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1 RESEAU RESSOURCES NATURELLES POINT FOCAL DU KATANGA PREMI-Congo 737 av. Kasavubu Commune Lubumbashi Email : [email protected] L’IMPACT DE L’EXPLOITATION MINIERE SUR L’ENVIRONNEMENT DU KATANGA TABLE RONDE ORGANISEE A LUBUMBASHI (Salle SAFINA) LE 10 FEVRIER 2007 INTRODUCTION Le lobbying et l’organisation des tables rondes font partie des activités organisées habituellement par le réseau ressources naturelles. Depuis sa réorganisation vers la fin du premier semestre de l’année 2006, le RRN/KATANGA s’est attelé à faire un état des lieux de la situation de l’exploitation des ressources naturelles au KATANGA. De cet état des lieux, il s’est avéré que l’exploitation minière était la cause de biens des désagréments et abus subit par les populations. Les problèmes les plus fréquents sont ceux liés à la destruction des écosystèmes forestier sans aucune forme de compensation, ceux liés à la pollution des eaux, des sols et de l’air, ainsi que ceux liés à l’environnement social ; déperdition scolaire, prostitution, exploitation des paysans par les intermédiaires dans les carrières artisanaux,… D’où, la décision du point focal de confier aux structures membres du réseau la mission d’effectuer des études approfondies sur l’impact de l’exploitation minière dans leurs milieux d’intervention respectives. Bien que ces enquêtes soient limitées dans le temps et dans l’espace, elles reflètent cependant la situation générale dans l’hinterland minier de la Province du KATANGA. Ces différentes études ont été menées grâce aux enquêtes approfondies de terrain et aux analyses de laboratoires réalisées pour se rendre compte du degré de pollution des eaux, des sols et de l’atmosphère. Par ailleurs, les communications ont été reparties de la manière suivante : Exploitation minière et déforestation, cas des territoires de SAKANIA et KIPUSHI par le Prince BUPE KASHIOBA de la chefferie KAPONDA Exploitation minière et pollution des eaux et des sols, cas de la vallée de la KAFUBU par Dr Michel MUSODY de MUJI SAFI et Ir John KATANGA de PREMI-Congo. Exploitation minière et pollution atmosphérique à LUBUMBASHI. Par Omer KABASELE de la Commission médias. Quid de la sécurité dans les exploitations minières artisanales cas de la Carrière POMPAGE de la RWASHI. Par TSHOZA KAY de la commission médias Exploitation minière et déperdition scolaire à LIKASI par Madame Liliane KOMBA de SUD OUEST DEVELOPPEMENT/LIKASI L’exploitation minière à KOLWEZI, fléau ou progrès ? par Jean Paul NGUZ de ARDERI/KOLWEZI. La table ronde a eu lieu le samedi 10 février 2007 à la salle SAFINA située aux croisement des avenues Likasi et Kamanyola, dans la Commune de Lubumbashi. Etaient conviés à cette rencontre, le Gouverneur de Province, le Bureau de l’assemblée provinciale, les divisions des mines, de l’environnement et du Cadastre minier, les sociétés minières, les associations qui encadrent les exploitants miniers artisanaux (EMAK et SAESCAM) la société civile (CRONGD et ONGDS) la presse, etc. La modération a été confiée à M. Thomas Paul BANZA, membre de la commission médias.. Les débats ont été animés et chaque partie concernée a eu la latitude de défendre son point de vue. A l’issue des échanges, les participants ont émis des recommandations qui sont reprises en annexe de ce rapport. Les travaux de la Table ronde ont débuté à 9H30 pour prendre fin à 13H00.

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1 RESEAU RESSOURCES NATURELLES

POINT FOCAL DU KATANGA

PREMI-Congo 737 av. Kasavubu Commune Lubumbashi

Email : [email protected]

L’IMPACT DE L’EXPLOITATION MINIERE SUR L’ENVIRONNEM ENT DU KATANGA

TABLE RONDE ORGANISEE A LUBUMBASHI (Salle SAFINA)

LE 10 FEVRIER 2007

INTRODUCTION

Le lobbying et l’organisation des tables rondes font partie des activités organisées habituellement par le réseau ressources naturelles. Depuis sa réorganisation vers la fin du premier semestre de l’année 2006, le RRN/KATANGA s’est attelé à faire un état des lieux de la situation de l’exploitation des ressources naturelles au KATANGA. De cet état des lieux, il s’est avéré que l’exploitation minière était la cause de biens des désagréments et abus subit par les populations. Les problèmes les plus fréquents sont ceux liés à la destruction des écosystèmes forestier sans aucune forme de compensation, ceux liés à la pollution des eaux, des sols et de l’air, ainsi que ceux liés à l’environnement social ; déperdition scolaire, prostitution, exploitation des paysans par les intermédiaires dans les carrières artisanaux,… D’où, la décision du point focal de confier aux structures membres du réseau la mission d’effectuer des études approfondies sur l’impact de l’exploitation minière dans leurs milieux d’intervention respectives. Bien que ces enquêtes soient limitées dans le temps et dans l’espace, elles reflètent cependant la situation générale dans l’hinterland minier de la Province du KATANGA. Ces différentes études ont été menées grâce aux enquêtes approfondies de terrain et aux analyses de laboratoires réalisées pour se rendre compte du degré de pollution des eaux, des sols et de l’atmosphère. Par ailleurs, les communications ont été reparties de la manière suivante :

• Exploitation minière et déforestation, cas des territoires de SAKANIA et KIPUSHI par le Prince BUPE KASHIOBA de la chefferie KAPONDA

• Exploitation minière et pollution des eaux et des sols, cas de la vallée de la KAFUBU par Dr Michel MUSODY de MUJI SAFI et Ir John KATANGA de PREMI-Congo.

• Exploitation minière et pollution atmosphérique à LUBUMBASHI. Par Omer KABASELE de la Commission médias.

• Quid de la sécurité dans les exploitations minières artisanales cas de la Carrière POMPAGE de la RWASHI. Par TSHOZA KAY de la commission médias

• Exploitation minière et déperdition scolaire à LIKASI par Madame Liliane KOMBA de SUD OUEST DEVELOPPEMENT/LIKASI

• L’exploitation minière à KOLWEZI, fléau ou progrès ? par Jean Paul NGUZ de ARDERI/KOLWEZI.

La table ronde a eu lieu le samedi 10 février 2007 à la salle SAFINA située aux croisement des avenues Likasi et Kamanyola, dans la Commune de Lubumbashi. Etaient conviés à cette rencontre, le Gouverneur de Province, le Bureau de l’assemblée provinciale, les divisions des mines, de l’environnement et du Cadastre minier, les sociétés minières, les associations qui encadrent les exploitants miniers artisanaux (EMAK et SAESCAM) la société civile (CRONGD et ONGDS) la presse, etc. La modération a été confiée à M. Thomas Paul BANZA, membre de la commission médias.. Les débats ont été animés et chaque partie concernée a eu la latitude de défendre son point de vue. A l’issue des échanges, les participants ont émis des recommandations qui sont reprises en annexe de ce rapport. Les travaux de la Table ronde ont débuté à 9H30 pour prendre fin à 13H00.

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2 MOT DE CIRCONSTANCE DU POINT FOCAL RRN/KATANGA Honorable Monsieur le Vice-président de l’Assemblée provinciale, Honorables députés, Vénérables chefs coutumiers, Distingués invités,

Au nom du Réseau Ressources Naturelles de la Société Civile de la République Démocratique du

Congo, nous vous souhaitons la bienvenue à cette table ronde que nous organisons en vue d’ échanger

à propos de l’impact de l’exploitation minière sur l’environnement du Katanga.

Votre présence témoigne de l’intérêt que vous accordez au devenir de notre province, à l’aube de la

troisième république que nous avons appelée de tous nos vœux. Nous osons croire qu’avec les

nouvelles institutions qui s’installent dans notre pays un élan nouveau sera donné aux différentes

initiatives pour la consolidation de l’Etat de droit.

L’essor d’un système démocratique dépend certes, du système des partis qui est déjà en place, du

respect des droits de l’homme qui nous l’espérons s’affermira de jour en jour, mais aussi et surtout d’une

société civile qui sera réellement engagée aux côtés des autres forces du pays, décidée a apporter sa

contribution a l’instauration d’une bonne gouvernance dans la gestion des ressources naturelles.

Le réseau ressources Naturelles, en sigle RRN, que nous avons l’insigne honneur de coordonner au

niveau de la province du Katanga, est une organisation qui a des ramifications sur toute l’étendue du

territoire national. Il regroupe des organisations non gouvernementales, des associations des paysans,

des associations des femmes, des mouvements des jeunes, des médias et autres.

Le RRN existe depuis bientôt 4 ans. Il a été créé en mars 2003, lorsqu’il parut évident que les guerres

qui déchiraient alors notre pays avaient comme soubassement la recherche du contrôle de ses

richesses naturelles.

La préoccupation du réseau fut dans un premier temps de faire le « monitoring » des pratiques illégales

dans l’exploitation des ressources naturelles. A cet égard, notre action du fut décisive, car le Réseau

travaillait comme point focal du panel des experts des nations unies sur les pillages des ressources

naturelles de notre pays. Ce travail a conduit comme tout le monde le sait à des résultats concrets qui

ont découragé les pillages de nos ressources naturelles.

Maintenant que la paix est en train de revenir, sans renoncer à sa fonction d’observatoire

indépendant, le RRN s’est investi dans le processus de mise en œuvre des législations en rapport avec

la gestion des ressources naturelles de la république Démocratique du Congo : code minier, Code

forestier, la loi sur la conservation de la nature, « … en vue de les conformer aux réalités de terrain de

sorte qu’elles soient des lois qui contribuent au développement du pays et non des lois « prêts- à-

porter » conçues pour favoriser les investissements extérieurs et perpétuer la corruption qui enfonce les

populations dans la pauvreté. »

La mise en œuvre de ces lois ne peut se concrétiser que lorsque les populations contribuent à

l’élaboration de leurs mesures d’application ou lorsqu’elles réagissent en formulant des avis et

considérations qui cadrent avec les réalités de leur vie quotidienne.

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3 Le RRN aménage donc un espace de concertation entre les communautés locales à la base et le

pouvoir pour une gouvernance concertée dans le secteur des ressources naturelles.

Pour réussir sa mission, le RRN procède à la sensibilisation des communautés encadrées pour qu’elles

participent efficacement à la collecte des données sur les pratiques illégales et à la dénonciation de

celles- ci en vue de décourager les pillages des ressources naturelles dans tous les domaines : mines,

forêts, eaux, etc.

Ce programme de monitoring n’est pas dirigé contre les investissements qui apportent un plus dans le

domaine des ressources naturelles et qui participent du développement de la RDC.

La vision du réseau est tout simplement de demander aux sociétés qui oeuvrent dans le domaine des

ressources naturelles de veiller à l’accomplissement de leurs responsabilités sociales vis à vis des

communautés locales établies sur les sites d’exploitation. Ces firmes sont appelées aussi à déclarer ce

qu’elles paient au trésor public congolais. Ce dernier a l’obligation de publier ce qu’il perçoit.

La préoccupation du réseau est donc d’aboutir à une transparence dans l’exploitation des ressources

naturelles pour qu’elles servent effectivement au développement de la population congolaise et du pays

lui- même.

C’est dans cet ordre d’idée que le RRN/Katanga organise en ce jour cette table ronde sur l’exploitation

minière au Katanga et son impact sur l’environnement. Les différentes communications que nous allons

suivre sont le fruit des recherches patientes des associations membres durant le second semestre de

l’année écoulée.

Nous espérons au sortir de cette réunion, obtenir l’engagement des participants, pour un travail en

synergie, au bénéfice de toute la population.

Honorable Monsieur le vice-président de l’Assemblée Provinciale,

Honorables députés,

Vénérables Chefs coutumiers,

Distingués invités,

Nous vous remercions d’avoir répondu à notre invitation malgré vos multiples occupations et restons

dans l’espoir que nous travaillerons la main dans la main pour le bien de notre pays. J’ai dit et je vous

remercie.

CHRISTIAN BWENDA KATOBO

POINT FOCAL RRN/KATANGA

MOT DU 1°VICE PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE PROVINCIALE Honorables députés,

Vénérable chefs coutumiers,

Mesdames et Messieurs les membres du Réseau des Ressources Naturelles,

Distingués invités,

Nous nous estimons heureux de nous retrouver aujourd’hui dans un cadre où les discours et les

échanges vont porter sur un sujet qui intéresse la Province du Katanga et toute sa population.

En effet, qu’est-ce qui accroche de nos jours en cette Province si ce n’est d’abord l’exploitation minière

et toutes ses implications sur la vie de la société.

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4 A travers le Réseau des Ressources Naturelles, la société civile vient de remettre sur la table un dossier

aussi préoccupant que prioritaire.

Honorables députés,

Vénérable chefs coutumiers,

Mesdames et Messieurs les membres du Réseau des Ressources Naturelles,

Distingués invités

Depuis bientôt une décennie, les conférences et les productions intellectuelles sur la RDC continuent de

parler du pillage de ses ressources et de l’exploitation minière en général.

Les incidences de ces réalités sur la vie de notre communauté ont fait couler tant d’encre et de salive.

A l’aube de la 3ème République, une occasion nous est encore offerte pour critiquer et échanger dans un

esprit nouveau, dans esprit positif en vue de solutions durables de nature à consolider l’Etat de droit

naissant dans notre pays.

Nous remercions les organisateurs pour avoir pensé accorder une telle opportunité à notre province. Et

à vous tous qui brûlaient d’envie d’apprendre et / ou d’apporter votre contribution, nous disons courage

et bonne réflexion.

Sur ce, nous déclarons ouverts les travaux de la Table Ronde organisée par le Réseau des Ressources

Naturelles.

