une

histoire

de vies

Le magazine semestrieL du groupe aCppa

ju illet20 15

2

Jean-Claude DADOL

Directeur Général

Bonjour à toutes et à tous,

C’est une nouvelle fois avec beaucoup de plaisir que je reviens vers vous au travers de ce nouveau numéro « Une Histoire de Vies » du Groupe ACPPA. Vous y trouverez une communication importante sur la problématique de la pénibilité au travail. Le renouvellement de notre accord d’entreprise pour les trois ans à venir est l’occasion d’engager une démarche de diagnostic préalable afin d’établir une cartographie des facteurs de pénibilité dans nos différents métiers. Des actions d’amélioration seront programmées au travers d’un guide de bonnes pratiques. Bien entendu, c’est aussi l’occasion unique de s’interroger sur la problématique du vieillissement de nos salariés confrontés à une charge de travail de plus en plus lourde.

En complément de ce dossier, je vous invite à découvrir la rubrique « Innovations, Evolutions des pratiques » avec un focus sur la créativité chez les personnes âgées, et la mise en lumière des talents de plusieurs résidents du Groupe ACPPA, ainsi qu’ un retour sur la Conférence du Dr Bernard Biot, sur la diminution de la force musculaire de la personne âgée et tout l’intérêt de la pratique d’une activité physique, même modérée au sein de nos EHPAD.

Enfin, l’ouverture le 15 juin de « La Résidence Tête d’Or » à Lyon 6e, et les visites ministérielles de Mesdames Marisol Touraine et Laurence Rossignol, dans nos établissements Péan à Paris et Les Cristallines à Lyon, ont marqué la fin de ce 1er semestre 2015.

Je vous souhaite à tous et à toutes un très bel été.

n°60JuiLLet 2015

Castellane à Rillieux-la-Pape (69)

à La déCouverte d’un étabLissement 23

dossier : La pénibiLité au travaiL 4Évaluer et prévenir la pénibilité au travail est l’affaire de tous

vie du groupe 14Journée mondiale sur l’hygiène des mains Ouverture de la Résidence Tête d’Or, nouveau concept de plateforme gérontologiqueLe Groupe ACPPA partenaire des « Maisons de retraite en Fête » !Assemblées Générales du GroupeDépart en retraite, Régine Texier

aCtuaLités des étabLissements 17Espace Snoezelen Engagement solidaire au profit d’une association humanitaire de Madagascar Mobilisation face à la canicule1er vote en 1945, témoignage d’une résidente des Alizés (69)

du Côté des saLariés 20La Bientraitance au coeur des Projets d’Établissement • Une Charte Bientraitance du personnel au Rocher, Gray (70)

• Réfexion et Sensibilisation à la Résidence Harmonie, Le Quesnoy (59)

Interview Métier : Responsable de la Gestion des Risques

innovations, évoLution des pratiques 8Ouvrir nos regards sur nos aînés • Créativité et lien social chez l’adulte âgé : savoir entretenir sa curiosité et ses envies

• Mise en lumière des talents Maison de la Danse de Lyon : des résidents de la Vérandine sur scène Exposition Entract’ : oeuvres des résidents des Tuiles Vertes à Perpignan Congrès des Roses à Lyon : une résidente des Cristallines expose

Musculature et Vieillissement : Conférence du Dr Biot Expérience venue d’ailleurs : L’accompagnement des malades d’Alzheimer en Thaïlande

4

8

12

13

14

15

16

16

16

18

17

18

19

19

20

22

23

4

dossiers

préambuLeDepuis 2008, le Groupe ACPPA a atteint une nou-velle dimension, à la fois géographique et humaine (avec notamment la reprise de 15 établissements Sinoplies) : accroissement du nombre d’établisse-ments gérés, de personnes prises en charges et de salariés qui assurent au quotidien le bien-être des résidents. Ainsi, depuis sa création, le Groupe ACPPA s’est enrichi de nouvelles cultures, de savoir-faire complémentaires avec des vécus différents et passionnants. En 2009, la Direction Générale a souhaité faire le point sur cette conduite du chan-gement et confié la mission de diagnostic à un consultant externe reconnu dans ce domaine. Ce diagnostic a servi de base au Nouveau Projet de Groupe 2011 - 2016 et à l’accord sur les risques psy-chosociaux signé avec les organisations syndicales en octobre 2010. En 2012, le Groupe ACPPA s’est engagé, en signant un accord d’entreprise, dans une démarche responsable en faveur du bien-être au travail et de la prévention de la pénibilité. L’ob-jectif que poursuit le Groupe ACPPA est toujours d’améliorer la qualité de vie des résidents et de réduire la pénibilité du travail des salariés.

D’importants investissements ont été réalisés dans les établissements afin d’agir sur les facteurs de risques liés à la manutention, aux gestes et aux postures : rails plafonniers, lèves malades, cha-riots de linge à fond remontant, plateformes de pesée, pesée sur rail… Notre accord d’entreprise du 29 mars 2012 relatif à la pénibilité au travail est arrivé à échéance et doit être renégocié pour les 3 ans à venir. Ce nouvel accord doit s’appuyer sur un diagnostic préalable des situations de pé-

nibilité et prévoir les mesures de prévention qui en découlent.La Direction Générale a souhaité que ce diagnostic soit réalisé par un cabinet-conseil externe, OnlyCSR, avec pour objectifs de :

Se faire accompagner dans cette démarche par des professionnels du secteur (Cabinet E.T. Ergonomie constitué d’Ergonomes disposant de compétences complémentaires en physio-logie, biomécanique, ergothérapie, Hygiène/Sécurité/Environnement (HSE)…),Engager une démarche de diagnostic partici-pative, factuelle et objective,Maîtriser chaque étape du projet, Cibler les mesures de prévention qui viendront compléter celles déjà prises dans le cadre de l’accord de 2012.

Pour superviser l’ensemble de la démarche, un comité de Pilotage composé d’une quarantaine de personnes a été constitué : Consultants et Ergonomes intervenants, Médecine du Travail, représentants du personnel exerçant les attribu-tions du CHSCT*, Référents Sécurité, Délégués syndicaux d’entreprise, Equipe RH, Directions d’Exploitation, Directeurs d’Établissements.

évaLuer et prévenir La pénibiLité au travaiL est L’affaire de tous

*CHSCT : Le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail

5

définition de La pénibiLité et ses faCteursLa pénibilité est définie par la loi comme étant « l’exposition à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels déterminés par décret et liés à des contraintes physiques marquées, à un environne-ment physique agressif ou à certains rythmes de travail susceptibles de laisser des traces durables identifiables et irréversibles sur la santé du sala-rié ». Contrairement à l’approche des risques psy-chosociaux, la conception des facteurs de pénibilité, telle que définie dans l’article L.4121-3-1 du Code du Travail, est donc exclusivement physique. La loi du 9 novembre 2010 relative à la réforme des retraites prend en compte la pénibilité comme pouvant jus-tifier, sous certaines conditions, un départ anticipé en retraite. Elle fixe la liste des facteurs de risque pris en compte dans le cadre du droit à retraite anticipée pour pénibilité ainsi que pour la mise en œuvre d’un suivi des expositions des travailleurs. Ces facteurs sont au nombre de dix, répartis en trois catégories (cf. encadré). Le Décret du 9 octobre 2014 définit les seuils d’expositions à prendre en compte après application des mesures de protection collective et individuelle (article D. 4161-3 du Code du Travail).

