STRATEGIE DE COMMUNICATION POUR LE RENFORCEMENT … · STRATEGIE DE COMMUNICATION POUR LE...
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republique du benin
prOGrAMMe inTeGre d’AdApTATiOn pOur lA luTTe COnTre leS eFFeTS neFASTeS deS CHAnGeMenTS CliMATiqueS Sur lA prOduCTiOn AGriCOle eT lA SeCuriTe AliMenTAire Au benin (pAnA1)
Adapter les décisions, les choix de consommation et la production agricole aux changements climatiques
République du Bénin
STRATEGIE DE COMMUNICATION POUR LE RENFORCEMENT DES CAPACITES D’ADAPTATION DES ACTEURS AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
POUR LA PRODUCTION AGRICOLE ET LA SECURITE ALIMENTAIRE AU BENIN
STRATEGIE DE COMMUNICATION POUR LE RENFORCEMENT DES CAPACITES D’ADAPTATION DES ACTEURS AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
POUR LA PRODUCTION AGRICOLE ET LA SECURITE ALIMENTAIRE AU BENIN
Adapter les décisions, les choix de consommation et la production agricole aux changements climatiques
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Dépôt légal n° 7646 du 15/12/2014 4ème trimestre Bibliothèque Nationale
ISBN : 978-99919-0-256-2
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PREFACE
Face aux défis et enjeux en matière des changements climatiques actuels et futurs, l’information et la communication revêtent une importance capitale, surtout dans les initiatives impliquant les acteurs à la base.L’adaptation qui est l’un des principaux moyens d’intervention préconisés par la Convention-
Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques(CCNUCC) face aux changements climatiques a été identifiée comme une priorité clé dans la prévention et la gestion des risques climatiques et des évènements extrêmes aux niveaux national, régional et local, en particulier les Pays en développement, notamment les Pays les Moins Avancés.Le Bénin est engagé dans la mise en œuvre du projet PANA1« Programme intégré d’adaptation pour la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques sur la production agricole et la sécurité alimentaire au Bénin » depuis son lancement officiel en mai 2011. Ce projet qui relève du secteur agricole, accompagne les populations dans le développement et la mise en œuvre des mesures d’adaptation aux risques climatiques et aux changements climatiques dans les quatre(4) zones agro-écologiques vulnérables, à travers neuf(9) communes pilotes à savoir : Adjohoun, Aplahoué, Bopa, Malanville, Matéri, Ouaké, Savalou, Ouinhi et Sô-Ava. En vue de rendre visible sur le terrain les activités du projet et pour faciliter son appropriation par les différents acteurs et assurer une large diffusion des actions développées, le Document de formulation du Projet a prévu au titre de sa composante3(Capitalisation et diffusion des expériences et bonnes pratiques) la mise en place d’une stratégie de communication, assortie d’un plan de communication.C’est pour satisfaire ce besoin impératif, qu’il a été élaboré le présent document sur la stratégie de communication pour renforcer les capacités d’adaptation des acteurs aux effets néfastes des changements climatiques sur la production agricole et la sécurité alimentaire dans la zone d’intervention du PANA1. Le principal objectif poursuivi à travers cette stratégie est d’assurer une visibilité des actions adaptatives aux changements climatiques dans les neuf(9) communes pilotes, l’appropriation et le partage des expériences en cours.Pour y parvenir, il s’agira de planifier et de coordonner les actions relatives à la communication au niveau desdites communes, aux fins de renforcement des capacités d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques sur la production agricole et la sécurité alimentaire, tout en gardant à l’esprit qu’en dehors de la diffusion ou d’échange d’information, de la transmission des connaissances, la communication doit viser des changements de comportements et l’adoption de nouvelles habitudes de production, au profit de la communauté cible. Les principaux groupes cibles visées sont les producteurs (agriculteurs, éleveurs, pêcheurs), les transformateurs et les revendeurs, les acteurs institutionnels (Ministères partenaires) et les acteurs communautaires (administration locale, ONG, média….)Le document s’articule autour de trois axes stratégiques qui constituent en fait la réponse aux besoins spécifiques en matière de communication et définissant les initiatives stratégiques à mener : Ces axes d’intervention concernent respectivement :- le changement d’attitudes vis-à-vis des changements climatiques pour l’amélioration du niveau
des mesures d’adaptation
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- l’abandon des pratiques peu favorables à l’adaptation aux changements climatiques- la mise en place d’un système d’information et de communication pour la documentation et la
diffusion des leçons apprises et des bonnes pratiques.Le plan de communication envisagé, s’appuie sur un certain nombre d’activités à même d’accompagner le PANA1 durant sa période d’exécution. Ces activités devront concourir d’une part, à l’amélioration des capacités à minimiser les impacts des risques climatiques sur la production agricole au niveau des communautés et d’autre part, à la capitalisation et la diffusion des expériences et bonnes pratiques en matière d’adaptation aux changements climatiques.Si de toute évidence, la mise en œuvre de cette stratégie requiert la mobilisation de ressources humaines, matérielles et financières, il n’en demeure pas moins que les services efficaces et efficients d’un chargé de communication restent la cheville ouvrière de cet instrument.Une autre question clé réside dans le rôle primordial que jouent les canaux de diffusion rapide de l’information, privilégiant les radius communautaires de proximité. En fonction de l’objectif de la communication, le message à diffuser en direction des groupes cibles, notamment son contenu, doit être formulé dans un langage clair et compréhensible.Somme toute, la stratégie de communication devra avoir pour finalité de combler les attentes des communautés en matière d’information et de concourir à l’atteinte du résultat d’activité escompté par le PANA1.Nos vives et sincères gratitudes vont à l’endroit du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) dont l’appui financier a rendu possible la réalisation de ce précieux instrument.Nous restons d’ores et déjà persuadés, qu’avec le concours de toutes les parties prenantes, la mise en œuvre de la présente stratégie contribuera à l’amélioration du système d’information et de communication en faveur des différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PANA1.
Le Ministre de l’Environnement, Chargé de la Gestion du Changement Climatique, de la Protection des Ressources Naturelles
et Forestières
Raphaël EDOU
Le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
El-Hadj Azizou ISSA
Le Représentant Résident du Programme des Nations Unies pour le
développement
Rosine SORy COULIbALy
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tAblE dEs mAtiEREs
PREFACE .................................................................................................................................. 5SommAiRE ............................................................................................................................. 7RESUmE EXECUTiF ................................................................................................................. 9LiSTE DES SiGLES ET ABREViATioNS ..................................................................................... 11LiSTE DES TABLEAUX .............................................................................................................. 13LiSTE DES FiGURES ................................................................................................................. 13iNTRoDUCTioN ...................................................................................................................... 15i. CoNTEXTE, PRoBLEmATiQUE ET mETHoDoLoGiE .......................................................... 161.1 - Contexte .................................................................................................................... 161.2 - Problématique .......................................................................................................... 161.3 - Méthodologie ............................................................................................................ 18II - BESOINS EN INFORMATIONS ET COMMUNICATION DES GROUPES CIBLES ET CATEGoRiSATioN DES ACTEURS PAR RAPPoRT AUX BESoiNS ........................................... 202.1 - Identification des différents groupes cibles ................................................................. 202.2 - Evaluation des besoins en informations et communication des principaux groupes cibles ................................................................................................................................ 202.3 - Catégorisation des acteurs en fonction des besoins en communication ........................ 21III - ANALYSE DIAGNOSTIQUE DES MECANISMES DE COMMUNICATION ET DES BESOINS EN iNFoRmATioNS ET CommUNiCATioN DES ACTEURS ................................................... 233.1 - Brève présentation des zones agro-écologiques les plus vulnérables ............................ 233.2 - Les habitudes et pratiques agricoles ........................................................................... 243.3 - Manifestations et effets de la variabilité et des changements climatiques .................... 253.4 - Canaux de communication usuels dans les zones concernées et habitudes de consommation média ....................................................................................................... 263.5 - L’analyse diagnostique .............................................................................................. 27IV - STRATEGIE DE COMMUNICATION .................................................................................. 314.1 - Défis et enjeux de la communication au titre de la mise en œuvre ............................. 314.2 - Les axes stratégiques ................................................................................................. 324.3 - Objectifs de communication ...................................................................................... 344.4 - Hiérarchisation des groupes cibles en fonction des objectifs de communication 354.5 - Les messages à diffuser .............................................................................................. 374.6 - Les moyens de communication retenus et les activités à mettre en œuvre ................... 38V - PLAN DE COMMUNICATION ............................................................................................. 42
5.1 - Matrice des interventions .......................................................................................... 425.2 - Les mesures de mise en œuvre ................................................................................... 455.2.1 - Les messages à diffuser et leurs formats ....................................................................... 455.2.1.1 - Pour les actions de l’axe stratégique 1 ....................................................................... 455.2.1.2 - Pour les actions de l’axe stratégique 2 ....................................................................... 455.2.1.3 - Pour les actions de l’axe stratégique 3 ....................................................................... 465.2.2 - Eléments de cohérence à respecter ............................................................................... 46VI - CADRE DE SUIVI EVALUATION ......................................................................................... 48CoNCLUSioN .......................................................................................................................... 55REFERENCES BiBLioGRAPHiQUES ........................................................................................ 56ANNEXES ................................................................................................................................. 57Annexe1 : Termes de référence de l’étude .......................................................................... 57Annexe 2 : Lexique ............................................................................................................ 60Annexe 3 : Canaux identifiés dans les zones agro-écologiques ............................................ 63Annexe 4 : Guides d’entretien ............................................................................................ 65Annexe 5 : liste des personnes interrogées ......................................................................... 70Annexe 6 : Etape d’une campagne ..................................................................................... 75
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REsUmE EXECUtiF
Le présent document expose la stratégie de communication et de mobilisation pour renforcer les capacités d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques sur la production agricole et la sécurité alimentaire dans les quatre (4) zones agro-écologiques les plus vulnérables au Bénin. IL a été élaboré à la suite d’une mission de terrain ayant, entre autres, consisté à
identifier les différents groupes cibles et à évaluer leurs besoins en information et communication. Les éléments collectés ont permis de faire une analyse diagnostique sur la compréhension de l’environnement socioculturel des zones d’intervention du PANA1, des habitudes agricoles qui y ont cours ainsi que des connaissances que les groupes cibles ont des changements climatiques.
Le diagnostic a notamment fait ressortir les canaux de communication usuels et les habitudes de consommation média dans les neuf(9) communes d’intervention du PANA1. Ces canaux répertoriés sont à la fois modernes (radios, télévisions, affichages, banderoles, etc.) et traditionnels (Crieurs Publics, culte «Zangbéto», etc.). Mais d’autres canaux spécifiques ont été identifiés : rencontres publiques formelles et informelles, manifestations populaires, etc.
L’analyse situationnelle et les données existantes sur le contexte des changements climatiques dans les quatre zones agro-écologiques les plus vulnérables du Bénin ont permis de présenter un tableau des forces, faiblesses, opportunités et menaces (SWOT) qui pourraient favoriser ou compromettre l’adoption de mesures d’adaptation aux changements climatiques.
Les forces identifiées font état, entre autres, d’une assez bonne connaissance des effets des changements climatiques par les cibles, d’un potentiel local de mobilisation et de tentatives endogènes d’adaptation aux CC. Il ressort de l’analyse des faiblesses, une attitude fataliste des cibles, leur faible connaissance des mesures d’adaptation aux CC et des pratiques peu favorables à l’adaptation. Il existe cependant des opportunités : un état d’esprit des cibles favorable à une dynamique d’adaptation aux effets des CC et l’existence de mécanismes et d’acteurs favorables à l’adaptation aux CC. Mais le retard dans la mise en œuvre de mesures structurelles devant impulser l’adaptation aux CC est une sérieuse menace.
L’analyse des différents facteurs relevés dans le diagnostic a permis d’identifier quelques saxes stratégiques pour la communication de PANA1. Ces axes sont au nombre de trois :
Axe stratégique 1 : Amener les cibles à changer d’attitudes vis-à-vis des CC en améliorant leur niveau de connaissance des mesures d’adaptation et en s’appuyant sur le potentiel local de mobilisation
Axe stratégique 2 : Amener les cibles à abandonner les pratiques peu favorables à l’adaptation aux CC en s’appuyant sur leur connaissance de ses effets et sur les mécanismes et acteurs favorables disponibles
Axe stratégique 3 : Mettre en place un système d’information et de communication permettant de documenter et de diffuser les leçons apprises et les bonnes pratiques des activités pilotes d’adaptation aux effets des CC.
A chaque axe stratégique, correspond un objectif de communication et des résultats y afférents. Des activités de communication ont été identifiées pour atteindre ces résultats. Le premier axe
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a pour objectif de « Faire connaître aux cibles les mesures d’adaptation idoines pour faire face aux effets néfastes des changements climatiques ». Le deuxième axe vise à « Amener les cibles à abandonner les pratiques non conformes aux mesures d’adaptation aux CC ». Enfin, le troisième axe a pour objectif de « Collecter, documenter et partager des informations sur l’adoption des mesures d’adaptation aux CC par les producteurs ».
Sur la base de la stratégie de communication et de mobilisation ainsi déclinée, un plan de communication a été élaboré selon un processus qui définit pour chaque axe stratégique un objectif de communication de même que les cibles, les messages et les moyens de communication et les responsables de mise en œuvre.
Les messages définissent le contenu à diffuser, les preuves à apporter et les formats à adopter. Les moyens de communication choisis sont les radiodiffusions (communautaires et nationale), la télévision nationale, les supports imprimés et multimédia, etc. Comme supports de communication, on distingue les émissions de télévision et de radiodiffusion, les tables rondes, les dépliants illustrés, les affiches, les boîtes à images, les CD et DVD, etc.
Toutes ces informations sur le plan de la communication et du changement de comportement sont répertoriées dans un tableau qui définit les activités de communication suivant chaque axe stratégique, l’objectif de communication y afférent et les résultats attendus, tous déclinés sur quatre ans.
Le document présente un cadre de mesure de rendement intégrant le suivi-évaluation des indicateurs d’impacts et ceux de processus. Pour chaque type d’indicateurs, le système de suivi-évaluation décrit les résultats, les indicateurs, les données/sources, les techniques de collecte, la fréquence ou la période ainsi que le responsable chargé de chaque activité de suivi.
