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JAB 1005 Lausanne Place de la Riponne 1 – 1005 Lausanne Annoncer les rectifications d’adresse tribune LE JOURNAL DU PLR VAUDOIS N°1 MERCREDI 23 JANVIER 2013 Administration: Tribune, place de la Riponne 1, 1005 Lausanne, T: 021 323 72 78, F : 021 320 60 86, E : [email protected] Editeur: PLR.VD. Rédaction : Fabienne Guignard, rédactrice en chef, E: [email protected] Publicité: Régipub SA, T: 021 317 51 92, E: [email protected]. BCV c.c.p.: 10-725-4/IBAN: CH42 0076 7000 Z525 3578 7 Layout: Nicolas Tschanz, www.ceramiko.ch Les modes de vie changent à vitesse grand V. Les discussions sur les heures d’ouverture des magasins reviennent en force dans l’actualité politique, sur tous les plans. Le PLR se veut le fer de lance de la flexibilité. La gauche refuse toute avancée en la matière. Le consommateur-électeur décidera. Dossier spécial mode de vie - consommation. Analyse. Pages 6, 7 et 8 ORGANE ISSU DU MARIAGE DE LA NOUVELLE REVUE RADICALE ET DU FORUM LIBÉRAL sommaire édito 2 Votations fédérales 4-5 Point fort 9 Les députés en action 10 Le message du président 13 La chronique d’Uli Windisch 14 Questions de valeur 14 Frivolités essentielles 16 achats dans les gares 95 % des clients d’aperto consomment leurs achats le jour même. dans le monde Le ministre et le secret bancaire Page 15 ouverture des magasins quand faire les courses devient un calvaire... chronique de pascal décaillet Elus PLR, décoincez-vous ! Page 12

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Journal du PLR.Les Libéraux-Radicaux Vaud

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JAB 1005 LausannePlace de la Riponne 1 – 1005 Lausanne

Annoncer les rectifications d’adresse

tribuneLE JOURNAL DU PLR VAUDOIS N°1 MERCREDI 23 JANVIER 2013

Administration : Tribune, place de la Riponne 1, 1005 Lausanne, T: 021 323 72 78, F : 021 320 60 86, E : [email protected] Editeur : PLR.VD. Rédaction : Fabienne Guignard, rédactrice en chef, E : [email protected]é : Régipub SA, T: 021 317 51 92, E : [email protected]. BCV c.c.p. : 10-725-4 / IBAN : CH42 0076 7000 Z525 3578 7 Layout : Nicolas Tschanz, www.ceramiko.ch

Les modes de vie changent à vitesse grand V. Les discussions sur les heures d’ouverturedes magasins reviennent en force dans l’actualité politique, sur tous les plans. Le PLR se veut le fer de lance de la flexibilité. La gauche refuse toute avancée en la matière.Le consommateur-électeur décidera. Dossier spécial mode de vie - consommation. Analyse.

Pages 6, 7 et 8

O R G A N E I S S U D U M A R I A G E D E L A N O U V E L L E R E V U E R A D I C A L E E T D U F O R U M L I B É R A L

sommaireédito 2Votations fédérales 4-5Point fort 9Les députés en action 10Le message du président 13La chronique d’Uli Windisch 14Questions de valeur 14Frivolités essentielles 16

achats dans les gares

95 %des clients d’aperto

consomment leurs achatsle jour même.

dans le mondeLe ministre et le secret bancairePage 15

ouverture des magasinsquand faire les coursesdevient un calvaire...

chroniquede pascal décailletElus PLR, décoincez-vous!Page 12

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2 N°1tribune

édito

recommandationsde vote 3 mars 2013

Initiative Minder contreles rémunérations abusivesNON

Arrêté sur la politique familiale OUI

Révision de la loi fédéralesur l’aménagement du territoireNON

avis à noslecteursERREURS D’ADRESSAGEPOSSIBLES

Tribune vous est envoyée aumoyen d’un nouveau systèmed’adresses, au sein duquel lesfichiers radicaux et libéraux ontété fusionnés. Il se peut que des erreurs surgis-sent et nous vous prions de nousen excuser.

Si tel devait être le cas, nous vousremercions de nous les signaler, soitpar mail à [email protected], soitpar téléphone au 021 323 72 78.

par Fabienne Guignard, rédactrice en chefCe premier numéro de Tribune 2013 estaussi le mien en qualité de rédactrice enchef. Sacré défi. Personnel tout d’abordpuis celui plus pragmatique de sortirchaque mois 16 pages que l’on veut inté-ressantes et variées, avec la volonté dedéfendre avec fierté les couleurs du PLR.Regarder ce qui sera et non ce qui a été.Il était donc important pour moi dedébuter ce premier numéro avec un sujetqui me tiens particulièrement à cœur etque nous traiterons de manière récur-rente en fonction de ses développements :le mode de vie des gens.Notre société est en train de changer sivite, dans tous les domaines, que les ins-tances politiques se doivent de l’accom-pagner sans toujours savoir comment lefaire au mieux. Les politiciens sontaujourd’hui prudents, trop, ayant de lapeine à oser l’impensable, remettre à platles tabous, les habitudes. Mais la politi-que, c’est l’art d’organiser la société dansle but de la faire prospérer et l’aider àaffronter les plus grands défis. La fin devie, la fumée dans les restaurants, lescrèches, l’organisation du travail, leshoraires d’école, l’âge de la retraite, la vieen couple, le respect de la nature, le biodans nos assiettes, l’importance crois-sante de la technologie, les nouveauxmétiers, ceux qui n’ont plus raison d’être,sont autant de thèmes que nous aborde-rons au gré des parutions.Le dossier spécial de ce numéro estconsacré aux modes de consommation etnotamment au sujet épineux des ouvertu-res de magasins. Qui de l’employé descommerces ou du consommateur doit-ilavoir la priorité? Peut-on au nom durespect de quelques-uns, et les moyenssont nombreux pour faire cela, empêcherla grande majorité d’avoir une vie quoti-dienne plus légère, plus fluide, surtoutpour les femmes? Chacun n’est-il paslibre de déterminer ce qui est bien pourlui?Restons les yeux ouverts sur l’évolutiondu monde. Proposons. Imaginons. Notreparti à fait ce pays, ce canton, pourquoidevrait-il s’arrêter en si bon chemin?

toujourss’adapter...

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Organisé d’une main de maître par lesJeunesses Libérales-Radicales vaudoi-ses (JLRV), le premier congrès de l’èrePLR s’est déroulé avec succès. Lagrande salle de Bex était comble,accueillant les délégués venus enmasse de tout le canton pour débutercette nouvelle année politique sur leschapeaux de roue. Le programme étaitchargé, avec trois sujets de votationsfédérales sur lesquels prendre position.Et pas des moindre : la révision de la loisur l’aménagement du territoire, l’ini-

tiative Minder au sujet des rémunéra-tions abusives et un arrêté sur la politi-que familiale. Quelques points forts enbref.

UNE RELÈVE PLR DE QUALITÉOriane Engel, la jeune présidente desJLRV, avec le talent oratoire qu’on luiconnaît, a eu pour mission d’accueillir lesreprésentants vaudois. Très actives, lesJLRV peuvent se targuer de jolies actionspolitiques en 2012, une pétition sur lesnuits lausannoises qui a abouti en un

temps record d’un mois (voir article sur lesujet dans le dossier mode de vie enpages 6, 7 et 8), un forum de réflexionintitulé «Nos modèles économiques etfinanciers en sursis» organisé en novem-bre dernier à Lausanne. Avec 150 mem-bres actifs, la section vaudoise est la plusimportante section de Suisse romande.La relève est ainsi assurée. Tribune leurdonnera régulièrement la parole. Car il y aparmi eux quelques très jolies plumes. Etquelques intelligences subtiles et parfoisprovocatrices… Ce qu’il nous faut juste-ment.

