Échos de l’Amicale

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de l’Amicale # Échos Nous voilà arrivés au mois de mai qui, traditionnellement pour notre amicale, est le mois de notre rencontre de printemps telle qu’elle a été mise en place lors de l’assemblée générale de mai 1960. Cette prochaine rencontre se déroulera à Grande-Synthe le 18 mai autour d’une thématique que nous rencontrons de plus en plus, à savoir : quelles sont les conséquences, dans le fonctionnement de nos collectivités, dans nos rapports avec la population, sur la mutualisation, sur la professionnalisation de nos équipes, des mesures réglementaires ? Pour ce faire, la réglementation du zéro produit phytosanitaire au 1er janvier 2017 est un exemple qui colle bien à la ville de Grande-Synthe, pionnière en la matière. Le conservatoire botanique de Bailleul pourra nous orienter sur les différentes mesures d’accompagnement et le CNFPT, notre partenaire, sur l’accompagnement des personnels. L’examen des incidences de cette nouvelle réglementation sur le fonctionnement de la ville de Grande-Synthe et ses rapports avec l’ensemble des composantes d’une collectivité pourra nous permettre de les confronter avec notre vécu dans chacune de nos communes ou établissements publics. Le modèle mis en place sur le littoral est-il facilement transposable ? Quelles ont été ou seront les incidences sur la mutualisation des services et des compétences ? Grande-Synthe, c’est aussi une ville qui compte dans l’histoire de notre amicale. En effet, en 1967, lors d’une assemblée générale dans cette même ville, les statuts de notre association ont été modifiés afin que nos collègues des communes de moins 5000 habitants puissent adhérer, tout comme les amicalistes retraités. Cette décision a permis de donner un nouvel essor à l’amicale et force est de reconnaître que les collègues des petites et moyennes communes représentent l’essentiel des membres. Nous clôturerons nos travaux par la minute statutaire du CDG avec Madame Marie-Christine DEVAUX et l’intervention de son directeur Monsieur Jean-Jacques TREELS sur le PPCR (Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations). Qu’il me soit permis de rappeler le partenariat de l’amicale avec le CNFPT qui nous accompagne lors de nos travaux par une aide technique nous permettant de comptabiliser cette journée au titre des journées de formation. Je vous donne rendez-vous le 18 Mai à Grande-Synthe et vous annonce d’ores et déjà la prochaine réunion automnale qui aura lieu à Pont-à-Marcq et Mons-en-Pévèle le 23 novembre 2016. Bien amicalement. Votre Président Vincent PESSEMIER DGAS ville de Coudekerque-Branche. 09 Interview du Maire 10 Martine Lorphelin nouvelle Directrice de l’AMN 11 Zéro phyto ! 12 Mise en œuvre du PPCR Présentation de la ville de Grande-Synthe 05 Interview DGS, Laurent PIDOUX 08 02 Hallennes-lez-Haubourdin, entre ville et campagne Édito du Président Chers collègues,

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de l’Amicale# Échos

Nous voilà arrivés au mois de mai qui, traditionnellement pour notre amicale,

est le mois de notre rencontre de printemps telle qu’elle a été mise en place lors de l’assemblée générale de mai 1960. Cette prochaine rencontre se déroulera à Grande-Synthe le 18 mai autour d’une thématique que nous rencontrons de plus en plus, à savoir : quelles sont les conséquences, dans le fonctionnement de nos collectivités, dans nos rapports avec la population, sur la mutualisation, sur la professionnalisation de nos équipes, des mesures réglementaires ? Pour ce faire, la réglementation du zéro produit phytosanitaire au 1er janvier 2017 est un exemple qui colle bien à la ville de Grande-Synthe, pionnière en la matière. Le conservatoire botanique de Bailleul pourra nous orienter sur les différentes mesures d’accompagnement et le CNFPT, notre partenaire, sur l’accompagnement des personnels. L’examen des incidences de cette nouvelle réglementation sur le fonctionnement de

la ville de Grande-Synthe et ses rapports avec l’ensemble des composantes d’une collectivité pourra nous permettre de les confronter avec notre vécu dans chacune de nos communes ou établissements publics. Le modèle mis en place sur le littoral est-il facilement transposable ? Quelles ont été ou seront les incidences sur la mutualisation des services et des compétences ? Grande-Synthe, c’est aussi une ville qui compte dans l’histoire de notre amicale. En effet, en 1967, lors d’une assemblée générale dans cette même ville, les statuts de notre association ont été modifiés afin que nos collègues des communes de moins 5000 habitants puissent adhérer, tout comme les amicalistes retraités. Cette décision a permis de donner un nouvel essor à l’amicale et force est de reconnaître que les collègues des petites et moyennes communes représentent l’essentiel des membres. Nous clôturerons nos travaux par la minute statutaire du CDG avec Madame Marie-Christine DEVAUX et l’intervention de son directeur

