111107_logements sociaux

5/13/2018 111107_logements sociaux - slidepdf.com

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Logements sociaux

Le Grand HFirminy-Vert



l’objet d’étude corresponde à l’analyse d’un bâtiment implantéeau coeur du quartier Firminy Vert. un lieu bien reconnu grâce àl’oeuvre attribuée à le Corbusier : l’unité d’habitation.

Cependant et malgré la grande inuence de ce concept qui aondé l’architecture contemporaine, nous avons produit notreconnaissance à partir d’une construction plus conventionnelle:le grand H.

Une typologie qui se rapproche plus à la notion des grandsensembles plutôt qu’au modèle idéal de la «machine à habiter».Nous sommes en ace d’une utopie réalisée, avec deux dimen-sions, une acceptable (Firminy vert et le grand H) et une margi-nale (unité d’habitation).

les amenagements réalisés pendant l’histoire du Ofce HLMavec l’ideal d’habitation postulé par le Corbusier

Problematique



La ville avant La ville apres

Pour nous documenter sur la question sociale, nous avons com-mencé avec la lecture du livre « dans l’ombre du Corbusier»ethnologie d’une habitat collecti ordinaire (Noël JOUENNE).Cet ouvrage nous raconte entre autres choses, l’ambition d’unhomme politique: Eugene Claudius-Petit, le maire qui a ait unemarque décisive dans l’histoire de Firminy.

Une gestion politique qui a donné naissance à un quartier sin-

gulier,

un monument au rang du patrimoine mondial,

mais qui laisse planer une ombre qui masque la perception desvies ordinaires du quartier.



Programme originale205 Logements

Mixité sociale

à l’ombre de le Corbusier

le chemin à prendre

Dans le cas du grand H en particulier nous considérons la coo-pération entre l’architecture et les sciences humaines un peulimité,

se positionner dans le temps pour comprendre que le mouve-ment moderne et le onctionnalisme étaient parties d’une mé-thode adopté pour reconstruire l’Europe.

Une Europe dévastée par la deuxième guerre mondiale, un conti-nent qui a dû se reinventer, physiquement, avec tout un chan-tier sur des villes en ruines, mais aussi socialement, avec unepopulation racturée, déplacée, manquant d’identité.

Le mouvement moderne postulait une nouvelle orme d’habitaténigmatique d’une France en reconstruction. Une nouvelle açonde vivre imposée par la théorie, les statistiques et la rationalisa-tion de l’espace.

Le Corbusier n’a pas appris à habiter ses espaces aux premierslocataires. Son héritage architectural à pris pied dans la vieanonyme des habitants, depuis ce-là l’état du logement social

n’a pas arrêté d’évoluer, avec des changements rapides et im-prévisibles, l’idée originale de l’architecte a vu passer diérentsréhabilitations, des déclinaisons spatiales issues d’une sorted’adaptation des modèles culturelles de l’habiter, beaucoup plusdynamiques .



Porosité

L’appartement dans la masse

Grand H

Unité d’habitation



Largeur de chambre originale

La norme



le 4 novembre, nous sommes allés au quartier du Firminy vertpour aire une courte reconnaissance du bâtiment mais surtoutpour avoir un approche Phénoménologique, sur les apparencesdes choses.

pendant notre parcours nous avons constaté trois types dié-rents de logements dans une même structure:

un oyer pour personnes âgées et une redistribution sociale de lacopropriété, d’un côté les riches et de l’autre les pauvres.

Foyer pour personnes âgéesLocationCo-propriete



l’appartement type 4 pièces constitue le corps du bâtiment,l’équipe technique réagisse pour augmenter la qualité du bâti-ment, il existe une usure important accentuée par le vandalisme



l’appartement type 6 pièces se trouve dans les pignons du bâti-ment, aujourd’hui est accessible dans la partie co propriété et lesoyer de personnes âgées



distribué en deux par palier, une sorte de sas communique lesdeux portes d’entrée, où on trouve des placards avec les di-érents réseaux et compteurs, il y a un deuxième placard avecl’eau chaude dans le palier des ascenseurs

on a constaté en certains étages de la partie locative l’installa-tion des berrous et serrures pour défnir un espace semi-prive,on déduit que c’est un moyen de limiter l’occupation et les dé-gâts produits dans la cage d’escalier.



