The Red Bulletin Julliet 2014 - FR
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V o ya g e ( s ) e n t e r r e s e x t r ê m e s
lancez-
Vous !
F o o tn e y m a r , l e F u t u r à p r é s e n t
s K at e : a r t o u B u s I n e s s ?s a a r I e t s h e c K l e r e x p o s e n t l e u r s V I s I o n s
r o c Kr e t o u r e n F o r c e p o u r l I n K I n p a r K
the red BulletIn sur FaceBooK
magazine sponsorisÉ
hors du commun
juillet 2014
BMW 328, Grand Prix de Montlhéry, 1936
BMW 3.0 CSL, 24 Heures du Mans, 1973
BMW M3, Rallye Tour de Corse, 1987
LA PERFORMANCE,DEPUIS TOUJOURS.
BMW France
www.bmw.frLe plaisir
de conduire
NOUVELLE BMW M4 COUPÉ.Descendante d’une ligne de légende, la Nouvelle BMW M4 Coupé n’a pas acquis sa lettre de noblesse par hasard. Passée par différentes catégories du sport automobile, BMW s’est imposée tout au long de son histoire en remportant de nombreux trophées et titres pour symboliser aujourd’hui, sportivité, dynamisme et élégance. La Nouvelle BMW M4 Coupé, avec les performances développées par son 6 cylindres en ligne M TwinPower Turbo, son extrême légèreté grâce à l’utilisation de matériaux composites, fait partie de cette fantastique lignée.La Nouvelle BMW M4 Coupé est une automobile hors du commun capable d’exalter votre quotidien et de vous offrir un plaisir de conduire inégalé.www.bmw.fr/heritage
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Consommations en cycle mixte de la Nouvelle BMW M4 Coupé : 8,3 à 8,8 l/100 km. CO2 : 194 à 204 g/km. Véhicule sur circuit.
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Ton momenT. Hors du communTonmomenT.Hors du commun
DES PHOTOS À
COUPER LE SOUFFLE
LE MONDE CHANGE
GRÂCE À EUX
AVENTURE SANS
FRONTIÈRES
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prochain
numéro
le 9 juillet avec
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Dans la limite des stocks disponibles.
Magazine gratuit distribuéavec le quotidien chaque deuxième mercredi du mois.
voyages extrêmes Suivre les pros sur leurs terrains de jeux favoris pourrait bien vous inspirer un nouveau genre de vacances...
34
numéro 10Neymar enflammera-t-il le prochain mondial ? The Red Bulletin a conversé avec le Brésilien de 22 ans à la veille du grand rendez-vous. Pour les pros de l’escalade ou du kayak extrême, une session en Inde ou dans l’oregon vaut une Coupe du monde : dans des « stades » naturels seulement accessibles à une poignée de privi-légiés, dont vous, en loge VIP. La « beauté du geste » est souvent associée au foot, les images du rider et photographe Arto Saari la font rimer avec skate. Sport aussi incarné par Ryan Sheckler, capitaine d’une équipe constituée de lui seul, le virtuose du street, le séducteur de sponsors et le patron de sa carrière pro. Comme lui, comme eux, soyez votre propre numéro 10. Bonne lecture ! Votre Rédaction
« Mon jeu ? Relâché ! »neymar, Page 50
le MoNde de Red Bull
the red bulletin 7
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Rickie FowleRL’Américain incarne la nouvelle généra-tion de golfeurs, et cela passe aussi par sa tenue. Focus sur ses chaussures.
voyage voyageLes amoureux des grands fonds apprécie-ront cette virée abyssale dans un engin à mi-chemin entre l’avion et le sous-marin.
linkin PaRk The Red Bulletin a rencontré à L.A. des rockeurs bien connectés, dont le son a perduré de l’ère cassette jusqu’à Shazam.
yannick gRagnieRiRider VTT français au top, il sait aussi s’impliquer au service de sa scène, en lui créant les plus belles bosses.
87
Bullevard 12 Galerie Un trio de choc18 dossier spécial Les 101 faits les
plus marquants de l’histoire de la Paix
reportages
34 L’extrême en VIPUne expérience hallucinante sur le terrain des grands noms de l’action
46 Linkin ParkSoixante millions de disques vendus, et autant de followers connectés
50 NeymarRencontre exclusive avec le prodige de la sélection brésilienne
56 Cyber footJoueurs robots, caméras sur les maillots... des prédictions incroyables
62 Yannick GranieriLe début d’un nouveau cycle ?
64 Arto SaariSkateur et photographe, il excelle des deux côtés de l’objectif
76 Ryan ShecklerMonstre de ride et chef d’entreprise, le quotidien d’un skateur super star
action ! 86 VoyaGes Tendance sous-marin87 Matos Le green passe à l’orange88 Ma Ville Le Shangai de Cheng Liang89 clubbinG En mode Fabric, à Londres90 Musique Cordes inspirées92 conseils de pro Raphael Holzdeppe94 Jeux Vidéo Vous aimez avoir peur ?95 Montres La saga Navitimer96 aGenda Dates françaises à retenir98 instant MaGique Wings For Life
d’uN CouP d’AILeS
46
aRto SaaRi Non content d’être un excellent skateur, le Finlandais documente sa scène via la photo. Portfolio.
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JuILLet 2014
8 the red bulletin
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Wear it. Mount it. Love it.™
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téléphone: 05 59 43 86 00
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Contributionsle quatuor du mois
THE RED BULLETIN France, ISSN 2225-4722
Publication & édition Red Bull Media House GmbH
Directeur de la publication Wolfgang Winter
Directeur d’édition Franz Renkin
Directeurs de la rédaction Robert Sperl & Alexander Macheck
Contributeur indépendant Boro Petric
Country Editor France Pierre-Henri Camy
Directeurs artistiques Erik Turek & Kasimir Reimann
Rédacteur en chef photos Fritz Schuster
Responsable de la production Marion Wildmann
Managing Editor Daniel Kudernatsch
Rédaction Étienne Bonamy, Ulrich Corazza, Werner Jessner, Florian Obkircher, Arek Piatek,
Andreas Rottenschlager, Stefan Wagner
Bullevard Georg Eckelsberger, Raffael Fritz, Sophie Haslinger, Marianne Minar, Holger Potye,
Martina Powell, Mara Simperler, Clemens Stachel, Manon Steiner, Lukas Wagner
Assistante de rédaction France Christine Vitel
Traductions et relecture Susanne & Frédéric Fortas, Ioris Queyroi, Christine Vitel, Gwendolyn de Vries
Maquette Miles English (Directeur), Martina de Carvalho- Hutter, Silvia Druml, Kevin Goll, Carita Najewitz, Esther Straganz
Booking photos Susie Forman (Directrice création photos) Rudi Übelhör
(Directeur adjoint), Marion Batty, Eva Kerschbaum
Reprographie Clemens Ragotzky (Directeur), Karsten Lehmann, Josef Mühlbacher
Fabrication Michael Bergmeister
Production Wolfgang Stecher (Directeur), Walter O. Sádaba, Matthias Zimmermann (Tablette)
Impression Prinovis Ltd. & Co. KG, 90471 Nuremberg
Service financier Siegmar Hofstetter, Simone Mihalits
Marketing & management international Stefan Ebner (Directeur), Elisabeth Salcher,
Lukas Scharmbacher, Sara Varming
Channel Manager France Charlotte Le Henanff
Marketing & concept graphique Julia Schweikhardt, Peter Knethl
Ventes & abonnements Klaus Pleninger, Nicole Glaser, Peter Schiffer, Alexandra Ita & Yoldas Yarar
Ventes internationales Patrick Stepanian
Publicité Cathy Martin 07 61 87 31 15 [email protected]
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IT Michael Thaler
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Parution The Red Bulletin est publié simultanément dans les pays
suivants : Afrique du Sud, Allemagne, Autriche, Brésil, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Irlande, Koweït,
Mexique, Nouvelle-Zélande, Suisse.
Les journalistes de la SAS L’Équipe n’ont pas pris part à la réalisation de The Red Bulletin. La SAS L’Équipe
n’est pas responsable des textes, photos, illustrations et dessins qui engagent la seule responsabilité
des auteurs.
Dépôt légal/ISSN 2225-4722
Quel avenir pour le foot ? Des robots remplaceront-ils les joueurs ? Les télés filmeront-elles au ras du sol ? « Le mélange de dessin et d’infographie pour le Cyber foot (p. 56) m’a demandé une grande discipline », explique Mackinger. Né à Linz (Autriche) en 1965 et établit à Vienne depuis 1991 en tant qu’illustrateur indé-pendant, il travaille pour Forbes, Men’s Health et le New York Times Online. « L’arbitre – le DA – me sif-flait dès que mon dessin devenait un peu trop enjoué… le résultat prouve qu’il avait raison. »
À peine était-il arrivé que Neymar, star bré-silienne, menait déjà le duo de reporters mandatés par The Red Bulletin par le bout du nez. « Il est cool, il est beau gosse, il était décontracté – la moitié du boulot était déjà dans la poche avant même d’avoir commencé », déclare David Cleri-hew, le photographe. « Un footballeur est rarement ponctuel
quand il a rendez-vous avec des gens qui ne sont pas issus du monde du foot – sauf lui », renchérit Simon Kuper, chroniqueur au Financial Times et auteur de Football Against the Enemy. Son sourire, aussi, l’a marqué. « Après son dribble, c’est sûre-ment son arme la plus efficace. » Cet entre-
tien est, selon Kuper, l’un des meilleurs que Neymar ait jamais accordé – et pour lequel le journaliste s’est intensément préparé. « Barcelone, ville séduisante pour bien des raisons, pos-sède aussi l’un des meilleurs clubs de foot. C’est injuste, non ? » Champion du monde ?, page 50
Simon Kuper
David Clerihew
David Clerihew (à genoux) face à Neymar
L’homme au sourire ravageur
arto sa ariArto Saari est devenu pro du skate à 16 ans, et ne cesse depuis de partager la puissance, l’agilité et la grâce propres à son sport via la photo. Le sujet conséquent qui lui est dédié en page 64 montre
ses concurrents (et amis) en off de toute compé-tition officielle (la piscine vide dans son jardin favorisant les actions improvi-
sées). Celui qui a bien souvent photographié l’autre skateur invité de ce numéro, Ryan Shec-kler, valide à 100 % le focus qui lui est dédié : « Il est juste l’un des meilleurs skateurs du monde. »
tom mackinger
10 the red bulletin
H i e n d e l ae n c i na , e s pag n e
l’acharné Le terrain est la seconde maison du pilote d’enduro
Alfredo Gómez. L’enduro, c’est ça : maltraiter sa moto dans la terre et la boue, jusqu’à en tomber
d’épuisement. Nous voyons ici l’Espagnol et sa Husqvarna en pleine partie de plaisir.
Cet acharné ne décroche-t-il donc jamais ? « Je kiffe tout ce qui consomme de l’essence. »
www.alfredogomez.com Photo : Alberto Lessmann/Red Bull Content Pool
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M e lb o u r n e , Au str Ali e
le précoceSelon les dires des experts, Daniil Kvyat est l’un des plus grands talents au monde en matière de sports motorisés. Lors du lancement de la saison à Melbourne – ses débuts en F1 – le pilote russe de Toro Rosso remporte la 9e place. Première course, premiers points en coupe du monde à l’âge de 19 ans et 324 jours, voilà le nouveau record. Le précédent est bien entendu entre les mains de Sebastian Vettel. À l’heure où nous bouclons ce numéro, le précoce Daniil Kvyat a fêté ses 20 ans et affiche quatre remarquables points de Coupe du monde au compteur. Un prodige ? « Dans le sport automobile, les miracles n’existent pas », corrige-t-il. « Il faut se donner du mal. » www.scuderiatororosso.com Photo : Robert Cianflone/Getty Images/Red Bull Content Pool
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Alg Arve , P o rtu g Al
L’ambassadeurJari-Matti Latvala est l’un des ambassadeurs de la rapidité les plus engagés du moment – tout comme son coéquipier, le champion du monde en titre Sébastien Ogier. Le duel au sein de Volkswagen se corse. Lors de la 4e spéciale du rallye du Portugal, le pilote Finlandais perd le contrôle de son véhicule et fait un tonneau spectaculaire. « C’est la loi du rallye », commente-t-il laconiquement. Un mois plus tard, il remporte le Rallye d’Argentine. www.jmlatvala.com Photo : Richard Balint/Volkswagen Motorsport
16
c e s v o i x d e l a pa i x
MIRACLE DE NOËL Dans les Flandres, près d’Ypres, des soldats allemands et alliés sortent de leurs tranchées et vivent en-semble une trêve informelle spontanée. Le temps d’un chant de Noël et d’un match amical, après des mois de combats. La terre boueuse se mue en un terrain de foot et des casques au sol font office de buts. Selon la légende, les Allemands l’emportent 3 à 2 et se font offrir une tournée de bières par les vaincus. Une belle histoire retracée dans Joyeux Noël, le film de Christian Carion.
le ballon plUTÔT qUe le plomb
1 9 1 5 rosa la
rougeLa marxiste Rosa
Luxemburg milite pour « la grève plutôt que la bagarre » ! On l’empri-sonne pour « incitation
publique à la déso-béissance » alors
qu’elle lutte pour les droits des travailleurs.
1 9 17 prix nobelLa Croix-Rouge reçoit le prix Nobel de la Paix
pour ses actions humanitaires durant la guerre. Le droit inter-national humanitaire interdit d’attaquer les hôpitaux militaires et
leurs personnels arbo-rant le croissant rouge.
p e r f U s i o n s a n g U i n e Envoyé sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale,
l’Américain Oswald Robertson en-treprend de transfuser des bles-
sés. Il réussit la première transfu-sion avec du sang conservé. Une percée médicale depuis la pre-
mière perfusion réalisée en 1492 sur le pape Innocent VIII. Il reçut le sang de trois jeunes garçons, morts après la saignée. Le pape
décède trois jours plus tard.
19 16
Il y a cent ans, la Première Guerre mondiale explosait et, avec elle, la folie des hommes. Ces pages rendent hommage à 101 per-sonnes et idées qui, depuis, ont symbolisé l’insoumission au mal et l’engagement pour la paix et la défense de l’humanité.19 14
18 the red bulletin
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B u l l e va r d
« Je ne crois pas à la loi de la ha i ne . Je ne su is peut- êt re pas toujou rs f idèle à me s idéau x , ma is je crois à la loi de l ’a mou r. Je pen se qu’on ne peut r ien obten i r ave c la ha i ne »c l a r e n c e da r r o w ( 18 5 7 — 1 9 3 8)
droit de vote Le 4 juin, les femmes ob-tiennent le droit de vote sur tout le territoire des États-Unis, après plusieurs décennies de lutte. Fondé en 1913, le mouvement des suffragettes se bat, lui, au Royaume-Uni. Inspiré par les idées de la Révolution fran-çaise, il utilise différents moyens d’action, parfois radicaux. L’Arabie saoudite était le dernier pays qui n’accordait pas encore le droit de vote aux femmes. Les Saoudiennes voteront pour la première fois l’an prochain, lors des élections municipales.
comBattantes de toujours
192
5192 2
1919
c l a r e n c e d a r r o w est un homme en colère. Il se jette corps et âme dans une grande quête. Cet avocat américain originaire de l’Ohio veut faire régner la justice et l’égalité. Lors d’un procès spectaculaire, il prend la défense du physicien Ossian Sweet et de sa famille, des Afro-Améri-cains, accusés à tort du meurtre d’un homme blanc. Au terme d’un plaidoyer long de sept heures, Clarence Darrow finit par convaincre les jurés, tous blancs. Il sauve la vie de chacun des accusés, lesquels sont tous relaxés.
r a d i o La British Broad-casting Company (BBC) émet pour la première fois. Société de diffu-sion de radio et de télé-vision, elle sera la radio de la Résistance en Europe pendant la Seconde Guerre mon-diale. Et un soutien pour les Britanniques.
1914 l e m i r a c l e d e n o Ë l
19 1 5 r o s a l u x e m B u r g
19 16 p e r f u s i o n s a n g u i n e
19 17 l a c r o i x- r o u g e
19 1 8 n e l s o n m a n d e l a
Le héros de la lutte an-ti-apartheid naît dans
le village de Mvezo.
19 19 l e s s u f f r a g e t t e s
192 0 l e t h é r é m i n e
Le physicien russe Léon Théremin
invente le précurseur du synthétiseur.
La musique électro adoucit les mœurs.
192 1 l a pa i x e n p i è c e s
Au départ commémo-ratif de la fin de la
guerre, le peace dollar – une pièce en argent
de 1 dollar – reste monnaie courante
jusqu’en 1928.
192 2 B B c
192 3 t o u t e s v o i x d e h o r s
Anita Augspurg et sa compagne Linda
Heymann, féministes allemandes, de-
mandent l’expulsion d’Hitler d’Allemagne
pour démagogie.