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EXPLOITATION MINIERE ET DEFORESTATION

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10

� INDUSTRIE MINIÈRE ET POLLUTION DES SOLS AGRICOLES

� CAS DE LA VALLÉE KAFUBU Dr MUSODY Michel Ir KATANGA John José IL UNGA IK

� I° INTRODUCTION

N’importe quelle étude visant à déterminer l’impact de la pollution anthropique exige une connaissance la plus précise possible de l’environnement naturel.

� PRESENTATION DE LA VALLEE KAFUBU La vallée de la KAFUBU à proximité du village KALUBEMBE, à environ 23 km de Lubumbashi sur la route de Kipushi, fut un espace ressource luxuriant produisant légumes (dont la courge, d'où d'ailleurs le nom de Kipushi qui signifie terre de courge) et cannes à sucre. Cette activité de bas-fonds générait, au profit des populations locales, des revenus consistants. En effet, Dans leur livre « Les bas-fonds en Afrique tropicale humide, Philippe Lavigne Delville et Luc Boucher, relèvent que « là où les possibilités d'écoulement existent, le maraîchage offre une meilleure marge/ha nettement supérieure (pouvant dépasser 1 000 000 FCFA/ha, contre 200 000 FCFA/ha pour 3 t/ha de riz), et une meilleure rémunération du travail. C'est le cas fréquent des zones périurbaines, ou situées sur des axes de communication. Les ceintures maraîchères des villes s'appuient très souvent sur les bas-fonds ». Plus loin, ils renchérissent en affirmant que « Certains projets environnementalistes prônent l'amenagement des bas-fonds pour réduire la pression sur la forêt des coteaux avec le raisonnement suivant : ''Les rendements des bas-fonds sont trois à quatre fois ceux des cultures pluviales. De plus, ils sont cultivés en permanence. Un hectare de bas-fonds en culture permanente produit autant que 15 à 20 hectare de coteaux, cultivés deux ans sur dix. La mise en valeur d'un hectare de bas-fonds évitera de défricher vingt hectares de coteaux... et d'en brûler quarante puisque les paysans brûle plus qu'il ne peuvent cultiver''. » Cette activité s'arrêta ou diminua sensiblement un jour après qu'une entreprise industrielle, par acte d’écoterrorisme1 ou par ignorance, se mit à déverser ses effluents dans un des affluents de la rivière KAFUBU. Actuellement, quelques autres entreprises minières se sont installées en amont de cette localité en vue d'exploiter l'hétérogénite qu'elles nettoyent en pleine rivière Kafubu. A ce jour, la vallée ne produit plus et le sol est soit nu soit nanti d’un couvert végétal attestant une grande acidité (Imperata cylindrica) PH inférieur ou égale à 4,5.

Dans cette étude, nous cherchons à établir que les effluents et le nettoyage des minerais dans ces cours d'eau ont été à la base de la dégradation des sols agricoles de l’espace ressource considéré et de la diminution de la faune en aval de la Kafubu.

L'ENVIRONNEMENT L'environnement est l'ensemble des facteurs physique, chimiques et biologiques dont dépendent la vie et la prospérité d'une population végétale, animale ou humaine. LE SOL Définition Le sol est la plus importante des quatre ressources naturelles renouvelables sur lesquelles se fonde l’activité humaine de production. Sa naissance et son entretien sont liés étroitement aux trois

1 REICHL définit simplement l’éco terrorisme comme étant la détérioration ciblée et préméditée d’écosystème

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11 autres ressources renouvelables : Eau, flore, faune. Ses qualités et son éventuelle vulnérabilité dépendent de trois facteurs principaux : le sous- sol, le climat et le relief. Ainsi, l’homme ne devrait pas oublier que la surface du sol n’est pas extensible et que, mal traité, le sol se dégrade et peut, à l’extrême, mourir.

Le sol peut se définir comme la couche de quelques centimètres à plusieurs mètres de matière organique et inorganique, accumulée au dessus de la roche, capable de porter une végétation. Milieu particulier, cette couche est déterminée par l'environnement et est en mutation permanente. Elle comporte de l'eau, de l'air, des organismes vivants, des matières organiques à divers stades de décomposition et d'élaboration, des éléments minéraux. Comme support de la biosphère, les sols jouent un rôle essentiel dans la circulation des composés vitaux (ou néfastes) et dans la biodisponibilité de ces composés pour les organismes vivants. Il assure ainsi le maintien de sa fertilité et, de ce fait, de nombreux cycles biogéochimiques s'y déroulent : cycle de l'eau, de l'azote, du soufre, du phosphore, du fer.

Composé de parties minérales et de matière organique, le sol constitue, du point de vue des

écosystèmes, le pont entre le règne minéral et le monde vivant. On trouve dans le sol toute une série d'êtres vivants comme des végétaux supérieurs, des germes microbiens, des champignons, des insectes, des vers, des bactéries, etc. Les substances organiques influencent l'acidité du sol, ce qui a une grande importance sur le plan de l'exploitation des sols et sur leur degré de pollution.

Un sol peut être déclaré fertile et sain si la quantité de polluants qu'il reçoit est égale ou inférieure à celle qu'il peut éliminer.

La contamination des sols empêche ceux-ci de jouer leur rôle de filtre actif qui garantit la qualité des eaux, la santé des végétaux, mais qui est aussi le lieu privilégié d'innombrables réactions biochimiques et géochimiques. Le sol agit comme filtre et comme réservoir, parfois aussi comme transformateur, tant pour les substances naturelles que pour les substances anthropogènes, dont certaines parviennent dans le sol intentionnellement (engrais, pesticide), d'autres par erreur (accidents, pollution des produits) ou de façon diffuse (transport et dépôts par l'air).

Un tel fonctionnement est assuré seulement lorsque ses composants (matières minérales et organiques, eau, gaz, organismes vivants) restent en équilibre.

Les plantes absorbent et assimilent parfois des substances chimiques sans conséquence pour elles-mêmes; mais, utilisées pour l'alimentation animale et humaine, elles peuvent être extrêmement toxiques. Ainsi, le cadmium et les métaux lourds deviennent dangereux si leur teneur dépasse certaines limites, car ils peuvent bloquer l'activité des enzymes en formant avec eux des complexes stables, ou encore parce qu'ils se fixent sur les membranes cellulaires en altérant leur perméabilité.

� Propriétés

� 1. Propriètés physiques

- Texture : elle précise la proportion des divers éléments physiques du sol - Structure : elle traduit la façon dont les particules terreuses sont disposées les

unes par rapport aux autres. - Porosité : c’est la partie d’un volume unitaire qui n’est pas occupé par la phase

solide. - Aération : c'est le volume d’air contenu dans les espaces vides - Température du sol : elle influence la vitesse l’intensité de nombreuse processus

biologiques et physiques : germination, croissance racinaire,... - Perméabilité : c’est l’aptitude du sol à laisser passer l’eau vers les couches

inférieures. Elle dépend de la texture, la structure et la porosité.

� 2. physico-chimiques

- Pouvoir adsorbant : C’est la capacité du sol à retenir certains éléments fertilisants. Cette capacité est due à la présence de l’argile et de l’humus.

- PH : Indice traduisant le degré d’acidité et de basicité.

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Longtemps considéré comme ayant une capacité d’adsorption illimitée, le sol s’est avéré être un milieu fragile. Il est l’objet de nombreuses menaces longtemps sous estimées mais qu’il n’est plus possible d’ignorer.

� II° POLLUTION DES SOLS Définitions Sous le terme général « pollution » sont regroupés à l'heure actuelle, les effets nocifs qui résultent de l'action de facteurs « altéragènes » qu'on qualifie de polluants, quelle que soit la nature de ceux-ci . Ces polluants sont tous des sous-produits organiques et inorganiques des activités humaines : ils ont existé depuis des siècles, mais leur nocivité ne s'est exercée qu'à partir du moment où leur production massive a excédé les capacités de destruction et de recyclage des organismes décomposeurs présents dans tout écosystème, et surtout depuis que certains d'entre eux se sont révélés résistants à l'action de ces organismes. Cela dit, le terme « Pollution » peut être défini comme « une modification défavorable du milieu naturel qui apparaît en totalité ou en partie comme un sous-produit de l'action humaine, au travers d'effets directs ou indirects altérant les critères de répartition des flux d'énergie, des niveaux de radiation, de la constitution physico-chimique du milieu naturel et de l'abondance des espèces vivantes. Ces modifications peuvent affecter l'homme directement ou au travers des ressources agricoles, en eau et autres produits biologiques. Elles peuvent aussi l'affecter en altérant les objets physiques qu'il possède, les possibilités récréatives du milieu ou encore en enlaidissant la nature. »

Ainsi, le terme pollution désigne l'ensemble des rejets de composés toxiques que l'homme libère dans l'écosphère, mais aussi les substances qui, sans être vraiment dangereuses pour les organismes vivants, exercent une influence perturbatrice sur l'environnement; elle doit ne pas être confondue avec les dangers du risque (incendies, explosions, etc.) qui peuvent également provoquer des effets polluants. La définition des pollutions est donc large et elle permet de comprendre aussi bien des polluants d'origine naturelle que des polluants liés aux activités humaines (anthropiques). La pollution correspond aussi à un changement objectif et mesurable (dégradation) des caractéristiques du milieu récepteur alors que la nuisance correspond à la perception par l'homme d'un désagrément, d'une gêne ou d'un danger liés aux modifications provoquées par l'activité humaine. Les nuisances ne provoquent donc aucune perturbation écologique ou toxicologique et ne concernent que les milieux urbains ou les environs des agglomérations. Cependant, c'est le développement considérable des activités industrielles qui a provoqué un accroissement important des pollutions et des nuisances. C'est un concept essentiellement anthropocentrique. Propriétés des substances polluantes La pollution de la biosphère se fait suivant deux modalités principales. L'activité humaine peut aboutir à l'augmentation de la quantité de produits « naturels » présents dans les écosystèmes, ce qui a comme conséquence le blocage des mécanismes qui, par l'intermédiaire des cycles biogéochimiques, devraient assurer leur élimination. Il peut aussi y avoir rejet de substances toxiques non biodégradables, qui s'accumulent de ce fait dans les écosystèmes et empoisonnent peu à peu la faune et la flore.

En matière de polluants des sols, il faut compter 3 grandes catégories : - Polluants acides

- Métaux lourds - Composés chimiques.

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13 Toutes ces substances, en venant modifier les propriétés physiques, chimiques, biologiques

des sols affectent, de façon variable selon les sols, leur fertilité ainsi que leur rôle de régulateurs des cycles écologiques, constituent ainsi un danger pour la santé publique en contaminant les végétaux et les eaux.

Les risques associés à la pollution des sols ont longtemps été sous-estimés en raison de leur capacité « tampon » de différer, dans le temps, les conséquences d’une contamination. Pour juger du degré de pollution des sols, il faut analyser plusieurs normes de qualité notamment :

- Azote total et composé - Biphenyles polychlorés et pesticides - Conductivité électrique et PH - Cyanures - Hydrocarbures - Métaux lourds, sélénium et arsenic - Phosphore total et composé - Propriétés biologiques, chimiques, hydrologiques des sols - Soufre et composé.

Nous limiterons notre analyse aux métaux lourds qui sont censés avoir un lien avec l'exploitation

minière dans la partie Sud de la province du Katanga. Ceux-ci constituent par ailleurs un problème préoccupant lorsqu'ils sont impliqués dans la pollution des ressources (sols et eaux). Non seulement leur toxicité peut être fort dommageable pour le milieu aquatique, mais leur accumulation au fil de la chaîne alimentaire pourrait avoir des effets plus ou moins graves sur la santé humaine.

Une étude Lushoise de LUBOYA, KABILA, MANENGO, MASHINI, BANZA, MUKALAY, TCHIMANGA et KABILA a démontré chez 22 couples mères – nouveaux nés des teneurs sanguines de 94, 27 plus ou moins 37 microgrammes par litre de plomb chez les mères et 71,90 plus ou moins 35 microgrammes par litre chez les nouveaux nés et pour le cadmium 1,79 plus ou moins 0,39 microgrammes chez la mère contre 1,2 plus ou moins 0,4 microgrammes chez les nouveaux nés. Il faut savoir que chez l’homme les signes d’intoxication par le plomb apparaissent à partir d’une concentration sanguine de 100 microgramme par litre et se traduise par un trouble de développement. Pour le cadmium, la dose létale est de 5-6 mg/m³ pendant 8 heures. La contamination des sols par les métaux lourds (plomb, cadmium, zinc, cuivre etc.) est le plus souvent imputable à l’action de l’homme. Les métaux lourds ne sont jamais décomposés contrairement aux composés organiques naturels et synthétiques. Ceci pose donc un gros problème quant à la décontamination. Effets écologiques de la pollution des sols C'est à partir de la surface des sols que sont émis les polluants et par elle qu'ils transitent souvent avant de passer dans l'hydrosphère. La pollution des sols occupe une position clef dans les échanges et donc les pollutions avec les autres milieux. Etant donné que le sol constitue le support indispensable aux animaux et végétaux terrestres et à l'homme, toute pollution du sol retentira sur la flore, la faune et sur l'homme.

� III° ANALYSE DU SOL DE LA VALLEE DE LA KAFUBU A KAL UBEMBE

� Objectif Nous avons cherché à déterminer la présence et la teneur des métaux lourds dans le sol de la vallée de la Kafubu.

� Echantillonnage Le processus permet d’obtenir une fraction représentative. Il constitue souvent l’étape la plus importante pour permettre une validation des résultats.

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14 Nous avons tirés 20 échantillons de manière aléatoire sur un intervalle d'environ un km sur l’ex espace ressource du village KALUBEMBE. Ces échantillons ont été homogénéisés et disposés au laboratoire ROBINSON International Afrique SPRL de Lubumbashi.

� Méthode d’analyse A défaut d’un laboratoire spécialisé en pédologie, nous nous sommes contentés du laboratoire susmentionné et sommes quelque peu dispensés de décrire le protocole d’analyse.