Le diagnostiC Pour établir la cartographie des facteurs de pénibilité, des Ergonomes se sont déplacés dans 6 établissements pilotes du Groupe, dont Résidom notre activité dédiée au domicile, aux fins d’observer les conditions de travail et mesurer les risques au regard des seuils de pénibilité définis par la législation. Les établissements pilotes ont été choisis sur la base d’un ensemble de critères permettant d’avoir un panel le plus représentatif de l’ensemble des structures du Groupe : taux d’équipement, conception architecturale des bâtiments, GIR* et GMP* de la population accueillie, taux d’absentéisme, turn-over…

*Ne concerne pas le Groupe ACPPA

facteurs de risques professionnels liés...au rythme du travail1. Travail en équipes successives alternantes*

2. Travail répétitif3. Travail de nuit (seuils d’exposition du travail de nuit : 1h de travail entre 24h et 5h – 120 nuits/an).

à l’environnement physique agressif4. Vibrations mécaniques*

5. Activité exercée en milieu hyperbare*

6. Températures extrêmes (seuils d’exposition : température < ou = à 5°C ou au moins = 30°C- 900h/an)7. Bruit (niveau d’exposition au bruit rapporté à une période de référence de huit heures d’au moins 80 décibels 600h/an).8. Agents chimiques dangereux

à des contraintes physiques marquées9. Manutention manuelle de charges (seuils d’exposition : lever ou porter une charge unitaire de 15kg- 600h/an - pousser ou tirer charge unitaire de 250kg - 600h/an - Cumul manutention de charges : 7,5 tonnes cumulées / jours – 120j/an)10. Postures pénibles (seuils d’exposition : maintien des bras en l’air à une hauteur au-dessus des épaules - 900h/an - Position du torse en torsion à 30° ou position du torse fléchi à 45° - 900h/an - Position accroupie ou à genoux)

Les 10 facteurs de pénibilité et leurs seuils d’expositions

tels que définis par la législation

*GIR : Groupe Iso Ressources (GIR), permettant de classer les personnes en fonction des différents stades de perte d’autonomie.*GMP : GIR Moyen Pondéré

6

dossiers

Les sites pilotes : L’ Accueil (Saint-Bonnet de Mure-69), Le Gareizin (Francheville-69), Jean Borel (Le Bois d’Oingt-69), Rémy François (Ampuis-69), Les Bouleaux (Lourches-59) et Résidom (Lyon-69).

La démarche de diagnostic in situ s’est déroulée du 7 mai au 28 mai 2015 durant lesquels 14 métiers ont été observés : Infirmière Aide-Soignante, Aide Médico-Psychologique

Auxiliaire de vieAgent de Service HôtelierLingère et employée de LingerieChef cuisinier, second de cuisine, commisResponsable entretien, agent d’entretienAide-soignante à Domicile et Aide à Domicile

Pour établir leur diagnostic sur le terrain, les Ergonomes ont accompagné des salariés durant leur journée de travail et ont procédé à :

des analyses détaillées des activités de travail et des facteurs de pénibilitédes relevés d’activités, de postures, avec un logiciel spécifique d’ergonomiedes recueils de données techniques précises au moyen d’appareils de métrologies comme les mesures de poids, de force, de bruit…la réalisation de vidéos et de photographies pour affiner leurs observations.

schéma de l’évaluation objective des facteurs de pénibilité constituant le

diagnostic Une échelle de 0 à 5 basée sur les éléments de

la réglementation et les normes en vigueur

Les indicateurs d’analyse mesurés pour chaque facteur de pénibilité

=> L’amplitude (déplacements, amplitudes articulaires, températures, niveaux sonores...)=> La durée d’exposition au facteur de pénibilité=> La fréquence d’exposition au facteur de pénibilité (en fonction du métier et du rythme d’activité)=> L’effort et la contrainte associés à l’exposition ou les conditions de réalisation (ex. poids, contrainte d’organisation, avec ou sans EPI...)

enquête pénibiLitéLe travail effectué sur le terrain a été complété par une enquête élargie à tout le personnel en CDI*afin de per-mettre aux Ergonomes de croiser leurs observations du terrain et d’appréhender le ressenti des salariés, notamment en fonction de spécificités propres à leur établissement.

L’enquête a été réalisée du 20 mai au 10 juin 2015, soit 2 112 salariés sollicités par le biais d’une campagne d’information et de sensibilisation. Les ac-cès à l’enquête ont été dif-fusés auprès du personnel par la remise d’un courrier personnalisé.

Favorable Acceptable A risque

Seuils de prévention

Seuil decompen-sation

0 1 2 3 4 5

*CDI : Contrat de travail à Durée Indéterminée

7

Le traitement de cette enquête a été réalisé par le cabi-net OnlyCSR de façon totalement anonyme. Le ques-tionnaire comportait 59 questions en 4 sous parties :

Données généralesCritères du ressenti du salariéCritères mesurablesCritères d’organisation

911 salariés ont participé à cette enquête. Selon OnlyCSR, ce taux est supérieur à celui constaté dans d’autres structures extérieures au Groupe ACPPA.

premiers ConstatsLa compilation de l’ensemble de ces données permet : D’établir la cartographie des facteurs de

pénibilité, notamment au regard des seuils légaux.

De définir, au regard de cette cartographie un certain nombre de pistes d’actions qui permettent de concourir à la prévention de la pénibilité au travail.

S’agissant de la cartographie des facteurs de pénibilité, les résultats des observations faites sur le terrain démontrent clairement que les seuils d’exposition ne sont pas atteints, à l’exception du travail de nuit (soit environ 10% de l’effectif).