192 4 p e a c e awa r d
L’homme d’affaires Edward Bok créé l’American Peace
Award, doté de 100 000 $. Depuis
2008, il récompense un citoyen qui fait
avancer la cause de la paix dans le monde.
192 5 c l a r e n c e d a r r o w
192 6 w i n n i e l’ o u r s o n
L’Anglais Alan Alexander Milne écrit
les aventures d’un ours en peluche et d’un petit garçon. Succès immédiat.
the red bulletin 19
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192 7 1 2 0 0 0 P o U P é e s
Sont envoyées au Japon par le mission-
naire américain Sidney Gulick pour
que les enfants nouent entre eux des
liens d’amitié.
192 8 e r i c h m a r i a r e m a r q U e
Écrit À l’Ouest, rien de nouveau, le roman
pacifiste culte du XXe siècle. Pour rien ?
192 9 m È r e T e r e s a
Se rend en Inde. Elle va consacrer sa vie aux plus pauvres.
193 0 m a h aT m a G a n d h i
Incarne la non- violence et guide
l’Inde vers l’indépendance.
193 1 c o n T r e L a G U e U L e
d e B o i s
Alka Seltzer est le nouveau remède
miracle pour un estomac en paix.
193 2 e i n s T e i n e T F r e U d
193 3 m a m i e Fa i T d e L a
r é s i s Ta n c e
À 91 ans, Julie Bonhoeffer franchit
un barrage nazi pour faire ses courses dans
un magasin juif de Berlin-Ouest. Un sacré courage !
193 4 F e m m e À L’ e n Fa n T m o r T
La sculptrice alle-mande Käthe Kollwitz
immortalise dans la pierre la douleur de millions de femmes.
193 5 L e s a L c o o L i q U e s
a n o n y m e s
Se réunissent pour la 1re fois en Angleterre. Une organisation au-jourd’hui mondiale.
193 6 L e Fa n T ô m e
Il est le 1er justicier à porter un costume
moulant.
193 7 G U e r n i c a
L a G U e r r e , P o U r q U o i ? Alber t Einstein est un cerveau brillant. Il existe pourtant un problème insoluble. « Que peut-on faire pour détourner les hommes de la fatalité de la guerre ? » Il pose la question à un autre génie, Sigmund Freud. « Un simple coup d’œil sur l’insuccès des efforts, certainement sincères, déployés au cours des dix dernières années permet à chacun de se rendre compte que de puis-santes forces psycholo-giques en œuvre para-lysent lesdits efforts. » Traduction : malheureu-sement, l’homme est mû par la pulsion de mort.
« Je su is u n m i l ita nt
paci f iste » a l b e r t e i n s t e i n
1 9 37 GUERNICALe 26 avril, pendant la guerre civile espagnole, des bombardiers alle-mands et italiens dé-truisent cette ville basque. Pablo Picasso dépeint les ruines et la souffrance. Il offre le tableau à la République espagnole (symboli-quement). On le met à l’abri aux États-Unis. Le cadeau n’est remis que 44 ans plus tard, à la fin de la dictature fasciste de Franco. Picasso n’était déjà plus de ce monde.
B U L L e va r d
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193 8 s e u l c o n t r e t o u s
« Ce train conduit en enfer », aurait pres-
senti Franz Jägerstät-ter. Ce paysan est le seul de son village à voter contre l’an-
nexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie.
193 9 J o s é p h i n e b a k e r
19 4 0 e n s e l l e c o n t r e
l e n a z i s m e
Alors qu’Hitler occupe la Norvège, l’officier
de marine Olaf Kullmann traverse le pays à vélo pour mar-quer sa protestation.
19 4 1 m è r e c o u r a g e e t
s e s e n fa n t s
Cette pièce de Bertolt Brecht raconte la
guerre de Trente Ans.
19 4 2 a n n e f r a n k
Dans un journal, la jeune Allemande d’origine juive, exilée à Amsterdam avec
sa famille, décrit sa vie quotidienne à son
amie imaginaire, Kitty. Il deviendra un témoi-gnage poignant sur
la Shoah. Anne meurt en 1945 dans le camp
de concentration de Bergen Belsen.
19 4 3 d r o i t c a n o n
La Besa, un code d’honneur encore en vigueur en Albanie, sauve la vie des juifs
du pays. Elle considère l’hospitalité comme un devoir absolu et
tout étranger comme un envoyé de Dieu.
19 4 4 u n e l i s t e p o u r l a V i e
L’industriel allemand Oskar Schindler
rédige une liste de 1 200 juifs internés dans le camp de
Plaszow, à Cracovie, pour les faire travail-ler dans ses usines d’émail et de muni-tions. Il les sauve
d’une mort certaine.
19 4 5 l’ o r g a n i s at i o n d e s
n at i o n s u n i e s e s t n é e
193
9joséphine baker Une jeune fille du Missouri séduit le cœur du public parisien en dansant dans des revues scandaleuses avant de conquérir l’Europe. Lorsque la guerre éclate, elle chante pour les troupes françaises et entre dans la Résistance. Elle séduit des officiers nazis pour leur soutirer des informations et cache des maquisards dans son château des Milandes, dans le Périgord. Après la guerre, Joséphine Baker s’engage dans la lutte contre le racisme en soutenant Martin Luther King.
meneuse de reVue et résistante
1 9 4 5 C R É AT I O N D E l’ O N U « Garantir la paix dans le monde durable-ment », telle est la mission de l’Organisa-tion des Nations Unies, remplaçante de la Société des Nations (SDN), qui n’avait pu éviter l’horreur de la Seconde Guerre mondiale. Elle compte 193 États membres. Ban Ki-Moon, en poste depuis 2007, est le 8e Secrétaire général de l’ONU.
L’artiste américaine naturalisée fran-çaise était une résistante et une militante humaniste déterminée.
b u l l e Va r d G
Ett
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AGEs
1946 l’ é t u d i a n t é t r a n g e r
La bourse Fulbright permet à des
étudiants de passer une année universi-taire dans un pays
partenaire.
1 9 4 7 l e g é n o c i d e t h é o r i s é
Le juriste polonais Raphael Lemkin forge le terme et le concept de « génocide ». Une
arme juridique pour la prévention et la ré-
pression des extermi-nations des peuples.
19 4 8 c a s q u e s b l e u s
L’ONU envoie en Israël et Palestine ses 1ers gardiens de la paix.
19 4 9 l a c o l o M b e d e l a Pa i X
19 5 0 h e l g o l a n d
Deux étudiants em-pêchent que l’archipel
allemand en mer du Nord soit utilisé à des
fins militaires.
19 5 1 u n s tat u t, e n f i n !
L’ONU réglemente la prise en charge humanitaire des
réfugiés.
19 52 M A D
Ce magazine améri-cain inspire des mou-
vements étudiants dans le monde entier.
19 5 3 i M r e n a g Y
Premier ministre, il se bat pour la neutralité et la démocratie en
Hongrie communiste.
19 5 4 a l b e r t s c h W e i t Z e r
Alerte des dangers de l’arme nucléaire.
19 5 5 r o s a Pa r K s
19 5 6 n i K i ta K h r o u c h t c h e V
Dirige la déstalinisa-tion de l’URSS.
19 57 s P o u t n i K 1
19 5 8 s Y M b o l e d e l a Pa i X
195
8
19 57
l’ o r i g i n e d u s Y M b o l e d e l a Pa i X L’Anglais Gerald Holtom, membre de la Campagne pour le désarmement nucléaire, conçoit un emblème d’opposition à a bombe atomique. Composé des lettres N(uclear) et D(isarmament) selon l’alphabet séma-phore utilisé dans la marine, il devient très vite le symbole de la paix, de la non-violence et du pacifisme.
s P o u t n i K 1 Mis en orbite par une fusée à une alti-tude de 900 km, le pre-mier satellite artificiel de l’Histoire accomplit une révolution de la Terre en 96 minutes. La course à la conquête spatiale est lancée. Le monde pose un regard nouveau sur la Terre : la planète bleue, plus petite qu’on ne le pensait, a besoin d’être protégée.
pablo picasso Il n’a pas inventé le sym-bole. Dans la Bible, la colombe blanche, un rameau d’olivier dans le bec, représente déjà la paix. Le peintre espagnol s’est peut-être inspiré des oiseaux que son père peignait quand il était enfant à Malaga. Lorsque le Parti communiste, dont il est membre, lui demande de dessiner une affiche pour le Congrès mondial des parti-sans de la paix tenu salle Pleyel à Paris, il esquisse le profil d’une colombe. Picasso fait de l’oiseau l’animal héraldique du Mouvement de la paix.
un génie Pour la PaiX
194
9
r o s a Pa r K s , une couturière noire de 42 ans, refuse de cé-der sa place assise à un Blanc dans un bus de Montgome-ry, dans l’Alabama. Cet « affront » constitue l’amorce du mouvement pour les droits civiques aux États-Unis.
195
5
« On met lon g temps à deven i r jeu ne » pa b l o p i c a s s o
( 18 8 1 — 1 9 7 3)
b u l l e Va r d
PIC
tur
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k.C
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(2)
1959 E N T E N T E G L A C I A L E E N
P L E I N E G U E R R E F R O I D E
Douze pays, dont les États-Unis et l’Union
soviétique, définissent le statut de l’Antarc-
tique : interdiction d’y effectuer des es-sais nucléaires, neu-
tralisation militaire et liberté des recherches
scientifiques.
19 6 0 I M R E K E R T É S Z
19 6 1 A M N E S T Y
I N T E R N AT I O N A L
19 6 2 D E S T É L É G R A M M E S
Le philosophe anglais Bertrand Russell, 89 ans, intervient
dans la crise de Cuba en envoyant des télé-grammes à Kennedy
et Khrouchtchev. Sa voix est entendue. La guerre nucléaire
n’aura pas lieu.
19 6 3 M A R T I N L U T H E R K I N G
discours Lors de la Marche sur Washington pour l’emploi et la liberté, 250 000 Américains de tous les milieux défilent pour appuyer la lutte en faveur de l’intégration raciale. La marche se termine devant le Lincoln Memorial où Martin Luther King, leader du mouve-ment des droits civiques, s’écarte du texte qu’il a sous les yeux et lance son célèbre I have a dream.
PAROLE FRATERNELLE
19 6 31 9 6 0
une vie d’écrits
Malgré la pression de la dictature commu-
niste hongroise, l’écrivain Imre
Kertész, survivant des camps de concentra-
tion et futur prix Nobel de littérature,
continue d’écrire. Son roman Être sans
destin est une œuvre majeure témoignant
de l’Holocauste.
E M P R I S O N N É S Deux étudiants sont arrêtés à Lisbonne pour avoir trin-qué à la liberté. Indigné, un avocat anglais publie un article dans les colonnes de The Observer. La campagne mondiale, initialement pensée pour être un projet sur une année, a un retentissement consi-dérable. L’organisation Amnesty International vient de voir le jour.
19 6 1
« Bien que nou s t raversion s de s moments d i f f ici le s , je fa is toujou rs ce rêve … » m a r t i n l u t h e r k i n g
B U L L E vA R D
23
Get
ty
IMAG
es
19 6 4 D o c t e u r f o l a m o u r
En pleine guerre froide, Stanley Kubrick met en
lumière dans cette comédie satirique
l’absurdité de la course à l’armement.
19 6 5 f l o w e r P o w e r
On attribue ce slogan au poète américain
Allen Ginsberg : un to-tem de vie en commu-
nauté, d’amours libres, de décharges
rock, de trips à l’acide.
19 6 6 e s P o i r va i n
À bord de Shalom-One, l’Israélien Abie
Nathan se lance dans une escapade aé-
rienne pour obtenir des négociations de
paix du président Nasser. Arrêté, il est
renvoyé en Israël.
19 67 t o u c h a n t
À Washington, ils sont un million à défiler contre la guerre au Vietnam. Jane Rose
Kasmir, une lycéenne, tend une fleur devant les baïonnettes de la
garde nationale.
19 6 8 B l a c k P o w e r
Lors de la remise des médailles du 200 m
des JO de Mexico, les Américains Tommi e
Smith et John Carlos lèvent un poing ganté
de noir, en soutien à la cause des
Afros-Américains.
19 69 B e D - i n
19 70 Ó s c a r r o m e r o
À San Salvador, ce clerc lutte sans relâche contre la pauvreté et les
bandes criminelles.
19 7 1 g r e e n P e a c e
Bouleversé par le sort des loutres en Alaska,
tuées à cause des essais nucléaires, un couple d’Américains
fonde un comité. L’organisation
écologique est née.
P r e m i e r B e D - i n Leur lune de miel, John Lennon et Yoko Ono la passent à revendiquer la paix, à Amster-dam. Pendant que les troupes américaines s’enlisent dans le conflit au Vietnam, ils reçoivent chastement des centaines de journalistes dans leur chambre d’hôtel. Pas de scandale sexuel à l’horizon. Le chan-teur des Beatles clame que « si tout le monde restait au lit pendant une semaine, la guerre cesserait ».19 6 9
B u l l e va r D
B u l l e va r d
the red bulletin 25
AFP
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k.c
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L’Afrique gAgne Aux poings
19 7 5 A m i s dA n s l’ e s pAc eLa mission Apollo-Soyouz est la première coopération spatiale entre les États-Unis et l’Union soviétique. Dix ans avant la perestroï-ka et après trois dé-cennies de guerre froide. À bord, les deux commandants Thomas Stafford et Alexei Leonov se serrent la main, un geste histo-rique retransmis en direct dans le monde.
19 741 9 72
à v i f
Au Vietnam, sous un ciel d’épouvante,
Nick Út photographie une petite fille brûlée
au napalm.
19 7 3 t r A n s m i s s i o n
Un milliard de personnes suit un
concert d’Elvis Presley, le 1er diffusé
en direct par satellite.
19 74 L e c o m b At d u s i è c L e
19 7 5 A m i s d A n s L’ e s pA c e
19 76 p e A c e p e o p L e
Ce mouvement inter-confessionnel dans le conflit nord-irlandais
est soutenu par les catholiques et
les protestants.
19 7 7 p e t i t s - e n fA n t s p e r d u s
En Argentine, les Abuelas de Plaza
de Mayo veulent sa-voir ce qui est arrivé
aux enfants volés par la dictature militaire.
19 78 b o b m A r L e y
Tente de réconcilier, sur scène, deux oppo-sants politiques jamaï-cains lors du concert
One Love Peace.
19 7 9 A p o c A Ly p s e n o w
Sort au cinéma.
Faites la paix ! Mohamed Ali
contre George Foreman pour les
droits de l’Homme.
sur le ring George Foreman, cham-pion du monde en titre et machine à KO, face à l’ancien maître de la caté-gorie Mohamed Ali. Ils s’affrontent à Kinshasa, la capitale du Congo de Mobutu. L’Afrique n’avait jamais vécu un événement sportif d’une telle am-pleur, suivi par un festival de musique pendant trois jours. Ali, challenger du soir et emblème de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis, l’emporte.
26 the red bulletin
AP
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Red
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198
5É tat d ’ e s p r i t Tout commence à San Francisco cette année-là. Après son divorce, l’Américain Larry Harvey organise une grande fête sur une plage où il brûle symboliquement un homme de bois pour marquer le renou-veau de sa vie. Depuis 1990, dans le désert de Black Rock, une cité émerge du sol pour offrir une fête spectaculaire pendant une semaine. La ville éphémère et ses idoles sont systéma-tiquement brûlées à la fin du regroupement. D’où le nom de Burning Man Festival. Tout y est gratuit. Le mot d’ordre est le partage et la promotion d’un nouvel état d’esprit, composé d’innovation et de créativité.
Charité Organisé par Bob Geldof au profit de la lutte contre la faim en Afrique, le concert Live Aid réunit des deux côtés de l’Atlantique des mastodontes comme David Bowie, U2, Paul McCartney, Madonna, Eric Clapton, Mick Jagger, Tina Turner, Queen ou Bob Dylan. 72 000 spec-tateurs à Londres, 90 000 à Philadelphie et 1,5 milliard de personnes devant leur téléviseur. Les ventes de billets et de disques rapportent plusieurs dizaines de millions de dollars.
rock humanitaire
198
6
19 8 0 l a m a i n v e r t e
Jadav Payeng, un Indien de 16 ans, fait
pousser une forêt sur un banc de sable de 550 hectares, au mi-
lieu du Brahmapoutre.
19 8 1 i n d É l o g e a b l e
William Thomas dresse sa tente
devant la Maison Blanche en signe de protestation contre
les armes nucléaires. Il y restera 27 ans.
19 8 2 l e t t r e à Y o u r i
Samanth a Smith, 10 ans, écrit une
lettre à Youri Andro-pov. Pour demander
au président russe s’il compte faire la guerre
aux États-Unis.
19 8 3 m u h a m m a d Y u n u s
Fonde la Grameen Bank qui attribue des microcrédits aux plus pauvres.