FISCALITÉ ET ESPRIT D’ENTREPRISELa fiscalité et la sécurité du droit serontles points chauds de cette année 2013,dira Pascal Broulis. Car notre payssera attaqué de toute part et unilatéra-lement, par nos voisins. La France adéjà lâché ses chiens. Les entreprisesont besoin de stabilité pour engagerdes stratégies commerciales efficien-tes, pour prendre des décisions, agir,investir. Bref pour pendre des risques.Philippe Leuba, quant à lui, se félicitede l’esprit d’entreprise de la Suisse, denotre région qui peut compter avec un

chômage deux à trois fois inférieur àcelui des pays qui nous entourent. Maisla concurrence internationale ne prendjamais de vacances. Le repos n’est paspour demain. L’excellence helvétiqueest une une nécessité. Soulignons l’im-plantation de l’entreprise Boschung àPayerne grâce à l’engagement sansfaille du chef du département de l’éco-nomie et de la syndique des lieux, ladéputée Christelle Luisier. fg

3N°1 tribune

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initiative minder -débat contradictoireLe PLR renoue avec les débats politiques. Pour ou contre l’initiativeMinder sur les rémunérations abusives? BERNARD RÜEGER, directeur deRüeger SA, président de la CVCI et CHRISTIAN VAN SINGER, conseillernational Vert qui se sont prêtés au jeu, sous la médiation de PHILIPPEMIAUTON, secrétaire général du PLR Vaud. Rappelons que le contre-projet soutenu par le Parlement entrera d’officeen vigueur en cas de refus de l’initiative. Le peuple n’aura donc pas à seprononcer sur le sujet. Le PLR Vaud, à l’instar du PLR Suisse, s’est pro-noncé à une très forte majorité pour le refus de l’initiative. Mais nousreviendrons plus en détail sur ce sujet lors de la prochaine édition deTribune.

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4 N°1tribune

votations fédérales

par Christine Winkler, membre ducomité directeur du PLR FemmesSuisseLe 27 septembre 2009, les Vaudoisplébiscitaient l’école à la journée conti-nue lancée – on le rappelle volontiers –par le Mouvement libéral-radical etrelayée au Parlement par CeslaAmarelle. Ils acceptaient ainsi l’inscrip-tion dans la constitution vaudoise d’unarticle traitant de l’accueil parascolaire.Aujourd’hui, c’est au niveau de laConstitution fédérale que se pose laquestion de la conciliation entre viefamiliale et vie professionnelle.

L’arrêté fédéral sur la politique familialepropose d’ajouter à la Constitution deuxalinéas:«La Confédération et les cantonsencouragent les mesures permettantde concilier la vie de famille et l’exer-cice d’une activité lucrative ou une for-mation. Les cantons pourvoient en par-ticulier à une offre appropriée destructures de jour extrafamiliales etparascolaires.»

«Si les efforts des cantons ou de tiersne suffisent pas, la Confédération fixeles principes applicables à la promotion

des mesures permettant de concilier lavie de famille et l’exercice d’une acti-vité ou formation.»

Au vu de la nouvelle loi vaudoise surl’accueil de jour (grâce à l’engagementdu PLR Vaud dans ce combat au traversnotamment des actions de l’anciennedéputée et conseillère municipale lau-sannoise, Doris Cohen-Dumani), il estprobable que cet arrêté n’aura aucuneconséquence pour notre canton. Il esttoutefois fondamental de l’approuverdans le but d’améliorer la situation desfamilles dans toute la Suisse.

Inscrire la conciliation entre la vie fami-liale et professionnelle dans la Consti-tution fédérale, c’est en effet reconnaître

l’existence de différents modèles fami-liaux sans jugement de valeur. C’estmettre l’intérêt de l’enfant au centre denos préoccupations en favorisant unencadrement de qualité. Certains cantons ou partis politiquesprétendent que l’augmentation de laviolence dans les écoles est due à desparents démissionnaires, et plus parti-culièrement à des mères carriéristes.Ils oublient sciemment la réalité desmilieux défavorisés, les familles mono-parentales ou les familles de la classemoyenne qui ne peuvent pas offrir à

leurs enfants une vie adéquate sansdouble revenu. Ils reconnaissent unmanque de suivi de certains enfantsmais refusent que des mesures soientprises au nom du libéralisme.Qu’y a-t-il de libéral à soutenir unmodèle familial au détriment des autresmodèles, à reconnaître l’inégalité deschances et à ne rien faire? Notre partil’a bien compris en soutenant le 23 juindernier, lors de l’Assemblée des délé-gués du PLR Suisse à Saint-Maurice,un papier de position sur la politiquefamiliale : «Une politique familiale libé-rale doit réunir les conditions pour quechaque famille puisse mener sa vieaussi librement que possible. LePLR.Les Libéraux-Radicaux reconnaîtl’engagement important de tous lesparents pour leurs enfants, indépen-damment du modèle familial.»Oublions donc les jugements de valeuret soutenons, une fois encore, la conci-liation entre vie familiale et profession-nelle. Par amour de nos enfants et de laliberté.

arrêté fédéral sur la politique familiale

une réponse adéquate à l’évolution de notre société

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« inscrire la conciliationentre la vie familiale

et professionnelle dans la constitution fédérale,

c’est en effet reconnaîtrel’existence de différents

modèles familiauxsans jugement de valeur. »

« une politique familialelibérale doit réunir les

conditions pour que chaquefamille puisse mener sa vie

aussi librement que possible. »

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L’article 75 de la Constitution fédéraleprévoit que les cantons sont responsablesde l’aménagement du territoire, laConfédération devant se limiter à fixer lesprincipes applicables. La révision de laLAT contrevient à cette disposition consti-tutionnelle, soumettant les cantons à uneréglementation détaillée uniforme. Elleintroduit une taxe sur la plus-value fon-cière, prélevée lors du classement d’unterrain en zone à bâtir ou en cas d’aug-mentation des droits à bâtir, alors qu’ilexiste déjà en Suisse un impôt sur lesgains immobiliers. La révision va mêmejusqu’à fixer un taux minimal obligatoirede 20%. Cette nouvelle taxe aura pourprincipale conséquence d’augmenter lecoût des terrains et des logements qui yseront construits. La révision de la LATimpose aussi le déclassement des ter-rains constructibles qui dépassent lesbesoins théoriques prévisibles des quinzeprochaines années.

UNE FACTUREDE PLUSIEURS MILLIARDSBien que l’interprétation des résultats soitcontroversée, une étude sur les réservesde zones à bâtir réalisée en 2008 par lebureau Fahrländer – sur mandat del’Office fédéral du développement territo-rial –, montre qu’il sera nécessaire dedéclasser plusieurs milliers d’hectares dezones constructibles pour répondre auxexigences de la LAT révisée. Le déclassement d’un terrain constructi-ble étant assimilable à une expropriationmatérielle, les propriétaires lésés exige-ront – à juste titre – d’être indemnisés, cequi coûtera plusieurs milliards aux collec-tivités publiques. Pire, le processus dedéclassement imposé par la révision de laLAT produira une raréfaction des terrainsà bâtir. Il en résultera une hausse des prixqui se répercutera sur le coût deconstruction des logements. Combinée àl’introduction de la taxe sur la plus-value,l’obligation de déclasser poussera lesloyers à la hausse. Les atteintes à la garantie de la propriéténe s’arrêtent pas là. La révision de la LATprévoit aussi l’obligation pour les proprié-taires de terrains à bâtir non-construits

de construire dans un délai donné.

QUESTIONS SANS RÉPONSESLa révision de la LAT créera une impor-tante insécurité juridique. Comment lesbesoins prévisibles des quinze prochai-nes années seront-ils définis? Est-il vrai-ment réaliste, dans un contexte européenet mondial mouvant, de vouloir évalueravec certitude les besoins de la popula-tion et de l’économie sur une période dequinze ans? Selon quelles méthodes lalocalisation des terrains à déclasser sera-t-elle faite? Le produit de la taxe sur laplus-value sera-t-il versé au canton danslequel la taxe est payée ou alimentera-t-ilun fonds mis en place par la Confédé-ration?, etc. Cette révision est surtoutfaite de questions sans réponses.

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5N°1 tribune

votations fédérales

révision de la loi fédérale sur l’aménagement du territoire

un machin coûteux pour un résultat désastreuxpar Olivier Feller, conseiller national

Le fédéralisme, la garantie de la propriété, la modérationfiscale, la sécurité juridique, le sens de l’équilibre entre lesrégions… Ce sont quelques-uns des principes qui font laforce et le succès de la Suisse. La révision de la loi fédéralesur l’aménagement du territoire (LAT) acceptée par leParlement le 15 juin 2012 bat en brèche tous ces principes. Le peuple aura heureusement l’occasion de refuser cetterévision lors du scrutin du 3 mars prochain.

