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C M J N 128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 - N°889 DU VENDREDI 27 NOVEMBRE AU JEUDI 3DÉCEMBRE 2009 Samedi 28 novembre à 15 heures - Espace Gayant de Douai GRAND MEETING RÉGIONAL à l’initiative des fédérations du Nord et du Pas-de-Calais du PCF Ce meeting marquera le début de la campagne des élections régionales de mars 2010 FERMOBA À ANNEZIN LES FLUX FINANCIERS TUENT L’EMPLOI PAGE 5 PAGE 13 CONTRE LES 16 000 SUPPRESSIONS DE POSTES LE COUP DE SEMONCE DES ENSEIGNANTS page 1:page 1 25/11/09 11:27 Page 1

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128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 € - N°889 DU VENDREDI 27 NOVEMBRE AU JEUDI 3 DÉCEMBRE 2009

Samedi 28 novembre à 15 heures - Espace Gayant de Douai

GRAND MEETING RÉGIONALà l’initiative des fédérations du Nord et du Pas-de-Calais du PCFCe meeting marquera le début de la campagne des élections régionales de mars 2010

FERMOBA À ANNEZINLES FLUX

FINANCIERSTUENT L’EMPLOI

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CONTRE LES 16 000 SUPPRESSIONS DE POSTES

LE COUP DE SEMONCEDES ENSEIGNANTS

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PP E N D A N TE N D A N T 25 ans,André Delcourt par-courra la RDA,lʼEurope de lʼEstet même lʼAsiesoviétique jusquʼà

Tachkent en Ouzbékistan, la plu-part du temps, au volant de lacaravane familiale ! Cette«connaissance des réalités de ter-rain fait que je sais de quoi jeparle». Effectivement ! En mars1961, André Mancey qui occupaitalors le fauteuil majoral, lʼinformaitque Calonne serait jumelée àWilkau-Hasslau, une ville de RDA,située à une trentaine de km deKarl-Marx-Stadt, en Saxe. Une«première en France» ! Maîtrisant,en sa qualité dʼenseignant, lalangue de Goethe, André Delcourtest tout désigné à la préparationde ce jumelage qui, pour près detrois décennies, unira les deuxvilles industrielles. En 1983,Calonne la Rouge aura ainsi le pri-vilège de recevoir une délégationde nageurs conduite par RolandMatthes, quadruple médaillé dʼorolympique.

Une découverte qui a changésa vie

Dès juillet 1961 donc, AndréDelcourt se rend en Allemagne.Cette première escapade de huitjours au pays du «socialisme réel»changera sa vie. A son retour eneffet, «après avoir comparé lesavantages des deux systèmes, jʼaiadhéré au Parti communiste fran-çais, convaincu de la supériorité dusocialisme sur le capitalisme. Unchoix que je ne regrette pas. Cequi mʼa le plus frappé en arrivant,cʼest tout simplement la composi-tion de leur comité de jumelage. Acôté dʼun médecin, dʼun architecte,dʼun universitaire membre du parti,on retrouvait un maçon, un menui-sier et un garagiste. On ne voyaitpas ça en France pour ce genre dechoses ». Ce premier contact agitcomme une véritable révélation.André Delcourt se dit agréable-ment «surpris» par le système sco-laire et le sort réservé à la jeunes-se : «Jʼai visité plusieurs écoles.Ce qui mʼa étonné, cʼest que tousles gosses apprenaient lamusique. Les enseignants étaientobligatoirement musiciens. Ça mʼadʼautant plus frappé que, élevédans les corons, à lʼécole de laClarence, je nʼai jamais eu decours de musique. Dans lemoindre patelin, les enfants appre-naient aussi à nager dans degrandes mares. La natation étaitau programme ! Jʼai également été

surpris par la politesse des jeunesqui nous cédaient systématique-ment leur place dans les transportsen commun.» A lʼépoque, le souve-nir de la Deuxième Guerre mondia-le et de la barbarie nazie est enco-re prégnant. Aussi, «les enfants,entre douze et quatorze ans,devaient obligatoirement visiter uncamp de la mort, commeBuchenwald situé à proximité. Ilsétaient, comme les adultes, édu-qués dans un esprit pacifiste». Loinde tout sentiment revanchard !Ainsi, «la mère du copain, respon-sable politique à lʼuniversité, avaitperdu trois fils pendant la guerre,dont deux tués en France. Elle mʼapourtant accueilli comme un petit-fils : ca mʼa stupéfait».

«Ils étaient heureux de vivre»La médecine véritablement gratui-te pour tous, la possibilité donnéeaux ouvriers de passer leursvacances, «pour deux fois rien»,dans de luxueuses demeures jadis

propriété de la bourgeoisie, lesescapades dans les pays frères,lʼaccès démocratique aux loisirs,aux activités culturelles, le senti-ment de sécurité qui règne dansles grands villes où «lʼon peut sepromener sans crainte à nʼ importequelle heure du jour ou de la nuit,mais il est vrai que la police popu-laire - Volkspolizei - était bienreprésentée». Le régime le séduit !Il a aussi un temps «dʼavance surnous» en matière de mœurs.Lʼaccès gratuit à la pilule confortelʼémancipation des femmes. Lamixité est de rigueur dans lesécoles… «Il régnait une ambiancedʼamitié, de convivialité, telle quʼonla connaissait dans le bassinminier dans le temps. Les gensétaient heureux de vivre. Les fêtesdes jardins ouvriers où ils seretrouvaient entre amis, chez lʼun,chez lʼautre, le samedi, en étaientun parfait exemple. Cʼétaitunique», fait remarquer AndréDelcourt qui «nʼa jamais vu enRDA un vieux avec des manches

trouées». Et pourtant, contraire-ment à son homologue de lʼOuestqui a bénéficié du plan Marshall,«en RDA, lʼUnion soviétique aimposé le règlement des dettes deguerre ! Près de Wilkau-Hasslau, ily avait des monts métallifères dʼoùpartaient chaque jour des convoisde minerai de fer vers lʼURSS».Lʼorganisation du travail était ainsifaite que «les ouvriers travaillaientà leur rythme. On était loin des exi-gences de rentabilité du systèmecapitaliste. Il nʼy avait pas de chô-mage. Au contraire, le pays a trèsvite eu recours à la main-dʼœuvrequalifiée en provenance dʼAfriqueet plus tard du Chili, après le coupdʼEtat qui a renversé Allende».

La légitimité du Mur à Berlin !Et André Delcourt de justifier laconstruction du mur à Berlin par«la fuite des cerveaux» quʼontnaturellement souhaitée endiguerles autorités. Lʼégalitarisme érigéen modèle social a peut-être joué

contre le régime : «Il faut savoirque les études étaient gratuites.Un fils dʼouvrier pouvait devenirmédecin, ca ne coûtait absolumentrien aux parents. La tradition là-bas, cʼétait aussi lʼégalité dessalaires ; ca veut dire que lesmineurs de fond touchaient unrevenu identique aux médecins.Alors, une fois diplômés, ces der-niers étaient tentés par un départ àlʼouest où ils gagneraient cinq à dixfois plus. Cʼest lʼune des raisonsjamais évoquées, de la construc-tion du Mur de Berlin» Après lesavoir formés gratuitement, la RDAne pouvait évidemment pas serésigner à perdre ainsi les plusintellectuellement brillants de sesressortissants !«Aujourdʼhui, cʼest le chômage

de masse !»Soucieux dʼobjectivité, le premiermagistrat ne sombre pas pourautant dans le panégyrique et poin-te volontiers du doigt ces «pontifesdu parti qui ont exagéré, favorisantles copains… On était parfois loinde la doctrine de Karl Marx». Maisaussi la propagande politiquejugée «peut-être excessive. Alʼépoque, dans toutes les classes,tu avais la photo de Walter Ulbrichtqui était le dirigeant stalinien delʼépoque. A lʼentrée des villes delʼimportance comme Calonne, tuavais la photo du maire et en pluspetit, celles des adjoints». La pollu-tion «difficilement imaginable» quirégnait dans cette Allemagneindustrielle ne manque pas nonplus de lʼinterroger. Des carencesqui, selon André Delcourt, neremettent pas en cause «la supé-riorité du socialisme». Son retourdans lʼest de lʼAllemagne, en 2008,lʼa conforté dans ses convictions.Lʼexplosion du chômage, lesusines détruites ou transférées àlʼouest, lʼémergence de la mafia,les ravages de la drogue… LesAllemands de lʼEst ont payé au prixfort la restauration du capitalisme !Ils sont majoritaires aujourdʼhui àtrouver plus dʼaspects positifs quenégatifs au socialisme de jadis ; cequi explique en partie les succèsélectoraux du parti Die Linke«auquel beaucoup dʼanciensmembres du parti dirigeant ontadhéré». Il restera cependant àsʼinterroger sur les raisons de lʼef-fondrement dʼun Etat finalementannexé par son voisin. «Un débatsur cette question au sein de notreparti» lui semble donc plus quejamais nécessaire.