19 8 4 c u s t o m i s É
La styliste Katharine Hamnett rencontre Margaret Thatcher, vêtue d’un tee-shirt proclamant l’opposi-tion de 58 % des Bri-tanniques au déploie-
ment de missiles nucléaires en Europe.
19 8 5 l i v e a i d
19 8 6 b u r n i n g m a n f e s t i va l
19 87 m a m i e , c e t t e r e b e l l e
Au Canada, les Raging Grannies protestent contre la course aux
armes nucléaires.
19 8 8 l e t o m b e a u d e s
l u c i o l e s
Ce film d’animation remarquable sort
au cinéma.
19 89 l e m u r d e b e r l i n
Au pied du Mur et de la porte Brandebourg,
David Hasselhoff chante Looking for
Freedom devant 100 000 Berlinois.
C H A N S ON S p Ou r l A pA I X
19 67 t h e Y o u n g b l o o d s
g e t to g e t h e r
« Come on people now. Smile on your brother.
Everybody get together. Try to love one another.
Right now! »
19 8 5 Q u e e n
o n e v i s i o n
« No hate no fight Just excitation!
All through the night It’s celebration.
Wowowowo yeah. »
2 0 03 m i c h a e l f r a n t i b o m b t h e W o r l d
« We can chase down all our enemies, bring them to their knees.
We can bomb the world to pieces. But we can’t bomb
it into peace. »
19 7 1 c at s t e v e n s p e a c e t r a i n
« Everyone jump upon the peace train
Come on, come on, come on.
Yes, come on the peace train.
Yes, it’s a peace train. »
« Donnez-nous autant d’argent que nous savons que vous avez » b o b g e l d o f
b u l l e va r d
28 the red bulletin
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Modèle présenté : Concept-car Infi niti Q50 Eau Rouge. Ce modèle est un concept et n’est pas disponible à la vente. Les concept cars sont des études automobiles. Les concepts peuvent être diff érents en cas de commercialisation. Pour plus d’information sur l’Infi niti Q50 rendez-vous sur www.infi niti.eu
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1 9 9 0 t i m B e r n e r s - L e e
Invente le World Wide Web. La Toile est
conçue pour que les infos circulent entre
les scientifiques.
19 9 1 B A i s e r F r At e r n e L
19 92 v e d r A n s m A j L o v i Ć
1 9 9 3 v i k t o r P o P k o v
Ce prêtre pacifiste russe distribue des
vivres dans les villes géorgiennes occupées
par les Russes.
19 9 4 m y n A m e i s B o m B e
1 9 9 5 P e A c e v i L L A g e s
Ce sont des zones de non-violence en
Amérique latine.
1 9 9 6 L i s t e d e v œ u x
Yoko Ono invite des fans à écrire et accrocher des
souhaits sur son arbre à prières.
s A r A j e v o e n g u e r r e Le premier violoncelle de l’Orchestre de Sarajevo, Vedran Smajlovic, joue l’Adagio en sol mineur de Remo Giazotto tandis que la ville est encerclée et bombardée par les troupes serbes et bosniaques. Il y aura des milliers de morts. Vingt-deux civils qui attendaient pour acheter leur pain sont tués. Pour leur rendre hommage, l’artiste en queue-de-pie donne 22 récitals 22 jours de suite, au milieu des gravats. À l’endroit exact et à l’heure où les grenades ont frappé.
art subversif Sur le Mur de Berlin, l’artiste russe Dmitri Wrubel peint son cé-lèbre Baiser fraternel entre Leonid Brejnev, Secrétaire général du Parti communiste russe, et son homologue d’Allemagne de l’Est, Erich Honecker. Un symbole fort de la guerre froide et de l’amitié entre les peuples du bloc de l’Est. Cette fresque de 30 m² est réalisée à partir de la photo origi-nale d’Honecker et Brejnev s’embrassant à pleine bouche, et prise en 1979 par le photographe français Régis Bossu, à l’occa-sion du trentième anniversaire de la RDA.
un Bisou dAns Le couP
199
1
199
2
DroguesMusiqueHormones sexuelles
Odeur corporelle
« Je fa is pa r t ie de cet te v i l le . Je fa is ce que je peu x »
v e d r a n s m a j l ov i c ( p h o t o p r i s e d a n s l a b i b l i o t h è q u e n at i o n a l e b o m b a r d é e d e s a r a j e v o)
my nAme is BomBe
Amour19 94
B u L L e vA r d
i v r e s s e s e x u e L L e Le Penta-gone élabore le concept d’une nouvelle arme : la Sex Bomb qui n’a finalement jamais été produite. Les aphrodisiaques doivent plonger l’ennemi dans une extase sexuelle et le neutraliser, sans avoir besoin d’armes. Également étouffée, la bombe « mau-vaise haleine ».
30 the red bulletin
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2 0 0 1 exemple à suivre
Les deux Corées sont séparées, sa famille et
ses amis sont blo-qués : Okhwan Yoon enrage. Il entreprend un tour du monde à
vélo. En dix ans, il traverse 192 pays.
yoga : La sérénité intériEUrEDepuis des millénaires, le yoga veille à l’harmonie du corps et de l’esprit. Le maître yogi Bellur Krishnamachar Sundararaja Iyengar systématise les diffé-rentes positions du yoga et la discipline explose sa cote de popularité, notamment en Occident. Le magazine Time élit B.K.S Iyengar comme l’une des cent personnali-tés les plus influentes au monde. L’ex-man-nequin et danseuse Tara Stiles a, pour sa part, inventé le strala yoga qui allie yoga classique et renforcement musculaire.
2 0 0 41 9 9 8
m i r a c l eEn cherchant un
remède à l’hyperten-sion, des chercheurs
découvrent une molécule capable de venir à bout de
l’impuissance mascu-line. Depuis, le Viagra veille à la paix au lit.
2 0 0 0 pan !
La Royal Navy ordonne à ses soldats de ne plus utiliser des munitions réelles. À la place, ils doivent crier « Pan ! » Malheureuse-ment, ce n’est valable que pendant l’entraî-nement. Et que pour
les nouvelles recrues.
1 9 9 7 pa s d ’â n E r i E s
Luis Soriano, institu-teur au chômage,
traverse à dos d’âne les villages de Colom-
bie et amène aux paysans et à leurs enfants ses livres.
Soriano possède une large bibliothèque.
19 9 8 L E v i a g r a
1 9 9 9 a n n a p o L i t k o v s k a i a
La journaliste russe critique le Kremlin
dans des articles dé-diés aux horreurs de la guerre en Tchétchénie.
Sept ans plus tard, elle est assassinée.
2 0 0 0 pa n !
2 0 0 1 t o U r d U M o n d E À v é L o
2 0 02 s p o r t s U n i t E d
Permet à des Améri-cains de partir à
l’étranger et à des jeunes du monde en-
tier de venir aux États-Unis pour pratiquer du sport ensemble.
Un moyen d’entretenir le dialogue internatio-nal et la collaboration.
2 0 03 p E a c E r a c E
Tegla Loroupe est la première Africaine à remporter le mara-thon de New-York.
Chez elle, au Kenya, elle organise chaque
année une peace race : des hommes
politiques et des sol-dats de toute l’Afrique
de l’Est courent ensemble au lieu de
se faire la guerre.
2 0 0 4 y o g a
2 0 0 5 f o o t E t pa i x
Guerre civile en Côte d’Ivoire. Au terme d’un match décisif
pour jouer le Mondial 2006, l’Ivoirien Didier Drogba lance dans le vestiaire aux camé-ras : « S’il vous plaît,
déposez tous les armes. » Gagné.
B U L L E va r d
« A r rêtez de vou s pla i nd re . Si
quelque chose , vou s déra n ge ,
cha n gez-le »ta r a s t i l e s
CA
RLO
S SE
RR
AO
2 0 0 6 o u v e r t u r e
La frontière à Nathu La Pass, entre l’Inde et la Chine, est réouverte.
Au bout de 44 ans.
2 0 0 7 S k at e i S ta n
2 0 0 8 b a l l o n d ’ e S S a i
Abdulla h Gül et le président arménien
Serge Sarkissian assistent au match
Arménie-Turquie qualificatif pour le Mondial 2010.
Première visite d’un chef d’État turc en
Arménie depuis 1991 qui marque un
réchauffement entre les deux pays.
2 0 0 9 l’a r t c o n t r e
l e S a r m e S
Les Anglais du Post War Orchestra trans-
forment de vieilles armes en instruments
de musique.
2 0 1 0 d o u b l e m e n t b i e n
L’Indien Rohan Bopanna et le Pakis-tanais Aisam-Ul-Haq
Qureshi jouent en-semble et prouvent
que le sport peut dépasser les diver-gences politiques. Tous deux arrivent en finale du double
de l’US Open.
2 0 1 1 t o m o k r i ž n a r
2 0 1 2 b r o w n m o S e S
2 0 1 3 k i d P r e S i d e n t
2 0 14 P e a c e e v e n t S a r a J e v o
Cent ans après l’assassinat à
Sarajevo de l’archiduc François-Ferdinand –
déclencheur de la Première Guerre
mondiale – la capitale de la Bosnie accueille une rencontre de paix
internationale. Des milliers de personnes sont attendues pour échanger et faire la fête. Mir svijetu! La
paix dans le monde !
2 0 07oliver percovich En 2007, l’Australien se rend pour
la première fois à Kaboul, en pleine guerre. Avec trois skate-boards dans ses bagages. Il ne faut pas longtemps avant
que la magie des planches opère : les enfants flashent et se font flasher sur le skate, les frontières sociales disparaissent, les sou-
rires reviennent. Oliver a un projet qu’il baptise Skateistan. Il donne des cours et organise la construction d’un hall de skate,
lieu fermé accessible aux femmes interdites de sport en public.
une Planche de Salut
Ska
teiS
tan
anonymous Ce collectif d’hack-tivistes, pirate et combat la finance et le contrôle des données.
LA PAIX en PressAnt Un BOUtOn
Vous parlez-vous tout
seul devant un miroir ?
aimez-vous faire la fête ?O
Kony 2012 devait mobiliser la pla-nète pour l’arresta-tion du chef de guerre ougandais, Joseph Kony.
Kid president 9 ans, tient un dis-cours motivant sur YouTube. Avec lui, on croit en la bonté de l’homme.2
013
#royalbaby est l’un des hashtags les plus courus en 2013. Prince George sera-t-il un gardien de la paix ?2
013
brown moses Eliot Higgins, l’au-teur du blog, n’a ja-mais été en Syrie mais est accro aux médias sociaux.2
012Vidéos de
CHats Quiconque regarde Nyan Cat ne peut avoir des pensées belliqueuses.2
011
tomo Križnar Le Slovène filme chez les Noubas, au Sud-Soudan. Et témoigne des crimes de guerre.2
011
Vous y connaissez-
vous en armes ?
n
aimez-vous regarder des
vidéos sur youtube ?
O
nn
n
O
n
internet a développé l’activisme pacifiste. avez-vous l’âme d’un pacifiste ? pour quoi vous engageriez-vous ?
O
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n
n
O
n
des peaCe parties sont orga-nisées partout dans le monde, pas seule-ment à Sarajevo. On y danse entre amis, on trinque à la paix et on s’active pour la réalisation d’un monde meilleur.
O n
les réseaux sociaux
sont-ils votre 2e maison ?
20
14
partagez-vous des contenus
sans réfléchir ?
2 0 14
aimez-vous écrire des
chaînes de zéros et
de uns ?
aimez-vous être assis
devant l’ordinateur ?
O
O
O
n
aimez-vous vous attaquer à des hommes politiques ou à
des trusts ?
nO oui non
B U L L e vA r d
ronronnez-vous lorsque
quelque chose vous
plaît ?
20
12
33
you
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(2)
L’ e x t r ê m e e n v i p
K aya K a u C a n a d a , e s C a L a d e e n i n d e , pa r a p e n t e e n a f r i q u e . . . L e s p r o s
d e L’ e x t r ê m e v o u s i n v i t e n t e n v o ya g e v i p s u r d e s t e r r a i n s p r at i q u é s
j u s q u ’a L o r s pa r e u x s e u L s . T e x T e : A r e k P i A T e k
eric
pa
rk
er
wiLdintot h e
34
L’accès aux chutes d’eau de Toketee, en Oregon, est impraticable. Mais les ef-
forts et la volonté sont ré-compensés. Les cascades
hautes de 36 mètres en deux sauts offrent une vue sublime. Peter Norquist n’a
pas résisté à la tentation. « Pour atteindre le point
culminant, j’ai dû des-cendre en rappel avec mon kayak. Avant de me lancer
en chute libre dans les eaux qui grondent. Un pur bonheur ! »
ê t r e e n a l e r t e ,
au m o n d e »
l e s vag u e s d e c e t t e c a s c a d e s o n t l e s p l u s é l e v é e s
« I l fau t to u j o u r s
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P a r o l e d e P r o
« Il y a 10 ans, on envisageait de reconstruire le barrage. Par chance, ça ne s’est pas fait. Les ruines génèrent de grosses vagues, les plus grandes que je connaisse. Cela permet, en saut, un temps de vol plus long, et facilite aussi l’exécution de figures. La rivière est très rapide, puissante et constante. Ici, on n’attend jamais la vague, elle ne vous laisse même pas le temps de souffler. »
Dane Jackson (Usa) Champion du monde en titre
r i v i è r e d e s o u t a o u a i s · C a n a d aÀ l’ouest d’Ottawa, les rapides Deschênes sont fascinants et dangereux. au milieu des ruines d’un barrage vieux du XIXe siècle, ces rapides où abondent tourbillons et vagues, sont une destination privilégiée des kayakistes. notamment au printemps, quand la rivière est en crue.
K AYA K f r e e s t Y l e
37
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P a r o l e d e P r o
« C’est un paradis tout en grès, rempli de voies exigeantes et jamais empruntées. La qualité de la roche est idéale : un grès com-pact avec uniquement des prises confortables, sans extrémité tranchante ni brisure. Gare au risque de cloques aux mains quand le soleil rend la roche brûlante. Méfiez-vous aussi des singes qui raflent tout : nourriture, pitons, sac à dos… Mon meilleur conseil : gardez toujours un œil sur vos affaires ! »
KiLian Fischhuber (autriche)Multi-champion du monde, es-calade de bloc
B a d a m i · I n d eUn grès magnifique à escala-der avec une large palette de voies encore inexplorées. au sud-ouest de l’inde, badami et hampi, petites villes très peu fréquentées, sont deux sites re-cherchés par les grimpeurs, no-tamment pour la pratique du bloc (enchaînement de difficul-tés sur des hauteurs limitées). La qualité des infrastructures et l’hygiène laissant à désirer, le tourisme n’y est pas conseillé.
L E G R È S R O U G E D E V I E N T B R Û L A N T.
U N I N C O N V é N I E N T L A R G E M E N T C O M P E N S é PA R L E S S E N S AT I O N S
« AV E C L E S O L E I L ,
D E L A G R I M P E »
E S C A L A D E
39
P a r o l e d e P r o
« Privilégiez des vagues pas trop grosses, de moins d’un mètre idéalement. Ensuite, regardez bien les courants, car tout change en fonction des marées. Le vent n’est pas encore un pro-blème. Il est recommandé de sur-fer avec plusieurs amis, car si vous êtes emporté par le courant, l’aide de quelqu’un peut être utile. Le plus important est de garder son sang-froid, et de profiter de la nature ! En tant que débutant, il ne faut pas faire n’importe quoi, regardez toujours les locaux et demandez-leur conseil. »
MicheL Bourez (France)Engagé sur le circuit pro (WCT)
Ta h i t i · P o l y n é s i e f ra n ç a i s eLe surf est apparu sur l’île de Tahiti dans les années 60. La période idéale pour la glisse va de mai à septembre. Le vent y génère des vagues constantes qui viennent se briser sur la côte.
S u r f
À T E A H u P O O, j E vO u S c O n S E i l l Ed ’AT T E n d r E
u n E P r E m i è r E
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40
P A R O L E D E P R O
« Un paradis pour parachutistes. Une zone immense, totalement isolée au milieu du désert – donc pas de soucis avec les ri-verains – un ciel dégagé à perte de vue. En saut, on peut aperce-voir le Mexique au-dessus du désert et des montagnes. Le saut au coucher du soleil est une e xpérience inoubliable quand, dans le désert de sable, la lumière orange enveloppe roche et cactus pendant que, tête la première, vous foncez vers la Terre à plus de 300 km à l’heure. Magnifique ! »
jon devore (USA) 17 000 sauts, meneur de la Red Bull Air Force
E l o y · É t a t s - U n i s Skydive Arizona est, aux USA, le plus grand espace dédié au parachutisme, au beau milieu du désert d’Arizona. La petite ville d’eloy, en son centre, est le lieu de pèlerinage des clubs de parachutistes venus du monde entier jouir de conditions idéales : un climat tempéré à l’année, une pluie et des vents faibles, un ciel dégagé et une vue à couper le souffle.
