Les échos du PNUD 2e trimestre

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Au service des peuples et des nations LANCEMENT NATIONAL DU RDH 2013 “L’éssor du Sud” CONSULTATION POST 2015 ATTEINTE DES OMD : P.15 L’AMBASSADEUR DU JAPON EN CÔTE D’IVOIRE INTERVIEW : P.09 FORMATION DES POLICIERS PARPP : P.18 les Echos du PNUD du 2ème trimestre 2013

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Lancement national du RDH 2013

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Au servicedes peuples

et des nations

LANCEMENT NATIONAL DU

RDH 2013“L’éssor du Sud”

CONSULTATION POST 2015ATTEINTE DES OMD :

P.15

L’AMBASSADEUR DU JAPONEN CÔTE D’IVOIRE

INTERVIEW :

P.09

FORMATION DES POLICIERS PARPP :

P.18

les Echos du PNUD du 2ème trimestre 2013

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EDITORIAL 03

SOMMAIRE

Directeur de PublicationM. Ndolamb NgokweyReprésentant Résident, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies

Rédacteur en chefLuc Gregoire, Directeur Pays

Editorialiste :Youssouf DIARRA, Analyste à la com-munication

Comité de rédaction :Youssouf DIARRA, Mamadou Konaté,Akpa Akexi, Agnes Adiko, Fatima Silué, Ibrahim Coulibaly (COMNAT),François Yao, Joseph Ezoua, Baguia...

Conception & Impression

RDH 2013

PAG

Lancement national du RDH 2013 P.04 L’essor du sud :le progrès humain dans un monde diversifié Coup de projecteur sur le dévélop-

pement en Afrique P.05

Zoom sur le Programme d’Appui à la Gouvernance (PAG) P.20

Lutte anti-corruption P.21

PASU Diffusion de l’expérience

du PASU P.23

FOCUS POST 2015

PARP OMD PARPP

les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013.....................................................

ComNat - ALPC P.07 Grand-bassam, du 3 au 4 juin 2013, consultationsnationales sur les OMD après 2015 en Côte d’Ivoire P.15

Renforcement des capacités de 480agents de police en service territoriauxet 40 officiers en violences baséessur le genre P.19

Dossier P.16

Hiré, le partenariat PNUD-NEW CREST P.17

Interview P.10

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LANCEMENT NATIONAL DU

RDH 2013“L’éssor du Sud”

CONSULTATION POST 2015ATTEINTE DES OMD :

P.15

L’AMBASSADEUR DU JAPONEN CÔTE D’IVOIRE

INTERVIEW :

P.09

FORMATION DES POLICIERS PARPP :

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éditorial

epuis une vingtaine d'années, le PNUD lance chaque année le Rapport sur le Développement Humain (RDH) avec un thème spécifique. Un lancement officiel est réalisé au niveau mondial

et ensuite, dans chacun des Etats, un lancement national est organisé.

Le Rapport a été officiellement présenté le 13 mars 2013 à Mexico par Helen Clark, l’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et le Président du Mexique, Enrique Peña Nieto. Le 16 mai à ABIDJAN, nous avons procédé au lancement national du RDH 2013 en présence du Président du Conseil Economique et social et du Ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, des représentants des Organisations de la société civile et du secteur privé, des représen-tants des agences du système des Nations Unies (SNU) et des partenaires au développement.Cette année, la thématique du rapport est consacrée à L'essor du sud : le progrès humain dans un monde diversifié. A l'instar des autres pays notamment d'Afrique, l'on note avec beaucoup d'encouragement une amélioration de l'indice de développement humain (IDH) : Celui de la Côte d'Ivoire s’est amélioré pour atteindre 0,432 en 2012 (168ème place sur 187 pays) contre 0,400 en 2011.

La Côte d’Ivoire a enregistré une croissance économique élevée (9,8%) en 2012 et entreprend une série de réformes importantes en matière de gouvernance économique, de relance des activités productives et d’amélioration de l’environnement des affaires.

Le Rapport national sur le développement humain (RNDH) consacré à ’’ l’Emploi, aux changements structurels et au Développement Humain" s'inscrit dans la même optique de contribution du PNUD au débat sur les thèmes émergents de développement comme les emplois verts pour répondre à la problématique de l'employabilité des jeunes et à la protection sociale des acteurs du secteur informel. Le lancement du RNDH se fera dans les semaines à venir.

Le PNUD et l'ensemble du SNU travaillent au côté du gouvernement ivoirien à l'effet d'améliorer le quotidien des ivoiriens en favorisant un meilleur accès aux infrastructures socio économiques de base.

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Ndolamb Ngokwey,Représentant Résident du PNUD & coordonnateur résident

3Programme des Nations Unies pour le Devéloppement en Côte d’Ivoire......................................................................................

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L'essor du sud : le progrès humain dans un monde diversifié.

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M. Ndolamb Ngokwey,Représentant Résident du PNUD et M. Marcel Z. Kessi Président du Conseil Economique et Social

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RDH 2013 les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013

elon le Rapport sur le développement humain 2013, l’Afrique subsaha-rienne peut atteindre des niveaux de développement humain élevés si elle

renforce ses relations avec d’autres régions du Sud. Le Rapport a été officiellement présenté le 13 mars dernier à Mexico par Helen Clark, l’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et le Président du Mexique, Enrique Peña Nieto. Le Rapport, « L’essor du sud : le progrès humain dans un monde diversifié », montre qu’au cours de la dernière décennie, l’Afrique est la deuxième région présentant la croissance la plus élevée en termes d’indice de développement humain après l’Asie du Sud. Le Rapport emploie le terme « le Sud » pour désigner les pays en développement et « le Nord » pour les pays développés. « L’Afrique a atteint des taux de croissance économique soutenus dans une période de relations renforcées avec les économies émergentes », déclare Tegegnework Gettu, directeur du PNUD pour l’Afrique. Comparée à d’autres régions, l’Afrique subsaharienne présente l’IDH national moyen le plus faible – même si onze des 14 pays qui ont enregistré une progression de leur IDH supérieure à deux pour cent annuels depuis 2000 appartiennent à cette région. Ce peloton de tête de l’IDH inclut divers pays avec ou sans ressources, ainsi que des économies diversifiées et des économies très performantes basées sur l’agriculture, notamment l’Angola, l’Éthio-pie, Maurice, le Rwanda, l’Ouganda et enfin la Sierra Leone qui présente la deuxième meilleure progression de l’IDH depuis 2000 à l’échelle mondiale.

Ces progrès sont survenus dans le cadre d’un essor du commerce, des investisse-ments et de la coopération au développe-ment avec des économies émergentes comme le Brésil, la Chine et l’Inde qui ont réussi à sortir de la misère des millions de personnes. Entre 1992 et 2011, par exemple, les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique subsaharienne sont passés de 1 milliard à plus 140 milliards de dollars. Certains pays d’Afrique ont également renforcé leurs relations avec d’autres parte-naires de diverses régions, notamment les fonds basés dans les États arabes ou les entreprises sud-américaines. S’ajoutant aux relations existantes avec des

partenaires bilatéraux, ces liens ont permis de stimuler les exportations, créer des emplois et financer les infrastructures nécessaires sur le continent. Par ailleurs, de nombreuses nations africaines ont su tirer parti des financements, technologies, marchés et savoir-faire nouveaux pour stimuler leurs économies.Maurice a, par exemple, créé des zones spéciales dédiées aux exportations et obtenu ainsi des progrès significatifs dans les secteurs de la fabrication et des services. Comme le souligne le Rapport, le secteur de la chaussure éthiopien et les entreprises de fabrication de plastique du Nigéria ont pu faire face à la forte concurrence des économies émergentes.

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Lancement National du RDH 2013 2013 : L’accélération du développement humain en Afrique subsaharienne repose en grande partie sur les pays du Sud.

Abidjan 16 mai 2013 : Après son lancement mondial, le Rapport sur le déve-loppement humain 2013 est lancé en Côte d’Ivoire en présence des autorités gouvernementales, de la société civile, des partenaires au développement, du secteur privé etc. La Côte d’Ivoire est classée à la 168ème place sur 187 pays (IDH de 0,432) en progrès par rapport à 2011 (IDH de 0,400) où le pays occu-pait la 170ème place.

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M. Ndolamb Ngokwey,Représentant Résident du PNUD

De plus, les leçons apprises et les expériences puisées hors d’Afrique, mais de plus en plus dans la région elle-même, ont permis de créer de nouvelles opportu-nités pour les pauvres. Notamment, les téléphones portables fabriqués en Asie ont rendu l’accès aux services bancaires par téléphonie portable moins cher et plus facile, tout en favorisant de meilleurs résultats commerciaux et en augmentant les revenus des petits fermiers, notamment au Kenya, au Niger et en Ouganda.

Des médicaments abordables et des équipements médicaux provenant du Brésil et d’Afrique du Sud, ainsi que les investissements indiens et chinois dans des hôpitaux, ont conduit à des améliora-tions considérables dans le secteur de la santé.

Le succès de nombreux pays africains remet en question les idées sur la façon d’atteindre des niveaux de développe-ment humain élevés. Le Rapport estime que ces progrès sont plus solides dans des pays avec un leadership fort, ouverts aux marchés et ayant engagé des politiques sociales innovantes. Grâce aux investissements ciblés dans le secteur de la santé, l’espérance de vie en Afrique subsaharienne a augmenté de 5,5% entre 2000 et 2012, se situant à 55 ans, alors qu’elle avait stagné entre 1990 et 2000, notamment en raison de la pandé-mie du VIH-SIDA. L’éducation est un autre secteur où les progrès sont remarquables. Le Rapport examine les améliorations en matière d’accès aux services de santé au Rwanda à travers l’assurance santé locale et les vagues de réformes éducatives successives au Ghana et en Ouganda.

“ Selon le Rapport, si l’on veut maintenir ou même accélérer la dynamique de l’IDH en Afrique subsaharienne au cours des prochaines décennies, les pays de la région doivent encore réduire les inégalités, en se centrant tout particulièrement sur les jeunes, les femmes et les populations margi-nalisées. Les données présentées par le Rapport montrent que la région présente notamment les

niveaux les plus élevés au monde d’inégalité en termes de normes sanitaires “.

Selon le Rapport, les pays africains devraient créer jusqu’à 72 millions d’emplois d’ici 2020. La population de la région ne cessant d’augmenter, stimuler la création d’emplois requiert non seulement une accélération de la croissance écono-mique, mais aussi un investissement dans l’éducation et la formation des jeunes et dans l’autonomisation des femmes pour qu’elles puissent participer activement aux progrès de leurs pays dans les domaines de l’économie et du développement.

