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C M J N 128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 - N°876 DU VENDREDI 28 AOÛT AU JEUDI 3SEPTEMBRE 2009 ASSEMBLÉE DU PCF À SALLAUMINES “S’ATTAQUER RÉSOLUMENT AUX PROJETS DESTRUCTEURS DU GOUVERNEMENT ET DE LA DROITE” PAGE 2 ALAIN BOCQUET, "UN MARX ET ÇA REPART" Un livre politique à lire en cette rentrée, les repères n'effacent pas les interrogations légitimes pour demain PAGE 3 page 1:page 1 26/08/09 14:35 Page 1

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128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 € - N°876 DU VENDREDI 28 AOÛT AU JEUDI 3 SEPTEMBRE 2009

ASSEMBLÉE DU PCF À SALLAUMINES

“S’ATTAQUER RÉSOLUMENTAUX PROJETS DESTRUCTEURSDU GOUVERNEMENTET DE LA DROITE”

PAGE 2

ALAIN BOCQUET,"UNMARX

ET ÇA REPART"Un livre politique à lire en cette rentrée,

les repères n'effacent pasles interrogations légitimes

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ÉvénementRENCONTRE D'ÉTÉ DU PCF AU PARC DELEURY À SALLAUMINES

Hervé Poly :"S'ATTAQUER RÉSOLUMENT AUX COUPS BASET AUX PROJETS DÉSASTREUX DE SARKOZY"

Il n’y a pas de congé pour l’activité politique, pas plus d’ailleurs que pour la majorité des habitants de notre région. Comme chaque année, c’est en été que tombent lesmauvais coups. Plus de 200 personnes ont répondu à l’invitation de la fédération du PCF, ce qui est une gageure en soi. Aujourd'hui, nous faisons le constat : la politiquedu gouvernement Fillon frappe directement les familles ; l'arrogance et le mépris du patronat et de l'Élysée sont sans limite. Semaine après semaine, Nicolas Sarkozy et sesministres s'en prennent à des pans entiers de nos acquis et droits essentiels : retraites, sécurité sociale, droit du travail, services publics. Le candidat à la présidentielle M.Sarkozy avait “promis” la relance de la consommation par l'augmentation du pouvoir d'achat, la revalorisation des retraites. Sarkozy a accordé des milliards d'exonérationsfiscales pour les grandes fortunes et que dire des aides directes données, sans aucune garantie, aux banques. Force est de constater que le gouvernement multiplie lescadeaux aux plus favorisés et applique la feuille de route du grand patronat en cassant l'emploi, les fonctions publiques (hôpitaux, collectivités territoriales...). Il sacrifiel'avenir de notre département en supprimant des milliers de postes d'enseignants, les services publics de proximité. C’est sous le signe d’une rentrée offensive que s’esttenue, le 20 août dernier, au parc Deleury de Sallaumines, la rencontre du PCF autour d’un barbecue convivial. Au-delà de cette rentrée, c’est tout l’avenir qui est posé etcet enjeu ne peut laisser personne indifférent. Aussi, ce débat s’inscrit dans une démarche de confrontations des idées, des expériences, des réflexions et des pratiques eten souligne l’acuité face au capital financier. Le gouvernement actuel veut céder les biens de la Nation aux appétits financiers et tout marchandiser. Pour les communistesdu Pas-de-Calais, cette rentrée 2009 se situe à un moment charnière, à l’heure des rassemblements contre la politique de la droite, à l’heure de la mobilisation. Devantl’obstination de la droite et du Medef, il s’agit de créer un rapport de forces décisif. La vie des hommes ne doit pas suivre les courbes de rentabilité ; la mauvaise gestiondes entreprises n’est pas à imputer à ceux et celles qui produisent les richesses dans un domaine où la concurrence favorisée par les lois du marché fait des ravages. ASallaumines, on notait la présence de nombreux élus, maires, conseillers généraux, les secrétaires de la Fédération du PCF, Alain Bocquet, député du Nord et de nombreusessections communistes. L’intervention de Hervé Poly, secrétaire de la fédération du PCF, a été particulièrement applaudie. (Lire ci-dessous).

P.P.

““NN O T R EO T R Ec o m b a tc o m m u -n i s t econtre laremise en

cause des droits fondamentauxqui touche en particulier lesclasses populaires, les ouvriers ou lesemployés les plus précaires est plusque jamais d'actualité. Avec ce pre-mier été depuis l̓ entrée en crise finan-cière et économique de la fin 2008,nous pouvons constater que la préca-rité des vacances ou l̓ exclusion desvacances est encore plus criante.Plus d'un Français sur 2 a été privé dudroit aux vacances.Chaque jour, nous mesurons les diffi-cultés du pouvoir dʼachat et la misèregrandissante dans toutes les initia-tives populaires que nous avons.Malgré la hausse de 20 % desdépenses élyséennes, le gouverne-ment est toujours aussi pingre pournotre peuple. Pas de coup de poucepour l̓ allocation de rentrée comme ilnʼy a pas eu de coup de pouce enjuillet pour le Smic.Mais cʼest aussi l̓ annonce dʼune nou-velle hausse, de l̓ électricité de prés de2 % !Un mot sur la rentrée scolaire : lesconséquences des 13 500 postes fer-més à la rentrée et l̓ assouplissementde la carte scolaire, fermetures declasse en primaire ou les pénuries deplace dans les collèges ou les lycées.Notre région est une nouvelle foissacrifiée.Dans un été meurtrier pour l̓ emploi,la question de la réaction syndicale àla hauteur de la brutalité des coups estaujourd'hui posée pour combattre etdébattre de la défense de l̓ emploi etde l̓ industrie, La fête de l̓Huma doitêtre un rendez-vous populaire detoutes les résistances, de toutes lesluttes face à la crise du capitalisme etface à la politique de Nicolas Sarkozy.

Les mauvais coups de cet été, dansnotre département dans notre région,en France, la liste est longue :Ce qui caractérise ces dernièressemaines cʼest la multiplication desplans sociaux ou les annonces pour larentrée. Un mois de juillet et Août oùpartout en France, des salariés sontconfrontés aux plans de licencie-ments.Sanofi a rejoint la situation sociale trèsgrave de cet été : alors que le groupeeuropéen affiche des profits considé-rables (7,18 milliards dʼeuros au pre-mier semestre, bénéfice net par actionde 23,1%), des centaines dʼemploissont menacés à Montpellier ou àAramon dans le Gard par un plandʼéconomie de 2 milliards.1300 emplois en France 850 cher-cheurs. Dans la recherche, il prévoit lafermeture de 8 sites dans le mondedont 4 sur 14 en France.Je ne vais pas toutes les citer mais :Départ en congés des salariés dessites Delphi Steering sous le choc delʼannonce de général Motors :400 emplois en jeu chez l̓ équipemen-tier.Inquiétude chez Air France : possibili-té de plan social à la rentrée et derecourir au chômage partiel.Sarverglass à St Omer ou encorel'avenir même de la cristalleried'Arques.La première victoire des Molex où l̓ onécarte les syndicats qui se battentdepuis de long mois pour le maintiendu site pour favoriser la délocalisationet éviter un possible repreneur.Au nom de la crise financière, le grandpatronat, les marchés financiers avecla complicité de la droite prépare unchamp de ruines pour notre industrie :La vraie pandémie qui nous guettecʼest celle des restructurations, desdélocalisations.Et en matière de santé, la violencecapitaliste fait plus de morts que lagrippe H1N1.

La place de l̓ AutomobileAlors que fin juillet, Christine Lagardeet Christian Estrosi, ministre del̓Economie et celui de l̓ industrie ren-contraient les constructeurs automo-biles pour exprimer un satisfecit deleur plan de sauvegarde, la situationdans l̓Automobile est alarmante: lesventes certes sʼaméliorent, lesgroupes PSAet Renault regagnent duterrain sur le marché français mais laproduction est en berne dans lesentreprises françaises. Elles ont opéréun discret ralentissement de la pro-duction en France qui délocalisentpas seulement les usines terminales àl̓ Est mais également des fournis-seurs, équipementiers : sous couvertde la crise. Bosal à Béthune en est unexemple criant. Avec l̓ aide des fondspublics, la reprise se fait contre l̓ em-ploi et la création de richesse enFrance.(…) Alors que les banques jouissentdʼun plan de sauvegarde de l̓Etat de360 milliards dʼeuros, dans un étémeurtrier pour l̓ emploi où des salariésse battent pour obtenir quelques mil-liers dʼeuros de primes de départ, oùnombre de PME clientes de la BNPParibas font ceinture, où nombre desalariés ou de familles sont étrangléspar des bas salaires, certains sabrentle champagne au bord de leur piscineou sur leur jet privé et continuent à sefaire du gras ! Face à cette situationécoeurante, notre parti doit être à lahauteur des enjeux.Nous avons à faire face à une cohé-rence des projets gouvernementaux,à une véritable propagande idéolo-gique. Nous avons donc en face denous une droite décomplexée, offen-sive idéologiquement et qui marquedes points. Le secrétaire général del̓UMP, cela ne vous a pas échappé,sillonne la France avec une caravanepour que son Parti tourne à plein régi-me.

