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Kachinan, 2015, Argile, Collection du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Genève, Suisse. Photo ReproSolution – Genève. Une vingtaine de détenues de la prison genevoise de Champ-Dollon ont reproduit ces objets ethnographiques à partir de photos.

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Bruno Paccard, Collage de Yoyos par l'artiste Ernest Pignon-Ernest 2012, Journées européennes du patrimoine, prisons Saint-Paul et Saint-Joseph de Lyon fermées en 2009, photographie

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Communiqué de presse A la fin du 18e siècle, la prison devient la première des peines en Europe jusqu’alors le plus souvent dévolues au bourreau. La détention apparaît moins inhumaine que l’exécution capitale ou les châtiments corporels fréquemment appliqués. Alliant isolement, contrainte des corps et soumission des esprits, la prison a alors pour mission de punir et d’exclure pour protéger la société. L’exposition s’attache à expliciter le paradoxe soulevé dès le siècle suivant : comment exclure tout en préparant le retour à la liberté ?

Après une introduction qui traite de la naissance de l’institution pénitentiaire en Europe, le visiteur découvre les règles régissant l’univers carcéral, les rapports de force qu’elles engendrent et leurs transgressions. Puis viennent les moyens déployés par les détenus pour survivre à l’enfermement par l’activité, la création, les liens avec l’extérieur. Des trafics aux mutineries, de l’évasion au suicide, les différentes expressions de la révolte en prison sont ensuite mises en lumière. Si l’enfermement est aujourd’hui une peine communément admise par l’opinion publique, ses alternatives visant à la réinsertion dans la société interrogent et ouvrent le débat au centre de l’exposition.

« Prison, au-delà des murs » Du 18 octobre 2019 au 26 juillet 2020 Salle 12 –710 m2

Une coproduction du musée des Confluences, du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de Genève et du Deutsches Hygiene-Museum de Dresde

Film d’animation : Le paradoxe pénitentiaire Auteurs : Pauline Brunner,

Marion Verlé (2018 - France) - Production : Avril films

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Figurine du Timor oriental, Collection du Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Genève, Suisse photo Mauro Magliani & Barbara Piovan

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Editos

En France, depuis plus de 200 ans, la prison s’est imposée comme la forme générale du châtiment légal. Pourtant, elle a été dénoncée très vite comme un échec de la justice pénale et cette dénonciation s’est poursuivie en vain. Les diverses solutions alternatives à l’enfermement, qui doivent faciliter la réinsertion des détenus, n’ont pas réussi à s’imposer. Visiter l’exposition Prison est à mon avis capital : elle révèle aux citoyens la réalité de l’univers carcéral et les invite à s’interroger sur la véritable finalité de la prison. Elle montre aussi comment la culture et l’art offrent une possibilité d’évasion et d’enrichissement pour les détenus. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la Métropole de Lyon soutient l’action culturelle en prison. Myriam Picot Présidente du musée des Confluences Ancien Bâtonnier du Barreau de Lyon

Depuis bientôt cinq ans, le musée des Confluences s'adresse par le biais de sa programmation avec exigence et rigueur à ses visiteurs. Avec Prison, au-delà des murs l'exercice est délicat car inviter le citoyen à s'interroger sur un sujet aussi complexe dans les débats que connaît la société sur la détention exige la plus grande impartialité. Le paradoxe selon lequel la prison isole l'individu pour le punir et protéger la société, tout en visant à sa réinsertion trace une ligne de crête. C'est pourquoi nous avons voulu, dans l’exposition et la programmation qui l’accompagne, démultiplier les points de vue sur le système carcéral en conviant experts et institutions de tous horizons. En choisissant de s’emparer de ce thème, le musée souhaite tout simplement éclairer les consciences. Hélène Lafont-Couturier Directrice du musée des Confluences.

