Llb 20131016 bru full
description
Transcript of Llb 20131016 bru full
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Quotidien européen – Belgique 1,50 € – France 2,20 € – Luxembourg 1,50 € Tél.: 02/744.44.44 130e année – n° 123 HHHHHH
Une fraudeévaluée
à 3 milliards
Le juge Claise s’intéresse à l’argent noir de diamantairesanversois pour mieux cibler la banque privée HSBC.
pp. 28-29SHUTTERSTOCK
Boom deslicenciementscollectifs enWalloniedepuis début2013.
Belgique p.10
Marion Hänsel:un 11e film
et pas une ride.
CHRISTOP
HEBO
RTELS
BRUXELLES - MERCREDI 16 OCTOBRE 2013 - www.lalibre.be
Quotidien européen – Belgique 1,50 € – France 2,20 € – Luxembourg 1,50 € Tél.: 02/744.44.44 130e année – n° 123 HHHHHH
BRUXELLES
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Homepage
2 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 3mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Le Clou
La personnalitéLars Loekke Rasmussen
Ex-Premier ministre danois trop dépensier
On ne badine pas avec l’argent du contribuable au Danemark. Un exPremier ministre trop dépensier vient d’en vivre la
douloureuse expérience. L’ancien chef du gouvernement, à la tête d’une coalition de centre droit(20092011), avant d’être renversé par la gauche,traverse une violente tempête politique et médiatique qui risque de compromettre ses chances derevenir au pouvoir, lors des prochaines électionsprévues au plus tard en 2015.Il est cloué au pilori après qu’un tabloïd, “EkstraBladet”, eut révélé ses dépenses fastueuses en tantque président d’une ONG, “Global Green GrowthInstitute” (GGGI), en 2012 où il a dépensé plusd’unmillion de couronnes (134000 euros) lors de15 courts voyages, dont 770000 couronnes(104000 euros) en billets d’avion première classe.L’affaire fait grand bruit et scandalise les Danois,qui admettent mal qu’on dilapide les denierspublics car cette ONG est financée à hauteur de90millions de couronnes (12millions d’euros) parl’aide au développement.Ce comportement extravagant a fait chuter de sonpiédestal un homme politique qui était extrêmement populaire, plus populaire que le Premierministre actuel, Mme Helle ThorningSchmidt (socialdémocrate), et dont les Danois étaient persuadés, selon les sondages, de son retour au pouvoir.Mardi, le parti libéral qu’il dirige, et qui caracolaiten tête des sondages depuis plus de deux ans, adégringolé à son plus bas niveau depuis le scrutinde septembre 2011.“Reviens sur terre”, écrit dans un édito le quotidienconservateur “Berlingske Tidende”. “Juridiquement,il n’a rien commis d’illégal […], mais il amontréunmanque flagrant de discernement”.“Le luxe, on le paie soimême”, souligne l’éditorialiste,et son homologue de “Politiken” (centre gauche) derenchérir: “Les voyages de luxe ne doivent pas êtrepayés par les contribuables”. Lamajorité de centregauche, condamnant son attitude immorale, aappelé à sa démission de la présidence de cette ONG.
Slim Allagui
LEBR
UN/PHO
TONE
WS
Edito .................... p.64
Jeux ...................... p.62
Marchés ......... pp.36-39
Météo/Loterie ....... p.63
Nécrologies ... pp.44-45
Regards ......... pp.22-23
Télévision ..... pp.56-60
Belgique pp. 4-5
Les 24 heures vélosous haute surveillanceLa mort de Thomas des suites d’uneguindaille trop arrosée laisse des tracesà LouvainlaNeuve. “On fera encoreplus attention que d’habitude”, indiqueune responsable de cercle. Pour éviterque l’événement phare du folklore estudiantin ne vire pas au drame. Plus de50 stadiers veilleront sur les fêtards.
PHOT
ONE
WS
Economie pp. 30-31
La chimie se met au vertBASF, premier groupe chimiquemondial, mise beaucoup sur le développement de la chimie durabledans le domaine de l’agriculture.Le département protection desplantes engloutit pas moins de25 % du budget recherche, soitquatre fois plus que le poids decette division dans le chiffre d’affaires global du groupe allemand.
Culture pp. 46-47
Sous influenceindienneDepuis la découvertede Vasco de Gamajusqu’à nos jours, “Indomania” dévoilel’attirance de l’Occident pour l’Inde.L’exposition, à Bozar,est un incontournable d’Europalia.
FOND
ATION_CU
STOD
IA
International pp. 20-21
Le parti des esclavesest interdit d’électionsUn parti créé en Mauritanie pourdéfendre les droits des esclaves etceux des descendants d’affranchis, stigmatisés, n’a pu obtenir dereconnaissance officielle de l’Etat.Il ne peut donc participer aux législatives et municipales de novembre prochain.
Le chiffre
1,56m2
UN LOCATAIRE À L’ÉTROITUn homme qui a vécu 15 ans dans un logement, à Paris, deseulement 1,56 m2, a assigné son ex-propriétaire en justice,lui réclamant plusieurs années de loyer de dédommagement.“C’est une nouvelle affaire de mal-logement qui présente untriste record”, a plaidé Me Aurélie Geoffroy. Son client a ainsi
vécu dans un local d’environ 4 m2 très mansardé, dontseulement 1,56 m2 est comptabilisé selon la loi. Il
s’acquittait d’un peu plus de 300 euros de loyer mensuelpour cette chambre, sans douche ni WC.
La citation“Il est un des raresmusiciens contemporains àévoquer aussi directement lamorosité ambianteen Europe, et il le fait avec un éclectisme qui lui
vaut les louanges de la critique.”SCOTT SAYARE
Le journaliste du “New York Times” dans un portrait consacré à Stromae sous le titre “Disillusion, witha Dance Beat”.
Athènes : poursuivant l’offensive desautorités grecques contre le parti néonaziAube dorée, l’assemblée nationale doit seprononcer, à partir de 14h, sur la levée del’immunité parlementaire de 6 députésde cette formation.
Douai : examen de l’appel de cinq misen examen, dont l’ancien directeurgénéral du FMI Dominique Strauss-Kahn, dans l’affaire de proxénétismedite du Carlton de Lille, à 8h30. Ilsréclament un jugement en courd’assises, espérant qu’un jury populairesera plus clément que des magistrats encorrectionnelle.
Bruxelles : la Commission européenneprésente son rapport annuel sur lesprogrès effectués par les pays candidatsà l’entrée dans l’UE. Point de presse ducommissaire chargé de l’Elargissement,Stefan Füle, vers 12h30.
Aujourd’hui
Cyber. Google va prochainement modifier sesconditions d’utilisation et, de la sorte, pouvoirexploiter les photos et commentaires desutilisateurs de ses services sur des publicités. Lesinternautes surfant sur Google+, Youtube ou Gmailseront donc susceptibles de voir leur photo seglisser dans les espaces destinés à la publicité dumoteur de recherche. Un système permetcependant d’empêcher cette utilisation. Tous lesdétails se trouvent expliqués sur lalibre.be.
Musique. Un article du prestigieux“New York Times” ne tarit pasd’éloges à l’égard de Stromae (lireci-dessus). Retrouvez les meilleurspassages sur notre site.
Football. Les Diables rouges ont disputé hier soirleur dernier match qualificatif en vue de la Coupedu monde au Brésil. A l’issue de cette joute face auPays de Galles, les footballeurs belges ont réponduaux questions de nos journalistes. Découvrez leursréponses en vidéo.
www.lalibre.be
©RE
PORT
ERS
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
3mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Edito .................... p.64
Jeux ...................... p.62
Marchés ......... pp.36-39
Météo/Loterie ....... p.63
Nécrologies ... pp.44-45
Regards ......... pp.22-23
Télévision ..... pp.56-60
Economie pp. 30-31
La chimie se met au vertBASF, premier groupe chimiquemondial, mise beaucoup sur le développement de la chimie durabledans le domaine de l’agriculture.Le département protection desplantes engloutit pas moins de25 % du budget recherche, soitquatre fois plus que le poids decette division dans le chiffre d’affaires global du groupe allemand.
Culture pp. 46-47
Sous influenceindienneDepuis la découvertede Vasco de Gamajusqu’à nos jours, “Indomania” dévoilel’attirance de l’Occident pour l’Inde.L’exposition, à Bozar,est un incontournable d’Europalia.
FOND
ATION_CU
STOD
IA
Le chiffre
1,56m2
UN LOCATAIRE À L’ÉTROITUn homme qui a vécu 15 ans dans un logement, à Paris, deseulement 1,56 m2, a assigné son ex-propriétaire en justice,lui réclamant plusieurs années de loyer de dédommagement.“C’est une nouvelle affaire de mal-logement qui présente untriste record”, a plaidé Me Aurélie Geoffroy. Son client a ainsi
vécu dans un local d’environ 4 m2 très mansardé, dontseulement 1,56 m2 est comptabilisé selon la loi. Il
s’acquittait d’un peu plus de 300 euros de loyer mensuelpour cette chambre, sans douche ni WC.
La citation“Il est un des raresmusiciens contemporains àévoquer aussi directement lamorosité ambianteen Europe, et il le fait avec un éclectisme qui lui
vaut les louanges de la critique.”SCOTT SAYARE
Le journaliste du “New York Times” dans un portrait consacré à Stromae sous le titre “Disillusion, witha Dance Beat”. La phrase
“Je continue à penser que,s’agissant des grandes
décisions que j’ai prises, ellesétaient justes.”
JULIAN ASSANGELe fondateur de Wikileaks, coincé depuis 16 mois à
l’ambassade d’Equateur à Londres, dans une interviewaccordée à “The Telegraph”.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Belgique Titre du dossier
4 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 5mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
La mort tragique de Thomas hante LouvainlaNeuveEN FILIGRANE
Reportage Annick Hovine
On ne voit que son dos, lesépaules serrées dans uneveste noire. Immobile dans lefroid humide, une cigaretteau bout de la main. Elle fait
non de la tête, imperceptiblement, en lisant le texte qui accompagne la photoaccrochée à la rampe d’escalier qui surplombe les quais 2 et 3 de la gare de LouvainlaNeuve. “Tu nous as quittés tropvite, Thomas, et cela uniquement à caused’une soirée trop arrosée. L’excès d’alcooldans les soirées de jeunes t’aura été fatal.”Elle poursuit, jusqu’au bout, le messagelaissé là par les parents, les frères et lesamis proches de Thomas Dusausoy, 20ans, décédé le 11 octobre après avoir dévalé un talus, au petit matin, “mortbourré”. Séquelle tragique d’une guindaille. “Puissent tous les jeunes de ton âgeréfléchir à limiter et encadrer l’alcool dansles fêtes estudiantines, les clubs de sport, lesmouvements de jeunesse… afin que Thomasne soit pas mort pour rien”.
Son regard s’attarde sur les chrysanthèmes jaunes, les roses blanches, lesœillets déposés là, qui déjà se fânent.Avant de plonger sur les quais et de buter contre l’affiche du dernier film de
Kechiche. Contraste cruel. La vie d’Adèleet la mort de Thomas. Le train de 9h20 lafait revenir à elle. Une passagère commente : “Il avait une bonne bouille, commeon dit. C’est émouvant…” Sa voix à elles’étrangle: “Oui, très…”
“On nous a mis la pression”A quelques heures du départ des
24 heures vélo, qui réunit chaque année50000 jeunes à LouvainlaNeuve pourcet événement phare du folklore estudiantin, on sent bien que la mort deThomas traverse la ville en filigrane.Même si le dispositif de sécurité est réglécomme du papier à musique, les autorités académiques et policières, commeles services de secours, sont sur le quivive.
Antoine (prénom d’emprunt), 21 ans,confirme. L’étudiant en 3e bac a décidéde s’engager cette année comme stadier(steward). Une journée de formationétait organisée samedi à LouvainlaNeuve, pour les 58 stadiers qui arpenteront les rues, par binômes, avec un talkiewalkie, au cours de la nuit la plus longue de l’année étudiante. On leur ainterdit de parler à la presse. “On nous amis la pression. On nous a fait comprendrequ’il ne fallait pas hésiter à intervenir siquelqu’un a l’air d’aller mal.” Si un fêtard
imbibé ne tient plus droit, s’il titube, vomit, tombe inconscient… Les stadiers devront aussi être vigilants aux situationsqui pourraient dégénérer: barrières desécurité déplacées, débuts de bagarre…On leur a répété qu’ils devaient être “lesyeux et les oreilles” duCentre sportif étudiant(qui organise les 24h) etdes 352 policiers (en uniforme et en civil).
Responsabilité collective“On ne pourra jamais
empêcher les gens de boire.Mais il faut connaître seslimites. Il m’est arrivé determiner une soirée dansun état pas possible maisje me suis toujours souvenu de ce que j’avais faitla veille”, explique Antoine. “Les 24 heures vélo, j’en ai déjà faittrois. J’en ai un peu fait le tour. Je voulaisles voir différemment. C’est une sorte deresponsabilité collective que je prends, enveillant sur ceux qui font la fête, commed’autres l’ont fait pour moi précédemment.”
Sur la place de l’Université, on a masqué la fontaine avec des panneaux debois. Les barrières Nadar patientent der
rière la ligne blanche qui trace le parcours des vélos.
Dans les cercles étudiants, on boucleles derniers préparatifs. Devant le Cesec(celui des étudiants en sciences économiques, sociales, politiques et de la com
munication), un étudiant,calotte vissée sur la tête,supervise le déchargement d’un camion Carlsberg. Les fûts de bière atterrissent sur le sol avecune vibration métallique.Sur le parking Leclercq,on monte la scène qui accueillera notammentdeux DJ de Tomorrowland: Wolfpack et Nicolas.
Et le vélo? “C’est un cuistax en forme d’hélico: il estprêt”, assure Christophe
Leconte, le président du Cesec. En plusdes deux cyclistes, il faudra trois autresparticipants à chaque tour, pour pousserdans les montées et freiner dans les descentes. Un planning est prévu, avec destours de rôle. “Ce côté folklorique, c’estchouette.”
Et l’aspect, disons, plus festif? “C’esttragique, ce qui s’est passé vendredi. On ypense, évidemment. Chaque étudiant doit
se poser des questions. L’eau sera gratuitesur tous les stands. Et nous, on ne va pasnon plus faire payer les Coca.”
Obligation d’être sobreLe MafSportkot, cercle des étudiants
en éducation physique, kiné et réadaptation, est inscrit dans les catégories“humanitaire” et “course”. A l’entréedes auditoires, un avis est affiché: “Venez rouler pour la Maf, vous ne le regretterez pas: bonne ambiance dans la tente,bouffe et massages à la clef”. Renseignements pris, on cherche toujours descandidats au guidon. “Jusqu’à 22 heures,ça va, mais après, les étudiants veulentfaire la fête”, détaille Adélie Jadot, duMafSportkot. “S’ils sont saouls, on ne lesprend pas: pas question de monter sur levélo. On ne veut pas courir de risque. C’estdéjà dangereux comme ça, avec les gensqui passent sans regarder devant les vélos.”
Certains responsables de la Maf assureront la sécurité à des endroits clés duparcours, où les piétons croisent dangereusement les cyclistes. “Tout lemonde doit être sobre. On ne veut pasd’accident. Si on prend des responsabiltés,on doit les assumer.” Et cette année,ajoute Adélie, “on fera encore plus attention”. A cause de Thomas.
Une vague d’émotionsans précédent sur lesréseaux sociaux
ÉMOI
V endredi, un jeune est retrouvéblessé au bord d’une voie ferrée. Un fait divers. Puis, une
dépêche. En fin de soirée, lalibre.beest contactée par André Dusausoy,le papa de Thomas. La victime portedésormais un nom, mais une nouvelle dramatique tombe… l’étudiantde 20 ans a perdu la vie.
Pris d’une émotion insoutenable,qu’on ne se permettrait pas de décrire, les parents du jeune hommeont décidé – le jour même du drame– de rédiger une lettre ouverte àtous les étudiants qui guindaillent.Pour sensibiliser ceux qui ne voientpas les dangers de l’ivresse. Nouspublions cet appel dans la foulée…
Une opinion comme une autre?Légèrement plus personnelle etémotive? Non, cette lettre ouvertefait l’effet d’une bombe. Les compteurs s’affolent: des dizaines de lecteurs, des centaines, des milliers…autant de partages sur les réseaux
sociaux. Plus de 120000 internautes de lalibre.be l’ont lue, commentée ou partagée. Du jamais vu. Le faitdivers se transforme en quelquesminutes en phénomène médiatiqueet sociétal. Toute la presse couvrel’événement, les réseaux sociauxs’emballent, les témoignages desoutien tombent par centaines…
Un record morbide? Au contraire,le message des parents de Thomasest entendu. Mieux encore, les étudiants se mobilisent en créant desgroupes de soutien sur Facebook.Plusieurs milliers de personnes,touchées par cette vague émotionnelle, s’inscrivent. A peine lancée,une pétition fait – elle aussi – un carton plein. De nombreuses initiativesconcrètes et actions symboliquesvoient le jour en quelques heures.Le papa de Thomas ne voulait pasque la mort de son fils ne serve àrien. Par ses mots, rédigés avec deslarmes, il est parvenu à sensibiliser.Il espère à présent conscientiser…
Dorian de Meeûs
Le procureur De Valkeneerhausse le ton à LiègeLigne rouge. Le procureur général deLiège, Christian De Valkeneer, a décidéde hausser le ton en matière debaptêmes estudiantins, affirmant qu’“ily a une ligne rouge à ne pas franchir”. Ilpoursuivra les organisateurs dubaptême de Marche lors duquel unejeune étudiante française a été victimed’un œdème cérébral après avoir butrop d’eau. “Suite à la plainte des parentsde la jeune Fanny, un dossier est ouvert àl’instruction à Marche”, confirme-t-ildans une interview aux journaux deSudpresse. “La PJ s’occupe actuellementde recueillir tous les éléments et il y auravraisemblablement des inculpations danscette affaire. Et assez rapidement.” Lesorganisateurs de ce baptême pourraientêtre poursuivis pour traitementdégradant et inhumain ou pour coups etblessures, “volontaires ou non”, ayantentraîné une incapacité temporaire oupermanente, souligne M. De Valkeneer.“Je veux envoyer un message très clair àtous ceux qui organisent des baptêmes. Jene veux pas du tout déclarer la guerre aufolklore estudiantin, mais il faut resterdans les limites du raisonnable”, ajoutele procureur général de Liège. “Il fautqu’ils sachent qu’ils ne vivent pas dansun univers sans loi, où tout est permis”.
Épinglé
Les étudiantspensent
évidemmentà ce qui s’estpassé vendredi
dernier.Chacun sepose desquestions.
24 heuresvélo surle qui-vive
l Des dizaines de milliers de jeunes se retrouvent cemercredi à Louvain-la-Neuve pour l’événement phare dufolklore estudiantin.
l Ils vont rouler à vélo, danser, manger et boire jusqu’aubout de la nuit. Tout est mis en place pour éviter que desexcès d’alcool ne viennent troubler la fête.
Les alcools au-delà de 22° sont interdits, mais la bière coulera à flots et l’eau sera gratuite partout.
ALEXIS
HAUL
OT
ALEXIS
HAUL
OT
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
5mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
La mort tragique de Thomas hante LouvainlaNeuvese poser des questions. L’eau sera gratuitesur tous les stands. Et nous, on ne va pasnon plus faire payer les Coca.”
Obligation d’être sobreLe MafSportkot, cercle des étudiants
en éducation physique, kiné et réadaptation, est inscrit dans les catégories“humanitaire” et “course”. A l’entréedes auditoires, un avis est affiché: “Venez rouler pour la Maf, vous ne le regretterez pas: bonne ambiance dans la tente,bouffe et massages à la clef”. Renseignements pris, on cherche toujours descandidats au guidon. “Jusqu’à 22 heures,ça va, mais après, les étudiants veulentfaire la fête”, détaille Adélie Jadot, duMafSportkot. “S’ils sont saouls, on ne lesprend pas: pas question de monter sur levélo. On ne veut pas courir de risque. C’estdéjà dangereux comme ça, avec les gensqui passent sans regarder devant les vélos.”
Certains responsables de la Maf assureront la sécurité à des endroits clés duparcours, où les piétons croisent dangereusement les cyclistes. “Tout lemonde doit être sobre. On ne veut pasd’accident. Si on prend des responsabiltés,on doit les assumer.” Et cette année,ajoute Adélie, “on fera encore plus attention”. A cause de Thomas.
Une vague d’émotionsans précédent sur lesréseaux sociaux
ÉMOI
V endredi, un jeune est retrouvéblessé au bord d’une voie ferrée. Un fait divers. Puis, une
dépêche. En fin de soirée, lalibre.beest contactée par André Dusausoy,le papa de Thomas. La victime portedésormais un nom, mais une nouvelle dramatique tombe… l’étudiantde 20 ans a perdu la vie.
Pris d’une émotion insoutenable,qu’on ne se permettrait pas de décrire, les parents du jeune hommeont décidé – le jour même du drame– de rédiger une lettre ouverte àtous les étudiants qui guindaillent.Pour sensibiliser ceux qui ne voientpas les dangers de l’ivresse. Nouspublions cet appel dans la foulée…
Une opinion comme une autre?Légèrement plus personnelle etémotive? Non, cette lettre ouvertefait l’effet d’une bombe. Les compteurs s’affolent: des dizaines de lecteurs, des centaines, des milliers…autant de partages sur les réseaux
sociaux. Plus de 120000 internautes de lalibre.be l’ont lue, commentée ou partagée. Du jamais vu. Le faitdivers se transforme en quelquesminutes en phénomène médiatiqueet sociétal. Toute la presse couvrel’événement, les réseaux sociauxs’emballent, les témoignages desoutien tombent par centaines…
Un record morbide? Au contraire,le message des parents de Thomasest entendu. Mieux encore, les étudiants se mobilisent en créant desgroupes de soutien sur Facebook.Plusieurs milliers de personnes,touchées par cette vague émotionnelle, s’inscrivent. A peine lancée,une pétition fait – elle aussi – un carton plein. De nombreuses initiativesconcrètes et actions symboliquesvoient le jour en quelques heures.Le papa de Thomas ne voulait pasque la mort de son fils ne serve àrien. Par ses mots, rédigés avec deslarmes, il est parvenu à sensibiliser.Il espère à présent conscientiser…
Dorian de Meeûs
Le procureur De Valkeneerhausse le ton à LiègeLigne rouge. Le procureur général deLiège, Christian De Valkeneer, a décidéde hausser le ton en matière debaptêmes estudiantins, affirmant qu’“ily a une ligne rouge à ne pas franchir”. Ilpoursuivra les organisateurs dubaptême de Marche lors duquel unejeune étudiante française a été victimed’un œdème cérébral après avoir butrop d’eau. “Suite à la plainte des parentsde la jeune Fanny, un dossier est ouvert àl’instruction à Marche”, confirme-t-ildans une interview aux journaux deSudpresse. “La PJ s’occupe actuellementde recueillir tous les éléments et il y auravraisemblablement des inculpations danscette affaire. Et assez rapidement.” Lesorganisateurs de ce baptême pourraientêtre poursuivis pour traitementdégradant et inhumain ou pour coups etblessures, “volontaires ou non”, ayantentraîné une incapacité temporaire oupermanente, souligne M. De Valkeneer.“Je veux envoyer un message très clair àtous ceux qui organisent des baptêmes. Jene veux pas du tout déclarer la guerre aufolklore estudiantin, mais il faut resterdans les limites du raisonnable”, ajoutele procureur général de Liège. “Il fautqu’ils sachent qu’ils ne vivent pas dansun univers sans loi, où tout est permis”.
Épinglé
ALEXIS
HAUL
OT
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Belgique Actualité
6 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 7mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
La Journée
A 18000 euros…Tout heureux sans doute d’entrer en fonction (il dutun peu attendre, il est vrai), le nouveau gouverneurdu Hainaut, Tommy Leclercq (on va dire: exPS) avu les choses en grand pour sa cérémonie d’investiture, le 12 septembre dernier. Pas moins de 10000invitations avaient été lancées; les invités présentsfurent tout de même 1500. Bon, la grande salle dupalais des BeauxArts de Charleroi n’a pas été louéepour l’occasion: le collège carolo l’a mise à la disposition du nouveau haut fonctionnaire, saisissantl’occasion de rappeler que la vie hennuyère ne secantonne pas à Mons… Mais il y eut tout de mêmeorchestre, déploiement policier impressionnant, etc.Surtout, on n’attrape pas les mouches officielles avecdu vinaigre. Si le service du buffet avait été confié àune école provinciale hôtelière, ce ne fut pas le casde sa préparation, assurée par un traiteur privé. Ceseul “catering” a pesé, de source provinciale, 18000euros.
…les petits fours hennuyers“Ce n’est pas démesuré, s’est défendu le gouverneurLeclercq à “la Nouvelle Gazette”.Quand vous faites lecompte, cela ne fait que 11 euros en moyenne parpersonne: moins cher qu’un fastfood”. Vu comme ça,évidemment…Quant à lui, le ministre des Pouvoirs locaux, PaulFurlan (PS), interrogé au Parlement wallon, s’estmoins appesanti sur la dépense que sur le côté“valorisant” de la manifestation (60 ambassadeurs,des ministres, etc.), tout en rappelant qu’il revient àson collègue de la Fonction publique (l’Ecolo Nollet)de contrôler une fois l’an les dépenses réalisées parl’ensemble des gouverneurs de provinces. Pas dequoi convaincre son interpellateur, le député caroloTanzilli (CDH), pour qui, par les temps austères quicourent, ce fastelà se situe “très nettement audelàd’une certaine ligne de bienséance et de retenue”.C’est simple, il s’est même trouvé un député provincial, Yves Lardinois (PS), pour avoir ostensiblement boycotté la fête.
Le recteur de l’ULg fustige Mme RoyalLa lettre de Ségo à Di Rupo, suite et (pas?) fin. Lundisoir, quelques heures après la diffusion du courrieradressé le 8 octobre dernier par l’excandidatesocialiste à la présidentielle française au Premierministre belge (suite au coma d’une étudiantefrançaise de l’ULg lors d’une activité de baptême àMarcheenFamenne) demandant de “légiférer pourmettre le bizutage hors la loi”, le recteur de l’université de Liège n’a pas tardé à réagir virulemment sursa page Scoop.it. “Je suppose que Madame Royal nes’est pas interrogée pour savoir pourquoi des milliersd’étudiants français faisaient leurs études ici, aux fraisde la FédérationWallonieBruxelles […]. Tant qu’àdonner des leçons, elle pourrait commencer par sepréoccuper de problèmes bien hexagonaux: le numerusclausus, les concours et le bachotage.Je suppose qu’en faisant interdire les baptêmes, qu’ontend à confondre avec des ‘bizutages’, elle n’a pasréalisé qu’elle créait une prohibition, meilleur moyen derendre clandestine une activité qui peut, normalement,être adéquatement encadrée. Je suppose qu’il ne lui apas effleuré l’esprit que l’accident de Marche était unedérive anormale, condamnée par les comités d’étudiants euxmêmes, qui est sous le coup d’une enquêtejudiciaire et dont les auteurs sont passibles de sanctionstrès lourdes au pénal […]. Interdire les baptêmes nerésoudrait rien et porterait atteinte à un folklore généralement bonenfant. D’autres mesures, moins répressives et plus éducatives sont susceptibles de réduire cesdébordements incontrôlés à l’avenir, et on y travaille”.
“Nous aurons constr uit une Belgique plus moderne”
Le Premier ministreexclut une 7e réforme
de l’Etat rapide.
BILANTAIRE
L e Premier ministre belgeest incontestablement unmaître de la communica
tion politique. Mais cela ne faitpas de lui un orateur charismatique. Tout ce qu’il dit est tellement étudié, savamment calculé qu’il ne laisse plus beaucoup de place aux émotions.On aurait pu attendre du dernier discours sur l’état del’Union qu’il prononcera souscette législature et peutêtremême de sa carrière politiquel’une ou l’autre belles envoléeslyriques. Elio Di Rupo l’a définitivement prouvé ce mardi :l’emphase, ce n’était pas sontruc. Même quand les circonstances sont plutôt favorables :des Diables rouges qualifiéspour la Coupe du monde après12 ans de disette, une réformede l’Etat quasiment ficelée, des
finances publiques qui ont retrouvé une certaine crédibilité,des perspectives économiquesun peu moins sombres. Maisnon. “L’heure n’est pas aux envolées électorales”, a justifié sobrement le Premier ministre (àquelques heures du derniermatch de l’équipe nationale austade Roi Baudouin où il ira parader).
Catalogue de mesureTenu par la discipline gouver
nementale (il parlait sous lecontrôle des vicePremiers),Elio Di Rupo a passé en revueles dernières décisions de songouvernement. Il s’est montrésuffisamment exhaustif pourpermettre à chacun de ses ministres de se reconnaître dansle discours. Maîtrise du prix del’énergie, statut uniqueouvriers/employés, extensiondu plan Activa, réduction decharges pour les 5 premiers engagements, augmentation dusalaire poche pour les petits revenus, relèvement de la pension minimum et des allocations familiales pour les indépendants, réforme de la justice,
engagements de nouveaux policiers, etc. Pour contrerd’avance ceux qui reprocheront à son gouvernement sonincapacité à réformer la loi desauvegarde de la compétitivité,il a souligné que la norme salariale avait été ramenée à 0%en 2013 et 2014. Et avancé que“par la maîtrise de l’inflation, legouvernement avait permis uneépargne de 2,4 milliards d’eurossur le coût salarial”.
Le ton fut parfois à l’autocongratulation. “En moins de 2ans, s’estil félicité en préambule, nous avons stabilisé notrepays et l’avons remis sur les bonsrails.” Ou à la profession de foi.“La confiance est de retour”, atil scandé en guise de conclusion. Grâce à quoi ? Grâce à larecette belge –“un équilibre entre rigueur budgétaire et mesures de relance”– que son gouvernement a appliquée.
Pas de triomphalisme cependant. “Les défis restent importants”. Le Premier ministre en aénoncé quelquesuns. Il s’estainsi engagé à corriger avant lafin de la législature les défaillances du secteur bancaire
qui sont, pour lui, “la causeprincipale de la crise économique”. Il a aussi annoncé le retrait avant fin 2014 des troupes belges au Mali, au Liban, enAfghanistan. Et appelé le Parlement à jeter les bases “d’un système fiscal plus juste et plus équitable”.
Elio Di Rupo a par ailleurslancé quelques piques plus oumoins acérées. Il s’en est notamment pris à ces managersd’entreprises publiques qui ne“semblent pas comprendre”qu’ils ont une responsabilité àl’égard de l’Etat. De toute évidence, Didier Bellens, patronde Belgacom, était visé.
Il a aussi fermé la porte à unenouvelle réforme de l’Etat sousla prochaine législature. “LesRégions et Communautés, atiljustifié, auront besoin de tempspour mettre en œuvre la 6e réforme de l’Etat. Les 5 années de laprochaine législature ne serontpas de trop pour s’approprier cenouveau cadre institutionnel.”Nul doute que la NVA lui répliquera sèchement ce mercredi et jeudi à la Chambre.
V.R.
Ce mardi, Elio Di Rupo a prononcé au Parlement le dernier discours sur l’état de l’Union de la législature.
NOCO
LASMAE
TERLINCK
/BELGA
Pour Jo Libeer du Voka, “la sixièmeréforme de l’Etat ne va pas assez loin”
Entretien Raphaël Meulders
Jo Libeer est administrateur délégué dupuissant Voka, le patronat flamand. Il en amarre de la casquette “communautariste”“qu’une partie du sud du pays” aurait attribuée à son organisation depuis la fameusephrase de Bart De Wever: “ Mon patron, c’estle Voka”. “Il ne faut pas se tromper: ce sont lesentreprises qui nous paient et c’est le socioéconomique qui nous intéresse.” Mais pour JoLibeer, la régionalisation de l’économie neva pas assez loin. “Je veux que tout le mondegagne en Belgique, mais il faut une vision, unmodèle et des structures. Or ce sont l’autonomie et la responsabilisation qui fonctionnentle mieux. Si on avait, par exemple, régionaliséune partie de l’impôt des sociétés, on aurait purefinancer Bruxelles sans passer par tout unsystème complexe de dotations.” Selon JoLibeer, “la déresponsabilisation est la pire deschoses. En Belgique, on est dans un modèle‘entre les deux’ qui ne fonctionne pas. La 6e
réforme de l’Etat n’a pas été assez loin. Tôt outard, la discussion sur les structures va revenirà la table, c’est clair”.
Comment jugez-vous l’action du gouvernementDi Rupo?Il a réalisé quelques assainissements, surtouten augmentant les taxes, plutôt qu’en réduisant les dépenses. Mais l’endettement reste,la croissance n’est pas énorme, le marché dutravail ne fonctionne pas et il n’y a toujourspas d’équilibre budgétaire. Il nous faut 2% decroissance dans les années à venir pourpouvoir continuer à honorer le contrat social,payer les pensions. Autrement, les coûts devieillissement vont devenir intenables. Il y aun appauvrissement latent, qu’on ne ressentpas encore. La balance commerciale estpassée en huit ans de +3% à 3%, cela fait24 milliards qui ont disparu, soit le budgettotal de la Flandre.
Comment arrive-t-on à une croissance de 2%?Il faut remédier à deux dysfonctionnements:le coût de l’Etat et le marché du travail quine fonctionne plus. On vient de réaliser uneétude sur le coût de l’Etat belge par rapportau service et l’environnement qu’il nousdonne en échange. Le résultat nous a coupéle souffle. On est classé 20e sur 24 au niveaueuropéen, en compagnie “glorieuse” de laHongrie, la France, la Grèce. En gros, on paiedes impôts comme les Scandinaves et onobtient en échange des services du typefrançais ou espagnol. C’est gênant. En Belgique, l’Etat prend 54% du PIB total. Il fautramener très vite ce chiffre à 50%, voire endessous. Même la gauche flamande soutientce point de vue.
Dès 2014, les Régions vont avoir davantaged’autonomie en matière de marché du travail.Vous dites qu’il ne fonctionne pas en Belgique,
qu’allez-vous faire en Flandre?En Flandre, notre problème, c’est le vieillissement de la population. Nous voulons queles gens travaillent durant 40 ans et pas 29,5ans comme c’est le cas en Belgique. Il y abeaucoup trop de prépensions. Mettre desgens à 52 ans à la préretraite comme chezFord Genk, cela va à l’encontre de tous lesprincipes à respecter. A cet âgelà, on aencore la flexibilité pour aller trouver unautre job. Le problème, ce ne sont pas tantles entreprises qui ferment, mais cetteincapacité à écouler les personnes licenciéesdans d’autres entreprises. Il y a des jobs enBelgique, mais il y a un décalage entre l’offreet la demande. Les indemnités de licenciement sont trop importantes, ce n’est plus un tremplin pour aller chercher unboulot mais un incitant àrester chez soi. On va arrêterce “win for life” en Flandre.
Une étude de la KBC a récem-ment affirmé que le taux decroissance était plus importanten Wallonie qu’en Flandre.Qu’en pensez-vous?Que de bonnes nouvelles. Lacroissance rend heureux.
Le modèle wallon vous inspire-t-il?Je ne sais pas si c’est unmodèle d’inspiration, maisquand on voit les résultatsqui s’amorcent, ce ne sontque de bonnes nouvelles.Même si des études relativisent ces chiffres. Le pouvoird’achat de la Wallonie est encore loin endessous de celui de la Flandre. Mais le débatn’est pas là. Une Wallonie qui va mieux, c’estbon pour la Flandre. Ce sont nos clients, nosfournisseurs… Plus les Wallons se redresseront, au mieux nous nous porterons. Je necomprends pas ce discours qui dit: “La Flandre veut aller de l’avant et nous délaisser”. Pasdu tout, on a un discours de responsabilité,d’autonomie, de performance. On voit quecela débute au niveau wallon et on dit: “Chapeau, continuez!”
Etes-vous impressionné par ce redressementéconomique wallon?Je suis surpris, étonné. Pas au sens que je nem’y attendais pas, mais cela m’intéresse desavoir comment les Wallons ont réussi cela.J’essaie de comprendre. Ce n’est pas unevision paternaliste. On est vraiment content pour les Wallons. Mais le jeu “quigagne, qui perd”, cela m’intéresse peu. Cen’est pas un match de foot ou de tennisentre les deux Régions, mais plutôt unmatch de golf. Chacun doit améliorer sonjeu et on arrivera tous à un beau résultat.
Vous parlez des deux Régions, Bruxelles est-elle une Région à part entière selon vous?J e m’en fous. Il faut sortir de ce type devocabulaire. Si je dois choisir entre: “Bruxelles Région à part entière problématique” ou“Bruxelles, métropole internationale modèle”, le choix est vite fait. On veut investiret collaborer avec Bruxelles. Mais 19 communes, c’est d’une inefficacité rare. A NewYork, il y a neuf échevins.
Avez-vous une solution pour contrer le hauttaux de chômageàBruxelles?Bruxelles est une métropole comme lesautres, avec beaucoup d’immigration. L’absence de politique de migration est de
l’humanisme mal compris.On a laissé venir des gens qui,même dans leurs pays,n’avaient aucune chance detrouver un emploi. Ce n’estpas de cela dont Bruxelles abesoin. Mais, attention, unefois que ces immigrés sont là,il faut en tenir compte. Il y aun travail énorme à réaliserde formation, d’éducation,d’intégration et Bruxelles ades difficultés à le faire. Nousvoulons que la Flandre continue d’y investir. Même si onn’est que 810%, on paie 20%de l’éducation.
Un plan Marshall wallon serait-ilpossible en Flandre?C’est une autre Région. EnWallonie, le plan Marshall aeu pour objectif de créer àpartir de rien. En Flandre, les
entreprises sont dans une autre phase deleur vie économique. On voit sur l’axeBruxellesNamurLuxembourg l’éclosiond’une nouvelle économie. Mais il ne faut pasnon plus fermer les yeux sur les grandsbassins, le Borinage, Liège, avec des taux dechômage de 2530%. Parfois des famillesentières sont au chômage depuis trois générations. Cela n’existe pas en Flandre.
Qu’en est-il justement de la situation économi-que en Flandre?Il y a eu FordGenk, bien sûr. Mais cen’est pas parce qu’un arbre tombe avecbeaucoup de bruit que le reste de laforêt ne pousse pas. On a un modèle quivient à sa fin : celui des multinationalesarrivées dans les années 60, attirées parun marché, une maind’œuvre qualifiéeet bon marché. Il faut se préparer àsubstituer ce modèle qui représenteencore plus de 50 % de l’emploi industriel en Flandre. Le challenge esténorme, mais si on n’anticipe pas, onpeut avoir les mêmes problèmes que laWallonie a eus avec sa sidérurgie.
“On paie desimpôts comme lesScandinaves et on
obtient desservices du typeespagnol. C’estgênant.”
JO LIBEERAdministrateur délégué du Voka
VLEFOU
R/BE
LGA
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
7mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
“Nous aurons constr uit une Belgique plus moderne”
qui sont, pour lui, “la causeprincipale de la crise économique”. Il a aussi annoncé le retrait avant fin 2014 des troupes belges au Mali, au Liban, enAfghanistan. Et appelé le Parlement à jeter les bases “d’un système fiscal plus juste et plus équitable”.
Elio Di Rupo a par ailleurslancé quelques piques plus oumoins acérées. Il s’en est notamment pris à ces managersd’entreprises publiques qui ne“semblent pas comprendre”qu’ils ont une responsabilité àl’égard de l’Etat. De toute évidence, Didier Bellens, patronde Belgacom, était visé.
Il a aussi fermé la porte à unenouvelle réforme de l’Etat sousla prochaine législature. “LesRégions et Communautés, atiljustifié, auront besoin de tempspour mettre en œuvre la 6e réforme de l’Etat. Les 5 années de laprochaine législature ne serontpas de trop pour s’approprier cenouveau cadre institutionnel.”Nul doute que la NVA lui répliquera sèchement ce mercredi et jeudi à la Chambre.
V.R.
Pour Jo Libeer du Voka, “la sixièmeréforme de l’Etat ne va pas assez loin”
Entretien Raphaël Meulders
Jo Libeer est administrateur délégué dupuissant Voka, le patronat flamand. Il en amarre de la casquette “communautariste”“qu’une partie du sud du pays” aurait attribuée à son organisation depuis la fameusephrase de Bart De Wever: “ Mon patron, c’estle Voka”. “Il ne faut pas se tromper: ce sont lesentreprises qui nous paient et c’est le socioéconomique qui nous intéresse.” Mais pour JoLibeer, la régionalisation de l’économie neva pas assez loin. “Je veux que tout le mondegagne en Belgique, mais il faut une vision, unmodèle et des structures. Or ce sont l’autonomie et la responsabilisation qui fonctionnentle mieux. Si on avait, par exemple, régionaliséune partie de l’impôt des sociétés, on aurait purefinancer Bruxelles sans passer par tout unsystème complexe de dotations.” Selon JoLibeer, “la déresponsabilisation est la pire deschoses. En Belgique, on est dans un modèle‘entre les deux’ qui ne fonctionne pas. La 6e
réforme de l’Etat n’a pas été assez loin. Tôt outard, la discussion sur les structures va revenirà la table, c’est clair”.
Comment jugez-vous l’action du gouvernementDi Rupo?Il a réalisé quelques assainissements, surtouten augmentant les taxes, plutôt qu’en réduisant les dépenses. Mais l’endettement reste,la croissance n’est pas énorme, le marché dutravail ne fonctionne pas et il n’y a toujourspas d’équilibre budgétaire. Il nous faut 2% decroissance dans les années à venir pourpouvoir continuer à honorer le contrat social,payer les pensions. Autrement, les coûts devieillissement vont devenir intenables. Il y aun appauvrissement latent, qu’on ne ressentpas encore. La balance commerciale estpassée en huit ans de +3% à 3%, cela fait24 milliards qui ont disparu, soit le budgettotal de la Flandre.
Comment arrive-t-on à une croissance de 2%?Il faut remédier à deux dysfonctionnements:le coût de l’Etat et le marché du travail quine fonctionne plus. On vient de réaliser uneétude sur le coût de l’Etat belge par rapportau service et l’environnement qu’il nousdonne en échange. Le résultat nous a coupéle souffle. On est classé 20e sur 24 au niveaueuropéen, en compagnie “glorieuse” de laHongrie, la France, la Grèce. En gros, on paiedes impôts comme les Scandinaves et onobtient en échange des services du typefrançais ou espagnol. C’est gênant. En Belgique, l’Etat prend 54% du PIB total. Il fautramener très vite ce chiffre à 50%, voire endessous. Même la gauche flamande soutientce point de vue.
Dès 2014, les Régions vont avoir davantaged’autonomie en matière de marché du travail.Vous dites qu’il ne fonctionne pas en Belgique,
qu’allez-vous faire en Flandre?En Flandre, notre problème, c’est le vieillissement de la population. Nous voulons queles gens travaillent durant 40 ans et pas 29,5ans comme c’est le cas en Belgique. Il y abeaucoup trop de prépensions. Mettre desgens à 52 ans à la préretraite comme chezFord Genk, cela va à l’encontre de tous lesprincipes à respecter. A cet âgelà, on aencore la flexibilité pour aller trouver unautre job. Le problème, ce ne sont pas tantles entreprises qui ferment, mais cetteincapacité à écouler les personnes licenciéesdans d’autres entreprises. Il y a des jobs enBelgique, mais il y a un décalage entre l’offreet la demande. Les indemnités de licenciement sont trop importantes, ce n’est plus un tremplin pour aller chercher unboulot mais un incitant àrester chez soi. On va arrêterce “win for life” en Flandre.
Une étude de la KBC a récem-ment affirmé que le taux decroissance était plus importanten Wallonie qu’en Flandre.Qu’en pensez-vous?Que de bonnes nouvelles. Lacroissance rend heureux.
Le modèle wallon vous inspire-t-il?Je ne sais pas si c’est unmodèle d’inspiration, maisquand on voit les résultatsqui s’amorcent, ce ne sontque de bonnes nouvelles.Même si des études relativisent ces chiffres. Le pouvoird’achat de la Wallonie est encore loin endessous de celui de la Flandre. Mais le débatn’est pas là. Une Wallonie qui va mieux, c’estbon pour la Flandre. Ce sont nos clients, nosfournisseurs… Plus les Wallons se redresseront, au mieux nous nous porterons. Je necomprends pas ce discours qui dit: “La Flandre veut aller de l’avant et nous délaisser”. Pasdu tout, on a un discours de responsabilité,d’autonomie, de performance. On voit quecela débute au niveau wallon et on dit: “Chapeau, continuez!”
Etes-vous impressionné par ce redressementéconomique wallon?Je suis surpris, étonné. Pas au sens que je nem’y attendais pas, mais cela m’intéresse desavoir comment les Wallons ont réussi cela.J’essaie de comprendre. Ce n’est pas unevision paternaliste. On est vraiment content pour les Wallons. Mais le jeu “quigagne, qui perd”, cela m’intéresse peu. Cen’est pas un match de foot ou de tennisentre les deux Régions, mais plutôt unmatch de golf. Chacun doit améliorer sonjeu et on arrivera tous à un beau résultat.
Vous parlez des deux Régions, Bruxelles est-elle une Région à part entière selon vous?J e m’en fous. Il faut sortir de ce type devocabulaire. Si je dois choisir entre: “Bruxelles Région à part entière problématique” ou“Bruxelles, métropole internationale modèle”, le choix est vite fait. On veut investiret collaborer avec Bruxelles. Mais 19 communes, c’est d’une inefficacité rare. A NewYork, il y a neuf échevins.
Avez-vous une solution pour contrer le hauttaux de chômageàBruxelles?Bruxelles est une métropole comme lesautres, avec beaucoup d’immigration. L’absence de politique de migration est de
l’humanisme mal compris.On a laissé venir des gens qui,même dans leurs pays,n’avaient aucune chance detrouver un emploi. Ce n’estpas de cela dont Bruxelles abesoin. Mais, attention, unefois que ces immigrés sont là,il faut en tenir compte. Il y aun travail énorme à réaliserde formation, d’éducation,d’intégration et Bruxelles ades difficultés à le faire. Nousvoulons que la Flandre continue d’y investir. Même si onn’est que 810%, on paie 20%de l’éducation.
Un plan Marshall wallon serait-ilpossible en Flandre?C’est une autre Région. EnWallonie, le plan Marshall aeu pour objectif de créer àpartir de rien. En Flandre, les
entreprises sont dans une autre phase deleur vie économique. On voit sur l’axeBruxellesNamurLuxembourg l’éclosiond’une nouvelle économie. Mais il ne faut pasnon plus fermer les yeux sur les grandsbassins, le Borinage, Liège, avec des taux dechômage de 2530%. Parfois des famillesentières sont au chômage depuis trois générations. Cela n’existe pas en Flandre.
Qu’en est-il justement de la situation économi-que en Flandre?Il y a eu FordGenk, bien sûr. Mais cen’est pas parce qu’un arbre tombe avecbeaucoup de bruit que le reste de laforêt ne pousse pas. On a un modèle quivient à sa fin : celui des multinationalesarrivées dans les années 60, attirées parun marché, une maind’œuvre qualifiéeet bon marché. Il faut se préparer àsubstituer ce modèle qui représenteencore plus de 50 % de l’emploi industriel en Flandre. Le challenge esténorme, mais si on n’anticipe pas, onpeut avoir les mêmes problèmes que laWallonie a eus avec sa sidérurgie.
“On paie desimpôts comme lesScandinaves et on
obtient desservices du typeespagnol. C’estgênant.”
JO LIBEERAdministrateur délégué du Voka
VLEFOU
R/BE
LGA
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Belgique Actualité
8 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 9mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Les esclaves modernes restentdifficiles à identifier
Le Centre pourl’égalité des chancesen a fait le constat.
ENJEUX
D e 1999 et 2000, plusieurs jeunes femmes nigérianes déclarent des
fausses identités à l’Office desétrangers en vue d’obtenirl’asile en Belgique. Ces dernières se rendent coupables d’actes délictueux au regard de laloi. Mais problème, ces femmesagissent sous la contrainte. Elles sont en effet forcées de seprostituer par un réseau nigérian de proxénétisme. En 2007,la Cour d’appel de Gand rendson arrêt : ces femmes sont desvictimes, malgré leurs déclarations fallacieuses. L’affaire est
classée sans suite. Cette décision a été rendue possible parune directive européenne, appliquée en droit belge, qui prévoit le principe de nonsanction. Le ministère public se voitainsi doté d’un pouvoir d’appréciation sur l’opportunité depoursuivre, ou non, des personnes reconnues coupablesd’infractions. Seulement, il fautque ces dernières aient été enposition de faiblesse au moment des faits.
Ce principe de nonsanctionest largement exposé dans ledernier rapport du Centrepour l’égalité des chances sur laproblématique de la traite deshumains. Et pour cause, la règle est largement répandue ausein du Collège des procureursgénéraux en matière de traitedes êtres humains. Elle permetde construire une relation deconfiance entre les enquêteurs
et les victimes potentielles etainsi démanteler les réseauxutilisant des esclaves modernes. Mais dans les affaires detraites, le statut de victime estsouvent complexe à déterminer. La proie d’un réseau pouvant ellemême devenir recruteur d’autres esclaves modernes…
En Belgique, l’étranger en situation illégale, reconnu victime de traite des humains, reçoit une autorisation de séjourdéfinitive. L’enjeu pour le ministère public réside dès lorsdans la juste qualification desorganisateurs des traites – pouréviter les fausses “victimisations” qui déboucheraient surdes attributions illégitimes detitres de séjour – ainsi que dansla reconnaissance des victimesafin de leur éviter un doublepréjudice.
A.K. (st.)
“L’impact des Diables ne sera pas direct”Rudi Vervoort revient
sur les tensionscommunautaires.
RENTRÉEEntretien Mathieu Colleyn
A lors que le Parlementbruxellois fait sa rentréece mercredi, le gouverne
ment régional doit faire face àquelques tensions communautaires. Cellesci sont partiesd’une interview donnée au“Tijd” par le ministrePrésidentRudi Vervoort (PS) qui a visiblement heurté son partenaireCD&V. Il y rappelle qu’un gouvernement pouvait être formé,qu’un budget pouvait mêmeêtre voté sans majorité au seindu groupe néerlandophone duParlement si la NVA avait lavolonté et la possibilité de bloquer les institutions bruxelloises. La ministre BrigitteGrouwels (CD&V) s’est émue àl’évocation de ce qu’elle estimeêtre une rupture de l’équilibreinstitutionnel du pays. Un sentiment qui vient se greffer àl’hostilité néerlandophone visàvis de la structure présentéepar PS, MR, CDH et Ecolo pourtisser des liens entre la Wallonie et Bruxelles en vue des futurs transferts de compétences.Vervoort tente de regoupiller lagrenade.
Il y a de l’eau dans le gaz entrefrancophones et néerlandophonesde Bruxelles ?Pour la première fois, j’ai pu me
surer le fossé qu’il y avait entrela presse francophone et néerlandophone. Si demain la NVAl’emporte et qu’elle décide debloquer, que se passetil ? Je disque certaines dispositions demeurent pour faire voter unbudget ou désigner un ministrePrésident et faire fonctionner la région. C’est tout.
On peut donc faire un gouverne-ment sans majorité dans le groupelinguistique flamand ?Oui, mais c’est bancal évidemment. Le lendemain la rédactrice en chef du “Tijd” tweetaitque les francophones étaienttout de même incroyables. C’estla meilleure de toutes, le journaliste a donné à l’interview un filconducteur qui n’en est pas un.
Le VLD exclut la N-VA alors leCD&V n’arrête pas de dire quec’est un parti démocratique aveclequel on peut négocier.Je ne dis pas autre chose. Jusqu’àpreuve du contraire c’est unparti démocratique. Je dis simplement qu’un blocage totaln’est pas possible. Ça me fait réfléchir à ma manière de communiquer. C’est un signal que lacampagne électorale va démarrer.
Il y a eu une réaction épidermiquedu CD&V.Cette interview donne l’imageque les francophones renforcent la NVA. Mais ce n’était pasle propos. Je n’ai jamais dit quela NVA n’est pas en mesure defaire un compromis.
Dans le même temps le plan fran-
cophone Wallo-Brux crispe.Sur la manière dont on a communiqué sur les accords de laSainteEmilie, il y a eu un défaut de concertation avec lesFlamands de Bruxelles. L’imageque cela donne : quatre présidents wallons qui expliquentcomment ça va fonctionner àBruxelles, en axant tout sur celien BruxellesWallonie. LesFlamands disent “et nousalors ?”. C’est légitime, mais lespartis francophones n’ont faitque dégager un compromis entre visions régionaliste etcommunautariste.
Depuis la présen-tation des ac-cords de la Sain-te-Emilie on n’apas l’impressionque cela bougebeaucoup…Aujourd’hui, concrètement, onest nulle part. Il va falloir lefaire avant les élections sur unmodèle d’égalité de traitementet non avec des systèmes différents selon la communauté.
D’où l’initiative doit-elle venir ?Des francophones, mais cela sepasse au niveau des partis, cen’est pas mon rôle. Nous sommes à un moment clé où il fautconcrétiser l’émergence du faitrégional. A terme, l’idéal c’estque la Région reprenne la Cocom (l’institution amenée àgérer les allocations familialesà Bruxelles), mais ça n’est pasencore mûr, d’abord il faudramontrer que cela fonctionne.A l’approche des élections, lesprovocations extérieures vontse multiplier. Les ennemis deBruxelles au Nord comme auSud vont essayer de déstabiliser notre équipage. On estdans un paradoxe. Cet engouement populaire inattendu pour les Diables rougescorrespond à une lame defond qui transcende la frontière linguistique. Cela ennuiela NVA, mais elle n’ose pas ledire car il y a des supportersdans son électorat. En mêmetemps, l’évolution institutionnelle est en route. Il faut rendre l’émergence des Régionscompatible avec un espritbelge. Et Bruxelles sera un catalyseur, c’est ici que cela réussira ou que cela ratera. La Belgique à laquelle beaucoup degens croient doit se traduire endehors des matches de foot.
Cet engouement pour les Diables
aura-t-il un impact sur les élec-tions ?Cela imposera de la retenue àcertains partis politiques durant la campagne. Celui quidira “La Belgique, c’est fini”,au Nord ou au Sud, risquedes difficultés. L’impact n’estdonc pas direct. Notre volonté en tant que gouvernement est de dire “osons le fédéralisme de coopération”.Et Bruxelles en sera le moteur. Stade, mobilité, voilàdes dossiers où l’on doit
montrerqu’on peutdiscuter. Sion regardevers le sud ily a les questions de l’enseignement.Nous lançonsune dynamique.
C’est votre message aux dépu-tés ?C’est de montrer que cequ’on a mis en place ce n’estpas du vent et qu’il faut continuer à travailler.
On parle de grands projets,d’assainissement budgétaire.Cela n’empêche-t-il pas de voirla pauvreté, notamment àBruxelles ? Les chiffres sontalarmants.Les projets que nous développons concourent à générer de la richesse. Le vrai défic’est que celleci soit partagée entre les Bruxellois. C’estl’enjeu. Sinon on passera autravers et cela menacera lacohésion sociale qui fonctionne mais reste fragile. Sion n’y croit pas autant faireautre chose que de la politique, cela ne sert à rien de selamenter. Bruxelles est laplus belle étiquette du payset il faut que les Bruxellois ygagnent aussi. Comme lesFlamands et les Wallons.
Rudi Vervoort dit ne pas avoir voulu crisper les relations communautaires à Bruxelles.
ALEXIS
HAUL
OT
Pour la sauvegarde des investissements communauxLe changement est du genre technique, voire obscur,mais aura des conséquences très importantes pour lesfinances des communes. En vertu des préceptes européens en matière de contrôle des budgets et des finances publiques, ces dernières devront bientôt impacterleurs investissements dans les dépenses courantes deleur budget pour l’année de l’investissement. Entotalité. Jusqu’à présent, elles se contentaient d’ynoter les charges d’amortissement d’une nouvelleroute ou d’une nouvelle crèche par exemple. C’estmoins dangereux pour les équilibres. Cette modification comptable inquiète les communes et alimente lesdiscussions dans bien des localités. C’est dans cecontexte que Philippe Close (PS), échevin des Finances à la Ville de Bruxelles, parmi les plus grandesentités communales du pays avec plus de 150000habitants, lance un appel en faveur d’une plus grandesolidarité entre communes. Il craint pour la capacitédes pouvoirs locaux en matière d’investissements.“N’y touchons pas”, ditil.
“47 % des investissements publics sont le fait des pou
voirs locaux, chiffre aussi l’échevin. La Ville de Bruxelles,c’est 60% des investissements de la Région bruxelloise.Pour ma part, j’assume la thèse keynésienne : grâce à cesinvestissements publics, on maintient de l’emploi, de laqualité de vie, de la mixité, dans une villequi s’embellit. Cette nouvelle écriturecomptable n’a pas d’impact sur la detted’une commune mais pourrait devenir unfrein à ce type de politique”.
Sur base du constat simple que lafiscalité sur l’immobilier rapportebeaucoup plus aux communes bruxelloises que celle qui touche les revenusdes habitants, ceci traduisant d’ailleursl’appauvrissement en cours à Bruxelles,l’échevin socialiste plaide donc pourl’investissement public, parfois encollaboration avec le privé, vu comme un moyen decréer de l’emploi, encourager la formation et de maintenir et d’attirer une classe moyenne fiscalementcontributrice sur le sol bruxellois. “Durant la prochaine
législature régionale, on devra parler beaucoup plus deprojets communs, surtout pour la construction d’écoles,poursuit Philippe Close. Il est évident que lorsqu’unecommune construit une école ou une piscine, cela profite
aux habitants des communes avoisinantes. La Région bruxelloise devra chapeauter activement une sorte de mutualisation des projets. Aujourd’hui, sa tutelle estexercée de manière moyenne et trèsconsensuelle. Elle doit prendre la mainpour décider où on met les équipementscollectifs et qui investit. Aujourd’huichacun réfléchit dans son carcan territorial. C’est absurde”. En clair les communes devront mieux collaborer sousl’égide de la Région. Pour PhilippeClose, le secteur public a fait ses preu
ves en matière de gestion, parfois intercommunale, etréfute l’idée que confier trop de missions au secteurprivé serait bénéfique pour une cité comme Bruxelles.
M. Co.
PHILIPPE CLOSEEchevin bruxellois
BAUW
ERAE
RTS
“Jusqu’à preuvedu contraire, laNVA est un partidémocratique.”RUDI VERVOORT
Ministre-Président de laRégion de Bruxelles-Capitale.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
9mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Les esclaves modernes restentdifficiles à identifier
Le Centre pourl’égalité des chancesen a fait le constat.
ENJEUX
D e 1999 et 2000, plusieurs jeunes femmes nigérianes déclarent des
fausses identités à l’Office desétrangers en vue d’obtenirl’asile en Belgique. Ces dernières se rendent coupables d’actes délictueux au regard de laloi. Mais problème, ces femmesagissent sous la contrainte. Elles sont en effet forcées de seprostituer par un réseau nigérian de proxénétisme. En 2007,la Cour d’appel de Gand rendson arrêt : ces femmes sont desvictimes, malgré leurs déclarations fallacieuses. L’affaire est
classée sans suite. Cette décision a été rendue possible parune directive européenne, appliquée en droit belge, qui prévoit le principe de nonsanction. Le ministère public se voitainsi doté d’un pouvoir d’appréciation sur l’opportunité depoursuivre, ou non, des personnes reconnues coupablesd’infractions. Seulement, il fautque ces dernières aient été enposition de faiblesse au moment des faits.
Ce principe de nonsanctionest largement exposé dans ledernier rapport du Centrepour l’égalité des chances sur laproblématique de la traite deshumains. Et pour cause, la règle est largement répandue ausein du Collège des procureursgénéraux en matière de traitedes êtres humains. Elle permetde construire une relation deconfiance entre les enquêteurs
et les victimes potentielles etainsi démanteler les réseauxutilisant des esclaves modernes. Mais dans les affaires detraites, le statut de victime estsouvent complexe à déterminer. La proie d’un réseau pouvant ellemême devenir recruteur d’autres esclaves modernes…
En Belgique, l’étranger en situation illégale, reconnu victime de traite des humains, reçoit une autorisation de séjourdéfinitive. L’enjeu pour le ministère public réside dès lorsdans la juste qualification desorganisateurs des traites – pouréviter les fausses “victimisations” qui déboucheraient surdes attributions illégitimes detitres de séjour – ainsi que dansla reconnaissance des victimesafin de leur éviter un doublepréjudice.
A.K. (st.)
“L’impact des Diables ne sera pas direct”cophone Wallo-Brux crispe.Sur la manière dont on a communiqué sur les accords de laSainteEmilie, il y a eu un défaut de concertation avec lesFlamands de Bruxelles. L’imageque cela donne : quatre présidents wallons qui expliquentcomment ça va fonctionner àBruxelles, en axant tout sur celien BruxellesWallonie. LesFlamands disent “et nousalors ?”. C’est légitime, mais lespartis francophones n’ont faitque dégager un compromis entre visions régionaliste etcommunautariste.
Depuis la présen-tation des ac-cords de la Sain-te-Emilie on n’apas l’impressionque cela bougebeaucoup…Aujourd’hui, concrètement, onest nulle part. Il va falloir lefaire avant les élections sur unmodèle d’égalité de traitementet non avec des systèmes différents selon la communauté.
D’où l’initiative doit-elle venir ?Des francophones, mais cela sepasse au niveau des partis, cen’est pas mon rôle. Nous sommes à un moment clé où il fautconcrétiser l’émergence du faitrégional. A terme, l’idéal c’estque la Région reprenne la Cocom (l’institution amenée àgérer les allocations familialesà Bruxelles), mais ça n’est pasencore mûr, d’abord il faudramontrer que cela fonctionne.A l’approche des élections, lesprovocations extérieures vontse multiplier. Les ennemis deBruxelles au Nord comme auSud vont essayer de déstabiliser notre équipage. On estdans un paradoxe. Cet engouement populaire inattendu pour les Diables rougescorrespond à une lame defond qui transcende la frontière linguistique. Cela ennuiela NVA, mais elle n’ose pas ledire car il y a des supportersdans son électorat. En mêmetemps, l’évolution institutionnelle est en route. Il faut rendre l’émergence des Régionscompatible avec un espritbelge. Et Bruxelles sera un catalyseur, c’est ici que cela réussira ou que cela ratera. La Belgique à laquelle beaucoup degens croient doit se traduire endehors des matches de foot.
Cet engouement pour les Diables
aura-t-il un impact sur les élec-tions ?Cela imposera de la retenue àcertains partis politiques durant la campagne. Celui quidira “La Belgique, c’est fini”,au Nord ou au Sud, risquedes difficultés. L’impact n’estdonc pas direct. Notre volonté en tant que gouvernement est de dire “osons le fédéralisme de coopération”.Et Bruxelles en sera le moteur. Stade, mobilité, voilàdes dossiers où l’on doit
montrerqu’on peutdiscuter. Sion regardevers le sud ily a les questions de l’enseignement.Nous lançonsune dynamique.
C’est votre message aux dépu-tés ?C’est de montrer que cequ’on a mis en place ce n’estpas du vent et qu’il faut continuer à travailler.
On parle de grands projets,d’assainissement budgétaire.Cela n’empêche-t-il pas de voirla pauvreté, notamment àBruxelles ? Les chiffres sontalarmants.Les projets que nous développons concourent à générer de la richesse. Le vrai défic’est que celleci soit partagée entre les Bruxellois. C’estl’enjeu. Sinon on passera autravers et cela menacera lacohésion sociale qui fonctionne mais reste fragile. Sion n’y croit pas autant faireautre chose que de la politique, cela ne sert à rien de selamenter. Bruxelles est laplus belle étiquette du payset il faut que les Bruxellois ygagnent aussi. Comme lesFlamands et les Wallons.
“Jusqu’à preuvedu contraire, laNVA est un partidémocratique.”RUDI VERVOORT
Ministre-Président de laRégion de Bruxelles-Capitale.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Belgique Actualité
10 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 11mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Explosion des licenciementscollectifs en Wallonie en 2013
A l’échelle du pays, lenombre de travailleurs
concernés augmente de 20 %.
MASSIF
L a crise n’a pas fini de faire des victimes.Les statistiques publiées ce mardi parle Service public fédéral Emploi sont
impressionnantes : sur les neuf premiersmois de l’année 2013, 103 entreprises ontannoncé leur intention de procéder à un licenciement collectif. Pour la même périodeen 2012, elles étaient 70. C’est une augmentation de 47 %. Ces 103 procédures de licenciements collectifs annoncées du 1er janvierau 30 septembre 2013 concernaient 7691travailleurs. Par rapport aux neuf premiersmois de 2012, où 6482 travailleurs étaientconcernés, c’est une hausse de 18,7 %. Et de65 % par rapport aux trois premiers trimestres de 2011, où ils étaient 4659.
2013 connaît donc une explosion des licenciements collectifs. Pas étonnant, sil’on veut bien se souvenir des tristes annonces qui ont été faites depuis le débutde l’année. En janvier, rappelle le SPF Emploi, c’était Arcelor Mittal et ses 1300 travailleurs. En mars, c’était Caterpillar :1300 travailleurs également. En juin, on aconstaté une hausse des annonces de res
tructurations dans la région de Genk, quirésulte probablement de la seconde vaguede licenciements collectifs consécutifs à lafermeture de Ford Genk. L’été, comme decoutume, a été plus calme. Par contre,septembre a vu de nouvelles annonces :Tenneco Automotive Europe, Danone,Media Markt Saturn et TNT Express.
Les proportions s’inversentLa nouveauté de l’année, c’est que c’est la
Wallonie qui est la plus touchée par cettevague de licenciements collectifs. Sur les neuf premiersmois de 2012, la Flandreavait assisté à 4151 licenciements collectifs, soit 6 travailleurs sur 10 en Belgique.En 2013, les proportionss’inversent : 51,6 % pour laWallonie (3969 travailleurs), 36,8 % pour laFlandre (2829) et 11,6 %pour Bruxelles (893). Lesprovinces les plus touchées sont le Hainaut(1667) et Liège (1612). En Flandre, Anvers(882) et le Limbourg (866) sont les plus affectées (lire cicontre). A noter toutefois queces chiffres ne tiennent pas compte du lieud’occupation effective des travailleurs concernés, mais bien du lieu où est située l’entreprise dont dépendent ces travailleurs.
Les secteurs les plus touchés sont sanssurprise le métal (1321 travailleurs) et la
transformation du métal (2847 travailleurs). Sur le seul troisième trimestrede 2013, le secteur de la transformationdu métal monopolise près d’un tiers desnouvelles annonces de licenciements. Unautre tiers se retrouve dans le secteur dela distribution et du transport.
On notera que les chiffres cidessus sontbasés sur le nombre de procédures de licenciements collectifs entamées durant lestrois premiers trimestres de 2013, sur basede la loi Renault. Mais le nombre de procé
dures qui se sont clôturéesdurant cette même période,par la notification effectivedes licenciements collectifs,a lui aussi explosé, et dansune proportion encore plusgrande. Du 1er janvier au30 septembre 2013, ce sontpas moins de 100 entreprises qui ont notifié leur licenciement à 11631 travailleurs. C’est près de deux
fois plus que sur les neuf premiers mois de2012 (5651 travailleurs licenciés) et quatre fois plus que sur les neuf premiers moisde 2011 (3942). La fin 2012 avait été marquée par une série d’annonces de restructuration de grande ampleur chez FordGenk, déjà, et ses soustraitants, chez Duferco ou encore NMLK. Ces annonces sesont concrétisées en 2013.
Laurent Gérard
Huit communes wallonnes sur 10 en règleLes pouvoirs locaux aussi ont
dû accélérer le rythmebudgétaire. Ils n’ont pas fini.
ANTICIPATION
Un couperet vient de tomber, celuidu 15 octobre. C’est à cette dateque l’Union européenne attendait
de chaque Etat membre sa préfigurationbudgétaire pour 2014. L’Etat, et ses composantes. Comprenons, pour la Belgique, “l’Entité 2” comprise, que composent les régions, communautés et pouvoirs locaux. Le temps où les budgetscommunaux ne comptaient pas dansl’équilibre général est bien révolu…
Voilà qui a provoqué des petites révolutions sur le terrain. En dépit desobligations légales automnales, il étaitfréquent jusqu’ici que les communesne délibèrent sur leur budget qu’entoute fin d’année voire au cours de lasuivante, celle de l’exercice entamé.
D’où les resserrements de vis dans laméthode. En Wallonie, une circulairegouvernementale a imposé l’envoi d’unbudget dit technique pour le 1er octobre, et un budget définitif pour le 31 décembre au plus tard; de même, les comptes de l’année écoulée, pour lesquels desclôtures étaient fort tardives, seront désormais attendus par la tutelle régionaledès le 15 février qui suit.
Plus d’un édile aura dû se taper 152pages de circulaire durant ses vacances.Le délai fut très court. Surtout, fort anticipé, puisque des paramètres à intégrerne sont pas encore connus à l’heure actuelle –singulièrement, les données fiscales à provenir du fédéral. Le ministredes Pouvoirs locaux, Paul Furlan (PS),enjoignit ainsi des balises : garder le dernier montant communiqué en ce quiconcerne l’impôt des personnes physiques; pour le reste, inscrire la progression des dépenses et des recettes enpourcentage de la moyenne des cinqdernières années.
