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OCTOBRE 2014 / N°147 WWW.ATMOSPHERES53.ORG On a grèvé de Denis Gheerbrant SÉQUENCES D’ATMOSPHÈRES 53

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Mayenne • Atmosphères 53

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OCTOBRE 2014 / N°147

WWW.ATMOSPHERES53.ORG

On

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SÉQUENCES D’ATMOSPHÈRES 53

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EDITO

LES FILMS

THE SALVATION

MANGE TES MORTS - TU NE DIRAS POINT

KUMBH MELA, SUR LES RIVES DU FLEUVE SACRÉ

L’INSTITUTRICE

ON A GRÈVÉ

FESTIVAL DU FILM JUDICIAIRE DE LAVAL

LA LÉGENDE KASPAR HAUSER

NEAR DEATH EXPERIENCE

BLUE COLLAR

LÉVIATHAN

STILL THE WATER

TUER UN HOMME

PAT ET MAT

CARNET CRITIQUE

INFOS

AGENDA

p.3

p.4

p.5

p.6

p.7

p.8

p.9 à 13

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SÉQUENCES OCTOBRE 2014 - EDITO

ÉDITO

RÉDACTION

Textes films : Willy Durand, Armelle Pain, Elise Cocandeau, Alain Le Foll Carnet Critique : Constant Voisin Les dates et horaires des séances sont fournis par les salles de cinéma, sous réserve de mo-difications intervenant après l’impression.

ATMOSPHÈRES 53

12, rue Guimond-des-Riveries 53 100 Mayenne Tél : 02 43 04 20 46 Fax : 02 43 04 96 48 [email protected] www.atmospheres53.org Facebook / Atmosphères 53

SOUTENU PAR

le Conseil Général de la Mayenne, la Direction Régionale des Affaires Culturelles des Pays de la Loire, la Région des Pays de la Loire, la Communauté de communes du Pays de Mayenne, la Ville de Laval, et la Communauté de communes de Château-Gontier.

A l’occasion d’un rendez-vous avec la direction de Ciné-ville, nous avons appris que le Cinéville de Laval n'enten-dait plus collaborer avec Atmosphères 53 pour la mise en place hebdomadaire de programmations Art & Essai. Cette collaboration existait depuis une quinzaine d'années et a permis, entre autre, à de nombreux spectateurs d'enri-chir leur cinéphilie et de découvrir des œuvres cinémato-graphiques issues des quatre coins du monde. Et si elle a pu durer jusqu'à aujourd'hui, c'est bien qu'elle était perti-nente et que tout le monde s'y retrouvait. Aujourd'hui, la situation, pour ne pas dire le marché, est plus tendue et les multiplexes veulent pouvoir être réactifs en programmant les films Art & Essai (ceux dont le succès en salle est moins facile à anticiper sauf pour ceux qui bénéficient d'un marketing conséquent) qui marchent quand ils marchent et bien évidemment se passer de ceux qui ne marchent pas et qui, pour de nombreux exploitants de salles de cinéma ne devraient pas avoir de place sur les écrans... Cette décision sera appliquée dès le début du mois de no-vembre, les films proposés ce mois-ci ayant été prévus avant la réunion. Nous avions pu noter, ces derniers mois et tout particulièrement cet été (seulement 3 séances par semaine), une dégradation quant à l'exposition des films programmés en commun, mais sommes surpris de cette décision abrupte et unilatérale qui va laisser un grand vide quant à la diversité de l’offre cinématographique dans l’ag-glomération lavalloise. Les autres collaborations (Festival du Film Judiciaire de Laval, Reflets du cinéma, Ciné Club de l'IUT de Laval, pro-grammations scolaires) ne sont pas, pour le moment, remi-ses en cause, et des actions ponctuelles (séances-rencontres et partenariales) restent possibles. Il est bien évident que nous ne pouvons accepter que la diversité de l'offre cinématographique soit ainsi menacée et que ne subsiste à Laval qu'une offre purement commer-ciale, qu'elle soit Art & Essai ou pas. Dans les semaines qui viennent, nous allons retravailler notre projet, imaginer des solutions. N’hésitez pas à nous envoyer vos réactions, témoignages, idées… ou toute au-tre manifestation de soutien. Ce sont ses adhérents qui font Atmosphères 53. Pour soutenir Atmosphères 53, adhérez !

Promo

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Rendez-vous page 23...

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F in du XIXe siècle. John a fui les guerres européennes pour ten-ter sa chance en Amérique.

Aujourd’hui, il attend l’arrivée immi-nente de sa femme et de son fils qui ont, à leur tour, traversé l’océan Atlantique pour le rejoindre et com-mencer une nouvelle vie. Mais les choses tournent mal lorsque des ban-dits qui viennent de sortir de prison et qui voyagent dans la même diligence que la famille de John décide de s’en prendre à sa femme. John ne réussi-ra pas à empêcher le meurtre de sa famille mais réussit à se venger. Ce-pendant il ne sait pas encore que l’homme qu’il vient d’abattre est le frère d’un homme très puissant qui impose sa loi à toute une communau-té…

The Salvation relève du western clas-sique et le réalisateur, Kristian Le-vring, assume pleinement sa passion pour les westerns américains, de John Ford à Sergio Leone. Un genre qui, par ailleurs, semble tenter de plus en plus de réalisateurs euro-péens comme ce fut récemment le cas avec le dernier film de Thomas Arslan, Gold. The Salvation joue sur deux ta-bleaux : le réalisme (raconter les diffi-cultés des nouveaux venus à vivre dans l’Ouest américain) et le specta-culaire (combats, duels, etc). Au final, le film est plutôt divertissant et nous embarque surtout grâce à la perfor-mance de l’acteur Mads Mikkelsen, très à l’aise.

SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | LES FILMS

THE SALVATION

SÉANCES

CINÉVILLE, LAVAL

JEU 02 OCT 18H45

JEU 02 OCT 21H15

LUN 06 OCT 13H45 LUN 06 OCT 21H15

MAR 07 OCT 16H15

MAR 07 OCT 18H45

LE PALACE,

CHÂTEAU-GONTIER

DIM 12 OCT 18H30

LUN 13 OCT 20H30

DE KRISTIAN LEVRING

DANEMARK, 2014, 1H35, VO RÉALISATION : Kristian Levring / SCÉNARIO: Anders Thomas Jensen, Kristian Levring PHOTOGRAPHIE : Jens Schlosser / MUSIQUE : Kasper Winding INTERPRÈTES : Mads Mikkelsen, Eva Green, Jeffrey Dean Morgan, Eric Cantona, Mikael Persbrandt, Jonathan Price DISTRIBUTION : Jour2Fête