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Signatures, experts et comité scientifique Une coproduction internationale inédite Première exposition sur les prisons de cette envergure, Prison, au-delà des murs est née d’une volonté partagée : mieux faire connaitre notre système pénitentiaire au grand public. Depuis l’automne 2017, chaque phase de sa production a été portée par le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de Genève, le Deutsches Hygiene-Museum de Dresde et le musée des Confluences de Lyon. Concevoir et réaliser un projet à plusieurs était une première pour chacune des trois institutions. Marianne Rigaud-Roy, cheffe du projet d'exposition Marianne Rigaud-Roy est chargée d’exposition au musée des Confluences et cheffe de projet de l’exposition Prison, au-delà des murs. Engagée dans la co-production de l’exposition depuis janvier 2017, elle l’a coordonnée avec Dresde et Genève, de sa conception à sa déclinaison à Lyon. Pour développer le contenu de l’exposition elle s’est appuyée sur ses nombreuses rencontres avec les experts scientifiques associés, les représentants de l’administration pénitentiaire en France et les acteurs associatifs et culturels. Précédemment, elle a été cheffe de projet de Sociétés, le théâtre des hommes, l’une des expositions du parcours permanent et de Corps rebelles, exposition temporaire coproduite avec le Musée de la Civilisation de Québec, et présentée en 2016. Le comité scientifique Pour la France, le musée des Confluences s’est entouré d’un comité scientifique composé de 4 personnalités :

Alban Bensa, maître de conférences en anthropologie et directeur d'études à l’EHESS, est spécialiste du monde kanak. Il a permis d’ouvrir la réflexion sur d’autres pratiques de résolution des conflits. Philippe Combessie, professeur à l’université Paris-Nanterre, y dirige, depuis 2015, le Sophiapol (laboratoire de sociologie, philosophie et anthropologie politiques). Il a été lauréat du prix Gabriel Tarde pour son ouvrage Prisons des villes et des campagnes. Etude d'écologie sociale (L’Atelier, "Champs pénitentiaires", 1996). Paru en 2018, son dernier ouvrage s’intitule Sociologie de la prison, La Découverte "Repères". Sylvie Humbert est professeur d'histoire du droit et de la justice à l'Université Catholique de Lille, membre du C3RD (Centre de recherches sur les relations entre les risques et le droit), Secrétaire générale de l'Association Française pour l'Histoire de la Justice et directrice de formation à l'Ecole Nationale de la Magistrature (ENM). Denis Salas, magistrat, essayiste, occupe des fonctions de recherche au sein de différents organismes liés au monde de la justice. Président de l’Association Française pour l’Histoire de la Justice, son essai La volonté de punir (2005) a fait date dans le milieu de la magistrature.

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Le musée a également fait appel à 16 experts associés :

- Jean-François Alonzo, formateur au Centre des ressources sur l’histoire des crimes et des peines, École nationale d’Administration Pénitentiaire (ENAP)

- Bernard Bolze et Clara Grisot, Prison Insider - Robert Cario, président fondateur de l’Institut français pour la justice restaurative,

professeur émérite de criminologie, Université de Pau - Agnès Christophe, responsable de la section action sociale, culturelle et sportive,

Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires (DISP - Lyon) - Daniel Fink, chargé de cours, Université de Lausanne - Jack Garçon, responsable du Centre de ressources sur l'histoire des crimes et des peines

(CRHCP), École Nationale d’Administration Pénitentiaire (ENAP) - Annie Kensey, démographe, ministère de la Justice - CESDIP/CNRS - Paul Mbanzoulou, directeur de la recherche, de la documentation et des relations

internationales – Responsable du CIRAP et des Presses de l’École nationale d’administration pénitentiaire (ENAP)

- Laetitia Mendez, chargée de mission développement audiovisuel, association Label Vie d'Ange, Direction interrégionale des Services Pénitentiaires (DISP – Lyon)

- Olivier Milhaud, maître de conférences en géographie, Université Paris-Sorbonne - Philippe Pottier, directeur honoraire de l’École nationale d’Administration Pénitentiaire

(ENAP) - Catherine Prade, directrice honoraire du musée des prisons de Fontainebleau - Corinne Rostaing, maître de conférences en sociologie, Université Lyon 2 - Jean-Lucien Sanchez, chercheur associé au Centre de recherches sociologiques sur le

droit et les institutions pénales, membre correspondant du Centre pour les humanités numériques et l'histoire de la justice et membre du comité de rédaction de la revue numérique Criminocorpus.org

- Caroline Touraut, sociologue, chargée d'étude à la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP), chercheuse associée à l’Institut des sciences sociales du politique (ISP), Cachan

