Le temps à tuer

Je suis inexistante

Je fais partie d’un secret

Je n’apparais

que lorsqu’il y a du temps

à tuer

Alors mes veines se colorent

Ma peau se révèle

mes muscles se dessinent je prends enfin corps

Solide et arméeje regarde le temps de toute ma hauteur et lui dis

« Tu es perdu »

Mon souffle me soulève et m’emplit comme une voile tendue

Invincible je fends la peur avec morgue

Je veux en découdre, j’en redemande

Et une fois le temps battu à mort

Et une fois le temps battu à mort

Très doucement je m’évapore

Le plein en moi me quitte

Très doucement je m’évapore

Quand je voudrais l’éternité pour continuer à exister

muxx@me.com

Le temps à tuer

muriel bétrancourt - 18, rue de la république - 94220 - charenton