� Résultats (cfr certificat d’analyses)

N° ordre Elément Teneur

01 Cuivre 0,33% soit 3300 mg/kg

02 Cobalt 0,15% soit 1500 mg/kg

03 Fer 2,88 % soit 28800 mg/kg

04 Aluminium 2,01 % soit 20100 mg/kg

05 Calcium <0,001 % soit < 10 mg/kg

06 Cadmium <0,001% soit < 10 mg/kg

07 Chrome <0,001% soit < 10 mg/kg

08 Manganèse 0,03 % soit 300 mg/kg

09 Zinc <0,001 % soit < 10 mg/kg

10 Arsenic Non détecté

� Commentaire et discussion Nous avons évalué les résultats ainsi obtenus au regard des seuils de toxicité fixés par les organismes spécialisés et les spécialistes en toxicologie. Notre rapprochement a permis de constater ce qui suit. 1) Seuil de toxicité pour certains polluants minéra ux a) Selon EMILIAN KOLLER.

N°ordre Eléments Valeur indicative

(mg/kg de sol MS)

01 Plomb 50

02 Cuivre 40

03 Cadmium 0,8

04 Zinc 150

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15 N°ordr

e Eléments Valeur indicative (mg/kg de sol MS)

05 Nickel 50

06 Chrome 50

07 Cobalt 25

08 Mercure 0,5

09 Fluor 700

Source : Traitement des pollutions industrielles, EMILLIAN KOLLER

b) Selon Liste néerlandaise

N°ordre

Eléments Valeur indicative (mg/kg de sol MS)

01 Arsenic 6 – 17

02 Plomb 25 – 55

03 Cadmium 0,2 – 1,0

04 Nickel 15 – 100

05 Mercure 0,05 – 0,2

06 Thallium 0,2 – 0,7

Source: Liste Néerlandaise de la législation de l’Etat de BADEN – WARTEMBERG et l’ancien office fédéral de la santé.

2) Rapprochement Résultats obtenus-Seuil de Koller

Contenu en élément mg/kg

Ecart N°ordre

Élément

Absolu %

01 Cuivre 3300 50 3250 6500

02 Cobalt 1500 25 1475 5900

03 Fer 28800 - - -

04 Aluminium 20100 - - -

05 Calcium < 10 - - -

06 Cadmium < 10 0,8 - -

07 Chrome < 10 50 - -

08 Manganèse 300 - - -

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16 Contenu en élément

mg/kg Ecart

09 Zinc < 10 150 - -

10 Arsenic Non détecté

- - -

Concernant le cuivre, celui-ci se retrouve dans une proportion excessivement élevée 3300 mg/kg. KOLLER fixe le seuil de toxicité à 50 mg/kg. Notre sol est 66 fois plus toxique que la norme à ne pas dépasser. Nous savons qu'à faible concentration, le cuivre est un oligo-élément nécessaire à la vie. Mais en milieu fortement exposé, il provoque des troubles digestifs, des irritations pulmonaires, des dermites. La concentration normale dans le sang doit rester inférieure à 1mg de cu/l. Le cobalt est évalué à 1500 mg/kg dans notre échantillon. Le seuil limite est de 25 mg/kg sur la liste de KOLLER. Ici le sol est 60 fois plus pollué par le cobalt. Le fer se trouve concentré dans notre échantillon à 28800mg/kg. Il est à noter ici que la terre brûlée par le soleil tropical et lessivée par les eaux de pluie, se charge en oxydes de fer qui finissent par former une croûte rouge stérile de latérite. L'aluminium pour sa part se fait remarquer par son importance dans le sol analysé. Le calcium, le cadmium, le chrome et le zinc sont signalés à des teneurs inférieurs à 10 mg/kg. Cette manière d’expression n’autorise aucune discussion. L’arsenic est non détecté dans notre échantillon, En général, si certains éléments métalliques (oligo-éléments), présents à l'état de traces, sont essentiels pour l'organisme, l'accroissement de leur concentration peut représenter un danger pour les êtres vivants. D'autres éléments ne sont pas nécessaires et ne peuvent produire que des effets toxiques. A cette dernière catégorie appartiennent différents éléments dont la présence est fortement aggravée par les activités humaines dans l'environnement, tel le plomb, le mercure,le cadmium, le cuivre, le zinc. Or, il est constaté que les métaux lourds forment souvent des composés stables avec des particules du sol et ne sont présents qu'en quantités réduites dans l'eau du sol. Il s'ensuit qu'ils se concentrent dans le sol et ne sont que graduellement transportés par lixiviation dans les eaux souterraines ou absorbés par les végétaux. Donc, la décontamination de ces sols risque de poser beaucoup de problème. 3. Conclusion Nous avons énoncé que la préservation de la qualité du sol est étroitement lié aux trois autres ressources eau, flore et faune (Cfr schéma ci-dessous) Dans notre cas les effluents ont été charriés par l’eau et déposés sur les versants de la rivière. Nous disons que le cuivre et le cobalt, à ces teneurs, ne peuvent qu’avoir été apportés par les effluents. En effet, la présence en amont des entreprises productrice de ces métaux à Kipushi, écoulent leur effluents dans la rivière Kipushi. Par ailleurs, les travailleurs des entreprises qui exploitent l'hétérogénite nettoient leur produit directement dans le lit de la rivière Kafubu. Leur présence expliquerait la dégradation de l’espace ressource considéré sur le plan agricole. Même la faune de la rivière et des bas-fonds doit avoir été victime de cette altération de leur milieu naturel. En effet, si ces toxiques sont nuisibles à l'homme, combien, à plus forte raison, ne le seraient-ils, pour les petits poissons et animaux qui vivent dans ces milieux et se nourrissent directement des végétaux, des sols contaminés. De plus, ils boivent de l'eau contaminée non filtrée.

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17 IV CONCLUSION GENERALE Nous avons cherché à établir que l'exploitation minière en amont de la vallée de la Kafubu, dans la localité de Kalubembe a eu pour effet de polluer les sols, autrefois très riche de cette vallée. Nous avons pris un échantillon de sol que nous avons fait analyser par un laboratoire spécialisé. Nous avons détecté dans ce sol la présence remarquable du cuivre et du cobalt, produits principaux de l'exploitation minière des entreprises situés en amont de cette vallée et qui déversent leurs effluents dans cette dernière. Nous nous sommes dits qu'il existe un lien direct entre cette exploitation minière et la présence de ces métaux polluants dans les sols de la vallée.

� V RECOMMANDATIONS Nous suggérons au législateur Congolais de se pencher véritablement sur la protection de l’environnement en élaborant des lois stigmatisant la pollution et sanctions quant aux contrevenants. Nous proposons les pistes suivantes appliquées dans certains pays de la planète. La lutte pour la sauvegarde de l'environnement implique des mesures à deux niveaux, juridique (prévention) et technique (assainissement). La prévention se traduit par des textes basés sur les quatre principes fondamentaux et fixant des normes. 1°)Principe de précaution Ce principe tient compte du fait que les dommages causés à l'environnement ne se révèlent souvent qu'à long terme et qu'il est alors très difficile voire impossible d'y remédier. Il se justifie aussi pour les raisons économiques , car des mesures préventives coûtent généralement moins cher que la réparation des dommages. Il s'exprime notamment dans l'examen de l'impact sur l'environnement de nouvelles substances ou de nouvelles installations , ou encore dans le choix de la meilleure technique possible. 2°)Principe du pollueur-payeur : La législation agit en imposant une taxe sur les activités polluantes. Ici , les coûts des mesures destinées à éviter ou à limiter des atteintes à l'environnement doivent être supportés non par la collectivité mais par la personne qui est à l'origine de ces atteintes. Il en va de même pour les coûts liés à la réparation de dommages causés à l'environnement. ... Les moyens financiers prélevés auprès des pollueurs permettent aux entreprises qui mettent en place des systèmes de traitement des effluents de percevoir une prime pour épuration selon le principe « qui épure est aidé ». 3°)Principe de coopération Il entend instaurer une collaboration entre différents milieux intéressés en matière de gestion des déchets, par ex. 4°)Principe de l'approche globale Les mesures de protection de l'environnement doivent respecter le principe selon lequel un phénomène visé demande à être étudié sous tous ses angles. Selon ce principe, les atteintes portées à l'environnement doivent être considérées dans leur ensemble, en tenant compte de leurs interactions, et non de manière isolée. L'étude de l'impact sur l'environnement est la plus pure expression de ce principe. La pollution atmosphérique p ex peut contaminer l'eau de pluie. A son tour, cette eau polluée peut altérer la fertilité du sol. L’exécutif national et provincial devrait s’atteler à élaborer la liste des sites pollués et faire étudier les moyens de décontamination.

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18

L’EXPLOITATION MINIERE ET LA POLLUTION ATMOSPHERIQU E A LUBUMBASHI INTRODUCTION L’atmosphère constitue un des éléments de notre écosystème, au même titre que la biosphère Et la lithosphère. Ainsi afin d’étudier la pollution atmosphérique, convient-il de faire tout d’abord de la géographique physique. L’atmosphérique peut se diviser en deux partie : la troposphère de 0 à 12 Km d’altitude et la stratosphère de 12 à 40 Km d’altitude. La stratosphère contient la couche d’ozone. La molécule d’ozone comprend trois atomes d’oxygène d’oxydant très puissant, il absorbe la quasi-totalité de rayons ultraviolets nous protégeant ainsi contre leurs action. Cette couche protectrice d’ozone pourrait être détruite par les matériaux anthropiques tels que les aérosols ; en effet le chlore libéré provoque des réactions d’oxydoréduction et transforme l’ozone en oxygène. Ainsi parle –t-on du trou de la couche d’ozone. La pollution atmosphérique n’est pas seulement présente en altitude, elle est également visible dans des villes et des phénomènes météorologiques comme les pluies acides ou l’effet de serre. C’est l’air qui est pollué. Celui-ci a trois constituant, principaux : les diazote à 78%, le dioxygène à 21% et l’argon à 0.03%. Pourtant d’autres éléments viennent se rajouter à ses constituants, polluant de cette façon l’air, comme le chlorofluorocarbone (CFC) donc l’élément chlore détruit la couche d’azone. Il existe donc des nombreuses causes naturelles et humaines à cette pollution. LES POLLUANTS Les polluants proviennent pour la plupart de composés naturels et gazeux ainsi que des activités humaines dont l’exploitation industrielle (minière). LE MONOXYDE DE CARBONE (CO) Est le plus répandu dans notre atmosphère, il se produit dans toutes les combustibles incomplètes, quelle que soit le combustible. Ce gaz a fait douze morts et 152hospitalisées à paris en 1994. LE DIOXYDE DE SOUFRE (S02) Est ému principalement lors de la combustion du fuel, du charbon et des minerais sulfuré en court de traitement. Sa présence dans l’air n’est doit pas être supérieure à 250 microgramme par mètre cube. LE DIOXYDE DE CARBONE (CO 2) Même si c’est un constituant naturel de l’atmosphère, contribue également à la pollution atmosphérique. Le CO2 est un des principales causes de l’effet de serre. Il a deux origines : pour les 3/4;n il vient de la combustion de carburant fossile largement utilisé dans l’activité minière, pour le ¼, de la destruction de forêts. En outre, la quantité de carbone rejeté dans l’atmosphère a considérablement augmenté avec l’expansion de traitement des minerais à haute température. LE DIOXYDE D’AZOTE (NO 2) Contribue à la destruction de l’azote au niveau de la basse stratosphère. Il réagit avec les hydrocarbures et provoques les smogs photochimiques ; c’est un des grands polluants de centre urbain. En effet il apparaît avec les industries (minières) et le chauffage en urbain.

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19 LES CAUSES On pourrait diviser ces causes en deux partie : tout d’abord, celles provenant directement de la nature, puis qui sont dues à une action dévastatrice de l’homme. Les origines naturelles et les événements météorologiques tels que Les orages qui font apparaître du dioxyde d’azote. L’autre grande cause naturelle de la pollution atmosphérique est la combustion qui provoque un dégagement de CO2 généralement employée dans le traitement des minerais. La cause la plus directe pour les animaux dont l’homme, la pollution est la respiration. En effet, en respirant, on expire du CO2, qui comme nous l’avons vu, est un polluant .Pourtant, la pollution anthropique est surtout due à la combustion des carburants. Ainsi, on peut observer l’évolution de cette pollution dans l’histoire. Pendant la préhistoire et l’antiquité, la pollution était lors faible et était principalement due au défrichement et à la destruction progressive de la végétation. Avec l’apparition des villes et l’activité industrielle (minière) intense, la pollution proviennent du chauffage du bois et du charbon, ce qui provoque les combustions et des dégagements du CO2. La révolution industrielle favorise le dégagement considérable du dioxyde d’azote élément polluant de l’atmosphère, le transport des produit miniers non protégés favorise l’émission dans l’atmosphère des particules fines ou indices fumée noire de diamètre inférieure à dix millième de millimètre polluant ainsi l’atmosphère. Signalons que pour la ville de Lubumbashi, les grands polluants sont les CO2, CO2, CO2, qui proviennent de la combustion générale dans les traitements de minerais oxydés et sulfurés. La plupart d’entreprises minières de Lubumbashi ont leurs installations (usine) à l’Est et le vent souffle de l’Est à l’Ouest propageant ainsi les résidus gazeux industriels, polluants, dans l’atmosphère. Les véhicules qui abondent la ville de Lubumbashi contribuent directement à la pollution atmosphérique de la ville par rejets gazeux (fumée). Les usines métallurgiques en nombre peu considérable dégageant les poussières, les cendres, le CO2 et les vapeurs dans l’air contribuent également de la sorte à la pollution atmosphérique. De toutes les causes molistémologiques de l’atmosphère de Lubumbashi, l’exploitation minière sous toutes ses formes reste la principale source et les autres étant complémentaires. Maîtriser l’exploitation minière à Lubumbashi c’est maîtriser la question de la pollution atmosphérique de la ville cuprifère. CONSEQUENCES Les conséquences de la pollution sont aussi nombreuses que les polluants ; elles affectent aussi bien l’être humain lui-même que son environnement. Il y a les conséquences à long terme, comme la destruction de la couche de l’ozone, l’effet de serre et les changements de climat et les conséquences à court terme, telle que la pollution urbaine qui guette la ville de LUBUMBASHI et par ricochet la province du KATANGA. L’environnement de l’homme La pollution urbaine a pour principal polluant le dioxyde de soufre et les particules en soufre, résidus des traitements des minerais sulfurés. Un trafique routier dense et un ensoleillement intense combinés sont également des facteurs aggravant la pollution. La quantité du dioxyde d’azote doit être inférieure ou égale à 200µ/m3 tel que l’exige les normes internationales. Après la pollution de la ville, on pourra parler de la pollution photochimique qui se trouvera principalement en périphérie des villes. Elle aura résulté de la combinaison des polluants suivants ; oxyde d’azote, monoxyde de Carbonne qui réagiront entre eux avec les ultraviolets.

