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Jean-Marc Laforêt

Ambassadeur de France en Colombie

La coopération universitaire et scientifique est l’un des piliers de la relation bilatérale. À l’occa-sion de la visite officielle en France du Président Santos, le 26 janvier 2015, et de la visite officielle du Premier ministre français en Colombie les 24-26 juin 2015, les dirigeants de nos deux pays ont marqué leur intérêt pour poursuivre son renforcement dans de multiples directions, en lien avec le secteur privé dans les domaines de la formation professionnelle et de l’innovation.

Engagés dans des réformes qui se succèdent à des rythmes soutenus, les systèmes universi-taires et scientifiques français et colombiens sont soumis à de nouveaux enjeux et défis. Ouverture et compétition internationale, nouvelles formes d’accès aux savoirs, évaluation de la recherche comme des formations, valorisation de la recherche… autant de champs nouveaux qui s’ajoutent aux activités traditionnelles d’ensei-gnement et de recherche des universités. Désormais, les responsables en charge de ces institutions, comme les autorités de tutelle, défrichent des modes de gouvernance et des registres d’action marqués par des innovations constantes. Le lancement des MOOCs1 et plus

largement du numérique, l’élaboration de nouveaux référentiels d’évaluation, l’apparition de structures de valorisation de la recherche, les relations avec le monde économique, en consti-tuent les exemples les plus visibles.

Pour les acteurs français et colombiens de l’enseignement supérieur et de la recherche, l’objectif est de favoriser l’émergence de systèmes de formation et de recherche qui soient moteurs d’une dynamique de la compétitivité par l’innovation.

C’est dans ce contexte que se déploie une coopération universitaire et scientifique entre nos deux pays qui connait une forte progression. Si la tradition d’échanges d’étudiants et de profes-seurs est ancienne, l’accord de reconnaissance mutuelle des diplômes de 2010, 1er accord de ce type en Amérique latine, a permis d’impulser une nouvelle dynamique. Elle se traduit par une augmentation sensible des flux d’étudiants colombiens dans les établissements universi-taires français. Avec près de 3 500 étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur en France en 2013/2014 (490 en Doctorat), la Colombie figure ainsi à la 2e place parmi les pays latino-américains pour l’envoi d’étudiants en France. Ces échanges s’inscrivent dans le cadre de nombreux accords de mobilités et de doubles diplômes (130 accords en 2015 contre 23 en 2008) signés entre des universités colombiennes et françaises. Ils bénéficient du renouveau de l’enseignement du français en Colombie alors que deux universités ont intégré le réseau de l’Agence Universitaire de la Francophonie - AUF (Université des Andes et Université Nationale) depuis 2013. Dans le domaine scientifique, à la dynamique déjà ancienne et bien structurée qui existe dans le champ des sciences humaines et sociales, de l’agronomie, du droit et des sciences politiques, s’ajoute désormais un volet dédié à des coopérations en mathématiques, physique médicale, économie, et sciences de l’ingénieur. Enfin, un programme de coopération dédié à l’innovation (COOPOL-Colombie) est mis en place avec succès en 2015.

À partir de ce socle, il est possible d’engager une nouvelle étape de la coopération franco- colombienne afin d’atteindre un niveau de relations qui corresponde à nos potentiels de développement. Ces évolutions s’inscrivent dans la dynamique du lancement des Saisons croisées France-Colombie en 2017. Leur mise en œuvre sera coordonnée avec les événements et manifestations universitaires et scientifiques, qui seront une contribution au processus de paix en cours.

Visite officielle en Colombie du Premier ministre Manuel Valls les 24-26 juin 2015, lycée français de Bogota

1- Massive Open Online Course. Il s’agit de formations en ligne ouvertes à tous.

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INFORMATIONS CLÉS/INTRODUCTION

Données géographiques, démographiques, économiquesLes contextes socio-économique, démographique et historique

Les relations franco-colombiennes

PARTIE 1

L’enseignement supérieur colombien1. Un développement rapide du secteur : potentiels et défis

2. Les établissements colombiens

3. Les principaux organismes en charge du secteur de l’enseignement supérieur en Colombie

4. L’organisation des études supérieures et les diplômes

5. La recherche en Colombie

PARTIE 2

L’internationalisation de l’enseignement supérieur colombien1. Une internationalisation croissante

2. L’évolution de la mobilité des étudiants colombiens

3. Les actions de promotion des principaux pays d’accueil des étudiants en mobilité

PARTIE 3

Le dispositif d’attractivité de la France 1. La francophonie et le réseau de coopération en Colombie

2. La mobilité des étudiants colombiens vers la France

3. Les actions de Campus France en Colombie

4. Les résultats de l’enquête TNS Sofres auprès des étudiants colombiens

PARTIE 4

La coopération bilatérale universitaire et scientifique et les perspectives1. Les outils de la coopération

2. Les dispositifs de bourses en faveur de la mobilité

3. La coopération scientifique

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Sources : (1) MAEDI, ministère des Affaires étrangères et du Développement international (2) Banque Mondiale (3) UNESCO (4) PNUD (Programme des Nations-Unies pour le Développement) (5) www.diplomatie.gouv.fr (6) Banco de la Republica de Colombia

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és Données géographiques

Superficie : 1 038 700 km² deux fois plus grand que la France métropolitaine Capitale : Bogota, située à 2 560 mètres d’altitude et qui compte 8 millions d’habitantsVilles principales : Medellin (3,4 M), Cali (2,3 M), Barranquilla (1,2 M), Carthagène (980 000) Langues courantes : espagnol et 85 langues autochtones (guahibo, guambiano, arhuaco, inga, tucano, etc.)

Régime présidentiel depuis 1991

Données démographiques

Population (2014)(2) : 48 320 000Population rurale (2013)(2) : 24,1 %Croissance démographique (2014)(2) : 1 %Espérance de vie (2013)(2) : 74 ansIndice de développement humain (IDH/186 pays)(2) : 98e

Part de la population en dessous du seuil de pauvreté(2) : 30,6 %Part de population de 15 à 24 ans(2) 2015 : 8 694 000 (17,5% de la population) 2025 : 9 000 000 (15,5% de la population)Taux d’alphabétisation (2011)(2) : 94 %Dépenses d’éducation en % PIB (2013)(2) : 4,9 %Étudiants en mobilité internationale (en % des étudiants colombiens)(3) : 25 509 (1,2 %)% évolution 2012 / 2008(3) : + 37 %

Données économiques

PIB (2014)(1) : 400 Mds USD Rang PIB (/rang 2010)(2) : 30e rang (61) Taux de croissance PIB (2015)(1) : 5 %Taux de chômage (4) : 11,8 %Taux de chômage < 25 ans (2013)(4) : 21,9 %Part des richesses des 20 % les plus riches(4) : 42 %Dette publique Brute (/PIB 2014)(1) : 35 %Taux d’inflation 2014(1) : 2 % Rang France / clients 2014(1) : 29e Rang France / fournisseurs 2014(1) : 8e

Part des principaux secteurs d’activité dans le PIB(5) : Services(2) : 57 %

Industrie(2) : 37 % Agriculture(2) : 6 %

Données recherche

Dépense intérieure de recherche et développement - DIRD (% PIB/2010)(3) : 0,17 %% financée par l’État(3) : 39 %% DIRD financée par l’étranger(3) : 3,5 %Nombre de chercheurs pour 100 emplois(3) : 0,43% des copublications internationales parmi le total des publications scientifiques(3) : 49,77 %% de doctorants parmi le corps enseignant(6) : 5,2 %

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ionPanorama de la situation

géographique, économique et politique du paysLa Colombie, d’une superficie deux fois supérieure à celle de la France, est caractérisée par une grande diversité géographique et une biodiversité riche. Le pays dispose d’un atout majeur, avec ses deux façades océaniques, pacifique et caraïbe. La présence sur 55 % du territoire de la forêt amazo-nienne mais aussi sa traversée par la cordillère des Andes, compliquent néanmoins les échanges entre les régions.

La population est concentrée dans les Andes qui regroupent 80 % des habitants alors que l’Amazonie en compte seulement 2 %. Plus de 75 % de la population est citadine et la capitale mégalopole de Bogota a atteint 8 millions d’habitants. Une dizaine de villes ont plus de 500 000 habitants dont Medellin, Cali, Carthagène et Pereira.

Depuis le début des années 2000, la Colombie, 4e pays d’Amérique latine par sa taille, et 3e par son PIB1, tend significativement vers des niveaux de vie plus élevés, poussant certains commentateurs à qualifier ces dernières années cette envolée de « miracle colombien ». Signe du potentiel du pays, la Coface, agence française spécialisée dans l’assu-rance-crédit à l’export, l’intégrait en 2014 au sein des « PPICS », nouveaux grands pays émergents à l’instar de l’Indonésie, du Pérou, des Philippines ou du Sri Lanka.

Les taux de croissance du PIB sont soutenus depuis une décennie2. Stimulée par le secteur pétrolier, l’augmentation de la production est désormais portée par le dynamisme des filières de la construc-t i o n e t d e s i n f r a s t r u c t u r e s . L e c a d r e macro-économique stable, les faibles taux d’inflation et l’ouverture croissante au commerce et à l’inves-tissement étranger, ajoutent aux facteurs expliquant le rattrapage rapide du pays, notamment par rapport aux économies de l’OCDE, pour laquelle le proces-sus d’adhésion de la Colombie a d’ail leurs officiellement été lancé en 2013.3

Ces progrès ont été accompagnés au niveau social, d’une réduction forte de la pauvreté. Sur le plan politique, le pays, constitué en régime présidentiel depuis la Constitution de 1991, démontre également une certaine stabilité, avec la réélection en 2014 du président de centre droit Juan Manuel Santos. Après de nombreux épisodes de violence depuis son indépendance en 1819, la Colombie connaît une nette diminution de l’insécurité ces dernières années et les négociations de paix entamées depuis 2012, entre le gouvernement et les mouvements de guéril-las, sont porteuses d’un grand espoir pour le futur.

Malgré cette ascension, le défi est désormais celui de la pérennisation des bons résultats économiques et sociaux, et l’achèvement de la pacification du pays. Sur le plan économique, les perspectives sont légèrement assombries par une situation de dépen-dance aux secteurs pétrolier et minier dans un contexte de baisse des cours. La Colombie pâtit par ailleurs d’une situation de croissance peu inclusive, caractérisée par un chômage encore important qui malgré une diminution, touche toujours près de 10 % de la population active. Enfin, les niveaux d’inégalités et d’activités informelles figurent toujours parmi les plus prononcés du sous-continent américain.