S A U T E N PA R A C H U T E
À 3 0 0 K M / H V E R S L A T E R R E »
C O U C H E R D U S O L E I L E N F O N Ç A N T
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en grèceCe cliché pris à Zakynthos, montre des BASE-jumpers en chute libre pendant 3 à 4 secondes.
« A D M I R E R L E
P a r o l e s d e P r o
« À 5 heures du matin, sous la pleine lune, nous survolons la canopée en paramoteur. On tente le coup avant l’arrivée des tou-ristes. Avant que cela soit très dangereux entre le ballet aérien des hélicos, les militaires (qui n’aiment pas la présence de parapentes) et l’impossibilité d’atterrir en cas de problème moteur. Tout se passe bien. L’expérience est sensationnelle, entre les arcs-en-ciel incroyables dans la brume et le rugissement puissant de l’eau. Là, nous avons éprouvé ce que l’Écossais David Livingstone a dû ressen-tir en découvrant ces chutes en 1855. »
ThomAs De DorLoDoT (beLgique)Pilotes de voltige en parapente
C h u t e s V i c t o r i a · e n t r e l a Z a m b i e e t l e Z i m b a b w eSur le fleuve Zambèze, les chutes Victoria, plus grand rideau d’eau au monde, se jettent dans une cataracte de 1 700 m de large et près de 110 de hauteur. Les embruns vapo-risés par cette gigantesque chute d’eau sont visibles à plus de 30 km. D’où le surnom « mosi-oa-Tunya » (fumée qui gronde). Pour voir les chutes du ciel, vous pouvez louer un hélicoptère et son pilote, unique moyen aérien autorisé.
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P A R A P E N T E
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S E N S AT I O N N E L L E
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« U N E E X P é R I E N C E
E N T R E L E S A R C S- E N - C I E L D A N S L A B R U M E E T L E R U G I S S E M E N T
« C H AQ U E C O U P
M E T R AV E R S A I T D E P I O L E T
L E C O R P S »
r é g i o n d u L a b r a d o r · C a n a d aMakkovik, ville à l’est du Labrador, compte à peine 400 habitants, et sa tempéra-ture annuelle moyenne est de 0 °C. Même en plein été, les ice-bergs dérivent le long de la côte. Des icebergs d’une nature spéciale : l’énorme différence de température entre leur cœur et leur couche extérieure crée une telle tension que l’iceberg peut exploser et éclater en morceaux à tout moment.
P a r o L e d e P r o
« Si vous voulez pratiquer l’es-calade sur glace à Makkovik, dé-brouillez-vous tout seul. Il sera difficile de convaincre l’un de ses habitants de vous y emme-ner en bateau. Ils vont vous prendre pour un fou. Les icebergs peuvent basculer, et c’est très dangereux. À chaque impact, je pensais que le morceau sur le-quel je m’appuyais allait rompre et m’entraîner au fond de l’eau. Ça a fini par arriver, à l’endroit même où je venais d’escalader. Un bloc de glace a cédé et a fini dans l’eau. Par chance, j’étais déjà sur le bateau. Ce fut une ex-périence fantastique, mais je ne la recommencerais pas. »
WIll GaDD (canaDa)Grimpeur de cascades de glace
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l e r o c kl i n k i n P a r k r é v è l e T h e h u n T i n g P a r T y , u n 6 e a l b u m f i d è l e à l a P u i s s a n c e d e s d é b u t s . c o m m e n t l e s c a l i f o r n i e n s s o n t - i l s P a r -v e n u s à s e m a i n t e n i r a u s o m m e t d e l e u r g e n r e d u r a n t 1 5 a n s ?
Linkin Park : Chester Bennington, Dave Farrell, Brad Delson, Joe Hahn, Rob Bourdon, Mike Shinoda (de gauche à droite)
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h a u t d é b i te n r e s t a n t c o n s t a n t s d a n s l e u r p o s i t i o n n e m e n t m u s i c a l h y b r i d e , m a i s a u s s i e n s ’ i m p l i q u a n t , a v e c a u t o d é r i s i o n , d a n s d e s i n n o v a t i o n s t e c h n o l o g i q u e s . t e x t e : a n n d o n a h u e
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the red bulletin : Votre nouvel album est plus dur et incisif que la plupart des disques rock qui sortent en ce moment. Pourquoi une telle fureur ? mike shinoda : Il n’y a pas longtemps, on est tombés sur Internet sur un article au titre plutôt cool : Le rock d’aujourd’hui est merdique et dépressif. L’auteur comparait la musique de l’époque de Nirvana à celle d’aujourd’hui. Il disait notamment : « Mumford and Sons, c’est censé être du rock ? Sérieusement ? » Des « chiffes molles », voilà comment il qualifiait les groupes d’aujourd’hui. Vous partagez ce point de vue ? ms : J’ai trouvé ça très pertinent. Au-jourd’hui, ça manque de groupes durs, qui envoient. C’est ce vide que nous avons voulu combler avec notre nouvel album. On a puisé notre inspiration chez nos idoles de jeunesse : Refused, Helmet et At the Drive-In. Quand on écoute les pre-miers albums de ces groupes, on ressent cette spontanéité, ce côté brut qui manque au rock actuel.Vous allez partir en tournée avec Thirty Seconds To Mars et AFI. Le live est vrai-ment le meilleur contexte pour appré-cier le rock dur qui vous caractérise.
E n 2000, Linkin Park sortait Hybrid Theory, son premier album. À une époque où certains groupes vendaient encore des
cassettes, et où MP3 rimait (encore un peu) avec Napster. Nombreuses sont les formations qui n’ont pas survécu à la tourmente qu’a subie l’industrie du disque les années suiv-antes. Au contraire de ces Californiens, plus populaires que jamais. The Hunting Party, leur sixième LP tout juste sorti, sera très certainement n° 1 des charts US, imposant partout sur le territoire une certaine dureté, qui nous rappelle les débuts du groupe.
The Red Bulletin a rencontré à Hollywood deux des membres du sextet nu metal : Mike Shinoda – l’un des deux chanteurs du band avec Chester Bennington – et le bassiste Dave Farrell, pour évoquer ce nouvel ouvrage, et les nouvelles technologies aujourd’hui indispensables à l’éclosion des artistes ou à la pérennité de ceux installés.
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Vous composez des titres pour des jeux vidéo et vous développez des logiciels de musique. Est-ce grâce à votre goût pour la technologie que votre groupe a survécu à la révolution numérique ? ms : C’est possible. La technologie a tou-jours été un moteur important du groupe. Non pas parce qu’on avait l’impression de devoir être en accord avec notre époque. Ça nous a tout simplement toujours inté-ressés. Déjà, quand on était gamins, on adorait les jeux vidéo sur la console Ami-ga. Et aujourd’hui, je suis tout le temps en train de tester de nouvelles applis sur mon smartphone. Une recommandation ? ms : FaceTune, une appli qui permet d’enlever les rides sur les photos. Les gens l’utilisent pour se rendre plus beaux. Moi, je fais l’inverse, je défigure les gens que je prends en photo. D’abord, je modi-fie une photo avec l’appli ZombieBooth pour que le visage ait l’air à moitié mort, et après j’utilise FaceTune pour lisser le visage. Le résultat est super bizarre, comme un zombie qui se serait maquillé pour passer à la télé. Ça m’éclate, ce genre de trucs.df : La technologie me passionne, non pas parce qu’on peut changer le monde grâce à elle, mais parce qu’elle permet de tuer le temps et de se marrer avec ses potes. Avec 62 millions de fans sur Facebook, on vous imaginait plutôt occupés sur les réseaux sociaux du groupe… df : Il faut faire la part des choses. C’est sûr qu’aujourd’hui, Facebook est extrême-ment important pour les artistes. Sur la page de notre groupe, on se donne du mal pour chouchouter nos fans. On leur pro-pose des jeux en ligne, on poste des vi-déos de nos enregistrements en studio. On fait en sorte qu’ils puissent participer autant que possible à ce qui se passe dans le groupe. Mais, à côté de cela, j’ai aussi mon profil perso, sur lequel je cultive mon propre sens de l’humour. Et ça n’a pas forcément de rapport avec le groupe. C’est-à-dire ? df : Par exemple, tu prends mon compte Instagram. Ça ne m’intéresse pas de mon-trer aux gens à quel point la vie de rock star peut être géniale. Je préfère poster des photos des trucs les plus moches que je peux trouver. Non pas que je sois un détraqué, c’est plus une expérience sociologique. Les gens continueront-ils à me suivre si je ne poste que des photos de mes poubelles ? Il semblerait que tu disposes encore de 31 000 followers sur Instagram. df : Sans déconner ? Alors, il faut que je me radicalise encore plus (rires).www.linkinpark.com
mêmes chansons, et dans le même ordre. C’est pour cela que nous voulions trouver pour cette nouvelle tournée un autre moyen de faire plaisir à nos fans et de faire en sorte que les concerts soient toujours aussi excitants pour nous. On a donc préparé une setlist flexible, chaque concert sera différent. Et on mêlera les chansons du nouvel album aux hits, mais d’une façon diffé-rente à chaque concert. Votre premier album est aussi sorti en cassette en 2000. Ça en dit pas mal sur votre longévité...ms : Aujourd’hui encore, nos albums s’écoutent sur cassette, en Asie surtout. Les Asiatiques sont à fond sur les cassettes. df : Exactement, comme les camionneurs de Nashville. ms : Quand le groupe a démarré, on demandait leurs adresses aux gens qui venaient nous écouter, pour les tenir au courant de notre actualité... par courrier ! À cette époque, pas grand monde avait une adresse électronique. Ou un portable. ms : Oui ! Quand on voulait passer un coup de fil en tournée, par exemple pour appeler le club de la prochaine ville, le conducteur du bus devait chercher une cabine téléphonique. Un truc de dingue ! Aujourd’hui, votre nouvel album est lancé en partenariat avec l’appli de reconnaissance musicale Shazam. ms : Quand tu cherches une de nos chan-sons sur Shazam, tu obtiens le résultat et un lien pour accéder à notre nouveau single. Tu peux le pré-écouter en exclusi-vité sur cette appli. Aussi, au lieu de sortir une vidéo pour notre titre Guilty All the Same, on a bossé avec le projet Spark, de Microsoft. Ils disposent de cette nouvelle communauté « technologique » qui per-met au public de créer et remixer ses propres jeux de façon « sociale ».
À 19 ans, Mike Shinoda (à dr.) fonde Linkin Park avec deux amis d’école. Aujourd’hui, le
groupe a vendu 60 millions d’albums et a remporté deux Grammy Awards.
dave farrell : Carrément ! À chaque fois qu’on écrivait et travaillait une nouvelle chanson, on se demandait : « Est-ce que ça va déchirer sur scène ? Est-ce qu’on va s’éclater en la jouant en concert ? »ms : Pour la tournée de cet été, on s’est fixé des objectifs ambitieux, et on a ima-giné un tout nouveau show.Avec rayons laser et effets pyrotechniques ?ms : Non, pas ça (rires). Ce ne sera pas un spectacle sons et lumières snobinard. On a plutôt repensé la manière dont s’arti-culent nos concerts. C’est-à-dire ? ms : Quand on partait en tournée avec notre premier album, on devait jouer toutes les chansons qu’on avait en stock, pour tenir tout un concert. Après notre deuxième album, on a pu faire une sélec-tion. Mais, au troisième album, ça a com-mencé à devenir compliqué. Il y avait déjà tant de titres et de hits que nos fans vou-laient absolument entendre que c’est de-venu de plus en plus difficile d’en enlever certains. Quel groupe s’en plaindrait ? ms : Certes, mais il n’empêche que c’est sacrément ennuyeux de jouer toujours les
« A U x D É B U T s D U G R O U P E , O N D E M A N D A I T L E U R s A D R E s s E s A U x G E N s Q U I V E N A I E N T N O U s É C O U T E R , P O U R L E s T E N I R A U C O U R A N T D E N O T R E A C T U A L I T É … P A R C O U R R I E R ! »
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Neymar sera le second plus jeune joueur à porter le numéro 10 de la sélection brésilienne lors d’un Mondial. Après Pelé.
Des millions De paires D’yeux seront braquées sur lui lors Du prochain
monDial. À 22 ans, le brésilien neymar est la star De sa sélection nationale,
et s’active avec une joyeuse passion À incarner l’avenir Du football.
entretien exclusif.e n t r e t i e n : S i m o n K u p e r , p h o t o S : D a v i D C l e r i h e w , p r o D u C t i o n : J o S e f S i e g l e
u n jeune homme frêle se présente au lieu de rendez-vous, un ancien loft industriel transformé en studio télé, dans un quartier calme de Barcelone. C’est Neymar : la plus grande révélation du foot brésilien de-puis une décennie, héros des adolescentes, et un avant-centre censé, à seulement 22 ans, offrir cette année une sixième coupe du monde à son pays. Neymar nous
salue de son sourire enchanteur – une arme de séduction massive qui lui sert aussi à garder le monde à distance. Puis il passe en loge, et nous jouis-sons alors d’une vue qui en ferait pâlir plus d’une : il retire sa chemise laissant apparaître ses tatouages sur un corps mince, loin de celui musclé, du joueur moderne. Mais cela ne fait qu’une année qu’il joue en Europe au FC Barcelone. L’objectif aime Neymar. Il n’est pas aussi beau que David Beckam, mais son sourire est ravageur, et il a le ginga – l’art du mouvement rythmique brésilien – une manière de bouger avec grâce, comme s’il dan-sait. Il s’assoit, la tête dans les épaules, sur la défensive, sans toutefois se départir de son sourire – et il nous explique pendant une heure, dans un portugais familier, ce que c’est que d’être Neymar.
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the red bulletin : Comment gérez-vous la pres-sion de tout un peuple qui n’attend pas moins que vous remportiez la Coupe du monde ?neymar : C’est un rêve d’enfance désormais à portée de main : je suis le numéro 10 du Brésil et je vais disputer un Mondial chez moi. Je ne ressens pas de pression. Être sur le terrain doit me procurer fierté et bonheur. Ceux qui ont gagné une Coupe du monde parlent d’une joie indescriptible, et je meurs d’envie de la vivre. J’ai toujours fait les choses à ma façon. La presse me suit depuis mes 13 ans, disant que je suis le nouveau Robinho. Je ne me prends pas la tête. Si on ne me rappelle pas que je suis Neymar et que je joue au FC Barcelone et pour le Brésil, je l’oublie. Les gens pensent que je suis celui qu’ils voient à la télé, mais il n’en est rien, car je ne ressens aucune pression.Vous souvenez-vous de la dernière victoire du Brésil au Mondial 2002 ?J’avais dix ans. J’étais debout à l’aube pour regarder la finale. J’avais la coupe de cheveux de Ronaldo. Je l’ai regardée avec mes parents et ma sœur. Puis nous sommes allés chez ma grand-mère pour un barbecue, où tout le monde criait : « On est les champions ! » La Coupe du monde a toujours été mon objectif. Et être si proche de le réaliser est une drôle de sensation.Quelle enfance avez-vous eue ? Difficile. Je n’ai pas le souvenir d’avoir été malheu-reux, même si je n’avais pas les moyens de mes amis. Un jour, j’ai dit à ma mère que si je deve-nais riche, j’achèterais une usine à cookies pour en manger à volonté. Je ne me suis jamais plaint. J’ai dû me battre pour tout, tout comme ma famille. Je suis toujours allé à l’école ; je n’étais pas le plus attentif mais j’obéissais à mes parents. Mon père était joueur de foot et comprend ce qu’est le parcours d’un footballeur. Il savait à chaque instant ce qui allait se passer, ce qui m’a sans doute permis d’éviter quelques écueils, contrairement à lui.Votre enfance est-elle à l’origine de la Fondation Neymar qui aide les jeunes déshérités via le sport ?La fondation a été créée à Praia Grande, à 50 mètres de là où je vivais. Il s’agit de sensibiliser les parents sur le fait qu’ils peuvent aider leurs enfants à réaliser leurs rêves s’ils travaillent et se battent à leurs côtés. Pour moi, tout rêve est réalisable. Vous avez le don du dribble. Avez-vous imité des joueurs ? J’ai beaucoup observé Robinho. À mon ar-rivée au Santos, il était la star. C’est mon
idole, il dribblait beaucoup. J’ai aussi observé Ronal-dinho, Ronaldo, Messi, Cristiano Ronaldo ; j’ai vision-né les vidéos de tous les bons joueurs de la planète. Je les imitais dans la rue ou à l’entraînement. Et en match, ça devenait naturel. Pour réussir un nouveau dribble, il suffit de le répéter suffisamment. Je n’ai pas encore inventé de dribble. Les miens sont classiques, des feintes de corps ou des passements de jambes que je travaille beaucoup et auxquels j’ai souvent recours. Je fais aussi la roulette de Zidane. Je copie beaucoup.La danse a-t-elle contribué à développer votre jeu ?Tout Brésilien aime danser. Mettez de la musique en-traînante et même assis, un Brésilien se trémoussera. Je viens d’une famille qui adore la samba et le pa-gode. Je crois avoir un peu de ginga brésilien dans les hanches. J’aime me lâcher avec les potes et danser. Au Santos, je célébrais mes buts en dansant : c’était notre façon de s’amuser, à chaque but, on dansait pour faire un clin d’œil à un ami chanteur ou à une chanson.Votre style de jeu dégage de la joie. Êtes-vous tou-jours dans un état de liesse en jouant, ou est-ce devenu plus « professionnel » désormais ?C’est un plaisir qu’il faut savoir gérer. Cela demande du sérieux. Mais jouer reste pour moi un plaisir. Sans cela, tout devient plus compliqué. En 2010, vous avez eu des mots avec le coach de Santos parce qu’il vous a demandé de ne pas tirer un penalty. Cela vous a-t-il marqué ?