Un gouvernement qui agit et mèneune bataille idéologique multipliantprésence sur tous les terrains, surtous les dossiers, jouant le ressort del̓ affectif, de l̓ émotif , droite décom-plexée vis-à-vis dʼune gauche battueaux élections européennes et sedéchirant au PS : La droite comptantles points et se permettant dʼaller ausecours de Martine Aubry ! Où va t-on ?

Les Projets de la rentréedu gouvernement :

Taxe carbone «consensuelle» qui vapeser sur la facture de chauffage et lecarburant. Taxe carbone : que «l̓UFCQue Choisir» déclare : le retour de lataxe sociale avec le hold-up deprendre dans la poche des salariés cequi va être donné avec la suppressionde la taxe professionnelle. La volontédu gouvernement s'est de faire payerles ménages en exonérant les entre-prises. Projet aujourd'hui de taxe car-bonne concocter par le père de laCSG le fameux Michel Rocard.

Battage médiatiquede la grippe H1N1

Premier plan social dans la fonctionpublique et en particulier dans lasanté.Attaques contre les collectivitésterritoriales, et campagne démago-gique contre les dépenses publiques(- 30 % dʼélus qui coûtent trop chers).Dans les tablettes, une éventuellereforme des prudhommes.La Poste : le conseil des ministres dela fin juillet qui a examiné le change-ment de statut de la Poste avec unprojet de loi déposé à l̓Assembléenationale à la rentrée autour de deuxaxes : la transformation de la poste ensociété anonyme et la transpositionde la directive européenne de février2008 qui libéralise le marché du cour-rier. Le gouvernement affirmant que

cʼest la deuxième qui justifie la premiè-re.Les mêmes logiques ont conduit à laprivatisation de France Télécom etplus tard de GDF.Depuis l̓ annonce de changement destatut par le gouvernement et reportéaprès l̓Election européenne, la lignedu gouvernement est restée constan-te : rassurer personnels et usagers,convaincre qu i̓l ne sʼagit pas dʼuneprivatisation et tout faire pour casser leparallèle avec sa cousine FranceTélécom. Quand un établissementpublic est transformé en SA, le passa-ge est immédiat vers une logique demarché, de rentabilité.CGT, SUD, FO et la CFTC face aulancement de la privatisation de laposte organisent une journée nationa-le dʼaction de grève et de manifesta-tion pour septembre, sur fond de sup-pressions dʼemplois (10 000 en 2007,7000 en 2008 et pour 2009 un départà la retraite sur 5 non remplacé).En parallèle, le Comité Nationalcontre la privatisation de la Poste, quiréunit ces syndicats et plus de80 associations et partis de gauche,organisera une consultation nationalele 3 octobre pour permettre aux usa-gers de dire NON au changement destatut : avec l'Adecr, nous allons réunirnos élus le lundi 7 septembre pourorganiser la bataille contre cette priva-tisation. Je nʼai pas évoqué les ques-tions internationales qui sont égale-ment très riches, le bourbier afghan,l̓ exigence de la libération de l̓ otagefrançaise en Iran et de SalahHamouri.Un dernier point celui de notre bataillede fond contre les dégâts que génèrela société capitaliste. Nous avonsdécidé face à l'ampleur de la situationsociale et économique que subit notrerégion d'organiser à Lille avec noscamarades du Nord une grandemanif dans la capitale régionale lesamedi 17 octobre prochain.”

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Événement

Liberté 62 n°876 - Le 28 Août 2009

Édito

CC'EST'EST, à l'évidence, lavie elle-même qui ali-mente les conditionsdu combat, détermi-ne les engagements,force à aller de

lʼavant. Cette détermination delʼengagement, pour Alain Bocquet,prend appui sur le combat collectif,politique, humain. Cʼest lʼespacedéfini pour “dessiner” le monde dedemain, avec la même vibrationquʼau début du combat. À partirdʼun tel espace - le monde actuel,la vie de tous les jours, les bon-heurs et les désillusions, leséchecs, les scores honorables àdivers échelons électoraux - lʼidéo-logie “choisie”, le communisme,est un domaine immense dʼoù laperfection est bannie. Cʼest unéloge à la relation avec un universentier, celui vu sous un prismenaturel, du rapport de lʼenfant, delʼadolescent, de lʼadulte, de lʼélucommuniste à une région, à un ter-ritoire, à un pays. Ce thème rebon-dit de chapitre en chapitre et ouvresur des horizons nouveaux, denarration dans la narration.Des relations "intimes" entre diffé-rents responsables communistes(Gustave Ansart, GeorgesMarchais, Arthur Ramette), onapprend la perspicacité à affronterle réel avec des contradictionsinhérentes à la vie d'un parti qui aoccupé toute la sphère de la socié-té française durant de nom-breuses décennies et qui, aujour-d'hui, se penche sur son avenir.Contradictions nouvelles et nondépourvues de courage politique ;la "fracture" de 1994 et la nomina-tion de Robert Hue par GeorgesMarchais lui-même au poste desecrétaire général est aussi dansla pertinence du propos. Tenircompte de ce quʼil sʼy passe etprendre parti. La réflexion enta-mée, depuis des années, par AlainBocquet, dans le sillon de la socié-té française, (dans un monde quiest tout sauf un conte de fées), sepoursuit. Sans faire de conces-

sions, l'homme est jovial etpudique. Son "réseau" relationnelest à la hauteur des enjeuxnouveaux. Ce nʼest pas uneparticularité formelle, le contenude la fonction est déterminant.Alain Bocquet est "respecté" danstoute la région et bien au-delàparce que le respect est une vertu.Le manichéisme n'existe plus."Je combats pour cette bontégénérale, multipliée, inépuisable",voilà ce que dit Pablo Neruda dans"le Chant général" cité en exerguedans le livre.

TémoignagesLes témoignages nombreux, lesanalyses sur un parcours poli-tique, de militant de base à laprésidence du groupe communisteà lʼAssemblée nationale, nousinterpellent.La lecture est agréable. Cela sefait naturellement avec en filigranela valeur du fond des choses quicorrespond à la vie elle-même. Lapermanence dʼune région commele Nord/Pas-de-Calais revêt uncaractère prioritaire avec uneambition partagée. La présencesur le terrain est un élément entierdans lʼaction, ce nʼest pas uneautre réalité. Cela lui permet dedonner à lʼadhésion de ses idéesune certaine sensibilité à com-battre le monde du capital.Delphine Watiez, journaliste, signece livre avec Alain Bocquet et yapporte un éclairage intense avecdes témoignages, des interviews,des camarades de lutte, ceuxd'hier, d'aujourd'hui, ceux qui ontquitté le Parti, (Rémy Auchedé,Philippe Herzog, par exemple) ouceux qui n'ont pas la mêmeapproche de la finalité à atteindreà l'intérieur même du PartiCommuniste (Liliane Marchais,François Asensi, Jean-PierreBrard, Robert Hue, André Gérin,André Lajoinie, Marie-GeorgeBuffet ou bien encore Patrick LeHyaric).

De nombreuses personnalités dumonde politique de bords diffé-rents, s'expriment dans ce livre :Jean-Louis Debré, Pierre Mauroy,Daniel Percheron... Ce qui permetde prolonger et d'élargir un débatdes plus vifs. Le champ social,économique, sportif, culturel, spiri-tuel, illustre de façon sympathiquela thématique générale. Mais endéfinitive, ce quʼon retient cʼest lebut, cʼest-à-dire, informer, avertir,rythmer le combat, dénoncer, pro-tester, revendiquer, bousculer lesesprits, changer le monde. Cʼestaussi cela le respect des gens etla mise en pratique des engage-ments.