Jacques Kmieciak

ANDRÉ DELCOURT - MAIRE DE CALONNE-RICOUARTA PROPOS DE LA RDA : «LE SOCIALISME

EST SUPÉRIEUR AU CAPITALISME !»Début novembre, le 20e anniversaire de lʼouverture des frontières berlinoises baptisée«Chute du Mur» par la propagande occidentale, a suscité un matraquage médiatique dʼunerare intensité. Comme si la perspective dʼune société débarrassée des miasmes du capita-lisme, continuait à hanter lʼesprit des possédants ? Pourtant, ici ou là, et en premier lieu surle territoire même de lʼex-République démocratique allemande (RDA), des voix (nombreusesmais trop souvent censurées) se sont élevées pour offrir une autre approche des réalités est-allemandes. Maire communiste de Calonne-Ricouart et conseiller général, André Delcourt estde ceux qui ont réagi à cette campagne de calomnie ! Le 11 novembre dernier, en pleine célé-bration de lʼarmistice de 1918, il a ainsi évoqué de larges pans de lʼhistoire de la RDA ! Aunom du devoir de mémoire et au mépris de lʼhystérie anticommuniste qui sʼest emparée dela plupart de médias pré-formatés et aux ordres.

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Événement

Liberté 62 n°889 - Le 27 Novembre 2009

AUJOURDʼHUI, la politiquegouvernementale remeten cause ces services, et

préfère taxer les ménages, cʼestà dire chacun dʼentre nous, pourfaire quoi?Marchandisation et privatisa-tion, voilà la politique actuelle.Hors le marché et la concurren-ce libre et non faussée, point desalut! Nous devons faire face àun matraquage incessant «il nʼ ya pas dʼalternative pos-sible», «le pays est en faillite»....Le pays est en faillite, maislʼÉtat verse 70 milliards dʼaidespubliques aux entreprises sansobligation ni contrepartie nicontrôle.En 2009, les exonérations decotisations patronales représen-tent 33 milliards.

Le bouclier fiscal pour mémoire,cʼest 15 milliards de cadeauxaux plus riches.Le sauvetage des banquesencore 428 milliards.Dans le même temps, cette poli-tique de classe casse les ser-vices publics.Ce sont près de 135 000 postesdans la fonction publique quisont supprimés sur 5 ans,50000 dans lʼÉducation nationa-le. Ce sont autant de débouchéspour lʼavenir des jeunes quisont supprimés.Systématiquement, les femmes,les hommes sont mis en concur-rence dans la santé, lʼéducation,la culture.Les services publics, cʼest,dʼabord et surtout, un engage-ment collectif dʼun État pour les

citoyens pour garantir lʼégalitéet la dignité de tous.Égalité, cʼest permettre unaccès pour tous aux biensessentiels comme le savoir, lasanté, la démocratie, la forma-tion quelque soit lʼendroit oùvous habitez, quelque soit lepays où vous êtes nés.Cʼest la solidarité qui permet lacohésion sociale et territoriale.Cʼest un système de retraite parrépartition, par exemple, financépar une taxation des revenusfinanciers et des institutionsfinancières au même taux queles cotisations salariales, celareprésenterait 12 milliards.Lʼemploi est au cœur du finan-cement : la résorption de la pré-carité, des salaires augmen-tés,la sécurisation de tous les

moments de la vie permettraientdʼasseoir les finances publiquessur des bases justes et équi-tables.La réforme de la taxe profes-sionnelle est une nouvelle remi-se en cause de la solidarité etde la démocratie, les com-munes vont perdre 11 milliardsde ressources, comment vont-elles pouvoir continuer àrépondre aux besoins de lapopulation ? Cette réformereflète une véritable volonté derecentralisation des pouvoirs.Cʼest la maîtrise citoyenne quipermet de faire vivre lʻintérêtgénéral contre les intérêts parti-culiers.Il nʼy a pas de République sansfonction publique, ces fonction-naires sont là tous les jours pour

que le vivre ensemble soit pos-sible au service de tous lescitoyens. Les services publicspermettent de lutter contre lesinégalités.Pour les communistes,5 batailles sont à gagner : reve-nir sur les privatisations, déve-lopper des pôles publics dʼim-pulsion et de coopération, réno-ver les services publics, recruterdes agents et créer des servicespublics européens ou comme ledit R Petrella «inventer une mai-son commune mondiale».Alors oui, les communistes ontapporté leur soutien au mouve-ment de grève du 24 novembreet ont été présents dans lesmanifestations et rassemble-ments.

Laurence Zaderatzky

SERVICES PUBLICS : LES OUTILS DE LA SOLIDARITÉQuand on parle de services publics, on pense à : l’Éducation nationale, aux collectivités territoriales, à la santé, à lapolice, à l’armée, à la justice, à la culture, à la sécurité sociale, aux aides sociales.....

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LLOGIQUEOGIQUE marchande audétriment de celle du ser-vice public, cʼest cela quedénoncent avec force lessyndicalistes de la Posteréunis dans tous les

bureaux du département. Il existe unlien indissociable entre réponse auxrevendications sociales et efficacitééconomique de sorte que le dialoguesocial doit s'ouvrir pour que laconfiance perdure entre usagers,personnels de La Poste et sa direc-tion. Lʼouverture du capital de laPoste porte bien son nom. Il est nocif.Les Français font confiance à LaPoste. Et la journée dʼaction intersyn-dicale de ce 24 novembre a été unvéritable succès. Le front syndical estsolide.

“Amplifier la mobilisation”Pour Michel Gérard, secrétaire de laCGT, “le message de la grève estclair, nous allons gagner si nouspoursuivons sur cette lancée. Lamobilisation est à élargir au plusgrand nombre. Les résultats desactions sont plus quʼencourageantset la direction essaye de les minimi-ser mais nʼy arrive pas. Car, tousensemble, nous luttons pour le servi-ce public de la Poste et contre touteprivatisation.À l'image des contenus revendicatifsexprimés par les personnels, lesattentes sont réelles en matière detravail décent. Cela passe aussinécessairement par l'augmentationdu pouvoir d'achat alors que toutaugmente sauf nos salaires et pen-sions, ce n'est pas vous ni les retrai-tés qui me diront le contraire !”La grève du 24 novembre concernaitl̓ ensemble des personnels, fonction-naires, contractuels, cadres, tous lesservices, tous les régimes de travail,y compris cycliques ou assimilés.Jean-Paul Bailly, le PDG, propose detransformer lʼentreprise publique en

société anonyme dès janvier 2010,pour ouvrir et augmenter son capitalen 2011, sous forme dʼune mise enBourse qui permettrait de “capter” 3milliards dʼeuros dont lʼentrepriseaurait besoin pour se développer...Mais les principaux intéressés nel̓ entendent pas de cette oreille etorganisent la riposte.Un récent sondage apporte un éclai-rage précieux pour ceux qui exigentun débat et un référendum sur le ser-vice public. Une majorité de Françaisse déclare opposée à l̓ ouverture ducapital de La Poste. Ils sont égale-ment très majoritaires à penser quel̓ ouverture du capital aurait pour effet,en premier lieu, de provoquer uneaugmentation des tarifs.Attachés au service public, lesFrançais redoutent dʼautres change-ments. L̓ouverture du capital nʼauraitaucun effet sur les délais dʼachemi-nement du courrier. Pour Jean-Claude Rachenne, syndicaliste de laCGT : “confier le développement deLa Poste à la Bourse sʼavère, pour lemoins, un pari risqué. La tenue dedébats publics pour la conquête dʼunvéritable service public est unegarantie pour l̓ avenir.”La Poste n'est pas une entreprisecomme les autres. Elle appartientaux postiers et postières qui la font auquotidien, aux citoyens de ce pays.Les rassemblements intersyndicauxdu Pas-de-Calais, dʼArras à Béthuneet Lens à Calais, ont permis de fusti-ger un PDG pressé, très pressé dechanger le statut de la Poste.Il nʼy a pas de voie moyenne, le pro-cessus de mobilisation pour lʼavenirde La Poste, service public, est enga-gé. Il est sur de bons rails. La Posteprincipale de Béthune était ferméetoute la journée de mardi dernier,plus de 60% du personnel étant engrève. Un signe de la lutte, à l'éviden-ce.

P.P.