Ce fut l’un des pires moments de ma vie. J’avais tort et je le savais. Après le match, j’ai présenté mes excuses au coach. Ce qui m’a le plus choqué c’est de trouver ma mère en larmes en rentrant. Elle avait vu la scène à la télé et m’a dit que ce n’était pas là l’enfant qu’elle avait élevé. J’en ai pleuré toute la nuit. Ça m’a fait grandir. Je pense que c’est ce que j’ai connu de pire dans ma vie de joueur, toute ma fa-mille y a été mêlée. Mon père était ma-lade à l’époque, alité, et ma mère m’a dit qu’il s’était toujours battu pour moi.Comment jugez-vous votre première saison à Barcelone ? Pas parfaite, mais pas mauvaise non plus. C’est ma première expérience loin de chez moi. Mes amis et ma famille me manquent. Les débuts ont été difficiles. J’ai beaucoup appris ici, sur et en dehors des terrains. J’ai observé mes coéquipiers, ce dont ils parlent, leurs relations aux autres. Je m’en suis inspiré tout en l’adap-tant à ma personnalité. Certains sont bons sur le terrain, d’autres en dehors.
NomNeymar da Silva Santos Júnior
Naissance5 février 1992, Mogi das Cruzes, São Paulo
BaptêmeIl aurait dû s’appeler Mateus, mais sur le chemin de la clinique, son père change d’avis.
ParcoursDe 2003 à 2013, il joue au FC Santos. À 13 ans, le Real Madrid, lui fait une offre. Il devient pro à 17 ans. Son fils Davi Lucca est né en 2011. En 2012, il est champion olympique à Londres. En 2013, il entre au FC Barcelone et remporte la Coupe des Confédérations au Brésil.
Les débuts au barçaont été difficiLesJ’ai beaucoup appris ici, sur et en dehors des terrains. J’ai observé mes coéquipiers, ce dont ils parlent, leurs relations aux autres »
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ShootingexclusifpourTheRedBulletinàBarcelone.Neymar
toutsourire,procheetinaccessibleàlafois.
we are allmonkeysest une manière de dire que nous sommes tous pareils : noirs, blancs, riches ou pauvres »
On rit beaucoup dans le vestiaire du Barça ? J’ai été surpris de découvrir un vestiaire barcelonais joyeux où tout le monde se parle et se charrie, comme chez les Brésiliens. On comprend mieux pourquoi ils jouent si bien ensemble. Ils passent de la musique dans le vestiaire – avant et après le match – comme au Brésil. Au Santos on mettait de la musique pour se mettre dans le bain avant de rentrer sur le terrain.Au Mondial, vous pourriez vous retrouver face à certains joueurs du Barça. En parlez-vous ?Chacun dit en riant : « On va la gagner ! » Mais nous savons que la compétition sera difficile. Je charrie Messi en lui disant : « Celle-ci est pour le Brésil. »Qu’est-ce qui a motivé votre campagne en ligne #somostodomacacos (nous sommes tous des singes) contre le racisme ? La photo de vous et votre fils tenant une banane est devenue virale.J’ai été victime de racisme dans d’autres matches. Les racistes sont stupides. J’en ai parlé avec mon père et nos collaborateurs, et la campagne était quasiment faite. Lorsqu’a eu lieu l’incident avec Daniel (Alves, son coéquipier à Barcelone à qui des supporters ont jeté une banane pendant un match, ndlr), j’ai pensé que le mo-ment était venu de la lancer. Cette boutade, we are all monkeys, est une manière de dire que nous sommes tous pareils : noirs, blancs, riches ou pauvres.Vous êtes proche de vos fans sur les médias sociaux et ils vous sollicitent beaucoup. Est-ce agaçant ?Uniquement quand ça déborde sur ma vie privée. Je sais que les fans aiment tout savoir mais je dois pou-voir avoir une vie privée. Au début, ce n’était pas évident, car j’étais timide mais à présent, je m’y suis fait. Je n’ai pas changé, je parle et plaisante avec tout le monde. Je suis resté le même, je ne me force pas.Diego Maradona regrettait l’époque avant sa célé-brité. Vous arrive-t-il d’éprouver la même chose ?Non… Je vois ce qu’il veut dire. Certes, je ne peux pas me comporter comme monsieur Tout-le-monde. Par exemple, je ne peux pas emmener mon fils à la plage de Santos. Ça finirait par un attroupement de gens prenant des photos. Au Brésil, on me repérerait à des kilomètres et on crierait « C’est Neymar ! » Ici à Barce-lone, ils sont plus du genre : « Neymar, pourrais-je prendre une photo avec vous ? » Ils sont plus relax. Ça serait bien de pouvoir tranquillement emmener mon fils au manège ou à la plage. Je crois que c’est à cela que Maradona se référait. Mais je ne me plains pas, c’est ce que j’ai demandé à Dieu. Je Lui ai toujours dit vouloir être footballeur, célèbre et gâter ma famille. Je dois aussi me réjouir des inconvénients. Je ne passe jamais totalement inaperçu mais je gère. S’il faut par-ler à 50 personnes, je m’y colle. À l’instant où je mets le pied dehors, je dois garder en tête que je suis le
Neymar public. Mais à la maison, je suis le Neymar de la famille où, d’ailleurs, on ne m’appelle plus Neymar mais « Juninho ». Je deviens une autre personne. La vie privée ne doit pas donner lieu à un spectacle.Parlons à présent de la Seleção. Tout d’abord, qui sélectionne la musique dans le vestiaire ? C’est aléatoire. Il y a une sono et chacun met ce qu’il veut. Généralement du pagode, du funk ou du serta-nejo. Quand je me rends au stade, j’écoute du gospel au casque. Nous sommes tous unis, nous plaisantons et laissons les ego à l’extérieur. Nous partageons un seul et même but. Et cette solidarité augmente nos chances de succès.Le coach du Brésil, Felipe Scolari, a remporté le Mondial de 2002. Cela vous inspire quoi ? Il en parle beaucoup. Pour lui, le Mondial est la plus difficile des compétitions, avec peu de place pour l’erreur. Il faut être au taquet dès le début. La compé-tition est courte et la marge d’erreur est plus réduite que dans tout autre match. Il parle aussi du plaisir de la gagner, de la sensation que cela procure. Son aide sera précieuse pour atteindre notre but.Le jeu du Brésil est-il différent de celui du Barça ?Tactiquement et techniquement, la philosophie de jeu est la même.Quel sera votre rôle ?Je dois être moi-même aussi bien avec la Seleção qu’avec le Barça, au même poste. Mon style ? Je ne peux pas l’expliquer, c’est vous les observateurs, vous devez savoir. Je joue relâché. Lors de la Coupe des Confédérations au Brésil, les gens ont manifesté contre la corruption, le manque de services publics et les coûts des stades. Sur l’une des banderoles, on pouvait lire « un prof est plus utile qu’un Neymar ». Qu’en dites-vous ?Le salaire des profs doit être revalorisé, comme celui de toutes les professions. Même les joueurs de foot sont concernés car au Brésil seulement 5 % d’entre eux gagnent bien leur vie. Chacun doit se battre pour un salaire, une santé et une sécurité meilleurs. Tous les métiers méritent le respect.Les Brésiliens doivent-ils manifester à nouveau pendant le Mondial ?Je pense que le message est passé même si je soutiens toujours la manifestation. Tant que c’est non-violent, je ne vois rien à redire au fait que les gens se battent pour une vie meilleure. Je soutiens le peuple. Mais bientôt, le Mondial débutera et il faut avant tout s’en réjouir et prouver à cette occasion, au monde entier, que ce pays peut accueillir n’importe quel événement et est ouvert à tous. Il faut mettre en avant les bons côtés du Brésil, pas seulement les mauvais. www.neymaroficial.com
je soutiensle peuple.
je ne vois rien à redire au fait que les gens se battent pour une vie
meilleure. tant que c’est non-violent »
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U n m a t c h d e r o b o t s
2060 : Metal-Man City 1 Artificial Madrid 1Il ne faudra pas patienter bien longtemps avant de voir des robots jouer les uns contre les autres dans de vrais matches de football. D’ici quarante ans, les androïdes pourront jouer avec des humains, voire mieux qu’eux. Si bien qu’il faudra leur donner un handicap pour les empêcher de courir à 80 km/h et de frapper le ballon bien plus fort et bien plus précisément qu’aucun homme ne pourra jamais le faire. Il faudra probablement restreindre leurs capacités aux possibilités humaines ou faire jouer les robots à un autre sport que le football. Et comment se comporteront-ils sur le terrain vis-à-vis de leurs supporters ? Sera-t-il possible pour le public ou bien pour les téléspectateurs devant leur télévision de contrôler un robot joueur en lui donnant des instructions ? Des systèmes informatiques très sophistiqués seront nécessaires au traitement des données, mais cela est envisageable.
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Robots joueurs, caméras cachées sur le terrain, oppositions virtuelles à l’entraînement : telle sera la réalité du foot dans cinquante ans. Impensable ? La science nous y conduit inéluctablement.T e x t e : P a u l W i l s o n I l l u s t r a t i o n : T o m M a c k i n g e r
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Le Dr Ian Pearson dessine l’avenir en futurologue. En 1991, il imagine le SMS. « À cette époque, British Telecom pour qui je travaillais estimait que
personne ne voudrait s’embêter à en-voyer des messages texte alors qu’il exis-tait déjà des répondeurs. Nous n’avons donc pas développé cette technologie. Elle s’est imposée quand d’autres ont eu la même idée. Nous ne l’avions pas brevetée. » C’est grâce à cette capacité à prévoir que le Dr Pearson, à la tête de Futurizon – un cabinet de perspective – a forgé sa carrière. D’après lui, un futu-rologue est un ingénieur qui applique
le bon sens à des connais-sances exceptionnelles. « La robotique, l’intelli-gence artificielle, l’éclai-rage LED… la plupart des ingénieurs ont les mêmes idées. Nous savons tous
à quelle vitesse ces domaines évoluent. Les prévisions sont juste une question de bon sens. »
HTC, une société taïwanaise produi-sant des smartphones et des tablettes, a chargé Pearson de rédiger un rapport, intitulé L’avenir du football, afin d’avoir une vision des futures interactions entre la technologie et le foot au cours des 50 années à venir. Dans son travail de recherche, il parle de l’avènement des androïdes et des arbitres qui ne rateront plus un fait de jeu. L’Anglais Rio Ferdinand anticipe l’avenir de son sport dans notre dossier exclusif.
Arbitrage et réalité augmentée
2020 : l’arbitre 2.0Avec des lunettes intelligentes ou des lentilles de contact actives, un arbitre pourrait faire se superposer des images à son champ de vision. Pour pouvoir regarder un fait de jeu sous n’importe quel angle. Aussi, il pourrait consulter l’ensemble des données collectées pour confir-mer ses choix. S’il se trouve loin de l’action, il pourrait siffler, tout revoir pendant quelques secondes et prendre sa décision. S’il existait un équipement pour contrôler les détails techniques, cela le libérerait et lui permettrait de se concentrer sur ses jugements. Il bénéficierait égale-ment en temps réel de données supplémentaires fournies par d’autres personnes sur la touche pour étoffer sa prise de décision. Si arbitrer était aussi simple que s’assurer du positionnement d’un joueur, un robot pourrait parfai-tement bien s’en charger. Mais l’intention d’un geste doit être considérée et analysée avec un jugement humain. Cela va bien au-delà des données disponibles.
Ian Pearson prédit l’avenir du foot à l’aune des NTIC
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Le football télévisé tel que nous le connaissons va être révolutionné par de nouveaux positionnements de caméra et de nouvelles perspectives en matière de prise de vue.
Des « smart lunettes » permettraient aux arbitres de superposer les images dans leur champ de vision.
Caméras de télé sur la pelouse et les maillots
2025 : 90 min insideInstaller des caméras sur la surface de jeu n’est pas des plus simples. Cela pourrait se concrétiser très prochaine-ment, seul le bon vouloir des instances du football peut en décider. Il faudrait enfouir le matériel dans la pelouse, installer des câbles et y intégrer des capteurs afin que les caméras se rétractent à l’approche du ballon et des joueurs. Lorsque la technologie entre en jeu, c’est la ré-glementation en matière de santé et de sécurité qui freine le processus. Sur les joueurs, on peut aussi envisa-ger un écusson intégrant une mini-caméra qui ferait partie du logo ou du nom du sponsor sur le maillot. Des entreprises planchent actuellement sur des systèmes in-tégrés aux chaussures, capables de fournir des données. Des souliers intelligents intégrant une caméra autonome sur toute la durée d’un match ? Ce serait le pied !
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Des données en temps réel pour les supporters
2040 : le football big data
Les données informa-tiques d’un joueur pourraient être utilisées durant un match.
On peut imaginer une offre innovante de matériels informatiques analysant et collectant des données sur le joueur (tel qu’un rythme cardiaque trop élevé, une tension suspecte dans une jambe) qui pourraient être utilisées par l’entraîneur. Les règles du foot autorise-ront-elles les joueurs à porter une oreillette afin que le coach n’ait plus à se lever et à hurler pour transmettre ses consignes lors d’un match endiablé ?
De leur côté, les supporters pourraient se servir des datas obtenues en temps réel pour alimenter des réseaux sociaux tels twitter en hashtags-analyses, un feedback que les clubs choisiraient de valoriser ou non. On évoque même des chants de supporters inspirés par ce flux de données. aussi high-tech qu’il sera, le football de demain devra faire équipe avec les traditions.
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Réalité virtuelle à l’entraînement
2045 : le simulateur de jeu aujourd’hui, à l’entraînement, le coach met en place un système tactique défensif ou offensif que les joueurs tenteront ensuite de récréer en match. Le coaching du futur s’accompagne d’une simulation par ordina-teur du comportement de l’équipe adverse, voire d’un seul joueur pour anticiper certaines phases de jeu particulières. Dans l’idéal, l’informa-tique permet de vivre virtuellement une situation de match sur l’en-semble du terrain. À l’image du holodeck dans Star Trek, on parle de concept hyper sophistiqué. Dans trente ans peut-être. Une éternité en termes de développement technologique. en 1984, le CD était une révo-lution balbutiante. Une approche virtuelle du football pourrait également être accessible aux supporters afin qu’ils puissent jouer contre de « vrais » adversaires. Ces percées dans la surface du techno-foot permettront au public d’être impliqué dans une forme de jeu inenvisageable auparavant. au final, les kids auront envie de jouer au football pour de vrai.
L’avis d’un joueur
L’avenir vu par Rio Ferdinand « Je pense que la technologie va prendre le contrôle du jeu, lance l’ex-défenseur de manchester United, 35 ans, sextuple champion d’angleterre avec les Red Devils. À voir la façon dont le monde évolue, on dirait qu’il n’est plus question que de ça. »
L’ex-international anglais, 81 sélec-tions, reste néanmoins prudent. « Le foot devrait rester tel qu’il est. toutes ces sta-tistiques fournies par Prozone (un logiciel informatique, ndlr), c’est génial, mais je n’aime pas que la technologie vienne in-terférer avec ce qui se passe sur le terrain. Je m’oppose à un système d’alerte de franchissement de la ligne de but par le ballon, et à l’analyse vidéo pour savoir s’il y a coup-franc ou faute. On doit assumer l’erreur humaine, c’est cela qui crée le débat. Les émissions de radio et de télé, la presse écrite, les réseaux sociaux, tout cela. attendre une minute pour savoir si quelque chose est valable ou non, cela enlève un élément de surprise.
« en 2010, nous avons perdu le cham-pionnat quand Didier Drogba a marqué à Old trafford alors qu’il était hors-jeu d’environ deux mètres. Chelsea a gagné le match, puis finalement le championnat cette année-là (en s’imposant 2-1 à Man-chester, Chelsea s’emparait de la tête du classement avant d’être champion avec un point d’avance sur Man U, ndlr). J’étais dégoûté. mais je sais aussi qu’il m’est arrivé de gagner des matches suite à une erreur d’arbitrage ou parce que quelque chose lui avait échappé. Cela contribue à la ferveur dans le match.