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listE dEs siGlEs Et AbREViAtiONs
AD : Axe de développement
CC : Changements Climatiques
CCNUCC : Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques
CeRPA : Centre Régional pour la Production Agricole
MAEDP : Ministère de l’Analyse Economique, du Développement et de la Prospective
MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
MEHU : Ministère de l’Environnement de l’Habitat et de l’Urbanisme
MEPN : Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature
MISPC : Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique et des Cultes
MTPT : Ministère des Travaux Publics et des Transports
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PANA : Programmes d’Actions Nationaux aux fins de l’Adaptation aux changements climatiques
PANA1 : Programme intégré d’adaptation pour la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques sur la production agricole et la sécurité alimentaire au Bénin
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listE dEs tAblEAUX
listE dEs FiGUREs
Tableau N°1 : Catégorisation des groupes cibles en fonction des besoins en information et communication
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Tableau N° 2 : Risques climatiques, modes et moyens d’existences dans les quatre zones agro-écologiques
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Tableau N°3 : Matrice SWOT 28
Tableau N°4 : Axes stratégiques, objectifs stratégiques et résultats 33
Tableau 5 : Mesures d’adaptation aux changements climatiques dans le secteur agricole
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Tableau N°6 : Moyens et supports de communication pour axe stratégique 1 39
Tableau N°7 : Moyens et supports de communication pour axe stratégique 2 40
Tableau N°8 : Moyens et supports de communication pour axe stratégique 3 40
Tableau N°9 : Activités de communication relatives à chaque axe stratégique 41
Tableau 10 : Plan de communication 42
Tableau N°11 : Cadre de suivi évaluation 49
Figure 1 : Segmentation des cibles de l’axe stratégique 1 35
Figure 2 : Segmentation des cibles de l’axe stratégique 2 36
Figure 3 : Segmentation des cibles de l’axe stratégique 3 37
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Dans le cadre du processus de mise en œuvre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), adoptée par la communauté internationale le 09 mai 1992 et ratifiée par la République du BENIN le 30 juin 1994, il a été initié à l’intention des Pays les Moins Avancés (PMA) Parties à la Convention, des Programmes d’Actions Nationaux
aux fins d’Adaptation aux changements climatiques (PANA)
La première mesure d’adaptation contenue dans le PANA-Bénin adoptée en 2008, concernant le secteur agricole, est mise en œuvre à travers le projet intitulé : Programme intégré d’adaptation pour la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques sur la production agricole et la sécurité alimentaire (PANA1). Lancé officiellement le 12 Mai 2011, ce projet vise à renforcer les capacités des communautés agricoles pour s’adapter dans quatre (4) zones agro-écologiques vulnérables au Bénin.
En vue de rendre visible sur le terrain les activités du projet et pour faciliter son appropriation par les différents acteurs et assurer une large diffusion des actions développées, le document du projet a prévu la mise en place d’une stratégie de communication assortie d’un plan de communication. Il s’agit à travers cette stratégie de planifier et de coordonner les actions relatives à la communication au niveau des neuf (9) communes d’intervention du Projet, aux fins de renforcement des capacités d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques sur la production agricole et la sécurité alimentaire.
Le présent rapport d’étude relative à l’élaboration de cette stratégie, s’articule autour des principaux points suivants :
• Contexte, problématique et méthodologie
• Besoins en information et communication des groupes cibles et catégorisation des acteurs par rapport aux besoins
• Analyse diagnostique des mécanismes de communication au niveau des neuf communes d’intervention du PANA1 et des besoins en informations et communication des acteurs
• Stratégie et plan de communication
• Cadre de suivi évaluation.
iNtROdUCtiON
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1.1 - ContexteDans le cadre de la mise en œuvre de la décision 28/CP-7 de la Conférence des parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques lors de sa session tenue en Novembre 2001 (New -Dehli Inde), relative à l’élaboration des programmes d’Actions Nationaux aux fins d’Adaptation aux Changements Climatiques (PANA) au profit des Pays les Moins Avancés (PMA), la République du Bénin a identifié, grâce à l’appui du fonds des PMA, cinq (5) mesures prioritaires et urgentes à mettre en œuvre afin de réduire la vulnérabilité des populations face aux effets néfastes des changements climatiques et des phénomènes météorologiques extrêmes.
La raison d’être des PANA réside principalement dans la faible capacité d’adaptation de ces pays, prouvant de ce fait le besoin d’un appui immédiat et urgent pour leur permettre de mieux s’adapter aux effets néfastes des changements climatiques.
Au titre de ce programme, le BENIN a bénéficié d’un financement du Fonds des Pays les Moins Avancés, ayant permis l’identification de cinq(05) mesures prioritaires et urgentes d’adaptation à mettre en œuvre afin de réduire la vulnérabilité des populations face aux effets néfastes des phénomènes météorologiques extrêmes et des changements climatiques.
La première mesure, qui intéresse le secteur de l’agriculture, est mise en œuvre grâce à l’appui du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), à travers le projet dénommé : Programme intégré d’adaptation pour la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques sur la production agricole et la sécurité alimentaire au Bénin(PANA1).
La capitalisation et la diffusion des expériences des meilleures pratiques en adaptation, constituent l’un des résultats clés escomptés du projet (Cf. composante 3). C’est dans ce contexte que se situe la présente étude consacrée à l’élaboration d’une stratégie de communication pour renforcer les capacités d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques sur la production agricole et la sécurité alimentaire dans les neuf (9) communes d’intervention du PANA1.
1.2 - ProblématiqueLes changements climatiques constituent un problème mondial, complexe et de long terme dont les effets se font ressentir aux niveaux régional et local.
Ce phénomène qui représente une menace grave pour la survie des populations déjà vulnérables n’est pas suffisamment compris dans toutes ses dimensions.
L’adaptation est l’une des principales façons préconisées par la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques pour faire face aux changements climatiques. Dans le contexte des changements climatiques , l’adaptation désigne un changement de procédures, de pratiques et de structures visant à réduire la vulnérabilité ou augmenter la résilience des systèmes naturels et humains aux effets de la variabilité du climat et des changements climatiques, y compris les phénomènes extrêmes.
i. CONtEXtE, PROblEmAtiQUE Et mEtHOdOlOGiE
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Les pays en développement et notamment les Pays les Moins Avancés (PMA), dont le BENIN, restent particulièrement vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques, du fait de leur forte dépendance vis-à vis des ressources naturelles et d’une faible capacité d’adaptation.
Bien que les options d’adaptation soient nombreuses à l’heure actuelle (adoption de variétés culturales à cycle court, conversion des pêcheurs en agriculteurs, etc.), force est de noter que pour réduire la vulnérabilité aux changements climatiques futurs, il est impératif d’élargir la fourchette.
Alors l’information et la communication revêtent une importance capitale dans les initiatives prises pour combattre les changements climatiques, notamment celles impliquant les acteurs à la base comme le cas du projet PANA1 qui vise le renforcement des capacités des communautés agricoles à s’adapter aux effets néfastes des changements climatiques dans quatre(4) zones agro-écologiques vulnérables au Bénin.
Au-delà de la diffusion ou d’échanges d’information, de la transmission des connaissances, la communication doit viser des changements de comportements et l’adoption de nouvelles habitudes de production, au profit de la communauté cible. Vu sous cet angle, la communication devient sociale et permet d’entraîner l’adhésion du plus grand nombre à l’accomplissement d’une tâche collective, bénéfique pour une société. Elle incite chaque individu à prendre sa part de responsabilité dans l’œuvre entreprise et constitue le moyen privilégié qui peut le mieux tendre au résultat social1.
En dépit de l’augmentation de plus en plus notée en matière d’information et de communication sur les changements climatiques ses dernières années, les informations disponibles sur les défis posés par les changements climatiques et les solutions possibles et susceptibles d’apporter des changements d’attitudes et les modes de vie nécessaires pour y faire face restent insuffisants surtout dans les communes rurales.
Au Bénin, au titre des activités menées dans le cadre de l’adaptation aux changements climatiques, en dehors de l’expérience conduite par l’ONG «Initiatives pour un Développement Intégré Durable(IDID) » dans le cadre du Projet de Renforcement des Capacités d’Adaptation des Acteurs Ruraux Béninois face aux changements climatiques(PARBCC) entre 2008 et 2010, PANA demeure le seul programme national en matière d’adaptation. Aussi, a-t-il été réalisé dans le cadre de l’élaboration du PANA une évaluation concertée de la vulnérabilité à l’échelle nationale (Aho et al, 2006). Cette étude a permis d’identifier les quatre (4) zones agro-écologiques les plus vulnérables, les risques climatiques majeurs (inondation, sècheresse, vents violents, etc.) et les effets auxquels elles sont exposées. Les impacts potentiels des changements ont été également évalués pour des secteurs clés dont l’agriculture, qui constitue le domaine d’intervention de la première mesure prioritaire et urgente à mettre en œuvre afin de réduire la vulnérabilité des populations face aux effets néfastes des changements climatiques et des phénomènes météorologiques extrêmes.
Il faut noter que le processus d’élaboration du PANA (2006-2009) n’a pas mis un accent particulier sur le volet « communication », qui s’est trouvé réduit à quelques actions ponctuelles d’information et de communication, à travers des rencontres avec différents groupes cibles, notamment.
Reconnaître l’urgence dans l’action et communiquer sur les changements climatiques devenant alors un impératif et tenant compte de la nécessité de diffusion et de partage des expériences du PANA1, il a été proposé lors de la formulation du projet, la mise en place d’une stratégie de communication et de conscientisation.
1 Michel Le Net, Communication Publique, pratique des campagnes d’information, La documentation Française, Paris, 1993, P. 15.
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Ce besoin a amené le PANA1 à solliciter au titre de la composante 3 du Document du Projet, une étude relative à l’élaboration d’une stratégie de communication pour renforcer les capacités d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques sur la production agricole et la sécurité alimentaire dans les neuf (9) communes pilotes.
L’objectif global poursuivi à travers cette stratégie de communication est d’assurer une visibilité des actions adaptatives aux changements climatiques dans les neuf (9) communes pilotes, l’appropriation et le partage des bonnes pratiques.
1.3 - MéthodologieLa démarche méthodologique adoptée pour conduire cette étude comprend les étapes suivantes :
• Revue documentaire
Elle a permis de consulter quelques documents disponibles sur le projet PANA1 (Document du Projet, rapports de mission sur le terrain, etc.), la thématique de l’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques (Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, rapports d’évaluation du GIEC, communications nationales sur les changements climatiques notamment) et sur les pratiques agricoles dans les zones agro-écologiques vulnérables au Bénin.
• Entretiens et enquêtes sur le terrain
Des entretiens et enquêtes ont été réalisés respectivement avec :
- Les responsables du projet, des personnes impliquées au niveau des structures partenaires et des personnes ressources averties des questions de l’adaptation aux changements climatiques et celles relatives à la communication environnementale.
- Les groupes cibles rencontrés dans les neuf communes.(La liste des personnes enquêtées se trouve en annexe 5)
Lors de l’identification des enquêtés, un entretien préalable a permis de savoir si la personne contactée fait partie d’un de ces groupes cibles. Certaines personnes éligibles ont été contactées avec l’appui des points focaux du PANA1 dans les communes. Deux guides d’entretiens ont été utilisés pour la collecte des données et informations (Voir modèle en annexe) :un guide d’entretien conçu pour l’entretien avec les responsables et partenaires du projet et un autre pour les entretiens avec les groupes cibles. Au total 10 interviewers ont été chargés de recueillir les données auprès des cibles. Les interviewers sont des personnes formées en sciences sociales et ayant de l’expérience dans la réalisation des études qualitatives. Ils ont reçu une formation pour les besoins de l’enquête.
• Evaluation concertée des besoins en information et communication dans les neuf communes d’intervention du PANA1
L’approche participative et concertée reste le principe de base qui guide toute évaluation dans le cadre de la mise en œuvre du PANA et permet la contribution des acteurs bénéficiaires à la résolution des problèmes. Aux fins de l’évaluation des besoins en information et communication, une série d’enquêtes ont été conduites dans les neuf communes d’intervention du projet, à savoir : Malanville, Matéri et Ouaké pour la zone Nord, Savalou pour le centre et Aplahoué, Ouinhi, Bopa,
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Sô-Ava et Adjohoun pour le Sud. Dans chaque commune, un arrondissement a été sélectionné et au sein de cet arrondissement, un village a été retenu. Au total, plusieurs entretiens ont été réalisés à travers les 9 communes. Deux catégories de personnes ont été interrogées à savoir les autorités et les groupes spécifiques (agriculteurs, éleveurs, pêcheurs etc.).
Il convient de noter, qu’en dehors des neuf(9) communes, des entretiens ont été, également, réalisés à Cotonou, avec des responsables et certains partenaires clés du projet. (La liste des personnes enquêtées se trouve en annexe 5.)
En matière d’échantillonnage, en raison du caractère qualitatif de la présente étude, il n’a pas été jugé nécessaire de procéder à une grande taille d›échantillonnage des participants. Toutefois, pour garantir la représentativité de cet échantillon, des personnes ont été interrogées à trois niveaux avec toutes les catégories d’acteurs du système.
• Analyse diagnostique des mécanismes de communication et des besoins en information et communication
Une analyse diagnostique de la situation actuelle en matière de communication et des besoins en information, en rapport avec l’adaptation aux changements climatiques, a été réalisée. Elle a permis de mettre en exergue des forces, faiblesses, opportunités et menaces prenant pour objet, la problématique de l’adaptation aux changements climatiques qui prend en compte les facteurs socioculturels et comportementaux. Les outils utilisés sont la matrice SWOT et le jugement d’experts.
• Elaboration de la stratégie de communication
La stratégie de communication a été élaborée essentiellement sur la base des objectifs visés, des éléments de l’analyse diagnostique et des données et informations recueillies à travers les enquêtes et entretiens. Elle a consisté à faire l’analyse et la combinaison des facteurs dégagés par la matrice SWOT pour formuler les axes stratégiques de communication. Chaque axe a permis de faire des choix de moyens de communication les plus pertinents pour atteindre les objectifs définis.
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2.1 - Identification des différents groupes ciblesDe l’analyse des données et informations collectées sur le terrain, il ressort que les changements climatiques ont des effets sur les activités des agriculteurs, des éleveurs et des pêcheurs et les acteurs spécialisés dans la transformation et la commercialisation des produits agro-alimentaires des neuf (9) communes. Les données sociodémographiques2 disponibles montrent que les neuf communes ont une population variant entre 40.000 à 120.000 habitants avec une proportion de ruraux de 70 à 90%.
L’analyse de la situation et des intervenants a permis d’identifier les groupes cibles suivants :
• Groupe 1 : Les producteurs : agriculteurs, éleveurs, pêcheurs
• Groupe 2 : Les transformateurs et revendeurs des produits
• Groupe 3 : Les acteurs communautaires : l’administration locale, les agents d’encadrement de CeRPA, les ONG, les médias, les leaders tradi-religieux
• Groupe 4 : Les acteurs institutionnels : au niveau central (les ministères partenaires : MAEP, MAEDP, MISPC, MTPT et les instituts de recherche) et au niveau déconcentré (les services déconcentrés des ministères partenaires)
2.2 - Evaluation des besoins en informations et communication des principaux groupes cibles
Les besoins en information et communication ci-après ont été identifiés à travers une évaluation concertée avec les différents groupes cibles. Il s’agit de :
• Les variations que connaîtront les saisons chaque année (début des pluies, répartition spatio-temporelle des pluies, poches de sécheresse, chaleur excessive, etc.) ;
• Les causes réelles des changements climatiques ;
• Les pratiques expérimentées et qui produisent des résultats positifs pour contrer les effets des changements climatiques dans les trois sous-secteurs de l’agriculture ;
• Les résultats des bonnes pratiques à partager entre acteurs ;
• Les prévisions saisonnières (climatiques et hydrométéorologiques) ;
• Les pratiques empiriques adoptées par les producteurs et non conformes aux mesures d’adaptation aux changements climatiques ;
• Les supports de communication pour les médias et les ONG (affiches, brochures, dépliants, les microprogrammes, boîte à images, etc.) sur les causes réelles des changements climatiques ;
• Les actions entreprises dans les zones agro-écologiques pour une adaptation aux effets néfastes des changements climatiques.
2 RGPH III, 2002
ii - bEsOiNs EN iNFORmAtiONs Et COmmUNiCAtiON dEs GROUPEs CiblEs Et CAtEGORisAtiON dEs ACtEURs PAR RAPPORt AUX bEsOiNs
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2.3 - Catégorisation des acteurs en fonction des besoins en communicationLeurs perceptions du phénomène et leurs pratiques, pouvant parfois porter atteinte à l’intégrité de la nature, les agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs et les acteurs spécialisés dans la transformation agro-alimentaire constituent la cible principale pour promouvoir des comportements d’adaptation sains. Conformément à l’objectif du PANA1 visant le renforcement des capacités des communautés agricoles pour s’adapter aux changements climatiques. Les agriculteurs, les éleveurs, les pécheurs sont les premiers acteurs de l’adoption des mesures d’adaptation.