Monsieur Jean-Jacques TREELS sur le PPCR (Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations). Qu’il me soit permis de rappeler le partenariat de l’amicale avec le CNFPT qui nous accompagne lors de nos travaux par une aide technique nous permettant de comptabiliser cette journée au titre des journées de formation. Je vous donne rendez-vous le 18 Mai à Grande-Synthe et vous annonce d’ores et déjà la prochaine réunion automnale qui aura lieu à Pont-à-Marcq et Mons-en-Pévèle le 23 novembre 2016.

Bien amicalement.

Votre PrésidentVincent PESSEMIERDGAS ville de Coudekerque-Branche.

09Interview du Maire

10Martine Lorphelinnouvelle Directrice

de l’AMN

11Zéro phyto !

12Mise en œuvre du PPCR

Présentation de la ville de Grande-Synthe05Interview DGS, Laurent PIDOUX08

02 Hallennes-lez-Haubourdin, entre ville et campagne

Édito du PrésidentChers collègues,

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02HALLENNES-LEZ-HAUBOURDIN, entre ville et campagne…

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C’est ainsi que nous présentions dans notre précédent bulletin la ville qui allait nous accueillir pour notre réunion d’automne, le 25 novembre 2015. C’est à M. Jean-Claude DEFLANDRE, 1er adjoint, délégué aux travaux et Vice-Président du C.C.A.S., qu’a été confiée la mission de nous recevoir et de nous accompagner tout au long de cette journée et sans conteste, ce fut un réel plaisir pour lui que de participer à l’ensemble de nos travaux…et de notre partie festive. La convivialité fut de mise dès le matin,

avec une attention tout particulière de la part de notre collègue Corinne KAKOL, Directrice Générale des Services, dont c’était le premier exercice du genre. Ce n’est pas tous les ans que l’on reçoit l’ensemble des DGS des arrondissements de Lille et Dunkerque.

Nous ne pouvons que la remercier et remercier l’équipe municipale d’avoir mis ses équipements et son personnel à notre disposition pour la réussite de cette assemblée. En l’absence excusée de notre Président, M. Vincent PESSEMIER, la relève fut assurée par M. Guy GHESTEM, Président d’honneur, qui ouvrit la séance en annonçant le programme de la matinée, comme habituellement, très enrichissant.

M. Guy DECLOQUEMENT, directeur de la prévention du Cdg59 présenta un exposé très complet sur les risques psychosociaux et leur intégration dans le document unique de prévention.

Le décret N° 85-603 du 10 juin

1985 est clair sur le sujet : les autorités territoriales sont chargées de veiller à la sécurité et à la protection de la santé des agents placés sous leur autorité. Les règles applicables en matière de santé et de sécurité sont, sous réserve des dispositions de ce décret, celles définies aux livres 1er à V de la quatrième partie du code du travail.

L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Ces mesures comprennent :

• des actions de prévention des risques professionnels et de la pénibilité au travail ;

• des actions d’information et de formation ;

• la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés

Toutes ces dispositions sont applicables aux RPS.

Les principes généraux de prévention sont directement transposables aux risques psychosociaux.

Que sont les risques psychosociaux ?