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20 Le climat est aussi affecté par la pollution atmosphérique, elle provoque un réchauffement de la température, mais également des précipitations plus nombreuses. Les quartiers GCM , KISANGA et PENGA PENGA sont les échantillons de conséquences des pollutions atmosphérique, ayant pour eu pour principaux polluants le CO2, CO, et le SO2 résultat d’intenses activités minières de la GCM libérés par l’usine de traitement des minerais sulfurés et oxydés. Nous pouvons observer jusqu’à ce jour le nanisme chez les végétaux et un caractère aride du sol. L’enquête menée sur un échantillon de 200 anciens agents de la GCM habitant le camp de la même entreprise dans la commune de LUBUMBASHI atteste que les maladies pulmonaires étaient leurs partages (très fréquentes) et certains en souffre jusqu’à ce jour. Aujourd’hui, en plus de la GCM, nous avons plusieurs nouvelles entreprises minières dégageant dans l’air leurs résidus gazeux sans aucune forme de protection de l’atmosphère, exposant de la sorte notre écosystème à tous les risques de pollution atmosphérique. L’HOMME LUI MEME SUBIT LA POLLUTION Comme il a été préciser pour la pollution urbaine, l’homme est directement atteint par cette dernière, surtout parce que l’homme respire et lorsque l’air est pollué, les polluants entre dans les poumons ce qui entraîne une aggravation des troubles cardiovasculaires et respiratoires ainsi que les maladies pulmonaires comme les bronchites, l’asthme voire le cancer. L’homme est d’amblé atteint par ces maladies lorsque son environnement atmosphérique est fortement pollué. LA POLLUTION A LONG TERME Les pluies acides proviennent du dioxyde de souffre à 60% et d’oxyde d’azote à 30% qui sont oxydé dans l’atmosphère. Ces polluants en pluies retombent ensuite sous forme d’acide sulfurique (H2SO4) et nitrique (HNO3) ces pluies provoquent également des brouillards très acides, dont le pH est largement inférieure à 5, 6. Ces pluies acides ont pour conséquences, l’acidification des sols et des eaux de surface, la solubilisation des métaux toxiques et de destruction des forêts. La dernière conséquence atmosphérique est : la destruction de la couche d’ozone. RECOMMANDATIONS Reconnaissant que les forêts revêtent une importance particulière comme puits de carbone : c’est =à=dire comme lieu de stockage de carbone, elle contribue pour environ 80% aux échanges de carbone entre la végétation, le sol et l’atmosphère. Par leurs poids, leurs densités et leurs envergures, elles représentent en effet une biomasse (donc stock de carbone considérable) elle participe ainsi activement à la purification de l’air. La manière de les gérer a donc un réel impact sur la quantité des gaz polluants émise dans l’atmosphère. Dans les années 1980les émissions des gaz polluants due à la déforestation ont représentés près du quart des émissions anthropiques totales des ces gaz. Les écosystèmes forestiers absorbent entre 1 et 3 Gt de carbone chaque année, grâce à la repousse des arbres dans la forêt dégradées, au reboisement et au renforcement de la croissance, il en libère à peu près autant chaque année à cause de la déforestation. Ces chiffres sont pourtant considérables quand on sait que l’activité humaine (hors déforestation) engendre 6 Gt de CO2 chaque année. De ce qui précède nous recommandons : = la préservation : cesser de détruire les forêts, c’est limité les émissions dues à la déforestation, protéger les forêts contre les incendies. = l’exploitation durable : avoir des pratique d’exploitation durable à impact limité,améliorer la valorisation des déchets forestiers ( par exemple les utiliser comme matière <combustible ou biocarburant) ;valoriser les bois coupés de manière et ne pas es brûler sur place ;valoriser les produits forestiers non ligneux (champignons, chenilles, etc. …..) =La plantation : boiser reboiser et remettre en état des terres dégradées, c’est capturé du carbone et donc réduire les émissions. =La réglementation adaptée de l’exploitation minière.

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21 Une gestion durable des forêts est un outil important de la lutte contre la pollution atmosphérique ( le changement climatique ; renverser la tendance actuelle du développement représente un potentiel pus intéressant, l’effet serait immédiat : on allégerait les émissions dans notre ville d’environ un cinquième par rapport à aujourd’hui. RESULTATS QUARTIER MALADIES EFFECTIFS TOTAL

GCM

Pneumonie Asthme Tuberculose Cancer de poumon Autres maladies

82 36 17 1 64

Kisanga Pneumonie Asthme Tuberculose Cancer de poumon Autres maladies

69 21 12 0 98

Pengapenga

Pneumonie Asthme Tuberculose Cancer de poumon Autres maladies

52 17 9 0 122

Pneumonie 203 (33,83%) Asthme 74 ( 12,33 %) Tuberculose 38 (6 ,33 %) Cancer de poumon 1(0,16%) Autres maladies 284(47,33%)

Les maladies pulmonaires (pneumonie. Asthme et tuberculose) représentent 62,66% soit 316cas sur 600 sujets et les autres maladies représentent 47,44% soit 284 cas sur 600 sujets.

QUID DE LA SECURITE DANS LES MINES ET CARRIERES EXP LOITEES ARTISANALEMENT

� CAS DE POMPAGE A LA COMMUNE DE RUASHI

� 2006 Distingués invités, Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs Quelque soit l’unité prise pour mesure, le Congo est richement pourvue en ressources. Avec, ses 2.346.201 km², ce sous continent dispose au cœur de l’Afrique subsaharienne, de beaucoup de possibilités humaines et des potentialités naturelles riches, abondantes et variées, notamment dans le domaine agricole, minier, énergétique, touristique et en eaux Comment alors faire jouir la population des fruits de l’investissement dans ces différents domaines, pour que cette dernière apporte, la protection de toutes ses potentialités naturelles ?

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22 Une question à la fois passionnante et délicate, à la quelle nous allons tenter de répondre dans notre communication en discutant de la problématique de la sécurité dans les mines et carrières exploitées artisanalement. Vous êtes sans ignorer que, la philosophie de la nouvelle politique minière qui nous guide voudrait attirer les investissements nécessaires au développement du secteur minier, en lui garantissant un partage équilibré des ressources du sous-sol entre l’Etat – l’investisseur et la population. Introduction Dans presque toutes les anciennes concessions des sociétés minières du Katanga travaillent aujourd’hui, souvent dans des conditions périlleuses, insalubres et hautement dangereuses pour leur sécurité et leur santé, des milliers de personnes : enfants, jeunes et adultes, dont l’âge varie entre 15 et 45 ans. De part, la nature d’activités, la durée du travail journalier, l’âge et les produits exploités, ces personnes ne sont nullement pas protégées. Ces pauvres dignes fils du pays meurent chaque jour dans ces galeries ou ils travaillent pour 7500Fc par sac de 50 kg, sans aucune autre forme de procès. Parmi eux ont trouve des creuseurs, des artisans et des négociants.

En effet, au 31 décembre 2004, on a dénombré 140.000 creuseurs repartis sur l’axe KASUMBALESA – LUBUMBASHI – LIKASI – FUNGURUME – LUALABA ET KOLWEZI. Ceux-ci se recrutent parmi la population située entre 15 et 45 ans et la majeure partie est constituée d’hommes valides, de quelques femmes et des enfants. Toutes ces personnes qui grouillent dans les carrières abandonnées de la Gécamines ont un niveau d’instruction souvent inférieur à la moyenne. En ce qui concerne, la distinction des minerais par exemple, ils ont un regard avisé même pour les types de sol qui contiennent l’une ou l’autre substance minérale. Dans le cadre de la présente étude, nous allons discuter de la problématique de la sécurité dans la carrière de Pompage dans la commune de Ruashi. Pour poser avec aisance notre diagnostic, nous partirons d’un répertoire des accidents enregistrés dans cette carrière au cours de l’année 2006. En soi, notre répertoire est un tableau à 5 colonnes qui reprend : les mois, les sites, les fréquences d’accidents, le nombre des décès et les causes des accidents. Après analyse et interprétation des données, nous nous efforcerons d’examiner la problématique même des règles de sécurité à observer par rapport:

I. A L’ASSISTANCE ET L’ENCADREMENT TECHNIQUE II. AUX METHODES DE SECURITE

III. A L’ENVIRONNEMENT ET A L’HYGIENE IV. A L’APRES MINES

Avant d’en arriver là, voyons d’abord comment les exploitants artisanaux miniers procèdent-ils pour creuser dans la carrière pompage les hétérogénites,

1. SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA CARRIERE La mine de Ruashi est l’un de nombreux gisements que l’on trouve sur l’anticlinal de Ruashi étoile à quelques deux km de la commune de Ruashi. Elle est localisée dans le degré carré limité par les parallèles 11°30’et 11°50’ et les méridiens 27°17’ et 27°40’. Cette mine présente un gisement cuprocobaltifère. Elle a été totalement cédée à l’entreprise Ruashi Minning par la Gécamines en vertu du permis d’exploitation n°575 couvert par un certificat de propriét é délivré par le cadastre minier.

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23 La mine de Ruashi est communément appelée « POMPAGE » parce qu’elle abrite en son sein les installations de la station de pompage de la Régidéso qui capte l’eau de la nappe aquifère sous la carrière pour alimenter la Ruashi. 2. REGLES DE L’ART MINIER Avant toute chose, les creuseurs identifient le sol contenant telle ou telle autre substance minérale, par la suite ils procèdent à la découverture, sur une superficie de 15 km2 et une profondeur estimée à ± 10m. La découverture sera directement suivie d’un sondage jusqu’à plus ou moins 2m avec pour objectif de rechercher les filons de cuivre ou de cobalt, d’après la nature des couches de sol. Une fois le filon identifié, l’exploitation minière commence et va se poursuivre jusqu’à ± 10m. En soi, la profondeur limite d’un puits ou d’une grotte exploités artisanalement ne peut dépasser 20m. Les parties essentielles d’un puits ou d’une grotte sont : l’ouverture, les galeries, les pilonnes et le salon lorsqu’un puits a plusieurs galeries. La chaîne de production des minerais part du creusage au triage des matières en passant par le tamisage et le nettoyage jusqu’à la manutention et le transport. Cependant, il faut noter que l’esprit d’entreprise qui anime les creuseurs n’est ni une science ni un art moins encore une technique mais une pratique.

Toute cette exploitation se fait artisanalement avec un équipement rudimentaire ; barres à mine, bêche, pioche, tamis sous l’oeil vigilant des encadreurs du SAESSCAM et des inspecteurs de l’EMAK.

REPERTOIRE DES ACCIDENTS (EBOULEMENTS) CARRIERE DE POMPAGE/ 2006

Mois de SITES Fréquences Accidents

Nombre décès

Causes Observations

Janvier BAMBATA 01 01 Eboulement par fissures

Fevrier Néant 0 0 -

Mars Néant 0 0 -

Avril Remblai rouge 01 02 Eboulement par fissures

Mai Cobalt 03 06 Eboulement par fissures

Juin Kimono 01 07 Asphyxie provoquée par l’introduction d’une moto pompe dans le

puits.

Juillet Néant 0 0 -

Août Néant 0 0 -

Septembre

BA MBATA Sect.Mahembe

01 04 Eboulement par fissures

Octobre Moteur 01 02 Puits interdit à cause des fissures : attaques

pilonnes

Novembre Cobalt Rouge

03 01

03 -

- Noyade de suite d’un débordement d’eau de

pluie. - Fermeture de l’entrée

de la grotte.

3 survivants

après 3 jours sous terre.

Décembre Kimono Remblai rouge

01 01

03 03

Infiltration d’eau de pluie

- grotte dans une remblai

Total 8/12 07 sites

13 accidents

35 décès

4 causes déplorées

3 survivants

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24 Sources EMAK/ Bureau URBAIN.

� 1. Des douze mois de l’année 2006 Sur les 12 mois de l’année 2006, 4 mois seulement n’ont connu aucun éboulement il s’agit des mois de février, de mars, juillet et août. Et pourtant, au cours des mois de février et mars nous sommes en pleine saison de pluie (pas de débordement, pas d’infiltration) il pleut abondamment. Tous les autres accidents se repartissent sur 8 mois restant. Les mois les plus touchés sont les mois de décembre, de mai et de juin avec un bilan estimé à 3 éboulements chacun contre le plus grand nombre de décès. (14) Qu’est ce qui explique l’absence des accidents au cours des mois de janvier, février, juillet et août et le taux le plus élevé des éboulements au cours des mois de mai, juin et novembre ; Aucune explication technique n’a filtré à travers l’échange de travail que nous avons eu avec les inspecteurs de l’EMAK et les encadreurs du SEASSCAM. Au mois de décembre on a successivement enregistré deux éboulements à KIMONO et remblai rouge.