Pour soutenir la croissance à long terme, le gouverne-ment m ise notamment su r l a réa l i sa t ion d’investissements massifs pour améliorer les infrastruc-tures de transport du pays4. Afin de favoriser l’accroissement de la productivité et de la compétitivité, l’effort est également significatif pour soutenir le secteur de l’éducation, qui bénéficiera d’augmentation de crédits budgétaires en 2015. L’enseignement supérieur, souffrant d’un taux d’accès encore faible en comparaison avec d’autres pays d’Amérique latine5, constitue une priorité stratégique. Parmi les enjeux principaux du secteur pour les prochaines années : le renforcement de la qualité des formations et le soutien massif de l’innovation et de la recherche, avec un objectif affiché de l’État colombien d’atteindre 2 % du PIB dédié à la recherche et l’innovation d’ici à 2019.

Enfin, l’aboutissement du processus de négociations de paix, ralenti depuis plusieurs mois, suite à de nouveaux épisodes de violence dans le pays, sera un élément décisif pour la stabilité de la Colombie dans le futur.

Les liens Colombie – France

La Colombie constitue le 1er parte-naire commercial de la France parmi les pays andins et les échanges commerciaux franco-colombiens ont triplé entre 2004 et 2013.

La France se positionne en 2013 en tant que 8e fournisseur du pays, loin derrière les États-Unis, la Chine et le Mexique mais en 2e position au sein des pays de l’Union européenne après l’Allemagne.

En termes d’investissements, la France jouit d’une position nettement favorable en étant l’un des premiers pays investisseurs en Colombie, et le premier employeur étranger.

Dans le domaine de la mobilité internationale, la mobilité d’étudiants colombiens vers la France, caractérisée par l’excellence de ses contingents, est en augmentation constante et le pays est, après le Brésil, le second pourvoyeur d’étudiants du conti-nent en France.

le miracle colombien ?

1 – Après le Brésil et le Mexique. 2– Taux de croissance 2014 : 5 %. 3– L’OCDE compte actuellement 34 adhérents dont le Mexique et le Chili sur la zone Amérique latine. 4– Le gouvernement de J.M Santos a annoncé en 2014 un plan d’investissement de 50 mille milliards de dollars avec l’objectif d’améliorer les infrastructures de transports autour de 40 projets de développement des routes, trains et aéroports du pays. 5– 45 % de taux de scolarisation brut dans l’enseignement tertiaire contre 78 % en Argentine, 74 % au Chili. OCDE.

Monsieur Valls, Premier ministre français et monsieur Juan Manuel Santos, président de la Colombie.

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PARTie 11

L’enseignement supérieur colombien

1. Un développement rapide du secteur : potentiels et défis

Apparu dans le pays en période de colonisation espagnole, avec la naissance des premières univer-sités à Bogota, le secteur de l’enseignement supérieur en Colombie se développe principale-ment durant les décennies 1960 et 1970, en parallèle de l’industrialisation et de l’urbanisation rapide du pays. Le nombre d’étudiants intégrant l’université est multiplié par 15, et les investisse-ments publics sont importants pour pallier ces demandes et financer la construction de nouveaux établissements.

Ces vingt dernières années, les effectifs d’étudiants colombiens inscrits dans les établissements d’ensei-gnement ont poursuivi leur augmentation rapide, pour bondir de plus de 278 % entre 1990 et 20121. Parallèlement, la mise en place de politiques publiques sectorielles a permis d’accompagner ce mouvement de massification et sa régulation. L’enseignement supérieur et la recherche sont aujourd’hui considérés par le gouvernement colombien comme des priorités stratégiques pour contribuer au renforcement de la compéti-tivité de la main d’œuvre et permettre le développement économique futur du pays.

Les défis restent néanmoins nombreux puisque le pays se distingue par un taux d’accès à l’ensei-gnement supérieur encore faible situé autour de 50 %, soit bien en deçà de la moyenne des pays

de l’OCDE2 et de certains voisins comme le Chili, l’Argentine ou l’Uruguay. L’analyse des taux de couverture de l’enseignement supérieur colombien révèle, par ailleurs, une grande hétérogénéité selon les régions : alors qu’il dépasse 75 % à Bogota, le taux d’accès à l’enseignement supérieur est inférieur à 10 % dans certains départements isolés recouverts par la forêt amazonienne comme Amazonas ou Putumayo. Une analyse plus détaillée des chiffres d’accès à l’enseignement supérieur montre, en outre, que, si les taux d’accès ont rapide-ment augmenté durant la dernière décennie, les avancées concernent principalement les cursus à visée technique ou technologique, reflétant la volonté du gouvernement de donner la priorité aux formations professionnelles.

Le développement de la politique d’évaluation des formations et le renforcement de la qualité de l ’enseignement constitue une autre problématique importante du secteur de l’ensei-gnement supérieur en Colombie. Le pays est en effet caractérisé par la coexistence d’institutions internationalement reconnues pour leur excellence avec de nombreux établissements délivrant des formations de niveau hétérogène. En lien avec la qualité des formations, le taux d’abandon des études supérieures reste préoccupant. Selon le ministère de l’Éducation nationale colombien, en 2009, 1 étudiant colombien sur 2 ne terminait pas ses études supérieures. Outre les raisons person-nelles expliquant cette désertion, le chiffre révèle la mauvaise adéquation entre certaines formations et le milieu du travail.

La nécessaire adaptation du système d’enseigne-ment supérieur colombien face à ces enjeux, nourrit les projets actuels des pouvoirs publics de réforme du secteur, toujours régit par un cadre législatif datant de 1992. Les discussions sur l’avenir de l’enseignement supérieur sont d’autant plus atten-dues qu’elles s’inscrivent dans un contexte de l’échec de la dernière tentative de réforme, propo-sée par le premier gouvernement de J.M Santos - qui avait dû être retirée du parlement en 2011 suite aux contestations universitaires. Le projet de loi visait notamment à renforcer l’autonomie des universités et leur financement par les acteurs privés. Le texte ouvrait également la voie à la création d’établissements d’enseignement supérieur à vocation lucrative ; un statut encore inexistant en Colombie.

1- Source : rapport 2014 réalisé par la Banque centrale colombienne Banco de la Republica de Colombia « l’Enseignement supérieur en Colombie, situation actuelle et analyse d’efficience » http://www.banrep.gov.co/docum/Lectura_finanzas/pdf/be_808.pdf

2- Soit 65,52 % en 2013.

Université Nationale - siège de Medellín

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2. les établissements colombiens

C’est pour pallier le manque d’organisation d’un secteur en pleine expansion, que la « Loi 30 » a été adoptée en 1992. Toujours en vigueur, elle consti-tue, outre la Constitution de 1991 qui consacre l’autonomie des universités, le texte normatif de référence qui fonde l’organisation du système d’enseignement supérieur colombien.

Ce texte pose les bases de la structuration de l’enseignement supérieur colombien, caracté-risé par une dualité public/privé et organisé autour d’une typologie de 4 établissements :

– Instituts technologiques

– Écoles techniques professionnelles

Ces établissements délivrent des programmes de niveau équivalent Licence au maximum (pregrado) dans les filières techniques et technologiques.

– Universités

– Instituts universitaires et Écoles technologiques

Ils délivrent des programmes de tous niveaux (pregrado et posgrado). Seules les universités délivrent des diplômes de Doctorat.

les établissements colombiens dans les classements internationaux

entité/ organisme de référence

Nom classementmeilleures places occupées par des

établissements colombiens

Quacqarelli-Symonds (QS)

QS World University Ranking 2014-2015

5 universités classées

Universidad de los Andes première université classée 262/800

Universidad Nacional de Colombia (316)

Pontificia Universidad Javeriana (347)

Universidad de Antioquia (501)

Universidad de La Sabana (701)

Times Higher Education (THE)

Classement des établissements des BRICS et économies émergentes 2015

Universidad de los Andes classée 28/71

Les établissements d’enseignement supérieur colombiens

Type d’établissement

Écoles techniques

instituts technologiques

instituts universitaires

Universités Total

Nombre d’établissements

37 50 120 81 288

Dont établissements publics 9 6 15 31 61

Dont établissements privés 28 38 93 49 208

Dont établissements de régime spécial - 6 12 1 19

Le secteur public colombien regroupe en 2013 25 % des établissements pour 53 % des étudiants.

L’intégralité des établissements doit obtenir une accréditation auprès de l’État : Registro Calificado pour pouvoir proposer une formation académique.

L’Accréditation de haute qualité est, quant à elle, volontaire. Validée auprès du ministère de l’Éducation nationale, elle ne concernait cependant en 2012 que 8 % du total des programmes académiques du pays.

Chiffres MEN 2012

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L’enseignement supérieur colombien en quelques chiffres2 :

Taux de couverture enseignement supérieur 2011 40,3 %

Nombre de programmes accrédités « Accréditation de Haute Qualité »

8,1 %

Total des étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur 2012 1 959 429 Dont niveau pregrado 94 % Dont niveau posgrado 6 %

1- Chiffres MEN 2012.2- Source : MEN

Dans le secteur privé, les ressources budgétaires des établissements proviennent essentiellement des recettes générées par les frais d’inscription. Pour les institutions publiques, les financements sont principalement issus des dotations du gouvernement central et des autorités territoriales, avec un budget situé depuis une dizaine d’années autour de 0,9% du PIB en moyenne1. Les financements publics sont caractérisés par leur fort niveau de concentration ; les trois universités Universidad Nacional, Universidad de Antioquia, et Universidad del Valle recevant, à elles seules 50 % des ressources.

Les frais d’inscription dans l’enseignement supérieur colombien sont très différents selon que l’étudiant intègre un établissement public ou privé : ils varient ainsi de la quasi-gratuité pour certaines formations techniques publiques, à près de 5 000 euros annuels pour des institutions privées.

3. les principaux organismes en charge du secteur de l’enseignement supérieur en Colombie

L’organisme principal en charge du secteur de l’enseignement supérieur est le Vice-ministère de l’Enseignement supérieur Viceministerio de Educación Superior ; structure créée en 2003 et faisant partie intégrante du ministère de l’Éducation nationale colombien Ministerio de Educación Nacional-MEN.

P a r m i l e s a u t r e s a c t e u r s d u s y s t è m e d’enseignement supérieur colombien :

➙ L’Institut Colombien pour le développement de l’Enseignement supérieur Instituto Colombiano para el Fomento de la Educación Superior - ICFES : entité publique créée en 1968, spécialisée dans l’évaluation de la qualité de l’éducation (tous niveaux) et la production d’informations sur le secteur ;

➙ L’Institut Colombien des Crédits éducatifs et études internationales Instituto Colombiano de Crédito Educativo y Estudios en el Exterior – ICETEX : entité publique de financement de

l’accès à l’enseignement supérieur. Elle est en charge de la délivrance des bourses aux étudiants colombiens pour des formations nat iona les et des sé jours de mobi l i té internationale.

➙ L’Association colombienne d’universités - ACSUN : organisation qui réunit les universités publiques et privées et unique instance de représentation des universités auprès des institutions gouvernementales.