Énergie dans la narrationLʼénergie de la narration en décou-le. Lʼorganisation, la constructiondʼun travail et, notamment, lafonction élective, s'insèrent dansce collectif qu'est le Parti commu-

niste. La synergie entre vie/actionspolitiques est réelle.Elle répond à une constante dansle temps et lʼespace ; la trame dulivre recouvre des interrogations,bien évidemment, sur la démocra-tie, le parcours, le "mystère" de lamontée dans la hiérarchie, lesrelations avec les femmes et leshommes, la force de la fédérationdu Nord, la rivalité historique avecle Parti socialiste, la signature etles conséquences du Programmecommun (1972), la présence desministres communistes (1981-1984), (1997-2002).La référence au "système déci-sionnel" de l'URSS est pour lePCF un pan entier de son histoire.C'est ainsi. Aujourd'hui, le recul estprofitable à l'Histoire.Lʼexercice délicat du travail deDelphine Watiez sʼest articulé surle fourmillement précis des proposet des réflexions d'un homme poli-tique qui "n'abuse pas de confi-

dences". La méthode de travailpratiquée pour l'écriture du livre(plus d'une année de rencontresmultiples) rebondit sur la vison sin-gulière que lʼon a de la vie dans leNord et le Pas-de-Calais avec sesimplantations ouvrières fortes(sidérurgie, textile, mines), sesuniversités, son tissu culturel, sesclubs sportifs."Un Marx et ça repart", un maté-riau singulier dans le panoramapolitique de la France contempo-raine. Le sens de la responsabilité(y compris de lʼautre) est posé ; leretour de Marx, aussi.Beaucoup plus qu'un portrait, c'estun livre politique à lire en cetterentrée 2009. Ni caricature, nisacralisation, un livre où lesrepères n'effacent pas les interro-gations légitimes pour demain. Unlivre utile pour les débats.

Pierre Pirierros

ALAIN BOCQUET, "UNMARX ET ÇA REPART"Un livre politique à lire en cette rentrée,

les repères n'effacent pas les interrogations légitimes pour demainAlain Bocquet, député, maire de Saint-Amand-les-Eaux, a présenté, lors de la rencontre descommunistes du Pas-de-Calais à Sallaumines, son livre retraçant quarante cinq ans de sa viemilitante, avec un titre à l'allégorie forte, "Un Marx et ça repart". Il a dédicacé sur place une cin-quantaine d'exemplaires. Un succès de librairie, en plen air, en quelque sorte. "Liberté 62"publiera prochainement un entretien avec Delphine Watiez, co-auteur.

Lors de la dédicace à Sallaumines (Alain Bocquet, Delphine Watiez, "Un Marx et ça repart", (506 pages) éditions "Le Cherche Midi", collection"documents" ; 19 euros.) Photo Liberté 62.

IILL est une ritournelle qui marqueles esprits et semble fissurer leblindage des convictions anti-

capitalistes les plus solides.Cette ritournelle en usage danstous les médias consentants ou àla botte, est maintenant bienrôdée : «Sarkozy, lui au moins, ilessaye de faire quelque chosecontre la crise. La gauche (où ça ?où ça ?), elle nʼa aucune proposi-tion, elle est divisée, dépassée, etles nombrils de ses chefs consti-tuent ses seuls centres dʼinté-rêt…».Fermez le ban : tout est dit. Toutest fait pour désespérer le peuple,le faire se recroqueviller sur sessouffrances. Tout juste de tempsen temps une embellie est-elle

annoncée, comme cette croissan-ce - oh ! miracle ! - de zéro vir-gule quelque chose, «que le gou-vernement nʼattendait pas à ceniveau-là», tandis que sʼorganise ledésert industriel en France et dansnotre région.Ou encore, à mourir de rire àdéfaut de la grippe porcine, et si çanʼétait autant révélateur de cynis-me et de mépris pour qui essayede défendre son emploi en gardantquelques certitudes anti-capita-listes : «les opérations et les bonusdes traders seront contrôlés.Comme ce sont des humains, lestraders peuvent faire des erreurs etse laisser aller à leur passion;mais désormais ils pourront êtresoumis aux malus».

Pour un peu, les Molex en verse-raient une larme, et nous avec sinous nʼétions pas asséchés en cetété meurtrier… les fortes cha-leurs… la taxe carbone (un maluspour tous et surtout pour «lespetits», concocté comme la CSGpar Rocard, une espèce de dino-saure très sensible au réchauffe-ment climatique et à la suppressionde la TP pour les entreprises)… letravail du dimanche et bientôt denuit, comme en Angleterre… labaisse de la TVA pour les restaura-teurs (50 % ne lʼont en rien réper-cutée et autant, dit-on, ont adhéréà lʼUMP qui nʼa pas manqué deleur rappeler que cʼétait là une pro-messe à 3 milliards dʼeuros brillam-ment tenue par le chef Sarkozy ;quant aux salariés, «ils ne faut pasquʼils se montrent impatients de

voir leurs salaires et leurs condi-tions de travail améliorés»)…Cette année, et encore dernière-ment, Sarkozy a reçu les banquiers7 fois. Est-ce que ce chiffre porte-bonheur est annonciateur de lagrande moralisation du capitalis-me ? Ah ! il sʼen donne notre prési-dent, au point même dʼen attrapermal au cœur !…. Trop de passion,vous dis-je, comme les traders…Au fait combien de fois notre prési-dent a-t-il reçu les enseignantscette année, avant de leur assénerun malus de – 30.000 postes enco-re supprimés ?Bon ! Il faut garder espoir ! Et cʼestdéjà agir que de résister et de nepas cultiver la débandade idéolo-

gique, comme le spécialistePeillon, irrésistiblement attiré par leModem et Robert Hue. Cʼest laquestion du rassemblement de lagauche qui se pose : contre le capi-talisme, prédateur et pourrissanttout ce quʼil touche. Les proposi-tions alternatives ne manquent paspour changer la ritournelle. A nousde porter ces propositions dans lesprochains rendez-vous dʼactionsunitaires : le 3 octobre contre lechangement de statut de la Poste ;le 17 octobre, à Lille, lors dʼunemanifestation régionale pour ladignité et lʼemploi ; et dès la ren-trée, aux portes des établisse-ments scolaires, contre la mise àsac de lʼEducation Nationale.

Jean-Louis Fossier

RÉSISTER AU POISON DE LA FATALITÉ

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ÉvénementUNE JOURNÉE POUR LE DROIT AUX VACANCES

ÉNORME SUCCÈS DE LA 15ÈME JOURNÉE À LA MERORGANISÉE PAR LES COMMUNISTES DE L'OISE

Rencontre fraternelle avec le Pas-de-Calais

««BB E R C KE R C K ,l'une desp l u sb e l l e sp l a g e sde la

Côte d'Opale, avec ses 12 km desable fin, son phare haut de40 mètres, son musée marin, sesrues animées». Le charme annon-cé d'une journée à la mer, d'unerencontre avec le Pas-de-Calaisaura joué à plein ce samedi. Il y ades journées où tout sourit. Bercksouriait aussi ce samedi, heureuseet fière d'accueillir parmi sesdizaines de milliers d'estivants etsous un soleil resplendissant pasmoins de 1500 vacanciers d'unjour, descendus de 29 bus affrêtéspar la Fédération de l'Oise du Particommuniste français.Le scénario est à chaque fois lemême. Le bus s'arrête sur le frontde mer à proximité de l'espacedressé par les communistes del'Oise (drapeaux du PCF au vent).Ses occupants, en tenue du jourmulticolores, sont immédiatementaccueillis, invités à partager le potde l'amitié (amené par le respon-sable du bus) et les mots d'espoirégrenés au micro par MarcGeorges, secrétaire fédéral.Message compris. C'est pas peufiers que les vacanciers d'un jour

se fondent dans la foule des pro-meneurs. Et les enfants ne sontpas les derniers à tirer par la mainleurs parents sur la plage : euxaussi ont droit au sable fin et à lamer.Pour Thierry Aury «la réussite decette journée est totale. Les résul-tats dépassent nos espérances.Nous avons dû affrêter des busjusqu'au dernier moment :1200 participants l'année passée,1500 cette année. Cela montrebien les difficultés rencontrées parles gens». Les communistes del'Oise sont particulièrement sen-sibles à l'accueil reçu dans le Pas-de-Calais. Le maire de Berck (PS),Jean-Marie Krajewski, vice-prési-dent du Conseil général, est venuen personne les saluer accompa-gné d'une large délégation munici-pale Marie-Claude Lagache,Vincent Lenna, Annie Delattre,Alain Goillon, Marie-ClaudeFontaine, Josette Delaby,Micheline Trépagne, HélèneHibos, Franck Méresse : JackyHénin, député européen, a tenu àêtre là aussi de même que BrigittePassebosc, conseillère régionaleet Dominique Watrin, élu départe-mental et secrétaire de la fédéra-tion du Pas-de-Calais du PCF. Unrepas fraternel pris ensemble àl'invitation de la section commu-

niste et des élus communistes deBerck, permettra de faire plusample connaissance et d'échan-ger sur la rentrée politique.Car cette journée est aussi unejournée de résistance et d'actionpour le droit aux vacances et à unmoment de bonheur partagé. Lajournée des communistes del'Oise s'inscrit dans une démarchegénérale des communistes deFrance comme en témoigne aussile succès de la journée des com-munistes du Nord à Malo lesBains. Thierry Aury résume cela

en une phrase : «cette journéeillustre à sa manière la façon diffé-rente des communistes de faire dela politique, loin de la pipolisationet très proche des aspirationspopulaires, portant l'espoir d'unmonde meilleur et s'attachant àconcrétiser du bonheur au présentdès maintenant. Tout cela dit avecla sérénité de celui qui mesure lesuccès de cette journée pour ledroit aux vacances et de cette ren-contre fraternelle entre Oise etPas-de-Calais. Alors à l'annéeprochaine ?»

