Paplar Artrock 2009 - Jeudi

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Art Rock Saint-Brieuc Jeudi 28 mai 009 Le magazine du festival

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Art Rock Saint-Brieuc

Jeudi 28 mai 009

Le magazine du festival

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CirKus sort son billetQuand Jean-Michel, le directeur d’Art

Rock, nous a proposé de venir à Saint-Brieuc, nous lui avons demandé si nous

pouvions y programmer toute une scène. On lui a expliqué qu’on voulait une tente de cirque

pour y inviter nos amis. Il a dit oui dès le lende-main ! Notre ambition, pour nos vieux jours, est de

mourir en tenant un cirque. On veut vieillir dans une caravane. Il y a dix ou quinze ans, le cirque était plutôt déprimant. Mais sont apparus des gens comme le Cir-que du Soleil ; ce sont des travellers, un nouveau type d’artistes, plus jeunes, sans animaux. Ils font des trucs avec des tronçonneuses, ils vivent différemment. Ils font leur truc. Comme nous. On est dans le free-style. On essaie de trouver une manière de vivre, de survi-vre. De survivre, parce que l’industrie du disque est mourante. Aujourd’hui, tu dois te réinventer, devenir touche-à-tout. Récemment, on a fait un show-case dans un magasin des Champs-Élysées : il était pra-tiquemment vide ! Or, quand on est sorti, il y avait au moins cent personnes qui écoutaient des musiciens de rue. Il faut savoir atteindre les gens...On a fait un disque il y a deux ans avec Neneh et Tricky, c’était en Espagne, on avait installé un studio dans une cabane et, malgré les climatiseurs à bloc, il faisait hyper chaud dans le studio. Du coup, Neneh et Tricky ont fait un disque hyper intense. Quand on l’a donné à EMI, ils ne l’ont pas compris. Ils venaient juste de signer les Spice Girls, alors bien sûr, ils n’y pigeaient rien. Face à ça, on s’est dit qu’on ne voulait plus jamais travailler avec une major. On a rejeté tout ce music-business. C’est ça, l’essence de Cirkus : faire les choses à toute petite échelle. On veut que les spectateurs de nos concerts s’approchent de la scè-ne, on veut leur parler, les rencontrer au bar après le show. Parfois, on se fait inviter à boire des coups chez les gens, et ça, on aime bien. On n’est pas là pour choper des gros sacs de fric et se barrer en courant comme des sagouins. Enfin si : on pourrait prendre les gros sacs de fric, foncer dans un grand hôtel, ne rencontrer personne d’ici et on prendrait des tonnes de crack !!! Si tu fais ça, toutes les villes se ressem-

blent. Le grand hôtel est le même à Tokyo et à Berlin. En fait, on ne prend pas de chambres d’hôtel la nuit en tournée : on dort tous ensemble dans le bus. Et si on pouvait monter une grande tente, on le ferait. Mais il faudrait rester plusieurs jours, et du coup, on pourrait rencontrer plus de monde. À chaque concert que nous donnons, nous ne voulons pas partir tout de suite. Je veux revenir à la même date l’année pro-chaine ici et rester trois jours. Comme un cirque. Et ce serait bien également d’être plusieurs groupes en tournée, trois ou quatre, dans des caravanes. On s’entraide, comme dans une famille. On a quatorze places dans le bus, et on est treize. On met les sacs dans le quatorzième lit. Pour la carte blanche confiée par Art Rock, nous aurions bien aimé programmer Shellac et The Slits, mais ce n’était pas possible. On va avoir Nisennen-mondai, un groupe de trois Japonaises absolument stupéfiant. Elles vont faire une chanson avec Neneh. Martina Topley-Bird, aussi, est confirmée. Eagle Eye, le frère de Neneh est confirmé. Il va faire quelque chose qu’il n’a encore jamais fait, mais ça, il ne le sait pas encore. Ne lui dites pas. On a quelques autres surprises en tête, et on peut officiellement annoncer qu’on a une carte blanche ET NOIRE. Il y aura deux sections qui nous entraîneront vers la nuit. D’abord la partie de jour, de 15 à 18 h, et puis on reprend à 23 h, et là, on ne s’arrête plus jusqu’au mardi, jusqu’à ce que la police arrête la rave ! Il va y avoir un tas de trucs fous. À Art rock, c’est dans le théâtre, il y a deux scènes, l’une avec 1000 places assises, l’autre 1000 places debout, et on va faire naviguer le public de l’une à l’autre. Keith, qui fait notre première partie sur la tournée actuelle, jouera aussi lors de cette carte blanche. Nos invités amènent également leurs amis. Tout ceux qui viennent sont forcés sous la menace de collaborer avec quelqu’un d’autre et de faire quelque chose qu’ils n’ont jamais fait en public auparavant. Au final, on veut faire un truc jazz, punk... ça va être bien, ça va être le commencement d’un nouveau Cirkus, d’un nouveau cirque. Art rock est un bon début. ça va être le chaos organisé !

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The Dodoz

« Les Anglais ont capté »Véritables coqueluches Outre-Manche, les jeunes Frenchies débarquent ce soir à Saint-Brieuc. Rendez-vous est pris au Forum de La Passerelle, à 21h45.

Les Anglais vous décrivent comme « youth in it’s purest form ». Comment prenez-vous ce compliment ?ça nous flatte, parce qu’on est encore jeunes, et on essaie de faire passer une certaine énergie pendant nos concerts. Les Anglais ont capté cette énergie.

Comment s’est nouée votre collaboration avec Peter Murray, directeur du label Murrayfield ?Peter a écouté notre morceau Monster, sur la compil «CQFD» des Inrocks en 2006. Il a flashé et est venu nous voir à Toulouse peu de temps après. Le courant est passé tout de suite. C’est un type génial, beaucoup plus qu’un simple producteur ou manager pour nous. C’est un vrai

ami. En tout cas, cette compil nous a clairement aidé, car beaucoup de gens ont pu nous découvrir par ce biais.

Sur une campagne de pub, vous faites du skateboard. Votre musique est-elle liée au monde du skate ?Le skate est notre première passion à tous, sauf Géral-dine. On s’est rencontré par le skate en fait !

Pourquoi avoir pris le nom d’un animal ? Jules est tombé sur un contrôle d’anglais en 3e. Il devait traduire une phrase avec le mot « dodo » dedans. Il a demandé au professeur ce qu’était cet animal, et on a choisi ce nom pour rigoler... C’est resté !

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Vous venez de collaborer avec Nick Sansano, producteur de Sonic Youth, Public Enemy et Noir Désir. Pouvez-vous nous parler de cette rencontre ?C’était au-delà de nos espérances ! Quand nous avons fait appel à lui, nous avions déjà enregistré l’integralité du disque et nous avions une idée assez précise du son que nous voulions pour l’album, c’est ce qui nous avait poussé d’ailleurs à tout enregistrer en prises « live » au studio Vega dans le sud de la France. Nous tenions à ce que ce soit très rock. Avec notre ingénieur-son Romain Della Valle, nous sommes donc les producteurs de ce disque au sens artistique. À ce titre, nous avions vraiment envie de laisser faire quelqu’un avec plus d’expérience que nous pour ce qui est du mixage. Nous voulions voir comment quelqu’un, dont on apprécie la patte, pouvait organiser notre son. Pour son travail avec Sonic Youth et son éclectisme, Nick était en haut de notre liste. Il a été très vite très motivé et nous l’avons donc rejoint une quinzaine de jours à New York pour mixer avec lui.

Qu’a-t-il apporté au niveau de votre son ?Il était extrêmement à l’écoute de nos envies, et ce travail a été une vraie col-laboration qui nous a beaucoup appris. Il faut savoir que Nick est par ailleurs titulaire d’une chaire en production musicale à l’université de New York, il est très pédagogue. Il a complètement respecté les directions que nous voulions pour ce disque, tout en apportant indéniablement sa patte et son savoir-faire sur chacun des titres. Parfait...

Brooklyn a-t-il été une source particulière d’inspiration ?Nous avons juste mixé à Brooklyn, mais c’est peu de dire que ce lieu est un puits d’inspiration. Il l’est par tous les artistes qui en sont originaires et qui nous ont inspirés, et parce que nous sommes littéralement tombés sous le charme de cette ville. On a qu’une seule hâte, c’est d’y retourner ! « Shoegazing kids » parait plus expérimental que le premier album. Une volonté d’explorer de nouveaux horizons ?Nous passons notre temps à expérimenter et à essayer d’évoluer. Cet album n’est, à ce titre, pas vraiment «plus» expérimental que le précédent. Disons que c’est l’étape suivante de nos expérimentations...

Votre single « Toy boy » apparaît sur Guitar Hero. Vous y avez joué ? Vous avez explosé le score ?Oui, on y a joué... Je sais qu’Arno fait 99% en mode Expert à la basse. Respect.

En concert au Forum de La Passerelle à 23h.

Stuck in the sound

Après les TransMusicales et le Printemps de Bourges, le groupe produit par Nick Sansano poursuit sa tournée des festivals. Les Briochins n’ont qu’à bien se tenir...

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Carte blanche à Naïve New Beaters

Rédacteurs en chef / Sylvain Chantal et Jerome Taudon – Invité / CirKus– Graphisme / Gregg Bréhin – Journalistes / Jean-Kevin Guezou, Melu Crozon, Thomas Doré – Photos / DoTheAndyGibbon, Youri Lenquette – Thanks / Jean-Michel, Solène et toute l’équipe d’Art Rock, Karine Carène, Denis Legat – Imprimerie du Commerce, label imprim’vert – Mail / [email protected] –Partenaire éditorial des festivals, Paplar se déplace sur chaque événement pour réaliser en direct le journal de la manifestation. Durant Art Rock, les membres de CirKus se prêtent au jeu de la rédaction en chef du magazine.

Hey salut, moi c’est Wallace, tu peux m’appeler Walla mais j’aime bof.Je suis né cette semaine (le 25 Mai) et j’pèse 50g. Mes parents sont portori-cains même s’ils veulent me faire croire qu’ils sont de Los Angeles, ils sont fun et s’habillent plus mal que toute l’équipe de Paplar.Dans les bacs, ch’uis nouveau, alors on m’charrie un peu «Matte sa tranche, elle est Jaune», «Eh! Wallace & Gromit», «Wallace des As»... Pas grave, ch’uis plus fort que ça ! Je sais qu’j’peux plai-re, j’ai au moins 10 hits de pop-rappée dans l’ventre, j’balance du sentiment, du bon beat bang, de la chaloupe, du message de dépression optimiste et enthousiaste, de la guitare qui gratte, du hip hop chelou et un peu de nos-talgie quand même, bah ouais mon pote. On me dit souvent que je sais faire danser et que j’ai une bonne odeur de Californie avec certaines attitudes plus british (c’est mon côté «pint of beer», ça vient d’un d’mes paters, Eurobelix) mais qu’en fait j’pourrais aussi être un bon lover qui ambiance.Alors please, adoptez-moi en quadruple, j’fais pas d’chichis ; j’peux tourner en rond pendant des heures.

« PAROLE À

WALLACE »

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