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Page 6: Tribune_no1_jan2013

6 N°1tribune

dossier mode de vie - consommation

par Fabienne Guignard,rédactrice en chefEmile Zola publiait en 1883 son devenufameux Au bonheur des dames. A traversce roman, c’est bien le rôle de la femmedans la petite et moyenne bourgeoisie dusecond empire qui était présenté.Véritable innovation de la fin du dix-neu-vième siècle, le concept du «grandmagasin» aura été un tournant fonda-mental dans le mode de vie des femmesleur permettant pour la première fois

d’accéder, à des prix raisonnables, à desproduits traditionnellement réservés àune élite sociale. Le premier fleuron com-mercial de cette nouvelle idée fut « le BonMarché», à Paris qui ouvrira des succur-sale dans toute la France, créant dans lafoulée un deuxième concept celui de «LaParisienne». Celle-ci deviendra la vérita-ble image de marque de la mode, del’avancée de la cause féminine et du bongoût français dans le monde. L’accès endirect à l’objet, sans différence de classesociale, laissait à présager l’avenirradieux du shopping féminin puis mascu-

lin de ces dernières années. Quelleavancée fondamentale pour la femme quidisposait enfin de son propre argent,gérant son propre budget. Et c’était bienla première fois. Elle avait donc un bientrès précieux: un portemonnaie.Le «consumérisme pour tous» des annéessoixante, ou ce besoin de posséder desbiens à tout prix marquait un pas vers ladémocratisation de la possession tout enmarquant ses différences. Beau para-doxe. Passage incontournable vers lamodernité. Mieux son symbole. Lafemme, par souci d’indépendance maté-rielle, a très vite voulu travailler. Lafemme moderne allait au bureau et lafemme traditionnelle restait à la maison.Le succès de la série américaine madmen explique à merveille ces deuxmondes où se confrontaient deux modesde vie opposés, ceux de la secrétaire etde l’épouse… Mais travailler à tempscomplet avait ses contraintes, celle de neplus pouvoir acheter en tout temps, celled’être fatiguée, celle de devoir gérer sontemps avec minutie. C’est terriblement

vrai aujourd’hui. Pire. Car avouons-le,ce sont encore les femmes qui majoritai-rement s’occupent des courses, du bien-être de la famille au quotidien, recompo-sée ou pas, hétérosexuelle ou pas,

monoparentales ou pas. Tout le monde adroit à tout mais en première, deuxièmeou troisième classe. Le « low cost pourtous» est ainsi né. Le marché du luxe,malgré la crise, reste en tête despodiums. La classe moyenne perd ainsiun peu de son pouvoir d’achat car elle n’apas les moyens de s’offrir du luxe, saufun portemonnaie de grande marque oudes accessoires, produits dérivés parexcellence et ne veut pas être Prix garan-tie non plus…

Le mode de consommation, et de ce faitles débuts de la publicité, l’ingérence del’image dans les décisions d’achat, lacrédibilité attribuée aux marques, auxlabels, l’émotionnel et parfois la compul-sion dans l’achat ont poussé les autoritéspolitiques à marquer dans les institutionsle droit des consommateurs. John-Fitzgerald Kennedy, le premier, dans sondiscours de 1962 devant le congrès amé-ricain, les avait alors mentionnés: le droità la sécurité et la santé, le droit à êtreinformé, celui de choisir et celui d’êtreentendu. Ils seront finalement détaillés etfinalisés sur le plan international dans lacharte de protection du consommateurdes Nations-Unies adoptée en 1985. EnSuisse, c’est en 1981 déjà qu’ils avaientété introduits dans la constitution, c’estencore le cas. Et les associations de pro-tection des consommateurs, la FRC entête, se voudront le fer de lance desconsommateurs. Une récente étude duProfesseur François Hainard, directeur de

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le consommateur, ce contribuable électeur

suite en page 8

« l’accès en direct à l’objet,sans différence de classe

sociale, laissait à présagerl’avenir radieux du shoppingféminin, puis masculin de ces

dernières années. »

« le consommateur ne peut-ilêtre de droite ? ou se

trouverait-il ainsi mis enmarge de l’éthique et de la

conscience politique ? »

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7N°1 tribune

dossier mode de vie - consommation

Par Mathieu Blanc, député, vice-président du PLR VaudDepuis de nombreuses années, le PLRs’engage tant aux plans communal, can-tonal que fédéral en faveur d’une plusgrande flexibilité des horaires de maga-sins. Récemment, à l’initiative deChristian Lüscher, le Conseil nationalvient de décider que les magasins desstations-service sur les grands axes rou-tiers pourront être ouverts le dimanche etdurant la nuit et proposer leur assorti-ment complet de produits. Actuellement,ces magasins ne peuvent vendre la nuitque des cafés et des sandwiches …Ces demandes en faveur d’un peu plusde souplesse sont pourtant systémati-quement combattues par une gauchedogmatique, au motif que de tels aména-gements reviendraient à sacrifier laprotection des travailleurs sur l’autel duconsumérisme! A entendre les cris

d’orfraie des élus socialistes ou verts,la droite voudrait faire travailler lesemployés 24 heures sur 24, 7 jours sur 7et, partant ruiner toute vie de famille !C’est ainsi qu’un référendum contre ladécision du Conseil national sur lesmagasins des stations-service vientd’être lancé. Sur le plan cantonal, lagauche a brandi les mêmes argumentspour s’opposer au Grand conseil à unemotion de l’UDC, majoritairement soute-nue par le groupe PLR, en faveur de l’ou-verture des commerces deux dimanchespendant la période de l’Avent.

LES TRAVAILLEURS SONTAUSSI DES CONSOMMATEURSEn prenant de telles positions, la gauchemontre qu’elle ignore, ou nie le fait que lasociété a évolué, que les modes deconsommation ont changé au cours desdernières décennies. Elle semble ne pas

reconnaître que les travailleurs sont aussi...des consommateurs! Les employés quiterminent leur travail après la fermeturesont-ils négligés ou le PS veut-il opposerdifférentes catégories de salariés?En outre, contrairement à ce que prétendla gauche, l’évolution pour laquelle plaidele PLR est mesurée. Il ne s’agit en aucuncas de rompre avec le principe du reposdominical ou de considérer de manièreidentique le travail de nuit et de jour maisd’aménager des règles précises, applica-bles à certaines périodes ou dans deslieux spécifiques. Il va sans dire que cesmodifications devront systématiquements’inscrire dans le cadre posé par le Codedes obligations et la Loi fédérale sur letravail et les employés conserveront leurhoraire hebdomadaire habituel. Commele soulignait récemment le directeur dede Migros Genève dans le magazine Bilan«Ce n’est pas parce que le temps d’ou-verture des magasins est prolongé d’uneheure ou d’une heure trente que les col-laborateurs de ces magasins vont travail-ler une heure ou une heure trente deplus» (article du 3 octobre 2012).Bien plus, conformément au droit dutravail, des compensations supplémentai-res doivent être octroyées aux employésqui travaillent le dimanche ou la nuit. Ensus de la réglementation applicable, lePLR a toujours souligné la nécessité dansce domaine de discussions entre les par-tenaires sociaux qui doivent débouchersur des accords satisfaisants pour toutesles parties. A cet égard, la gauche oublieque bien des personnes (notamment desétudiants) souhaiteraient travailler plustard ou le dimanche afin d’obtenir unerémunération supérieure. Une plusgrande souplesse bénéficiera donc àceux qui souhaitent (ou doivent) faireleurs achats le soir ou le dimanche demême qu’à ceux qui souhaitent travaillerà ces périodes.