Ce sont les différents risques professionnels qui mettent en jeu l'intégrité physique et psychique des agents et qui compromettent la performance de la collectivité c'est à dire : le stress, les violences externes, les violences internes. Les conséquences sont de deux ordres :

• les troubles psychosociaux (stress, dépression, TMS, violences)

• les impacts organisationnels (accident du travail, démotivation, absentéisme, efficacité)

Accueil par notre collègue Corinne KAKOL

Mot d'accueil par M. DEFLANDRE, Adjoint au maire

M. DECLOQUEMENT, CDG, présente les risques psychosociaux

Vue de l'assistance

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Ce qu'il faut retenir du protocole d'accord cadre sur les risques psychosociaux tient en deux phases :

• une phase de diagnostic

• une phase de préconisations

L’employeur reste responsable de la mise en œuvre et doit associer le CHSCT dans une démarche participative. Les risques psychosociaux doivent être intégrés au document unique. L’employeur territorial peut s’appuyer sur les assistants et/ou conseillers de prévention, les médecins de prévention, les ACFI/préventeurs. Il s’agit d’un travail en réseau de l’ensemble de ces professionnels assistés de toutes les compétences nécessaires (psychologue du travail). Il s’agit là de repérer et de mobiliser les ressources pour agir. M. DECLOQUEMENT fait d’ailleurs un rappel sur la nouvelle convention d’adhésion au service du pôle prévention du Cdg59. Comment faire ?

Les centres de gestion peuvent proposer aux collectivités un dispositif d'appui et d'échanges dédié à la prévention des risques psychosociaux sachant que l'employeur demeure responsable de la mise en œuvre des recommandations. De même les centres de gestion peuvent organiser les sessions d'information, de sensibilisation et d'échanges de bonnes pratiques contribuant au développement d'une culture de prévention des risques psychosociaux. Le document unique ainsi que le plan de prévention des risques psychosociaux doivent être présentés en comité technique. Il existe différents outils pour nous aider à diagnostiquer les risques psychosociaux notamment un guide méthodologique sur le site du ministère du travail et deux

outils en fonction de la taille de la collectivité élaboré par l'I.N.R.S En conclusion, voici les conditions indispensables avant d’engager une démarche de diagnostic des risques psychosociaux

• l’engagement de la direction et des instances représentatives du personnel ;

• des risques qui ne peuvent être exclusivement traités par des prises en charge individuelles ;

• l’implication des agents et de l’encadrement ;

• la volonté d’agir sur les facteurs de risques ;

• la création d’un comité de pilotage ;

• la communication et la libre participation du personnel.

Voilà une entrée en matière de nos travaux qui laisse perplexes certains, interpellent d’autres. M. DECLOQUEMENT reste disponible pour les questions, les suggestions liées à ce sujet complexe au sein des collectivités.

Une pause s’impose après ce sujet délicat. L’occasion pour rendre visite aux stands des partenaires (MNT, Caisse d’Epargne Nord France Europe, CNAS) et autour d’un café. Vincent EECKEMAN, Vice-Président

de l’amicale pour l’arrondissement de Lille, invite ensuite M. Alain RAMAGE, conseiller juridique à l’ATD en matière de démocratie locale et action sociale à prendre le relais pour un sujet bien différent. C’est l’organisation territoriale – les nouvelles communes qui est abordée. Sujet d’actualité puisque nous venons de prendre connaissance de quelques « mariages » pour certaines, de la réflexion pour d’autres…là aussi des questions de la part du public attentif.

Participation du public

Participation du public

Les membres du bureau pendant les travaux

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Mme DEVAUX, directrice du service développement des carrières au Cdg59 nous fait un point sur l’actualité statutaire, les réunions d’information organisées sur le moment. Les mois à venir auront encore matière

Mme BOULARD, responsable de la section nord de la MNT présente la nouvelle offre santé. Tout cela met en appétit et M. André PAU, Maire et conseiller métropolitain, nous a rejoints pour la partie protocolaire.

En toute simplicité, il nous dit son plaisir d’avoir permis l’organisation de cette journée dans la ville

d’HALLENNES-LEZ-HAUBOURDIN, y associant notre collègue Corinne et l’ensemble du personnel et nous invite à partager le verre de l’amitié. En homme dont l’emploi du temps est chargé entre une profession de directeur de deux maisons de retraite et des fonctions municipales, il nous souhaite une bonne fin de journée, dont il ne doute pas.

Effectivement, ambiance et animation concoctée par notre collègue Jackie SMAGGHE, DGS de Leffrinckoucke et Vice-président de l’amicale pour l’arrondissement de Dunkerque

laisse toujours d’agréables souvenirs. La partie festive reste un moment de retrouvailles pour certains, de complicité pour d’autres qui profitent de l’occasion pour se réunir autour d’une même table entre voisins de territoire, mais qui, finalement ont peu l’occasion de se voir en dehors des préoccupations purement professionnelles.