➙ La Commission Nationale de Garantie de la Qualité de l’Enseignement supérieur Comisión Nacional para el Aseguramiento de la Calidad de la Educación Superior – CONACES. Elle a pour charge d’évaluer les conditions minimum de qualité requises pour l’ouverture des établissements d’enseignement supérieur et/ ou des programmes académiques en Colombie.

➙ Le Conseil National d’Accréditation Consejo Nacional de Acreditación – CNA. Intégré par des membres du corps académique, il a pour responsabilité d’émettre un avis sur les demandes émises par les établissements en vue d’acquérir l’Accréditation de Haute Qualité (accréditation volontaire).

Étudiants de l’Université Manuela BELTRAN

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4. l’organisation des études supérieures et les diplômes

Pour accéder à l’enseignement supérieur, les étudiants colombiens doivent avoir terminé leurs études secondaires et avoir réussi l’examen d’État d’accès à l’enseignement supérieur conduit par l’IFCES, équivalent du baccalauréat français.

Dans l’enseignement supérieur, l’acquisition des compétences est validée par l’obtention de crédits, un crédit équivalent à 48 h de travail académique.

les programmes de niveau équivalent licence Pregrado

➙ Programme de Technicien professionnel Técnico. Il s’agit de formation d’une durée de 4 à 5 semestres offrant une spécialisation rapide dans différentes filières techniques. Elle a une visée pratique et tournée vers le monde profes-sionnel ;

➙ Programme de Technologue professionnel Tecnólogo. Formation de 6 à 7 semestres proche du Diplôme Universitaire de Technologie du système français. Elle contient un volet théorique plus approfondi que celle de Técnico ;

➙ Programme de Professionnel universitaire, d’une durée de 8 à 12 semestres.

D’enseignement principalement théorique, il prépare à l’exercice dans de multiples filières : Sciences et technologies, Arts, Sciences humaines et sociales…

les programmes de niveau équivalent master et Doctorat Posgrado

➙ La Spécialisation a pour objectif l’acquisition de compétences dans le cadre d’un perfection-nement pour l’exercice d’une profession, ou dans une discipline ou domaine de connais-sance particulier ;

➙ Le Master a pour vocation l’approfondissement d’un domaine de connaissance et le dévelop-pement des compétences en matière de recherche ;

➙ Le Doctorat est le grade académique le plus élevé. Il conduit au titre de Docteur et permet d’exercer des activités d’enseignement et de recherche.

Carnaval des Blancs et Noirs, ville de Pasto – © Rocío CASTAÑEDA

28 %

4 % 2 %

0,2 %

4 %

62 %

Professionnelsuniversitaires 62 %

Masters 2 %

Technologue 28 % Doctorats 0,2 %Techniciens 4 %

Spécialisations 4 %

Professionnels universitaires 62 %

Masters 2 %

Technologues 28 %

Doctorats 0,2 %

Techniciens 4 %

Total pregrado 94 %

Total posgrado 6 %

Spécialisations 4 %

Part d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur en Colombie par niveau et type de formation - 2012

Source : MEN 2012

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organisation schématique de l’enseignement supérieur

5. la recherche en Colombie

Panorama

L’évolution à la hausse des principaux indicateurs de performance de la recherche et de l’innovation en Colombie ces dernières années, témoigne du dynamisme d’un secteur en pleine mutation.

Néanmoins, le pays présente des caractéristiques encore contrastées dans ce domaine, au regard notamment des concurrents argentin, mexicain et brésilien. La marge de progression est encore élevée pour bâtir un écosystème de la recherche et de l’innovation comparable à ceux des princi-pales économies développées.

Il est possible de distinguer 3 phases dans la struc-turation du secteur de la recherche et de l’innovation dans le pays.

➙ 1970-1990 : décennies caractérisées par une prise de conscience des pouvoirs publics de l’importance du renforcement des capacités du pays en termes de recherche, et la création des premiers organismes publics compétents dans ce domaine : l’agence de promotion de la science Colciencias et le Conseil National de Sciences et Technologies CNCyT.

➙ 1990-2000 : les prêts obtenus auprès de la Banque Interaméricaine de Développement – BID, jouent un rôle majeur dans la structuration du secteur et l’accroissement du nombre de doctorants dans le pays. En 1990, la « Loi 29 » est adoptée, qui définit une stratégie nationale en termes de Sciences et Technologie.

➙ Enfin depuis les années 2000, il faut signaler la publication en 2008 par Colciencias du document de stratégie nationale de Recherche et Développement pour les années à venir « Colombia Construye y Siembra Futuro »1. En 2009, Colciencias devient le Département d’État pour la Science, la Technologie et l’Innovation et voit ses moyens d’action renforcés.

1- « La Colombie construit et sème le futur » http://www.cna.gov.co/1741/articles-311056_ColombiaConstruyeSiembraFuturo.pdf

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Doctorat

« Technicien professionnel en… »

« Technologue en… »

« Professionnel en… »

« Docteur en… »

« Master en… »

« Spécialiste en… »

Éducation Professionnelle

Universitaire(8 à 12 semestres)

Éducation Technologique(6 à 7 semestres)

Éducation Technique

Professionnel(4 à 5 semestres)

Université los Andes

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Financement de la recherche

Le budget colombien dédié à la science, aux technologies et à l’innovation, ainsi que le budget consacré à la recherche et au développement ont connu une inflexion à la hausse à partir de 2007/2008 pour se stabiliser ces dernières années respectivement autour de 0,5 % et 0,2 % du PIB.

Ces chiffres se situent en deçà de la moyenne observée en Amérique latine et des financements effectués dans ce secteur de la part des principales puissances de la zone : Brésil, Argentine, et Mexique1.

En 2014, environ 54 % du budget dédié à la recherche et développement en Colombie était financé par le secteur public, 42 % par les acteurs privés et près de 3  % provenait de fonds étrangers.

Pour inciter au financement de la recherche, le gouvernement colombien a engagé en 2011 une réforme introduisant la création d’un Fonds pour la Science, la Technologie et l’Innovation - FCTel. Alimenté à hauteur de 10 % des revenus générés par l’exploitation des ressources naturelles ; il permet le financement de projets de recherche entre les régions2.

La Colombie comptait en 2013 329 élèves titulaires de Doctorat et 200 programmes de Doctorat délivrés. Ces chiffres ont connu une augmentation rapide ces dernières années. Ainsi en 2004 la Colombie comptait seulement 50 titulaires de Doctorat pour 47 programmes délivrés. Cette évolution s’est effectuée en parallèle de la croissance du nombre de bourses octroyées aux étudiants en Doctorat en provenance de sources diverses. Parmi les principaux pourvoyeurs de bourses d’accès à l’enseignement supérieur figurent les institutions publiques Colciencias,

Colfuturo ou Banco de la Republica (Banque centrale colombienne) et des entreprises privées telle que Ecopetrol. Les doctorants colombiens sont particulièrement mobiles : près de 60 % des boursiers de ce niveau académique poursuivaient leur cursus à l’international en 2013.

Il faut souligner la marge de progression impor-tante du nombre d’inscrits, puisque la part d’élèves en Doctorat représente, en 2013, 0,2 % du total des inscrits dans l’enseignement supérieur colombien.6

Les publications scientifiques répertoriées dans le web of science sont en croissance continue depuis ces dernières années (+ 422 % entre 2004 et 2014) et concernent principalement les filières des sciences de la santé et médecine et des sciences naturelles.

Enfin, la recherche colombienne connait un proces-sus d’internationalisation grandissant. Signe de cette ouverture : près de 50 % des publications scientifiques du pays sont des co-publications internationales.

L’Institut Colombien pour le développement de la Science et de la Technologie – Instituto colombiano para el desarrollo de la Ciencia y la Tecnología – Colciencias.

Devenu en 2009 le Département d’État pour la Science, la Technologie et l’Innovation, il s’agit de l’acteur principal de la recherche du pays, équivalent au CNRS français. À ce titre, Colciencias coordonne également le Système National de Science, Technologie et d’Innovation, Sistema Nacional de Ciencia, Tecnología e Innovación, intégrant l’ensemble des acteurs publics et privés impliqués dans les activités de recherche et d’innovation dans le pays.

Colciencias est en charge de la promotion et de l’orientation des politiques en faveur du renforcement de la recherche et de l’innovation en Colombie. En outre, elle opère en tant qu’agence de financement de la recherche par appel à projets et octroi de bourses d’études.

1- Budget 2012 dédié à la science, technologies et innovation - en % du PIB au Mexique : 0,73 %2- http://www.colciencias.gov.co/blog/regal-para-la-cienciatecnolog-e-innovaci-n 3- OCyt 20144- Red de Indicatores de Ciencia y Tecnologia – RICYT 5- Banque mondiale 6- À titre de comparaison, les doctorants représentent en France 2,5 % du total des étudiants en 2013/2014.

la recherche colombienne en chiffres : comparaison régionale

Colombie Brésil Argentine

Moyenne Amérique

latine Caraïbes

Budget dédié à la science, technologies et innovation - en % du PIB - 20123

0,47 % 1,74 % 0,65 % 1,15 %

Nombre de diplômés doctorants 20124

312 13 912 1 673 –

Nombre de chercheurs5 8 675 138 653 51 598 –

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1- Il s’agit notamment du document « Reflexiones para la política de internacionalización de educación superior en Colombia » édité par le MEN en 2014.

PARTie 21

L’internationalisation de l’enseignement supérieur colombien1. Une internationalisation croissante

Puissance économique prometteuse du continent, la Colombie se voit mise au défi de consolider son système d’enseignement supérieur pour qu’il réponde au mieux aux exigences de formation d’une main d’œuvre qualifiée adaptée à un contexte d’économie globalisée. Dans ce contexte, les stratégies d’internationalisation des établisse-ments, appuyées par les pouvoirs publics revêtent une importance significative pour permettre une montée en gamme de la qualité des formations, une ouverture sur le monde des étudiants colom-biens ainsi qu’une attractivité renforcée du pays.

En la matière, le pays souhaite désormais positionner son propre système d’enseignement

sur la scène internationale et attirer davantage d’étudiants étrangers.

Ainsi les pouvoirs publics colombiens en charge du secteur de l’enseignement supérieur visent, en priorité au travers de la politique d’internationali-sation, 3 grands objectifs détaillés dans les documents de réflexion stratégique adoptés sur le sujet1 :

➙ augmenter le nombre d’étudiants étrangers qualifiés inscrits dans les établissements colombiens ;

➙ améliorer la qualité des formations colombiennes et la structuration institutionnelle des établisse-ments colombiens (notamment en termes de stratégie propre de relations internationales) ;

➙ renforcer les capacités et la production du secteur de la recherche colombien.