Le seuil d’exposition relatif au travail de nuit est atteint avec 1 heure de travail entre 24h et 5h et plus de 120 nuits

par an. Le personnel de nuit du Groupe ACPPA est donc soumis à ce facteur de risque professionnel.

proJets d’aCCord et reCommandationsLes seuils de pénibilité fixés par le Décret sont particulièrement élevés, ce qui a comme conséquence de réduire le nombre de salariés concernés par la pénibilité au sens de la loi du 9 novembre 2010. Cette loi rend obligatoire la conclusion d’un accord d’entreprise ou la mise en œuvre d’un plan d’action lorsque le nombre de salariés concerné par la pénibilité telle que définie par le Décret de 2014 atteint au moins 50 % de l’effectif, ce qui n’est plus le cas pour le Groupe ACPPA. Pour autant, la pénibilité au travail est une réalité dans notre secteur d’activité. Le ressenti des salariés dans l’enquête OnlyCSR le confirme. Si les seuils d’exposition au sens du Décret ne sont pas atteints, la prévention des risques professionnels reste une priorité pour la Direction Générale. Le diagnostic a permis d’identifier de façon factuelle, les facteurs de pénibilité. Les préconisations résultant de cette démarche sont en cours d’élaboration. Lors des dernières réunions de négociation avec les organisations syndicales, la Direction Générale a proposé qu’un projet d’accord d’entreprise soit signé. Cet accord pourrait reprendre les préconisations résultant du diagnostic, sous forme d’un guide de bonnes pratiques pour la prévention de la pénibilité au travail, guide dans lequel les Directions d’établissements pourront puiser pour adapter les mesures à leurs problématiques propres.

Ce projet d’accord ambitieux, remis aux organisations syndicales d’ici la fin de l’année, a pour objectif de faire de la réponse à une obligation légale un réel levier de différenciation en faveur du bien-être et de la qualité de vie au travail des salariés du Groupe ACPPA.

Vianney JARROSSON et Emmanuelle BORR Directeur des Ressources Humaines et Adjointe au DRH

43,1%Taux de participation

8

iNNoVAtioNs, éVolutioN des PrAtiQues

La 92e Journée Régionale de Gérontologie était organisée, pour le Département du Rhône, par l’association CRIAS MIEUX VIVRE le jeudi 9 avril 2015 à l’École Normale Supérieure de Lyon. Professionnels du secteur, philosophes, sociologues, artistes se sont retrouvés autour de multiples interventions et animations pour partager leur regard sur le thème « Créativité et lien social chez l’adulte âgé : savoir entretenir sa curiosité et ses envies ! ». Nous avons sélectionné quelques passages des interventions avec leur réflexion et leur retour d’expérience sur ce thème.

Créativité et Lien soCiaL Chez L’aduLte âgé : savoir entretenir sa Curiosité et ses envies

ouvrir nos regards sur nos aînés

Pour le Professeur Jacques Gau-

cher, Président de la Société

Rhône-Alpes de Gérontologie

et Vice-Président de l’ACPPA,

l’objectif de cette journée était de partager un

profond changement de regard sur le vieillir :

« Les représentations dominantes dans notre

société sont souvent désavantageuses pour

celui-ci en évoquant à son sujet dépendance,

maladie, handicap, isolement social et sen-

timent d’inutilité. En appui sur des actions

pensées et conduites par des personnes âgées

elles-mêmes, nous avons voulu porter ce té-

moignage de leurs ressources psychologiques,

relationnelles et particulièrement créatives.

Ces personnes expriment là leurs talents, leurs

désirs, leur curiosité pour la vie et leurs proches

et nous y invitent, voire nous y incitent.»

« Le théâtre est une activité qui met en chantier un grand nombre de nos capacités de communication, c’est avant tout le corps qui joue, la voix suivant juste après.... En tant qu’activité de loisir, c’est avant tout une expression ludique et physique, mais également intellectuelle... Une pratique qui met en éveil les sens et les perceptions en question. C’est également une mémoire personnelle, celle du texte que l’on apprend. Une pratique de dédramatisation : je joue avec mon âge, je joue avec mon handicap, ma condition sociale. En résumé, au travers de l’attention à l’autre, c’est une pratique d’exigence et de respect. Evidemment, c’est un créateur de lien social et de rassemblement des différences. Au travers des expériences que j’ai pu avoir avec les groupes de personnes âgées, lorsque que l’on travaille dans l’exigence - donc dans le respect de l’autre et non dans l’infantilisation - il y a une véritable communion entre le groupe et l’intervenant, mais surtout entre le groupe et le public qui adhère complètement. »

Être créatif et vivre pleinement son vieillissement : Entretenir le lien social !

Jean-Pierre ROOS, comédien, metteur en scène et directeur de VOLODIA Théâtre.

9

« En EHPAD, l’alimentation représente une fonction physiologique très importante et l’aspect restaura-tion doit allier confort, accueil, bien-être et plaisir. À la question, comment pouvoir allier dépendance physique, dépendance psychique, collectivité et plaisir alimentaire ? Une réflexion et des actions ont été initiées dans le cadre du projet d’établissement autour de deux axes prioritaires : la lutte contre la dénutrition et l’alimentation, vecteur de plaisir et de confort.À chaque admis-sion, une évaluation de l’état nutritionnel de la personne âgée est réalisée à partir d’observations pour établir des plans d’action afin de personnaliser la nutrition à chaque résident. Néan-moins, cela n’est pas toujours suffisant. L’alimenta-tion n’est pas toujours adaptée et de nombreuses personnes âgées ont besoin d’une alimentation dite « mixée », de « texture modifiée ». En partant du postulat que tout dans l’alimentation doit pou-voir subir une transformation dans sa texture, Alain Danger (second de cuisine, formé aux textures mo-difiées) a proposé pendant une période de test (2-3 mois) des mixés jusqu’à trouver la bonne texture pour chaque aliment, en apportant de la couleur, de la saveur, et du plaisir pour les résidents. Dès les pre-miers résultats concluants, les textures mixées ont été présentées aux résidents, au personnel et aux familles. Après plus d’un an de travail, nous consta-tons une baisse de la dénutrition aux Soleillades, et le plaisir exprimé par les résidents est une grande fierté ! »

« L’idée était de proposer un atelier d’écriture en EHPAD. Lorsque j’ai présenté mon projet à l’équipe, tous m’ont regardé d’un air un peu sceptique, en me rappelant que la plupart des personnes accueillies avaient quitté l’école entre 12 et 14 ans, et avaient rarement utilisé l’écriture dans leur vie, et pour la plupart d’entre eux ils étaient incapables d’écrire...J’ai alors réuni un groupe de huit résidents... « Que voulez-vous que nous écrivions ? Écrire quoi et pour qui ? Qui cela intéresse-t-il ? » La plupart ont formellement décidé qu’elles n’écriraient pas, mais qu’elles voulaient bien raconter. Pendant deux séances, j’ai enregistré leurs récits, puis je les ai réécrits un par un pour les relire individuellement avec les auteurs. J’étais la main qui écrivait, mais je voulais vraiment que ce soit avec leurs mots, leurs phrases, qu’ils choisissent ce qui devait être dit. Nous parlions tout de même d’un atelier d’écriture et même si matériellement, ils n’écrivaient pas, c’était leur texte, leur histoire... Il y avait une vraie complicité et un vrai désir de communiquer et c’est peut-être le plus important de cette expérience avec la volonté de transmettre leur histoire à leurs enfants...»

Être créatif et vivre pleinement son vieillissement : Oser prendre la plume !