Les progrès de la région sont menacés par le changement climatique et d’autres problèmes liés à l’environnement. Cepen-dant, selon un scénario de « catastrophe environnementale » sévère, en l’absence de progrès significatifs en matière d’atté-nuation du changement climatique, les progrès réalisés par l’ensemble de l’Afrique subsaharienne en termes de développe-ment humain pourraient être stoppés, voire même inversés d’ici 2050, plongeant des centaines de millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté extrême.

Le Rapport examine également l’impor-tance des mécanismes et des institutions

au niveau régional pour l’amélioration des infrastructures et des marchés dans l’ensemble de la région et pour l’élimina-tion des obstacles à l’entrepreneuriat, comme le manque de financement et les entraves liées à la réglementation.

Les groupes sous-régionaux de commerce et d’investissement, tels que la Commu-nauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et le Marché commun du Sud, ont également favorisé l’interaction écono-mique et la coopération stratégique dans d’autres domaines, comme la sécurité ou la gestion des ressources en eau.

Ces accords bilatéraux et régionaux sont autant d’opportunités de renforcer l’intégration économique Sud-Sud et d’offrir un milieu de formation pour conso-lider les atouts concurrentiels. En Afrique de l’Est, une intégration régionale plus élevée a même permis de protéger les économies des chocs mondiaux.

Selon le Rapport, une intégration régionale associée à des partenariats avec des économies développées et émergentes permettra à l’Afrique subsaharienne de se maintenir sur la voie de la croissance et d’améliorer la vie de millions de personnes.

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par Youssouf DIARRA

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Vue des Etudiants venus au lancement du RDH 2013

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Angola, le Burundi, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, le Libéria, le Mali, le Mozambique, le Niger, le Rwanda, la Sierra Leone, la

Tanzanie sont entre autres des pays qui ont enregistré une amélioration significative de leur IDH depuis l’année 2000. En 2050, l’IDH agrégé pourrait s’élever à 52 % en Afrique subsaharienne (de 0,402 à 0,612).

Au cours de la dernière décennie, près de la moitié des fonds destinés aux infrastruc-tures en Afrique subsaharienne a été apportée par des gouvernements et des fonds régionaux provenant de tout le Sud. Les régions et les groupes de l’IDH présentent des disparités importantes en termes de réalisations. Ce ratio est plus élevé en Afrique subsaharienne, suivie par les États arabes. De 2003 à 2008 (les cinq années antérieures à la crise financière mondiale), le revenu par habitant dans la région a augmenté de 5 % par an, plus du double qu’au cours des années 1990. Même si certains pays d’Afrique subsaha-rienne ont amélioré la valeur de leur indice des inégalités de genre (IIG) entre 2000 et 2012, leurs résultats demeurent inférieurs à

ceux des pays d’autres régions, surtout à cause des taux de mortalité maternelle et des taux de fécondité chez les adolescents plus élevés et des déficits profonds en matière de réussite scolaire. L’augmentation spectaculaire de la connexion téléphonique est à mettre presque au seul crédit d’entreprises basées

en Inde, en Afrique du Sud et aux Émirats arabes unis.

À PROPOS DE CE RAPPORT :par Youssouf DIARRA

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Coup de projecteur sur le développement en Afrique

Le Rapport sur le développement humain est une publication du Programme des Nations Unies pour le Développement indépendante sur le plan éditorial. Pour le téléchargement gratuit du Rapport sur le développement humain 2013 en dix langues et des documents de référence supplémentaires sur ses indices et ses implications spécifiques à chaque région, veuillez vous rendre sur le site : http://hdr.undp.org/fr/.

LePNUD forme des partenariats avec des personnes à tous les niveaux de la société pour aider à construire des nations capables de faire face à une crise, et de développer et préserver un type de croissance pouvant améliorer la quali-té de vie de tout le monde. Sur le terrain dans 177 pays et territoires, nous offrons une perspective globale et une expertise locale pour aider les gens à compter sur leurs propres moyens et pour construire des nations solides.

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les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013 FOCUS ComNAT-ALPC

Programme d’appui à la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (ALPC) et à la sécurisation communautaire (SC)

Programme des Nations Unies pour le Devéloppement en Côte d’Ivoire......................................................................................

atelier avait pour objectif de renforcer les capacités de 46 armuriers des Forces nationales sur les meilleures pratiques en matière de gestion des

stocks d’armes et de munitions, les fonde-ments institutionnels de la ComNat-ALPC, les Instruments internationaux (CEDEAO, OTTAWA, TCA, etc.) et le PSSM en Côte d’Ivoire.

La cérémonie d’ouverture a été animée par les interventions du Commandant en second de l’Ecole de Gendarmerie de Toroguhé, le Commissaire Léon DJOKOUEHI, Secrétaire de la sous commis-sion opération sécurité à la ComNat-ALPC et le représentant du Préfet de la Région du haut Sassandra qui a ouvert cet atelier formation.Les 46 participants ont été formés sur les modules suivants : • les généralités des stocks et le tableau de compatibilité• les mesures de sécurité physique et de protection des armes ; • le stockage des munitions ;• les techniques d’enregistrement des armes et munitions ;• les fondements institutionnels de la ComNat et les Instruments internationaux en matière de lutte contre la prolifération des ALPC.

Il leur a également été présenté le projet de sécurisation physique et de gestion des stocks d’armes et de munitions en Côte d’Ivoire (Plan d’action national et PSSM).

Au sortir des échanges et des différents travaux de l’atelier, les recommandations suivantes ont été formulées :• Renforcer les capacités opérationnelles des armuriers à travers d’autres séances de recyclage. • Les formateurs souhaiteraient que les éléments ayant été formés à la présente session, soient toujours associés aux activités de la ComNat-ALPC pour éviter des ruptures informationnelles au sein de leur unité.

•Renforcer la prise en compte des armuriers de l’intérieur du pays.• Sensibiliser les chefs de corps pour qu’ils accordent une attention particulière à la sécurité physique et à la gestion des stocks d’armes et munitions.

L’activité s’est effectuée dans le cadre du programme d’appui à la lutte contre la prolifération des Armes Légères et de Petit Calibre et à la sécurisation communautaire financé par le Japon à travers le PNUD.

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PNUD, Service Communication ComNAT

La ComNat-ALPC forme les armuriers des Forces nationales

Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’appui à la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (ALPC) et à la sécurisation communautaire, la COMNAT à travers le financement du japon et l’appui du PNUD a exécuté plusieurs activités au cours du 2ème trimestre 2013, dont la formation des armuriers des forces nationales, l’équipement des structures nationales et les activités marquant la semaine action contre la violence armée….

Un atelier de renforcement de capacités des agents en charge de la gestion quotidienne des armes et munitions a été organisé du 26 - 29 juin 2013 à l’Ecole de Gendarmerie de TOROGUHE (Daloa).

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FOCUS les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013ComNAT-ALPC........................................................................................................................................................................................

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e jeudi 28 mars 2013 s’est tenue, aux environs de 12h sur l’esplanade de l’immeuble SCIAM au plateau, la cérémonie officielle de remise des équipements et

matériels à la ComNat-ALPC.

Cette remise s’est effectuée dans la cadre du Programme d’Appui à la lutte contre la Prolifé-ration et la circulation illicite des Armes Légères et de Petit Calibre et de Sécurisation Commu-nautaire financé par le Japon et mis en œuvre par le PNUD et la ComNat-ALPC. Le but du présent programme est de contribuer à la consolidation de la paix en Cote d’Ivoire en créant un climat de stabilité favorable à la lutte contre la pauvreté et au developpement écono-mique. L’intervention du Japon à travers le PNUD vise à appuyer le Gouvernement dans la mise en œuvre de ses activités de lutte contre la prolifération des ALPC et la prévention de la Violence Armée par l’apport d’expertise et le renforcement des moyens d’action de la Commission Nationale de lutte contre la prolifé-ration et la circulation illicite des ALPC (COMNAT-ALPC) et des autres institutions nationales directement concernées par la lutte contre la prolifération des ALPC. Le programme inclut les organisations de la société civile et les communautés dans la résolution des problèmes de sécurité. Il s’intègre dans une approche globale de sécurité humaine et de relèvement .L’objectif est de contribuer au renforcement des capacités de la ComNat-ALPC, à travers l’acquisition et la mise à disposition de matériels et équipements : véhicules, matériels informa-

tiques, mobiliers de bureau, etc. La valeur des équipements ayant fait l’objet de dons s’élève à 138. 000.000 de F CFA.La cérémonie s’est déroulée en présence du Ministre d’Etat, Ministre du plan et du dévelop-pement, du Représentant du Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, du Représentant résident du PNUD-Côte d’Ivoire, du Chargé des affaires de l’Ambassadeur du Japon, du Président de la ComNat-ALPC et du Directeur National du

Projet. Tous ont exprimé leur satisfecit à travers des allocutions, avant de procéder à la remise symbolique de 3 véhicules, 10 motos de 125cm3, 10 caisses de collecte d’armes.Dans son discours de fin, le Ministre d’Etat, Ministre du plan et du développement a exhorté les bénéficiaires à faire bon usage du matériel et à intensifier la mise en œuvre des projets communautaires pour le bien être des populations.

Cérémonie de remise de matériel aux structures nationales.

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9Programme des Nations Unies pour le Devéloppement en Côte d’Ivoire......................................................................................

les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013 FOCUS ComNAT-ALPC

Au servicedes peuples

et des nations

a ratification de la convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes, et l’adoption du

traité sur le commerce des armes (TCA) voté à l’assemblée générale des Nations Unies, le 02 Avril dernier par la Côte d’Ivoire, préoccupent la Commission Nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit Calibre (ComNat-ALPC) En présence du Directeur Pays du PNUD en Cote d’Ivoire M. Luc Grégoire, Le président de la ComNat-ALPC. le Contrôleur Général de police Désiré Adjoussou a expliqué lors de la conférence de presse qu’il a animé, hier, dans les locaux de la ComNat-ALPC « les enjeux de la signature du décret portant ratification de la convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petit calibre, leurs munitions et les autres matériels connexes » .Cette convention a entre autre pour objectifs, de prévenir et combattre l’accumulation excessive et déstabilisatrice des armes légères et de petit calibre, et de pérenniser la lutte pour le contrôle des armes légères et de petit calibre dans l’espace CEDEAO.