� 2. Les sites d’exploitation

La mine de pompage à la commune de RUASHI compte au total 7 sites à savoir les sites : BA MBATA, REMBLAI ROUGE, COBALT, KIMONO, MOTEUR, BA MBATA section MAHEMBA ET KAMINA. Les sites les plus dangereux par rapport à la fréquence des accidents et du nombre des décès enregistrés au cours de l’année 2006 sont les sites Cobalt avec 6 éboulements dont 3 au mois de mai et 3 autres au mois de novembre suivi du site KIMONO avec 2 éboulements. Le remblai réputé rouge est une réserve de minerais souvent riche, que l’ex Union Minière du Haut Katanga entreposait. En soi ces réserves attirent très souvent les creuseurs qui, généralement ont toujours été tentés d’y creuser des grottes alors que cela ne s’y prête pas et finisse le plus souvent par s’écrouler. L’année dernière, on y a enregistré 2 éboulements : le premier au mois d’avril et le deuxième au mois de décembre. Quel est le nombre maximum des creuseurs recommandé dans un puit ou une grotte? N.B : En principe les sites se créent et disparaissent selon qu’ils contiennent les matières et/ou qu’ils s’épuisent

� 3. Fréquence des accidents et décès La carrière de pompage emploie plus ou moins 2500 creuseurs encadrés techniquement et socialement par 29 policiers EMAK, 6 commissaires et 5 inspecteurs chargés respectivement de la sécurité, des opérations, de la discipline et de l’administration placés sous la supervision d’un inspecteur principal EMAK. Aux côtés de cette équipe s’est joint depuis pratiquement six mois, 12 encadreurs SEASSCAM supervisés par un chef de pool. Pour la seule carrière de pompage on a enregistré, au cours des 12 derniers mois : 35 cas de décès et 16 blessés sur un total de 13 éboulements. A savoir 8 accidents pour 20 cas de décès pour les sites cobalt et KIMONO dont 6 accidents, sur le site cobalt aux mois de mai et novembre, 2 accidents à KIMONO aux mois de juin et décembre. Au total 200 personnes ont été assistées parmi lesquelles 16 blessées dont 10 internées graves et 6 blessées légères pour une couverture financière totale estimée à plus ou moins 4000$ US à raison d’une moyenne de 100$ US par cas de décès sans compté les soins de santé (cercueil, linceul, transport et nourritures). Tous les frais funéraires sont à charge de l’EMAK. Comme vous pouvez le constater les avis sont partagés entre l’EMAK et la SEASSCAM à propos des accidents.

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25 Pour l’EMAK, sur les 13 cas d’accidents déplorés 1 seul s’est produit dans un puit déclaré

interdit. Pour le SEASSCAM 80% des accidents déplorés l’année dernière se sont produit dans des puits interdit.

Toutefois, il convient de signaler qu’en date du 23 et 24 août 2006 le bureau du SEASSCAM

avait procédé à la fermeture de 10 puits Cfr : lettre n° 105/08/SEASSCAM/BUR/Lubumbashi/2006. Quatre mois plus tard, soit le 14 décembre 2006, le même bureau demandait au responsable de

l’entreprise RUASHI MINING de procéder sans délai à la fermeture définitive par remplissage de terres de tout les puits identifiés par le SEASSCAM et plantés d’un drapelet rouge.

Vous conviendrez avec nous que si le SEASSCAM service technique habilité à contrôler

l’exploitation artisanale et à fermer les puits recours à RUASHI MINING pour le faire, donc la décision de fermeture est relative et théorique. Parmi les accidentés, il faudra compter le cas de 3 rescapés qui avaient survécu sur le site rouge, après 3 jours passés sous terre. (Messieurs MWANGE IPANGA, NUMBI VITAL et LOMAMI MOKE) comment avaient-ils survécu ? (Cfr PV d’audition de l’inspecteur des mines du 13 novembre 2006.) Notons cependant qu’on n’a jamais retrouvés les traces des noms et adresses des victimes moins encore les factures pour les soins et les dépenses funéraires engagées à cet effet par l’EMAK. Cette défaillance ne nous a pas permis de connaître le nombre et l’identité exacte des creuseurs qui descendent dans les puits, les dates précises et les heures que ces éboulements avaient survenus.

� 4. Causes a la base des accidents Parmi les causes à la base des accidents que l’on déplore dans la carrière de pompage on en a retenu de quatre ordres :

1. Les accidents provoqués par les fissures, 2. Par affaissement des pilonnes et de grottes dans les remblais 3. Par infiltration d’H20 de pluie et noyades. 4. Par asphyxie.

La principale cause des accidents demeure « les fissures » qui sont revenus six fois de suite sur un

total de 13 accidents contre 35 cas de décès. Le taux le plus élevé de cas de décès a été provoqué par la noyade et l’asphyxie.

Il ressort très clairement de l’examen des causes des accidents ci haut évoqués que les encadreurs

techniques devraient focaliser leur attention sur la gestion des fissures, la canalisation des eaux de pluie, l’utilisation des motopompes, l’exploitation des remblais et des pilonnes ainsi que l’aménagement des entrées des grottes et galeries.

Et comme sur les 365 jours de l’année on a seulement enregistré 13 accidents, il y a donc lieu

d’envisager la possibilité de réduire de plus en plus les accidents en renforçant l’encadrement technique des creuseurs.

I. L’ASSISTANCE ET L’ENCADREMENT

� A. L’ASSISTANCE Pour exhorter les creuseurs à ne pas croire au fétichisme, l’EMAK organise chaque lundi de la semaine, une séance de prière suivie directement d’un mot du matin animé soit par le président urbain EMAK, soit par le chef de pool SEASSCAM, soit par le coordonnateur des creuseurs. Ce mot, axé sur le code de bonne conduite s’articule autour de 7 points essentiels ci-dessous :

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26

1. L’interdiction de fumer le chanvre 2. L’interdiction de se présenter ivre sur le site 3. L’interdiction de se bagarrer 4. L’interdiction de travailler la nuit 5. Les méfaits de la débauche et de la prostitution 6. les conséquences de l’escroquerie, les détournements et vol 7. Les bienfaits de l’Hygiène corporel. C’est en principe au mot du matin, que les creuseurs sont tenus informés des instructions,

règlements et décisions des autorités politico administratives, de l’EMAK, du SEASSCAM et autres services en rapport avec l’exploitation artisanale des minerais.

� B. ENCADREMENT TECHNIQUE Les encadreurs SEASSCAM effectuent trois fois par semaine des tournées d’inspection en vue de contrôler les puits et grottes afin d’identifier ceux qui présentent des dangers. En effet, les puits déclarés dangereux sont directement fermés et plantés d’un drapelet rouge.

- Combien de puits avaient été interdit en 2006 ? - Comment procède t-on pour fermer les puits réputés dangereux ? Existe-t-il à ce propos un PV ?

Ou une fiche technique qui justifie la fermeture ou l’ouverture de puits ?

� B .1. CONTRÔLE D’EXPLOITATTION Conformément à la fiche technique de contrôle d’exploitation n°01/PDOC3 du 09 août 2006 à 9h30’annexé à la lettre n° 0091/08/SEASSCAM/BUR/Lub umbashi 2006 concernant l’éboulement à la mine de pompage, adressé au responsable de RUASHI MINING ; le contrôle d’exploitation est effectué par une équipe composé par chef de pool assisté par deux ou trois encadreurs. Ce contrôle consiste à l’identification de l’ouvrage (puit, galerie, tranchée, cheminé, bure, burkin ou de la fosse), du responsable du puit et des exploitants.

Une fois l’ouvrage identifié l’équipe inspecte l’ouvrage en vue de signalé le danger par rapport aux fissures, aux failles, à la présence de l’eau, à l’affaissement du terrai ou du toit, à la stabilité du talus, au glissement du terrain, à l’aération, au danger d’éboulis et au soufflage du mur et autres dangers qui peuvent éventuellement subvenir. Juste après l’inspection, les encadreur constate le danger et propose par la même occasion une solution avant de décider soit de la fermeture provisoire ou définitive soit la de la sécurisation, soit de l’abandon soit de l’exploitation souterraine ou à ciel ouvert. Comme vous pouvez le const ater, cette fiche de contrôle technique d’exploitation a été établit le 09/08/2006 et le 10/08 de la même année mourai 3 jeunes gens dans le même puit à 15h15.

En cas de sinistre, les policiers de l’EMAK et les encadreurs du SEASSCAM organisent le secours en étroite collaboration avec les creuseurs. Toutefois, il convient de signaler que les frais funéraires sont à charge de l’EMAK. Conformément à la loi n° 007/2002 du 11 juillet 20 02 portant code minier, au décret 038 portant règlement minier et au décret n° 047-C/2000 portant création et statut du SEASSCAM, l’assistance et l’encadrement à apporter, dans le secteur minier artisanal et de la petite mine s’organise par pallier : 1°. D’abord, avec les exploitants artisanaux 2°. Aux groupements d’exploitants artisanaux 3°. Aux coopératives minières 4°. Aux exploitants miniers à petite échelle. L’assistance et l’encadrement des exploitants artisanaux doit se réaliser par l’élaboration d’un planning de formation organisé avant et pendant l’exploitation.

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27 Nous sommes d’accord avec le contenu du code de bonne conduite de l’EMAK. Mais celui-ci devrait être complété par la déclaration de l’exploitant qui s’engage à le respecter, faute de quoi, il encourrait une sanction. Avant et pendant l’exploitation des minerais par les exploitants artisanaux, des stages de formation devraient être organisés à l’intention surtout des nouveaux creuseurs qui arrivent et des anciens qui exploitent régulièrement, autour d’une fiche technique axée sur :

1. La gestion des fissures 2. La canalisation des eaux de pluie 3. L’exploitation des remblais 4. Les techniques de construction des pilonnes 5. La maintenance des ouvertures des puits et grottes.

Ainsi donc, le SAESSCAM, service public à caractère technique crée à cette fin organiserait des stages de formation en incitant les exploitants artisanaux à se regrouper en coopératives minières tout en leur apportant assistance dans l’accomplissement de toutes les formalités y relatives. Jusque –là, nous avons au Katanga 3 coopératives minières agrées : l’EMAK-C, la CMKK et la COMAKAT. Au niveau de la carrière de pompage opère seulement l’EMAK-C en collaboration avec le SEASSCAM.

II. METHODES DE TRAVAIL

En principe, les méthodes et procédés de travail devraient se traduire dans le choix, l’acquisition

et l’utilisation des équipements de recherche et de transformation adaptées aux types de gisements et des substances minérales, dans l’élaboration du plan d’atténuation et de réhabilitation.

Et les groupes cibles sont les groupements d’exploitants artisanaux et les coopératives. A pompage comme partout ailleurs, les creuseurs travaillent mains et pieds nus, sans gants ni

casques ni bottes. La tenue vestimentaire est très rudimentaire : juste une culotte dans la plupart des temps et une vieille chemise, très souvent déchirée sur les épaules.

Bref, aucun équipement de sécurité n’est utilisé aux différentes tâches dans la chaîne de

production, depuis le creusage jusqu’à la manutention. En plus, la cellule technique de coordination et de planification minière qui devrait en principe se

charger de la conception, de la fabrication et de l’acquisition des équipements adaptés aux conditions géologiques des gisements exploités à petit échelle, en vue de renforcer d’une part, la sécurité et d’améliorer d’autre part, la productivité quantitative et qualitative ; cette cellule n’existe pas encore.

Comme vous pouvez le constater, le choix des méthodes et d’équipements fait défaut dans

presque toutes les carrières. Par le simple fait que cette exploitation est artisanale, les conditions mêmes de ce travail, d’une

manière générale sont plus mauvaises et pires pour les creuseurs en général et les enfants en particulier. On travaille sans aucun matériel de protection ; au contact par exemple des produits uranifères sous le soleil et la poussière, sans eau potable ni latrines ; nos creuseurs sont plus qu’exposés.

III. L’ENVIRONNEMENT ET L’HYGIENE

Tous les sites de la carrière de Pompage où exploitent artisanalement les creuseurs sont

presque dépourvus de végétation. L’air contient des particules fines dispersées par le vent et visibles lorsque la poussière se

dépose sur les feuilles avec comme conséquences la diminution du taux de la photosynthèse, de quelques rares plantes qui en restent.

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28 Par rapport à la santé, ces poussières inhalables pourraient aussi nuire les creuseurs qui

travaillent sans cache-nez. Les creusets ont fini par entraîner l’érosion des sols sans flore. De source digne de foi, nous avons appris que les eaux souterraines de la mine de pompage

sont encore intactes et la probabilité comme le degré de contamination de ces eaux dépendront essentiellement de la composition chimique des résidus miniers et des dépôts des minerais ainsi que du potentiel de production d’écoulement de roches acides.

Toutefois, pour prévenir la nappe aquifère, les creuseurs doivent éviter de nettoyer les minerais à

côté de la source de captage de la Régidéso. En plus, ils doivent prendre soin de remplir les trous (puits et grottes) avec du stérile une fois l’exploitation terminée.

Il n’existe pas d’installation sanitaire même pas d’eau potable dans une carrière où exploitent

chaque jour ± 3000 creuseurs.

IV. L’APRES MINES Le SEASCAM, l’EMAK et les autres coopératives minières doivent préparer l’après mines, en

incitant les creuseurs à investir dans d’autres secteurs de l’économie nationale (agriculture, pêche, élevage, et autres …) pour leur garantir une sortie sécurisée et stable. Car très souvent les quelques creuseurs jadis valides et vigoureux qu’on a recroisés 5,6 ans plus tard sont presque tous aujourd’hui affaiblis et incapables d’entreprendre une quelconque activité. CONCLUSION Comme vous pouvez le constater, le non respect des techniques de travail dans les carrières ou en galeries provoque des éboulements et des affaissements avec comme conséquence, la mort de nombreuses personnes. La mauvaise aération des galeries souterraines suite à l’utilisation des lampes tempête, des motopompes et torches de bois provoque des maladies respiratoires. Jusque- là, les creuseurs n’ont pas encore été formés dans l’utilisation des outils modernes d’exploitation minière adaptés au type de gisement et capables de leur permettre d’améliorer quantitativement et qualitativement leur production mais aussi et surtout de renforcer leur sécurité. En plus, les puits et grottes avec galeries et pilonnes doivent strictement être interdits. En lieu et place, le SEASSCAM doit privilégier l’exploitation artisanale des mines à ciel ouvert où les exploitants artisanaux regroupés en coopératives produiraient sans trop de risques. RECOMMANDATIONS I. AU LEGISLATEUR CONGOLAIS

- Réglementer l’exploitation minière artisanale. - Réorienter l’exploitation minière artisanale vers l’usage des mines à ciel ouvert.