En dehors de ces groupes cibles, d’autres acteurs institutionnels et communautaires sont concernés par les actions d’adaptation aux effets des changements climatiques : au plan national : certains ministères comme le MAEP, le MAEDP, le MISPC, le MTPT, le MEHU; au niveau départemental : les services déconcentrés des différents ministères concernés ; et au niveau local : les autorités communales, les leaders tradi-religieux, les ONG, les médias.
En effet, l’analyse de situation a montré que les producteurs sont les premiers affectés par les effets des changements climatiques. Il est évident que les perturbations engendrées sur les productions sont ressenties par les transformateurs et revendeurs. Les acteurs communautaires, du fait que les productions se font au niveau communautaire, sont affectés d’une manière ou d’une autre : l’administration locale peut ressentir des effets sur son programme de développement (l’analyse a indiqué que 70 à 90% des populations des communes concernées sont des ruraux), les leaders communautaires préoccupés par le bien-être de leur communauté, ainsi que les ONG, et , les agents d’encadrement des CERPA, ayant l’obligation de performance pour le développement agricole, peuvent améliorer leur rendement avec l’adoption progressive des mesures d’adaptation.
En effet, les acteurs institutionnels n’ont pas un besoin pratique et opérationnel de la connaissance des mesures d’adaptation. En outre, étant les acteurs qui de près ou de loin ont participé à l’élaboration de ces mesures, ils en ont déjà la connaissance de leur existence qui est suffisante pour le rôle qui est le leur.
Le tableau N°1 présente une catégorisation des divers groupes cibles en fonction des besoins en informations et communication.
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Tableau N°1 : Catégorisation des groupes cibles en fonction des besoins en information et communication
Groupes cibles Besoins en informations et communicationGroupe 1 : Les producteurs : agriculteurs, éleveurs, pêcheurs
• Les variations que connaîtront les saisons chaque année (début des pluies, répartition spatio-temporelle des pluies, poches de sécheresse, chaleur excessive, etc.)
• Les causes réelles des changements climatiques
• Les pratiques expérimentées et qui produisent des résultats positifs pour contrer les effets des changements climatiques dans les trois sous-secteurs de l’agriculture
• Les bonnes pratiques d’adaptation dans les domaines de la production végétale, de l’élevage et de la pêche
• Les résultats des bonnes pratiques à partager entre acteurs
Groupe 2 : Les transformateurs et revendeurs des produits
Groupe 3 : Les acteurs communautaires : l’administration locale, les agents d’encadrement de CeRPA, les ONG, les médias, les leaders tradi-religieux
• Les prévisions saisonnières (climatiques et hydrométéorologiques)
• Les pratiques empiriques adoptées par les producteurs et non conformes aux mesures d’adaptation aux changements climatiques
• Les supports de communication pour les médias et les ONG (affiches, brochures, dépliants, les microprogrammes, boîte à images, etc.) sur les causes réelles des changements climatiques
• Les bonnes pratiques d’adaptation dans les domaines de la production végétale, de l’élevage et des pêches
• Les résultats des bonnes pratiques à partager entre acteurs
Groupe 4 : Les acteurs institutionnels : au niveau central (les ministères partenaires : MAEP, MAEDP, MISPC, MTPT et les instituts de recherche) et au niveau déconcentré (les services déconcentrés des ministères partenaires)
• Les actions entreprises dans les zones agro-écologiques pour une adaptation aux effets néfastes des changements climatiques
• Les résultats/impacts des bonnes pratiques à partager entre acteurs
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Les besoins en informations et communication ayant été identifiés plus haut, il a paru nécessaire avant d’aborder l’analyse diagnostique, de donner une brève présentation des quatre zones agro-écologiques concernées par le PANA1 et de fournir quelques informations à propos des habitudes et pratiques agricoles dans ces zones, de manifestations et effets des changements climatiques vécus par les acteurs, des canaux usuels de communication et des habitudes de consommation média.
3.1 - Brève présentation des zones agro-écologiques les plus vulnérablesLes zones d’intervention du PANA1 ont été choisies à partir des huit zones agro-écologiques identifiées au Bénin que sont :
- Zone 1 : l’extrême Nord (Nord-Bénin)
- Zone 2 : la zone cotonnière du Nord-Bénin
- Zone 3 : la zone de production vivrière du Sud-Borgou
- Zone 4 : la zone Ouest Atacora-Nord Donga
- Zone 5 : la zone cotonnière du Centre
- Zone 6 : la zone des terres de barre
- Zone 7 : la zone Ouest de la dépression
- Zone 8 : la zone des pêcheries.
Parmi ces huit zones, quatre(4) sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques selon une étude qui date de 20063 : ce sont les zones 1, 4, 5 et 8. L’identification de ces quatre zones a été réalisée à travers une évaluation conduite en 2008 dans le cadre du processus PANA quia donc retenu lesdites zones agro-écologiques pour bénéficier d’une « action d’adaptation urgente ». Sur la base de cette identification et à l’issue d’une évaluation des risques climatiques majeurs de quatre zones4, neuf communes pilotes ont été choisies comme particulièrement exposées aux risques liés aux changements climatiques : ce sont les communes de Malanville (Zone 1 : Extrême Nord), Ouaké et Matéri (Zone 4 : Ouest Atacora et Nord Donga), Savalou et Aplahoué (Zone 5 : zone cotonnière du Centre), Bopa, Ouinhi, Adjohoun et So-Ava (Zone 8 : zone des pêcheries).
3 Aho, P.N., 2006. Evaluation concertée de la vulnérabilité aux variations actuelles du climat et aux phénomènes mé-téorologiques extrêmes, République du Bénin, Programme d’Action National aux fins de l’Adaptation aux Changements Climatiques (PANA), Cotonou, Bénin.4 MEPN-PPG 4, 2009, Evaluation statistique et cartographique des risques climatiques dans les zones agro-écologiques couvertes par le projet PANA1. MEPN, Programme intégré d’adaptation pour la lutte contre les effets néfastes des change-ments climatiques sur la production agricole et la sécurité alimentaire au Bénin, Cotonou, Bénin.
iii - ANAlYsE diAGNOstiQUE dEs mECANismEs dE COmmUNiCAtiON Et dEs bEsOiNs EN iNFORmAtiONs Et COmmUNiCAtiON dEs ACtEURs
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3.2 - Les habitudes et pratiques agricolesDans l’ensemble, ces zones sont caractérisées par des modes d’existence et des pratiques et activités productives liés à l’agriculture, la pêche et la pisciculture, le petit élevage, le petit commerce, etc. Les habitants de ces zones sont donc généralement de petits exploitants agricoles, de maraîchers, des éleveurs, des pêcheurs, des commerçants spécialisés dans la transformation des produits agricoles, etc.
Le tableau N°2 présente les risques climatiques majeurs ainsi que les modes et moyens d’existence caractérisant chacune des quatre zones agro-écologiques (ZAE1, ZAE4, ZAE5, ZAE8)
Tableau N° 2 : Risques climatiques, modes et moyens d’existences dans les quatre zones agro-écologiques
Zones agroécologiques
Risques climatiques majeurs Modes d’existence Activités productives
ZAE1
• Inondation
• Sècheresse
• Pluies tardives et violentes
• Vents violents
• Chaleur excessive
• Petits exploitants agricoles
• Exploitants émergents
• Maraîchers
• Pêcheurs
• Eleveurs
• Commerçants
• Transporteurs
• Agriculture vivrière
• Agriculture maraîchère
• Agriculture de rente
• Petit élevage
• Elevage transhumant
• Pêche
• Commerce
• Transport
ZAE4
• Sècheresse
• Pluies tardives et violentes
• Vents violents
• Chaleur excessive
• Inondation
• Petits exploitants agricoles
• Exploitants émergents
• Eleveurs
• Chasseurs
• Commerçants
• Transporteurs
• Agriculture vivrière
• Agriculture de rente
• Petit élevage
• Elevage transhumant
• Chasse
• Commerce
• Transport
ZAE5
• Sècheresse
• Pluies tardives et violentes
• Vents violents
• Chaleurs excessives
• Petits exploitants agricoles
• Exploitants émergents
• Maraîchers
• Eleveurs
• Transformateurs agroalimentaires
• Agriculture vivrière
• Agriculture de rente
• Petit élevage
• Petit commerce
• Transformations agroalimentaires
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Zones agroécologiques
Risques climatiques majeurs Modes d’existence Activités productives
ZAE8
• Inondation
• Sècheresse
• Pluies tardives et violentes
• Vents violents
• Elévation du niveau marin
• Pêcheurs
• Petits exploitants agricoles
• Maraîchers
• Petits éleveurs
• Commerçants
• Transformateurs
• agroalimentaires
• Transporteurs
• Pêche
• Agriculture vivrière
• Agriculture de rente
• Petit élevage
• Petit commerce
• Transformations agroalimentaires
• Transport
Source : informations extraites du PANA-BENIN, janvier 2008
3.3 - Manifestations et effets de la variabilité et des changements climatiquesLes données recueillies sur le terrain font apparaitre que la plupart des acteurs interviewés ont une très bonne connaissance des effets des changements climatiques. En effet, à la question « Que savez-vous des changements climatiques ? », les réponses apportées par ces derniers toutes catégories confondues révèlent que le changement climatique se traduit par des effets au nombre desquels:
- l’irrégularité et la mauvaise répartition des pluies ;
- les vents de plus en plus violents ;
- la sécheresse ou les longues séquences sèches ;
- les mauvaises récoltes ;
- le bouleversement des dates des semis ;
- la disparition d’une nette démarcation entre les différentes saisons ;
- l’assèchement des puits ;
- le changement dans le cycle des saisons ;
- la perturbation des cycles de la crue ;
- la précocité et la courte durée des saisons de pluies qui perturbent le temps des premiers semis ;
- la baisse de la productivité des terres ;
- la disparition de certaines espèces animales, végétales et halieutiques ;
- les inondations récurrentes ;
- la précocité et la longue durée de la période d’harmattan ;
- chaleur excessive ;
- la durée anormale des saisons de pluie et des saisons sèches ;
- le retard dans l’arrivée de la crue, etc.
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Voici quelques déclarations recueillies:
« Le changement climatique se constate par l›irrégularité des pluies. La forte chaleur en pleine saison pluvieuse, la saison sèche dure plus que la saison pluvieuse » (Agriculteur, 55 ans, Matéri)
«Le constat chez nous c’est surtout un décalage au niveau des saisons, des modifications au niveau des hauteurs pluviométriques. Tout cela affecte le climat, apporte des changements et des conséquences sur la production.». (Femme, Ingénieur Agronome, Chargée de suivi évaluation des projets/Programme CeRPA, 29 ans).
3.4 - Canaux de communication usuels dans les zones concernées et habitudes de consommation média
Dans leur ensemble, la grande majorité des enquêtés sont exposés aux médias de toutes sortes. La plupart possèdent un poste radio et écoutent diverses émissions radiophoniques. Les moments de grande écoute sont les matins et les soirs ; les émissions préférées sont des émissions interactives surtout celles des dédicaces. La radiodiffusion locale (rurale, communautaire, confessionnelle ou commerciale) souffre du manque d’informations fiables sur des sujets précis. Elle est disponible mais peu offensive et attend souvent d’être sollicitée par les acteurs, d’où l’urgence de confectionner les microprogrammes thématiques pour animer le sujet ou pousser les journalistes vers une quête des voix de la population en les intégrant aux groupes cibles. Pour certaines, les conditions de rémunération exigées sont parfois hors de portée des populations qui n’y développent pas d’intérêt. De même, son audience, prise dans des urgences quotidiennes de survie, n’a pas acquis une culture de participation au développement au point de se déplacer vers l’organe de presse et contribuer à la construction des informations, se contentant d’une interactivité irrégulière par téléphone.
Certains possèdent un poste téléviseur et suivent, notamment les soirs, des plages de programmes (ORTB, certaines télévisions privées et câbles internationaux) au moyen d’antennes sommaires. En l’absence d’organes de presse écrite locaux, les populations n’ont pas développé une habitude à lire des articles de presse. Les affichages, banderoles, tee-shirts, panneaux routiers sont connus par les enquêtés comme des moyens de communication habituels.
Toutes les communes ciblées sont couvertes par des chaînes de radio et de télévision au plan national et local. Chaque commune dispose, en moyenne, au moins d’une station émettant aussi bien en français que dans les langues locales (adja, fonbgé, mina, wémègbé, goun, nago, dendi, djerma, etc.). Les émissions préférées des auditeurs ou téléspectateurs sont le journal, le sport, les disques demandés, la nécrologie, les prêches, les conseils pratiques sur les métiers de la pêche, de l’agriculture et de l’élevage, la revue de presse, les divertissements, etc.
Des moyens de communication traditionnels sont également répertoriés dans les zones étudiées : les crieurs publics, le culte «Zangbéto», la méthode de « Bouche à oreille », etc. Des rassemblements de grand public commémorant des événements spéciaux dans les maisons des jeunes, les buvettes, les écoles, etc. sont également des occasions de communication qui drainent plus ou moins du monde. Selon plusieurs témoignages, les lieux de culte ou de prière constituent des creusets d’information de grande importance grâce au respect qu’inspirent les responsables et leaders de ces lieux qui ont une influence déterminante sur l’opinion publique locale.
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Les canaux habituels de communication répertoriés dans les communes5 pilotes sont :
- Canaux modernes (radios, télévisions, affichages, banderoles, etc.)
- Canaux traditionnels (Crieurs Publics, culte «Zangbéto», sketchs, théâtres, etc.)
- Autres canaux (Rencontres publiques formelles et informelles, manifestations populaires, etc.)
Voir le tableau présentant les canaux de communication identifiés par communes en annexe 3.
3.5 - L’analyse diagnostiqueL’analyse diagnostique a été effectuée au moyen de la matrice SWOT, en s’appuyant sur des éléments de la situation ci-dessus décrite et d’autres informations issues du diagnostic participatif et de la revue de littérature.
Elle a permis de dégager les forces, faiblesses qui caractérisent les mécanismes de communication et les besoins en informations et communication des acteurs au niveau des 9 communes pilotes, les opportunités offertes et les menaces.