L’ÉCONOMIE A BESOIN DE FLEXIBILITÉEnfin, pour le PLR s’engager en faveur decette flexibilité, c’est aussi maintenir lesemplois et soutenir les commercessuisses. En cette période de crise, au vu de l’aug-mentation du tourisme d’achat et la force

du franc face à l’euro, la flexibilité deshoraires d’ouverture est un facteur d’at-tractivité important pour la Suisse vis-à-vis des pays voisins. Le tourisme d’achat(dont les coûts sont estimés à plus de sixmilliards pour les commerçants suisses)ne serait pas totalement supprimé parune plus grande flexibilité des horaires,mais il est incombe au PLR de faire toutesles propositions nécessaires pour éviterque nos commerces et nos emploissoient défavorisés en comparaison euro-péenne.Une plus grande flexibilité des horairesd’ouverture offre donc plus de liberté auxcommerces, aux consommateurs maisaussi aux travailleurs… en bref, rien deplus libéral-radical !

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entre politiciensde gauche.

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reproduction est un bienfait pour tous ! »

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l’institut de sociologie de l’Université deNeuchâtel, sur le profil des adhérents àce type d’associations, a montré qu’ils ouplutôt elles sont principalement des per-sonnes éduquées. Il dira aussi «cetterecherche fait ressortir que la consom-mation est perçue et vécue comme unacte foncièrement politique et éthique».Ces associations sont généralementproches des milieux de gauche. Leursadhérents actifs aussi manifestement. Leconsommateur ne peut-il être de droite?

Ou se trouverait-il ainsi mis en marge del’éthique et de la conscience politique?Le consommateur de droite, favorable auprogrès technologique, à la liberté d’en-treprendre et de commercer, serait-il cethorrible mal qui soutient inconditionnelle-ment le grand capital? Peut-on vouloirrespecter les droits du consommateur enne jetant pas le monde de l’industrie avecl’eau du bain? Il me semble justementque le consommateur de droite aime àconsommer. Qu’il n’a pas envie non plusd’être pris pour un imbécile lorsqu’ilacquiert un produit. Peut-être veut-il sim-plement être libre de choisir qui est un deses droits fondamentaux.

En pleine mutation, notre société cherchede nouveaux modes de vie. Le commerceen ligne, les courses livrées à domicile,les vacances gérées par ebooker, sont entrain de remplacer le commerce réel deproximité. Les grandes surfaces qui ontdéserté les centres ville sont souvent unvéritable calvaire pour les familles quiconsacrent leurs samedis après-midi àfaire les courses. Donc ne font riend’autre. Adaptation oblige, les petits res-taurants, les épiceries de quartier, pluspetites mais familiales, proposent à leurclientèle les ventes à l’emporter. Mieuxvous livrent chez vous, même tard. Secrée ainsi une génération de livreurs.D’autres métiers de proximité viennentainsi palier au manque d’ouverture desmagasins traditionnels, au propre et aufiguré. Les magasins se doivent, poursauver leurs emplois et donc leur renta-bilité, jouer la carte de la flexibilité et dela polyvalence. Ils se mettent d’ailleursà faire du commerce en ligne eux-aussi.Le consommateur décide ou et quandil achète. Si les magasins sont ouvertsplus longtemps, peut-être choira-t-il defavoriser le commerce réel. Si non ilprendra son PC. C’est si simple. Desmétiers disparaîtront. Celui de caissièreassurément. Le e-commerce vient àpalier au manque de souplesse desmagasins ou plus exactement des règle-ments sur les heures d’ouvertures.Jusqu’où ira-t-il? Tout ne sera-t-il quevirtuel ? Peut-être. Quelle sociétévoulons-nous? Le grand luxe estaujourd’hui de ne plus se déplacer, de neplus faire la queue, de ne plus rien porter.Favorisons ces nouveaux types d’achat.Le commerce n’est-il pas à la base de lasociété et de l’activité humaine? Nerestons pas figés sur nos convictionsanciennes. Les horaires de travail nepeuvent plus être les mêmes pour tous.La restauration le sait bien. Il faut s’adap-ter. Faut-il ouvrir les magasins à 9 heuresle matin quand la clientèle est rare àcette heure-là? Mais le soir, il y a foule.

Les caisses sont toutes prises d’assaut.Rien n’est simple, ni pour le client ni pourla caissière. Et les magasins ouverts unepartie du dimanche, un dimanche parmois? Pourquoi ne pas essayer? Si lesemployés de ces enseignes doivent êtrebien sûr protégés des abus – personne neveut revenir au temps de Germinal –, cespostes de travail peuvent apporter à d’au-tres individus les solutions qui leurconviennent. Pour des célibataires, desétudiants ou tout simplement pour mettredu beurre dans les épinards. La liberté,

c’est aussi ça. C’est mieux, pour beau-coup, que d’être assistés par les servicessociaux, tout ou partie. Personne nedemande du 24 heures sur 24 et 7 jourssur 7 pour tous et dans tous les domai-nes. Heureusement.Souvenons-nous que le consommateurest aussi un électeur, une électrice, detous bords politiques, un contribuable depremière zone. Peut-être attendent-ils deses autorités une meilleure réactivité àses besoins même si, parfois, ils ne sontpas fondamentaux. fg

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dossier mode de vie - consommation

par Baptiste Müller, vice-président des JLRVEn novembre dernier, le nouveau municipal lausannois Grégoire Junod annonçait plu-sieurs mesures pour calmer les nuits de la capitale. La gauche décidait enfin de passerà l’offensive. Mais quelle déception de constater à quel point elle est toujours aveugle… Bien que de coûteuses dérogations soient prévues, la règle générale changera, et lesclubs devront désormais fermer à trois heures du matin. La Municipalité mettra enmême temps à la rue des milliers de noctambules alcoolisés, désœuvrés, et sans moyende transports. Sans endroit où aller, ils vont errer jusqu’aux premiers rayons du jour.Les violences s’intensifieront, de même que les nuisances. Ces mesures se trompent decible. La Municipalité de gauche s’attaque aux noctambules, pour mieux éviter deprendre ses responsabilités. Au lieu de détruire l’attractivité de Lausanne et la beautéde la nuit, elle a la responsabilité de s’attaquer aux vrais problèmes des nuits lausan-noises, à savoir le trafic de drogue et la petite délinquance. C’est tellement plus simpled’interdire et de taxer. Pour soutenir une nuit vivante, attractive, belle et joyeuse, les Jeunes libéraux-radicauxvaudois ont lancé une pétition en novembre dernier. Son objectif : faire coïncider lesheures de fermeture des établissements de nuit avec celles de mise en route du réseaude transport public en laissant la liberté aux établissements d’ouvrir jusqu’à 6 heures.Deux mille quatre cent vingt-trois signatures ont été récoltées et remises en décembreà la Ville de Lausanne. Pour que Lausanne vive la nuit !

nuits lausannoises

Stanislas Wawrinka, sur le stand des JLR pour la récolte des signaturesde leur pétition en compagnie d’Oriane Engel, présidente de la sectionvaudoise.

suite de la page 6

le consommateur, ce contribuable électeur

« le consommateur décideou et quand il achète.

si les magasins sont ouvertsplus longtemps, peut-êtrechoisira-t-il de favoriser

le commerce réel. sinon, il prendra son PC.

c’est si simple. »

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9N°1 tribune

point fort

par Jean-Marie Surer, président du Groupe PLR au Grand ConseilDettes abyssales, licenciements, manifestations, nationalisations, etc. La lecture desnouvelles étrangères est tout simplement anxiogène. Longtemps préservés, la Suisse etses cantons montrent quelques symptômes de ralentissement économique ça et là.Toute proportion gardée, bien évidemment. Néanmoins, ce sont dix-sept cantons quiaffichent des budgets déficitaires pour la cuvée 2013.