La recette des communistesde Rouvroy

Pour Dominique Watrin, secrétairede section et Serge Leveziel, secré-taire de la cellule Lanvin, présents àBerck, la recette est toute simple.«C'est l'été, les militants ont euxaussi besoin de souffler.Alors nous faisons au plus facile :les deux voyages à la mer (juillet etaoût) sont annoncés dans le journalde section distribués dans ladeuxième quinzaine de juin.Ajoutez une cinquantaine d'affi-chettes apposés dans la ville, letour est joué. Les gens viennents'inscrire massivement dans uncafé ami de la ville (Le Clary). Celafait cinq ou six ans que nous orga-nisons ces voyages à la mer (LaPanne, Malo les Bains, BrayDunes...). Cette année, ce sontexactement 225 rouvroysien(ne)s(dont 115 à Berck ce samedi) quiont répondu à l'appel : des famillesavec enfants, des retraités, desjeunes aussi.Nous sommes fiers de permettre àdes familles populaires de bénéfi-cier elles-aussi d'une journée dedétente et d'évasion. Les gensnous remercient à la descente dubus. Il y a un réel besoin. Cela nousencourage aussi à militer toute l'an-née pour le droit de tous à une vraievie».

LLEE caractère convivial et dedétente de cette initiative estiva-le nʼa pas empêché quʼon y dis-

cute aussi beaucoup «politique»après les interventions faites danschaque car par les militants commu-nistes accompagnateurs de cettejournée : ce fut ainsi lʼoccasion defaire signer de nombreuses cartespostales-pétition à Nicolas Sarkozypour exiger «lʼaugmentation dessalaires et des retraites, des mesurescontre les licenciements et les délo-calisations, lʼarrêt de la privatisationdes services publics».A lʼissue de la journée où plusieursparticipants ont décidé de rejoindrele PCF, rendez-vous a été donné à

tous les participants à la Fête delʼHumanité, dans 3 semaines, les 11,12 et 13 septembre, pour laquelle lescommunistes de lʼOise organisentaussi plusieurs cars.Cette journée illustre à sa manière lafaçon différente des communistes de«faire de la politique», loin de la pipo-lisation et très proche des aspira-tions populaires, car sans conteste,cette journée fut bien pour ses parti-cipants, «un petit bout de droit aubonheur» concrétisé face aux diffi-cultés de la vie quotidienne.

Thierry AurySecrétaire départemental

du PCF Oise

UN CARACTÈRE CONVIVIAL

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«L«LAA grandescène setrouvera dece coté, lesd e u xpodiums de

part et d’autre de la fête, les groupesaccèdent aux scènes de ce côté, l’em-placement des stands des associa-tions se répartira comme suit…»,même en conférence de presse, lesservices de la ville continuent de tra-vailler. C’est qu’on ne chôme pas àLillers. La fête de la jeunesse, com-mence ce vendredi… Même si24 années d’expérience font de la fêteun événement bien rodé, il y a tou-jours des détails de dernière minute àrégler. Puis il faut dire qu’à Lillers onne se repose pas sur ses lauriers.«Nous essayons d’améliorer l’événe-ment chaque année, d’innover…»,expliquent d’une même voix CaroleDubois (adjointe au maire, chargéede la Culture) et Karine Gallois (res-ponsable du service animations). Lagrande nouveauté de cette 24ème édi-tion concerne notamment la soirée duvendredi. Deux scènes seront instal-lées de part et d’autre des allées enplus de la grande scène centrale (1).«Cette année, nous avons sollicité lesassociations pour qu’elles proposentla programmation musicale du ven-dredi. Malgré la charge de travailsupplémentaire que cela peut repré-senter, en plus de la mise en place deleur stand, les assos ont répondu pré-sent sans hésitation. La municipalitéassurant de son côté la mise à dispo-sition de deux scènes et la techniquenécessaire. A la fois un moyen demettre les artistes qui se produisentau cœur de la fête, d’apporter plus deproximité que sur la grande scène, etaussi une manière de valoriser le tra-vail quotidien effectué par les asso-ciations. Cette fête est avant tout celle

de toutes les personnes qui font vivrela commune par leur engagement aujour le jour», commente Carole. Etvoilà résumé tout l’esprit de la Fête dela Jeunesse. Un événement pleind’humilité, d’investissement collectifet de fraternité. Pas moins de vingt-trois associations représentées. Desassociations sportives, musicales, àcelles qui invitent un peu plus à laréflexion sur l’actualité comme l’as-sociation «Terre d’errance» (2), laCGT Jeunes ou encore le SecoursPopulaire et tant d’autres. «Nous sou-haitons inviter à la curiosité, provo-quer la discussion et l’échange. C’estimportant d’avoir ce moment privilé-gié, parfois cela permet juste de com-prendre».

Plus de 20.000 spectateursen 2008

Et la population est au rendez-vous.L’édition 2008 a accueilli plus de20.000 spectateurs. Une fête d’autantplus accessible que l’entrée est gratui-te, et les organisateurs y tiennentbeaucoup. «C’est sûr que c’est uninvestissement important pour lacommune, mais il vaut le coup. Pourcertains les concerts de la fête de lajeunesse sont les seuls auxquels ilspeuvent assister dans l’année. Enplus cela permet de participer à lafête en famille. Nous estimons quenous avons une mission à remplirpour donner l’accès à la culture auplus grand nombre», poursuit CaroleDubois. C’est d’ailleurs pour cetteraison que la programmationmusica-le est aussi diverse. Bien sûr il y a les«têtes d’affiche» que sont notammentcette année Michel Fugain et Pep’s,mais la fête laisse également unelarge place au terreau régional et auxdécouvertes. «Le Nord-Pas-de-Calais foisonne de groupes talen-

tueux, c’est l’une des régions les plusprolifiques avec la Bretagne auniveau musical», explique Julien del’association Vibrations. Le tout étantde donner envie aux gens de décou-vrir, d’être curieux et de sortir dessentiers battus. Et pour cela encore lamunicipalité fait beaucoup, en déci-dant notamment de présenter lesartistes - «un peu moins connus» -participant aux concerts du samedi enconférence de presse. Pas banal. Abien y réflechir, les festivals qui met-tent en avant les artistes à découvrir,plutôt que ceux qui sont déjà en hautde l’affiche, ne sont pas nombreux.Mais pour les organisateurs c’est«normal». «Nous pensons que c’estaussi un peu la vocation de la fête. Etparfois nous avons l’agréable surpri-se de retrouver des talents qui sontpassés sur notre scène dans des sallesprestigieuses, sans parler de l’aven-

ture humaine qui est très enrichissan-te». Et les nombreux souvenirs…

Entre têtes d’afficheet découvertes…

Lorsque l’on demande à Carole etKarine d’évoquer les artistes qui lesont marquées, c’est d’abord un grandsourire, et puis besoin d’un peu detemps… 24 ans de programmation,ça en fait dumonde (3), puis les nomspleuvent : «Nous avons passé desmoments fabuleux avec les Wampaspar exemple, ou encore Idir, lesFabulous Troubadours, Yoana, Arno,Hugues Auffray, Adamo, lesSuprêmes Dindes. Il y en a telle-ment…Ahoui les artistes anglais ! Ilssont extras, et d’une gentillesseincroyable. Nous avons reçu TheAnimals et The Yardbirds en 98,quelques temps après leur passage ilsnous envoyaient un mail pour nousremercier une énième fois de l’ac-cueil reçu.Ce qui nous a énormémenttouchés car nous mettons un pointd’honneur à ce que les artistes se sen-tent le mieux possible chez nous.Nous ne sommes pas des profession-nels du Festival, mais nous y mettonstout notre cœur, et les artistes le res-sentent. D’ailleurs c’est marrant devoir certains d’entre eux aborder lafête avec un regard curieux. Ils sen-tent un état d’esprit un peu spécial, etil y en a même qui vont jusqu’à sebalader dans la fête (parfois incogni-to), et prennent le temps de s’impré-gner de l’atmosphère qui règne surces trois jours». Et les artistes se sou-viennent de leur passage, foi deCarole ! «Je me rappelle que nous

avions reçu Nicolas Peyrac, etquelques semaines plus tard nousl’avons recroisé sur la Fête del’Huma, il nous a reconnus et s’estécrié « hey Lillers !», ça nous a drô-lement fait plaisir. On se dit quequelque part il a gardé une bonneimpression de son passage dans lacommune.» Comme souvent lorsquel’on s’engage dans la mise en placed’une manifestation quelle qu’ellesoit, il faut de l’énergie, une grosseenvie de faire et de bien faire, un peud’argent aussi, et malgré les petitsaléas ou les grosses tracasseries, il enrésulte une belle aventure humaine etl’envie de relever de nouveaux défis.Et à Lillers c’est sûr, ils et elles ont lafête dans le cœur et un enthousiasmeà toute épreuve qui devrait laisserencore un bel avenir à ce grand ren-dez-vous annuel. Un enthousiasmequi devrait être récompensé par ungrand week-end ensoleillé. Alorsn’hésitez pas, la joyeuse équipemunicipale de Lillers, les techniciens,les associations, les artistes serontravis de partager ces trois jours deconvivialité avec vous…