En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, il a mentionné que certaines dispositions de cette convention connaissent une applica-

tion. Faisant allusion à l’article 17 de ladite convention, il a souligné qu’en Cote d’Ivoire, 5015 armes ont été remises volon-tairement par des ex-combattants et que 4195 autres, obsolètes, ont été détruites. S’agissant du marquage des armes (article 18 de la convention) il a laissé entendre que les armes de la Police, de la Gendarme-rie, et des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) sont en train d’être marquées. Au total 8161 armes ont déjà été marquées. La Convention de la CEDEAO réglemente vigoureusement la fabrication et la commercialisation des armes légères, si elle est bien appliquée par les 15 Etats membres de la CEDEAO.

M. Anzian Kouadja, Secrétaire Exécutif Adjoint de la Com-Nat-ALPC a soutenu lors de son intervention qu’il y a environ 640 millions d’armes légères et de Petit calibre en circulation dans le monde. Pour lui la problématique de la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre est liée à la commercialisa-tion qui représente environ 80 milliards de dollars par an. De nombreuses campagnes de sensi-

bilisation (télé, radio, campagne d’affichage12m2 …) mis en œuvre en vue d’amener les ivoiriens qui détiennent illégalement des armes à les déposer.

La campagne nationale d’information et de sensibilisation sur les dangers liés à la prolifération et à l’utilisation abusive des armes légères et de petit calibre d’Octobre 2008 à juillet 2009, la campagne de sensibi-lisation et de plaidoyer sur la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants en période électorales, la campagne d’information sur le dépôt volontaire des armes et munitions d’ Octobre 2011 à Janvier 2012 sont quelques unes des actions menées au titre de la société civile a indiqué Karamoko Diakité, président du RASALAO section Côte d’Ivoire.

Les partenaires de la ComNat-ALPC, que sont le Rasalao, le Programme des Nations Unies pour le développement(PNUD) et la GIZ ont pris part à cette conférence, tenue en marge de la 5 eme Edition de la semaine mondiale d’action contre la Violence Armée.

Semaine d’Action contre la Violence Armée

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PNUD, Service Communication ComNAT

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les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013

S.E.M. INOUE Susumu est l’Ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire depuis le 14 Octobre 2011. Discret, conformément à la tradition nippone et à son statut, Il a accepté cependant notre demande d’interview. Quel est le sens des TICAD ? Quel est l’état du partenariat Japon-PNUD ? Dans cet entretien, S.E.M. INOUE Susumu félicite le PNUD et se prononce sur les projets exécutés.

xcellence, lors de la cinquième Conférence internationale de Tokyo sur le développemnt de l’Afrique (TICAD 5) qui vient de se tenir du

1er au 03 juin 2013, le Japon s'est engagé à soutenir la croissance de l’Afrique à hauteur de 24 milliards d’euros sur 5 ans dont 10.5 milliards seront affectés à l’aide publique au déve-loppement, quel est le sens de cet appui du Japon à l'Afrique ? Et en particulier pour la RCI ?J’aimerais d’abord vous remercier pour cette interview. Ceci étant, la Cinquième Conférence Internationale de Tokyo sur

le Développement de l’Afrique (TICAD V) qui avait pour thème : « Main dans la main avec une Afrique plus dynamique » et à laquelle ont pris part de nombreux Chefs d’Etat et de Gouvernement a été l’occasion de discussions animées sur ce que doit être la coopération envers l’Afrique dans le futur. Bien qu’ayant un

remarquable taux de croissance écono-mique, l’Afrique reste toujours confron-tée à d’importants défis. Le Japon, dans l’objectif d’atteindre une croissance de qualité en Afrique, main dans la main avec les pays africains et en étroite collaboration avec les autres partenaires au développement envisage continuer de soutenir l’Afrique à faire face à ces différents défis. Suite aux résultats de la TICAD V, le Japon, grâce au partenariat public-privé, voudrait promouvoir en Afrique «  une économie robuste et durable  », «  une société inclusive et résiliente », « la paix

et la stabilité » en vue de favoriser une croissance qui profiterait à toutes les couches sociales.En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, le pays étant le centre de l’Afrique de l’ouest, sa stabilité et son développe-ment économique ont un impact sur les autres pays de la sous-région. C’est

pourquoi, le soutien à la Côte d’ivoire sera non seulement orienté vers l’amé-lioration des services sociaux de base et le renforcement des capacités sécuri-taires, mais se fera aussi à travers différents appuis à la croissance écono-mique. Le Japon entend ainsi contribuer à la stabilité et au développement de toute la sous-région.

Le Gouvernement Japonais et la Jica appuient la Côte d'Ivoire depuis plusieurs années. Certains des appuis ont été exécutés à travers le PNUD. Qu’est ce qui motive le choix du PNUD ?Face aux différents défis, entre autres les Objectifs du Millénaire pour le Déve-loppement (OMD), auxquels est confrontée la communauté internatio-nale, le Japon s’est engagé depuis longtemps dans la lutte contre ces défis en collaboration avec les pays en déve-loppement, les pays donateurs et les organisations internationales.Parmi lesquels le PNUD, qui dans le domaine du développement dispose d’une extraordinaire connaissance et maitrise d’œuvre est l’un des parte-naires privilégié du japon.Notre coopération avec le PNUD, que ce soit dans les domaines des OMD, catas-trophes naturelles, lutte contre les chan-gements climatiques, économie verte, sécurité humaine, consolidation de la paix et la bonne gouvernance, est beau-coup diversifiée. Aussi, en ce qui concerne le processus de la TICAD et le développement de l’Afrique, le PNUD est depuis le lancement de la TICAD en 1993 l’un des co-organisa-teurs de cette importante plate forme.Ainsi, à l’occasion des appuis accordés à la Côte d’ivoire,le Japon attache une grande importance à la collaboration avec le PNUD qui est un partenaire privilégié dans la coopéra-tion africaine.

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Programme des Nations Unies pour le Devéloppement en Côte d’Ivoire......................................................................................

S.E.M. l’Ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire

Interview

S.E.M. INOUE Susumu, Ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire

FOCUS Interview

par Youssouf DIARRA

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les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013

Quelle est votre évaluation de l’ensemble des projets exécutés dans le cadre de votre partenariat avec le PNUD ?Le Japon et le PNUD ont une longue et fructueuse collaboration en Côte d’Ivoire. Le Japon à travers le PNUD a appuyé les élections présidentielles de 2010 et législatives de 2011 en fournis-sant du matériel de vote et finançant le processus d’identification. Ces actions ont permis le bon déroulement des élections et contribué au renforcement de la démocratie en Côte d’Ivoire. Aussi, en 2004, 1 milliards 580 millions de FCFA des Fonds de contrepartie japonais ont permis de financer le processus du DDR, en réhabilitant les logements des ex-combattants et en leur procurant des lits et autres équipe-ments. Au sujet du projet en cours présentement en collaboration avec le PNUD relatif à la lutte contre les armes légères et de petits calibres, il fait suite au «  Programme de lutte contre les armes légères et de petits calibres en faveur de la CEDEAO  » que nous avons financé en 2007 en faveur de la Côte d’Ivoire, du Libéria et de la Sierra Léone. Cela en vue de soutenir les actions menées dans ce domaine dans la sous-région. Récemment, la JICA, revenue en novembre 2011, dans l’un de ces programmes d’urgence, à travers le PNUD, finance le renforce-ment des capacités de la Police Natio-nale. Toutes ces actions ont sans aucun doute contribué à la construction de la paix en Côte d’Ivoire.

De manière spécifique, pourquoi avoir choisi de financer la thématique des armes légères? Et quels sont les axes et orientations vis-à-vis de cette théma-tique, qui ont motivé votre intervention en RCI en particulier ? La paix et la stabilité représentent la condition préalable à la marche vers le développement et vers une croissance économique stable.Suite à la longue crise qu’a traversée la Côte d’ivoire, la réconciliation nationale, la reconstruction économique aussi bien que le rétablissement de la sécurité constituent les défis d’extrême impor-tance à relever pour le pays. Plus particulièrement, les armes qui se sont proliférées pendant la crise sont utilisées dans des agressions, vols et crimes de tout genre à grande échelle, représentant ainsi un obstacle majeur au rétablissement de la sécurité. Nous

avons donc jugé important d’agir dans la lutte contre les armes légères en premier. Ce pourquoi, le Gouvernement du Japon a décidé de financer ce projet en collaboration avec le PNUD.

Quel bilan faites-vous de l’exécution de ce projet  spécifique? En êtes vous satisfait ?Ce projet (Programme de lutte contre la prolifération des armes légères et de

petits calibres ALPC) démarré en mars 2012 pour la durée de 3 ans, prévoit le renforcement des capacités de la Com-Nat-ALPC en premier et des structures gouvernementales chargées de la sécu-rité, la promotion de la collecte des

armes légères et le renforcement des capacités de la Police Nationale en matière de gestion des armes. Cela fait 1 an qu’il est en cours, grâce au travail dynamique des différentes structures concernées autour du PNUD, j’ai eu écho de l’évolution de chaque activité et aussi du début de collecte de certaines armes. Je souhaite que la collaboration déjà parfaite entre les différentes structures

concernées s’intensifie davantage pour faire évoluer encore plus les activités du programme afin que nous puissions atteindre les résultats escomptés.

FOCUS suite Interview

Page 12: Les échos du PNUD 2e trimestre

D’une manière générale, Quelles sont vos perspectives de collaborationa vec le PNUD en vue de mieux servir la côte d’Ivoire et ses populations ?Le PNUD, doté de plusieurs bureaux de représentation à travers le monde, intervient dans de nombreux secteurs avec une grande expertise et une riche expérience en connaissance de terrain. Le Japon accorde une grande impor-tance à collaborer avec le PNUD qui dispose de ces ressources excep-tionnelles. Nous pensons continuer ainsi cette parfaite collaboration en vue de faire face aux différents défis communs à relever. .

Votre dernier mot !La Côte d’ivoire a surmonté l’instabilité politique causée par les longues années de crise traversées. Le pays est en marche vers la reconstruction écono-mique, la consolidation de la paix et la démocratie. Dans l’objectif de réaliser une «  croissance de qualité  » comme abordé lors de la TICAD V, le Japon, ensemble avec le PNUD et les autres partenaires au développement, entend poursuivre son soutien au Gouverne-ment et au peuple ivoirien.

Programme des Nations Unies pour le Devéloppement en Côte d’Ivoire......................................................................................

Dans l’objectif de réaliser une « crois-sance de qualité » comme abordé lors de la TICAD V, le Japon, ensemble avec le PNUD et les autres par-tenaires au développe-ment, entend pour-suivre son soutien au Gouvernement et au peuple ivoirien.