ET LE PAYS DE VAUD? Il se porte comme un charme. Sa santé financière pourrait être même qualifiéed’insolente, tant le contraste est flagrant avec nos voisins confédérés et européens. Lamajorité des voyants sont donc au vert. Cette situation paradisiaque porte la pattelibérale-radicale et la rigueur de notre grand argentier, Pascal Broulis et du ministre del’Economie, Philippe Leuba. Ainsi apprenait-on dernièrement que les comptes 2012pourraient afficher un excédent de 500 millions, tandis que notre dette est ridiculementet historiquement basse. Tout le monde s’en félicite, moi le premier.Cette situation privilégiée doit nous permettre de prendre des mesures. Des mesuresavant que le temps ne se dégrade. Avant que les nuages de la récession n’obscurcissentnotre ciel et n’affectent notre santé financière. Avant surtout – et c’est le député-législateur qui parle – que notre marge de manœuvre ne soit quasi nulle. Car, à cette santé cantonale, font écho les difficultés des communes. C’est même lasoupe à la grimace dans certaines d’entre elles. La faute notamment à des chargessociales très lourdes. Ces dernières ont sextuplé en vingt ans. Oui sextuplé ! Et la soifde Pierre-Yves Maillard n’en est pas moins insatiable. J’en veux pour preuve la récentevolonté du ministre de la santé d’élargir les bénéficiaires de subsides pour les primesLAMal. Les communes qui paient la moitié de cette facture sociale tirent la langue et àjuste titre. La plupart ont déjà recours à des hausses d’impôt ou à l’emprunt. «Circulez,il n’y a rien à voir», semble penser la gauche. Lorsque le canton allait au plus mal, ce sont les communes qui ont fait office de Saint-Bernard. Aujourd’hui, un retour de manivelle paraît nécessaire alors que les comptescantonaux sont inscrits à l’encre noire. Quelle solution? On pourrait imaginer partagerla facture sociale selon une nouvelle clef de répartition. Le canton pourrait aussidiminuer son impôt cantonal. Cela permettrait d’offrir aux communes un bol d’air fraissalutaire par les temps qui courent. Elles pourraient ainsi assumer leur charge. Ce n’estpas le contribuable qui s’en plaindra, loin s’en faut; un juste retour pour les citoyens. Le PLR a remis le canton sur de bons rails financiers, qu’il en fasse maintenant profiterles communes et les contribuables.

repenser aux communeset aux contribuables

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par Nicolas Tripet, secrétaire général adjointDurant le mois de décembre 2012, leGroupe PLR s’est attelé, sous la houlettedu président de groupe Jean-MarieSurer et du président de la commissiondes Finances, Frédéric Grognuz, à corri-ger et amender le budget 2013 de l’Etatde Vaud. L’objectif : maîtriser les chargesainsi que l’augmentation chronique desETP, mais aussi freiner les ardeursdépensières socialistes. A ce titre, souli-gnons quelques points essentiels :

Plutôt que distribuer tous azimuts enélargissant la liste des récipiendairesdes aides cantonales, le PLR a rappeléqu’il convient de se concentrer surceux qui en ont réellement besoin.Dans ce cadre, le groupe PLR, suivantla commission des Finances, a faitpasser un amendement défendu par ledéputé François Payot. Cet amende-ment refuse d’élever le plafond dessubsides aux primes d’assurancemaladie aux revenus jusqu’à CHF 82000.–. Le PLR a donc détricoté lamaille supplémentaire du filet socialsouhaitée par le Conseil d’Etat P.-Y.Maillard.

Le PLR a rappelé au Conseil d’Etat deménager les communes vaudoises,partenaires essentielles de la politiquecantonale. A raison, les communes seplaignent. En effet, si le Conseil d’Etatdiminue de plus en plus leur marge de

manœuvre décisionnelle, il augmenteparallèlement la facture qu’elles assu-ment déjà pour à moitié. Le PLR invitedonc le Conseil d’Etat, dans sa nou-velle majorité, à organiser une tableronde avec les communes.

L’adaptation du personnel de l’Etat à ladémographie ne doit pas être un pré-texte d’augmentation automatique desETP (Emploi Temps Plein). Si la situa-tion devait dégénérer, le Grand Conseilbénéficierait de différents outils dontl’efficace «Personal stop».

GLISSIÈRES DE SÉCURITÉ:UN ÉTAT DES LIEUXDES SITES DANGEREUXLe député Dominique Bonny, s’inquiètede certaines glissières de sécuritéconnues pour être de véritables guilloti-nes pour les motards. Dans le canton deFribourg notamment, une double glissièrepermet de diminuer la gravité des acci-dents. Le Député de la Vallée souhaite unétat des lieux des sites sensibles.

ASSAINISSEMENT ÉNERGÉTIQUE:L’ÉTAT DOIT MONTRERL’EXEMPLEC’est un succès pour le député rapporteuret président de commission FrançoisDeblüe qui a convaincu le Grand Conseil,à l’unanimité, d’accepter un crédit enfaveur de l’assainissement énergétique

de plusieurs bâtiments énergivoresappartenant à l’Etat de Vaud.

UN RENTIERDE L’ÉTAT DE VAUD ATTEINTDE «RECOURITE»Les députés Grégory Devaud, PhilippeGrobéty et Frédéric Borloz ont déposésdeux interpellations visant à clarifier lesagissements et la nature des rémunéra-tions du très actif ex-conseiller d’Etatvaudois Pierre Chiffelle. Ce dernier, aubénéfice d’une rente de malade de l’Etatde Vaud, et avocat d’Helvetia nostra, a eneffet, recouru contre une trentaine deprojets immobiliers en valais au nom devoisins qui ne l’avaient pas sollicité… Ilest notamment demandé au Conseild’Etat s’il aurait eu connaissance de faitssimilaires dans le canton Vaud.

CONFLIT FISCAL AVEC L’UE:LE CANTONDOIT COMMUNIQUERLa députée Catherine Labouchère a priéle Conseil d’Etat de clarifier sa positionquant aux statuts fiscaux spéciaux et à laposition de l’Union européenne. Dans lecontexte de conflit avec l’UE, les cantonsde Genève et Zurich ont pris les devants.Ils ont abaissé le taux effectif d’impôtappliqué sur le bénéfice de l’ensembledes sociétés. Ainsi, ils garantissent uneeuro-compatibilité et s’assurent que lessociétés se maintiennent sur leur terri-toire..

SOCIALISTES PRIÉSDE BALAYER DEVANT LEUR PORTEProfitant du débat sur l’instauration d’uneexception pour l’installation de machineà sous dans le fumoir sans service ducasino de Montreux, les socialistes ontfait preuve de populisme. En effet, ils ontaccusés le PLR de bénéficier d’avantageset de dons de la part de ladite maison dejeu et de l’industrie du tabac. Faisanttoute la transparence sur ces allégationsparfaitement fausses et injustifiées, leprésident du Groupe PLR Jean-MarieSurer a montré l’exemple, priant lessocialistes de balayer devant leur porte.

10 N°1tribune

les députés en action

un budget 2013 équilibré.des dépenses freinées

le Président du Groupe PLR Jean-MarieSurer a montré l’exemple, priant les socia-listes de balayer devant leur porte.

pascal broulis«La démocratie, c’est le débat,le vote puis l’application de laloi.»

ils ont dit

philippe leuba«Quelle est la différence entre un chan-ceux et un malchanceux? Le chanceux est celui qui arrive à tout.Le malchanceux, celui à qui tout arrive.»

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tribuneProchaine parution: 20 février 2013Délai rédactionnel : 11 février 2013

les femmes plrGrand débat publicLundi 28 janvier 2013, 18 h 30Palais de Rumine, LausanneSalle du Grand Conseil«Politique d’asile : cantons-Confédéra-tion, vers un partenariat forcé?» Avecnotamment Philippe Leuba et ClaudineWyssa.

plr vaudCongrès cantonalMercredi 20 mars 2013, 20 hNyon (salle encore à définir)

votations fédéralesDimanche 3 mars 2013

plr lausannoisStamms mensuels (avec repas)Restaurant du Théâtre à LausanneJeudi 7 février de 12 h à 14 hInvitée d’honneur : Tania Munos, œnolo-gue à la Ville de Lausanne.Inscription au 079 210 61 58 ou à [email protected]’ici au 05.02.12. Prix du repas, boissons comprises: CHF 38.– par personne.

les mousquetaireset leurs amisRestaurant Le Vaudois(sous-sol) à LausanneJeudi 14 février 2013, à 12 h Déjeuners-débatsAvec Rodolphe Weibel,ingénieur diplômé EPFL

11N°1 tribune

vu dans le canton

Un nouveau parti. Une nouvelle enseigne... lumineuse! A la Riponne bien sûr.

votre agenda politique cet agenda est le vôtre !pour y voir figurer vos événements,