Un grand merci à toutes et tous, pour l’investissement tout au long de cette journée, pour l’implication dans le déroulement de la matinée, pour la participation active du Cdg59, de l’ATD, du CNFPT, qui répondent occasionnellement o u t r a d i t i o n n e l l e m e n t à nos besoins, nos attentes. Leurs interventions nous apportent de manière pédagogique les clés nécessaires à la bonne application de procédures parfois complexes rencontrées par chaque collectivité, quelle que soit sa taille. Un grand merci à nouveau au CNFPT qui reconnait cette journée en journée de formation et participe activement à la mise au point du programme que le bureau de l’Amicale a le plaisir de vous présenter lors de chaque assemblée générale. Ces remerciements s’adressent également à nos partenaires, toujours présents pour soutenir l’amicale dans ses actions.

Hallennes-lez-Haubourdin, entre ville et campagne

Intervention de M. RAMAGE - ATD - Les villes nouvelles

Intervention de M. André PAU - Maire d'HALLENNES-LEZ-HAUBOURDIN

Intervention de M. André PAU - Maire d'HALLENNES-LEZ-HAUBOURDIN

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59045 Lille cedex

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Présentation de la ville de Grande-Synthe

A priori rien ne prédestinait Grande-Synthe à devenir, en 2010, la première capitale française de la biodiversité. Ville côtière, ville industrielle et cité champignon dans les années 60, il aura fallu le volontarisme de plusieurs générations politiques pour que la ville s'engage dans la voie du développement durable et de la transition énergétique. Aujourd'hui, Grande-Synthe est citée en exemple pour son modèle de développement global qui a pour but premier de rendre la ville plus humaine. A l'origine ville de maraîchage, d'agriculture et d'élevage, Grande-Synthe bénéficiait d'un accès direct à la mer. Complètement détruite par la seconde guerre et reconstruite à la hâte, l'arrivée de la sidérurgie dans les années 70 transformera durablement les paysages. En effet l'arrivée de grosses entreprises comme Arcelor coupèrent la ville de la mer et le paysage urbain se trouva quant à lui marqué par la construction de logements souvent « en barres » pour les ouvriers de ces nouvelles entreprises. Pourtant l'idée de la reconquête de la nature arriva plus tôt qu'ailleurs : le Maire, René Carême, regrette l’absence de «poumon vert» pour permettre de s’aérer après une journée de travail. Il décide la plantation des 120 ha du Puythouck à partir de 1975 autour d’un lac artificiel : tous les élèves vont alors « planter leur arbre » avec leur classe, dans un souci de développer la sensibilisation à la nature. En 1981, le quartier de l’Albeck, faisant jusqu’alors partie de Dunkerque, est rattaché à Grande-Synthe... la population atteint alors 25 000 habitants.

Dès 2000, un nouveau souffle

Si l'impulsion naturelle remonte aux années 75, c'est à partir des années 2000 que la symbiose prend réellement forme, notamment grâce aux corrections urbanistiques engagées dans le cadre des différents programmes de « politique de la ville ». Dès son départ en effet, Grande-Synthe n'a manqué aucun des rendez-vous aux différents dispositifs. Ainsi récemment, le cœur du Courghain a achevé sa métamorphose au printemps 2015, avec l'inauguration officielle de la place de l'Abbé-Pierre en février. Aujourd'hui, c'est le quartier Europe qui est entré dans la programmation de renouvellement urbain. Après une première tranche le long de l'avenue Dubedout, ce seront les tours en face de la piscine qui vont disparaître du paysage grand-synthois, derniers stigmates imposants de la ZUP.

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06Présentation de la ville de Grande-Synthe

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Visiter Grande-Synthe ?

La ville ayant été complètement détruite en 1944, vous ne trouverez donc pas d'architecture exemplaire conservée ou de monument emblématique. Le patrimoine de Grande-Synthe se situe d'abord dans la richesse et la diversité de son cadre vie notamment arboré et des activités de nature qui y sont liées. La ville poursuit sa mutation qui la rend, année après année, plus agréable : démolition des barres et tours pour reconstruire des logements mieux adaptés et aux normes les plus pointues, développement du commerce de proximité, fleurissement remarquable qui lui a permis d'accéder au label ville "4 fleurs" et « Fleur d'Or » (seules 7 villes en France en sont dépositaires), la ville est également la première capitale française de la biodiversité.