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Programme des Nations Unies pour le Devéloppement en Côte d’Ivoire......................................................................................

les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013FOCUS Suite et Interview

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Programme des Nations Unies pour le Devéloppement en Côte d’Ivoire......................................................................................

les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013

FICHE TECHNIQUE PROJET ALPC-SCAu service

des peupleset des nations

Titre du pojet : Programme d’appui à la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (ALPC) et à la sécurisation communautaire (SC) Numéro du Projet : CIV 00082085Date de début : Mars 2012Date de fin prévue (36 mois : Mars 2015 (36 mois)

Réunion du CLEP : 29 mars 2012 coprésidé par MEMPO et le PNUDDate réception de fonds : 23 mars 2012Date d’application des fonds : 15 avril 20121ère rencontre Comité de Pilotage : 19 avril 20122eme rencontre Comité de Pilotage : 23 octobre 20123éme Comité de Pilotage : 10 juillet 2013Modalité d’exécution : Nationale (NIM)Budget alloué : 4,763,677 USDSource de financement : Ambassade du Japon

Budget 2012 : 630 626 USDBudget exécuté en 2012 (6mois) : 614,236 USD (97%)

Budget 2013 : 1,992,591 USDBudget déjà exécuté au 30 juin 2013 : 803 770 USD (40%)

Axe stratégique

Axe 1:

Dé�nition et  pilotage de la politique nationale de lutte contre la Prolifération des ALPC et de prévention de la violence armée

Résultats Clés

Contribuer à l'amélioration des conditions de sécurité de la population de la Côte d'Ivoire en appuyant la lutte contre la prolifération des ALPC et par une série d'interventions spécifiques localisées, inté-grées ou combinées aux efforts des Institutions Nationales, de la Société Civile et du Système des Nations Unies.

• Observatoire sur la Violence Armée• Formation de 87 observateurs sur les techniques de codification et transfert des données de la violence armée.• Conception et validation d’un manuel de collecte et ‘analyse de données de l’Observatoire sur la Violence Armée• Couverture de 87 département/107 prévu dans le PTA 2013 pour la mesure de la violence armée• Rapport trimestriel des données du numéro vert (80 00 04 04) avec des offres de dépôt volontaire ayant contribué à la collecte des armes (1582 appels reçus) • Enquêtes CAP sur le Pic des violences armées dans la région du Bélier (Yamoussoukro) • Participation au TCA sur les Armes conventionnelles• Ratification de la convention de la CEDEAO par le gouvernement, le 20 février 2013

• Projet d’incitation, sensibilisation,• Une procédure d’évaluation et de sélection des ONG et autres structures pour la sensibi-lisation et la réalisation de projets de sensibilisation et d’accompagnement des déposants d’armes et munitions a été mise en place :• Une Grille d’évaluation et d’analyse des capacités des ONG et Cabinets est disponible ;• Une grille d’analyse et de sélection des offres des ONG et cabinets est disponible ;

Objectif :Objectif :

Remise volontaire des armes et munitions  dans une approche globale de sécurisation communautaire

Axe 2 :

FOCUS ComNAT-ALPC

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Programme des Nations Unies pour le Devéloppement en Côte d’Ivoire......................................................................................

FOCUS les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013ComNAT-ALPC

Appui aux institutions de sécurité pour la gestion, stockage  et destruction des ALPC

Axe 3 :

• Une grille d’analyse et de sélection des offres des ONG et cabinets est disponible ;• 3 (trois) contrats d’accompagnement des déposants et d’incitation au dépôt d’armes à Guiglo, Duekoué, Abobo, ont été signés avec les ONG ODAFEM, Terre d’Espérance et CFOM pour un montant de 160 000 USD• 1 (un) contrat de sensibilisation a été signé avec l’ONG JUPRCI pour la sensibilisation à Yopougon pour un montant de 6 000 USD• Supports• Des supports de sensibilisation conçus et diffusés (T-shirts, PAD sur la TV et b12 radios locales, Affiches autocollants.)• 30 comités villageois de sécurité communautaire ont été installés à l’Ouest• Armes collectées : 5940• Manuel de procédures de gestion : mise en place d’une équipe d’experts dont la mission d’audit des procédures de gestion des armes et munitions

• Marquage• 4645 armes de la police marquées• Destruction d’armes• 5500 armes détruites dont 2000 par bucher• Réhabilitation • 11 armureries de la police en cours de réhabilitation pour un montant total de 135 000 USD• Formation (entreposage, gestion et marquage des armes et munitions) de 55 armuriers de la police

Contraintes

Défis

Perspectives

• Du retard dans le démarrage effectif du processus DDR ;• De la crainte de poursuites judiciaires qui éloigne certains déposants volontaires des sites de collecte. Absence de loi d’amnistie• De la méfiance intercommunautaire qui ne facilite pas la réalisation des activités de collectes ;

• Plaidoyer pour une Loi d’amnistie ou à défaut une disposition de rechange • Implication/renforcement des capacités de la commission parlementaire de la Défense et sécurité• Renforcement de la communication avec un accent particulier sur la visibilité• Renforcement des activités de collecte en application du planning existant• Renforcement des activités de compensation communautaire.

• Poursuite du renforcement des capacités et prise en charge du Staff du programme; • Mise en œuvre effective de la stratégie de communication harmonisée avec les autres partenaires;• Prévention et réduction de la violence armée (Renforcement des programmes de sécurité commu-nautaire, Extension et opérationnalisation de l'Observatoire sur la Violence Armée (OVA), etc.) ;• Intensification des opérations de collecte et de destruction des ALPC ;• Renforcement de la sécurité des sites de stockage et du dispositif de gestion des stocks d'armes et minutions (réhabilitation de sites, marquage des armes, formations, interconnexion des préfectures de police, développement d'outils de gestion des stocks etc.) ;• Harmonisation du cadre législatif ;• Contrôle de la production artisanale ;• Renforcement de la coopération et des capacités des différents acteurs sur la problématique des ALPC ;• Contribution au renforcement de la coopération transfrontalière en matière de lutte contre la proli-fération des ALPC (sensibilisation des communautés aux frontières, mise en place de CLS) ;• Renforcement des actions dans la mobilisation des ressources ;• Appui à l’Etude sur le phénomène des « dozos », la fabrication artisanale des armes et les entre-prises de sécurité privée.

Remise volontaire des armes et munitions  dans une approche globale de sécurisation communautaire

Axe 2 :

14

Page 15: Les échos du PNUD 2e trimestre

POST 2015les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013

15Programme des Nations Unies pour le Devéloppement en Côte d’Ivoire......................................................................................

ette consultation nationale s’est tenue sous l’égide du Ministère d’Etat, Minis-tère du Plan et du Développement et du Système des Nations Unies, et a

regroupé une centaine de participants nationaux/locaux issus des associations de jeunesse, des femmes, des élus (parlemen-taires, maires, président de conseils généraux), des représentants du gouver-nement, du secteur privé et des parte-naires au développement. Les travaux ont permis de favoriser un débat inclusif et participatif sur le dévelop-pement au-delà de 2015. Trois temps forts ont caractérisé ces Journées de Consulta-tion sur le développement au-delà de 2015.

Monsieur Kouamé Kouakou Lacina, Direc-teur de Cabinet, représentant le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et du Développe-ment, a en présence de Monsieur N’Dolamb N’Gokwey, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies ouvert les travaux. Dans son message,

Monsieur Kouamé Kouakou Lacina a insisté sur « l’opportunité historique que revêtent ces consul-tations pour la définition d’un agenda consensuel pour une pros-périté partagée et durable tenant essentiellement compte des aspi-rations réelles des populations ivoiriennes, gage de mise en œuvre réussie des OMD et des politiques de développement de notre pays ». Quant à Monsieur N’Dolamb N’Gokwey, il a souhaité que les travaux soient l’occasion pour les représentants des popula-tions à la base de rappeler les prio-

rités locales de développement qui doivent orienter le développe-ment nationale.

Une série de présentations a permis aux participants d’être situés sur le processus Post 2015, la situation des OMD en Côte d’Ivoire, la campagne de vote électronique sur MyWorld post 2015 et la méthodologie pour l’organisation des travaux. Il en ressort que les OMD ne peuvent être atteints en Côte d’Ivoire. Les causes princi-pales des lenteurs vers les OMD dans le pays sont l’instabilité socio-économique due à la crise armée, la faible mise en œuvre des politiques nationales, secto-rielles et locales et la faible investissements et création d’emplois

Quatre groupes de travail ont été consti-tués comme suit « Consultations sectorielles », « Dialogue social », « Consultations régionales » et «Consultation Jeunesse ».

Les partenaires de la ComNat-ALPC, que sont le Rasalao, le Programme des Nations Unies pour le développement(PNUD) et la

GIZ ont pris part à cette conférence, tenue en marge de la 5 eme Edition de la semaine mondiale d’action contre la Violence Armée.

Les principaux défis exprimés par les différentes Commissions sont relatifs à la question du foncier rural; la lutte contre le chômage des jeunes et la création d’opportunité d’emplois; l’amélioration de l’équité et de l’accès universel aux services sociaux et à la protection sociale ; l’éduca-tion (alphabétisation, spécialisation des centres d’enseignement autour des poten-tialités régionales, etc.) ; la conservation et la gestion durable de la biodiversité et des ressources naturelles ; la bonne gouver-nance ; la promotion du volontariat des jeunes

L’échéance de 2015 �xée pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) a amené la Côte d’Ivoire, à l’instar des autres pays, à conduire son processus de consultation nationale.

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par El Allassane BAGUIA.....................................................

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Grand –Bassam, du 3 et 4 juin 2013, Consultations Nationales sur les OMD après 2015 (Post 2015) en Côte d’Ivoire

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LES OMDLES OMD

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les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013PARP OMD

Programme des Nations Unies pour le Devéloppement en Côte d’Ivoire......................................................................................

Une séance de démobilisation de combattants

u sortir de dix années de guerre, la Côte d’Ivoire s’est retrouvée avec des infrastructures communautaires de base en état de dégradation très

avancé et une cohésion sociale mise à mal. Après ces crises successives, les probléma-tiques majeures sont orientées autour de la réinsertion socio-économique de 60.000 ex- combattants, et la réhabilitation des infrastructures sociocommunautaires au profit des communautés d'accueil. Dans le souci permanent d'apporter une solution durable aux problèmes de développement en général et aux théma-tiques de sortie de crise en particulier, le PNUD à travers son programme PARP/OMD a développé un partenariat avec l’ADDR.