Une nouvelle fois, les organisa-tions syndicales de La Poste ontdécidé de poursuivre la mobilisa-tion contre le projet de loi de priva-tisation en appelant les postiers àune journée de grève et demanifestations unitaire le24 novembre.La victoire est à portée de mainsDans tout le pays, des millions decitoyens, dʼélus, de postiers sʼex-priment quotidiennement pour unautre avenir pour le service publicpostal. En difficulté, le gouverne-ment tente de rassurer en amen-

dant le projet de loi pour le

rendre plus présentable. Ainsi, ilprétend garantir dans la loi que LaPoste serait "imprivatisable". Lameilleure garantie serait quʼilrenonce à changer son statut.Cʼest un encouragement à pour-suivre et à amplifier la mobilisa-tion. Le message est clair. Cesdernières mobilisations dʼuneréussite sans appel, indiquentclairement que le Président de laRépublique et le gouvernementdoivent renoncer définitivement àce projet de loi. Pour la CGT, lamobilisation doit se poursuivrepour lʼorganisation dʼun véritable

débat public sur lʼavenir de LaPoste et des postiers. Ni privatisa-tion, ni statu quo. La direction deLa Poste doit stopper immédiate-ment les réorganisations etrestructurations incessantes quiconcourent à la privatisation,suppriment des emplois, aggra-vent les conditions de vie et detravail, remettent en cause lesdroits et garanties des person-nels, le service public postal. Elledoit ouvrir sans attendre de véri-tables négociations sur les reven-dications en terme dʼemploi, desalaires et de service public.

Dans l'action

LA POSTE : RASSEMBLEMENTS DANS LE PAS-DE-CALAISPOUR LE SERVICE PUBLIC

LE PROCESSUS DE LA MOBILISATIONSUR DE BONS RAILS

Refus de la privatisation, exigence dʼun véritable service public moderne et rénové assurantlʼavenir de La Poste et garantissant lʼemploi, maintien et lʼamélioration des garanties de tousles personnels, voilà les revendications fondamentales des syndicats (CGT, CFDT, FO, Sud,CFTC). Ils réaffirment leur opposition résolue au changement de statut de La Poste enSociété Anonyme et à lʼouverture du capital.

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Social

PPLUSLUS de120 retraitésmineurs etveuves CGT sesont réunis lasemaine dernière,

salle Jean Nohain, à Lens,pour faire le point sur ledossier des retraites alorsque le gouvernementtraîne toujours les pieds,au lieu et place despromesses de Sarkozy.Jean-Claude Boyer, aunom de la fédérationMines-Énergie, ClaudeBouin et RaymondFrackowiak, pour les syn-dicats CGT du Nord/Pas-de-Calais ont stigmatiséla lenteur des organismesde tutelle dans le dossierde revalorisation desretraites et notamment dela CAN... Décalages entreles promesses et lesactes. Les mineurs CGTsont, une nouvelle fois,dans l'action. Alors queleurs retraites ne sont pasen phase avec la solidari-té professionnelle, ilssubissent de plein fouet lacrise actuelle.LʼHistoire du Nord/Pas-de-Calaisne peut être fragmentée et la viemême des mineurs et des ayants-droit y est inscrite dʼune façonindélébile. De recul en recul etdʼarbitraire en arbitraire, le gouver-nement fait pression aujourdʼhuisur les dépenses de santé avecdes réductions drastiques sur lʼas-surance maladie. Le financementsolidaire est une condition indis-pensable pour améliorer le systè-me de santé existant. La préven-tion des maladies est une donnéefondamentale. Une des réponsesaux besoins de la population decet ex-Bassin minier passe parces Centres de santé, qui ontdémontré leur efficacité, depuis lacréation de la SSM à la Libération.Le Medef, lui, veut à tout prix sʼar-roger une place majeure danstous les organismes en organi-sant un rapport de forces basé surla “puissance” de lʼentreprise dansle système économique actuel. Il alʼoreille du gouvernement actuel.

RevendicationsPour garantir un bon niveau deretraite, conquérir lʼindexation desretraites sur lʼévolution du salairemoyen est une notion fondamen-tale pour la CGT. Les mineursretraités, eux, ont un régime bienspécifique.La perte du pouvoir dʼachat estgrande. Raymond Frackowiak,souligne la perspicacité dʼunegrande offensive pour le pouvoirdʼachat. Puisque les promessesde Sarkozy ne sont pas tenues,frapper un grand coup chez lesdéputés UMP est une affirmationet lʼexpression dʼun ras-le-bol

grandissant. Au bout de quinzeans de retraites, le pensionné perd20% de pouvoir dʼachat, cʼestinadmissible. Les feuilles de péti-tions récoltées sur ce point précismarquent lʼexaspération desretraités et veuves de mineursdevant les effets dévastateurs dela stagnation et de la régressionde leur pouvoir dʼachat.Lʼindexation des retraites sur lesprix serait une bonne chose maisle gouvernement pratique la sur-enchère en pénalisant tous lessalariés. Les retards entre le régi-me général et le régime minier necessent de se creuser ; Sarkozy,en candidat démagogue, avait faitbeaucoup de promesses pour unerefonte totale de lʼattribution desretraites des mineurs, mais unefois, élu, tout est oublié, pire, letour de vis supplémentaire estdonné devant lʼinflation importantede ces derniers mois. Une indexa-tion des pensions servies sur lesseuls prix et non sur lʼévolution dusalaire moyen.

Climat social détérioréLa CGT estime que le climat socialne cesse de s'alourdir en Franceau point que tout est réuni pourdes mobilisations d'ampleur.L'ambiance sociale n'a plus rien àvoir avec ce qu'elle était il y a sixmois. Entre la refonte de la carteFamille nombreuse, l'augmenta-tion des tarifs du gaz, la réformede l'Etat -qui va conduire à la sup-pression de nombreux servicespublics- les mesures annoncéeschaque jour contribuent à alourdirle climat.

Et Jean-Claude Boyer dʼobserverquʼil faut poursuivre ce qui a étéfait en 2001 avec un “certainrattrapage” des pensions desmineurs par rapport au régimegénéral. Les pertes de pouvoird'achat sont énormes avec desreculs très nets. Quant à la reven-dication de 60% du taux de rever-sion pour les veuves de mineurs(54% actuellement), c'est un soclede lutte permanent.

Perte du pouvoir d'achatLa perte du pouvoir dʼachat estgrande. Les mineurs CGT souli-gnent le bien fondé d'une grande

offensive pour le pouvoir dʼachat.Entre 1987 et 2001, les retraitesliquidées ont une augmentationprogressive de 0,5 à 17%. Maisrien pour les «Avant 1987», soit80% des retraités, ceux-là mêmequi, à la Libération, ont retrousséles manches pour relever laFrance et dans des conditionsd'hygiène et de sécurité encoreplus aléatoires qu'après 1987.En plus de l'injustice flagrante, lesmineurs estiment aussi que cettemesure est une atteinte à l'un desfondements de leur régime basésur la solidarité professionnelle etintergénérationnelle. Il faut tenircompte également de l'érosion du

pouvoir d'achat que la CGT chiffredéjà à 8,5% pour ceux partis en2001, et qui ne fait qu'aggraver,année après année, les écarts etinégalités entre mineurs.En 2007, Sarkozy a beaucouppromis aux syndicats : «Un systè-me plus juste c'est aussi un effortsignificatif pour toutes les petitesretraites. C'est pourquoi je peuxm'engager à revoir le régime desmineurs afin de mettre fin auxdiscriminations qui ont été intro-duites à partir de 2001 entre lesanciens et nouveaux retraités dece régime». L'action, elle, se pour-suit.

P.P.

LES MINEURS CGT RÉUNIS EN ASSEMBLÉE GÉNÉRALE À LENS

“Ne rien lâcher devant les revendicationsfondamentales et les retraites"

Perte énorme du pouvoir d’achat

Salle Jean Nohain, à Lens, les mineurs toujours dans la lutte pour les retraites. (Photos Liberté 62)

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CE VENDREDI4 DECEMBRERASSEMBLEMENT

à 11 H 00au PONTCESARINE

(à côté du StadeBollaert)

Le Collectif déposera une gerbeen hommage aux mineurs, à laRésistance et au Programme duConseil National de la Résistance

mis à mal par la politique deNicolas Sarkozy qui détruit lesbases de notre société (SécuritéSociale, services publics, retraite,solidarité ....).Face à la politique gouvernemen-tale, la population doit exprimer sacolère.

SOYONS NOMBREUXA LE FAIRE SAVOIR

Premiers signataires : PCF -PRCF - Jeunesse Communiste,FSU, CGT Cheminots, CGTMineurs, SNUipp, Parti de Gauche.

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Politique

SSAMEDIAMEDI dernier, grâce à l'amabilité des responsables du Furet duNord situé Boulevard Basly à Lens, Alain Bocquet s'était installédans la librairie pour dédicacer son livre «Un Marx et ça repart».

Parmi les personnes intéressées par son ouvrage, on remarqua particu-lièrement la présence de Liane Ansart (notre photo), veuve du granddirigeant du PCF du Nord Gustave Ansart décédé le 20 septembre 1990auquel Alain Bocquet a consacré une partie de son livre.Une réception eut lieu ensuite dans les locaux de la Fédération du Pas-de-Calais du PCF à Lens en présence de Hervé Poly, secrétaire de laFédération et Jean-Michel Humez, secrétaire de la section de Lens et deplusieurs militants du secteur lensois.