5 Voir tableau des canaux de communication identifiés par commune en annexe 4
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Tableau N°3 : Matrice SWOT6
Forces Faiblesseso Les cibles ont une assez bonne connaissance des effets des
changements climatiqueso Les cibles pensent que les changements climatiques sont dus aux
actions des hommes o Les cibles pensent que les mesures d’adaptation sont (pourraient
être) efficaceso Potentiel local de mobilisation (organisation, volonté) élevé pour
s’adapter aux CC o Crédit accordé par les cibles aux orientations données par les agents
d’encadrement (CERPA, ONG)o Bonne collaboration entre les acteurs de PANA1 et les autorités
locales et traditionnelleso Crédit accordé par les cibles aux orientations données par les
autorités locales et tradi-religieuseso Forte attente des mesures d’adaptation préconisées par le PANA1 o Les essais/tentatives d’adaptations faites par les cibles améliorent
leurs rendementso Certains groupes cibles développent des initiatives endogènes
d’adaptation aux CCo Existence des initiatives de partages d’expériences au sein des
groupes cibles
o Les cibles pensent que les effets des changements climatiques (CC) sont dus à la violation des interdits et tabous ;
o Certains groupes cibles sont pessimistes par rapport à l’amélioration de la situation
o Certaines cibles attendent des solutions aux CC des pouvoirs publics
o Abandon de certains producteurs des activités de production (cas de taxi-moto)
o Exode rural des producteurso Faible connaissance des producteurs des
mesures d’adaptation aux CCo Adoption de pratiques d’adaptation
nuisible à l’environnement (utilisation de l’engrais chimique)
o L’adaptation aux changements climatiques n’est pas encore systématiquement prise en compte dans les programmes de travail des associations de producteurs au niveau local
Opportunités Menaceso Il existe certaines initiatives d’adaptation menées et expérimentées
par les cibles o Les cibles pensent que l’adaptation est normale parce que les CC
sont naturelso Existence de mécanismes et d’acteurs favorables à l’adaptation aux
CCo Existence d’un cadre structurel d’actions (documents de politiques,
stratégiques et programmatiques) pour lutter contre les effets néfastes des CC
o Disponibilité de partenaires techniques et financiers pour aider le Bénin à mettre en œuvre son cadre structurel d’actions pour lutter contre les effets néfastes des CC
o Dimension multisectorielle donnée aux interventions de lutte contre les effets néfastes des CC par l’implication de plusieurs ministères et instituts de recherche, etc.
o Implication des structures déconcentrées et des collectivités locales dans la mise en œuvre du cadre structurel d’actions pour lutter contre les effets néfastes des CC
o Existence des mesures stratégiques d’adaptation aux CC (définies et connues)
o Existence d’organisations de producteurs bien structurées
o Retard dans l’exécution des actions planifiées par le PANA1
o Risque de perte des financements mis en place pour lutter contre les effets néfastes des CC
o Les neuf communes d’intervention du PANA1 ne disposent pas de station d’observation agro météorologique
o Le Bénin ne dispose pas d’un système d’alerte précoce sur les risques climatiques
6 L’objet de l’analyse SWOT, c’est le contexte national d’adaptation aux CC. Ce n’est donc ni le projet PANA, ni la commu-nication sur les CC qui ont été diagnostiqués.
29
L’analyse de ces différents facteurs identifiés dans le SWOT dans une perspective de développement d’orientations stratégiques a permis de faire des regroupements et combinaisons des facteurs au niveau de chaque composante du SWOT. Les résultats de cette analyse se présentent comme suit :
• Au niveau des Forces :
F1 : Les cibles ont une très bonne connaissance des effets des changements climatiques. Elle intègre les facteurs suivants : (i) Les cibles ont une assez bonne connaissance des effets des changements climatiques, (ii) Les cibles pensent que les changements climatiques sont dus aux actions des hommes, (iii) Les cibles pensent que les mesures d’adaptation sont (pourraient être) efficaces
F2 : Potentiel local de mobilisation. Elle intègre les facteurs suivants : (i) Potentiel local de mobilisation (organisation, volonté) élevé pour s’adapter aux CC , (ii) Crédit accordé par les cibles aux orientations données par les agents d’encadrement (CERPA, ONG), (iii) Bonne collaboration entre les acteurs de PANA1 et les autorités locales et traditionnelles, (iv) Crédit accordé par les cibles aux orientations données par les autorités locales et tradi-religieuses
F3 : Il existe des essais/tentatives faits par les cibles pour s’adapter aux CC. Elle intègre les facteurs suivants : (i) Forte attente des mesures d’adaptation préconisées par le PANA1, (ii) Les essais/tentatives d’adaptations faites par les cibles améliorent leurs rendements, (iii) Certains groupes cibles développent des initiatives endogènes d’adaptation aux CC, (iv) Existence des initiatives de partages d’expériences au sein des groupes cibles.
• Au niveau des Faiblesses :
f1 : Attitude fataliste des cibles. Elle intègre les facteurs suivants : (i) Les cibles pensent que les effets des changements climatiques (CC) sont dus à la violation des interdits et tabous ; (ii) Certains groupes cibles sont pessimistes par rapport à l’amélioration de la situation ; (iii) Certaines cibles attendent des solutions aux CC des pouvoirs publics ; (iv) Abandon de certains producteurs des activités de production (cas de taxi-moto) ; (v) Exode rural des producteurs
f2 : Faible connaissance des cibles des mesures d’adaptation aux CC (Pratiques peu favorables à l’adaptation)
f3 : Pratiques peu favorables à l’adaptation. Elle intègre les facteurs suivants : (i) Adoption de pratiques d’adaptation nuisibles à l’environnement (utilisation de l’engrais chimique) (ii) L’adaptation aux changements climatiques n’est pas encore systématiquement prise en compte dans les programmes de travail des associations de producteurs au niveau local
• Au niveau des Opportunités :
O1 : Les cibles sont favorables à une dynamique d’adaptation aux CC. Elle intègre les facteurs suivants : (i) Il existe certaines initiatives d’adaptation menées et expérimentées par les cibles ; (ii) Les cibles pensent que l’adaptation est normale parce que les CC sont naturels ; (iv) Existence d’un cadre structurel d’actions (documents de politiques, stratégiques et programmatiques) pour lutter contre les effets néfastes des CC
O2 : Existence de mécanismes et d’acteurs favorables à l’adaptation aux CC. Elle intègre les facteurs suivants : (i) Disponibilité de partenaires techniques et financiers pour aider le Bénin à mettre en œuvre son cadre structurel d’actions pour lutter contre les effets néfastes des CC ;
30
(ii) Dimension multisectorielle donnée aux interventions de lutte contre les effets néfastes des CC par l’implication de plusieurs ministères et instituts de recherche, etc. (iv) Implication des structures déconcentrées et des collectivités locales dans la mise en œuvre du cadre structurel d’actions pour lutter contre les effets néfastes des CC ; (v) Existence des mesures stratégiques d’adaptation aux CC (définies et connues) ; (vi) Existence d’organisations de producteurs bien structurées
• Au niveau des Menaces :
M1 : Retard dans la mise en œuvre de mesures structurelles devant impulser l’adaptation aux CC. Elle intègre les facteurs suivants : (i) Retard dans l’exécution des actions planifiées par le PANA1 ; (ii) Risque de perte des financements mis en place pour lutter contre les effets néfastes des CC ; (iii) Les neuf communes d’intervention du PANA1 ne disposent pas de station d’observation agro météorologique (iv) Le Bénin ne dispose pas d’un système d’alerte précoce sur les risques climatiques
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4.1 - Défis et enjeux de la communication au titre de la mise en œuvreLe Bénin qui s’est engagé, conformément à la décision de la Conférence des parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), dans le processus d’élaboration des Programmes d’Actions Nationaux aux fins d’Adaptation aux changements climatiques (PANA), ne dispose ni d’approche ni de dispositif de communication pour relever les défis qui sont les siens dans le domaine. C’est pourquoi, le document de formulation du Programme intégré d’adaptation pour la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques sur la production agricole et la sécurité alimentaire au Bénin (PANA1), constatant qu’« aucun mécanisme spécifique de diffusion et de partage d’informations et des expériences d’adaptation n’existe au Bénin »7, a proposé la mise en place et le développement d’« une communication consacrée et une stratégie de sensibilisation… »8.
Il faut cependant rappeler que le processus d’élaboration du Programme d’Action National aux changements climatiques du Bénin (PANA-Bénin) en 2008 a comporté une phase essentielle d’évaluation de la vulnérabilité qui fut participative et concertée. En effet, les populations ont elles mêmes effectué cette évaluation avec l’assistance des membres du Comité National sur le Changement Climatique (CNCC) : cela a permis à ces populations d’avoir l’information sur la vulnérabilité pour pouvoir identifier les mesures d’adaptation. De même, l’élaboration du Document du PANA1 en 2009 a intégré des consultations avec les communautés. Ce processus qui s’est déroulé entre juin et juillet 2009 a permis, entre autres, d’informer ces communautés sur la vision et les objectifs du Projet.
Depuis le démarrage du PANA1, on a noté une prise en compte de l’enjeu de la communication et de l’information. Les modalités d’échanges et de diffusion d’informations tiennent pour une grande part aux réunions et aux visites sur le terrain. La base d’intervention du PANA1 est située dans chaque commune, veillée par le comité technique et directement supervisée par les directions techniques déconcentrées. Les comités villageois ont à leur disposition un personnel et des médias locaux. Des arrangements non contractualisés au niveau central ont cours avec la radio nationale et des personnes ressources. Des plaquettes d’information ont été élaborées par le programme. Deux reportages ont eu lieu avec la presse nationale et locale écrite, radiodiffusée, télévisée. La synoptique du programme découlant de la politique nationale existe de même que des notes d’informations internes. Le potentiel que représente la presse n’est pas suffisamment exploité. En dehors de ces quelques actions destinées à communiquer ou informer de façon ponctuelle, aucune action de communication structurée n’a été développée sur l’adaptation aux changements climatiques ni dans le pays ni dans le cadre spécifique du PANA1.
7 Document de projet, PNUD, Cotonou 2009, p. 328 Document de projet, PNUD, Cotonou 2009, p. 32
iV - stRAtEGiE dE COmmUNiCAtiON
32
4.2 - Les axes stratégiquesA partir des regroupements et la catégorisation des facteurs faite plus haut, une analyse a été faite dans le sens de l’utilisation des forces et opportunités identifiées dans la matrice SWOT pour éliminer et atténuer les faiblesses et menaces en adéquation avec les orientations politiques du Bénin en matière d’adaptation aux effets des changements climatiques, principalement avec les objectifs de PANA1. Cet exercice a permis d’identifier les stratégies suivantes :
Stratégie 1: Changer l’attitude fataliste des cibles face aux CC en s’appuyant sur leur attitude favorable à l’adaptation
Stratégie 2 : Améliorer le niveau de connaissance des cibles sur les mesures d’adaptation aux effets des CC en s’appuyant sur le potentiel local de mobilisation
Stratégie 3 : Amener les cibles à abandonner les pratiques peu favorables à l’adaptation aux CC en s’appuyant sur leur connaissance de ses effets et sur les mécanismes et acteurs favorables disponibles
Stratégie 4 : accélérer la mise en œuvre des mesures structurelles devant impulser l’adaptation aux CC en s’appuyant sur les mécanismes et acteurs qui y sont favorables.
La lecture croisée de ces stratégies et des résultats attendus du PANA19
montre une convergence globale des orientations et des ambitions. Toutefois, l’analyse impose trois réajustements :
• Les axes de développement identifiés permettent d’atteindre les deux premiers résultats. Le troisième résultat (qui concerne un besoin de documentation et de diffusion des acquis des actions entreprises pour les deux premiers résultats) n’a pas de stratégie identifiée au regard des éléments de contexte analysés. Par conséquent, il est impérieux de formuler une stratégie pouvant permettre de combler les besoins de diffusion des leçons apprises et des bonnes pratiques issues des activités pilotes.
• La stratégie 4 appelle des actions pour la mise en œuvre de toutes les mesures identifiées suite à l’analyse de vulnérabilité du Bénin, donc les cinq (05) projets d’adaptation10. Par conséquent cette stratégie dépasse le cadre des ambitions du PANA1 ; elle ne saurait être retenue.
• Les stratégies 1 et 2 concourent à un même résultat qui est « la capacité pour prévoir et pour répondre aux changements climatiques dans le secteur agricole est améliorée ». Par conséquent, elles peuvent être reformulées en une seule stratégie de communication. L’analyse des stratégies montre que l’une vise le changement d’attitude et l’autre la connaissance. Dans le processus de changement de comportement, l’attitude se situe entre la connaissance et le comportement. Au regard de cet élément fondamental dans les théories de communication, la nouvelle formulation de la stratégie peut viser le changement d’attitude en intégrant l’amélioration du niveau de connaissance comme un processus. Nous proposons donc la formulation suivante : « Amener les cibles à changer d’attitudes vis-à-vis des CC en améliorant leur niveau de connaissance des mesures d’adaptation et en s’appuyant sur le potentiel local de mobilisation ».
9 Les résultats qui sont attendus du PANA 1 sont les suivants :Résultat 1 : La capacité pour prévoir et pour répondre aux changements climatiques dans le secteur agricole est améliorée.Résultat 2 : Les impacts des risques climatiques sur la production agricole au niveau des communautés sont minimisés.Résultat 3 : Les expériences et les meilleures pratiques sont capitalisées et diffusées.10 PANA-Bénin, 2008, P. 58
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A partir des axes stratégiques retenus, des objectifs stratégiques et des résultats ont été formulés.
Il est présenté au tableau N°4 les axes stratégiques, les objectifs stratégiques et les résultats. Le tableau N°9indique pour chaque résultat, les activités de communication correspondantes.
Tableau N°4 : Axes stratégiques, objectifs stratégiques et résultats
Axes stratégiques Objectifs stratégiques RésultatsAmener les cibles à changer d’attitudes vis-à-vis des CC en améliorant leur niveau de connaissance des mesures d’adaptation et en s’appuyant sur le potentiel local de mobilisation
Faire connaître aux cibles les mesures d’adaptation recommandées et répondant au mieux aux impacts négatifs des CC
Les producteurs connaissent les mesures d’adaptation recommandées et répondant au mieux aux impacts négatifs des CCLes producteurs suivent l’exemple de leurs pairs qui obtiennent des résultats grâce aux bonnes pratiques en matière d’adaptation
Amener les cibles à abandonner les pratiques peu favorables à l’adaptation aux CC en s’appuyant sur leur connaissance de ses effets et sur les mécanismes et acteurs favorables disponibles
Amener les cibles concernées à abandonner les pratiques non conformes aux mesures d’adaptation aux Changements Climatiques
Les pratiques d’adaptation non recommandées sont identifiées et abandonnées
Mettre en place un système d’information permettant de documenter et de diffuser les leçons apprises et les bonnes pratiques des activités pilotes d’adaptation aux effets des CC.
Favoriser la collecter, la documentation et le partager d’informations sur l’adoption des mesures d’adaptation aux CC et les bonnes pratiques par les producteurs
Des documents de capitalisation sur l’adoption des mesures recommandées d’adaptation et les bonnes pratiques sont systématiquement produits et diffusés
Source : cabinet SICADO
Axe stratégique 1 : Amener les cibles à changer d’attitudes vis-à-vis des CC en améliorant leur niveau de connaissance des mesures d’adaptation et en s’appuyant sur le potentiel local de mobilisation
Axe stratégique 2 : Amener les cibles à abandonner les pratiques peu favorables à l’adaptation aux CC en s’appuyant sur leur connaissance de ses effets et sur les mécanismes et acteurs favorables disponibles
Axe stratégique 3 : Mettre en place un système d’information et de communication permettant de documenter et de diffuser les leçons apprises et les bonnes pratiques des activités pilotes d’adaptation aux effets des CC.
La stratégie de communication présente la combinaison stratégique suivante. Elle découle des stratégies identifiées, des réajustements opérés ainsi que des reformulations faites.
34
4.3 - Objectifs de communicationLa démarche utilisée et les éléments ayant permis de formuler les objectifs stratégiques permettent de retenir ceux-ci comme étant les objectifs de communication. En effet, l’analyse SWOT a été faite dans la perspective de la problématique de communication pour l’adaptation aux changements climatiques et en s’appuyant sur les besoins en information et communication exprimés par les groupes cibles.