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Cela me rappelle mon école primaire. Lebon élève, impeccablement habillé, pasun seul pli au pantalon, craignant de sesalir à la récré. Pendant que les autrespataugent dans la boue, tapent du ballon,se cherchent, s’empoignent, s’étripent.Le bon élève, celui qui parle avec sa tête,construit mentalement sa phrase avantde la sortir, marque les liaisons, demeuremodéré, n’exprime pas ses sentiments.Face aux autres, cancres et voyous, quihurlent, tapent, insultent, pleurent, rigo-lent. Il apprendra plus tard, vers l’âge dequinze ans, si le prof de lettres mérite cenom, et si on lit encore Racine, la diffé-rence entre langage affectif et rationnel.Il appréciera lui-même, en écrivant, lepoids des souffles et des silences, lamajesté simple de l’émotion. La puis-sance d’une syllabe décochée vers lecœur. Pas toujours démontrer ! Appren-dre, simplement, à montrer, ce qui estbeaucoup plus difficile.Le bon élève, c’est le PLR. Le cancre,hirsute, surgi d’une improbable glaise,c’est l’UDC. Mais un cancre aux yeuxtendres, capable de douceur, celui d’oùperle l’émotion, enfin parfois. Le violentadmirable. Oui, le PLR suisse souffre desa tonalité grisâtre. Même pas bleutée,comme la rigueur d’un hiver protestant,dans l’arrière-pays. Non, juste le gris léger.Elégant. Très fin. Nuancé. Et je vais dire lepire mot, mortel : intelligent. Eduqués àl’école de la démonstration rationnelle, laplupart avocats, ces fils de la Raisontriomphante sont les rois du syllogisme.Thèse, antithèse, synthèse. Je vais temontrer à quel point j’ai raison, mais

rassure-toi, je ne te capturerai pas, je mecontenterai, mathématiquement, de teconvaincre. Tu verras, tu n’auras pasle choix, tu tomberas d’accord avec moi.

Comme si la pâte humaine n’était qu’unemachine à prendre acte de l’argument !Comme si parler ne devait relever qued’une géométrie huilée de la pensée.Comme si le récepteur du message,surtout, attendait votre discours calédevant son pupitre, équerre et compas enmains, prêt à vérifier la perfection de vosenchaînements. Limites du bon élève.Mer de glace de l’intelligence. Elus PLR,beaucoup d’entre vous devraient appren-dre à parler plus chaudement.Je ne fais ici ni l’éloge de la bêtise, nicelui de l’obscur, encore moins de la bru-talité. Je dis simplement, élus PLR,décoincez-vous. Demeurez ce que vousêtes, n’abdiquez rien de vos idées. Maisparlez plus simplement, le langage desgens, celui de tous les jours. Et puis quoi,il ne vous est pas interdit de vous empor-ter, ni d’aller un peu chercher rudementvotre adversaire. Surtout, faites-nous unpeu rire, l’humour n’a jamais ruiné le

crédit du politique, regardez Delamuraz.J’adore quand Olivier Feller nous dit sapassion pour l’opérette. Soyez vivants.N’imaginez pas qu’en vous proclamantà n’en plus finir le Parti de la Raison, ou pire encore «parti gouvernemental»,comme si on l’était par essence et nonpar volonté du peuple, vous irez emportertant d’adhésion.Surtout, parlez-nous du pays. Le nôtre.Pas celui de l’argent mondialisé. Pas celuidu droit supérieur ni des accords interna-tionaux. Parlez-nous de ce terroir profonddont nous sommes issus, avec ses pay-sages, la passion de ses habitants, leurschants, leurs fureurs, leur capacité d’in-vention. Faites-nous rêver avec le réel.Et puis, si un garnement de l’UDC vousbouscule à la récré, empoignez-le, salis-sez-vous. Elus PLR, exposez-vous.Noircissez vos blancheurs.

Pascal Décaillet

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la chronique de pascal décaillet

élus plr, décoincez-vous!

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par Frédéric Borloz, président du PLR Vaud, députéNotre parti est souvent pointé du doigt pour telle raison,accusé pour tel soupçon, apostrophé parce que... et j’enpasse. En un mot, nous sommes la cible rêvée des médiaset de l’ensemble des autres formations, à droite commeà gauche de l’échiquier politique. Pourquoi sommes-nous irrémédiablement incontournables? Tout simple-ment parce que notre rôle dans la fondation de la Suisseet de notre canton nous place au cœur de leur histoire.Tout d’abord, par ceux qui cherchent à provoquer ladivision. Es-tu plutôt libéral ou radical? Notre parti estsur de bons rails et résolument tourné vers l’avenir.Certains cherchent insidieusement dans le passé desraisons de nous coincer aujourd’hui. Ignorons-les : «Jesuis libéral-radical !»

Par les socialistes aussi. A force de biaiser la réalité,ils se décrédibilisent eux-mêmes. Dernièrement, ils sesont vexés d’avoir perdu un vote au Grand Conseil.En manque flagrant d’arguments, ils ont sorti de leurtiroir la ritournelle du PLR acheté par l’économie et doncà sa botte pour justifier notre choix. Expliquons-leur lesystème suisse. Un système qui n’est pas financé parl’Etat. Soit dit en passant, on voit les dérives d’un telsystème en Italie ou en France. Et surtout, la méfianceenvers le politique que ces excès suscitent auprès de lapopulation. A cette déconnexion, notre système part duprincipe que des politiciens de milice sont, de par leurprofession, bien ancrés dans la réalité du terrain. Chacunen connaît les besoins, les défauts, etc. Mais unpoliticien de milice, c’est surtout quelqu’un qui se plongedans la population et dans le tissu économique ducanton. Un milicien, c’est quelqu’un qui convainc desgens et des entreprises de le suivre et de le soutenir pardes dons. Il n’y a pas de honte à demander le soutien desPME de notre canton. Il faut bien sûr des cautèles. Le

PLR s’en est fixées puisque comme le parti suisse nousavons une charte qui nous préserve de toutes dérives.La gauche et sa professionnalisation rampante necomprend plus notre système. Pour elle tout est corruption.Et partant de cette image, tous les employeurs sont desprofiteurs. La gauche veut les emplois mais rejette ceuxqui les créent.Il ne faut pas avoir peur ensuite de la nouvelle majoritéau gouvernement. Dans le dernier Lausanne Cités,Pierre-Yves Maillard déclarait : «La dignité de la politique,c’est l’action». Je ne peux qu’adhérer à cette vision.Malheureusement ce n’est pas ce visage que leprésident du Conseil d’Etat a montré au Parlementvaudois. Sinon comment interpréter sa réflexiondéveloppée au perchoir : « ... Je souhaite au moins,si vous votez cet article, avoir la liberté de ne pasl’appliquer…». Belle leçon de dignité. Le ministre de laSanté n’en est pas à son ballon d’essai, puisque lors desdébats sur le budget 2013 il avait fait la même réflexion.En gros «circulez, il n’y a rien à voir», le législateur prenddes décisions, mais nous ne sommes pas obligés de lesappliquer.

Cela ne doit pas pour autant décourager le groupe PLR. Il ne faut non plus se laisser intimider par les analystesqui utilisent les statistiques dans le sens de leurs propos.Pour eux, quels que soient les résultats d’une élection lePLR perd inexorablement. Ce n’est pourtant qu’une vuede l’esprit. A ceux qui préfèrent voir que nous perdonsdes plumes, rappelons-leur que nous sommes et restonsle plus grand parti du canton. Que si nous sommes peut-être la troisième formation à l’échelle nationale, nousavons le plus grand nombre de représentants surl’ensemble des gouvernements et des parlements can-tonaux mais aussi dans les communes. Nous sommes leparti qui s’engage partout. Nous avons les politiciens,des miliciens, que la population plébiscite. Ayons enfin du courage au moment d’entrer encampagne sur l’initiative Minder. Le sujet est complexe.Il faut expliquer combien cette initiative met en périlnotre attractivité économique et n’empêche pas lessalaires excessifs. Une nouvelle fois, la politique du PLRne se résume pas à un slogan. Mobilisons-nous, prenonsle temps d’expliquer et ne nous laissons pasimpressionner.