Pierrette Catrel

1– les concerts sur la «grande scène»débutentsamedi2 – Terre d’errance est une association crééeen janvier 2008 qui a pour but de venir en aideaux migrants de passage à Norrent-Fontes etde sensibiliser la population à leur situation.3 – la fête de la jeunesse a notamment reçu :The Animals, Parabellum, Pierre Vassiliu, LesBlaireaux, Deportivo, Léo Parlur, MAP,Michal, Hugues auffray, Les Becs bien Zen, lesSuprêmes Dindes, Sergent Garcia, Yoana,Louisy Joseph, Nicolas Peyrac ou encoreMichel Delpech…

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Événement

Liberté 62 n°876 - Le 28 Août 2009

24ème FÊTE DE LA JEUNESSE ET DE LA VIE ASSOCIATIVELES 28, 29 ET 30 AOÛT

Lillers «La fête au cœur»Le week-end prochain, le cœur de la ville de Lillers battra au rythme de la 24ème fête de la jeunesse.Trois jours de festivités placés sous le signe de la convivialité, de la solidarité et de la musique. Et unesomme de travail considérable abattue par les services organisateurs de la municipalité. Petit détourpar ce qui fait l’essence et l’histoire de ce rendez-vous pas tout à fait comme les autres…

Carole Dubois profite de tous les instants, pour peaufiner la programmation. (Photos Liberté 62)

Les groupes Chécha et Buming Lady présentéspar la municipalité en conférence de presse.

A noterEn plus de la programmation musicale que Liberté 62a évoquée dans son édition de la semaine dernière,sachez que vous pourrez trouver sur la fête de la jeunesse :

�� le village des stands associatifs, �� la cité des enfants, avec notamment des structures gonflables, des jeux,

�� un concours hippique le dimanche�� une fête foraine

Vous aurez aussi le plaisir de croiser des clowns, des artistesde rue et un tas de surprises.

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Liberté 62 n°876 - Le 28 Août 2009- 6 -

SocialUSINE TRÈVES D’AY (MARNE)

DES CITOYENS PORTENTPLAINTE POUR UTILISATION

FRAUDULEUSEDE FONDS PUBLICS

SSELONELON la CGT, ils sont 1.257citoyens à avoir déposéplainte contre lʼéquipemen-

tier automobile Trèves – PTPM(production textile et Plastiques dela Marne), situé à Ay. Une plaintepour utilisation frauduleuse defonds publics. En novembre 2008,lʼentreprise, touchée par la crise,annonce un plan de restructurationvisant à supprimer 40 emplois sur130 - Une annonce dʼautant plusmal vécue que lʼannée précédenteavait vu la mise en place dʼuneréorganisation qui avait laissé 153salariés sur le carreau – En réac-tion à ce nouveau coup dur, plu-sieurs salariés ont entamé unegrève de la faim. Le préfet inter-vient alors et un comité de pilotageest mis en place pour plancher surla viabilité du site.En février, lʼentreprise obtient latitre «dʼéquipementier straté-gique», et bénéficie dʼuneenveloppe de 55 millions dʼeurosen provenance du Fondsde Modernisation des Equipe-mentiers Automobiles (1).Le 26 février, une table ronderéunit les partenaires sociaux, lescollectivités, lʼEtat et lʼentreprise.Un plan de soutien de lʼactivité yest présenté, limitant la réductiondʼeffectifs à une douzaine de per-sonnes. Ce qui fut alors ressenticomme «un moindre mal». Mais, le10 avril cʼest la stupeur, Trèvesannonce la fermeture pure et

simple du site dʼAy et la délocalisa-tion de la production en Espagneet au Maroc. Un scandale. Lessalariés décident de réagir endemandant des comptes sur lʼutili-sation des fonds publics indiquantque «le FMEA a pour vocation depréserver lʼemploi, le Président dela République lʼa suffisammentrépété, et pas de permettre lesdélocalisations». Une action soute-nue par la mise en place dʼuncomité de soutien des contri-buables (animé par la CGT), qui apermis aux citoyens de déposerplainte contre lʼéquipementier.

55 millions dʼeuros publicsqui tombent à pointpour délocaliser !

Pour Michel Dehu, responsable ducentre dʼétudes et de rechercheséconomiques et sociales deChampagne-Ardenne, «lʼéquipe-mentier a «profité» de la conjonc-ture. Cʼest une stratégie qui a étémise en place bien avant la criseéconomique et grâce à cettemanne publique, Trèves a accéléréle processus de restructuration etde délocalisation hors de lʼunioneuropéenne». Selon lui, porterplainte est aussi une manière«dʼalerter les pouvoirs publics pourquʼils assument leurs responsabili-tés». Les plaintes ont été dépo-sées au Tribunal de GrandeInstance de Reims, avant dʼêtre

renvoyées vers le parquet de paris.Lequel a missionné le serviceRégional de police judiciaire(SRPJ) de Reims pour mener uneenquête préliminaire.Malheureusement la procédurerisque dʼêtre longue et la fermeturede lʼentreprise pourrait intervenirdans les semaines à venir. Le 14septembre prochain, la cour dʼap-pel du tribunal de Reims doit sta-tuer sur la procédure de licencie-ment économique, annulée en pre-mière instance le 3 juillet dernier.En attendant, lʼinitiative descitoyens pourrait faire des petits,car malheureusement les situa-tions comparables à celle dePTPM se multiplient. Et nombre decitoyens ont le sentiment que lʼar-gent public, leur argent, sert plus àfinancer la casse des emplois quʼàaider à la reprise industrielle, etcela avec la complicité de lʼEtat.(1) Lors des Etats généraux de lʼautomobi-le, organisés le 20 janvier, à Bercy, afindʼaider la filière automobile confrontée à lacrise, François Fillon, Luc Chatel, Augustinde Romanet, Gilles Michel, Carlos Ghosnet Christian Streiff ont signé le protocoledʼaccord de création du Fonds de moderni-sation des équipementiers automobiles.Doté dʼun montant de 300 M€, abondé àparité par le Fonds Stratégique dʼInvestis-sement (FSI), PSA et Renault, ce Fondsinvestit en fonds propres dans les équipe-mentiers stratégiques et contribue à laconsolidation et au renforcement de lacompétitivité de la filière automobile.Lʼactivité du Fonds de modernisation deséquipementiers automobiles sera intégréeau FSI. La création de ce Fonds sʼinscritdans le cadre du plan de soutien à la filièreautomobile, annoncé par le Président de laRépublique le 4 décembre 2008.

RENAULT-DOUAI :LA MÉGANE COUPÉ-CABRIOLET

EN FABRICATION…DD ʼAPRÈSʼAPRÈS la Voix du Nord, les lignes de fabrication du site de

Renault-Douai seraient sur le point dʼentamer le montage dela Mégane III coupé-cabriolet. Modèle qui devrait être pré-

senté lors du prochain salon de lʼautomobile de Francfort. Unebonne nouvelle, espérons-le, après plusieurs semaines de chôma-ge partiel et un contexte très compliqué dans la branche automobi-le. Rappelons que le site de Douai compte près de 5.000 salariés.

MICHELIN/SODEMECA-NOYELLES-LEZ-SECLIN

PREMIÈRE RÉUNION SUR LE PSEPRÉVUE FIN AOÛT

AA la veille des vacances, Michelin a annoncé la fermeture dusite Sodemeca de Noyelles-lez-Seclin, et la suppression des276 emplois. Le groupe, fabricant de pneumatiques, espère

augmenter ses profits en développant notamment des projets en Inde.Dès lʼannonce de la mise en place du plan de licenciements, il était ques-tion de proposer une prime de 20.000 euros pour les salariés acceptantde partir sur le site de Clermont-Ferrand, et 2.000 euros en plus desindemnités légales pour ceux qui seraient licenciés. «Inacceptable» pourles salariés qui refusent de se laisser faire. La première réunion concer-nant le PSE (plan de sauvegarde de lʼemploi) devait se tenir le 18 août,elle a été reportée au 27 août. A suivre…

MOLEX – VILLEMUR SUR TARNUNE ISSUE FAVORABLE

POUR LES SALARIÉS EST-ELLEPOSSIBLE ?