« Ce qui me plaît aussi, c’est la techno-logie pour les chaussures et la tenue. Il y a une installation lumineuse chez moi, dans le sol d’un couloir, où l’on peut voir les chaussures que j’ai portées à chaque sai-son. Un truc plutôt cool. On voit à quel point les chaussures ont évolué. Il y a déjà, bien sûr, une différence énorme au niveau des couleurs mais également en termes de poids et de matériaux. Ça a changé du tout au tout. Nos pieds sont nos outils et il faut en prendre soin. »www.5mag.co
Une simulation par ordina-teur offrirait la possibilité de mieux se préparer à une situation précise.
Rio Ferdinand, l’ex-mancunien
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Yannick Granieri, 27 ans, est l’un des meilleurs riders VTT au monde. Fourmillant de projets et d’ambition guidon en mains, il s’est confié
au Red bulletin, entre deux cartons de déménagement. Texte : Werner Jessner
yannick granieri
Le bâtisseur
Quand mes dépenses restent raisonnables, j’arrive à mettre un peu d’argent de côté. 90 % de mes revenus viennent de mes sponsors, le reste se partage entre les prix gagnés en compétition, la vente de matéri-el et la construction de circuits. »
Yannick Granieri a été choisi pour con-cevoir le tracé de slopestyle de la 3e éditi-on européenne de Crankworx – le légen-daire festival Vtt freeride né en 1995 au Canada dans la station de Whistler – tenue ce mois-ci aux deux Alpes. « la pente est beaucoup plus raide aux deux Alpes qu’à
le vieux combi Mercedes dont le comp-teur affiche un nombre astronomique de kilomètres a cédé la place à un Range Rover noir aux vitres teintées. Yannick Granieri, rider Vtt professionnel, a tro-qué l’agglomération lyonnaise pour un village au cœur de la Provence. soleil garanti douze mois par an. la première pierre de sa maison sera posée l’an pro-chain, à quelques coups de pédale de son domicile actuel. Puis à l’automne, Pauline, sa compagne, deviendra Mme Granieri. depuis presque deux ans, le Français échappe aux blessures. l’hiver dernier, il a délaissé un contrat lucratif mais décevant avec son ex-fournisseur Polygon pour tra-vailler avec la marque allemande Young talent industries. Moins de sous, mais plus de libertés. Passé par la gymnastique et le foot, le Gone est devenu un homme déterminé.
« J’ai 27 ans. À cet âge-là, tu fais partie des vieux de la vieille sur les circuits mon-diaux de Vtt. il me reste encore cinq ans pour décrocher des titres. Après, la compé-tition sera de l’histoire ancienne. » un pro-nostic assez réaliste pour cette discipline. ligaments déchirés et os cassés font partie des risques du métier et doivent être acceptés sans broncher. Comme la concur-rence de ces ados étrangers à la peur et à la douleur, diablement talentueux. « il n’y a qu’au Canada que tu peux vivre com-me freerider pro même si tu t’es retiré du circuit, regrette Granieri. ton nom, seul, suffit. en europe, ce n’est pas le cas. » en général, les ex-riders ne prévoient pas de reconversion. « Je suis payé à la hauteur de mes rides et de mes prises de risque.
est convaincu. il n’y a qu’eux pour savoir ce qui fonctionne et ce qui procure les meilleures sensations. « J’ai vu trop de mauvais parcours qu’on aurait pu amélio-rer avec un budget minime. » Aux deux Alpes, Granieri a engagé deux ouvriers pour construire des modules en bois, et trois autres pour déplacer la terre et manœuvrer les engins. « l’hiver laisse son empreinte dans la montagne. et on trouve des bosses là où on les attendait le moins. »
la subtilité réside dans la capacité à réaliser un tracé qui mette tout le monde à l’épreuve, aussi bien les riders de dirt que les spécialistes du big mountain. « Je sais que j’ai fait du bon boulot quand je vois les gars revenir rider sans cesse la même bos-se. » les critiques tomberont toujours. Peu importe, Yannick Granieri fait la part des choses. « on veut tous montrer ce dont on est capable. » le droit, ou devoir, de rodage lui revient. Afin de voir si le parcours est réussi, si les sauts offrent assez d’espace, de temps et de liberté pour s’exprimer, si les riders prennent assez de vitesse, s’ils y trouvent leur compte et si les obstacles sont suffisamment sécurisés. il y aura tou-jours des blessures en slopestyle, même sur un tracé propre. « Pendant une compé-tition, on essaie de dépasser ses limites. » d’ici à son mariage, Yannick a prévu de gagner une étape du FMb World tour, et l’étape de Crankworx les deux Alpes. et après ? imaginez un instant : l’ancien rider de classe mondiale avec femme et enfants, à bicyclette, sur les routes provençales. « Pourquoi pas ? tant que j’ai la possibilité de décharger mon adrénaline. »
Whistler, il faut donc prévoir de descendre en serpentin. J’ai esquissé le plan de départ sur une feuille. et sur place, je me suis aperçu que certaines idées allaient être bien plus difficiles à réaliser que ce que j’imaginais. J’ai dû donc tout chan-ger. » le shaper détaille son tracé : « la dif-ficulté va crescendo. les plus gros obstac-les, je les garde pour le temps fort de la descente et pour la fin. » de bons tracés ne peuvent être conçus que par des riders toujours en activité, Yannick Granieri en
« Je sais que j’ai fait du bon boulot quand
je vois les gars revenir rider sans
cesse la même bosse »
www.redbull.com
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Naissance26 décembre 1986, à Lyon
Souplesse et créativitéPlus jeune, Yannick Granieri était un gymnaste talen-tueux. Ses années d’exercice l’ont beaucoup aidé pour travailler ses tricks à vélo.
ProjetRessusciter la marque de cycles de son grand-père, Joseph Follis.
Grand écranYannick Granieri sera à l’affiche de Rad Company, le film réalisé par Brandon Semenuk, et co-produit par Red Bull Media House et New World Disorder.
L’ŒiL duskateur
Le skateur devenu photographe arto saari est Le témoin priviLégié des pLus beLLes performances des pros internationaux. Le finLandais revient pour Le red buLLetin sur des photos marquantes qui ont construit sa vision du skateboard.texte : ann donahue
« Louie Lopez envoie un frontside ollie
très stylé dans ma piscine. »
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À gauche : « Un spot suédois, à Mal-mö, construit par Pontus Alv. Ici, Pontus et Oski en
mode duo de choc. »
Ci-dessus :« Au Washington Street Skate-
park de San Diego, cet invert nose grab de Willis Kimbel est
l’une des plus belles actions que j’ai vues récemment. »
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Ci-dessus : « Scott Oster est un tueur ! J’ai eu la chance d’être le témoin de ses tricks les plus élégants dans ma fosse en béton. Comme ce slash parfait. »
À droite : Portraits de pros, avec, de gauche à droite Jay Adams, Heath Kirchart, Willis Kimbel et Steve Olson.
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En haut : « J’ai éprouvé un drôle de sentiment en prenant cette photo d’un boneless de Curren Caples sous une autoroute de Melbourne. Après l’avoir vu rentrer ce trick avec une telle facilité, mes inquiétudes se sont dissipées. » En bas : « Un frontside flip de grande classe par Andrew Reynolds. »
En haut : « Malmö en Suède, un superbe kickflip de Curren Caples. » En bas : « Mon chien, Banger, au bord de la piscine en construction dans mon jardin. »
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« Ryan Scheckler à Sydney. Sur une planche, il fait preuve d’un talent et d’une adresse incroyables. Sans parler de sa force, de son élégance et de sa passion intense. »
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La clef pour de belles photos de skate ? Une piscine vide dans son jardin. Le Finlandais saisit ses amis skateurs dans des moments d’insouciance et de virtuosité rares. L’un de ses clichés préférés est celui de Louie Lopez, 19 ans, en page d’ouverture. « Louie est l’un des skateurs les plus prometteurs. Il combine de manière exceptionnelle le talent et l’élégance. »
À gauche : « Cette série a pour nom Pooltown 1 and 2. Ces deux
collages retracent quatre ans de skate et de photos avec mes amis dans différentes piscines. Le plaisir à l’état
pur, l’essence même du skateboard. »
Ci-dessus : « Mon ami Kynan Tait sur sa moto, en route à travers
l’Amérique du Nord pour une expédition en Arctique. L’un
des plus beaux voyages que j’ai pu faire, et l’une des plus belles
photos que j’ai pu shooter. »
ARTO SAARI
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À 24 ans, Sheckler incarne le meilleur du skate, mais aussi son côté business.
Pour se faire une Place dans le business à milliards de dollars des
sPorts d’action, un chamPion doit aussi être un Patron, et incarner une
marque. le quotidien de ryan sheckler. texte : ann donahue
Photos : andrew Peters
l’autre visage
du Skate
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Le skateboard peut être un chaud business. iL fait jaiLLir de La masse de potentieLs pros, qui ne sont encore que des gosses
« Il y a un skatepark pas loin d’ici mais les rampes n’ont pas de coping, dit Matias, en référence au rail tubulaire à l’extrémité des modules permettant de pratiquer le grind. Tout y est construit d’un seul bloc. Mais moi, ce que je préfère, c’est le curb. Un vrai kiff. Je n’arrive pas encore à pas-ser sur les hubbas ou les rampes d’esca-liers. C’est trop effrayant. »
Matias et Ron s’interrompent à la vue d’un grand fourgon noir aux vitres tein-tées qui approche. Dégingandé et couvert de tatouages, un skateur agrippé à la por-tière côté passager se laisse nonchalam-ment tracter en dépit du danger de la ma-nœuvre. Un mauvais coup de volant et le véhicule de deux tonnes l’écraserait mor-tellement. Le fourgon s’écarte pour sta-tionner sur le parking du skatepark tan-dis que le skateur, sourire aux lèvres, suit sa trajectoire qu’il interrompt devant le park en s’éjectant de sa planche. Ce ska-teur n’est autre que Ryan Sheckler. « Ça y est, dit Matias. Je suis fan. » À 24 ans, Sheckler est l’un des meilleurs skateurs au monde, le visage emblématique du street. Ce jeune Californien, qui a décou-vert le skate à 18 mois, s’endormait à 4 ans avec son casque sur la tête, avant de devenir pro à 13 ans. Les sponsors le courtisaient avant même qu’il soit profes-sionnel. Parmi ses sponsors de longue date, il compte, outre Red Bull, Plan B Skateboards et Etnies, à ses côtés depuis une quinzaine d’années.
Ryan Sheckler personnifie la situation actuelle du skateboard : un skateur doit non seulement être un athlète affûté mais aussi maîtriser son image avec la même force et agilité dont il fait preuve sur les skateparks. Cela implique de sil-lonner le monde et de tourner des vidéos destinées au Net et aux réseaux sociaux, d’honorer ses obligations envers ses sponsors et de participer à des événe-ments caritatifs, en plus de concourir aux compétitions officielles : les X Games, le Dew Tour et autre Street League. « Un skateur amateur n’est pas tenu de voya-ger, de signer des autographes, de multi-plier les séances photos ou les soirées promotionnelles d’une marque, dit Shec-kler. Dès que je signe un contrat, je m’en-gage à consacrer une part de mon éner-gie à ces entreprises. D’habitude, je rechigne à fournir un surcroît de travail, mais là, je n’ai pas le choix. »
Athlète confirmé, Sheckler sait
« marketer » son image avec l’aisance
qui le caractérise dans les parks.
AAu beau milieu des pins bordant les rives de Puget Sound, un bras de mer qui en-cercle la ville de Seattle, deux adolescents planifient leurs prochaines figures. Matias et Ron Miguel, deux frères de 17 et 18 ans, n’ont d’yeux que pour le tout nouveau skatepark construit dans la ré-serve indienne S’Klallam de Port Gamble. L’ouverture officielle est prévue le lende-main, mais les frères se sont auto-dési-gnés gardiens officieux et testeurs des lieux. Le park, une petite merveille au bé-ton fraîchement lissé et orné de graffitis liés à la tribu S’Klallam, offre une confi-guration exigeante pour des skateurs aguerris, sans pour autant intimider les débutants.
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Le temps où le skateboard se bornait à suivre deux règles de base est révolu : faire le mur pour jouir d’un super spot et ne pas tenir compte des panneaux qui en interdisent l’accès. La réalisation de celui de Port Gamble a demandé deux années de travaux et a été en partie financée par la fondation caritative de Sheckler, qui subventionne aussi des programmes pour enfants défavorisés et de la recherche mé-dicale pour le traitement de blessures af-fectant la moelle épinière. Le park rejoint ainsi les 3 000 skateparks essaimés par-tout aux États-Unis et répertoriés par le site concretedisciples.com. Une multiplica-tion de skateparks qui a inévitablement pour conséquence l’augmentation du nombre des skateurs. Un récent rapport de la Sports & Fitness Industry Associa-tion (SFIA) a recensé 6,2 millions de per-sonnes qui pratiquent le skateboard aux États-Unis. Ce chiffre cache une autre réa-lité, celle du niveau de revenus des foyers dont sont issus ces skateurs. 26 % qui se disent être des skateurs occasionnels – ils utilisent leur planche moins de 25 fois par an – déclarent avoir un revenu annuel su-périeur à 100 000 $ (72 000 euros, ndlr). Une manne financière non négligeable pour l’industrie du skate, désireuse d’atti-rer ce riche public. Initiée par l’Associa-tion des Fabricants de surfs (SIMA), une étude sur la grande distribution incluant les dépenses liées au skate a révélé que les magasins spécialisés dans la commerciali-sation de skates et autres accessoires ont enregistré en 2012 un revenu global de 713 millions de dollars (514 millions d’eu-ros, ndlr).
Cette réalité génère d’innombrables opportunités pour les skateurs pros, cibles d’une flopée d’entreprises en quête de nouveaux visages pour incarner leurs marques. Qui ont aussi compris que les réseaux sociaux sont un moyen efficace de toucher ces skateurs amateurs en y ex-posant le quotidien des skateurs profes-sionnels. L’impact immédiat des sponsors crée une pression que les skateurs de la
génération précédente n’a pas connue. Souvent, la moindre chute en compétition plongeait Sheckler dans le doute. Une mauvaise journée et il remettait tout en question. « Quand je ratais un contest, j’étais en panique. Je me disais : “C’est foutu, les sponsors vont me virer. Je suis fini, je ne vais plus les intéresser”, se sou-vient-il. Mon père me calmait en me di-sant : “Ne t’inquiète pas, ils t’adorent tou-jours autant. Avec tout ce que tu réalises d’autre, tu peux te permettre de rater une ou deux compétitions.” »
Cette dynamique de marché vaut aussi pour la génération montante. À 24 ans, l’Américain David Reyes sent que sa car-rière est sur le point de décoller vers les sommets. Sponsorisé par Etnies et Myste-ry Skateboards, il tourne, sans cesse de-puis décembre, des vidéos pour se faire connaître, attirer de nouveaux sponsors et asseoir une base de fans via Internet. « Cette année, je me démène. J’aspire à al-ler plus haut. » Il a vu d’excellents ska-teurs passer à la trappe parce que le sens
« Quand je ratais un contest,
j’étais en paniQue. je me
disais : “c’est foutu, les
sponsors vont me virer” »
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Voici l’un des ambassadeurs les
plus en vue d’un sport-industrie qui
a généré 713 mil-lions de dollars de
revenus en 2012.
the red bulletin 81
Le skateboard à l’état pur. Au-delà de la perfomance, un pro du niveau de Ryan Sheckler doit inté-grer à son quotidien les contraintes d’un sponso-ring de plus en plus exigeant.