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message du président

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ne nous laissons pas impressionner

« la gauche et sa professionnalisationrampante ne comprend plus

notre système. pour elle, tout est corruption. »

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14 N°1tribune

par Jean-François Ramelet, pasteur Nous sommes en 2013. Le 21 décembreest derrière nous! Les fameuses prédic-tions du calendrier Maya sur la fin dumonde se sont révélées une « fumisterie»de plus qui va rejoindre dans les archivesles nombreuses autres annonces erro-nées de la fin du monde. Ces annonces

nous paraissent granguignolesques et nerelèvent pour nous que de l’obscuran-tisme.L’astrophysicien Suisse, Michel Mayor,mondialement connu pour être le premierdécouvreur d’une exoplanète (hors denotre système solaire) racontait un jour àla radio qu’il avait donné une conférenceà ce sujet dans des paroisses de la Côte.Si les auditeurs étaient très documentéset conscientisés aux questions relativesau commencement de notre univers et àl’émergence de la vie, il a été très surprisde leurs réactions choquées lorsqu’il aévoqué des questions touchant à la fin :fin du soleil, fin de la vie, fin de l’univers.Comme si l’homme, après avoir pris desmillions d’années (la première trace d’unhominidé remonterait à 7 millions d’an-nées) pour devenir l’être intelligent qu’ilest, était incapable d’imaginer une quel-conque fin à l’aventure de la vie.Si chacun de nous peut être conscient desa propre finitude et de sa mort, nouspeinons à imaginer que les conditions quiprésident à l’émergence et au développe-ment de la vie ne sont pas éternelles. Or,

la fin de la vie, la fin du soleil obéit à deslois naturelles, scientifiquement recon-nues.Selon les dernières estimations, il existe-rait plus de 240 milliards d’exoplanètes,rien que dans notre galaxie (la voielactée). Peu d’astrophysiciens estiment

que les conditions qui ont présidé àl’émergence de la vie intelligente surnotre terre puissent être réunies ailleurs.Certes, il peut exister des formes de viebactériennes, mais les probabilités dedécouvrir des formes de vie complexescomme nous le sommes, sont quasiinexistantes. Aucune échappatoire. Il n’ya que dans les films et les bandes dessi-nées que l’on imagine l’homme trouver

une exoplanète accueillante, une sorte«d’Arche de Noé». Faut-il sombrer dans l’abattement, laprostration devant ce constat? Se dis-traire pour oublier que la fin est inélucta-ble? En ce début d’année, je suggèreplutôt que nous cultivions l’émerveille-ment et la reconnaissance. Le nombre deplanètes dans notre galaxie me dépasse.Pour moi, ce chiffre ne signifie rien cartellement abstrait. Mais de savoir queprobablement (restons humble) une seuleplanète a pu accueillir de la vie, qui s’estdéveloppée en complexité jusqu’à donnernaissance à l’humain, son intelligence etsa conscience, me donne un vertigeencore plus grand.Dans le même genre, ma fille a reçu àNoël un petit bloc intitulé «365 trucs inutilesà savoir». J’y ai découvert que la lon-gueur totale des vaisseaux sanguins quicomposent notre corps est de 160 000km, soit quatre fois la circonférence de laterre. Je vous le dis : il y a de quoi s’émerveiller.C’est ce que je vous souhaite pour cetteannée.

questions de valeurs

après la fin du monde, l’émerveillement !

Nos autorités ne sont-elles pas tropinfluencées par la conception françaisede l’Etat républicain qui considère quec’est à l’Etat et à lui seul de garantirl’ordre public? Notre démocratie parti-cipative, de milice (chaque citoyen estcensé participer et faire quelque chosepour la société) présuppose que toutcitoyen peut, doit, se mêler de tout, il etest aussi responsable de l’état social etpolitique de son environnement.Les autorités devraient être ravies que lapopulation veuille participer à la vie de sonenvironnement. Nous sommes en effetplus proches du pragmatisme anglo-saxon et de son esprit communautaireque de la dépendance passive envers unEtat central considéré comme omnipuis-sant. Si en plus il l’était vraiment!

La population veut prendre en main unepartie de sa sécurité en faisant desrondes par équipe, à tour de rôle,surtout la nuit, afin de se sentir ànouveau un peu plus en sécurité .Toutde suite, ceux qui sont bien au chaud ettoujours lovés dans la bien-pensance,crient à la délation, au citoyen-flic,voire au fascisme, à l’Etat totalitaire !Souvenons-nous d’un exemple concretdu pragmatisme anglo-saxon: un jeunequi commet un délit dans son quartier,immeuble ou communauté, est convo-qué devant l’ensemble des habitantsconcernés pour prendre publiquementacte du délit commis et se rendrecompte des conséquences de ses actesen présence des lésés. Il est ensuiteappelé à réparer, en devant, par

exemple, exécuter des travaux dans lemagasin cambriolé, au lieu d’aller enprison.Dans le même état d’esprit, je dis ouiaux rondes citoyennes. Oui aux rondeset non pas aux armes citoyens ! Votreseule présence pacifique aura un effetdissuasif certain et ce sera une autreoccasion de pratiquer la citoyennetéparticipative, de renforcer simultané-ment la vie sociale et communautaire,elle aussi mise à mal par l’individua-lisme forcené dont tout le monde seplaint.N’idéalisons pas; il est vrai qu’il y a

toujours un voisin que l’on déteste maispersonne ne déteste tous ses voisins.Les activités susmentionnées peuventcréer du lien même là où on le croyait

impossible. Cette forme de vie commu-nautaire comporte certes un contrôlesocial qui peut être pesant, mais sansaucun contrôle social, on aboutit àcette intolérable insécurité, criminalitéet violence d’aujourd’hui.De là à voir dans la moindre tentative

de contrôle social le fascisme en puis-sance, il y a un pas que seuls les pré-formatés d’un antifascisme fabulé fran-chissent. Quant aux autorités, ellesdétiennent certes le pouvoir, mais cedernier est encore mieux exercé et plusefficace lorsque tout le monde y prendpart, comme le veut une démocratieparticipative au quotidien et en acte, demanière purement défensive, commel’est aussi notre armée.

Uli Windisch

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Page 15: Tribune_no1_jan2013

par Pierre SchaefferJérôme Cahuzac, ministre du Budget dans le gouverne-ment français, a-t-il détenu ou détient-il encore uncompte UBS-Genève? La question relève de la curiositéd’un autre âge, dans une France qui a supprimé lecontrôle des changes il y a 25 ans, à l’initiative d’un pré-sident socialiste, François Mitterrand, qui, en principe eten application des traités européens, respecte la libertéde circulation des capitaux, comme celle des personnes,des biens et services. Plus de 50 ans après la signaturedu traité de Rome, s’interroger sur l’existence présuméeet non prouvée d’un «compte étranger» renvoie auMoyen-Age ou à la guerre froide.La question n’en est pas moins posée et fait déjà scan-dale dans le pré-carré politique français où la chasse auxfraudeurs, capitaux en cavale, exilés fiscaux du typeDepardieu est lancée, au risque de réveiller des passionsdont l’hexagone est coutumier. Et pour tendre le décor dutemps retrouvé, celui des poursuites sans pitié et descondamnations sans appel, la référence est celle de lafiliale genevoise de Paribas, nationalisée en 1981 et quiavait échappé au contrôle de l’Etat. Une véritable guerrefut déclarée à l’ancienne direction de Paribas et à saclientèle privée, traduite devant les tribunaux correction-nels et condamnés. La France est revenue à cet âge depierre de la libre circulation et le grand ordonnateur de larépression n’est autre, après Nicolas Sarkozy qui en avaitfrappé les trois coups, que Jérôme Cahuzac, accusé parla presse de détenir ou d’avoir détenu un compte UBS.L’affaire ne vaudrait pas une ligne si elle ne visait unministre hors du commun de François Hollande, collec-tionneur de titres qui en font l’un des ministres-clés dugouvernement français. Il n’appartient pas à l’énarchiedominante. Il est un chirurgien qui a réussi, orateur talen-tueux, fin connaisseur de la nébuleuse budgétaire, undes deux ministres les plus brillants d’une équipe si peudotée.La réussite et le brio de Cahuzac lui valent beaucoupd’inimitiés, souvent à gauche où sa fortune acquise dans