Les partenariats ont notamment été développés pour la France avec des institutions telles que: - Mémorial National de la prison de Montluc - Office national des anciens combattants et

victimes de guerre-ministère des Armées (Lyon) - Service de l'Emploi Pénitentiaire - Régie Industrielle des Établissements Pénitentiaires

(RIEP – Tulle) - Musée d’histoire de la justice, des crimes et des peines - Centre pour les humanités

numériques et l’histoire de la justice (criminocorpus.org) - École nationale d’administration pénitentiaire (Agen), - Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires (Lyon), - Théâtre Nouvelle Génération - Centre dramatique national (Lyon) - Fondation La Poste (Paris) Et bien d’autres dans le cadre de la programmation culturelle et des relations extérieures du musée.

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Le parcours de l’exposition

La scénographie / Le cœur de l’exposition est constitué de trois grands modules, dont les barreaux oranges évoquent les cellules, en plaçant le visiteur dans un espace non réaliste. L'architecture joue sur les perspectives, et sur la notion de frontière entre le dedans et le dehors. Elle est conçue par Tristan Kobler : scénographe et curateur au Museum für Gestaltung de Zurich jusqu’en 1996, il s’établit ensuite comme architecte et scénographe indépendant, avant de fonder avec Barbara Holzer l’agence Holzer Kobler Architekturen. Le succès du travail de Tristan Kobler repose sur l’interaction entre architecture, scénographie et design dont il fait se chevaucher les codes au gré des projets.

Si l’exposition est accessible à tous, certains objets et visuels peuvent heurter la sensibilité du jeune public ; elle est conseillée à partir de 12 ans.

Les objets / L’exposition présente près de 160 objets dont certains sont fabriqués par des détenus, issus

des collections du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, de musées de la détention, des établissements pénitentiaires (suisses, allemands, français), de l’École Nationale Supérieure de Police (Saint-Cyr-au-Mont-d’Or), de l’École nationale d’administration pénitentiaire (Agen), et de collections d’artistes. Disposés à l’intérieur des cellules, ces objets constituent autant d’aperçus des conditions de vie en détention que de fragments d’existence. Sont également présentées des œuvres d’artistes contemporains, parmi lesquels Mohamed Bourouissa, Didier Chamizo, Jessy Krimes, Marion Lachaise, Ernest Pignon-Ernest, Jean-Michel Pancin, Mathieu Pernot. La place donnée à ces œuvres interpelle tout autant la sensibilité du visiteur que l’invite à la réflexion. Répartis sur 18 postes d’écoute ou de visionnage, les témoignages audio et vidéo permettent de rencontrer les différents acteurs de la prison. Ils mettent en lumière la réalité de la vie carcérale à travers différentes expériences et points de vue.

Le théâtre optique / Le musée des Confluences a souhaité ajouter à son parcours une forme théâtrale

inédite, conçue par le Théâtre Nouvelle Génération de Lyon (TNG). Par l’illusion de petits théâtres optiques, le visiteur vivra en trois actes une expérience de détention où les frontières entre l’intérieur et l’extérieur deviennent floues (pages 20-21). Ci-contre : Vues de l’exposition Prison, au-delà des murs présentée au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de Genève, 2019, Suisse Photo Alain Germond

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1. PUNIR Afin de maintenir l’ordre social et éviter la vengeance, la société doit « rendre justice ». Pour cela, elle fixe ses règles et sanctionne les individus qui les transgressent. Collectivement, elle décide de ce qui relève du crime ou du délit comme du niveau de responsabilité de l’individu. L’acte de punir répond donc aux attentes de justice de la société sans pour autant qu’il n’existe de modèle universel de la peine. Dans nos sociétés, selon les époques, un coupable peut être puni pour ce qu’il a fait, pour le dissuader de recommencer ou encore pour l’aider à ne pas récidiver. Depuis le Moyen Age, le règlement des conflits graves fait intervenir un juge. Le procès et son rituel judiciaire remplacent la violence pouvant survenir entre les parties. Au tribunal, le juge rend actuellement la justice au nom du peuple souverain. Le droit de punir, inscrit dans le code pénal, est régulièrement réformé.

Alexandre Bonnin de Fraysseix, Une descente de justice, vers 1884, huile sur toile musée de la Roche-sur-Yon.