Les trois objectifs de communication sont donc les suivants :
• Faire connaître aux cibles les mesures d’adaptation recommandées et répondant au mieux aux impacts négatifs des CC ;
• Amener les cibles concernées à abandonner les pratiques non conformes aux mesures d’adaptation aux Changements Climatiques ;
• Collecter, documenter et partager des informations sur l’adoption des mesures d’adaptation aux CC et les bonnes pratiques par les producteurs.
Les théories de communication regroupent les objectifs de communication en trois grands types :
• La notoriété et l’information : renseigner sur l’existence d’un nouveau produit (Ndr : qui peut être une cause sociale), des résultats de l’entreprise, etc.
• L’image : modifier favorablement les attitudes et les opinions vis-à-vis d’un produit, d’une marque, d’une entreprise, d’un dirigeant, d’une cause politique ou sociale ;
• Le comportement : inciter le consommateur à utiliser le produit d’une manière différente, etc.11
Pour l’axe stratégique 1 qui est « Amener les cibles à changer d’attitudes vis-à-vis des CC en améliorant leur niveau de connaissance des mesures d’adaptation et en s’appuyant sur le potentiel local de mobilisation », l’objectif de communication défini répond au deuxième type d’objectifs : l’image. Cet objectif doit donc aller dans le sens de la modification de l’attitude des cibles à l’égard des effets des changements climatiques par la connaissance des mesures appropriées d’adaptation. L’attitude incrustée, sollicitant le mental, le réflexe et l’habitude, diffère d’un geste ponctuel.
Pour l’axe stratégique 2 «Amener les cibles à abandonner les pratiques peu favorables à l’adaptation aux CC en s’appuyant sur leur connaissance de ses effets et sur les mécanismes et acteurs favorables disponibles», le problème de communication posé est lié au changement de comportement : l’abandon par les cibles de comportements non indiqués pour l’adaptation aux CC. C’est donc un objectif de comportement qui lui est indiqué.
L’analyse du troisième axe stratégique « Mettre en place un système d’information permettant de documenter et de diffuser les leçons apprises et les bonnes pratiques des activités pilotes d’adaptation aux effets des CC» montre que le problème de communication qu’il pose est lié au trois types d’objectifs de communication : (i) La notoriété et l’information, (ii) L’image (attitude), (iii) Le comportement. Il y a un besoin de diffusion d’information à deux niveaux, vers la cible concernée par cet axe stratégique et vers les autres acteurs impliqués dans l’adaptation aux changements climatiques. Il y a aussi un besoin de faire comprendre la nécessité de capitaliser ; et enfin, un besoin de documenter et de valoriser. Cet axe stratégique de communication nécessite donc un objectif de communication transversal touchant la diffusion d’information, le changement d’attitude et le changement de comportement.
11 L. DUMONT and all, P. 15 et 16
35
4.4 - Hiérarchisation des groupes cibles en fonction des objectifs de communicationPour l’objectif de communication du premier axe stratégique de communication qui est de «Faire connaître aux cibles les mesures d’adaptation recommandées et répondant au mieux aux impacts négatifs des CC», on peut retenir trois des quatre groupes cibles (Groupe 1, Groupe 2 et Groupe 3) comme étant les cibles de communication appropriées. Leur hiérarchisation en fonction des impacts à produire est schématisée ci-dessous.
Figure 1 : Segmentation des cibles de l’axe stratégique 1
Par rapport à l’objectif de communication du deuxième axe stratégique de communication qui est de « Amener les cibles à abandonner les pratiques non conformes aux mesures d’adaptation aux CC», deux des quatre groupes cibles (Groupe 1, et Groupe 3) peuvent être considérés comme des cibles de communication appropriées. En effet, l’analyse de situation a montré que les producteurs sont les groupes cibles qui recherchent des solutions aux effets des CC en (i) développant des initiatives empiriques d’adaptation aux CC et (ii) partageant les expériences.
Il est évident que les perturbations engendrées sur les productions sont ressenties par les transformateurs et revendeurs. Mais par rapport à l’objectif de communication qui est d’amener les producteurs à abandonner les pratiques non conformes aux mesures d’adaptation, il nous semble que les transformateurs et revendeurs ne pourraient pas avoir une grande influence sur eux pour leur faire changer de pratiques et de techniques de production. Ils ne détiennent pas d’expertise en la matière pour que les producteurs puissent suivre leurs avis qui vont bouleverser leurs habitudes et pratiques.
Par contre, les acteurs communautaires, peuvent constituer un puissant facteur d’influence sur les producteurs parce qu’ils suivent dans leur quotidien les orientations, les messages, les ordres, etc. de ces différents acteurs qui à leurs yeux détiennent un certain pouvoir (public, divin, mystique, savoir…). La matrice SWOT l’indique : (i) Crédit accordé par les cibles aux orientations données par
La cible secondaire: les transformateurs et revendeurs de produits et les acteurs
communautaires
Le coeur de cible: les producteurs
36
les agents d’encadrement (CERPA, ONG), (ii) Bonne collaboration entre les acteurs de PANA1 et les autorités locales et traditionnelles, (iii) Crédit accordé par les cibles aux orientations données par les structures publiques et les autorités locales et tradi-religieuses.
Figure 2 : Segmentation des cibles de l’axe stratégique 2
Enfin, tous les groupes cibles du projet sont concernés par l’objectif de communication de l’axe stratégique 3, compte tenu du fait qu’il implique un réinvestissement des produits des premiers objectifs dans sa démarche. Toutefois, les groupes cibles seront affectés et impliqués différemment par les actions de communication. Cela entraîne une hiérarchisation.
Les acteurs institutionnels sont les premiers visés par cette communication. Les produits des deux premiers objectifs peuvent affecter le cadre d’intervention des autres ministères partenaires et leurs services déconcentrés et intéresser les instituts de recherche impliqués. Les acteurs communautaires sont concernés en second lieu. Les informations collectées et documentées doivent devenir un argumentaire pour nourrir leurs messages aux niveaux des deux premiers axes stratégiques de communication. Les producteurs sont concernés en dernier ressort parce qu’ils ne peuvent pas utiliser directement les informations documentées si ce n’est pas réinvesti dans la stratégie avec les moyens appropriés pour eux.
Cette analyse permet de faire l’hiérarchisation suivante.
La cible secondaire: les acteurs communautaires (l’administration locale, les agents d’encadrement agricole, les ONG, les
leaders tradi-religieux
le coeur de cible: les producteurs (agriculteurs, éleveurs, pêcheurs)
37
Figure 3 : Segmentation des cibles de l’axe stratégique 3
4.5 - Les messages à diffuserPour le premier objectif de communication, le contenu de la communication à diffuser en direction des groupes cibles retenus concerne principalement les mesures identifiées et retenues après les études de vulnérabilité comme étant les solutions pour contrer les effets des changements climatiques.
Tableau 5 : Mesures d’adaptation aux changements climatiques dans le secteur agricole12
AGRICULTURE ELEVAGE PECHE
1. Techniques culturales adaptées
2. Calendrier agricole adapté
3. Semences de cycle court et adaptées
4. Techniques de conservation et de stockage adaptées
5. Espèces animales existantes et prolifiques
6. Développement des cultures fourragères
7. Contrôle sanitaire
8. Développement de couloirs de passage des éleveurs transhumants
9. Développement de la pisciculture intégrée
10. Introduction des espèces adaptées et prolifiques
11. Utilisation des engins légaux
12. Exploitation rationnelle des cours d’eau
Source : Plaquette de présentation PANA1
12 Le contenu du tableau peut évoluer en fonction de l’identification de nouvelles mesures au niveau du pays. Dans ce cas la campagne de communication doit en tenir compte.
La cible tertiaire: les producteurs
La cible secondaire: les acteurs communautaires (l’administration locale, les agents d’encadrement
agricole, les ONG, les leaders tradi-religieux
La coeur de cible: Les acteurs institutionnels - Ministères partenaires (MAEP, Intérieur, Développement,
Transport), Instituts de recherche, services déconcentrés
38
Le deuxième objectif de communication retenu étant d’ « Amener les cibles à abandonner les pratiques non conformes aux mesures d’adaptation aux CC», il est évident que le message de la communication doit porter sur ces « pratiques non conformes » en indiquant clairement qu’elles sont à bannir. Mais ce contenu de la communication n’est pas formaté ni disponible et prêt à utiliser. La matrice SWOT l’a montré, ces pratiques découlent d’initiatives empiriques et d’échanges d’expériences entre producteurs. Elles ne sont pas formellement identifiées, classifiées et documentées.
La nécessité s’impose donc de faire ce travail préalable au niveau de chaque commune des quatre zones agro-écologiques. Les résultats fourniront la matière pour la formulation des messages.
Au niveau du troisième objectif de communication retenu qui est de « Collecter, documenter et partager des informations sur l’adoption des mesures d’adaptation aux CC par les producteurs», il est évident que le message de la communication va être les informations collectées et documentées au niveau de chaque commune des zones d’intervention du projet sur l’adoption des mesures d’adaptation promues et l’abandon des pratiques non conformes et nuisibles à l’environnement. Ce sont donc les résultats des autres objectifs de communication de cette stratégie qui fournissent la matière pour le message à diffuser ici.
4.6 - Les moyens de communication retenus et les activités à mettre en œuvreLe choix des moyens et des supports de communication dépend habituellement de quatre paramètres dans le cadre d’une stratégie de communication : (i) les objectifs de la stratégie, (ii) les caractéristiques de la cible, (iii) les caractéristiques du message à diffuser et (iv) le budget disponible pour la campagne. Dans le cadre de cette mission d’élaboration de la stratégie de PANA 1, les données liées au quatrième paramètre n’étant pas disponibles, nous nous appuierons sur les trois premiers pour faire les options.
L’analyse des informations et choix opérés au niveau des objectifs, des cibles et des messages, mais aussi des données mises en exergue dans l’analyse de situation, a permis de prendre les options des moyens de communication suivants par rapport à chaque axe stratégique. Ensuite, sur la base de ces moyens de communication retenus, les activités de communication à mettre en œuvre pour atteindre chaque objectif de communication ont été identifiées.
39
Tableau N°6 : Moyens et supports de communication pour axe stratégique 1
Moyens de communication Supports de communication Présentation/justification
Radios (communautaires et nationale)
• Reportages
• émissions interactives ou tables rondes
• microprogrammes de témoignages
• séances publiques (enregistrement de programme sur site et diffusion)
La diffusion de ces supports implique la participation des cibles. Elles sont les acteurs de la communication. Cela répond à la nécessité évoquée supra de bâtir la communication sur les initiatives réussies d’adaptation pour faire changer d’attitude aux fatalistes. Tous ces supports doivent être développés dans chaque commune et dans chaque secteur. Les radios sont utilisées aussi pour faire connaître les mesures d’adaptation recommandées.
La télévision nationale • Emissions (tables rondes)
• Reportages dans les différentes communes concernées et dans chaque secteur
A diffuser dans les programmes d’informations en langues nationales. Ils portent sur les initiatives réussies d’adaptation et les mesures recommandées d’adaptation
Supports imprimés • Un dépliant illustré
• Affiche A2 illustrée
• Les tee-shirts adaptés à chaque secteur
Réalisés à base de dessins très explicatifs d’initiatives d’adaptation qui améliorent la production des acteurs. A distribuer au cours des rencontres sociales, culturelles et cultuelles et à afficher dans les lieux accueillant ces rencontres.
Les tee-shirts créent la solidarité de corps, l’esprit d’appartenance et d’engagement et récompensent la mobilisation
Supports multimédia • CD
• DVD
Compilation des microprogrammes, reportages et autres productions surtout audiovisuelles à rendre disponibles gratuitement dans les lieux à grandes fréquentations évoquées par les cibles pour projection publique.
Supports de formation • Une boîte à image en formats A3 et A4 par secteur
Pour usage par les ONG (mise à disposition gratuite) et les encadreurs agricoles
Interpersonnel • Espace de formation/information
• La paire-éducation
• Les visites des encadreurs agricoles
Pour les encadreurs agricoles, les ONG et des acteurs sélectionnés pour la paire-éducation
Les encadreurs agricoles portent le message aux producteurs
Evénementiel • Cérémonie nationale de récompense des meilleurs producteurs (médiatisée)
Distinction des producteurs chaque année pour créer l’émulation dans la capacité d’adaptation. Cela suppose la définition de critères, le suivi et la documentation des pratiques avec des preuves audiovisuelles.
Des événements existants comme la journée du paysan peuvent être utilisés
40
Tableau N°7 : Moyens et supports de communication pour axe stratégique 2
Moyens de communication Supports de communication Présentation/justification
Supports de formation
• Une boîte à image en formats A3 et A4 par secteur
Pour usage par les ONG (mise à disposition gratuite) et les encadreurs agricoles. Elle sera développée sur la base des informations collectées par commune sur les mauvaises pratiques d’adaptation adoptées par les cibles elles-mêmes. Elle doit prendre en compte les caractéristiques du message telles que définies supra
Interpersonnel • Espace de formation/information
• La paire-éducation
• Les visites des encadreurs agricoles
Organiser des sessions d’information des producteurs sur les mauvaises pratiques relevées. Cela doit se faire par commune et par secteur par les encadreurs agricoles. Des ONG peuvent être impliquées pour servir de relais.
Identifier des producteurs pour des sessions de formation de formateurs qui pourront partager l’information avec leurs pairs dans les échanges de partage d’expériences remarquables
Evénementiel • Sketchs Concevoir des sketchs qui tournent en dérision des mauvaises pratiques et organiser des représentations au cours des rencontres publiques et dans les lieux signalés par les cibles.
Au cours de leur représentation, les sketchs doivent être filmés et adaptés en version audio et mis sur CD/DVD pour distribution (au niveau des radios) et projection publique
Tableau N°8 : Moyens et supports de communication pour axe stratégique 3
Moyens de communication Supports de communication Présentation/justification
Supports imprimés • Bulletin d’information
• Rapports d’activités
• Rapports de capitalisation
Le bulletin, édité par PANA1, fait le point des résultats des interventions pour l’adaptation avec beaucoup d’illustrations. Il est important, au-delà des rapports d’activités qui rendent plus compte des processus, de réaliser des rapports de capitalisation périodiquement pour documenter les démarches d’intervention et leurs résultats
Supports Multimédia • Un site Internet national
• Liste numérique de diffusion d’informations et documents
La liste de diffusion, mise en place par PANA 1, intègre les cadres des différents ministères concernés, des services déconcentrés, des instituts de recherche, des centres de documentation et de tous les groupes cibles qui sont des acteurs communautaires tels qu’identifiés dans ce document
Interpersonnel • Atelier d’échanges et de partage de résultats
• Foras
• Rencontres de recadrage avec les acteurs communautaires
Il est pertinent qu’il y ait périodiquement des moments d’interactivité entre les différents acteurs institutionnels auxquels doivent être ajoutés certains acteurs communautaires.
Les rencontres de recadrage doivent permettre de repréciser/redéfinir avec les acteurs communautaires les messages à donner aux producteurs, sur la base des résultats des interventions.