Ce partenariat a pour but de contribuer à l’amélioration des conditions de vie durable des communautés et des groupes vulnérables, en particulier les ex-combat-tants et les communautés d’accueil.

Dans le cadre du partenariat, le PNUD prévoit soutenir les communautés d’accueil dans le sens d’une amélioration de leur accès aux infrastructures commu-nautaires de base dans un environnement de paix et sécurisé. Un accent particulier sera accordé à la réhabilitation d’ouvrages économiques. Les ex-combattants y contri-bueront comme main d’œuvre temporaire.

Par ailleurs, des actions d'envergure sont prévues au niveau de la cohésion sociale afin de favoriser le dialogue intra et inter communautaire, et faciliter l’acceptation de ces ex-combattants par ces communautés d'accueil.

Ce projet vise la mise en œuvre de 15 projets permettant la réhabilitation de 15 ouvrages économiques communautaires en faveur des populations des localités concernées.

Pour en faciliter la mise en œuvre, quatre structures d’appui opérationnel (ONG ADSR à Abidjan, ONG CASES à Bouaké,

ONG NTN à Boundiali et l’ONG ODAFEM à Guiglo) ont été sélectionnées à la suite d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI), dans les différentes zones de mise en œuvre des activités. Leur rôle consistera à identifier les projets de réhabilitation communautaire, à les mettre en œuvre, et à assurer la sensibili-sation des communautés et des ex-com-battants, à la sauvegarde de la cohésion sociale. Il s'agit d'organisations non gouvernemen-tales ayant des expériences en développe-ment rural en général. A la suite de cette phase, quelques actions ont été déjà identi-fiées par les structures d'accompagnement en synergie avec les communautés cibles :

• Projet de réhabilitation de 06 hectares de bas-fonds rizicole au profit des communautés et de 30 ex-combattants des villages de Douedy-guezon et Bedigoazon.• Construction de micro-barrage et appui au développement des activités agricoles dans le village de Tiangaloro (construction de barrage+ construction d'étangs+ 5

hectares de périmètres maraî-chers)• Appui aux femmes productrices de semences de riz à Nondara • Réhabilitation de la digue du barrage de Kounoumon (Ganaoni) en vue du développement d'activi-tés agro-pastorales.• Projet d'appui à la production, la transformation et la commerciali-sation du riz à Doké et Kéibly par l'aménagement des bas-fonds et la mise en place d'infrastructures de stockage et de transformation.

Ce partenariat permettra à terme de trouver des solutions durables aux problé-matiques de réinsertion socioprofession-nelles des ex-combattants et aussi renfor-cera la cohésion sociale dans les commu-nautés d'accueil à travers toutes les actions de sensibilisation et de réhabilitation communautaire qui seront mises en œuvre.

A

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DOSSIER

PROGRAMME D’APPUI A LA REDUCTION DE LA PAUVRETE ET DE L’ATTEINTE DES OMD

par Fatima SILUE

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17Programme des Nations Unies pour le Devéloppement en Côte d’Ivoire......................................................................................

les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013..................................................... PARP OMD

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es conditions d’existence des popula-tions en Côte d’Ivoire se sont profon-dément dégradées au cours de la dernière décennie. Cette situation

s’est accentuée depuis les tensions socio-politiques nées de la crise postélectorale du 28 Novembre 2010, qui ont ralenti l'activité économique, voire son arrêt dans plusieurs secteurs clés du développement. Du fait de cette crise postélectorale, l’eau, l’électricité et la salubrité publique étaient devenues des commodités rares dans plusieurs villes et localités du pays. Outre le déplacement massif des populations, la crise postélectorale aura également occasionné la destruction ou la dégrada-tion de plusieurs infrastructures commu-nautaires.

Les effets négatifs de la crise sur l’économie nationale, sur l’accroissement du taux de chômage, notamment au niveau des jeunes (filles et garçons de 18 à 35 ans) et sur les conditions durables d’existence des populations, commandait l’implication de tous, aussi bien les partenaires au dévelop-pement, l’Etat, que le secteur privé.

C’est dans cette optique que le PNUD, qui accorde une importante capitale aux

partenariats stratégiques et à la syner-gie/complémentarité d’action avec tous les acteurs, notamment le secteur privé, a accepté de s’associer à la compagnie minière NEWCREST MINING/LIMITED Côte d’Ivoire pour établir et développer des domaines de coopération devant aboutir au soutien des initiatives des communau-tés à la base dans la sphère d’action de la compagnie NEWCREST.

Une convention de partenariat a été signée le mardi 06 septembre 2011 entre le PNUD et la compagnie minière NEWCREST Mining Limited en vue de développer des actions visant à offrir des opportunités d’insertions aux jeunes (filles et garçons de 18 à 35 ans) et améliorer de façon générale les conditions de vie des populations de la sous-préfecture de Hiré. Les actions de ce partenariat portent essentiellement sur les quatre axes stratégiques suivants :

• Développement d’infrastructures socio-économiques d’apprentis-sage ou de production ;

• Développement de petits métiers

ou d’activités d’insertion des jeunes (menuiserie, maçonnerie, plomberie, ferronnerie, transfor-mations (huile de palme, savon traditionnel, activités agropasto-rales, activités communautaires à forte intensité de main d’œuvre etc.) ;

• Renforcement des capacités techniques et organisationnelles des populations locales, notam-ment les jeunes ;

• Facilitation de l’accès aux mar-chés porteurs pour une meilleure commercialisation des produits agricoles, animaux et/ou transfor-més.

Dans le cadre de l’opérationnalisation de cette convention, un premier mémoran-dum d'accord relatif aux activités prépara-toires a été signé, le 24 Janvier 2012 pour un coût total de 99 613 USD, soit 50 504 000 F CFA. Ce mémorandum d’accord stipule la réalisation par le PNUD des actions prioritaires dont l’identification et la mise en œuvre de projets pilotes (activités économiquement rentables et visibles à Hiré) et l’élaboration d’un Plan de Dévelop-pement Local (PDL) participatif incluant les opportunités économiques de la zone de Hiré.

Ainsi quatre projets pilotes ont-ils été ciblés avec le concours des jeunes de la Sous-pré-fecture de Hiré, des responsables des collectivités décentralisées et des services déconcentrés de l’Etat. La rentabilité financière et économique de ces projets a été mise en exergue de même que les coûts y afférents. Ce qui a fait l’objet de la signature d’un second accord de finance-ment à coût partagé avec une participation contributive de la compagnie minière à

hauteur de 349 593 USD USD.

En ce qui concerne le PDL, il s’est s’agit d’aider les communautés de la Sous-pré-fecture de Hiré,

HIRE,le partenariat PNUD-NEWCREST, (rappel chronologique)

L

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les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013PARP OMD

18Programme des Nations Unies pour le Devéloppement en Côte d’Ivoire......................................................................................

à travers un processus participatif et inclusif, à se doter d’un instrument opéra-tionnel et consensuel de développement durable qui synthétise les actions cohérentes de développement à exécuter à court et moyen terme (2012-2015), à savoir un Plan de développement Local (PDL).

Ce plan participatif de développement économique et social respectueux de l’environnement a donc été le résultat d'un

ensemble de concertations avec les popu-lations locales. L’objectif de cette démarche étant de mener avec elles une analyse approfondie des contraintes au développement qui prend en compte les besoins différenciés des jeunes, des femmes et des hommes, de même que les atouts et les opportunités de développe-ment qu’offre la sous-préfecture de Hiré.

Cette analyse approfondie a aussi nécessi-té le recours à un ensemble de méca-nismes et d’outils indispensables pour la responsabilisation des acteurs locaux et la participation effectives des communautés à la base aussi bien dans la mise en œuvre que dans le suivi des actions planifiées.

Ainsi, pour la mise en œuvre de ce PDL, un dispositif local de suivi et de coordination des actions a été mis en place par des arrêtés préfectoraux.

Ainsi un Comité de Pilotage (CP), organe consultatif et un Comité de Développe-ment Local (CDL), organe d’exécution du

PDL, ont été créés.De même, plusieurs expertises internes et externes au PNUD ont-elles été mobilisées pour la réalisation des projets pilotes ou prioritaires de même que pour l’élabora-tion du PDL. Ainsi les résultats quantitatifs suivant ont été enregistrés après bientôt deux années de collaboration :

Deux fermes porcines entièrement construites et équiptées en sujets

(2 verrats, 16 truies et 24 cochettes) sont opérationnelles et fonctionnelles au bénefice de 14 jeunes dont une fille ;

quatre fermes avicoles totalisant 8000 poules pondeuses au profit de 50 jeunes dont 06 filles, entière-ment construites et opération-nelles ;

l’acquisition d’équipements lourds et légers au profit des autorités municipales pour la collecte des ordures et la mise en place d’un système participatif et durable de gestion des ordures ménagères à Hiré ;

la distribution d’intrants (semences, engrais et herbicides) auprès de 22 chefs de ménages (03 à Bonikro et 19 à Bandamakro,

dont 20 hommes et 02 femmes) et leur formation in-situ sur l’itiné-raire technique du riz, dans la logique de la sécurité alimentaire;

Du point de vue qualitatif, il apparait que :les projets économiques apparaissent effectivement comme une alternative pertinente, efficace et viable au travail temporaire des jeunes à la mine. En effet ces activités génératrices de revenus permettent non seulement de consolider les relations entre les différentes compo-santes des communautés villageoises et les jeunes, tout en les responsabilisant. Mais , également, elles commencent à générer des ressources substantielles pour les jeunes bénéficiaires qui pourront désor-mais prendre en charge leurs besoins essentiels.Un apaisement du climat social dans la sous-préfecture de Hiré depuis le démar-rage des projets prioritaires du PDL de Hire à partir de la mise en Œuvre des activités d’élevage de poules pondeuses et de porcs charcutiers.Les concertations publiques aussi bien en zones rurale qu’ urbaine, de même que la mise en place d’un cadre institutionnel local de coordination, de suivi et évaluation de la mise en œuvre des actions de développement, constituent également des actions pertinentes susceptibles de faciliter la participation, l’appropriation et la mobilisation sociale effective des popu-lations locales pour les actions de dévelop-pement initiées ;Aujourd’hui, la mise en œuvre des activités opérationnelles du PDL par le Comité de Développement Local se poursuit sur le terrain mais nécessite des moyens additionnels en complément de ceux déjà mis à disposition par les deux (02) parte-naires (Newcrest et PNUD). En effet le PDL a ciblé 16 projets prioritaires dans diverses thématiques (santé, eau, infrastructures communautaires, Eduction, AGR-emplois, etc.) dont seulement 3 trois ont connu un début de mise en œuvre, faute de finance-ment.