Cette peinture représente les protagonistes d’une scène de crime : au sol, la victime ; la famille de la victime ; le présumé coupable,

entouré de gendarmes ; les juges ; au loin, la foule attroupée. Cette scène symbolise le point de départ de l’action de la justice venant

en réponse à la volonté de punir exprimée par le peuple.

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Prison / C’est au lendemain de la Révolution française que l’enfermement devient une sanction légale en

Europe. La prison est vue comme une humanisation du traitement réservé au criminel, puisqu’ elle supprimerait les châtiments corporels. Elle permettrait aussi une alphabétisation, une éducation au travail et un respect des règles propices au retour du condamné dans la société. Cependant, les défenseurs de la prison en montrent déjà les possibles effets pervers : l’exclusion de la personne incarcérée mettrait en péril sa réinsertion, de même que la communauté de criminels favoriserait l’apprentissage du crime. Le paradoxe de la prison est ainsi soulevé.

L’architecture comme peine / A la suite du « panoptisme » de J. Bentham, un plan circulaire autour

d’une tour centrale, qui permet une surveillance constante sans que les prisonniers sachent quand ils sont observés, deux tendances divergentes s’imposent en Europe dès le XIXe siècle : espaces cellulaires individuels ou en commun. Elles évolueront vers les deux modèles actuels les plus extrêmes que sont les prisons de haute

sécurité et les prisons ouvertes.

Prison centrale à Gand, Belgique, construite en 1780, Archives de la ville de Gand

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2. DÉTENU

Dès l’incarcération, les détenus sont soumis aux règles de l’institution et à l’autorité des surveillants. Le déroulement des journées est strictement encadré. Les surveillants sont les maîtres des clefs. Ils ont le monopole d’un pouvoir légitimé par l’Etat mais ont également un devoir d’assistance. Le principe de sécurité est essentiel au bon fonctionnement de la prison mais il génère des relations faites d’interdits et de tabous. Pour les détenus comme pour les surveillants, c’est un fardeau psychique et physique qui s’ajoute à la peine ou au quotidien professionnel déjà éprouvant. En réaction à l’oppression de ce cadre contraint, il n’est pas rare que les uns et les autres violent le règlement, au bénéfice ou à l’encontre des détenus.

Sons de la prison Source : Jean-Baptiste Fribourg & Emission "La série documentaire - Utopia" de Camille Juza - France Culture

Le droit du plus fort / Les relations de pouvoir et la méfiance caractérisent la vie en prison, que ce soit entre les détenus ou avec le personnel carcéral. Le plus fort dicte sa loi. De même, la nature du délit impose ou non le respect entre les prisonniers. Cette sous-culture masculine génère au quotidien de fréquentes agressions. La surpopulation accentue ce problème. En dépit d’une surveillance permanente, la protection contre la violence reste la plupart du temps insuffisante.

Carcéroscope III Témoignages de femmes détenues en longues peines à la prison de Réau, France. Marion Lachaise (2018 - France)

La sexualité / Les prisons sont en majorité représentées comme des lieux où la sexualité est très présente. En réalité, les détenus subissent frustration et perte d’intimité. La sexualité se vit le plus souvent de manière solitaire ; elle est aussi furtive au parloir ou lors des rares visites prolongées. Les actes homosexuels sont courants tant chez les hommes que chez les femmes. Dans les prisons masculines, ils sont stigmatisés et considérés comme non virils. Dans certains cas, la violence sexuelle devient un instrument de pouvoir.

La santé / L’ennui, l’immobilité et les tensions dégradent la santé des prisonniers qui, pour beaucoup, arrivent déjà affaiblis. Les troubles psychiques, les maladies infectieuses et surtout la toxicomanie sont plus répandus qu’à l’extérieur. Bien que sa consommation et sa possession soient interdites, la drogue est présente partout et crée des dépendances difficiles à gérer en milieu carcéral. La prison sans drogue n’existe pas.