des affaires leur faisait défaut. « Ils se font exploiter, dit Reyes. Les gens se disent : “Pourquoi payer ce gars ? Il veut faire du skate en espérant que quelqu’un finira par le remarquer et lui offrir ce qu’il mérite.” Mais la réalité est tout autre. » Ce business est « impitoyable », dit-il, car les skateurs en mesure d’atteindre le standing profes-sionnel sont repérés dès leur adolescence. Reyes a commencé le skate à 9 ans et à 15 ans, il débarque à Oceanside en Californie avec seulement 50 $ en poche. Des fa-milles conciliantes l’hébergent dont les Sheckler – passant 12 heures par jour à impressionner les boss de l’industrie du skate. Intelligemment, il a rapidement réalisé qu’envoyer des grinds dans un ska-tepark ne suffisait pas. « L’une des raisons qui amène un sponsor à revoir sa liste d’athlètes sous contrat et à chercher de nouvelles recrues tient au fait qu’il n’ar-rive pas à avoir 12 photos d’eux publiées dans l’année, dit-il. Du coup, je dois tou-jours me débrouiller pour réussir à pu-blier une photo par mois, chaque année. Je m’assure aussi de décrocher une inter-view ou de poster une vidéo. Il faut être visible et communiquer sur son actualité et ses exploits. Il faut maîtriser le sportif et l’économique. »
Pour Brian Atlas, président du Street League Skateboarding, une compétition crée en 2010, les skateurs réticents à
Les industriels suivront toujours les ten-dances du marché et ses promesses de gains. « Avant quand j’allais dans un ska-tepark, j’étais toujours la seule fille, dit Perkins. Depuis deux ans et demi, je croise au moins une fille à chaque fois. Leur nombre augmente. Et les filles font des tricks de plus en plus difficiles. »Au skatepark de S’Klallam, Sheckler et Reyes font le show, ils récitent leurs gammes aériennes, surgissant de la bor-dure d’un bowl pour atterrir impeccable-ment. La foule se régale. Et Sheckler, constamment sollicité pour des auto-graphes, des photos depuis son arrivée dans la réserve indienne, ne montre au-cun signe de lassitude. Sa venue à Seattle est le terminus d’un voyage de deux mois pour son show YouTube, les Sheckler Sessions, et d’autres vidéos destinées au Net. Il a aussi fait escale en Estonie, Aus-tralie, au Mexique et à Barcelone. « Tous ces voyages, ces rencontres et la possibi-lité d’aider ceux qui m’inspirent n’ont fait qu’accroître ma passion pour le skate », dit Sheckler. Il sait que la vie d’un skateur pro est ainsi faite : prendre la route pour les tournages, les sponsors, les compéti-tions. En avril dernier, Matias Miguel était l’unique représentant de la tribu S’Klallam de Port Gamble à la Nations Skate Jam, une compétition tenue à Albuquerque, au Nouveau-Mexique. Elle met aux prises les skateurs américains autochtones et attire des centaines de skateurs issus de plus de 50 tribus diffé-rentes. Son frère Ron l’accompagnait avec sa caméra pour immortaliser l’événement. Il rembobine : « Un jour, Matias est venu me voir et m’a dit qu’il en avait assez des vidéos et des photos prises avec nos télé-phones. J’ai économisé pour la caméra, je me suis préparé et je suis devenu l’un de ses cameramen attitrés. » www.ryansheckler.com
sheckler sait que la vie d’un skateur pro est ainsi faite :
prendre la route pour les tournages, les sponsors,
les compétitions
l’utilisation des réseaux sociaux devront faire un effort s’ils veulent dynamiser leur carrière. « Les réseaux sociaux changent la donne pour les skateurs prêts à en tirer profit, dit-il. Vous pouvez être célèbre sans être un skateur profession-nel et maintenir une base de followers seulement en postant régulièrement du contenu auquel les fans s’identifient et qui les inspire. »
Pour les skateuses professionnelles, percer dans ce milieu est encore plus difficile. Avant de mettre fin à sa carrière brisée par une grave blessure au genou, Lauren Perkins – championne du All Girls Street Jam, un podium aux X Games et aux Gravity Games – était une star : « Quand j’ai débuté, le skate féminin était au sommet de la vague, on avait des com-pétitions partout dans le monde quasi-ment chaque week-end. Mais, l’économie s’est effondrée en cinq ans. Beaucoup de compétitions ont été annulées et les sponsors ne s’occupaient plus que d’une poignée de skateuses. D’autant que le skate féminin n’a rien de comparable avec le ski ou le snowboard, c’est très intimidant et sa pratique par des filles est plutôt mal vue. Avoir une fille en tête d’affiche a peu de chance de rapporter de l’argent à un sponsor. » Malgré tout, de plus en plus de filles s’y mettent, les choses évoluent.
l« tous ces voyages, ces rencontres et la possibilité d’aider ceux qui m’inspirent n’ont fait qu’accroître ma passion pour le skate »the red bulletin 83
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musique, page 90
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CONSEILS D’INITIÉ À vOuS LES maNETTES
« vous n’êtes pas seulement spectateur, dit Lewis. Les deux cockpits sont équipés d’instruments de pilotage.
Pas de passager à bord : pour y accéder, il faut le piloter. mais pas de panique, c’est aussi simple
qu’un jeu vidéo avec manettes et pédales. »
M A i s e n c o r e
À hawaÏ, Ça BOuGE auSSI À La
SuRFaCE
Le Super Aviator est plus proche de l’aéronef que du sous-marin. Au contraire des autres submersibles lents et encombrants, il est racé, maniable, capable de s’immobiliser, de planer. Ou encore d’opérer un virage à inclinaison latérale et de suivre les mammi-fères marins. Émotions garanties.
Conçu par Sub Aviator Systems, le prototype du modèle Orca Sub est déjà sur le marché, en échange d’un à deux millions d’euros. John Lewis, le cofonda-teur et directeur général de cette entreprise cana-dienne, se propose d’être votre copilote entre deux tournages ou expéditions scientifiques faisant appel au Super Aviator. « Sa vitesse maximale est de six nœuds, dit Lewis. Les sous-marins de poche classiques n’excèdent pas trois nœuds, de quoi navi-guer près du récif tant qu’il n’y a pas de courants. Alors que le Super Aviator permet aussi l’exploration de zones nouvelles. » Originaire de Floride, John Englander, océanographe de formation, l’a testé au large d’Hawaï : « J’ai passé d’innombrables heures en tenue de plongée et j’ai déjà été dans un submer-sible. Mais le Super Aviator offre une expérience nouvelle et exaltante, car c’est le plus rapide. On s’y sent bien et plus besoin d’équipement encombrant.
Être assis confortablement au sec et profiter d’une vue imprenable sur le monde sous-marin procure une sensation surprenante. C’est comme s’il n’y avait rien entre l’eau et vous. »
Découvrez hawaï de façon inédite grâce au Super aviator.
La vue est belle« ceux qui ont vu le film Le Bateau pensent qu’être dans un sous-marin est une expérience claustrophobique, dit Englander. Sous l’eau, le dôme du Super aviator devient invisible. visuellement, c’est parfait, il n’y a aucun effet de déformation. On a la sensation de planer dans un biplan ouvert. »
Le Super aviator, à hawaï : à partir de 2 400 € la journée. incredible- adventures.com
À BOuT DE BRaS
L’aventure hawaïenne en
kayak, pour une virée de 26 km le
long de la superbe côte de Na Pali.
Dilettantes s’abstenir.
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À PIEDune rando
jusqu’au volcan Kilauea, en érup-
tion continue depuis 1983. Pour
y apprécier de près la lave pahoe-
hoe, rivière de satin en hawaïen.
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Regarder, depuis la plage avec
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surfeurs du monde se frotter à la vague géante
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RICKIE FOWLER UTILISE DES CLUBS
COBRA, vOICI LESqUELS
ExACTEmEnT
En 2009, à 20 ans tout juste, Rickie Fowler intègre le PGA Tour. Depuis il brille par ses qualités sportives, certes – il est sacré « Rookie of the year » en 2010 – mais aussi et sur-tout par son style vestimentaire. Le Californien ne porte que des tenues originales vives et bariolées, son péché mignon. Les chaussures qu’il
a développées en collaboration avec une équipe d’experts et de scientifiques sont disponibles en six coloris. « La souplesse, le soutien latéral et le confort sont optimaux. La biofusion est la meilleure chaus-sure que j’ai pu porter jusque-là. Un appui parfait pour mon swing. »www.rickiefowler.com
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La jeune star Rickie Fowler
(25 ans) compte parmi les favoris
de l’US Open (du 12 au 15 juin).
LiéesLe laçage rehaus-sé améliore le maintien du métatarse.
Ajustées La fine semelle extérieure Power-Frame (1,4 mm), avec joint Flex, épouse les mou-vements du pied.
Rapprochées Les pointes inter-
changeables Swing Speed Quill rap-
prochent le pied du sol de 32 %, pour plus de stabilité.
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X i e t u r o a d
C h a n g s h o u r o a d
l u j i a B a n g r o a d
H u a n g p u r i v e r
Parc de Fuxing 2 gaolan road
Ce parc à la française est chargé de mes souvenirs d’enfance. on y rencontre des gens de tous les milieux sociaux, des couples d’amoureux ou encore des ma-mies qui font leur tai chi.
L’avenue des barsYongkang road
le tumulte d’un monde globalisé côtoyant une Chine contempla-tive. j’ai vécu ici, et pour l’un de mes films, j’ai auditionné ma voi-sine, une élégante dame âgée.
resTauranT sHansHan 774 xianxia road
un restaurant qui ne paie pas de mine, mais c’est un délice. j’y dé-jeune tous les jours. on y sert les meilleurs raviolis vapeur, à un prix défiant toute concurrence.
riverside Mansion400 north suzhou road
Pour moi, le plus bel édifice de style colonial de shanghai. Posé
sur les rives du suzhou et d’influence art déco anglais, son intérieur évoque un laby-rinthe. un petit hôtel y propose des chambres avec une vue magnifique.
Action !ma ville
« Qu’est-ce qui fait de Shanghai une mégalopole si particulière ? C’est une ville complexe où cohabitent ce qu’il y a de plus moderne et de plus traditionnel en Chine », résume Cheng Liang, l’un des rares jeunes réalisateurs dont le travail a pour thème et décor majeurs Shanghai. Et non sans succès. Son court métrage City of Black and White, visionné plus de deux millions de fois sur Internet, illustre cette dicho-tomie à la perfection. « Le passé colonial de Shanghai en a fait une ville ouverte sur le monde. Les cultures occidentale et chinoise se mêlent ici comme nulle part ailleurs. » Après des études à l’école de cinéma de Pékin, Cheng a tôt fait de regagner sa ville natale. « Aucun autre endroit ne m’inspire autant. »city of black and White est à voir ici : bit.ly/1rYhkjZ
Le cinéaste cheng Liang, accro à shanghai
5 m a j e u rLes Passages obLigés
WansHang, MarcHé aux FLeurs
eT aux oiseaux417 south xizang roadle plus beau marché aux fleurs et aux oiseaux de toute la Chine. un spectacle pour les yeux unique, avec des combats de grillons et le traditionnel jeu de pêche au poisson rouge à l’épuisette.
S O u S a B r I
s’aMuser À sHangHai
sHangHai, cHine
shanghai
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À La KarTun super circuit sur une surface
de 4 500 m², avec en prime un bar qui passe tous les morceaux du moment.
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cHauFFés À bLanc
Habillé en blanc, de la tête aux
pieds, vous passe-rez un bon mo-
ment dans ce parc d’attractions, le
seul fluorescent de toute la chine.
bigecn.com
cerTains L’aiMenT sauTenvie d’aventures en parachute sans
prendre aucun risque ? c’est
possible, l’unique soufflerie de chine
supprime votre pesanteur.
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Fabric77a charterhouse StreetLondres Ec1M 6HJ, angleterrewww.fabriclondon.com
e n b o î t e
DEpuiS trEizE anS, LE Fabric MEt En cD LES
Mix DE SES DJ’S FavoriS. voici
LES troiS MEiLLEurS.
Action !clubbing
Basses à fond l o n d r e s d e p u i s 15 a n s , l e Fa b r i c , u n e x- e n t r e p ô t F r i g o r i F i q u e t r a n s F o r m é e n b o î t e , m i s e s u r l a m u s i q u e u n d e r -g r o u n d e t s u r d e s s o l s q u i v i b r e n t.
Le Fabric à son comble, ce sont 2 500 danseurs, 3 jours sur 7.
l e s A f t e r sDiMancHE, 8 HEurES. LE Fabric FErME SES
portES. vouS MontEz DanS un taxi.
pour aLLEr où ?
au Fox anD ancHorTout près. Pour un petit- déjeuner en compagnie
des maraîchers. 115 Charterhouse Street,
Londres EC1M 6AA
à bricK LanEL’incontournable marché aux
puces n’est qu’à 4 stations de métro. Des fringues hips-
ters, des meubles rétro et des prix corrects.
Brick Lane, Londres E1 6PU
au JaDEDL’after le plus transcen- dantal de Londres ouvre le dimanche à 5 heures.
Les danseurs endurants et les lève-tôt font la fête en
buvant du thé et en écoutant des techno-beats.
Corsica St., 4 Elephant Rd, Londres SE17 1LB
Avant l’ouverture du club en 1999, des carcasses pendaient aux murs. Situé dans l’est de Londres, le bâtiment servait d’en-trepôt frigorifique au marché à la viande voisin. « À l’époque, le coin était en ja-chère culturelle, il n’y avait pas de scène, se souvient Cameron Leslie, le gérant. Pour appâter les clients, nous avons lancé, en même temps que le club, notre propre entreprise de taxis bon marché. Il y a tou-jours une voiture devant nos portes. » Que demander de plus ? Des sons aux basses underground – de la techno au dubstep – et 2 300 m² de pistes de danse sur trois étages. L’une d’elle, le Bodysonic, est pour-vu d’un sol incrusté de 400 capteurs sen-soriels qui transforment les ondes sonores en vibrations. DJ Magazine, revue de réfé-rence des musiques électros, a élu le Fa-bric meilleure boîte au monde, à trois re-prises. Un point faible ? Cameron Leslie : « Beaucoup trouvent l’architecture laby-rinthique du bâtiment déstabilisante. C’est pourtant là que réside notre force. »
Le rappeur anglais JME est un fidèle de la scène du Fabric.
JacquES Lu cont
producteur de l’album confes-
sions on a Dance Floor de Madonna.
Sa transition d’ainsi parlait
z arathoustra vers le Sweet dreams d’Eurythmics est un régal sonore.
Four tEtL’électro délicate du grand maître ravive la flamme du public pour le
garage et la dance anglaise. il dépous-sière les classiques pour les mixer avec de jeunes talents,
comme les Floating points.
DaviD roDigance DJ radio de
63 ans est un héros national. Dans les
années 70, il contri-bue à rendre popu-laire le reggae en angleterre. Sur ce cD, il mixe quatre décennies de mu-sique jamaïcaine.
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É Q U I P É s P O U R
L A F Ê T ETROIS MUSTS
POUR L’ÉTÉ DES FESTIVALS
En une décennie, Owen Pallett hérite du surnom de « Paganini de la pop ». En effet, en 2004, il devient violoniste de Arcade Fire et réalise depuis tous les arrangements guitare de leurs albums. Aujourd’hui, des pointures telles que Robbie Wil-liams ou The National font appel à lui pour impri-mer une dimension symphonique à leurs morceaux.
Mais Pallett a surtout le cœur à son projet solo. Ses morceaux pop indé émouvants aux mélodies sophisti-quées évoquent un Brian Eno avec un Stradivarius accompagnant le jeune David Bowie. En février dernier, sa BO composée pour le film Her de Spike Jones est nom-mée aux Oscars. Il sort aujourd’hui In Conflict, son quatrième opus et révèle ses sources d’inspiration. www.owenpalletteternal.com
1« À cinq ans, je n’écoutais quasi que de la musique classique, Bach, Mozart… Et Eurythmics qui semblait faire partie du
lot. Le synthé pop du duo est si précis et mathématique qu’il structure le mor-ceau comme une partie d’échecs. Les sons purs et synthétiques s’intègrent parfaitement aux mélodies d’une émo-tion poignante. »
4 5« Ce groupe écossais sort deux albums dans les an-nées 80. Cette chanson est le titre du pre-mier des deux et c’est un
chef-d’œuvre. Son atmosphère glaciale et sa clarté sonore ont beaucoup in-fluencé mon morceau The Secret Se-ven : le calme du début, puis le synthé inquiétant. Ce LP de The Blue Nile fut le point de départ de cette composition. »
2« J’ai 19 ans quand un dis-quaire me glisse cet al-bum dans les mains. “C’est ce qu’il te faut” me dit-il. Il a raison. Le
rythme sec de ce classique psychédé-lique est génial. J’ai utilisé ce son de batterie sur mon album. Comment ? En laissant mon batteur jouer sans tempo prédéfini. Du coup, un morceau comme Sky Behind The Flag gagne en vitalité. »
« Jusqu’à ré-cemment je ne m’intéressais guère à la house. Cela a changé depuis que j’ai écouté ce classique de Chicago.
Les deux motifs rythmiques primitifs qui le composent se superposent l’un à l’autre et produisent un groove envoû-tant. C’est exactement ce type d’atmos-phère brute que j’essaie de recréer dans mon album, avec la rythmique. »
3« La star de ce groupe canadien se nomme moodswinger, un instrument hybride entre une cithare et une guitare.
Le son est spectral et les tonalités des cordes semblent se fondre les unes aux autres. Génial ! J’ai imité le son avec mon violon sur des morceaux comme The Passions en y incorporant ensuite de nombreux effets. »
Dans les cordes d’Owen P l ay l i s t G U i ta R E s s P E C t R a l E s E t G R O O V E s P R i M i t i F s : l E V i O l O N i s t E D ’a R C a D E F i R E Pa R l E D E s a l B U M s Q U i O N t N O U R R i s O N D E R N i E R D i s Q U E .