une clinique de chirurgie esthétique peut étonner, dans legouvernement où ses arbitrages budgétaires ont humiliéplusieurs ministres, à droite où son profil est celui d’unrenégat qui suscite la vindicte de ses concurrents mal-heureux, l’ex-juge anti-terroriste Bruguière, en particu-lier, battu par Cahuzac, sans parler de son ex-épouseavec laquelle il a entamé, après 30 ans de mariage, uneprocédure de divorce.Devant ce mur d’hostilité, Cahuzac affiche sérénité etpanique. Serein, il l’est en jurant ses grands dieux qu’iln’a jamais eu de compte à «l’étranger», en attendant lapreuve de ses adversaires pendant le procès en diffama-tion qu’il n’a pas requis en urgence. Mais l’homme estblessé, comme si un faisceau d’indices accréditait les

accusations de la presse, et d’abord cette lettre mal-adroite à UBS-Genève pour obtenir un certificat de non-clientèle. Cahuzac aurait dû savoir qu’une banque, danstous les pays développés, atteste, avec l’accord de sonclient, de l’existence d’un compte, voire de son contenumais jamais négativement. La demande de Cahuzac està la fois maladroite et intempestive, alors qu’il devra, lecas échéant, sa position inexpugnable à une institutionqu’il n’aura cessé de vilipender comme ministre duBudget, le secret bancaire.Il y aurait là une ruse de l’histoire si, dans le pire des cas,un ministre de la République française, intraitable avec« l’étranger» ne devait son salut personnel qu’à un prin-cipe stigmatisé au nom d’un patriotisme dévoyé.

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dans le monde

le ministre et le secret bancaire

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Page 16: Tribune_no1_jan2013

par Fabienne GuignardA l’heure des résolutions traditionnellesde début d’année, la question du régime,du sport et du respect de soi est sur toutesles lèvres. Ne recevons-nous pas réguliè-rement sous le sapin de Noël un bon pourun massage, ayurvédique, aux pierreschaudes noires, mieux encore au chocolatou aux raisins de Bordeaux, une sorte deChâteau Margot pour le corps. Le nec plusultra du luxe contemporain. On décided’arrêter de fumer. De faire les soldes,c’est branché... Il y a ceux qui vont chezle coiffeur, question de se façonner unenouvelle tête, au propre comme au figuré.Je me suis donc demandée qui, commemoi, pouvait considérer qu’une bonnecoupe de cheveux pouvait être gage desuccès et faire du bien au moral. Il suffitde regarder du côté de Pékin.A souvent observer les politiciens chinois,il m’est récemment apparu comme uneévidence que la couleur de leurs cheveuxne devait rien au hasard. Les deux milledélégués du parti communiste réunis il y apeu pour désigner leur nouveau chef, enplus d’avoir tous le même costume, avaitaussi la même coupe de cheveux laissantà la liberté de chacun celle de choisir uneraie à gauche ou à droite, ce qui en démo-cratie participative est un grand pas. Mais ils ont tous les cheveux noirs, terri-blement, irrémédiablement noirs, mêmeaux tempes et aux racines, ce qui prouve-rait soit qu’ils se font des teintures toutesles semaines – mais quel boulot – oucomme j’ai tendance à le penser, que lescheveux gris et blancs n’existent pas danscette partie du monde. Question de gènes.Déjà qu’ils ont tendance à vivre très vieux,il leur faut encore mourir jeune d’aspect.Cela commence à énerver l’occidentd’autant plus qu’ils sont partout. Bref les

cheveux des dirigeants, hommes d’affai-res chinois ne blanchissent d’aucunemanière ou quand cela leur arrive mon-trerait que l’heureux propriétaire d’unechevelure grisonnante aurait pour aïeulsau moins un Blanc, donc un étranger, cequi n’est pas très recommandé pour fairecarrière dans le parti communiste. Comble du bonheur pour la gente mascu-line chinoise, et c’est vrai, il n’y a pas dechauves en Chine ou extrêmement peu.Stupéfiant. On le sait le «chauvinisme»dit aussi «alopécie androgénétique» (toutcela pour dire que les femmes ne peuventpas le choper..), proviennent d’un gènedominant. Bizarre d’être dominant en casde chute des cheveux. Donc pas de gènedominant dans le domaine capillaire chezles Chinois. C’est bien le seul domaine oùils ne le sont pas d’ailleurs…Mais chez nous, on meurt généralementavec les cheveux blancs, souvent chauvespour les Messieurs, qui luttent, pourbeaucoup, depuis leur plus jeune âgecontre leur calvitie débutante et la finalitéinéluctable de leur crâne dégarni. Lamode est d’ailleurs, en cette période decompétitivité sur tous les plans, à la têterasée, la barbe légèrement naissante,extrêmement bien dessinée. Tout est faitpour que la quasi majorité des hommesoccidentaux ne se sentent pas diminuésdans leur virilité par leur chute decheveux. Un petit brin branché les rendplein de confiance en eux. Et beaucoupd’entre eux sont très sexy… Chacun sontruc. Les Chinois gardent leurs cheveux etse plaignent qu’ils sont trop drus. Nous,nous valorisons les chauves…Il y a pourtant quelques politiciens qui semettent des implants, qui se font des lif-tings tous les trois ans, à coup d’acidehyaluronique tous les six mois. Au risque

de ne pas être reconnus. C’est le cas deSilvio Berlusconi. Toujours des cheveuxnoirs. Teints forcément. Sûr qu’il a dûd’ores et déjà payer sa cryogénisation,question de redevenir vivant et jeune àl’heure où les Chinois dirigeront l’Italie. Ase faire tirer la face, il aura les yeuxbridés – pour le moment, c’est le stadeavant, il les a ronds et a beaucoup depeine à les fermer – il pense peut-êtrequ’ils le prendront pour l’un des leurs.Mais les petits chinois, accros à nos pro-duits à la mode et de terroir, veulentdevenir comme nous sans être chauvesmais blonds aux yeux bleus, les cheveuxbouclés, avec la possibilité de faire desmèches et une chevelure argentée pourfaire comme Dominique de Villepin. Ils seveulent amateurs de bonne chère etrachètent nos terres, même les vachesbretonnes pour concurrencer le lait enpoudre de Nestlé, le meilleur. Tant qu’ilsmangent nos fromages et achètent nosmontres, tout va bien.

16 N°1tribune

on met le feu

par Jerry Khan & associés

BEN GNAN GNANEconomiste est le titre dont se prévalentles étudiants d’HEC Lausanne avantd’avoir trouvé un travail. L’ancien jeunesocialiste et nouveau député SamuelBendahan se prévaut d’une connais-sance économique encyclopédique, decelle dont Staline et ses camarades sesont longtemps fait le chantre, avec lesplans quinquennaux, la lutte contre legrand Capital et la déportation des richesau goulag. On se réjouit toujours quandles socialistes lausannois passent de lathéorie à la pratique. Vivement qu’il trouveun vrai travail. Dans le monde de l’entre-prise bien sûr, question de crédibilité...

RÉALITÉ FRICTIONNELLEOU RÉALISME FICTIF?Vladimir Poutine vient de recevoir leslouanges de deux illustres représentantsdu show biz français... En obtenant refugefiscal en Russie, Gérard DDepardieu l’aainsi qualifié de «grand démocrate» etBrigitte BBardot, en bénéficiant d’uneoreille attentive dans le sauvetage dedeux éléphants, l’a trouvé «plein d’huma-nité». On attend impatiemment les décla-rations d’autres éminents intellectuelsfrançais – Mireille Mathieu ou JohnnyHallyday par exemple – pour décerner lePrix Nobel de la paix à l’ancien agent duKGB...

HORS D’ATTEINTE -PRISON BREAKLa très à l’OUEST députée MireilleAubert, récente présidente de la commis-sion de visite des prisons vaudoises faitpreuve d’un activisme digne des meil-leurs heures d’Amnesty international. Pasune semaine sans une visite. On neconnaît pas encore l’effet sur le budgetdu Grand Conseil. Mais à ce rythme-là,les autres commissions vont devoir seserrer la ceinture. Par ailleurs, cela n’aaucun effet sur les prisonniers. Ils conti-nuent de s’échapper...

frivolités essentielles

il n’y a pas dechauves en chine...

Ecoute – Confiance – Dignité

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