Résultat des courses ? L’obligation nouvelle du 1er octobre a été respectée par
203 communes sur 253 (les 262 wallonnes moins les germanophones), soit à80 %, au moins (le chiffre reste à compléter); de même que 187 CPAS (74 %) et lescinq provinces. “L’anticipation est uneréussite”, se félicite le ministre. Du reste,alors que les municipalistes avaientpoussé les hauts cris, les avis ont pu évoluer. “Tout compte fait, des budgets le plustôt possible, cela permet un travail plusprofond au niveau de la commune”, témoigne ainsi le député Damien Yzerbyt(CDH), échevin des Finances à Mouscron. “C’est utile, favorable et intéressant”,renchérit le députémaïeur de FrasneslezAnvaing, JeanLuc Crucke (MR).
Objectif équilibreEt ceux qui n’ont pas envoyé leur copie
dans les délais, parfois pour des raisonsde force majeure ? Après nouveau courrier du ministre, celuici n’exclut pas“une quelconque forme de sanction”. Ilévoqua, naguère, la possibilité de retrancher ou suspendre la dernière tranchedu Fonds des communes. Cela, “aucunebase légale ne le soutient pour l’instant”, a
prévenu l’Union des villes et communes.Quant au contenu, la circulaire du
23 juillet rappelait que l’équilibre budgétaire est “le premier principe essentiel”de la gestion des pouvoirs locaux,d’ailleurs imposé par la loi. Entendez, unéquilibre global : le propre (l’exercice annuel considéré) additionné des exercicesantérieurs. Cette fois, le gouvernement“incitait fortement” les communes à tendre vers l’équilibre à l’exercice propredès 2014, dès lors qu’il sera imposé àtous les niveaux pour 2015. Message entendu ? Pas de réponse. Les chiffres ontété directement transmis à l’Institut descomptes nationaux, sans acte de tutelle.Et puis, c’est de projets de budgets qu’ils’agit. L’épreuve significative sera le budget définitif, voire ses ajustements dès leprintemps prochain. C’est ainsi, dans lescommunes aussi : la délibération budgétaire va devenir une sorte d’exercice politique permanent… Dans un climat trèsmorose; et sur des bases techniqueschamboulées (en particulier pour comptabiliser les investissements locaux).
P.P.
Les provincesles plus touchées‣ Voici, par province,le nombre de travailleursconcernés par uneannonce de licenciementcollectif, sur la périodeallant de janvier àseptembre 2013. Entreparenthèses, le nombrepour la même période en2012.‣ 1. Hainaut: 1667 (1290).‣ 2. Liège: 1612 (93).‣ 3. Bruxelles: 893 (603).‣ 4. Anvers: 882 (1376).‣ 5. Limbourg: 866 (357).‣ 6. Brabant flamand:644 (799).‣ 7. Namur: 396 (218).‣ 8. Flandre occidentale :234 (984).‣ 9. Flandre orientale:203 (635).‣ 10. Luxembourg : 94 (0).
Classement
51,6%EN WALLONIE
Durant les trois premierstrimestres de 2013, plus de lamoitié des licenciementscollectifs ont été opérés enWallonie. Un an plus tôt,
c’était 26,7 %.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
11mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Huit communes wallonnes sur 10 en règleLes pouvoirs locaux aussi ont
dû accélérer le rythmebudgétaire. Ils n’ont pas fini.
ANTICIPATION
Un couperet vient de tomber, celuidu 15 octobre. C’est à cette dateque l’Union européenne attendait
de chaque Etat membre sa préfigurationbudgétaire pour 2014. L’Etat, et ses composantes. Comprenons, pour la Belgique, “l’Entité 2” comprise, que composent les régions, communautés et pouvoirs locaux. Le temps où les budgetscommunaux ne comptaient pas dansl’équilibre général est bien révolu…
Voilà qui a provoqué des petites révolutions sur le terrain. En dépit desobligations légales automnales, il étaitfréquent jusqu’ici que les communesne délibèrent sur leur budget qu’entoute fin d’année voire au cours de lasuivante, celle de l’exercice entamé.
D’où les resserrements de vis dans laméthode. En Wallonie, une circulairegouvernementale a imposé l’envoi d’unbudget dit technique pour le 1er octobre, et un budget définitif pour le 31 décembre au plus tard; de même, les comptes de l’année écoulée, pour lesquels desclôtures étaient fort tardives, seront désormais attendus par la tutelle régionaledès le 15 février qui suit.
Plus d’un édile aura dû se taper 152pages de circulaire durant ses vacances.Le délai fut très court. Surtout, fort anticipé, puisque des paramètres à intégrerne sont pas encore connus à l’heure actuelle –singulièrement, les données fiscales à provenir du fédéral. Le ministredes Pouvoirs locaux, Paul Furlan (PS),enjoignit ainsi des balises : garder le dernier montant communiqué en ce quiconcerne l’impôt des personnes physiques; pour le reste, inscrire la progression des dépenses et des recettes enpourcentage de la moyenne des cinqdernières années.
Résultat des courses ? L’obligation nouvelle du 1er octobre a été respectée par
203 communes sur 253 (les 262 wallonnes moins les germanophones), soit à80 %, au moins (le chiffre reste à compléter); de même que 187 CPAS (74 %) et lescinq provinces. “L’anticipation est uneréussite”, se félicite le ministre. Du reste,alors que les municipalistes avaientpoussé les hauts cris, les avis ont pu évoluer. “Tout compte fait, des budgets le plustôt possible, cela permet un travail plusprofond au niveau de la commune”, témoigne ainsi le député Damien Yzerbyt(CDH), échevin des Finances à Mouscron. “C’est utile, favorable et intéressant”,renchérit le députémaïeur de FrasneslezAnvaing, JeanLuc Crucke (MR).
Objectif équilibreEt ceux qui n’ont pas envoyé leur copie
dans les délais, parfois pour des raisonsde force majeure ? Après nouveau courrier du ministre, celuici n’exclut pas“une quelconque forme de sanction”. Ilévoqua, naguère, la possibilité de retrancher ou suspendre la dernière tranchedu Fonds des communes. Cela, “aucunebase légale ne le soutient pour l’instant”, a
prévenu l’Union des villes et communes.Quant au contenu, la circulaire du
23 juillet rappelait que l’équilibre budgétaire est “le premier principe essentiel”de la gestion des pouvoirs locaux,d’ailleurs imposé par la loi. Entendez, unéquilibre global : le propre (l’exercice annuel considéré) additionné des exercicesantérieurs. Cette fois, le gouvernement“incitait fortement” les communes à tendre vers l’équilibre à l’exercice propredès 2014, dès lors qu’il sera imposé àtous les niveaux pour 2015. Message entendu ? Pas de réponse. Les chiffres ontété directement transmis à l’Institut descomptes nationaux, sans acte de tutelle.Et puis, c’est de projets de budgets qu’ils’agit. L’épreuve significative sera le budget définitif, voire ses ajustements dès leprintemps prochain. C’est ainsi, dans lescommunes aussi : la délibération budgétaire va devenir une sorte d’exercice politique permanent… Dans un climat trèsmorose; et sur des bases techniqueschamboulées (en particulier pour comptabiliser les investissements locaux).
P.P.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Belgique Actualité
12 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 13mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
JudiciaireDeux ans requis contrele curé de LoyersDeux ans d’emprisonnement ontété requis lundi contre EdouardKabongo, Congolais de 55 ans,ancien curé à Loyers et Lives-sur-Meuse, près de Namur,poursuivi devant le tribunalcorrectionnel de Namur pourfaux, usage de faux etescroquerie. Le prévenu estarrivé en Belgique commedemandeur d’asile en 1997 et arejoint sa femme et ses enfantsà Malines. Deux ans plus tard, ila intégré à nouveau la Belgique,sous un autre nom, comme curé.
TimbresPhilippe en trois versions et couleursDès qu’on eût appris le retrait d’Albert II, B Post a tout mis enœuvre afin de réaliser le plus vite possible les trois timbres-poste standards (pour la Belgique, pour l’Europe et pour le restedu monde) à l’effigie de son successeur. Mardi, lors de leurprésentation, Johnny Thijs, le CEO de La Poste a rappelél’importance des ces timbres. “Nombreux sont nos concitoyens quiassocient les timbres à l’image du Roi qu’ils ont vue des centainesou des milliers de fois sur les lettres qu’ils ont reçues ou envoyées.Le timbre à l’effigiedu Roi est un de nossymboles nationaux,et nous voulons lepréserver” a-t-ildéclaré. Laconceptrice destimbres est ValériePaul à partir d’unephoto de ChristianLambiotte qui asouvent travailléavec le Roi. Lesnouveaux timbresseront disponibles àpartir du 28 octobre.C.Le
En bref
“Les moulesfrites, ce n’estpas extensible à tout va !”
L’accord budgétaire 2014 aurades conséquences bien concrètes
dans les écoles.
COUP DE GUEULE
F in septembre, les gouvernements wallonet de la Fédération WallonieBruxelles(FWB) bouclaient leur budget 2014.
Rappel, concernant l’Enseignement, l’exécutifFWB s’est accordé sur un effort à hauteur de18 millions d’euros. Comment? Le versementde la dernière tranche prévue par les accordsde la StBoniface au réseau subventionné (libre, communal et provincial) est gelé afin queles subventions de fonctionnement atteignent75% des dotations allouées aux écoles organisées par la FWB tandis que, pour respecterl’objectif des 75%, le gouvernement de la FWBréduira son soutien aux établissements de sonréseau.
Les syndicats se sont largement expriméssur cette décision, mais qu’en seratil, concrètement, sur le terrain, pour les écoles? “LaLibre” a tenté d’interroger plusieurs préfetsd’études de divers établissements du réseauorganisé par la FWB. Mais en vain. Jusqu’à ceque l’un d’entre eux confie: “Nous avons reçudes consignes nous demandant de ne pas nousexprimer dans la presse sur les dotations de fonctionnement”…
Et du côté de l’enseignement subventionné?Freddy Renier, président du CA du pouvoirorganisateur (PO) de l’enseignement fondamental libre à Waremme, a accepté de témoigner des difficultés rencontrées sur le terrain.“Notre PO gère quatre écoles, pour un total deplus de 900 élèves répartis sur sept implantations”, décritil. Pour M. Renier, la décision“unilatérale” du gouvernement de ne pas continuer l’augmentation prévue par les accordsde la StBoniface du refinancement du fondamental “nous pose deux problèmes majeurs,mais qui s’ajoutent à d’autres problèmes”.
Primo, “en ce qui concerne le fonctionnementd’une école, peu importe le nombre d’enfantsdans une classe, les charges sont les mêmes,pointetil. Tout ce qui est fonctionnement est enaugmentation: chauffage, électricité, mazout,photocopies…”
Secundo, “depuis septhuit ans, nous sommesentrés dans un processus de rénovation de chaudière, de vitrage, de toiture ainsi que de destruc
tionreconstruction d’un bâtiment, poursuitil.Tout cela est planifié budgétairement et financièrement en fonction des rentrées. Donc, si on nouscoupe une partie des vivres, cela veut dire que je nesais pas comment je vais faire pour gérer les prêtshypothécaires qui ont été signés et je crains le pire,c’estàdire qu’on ne puisse pas boucler les budgets.Quand on aura une donnée chiffrée de la FWB, ilfaudra faire des mathématiques et s’interroger sur‘Comment vaton faire?’ car les moulesfrites,ce n’est pas extensible à tout va”. Il enchaîne: “Si jedemande un bois de rallonge à la banque, elle vame dire: ‘Oui, oui, pas de problème’, mais avecdes montants de charge qui vont augmenter. C’estun cercle inflatoire infernal puisque qui dit créditsponts, dit taux usuraires”.
“Les choses vont devenir intenables”Autre difficulté “connexe”, “il avait été prévu,
rappelle Freddy Renier, dans ce contexte de refinancement, qu’on alignerait progressivement lesbarèmes des directeurs du fondamental sur le barème des chefs d’établissements du 1er degré du secondaire. Là aussi, on est loin du compte! On a deplus en plus de mal à remplacer un directeur quiest malade, parti à la pension, etc. On va finir parne plus en trouver. Cela ne me rassure pas dutout!” En outre, à Waremme, chacun des troisdirecteurs du réseau fondamental libre gère entre 230 et 350 élèves, “mais ils ont tous plusieursimplantations et sont tous seuls, dénonce M. Renier, puisqu’ils n’ont pas de secrétariat, d’économe, de personnel administratif structurel, ce quifait que le directeur fait beaucoup de choses sauffaire de la pédagogie et s’occuper des enseignants”.
Comme Bruxelles et certaines entités wallonnes, Waremme est en proie à une hausse de sapopulation et, partant, du nombre d’enfants àscolariser. “Mais sans refinancement, il n’y a pasde possibilité de construire (des écoles)”, clameFreddy Renier. Par contre, “pour l’école maternelle, on continue à considérer qu’on finance lenombre d’enfants avec un coefficient réducteur de0,88, reprendil. Donc, quand on a 100 enfantsen maternelle, on a 88 fois la subvention. Hier, onpouvait encore imaginer que des enfants ne viennent pas en classe. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.Je ne vais pas être cynique en disant que je vaischauffer le bâtiment à 88%”.
Freddy Renier est bien conscient qu’“il fautserrer les boulons partout”, mais “à un moment, ilfaut quand même se rendre compte que les chosesvont devenir intenables”. Et de déplorer: “On estde plus en plus dans le définancement de l’enseignement. Cela m’inquiète”.
St.Bo.
Maggie De Block, l’armede la relance de l’Open VLD
La Secrétaire d’Etat à l’Asileet à l’Immigration a dépassé
De Wever en popularité…
MAIN DE FER
En Flandre, elle s’impose de plus enplus depuis quelques mois. On n’enveut pour preuve qu’au dernier
sondage VRTDe Standaard, elle a réussià devancer Bart De Wever. Et à la placede Kris Peeters qui reste l’homme politique le plus populaire en terre nordistejuste devant elle, on se méfierait de cetteautre “Dame de fer” qui s’appelle aussiMaggie, fûtce “op zijn vlaams”. A vraidire, Maggie De Block, la secrétaire d’Etatà l’Asile et à l’Immigration ne doit plusvraiment craindre un environnementpolitique encore très “macho”, à commencer au sein de son parti l’Open VLD.
Ce dernier n’a jamais fait dans la dentelle pour les collègues/concurrentes féminines qui font davantage l’objet decommentaires grivois que d’éloges surleur travail politique mais ici, si les actions électorales bleues augmentent,c’est bien plus par son dynamisme quepar les belles paroles de la diaphaneGwendolyn Rutten.
Au fond, ce qui compte pour Maggiec’est le résultat, la guérison ou l’amélioration après le diagnostic. Et donc ce quiprime, c’est l’action. Son cabinet et sesmilitants de Merchtem le confirment :elle semble infatigable.
Dans la presse flamande qui commentait en début de semaine sa nouvelle percée face à un De Wever aux abois, on a ditque son succès est dû à un excellent entourage avec notamment une efficaceporteparole, Els Cleemput, qui fut journaliste judiciaire dans une vie antérieure. C’est vrai en partie, mais pour quisuit son parcours depuis qu’elle est devenue secrétaire d’Etat fédérale, il ne faitpas de doute que c’est aussi sa grande détermination au travail qui l’a propulséevers les cimes de la popularité. Pour Mag
gie, la loi peut être sévère mais c’est la loi.Et tout comme elle s’efforça toujours derespecter la dignité humaine lorsqu’elleétait médecin généraliste, disponiblemême en dehors de ses heures de garde,elle s’efforce de distiller cette humanitédans son travail politique.
Elle ne joue pas la carte médiatiqueConfrontée à une grève de la faim, elle
n’oublie jamais son serment d’Hippocrate et veille à ce que l’irréparable nepuisse pas se produire. Puis, lorsqu’ellelance un projet, elle entend le mener àson terme sans tergiverser. Cette approche ferme mais qui se veut réaliste lui avisiblement fait conquérir le cœur desFlamands. Car elle ne joue certainementpas la carte médiatique à tous crins.D’ailleurs elle n’a jamais brillé vraimentpar ses petites phrases, mais les distilleparcimonieusement, ce qui les renforce.Ainsi, son “je ne suis pas une impératriceromaine” à propos du plombier afghande Waregem expulsé qu’elle a clamé,gestes du pouce vers le haut et le bas enrenfort, au “Zevende Dag” a fait un“buzz” de Dieu le Père…
En juin 2012, elle avait fait mieux encore, appliquant le principe de Lagardère : plutôt que de s’époumonner à sermonner à Bruxelles les demandeursd’asile de l’Est européen pour les convaincre que la Belgique ne peut pas tousles accueillir, la Secrétaire d’Etat s’étaitrendue au Kosovo et en Albanie pour inviter les jeunes du coin à s’investir dansleur propre pays.
Et n’ayant vraiment pas froid aux yeux,la secrétaire d’Etat avait poussé unepointe jusqu’à Prizren, une ville bienconnue des jeunes mélomanes locauxpour ses festivals rock. De Block y étaitmontée sur scène pour interpeller lesamateurs de musique locaux en leur assénant aussi dans leur propre langue queleur avenir était chez eux et qu’ils ne devaient pas succomber aux fausses tentations de marchands de rêve qui allaientsurtout les défaire de 2000 € avant de leslâcher sur le pavé bruxellois.
Christian Laporte
Un Afghan victime dela sévérité belge ?Polémique. La Coordinationcontre les rafles, les expulsionset pour la régularisation a réunila presse pour dénoncer lapolitique de Maggie De Block àl’égard des Afghans. En cause :le fait qu’Aref Hassanzada, undemandeur d’asile de 22 ans quiest reparti volontairement enAfghanistan début 2013, y a étéabattu par balles. Sa demanded’asile avait été rejetée en 2012,indiquent ses défenseurs quiestiment que l’Etat belge acommis une erreur objective àl’encontre d’un homme qui sesavait en danger de mort. Arrivéen 2009, il avait introduitplusieurs demandes d’asile etvoulait suivre un parcoursd’intégration. Mais en 2012, il areçu un non définitif du CGRA.En 2013, il a accepté un retouren désespoir de cause. Me SelmaBen Khelifa, membre deProgress Law Network, arelativisé la notion : “le motvolontaire est mal utilisé pourune pression de l’appareil d’Etatqui vous oblige à accepterquelque chose que vous nevoulez pas”. Pourtant, selon leCommissaire général auxréfugiés et aux apatrides, DirkVan den Bulck, l’Afghan estrentré volontairement. “Lescirconstances exactes de sa mortne sont pas encore connues, maisça ne signifie pas que la politiquedoit être révisée”. Pour lui, iln’est cependant pas opportunde refuser systématiquement lerenvoi de demandeurs d’asilevers des pays en guerre. “Il fautévaluer chaque pays en tenantcompte de la situation réelle surle terrain” conclut-il. C.Le
Épinglé
“Je préfèretravailler queparaître dans lapresse. Puis, jedéteste les effetsd’annoncespolitiques.”
MAGGIE DE BLOCKLa Secrétaire d’Etat à l’Asileet à l’Immigration (OpenVLD) n’aime pas trop lesprojecteurs de l’actualité,encore moins ceux de la“pipolisation” et elle nedonne donc que très
parcimonieusement desinterviews. Elle avait fait uneexception le 24 mars dernierpour lalibre.be. Elle y disaitaussi “être persuadée que lesannonces sans résultats oumesures concrètes, cela a
beaucoup éloigné les citoyensde la politique”…
REYN
AERS
/PHO
TONE
WS
BELG
A
93DE MOINS EN MOINSD’ACCIDENTS DE QUADOn a enregistré l’an dernier le
nombre le plus faibled’accidents avec dommagescorporels impliquant desquads, depuis 2008. En
2008, on en avait dénombré154; en 2009, 131; en 2010,118; en 2011, 105; et l’an
dernier 93.
Ens. supérieurLa réforme de unifsvotée ce mardiLa commissionenseignement supérieur duParlement de la fédérationWallonie-Bruxelles afinalisé l’examen du décretprésenté par le MinistreJean-Claude Marcourt,définissant le paysage del’enseignement supérieur.La Commission a voté enfaveur du Décret“Paysage” par 10 voix pouret 3 abstentions.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
13mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
JudiciaireDeux ans requis contrele curé de LoyersDeux ans d’emprisonnement ontété requis lundi contre EdouardKabongo, Congolais de 55 ans,ancien curé à Loyers et Lives-sur-Meuse, près de Namur,poursuivi devant le tribunalcorrectionnel de Namur pourfaux, usage de faux etescroquerie. Le prévenu estarrivé en Belgique commedemandeur d’asile en 1997 et arejoint sa femme et ses enfantsà Malines. Deux ans plus tard, ila intégré à nouveau la Belgique,sous un autre nom, comme curé.
TimbresPhilippe en trois versions et couleursDès qu’on eût appris le retrait d’Albert II, B Post a tout mis enœuvre afin de réaliser le plus vite possible les trois timbres-poste standards (pour la Belgique, pour l’Europe et pour le restedu monde) à l’effigie de son successeur. Mardi, lors de leurprésentation, Johnny Thijs, le CEO de La Poste a rappelél’importance des ces timbres. “Nombreux sont nos concitoyens quiassocient les timbres à l’image du Roi qu’ils ont vue des centainesou des milliers de fois sur les lettres qu’ils ont reçues ou envoyées.Le timbre à l’effigiedu Roi est un de nossymboles nationaux,et nous voulons lepréserver” a-t-ildéclaré. Laconceptrice destimbres est ValériePaul à partir d’unephoto de ChristianLambiotte qui asouvent travailléavec le Roi. Lesnouveaux timbresseront disponibles àpartir du 28 octobre.C.Le
En bref
“Les moulesfrites, ce n’estpas extensible à tout va !”
L’accord budgétaire 2014 aurades conséquences bien concrètes
dans les écoles.
COUP DE GUEULE
F in septembre, les gouvernements wallonet de la Fédération WallonieBruxelles(FWB) bouclaient leur budget 2014.
Rappel, concernant l’Enseignement, l’exécutifFWB s’est accordé sur un effort à hauteur de18 millions d’euros. Comment? Le versementde la dernière tranche prévue par les accordsde la StBoniface au réseau subventionné (libre, communal et provincial) est gelé afin queles subventions de fonctionnement atteignent75% des dotations allouées aux écoles organisées par la FWB tandis que, pour respecterl’objectif des 75%, le gouvernement de la FWBréduira son soutien aux établissements de sonréseau.
Les syndicats se sont largement expriméssur cette décision, mais qu’en seratil, concrètement, sur le terrain, pour les écoles? “LaLibre” a tenté d’interroger plusieurs préfetsd’études de divers établissements du réseauorganisé par la FWB. Mais en vain. Jusqu’à ceque l’un d’entre eux confie: “Nous avons reçudes consignes nous demandant de ne pas nousexprimer dans la presse sur les dotations de fonctionnement”…
Et du côté de l’enseignement subventionné?Freddy Renier, président du CA du pouvoirorganisateur (PO) de l’enseignement fondamental libre à Waremme, a accepté de témoigner des difficultés rencontrées sur le terrain.“Notre PO gère quatre écoles, pour un total deplus de 900 élèves répartis sur sept implantations”, décritil. Pour M. Renier, la décision“unilatérale” du gouvernement de ne pas continuer l’augmentation prévue par les accordsde la StBoniface du refinancement du fondamental “nous pose deux problèmes majeurs,mais qui s’ajoutent à d’autres problèmes”.
Primo, “en ce qui concerne le fonctionnementd’une école, peu importe le nombre d’enfantsdans une classe, les charges sont les mêmes,pointetil. Tout ce qui est fonctionnement est enaugmentation: chauffage, électricité, mazout,photocopies…”
Secundo, “depuis septhuit ans, nous sommesentrés dans un processus de rénovation de chaudière, de vitrage, de toiture ainsi que de destruc
tionreconstruction d’un bâtiment, poursuitil.Tout cela est planifié budgétairement et financièrement en fonction des rentrées. Donc, si on nouscoupe une partie des vivres, cela veut dire que je nesais pas comment je vais faire pour gérer les prêtshypothécaires qui ont été signés et je crains le pire,c’estàdire qu’on ne puisse pas boucler les budgets.Quand on aura une donnée chiffrée de la FWB, ilfaudra faire des mathématiques et s’interroger sur‘Comment vaton faire?’ car les moulesfrites,ce n’est pas extensible à tout va”. Il enchaîne: “Si jedemande un bois de rallonge à la banque, elle vame dire: ‘Oui, oui, pas de problème’, mais avecdes montants de charge qui vont augmenter. C’estun cercle inflatoire infernal puisque qui dit créditsponts, dit taux usuraires”.
“Les choses vont devenir intenables”Autre difficulté “connexe”, “il avait été prévu,
rappelle Freddy Renier, dans ce contexte de refinancement, qu’on alignerait progressivement lesbarèmes des directeurs du fondamental sur le barème des chefs d’établissements du 1er degré du secondaire. Là aussi, on est loin du compte! On a deplus en plus de mal à remplacer un directeur quiest malade, parti à la pension, etc. On va finir parne plus en trouver. Cela ne me rassure pas dutout!” En outre, à Waremme, chacun des troisdirecteurs du réseau fondamental libre gère entre 230 et 350 élèves, “mais ils ont tous plusieursimplantations et sont tous seuls, dénonce M. Renier, puisqu’ils n’ont pas de secrétariat, d’économe, de personnel administratif structurel, ce quifait que le directeur fait beaucoup de choses sauffaire de la pédagogie et s’occuper des enseignants”.
Comme Bruxelles et certaines entités wallonnes, Waremme est en proie à une hausse de sapopulation et, partant, du nombre d’enfants àscolariser. “Mais sans refinancement, il n’y a pasde possibilité de construire (des écoles)”, clameFreddy Renier. Par contre, “pour l’école maternelle, on continue à considérer qu’on finance lenombre d’enfants avec un coefficient réducteur de0,88, reprendil. Donc, quand on a 100 enfantsen maternelle, on a 88 fois la subvention. Hier, onpouvait encore imaginer que des enfants ne viennent pas en classe. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.Je ne vais pas être cynique en disant que je vaischauffer le bâtiment à 88%”.
Freddy Renier est bien conscient qu’“il fautserrer les boulons partout”, mais “à un moment, ilfaut quand même se rendre compte que les chosesvont devenir intenables”. Et de déplorer: “On estde plus en plus dans le définancement de l’enseignement. Cela m’inquiète”.
St.Bo.
BELG
A
93DE MOINS EN MOINSD’ACCIDENTS DE QUADOn a enregistré l’an dernier le
nombre le plus faibled’accidents avec dommagescorporels impliquant desquads, depuis 2008. En
2008, on en avait dénombré154; en 2009, 131; en 2010,118; en 2011, 105; et l’an
dernier 93.
Ens. supérieurLa réforme de unifsvotée ce mardiLa commissionenseignement supérieur duParlement de la fédérationWallonie-Bruxelles afinalisé l’examen du décretprésenté par le MinistreJean-Claude Marcourt,définissant le paysage del’enseignement supérieur.La Commission a voté enfaveur du Décret“Paysage” par 10 voix pouret 3 abstentions.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Régions Brabant wallon / Bruxelles
14 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013
Une réflexion globaleTubize se dote d’unplan de prévention
des risques d’inondations.
TUBIZE
D ès son arrivée au pouvoir, la nouvelle majorité tubizienne tripartite avait annoncé que la lutte
contre les inondations serait une priorité et un échevin, en la personne deBruno Soudan (PS), s’était vu confiercette compétence exclusive.
Hasard du calendrier, pile un an aprèsles élections, Bruno Soudan a présentélundi au conseil communal les résultatsde la politique menée en la matière dèsl’installation du nouveau collège. Celleci prend la forme d’un plan de prévention des risques d’inondations(P.P.R.I.)
Cet outil, un document d’une quarantaine de pages largement illustrées,dresse à la fois un historique des inondations, les solutions envisagées et la
liste des acteurs concernés. Ce plan estunique en Wallonie. Pour le collège “Ils’agit de réfléchir globalement pour agirlocalement.” Tout en insistant sur le faitque le risque zéro n’existe pas.
Le P.P.R.I. envisage les actions coursd’eau par cours d’eau sur le territoirecommunal. En voici les grandes lignes :
Vallée du Coeurcq : le plan envisagela création d’une ZIT (zone d’immersion temporaire) en aval des étangs. Ceprojet remplace celui d’une ZIT enamont, lancé par l’ancienne majorité, etbénéficie de l’assistance de l’IBW.
Vallée duVraimont et duRy StJean :une ZIT en amont de la rue des Déportés est évoquée ou plus vraisemblablement l’utilisation du pertuis à la rue duVraimont.
Vallée du Laubecq et du Ry deFroye : création d’une ZIT en aval del’A8 et du TGV pour stocker 30.000 m3.À nouveau avec l’assistance de l’IBW.
Vallée de la Senne : une problémati
que pour le centre. Là, c’est un ancienprojet, déjà évoqué il y a près de 20 ans,qui revoit le jour. Celui d’une retenuedans les prairies des Angles en bord deSenne (de la rue des Frères Vanbellinghen jusqu’à la rue de Scandiano). Cettefois une ZIT de 100.000 m3 est évoquée. La Région wallonne vient de confirmer à la commune qu’elle relançait leprojet.
Vallée du Hain : en cas de débordement, le “45” à Clabecq se retrouve souseau. Mais pas de ZIT possible sur le territoire tubizien. Le P.P.R.I. préconisealors un aménagement dans des prairies à la sortie de BraineleChâteau.
Divers travaux ont ou seront encoremenés. La commune compte égalementsix bassins d’orage sur son territoire.Après des travaux, ceuxci auront unecapacité de retenue totale d’environ30000 m3. Le collège, avec ce P.P.R.I.,s’engage à tout mettre en œuvre pourfinancer la lutte contre les inondations.
Le plan a été approuvé à l’unanimité.Sébastien Etienne
PolitiqueMichèle Carthé, cheffe dugroupe PS à la CocofA la veille de la rentrée officielle desassemblées parlementairesbruxelloises, le groupe socialiste duparlement bruxellois a désignéMichèle Carthé comme cheffe degroupe PS à l’assemblée de la CoCofainsi que comme vice-présidente dugroupe PS au Parlement bruxellois.Députée régionale depuis 1995,Michèle Carthé reprend la fonctionexercée jusqu’il y a peu par Anne-Sylvie Mouzon décédée le10 septembre dernier. (Belga)
SchaerbeekBlessé par deux ballesDans une affaire qui ressemble à unrèglement de compte, une personnea été trouvée gravement blessé dansla rue par des passants ce mardi à 1hdu matin. Le jeune homme a étéemmené en urgence à l’hôpital, oùles médecins ont constaté qu’il avaitété touché par deux balles. Ses joursne sont plus en danger. Du côté duparquet, on indique qu’il n’y a pasencore de suspect identifié ni demotif. Un dossier a été ouvert et unjuge d’instruction a été requis. R. C.
En bref
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
International Irak
16 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 17mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Violences sans finentre communautés
DÉCENNIE
L a fête du sacrifice n’apas fait exception à la“règle” : en Irak, lesfêtes religieuses accentuent les violen
ces confessionnelles, qui sonten nette recrudescence depuis le printemps. Au premier jour de l’Aïd alAdha, unattentat a fait au moins 15morts et 26 blessés, mardi,dans la ville multicommunautaire de Kirkouk, situéedans la région autonome duKurdistan irakien, dans lenord du pays. La bombe a explosé à proximité de la mosquée sunnite Al Qods danscette ville où cohabitent demultiples communautés ethniques et religieuses : Arabes, Kurdes,Turkmènes,sunnites, chiites...
Dix ans aprèsl’invasion américaine qui renversera SaddamHussein, lesviolences confessionnellestouchent toujours principalement lescommunautéschiite, majoritaire, et sunnite,minoritaire.
Plus de 500 attentats à lavoiture piégée ont ébranlél’Irak depuis le début de l’année, dont la moitié à Bagdad.Selon les Nations unies, quelque 5 800 civils ont été tuésdepuis janvier, plus du doublede 2011.
Le terreau de l’instabilitéAu mois de septembre, la
mission de l’Onu en Irak(Unami) avait lancé une miseen garde contre une spirale“infernale” de représailles entre sunnites et chiites. Le bilan du mois dernier s’étaitsoldé par un millier de morts,dont 760 civils, et quelque2 100 blessés.
Les bilans de ces derniersmois sont les plus élevés depuis 2008, année qui marquait un reflux sensibleaprès les chiffres record desannées 20052007, au plusfort du conflit confessionnel.
Ces violences confessionnelles trouvent un terreaufavorable dans l’instabilitépolitique actuelle et les ten
tations autoritaristes du Premier ministre Nouri alMaliki, un chiite proche de Téhéran. Les sunnites, qui ontgouverné le pays depuis sacréation en 1920 jusqu’à lachute de Saddam Hussein,occupent désormais une position conforme à leur minorité numérique dans un gouvernement dominé par leschiites et les Kurdes.
Ce renversement de pouvoir de 2006 au détrimentdes sunnites a déclenchéune lutte de pouvoir et uneguérilla de la part de mouvements jihadistes sunnites.
“Le problème fondamental del’Irak postSaddam réside dansla fragilité de la conscience etde l’unité nationales”, expli
que Marius Lazar, chargé decours à l’université BabesBolyai à ClujNapoca en Roumanie. Pour cechercheur,“l’explosion de laviolence jihadiste en Irak correspond à unefaiblesse del’autorité del’Etat et de sesinstitutions et àl’obstination des
sunnites et des anciens membres du régime Saddam à refuser la perte de leur influencepolitique, militaire, sociale, financière”.
“Très souvent, les militants etles réseaux jihadistes deviennent l’instrument par lequel lesleaders sunnites irakiens (...)veulent contribuer à un blocage de la normalisation del’Irak postSaddam. La violenceest ainsi, audelà de ses motivations sectaires, politiques, interpersonnelles, un moyenstratégique essentiel qui structure les rapports de forces entreles acteurs irakiens”, ajoute M.Lazar.
Cette rivalité communautaire est donc principalement politique. Elle s’inscritavant tout dans le conflit régional auquel se livrentl’Arabie saoudite sunnite etl’Iran chiite.
Cette donne régionale, quientretient d’ailleurs le conflitsyrien, explique aussi la réactivation des groupes jihadistes sunnites en Irak et l’inflation de violence de leurs actions.
Vincent Braun
Du martyre spirituel à l’attentat suicideSACRIFICES
Éclairage Vincent Braun
En Irak, la communauté chiite est laprincipale victime du conflit confessionnel réactivé après la chute
de Saddam Hussein. On ne compte plusles attentats visant les pèlerins et lesmosquées chiites. Estce à dire que ladoctrine sunnite, largement majoritairedans le monde islamique mais minoritaire en Irak, est plus encline à l’extrémisme, voire à la violence, que son homologue chiite ? Fort de sa structurehiérarchique, le chiisme a la réputationd’être plus spirituel, plus tolérant.
“Historiquement, l’islam chiite est effectivement plus syncrétique, plus ouvert àd’autres courants religieux ou philosophiques. Le sunnisme s’est un peu replié sur sesquatre écoles par peur du chiisme”, souligne Paul Delmotte, professeur de relations internationales et spécialiste duMoyenOrient à l’Ihecs, à Bruxelles. “Parcontre, le chiisme est aussi plus révolutionnariste, il a une tradition de contestationdu pouvoir, en l’occurrence sunnite, etmême du pouvoir chiite dans la mesure oùil est divisé en de multiples branches. Et cecôté révolutionnariste peut prêter à un certain radicalisme. Donc je ne pense pas qu’ily ait plus de radicalité d’un côté que del’autre.”
Il suffit de considérer “les violences duHezbollah libanais et d’autres milices chiites (en Irak notamment, NdlR) et mêmecelles plus institutionnalisées de la République islamique d’Iran”, souligne MariusLazar, chargé de cours au départementd’études internationales et d’histoirecontemporaine à l’Université BabesBolyai à ClujNapoca en Roumanie.
Pour ce doctorant à l’Institut français de géopolitique de l’Université Paris 8,c’est d’ailleurs en Iran quele radicalisme islamiques’est développé.
“Malgré les apparences, latradition des attentats suicides qui caractériseaujourd’hui les mouvements jihadistes n’a pas sesorigines dans le sunnisme mais dans lesmutations provoquées par la révolution islamique en Iran et la construction d’uneidéologie du martyrisme dans le chiismecontemporain”, nous explique Marius Lazar. Pour ce chercheur travaillant sur lagéopolitique du chiisme irakien postSaddam, il s’agit d’un thème symboliquecentral du culte chiite duodécimain, dominant en Iran. Celuici se réfère aumartyre de Hussein, le neveu du prophète et troisième imam, tué au VIIe siè
cle de notre ère à Kerbala (Irak). “Son destin, celui d’un héros à la fois spirituel et politique disposé à aller jusqu’au sacrificesuprême pour garder sa foi, va devenir unarchétype pour tous les chiites.”
Chair à canon islamiqueLa République islamique d’Iran va dé
velopper une interprétation militante de ce geste,en particulier durant laguerre IranIrak (19801988). Le Guide suprême, l’ayatollah Khomeini, enverra en première ligne des dizainesde milliers de jeunes miliciens (bassiji) défendre,au prix de leur vie, les valeurs et idéaux du toutnouvel Etat.
Ce phénomène du martyre pour lacause de l’islam, qui deviendra une vraieindustrie en Iran, inspirera un modèlespirituel et militant qui sera adopté parle Hezbollah libanais (une émanationdes Gardiens de la révolution iranienne).“C’est le parti de dieu qui va utiliser de manière systématique les attentats suicides,comme stratégie d’action très efficace contre les forces occidentales au Liban, puiscontre les forces israéliennes”, rappelleMarius Lazar.
À leur tour, les groupes islamistes sunnites, en particulier le Hamas et le Jihadislamique, vont introduire à l’intérieurdu sunnisme “la pratique des attentatssuicides avec leur symbolique du martyrqui va devenir une marque identitaire desdeux mouvements palestiniens” durant lesannées 80. “À partir de là, le phénomèneest réapproprié par les autres mouvementsradicaux sunnites, surtout par les nouveaux réseaux du jihadisme transnational,comme al Qaeda. Les attentats de 11 septembre, la multiplication paroxystique desactions terroristes en Afghanistan, au Pakistan, en Irak, en Asie du SudEst, toutesarrivent à superposer les attentats suicidesavec le jihadisme sunnite”, note M. Lazar.
Parallèlement, les pouvoirs et acteursislamistes chiites vont renoncer à cettestratégie. Depuis la fin de la guerre IranIrak et la fin de la guerre civile au Liban,la situation est telle qu’elle n’imposeplus ni à l’Iran ni au Hezbollah de recourir à de telles actions systématiques.
En Irak, Abou Moussab al Zarqaoui,l’émir d’al Qaeda tué en 2006, avait invoqué des doctrines takfirites selon lesquelles il est légitime de tuer des musulmans s’ils sont impies. Pour les salafistesradicaux, le chiisme représente par excellence une hérésie par rapport au sunnisme, qu’ils considèrent comme le “vraiislam”.
Retouren enfer
l La fête du sacrifice, mardi, a été marquée par unnouvel attentat. Les violences confessionnelles ont fait5800 morts parmi les civils depuis le début de l’année.
l Des attentats suicides visent surtout la communautéchiite, majoritaire. Les islamistes sunnites ont repris cetype d’action aux radicaux chiites. Explications.
Visite au cimetière de Bagdad au premier jour de l’Aïd al-Adha. Proches d’une victime dansla ville chiite de Najaf.
ALRU
BAYE
/AFP
L’islam, le sunnisme,le chiismeL’islam est parfois perçu commeune religion unitaire. Elle est enréalité divisée en courants, eux-mêmes en écoles de pensée, etelles-mêmes en mouvements.
Le sunnisme est la doctrinemajoritaire dans l’islam. Près deneuf musulmans sur dix dans lemonde sont sunnites. Ce courants’appuie sur la “sunna”, latradition musulmane, d’où sonnom. Le sunnisme se divise enquatre écoles de pensée. L’uned’elles, le malikisme, estmajoritaire en Afrique du Nord etde l’Ouest. Parmi lesmouvements, on trouve lesalafisme, les Frèresmusulmans, etc.
Le chiisme est le deuxièmecourant en importance de l’islam.Né dans le monde perse, il sedistingue du sunnisme par sonclergé, donc par sa hiérarchie.Le chiisme a donné lieu à troisécoles de pensée, elles-mêmesayant inspiré des mouvementscomme les alaouites, les alévis,les druzes ou les duodécimains.La révolution islamique en Iran aété menée par l’ayatollahKhomeini, un chiite imamite ouduodécimain.
Repères
JABE
RAL-HELO/AP
MartyrTÉMOIN
Le terme “martyr” vient d’unterme de grec ancien signifiant“témoin”. Lemartyr est celui quitémoigne de sa foi au prix de savie plutôt que de l’abjurer. En
arabe, le terme “shahid” se traduitpar témoin et aussi parmartyr.
“Le problèmefondamental del’Irak post
Saddam résidedans la fragilitéde la conscienceet de l’uniténationales.”MARIUS LAZAR
Chargé de cours à l’universitéBabes-Bolyai à Cluj-Napoca
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
17mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Du martyre spirituel à l’attentat suicideSACRIFICES
Éclairage Vincent Braun
En Irak, la communauté chiite est laprincipale victime du conflit confessionnel réactivé après la chute
de Saddam Hussein. On ne compte plusles attentats visant les pèlerins et lesmosquées chiites. Estce à dire que ladoctrine sunnite, largement majoritairedans le monde islamique mais minoritaire en Irak, est plus encline à l’extrémisme, voire à la violence, que son homologue chiite ? Fort de sa structurehiérarchique, le chiisme a la réputationd’être plus spirituel, plus tolérant.
“Historiquement, l’islam chiite est effectivement plus syncrétique, plus ouvert àd’autres courants religieux ou philosophiques. Le sunnisme s’est un peu replié sur sesquatre écoles par peur du chiisme”, souligne Paul Delmotte, professeur de relations internationales et spécialiste duMoyenOrient à l’Ihecs, à Bruxelles. “Parcontre, le chiisme est aussi plus révolutionnariste, il a une tradition de contestationdu pouvoir, en l’occurrence sunnite, etmême du pouvoir chiite dans la mesure oùil est divisé en de multiples branches. Et cecôté révolutionnariste peut prêter à un certain radicalisme. Donc je ne pense pas qu’ily ait plus de radicalité d’un côté que del’autre.”
Il suffit de considérer “les violences duHezbollah libanais et d’autres milices chiites (en Irak notamment, NdlR) et mêmecelles plus institutionnalisées de la République islamique d’Iran”, souligne MariusLazar, chargé de cours au départementd’études internationales et d’histoirecontemporaine à l’Université BabesBolyai à ClujNapoca en Roumanie.
Pour ce doctorant à l’Institut français de géopolitique de l’Université Paris 8,c’est d’ailleurs en Iran quele radicalisme islamiques’est développé.
“Malgré les apparences, latradition des attentats suicides qui caractériseaujourd’hui les mouvements jihadistes n’a pas sesorigines dans le sunnisme mais dans lesmutations provoquées par la révolution islamique en Iran et la construction d’uneidéologie du martyrisme dans le chiismecontemporain”, nous explique Marius Lazar. Pour ce chercheur travaillant sur lagéopolitique du chiisme irakien postSaddam, il s’agit d’un thème symboliquecentral du culte chiite duodécimain, dominant en Iran. Celuici se réfère aumartyre de Hussein, le neveu du prophète et troisième imam, tué au VIIe siè
cle de notre ère à Kerbala (Irak). “Son destin, celui d’un héros à la fois spirituel et politique disposé à aller jusqu’au sacrificesuprême pour garder sa foi, va devenir unarchétype pour tous les chiites.”
Chair à canon islamiqueLa République islamique d’Iran va dé
velopper une interprétation militante de ce geste,en particulier durant laguerre IranIrak (19801988). Le Guide suprême, l’ayatollah Khomeini, enverra en première ligne des dizainesde milliers de jeunes miliciens (bassiji) défendre,au prix de leur vie, les valeurs et idéaux du toutnouvel Etat.
Ce phénomène du martyre pour lacause de l’islam, qui deviendra une vraieindustrie en Iran, inspirera un modèlespirituel et militant qui sera adopté parle Hezbollah libanais (une émanationdes Gardiens de la révolution iranienne).“C’est le parti de dieu qui va utiliser de manière systématique les attentats suicides,comme stratégie d’action très efficace contre les forces occidentales au Liban, puiscontre les forces israéliennes”, rappelleMarius Lazar.
À leur tour, les groupes islamistes sunnites, en particulier le Hamas et le Jihadislamique, vont introduire à l’intérieurdu sunnisme “la pratique des attentatssuicides avec leur symbolique du martyrqui va devenir une marque identitaire desdeux mouvements palestiniens” durant lesannées 80. “À partir de là, le phénomèneest réapproprié par les autres mouvementsradicaux sunnites, surtout par les nouveaux réseaux du jihadisme transnational,comme al Qaeda. Les attentats de 11 septembre, la multiplication paroxystique desactions terroristes en Afghanistan, au Pakistan, en Irak, en Asie du SudEst, toutesarrivent à superposer les attentats suicidesavec le jihadisme sunnite”, note M. Lazar.
Parallèlement, les pouvoirs et acteursislamistes chiites vont renoncer à cettestratégie. Depuis la fin de la guerre IranIrak et la fin de la guerre civile au Liban,la situation est telle qu’elle n’imposeplus ni à l’Iran ni au Hezbollah de recourir à de telles actions systématiques.
En Irak, Abou Moussab al Zarqaoui,l’émir d’al Qaeda tué en 2006, avait invoqué des doctrines takfirites selon lesquelles il est légitime de tuer des musulmans s’ils sont impies. Pour les salafistesradicaux, le chiisme représente par excellence une hérésie par rapport au sunnisme, qu’ils considèrent comme le “vraiislam”.
L’islam, le sunnisme,le chiismeL’islam est parfois perçu commeune religion unitaire. Elle est enréalité divisée en courants, eux-mêmes en écoles de pensée, etelles-mêmes en mouvements.
Le sunnisme est la doctrinemajoritaire dans l’islam. Près deneuf musulmans sur dix dans lemonde sont sunnites. Ce courants’appuie sur la “sunna”, latradition musulmane, d’où sonnom. Le sunnisme se divise enquatre écoles de pensée. L’uned’elles, le malikisme, estmajoritaire en Afrique du Nord etde l’Ouest. Parmi lesmouvements, on trouve lesalafisme, les Frèresmusulmans, etc.
Le chiisme est le deuxièmecourant en importance de l’islam.Né dans le monde perse, il sedistingue du sunnisme par sonclergé, donc par sa hiérarchie.Le chiisme a donné lieu à troisécoles de pensée, elles-mêmesayant inspiré des mouvementscomme les alaouites, les alévis,les druzes ou les duodécimains.La révolution islamique en Iran aété menée par l’ayatollahKhomeini, un chiite imamite ouduodécimain.
Repères
JABE
RAL-HELO/AP
MartyrTÉMOIN
Le terme “martyr” vient d’unterme de grec ancien signifiant“témoin”. Lemartyr est celui quitémoigne de sa foi au prix de savie plutôt que de l’abjurer. En
arabe, le terme “shahid” se traduitpar témoin et aussi parmartyr.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
International Actualité
18 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 19mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Le Parlement européen veut pouvoirdécider luimême de son siège
Le rapport de la commissiondes Affaires constitutionnelles
fâche les proStrasbourg.
UNION EUROPÉENNE
S trasbourg ou Bruxelles? Bruxellesou Strasbourg? La localisation dusiège du Parlement européen est
l’objet d’une querelle de longue date entre partisans de chacune des deux villesoù il a ses quartiers. Les proStrasbourgmartèlent que le traité fixe le siège officiel de l’institution en Alsace, où se tiennent les sessions plénières, et qu’il n’estpas question d’en changer. Leurs opposants veulent rapatrier toutes les activités parlementaires à Bruxelles, qui accueille les commissions et les réunionsdes groupes politiques. Ceci afin de mettre un terme à la coûteuse – sur les plansfinancier et environnemental – transhumance mensuelle entre les deux villes.
Le feuilleton a connu un nouvel épisode lundi soir : les eurodéputés de lacommission des Affaires constitutionnelles ont adopté, par 22 voix contre4, un rapport réclamant une révisiondes traités pour que le Parlementpuisse luimême fixer son siège. Précision : l’article 341 du traité de Lisbonne stipule que ce sont les seulsEtats membres qui décident de la localisation des institutions européennes.
“Le Parlement européen est pris en otagepar la décision du Conseil”, a déclaré Gerald Häfner (Verts), l’un des deuxauteurs du rapport, lors d’une conférence de presse mardi, à Bruxelles. “Il estimportant que le Parlement se libère. Nousne sommes pas une agence ou une hauteautorité européenne, nous sommes colégislateurs à égalité avec le Conseil”, a poursuivi l’Allemand, estimant que le vote delundi soir “est une petite révolution quiouvre la voie à une granderévolution. C’est une question de dignité pour le Parlement”.
De dignité, mais pas seulement, a complété le Britannique Ashley Fox(groupe des conservateurset réformistes européens),coauteur du rapport :“Dans mes circonscriptions,les électeurs m’interrogentfréquemment sur le double siège du Parlement européen. Ils ne comprennent paspourquoi nous continuons à dépenser descentaines de millions d’euros et à gaspillerdes dizaines de milliers de tonnes de CO2
pour nous déplacer d’un siège à l’autre”.Ashley Fox affiche sans ambages sa
préférence pour un siège unique àBruxelles. Plus prudent, Gerald Häfnerdit ne pas avoir de point de vue arrêté,même s’il admet qu’il serait préférable“que les institutions soient regroupées dansun seul endroit”. Les deux eurodéputéssoulignent cependant de concert que
l’objectif de leur rapport n’est pas de“pousser” Bruxelles, mais de définir unsiège unique, quel qu’il soit.
“C’est un rapport anti-Strasbourg”Le vote en commission a donné lieu à
une opération de guérilla de plusieurseurodéputés, en majorité français, dénoncent les corapporteurs. “Des députésdu Parti populaire européen (PPE, centredroit) ont tenté, de façon obstinée, de parti
ciper au vote alors qu’ilsn’étaient ni membres nisuppléants de la commission Afco”, déplore Gerald Häfner.
La Française ConstanceLe Grip (PPE), membrede ladite commission,était du nombre des quatre élus opposés au rapport. “Je n’ai pas voulum’associer à ce qui est un
instrument destiné à porter un énièmecoup de butoir contre Strasbourg. C’estcontraire à l’équilibre de la situation, à lalettre et à l’esprit du traité. Ce rapport esttotalement instrumentalisé par la campagne pour un siège unique.” De plus, poursuit Mme Le Grip, “il est plein d’inexactitudes et les chiffres avancés par les uns et lesautres sont contestables (l’Association desjeunes entrepreneurs européens, proStrasbourg, a publié une étude qui revoità la baisse le coût financier et environnemental du double siège, NdlR) et n’ontpas lieu d’être dans un tel rapport. Quant à
l’argument de la distance, c’est un faux débat, compte tenu de l’évolution des moyensde communication”. Enfin, conclut l’éluefrançaise: “Cette prérogative dont disposerait un Parlement de décider luimême deson siège n’existe nulle part, dans aucuneConstitution. Des experts invités à s’exprimer sur ce sujet devant la commission Afconous l’ont confirmé”.
Le rapport sera soumis au Parlementeuropéen réuni en séance plénière “ennovembre ou en décembre”, préciseM.Häfner. Qui, comme son collègue, espère obtenir un vote largement majoritaire en faveur d’un siège unique. Desorte à disposer de la légitimité démocratique pour mettre le sujet sur le tapislors de la convention qui devrait se teniren 2015, pour réviser les traités.
“S’il est adopté par la plénière, ce rapport,couplé à la pétition citoyenne pour un siègeunique, pourrait être un instrument depression politique”, admet une source diplomatique. “Mais il n’a aucune base juridique”. Conclusion: les Etats membresconservent la main sur la localisation desinstitutions, qui doit faire l’objet d’unaccord unanime au Conseil. Et “la Francen’acceptera jamais de céder Strasbourg”,rappelle la même source. Soulignant quele Luxembourg, qui accueille les réunions du Conseil trois mois par an, n’estpas plus désireux d’ouvrir le dossier dusiège des institutions. La Belgique, quiaccueille la Commission, le Conseil et leParlement à Bruxelles, affiche profil bas.
Olivier le Bussy
Campagne de terreur en AfghanistanRien n’arrête les talibans.
Deux jeunes de 8 et 10 anstués comme “espions”.
AFGHANISTAN
D eux enfants de huit et de dix ansont été tués pour avoir espionnéau profit du gouvernement
afghan et ont été mis à mort samedisoir par les talibans dans un district dela province de Kunar. Cette informationde l’agence de presse afghane Khaama,qui cite le gouverneur provincial, en ditlong sur la campagne de terreur qui règne en Afghanistan et qui continuemalgré les efforts de Kaboul pour nouerun dialogue avec les talibans.
Ce n’est pas la première fois que lestalibans s’en prennent à des mineurs,selon la presse afghane. A la miseptembre déjà, un jeune garçon de 15 ansa été enlevé sur un terrain de football
dans la province de Ghazni et tué parses ravisseurs. Sur son cadavre, on a retrouvé une note expliquant que lemeurtre du jeune s’expliquait par sacoopération avec la police. “Ali Sinan’était qu’un écolier qui n’avait aucunlien avec les forces gouvernementales”, aréagi le gouverneur adjoint de la province, Mohamed Ali Ahmadi.
Les talibans n’ont pas revendiqué cesactions qui les rendent impopulairesdans la population afghane. En mêmetemps, les autorités afghanes utilisentla dénomination des talibans commeun “fourretout” couvrant plusieursgroupes fondamentalistes tribaux.
La plupart de ces meurtres restentinexpliqués, en tout cas aux yeux dela force de l’Otan en Afghanistan(Isaf) qui a bien du mal à s’y retrouverdans l’écheveau afghan. “En plusieursmissions, je n’ai jamais lu un rapportattribuant de façon claire la responsabilité d’un attentat aux talibans”, explique ainsi un agent d’un service derenseignement militaire allié.
Ce qui est sûr, pourtant, c’est que lestalibans mènent une campagne d’assassinats ciblés. Celleci s’est accéléréedepuis l’annonce du retrait des forcescombattantes de l’Otan pour la fin2014. Un millier de responsablesafghans de niveau intermédiaire ontété assassinés depuis dix ans, parmi lesquels des gouverneurs, des chefs de tribus et des agents électoraux.
Le “bon canal” avec les talibansMardi, le gouverneur de la province
de Logar a été assassiné en pleine fêtede l’Aïd alAdha. Arsala Jamal s’apprêtait à prendre la parole dans une mosquée quand son micro a explosé. Unequinzaine de personnes ont été blessées. Selon les autorités de Logar, l’engin explosif a été actionné à distance.Pourtant, la mosquée avait été fouilléelundi et deux autres engins explosifsavaient été neutralisés. Là aussi, lesautorités accusent les talibans. Là aussi,ceuxci restent silencieux.
Leur chef, le mollah Omar, a pourtant
réagi très vivement à l’accord partielqui vient d’être conclu entre Kaboul etWashington. Cet accord de sécurité balise la force internationale qui resteraaprès 2014. “Mon conseil à tous les moudjahidines est de s’en prendre plus que jamais à l’ennemi”, a dit le mollah Omar,dans un message pour l’Aïd transmispar courrier électronique. L’insaisissable mollah refuse toute force internationale, qu’il assimile à une force d’occupation, et tout processus électoral.Des élections présidentielles sont prévues en avril 2014.
Le président Hamid Karzaï ne pourrapas se présenter pour un troisièmemandat. Dans l’intervalle, il tente d’établir un maximum de canaux de communication avec les insurgés. Le dernier en date pourrait résulter de la visite lundi à Kaboul de Maulana FazalurRehman, l’influent dirigeant duparti religieux pakistanais Jamiat UlemaeIslam. Ce dernier n’était plusvenu à Kaboul depuis l’invasion russe.
Christophe Lamfalussy
“Symbole de laréconciliation,Strasbourg estdevenu symbolede gaspillage.”
ASHLEY FOXEurodéputé britannique
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
19mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Campagne de terreur en AfghanistanRien n’arrête les talibans.
Deux jeunes de 8 et 10 anstués comme “espions”.
AFGHANISTAN
D eux enfants de huit et de dix ansont été tués pour avoir espionnéau profit du gouvernement
afghan et ont été mis à mort samedisoir par les talibans dans un district dela province de Kunar. Cette informationde l’agence de presse afghane Khaama,qui cite le gouverneur provincial, en ditlong sur la campagne de terreur qui règne en Afghanistan et qui continuemalgré les efforts de Kaboul pour nouerun dialogue avec les talibans.
Ce n’est pas la première fois que lestalibans s’en prennent à des mineurs,selon la presse afghane. A la miseptembre déjà, un jeune garçon de 15 ansa été enlevé sur un terrain de football
dans la province de Ghazni et tué parses ravisseurs. Sur son cadavre, on a retrouvé une note expliquant que lemeurtre du jeune s’expliquait par sacoopération avec la police. “Ali Sinan’était qu’un écolier qui n’avait aucunlien avec les forces gouvernementales”, aréagi le gouverneur adjoint de la province, Mohamed Ali Ahmadi.
Les talibans n’ont pas revendiqué cesactions qui les rendent impopulairesdans la population afghane. En mêmetemps, les autorités afghanes utilisentla dénomination des talibans commeun “fourretout” couvrant plusieursgroupes fondamentalistes tribaux.
La plupart de ces meurtres restentinexpliqués, en tout cas aux yeux dela force de l’Otan en Afghanistan(Isaf) qui a bien du mal à s’y retrouverdans l’écheveau afghan. “En plusieursmissions, je n’ai jamais lu un rapportattribuant de façon claire la responsabilité d’un attentat aux talibans”, explique ainsi un agent d’un service derenseignement militaire allié.
Ce qui est sûr, pourtant, c’est que lestalibans mènent une campagne d’assassinats ciblés. Celleci s’est accéléréedepuis l’annonce du retrait des forcescombattantes de l’Otan pour la fin2014. Un millier de responsablesafghans de niveau intermédiaire ontété assassinés depuis dix ans, parmi lesquels des gouverneurs, des chefs de tribus et des agents électoraux.
Le “bon canal” avec les talibansMardi, le gouverneur de la province
de Logar a été assassiné en pleine fêtede l’Aïd alAdha. Arsala Jamal s’apprêtait à prendre la parole dans une mosquée quand son micro a explosé. Unequinzaine de personnes ont été blessées. Selon les autorités de Logar, l’engin explosif a été actionné à distance.Pourtant, la mosquée avait été fouilléelundi et deux autres engins explosifsavaient été neutralisés. Là aussi, lesautorités accusent les talibans. Là aussi,ceuxci restent silencieux.
Leur chef, le mollah Omar, a pourtant
réagi très vivement à l’accord partielqui vient d’être conclu entre Kaboul etWashington. Cet accord de sécurité balise la force internationale qui resteraaprès 2014. “Mon conseil à tous les moudjahidines est de s’en prendre plus que jamais à l’ennemi”, a dit le mollah Omar,dans un message pour l’Aïd transmispar courrier électronique. L’insaisissable mollah refuse toute force internationale, qu’il assimile à une force d’occupation, et tout processus électoral.Des élections présidentielles sont prévues en avril 2014.
Le président Hamid Karzaï ne pourrapas se présenter pour un troisièmemandat. Dans l’intervalle, il tente d’établir un maximum de canaux de communication avec les insurgés. Le dernier en date pourrait résulter de la visite lundi à Kaboul de Maulana FazalurRehman, l’influent dirigeant duparti religieux pakistanais Jamiat UlemaeIslam. Ce dernier n’était plusvenu à Kaboul depuis l’invasion russe.
Christophe Lamfalussy
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
International Actualité
20 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 21mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
À nos lecteursUne photographie publiée dans notre édition de lundi matina déclenché une émotion certaine. Le cliché, pris à l’occasionde la journée du souvenir qui marquait l’an dernier les 70ans de la déportation de 25000 juifs et gitans au départ dela caserne Dossin, à Malines, présentait un jeune hommevêtu comme l’étaient les déportés, frappé d’une étoile jaunesur la poitrine. L’article, illustré par cette photo, traitait dela récente résolution du Conseil de l’Europe concernant lacirconcision rituelle. Cette photo a été choisie parce quel’article parlait d’identité culturelle et de filiation.De plus, l’un des témoins d’origine juive faisait lui-mêmeréférence, dans le texte, à la manière dont les nazis ontutilisé la circoncision comme instrument de stigmatisationpour mener à bien leur massacre. Le choix de la photo nerésultait nullement d’une volonté de heurter. Nousregrettons que cette illustration ait pu offusquer certainslecteurs et que le choix de ce cliché ait été mal interprété.
BirmanieUne bombe à retardement dans un grandhôtel de RangoonUn grand hôtel de la capitale économique birmane, Rangoon,a été la cible lundi soir d’un attentat à la bombe. Une clienteaméricaine de l’hôtel Traders, appartenant à la chaîneShangri-La, a été blessée à la cuisse et à la main parl’explosion d’une bombe à retardement artisanale placéedans sa chambre. Le précédent occupant de celle-ci, unhomme de 27 ans, a été arrêté mardi dans l’Etat Mon (sud-estdu pays), sans qu’on sache si sa culpabilité était établie. Lechef de l’opposition Aung San Suu Kyi a appelé à ne pas céderà la panique. “Ces actes sont intentionnellement dirigés contrele peuple. Nous ne devons pas tomber dans leur piège”, a-t-elledéclaré. Le pays a enregistré, ces derniers jours, à Rangoonet en province, plusieurs attentats à la bombe dont lesresponsables n’ont pas été identifiés. Ils ont fait deux mortset quelques blessés. Le gouvernement suspecte une tentativede déstabilisation alors que la Birmanie assume laprésidence de l’Association des nations du Sud-Est asiatique.(AFP)
En bref
BurundiLe premier vice-Président démissionnede son posteLe premier vice-président du Burundi, Térence Sinunguruza, adémissionné lundi. Tutsi, il occupait ce poste depuis laréélection de M. Nkurunziza en 2010. Son parti, l’Uprona, avaitété l’un des rares partis autre que le CNDD-FDD présidentiel àne pas boycotter les scrutins de 2010. Principal parti à majoritétutsi, l’Uprona accuse M. Sinunguruza “d’avoir fait passer sespropres intérêts avant ceux de son parti”. M. Sinunguruza, qui setarguait de bénéficier du soutien présidentiel, refusait lui-mêmede démissionner mais le groupe parlementaire Uprona et 51 des68 membres du bureau exécutif l’ont officiellement lâché. Lepremier vice-Président, chargé du secteur administratif,politique et sécuritaire, doit être d’une ethnie différente decelle du Président et d’un parti dominé par une ethniedifférente; il est considéré comme une garantie par la minoritétutsi. (AFP)
950DÉTENUS MORTS AU NIGERIA EN SIX MOIS
Amnesty International a dénoncé l’hécatombe observée durant lepremier semestre de 2013 dans les prisons nigérianes et quitouche essentiellement les membres de la secte terroriste
islamiste Boko Haram (“l’éducation occidentale est un péché”)détenus par l’armée. Certains prisonniers ont été exécutés maisbeaucoup ont succombé à leurs conditions de détention, selon
l’organisation de défense des droits de l’homme. Celle-ci dénoncede mauvais traitements, des privations de nourriture et des soinsmédicaux insuffisants. C’est un chiffre “ahurissant”, a commentéAmnesty International, “qui appelle une initiative urgente de la part
du gouvernement nigérian”.
Le parti des esclaves interditd’électionsOfficiellement interdit, l’esclavage
est encore une réalité pour 20 %de la population mauritanienne.
MAURITANIE
P lusieurs fois remises depuis deux ans,les élections municipales et législativesen Mauritanie sont maintenant annon
cées pour le 23 novembre. Une partie de l’op
position, regroupée dans la Coordination del’opposition démocratique (COD), en a annoncé le boycott, pour insuffisance de garanties démocratiques.
Mais il y a également des pans entiers de lasociété qui sont interdits d’y présenter descandidats : les esclaves (20 % des 3,5 millionsde Mauritaniens) et les descendants d’affranchis (20 à 30 %). Le parti qui défend leursdroits, le RAG (Radicaux pour une Action globale) a en effet vu rejetée, en juin dernier, sademande de reconnaissance officielle, “parceque, quand ses statuts avaient été déposés, il yavait eu une forte mobilisation en sa faveur”, indique à “La Libre Belgique” Biram Dah Abeid,président de l’ONG de lutte contre l’esclavageet contre l’exclusion des descendants d’esclaves “Initiative de la Résurgence antiesclavagiste” (IRA, non reconnue par l’État). Pire : “Ilsont ensuite également interdit les candidats indépendants, afin que nous ne puissions nous présenter sous cette étiquette aux scrutins.”
Peine de mortM. Abeid est en liberté provisoire et passible
de la peine de mort pour avoir brûlé publiquement, en 2012, un exemplaire de“l’Abrégé”, code rédigé au IXe siècle qui a, enMauritanie, valeur de charia – source de la loi– et qui justifie l’esclavage. Des milliers deMauritaniens, choqués de voir que la CODappuyait “l’Abrégé” et les poursuites contreM. Abeid pour apostasie, atteinte aux préceptes de l’islam et à la sécurité de l’État, ontvoulu que son ONG crée un parti antiesclavagiste.
Ce dernier, le RAG, porte un nom à doublesens, explique M. Abeid. “Chez nous, “rag” désigne la place, au centre des villages araboberbères, où les esclaves se rassemblent, la nuit,quand ils ont fini leur travail – car ils ne sont libres de leurs mouvements que quand leur maîtredort. C’est là que, de minuit à l’aube, ils bavardent, chantent, jouent à la lutte, se font la cour…Et c’est dégradant, pour un AraboBerbère, de s’yrendre et de se mélanger à nous”, poursuit lemilitant, luimême fils d’affranchi.
Interdits, le parti RAG et l’ONG IRA fontquand même campagne – “l’ANC de Mandelan’atil pas été interdit durant 80 ans ?”, souligne notre interlocuteur dans un sourire – enfaveur du boycott des élections “puisqu’on refuse à des personnes et des groupes porteursd’idées de participer à la compétition”. Jusqu’ici, les rassemblements qu’organisent lesmilitants antiesclavagistes “sont tolérés. Nouspensons que le pouvoir réfléchit à la manière deréprimer parce qu’il ne veut pas que l’opinion internationale voie la répression”.
Officiellement, en effet, l’esclavage est criminel en Mauritanie : une loi de 2007 punitde 5 à 10 ans de prison ceux qui le pratiquent.Mais elle n’a été appliquée qu’une fois en sixans, tandis que les militants antiesclavagistessont régulièrement l’objet de sanctions.
Une des raisons du retard des élections est,d’ailleurs, l’explosion des tensions racialesprovoquée par le recensement électoral en2011.
Marie-France CrosBiram Dah Abeid, président de l’ONG mauritanienne Initiative de la Résurgence antiesclavagiste (IRA)
Un “Notre Père”amendé commetoute la Bible…
La nouvelle traduction françaisede la Bible comportera bien
d’autres changements.
VATICAN
L’ émotion est vive dans certains milieux catholiques de l’Hexagone, à lasuite de la publication d’un papier du
“Progrès” (qui reprenait en réalité une information parue début juillet dans “Famillechrétienne”): dans un bon mois, les chrétiens français, mais aussi tous les autres cathos francophones, seront invités à abandonner, dans le “Notre Père”, le “Et ne noussoumets pas à la tentation” pour “Et ne nouslaisse pas entrer en tentation”.
C’est en tout cas ce que liront les célébrants lorsque l’évangile du jour abordera cepassage de Matthieu ou de Luc où le Christexplique comment s’adresser à son Père.
Le changement est programmé pour le22 novembre. Pourquoi ce jourlà? Parceque c’est celui où les Editions MameFleurussortiront une nouvelle traduction françaisede la Bible liturgique qui a été approuvéedans une discrétion certaine par Rome le12 juillet dernier.
Il est vrai que trop de publicité aurait incitécertains, selon qu’ils se situent ou non dansla (nouvelle) ligne romaine, à remuer ciel etterre pour marquer leur adhésion ou, aucontraire, leur profond rejet non seulementà l’égard du “Notre Père” new look maisaussi à l’égard d’autres textes bibliques essentiels dont les mutations linguistiquesvont de pair avec des querelles exégétiquesparfois très byzantines… comme on l’avaitvu après la sortie de sa précédente versionen 1993. Pas moins de 77 experts issus dedifférents pays francophones ont travaillé,chacun de leur côté, puis ensemble pendantprès de 20 ans à la nouvelle traduction.
Leur objectif? La nouvelle Bible liturgiquedevait être la plus précise, la plus claire et laplus compréhensible possible pour les prêtres comme pour les fidèles. Une commission spécialisée au Vatican a donc reçu l’ancienne version annotée de centaines de corrections. Et Rome y a apporté à son tour sesamendements. Cela dit, certains ont annoncé peutêtre un peu vite que la prière récitée en tant que telle par les francophonesen privé ou en public changera d’emblée.Car si la Bible liturgique la portera, il fautencore la transcrire dans le Missel, qui devrait être complété par d’autres experts.Reste que les sites Internet dits de réinformation catholique, dont le cœur balance entre l’attachement à Rome et la nostalgie traditionaliste, poussent assez au changement.