Ces objectifs se traduisent par la volonté de mettre en place des partenariats équilibrés, visant à l’ins-tauration de coopérations structurantes et durables. Parmi les instruments favorisés  : la signature croissante, au niveau national, d’accords de reconnaissance mutuelle des diplômes pour encourager la mobilité dans les deux sens. À l’échelle des établissements, les accords bilatéraux se sont multipliés et des programmes de coopération sur mesure sont mis en place pour promouvoir des partenariats globaux, permettant la mobilité des élèves, des enseignants mais aussi le renforcement institution-nel et le montage de formations. Signe de l’importance croissante accordée à la dimension internationale : un rapport du MEN de 2013 signa-lait que 71 % des établissements colombiens développent actuellement une politique suivie d’internationalisation.

Enfin pour améliorer son image auprès des étudiants internationaux, la Colombie a engagé une campagne de communication « Colombia Challenge your knowledge » relayée lors du salon institutionnel de l’enseignement supérieur NAFSA – Association of International Educators de 2014, avec la vocation de promouvoir la Colombie comme destination d’études supérieures et de recherche de qualité et campus d’enseignement de la langue espagnole.

Université de médecine de Antioquia

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2. Évolution de la mobilité des étudiants colombiens1

1- Unesco données 20132- À noter cependant que l’estimation Unesco est nettement inférieure à celle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche français - MENESR, qui comptabilise 3 363 étudiants colombiens inscrits dans les établissements supérieurs français à la rentrée 2013.

mobilité sortante des étudiants colombiens

les principales destinations des étudiants colombiens (2013)

En hausse de 37 %, depuis 2008, la mobilité des étudiants colom-biens dans le monde a connu une croissance comparable à l’ensemble de la mobilité étudiante mondiale. La tendance continue à la hausse sur la dernière année (2012/2013) : + 8 % pour atteindre 25 509. Toutefois, la marge de progression reste importante si l’on considère que la part des étudiants colombiens en mobilité interna-tionale stagne à 1,2 %.

Six pays accueillent à eux seuls près de trois étudiants colom-biens mobiles sur quatre.

Les États-Unis et l’Espagne, pour des raisons de proximité historique et culturelle, se partagent à parts presque égales la moitié du contingent. Néanmoins, leur part de marché s’effrite par rapport à 2012. La France maintient sa troisième position des pays de desti-nation avec 2 476 étudiants (10 % du contingent colombien en mobilité), mais fait face à une concurrence de plus en plus diversifiée.2

Si les autres pays d’Amérique latine captent moins d’un étudiant colombien sur six, le Chili enregistre une très forte hausse et l’Australie et l’Allemagne séduisent un nombre croissant de ces étudiants.

mobilité internationale des étudiants colombiens (2013)

2013

Pays d’accueil Rang effectifs %

États-Unis 1 6 262 24,5 %

Espagne 2 5 754 22,6 %

France 3 2 476 9,7 %

Equateur 4 1 506 5,9 %

Australie 5 1 411 5,5 %

Allemagne 6 1 382 5,4 %

Chili 7 1 337 5,2 %

Italie 8 995 3,9 %

Royaume-Uni 9 932 3,7 %

Canada 10 672 2,6 %

Total 25 509 100 %

Sources : Données UNESCO

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3. Actions de promotion des principaux pays d’accueil des étudiants en mobilité

États-Unis

Le programme Fulbright est le principal outil de la politique de coopération universitaire. Il est complété par des initiatives conduites à titre indivi-duel par des universités. Les compléments de financement sont sollicités auprès de Colfuturo pour les étudiants de Master ou de Doctorat. Les centres colombo-américains et l’Ambassade inter-viennent afin de permettre aux personnes sélectionnées dans le cadre de l’appel d’offre « jeunes talents » de bénéficier de cours d’anglais et de préparer les certifications demandées par les établissements universitaires américains. Les États-Unis sont la première destination pour les étudiants colombiens et 242 Colombiens étaient bénéficiaires d’une bourse Colfuturo pour l’année universitaire 2013/2014.

espagne

Les étudiants colombiens sont éligibles au dispo-sitif de bourses « MAE-AECID » du gouvernement espagnol. Elles sont généralement attribuées à des étudiants inscrits en Master et Doctorat. Ces bourses sont complétées par des dispositifs d’aides comme celles octroyées par l’Académie espagnole ou par des groupements d’universités comme celui d’Andalousie. Les aides portent essentiellement sur l’exonération des droits d’ins-cription. Les aides des fondations espagnoles, comme la fondation Carolina, ou celles attribuées par les œuvres sociales de grandes compagnies bancaires, comme la Caixa ou la Banque de Santander, complètent ce dispositif. L’Espagne est la deuxième destination pour les étudiants colom-biens mais seuls 62 sont bénéficiaires du programme d’aides Colfuturo en 2013/2014.

Allemagne

Les aides proposées par l’Allemagne sont mises en œuvre par le DAAD. Elles se rapprochent du dispositif proposé par l’Ambassade de France. Le dispositif allemand vient en complément des bourses ou crédits-bourses accordés par Colfuturo ou Icetex (structure qui accorde des crédits-bourses aux étudiants colombiens) et est centré sur la maîtrise de la langue. Les boursiers colom-biens peuvent ainsi bénéficier de cours de langue pendant les 3 mois qui précèdent leur départ. À leur arrivée en Allemagne, ils bénéficient également de la possibilité de poursuivre ces enseignements pendant 6 mois. Le DAAD pilote directement une palette de 25 bourses proposées aux étudiants colombiens de niveau L icence et Master. Les étudiants inscrits en Doctorat peuvent, quant à eux, bénéficier de bourses allant jusqu’à atteindre 17 000 euros par an.

Royaume-Uni Le Br i t i sh Counc i l assure la promotion de l ’ e n s e i g n e m e n t supérieur britannique et participe aux grands salons étudiants organi-sés en Colombie. Les dispositifs d’aides sont essentiellement portés par les un ivers i tés britanniques. Elles offrent des conditions d’inscrip-tion attractives, les réductions proposées peuvent atteindre entre 20 et 50 % des frais habituellement demandés. Elles ciblent leur stratégie sur les étudiants de Master et de Doctorat. Alors que le Royaume-Uni n’accueille que 3,7 % des étudiants colombiens qui étudient à l’étranger, il figure au premier rang pour les bénéficiaires du programme Colfuro avec 261 étudiants pour l’année 2013/2014.

Allemagne

1 382 étudiants

colombiens, 5,4 % du total

(Source : Unesco 2013)

Royaume-Uni

932 étudiants

colombiens, 3,7 % du total

(Source : Unesco 2013)

Salon EuroPosgrados : symbole de la promotion de l’offre académique française et européenne de très haut niveau.

Initiative conjointe des homologues européens : DAAD (Allemagne), NUFFIC (Pays-Bas), Universidades.es (Espagne) et de Campus France, le salon étudiant EuroPosgrados est devenu un événement de référence de la promotion des formations européennes de niveau Master et Doctorat en Amérique latine.

Organ isé depu is 2008 en Co lombie , EuroPosgrados avait réuni en 2014 plus de 9 000 visiteurs. Une affluence record est atten-due pour l’édition 2015 qui se déroulera du 5 au 8 novembre dans les villes de Bogota et Medellin.

Affiche EuroPosgrados 2015

États-Unis

6 262 étudiants

colombiens, 24,5 % du total(Source : Unesco 2013)

Espagne

5 754 étudiants

colombiens, 22,6 % du total(Source : Unesco 2013)

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PARTie 31

Le dispositif d’attractivité de la France 1. la francophonie et le réseau de coopération en Colombie1

L’enseignement du français en Colombie s’inscrit dans une stratégie globale articulant l’éducation scolaire et universitaire, renforçant ainsi la politique d’attractivité et de mobilité. Cette stratégie se fonde sur quatre actions complémentaires : l’approfondissement du programme de bilinguisme en français (initié en 2011), dont une deuxième phase est entrée en action en 2014 ; le renforce-ment du français dans l’enseignement supérieur colombien ; la présence et le rayonnement du réseau des Alliances françaises en Colombie (31 500 étudiants) ; l’enseignement bi-culturel en français des 3 lycées français (3 500 élèves).

Renforcement du français dans le programme colombien de bilinguisme

En janvier 2009, l’Ambassade de France en Colombie a lancé avec le ministère de l’Éducation nationale colombien (MEN) un projet visant à réintroduire le français dans les écoles, collèges et lycées publics de Colombie. Depuis 1994, seul l’anglais était enseigné comme langue étrangère dans le système scolaire public, ce qui créait une rupture avec la dynamique de la coopération universitaire caractérisée par le développement de doubles diplômes entre les institutions d’enseigne-ment supérieur des deux pays. Dans un premier temps, la stratégie arrêtée pour la période 2009/2013 consistait à former en français et en didactique des professeurs colombiens de lycées publics et à lancer des évaluations volontaires de l’enseignement dans les départements de français d’universités publiques.

Formation de professeurs de français de l’enseignement secondaire public

Le projet a été élaboré selon deux modalités complémentaires : d’une part, mettre à disposition des lycées publics les étudiants colombiens de français de dernière année universitaire, afin qu’ils puissent y mener leur stage pédagogique ; d’autre part, élaborer des formations linguistiques pour les professeurs titulaires de ces établissements, assurées par les Alliances françaises et financées par les administrations locales (mairies ou

départements). Depuis 2009, 1 137 cycles de formations ont été proposés à 600 professeurs de français des établissements publics scolaires qui suivent ou ont suivi une formation linguistique et pédagogique sur l’ensemble du territoire. Au total, depuis 4 ans, ce programme a bénéficié à plus de 18 000 élèves des collèges et lycées publics.

1- cf. carte dernière de couverture

Maison coloniale, ville de Cartagena – © Rocío CASTAÑEDA

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Formation de professeurs universitaires et évaluation du français dans les universités

Depuis octobre 2011, l’Ambassade de France, le réseau des Alliances françaises et le Ministère colombien ont lancé une deuxième phase consis-tant à former des professeurs universitaires de français et à conduire, sur la base du volontariat, l’évaluation des départements de langues univer-sitaires. Ces diagnostics ont bénéficié à 17 professeurs qui interviennent dans ces établis-sements devant 2 350 étudiants. Ces actions significatives montrent que le plurilinguisme s’affirme comme une valeur ajoutée dans la forma-tion éducative et universitaire.

De plus, les futurs professeurs profitent du programme d’échange d’assistants de langues, mis en œuvre en partenariat avec le Centre International d’Études Pédagogiques (CIEP). Ce programme permet aux assistants de langues d’effectuer un séjour d’un an en France.

le français dans les universités et l’enseignement supérieur colombien

L’Ambassade de France et le MEN colombien souhaitent accroître le nombre d’assistants de français dans les universités colombiennes. L’Ambassade a diffusé beaucoup plus largement les offres de postes financés par les universités colombiennes. 20 étudiants français occupent actuellement les fonctions d’assistants : l’objectif est d’atteindre le chiffre de 30 dans les universités dans les trois prochaines années.