La peau

L’hauteur necessaire



La peur aux groupes

La peur au noir

Le vertige

la gene au bruit

la peur aux emeutes

Les craintes



d’un côté une appartenance au site ancré dans l’histoire indus-trielle de la région représentée par les ouvriers qu’on pu devenirpropriétaires de sa maison, ils apportent la notion de demeurer.

de l’autre côté un destin associé à l’existence, un oyer pourpersonnes âgées redéfni une collectivité de partage identifédans sa totalité intergénérationnelle, en principe représente laconscience de cette communauté

au milieu, les logements sociaux, des locataires en transit, quesont intégrées dans cette dynamique, dans une petite mesureexpriment leur désocialisation avec la dégradation de l’espacepublic.



Eclairage originalelampe applique

mise au normedu reseau electriqueplaonnier

aménagements en électricité

aménagements réalisésenveloppe de la açade,les menuiseries en bois originales on était remplacés par unhabillage mixte composé par trois couches :une plaque en verre teinté soutenu avec des profls en tôle pliépar l’extérieur, isolant au milieu et aggloméré par l’interieur

dans les appartements

la salle d’eau a été modifée dans sa confguration, maintenantles accès sont traversants.

le cellier conjugué l’ensemble de stockage de l’habitation (lesplacards des chambres, provisions de la cuisine.....) il demeureun élément substantiel de la proposition originale

chauage par moyen de radiateurs au mur

fnitions intérieuresdans la salle d’eau, wc et cuisines une composition de fbre deverre, carrelage



Projetentrée partie locative



Modalité d’appréhension de l’espace vécu:comment on rencontre un espace

rapport phénoménologique

Nous avons pris le bus à l’hôtel de ville stéphanois pour s’yrendre au site, un chemin particulier, en traversant le paysage

campagnard de Roche-la-Molière, dans ce territoire nous avonsperdu la notion de l’urbanité dense, on a voyagé sur une sorte desubstrat neutre, où ont percevait le ciel et la terre.

la ville de Firminy est apparue urtive juste derrière une orêtproonde, soudain on est arrivé dans un autre territoire.

Le terminus est juste à côté de la gare du train, plus loin noussommes arrivés à centre-ville de Firminy,on voulais imaginer l’epoque quand la belle église du Breuilétait l’eglise de Firminy. on a parcouru la rue de la paix avec sesvieilles maisons, ce que reste d’un tissu espontané, on cherchaitces jadis taudis sales et insalubres, on a passé par la rue traver-siere, qui confgure une sorte de place, lié à la rue Martin Ber-nard, un axe principale qui nous amene à la bourse de travail,un batiment où les ouvriers se rassamblaient.

Le grand H est apparu juste derrière une petite colline, commeun navire imposant placé impassible ace un autre navire beau-coup plus importante : l’unité d’habitation de Le Corbusier, on adû mal à imaginer lequel est à l’ombre de l’autre mais les deuxsurvolent toute la vallée de Firminy-vert, on a l’impression qu’ilsottent en révélant sa présence et son échelle. Son positionne-ment est privilégié, central comme l’axe de un système urbain,on pourra dire que ce phénomène lui donne une puissance ex-

ponentielle comme une ormule mathématique, le grand H estimmense, peut-être en apparence mais à côté de lui nous som-mes des petites ournies, des ouvrières minuscules.



Modalité d’appréhension de l’espace vécu:Jeremy



Modalité d’appréhension de l’espace vécu:Julio



Modalité d’appréhension de l’espace vécu:Salma



Modalité d’appréhension de l’espace vécu:Stean



mardi 15 novembreNous avons pu rencontrer l’adjoint aux travaux et au patrimoinede la ville de Firminy, M. Jean Manuel Morilla.

M. Morilla est en charge d’un large secteur de l’activité muni-cipale, qui concerne directement le quotidien de chaque habi-tant, cela implique qu’il soit à l’écoute de tous, une volonté de

l’équipe municipale dans le cadre de sa démarche de démocratieparticipative, leur décisions doivent répondre aux attentes desappelous. il attache donc une grande importance aux contactspersonnels lors de ses permanences hebdomadaires. il a unegrande connaissance du lieu, car il a aussi vécu une grande par-tie de sa vie à Firminy-vert, dans le bâtiment Grand H.