Un effet “pape François”? Pas vraiment, ilsrestent plutôt rétifs à la formule “Et ne noussoumets pas à la tentation” issue d’un accordentre catholiques, protestants et orthodoxes, entre 1964 et 1966. Ce qui était un acquis de Vatican II et de son esprit œcuménique.
Christian Laporte
La diplomatie pour les nuls
Destination CanadaPar Philippe Paquet
Comme chaque année à pareille époque, les autorités canadiennes font la promotion d’un des plus beaux pays aumonde, dont les habitants comptent parmi les plus accueillants qui soient. “Destination Canada”, ainsi qu’est appelée cette campagne, vise à attirer de nouveaux immigrants. Et qui n’a rêvé d’avoir, sinon une cabane blottie aufond des bois, au moins un appartement à Vancouver, uneferme dans le Manitoba, ou une maison en Gaspésie?Le Canada séduit non seulement par ses grands espaces, sesopportunités économiques, ses ressources infinies,mais aussipar sa détermination à défendre des valeurs. Aussi n’atonpas été surpris quand le Premier ministre Stephen Harper aannoncé, il y a quelques jours, qu’il ne se rendrait pas ausommet du Commonwealth à Colombo, à la minovembre.“Pour rester crédible, atil expliqué, le Commonwealth doitse faire le défenseur des principes fondamentaux que sont laliberté, la démocratie et le respect de la dignité humaine”. Or,Sri Lanka, qui est membre de ce club constitué pour l’essentiel d’anciennes colonies britanniques, se distingue depuis lafin de la guerre civile, en 2009, par le harcèlement desminorités, l’intimidation des opposants politiques et des journalistes, les disparitions et les exécutions extrajudiciaires.On se réjouirait sans réserve de la leçon demoralité administrée par M. Harper si les médias n’avaient pas révélé aumême moment, en se fondant sur des documents livrés parEdward Snowden, que le Canada avait, tout autant que lesEtatsUnis, espionné des pays amis et, en l’occurrence, le Brésil. Encore n’étaitce pas sous couvert de combattre le terrorisme. La cible des cyberespions américains et canadiensétait plus prosaïquement le ministère brésilien… des Mines etde l’Energie. Pour ne rien arranger, le quotidien britannique‘The Guardian” ajoutait mercredi dernier que le gouvernement canadien avait, depuis 2005, partagé sa mine d’informations confidentielles avec des entreprises du secteur énergétique lors de réunions secrètes.Depuis que ces méthodes peu glorieuses ont été étalées augrand jour, les autorités canadiennes font grise mine. On lescomprend. Imaginons que TrinitéetTobago, ouNauru, ou leLesotho, demande l’exclusion du Canada du Commonwealth… Après tout, cette organisation se donne pourpremier objectif le développement économique et social deses membres. Et en voilà un – et l’un des plus riches – qui triche pour devenir plus riche encore.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
21mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
À nos lecteursUne photographie publiée dans notre édition de lundi matina déclenché une émotion certaine. Le cliché, pris à l’occasionde la journée du souvenir qui marquait l’an dernier les 70ans de la déportation de 25000 juifs et gitans au départ dela caserne Dossin, à Malines, présentait un jeune hommevêtu comme l’étaient les déportés, frappé d’une étoile jaunesur la poitrine. L’article, illustré par cette photo, traitait dela récente résolution du Conseil de l’Europe concernant lacirconcision rituelle. Cette photo a été choisie parce quel’article parlait d’identité culturelle et de filiation.De plus, l’un des témoins d’origine juive faisait lui-mêmeréférence, dans le texte, à la manière dont les nazis ontutilisé la circoncision comme instrument de stigmatisationpour mener à bien leur massacre. Le choix de la photo nerésultait nullement d’une volonté de heurter. Nousregrettons que cette illustration ait pu offusquer certainslecteurs et que le choix de ce cliché ait été mal interprété.
BirmanieUne bombe à retardement dans un grandhôtel de RangoonUn grand hôtel de la capitale économique birmane, Rangoon,a été la cible lundi soir d’un attentat à la bombe. Une clienteaméricaine de l’hôtel Traders, appartenant à la chaîneShangri-La, a été blessée à la cuisse et à la main parl’explosion d’une bombe à retardement artisanale placéedans sa chambre. Le précédent occupant de celle-ci, unhomme de 27 ans, a été arrêté mardi dans l’Etat Mon (sud-estdu pays), sans qu’on sache si sa culpabilité était établie. Lechef de l’opposition Aung San Suu Kyi a appelé à ne pas céderà la panique. “Ces actes sont intentionnellement dirigés contrele peuple. Nous ne devons pas tomber dans leur piège”, a-t-elledéclaré. Le pays a enregistré, ces derniers jours, à Rangoonet en province, plusieurs attentats à la bombe dont lesresponsables n’ont pas été identifiés. Ils ont fait deux mortset quelques blessés. Le gouvernement suspecte une tentativede déstabilisation alors que la Birmanie assume laprésidence de l’Association des nations du Sud-Est asiatique.(AFP)
En bref
BurundiLe premier vice-Président démissionnede son posteLe premier vice-président du Burundi, Térence Sinunguruza, adémissionné lundi. Tutsi, il occupait ce poste depuis laréélection de M. Nkurunziza en 2010. Son parti, l’Uprona, avaitété l’un des rares partis autre que le CNDD-FDD présidentiel àne pas boycotter les scrutins de 2010. Principal parti à majoritétutsi, l’Uprona accuse M. Sinunguruza “d’avoir fait passer sespropres intérêts avant ceux de son parti”. M. Sinunguruza, qui setarguait de bénéficier du soutien présidentiel, refusait lui-mêmede démissionner mais le groupe parlementaire Uprona et 51 des68 membres du bureau exécutif l’ont officiellement lâché. Lepremier vice-Président, chargé du secteur administratif,politique et sécuritaire, doit être d’une ethnie différente decelle du Président et d’un parti dominé par une ethniedifférente; il est considéré comme une garantie par la minoritétutsi. (AFP)
950DÉTENUS MORTS AU NIGERIA EN SIX MOIS
Amnesty International a dénoncé l’hécatombe observée durant lepremier semestre de 2013 dans les prisons nigérianes et quitouche essentiellement les membres de la secte terroriste
islamiste Boko Haram (“l’éducation occidentale est un péché”)détenus par l’armée. Certains prisonniers ont été exécutés maisbeaucoup ont succombé à leurs conditions de détention, selon
l’organisation de défense des droits de l’homme. Celle-ci dénoncede mauvais traitements, des privations de nourriture et des soinsmédicaux insuffisants. C’est un chiffre “ahurissant”, a commentéAmnesty International, “qui appelle une initiative urgente de la part
du gouvernement nigérian”.
Le parti des esclaves interditd’élections
position, regroupée dans la Coordination del’opposition démocratique (COD), en a annoncé le boycott, pour insuffisance de garanties démocratiques.
Mais il y a également des pans entiers de lasociété qui sont interdits d’y présenter descandidats : les esclaves (20 % des 3,5 millionsde Mauritaniens) et les descendants d’affranchis (20 à 30 %). Le parti qui défend leursdroits, le RAG (Radicaux pour une Action globale) a en effet vu rejetée, en juin dernier, sademande de reconnaissance officielle, “parceque, quand ses statuts avaient été déposés, il yavait eu une forte mobilisation en sa faveur”, indique à “La Libre Belgique” Biram Dah Abeid,président de l’ONG de lutte contre l’esclavageet contre l’exclusion des descendants d’esclaves “Initiative de la Résurgence antiesclavagiste” (IRA, non reconnue par l’État). Pire : “Ilsont ensuite également interdit les candidats indépendants, afin que nous ne puissions nous présenter sous cette étiquette aux scrutins.”
Peine de mortM. Abeid est en liberté provisoire et passible
de la peine de mort pour avoir brûlé publiquement, en 2012, un exemplaire de“l’Abrégé”, code rédigé au IXe siècle qui a, enMauritanie, valeur de charia – source de la loi– et qui justifie l’esclavage. Des milliers deMauritaniens, choqués de voir que la CODappuyait “l’Abrégé” et les poursuites contreM. Abeid pour apostasie, atteinte aux préceptes de l’islam et à la sécurité de l’État, ontvoulu que son ONG crée un parti antiesclavagiste.
Ce dernier, le RAG, porte un nom à doublesens, explique M. Abeid. “Chez nous, “rag” désigne la place, au centre des villages araboberbères, où les esclaves se rassemblent, la nuit,quand ils ont fini leur travail – car ils ne sont libres de leurs mouvements que quand leur maîtredort. C’est là que, de minuit à l’aube, ils bavardent, chantent, jouent à la lutte, se font la cour…Et c’est dégradant, pour un AraboBerbère, de s’yrendre et de se mélanger à nous”, poursuit lemilitant, luimême fils d’affranchi.
Interdits, le parti RAG et l’ONG IRA fontquand même campagne – “l’ANC de Mandelan’atil pas été interdit durant 80 ans ?”, souligne notre interlocuteur dans un sourire – enfaveur du boycott des élections “puisqu’on refuse à des personnes et des groupes porteursd’idées de participer à la compétition”. Jusqu’ici, les rassemblements qu’organisent lesmilitants antiesclavagistes “sont tolérés. Nouspensons que le pouvoir réfléchit à la manière deréprimer parce qu’il ne veut pas que l’opinion internationale voie la répression”.
Officiellement, en effet, l’esclavage est criminel en Mauritanie : une loi de 2007 punitde 5 à 10 ans de prison ceux qui le pratiquent.Mais elle n’a été appliquée qu’une fois en sixans, tandis que les militants antiesclavagistessont régulièrement l’objet de sanctions.
Une des raisons du retard des élections est,d’ailleurs, l’explosion des tensions racialesprovoquée par le recensement électoral en2011.
Marie-France Cros
Un “Notre Père”amendé commetoute la Bible…
La nouvelle traduction françaisede la Bible comportera bien
d’autres changements.
VATICAN
L’ émotion est vive dans certains milieux catholiques de l’Hexagone, à lasuite de la publication d’un papier du
“Progrès” (qui reprenait en réalité une information parue début juillet dans “Famillechrétienne”): dans un bon mois, les chrétiens français, mais aussi tous les autres cathos francophones, seront invités à abandonner, dans le “Notre Père”, le “Et ne noussoumets pas à la tentation” pour “Et ne nouslaisse pas entrer en tentation”.
C’est en tout cas ce que liront les célébrants lorsque l’évangile du jour abordera cepassage de Matthieu ou de Luc où le Christexplique comment s’adresser à son Père.
Le changement est programmé pour le22 novembre. Pourquoi ce jourlà? Parceque c’est celui où les Editions MameFleurussortiront une nouvelle traduction françaisede la Bible liturgique qui a été approuvéedans une discrétion certaine par Rome le12 juillet dernier.
Il est vrai que trop de publicité aurait incitécertains, selon qu’ils se situent ou non dansla (nouvelle) ligne romaine, à remuer ciel etterre pour marquer leur adhésion ou, aucontraire, leur profond rejet non seulementà l’égard du “Notre Père” new look maisaussi à l’égard d’autres textes bibliques essentiels dont les mutations linguistiquesvont de pair avec des querelles exégétiquesparfois très byzantines… comme on l’avaitvu après la sortie de sa précédente versionen 1993. Pas moins de 77 experts issus dedifférents pays francophones ont travaillé,chacun de leur côté, puis ensemble pendantprès de 20 ans à la nouvelle traduction.
Leur objectif? La nouvelle Bible liturgiquedevait être la plus précise, la plus claire et laplus compréhensible possible pour les prêtres comme pour les fidèles. Une commission spécialisée au Vatican a donc reçu l’ancienne version annotée de centaines de corrections. Et Rome y a apporté à son tour sesamendements. Cela dit, certains ont annoncé peutêtre un peu vite que la prière récitée en tant que telle par les francophonesen privé ou en public changera d’emblée.Car si la Bible liturgique la portera, il fautencore la transcrire dans le Missel, qui devrait être complété par d’autres experts.Reste que les sites Internet dits de réinformation catholique, dont le cœur balance entre l’attachement à Rome et la nostalgie traditionaliste, poussent assez au changement.
Un effet “pape François”? Pas vraiment, ilsrestent plutôt rétifs à la formule “Et ne noussoumets pas à la tentation” issue d’un accordentre catholiques, protestants et orthodoxes, entre 1964 et 1966. Ce qui était un acquis de Vatican II et de son esprit œcuménique.
Christian Laporte
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Regards
22 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 23mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Pot de fercontre potde terrePhoto Spencer Platt/AFP
Des manifestants auxmains souillées défilentdans les rues de NewYork où le pétrolier Chevron tente de convaincre un juge local d’empêcher l’exécution auxEtatsUnis d’une décision de la justice équatorienne le condamnant à18 milliards de dollars(13,3 milliards d’euros)de dommages et intérêtsdans une affaire de pollution en Amazonie.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
23mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Planète Santé
24 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 25mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
L’union fait la force contre le VIHl Mardi a eu lieu, à Bruxelles, la présentationofficielle du Plan national VIH, 2014-2019.
l Près de 500 personnes ont apporté leurexpertise pour l’élaboration des 58 actions.
Ex Aequo se réjouitdes axes stratégiquesPrudence. Parmi les mesuresphares du Plan, il y a la validationdu dépistage “hors les murs” et“démédicalisé”. “L’expérience quenous menons avec notre projet piloteTest-Out se trouve donc confortée. Onne nous impose plus la présence d’unmédecin pour pratiquer un TROD(Test Rapide à Orientation deDiagnostic), il sera possible demultiplier des dépistages au plus prèsdes lieux de vie des groupes cibles.C’est un levier important pour réduirele taux de dépistage tardif (42% enBelgique)”, a réagi Michael François,coordinateur et porte-parole d’ExAequo, l’asbl de promotion de lasanté visant une diminution desnouvelles infections au VIH/sida etdes infections sexuellementtransmissibles (IST). “Encore faut-ilassez vite changer le cadre légal pourque tout soit clair”. Le Plan prévoitaussi d’organiser le principe du testà domicile (auto-test). Sur ce point,Ex Aequo se veut prudent : “Nousattendons de voir quelles seront lesbalises et les garanties en termes desuivi et d’accompagnement. Il fautéviter que la personne ne se retrouveseule en cas de résultat réactif”.
RéactionLe dépistage pourra être pratiqué par des personnesformées, et non plus obligatoirement par le médecin
UN PLAN PLURIANNUEL
Un an après en avoir fait la promesse, la ministre de la Santé,Laurette Onkelinx (PS), a annoncé, mardi à Bruxelles, enprésence de la reine Ma
thilde, que la Belgique s’est dotée d’unPlan VIH, à l’élaboration duquel ont participé près de 500 personnes. Pluriannuel, le Plan VIH constitue l’outil de programmation de la politique que mèneront l’ensemble des pouvoirs publics etleurs partenaires afin de répondre àl’épidémie du VIH/Sida. Sans entrer dansle détail des 58 actions, pointons quelques sujets des 4 piliers stratégiques.
1 La prévention. La promotion del’usage du préservatif figure parmi
les priorités du Plan qui a défini desgroupes prioritaires, dont les hommesqui ont des relations sexuelles avec deshommes (HSH) et les migrants. Ainsil’action 2 du Plan prévoitelle de garantir dans les lieux commerciaux gays, enparticulier ceux où la consommationsexuelle est possible, l’accès facile et gratuit à des préservatifs et du lubrifiant à
base d’eau et/ou de silicone. En ce quiconcerne les jeunes, dont le groupe des1524 ans affiche une inquiétante progression de nouvelles contaminations,l’action 15 prévoit la mise en œuvre decampagnes, outils et politiques de sensibilisation, spécifiques pour ce public. Ils’agira d’éduquer et d’informer sur leVIH mais aussi sur toutesles autres infectionssexuellement transmissibles (IST). D’autres publicsà haut risque, comme lestravailleurs du sexe, lespersonnes qui s’injectentdes drogues ou encore lesdétenus font l’objet d’actions de prévention spécifiques. On prévoit ainsi deformer des détenus pour qu’ils deviennent des acteurs de santé au sein de laprison. Autre axe de prévention à développer : la prophylaxie postexposition,suite à un rapport sexuel non protégé ouà un préservatif déchiré. Il subsiste unimportant manque de connaissance surle traitement (une combinaison de 2 ou3 antirétroviraux) postexposition dansles groupes prioritaires pertinents, re
lève le Plan VIH, qui ambitionne d’en accroître l’accessibilité.
2 Le dépistage et l’accès à la prise encharge. Tardif dans 42% des cas en
Belgique, le dépistage bénéficiera désormais d’une stratégie nationale, combinant différents points d’entrée : des in
frastructures de dépistage décentralisées, descliniques de jour spécialisées dans les soins primaires, les hôpitaux, desprogrammes de dépistage décentralisés, desmédecins généralistes etspécialistes ainsi que ledépistage à domicile, lequel implique l’accès à
des informations accessibles et fiables,de même qu’une information en cas derésultat positif (lire la réaction cicontre). Le dépistage ne devra donc plusobligatoirement être réalisé par un médecin, mais il pourra être pratiqué pardes personnes formées. A ce propos, lePlan prévoit aussi d’intégrer les sujetsliés à la santé sexuelle comme sujet obligatoire dans le cursus de formation mé
dicale et dans l’enseignement médicalcontinu. Tant chez les généralistes quechez les spécialistes, le dépistage doit absolument être amélioré.
3 La prise en charge des personnesvivant avec le VIH.Conséquence de
l’amélioration de la survie et de l’évolution des nouvelles infections, le nombrede patients suivis en Belgique a augmenté de 74% en 5 ans, ce qui impliqueune nouvelle vision de la prise en chargepour les années à venir. Il s’agira de développer des modèles de soins intégrantl’ensemble des besoins du patient etadaptés à leurs spécificités. Le Plan prévoit d’augmenter l’offre de soins et degarantir une meilleure couverture géographique, en permettant aux centresqui ont déjà acquis une expertise suffisante d’accéder à une reconnaissance.
4 La qualité de vie des personnes vivant avec le VIH. Mieux les infor
mer sur leurs droits et lutter contre lesdiscriminations au niveau du logement,des assurances, du travail, des formations figurent au programme.
L.D.
Nyampinga, un lieu de convivialité etd’accueil pour les femmes séropositives
ACCOMPAGNEMENT
L e Plan national VIH vatil changer le cours de l’existence deNyampinga (*), ce “lieu de convi
vialité où les femmes touchées par le VIH/sida se retrouvent pour rompre l’isolement” ? C’est un peu tôt pour le dire.“Mais au moins, les autorités nous ontécoutées; c’est un bon début. Et cette journée est un signal positif. Quant à savoir sicela sera suivi de mesures concrètes, onverra…”, nous confie, misatisfaite, misceptique, Thérésie Bizimungu, coordinatrice et fondatrice de cette association qu’elle a créée en 2004.
“Ma nature fait que les gens ont facilement tendance à se confier à moi. Au début, il s’agissait de petits secrets. Puis,certains m’ont parlé de leurs maladies,du sida, nous ditelle. Rien que le fait dese sentir écouté soulage. Lorsqu’une demes connaissances est décédée du sida, jeme suis dit qu’il fallait faire plus qu’être àl’écoute et j’ai créé Nyampinga.”
Œuvrant du côté de LouvainlaNeuve, l’association se présentecomme “un lieu de convivialité maisaussi d’échanges entre les professionnels
médicosociaux et les personnes concernées par le VIH/sida afin de faciliter leurprise en charge”.
C’est aussi un lieu de réflexion sur lesmessages de prévention à faire passerauprès des femmes et des familles ens’appuyant sur l’expérience des femmes séropositives; un lieu de soutienmutuel et de mise en confiance qui sepropose d’accompagner ces femmes etles soutenir dans leur projet de vie.
Un lieu sans local fixeC’est un lieu, oui, si ce n’est que l’as
sociation n’a précisément pas de localfixe où accueillir chaque jour ces femmes. Quand on demande à Thérésie cequi manque à Nyampinga, elle vousrépond : “Un exemple ? Une chose toutebête : un endroit, discret, que l’on pourrait investir en permanence. On est toutle temps ballotté, à transporter le matériel d’un lieu à l’autre, par exemple pourles ateliers culinaires ou artistiques quenous organisons”.
Car l’association organise en effetplusieurs activités, comme des groupes de parole sur des thèmes définispar les femmes et concernant leur
santé, des séances de sensibilisation,d’information et de formation sur leVIH/sida. “En 30 ans, la médecine a faitbeaucoup de progrès, mais les mentalitésn’ont pas évolué, c’est horrible, s’étonneThérésie Bizimungu, psychopédagogue de formation. Le sida reste un sujettabou. Le fait de parler entre femmes séropositives de la maladie leur permet dedédramatiser.”
Partager, en paroles, leur vécu estune chose. Les soutenir et les accompagner au quotidien en est une autrequi occupe cette Rwandaise arrivée enBelgique en 1987. “Nous aidons cesfemmes dans leurs démarches administratives, pour chercher un emploi, se rendre à la mutuelle, au CPAS ou chez le médecin, parfois même faire leurs courses.Demain, par exemple, j’accompagnel’une d’elles qui est sur le point d’accoucher pour aller acheter de la layette !”.
Laurence Dardenne
U (*) Nyampinga est le nom donné auxjeunes filles au Rwanda, signifiant générosité. Tél. : 0498 71 30 62 010 47 3240. Email : [email protected] [email protected].
14MILLIONS D’EUROS
En plus des 13 millions d’eurosannuels investis dans la luttecontre le sida, un million paran de plus le sera pour le Plan.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
25mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
L’union fait la force contre le VIHEx Aequo se réjouitdes axes stratégiquesPrudence. Parmi les mesuresphares du Plan, il y a la validationdu dépistage “hors les murs” et“démédicalisé”. “L’expérience quenous menons avec notre projet piloteTest-Out se trouve donc confortée. Onne nous impose plus la présence d’unmédecin pour pratiquer un TROD(Test Rapide à Orientation deDiagnostic), il sera possible demultiplier des dépistages au plus prèsdes lieux de vie des groupes cibles.C’est un levier important pour réduirele taux de dépistage tardif (42% enBelgique)”, a réagi Michael François,coordinateur et porte-parole d’ExAequo, l’asbl de promotion de lasanté visant une diminution desnouvelles infections au VIH/sida etdes infections sexuellementtransmissibles (IST). “Encore faut-ilassez vite changer le cadre légal pourque tout soit clair”. Le Plan prévoitaussi d’organiser le principe du testà domicile (auto-test). Sur ce point,Ex Aequo se veut prudent : “Nousattendons de voir quelles seront lesbalises et les garanties en termes desuivi et d’accompagnement. Il fautéviter que la personne ne se retrouveseule en cas de résultat réactif”.
RéactionNyampinga, un lieu de convivialité etd’accueil pour les femmes séropositives
ACCOMPAGNEMENT
L e Plan national VIH vatil changer le cours de l’existence deNyampinga (*), ce “lieu de convi
vialité où les femmes touchées par le VIH/sida se retrouvent pour rompre l’isolement” ? C’est un peu tôt pour le dire.“Mais au moins, les autorités nous ontécoutées; c’est un bon début. Et cette journée est un signal positif. Quant à savoir sicela sera suivi de mesures concrètes, onverra…”, nous confie, misatisfaite, misceptique, Thérésie Bizimungu, coordinatrice et fondatrice de cette association qu’elle a créée en 2004.
“Ma nature fait que les gens ont facilement tendance à se confier à moi. Au début, il s’agissait de petits secrets. Puis,certains m’ont parlé de leurs maladies,du sida, nous ditelle. Rien que le fait dese sentir écouté soulage. Lorsqu’une demes connaissances est décédée du sida, jeme suis dit qu’il fallait faire plus qu’être àl’écoute et j’ai créé Nyampinga.”
Œuvrant du côté de LouvainlaNeuve, l’association se présentecomme “un lieu de convivialité maisaussi d’échanges entre les professionnels
médicosociaux et les personnes concernées par le VIH/sida afin de faciliter leurprise en charge”.
C’est aussi un lieu de réflexion sur lesmessages de prévention à faire passerauprès des femmes et des familles ens’appuyant sur l’expérience des femmes séropositives; un lieu de soutienmutuel et de mise en confiance qui sepropose d’accompagner ces femmes etles soutenir dans leur projet de vie.
Un lieu sans local fixeC’est un lieu, oui, si ce n’est que l’as
sociation n’a précisément pas de localfixe où accueillir chaque jour ces femmes. Quand on demande à Thérésie cequi manque à Nyampinga, elle vousrépond : “Un exemple ? Une chose toutebête : un endroit, discret, que l’on pourrait investir en permanence. On est toutle temps ballotté, à transporter le matériel d’un lieu à l’autre, par exemple pourles ateliers culinaires ou artistiques quenous organisons”.
Car l’association organise en effetplusieurs activités, comme des groupes de parole sur des thèmes définispar les femmes et concernant leur
santé, des séances de sensibilisation,d’information et de formation sur leVIH/sida. “En 30 ans, la médecine a faitbeaucoup de progrès, mais les mentalitésn’ont pas évolué, c’est horrible, s’étonneThérésie Bizimungu, psychopédagogue de formation. Le sida reste un sujettabou. Le fait de parler entre femmes séropositives de la maladie leur permet dedédramatiser.”
Partager, en paroles, leur vécu estune chose. Les soutenir et les accompagner au quotidien en est une autrequi occupe cette Rwandaise arrivée enBelgique en 1987. “Nous aidons cesfemmes dans leurs démarches administratives, pour chercher un emploi, se rendre à la mutuelle, au CPAS ou chez le médecin, parfois même faire leurs courses.Demain, par exemple, j’accompagnel’une d’elles qui est sur le point d’accoucher pour aller acheter de la layette !”.
Laurence Dardenne
U (*) Nyampinga est le nom donné auxjeunes filles au Rwanda, signifiant générosité. Tél. : 0498 71 30 62 010 47 3240. Email : [email protected] [email protected].
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Planète Planète
26 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 27mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Les champs de lamort au Honduras
Le conflit paysanspropriétaires a déjà fait 55
victimes en quatre ans.
AUX ARMES
Jusqu’en 1998, votre banane Chiquita venait probablement du Honduras. De la vallée de Bajo Aguánplus précisément, paradis agricole
du nord de cette petite républiqued’Amérique centrale qui a longtempsrapporté à lui seul un tiers de ses revenus d’exportation. Revenus bien plusjuteux encore pour les multinationalesfruitières, politiquement et économiquement aux commandes du pays pendant des décennies avec le soutien dugouvernement américain pour conserver une mainmise sur ces terres aussifertiles que profitables (lire cicontre).“United Fruit Company”, la plus importante d’entre elles, n’est plus làaujourd’hui. Elle a quitté le pays aprèsla destruction d’une grande partie deses plantations par l’ouragan Mitch ets’est entretemps rebaptisée “Chiquita”pour faire oublier sa piètre réputation.D’autres multinationales ont pris le relais et partagent désormais le terrainavec de grands propriétaires terriens.
Tout irait donc pour le mieux si12000 paysans sans terre n’avaient pasl’outrecuidance de venir réclamer lapetite parcelle cultivable qui leur estdue pour nourrir leur famille et éviterde mourir de faim. Malheureusementpour eux, leurs dirigeants sont plusproches des grands propriétaires. Lesterres promises à de multiples reprisespar les autorités n’ont jamais été octroyées, et le “Mouvement desouvriers” a fini par occuper des plantations privées en 2009 pour tenter deforcer la décision. Résultat de l’opération: 55 morts en quatre ans. Des dizaines de paysans, un journaliste, un défenseur des droits de l’homme, et quelques membres de milices privéesarmées jusqu’aux dents par les propriétaires multimillionnaires. “Les tentatives de réforme agraire destinées à nous
octroyer des terres existent depuis 1962”,témoigne Heriberto Aleman, coordinateur de l’Observatoire des droits del’homme dans la région. “Mais ellesn’ont jamais abouti. En 1991, des dizaines de milliers d’hectares devaient être attribués à des familles paysannes sur unancien terrain d’entraînement militaireaméricain avant d’être vendus à degrands propriétaires, des cultivateurs etdes responsables politiques. Le présidentZelaya a recréé un certain espoir en 2009en excluant toute expulsion de paysanstant que la légitimité de leurs titres depropriété n’avait pas été examinée, mais ila immédiatement été renversé par uncoup d’Etat favorable aux mêmes propriétaires.”
Concentration agraireDepuis lors, Bajo Aguán se militarise.
Selon les associations locales et les organisations de défense des droits del’homme, forces armées, police et milices privées sont omniprésentes et lancent régulièrement des attaques contreles communautés paysannes. “Je n’aiaucun espoir que le conflit agraire se règleà court terme”, ajoute Heriberto Aleman. “L’élite de la société hondurienne estcomposée de propriétaires fonciers. Tantque leurs terres continuent à rapporterbeaucoup d’argent, ils ne les laisseront pasaux paysans.” Trois facteurs expliquentcette situation: la concentration agraireentre les mains d’une élite protégée parles autorités, l’extrême violence politique qui règne dans le pays où assassinats de rivaux, syndicalistes, et paysansrécalcitrants sont légion, et un modèlede production essentiellement conçupour répondre à la demande internationale qui se cristallise aujourd’huiautour de l’huile de palme. “La situations’est très clairement aggravée ces dernières années”, explique Heriberto Aleman. “Face à la demande mondialed’huile de palme, les grands propriétairesse sont arrangés pour récupérer des terresdont ils se désintéressaient totalement parle passé. Elles peuvent rapporter tellementgros, aujourd’hui, que leurs monoculturesne cessent de s’agrandir sans qu’on puissey faire quoi que ce soit.”
Valentin Dauchot
Un lien très clair entre politiques del’Europe et accaparement des terresLa poussée des agrocarburants
a créé un juteux marchéautour de l’huile de palme.
AGROCARBURANTSAnalyse Valentin Dauchot
L es paysans européens disposent généralement de titres de propriété. Amoins de racheter leurs terrains à
grands frais, impossible de leur ordonnerde vider les lieux dans l’heure sous peinede les expulser de force. En Afrique ou enAmérique centrale, en revanche, nombrede petits cultivateurs occupent des terresdepuis plusieurs générations sans disposer du moindre document officiel. Tantque l’espace qu’ils occupent n’a pas de valeur, ils ont peu de chances d’être inquiétés. Mais le jour où leur terrain offre un attrait financier, ils peuvent aisément êtredélocalisés. “Jusqu’ici, ça ne posait pas deproblèmes car les terres arables n’étaient pasconsidérées comme une ressource rare etdonc financièrement intéressante”, analysele rapporteur spécial des Nations uniespour le droit à l’alimentation OlivierDeSchutter, “mais avec la pression exercéesur les sols, il y a un réel intérêt des investisseurs”.
Le phénomène n’est pas nouveau, nombre de multinationales se sont accaparédes terres par le passé pour produire desressources à bas coût et les exporter dansle monde entier (lire cidessus). Mais depuis quelques années, l’implication
d’Etats souverains et de gouvernementsétrangers dans des accaparements degrande ampleur attire l’attention des médias. La plupart de ces appropriations restent pourtant le fait d’investisseurs privés,généralement des élites locales, qui voientdans ces terres une nouvelle et importante source de profit. “Le phénomène a explosé pour deux raisons”, poursuit OlivierDe Schutter, “l’instabilité des produits agricoles sur les marchés internationaux qui aconduit des gouvernementset de grandes entreprises àacheter ou louer des terres àlong terme pour s’assurer unecertaine production. Et lapoussée des agrocarburants”.Le biodiesel notamment,brûlé dans nos moteurspour remplacer les énergiesfossiles et principalementproduit à base de colza surune bonne partie des terres arables del’Union européenne. Conséquence: lesEtats membres importent les huiles végétales qu’ils n’ont plus la place de produire,dont la plus célèbre et la plus utiliséed’entre elles: l’huile de palme. “La demande croissante en huiles végétales a misen place un marché extrêmement lucratif”,ajoute Olivier De Schutter. “Des payscomme la Malaisie, l’Indonésie, le Guatemala ou le Honduras consacrent d’immenses territoires à la culture de palmiers à huiledont les enjeux sont immenses.”
C’est ce marché qui relie les politiqueseuropéennes en matière de biocarburantset l’accaparement de terres. Les agrocar
burants représentent 4,7% des carburantsconsommés dans la totalité de l’Union. Enproposant l’inclusion d’un plafond pourles agrocarburants dits de première génération à 6% du mix énergétique du continent pour réduire leur impact sur la production alimentaire et la déforestation, leParlement européen a revu ses objectifs àla baisse, mais il a également laissé unemarge d’1,3% pour la production à venirqui représente, selon les calculs des orga
nisations environnementales, 2,7 millions de tonnes d’agrocarburants supplémentaires à produiresur une superficie équivalente à trois fois la taille dessurfaces cultivées en Belgique. “Le Parlement européen a choisi le juste milieu”,analyse Olivier De Schutter, “mais il envoie un signal
très clair au marché: plus d’huile devra encore être produite et plus de pressions serontencore exercées sur les terres dont la valeurva encore augmenter. Ce qui incite les investisseurs à en acheter encore davantage”. Lamondialisation des marchés sur la terre etsur l’eau met directement en concurrencedes populations avec des pouvoirs d’achattotalement différents. “Les riches, qui veulent rouler au biodiesel ou à l’éthanol, et lespauvres qui ont besoin de leurs terres poursurvivre”, conclut le rapporteur spécial del’Onu. “Quand des terres se retrouvent entreles mains de gens qui veulent faire du profit,le choix est vite fait, le pouvoir d’achat l’emporte sur la pauvreté.”
L’archétype dela Républiquebananière
INGÉRENCES
D ébut des années 30, lesEtatsUnis délocalisentmassivement leur pro
duction de bananes dans despays d’Amérique centrale etd’Amérique du Sud où lamaind’œuvre est moins chère.Soutenues par la faiblesse desautorités locales et l’empriseexercée sur cellesci par lesautorités américaines, des entreprises comme “StandardFruit Company” (Dole) et “United Fruit Company” (Chiquita)s’installent en toute facilité surleurs territoires et renforcentprogressivement leur mainmisesur les économies locales jusqu’à exercer un contrôle politique et économique total sur lesEtats défaillants. Une fois auxcommandes, elles fixent les prix,dictent leurs ordres aux gouvernements en place et se débarrassent volontiers des gêneurs potentiels en organisant coupsd’Etats, assassinats politiques etmeurtres de leaders syndicaux.D’où l’apparition du terme “République bananière”, utiliséplus largement aujourd’huipour désigner les Etats dont lesautorités obéissent directementaux entreprises étrangères etautres multinationales.
V.D.
6%PLAFOND
L’Union européenne a fixé à6 % la consommation
maximale des agrocarburantsdits de première génération.
La “Sindora Palm Oil Mill and Plantation”, en Malaisie, est certifiée par la Roundtable on Sustainable Palm Oil (RSPO) pour ses pratiques respectueuses de l’environnement (notamment l’utilisation de résidus dans un processus de compostage) ainsique du bien-être social des travailleurs. Ce n’est pas le cas pour toutes les plantations produisant de l’huile de palme.
REPO
RTER
S
La faim en filmset en débatsSelon les dernières estimations dela “Food and AgricultureOrganisation” des Nations unies,842 millions de personnessouffrent actuellement de faimchronique à travers le monde. Pouraborder les multiples causes decette insécurité alimentaire etpasser en revue les alternativespossibles, l’ONG SOS Faimorganise dès ce mercredi cinq joursde débats, conférences, projectionset ateliers culinaires dans les sallesbruxelloises du cinéma Vendôme,du Mundo-B et de La Tricoterie.L’occasion de revenir surl’agroécologie, le “slow food”,l’accaparement des terres, et derencontrer à la fois des paysans duSud et des représentants de laCommission européenne.--> Plus d’informations:www.festivalalimenterre.be
Épinglé
En bref
Vache folleUn Britannique sur2000 serait porteurUn Britannique sur 2000 environserait porteur de l’agent de laforme humaine de la maladie de lavache folle, selon une étudepubliée mardi. Mais il estimpossible de prédire combien deporteurs de la protéine prionanormale sont réellementsusceptibles de développer un jourcette maladie neurodégénérativeincurable et toujours fatale,soulignent les auteurs de l’étudepubliée dans le British MedicalJournal (BMJ). Ce travailreprésente la plus solide mesurede la fréquence de l’“infection” parl’agent du variant de la maladie deCreutzfeldt-Jakob (vCJD), formehumaine de la maladie bovine quia émergé en Grande-Bretagne vial’alimentation contaminée par desanimaux malades entre la fin desannées 1980 et le début desannées 1990. Le pays compte 177cas de VCJD (tous décédés), unchiffre faible en regard desmillions de Britanniques qui ontvraisemblablement été exposés àce prion anormal. 51 autres cas ontété recensés ailleurs dans lemonde, dont 27 en France. (AFP)
JaponDans l’attente du typhonL’est du Japon doit être touchémercredi par le typhon Wipha,décrit comme le plus puissant de ladécennie sur la mégapole tokyoïte,avant de se diriger vers le nord-estoù se trouve la centrale accidentéede Fukushima. Selon l’Agence demétéorologie nippone, Wipha doittoucher le sud-est de l’île deHonshu, la plus grande del’archipel japonais, en fin de nuitou mercredi en tout début dematinée et traverser tout l’est dansla journée, dont Tokyo aux heuresde pointe matinales. Ce 26e typhonde la saison en Asie, qui se trouvaitmardi soir au sud de l’archipel, estun gros calibre qui se déplace à lavitesse de 30 km/h. Il promèneavec lui des vents atteignant despointes de 180 km/h. Lescompagnies aériennes japonaisesont déjà annoncé l’annulation deprès de 500 vols mercredi. (AFP)
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
27mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Les champs de lamort au Honduras
Le conflit paysanspropriétaires a déjà fait 55
victimes en quatre ans.
AUX ARMES
Jusqu’en 1998, votre banane Chiquita venait probablement du Honduras. De la vallée de Bajo Aguánplus précisément, paradis agricole
du nord de cette petite républiqued’Amérique centrale qui a longtempsrapporté à lui seul un tiers de ses revenus d’exportation. Revenus bien plusjuteux encore pour les multinationalesfruitières, politiquement et économiquement aux commandes du pays pendant des décennies avec le soutien dugouvernement américain pour conserver une mainmise sur ces terres aussifertiles que profitables (lire cicontre).“United Fruit Company”, la plus importante d’entre elles, n’est plus làaujourd’hui. Elle a quitté le pays aprèsla destruction d’une grande partie deses plantations par l’ouragan Mitch ets’est entretemps rebaptisée “Chiquita”pour faire oublier sa piètre réputation.D’autres multinationales ont pris le relais et partagent désormais le terrainavec de grands propriétaires terriens.
Tout irait donc pour le mieux si12000 paysans sans terre n’avaient pasl’outrecuidance de venir réclamer lapetite parcelle cultivable qui leur estdue pour nourrir leur famille et éviterde mourir de faim. Malheureusementpour eux, leurs dirigeants sont plusproches des grands propriétaires. Lesterres promises à de multiples reprisespar les autorités n’ont jamais été octroyées, et le “Mouvement desouvriers” a fini par occuper des plantations privées en 2009 pour tenter deforcer la décision. Résultat de l’opération: 55 morts en quatre ans. Des dizaines de paysans, un journaliste, un défenseur des droits de l’homme, et quelques membres de milices privéesarmées jusqu’aux dents par les propriétaires multimillionnaires. “Les tentatives de réforme agraire destinées à nous
octroyer des terres existent depuis 1962”,témoigne Heriberto Aleman, coordinateur de l’Observatoire des droits del’homme dans la région. “Mais ellesn’ont jamais abouti. En 1991, des dizaines de milliers d’hectares devaient être attribués à des familles paysannes sur unancien terrain d’entraînement militaireaméricain avant d’être vendus à degrands propriétaires, des cultivateurs etdes responsables politiques. Le présidentZelaya a recréé un certain espoir en 2009en excluant toute expulsion de paysanstant que la légitimité de leurs titres depropriété n’avait pas été examinée, mais ila immédiatement été renversé par uncoup d’Etat favorable aux mêmes propriétaires.”
Concentration agraireDepuis lors, Bajo Aguán se militarise.
Selon les associations locales et les organisations de défense des droits del’homme, forces armées, police et milices privées sont omniprésentes et lancent régulièrement des attaques contreles communautés paysannes. “Je n’aiaucun espoir que le conflit agraire se règleà court terme”, ajoute Heriberto Aleman. “L’élite de la société hondurienne estcomposée de propriétaires fonciers. Tantque leurs terres continuent à rapporterbeaucoup d’argent, ils ne les laisseront pasaux paysans.” Trois facteurs expliquentcette situation: la concentration agraireentre les mains d’une élite protégée parles autorités, l’extrême violence politique qui règne dans le pays où assassinats de rivaux, syndicalistes, et paysansrécalcitrants sont légion, et un modèlede production essentiellement conçupour répondre à la demande internationale qui se cristallise aujourd’huiautour de l’huile de palme. “La situations’est très clairement aggravée ces dernières années”, explique Heriberto Aleman. “Face à la demande mondialed’huile de palme, les grands propriétairesse sont arrangés pour récupérer des terresdont ils se désintéressaient totalement parle passé. Elles peuvent rapporter tellementgros, aujourd’hui, que leurs monoculturesne cessent de s’agrandir sans qu’on puissey faire quoi que ce soit.”
Valentin Dauchot
La “Sindora Palm Oil Mill and Plantation”, en Malaisie, est certifiée par la Roundtable on Sustainable Palm Oil (RSPO) pour ses pratiques respectueuses de l’environnement (notamment l’utilisation de résidus dans un processus de compostage) ainsique du bien-être social des travailleurs. Ce n’est pas le cas pour toutes les plantations produisant de l’huile de palme.
La faim en filmset en débatsSelon les dernières estimations dela “Food and AgricultureOrganisation” des Nations unies,842 millions de personnessouffrent actuellement de faimchronique à travers le monde. Pouraborder les multiples causes decette insécurité alimentaire etpasser en revue les alternativespossibles, l’ONG SOS Faimorganise dès ce mercredi cinq joursde débats, conférences, projectionset ateliers culinaires dans les sallesbruxelloises du cinéma Vendôme,du Mundo-B et de La Tricoterie.L’occasion de revenir surl’agroécologie, le “slow food”,l’accaparement des terres, et derencontrer à la fois des paysans duSud et des représentants de laCommission européenne.--> Plus d’informations:www.festivalalimenterre.be
Épinglé
En bref
Vache folleUn Britannique sur2000 serait porteurUn Britannique sur 2000 environserait porteur de l’agent de laforme humaine de la maladie de lavache folle, selon une étudepubliée mardi. Mais il estimpossible de prédire combien deporteurs de la protéine prionanormale sont réellementsusceptibles de développer un jourcette maladie neurodégénérativeincurable et toujours fatale,soulignent les auteurs de l’étudepubliée dans le British MedicalJournal (BMJ). Ce travailreprésente la plus solide mesurede la fréquence de l’“infection” parl’agent du variant de la maladie deCreutzfeldt-Jakob (vCJD), formehumaine de la maladie bovine quia émergé en Grande-Bretagne vial’alimentation contaminée par desanimaux malades entre la fin desannées 1980 et le début desannées 1990. Le pays compte 177cas de VCJD (tous décédés), unchiffre faible en regard desmillions de Britanniques qui ontvraisemblablement été exposés àce prion anormal. 51 autres cas ontété recensés ailleurs dans lemonde, dont 27 en France. (AFP)
JaponDans l’attente du typhonL’est du Japon doit être touchémercredi par le typhon Wipha,décrit comme le plus puissant de ladécennie sur la mégapole tokyoïte,avant de se diriger vers le nord-estoù se trouve la centrale accidentéede Fukushima. Selon l’Agence demétéorologie nippone, Wipha doittoucher le sud-est de l’île deHonshu, la plus grande del’archipel japonais, en fin de nuitou mercredi en tout début dematinée et traverser tout l’est dansla journée, dont Tokyo aux heuresde pointe matinales. Ce 26e typhonde la saison en Asie, qui se trouvaitmardi soir au sud de l’archipel, estun gros calibre qui se déplace à lavitesse de 30 km/h. Il promèneavec lui des vents atteignant despointes de 180 km/h. Lescompagnies aériennes japonaisesont déjà annoncé l’annulation deprès de 500 vols mercredi. (AFP)
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Economie Fraude fiscale
28 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 29mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Une frauded’ampleurpharaonique
l La justice belge a mené hier trenteperquisitions à Anvers et à Bruxelles.
l HSBC aurait, via sa filiale suisse, incité desclients belges fortunés à éluder l’impôt.Le monde diamantaire anversois est visé.
l Un nouveau coup dur pour la réputationd’une banque déjà visée par la justice.
BENSTAS
AL/AFP
La Suisse, cet exparadis fiscalLe citoyen belge mécontent des servicesde sa banque peutil en toute libertéouvrir un compte dans une des nombreuses banques installées en Confédération helvétique ? Pour François Parisis, qui dirige les opérations de structuration patrimoniale chez PuilaetcoDewaay, la réponse est simple et positive. “Oui, c’est possible et tout à fait légal.Si la Suisse ne fait pas partie des pays del’Union européenne, elle bénéficie quandmême du principe de la libre circulationdes capitaux parce qu’elle fait partie del’Espace économique européen. Aux côtésdes 27 pays de l’Union, on compte dans cetespace, la Norvège, l’Islande et la Suisse”.Cela ne veut toutefois pas dire que l’on
peut donc librement emporter sesliquidités à Genève et les déposer encompte. “En effet, d’abord, il n’est paspermis de transporter des liquidités ou destitres ou d’autres valeurs audelà de 5000euros, et normalement, il faut les déclarerau passage de la douane. Enfin, les banquiers suisses sont devenus bien plussourcilleux sur la provenance de l’argentqu’on leur apporte. S’il s’agit d’argent quia fait l’objet d’une taxation normale enBelgique, pourquoi l’apporter en liquideau lieu de le transférer par un simplevirement bancaire ? Si vous tentez le coup,il y a de fortes chances que les banquesvous renvoient chez vous avec votreargent”.Mais certaines structures acceptent
toujours du cash et le placent en banque via des montages complexes passant par des paradis fiscaux. Et une foismis au nom d’une société, il n’est plusdirectement lié à un contribuable belge.Une fois un compte ouvert en Suisse etalimenté, le fisc doitil en avoir connaissance ? Pour François Parisis, unefois encore, c’est très clair : “il fautindiquer l’existence de ce compte et sanationalité dans la déclaration à l’impôtdes personnes physiques, une fois par an.Et il faut aussi déclarer les revenus tirés dece compte”. Quid des banques suisses ?Doiventelles, elles aussi, transmettredes informations au fisc belge ? “Non, cen’est pas encore prévu. La Suisse a évoqué
ce principe il y a quelques jours maisseulement en signalant qu’elle signeraitl’accordcadre de l’OCDE sur la transmission d’informations financières. Or, cecadre est surtout technique et ne porte pasencore sur le contenu de ces informations.On n’en est pas encore là. La suite seracontenue dans les accords bilatéraux quela Suisse pourrait signer avec d’autrespays”.
Impact sur la réputationEntretemps, il existe un autre con
texte né en 2004, lié à la directiveeuropéenne sur les revenus de l’épargne qui permet toujours aux banquessuisses de détenir des avoirs de contribuables, belges notamment, sans endivulguer les détenteurs, contre leprélèvement de 35% (depuis le premier juillet 2011) de précompte sur lesrevenus. “Mais les détenteurs de cescomptes doivent déclarer ces revenus…”,signale encore François Parisis. Notonsque sur ces prélèvements, la Belgiquerécupère 75% et que la Suisse conserve25%. Rappelons, au passage, que leLuxembourg s’apprête à transmettreautomatiquement les informationsfiscales sur les comptes de contribuables belges dès le 1er janvier 2015 soit,en pratique, à partir du 1er janvier 2016sur base des avoirs détenus en 2015.Et si l’on a créé une société offshore
pour contourner les effets de la directive épargne – ces fameux 35% deprécompte sur les revenus d’intérêt ?“Ce pourrait être constitutif d’une fraudefiscale grave et organisée. Mais il n’estpas certain que cela suffise pour êtrecondamné pour cause de fraude fiscalegrave. Le problème viendrait plutôt del’origine des fonds ainsi soustraits à lafiscalité”. La situation n’est donc pasencore aussi claire qu’on pourraitl’imaginer. Par contre, pour HSBC, ungéant financier planétaire, c’est clair :comme UBS en a fait les frais après sesdéboires avec le fisc américain, legroupe britannique va payer très cherce coup dur à sa réputation.
P.V.C.
HSBC visée par la justice belgeSa filiale suisse aurait
démarché des clients belgespour éluder les impôts.
FRAUDE ORGANISÉE
L es montants sont pharaoniques :il est question dans ce dossierd’évasion fiscale de quelque
3 milliards d’euros qui auraient étésoustraits sur une dizaine d’années àla curiosité du fisc belge. Ces sommesont transité sur des comptes ouverts àHSBC Private Bank (Suisse).
Ces clients fortunés étaient principalement des diamantaires anversois.Une vingtaine d’entre eux ont faitl’objet hier d’une trentaine de perquisitions, menées à Anvers et à Bruxelles, par quelque 90 enquêteurs de lapolice judiciaire fédérale dirigés par lejuge d’instruction Michel Claise.
Le magistrat, spécialisé dans les matières financières, ne s’intéresse pas enpremier lieu à ces clients de la banque,qui sont connus depuis plusieurs années par la justice anversoise et le fisc.
Sa cible est la banque HSBC PrivateBank (Suisse) à qui l’on reproched’avoir démarché, en Belgique, cesclients belges pour qu’ils lui confientleur argent. Cela pourrait s’être faitvia des employés de la banque incognito en Belgique. Cela explique quel’instruction porte notamment surl’exercice illégal d’intermédiaire financier. Il semble bien que HSBC Private Bank (Suisse) ait fait de mêmedans d’autres pays, comme la France,où une enquête est aussi ouverte.
Le parquet a également retenu laprévention d’organisation criminelle.Ce qui a son importance. Le jugeClaise n’est dès lors pas tenu par lesquestions de territorialité. L’enquêtedevra confirmer que ce démarchage aété organisé en vue d’une fraude fiscale grave et organisée et de blanchiment.
Des informations venues de FranceL’argent était initialement logé sur
ces comptes de HSBC Genève qui a étépiégé par un de ses informaticiens,Hervé Falciani. Il a piraté, en 2006et 2007, des fichiers contenant des informations sur des clients de la ban
que. Il aurait tenté de les monnayer àl’étranger tandis que la Suisse pressaitla France de l’extrader de France pourviolation du secret bancaire. Paris afait main basse sur les fichiers de Falciani. Le fisc français a transmis lesCdrom à ses homologues belges en2010. L’inspection spéciale des impôts les a épluchés. Elle réclame quelque 384 millionsd’euros à ces contribuables indélicats. Le parquet d’Anvers gère auniveau pénal ces dossiers, qui concernentsurtout des diamantaires anversois. La PJF deBruxelles s’y est aussiintéressée. Il a été décidé que l’enquête HSBC serait gérée àBruxelles par le juge Claise, rompu enla matière. Il se concentre sur des pratiques qui visent à contourner la directive européenne de 2003 sur la fiscalité de l’épargne qui permet auxEtats de prélever des impôts sur lesrevenus de l’épargne de leurs contribuables, même lorsqu’ils sont réalisésdans un autre pays.
La Suisse collabore à cette directive
depuis 2004. Les revenus de l’épargneréalisés en Suisse par des Belges fontdonc l’objet d’une retenue à la source(de 35% actuellement). Mais, d’aprèsdes éléments recueillis par l’enquête,il apparaît que HSBC Private Bank acontinué après 2003 a démarcher desclients belges fortunés pour leur proposer de recourir à des offshores afin
de ne plus apparaîtrecomme les titulairesdes comptes et ainsiéviter l’application dela directive.
A côté de ce préjudiceengendré par les transferts dans les offshores– estimé à quelquescentaines de millions
d’euros – des sommes blanchies pourraient être saisies. Certains des clientsont signé des régularisations fiscalesDLU bis. Les enquêteurs ont travaillésur ces dossiers de DLU. Ils y ont relevé d’énormes irrégularités car ils’agissait de fraude fiscale grave et organisée. Ce qui porte le montant cumulé de l’évasion fiscale à quelquetrois milliards d’euros.
Jacques Laruelle
Un géant qui a déjà eu des problèmes judiciairesHSBC (pour Hong Kong & Shanghai Banking Corporation) est donc au cœur d’uneenquête judiciaire de grande ampleur dans notre pays. Mais qui est réellement cegéant bancaire relativement mal connu chez nous? HSBC, dont le siège social est baséà Londres dans le célèbre quartier des affaires Canary Wharf, est l’un plus grandsétablissements bancaires de la planète: il compte aujourd’hui 55 millions de clients àtravers le monde et propose une gamme complète de services financiers à destinationdes particuliers et des entreprises, notamment dans le domaine de la gestion defortunes. A l’origine de HSBC, en 1865, on retrouve des entrepreneurs britanniques deHong Kong qui avaient besoin d’une banque pour financer les échanges entre l’Europe,l’Inde et la Chine. Aujourd’hui, HSBC, cotée à Londres et à Hong Kong, tire encore lamajorité de ses revenus du marché asiatique et 80% de ses profits sont réalisés endehors de l’Europe, où sa présence reste relativement modeste. Ce n’est pas lapremière fois que HSBC a des problèmes avec la justice. En décembre 2012, le géantbritannique avait payé une amende record de 1,9 milliard de dollars pour mettre unterme à des poursuites des autorités américaines dans une affaire de blanchiment. Labanque était alors accusée de complicité de blanchiment d’argent sale appartenant àdes cartels de la drogue au Mexique et de financement du terrorisme au Moyen-Orient. L’image et l’intégrité de la finance britannique en avaient pris un coup. V.S.
Portrait
3MILLIARDS D’EUROSC’est le montant cumulé decette évasion fiscale quiaurait été organisée par
HSBC Private Banking Suisse.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
29mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
La Suisse, cet exparadis fiscalLe citoyen belge mécontent des servicesde sa banque peutil en toute libertéouvrir un compte dans une des nombreuses banques installées en Confédération helvétique ? Pour François Parisis, qui dirige les opérations de structuration patrimoniale chez PuilaetcoDewaay, la réponse est simple et positive. “Oui, c’est possible et tout à fait légal.Si la Suisse ne fait pas partie des pays del’Union européenne, elle bénéficie quandmême du principe de la libre circulationdes capitaux parce qu’elle fait partie del’Espace économique européen. Aux côtésdes 27 pays de l’Union, on compte dans cetespace, la Norvège, l’Islande et la Suisse”.Cela ne veut toutefois pas dire que l’on
peut donc librement emporter sesliquidités à Genève et les déposer encompte. “En effet, d’abord, il n’est paspermis de transporter des liquidités ou destitres ou d’autres valeurs audelà de 5000euros, et normalement, il faut les déclarerau passage de la douane. Enfin, les banquiers suisses sont devenus bien plussourcilleux sur la provenance de l’argentqu’on leur apporte. S’il s’agit d’argent quia fait l’objet d’une taxation normale enBelgique, pourquoi l’apporter en liquideau lieu de le transférer par un simplevirement bancaire ? Si vous tentez le coup,il y a de fortes chances que les banquesvous renvoient chez vous avec votreargent”.Mais certaines structures acceptent
toujours du cash et le placent en banque via des montages complexes passant par des paradis fiscaux. Et une foismis au nom d’une société, il n’est plusdirectement lié à un contribuable belge.Une fois un compte ouvert en Suisse etalimenté, le fisc doitil en avoir connaissance ? Pour François Parisis, unefois encore, c’est très clair : “il fautindiquer l’existence de ce compte et sanationalité dans la déclaration à l’impôtdes personnes physiques, une fois par an.Et il faut aussi déclarer les revenus tirés dece compte”. Quid des banques suisses ?Doiventelles, elles aussi, transmettredes informations au fisc belge ? “Non, cen’est pas encore prévu. La Suisse a évoqué
ce principe il y a quelques jours maisseulement en signalant qu’elle signeraitl’accordcadre de l’OCDE sur la transmission d’informations financières. Or, cecadre est surtout technique et ne porte pasencore sur le contenu de ces informations.On n’en est pas encore là. La suite seracontenue dans les accords bilatéraux quela Suisse pourrait signer avec d’autrespays”.
Impact sur la réputationEntretemps, il existe un autre con
texte né en 2004, lié à la directiveeuropéenne sur les revenus de l’épargne qui permet toujours aux banquessuisses de détenir des avoirs de contribuables, belges notamment, sans endivulguer les détenteurs, contre leprélèvement de 35% (depuis le premier juillet 2011) de précompte sur lesrevenus. “Mais les détenteurs de cescomptes doivent déclarer ces revenus…”,signale encore François Parisis. Notonsque sur ces prélèvements, la Belgiquerécupère 75% et que la Suisse conserve25%. Rappelons, au passage, que leLuxembourg s’apprête à transmettreautomatiquement les informationsfiscales sur les comptes de contribuables belges dès le 1er janvier 2015 soit,en pratique, à partir du 1er janvier 2016sur base des avoirs détenus en 2015.Et si l’on a créé une société offshore
pour contourner les effets de la directive épargne – ces fameux 35% deprécompte sur les revenus d’intérêt ?“Ce pourrait être constitutif d’une fraudefiscale grave et organisée. Mais il n’estpas certain que cela suffise pour êtrecondamné pour cause de fraude fiscalegrave. Le problème viendrait plutôt del’origine des fonds ainsi soustraits à lafiscalité”. La situation n’est donc pasencore aussi claire qu’on pourraitl’imaginer. Par contre, pour HSBC, ungéant financier planétaire, c’est clair :comme UBS en a fait les frais après sesdéboires avec le fisc américain, legroupe britannique va payer très cherce coup dur à sa réputation.
P.V.C.
HSBC visée par la justice belgeque. Il aurait tenté de les monnayer àl’étranger tandis que la Suisse pressaitla France de l’extrader de France pourviolation du secret bancaire. Paris afait main basse sur les fichiers de Falciani. Le fisc français a transmis lesCdrom à ses homologues belges en2010. L’inspection spéciale des impôts les a épluchés. Elle réclame quelque 384 millionsd’euros à ces contribuables indélicats. Le parquet d’Anvers gère auniveau pénal ces dossiers, qui concernentsurtout des diamantaires anversois. La PJF deBruxelles s’y est aussiintéressée. Il a été décidé que l’enquête HSBC serait gérée àBruxelles par le juge Claise, rompu enla matière. Il se concentre sur des pratiques qui visent à contourner la directive européenne de 2003 sur la fiscalité de l’épargne qui permet auxEtats de prélever des impôts sur lesrevenus de l’épargne de leurs contribuables, même lorsqu’ils sont réalisésdans un autre pays.
La Suisse collabore à cette directive
depuis 2004. Les revenus de l’épargneréalisés en Suisse par des Belges fontdonc l’objet d’une retenue à la source(de 35% actuellement). Mais, d’aprèsdes éléments recueillis par l’enquête,il apparaît que HSBC Private Bank acontinué après 2003 a démarcher desclients belges fortunés pour leur proposer de recourir à des offshores afin
de ne plus apparaîtrecomme les titulairesdes comptes et ainsiéviter l’application dela directive.
A côté de ce préjudiceengendré par les transferts dans les offshores– estimé à quelquescentaines de millions
d’euros – des sommes blanchies pourraient être saisies. Certains des clientsont signé des régularisations fiscalesDLU bis. Les enquêteurs ont travaillésur ces dossiers de DLU. Ils y ont relevé d’énormes irrégularités car ils’agissait de fraude fiscale grave et organisée. Ce qui porte le montant cumulé de l’évasion fiscale à quelquetrois milliards d’euros.
Jacques Laruelle
Un géant qui a déjà eu des problèmes judiciairesHSBC (pour Hong Kong & Shanghai Banking Corporation) est donc au cœur d’uneenquête judiciaire de grande ampleur dans notre pays. Mais qui est réellement cegéant bancaire relativement mal connu chez nous? HSBC, dont le siège social est baséà Londres dans le célèbre quartier des affaires Canary Wharf, est l’un plus grandsétablissements bancaires de la planète: il compte aujourd’hui 55 millions de clients àtravers le monde et propose une gamme complète de services financiers à destinationdes particuliers et des entreprises, notamment dans le domaine de la gestion defortunes. A l’origine de HSBC, en 1865, on retrouve des entrepreneurs britanniques deHong Kong qui avaient besoin d’une banque pour financer les échanges entre l’Europe,l’Inde et la Chine. Aujourd’hui, HSBC, cotée à Londres et à Hong Kong, tire encore lamajorité de ses revenus du marché asiatique et 80% de ses profits sont réalisés endehors de l’Europe, où sa présence reste relativement modeste. Ce n’est pas lapremière fois que HSBC a des problèmes avec la justice. En décembre 2012, le géantbritannique avait payé une amende record de 1,9 milliard de dollars pour mettre unterme à des poursuites des autorités américaines dans une affaire de blanchiment. Labanque était alors accusée de complicité de blanchiment d’argent sale appartenant àdes cartels de la drogue au Mexique et de financement du terrorisme au Moyen-Orient. L’image et l’intégrité de la finance britannique en avaient pris un coup. V.S.
Portrait
3MILLIARDS D’EUROSC’est le montant cumulé decette évasion fiscale quiaurait été organisée par
HSBC Private Banking Suisse.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Economie Actualité
30 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 31mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
BASF cultive l’approche durable de l’agricultureLe chimiste allemandmet le paquet sur la
protection des plantes.
VISITEPatrick Dath-Delcambe
en Allemagne
Au premier abord, quelques dizaines de piedsde vignes. Peutêtre
plus. Des plants de maïs, aussi,qui ne sont pas tous aumeilleur de leur forme. Untracteur, toute herse dehors,longe un champ dont la terre aété retournée. Au loin, denombreuses serres, où desplants de tomates, cette fois,sont très prometteurs.
L’endroit, bercé par un généreux soleil, n’est pas une banale ferme agricole, comme onpeut tant en trouver en Allemagne. A l’entrée de ce périmètre dûment ceinturé de clôtures, quatre lettres donnentle ton : BASF, le premiergroupe chimique mondial.
Sans foi ni loi?Situé à deux pas du fief histo
rique de BASF à Ludwigshafen,le site de Limburgerhof héberge en fait le QG de la division Protection des Plantes duchimiste allemand, là où legroupe met au point une kyrielle de pesticides destinés àmieux protéger les récoltes et àen augmenter la productivité.
La visite n’est pas anodine.BASF veut jouer la carte de latransparence et montrer queles chimistes ne sont pas sansfoi ni loi : le développementdurable est au cœur de ses préoccupations, même si l’entre
prise s’est fait crosser en débutd’année en Europe sur sonprojet de pommes de terreOGM. BASF n’en a fait ni uneni deux : cette division recherche OGM a traversé l’Atlantique, vers des cieux plus cléments pour accueillir de futursdéveloppements. Comme quoiil n’est pas toujours faciled’être chimiste…
“Le public a souvent des idéeséloignées de la réalité”, souligned’ailleurs Yannick Griveau,Country Manager pour la Belgique de BASF. “Nous voulonsfaire évoluer la réputation de
notre industrie”, renchérit Vincent Gros, Senior Vice President.
L’innovation est au cœur dela stratégie. BASF fonde en faitde très grands espoirs sur cettedivision Protection des Plantes, qui ne représente toutefoisque 6 % de son chiffre d’affaires global.
Pour preuve, cette divisionengloutit à elle seule 25 %des investissements dugroupe en recherche et développement. Pour l’année2012, pas moins de 430 millions ont été investis, contre
325 millions en 2008.L’effort va même s’accen
tuer. Un budget global de1,8 milliard sera investi d’ici2017 dans le développementet la modernisation de ses capacités de production et de recherche.
Plantes... stresséesL’équation, en effet, est sim
ple : la population est de plusen plus nombreuse et la superficie en terre arable suit lemouvement inverse. Bref, celava poser problème.
D’où l’intérêt de proposer
des solutions permettant demieux protéger les récoltes oud’en augmenter la productivité, voire les deux en mêmetemps.
L’une des techniques permettant d’augmenter de 40%la production est de combattre le… stress des plantes. Leconcept peut prêter à sourire.Et pourtant, les plantes, ellesaussi, stressent. Quand etpourquoi ? La chaleur, le froid,le manque d’eau ou les carences nutritives peuvent stresserla plante. Du coup, cetteplante entame un processus
interne de protection, qui empêche son plein et entier développement. La gamme AgCelence de BASF y pourvoit, encombattant ce processus deprotection.
“L’intérêt de cette gamme deproduits, c’est qu’elle ne se contente pas de luttercontre des maladies. Elle permetaussi d’améliorerla productivité”,explique Yannick Griveau.
Par rapport àune planten’ayant reçuaucun traitement d’aucunenature, la production ayant bénéficié del’apport d’AgCelence peutdoubler, assure Jürgen Huff,Senior Vice President. Les différents stades de développement du “champ” de maïs deLimburgerhof le rappellent sibesoin en était. “Les épis sontplus longs et mieux remplis”,lorsqu’ils ont été traités, explique Yannick Griveau. En
Ukraine, le rendement destournesols a crû de 22 % enaugmentant la tolérance austress de la plante contre la sécheresse.
BASF évoque aussi ses effortspour développer une chimieplus durable. Une autre inno
vation, c’est leconcept“Stick&Stay”.Lorsqu’unagriculteur asperge ses cultures, l’eaupulvériséeglisse sur lesfeuilles. Le procédé mis aupoint par BASFpermet au li
quide de glisser plus facilement sur la feuille et d’y rester.“La goutte ne fait pas splash”,commente Yannick Griveau.D’où un gain de 20 à 25 % deproduits pour l’agriculteur.
“L’important, c’est que la protection aille où elle est nécessaire, à savoir sur la plante etque la concentration du produitsoit équitablement répartie
dans l’ensemble de la cuve”, explique Rainer Preuss, chercheur. Ce meilleur ciblage setraduit aussi par un gain detemps pour l’agriculteur. “Ildoit passer moins souvent dansson champ”.
Gadget ou aide réelle à unemeilleure production ? “Si nosproduits ne permettaient pasd’améliorer les récoltes, les agriculteurs ne nous en achèteraientpas”, souligne Yannick Griveau. BASF est du reste numéro 2 en Belgique dans cecréneau protection des plantes.
Un herbicide reste toutefoisun herbicide : c’est le cas, parexemple, du Basagran, utilisépour les cultures de pois et deharicots. Le produit n’est pasle meilleur ami des nappes phréatiques s’il est utilisé sansdiscernement. C’est pourquoiBASF Belgique propose surson site Internet une carte deBelgique distinguant les zonesoù il y a “un risque de transfertvers les nappes”. Reste à voir sitous les utilisateurs deBasagran la consultent.
La chimie, pilier durable de l’économie belgeEssenscia en est déjà au troisième exercice du genre,à savoir la présentation de son rapport de développement durable, publié en fait sur Internet... durabilitéoblige.
La fédération des entreprises de l’industrie chimique, des plastiques et des sciences de la vie a rappeléune fois de plus le rôle de pivot que ses 800 entreprises jouent au sein de l’économie belge: c’était quelque 238000 emplois directs et indirects en 2011(soit 2000 emplois de plus qu’en 2005), c’est 12,7milliards d’euros de valeur ajoutée (soit 28% del’industrie manufacturière), c’est 2,8 milliardsd’euros d’investissements, c’est 24 milliards d’apportnet à la balance commerciale et c’est encore quelquemilliards d’impôts et taxes allant dans les caisses del’Etat.
Essenscia a aussi rappelé les efforts réalisés ces
dernières années dans le cadre de l’approche plusdurable d’un secteur longtemps considéré commeun vilain pollueur.
Là encore, chiffres, statistiques et exemples montrent que la chimie de papa, c’est bien de l’histoireancienne. L’industrie est bien entendu grande consommatrice devant l’éternel d’énergie, essentiellement de l’électricité (61%) et du gaz (30%). Elle esten tout cas bien moins vorace qu’auparavant: saconsommation totale a certes augmenté de 40% en20 ans, mais sa production globale triplait dans lemême temps. Le résultat est net: les émissions de gazà effet de serre par tonne produite ont diminué de77% sur la période, a souligné à cet égard SaskiaWalraedt, conseillère pour le développement durable chez Essenscia. C’est aussi, par exemple, le siteanversois de BASF qui est moins gourmand en eau
potable: l’entreprise a remplacé la consommation de10 millions de m3 d’eau de distribution par de l’eaude surface.
Et là où l’industrie joue un rôle important dans ladiminution de la consommation d’énergie, c’est dansla mise au point de produits isolants de plus en plusperformants.
Il reste toutefois des efforts à faire. “Il y a moyend’aller encore plus loin”, a ainsi souligné Roland Moreau, directeur général SPF Santé publique, Sécuritéde la chaîne alimentaire et Environnement, lors d’undébat organisé à l’issue de la présentation du rapport, tout en saluant les gros efforts réalisés cesdernières décennies. Cette approche durable esttoutefois à géométrie variable: “Certains ne sont pasaussi dynamiques que d’autres.”
P.D.-D.