2017 Année Croisée France-Colombie

Première Année Croisée organisée en Amérique du Sud depuis l’Année France-Brésil (2009), l’Année France-Colombie débutera au 1er semestre 2017 par une Saison française en Colombie, suivie par une Saison colombienne en France au 2e semestre 2017.

La décision d’organiser des Saisons croisées entre la France et la Colombie en 2017 a été prise par les gouvernements des deux pays, lors des visites officielles effectuées en 2015 à Paris du Président Juan Manuel Santos, et à Bogota par le Premier ministre français, Manuel Valls. Cette Année France-Colombie est un événement phare destiné à mettre en valeur les liens déjà très forts entre les deux pays et d’ouvrir de nouveaux champs de coopération dans tous les domaines : culturel, universitaire, scientifique, économique, touristique, sportif.

Femmes en habit traditionnel à Cartagena

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Zone cafetière

2. la mobilité des étudiants colombiens vers la France

3 363 étudiants colombiens en France dont 74,3 % inscrits à l’université en 2013/2014.

Sources : MENESR-DGESIP-DGRI-SIES

Répartition des étudiants colombiens par discipline et niveau dans les universités françaises en 2013/2014

Évolution de la répartition des étudiants colombiens par niveau d’études dans les universités françaises depuis 2009

Sources : MENESR-DGESIP-DGRI-SIES

0 200 400 600 800 1 000 1 200 1 400 1 600

69 136

83 288

124 190

26 340

567 597

220 1 384

21 30

4 55

79 194

160 433

Niveau L Niveau M Niveau D Total

Droit,Sciences Po.

Économie,AES

Lettres, Langues,Sciences Hum.

& Soc.

Médecine, Pharmacie,

Dentaire

Sciences, Scienceset techniques des

activités physiqueset sportives

2009 2010 2013201220110

500

1 000

1 500

2 000

2 500

3 000

Niveaux d'études

Niveau L 740 846 882 821 860 16,2 %

Niveau M 1 048 1 004 1 095 1 103 1 147 9,4 %

Niveau D 421 445 472 490 493 17,1 %

Total 2 209 2 295 2 449 2 414 2 500 13,2 %

2009 2010 2011 2012 2013 Évolution 2009/2013

Répartition des étudiants colombiens par niveau en 2013/2014

Sources : MENESR-DGESIP-DGRI-SIES

Niveau M1 147

Niveau D493

46 %

20 %

34 %

Niveau L860

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Selon le MENESR, la France a accueilli 3 474 étudiants colombiens à la rentrée 2014, soit une croissance de 3 % par rapport au nombre enregistré à la rentrée 2013 (3 373) et de 19 % en cinq ans.

74 % des Colombiens sont inscrits à l’université, représentant 2 500 inscrits, soit une augmentation de 19,4 % en cinq ans avec une répartition univer-sités/écoles supérieures relativement stable.

Autre aspect notable : un nombre important de ces étudiants détient un niveau académique élevé : plus de 65 % des étudiants colombiens en université s’inscrivent en Master et Doctorat, lorsque 34 % viennent au niveau Licence (en moyenne, 55 % des étudiants étrangers sont en Master-Doctorat).

La mobilité en Doctorat (19,7 %) est particulière-ment dynamique avec une augmentation à ce niveau la plus rapide depuis 2009 (+ 17 % depuis 2009) devant les niveaux L et M.

À l’université, les étudiants colombiens suivent majoritairement les formations de Lettres, Langues Sciences humaines et sociales (55 %), loin devant les Sciences et STAPS (17 %). Suivent les forma-tions d’Économie, Administration Économique et Sociale (14 %) de Droit, Sciences politiques, (12 %) Médecine, Pharmacie, Dentaire (2 %).

La France a accordé 2 699 visas d’études en 20141, soit une progression de 15 % par rapport à 2010 et de 2 % sur la dernière année. La proportion des visas longs séjours tend à augmenter lentement (71 % en 2014/ 68 % en 2010).

Cette dynamique de croissance des flux est confir-mée par l’évolution constatée sur le terrain, au niveau du nombre de dossiers traités par l’Espace Campus France en Colombie. Ainsi entre 2013 et 2014 le nombre de dossiers étudiants a bondi de 27,4 %, illustrant l’intérêt grandissant du public colombien pour les études en France.

1- Source : Ministère de l’intérieur.

Étudiants colombiens en France en 2013/2014

% par filière Licence Master Doctorat Ensemble

Langues, Lettres, Sciences Humaines 65,9 % 52,0 % 44,6 % 55,4 %

Sciences, STAPS 9,2 % 16,9 % 32,5 % 17,3 %

Sciences Eco., AES 14,4 % 16,3 % 5,3 % 13,6 %

Droit, Sciences Po. 8,0 % 11,9 % 16,8 % 11,5 %

Médecine, Pharm., Dentaire 2,4 % 2,6 % 0,8 % 2,2 %

Total général 100 % 100 % 100 % 100 %

% par cursus Licence Master Doctorat Ensemble

Langues, Lettres, Sciences Humaines 41,0 % 43,1 % 15,9 % 100 %

Sciences, STAPS 18,2 % 44,8 % 37,0 % 100 %

Sciences Eco., AES 36,5 % 55,9 % 7,6 % 100 %

Droit, Sciences Po. 24,0 % 47,2 % 28,8 % 100 %

Médecine, Pharm., Dentaire 38,2 % 54,5 % 7,3 % 100 %

Toutes filières 34,4 % 45,9 % 19,7 % 100 %

Sources : MENESR-DGESIP-DGRI-SIES

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Évolution du nombre de dossiers traités par Campus France 2011/2014

Années 2011 2012 2013 2014

Nombre de dossiers Campus France traités

1 447 1 310 1 349 1 719

Évolution en %

-9,5

2,97

27,42

18,79

Ville coloniale de Barrichara – © Rocío CASTAÑEDA

Source : Campus France Colombie

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Lina María PENAGOS, Doctorante en Sciences politiques, Paris-Est Marne-la-Vallée.

Pourquoi avez-vous choisi la France comme destination d’études ?

Quand j’étais à l’université de Sciences politiques et relations internationales en Colombie, j’ai fait de très nombreuses lectures d’auteurs français. Et je me demandais quand je pourrais les lire en version origi-nale ! C’est désormais chose faite. La France occupait une place toute particulière dans mon cœur. Je me devais donc d’apprendre la langue. L’étape suivante était d’y poursuivre mes études. Mes proches m’ont appuyée en ce sens. Et voilà !

« Je ne me suis jamais sentie exclue ou traitée différemment de par ma

condition d’étrangère. »

Comment se passe votre séjour d’études ?

Mon séjour d’études se passe très bien. Il y a bien eu des démarches administratives à faire et qui ne sont pas source de plaisir mais c’est un passage obligatoire pour tous ! Ceci dit, il existe des struc-tures d’accueil pour les étudiants étrangers… ce qui est très appréciable. Je ne me suis jamais sentie exclue ou traitée différemment de par ma condition d’étrangère.

Le degré de formation et les compétences des enseignants sont exceptionnels. Ce sont tous des docteurs qui ont une très bonne perception de la réalité. Ils combinent de façon remarquable connais-sances théoriques et pratiques. On dispose de conditions exceptionnelles pour nos études, un espace avec de nombreuses commodités.

Sortie de ma position d’étudiante, j’ai découvert une offre culturelle incroyablement variée : il y en a pour tous les goûts et pour tous les âges ! Les transports en commun permettent de se déplacer très facile-ment et de connaître un maximum de choses. Enfin, je suis une fidèle des restaurants universitaires qui proposent un service de qualité pour 3,20 euros !

Quels sont, selon vous, les atouts du système d’enseignement supérieur français ?

Dans mon laboratoire, il y a une très bonne ambiance, on s’entraide. Il y a une vraie convivialité doublée d’un vrai respect de l’autre. L’offre de séminaires est incroyable et de très grande qualité de plus ouverte à tous et gratuite. On peut donc partager non seulement avec les étudiants de sa propre université mais également avec des étudiants provenant d’autres universités. Ces rencontres sont extrêmement enrichissantes tant au niveau profes-sionnel qu’humain. J’ai maintenant de nombreux collègues africains. Je me rends compte que nous avons beaucoup de similitudes d’ordre culturel, politique ou encore éducatif.

L’idée des auditeurs libres me semble géniale. Cela m’a permis de rencontrer des retraités qui souhaitent mettre à profit leur temps libre pour faire des recherches. Je suis dans un cadre interdisciplinaire avec toute la richesse que cela représente.

Doctorante en Science politiques, je travaille sur un thème qui touche à l’Amérique latine, précisément à la relation Colombie-Venezuela depuis une perspective qui n’est pas très commune en Amérique latine : les zones grises. En France, j’apprécie de pouvoir développer ma pensée et l’objectivité que je peux y trouver.

Quels sont vos projets professionnels pour l’avenir ?

En Colombie, je donnais des cours à l’université. Je souhaite poursuivre dans le secteur de l’enseigne-ment. Lors de ma participation aux Doctoriales1, j’ai découvert que j’avais certainement des compétences pour travailler comme consultante pour des organi-sations internationales. J’aimerais donc, à terme, pouvoir combiner l’enseignement et le conseil.

À la rentrée prochaine, j’aurai un travail qui est en lien direct avec ma formation. Ce sera donc double-ment intéressant : une nouvelle source de financement et une nouvelle ligne sur mon CV. Entre la thèse et le boulot, je serai très occupée mais cela en vaut la peine.

Vous sentez-vous proche des étudiants français ? Avez-vous pu développer des contacts ?La France est un grand pays d’accueil d’étudiants internationaux. Cela permet de nombreuses rencontres non seulement avec les Français mais aussi avec la communauté étudiante internationale issue de tous horizons. C’est exceptionnel.

J’ai maintenant un carnet d’adresses très intéressant qui pourrait me servir dans un futur proche. Professionnellement parlant, cette expérience à l’étranger sera, à n’en pas douter, un atout incontestable.

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1- Manifestations organisées par de nombreuses universités françaises afin de mettre en relation les doctorants avec des représentants du monde de l’entreprise et nouer les contacts nécessaires à une insertion professionnelle réussie.

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www.campusfrance.org Les Dossiers de Campus France n° 27 - Août 2015

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3. les actions de Campus France en Colombie

Au-delà de l’accompagnement offert au public colombien, Campus France Colombie mène tout au long de l’année de très nombreuses missions de promotion en province (25 pour l’année 2015). Organisées conjointement avec l’attaché de coopé-ration universitaire et scientifique et avec le soutien du réseau des Alliances françaises de Colombie, ces missions sont l’occasion non seulement de rencontrer les responsables des bureaux des relations internationales de différentes universités mais aussi de proposer des conférences sur les études en France dans des universités, dans les Alliances françaises et dans les lycées français. Ce même travail de promotion est proposé dans les universités et lycées de Bogota.