MM ARDIARDI, Christian Estrosi – Ministre de lʼIndustrie – recevaitdeux dirigeants de lʼentreprise Molex pour tenter de sortir dela crise traversée par le site de Villemur-sur-Tarn. Pour la

direction de lʼentreprise qui fabrique des connecteurs pour automo-biles (en particulier pour PSA), il est hors de question de revenir surla fermeture du site programmée en octobre prochain. Encore moinsde considérer les offres de reprise qui ont été présentées. Et pourcause, les salariés ont appris un peu par hasard que Molex prépa-rait la fabrication des mêmes connecteurs sur le sol américain, ladirection étant allée jusquʼà prévenir PSA du risque de grève danslʼentreprise de Villemur-sur-Tarn. Tout était préparé dʼavance ! Évi-dent donc que le groupe nʼa ni lʼenvie, ni intérêt à sauver le site fran-çais. La tension est dʼautant plus forte que la direction a anticipé lafermeture du site pour cause «dʼinsécurité». Le gouvernement misau pied du mur par la situation explosive sur le site, sʼest donc invi-té dans la discussion. Pour quelle efficacité ? Cela reste à voir.Rappelons que lʼentreprise avait réalisé un bénéfice de 1,2 millionsdʼeuros sur lʼexercice 2008…

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Liberté 62 n°876 - Le 28 Août 2009 - 7 -

SocialAIRBUS-MÉAULTE

LE PROJET ZÉPHYR A OUVERTLA VOIE À LA CASSE DE L'EMPLOI

LL AA tornade “Power 8”souffle partout maisnous prévient la CGTde lʼentreprise “il y eutdéjà Route 06 et pourqui savait bien lire les

textes dʼalors, nous savions perti-nemment que la grande ambitionindustrielle aéronautique prenaitlʼeau de toutes parts. “Méaulte” neserait plus Airbus mais avec unpartenaire éventuel et... la cassede lʼemploi.À partir des débats et des actions,Patrice Pays, délégué syndicalCGT, est catégorique, “rien nesera plus comme avant, car nousrejetons de toutes nos forces, leplan Power 8 tout comme les pers-pectives de cessions ou de ventesde notre site. Mais nous nesommes pas seuls dans ce cas, ily a aussi Saint-Nazaire. Power 8,cʼest la suppression de 10 000emplois en France, en Allemagneet dans une moinde mesure enGrande-Bretagne, 4300 rien quepour les sites français qui touchentdirectement les effectifs dʼAirbus,les salariés temporaires in situ.Nous sommes 1300 aujourdʼhui àMéaulte, chiffre auquel il convientdʼajouter les 170 intérimaires (ilssont plus de 300) et 400 emploisde sous-traitants. Au bas mot,“Méaulte” fait vivre 4000 per-sonnes dans un rayon géogra-phique qui concerne une grandepartie de la Somme, le sud duPas-de-Calais. On ne compte plusles entreprises sous-traitantes quitravaillent pour nous. “Méaulte”,cʼest une belle entreprise avec unetechnologie de très haut degamme. La direction a présenté

aux organisations syndicales ledossier économique définitif sou-mis à approbation ; dossier relatifaux consultations relatives àPOWER 8 : Pourtant, bien desquestions restent sans réponses.La CGT a toujours refusé Power 8et affirme aujourdʼhui que ce plan

de restructuration et la vente dessites sont des échecs : ce plan nʼaété lancé que pour essayer defaire monter le cours de lʼaction.

Briser la jurisprudenceA Toulouse, le tribunal ordonnaiten janvier 2006 que les 6.300sous-traitants soient intégrés dansles effectifs de lʼétablissement et

votent aux élections avec les12.500 salariés AIRBUS.La direction dʼAIRBUS, ulcérée, aactionné ses canaux dʼinfluencepour briser la jurisprudence.Le gouvernement, puis leParlement, nʼont effectivement pasménagé leur peine : deux tenta-tives de réforme législative en2006, toutes deux censurées parle Conseil Constitutionnel.

Cʼest sur le droit de participationdes travailleurs à la déterminationcollective de leurs conditions detravail ainsi quʼà la gestion desentreprises, affirmé dans lʼarticle 8du Préambule de la Constitutionde 1946, que le ConseilConstitutionnel a donné partielle-ment raison aux salariés.

Pierre Pirierros

LLAA CGT sʼest toujours pronon-cée contre le plan Power 8qui a supprimé 5 000 emplois

au sein dʼAirbus, augmenté les exter-nalisations notamment en zone low-cost, et sʼest exprimée contre le projetZéphyr qui a vu la créationdʼAEROLIA.La CGT sʼest fermement opposée à lafilialisation du site de Méaulte, deSaint-Nazaire ville et une partie dubureau dʼétudes de Toulouse.La création de la filiale en Tunisie seraune délocalisation qui se fera au détri-ment dʼembauches sur le site deMéaulte, du tissu industriel et sous-

traitants in-situ sur le bassin dʼemploidʼAlbert.Les salariés concernés ont reçu uncourrier leur annonçant le change-ment de statut au 1er janvier et uncadeau en prime qui se résume à uneclé USB, une lampe de poche et unstylo : les salariés ne se leurrent passur la volonté de la direction devendre les sites dʼAEROLIA à terme.La CGT tient à réaffirmer quʼelledéfendra l̓ intérêt des salariés jus-quʼau bout pour sʼopposer à la ventedes sites et de rester dans le groupeEADS, voire revenir dans le groupeAirbus.

UNE ZONE “LOW-COST”

DDÈSÈS l̓ annonce de la création desSSD (services partagés), laCGT a dénoncé cette réorgani-

sation «sans queue, ni tête», qui viseà regrouper des fonctions trans-verses au sein dʼEADS dans le seulbut de supprimer des emplois. Eninterpellant la direction dʼAirbus etdʼEADS, celle-ci a donné comme jus-tificatif à cette réorganisation lesobjectifs de POWER 8.La CGT reste opposée à la filialisationet appelle à la mobilisation, il est pos-sible de gagner l̓ abandon de ce pro-jet ; cʼest à dire le regroupement deMéaulte, Saint-Nazaire Ville et leBureau dʼétudes Pointe Avant en unenouvelle filiale appelée New-Co.Les 2 200 salariés, qui compose-raient cette nouvelle société filialedʼEADS, seront soumis à la règle duL122-12 (L1224-1 dans le nouveaucode), qu i̓ls soient de Méaulte, StNazaire ou Toulouse.Pas de garanties : au bout de 15mois, la direction de la nouvelle socié-té peut remettre en cause tous lesaccords issus de l̓ ancien contrat detravail.Passer dʼAirbus à une filiale EADSnʼest pas une garantie pour les sala-riés.Par exemple, à la SOGERMA, TATSABENA, qui a repris les activités demaintenance et une partie du person-nel de SOGERMA, a dénoncé l̓ ac-cord sur le temps de travail au boutde 3 mois seulement.La convention collective peut être dif-férente, la TAT SABENA relève des

transports aériens. Seuls les salairesde base restent inchangés, mais lesclassifications peuvent être modifiées(transposition en fonction de la nou-velle convention collective).Les nouveaux embauchés ne bénéfi-cient plus des statuts issus de l̓ an-cienne société...

CompétitivitéLe rapport de l̓ AMF (Autorité desmarchés financiers) sur les ventesmassives dʼactions des dirigeantsdʼAIRBUS avant l̓ annonce du retardde l̓ A380 renforce l̓ impression queces mêmes dirigeants étaient pluspréoccupés par le niveau du cours dutitre EADS en Bourse que de la santégénérale de l̓ entreprise. La seconderaison tient aux destinataires du plan,qui vise à la fois les salariés Airbus etles salariés sous-traitants in-situ.Nicolas Sarkozy, lors de sa visitechez AIRBUS Toulouse en juillet2007, interpellé par le délégué syndi-cal central CGT qui s i̓nquiétait de l̓ in-tégration des sous-traitants dans leplan de suppressions dʼemploi dePOWER 8, répondait : "Quand j̓ aivisité les usines dʼAIRBUS, je nʼai pasvu la différence entre les travailleursAIRBUS et les travailleurs sous-trai-tants. Tous doivent participer auxmêmes efforts de retour à la compé-titivité dʼAirbus".Par cette simple constatation,Sarokzy confirmait la justesse ducombat mené par la CGT devant lesTribunaux pour la reconnaissance dela communauté de travail, fragmen-

tée par les nouveaux modes dʼorgani-sation des entreprises.Etre salarié sous-traitant chez AIR-BUS, cʼest partager les mêmeslocaux que les salariés AIRBUS,avoir les mêmes moyens de travail,les mêmes objectifs, les mêmestâches, être soumis aux mêmescontraintes économiques, se côtoyerparfois pendant des années, mais…ne pas avoir la même paie, ni lemême statut, être dans une situationplus précaire, être sacrifié en premiersur l̓ autel de la rentabilité. Sur les10.000 suppressions dʼemplois pré-vues dans les 4 pays dʼEurope(France, Allemagne, Royaume Uni,Espagne) 5.000 concernent les "soustraitants prestataires de serviceinternes", bref les "in situ" (LouisGallois), sans aucun souci de leursconditions concrètes dans chacun deces pays.“Le fait que ces salariés ne soient passalariés de la Société AIRBUSFrance nʼexclut pas celle-ci de touteresponsabilité à leur égard" avait,retenu, avec tant dʼà-propos, leTribunal saisi par la CGT dès octobre2005, qui demandait que les sous-traitants soient intégrés dans leseffectifs dʼAIRBUS à Méaulte etvotent aux élections des Délégués duPersonnel.Des actions judiciaires menées par laCGT, contre l̓ avis des autres organi-sations syndicales (CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC) ont en effet été inten-tées dans les quatre établissementsdʼAIRBUS.