Aujourd'hui, Grande-Synthe est une ville où il est agréable de vivre, dotée de services parfois uniques (les cantines sont par exemple toutes bio!) Les espaces verts (127m2/hbts, chaque habitant à moins de 300m d'un espace vert), les canaux et autres plans d'eau

permettent de s'adonner à différentes activités : la promenade ouverte à chacun, la visite des jardins, la pêche pour les amateurs, la voile, le VTT... et le Puythouck est aujourd'hui la plus grande réserve naturelle régionale. Les voies cyclables sont nombreuses et font de la ville un ensemble propice aux promenades et à la détente. Les petits musées apportent un petit plus, vous y serez chaleureusement accueillis. La Culture (la saison culturelle du Palais du Littoral 1200 places est particulièrement réputée), le sport (60 clubs pour 7033 sportifs, et plus d'une vingtaine d'infrastructures) y ont également toute leur place. Hôtels et restaurants vous permettront d'y séjourner quelques temps.

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L'excellence durable

De la gestion différenciée des espaces verts... à la ville en transition ! Vitrine de la gestion différenciée des espaces verts depuis 15 ans, Grande Synthe a été récompensée comme Capitale Française de la Biodiversité en 2010. Plaçant toujours le bien être de

ses habitants au cœur du projet, cette ville industrielle va aujourd'hui beaucoup plus loin et entame sa transition vers un territoire à « énergie positive » !

La ville, forte de son expérience de conduite du changement sur le volet biodiversité, a appliqué son savoir faire à bien d'autres domaines : énergies renouvelables, généralisation de l'éco conception de son parc de logements collectifs, développement des transports doux, 100% bio dans les cantines et enfin relocalisation de la production alimentaire... Autant d'ambitions et de réalisations dont les habitants sont à la fois bénéficiaires et acteurs grâce à une culture de la démocratie participative et de l'éducation populaire.

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Interview DGS, Laurent PIDOUX

- Laurent Pidoux, quel a été ton parcours professionnel avant d'intégrer la ville de Grande-Synthe ?

J'ai passé 2 ans à la direction financière de l'office de tourisme des rives de l'Aa avant d'intégrer la ville de Gravelines comme Directeur de cabinet durant 5 ans. J'ai ensuite rejoint la ville de Boulogne où j'ai occupé également 2 ans les fonctions de Directeur de cabinet avant de rejoindre Grande-Synthe en octobre 2007. - Pourquoi avoir retenu la ville de Grande-Synthe ?

C'est un vrai choix de ma part. Ayant travaillé avec Damien Carême sur Loon Plage, j'avais l'envie de le rejoindre. Déjà un certain nombre de projets d'envergure germaient et j'avais envie d'y contribuer et de pouvoir les accompagner. Le projet global m'a séduit et l'homme est attachant. - Quels sont les projets menés les plus emblématiques ?

Ils pourraient être nombreux tant la ville s'est radicalement transformée ces 10 dernières années. L'impact sur la vie de la population est considérable. Je pourrais citer l'ensemble de la dynamique de l'ANRU qui nous a permis de transformer littéralement le quartier du Courghain mais pas uniquement avec une exigence de normes environnementales assez uniques, le travail sur l'écoquartier du Basroch qui va enfin pouvoir débuter cette année mais également

la création du stadium du Littoral (lié au futur agrandissement de la zone commerciale de Auchan) ou l'ensemble de la dynamique relative à la biodiversité et à la transition. - Un mot particulier sur la gestion camp de réfugiés dont on a beaucoup parlé ?