LENSALAIN BOCQUET

AU FURET DU NORD

ALORS que le projet de loide privatisation de La Postea été examiné par le Sénat

et doit encore lʼêtre parlʼAssemblée nationale, cinq fédéra-tions syndicales (CGT, SUD, FO,CFDT et CFTC) ont manifesté mer-credi dans toute la France.

Ce samedi, ce sera le tour des usa-gers, qui sont invités, par le Comiténational contre la privatisation, àmanifester dans tout le pays.Selon le comité, le présidentNicolas Sarkozy reçoit chaque jour20000 à 30000 cartes pétitionscontre la privatisation.

Ce samedi à Lille, les postiers etles usagers recevront de nouveaule soutien des élus communistes eten particulier de Jean-ClaudeDanglot, sénateur du Pas-de-Calais, qui fut l'un des parlemen-taires les plus actifs contre la priva-tisation de la Poste.

LA POSTE

LA MOBILISATION SE POURSUITManifestation ce samedi 28 novembre à 15 heures,

porte de Paris à Lille

LE LOUVRE À LENSSARKOZY MAL VENU CHEZ LES CH'TIS«Si nous n'avons pas les moyens de payer l'entréeau Louvre, aurons-nous les moyens de payer sonfinancement par l'impôt ?» se demande la population

LE PCF EN ORDRE DE MARCHEPOUR LES ÉLECTIONS RÉGIONALES

La direction communiste a confirmé, lundi, lechoix des militants en faveur de listes du Frontde gauche élargi dans seize régions sur vingt-deux.

LL ESES dirigeants du PCF ontconfirmé, hier, lors dʼun pointde presse, les résultats des

débats dans les comités régio-naux la consultation des commu-nistes sur la stratégie à adopterpour les élections régionales.Comme annoncé dans lʼHumanité,près de 41 000 adhérents ont par-ticipé au vote organisé du 19 au21 novembre. Dans seize régionssur vingt-deux, une majoritédʼentre eux ont opté pour la consti-tution de listes du Front de gaucheélargi au premier tour, distinctesde celles présentées par le PS etEurope écologie. Trois régions ontopté pour des listes dʼunion avecle PS dès le premier tour(Champagne-Ardenne, Lorraine,Basse-Normandie). Une région, laBretagne, a fait le choixdʼ«expérimenter les voies dʼunrassemblement de toute lagauche». Deux régions, enfin,nʼavaient pas encore proclamé derésultats : la Bourgogne, et Poitou-

Charentes. «Lʼampleur du votepour le Front de gauche confirmeles choix des conférences régio-nales, en prenant en compte lesparticularités locales», a expliquéFrancis Parny, pour qui le vote tra-duit également «la recherche par-tout de rassemblements sur descontenus alternatifs aux politiqueslibérales», devant déboucher ausecond tour sur lʼunion de toute lagauche pour battre la droite.Pour Pierre Laurent, coordinateurnational du PCF, «le plus grandnombre de listes distinctes du PSau premier tour (15 en 2004) sʼex-plique par une situation différentede 2004, où lʼétat actuel de lagauche ne permet pas de faireface avec suffisamment dʼambitionet de courage à une droite agres-sive». «Notre démarche est cellede lʼambition et du courage, ayantpour objectif de créer une dyna-mique pour obtenir non pas moins,mais plus dʼélus» (185 en 2004), arappelé Marie-George Buffet.

HENIN 13 H 45PLACE REPUBLIQUE

MONTIGNY 14 H 55PLACE GAMBETTA

CARVIN 14 H 00PLACE GAMBETTA

COURRIERES 14 H 10COLLEGE DEBUSSY

EVIN 14 H 20MAIRIE EVIN

AVION 14 H 15PLACE DE LA MAIRIE

LENS 14 H 20PLACE DE LA REPUBLIQUE

LES PREMIERS BUS POUR LE MEETING PCFDU 28 NOVEMBRE À DOUAI

DANS LE CADRE DE LA CAMPAGNEDES ÉLECTIONS RÉGIONALES

Sarkozy et son gouvernement à Lens le 4 décembrepour la pose de la première pierre du Louvre

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Calais

“ Monsieur le Ministre,J'attire votre vigilante attentionsur la décision inique du grou-

pe américain 3M de procéder à lafermeture de sa filiale CUNO quilaissera, non seulement 96 sala-riés dans l'insécurité sociale, maisprivera également la France d'unde ses fleurons industriels.Cette entreprise créée en 1959 sesitue dans la commune de LesAttaques, près de Calais, et elleest la propriété du groupe 3Mdepuis 2005. Le service de com-munication du groupe justifiait,alors, ce rachat en soulignant que«cette reprise entrait parfaitementdans la stratégie de croissance de3M... CUNO cultive depuis bienlongtemps l'esprit d'innovation...Plus de 200 brevets et300 marques déposées en sont lapreuve vivante. L'entreprise dispo-se maintenant d'une grandeexpertise et d'un trésor d'expérien-ce.».En effet, l'entreprise CUNO est leleader mondial dans la concep-tion, la production et la commer-cialisation de gammes complètesde produits de filtration. Le savoir-faire de son personnel lui permetde filtrer, séparer, clarifier et puri-

fier, les liquides et les gaz, ce quivaut à CUNO, depuis un grandnombre d'années, d'obtenir laconfiance d'importantes sociétéssur des marchés tels que le vin,les spiritueux, l'industrie pharma-ceutique, la cosmétique, la chimie,les biotechnologies, l'automobile,l'électronique, le traitement del'eau, la métallurgie et... le nucléai-re. Il convient de préciser que,dans le domaine dernièrementcité, les sytèmes de filtrationCUNO fournissent l'ensemble descentrales de notre pays.Les salariés ont appris fin sep-tembre la fermeture de leur entre-prise prévue pour le second tri-mestre 2010. Les arguments invo-quées par la direction ; une baissedes commandes, une pressiondes clients sur les prix et un dur-cissement de l'environnementconcurrentiel, sont légitimementcontestés par les représentants dupersonnel. Ces derniers ont déci-dé de réagir et ont fait appel à uncabinet d'expertise comptabledont le rapport dévoilé le17 novembre 2009 est accablantpour le groupe américain.Ainsi, sur sa stratégie écono-mique, l'analyse des experts est

critique : «la décision de la ferme-ture du site de Les Attaques traduitle faible caractère stratégiqueaccordé par le groupe au marchéservi par l'usine... Dès le rachat deCUNO, la priorité a été accordéeau marché de la pharmacie et del'eau délaissant l'industrie considé-rée à faible potentiel de croissan-ce... La réorganisation de CUNOet la fermeture du site de LesAttaques est une décision prisepar le groupe de façon précipi-tée...»Quant à la fiabilité et la viabilité dusite : «Les performances deCUNO en Europe sont satisfai-santes, les marges sont en crois-sance sur la dernière période etsupérieure à l'échelle planétaire...Le motif économique des suppres-sions de postes visées par le pro-jet ne paraît pas établi».En réalité, cette décision intem-pestive a pour but, d'une part, ladélocalisation d'une partie impor-tante de la production de filtresvers le site en difficulté de Stafford

aux États-Unis, et d'autre part laréalisation d'économies de maind'oeuvre en cherchant des parte-naires vers des pays low-cost.Cette situation, qui s'assimile plusà un acte de piraterie, où l'on abor-de, pille et saborde plutôt qu'à unprojet où l'on crée et pérennise,est inacceptable pour ces salariésde «cette France qui se lève tôt»et plus généralement pour lescitoyens du Calaisis. Et, il est, parconséquent, compréhensible queles uns et les autres ne puissentadhérer à une logique qui consisteà sacrifier des territoires pour debas intérêts financiers voire descomportements protectionnistesnuisibles.Car, l'annonce de la fermeture dusite de Les Attaques a été ressen-tie comme une injustice et un coupsupplémentaire asséné à l'écono-mie calaisienne déjà terriblementmeurtrie par les différents planssociaux dans les activités de ladentelle, du commerce, de l'indus-trie et du monde maritime.

Par conséquent, afin de préserversur notre territoire un savoir-faire industriel internationalementreconnu, avec votre soutien, peutêtre serait-il judicieux quedes entreprises potentiellementconcernées par les compétencesde CUNO soient démarchées pourconnaître leurs besoins et envisa-ger avec elles d'éventuels parte-nariats financiers ?À ce titre, avec célérité, le person-nel de CUNO et leurs représen-tants syndicaux, les habitants ducalaisis et leurs élus souhaite-raient connaître les mesures quevous envisagez de prendre afin deremédier à l'application de cettedécision mortifère pour notre bas-sin d'emploi.En vous remerciant de l'attentionque vous porterez à cette requête,veuillez agréer, Monsieur leMinistre, l'expression de ma hauteconsidération.”