LA “LOGIQUE” DE SUPPRESSIONS D’EMPLOI...

Photos Liberté 62

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Liberté 62 n°876 - Le 28 Août 2009- 8 -

Échos région

RÉSULTAT DE MARCHÉ

DÉPARTEMENT DE PUBLICATION : 59ANNONCE NO 09-151608

I. II. IV. V. VI. Résultat de marchéSection I : Pouvoir adjudicateurI.1) NOM, ADRESSES ET POINT(S) DECONTACT :Conseil Régional Nord-Pas de Calais, hôtel deRégion 151 boulevard hoover, à l'attention de M. leprésident, F-59555 Lille Cedex.I.2) TYPE DE POUVOIR ADJUDICATEUR ETACTIVITÉ(S) PRINCIPALE(S) :Collectivité territoriale.Services généraux des administrations publiques.Le pouvoir adjudicateur agit pour le compted'autres pouvoirs adjudicateurs : non.II.1) DESCRIPTIONII.1.1) Intitulé attribué au marché par le pouvoiradjudicateur : travaux de remplacement deschâssis des bâtiments A,E,S,R et I au LycéeValentine Labbé à la madeleine (Bassin 1).II.1.2) Type de marché et lieu d'exécution, delivraison ou de prestation : Travaux.Exécution.Lieu principal d'exécution : 59110 La Madeleine.Code NUTS FR301.II.1.3) L'avis implique :II.1.4) Description succincte du marché ou del'acquisition/des acquisitions :travaux de remplacement des châssis des bâti-ments A,E,S,R et I au Lycée Valentine Labbé à lamadeleine (Bassin 1).II.1.5) Classification CPV (vocabulaire communpour les marchés publics) :45421000.II.1.6) Marché couvert par l'accord sur les mar-chés publics (AMP) : Non.II.2) VALEUR TOTALE FINALE DU OU DESMARCHÉ(S)II.2.1) Valeur totale finale du ou des marché(s) :Valeur : 473 650,00 euros. Hors TVA.Section IV : ProcédureIV.1) TYPE DE PROCÉDUREIV.1.1) Type de procédure : Ouverte.IV.2) CRITÈRES D'ATTRIBUTIONIV.2.1) Critères d'attribution :Offre économiquement la plus avantageuse appré-ciée en fonction

1. prix des prestations. Pondération : 80.2. valeur technique (selon note méthodolo-

gique). Pondération : 20.IV.2.2) Une enchère électronique a été utilisée :Non.IV.3) RENSEIGNEMENTS D'ORDRE ADMINIS-TRATIFIV.3.1) Numéro de référence attribué au dossierpar le pouvoir adjudicateur : 2008.132.IV.3.2) Publication(s) antérieure(s) concernant lemême marché : Avis de marchéNuméro de l'avis au JO : 2008/S238-316252 du06/12/2008.Section V : Attribution du marchéMARCHÉ no : 090146INTITULÉ : Travaux de remplacement des châssisdes bâtiments A,E,S,R et I au Lycée ValentineLabbé à LA MADELEINE (Bassin 1)V.1) DATE D'ATTRIBUTION DU MARCHÉ :2 juin 2009V.2) NOMBRE D'OFFRES REÇUES : 4V.3) NOM ET ADRESSE DE L'OPÉRATEURÉCONOMIQUE AUQUEL LE MARCHÉ A ÉTÉATTRIBUÉVANHENIS et Fils, 256 rue de l'Yser, F-59200Tourcoing.V.4) INFORMATIONS SUR LE MONTANT DUMARCHÉV.5) LE MARCHÉ EST SUSCEPTIBLE D'ÊTRESOUS-TRAITÉ : Oui. Indiquer en valeur ou enpourcentage la part du marché susceptible d'êtresous-traitée :Inconnue.Section VI : Renseignements complémentairesVI.1) LE MARCHÉ S'INSCRIT DANS UN PRO-JET/PROGRAMME FINANCÉ PAR DES FONDSCOMMUNAUTAIRES : Non.VI.2) AUTRES INFORMATIONS : 473 650,00 dont:Tf : 179 230,00 euros htTc1: 33 957,00 euros htTc2: 79 279,00 euros htTc3: 97 867,00 euros htTc4: 83 317,00 euros htL'Avis implique un marché public- Le présent avis vaut publicité de la conclusion duou des contrat(s). Conformément aux dispositionsde la loi no78.753 du 17 juillet 1978 modifiée, le oules contrat(s) pourront être communiqués sursimple demande adressée à la Direction desAchats et de la Commande Publique ou consultéssur place sur rendez-vous.Date d'envoi du présent avis au JOUE et auBOAMP : 24 août 2009.Références de l'avis initial paru au BOAMPParution no : 237 A, annonce no 86 du6 décembre 2008.VI.3) PROCÉDURES DE RECOURSVI.3.1) Instance chargée des procédures derecours : Tribunal Administratif de Lille, 143 RueJacquemars Giélée, F-59800 Lille. Email : [email protected]. Tél. 03 20 63 13 00. URL :http://www.conseil-etat.fr/ta/lille/index.shtml. Fax 0320 63 13 47.VI.3.2) Introduction des recours :Précisions concernant le(s) délai(s) d'introductiondes recours : les candidats évincés peuvent intro-duire un recours pour excès de pouvoir contre ladécision de rejet de leur candidature ou de leuroffre, ou contre les actes détachables du marchédans un délai de 2 mois suivant notification oupublication de la décision attaquée conformémentaux dispositions de l'article R421-1 du code de jus-tice administrative. Les candidats évincés peuventintroduire dans un délai de 2 mois à compter del'avis de publicité de la conclusion du marché, unrecours de plein contentieux contestant la validitédu marché ou de certaines de ces clauses qui ensont divisibles. Le code de justice administrativeest consultable sur le site www.legifrance.gouv.fr.Pour plus d'informations, s'adresser au greffe dutribunal administratif de Lille.VI.3.3) Service auprès duquel des renseigne-ments peuvent être obtenus concernant l'intro-duction des recours :VI.4) DATE D'ENVOI DU PRÉSENT AVIS :24 août 2009.

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CCOMMEOMME chaque année,elle se déroulera au ParcCalonnix dans le cadre

des festivités dominicales, ledimanche 6 septembre à partirde 15 heures, organisée par lasection locale du Parti commu-niste français. Cette annéeencore, Maxime Grémetz,député de la Somme depuis28 ans, Calonnois d'adoption,sera accompagné de son sup-pléant et conseiller régionalJean-Luc Belpalme et bienentendu Jean-Claude Danglot,sénateur, Hervé Poly,secrétaire de la Fédération duPCF du Pas-de-Calais, CathyApourceau, conseillère régio-nale et membre du Comiténational et peut être, s'ils arri-vent à se libérer, Alain Bocquetet Jacky Hénin que l'on ne pré-sente plus tant ils font partie dela famille communiste.Au programme des réjouis-sances, outre le meeting, cha-

cun pourra écouter le tour dechant de Valerjan par ailleursventriloque ainsi que l'en-semble musical Raymond Joly

dont ce sera la 3ème prestation àCalonnix cet été. Quelquesheures agréables en perspecti-ve dans une situation loin

d'être réjouissante et qui appel-le à une mobilisation rapidedes élus et militants commu-nistes.