À ces missions de promotion, il convient d’ajouter la présence de Campus France sur les plus grands salons sur les études à l’étranger organisés dans trois des principales villes du pays (Bogota, Mede l l i n e t Ca l i ) : EXPO-Es tud ian te e t Europosgrados. Campus France est également présent à Barranquilla lors de la rencontre éduca-tive, Cátedra Europa.

De plus, pour développer sa présence en province et en accord avec les Alliances françaises de Colombie, Campus France s’appuie sur un réseau de personnes ressources au sein même des Alliances françaises. Désignées « correspondants Campus France », ces personnes reçoivent une formation par an, bénéficient d’un suivi tout au long de l’année et sont un premier contact fondamental

pour les étudiants de province. La grande proximité avec les Alliances françaises se traduit également par le nombre croissant de conférences d’informa-tion sur les études en France proposées dans leurs murs.

Relai de Campus France Paris, Campus France Colombie assure une large diffusion des lives vidéo chat organisés en partenariat avec Campus France Paris et Campus Channel et participe aussi à des twitcams organisées conjointement avec des insti-tutions partenaires pour faire connaitre l’offre des établissements français à travers des dispositifs interactifs et innovants.

Enfin, Campus France anime et promeut le réseau des anciens étudiants colombiens ayant fait des études en France France Alumni Colombie.

Espace Campus France à Bogota

Lancement de France Alumni en Colombie : le nouveau réseau social français destiné aux anciens étudiants étrangers ayant fait des études en France.

Le 4 février 2015 a eu lieu le lancement de France Alumni Colombie, le nouveau réseau social français destiné aux anciens étudiants colombiens ayant fait des études en France.

Cette plateforme numérique a pour ambition de permettre à ces très nombreux alumni colombiens de rester en contact avec la France, ses écoles, ses univer-sités, ses entreprises, son offre culturelle.

Ce nouveau réseau développera des partenariats avec la Chambre de Commerce Franco-Colombienne, le réseau des Alliances françaises, les Associations d’anciens étudiants des lycées français et avec les universités colombiennes.

Pierre-Marie BIOTTEAU - responsable Campus France Colombie

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Les Dossiers de Campus France n° 27 - Août 2015 www.campusfrance.org

les déterminants du séjour

baromètre Campus France / TNS Sofres 2013 : Focus étudiants colombiens Baromètre online réalisé par TNS de juillet à octobre 2013 auprès de 20 000 étudiants dont 324 étudiants colombiens (175 nouveaux arrivants en France, 149 ayant engagé ou terminé leurs études en France).

Apprendre une nouvelle langue ourenforcer ma connaissance de cette langue

Vivre une expérience enrichissante personnellement

Acquérir une expérience internationale

Étudier dans un pays où j’aimerais travailler

Béné�cier de meilleures conditions d'enseignement

Suivre un cursus qui n’existe pas chez moi

Obtenir un diplôme étranger,internationalement reconnu

Étudiants colombiens Étudiants du monde

10 % 12 %

12 % 15 %

27 % 33 %

38 % 29 %

40 % 39 %

41 % 23 %

24 % 37 %

Base : Nouveaux arrivants (11 055)Ensemble (19 738)

0 10 20 30 40 50

Obtenir un diplôme étranger,internationalement reconnu

Acquérir une expérience internationale

Béné�cier de meilleures conditions d’enseignement

Vivre une expérience enrichissante personnellementApprendre une nouvelle langue ou renforcer

ma connaissance de cette langueSuivre un cursus qui n’existe pas chez moi

Etudier dans un pays où j’aimerais travailler

37 %

52 %

39 %34 %

33 %32 %

37 %32 %

29 %21 %

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Ensemble

Étudiants arrivants

17 %15 %

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Base : Nouveaux arrivants (11 055)Ensemble (19 738)

Oui plutôt Non plutôt pas Non pas du tout NSP

41 %

6 %

2 % 1 %

50 %

OUI91 %

NON8 %

Oui tout à fait

Base : Ensemble (19 738) - Nouveaux arrivants (11 055) - En cours de séjour (4 908) - Anciens étudiants (3 775)

Ensemble

42 %

5 %

53 %

Un choix réfléchi Les 10 principales raisons du choix de la France

Principales préoccupations des étudiants colombiens

Les sources d’information privilégiées

OUI97 %

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Étudiants arrivants

46 %

10 %

2 % 0 %

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OUI88 %

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En cours de séjour

OUI89 %

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Anciens étudiants

40 %

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49 %

3 %

36 %

2 %

1 %

61 %

Préféraient la Francemais ont hésité

préféraient la Francemais ont hésité

auraient préféréune autre destinationauraient préféréune autre destination

35 % ont déjà étudié à l’étranger

65 % choisissent la Francecomme premier paysd’études à l’étranger

0 10 20 30 40 50

0 20 40 60 80 100

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0 17 34 51 68 85

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0 10 20 30 40 50 60 70 80

1 Pour la qualité de la formation en France 61 %

2 Pour l'intérêt culturel de la France 59 %

3 Pour apprendre ou améliorer mon niveau de français 47 %

4 Pour la réputation des établissements ou des enseignants en France 42 %

5 Pour le coût des études en France 41 %

6 Pour ma connaissance de la langue française 33 %

7 Pour la qualité de la vie quotidienne en France 26 %

8 Pour l’art de vivre à la française 22 %

9 Pour venir étudier en Europe 17 %

10 Pour la valeur des diplômes français 16 %

61%

37%

34%

43%

23%

37%

21%

20%

16%

41%

ACCUEIL & INTÉGRATION L’accueil des étrangers en France 59 % L’accueil des Français 57 % L’intégration sociale 64 % Les procédures administratives 22 %

VIE QUOTIDIENNE La qualité de la vie quotidienne 87 % L’art de vivre à la française 90 % Les sorties, possibilités de loisirs 93 % L’intérêt culturel 92 % L’intérêt touristique 93 %

ENSEIGNEMENT La qualité de l’enseignement 87 % Les méthodes d’enseignement 71 % Le système de notation 67 % La qualité des infrastructures sur le campus 63 %

DÉPENSES Le système de santé 71 % Le coût de la vie 49 % L’offre de logement 34 % Le coût du logement 43 % Le coût des études 75 %

BÉNÉFICES FUTURS La possibilité de travailler en France après ses études 33 % La valeur des diplômes 84 %

6 % 18 %

Estiment que leur intégration en France a été…

Très dif�cileTrès dif�cile

38 %Plutôt dif�cilePlutôt dif�cile 38 %

Assez facileAssez facile

Très facile

… a contribué à mon enrichissement personnel

… a valorisé mon cursus universitaire

… me sera utile demaindans le cadre de mon activité professionnelle

… a favorisé mon insertion professionnelle

… m’est aujourd’hui utiledans le cadre de mon activité professionnelle

95 %

83 %

75 %

54 % 39 %

77 % 23 %

6 %1 %

0 %0 %

Sont d’accords sur le fait que leur séjour d’études en France…

Niveau de satisfaction à l’issue du séjour

Niveau de prescription de la France après le séjour

… de la France en général

… de l’Établissement

Niveau de satisfaction et de recommandation

Niveau de satisfaction détaillée des étudiants colombiens en cours de séjour

Niveau de satisfaction des conditions d’accueil…

Oui, tout à fait

35 %Oui, tout à fait 41 %Oui, plutôt

Oui, plutôt

Oui, tout à fait

Oui, plutôt

Non, plutôt pasNon, pas du tout

22 %

Non, plutôt pas

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40 %

33 %

20 %

87 %55 %

52 %46 %42 %33 %26 %

Site Internet Campus FranceAutres lieux of�ciels d’information : Alliances françaises, Ambassade de France...Espaces & Antennes Campus France

Autres sites internet

Entourage (famille, amis)

Établissements universitaires

Réseaux sociaux en ligne (facebook, twitter)

ont choisi la Franceen exclusivitéont choisi la Franceen exclusivité

47 %Oui, tout à fait 34 % Oui, plutôt

Non,pas du tout

… des étudiants français

20 % 10 %Oui, plutôt43 %

Oui, tout à fait

25 %

17 %

Satisfaits Insatisfaits Mitigés

86 %

Obtenir mon visa

Trouver un logement

Améliorer mon niveau de français

Dé�nir mon budget sur place

Réussir mes études sur place

Trouver un travail étudiant sur place

Compléter mon inscription dans l’établissement

Trouver une bourse

Réussir mon intégration/Me faire des amis

Très facile

Colombiens

Monde

55 %

Ce qu’il faut retenir

Les étudiants colombiens cherchent à la fois à s’ouvrir sur le monde, apprendre une langue et obtenir un diplôme internationalement reconnu. Par rapport aux autres étudiants, ils sont particulièrement sensibles à l’apprentissage d’une langue dans leur motivation d’études à l’étranger. 59 % des colombiens citent le perfectionnement en français pour expliquer le choix de la France contre 37 % des autres étudiants étran-gers. L’attrait culturel du pays est une autre motivation principale.Alors que 61 % des étudiants colombiens évoquent comme principale raison du choix de la destination France la qualité de sa formation, ils ne sont que 16 % à signaler la valeur des diplômes français.

Comme pour la majorité des étudiants accueillis en France, il s’agit souvent de leur première expérience à l’international. Leur choix de la France est majoritairement exclusif même s’ils sont plus nombreux que les autres à hésiter avec d’autres pays (47 % vs 40 %). Pour se rensei-gner, arbitrer puis se préparer au séjour, le site Campus France est largement utilisé (87 %).