Jacky Hénin,Député au Parlement européen.

EMPÊCHER LA CASSE DES EMPLOIS À CUNONous publions ce jour la lettre adressée par Jacky Hénin, député européen, au ministre del'industrie (avec copie au préfet de Région) :

DÉBAT PUBLIC «CALAIS PORT 2015»...LE CHAÎNON MANQUANT !

CCONSEILLERONSEILLER régional etmembre du Conseil por-tuaire de Calais, Claude

Vanzavelberg nous a communi-qué le texte d'une lettreadressée, la semaine dernière,au président de la commissionparticulière du débat public,Monsieur Tenière-Buchot. Nousla publions intégralement, lais-sant nos lecteurs juges duprocédé...On en reparlera certainement oùles méthodes employées pourne pas fournir des documentsessentiels sur un tel projet deplus de 400 millions d'euros...Monsieur le Président,Comme les membres de la com-mission ont pu le constater, je n'aiparticipé quà la première réunionpublique en mairie de Calais, j'y aifait part notamment desremarques sur la non remise auxélus de l'audit financier des CCI deCalais et Boulogne, et sur la socié-té portuaire unique.En août dernier, je vous avaisadressé une lettre indiquant que jene pouvais sérieusement rédigerun cahier d'acteur sans ces élé-ments.Comme l'indique :

. Copie du procès verbal de laséance plénière du Conseil régio-nal du 25 juin 2009.. Copie de la réponse de DanielPercheron le 15 septembre 2009 àma lettre du 26 juin 2009. J'avaisdéjà posé publiquement ces ques-tions (sans réponse) depuis fin juin2009.Lors de la réunion de la commis-sion permanente du 9 novembre2009, j'ai à nouveau interrogé leprésident du Conseil régional surces mêmes questions (le procèsverbal ne m'est pas encore parve-nu). Il m'a été répondu que l'auditfinancier avait été posté le jeudi5 novembre dernier.J'ai reçu ce mardi 17 novembre (lelendemain de la clôture desdébats) le document reprenantl'essentiel de l'audit, il est daté du10 novembre (et non du5 novembre) et je ne l'ai reçu quele 17 novembre ! Je vous en com-munique ce jour le courrier jointpar Monsieur Puissesseau et lesommaire...Ces méthodes sont scandaleusesvis-à-vis d'un élu du peuple à quion a sciemment interdit d'avoir leséléments fondamentaux d'informa-tion avant ce jour alors que le rap-port a été rendu le 1er septembre

2009. Il y a près de trois mois (ceque ne pouvait non plus ignorerMonsieur Percheron en me répon-dant le 15 septembre 2009), j'oseespérer que la commission est aumoins en possession de ce rap-port !

Meilleurs sentiments.Claude Vanzavelberg,Conseiller régional,

Membre du Conseil portuairede Calais.

NB : Une première lecture dudocument de synthèse de37pages fait nettement apparaîtredes éléments d'information qu'ilme semble scandaleux de ne pasavoir pu mettre au débat d'où,sans doute, le fait qu'ils devaientdemeurer «confidentiels» !

À LA PORTE DU CTMSUR LE MARCHÉ DE COULOGNE

AAVECVEC le journal des Régionales «Solidaire et Debout», les mili-tants communistes étaient toute cette semaine à la porte des entre-prises, aux entrées desZonesd'activités, et sur lesmarchés avant la dis-

tribution, dès la fin de la semaine prochaine, de leur journal de section «Réalitésdu Calaisis» pour un numéro «Spécial impôts locaux».

BUS POURLE MEETINGÀ DOUAI

Il reste quelques places dansle bus organisé par la sectiondu PCF. Départ à 13h30 de laPlace de la Mairie de Calais(retour pour 18h30).

L’actualité de la semaine vue par Babouse

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CMJN

Liberté 62 n°889 - Le 27 Novembre 2009- 8 -

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Département

II NTERVENANTNTERVENANT au nom dugroupe des élus communistesau Conseil général du Pas-de-Calais, Dominique Watrin ainsisté sur le fait que concernantles réformes gouvernementales

des collectivités territoriales et de lataxe professionnelle voulues parSarkozy «rien nʼest encore joué»

«Rien nʼest encore jou黫Dʼici juin 2010, a-t-il souligné, cesont quatre ou cinq paquets de loisqui devront être soumises auParlement. Toutes les actions quenous pourrons engager compteront.Nous devons donc redoubler dʼef-forts pour expliquer à la populationlʼentreprise de mise à mort des col-lectivités locales qui est la raisondʼêtre de cette soi-disant réforme.Nous devons multiplier les initiativespour éclairer nos concitoyens sur lesvraies motivations qui animent lʼÉly-sée et Matignon : recentralisation,réduction des politiques publiques,transfert massif de lʼimpôt-entreprise,vers lʼimpôt-ménage, hold-up électo-ral...»

Recentralisation,réduction des politiques

publiques, transfert massifde lʼimpôt-entreprisevers lʼimpôt-ménageet hold-up électoral

Il a résumé lʼesprit de ces réformes :avec la réforme de la taxe profes-sionnelle, la suppression desmoyens dʼaction des départementset, avec la réforme des collectivités,la suppression de ses compétenceslégales, «première étape vers la dis-

parition des départements et duremodelage en profondeur de lʼorga-nisation territoriale au service ducapital». «Le but, a préciséDominique Watrin, nʼest pas en effetde satisfaire les besoins ou lesdemandes des habitants malgré lʼha-billage populiste qui en est faitlorsque le pouvoir dit qu i̓l aurait tropdʼéchelons et dʼélus locaux. Non ! Lebut est de mettre en concurrence lesdifférents territoires entre eux et delivrer au privé des services quiétaient assurés jusquʼalors par lescollectivités publiques locales.» «Cequi est en jeu, a-t-il indiqué, cʼestnotre système républicain, notredémocratie qui a la particularité desʼappuyer sur les 36 000 communesde notre pays, sur un réseau dʼélusde proximité inégalé en Europe, unerichesse démocratique pour lescitoyens. M. Sarkozy et tous ceux quilʼont appuyé dans sa démarche ou lelaissent faire sans rien dire ont aussipour but de casser lʼautonomiecommunale, de réduire les pouvoirsdes communes et de transférer lespouvoirs réels à des super intercom-munalités, voire à des métropoles quiabsorberaient les compétencesdes communes et même desdépartements.»Inclure dans l̓ impôt des entreprisesla taxation à 0,5 % de leurs actifsfinanciers, une mesure qui permet-trait de drainer 24 milliards dʻeurosvers les collectivités localesAprès avoir démontré l̓ inanité desarguments gouvernementaux enfaveur de ses réformes, DominiqueWatrin a fait valoir une propositioneconcrètee avancée par les élus com-munistes pour faire de la taxe profes-sionnelle un impôt «plus juste et plus

efficace» : «Nous proposons dʼinclu-re dans lʼimpôt des entreprises lataxation à 0,5 % de leurs actifs finan-ciers. Cette mesure, si elle était miseen application, permettrait de drainer24 milliards dʼeuros vers les collecti-vités locales soit près de 400 € parhabitant. Cette réforme, une vraieréforme celle-là, permettrait égale-ment de mettre en place dans lemême temps une véritable politiquede redistribution des richesses enfaveur des territoires les plus pauvresen alimentant un vrai fonds nationalde péréquation.»A l i̓nitiative du groupe communiste

au Conseil général, trois motions ontété déposées. Sur le forfait hospita-lier tout dʼabord – exigeant la clartésur les comptes de la sécurité socia-le, de vraies mesures pour assurerses recettes et mettre un terme à sonasphyxie organisée, le retour à l̓ équi-libre des comptes sociaux par unetaxe sur les actifs financiers, lesstock-options, les parachutes dorésainsi que par la mise à contributiondes bénéfices mirobolants de l i̓n-dustrie pharmaceutique. Une motioncontre la taxation des indemnités desaccidents du travail ensuite et, enfin,sur l̓ identité nationale, un thème «quine peut que raviver la haine et plon-ger la France dans ses heures lesplus noires de Vichy» et qui, insistentles élus communistes du Conseilgénéral, détourne des réformesnécessaires à mettre en œuvre «enfaveur du bien-être social, éducatif,culturel et économique» qui doit être«la priorité pour toutes lespersonnes, les familles, les enfants,les jeunes qui vivent dans notrepays.»

Jérôme Skalski

RÉFORMES DE LA TAXE PROFESSIONNELLE ET DESCOLLECTIVITÉS TERRITORIALES

POUR LES ÉLUS COMMUNISTESDU CONSEIL GÉNÉRAL DU PAS-DE-CALAIS,

«RIEN N’EST ENCORE JOUÉ»Vote de la DM2 (ajustement technique des recettes et des dépensesavant la clôture du budget 2010), examen du projet de taxation dutransport routier initié par lʼEtat (écotaxe), examen de différentsrapports - accueil des enfants par des assistantes maternelles, mise enœuvre de lʼopération «manger autrement», protection du patrimoinedans le Pas-de-Calais, plan de développement de la lecture publique -ainsi que diverses interventions des élus du département sur desquestions dʼactualité étaient au programme de la dernière scéancepleinière du Conseil général qui sʼest déroulée ce lundi 23 novembre.