41
Tableau N°9 : Activités de communication relatives à chaque axe stratégique
Axes stratégiques Résultats Les activités de communicationAxe stratégique 1 R1. Les producteurs
connaissent les mesures d’adaptation recommandées et répondant au mieux aux impacts négatifs des CC
1.1. Organiser des émissions radiophoniques1.2. Organiser des séances publiques d’information1.3. Diffuser les séances publiques d’information1.4. Organiser des émissions télévisuelles 1.5 Concevoir, éditer et diffuser des supports imprimés1.6. Concevoir et éditer une boîte à images1.7. Organiser des formations des encadreurs, ONG et de producteurs1.8. Organiser des visites d’encadreurs chez les producteurs1.9. Organiser et appuyer la paire-éducation au niveau des producteurs
R2. Les producteurs suivent l’exemple de leurs pairs qui obtiennent des résultats grâce aux bonnes pratiques en matière d’adaptation
2.1. Faire des reportages radiophoniques2.2. Enregistrer et diffuser des microprogrammes de témoignages2.3. Faire des reportages télévisuels2.4. Editer des supports multimédia, CD, DVD des reportages et témoignages2.5. Organiser et médiatiser une cérémonie de récompense des meilleurs producteurs
Axe stratégique 2 R3. Les pratiques d’adaptation non recommandées sont identifiées et abandonnées
3.1 Identifier les pratiques non conformes 3.2. Concevoir et produire une boîte à images3.3. Organiser des formations des encadreurs, des ONG et de producteurs3.4. Organiser des visites d’encadreurs chez les producteurs3.5. Organiser et appuyer la paire-éducation au niveau des producteurs3.6. Concevoir et produire des sketchs3.7. Enregistrer les sketchs sur CD/DVD et distribuer
Axe stratégique 3 R4. Des documents de capitalisation sur l’adoption des mesures recommandées d’adaptation et les bonnes pratiques sont systématiquement produits et diffusés
4.1. Editer et diffuser un bulletin d’information4.2. Commanditer des études sur la capitalisation et diffuser les résultats4.3. Diffuser périodiquement les rapports d’activités4.4. Créer un site Internet 4.5. Créer et utiliser régulièrement une liste de diffusion numérique4.6. Organiser périodiquement des ateliers d’échanges et de partage des résultats4.7. Organiser des foras (acteurs et structures détenteurs d’enjeux de développement, notamment agricole)4.8. Organiser des rencontres de recadrage avec les acteurs communautaires
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5.2 - Les mesures de mise en œuvre5.2.1 - Les messages à diffuser et leurs formats
Tout message comporte une promesse qui doit être crédible pour produire le résultat escompté. La formulation du message doit donc intégrer des éléments qui démontrent à la cible, d’une part, les bénéfices du comportement à adopter, et d’autre part, les preuves que les bénéfices sont réels.
Pour que le message puisse faire effet sur les groupes cibles, il doit prendre des formes qui conviennent, être adaptées ou être aimées par les cibles. Les neuf communes des quatre zones agro-écologiques sont réparties sur l’ensemble du territoire, ce qui implique des spécificités culturelles et linguistiques. Même si les canaux sont similaires d’une zone à l’autre, plusieurs langues sont parlées dans cet espace délimité et structuré par la vulnérabilité aux changements climatiques. La communication interpersonnelle nécessaire dans cette proximité interpelle l’utilisation de la langue du milieu, dans l’information, les formations, les échanges, sur les supports et dans la motivation. En outre, pour les supports visuels (scriptovisuels ou audiovisuels), la priorité doit être donnée au langage des images le plus possible.
L’étude a révélé un intérêt pour les sketchs. En effet, une communication qui se construit autour de l’humour suscite l’adhésion et fait aborder les choses sérieuses de manière positive. Il s’agit d’allier rire et rigueur, de recourir aux caricatures, à l’art d’inspiration culturelle, aux sketchs, pour animer et passer les messages adéquats. Enregistrés et gravés sur CD, ce sont des productions qui peuvent être réutilisées lors d’émission et diffusées à d’autres séances.
5.2.1.1 - Pour les actions de l’axe stratégique 1
Pour faire changer l’attitude fataliste des groupes cibles qui pensent que les CC sont des punitions de Dieu pour la transgression d’interdits, il faudrait leur apporter la preuve que les mesures d’adaptation proposées et conseillées sont une solution qui marche, c’est-à-dire qui permet d’atténuer les désagréments et perturbations que subissent leurs habitudes de production. L’analyse diagnostique a montré qu’il y a des initiatives empiriques d’adaptation qui ont cours dans les communes ; elles sont conseillées par les ONG, les encadreurs des CeRPA ou sont du fait d’échanges d’informations entre les producteurs eux-mêmes. Il est aussi des initiatives qui sont contraires aux mesures d’adaptation et ou nuisibles à l’environnement. Ce sont donc les initiatives conformes aux mesures « officielles » d’adaptation qui doivent être identifiées et promues. Les acteurs de ces réussites doivent être associés à la diffusion du message.
5.2.1.2 - Pour les actions de l’axe stratégique 2
Pour l’objectif de cet axe, il faudra communiquer aux cibles que des pratiques empiriques qu’elles ont adoptées ont des effets néfastes sur leurs productions, donc sur leur revenu, et sur l’environnement. En outre, il faudra aussi leur montrer comment ces pratiques impactent négativement leur quotidien. Cette exigence implique un travail d’analyse, de collecte et de réinvestissement de l’information dans les communautés. C’est là que l’utilisation des mécanismes et acteurs disponibles (comme la matrice SWOT l’a montré) prend toute son importance.
46
5.2.1.3 - Pour les actions de l’axe stratégique 3
Pour cet objectif de communication qui porte sur la capitalisation, il n’y a pas de preuves à apporter pour soutenir une promesse. Les informations qui seront collectées sur l’adoption des mesures porteront en eux-mêmes leur importance puisqu’il revient à chaque acteur institutionnel qui les reçoit d’établir les relations avec son propre cadre d’intervention et de relever les corrélations.
La cible principale ici, ce sont les acteurs institutionnels. La forme que peut prendre le message pour être crédible aux yeux de cette cible, c’est de revêtir un caractère officiel de contenus administratifs validés et autorisés pour diffusion. Sans ce caractère officiel, les informations sur l’adoption des mesures d’adaptation ne pourront pas être prises en compte pour influencer les cadres d’intervention (politiques, stratégie et programmes d’intervention) des autres structures partenaires ou impliquées dans la problématique de développement, notamment agricole.
5.2.2 - Eléments de cohérence à respecter
L’analyse de tous les moyens et outils de communication identifiés a permis de proposer les activités de communication à mener selon un calendrier. Il est judicieux de relever quelques éléments de cohérence de la planification des activités de communication.
• Compte tenu de la variété des supports de communication à produire, aussi bien imprimés qu’audiovisuels, il est opportun de définir une identité visuelle et sonore qui établira un lien et une cohérence entre toutes les activités de la stratégie. Cette identité peut s’inspirer de la charte graphique et sonore du MEHU, s’il en dispose.
• Il y a une logique dans le plan d’actions qu’il faut respecter pour une synergie dans les actions et surtout pour produire les impacts attendus :
o L’utilisation des supports de masse, radios, télévisions, imprimés, est prévue pour la première année. Elle doit inaugurer la campagne. Elle a un rôle de débroussaillage pour aiguiser l’attention des cibles et les préparer à recevoir les messages de changement de comportements. C’est l’équivalent de l’escadrille qui précède l’infanterie dans la stratégie militaire.
o Les actions de paire-éducation et de conseils des encadreurs agricoles (dès qu’elles commencent) doivent se maintenir pendant toute la durée d’exécution de la stratégie.
o Les actions d’entraînement (promotion des pratiques réussies) démarrent après les médias de masse et durent une année. Il n’est pas indispensable qu’elles durent plus. Elles sont des catalyseurs pour l’action. Les actions de paire-éducation et de conseils des encadreurs agricoles assureront la continuité.
o Les activités proposées pour décourager les pratiques non conformes aux mesures d’adaptation sont aussi ponctuelles et interviennent après les médias de masse. Elles sont en synergie avec les actions de promotion des pratiques de réussite. C’est une logique d’effet de substitution : remplacer les mauvaises pratiques par celles recommandées. Il est impérieux que la phase de collecte des données sur les pratiques non conformes respecte la programmation du plan d’actions, puisqu’il y a un processus qui conduit au réinvestissement des informations collectées au niveau des cibles. Pour assurer la synergie, le timing doit être respecté.
47
NB : Pour plus d’impacts des actions de communication, il peut être judicieux d’exécuter le plan de communication pour chaque domaine de la production : la production végétale, la production animale et la pêche. Cela s’explique par le fait que les mesures d’adaptation ne sont pas les mêmes et donc que les messages à diffuser aux producteurs diffèrent selon le domaine de production. La communication gagnerait à adresser des messages spécifiques à chaque type de producteurs, même si certaines réalités leur sont communes comme l’a montré l’analyse de situation, ce qui a permis d’identifier les producteurs comme une catégorie d’acteurs homogènes.
48
L’importance d’un cadre de suivi-évaluation d’un processus réside dans le fait qu’il permet de s’assurer au fur et à mesure de la mise en œuvre des activités, de l’atteinte ou de la progression vers l’atteinte des résultats. Il permet également d’identifier les insuffisances et d’envisager le cas échéant, des mesures supplémentaires ou correctives à prendre.
Dans le cadre de cette stratégie de communication, le cadre de suivi évaluation a été élaboré sur la base des résultats correspondants à chaque objectif stratégique pour lesquels il a été identifié des indicateurs, les types de données ou informations nécessaires pour renseigner les indicateurs, les techniques et les fréquences de collecte ainsi que les responsables.
Le tableau n° présente les éléments du suivi évaluation pour les quatre (04) résultats.
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Cette étude relative à l’élaboration d’une stratégie de communication pour renforcer les capacités d’adaptation aux changements climatiques sur la production agricole et la sécurité alimentaire au Bénin, a permis d’identifier trois axes stratégiques, à savoir :
Axe stratégique 1 : Amener les cibles à changer d’attitudes vis-à-vis des CC en améliorant leur niveau de connaissance des mesures d’adaptation et en s’appuyant sur le potentiel local de mobilisation.
Axe stratégique 2 : Amener les cibles à abandonner les pratiques peu favorables à l’adaptation aux CC en s’appuyant sur leur connaissance de ses effets et sur les mécanismes et acteurs favorables disponibles.
Axe stratégique 3 : Mettre en place un système d’information et de communication permettant de documenter et de diffuser les leçons apprises et les bonnes pratiques des activités pilotes d’adaptation aux effets des CC.
Le plan de communication qui en découle a retenu des activités pour accompagner, sur quatre années, le PANA1 afin non seulement d’améliorer la capacité pour minimiser les impacts des risques climatiques sur la production agricole au niveau des communautés mais aussi de capitaliser et de diffuser les expériences et les bonnes pratiques d’adaptation aux changements climatiques. Ce document stratégique, comme tout instrument de développement, a besoin, pour combler les attentes et d’atteindre les objectifs visés et d’obtenir les résultats assignés, porter des fruits et tenir la promesse des fleurs, que soient mobilisées des ressources humaines, matérielles et financières conséquentes. Il a surtout besoin, pour son exécution, d’un Chargé de communication. Le système de suivi-évaluation permettra d’avoir un œil sur le tableau de bord et de corriger ce qui peut l’être en temps opportun.
Mais quelle que soient la pertinence de l’appareillage stratégique et sa profonde immersion dans la réalité socioculturelle de son temps et de son contexte, il ne peut non plus prospérer sans la prise en compte et le primat des valeurs. Celles-ci doivent piloter toute initiative portant à changer ou à promouvoir des attitudes. L’ouverture des acteurs au partage et à la solidarité est primordiale pour permettre l’atteinte synergique des résultats. De même, le respect d’une gouvernance de qualité est prioritaire dans l’atteinte d’une communication participative pour inventer les nouveaux modes d’actions collectives combinant actions publiques et privées, associatives ou citoyennes. La communication doit revêtir une forme d’ensemble mais aussi et surtout se situer dans la proximité. Elle doit donner la parole pour être crédible et s’inscrire dans la cohérence stratégique pour faire la différence, et gagner du temps. Il importe de retenir qu’au sein de l’équipe, l’information et les relations sont essentielles dans l’atteinte d’une communication qui a une finalité humaine de combler les attentes et d’atteindre les résultats assignés.
CONClUsiON
56
CCNUCC (1992) : convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
GIEC (2007), résumé technique : Bilan des changements climatiques-conséquences, Adaptation et vulnérabilité.
MEHU (2011) : Deuxième communication Nationale du Bénin sur les changements climatiques (DCN).
MEPN (2006) : Evaluation concertée de la vulnérabilité aux variations actuelles du climat et aux phénomènes météorologiques extrêmes. Rapport de synthèse.
MEPN (2008) : Programme d’action national aux fins de l’adaptation aux changements climatiques (PANA). Cotonou, 81p.
PNUD, document de projet, Bénin, Août 2010
Plaquette de présentation du projet PANA 1
RGPH III, 2002
L.DUMONT and all, communication des entreprises, stratégies et pratiques, Nathan, 1999.
Michel Le Net, Communication Publique, pratique des campagnes d’information, La documentation Française, Paris, 1993.
STRATEGOR, politique générale de l’entreprise, 4è Edition, septembre 2007.
MERCATOR, Théorie et pratique du marketing, 8è Edition, septembre 2006.
REFERENCEs bibliOGRAPHiQUEs
57
Annexe1 : Termes de référence de l’étude
1. Contexte et justification
Dans le cadre de la mise en œuvre de la Décision 28/CP.7 de la Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) lors de la 7ème session en novembre 2001 relative à l’élaboration des Programmes d’Actions Nationaux aux fins de l’Adaptation aux changements climatiques (PANA), le Bénin a bénéficié d’un financement du Fonds des Pays les Moins Avancés. Ce financement a permis d’identifier cinq (05) mesures prioritaires et urgentes à mettre en œuvre afin de réduire la vulnérabilité des populations face aux effets néfastes des phénomènes météorologiques extrêmes et des changements climatiques. Pour la mise en œuvre de la première mesure prioritaire qui concerne le secteur agricole, il est élaboré le projet intitulé “Programme intégré d’adaptation pour la lutte contre les effets néfastes des Changements Climatiques sur la production agricole et la sécurité alimentaire au Bénin (PANA1) ”
Le PANA1 vise à renforcer les capacités des communautés agricoles pour s’adapter aux changements climatiques dans quatre zones agro-écologiques vulnérables au Bénin. Ainsi, le projet contribuera i) au développement des capacités de planification et de réponse des secteurs liés aux changements climatiques en s’assurant que les plans de développement nationaux et communaux ainsi que les politiques sectorielles et les budgets associés incorporent les besoins d’adaptation ; ii) à l’expertise et au soutien environnemental que les communautés doivent disposer pour s’adapter efficacement aux conditions climatiques défavorables ; iii) au partage d’expériences en adaptation sur le plan local, national et international.
Lancé officiellement le 12 mai 2011, le projet PANA1 se trouve actuellement dans sa phase de mise en œuvre. Pour faciliter son appropriation par les différents acteurs et assurer une large diffusion des actions développées, il s’avère indispensable de mettre en place une stratégie de communication et de conscientisation conformément au document du projet.
A ce titre, les présents termes de référence sont proposés pour l’élaboration d’une stratégie de communication et de conscientisation dans le domaine de la lutte pour renforcer les capacités d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques sur la production agricole et la sécurité alimentaire au Bénin.
2. Objectifs de la mission
2.1 Objectif général
La mission vise à élaborer une stratégie de communication et de conscientisation pour renforcer les capacités d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques sur la production agricole et la sécurité alimentaire au Bénin.