Développer un nouveau produit pour la protection desplantes prend du temps : il faut compter environ 8 ans derecherche pour trouver la perle rare parmi les 140000 essaispréliminaires.Ce “pre-screening” permet d’éliminer quelque 85 % despremiers tests.Des tests plus poussés sont ensuite réalisés sur 20000formulations.Là encore, ce sera le grand écrémage : de 1000 à 2000formulations seront cette fois testées en serre. Il en resteraensuite une centaine expérimentée dans les champs, enconditions réelles.Si tout va bien, un nouveau produit verra ensuite le jour.L’ensemble du processus coûte quelque 250 millions d’euros,assure BASF.C’est donc long, et coûteux. Mais nécessaire.“Dans les premiers stades, nous voulons être certains que nousne passons pas à côté de notre prochaine pépite”, expliqueSarah Dunker, chercheuse. “Ensuite, nous voulons êtrecertains que nous pouvons produire et commercialiser cetteformulation, notamment en nous assurant de son impact surl’environnement.”Acteur global, BASF adapte logiquement ses produits auxconditions climatiques et besoins locaux, bien loin d’être lesmêmes en Belgique qu’en Inde ou au Brésil.Les marchés émergents, sans surprise, bénéficient de toutel’attention du géant allemand. “Les agriculteurs de cesrégions ont vraiment besoin d’augmenter leur productivité.”BASF travaille aussi sur la longévité des produits agricoles.Une expérience est menée en Espagne, où la durée de viecommerciale des salades –c’est-à-dire la période durantlaquelle elles sont vendables en magasin– a été augmentéede 70 % en parvenant à limiter la déshydratation etl’oxydation.Comme quoi, on n’arrête pas le progrès.Mais comme le dit Vincent Gros, “l’innovation n’est pas leproblème, mais une partie de la solution”.P.D.-D.
250 millions pour développer un pesticideL’une des innovations consiste en une meilleure dispersion des produits lors de la pulvérisation des champs.
PHOT
ONE
WS
Le SNI aussi veut des bonisde liquidation taxés à 10 %
CONTESTATION
L e Syndicat neutre pour indépendants (SNI) a annoncélundi se joindre à une procédure en cours visant à contester et annuler l’augmentation de 10 à 25% du précompte
mobilier sur les bonis de liquidation des entreprises (les liquidités diminuées du capital libéré, au moment de la liquidation).Une mesure qui devrait entrer en vigueur au 1er octobre 2014.La semaine dernière, nous nous faisions l’écho de la revendication du secteur des hommes du chiffre, via le fiscaliste PierreFrançois Coppens, demandant un report de la date du 1er octobre pour cause d’engorgement des dossiers, notamment desdossiers de liquidation chez les notaires. Durant le weekend,nos collègues de “L’Echo” ont pour leur part évoqué la procédure en annulation introduite par l’avocat Victor Dauginet à laquelle le SNI vient de se joindre. Pourquoi une telle action ? Surla forme, parce que les dirigeants de PME travaillent une carrière durant à faire de leur entreprise un gagnepain et unesorte de cagnotte destinée à financer leur retraite. Et que la modification du régime fiscal sur les bonis de liquidation met à malleurs prévisions en la matière. Ceci entraînant au passage des liquidations anticipées et intempestives. Et rendues impraticables souvent en raison de la complexité des mesures transitoires. Par ailleurs, explique le SNI, “la nouvelle législation impliqueque le boni de liquidation sera traité sur pied d’égalité avec la distribution de dividendes. Pourtant, tant la Cour constitutionnelle que leConseil d’Etat considèrent qu’il y a là des différences essentielles”.De plus, insiste le SNI, “il y a un effet pervers lié à l’augmentationdu précompte mobilier du boni de liquidation : un grand nombred’entrepreneurs d’un certain âge cesseront leur activité plus tôt queprévu pour ne pas devoir payer plus d’impôts. En Belgique, où il y abeaucoup de PME, cela sera préjudiciable pour le taux d’emploi”.
P.V.C.
“Nous voulonsfaire évoluer laréputation denotre industrie.”
VINCENT GROSSenior Vice President
de la division Protectiondes Plantes du groupe
chimique BASF
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
31mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
BASF cultive l’approche durable de l’agricultureinterne de protection, qui empêche son plein et entier développement. La gamme AgCelence de BASF y pourvoit, encombattant ce processus deprotection.
“L’intérêt de cette gamme deproduits, c’est qu’elle ne se contente pas de luttercontre des maladies. Elle permetaussi d’améliorerla productivité”,explique Yannick Griveau.
Par rapport àune planten’ayant reçuaucun traitement d’aucunenature, la production ayant bénéficié del’apport d’AgCelence peutdoubler, assure Jürgen Huff,Senior Vice President. Les différents stades de développement du “champ” de maïs deLimburgerhof le rappellent sibesoin en était. “Les épis sontplus longs et mieux remplis”,lorsqu’ils ont été traités, explique Yannick Griveau. En
Ukraine, le rendement destournesols a crû de 22 % enaugmentant la tolérance austress de la plante contre la sécheresse.
BASF évoque aussi ses effortspour développer une chimieplus durable. Une autre inno
vation, c’est leconcept“Stick&Stay”.Lorsqu’unagriculteur asperge ses cultures, l’eaupulvériséeglisse sur lesfeuilles. Le procédé mis aupoint par BASFpermet au li
quide de glisser plus facilement sur la feuille et d’y rester.“La goutte ne fait pas splash”,commente Yannick Griveau.D’où un gain de 20 à 25 % deproduits pour l’agriculteur.
“L’important, c’est que la protection aille où elle est nécessaire, à savoir sur la plante etque la concentration du produitsoit équitablement répartie
dans l’ensemble de la cuve”, explique Rainer Preuss, chercheur. Ce meilleur ciblage setraduit aussi par un gain detemps pour l’agriculteur. “Ildoit passer moins souvent dansson champ”.
Gadget ou aide réelle à unemeilleure production ? “Si nosproduits ne permettaient pasd’améliorer les récoltes, les agriculteurs ne nous en achèteraientpas”, souligne Yannick Griveau. BASF est du reste numéro 2 en Belgique dans cecréneau protection des plantes.
Un herbicide reste toutefoisun herbicide : c’est le cas, parexemple, du Basagran, utilisépour les cultures de pois et deharicots. Le produit n’est pasle meilleur ami des nappes phréatiques s’il est utilisé sansdiscernement. C’est pourquoiBASF Belgique propose surson site Internet une carte deBelgique distinguant les zonesoù il y a “un risque de transfertvers les nappes”. Reste à voir sitous les utilisateurs deBasagran la consultent.
Développer un nouveau produit pour la protection desplantes prend du temps : il faut compter environ 8 ans derecherche pour trouver la perle rare parmi les 140000 essaispréliminaires.Ce “pre-screening” permet d’éliminer quelque 85 % despremiers tests.Des tests plus poussés sont ensuite réalisés sur 20000formulations.Là encore, ce sera le grand écrémage : de 1000 à 2000formulations seront cette fois testées en serre. Il en resteraensuite une centaine expérimentée dans les champs, enconditions réelles.Si tout va bien, un nouveau produit verra ensuite le jour.L’ensemble du processus coûte quelque 250 millions d’euros,assure BASF.C’est donc long, et coûteux. Mais nécessaire.“Dans les premiers stades, nous voulons être certains que nousne passons pas à côté de notre prochaine pépite”, expliqueSarah Dunker, chercheuse. “Ensuite, nous voulons êtrecertains que nous pouvons produire et commercialiser cetteformulation, notamment en nous assurant de son impact surl’environnement.”Acteur global, BASF adapte logiquement ses produits auxconditions climatiques et besoins locaux, bien loin d’être lesmêmes en Belgique qu’en Inde ou au Brésil.Les marchés émergents, sans surprise, bénéficient de toutel’attention du géant allemand. “Les agriculteurs de cesrégions ont vraiment besoin d’augmenter leur productivité.”BASF travaille aussi sur la longévité des produits agricoles.Une expérience est menée en Espagne, où la durée de viecommerciale des salades –c’est-à-dire la période durantlaquelle elles sont vendables en magasin– a été augmentéede 70 % en parvenant à limiter la déshydratation etl’oxydation.Comme quoi, on n’arrête pas le progrès.Mais comme le dit Vincent Gros, “l’innovation n’est pas leproblème, mais une partie de la solution”.P.D.-D.
250 millions pour développer un pesticide
Le SNI aussi veut des bonisde liquidation taxés à 10 %
CONTESTATION
L e Syndicat neutre pour indépendants (SNI) a annoncélundi se joindre à une procédure en cours visant à contester et annuler l’augmentation de 10 à 25% du précompte
mobilier sur les bonis de liquidation des entreprises (les liquidités diminuées du capital libéré, au moment de la liquidation).Une mesure qui devrait entrer en vigueur au 1er octobre 2014.La semaine dernière, nous nous faisions l’écho de la revendication du secteur des hommes du chiffre, via le fiscaliste PierreFrançois Coppens, demandant un report de la date du 1er octobre pour cause d’engorgement des dossiers, notamment desdossiers de liquidation chez les notaires. Durant le weekend,nos collègues de “L’Echo” ont pour leur part évoqué la procédure en annulation introduite par l’avocat Victor Dauginet à laquelle le SNI vient de se joindre. Pourquoi une telle action ? Surla forme, parce que les dirigeants de PME travaillent une carrière durant à faire de leur entreprise un gagnepain et unesorte de cagnotte destinée à financer leur retraite. Et que la modification du régime fiscal sur les bonis de liquidation met à malleurs prévisions en la matière. Ceci entraînant au passage des liquidations anticipées et intempestives. Et rendues impraticables souvent en raison de la complexité des mesures transitoires. Par ailleurs, explique le SNI, “la nouvelle législation impliqueque le boni de liquidation sera traité sur pied d’égalité avec la distribution de dividendes. Pourtant, tant la Cour constitutionnelle que leConseil d’Etat considèrent qu’il y a là des différences essentielles”.De plus, insiste le SNI, “il y a un effet pervers lié à l’augmentationdu précompte mobilier du boni de liquidation : un grand nombred’entrepreneurs d’un certain âge cesseront leur activité plus tôt queprévu pour ne pas devoir payer plus d’impôts. En Belgique, où il y abeaucoup de PME, cela sera préjudiciable pour le taux d’emploi”.
P.V.C.
“Nous voulonsfaire évoluer laréputation denotre industrie.”
VINCENT GROSSenior Vice President
de la division Protectiondes Plantes du groupe
chimique BASF
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Economie Actualité
32 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 33mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Tihange 1 : “L’Etat est perdant”Ecolo critique le mécanisme
de prélèvement lié à laprolongation du réacteur.
NUCLÉAIRE
A première vue, la somme est conséquente. En dix ans, l’Etat belgedevrait percevoir 1,25 milliard
d’euros grâce à la redevance qui serapayée dans le cadre du prolongementdu réacteur nucléaire Tihange 1. Cechiffre ressort des estimations faitespar le gouvernement alors que le kern adonné, lundi, son aval à l’amendementde la loi de 2003 sur la sortie du nucléaire, a révélé hier “L’Echo”. Uneétape importante vient donc d’êtrefranchie, qui doit mener à l’accord àencore avaliser sur le partage entrel’Etat et les producteurs nucléaires desbénéfices tirés de la prolongation de Tihange 1 jusqu’en 2025.
Taxe nucléaireLes verts restent, eux, très critiques,
par rapport au système choisi par legouvernement. “C’est aberrant de mettre en place ce système de redevance quin’apporte pas de garanties au niveau desrecettes”, souligne la députée Ecolo Muriel Gerkens. “Il faudrait, précisetelle,une électricité vendue à au moins50 euros par MWh pour arriver à une recette annuelle de 90 millions”, qui correspond à la recette actuelle de la taxenucléaire sur Tihange 1. Or, les prévisions des prix de l’électricité pour20142015 oscillent, ditelle, entre 40et 50 euros par MWh. “Ce système necompensera pas la taxe nucléaire. L’Etatest perdant et n’a pas la maîtrise de ce
qu’il aura en retour”, poursuit la députée.
“A partir du moment où on fait un telcadeau aux producteurs nucléaires, legouvernement aurait dû exiger un investissement dans des centrales flexiblespour assurer la sécurité d’approvisionnement”, poursuitelle.
Pour rappel, le mécanisme prévoitque l’Etat prélèvera 70 % des recettesengrangées audelà d’un “prix charnière” à partir de 2015. Ce prix charnière tournerait autour de 41,8 eurospar MWh (27,4 euros de charges d’exploitation + 8 euros d’amortissementspour les investissements + 6,4 euros de
rémunération). Il couvre donc notamment l’amortissement de 600 millionsd’euros d’investissements nécessaires àla prolongation de la durée de vie duréacteur et une marge nette de 9,3 %sur cet investissement.
En d’autres mots, à ce prixlà, les producteurs nucléaires (Electrabel et EDF)continueront à percevoir une margebénéficiaire confortable.
Les recettes pour l’Etat ne sont, elles,pas garanties. “L’Etat ne court qu’un seulrisque si le prix de l’électricité est tropbas : ne pas avoir de recettes”, indiqueton au cabinet Wathelet. Où l’on nesemble toutefois pas craindre ce scénario. “Manifestement, c’est une hypothèseque ne retiennent pas les investisseurs,puisqu’ils sont disposés à investir600 millions d’euros, préciseton. Et depréciser encore qu’Ecolo “commet uneerreur fondamentale” en faisant unecomparaison avec la taxe nucléairedans la mesure où celleci n’intègre pasles investissements pour la prolongation.
Un accord ayant été trouvé sur untexte détaillé de convention entre le secrétaire d’Etat, Melchior Wathelet, etles représentants des propriétaires decentrales nucléaires en Belgique, “chacun doit à présent faire avaliser le résultat de ces négociations avec ses instancesrespectives” (gouvernement belge, Comité d’investissement et conseil d’administration de GDF Suez et d’EDF àParis). “L’objectif est de signer cette convention d’ici quelques semaines”, indiqueton encore au cabinet Wathelet.
Précisons encore que le mécanismemis au point pour la prolongation deTihange 1 est totalement indépendantet ne préjuge en rien de la contributionnucléaire existant sur le reste du parc.
Ariane van Caloen
Electrabel et EDF sont les grands gagnants de l’exploitation de la centrale de Tihange.
DANN
YGY
S/RE
PORT
ERS
Les idées noires des métallosSuicides, dépressions,
agressivité : la situation estinquiétante chez Mittal.
SOUFFRANCE
A lain Vigneron, un travailleur liégeois d’ArcelorMittal, a choisi de sedonner la mort samedi, deux ans
jour pour jour après l’annonce de la fermeture de la phase à chaud. Dans une lettre adressée il y a six semaines à son délégué syndical, cet homme accuse LakshmiMittal, le grand patron du groupe sidé
rurgique, de lui avoir “tout pris, mon emploi, ma famille”. S’il est difficile de mesurer à quel point la situation professionnelle d’Alain Vigneron l’a conduit àcommettre l’irréparable, des voix s’élèvent pour dénoncer le malaise profondqui frappe bon nombre de travailleursliégeois d’ArcelorMittal depuis des moisvoire des années. Le sujet est délicat etnos témoins ont préféré garder l’anonymat.
Ainsi, Denis (*), qui a quitté volontairement l’entreprise cette année pour devenir accompagnateur social dans la cellulede reconversion du Forem, qui accueilleles travailleurs de la phase liquide ayantperdu leur travail. Cet ancien délégué
syndical constate que certains de ces extravailleurs sont en grande souffrance. “Ily a beaucoup de dépressifs qui ont des idéesnoires et qui parlent de suicide. D’autres expriment leur malêtre par de l’agressivité,des menaces, dirigées vers l’entreprise. Jen’ai reçu aucune formation pour répondre àce malaise. Alors, on improvise et on prendsur soi.”
Mise en concurrence des travailleursDenis dénonce une absence d’encadre
ment psychologique au sein de la cellulede reconversion, “alors que les bénéficiaires ont grand besoin d’assistance”. MichelMartin, conseiller de l’administratricedéléguée du Forem, reconnaît que lesproblèmes rencontrés par les anciens travailleurs d’ArcelorMittal sont “très durs”mais il rappelle le rôle du Forem. “Les cellules visent à ce que les personnes retrouventune formation ou un emploi. Elles ne sontpas un centre de thérapie, même si nous prenons en compte certains aspects liés à desproblématiques psychosociales. Et ce n’estpas dans notre core business de les prendreen charge. Nous détectons les problèmes puisnous orientons les personnes vers des services d’aide compétents.”
Pierre (*) a travaillé pendant une vingtaine d’années chez ArcelorMittal. Avecsa formation de sociologue des organisations, il décrypte certaines pratiques del’entreprise. “L’organisation du travail produit de la maltraitance et de la souffrance.Pour atteindre un objectif de productivité,elle conduit à une mise en concurrence destravailleurs. Les effets sont destructeurs : onconstate une détresse permanente qui n’oseplus s’exprimer. Alors que les métallos sontd’ordinaire plutôt expansifs, ils en arriventà intérioriser leur malaise car ils ont peurd’être perçus comme des faibles par l’employeur et donc de perdre leur boulot. L’organisation du travail a extirpé la capacitéde révolte des sidérurgistes liégeois.”
Pierre a interpellé plus d’une fois les dirigeants à ce sujet, en vain, affirmetil.“On me répondait qu’il s’agissait de problèmes d’ordre privé. En 2012, j’avais remarqué qu’il n’y avait pas eu un seul passage àl’infirmerie en sept mois. ArcelorMittal lemontrait comme une réussite de sa politiquede sécurité.” Une cellule d’accompagnement pour les travailleurs en souffranceexiste au sein de l’entreprise, mais sonpersonnel est aussi membre des ressources humaines (RH). Difficile alors pour lestravailleurs de s’y rendre en toute confiance pour confier leur malaise. La direction liégeoise admet qu’une partie del’équipe provient bien du pool RH maissouligne que “ces personnes sont amenéesà être remplacées par des employés provenant d’autres départements”.
En conclusion, Pierre craint le pire. “Il ya déjà eu des suicides à l’extérieur de l’entreprise, avec des personnes qui exprimaientou non un lien avec le travail. J’ai peur quequ’il y ait des passages à l’acte sur le lieu detravail”, ditil.
Isabelle Lemaire
U (*) Prénom d’emprunt
Lakshmi Mittal traité de “meurtrier” par la FGTB MétalPar voie de communiqué, la direction liégeoise d’ArcelorMittal s’est dite “très attristée d’apprendre le décès d’Alain Vigneron.[…] Le service social de l’entreprise est bien entendu présent auprèsde la famille et lui apportera toute l’aide nécessaire”. Le CEOBernard Dehut ajoute : “Nous savions qu’Alain Vigneron traversait des difficultés depuis plusieurs années et lui avions fourni uneaide et un soutien psychologique. L’entreprise est prête à fournirtout le soutien nécessaire à la famille de Monsieur Vigneron.J’encourage également tout employé liégeois ayant besoin desoutien de contacter notre unité de soutien le plus rapidementpossible.”
Le ministre wallon de l’Economie, JeanClaude Marcourt, aégalement réagi à ce décès. “J’apprends avec stupeur le décèsd’un travailleur d’ArcelorMittal. C’est un événement tragique,pour la personne qui a posé cet acte, ainsi que pour l’ensemble deses proches et de ses collègues. Les conditions dans lesquelles cedrame survient augmentent encore à la violence du geste. Alorsque se poursuivent les négociations sur le volet social, cet actetragique posé par un individu oblige plus encore les uns et lesautres à chercher et trouver toutes les solutions possibles pour
limiter au maximum les pertes d’emploi et accompagner de lamanière la plus efficace et la plus humaine les travailleurs concernés par les décisions d’ArcelorMittal.”
Dans un communiqué incendiaire, intitulé “Le temps desassassins”, Francis Gomez, le président des métallos FGTBLiègeLuxembourg, évoque, au sujet du geste d’Alain Vigneron, “un choix grave, très grave, mais un choix, évidemment,personnel. Mais Alain Vigneron a été, aussi, assassiné. Son meurtrier s’appelle Lakshmi Mittal. En décidant, d’un trait de plume, deliquider l’essentiel de la sidérurgie liégeoise, Mittal a choisi deprécipiter des centaines de travailleurs dans le chômage. Il adécidé de supprimer à tous ces gens le droit d’avoir une vie décente, de construire des projets pour eux et pour leur famille. Illeur a ôté, socialement, la vie. […] L’acte irréversible d’Alain Vigneron doit être pris, aussi paradoxal que cela puisse paraître,comme un appel à continuer la lutte. Tous ceux que ce dramechoque doivent en tirer les conséquences, moralement et concrètement, et s’unir enfin autour d’un seul but : faire le choix de l’emploi et de la survie des activités économiques de la région.”
I.L.
Après le suicide d’un travailleur liégeois d’ArcelorMittal, d’anciens métallos dénoncent un malaise profond qui ne serait pas pris en charge.
BRUN
OFA
HY
“L’organisationdu travaila extirpéla capacitéde révolte
des sidérurgistesliégeois.”
UN EX-TRAVAILLEUR
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
33mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Tihange 1 : “L’Etat est perdant”Ecolo critique le mécanisme
de prélèvement lié à laprolongation du réacteur.
NUCLÉAIRE
A première vue, la somme est conséquente. En dix ans, l’Etat belgedevrait percevoir 1,25 milliard
d’euros grâce à la redevance qui serapayée dans le cadre du prolongementdu réacteur nucléaire Tihange 1. Cechiffre ressort des estimations faitespar le gouvernement alors que le kern adonné, lundi, son aval à l’amendementde la loi de 2003 sur la sortie du nucléaire, a révélé hier “L’Echo”. Uneétape importante vient donc d’êtrefranchie, qui doit mener à l’accord àencore avaliser sur le partage entrel’Etat et les producteurs nucléaires desbénéfices tirés de la prolongation de Tihange 1 jusqu’en 2025.
Taxe nucléaireLes verts restent, eux, très critiques,
par rapport au système choisi par legouvernement. “C’est aberrant de mettre en place ce système de redevance quin’apporte pas de garanties au niveau desrecettes”, souligne la députée Ecolo Muriel Gerkens. “Il faudrait, précisetelle,une électricité vendue à au moins50 euros par MWh pour arriver à une recette annuelle de 90 millions”, qui correspond à la recette actuelle de la taxenucléaire sur Tihange 1. Or, les prévisions des prix de l’électricité pour20142015 oscillent, ditelle, entre 40et 50 euros par MWh. “Ce système necompensera pas la taxe nucléaire. L’Etatest perdant et n’a pas la maîtrise de ce
qu’il aura en retour”, poursuit la députée.
“A partir du moment où on fait un telcadeau aux producteurs nucléaires, legouvernement aurait dû exiger un investissement dans des centrales flexiblespour assurer la sécurité d’approvisionnement”, poursuitelle.
Pour rappel, le mécanisme prévoitque l’Etat prélèvera 70 % des recettesengrangées audelà d’un “prix charnière” à partir de 2015. Ce prix charnière tournerait autour de 41,8 eurospar MWh (27,4 euros de charges d’exploitation + 8 euros d’amortissementspour les investissements + 6,4 euros de
rémunération). Il couvre donc notamment l’amortissement de 600 millionsd’euros d’investissements nécessaires àla prolongation de la durée de vie duréacteur et une marge nette de 9,3 %sur cet investissement.
En d’autres mots, à ce prixlà, les producteurs nucléaires (Electrabel et EDF)continueront à percevoir une margebénéficiaire confortable.
Les recettes pour l’Etat ne sont, elles,pas garanties. “L’Etat ne court qu’un seulrisque si le prix de l’électricité est tropbas : ne pas avoir de recettes”, indiqueton au cabinet Wathelet. Où l’on nesemble toutefois pas craindre ce scénario. “Manifestement, c’est une hypothèseque ne retiennent pas les investisseurs,puisqu’ils sont disposés à investir600 millions d’euros, préciseton. Et depréciser encore qu’Ecolo “commet uneerreur fondamentale” en faisant unecomparaison avec la taxe nucléairedans la mesure où celleci n’intègre pasles investissements pour la prolongation.
Un accord ayant été trouvé sur untexte détaillé de convention entre le secrétaire d’Etat, Melchior Wathelet, etles représentants des propriétaires decentrales nucléaires en Belgique, “chacun doit à présent faire avaliser le résultat de ces négociations avec ses instancesrespectives” (gouvernement belge, Comité d’investissement et conseil d’administration de GDF Suez et d’EDF àParis). “L’objectif est de signer cette convention d’ici quelques semaines”, indiqueton encore au cabinet Wathelet.
Précisons encore que le mécanismemis au point pour la prolongation deTihange 1 est totalement indépendantet ne préjuge en rien de la contributionnucléaire existant sur le reste du parc.
Ariane van Caloen
Electrabel et EDF sont les grands gagnants de l’exploitation de la centrale de Tihange.
DANN
YGY
S/RE
PORT
ERS
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Economie Actualité
34 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 35mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
RailAnsaldoBreda accuse la SNCBd’avoir entaché sa réputationLe constructeur du Fyra, AnsaldoBreda,accuse la SNCB d’avoir présenté de manièreerronée les conclusions d’un rapportd’experts concernant l’état de son train àgrande vitesse. La société italienne estimeque sa réputation a été sérieusement mise àmal, indique-t-elle dans un communiqué.AnsaldoBreda assure que toutes les actionsnécessaires seront entreprises pour fairerespecter les obligations contractuelles,mais aussi pour obtenir des réparations à lasuite du comportement fautif d’une desparties. (Belga)
Transport aérienAlitalia recapitaliséeL’assemblée générale desactionnaires de la compagnieaérienne italienne en difficultéAlitalia a validé “à l’unanimité”le principe d’une augmentationde capital d’un maximum de300 millions d’euros, a indiqué legroupe. Les actionnaires auront30 jours à partir du 16 octobrepour décider s’ils souscrivent auxnouvelles actions, précise lecommuniqué. (AFP)
ConfiserieDécès du patron d’HariboLe patron du numéro un européen du bonbon,l’allemand Haribo, Hans Riegel, est mort à l’âge de 90ans. Fils du fondateur d’Haribo, M. Riegel souffraitd’une tumeur au cerveau dont il avait été opéré aucours de l’été. Depuis 2010, il partageait avec deuxde ses neveux –Hans-Guido et Hans-Arndt– ladirection du groupe, où il avait gardé la haute mainsur le service marketing. Créé en 1920 à Bonn (ouest)par Hans Riegel père, Haribo –acronyme né du “Ha”de Hans, “Ri” de Riegel et “Bo” de Bonn– produitaujourd’hui dans 15 pays d’Europe, emploie plus de6000 personnes et exporte dans plus de 110 paysses petits oursons gélifiés, ses fraises Tagada ouescargots de réglisse… (AFP)
Droit du travailMattel au banc des accusésLe fabricant américain de jouets Mattel exploite sciemment desouvrières et des ouvriers en Chine, en recourant à des fournisseurscoupables de multiples violations du droit du travail, affirmentmardi des ONG. Travaillant jusqu’à 13 heures par jour contre unsalaire insuffisant pour vivre dignement, ces travailleurs ettravailleuses s’entassent dans des dortoirs surpeuplés. Ils sontégalement privés de formation et d’équipement de protectionadéquat, selon les conclusions d’une enquête de l’organisation ChinaLabor Watch (CLW) publiée par Peuples Solidaires-ActionAid France.D’avril à septembre 2013, en plein pic de production des jouets deNoël, China Labor Watch a infiltré ses enquêteurs dans six usineschinoises où ils se sont fait embaucher comme ouvriers. (AFP)
En bref
Les leaders de demain ?Trente jeunes Européens
ont suivi 30 patronspendant une journée.
ÉCHANGES
G eorge a 19 ans. Il est Grec etétudie l’architecture navale àAthènes. Il compte poursuivre
ses études avec une formation complémentaire en management ou en finance. Son objectif : travailler dansune entreprise navale ou peutêtrecréer sa propre société. Ou peutêtremême travailler dans un autre secteur. On ne sait pas de quoi l’avenirest fait…
George fait partie des trente jeunesqui ont participé, ce mardi, à l’initiative : “Leaders for a day”, lancée parJunior Achievement Young Entreprise Europe (JAYE). Celleci donnel’opportunité à des jeunes Européens,âgés de 19 à 21 ans, de suivre, pendant toute une journée, 30 cadres dirigeants d’entreprises mondiales, debanques internationales et d’institutions européennes. Parmi ceuxci :Microsoft et Accenture (partenairesde l’initiative), AmCham EU, Belfius,BBC, Samsung,…
Le rendezvous de cette deuxièmeédition était fixé à Bruxelles pour ces30 jeunes venus de 22 pays différents.L’objectif de cette journée : les aider àidentifier les compétences entreprenariales, sociales et commerciales indispensables pour réussir dans le climat économique et le contexte mondial actuels. “Il faut sortir les jeunes deleur environnement et les mettre encontact avec le monde de l’entreprise”,estime Caroline Jenner, secrétaire générale de JAYE. “Ils sont en fait peu aucourant de ce qui s’y passe. Il faut susciter l’esprit d’entreprendre chez les jeunes. Qu’ils choisissent plus tard de créerleur propre entreprise ou d’être employés. L’important est qu’ils soientcréatifs, qu’ils prennent des initiatives etn’attendent pas que les choses arrivent.”
Cette année, l’accent était mis surles compétences d’eleadership. “Lemarché compte de plus en plus d’emplois dans le domaine des technologies.
Pour répondre à la demande du marché,il faut veiller à ce que les jeunes aient acquis de solides compétences numériquesà la sortie de l’école”, note CarolineJenner. “Ils ont déjà des compétences enla matière, mais ne savent pas toujoursqu’ils vont pouvoir les utiliser dans lemonde professionnel.”
“Nous avons un rôle à jouer”Sélectionné, comme les 29 autres,
sur base de concours nationaux –à labase desquels on trouve le conceptdes minientreprises–, George a eul’opportunité de passer cette journéechez Microsoft. En compagnie deJakub, qui vient de Pologne, et Akselqui est Letton, il a suivi Sylvie Laffarge, director of EU institutional relations and citizenship, et AfkeSchaart, senior director of Europeaninstitutional Affairs. “Nous avons deuxprofils très différents. C’était intéressantpour eux”, explique Sylvie Laffarge,dont l’entreprise a lancé un programme global de responsabilité sociétale qui se concentre sur la jeunesse. “Les chiffres du chômage des jeunes sont alarmants. Nous avons un rôleà jouer, notamment en mettant nosmoyens à disposition de JAYE. Et enmontrant comment les technologiespeuvent les aider à trouver ou se créerun job.”
Les trois jeunes présents chez Microsoft ont eu la possibilité d’assisterà des réunions et de rencontrer lesdifférents collaborateurs de l’entreprise. “La journée n’a pas été faite enfonction d’eux, mais nous avons veillé àce qu’ils en fassent partie”, précise Sylvie Laffarge, qui a trouvé l’expérienceenrichissante pour elle également. “Ilest rare d’avoir l’opportunité d’êtrequestionnée sur ce que l’on fait tous lesjours. Ils apportent un regard frais. J’aiaimé cet échange. Nous allons d’ailleursgarder le contact avec eux”, poursuitSylvie Laffarge, qui avoue avoir étéfrappée par le sens des responsabilités des trois jeunes qu’elle a rencontrés. “J’ai été étonnée par leur engouement, leur envie de réussir et le fait qu’ilsse donnent les moyens pour arriverdans la vie. Je pense qu’on noircit souvent le tableau en ce qui concerne nosjeunes.”
Solange Berger
Une occasion d’aider les jeunesExpérience. “J’aurais bien aimé avoir eu l’opportunité de participer à une journéecomme le “Leaders for a day” quand j’étais jeune”, explique Susan Danger,managing director de l’AmChamEU (American Chamber of Commerce to theEuropean Union). “Et comme mère aujourd’hui, je trouve d’autant plus importantde donner à des jeunes la chance de découvrir la vie de l’entreprise. L’éducation desjeunes est fondamentale pour l’avenir. C’est de notre devoir de donner cetteopportunité aux jeunes. Ce serait vraiment bien si chaque patron pouvait leurconsacrer une journée par an”, estime la directrice de l’AmCham, qui participepour la deuxième fois à cette initiative.Susan Danger estime également que l’expérience est enrichissante tant pour lejeune que pour elle. “Même en une seule journée, il peut apprendre énormément :comment travailler en équipe, quels comportements avoir avec les autres, commentse passe une réunion,… La jeune étudiante en relations publiques de l’université deLiverpool que nous avons accueillie hier a vraiment eu une journée exceptionnelle.Avec des rencontres avec de hauts représentants européens. Ce fut une chance pourelle. Même si toutes nos journées ne sont pas comme cela…”, explique SusanDanger dont l’organisation accueille régulièrement des stagiaires. Et notammentdes étudiants de l’université de Bath en Angleterre pour des stages de 9 mois.“Ils apprennent beaucoup et pour nous, c’est une aide précieuse.”
Épinglé
Les 30 jeunes invités à suivre un leader étaient issus de 22 pays européens.
DR
Les Républicainsrevoient leur copie
Les Républicains ontprésenté un nouveau
plan.
ESPOIR
L es républicains de laChambre des représentants américaine
ont dévoilé mardi une version modifiée de leur nouveau plan pour relever la limite de la dette jusqu’au 7février, et rouvrir l’Etat fédéral jusqu’au 15 décembre.“La Chambre votera ce soir(mardi soir) pour rouvrirl’Etat et éviter un défaut” depaiement des EtatsUnis, adéclaré Michael Steel, porteparole du président de laChambre des représentantsJohn Boehner.Ce projet est différent de celui préparé le matin mêmepar les dirigeants républicains, qui cherchent à obtenir l’appui de l’ensembledes membres du groupe républicain. Les agences fédérales seraient rouvertes immédiatement, mais seulement jusqu’au 15décembre, au lieu du 15 janvier.Le plafond de la dette seraitlui relevé de façon à ce quele Trésor puisse continuer àemprunter jusqu’au 7 février. Mais le texte l’empêcherait d’utiliser des “mesu
res extraordinaires” audelàde cette date, de façon à fairede cette date butoir une datefixe.Les républicains ont aussiinclus une mesure qui supprimerait les importantessubventions fédérales dontbénéficient les élus du Congrès, leurs collaborateurs etdes responsables de l’exécutif pour financer le coût deleur assurance maladie.Cet article était une exigence de nombreux conservateurs qui insistent pourque ces catégories d’employés fédéraux soient aumême niveau que les personnes actuellement démunies d’assurance maladie etqui en souscriront via la loide réforme de la santé deBarack Obama, surnommée“Obamacare”.Mais les démocrates dénoncent cet article, qui affecterait tous les collaborateursparlementaires, dont certains ont des salaires modestes. En revanche, la suppression envisagée d’unetaxe sur les appareils médicaux ne faisait plus partie dutexte des républicains.Si le texte parvenait à recueillir 217 voix mardi soirà la Chambre, il devrait ensuite être examiné par le Sénat, où les dirigeants démocrates ont déjà fait état deleur ferme hostilité à touttexte qui s’en prendrait à“Obamacare”. (AFP)
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
35mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
RailAnsaldoBreda accuse la SNCBd’avoir entaché sa réputationLe constructeur du Fyra, AnsaldoBreda,accuse la SNCB d’avoir présenté de manièreerronée les conclusions d’un rapportd’experts concernant l’état de son train àgrande vitesse. La société italienne estimeque sa réputation a été sérieusement mise àmal, indique-t-elle dans un communiqué.AnsaldoBreda assure que toutes les actionsnécessaires seront entreprises pour fairerespecter les obligations contractuelles,mais aussi pour obtenir des réparations à lasuite du comportement fautif d’une desparties. (Belga)
Transport aérienAlitalia recapitaliséeL’assemblée générale desactionnaires de la compagnieaérienne italienne en difficultéAlitalia a validé “à l’unanimité”le principe d’une augmentationde capital d’un maximum de300 millions d’euros, a indiqué legroupe. Les actionnaires auront30 jours à partir du 16 octobrepour décider s’ils souscrivent auxnouvelles actions, précise lecommuniqué. (AFP)
ConfiserieDécès du patron d’HariboLe patron du numéro un européen du bonbon,l’allemand Haribo, Hans Riegel, est mort à l’âge de 90ans. Fils du fondateur d’Haribo, M. Riegel souffraitd’une tumeur au cerveau dont il avait été opéré aucours de l’été. Depuis 2010, il partageait avec deuxde ses neveux –Hans-Guido et Hans-Arndt– ladirection du groupe, où il avait gardé la haute mainsur le service marketing. Créé en 1920 à Bonn (ouest)par Hans Riegel père, Haribo –acronyme né du “Ha”de Hans, “Ri” de Riegel et “Bo” de Bonn– produitaujourd’hui dans 15 pays d’Europe, emploie plus de6000 personnes et exporte dans plus de 110 paysses petits oursons gélifiés, ses fraises Tagada ouescargots de réglisse… (AFP)
Droit du travailMattel au banc des accusésLe fabricant américain de jouets Mattel exploite sciemment desouvrières et des ouvriers en Chine, en recourant à des fournisseurscoupables de multiples violations du droit du travail, affirmentmardi des ONG. Travaillant jusqu’à 13 heures par jour contre unsalaire insuffisant pour vivre dignement, ces travailleurs ettravailleuses s’entassent dans des dortoirs surpeuplés. Ils sontégalement privés de formation et d’équipement de protectionadéquat, selon les conclusions d’une enquête de l’organisation ChinaLabor Watch (CLW) publiée par Peuples Solidaires-ActionAid France.D’avril à septembre 2013, en plein pic de production des jouets deNoël, China Labor Watch a infiltré ses enquêteurs dans six usineschinoises où ils se sont fait embaucher comme ouvriers. (AFP)
En bref
Les Républicainsrevoient leur copie
Les Républicains ontprésenté un nouveau
plan.
ESPOIR
L es républicains de laChambre des représentants américaine
ont dévoilé mardi une version modifiée de leur nouveau plan pour relever la limite de la dette jusqu’au 7février, et rouvrir l’Etat fédéral jusqu’au 15 décembre.“La Chambre votera ce soir(mardi soir) pour rouvrirl’Etat et éviter un défaut” depaiement des EtatsUnis, adéclaré Michael Steel, porteparole du président de laChambre des représentantsJohn Boehner.Ce projet est différent de celui préparé le matin mêmepar les dirigeants républicains, qui cherchent à obtenir l’appui de l’ensembledes membres du groupe républicain. Les agences fédérales seraient rouvertes immédiatement, mais seulement jusqu’au 15décembre, au lieu du 15 janvier.Le plafond de la dette seraitlui relevé de façon à ce quele Trésor puisse continuer àemprunter jusqu’au 7 février. Mais le texte l’empêcherait d’utiliser des “mesu
res extraordinaires” audelàde cette date, de façon à fairede cette date butoir une datefixe.Les républicains ont aussiinclus une mesure qui supprimerait les importantessubventions fédérales dontbénéficient les élus du Congrès, leurs collaborateurs etdes responsables de l’exécutif pour financer le coût deleur assurance maladie.Cet article était une exigence de nombreux conservateurs qui insistent pourque ces catégories d’employés fédéraux soient aumême niveau que les personnes actuellement démunies d’assurance maladie etqui en souscriront via la loide réforme de la santé deBarack Obama, surnommée“Obamacare”.Mais les démocrates dénoncent cet article, qui affecterait tous les collaborateursparlementaires, dont certains ont des salaires modestes. En revanche, la suppression envisagée d’unetaxe sur les appareils médicaux ne faisait plus partie dutexte des républicains.Si le texte parvenait à recueillir 217 voix mardi soirà la Chambre, il devrait ensuite être examiné par le Sénat, où les dirigeants démocrates ont déjà fait état deleur ferme hostilité à touttexte qui s’en prendrait à“Obamacare”. (AFP)
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Economie Marchés
36 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 37mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
L’euro a le regard rivésur Washington. L’euro areculé face au dollar durantla journée de mardi, lesmarchés misant alors surun compromis budgétaireaux États-Unis à deux joursde la date à partir delaquelle le payss’exposerait au risque d’undéfaut de paiement. Ladevise européenne valait1,3488 dollar en miliued’après-midi contre 1,3559dollar lundi soir, avant dereprendre un peu de poil dela bête à la suite desinformations laissantentendre que le présidentObama rejetait lespropositions desrépublicains. Vers 18heures, l’euro se négociait à1,35 dollar. L’euro étaitmonté face au dollar lundi,grâce à un bon indicateureuropéen. Le billet vertrestait alors plombé parl’absence de progrès dansles négociations sur lebudget et la dette auxÉtats-Unis. (D’après AFP)
Changes
Baisse. Wall Street aterminé en baissemardi,nerveuse à l’approche de ladate limite pour lerelèvement du plafond légalde la dette des Etats-Unis: leDow Jones a flanché de0,88% et le Nasdaq de0,56%. Selon des résultatsdéfinitifs à la clôture, le DowJones a abandonné 133,25points à 15.168,01 pointsquand le Nasdaq, àdominante technologique, acédé 21,26 points à 3.794,01points. L’indice élargiStandard & Poor’s 500 s’estérodé de 0,71% (-12,08points) à 1.698,06 points.“Lesmarchés étaient jusque-là optimistes, on pensaitqu’un accord interviendraithier ou aujourd’hui, maisc’est désormais en suspens”,estime Sam Stovall, analysteà Standard & Poor’s CapitalIQ, au sujet des négociationsqui ont lieu dans la capitaleaméricaine pour mettre fin àla paralysie actuelle de l’Etatet relever le plafond de ladette. (AFP)
Wall Street
Record à Francfort. LaBourse de Francfort a signémardi un nouveau recordhistorique, franchissantpour la première fois labarre des 8800 points surfond d’espoir d’undéblocage de la situationbudgétaire aux Etats-Unis.La Bourse de Paris ne s’estpas non plus départie de l’optimisme ambiant,gagnant 0,78 % , peusensible aux aléas de lapolitique américaine. ‘Quedes espoirs et pas de peurs”sur les marchés européens,qui montent alors que “lesinvestisseurs anticipent unaccord sur la detteaméricaine et que le moraldes investisseurs allemandsa dépassé les attentes”, asouligné Matt Basi, unanalyste de CMC Markets.La tendance a été soutenuepar la publication dubaromètre ZEW de laconfiance des milieuxfinanciers en Allemagne quia continué à s’améliorer.(D’après AFP)
EuropeAvis des brokers
Solvay (+3,5 % à114,85 euros) a été relevéde “conserver” vers“acheter” chez KeplerCheuvreux, l’objectif decours grimpant de 113 vers150 euros. “Avec Clariant,nous considérons que Solvayest notre action préférée dusecteur européen. Nousestimons que le consensusest actuellement 25 % tropbas au niveau des attentesbénéficiaires pour la période2014-2016”. Et d’estimerque la publication deschiffres du 3ème trimestredevraient constituer unpoint d’entrée idéal pour letitre. “Notre valorisationinclut déjà l’acquisitionrécente de Chemlogic”.
Ageas (+2,2% à 31,79euros) a été remonté de“conserver” vers“accumuler” chez Degroof,l’objectif de cours étantrelevé de 29 vers 35 euros.“Le groupe a réaliséénormément de progrès envue d’améliorer laperformance opérationnelle,et s’est égalementdébarrassé de plusieursincertitudes qui pesaient surle cours. Le dividende et leprogramme de rachatd’actions propres devraientsupporter le cours”.
Euronav (-1,9% à 4,6euros) a vu son objectif decours relevé vers 5 euroschez Petercam, larecommandation étantmaintenue à “ajouter”.“GenMar chercherait àacquérir la flotte de Maersk,ce qui propulserait cegroupe à la 6ème placemondiale. Ceci pourraitconstituer un pointd’inflexion pour les tarifs dutransport pétrolier. Plusgénéralement, leredressement économiqueen cours devrait être positifpour ce secteur”
Alcatel-Lucent (-0,5% à2,75 euros) a été remontéde “pondération en ligne”vers “surpondérer” chezBarclays, avec un objectifgrimpant de 1,36 vers 3,3euros.G.Se.
NOM DU FONDS JUR.DEV. DATE VALEUR
Aliénor Alter Euro FR EUR 11/10 113.90Alienor Optimal FR EUR 11/10 123.63
Belfius Fullinvest High C BE EUR 10/10 645.64Belfius Fullinvest High D BE EUR 10/10 283.55Belfius Fullinvest High L BE EUR 10/10 644.09Belfius Fullinvest Low C BE EUR 10/10 722.07Belfius Fullinvest Low D BE EUR 10/10 284.54Belfius Fullinvest Low L BE EUR 10/10 720.70Belfius Fullinvest Medium C BE EUR 10/10 674.89Belfius Fullinvest Medium D BE EUR 10/10 279.64Belfius Fullinvest Medium L BE EUR 10/10 673.55Belfius Plan Bonds FoF BE EUR 10/10 339.56Belfius Plan Equities FoF BE EUR 10/10 263.57Belfius Plan High Fd of Fds BE EUR 10/10 314.96Belfius Plan Low Fund of Funds BE EUR 10/10 396.66Belfius Plan Medium Fd of Fds BE EUR 10/10 357.86Dexia B Bonds 2014 - C BE EUR 09/10 1211.45Dexia B Bonds 2014 - D BE EUR 09/10 1124.64Dexia B Euro Government - C BE EUR 14/10 100.62Dexia B Euro Government - D BE EUR 14/10 99.33Dexia Bonds Emerging Markets C EA USD 14/10 1977.46Dexia Bonds Emerging Markets D EA USD 14/10 941.04Dexia Bonds Eur Convertible C EA EUR 14/10 344.11Dexia Bonds Eur Convertible D EA EUR 14/10 284.75Dexia Bonds Euro C EA EUR 14/10 1010.83Dexia Bonds Euro D EA EUR 14/10 257.63Dexia Bonds Euro Converg C EA EUR 14/10 3097.39Dexia Bonds Euro Converg D EA EUR 14/10 1521.64Dexia Bonds Euro Govern C EA EUR 14/10 1973.02
Dexia Bonds Euro Govern D EA EUR 14/10 1061.11Dexia Bonds Euro Govern Plus C EA EUR 14/10 860.68Dexia Bonds Euro Govern Plus D EA EUR 14/10 284.61Dexia Bonds Euro High Yield C EA EUR 14/10 885.44Dexia Bonds Euro High Yield D EA EUR 14/10 173.93Dexia Bonds Euro Long Term C EA EUR 14/10 6361.97Dexia Bonds Euro Long Term D EA EUR 14/10 3816.99Dexia Bonds Euro Short Term C EA EUR 14/10 2026.23Dexia Bonds Euro Short Term D EA EUR 14/10 1400.21Dexia Bonds Europe Govern Pl C EA EUR 14/10 826.24Dexia Bonds Europe Govern Pl D EA EUR 14/10 253.26Dexia Bonds International C EA EUR 14/10 917.69Dexia Bonds International D EA EUR 14/10 228.53Dexia Bonds USD C EA USD 14/10 874.54Dexia Bonds USD D EA USD 14/10 272.25Dexia Bonds USD Govern C EA USD 14/10 3201.82Dexia Bonds USD Govern D EA USD 14/10 1539.88Dexia Bonds World Gov Plus C EA EUR 14/10 116.30Dexia Bonds World Gov Plus D EA EUR 14/10 33.33Dexia Business Equities Europe BE EUR 14/10 89.97Dexia Cash Strategy-C BE EUR 10/10 1503.96Dexia Eq B Belgium C BE EUR 14/10 523.45Dexia Eq B Belgium D BE EUR 14/10 189.57Dexia Eq B Belgium L BE EUR 14/10 521.96Dexia Eq B BRIC C BE EUR 11/10 25.11Dexia Eq B BRIC D BE EUR 11/10 21.23Dexia Eq B BRIC L BE EUR 11/10 25.05Dexia Eq B China C BE EUR 14/10 886.31Dexia Eq B China D BE EUR 14/10 719.97Dexia Eq B China L BE EUR 14/10 883.94Dexia Eq B Emerg Europe C BE EUR 14/10 663.20Dexia Eq B Emerg Europe D BE EUR 14/10 556.26Dexia Eq B Emerg Europe L BE EUR 14/10 661.38Dexia Eq B Eur Sm.& Mid Caps C BE EUR 14/10 468.51Dexia Eq B Eur Sm.& Mid Caps D BE EUR 14/10 355.58Dexia Eq B Euro Property Sec C BE EUR 14/10 941.82Dexia Eq B Euro Property Sec D BE EUR 14/10 657.27Dexia Eq B Europ Industrials C BE EUR 14/10 747.99Dexia Eq B Europ Industrials D BE EUR 14/10 616.04Dexia Eq B Europe C BE EUR 14/10 243.39Dexia Eq B Europe D BE EUR 14/10 198.64Dexia Eq B Europe L BE EUR 14/10 242.77Dexia Eq B European Finance C BE EUR 14/10 362.95Dexia Eq B European Finance D BE EUR 14/10 285.55Dexia Eq B European Finance L BE EUR 14/10 361.95Dexia Eq B European Industrials L BE EUR 14/10 745.18Dexia Eq B European Prop. Sec.L BE EUR 14/10 939.63Dexia Eq B Global Energy C BE EUR 14/10 888.18Dexia Eq B Global Energy D BE EUR 14/10 572.74
Dexia Eq B Global Energy L BE EUR 14/10 885.83Dexia Eq B Global Health Care C BE USD 14/10 2340.53Dexia Eq B Global Health Care D BE USD 14/10 1846.16Dexia Eq B Global Health Care L BE USD 14/10 2333.70Dexia Eq B Global Technology C BE USD 14/10 135.17Dexia Eq B Global Technology D BE USD 14/10 126.61Dexia Eq B Global Technology L BE USD 14/10 134.79Dexia Eq B Global Telecom C BE EUR 14/10 169.94Dexia Eq B Global Telecom D BE EUR 14/10 121.96Dexia Eq B Global Telecom L BE EUR 14/10 169.47Dexia Eq B Leading Brands L BE EUR 14/10 751.30Dexia Eq B Leading Brands-C BE EUR 14/10 753.52Dexia Eq B Leading Brands-D BE EUR 14/10 585.76Dexia Eq B Mediterranean C BE EUR 14/10 893.71Dexia Eq B Mediterranean D BE EUR 14/10 595.19Dexia Eq B Mediterranean L BE EUR 14/10 893.91Dexia Eq B Nordic C BE EUR 14/10 1398.27Dexia Eq B Nordic D BE EUR 14/10 1063.11Dexia Eq B Nordic L BE EUR 14/10 1394.05Dexia Eq L Asia C EA USD 14/10 19.69Dexia Eq L Asia D EA USD 14/10 16.71Dexia Eq L Australia C EA AUD 14/10 920.91Dexia Eq L Australia D EA AUD 14/10 578.50Dexia Eq L Biotechnology C EA USD 11/10 347.76Dexia Eq L Biotechnology D EA USD 11/10 340.52Dexia Eq L Emerging Markets C EA EUR 14/10 582.11Dexia Eq L Emerging Markets D EA EUR 14/10 473.54Dexia Eq L Euro 50 C EA EUR 14/10 474.62Dexia Eq L Euro 50 D EA EUR 14/10 303.19Dexia Eq L Europe C EA EUR 14/10 802.53Dexia Eq L Europe D EA EUR 14/10 505.47Dexia Eq L Europe Innovation C EA EUR 14/10 1256.14Dexia Eq L Europe Innovation D EA EUR 14/10 142.96Dexia Eq L France C EA EUR 14/10 360.67Dexia Eq L France D EA EUR 14/10 249.58Dexia Eq L Germany C EA EUR 14/10 372.87Dexia Eq L Germany D EA EUR 14/10 257.56Dexia Eq L Japan C EA JPY 14/10 16839.00Dexia Eq L Japan D EA JPY 14/10 15037.00Dexia Eq L Netherlands C EA EUR 14/10 251.95Dexia Eq L Netherlands D EA EUR 14/10 167.95Dexia Eq L Sust. World C EA EUR 11/10 214.80Dexia Eq L Sust. World D EA EUR 11/10 179.13Dexia Eq L Switzerland C EA CHF 14/10 655.56Dexia Eq L Switzerland D EA CHF 14/10 560.97Dexia Eq L UK C EA GBP 14/10 297.54Dexia Eq L UK D EA GBP 14/10 198.01Dexia Fund Commodities C EA EUR 11/10 56.66Dexia Fund Commodities C EA USD 11/10 76.87
Dexia Horizon 2018 BE EUR 19/09 9.95Dexia Horizon 2021 BE EUR 19/09 10.04Dexia Horizon 2024 BE EUR 19/09 10.13Dexia Horizon 2027 BE EUR 19/09 10.22Dexia Horizon 2030 BE EUR 19/09 10.02Dexia Horizon 2033 BE EUR 19/09 9.90Dexia Horizon 2036 BE EUR 19/09 9.54Dexia Horizon 2039 BE EUR 19/09 9.82Dexia Quant Equities USA C EA USD 11/10 2020.21Dexia Quant Equities USA D EA USD 11/10 1816.35Dexia Sel Ptfl Europe Yield BE EUR 10/10 13.99Dexia Sel Ptfl Wo Balanced40 BE EUR 10/10 12.70Dexia Sel Ptfl Wo Balanced60 BE EUR 10/10 11.33Dexia Sel Ptfl Wo Bonds BE EUR 10/10 14.46Dexia Sel Ptfl Wo Growth BE EUR 10/10 5.01Dexia Sel Ptfl Wo Yield BE EUR 10/10 13.78Dexia Sustain. Eur Corp Bd C BE EUR 14/10 416.46Dexia Sustain. Eur Corp Bd D BE EUR 14/10 291.68Dexia Sustain. Eur Corp Bd L BE EUR 14/10 416.68Dexia Sustain. Eur Sh T Bd C BE EUR 14/10 249.91Dexia Sustain. Eur Sh T Bd D BE EUR 14/10 147.86Dexia Sustain. Euro Bonds C BE EUR 14/10 325.70Dexia Sustain. Euro Bonds D BE EUR 14/10 250.66Dexia Sustain. Europe C BE EUR 14/10 20.38Dexia Sustain. Europe D BE EUR 14/10 17.00Dexia Sustain. North Am C BE USD 14/10 35.34Dexia Sustain. North Am D BE USD 14/10 32.93Dexia Sustain. Pacific C BE JPY 14/10 2806.00Dexia Sustain. Pacific D BE JPY 14/10 2487.00Dexia Sustain. World Bd C BE EUR 14/10 2704.81Dexia Sustain. World Bd D BE EUR 14/10 2027.07Dexia Sustain. World C BE EUR 14/10 19.97Dexia Sustain. World D BE EUR 14/10 18.32Dexia Sustainable High (cap) BE EUR 10/10 327.33Dexia Sustainable High (dis) BE EUR 10/10 267.87Dexia Sustainable Low (cap) BE EUR 10/10 4.00Dexia Sustainable Low (dis) BE EUR 10/10 3.30Dexia Sustainable Medium (cap) BE EUR 10/10 5.79Dexia Sustainable Medium (dis) BE EUR 10/10 4.93Dexia Total Return II Bd C EA EUR 10/10 117.07Dexia Total Return II Bd D EA EUR 10/10 101.36DMM European Equities C BE EUR 10/10 216.59DMM European Equities D BE EUR 10/10 193.04DMM European Equities L BE EUR 10/10 2585.31