Le Comité de défense des Libertés et des Droits de l'Hommeorganise son repas

le dimanche 6 décembre à midià la salle Jean Amoureux, rue du Crinchon à Arras.

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n°229 100 105 390• Gérant Directeur de la publication : HervéPoly • Responsable du Comité de Rédaction :Hervé Poly.

Commission paritaire : n°83075Dépôt légal : ISSN 160-822 X.

Publicité : • MULTIPUB, SARL DʼÉDITIONSPRESSE HEBDO au capital de 7.622,45 euros• Comédiance : 32, rue Jean-Jaurès - 93528 -Saint-Denis Cedex. Journal dʼannonces légales.Montage et photogravure : Liberté62.

Membre inscrit à « Diffusion Contrôle »Bureau de la presse payante : OJD

Imprimé à l’imprimerie de l’Avesnois -L’Observateur, rue Pierre Charpy àAvesnes/Helpe.

BEAUCAMPS-LIGNY :DÉCOUVERTES DE CORPS

DE SOLDATS DE 14-18Les dépouilles de 15 soldats anglais tombés audébut de la Première Guerre mondiale ont étéretrouvés sur un chantier de la commune deBeaucamps-Ligny. Un grutier a heurté, mercredi,avec sa pelleteuse le crâne d'un de ces soldats duYork and Lancaster. "Nous avons averti la gen-darmerie et le procureur, puis en creusant un peuplus, nous avons retrouvé des effets militaires,comme des balles, ou des morceaux de ceintu-rons", explique Frédéric Motte, maire de cettecommune de 940 habitants. La CommonwealthWar Graves, commission qui conserve lamémoire des soldats du Commonwealth, astocké la totalité des dépouilles qui pourraientêtre enterrées au cimetière militaire de Fleurbaixou au cimetière de Fromelles qui sera inauguréen juillet 2010. L'un des corps a été retrouvé avecson quart d'eau dans une main et, près de l'autremain, une pipe. Les soldats professionnels duYork and Lancaster Regiment avaient été pris,entre le 18 et le 20 octobre 1914, dans "un échan-ge de coups de feu extrêmement violent" avec lessoldats allemands, autour du château de Flandresde Beaucamps-Ligny.

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““DD ESES bénévoles et sala-riés de nos associa-tions se sont rendus

dans six préfectures dʼIle-de-France (Paris, Hauts-de-Seine,Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne,Val-dʻOise, Yvelines) et ontconstaté de graves violations desdroits des demandeurs dʼasile etdes lois”, a assuré lors dʼuneconférence de presse FlorenceBoreil, de lʼAcat-France (Actiondes chrétiens contre la torture),précisant que lʼIle-de-Francereprésente 42% de la demandedʼasile en France.De graves violations des droits

des demandeurs dʼasileUn collectif dʼassociations regrou-pant lʼAcat, DomʼAsile, AmnestyInternational, CAAR (Comité dʼai-de aux réfugiés), le Secourscatholique, la Cimade et le GAS(Groupe accueil et solidarité) ainterpellé le ministère de lʼimmi-gration depuis 2008 sur cettequestion. “Depuis cʼest silenceradio”, assure Magali Daurelles,de DomʼAsile. Le collectif deman-de à présent une commission

dʼenquête parlementaire. Jean-François Dubost, dʼAmnestyInternational, souligne tout dʼabord“la difficulté dʼaccès des per-sonnes aux services même despréfectures”, citant lʼexemple desYvelines ou un maximum dequatre demandeurs dʼasile parjour est autorisé à entrer dans leslocaux de la préfecture. “Pendantce temps”, souligne-t-il, “la person-ne risque dʼêtre interpellée et trai-tée comme un migrant en situationirrégulière”. Entre le 12 et le14 novembre, la préfecture desYvelines a été condamnée 10 foispar le tribunal administratif pour cetype de pratiques, qui pourtant sepoursuivent.“Cʼest très déstabilisant dʼêtreaccueilli de cette manière quandon vient demander une protec-tion”, a témoigné Ferdinand,demandeur dʼasile venant duBurundi, qui a dû revenir unedizaine de jours dʼaffilé pour quesa demande soit enregistrée auCentre dʼasile de la préfecture depolice de Paris, situé 218 ruedʼAubervilliers (19e). “Il y a desfiles dʼattente impressionnantes,les gens sont obligés de dormir

dehors”. Les associations parlentégalement dʼun “défaut flagrant etcriant dʼinformation alors mêmeque la procédure est extrêmementcomplexe”.

Des entraves systématiques“Des obligations incombent auxdemandeurs dʼasile, ils doivent lesconnaître pour suivre correctementleur procédure”, souligne Jean-François Dubost, qui ajoute : “la loifrançaise et le droit européen font

obligation aux préfectures de diffu-ser cette information et ce nʼest pasle cas, si bien que les personnes seretrouvent complètement perdues,embarquées dans une procédurequʼelles ne maîtrisent pas”. Enfin,“de façon systématique, les préfec-tures restreignent les droits desdemandeurs dʼasile et pratiquentune suspicion généralisée de frau-de”, affirme-t-il. Pour AntoineDecourcelle, de la Cimade, “le pou-voir de dissuasion énorme accordéaux préfectures aboutit à des

entraves systématiques du droitdʼasile”. “Ces pratiques des préfec-tures sʼinscrivent dans la politiquedu chiffre en matière dʼexpulsions”,assure Frédéric Guillo, secrétairegénéral CGT à la préfecture depolice de Paris. Selon lui, “lʼobjectifest de décourager les étrangers enbesoin de protection”. “La plupartdu temps, les tribunaux donnenttort aux préfets”, ajoute le syndica-liste, “mais pour un demandeur quifait un recours, il y en a 20 qui pas-sent à la trappe.”

LL ANCÉEANCÉE à l̓ initiative de la FSU,de la Ferc-CGT, de Sud, delʼUnef et des associations

Sauvons lʼuniversité (SLU) etSauvons la recherche (SLR), la mobi-lisation – avec appel à la grève pour laFSU, la Ferc-CGT et Sud - visait prin-cipalement à dénoncer les suppres-sions de postes - suppression pro-

grammée de 16 000 postes à la ren-trée 2010 portant à 62 000 le nombrede postes supprimés depuis 2002 - etla réforme de la formation des ensei-gnants. Au centre des revendicationsdes syndicats enseignants : l̓ obten-tion dʼune meilleure revalorisation dessalaires ainsi que l̓ amélioration desconditions de travail.

«Système éducatif, emploi,salaires, conditions de travail,

lʼécole est asphyxiée»A Paris, derrière une banderole detête sur laquelle était écrit :«Système éducatif, emploi,salaires, conditions de travail,lʼécole est asphyxiée : stop !», cesont plusieurs milliers de manifes-tants - 8 000 selon les syndicats –qui ont défilé. “Faut du pognonpour lʼéducation !”, scandaient lesmanifestants, ou encore : “Il fautde lʼambition, de la concertation,on ne le fera pas sans rien, il fautdes moyens”.Dans les régions, se sont 2 000 à5 000 manifestants qui ont défilé àMarseille selon les sources, 1 700à 2 500 à Nantes, 1 700 à 2 000 àLyon, 1 700 à Rennes et plusdʼun millier à Grenoble, 1 000 à1 500 à Bordeaux, un millier à1 700 au Mans, 1 000 selon laFSU à Nancy, 700 à 3 000 à Lille,700 à 1 500 à Toulouse commeà Clermont-Ferrand, 800 à 1 000à Caen et à Nice, 500 à 1 000à Angoulême ou encore 300 à 500à Strasbourg.

“Assez de cadeauxpour la France dʼen haut,

assez de coups baspour la France dʼen bas”

Les cortèges mêlaient souvent ensei-gnants, lycéens, étudiants mais aussipostiers. “Assez de cadeaux pour laFrance dʼen haut, assez de coups baspour la France dʼen bas”, ont scandéles manifestants grenoblois. “La poli-tique de casse du gouvernement nepermettra plus à l̓ éducation de jouerson rôle alors quʼon a dans cette villede nombreux quartiers défavorisés”, adéclaré à Marseille Josiane Dragoni,de la FSU. “Professeurs mal formés,enfants sacrifiés”, “Formations bra-dées, enfants en danger”, scandaientles manifestants à Lille.