Page de droite : (Haut) Arnaud Théval, La bataille du soupçon, 2018, France, photographies

(Bas) Crucifix-arme, 21e siècle, Suisse, Prison de Champ-Dollon, République et Canton de Genève Office cantonal de la détention - photo ReproSolution – Genève

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3. HUMAIN

En prison, le temps s’écoule au ralenti, au rythme répétitif des règles carcérales, de l’attente et de la solitude. L’exiguïté des cellules, le bruit de fond permanent, les odeurs désagréables infligent aux détenus un stress supplémentaire. Pour échapper à l’ennui et se sentir vivant, ils cherchent des espaces de liberté. Le travail, le contrôle du corps, les activités créatives, l’aménagement de la cellule, la communication avec l’extérieur peuvent les aider à surmonter la privation de liberté.

Entre quatre murs / Dans un environnement qui tolère à peine les individualités, la cellule peut être un espace de repli et d’isolement. C’est là que les détenus regardent la télévision, mangent, écrivent, prient... Avec peu de moyens, ils font preuve d’imagination pour améliorer leur quotidien. Cependant, jour après jour, les pensées tournent en rond et la vie en cellule, seul ou à plusieurs, devient vite insupportable.

Moment d’occupation / Certains détenus peuvent participer à des ateliers de travail, d’activités créatrices ou sportives, afin de préparer leur réinsertion et de maintenir le calme. Les liens se nouent entre eux et réduisent les tensions.

Le travail en prison Auteurs : Pauline Brunner, Marion Verlé (2018 - France) Production : Avril films

Le lien avec l’extérieur / La communication entre la prison et le monde extérieur est essentielle pour les détenus comme pour les proches. Outre les lettres, les visites et les appels téléphoniques autorisés, d’autres moyens sont imaginés pour maintenir ce lien à tout prix. Dans le parloir, la frontière entre le dedans et le dehors reste difficile à surpasser. De part et d’autre, les attentes affectives sont fortes mais elles se heurtent à l’impossible intimité et à des malentendus.

Page de droite : (Haut) Bre McGee, Reliés via une paroi de verre

(Connection through the Glass), 2016, Washington County Jail, Minnesota, Etats-Unis, photographie

(Bas) Valerio Bispuri, Prison de Poggioreale

2015, Naples, Italie, photographie, collection de l'artiste

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4. NON !

Détention d’objets interdits, tags, mutineries, incendies volontaires, suicides sont autant d’expressions de révolte. Que ce soit par de la désobéissance individuelle ou collective, par des déprédations causées à l’univers carcéral ou par actes de contestation pouvant entraîner la mort, le détenu tente de résister à sa condition. Ces gestes lui permettent de rompre avec le sentiment d’être avalé par la machine carcérale. S’il résiste, c’est qu’il existe ! Même si toutes ne remettent pas en question l’institution pénitentiaire, ces luttes contribuent à alimenter un climat de tension permanent.

Les atteintes infligées au corps / Le détenu peut s’infliger des souffrances, que ce soit par le refus de s’alimenter ou par des mutilations. Si ces actes d’auto-agression traduisent un désespoir, ils sont aussi des signes de contestation. Le condamné cherche ainsi à être entendu, voire, dans le cas de la grève de la faim, à mobiliser l’opinion publique.

Mutineries, révoltes / La plupart des mutineries sont spontanées. Elles éclatent dans un contexte de tension extrêmement fort entre les gardiens et les détenus. Elles sont le plus souvent motivées par des revendications pour des conditions de détention plus dignes.

Page de droite (Haut) Grégoire Korganow, Quartier d’isolement

2012, France, photographie, collection de l’artiste

(Bas) Grégoire Korganow, Prison des Baumettes France, photographie, collection de l’artiste

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Objets interdits / Les activités clandestines englobent tous les types de trafics auxquels s’adonnent les prisonniers : stupéfiants, alcool, nourriture, téléphones portables, cigarettes. Ces infractions rythment le quotidien et structurent les relations entre les acteurs de la prison.

Les évasions / Bien que très médiatisées par la presse, les évasions restent marginales. L’imagination des détenus est sans limites pour transformer tout objet en instrument d’évasion. Objets ingérés / Le détenu ingère des objets en général pour voir le médecin ou pour tenter de s’évader, car il est plus facile de le faire depuis l’hôpital. Il a cependant peu de chance de réussi, puisqu’il est d’abord soigné dans sa cellule, sinon à l’infirmerie. Dans les cas d’urgences hospitalières, des mesures particulières sont pris pour éviter toute fuite.