Être créatif et vivre des pertes d’autonomie : Entretenir son plaisir

culinaire !Retour d’expérience d’Isabelle MOULIN, animatrice en EHPAD, sur la réalisation d’atelier d’écriture au-près des personnes âgées.

Intervention d’Annie Buisson-Debon, Directrice de l’EHPAD ACPPA Les Soleillades à Genas-69 (de 2009 à avril 2015) sur une initiative innovante autour du plaisir du palais.

10

iNNoVAtioNs, éVolutioN des PrAtiQues

maison de la danse de Lyon : des résidents de la vérandine

sur scèneAprès neuf mois de répétitions, 250 amateurs ont dansé les 29, 30 et 31 mai dernier sur le plateau de la Maison de la danse, une aventure humaine et artistique unique avec des habitants de tout âge des 8e et 3e arrondissements de Lyon.

Parmi les participants, des résidents « artistes » de l’établissement du Groupe ACPPA La Vérandine (Lyon 8e). Ce projet « Babel 8.3 » mis en place depuis octobre 2014 en partenariat avec la Maison de la Danse coordonné par l’animatrice Martine Rigal, s’inscrit dans la continuité du projet

d’établissement, et en lien avec le travail sur le changement de regard effectué à La Vérandine et finalisé par l’exposition photo « Au fil de l’âge ». Dominique Hervieu, Direc-trice de la Maison de la Danse, a pris en charge

douze résidents (moyenne d’âge, 92 ans), certains ayant eu une grande passion pour la danse autre-fois. Fragiles, ils dansent assis et sur des mouve-ments simples, qu’il a fallu reconquérir à chaque atelier. Pour Suzanne Berthezene, kinésithérapeute, ce travail a permis aux personnes âgées de res-

sentir qu’elles ont encore un corps : malgré ce corps qui souffre, qui ne marche plus, qui a des problèmes, elles se rendent compte qu’il peut encore exprimer des émotions. Ce projet a également permis aux résidents de sortir de leur isolement. En effet, dans notre société, les personnes âgées disparaissent de notre vision, soit en allant dans les maisons de retraite soit en se retranchant à leur domicile. « Babel » valorise ce qu’elles sont en-

core capables de faire. À travers ce pro-jet de création, notre souhait était de rappeler que chaque résident accueilli en EHPAD est avant tout une personne

à part entière. Une aventure humaine magnifique, pleine d’émotions, de sensibilité, et d’humanité. Un mélange des genres, des danses, des ethnies, des âges … un vrai partage apprécié par près de 3000 spectateurs.

mise en Lumière des taLentspour Changer nos regards

TÉMOIGNAGE

« La scène à nouveau 80

ans après… » Marie-Louise,

95 ans, résidente à la

Vérandine.

« Être sur scène me rappelle

ma jeunesse, car je m’étais

déjà produite devant un public lorsque j’avais

15 ans. Mais il n’y avait pas tant de monde.

En tout cas, ça m’ouvre des perspectives pour

une nouvelle carrière, qui sait ? (Rire). Au début

des répétitions, il y avait l’angoisse. Mais le fait

d’être très liés entre résidents nous a beaucoup

aidés et même soudés davantage.»

Valérie REVERDYDirectrice de la Vérandine

ouvrir nos regards sur nos aînés (suite...)

« Ce n’est pas parce qu’on est vieux que tout est fini »

Source : Grand Lyon Magazine n°51 - Juin 2015

11

exposition entract’ : œuvres des résidents des tuiles vertes

à perpignan

Depuis plusieurs mois, pinceaux, couleurs, encre de chine et papier, animent le quotidien des Résidents autour d’ateliers d’art. Fruit des valeurs du NPG*, cet engagement se concrétise par une dynamique et une co-construction impliquant les résidents en situation de maladies neurodégé-nératives et l’équipe.Ce projet a pour objectif de développer une nouvelle relation soignants-soignés, d’impulser une dynamique portée par les résidents, professionnels et familles, de promouvoir le rôle des aidants tout en valorisant l’expression individuelle et collective, ainsi que l’estime de soi. Pour atteindre ces objectifs, deux ateliers ont été mis en place au sein de la résidence des Tuiles Vertes : le premier sur la peinture, le second sur la photo. Encadrés par l’animatrice et l’ergothérapeute-infirmière, une quinzaine de résidents en situation de maladies neurodégénératives se sont exprimés à travers l’art. La création artistique offre une médiation sans jugement, annihilant la barrière relationnelle

entre le soignant et le soigné qui se retrouvent à égalité. Au fils des mois, nous avons perçu l’évolution des regards échangés, l’installation d’une position plus active des résidents, même si pour certains ce temps

était fugace. En plus d’une réappropriation d’une image positive de soi pour nos aînés, nous avons vu les familles valorisées par cette approche constructive. L’ensemble des travaux (peintures et photographies) a été exposé au Palais des Congrès de Perpignan du 26 au 30 mai dernier. « Entract’ » a également été sélectionné pour concourir aux Trophées du Grand Âge et du Bien Vieillir 2015, dans la catégorie : « Hébergement collectif et Maisons de retraite »Considérons l’art comme dialogue intérieur qui mène au langage à l’autre... Recevons ses notes de couleurs, de courage ! Osons ! Osons toujours !

Martine POUZINDirectrice des Tuiles Vertes

Le 17è congrès international des Roses de Lyon a été l’occasion pour la Ville de réaliser une exposition intergénérationnelle en partenariat avec des associations de séniors, des Résidences pour Personnes Agées, des écoles, des sections d’art plastique, qui ont pu exposer leurs réalisations d’œuvres picturales.Le vernissage de l’exposition « Rosa, Rosae, Rosam » a eu lieu le mardi 9 juin à la mairie du 3ème arrondissement et a pu accueillir, notamment, les peintures de roses réalisées par Marinette LATREILLE 90 ans , résidente aux Cristallines (Lyon 3e).

Créer, Communiquer, Faire s’évader...

Congrès des roses à Lyon : une résidente des Cristallines

expose

*NPG : Nouveau Projet Groupe (Projet d’Entreprise)

12

iNNoVAtioNs, éVolutioN des PrAtiQues

moindre activité musculaire dans les syndromes de type dépressifs. Comment évalue-t-on la fonction musculaire ?Par un testing musculaire (simple, rapide et sans coût financier) . Cet examen permet d’évaluer la force d’un muscle ou d’un ensemble de muscles, selon une échelle de 0 à 5. Un muscle normal = 5, un muscle paralysé = 0, un muscle pouvant réaliser tout le mouvement, mais sans résistance = 3.Quelles sont les conséquences d’une déficience musculaire ? Un muscle coté à moins de trois ne permet plus l’exécu-tion de l’intégralité du mouvement, il n’est donc plus suf-fisant pour assurer la verticalité du corps (affaissement progressif) et ne permet pas de réajuster le moindre déséquilibre. Cette diminution de la compétence mus-culaire s’accompagne alors d’un risque de chute. Le tra-

vail rééducatif ou gymnique préventif évite cette détérioration. Le travail musculaire thérapeutique permet une récupération plus ou moins importante, toujours béné-fique.