Fonds - Sicav - Branche 23
Aqua-Rend Monetary EUR EA EUR 14/10 491.08Asia Pacific Performance EA USD 14/10 34.31Atlas Real Estate EMU BE EUR 14/10 216.81Degroof Bonds Corporate Eur BC EA EUR 14/10 164.70Degroof Bonds EMU Quants BC EA EUR 14/10 238.86Degroof Bonds EUR 2015 BC LU EUR 08/10 135.78Degroof Bonds EUR 2017 BC LU EUR 08/10 207.98Degroof DBI RDT Euro Div A BE EUR 14/10 214.78Degroof DBI-RDT EMU Beh.Val BE EUR 14/10 69.52Degroof Eq EMU Behav Fex AC BE EUR 14/10 82.53Degroof Eq EMU High Div Yield EA EUR 14/10 79.98Degroof Eq Eur Behav Flex AC BE EUR 14/10 102.19Degroof Eq Us Behav Flex AC BE EUR 14/10 147.26Degroof Eq. Belgium Active BE EUR 14/10 243.49Degroof Eq. EMU Behavioral Val BE EUR 14/10 74.80Degroof Eq. EMU Index C BE EUR 14/10 330.17Degroof Eq. Europe Behavor. Val EA EUR 15/10 34.54Degroof Eq. Europe Index C BE EUR 14/10 228.03Degroof Eq. Japan Index C BE EUR 14/10 231.00Degroof Eq. US Behavioral Val BE EUR 14/10 789.88Degroof Eq. US Index C BE EUR 14/10 383.23Degroof Eq.World ex J.E.U. BE EUR 11/10 207.74Degroof Glob Ethical EA EUR 10/10 100.87Degroof Glob Reac 5 Autumn BC EA EUR 10/10 101.19Degroof Glob Reac 5 Spring BC LU EUR 10/10 100.55Degroof Glob Reac 5 Summer BC LU EUR 10/10 102.42Degroof Glob Reac 5 Winter BC EA EUR 10/10 97.99Degroof Glob Reac 10 Autumn BC LU EUR 10/10 102.83Degroof Glob Reac 10 Spring BC LU EUR 10/10 100.88Degroof Glob Reac 10 Summer BC EA EUR 10/10 102.44Degroof Glob Reac 10 Winter BC EA EUR 10/10 96.91Degroof Global Intl Flexible AC BE EUR 14/10 114.16Degroof Global Isis High C EA EUR 14/10 70.85Degroof Global Isis Low BC EA EUR 14/10 73.86Degroof Global Isis Med Low BC LU EUR 14/10 54.93Degroof Global Isis Medium BC EA EUR 14/10 89.10Degroof Monetary Eur C EA EUR 14/10 657.03Select Eq Emerging Multi Mgmt - E EA USD 14/10 117.11Select Eq Japan Multi Manag EA EUR 14/10 119.07Thematic Sicav World Equities LU EUR 14/10 104.19
BL Bond Dollar A EA USD 14/10 301.18BL Bond Dollar B EA USD 14/10 1172.74BL Bond Euro A EA EUR 14/10 255.99BL Bond Euro B EA EUR 14/10 1076.18BL Emerging Markets A LU EUR 14/10 120.94BL Emerging Markets B LU EUR 14/10 141.89BL Emerging Markets C LU USD 14/10 102.94BL Equities America A LU USD 14/10 132.01BL Equities America B EA USD 14/10 4641.62BL Equities Dividend A EA EUR 14/10 106.45BL Equities Dividend B EA EUR 14/10 124.89BL Equities Dividend H1 EA USD 14/10 107.58BL Equities Europe A LU EUR 14/10 134.86BL Equities Europe B EA EUR 14/10 4788.98BL Equities Horizon A EUR LU EUR 14/10 100.43BL Equities Horizon B EA EUR 14/10 744.20BL Equities Japan A LU JPY 15/10 12688.00BL Equities Japan B EA JPY 15/10 10799.00BL Equities Japan H1 LU EUR 15/10 120.18BL European Sm Cies A LU EUR 14/10 105.42BL European Sm Cies B EA EUR 14/10 105.42BL Fund Selection 50-100 B EA EUR 15/10 143.47BL Fund Selection 0-50-B EA EUR 15/10 110.93BL Fund Selection Asia B EA USD 15/10 2247.20BL Fund Selection Eq. B LU EUR 15/10 144.21BL Global 30 A EA EUR 14/10 621.78BL Global 30 B EA EUR 14/10 1268.68BL Global 50 A EA EUR 14/10 788.96BL Global 50 B EA EUR 14/10 1438.47BL Global 75 A EA EUR 14/10 1174.10BL Global 75 B EA EUR 14/10 1821.04BL Global Bond A EA EUR 14/10 307.80BL Global Bond B EA EUR 14/10 651.48BL Global Equities A LU EUR 14/10 120.86BL Global Equities B EA EUR 14/10 576.82BL Global Flexible EUR A EA EUR 14/10 95.42BL Global Flexible EUR B EA EUR 14/10 120.97BL Global Flexible USD A LU USD 14/10 100.14BL Global Flexible USD B LU USD 14/10 104.39BL Optinvest (Euro) B EA EUR 14/10 121.91BL Short Term Dollar A EA USD 15/10 249.47BL Short Term Dollar B EA USD 15/10 532.92BL Short Term Euro A EA EUR 15/10 246.88BL Short Term Euro B EA EUR 15/10 571.22
Post Global Balanced BE EUR 10/10 265.96Post Global Dynamic BE EUR 10/10 204.41Post Global Stability BE EUR 10/10 256.58Post-Global Safety Mix BE EUR 10/10 256.58
Triodos Sustainable Bond C EA EUR 14/10 31.98Triodos Sustainable Bond D LU EUR 14/10 29.67Triodos Sustainable Equity C EA EUR 14/10 25.64Triodos Sustainable Equity D LU EUR 14/10 26.69Triodos Sustainable Mixed C EA EUR 14/10 29.59Triodos Sustainable Mixed D EA EUR 14/10 30.07Triodos Sustainable Pioneer C EA EUR 14/10 25.43
Athena Dynamic Diversified Bonds Cap BE EUR 25/09 107.94Athena Dynamic Diversified Bonds Dis BE EUR 25/09 98.22C+F Balanced Dynamic Cap BE EUR 14/10 4666.26C+F Balanced Dynamic Dis BE EUR 14/10 4666.26C+F BELGIAN GROWTH C DIS BE EUR 14/10 142.32C+F BELGIAN GROWTH C KAP BE EUR 14/10 157.40C+F EURO BONDS C DIS BE EUR 08/10 309.75C+F EURO BONDS C KAP BE EUR 08/10 418.84C+F EURO CASH C DIS BE EUR 14/10 433.87C+F EURO CASH C KAP BE EUR 14/10 498.85C+F Euro Equities Cap C BE EUR 14/10 3636.78C+F Euro Equities Cap D BE EUR 14/10 3443.60C+F Euro Equities Dis C BE EUR 14/10 1351.53C+F Euro Equities Dis D BE EUR 14/10 1303.22C+F EUROPEAN EQUITY C DIS BE EUR 14/10 440.52C+F EUROPEAN EQUITY C KAP BE EUR 14/10 601.81C+F GLOBAL OPPORTUNITIES C DIS BE EUR 14/10 148.51C+F GLOBAL OPPORTUNITIES C KAP BE EUR 14/10 167.64C+F IMMO RENTE C DIS BE EUR 14/10 119.93C+F IMMO RENTE C KAP BE EUR 14/10 197.17C+F Optimum Cap BE EUR 14/10 5011.69C+F Optimum Dis BE EUR 14/10 4286.39C+F VEGA EQUITY C DIS BE EUR 14/10 103.20C+F VEGA EQUITY C KAP BE EUR 14/10 115.36Universal Invest Glbl Flex A Cap EA EUR 14/10 172.84Universal Invest Glbl Flex A Dis EA EUR 14/10 161.42Universal Invest Glbl Flex B Cap EA EUR 14/10 173.94Universal Invest Glbl Flex C Cap EA EUR 14/10 175.41Universal Invest Glbl Flex D Cap EA EUR 14/10 159.61Universal Invest High A Cap EA EUR 14/10 116.02Universal Invest High C Cap EA EUR 14/10 117.51Universal Invest High D Cap EA EUR 14/10 113.15Universal Invest Low A Cap EA EUR 14/10 123.74Universal Invest Low A Dis EA EUR 14/10 103.80Universal Invest Low B Cap EA EUR 14/10 124.44Universal Invest Low C Cap EA EUR 14/10 125.40Universal Invest Low D Cap EA EUR 14/10 122.17Universal Invest Medium A Cap EA EUR 14/10 137.88Universal Invest Medium A Dis EA EUR 14/10 118.87Universal Invest Medium C Cap EA EUR 14/10 139.75Universal Invest Medium C Dis EA EUR 19/06 3536.84Universal Invest Medium D Cap EA EUR 14/10 135.90Universal Invest Quality Grth B Cap EA EUR 14/10 208.06
American Equities - C EA USD 14/10 261.26Asian Equities at Work C EA EUR 15/10 156.01Cash + at Work - C EA EUR 14/10 149.35Contrarian Equities - C EA EUR 14/10 404.23Corp.Bonds at Work – C EA EUR 14/10 226.66European Equities - C EA EUR 14/10 463.55Inflation at Work - C EA EUR 14/10 171.33
EIS-Plac-Benelux Nord France-C EA EUR 10/10 5.92EIS-Plac-Bond Euro-C EA EUR 10/10 16.98EIS-Plac-Comp. Equity Global-C EA EUR 14/10 1.79EIS-Plac-Harp Actions C LU EUR 10/10 12.14EIS-Plac-RST:Rech-Scien.Tec-C EA EUR 10/10 8.58
Evangelion Classic C BE EUR 08/10 312.25
Evangelion Classic D BE EUR 08/10 253.34
FFG Architect Strategy B EA EUR 14/10 99.73FFG Architect Strategy C EA EUR 14/10 99.84
EPB Bd-Inv Gr Corp USD LU USD 14/10 532.43EPB Bd-Selec Inv Gr Corp€ EA EUR 14/10 594.38EPB Bd-Upper Inv Gr Corp€ EA EUR 14/10 581.63EPB Eq-Best Dividend Euro EA EUR 14/10 505.42EPB Eq-Europe Value EUR LU EUR 14/10 665.77EPB Eq-North Am.Value EUR LU EUR 14/10 760.50EPB Eq-North Am.Value USD LU USD 14/10 1144.60EPB Eq-Selected Eq Europe EA EUR 14/10 537.15EPB-Bd Allocation LU EUR 11/10 524.56EPB-Flagship C LU EUR 11/10 543.68EPB-Flagship D LU EUR 11/10 530.75Key-Europe EA EUR 11/10 844.20Key-Major Emerg Markets LU EUR 11/10 466.19Key-Major Emerg Markets EA USD 11/10 632.32Key-Natural Resources Eq EA EUR 11/10 440.97Key-Natural Resources Eq EA USD 11/10 454.93Key-North America EA EUR 11/10 532.13Key-North America EA USD 11/10 581.33
Norden EA EUR 14/10 142.51Objectif Alpha Euro - A EA EUR 14/10 349.94Objectif Alpha Euro - R EA EUR 14/10 336.10Obj Oblisphère Emergente 2018C FR EUR 14/10 95.08Obj Oblisphère Emergente 2018D FR EUR 14/10 95.08Objectif Patrimoine Croissance EA EUR 14/10 271.96Objectif Small Caps Euro - A EA EUR 14/10 481.11Objectif Small Caps Euro - R EA EUR 14/10 933.02
PAM L Balanced Medium Risk B EA EUR 14/10 645.53Petercam Bds Eur Invest. Gr. B BE EUR 14/10 57.31Petercam Bds Eur Sh Term 1Y B BE EUR 14/10 238.92Petercam Bonds Eur B BE EUR 14/10 67.66Petercam Eq. Emerging Mkts B BE EUR 14/10 87.86Petercam Eq. Europe Dividend B BE EUR 14/10 184.88Petercam Eq. Europe Sustain. B BE EUR 14/10 193.47Petercam Eq. EuropSml&Mdcaps B BE EUR 14/10 136.32Petercam Eq. Metals&Mining BE EUR 14/10 67.75Petercam Eq. N-Amer Div B BE EUR 14/10 75.79Petercam Eq. N-Amer Div B USD BE USD 14/10 102.86Petercam Eq. World Div B USD BE USD 14/10 174.79Petercam Eq. World Dividend B BE EUR 14/10 127.84Petercam Eq.Energy&Resources B BE EUR 14/10 86.33Petercam Equities Agrivalue B BE EUR 14/10 102.91Petercam Equities Belgium B BE EUR 14/10 98.02Petercam Equities Euroland B BE EUR 14/10 133.23Petercam Equities Europe B BE EUR 14/10 104.71Petercam Equities World 3F B BE EUR 14/10 123.91Petercam L Bds EUR Infl. Lk. B EA EUR 14/10 1010.04Petercam L BdsEmergMktsSust B EA EUR 14/10 93.84Petercam L BdsEURHgYdSh.Term B EA EUR 14/10 122.11Petercam L BdsEURInv.Gr.Agg. B EA EUR 18/09 111.49Petercam L BdsGov.Sustain. B EA EUR 14/10 1145.76Petercam L BdsUniversal D Hdg EA EUR 14/10 101.37Petercam L Bonds EUR Quality B EA EUR 14/10 503.80Petercam L Bonds HigherYield B EA EUR 14/10 202.77Petercam L Bonds Universalis B EA EUR 14/10 129.42Petercam L Eq. Opportunity B EA EUR 14/10 8432.35Petercam L Liquidity EUR&FRN B EA EUR 14/10 329.55Petercam L Multifund Eq Jap B EA EUR 11/10 13.99Petercam L Patrimonial B EA EUR 14/10 106.55Petercam Real Estate EurDiv. B BE EUR 14/10 113.55Petercam SecRealEstatEuropB BE EUR 14/10 273.17
PLDW Fund Belgium C BE EUR 11/10 174.32PLDW Fund Belgium D BE EUR 11/10 171.61PLDW Fund Doll.Bd C BE USD 11/10 751.76PLDW Fund Doll.Bd D BE USD 11/10 331.21PLDW Fund Euro Pr.C BE EUR 11/10 65.55PLDW Fund Euro Pr.D BE EUR 11/10 33.98PLDW Fund S&M Cap Eur. C BE EUR 11/10 22.63
PLDW Fund S&M Cap Eur. D BE EUR 11/10 22.63PLDW Fund.L Euro Bds C EA EUR 11/10 151.90PLDW Fund.L Euro Bds D EA EUR 11/10 121.67PLDW Fund.L Gbl All.C EA EUR 11/10 123.91PLDW Fund.L Gbl All.D EA EUR 11/10 111.76PLDW Fund.L Intl.Bonds Acc EA EUR 11/10 532.62PLDW Fund.L Intl.Bonds Inc EA EUR 11/10 467.04
Elan 2013 C EA EUR 13/10 130.30Elan 2013 D EA EUR 13/10 113.73R Club C EA EUR 11/10 131.74R Club D EA EUR 11/10 107.13R Club F EA EUR 11/10 130.12R Conviction Euro EA EUR 11/10 152.95R Conviction Euro F EA EUR 11/10 150.09R Midcap Euro C EA EUR 11/10 226.20R Midcap Euro D EA EUR 11/10 216.13R Midcap Euro F EA EUR 11/10 224.84R Allocation Moderee C FR EUR 11/10 38.61R Allocation Moderee D FR EUR 11/10 23.88R Conviction Convertibles Europe FR EUR 11/10 248.04R Conviction Europe FR EUR 11/10 41.88R Conviction Europe F FR EUR 11/10 42.54R Conviction USA FR EUR 11/10 183.24R Conviction USA H FR EUR 11/10 113.78R Credit Short Duration C EA EUR 13/10 15.39R Credit Short Duration E EA EUR 13/10 12.91R Euro Aggregate C FR EUR 13/10 101.54R Euro Credit C EA EUR 13/10 388.54R Euro Credit D EA EUR 13/10 293.07R Euro Credit F FR EUR 13/10 131.72R Valor C EA EUR 11/10 1289.37R Valor D EA EUR 11/10 1107.73R Valor F EA EUR 11/10 1191.01
R Opal Biens Reels C EA EUR 11/10 1541.32R Opal Biens Reels F EA EUR 11/10 85.23R Opal Europe Special EA EUR 11/10 59.93R Opal Tendances Durables C EA EUR 11/10 121.23R Opal Tendances Durables F EA EUR 11/10 114.41
SSgA Australia Indx Eq Fd P C EA AUD 14/10 375.22SSgA Austria Indx Eq Fd P C EA EUR 14/10 110.20SSgA Canada Indx Eq Fd P C EA CAD 11/10 282.06SSgA Consum Discretio Indx P C EA USD 14/10 135.32SSgA Consum Stap Indx Eq P C EA USD 14/10 281.57SSgA Denmark Indx Eq Fd P C EA DKK 14/10 2876.81SSgA Emerging EMEA Alp Eq Fd EA USD 17/03 457.90SSgA Global EM Ind Eq Fd EA USD 14/10 430.22SSgA EMU Alpha Eq Fd C FR EUR 14/10 576.18SSgA EMU Alpha Eq Fd D FR EUR 14/10 433.89SSgA EMU Indx Eq Fd P C EA EUR 14/10 255.91SSgA EMU Indx Real Est Fd P C EA EUR 14/10 219.23SSgA Energy Indx Eq Fd P C EA USD 14/10 287.76SSgA Eur Corp Indust Bd Indx C EA EUR 14/10 188.52SSgA EUR Liq Fd Gl Sec Lend IR EUR 14/10 1.00SSgA EUR Liq Fd I Acc IR EUR 14/10 10.90SSgA EUR Liq Fd I Stable IR EUR 14/10 1.00SSgA EUR Liq Fd P Stable IR EUR 04/06 1.00SSgA EUR Liq Fd R Shares IR EUR 13/11 1.00SSgA EUR Liq Fd S IR EUR 14/10 1.00SSgA EUR Liq Fd S2 IR EUR 14/10 1.00SSgA EUR Liq Fd S3 IR EUR 14/10 1.00SSgA EUR Liq Fd Z Acc IR EUR 14/10 10.92SSgA EUR Liq Fd Z Stable IR EUR 14/10 1.00SSgA Financials Indx Eq Fd P C EA USD 14/10 122.18SSgA France Indx Eq Fd P C EA EUR 14/10 485.77SSgA GBP Liq Fd Gl Sec Lend IR GBP 14/10 1.00SSgA GBP Liq Fd I Acc IR GBP 14/10 11.13SSgA GBP Liq Fd I Stable IR GBP 14/10 1.00SSgA GBP Liq Fd P Stable IR GBP 05/11 1.00SSgA GBP Liq Fd R Shares IR GBP 14/10 1.00SSgA GBP Liq Fd S IR GBP 14/10 1.00SSgA GBP Liq Fd S2 IR GBP 14/10 1.00SSgA GBP Liq Fd S3 IR GBP 14/10 1.00SSgA GBP Liq Fd Z Acc IR GBP 14/10 11.16SSgA GBP Liq Fd Z Stable IR GBP 14/10 1.00SSgA Germany Indx Eq Fd P C EA EUR 14/10 139.29SSgA Glb Em Mkts Alp Eq EUR C EA EUR 14/10 676.47SSgA Hlth Care Indx Eq Fd P C EA USD 14/10 189.54SSgA Hong Kong Indx Eq Fd P C EA HKD 11/10 2321.34SSgA Indust Indx Eq Fd P C EA USD 14/10 168.87SSgA Italy Indx Eq Fd P C EA EUR 14/10 83.52SSgA Japan Indx Eq Fd P JPY C EA JPY 11/10 9970.00SSgA Materials Indx Eq Fd P C EA USD 14/10 209.36SSgA Netherld Indx Eq Fd P C EA EUR 14/10 103.20SSgA Norway Indx Eq Fd P NOK C EA NOK 14/10 2817.84SSgA Singapore Indx Eq Fd P C EA SGD 14/10 321.99SSgA Spain Indx Eq Fd P C EA EUR 14/10 210.25SSgA Sweden Indx Eq Fd P C EA SEK 14/10 2881.55SSgA Switzerld Indx Eq P CHF C EA CHF 14/10 249.14SSgA Technology Indx Eq Fd P C EA USD 14/10 72.75
SSgA Telecom. Indx Eqty P C EA USD 14/10 84.80SSgA UK Indx Eq Fd P GBP C EA GBP 14/10 269.86SSgA US Alpha Eq Fd EUR C EA EUR 14/10 537.10SSgA US Indx Eq Fd P USD C EA USD 14/10 257.20SSgA USD Liq Fd Gl Sec Lend IR USD 14/10 1.00SSgA USD Liq Fd I Acc IR USD 14/10 10.62SSgA USD Liq Fd I Stable IR USD 14/10 1.00SSgA USD Liq Fd P Acc IR USD 21/12 10.07SSgA USD Liq Fd P Stable IR USD 04/06 1.00SSgA USD Liq Fd S IR USD 14/10 1.00SSgA USD Liq Fd S2 IR USD 14/10 1.00SSgA USD Liq Fd S3 IR USD 14/10 1.00SSgA USD Liq Fd Z Acc IR USD 14/10 10.65SSgA USD Liq Fd Z Stable IR USD 14/10 1.00SSgA Utilities Indx Eq Fd P C EA USD 14/10 192.41SSgA World Indx Eq Fd P USD C EA USD 14/10 214.26
TreeTop Conv. Pacific A EA EUR 14/10 271.03TreeTop Conv. Pacific B EA USD 14/10 344.02TreeTop Conv.Internat.A EA EUR 14/10 252.24TreeTop Conv.Internat.B EA USD 14/10 327.30TreeTop Conv.Internat.C EA GBP 14/10 112.89TreeTop Glob Opp. A EA EUR 14/10 136.35TreeTop Glob Opp. B EA USD 14/10 143.48TreeTop Glob Opp. C EA GBP 14/10 176.12TreeTop Sequoia Equity A EA EUR 14/10 114.39TreeTop Sequoia Equity B EA USD 14/10 125.40TreeTop Sequoia Equity C EA GBP 14/10 142.00
AXA B Fund Pensionfund BE EUR 14/10 145.19Belfius Pension Fd Bal Plus BE EUR 14/10 81.53Belfius Pension Fd High Equities BE EUR 14/10 101.11Belfius Pension Fund Low Equities BE EUR 14/10 95.75Fortis B Pension Fund Bal Cap BE EUR 14/10 145.19Fortis B Pension Fund Grth Cap BE EUR 14/10 119.46Fortis B Pension Fund Stab Cap BE EUR 14/10 123.49Metropolitan-Rentastro Bal BE EUR 11/10 145.01Metropolitan-Rentastro Grth BE EUR 11/10 183.57Metropolitan-Rentastro Stab BE EUR 11/10 123.38Star Fund BE EUR 14/10 143.30
Dexia Life Bd Corporate Euro-C EUR 14/10 39.77Dexia Life Bd Long Term Euro-C EUR 14/10 47.18Dexia Life Bd Short Term Euro-C EUR 14/10 34.31Dexia Life Eq Daily Cons Index-C EUR 10/10 46.64Dexia Life Eq Europe Index-C EUR 10/10 26.09Dexia Life Eq Fin & Util Index-C EUR 10/10 17.39Dexia Life Eq Future Index-C EUR 10/10 14.92Dexia Life Eq USA Index-C EUR 10/10 21.07DVV European Gwth Select-C EUR 10/10 12.20DVV Horizon 1-C EUR 10/10 11.12DVV Horizon 3-C EUR 10/10 14.40DVV Horizon 5-C EUR 10/10 13.16DVV Horizon 7-C EUR 10/10 11.53DVV Horizon 9-C EUR 10/10 9.94
KBC Life Cash-C EUR 10/10 325.28KBC Life Defensive-C EUR 10/10 330.35KBC Life Dynamic-C EUR 10/10 299.64KBC Life European Bonds-C EUR 10/10 416.98KBC Life European Equities-C EUR 10/10 200.55KBC Life Medium-C EUR 10/10 305.45KBC Life Neutral-C EUR 10/10 320.31KBC Life Top 5 Sector-C EUR 10/10 245.32KBC Life World Equities-C EUR 10/10 184.51
TABLEAU EXPLICATIF JUR. forme juridique / BE fonds belge / EA fond étranger agréé / NA non agréé / DATE date de clôture du calcul en cours / VALEUR valeur net d’inventaire ou de rachat lorsque spécifié Contact pour insertion Henry VisartTél: (0021.2) 211.29.59 / Fax: (0021.2) 211.29.97 SICAV
Optimisme. Le rejet par laMaison blanche d’un planrépublicain ne devait guèrepeser sur la tendance desmarchés européens mardien fin de séance. L’indiceBEL 20 confirmait unehausse de 1,46 % à2873,80 points avec 18 deses éléments dans le vert.Ceux-ci étaient toujoursemmenés par Solvay(114,85) qui bondissait de3,52 % alors que UCB(45,88) gagnait 2,41 %;Umicore (35,49) et Nyrstar(3,32) s’appréciant de 1,66et 3,75 %. KBC (39,41) neprogressait plus que de2,28 % tandis que Ageas(31,79) et Delta Lloyd(15,16) étaient positives de2,20 et 0,60 %. AB InBev(73,09) s’appréciait de1,18 %, rejointe par GDFSuez (19,40) qui étaitrepassée de 0,23 % dans levert. Colruyt (40,67) etDelhaize (44,69)progressaient de 0,38 et2,02 %; Belgacom (21,64)de 1,26 %. (Belga)
Bruxelles
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
37mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Aqua-Rend Monetary EUR EA EUR 14/10 491.08Asia Pacific Performance EA USD 14/10 34.31Atlas Real Estate EMU BE EUR 14/10 216.81Degroof Bonds Corporate Eur BC EA EUR 14/10 164.70Degroof Bonds EMU Quants BC EA EUR 14/10 238.86Degroof Bonds EUR 2015 BC LU EUR 08/10 135.78Degroof Bonds EUR 2017 BC LU EUR 08/10 207.98Degroof DBI RDT Euro Div A BE EUR 14/10 214.78Degroof DBI-RDT EMU Beh.Val BE EUR 14/10 69.52Degroof Eq EMU Behav Fex AC BE EUR 14/10 82.53Degroof Eq EMU High Div Yield EA EUR 14/10 79.98Degroof Eq Eur Behav Flex AC BE EUR 14/10 102.19Degroof Eq Us Behav Flex AC BE EUR 14/10 147.26Degroof Eq. Belgium Active BE EUR 14/10 243.49Degroof Eq. EMU Behavioral Val BE EUR 14/10 74.80Degroof Eq. EMU Index C BE EUR 14/10 330.17Degroof Eq. Europe Behavor. Val EA EUR 15/10 34.54Degroof Eq. Europe Index C BE EUR 14/10 228.03Degroof Eq. Japan Index C BE EUR 14/10 231.00Degroof Eq. US Behavioral Val BE EUR 14/10 789.88Degroof Eq. US Index C BE EUR 14/10 383.23Degroof Eq.World ex J.E.U. BE EUR 11/10 207.74Degroof Glob Ethical EA EUR 10/10 100.87Degroof Glob Reac 5 Autumn BC EA EUR 10/10 101.19Degroof Glob Reac 5 Spring BC LU EUR 10/10 100.55Degroof Glob Reac 5 Summer BC LU EUR 10/10 102.42Degroof Glob Reac 5 Winter BC EA EUR 10/10 97.99Degroof Glob Reac 10 Autumn BC LU EUR 10/10 102.83Degroof Glob Reac 10 Spring BC LU EUR 10/10 100.88Degroof Glob Reac 10 Summer BC EA EUR 10/10 102.44Degroof Glob Reac 10 Winter BC EA EUR 10/10 96.91Degroof Global Intl Flexible AC BE EUR 14/10 114.16Degroof Global Isis High C EA EUR 14/10 70.85Degroof Global Isis Low BC EA EUR 14/10 73.86Degroof Global Isis Med Low BC LU EUR 14/10 54.93Degroof Global Isis Medium BC EA EUR 14/10 89.10Degroof Monetary Eur C EA EUR 14/10 657.03Select Eq Emerging Multi Mgmt - E EA USD 14/10 117.11Select Eq Japan Multi Manag EA EUR 14/10 119.07Thematic Sicav World Equities LU EUR 14/10 104.19
BL Bond Dollar A EA USD 14/10 301.18BL Bond Dollar B EA USD 14/10 1172.74BL Bond Euro A EA EUR 14/10 255.99BL Bond Euro B EA EUR 14/10 1076.18BL Emerging Markets A LU EUR 14/10 120.94BL Emerging Markets B LU EUR 14/10 141.89BL Emerging Markets C LU USD 14/10 102.94BL Equities America A LU USD 14/10 132.01BL Equities America B EA USD 14/10 4641.62BL Equities Dividend A EA EUR 14/10 106.45BL Equities Dividend B EA EUR 14/10 124.89BL Equities Dividend H1 EA USD 14/10 107.58BL Equities Europe A LU EUR 14/10 134.86BL Equities Europe B EA EUR 14/10 4788.98BL Equities Horizon A EUR LU EUR 14/10 100.43BL Equities Horizon B EA EUR 14/10 744.20BL Equities Japan A LU JPY 15/10 12688.00BL Equities Japan B EA JPY 15/10 10799.00BL Equities Japan H1 LU EUR 15/10 120.18BL European Sm Cies A LU EUR 14/10 105.42BL European Sm Cies B EA EUR 14/10 105.42BL Fund Selection 50-100 B EA EUR 15/10 143.47BL Fund Selection 0-50-B EA EUR 15/10 110.93BL Fund Selection Asia B EA USD 15/10 2247.20BL Fund Selection Eq. B LU EUR 15/10 144.21BL Global 30 A EA EUR 14/10 621.78BL Global 30 B EA EUR 14/10 1268.68BL Global 50 A EA EUR 14/10 788.96BL Global 50 B EA EUR 14/10 1438.47BL Global 75 A EA EUR 14/10 1174.10BL Global 75 B EA EUR 14/10 1821.04BL Global Bond A EA EUR 14/10 307.80BL Global Bond B EA EUR 14/10 651.48BL Global Equities A LU EUR 14/10 120.86BL Global Equities B EA EUR 14/10 576.82BL Global Flexible EUR A EA EUR 14/10 95.42BL Global Flexible EUR B EA EUR 14/10 120.97BL Global Flexible USD A LU USD 14/10 100.14BL Global Flexible USD B LU USD 14/10 104.39BL Optinvest (Euro) B EA EUR 14/10 121.91BL Short Term Dollar A EA USD 15/10 249.47BL Short Term Dollar B EA USD 15/10 532.92BL Short Term Euro A EA EUR 15/10 246.88BL Short Term Euro B EA EUR 15/10 571.22
Post Global Balanced BE EUR 10/10 265.96Post Global Dynamic BE EUR 10/10 204.41Post Global Stability BE EUR 10/10 256.58Post-Global Safety Mix BE EUR 10/10 256.58
Triodos Sustainable Bond C EA EUR 14/10 31.98Triodos Sustainable Bond D LU EUR 14/10 29.67Triodos Sustainable Equity C EA EUR 14/10 25.64Triodos Sustainable Equity D LU EUR 14/10 26.69Triodos Sustainable Mixed C EA EUR 14/10 29.59Triodos Sustainable Mixed D EA EUR 14/10 30.07Triodos Sustainable Pioneer C EA EUR 14/10 25.43
Athena Dynamic Diversified Bonds Cap BE EUR 25/09 107.94Athena Dynamic Diversified Bonds Dis BE EUR 25/09 98.22C+F Balanced Dynamic Cap BE EUR 14/10 4666.26C+F Balanced Dynamic Dis BE EUR 14/10 4666.26C+F BELGIAN GROWTH C DIS BE EUR 14/10 142.32C+F BELGIAN GROWTH C KAP BE EUR 14/10 157.40C+F EURO BONDS C DIS BE EUR 08/10 309.75C+F EURO BONDS C KAP BE EUR 08/10 418.84C+F EURO CASH C DIS BE EUR 14/10 433.87C+F EURO CASH C KAP BE EUR 14/10 498.85C+F Euro Equities Cap C BE EUR 14/10 3636.78C+F Euro Equities Cap D BE EUR 14/10 3443.60C+F Euro Equities Dis C BE EUR 14/10 1351.53C+F Euro Equities Dis D BE EUR 14/10 1303.22C+F EUROPEAN EQUITY C DIS BE EUR 14/10 440.52C+F EUROPEAN EQUITY C KAP BE EUR 14/10 601.81C+F GLOBAL OPPORTUNITIES C DIS BE EUR 14/10 148.51C+F GLOBAL OPPORTUNITIES C KAP BE EUR 14/10 167.64C+F IMMO RENTE C DIS BE EUR 14/10 119.93C+F IMMO RENTE C KAP BE EUR 14/10 197.17C+F Optimum Cap BE EUR 14/10 5011.69C+F Optimum Dis BE EUR 14/10 4286.39C+F VEGA EQUITY C DIS BE EUR 14/10 103.20C+F VEGA EQUITY C KAP BE EUR 14/10 115.36Universal Invest Glbl Flex A Cap EA EUR 14/10 172.84Universal Invest Glbl Flex A Dis EA EUR 14/10 161.42Universal Invest Glbl Flex B Cap EA EUR 14/10 173.94Universal Invest Glbl Flex C Cap EA EUR 14/10 175.41Universal Invest Glbl Flex D Cap EA EUR 14/10 159.61Universal Invest High A Cap EA EUR 14/10 116.02Universal Invest High C Cap EA EUR 14/10 117.51Universal Invest High D Cap EA EUR 14/10 113.15Universal Invest Low A Cap EA EUR 14/10 123.74Universal Invest Low A Dis EA EUR 14/10 103.80Universal Invest Low B Cap EA EUR 14/10 124.44Universal Invest Low C Cap EA EUR 14/10 125.40Universal Invest Low D Cap EA EUR 14/10 122.17Universal Invest Medium A Cap EA EUR 14/10 137.88Universal Invest Medium A Dis EA EUR 14/10 118.87Universal Invest Medium C Cap EA EUR 14/10 139.75Universal Invest Medium C Dis EA EUR 19/06 3536.84Universal Invest Medium D Cap EA EUR 14/10 135.90Universal Invest Quality Grth B Cap EA EUR 14/10 208.06
American Equities - C EA USD 14/10 261.26Asian Equities at Work C EA EUR 15/10 156.01Cash + at Work - C EA EUR 14/10 149.35Contrarian Equities - C EA EUR 14/10 404.23Corp.Bonds at Work – C EA EUR 14/10 226.66European Equities - C EA EUR 14/10 463.55Inflation at Work - C EA EUR 14/10 171.33
EIS-Plac-Benelux Nord France-C EA EUR 10/10 5.92EIS-Plac-Bond Euro-C EA EUR 10/10 16.98EIS-Plac-Comp. Equity Global-C EA EUR 14/10 1.79EIS-Plac-Harp Actions C LU EUR 10/10 12.14EIS-Plac-RST:Rech-Scien.Tec-C EA EUR 10/10 8.58
Evangelion Classic C BE EUR 08/10 312.25
Evangelion Classic D BE EUR 08/10 253.34
FFG Architect Strategy B EA EUR 14/10 99.73FFG Architect Strategy C EA EUR 14/10 99.84
EPB Bd-Inv Gr Corp USD LU USD 14/10 532.43EPB Bd-Selec Inv Gr Corp€ EA EUR 14/10 594.38EPB Bd-Upper Inv Gr Corp€ EA EUR 14/10 581.63EPB Eq-Best Dividend Euro EA EUR 14/10 505.42EPB Eq-Europe Value EUR LU EUR 14/10 665.77EPB Eq-North Am.Value EUR LU EUR 14/10 760.50EPB Eq-North Am.Value USD LU USD 14/10 1144.60EPB Eq-Selected Eq Europe EA EUR 14/10 537.15EPB-Bd Allocation LU EUR 11/10 524.56EPB-Flagship C LU EUR 11/10 543.68EPB-Flagship D LU EUR 11/10 530.75Key-Europe EA EUR 11/10 844.20Key-Major Emerg Markets LU EUR 11/10 466.19Key-Major Emerg Markets EA USD 11/10 632.32Key-Natural Resources Eq EA EUR 11/10 440.97Key-Natural Resources Eq EA USD 11/10 454.93Key-North America EA EUR 11/10 532.13Key-North America EA USD 11/10 581.33
Norden EA EUR 14/10 142.51Objectif Alpha Euro - A EA EUR 14/10 349.94Objectif Alpha Euro - R EA EUR 14/10 336.10Obj Oblisphère Emergente 2018C FR EUR 14/10 95.08Obj Oblisphère Emergente 2018D FR EUR 14/10 95.08Objectif Patrimoine Croissance EA EUR 14/10 271.96Objectif Small Caps Euro - A EA EUR 14/10 481.11Objectif Small Caps Euro - R EA EUR 14/10 933.02
PAM L Balanced Medium Risk B EA EUR 14/10 645.53Petercam Bds Eur Invest. Gr. B BE EUR 14/10 57.31Petercam Bds Eur Sh Term 1Y B BE EUR 14/10 238.92Petercam Bonds Eur B BE EUR 14/10 67.66Petercam Eq. Emerging Mkts B BE EUR 14/10 87.86Petercam Eq. Europe Dividend B BE EUR 14/10 184.88Petercam Eq. Europe Sustain. B BE EUR 14/10 193.47Petercam Eq. EuropSml&Mdcaps B BE EUR 14/10 136.32Petercam Eq. Metals&Mining BE EUR 14/10 67.75Petercam Eq. N-Amer Div B BE EUR 14/10 75.79Petercam Eq. N-Amer Div B USD BE USD 14/10 102.86Petercam Eq. World Div B USD BE USD 14/10 174.79Petercam Eq. World Dividend B BE EUR 14/10 127.84Petercam Eq.Energy&Resources B BE EUR 14/10 86.33Petercam Equities Agrivalue B BE EUR 14/10 102.91Petercam Equities Belgium B BE EUR 14/10 98.02Petercam Equities Euroland B BE EUR 14/10 133.23Petercam Equities Europe B BE EUR 14/10 104.71Petercam Equities World 3F B BE EUR 14/10 123.91Petercam L Bds EUR Infl. Lk. B EA EUR 14/10 1010.04Petercam L BdsEmergMktsSust B EA EUR 14/10 93.84Petercam L BdsEURHgYdSh.Term B EA EUR 14/10 122.11Petercam L BdsEURInv.Gr.Agg. B EA EUR 18/09 111.49Petercam L BdsGov.Sustain. B EA EUR 14/10 1145.76Petercam L BdsUniversal D Hdg EA EUR 14/10 101.37Petercam L Bonds EUR Quality B EA EUR 14/10 503.80Petercam L Bonds HigherYield B EA EUR 14/10 202.77Petercam L Bonds Universalis B EA EUR 14/10 129.42Petercam L Eq. Opportunity B EA EUR 14/10 8432.35Petercam L Liquidity EUR&FRN B EA EUR 14/10 329.55Petercam L Multifund Eq Jap B EA EUR 11/10 13.99Petercam L Patrimonial B EA EUR 14/10 106.55Petercam Real Estate EurDiv. B BE EUR 14/10 113.55Petercam SecRealEstatEuropB BE EUR 14/10 273.17
PLDW Fund Belgium C BE EUR 11/10 174.32PLDW Fund Belgium D BE EUR 11/10 171.61PLDW Fund Doll.Bd C BE USD 11/10 751.76PLDW Fund Doll.Bd D BE USD 11/10 331.21PLDW Fund Euro Pr.C BE EUR 11/10 65.55PLDW Fund Euro Pr.D BE EUR 11/10 33.98PLDW Fund S&M Cap Eur. C BE EUR 11/10 22.63
PLDW Fund S&M Cap Eur. D BE EUR 11/10 22.63PLDW Fund.L Euro Bds C EA EUR 11/10 151.90PLDW Fund.L Euro Bds D EA EUR 11/10 121.67PLDW Fund.L Gbl All.C EA EUR 11/10 123.91PLDW Fund.L Gbl All.D EA EUR 11/10 111.76PLDW Fund.L Intl.Bonds Acc EA EUR 11/10 532.62PLDW Fund.L Intl.Bonds Inc EA EUR 11/10 467.04
Elan 2013 C EA EUR 13/10 130.30Elan 2013 D EA EUR 13/10 113.73R Club C EA EUR 11/10 131.74R Club D EA EUR 11/10 107.13R Club F EA EUR 11/10 130.12R Conviction Euro EA EUR 11/10 152.95R Conviction Euro F EA EUR 11/10 150.09R Midcap Euro C EA EUR 11/10 226.20R Midcap Euro D EA EUR 11/10 216.13R Midcap Euro F EA EUR 11/10 224.84R Allocation Moderee C FR EUR 11/10 38.61R Allocation Moderee D FR EUR 11/10 23.88R Conviction Convertibles Europe FR EUR 11/10 248.04R Conviction Europe FR EUR 11/10 41.88R Conviction Europe F FR EUR 11/10 42.54R Conviction USA FR EUR 11/10 183.24R Conviction USA H FR EUR 11/10 113.78R Credit Short Duration C EA EUR 13/10 15.39R Credit Short Duration E EA EUR 13/10 12.91R Euro Aggregate C FR EUR 13/10 101.54R Euro Credit C EA EUR 13/10 388.54R Euro Credit D EA EUR 13/10 293.07R Euro Credit F FR EUR 13/10 131.72R Valor C EA EUR 11/10 1289.37R Valor D EA EUR 11/10 1107.73R Valor F EA EUR 11/10 1191.01
R Opal Biens Reels C EA EUR 11/10 1541.32R Opal Biens Reels F EA EUR 11/10 85.23R Opal Europe Special EA EUR 11/10 59.93R Opal Tendances Durables C EA EUR 11/10 121.23R Opal Tendances Durables F EA EUR 11/10 114.41
SSgA Australia Indx Eq Fd P C EA AUD 14/10 375.22SSgA Austria Indx Eq Fd P C EA EUR 14/10 110.20SSgA Canada Indx Eq Fd P C EA CAD 11/10 282.06SSgA Consum Discretio Indx P C EA USD 14/10 135.32SSgA Consum Stap Indx Eq P C EA USD 14/10 281.57SSgA Denmark Indx Eq Fd P C EA DKK 14/10 2876.81SSgA Emerging EMEA Alp Eq Fd EA USD 17/03 457.90SSgA Global EM Ind Eq Fd EA USD 14/10 430.22SSgA EMU Alpha Eq Fd C FR EUR 14/10 576.18SSgA EMU Alpha Eq Fd D FR EUR 14/10 433.89SSgA EMU Indx Eq Fd P C EA EUR 14/10 255.91SSgA EMU Indx Real Est Fd P C EA EUR 14/10 219.23SSgA Energy Indx Eq Fd P C EA USD 14/10 287.76SSgA Eur Corp Indust Bd Indx C EA EUR 14/10 188.52SSgA EUR Liq Fd Gl Sec Lend IR EUR 14/10 1.00SSgA EUR Liq Fd I Acc IR EUR 14/10 10.90SSgA EUR Liq Fd I Stable IR EUR 14/10 1.00SSgA EUR Liq Fd P Stable IR EUR 04/06 1.00SSgA EUR Liq Fd R Shares IR EUR 13/11 1.00SSgA EUR Liq Fd S IR EUR 14/10 1.00SSgA EUR Liq Fd S2 IR EUR 14/10 1.00SSgA EUR Liq Fd S3 IR EUR 14/10 1.00SSgA EUR Liq Fd Z Acc IR EUR 14/10 10.92SSgA EUR Liq Fd Z Stable IR EUR 14/10 1.00SSgA Financials Indx Eq Fd P C EA USD 14/10 122.18SSgA France Indx Eq Fd P C EA EUR 14/10 485.77SSgA GBP Liq Fd Gl Sec Lend IR GBP 14/10 1.00SSgA GBP Liq Fd I Acc IR GBP 14/10 11.13SSgA GBP Liq Fd I Stable IR GBP 14/10 1.00SSgA GBP Liq Fd P Stable IR GBP 05/11 1.00SSgA GBP Liq Fd R Shares IR GBP 14/10 1.00SSgA GBP Liq Fd S IR GBP 14/10 1.00SSgA GBP Liq Fd S2 IR GBP 14/10 1.00SSgA GBP Liq Fd S3 IR GBP 14/10 1.00SSgA GBP Liq Fd Z Acc IR GBP 14/10 11.16SSgA GBP Liq Fd Z Stable IR GBP 14/10 1.00SSgA Germany Indx Eq Fd P C EA EUR 14/10 139.29SSgA Glb Em Mkts Alp Eq EUR C EA EUR 14/10 676.47SSgA Hlth Care Indx Eq Fd P C EA USD 14/10 189.54SSgA Hong Kong Indx Eq Fd P C EA HKD 11/10 2321.34SSgA Indust Indx Eq Fd P C EA USD 14/10 168.87SSgA Italy Indx Eq Fd P C EA EUR 14/10 83.52SSgA Japan Indx Eq Fd P JPY C EA JPY 11/10 9970.00SSgA Materials Indx Eq Fd P C EA USD 14/10 209.36SSgA Netherld Indx Eq Fd P C EA EUR 14/10 103.20SSgA Norway Indx Eq Fd P NOK C EA NOK 14/10 2817.84SSgA Singapore Indx Eq Fd P C EA SGD 14/10 321.99SSgA Spain Indx Eq Fd P C EA EUR 14/10 210.25SSgA Sweden Indx Eq Fd P C EA SEK 14/10 2881.55SSgA Switzerld Indx Eq P CHF C EA CHF 14/10 249.14SSgA Technology Indx Eq Fd P C EA USD 14/10 72.75
SSgA Telecom. Indx Eqty P C EA USD 14/10 84.80SSgA UK Indx Eq Fd P GBP C EA GBP 14/10 269.86SSgA US Alpha Eq Fd EUR C EA EUR 14/10 537.10SSgA US Indx Eq Fd P USD C EA USD 14/10 257.20SSgA USD Liq Fd Gl Sec Lend IR USD 14/10 1.00SSgA USD Liq Fd I Acc IR USD 14/10 10.62SSgA USD Liq Fd I Stable IR USD 14/10 1.00SSgA USD Liq Fd P Acc IR USD 21/12 10.07SSgA USD Liq Fd P Stable IR USD 04/06 1.00SSgA USD Liq Fd S IR USD 14/10 1.00SSgA USD Liq Fd S2 IR USD 14/10 1.00SSgA USD Liq Fd S3 IR USD 14/10 1.00SSgA USD Liq Fd Z Acc IR USD 14/10 10.65SSgA USD Liq Fd Z Stable IR USD 14/10 1.00SSgA Utilities Indx Eq Fd P C EA USD 14/10 192.41SSgA World Indx Eq Fd P USD C EA USD 14/10 214.26
TreeTop Conv. Pacific A EA EUR 14/10 271.03TreeTop Conv. Pacific B EA USD 14/10 344.02TreeTop Conv.Internat.A EA EUR 14/10 252.24TreeTop Conv.Internat.B EA USD 14/10 327.30TreeTop Conv.Internat.C EA GBP 14/10 112.89TreeTop Glob Opp. A EA EUR 14/10 136.35TreeTop Glob Opp. B EA USD 14/10 143.48TreeTop Glob Opp. C EA GBP 14/10 176.12TreeTop Sequoia Equity A EA EUR 14/10 114.39TreeTop Sequoia Equity B EA USD 14/10 125.40TreeTop Sequoia Equity C EA GBP 14/10 142.00
AXA B Fund Pensionfund BE EUR 14/10 145.19Belfius Pension Fd Bal Plus BE EUR 14/10 81.53Belfius Pension Fd High Equities BE EUR 14/10 101.11Belfius Pension Fund Low Equities BE EUR 14/10 95.75Fortis B Pension Fund Bal Cap BE EUR 14/10 145.19Fortis B Pension Fund Grth Cap BE EUR 14/10 119.46Fortis B Pension Fund Stab Cap BE EUR 14/10 123.49Metropolitan-Rentastro Bal BE EUR 11/10 145.01Metropolitan-Rentastro Grth BE EUR 11/10 183.57Metropolitan-Rentastro Stab BE EUR 11/10 123.38Star Fund BE EUR 14/10 143.30
Dexia Life Bd Corporate Euro-C EUR 14/10 39.77Dexia Life Bd Long Term Euro-C EUR 14/10 47.18Dexia Life Bd Short Term Euro-C EUR 14/10 34.31Dexia Life Eq Daily Cons Index-C EUR 10/10 46.64Dexia Life Eq Europe Index-C EUR 10/10 26.09Dexia Life Eq Fin & Util Index-C EUR 10/10 17.39Dexia Life Eq Future Index-C EUR 10/10 14.92Dexia Life Eq USA Index-C EUR 10/10 21.07DVV European Gwth Select-C EUR 10/10 12.20DVV Horizon 1-C EUR 10/10 11.12DVV Horizon 3-C EUR 10/10 14.40DVV Horizon 5-C EUR 10/10 13.16DVV Horizon 7-C EUR 10/10 11.53DVV Horizon 9-C EUR 10/10 9.94
KBC Life Cash-C EUR 10/10 325.28KBC Life Defensive-C EUR 10/10 330.35KBC Life Dynamic-C EUR 10/10 299.64KBC Life European Bonds-C EUR 10/10 416.98KBC Life European Equities-C EUR 10/10 200.55KBC Life Medium-C EUR 10/10 305.45KBC Life Neutral-C EUR 10/10 320.31KBC Life Top 5 Sector-C EUR 10/10 245.32KBC Life World Equities-C EUR 10/10 184.51
TABLEAU EXPLICATIF JUR. forme juridique / BE fonds belge / EA fond étranger agréé / NA non agréé / DATE date de clôture du calcul en cours / VALEUR valeur net d’inventaire ou de rachat lorsque spécifié Contact pour insertion Henry VisartTél: (0021.2) 211.29.59 / Fax: (0021.2) 211.29.97 SICAV
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Economie Marches
38 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 39mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Euronext Cours du 15.10.13
TITRE PAYS MARCHÉ CLÔTURE COURS DIFF. COURS COURS VOLUME 12MOIS INFO SUR DIVIDENDEEURO PRÉC. EN % OUVERT MAX. MIN. MAX. MIN. DIV. DEV. DATE
4ENERGY INV (D) BE C 0.18 0.18 +0.00 0.17 0.18 0.17 642 1.85 0.13 EURAB INBEV BE C 73.09 72.24 +1.18 72.62 73.19 72.62 1085727 79.60 63.44 1.7000 EUR 26-04-13ABLYNX (D) BE C 7.31 7.17 +1.95 7.20 7.38 7.16 118555 8.47 4.23 EURACCENTIS BE DF 0.01 0.01 +0.00 0.01 0.01 0.01 3240 0.02 0.01 EURACKERMANS V.HAAREN BE C 78.32 77.56 +0.98 77.40 78.35 77.34 23731 77.63 60.38 1.6700 EUR 29-05-13AEDIFICA BE C 51.30 51.48 -0.35 50.82 51.48 50.82 6548 53.00 41.69 3.0200 EUR 19-11-12AGEAS (EX-FORTIS) BE C 31.79 31.11 +2.20 31.25 31.80 31.11 794796 32.12 18.85 1.2000 EUR 26-04-13AGFA-GEVAERT BE C 1.73 1.73 +0.00 1.73 1.77 1.73 252806 1.77 1.20 0.3800 EUR 25-04-07ALCATEL-LUCENT FR C 2.75 2.76 -0.51 2.80 2.82 2.6834020018 2.95 0.73 0.1600 EUR 05-06-07ANTARES CERT BE SF 55.10 55.10 +0.00 55.10 55.10 55.10 5 59.78 47.80 5.2400 EUR 24-12-12ANTIGOON INV (D) BE SF 9.25 9.25 +0.00 9.25 9.25 9.25 1350 9.25 9.10 0.0900 EUR 20-05-13APERAM NL C 13.13 12.09 +8.61 12.25 13.14 12.25 1287870 12.98 7.99 0.1450 EUR 19-11-12ARCELORMITTAL NL C 11.78 11.29 +4.39 11.47 11.79 11.4316443690 13.76 8.35 0.1520 EUR 10-05-13ARPADIS GROUP (D) BE SF 0.74 1.02 -27.45 0.74 0.74 0.74 10 1.15 0.60 EURARSEUS (D) BE C 21.70 21.70 +0.00 21.75 21.87 21.65 27764 22.68 13.68 0.6000 EUR 15-05-13ASCENCIO (D) BE DF 54.50 54.02 +0.89 54.50 54.50 54.50 991 54.50 49.00 2.7200 EUR 04-02-13ATENOR GROUP (D) BE C 33.50 33.77 -0.80 33.60 33.60 33.30 2269 36.00 29.20 2.0000 EUR 29-04-13AUDERGHEM CERT BE SF 63.80 64.00 -0.31 63.80 63.80 63.80 20 73.00 60.50 5.0000 EUR 21-06-13BANIMMO A (D) BE C 8.52 8.60 -0.93 8.60 8.60 8.47 911 10.80 7.70 0.2700 EUR 28-05-13BARCO BE C 59.77 59.82 -0.08 59.75 60.10 59.55 17659 69.95 50.01 1.4000 EUR 03-05-13BASILIX CERT BE SF 375.00 365.00 +2.74 375.00 375.00 375.00 10 375.00 334.10 27.0100 EUR 27-11-12BEAULIEU-AV. CERT BE SF 120.30 120.30 +0.00 120.30 120.30 120.30 15 130.00 112.50 15.5200 EUR 26-07-13BEFIMMO-SICAFI BE C 52.51 52.30 +0.40 52.10 52.51 52.10 17249 54.45 46.00 0.8600 EUR 03-05-13BEKAERT (D) BE C 27.60 26.77 +3.12 26.88 27.60 26.79 73625 29.89 17.63 0.8500 EUR 10-05-13BELGACOM BE C 21.64 21.36 +1.26 21.30 21.64 21.30 647263 23.77 15.93 1.6800 EUR 23-04-13BELRECA BE DF 88.00 93.40 -5.78 88.00 88.00 88.00 29 93.40 83.00 2.3700 EUR 02-05-13BELUGA BE DF 2.35 2.35 +0.00 2.35 2.35 2.35 239 3.00 2.35 0.1000 EUR 28-05-13BOEING CERT BE DF 87.30 85.75 +1.81 87.00 87.30 87.00 405 87.52 53.20 0.3700 EUR 07-08-13BOMBARDIER CERT B BE C 3.49 3.42 +2.05 3.42 3.49 3.42 16900 3.74 2.35 0.0200 EUR 11-09-13BPOST - PROMESSES BE C 14.69 14.32 +2.58 14.32 14.85 14.27 248633 15.08 13.56 EURBQUE NAT. BELGIQUE BE C 2 714.00 2 690.02 +0.89 2 713.99 2 714.00 2 695.02 90 2 850.00 2 170.00154.0400 EUR 29-05-13BREDERODE BE C 26.03 25.95 +0.31 25.99 26.04 25.50 4594 26.95 22.41 0.6000 EUR 07-06-13BROOKFIELD CERT A BE DF 28.05 27.98 +0.25 28.34 28.34 28.05 6028 29.50 24.00 0.1100 EUR 30-07-13BSB (D) BE SF 6.09 6.15 -0.98 6.09 6.09 6.09 150 7.95 6.07 0.3600 EUR 17-05-11CAMPINE BE DF 12.37 12.36 +0.08 12.41 12.41 12.37 2021 15.90 11.41 1.2500 EUR 28-05-12CATERPILLAR CERT BE DF 63.00 60.51 +4.12 63.00 63.00 63.00 520 74.95 60.11 0.4600 EUR 18-07-13CFE (D) BE C 60.20 59.95 +0.42 59.94 60.80 59.84 25061 59.99 36.50 1.1500 EUR 10-05-13CHEVRON CERT BE C 90.00 84.01 +7.13 85.90 90.00 85.90 210 100.00 75.54 0.7600 EUR 15-08-13CIE BOIS SAUVAGE BE C 177.50 178.99 -0.83 177.50 179.00 177.50 375 198.00 176.12 7.2000 EUR 26-04-13CIMESCAUT BE DF 1 088.99 1 084.97 +0.37 1 088.99 1 088.99 1 088.99 1 1 130.01 981.02 16.0000 EUR 03-05-13CMB BE C 20.65 20.55 +0.49 20.65 20.65 20.48 8461 20.99 12.38 0.0800 EUR 21-05-13CO.BR.HA (D) BE SF 1 745.00 1 752.01 -0.40 1 745.00 1 745.00 1 745.00 10 1 799.99 1 565.00 16.0000 EUR 31-05-13COFINIMMO PRIV2 BE DF 79.05 78.76 +0.37 79.05 79.05 79.05 14 99.90 78.76 6.3700 EUR 15-05-13COFINIMMO-SICAFI BE C 87.66 87.42 +0.27 86.88 87.80 86.88 25284 93.52 81.37 6.5000 EUR 15-05-13COLONEL BOURG BE SF 35.00 35.00 +0.00 35.00 35.00 35.00 120 35.00 22.00 8.5200 EUR 02-02-10COLRUYT (D) BE C 40.67 40.52 +0.38 40.42 40.81 40.35 95276 44.73 33.08 1.0000 EUR 27-09-13CONNECT GROUP BE C 1.70 1.70 +0.00 1.70 1.70 1.70 1000 2.19 1.42 EURD IETEREN (D) BE C 33.98 34.27 -0.85 34.15 34.38 33.94 31202 38.48 28.72 0.8000 EUR 05-06-13DE ROUCK GEO (D) BE SF 0.03 0.04 -25.00 0.03 0.03 0.03 1750 0.25 0.03 EURDECEUNINCK BE C 1.41 1.41 +0.00 1.41 1.43 1.40 69320 1.44 1.11 0.1800 EUR 27-05-08DEFICOM GROUP BE DF 9.02 11.00 -18.00 9.02 9.02 9.02 100 11.43 8.25 EURDELHAIZE GROUP BE C 44.69 43.80 +2.02 43.90 44.81 43.90 633326 53.37 26.09 1.4000 EUR 28-05-13DELTA LLOYD NL C 15.16 15.07 +0.60 15.11 15.20 15.03 521236 16.75 10.93 0.4200 EUR 09-08-13DEXIA BE C 0.05 0.04 +25.00 0.05 0.05 0.04 1524570 0.20 0.01 0.6800 EUR 22-05-08DIEGEM KENNEDYCERT BE SF 105.00 106.00 -0.94 105.00 105.00 105.00 124 134.69 81.00 20.4100 EUR 24-09-13DISTRI-LAND CERT BE SF 312.50 320.00 -2.34 312.50 312.50 312.50 9 336.61 300.00 17.0000 EUR 18-02-13DRDGOLD CERT.BELG. BE C 0.40 0.40 +0.00 0.40 0.40 0.40 51500 0.62 0.40 0.0100 EUR 07-10-13ECKERT-ZIEGLER BG BE C 1.94 1.94 +0.00 1.95 1.95 1.85 5490 2.44 1.61 EURECODIS (D) BE SF 0.05 0.05 +0.00 0.05 0.05 0.05 1600 0.10 0.05 EURECONOCOM GROUP BE C 6.37 6.29 +1.27 6.32 6.38 6.29 46421 6.58 4.95 0.1000 EUR 03-06-13ELIA BE C 33.34 33.32 +0.06 33.41 33.49 32.96 36230 34.89 30.40 1.4700 EUR 31-05-13EMAKINA GROUP (D) BE SF 8.55 8.00 +6.88 8.55 8.55 8.55 50 9.00 5.65 0.1100 EUR 02-05-11EMD MUSIC (D) BE SF 3.00 3.00 +0.00 3.00 3.00 3.00 253 5.14 3.00 0.2200 EUR 01-08-08ERYPLAST (D) BE SF 1.90 1.92 -1.04 1.90 1.90 1.90 1050 2.50 1.32 0.1500 EUR 02-06-09EURONAV BE C 4.60 4.69 -1.92 4.75 4.82 4.60 76106 5.24 3.02 0.1000 EUR 31-08-10EVADIX BE SF 0.29 0.33 -12.12 0.29 0.29 0.29 4691 0.42 0.27 EUREVS BROADC.EQUIPM. BE C 48.36 46.36 +4.31 46.97 48.50 46.58 34396 57.19 41.84 1.4800 EUR 28-05-13EXMAR BE C 9.38 9.16 +2.40 9.16 9.41 9.16 69354 9.50 5.65 0.6000 EUR 18-09-13FINEST BE SF 4.46 4.45 +0.22 4.46 4.46 4.46 1000 6.95 4.15 2.6100 EUR 30-01-08FLEXOS (D) BE SF 5.80 5.80 +0.00 5.80 5.80 5.80 10 5.90 3.47 EURFLORIDIENNE BE DF 71.00 70.00 +1.43 71.00 71.00 71.00 31 113.00 65.00 3.2000 EUR 16-07-12FLUXYS CAT.D BE DF 27.65 27.53 +0.44 27.50 27.70 27.05 10324 37.56 26.50 1.6000 EUR 17-05-13FORD MOTOR CERT BE DF 12.52 12.35 +1.38 12.52 12.52 12.52 1087 13.05 7.55 0.0800 EUR 31-07-13FOUNTAIN BE DF 7.60 7.80 -2.56 7.60 7.60 7.60 220 12.37 7.03 0.8800 EUR 25-06-12FOYER BE C 55.04 55.04 +0.00 55.04 55.04 55.04 1 58.50 45.01 2.1500 EUR 19-04-13FRED & GINGER (D) BE SF 15.95 16.20 -1.54 15.95 15.95 15.95 55 20.00 9.40 EURGALAPAGOS BE C 14.45 14.58 -0.89 14.52 14.68 14.41 115832 20.70 13.66 EURGBL BE C 64.27 63.74 +0.83 63.74 64.27 63.74 127481 64.00 56.43 2.6500 EUR 29-04-13GDF SUEZ FR C 19.40 19.36 +0.23 19.47 19.48 19.25 3718883 19.52 14.05 0.6700 EUR 25-04-13GENERAL ELECT.CERT BE DF 17.77 17.67 +0.57 17.75 17.77 17.75 3220 18.70 14.41 0.1400 EUR 19-09-13GENK LOGIST. CERT BE SF 131.00 130.00 +0.77 131.00 131.00 131.00 22 144.00 114.00 14.1800 EUR 25-02-13GIMV BE C 36.95 36.90 +0.14 36.87 37.16 36.70 15967 42.80 35.53 2.4500 EUR 28-06-13GLOBAL GRAPHICS BE C 1.25 1.22 +2.46 1.25 1.25 1.25 1030 1.45 1.03 EURGOLDFIELDS(X.DRIEF BE C 3.49 3.65 -4.38 3.56 3.94 3.49 88720 10.09 3.35 0.0600 EUR 04-03-13GOODYEAR CERT BE DF 16.00 16.00 +0.00 16.00 16.00 16.00 50 16.77 8.57 0.1200 EUR 14-11-02HAMON BE C 14.71 14.81 -0.68 14.75 14.78 14.71 519 17.35 8.31 0.1300 EUR 07-05-12HANZEVAST CS 1 (D) BE SF 9.80 9.80 +0.00 9.80 9.80 9.80 19 51.00 9.73 22.9500 EUR 08-04-09HARMONY CERT BE C 2.47 2.47 +0.00 2.44 2.47 2.39 18778 6.76 2.38 0.0400 EUR 04-03-13HENEX BE C 51.10 50.61 +0.97 51.04 51.20 49.01 5894 51.80 46.21 0.9900 EUR 13-05-13HOME INV.BELG-SIFI BE C 75.90 77.00 -1.43 77.00 77.10 75.22 2501 82.90 65.00 3.2500 EUR 14-05-13HORIZON CERT BE SF 43.00 43.24 -0.56 43.00 43.00 43.00 101 68.56 33.01 7.0000 EUR 25-04-13I.R.I.S GROUP BE C 45.80 44.08 +3.90 44.50 45.80 44.50 8 46.50 40.25 0.7000 EUR 28-05-12IBA (D) BE C 6.03 5.97 +1.01 5.95 6.06 5.93 20559 7.12 5.12 0.1500 EUR 13-05-11IBM CERT BE C 133.41 134.00 -0.44 136.41 136.41 133.41 111 165.98 130.50 0.7200 EUR 07-08-13ICE CONCEPT (D) BE SF 1.00 1.00 +0.00 1.00 1.00 1.00 1000 1.24 0.63 EURIMMO MOURY (D) BE DF 58.49 59.58 -1.83 58.49 58.49 58.49 26 60.00 56.80 3.2900 EUR 25-09-12IMMOBEL BE C 36.10 36.10 +0.00 36.10 36.35 36.06 1708 37.47 26.00 1.4000 EUR 28-05-13IMPERIAL OIL BE DF 31.87 31.51 +1.14 31.80 31.87 31.80 2590 35.45 28.06 0.0900 EUR 02-09-13ING GROEP NL C 9.14 8.94 +2.29 9.00 9.17 8.9916648475 9.20 5.52 0.7400 EUR 14-08-08ING GROEP CERT BE C 9.12 8.85 +3.05 8.60 9.12 8.60 29231 9.09 5.56 0.6300 EUR 14-08-08INTERVEST OFF-WARE BE C 18.44 18.16 +1.54 18.59 18.59 18.12 3424 20.82 17.60 1.7600 EUR 29-04-13JENSEN-GROUP BE C 10.55 10.50 +0.48 10.50 10.55 10.50 587 12.29 9.69 0.2500 EUR 28-05-13KBC BE C 39.41 38.53 +2.28 38.94 39.80 38.88 858445 39.13 17.58 1.0000 EUR 13-05-13KBC ANCORA BE C 22.40 21.44 +4.48 21.50 22.40 21.49 172823 21.44 7.50 2.5500 EUR 12-05-08KEYWARE TECH. (D) BE C 0.69 0.69 +0.00 0.70 0.70 0.69 346 1.27 0.69 EURKINEPOLIS GROUP BE C 106.71 106.04 +0.63 106.04 107.05 106.04 4038 108.26 72.00 2.3600 EUR 22-05-13KORTRIJK SHOP.CERT BE SF 488.97 461.02 +6.06 488.97 488.97 488.97 50 495.00 337.00 29.8200 EUR 22-03-13LEASINVEST-SICAFI BE C 73.10 73.40 -0.41 73.45 73.60 72.50 3079 82.45 64.05 4.4000 EUR 22-05-13LOTUS BAKERIES BE C 667.00 665.99 +0.15 661.01 667.00 661.01 96 694.00 550.00 9.8000 EUR 16-05-13LOUVAIN NEUVE 1976 BE SF 66.90 66.90 +0.00 66.90 66.90 66.90 5 585.00 59.00584.9900 EUR 19-03-13LUX-AIRPORT CERT BE SF 80.02 80.02 +0.00 80.02 80.02 80.02 1 90.00 67.50 11.4000 EUR 26-03-10MACHELEN CERT BE SF 274.00 280.00 -2.14 274.00 274.00 274.00 15 302.00 261.01 30.0000 EUR 26-07-13MACHELEN,KUUR.CERT BE SF 305.05 310.00 -1.60 305.05 305.05 305.05 22 349.98 269.01 27.7500 EUR 14-12-12MARCEL THIRY CERT BE SF 9.36 10.24 -8.59 9.36 9.36 9.36 20 10.95 5.28 45.2700 EUR 25-11-10MCLS (D) BE SF 0.98 0.69 +42.03 0.98 0.98 0.98 450 0.98 0.68 0.1900 EUR 28-03-08MDXHEALTH BE C 2.78 2.79 -0.36 2.79 2.83 2.78 36614 3.15 1.92 EURMEDIVISION BE DF 0.04 0.04 +0.00 0.04 0.04 0.04 720 0.10 0.01 0.3800 EUR 25-10-11MELEXIS (D) BE C 20.99 20.03 +4.79 20.10 20.99 20.00 38464 20.18 11.60 0.6500 EUR 22-10-12MIKO BE DF 60.00 59.50 +0.84 60.00 60.00 60.00 70 63.80 49.52 1.0600 EUR 06-06-13MOBISTAR BE C 13.18 12.90 +2.17 12.86 13.19 12.86 122178 23.45 10.07 1.8000 EUR 21-05-13MONTEA C.V.A. BE C 30.19 30.40 -0.69 30.88 30.88 30.18 860 34.00 26.81 1.9300 EUR 24-05-13MOPOLI BE DF 300.00 327.00 -8.26 300.00 300.00 300.00 40 327.99 290.01 EURMORGAN CHASE CERT BE C 37.00 37.00 +0.00 37.00 37.00 37.00 50 42.00 28.74 0.2800 EUR 02-10-13MOURY CONSTRUCT BE DF 100.51 100.02 +0.49 101.00 101.00 100.51 221 117.00 99.00 1.6000 EUR 12-06-13NESTLE (D) BE C 50.34 49.50 +1.70 49.71 50.50 49.71 2180 57.70 47.85 1.6800 EUR 15-04-13NEUFCOUR-FIN. BE DF 11.25 12.50 -10.00 11.25 11.25 11.25 220 14.98 8.50 EURNEWTON 21 EUROPE BE SF 0.15 0.15 +0.00 0.15 0.15 0.15 3900 0.34 0.15 EURNEWTREE (D) BE SF 2.86 2.86 +0.00 2.86 2.86 2.86 331 5.98 2.46 0.0400 EUR 19-06-07NYRSTAR (D) BE C 3.32 3.20 +3.75 3.22 3.33 3.21 597049 5.03 3.12 0.1600 EUR 09-08-13OIM BE C 0.29 0.28 +3.57 0.28 0.31 0.28 142137 0.69 0.26 EUROPTION (D) BE C 0.20 0.20 +0.00 0.20 0.20 0.20 11885 0.36 0.19 EUROTC (D) BE SF 0.50 0.50 +0.00 0.50 0.50 0.50 200 0.60 0.45 0.5100 EUR 13-05-08PAIRI DAIZA BE DF 31.00 30.50 +1.64 31.00 31.00 31.00 50 37.20 18.21 1.5000 EUR 11-09-13PAYTON PLANAR BE DF 0.91 0.90 +1.11 0.91 0.91 0.91 1700 1.08 0.68 0.0700 EUR 07-01-10PCB BE DF 4.44 4.45 -0.22 4.44 4.44 4.44 43 4.57 2.60 0.0500 EUR 11-06-13PEUGEOT FR C 10.72 11.24 -4.67 11.25 11.32 10.65 7878850 13.08 4.32 1.1000 EUR 02-06-11PHARCO (D) BE SF 2.60 2.60 +0.00 2.60 2.60 2.60 25 5.60 2.37 2.2800 EUR 02-07-13PICANOL BE DF 26.13 26.10 +0.11 26.50 26.50 26.00 3218 28.34 16.90 0.1900 EUR 17-04-08PINGUINLUTOSA BE C 13.20 13.25 -0.38 13.20 13.43 12.98 2962 15.00 10.65 2.4000 EUR 25-09-13PNS BE SF 2.34 3.86 -39.38 2.34 2.34 2.34 1650 3.90 2.10 0.1000 EUR 10-10-12PROXIMEDIA BE SF 16.30 15.61 +4.42 16.30 16.30 16.30 306 16.30 13.05 0.4000 EUR 05-06-12PUNCH INT. BE C 6.90 6.90 +0.00 6.90 6.91 6.82 6973 7.47 2.69 0.2700 EUR 01-06-01QUESTFOR GR-PRICAF BE C 7.11 7.00 +1.57 7.10 7.12 7.10 2600 7.14 5.31 0.0500 EUR 31-03-08
TITRE PAYS MARCHÉ CLÔTURE COURS DIFF. COURS COURS VOLUME 12MOIS INFO SUR DIVIDENDEEURO PRÉC. EN % OUVERT MAX. MIN. MAX. MIN. DIV. DEV. DATE
REALCO BE SF 11.50 11.60 -0.86 11.50 11.50 11.50 300 14.15 11.50 EURREALDOLM 1/100 TMP BE SF 0.12 0.12 +0.00 0.12 0.12 0.12 246 0.15 0.11 EURREALDOLMEN (D) BE C 16.65 16.75 -0.60 16.52 16.75 16.50 980 19.20 0.13 EURRECTICEL BE C 4.96 4.94 +0.40 4.93 5.00 4.93 30789 6.82 4.61 0.2900 EUR 31-05-13REIBEL BE SF 5.83 5.90 -1.19 5.83 5.83 5.83 90 8.80 4.14 EURRENTABILIWEB (D) BE C 4.88 4.91 -0.61 4.95 4.98 4.82 15496 5.65 3.78 0.2000 EUR 23-05-12RESILUX BE C 76.70 76.50 +0.26 76.48 76.70 76.00 1572 77.77 44.00 1.6500 EUR 27-05-13RETAIL EST.-SICAFI BE C 55.10 54.61 +0.90 54.62 55.15 54.60 954 62.00 50.90 2.9000 EUR 28-06-13RHJ INTERNATIONAL BE C 3.89 3.90 -0.26 3.86 3.91 3.86 23806 4.47 3.34 EURRIO TINTO CERT BE C 37.48 35.92 +4.34 36.55 37.90 36.55 2500 45.85 31.01 0.6300 EUR 14-08-13ROBECO NL 26.18 26.04 +0.54 26.18 26.18 26.18 0 27.16 23.20 0.6000 EUR 31-05-11ROLINCO FR DF 24.41 24.28 +0.54 24.30 24.44 24.30 1285 40.40 18.55 0.2000 EUR 30-04-10ROLINCO BE C 20.89 21.00 -0.52 20.90 21.00 13.33 2033 21.00 13.33 0.5100 EUR 25-04-08ROSIER BE DF 202.10 202.00 +0.05 202.60 202.60 202.10 48 231.00 186.00 8.0000 EUR 25-06-13ROULARTA BE C 11.15 11.34 -1.68 11.34 11.34 11.03 480 14.50 9.37 0.3500 EUR 29-05-12RTL GROUP BE C 79.30 78.54 +0.97 78.98 79.50 78.55 21703 79.94 54.10 2.5000 EUR 02-09-13SABCA (D) BE DF 36.00 35.78 +0.61 36.00 36.00 36.00 971 37.99 27.01 1.3600 EUR 03-06-13SAINT GOBAIN FR C 37.89 37.44 +1.20 37.44 37.95 37.23 1221334 38.59 25.95 1.2400 EUR 12-06-13SAPEC BE DF 48.70 48.55 +0.31 48.55 48.70 48.55 236 54.34 38.36 0.5000 EUR 12-09-12SCHEERD.V KERCHOVE BE DF 358.61 326.01 +10.00 358.61 358.61 358.61 2 550.00 326.01 1.5000 EUR 29-05-13SERVICEFLATS CERT BE DF12 604.00 12 475.00 +1.03 12 500.0012 604.0012 500.00 8 12 900.00 11 901.00550.0000 EUR 17-05-13SIOEN BE C 7.79 7.77 +0.26 7.61 7.79 7.61 5127 7.89 5.70 0.3100 EUR 08-05-13SIPEF (D) BE C 52.50 52.98 -0.91 52.55 52.75 52.50 1673 65.30 49.52 1.7000 EUR 28-06-13SOFINA BE C 74.20 73.25 +1.30 73.23 74.20 73.16 28448 74.50 63.90 2.0700 EUR 08-05-13SOFTIMAT BE C 3.39 3.30 +2.73 3.30 3.40 3.30 10279 4.00 3.11 0.5000 EUR 20-08-13SOLVAC NOM(RETAIL) BE DF 121.50 117.00 +3.85 117.06 121.50 117.06 2292 128.00 98.06 2.7200 EUR 09-09-13SOLVAY BE C 114.85 110.95 +3.52 111.80 115.65 111.65 234754 121.05 89.61 2.0000 EUR 16-05-13SPADEL BE DF 68.50 68.50 +0.00 68.50 68.50 68.50 900 74.75 60.40 0.8400 EUR 25-06-13ST.GUDULE-PL. CERT BE SF 126.00 110.00 +14.55 126.00 126.00 126.00 10 148.04 110.00 6.5100 EUR 07-02-13SUCRAF A & B BE DF 0.99 1.00 -1.00 0.99 0.99 0.99 45 2.10 0.45 EURSV PATRIMONIA BE SF 1.67 1.68 -0.60 1.67 1.67 1.67 13 1.68 0.23 0.3000 EUR 11-08-09TELENET GROUP BE C 36.20 36.20 +0.00 36.65 36.73 36.19 76062 42.40 32.67 7.9000 EUR 03-05-13TER BEKE BE C 55.36 55.90 -0.97 55.90 56.00 55.30 325 56.00 46.30 2.5000 EUR 11-06-13TESSENDERLO BE C 18.89 18.87 +0.11 18.87 19.14 18.80 36732 26.07 17.89 1.3300 EUR 06-06-13TETRYS (D) BE SF 1.50 0.95 +57.89 1.50 1.50 1.50 24 3.00 0.95 EURTEXAF (D) BE DF 35.30 34.87 +1.23 34.87 35.30 34.50 3339 34.98 19.10 0.3300 EUR 21-05-13THENERGO (D) BE C 0.19 0.19 +0.00 0.19 0.19 0.19 110 0.31 0.18 EURTHINK-MEDIA BE DF 0.81 0.80 +1.25 0.80 0.81 0.80 2001 1.80 0.51 EURTHROMBOGENICS BE C 18.59 18.50 +0.43 18.55 18.95 18.51 77746 47.82 18.24 EURTIGENIX (D) BE C 0.28 0.29 -3.45 0.28 0.29 0.27 851557 1.05 0.19 EURTOTAL FR C 44.29 43.63 +1.51 43.53 44.37 43.17 4270608 43.85 35.17 0.5900 EUR 24-09-13TRANSICS INT. BE C 7.50 7.50 +0.00 7.50 7.50 7.50 30 8.00 7.03 EURTUBIZE (ATTR) BE C 0.35 0.35 +0.00 0.35 0.35 0.35 20 0.39 0.29 EURTUBIZE-FIN BE C 39.68 39.45 +0.58 39.45 39.90 39.40 11873 40.35 31.20 0.4800 EUR 02-05-13U&I LEARNING (D) BE SF 1.90 2.00 -5.00 1.90 1.90 1.90 59 4.60 1.90 EURUCB BE C 45.88 44.80 +2.41 44.84 45.91 44.84 192585 50.24 38.01 1.0200 EUR 02-05-13UMICORE (D) BE C 35.49 34.91 +1.66 35.00 35.63 35.00 440124 42.84 31.25 0.5000 EUR 02-09-13UNITRONICS BE C 0.78 0.78 +0.00 0.78 0.78 0.78 3345 1.09 0.75 EURVAN DE VELDE BE C 35.31 35.30 +0.03 35.30 35.49 35.25 4869 38.44 32.01 2.1500 EUR 02-05-13VASTNED RETAIL BEL BE C 51.81 52.33 -0.99 51.81 51.81 51.81 60 54.24 50.01 EURVGP BE C 19.00 19.00 +0.00 19.00 19.00 19.00 1 20.12 17.10 0.8100 EUR 01-08-12VISION IT (D) BE SF 3.65 3.70 -1.35 3.65 3.65 3.65 3100 4.86 2.98 0.1200 EUR 25-09-09VOLVO B (D) BE C 10.46 10.45 +0.10 10.47 10.47 10.46 939 12.00 9.44 0.3600 EUR 05-04-13VRANKEN-POMMERY FR C 21.00 21.26 -1.22 20.95 21.20 20.76 1916 25.02 18.55 0.8000 EUR 10-07-13WAREHOUSES-SICAFI BE DF 50.50 51.00 -0.98 50.50 50.50 50.50 80 51.31 46.75 3.1000 EUR 10-01-13WDP-SICAFI BE C 53.00 52.64 +0.68 52.65 53.00 52.60 6010 53.05 40.52 3.1100 EUR 29-04-13WERELDHAV B-SICAFI BE C 86.00 85.02 +1.15 85.46 86.00 85.00 329 89.99 74.51 4.2500 EUR 15-04-13WEST.SHOPPING CERT BE SF 18.62 18.52 +0.54 18.62 18.62 18.62 5 59.59 13.00 40.6800 EUR 24-05-13WESTLAND 2004 CERT BE SF 6.85 6.85 +0.00 6.85 6.85 6.85 16 17.20 3.68 13.0400 EUR 24-05-13WOL. EXTENS. CERT BE SF 598.00 600.00 -0.33 598.00 598.00 598.00 25 642.00 566.06 34.7500 EUR 21-06-13WOL. SHOPPING CERT BE SF 1 540.00 1 546.00 -0.39 1 540.00 1 540.00 1 540.00 25 1 610.00 1 425.00 70.9600 EUR 21-06-13ZENITEL BE DF 0.71 0.73 -2.74 0.71 0.71 0.71 5170 0.80 0.54 0.0000 EUR 02-02-05ZENOBE GRAMME CERT BE SF 121.00 120.60 +0.33 121.00 121.00 121.00 140 148.04 115.22 17.5300 EUR 12-03-13ZETES INDUSTRIES BE C 17.00 17.00 +0.00 17.00 17.00 17.00 147 18.00 13.11 0.5500 EUR 25-06-13