Le risque majeur était l'enlisement dans une situation difficile pour tous: les près de 2 000 réfugiés d'abord qui vivaient dans des conditions épouvantables, les riverains ensuite confrontés directement à la situation depuis plusieurs mois, les associations qui ne pouvaient travailler sereinement laissant du coup trop de possibilités aux passeurs et bien sûr la collectivité et les élus qui prenaient là un risque sanitaire, un risque juridique et un risque politique. Il fallait sortir de cette impasse qui ne pouvait amener le camp qu'à grossir. Nous avons donc conjointement décidé d'appliquer les décisions du Conseil d'Etat de fin novembre 2015 vis à vis de Calais en la matière et de nous adosser à cela pour permettre d'accueillir dignement les réfugiés tout en se dotant de la possibilité d'un encadrement de la gestion du camp. Au final après plusieurs mois d'échanges "assez médiatiques", la volonté et le courage ont payé: le 31 mars dernier, le Ministre de l'Intérieur nous annonçait le financement du camp et sa participation à sa gestion. Un vrai soulagement pour la ville ! - Au delà, quelle est ta vision sur le rôle d'un DGS aujourd'hui ?

Un DGS c'est avant tout pour moi un bon coordinateur, coordinateur du maire avec les services, coordinateur des services entre eux, coordinateur également avec le cabinet et les élus mais aussi coordinateur avec l'ensemble des partenaires publics et privés. Mais il doit aussi être fédérateur et savoir mobiliser les énergies pour permettre la mise en place des projets. - Pourquoi cette participation à notre association ?

C'est important d'avoir un lieu d'échanges, où les visions du poste et les sujets d'actualité

peuvent être débattus et partagés. On peut y échanger des informations, des pratiques, des difficultés... et ainsi faciliter la mise en place de projets parfois complexes. - Et en dehors du travail, des loisirs ou des passions ?

Oui, le triathlon et ma famille, j'ai 2 enfants et nos métiers ne nous permettent pas toujours de leur consacrer le temps souhaité.

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- M.Carême, pouvez vous nous faire partager votre parcours d'élu ?

Je suis né en Lorraine dans une famille de six enfants, et je suis arrivé à Grande-Synthe à l'âge de huit ans, lorsque mon père, électricien de formation, a été embauché à Usinor, alors poumon industriel de cette commune côtière de 22 000 habitants. J'en suis devenu le maire 33 ans plus tard en 2001, neuf ans après... mon père. La carte d'identité de cette cité ouvrière est édifiante : entourée de 14 sites Seveso et de l'une des plus grandes centrales nucléaires d'Europe, elle affiche 24% de chômage, avec 33% des foyers sous le seuil de pauvreté et 64% de logements sociaux. Un vrai défi pour un élu local ! Je suis également Vice président de la Communauté Urbaine de Dunkerque depuis 2001 (délégué à la transformation écologique et sociale de l’agglomération, à l’environnement, à l’énergie et aux transports) ; Président d’honneur de l’association des Maires Ville & Banlieue de France ; Membre fondateur et administrateur de l’Institut d’Economie Circulaire et j'ai été dans le mandat précédent conseiller régional, et j'ai également été Président de la Commission Aménagement du territoire, tourisme, environnement, plan climat, plan 100 000 logements . J'ai souhaité ne pas me représenter étant fondamentalement contre le cumul des mandats.

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Interview du Maire

- Quelles relations entretenez-vous avec Laurent Pidoux votre DGS? et comment avez-vous construit cette relation ?

C'est une relation amicale et un binôme efficace pour gérer la collectivité. Laurent Pidoux a un grand pouvoir de délégation. Nous faisons des points quotidiens qui lui permettent d'orienter le travail et me tiennent au courant des éventuelles difficultés. Et puis régulièrement nous faisons également des points de travail plus profonds. Nos échanges nous permettent d'engager les dynamiques nécessaires à la mise en œuvre des projets.

- Quelle est votre vision du "couple Maire DGS" ?

En tant que Maire je suis d'abord sur le terrain, en prise directe avec les habitants, soucieux de répondre à leurs problématiques. En concertation avec l'équipe municipale nous avons bâti un plan d'actions. Le DGS est pour moi le

chef d'orchestre de sa mise en œuvre. Notre bonne coordination est essentielle.

- Que représente pour vous notre Amicale?

C'est important de fédérer pour anticiper les évolutions que ce poste oblige.

- Vous êtes très investi pour votre commune et les thématiques durables que vous y développez, mais en dehors de cela quelles sont vos passions, vos hobbies ?

La lecture, les spectacles, mais la culture en général. J'ai également 2 enfants et des petits enfants, j'aime passer du temps avec eux quand je le peux. Enfin je suis aussi le parcours de mon fils champion de France en double de badminton.