Pour conclure, les bilans musculaires devraient être obligatoires au cours du vieillissement. Ils s’imposent à la moindre constatation d’un élément évoquant une diminution de compétence. Tout trouble diagnostic et évalué relève d’une prise en charge spécifique immédiate.

ConférenCe du dR bernard biot

musCuLature et vieiLLissement

À quel âge peut-on parler de vieillissement ?Le vieillissement débute vers 30 ans avec une perte musculaire de 0. 5% par an, après 50 ans cette perte s’évalue à 1.5% par an, puis après 60 ans à 3 % par an. Puis dans l’avancée de l’âge, il s’en suit une diminution du volume donc du galbe esthétique, de la force et de l’endurance.Quelles sont les aggravations du vieillissement ?L’inactivité est la plus grande pourvoyeuse d’effets délétères : le déclin lié à de mauvais choix peut être majoré de 70 %*. L’inactivité est favorisée par des douleurs physiques ou psychiques. On constate une

Le 29 mai dernier, une conférence sur « La diminution de la force musculaire de la per-sonne âgée, que pouvons-nous mettre en place pour limiter ce processus ? » était organisée au Pôle Formation Santé du Groupe ACPPA (Vaise-69), avec pour objectif de sensibiliser les professionnels soignants ou accompagnant la personne âgée à l’intérêt de l’activité physique, même modé-rée. Entretien avec le Dr Bernard Biot, conféren-cier et spécialiste en médecine physique et de réa-daptation, administrateur et membre du Bureau du Groupe ACPPA, sur le lien entre musculature et vieillissement.

* Berkman and all 1993

« L’immobilité accélère les processus de perte musculaire

et cardio-respiratoire liés au vieillissement »

13

L’aCCompagnement des maLades atteints d’aLzheimer en thaïLande

expérienCe venue d’aiLLeurs

Une tendance en plein essorIls sont Européens, Américains et atteints d’Alzheimer ou de démence sénile. Pourtant, c’est en Thaïlande, à des milliers de kilomètres de chez eux, qu’ils souhaitent finir leurs jours. Une destination prisée pour le tourisme médical, en premier lieu pour le rapport qualité/prix des soins, mais également pour le climat et le pays lui-même.

Une tradition socialeL’essentiel pour les patients atteints de la maladie d’Alzheimer est la qualité de la vie et c’est en ça que l’initiative thaïlandaise est intéressante. Les contacts physiques sont très importants, l’attention qu’ils reçoivent est aussi importante que les soins. Dans leur culture, les Thaïlandais respectent infiniment leurs anciens et aînés, et comprennent mal que les Occidentaux puissent les « délaisser ». En Thaïlande, c’est une tradition sociale de traiter les séniors et spécialement les plus âgés avec le plus grand respect.

Une prise en charge « optimum »Les salaires permettent d’avoir plus de personnel à disposition pour une prise en charge individuelle : au minimum un soignant par patient, voire dans certains centres trois soignants par patient, une prise en charge quasi impossible en Europe. Dans les sections spécifiques Alzheimer, le personnel

thaïlandais est très attentif et s’occupe de ses « Séniors Alzheimer » 24 h / 24, supervisé par un médecin multilingue pour le suivi individuel des patients.

Être confronté à une culture et une langue différente ne semble pas être un problèmeDans les stades avancés de démence, la langue n’est pas si importante. Les

gestes, les regards, les expressions et le contact remplacent les mots et semblent suffire à dépasser des barrières culturelles et linguistiques. Pour autant, entre rêve et réalité, arrivent souvent les questions d’éloignement familial, d’attachement, et de perte de repères pour les aidants familiaux...

Avec plus de 400 hôpitaux privés équipés de matériels high-tech, la Thaïlande est une des destinations les plus prisées pour le tourisme médical. Le pays du Sourire s’est placé en moins de dix ans comme l’un des vingt leaders mondiaux et un acteur majeur pour les interventions médicales dans le Sud-est asiatique. Dans la large palette des prestations de tourisme médical proposées, on trouve le traitement de la maladie d’Alzheimer.

Valérie DEL BOVEResponsable communication

14

Vie du GrouPe

En 2015, le Ministère chargé de la santé a renouvelé son engagement auprès de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour encourager l’implication des patients et des professionnels de la santé dans la promotion de meilleures pratiques d’hygiène des mains. L’objectif étant qu’ils soient associés pour une meilleure communication autour des soins et de leur sécurité.

Cette année, le défi portait sur la connaissance du nombre de lavages des mains selon les opportunités.

Le bilan de l’édition 2015 témoigne d’une implication de plus en plus forte des acteurs de terrain. Le Groupe ACPPA et plus particulièrement l’Équipe Mobile d’Hygiène (EMH) a souhaité faire participer à cette action le grand nombre possible d’établissements et ceux-ci ont largement répondu : 30 établissements !

Cette année grâce à la collaboration du service communication, des correspondants en hygiène

et de l’EMH, des badges ont été personnalisés et distribués à l’ensemble des établissements. Ils ont été portés par le personnel présent lors de la journée

hygiène des mains. Des ateliers ont été animés par les correspondants en hygiène. Les soignants, le personnel administratif, les résidents et les familles ont permis à cette journée de mettre l’hygiène des mains au cœur des préoccupations

Merci aux équipes pour leur engagement au quotidien en faveur de l’hygiène et un grand bravo pour leur mobilisation à la Journée Mondiale !

Journée mondiaLe sur L’hygiène des mains 2015

Isabelle ATTALI PEYRET Cadre hygiéniste

Le groupe aCppa prend Les Choses en mains !

hygiène des main

sjournée

15

Des prestations adaptées au parcours de vie des personnes âgéesLa Résidence Tête d’Or (84 places) est bien plus qu’un traditionnel Etablissement d’Hébergement Pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD).

Sa vocation est de proposer une offre complète multimodale destinée à la fois aux personnes âgées autonomes et aux grands dépendants.

La Résidence Tête d’Or, nouveau concept de plateforme gérontologique a ouvert ses portes le 15 juin, Boulevard des Belges, en plein cœur du 6e arrondissement de Lyon. Ce projet, tel que conçu, répond favorablement à l’un des engagements du gouvernement pour mettre en place le parcours de santé des personnes âgées, dont la priorité est de prendre en charge nos aînés, non pas en fonction du lieu où ils vivent, mais en fonction de leurs besoins, et au gré de l’évolution de leur état de santé.

ouverture de La résidenCe tête d’or au Coeur de Lyon

La Résidence Tête d’Or propose :Un Établissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) de 50 lits intégrant 10 places en Unité de Vie Alzheimer, et un Pôle d’Activités et de Soins Adaptés (PASA) dédié à l’accueil des personnes présentant des troubles de l’orientation.