Il apparait donc opportun, dans une logique de synergie et de complémentari-té d’actions, de mobiliser davantage de partenaires et de ressources pour la mise en œuvre efficiente des actions planifiées de développement.

par François YAO

......................................................................................................................Ferme avicole issue du partenariat

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e Projet d’Appui à la Réconciliation entre la Population et la Police natio-nale (PARPP) est la contribution du PNUD et de la délégation de l’Union

européenne à la réponse au défi de la sécurité et de la cohésion sociale. Il vise à renforcer la capacité des Institutions sécuri-taires dans les communes de Marcory, Treichville, Yopougon du District d’Abidjan par la remise en état et de leur équipement de 7 commissariats et d’un district. Ceci pour soutenir la reprise effective de leurs activités de maintien de la paix et de sécuri-sation. Ce projet contribue également à appuyer les processus de réconciliation et de cohésion sociale au niveau local par l’amélioration des relations entre forces de l’ordre et populations, et à favoriser la professionnalisation de la fonction de policier. C’est donc dans ce cadre que se tiennent depuis le 13 Mai 2013, et ce jusqu’au 05 Juillet 2013 un renforcement des capacités de 480 agents de police en service territo-riaux et 40 officiers en violences basées sur le genre. Ces formations qui se sont dérou-lées concomitamment à l’Ecole Nationale de Police, et dans un établissement supérieur privé de la commune de Marcory ont permis aux participants non seulement d’actualiser leurs connaissances, mais également de s’imprégner des nouvelles normes internationales sur les théma-

tiques visées par ce renforcement de capacités. Ces sessions seront suivies par celles relatives aux formations de 40 officiers en techniques de signalisation ; 120 agents de police en maintien de l’ordre ; 20 commis-saires de police en management ; ainsi que 50 autres agents de police sur des thèmes techniques essentiels pour l’opérationnali-té des structures de police : maintenances radios, informatiques, parcs autos et groupes électrogène.Les modules, dispensés par la section UNPOL de l’ONUCI sont l’aboutissement d’un travail de réflexion concerté avec la

Direction Générale de la Police Nationale. Le projet d’appui à la réconciliation entre la population et la police nationale de Côte d'Ivoire est d’un montant global d’environ 1,4 milliards de francs CFA (2,1 millions d'euros). Il est financé par l’Union européenne et exécuté par le PNUD et ses partenaires (l’ONUCI notamment à travers ses sections UNPOL et PIO).

Renforcement de capacités de 480 agents de police en service territoriaux et 40 o�ciers en violences basées sur le genre

par Konaté MAMADOU et Youssouf DIARRA

L

les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013 PARPP

ONUCIPROJET APPUI À LA RÉCONCILIATION ENTRE LA POPULATION ET LA POLICE NATIONALE (PARPP)

Les autorité de la police lors de la formation

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par Sekou BAMBA ......................................................

Initiative conjointe du Secrétariat National à la Gouvernance et au Renforcement des Capacités (SNGRC) et du Programme des Nations Unies

pour le Développement (PNUD), le Programme d’Appui à la Gouvernance (PAG) a pour ambition d’accompagner les efforts du Gouvernement ivoirien en matière de promotion de la bonne gouver-nance Les actions du PAG sont orientées vers l’amélioration de l’efficacité et la transpa-rence de l’administration publique, le renforcement des institutions démocra-tiques et l’approfondissement de la décen-tralisation et de la gouvernance locale. S’ajoutent à ces thématiques, les questions liées à l’amélioration de la gouvernance économique et la promotion du secteur privé, l’appui au secteur de la justice et la promotion des droits humains et le renfor-cement de l’intégration du genre dans les politiques de développement. Les interventions du PAG visent à amélio-rer l’efficacité, la transparence et la redeva-bilité dans la gestion des affaires publiques. Le Programme cible les Institutions de la République, les Ministères, les Organisa-tions de la société civile et le secteur privé afin que la synergie d’actions bénéficie à toutes les couches de la population.

Depuis son démarrage en 2010, le PAG a aidé à la formulation de plusieurs outils et documents de planification et de politique. Ainsi, afin de doter le Gouvernement ivoirien d’un cadre de coordination, de pilotage et de suivi-évaluation de l’action publique en matière de promotion de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le Programme, dès sa mise en place, a accompagné le SNGRC dans les différentes phases d’élaboration du Plan National de Bonne Gouvernance et de

Lutte contre la Corruption (PNBGLC).

Dans le cadre de la mise en œuvre de ce Plan, le PAG a mobilisé en 2011 et 2012, une équipe d’Experts internationaux pour appuyer les autorités ivoiriennes dans la formulation d’un Cadre Stratégique de Réforme Administrative (CSRA). Ce proces-sus, placé sous l’autorité du Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Admi-nistrative, a vu la participation de

l’ensemble des acteurs nationaux et des partenaires au développement. Le Cadre Stratégique de Réforme Administrative dresse le bilan des insuffisances, des faiblesses et des dysfonctionnements de l’administration publique et propose un ensemble de réformes à entreprendre par le Gouvernement pour offrir à la Côte d’Ivoire, une administration publique moderne, performante et délivrant des services publics de qualité. En attendant l’opérationnalisation de ce Cadre straté-gique, le PAG mène des actions ciblées de renforcement des capacités pour apporter des réponses à des préoccupations urgentes notées au niveau de certaines administrations comme le Secrétariat Général du Gouvernement (SGG) et le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.

Le PAG accompagne par ailleurs le Gouver-nement ivoirien dans ses efforts de morali-sation de la vie publique et de lutte contre la corruption. Par le biais d’appuis technique et financier, les interventions du

Programme sont orientées vers le renfor-cement du cadre juridique et institutionnel de lutte contre la corruption à travers l’élaboration de textes comme le projet de loi portant prévention et lutte contre la corruption et les infractions assimilées et celui portant création de l’Autorité pour la transparence de la vie publique et la lutte contre la corruption. Le PAG a par ailleurs entrepris des actions de formation et de sensibilisation des diverses couches de la société sur leurs rôles et responsabilités en matière de lutte anti-corruption. A cette fin, un séminaire de renforcement des capaci-tés des organisations de la société civile et des médias a été organisé les 28 et 29 mai 2013. Des rencontres du même genre sont prévues dans les prochains mois avec le Parlement, les leaders de jeunesse et le Gouvernement.

Enfin, autre chantier non moins important soutenu par le PAG, l’approfondissement du processus de décentralisation et l’amé-lioration de la gouvernance locale. En appui au Ministère d’Etat, Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité ou avec d’autres entités comme l’ADDCI (Assemblée des Districts et Départements de Côte d’Ivoire), le PAG a soutenu des actions de renforce-ment des capacités des acteurs locaux de la décentralisation et contribué à la réalisa-tion de diverses études relatives au bilan de la décentralisation, au financement des communes et au fonctionnement des faîtières des collectivités décentralisées. Les nouvelles orientations de la politique nationale de décentralisation et le renou-vellement des instances dirigeantes des collectivités décentralisées ouvrent des défis importants sur lesquels le PAG continuera à soutenir le Gouvernement ivoirien et l’ensemble des acteurs concer-nés.

SUR LE PROGRAMME D’APPUI A LA GOUVERNANCE (PAG)

20Programme des Nations Unies pour le Devéloppement en Côte d’Ivoire......................................................................................

les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013.....................................................

Z MOO

L‘

PAG

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Au servicedes peuples

et des nations

les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013 PAG

Nous avons été suffisamment imprégnés d'outils afin de nous permettre d'aller sur le terrain pour mener des actions citoyennes. Au sortir d'ici, nous allons mener une lutte contre la corruption pour extirper ce mal de notre société.

Koné Ladji, Secrétaire Général de la Fédération des ONGs de Déve-loppement de Côte d’Ivoire (FEDOCI) résume ainsi l’état

d’esprit des quelques 200 participants, tous issus des organisations de la société civile et des médias, qui ont pris part deux jours durant, les 28 et 29 mai 2013, à un séminaire de renforcement des capacités en matière de lutte contre la corruption tenu au Golf Hôtel d’Abidjan. Cette rencontre initiée par le Secrétariat National à la Gouvernance et au Renforce-ment des Capacités (SNGRC) a bénéficié du soutien technique et financier du PNUD à travers le Programme d’Appui à la Gouver-nance (PAG) et a été animée par des Experts de l’ONUDC et de Transparency International et de sa section sénégalaise, le Forum Civil

L’objectif principal du séminaire était de doter les organisations de la société civile et les médias d’outils et de méthodes participatives pour mieux surveiller et rapporter la corruption à travers des actions efficaces de contrôle citoyen de

l’action publiqueSaluant la tenue du séminaire et se félicitant du choix de son thème, M. Luc Grégoire, Directeur Pays du PNUD a rappe-lé que « la corruption constitue une entrave aux efforts collectifs en faveur de la lutte contre la pauvreté et la promotion des droits humains…et sape les fonde-ments d’un développement durable favorable aux générations futures ». La sensibilisation du public, la formation de coalitions et d’alliances citoyennes sont des facteurs essentiels au succès de toute initiative de lutte contre la corruption a ajouté M. Grégoire qui a appelé les organi-sations de la société civile à agir comme des agents de surveillance et de veille de

l’action publique.

Au terme du séminaire, les organisations de la société civile et des médias ont convenu de se constituer en réseau afin d’exercer avec plus d’efficacité leur mission de contrôle citoyen de l’action publique, et recommandé au Gouvernement, l’intro-duction de modules relatifs à la lutte contre la corruption dans les programmes scolaires.