Il nous raconte son expérience de vie comme une récit des voya-ges, il nous décrit l’espace comme une découverte.L’histoire de sa amille, appartient à l’histoire d’Espagne du XXesiècle, un pays racturé par un conit, c’était une époque où laguerre civile avait opposé la société, le père de M. Morilla étaitrépublicain, sous la dictature de Francisco Franco il a dû quitterson pays avec sa amille pour aller vivre à Tanger, Maroc. Nouspouvons imaginer la reconnaissance d’une «ville des étrangères»avec la perception d’un enant, il nous avait décrit son habitatpendant ces années: une pièce de 18 m² avec une petite enê-

tre placée haut dans le mur, dans ce petit espace vivait tous lesmembres de sa amille, 6 personnes. il nous avait expliqué que lahabitation était organisé par moyen des rideaux.

on peut imaginer cette maison comme un nid, un niche com-primé dans une densité urbaine qui a soudé un groupe amilialdéraciné. Suite à ce passage par l’Arique son périple continuen France, sa amille est établi à Saint Bonnet le Château pourfnalement trouver un logement dans la nouvelle Firminy-vert,

c’était l’année 1957. Les impressions partagés avec nous pren-dront une grande orce en sachant son espace vécu, tout d’abordil a mis la valeur sur le ait que l’vert existait, des grandes éten-dues de gazon, une orêt que contourne le quartier et que donnele registre de la proximité de la nature, des parcours dessinésavec des longues lignes végétales, tracés avec des arbustes deruits, il se rappelle comme il s’amusait a secouer les plantespour ramasser les ruits, aujourd’hui il rigole en nous disant queces arbustes ont devenus des arbres et que pour lui c’est très dur

d’aller les secouer.



En eet, il aut se mettre en contexte pour comprendre que laproposition urbanistique et architecturale de ce nouveau quar-tier postulé aussi une nouvelle açon de vivre.

il y a des mots-clés que on a retenu de cette conversation, lanotion de la végétation que coexiste dans une trame urbainepermet le dégagement de la concentration sociale,

il a souligné la disparition du vis-à-vis comme une expériencerévolutionnaire pour lui, qui avait vécu jusqu’alors dans deshabitats restreints, mais aussi pour ses collègues locaux quiconnaissaient la ville ouvrière polluée issue d’une planifcationonctionnelle linéaire et dense.

Ce recul est important a retenir, cette distance entre les bâti-ments est traité comme une sorte de respiration, la végétationest partie intégrale du projet, elle reète essentiellement lebien-être de la population de ce quartier.

Une autre élément architectural que il a valorisé c’est l’expérien-ce spatiale de l’appartement comme une signe de distinction,avec une pièce pour chaque membre de la amille, une manièrede concevoir l’espace intime et privé,

l’habitation propose aussi des espaces pour des pratiques quo-tidiennes, des services que établissent un niveau de conort, lebonheur de vivre avec la lumière, de se approcher au ciel grâce àla nouveauté de l’ascenseur ...

M. Morilla a eu le privilège de connaître le grand H depuis saondation, on pourra dire que sa pratique des lieux à défnifnalement «l’habiter» particulier de cet immeuble des logementssociaux, conçu comme «l’unité résidentielle d’habitation».

à l’origine il avait 205 logements avec 3 typologies d’apparte-ments. Nous pouvons constater que cette rencontre avec l’es-pace des grandes ensembles dépend de son contexte temporel,

M. Morilla connaît un rapport aecti structuré par diérentsvécus, aectés par les diérents réhabilitations que les concep-teurs ont du réaliser dans les années 1990, suite aux taux élevéde vacance, la nouvelle organisation du bâtiment a permis

d’ouvrir certains appartements à la propriété privée et à l’accueild’une maison de retraite.



Aujourd’hui, M. Morilla est un élu de la ville de Firminy, encharge des bâtiments communaux aussi des espaces verts etarborés, nous avons profté l’occasion pour lui demander sonavis en relation au présent du bâtiment, il a mis la priorité sur lamixité sociale de l’immeuble, l’intérêt de créer la cohabitation,une multitude de destins contrastés que se juxtaposent,

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