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www.campusfrance.org Les Dossiers de Campus France n° 27 - Août 2015

bilan des séjours d’études en France par les étudiants colombiens

Apprendre une nouvelle langue ourenforcer ma connaissance de cette langue

Vivre une expérience enrichissante personnellement

Acquérir une expérience internationale

Étudier dans un pays où j’aimerais travailler

Béné�cier de meilleures conditions d'enseignement

Suivre un cursus qui n’existe pas chez moi

Obtenir un diplôme étranger,internationalement reconnu

Étudiants colombiens Étudiants du monde

10 % 12 %

12 % 15 %

27 % 33 %

38 % 29 %

40 % 39 %

41 % 23 %

24 % 37 %

Base : Nouveaux arrivants (11 055)Ensemble (19 738)

0 10 20 30 40 50

Obtenir un diplôme étranger,internationalement reconnu

Acquérir une expérience internationale

Béné�cier de meilleures conditions d’enseignement

Vivre une expérience enrichissante personnellementApprendre une nouvelle langue ou renforcer

ma connaissance de cette langueSuivre un cursus qui n’existe pas chez moi

Etudier dans un pays où j’aimerais travailler

37 %

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39 %34 %

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37 %32 %

29 %21 %

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Ensemble

Étudiants arrivants

17 %15 %

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Base : Nouveaux arrivants (11 055)Ensemble (19 738)

Oui plutôt Non plutôt pas Non pas du tout NSP

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OUI91 %

NON8 %

Oui tout à fait

Base : Ensemble (19 738) - Nouveaux arrivants (11 055) - En cours de séjour (4 908) - Anciens étudiants (3 775)

Ensemble

42 %

5 %

53 %

Un choix réfléchi Les 10 principales raisons du choix de la France

Principales préoccupations des étudiants colombiens

Les sources d’information privilégiées

OUI97 %

NON2 %

Étudiants arrivants

46 %

10 %

2 % 0 %

42 %

OUI88 %

NON12 %

En cours de séjour

OUI89 %

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Anciens étudiants

40 %

8 %

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3 %

36 %

2 %

1 %

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Préféraient la Francemais ont hésité

préféraient la Francemais ont hésité

auraient préféréune autre destinationauraient préféréune autre destination

35 % ont déjà étudié à l’étranger

65 % choisissent la Francecomme premier paysd’études à l’étranger

0 10 20 30 40 50

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0 10 20 30 40 50 60 70 80

1 Pour la qualité de la formation en France 61 %

2 Pour l'intérêt culturel de la France 59 %

3 Pour apprendre ou améliorer mon niveau de français 47 %

4 Pour la réputation des établissements ou des enseignants en France 42 %

5 Pour le coût des études en France 41 %

6 Pour ma connaissance de la langue française 33 %

7 Pour la qualité de la vie quotidienne en France 26 %

8 Pour l’art de vivre à la française 22 %

9 Pour venir étudier en Europe 17 %

10 Pour la valeur des diplômes français 16 %

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ACCUEIL & INTÉGRATION L’accueil des étrangers en France 59 % L’accueil des Français 57 % L’intégration sociale 64 % Les procédures administratives 22 %

VIE QUOTIDIENNE La qualité de la vie quotidienne 87 % L’art de vivre à la française 90 % Les sorties, possibilités de loisirs 93 % L’intérêt culturel 92 % L’intérêt touristique 93 %

ENSEIGNEMENT La qualité de l’enseignement 87 % Les méthodes d’enseignement 71 % Le système de notation 67 % La qualité des infrastructures sur le campus 63 %

DÉPENSES Le système de santé 71 % Le coût de la vie 49 % L’offre de logement 34 % Le coût du logement 43 % Le coût des études 75 %

BÉNÉFICES FUTURS La possibilité de travailler en France après ses études 33 % La valeur des diplômes 84 %

6 % 18 %

Estiment que leur intégration en France a été…

Très dif�cileTrès dif�cile

38 %Plutôt dif�cilePlutôt dif�cile 38 %

Assez facileAssez facile

Très facile

… a contribué à mon enrichissement personnel

… a valorisé mon cursus universitaire

… me sera utile demaindans le cadre de mon activité professionnelle

… a favorisé mon insertion professionnelle

… m’est aujourd’hui utiledans le cadre de mon activité professionnelle

95 %

83 %

75 %

54 % 39 %

77 % 23 %

6 %1 %

0 %0 %

Sont d’accords sur le fait que leur séjour d’études en France…

Niveau de satisfaction à l’issue du séjour

Niveau de prescription de la France après le séjour

… de la France en général

… de l’Établissement

Niveau de satisfaction et de recommandation

Niveau de satisfaction détaillée des étudiants colombiens en cours de séjour

Niveau de satisfaction des conditions d’accueil…

Oui, tout à fait

35 %Oui, tout à fait 41 %Oui, plutôt

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52 %46 %42 %33 %26 %

Site Internet Campus FranceAutres lieux of�ciels d’information : Alliances françaises, Ambassade de France...Espaces & Antennes Campus France

Autres sites internet

Entourage (famille, amis)

Établissements universitaires

Réseaux sociaux en ligne (facebook, twitter)

ont choisi la Franceen exclusivitéont choisi la Franceen exclusivité

47 %Oui, tout à fait 34 % Oui, plutôt

Non,pas du tout

… des étudiants français

20 % 10 %Oui, plutôt43 %

Oui, tout à fait

25 %

17 %

Satisfaits Insatisfaits Mitigés

86 %

Obtenir mon visa

Trouver un logement

Améliorer mon niveau de français

Dé�nir mon budget sur place

Réussir mes études sur place

Trouver un travail étudiant sur place

Compléter mon inscription dans l’établissement

Trouver une bourse

Réussir mon intégration/Me faire des amis

Très facile

Colombiens

Monde

55 %

Ce qu’il faut retenir À l’issue du séjour, les étudiants colombiens se montrent nettement satisfaits de l’accueil qui leur a été réservé par leur établissement et la France en général, bien qu’un peu plus partagés sur l’accueil des étudiants français (30 % négatifs). Cela explique sans doute que quatre étudiants sur dix regrettent une intégration un peu difficile au départ, mais la plupart en trouvent finalement les clefs si l’on en juge le taux de satisfaction final (93 %) et le taux de prescription parfait (100 %).

Les étudiants colombiens sont satisfaits de la plupart des points mesurés et notamment la qualité de vie quotidienne et les possibilités de sorties et de découvertes. Il faut noter qu’ils sont plus critiques sur le système de notation français ainsi que la qualité des infrastruc-tures sur les campus. Par contre, 67 % regrettent les faibles débouchés professionnels en France.

Au final, ils sont largement convaincus des multiples gains de cette expérience (enrichissement personnel, valorisation du cursus, utilité dans leur activité actuelle, sinon pour le futur parcours professionnel).

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PARTie 41

La coopération bilatérale universitaire et scientifique et les perspectives

1. les outils de la coopération

Pour l’enseignement supérieur, l’enjeu est de renforcer l’attractivité des établissements d’ensei-gnement supérieur français afin d’accueillir les meilleurs étudiants colombiens. Cette stratégie se déploie dans un contexte largement internationalisé et très compétitif. L’atout principal de l’offre française repose sur le niveau de qualification du corps enseignant des établissements, peu fréquent en Colombie, sur la qualité de l’articulation formation- recherche qui est au cœur de l’offre de formation en Master et, depuis quelques années, sur la professionnalisation de l’ensemble des cursus universitaires. La coopération pédagogique se déploie également dans le champ de la formation professionnelle au sein de laquelle le Service natio-nal d’apprentissage (SENA) joue un rôle majeur. Deux entreprises, Renault et Schneider Electric sont directement impliquées dans des programmes de formations professionnelles abrités par le SENA. La question de l’évaluation et de la qualité de l’enseignement structure un autre volet de la

coopération institutionnelle à travers l’initiative conjointe pour l’évaluation et l’accréditation des programmes et établissements d’enseignement supérieur et de la recherche.

La coopération universitaire repose sur un dispositif majeur : la signature en 2010 de la convention sur la reconnaissance mutuelle des études et des diplômes entre les conférences d’établissements en France (Conférence des Présidents d’Universités / Conférence des Directeurs des Écoles Françaises d’Ingénieurs) et l’Association colombienne des universités (Asociación Colombiana de Universidades). C’est sur cette base qu’ont pu se développer des programmes de doubles diplômes : de 23 en 2008 à 129 en 2014.

Parmi les 87 établissements universitaires de Colombie, l’Université des Andes, la Javeriana, la Nationale, le Rosario, l’Externado à Bogota, celles de Caldas et du Quindio dans la zone cafetière, l’université del Valle et l’ICESI à Cali, la UIS à Bucaramanga, l’EAFIT, l’Université d’Antioquia et la Bolivariana à Medellin, l’Université del Norte à

3e Rencontres Universitaires France-ColombieUniversité et innovation : nouveaux enjeux de la coopération

Les 14 et 15 mai 2015 se sont tenues à Cali – Colombie, les 3e Rencontres Universitaires France-Colombie avec pour thème central : « Université et innovation : nouveaux enjeux de la coopération ».

Depuis 2011, les Rencontres universitaires franco- colombiennes, organisées tous les deux ans, associent l’ensemble des acteurs des systèmes d’enseignement supérieur et de recherche des deux pays. Elles sont l’occa-sion de dresser le bilan des actions engagées et de définir

le plan de travail pour les deux années suivantes.

Ces 3e Rencontres du nom ont permis de valider la feuille de route de la coopération universitaire franco-colombienne pour les deux prochaines années (2016/2017). Les prési-dents d’université, les responsables des grands instituts de recherche et les autorités de tutelle ont vérifié et analysé les stratégies de coopération universitaire en cours et proposé les adaptations nécessaires en vue d’une meilleure harmonisation et d’une plus grande convergence universi-taire entre nos deux pays.

Ont participé à cet événement, les recteurs des universités et les présidents associés à Ascun1, la CPU, le CDEFI, la Conférence des Grandes Écoles et Campus France ; le ministère de l’Éducation nationale colombien ; le ministère de l’Enseignement supérieur français ; les ministères des Affaires étrangères des deux pays et les institutions qui participent à la dynamique de l’enseignement supérieur (Icetex, Colfuturo, Colciencias, CNA, HCERES, AUF, CIRAD, IRD…).

Après Carthagène des Indes en 2011, Paris en 2013 et Cali en 2015, les prochaines Rencontres se dérouleront à Lyon en 2017.

1- L’Association colombienne d’universités

3e Rencontres Universitaires France-Colombie

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www.campusfrance.org Les Dossiers de Campus France n° 27 - Août 2015

25

Barranquilla et l’Université technologique Bolivar à Carthagène, sont les partenaires les plus actifs dans le champ de la coopération universitaire comme scientifique.

2. Dispositifs de bourses en faveur de la mobilité

Les aides à la mobilité des étudiants colombiens se déclinent autour de 6 dispositifs et bénéficient au total à 200 boursiers :

➙ Bourses CEF (Centre pour les Études en France). Elles bénéficient en 2014 à une trentaine d’étudiants. Elles sont financées à part égale par Colfuturo, le poste et l’établissement d’origine membre de la CEF.

➙ Bourses de mobilité en Doctorat : 45 boursiers en Doctorat bénéficient actuellement de ce programme. Le ministère de l’Éducation natio-nale, et Colfuturo participent à la même hauteur que le poste au financement de la bourse.

➙ Bourses jeunes ingénieurs : à l’articulation entre le volet formation et le volet recherche, un programme de formation en France pour 20 élèves ingénieurs colombiens par an a été lancé en collaboration avec la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI) et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, pour la partie française, et le ministère de l’Éducation nationale et Colciencias, pour la partie colombienne. Les élèves qui participent à ce programme sont titulaires d’un double diplôme d’ingénieur, français et colombien.

➙ Bourses Semilleros-Colfuturo : elles sont proposées au lauréat des programmes Colfuturo à partir du Master. 161 étudiants colombiens bénéficient de cette aide à la mobilité vers la France, l’Ambassade de France prendra en charge la mise à niveau nécessaire en français pour un groupe de 20 étudiants.