Indice(000) EUR Cours du jour Cours Précéd. Diff. en %
BEL 20 ouverture 2841.21 2822.37 0.67
BEL 20 cloture 2873.80 2832.57 1.46
Capitaux échangésCours du jour Cours Précéd. Diff. en %
Total général 289368339.895 210707918.26 37.33Continu belge 286965208.6950 207343919.4900 38.40Continu étranger 2403131.2000 3363998.7700 -28.56
Amsterdam Cours du 15.10.13
EUROAEGON 5.84 +1.37AHOLD KON 13.38 +2.53AIR FRANCE -KLM 7.49 +0.78AKZO NOBEL 48.91 +1.79APERAM 13.13 +8.61ARCELORMITTAL 11.78 +4.39ASML HOLDING 72.11 +1.11BOSKALIS WESTMIN 33.97 +0.06CORIO 31.76 -0.25DSM KON 54.14 -0.77FUGRO 44.19 +1.60HEINEKEN 50.70 +0.60ING GROEP 9.14 +2.29KPN KON 2.42 +2.42PHILIPS KON 24.46 +1.68POSTNL 3.18 +0.89RANDSTAD 41.78 +3.05REED ELSEVIER 14.87 +1.61ROYAL DUTCH SHELLA 24.18 +1.43SBM OFFSHORE 15.54 +2.27TNT EXPRESS 6.68 +1.03TOMTOM 5.56 +3.79UNILEVER 27.92 +1.12WOLTERS KLUWER 19.48 +1.62
Euronext Cours du 15.10.13
TITRE PAYS MARCHÉ CLÔTURE COURS DIFF. COURS COURS VOLUME 12MOIS INFO SURDIVIDENDEEURO PRÉC. EN% OUVERT MAX. MIN. MAX. MIN. DIV. DEV. DATE
AlternextBSB (D) BE SF 6.09 6.15 -0.98 6.09 6.09 6.09 150 7.95 6.07 0.3600 EUR 17-05-11CO.BR.HA (D) BE SF 1 745.00 1 752.01 -0.40 1 745.00 1 745.00 1 745.00 10 1 799.99 1 565.00 16.0000 EUR 31-05-13DE ROUCK GEO (D) BE SF 0.03 0.04 -25.00 0.03 0.03 0.03 1750 0.25 0.03 EURECODIS (D) BE SF 0.05 0.05 +0.00 0.05 0.05 0.05 1600 0.10 0.05 EUREMAKINA GROUP (D) BE SF 8.55 8.00 +6.88 8.55 8.55 8.55 50 9.00 5.65 0.1100 EUR 02-05-11EVADIX BE SF 0.29 0.33 -12.12 0.29 0.29 0.29 4691 0.42 0.27 EURPOLYGONE BE DF 5.19 5.49 -5.46 5.19 5.19 5.19 1 0.00 0.00 EURVISION IT (D) BE SF 3.65 3.70 -1.35 3.65 3.65 3.65 3100 4.86 2.98 0.1200 EUR 25-09-09
Marche Libre5EME SAISON (D) BE SF 0.55 0.55 +0.00 0.55 0.55 0.55 2095 0.00 0.00 EURANTIGOON INV (D) BE SF 9.25 9.25 +0.00 9.25 9.25 9.25 1350 9.25 9.10 0.0900 EUR 20-05-13ARCHIMEDE BE SF 0.80 0.80 +0.00 0.80 0.80 0.80 250 0.00 0.00 EURARPADIS GROUP (D) BE SF 0.74 1.02 -27.45 0.74 0.74 0.74 10 1.15 0.60 EURAURIGA INTERN (D) BE SF 5.00 5.00 +0.00 5.00 5.00 5.00 100 5.00 5.00 0.1500 EUR 25-06-09EMDMUSIC (D) BE SF 3.00 3.00 +0.00 3.00 3.00 3.00 253 5.14 3.00 0.2200 EUR 01-08-08ERYPLAST (D) BE SF 1.90 1.92 -1.04 1.90 1.90 1.90 1050 2.50 1.32 0.1500 EUR 02-06-09FIXINOX (D) BE SF 1.63 2.25 -27.56 1.63 1.63 1.63 100 0.00 0.00 0.0500 EUR 05-10-09FLEXOS (D) BE SF 5.80 5.80 +0.00 5.80 5.80 5.80 10 5.90 3.47 EURFRED & GINGER (D) BE SF 15.95 16.20 -1.54 15.95 15.95 15.95 55 20.00 9.40 EURICE CONCEPT (D) BE SF 1.00 1.00 +0.00 1.00 1.00 1.00 1000 1.24 0.63 EURMCLS (D) BE SF 0.98 0.69 +42.03 0.98 0.98 0.98 450 0.98 0.68 0.1900 EUR 28-03-08NEWTON 21 EUROPE BE SF 0.15 0.15 +0.00 0.15 0.15 0.15 3900 0.34 0.15 EURNEWTREE (D) BE SF 2.86 2.86 +0.00 2.86 2.86 2.86 331 5.98 2.46 0.0400 EUR 19-06-07OTC (D) BE SF 0.50 0.50 +0.00 0.50 0.50 0.50 200 0.60 0.45 0.5100 EUR 13-05-08OXBRIDGE BE SF 4.60 4.60 +0.00 4.60 4.60 4.60 93 0.00 0.00 EURPHARCO (D) BE SF 2.60 2.60 +0.00 2.60 2.60 2.60 25 5.60 2.37 2.2800 EUR 02-07-13PNS BE SF 2.34 3.86 -39.38 2.34 2.34 2.34 1650 3.90 2.10 0.1000 EUR 10-10-12PROPHAREX BE SF 0.40 0.49 -18.37 0.40 0.40 0.40 3950 0.00 0.00 0.1000 EUR 31-05-06PROXIMEDIA BE SF 16.30 15.61 +4.42 16.30 16.30 16.30 306 16.30 13.05 0.4000 EUR 05-06-12REALCO BE SF 11.50 11.60 -0.86 11.50 11.50 11.50 300 14.15 11.50 EURREIBEL BE SF 5.83 5.90 -1.19 5.83 5.83 5.83 90 8.80 4.14 EURRV ASSURANCE (D) BE SF 0.79 0.79 +0.00 0.79 0.79 0.79 40 0.00 0.00 EURSCF INVEST BE SF 0.01 0.01 +0.00 0.01 0.01 0.01 100000 0.02 0.01 EURSODIPLAN (D) BE SF 0.23 0.22 +4.55 0.23 0.23 0.23 650 0.00 0.00 EURSV PATRIMONIA BE SF 1.67 1.68 -0.60 1.67 1.67 1.67 13 1.68 0.23 0.3000 EUR 11-08-09TEAM INTMRKT (D) BE SF 0.50 0.51 -1.96 0.50 0.50 0.50 40 1.03 0.30 0.0800 EUR 22-06-07TETRYS (D) BE SF 1.50 0.95 +57.89 1.50 1.50 1.50 24 3.00 0.95 EURU&I LEARNING (D) BE SF 1.90 2.00 -5.00 1.90 1.90 1.90 59 4.60 1.90 EURVAL ST.LAMBERT INT BE SF 0.01 0.60 -98.33 0.01 0.60 0.01 5458 0.00 0.00 EUR
Paris Cours du 15.10.13
EUROACCOR 32.55 -1.05AIR LIQUIDE 101.05 +0.70ALSTOM 25.66 +1.28ARCELORMITTAL 11.78 +4.39AXA 18.50 +0.98BNP PARIBAS ACT.A 54.17 +0.88BOUYGUES 29.13 +3.63CAP GEMINI 44.97 +1.56CARREFOUR 26.88 +0.66CREDIT AGRICOLE 9.08 +1.54DANONE 53.04 -0.82EADS 48.54 -0.78EDF 25.25 +0.78ESSILOR INTL. 79.00 -0.60GDF SUEZ 19.40 +0.23GEMALTO 84.58 +2.05KERING 167.05 +0.39L OREAL 124.05 +0.65LAFARGE 49.83 +0.33LEGRAND 41.15 -0.71LVMH 144.85 +0.03MICHELIN 79.71 +1.94ORANGE 10.18 +0.44PERNOD RICARD 87.88 -0.81PUBLICIS GROUPE SA 59.64 +2.81RENAULT 66.90 +2.12SAFRAN 45.55 -0.88SAINT GOBAIN 37.89 +1.20SANOFI 73.52 +0.44SCHNEIDER ELECTRIC 62.38 +0.26SOCIETE GENERALE 41.57 +2.18SOLVAY 114.85 +3.52STMICROELECTRONICS 6.66 -1.05TECHNIP 88.70 +2.25TOTAL 44.29 +1.51UNIBAIL-RODAMCO 188.05 +0.27VALLOUREC 43.81 +1.66VEOLIA ENVIRON. 13.79 +0.55VINCI 46.21 +1.92VIVENDI 18.30 +0.58
Obligations publiquesDette directe de l'EtatBELGE(T.démat.) B101B 100.00 99.00BELGE 37 3,50+ B105 100.00 99.00Unifiée 1 S titre démat 4,0+ B112B 100.00 100.50UNIFIEE 2S 4,0+ B113B 100.00 100.50Libér.45(T.démat.) B114 100.00 102.00Belge 92-2015 linéaire B282 111.91 111.9397-2028 Linéaure B291 126.15 128.9402-2017 Linéaire B300 117.40 117.2503-2013 Linéaire B301 100.23 100.4704-2014 Linéaire B303 103.80 103.8904-2035 Linéaire B304 121.64 125.5005-2015 Linéaire B306 106.51 106.5906-2016 Linéaire B307 107.32 107.4006-2022 Linéaire B308 111.40 112.4507-2013 Linéaire B310 100.04 100.2407-2017 Linéaire B309 110.01 111.1708-2018 Linéaire B312 112.14 112.0908-2014 Linéaire B314 101.89 101.8409-2019 Linéaire B315 112.32 113.4009-2020 Linéaire B318 111.88 111.8003-2016 Linéaire B319 105.28 105.3303-2041 Linéaire B320 110.38 114.4409-2021 Linéaire B321 114.89 115.0002-2016 Linéaire B322 101.17 101.4906-2027 Linéaire B323 109.12 109.0603-2026 Linéaire B324 114.00 114.6709-2022 Linéaire B325 113.42 115.28Bons Etat 06-14 B982 103.57 103.64Bons Etat 07-15 B984 104.73 104.70Bons Etat 07-15 B987 105.61 105.63Bons Etat 07-15 B990 106.61 106.60Bons Etat 07-15 B993 106.93 107.01Bons Etat 08-13 B995 100.15 100.19Bons Etat 08-13 B998 100.20 100.33Bons Etat 08-16 B996 106.83 106.87Bons Etat 08-16 B999 108.35 108.40Bons Etat 08-13 B208 99.95 100.19Bons Etat 08-16 B209 109.37 109.54Bons Etat 08-13 B211 100.27 100.31Bons Etat 08-16 B212 109.06 109.09Bons Etat 03-14 B214 100.89 100.93Bons Etat 03-17 B215 108.53 108.63Bons Etat 06-14 B217 101.33 101.35Bons Etat 06-17 B218 107.98 107.91Bons Etat 09-14 B219 102.21 101.95Bons Etat 09-17 B220 107.78 107.85Bons Etat 12-14 B221 102.22 102.26Bons Etat 12-17 B222 107.95 107.94Bons Etat 03-15 B223 102.56 102.55Bons Etat 03-18 B224 107.72 107.69Bons Etat 06-15 B225 102.52 102.57Bons Etat 06-18 B226 106.62 106.64Bons Etat 09-15 B227 102.64 102.60Bons Etat 09-18 B228 105.28 105.43Bons Etat 12-15 B229 103.49 103.46Bons Etat 12-18 B230 106.27 106.44Bons Etat 03-14 B231 100.65 100.73Bons Etat 03-16 B232 105.70 105.67Bons Etat 03-19 B233 109.96 109.98Bons Etat 06-14 B234 101.40 101.14Bons Etat 06-16 B235 106.06 106.18Bons Etat 06-19 B236 110.05 110.17Bons Etat 09-14 B237 101.70 101.85Bons Etat 09-16 B238 105.79 105.80Bons Etat 09-19 B239 108.59 108.51Bons Etat 12-14 B240 103.25 103.27Bons Etat 12-16 B241 108.93 108.97Bons Etat 12-19 B242 112.45 112.42Bons Etat 03-17 B243 103.48 103.73Bons Etat 03-20 B244 105.94 106.00
Bourses étrangères Cours du 15.10.13
IndicesAmsterdam: AEX 381.95 +1.51Euronext: Euronext 100 791.04 +0.89Euronext: Next 150 1 843.68 +0.85Francfort: DAX Extra 8 804.44 +0.92Lisbonne: PSI 20 6 281.74 +0.59Madrid: IBEX 35 0.00 -100.00FTSEMIB 18 999.22 +0.43New-York: DJ Industrial 15 168.01 -0.87New-York: Nasdaq 100 3 244.66 -0.35Paris: CAC 40 4 256.02 +0.78
Francfort (Eur)ADIDAS AGO.N. 82.52 +1.15ALLIANZ SE VNAO.N. 121.05 +0.88ALTANA AGO.N. 16.29 +0.00BASF SE O.N. 72.17 +1.01BAY.MOTORENWERKE AG ST 82.95 +2.88BAYER AGO.N. 47.71 +0.00BEIERSDORF AGO.N. 69.00 +0.66COMMERZBANK AGO.N. 9.48 +3.00CONTINENTAL AGO.N. 135.50 +1.57DAIMLER AGNAO.N. 59.45 +2.15DEUTSCHE BANK AGNAO.N. 36.18 +1.34DEUTSCHE BOERSE NAO.N. 57.61 +0.12DEUTSCHE POST AGNAO.N. 24.16 +2.09DEUTSCHE POSTBANK AGNA 35.26 +0.03DT.TELEKOMAGNA 11.71 +2.18E.ON AGNA 14.00 +0.72FRESEN.MED.CARE KGAA ST 47.24 -0.59HENKEL AG+CO.KGAA ST O.N. 63.71 +1.79HENKEL AG+CO.KGAA VZO 73.60 +0.62HYPO REAL ESTATE HLDG 1.44 +0.00INFINEON TECH.AG NAO.N. 7.33 -0.46K+S AGO.N. 19.11 +0.76LINDE AGO.N. 142.65 -0.24LUFTHANSA AG VNAO.N. 14.21 +1.39MANAG ST O.N. 88.52 +0.49MERCK KGAAO.N. 115.40 +0.17METRO AG ST O.N. 31.58 +1.94MUENCH.RUECKVERS.VNAO.N. 145.20 +0.66RWE AG ST O.N. 27.18 +0.20SALZGITTER AGO.N. 33.30 +3.84SAP AGO.N. 53.85 +0.06SIEMENS AGNA 90.28 -1.05THYSSENKRUPP AGO.N. 18.89 +1.97TUI AG NA 9.22 +0.00VOLKSWAGEN AG ST O.N. 169.10 +0.09
Londres (PENCE)Aberdeen Asset Management PLC 411.00 +4.52Amec PLC 1 103.00 +1.66Anglo American PLC 1 552.03 +1.87Antofagasta PLC 888.83 +2.44Astrazeneca PLC 3 187.17 +0.39Babcock International Group PLC 1 189.00 +0.34Bae Systems PLC 446.84 +1.27Barclays PLC 280.05 +1.34Bg Group PLC 1 214.89 +0.95Bhp Billiton PLC 1 849.37 +1.81BP PLC 444.38 +0.51British American Tobacco PLC 3 238.12 -0.20British Land Company PLC 600.50 +1.31British Sky Broadcasting Group PLC 876.08 -0.11Bt Group PLC 353.23 +0.52Burberry Group PLC 1 526.47 -3.69Crh PLC 1 563.36 +2.11Croda International PLC 2 515.06 +3.28Diageo PLC 1 957.66 +0.21Easyjet PLC 1 272.00 +0.71Fresnillo PLC 950.82 +2.57Gkn PLC 368.84 +2.29Glaxosmithkline PLC 1 572.42 +0.25Glencore Xstrata PLC 337.75 +1.98Hargreaves Lansdown PLC 1 035.72 +2.97HSBC Holdings PLC 691.80 +0.29Imperial Tobacco Group PLC 2 189.24 -1.35Intercontinental Hotels Group PLC 1 824.14 +0.76International Consolidated Airlines GroupS.A. 347.30 +2.49
Intertek Group PLC 3 304.00 +1.16Itv PLC 185.91 +0.54Kingfisher PLC 376.94 +1.05Legal & General Group PLC 201.06 +1.77Marks And Spencer Group PLC 480.43 +0.97Meggitt PLC 542.67 +0.31Melrose Industries PLC 303.50 +2.20Morrison (Wm) Supermarkets PLC 283.81 +2.80OldMutual PLC 195.45 +2.52Pearson PLC 1 315.26 +0.71Persimmon PLC 1 206.85 +1.40Prudential PLC 1 194.10 +1.33Reckitt Benckiser Group PLC 4 372.13 +0.26Reed Elsevier PLC 846.78 +0.96Rio Tinto PLC 3 199.49 +3.83Rolls-Royce Holdings PLC 1 118.60 -0.31Royal Dutch Shell PLC 2 033.95 +0.78Royal Dutch Shell PLC 2 138.18 +0.71Rsa Insurance Group PLC 118.51 -0.67Sage Group PLC 322.47 +0.17Sainsbury (J) PLC 395.08 +1.30Schroders PLC 2 640.31 -0.47Serco Group PLC 526.92 -1.92Severn Trent PLC 1 814.00 +0.27Smith & Nephew PLC 792.02 +1.50Sse PLC 1 446.31 +0.66Standard Life PLC 360.67 +1.55Tate & Lyle PLC 756.67 -0.18Tesco PLC 364.49 +0.81Travis Perkins PLC 1 771.60 +1.28
Tui Travel PLC 375.00 +2.20Vodafone Group PLC 221.31 -0.16Weir Group PLC 2 356.10 +1.20Whitbread PLC 3 251.58 +1.29William Hill PLC 423.70 +0.99Wood Group (John) PLC 797.85 +0.91Wpp PLC 1 276.39 +3.04Xstrata PLC 963.50 +0.00
Nyse (USD)3MCo 119.83 -1.29Abbott Laboratories 33.72 -0.85Alcoa Inc 8.37 -0.95Allstate Corp 52.42 -0.76Altria Group Inc 35.32 -1.20Amazon.com 306.33 -1.41American Electric Power Co Inc 43.49 -1.34American Express Co 75.24 -1.09Amgen Inc 111.43 -0.16Apple Inc 498.88 +0.57AT&T 33.71 -0.65Avon Products Inc 20.52 -2.01Baker Hughes Inc 50.12 -0.60Bank of America Corp 14.24 -0.77Bank of New YorkMellon 30.84 -1.06Baxter International Inc 66.28 -0.32Boeing Co 118.18 -1.05Bristol-Myers Squibb Co 47.38 -0.69Campbell Soup 40.88 +0.12Capital One Financial Corp 71.58 -0.72Caterpillar Inc 85.73 -0.60Chevron 118.14 -0.37Cisco Systems 23.18 -0.73Citigroup Inc 48.83 -1.57Coca-Cola Co 37.65 -0.69Colgate-Palmolive Co 61.24 -0.46Comcast Corporation 46.40 -0.15ConocoPhillips 71.92 -0.07CostcoWholesale Corporation 115.40 -0.74Covidien 61.12 -1.05CVS Caremark 59.07 -1.06Dell Inc 13.83 -0.14Devon Energy Corp 60.98 +0.07DowChemical Co 40.43 -0.98E.I. DuPont de Nemours & Co 58.16 -0.33EMC Corp 24.64 -2.93Entergy Corp 63.67 -1.82Exelon Corp 29.53 -1.63ExxonMobil Corp 86.80 -0.92FedEx Corp 120.07 +4.06FordMotor Co 16.97 -1.28General Dynamics Corp 86.85 -1.12General Electric Co 24.19 -0.78General Motors 34.71 -1.73Gilead Sciences 63.61 -0.42Goldman Sachs Group Inc 157.60 -1.15Google Inc 882.14 +0.73Halliburton Co 51.17 -0.35Hewlett-Packard Co 22.79 -0.55Home Depot Inc 75.20 -1.51Honeywell International Inc 85.14 -1.00Intel Corporation 23.39 -0.30International BusinessMachine 184.53 -1.27Johnson & Johnson 89.93 +0.17JPMorgan Chase & Co 52.32 -0.77LinkedIn 235.62 +3.12LockheedMartin Corp 125.90 -1.26Lowes Cos. 48.45 -0.90MasterCard Cl A 686.12 -0.36McDonalds Corp 93.78 -0.99Medtronic Inc 54.57 -1.14MeetMe 1.81 -1.63Merck & Co Inc 46.57 -0.41Microsoft Corporation 34.49 +0.09Morgan Stanley 27.99 -0.64National-Oilwell Inc 79.98 -0.14Nike Inc Cl B 73.71 -0.50Nokia Corp ADS 6.92 +4.53Norfolk Southern Corp 78.79 -0.32NYSE Euronext 44.23 -0.61Occidental PetroleumCorp 95.22 -0.49Oracle Corp 32.76 -1.62PepsiCo Inc 80.59 -0.62Petroleo Brasileiro S/A ADS 15.69 -0.13Pfizer Inc 29.16 -0.61Philip Morris International 85.48 -1.41Procter & Gamble Co 77.60 -1.44QUALCOMM Incorporated 68.18 +0.62Raytheon Co 75.68 -0.93Regions Financial Corp 9.56 -1.49Schlumberger Ltd 90.54 -0.71Southern Co 40.86 -1.19Sprint Corporation 6.05 +0.50Target Corp 62.94 -1.13Texas Instruments Incorporated 40.25 -0.76TimeWarner Inc 67.47 -0.84ToyotaMotor Corp ADS 129.70 -0.84Tyco International Ltd 35.09 -1.56U.S. Bancorp 36.86 -0.89United Parcel Service Inc Cl B 90.30 -0.03United Technologies Corp 105.79 -1.01UnitedHealth Group Inc 73.87 -1.11Verizon Communications Inc 46.31 -1.07Wal-Mart Stores 74.37 -0.42Walgreen Co 56.28 -0.76Walt Disney 66.45 -0.58Wells Fargo & Co 41.53 -0.55Weyerhaeuser Co 28.78 -1.81Williams Cos. 35.52 -0.70Xerox Corp 10.57 -0.84
Valeurs de croissance Cours du 15.10.13
Nasdaq (usd)ACTIVISION BLIZZARD, INC 17.77 -0.39ADOBE SYSTEMS INCORPORATED 51.94 -1.33AKAMAI TECHNOLOGIES, INC. 51.31 -1.13ALTERA CORPORATION 36.70 -1.63AMAZON.COM, INC. 306.33 -1.41AMGEN INC. 111.43 -0.16APOLLO GROUP, INC. 20.10 -2.33APPLE INC. 498.88 +0.57APPLIEDMATERIALS, INC. 17.82 -1.52AUTODESK, INC. 40.90 -0.22BAIDU 151.51 -0.98BED BATH & BEYOND INC. 76.22 -1.36BIOGEN IDEC INC 236.48 -1.02BROADCOMCORPORATION 26.50 -0.67C.H. ROBINSONWORLDWIDE, INC. 58.78 -1.13CADENCE DESIGN SYSTEMS, INC. 14.10 -1.40CELGENE CORPORATION 155.25 +0.57CHECK POINT SOFTWARE TECHNOLOG 57.79 -2.79CINTAS CORPORATION 51.65 -0.44CISCO SYSTEMS, INC. 23.18 -0.73CITRIX SYSTEMS, INC. 57.13 -2.39COGNIZANT TECHNOLOGY SOLUTIONS 85.91 -2.62COMCAST CORPORATION 46.40 -0.15COSTCOWHOLESALE CORPORATION 115.40 -0.74DELL INC. 13.83 -0.14DENTSPLY INTERNATIONAL INC. 44.28 -0.98DISCOVERY COMMUNICATIONS, INC 79.13 -1.28DISH NETWORK CORPORATION 48.18 +1.10EBAY INC. 53.97 -1.48EXPEDIA, INC. 47.89 -1.28EXPEDITORS INTERNATIONAL OFWA 43.16 -0.96
EXPRESS SCRIPTS, INC. 63.41 +0.54FACEBOOK 49.49 -0.03FASTENAL COMPANY 47.94 -0.31FISERV, INC. 101.94 -0.44FLEXTRONICS INTERNATIONAL LTD. 9.06 +0.11FRIENDFINDER NETWORKS INC 0.43 -23.00GARMIN LTD. 47.21 -0.94GILEAD SCIENCES, INC. 63.61 -0.42GOOGLE INC. 882.14 +0.73GROUPON 11.18 +1.50IAC/INTERACTIVECORP 54.52 -0.94INFOSYS TECHNOLOGIES LIMITED 54.75 +0.97INTEL CORPORATION 23.39 -0.30INTUIT INC. 66.77 -0.98INTUITIVE SURGICAL, INC. 390.21 -2.93JUNIPER NETWORKS, INC. 20.07 -2.60KLA-TENCOR CORPORATION 61.95 -1.46LAM RESEARCH CORPORATION 52.61 -1.28LAMAR ADVERTISING COMPANY 46.65 -0.35LEVEL 3 COMMUNICATIONS, INC. 27.33 -0.87LIBERTY GLOBAL, INC. 76.97 +0.01LIBERTYMEDIA CORPORATION 25.47 -1.01LINEAR TECHNOLOGY CORPORATION 39.56 -1.10LM ERICSSON TELEPHONE COMPANY 12.92 +0.39LOGITECH INTERNATIONAL S.A. 9.28 -1.80MARVELL TECHNOLOGY GROUP, LTD. 11.31 -0.83MAXIM INTEGRATED PRODUCTS, INC 29.69 -1.26MICROCHIP TECHNOLOGY INCORPORA 39.56 -2.05MICROSOFT CORPORATION 34.49 +0.09MONSTER BEVERAGE CORP 55.57 +0.80NETAPP, INC. 40.70 -2.47NEWS CORPORATION 28.75 -0.45NII HOLDINGS, INC. 5.80 -3.01
NOVATELWIRELESS 3.12 +10.25NUANCE COMMUNICATIONS 17.69 -2.75NVIDIA CORPORATION 15.41 -0.48ORACLE CORPORATION 32.76 -1.62PACCAR INC. 55.97 -1.08PATTERSON COMPANIES INC. 39.81 -1.58PATTERSON-UTI ENERGY, INC. 22.75 -1.73PAYCHEX, INC. 40.73 -0.39PEABODY ENERGY CORPORATION 17.70 -1.34PETSMART, INC 72.00 -1.07PRICELINE.COM INCORPORATED 1 021.50 +0.37QUALCOMM INCORPORATED 68.18 +0.62RESEARCH INMOTION LIMITED 8.15 +0.12ROSS STORES, INC. 72.49 -0.67RYANAIR HOLDINGS PLC 49.12 +0.72SANDISK CORPORATION 62.69 -0.54SEARS HOLDINGS CORPORATION 53.94 -1.41SIGMA-ALDRICH CORPORATION 83.20 -0.32SIRIUS XM RADIO INC. 3.90 -1.02SOHU.COM INC 81.20 -1.69STAPLES, INC. 15.05 -0.59STARBUCKS CORPORATION 76.70 -1.81SYMANTEC CORPORATION 24.96 -0.85TELLABS, INC. 2.26 -2.38TEVA PHARMACEUTICAL INDUSTRIES 39.51 -2.13UNITED ONLINE 8.05 -1.35VERISIGN, INC. 51.64 -0.12VERTEX PHARMACEUTICALS INCORPO 73.35 -0.49WYNN RESORTS, LIMITED 167.20 +0.03XILINX, INC. 46.37 -2.26YAHOO! INC. 33.38 -1.82ZYNGA INC 3.52 -0.71
Cours de changeBillets de banques 15.10.2013Devise (en EUR) ISO Achat VenteCOURO.NORVEGIENNE NOK 8.3707 7.8141COURONNE DANOISE DKK 8.0460 6.8540COURONNE SUEDOISE SEK 9.1281 8.4709DOLLAR CANADIEN CAD 1.4561 1.3437DOLLAR US USD 1.3919 1.3163FRANC SUISSE CHF 1.2748 1.2116LIVRE STERLING GBP 0.8721 0.8218YEN JPY 138.4700 129.9400
OrDevise (en EUR) Prix moy. Diff.10 $ US 513.00 512.0010 Florins 179.00 184.0020 $ US 990.00 1048.0020 Francs Tunisie 182.00 181.005 $ US 285.00 253.0050 Ecus 477.00 478.63Demi Napoléon 103.00 102.00Demi Souverain 119.00 118.00Elisabeth II 233.00 240.00Krugerrand 1000.00 1000.00Lingot 1 Kg 30000.00 30010.00Lingotin Once CPoR 1000.00 1000.00Lingotin oR ® 100g 3140.00 3150.00Lingotin oR ® 10g 320.00 322.00Lingotin oR ® 20g 628.00 637.00Lingotin oR ® 250g 7700.00 7700.00Lingotin oR ® 500g 14820.00 15610.00Lingotin oR ® 50g 1560.00 1610.00Lingotin oR ® 5g 158.00 161.00Napoléon 185.00 187.90Once (en $) 1270.50 1285.50Pièce 20 Francs Suisses 172.00 186.00Pièce 50 Pesos 1170.00 1115.00Reichmark 239.00 238.00Souverain 226.00 237.00Union latine 177.00 179.00
RendementsFonds d'Etat de référence à 10 ansAllemagne 1.9000 1.8600Belgique 2.7000 2.6800Japon 0.6600 0.6500Royaume-Uni 2.7800 2.7500
Matières premières15-10-13 14-10-13 Var/H%
Aluminium Londres (USD/t) 1804.50 1821.50 -0.93Argent N.Y. ($/ounce) 21.17 21.44 -1.26Brent Londres (USD/lb) 110.41 110.79 -0.34Cuivre Bruxelles (EUR/t) 5653.22 5637.20 0.28Cuivre Londres (USD/t) 7185.50 7205.00 -0.27Etain Londres (USD/t) 23075.00 23375.00 -1.28Nickel Londres (USD/t) 13890.00 13900.00 -0.07Plomb Londres (USD/t) 2111.00 2101.50 0.45Zinc Londres (USD/t) 1886.00 1883.00 0.16Platine 1376.99 1382.99 -0.43Palladium 703.97 711.22 -1.02Argent 21.18 21.55 -1.74
Indices des prix à la consommationPériode
2004 1996 1988 19881981 1974-75
I.S. I.d.P. I.S. I.d.P. I.S. I.d.P.Sept. 2013 120.81 122.65 137.45 140.96 165.72 173.00 234.04 360.44Août 2013 120.89 122.58 137.54 140.88 165.82 172.90 233.91 360.24Juil. 2013 121.06 122.66 137.73 140.97 166.06 173.01 234.06 360.47Juin 2013 121.01 122.53 137.67 140.82 165.99 172.83 233.81 360.09Mai 2013 120.81 122.32 137.45 140.58 165.72 172.53 233.41 359.47Avr. 2013 120.49 122.14 137.08 140.38 165.28 172.28 233.07 358.95Mars 2013 120.50 122.19 137.09 140.43 165.29 172.35 233.16 359.09Févr. 2013 120.27 122.02 136.83 140.24 164.97 172.11 232.84 358.59Janv. 2013 120.00 121.63 136.52 139.79 164.60 171.56 232.09 357.45Déc. 2012 120.06 121.66 136.59 139.82 164.69 171.60 232.15 357.53Nov. 2012 119.95 121.65 136.47 139.81 164.54 171.59 232.13 357.51Oct. 2012 119.87 121.79 136.38 139.97 164.43 171.78 232.40 357.92Sept. 2012 119.52 121.57 135.98 139.72 163.95 171.47 231.98 357.27Août 2012 119.47 121.36 135.92 139.48 163.88 171.18 231.58 356.65I.S. = Indice Santé - I.d.P. = Indice des Prix
Pour convertir(1) (2) (3) (1) (2) (3)
1974-75 1988 0,48000 I.S. 1988 I.S. 1996 0,829401981 1988 0,73920 I.d.P. 1988 I.d.P. 1996 0,814801988 1966 3,39350 I.S. 1996 I.S. 1988 1,205701988 1971 2,85430 I.d.P. 1996 I.d.P. 1988 1,227301996 1988 1,2273 I.S. 2004 I.S. 1996 1,13771996 1981 1,6603 I.d.P. 2004 I.d.P. 1996 1,1493
(1) Passez de la base... (2) à la base... (3) en multipliant par...
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
39mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Amsterdam Cours du 15.10.13
EUROAEGON 5.84 +1.37AHOLD KON 13.38 +2.53AIR FRANCE -KLM 7.49 +0.78AKZO NOBEL 48.91 +1.79APERAM 13.13 +8.61ARCELORMITTAL 11.78 +4.39ASML HOLDING 72.11 +1.11BOSKALIS WESTMIN 33.97 +0.06CORIO 31.76 -0.25DSM KON 54.14 -0.77FUGRO 44.19 +1.60HEINEKEN 50.70 +0.60ING GROEP 9.14 +2.29KPN KON 2.42 +2.42PHILIPS KON 24.46 +1.68POSTNL 3.18 +0.89RANDSTAD 41.78 +3.05REED ELSEVIER 14.87 +1.61ROYAL DUTCH SHELLA 24.18 +1.43SBM OFFSHORE 15.54 +2.27TNT EXPRESS 6.68 +1.03TOMTOM 5.56 +3.79UNILEVER 27.92 +1.12WOLTERS KLUWER 19.48 +1.62
Euronext Cours du 15.10.13
TITRE PAYS MARCHÉ CLÔTURE COURS DIFF. COURS COURS VOLUME 12MOIS INFO SURDIVIDENDEEURO PRÉC. EN% OUVERT MAX. MIN. MAX. MIN. DIV. DEV. DATE
AlternextBSB (D) BE SF 6.09 6.15 -0.98 6.09 6.09 6.09 150 7.95 6.07 0.3600 EUR 17-05-11CO.BR.HA (D) BE SF 1 745.00 1 752.01 -0.40 1 745.00 1 745.00 1 745.00 10 1 799.99 1 565.00 16.0000 EUR 31-05-13DE ROUCK GEO (D) BE SF 0.03 0.04 -25.00 0.03 0.03 0.03 1750 0.25 0.03 EURECODIS (D) BE SF 0.05 0.05 +0.00 0.05 0.05 0.05 1600 0.10 0.05 EUREMAKINA GROUP (D) BE SF 8.55 8.00 +6.88 8.55 8.55 8.55 50 9.00 5.65 0.1100 EUR 02-05-11EVADIX BE SF 0.29 0.33 -12.12 0.29 0.29 0.29 4691 0.42 0.27 EURPOLYGONE BE DF 5.19 5.49 -5.46 5.19 5.19 5.19 1 0.00 0.00 EURVISION IT (D) BE SF 3.65 3.70 -1.35 3.65 3.65 3.65 3100 4.86 2.98 0.1200 EUR 25-09-09
Marche Libre5EME SAISON (D) BE SF 0.55 0.55 +0.00 0.55 0.55 0.55 2095 0.00 0.00 EURANTIGOON INV (D) BE SF 9.25 9.25 +0.00 9.25 9.25 9.25 1350 9.25 9.10 0.0900 EUR 20-05-13ARCHIMEDE BE SF 0.80 0.80 +0.00 0.80 0.80 0.80 250 0.00 0.00 EURARPADIS GROUP (D) BE SF 0.74 1.02 -27.45 0.74 0.74 0.74 10 1.15 0.60 EURAURIGA INTERN (D) BE SF 5.00 5.00 +0.00 5.00 5.00 5.00 100 5.00 5.00 0.1500 EUR 25-06-09EMDMUSIC (D) BE SF 3.00 3.00 +0.00 3.00 3.00 3.00 253 5.14 3.00 0.2200 EUR 01-08-08ERYPLAST (D) BE SF 1.90 1.92 -1.04 1.90 1.90 1.90 1050 2.50 1.32 0.1500 EUR 02-06-09FIXINOX (D) BE SF 1.63 2.25 -27.56 1.63 1.63 1.63 100 0.00 0.00 0.0500 EUR 05-10-09FLEXOS (D) BE SF 5.80 5.80 +0.00 5.80 5.80 5.80 10 5.90 3.47 EURFRED & GINGER (D) BE SF 15.95 16.20 -1.54 15.95 15.95 15.95 55 20.00 9.40 EURICE CONCEPT (D) BE SF 1.00 1.00 +0.00 1.00 1.00 1.00 1000 1.24 0.63 EURMCLS (D) BE SF 0.98 0.69 +42.03 0.98 0.98 0.98 450 0.98 0.68 0.1900 EUR 28-03-08NEWTON 21 EUROPE BE SF 0.15 0.15 +0.00 0.15 0.15 0.15 3900 0.34 0.15 EURNEWTREE (D) BE SF 2.86 2.86 +0.00 2.86 2.86 2.86 331 5.98 2.46 0.0400 EUR 19-06-07OTC (D) BE SF 0.50 0.50 +0.00 0.50 0.50 0.50 200 0.60 0.45 0.5100 EUR 13-05-08OXBRIDGE BE SF 4.60 4.60 +0.00 4.60 4.60 4.60 93 0.00 0.00 EURPHARCO (D) BE SF 2.60 2.60 +0.00 2.60 2.60 2.60 25 5.60 2.37 2.2800 EUR 02-07-13PNS BE SF 2.34 3.86 -39.38 2.34 2.34 2.34 1650 3.90 2.10 0.1000 EUR 10-10-12PROPHAREX BE SF 0.40 0.49 -18.37 0.40 0.40 0.40 3950 0.00 0.00 0.1000 EUR 31-05-06PROXIMEDIA BE SF 16.30 15.61 +4.42 16.30 16.30 16.30 306 16.30 13.05 0.4000 EUR 05-06-12REALCO BE SF 11.50 11.60 -0.86 11.50 11.50 11.50 300 14.15 11.50 EURREIBEL BE SF 5.83 5.90 -1.19 5.83 5.83 5.83 90 8.80 4.14 EURRV ASSURANCE (D) BE SF 0.79 0.79 +0.00 0.79 0.79 0.79 40 0.00 0.00 EURSCF INVEST BE SF 0.01 0.01 +0.00 0.01 0.01 0.01 100000 0.02 0.01 EURSODIPLAN (D) BE SF 0.23 0.22 +4.55 0.23 0.23 0.23 650 0.00 0.00 EURSV PATRIMONIA BE SF 1.67 1.68 -0.60 1.67 1.67 1.67 13 1.68 0.23 0.3000 EUR 11-08-09TEAM INTMRKT (D) BE SF 0.50 0.51 -1.96 0.50 0.50 0.50 40 1.03 0.30 0.0800 EUR 22-06-07TETRYS (D) BE SF 1.50 0.95 +57.89 1.50 1.50 1.50 24 3.00 0.95 EURU&I LEARNING (D) BE SF 1.90 2.00 -5.00 1.90 1.90 1.90 59 4.60 1.90 EURVAL ST.LAMBERT INT BE SF 0.01 0.60 -98.33 0.01 0.60 0.01 5458 0.00 0.00 EUR
Paris Cours du 15.10.13
EUROACCOR 32.55 -1.05AIR LIQUIDE 101.05 +0.70ALSTOM 25.66 +1.28ARCELORMITTAL 11.78 +4.39AXA 18.50 +0.98BNP PARIBAS ACT.A 54.17 +0.88BOUYGUES 29.13 +3.63CAP GEMINI 44.97 +1.56CARREFOUR 26.88 +0.66CREDIT AGRICOLE 9.08 +1.54DANONE 53.04 -0.82EADS 48.54 -0.78EDF 25.25 +0.78ESSILOR INTL. 79.00 -0.60GDF SUEZ 19.40 +0.23GEMALTO 84.58 +2.05KERING 167.05 +0.39L OREAL 124.05 +0.65LAFARGE 49.83 +0.33LEGRAND 41.15 -0.71LVMH 144.85 +0.03MICHELIN 79.71 +1.94ORANGE 10.18 +0.44PERNOD RICARD 87.88 -0.81PUBLICIS GROUPE SA 59.64 +2.81RENAULT 66.90 +2.12SAFRAN 45.55 -0.88SAINT GOBAIN 37.89 +1.20SANOFI 73.52 +0.44SCHNEIDER ELECTRIC 62.38 +0.26SOCIETE GENERALE 41.57 +2.18SOLVAY 114.85 +3.52STMICROELECTRONICS 6.66 -1.05TECHNIP 88.70 +2.25TOTAL 44.29 +1.51UNIBAIL-RODAMCO 188.05 +0.27VALLOUREC 43.81 +1.66VEOLIA ENVIRON. 13.79 +0.55VINCI 46.21 +1.92VIVENDI 18.30 +0.58
Obligations publiquesDette directe de l'EtatBELGE(T.démat.) B101B 100.00 99.00BELGE 37 3,50+ B105 100.00 99.00Unifiée 1 S titre démat 4,0+ B112B 100.00 100.50UNIFIEE 2S 4,0+ B113B 100.00 100.50Libér.45(T.démat.) B114 100.00 102.00Belge 92-2015 linéaire B282 111.91 111.9397-2028 Linéaure B291 126.15 128.9402-2017 Linéaire B300 117.40 117.2503-2013 Linéaire B301 100.23 100.4704-2014 Linéaire B303 103.80 103.8904-2035 Linéaire B304 121.64 125.5005-2015 Linéaire B306 106.51 106.5906-2016 Linéaire B307 107.32 107.4006-2022 Linéaire B308 111.40 112.4507-2013 Linéaire B310 100.04 100.2407-2017 Linéaire B309 110.01 111.1708-2018 Linéaire B312 112.14 112.0908-2014 Linéaire B314 101.89 101.8409-2019 Linéaire B315 112.32 113.4009-2020 Linéaire B318 111.88 111.8003-2016 Linéaire B319 105.28 105.3303-2041 Linéaire B320 110.38 114.4409-2021 Linéaire B321 114.89 115.0002-2016 Linéaire B322 101.17 101.4906-2027 Linéaire B323 109.12 109.0603-2026 Linéaire B324 114.00 114.6709-2022 Linéaire B325 113.42 115.28Bons Etat 06-14 B982 103.57 103.64Bons Etat 07-15 B984 104.73 104.70Bons Etat 07-15 B987 105.61 105.63Bons Etat 07-15 B990 106.61 106.60Bons Etat 07-15 B993 106.93 107.01Bons Etat 08-13 B995 100.15 100.19Bons Etat 08-13 B998 100.20 100.33Bons Etat 08-16 B996 106.83 106.87Bons Etat 08-16 B999 108.35 108.40Bons Etat 08-13 B208 99.95 100.19Bons Etat 08-16 B209 109.37 109.54Bons Etat 08-13 B211 100.27 100.31Bons Etat 08-16 B212 109.06 109.09Bons Etat 03-14 B214 100.89 100.93Bons Etat 03-17 B215 108.53 108.63Bons Etat 06-14 B217 101.33 101.35Bons Etat 06-17 B218 107.98 107.91Bons Etat 09-14 B219 102.21 101.95Bons Etat 09-17 B220 107.78 107.85Bons Etat 12-14 B221 102.22 102.26Bons Etat 12-17 B222 107.95 107.94Bons Etat 03-15 B223 102.56 102.55Bons Etat 03-18 B224 107.72 107.69Bons Etat 06-15 B225 102.52 102.57Bons Etat 06-18 B226 106.62 106.64Bons Etat 09-15 B227 102.64 102.60Bons Etat 09-18 B228 105.28 105.43Bons Etat 12-15 B229 103.49 103.46Bons Etat 12-18 B230 106.27 106.44Bons Etat 03-14 B231 100.65 100.73Bons Etat 03-16 B232 105.70 105.67Bons Etat 03-19 B233 109.96 109.98Bons Etat 06-14 B234 101.40 101.14Bons Etat 06-16 B235 106.06 106.18Bons Etat 06-19 B236 110.05 110.17Bons Etat 09-14 B237 101.70 101.85Bons Etat 09-16 B238 105.79 105.80Bons Etat 09-19 B239 108.59 108.51Bons Etat 12-14 B240 103.25 103.27Bons Etat 12-16 B241 108.93 108.97Bons Etat 12-19 B242 112.45 112.42Bons Etat 03-17 B243 103.48 103.73Bons Etat 03-20 B244 105.94 106.00
Bourses étrangères Cours du 15.10.13
IndicesAmsterdam: AEX 381.95 +1.51Euronext: Euronext 100 791.04 +0.89Euronext: Next 150 1 843.68 +0.85Francfort: DAX Extra 8 804.44 +0.92Lisbonne: PSI 20 6 281.74 +0.59Madrid: IBEX 35 0.00 -100.00FTSEMIB 18 999.22 +0.43New-York: DJ Industrial 15 168.01 -0.87New-York: Nasdaq 100 3 244.66 -0.35Paris: CAC 40 4 256.02 +0.78
Francfort (Eur)ADIDAS AGO.N. 82.52 +1.15ALLIANZ SE VNAO.N. 121.05 +0.88ALTANA AGO.N. 16.29 +0.00BASF SE O.N. 72.17 +1.01BAY.MOTORENWERKE AG ST 82.95 +2.88BAYER AGO.N. 47.71 +0.00BEIERSDORF AGO.N. 69.00 +0.66COMMERZBANK AGO.N. 9.48 +3.00CONTINENTAL AGO.N. 135.50 +1.57DAIMLER AGNAO.N. 59.45 +2.15DEUTSCHE BANK AGNAO.N. 36.18 +1.34DEUTSCHE BOERSE NAO.N. 57.61 +0.12DEUTSCHE POST AGNAO.N. 24.16 +2.09DEUTSCHE POSTBANK AGNA 35.26 +0.03DT.TELEKOMAGNA 11.71 +2.18E.ON AGNA 14.00 +0.72FRESEN.MED.CARE KGAA ST 47.24 -0.59HENKEL AG+CO.KGAA ST O.N. 63.71 +1.79HENKEL AG+CO.KGAA VZO 73.60 +0.62HYPO REAL ESTATE HLDG 1.44 +0.00INFINEON TECH.AG NAO.N. 7.33 -0.46K+S AGO.N. 19.11 +0.76LINDE AGO.N. 142.65 -0.24LUFTHANSA AG VNAO.N. 14.21 +1.39MANAG ST O.N. 88.52 +0.49MERCK KGAAO.N. 115.40 +0.17METRO AG ST O.N. 31.58 +1.94MUENCH.RUECKVERS.VNAO.N. 145.20 +0.66RWE AG ST O.N. 27.18 +0.20SALZGITTER AGO.N. 33.30 +3.84SAP AGO.N. 53.85 +0.06SIEMENS AGNA 90.28 -1.05THYSSENKRUPP AGO.N. 18.89 +1.97TUI AG NA 9.22 +0.00VOLKSWAGEN AG ST O.N. 169.10 +0.09
Londres (PENCE)Aberdeen Asset Management PLC 411.00 +4.52Amec PLC 1 103.00 +1.66Anglo American PLC 1 552.03 +1.87Antofagasta PLC 888.83 +2.44Astrazeneca PLC 3 187.17 +0.39Babcock International Group PLC 1 189.00 +0.34Bae Systems PLC 446.84 +1.27Barclays PLC 280.05 +1.34Bg Group PLC 1 214.89 +0.95Bhp Billiton PLC 1 849.37 +1.81BP PLC 444.38 +0.51British American Tobacco PLC 3 238.12 -0.20British Land Company PLC 600.50 +1.31British Sky Broadcasting Group PLC 876.08 -0.11Bt Group PLC 353.23 +0.52Burberry Group PLC 1 526.47 -3.69Crh PLC 1 563.36 +2.11Croda International PLC 2 515.06 +3.28Diageo PLC 1 957.66 +0.21Easyjet PLC 1 272.00 +0.71Fresnillo PLC 950.82 +2.57Gkn PLC 368.84 +2.29Glaxosmithkline PLC 1 572.42 +0.25Glencore Xstrata PLC 337.75 +1.98Hargreaves Lansdown PLC 1 035.72 +2.97HSBC Holdings PLC 691.80 +0.29Imperial Tobacco Group PLC 2 189.24 -1.35Intercontinental Hotels Group PLC 1 824.14 +0.76International Consolidated Airlines GroupS.A. 347.30 +2.49
Intertek Group PLC 3 304.00 +1.16Itv PLC 185.91 +0.54Kingfisher PLC 376.94 +1.05Legal & General Group PLC 201.06 +1.77Marks And Spencer Group PLC 480.43 +0.97Meggitt PLC 542.67 +0.31Melrose Industries PLC 303.50 +2.20Morrison (Wm) Supermarkets PLC 283.81 +2.80OldMutual PLC 195.45 +2.52Pearson PLC 1 315.26 +0.71Persimmon PLC 1 206.85 +1.40Prudential PLC 1 194.10 +1.33Reckitt Benckiser Group PLC 4 372.13 +0.26Reed Elsevier PLC 846.78 +0.96Rio Tinto PLC 3 199.49 +3.83Rolls-Royce Holdings PLC 1 118.60 -0.31Royal Dutch Shell PLC 2 033.95 +0.78Royal Dutch Shell PLC 2 138.18 +0.71Rsa Insurance Group PLC 118.51 -0.67Sage Group PLC 322.47 +0.17Sainsbury (J) PLC 395.08 +1.30Schroders PLC 2 640.31 -0.47Serco Group PLC 526.92 -1.92Severn Trent PLC 1 814.00 +0.27Smith & Nephew PLC 792.02 +1.50Sse PLC 1 446.31 +0.66Standard Life PLC 360.67 +1.55Tate & Lyle PLC 756.67 -0.18Tesco PLC 364.49 +0.81Travis Perkins PLC 1 771.60 +1.28
Tui Travel PLC 375.00 +2.20Vodafone Group PLC 221.31 -0.16Weir Group PLC 2 356.10 +1.20Whitbread PLC 3 251.58 +1.29William Hill PLC 423.70 +0.99Wood Group (John) PLC 797.85 +0.91Wpp PLC 1 276.39 +3.04Xstrata PLC 963.50 +0.00
Nyse (USD)3MCo 119.83 -1.29Abbott Laboratories 33.72 -0.85Alcoa Inc 8.37 -0.95Allstate Corp 52.42 -0.76Altria Group Inc 35.32 -1.20Amazon.com 306.33 -1.41American Electric Power Co Inc 43.49 -1.34American Express Co 75.24 -1.09Amgen Inc 111.43 -0.16Apple Inc 498.88 +0.57AT&T 33.71 -0.65Avon Products Inc 20.52 -2.01Baker Hughes Inc 50.12 -0.60Bank of America Corp 14.24 -0.77Bank of New YorkMellon 30.84 -1.06Baxter International Inc 66.28 -0.32Boeing Co 118.18 -1.05Bristol-Myers Squibb Co 47.38 -0.69Campbell Soup 40.88 +0.12Capital One Financial Corp 71.58 -0.72Caterpillar Inc 85.73 -0.60Chevron 118.14 -0.37Cisco Systems 23.18 -0.73Citigroup Inc 48.83 -1.57Coca-Cola Co 37.65 -0.69Colgate-Palmolive Co 61.24 -0.46Comcast Corporation 46.40 -0.15ConocoPhillips 71.92 -0.07CostcoWholesale Corporation 115.40 -0.74Covidien 61.12 -1.05CVS Caremark 59.07 -1.06Dell Inc 13.83 -0.14Devon Energy Corp 60.98 +0.07DowChemical Co 40.43 -0.98E.I. DuPont de Nemours & Co 58.16 -0.33EMC Corp 24.64 -2.93Entergy Corp 63.67 -1.82Exelon Corp 29.53 -1.63ExxonMobil Corp 86.80 -0.92FedEx Corp 120.07 +4.06FordMotor Co 16.97 -1.28General Dynamics Corp 86.85 -1.12General Electric Co 24.19 -0.78General Motors 34.71 -1.73Gilead Sciences 63.61 -0.42Goldman Sachs Group Inc 157.60 -1.15Google Inc 882.14 +0.73Halliburton Co 51.17 -0.35Hewlett-Packard Co 22.79 -0.55Home Depot Inc 75.20 -1.51Honeywell International Inc 85.14 -1.00Intel Corporation 23.39 -0.30International BusinessMachine 184.53 -1.27Johnson & Johnson 89.93 +0.17JPMorgan Chase & Co 52.32 -0.77LinkedIn 235.62 +3.12LockheedMartin Corp 125.90 -1.26Lowes Cos. 48.45 -0.90MasterCard Cl A 686.12 -0.36McDonalds Corp 93.78 -0.99Medtronic Inc 54.57 -1.14MeetMe 1.81 -1.63Merck & Co Inc 46.57 -0.41Microsoft Corporation 34.49 +0.09Morgan Stanley 27.99 -0.64National-Oilwell Inc 79.98 -0.14Nike Inc Cl B 73.71 -0.50Nokia Corp ADS 6.92 +4.53Norfolk Southern Corp 78.79 -0.32NYSE Euronext 44.23 -0.61Occidental PetroleumCorp 95.22 -0.49Oracle Corp 32.76 -1.62PepsiCo Inc 80.59 -0.62Petroleo Brasileiro S/A ADS 15.69 -0.13Pfizer Inc 29.16 -0.61Philip Morris International 85.48 -1.41Procter & Gamble Co 77.60 -1.44QUALCOMM Incorporated 68.18 +0.62Raytheon Co 75.68 -0.93Regions Financial Corp 9.56 -1.49Schlumberger Ltd 90.54 -0.71Southern Co 40.86 -1.19Sprint Corporation 6.05 +0.50Target Corp 62.94 -1.13Texas Instruments Incorporated 40.25 -0.76TimeWarner Inc 67.47 -0.84ToyotaMotor Corp ADS 129.70 -0.84Tyco International Ltd 35.09 -1.56U.S. Bancorp 36.86 -0.89United Parcel Service Inc Cl B 90.30 -0.03United Technologies Corp 105.79 -1.01UnitedHealth Group Inc 73.87 -1.11Verizon Communications Inc 46.31 -1.07Wal-Mart Stores 74.37 -0.42Walgreen Co 56.28 -0.76Walt Disney 66.45 -0.58Wells Fargo & Co 41.53 -0.55Weyerhaeuser Co 28.78 -1.81Williams Cos. 35.52 -0.70Xerox Corp 10.57 -0.84
Valeurs de croissance Cours du 15.10.13
Nasdaq (usd)ACTIVISION BLIZZARD, INC 17.77 -0.39ADOBE SYSTEMS INCORPORATED 51.94 -1.33AKAMAI TECHNOLOGIES, INC. 51.31 -1.13ALTERA CORPORATION 36.70 -1.63AMAZON.COM, INC. 306.33 -1.41AMGEN INC. 111.43 -0.16APOLLO GROUP, INC. 20.10 -2.33APPLE INC. 498.88 +0.57APPLIEDMATERIALS, INC. 17.82 -1.52AUTODESK, INC. 40.90 -0.22BAIDU 151.51 -0.98BED BATH & BEYOND INC. 76.22 -1.36BIOGEN IDEC INC 236.48 -1.02BROADCOMCORPORATION 26.50 -0.67C.H. ROBINSONWORLDWIDE, INC. 58.78 -1.13CADENCE DESIGN SYSTEMS, INC. 14.10 -1.40CELGENE CORPORATION 155.25 +0.57CHECK POINT SOFTWARE TECHNOLOG 57.79 -2.79CINTAS CORPORATION 51.65 -0.44CISCO SYSTEMS, INC. 23.18 -0.73CITRIX SYSTEMS, INC. 57.13 -2.39COGNIZANT TECHNOLOGY SOLUTIONS 85.91 -2.62COMCAST CORPORATION 46.40 -0.15COSTCOWHOLESALE CORPORATION 115.40 -0.74DELL INC. 13.83 -0.14DENTSPLY INTERNATIONAL INC. 44.28 -0.98DISCOVERY COMMUNICATIONS, INC 79.13 -1.28DISH NETWORK CORPORATION 48.18 +1.10EBAY INC. 53.97 -1.48EXPEDIA, INC. 47.89 -1.28EXPEDITORS INTERNATIONAL OFWA 43.16 -0.96
EXPRESS SCRIPTS, INC. 63.41 +0.54FACEBOOK 49.49 -0.03FASTENAL COMPANY 47.94 -0.31FISERV, INC. 101.94 -0.44FLEXTRONICS INTERNATIONAL LTD. 9.06 +0.11FRIENDFINDER NETWORKS INC 0.43 -23.00GARMIN LTD. 47.21 -0.94GILEAD SCIENCES, INC. 63.61 -0.42GOOGLE INC. 882.14 +0.73GROUPON 11.18 +1.50IAC/INTERACTIVECORP 54.52 -0.94INFOSYS TECHNOLOGIES LIMITED 54.75 +0.97INTEL CORPORATION 23.39 -0.30INTUIT INC. 66.77 -0.98INTUITIVE SURGICAL, INC. 390.21 -2.93JUNIPER NETWORKS, INC. 20.07 -2.60KLA-TENCOR CORPORATION 61.95 -1.46LAM RESEARCH CORPORATION 52.61 -1.28LAMAR ADVERTISING COMPANY 46.65 -0.35LEVEL 3 COMMUNICATIONS, INC. 27.33 -0.87LIBERTY GLOBAL, INC. 76.97 +0.01LIBERTYMEDIA CORPORATION 25.47 -1.01LINEAR TECHNOLOGY CORPORATION 39.56 -1.10LM ERICSSON TELEPHONE COMPANY 12.92 +0.39LOGITECH INTERNATIONAL S.A. 9.28 -1.80MARVELL TECHNOLOGY GROUP, LTD. 11.31 -0.83MAXIM INTEGRATED PRODUCTS, INC 29.69 -1.26MICROCHIP TECHNOLOGY INCORPORA 39.56 -2.05MICROSOFT CORPORATION 34.49 +0.09MONSTER BEVERAGE CORP 55.57 +0.80NETAPP, INC. 40.70 -2.47NEWS CORPORATION 28.75 -0.45NII HOLDINGS, INC. 5.80 -3.01
NOVATELWIRELESS 3.12 +10.25NUANCE COMMUNICATIONS 17.69 -2.75NVIDIA CORPORATION 15.41 -0.48ORACLE CORPORATION 32.76 -1.62PACCAR INC. 55.97 -1.08PATTERSON COMPANIES INC. 39.81 -1.58PATTERSON-UTI ENERGY, INC. 22.75 -1.73PAYCHEX, INC. 40.73 -0.39PEABODY ENERGY CORPORATION 17.70 -1.34PETSMART, INC 72.00 -1.07PRICELINE.COM INCORPORATED 1 021.50 +0.37QUALCOMM INCORPORATED 68.18 +0.62RESEARCH INMOTION LIMITED 8.15 +0.12ROSS STORES, INC. 72.49 -0.67RYANAIR HOLDINGS PLC 49.12 +0.72SANDISK CORPORATION 62.69 -0.54SEARS HOLDINGS CORPORATION 53.94 -1.41SIGMA-ALDRICH CORPORATION 83.20 -0.32SIRIUS XM RADIO INC. 3.90 -1.02SOHU.COM INC 81.20 -1.69STAPLES, INC. 15.05 -0.59STARBUCKS CORPORATION 76.70 -1.81SYMANTEC CORPORATION 24.96 -0.85TELLABS, INC. 2.26 -2.38TEVA PHARMACEUTICAL INDUSTRIES 39.51 -2.13UNITED ONLINE 8.05 -1.35VERISIGN, INC. 51.64 -0.12VERTEX PHARMACEUTICALS INCORPO 73.35 -0.49WYNN RESORTS, LIMITED 167.20 +0.03XILINX, INC. 46.37 -2.26YAHOO! INC. 33.38 -1.82ZYNGA INC 3.52 -0.71
Cours de changeBillets de banques 15.10.2013Devise (en EUR) ISO Achat VenteCOURO.NORVEGIENNE NOK 8.3707 7.8141COURONNE DANOISE DKK 8.0460 6.8540COURONNE SUEDOISE SEK 9.1281 8.4709DOLLAR CANADIEN CAD 1.4561 1.3437DOLLAR US USD 1.3919 1.3163FRANC SUISSE CHF 1.2748 1.2116LIVRE STERLING GBP 0.8721 0.8218YEN JPY 138.4700 129.9400
OrDevise (en EUR) Prix moy. Diff.10 $ US 513.00 512.0010 Florins 179.00 184.0020 $ US 990.00 1048.0020 Francs Tunisie 182.00 181.005 $ US 285.00 253.0050 Ecus 477.00 478.63Demi Napoléon 103.00 102.00Demi Souverain 119.00 118.00Elisabeth II 233.00 240.00Krugerrand 1000.00 1000.00Lingot 1 Kg 30000.00 30010.00Lingotin Once CPoR 1000.00 1000.00Lingotin oR ® 100g 3140.00 3150.00Lingotin oR ® 10g 320.00 322.00Lingotin oR ® 20g 628.00 637.00Lingotin oR ® 250g 7700.00 7700.00Lingotin oR ® 500g 14820.00 15610.00Lingotin oR ® 50g 1560.00 1610.00Lingotin oR ® 5g 158.00 161.00Napoléon 185.00 187.90Once (en $) 1270.50 1285.50Pièce 20 Francs Suisses 172.00 186.00Pièce 50 Pesos 1170.00 1115.00Reichmark 239.00 238.00Souverain 226.00 237.00Union latine 177.00 179.00
RendementsFonds d'Etat de référence à 10 ansAllemagne 1.9000 1.8600Belgique 2.7000 2.6800Japon 0.6600 0.6500Royaume-Uni 2.7800 2.7500
Matières premières15-10-13 14-10-13 Var/H%
Aluminium Londres (USD/t) 1804.50 1821.50 -0.93Argent N.Y. ($/ounce) 21.17 21.44 -1.26Brent Londres (USD/lb) 110.41 110.79 -0.34Cuivre Bruxelles (EUR/t) 5653.22 5637.20 0.28Cuivre Londres (USD/t) 7185.50 7205.00 -0.27Etain Londres (USD/t) 23075.00 23375.00 -1.28Nickel Londres (USD/t) 13890.00 13900.00 -0.07Plomb Londres (USD/t) 2111.00 2101.50 0.45Zinc Londres (USD/t) 1886.00 1883.00 0.16Platine 1376.99 1382.99 -0.43Palladium 703.97 711.22 -1.02Argent 21.18 21.55 -1.74
Indices des prix à la consommationPériode
2004 1996 1988 19881981 1974-75
I.S. I.d.P. I.S. I.d.P. I.S. I.d.P.Sept. 2013 120.81 122.65 137.45 140.96 165.72 173.00 234.04 360.44Août 2013 120.89 122.58 137.54 140.88 165.82 172.90 233.91 360.24Juil. 2013 121.06 122.66 137.73 140.97 166.06 173.01 234.06 360.47Juin 2013 121.01 122.53 137.67 140.82 165.99 172.83 233.81 360.09Mai 2013 120.81 122.32 137.45 140.58 165.72 172.53 233.41 359.47Avr. 2013 120.49 122.14 137.08 140.38 165.28 172.28 233.07 358.95Mars 2013 120.50 122.19 137.09 140.43 165.29 172.35 233.16 359.09Févr. 2013 120.27 122.02 136.83 140.24 164.97 172.11 232.84 358.59Janv. 2013 120.00 121.63 136.52 139.79 164.60 171.56 232.09 357.45Déc. 2012 120.06 121.66 136.59 139.82 164.69 171.60 232.15 357.53Nov. 2012 119.95 121.65 136.47 139.81 164.54 171.59 232.13 357.51Oct. 2012 119.87 121.79 136.38 139.97 164.43 171.78 232.40 357.92Sept. 2012 119.52 121.57 135.98 139.72 163.95 171.47 231.98 357.27Août 2012 119.47 121.36 135.92 139.48 163.88 171.18 231.58 356.65I.S. = Indice Santé - I.d.P. = Indice des Prix
Pour convertir(1) (2) (3) (1) (2) (3)
1974-75 1988 0,48000 I.S. 1988 I.S. 1996 0,829401981 1988 0,73920 I.d.P. 1988 I.d.P. 1996 0,814801988 1966 3,39350 I.S. 1996 I.S. 1988 1,205701988 1971 2,85430 I.d.P. 1996 I.d.P. 1988 1,227301996 1988 1,2273 I.S. 2004 I.S. 1996 1,13771996 1981 1,6603 I.d.P. 2004 I.d.P. 1996 1,1493
(1) Passez de la base... (2) à la base... (3) en multipliant par...
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Sports Diables Rouges
40 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 41mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Belgique – Pays de Galles 1-1
Belgique : Courtois; Alderweireld, VanBuyten (72e Vertonghen), Vermaelen,Pocognoli; Chadli (58e Hazard), Witsel,Dembélé, De Bruyne; Lukaku, Mirallas(78e Bakkali).Pays de Galles : Hennessey; Taylor, Gun-ter, Collins (57e J.Wilson), Richards; Vau-ghan, King, Robson-Kanu (87e H.Wilson),Ramsey, Bellamy; Church (70e Vokes).Arbitre : M. Karasev (Rus).Avertissements : Bellamy.Les buts : 65e De Bruyne (1-0), 89e Ram-sey (1-1).
L a fête. Le mot était surtoutes les lèvres, dessupporters à Marc Wilmotsen passant par Stromae. Ets’il n’y avait qu’une chose à
retenir de cette dernière rencontrede qualification, c’étaitcertainement l’ambiance festive. DesDiables qualifiés, des supportersbien en voix : en dehors du terrain,c’était une belle soirée.
En terme de football, par contre,les nombreux journalistes étrangers venus observer la sélectionbelge devenue si hype sont restéssur leur faim. Les Diables Rougesont peutêtre livré le match lemoins abouti de la campagne.
Il a ainsi fallu attendre 19 minutespour voir une vraie occasion de but, àmettre à l’actif de Lukaku.
Les Diables Rouges ont même faitpatienter leurs fans jusqu’à l’approche de la pause pour véritablementaccélérer. Les hommes de MarcWilmots avaientils déjà la tête auBrésil ? Sans doute, oui. Et on peutbien les comprendre et les pardonner !
La seconde période fut – par moments seulement – de meilleure facture. Notamment grâce à l’entrée aujeu d’Eden Hazard, qui avait visiblement des fourmis dans les jambes.L’ouverture du score finit par tomberdes pieds de De Bruyne. Un troi
sième but qui fait de lui le meilleurbuteur belge de cette campagne. Quil’aurait cru il y a quinze mois, alorsqu’il n’était même pas encore titulaire dans cette même équipe ?
Distraits, pas aussi appliqués qu’àl’accoutumée, les Diables Rouges ontoublié d’alourdir le score et AaronRamsey égalisa finalement en fin departie.
Pas de quoi gâcher la fête. Mais çane peut pas faire de mal pour un peufaire retomber l’euphorie. La préparation pour le Brésil a déjà commencé. Et pour qu’elle se déroule aumieux, il faudra garder les têtes froides.
Benoît Delhauteur
Bakkali officiellement BelgePREMIÈRE
L a question qui énervait tant Marc Wilmotsen conférence de presse ne reviendra plus :Zakaria Bakkali a définitivement validé son
choix de nationalité hier soir.Le joueur de 17 ans est monté au jeu à la 77e mi
nute, mettant fin au dernier petit doute qui pouvait subsister. Le natif de Liège sera un Diable jusqu’à la fin de ses jours, à la grande tristesse de lasélection marocaine qui aurait tant aimé comptersur les services de ce très gros talent.
Hier, Zakaria Bakkali n’a disputé que le dernier
quart d’heure mais il a répondu à la grande curiosité des supporters qui, pour la plupart, n’avaientencore jamais vu la dernière petite perle belge àl’œuvre.
Enlacé par Marc Wilmots et ovationné par le public du stade Roi Baudouin avant son entrée, ils’est positionné sur le flanc droit, comme au PSV,et ne s’est pas montré impressionné par l’événement. Il a même enflammé un peu plus les fansbelges en désarçonnant la défense galloise sansmême toucher le ballon. En laissant filer le cuirentre ses jambes de manière surprenante, il aamené une belle occasion.
Le plus dur ne fait cependant que commencerpour Bakkali. Maintenant qu’il est définitivementBelge, footballistiquement parlant, il devra réussir à rester dans ce groupe qui va maintenant débuter sa préparation pour le grand rendezvousbrésilien de l’été prochain.
Notons encore que Bakkali n’était pas le plusjeune sur la pelouse hier soir. En toute fin derencontre, Harry Wilson, 16 ans, a fait sesgrands débuts internationaux, lui qui n’estmême pas encore en équipe première à Liverpool !
C. F.
Ils avaient déjà la tête au Brésil
Zakaria a remplacé Mirallas. Le joueur de 17 ans est devenu, aux yeux de la Fifa, 100% Belge.
PHOT
ONE
NEWS
C’est Kevin De Bruyne qui a finalement réussi à débloquer la situation.
PHOT
ONE
WS
Le 3e meilleurbilan desqualificationsEn concédant le nulface au Pays de Galles,les Belges terminentleur campagnequalificative pour laCoupe du Monde auBrésil sur un excellentbilan de 26 unitésengrangées sur 30possibles. Invaincus,les Belges ont réussiun parcourshistorique. Seulsl’Allemagne et lesPays-Bas sontparvenus à faire mieux(28 sur 30) lors deleurs dix rencontresofficielles.R.V.P.
Épinglé
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
41mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Ils avaient déjà la tête au Brésil
Zakaria a remplacé Mirallas. Le joueur de 17 ans est devenu, aux yeux de la Fifa, 100% Belge.
PHOT
ONE
NEWS
C’est Kevin De Bruyne qui a finalement réussi à débloquer la situation.
PHOT
ONE
WS
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
CyclismeJoaquim Rodriguez vainqueurdu WorldTour 2013Joaquim Rodriguez (Katusha) s’est adjugé pour la 3e fois desa carrière le classement final du WorldTour. L’Espagnol, 34ans, a remporté cette année le Tour de Lombardie, fini 2e deschampionnats du monde sur route, 2e de Liège-Bastogne-Liège et du Tour de Catalogne, prenant en outre la 3e placedu Tour de France et la 4e de la Vuelta. A l’issue du Tour dePékin qui s’est achevé mardi, dernière épreuve du WorldTourde la saison, Joaquim Rodriguez s’impose avec 607 pointsdevant Chris Froome (Sky), le vainqueur du Tour de France(587 pts), 2e, et l’Espagnol Alejandro Valverde (Movistar), 3e
avec 540 points. “El Purito” renouvelle ainsi son succès del’an dernier après avoir déjà remporté le classement final duWorldTour en 2010. En 2011, c’était Philippe Gilbert quiavait terminé en tête. Premier belge au classement général,Greg Van Avermaet (BMC) est 18e avec 230 points. JanBakelants ensuite est 40e. L’Espagnol Benat Intxausti(Movistar), vainqueur du Tour de Pékin, passe de la 56e à la22e. Le classement par équipes est remporté par Movistardevant Sky et Katusha. Omega Pharma-Quick.Step est 7e etLotto-Belisol 18e. L’Espagne gagne le classement par paysdevant l’Italie et la Colombie. La Belgique termine 6e. (Belga)
FootballMoratti annonce la vente de l’Inter au magnat indonésien, Erick ThohirLe président de l’Inter Milan, Massimo Moratti, a annoncémardi qu’il était arrivé à un accord, après six mois denégociation, pour vendre le club de football à un grouped’entrepreneurs indonésien emmené par le magnat desmédias Erick Thohir. Erick Thohir est arrivé à un accord pouracquérir 70% des actions du club interriste pour une sommeavoisinant les 300 millions d’euros. Moratti, PDG du groupepétrolier Saras, restera dans la société, mais l’on ne sait pasencore à quel titre, et conservera 23% des parts, le restantallant dans les mains de la famille Giulini, le fabricant depneumatiques Pirelli et d’autres petits actionnaires. (Belga)
TennisKirsten Flipkens éliminée au premier tourpar une qualifiée polonaiseKirsten Flipkens, 20e mondial, a été éliminée par unejoueuse issue des qualifications au premier tour du tournoide tennis de Luxembourg, épreuve WTA sur surface duredotée de 235000 dollars, mardi. L’Anversoise, 27 ans, 4e
tête de série, a été battue en deux sets par la PolonaiseKatarzyna Piter, 144e au classement WTA, 6-4, 6-2 en 1h10minutes jeu au bout de la 3e balle de match. Il n’y auradonc pas de duel belgo-belge au second tour. C’est en effetKatarzyna Piter qui affrontera Yanina Wickmayer, 63e
mondiale, qualifiée la veille, en trois sets, face à laBritannique Heather Watson (WTA-133), bénéficiaire d’uneinvitation : 6-0, 5-7, 6-2. Il s’agira de la premièreconfrontation sur le circuit entre la numéro 2 belge, 23 ans,et la Polonaise, 22 ans. Associée à la joueuse duLiechtenstein, Stephanie Vogt, Yanina Wickmayer disputeaussi le double au Grand-Duché de Luxembourg. (Belga)
Résultats
GOLF NATIONAL
Mont Garni Golf ClubPrix du Caducée (12 octobre) – Scramble à 2Mixte 1: 1. Dutrieux Guy&Langbeen Pol 40; 2. BiebuyckFrançois&Gossart Dany 38; 3. Scauflaire Pierre&Dethy-Hur-chon Joëlle 37Mixte 2: 1. Kabué-Tshibanda Wa-Kabwe&Delhaye Nathalie38; 2. Lesire Dominique&Lenoir Véronique 36; 3. CuvelierThomas&Dumoulin Mathieu 35Mixte 3: 1. Delhaye Philippe&Attenelle Laurence 38; 2. EstasPierre&Hublart Philippe 35; 3. Ciancaleoni Coglin&van derSchueren Marie 32.