II. A L’EXECUTIF

- Encourager les regroupements des exploitants miniers artisanaux en coopératives. - Faciliter l’acquisition des petites mines. - Veiller à l’application du code et du règlement minier.

III. A LA DIVISION DES MINES

- Elle doit veiller à la tenue et l’à l’exploitation des P.V. de constat et d’audition des accidents.

IV. AU SEASSCAM - Il doit planifier des stages de formation avant et pendant l’exploitation autour des thèmes en

rapport avec les causes des éboulements.

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29 - Par rapport aux puits déclarés dangereux : dresser un P.V. stigmatisant les dangers

et les possibilités de les contourner dûment signé par un encadreur SEASSCAM, un inspecteur EMAK, le coordonnateur des creuseurs et le responsable du puits.

V. A L’EMAK

- A chaque descente dans le puits, établir une liste des creuseurs préalablement identifiés (sites, puits, noms et post-noms, adresses)

- Enrichir le contenu du code de bonne conduite de l’EMAK et y adjoindre la déclaration des creuseurs qui s’engagent à le respecter.

VI. AUX CREUSEURS - Eviter de prendre de l’argent avant d’avoir produit de peur d’être menacés et de travailler sous stress et contraintes.

Fait à Lubumbashi, le 10 février 2007

TSHOZA KAY

Commission médias

EXPLOITATION MINIÈRE ET DÉPERDITION SCOLAIRE A LIKA SI

Mesdames mesdemoiselles et messieurs, distingués invités,

L’ONGD Sud Ouest Développement de LIKASI s’est préoccupé des aspects sociaux de l’exploitation minière artisanale. Nous nous sommes préoccupés surtout des questions liées à la déperdition scolaire qui est un phénomène inquiétant dans la ville montagneuse. Notre exposé comportera trois parties ; La première revient sur l’exploitation minière avant la libéralisation. La deuxième s’étend sur l’exploitation artisanale et des points positifs. La troisième enfin traitera de la déperdition scolaire dans la ville de LIKASI et son Hinterland. Nous terminerons bien entendue par une conclusion.

I.L’EXPLOITATION MINIERE A LIKASI AVANT LA PROMULGATION DU NOUVEAU CODE MINIER.

La ville de LIKASI est née autour des installations de la GECAMINES qui s’appelait alors « union minière du haut Katanga ».Son entant, JADOTVILLE, ne venait-il pas d’un de ces grands ingénieurs qui firent la fierté de cette grande société ? L’exploitation minière a donc toujours été la principale activité de la ville de LIKASI. Mais elle était de type industrielle, confiée à la seule GECAMINES. Celle-ci accompagnait l’exploitation d’un volet social ; construction des écoles, des hôpitaux, des installations sportives, au profit des familles des travailleurs et des populations habitant à proximité des sites d’exploitation. L’exploitation artisanale était alors interdite et punissable par la loi.

Avec le déclin de la GECAMINES au début des années 90, commencera également l’exploitation artisanale, grâce à l’opération mitraille. L’opération mitraille consistait à ramasser les matériaux contenant les métaux recherchés, (cuivre et cobalt principalement), pour les y extraire et envoyer les lingots à l’extérieur pour la vente. L’opération mitraille accéléra la faillite de la GECAMINES par la destruction de l’infrastructure ; immeubles et caniveaux détruits, câbles électriques et toitures volés, outillage de travail endommagé…

Mais le véritable tournant dans l’exploitation minière à LIKASI sera la promulgation du nouveau code forestier et de ses mesures d’application. Comme une traînée de poudre, des exploitants venant de partout au KATANGA et même de l’étranger vont se ruer sur la ville de LIKASI et ses environs. Voyons à présent quelles en sont les conséquences.

II. L’EXPLOITATION MINIERE A LIKASI ; LES POINTS POSITIFS. L’exploitation minière artisanale présente certains aspects positifs sur le plan social ; en effet, on a remarqué l’éclosion du petit commerce à travers la circulation de la monnaie, surtout le dollar U.S. Le banditisme a diminué puisque tous les jeunes sans emploi se sont rués vers les carrières. Au niveau de la Ville de Likasi, on a enregistré une forte diminution des enfants de la rue qui ont élu domicile dans les carrières Selon les statistiques du recensement de l’action communautaire pour

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30 l’enfance défavorisée en sigle ACD, il y avait 230 enfants de la rue dans 10 sites reconnus. Aujourd’hui, il n’y a plus que 3 sites Même les tracasseries policières sont devenues rares, les hommes en uniforme faisant front commun dans les carrières avec les populations. . III. L’EXPLOITATION MINIERE ARTISANALE ET LA DEPERDITION SCOLAIRE Ce sont souvent les parents qui envoient leurs enfants dans les carrières et les mines pendant les vacances, questions d’obtenir de l’argent qui leur permettra d’étudier l’année suivante. Une fois sur terrain, les enfants prennent goût à l’argent et se livrent à la vie et aux mœurs des carrières leur retour en famille devient impossible et la scolarité se trouve interrompue. Dans les écoles de LIKASI et son hinterland, on constate une forte diminution de la population scolaire. Nous avons constaté cette année une diminution de plus au moins 80% des effectifs, par rapport à l’année 2005/2006. Voici un tableau comparatif pour les écoles de KAPOLOWE. ECOLES EFFECTIFS2005/2006 EFFECTIFS 2006/2007 KAPWANINO 915 836 KANSALABWE 214 175 USAFI 64 59 CHANGALELE 486 162 KIBANGU 602 300 NGUYA 200 60 Dans les carrières, ces enfants sont nommés « SALIZER » ou « nkwanda » vocable qui désigne les transporteurs des lourdes charges, encore très mineurs. L’argent qu’ils reçoivent est très modique. Pour supporter le poids du travail, ils fument du chanvre et autres stupéfiants et boivent de l’alcool fort. La prostitution est une activité parallèle à l’exploitation. Comme les jeunes garçons, les jeunes filles fuient leurs maisons vers les carrières et s’adonnent à cœur joie à qui veut pour l’argent. Surtout nous signalons l’utilisation de ces filles par des femmes qui font le proxénétisme. Elles ont la main mise sur les filles surtout les filles qui étaient dans la rue et les donnent aux plus offrant. Il y a une loi dans toutes les carrières qui dit : « Akuna bwana wa muntu, akuna mwanamuke wa muntu » . Dans les carrières, la promiscuité est accrue les dancing club et les hôtels construits en bâches, sacs de Raphia ou paille. Aussi les filles donnent de tarification selon que les rapports sexuels se font avec ou sans préservatifs. (avec préservatifs moins cher) Dans les carrières se promènent presque nues ou avec des strings et elles sont plus nombreuses que les exploitants artisanaux et surtout se promènent d’une carrière à l’autre ce qui permet la propagation à grande échelle du taux de contamination du VIH / SIDA et d’autre part, il y a des exploitants pères de famille. Aussi un taux élevé des foyers disloqués parce que la mère ou le père est parti dans les carrières pour ne plus revenir, ce qui amène les enfants à aller dans la rue ou dans les carrières.CONCLUSIONS

1. Quel avenir pour notre pays si sa jeunesse s’abrutit dans les carrières ? 2. Les enseignants dont tout le monde connaît la précarité du niveau de vie voient dans les

carrières une occasion d’augmenter leurs revenus pour avoir un standing de vie plus au moins normale.

3. La non application des mesures de fermeture de certaines carrières réputées dangereuses tels le cas de SHINKOLOBWE ou l’exploitation clandestine continue malgré sa réputation dangereuse pour le taux élevé d’uranium.

Des enfants prématurément responsables, obligés de porter des lourdes charges, nous disons « tout enfant malheureux est un frein pour le développement d’un pays, pensons-y » LILIANE KOMBA SUD OUEST DEVELOPPEMENT/LIKASI

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32 L’exploitation artisanale des minerais à kolwezi Un fléau ou un progrès ? 1 Introduction

Située dans l’un des plus riches Bassins miniers du haut plateau du Katanga à 1400m d’altitude, la Ville de Kolwezi doit son existence à l’exploitation du cuivre et du cobalt par la Générale des carrières et des mines (GCM). Parler de l’histoire de KOLWEZI, c’est vraisemblablement parler de l’histoire de L’Union minière du haut katanga. La ville de kolwezi s’étend sur une superficie totale de 41282 km2, elle a deux communs et deux territoires :

� La commune de DILALA : 145 km2 � La commune de MANIKA : 59 km2 � Le territoire de LUBUDI : 17861 km2 � Le territoire de MUTSHASTHA : 23208 km2 � Au sud par la république de la Zambie � A l’est par le district du haut katanga.

Et c’est depuis 1906, que la grande société d’exploitation minière fut installée jusqu’a nos jours. Cette société a connu des hauts et des bas au cours de son existence ; parmi les moments les plus marquants dans son cheminement historique, signalons sa faillite des années 90. Cette faillite est l’une des grandes causes du déclenchement timide des activités d’exploitations artisanales ainsi que leur explosion remarquable jusqu'à nos jours ; cette dernière est considérée par plus d’une personne comme moyen permettant de faire face aux problèmes socio-économiques de la plus part des foyers de kolwezi et ses environs .

L’exploitation artisanale des minerais, était pratiquée à une échelle moins significative lorsque la grande société GECAMINES était encore en force ; on observait uniquement les creuseurs de malachites à kapata avant les années 90 ; et vers les années 92-93 cet activité s’est étendue au creusage de l’or et cela se répandra vite à l’opération mitraille et l’exploitation de dandashi pour aboutir à l’exploitation des minerais hétérogenites et base qui font la une actuellement. Rappelons qu’en dépit de la faillite de la société GECAMINES, considérée comme étant la cause majeure de l’explosion dans l’exploitation artisanale de minerais, nous citerons d’autres causes à savoir : le chômage, la chute d’autre entreprises paraétatiques (SNEL, SNCC, REGIDESO…), le manque d’initiative de la population, la poursuite du gain immédiat, le jeu de commission et de complicité entre les responsables de la société GECAMINES et les opérateurs miniers privés etc. Aujourd’hui ces activités ont pris de l’envergure tel qu’on observe un étouffement d’autres activités traditionnelles qui sont aussi génératrices des revenus ; c’est par exemple : la pêche dans le pleuve Lualaba, la fabrication de briques à tshowelo, la culture maraîchère à luilu, la fabrication de charbons des bois, ainsi que l’agriculture vivrière dans les milieux périurbains (KATAPULA, MWANFWE, MUSOMPO, KATEBI, TSHOWELO, LUILU, KAPATA etc.) Pouvons nous dire que l’exploitation artisanale des minerais hétéro est réellement une AGR (activité génératrice des revenus) capable de répondre aux besoins de base de la population de Kolwezi ? Si cela s’avère vrai, cette activité a-t-elle des conséquences négatives sur la vie de ceux qui la pratiquent ? Entre les exploitants (opérateurs économiques) et les journaliers (les exploités) qui des deux catégories se

tapent la part du lion ? Enfin, cette activité est- elle un moyen de déclanchement d’un développement pour la ville de Kolwezi et ses environs ? Avant de répondre à ces questions, dans ce module, nous allons aborder différents aspects relatifs à : -L’analyse du problème d’exploitation artisanale des minerais (base, hétérogénites…) et son mécanisme. Pour nous permettre de poser un bilan( évaluation ) permettant de savoir d’où nous venons, où nous sommes , afin de formuler des pistes des solutions et recommandations dans le sens d’une exploitation qui répond à la vision du développement endogène et durable répondant au principe de l’émergence de la classe moyenne autochtone dans la ville de kolwezi.

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33 Section I . Analyse du problème de l’exploitation artisanale de minerais (hétérogénites, base…)

Cet analyse du problème est conçu de la manière suivante : en haut des conséquences , en bas des causes.

l

Explosion de l’exploitation artisanale des minerais (hétérogénite et base) à kolwezi

Délabrement Des routes Par les poids lourds

La faillite de la GECAMINES

Les salaires insuffisants La chute des différentes entreprises Telles que : SNEL, SNCC, Régideso eaux…

Le manque d’initiative locale

Chômage (manque d’emploi)

La barbarie

Scolarisation des Enfants Bafouée

Menace de disparition des activités De base telles que : la pêche, L’élevage, l’agriculture…

Prolifération des maladies (VIH SIDA, IST)

Deficit d’éducations familiales Causées l’absence des mamans

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34 Section II . Les exploitants et les exploités L’exploitation artisanale à kolwezi comprend : les acteurs principaux, secondaires ainsi que leurs mécanismes. Conventionnellement nous les qualifions des principaux car c’est eux qui stimulent l’activité par l’achat des minerais hétéro tandis que les autres sont dits secondaires par le fait qu’ils subissent les influences des premiers. Les principaux sont : les exploitants (les négociants et les gens qui ont des maisons d’achat ou sociétés minières : BAZANO, SOMIKA, CHEMAF…) y compris les structures d’encadrements : EMAK, SAESSCAM… Et la catégorie des secondaires est constituée des journaliers dits creuseurs ou kwandas. Parmi les creuseurs nous avons en grande partie les jeunes garçons majeurs, les autres (les jeunes mineurs, les jeunes filles, les mamans et d’autres vieux) ne creusent pas mais, s’occupent du triage, du lavage et rarement du transport comme les font les jeunes majeurs (18 à 35 ans) . Tableau 1 Source : Maisons d’achat CHEMAF, BAZANO, SOMIKA et enquête dans les carrières (TSHIPUKI, KISANKALA, KOV, KAPATA) Le tableau n°1 ci-dessus présente la taille des act ivités journalières des

acteurs secondaires par rapport à leurs revenus journaliers

Tableau 2 II a) Les exploités face à leurs besoins Le tableau n°2 compare le revenu mensuel par catégorie d’acteurs Secondaires par rapport au revenu mensuel d’un ménage de 8 personnes. Commentaire : les données sur le coût des besoins mensuel tirent leur source d’un atelier sur la gestion d’une exploitation agricole animée par l’ONG ARDERI en septembre 2006 au profit des membres des association qu’elle accompagne. Lorsqu’on compare le revenu mensuel d’une femme de ménage qui

fait le triage et le lavage par rapport au besoin m ensuel de son ménage constitué de 8 personnes on se rend compte q ue l’écart, entre son revenus (qui est de 90000 ou 120000FC) et les besoins normaux par mois (481695FC), est importante ; donc, cette réalité laisse voir que les acteurs secondaires sont victim es de l’exploitation artisanale des minerais (base et hét éro.)