ActiOn !musique
EurythmicsLove Is a Stranger
the Blue nileA Walk Across The Rooftops
Silver ApplesProgram
Green VelvetThe Stalker
the LuyasMoodslayer
Le Canadien Owen Pallett, 35 ans, musicien et compositeur de pop indé
M I X A G E N O M A D ELE GADGET DU MOIS
MONSTER GO-DJPremier contrôleur DJ portable : deux écrans tactiles pour sélectionner les titres en mémoire et les travailler en temps réel. Au milieu, la section mixage mêle les morceaux en toute simplicité. Et pour plus de bruit, l’appareil peut être est connecté à une sono de club.
OPTEkA BP-SC4000Un chargeur
solaire plus petit qu’un Smartphone. Huit heures d’ac-
cumulation d’éner-gie permettent
de recharger un portable ou
une caméra.
YELPIEUn coffre-fort
portable pour vos objets chéris.
L’alarme de 90 dé-cibels se dé-
clenche s’il est dé-placé sans que le
code ne soit entré.
SPEAkABOOUne enceinte portable sans fil pour iPhone
en forme de bam-bou. Idéale pour les veillées à la
belle étoile.
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TALE OF US • BRODINSKI • KERRI CHANDLERTHE MARTINEZ BROTHERS • CASSIUS • OMAR S • AGORIA
1-800 DINOSAUR (JAMES BLAKE, DAN FOAT, AIRHEAD)CLAPTONE • JIMMY EDGAR • TA-KU • TEN WALLS • RECONDITE
CASHMERE CAT • BAMBOUNOU B2B FRENCH FRIES • PERCRON MORELLI• MAKAM • ACID ARAB • BOSTON BUN
WAVE RACER• JEREMY UNDERGROUND • BRAWTHERDJ SLOW • BLACKJOY
+ SECRET DANCEFLOOR AND MORE TO COME…
Infos : thepeacocksociety.fr • Préventes sur digitick.com • #peacocksociety #bouillant
Alchourroun
VENDREDI SAMEDI
PARCFLORAL
DE PARIS
« L’entraînement quotidien est un atelier brutal pour l’ensemble de mon corps », déclare Raphael Holzdeppe, 24 ans et de-puis quatre ans l’un des meilleurs per-chistes au monde. « Dans ce sport, tous les muscles sont sollicités. Il faut des jambes fortes pour prendre rapidement de l’élan, un buste entraîné pour se hisser avec la perche, des abdominaux marqués pour réussir une angulation rapide des hanches en l’air, ainsi qu’un torse puissant pour la stabilité. Car plus ton corps est ferme, plus tu gagnes en hauteur. » L’athlète de Kaiserslautern (Allemagne) s’entraîne six heures et demie par jour, du lundi au ven-dredi. « Levage de poids dans la salle de sport, sprints sur la piste d’athlétisme, entraînement de l’équilibre avec des medecine-balls – et une centaine de sauts à la perche par semaine. » Ça vous inspire ?raphael-holzdeppe.net
Action !conseils de pro
S’exercicer pour l’altitudeAT H L É T H e R e d B u L L e T i n v o u s d É v o i L e L e s s e C R e T s d u P e R C H i s T e R A P H A e L H o L Z d e P P e P o u R d e v e n i R C H A M P i o n .
Plus vite, plus haut, plus dur : « Un perchiste ne doit négliger aucun muscle. »
e n t r a î n e m e n t m u l t i t â c h eRenforcer le torse et le ventre et travailler le sens de l’équilibre en un seul exercice.
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Position couchée sur le côté, bras et jambes ten-dus, augmenter la tension du corps, soulever le
buste et le bas des jambes pendant dix secondes.
Travail des abdominaux : réunir les cuisses et les bras, maintenir l’équilibre pendant dix secondes.
Répéter l’ensemble de l’exercice cinq fois.
Raphael Holzdeppe remporte le titre de champion du monde en 2013 à Moscou.
a u b o u t d u r o u l e a uLE CHAMPION NE JURE QUE PAR CET OUTIL
LE bLACkROLL« C’est à la fois un appareil d’entraînement, un physiothérapeute et un masseur. Indispensable pour moi. Placez le blackroll sous le groupe musculaire de votre choix et roulez dessus activement d’avant en arrière avec le poids de votre corps. Ça éli-mine les tensions et favorise la récupération en un temps record. »
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Le monde virtuel des morts-vivants.
Cadavres amochés, locaux désaffectés et ambulances défoncées… Un hôpital psychiatrique est transformé en champ de bataille par un individu... ou une créature... malfaisant(e). Oui, vous êtes bien dans un univers survival horror. Sauf qu’ici, l’horreur atteint un nouveau seuil : bienvenue dans The Evil Within, une création du Japonais Shinji Mikami.
Le tout premier opus de la série Resident Evil (1996), que l’on doit également à Mikami, révélait le survival horror, cet univers nouveau qui offrait une seconde vie aux zombies. C’est grâce à ce premier volet de la série que les récents The Walking Dead, The Last Of Us, et autre remake de films mettant en scène des morts-vivants, ont pu voir le jour. Parmi les références cinématographiques ayant inspiré Mikami, citons les œuvres de George Andrew Romero : La nuit des morts- vivants (1968) , Zombie (1978) et Le jour des morts-vivants (1985).
« Sur le principe, rien n’a changé. Il s’agit surtout de foutre la trouille aux joueurs, signale Mikami. Depuis, c’est devenu un véritable challenge. » Mais pas de panique, Shinji Mikami reste le maître incon-testé en la matière.
The Evil Within sort le 29 août sur Windows, PS3, PS4, Xbox 360 et Xbox One. theevilwithin.com
Faites-vous peur ! T H E E V I L W I T H I N H O R R I B L E M E N T B O N . L E C E R V E A U À L’O R I G I N E D E R E S I D E N T E V I L E S T D E R E T O U R .
Une boîte à écran !UNE XBOX POUR La téLéLa découverte, dans une décharge du Nouveau-Mexique, de
vieilles cartouches du jeu E.t. est un trésor inestimable pour les passionnés de jeux vidéo. Les recherches sur ce site ont été effectuées par les réalisateurs d’un do-cumentaire sur le sujet, financé par Xbox Entertain-ment Studios. Cer derniers veulent, à l’instar de Netflix et d’amazon, concurrencer la télé traditionnelle. Les premiers programmes autoproduits sont disponibles dès ce mois-ci. Bientôt suivront les séries Halo et Street Soccer. xbox.com
b i e n t ô t
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NOMaDES.
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Nouveau shoot’em up par
le créateur de Sin City. Univers BD rétro, infesté de gangsters et de
flingues. Sur android et iOS.
craneballs.com
WaRBItSDerrière le look
cartoon de ce jeu de simulation de bagarres bat le
cœur de généraux miniatures à la stratégie impi-
toyable. Sur iOS. riskylab.com
BOtaNICULaEntre aventures et jeu de devinettes.
Des créatures sylvestres doivent sauver le dernier
germe de leur arbre. Pas facile mais sympa. Uni-
quement sur iPad. botanicula.net
Super Lee-gueEa SPORtS UfC RESSUSCItE BRUCE LEEavec la sortie de Ultimate fighting Championship, la gamme Ea-Sports
s’élargit. Comme pour fIfa et tiger Woods, le jeu repro-duit la discipline dans sa totalité sans rien négliger. Cette fois, la catégorie reine des arts martiaux est à l’honneur. Les nostalgiques des sports de combat se réjouiront d’apprendre que parmi les combattants figure Bruce Lee.easports.com
Action !jeux vidéo
94 the red bulletin
Action !montres
Une montre analogique de 1941 Bien avant l’invention de la calculatrice de poche, Breitling met déjà son génie au service d’utilisateurs mobiles. La manu-facture de Granges, en Suisse, sort dès 1941 une montre poignet intégrant une règle à calcul circulaire. Le modèle Chro-nomat offre alors une lunette (l’anneau extérieur du cadran) tournante bidirec-tionnelle, permettant d’utiliser plusieurs échelles de valeurs afin, par exemple, de déterminer un taux de change, ou une consommation de carburant. La montre rencontre un franc succès chez les techni-ciens, les professionnels et les militaires.
Onze ans plus tard, le 2 mai 1952, Breitling présente un modèle destiné aux aviateurs. La Navitimer permet aux pilotes de calculer le temps de vol restant, le début de la descente pour l’atterrissage et bien d’autres paramètres de na-vigation. Fortement séduite par le chronographe, l’AOAP, Association des Pilotes et des Avionneurs, en fait la montre officielle de l’association.
Sur le banc d’essai de la COSC Comme beaucoup d’autres marques de montre presti-gieuses, Breitling a longtemps utilisé des mouvements d’horlo-gerie fabriqués par le spécialiste ETA, capable de produire ce type de calibre en grosse quantité. Mais Breitling décide un jour qu’il doit en être autrement pour toutes ses montres affichant la mention « chronomètre ». En conséquence, celles-ci doivent être sou-mises à la rigoureuse certification du Contrôle Officiel Suisse des Chrono-mètres (COSC). Afin que les calibres aient le niveau de rendement exigé, les horlogers doivent, entre autres, mesurer le moment d’inertie de chaque échappe-ment et le moment de rotation de chaque
navigatrice du temps B r e i t l i n g n av i t i m e r P O U r Q U O i C e C H r O n O g r a P H e e S t- i l D e v e n U l a m O n t r e F É t i C H e D e S P i l O t e S ?
1952Navitimer.
La première montre à
répondre aux besoins des
pilotes en vol.
ressort spiral. Ensuite chaque montre est constituée de paires de pièces identiques pour une synchronisation parfaite. Un processus coûteux qui pousse Breitling à fabriquer lui-même son mouvement, pour
ne plus dépendre d’un fournisseur.
Cellule de travail secrète à Genève En 2004, s’ouvre dans le plus grand secret un bureau d’étude près de l’aéroport de Genève,
chargé de développer le calibre Breitling BO1. L’architecture du mouvement est finalisée en 2005,
et en 2006, une première dou-zaine de prototypes est assem-blée. Dans la même année, les calibres passent avec succès les
tests chronomètre du COSC. Peu après, Breitling lance
la division Chronométrie 2 avec pour mission d’automatiser la production du B01. Des experts adaptent un concept high-tech utilisé dans les chaînes de
production de l’industrie pharmaceu-tique, où l’analyse et la production de chaque composant sont pilotées par un logiciel. En 2008, Chronométrie 2 ac-cueille ses premières machines, et en 2009, soit cinq ans après le début du pro-jet, les premières 1 500 pièces du calibre B01 sortent de la ligne de production. Ils équipent d’abord le modèle Chronomat. La deuxième Breitling à bénéficier de ce privilège est la Navitimer.
DETAILS CADRANLogo AOPA visible sur la Navitimer initiale
(en haut). Logo Breit-ling des années 60.
Modèle Navitimer actuel. Automatique
avec 70 heures de réserve de marche.
A U F I L D U
T E M P S L’HISTOIRE DE LA
MONTRE EN IMAGE
1941Chronomat. La première
montre poignet à intégrer une règle
de calcul circu-laire (ce modèle date de 1946).
av e C l e C a l i B r e B 0 1, B r e i t l i n g S ’ e S t D O t É D ’ U n m O U v e m e n t Pa r m i l e S P l U S m O D e r n e S a U m O n D e . S e H i S-S a n t a U n i v e a U D e r O l e X e t D ’O m e g a
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Pour la quatrième année consécutive, le bowl du Prado à Marseille accueille l’étape française de la Coupe du monde de skateboard et les meilleurs skateurs de la planète pendant trois jours. Pour la victoire, le Marseillais Vincent Matheron, deuxième en 2013, s’annonce comme le plus sérieux adversaire de l’Améri-cain Greyson Fletcher, vainqueur l’an dernier. www.redbull.com
Le premier régiment d’hélicop-tères de combat à Phalsbourg (57) organise un grand rendez-vous aérien. En prime, les pré-sences d’un Cobra et du BO de Red Bull. phalsbourg-airshow.com
Jusqu’au 21.09, Paris
Mapplethorpe 4 ever
Le plus fameux bowl français sera visité par les meilleurs riders in-
ternationaux cet été.
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Action !événements
20-22.07, Marseille
La coupe au bowl
05.07, Saint-Denis
Si haut, si vite
14-15.06, Phalsbourg
Décollage
Les meilleurs ne seront pas au Brésil. Le Jamaïcain Usain Bolt, l’homme le plus rapide de l’athlétisme, et le Français Renaud Lavillenie, le per-chiste le plus haut de la planète, sont à l’affiche du Meeting Areva, la référence du circuit de la Ligue de diamant. Difficile de faire mieux avec de telles stars au Stade de France. www.diamondleague- paris.com
Les œuvres du photographe Robert Mapplethorpe envahissent l’actu à Paris. À l’expo consacrée au maître américain du noir et blanc au Grand Palais répond celle présentée en même temps au musée Rodin. Encore plus étonnante. La rencontre des univers parallèles du sculpteur et du photographe touche au sublime. www.musee-rodin.fr
96 the red bulletin
Jusqu’au 05.10, Rodez
Musée Soulages
la danse hip-hop s’invite à la cigale en plein été. la salle parisienne accueille les sélections du red Bull Bc one France cypher pour un soir. en jeu pour les meilleurs danseurs français de breakdance? une qualification pour la très attendue finale européenne en octobre, dernière marche conti-nentale avant le grand rendez-vous mondial.www.redbull.fr/danse
le centre Pompidou propose une rétrospective de trente années de l’œuvre de l’architecte Bernard tschumi, notamment avec une trentaine de ses projets exposés et des dizaines de dessins prépa ratoires et croquis. on doit notamment à cet architecte de référence le Parc de la villette ou la récente restauration du zoo de vincennes.www.centrepompidou.fr
05.07, Paris
Red Bull BC One
Jusqu’au 28.07, Paris
Signé Tschumi
04-06.07, Saint-Quentin-en-Yvelines
BMX mania !Bien que la candidature de Paris n’ait pas été retenue pour les Jeux olympiques de 2012, le projet de construc-tion du vélodrome a été maintenu. le complexe de saint-quentin, ouvert en janvier, est le seul en europe à posséder une piste de BmX couverte. c’est là que se courent les championnats de France. une grande première qui va attirer la foule au bord du circuit.www.velodrome.national.com
e nb r e f
notRe Sélection, en bonne
comPagnie
22dimanche
Ô toUloUSeles œuvres
d’artistes de renommée inter-nationale fleu-
rissent les sites du patrimoine de toulouse. c’est le
défi du festival d’art de la ville, qui s’achève ce
dimanche.www.toulouse
artfestival.com
8mardi
RetoURaprès trois
premières étapes en angleterre, le tour de France
2014 repose ses roues sur le
rivage français. Du touquet à
lille, de la plage aux pavés, le pe-loton réapprend
à rouler tout droit. tout plat.
www.letour.fr
20vendredi
inDienSPour la 1re fois en France, le musée du Quai branly
présente 133 ob-jets et œuvres d’art retraçant les traditions
des indiens des grandes plaines américaines du
XVie au XXe siècle. l’expo s’achève
ce vendredi.www.quaibranly.fr
Depuis le 31 mai, le musée Soulages est ouvert à Rodez, ville natale du peintre. le lieu présente au public plus de 500 œuvres et documents, donations exceptionnelles de Pierre et colette Soulages. la toute première exposition rassemble 24 outrenoirs réalisés par l’artiste de 1979 à 2011. musee-soulages.grand-rodez.com
l’open de France, sur les greens de l’albatros, le parcours du golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines, est la plus vieille des compétitions open de golf et le tournoi majeur en France. on se demande qui en 2014 succédera à graeme mcDowell, vainqueur l’an dernier. il faudra patienter quatre jours pour connaître la réponse.www.alstom.opendefrance.fr
03-07.07, guyancourt
Suivez la balle
the red bulletin 97
instant magique
The Red BulleTin n° 32 paraîtra le 9 Juillet 2014
Donautal, Autriche, 4 mai 2014 35 397 coureurs ont parcouru un total de 530 928 km lors du Wings for Life, une course organisée sur 34 itinéraires à travers la planète, pour soutenir la recherche sur les lésions de la moelle épinière. L’Éthiopien Lemawork Ketema est le dernier homme en course, rattrapé par les voitures-balais après 78,58 km. 90 mètres seule-ment le séparent du Péruvien Remigio Huaman Quispe, qui cou-rait à Lima, à 11 200 km de là.
www.wingsforlifeworldrun.com
« Je savais que je devrais sprinter à la fin. Je me suis économisé pour cela » Lemawork Ketema, 28 ans, originaire d’Éthiopie, vainqueur du Wings for Life World Run
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