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M oïse vient de passer 15 ans en prison pour homicide in-volontaire. Son retour au

camp ne passe pas inaperçu et im-médiatement les plus anciens vien-nent le prévenir que les choses ont changé et qu’il n’a pas intérêt à per-turber la volonté des familles à vivre paisiblement et honnêtement. Mais Moïse n’a qu’une idée en tête, retrou-ver le rôle qui était le sien 15 ans plus tôt, celui de chef de famille, celui qui était prêt à tout pour que les siens puissent manger à leur faim. Un soir, accompagné de Jason, son demi-frère, et de deux autres jeunes, Moïse part à la reconquête de l’homme qu’il était. Une quête déses-pérée… Jean-Charles Hue, le réalisateur,

nous avait déjà proposé un film, La BM du seigneur, qui mettait en scène, entre fiction et documentaire, la communauté des Yeniches, des gens du voyage. C’est de nouveau au cœur de cette communauté que le film nous plonge, mais cette fois pour un film de fiction relevant du polar, efficace et assez vertigineux. Malgré un scénario assez simple, le pari est réussi. Le film nous tient en haleine en ne nous laissant d’ailleurs que très peu d’occasions de souffler un peu… Mais le film, dans une moindre me-sure que le précédent, relève aussi du documentaire, tant les personna-ges semblent être au cinéma comme dans la vie. Tous les acteurs sont issus de la communauté. Un effet de réel assez stupéfiant.

SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | LES FILMS

MANGE TES MORTS - TU NE DIRAS POINT

SÉANCES

LE VOX, MAYENNE

JEU 02 OCT 20H15*

*POUR LES AUTRES SÉANCES CONSULTER LE PROGRAMME DU CINÉMA

DE JEAN-CHARLES HUE

FRANCE, 2014, 1H35 RÉALISATION : Jean-Charles Hue / SCÉNARIO : Salvatore Lista, Jean-Charles Hue PHOTOGRAPHIE : Jonathan Ricquebourg / MUSIQUE : Vincent-Marie Bouvot INTERPRÈTES : Jason François, Michaël Dauber, Frédéric Dorkel, Moïse Dorkel, Philippe Martin, Christian Milia-Darmezin DISTRIBUTION : Capricci Films

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L e Kumbh Mela est le plus grand pèlerinage du monde, qui réunit en Inde tous les 12 ans, plus de

100 millions d’hindous venus se bai-gner dans les eaux sacrées du Gange, au confluent de 3 rivières.

Pan Nalin (Samsara) qui, dans un premier temps se fait l’ambassadeur de son père qui ne peut se rendre sur place, y a posé sa caméra et relate différents destins, profondément émouvants, tous liés par la même foi : un jeune vagabond, Kishan Te-wari, un Sadhu, une mère désespé-rée à la recherche de son petit gar-çon disparu, un Yogi qui élève seul un bébé abandonné, ou encore un ascète fumant du cannabis. Des hommes et des femmes hors du commun, par leur personnalité et leur

spiritualité, tous confrontés à un di-lemme inextricable : vivre dans ce monde ou s’exiler.

Si le lieu et les histoires des différents protagonistes sont fascinants, on re-trouve dans ce film des interrogations déjà croisées dans d’autres films in-diens (Ugly de Anurag Kashyap et Siddharth de Richie Mehta) comme celles qui concernent la place des enfants dans la société indienne. Ils sont trois dans ce film : Kishan Tewa-ri auquel le réalisateur s’attache et qui a fugué, l’enfant abandonné et trouvé par le Yogi qui décide de l’éle-ver, et, enfin, un enfant disparu dans la foule ou, peut-être, comme beau-coup d’autres enfants, enlevé. Un fait de société inquiétant, une préoccupa-tion importante...

SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | LES FILMS | DOCUMENTAIRE

KUMBH MELA, SUR LES RIVES DU FLEUVE SACRÉ

SÉANCES

LE PALACE,

CHÂTEAU-GONTIER

DIM 05 OCT 18H30

LUN 06 OCT 20H30

DE PAN NALIN

INDE, 2013, 1H55, VO RÉALISATION ET SCÉNARIO : Pan Nalin PHOTOGRAPHIE : Anuj Dahwan, Swapnil S. Sonawane, Pan Nalin / MUSIQUE : Cyril Morin AVEC : Bhole Baba, Hatha Yogi Baba, Pant Shirt Baba, Baby Bajrangi, Shriman Umeshanad Brahmachari DISTRIBUTION : Sophie Dulac Distribution

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ISRAËL, 2014, 2H, VO RÉALISATION : Nadav Lapid / SCÉNARIO : Claire Downs, Haim Lapid, Nadav Lapid PHOTOGRAPHIE : Shai Goldman / MUSIQUE : Michael Hemet INTERPRÈTES : Sarit Larry, Avi Schnaidman, Lior Raz, Hamuchtar, Ester Rada, Guy Oren DISTRIBUTION : Haut et court

N ira est institutrice à Tel-Aviv. Son mariage ronronne, ses enfants sont grands, son mari

est souvent installé devant l'écran de télévision et lui est devenu indifférent. Elle fréquente un club de poésie où elle semble vibrer comme nulle part ailleurs dans son quotidien. Quand elle décèle chez le petit Yoav, 5 ans, un don prodigieux pour la poé-sie, elle est subjuguée. Comment cet enfant peut-il spontanément décla-mer des poèmes d'une maturité ini-maginable à cet âge ? Comment la poésie advient-elle ? Et surtout, com-ment protéger ce don dans une épo-que dominée par l'argent, le confor-misme, la vulgarité et la violence ? Quel serait aujourd’hui le destin de Mozart ?

Portée par une forme d'idéal, elle dé-cide de prendre soin de ce talent et s'engage dans une véritable mission, envers et contre tous. Avec ce film d'une grande sobriété, Nadav Lapid (Le Policier) propose un instantané complexe et saisissant de notre époque et de son "air du temps"... que tout le monde respire, même Nira. Sa bienveillance et son sens moral cèdent en effet vite le pas à une certaine ambiguïté… Présenté en séance spéciale à la Se-maine de la critique du festival de Cannes 2014, L’Institutrice est un nouveau signe du dynamisme et de la diversité du cinéma israélien.

SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | LES FILMS

L’INSTITUTRICE

SÉANCES

CINÉVILLE, LAVAL

LUN 13 OCT 15H55

LUN 13 OCT 21H

MAR 14 OCT 13H25

MAR 14 OCT 18H30

DE NADAV LAPID

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FRANCE, 2013, 1H10 RÉALISATION, SCÉNARIO ET PHOTOGRAPHIE : Denis Gheerbrant DISTRIBUTION : Zeugma Films

E n 2012, Oulimata, Mariam, Géraldine, Fatoumata et d'au-tres femmes de chambre tra-

vaillant dans deux établissements parisiens du groupe Louvre Hôtels pour le compte d'une société de sous-traitance se mobilisent. Elles n'acceptent plus d'être payées « à la chambre » et non pas « à l’heure » conformément à ce que prévoit la législation du travail, et espèrent une amélioration de leurs conditions de travail et une reconnaissance de leur statut de travailleuses. Elles "grèvent" et s’installent sur la voie publique à l'entrée d'un des hôtels, pour faire entendre pour la première fois leur voix. Ces femmes auraient sans doute eu du mal à engager une lutte sociale avec ce groupe hôtelier s’il ne s’était trouvé un syndicaliste de la

section CGT des Hôtels de prestige et économiques pour imaginer avec elles un mouvement de grève exem-plaire et déterminé.

Dès le début du mouvement, Denis Gheerbrant va à la rencontre de ces femmes en lutte qu'il filme et écoute à même le trottoir. Au fil des jours, elles lui disent leurs histoires, leurs rêves, leurs difficultés ; il filme les discus-sions, les chants, les danses, les pi-que-niques où enfants et amis vien-nent soutenir l'effort du collectif. Sans dévoiler totalement au lecteur l'issue de cette lutte, on peut dire qu'elle a grandement fait bouger les lignes en faveur de ces femmes et qu'à sa ma-nière, certes parcellaire, ce film en constitue une trace.

SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | LES FILMS | DOCUMENTAIRE

ON A GRÈVÉ

SÉANCES

LE VOX, MAYENNE

JEU 09 OCT 20H15*

*POUR LES AUTRES SÉANCES CONSULTER LE PROGRAMME DU CINÉMA

DE DENIS GHEERBRANT

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SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | FESTIVAL DU FILM JUDICIAIRE DE LAVAL

Cette 6e édition du Festival du Film Judiciaire de Laval met en scène des « héros », des hommes et des femmes qui combattent, luttent et résistent : un juge d'instruction courageux qui entend mener son enquête jusqu'au bout malgré les risques dans Le Juge Fayard dit «Le Shériff» de Yves Boisset, une directrice de prison qui doit s'imposer mais aussi résister à la mafia dans Comme le vent de Marco Simon Puccioni, deux accusés qui proclament leur innocence dans Sacco et Vanzetti de Giuliano Montaldo, et une femme qui se bat contre les archaïsmes de la société israélienne pour obtenir le divorce dans Le Procès de Viviane Amsalem de Ronit et Shlomi Elkabetz. Organisé par Atmosphères 53 en partenariat et avec le soutien de :

la Ville de Laval, Laval Agglo - CUCS, l'Ordre des avocats du Barreau de Laval, Cinéville Laval.

Le festival et le public jeune A l’occasion du festival du film judiciaire de Laval, le public jeune, du collège à l’Université, fait l’objet d’une attention toute particulière. Plus de 900 jeunes vont participer à cette 6e édition. Les lycéens et étudiants de la faculté de droit participent aux séances-rencontres publiques. Des séances scolaires sont également organisées à l’intention des collégiens et lycéens avec deux films choisis pour leur intérêt cinématographique et thé-matique : Kes de Ken Loach et Pour un instant la liberté de Arash T. Riahi. Etablissements scolaires participant : Collège de Martonne - Laval, Collège Puech - Laval, Lycée Ambroise Paré - Laval, Lycée Douanier Rousseau - La-val, Lycée Haute Follis – Laval, Lycée Immaculée Conception - Laval, Lycée Réaumur – Laval, MFR La Pignerie - Laval, Lycée Victor Hugo - Château-Gontier, Lycée agricole de Château-Gontier, MFR - St Berthevin, Lycée Raoul Vadepied - Evron. Chaque année, le Festival du film judiciaire de Laval accueille des étudiants de la Faculté de droit de Laval - Université du Maine. Il s’agit pour eux d’une occasion d’ouverture et de réflexion sur la Justice et les métiers du droit. Cette année un groupe d’étudiants en Licence 3 s’implique plus particulière-ment dans le festival en préparant à l’intention des spectateurs des fiches synthétiques sur les questions de droit abordées par les films, en assurant un suivi et une retranscription des débats et en participant à la communication et à l’accueil du festival. Tarif unique des séances publiques : 5.50€.

FESTIVAL DU FILM JUDICIAIRE DE LAVAL JEUDI 09 ET VENDREDI 10 OCTOBRE

4 SÉANCES-RENCONTRES

EN PRÉSENCE DE :

JEAN-MICHEL LAMBERT

JUGE D’INSTANCE ET JUGE DES LIBERTÉS ET

DE LA DÉTENTION

MARCO S. PUCCIONI RÉALISATEUR

ARIEL SCHWEITZER

ET NICOLAS THÉVENIN

CRITIQUES DE CINÉMA

SÉANCE DÉDICACE

LIBRAIRIE M’LIRE VENI 10 OCT À PARTIR

DE 17H45 EN PRÉSENCE DE

JEAN-MICHEL LAMBERT ET ARIEL SCHWEITZER

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FRANCE, 1977, 1H55 RÉALISATION : Yves Boisset / SCÉNARIO : Claude Veillot, Yves Boisset PHOTOGRAPHIE : Jacques Loiseleux / MUSIQUE : Philippe Sarde INTERPRÈTES : Patrick Dewaere, Aurore Clément, Philippe Léotard, Myriam Mézières, Hélène Vallier, Jacqueline Doyen DISTRIBUTION : Jupiter Communications

" La justice n'attend pas ". Telle semble être la devise du jeune juge Fayard.

Alors qu'il tente d'inculper le patron d'une entreprise, il est très vite des-saisi du dossier. Il se retrouve alors à instruire une petite affaire de hold-up dans une station service. Etrange-ment, un des cambrioleurs, par ail-leurs membre du SAC (Service d'Ac-tion Civique, véritable police paral-lèle), s'avère disposer de protections politiques. Peu à peu, et soutenu par un inspecteur de police séduit par sa ténacité, le juge Fayard met à jour toute une organisation impliquant les milieux du banditisme, de la police, de l'entreprise et de la politique. Ce n'est pas sans risque…

Deux ans à peine après l’assassinat du juge François Renaud, premier magistrat français tué depuis l’Occu-pation, Yves Boisset réalise un film s'inspirant (sans chercher à reconsti-tuer les faits) de cette affaire pour révéler l'ambiance délétère, les liens et les connivences de certains hom-mes politiques avec le banditisme, de la France de la fin des années 70. Le monde de la justice n'est pas épar-gné et le juge Fayard (Patrick De-waere, formidable), dans ce contexte, fait figure de héros tragique, seul à combattre l'injustice.

SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | LES FILMS | FESTIVAL DU FILM JUDICIAIRE DE LAVAL

LE JUGE FAYARD DIT « LE SHÉRIFF »

SÉANCE

UNIQUE

CINÉVILLE, LAVAL

JEU 09 OCT 13H45

EN PRÉSENCE DE NICOLAS THÉVENIN,

CRITIQUE DE CINÉMA, ET DE

JEAN-MICHEL LAMBERT

JUGE D’INSTANCE ET JUGE DES LIBERTÉS ET

DE LA DÉTENTION

DE YVES BOISSET

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ITALIE, 2013, 1H55, VO RÉALISATION : Marco Simon Puccioni / SCÉNARIO : Heidrun Schleef, Nicola Lusuardi, Marco Simon Puccioni PHOTOGRAPHIE : Gherardo Gossi / MUSIQUE : Shigeru Umebayashi INTERPRÈTES : Valeria Golino, Filippo Timi, Francesco Scianna, Chiara Caselli, Marcello Mazzarella, Salvio Simeoli DISTRIBUTION : Bodega Films

U n matin d’avril 2003, Armida Miserere, directrice de la pri-son de haute sécurité de Sul-

mona, s’apprête à aller courir avant d’aller travailler. Pendant qu’elle fait son footing, armée et sous l’œil vigi-lant d’un garde du corps, son mari est assassiné par un motard… 1989, à la prison de Lodi, Armida Miserere as-siste à la répétition organisée par son mari de Woyzeck de Georg Büchner, l’histoire d’un homme qui a assassiné sa femme qu’il soupçonne d’adultère, avant de rejoindre son bureau. Ce jour-là, on lui a envoyé une nouvelle enveloppe contenant une balle de revolver… L’issue tragique de ce film, inspiré d’une histoire vraie, celle d’Armida Miserere, directrice de prison, est dite

dès le début du film. Une manière pour le réalisateur Marco Simon Puc-cioni d’indiquer que son propos n’est pas principalement de raconter des faits mais de dresser le portrait de cette femme, d’essayer de compren-dre comment elle a réussi à s’impo-ser dans une institution oppressante, menacée à l’intérieur comme à l’exté-rieur de la prison par la mafia. Un parcours courageux et un combat pour une justice plus juste mené au quotidien, laissant peu de place pour l’épanouissement personnel, la vie sentimental. Comme le vent est un film boulever-sant et juste qui réussit à dire la force d’une femme mais aussi sa fragilité et féminité dans un contexte de guerre.

SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | LES FILMS | FESTIVAL DU FILM JUDICIAIRE DE LAVAL

COMME LE VENT

SÉANCE

UNIQUE

CINÉVILLE, LAVAL

JEU 09 OCT 20H

EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR

MARCO SIMON PUCCIONI

ET DE JEAN-MICHEL

LAMBERT JUGE D’INSTANCE ET

JUGE DES LIBERTÉS ET DE LA DÉTENTION

DE MARCO SIMON PUCCIONI

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ITALIE, 1971, 2H, VO RÉALISATION : Giuliano Montaldo / SCÉNARIO : Fabrizio Onofri, Mino Roli, Ottavio Jemma, Giuliano Montaldo PHOTOGRAPHIE : Silvano Ippoliti / MUSIQUE : Ennio Morricone INTERPRÈTES : Gian Maria Volonte, Riccardo Cucciola, Cyril Cusack, Rosanna Fratello, Geoffrey Keen, Milo O’Shea DISTRIBUTION : Carlotta Films

N ew York, 1920. La répression contre les socialistes, les communistes et les anarchis-

tes, souvent issus de la communauté italienne, est terrible et implacable. Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti sont arrêtés à bord d'un tramway. Ils sont armés et la police tente de les relier à un cambriolage et un double assassinat. L'ex-ministre de la justice et nouveau procureur Frederick Katz-mann décide de faire un exemple. Le procès commence et malgré toutes les contradictions, les incohérences, le manque de preuves, les manipula-tions, l'avocat californien Fred Moore ne peut retourner la situation. Tout semble joué d'avance… Le film de Giuliano Montaldo recons-

titue un moment important de l'his-toire des Etats Unis qui a eu un re-tentissement mondial. Le film met en scène l'injustice dont sont victimes Sacco et Vanzetti mais aussi les rela-tions ambiguës entre justice et politi-que.

SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | LES FILMS | FESTIVAL DU FILM JUDICIAIRE DE LAVAL

SACCO ET VANZETTI

SÉANCE

UNIQUE

CINÉVILLE, LAVAL

VEN 10 OCT 13H45

EN PRÉSENCE DE NICOLAS THÉVENIN,

CRITIQUE DE CINÉMA, ET DE

JEAN-MICHEL LAMBERT

JUGE D’INSTANCE ET JUGE DES LIBERTÉS ET

DE LA DÉTENTION

DE GIULIANO MONTALDO

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SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | LES FILMS | FESTIVAL DU FILM JUDICIAIRE DE LAVAL

LE PROCÈS DE VIVIANE AMSALEM DE RONIT ET SCHLOMI ELKABETZ

ISRAËL, 2013, 1H55, VO. QUINZAINE DES RÉALISATEURS— CANNES 2014 RÉALISATION ET SCÉNARIO : Ronit et Shlomi Elkabetz PHOTOGRAPHIE : Jeanne Lapoirie INTERPRÈTES : Ronit Elkabetz, Simon Abkarian, Menashe Noy, Sasson Gabai, Eli Gornstein, Albert Iluz DISTRIBUTION : Les Films du Losange

V iviane Amsalem a quitté le do-micile conjugal et vit doréna-vant chez une amie. Elle ne

peut plus supporter son mari et ne veut vivre avec lui. Elle veut divorcer. Seulement, elle ne peut obtenir ce divorce que si son mari y consent. La loi israélienne sur le divorce est ainsi faite. Or, il ne veut pas en entendre parler. L'un et l'autre se retrouvent face à trois juges pour tenter de trou-ver une solution mais l'obstination du mari, soutenu par les juges, empêche Viviane d'avoir gain de cause. Elle n'entend pour autant pas renoncer à se battre jusqu'au bout pour retrouver sa liberté... La sobriété du décor (une petite pièce, deux tables, une troisième, sur une estrade, pour les juges)

contraste de manière dynamique avec le drame (Viviane doit obtenir le consentement, même du bout des lèvres, de son mari pour pouvoir re-construire sa vie) mis en scène par Ronit et Shlomi Elkabetz (Les 7 jours). De manière assez théâtrale, mari et femme vont s'affronter dans cet espace, tentant de convaincre les juges directement et par témoins in-terposés avec beaucoup de malice... Un vrai parcours du combattant pour Viviane. L'ensemble est jubilatoire tant les dia-logues tragi-comiques font mouche à chaque fois. Et le film en dit long sur la difficulté pour une femme de vivre librement dans la société israélienne d'aujourd'hui.

SÉANCE

UNIQUE

CINÉVILLE, LAVAL

VEN 10 OCT 20H

EN PRÉSENCE DE ARIEL SCHWEITZER,

CRITIQUE DE CINÉMA, ET DE

JEAN-MICHEL LAMBERT

JUGE D’INSTANCE ET JUGE DES LIBERTÉS ET

DE LA DÉTENTION

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ITALIE, 2011, 1H35, VO RÉALISATION ET SCÉNARIO : Davide Manuli PHOTOGRAPHIE : Tarek Ben Abdallah / MUSIQUE : Vitalic INTERPRÈTES : Vincent Gallo, Silvia Calderoni, Elisa Sednaoui, Fabrizio Gifuni, Claudia Gerini, Marco Lampis DISTRIBUTION : Les Films à un dollar

M anifestement, ce jour-là, le shérif a rendez-vous avec son frère, le dealer, pour

prendre sa dose. Un peu plus tard, le shérif est sur la plage où il attend l’ar-rivée du roi. Ce dernier ne se fait pas attendre et, inconscient, échoue sur la plage avec un casque audio sur les oreilles et un tatouage sur le torse indiquant ses nom et prénom : Kas-par Hauser. Le shérif le sort de l’eau et l’emmène chez-lui bien décidé à devenir un père pour ce jeune homme sorti de nulle part. Il entend lui apprendre tous les rudiments pour vivre avec les autres mais surtout à devenir un bon D.J. Les choses sont évidentes dès le premier plan (un homme de dos fait signe à des vaisseaux extra-

terrestres qui survolent l’île), ce film est un ovni… Et la référence au film éponyme de Werner Herzog bien lointaine même s’il s’agit bien de faire l’éducation d’un enfant « sauvage ». Régulièrement rythmé par les musi-ques de Vitalic, le film est assez im-probable, burlesque et délirant du début à la fin (la scène finale lors de laquelle Kaspar Hauser se réalise complètement comme D.J. est assez réjouissante), tout comme ses per-sonnages : le shérif (Vincent Gallo), le dealer, la prostituée, la duchesse et le curé. Une petite communauté désoeuvrée, coincée sur une île dé-serte. La musique de Vitalic accom-pagne avec succès ce film où tout le monde semble s’être bien amusé...

SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | LES FILMS | CINÉ CLUB DE L’IUT DE LAVAL

LA LÉGENDE DE KASPAR HAUSER

SÉANCE

UNIQUE

CINÉVILLE, LAVAL

LUN 13 OCT 18H30

EN PARTENARIAT AVEC LE CINÉ CLUB DE L’IUT DE LAVAL

DE DAVIDE MANULI

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FRANCE, 2014, 1H30 RÉALISATION ET SCÉNARIO : Gustave Kervern, Benoît Delépine PHOTOGRAPHIE : Hughes Poulain INTERPRÈTES : Michel Houellebecq, Marius Bertram, Benoît Delépine, Gustave Kervern, Manon Chancé DISTRIBUTION : Ad Vitam

P aul, un employé sur une plate-forme téléphonique, est un quinquagénaire usé par la vie.

Un vendredi 13, la chronique du journal télévisé sur ce jour particu-lier lui apparaît comme un si-gnal pour passer à l’acte. Il décide d’envoyer promener sa vie médiocre pour partir se suicider dans les mon-tagnes… Gustave Kervern et Benoît Delépine excelle dans le genre burlesque et absurde. Dans ce contexte, choisir l’écrivain Michel Houellebecq pour incarner Paul relève d’un sacré pari. Même si, a priori, l’image médiatique de l’écrivain semble bien coller avec ce Paul, complètement déprimé et pitoyable.

Le film, quant à lui, met en scène pour l’essentiel un homme, un décor, filmé de manière naturaliste, et sur-tout la voix off (les pensées intérieu-res) de l’homme. Quelque chose donc d’assez minimaliste pour un film plus sombre et surtout moins burles-que que d’habitude. La voix off, dans ce dispositif, est essentielle car c’est par elle que l’homme peut réinventer le monde et peut-être l’amener à re-venir sur sa résolution première...

SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | LES FILMS

NEAR DEATH EXPERIENCE

SÉANCES

CINÉVILLE, LAVAL

JEU 16 OCT 18H40

JEU 16 OCT 21H15

VEN 17 OCT 16H25

VEN 17 OCT 22H15

LUN 20 OCT 19H40

MAR 21 OCT 22H15

DE GUSTAVE KERVERN ET BENOÎT DELÉPINE

Page 16: 01.10 au 04.11 2014

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USA, 1978, 1H55, VO RÉALISATION : Paul Schrader / SCÉNARIO : Sydney A. Glass, Leonard et Paul Schrader PHOTOGRAPHIE : Bobby Byrne / MUSIQUE : Jack Nitzsche INTERPRÈTES : Richard Pryor, Harvey Keitel, Yaphet Kotto, Ed Begley Jr., Harry Bellaver, Georges Memmoli DISTRIBUTION : Splendor Films

Z eke Brown, Smokey James et Jerry Bartowski sont trois ou-vriers de Détroit. Les condi-

tions de travail et les fins de mois sont difficiles. De plus, ils ne se sen-tent pas vraiment soutenus par leur syndicat qu’ils soupçonnent d’être de connivence avec les patrons et d’être corrompus. Ils décident d’agir pour que les choses changent en organi-sant le cambriolage de la caisse du syndicat malgré leur inexpérience dans ce domaine… Blue Collar est le premier long mé-trage de Paul Schrader qui sera re-connu deux ans plus tard avec Ame-rican Gigolo. Avant de passer à la réalisation, on lui doit les scénarii de Taxi Driver de Martin Scorsese et de Obsession de Brian de Palma.

Drôle et insolent, le film met en scène de manière fort réjouissante trois vé-ritables « Pieds nickelés » en révolte contre le système syndical américain et ses connivences avec le pouvoir, qui sont là fermement dénoncées, le syndicat n’hésitant pas, quand il se sent menacé, à avoir recours à l’inti-midation et au crime. Dans le même esprit, le film s’attache indirectement à dénoncer les conditions de travail des ouvriers de l’industrie automobile et les relations hiérarchiques au sein de l’entreprise. Ces différents aspects donnent à cette comédie dramatique une dimension inattendue et très ré-ussie. A découvrir impérativement.

SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | LES FILMS

BLUE COLLAR

SÉANCES

LE VOX, MAYENNE

JEU 16 OCT 20H15*

*POUR LES AUTRES SÉANCES CONSULTER LE PROGRAMME DU CINÉMA

DE PAUL SCHRADER

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RUSSIE, 2014, 2H25, VO. PRIX DU SCÉNARIO - CANNES 2014 RÉALISATION : Andreï Zviaguintsev / SCÉNARIO : Olev Neguine, Andreï Zviaguintsev PHOTOGRAPHIE : Mikhaïl Krichman / MUSIQUE : Philip Glass INTERPRÈTES : Alexeï Serebriakov, Elena Liadova, Vladimir Vdovitchenkov, Roman Madianov, Anna Oukolova DISTRIBUTION : Pyramide Distribution

K olia vit avec sa femme et son fils dans une maison au bord de la mer de Barents. Le cadre

est superbe et toute la famille est très attachée à cette maison et au paysage alentour. Le maire de la ville, Vladim Cheleviat, a décidé de vendre toute cette partie de la ville à un entrepreneur et est bien décidé à tout mettre en œuvre pour obtenir que Kolia lui cède sa maison. Mais ce dernier n’entend pas se laisser faire… On l’aura compris, le nouveau film d’Andreï Zviaguintsev, qui, surtout depuis le film Elena, s’intéresse de près et avec beaucoup d’intelligence et de finesse à ce qui se passe en Russie, s’attache à décrire les méca-nismes de corruption du pouvoir, l’au-

toritarisme et les collusions avec les milieux mafieux. Mais, cet homme est surtout au service d’un système plus puissant que lui (d’où le titre du film qui renvoie bien évidemment à cette figure mythologique et puissante du monstre marin, du démon qui avale toutes les âmes, et auquel s’est inté-ressé le philosophe Thomas Hobbes dans un ouvrage de philosophie poli-tique). Le film raconte le combat d’un homme, qui oppose une résistance mais défend aussi des valeurs alter-natives, contre une puissance démo-niaque, un combat perdu d’avance pourrait-on dire… Léviathan est un film magnifique, par-fait et indispensable.

SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | LES FILMS

LÉVIATHAN

SÉANCES

LE VOX, MAYENNE

JEU 23 OCT 20H15*

*POUR LES AUTRES SÉANCES CONSULTER LE PROGRAMME DU CINÉMA

CINÉVILLE, LAVAL

JEU 23 OCT 19H

VEN 24 OCT 21H55

LUN 27 OCT 19H

DE ANDREÏ ZVIAGUINTSEV

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JAPON, 2014, 2H, VO RÉALISATION ET SCÉNARIO : Naomi Kawase PHOTOGRAPHIE : Yutaka Yamazaki / MUSIQUE : Hasiken INTERPRÈTES : Nijirô Murakami, Jun Yoshinaga, Miyuki Matsuda, Tetta Sujimoto, Makiko Watanabe, Jun Murakami DISTRIBUTION : Haut et Court

S ur la belle île d’Amami, la mère de la jeune Kyoko, 16 ans, va bientôt mourir. Son ami Kaito

souffre en silence de la séparation de ses parents. Confrontés à l’absurdité de la mort et à la naissance de l’a-mour, les deux adolescents s’interro-gent sur le sens de la vie.

Comme dans ses films précédents, Naomi Kawase interroge les rapports entre l’homme et la nature : gran-diose omniprésence, ici, de la luxu-riante végétation subtropicale, du ciel et du vent, et surtout de la mer -, une nature à la fois accueillante et mena-çante, puissante et fragile, que les habitants d’Amami vénèrent, entrete-nant avec elle un rapport mystique, à l’image d’Isa, la mère de Kyoko, qui est chamane et se situe « sur le seuil

entre les humains et les dieux » -, une nature dont les dieux assurent le lien entre la vie et la mort…

Ce film d’apprentissage et de trans-mission trouve son origine intime dans le décès en 2013 de la mère adoptive de la réalisatrice, et dans sa découverte, lors d’un voyage effectué avec elle et sa mère biologique, que ses ancêtres étaient originaires de l’île d’Amami. Sans doute plus acces-sible que ses précédents films, Still The Water bouleverse par la beauté de ses images - paysages, éléments, corps et visages, chorégraphies sous-marines -, par les émotions, la sagesse et la générosité de ses per-sonnages -, par la joyeuse gravité des chants traditionnels accompa-gnant la mort.

SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | LES FILMS

STILL THE WATER

SÉANCES

CINÉVILLE, LAVAL

LUN 03 NOV 13H25

LUN 03 NOV 21H10

MAR 04 NOV 13H25

MAR 04 NOV 18H25

DE NAOMI KAWASE

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CHILI, 2012, 1H25, VO RÉALISATION ET SCÉNARIO : Alejandro Fernández Almendras PHOTOGRAPHIE : Inti Briones / MUSIQUE : Pablo Vergara INTERPRÈTES : Daniel Candia, Alejandra Yáñez, Daniel Antivilo, Ariel Mateluna, Paula Leoncini, Jennifer Salas DISTRIBUTION : Arizona Distribution

T ous les soirs, lorsqu’il rentre de son travail au Centre de Re-cherche Forestière, Jorge doit

passer devant le terrain de football où se sont installés depuis peu une bande de voyous. Un soir il se fait agresser et voler le nécessaire de diabète qu’il doit toujours avoir sur lui. Dans la nuit, son fils emprunte 5000 pesos à sa mère pour aller racheter le nécessaire de son père. Ce der-nier, entendant du bruit, part à sa re-cherche jusqu’au moment où il en-tend un coup de feu. Il découvre son fils dans un escalier, gravement bles-sé. Le voyou se tire une balle dans le ventre pour pouvoir invoquer la légi-time défense. Au moment de l’en-quête et du procès personne n’est dupe mais le voyou ne fera que 541 jours de prison… Un an et demi plus

tard, il est de retour dans le quar-tier… Alejandro Fernández Almendras (Près du feu, Huacho) nous met dans une situation incommode en mettant en scène, au travers de cette histoire, le désarroi, l’exaspération et l’impuis-sance d’un homme et d’une famille confrontés à une multitudes d’agres-sions et d’incivilités contre lesquelles la société semble désarmée. Et, comme la société, l’homme n’a pas de solution pour y mettre fin et retrou-ver une vie paisible. Rien de ce qui se passe dans ce film n’est accepta-ble, ne devait être. Pourtant Tuer un homme n’est pas un exercice de pro-vocation, c’est un film qui se veut utile et qui cherche à nous contrain-dre à réfléchir à un vivre ensemble.

SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | LES FILMS | FESTIVAL DU FILM JUDICIAIRE DE LAVAL

TUER UN HOMME

SÉANCES

LE VOX, MAYENNE

JEU 30 OCT 20H15*

*POUR LES AUTRES SÉANCES CONSULTER LE PROGRAMME DU CINÉMA

DE ALEJANDRO FERNÁNDEZ ALMENDRAS

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SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | LES FILMS | JEUNE PUBLIC À PARTIR DE 3 ANS

DE MAREK BENEŠ

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE, 2014, 40 MN, PROGRAMME DE 5 COURTS MÉTRAGES D’ANIMATION RÉALISATION ET SCÉNARIO : Marek Beneš DISTRIBUTION : Cinéma Public Films

P at et Mat sont les rois du brico-lage ! Ils trouvent toujours une solution à leur problème.

Spontanés, leur manière de faire est souvent des moins logiques et des plus surprenantes pour arriver à leurs fins mais ils y arrivent, avec brio. D'ailleurs, les deux personnages aux allures amusantes ne manquent pas de se féliciter à chaque fin d'épisode.

La Salle de bain : Pat et Mat sont obligés de déplacer le lavabo de la salle de bain pour poser à sa place leur nouveau meuble. Le remettre en état de fonctionnement demande quelques ajustements…

Les Assiettes en papier : Nos deux compères décident de recycler les assiettes en papier qu’ils ont utilisées

pour leur barbecue...

La Piscine : Il fait chaud aujourd’hui : Pat et Mat décident de sortir leur pis-cine...

L'Aspirateur : Pat et Mat n’aiment pas passer l’aspirateur et décident alors de perfectionner le leur...

Le Projecteur : Pat et Mat décident de sortir leur projecteur pour regarder quelques souvenirs sur pellicule. Il va falloir un grand mur blanc...

Pat et Mat est une série animée tchè-que de 77 épisodes qui a été créée en 1976 par Lubomir Beneš et Vladi-mir Jiranek. C’est désormais, Marek Beneš qui écrit et dirige les nouvelles productions.

PAT ET MAT

SÉANCES

LE VOX, MAYENNE

SEMAINES DU 22/10 ET DU 29/10

LE PALACE,

CHÂTEAU-GONTIER

SEMAINE DU 29/10

*POUR LES SÉANCES CONSULTER LE

PROGRAMME DU CINÉMA

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SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | CARNET CRITIQUE

CARNET CRITIQUE //

SILS MARIA

DE OLIVIER ASSAYAS

U ne actrice et son assis-tante sont dans un train, alternant les coups de fil.

Un long-métrage qui s’ouvre ainsi sur des wagons de première classe un peu vieillots donne l’i-mage d’un univers dépassé ; l’at-mosphère rendue est celle que l’on aurait pu ressentir devant une œuvre de Bergman, lorsque les personnages sont amenés à prendre du recul sur eux et leur vie. C’est un peu le cas de cette Maria éteinte qui n’est plus qu’une star déchue bonne à jouer les femmes elles-mêmes un peu foutues, comme ces figures mou-rantes dans le cinéma de Wilder.

Sigrid serait donc incarnée par la célébrité du moment, la jeune et trash Jo-Ann Ellis ; à moins que ce ne soit finalement Valentine : lors d’un séjour dans les monta-gnes qui n’est pas sans rappeler Persona, l’assistante se charge de faire répéter Maria pour son rôle. Cette dernière est Juliette Binoche, loin d’avoir atteint le

bout de sa car-rière mais terras-sée par l’énergie débordante d’une Kristen Stewart magnifique dans sa rédemption. Lors des répéti-tions, la fiction se confond avec la vie des deux femmes. Les repè-res de la réalité ne sont plus as-surés, de par l’isolement de ces dernières dans les montagnes, ainsi que par la disparition visible d’une hiérarchie entre elles. Elles ne sont plus comédienne et agent, leur relation semble de plus en plus virer vers celle, ho-

mosexuelle, des deux femmes de la pièce.

L o r s q u e l e drame domine, Sils Maria prend la forme d’un concours d’égo cruel ou tout le monde ne saurait psychologique-

ment s’en sortir. Olivier Assayas parvient à capter les grandes fai-blesses de ses personnages en même temps que leur personnali-té paraît trop riche pour qu’il puisse les contrôler complète-ment. Visuellement, Sils Maria se veut relativement sobre et ne dis-pose pas de plans particulière-ment beaux, au sens où les

paysages filmés le sont naturelle-ment – ceci s’appliquant évidem-ment au serpent qui terrasse la salle de cinéma sous un Canon de Pachelbel que l’on aurait pu penser trop connoté, trop utilisé pour provoquer autant d’effet qu’à la première écoute.

La direction d’acteur est telle que Kristen Stewart parvient à s’éva-der tant bien que mal d’un cinéma populaire incapable de tirer à pro-fit tout le talent de l’actrice. Qu’im-porte que l’épilogue de ce Sils Maria soit éminemment de trop, la richesse globale a de quoi faire réfléchir et, à partir de là, peut faire émerger divers ressentis et hypothèses sur cette œuvre qui ne laissera de toute façon pas indifférent. On est à deux doigts du coup de maître.

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SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | INFORMATIONS

LES RENDEZ-VOUS D’ATMOSPHÈRES 53 /// JOURNÉE JAPONAISE À PARIS

En amont du festival Reflets du cinéma japonais : A / Exposition HOKUSAI au Grand Palais B / Exposition STUDIO GHIBLI au Musée Art Ludique ———————— A / Katsushika Hokusai (1760-1849) est aujourd’hui l’artiste japonais le plus célèbre à travers le monde. Son oeuvre peint, dessiné et gravé incarne la spiritualité et l’âme de son pays, particulièrement ses estampes de paysages. L’exposition présente 500 oeuvres excep-tionnelles, dont une partie ne quittera plus le Japon à compter de l’ouverture du musée Hokusai, à Tokyo en 2016. ———————— B / Mon voisin Totoro, Le Tombeau des lucioles, Prin-cesse Mononoké, Mes voisins les Yamada, Le Vent se lève ou Le Conte de la Princesse Kaguya, autant de films dont la beauté des dessins et de l’animation ainsi que la qualité scénaristique sont reconnus et admirés dans le monde entier. Pour appréhender le génie créatif d’Isao Takahata et Hayao Miyazaki, les auteurs de ces chefs-d’oeuvre, cette exposition présente près de 30 ans de dessins du Studio Ghibli à travers 1 300 dessins originaux des films produits par le studio. ———————— Voyage en car. Départ de Laval à 07h00. Retour vers 23h00. Tarifs* : 59€ (adulte tarif plein) / 50€ (adhérents d’At-mosphères 53) / 25€ (moins de 25 ans, précaires et demandeurs d’emploi). *Atmosphères 53 prend en charge une partie des frais. Tarifs possibles seulement si 35 inscrits minimum. Pré-inscriptions : [email protected] ———————— BONUS : Conférence sur les liens entre Hokusai et le studio Ghibli avec Brigitte Maline, historienne de l’art. > le mercredi 19 novembre à Laval.

ATELIER FILM D’ANIMATION À LAVAL DU LUNDI 27 AU VENDREDI 31 OCTOBRE 2014 DE 13H30 à 17H30, AU CLEP DE LAVAL Encadré par Pauline Rébufat, réalisatrice, l’atelier film d’animation sera l’occasion de découvrir la technique du stop motion avec des objets du quotidien, ainsi que le story-board, la prise de son et le montage. Viens réaliser ton film. A partir de 11 ans. Tarif : entre 40 et 64 euros pour la semaine, selon quo-tient familial. Ouvert aux non-lavallois. Inscriptions auprès du CLEP, dans la limite des places disponibles : 8 impasse Haute-Chiffolière, 53 000 Laval, 02 43 56 41 31 / [email protected]

INFO PARTENAIRES //// CENTENAIRE GUERRE 14-18 | SOIRÉE SPÉ-CIALE AUX ARCHIVES DÉPARTEMENTALES

Le Conseil général de la Mayenne, Atmosphères Pro-duction et Atmosphères 53 proposent, le jeudi 02 octo-bre à 20h aux Archives départementales de la Mayenne (6, place des Archives à Laval), de découvrir le court-métrage de Jean-Marc Allaine, Sur la trace des mutins, en sa présence.

Cette projection est accompagnée d'une conférence de Jacques Cousin, historien et auteur de Une Carrière et des hommes, la Kabylie à Voutré. Entrée gratuite (dans la limite des places disponibles) ATMOSPHÈRES PRODUCTION Au mois de juin, Atmosphères Production accueillait en résidence Aurélie Amiot alias Madame Oreille, voya-geuse et photographe, avec pour objectif de remonter à vélo la Mayenne du sud au nord. Un parcours composé de récits, de photographies et de rencontres qu'elle vous propose sous forme de blog ici : http://www.madame-oreille.com/blog/index.php/la-mayenne-a-velo-a-la-rencontre-de-ses-habitans/

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SÉQUENCES OCTOBRE 2014 | ADHÉSION 2014 | PROMO DE RENTRÉE

L’ASSOCIATION ATMOSPHÈRES 53 /// Atmosphères 53 est une association d’action culturelle et pédagogique,

constituée à Mayenne en 1989. Elle a pour raison d’être la promotion du

cinéma « d’auteur », fiction et documentaire dans tout le département. En

lien avec les salles de cinéma, ses principales interventions sont :

► Programmation de films art et essai, de séances thématiques et de

cycles en lien avec des partenaires locaux (Festival du film judiciaire de

Laval, Rencontres Cinéma et santé…).

► Organisation du festival départemental Reflets du cinéma chaque

année en mars.

► Education à l’image à travers l’organisation de Ciné Enfants, la

participation aux dispositifs Collège au cinéma et Lycéens et apprentis au

cinéma, la mise en place de programmations supplémentaires, de

rencontres et stages de formation, le partenariat avec la section cinéma

audiovisuel du lycée Lavoisier de Mayenne.

► Organisation de séances de cinéma hors salle de cinéma (plein-air,

maison d’arrêt de Laval, bibliothèques, maisons de retraite…) et

d’ateliers de réalisation dans différents lieux en Mayenne, dans le cadre

notamment de Passeurs d’Images.

ÊTRE ADHÉRENT

C’EST :

SOUTENIR L’ENSEMBLE DES ACTIONS DE L’ASSOCIATION TOUT AU LONG DE L’ANNÉE

EN MAYENNE

BÉNÉFICIER DE TARIFS RÉDUITS SUR LES SÉANCES ATMOSPHÈRES 53 ET SUR

D’AUTRES SÉANCES

ÊTRE RÉGULIÈREMENT INFORMÉ DE SES ACTIVITÉS PAR COURRIER ET PAR MAIL

BULLETIN D’ADHÉSION - FIN 2014

À ADRESSER À : ATMOSPHÈRES 53 // 12 RUE GUIMOND-DES-RIVERIES, 53100 MAYENNE

□ Adhésion normale : 9€ au lieu de 18e □ Adhésion(s) supplémentaire(s) à la même adresse : 5€ au lieu de 9€ □ Scolaires, étudiants, chômeurs, carte CAF : 5€ au lieu de 9€

NOM(S) ET PRENOM(S) : …………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………….……………

CODE POSTAL .…………….. COMMUNE : ……………………………………………………………………….……………..

ADRESSE(S) ELECTRONIQUE(S) : ………………………………………………………………………………………………..

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Je souhaite recevoir le Séquences par mail (pdf) □ ou par courrier □ Je souhaite recevoir des informations par mail (newsletter) □ oui □ non

POINTS DE VENTE : LAVAL - LIBRAIRIE M’LIRE / MAYENNE - ATMOSPHÈRES 53

Page 24: 01.10 au 04.11 2014

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CINÉVILLE, LAVAL | L’INSTITUTRICE CINÉVILLE, LAVAL| FESTIVAL DU FILM JUDICIAIRE DE LAVAL

LE JUGE FAYARD DIT « LE SHÉRIFF »

COMME LE VENT

SACCO ET VANZETTI

LE PROCÈS DE VIVIANE AMSALEM

CINÉVILLE, LAVAL| CINÉ CLUB DE L’IUT DE LAVAL | LA LÉGENDE DE KASPAR HAUSER

LE VOX, MAYENNE | ON A GRÈVÉ

LE PALACE, CHÂTEAU-GONTIER | THE SALVATION

CINÉVILLE, LAVAL | THE SALVATION FAL53, LAVAL | RÉUNION REFLETS DU CINÉMA JAPONAIS AD53, LAVAL | SUR LA TRACE DES MUTINS

LE VOX, MAYENNE | MANGE TES PORTS - TU NE DIRAS POINT LE PALACE, CHÂTEAU-GONTIER | KUMBH MELA, SUR LES RIVES DU FLEUVE SACRÉ

01/10 > 07/10

CINÉVILLE, LAVAL | NEAR DEATH EXPERIENCE

LE VOX, MAYENNE | BLUE COLLAR

15/10 > 21/10

CINÉVILLE, LAVAL | LÉVIATHAN CLEP, LAVAL | ATELIER FILM D’ANIMATION

LE VOX, MAYENNE | LÉVIATHAN LE VOX, MAYENNE | JEUNE PUBLIC | PAT ET MAT

22/10 > 28/10

08/10 > 14/10

CINÉVILLE, LAVAL | STILL THE WATER CLEP, LAVAL | ATELIER FILM D’ANIMATION

LE VOX, MAYENNE | TUER UN HOMME LE VOX, MAYENNE | JEUNE PUBLIC | PAT ET MAT

LE PALACE, CHÂTEAU-GONTIER | JEUNE PUBLIC | PAT ET MAT

29/10 > 04/11