Royal Golf Club des FagnesPrix offert par le club II (12 octobre) – Sstb1re Série Mixte : 1. Mond Marie-Hélène 37; 2. Aldenhoff ReneFreddy 36; 3. Beaupain Georges 352e Série Mixte : 1. Grisard Dominique 38; 2. Garsou Di-dier 38; 3. Demortier Robert 363e Série Mixte (12 trous) : 1. Poelmans Alexandre 29
Brussels Golf ClubPrix des Jeunes (12-13 octobre) – Scramble à 4 StkpBrut : Denis Elliott&Diane&Xavier, Broze Gaelle 58Net : 1. Lefebure Ysaure&Ladislas&Arnould, HendrickxPascale 49,8; 2.Denis Elliott&Diane&Xavier&Broze Gaelle50,7; 3.Laffargue Laurence, Oliviers Gaspard, Van InnisVincent, De Saedeleer Isabelle 51,4
Golf de l’EmpereurPrix de clôture (13 octobre) – Sstb
1re Série Messieurs : 1. Crosset Robert 35; 2. De Vos Didier31; 3.Tissot Franck 30. 2e Série : 1. Marchal Jean-Jacques 36;2. Tassier Marc 35; 3. Stellfeld Marc 353e Série : 1. Zabala Algarra Fernando 45; 2. De Vos Sébastien41; 3. de Bassompierre Tristan 411re Série Dames : 1. Lemmens Julie 34; 2. Lauwereys Noah33; 3. Schicks Victoria 32. 2e Série : 1. Ureel Danièle 34; 2.Henkens-Van De Keere Anita 31; 3. Mambourg Eliane 29La Hutte : 1. Six Olivia 46; 2. Arnoldy Maximilien 46; 3.Desmet Fabienne 44
TENNISVienne -ATP – 585000$Premier tour : Mirza Basic (BIH) bat Michael Russell(USA) 6-3, 6-4.Moscou -ATP- 742150$Premier tour : Mikhail Kukushkin (Kaz) bat Alex Bogomo-lov Jr. (Rus) 6-4, 6-1; Andrey Golubev (Kaz) bat OleksandrNedovyesov (Ukr) 6-2, 7-5; Paolo Lorenzi (Ita) bat FilippoVolandri (Ita) 3-6, 7-5, 4-1 (ab.).Moscou -WTA – 794000$Premier tour : Magdalena Rybarikova (Svq) bat KseniaPervak (Kaz) 7-5, 6-2; Carla Suarez (Esp/n°6) bat VeraDushevina (Rus) 6-4, 6-3; Klara Zakopalova (Tch) batDanka Kovinic (MNe) 6-4, 6-3; Vesna Manasieva (Ser) batDominika Cibulkova (Svq/n°9) 3-6, 7-5, 6-3.Stockholm -ATP – 585000$Premier tour : Jan-Lennard Struff (All) bat Milos Sekulic(Suè) 6-3, 6-0; Jack Sock (USA) bat Bernard Tomic (Aus)6-4, 6-2.Luxembourg -WTA – 235000$Premier tour : Hsieh Su-wei (TPE) bat Kristina Kucova(Svq) 4-6, 7-6 (7/2), 6-3; Stefanie Vögele (Sui) bat MonaBarthel (All/n°6) 1-6, 6-4, 7-6 (7/3); Katarzyna Piter (Pol)bat Kirsten Flipkens 6-4, 6-2.
Programme et résultats
FOOTBALLCoupe du monde 2014 : Zone EuropeGroupe ADéjà joués07/09/12 Croatie - Macédoine 1-007/09/12 Paysde Galles - Belgique 0-208/09/12 Écosse - Serbie 0-011/09/12 Belgique - Croatie 1-111/09/12 Serbie - Pays de Galles 6-111/09/12 Écosse - Macédoine 1-112/10/12 Serbie - Belgique 0-312/10/12 Macédoine - Croatie 1-212/10/12 Pays de Galles - Écosse 2-116/10/12 Belgique - Écosse 2-016/10/12 Macédoine - Serbie 1-016/10/12 Croatie - Pays de Galles 2-022/03/13 Macédoine - Belgique 0-222/03/13 Écosse - Pays de Galles 1-222/03/13 Croatie - Serbie 2-026/03/13 Belgique - Macédoine 1-026/03/13 Serbie - Écosse 2-026/03/13 Pays de Galles - Croatie 1-207/06/13 Croatie - Écosse 0-107/06/13 Belgique - Serbie 2-106/09/13 Macédoine - Pays de Galles 2-106/09/13 Serbie - Croatie 1-106/09/13 Écosse – Belgique 0-210/09/13 Pays de Galles - Serbie 0-310/09/13 Macédoine - Écosse 1-211/10/13 Croatie - Belgique 1-211/10/13 Pays de Galles - Macédoine 1-0MardiBelgique - Pays de Galles 1-1Serbie - Macédoine 5-1Écosse - Croatie 2-0
Classement1. Belgique 10 8 0 2 18 4 +14 262. Croatie 10 5 3 2 12 9 +3 173. Serbie 10 4 4 2 18 11 +7 144. Écosse 10 3 6 0 9 19 –10 115. Pays de Galles 10 3 6 1 11 19 –8 106. Madécoine 10 2 7 1 6 12 –6 7
Groupe BMardiBulgarie - R. tchèque 0-1Danemark - Malte 6-0Italie - Arménie 2-2
Classement1. ITALIE 10 6 0 4 19 9 242. Danemark 10 4 2 4 17 12 163. R. tchèque 10 4 3 3 13 9 154. Bulgarie 10 3 3 4 14 9 135. Arménie 10 4 5 1 12 13 136. Malte 10 1 9 0 5 28 3
Groupe CMardiIrlande - Kazakhstan 3-1Suède - Allemagne 3-5Îles Féroé - Autriche 0-3
Classement1. ALLEMAGNE 10 9 0 1 36 10 282. Suède 10 6 2 2 19 14 203. Autriche 10 5 3 2 20 10 174. Irlande 10 4 4 2 16 17 145. Kazakhstan 10 1 7 2 6 21 56. Îles Féroé 10 0 9 1 4 29 1.
Groupe DMardiRoumanie - Estonie 2-0Turquie - Pays-Bas 0-2Hongrie - Andorre 2-0
Classement1. PAYS-BAS 10 9 0 1 34 5 282. Roumanie 10 6 3 1 19 12 193. Hongrie 10 5 3 2 21 20 17
4. Turquie 10 5 4 1 16 9 165. Estonie 10 2 7 1 6 20 76. Andorre 10 0 10 0 0 30 0
Groupe EMardiSuisse - Slovénie 1-0Chypre - Albanie 0-0Norvège - Islande 1-1
Classement1. SUISSE 10 7 0 3 17 6 242. Islande 10 5 3 2 17 15 173. Slovénie 10 5 5 0 14 11 154. Norvège 10 3 4 3 10 13 125. Albanie 10 3 5 2 9 11 116. Chypre 10 1 7 2 4 15 5
Groupe FMardiAzerbaïdjan - Russie 1-1Portugal - Luxembourg 3-0Israël - Irlande d. N. 1-1
Classement1. RUSSIE 10 7 2 1 20 5 222. Portugal 10 6 1 3 20 9 213. Israël 10 3 2 5 19 14 144. Azerbaïdjan 10 1 3 6 7 11 95. Ir. du Nord 10 1 5 4 9 17 76. Luxembourg 10 1 6 3 7 26 6
Groupe GMardiLituanie - Bosnie 0-1Grèce - Liechtenstein 2-0Lettonie - Slovaquie 1-2
Classement1. BOSNIE 10 8 1 1 30 6 252. Grèce 10 8 1 1 12 4 253. Slovaquie 10 4 3 3 11 9 154. Lituanie 10 3 5 2 9 11 115. Lettonie 10 2 7 1 9 20 76. Liechtenstein 10 0 8 2 4 25 2
Groupe HMardiMonténégro - Moldavie 2-5St-Marin - Ukraine 0-8Angleterre - Pologne 2-0
Classement1. Angleterre 10 6 0 4 31 4 222. Ukraine 10 6 1 3 28 4 213. Monténégro 10 4 3 3 18 17 154. Pologne 10 3 3 4 18 12 135. Moldavie 10 3 5 2 12 17 116. Saint Marin 10 0 10 0 1 54 0
Groupe IMardiFrance - Finlande 3-0Espagne - Géorgie 2-0
Classement1. Espagne 8 6 0 2 14 3 202. France 8 5 1 2 15 6 143. Finlande 8 2 3 3 5 9 94. Géorgie 8 1 5 2 3 10 55. Biélorussie 8 1 6 1 7 16 4
Les vainqueurs de groupe qualifiéspour le Mondial 2014 (12 juin > 13 juillet).Les 8 meilleurs deuxièmes (face aux équipesclassées 1re, 3e, 4e et 5e du groupe) disputent desbarrages (aller le 15/11; retour le 19/11) qui quali-fierontleurs 4 vainqueurs.En cas d’égalité de points, la différence de butsgénérale prime avant le nombre de buts marquéset le confrontations directes
Colsaerts en “Final Series”Le Bruxellois disputeratrois tournois, mais pas
le HSBC Champions.
GOLF
N icolas Colsaerts va entamer la semaine prochaine les “Final Series”,
à savoir les derniers tournois dela saison, richement dotés, del’European Tour, avec en pointd’orgue le DP World TourChampionship, du 14 au17 novembre à Dubaï. D’ici là, leBruxellois, actuellement 30e dela Race to Dubaï (717 000€ engrangés en 15 tournois), disputera deux autre épreuves d’envergure : le BMW Masters deShanghai (du 24 au 27 octobre)et le Turkish Airlines Open (du7 au 10 novembre à Antalya),dotés tous deux de 7 000 000$.
Colsaerts fera l’impasse parcontre sur le HSBC Championsde Shanghai, épreuve de renomdotée de 8 500 000$ et disputée sur le parcours de Sheshan.Et pour cause: Colsaerts n’estpas qualifié pour ce tournoi, quis’adresse uniquement auxjoueurs du Top 50 mondial ouayant remporté un tournoi ducircuit européen ou du PGA
Tour américain 2013. Redescendu à la 54e place au WorldRanking malgré quelques bonsrésultats ces dernières semaines (4e en Italie et 15e au Portugal), il ne remplit donc pluscette condition.
“Nous ne voulions de toute façon disputer que trois des quatre“Final Series”, mais il était cependant préférable de jouer les deuxtournois à Shanghai, vu que leHSBC Champions est déjà pris encompte pour le PGA Tour américain 2014. Remonter dans le Top50 mondial d’ici la fin de l’annéereste important en vue du Masters d’Augusta 2014”, nous commente Vincent Borremans, lemanager de Colsaerts, le “Belgian Bomber” étant actuellement à Las Vegas pour uneséance de shooting chez Callaway, alors qu’il est l’une des figures emblématiques de cettemarque en raison de sa longueur de drive.
Le tour du monde en 48h“Nicolas va faire le tour du
monde cette semaine, en rejoignant Shanghai via Los Angeleset Tokyo. Après le BMW Masters, ilira ensuite à Dubaï se préparerphysiquement et techniquementavec Richard et Michel Vanmeerbeek avant d’aller en Turquie, deretourner à Dubaï pour le DP
World Tour, puis aller en Australie la semaine suivante en vue dela World Cup à Melbourne (Australie), où il sera le seul représentant de la Belgique”.
Soit une débauche d’énergieen dehors des terrains qui risque de se payer cash au niveaufatigue (physique et mentale)dans quelques semaines !
“C’est l’une des raisons pour les
quelles nous allons faire un grostravail de renforcement musculaire en vue de la prochaine saison”, poursuit M. Borremans. “Ilfaut absolument que Nicolas soitau top physiquement s’il veut tenir le coup toute la saison prochaine, une année Ryder Cup quis’annonce à nouveau bien remplie, entre le circuit européen et lecircuit américain”.
On en oublierait presque deparler de golf proprement dit.“Son fond de jeu est là, mais iln’était pas inspiré au Portugal surles greens en ne faisant pas assezde birdies. En matière de chipping, Olazabal et McGinley nousont donné quelques conseils, quenous espérons pouvoir mettre rapidement en pratique…”
Hugues Feron
Nicolas Colsaerts disputera ces prochaines semaines trois des quatre tournois “Final Series” de la Race to Dubaï.
AFP
L’autre regard
Les recettes diaboliquesPar MIGUEL TASSO
La qualification des Diables Rouges pour le prochainMondial a suscité un incroyable engouement populaire et patriotique dont il ne faut pas minimiser l’importance. D’un point de vue économique, les exploitsde Hazard&Co ont dopé le moral des ménages, favorisé la consommation et servi de vaccin contre la morosité ambiante. D’un point de vue politique, ils vontprobablement, en filigrane, freiner les élans de séparatisme et de guerre communautaire entretenus parcertains. Et d’un point de vue social, ils symbolisent lerapprochement entre les peuples et la lutte contre leracisme avec une connection 3B – black, blanc, beur –digne des grands artistes du surréalisme belge. Bref,sans y toucher, Marc Wilmots a réussi, en quelquesmois, ce qu’aucun programme de gouvernementn’aurait osé proposer à la nation ! A présent, il restejuste un petit détail à régler. Et il est d’ordre purementsportif. Il ne faudrait pas, en effet, que ce visa pour leBrésil, obtenu face à des adversaires de niveau moyen,ne génère, l’été prochain, une grande désillusion. Enun mot comme en cent : il faut raison garder et ne passe laisser aveugler par l’ivresse d’un moment. On aparfois l’impression, en écoutant certains commentaires démesurés, que si nos Diables n’atteignent pas lafinale du prochain Mondial, comme dirait Stromae, leformidable se transformerait en fort minable.
FootballDécès de Bruno Metsu,entraîneur globe-trotterL’ancien joueur et entraîneur français Bruno Metsu, qui asurtout officié dans le Golfe et en Afrique, notamment enmenant le Sénégal en quarts de finale du Mondial 2002,est mort dans la nuit de lundi à mardi, à 59 ans, des suitesd’un cancer. “Il est décédé cette nuit à 03h30”, a déclaré àl’AFP l’un de ses proches, Hervé Beddeleem. Bruno Metsu,yeux clairs et longs cheveux bouclés, a égalemententraîné Beauvais (1987-92) et Sedan (1995-98), maiss’est surtout fait connaître comme sélectionneur enAfrique (Guinée, Sénégal) puis en Asie (Emirats arabesunis, Qatar). (AFP)
42 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 43mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
CyclismeJoaquim Rodriguez vainqueurdu WorldTour 2013Joaquim Rodriguez (Katusha) s’est adjugé pour la 3e fois desa carrière le classement final du WorldTour. L’Espagnol, 34ans, a remporté cette année le Tour de Lombardie, fini 2e deschampionnats du monde sur route, 2e de Liège-Bastogne-Liège et du Tour de Catalogne, prenant en outre la 3e placedu Tour de France et la 4e de la Vuelta. A l’issue du Tour dePékin qui s’est achevé mardi, dernière épreuve du WorldTourde la saison, Joaquim Rodriguez s’impose avec 607 pointsdevant Chris Froome (Sky), le vainqueur du Tour de France(587 pts), 2e, et l’Espagnol Alejandro Valverde (Movistar), 3e
avec 540 points. “El Purito” renouvelle ainsi son succès del’an dernier après avoir déjà remporté le classement final duWorldTour en 2010. En 2011, c’était Philippe Gilbert quiavait terminé en tête. Premier belge au classement général,Greg Van Avermaet (BMC) est 18e avec 230 points. JanBakelants ensuite est 40e. L’Espagnol Benat Intxausti(Movistar), vainqueur du Tour de Pékin, passe de la 56e à la22e. Le classement par équipes est remporté par Movistardevant Sky et Katusha. Omega Pharma-Quick.Step est 7e etLotto-Belisol 18e. L’Espagne gagne le classement par paysdevant l’Italie et la Colombie. La Belgique termine 6e. (Belga)
FootballMoratti annonce la vente de l’Inter au magnat indonésien, Erick ThohirLe président de l’Inter Milan, Massimo Moratti, a annoncémardi qu’il était arrivé à un accord, après six mois denégociation, pour vendre le club de football à un grouped’entrepreneurs indonésien emmené par le magnat desmédias Erick Thohir. Erick Thohir est arrivé à un accord pouracquérir 70% des actions du club interriste pour une sommeavoisinant les 300 millions d’euros. Moratti, PDG du groupepétrolier Saras, restera dans la société, mais l’on ne sait pasencore à quel titre, et conservera 23% des parts, le restantallant dans les mains de la famille Giulini, le fabricant depneumatiques Pirelli et d’autres petits actionnaires. (Belga)
TennisKirsten Flipkens éliminée au premier tourpar une qualifiée polonaiseKirsten Flipkens, 20e mondial, a été éliminée par unejoueuse issue des qualifications au premier tour du tournoide tennis de Luxembourg, épreuve WTA sur surface duredotée de 235000 dollars, mardi. L’Anversoise, 27 ans, 4e
tête de série, a été battue en deux sets par la PolonaiseKatarzyna Piter, 144e au classement WTA, 6-4, 6-2 en 1h10minutes jeu au bout de la 3e balle de match. Il n’y auradonc pas de duel belgo-belge au second tour. C’est en effetKatarzyna Piter qui affrontera Yanina Wickmayer, 63e
mondiale, qualifiée la veille, en trois sets, face à laBritannique Heather Watson (WTA-133), bénéficiaire d’uneinvitation : 6-0, 5-7, 6-2. Il s’agira de la premièreconfrontation sur le circuit entre la numéro 2 belge, 23 ans,et la Polonaise, 22 ans. Associée à la joueuse duLiechtenstein, Stephanie Vogt, Yanina Wickmayer disputeaussi le double au Grand-Duché de Luxembourg. (Belga)
Résultats
GOLF NATIONAL
Mont Garni Golf ClubPrix du Caducée (12 octobre) – Scramble à 2Mixte 1: 1. Dutrieux Guy&Langbeen Pol 40; 2. BiebuyckFrançois&Gossart Dany 38; 3. Scauflaire Pierre&Dethy-Hur-chon Joëlle 37Mixte 2: 1. Kabué-Tshibanda Wa-Kabwe&Delhaye Nathalie38; 2. Lesire Dominique&Lenoir Véronique 36; 3. CuvelierThomas&Dumoulin Mathieu 35Mixte 3: 1. Delhaye Philippe&Attenelle Laurence 38; 2. EstasPierre&Hublart Philippe 35; 3. Ciancaleoni Coglin&van derSchueren Marie 32.
Royal Golf Club des FagnesPrix offert par le club II (12 octobre) – Sstb1re Série Mixte : 1. Mond Marie-Hélène 37; 2. Aldenhoff ReneFreddy 36; 3. Beaupain Georges 352e Série Mixte : 1. Grisard Dominique 38; 2. Garsou Di-dier 38; 3. Demortier Robert 363e Série Mixte (12 trous) : 1. Poelmans Alexandre 29
Brussels Golf ClubPrix des Jeunes (12-13 octobre) – Scramble à 4 StkpBrut : Denis Elliott&Diane&Xavier, Broze Gaelle 58Net : 1. Lefebure Ysaure&Ladislas&Arnould, HendrickxPascale 49,8; 2.Denis Elliott&Diane&Xavier&Broze Gaelle50,7; 3.Laffargue Laurence, Oliviers Gaspard, Van InnisVincent, De Saedeleer Isabelle 51,4
Golf de l’EmpereurPrix de clôture (13 octobre) – Sstb
1re Série Messieurs : 1. Crosset Robert 35; 2. De Vos Didier31; 3.Tissot Franck 30. 2e Série : 1. Marchal Jean-Jacques 36;2. Tassier Marc 35; 3. Stellfeld Marc 353e Série : 1. Zabala Algarra Fernando 45; 2. De Vos Sébastien41; 3. de Bassompierre Tristan 411re Série Dames : 1. Lemmens Julie 34; 2. Lauwereys Noah33; 3. Schicks Victoria 32. 2e Série : 1. Ureel Danièle 34; 2.Henkens-Van De Keere Anita 31; 3. Mambourg Eliane 29La Hutte : 1. Six Olivia 46; 2. Arnoldy Maximilien 46; 3.Desmet Fabienne 44
TENNISVienne -ATP – 585000$Premier tour : Mirza Basic (BIH) bat Michael Russell(USA) 6-3, 6-4.Moscou -ATP- 742150$Premier tour : Mikhail Kukushkin (Kaz) bat Alex Bogomo-lov Jr. (Rus) 6-4, 6-1; Andrey Golubev (Kaz) bat OleksandrNedovyesov (Ukr) 6-2, 7-5; Paolo Lorenzi (Ita) bat FilippoVolandri (Ita) 3-6, 7-5, 4-1 (ab.).Moscou -WTA – 794000$Premier tour : Magdalena Rybarikova (Svq) bat KseniaPervak (Kaz) 7-5, 6-2; Carla Suarez (Esp/n°6) bat VeraDushevina (Rus) 6-4, 6-3; Klara Zakopalova (Tch) batDanka Kovinic (MNe) 6-4, 6-3; Vesna Manasieva (Ser) batDominika Cibulkova (Svq/n°9) 3-6, 7-5, 6-3.Stockholm -ATP – 585000$Premier tour : Jan-Lennard Struff (All) bat Milos Sekulic(Suè) 6-3, 6-0; Jack Sock (USA) bat Bernard Tomic (Aus)6-4, 6-2.Luxembourg -WTA – 235000$Premier tour : Hsieh Su-wei (TPE) bat Kristina Kucova(Svq) 4-6, 7-6 (7/2), 6-3; Stefanie Vögele (Sui) bat MonaBarthel (All/n°6) 1-6, 6-4, 7-6 (7/3); Katarzyna Piter (Pol)bat Kirsten Flipkens 6-4, 6-2.
Colsaerts en “Final Series”
World Tour, puis aller en Australie la semaine suivante en vue dela World Cup à Melbourne (Australie), où il sera le seul représentant de la Belgique”.
Soit une débauche d’énergieen dehors des terrains qui risque de se payer cash au niveaufatigue (physique et mentale)dans quelques semaines !
“C’est l’une des raisons pour les
quelles nous allons faire un grostravail de renforcement musculaire en vue de la prochaine saison”, poursuit M. Borremans. “Ilfaut absolument que Nicolas soitau top physiquement s’il veut tenir le coup toute la saison prochaine, une année Ryder Cup quis’annonce à nouveau bien remplie, entre le circuit européen et lecircuit américain”.
On en oublierait presque deparler de golf proprement dit.“Son fond de jeu est là, mais iln’était pas inspiré au Portugal surles greens en ne faisant pas assezde birdies. En matière de chipping, Olazabal et McGinley nousont donné quelques conseils, quenous espérons pouvoir mettre rapidement en pratique…”
Hugues Feron
Nicolas Colsaerts disputera ces prochaines semaines trois des quatre tournois “Final Series” de la Race to Dubaï.
AFP
FootballDécès de Bruno Metsu,entraîneur globe-trotterL’ancien joueur et entraîneur français Bruno Metsu, qui asurtout officié dans le Golfe et en Afrique, notamment enmenant le Sénégal en quarts de finale du Mondial 2002,est mort dans la nuit de lundi à mardi, à 59 ans, des suitesd’un cancer. “Il est décédé cette nuit à 03h30”, a déclaré àl’AFP l’un de ses proches, Hervé Beddeleem. Bruno Metsu,yeux clairs et longs cheveux bouclés, a égalemententraîné Beauvais (1987-92) et Sedan (1995-98), maiss’est surtout fait connaître comme sélectionneur enAfrique (Guinée, Sénégal) puis en Asie (Emirats arabesunis, Qatar). (AFP)
43mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Carnet
44 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013
AVIS DE FUNÉRAILLES
21-105245701-01
21-105227603-03
21-105227604-04
21-105228302-02
21-105228303-03
21-105228304-04
Comment faire paraîtreun avis nécrologique
dans le journal ?
Le plus simple est de vous adresserà un entrepreneur de pompes funèbres :
il connaît la procédure à suivre et les tarifs,peut vous proposer des textes modèleset vous assister en vous conseillant
et en agissant concrètement.
********************
Vous pouvez également vous adresserdirectement au journal :
Tél. : 02 / 211 31 88
Fax : 02 / 211 28 72
Email : [email protected]
Les avis doivent nous parvenir, au plus tard,la veille de publication à 18H00
AVIS NÉCROLOGIQUES
21-105248401-01
21-105249201-01
MAISONS À VENDREde 125.000 à 250.000 €
21-105224102-02
AUTOSde 10.000 à 15.000 €
21-103943901-01
AUTOSde 15.000 à 20.000 €
21-104361201-01
AUTOSplus de 20.000 €
21-104361210-10
Marché de l’automobile
RenseignementCarnet Familial
Pour vos annonces Naissance, Fiançailles,Mariage, Changement d’adresse,...
notre adresse courriel :[email protected]
et notre fax: 02 211 28 72
*****************
Pour votre publicité commerciale, contactezDominique FLAMAND
Tél. : 02/211 31 55 Fax : 02/211 29 97ou par courriel :
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
45mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Culture Europalia
46 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 47mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Sousinfluenceindienne
l De Rembrandt aux Beatles en passant parLe Corbusier ou Anne Teresa De Keersmaeker,l’Inde a toujours fasciné l’Occident.
l Depuis la découverte de Vasco de Gamajusqu’à nos jours, “Indomania” dévoile cetteattirance.
l Lumineux, épuré et très contemporain.
Keith Sonnier, “Hanuman”, 1981. Paris, collection privée Eric Fabre.
SABA
MBE
LGIUM
Tous indomaniaquesEXPOSITION
L’ Inde a de tout temps fasciné l’Occident, depuis lesdessins de Rembrandt inspirés des miniatures mogholes jusqu’à la célébris
sime pochette de l’album des Beatles“Sergent Pepper’s Lonely Hearts ClubBand” en passant par la collection“Tutti Frutti” du bijoutier Cartier oules films de Jean Renoir, de Pier PaoloPasolini ou de Roberto Rossellini.
Ce sont cette attirance et, parfois,cette répulsion que les commissairesDirk Vermaelen et Deepak Ananthont voulu mettre en avant dans “Indomania”. En tirant un fil rouge, celuides rencontres, mais enpartant d’une date historique: 1498, lorsqueVasco de Gama ouvrit laroute maritime del’Inde. Débute alorsl’ère des premiers récitsimaginaires, nourris deceux des voyageursgrecs et romains dont lepremier fut Alexandrele Grand en 326 av. J.C.Récits qui intriguent lesOccidentaux, les effraient dans un premiertemps et commencentà les rassurer lorsqu’ilspeuvent se raccrocher àleurs propres mythes liés à l’Antiquité. L’érotisme indien, par exemple,ne sera toléré que lorsque sa présenceaura été dévoilée dans notre passé.
Bénies, en quelque sorte, les annéesqui suivirent la découverte de l’Inden’étaient pas encore abîmées par lesentiment de suprématie colonialequi dominera lorsque le souscontinent pliera sous le joug de l’Empirebritannique (17501947).
“Indomania” débute à cette périodelà, et montre à quel point nosgrands artistes ont puisé leur inspiration dans les eaux du Gange ou les palais des maharadjah. Comme ces précieux dessins de Brancusi réaliséspour le temple de la Délivrance, à In
dore en 1936, projet d’un maharadjahqui possédait déjà les oiseaux de l’artiste et désirait qu’ils s’abreuvent à lasource sous une lumière précise. Letemple ne s’érigera jamais, le mahardajah ayant changé d’avis, ainsi vontparfois les princes…
On s’arrêtera également devant lesplans du Corbusier pour la ville deChandigarh ou devant la sculpture enbambou de Keith Sonnier, “Hanuman”, si proche de cette figure de Hathayoga photographiée par Alain Daniélou et Raymond Burnier. On rêveradevant les étoffes, chintz et autressoies d’une délicatesse aisément imaginable. Autant de tissus introduitspuis copiés en Europe. Ils contribuent
aujourd’hui encore àinfluencer la mode etont commencé à retenir l’intérêt des artisteseuropéens à l’heure del’industrialisation. Oudevant cette coupe nacrée de toute beauté,réalisée pour MaryStuart. Sans oublier,surtout, les magnifiques dessins de Rodin,qui s’intéressait à l’artindien et aux bronzesChola. Le voici inspiréici par deux Indiennesenlacées.
Mais procédons, enfin, par ordre et méthode. D’un raffinement extrême, épurée et à l’imagede ce que l’Inde peut offrir de plus élaboré, “Indomania” tient ses promesses et laisse une très belle part à l’artcontemporain, notamment grâce auxartistes flamands Hans Op de Beeck etMax Pinckers qui ouvrent la danse(voir cidessous). Que de chemin parcouru depuis les premiers récits desvoyages et les gravures fantasquesd’après Albrecht Dürer qui en découlèrent, tel ce rhinocéros, offert en1516 par le Roi du Portugal au papeLéon X et soudain doté d’une armureet autres détails fantaisistes, aux planches linéaires contreplaquées de Richard Long qui ouvrent et ferment la
deuxième exposition phare d’europalia.india, indiquant la route à suivre etsignant le passage de l’agriculteur surla terre indienne.
Dessins de RembrandtParmi les pièces maîtresses de l’ex
position, on retiendra bien sûr les dessins de Rembrandt inspirés par les miniatures indiennes figurant le maharadjah Shâh Jahan, vers 16561661,prince célèbre pour avoir fait construire l’une des sept merveilles dumonde, le Taj Mahal, ce tombeau demarbre blanc pour son épouse bienaimée Arjumand Banu Begam, également connue sous le nom de MumtazMahal.
Mais aussi la soyeuse huile sur boisde Willem Schellinks représentant ànouveau Shâh Jahan et ses quatre fils,en provenance du musée Guimet à Paris, et surtout la gouache retenue pourl’affiche de l’exposition qui figure unmajestueux Moghol blanc, JohnWombwell, dans une robe indienne etfumant un houka. Venue de Londres,une aquarelle datant de la fin du XVIIIe
et montrant “Le Mangeur de moutons” fait office, quant à elle, de reportage photographique avant l’heure.
Une photo qui sera très présentedans “Indomania”. Henri CartierBresson (19082004) notamment acapté l’Inde des années 50 avec sescontrastes, sa misère, ses vérités etsurtout toute l’humanité si présentedans l’œuvre du grand photographefrançais. En témoigne cette impressionnante photo prise lors des funérailles de Gandhi, cet arbre quiémerge de la foule et au sommet duquel sont agglutinés des Indienséplorés. Marquantes aussi les encresde l’écrivain engagé Günter Grassbouleversé par son séjour à Calcutta,et ce très énigmatique dessin à laplume et encre bleue de Giacomettid’après la reproduction d’une sculpture d’art indien venant confirmer lacohérence de ce voyage appelé à nousrendre définitivement indomaniaque.
Laurence Bertels
La vie calme d’un village in dien, avant la pluie, sous l’œil de Hans Op de BeeckIMAGES
D es bruits de pierre taillée, unetrès belle pureté, des images filmées, moments de vie quoti
dienne, en silence, sans commentaire,sans voix off, un tout petit morceaud’Inde révélée, un village perdu loindes mégalopoles, à Anegundi, dans leKarnataka, Etat au sud de l’Inde, là oùl’artiste a été envoyé trois mois en résidence. Un enfant joue dans la rue,des oiseaux s’envolent, un autre gamin enfourche une bicyclette bientrop grande pour lui, des gamines la
vent leurs gamelles à même le sol. Puisdes femmes frottent le linge au bordde l’eau, l’eau que l’on entend doucement d’abord avant de résonner avecfracas. La vidéo très cinématrographique, comme toute son œuvre, de HansOp de Beeck, filme une successiond’instants et raconte la vie telle qu’onla voit peu, avec cet enfant qui rêve debonbons devant l’épicerie ancienneou cette fillette comme évaporée danssa robe de mousseline rose. Un troupeau de chèvres aussi. Puis, surtout,l’eau salvatrice venue du ciel, l’oragequi tonne et cet homme, de dos, qui la
regarde sans même penser à s’abriter.“C’était passionnant comme expériencepour moi”, raconte Hans Op de Beeck.“J’ai voulu faire un film calme, j’ai essayéde filmer une certaine banalité dans l’Indequotidienne, j’ai voulu reproduire la vie dece village comme si j’allais dans un villageflamand ou wallon. J’ai filmé aussi les singes, les buffles, les criquets, ce sont lesbruits principaux de la vidéo.”
C’est à Mumbai, dans une toute autreambiance, que le jeune Gantois MaxPinckers a photographié les commandos de l’amour qui aident les jeunescouples à se marier contre l’avis de leurs
parents et qui ont été photographiésdans des intérieurs bleutés – une sériequi se démarque du reste du livre (lireaussi “La Libre” du 2 octobre). Du mariage et de l’amour en Inde, il a tiré unlivre exposé sous vitre avec quelquesexemples d’annonces parues dans lesjournaux. Un vrai reportage, en somme.On ne manquera pas d’admirer sesphotos montées sur support lumineux.
Deux expériences intéressantes et opposées pour mieux montrer toute la diversité de l’Inde qui viennent compléter le volet très contemporain d’“Indomania” avec les magnifiques maisons
de riz de Wolfgang Laib, telles des offrandes qui symbolisent la spiritualité,apaisent l’âme et le regard. N’oublionspas les œuvres ludiques de RobertRauschenberg et les chorégraphiesd’Anne Teresa De Keersmaeker, les musiques de Philip Glass ou de Coltrane.Autant de visions d’une Inde insaisissable, incontournable, irracontable et surtout inépuisable source d’inspiration.
L.B.
U“Indomania”, au Bozar jusqu’au26 janvier. Infos: 02.504.91.20 ouwww.europalia.eu
“Un officier britannique, Pendjab”, vers 1845. Aquarelle rehaussée d’or et d’argent.
LOND
RES,CO
URTESY
OFSIMON
RAY
3MOIS
C’est le temps que l’artisteflamand Hans Op de Beeck apassé en résidence dansle village d’Anegundi.
“Indomania”montre à quelpoint nos
grands artistesont puisé leurinspirationdans les eauxdu Gange oules palais desmaharadjah.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
47mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Tous indomaniaquesdeuxième exposition phare d’europalia.india, indiquant la route à suivre etsignant le passage de l’agriculteur surla terre indienne.
Dessins de RembrandtParmi les pièces maîtresses de l’ex
position, on retiendra bien sûr les dessins de Rembrandt inspirés par les miniatures indiennes figurant le maharadjah Shâh Jahan, vers 16561661,prince célèbre pour avoir fait construire l’une des sept merveilles dumonde, le Taj Mahal, ce tombeau demarbre blanc pour son épouse bienaimée Arjumand Banu Begam, également connue sous le nom de MumtazMahal.
Mais aussi la soyeuse huile sur boisde Willem Schellinks représentant ànouveau Shâh Jahan et ses quatre fils,en provenance du musée Guimet à Paris, et surtout la gouache retenue pourl’affiche de l’exposition qui figure unmajestueux Moghol blanc, JohnWombwell, dans une robe indienne etfumant un houka. Venue de Londres,une aquarelle datant de la fin du XVIIIe
et montrant “Le Mangeur de moutons” fait office, quant à elle, de reportage photographique avant l’heure.
Une photo qui sera très présentedans “Indomania”. Henri CartierBresson (19082004) notamment acapté l’Inde des années 50 avec sescontrastes, sa misère, ses vérités etsurtout toute l’humanité si présentedans l’œuvre du grand photographefrançais. En témoigne cette impressionnante photo prise lors des funérailles de Gandhi, cet arbre quiémerge de la foule et au sommet duquel sont agglutinés des Indienséplorés. Marquantes aussi les encresde l’écrivain engagé Günter Grassbouleversé par son séjour à Calcutta,et ce très énigmatique dessin à laplume et encre bleue de Giacomettid’après la reproduction d’une sculpture d’art indien venant confirmer lacohérence de ce voyage appelé à nousrendre définitivement indomaniaque.
Laurence Bertels
La vie calme d’un village in dien, avant la pluie, sous l’œil de Hans Op de Beeckregarde sans même penser à s’abriter.“C’était passionnant comme expériencepour moi”, raconte Hans Op de Beeck.“J’ai voulu faire un film calme, j’ai essayéde filmer une certaine banalité dans l’Indequotidienne, j’ai voulu reproduire la vie dece village comme si j’allais dans un villageflamand ou wallon. J’ai filmé aussi les singes, les buffles, les criquets, ce sont lesbruits principaux de la vidéo.”
C’est à Mumbai, dans une toute autreambiance, que le jeune Gantois MaxPinckers a photographié les commandos de l’amour qui aident les jeunescouples à se marier contre l’avis de leurs
parents et qui ont été photographiésdans des intérieurs bleutés – une sériequi se démarque du reste du livre (lireaussi “La Libre” du 2 octobre). Du mariage et de l’amour en Inde, il a tiré unlivre exposé sous vitre avec quelquesexemples d’annonces parues dans lesjournaux. Un vrai reportage, en somme.On ne manquera pas d’admirer sesphotos montées sur support lumineux.
Deux expériences intéressantes et opposées pour mieux montrer toute la diversité de l’Inde qui viennent compléter le volet très contemporain d’“Indomania” avec les magnifiques maisons
de riz de Wolfgang Laib, telles des offrandes qui symbolisent la spiritualité,apaisent l’âme et le regard. N’oublionspas les œuvres ludiques de RobertRauschenberg et les chorégraphiesd’Anne Teresa De Keersmaeker, les musiques de Philip Glass ou de Coltrane.Autant de visions d’une Inde insaisissable, incontournable, irracontable et surtout inépuisable source d’inspiration.
L.B.
U“Indomania”, au Bozar jusqu’au26 janvier. Infos: 02.504.91.20 ouwww.europalia.eu
“Un officier britannique, Pendjab”, vers 1845. Aquarelle rehaussée d’or et d’argent.
LOND
RES,CO
URTESY
OFSIMON
RAY
3MOIS
C’est le temps que l’artisteflamand Hans Op de Beeck apassé en résidence dansle village d’Anegundi.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Culture Actualité
48 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 49mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Les Kleede nos rêves
Paul Klee estmis à l’honneur par
une grande exposition àla Tate Modern.
EXPOSITIONGuy Duplat
Envoyé spécial à Londres
P aul Klee (18791940) joua unrôle de premier ordre dansl’émergence de l’Art moderne,
aux côtés de Kandinsky, MoholyNagyou Gropius, dont il était le collègue auBauhaus. Il fut connu comme artistemais aussi comme théoricien de l’art etcomme professeur. On rapporte que lesvisiteurs affluaient à l’école du Bauhausnon pour les cours, mais pour voir Klee.
Ce qui frappe chez lui, c’est la grandevariété des techniques utilisées et l’invention continuelledont il a fait preuve toutau long de sa vie. Il étaitformidable dessinateur,mais tout autant un coloriste et un aquarellistetrès fin. Il était aussi musicien comme l’ontmontré, ces dernièresannées, deux passionnantes expos à Bozar et à la Cité de lamusique à Paris. Il commençait chaquejournée en jouant sur son violon, unTestore de 1702.
Sa richesse d’imagination en fait undécouvreur de merveilles. Son art,d’apparence simple, est nimbé de tensions, de poésie et de mystères, traquant sans cesse l’énigme du réel. Résultat : Klee se retrouve aujourd’huiautant sur des posters pour chambres àcoucher que chez les théoriciens del’art. Inclassable, il est la fantaisie et larigueur, la recherche et la spontanéité.
Le grand mérite de cette rétrospective qui s’ouvre à la Tate Modern deLondres – bien conçue, aérée, chronologique– est de mettre la lumière sur larigueur de ses recherches continuelles,même quand il prônait la “créativitéspontanée” et la ligne du dessin“comme une promenade”. L’exposition est rythmée par des dates et, chaque fois, un nouveau champ d’exploration pour l’artiste. Chris Dercon, directeur de la Tate, veut ainsi nuancer laphrase de Walter Benjamin qui parlaitde Klee comme d’un “rêveur solitaire”.Mais Klee, rappelle Dercon, disait : “Jene veux pas représenter l’homme tel qu’ilest, mais seulement comment il pourraitêtre”. “Une des raisons pour lesquellesl’œuvre de Klee continue tant à fascineret à provoquer, ditil, est sa croyancedans le pouvoir transformateur de la
création et dans ses multiples possibilités.”
“Je suis peintre”La plupart des œuvres présentées sont
des petits formats et souvent des aquarelles : dessins faussement naïfs surfonds de couleurs mêlées, damiers decouleurs, paysages synthétisés, etc. Onest frappé par la diversité d’approche :le dessin d’abord, mienfantin, micaricatural, comme celui de Grosz. Kleetoute sa vie flirta sur la mince ligne entre l’abstraction et la figuration, refusant autant la “nouvelle objectivité” queles dogmes de Kandinsky et de Mondrian, pour suivre son propre chemincréatif et fantaisiste. Il faut admirer labeauté subtile de ses dessins avec unegrande économie de moyens. Lisez bienles titres des œuvres qui sont chaquefois comme une couche supplémentaire à l’œuvre. Klee était aussi un fabuleux coloriste, surtout après son voyage
en Tunisie en 1914 et sarencontre avec RobertDelaunay dont la théoriedes couleurs l’influençaprofondément. “La couleur me tient, je n’ai plus àla chercher. Elle me possède,je le sais. Voilà le sens dumoment heureux : la couleur et moi sommes un. Je
suis peintre.”Ses peintures à la fin de sa vie, lors
qu’il souffre d’une maladie incurable dela peau (la sclérodermie), atteignentune sobriété magnifique mais les couleurs s’assombrissent alors. Même s’iln’aborde que très rarement et de manière détournée la guerre de 14, lamontée du nazisme qui lui coûta sonposte au Bauhaus et le chassa en Suisse,ou la terrible maladie qui entraîna samort prématurée en 1940, on sent sespréoccupations à travers ses dernièrescouleurs mauves ou brunâtres, ce“corps démembré” qu’il peint oul’œuvre “Fear” (crainte) avec un œilperdu poursuivi par des flèches et quisigne l’horreur qui l’entoure.
“Le musée de nos rêves”Beaucoup de ses amis peintres étaient
morts au front en 1418 (August Macke,Franz Marc) et Klee échappa par miracle aux tranchées, choisissant d’unecertaine manière l’abstraction pourprendre ses distances par rapport à cemonde en guerre. Les Nazis décrétèrentson art “dégénéré” et le forcèrent às’exiler en Suisse. Son marchand, AlfredFleichtein, était juif et poursuivi. Kleedisait dès 1930 : “Je ne peux abandonnermon point de vue qu’un étranger ou unjuif ne sont en rien inférieurs aux Allemands de souche, sinon je me couvriraisde ridicule. Je préfère attirer les foudres
que de devenir la figure tragicomique decelui qui veut séduire le pouvoir.”
L’expo montre bien cette variété dansl’œuvre, avec des résultats divers, plusanecdotiques parfois, ou alors, magnifiques comme ce dessin aquarellé avecun fœtus semblant flotter, ou ses tableaux de l’époque du Bauhaus avec desrythmes (liés à son âme de musicien)qui montrent comme des paysages(“Pastorale” “Nuages”, “Tempêtes”), ou“Clarification”, ce chefd’œuvre pointilliste où brille une fine lune. Cettecréativité incessante pour dire nos rêveshumains, se retrouve encore dans “Assyrian Game”, par exemple.
Aragon disait de Klee pour sa première expo à Paris : “Le grand peintre deWeimar a la légèreté, la grâce, l’esprit, lecharme, la finesse. On ne sait si on préfèrela délicatesse des aquarelles ou l’inventivité incessante de ses dessins.” Le surréaliste René Crevel ajoutait : “Le travail deKlee est un musée complet de nos rêves, leseul musée qui n’aura jamais de poussières.”
Klee, né près de Berne, en 1879, d’unprofesseur de musique et d’une chanteuse, se vit d’abord musicien et restatoute sa vie un excellent violoniste (uninstrument qu’il jouait depuis qu’ilavait 6 ans). Il épousa la pianiste Lily
Stumpf. Ses goûts musicaux étaienttrès classiques (Bach et Mozart). Sonpère, despote domestique, voulaitqu’il devienne musicien; il choisit lapeinture, découvrant en 1910 des Picasso exposés à Munich. En 1911, ilrencontrait Kandinsky et rejoignitavec lui les expressionnistes de DerBlaue Reiter. Dès le départ, il suggèred’intégrer les formes marginales d’art :l’art ethnographique, l’art des enfantsou des malades mentaux.
L’excitation de ColombKlee fut, de 1920 à 1930, professeur
au Bauhaus. Ce fut aussi sa période laplus prolifique, comme on le constateà la Tate. Le peintre Jankel Adler, depassage à Weimar, témoignait : “Jen’avais jamais vu un peintre aussi créatif. Il irradie comme un soleil. Son visageétait celui d’un homme qui sait à proposdu jour et de la nuit, du ciel, de la mer, del’air. Il n’en parlait pas, il devait trouverun signe, une couleur, une forme, pour ledire avec chaque fois, l’excitation de Colomb découvrant un nouveau continent.”
L’épitaphe qu’il avait demandé deplacer sur sa tombe est restée célèbre :“Je réside aussi bien chez les morts quechez les êtres qui ne sont pas encore nés.Un peu plus proche du cœur de la création qu’il n’est habituel. Et cependant pasautant que je le souhaiterais.”
Pour la dernière expo, qu’il préparaitavant sa mort, Klee avait rajouté in extremis un dessin de deux fleurs, quiclôture l’expo. Comme pour vaincre lesténèbres de la guerre et de la maladie.
UPaul Klee, “Making visible”, TateModern, Londres, jusqu’au 9mars. AvecEurostar, Londres n’est qu’à deux heuresde Bruxelles, avec des trains quasi toutesles heures.
Paul Klee: “Comédie”, 1921.
TATE
LOND
ON
Paul Klee: “Rythmes rouge-vert et violet-jaune”, 1920.
METRO
POLITA
NMUS
EUM
“L’art nereproduit pasle visible,
il le rend visible.”PAUL KLEE
Souvenirs. Il fut un temps où l’Espagne était en guerre avec leMaroc, à propos d’une bande de sable saharien. C’était dans lesannées 50. Le père de “JaimeMartin” faisait alors son servicemilitaire sous l’uniforme franquiste. Cette période de plomb estaussi celle à laquelle ses parents se rencontrent et se séduisent,sous l’œilméfiant de la génération précédente, tout aussi autoritaireque le régime. C’est tout cela que raconte, avec réalisme, “JaimeMartin”, se basant sur les souvenirs omniprésents de son père.--> “Les guerres silencieuses”, JaimeMartin, Dupuis, 124 p., env. 23€.
Les guerres silencieuses
Le franquismevu de la caserne
Dans “Les guerres silencieuses”, JaimeMartin conjugue son histoire familiale
au passé franquiste de l’Espagne.
BANDE DESSINÉEEntretien Gilles Milecan
En 1985, Jaime Martin n’a pas 20 ans (à peine 19).Depuis lors, la vie professionnelle de ce natif d’Hospitalet de Llobregat (une petite commune du tissu
urbain de Barcelone) est consacrée à l’illustration et, surtout, à la bande dessinée. Publiées en France, Belgique,Italie, Allemagne, Suède, Danemark, Brésil et USA, ses histoires présentent, le plus souvent, une connotation sociale prononcée. “La Libre” l’a rencontré.
Pourquoi et comment avez-vous décidé de vous lancer dans unprojet aussi personnel que “Les guerres silencieuses” ?J’ai déjà fait des histoires plus personnelles dans les années90, en Espagne. Elles étaient inspirées par des potes, quandon avait +/ 20 ans. Ça parlait de notre vie de l’époque : durock, de la drogue, pas de sexe. Ce que j’ai fait ensuite puisait dans les mêmes racines, mais avec un contenu socialplus sérieux. Cette histoire est donc en quelque sorte lacontinuité de mon travail.Au début, je voulais seulement faire une histoire sur le service militaire de mon père, mais je me suis rapidement demandé si cela avait un intérêt pour d’autres gens que ceuxqui ont vécu ce genre de service. J’ai alors ajouté un volet“vie civile”, pour avoir un élément de comparaison. La choses’est compliquée, mais je voulais aussi introduire une comparaison avec l’époque actuelle. C’est comme ça que j’aiglissé les discussions familiales, avec mon frère notamment.
Avez-vous été tenté de remodeler le récit de votre père ?J’ai eu envie de changer la chronologie, pour améliorer lerécit et le rythme de l’histoire. Certaines choses sont magnifiées. C’est la vision d’un fils. J’ai modifié aussi la visionde ma mère. Je voulais la montrer sous son meilleur jour, etmême mieux encore. C’est une situation difficile, parceque tu veux faire une bonne histoire mais en même temps,c’est de ta famille qu’il s’agit. C’est difficile de choisir cequ’on va dire et ce qui va rester dans la sphère personnelle.
Comment vit-on quand on a écrit l’“histoire officielle” de la fa-mille ? Cela change-t-il les rapports au sein de la famille ?Il n’y a pas eu beaucoup de réactions, à part celle de monpère. Lui, il est super content. Il n’a rien compris car la BDn’existe pour l’instant qu’en français. Mais je l’ai parcouruavec lui, je lui ai expliqué les scènes. Il est très fier et il lamontre à tous ses amis. Il a déjà préparé une place spécialedans sa bibliothèque pour la version espagnole, qui sortiraà la San Jordi (fête catalane se déroulant le 23 avril. La coutume veut que l’on offre à cette occasion une rose et un livre). Pendant que je travaillais sur le bouquin, il devenaitfou à force de me raconter encore et encore des histoiresqu’il nous raconte depuis 30 ans. Depuis le décès de mamère, mon père voit surtout le livre comme un hommage àson épouse, un peu idéalisée, alors qu’avant “le” sujet étaitson service militaire.
Vous êtes de Barcelone. C’est l’Espagne, Barcelone ?Je ne suis pas nationaliste, ni espagnol, ni catalan. Les drapeaux, je m’en fous ! Les gens sont bien plus importants. Sidemain on est indépendants, on aura tout de même les mêmes politiciens. Le seul changement important qui en sortirait, c’est qu’on n’aurait plus de monarchie. Parfois, le changement, c’est très positif, ça fait évoluer, ça peut faire bougerles choses.
Sur le site des éditions Dupuis, “Jaime Martin” dévoile une partiede son processus de création, croquis, ébauche et mise au net.
AIRE
LIBR
E/DU
PUIS
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
49mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Stumpf. Ses goûts musicaux étaienttrès classiques (Bach et Mozart). Sonpère, despote domestique, voulaitqu’il devienne musicien; il choisit lapeinture, découvrant en 1910 des Picasso exposés à Munich. En 1911, ilrencontrait Kandinsky et rejoignitavec lui les expressionnistes de DerBlaue Reiter. Dès le départ, il suggèred’intégrer les formes marginales d’art :l’art ethnographique, l’art des enfantsou des malades mentaux.
L’excitation de ColombKlee fut, de 1920 à 1930, professeur
au Bauhaus. Ce fut aussi sa période laplus prolifique, comme on le constateà la Tate. Le peintre Jankel Adler, depassage à Weimar, témoignait : “Jen’avais jamais vu un peintre aussi créatif. Il irradie comme un soleil. Son visageétait celui d’un homme qui sait à proposdu jour et de la nuit, du ciel, de la mer, del’air. Il n’en parlait pas, il devait trouverun signe, une couleur, une forme, pour ledire avec chaque fois, l’excitation de Colomb découvrant un nouveau continent.”
L’épitaphe qu’il avait demandé deplacer sur sa tombe est restée célèbre :“Je réside aussi bien chez les morts quechez les êtres qui ne sont pas encore nés.Un peu plus proche du cœur de la création qu’il n’est habituel. Et cependant pasautant que je le souhaiterais.”
Pour la dernière expo, qu’il préparaitavant sa mort, Klee avait rajouté in extremis un dessin de deux fleurs, quiclôture l’expo. Comme pour vaincre lesténèbres de la guerre et de la maladie.
UPaul Klee, “Making visible”, TateModern, Londres, jusqu’au 9mars. AvecEurostar, Londres n’est qu’à deux heuresde Bruxelles, avec des trains quasi toutesles heures.
TATE
LOND
ON
Souvenirs. Il fut un temps où l’Espagne était en guerre avec leMaroc, à propos d’une bande de sable saharien. C’était dans lesannées 50. Le père de “JaimeMartin” faisait alors son servicemilitaire sous l’uniforme franquiste. Cette période de plomb estaussi celle à laquelle ses parents se rencontrent et se séduisent,sous l’œilméfiant de la génération précédente, tout aussi autoritaireque le régime. C’est tout cela que raconte, avec réalisme, “JaimeMartin”, se basant sur les souvenirs omniprésents de son père.--> “Les guerres silencieuses”, JaimeMartin, Dupuis, 124 p., env. 23€.
Les guerres silencieuses
Le franquismevu de la caserne
Dans “Les guerres silencieuses”, JaimeMartin conjugue son histoire familiale
au passé franquiste de l’Espagne.
BANDE DESSINÉEEntretien Gilles Milecan
En 1985, Jaime Martin n’a pas 20 ans (à peine 19).Depuis lors, la vie professionnelle de ce natif d’Hospitalet de Llobregat (une petite commune du tissu
urbain de Barcelone) est consacrée à l’illustration et, surtout, à la bande dessinée. Publiées en France, Belgique,Italie, Allemagne, Suède, Danemark, Brésil et USA, ses histoires présentent, le plus souvent, une connotation sociale prononcée. “La Libre” l’a rencontré.
Pourquoi et comment avez-vous décidé de vous lancer dans unprojet aussi personnel que “Les guerres silencieuses” ?J’ai déjà fait des histoires plus personnelles dans les années90, en Espagne. Elles étaient inspirées par des potes, quandon avait +/ 20 ans. Ça parlait de notre vie de l’époque : durock, de la drogue, pas de sexe. Ce que j’ai fait ensuite puisait dans les mêmes racines, mais avec un contenu socialplus sérieux. Cette histoire est donc en quelque sorte lacontinuité de mon travail.Au début, je voulais seulement faire une histoire sur le service militaire de mon père, mais je me suis rapidement demandé si cela avait un intérêt pour d’autres gens que ceuxqui ont vécu ce genre de service. J’ai alors ajouté un volet“vie civile”, pour avoir un élément de comparaison. La choses’est compliquée, mais je voulais aussi introduire une comparaison avec l’époque actuelle. C’est comme ça que j’aiglissé les discussions familiales, avec mon frère notamment.
Avez-vous été tenté de remodeler le récit de votre père ?J’ai eu envie de changer la chronologie, pour améliorer lerécit et le rythme de l’histoire. Certaines choses sont magnifiées. C’est la vision d’un fils. J’ai modifié aussi la visionde ma mère. Je voulais la montrer sous son meilleur jour, etmême mieux encore. C’est une situation difficile, parceque tu veux faire une bonne histoire mais en même temps,c’est de ta famille qu’il s’agit. C’est difficile de choisir cequ’on va dire et ce qui va rester dans la sphère personnelle.
Comment vit-on quand on a écrit l’“histoire officielle” de la fa-mille ? Cela change-t-il les rapports au sein de la famille ?Il n’y a pas eu beaucoup de réactions, à part celle de monpère. Lui, il est super content. Il n’a rien compris car la BDn’existe pour l’instant qu’en français. Mais je l’ai parcouruavec lui, je lui ai expliqué les scènes. Il est très fier et il lamontre à tous ses amis. Il a déjà préparé une place spécialedans sa bibliothèque pour la version espagnole, qui sortiraà la San Jordi (fête catalane se déroulant le 23 avril. La coutume veut que l’on offre à cette occasion une rose et un livre). Pendant que je travaillais sur le bouquin, il devenaitfou à force de me raconter encore et encore des histoiresqu’il nous raconte depuis 30 ans. Depuis le décès de mamère, mon père voit surtout le livre comme un hommage àson épouse, un peu idéalisée, alors qu’avant “le” sujet étaitson service militaire.
Vous êtes de Barcelone. C’est l’Espagne, Barcelone ?Je ne suis pas nationaliste, ni espagnol, ni catalan. Les drapeaux, je m’en fous ! Les gens sont bien plus importants. Sidemain on est indépendants, on aura tout de même les mêmes politiciens. Le seul changement important qui en sortirait, c’est qu’on n’aurait plus de monarchie. Parfois, le changement, c’est très positif, ça fait évoluer, ça peut faire bougerles choses.
Sur le site des éditions Dupuis, “Jaime Martin” dévoile une partiede son processus de création, croquis, ébauche et mise au net.
AIRE
LIBR
E/DU
PUIS
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Culture Actualité
50 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 51mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Festival des libertésLe dérangeant et fort “Jerk” de Gisèle VienneDans le Festival des libertés, qui s’ouvre ce jeudi au National (lire nosprécédentes éditions), il ne faut pas rater “Jerk”, vendredi soir à19h30, même si ce spectacle, comme tous ceux de la plasticienneGisèle Vienne, peut susciter un profond malaise, car elle arpente demanière fantasmée les terrains du mal, du crime, surtout contre lesenfants. Elle s’est basée sur un monologue de l’auteur américain DenisCooper pour créer ce solo pour l’acteur, marionnettiste et ventriloqueJonathan Capdevielle. Celui-ci est seul en scène, assis sur une chaise,et commence à raconter tous les crimes qu’il a commis sur des enfantsavec l’aide de marionnettes qu’il extrait de son sac (c’est tiré descrimes du serial killer américain Dean Corll, qui, avec l’aide de deuxadolescents, a tué plus d’une vingtaine de garçons dans l’état du Texasau milieu des années 70). Dans une seconde partie, il les rejoue en neparlant plus qu’avec son ventre, en ventriloque. Un solo envoûtant surle mal, la schizophrénie, mais aussi la distance que permet le théâtre,les marionnettes et la ventriloquie. Un texte entre fantasme et réalitéque Gisèle Vienne joue partout dans le monde depuis 2008. G.Dt
Pour la valeur du bronze…Vol d’une statue d’HenryMooreUne sculpture d’Henry Moore, exposéedans un parc en Ecosse, a été dérobée, aannoncé dimanche la police, précisant quel’œuvre était d’une “grande valeur” sansavancer de chiffre. La sculpture abstraiteen bronze intitulée “Standing Figure”faisait partie de quatre œuvres de l’artistebritannique de renom Henry Mooreexposées en plein air dans le parc Glenkilnoù sont aussi présentées, en libre accèsdans la nature, des œuvres d’AugusteRodin et de Jacob Epstein. “StandingFigure”, créée en 1950, était présentée surun rocher, dominant de ses 2 mètres dehaut un paysage de landes, d’eau et deforêts. Le vol de cette œuvre de “grandevaleur” s’est produit entre jeudi etvendredi. Un bronze d’Henry Moore“Reclining Figure” avait été adjugé pour5 millions de dollars à New York en 2012.“Standing Figure” est la dernière œuvred’Henry Moore (1898-1986) à être voléeces dernières années. Deux hommesavaient été condamnés à un an de prisonen 2012 pour le vol d’une sculpture à laFondation Henry Moore à Much Hadham.Récemment, plusieurs sculptures ont étédérobées au Royaume-Uni par des gangsde voleurs de métaux, uniquementintéressés par la valeur au poids du bronze.
En bref
3PINA BAUSCH À ANVERS
Pour quatre jours, de jeudi à dimanche, on peutrevoir ou découvrir deux chefs-d’œuvre de PinaBausch en une même soirée! Il s’agit de deuxœuvres de ses débuts, “Café Müller” de 1978 etson “Sacre du printemps” de 1975. Des œuvresemblématiques de la grande dame de Wuppertal.Son “Sacre du printemps” fut l’apothéose de seschorégraphies “classiques” et “Café Müller”,l’éblouissant début de son Tanztheater.
“Il y a un film français quivient de sortir et que j’ai trèsenvie de voir : ‘Populaire’,à cause de l’actrice Déborah
François. Je l’avaisauditionnée aumomentd’‘Inglourious Basterds’et trouvée excellente.”
QUENTIN TARANTINOInterrogé sur son intérêt pour le cinéma français,le réalisateur américain loue les qualités de lajeune actrice belge, dans “Les Inrockuptibles”.
Marc Dubuisson fait du mauvais espritL’auteur belge cultive un
humour vachard qui n’épargneni Dieu, ni les puissants.
BANDE DESSINÉERencontre Olivier le Bussy
C’ est l’histoire d’un type qui veutse jeter d’un ravin pour en finiravec la vie. Son chapelet de la
mentations, égrenées avant de faire legrand saut, est interrompu par Dieu enpersonne. Pour le réconfort, on repassera. Comme oreille attentive, Dieu sepose un peu là. Car le plus dépressif desdeux n’est pas celui que l’on pense. Etpour ne rien arranger, Dieu – qui ne croitplus en lui – est atteint d’une crise demisanthropie galopante. Son psy vous leconfirmera. Le type qu’il a embauchépour reprendre le rôle de Messie aussi.“La Nostalgie de Dieu” est une bandedessinée féroce, irrévérencieuse, iconoclaste. Elle est surtout très drôle.
C’est l’histoire d’un autre type. Il devient président des EtatsUnis de la République. Il s’appelle Charles Charles, etcombine une impressionnante série detares: il est incompétent, inculte – il confond toujours Gandhi et Spiderman –opportuniste, égotique, lâche et pour nerien arranger, c’est un mufle. “CharlesCharles, profession président”, est unebande dessinée cultivant avec bonheurl’humour crétin et le politiquement incorrect. Elle est surtout très drôle.
Internet comme rampe de lancementLe gars qui raconte ces histoires s’ap
pelle Marc Dubuisson. Né à Charleroi,en 1983, il s’est lancé dans des étudesd’infographie et de français qui ne l’ontmené nulle part. Si ce n’est au ministèrede l’Intérieur, dont il est devenu fonctionnaire. Sans qu’il faille nécessairement y voir un lien de cause à effet –nous n’avons PAS écrit que les fonctionnaires avaient du temps à tuer – il selance dans la bande dessinée en créantun blog intitulé “Unpied” (parce qu’il estime qu’il dessine comme un…)
En 2005, il entame la série “La Nostalgie de Dieu”. L’humour est au vitriol, lesdialogues verts, mais percutants; le dessin à gros traits noirs et blancs schématiques à l’extrême, austère comme un jourde pénitence. “La première envie est cellede rire, bien sûr, mais en même temps, il y aune volonté d’exprimer des remarques, des
idées, de critiquer les religions”, assumeDubuisson. “J’ai voulu décrire Dieucomme un père qui se voile la face”, commente l’auteur. “Mais au fond, Dieu n’estpas un mauvais bougre. Je suis athée, maissi Dieu existe, c’est comme ça que je le vois.”
Le public accroche et il n’est pas le seul.“C’est compliqué pour un inconnu de sé
duire un éditeur avec quelques planches.Internet, ça permet de se faire connaître. Lefait que le blog connaissait un petit succèsrassure l’éditeur”, explique Marc Dubuisson. “La Nostalgie de Dieu” est d’abordpublié par les éditions Diantre. Lorsquecellesci font faillite, les éditions Lapinrééditent les trois tomes en intégrââl(sic). “Le livre a fonctionné grâce au boucheàoreille. Une grande partie des stripsétant en ligne, j’avais déjà un public sur Internet, qui voulait avoir le livre dans sa bibliothèque”, détaille Marc Dubuisson.
Dont la metteur en scène françaiseLaetitia Grimaldi qui adapte le livrepour la scène. La version théâtrale de “LaNostalgie de Dieu” a connu son petitsuccès lors du festival off d’Avignon, en2013, et a déjà été jouée une centainefois, à Paris, Marseille ou Lausanne. L’affiche de la pièce a choqué un élu FN, quia voulu faire interdire le spectacle. “Ça afait de la publicité pour le livre”, ricaneDubuisson, qui s’est fait un malin plaisirde mettre en préface de l’intégrââl lecourrier d’une dame lui promettant lesflammes de l’enfer.
Dubuisson continue de faire son trouen tant que scénariste. Il envoie le scénario de “Charles Charles” aux éditionsDelcourt et à James (auteur du savoureux “Dans mon open space”) qui prendra en charge le dessin. Le dessin est plus“mainstream”, le ton est moins virulentque celui de “La Nostalgie de Dieu”,même si la vision que porte Dubuissonsur ces grands cinglés qui nous gouvernent n’en est pas moins vacharde. “Jamesm’a donné très peu d’indications”, se félicite Marc Dubuisson, qui avoue éprouver des difficultés à structurer ses histoires. L’ouvrage a été salué par la critique,mais n’a pas rencontré le succès commercial. Il en faut plus pour découragerDubuisson, occupé par “un projet d’histoire longue. Toujours dans le domaine del’humour bien sûr”.
U“La Nostalgie de Dieu, l’intégrââl”,Dubuisson, éditions Lapin, 304 pp. en noiret blanc environ 27€U“Charles Charles, profession président”,Dubuisson et James, Delcourt, 48 pp. encouleurs, environ 11€
“Charles Charles, président”
©AJMES-DBU
ISSO
N/DE
LCOU
RT
La Nostalgie de Dieu.
©DU
BUISSO
N/LAPIN
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
51mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Festival des libertésLe dérangeant et fort “Jerk” de Gisèle VienneDans le Festival des libertés, qui s’ouvre ce jeudi au National (lire nosprécédentes éditions), il ne faut pas rater “Jerk”, vendredi soir à19h30, même si ce spectacle, comme tous ceux de la plasticienneGisèle Vienne, peut susciter un profond malaise, car elle arpente demanière fantasmée les terrains du mal, du crime, surtout contre lesenfants. Elle s’est basée sur un monologue de l’auteur américain DenisCooper pour créer ce solo pour l’acteur, marionnettiste et ventriloqueJonathan Capdevielle. Celui-ci est seul en scène, assis sur une chaise,et commence à raconter tous les crimes qu’il a commis sur des enfantsavec l’aide de marionnettes qu’il extrait de son sac (c’est tiré descrimes du serial killer américain Dean Corll, qui, avec l’aide de deuxadolescents, a tué plus d’une vingtaine de garçons dans l’état du Texasau milieu des années 70). Dans une seconde partie, il les rejoue en neparlant plus qu’avec son ventre, en ventriloque. Un solo envoûtant surle mal, la schizophrénie, mais aussi la distance que permet le théâtre,les marionnettes et la ventriloquie. Un texte entre fantasme et réalitéque Gisèle Vienne joue partout dans le monde depuis 2008. G.Dt
Pour la valeur du bronze…Vol d’une statue d’HenryMooreUne sculpture d’Henry Moore, exposéedans un parc en Ecosse, a été dérobée, aannoncé dimanche la police, précisant quel’œuvre était d’une “grande valeur” sansavancer de chiffre. La sculpture abstraiteen bronze intitulée “Standing Figure”faisait partie de quatre œuvres de l’artistebritannique de renom Henry Mooreexposées en plein air dans le parc Glenkilnoù sont aussi présentées, en libre accèsdans la nature, des œuvres d’AugusteRodin et de Jacob Epstein. “StandingFigure”, créée en 1950, était présentée surun rocher, dominant de ses 2 mètres dehaut un paysage de landes, d’eau et deforêts. Le vol de cette œuvre de “grandevaleur” s’est produit entre jeudi etvendredi. Un bronze d’Henry Moore“Reclining Figure” avait été adjugé pour5 millions de dollars à New York en 2012.“Standing Figure” est la dernière œuvred’Henry Moore (1898-1986) à être voléeces dernières années. Deux hommesavaient été condamnés à un an de prisonen 2012 pour le vol d’une sculpture à laFondation Henry Moore à Much Hadham.Récemment, plusieurs sculptures ont étédérobées au Royaume-Uni par des gangsde voleurs de métaux, uniquementintéressés par la valeur au poids du bronze.