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MARTINE LORPHELIN…Un nouveau cap pour notre collègue A 54 ans et après plus de trente ans de services réservés à « la communale », nous pourrions penser que la fin de carrière approche et qu’il n’est peut-être plus nécessaire de se tracasser du et au quotidien. Ce n’est pas du tout dans cet état d’esprit que Martine LORPHELIN a franchi la porte de l’Association des Maires du Nord en tant que directrice succédant à Olivier RINDER. Bien au contraire, ce nouveau challenge a aiguisé la curiosité d’une femme avide de l’échange de connaissances, de partage du savoir et de l’expérience. Cette curiosité, après l’avoir expérimentée au sein de collectivités, s’exerce pour elle dans la continuité. A la disposition, non plus d’un élu, Maire, mais de l’ensemble des maires du département aux côtés du président de l’association. Martine ne renie pas pour autant les années passées en communes. A ce titre, elle est très satisfaite de voir que trois collaboratrices, qu’elle a eues au cours de ses années en communes et dont c’était la première expérience en collectivité locale, sont à présent DGS.

Dis-nous, Martine, encore un peu de temps pour la vie familiale, les loisirs dans ces semaines bien chargées en dossiers complexes, en déplacements, en travaux passionnants ?Pas trop pour les hobbies, me répondra-t-elle, car il y en a peu…la lecture…la marche « qui oxygène l’esprit ». Mais bien évidemment, comme toute maman attentive et aimante, la priorité dans les temps libres est réservée aux enfants, au nombre de quatre. Tous éloignés de la région de Merville où réside notre collègue, les week-ends sont l’occasion de les rejoindre pour passer un moment en famille, sauf en Polynésie…c’est un peu loin pour un week-end ! La technologie prend le relais et avouons que « Skype » contribue au plaisir pour Martine de se retrouver en paroles et en images avec sa fille. Quelques mots concernant l’amicale des DGS-SG. De mémoire, il y a très longtemps que tu es adhérente et que nous te côtoyons aux assemblées générales. Peux-tu me faire part de ton ressenti par rapport à cette « bonne et vieille institution » ? C’est aussi le rendez-vous incontournable des rencontres entre collègues, des échanges professionnels et amicaux. En effet, je suis membre de l’Amicale depuis bien longtemps à présent. Dès la première journée, sur l’arrondissement de Lille je me souviens, j’ai été accueillie chaleureusement et me suis sentie de suite adoptée par l’ensemble des collègues. Car il faut bien dire que, si dans nos collectivités nous avons des collaborateurs, nos collègues sont en fait les DG voisins, ceux de l’interco, ceux

de l’Amicale. Il est primordial que nous ne nous sentions pas isolés, notamment lorsque nous traversons des périodes difficiles ! Et en cela l’Amicale est un lien très fort. Et, même si nos agendas sont exsangues, même si nous ne nous voyons finalement que peu, nous formons une équipe pro….amicale ! J’admire l’ investissement des membres du CA, du bureau, qui donnent beaucoup de leur temps pour faire vivre cette assemblée. Un souvenir peut-être : le voyage au Canada en 2004…..sûre qu’il soit dans les mémoires de tous les participants… Un souhait : celui de continuer à vous retrouver ; je ne suis pas loin ! Personnellement, je suis ravie de t’avoir rencontrée pour cette présentation qui paraîtra dans notre bulletin « Les Echos de l’Amicale », mais c’est l’ensemble des collègues de la profession qui te souhaitent une bonne continuation et parfaite réussite dans ta nouvelle fonction.

Annie FERIAU Vice-Présidente

Martine Lorphelin nouvelle Directrice de l’AMN

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11Notre rencontre du printemps 2016 est organisée à GRANDE SYNTHE le 18 mai prochain sur le thème principal suivant : Objectif zéro produit phytosanitaire au 1er janvier 2017 : quelles sont les incidences sur l’organisation des services et sur les processus de mutualisation ? L’expérience de la ville de Grande-Synthe est-elle transposable ? Quel est l’apport des autres organismes comme le CNFPT, le conservatoire botanique de Bailleul, les intercommunalités etc…. Ordre du jour, bulletin d’inscription, lieu de rencontre sur le site de l’amicale www.amicaledgsg-lilledunkerque.fr Puis indiquer « amicaledgsglilledunkerque » dans votre moteur de recherche.