Une maison de retraite non-médicalisée de 34 lits avec une offre « sans souci » pour les per-sonnes âgées autonomes : hébergement, ser-vice de restauration, programme d’animations, entretien du linge et sécurité.Une Résidence Services de 10 appartements T2 de standing avec des services inclus et des prestations individuelles à la carte.

Pour compléter ce dispositif, une antenne RESI-DOM (Centre de soins/activité infirmière, et aide à domicile) est implantée au sein de l’établissement.

Propriétaire de la Résidence Tête D’Or, le Groupe APICIL (Fédération AGIRC-ARRCO) a souhaité confier la gestion de sa résidence au Groupe Associatif ACPPA, partenaire privilégié depuis de nombreuses années.

16

Vie du GrouPe

assembLées généraLes

Le groupe aCppa partenaire des « maisons de retraite en fête » !

Les Assemblées Générales du Groupe se sont dérou-lées les 21 et 22 avril, au Gareizin (Francheville-69). Une occasion de découvrir ou redécouvrir les activi-tés engagées par l’ensemble du Groupe, et de réaliser le bilan de l’année écoulée ou d’évoquer ensemble les objectifs et perspectives pour 2015. Une journée qui s’est clôturée par la remise des médailles d’an-cienneté « 20 ans du Groupe ACPPA » à 31 salariés avec de beaux parcours professionnels et beaucoup d’émotion pour chacun ! J.C Dadol, Directeur Général et PH Chapuy, Président du Groupe ACPPA

départ en retraite de régine texierAprès 20 années d’implication au sein du Groupe ACPPA, Régine Texier a pris une retraite bien méritée en avril dernier. Attachée de direction aux Althéas (69) de 1995 à 2002, Régine Texier a assuré la direction adjointe des Alizés (69) pendant un an avant d’en prendre la direction de novembre 2003 à avril 2015. Nous lui souhaitons une belle et longue retraite !

Pour le 15e anniversaire de la Fête des Voisins, le SYNERPA, partenaire de l’évènement, a une nouvelle fois proposé aux maisons de retraite, services à domicile et résidences seniors de participer à l’opération « Maison de retraite en fête ». Cette année, six établissements du Groupe ont rejoint le rendez-vous national : Les Alizés (69), L’Oustalet (34), La Chacunière / Le Pary (42), Harmonie (59), L’Orée du Bois (77) et les Tuiles Vertes (66). Une belle ouverture sur l’extérieur !

Balade en Calèche à L’Orée du Bois (77)

Rencontre sur la place communale de Montagnac (34)

ActuAlités des étAblissemeNts

17

Le concept Snoezelen® est né aux Pays-Bas dans les années 1970 à l’initiative de deux musicothérapeutes. Il consiste en la proposition d’expériences sensorielles dans une atmosphère de confiance et d’échange. Cette approche se développe de plus en plus dans les EHPAD où le bénéfice est visible tant pour les résidents que pour les soignants. Entretien avec Pascale Rodriguez, Directrice des Alizés, sur l’espace Snoezelen mis en place dans l’établissement.

Quelles ont été les motivations des équipes à la mise en place d’un espace Snoezelen ?Pour enrichir la qualité de vie des résidents, nous avons souhaité développer de nouvelles activités. Cofinancé par la Fondation de France et la Fondation-Hôpitaux de Paris – Hôpitaux de France, un espace multisensoriel Snoezelen au sein de l’unité de vie Alzheimer a été mis en place. Cet espace répond à une démarche pluridisciplinaire et à une réflexion cohérente dans une dynamique du « prendre soin » auprès notamment des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ou apparentées. Il est intégré au projet d’accompagnement personnalisé. Sa mise en place a permis d’approfondir la recherche

espaCe snoezeLen

Différents équipements composent l’espace Snoezelen : lit à eau, Fauteuil détente, boule lumineuse, ciel, rideau étoilé, chariot mobile.

D’autres établissements ont bénéficié de subven-tions renforçant ainsi les actions du Groupe ACPPA : • Achat de chariots Snoezelen : L’Oustalet (Monta-gnac-34) par des CNR* de l’Agence Régionale de San-té et Les Soleillades (Genas-69) par le Groupe APICIL.• Espaces Snoezelen : Les Bouleaux (Lourches-59), Yvonne de Gaulle (Franconville-95) et très prochai-nement La Chêneraie (Bassillac-24) par des finance-ments CNR, Le Grand Pré (Senas-13) par un finan-cement de différentes associations, La Christinière (69) par l’APICIL

d’amélioration du bien-être en accompagnant les personnes qui nous sont confiées. Le Snoezelen consiste à consacrer aux résidents un temps dédié, dans un espace approprié, des activités reposant sur des sollicitations sensorielles ou à la stimulation des sens.Quels sont les objectifs pour les résidents ?C’est avant tout une autre manière d’envisager l’accompagnement des personnes âgées pour qui les soignants rencontrent des difficultés dans les échanges, et avec lesquels nous développons un mode de communication non verbal basé sur les sens. L’objectif est de réhabiliter une notion de plaisir, le ressenti d’un corps autrement qu’à travers les soins. Après une séance, certains retrouvent leurs différents sens et recommencent à communiquer. Et pour les soignants...Cela donne du sens à la bientraitance dans la relation soignant-soigné, une prise en charge innovante qui valorise leurs pratiques. Une formation spécifique à l’utilisation de cet espace a été suivie par huit membres de l’équipe (soignants, animatrice, psychologue).

* Crédits non reconductibles

18

ActuAlités des étAblissemeNts

si important chez les personnes âgées, qui ont oeuvré toute leur vie, est bien mis en valeur dans cette action. Ce sentiment est à la fois porteur de vie, de restauration de l’image de soi, mais également générateur de désirs et d’envie.Nous travaillons également grâce à des dons de laines, et nous sommes toujours preneurs des pelotes non utilisées qui peuvent traîner dans les placards... Nous sommes très fiers de cet « atelier tricot ». Il est un lien fort entre notre établissement Le Gareizin et l’association du Père Pedro. Il permet une passerelle entre différentes fragilités et humanités : les nôtres et les leurs. Il relie les âmes et les coeurs... C’est donc tout simplement une action à poursuivre dans le temps...

engagement soLidaire au profit d’une assoCiation humanitaire de madagasCar

Depuis environ deux ans, un « atelier tricot » a été mis en place dans un objectif précis : rendre service à l’Association Humanitaire AkAMASOA de Madagascar en confectionnant des couvertures tricotées. Cet atelier est accompagné chaque semaine par Mado et Christine, deux bénévoles qui ont accepté de donner de leurs temps pour faire vivre cette « petite fabrique ».