LUTTE ANTI-CORRUPTION :Le Secrétariat National à la Gouvernance et au Renforcement des Capacités (SNGRC) et le PNUD Côte d’Ivoire mobilisent les acteurs de la société civile et les médias

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M

par Sekou BAMBA

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les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013PNIAS

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bidjan 15mai 2013. Le programme national d’investissement pour l’accès aux services énergétiques (ASE) modernes des populations

rurales et périurbaines de Côte d’Ivoire (PNIASE-CI) vient d’être validé à Abidjan par l’ensemble des parties prenantes et des experts de la CEDEAO venus, notamment, du Sénégal, du Togo, du Niger et de la Guinée.. M. Luc Grégoire, Directeur pays du PNUD en Côte d’Ivoire, dans son allocution, a salué cette initiative « qui devrait répondre aux attentes d’environ 4,5 millions de personnes, soit 67% de la population rurale, qui vivent actuellement sans électri-cité ». Selon lui, cette tranche importante de la population pourrait avoir accès, « à des services énergétiques fiables et modernes en vue de satisfaire leurs besoins essentiels d’éclairage et d’énergie moderne pour la cuisson». Un tel programme doit pouvoir contribuer à l’amélioration des conditions de vie des plus démunis notamment du fait de l’installation de services énergétiques en faveur de 3000 établissements scolaires, 525 centres de santé ruraux et plus de 1000

localités rurales. Ce programme qui s’inscrit dans le Plan national de dévelop-pement 2012-2015 aura naturellement des impacts immédiats sur la promotion des activités génératrices de revenus et d’emplois contribuant ainsi à un dévelop-pement humain durable que le gouverne-ment appelle de ses vœux

Au cours de cet atelier de validation, le Directeur de l’Energie de la Cedeao, M. Bayaornibè Dabiré a déclaré que ce programme est inspiré du Livre blanc adopté à Niamey, en janvier 2006 par les chefs d’Etat de la Cedeao, « Pour multiplier par deux les populations rurales et périur-baines qui devraient avoir accès à l’électri-cité, entre 2006 et 2015 »

Le Directeur Général de l’Energie en Côte d’Ivoire, M. Cissé Sabati, qui représentait, à cet atelier le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie a soutenu les propos de M. Bayaornibè Dabiré en confir-mant que « Le Sommet de la terre, tenu, en 2002, à Johannesburg, a reconnu cette problématique de l’accès aux services énergétiques pour les populations rurales

et périurbaines ». Ce qui a incité, selon lui, les chefs d’Etat de la Cedeao à adopter, en 2006, un Livre blanc dont les trois piliers sont « L’accès à l’électricité, à la force motrice et à l’énergie moderne pour la cuisson ». Demandant ainsi à chaque pays de formuler un Programme national d’investissement pour l’accès des popula-tions aux services énergétiques modernes.

Notons que le Livre blanc de la Cedeao, qui limitait ses objectifs en 2015, devra s’harmoniser avec l’initiative des Nations-Unies sur « L’Energie durable pour tous en 2030 ». Ce qu’a confirmé le directeur pays du PNUD en Côte d’Ivoire, M. Luc Grégoire pour qui « L’accès aux services énergétiques modernes pour les populations rurales et périurbaines, défi de premier plan pour les pays de la Cedeao, est l’une des conditions d’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développe-ment (OMD) ». Avertissant que « La consommation de la biomasse-énergie occupe encore près de 70% de l’énergie finale consommée par les ménages, M. Luc Grégoire indique que cette situation reste préoccupante pour la préservation de l’environnement et constitue une contrainte pour la valorisation des poten-tialités de développement humain ». L’engagement du PNUD s’est matérialisé également à travers son programme régio-nal énergie pauvreté (PREP), désigné comme l’un des mécanismes de référence du PNUD pour contribuer à accompagner les initiatives à vocation regionale et notamment celles des Etats membres de la CEDEAO Le PNUD forge des partenariats à tous les niveaux de la société pour aider à construire des nations résilientes, afin de mener à bien une croissance qui améliore la qualité de vie de chacun. Présents dans 177 pays et territoires, nous offrons une perspective mondiale et des connais-sances locales au service des peuples et des nations.

par Youssouf DIARRA

ENERGIE SOLAIRE

A

Les autorités ivoiriennes, la CEDEAO et le PNUD valident le rapport du Pro-gramme national d’investissement pour l’accès aux services énergétiques mo-dernes dans les zones rurales et périurbaines en Côte d’Ivoire.

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les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013

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PASU

DIFFUSION DE L’EXPERIENCE DU PASU DES EXPERTS TECHNIQUES INTERNATIONAUX ET des ATTACHES DE COOPERATION du reseau français de coopération au développement VISITENT DES MICROPROJETS DE PREVENTION DE L’INSECURITE

e Programme d’Appui à la Sécurité Urbaine (PASU) a eu l’opportunité de présenter quelques-unes de ses réalisations le 21 juin dernier, à la

faveur du séminaire international des Experts Techniques Internationaux (ETI) et Attachés de Coopération « Gouvernance locale », organisé par l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire. En appui aux 3 tables rondes ayant porté successivement sur la défense de la paix par la gouvernance locale, la re-légitimation de l’action publique par la gouvernance locale et la vie du réseau Gouvernance Locale, des visites de terrain ont en effet été proposées aux séminaristes au cours de la seconde journée de la rencontre. Deux projets ont été visités, qui démontrent l’engagement des communes sur les enjeux nationaux actuels de la sécurité et de l’insertion des jeunes. Selon les organisateurs du séminaire, l’ancrage territorial et la mobili-sation locale autour du Programme d’Appui à la Sécurité Urbaine (PASU) et des

Plates Formes de Service Locales (PFS-L) démontrent la valeur ajoutée de l’implica-tion des collectivités locales et fondent l’intérêt accordé à ces initiatives nationales.La visite in situ de l’expérience du PASU, a été précédée par une présentation de la philosophie et de la stratégie d’interven-tion du Programme, des champs d’actions de la prévention visant les hommes, leur environnement et leurs pratiques, des missions et acquis des comités commu-naux de sécurité, de la collaboration entre autorités locales et nationales sur le terrain de la sécurité communautaire, de la progression du programme de la phase pilote, puis métropolitaine à l’étape natio-nale, et du rôle clé des partenaires au développement en particulier celui du PNUD, précurseur de la réflexion straté-gique sur la sécurité préventive et commu-nautaire mais également en matière de développement de l’expertise nationale dans le domaine de la prévention de l’insécurité.

a visite proprement dite s’est déroulée dans les communes du Plateau, de Treichville et de Cocody. En ces lieux, les séminaristes ont pu apprécier les

réalisations physiques et leurs effets directs et indirects sur les bénéficiaires.

Ainsi dans le domaine de la prévention sociale ou de l’appui aux groupes vulné-rables auteurs ou victimes de la délinquance et de l’insécurité,

les exemples ont été fournis par la commune du Plateau à travers le centre de formation à l’industrie de l’habillement et aux métiers de l’esthétique, et parle groupe des jeunes cireurs bénéficiaires de kits de travail. Mises en place depuis 2007, ces initiatives visant la formation profes-sionnelle et l’insertion socio-économique de populations à risque, continuent de donner les résultats escomptés.

Réalisations et e�ets sur les béné�ciaires

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Contexte de la visite ......................................................

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Vue des experts techniques internationaux et des attachés de coopération du reseau français de coopération au dévéloppement su le terrain

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les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013PASU

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Le centre de formation dont les locaux ont été mis à disposition par la Mairie et équipés par le Programme, a depuis son ouverture, formé une centaine de jeunes filles issues de milieux défavorisés ou chefs de familles monoparentales, dont l’âge varie entre 14 et 35 ans. Il constitue une opportunité pour des jeunes filles et femmes dont les parents ne peuvent s’acquitter de la scolarité des établisse-ments privés traditionnels d’apprentis-sage. Le marché de la coiffure et de l’esthétique étant pourvoyeur d’emplois, les apprenantes ne manquent pas. Les séminaristes ont été informés par les monitrices, agents de l’administration municipale, de ce qu’à l’issue d’un cursus de 2 ans, ces jeunes filles installées à leur compte ou en qualité d’employées disposent de revenus qui leur assurent une certaine autonomie et une protection par rapport à des tentations diverses.

S’agissant des 20 jeunes cireurs pris en charge par le PASU sur la centaine exerçant dans les rues fréquentées du quartier administratif et des affaires du Plateau, ils ont fait forte impression sur les séminaristes par leur grande visibilité et leur organisation qui s’ajoutent aux béné-fices qu’ils tirent de leur travail. Installés sous des abris individuels et sur des sièges métalliques fixés au sol sur lesquels les clients sont également accueillis et offrant à la vente des boissons fraîches conser-vées dans des glacières, les jeunes cireurs rendent un service de proximité très apprécié aux innombrables passants et aux travailleurs ainsi qu’à la commune. Les séminaristes ont pu observer la réalité de la reconversion de ces jeunes dont un grand nombre pratiquaient le vol à la tire ou était enclin à la mendicité, le défilé des clients et la solidarité entre les cireurs qui en cas de besoin font appel à des suppléants et à des aides assurant la continuité de l’activité et donc des rentrées d’argent. Les cireurs recon-naissent gagner leur vie, d’où la relative longévité et stabilité de leur activité. Les discussions ont par ailleurs montré les avantages de la consolidation de leur occupation et de leur passage de l’ambu-lance à la sédentarisation : • leur activité a été légitimée par la Mairie et ne peut plus souffrir de déguerpissement comme c’est régulièrement le cas de leurs collè-gues circulant sur les voies et dans les bureaux et entreprises ; ils sont moins exposés que ces derniers aux prédateurs notamment sexuels et autres risques humains ; • ils sont répertoriés, organisés et suivis par les services municipaux ;

• ils ont une présence permanente qui sécurise les lieux d’occupation et fait d’eux des observateurs minu-tieux de l’environnement sécuri-taire et des personnes ressources pour les services municipaux ;

• enfin, ils ont établi une relation de confiance avec leurs clients qui n’hésitent pas à leur confier, en dépôt, le cirage et la réparation des chaussures.