En bref
3PINA BAUSCH À ANVERS
Pour quatre jours, de jeudi à dimanche, on peutrevoir ou découvrir deux chefs-d’œuvre de PinaBausch en une même soirée! Il s’agit de deuxœuvres de ses débuts, “Café Müller” de 1978 etson “Sacre du printemps” de 1975. Des œuvresemblématiques de la grande dame de Wuppertal.Son “Sacre du printemps” fut l’apothéose de seschorégraphies “classiques” et “Café Müller”,l’éblouissant début de son Tanztheater.
“Il y a un film français quivient de sortir et que j’ai trèsenvie de voir : ‘Populaire’,à cause de l’actrice Déborah
François. Je l’avaisauditionnée aumomentd’‘Inglourious Basterds’et trouvée excellente.”
QUENTIN TARANTINOInterrogé sur son intérêt pour le cinéma français,le réalisateur américain loue les qualités de lajeune actrice belge, dans “Les Inrockuptibles”.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Débats Ripostes
52 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 53mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Peut-on faireconfiance aux applissanté ?
l Aujourd’hui, lessmartphones serventà dépister des cancers,à contrôler le diabète,à mesurer l’hypertension.
l D’ici 2017, nous serons plusd’1,5 milliard à avoirtéléchargé une applicationmobile de santé.
l Il en existe aujourd’hui prèsde 100000.
PHOT
ONE
WS
Non
MARC PARISCollectif Interassociatif Sur la Santé (CISS) qui
regroupe 39 associations françaises depersonnes malades et handicapées, de
personnes âgées et retraitées, d’usagers de lasanté et de familles (http://www.leciss.org/)
App’zheimer pour diagnostiquer une maladie neurodégénérative, SkinVision pour dépister les mélanomes sur la peau ouLovepoep pour scruter ses étrons et repérer un éventuel cancer colorectal : aujourd’hui, le principal problème est de
pouvoir évaluer la qualité d’une appli santé. L’autre est celui de l’utilisation des données personnelles par les éditeurs.
App’zheimer pour diagnostiquer une maladie neurodégé-nérative, SkinVision pour dépister les mélanomes sur lapeau ou Lovepoep pour scruter ses étrons et repérer unéventuel cancer colorectal : l’usager (patient) peut-il faireconfiance à ces milliers d’applications santé pour sonsmartphone ?C’est un vrai problème, similaire à celui des sites desanté. Comment repérer les meilleures applis santé etcomment savoir laquelle est opportune ou non pourson suivi médical ? A l’heure actuelle, il existe très peude certification et d’évaluation qualitative. Laquellevaut la peine ? A l’usager d’user de son sens critique engardant bien à l’esprit que la santé reste un domaine àpart, où l’on ne doit pas suivre les règles de la consommation courante. Regardez si l’appli apporte du tangible, si elle est soutenue par une société savante, des études validées, si la démarche n’est pas trop commerciale… Donc, comme beaucoup, nous aspironsrapidement à un organisme de certification. En Suisseexiste Health On the Net (www.hon.ch) dont la certification (de la qualité de l’information scientifique etnon bon/mauvais) a été utilisée dans plusieurs pays.Mais dans la pratique, elle est peu opérationnelle pourjuger de la qualité d’une appli santé.
Qu’en est-il de la sécurité des données personnelles sur sasanté confiées à ces applications ?Le recueil réel du consentement des personnes etl’utilisation des données ensuite nous préoccupent.Car si les applis santé sont un outil pour les personnes (tourné vers les usagers), la possibilité d’utiliserensuite leurs données de santé, pourtant sensibles,est rarement présentée de façon explicite. Exemple : une application grand public va vous demander de rentrer l’évolution de votre poids selon plusieurs paramètres. Ces données personnelles sontstockées sur le serveur de l’éditeur de l’appli. Etdans le cadre d’un modèle et d’un équilibre économiques, ces données peuvent être utilisées pour alimenter des études marketing ou scientifiques. Leséditeurs d’applis santé, qui deviennent donc de véritables acteurs santé, manquent donc de vigilanceet apparaissent dans un laisserfaire qu’on ne re
trouve guère auprès d’autres acteurs santé traditionnels.
La fracture numérique ne risque-t-elle d’agrandir les inéga-lités sociales de santé ?C’est un risque parce que tout le monde n’a pas accès àl’environnement numérique et aux applications sursmartphone en particulier, mais il ne faut pas pourautant empêcher 1) de développer de tels outils, 2) queles usagers “outillés” puissent bénéficier de ces nouveaux services. A côté, les applis santé ne doivent pasdevenir une excuse –présentée comme une alternative–pour réduire des services santé en direct. C’est une préoccupation qui existe avec la télé médecine (en France, ils’agit d’actes de médecine reconnus, éventuellement financés par la sécu et encadrés par un professionnel de lasanté). Un discours “vendeur” présente la télé médecinecomme une solution au manque de médecin dans certaines zones. Nous n’avons pas cette vision. La télé médecine est un outil complémentaire qui ne peut pasremplacer la relation humaine avec un médecin enchair et en os. Même approche avec les applis santé.
Un argument des éditeurs en faveur des applis santé estjustement de pouvoir diminuer les consultations et donc lescoûts en soins de santé.Je répète : l’utilisation des applis ne doit pas aboutir àempêcher les personnes à pouvoir consulter les médecins quand besoin il y a. A côté, certaines applis peuventpermettre un meilleur suivi des patients. Notre visiondes applis n’est pas la réduction des coûts, mais biend’apporter un complément et d’améliorer les services.
Cette tendance à l’automédication et à l’autodiagnostic nepousse-t-elle pas à l’hypocondrie ?L’accès à l’information santé via internet existe depuispas mal d’années maintenant. Si l’application est bienfaite, accompagne convenablement les patients et n’estpas coupée du système santé, le risque est moindre.Mais cela dépend aussi du marketing. Agressif, il amènera plus de problèmes que de solutions. Nous sommescontre l’approche de marché de la santé.
Entretien : Thierry Boutte
“Une application santé vavous demander de rentrerl’évolution de votre poidsselon plusieurs paramètres.Ces données personnellessont stockées sur le serveurde l’éditeur de l’appli. Et dansle cadre d’unmodèle et d’unéquilibre économiques, ces
données peuvent être utiliséespour alimenter des étudesmarketing ou scientifiques.”
DR
Oui
DENISE SILBERSpécialiste de l’internet santé. Organisatrice du
congrès annuel Doctors 2.0&You à Paris
Le secteur est unanime : les applications santé pour les smartphones et les tablettes représentent une avancée dans ledomaine de la santé. Elles permettent d’établir de nouvelles relations entre le patient et son médecin et un meilleur suivi
des traitements. Certains y voient même une solution pour diminuer le déficit de la Sécurité sociale.
Selon vous, les applications santé qui foisonnent pour lessmartphones constituent-elles un progrès pour les pa-tients et pour les médecins?Oui ! C’est un avantage certain, en premier lieu pourles médecins. Ils ont désormais la possibilité d’avoirdans la poche les règles de calcul pour toute une sériede pratiques qui vont de l’examen médical jusqu’aumédicament. Sans connaître les chiffres pour la Belgique, je peux vous dire qu’en France la quasitotalitédes médecins ont un smartphone. Précisons qu’il fautdistinguer trois sortes d’applis : les applis conçues pourle consommateur ou le patient tout seul, les applis développées spécifiquement pour les médecins pour leurpermettre de réaliser leur travail et les applis destinéesà connecter les médecins et leurs patients. Ce sonttrois domaines totalement différents.
Le smartphone en tant que nouvel outil est-il de nature àchanger la relation qu’entretiennent le patient et son mé-decin?C’est certain pour les maladies chroniques et pour lessituations de longue durée comme la grossesse desfemmes. Dans ces cas, l’appli peut être perçue commeun petit compagnon. Elle peut par exemple contenirdes informations que le médecin vous aurait dites etque vous n’avez pas pu retenir. D’autre part, ça permetaussi au patient de communiquer des informationsvers le médecin. Cela peut s’avérer très utile dans le casdu diabète par exemple. Si aujourd’hui il n’y a pas 1%des diabétiques qui utilisent ces applications, ce chiffreest appelé à augmenter.
Vu l’augmentation du nombre de ces applications santé etleur popularité grandissante, peut-on imaginer le smart-phone se substituer au médecin?On me pose cette question depuis bientôt 20 ans et laréponse est non ! La valeur ajoutée du médecin n’estpas dans la connaissance scientifique. Elle se trouvedans le mariage de la connaissance scientifique et de laconnaissance qu’il a de son patient. Le travail du médecin ne s’arrête pas au diagnostic. Au contraire !
En parcourant internet, il est frappant de constater qu’il
existe des applis pour détecter le mélanome, la rechute ducancer du poumon, la maladie d’Alzheimer, pour surveillerson poids, etc. Quelle crédibilité peut-on leur accorder ?On ne peut pas leur faire automatiquement confiance.Il y a toujours des précautions oratoires autour de cesapplications sur le fait qu’elles ne procurent pas undiagnostic ou qu’il faut contacter votre médecin. Maisce qui me frappe, c’est qu’on est toujours beaucoupplus exigeant quand il s’agit de quelque chose de nouveau. Quand vous allez voir un médecin, qui vous ditqu’il est à jour dans ses connaissances ? Qui vous ditque le diagnostic qu’il a posé est bon ? Prenez l’exemple de la mammographie. Cela ne fait que quelquesannées qu’on a imposé la double lecture des résultatspar deux médecins, deux paires d’yeux différents.
Existe-t-il une ou des instances qui contrôlent la qualitédes applications santé?Il n’y a peutêtre pas une instance de contrôle commeil n’y a d’ailleurs pas une instance qui contrôle les sitesweb, mais il me semble que différentes entités se mettent en place et observent de près toutes ces applications. En France, une petite structure, DMD Santé, faitévaluer les applications par des médecins. En Angleterre, on a l’exemple du NHS, l’équivalent de la Sécurité sociale en Belgique. C’est une instance qui se distingue d’ailleurs dans ce domaine. Elle a créé l’an dernier une bibliothèque d’applications grand public quiont été évaluées et qui est appelée à grandir. Dès le départ, le NHS a été un précurseur dans ce domaine.L’Angleterre est très dynamique sur ce terrain en Europe. Il existe aussi une structure similaire aux EtatsUnis.
Entretien: Charles Van Dievort
“Ce quime frappe, c’estqu’on est toujours beaucoupplus exigeant quand il s’agit
de quelque chose denouveau. Quand vous allezvoir unmédecin, qui vous dit
qu’il est à jour dans sesconnaissances ? Qui vous ditque le diagnostic qu’il a posé
est bon ?”
D.R.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
53mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
PHOT
ONE
WS
Non
MARC PARISCollectif Interassociatif Sur la Santé (CISS) qui
regroupe 39 associations françaises depersonnes malades et handicapées, de
personnes âgées et retraitées, d’usagers de lasanté et de familles (http://www.leciss.org/)
App’zheimer pour diagnostiquer une maladie neurodégénérative, SkinVision pour dépister les mélanomes sur la peau ouLovepoep pour scruter ses étrons et repérer un éventuel cancer colorectal : aujourd’hui, le principal problème est de
pouvoir évaluer la qualité d’une appli santé. L’autre est celui de l’utilisation des données personnelles par les éditeurs.
App’zheimer pour diagnostiquer une maladie neurodégé-nérative, SkinVision pour dépister les mélanomes sur lapeau ou Lovepoep pour scruter ses étrons et repérer unéventuel cancer colorectal : l’usager (patient) peut-il faireconfiance à ces milliers d’applications santé pour sonsmartphone ?C’est un vrai problème, similaire à celui des sites desanté. Comment repérer les meilleures applis santé etcomment savoir laquelle est opportune ou non pourson suivi médical ? A l’heure actuelle, il existe très peude certification et d’évaluation qualitative. Laquellevaut la peine ? A l’usager d’user de son sens critique engardant bien à l’esprit que la santé reste un domaine àpart, où l’on ne doit pas suivre les règles de la consommation courante. Regardez si l’appli apporte du tangible, si elle est soutenue par une société savante, des études validées, si la démarche n’est pas trop commerciale… Donc, comme beaucoup, nous aspironsrapidement à un organisme de certification. En Suisseexiste Health On the Net (www.hon.ch) dont la certification (de la qualité de l’information scientifique etnon bon/mauvais) a été utilisée dans plusieurs pays.Mais dans la pratique, elle est peu opérationnelle pourjuger de la qualité d’une appli santé.
Qu’en est-il de la sécurité des données personnelles sur sasanté confiées à ces applications ?Le recueil réel du consentement des personnes etl’utilisation des données ensuite nous préoccupent.Car si les applis santé sont un outil pour les personnes (tourné vers les usagers), la possibilité d’utiliserensuite leurs données de santé, pourtant sensibles,est rarement présentée de façon explicite. Exemple : une application grand public va vous demander de rentrer l’évolution de votre poids selon plusieurs paramètres. Ces données personnelles sontstockées sur le serveur de l’éditeur de l’appli. Etdans le cadre d’un modèle et d’un équilibre économiques, ces données peuvent être utilisées pour alimenter des études marketing ou scientifiques. Leséditeurs d’applis santé, qui deviennent donc de véritables acteurs santé, manquent donc de vigilanceet apparaissent dans un laisserfaire qu’on ne re
trouve guère auprès d’autres acteurs santé traditionnels.
La fracture numérique ne risque-t-elle d’agrandir les inéga-lités sociales de santé ?C’est un risque parce que tout le monde n’a pas accès àl’environnement numérique et aux applications sursmartphone en particulier, mais il ne faut pas pourautant empêcher 1) de développer de tels outils, 2) queles usagers “outillés” puissent bénéficier de ces nouveaux services. A côté, les applis santé ne doivent pasdevenir une excuse –présentée comme une alternative–pour réduire des services santé en direct. C’est une préoccupation qui existe avec la télé médecine (en France, ils’agit d’actes de médecine reconnus, éventuellement financés par la sécu et encadrés par un professionnel de lasanté). Un discours “vendeur” présente la télé médecinecomme une solution au manque de médecin dans certaines zones. Nous n’avons pas cette vision. La télé médecine est un outil complémentaire qui ne peut pasremplacer la relation humaine avec un médecin enchair et en os. Même approche avec les applis santé.
Un argument des éditeurs en faveur des applis santé estjustement de pouvoir diminuer les consultations et donc lescoûts en soins de santé.Je répète : l’utilisation des applis ne doit pas aboutir àempêcher les personnes à pouvoir consulter les médecins quand besoin il y a. A côté, certaines applis peuventpermettre un meilleur suivi des patients. Notre visiondes applis n’est pas la réduction des coûts, mais biend’apporter un complément et d’améliorer les services.
Cette tendance à l’automédication et à l’autodiagnostic nepousse-t-elle pas à l’hypocondrie ?L’accès à l’information santé via internet existe depuispas mal d’années maintenant. Si l’application est bienfaite, accompagne convenablement les patients et n’estpas coupée du système santé, le risque est moindre.Mais cela dépend aussi du marketing. Agressif, il amènera plus de problèmes que de solutions. Nous sommescontre l’approche de marché de la santé.
Entretien : Thierry Boutte
“Une application santé vavous demander de rentrerl’évolution de votre poidsselon plusieurs paramètres.Ces données personnellessont stockées sur le serveurde l’éditeur de l’appli. Et dansle cadre d’unmodèle et d’unéquilibre économiques, ces
données peuvent être utiliséespour alimenter des étudesmarketing ou scientifiques.”
DR
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Débats Opinions
54 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 55mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Phailin,un miracle indien
14 morts “seulement” en Inde suite au passagece weekend de ce violent cyclone. Comment
cela atil été possible ? Trois grands enseignements.
PLANÈTE
Quoique l’on ne dispose pas encorede chiffres définitifs concernantles dégâts du cyclone Phailin, qui atouché l’Inde ce samedi soir, le bi
lan de victimes apparaît très inférieur àcelui que l’on pouvait redouter – on parleaujourd’hui de 14 morts seulement: unchiffre, aussi dramatique soitil, qui apparaît presque comme miraculeux, euégard à la violence du cyclone. A titre decomparaison, la tempête Xynthia, bienmoins puissante, avait causé la mort de59 victimes, dont 47 en France, dans deszones bien moins peuplées que celle touchée par le cyclone Phailin. De cettecomparaison, on peut tirer trois grandsenseignements.
1 Le nombre de victimes est largement déterminé par
l’efficacité de la procédure d’évacuation. Plusd’un million de personnes ont été évacuéesavant l’arrivée du cyclone, principalementdans les Etats d’Orissa etd’Andhra Pradesh : lesautorités indiennes, etnotamment les gouvernements locaux, ont remarquablement anticipéla catastrophe. La leçonde 1999 semble avoir étéretenue: faute d’une évacuation adéquate, untempête comparableavait causé la mort de8 000 personnes. En2005, lors de l’ouragan Katrina, le mouvement d’évacuation sur les côtes dugolfe du Mexique avait été d’une ampleur comparable: 1200000 personnesavaient évacuées, souvent par leurs propres moyens. Mais 60000 étaient restéesprisonnières des eaux dans La NouvelleOrléans, et plus de 2000 avaient péri. Lecontraste entre les bilans des cyclonesSidr et Nargis est encore plus saisissant:en novembre 2007, le cyclone Sidr, decatégorie 5 (la plus élevée), frappe le Bangladesh. Les autorités du pays ont bienpréparé l’évacuation, et le bilan des victimes s’élève à 10000. Six mois plus tard,en mai 2008, le cyclone Nargis, pourtantmoins puissant (catégorie 4), frappe lepays voisin, la Birmanie. Les autoritésn’ont absolument pas anticipé la catastrophe ni évacué la population. Le bilansera au moins 14 fois plus lourd, avec140000 victimes. Il faut le dire et le redire: ce qui détermine le bilan humaind’une catastrophe tient davantage à l’ef
ficacité de l’évacuation qu’aux caractéristiques physiques de la catastrophe.
2 L’armée sera appelée à jouer unrôle de plus en plus grand dans ce
type de situations. Si l’évacuation enInde a été un tel succès, c’est aussi, sansdoute, parce qu’elle a été conduite parl’armée. Sous l’influence du changementclimatique, qui va multiplier et aggraverce type de catastrophes, les procéduresd’évacuation seront aussi plus fréquentes et importantes. Au Nord comme auSud, c’est souvent l’armée qui est lamieux outillée pour procéder rapidement à ces opérations. Pour autant,beaucoup d’armées restent mal préparées à la manière dont le changement climatique va transformer leurs missions –un rapport parlementaire le soulignaitl’an dernier pour l’armée française. Ces
missions devront évidemment être préparéeset encadrées, mais il estindéniable que l’arméeaura un rôle de plus enplus grand à jouer dans laprévention des catastrophes naturelles, et pluslargement dans l’adaptation des populations auchangement climatique.
3 Les catastrophesnaturelles n’ont
rien de naturel. Le biland’une catastrophe naturelle dépend bien davantage de l’action des autorités que de la violencede la catastrophe. Lors
qu’elles sont livrées à ellesmêmes, parexemple, les populations les plus vulnérables sont souvent incapables d’évacuer,faute de moyens et de ressources. Pourtant, lors des catastrophes, les gouvernements ont volontiers tendance à se retrancher derrière la fatalité pour justifierdes bilans humains plus lourds queprévu. Il n’y a pas de fatalité: les catastrophes naturelles sont avant tout des catastrophes sociales et politiques, dont lespremières victimes sont souvent les populations les plus vulnérables.
Si le pire a été évité ce weekend sur lacôte orientale de l’Inde, tout reste pourtant encore à faire: plus de 600000 personnes ont sauvé leur vie, mais perduleur logement. Le processus de reconstruction va commencer: là encore, le rôledes autorités – et sans doute de l’armée –sera déterminant. En 2005, après Katrina, un tiers de la population n’a jamaispu rentrer à La NouvelleOrléans…
FRANÇOISGEMENNE
Chercheur qualifiéFNRS au Centre
d’études de l’ethnicitéet des migrations(Cedem) à l’ULg
DR
Audelàdes chiffresde la faim
Les dernières statistiques disponibles sur la faimdans le monde ne doivent pas occulter la réalité.
Il n’y a pas 842 millions mais 2,5 milliardsde personnes qui souffrent de malnutrition.
ALIMENTATION
Selon les dernières statistiquesde la FAO, l’agence de l’Onupour l’alimentation et l’agriculture, le nombre de personnes souffrant de malnutrition
est en baisse continue depuis le débutdes années 90, passant de plus d’unmilliard en 1990 à 842 millions en2013. Cette baisse est encore loin del’objectif fixé en 1996 par le sommetmondial sur l’alimentation de Rome,qui s’était engagé à réduire de moitié lenombre de personnes souffrant de lafaim, mais est par contrebeaucoup plus prochedu premier objectif dumillénaire défini en2000 par l’Onu et quiconsiste à réduire demoitié la proportion depersonnes souffrant demalnutrition. En effet,suite à l’évolution démographique, la baisse de158 millions de personnes souffrant de malnutrition signifie que leurpart est passée de 18,9%à 12 % de la populationmondiale.
Au vu de ces statistiques, les choses semblent ainsi s’améliorerlentement mais sûrement sur le front de l’alimentation. Certes, les résultats sontcontrastés entre les différentes régionsdu monde: si le nombre de malnutris abaissé de manière significative en Asieet en Amérique latine entre 1990et 2013, il a augmenté de 177 à226 millions de personnes en Afriquedurant la même période, tandis que leshausses de prix alimentaires, qui ontatteint un pic en 2008 puis en 2011,
ont eu tendance à exacerber les crises alimentaires ces dernières années. Mais l’évolution globalecommuniquée par la FAO estfranchement positive.
Toutefois, deux nuances detaille viennent sérieusement assombrir ce tableau. D’une part, sila faim dans le monde est enbaisse, ce n’est que suite à une modification par la FAO du mode de calculpour estimer l’évolution du taux demalnutrition depuis 1990. En effet, en2012, la FAO a modifié en profondeurla manière de calculer les statistiques
de la faim : révision desdonnées démographiques, intégration de nouvelles données anthropométriques, actualisation de l’estimation desapports alimentairesénergétiques par pays,intégration d’estimations des pertes de produits alimentaires au niveau de la distribution dela vente au détail, etc. Ducoup, plutôt qu’unehausse continue dunombre de malnutris depuis 1995, passant selonl’ancien mode de calculde moins de 800 millionsde personnes souffrantde malnutrition en 1995à un milliard en 2011, on
est subitement passé à une tendanceinverse et nettement plus favorable,avec une baisse de 17% de la malnutrition mondiale entre 1990 et 2013!
D’autre part, et plus fondamentalement, le chiffre de 842 millions de personnes communiqué par la FAO et relayé par les médias n’est en fait que lafourchette basse de statistiques estimées à trois niveaux. En effet, la FAO a
calculé les statistiques de lafaim selon des styles de vie “modérés”, “normaux” et “intenses”. Orle chiffre de 842 millions concerne lenombre de personnes souffrant de lafaim selon un style de vie “modéré”,tandis que les deux autres styles de vieprésentent des réalités bien moins favorables : selon le mode de vie “normal”, le nombre de personnes souffrantde la faim stagne à hauteur de 1,5 milliard de personnes depuis 1990, tandisque selon le style de vie “intense”, lenombre de personnes souffrant de lafaim est passé de 2,2 à 2,5 milliards depersonnes – soit de 52% à 44% de la population des pays en développement.Quand on sait que la majorité des personnes malnutries sont des paysans ruraux du Sud qui travaillent à la maindans des conditions climatiques difficiles et sans arriver à vivre décemmentde leur production, il n’est pas exagéréde conclure que leur mode de vie estdavantage “intense” que “modéré”.
La morale de cette histoire est triple.Primo, les statistiques sont difficiles àcollecter dans les pays pauvres et doivent donc être interprétées avec précaution. Secundo, si une personne surhuit dans le monde souffre de malnutrition aiguë, c’estàdire qu’elle n’absorbe pas un nombre suffisant de calo
ries pour mener un stylede vie modéré, c’est en réalité plusd’une personne sur trois dans lemonde et près d’une personne surdeux dans les pays en développement qui souffre plus généralementde la faim, c’estàdire qu’elle ne bénéficie pas d’une alimentation quilui apporte les nutriments suffisantspour mener une vie active et saine.Enfin, tertio, éradiquer la faim dansle monde et garantir le droit à l’alimentation nécessitent de redoublerd’efforts pour soutenir l’agriculturefamiliale durable et garantir auxpaysans l’accès à la terre, aux intrants et à un revenu suffisammentrémunérateur.
Le paradoxe du système alimentaire mondial est en effet que ce sontceux qui cultivent qui représententla majorité de ceux qui meurent defaim. La solution pour éradiquer lafaim dans le monde n’est donc pasde développer l’agroindustrie et lesOGM, car cela aurait pour effet derendre les paysans du Sud encoreplus vulnérables envers la concurrence déloyale et les produits breve
tés des firmes agroalimentaires,tout en exacerbant les problèmesenvironnementaux. La solution implique au contraire de soutenir uneagriculture permettant d’accroîtrela productivité agricole tout en préservant la biodiversité et en réduisant la dépendance des agriculteursenvers les intrants. C’est ainsi pardes politiques publiques adéquates,et non par la modification des modes de calcul des statistiques de lafaim, que l’on pourra espérer garantir à terme le droit à l’alimentation.
Si la faim danslemonde esten baisse, cen’est que suite
à unemodificationpar la FAO dumode de calculpour estimerl’évolution du
taux demalnutritiondepuis 1990.
ARNAUDZACHARIE
Secrétaire généraldu CNCD-11.11.11.
Auteur de“Mondialisation:qui gagne et quiperd” (La Muette,
2013).
REYN
AERS
/PHO
TONE
WS
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
55mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Phailin,un miracle indien
14 morts “seulement” en Inde suite au passagece weekend de ce violent cyclone. Comment
cela atil été possible ? Trois grands enseignements.
PLANÈTE
Quoique l’on ne dispose pas encorede chiffres définitifs concernantles dégâts du cyclone Phailin, qui atouché l’Inde ce samedi soir, le bi
lan de victimes apparaît très inférieur àcelui que l’on pouvait redouter – on parleaujourd’hui de 14 morts seulement: unchiffre, aussi dramatique soitil, qui apparaît presque comme miraculeux, euégard à la violence du cyclone. A titre decomparaison, la tempête Xynthia, bienmoins puissante, avait causé la mort de59 victimes, dont 47 en France, dans deszones bien moins peuplées que celle touchée par le cyclone Phailin. De cettecomparaison, on peut tirer trois grandsenseignements.
1 Le nombre de victimes est largement déterminé par
l’efficacité de la procédure d’évacuation. Plusd’un million de personnes ont été évacuéesavant l’arrivée du cyclone, principalementdans les Etats d’Orissa etd’Andhra Pradesh : lesautorités indiennes, etnotamment les gouvernements locaux, ont remarquablement anticipéla catastrophe. La leçonde 1999 semble avoir étéretenue: faute d’une évacuation adéquate, untempête comparableavait causé la mort de8 000 personnes. En2005, lors de l’ouragan Katrina, le mouvement d’évacuation sur les côtes dugolfe du Mexique avait été d’une ampleur comparable: 1200000 personnesavaient évacuées, souvent par leurs propres moyens. Mais 60000 étaient restéesprisonnières des eaux dans La NouvelleOrléans, et plus de 2000 avaient péri. Lecontraste entre les bilans des cyclonesSidr et Nargis est encore plus saisissant:en novembre 2007, le cyclone Sidr, decatégorie 5 (la plus élevée), frappe le Bangladesh. Les autorités du pays ont bienpréparé l’évacuation, et le bilan des victimes s’élève à 10000. Six mois plus tard,en mai 2008, le cyclone Nargis, pourtantmoins puissant (catégorie 4), frappe lepays voisin, la Birmanie. Les autoritésn’ont absolument pas anticipé la catastrophe ni évacué la population. Le bilansera au moins 14 fois plus lourd, avec140000 victimes. Il faut le dire et le redire: ce qui détermine le bilan humaind’une catastrophe tient davantage à l’ef
ficacité de l’évacuation qu’aux caractéristiques physiques de la catastrophe.
2 L’armée sera appelée à jouer unrôle de plus en plus grand dans ce
type de situations. Si l’évacuation enInde a été un tel succès, c’est aussi, sansdoute, parce qu’elle a été conduite parl’armée. Sous l’influence du changementclimatique, qui va multiplier et aggraverce type de catastrophes, les procéduresd’évacuation seront aussi plus fréquentes et importantes. Au Nord comme auSud, c’est souvent l’armée qui est lamieux outillée pour procéder rapidement à ces opérations. Pour autant,beaucoup d’armées restent mal préparées à la manière dont le changement climatique va transformer leurs missions –un rapport parlementaire le soulignaitl’an dernier pour l’armée française. Ces
missions devront évidemment être préparéeset encadrées, mais il estindéniable que l’arméeaura un rôle de plus enplus grand à jouer dans laprévention des catastrophes naturelles, et pluslargement dans l’adaptation des populations auchangement climatique.
3 Les catastrophesnaturelles n’ont
rien de naturel. Le biland’une catastrophe naturelle dépend bien davantage de l’action des autorités que de la violencede la catastrophe. Lors
qu’elles sont livrées à ellesmêmes, parexemple, les populations les plus vulnérables sont souvent incapables d’évacuer,faute de moyens et de ressources. Pourtant, lors des catastrophes, les gouvernements ont volontiers tendance à se retrancher derrière la fatalité pour justifierdes bilans humains plus lourds queprévu. Il n’y a pas de fatalité: les catastrophes naturelles sont avant tout des catastrophes sociales et politiques, dont lespremières victimes sont souvent les populations les plus vulnérables.
Si le pire a été évité ce weekend sur lacôte orientale de l’Inde, tout reste pourtant encore à faire: plus de 600000 personnes ont sauvé leur vie, mais perduleur logement. Le processus de reconstruction va commencer: là encore, le rôledes autorités – et sans doute de l’armée –sera déterminant. En 2005, après Katrina, un tiers de la population n’a jamaispu rentrer à La NouvelleOrléans…
FRANÇOISGEMENNE
Chercheur qualifiéFNRS au Centre
d’études de l’ethnicitéet des migrations(Cedem) à l’ULg
DR
ries pour mener un stylede vie modéré, c’est en réalité plusd’une personne sur trois dans lemonde et près d’une personne surdeux dans les pays en développement qui souffre plus généralementde la faim, c’estàdire qu’elle ne bénéficie pas d’une alimentation quilui apporte les nutriments suffisantspour mener une vie active et saine.Enfin, tertio, éradiquer la faim dansle monde et garantir le droit à l’alimentation nécessitent de redoublerd’efforts pour soutenir l’agriculturefamiliale durable et garantir auxpaysans l’accès à la terre, aux intrants et à un revenu suffisammentrémunérateur.
Le paradoxe du système alimentaire mondial est en effet que ce sontceux qui cultivent qui représententla majorité de ceux qui meurent defaim. La solution pour éradiquer lafaim dans le monde n’est donc pasde développer l’agroindustrie et lesOGM, car cela aurait pour effet derendre les paysans du Sud encoreplus vulnérables envers la concurrence déloyale et les produits breve
tés des firmes agroalimentaires,tout en exacerbant les problèmesenvironnementaux. La solution implique au contraire de soutenir uneagriculture permettant d’accroîtrela productivité agricole tout en préservant la biodiversité et en réduisant la dépendance des agriculteursenvers les intrants. C’est ainsi pardes politiques publiques adéquates,et non par la modification des modes de calcul des statistiques de lafaim, que l’on pourra espérer garantir à terme le droit à l’alimentation.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Médias-Télévision
56 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 57mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
GensInfo
La charmante Louise Monot (“Les petits mouchoirs”) estannoncée au casting de “The After”, le nouveau projetde thriller apocalyptique de Chris Carter. Le créateur de“XFiles” fera, à cette occasion, son retour à la production après dix années passées loin du petit écran. L’actrice française aura notamment Jamie Kennedy(“Scream”) et Adrian Pasdar (“Heroes”) comme partenaires pour sa première expérience américaine.
Parallèlement à son magazine “Le grand tour” proposérégulièrement sur France 3 (cf. cicontre), Patrick deCarolis, ancien patron de France Télévisions, a repris le18 septembre dernier, le flambeau de “Des racines etdes ailes”, émission qu’il a créée avec Patrick Charles ennovembre 1997. La prochaine destination du magazinepatrimonial, le 23 octobre, sera Versailles, avec un focusproposé sur le jardinier André Le Nôtre, dont on célèbre
le 400e anniversaire de la naissance en ce moment même.
Le nom de Monsieur EtrimoHHH ne vous dit sans douterien. Pourtant, en 35 ans, JeanFlorian Collin a construitquelque 14000 logements en Belgique, démocratisantainsi grandement l’accès à la propriété dans notre petitpays. David Deroy et Matthieu Frances retracent sonparcours hors normes dans un documentaire (proposéce mercredi à 21h55, sur La une) qui rend intéressantun sujet a priori rébarbatif !
Seize millions de fans ont assisté au retour des zombiesdimanche soir sur AMC. C’est le deuxième record établipar la chaîne câblée depuis la rentrée, après le final trèssuivi de “Breaking Bad”. The Walking Dead accroît aupassage de 4 millions le nombre de ses fidèles, enregistrés en mars dernier à la fin de la saison 3. Autant direque le renouvellement de la série pour une saison 5 nesera sûrement qu’une simple formalité.
PHOT
ONE
WS
CARLOMAR
ATTA
RTBF
AMC
**** Obligatoire *** Recommandé ** Conseillé * Facultatif ° Déconseillé
Libre parcours
** LE CASSE DU SIÈCLE (FLAWLESS)
de Michael Radford (Royaume-Uni,2008). Avec Michael Caine, Demi Moore,Lambert Wilson…
La deux, 20h30.
1. Thriller. Licenciée parce qu’elle est unefemme, Miss Quinn entend se venger envidant les coffres de la London DiamondCompany avec l’aide du vieil employé dunettoyage. Michael Caine rend très savou-reusement british ce film de casse mis enscène avec sophistication et intelligence.
** MINUIT DANS LE JARDIN DU BIEN ETDU MAL (MIDNIGHT IN THE GARDEN OFGOOD AND EVIL)
de Clint Eastwood (Etats-Unis, 1998).Avec Kevin Spacey, John Cusack.
Arte, 20h50.
2. Drame. Un film hanté, de ceux où lespasserelles entre vie et mort sont nom-breuses. Un film sur l’ambiguïté, aussi, dela vérité, notamment; sur la différence,encore, magnifiée par Eastwood.
* LE TUEUR
de Cédric Anger (France, 2007). Avec Gil-bert Melki, Grégoire Colin, Mélanie Lau-rent, Sophie Cattani, Xavier Beauvois.
La trois, 21h05.
3. Thriller. Pour son premier long mé-trage, Cédric Anger s’essaie au film degenre. Il filme la confrontation entre untueur à gages (impressionnant GrégoireColin) et sa victime (Gilbert Melki). S’in-téressant surtout à l’attente, le cinéasteopte pour une lenteur très intéressante.
* VERTICAL LIMIT
de Martin Campbell (Etats-Unis, 2000).Avec Chris O’Donnell, Scott Glenn.
Club RTL, 20h25.
4. Action. Martin Campbell livre un filmd’action surgelé. Malgré sa somptuosité,le décor se réduit à une toile peinte poureffets spéciaux et pyrotechniques et estvite réduit à deux heures de montagne…russe.
©RT
BF
©TH
IBAU
LTGR
ABHE
RR
©RT
L
©D.R.
Le jeu vidéo pe rmet l’expression artistiqueLe 10 octobre, Arte a lancé
“Type : rider”. Une premièreet un succès pour la chaîne.
AUX MANETTESEntretien Virginie Roussel
V ingtquatre heures après sa sortie, le 10 octobre dernier,“Type : Rider”, le premier jeu
vidéo d’Arte, s’est hissé à la premièreplace de l’AppleStore chez les utilisateurs français et belges d’iPad; 72 haprès sa sortie, il était propulsé n°1sur iPhones. Alexander Knetig,chargé de programmes interactifs àArte, a accompagné le développement de ce jeu accessible dans lemonde entier.
Arte était-elle sûre que le jeu vidéo inté-resserait son public?On pense qu’aujourd’hui, ce qui intéresse les gens sur le Web, c’est l’histoire. Peu importe si on la raconte envidéos, en textes, en images. Le cœurd’activité d’Arte, c’est de raconter deshistoires à travers des documentaireset du cinéma d’auteur. Alors, pourquoi pas un jeu vidéo ! “Type : Rider”est né dans la tête d’un seul auteur,Cosmografik. Ce développeur de jeuxvidéos, avec son BTS d’imprimeur enpoche, nous a proposé un scénarioautour de l’histoire de la typographie.Les typos sont entrées dans notrequotidien avec le traitement de texte.Et quand on parle de lettres, c’est del’humanité que l’on traite.
Chargé de programmes interactifs, c’estun nouveau métier à la télé ?Il y a deux ans, ce métier n’existait pasà Arte. Comme pour n’importe quelprogramme télé, il s’agit de suivre sondéveloppement. Sauf qu’au lieu de regarder, j’ai dû jouer. Et au lieu de dire,au visionnage, “ce plan n’est pas trèsconvaincant”, je disais : “Ce sautlà,dans le game play (c’estàdire dans lafaçon de jouer) n’est pas très convaincant.” Ensuite, tantôt je cédais, tantôtc’était l’auteur qui cédait. C’est unvrai processus créatif, avec une âme,celle de son auteur. Ce n’est pas unproduit développé par 100 personnes. Nous avons lancé ce programmeavec Agat films, la boîte de productionde Robert Guédiguian, pour quic’était aussi une première. Nous noussommes appuyés sur des professionnels du marché de l’Indie Game, celuides jeux vidéo indépendants, l’équivalent du Sundance Festival pour lecinéma.
Les femmes jouent-elles tout autant ?Oui, c’est à peu près du 5050. L’âgemoyen d’un joueur est entre 25 ans et40 ans. C’est la cible du Web d’Arte. Etc’est pour ce publiclà, à côté duquelnous étions passés jusquelà, que nousavons entrepris cette démarche.
Le jeu vidéo, c’est de la culture ?C’est un terrain privilégié pour cesjeunes auteurs qui ressentent des pulsions littéraires et veulent raconterdes histoires. C’est une forme d’expression artistique. Et c’est une desplus grosses industries culturelles. EnFrance, le chiffre d’affaires généré par
le jeu vidéo est de 3 milliards d’euros,ce qui est trois fois supérieur au chiffred’affaires généré par le cinéma. Avecl’explosion du jeu vidéo sur mobiles,les Français s’y consacrent enmoyenne 12 heures par semaine.Trente millions de Français, soit lamoitié de la population, y jouent. On
retrouve les mêmes chiffres en Allemagne et en Belgique.
Une industrie qui captive surtout autourde la vitesse, de la violence et du sport.Lars von Trier et Almodovar représententaussi une niche au cinéma face aux blockbusters hollywoodiens. Deux réalisateurs
qui, en général, sont cofinancés par Arte.
Quelle sera votre stratégie d’évolution ?La réflexion est en cours. Mais, ce qui estsûr : nous ne produirons pas “GTA VI”,le plus gros jeu vidéo du monde avec sescourses de voiture et ses passages à tabac de proxénètes et de prostituées.
Dans “Type : Rider”, on voyage au cœur de la typographie à travers de nombreuses références culturelles et cinématographiques.
ARTE
“Type: Rider”, c’est :- cinq premiers niveaux de jeugratuits en accès libre surArte.tv/typerider;- un jeu complet avec 10 niveauxdisponible pour 2,69€ dansl’AppStore pour les iPhones et iPadset sur Google Play pour lessmartphones sous Android;- un “social game” dans lequel lesinternautes peuvent créer leurspropres niveaux et envoyer à leursamis un message jouable à traversleur mur Facebook.
Ce jeu de plateformes etd’énigmes retrace les 600 ans del’histoire de la typographie, depuisla fin du Moyen Age jusqu’à ses plusrécentes évolutions. Le joueurs’incarne dans les deux points deponctuation pour résoudre descasse-tête à travers différentsniveaux qui mènent des peinturespréhistoriques jusqu’à la policePixel. Le tout en passant par lapolice Didot, qui a servi à imprimerl’encyclopédie de Diderot etd’Alembert (entre 1751 et 1772).
Chaque typographie correspond àun niveau, à la fin duquel il s’agitd’éviter de tomber dans un autodaféou entre les presses de Gutenberg.Si “Type : Rider” est utilisable enligne par 99% des internautes, lenavigateur du Mac Book Pro(version 2008) n’accepte pas satechnologie. V. Rou.
Épinglé
Le zoom du jour
** LE GRAND TOUR EN GRÈCE
Magazine. France 3, 20h45.
Loin des ravages de la crise économique, Pa-trick de Carolis propose un voyage captivantà travers la Grèce immuable, celle de l’ar-chéologie, de la mythologie, de l’histoire etde la philosophie. En multipliant les planspanoramiques, les images vues du ciel, et lesreconstitutions en 3D, son “Grand Tour” res-titue la grandeur de la Grèce antique. Sasplendeur. Et sa magie.
La passion de Patrick de Carolis pour cettecivilisation le conduit d’abord au sommetdes Météores, où des monastères orthodoxesont élu domicile au XIVe siècle, au prix degrands risques. Les moines y vivent toujoursen autarcie, s’adonnant à la méditation et aujardinage. Le périple se poursuit à l’Acropoled’Athènes, sanctuaire dédié à la déesseAthéna. Les séquences, courtes, s’enchaî-nent, et l’on passe quasiment sans transitiond’une explication de fresque à la soupe auxtripes du marché d’Athènes, avant de s’aven-turer dans l’histoire des premières fouillesarchéologiques menées par des Français aumilieu du XIXe siècle.
Le site le plus emblématique de cette mise
au jour de l’Antiquité, c’est Delphes, considé-rée dans les temps anciens comme le “nom-bril du monde”. Le sanctuaire d’Apollon atti-rait de nombreux pèlerins, hommes politi-ques, philosophes ou simples citoyens quivenaient consulter l’oracle de la Pythie, prê-
tresse exprimant la parole du dieu Apollon.Cette visite est l’occasion pour Patrick de Ca-rolis de deviser avec l’écrivain-philosopheEliette Abécassis au sujet du fameux dialo-gue de Platon, source de vérité, ou sur l’iro-nie de Socrate.
La force de ce magazine est de faire le lienentre les âges et les disciplines. La visited’Olympie, dans le Péloponnèse, permet parexemple de montrer que l’événement sportiforganisé dans ce sanctuaire (les Jeux olympi-ques) n’était qu’un aspect du culte rendu àZeus. A Sparte, c’est un modèle politique(l’oligarchie), lié à une vie entièrement ré-glée autour du combat, qui est mis en avant,par opposition au modèle athénien, centrésur la démocratie.
En 120 minutes, on se promènera encore àSantorin, joyau des Cyclades, où plane le my-the de l’Atlantide, mais aussi en Crète, dansles ruines du palais de Cnossos, sur les tra-ces du Minotaure et de la civilisation mi-noenne, ou dans les rues de La Canée, quigarde les traces de l’occupation ottomane.
Réalisé dans le même esprit que “Des racineset des ailes”, “Le Grand Tour” séduit enmoyenne près de trois millions de fidèles.C. G.
Patrick de Carolis s’est, bien évidemment,rendu au sommet de l’Acropole.
FRAN
CE3
A tout’ zappeur
Séries : les premiers naufragés de la rentréePar Karin Tshidimba
On salue souvent l’excellente santé des séries étrangères, maison oublie aussi de dire que ce résultat n’est pas le fruit du hasard. C’est presque toujours le signe de l’extrême liberté laisséeaux scénaristes de creuser les peurs, les névroses et les espoirs deleurs contemporains. Aux EtatsUnis, cette liberté, qui faitpartie de l’ADN des chaînes du câble (HBO, AMC, etc.), estsouvent remplacée par une sélection drastique et soigneusementorganisée (des acteurs et des thématiques traitées) lorsqu’onaborde les grands réseaux (ABC, NBC, CBS, la FOX et CW).Sur ces 5 grandes chaînes, rien n’est laissé au hasard : de lacomposition de l’équipe technique au dosage millimétré ducasting (censé plaire à tout le monde), en passant par les pilotessoumis à toute une batterie de tests face à un auditoire trié surle volet. A la moindre défaillance du concept, on revoit lescopies, on rejoue les scènes, on change même les personnages encours de route. Pas de place pour le doute, encore moins pour lachute (d’audience). Chaque courbe, chaque chiffre est étudiéavec le plus grand sérieux. Et si nécessaire, on tranche dans levif. Il suffit de voir le nombre de séries annulées en fin de saison.Faute d’audiences, mais aussi, d’impact suffisant auprès dupublic “chéri” (les 1849 ans) des annonceurs.A force de parler du succès mondial des séries américaines, on
oublie de dire à quel point cet univers est compétitif et cruel.Une situation qui entraîne un recours de plus en plus régulieraux remakes et aux “spinoff”. Dans les deux cas, il s’agit des’appuyer sur un succès avéré (présent ou passé) afin de rassurer les annonceurs et d’aguicher les potentiels téléspectateurs.Malheureusement, la frilosité est l’ennemie jurée de la créationet la somme des goûts “supposés” du public crée rarement lasurprise que chacun espère secrètement. C’est ce que révèle cetterentrée américaine, particulièrement pauvre en projets étonnants. Résultat : on assiste déjà à un premier écrémage sévère,quelques semaines à peine après les premières mises sur orbite.Tandis que certaines peinent toujours à décoller, d’autres semblent avoir, déjà, épuisé leur potentiel. Trois séries ont ainsi étéannulées avant même leur troisième épisode : “Lucky 7”, “Murder Police” et “We Are Men”. Quant à “Us and Them”, supprimée avant d’être diffusée (!), elle semblait traîner la poissedepuis l’origine : pâle copie d’une série britannique, vainementremaniée puis raccourcie. En attendant que la liste ne s’allonge,on constate donc que le succès des séries US tient à un autrefacteur : seules, les plus originales et les mieux calibrées d’entreelles parviennent jusqu’à nous. Les vieilles casseroles et conceptsdouteux traversent rarement l’Atlantique...
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
57mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
Le jeu vidéo pe rmet l’expression artistique
le jeu vidéo est de 3 milliards d’euros,ce qui est trois fois supérieur au chiffred’affaires généré par le cinéma. Avecl’explosion du jeu vidéo sur mobiles,les Français s’y consacrent enmoyenne 12 heures par semaine.Trente millions de Français, soit lamoitié de la population, y jouent. On
retrouve les mêmes chiffres en Allemagne et en Belgique.
Une industrie qui captive surtout autourde la vitesse, de la violence et du sport.Lars von Trier et Almodovar représententaussi une niche au cinéma face aux blockbusters hollywoodiens. Deux réalisateurs
qui, en général, sont cofinancés par Arte.
Quelle sera votre stratégie d’évolution ?La réflexion est en cours. Mais, ce qui estsûr : nous ne produirons pas “GTA VI”,le plus gros jeu vidéo du monde avec sescourses de voiture et ses passages à tabac de proxénètes et de prostituées.
Dans “Type : Rider”, on voyage au cœur de la typographie à travers de nombreuses références culturelles et cinématographiques.AR
TE
“Type: Rider”, c’est :- cinq premiers niveaux de jeugratuits en accès libre surArte.tv/typerider;- un jeu complet avec 10 niveauxdisponible pour 2,69€ dansl’AppStore pour les iPhones et iPadset sur Google Play pour lessmartphones sous Android;- un “social game” dans lequel lesinternautes peuvent créer leurspropres niveaux et envoyer à leursamis un message jouable à traversleur mur Facebook.
Ce jeu de plateformes etd’énigmes retrace les 600 ans del’histoire de la typographie, depuisla fin du Moyen Age jusqu’à ses plusrécentes évolutions. Le joueurs’incarne dans les deux points deponctuation pour résoudre descasse-tête à travers différentsniveaux qui mènent des peinturespréhistoriques jusqu’à la policePixel. Le tout en passant par lapolice Didot, qui a servi à imprimerl’encyclopédie de Diderot etd’Alembert (entre 1751 et 1772).
Chaque typographie correspond àun niveau, à la fin duquel il s’agitd’éviter de tomber dans un autodaféou entre les presses de Gutenberg.Si “Type : Rider” est utilisable enligne par 99% des internautes, lenavigateur du Mac Book Pro(version 2008) n’accepte pas satechnologie. V. Rou.
Épinglé
Le zoom du jour
tresse exprimant la parole du dieu Apollon.Cette visite est l’occasion pour Patrick de Ca-rolis de deviser avec l’écrivain-philosopheEliette Abécassis au sujet du fameux dialo-gue de Platon, source de vérité, ou sur l’iro-nie de Socrate.
La force de ce magazine est de faire le lienentre les âges et les disciplines. La visited’Olympie, dans le Péloponnèse, permet parexemple de montrer que l’événement sportiforganisé dans ce sanctuaire (les Jeux olympi-ques) n’était qu’un aspect du culte rendu àZeus. A Sparte, c’est un modèle politique(l’oligarchie), lié à une vie entièrement ré-glée autour du combat, qui est mis en avant,par opposition au modèle athénien, centrésur la démocratie.
En 120 minutes, on se promènera encore àSantorin, joyau des Cyclades, où plane le my-the de l’Atlantide, mais aussi en Crète, dansles ruines du palais de Cnossos, sur les tra-ces du Minotaure et de la civilisation mi-noenne, ou dans les rues de La Canée, quigarde les traces de l’occupation ottomane.
Réalisé dans le même esprit que “Des racineset des ailes”, “Le Grand Tour” séduit enmoyenne près de trois millions de fidèles.C. G.
A tout’ zappeur
Séries : les premiers naufragés de la rentréePar Karin Tshidimba
On salue souvent l’excellente santé des séries étrangères, maison oublie aussi de dire que ce résultat n’est pas le fruit du hasard. C’est presque toujours le signe de l’extrême liberté laisséeaux scénaristes de creuser les peurs, les névroses et les espoirs deleurs contemporains. Aux EtatsUnis, cette liberté, qui faitpartie de l’ADN des chaînes du câble (HBO, AMC, etc.), estsouvent remplacée par une sélection drastique et soigneusementorganisée (des acteurs et des thématiques traitées) lorsqu’onaborde les grands réseaux (ABC, NBC, CBS, la FOX et CW).Sur ces 5 grandes chaînes, rien n’est laissé au hasard : de lacomposition de l’équipe technique au dosage millimétré ducasting (censé plaire à tout le monde), en passant par les pilotessoumis à toute une batterie de tests face à un auditoire trié surle volet. A la moindre défaillance du concept, on revoit lescopies, on rejoue les scènes, on change même les personnages encours de route. Pas de place pour le doute, encore moins pour lachute (d’audience). Chaque courbe, chaque chiffre est étudiéavec le plus grand sérieux. Et si nécessaire, on tranche dans levif. Il suffit de voir le nombre de séries annulées en fin de saison.Faute d’audiences, mais aussi, d’impact suffisant auprès dupublic “chéri” (les 1849 ans) des annonceurs.A force de parler du succès mondial des séries américaines, on
oublie de dire à quel point cet univers est compétitif et cruel.Une situation qui entraîne un recours de plus en plus régulieraux remakes et aux “spinoff”. Dans les deux cas, il s’agit des’appuyer sur un succès avéré (présent ou passé) afin de rassurer les annonceurs et d’aguicher les potentiels téléspectateurs.Malheureusement, la frilosité est l’ennemie jurée de la créationet la somme des goûts “supposés” du public crée rarement lasurprise que chacun espère secrètement. C’est ce que révèle cetterentrée américaine, particulièrement pauvre en projets étonnants. Résultat : on assiste déjà à un premier écrémage sévère,quelques semaines à peine après les premières mises sur orbite.Tandis que certaines peinent toujours à décoller, d’autres semblent avoir, déjà, épuisé leur potentiel. Trois séries ont ainsi étéannulées avant même leur troisième épisode : “Lucky 7”, “Murder Police” et “We Are Men”. Quant à “Us and Them”, supprimée avant d’être diffusée (!), elle semblait traîner la poissedepuis l’origine : pâle copie d’une série britannique, vainementremaniée puis raccourcie. En attendant que la liste ne s’allonge,on constate donc que le succès des séries US tient à un autrefacteur : seules, les plus originales et les mieux calibrées d’entreelles parviennent jusqu’à nous. Les vieilles casseroles et conceptsdouteux traversent rarement l’Atlantique...
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Télévision mercredi
58 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 59mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
59mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
“Utopia” explore “Alimenterre”, mon cher Watson !
‣ Les yeux grand ouverts.A l’occasion de la Journée mondialede l’alimentation et pour ses 5 ans,le Festival de films “Alimenterre”organisé par SOS Faim est de retourdu 16 au 20 octobre à Bruxelles.On y découvrira des films et desrencontres autour des enjeuxagricoles et alimentaires avec despersonnalités du monde paysan duNord et du Sud. Un thème exploréen radio sur La Première, dès 15h. AL
IMEN
TERR
E
Télévision mercredi
60 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Place publique
61mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
D.R.
“Leo est fantastique,maisjeme demande ce qu’il dirasi je vous en parle. Nous
avons un pacte selon lequelon ne peut pas parlerde notre histoire.”
Ça n’a pas embarassé le mannequin brésilien de 24 ansKat Torres et nouvel amour de DiCaprio de vendre lamèche au quotidien “Extra”. Tout en expliquant : “EnEurope, c’est différent. Les gens nous voient partout
ensemble donc ils ne ressentent pas le besoin de poser desquestions.”
PipeletteKATIUSCIA TORRES
DPA/RE
PORT
ERS
“Si tu savais quim’a offert de l’argentcontre du sexe…”
Les plus fins connaisseurs du ballon rond se souviendront que la star de l’étonnante équipeparaguayenne au mondial 2010 de foot en Afrique du Sud, c’était elle : une bimbo épargnée paraucun ralenti et qui avait trouvé un savant endroit pour son smartphone. A l’époque, la jeuneactrice et mannequin, consciente de son buzz, avait promis de s’effeuiller si son équipe chérieatteignait la finale. Raté, mais qu’à cela ne tienne, elle étala sa générosité sur papier glacé.Aujourd’hui, dans une téléréalité chilienne, la belle s’est épanchée sur les propositions
indécentes qu’aurait suscitées son galbe. Non seulement la merveille argentine Messi, mais uncontingent de la sélection nationale brésilienne aurait également requis ses services… en vain.Femme peu avare en confessions, Larissa Riquelme a ajouté : “L’histoire la plus impressionnanteest toute autre : le président de mon pays (sans préciser lequel, NdlR)m’a proposé de m’envoyerun avion pour m’amener près de lui, mais je ne suis pas une femme facile.” Vrai ou faux, ce sera entout cas la seule occasion d’entendre parler de la Paraguayenne, car son équipe n’ira pas à Rio.
Droit au butLARISSA RIQUELME
UN MONDE DEBIÈRES SPÉCIALES
LA BIÈRE DU JOURLa Duvel. Cette bière est une ensorceleusepleine de contrastes et de surprises. Sa robedorée, ses bulles légères et son goût suaveet raffiné aux arômes complexes laissent àpeine deviner une teneur en alcool de8,5 %. Elle offre de riches saveursd’agrumes, de pomme, de houblon et delevure. Il s’en dégage un goût persistant demalt pâle avec de forts accents de levure,de houblon et d’alcool. Le pourcentaged’alcool de 8,5 % vient titiller le milieu dupalais qu’il réchauffe après quelquesinstants. C’est ce savant équilibre entrearômes fins et amertume subtile quiconfère à la Duvel une place unique dansla riche tradition des bières belges.
UN BRIN D’HISTOIRE Au cours de la Première Guerremondiale, les Belges découvrent les bièresanglaises, les “ales”, qui jouissent alors d’unebelle popularité. S’inspirant du succès deces ales, Albert Moortgat, le fils de Jean-Léonard, le fondateurde la brasserie, décide de créer une bière spéciale sur ce modèle.Pour fabriquer cette bière, il veut utiliser les meilleursingrédients. Il se rend donc en Ecosse pour obtenir unéchantillon de cette levure spécifique. Là-bas, il se heurte à larésistance des brasseurs locaux. Après une véritable odyssée dansde nombreuses brasseries locales, il parvient à mettre la main surl’échantillon recherché. Aujourd’hui, la levure utilisée esttoujours cultivée à partir de la même souche
LES BFBLes Belgium Family Brewers, ce sont 21 brasseriesréunies sous un même label. Une signature quisignifie que votre bière est une bière brassée cheznous par une brasserie familiale indépenante qui aplus de 50 ans d’existence et qu’il s’agit d'une bière unique, sanscopie sous un autre nom ou une autre étiquette. Bref, un label dequalité à suivre les yeuxfermés.
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Pratique
62 La Libre Belgique - mercredi 16 octobre 2013 63mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
02.744.44.44Ouvert les jours ouvrables de 8h à 14h.Rue des Francs, 79 - 1040 Bruxelles
T.V.A.: BE0403.508.716 - R.C.B.: 185.436Vice-président du CA: Patrice le HodeyAdministrateur délégué-éditeurresponsable: François le HodeyDirecteur général: Denis PierrardRédacteur en chef: Francis Van de WoestyneRédacteurs en chef adjoints: Xavier Ducarme,Pierre-François Lovens et Gilles MilecanRédaction: 02.211.28.11 Fax: 02 211 28 32Gazette de Liége: 04.290.04.80Courriel: [email protected]é IPM Advertising: 02.211.31.44Fax: 02.211.29.14Courriel: [email protected]écrologies, Carnet familial, Annonces classées(Jusqu’à 19H30) : 02.211.31.88 Fax: [email protected]@ipmadvertising.beAbonnements: 02.744.44.44 Fax: 02.744.45.55Prix à partir de 26,75€ par domiciliationmensuelle, 73,25€ par domiciliation trimestrielle.Courriel: [email protected]:www.lalibre.beLibrairies: 02.744.44.77 Fax: 02.744.45.60Imprimerie: IPM Press Print - Rue des Francs, 79 - 1040 BruxellesCe journal est protégé par le droit d’auteur. Pour toutereproduction, sous quelque forme que ce soit, contacterCOPIE-PRESSE au 02.558.97.80 Courriel:[email protected] ou via le site www.copiepresse.be
Tirages du mardi 15 octobre
•Keno |3 - 4 - 8 - 9 - 12- 22 - 25 - 29 - 30 - 31 - 34- 38 - 42 - 48 - 49 - 55 - 57 - 61 - 68 - 70Kenophone : 0900/223.80
•Pick 3 | 7 - 5 - 8
Loterie nationaleTirage du mardi 15 octobre
•Euro Millions |18 - 27 - 39 - 43 - 47/4 - 75 exacts et JJ1 gagnant ......................... 50899071,00€5 exacts et J2 gagnants ............................ 569896,70€5 exacts10 gagnants ............................. 37993,10€4 exacts et JJ76 gagnants ............................... 2499,50€4 exacts et J985 gagnants ............................... 168,70€4 exacts1857 gagnants ............................... 89,50€3 exacts et JJ2682 gagnants .............................. 44,20€2 exacts et JJ35849 gagnants ............................. 15,20€3 exacts et J36882 gagnants ............................. 14,10€3 exacts68093 gagnants ............................ 12,90€1 exact et JJ186669 gagnants ............................ 8,20€2 exacts et J512393 gagnants ............................. 8,10€2 exacts930458 gagnants ............................ 4,50€
•Joker + | 5– 0 – 7 – 9 – 3 – 56 chiffres 0 20000 €5 chiffres 0 2000 €4 chiffres 20 200 €3 chiffres 188 20 €2 chiffres 2092 5 €1 chiffre 21176 2 €Poissons 9863 1,50 €
Tirage du 12/10 (Lotto) + 15/10 (Joker+)
•Lotto | 2-11-19-21-31-40/376 exacts 2 861455,005 exacts + Bonus 3 65864,905 exacts 225 832,904 exacts + Bonus 351 266,904 exacts 7992 21,703 exacts + Bonus 7877 11,703 exacts 120003 52 exacts + Bonus 71016 3
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
63mercredi 16 octobre 2013 - La Libre Belgique
02.744.44.44Ouvert les jours ouvrables de 8h à 14h.Rue des Francs, 79 - 1040 Bruxelles
T.V.A.: BE0403.508.716 - R.C.B.: 185.436Vice-président du CA: Patrice le HodeyAdministrateur délégué-éditeurresponsable: François le HodeyDirecteur général: Denis PierrardRédacteur en chef: Francis Van de WoestyneRédacteurs en chef adjoints: Xavier Ducarme,Pierre-François Lovens et Gilles MilecanRédaction: 02.211.28.11 Fax: 02 211 28 32Gazette de Liége: 04.290.04.80Courriel: [email protected]é IPM Advertising: 02.211.31.44Fax: 02.211.29.14Courriel: [email protected]écrologies, Carnet familial, Annonces classées(Jusqu’à 19H30) : 02.211.31.88 Fax: [email protected]@ipmadvertising.beAbonnements: 02.744.44.44 Fax: 02.744.45.55Prix à partir de 26,75€ par domiciliationmensuelle, 73,25€ par domiciliation trimestrielle.Courriel: [email protected]:www.lalibre.beLibrairies: 02.744.44.77 Fax: 02.744.45.60Imprimerie: IPM Press Print - Rue des Francs, 79 - 1040 BruxellesCe journal est protégé par le droit d’auteur. Pour toutereproduction, sous quelque forme que ce soit, contacterCOPIE-PRESSE au 02.558.97.80 Courriel:[email protected] ou via le site www.copiepresse.be
Tirages du mardi 15 octobre
•Keno |3 - 4 - 8 - 9 - 12- 22 - 25 - 29 - 30 - 31 - 34- 38 - 42 - 48 - 49 - 55 - 57 - 61 - 68 - 70Kenophone : 0900/223.80
•Pick 3 | 7 - 5 - 8
Loterie nationaleTirage du mardi 15 octobre
•Euro Millions |18 - 27 - 39 - 43 - 47/4 - 75 exacts et JJ1 gagnant ......................... 50899071,00€5 exacts et J2 gagnants ............................ 569896,70€5 exacts10 gagnants ............................. 37993,10€4 exacts et JJ76 gagnants ............................... 2499,50€4 exacts et J985 gagnants ............................... 168,70€4 exacts1857 gagnants ............................... 89,50€3 exacts et JJ2682 gagnants .............................. 44,20€2 exacts et JJ35849 gagnants ............................. 15,20€3 exacts et J36882 gagnants ............................. 14,10€3 exacts68093 gagnants ............................ 12,90€1 exact et JJ186669 gagnants ............................ 8,20€2 exacts et J512393 gagnants ............................. 8,10€2 exacts930458 gagnants ............................ 4,50€
•Joker + | 5– 0 – 7 – 9 – 3 – 56 chiffres 0 20000 €5 chiffres 0 2000 €4 chiffres 20 200 €3 chiffres 188 20 €2 chiffres 2092 5 €1 chiffre 21176 2 €Poissons 9863 1,50 €
Tirage du 12/10 (Lotto) + 15/10 (Joker+)
•Lotto | 2-11-19-21-31-40/376 exacts 2 861455,005 exacts + Bonus 3 65864,905 exacts 225 832,904 exacts + Bonus 351 266,904 exacts 7992 21,703 exacts + Bonus 7877 11,703 exacts 120003 52 exacts + Bonus 71016 3
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
En2minutes
64 La Libre Belgique - Bruxelles – Belgique 1,50 € – France 2,20 € – Luxembourg 1,50 € – Tél.: 02/744.44.44 – mercredi 16 octobre 2013 – 130e année – n° 123 – HHHHHH
BELGIQUE
Politique | Le Premier ministrea défendu le dernier budget dela législature devant le Parle-ment. Il a aussi balisé la fin deson mandat : réforme dusecteur bancaire, achèvementde la sixième réforme del’Etat, etc. UPP.6-7
Bruxelles | Certaines tensionscommunautaires sont appa-rues au sein du gouvernementbruxellois. Le ministre-Prési-dent Rudi Vervoort tente decalmer le jeu. UPP.8-9
Restructurations | Le nombre detravailleurs concernés par desannonces de licenciementscolletifs a augmenté de prèsde 20% en un an, selon le SPFEmploi. UP.10
Communes | Malgré les difficul-tés formelles et les contraintesde fond, finalement plus dehuit communes wallonnes surdix auront rendu des projetsde budget 2014 pour le 1er oc-tobre. Mais l’exercice sera àcompléter, non sans difficultésfinancières et techniques.UP.11
Flandre | Maggie De Block estdésormais plus populaire enFlandre que Bart De Wever.Tentative d’interprétation
d’une Secrétaire d’Etat à lafois très humaine et “Dame defer”. UP.12
Enseignement | Les mesuresd’économies décidées par legouvernement de la FWB enmatière d’Enseignement aurontdes conséquences concrètesdans les écoles. Le présidentdu CA du PO de l’enseignementfondamental libre à Waremmeen témoigne. UP.13
INTERNATIONAL
Vatican | Le 22 novembre sortirala nouvelle version officielle dela Bible en français. Le débat estdéjà lancé par une fuite sur unemodification pourtant mineuredu “Notre Père”. UP.19
PLANÈTE
Santé | La ministre des Affairessociales et de la Santé publiqueLaurette Onkelinx (PS) a pré-senté mardi à Bruxelles le PlanVIH 2014-2019, un plan fédéralde lutte contre le sida, enprésence de la reine Mathilde.
Près de 500 personnes ontapporté leur expertise à l’élabo-ration de ce plan qui comporte58 actions. UPP.24-25
ÉCONOMIE
Fisc | La justice bruxelloisemène une instruction judiciairesur la banque HSBC, et plusparticulièrement sur son servicede private banking en Suisse, aindiqué mardi le parquet deBruxelles. Des perquisitions ontété menées dans le cadre decette enquête, notamment dansle quartier diamantaire àAnvers. UPP.28-29
Emploi | L’intiative “Leaders fora day” a permis à 30 jeunesEuropéens de suivre pendantune journée 30 leaders.UP.34
Nucléaire | Le comité ministé-riel restreint a donné, lundi,son aval à l’amendement de laloi de 2003 sur la sortie dunucléaire. Une étape impor-tante qui doit mener à l’accordsur le partage entre Etat et
producteurs nucléaires desbénéfices tirés de la prolonga-tion de Tihange 1. UP.33
Chimie | Le secteur a rappelélors de la présentation de sonrapport sur le développementdurable toute l’importancequ’il représente pour l’écono-mie belge. UP.30
SPORTS
Football | La Belgique a par-tagé l’enjeu face au Pays deGalles. UPP.40-41
Tennis | Kirsten Flipkens a étééliminée par la PolonaiseKatarzyna Piter, une joueuseissue des qualifications, aupremier tour du tournoi detennis de Luxembourg. UP.43
CULTURE
Exposition | La Tate Modern, àLondres, rend un bel hommageà Paul Klee avec une granderétrospective, “Making visi-ble” de 130 œuvres.UPP.48-49
Bel20
J2773,80+1,46%
Cac 40
J4256,02+0,78%
EuroStoxx 50
J3004,56+0,90%
Dow Jones
L15168,01-0,88%
Euro/Dollar
L1,35
-0,45%
Indices
Edito
Un nouvelesprit belgePar Francis Van de Woestyne
I l y a des chiffres qui donnentfroid dans le dos. Ceux de lapauvreté en Belgique. Il y a
des images qui glacent. Ceux destravailleurs licenciés, en pleineforce de l’âge, victimes de restructurations aveugles. Il y a desstatistiques qui font frémir: cellesdu nombre de faillites. Autant deprojets porteurs de bonheur quise fracassent avant l’heure.La Belgique n’échappe pas à cesdrames, à ces échecs. Et face àces douleurs, on ne peut ques’incliner. Et espérer des joursmeilleurs. Mais on peut aussi,sans naïveté, constater les transformations que la Belgiqueconnaît depuis deux ans. Et seréjouir, sans rougir, de ces évolutions, même si rien n’estjamais définitivement acquis. Yatil une recette belge, versionElio Di Rupo? Il y a, en tout cas,des résultats. Exemples.Les finances publiques. Elles sonttoujours vacillantes. Sans la crisebancaire, elles seraient moinsprécaires. Mais 22 milliardsd’efforts, équitablement répartis,permettent d’entrevoir un retourà l’équilibre.La stabilité. Il y a trois ans, lapresse étrangère attendait que laBelgique vole en éclats.Aujourd’hui, on y vient pour sonéclat. On exagère ? Un peu, sansdoute. Mais pourquoi toujoursressasser les mêmes misères. Carmême sans les Diables, la Belgique peut avoir des allures formidables.Ce qui frappe aujourd’hui, c’estun nouvel esprit. Il ne manquepas grandchose pour que lesBelges retrouvent confiance eneux. Il suffirait de presque rien.Que les forces, mêmes divergentes, apprennent à s’unir plutôtqu’à se contredire. Qu’ensemble,enfin, on fasse marcher ce paysplutôt que de chercher à le disloquer.Le nirvana? Mais non. Simplement, il est bon, parfois, de direce qui se chuchote tout bas.Qu’en Belgique, finalement, onn’est pas si mauvais que cela.
PHOT
ONEW
S
PHOT
ONEW
S
PHOT
ONEW
S
Brabant wallon-Bruxelles
Aujourd'huiMin 7°C - Max 13°C
Météo complète P. 63
Météo