➙ Bourses de mobilité pour professeurs du supérieur : ce programme cofinancé par ICETEX (organisme de financement à but pédagogique) et l’Ambassade de France permet le financement de missions en France pour des professeurs et enseignants chercheurs dans le cadre de doubles diplômes.

➙ Bourses filières francophones en médecine : elles sont attribuées à des étudiants en médecine issus des filières francophones des universités colombiennes.

Programmes SER PILO FRANCIA et NEXO GLOBAL : pour une mobilité académique renforcée entre la France et la Colombie

Le ministère de l’Éducation nationale de la Colombie et son homologue français ont confié la mise en place en 2015 et 2016 de deux programmes de mobilité étudiante à l’Agence Campus France, avec l’appui des Ambassades et des Alliances françaises en Colombie.

Programme SER PILO FRANCIA Destiné aux meilleurs bacheliers colombiens disposant de moindres ressources, ce programme de mobilité a pour objectif de leur permettre d’effectuer leur premier cycle universitaire au sein d’établissements d’enseignement supérieur français propo-sant des formations en mathématiques, biologie, sciences de l’environnement, physique, chimie, technologies de l’information et de la communication et sciences de l’ingénieur. Une priorité sera accordée aux établissements français engagés dans des partenariats actifs avec les établissements colombiens. Après une préparation linguistique en Colombie puis en France, la vingtaine d’étudiants sélectionnés aura la possibilité de recevoir une bourse d’études afin d’effectuer 3 années de Licence en France à partir de la rentrée 2016.

Programme NEXO GLOBALCe programme s’inscrit dans l’axe stratégique du département administratif des sciences, de la technologie et de l’innovation « Colciencias » du MEN. Il vise, d’une part, à augmenter la culture scientifique chez les jeunes colombiens, grâce à une bourse de mobilité vers la France pour des étudiants de premier cycle et, d’autre part, à faciliter la coopération scientifique entre la France et la Colombie via l’attribution d’une aide à la mobilité de chercheurs vers la Colombie et de chercheurs colombiens vers la France.

Après avoir effectué 6 mois de formation en français à l’Alliance française, puis 2 mois intensifs en centre de français langue étrangère en France ; les étudiants colombiens sélectionnés seront accueillis pour un semestre non diplômant au sein d’éta-blissements d’enseignement supérieur français proposant des formations de niveau Master 1 dans des disciplines scientifiques (sciences, sciences de l’ingénieur, agronomie, mathématiques.)

Une dizaine d’étudiants colombiens pourraient bénéficier de ce programme dès janvier 2016, puis davantage en 2016/2017.

Universidad del Valle, Cali – © Ronald ROChA

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Les Dossiers de Campus France n° 27 - Août 2015 www.campusfrance.org

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Claudia Casallas,Bureau des Relations Internationales

Faculté de Sciences économiques

Université Nationale de Colombie

Quelles sont les actualités de l’enseignement supérieur en Colombie ?

Le ministère l’Éducation a mis en place le Modèle d’Indicateurs de Développement de l’Éducation (Modelo de Indicadores del Desempeño de la Educación - MIDE) qui a pour objectif de mesurer la situation actuelle de 187 institutions d’éducation supérieure en Colombie. Ont été pris en compte trois axes associés à la qualité de l’éducation supérieure : les étudiants, les enseignants et l’envi-ronnement éducatif.

Quels sont les liens existants de coopération avec la France ?

Depuis 1987, 95 accords de coopération ont été signés entre l’Université Nationale et des institu-tions françaises de tous types : universités, écoles d’ingénieurs, écoles d’arts, conservatoires et organismes gouvernementaux d’appui à la recherche.

Les accords signés avec les institutions françaises concernent de nombreuses filières : ingénierie, arts, sciences économiques, sciences humaines, politiques et sociales et sciences exactes.

Quelle sont les priorités et perspectives de la coopération universitaire et scientifique avec la France ?

L’une des priorités a été l’appui offert aux étudiants provenant de milieu modeste. La fondation France Solidarité en Colombie a appuyé plus de 100 étudiants de Licence ayant de très bons résul-tats académiques. L’appui prend la forme d’une aide économique versée tous les semestres.

Par ailleurs, l’Université Nationale de Colombie a réalisé un effort majeur au niveau de la formation linguistique des étudiants. Plus de 60 cours de seconde langue ont été offerts à près de 2 000 étudiants. Et parmi les langues proposées, évidemment le français !

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e3. la coopération scientifique

Dans le domaine scientifique, l’objectif vise à promouvoir les domaines d’excellence de la recherche scientifique française. À la dynamique déjà ancienne et bien structurée qui existe dans le champ des sciences humaines et sociales, de l’agronomie, du droit et des sciences politiques, s’ajoute désormais un volet dédié à des coopéra-tions en mathématiques, physique médicale, économie et sciences de l’ingénieur. Au-delà de l’appui à l’organisation de manifestations scienti-fiques (plus de 20 par an), le poste met en œuvre, en lien avec Colciencias (équivalent du CNRS en Colombie), deux actions à vocation structurante dans le domaine de la recherche. Le programme Ecos-Nord, qui permet le financement de 26 programmes de recherche sur trois ans, et le nouveau programme de « mobilité pour de nouveaux réseaux scientifiques » qui a pour but de renouveler les programmes et les réseaux de recherche entre les institutions colombiennes et françaises.

Parallèlement, l’Ambassade travaille à la consolida-tion de la présence des centres de recherche français en Colombie : le CIRAD et l’Institut de recherche pour le développement. De nouveaux programmes viennent d’être lancés : les actions conjointes menées par le CIRAD, Corpoica et le CIAT portent, dans le champ de la recherche agrono-mique, sur la diversité génétique, la résistance aux maladies du cacao et du manioc, et l’amélioration du rendement des cultures pérennes et notamment du caoutchouc. L’IRD développe des travaux en Colombie, dans le cadre de son département Environnement et Ressources, sur la biogéochimie et l’écologie des milieux continentaux, et sur la biodiversité et l’adaptation aux changements environnementaux.

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Directeur de la publication :

Béatrice Khaiat, Directrice générale

Comité éditorial : Olivier Chiche-Portiche, Directeur de la Coordination géographique ;Jean-Christophe Rousseau, Responsable Amériques, Coordination géographique ;Andrea Marin, Responsable adjointe Amériques, Coordination géographique ;Krisztina Wale, Responsable promotion Amériques, Coordination géographique ;Anne Benoit, Directrice du service Communication, Presse et Études ;Didier Rayon, Responsable des Études, service Communication, Presse et Études ;Charlotte Dupont, Chargée d’études, service Communication, Presse et Études.

Ce dossier pays a été rédigé conjointement par : Régis Guillaume, Attaché de coopération universitaire ; Pierre-Marie Biotteau, Responsable de l’Espace Campus France.

Campus France remercie tout particulièrement : Lina María PENAGOS, Doctorante en Sciences politiques, Paris-Est Marne-la-Vallée.Nelson Cuevas, Coordinateur du programme Jeune Talents Colfuturo.Claudia Casallas, Faculté de Sciences économiques,Université Nationale de Colombie.

Édition : Anne Benoit, [email protected] et visuels : droits réservés Campus FranceCartographe : Philippe Rekacewicz - ©2014 geoatlas.comRéalisation : Studio Boss - ParisImpression et diffusion : Desbouis Grésil ImprimeurCampus FranceAgence française pour la promotion de l’enseignement supérieur, l’accueil et la mobilité internationale 28 rue de la Grange aux Belles 75010 Paris

www.campusfrance.org

Les DOSSIERS Campus France sont imprimés sur papier PEFC-FSC issu de forêts gérées durablement

Août 2015 ISSN 2117-8496

Le DOSSIER pays Colombie est le 27e volume de la collection.

Ces publications ont pour but d’offrir un panorama local en matière d’enseignement supérieur, de décrire le dispositif français de promotion de l’enseignement supérieur dans le(s) pays et de montrer dans quel(s) contexte(s) concurrentiel(s) ce(s) dispositif(s) se déploie(nt).

Nelson CUEVAS,Coordinateur du programme ‘semillero de talentos’ – Jeunes Talents – Colfuturo.

brève présentation de Colfuturo

La Fondation pour le futur de la Colombie Colfuturo est une organisation à but non lucratif, soutenue par le gouvernement et le secteur privé colombien depuis 1991 et dont l’objectif est d’inciter, orienter et financer le public colombien dans la mobilité d’études à l’international au niveau Master & Doctorat. Plus de 10 000 étudiants colombiens ont déjà bénéficié de bourses de la fondation pour réaliser un séjour d’études à l’étranger.

Quels sont les liens existants de coopération avec la France ?

La France a toujours été un pays stratégique dans notre politique de coopération depuis la création du programme. Actuellement nous avons des partenariats avec Audencia Nantes, l’Université de Toulouse, l’École des Mines de Nantes, HEC, Sciences-Po et bien sûr avec l’Ambassade de France (accord CEF et Ascun). Ces conventions se traduisent pour les étudiants par des facilités offertes au niveau économique et académique pour effectuer un séjour d’études en France.

En outre, les lauréats du programme Semillero de Talentos, bénéficient d’un soutien dans leur appren-tissage du français dans les Alliances françaises du pays.

Ces efforts sont reflétés par l’augmentation du nombre d’étudiants colombiens qui choisissent la France comme destination d’études pour réaliser leur Master & Doctorat. Actuellement, 891 lauréats des bourses Colfuturo ont pu y séjourner. Ce chiffre positionne la France comme 5e destination préférée des contingents Colfuturo.

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MER DESCARAÏBES

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GOLFE DE PANAMA

GOLFE DE URABA

Casanare

Réseau éducatif et culturel français en Colombie

Retrouvez les documents sur la mobilité internationale sur le kiosque de Campus France.

les 10 premiers établissements colombiens en termes de nombres d’inscrits

Établissement Statut Nombre

d’inscrits Universidad Nacional de Colombia Publique 42 454

Universidad Cooperativa de Colombia Publique 48 313

Universidad de Antioquia Publique 32 654

Universidad Libre Privée 26 000

Pontificia Universidad Javeriana Privée 23 312

Universidad Santo Tomas Privée 22 374

Universidad de Pamplona Publique 21 854

Universidad Ped. Y Tec. De Colombia Publique 21 691

Universidad del Tolima Publique 21 654

Universidad del Valle Publique 21 337

Inscriptions au niveau pregrado 2012 – MEN

Source : Campus France

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n° 20 CAMPUS FRANCE

Placé sous la tutelle des ministres chargés des affaires étrangères et de l’enseignement supérieur et de la recherche, Campus France a pour principales missions la promotion de l’enseignement supérieur français à l’étranger, l’accueil des étudiants étrangers en France et la gestion des boursiers des gouvernements français et étrangers.