Page de droite (Haut) Livre truqué, 21e siècle, prison de Champ-Dollon,

République et Canton de Genève, Suisse Département de la sûreté, Office National de Détention photo ReproSolution –

Genève.

(Bas) Clé de C. A. Lorentzen, 1949, Musée pénitentiaire de Horsens, Danemark, 1949, photo ReproSolution - Genève

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5. ALTERNATIVES

Dans nos sociétés, l’enfermement est perçu comme la punition la plus efficace car il répond à notre impératif de protection et de sécurité. La prison joue le rôle attendu de contrôle et d’isolement des délinquants et des criminels. Or, l’emprisonnement a des conséquences décisives sur l’individu. Ailleurs, dans les sociétés traditionnelles par exemple, la privation de liberté est inconcevable. L’acte de punir est tourné vers la réparation et la réintégration de l’individu. La prison doit-elle rester une réponse immuable ? Nos lois prévoient des alternatives à la prison. Mises en place à plus grande échelle, elles apporteraient des réponses positives face au tout carcéral.

Extraits documentaires

A l’ombre de la République de Stéphane Mercurio est un documentaire où Jean-Marie Delarue, contrôleur des lieux de privation de liberté à l’époque du tournage, rappelle les marques profondes et irréversibles que peut créer la prison sur l’individu, à la lecture de lettres de détenus. (2011 – France - Production : Iskra Films) Le documentaire de Johanna Bedeau, Détenus victimes, une rencontre s’intéresse à une expérience inédite de rencontre menée entre des détenus en longue peine et des victimes qui ne se connaissent pas afin que ces parties dialoguent et essaient de se comprendre. Chacun d’eux doit affronter son passé et apprendre à faire confiance à la parole de l’autre. (2017 – France - Production : Ysé Productions et France 2) A l’air libre de Nicolas Ferran et Samuel Gauthier s’intéresse à une ferme unique en France, en Picardie, qui accueille des détenus en fin de peine. Ils bénéficient d’un logement, d’un travail, d’un accompagnement social et d’une vie communautaire riche et exigeante. Entourés de salariés et de bénévoles, ces hommes tentent de se reconstruire et de rebâtir un véritable projet de vie. (2016 – France - Production : Kinosphere production et Enre2prises). La justice restaurative de Pauline Brunner et Marion Verlé, pose la question suivante : lorsque le citoyen est agressé, blessé ou trompé, comment peut-on approfondir le sentiment de justice, celui de la réparation obtenue, celui de la reconnaissance des actes commis ? Cette approche qui commence à émerger en France s’appelle la « Justice Restaurative ». Les trois objectifs principaux sont la réparation de la victime, la réinsertion de l’infracteur et le rétablissement de la paix sociale. (2018 – France - Production : Avril films)

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Monnaie d’échange : dent de cachalot, Tabua, seconde moitié du 19e, Iles Fidji, Mélanésie, Collection du musée des Confluences, Dépôt des Œuvres Pontificales Missionnaires de Lyon – Photographie musée des Confluences. Cette monnaie provenant de l’archipel océanien est un objet de réconciliation. Lors d’un conflit, elle est échangée au cours de rituels permettant de construire les bases d'un nouvel accord entre les parties. Par cet échange engageant le clan de la victime comme celui de l’agresseur, c’est avant tout la réparation, plus que la sanction, qui est recherchée.

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6. THÉÂTRES OPTIQUES

En prolongement de l’exposition, dans un espace de 100 m2, le Théâtre Nouvelle Génération, Centre dramatique national de Lyon, a conçu avec le musée des Confluences un parcours immersif sous forme de théâtres optiques. Les trois séquences, prenant la forme de trois chambres fictionnelles, ont été créées à partir d’œuvres théâtrales existantes ou inspirées d’ateliers conduits avec des détenus en 2019. Comme les différents actes d’une même représentation, elles dessinent un long couloir de l’entre-deux mondes. Au fil de la déambulation, le visiteur, muni d’un casque, traverse une expérience immersive depuis le quotidien de la vie en cellule jusqu’au face à face du parloir. À la lisière du réel et des imaginaires, dedans et dehors ne cessent de s'entremêler, déplaçant notre point de vue, interrogeant notre propre statut. Sommes-nous de simples visiteurs ou nous aussi en détention ?