«Un coup de semonceau gouvernement»

“Ce nʼest pas une grève majoritairemais cʼest une base suffisante pourmontrer qu i̓l y a un mécontentementréel. Pour nous, cʼest un coup desemonce au gouvernement”, a décla-ré Gérard Aschieri, secrétaire généralde la FSU, au cours de la manifesta-tion parisienne. Affirmant que le motdʼordre de grève avait été suivi par “un

tiers des enseignants”, il a appelé leministre de l̓ Education nationale LucChatel à “reprendre les discussionssur de toutes autres bases”, notam-ment concernant les suppressions depostes et la réforme de la formationdes enseignants.

Perspectives dʼactionDaniel Robin, pour le Snes-FSU, adénoncé pour sa part une propositionde revalorisation des salaires desenseignants “indécente”, alors que “leprésident de la République avait sus-cité de grands espoirs” en la matièrelors de son élection en 2007. ThierryLe Cras, vice-président de l̓ Unef, entête du cortège parisien, a critiqué deson côté la réforme de la formationdes enseignants, “inacceptable carelle envoie les étudiants dans le muravec une année de master 2 ingé-rable”. Pour définir des “perspectivesdʼaction” destinées à “mettre enéchec” le projet et faire dʼéventuelles“contre-propositions”, l̓ Unef a convo-qué pour vendredi à une “réunionintersyndicale” les principaux syndi-cats de l̓ éducation et du supérieur,l̓ UNL et les parents dʼélèves de laFCPE.

CMJN

Liberté 62 n°889 - Le 27 Novembre 2009 - 13 -

Région/France

««MM ADAME LAADAME LAMINISTRE,MINISTRE, jʼailʼhonneur dʼatti-

rer votre attention sur les vivespréoccupations que suscite ausein de la population de lʼagglo-mération de Bapaume (Pas-de-Calais), et parmi les personnelsde son centre hospitalier, lasituation de cet établissement.

Le déficit structurel constatédès 2006 lors de comités tech-niques dʼétablissement et desconseils dʼadministration, nʼacessé de se creuser au fil desexercices suivants, du fait de lamise en place nationale de laT2A et de la sous-dotation bud-gétaire frappant cet hôpital,notamment les moyens des

services de psychiatrie et desoins de suite.Pour le mouvement syndical quiestime ces sous-dotations,prises ensemble, à cinq millionsdʼeuros, «la situation étaitconnue de longue date et auraitpu être évitée si les dotationsétaient arrivées à temps». Forceest de constater que ce nʼest

pas le cas. Et lʼexigencedemeure plus que jamais, delʼattribution des moyens dʼEtatindispensables au fonctionne-ment du centre hospitalier deBapaume. Aujourdʼhui, person-nels et usagers contestent lesmenaces pesant sur lʼactivité decet équipement de proximité -indispensable à une population

rurale pour partie vieillissante - ;sur la diversité de ses missions,sur la situation de ses salariés.Je vous remercie de me faireconnaître les dispositions quevous entendez prendre pourrépondre aux attentes dont sontporteurs personnels de lʼéta-blissement, habitants, élus etusagers.»

«L’EXIGENCE DEMEURE PLUS QUE JAMAIS, DE L’ATTRIBUTION DES MOYENS D’ETATINDISPENSABLES AU FONCTIONNEMENT DU CENTRE HOSPITALIER DE BAPAUME»

Dans une lettre datée du lundi 23 novembre, Alain Bocquet, député PCF du Nord et têtede liste du Front de gauche aux régionales 2010, interpelle Roselyne Bachelot, ministrede la Santé et des Sports au sujet de l'avenir de l'hôpital de Bapaume. Extraits.

MOBILISATION CONTRE «L'ASPHYXIE» DU SYSTÈME ÉDUCATIFL'appel à la grève dans l'éducation a été suivi mardi par «près de 40% des personnels» des collèges et deslycées a annoncé le SNES-FSU, premier syndicat du second degré. Il visait, ainsi que les manifestationsqui se sont déroulées un peu partout en France, à dénoncer «l'asphyxie» du système éducatif public.

UN CONSTAT «ACCABLANT»Plusieurs associations ont dressé mercredi un “constat accablant des pratiques préfectorales illégales”, régulièrement sanctionnées par lestribunaux administratifs, et visant selon elles à dissuader les demandeurs dʼasile de solliciter une protection en France.

TRAVAILLEURS SANS-PAPIERS EN GRÈVEQuelque 5 400 travailleurs sans papiers étaient en grève mercredi, selon Raymond Chauveau(CGT), lʼun des coordinateurs du mouvement entamé le 12 octobre pour obtenir une procédurede régularisation par le travail “sécurisée et standardisée quel que soit le département“.

““DD EUXEUX mille employeurssont concernés”, a-t-ilprécisé et les locaux de

nombre dʼentre eux occupés, notam-ment des agences dʼintérim à Orléansdans le Loiret, Creil et Compiègnedans lʼOise. Au siège dʼun organismede formation de la restauration, leFafih, plus de 1 400 grévistes serelaient pour occuper en permanencele rez-de-chaussée depuis le12 octobre, dans le VIIIe arrondisse-ment à Paris. Le mouvement est soute-

nu par onze syndicats et associations.Interrogé sur la circulaire adresséemardi aux préfets par le ministre delʼImmigration Eric Besson, RaymondChauveau a déclaré “vouloir attendrede voir le texte pour se prononcer. Lesmots, les virgules comptent”. Il a criti-qué la méthode du ministre, qui aprèsquatre réunions avec les organisationssyndicales et associations, “courtdevant les médias et nous met devantle fait accompli”. A ce stade, a-t-il ajou-té, “il nʼy a pas de réponse sur le travail

au noir et sur la question des intéri-maires ou des aides à domicile”. Quantaux cinq ans requis de présence sur leterritoire, Raymond Chauveau estimeque “cela signifie que le gouvernementa pris lʼoption de maintenir des tra-vailleurs sans droit pendant cinq ans etquʼil accepte que les patrons, commeBouygues, Veolia, les restaurantsCostes, KFC, Suez, il faudrait les citertous, puissent par le jeu de la sous-trai-tance et de lʼintérim, avoir des salariessans droit pendant cinq ans”.

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MEMBRES de la déléga-tion allemandevenue de Hertenpour participer auxcérémonies organi-sées pour le vingt-

cinquième anniversaire du jumela-ge de la capitale départementaledu Pas-de-Calais et de la ville dunord de la Rhénanie-Westphalie,Peter Heinrich, Karl HeinzSobolewski, Hans HeinrichHolland, Gerd Lange et MartinSchwirske de l'Association desVictimes du Régime Nazi - Uniondes Antifascistes (VVN-BdA) ontrendu hommage, dans les fossésde la citadelle d'Arras, samediaprès-midi, aux 218 Résistantsassassinés entre le mois d'août1941 et le mois de juillet 1944. Ilsétaient accompagnés par lesreprésentants de la section PCFde l'arrageois et par ceux de

l'ANACR (Association Nationaledes Anciens Combattants et Amisde la Résistance) du Pas-de-Calais.

«La construction d'un mondenouveau de paix et de liberté,

c'est notre but»L'événement fut l'occasion pources derniers de rappeler le devoirde mémoire qui s'impose à tousceux qui travaillent à la paix enEurope car, selon les mots deBertolt Brecht rappelés parBernard Belgeulle (ANACR) aucours de son intervention, «l'oublipourrait permettre à la bêteimmonde d'être toujours féconde».Peter Heinrich, vétéran de la VVN-BdA, a souligné pour sa part lemessage de son association auxjeunes générations : «La destruc-tion du nazisme et du fascisme

avec ses racines, c'est notre solu-tion; la construction d'un mondenouveau de paix et de liberté, c'estnotre but.»

Oeillets rougesEn signe de solidarité entre les tra-vailleurs des régions minières duPas-de-Calais et du nord de laRhénanie-Westphalie, la déléga-tion de la VVN-BdA de Herten atenu à fleurir d'oeillets rouges, demanière symbolique, la stelle deplusieurs Résistants mineurs defond. Le lendemain, la délégationde la VVN-BdA de Herten a partici-pé à la cérémonie d'hommageorganisée officiellement enmémoire des victimes de la guerreet du nazisme devant le monu-ment aux morts d'Arras.

Jérôme Skalski

CMJN

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Département«L'oubli pourrait permettre à la bêteimmonde d'être toujours féconde»

Pour le vingt-cinquième anniversaire du jumelage de la capi-tale départementale du Pas-de-Calais et de Herten, une délé-gation de la VVN-BdA (Verein der Verfolgten des Nazi-Regims- Bund der Antifaschisten) a rendu hommage aux Résistantsde la citadelle d'Arras.

AVIS DE CONSTITUTIONAvis est donné de la constitution dʼune Société présentant les caractéristiques sui-vantes :Dénomination : LA BONNE TABLEForme : EURLSiège social : 1 Route dʼEstaires 62840 Lorgies.Objet : Exploitation dʼun débit de boissons et brasserie.Durée : 99 ans.Capital : 500 eurosGérance : Monsieur Lahmeri Chaib - 100 avenue de la Liberté 59130 Lambersart.Immatriculation au RCS de Arras.