ANNEXEs
58
2.2 Objectifs spécifiques
Il s’agit pour cette mission de :
- identifier les différents groupes cibles ;
- évaluer leurs besoins en information et communication ;
- catégoriser les acteurs en fonction des besoins en communication identifiés ;
- élaborer une stratégie de communication et conscientisation ;
- élaborer un plan de communication et de conscientisation ;
- proposer un dispositif (mécanisme et indicateurs) de suivi-évaluation de la mise en œuvre de la stratégie ;
3. Résultats attendus
A l’issue de cette mission, les principaux résultats ci-après sont attendus :
- les différents groupes cibles sont identifiés ;
- les besoins en information et communication des principaux groupes cibles sont évalués ;
- les acteurs sont catégorisés en fonction des besoins en communications identifiés ;
- la stratégie de communication et conscientisation est élaboré ;
- un plan de communication et de conscientisation est élaboré ;
- un dispositif de suivi-évaluation des impacts des connaissances et comportements des acteurs est proposé.
4. Tâches du consultant
Le consultant travaillera en étroite collaboration avec les acteurs institutionnels indiqués. Les travaux du consultant porteront sur les tâches majeures ci-après :
- proposer une méthodologie détaillée de l’élaboration de la stratégie ;
- soumettre la méthodologie à un groupe d’experts pour validation ;
- élaborer la stratégie assortie d’un plan de communication et de conscientisation ;
- proposer un dispositif (mécanisme et indicateurs) de suivi-évaluation de la mise en œuvre de la stratégie.
6. Produits attendus
Il s’agit de :
Rapport final de la mission comportant deux parties à savoir :
- une stratégie de communication et conscientisation ;
- un plan de communication et de conscientisation ;
59
7. Durée de la mission
La présente mission durera 30 jours. Le rapport global sur toute l’activité sera déposé deux semaines au plus tard à compter de la date de validation du rapport provisoire.
Profil du Consultant
Le travail devra être réalisé par une équipe de consultants composée comme suit :
- un cadre de niveau BAC + 5 ayant une bonne connaissance de la thématique des changements climatique ;
- un communicateur ayant le niveau BAC+4 avec des expériences avérées en élaboration d’outils de stratégies de communication (sociale, éducative et environnementale)
60
Annexe 2 : Lexique
• Adaptation : Initiatives et mesures prises pour réduire la vulnérabilité ou augmenter la résilience des systèmes naturels et humains aux effets des changements climatiques. On distingue plusieurs sortes d’adaptation : anticipative ou réactive, de caractère privé ou public, autonome ou planifiée.
• Ambitions collectives : Ce sont les éléments de base d’une organisation, lesquels éléments constituent les principes de base auxquels, tout membre appartenant à l’organisation adhère ; ces éléments sont : (i) la vision ; (ii) la mission ; (iii) l’objectif (ou le but) ; (iv) les stratégies d’intervention.
• Axe stratégique : Rubrique d’une stratégie de communication dans laquelle sont énoncées un certain nombre d’actions (ou sous-objectifs) prioritaires.
• Capacité d’adaptation (par rapport aux conséquences des changements climatiques)
Capacité d’un système, d’une communauté, d’un individu à s’adapter aux effets et aux impacts des changements climatiques (y compris la variabilité climatique). Elle dépend essentiellement des ressources économiques, sociales et humaines d’une société.
• Cible : individus ou entreprises que l’on cherche à toucher par un programme de communication.
• Changement climatique : Tout changement du climat dû à sa variabilité naturelle ou résultant de l’activité humaine. La Convention-Cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques(CCNUCC) définit les changements climatiques comme des « changements qui sont attribuées directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables »
• Cœur de cible : sous-ensemble d’une cible réunissant les prospects et les clients les plus importants.
• Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques : Convention adoptée le 09 mai 1992 à New York et signée en juin 1992 lors du sommet Planète Terre tenu à Rio de Janeiro( Brésil) par plus de 150 pays et la Commission Européenne. Son objectif ultime est de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique.
• Communication : ensemble des actions visant à transmettre des messages à différents publics (cibles) dans le but de modifier leurs niveaux de connaissance, leurs attitudes ou leurs comportements.
• Communication pour un changement de comportement : Ensemble des interactions participatives entre individus et au sein des groupes ou communautés ainsi que des actions de communication dirigées vers eux ,en vue d’opérer un changement volontaire du comportement individuel et des normes sociales, s’il y a lieu, dans le but d’améliorer le bien être de l’individu, de la communauté, de la société.
• Développement organisationnel : L’ensemble des mesures visant à améliorer les performances d’une organisation. Il peut être aussi question de mesures pour améliorer la
61
capacité de l’organisation à exécuter des activités choisies tout en cherchant à réaliser les objectifs de cette intervention.
• Effets néfastes : On entend par « effets néfastes des changements climatiques », les modifications de l’environnement physique ou des biotes, dues à des changements climatiques et qui exercent des effets nocifs significatifs sur la composition, la résistance ou la productivité des écosystèmes naturels ou aménagés, sur le fonctionnement des systèmes socio-économiques ou sur la santé et le bien être de l’homme(CCNUCC ,1992).
• Média : ensemble des supports de même nature et utilisant des techniques de diffusion de masse. Les cinq grands médias sont la presse, l’affichage, la radio, la télévision, le cinéma.
• Mesures d’adaptation : Dans le contexte de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, les « mesures » sont les technologies, des procédés et des pratiques utilisés pour mettre en œuvre les politiques.
• MIO : (Modèle Intégré d’Organisation) Il se fonde sur le SWOT qui fournit les éléments nécessaires pour élaborer les orientations stratégiques. Le MIO est un modèle qui sert à décrire, analyser et diagnostiquer les organisations. Il permet de mettre en évidence, les relations entre les différents éléments d’une organisation. Le MIO comporte cinq composantes externes (qui sont la mission, l’input, l’output, le contexte général et le contexte spécifique) et six composantes internes (la stratégie, la structure, le système, le style de management, le personnel et la culture)
• Positionnement : Action qui consiste à déterminer l’image que l’on souhaite donner dans l’esprit des consommateurs. Ensemble des attributs saillants et distinctifs qu’une entreprise cherche à associer à un objet (produit, marque, entreprise etc.) pour la distinguer de la concurrence et toucher une cible particulière.
• Production agricole : Processus visant à obtenir un rendement agricole à partir des facteurs de production et pour lequel l’homme applique les savoir-faire traditionnels et les technologies modernes. Ce processus englobe l’agriculture, l’élevage, l’aquaculture et la pêche.
• Renforcement des capacités : Dans le contexte des changements climatiques, processus de développement de l’expertise technique et de la capacité institutionnelle dans les pays en développement pour leur permettre de participer à tous les aspects de l’adaptation, de l’atténuation, des recherches sur les changements climatiques, etc.
• Sécurité alimentaire : Situation dans laquelle les personnes ont un accès à une nourriture saine et nutritive en quantité suffisante pour leur garantir une croissance normale et une vie saine et active. (GIEC, Bilan 2007).
• Stratégie : Ensemble d’opérations coordonnées et mesurées pour atteindre un but.
• Stratégie/stratégie de communication : ensemble des décisions interdépendantes portant sur les objectifs et les cibles à atteindre, les messages à transmettre et les moyens à diffuser.
• Support : un support est un véhicule de message
• SWOT : synthèse d’une analyse de communication identifiant les forces (Strenght), les faiblesses (Weaknesses), les opportunités (Opportunity) et les menaces (Threats).
62
• Variabilité Climatique : Variations de l’état moyen et d’autres variables statistiques (Ecarts types, phénomènes extrêmes, etc.) du climat à toutes les échelles temporelles et spatiales, au-delà des phénomènes climatiques individuels.
• Vulnérabilité : La vulnérabilité au changement climatique est le degré auquel des systèmes géophysiques, biologiques et socio- économiques sont susceptibles ou incapables de faire face à des impacts dommageables du changement climatique.
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Annexe 4 : Guides d’entretien
GUIDE D’ENTRETIEN / GROUPES SPECIFIQUES
Bonjour, soyez les bienvenus à cette discussion. Mon nom est --------------------------------------------
Je travaille ponctuellement pour le compte du programme d’adaptation de la production agricole au changement climatique pour la sécurité alimentaire PANA 1 Je vous remercie d’avoir accepté de participer à cette discussion malgré vos occupations.
Je vous prie de vous mettre à l’aise au cours de cette discussion qui va durer environ 1H. Vous avez été sélectionné parce que vous êtes une personne ressource (acteur dans la production). Lors de la discussion, je vais vous poser quelques questions relatives à l’adaptation de la production agricole14 au changement climatique .Le principal objectif visé à travers cette discussion est d’identifier avec vous les moyens de communication et de vulgarisation pour une adaptation de la production agricole au changement climatique.
Vous avez été choisi au hasard pour nous aider à contribuer à l’amélioration de la production agricole et de l’environnement. Il n’y a pas de réponses fausses, toutes les réponses sont les bienvenues. Je vous prie de répondre honnêtement et franchement. . Vous pourrez en parler autour de vous ce n’est pas un secret (c’est même souhaitable).
Pouvons-nous commencer ? Merci d’avance.
Code du questionnaire_____/_____// (A ne pas remplir)
Date de l’interview : _____/_____//_____
0- Identification0-1 Département : _______________________________________________________ I__I 0-2 Commune : _________________________________________________________ I__I 0-3 Arrondissement : _____________________________________________________ I__I 0-4 Quartier / Village : ____________________________________________________ I__I 0-5 Nom et prénom : ______________________________________________________ 0-6 Sexe : Masculin I__I Féminin I__I
0-7 Profession ___________________________________________________________ I__I
0- 8 Fonction ____________________________________________________________I__I0-9 Age …………………. I__I __I:…………………………………………………………………… …………
14 La production agricole inclut l’aviculture, l’élevage, la pêche, les transformations de déchets en intrants etc…
66
QUESTIONS REPONSES
i- : CONNAISSANCE ET PERCEPTION DU CHANGEMENT CLIMATIQUEI-1 Que savez-vous du changement climatique?
Avez-vous observé ces derniers temps des changements dans l’arrivée des premières pluies ? (retard ou précocité)
La violence des pluies ?
Les quantités des pluies ?
Les vents ?
La sécheresse ?I-1-a Phénomène naturel
Ces changements sont ils naturels ?I-1-b Fait des Hommes
I-1-c Autres
I-2 Quel est l’effet du changement climatique sur vos activités (Bénéficiaire)I-3 Selon vous est-il possible de trouver des solutions aux effets des changements climatiques?
Que faire ?I-4 Quels sont selon vous les acteurs qui peuvent trouver des solutions aux problèmes que posent les changements climatiques?I-5 Décrivez-nous les habitudes et les pratiques que vous connaissez en matière d’adaptation de la production agricole aux changements climatiques dans votre domaine/localité?
Avez-vous changé de pratiques culturales ?
Quelles sont-elles ?I-6 Quels moyens avez-vous trouvé pour adapter vos activités aux effets du changement climatique?
Avez-vous changé d’activités à cause des changements climatiques ?I-7 Comment avez-vous trouvé les solutions que vous avez adoptées? (D’où ou de qui avez-vous reçu ces connaissances?)I-8 Etes-vous satisfait de ces solutions ?
67
ii- IDENTIFICATION D’APPROCHES DE SOLUTIONS ET PROFIL DES INTERVENANTSII-1 Que peut-on faire pour amener les producteurs et productrices (éleveurs, pêcheurs, agriculteurs, transformateurs) à adapter leurs productions au changement climatique?
Comment?II-2- Habitudes de consommation média (les radios écoutées, les chaînes de télévision regardées, autres sources d’information ou lieux publics de fréquentation et leur audience auprès des populations et les moments de grande écoute)
II-3 Décrivez-nous très brièvement votre journée habituelle du réveil au coucher
ii-4 EVENEmENTS SPECiAUX
iii- IDENTIFICATION DES CANAUX DE COMMUNICATIONIII-1 Quels sont les moyens de communication (traditionnels et modernes) existant dans votre localité? (couverture, pénétration, exploitation etc.)
Quelles langues parle-t-on ?
Avez-vous un poste radio ?
L’utilisez vous tous les jours, matin, midi et soir ?
Quelles sont vos émissions préférées ?
Quels sont les autres canaux par lesquels les informations vous parviennent elles, outre que par la radio ?
Ces canaux sont ils crédibles ? Fiables ?
JE VOUS REMERCIE POUR VOTRE PARTICIPATION
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GUIDE D’ENTRETIEN / RESPONSABLES/AUTORITES
Bonjour, soyez les bienvenus à cette discussion. Mon nom est --------------------------------------------
Je travaille ponctuellement pour le compte du programme d’adaptation de la production agricole au changement climatique pour la sécurité alimentaire PANA 1. Je vous remercie d’avoir accepté de participer à cette discussion malgré vos occupations.
Je vous prie de vous mettre à l’aise au cours de cette discussion qui va durer environ 1H. Vous avez été sélectionné parce que vous êtes une personne ressource (acteur dans la production agricole15). Lors de la discussion, je vais vous poser quelques questions relatives à l’adaptation de la production agricole aux changements climatiques. Le principal objectif visé à travers cette discussion est d’identifier avec vous les moyens de communication et de vulgarisation pour une adaptation de la production agricole aux changements climatiques.
Vous avez été choisi au hasard pour nous aider à contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales dans le contexte des changements climatiques. Il n’y a pas de réponses fausses ou justes, toutes les réponses sont les bienvenues et vont contribuer à l’atteinte des objectifs. Je vous prie de répondre honnêtement et franchement. Vous pourrez en parler autour de vous ce n’est pas confidentiel (c’est même souhaitable).
Pouvons-nous commencer ? Merci d’avance.
Code du questionnaire_____/_____// (A ne pas remplir)
Date de l’interview : _____/_____//_____
0- Identification
0-1 Département : _______________________________________________________ I__I 0-2 Commune : _________________________________________________________ I__I 0-3 Arrondissement : _____________________________________________________ I__I 0-4 Quartier / Village : ____________________________________________________ I__I 0-5 Nom et prénom : ______________________________________________________ 0-6 Sexe : Masculin I__I Féminin I__I0-7 Profession ___________________________________________________________ I__I0- 8 Fonction ____________________________________________________________I__I0-9 Age …………………. I__I __I:…………………………………………………………………… …………
15 La production agricole inclut l’agriculture, l’élevage , la pêche, les transformations de déchets en intrants etc….
69
QUESTIONS REPONSESi- CONNAISSANCE ET PERCEPTION DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
I-1 Que savez-vous du changement climatique?
I-1-a Phénomène naturel
I-1-b Fait des Hommes
I-1-c Autres
I-2 Décrivez-nous les habitudes et les pratiques que vous connaissez en matière d’adaptation de la produc-tion agricole aux changements climatiques dans votre domaine/localité?
ii- IDENTIFICATION D’APPROCHES DE SOLUTIONS ET PROFIL DES INTERVENANTSII-1- Habitudes de consommation média (les radios écoutées, les chaînes de télévision regardées, autres sources d’in-formation ou lieux publics de fréquentation et leur audience auprès des populations et les moments de grande écoute)
II-2 Décrivez-nous très brièvement votre journée habituelle du réveil au coucher
iii- IDENTIFICATION DES CANAUX DE COMMUNICATIONIII-1 Quels sont les moyens de communication (traditionnels et modernes) existant dans ces localités? (couverture, pénétration, exploitation etc.). Quelles langues y parle-t-on ?
iV- QUELS SONT VOS SUGGESTIONS POUR L’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES ?
