Paplar Artrock 2009 - Samedi

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Art Rock Saint-Brieuc Samedi 30 mai 009 Le magazine du festival

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Art Rock Saint-Brieuc

Samedi 30 mai 009

Le magazine du festival

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CirKus sort son billetQu’est-ce que c’est cool d’être là,

à siroter des mojitos au soleil… Au Brésil, tu as un coup de barre, tu bois une Caïpirinha,

tu redémarres direct ! The « 1701 », it’s a terrasse géniale ! Ils sont hyper-souriants, les gens, ici.

L’avantage de ce festival, c’est qu’on est en centre-ville ; on peut faire nos petites courses... Ce matin, Cameron s’est fait raser la tête par Matt au petit-déjeuner. Il se plaint tout le temps de sa coiffure... Ensuite, c’était boulangerie, fromager, Monoprix (soutien-gorge qui va bien, collant noir, et toutes sor-tes de trucs pour être bien sur scène)… Qu’est-ce qu’il est bon, ce Pâté Henaff ! S’il y a un truc qu’on aimerait bien faire à Saint-Brieuc, c’est découvrir un restaurant dirigé par un chef. Vous en connaissez un ? De quarante ans ? Ah, un jeune chef quoi... On espère également avoir le temps de voir les expos d’arts numériques. Jean-Michel, le directeur d’Art Rock, n’a pas arrêté de nous en par-ler. Jean-Michel, il est très drôle quand il boit... C’est bien qu’il défende les arts numériques, la danse, autre chose que des concerts qui s’enchaînent... Aujourd’hui, on a plein de potes qui arrivent. Et même des amis de notre fille Naïma qui vivent dans le coin. Elle a vécu en travelleuse un certain temps ; elle est mariée à un « dog on a string guy », c’est-à-dire un mec

qui ne tient pas son chien avec une laisse mais avec une ficelle. C’est un peu notre famille. On a une affec-tion particulière pour les travellers. Ce serait intéres-sant de discuter avec ces mecs qui squattent devant La Poste de Saint-Brieuc avec leurs chiens. Pourquoi cet endroit... Comment ils vivent... En Angleterre, il y a une loi débile qui t’interdit de vivre dans autre chose qu’une maison, même si le terrain t’appartient. Neneh a voyagé toute son enfance avec ses parents. Sa mère faisait la cuisine à l’extérieur du camion. Neneh et Eagle Eye avaient deux tortues. Un jour, ils en ont perdu une sur un campement. Il a fallu faire un appel public pour remettre la main des-sus. Tout le monde s’est mobilisé et on l’a retrouvée. On a frôlé le drame !Maintenant, on est basé en Suède. Pas à Stockholm, c’est trop « chichi », comme Paris ou beaucoup de capitales. On est sur une île paradi-siaque, Kärmdö. ça veut dire « l’île chaude ». En fait, ça caille en hiver, mais après tout, ça caille aussi à New York. Chez nous, on a de l’espace, des îles, de l’eau, un petit bateau… Bientôt, il nous faudra un vrai camion de travellers et une méga-tente, comme un chapiteau, pour se déplacer. C’est Cirkus, quoi ! Bon, vivement qu’on démarre cette carte blanche et noire. ça va être du délire...

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« Obsession - Un Chien A »Nouvelle création d’un chorégraphe de génie. En première mondiale à Saint-Brieuc. Et oui...

Saburo Teshigawara revisite, en duo avec la sublissime Rihoko Sato, le film culte de Luis Buñuel et Salvador Dali, Un Chien Andalou. Bon, dit comme ça, et vu la pièce, le lien ne saute pas aux yeux. Buñuel et Dali, qui ont écrit ce film à coup de cadavres exquis, disaient travailler en accueillant les premières images qui leur venaient à l’esprit et rejeter systématiquement tout ce qui pouvait venir de la culture ou de l’éducation. « Il fallait que ce soient des images qui nous surprennent et qui soient acceptées par tous les deux sans discussion ». Visiblement, Saburo Teshigawara et Rihoko Sato ont adopté le principe et se sont débarassé d’à peu près tout, ne gardant que leurs

corps et leur énergie. Avec quelques ombres et lumières, et une sélection de musiques hypnotiques. Lui en noir, elle en chair, décor dépouillé, le duo démarre sur des bruits blancs. Un ballet désarticulé commence, halluci-nant, parfois très lent, impressionnant de précision, et là, ça ne rigole plus du tout. Ces corps ont-ils des limites ? Un centre de gravité ? Il y a un trucage avec les lumières ou ils bougent juste très vite ? La plupart du temps, ces deux-là se débattent dans leur coin, se cherchent, se trouvent rarement mais se touchent parfois. Comme dans la vraie vie, non ?Grand Théâtre de La Passerelle, à 20h30.