Grande-Synthe : zéro phyto !En Flandre maritime, Grande-Synthe est bâtie sur une terre fertile et sillonnée de « watergangs », chemins d’eau qui se chargent des éléments du sol. Devenue ville fleurie réputée depuis les années 80, la municipalité a très vite été sensible à ce cycle naturel court en adoptant dès 1995 la gestion différenciée des espaces et en bannissant les traitements, nocifs pour la nature et pour les hommes qui les manipulent. Aujourd’hui, la Ville a atteint le zéro phyto grâce au désherbage thermique, au paillage et au mulching, à la plantation d’espèces locales pour s’adapter facilement, aux larves de coccinelles répandues dans les serres. Sur les terrains de sport, les mauvaises herbes sont enlevées manuellement et les clubs apprennent à composer avec le trèfle…quitte parfois à faire des « reprises de gazon ». La logique impulsée concerne aussi les jardins partagés en bas d’immeubles coachés par nos équipes d’espaces verts ; une dynamique cohérente qui s’est vue récompensée par le prix « Zéro phyto, 100% bio » en 2015 et qui amène le CNFPT à monter des formations utilisant Grande-Synthe comme terrain de démonstration !

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Zéro phyto !

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Directeur de la publication : Vincent Pessemier ([email protected]) Président de l’Amicale.Coordination rédactionnelle : Vincent Eeckeman ([email protected]) - Révision : JMC - Photos: Myriam Wicquart, Conception - Réalisation - Impression : Imprimerie ICO Téteghem - Tél. 03 28 28 96 06

Notre rencontre du printemps 2016 est organisée à GRANDE-SYNTHE le 18 mai prochain sur le thème principal sur l’objectif zéro produit phyto sanitaire et sera suivi par une intervention du CDG sur la mise en œuvre du protocole PPCR (parcours professionnels, carrières et rémunérations) suivi des brèves statutaires par Madame DEVAUX du CDG. Ordre du jour, bulletin d’inscription, lieu de rencontre sur le site de l’amicale www.amicaledgsg-lilledunkerque.fr Puis indiquer « amicaledgsglilledunkerque » dans votre moteur de recherche. LA MISE EN ŒUVRE DU PROTOCOLE PARCOURS PROFESSIONNELS, CARRIERES ET REMUNERATIONS L’article 148 de la loi n°2015-1785 du 29 décembre 2015 de finances pour 2016 met en œuvre plusieurs dispositions prévues par le protocole relatif à l’avenir de la Fonction Publique : la modernisation des parcours professionnels, des carrières et des rémunérations (PPCR) Il s’articule autour de trois objets visant à restaurer l’équité entre les fonctionnaires des trois versants de la fonction publique : - organiser le dispositif de transformation de primes en points.Entre le 1-1-2016 et le 1-1-2018, tous les fonctionnaires verront une partie de leurs primes transformée en points d’indice .- supprimer le dispositif de reconnaissance de la valeur professionnelle dans l’avancement d’échelon par la mise en place d’une cadence unique d’avancement - autoriser la rétroactivité des textes pris pour la mise en place du protocole. Ainsi en 2016, les agents de la catégorie B et les agents de la catégorie A des filières sociale et médico-sociale seront concernés par la mise en place de la cadence unique d’avancement d’échelon dès la publication des décrets d’application.En contre partie, ils bénéficieront d’une revalorisation indiciaire à effet du 1er janvier 2016.

Les agents de la catégorie C et les agents de la catégorie A ne relevant pas des filières sociale et médico-sociale ne seront concernés par les dispositions relatives à la cadence unique d’avancement qu’à partir du 1er janvier 2017. Pour l’ensemble des cadres d’emplois, des revalorisations indiciaires s’échelonneront entre 2017 et 2020. Ces revalorisations s’accompagneront de reclassements pour certains cadres d’emplois et nécessiteront la révision de carrière de l’ensemble des fonctionnaires. Par ailleurs un dispositif particulier sera mis en place pour éviter des inversions de carrière provoquées par les refontes statutaires.

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Mise en œuvre du PPCR (Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations)