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1 « J’ai combiné études générales et formation musicale. Adolescent, je jouais en tant que violoniste dans des orchestres de jeunes tout en suivant des humanités classiques. Ensui- te, je suis entré au conservatoire et en paral- lèle j’ai fait une licence en philosophie à l’UCL. J’ai toujours ressenti le besoin de combiner aspirations artistiques et activité intellec- tuelle, et la direction d’orchestre est l’activi- té où je trouve cet équilibre. Elle requiert non seulement beaucoup de connaissances musi- cales mais aussi une bonne formation géné- rale. Elle demande un esprit d’analyse et de synthèse. On pourrait dire que le chef d’or- chestre est l’intellectuel parmi les musiciens. Il doit gérer les différentes parties de l’œuvre qui est jouée. » Qu’est-ce qui vous intéresse dans la direction d’orchestre ? Je cherche à comprendre l’agencement que le compositeur a donné à son œuvre et à com- muniquer la structure d’ensemble de celle-ci aux musiciens et au public. Un bon chef d’or- chestre tente de décrypter le travail artisa- nal du compositeur et à saisir la logique inter- ne de la partition qui fait que le tout fonctionne bien pour pouvoir en donner l’interprétation la plus juste. Il se doit d’être à la fois modes- te car il est au service de la partition, et convaincant afin d’amener l’orchestre à expri- mer la cohérence qui sous-tend l’œuvre tout entière. Pour cela, il doit naturellement faire les bons gestes au bon moment, il doit être expressif sans se donner en spectacle. Un concert n’est pas un show ! Malheureuse- ment, un certain nombre d’instrumentistes sont attirés par une carrière de chef d’or- chestre juste pour être devant, pour s’impo- ser. Mon envie, c’est d’être utile. Les musi- ciens sont formés, ils peuvent parfaitement jouer seuls leurs parties respectives, donc si je suis devant c’est pour que le résultat soit meilleur que si je n’y étais pas. Thomas Van Haeperen studeerde viool aan het conservatorium van Brussel en behaalde er een hoger diploma in 2002, maar zijn passie voor de muziek beleeft hij pas ten volle als dirigent. Zijn roeping als orkestleider werd in 2001 beloond met een beurs van de Belgische Stichting Roeping. Thomas Van Haeperen a étudié le violon au conservatoire de Bruxelles et y a obtenu un diplôme supérieur en 2002. Néanmoins, c’est en tant que chef d’orchestre qu’il vit pleinement sa passion pour la musique. “Ik heb studies en muziekopleiding steeds gecombineerd. Tijdens de humaniora was ik violist in een jeugdorkest. Later gingen mijn filosofiestudies aan de UCL gepaard met mijn vioolopleiding aan het conservatorium. Ik heb het steeds als een noodzaak ervaren om mijn artistieke drijfveren te laten samengaan met een intellectuele activiteit en het orkestleiden brengt me dat evenwicht. Dirigeren vergt zin voor zowel synthese als analyse. Je zou kunnen zeggen dat tussen de muzikanten de dirigent zowat de intellectueel van de groep is. Hij moet immers inzicht heb- ben in alle delen van het te spelen stuk. Dat totaalbeeld veronderstelt een rigoureuze kennis van het geheel. Ik bedoel niet strak of streng, maar gekenmerkt door diepgaande reflectie. Hoe meer je de partituur bestudeert en erover nadenkt, hoe meer ontdekkingen je doet.” photo Séverine Windels Chef d’orchestre

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Qu’est-ce qui vous intéresse dans la direction d’orchestre ? Je cherche à comprendre l’agencement que le compositeur a donné à son œuvre et à com- Thomas Van Haeperen a étudié le violon au conservatoire de Bruxelles et y a obtenu un diplôme supérieur en 2002. Néanmoins, c’est en tant que chef d’orchestre qu’il vit pleinement sa passion pour la musique. photo Séverine Windels 3 Thomas Van Haeperen, août 2003

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« J’ai combiné études générales et formationmusicale. Adolescent, je jouais en tant quevioloniste dans des orchestres de jeunes touten suivant des humanités classiques. Ensui-te, je suis entré au conservatoire et en paral-lèle j’ai fait une licence en philosophie à l’UCL.J’ai toujours ressenti le besoin de combineraspirations artistiques et activité intellec-tuelle, et la direction d’orchestre est l’activi-té où je trouve cet équilibre. Elle requiert nonseulement beaucoup de connaissances musi-cales mais aussi une bonne formation géné-rale. Elle demande un esprit d’analyse et desynthèse. On pourrait dire que le chef d’or-chestre est l’intellectuel parmi les musiciens.Il doit gérer les différentes parties de l’œuvrequi est jouée. »

Qu’est-ce qui vous intéresse dans ladirection d’orchestre ?Je cherche à comprendre l’agencement quele compositeur a donné à son œuvre et à com-

muniquer la structure d’ensemble de celle-ciaux musiciens et au public. Un bon chef d’or-chestre tente de décrypter le travail artisa-nal du compositeur et à saisir la logique inter-ne de la partition qui fait que le tout fonctionnebien pour pouvoir en donner l’interprétationla plus juste. Il se doit d’être à la fois modes-te car il est au service de la partition, etconvaincant afin d’amener l’orchestre à expri-mer la cohérence qui sous-tend l’œuvre toutentière. Pour cela, il doit naturellement faireles bons gestes au bon moment, il doit êtreexpressif sans se donner en spectacle. Unconcert n’est pas un show ! Malheureuse-ment, un certain nombre d’instrumentistessont attirés par une carrière de chef d’or-chestre juste pour être devant, pour s’impo-ser. Mon envie, c’est d’être utile. Les musi-ciens sont formés, ils peuvent parfaitementjouer seuls leurs parties respectives, donc sije suis devant c’est pour que le résultat soitmeilleur que si je n’y étais pas.

Thomas Van Haeperen studeerdeviool aan het conservatorium vanBrussel en behaalde er eenhoger diploma in 2002, maar zijnpassie voor de muziek beleeft hijpas ten volle als dirigent. Zijn

roeping als orkestleider werd in 2001 beloondmet een beurs van de Belgische StichtingRoeping.

Thomas Van Haeperen a étudié le violon auconservatoire de Bruxelles et y a obtenu undiplôme supérieur en 2002. Néanmoins,c’est en tant que chef d’orchestre qu’il vitpleinement sa passion pour la musique.

“Ik heb studies en muziekopleiding steedsgecombineerd. Tijdens de humaniora was ikviolist in een jeugdorkest. Later gingen mijnfilosofiestudies aan de UCL gepaard met mijnvioolopleiding aan het conservatorium. Ik hebhet steeds als een noodzaak ervaren om mijnartistieke drijfveren te laten samengaan meteen intellectuele activiteit en het orkestleidenbrengt me dat evenwicht.Dirigeren vergt zin voor zowel synthese alsanalyse. Je zou kunnen zeggen dat tussen demuzikanten de dirigent zowat de intellectueelvan de groep is. Hij moet immers inzicht heb-ben in alle delen van het te spelen stuk.Dat totaalbeeld veronderstelt een rigoureuzekennis van het geheel. Ik bedoel niet strak ofstreng, maar gekenmerkt door diepgaandereflectie. Hoe meer je de partituur bestudeerten erover nadenkt, hoe meer ontdekkingen jedoet.”

photo Séverine Windels

Chef d’orchestre

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Le monde austro-allemand est un véritablelieu de pèlerinage pour tout apprenti chefd’orchestre. C’est en effet en Allemagne eten Autriche que s’est développée de lamanière la plus intense la musique sym-phonique à partir de la fin du 18e siècle.Depuis lors, les orchestres symphoniquesde ces deux pays jouissent d’une grandetradition et sont d’une qualité exemplai-re. À côté de ces raisons purement musi-cales qui m’attirent vers le monde germa-nique, je dois avouer que j’en ai d’autres,intellectuelles et même sentimentales !D’une part, depuis mes études de philo-sophie, je suis fasciné par l’esprit allemand;d’autre part, mon amie est allemande. Aprèsavoir obtenu une bourse de la FondationBelge de la Vocation en 2001, il était doncnaturel pour moi de m’orienter vers cespays germaniques et d’y chercher des pos-sibilités de développement.J’ai tout d’abord suivi un stage d’été en

direction d’orchestre à Vienne. Au retourde ce stage, je suis passé par Leipzig pourrencontrer Wolfgang Unger, chef d’or-chestre et directeur de la musique à l’uni-versité de cette ville. J’ai eu immédiate-ment un bon contact avec lui et il a acceptéde m’enseigner la direction d’orchestre,entre septembre 2001 et décembre 2002.À cette époque, je terminais également mesétudes de violon à Bruxelles. N’ayant pasle don d’ubiquité, j’ai été par la force deschoses un fidèle client de la compagnie deschemins de fer allemands ! J’allais envi-ron une semaine par mois à Leipzig pour ysuivre des cours intensifs. Lors de ces cours,j’ai étudié un large répertoire, tout enessayant de m’imprégner de la gestiquesobre, claire et efficace enseignée par monprofesseur. À cette époque, Wolfgang Ungerétait justement en train d’écrire un ouvra-ge sur la direction d’orchestre (Wege zumdirigieren ). Il est arrivé plusieurs fois qu’il

Quel type de relation existe-t-il entre le chefet l’orchestre ?C’est une relation de confiance qui repose surun travail préalable. Ce rapport se structure,se clarifie et s’intensifie de répétition en répé-tition. Si l’orchestre ne lui accorde pas saconfiance, le chef n’est rien et le résultat serapurement mécanique. C’est d’autant plus vraipour un jeune. On est très vite jugé par l’or-chestre, donc il s’agit de se faire accepter enfonction de ses compétences pour pouvoirjouer pleinement son rôle : donner du carac-tère à un morceau, donner une impulsion àl’orchestre, susciter un sentiment d’éviden-ce. Parfois la relation est magnétique. Sil’œuvre est forte, on est porté par la poten-tialité de la partition. Dans ces moments, seu-le existe la magie de l’instant.

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CONCERT

1er et 6 décembre 2003Théâtre Marni25 rue de Vergnies, 1050 BruxellesProgrammeMozart concertos de pour violon et piano

Symphonie concertante pour altoet violon

Œuvre de Van RossumOrchestre Sturm und KlangDirection : Thomas Van HaeperenSolistes : les pensionnaires de la chapellemusicale Reine ElisabethInfo : 02 354 72 99

Wat is uw definitie van een 'goede'orkestleider?Hij die tracht te achterhalen welke onderlig-gende structuur de componist aan zijn oeu-vre gaf, om het opnieuw vorm te geven. Eengoede dirigent gaat op zoek naar de internelogica van het stuk, poogt te weten waarom enhoe de samenhang functioneert, om er de'juiste' interpretatie aan te geven.Het is geen eenvoudige taak. Je moet nede-rig blijven maar je moet ook zelfzeker over-komen bij de muzikanten, op het juiste momentde juiste gebaren maken, krachtig doch inge-togen. Een concert is geen show, hé.Helaas worden muzikanten vaak tot een car-rière als orkestleider aangetrokken omwillevan de macht, de leidersrol. Ze willen vooraanstaan, in de spotlights. Ik daarentegen wilalleen nuttig zijn. Ervaren muzikanten kennenhun ding, ze kunnen best alleen spelen. Het isdus de bedoeling dat het resultaat beter klinkt,als ik er sta, dan als ik er niet zou staan.

Welke verhouding bestaat er tussen eendirigent en het orkest?De relatie wordt tijdens de repetities opge-bouwd en krijgt daar ook al vorm. Je moet hetvertrouwen van het orkest krijgen, anderskrijg je de muzikanten niet verder dan louteruitvoeren. Zeker voor een jonge dirigent ishet niet altijd evident om aanvaard te wor-den. Slaag je erin een sterke band met hetorkest te ontwikkelen, dan kan het resultaatecht sterk zijn. Zeker als de partituur op zichal rijk is en je bij de uitvoering het orkest eenimpuls geven kunt, zodat het stuk een heeleigen karakter krijgt, beleef je magischemomenten.

complète la première version de son livre enfonction de problèmes spécifiques que nousrencontrions lors de nos leçons.Je me souviens de nuits passées entre deuxcours à dévorer avec passion un nouveaurépertoire, à décrypter les richesses d’unepartition, à m’approprier progressivementla forme d’ensemble d’une œuvre. C’estainsi que j’ai découvert les premiers mou-vements de Ein deutsches Requiem de Brahmsla nuit, seul face à la partition, dans unepetite chambre d’étudiant. Quelle révélationque de déchiffrer pour la première fois unetelle œuvre, quel plaisir intense que des’imaginer mentalement la richesse dessonorités et des harmonies mises en œuvredans la partition ! Quelques mois plus tard,mon professeur devait diriger deux fois ceRequiem de Brahms. Il m’a donné l’occasionde diriger l’un des deux concerts. Ce fut lepoint culminant de ces séjours d’appren-tissage à Leipzig.

Thomas Van Haeperen, août 2003

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Rappel des épisodes précédents

Depuis 1991, Stefan Bastin anime des ate-liers théâtre pour enfants et adolescents.Ceux-ci donnent naissance à des camps rou-lottes. L’idée est simple (presque ancestrale).Il s’agit d’aller jouer des spectacles de villa-ge en village avec une roulotte et un cheval.Cette activité s’adresse à des enfants de 8 à13 ans de toutes origines. Au-delà d’un accom-pagnement professionnel, il y a quelquesjeunes de 14 à 18 ans qui prennent part auxactivités et surtout aux responsabilités danscette vie collective. D’été en été, le projet serenouvelle, s’améliore, se peaufine et granditgrâce à des roulottes de récupération. Paral-lèlement, Stefan continue sa formation artis-tique et s’oriente vers un travail de conteur.Formation à la symbolique, écriture, spec-tacles-tests,… ouvrent la voie d’une orien-tation claire mais encore balbutiante.

En 2001 , la Fondation de la Vocation récom-pense ces années de travail bénévole dansle cadre des animations et lui offre la possi-bilité de pousser plus avant ce projet culturelet social.Avec la bourse1, il entame la constructiond’une roulotte qui sert à la fois de salle despectacle, de moyen de transport pour le che-val et de logement pour les groupes accueillis.Elle sera le véritable point de jonction et decohérence de l’ensemble de sa démarche.

1. La bourse a amené 50% du capital total actuel, et représente lasomme qui a permis le démarrage du projet de construction.

La roulotte

Dès le mois de mai 2001, il m’a fallu confron-ter les idées et les principes à la réalité…Fichue réalité qui rend les rêves si difficiles.Mais plutôt que de me perdre dans un défautoccidental et plaintif, je me réjouis de l’im-perfection, seule preuve de la concrétude duprojet. Enfin, ce n’est pas une raison pourcumuler les embûches et ne pas se remettreen question.

La première difficulté est physique. Le sque-lette métallique réceptionné annonce : troplourd.Trop lourd pour pouvoir à la fois être tirépar le cheval et le transporter. D’un point devue positif, le châssis correspond à toutes lesnormes techniques. Là, je mets la réflexioncréative en route d’un côté, et de l’autre je lais-se faire la vie… Le châssis est parqué pourtrois mois afin de ne pas avancer en com-mettant des erreurs supplémentaires. Il s’agitd’abord d’assurer la saison et les activitésprogrammées avec le vieux matériel.

Fin du dernier camp, l’embrayage de la vieilleToyota nous lâche en côte. Je dois remonter lecheval à Liège absolument. Je n’ai plus de véhi-cule et les transporteurs sont chers. J’ai unesemaine de vacances devant moi. Je prendsdonc une petite charrette et, partant deTorgny(le village le plus au sud de Belgique), je remon-te sur Liège par les petits chemins de cam-pagne, estimation de la longueur à 200 km.Une semaine plein nord qui me vaudra de meretrouver dans le bois de Saint-Hubert le 15août… perdu, comme jamais je ne l’avais été;un brancard cassé…

Histoire d’un conteur

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D’abord réparer le brancard tant bien quemal… Merci la vie, juste à mes pieds un troncde bouleau déjà coupé à bonne taille et quireprend la même courbure. Je confectionnel’attelle tant bien que mal. Ça tient, je reprendsla route. Continuant à me perdre, c’est le che-val qui maintenant refuse le moindre pas. J’en-visage de dormir dans ce bois. Le passage desangliers me fait changer d’avis. Je décided’appeler à l’aide… avec le gsm emporté(moderne, le rêveur). Mais comme je neconnais personne dans ce coin de Belgique, jefinis par choisir la Gendarmerie (maintenant,ils sont : Police locale). Ils viennent à marecherche. Nous avons bien du mal à nousretrouver mais je peux vous dire que ce jour-là je suis tombé sur deux personnes qui saventce que service veux dire. Ils m’en ont trouvéune troisième pour un superbe dépannage.Merci Christine (elle tient l’auberge Les Oli-vettes à La Roche en Ardenne, allez-y, vous nepouvez pas être déçus). Je passe mille et undétails des difficultés rencontrées mais tou-jours est-il qu’avec cet énorme et douloureuxdétour, je repars avec une charrette trouvéechez dame Christine. Ce véhicule est la pièce

Sinds 1991 begeleidt Stefan Batsin toneela-teliers voor kinderen en adolescenten. Deworkshops resulteren elke zomer in ‘woon-wagenkampen’, gestoeld op een eenvoudigeeuwenoud concept. De groep – kinderen (8-13 jaar), jongeren (14-18 jaar) en hun bege-leider – trekt in deWaalse Ardennen met eenpaard en een woonwagen van dorp tot dorpom er avondvoorstellingen te geven.Naast het artistieke aspect heeft het projectook pedagogische en sociale doelstellingen.De kinderen en jongeren leren samenlevenin een kleine gemeenschap, waarin ze ver-antwoordelijkheden delen en samen voor eencollectief doel ijveren. Elke dag komen ze, elkmet zijn intellectuele en materiële mogelijk-heden en beschikbaarheid, samen om eenspektakel op te zetten, zichzelf te overtreffenen de groep zo een meerwaarde te verlenen,

en elkaar te ontmoeten en te aanvaarden. Zerepeteren, spelen, maken de kostuums en hetpodium klaar, en vervullen dagelijkse taken,zoals koken, schoonmaken, het paard ver-zorgen enzovoort.

In 2001 kreeg Stefan een beurs van de Stich-ting Roeping om het project verder te ont-wikkelen. Met de beurs liet hij een polyvalen-te woonwagen bouwen, die als vervoermiddelen als slaapplaats dienstdoet, en die omvorm-baar is tot toneelbühne. De eerste voorstellingmet de nieuwe woonwagen is in mei 2002gespeeld, mét succes. Stefan spitst zich tevenstoe op zijn roeping als schrijver-verteller. Hetdoet ons plezier een uittreksel te kunnen publi-ceren uit zijn laatste sprookje, "Camille", waar-mee hij in juli 2003 deelnam aan het Festivaldu Conte de Chiny.

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manquante pour adapter la nouvelle construc-tion à la réalité. La route se poursuivrapresque sans accroc et dans les temps. J’ar-riverai à destination dans la banlieue liégeoise.

L’idée nouvelle : la nouvelle roulotte, à défautd’être tractable par le cheval, servira égale-ment au transport de l’attelage.Sur la base de ces nouvelles données, laconstruction reprend et dure encore six moisavant d’être opérationnelle. Les financess’épuisent, le franc devient euro mais manquetout autant. La construction est de nouveaumise à l’arrêt.Malgré cela, au mois de mai 2002, le premierspectacle professionnel verra le jour sur cesplanches-là et ce sera une réussite. Durant lescamps, la nouvelle roulotte en aura rempla-cé une autre en panne : essieu cassé. Le pro-jet au travers de ses péripéties est continu,lent comme un cheval mais endurant commeunTrait ardennais.

Cet été un second spectacle a vu le jour, lestravaux ont continué plus avant… Je pense

que pour l’été 2004, la roulotte sera finie…Mais la fin n’est-elle pas un nouveau début ?

Côté contes

Il met la touche finale à quatre récits –Théo-dore Hymus, Camille (titre provisoire), Lec-Cycle d’Anna, Errement singulier – qui sont lethème des spectacles qu’il joue. Ecriture len-te et travaillée, articulation des quatre his-

toires pour ne former qu’un seul ensemblecohérent qui se nommera : Le Carrefour deMondes. Le résultat est provisoirement pré-publié à compte d’auteur sous forme de pla-quettes de 13 à 20 pages. Microédition pourpartir à la recherche d’un véritable éditeuret du grand public. Elles sont également ven-dues à la fin des spectacles ou sur comman-de (0498 / 78 19 29).

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du ventre, s’enrichit des multiples teintesdu cœur pour traverser les lèvres, tel unbaiser, en harmonie avec les vibrationscérébrales.

Les deux chants se mêlaient maintenant etcréaient une nouvelle mélopée. L’étrangeet fascinante lueur de l’autre était main-tenant accompagnée de cette musiquemélangée. Pour mieux s’entendre dire, ilsfermèrent les yeux. Et c’est l’intimité pro-fonde qui résonnait maintenant. Cet ins-tant prit l’allure d’une éternité. Les yeuxfermés, ils oubliaient leurs bougies res-pectives. La cire fondue, les mèches brûlées,les flammes s’éteignirent alors simulta-nément.

Comble de malchance, hasard ou naturede la vie ? C’est à ce moment que le chanttrouva sa fin. Ils rouvrirent les yeux. Ils sesont à nouveau retrouvés tous les deux plon-gés dans l’obscurité. Un frisson d’effroileur parcourut le corps et voilà qu’ils s’ac-cusèrent l’un l’autre d’avoir soufflé. Pour-tant, il n’y avait plus de cire, plus de mècheset c’est très logiquement que les bougiess’étaient éteintes. La chaleur des deuxflammes trop proches avait probablementdans un ultime soubresaut de cierges ago-nisants, brûlé les peaux. Les crânesbouillonnants, une courte démence pro-visoire s’installa. Hembra s’envola

Les larmes aux yeux et la rage au cœur. Ilne se retourna pas, il savait que s’il seretournait, il y retournerait. Tsel cria de savoix la plus aiguë. Tant que le hurlementfut strident, il se boucha hermétiquement

les oreilles. Pas un son ne pouvait atteindreson tympan. Si cela avait été nécessaire, illes aurait arrachées. Pour ne pas entendre,il se serait mutilé à jamais. Partir était unacte courageux et nécessaire. Même sic’étaient ses ailes qui le portaient malgré lui.La réaction organique était plus vive et plusforte que la panique cérébrale. Son seulacte était le refus d’entendre ou d’écouterla surpuissance de l’appel de l’autre. Aprèsle cri, il y eut un silence, puis cela recom-mença. C’était de plus en plus indistinct.C’était une grande étendue de sanglots et desupplications qui toutefois avaient perduleur agressivité stridente.

Il ne pouvait pas y répondre. Il l’aurait faitpar pitié. Il l’aimait déjà trop pour cela.

La nuit, curieusement, répondait silen-cieusement aux tourments qui résonnaienten son sein. Lorsque tout se fut enfin tu etqu’elle eut fini son tour, dans les rayonsd’une aube incertaine, s’entendit un autrechant. Tsel avait posé son ventre à terre etla colère s’était écoulée dans la glaisepresque d’elle-même. Elle en était enfinlibérée. Elle désirait le remercier par cechant. Et aussi paradoxal que cela puisseparaître, c’est seulement ce second chantqui permit à Hembra de faire demi-tour,enfin juste de s’arrêter dans sa fuite, pourréfléchir et penser ses actes. Il écouta etjoignit timidement sa voix à ce chant aumatin clair. Elle était trop éloignée pourl’entendre mais même sans concrétude, ilétait bel et bien là.

Dans leurs nuits respectives,… juste ungrand vide.

Au creux de ce néant, une bougie fut aper-çue. La lumière était faible, mais unique sibien qu’elle tranchait nettement dans leursabîmes nocturnes.

Assez éloignés, se tenaient cois, deux Elfes.Lui s’appelait Hembra et elle portait le nomde Tsel. Ils étaient debout, suspendus par lemouvement fébrile de leurs ailes.

Ils allèrent alors tout naturellement à larencontre de cette lumière nouvelle. Ilsavaient effectué la moitié du chemin et pour-tant, déjà, ils étaient sur place.

Dans le noir de cette encre impalpable, iln’y avait strictement rien d’autre.

Dans cet univers aux dimensions bascu-lée,s le sol était loin en dessous et le pla-fond d’étoiles haut, brumeux et donc absent.

Un silence léger se mêlait à l’air chaud etpaisible.

Dans ce noir d’encre, qui n’était plus celuid’un cachot, rien que ces deux êtres-là :Hembra et Tsel. Ils portaient chacun unebougie sur la tête. Allumées, les flammesétaient pourtant fines et petites. Dans cet-te immensité nocturne aux astres disparus,elles brillaient comme deux soleils. Ilsétaient totalement fascinés par la lumière del’autre.

Tout commença par un sourire, qui s’agran-dit, qui s’agrandit, s’agran… Les lèvres s’en-trouvrirent légèrement et ils se mirent tousdeux à murmurer le chant de leur vie. Je disbien : le chant de leur vie. Je parle bien dece chant si profond qui prend naissance aucreux du corps, qui se nourrit de l’énergie

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Médecin sans frontières

Juin 1994 me voit finir mon doctorat en méde-cine et m’envoler vers le Zaïre, au service despopulations kassaïennes déplacées. Aprèsun retour en Belgique pour peaufiner ma for-mation d’un diplôme de médecine tropicale, jefais mon quotidien des guerres, de la pau-vreté, de la misère et des souffrances afri-caines, au fil des missions en Angola, auKenya, au Sud-Soudan, à Madagascar. Le tra-vail y est physiquement et mentalement éprou-vant, il se nourrit de ma révolte face à la situa-tion que vivent ces femmes, hommes etenfants. Les efforts sont souvent récompen-sés par des sourires, des gestes simples deremerciement, ou quand l’enfant qui mouraitde faim ressort de l’hôpital en courant et enriant aux éclats. Cela aussi donne l’envie depoursuivre.

Aller plus loin…. Les responsabilités se mul-tiplient, de médecin de terrain à coordinatri-ce médicale nationale. Ma voie est tracée etje ne peux en dévier. Cependant, sans for-mation appropriée pour la coordination et lagestion nationale des soins de santé, les ques-tions et les hésitations s’accumulent quant

aux les bonnes décisions à prendre, dans lesouci et la recherche du meilleur à offrir.Amour, énergie et passion ne semblent plussuffire.

C’est là que je décide d’approfondir mesconnaissances et de parfaire ma formationd’une maîtrise en sainte publique. Les écolesaméricaines sont réputées les meilleures,mais elles sont financièrement inabordablesaprès cinq ans de volontariat humanitaire. LaFondation Belge de la Vocation me faitconfiance et veut partager ma passion. Ellesupporte, avec le Rotary et la Commission forEducational Exchange between the US andBelgium, mon inscription à The Johns Hop-kins University. Et là, c’est la révélation !

Le choix des cours est immense: ils sont tousplus intéressants les uns que les autres. Jem’offre le maximum de crédit et j’assiste àbeaucoup d’autres en élève libre. J’ai soifd’apprendre et de profiter de l’expérience demes partenaires de cours, de mes profes-

seurs et des multiples conférenciers qui sesuccèdent au sein de l’école. La bibliothèqueet le service Internet constituent pour moi unluxe inaccessible dans le bush africain. L’an-née passe vite et on me propose de continuervers un PhD, mais l’amour et l’appel du terrainsont les plus forts. Je retourne néanmoins àBaltimore en juillet et août 2000 pour assis-ter mon professeur d’urgences humanitairescomplexes dans le cours HELP (Health andEmergency in Large Population) de la Croix -Rouge.

Au sortir de ma maîtrise en santé publique, jeme sens vraiment grandie intérieurement,ma perspective vis-a-vis de l’aide à apporteraux populations en danger a évolué. Je veuxavoir un impact plus important, à plus longterme, résoudre les problèmes à leur base,tout en restant proche des peuples afin depréserver mes objectifs. L’Organisation Mon-diale de la Santé me propose un poste auKosovo que j’accepte avec enthousiasme etavec la hâte d’appliquer ce que j’ai appris.

Aller plus loin au service des populations endanger, dans les pays en voie dedéveloppement. Cette devise est miennedepuis 1994, année de ma première missionhumanitaire au Zaïre, avec Médecins sansfrontières. Avec neuf ans de recul, la passionet l’idéal sont restées intacts; l’approche duservice à offrir aux populations a mûri et necesse de se développer. La Fondation Belge dela Vocation m’y a beaucoup aidée.

Enfant réfugié liberien àN’zerekore, Guinée

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Fysiek en mentaal waren de werkomstandig-heden er uiterst zwaar, maar haar revoltetegen menselijk leed en immense armoedehernieuwde telkens haar energie. De glim-lach van een kind of een verlegen dankwoordwaren haar drijfveren om ondanks de moei-lijkheden toch steeds weer nieuwe postenaan te nemen.Al werkend werd ze zich snel bewust van lacu-nes in haar opleiding. Als arts, gespeciali-seerd in tropische geneeskunde, kon ze welsteunen op haar terreinervaring, maar vaakmoest ze beslissingen nemen die dat aspectvan de hulpverlening overstegen. De coördi-natie en het beheer van de gezondheidszorgin uitgestrekte regio's en voor grote popula-ties stelde haar voor nieuwe vraagstukken.Anne besloot aan de John Hopkins Universi-ty een bijkomende opleiding in internationa-le volksgezondheid te volgen. De StichtingRoeping, de Rotary en de Commission forInternational Exchange between US and Bel-gium steunden haar daarin.De lessen waren voor Anne een ware open-baring. Naast haar vast lessenpakket volgdeze als vrije studente specifieke vakken en

woonde ze talrijke lezingen en conferenties bij.De kans die ze kreeg, wilde ze optimaal benut-ten. Haar ijver bleef niet onopgemerkt: zekreeg het voorstel om een PhD te behalen.De liefde voor het terreinwerk bleek echter testerk. In 2000 vertrok Anne op vraag van deWereldgezondheidsorganisatie (WGO) naarKosovo.In de organisatie, meer bepaald in het depar-tement EHA (Emergency and HumanitarianActions), vond ze gelijkgezinden. Ondanks debureaucratische rompslomp die het werkenvoor de Verenigde Naties met zich brengt,delen de medewerkers de vurige wens om deleefcondities van in nood verkerende groe-

pen met structurele hulp te verbeteren.Vanuit Kosovo vertrok Anne naar het grens-gebied tussen Guinea, Sierra-Leone en Libe-ria, waar ze een nieuwWGO-bureau opstart-te, dat de hulp moest organiseren aanduizenden vluchtelingen uit die jarenlangedoor bloedige conflicten geteisterde regio.Na een laatste missie in Goma, na de uit-barsting van de Nyriagongo-vulkaan, verlietAnne Afrika voor het verwoeste Afghanistan.De situatie van de gezondheidszorg is er dra-matisch. Slechts 40% van de bevolking heefttoegang tot basiszorg en 60% van de kinderenjonger dan vijf jaar sterft aan ziektes die doorvaccinatie of een betere hygiëne te voorkomen

Arts zonder grenzen

Sinds 1994 zet Anne Ancia zich bijcrisissituaties, zoals oorlogen ennatuurrampen, in voor hulpbehoevendebevolkingsgroepen in ontwikkelingslanden.Haar eerste humanitaire missies vondenplaats in Afrika, in Angola, Kenia, Soedan enMadagaskar.

Camp de réfugiés libériens à N’zerekore, Guinée

Centre de nutrition thérapeutique à Gueckedou, GuinéeGoma après l’éruption du volcan Nyriagongo

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J’ai trouvé des amis et une cause pour laquel-le je veux me battre, au sein du départementEHA (Emergency and Humanitarian Actions)de l’OMS.Travailler avec les Nations unies estsouvent frustrant eu égard au poids de labureaucratie et à la lenteur de la réactivité.Mais la volonté d’améliorer les choses et dedonner toujours plus est très présente au seinde notre département. Mon désir de conti-nuer le travail sur le terrain, proche des popu-lations, convient à l’organisation qui s’est don-né le même objectif. Après le Kosovo, je parsouvrir un nouveau bureau OMS aux frontièresde la Guinée, de la Sierra Leone et du Liberiaoù, après une analyse de la situation, je doisdécider de la meilleure aide sanitaire à offriraux réfugies, aux déplacés et aux populationshôtes de cette région mise à feu et à sang. Cetravail se fait en collaboration avec les auto-rités locales et les ONG également présentessur le terrain.

Puis, survient l’éruption volcanique du Nyria-gongo dont la lave recouvre tout le centre-ville y compris le bureau de l’OMS. J’y coor-

donnerai la réponse humanitaire sanitaire.Si l’éruption a fait peu de morts parmi la popu-lation de Goma, c’est grâce à l’organisation età la mise en place rapides de l’assistancehumanitaire. Nous lançons ensuite une étudede vulnérabilité, en collaboration avec desvolcanologues et d’autres agences desNations unies. La population de Goma, sous lefeu des conflits ethniques à l’Ouest, trans-frontaliers avec le Rwanda à l’Est, a perduces dernières années des centaines de milliersdes siens vu la précarité des conditions devie et de l’assistance humanitaire empêchéepar le manque de sécurité. Elle subit mainte-nant deux menaces supplémentaires, un vol-can en pleine activité au Nord et un lac quipourrait laisser échapper en quelques heuressuffisamment de gaz carbonique pour tuertous les habitants de la ville, au Sud. La com-munauté internationale reçoit le message etune surveillance se met en place. La solutionfinale relèvera cependant de facteurs poli-tiques et économiques hors de nos compé-tences…

Plus loin… Je rentre d’Afghanistan où j’aitravaillé pendant un an en soutien techniqueau nouveau Ministère de la Santé. La tâche estardue, tout est à faire, à reconstruire. Qua-rante pour cent de la population seulementa accès à des soins de santé de base, le tauxde mortalité maternel est le plus élevé dumonde, 60 % des enfants de moins de cinqans meurent de maladies évitables par desmesures préventives telle que la vaccinationou une meilleure hygiène de vie. On en a pourdes années de travail, mais chacun de nous sedonne à fond, même si de nombreux pro-blèmes font souvent obstacle au bon dérou-lement des projets: les combats ne sont pasterminés, la sécurité n’est assurée ni pourles Afghans, ni pour les internationaux, lesroutes et les ponts sont complètement détruitset les populations habitant dans les mon-tagnes sont quasi inaccessibles. Nous avonsà reconstruire des centaines de centres desanté, des centaines d’écoles, à réhabiliterdes dizaines d’hôpitaux, à creuser des mil-liers de puits, à former des centaines de méde-cins, des milliers d’infirmières, et de sages-

Kwahan, Nord Badakhshan, à la frontière avec le Tadjikistan.Complètement inaccessible, surtout en hiver, nous sommes restéscallés 4 jour avec l'hélico suite à une tempète de neige...

Février 2003. Mission d'intervention sur une épidémie de coqueluche à

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zijn. Hulpverleners staan voor een haastonoverzienbare taak. Ze hebben jaren werkvoor de boeg: honderden gezondheidscentraen scholen moeten uit hun as herrijzen, hon-derden dokters en duizenden verpleegkundi-gen moeten worden opgeleid, miljoenen kin-deren moeten worden ingeënt.Ondanks veel inzet en motivatie verhinderende omstandigheden vaak het goede verloopvan de projecten: het land is onveilig, zowelvoor de Afghanen zelf als voor de internatio-nalen, er zijn nog steeds gevechten aan degang, wegen en bruggen zijn verwoest, en demeeste bevolkingsgroepen wonen in onher-bergzame en nu ook onbereikbare bergstre-ken.

Na een missie van een jaar keerde Anne injuni 2003 naar België terug. Ze weet dat haarwerk een druppel op een hete plaat isgeweest, maar Afghanistan heeft haar hartveroverd en weldra hoopt ze terug te keren.In welke hoedanigheid of voor welke organi-satie ze zal werken, weet ze nog niet, maar zeis zich bewust van het feit dat Unicef, Artsenzonder Grenzen en de Wereldbank alleenoplossingen kunnen bieden in een politiek eneconomisch kader waarvan zij de touwtjesniet in handen hebben. Binnen die grenzenblijft het zoeken naar een eerlijk en gepastantwoord op de vraag om hulp van de getrof-fen bevolkingen.

femmes, à vacciner des millions d’enfants.Nous travaillons aussi à promouvoir un meilleuraccès à la santé pour les femmes afghanes. Lesépidémies de choléra, de coqueluche, de diph-térie, de scorbut, les tremblements de terre, lesavalanches, les glissements de terrain, lesinondations, sont pain quotidien, venant ajou-ter au conflit et à huit ans de sécheresse.Un an de travail a été une goutte d’eau dansl’océan des besoins des Afghans, mais j’es-père retourner à ma tâche le plus rapidementpossible.

Ensuite, dans le souci de rester fidèle à madevise, je pense reprendre des études, l’annéeprochaine sans doute. Je désire mieux com-prendre les enjeux économiques et politiquesinternationaux qui font et défont guerres, misè-re, souffrance et pauvreté ; cela me permettrad’aller plus loin encore dans l’aide à fournir àces trop nombreuses populations en danger.

toutes les autorités sanitaires de la capitale etdes 32 provinces sur la préparation et laréponse aux urgences dans le secteursanitaire.

Anne Ancia lors d’un séminaire à Kaboul avec

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Less is more

Francis Vaes is geboren en getogen inTienen. Zijn eerste teken- enkeramieklessen volgde hij er in de StedelijkeTekenacademie bij zijn vader, de schilder enbeeldhouwer Jef Vaes. In 1971 behaalde hijin het ENSAAV van Ter Kameren in Brusselhet diploma in 'Peinture Monumentale'. Zijnleraar Jo Delahaut deed hem kennismakenmet de Belgische Stichting Roeping. FrancisVaes werd er laureaat van de promotieErnest Solvay in 1971.

De daaropvolgende jaren vielen hem ver-schillende onderscheidingen te beurt. In 1972werd hij laureaat van de Prijs Jonge BelgischeBeeldhouwkunst en in 1977 behaalde hij dePrijs van Rome voor Beeldhouwkunst.Talrijketentoonstellingen in binnen- en buitenlanddroegen bij tot zijn faam als monumentaalbeeldhouwer. Parallel met zijn artistieke car-rière bouwde Francis Vaes een lange loop-baan uit in het kunstonderwijs, met name in deStedelijke Academie van zijn geboortestadTie-nen. Hij doceerde er van 1975 tot 1990 enwerd er in 1987 directeur.Francis Vaes vertrekt in zijn beeldhouwwerkvan eenvoudige figuren, zoals het vierkant ende cirkel, die hij tot complexe geometrischeassemblages combineert. Volumes wordenherhaald en ontvouwen zich in de ruimte, lij-

Dans les années qui suivirent, plusieurs prixet distinctions récompensèrent son talent. En1972 il fut lauréat du Prix Jeune Sculpture eten 1977 il obtint le Prix de Rome de sculptu-re. Grâce à sa participation à plusieurs expo-sitions en Belgique et à l’étranger il s’est bâtiune solide renommée de sculpteur monu-mental. En parallèle à sa carrière d’artiste, ila enseigné le dessin dès 1975, et ce pendantquinze ans à l’académie où il a débuté et dontil est devenu directeur en 1987.

photo Séverine Windels

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Black totem, lino, 2003

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nen kruisen, komen samen en scheppen door-kijkjes en perspectieven. Tussen de strakkevormen en de zuivere kleuren ontstaat eendialoog van strengheid en schoonheid.De talrijke voorstudies, potloodtekeningen,gouaches, en houten maquettes geven eeninzicht in de totstandkoming van het monu-mentale werk en vullen het op een haast evi-dente wijze aan. Doorheen de jaren is FrancisVaes trouw gebleven aan zijn modernistischestijl. Het geheel van zijn oeuvre wordt geken-merkt door een grote samenhang. Even con-sequent is hij ook als kunstenaar. Compro-missen, ingegeven door opportunisme of plattecommercie, zijn hem vreemd. Voor hem teltvooreerst de artistieke vrijheid.

Dans sa sculpture, Francis Vaes travaille àpartir de formes simples – le cercle, le carré– qu’il assemble, construisant ainsi desensembles géométriques complexes. Lesvolumes se superposent, s’entrelacent etcréent à leur tour de nouvelles formes. À larigueur de la forme, l’artiste associe l’ex-pressivité des couleurs. Les ensembles qu’ilcrée exaltent la pureté de la ligne. Il s’en déga-ge une harmonie et une sérénité presque évi-

dente. L’œuvre monumentale est complétéepar une vaste collection d’études préliminairesau crayon et à la gouache et de maquettes enbois peint et poli. Au fil des années, FrancisVaes est resté fidèle à son style moderniste.La cohérence caractérise l’ensemble de sonœuvre et reflète le caractère entier de l’hom-me. Soucieux de sa liberté, il a toujours refu-sé de se plier au jeu parfois douteux de lacommercialisation.

Yellow totem, lak op hout1,2 X 1,2 X 14,3 cm

Contrapunt, lak op hout2,7 X 13,4 X 1,2 cm

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Droits quotidiens

En effet, face à des problèmes d'ordre juri-dique ou administratif, les personnes en situa-tion précaire se retrouvent bien souvent sansdéfense par manque d'informations ou deconnaissances. Leur handicap en la matièrenuit à leur autonomie mais affecte égalementleur confiance en soi. De manière généraleun fossé sépare le citoyen de la loi, qu'il per-çoit comme compliquée, truffée de termesrébarbatifs et peu compréhensibles et liée àdes procédures longues et coûteuses. Inter-pellée par ce phénomène, Gaëlle Renault créaen 1996 l'asbl Droits quotidiens, une asso-ciation destinée à dispenser une aide juri-dique objective dans les problèmes de la viede tous les jours tels que le chômage, les allo-cations familiales, le loyer, le contrat de tra-vail et autres. Véritable outil de lutte contrel'exclusion sociale, ce projet hors du communfut récompensé en 2000 par une bourse de laFondation de la Vocation qui permit à GaëlleRenault de se consacrer pleinement à la ges-tion et au bon fonctionnement de l'asbl. Rapi-dement celle-ci s'avéra répondre à un réelbesoin. D'une bonne centaine de demandesl'année de sa création, Droits quotidiens en aenregistré plus d'un millier en 2001, et cettetendance n'a cessé de se confirmer. Ce succèss'explique tout d'abord par l'accessibilité de

ses services : les consultations sont gratuiteset sans rendez-vous, les horaires des per-manences sont organisés de manière à rédui-re les obstacles de nature professionnelle etle siège central à Wavre possède deuxantennes dans des communes proches, l'uneà Jodoigne, l'autre à Ottignies. Ensuite, parune écoute attentive et une information com-préhensible, l'aide qu'accorde Droits quoti-diens tend à responsabiliser la personne, à luiredonner confiance en soi de manière à cequ'elle sache quelles démarches effectuer,quels services ou personnes contacter. Enaucun cas, l'asbl ne se substitue au deman-deur, ni dans les décisions ni dans la procé-dure. Ses juristes ne sont ni avocats, ninotaires, ni assistants sociaux. L'associationinscrit son action dans une perspective pré-ventive, car connaître ses droits et ses devoirspermet de mieux gérer les situations de lavie quotidienne et d'éviter qu'elles ne se dégra-dent et n'enclenchent ainsi une successionde problèmes. Elle organise des temps d'in-formation pour le grand public ainsi que desformations pour les travailleurs sociaux, plusparticulièrement ceux qui sont amenés à êtreen contact avec les personnes fragilisées. Enoutre, elle édite une revue de vulgarisationjuridique, rédigée dans un langage accessible,

qui traite de sujets de droit touchant à la viede tous les jours. Pour ses activités, l'asbl nebénéficie d'aucun subside structurel mais desaides ponctuelles lui sont néanmoins accor-dées par la Région wallonne. Pour fonction-ner, elle doit compter sur des dons et elle faitappel à de nombreux bénévoles. Depuis 2000,Droits quotidiens organise chaque été unebourse aux livres d'occasion en tous genres:romans, ouvrages historiques, dictionnaires,guides de voyage, les amateurs ont l'embar-ras du choix. La plupart des livres sont vendusà 50 cent ou 1 euro. L'association récolte ain-si de manière utile et sympathique les fondsindispensables à son fonctionnement. Cetteannée la Bourse aux livres a eu lieu à Wavreles 21 et 22 juin et elle a rapporté à l'asso-ciation près de 1650 euros. Tous les amis etbénévoles de Droits quotidiens participent àl'organisation et au bon déroulement de ceWE en récoltant, en transportant, en triantles nombreux livres mis en vente et en assu-rant les permanences. Témoins de l'événe-ment, ces quelques images vous donnerontpeut-être envie de visiter la Bourse aux livresl'année prochaine et, qui sait, de soutenir vousaussi cette belle initiative.

Droits quotidiens24 Place de la CureB - 1300 WavreTél. 010 22 53 55Fax 010 84 69 [email protected]

Gaëlle Renault a étudié le droit et lacriminologie à l'Université catholique deLouvain. Juriste soucieuse de mettre sescompétences au service des autres, elleréalisa rapidement que les difficultésrencontrées par certains pour accéder à lacompréhension des règles de droitconstituent une source d'exclusion sociale.

Mai 2000 : Louis le Hardÿ de Beaulieuremet la bourse à Gaëlle Renault

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Recht op recht

Ze was tevens een geëngageerde rechten-student: ze werd studentenafgevaardigde enhielp vrijwillig in de wetswinkel van Louvain-la-Neuve. Die activiteiten, alsook haar prak-tijkstage en haar eerste beroepservaring inhet onderwijs, brachten haar stilaan tot hetbesef dat er een enorme kloof gaapt tussende burgers en het rechtssysteem.De meeste mensen ervaren het systeem alsingewikkeld en ontoegankelijk. De juridischetaal is hermetisch en de procedures zijn langen duur. Dat geldt des te meer voor sociaalzwakkeren. Hun weerloosheid tast hun auto-nomie aan en dus ook hun menselijke waar-digheid. Ze weten niet hoe ze administratie-ve of juridische problemen moeten aanpakkenen ze durven vaak geen hulp vragen, laat staan

dat ze zouden weten bij wie. Ogenschijnlijkbanale situaties escaleren snel, vaak met dra-matische gevolgen.Om het recht voor iedereen toegankelijk temaken besloot Gaëlle in 1996 tot de oprichtingvan de vzw Droits quotidiens. De verenigingwil drempelverlagend werken. Ze organiseertjuridische permanenties, brengt een vulgari-serend maandblad uit voor het brede publieken richt informatiesessies in om te antwoor-den op rechtsvragen uit het dagelijkse levenmet betrekking op huur- en arbeidscontracten,kinderbijslag, gezinsconflicten enzovoort.In 2000 beloonde de Stichting Roeping Gaël-le voor haar initiatief. Met de beurs kon zezich toespitsen op de verdere uitbouw vanhet project, het decentraliseren en het uit-breiden tot juridische preventieactiviteiten.Ondertussen bezit de vzw naast een hoofd-zetel in Waver twee bureaus in naburigegemeenten (Jodoigne en Ottignies).Het aantal gestelde vragen is op zes jaar tijdbijna vertienvoudigd. Dat succes steunt vooreen groot deel op de werkwijze. De mensenvinden bij Droits quotidiens een luisterendoor en krijgen deskundig juridisch advies,maar worden in geen geval betutteld. De ver-eniging treedt nooit in de plaats van haar

gebruikers en haar juristen zijn bijgevolg nochsociale assistenten noch advocaten. De men-sen beslissen zelf aan de hand van de infor-matie die ze krijgen.Willen ze een procedurestarten, dan ondernemen ze zelf de nodigestappen.Droits quotidiens bestaat zes jaar en genietgeen enkele structurele subsidie, hoewel devzw regelmatig steun krijgt van het ministe-rie van Sociale Zaken van het Waals Gewest,onder meer in het kader van tewerkstel-lingsplannen. Voor het overige is de vzw aan-gewezen op giften en de inzet van talrijke vrij-willigers.Sinds 2000 organiseert de vereniging elk jaarin juni een tweedehands boekenbeurs diehaar toelaat geld voor haar werking in tezamelen. Het aanbod is erg gevarieerd en deprijs is vastgesteld op 50 cent of 1 euro. Ditjaar vond de beurs plaats op 21 en 22 juni;ze bracht 1 650 euro op. Alle vrienden van devzw zetten zich bij die gelegenheid in doorboeken in te zamelen, te vervoeren en te klas-seren, en door tijdens het weekend zelf depermanentie te verzorgen. Enkele beeldenvan het gebeuren zullen u misschien zin gevenom volgend jaar eens langs te lopen en, wieweet, dit mooie project te steunen !

Bourse aux livres, juin 2003

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Gaëlle Renault

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Animating Empty Spaces

In NewYork werkte ze metTheWooster Group,een kunstenaarsgroep die theater met video enmuziek combineert. Die samenwerking maak-te haar duidelijk dat verschillende kunsten enkunstenaars samenbrengen mogelijk en ont-zettend boeiend is.Sindsdien zoekt ze steeds projecten waarinsamenspel tussen verschillende disciplinesmogelijk is. Ze wil niet alleen in haar video-werk steeds de confrontatie aangaan met uit-eenlopende uitdrukkingsvormen (tekst, muziek,architectuur, grafische elementen), maar ookmet kunstenaars uit andere disciplines samen-werken: muzikanten, componisten, chore-ografen, theatermakers, modeontwerpers,architecten, grafisch ontwerpers...

Haar werk is te zien op festivals en in galerij-en, in binnen- en buitenland.

Laureaat Belgische Stichting Roeping, 2000Eervolle vermelding Prijs Jonge Belgische Schil-derkunst 2003

videografie

building2003, DVD, b/w, stereo, 15’

portal2002, DVD, b/w, stereo, 14’

petit palais2002, DVD, b/w, stereo, 15’

game of mobile forces2001, live video, 33’

sonar2001, DVD, b/w, stereo, 2’

whoosh2001, DVD, b/w, stereo, 13’

motion for stockhausen2000, mini-DV, b/w, stereo, 11’

another worldy1998, beta-sp, b/w, stereo, 23’

autobiography of the eye1997, beta-sp, b/w, stereo, 5’

speakeasy1996, 16mm, b/w, silent, 10’

blind geboren (born blind)1993, 16mm, b/w, stereo, 3’

www.portapak.be

Anouk de Clercq (°1971) studeerde film en videoaan het hoger Sint-Lukasinstituut voorbeeldende kunsten in Brussel en werkte kort alsassistente van mediakunstenaars LeslieThornton, Walter Verdin en Ana Torfs.

Anouk de Clercq a étudié le cinéma et lavidéo au Hoger Sint-Lukas Instituut voorBeeldende Kunsten à Bruxelles. Elle a étél'assistante de Leslie Thornton, WalterVerdin et Ana Torfs.

Elle a séjourné à New York où elle a travailléavec le Wooster Group, un collectif d'artistesdont les spectacles mêlent théâtre, vidéo etmusique. Grâce à cette collaboration, elle apris conscience de la richesse d'un travail artis-tique interdisciplinaire. Depuis, elle n'a cessé des'investir dans des projets rassemblant desartistes d'horizons différents. Dans ses vidéos,les éléments textuels, graphiques, musicauxet architecturaux se fondent et se confrontent.Anouk recherche aussi la diversité Dans sescollaborations. Stylistes, architectes, compo-siteurs, musiciens, chorégraphes, entre autres,ont partagé avec elle leur passion pour la créa-tion visuelle. Anouk de Clerq compose sesvidéos à partir d'une réalité virtuelle et non surla base du monde qui nous entoure. Elle manieun langage visuel innovateur qui se situe aucarrefour des arts traditionnels et de l'art digi-tal, et crée une nouvelle réalité cosmique. Lesimages vibrent, se multiplient, laissant appa-raître un paysage intérieur de calme et de pure-té qui immerge le spectateur dans un mondefuturiste et artificiel. L'artiste donne en quelquesorte une forme virtuelle à l'aspiration humai-ne à accéder à l'équilibre absolu.

Anouk de Clercq

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Eerder dan het verband tussen kunst entechnologie te betwisten, voel ik mij betrok-ken bij de mogelijkheden van zo’n verband.Voor een videomaker is techniek sowiesoeen onmiskenbare bondgenoot. Sterkernog: de mogelijkheden van de nieuwe digi-tale technologie stellen ons in staat de gren-zen van een beeld of een klank af te tastenen te verleggen. Alles is in beweging...

Hybride vormen van kunst, die ontstaanop het snijvlak van de traditionele media ende digitale wereld, waren tot voor kort wei-nig denkbaar. De nieuwe media zitten even-wel in de lift en brengen de kunstenaar enzijn publiek hoger en verder. Ogenschijn-lijke onoverbrugbaarheden zijn slechts éénmuisklik van elkaar verwijderd: of het nuom mode, muziek, grafisch ontwerpen,architectuur of media gaat, kunstenaarswerken met dezelfde apparatuur. Dat maakthet mogelijk op nieuwe manieren metelkaar samen te werken.

Er zijn niet langer afgebakende genres. Deinhoud van het ene medium is gemakkelijkte ‘vertalen’ naar het andere, waar het opeen nieuwe manier beleefbaar is: de nieu-we mediabeleving refereert aan codes diewe uit andere kunsten kennen, maar zedraagt de mogelijkheid in zich om eengelaagd werk te creëren.

In mijn werk onderzoek ik vooral de wis-selwerking tussen beeld- en andere kun-sten. Daarbij is het een uitdaging te zoe-ken naar de juiste verhoudingen en debeperkingen te breken, die eigen zijn aanelke discipline. Recent breng ik mijn werkin de context van de beeldende kunst; voor-heen was het vooral te zien in de contextvan videokunst en nieuwe media. Ik heber de ruimtelijkheid ontdekt en de con-centratie bevalt me.

Anouk de Clercq, Brussel, januari 2000

Portal, 2002

Petit Palais, 2002 Petit Palais, 2002

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Petit Palais, 2002

Building, 2003

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Agenda

News

Nicolas Deletaille (violoncelle)Dimanche 21 septembre 2003 à 11hBruxelles-Palais des Beaux-ArtsDimanche au Mont des ArtsJean-Michel Dayez (piano)J.S. Bach Suite pour violoncelle

seul en do mineurBWV1011

A. Platteau Azur pour violoncelleseul

L. van Beethoven Sonate en ré majeurOp. 102 nº2 pourvioloncelle et piano

C. Debussy Sonate pourvioloncelle et piano

De sopraan Ilse Eerens begeleid doorde pianiste Inge Spinette, laureatenvan de Stichting Roeping respectievelijkin 2003 en 1991, geven op 4 oktober2003 om 12u30 een recital in deKoninklijke Muntschouwburg in het kadervan de Muzikale ontmoetingen.Info: www.demunt.be

La soprano Ilse Eerens accompagnéepar la pianiste Inge Spinette,lauréates de la Fondationrespectivement en 2003 et 1991,donnent un récital le 4 octobre 2003 à12h30 auThéâtre royal de la Monnaie

Info : www.lamonnaie.be

JanVande Weghe (piano)Symfonieorkest van VlaanderenDirigent David AngusL.van Beethoven 5e pianoconcerto23/10/03 20u Concertgebouw Brugge24/10/03 20u De Bijloke ConcertzaalGent25/10/03 20u Conservatorium Brussel26/10/03 15u De Singel Antwerpen

Vincen BeeckmanRecherches 2003 - travaux desboursiers du Centre de recherche (dansle cadre de Art dans la Ville –Tournai)du 04/10/03 au 31/10/03.Fondation de la tapisserie,des arts du tissus et des arts murauxde la Communauté française9 Place Reine Astrid7500TournaiTél. 069 23 42 85Fax 069 84 31 51

Nathalie JoirisPlanète en dérision ?du 11/09/03 au 18/10/03.Ouvert du lundi au vendredi, de 10h à13h et de 14h à 17h. Le samedi de 13h à18h. Fermé le lundi 29 septembre 2003.Centre d’art contemporainAvenue des Nerviens 631040 BruxellesTél. 02 735 05 31Fax 02 735 51 90

Le prochain spectacle du groupe de perfor-mance Teen Machine, écrit, mis en scène etinterprété par France de Griessen, comé-dienne et metteur en scène lauréate 2003 dela Fondation Belge de la Vocation s’intitule«BILLY-Dream 21».Il s’agit d’un cabaret musical «electro-wes-tern» réalisé en collaboration avec le com-positeur et musicien Michaël Gadrat et mêlantmusique, théâtre, vidéo, photo et peintureinspiré de la vie de Billy the Kid, héros du FarWest mort prématurément à l’âge de 21 ans.La bande originale de «BILLY-Dream 21» mêlechanson, sweet indus et spoken word.Grâce à l’aide de la Fondation, France deGriessen et Michaël Gadrat ont enregistré auLB Lab plusieurs titres extraits de la bandeoriginale du spectacle en juillet dernier, avecle producteur artistique Stéphane Buriez.Actuellement, nous recherchons une licencepour la sorte de l’album, ainsi qu’un complé-ment de financement pour terminer l’enre-gistrement de l’ensemble des titres. Le spec-tacle est en cours de création et devrait êtreprésenté au public à la fin de l’année.

Contact : [email protected] plus d’informations,rendez-vous sur le site deTeen Machinehttp://teenmachine.free.fr

dans le cadre des Rencontres musicales.

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