Saburo Teshigawara

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pEut-êtrE uN ENgiN...Après le tennis, l’équitation, la natation, Anaïs s’imagine déjà jouer au curling : « C’est  un  sport  qui  ne  sert  à  rien,  et j’adore voir les gens s’énerver avec leur balai ». Il n’existe malheureusement pas de club du sport national canadien à Saint-Brieuc.

Il n’a coûté que 10 000 euros. Oui, c’est ce qu’on a lu ici et là à propos de son cachet artistique. Tant mieux donc. Le festival Art Rock a programmé Charlie Winston dès le mois de décembre. À l’époque, le protégé de Peter Gabriel n’avait pas encore pris son abonnement pour le Tour de France des festivals. Depuis, Charlie Winston a fait ses premiers pas au cinéma, avec notre coque-luche nationale Clémence Poésy. « Charlie n’a été là que deux jours et je n’ai eu aucune scène avec lui... », nous a confié l’égérie du parfum Chloé. Pas grave, Lullaby for Pi devrait sortir sur les écrans à la fin de l’année.

On le voit partout. Son chapeau fièrement arrimé sur la tête. Le chanteur a même investi récemment les plateaux de cinéma.

VOiLÀ L’ÉtÉThe Popopopops, programmé hier à La Passerelle, a signé, il y a quelques jours, avec un producteur parisien : Bernard Batsen. Le directeur d’Azi-muth Productions, qui a notamment managé La Mano Negra, a fait venir Clive Martin à Rennes pour remixer ce qui sera le premier EP du combo rennais. Comme on vous le disait hier, l’Anglais a notamment travaillé avec Les Négresses vertes, dont le chan-teur est l’éditorialiste préféré de... Bernard Batsen. Pour l’anecdote, le chanteur des Pops a provoqué une magnifique danse de la chenille lors du rappel de son concert hier soir.

Charlie Winston

pEut-êtrE uN ENgiN...L’association Diaphonics, déjà pré-sente l’an passé à Art Rock, a réalisé plusieurs vidéos durant l’édition 2009. Retrouvez dès aujourd’hui Cage The Elephant, The Dodoz, Wankin Noo-dles, The Popopopops sur le site diaphonics.blogspot.com.

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Le bassiste est un peintre talentueux et un twisteur fou. C’est comme ça, chez Mon Automatique. Entre un chan-teur halluciné, des projections de vidéos aussi drôles qu’in-quiétantes et des apparitions-surprises occasionnelles, on ne sait jamais trop à quoi s’attendre, ni qui fait vraiment quoi. Sauf que sur scène, ça envoie. Des basses, du groo-ve, des chansons plus-dark-tu-meurs, tendance Houelle-becq sous acide, servies par un chanteur pince-sans-rire qui devrait être canonisé : un antidote aux popeux ravis de

la crêche qui nous assènent des « Saint-Brieuc, vous êtes lààààà ? ». Sur leur site, monautomatique.com, on trouve quelques perles, comme De l’espoir et de la bière ou La poésie, chansons de leur dernier maxi Toujours Plus. Et des clips tristes et tordants. Au fait, le groupe cherche en ce moment à réunir un quatuor à cordes pour l’enregistrement de son prochain album. Si vous jouez de la contrebasse, du vio-loncelle ou du violon. Avis à la population.

—Mon Automatique—Quelques minutes avant leur concert à La passerelle, les allumés de Mon Automatique nous ont donné une bonne leçon de twist. Suivez les flèches.

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Succes Story

Quand on l’interroge sur Success, Mister Eleganz, le leader charismatique du groupe, ne manque pas d’éloge sur la propension du groupe à bousculer les choses. « La scène actuelle, de plus en plus for-matée, a besoin d’un véritable coup de pied dans le cul », précise-t-il. Pour la première et unique fois, il parle même au pluriel : « Success est un fan-tasme fusionnel qui tend à rendre possible le mix des genres que nous retrouvons dans la musique que nous écoutons ». Malgré tout, si le person-nage de Mister Eleganz est au centre du groupe avec ses envolées lyriques très heavy seventies, ce n’est pas un hasard. En effet, le chanteur n’est pas seulement un showman, c’est une idéologie à lui tout seul. « Je ne supporte pas les artistes mo-destes, confesse-t-il, il faut être arrogant et croire en ce que l’on fait. L’arrogance doit être au centre de la musique. » Pour cela, Mister Eleganz surjoue et interpelle le spectateur dans sa parodie de puissance suprême. Son rôle est fixe, bien défini et assumé. « Je dois personnaliser la transgression, rappelle-t-il. Cette transgression que n’ont plus les spectateurs. Il doit y avoir une vraie distanciation sur scène entre mon backing-band et la mise en avant du personnage. » Malgré ses efforts pour être détestable ou au contraire adulé, on trouve pourtant le personnage attachant un peu à l’image du Phantom of the Paradise.

il ne court pas forcément après, mais il aimerait bien quand même. rencontre avec Mister Eleganz, prince de l’élégan-ce et du foulard en soie.

SUCCESS

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#1. Combien j’ai de doigts ? #2. Un éléphant dans les cages ? #3. Voleuse de mojito. #4. Moi aussi, je t’aime #5. Tu veux te la coller ?

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Rafale

Waha Wouhou Ouais…

Tout a commencé près du Super U. Vous savez, LE spot que mes « maî-tres » et moi louons comme siège social de notre association militant pour la défense des bières et croquettes gratuites pour tous. Le truc, c’est que depuis deux jours tout est parti en vrille : des tas de gens avec des lunettes de soleil et des jeans encore plus serrés que ceux des fans des BB Brunes ont commencé à nous tourner autour en tenant des télécommandes de TV à l’oreille. Comme chaque année, j’ai senti que LES TROIS JOURS avaient commencé. C’est à ce moment-là que je me suis dit que le temps était venu. Ouais, le temps de la liberté, le temps de vivre des vrais trucs, de lâcher les crocs sur ma vie de chien à punk pour courir vers d’autres horizons, la truffe au vent, les oreilles remplies de saturation et de flow hu-main. C’était LE moment. Entre deux piécettes et deux cannettes, j’ai pris mon courage à quatre pattes et me suis lancé dans le grand bain. Il faut dire que pour une fois les bipèdes avaient mis les p’tites gamelles dans les grandes : Place de la Résistance, les gaufres au foie gras tombaient par dizaines sur fond de musique de film d’auteur brésilien distillée par une guitariste recalée de la Nouvelle Star… En attendant, j’ai fait la rencontre de deux poulettes bergères allemandes macquées avec les faux frères des douanes : ambiance muselière, poil brillant, et œillades appuyées qui ont fini par m’entraîner jusqu’au bar VIP. La suite, vous la connaissez : DJ’s décadents, VIP en chiens, journalistes survoltés et clébards de seconde zone en quête de reconnaissance. Ouais enfin bon, vous connaissez la chanson… Marc « Je Suis Un Animal » Aumont.

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Rédacteurs en chef / Sylvain Chantal et Jerome Taudon – Invité / CirKus– Graphisme / Gregg Bréhin – Journalistes / Jean-Kevin Guezou, Melu Crozon, Thomas Doré – Photos / DoTheAndyGibbon, Youri Lenquette, Tomdo – Thanks / Jean-Michel, Solène et toute l’équipe d’Art Rock, Denis Legat – Imprimerie du Commerce, label imprim’vert – Mail / [email protected] –Partenaire éditorial des festivals, Paplar se déplace sur chaque événement pour réaliser en direct le journal de la manifestation. Durant Art Rock, les membres de CirKus se prêtent au jeu de la rédaction en chef du magazine.

Vous avez enregistré votre album avec Nick Launay, entre autre producteur de Nick Cave. Quels ont été les fruits d’une telle collaboration ?Nick nous a aidé à obtenir un nouveau son, une rythmique plus « groovy » et nous a permis de créer des morceaux plus expérimentaux en utilisant de nouveaux sons de gui-tare et de clavier.

Basse à six cordes, clavier vintage, vos directions musicales sont parfois surprenantes...Nous aimons nous lancer des défis. À nous, mais aussi à nos fans. C’est toujours plus excitant ! Nous avons joué sur de nouveaux synthétiseurs analogiques et enregistré des guitares vintages. L’enregistrement à Los Angeles nous a donné le luxe d’avoir accès à tous ces instruments.

La presse vous compare aux Kaisers Chiefs dont vous avez souvent fait les premières parties. Vous en pensez quoi?Musicalement, nous sommes différents. Notre musique est plus basée sur la réflexion et le côté romantique des rapports humains. Nous avons eu plaisir à jouer de grands concerts avec eux… Mais je ne comprends pas spéciale-ment la comparaison !

Votre fiancée vous a fait visiter Paris. On vous verra plus souvent en France ?Naturellement ! On essaie d’adapter nos concerts en fonc-tion des pays dans lesquels nous jouons. J’’espère conti-nuer ma liaison amoureuse avec Paris et en apprendre plus sur d’autre régions françaises.

paul Smith, le chanteur charismatique de Maxïmo park, nous dévoile son amour pour la France. Et les détails de l’accouchement de son dernier album « Quicken the Earth »...

Maxïmo Park

« On se lance des défis »D

ean

Rod

gers

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