Nous avons la chance d’être en contact avec l’Association du Père Pédro qui oeuvre à Madagascar pour aider les plus démunis, et à qui nous faisons parvenir directement les couvertures. Elles sont ensuite redistribuées sur place aux plus nécessiteux. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les nuits peuvent être très fraîches à Madagascar où la température peut descendre jusqu’à 8 degrés.Avec la participation des résidents du Gareizin (Francheville-69), l’action de solidarité prend petit à petit de l’ampleur. Ainsi, le sentiment d’utilité Marie-Claire CROZIER

Psychologue au Gareizin (69)

Le Père Pédro entouré de deux enfants reçevant les couvertures tricotées par les résidents du Gareizin

19

1er vote en 1945témoignage d’une résidente des aLizés

La préfecture du Rhône a célébré le 70e anniversaire du premier vote des femmes. Dans le cadre de cette commémoration, Michel Delpuech, Préfet de Rhône-Alpes, a remis la médaille de la préfecture à plusieurs femmes ayant exercé pour la première fois leur droit de vote le 29 avril 1945. Parmi les invités, Yvette Bertrand, 91 ans, résidente aux Alizés (69), a été mise à l’honneur. Ancienne militante, Yvette est née à Quimper et a été comptable dans l’armée après avoir quitté la Résistance.

Au centre, Yvette Bertrand

mobiLisation faCe à La CaniCuLe

Toutes les équipes des établissements du Groupe ACPPA sont impliquées et mobilisées dans les périodes de canicule avec notamment le déploiement du Plan Canicule pour assurer le bien-être des résidents.

C’est dans ce contexte que Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, et Laurence Rossignol, Secrétaire d’Etat chargée de la Famille, de l’Enfance, des Personnes âgées et de l’Autonomie, se sont rendues le 1er Juillet

dans les locaux de l’EHPAD ACPPA Péan (Paris 13e) et de la crèche Bout’Chou intégré à l’établissement. Les deux ministres ont échangé avec les résidents et l’équipe sur les précautions et les mesures prises pour les personnes âgées et pour les tout-petits face aux fortes chaleurs, tout en soulignant la mobilisation totale des autorités sanitaires. Le lendemain, c’est à Lyon 3e au sein de l’EHPAD ACPPA Les Cristallines que Marisol Tourraine a poursuivi sa visite auprès des résidents et des équipes, pour rappeler ses conseils de vigilance auprès des plus fragiles.

visites ministérieLLes à pean (75) et aux CristaLLines (69)

20

du côté des sAlAriés

La bientraitanCe au Coeur une Charte bientraitanCe du personneL au roCher, gray (70)

Selon les Recommandations des Bonnes Pra-tiques Professionnelles de l’ANESM* et dans le cadre de la rédaction du Projet d’Etablissement, une réflexion sur le concept de Bientraitance a été engagée par les équipes de la Résidence le Rocher. Des groupes de travail, animés par la Responsable des Soins et la Psychologue, ont été constitués avec pour objectif de promou-voir une politique de Bientraitance dans la rela-tion de soins. Les échanges ont mis en évidence le besoin de travailler ce concept dans le cadre de la relation professionnelle entre collègues.

Sans négliger ce premier aspect, le concept de Bientraitance a été travaillé dans le but de lutter contre l’épuisement professionnel. Cet axe de travail est par ailleurs inscrit dans le Projet d’Etablissement présenté en mars 2015, et il fait également partie du chantier « Bien-être au travail » du Groupe ACPPA.

Le travail de réflexion effectué en 2013 et 2014 et la richesse des nombreux échanges ont abouti à l’écriture d’une Charte de Bientraitance entre collègues (cf. encadré). Rédigée sous la forme d’un acrostiche, elle permet une réflexion sans cesse renouvelée et pérenne pour les cinq années à venir. Chaque thème est étudié et sert également de support pour aborder les autres sujets. Tous les groupes auront ainsi débattu sur l’ensemble des thèmes comme « Équipe pluridisciplinaire », « Entraide » ou « Respect ».

Cette méthodologie a permis l’appropriation de la Charte par l’ensemble du personnel. Elle vise à maintenir un climat de travail serein, gage d’un accompagnement de qualité des personnes accueillies.

CHARTE DE LA BIENTRAITANCE DU PERSONNELL comme Législation E comme Équipe pluridisciplinaire R comme Respect O comme Objectif commun C comme Confidentialité H comme Harmonisation des pratiquesE comme Entraide R comme Reconnaissance

Marie-Thérèse BETTIOLDirectrice du Rocher

La Charte Bientraitance du Personnel a été sélectionnée pour concourir aux Trophées du Grand Âge et du Bien Vieillir 2015, dans la catégorie : « Hébergement collectif et Maisons de retraite »

ANESM : Agence Nationale de l’Évaluation Sociale et Médico-sociale

21

Les actions engagées : des ateliers de sensibili-sation des équipes à travers des jeux de rôle, un livret individuel d’auto-évaluation (avec des ob-jectifs, un calendrier…), la « recommandation du mois », la sensibilisation des nouveaux salariés, du personnel de cuisine …

Sensibilisation des lycéensSylviane Cauderlier, Aide Médico-Psychologique (AMP), est référente bientraitance à Harmonie depuis 25 années. Elle est également en charge de l’accueil des (nombreux) stagiaires lycéens issus de la filière bac pro ASPP*.

Depuis un an, elle intervient dans les classes du lycée Eugène Thomas, au Quesnoy, accompagnée d’aides-soignantes et d’AMP, afin de promouvoir la bientraitance auprès des jeunes, futurs professionnels. Les présentations sont vivantes, concrètes, illustrées d’exemples et de mises en situation. À la retraite l’été prochain, cette « militante » de la bientraitance poursuivra bénévolement ses interventions dans plusieurs lycées de la région.

Jean-Pierre BRYGODirecteur de la Résidence Harmonie

réfLexion et sensibiLisation a La résidenCe harmonie, Le quesnoy (59)

Création du GRABE (Groupe de Réflexion et d’Action pour la Bientraitance et l’Éthique)L’équipe d’encadrement et des volontaires repré-sentant les divers métiers composent le GRABE. Il est piloté par la psychologue de l’établissement et se réunit trois à quatre fois par an.