JE VOUS REMERCIE POUR VOTRE PARTICIPATION
70
Annexe 5 : liste des personnes interrogées
APLAHOUE
N° Nom Prénoms Profession/ Fonction Contacts1 HESSOU Coffi Roger Chef d’inspection forestière 95 11 94 70
2 DOKUI Come Cunniculteur 93 02 42 69
3 ZONDOGA Corneil Eleveur de cabris et moutons s/c délégué lagbavé4 SOGBE Codjo Eleveur de porcins s/c délégué lagbavé5 TOSSOU Lokossou Producteur de sodabi s/c délégué lagbavé
6 ZOMAGBO Sèdégnan délégué chef quartier
7 MISSISSO Guillaume chargé de projet de l’ONG GRAIB 96695225
8 TOIHIN TCHIDI Jean-Pierre Agriculteur et commerçant agricole 94921641
9 ADO Houénoumadji Agriculteur et président de l’Union communale des producteurs Aplahoué
96167198
10 EGUN Apollinaire Opérateur économique 9515882011 TOHOUEGNON Aubin Journaliste / Enseignant 9581301212 SEWA Joachin Gestionnaire des Projets / Point focal
changement climatique 13 DAHOUETO Innocent Aviculteur 97069681
ADjOHOUN
N° Nom Prénoms Profession/ Fonction Contacts1 AFFODJI Victor Pêcheur -
2 SOUNOUVOU Enagnon Moïse Président des pêcheurs de la commune d’Adjohoun
3 KOUTCHICO Patrice Eleveur 96 33 85 72
95 25 04 044 AZONHOUMON Pascal Eleveur 97 87 56 96
95 41 67 405 DEMAGNON Patrice Agriculteur -6 HOUNSOU Rémi Agriculteur
7 HOUNTON Marie Opérateur économique -
8 AMOUSSOU Jean-Baptiste Chef programme radio voix de la vallée 97 57 44 38
95 28 01 0169 BOTON Anselme Point focal PANA1 96 61 86 11
71
10 HOUESSOU K. Lucien Chef du village Houédo-Wo 97 92 10 1811 ADANGO Etienne RCPA Adjohoun 97 57 88 76
COTONOU
N° Nom Prénoms Profession/ Fonction Contacts1 DJIBRIL Ibila mEHU 97989438
2 AHLONSOU Epiphane ASECNA 979205913 MICHELI Patrick PNUD
4 MADAFIME Hubert ORTB/Radio 970684115 PADONOU Médard Ministère du Développement
977286736 LOCONON Daniel PANA 1 970274227 DJOSSINOU Diane CerPA 66990211
8 QUENUM Vincentia PANA 1 968285269 AKINDELE Sylvain DGFRN 97602031
10 AWOUNOU Justin DAGRi 9556878511 TONI Emmanuel Directeur Départemental de
l’Environnement et de la Protection de la Nature Ouémé/Plateau
95 28 23 04
12 RAÏMI A. Machoudi Directeur de l’Information et de la Communication Agricole et Rurale
BOPA
N° Nom Prénoms Profession/ Fonction Contacts1 Aimé KINDEDOHOUN Point focal 97 31 41 93
2 Anicet KPANOU RCPA 95 28 47 89
96 49 94 46
3 Jacques DOGBLOUE oNG A2D 95 20 55 054 Ambroise MOUSSOU-COKO Directeur FM AHEME 95 05 58 185 Adrien KPOHONSITO Chef Village SEHOMI 93 34 56 286 Gisèle GBEDEMEY Opératrice économique
7 Lucien KADJA Eleveur
8 André GBEDEMEY Eleveur
9 Léon KADJA Pêcheur
10 Faustin L. HOUNKPEKPIN Pêcheur
11 Kuassi ALIKPONHOUNDE Agriculteur
12 Benoît KPOHONSITO Agriculteur
72
OUAKE
N° Nom Prénoms Profession/ Fonction Contacts1 MOUSSA TRAORE Alassane RCPA 966469602 AHOUDA Louis Chef programme radio Ouaké 950385553 COUBEOU Comi C-SAD mairie Ouaké 961680714 SOULEMANE Mohamed Chargé de programme ONG GOERT 970941965 ISSA Ali Entrepreneur 974895946 ABALO Augustin Chef du village
7 SAMBAO Benoît Cultivateur
8 KONSAKA Saliou Producteur du riz
9 VOLLOU Matakina Maraicher
10 TOMTOKOUM Pascale Cultivateur 9648199411 SANGA Mathieu Eleveur
12 BONI Idrissou Eleveur
MALANVILLE
N° Nom Prénoms Profession/ Fonction Contacts1 ODJODOHOU Raoul TSAGRN 972122682 ZIBO Ahmadou Producteur Néant 3 ADAMOU Safiri Producteur 643898114 KOKOUA Karim oNG CBBE 971103925 KPADE Bernard Pêcheur Néant 6 Moise Pêcheur Néant7 HANON Bagnan Chef village Néant8 BATAMOUSSI Hermane DDEPN 972612529 GARSO Adamou Eleveur Néant
10 NOMA Yacoubou Point focal 97132953
OUINHI
N° Nom Prénoms Profession/ Fonction Contacts1 HOUESSOU Victorin Chef Village cultivateur Adamè2 NINIKPO Mesmin Pêcheur Tévèdji3 EZIN Jules Eleveur Adamè4 AÏKOUNGBANANNON Léopold Pêcheur Woko5 DJEDJI Noel Cultivateur Woko6 HOUNNOU Parfait Eleveur Adamè7 KOSSOUHO Cyrille Responsable radio Tonassé 95 15 28 608 NINKPO Mesmin Pêcheur 97 33 35 72
73
9 LOGBO Armand Inspecteur environnementaliste DDEHU10 EDESSOU David TSiEC CeRPAOuinhi11 KOSSOUHO Videkon Responsable Radio TONASSE Covè12 GOUDAHI Albert CSAD/ point focal PANA1 Mairie Ouinhi
SAVALOU
N° Nom Prénoms Profession/ Fonction Contacts1 Séraphin Cultivateur -2 Déris Cultivateur 95 35 98 243 Noudéouda Ingénieur agronome (CERPA) -
4 Sai Pêcheur -5 Faustin Cultivateur -6 Casimir Eleveur -7 moussa Pêcheur -8 Odilon Eleveur -9 Claude Point focal Pana1 (Géographe) 97 30 20 00
10 Bruno Animateur Radio cite Savalou (Pépiniériste) 97 36 59 6511 Prudent Opérateur économique (entrepreneur Gé-
nie Civil)-
12 Atadé Président Adas ONG Ingénieur agronome 97 19 55 11
SÔ-AVA
N° Nom Prénoms Profession/ Fonction Contacts1 Hermane DAGBA Point focal Changement climatique 97167185 Sô-Ava
2 Norbert KPLIN Chef Village Ahomey-Ounmey 97931668 Sô-Ava3 Hyppolyte DANSOU Responsable BC ONG 97690225 Sô-Tchan-
houé4 Anicet Sèmèvo SANGNIDJO Technicien spécialisé en production végé-
tale/ CeRPASô-AvaCeRPA Sô-Ava
5 Marcel ZANNOU Exploitant/commerçant Dékanmey (Kpaffè)6 Eric SOGNON Pêcheur Ahomey-Ounmey7 Sabin GANDONOU Eleveur Ahomey-Ounmey
8 Noël KPLIN Eleveur Ahomey-Lokpo9 Margueritte D. OUSSA Pisciculteur Ahomey-Ounmey
10 Cosme AKPO Agriculteur 64112616 Sô-Ava11 Albert BATA Agriculteur 96601479 Sô-Ava
74
MATERI
N° Nom Prénoms Profession/ Fonction Contacts1 N’DA Alphonse Contrôleur du développement rural 97 24 91 28
2 Mme KASSA Angèle C/SADE et point focal Matéri 97 35 11 863 NEKOUA Pitchansi Eléveuse
4 TOUBOUDIENI Sambiéni Eleveur
5 COUDIRO Sambo Eleveur
6 GNAMI Barthélémy Agriculteur
7 SDAMBIENI Barthélémy Agriculteur
8 GNARIGO Jean Agriculteur
9 GNARIGO Catherine Commerçante 96 88 43 0310 AMOUSSA G. Saliou Inspecteur du développement rural
11 GANRIGO Samson Chef village Kankini 96 26 93 7812 NATTA Justin Directeur départemental de l’Environne-
ment de l’Atacora-Donga97 69 78 58
75
Annexe 6 : Etape d’une campagne
Demande de l’annonceur
Fabrication/production
Diffusion (En fonction d’un calendrier)
Contrôle des résultats
Choix stratégique sous contrainte
budgétaire
- Choix des supports (média et hors-média)
- Plan d’action.
- Formulation
- exécution (a)
Objectifs
Analyse de la situation
- Données fournies par l’annonceur ;
- Recherches et études compléments
Diagnostic de communication
Identification du problème à résoudre par la communication
Choix d’un positionnement
Cibles
Moyens Messages
76
Certification et processus d’assurance et contrôle qualitéLes termes de référence pour la réalisation de l’étude sont élaborés par l’équipe de projet PANA1 conformément aux orientations du document de projet et validés par le Comité Technique du projet sous la supervision des personnes ressources.
Le présent document est validé par un groupe d’experts et les structures partenaires publiques membres du Comité Technique du Projet.
La certification et le contrôle qualité ont été assurés par M. AHLONSOU D. Epiphane, Ingénieur Expert Climatologue, Point Focal du Groupe Intergouvernemental d’Etudes sur le Climat (GIEC), Prix Nobel de la Paix (2010) par contrat N°2013/009/Projet N° 00074252 du 03 septembre 2013.
Liste des experts et personnes clés
Equipe de Coordination et de suivi
Nom et Prénoms Titres ou fonction Institutions ou département
M. Raphaël EDOU Ministre de l’Environnement Chargé de la Gestion des Changements Climatiques, du Reboisement et de la Protection des Ressources Naturelles et Forestières
Ministère de l’Environnement Chargé de la Gestion des Changements Climatiques, du Reboisement et de la Protection des Ressources Naturelles et Forestières
M. Azizou EL-HADJ ISSA
Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
Mme Rosine SORI COULIBALY
Représentant Résident du Programme des nations Unies pour le développement
Programme des nations Unies pour le développement
M. Gilbert POUMANGUE
Représentant Résident Adjoint du Programme des nations Unies pour le développement
Programme des nations Unies pour le développement
M. Isidore AGBOKOU Team Leader Unité Environnement et Energie du Programme des nations Unies pour le développement
Programme des nations Unies pour le développement
M. Constant HOUNDENOU
Climat Change Policy Advisor Programme des nations Unies pour le développement
M. Ibila DJIBRIL Directeur Général des Changements Climatiques, Point Focal National Changements Climatiques
Direction Générale des Changements Climatiques, (MECGCCRPRNF)
Mme Armande ZANOU AÏVOHOZIN
Directrice Suppléante du Projet PANA1 Direction Générale de l’Environnement, (MECGCCRPRNF)
M. Daniel Zinsou LOCONON
Coordonnateur National du Projet PANA1 Programme intégré d’adaptation pour la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques sur la production agricole et la sécurité alimentaire au Bénin (PANA1)
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Equipe de rédaction
Nom et Prénoms Titres ou fonction Institutions ou département
M. Isidore AGBOKOU Team Leader Unité Environnement et Energie du Programme des nations Unies pour le développement
Programme des nations Unies pour le développement
M. Daniel Zinsou LOCONON Coordonnateur National du Projet PANA1 PANA1
M. Mathieu HOUINATO Chargé de Programme, Coordonnateur Small Grounds Programm
Programme des nations Unies pour le développement
M. Charles A. OUATTARA Expert Cabinet SICADO SICADO SARL
Mme Honorine DAH-MEGBEGNANTO AHOUANSOU
Responsable Suivi Evaluation PANA1
M. Djèlilou FASSASSI Gestionnaire Administratif et Financier PANA1
Personnes ressources
Nom et Prénoms Titres ou fonction Institutions ou département
Professeur Nestor AHO Professeur à la Faculté des sciences Agronomiques (FSA)
Université d’Abomey Calavi
M. Epiphane AHLONSOU Point Focal GIEC, Chef Division Météorologie à l’ASECNA
Ministère des Travaux Publics et du Transport
M. Ramanou FASSASSI Ex- Directeur des Innovations du Conseil Agricole et de la Formation Opérationnelle (DICAF)
Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
78
79
tAblE dEs mAtiEREs
PREFACE .................................................................................................................................. 5SommAiRE ............................................................................................................................. 7RESUmE EXECUTiF ................................................................................................................. 9LiSTE DES SiGLES ET ABREViATioNS ..................................................................................... 11LiSTE DES TABLEAUX .............................................................................................................. 13LiSTE DES FiGURES ................................................................................................................. 13iNTRoDUCTioN ...................................................................................................................... 15i. CoNTEXTE, PRoBLEmATiQUE ET mETHoDoLoGiE .......................................................... 161.1 - Contexte .................................................................................................................... 161.2 - Problématique .......................................................................................................... 161.3 - Méthodologie ............................................................................................................ 18II - BESOINS EN INFORMATIONS ET COMMUNICATION DES GROUPES CIBLES ET CATEGoRiSATioN DES ACTEURS PAR RAPPoRT AUX BESoiNS ........................................... 202.1 - Identification des différents groupes cibles ................................................................. 202.2 - Evaluation des besoins en informations et communication des principaux groupes cibles ................................................................................................................................ 202.3 - Catégorisation des acteurs en fonction des besoins en communication ........................ 21III - ANALYSE DIAGNOSTIQUE DES MECANISMES DE COMMUNICATION ET DES BESOINS EN iNFoRmATioNS ET CommUNiCATioN DES ACTEURS ................................................... 233.1 - Brève présentation des zones agro-écologiques les plus vulnérables ............................ 233.2 - Les habitudes et pratiques agricoles ........................................................................... 243.3 - Manifestations et effets de la variabilité et des changements climatiques .................... 253.4 - Canaux de communication usuels dans les zones concernées et habitudes de consommation média ....................................................................................................... 263.5 - L’analyse diagnostique .............................................................................................. 27IV - STRATEGIE DE COMMUNICATION .................................................................................. 314.1 - Défis et enjeux de la communication au titre de la mise en œuvre ............................. 314.2 - Les axes stratégiques ................................................................................................. 324.3 - Objectifs de communication ...................................................................................... 344.4 - Hiérarchisation des groupes cibles en fonction des objectifs de communication 354.5 - Les messages à diffuser .............................................................................................. 374.6 - Les moyens de communication retenus et les activités à mettre en œuvre ................... 38V - PLAN DE COMMUNICATION ............................................................................................. 42
80
5.1 - Matrice des interventions .......................................................................................... 425.2 - Les mesures de mise en œuvre ................................................................................... 455.2.1 - Les messages à diffuser et leurs formats ....................................................................... 455.2.1.1 - Pour les actions de l’axe stratégique 1 ....................................................................... 455.2.1.2 - Pour les actions de l’axe stratégique 2 ....................................................................... 455.2.1.3 - Pour les actions de l’axe stratégique 3 ....................................................................... 465.2.2 - Eléments de cohérence à respecter ............................................................................... 46VI - CADRE DE SUIVI EVALUATION ......................................................................................... 48CoNCLUSioN .......................................................................................................................... 55REFERENCES BiBLioGRAPHiQUES ........................................................................................ 56ANNEXES ................................................................................................................................. 57Annexe1 : Termes de référence de l’étude .......................................................................... 57Annexe 2 : Lexique ............................................................................................................ 60Annexe 3 : Canaux identifiés dans les zones agro-écologiques ............................................ 63Annexe 4 : Guides d’entretien ............................................................................................ 65Annexe 5 : liste des personnes interrogées ......................................................................... 70Annexe 6 : Etape d’une campagne ..................................................................................... 75