« Nous vivons tous à l'étroit dans une chambre immense » Conception et écriture Joris Mathieu, Nicolas Boudier et le collectif Haut et Court

3 Questions à Joris Mathieu, directeur du Théâtre Nouvelle Génération, Lyon : Comment fonctionne le procédé du théâtre optique et que donne-t-il à voir ?

Lorsque le visiteur décroche le combiné d'un parloir ou entre dans l’espace clos, le théâtre optique fait apparaître virtuellement des personnages. En jouant avec leur caractère quasi holographique, le dispositif donne une représentation perceptible de cette communauté enfermée entre quatre murs, qui habituellement échappe à notre regard. À partir de quel matériau et comment avez-vous construit la narration de "Nous vivons tous à l'étroit dans une chambre immense" ?

Le matériau central de la narration est le dispositif scénographique dans lequel les spectateurs sont plongés. Dans la première chambre fictionnelle, une cellule observée de l’extérieure, certains textes sont issus du répertoire de théâtre classique, Shakespeare, Calderón... Des auteurs qui ont écrit sur la condition humaine, sur la place de l'individu à l'intérieur du monde, sur la justice et l'injustice. Leurs phrases intemporelles et universelles ont une résonance particulière dans ce contexte. Dans la seconde partie, un parloir, l’écriture est partiellement inspirée des ateliers menés par Marion Talotti comédienne, de la compagnie avec des détenus de la prison de Saint-Quentin-Fallavier. Ici, histoires et micro-fictions installent une rencontre avec nos semblables qui partagent des fragments de leurs intimités. Enfin, dans la troisième partie, l'intérieur de la cellule, la fiction s’invite et abolit, l'espace d'un instant, la tangibilité des murs. Ce théâtre, essentiellement fait d'images, est davantage un théâtre de sensations qu'un théâtre de texte à proprement parler. La narration se construit dans une progression de l'universel vers l'intime, du répertoire classique vers le contemporain. Que souhaitez-vous transmettre au public à travers cette création ?

Durant sa visite, le public est à la fois dedans et dehors, enfermé et libre de ses déplacements. D’une chambre fictionnelle à une autre, la définition du dedans et du dehors se trouble. Nous vivons tous à l'étroit dans une chambre, certes certains murs sont plus réels que d'autres, mais comment penser l'espace qui nous contient toutes et tous malgré les murs physiques, culturels et mentaux qui nous divisent ?

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Théâtre Nouvelle Génération - Centre Dramatique National, Nous vivons tous à l'étroit dans une chambre immense crédit Nicolas Boudier

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RESSOURCES Extraits littéraires et musicaux L’exposition présente des extraits de 12 œuvres d’auteurs ayant subi la détention, ainsi que des morceaux d’une quinzaine de musiques produites en prison ou par des artistes engagés en prison

« La réclusion et les travaux excessifs ne font que développer chez ces hommes une haine profonde, la soif des jouissances défendues et une effroyable insouciance. D’autre part, je suis certain que le célèbre système cellulaire n’atteint qu’un but apparent et trompeur. Il soutire du criminel toute sa force et son énergie, énerve son âme qu’il affaiblit et effraye, et montre enfin une momie desséchée et à moitié folle comme un modèle d’amendement et de repentir. »

Fiodor Dostoïevski - Souvenir de la maison des morts, 1862

« Les pires actions, comme des mauvaises herbes, Prospèrent dans l’air des prisons, Seul ce qui est bon en l’homme, S’y détériore et s’y dessèche. La pire Angoisse veille au lourd portail Et le gardien est Désespoir. »

Oscar Wilde - Ballade de la geôle de Reading, 1898

« Le mur qui te sépare de toi-même est froid et humide, tout percé, excavé par des milliers de mains, couvert de mots que des milliers d’autres mains ont effacés. (...) Toute seule, à grand-peine, tu te redresses par-delà l’espoir et le désespoir, par-delà le bien et le mal, tes bras sans force pendent comme deux ailes brisées. »