En définitive, l’on voit dans tous ces faits la reconnaissance de la société pour la part que les cireurs prennent dans la vie de la cité.Les séminaristes ont également été instruits de ce que, outre les actions visant la promotion humaine, le PASU s’est inves-ti dans l’amélioration de l’environnement sécuritaire par le biais d’aménagements et d’équipements de proximité. Plusieurs étapes de la visite ont permis la décou-verte de cette seconde catégorie d’inter-ventions qu’illustrent 3 microprojets : L’espace repas détente « Ban ki Moon » de la commune du Plateau, l’aire de jeux omnisports de Treichville Habitat Craonne « Gbatanikro » et l’escalier menant au marché du quartier précaire de Gobelet dans la commune de Cocody. Les caracté-ristiques communes à ces réalisations, portées à la connaissance des sémina-ristes sont essentiellement les suivantes :

• Au plan de la situation géogra-phique des lieux : ces espaces sont situés au cœur des quartiers, entourés d’un habitat dense et spécifique comme à Treichville et au Plateau, ou traversant et reliant des zones de peuplement denses ou d’activités économiques comme à Gobelet ; ils sont localisés dans des sous-quartiers généralement dépourvus d’espaces ouverts ou communautaires pourtant nécessaires à la vie sociale des habitants ;

• Au plan de l’affectation initiale des espaces ou de leur aspect d’origine : l’espace « Ban Ki Moon » au Plateau était un espace broussailleux, sombre et insalu-bre inspirant la peur ; à Gbatanikro, le site boueux et sans éclairage servait de grand dépotoir et de lieux de jeux interdits ; l’escalier de Gobelet était constitué d’un alignement de pneus usés, obligeant à des efforts d’équilibre incertains et rédui-sant l’accès aux différentes parties du quartier ainsi que la mobilité des enfants et personnes âgées. Au total tous ces espaces présentaient des risques évidents pour les riverains et autres usagers ;

• Au plan de la requalification des espaces : les communautés rassemblées au sein des comités communaux de sécurité et des comités de gestion des quartiers (CGQ) ont, dans le cadre d’un processus de sélection participative, opté pour divers types d’aménagements visant à valoriser les espaces et améliorer le design et la sécurité des quartiers ainsi que la cohésion sociale. A Gbatanikro à Treichville, une aire de jeux omnisports moderne et éclairée favorise les rencontres entre les jeunes à travers la pratique du sport et la vie sociale des habitants qui disposent désormais d’un lieu d’aération et de rassemblement à proximité de leurs maisons. Au Plateau, l’espace de convivialité « Ban Ki Moon » implanté dans les environs de nombreux établissements scolaires, permet aux étudiants des écoles aux alentours de prendre des repas aux normes d’hygiène et aux riverains de disposer d’un cadre de convivialité sécurisé du fait de l’éclairage public et d’un espace vert régulièrement entretenu assurant la visibilité pour tous. Gobelet donne l’image d’un quartier réconcilié avec ses différentes parties grâce à un escalier moderne en béton, très fréquenté et le long duquel des commerces s’installent progressivement. Utile à la communauté dont il facilite la circulation en général et en particulier l’accès au marché, et les interventions de police et de protection civile lors des catastrophes naturelles et humaines, l’ouvrage contribue par ailleurs à stabiliser les pentes des vallées sur lesquelles il a été construit.

En guise de conclusion sur les amé-nagements physiques urbains, l’équipe du PASU a montré aux visiteurs que ce type de réalisations, concrètes, de petite échelle mais d’emprise communautaire et finan-cièrement accessibles parce qu’ayant coûté entre 5 à 25 millions de francs CFA (7500 à 40 000 euros), ont été à même de réduire de façon significative le caractère crimino-gène des milieux de vie des popula-tions concernées et d’améliorer le sentiment de sécurité des habi-tants.

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les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013 PASU

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La visite des réalisations a donné lieu à des échanges avec les bénéficiaires directs et avec l’équipe de mise en œuvre du PASU. Dans une perspective de documentation de l’expérience et de capitalisation des acquis, le PASU a été attentif aux réflexions développées par les Experts internatio-naux, spécialistes des questions de gouvernance locale, le domaine straté-gique dans lequel s’inscrit également le Programme.

u Plateau où l’essentiel des actions relèvent de la réduction de l’exclu-sion sociale et où les groupes sont constitués et répertoriés, les proposi-

tions ont porté sur la nécessité pour ces groupes d’être des cibles potentielles de formations et de campagnes de sensibili-sation, l’introduction de modules de formation complémentaire (le civisme, l’éthique fiscale, le français, la comptabilité simplifiée, etc.), la sensibilisation sur diverses thématiques en lien avec l’envi-ronnement sanitaire et sécuritaire actuel (VIH Sida, dialogue communautaire, gestion des rumeurs et des conflits…), l’accompagnement de la mairie à l’instal-lation ou l’insertion des apprenantes dans le tissu économique, les mesures d’accompagnement en terme d’exonéra-tion des taxes municipales pour les jeunes cireurs, le suivi-contrôle des projets par le Comité Communal de Sécurité(CCS) et la visibilité et l’amplification des projets mis en œuvre . A Treichville et à Cocody, les questions et propositions ont été relatives à l’appro-priation des bénéficiaires à travers des mécanismes pérennes de gestion accep-tés par la communauté, l’insécurité foncière du fait de l’absence de titres de propriété comme facteur inhibant ou démotivant dans la gestion communau-taire, l’accompagnement de la mairie dans la maintenance des ouvrages communau-taires, le niveau des investissements permettant une viabilité et une visibilité des ouvrages, etc.Au terme de cette visite guidée qui a compris également des références aux diagnostics locaux de l’insécurité établis dans l’ensemble des communes du District (cf. encadré), la délégation a expri-mé sa satisfaction pour ce partage d’expérience innovante. Le PASU a en retour fait part de sa gratitude pour le

regard critique de ces Experts en Gouver-nance et souhaité la poursuite de la collaboration avec le Réseau.

Encadré : La traversée du District d’Abi-djan, du Sud au Nord, a donné l’occasion à l’équipe du PASU de partager avec la délégation quelques éléments des diagnostics de l’insécurité réalisés dans chacune des 13 communes du District d’Abidjan. Elle a ainsi pu voir la ville, à une échelle plus vaste, sous l’angle de la sécurité.

Les causes de l’insécurité : le Plateau présente des exemples concrets d’aména-gements urbains qui de par leur concep-tion ou architecture, loin de concourir à la sécurité contribuent à l’exacerbation des peurs et du sentiment d’insécurité. Il s’agit notamment du jardin public du Plateau, du tunnel ferroviaire du pont Houphouët-Boigny.

• Les modes opératoires des auteurs de la délinquance et de l’insécurité : Sur le boulevard lagunaire de l’Indénié à Adjamé, les embouteillages aux heures de pointes, sont le lieu de nombreux cas de vols à la tire sur les automobilistes qui roulent les vitres des véhicules baissées. Une autre forme de braquage en bandes organisées a été développée par des jeunes qui proposent leurs services aux automobilistes en cas de panne, pour ensuite les dépouiller.

• Les réponses face à l’insécurité : l’aménagement de la berge lagunaire qui en fait désormais un espace événementiel et une promenade fort fréquentée est un exemple de bonne pratique municipale

• A Cocody, les habitants ont pris en main leur sécurité, de façon indivi-duelle ou collective : le développe-ment de l’architecture de la peur se mani-feste par la construction de portails sur les voies publiques, des clôtures des maisons de hauteur exceptionnelle et la présence de nombreux vigiles privés, traduction d’un relatif sentiment d’insécurité.

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Ré�exions autour des réalisations et perspectives

Par Agnès Gnammon-Adiko, Coordonnateur de Programme Alexis Joseph Akpa,Analyste Programme

A

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les Echos du PNUD 2ème trimestre 2013

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es 27 et 28 juin s’est tenu un atelier de formation des acteurs de la société civile sur le renforcement de leurs capacités. Cet atelier avait pour objectif

principal de constituer une masse critique d’acteurs nationaux, engagés dans la mise en œuvre du Développement Durable. C’est avec l’appui du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), que cet atelier a été organisé par Le Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable (MINESUDD) à travers sa Direction Générale du Développement Durable.Situant le contexte de cet atelier, Mr TIE Yro Hyacinthe, Directeur des Politiques et Stratégies dudit Ministère a déclaré que :

Depuis quelques années, l’huma-nité s’est ravisée et s’est rendue compte de la nécessité qu’il y a, non seulement de protéger l‘envi-ronnement mais surtout, de le gérer de manière rationnelle et durable. L’on a pris conscience de la fragilité de l’environnement, des ressources naturelles limitées et des dangers auxquels il est exposé et par là-même, sa grande importance.

Faisait-il savoir, non sans oublier de soule-ver l’interrogation selon laquelle « pour les besoins de développement, doit-on dégra-der l’environnement ? » D’où l’intérêt de cet atelier destiné à la société civile qui a une importance capitale dans la politique gouvernementale en matière d’environne-ment et de développement durable. Un avis entièrement partagé par Mme ANOH Emma, représentant le Directeur pays du PNUD. Elle a exprimé l’engagement du PNUD à appuyer le processus pour une société civile mieux outillée pour la promo-

tion du développement durable en Côte d’Ivoire. Dans le même élan, le Dr ABOUA Gustave, Directeur Général du Développe-ment Durable, représentant le Ministre de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, en présen-tant le contexte du développement durable, a signifié l’intérêt de la Côte d’Ivoire d’avoir une société civile forte et imprégnée des principes du développe-ment durable. Il s’est réjouit de la présence massive des participants et a particulière-ment remercié le PNUD pour son soutien.

Au cours des travaux, qui étaient sous la présidence du Pr ZABI Guillaume, Conseil-ler Technique chargé des politiques dudit Ministère, environs treize (13) communica-tions pertinentes ont été dites. Quelques recommandations ont été faites aux institutions publiques afin de toujours associer la société civile dans l’élaboration des textes et des lois, pour une améliora-tion du mécanisme de suivi-évaluation des OMD.

Prenaient part à cet atelier plusieurs

personnes et des organisations de la société civile notamment des ONG et des autorités religieuses.

Le Directeur Général du Développement Durable, au nom du Ministre de l’Environ-nement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, a remercié le PNUD pour sa contribution à la réussite de l’atelier, ainsi que les ONG pour leur partici-pation active aux travaux de l’atelier. Réitérant l’engagement du Ministère à accompagner et appuyer la dynamique de la société civile, il a enfin exhorté les ONG à se mobiliser davantage pour assumer les responsabilités qui sont désormais les leurs, particulièrement, dans le processus de promotion du Développement Durable dans notre pays. L’atelier a pris fin dans la soirée par la remise des diplômes aux participants.

ATELIER RENFORCEMENT DE CAPACITÉ SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

L

«  Depuis quelques années, l’humanité s’est ravisée et s’est rendue compte de la nécessité qu’il ya, non seulement de protéger l‘environnement mais surtout, de le gérer de manière rationnelle et durable »

Directeur des Politiques et Stratégies du Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable à l’atelier organisé à l’Hôtel Manhattan suites d’Abidjan.

Mr TIE Yro Hyacinthe,

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Programme des Nations Unies pour le Devéloppement en Côte d’Ivoire......................................................................................

par BAMBA (Stagiaire)

ARCDD

Madeleine OKA et Al Allassane BAGUIA du PNUD

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Au servicedes peuples

et des nations

Le Focus de l’Echos du 3ème trimestre sera consacré au RNDH 2013

• Le lancement; • les interviews;• les conclusions; • les photos inédites.

Page 28: Les échos du PNUD 2e trimestre

LA PLAQUETTE DE PRESENTATION DU PNUD CÔTE D’IVOIRE DESORMAIS DISPONIBLE