Annonce légale

LLAA municipalité communistede Grenay, par l'intermédiairede son maire Christian

Champiré, a rendu dimanche, unvibrant hommage à Patrick JamesBranley, ancien combattant del'Armée Républicaine Irlandaise etmaire Sinn Féin de Ballyshannon,décédé accidentellement il y a unan.En présence de la fille de Patrick,Rosaleen, d'élus Sinn Féin etFianna Fail du conseil municipalde Ballyshannon, ChristianChampiré a dévoilé la plaque del'esplanade Patrick JamesBranley, nous rappelant dans undiscours très emprunt d'émotion,le combat de celui-ci pour uneIrlande unie et l'amitié entre lespeuples.Christian Champiré a d'ailleursprécisé au cours de son interlocu-

tion que l'esplanade Patrick JamesBranley était magnifiquementencadrée par la place DanielBreton, les rues Robespierre, JeanJaurès, René Lanoy et le collègeLangevin-Wallon.A cette occasion, BrendanTravers, Billy Grimes, JohnMeehan et Brendan Gallagher,tous membres du conseil munici-pal de Ballyshannon - ville jumeléeavec Grenay depuis quelquesannées - ont fait savoir que la villede Ballyshannon étudiait actuelle-ment la possibilité de donner à sontour le nom de Daniel Breton à uneplace de Ballyshannon.L'Association Artois-Gohelle-Irlande et son président, DidierRiez, s'étaient joints par ailleurs àcette initiative.

Michel Csiany

GRENAYHOMMAGE RENDU

À PATRICK JAMES BRANLEY

Christian Champiré lors de son allocution.

Fianna Fail, conseillère municipale de Ballyshannon.

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Culture

ÉÉCRIRECRIRE lʼhistoire duCharbon, cʼest écrirelʼhistoire des régionsindustrielles. Cettetrame se passe dansnotre région. Le champ

industriel et le champ social sontintimement liés, cʼest un cousina-ge intense fait dʼavancées et deruptures, dʼautonomie et dʼinterdé-pendance. Mémoire individuelle etmémoire collective sʼentrecho-quent pour nʼen faire plus quʼune ;elles mettent lʼhomme au coeur delʼaction ; lʼhomme, le citoyen, letravailleur, sont dans une mêmelogique, celle de transmission dʼunmessage, adressé à tout à chacunet délivré pour toutes les généra-tions.Le registre de la mémoire et desreprésentations collectives recèleencore des enjeux très importants.Et la part du charbon dans la pro-duction d'électricité ? Elle a dimi-nué, passant de 30 % en 1960 à15 % en 1985. Première sourced'énergie pour fabriquer de l'élec-tricité (40 % de la production), loindevant le gaz (20 %) et le pétrole(7 %), le charbon est de plus enplus demandé...mais l'extractioncoûte cher, trop cher. Moins cherque le gaz ou le pétrole, dont lesprix flambent, le charbon est éga-lement "un peu moins cher que lenucléaire" hors émissions de CO2,selon l'Agence internationale del'énergie.Le charbon est plus facile à trans-porter que le gaz et plus abon-dant : le monde dispose de 40 ansde réserves en pétrole, 60 ans engaz et 165 ans en charbon. Dansde nombreux pays, le charbonsuscite l'intérêt ; dans notre pays,la page est tournée depuis long-temps et la fin de "CDF" en est ledernier avatar d'une très longuehistoire, commencée en 1720 ducôté de Fresnes-sur-Escaut.

La Nationalisation en 1946Le 16 janvier 1945, les mineurs denotre région signent une conven-tion allant dans le sens de la natio-nalisation. Auguste Lecoeur,membre du gouvernement, secré-taire dʼÉtat à la production char-bonnière, prend la parole, es qua-lité, au congrès de février 1946, àMontceau-les-Mines. En 1946,lʼAssemblée Nationale vote à mainlevée la nationalisation deshouillères.La loi du 17 mai 1946 crée unorganisme central, “Charbon-nages de France”, chargé de lacoordination des différentesHouillères de Bassin. Cette réor-ganisation donne un statut uniquepour toute la corporation “Le statutdu mineur” et la Sécurité socialeminière. En mai 1947, la droitechasse les communistes du gou-vernement. La France est dans lesannées du Plan Marshall. Toutcela est contraire à lʼesprit de laRésistance. Les syndicalistesmineurs de la CGT allaientprendre part, dʼune façon impor-tante, dans le combat politique au

Parti communiste. De nombreuxdélégués furent élus maires dansles communes du Bassin minier.“Les mineurs ont dit non à la défai-te et aux cendres”, ces paroles dePaul Éluard résonneront très forte-ment durant les grèves de 1948.Ce fut un tournant dans un contex-te politique très difficile. En 1951,la CECA (communauté européen-ne du charbon et de lʼacier,ancêtre de lʼEurope, en tant quʼen-tité politique) devait peser lourde-ment sur lʼabandon successif de lafilière charbonnière en France.Les grèves de 1963 ont eu unretentissement profond dans toutle pays, les mineurs firent grèvesix semaines et mirent De Gaulleen échec, notamment, sur la réqui-sition. Ils gagnent au sortir de cettegrève de mars-avril de consé-quentes augmentations desalaires.

La silicoseLa lutte contre la silicose estconstante. Cʼest, donc, un dossierdifficile que les syndicalistes sui-vent avec attention et pèsent detout leur poids pour faire recon-naître cette maladie professionnel-le alors que des dérives bureau-cratiques constituent un “parcours”infernal pour le mineur et sa famil-le.Les procédures de recours en casde rejet sont lourdes, souventrebutantes et injustes. La maladieest évolutive et se déclare biendes années après la fin de lʼactivi-té. La société de sécurité sociale

minière est juge et partie et lestémoignages sur lʼattitude dʼunmédecin, dʼun expert attestent decette réalité. Les dépistages sepoursuivent et on en compte pour2006, 18000 et déjà 1500 “cas” ontété reconnus, ce qui montre bienles dangers de cette maladie évo-lutive professionnelle. Les méde-cins traitants doivent pouvoir assu-mer leur rôle et responsabilité jus-qu'au terme du dossier, y comprisdans les décisions du médecin-conseil. Le suivi médical des vic-times, amélioré, doit être placé ensituation d'indépendance médicaleabsolue.

Transformer le grisou en gazFiliale spécialisée dans l'exploita-tion du gaz de mine, Gazonor arepris, en mai 2007, les activitésde Méthamine, s'assurant ainsi lamaîtrise entière de la valorisationdu gaz de mine dans le Nord Pas-de-Calais. Le cadre de la reventede Gazonor est lancé.Gazonor est titulaire de deuxconcessions sur trois sites, quiproduisent 500 GWh par an degaz de mine. Détenu parCharbonnages de France et Gazde France, le groupement dʼintérêtéconomique “Méthamine” exploi-tait le site d'Avion où est réalisée80 % de la production qui estinjectée dans le réseau de gaznaturel. En reprenant les actifs deMéthamine, Gazonor est devenul'unique propriétaire des installa-tions locales et s'assure de la maî-trise entière de l'activité de capta-

ge et de valorisation du gaz demine dans la région.Les élus communistes entendentdéfendre le caractère public deGazonor avec les conséquencesdirectes que cela entraîne.

LʼÉnergie au servicede lʼhomme

Pour les syndicalistes CGT dʼEDF-GDF, “la cession au privé et à unesociété australienne est une totaleaberration. Cela fait longtempsque je suis concerné par ce dos-sier et mis en garde la sociétéGazonor devant une telle attitude.Loin de toutes les surenchères, lapropriété publique doit être garan-tie ainsi que la mission de servicepublic. Charbonnages de France a

toujours essayé de diviser lesanciens mineurs ; aujourdʼhui,Méthamine est passé de CDF et àGDF à Gazonor, le relais de la pri-vatisation est, malheureusement,en cours. Cʼest inadmissible. Dansune période où sont révélées lesfractures profondes de la sociétéfrançaise, lʼheure est à plus etmieux de service public, à plus etmieux de droits sociaux et dʼem-plois stables. Cette politique va àlʼencontre de l'intérêt général de lasociété, du bien-être des popula-tions, des considérations de sécu-rité, d'environnement, de renou-vellement des ressources etd'aménagement du territoire. Lapompe à fric est en marche !”

Pierre Pirierros

Le Centre historique minier de Lewarde souffle ses 25 bougies

L’HISTOIRE D'UNE RÉGION INDUSTRIELLE25 ans d'existence, de passion, de propositions, d'expositions, c'est unévénement total pour le Centre historique minier de Lewarde qui aouvert ses portes en 1984.

La documentation abondante du Centre historique minier est un véritable trésor pour le public.

Le charbon, une énergie noble. (Photos Liberté 62)

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