Les objectifs du GRABE : Promouvoir la bientraitance dans l’établisse-ment.Travailler sur des situations vécues, faire réfléchir les équipes.Valoriser les bonnes pratiques, les rattacher aux recommandations de l’ANESM et les faire vivre.Déployer en établissement les réflexions du Groupe ACPPA ou saisir le Comité d’Éthique.Accompagner le résident dans l’autonomie.Favoriser le bien-être du personnel.Être une « cellule » reconnue et identifiée dans l’établissement (personnel, familles, résidents …).Alerter, relever les situations sensibles …

La Résidence Harmonie (Le Quesnoy - 59) a placé le « prendre soin » au cœur de son nouveau Projet d’Établissement. Ainsi, depuis plus d’un an, deux nouvelles actions ont été réalisées, qui mobilisent les équipes et donnent davantage de sens à leur travail …

des proJets d’étabLissement

*ASPP : Accompagnement, Soins et Services à la Personne

22

du côté des sAlAriés

intervieW metier

Racontez-nous en quelques mots votre parcours à l’ACPPAJ’ai intégré l’ACPPA peu après sa naissance, elle ouvrait son 3e établissement. J’ai commencé par la fonction d’assistante du directeur administratif et financier. Mes missions ont rapidement évolué en parallèle au développement du groupe, pour exercer aux côtés du Directeur Général Adjoint ; ce qui m’a permis d’acqué-rir une vision globale du Groupe. L’évolution d’organi-sation en juillet 2013 a été l’opportunité de donner un nouvel élan au processus management des risques. Il a été confié au Directeur Juridique et un poste à part entière lui a été affecté avec la création de la fonction de Responsable Gestion des Risques à laquelle j’ai pu prétendre, compte tenu de ma connaissance de l’en-semble des activités et processus du Groupe. Un cha-lenge passionnant, je remercie la Direction Générale de me faire confiance pour cette nouvelle mission.Quelles sont vos principales missions ?De par son activité principale, l’accompagnement de personnes âgées dépendantes, le Groupe ACPPA, sous l’impulsion de la direction générale, est naturel-lement très sensibilisé à la culture risque. Ma mis-sion est de structurer cette gestion par des concepts alignés sur l’organisation existante et partagés par tous. Elle consiste également à accompagner les pro-priétaires de risques de tout niveau de l’organisation, dans cette démarche. Enfin, je me dois de surveiller l’efficience du système déployé ; la finalité étant de garantir la maîtrise des risques du groupe au regard de ses objectifs. Ma fonction comporte également la gestion des contrats d’assurance. Au-delà de cette mission managériale, je suis également en support de

nos établissements et services pour le traitement de situations complexes et la gestion de sinistres. Quelle est pour vous la valeur ajoutée de cette création de poste?Jusqu’à présent les risques étaient appréciés de façon « subjective » et surtout différente selon les services. La création de ce poste permet de structurer, d’objectiver la démarche en définissant des concepts, des critères d’appréciation et des modalités de traitement adaptés à l’organisation ; et de permettre ainsi une gestion homogène des risques au niveau de l’ensemble des acteurs du groupe. Il en sortira des tableaux de bord, des indicateurs qui apporteront, aux instances de gouvernance, des arguments objectifs constituant une aide à la prise de décisions. Etre support, facilitateur pour la résolution de problématiques présente également une valeur ajoutée.Les qualités requises pour assurer cette fonction ?A mon sens, il est important de bien connaître l’organisation, d’être à l’écoute et de travailler de façon collective afin de mettre en œuvre un système efficient et intégré par tous. Les évènements sont nombreux, le fonctionnement est implicitement transversal ; cela nécessite le sens de l’analyse et des priorités. Et bien sûr « risque » résonne avec « réactivité ».Quelles sont vos priorités à l’horizon 2016 ?Le chantier en est à ses débuts. Le 2e semestre 2015 va consister à finaliser la rédaction du référentiel de management des risques et sa transposition au niveau des directions de service du siège social. Je vais également travailler, en collaboration avec le Comité de Management des Risques, sur le meilleur déploiement possible de ce système auprès des établissements et services afin que chaque directeur se l’approprie aisément et en tire les bénéfices.Tout cela, en essayant de faire évoluer le regard anxiogène porté sur le management des risques vers, au contraire, la perception d’une démarche positive. Outre sa finalité première, le management des risques présente un intérêt économique et sociétal.

Sylvie FontmorinResponsable de la Gestion des Risques

Des prestations de qualité : Chaque chambre individuelle (22 m²) est équipée d’une salle de bain ergonomique, plu-sieurs chambres communicantes sont dédiées à l’accueil des couples et une unité de 24 lits est équipée de rails au plafond, pour faciliter le transfert des personnes dépen-dantes physiques. Toutes les chambres disposent d’une télévision écran plat munie d’un ordinateur et d’une web-cam intégrée. Ce dispositif permet aux résidents de regar-der la télévision, écouter la radio, partager des photos et des vidéos, visionner la chaîne ACPPA et plus largement échanger avec leurs proches. La salle à manger des rési-dents est bien éclairée par une baie vitrée donnant sur le jardin de la résidence et le parc. Nous avons voulu un res-taurant très hôtelier et chaleureux pour favoriser la convi-

vialité et les échanges entre tous. La restauration est as-sociée au minimum une fois par quinzaine à l’animation par l’élaboration de repas festifs et gastronomiques par le Chef de Castellane.

CasteLLane riLLieux-La-pape (69)

En plein cœur du magnifique parc Brosset, à deux pas du « vieux Rillieux » et de ses commerces, Castellane accueille 90 résidents, dont 5 en hébergement temporaire. Construite sur 2 étages, la résidence possède également un accueil de jour, la « Villa du Parc » de 6 places.

2009 : 2011 :

2012 :

Autorisation du permis de construire Visite de conformité de l’ARSOuverture de la résidenceObtention de la double certification Qualicert et SGS- ISO 9001 : 2008 par SGS

DA

TE

Sà lA découVerte d’uN étAblissemeNt

La recherche du maintien des liens sociaux : L’animation est un pilier qui soutient les actions de l’établissement. On ne vit, ni pour se soigner, ni pour se laver, mais on accomplit ces actes essentiels de la vie pour prendre part à la vie sociale. Ainsi, l’animatrice de la résidence élabore un programme d’animation qui répond à différents objectifs : maintenir une autonomie, respecter la dignité de la personne, lutter contre l’isolement affectif et social, permettre de conserver à chacun une image positive de soi, maintenir les liens familiaux, l’exercice de la citoyenneté, proposer des divertissements et créer une ambiance festive à l’occasion de chaque manifestation.

Patricia SASSEDirectrice* UPDP : Unité Protégée pour Dépendants Psychiques

Privilégier la qualité de vie des résidents en UPDP*.Privilégier un accompagnement du résident en fin de vie en répondant à ses besoins physiques, affectifs, sociaux et spirituels. Proposer un accompagnement personnalisé adapté aux capacités des résidents pour favoriser leur bien-être.Proposer un accompagnement de tous les salariés afin qu’ils puissent s’épanouir dans leur travail.

Les proJets à 5 ans

Papier répondant aux normes de protection de l’environnement

www.groupe-acppa.fr

COMITÉ DERÉDACTION :

Catherine ALVANEmmanuelle BORRJean-Pierre BRYGOValérie DEL BOVEVirginie DE VITAMarion ESSIGBrigitte GUARDIOLAPatricia SASSEValérie REVERDYIsabelle VUAILLE

DIRECTEURDE LAPUBLICATION :

Jean-ClaudeDADOL

RÉDACTEUREN

CHEF :

LaurentiaPALAzzO

© Crédit photo Groupe ACPPA