Acteurs

Activités Revenu/ mois/ Pers en FC

Besoins de base

Coût moyen/mois/ personne en FC

Fê & filles Creuseur

Triage, lavage, mise en sac creuser

48000-75000 45000-60.000 45000-60.000 210.000-600.000

Besoins obligatoires nourriture, soins M location maison, paiement factures : Régie, SNEL scolarisation Besoins non Obligatoires : Déplacement divers (Voyage), loisir, habillement…

10500 10000 5000 3600 4220 180000 20000 150000 3875

TOTAL 481695 FC soit 983.0 dollars US

Acteurs Activités Tarif/ sac de 50kg en FC

Nbre moyen de sacs de 50kg/j en FC

Gain total/ j / pers en FC

Femmes, filles

Triage, lavage

400 -500 100

4 -5 15 -20

1600 -2500 1500 -2000

Creuseurs Creusage 7000 - 10000 1 -2 7000 -20000

Kwanda Transport des sacs sur le dos

80 -100

1400 -2500 suivant les sociétés minières.

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35 Tableau n°3 %

Montant en F.C Montant en dollars

3

58.800

120

4 97.375 198.7 5 194.305 396.5 6 198.500 405.1 7 247.000 504.0 8 296.875 605.8 9 365.750 746.4 10 415.000 846.9 11 451.200 920.8 12 501.000 1022.4 13 551.000 1124.4 14 600.815 1226.1 Les prix offert aux négociants par BAZANO de kolwezi pour une Tonne de cobalt (hétérogénite) suivant les pourcentages en septembre 2006. (Tableau n°3) N.B : nous avons calculé avec un taux de 490FC pour 1 dollar US Le prix offert aux négociants par SOMIKA de kolwezi pour une tonne de cobalt (hétérogénite) suivant les pourcentages en août 2006. Tableau n° 4 %

Montant en F.C Montant en dollars US

5 135.000 275.5 6 180.000 367.3 7 224.000 457.1 8 270.000 551 9 335.000 683.6 10 382.000 779.5

11 417.000 851 12 465.000 948.9 13 510.000 1040.8 14 555.000 1132.6 15 600.000 1224.4 16 645.000 1320.4 17 700.000 1428.5 18 740.000 1510.2 19 785.000 1541.8 20 830.000 1693.8 Les prix offerts aux négociants par la SOMIKA de kolwezi pour une tonne de cuivre (base) suivant les pourcentages en août 2006. Tableau n° 5 %

Montant en F.C

Montant en dollars

18 50.000 102 19 70.000 143 20 90.000 186.6 21 110.000 224.4 22 130.000 265.3 23 150.000 306.1 24 170.000 346.9 25 190.000 387.7 26 210.000 428.5 27 230.000 469.3 28 250.000 510.2 29 270.000 551.0 30 290.000 591.8 31 310.000 632.6

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36 Commentaire : Les tableaux 3, 4, et5 présentent les différents p rix d’une tonne d’hétéro et de base en fonction de leur s pourcentages. Ces valeurs (en FC et en dollars US) sont théorique s ; Alors qu’en réalité les différentes maisons d’achat considèrent un plafond à volonté et qui est pris comme une limite supérieure à ne pas dépasser. C’est le cas de la maison BAZANO qui n’ad met qu’un plafond de 13% pour les hétéros quand bien même les produits peut titrés au de là de 13%. Ça c’est d’une part, d’aut res part les maison d’achat se permettent de donner un tonnage forfaita ire sous prétexte qu’elles retranchent le taux d’humidité ; le temps nous manquera de parler aussi des phénomènes des rejets (titrage nul ) imposés aux pauvres négociants . Le nombre moyen des sacs des minerais (base, hétéro) que les creuseurs de Kolwezi peuvent produire/ mois. Tableau n°6

Commentaire : Malgré tous ces calculs que vous voyez ci haut ; po ur qu’un creuseur puisse acheter même une moto c’est t out un problème. Il y en a d’autres qui ont déjà fait 5 an s dans l’exploitation artisanale des minerais (base, hétéro) sans même un simple vélo.

Section III : Les conséquences et quelques points positifs de carrières à Kolwezi

Il est vrai que l’explosion de l’activité des minerais en générale est venu

soulager la population de Kolwezi pendant la crise engendrée par la faillite de la Gécamines. Mais il est déplorable de constater qu’en réalité

cette activité entraîne derrière elle des retombés néfastes d’ordre sanitaire, environnemental, moral, éducationnel, et économique, sur la

population de Kolwezi III a) Les conséquences néfastes des Carrières à Ko lwezi Sur le plan de la santé Parmi les conséquences liées à la santé nous parlerons celles qui sont immédiates et celles qui sont tardives considérées comme bombes à retardement. Les accidents d’éboulements sont fréquents dans les carrières d’autant plus les jeunes creuseurs opèrent sans aucune notion de la résistance du sol. A l’aide de leurs bêches et leurs mains ils creusent des trous à une profondeur de plus ou moins 4 mètres, on dirait les rat taupes ; la soif de trouver les minerais les rendent blindés tel qu’ils deviennent invulnérables aux douleurs et remplacent automatiquement les pelles et les bennes. Cependant lorsqu’il y a éboulement ils sont enfouis et meurent par étouffement. Les cas de mort par étouffement sont plus fréquent pendant la saison pluvieuse soit 4 morts par mois. A part ces morts par étouffement , les pratiquants de l’activité artisanale travaillent sans casque, sans tenue de protection et sont exposés aux poussières des minerais qui sont susceptibles de provoquer des maladies pulmonaires graves : Silicose, pneumonie, tuberculose… D’autres part, la présence des éléments radio actifs dans les minerais ( hétéro, base ) constituent un danger sur la vie des creuseurs par le fait qu’ ils peuvent détruire les cellules germinales et les organes nobles(appareil génital etc.). En plus, le cas de la leucémie (cancer du sang) a été détecté parmi les patients internés ces 3 dernières années à l’hôpital du personnel de kolwezi ( témoignage du docteur MUTANGALA de HPK lors d’une session de formation organisée par la World vision ADP/ K’ZI, sur la gestion des désastres 2005). Hormis ce qui vient d’être dit, les jeunes creuseurs sont aussi exposés aux IST, MST et au VIH/ SIDA ; car ils préfèrent passer leur soirée dans

Nbre moyen des creuseurs A kolwezi

Nbre moyen des sacs/j/ Pers

Nbre moyen des sacs/M/ Pers

Nbre moyen des sacs de50kg/M/ 60.000 creuseurs

Prix moyen/ sac de 50kg

Prix total En FC

Prix total en dollars US

60.000 1 à 2 30 à 60 60.000 à 120.000

7000 à 10.000

420.000.000 à 600.000.000

857.142,8 à 1.224.489,7

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37 les débits de boisson pour finir dans les hôtels avec les professionnelles de sexe. Disons aussi que les conditions hygiéniques dans les sites d’exploitation des minerais prédisposent les jeunes creuseurs, les jeunes filles et les mamans aux maladies d’origine hydrique (Bilharziose, Maladies de peau etc.) et la malaria. Enfin, ce qui est dramatique, les jeunes se permettent de soulever et transporter des poids exagérés. Prenons le cas d’une personne de 50 kg et qui soulève une charge de 80kg voir même 100kg et cela cinquante à septante fois par jour ; ceci conduit à la déformation du squelette(dos courbé) Sur le plan éducationnel (instruction, éducation familiale, le savoir vivre) la plupart des jeunes quittent l’école pour l’exploitation artisanale car ils estiment que cette activité peut les faciliter à payer les frais scolaires. A ce propos, voici quelques avis récoltés auprès des quelques jeunes lors d’une interviews dans les sites de KAPATA et TSHIPUKI : « nous abandonnons le chemin de l’école parce qu’il faut vraiment du temps pour gagner sa vie ; tel est l’avis des uns. Les autres disent que : c’est parce que nos parents n’ont pas des moyens pour payer nos études nous nous voyons obligés de nous débrouiller. » En plus, comme actuellement la plupart des découvertes de nouveaux sites miniers se font souvent dans des milieux périurbains(ruraux), les enfants de là abandonnent facilement le chemin de l’école pour se retrouver dans des carrières en découverture. Prenons l’exemple d’un élève qui avais déjà quitté les études pour l’exploitation artisanale depuis 2001 en 1ér C.O et admettons qu’ il y ait suppression de l’activité artisanale des minerais à kolwezi,que deviendrons tous ces jeunes qui ont l’école il y a 4 ou 5 ans ? comme cela ne suffisait pas,on trouve même des professeurs ou des enseignants compétents qui ont abandonné à l’ enseignement pour être soit négociants, soit creuseurs ; Alors que la ville de kolwezi a vraiment besoin des professeurs ainsi que des enseignants très compétents pour mieux instruire, éduquer et former les enfants localement. Signalons qu’ il y a encore d’autres étudiant(es) qui ont déjà abandonné la vie estudiantine pour l’exploitation artisanale de minerais faute de moyens leur permettant de poursuivre les études pour les uns,les autres

qui ont déjà décroché leur diplôme universitaire mais se retrouvent confondus avec les autres ,par manque d’emploi. Tous ces faits laissent voir que la ville de kolwezi risque de connaître, à la longue, une crise de l’élite intellectuelle causée par un drainage de certains acteurs de l’éducation vers l’activité artisanale de minerais. Sur le plan environnemental L’exploitation anarchique des minerais (hétéro, base), est l’un des facteurs qui contribuent ces dernières années à la destruction des infrastructures et de l’environnement. Les méfaits de cette destruction se manifestent par : la pollution des cours d’eau, accentuation de la destruction des infrastructures routières et ferroviaires, les érosions et éboulements, disparition de la végétation spontanée. Après leur creusage, les minerais sont soit amenés directement à la maison d’achat, soient lavés dans les rivières des environs. Ces rivières peuvent être utilisées par les habitants des villages aux côtés desquels sont situés les sites miniers ; mais, les travaux de triage et lavage salissent (polluent) ces cours d’eaux utilisés par les pauvres paysans et il faut imaginer les catastrophes tardives et immédiate. Les cas frappant sont les déclarations du chef KATAPULA au mois d’août qui se plaignait contre tous ceux qui lavaient les minerais en amont de la rivière qui alimente sa population en eau potable. A part la pollution des eaux, on assiste ce dernier temps à un délabrement poussé des routes tant des dessertes agricoles que celles d’intérêt national (Route KOLWEZI- L’SHI). Ces routes, s’il faut le dire, étaient déjà en état de délabrement et avaient besoin d’être réparées. Mais, ce qui est déplorable, les camions poids lourds des opérateurs miniers intensifient cet état de délabrement au lieu que leurs propriétaires songent d’abord à réparer les routes pour faciliter leurs activités mais, se complaisent à les détruire davantage comme si ils se préparent à s’enfuir demain après que les routes se retrouvent totalement impraticables. Les routes de desserte agricoles sont transformées aujourd’hui en route de desserte minière où seuls les camions poids lourds font la loi au détriment du vélo des pauvres paysans qui n’arrivent pas à accéder lors de l’évacuation des produits agricoles.

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38 Les voies ferrées, quant à elles, ne sont pas épargnées ; les creuseurs actuellement se permettent de creuser les bords des rails pour retirer les minerais base, qui tombaient autres fois lors du transport des minerais de la GECAMINES par la SNCC. Ces travaux de creusage fragilisent davantage le chemin de fer avec tous les risques prochaines de déraillement du train s’ il n’y a pas des précautions à prendre. Ce phénomène a été vécu dans le tronçon de chemin de fer LUILU-TSHAMUNDENDA au mois de septembre 2006 et au village MUSOMPO au cours du même mois. Un autre cas de la destruction c’est celui de la cité MUTOSHI dont les mures des maisons sont menacés d’écroulement à cause des creuseurs qui opèrent l’extraction des minerais hétéro aux bords des fondations des maisons de ce dit quartier. En dépit de tous ces dégâts causés par les poids lourds, les opérateurs miniers camouflent la population en réparant superficiellement les routes à l’intérieure de la ville de KOLWEZI, routes qui redeviennent en leur état de délabrement une semaine après. Sur le plan économique Aujourd’hui ces activités ont pris de l’envergure tel qu’on observe un étouffement d’autres activités traditionnelles qui sont aussi génératrices des revenus ; c’est par exemple : la pêche dans le pleuve Lualaba, la fabrication de briques à tshowelo, la culture maraîchère à luilu, la fabrication de charbons des bois, ainsi que l’agriculture vivrière dans les milieux périurbains (KATAPULA, MWANFWE, MUSOMPO, KATEBI, TSHOWELO, LUILU, KAPATA etc.) Dans le temps d’autres activités telles que citées ci haut et qui soient rentables, se faisaient normalement et le centre de kolwezi était suffisamment ravitaillé en denrées telles que les poissons du fleuve LWALABA, les produit agricoles : maïs et feuillages, la braise pour l’usage domestique ; actuellement ces denrées sont devenues rares et chères car ceux qui les produisaient avant se sont convertis en creuseurs des minerais. La plupart des sociétés minières privées présentes à kolwezi, exploitent la main d’œuvre locale sans tenir compte des normes de la législation congolaise sur le travail. A lors qu’elles devraient résorber tant soit peu le chômage, ces sociétés se contentent d’utiliser la main d’œuvre locale comme des simples journaliers. En dessous de tous ces calculs ils privilégient leurs intérêts au détriment de la population locale. Bref le