Asli Erdogan – le Bâtiment de pierre, 2009

« Je suis comme marqué au fer rouge. Un fou qui sort de l’asile reste un fou. Un ex-taulard, même blanchi, reste un ex-taulard. On n’est jamais innocent qu’à ses propres yeux ou à ceux des anges. Aux yeux des autres, on continue à sentir le roussi. »

Khun Srun – L’Accusé, 1973

Extraits ou morceaux entiers de musiques :

Soundclound : Grand Corps Malade, Pussy Riot, Shtar Academy, Stomy Bugsy, Jonnhy Cash, Barbara…

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Edition Le catalogue reprend le parcours de l’exposition et des objets qui le composent. Prison 136 pages (environ 115 images) - 190 × 239 mm Superposition Studio, Genève Prix : 24,90 € Une co-édition du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Genève), et du Deutsches Hygiene-Museum de Dresde En vente à la libraire-boutique du musée des Confluences à partir du 18 octobre 2019 et dans les musées coproducteurs

Ressources Iconographiques, vidéos et sonores en ligne Retrouver l’iconographie, les extraits vidéos, documentaires et musicaux sur : Espace presse Viméo SoundCloud Identifiants sur demande auprès du service presse. Evasion en hélicoptère de Michel Vaujour, 1986, prison de la Santé, Paris, France Avec l’aimable autorisation de Paris Match LUDO / SIPA

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Inédit dans l'univers des musées européens, le musée des Confluences met en dialogue les sciences pour comprendre l'histoire de l'humanité. Situé au confluent du Rhône et de la Saône, au cœur d'une architecture conçue pour être un lieu de rencontres et d'interrogations, le musée des Confluences aborde de grandes questions universelles : l'origine et le devenir de l'humanité, la diversité des cultures et des sociétés mais aussi la place de l'humain au sein du vivant. Soit un parcours permanent de 4 expositions dont la démarche inédite est de proposer au visiteur une approche interdisciplinaire. Décloisonnées, les sciences sont mises en dialogue pour comprendre et dénouer la complexité de notre monde. Par l'émotion et l'émerveillement, le musée des Confluences nous invite au savoir.

Avec plus de 680 000 visiteurs par an, le musée des Confluences est le musée le plus visité de France après Paris.

Informationspratiques

Ouverture du muséeDu mardi au vendredi de 11 h à 19 h Samedi et dimanche de 10 h à 19 h Jeudi nocturne jusqu’à 22 h

Accèswww.museedesconfluences.fr/ fr/informations-pratiques

TarifsEntrée 9 euros pour l’ensemble des expositions, gratuité enfants moins de 18 ans et étudiants moins de 26 ans. www.museedesconfluences.fr/ fr/tarifs-expositions

Réservation et informations04 28 38 12 12 Du lundi au vendredi de 10 h à 17 h Billetterie en ligne : www.museedesconfluences.fr/ fr/billetterie-reservation

Photo Maxime Brochier

Le musée des

Confluences

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06.06.2019 – 15.03.2020 exposition-lemondeentete.frla donation Antoine de Galbert

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LE MONDE EN TÊTE, LA DONATION ANTOINE DE GALBERTExposition événement du 6 juin 2019 au 15 mars 2020Antoine de Galbert, fondateur de la Maison rouge à Paris, a réuni pendant25 ans plus de 500 coiffes, émerveillé par leur beauté et leur étrangeté. En2017, il a choisi de donner au musée des Confluences l’ensemble de sonextraordinaire collection.Dévoilant cette passion, l’exposition transporte le visiteur autour du monde,à la découverte de ces coiffes dont les formes, matériaux et techniquesreflètent une grande diversité culturelle. Son parcours permet d’abordd’apprécier l’esthétique de ces objets, avant d’en comprendre les usages.

Ci-dessus— Visuel de l’exposition Le monde en tête, la donation Antoine de Galbert, KIBLIND ; exposition Makay au musée des Confluences, photo Evrard Wendenbaum - Naturevolution

Première de couverture— Haut— Juan, Barcelone, 2004, Les Hurleurs 2001-2004, France, Mathieu Pernot, Collection de l’artiste ; bas— 4x6 iStock | graphisme : KIBLIND Agence

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“C’est nous qui punissons”

Didier Chamizo, Quatre en cellule 2010, acrylique sur toile,

prêt de Véronique Duchemin, ADAGP 2019