développement de la ville de kolwezi n’est pas dans leur tête et leur pensée, mais par contre la ville de kolwezi n’est pour eux qu’un chantier où il est inutile d’investir en construisant des nouvelles infrastructures. Pour preuve, la plupart des responsables opérateurs miniers n’érigent pas des nouveaux bâtiments mais se limitent à réhabiliter les anciennes maisons Gécamines qu’ils occupent tout en sachant qu’ils sont là pour peu de temps . Les femmes et Les enfants De tout ce temps, nul n’ignore que les enfants et les femmes sont parmi la catégorie des personnes vulnérables dans la société africaine. Cependant il est déplorable de voir chaque jour un nombre important des enfants et des femmes irriguer vers les carrières d’exploitation artisanale ; les uns y vont à pied , les autres sont entassés et confondues avec les hommes dans des camions traques comme des sardines dans une boîte à conserve. Pourquoi alors les femmes descendent dans des carrières quelle que soit leur fragilité ? Et les enfants, sont- ils autorisés d’entrer dans les carrières des mines ? A qui incombe alors la faute ? Les femmes et les enfants présentes dans des carrières des mines trouvent-ils leur compte ? Celles qui se rendent dans des carrières ont-elles d’enfants ? Si oui, quelles seront les conséquences que ces derniers doivent subir ? A ce propos, quelques femmes interrogées, ont déclaré : « Nous sommes veuves mais avec enfants ; et ces derniers ont besoins d’être nourris, scolarisés, habillés, soignés etc. Comment alors pouvons nous tenir avec cette charge si nous ne nous rendons pas en carrières ? » D’autres disent : « Nos maris sont sans emploi et le coût de vie harcèle nos familles, pour tenir le coût, nous nous retrouvons obliger d’intégrer l’activité d’exploitation artisanale. » D’autres déclarent encore : « Bien que nos maris soient salariés, ce salaire est tellement modique qu’il n’arrive pas à nouer même les deux bouts de la quinzaine ; et pour contre balancer la situation, nous, leurs femmes, nous devons nous débrouiller dans des carrières. » Et pour répondre à d’autres questions telles que : il n’y a il pas d’autres activités que vous pouvez faire en dehors de l’exploitation artisanale des minerais ? Elles disent : « les autres activités prennent beaucoup de

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39 temps pour nous donner les revenus ; tandis qu’avec l’exploitation artisanale deux jours suffisent pour palper l’argent. » Est-ce que tous ces arguments avancés par les femmes consternées sont- ils valables ? En réalité, les femmes et les enfants, lors qu’ils se rendent dans des carrières c’est pour effectuer les travaux de lavage et triage des minerais hétérogénite et base ; Il y a en d’autres qui sont négociantes bien sûr. Le triage et lavage sont des opérations qui utilisent le tamis et l’eau pour débarrasser les pierres inutiles au minerai. En moyenne une femme est capable de réaliser 4 à 5 sacs par jour pour gagner 1600FC à 2000FC. Soit 3.2 à 4 dollars. Cependant une femme d’un ménage constitué de huit membres aura normalement besoin de : 3500FC / jour pour l’achat des denrées alimentaires, 400FC/ jour pour l’achat des bougies (éclairage domestique), 500FC/ jour pour le savon (toilette, lessive, vaisselle), 1500FC/ jour pour les soins éventuels. Soit un total journalier de 5900FC équivalent à 12 dollars US. Cette petite analyse démontre que le revenu / jour obtenus aux travaux de lavage vaut 3 fois moins que le besoin normal journalier d’un ménage de huit personnes. En plus, les femmes qui fréquentent les carrières quittent leurs maisons à six heures du matin, pour ne rentrer qu’à dix-huit heures ou dix-neuf heures. Ces femmes font donc en moyennes dix heures du temps dans les carrières pour gagner 4 dollars US. Ceci est déplorable en ce sens que le code international de travail prévoit huit heures de service avec une période de congé (deux mois par an).Et comme si cela ne suffisait pas, ces femmes abandonnent leurs ménages, leurs enfants à l’éducation de la rue car ces derniers ne bénéficient presque pas de l’éducation de leurs mères. Quel est alors votre jugement par rapport à ces réalités ? Les femmes de kolwezi, face à la crise socio économique, connaissent un dilemme : soit qu’elles se rendent dans des carrières pour avoir le pain quotidien et l’éducation des enfants est bafouée ; soit qu’elles restent à leurs maisons pour s’occuper de leurs enfants et ces derniers deviennent victimes du manque des nourritures pour risquer la mal- nutrition.

Qui sortira alors les femmes de kolwezi de cet étau qui les serrent ? Il y a en d’autres enceintes, qui vont dans des carrières et qui mettent au monde des prématurés suite aux différents travaux qu’elles font…n’est-ce pas un crime ? Ceci est un cri d’alarme à tous les acteurs nationaux et internationaux de défenses du droit de la femme et de l’enfant ! Que dire des enfants présents dans les carrières ? Comme souligner ci haut, les enfant dans des carrières sont sans défenseurs ; ils sont utilisés parce qu’ils obtempèrent à tout et ne discutent pas. C’est vrai que les autorités de la place en connivence avec les opérateurs miniers, ont décrété en 2004 une loi interdisant aux femmes et aux enfants d’accéder dans des carrières. Mais les drames sont de constater qu’après deux ans, ce décret, faute de suivis sur terrain, est restée non appliqué. Lorsqu’on se rend dans les sites miniers, on trouve des panneaux, contenant le décret d’interdiction d’accès des femmes et enfants, qui sont plantés mais vide de sens car les femmes et les enfants continuent à fréquenter jusqu’à nos jours les carrières. Qu’ est-ce que nous voyons en plus ? Les enfants, une fois dans des carrières, sont confondus à ceux de la rue de par leurs comportements. C'est-à-dire ils deviennent délinquants, voleurs, pratiquent l’immoralité sexuel avant l’âge ; s’enivrent des liqueurs en saches communément appelés BOSS, PUSH CAFE, PASTICE….Parfois ils se croient tout permis et comme conséquence, ils se marient avant l’âge (mariage précoce). Quelle société prépare t- on pour demain ? Et Lorsqu’on pose à certains jeunes la question de savoir pourquoi se droguer ? Souvent leur réponse est : « Nous ne nous droguons pas, mais nous recourons aux stupéfiants pour chasser la fatigue et aussi pour noyer le soucis » ;mais au fond de tout ça, les jeunes sont tout simplement aliénés par leurs bourreaux qui les contraignent à travailler sous pression ; et par peur d’être écarté lors des travaux durs ils se réfugient dans le monde de rêve a travers la drogue qui les rend invulnérables aux douleurs.

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40 Les morts aux carrières Il y a des multitudes des gens qui ont perdus leurs vies. Il y a des enfants qui sont restés orphelins souvent des pères, des mamans qui sont restées veuves et d’autres encore qui ont perdues leurs fils à cause des éboulements et aux maladies dus aux fréquentations des carrières d’exploitation artisanales. N’est-ce pas que ce sont des cicatrices très grandes que les carrières ont déjà laissé et continuent même a les faire aux gents ? III b) Y a t il des points positifs dans l’exploitation artisanale des minerais à kolwezi ? L’exploitation artisanale des pierres a mouvementé d’une manière ou d’une autre la ville de kolwezi et c’est surtout pendant la période qui suivait la faillite de la GAMINES. Sur le plan économique (financier, commercial). Nous observons depuis un certains temps une circulation intense de l’argent ; et cela grâce à l’exploitation artisanale des pierres (héros, bases…) cela se remarque par l’abondance des véhicules et motos dans la circulation ;mais curieusement ces biens matériels, sont des propriétés des quelques négociants mais pas la majorité. Les activités commerciales ont aussi repris a travers la ville. C’est-à-dire, nous faisons allusions aux gents qui font des pierres tout en investissant dans les activités commerciales ; La réhabilitation des grands établissements commerciaux, des grandes boutiques, des grands kiosques. Ajoutons aussi que les carrières ont aidé beaucoup des jeunes et adultes à avoir une occupation et réduire tant soit peu le taux de chômage. Ce qui parait alors comme palliatif à la crise qu’a connu la ville de kolwezi. Mais cela ne garantit pas du tout le développement durable et c’est un simple calment. Sur le plan associatif, L’exploitation artisanale des pierres a joué un rôle prépondérant par le fait que les jeunes et adultes ont cultivé, au fil du temps, l’esprit associatif et vivent en solidarité dans des carrières sans tenir compte de l’appartenance ethnico tribale. Encore cet esprit associatif devra avoir besoin d’une orientation pour qu’ils ne soient pas nuisibles comme autre fois, au mois de mai le 26 et le 27, il y a eu dispute entre un agent de sécurité de la société minière ANVIL MINING et un des creuseurs de MUTOSHI, qui travaillait dans le site interdit de ladite société. Cette

dispute, a prit de l’ampleur jusqu'à dégénérer sous forme de la violence qui a poussé le groupe des creuseurs, à se mobiliser comme un seul homme pour incendier le bureau ANVIL MINING dans lequel un autre agent sécuricor a été brûlé vif ainsi qu’une somme importante évaluée à 700.000 dollars US. Mais, on observe aussi que, dans leur esprit associatif, les creuseurs s’assistent chaleureusement dans les occasions de funérailles qui surviennent soit par suite d’éboulements, soit en cas des maladies.

Section IV. Pistes des solutions et recommandations Il n’est pas facile d’arrêter du coup l’ampleur de l’exploitation artisanale des minerais (base, hétérogénite) dans la ville de kolwezi, étant donné que la population de la place n’a pas d’emploi.Cependant, il faut une étude très approfondie pour monter une planification stratégique qui permettra de mettre sur pied différentes orientations permettant de canaliser toute cette masse de la main d’œuvre disséminée dans les sites miniers. Parmi les orientations à retenir : nous citerons : 1 La formation des mouvements associatifs pour avoir les groupements organisés et bien structurés dotant les jeunes et les adultes un pouvoir d’action dans la revendication collective et participative de leur droit. 2. Regrouper les acteurs ayant les atouts tels que les ateliers de chaudronnerie, de soudure, électronique, menuiserie, les salons des coiffures, maisons de réparation vélos et motos, atelier mécanique etc. Pour les rendre efficace dans l’organisation et les stimuler à muter vers les petites et moyennes entreprises capables de contribuer à la résorption du chômage dans la ville de kolwezi. 3. Valoriser l’expertise des techniciens tourneurs, électriciens, mécaniciens, maçons, menuisiers ex-agents Gécamines, en formant les écoles d’encadrement des jeunes dans les techniques professionnelles. 4 Créer les meilleurs conditions dans les activités traditionnelles : la pêche, l’agriculture vivrière, l’agriculture maraîchère, la fabrique des briques tout en disposant des équipements adaptés localement et qui permettent de réduire les corvées et d’augmenter la production dans lesdites activités.

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41 5. Favoriser un cadre de relance des foyers sociaux pour apprentissage des métiers des femmes (Couture, tissage, fabrication des objets d’arts, alphabétisation, salon de beauté…) 6. Organiser et structurer les groupements des femmes oeuvrant dans le métier de transformation des produits agricoles (boulangerie, pâtisserie, fabrication des benniers, fabrication des poudres de soja, Sun glace, yaourt, crème, jus, la tisane-munkoyo… 7. Instaurer un système d’alternance des activités agricoles et minières c’est-à-dire, autoriser l’exploitation artisanale des minerais en saison

sèche et la suspendre en saison pluvieuse pour laisser place aux activités agricoles tout en orientant la main d’œuvre d’exploitants vers les champs. 8 L’état doit négocier avec les opérateurs miniers ayant des maisons d’achat, afin que ces derniers ne reçoivent pas les produits pendant la période d’interdiction ; et que l’état prévoit des sanctions conséquentes au non respect des accords. 9 Les structures d’encadrements (EMAK, SAESSCAM, ONGDs locales doivent procéder à la formation de renforcement des capacités de leur personnel, et spécialement dans le développement organisationnel pour éviter le cas de détournement de l’objectif pour lequel l’activité de

L’exploitation artisanale des minerais, a été lancée dé le départ 10 Les structures ci hautes doivent chercher des partenaires nationaux et internationaux en guise d’obtention des moyens pour garantir la sécurité professionnelle des creuseurs dans les mines. 11 La Gécamines devra ouvrir un comptoir d’achat de produits et un labo d’analyse objective de produits pour que les fournisseurs artisanaux trouvent leur compte. 12 Que tous les opérateurs miniers ayant des concessions aux environs de kolwezi assurent la sécurité des leurs patrimoines en initiant le projet de reboisement en synergie avec les ONGD.

Conclusion

L’exploitation artisanale à kolwezi un fléau ou un progrès ?

Elle tend à être fléau au cas où il n’y a pas des mesures pour canaliser cette énergie importante produite par l’e xplosion de l’exploitation artisanale des minerais ; car cette activité n’augure pas du tout un avenir qui garanti le développement dura ble de la ville de kolwezi quand bien même elle se présente comme un c alment à la crise qui a sévit la ville de kolwezi après la fail lite de la Gécamines. Néanmoins les structures étatique et ONGD doivent p rendre par activement pour monter des stratégies qui convergen t dans l’atteinte de la vision assignée dès le début du la ncement de l’exploitation artisanale des minerais ; vision qui consiste a susciter l’émergence de la classe moyenne concrétisée dans l a création des petites et moyennes entreprises a partir de cette a ctivité.

BILBLIOGRAPHIE

- KOLLER Emilian, traitement des pollutions industrielles, Dunod, 2004 P.424

- REICHL F-X (Franz Xavier). Atlas de poche de Médecine de l’environnement, Thieme- Malaisse, 2002, p. 366

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42 - CHAUVEAU Loïc, Petit Atlas des risques

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