30ème FÊTE DU PETIT CALONNOISET MEETING DIMANCHE 6 SEPTEMBRE

HÉNIN-BEAUMONT

LE PCF : “LA DÉMISSION D'YVELISE DUFRESNESPOSE LA QUESTION D'UN STATUT DE L'ÉLU"

LL ESES raisons professionnellesavancées par MmeDufresnes pour justifier sa

démission nous appellent peut-être à réfléchir sur la place desfemmes en politique et sur le statutde l'élu.L'inégalité au sein du foyer devantla répartition des tâches ména-gères est un frein majeur à l'enga-gement des femmes en politiquetout comme l'absence d'un véri-table statut de l'élu, car s'il est faci-le à un fonctionnaire d'obtenir unemise en disponibilité ou un tempspartiel pour exercer son mandatd'élu, c'est beaucoup plus difficilepour les travailleurs du secteurprivé.Dans l'idéal, avec des servicesfonctionnant correctement, il

devrait être tout à fait possible deconcilier mandat d'adjoint et vieprofessionnelle.Un adjoint au maire, comme n'im-porte quel élu municipal, a pourmission d'impulser des choix poli-tiques, décidés collégialement etinscrits dans un programme auservice de la population, mais enaucun cas, un adjoint au maire nedoit se substituer à un directeur deservice, ce n'est pas son rôle.C'est la raison pour laquelle il estpermis de sentir une pointe de cri-tique contenue dans les proposd'Yvelise Dufresnes lorsqu'elleinvoque une obligation de 20h detravail hebdomadaire au servicede la municipalité pour chaqueadjoint.Un adjoint au maire n'est pas undirecteur de service et un maire

n'est pas un chef d'entreprise. Ilest surprenant que DanielDuquenne impose ce type d'obli-gations à ses adjoints.Le nouveau maire devrait plutôt seconcentrer sur l'élaboration d'unorganigramme fonctionnel quirende aux adjoints comme auxchefs de service dont la plupartsont dévoués et compétents leurvéritable rôle afin que cesse lemélange des genres délétère.Par ailleurs, la démission d'uneadjointe un mois seulement aprèsson élection est le signe évidentque quelque chose ne va pas dansl'équipe Duquenne. Pas seulementparce qu'Yvelise Dufresnes estadjointe aux affaires scolaires etqu'elle démissionne à troissemaines de la rentrée desclasses, une situation qui n'a pas

l'air d'inquiéter outre mesureDaniel Duquenne.Cette démission qui affaiblit lamajorité municipale est révélatricedes forts tiraillements et des pre-mières déceptions au sein del'équipe Duquenne.Yvelise Dufresnes, militante socia-liste historique d'Hénin-Beaumontqui avait d'ailleurs à ce titre signéles accords de constitution de laliste Alliance Républicaine avecles Verts et le MoDem l'année der-nière, n'a, à l'évidence, pas démis-sionné de son mandat d'adjointesur un coup de tête.Sans doute a-t-elle désapprouvéle rapprochement de GeorgesBouquillon avec Jean-MarieAlexandre et le MRC fédéral, fidè-le soutien de Gérard Dalongeville ;sans doute n'a-t-elle pas comprisles négociations déjà en coursentre Daniel Duquenne et DanielPercheron pour les prochainesrégionales ; sans doute aussi a-t-elle été très déçue des premièresdécisions prises par DanielDuquenne, comme le report duconseil municipal ou la façon dontDaniel Duquenne s'est défausséde ses responsabilités sur le pré-fet.Quoi qu'il en soit des vraies rai-sons qui ont conduit YveliseDufresnes à démissionner de sonmandat d'adjointe à la jeunesse etaux affaires scolaires au bout d'unmois, cette démission marque déjàla fin de l'état de grâce pour DanielDuquenne dont le début de man-dat est décidément bien décevantau regard des espoirs dechangement des Héninois etBeaumontois.

L'annonce de la démission d'Yvelise Dufresnes de ses fonctions d'adjointeà la Jeunesse et aux Affaires scolaires est le signe d'un vrai flottement ausein de l'équipe de Daniel Duquenne et pose un certain nombre dequestions.

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CMJN

Liberté 62 n°876 - Le 28 Août 2009 - 9 -

CalaisORDRE INFIRMIER : LA CGT DU CENTRE HOSPITALIER DE CALAIS

APPELLE AU BOYCOTTDE LA COTISATION DE 75 EUROS

LL AA mise en place del'ordre infirmier arrivemaintenant dans laphase d'appel à coti-sation. Les adressespersonnelles de tous

les infirmier(e)s de France serontcommuniquées à l'ordre via lesemployeurs.Cette disposition, prévue dans l'ar-ticle 63 de la Loi 2009-879 HôpitalPatient Santé Territoire, fait suite àla demande de certains em-ployeurs d'être désengagés de laresponsabilité d'employer des pro-fessionnels non inscrits et donc enexercice illégal.

75 euros pour avoir le droitde travailler !

Ces appels à cotisations, 75 eurospour 2009, vont être lancés pardépartement par le biais desconseils départementaux pendantl'été.Pour nombre de profession-nel(le)s, ce cadeau de rentrée vaêtre une surprise tant la mise enplace de cette nouvelle institutionprivée est loin de leurs préoccupa-tions.Pour la CGT, l'ordre est même loinde l'intérêt des professionnels desanté et des patients. Cette struc-ture a été créée par le gouverne-ment pour mettre en place laRGPP (révision générale de poli-tiques publiques) et la loi HPSTqui, à terme, entraîneront la priva-tisation des services publics desanté.La totalité des organisations syndi-cales représentatives dans le sec-teur de la santé, sauf la CFE et laCGC, continue de porter, auprès etavec des professionnels le refusdes ordres professionnels.Les ordres des Médecins et desSages-femmes, qui existentdepuis 1940, n'ont pas fait lapreuve de leur efficacité pourl'amélioration des prises en chargeou sur un contrôle efficient

des pratiques professionnelles.Les ordres sont loin des préoccu-pations des professionnels desanté qui sont dans une situationdramatique de manque de moyenspour assumer leur charge de tra-vail. Ils travaillent avec la hantisede commettre une erreur.Le problème est le manque demoyens alloués à la protectionsociale. Pour gérer aujourd'hui lapénurie des professionnels qui aété sciemment organisée hier, lesréformes se mettent en place :� transfert de compétences médi-cales vers les paramédicaux(encadré par la loi HPST),� réforme des études des métiersde la santé (PCEM1, infirmier, MK,orthophoniste...),� regroupement administratif desInstituts de formation (circulaire201/2009).Ces réformes visent toujours plus

d'économies pour le service publicau profit du privé et des action-naires, au détriment de la recon-naissance des qualifications desprofessionnels et de la réponseaux besoins de santé publique.

Tous ensemble pour le boycottdes cotisations !

C'est pourquoi la CGT appelle :� les professionnel(le)s, quel quesoit leur lieu d'exercice, à s'infor-mer, débattre, décider ensembledes priorités revendicatives dessecteurs public, privé et libéral,� à la convergence de tous lesrefus individuels de paiement et àl'organisation d'actions collectivespour le boycott des cotisationsordinales, le refus des ordres pro-fessionnels et pour la prise encompte de nos revendications.Il est à noter que le procès de

Toulouse (refus d'inscription àl'ordre Masseur Kinésithérapeute)a mis en lumière quelques ques-tions de fond. Notamment le faitque les cadres ne seraient pasobligés d'y adhérer car ne «profes-sant plus» alors même que cer-tains le réclamaient fortement.

LMD pour les IDE :menace sur la retraite

à 55 ans !

Le projet de réforme LicenceMaster Doctorat (LMD) pour lesinfirmier(e)s de la fonctionpublique hospitalière promet defaire passer les agents concernésde la catégorie B à la catégorie A.Cela pourrait se traduire par unchangement de grille indiciaire etune légère hausse des salaires.Toutefois, Mme Bachelot a déclaréque le gouvernement compte bienréclamer des «contreparties» pour

compenser les revalorisations desalaires que cela entraînera.Les négociations vont commencerdébut septembre 2009 pour lesIDE et l'ensemble des professionsparamédicales de l'hôpital public.Pour la CGT, il semble clair que la«contrepartie» risque fort de setraduire par le report de l'âge dedépart en retraite.En effet, les infirmier(e)s de lafonction publique sont considérésen catégorie active et peuventactuellement partir à la retraite à55 ans.Le gouvernement souhaite mettreun terme à cette possibilité en sup-primant la catégorie active auxinfirmier(e)s et en reculant l'âge dedépart à la retraite à 60 ans !La CGT a manifesté son opposi-tion en déclarant : «On ne recon-naîtrait plus la pénibilité de la pro-fession, alors qu'elle serait exer-cée dans les mêmes conditions”.

EN BREF� Reprise des permanences de l'ARDEVA (amiante) Calais le samedi12 septembre de 9h à 11h, Maison des Associations, rue Hagueneau.� L'Amicale des Familles des Fusillés de la Résistance organise lacérémonie du souvenir le dimanche 6 septembre à 11h à la stèle éri-gée à la mémoire des 5 fusillés de la Citadelle.� Dans un article publié le 18 juillet par «Nord Littoral», FrancisPeduzzi, directeur du Channel, Scène Nationale, indique que «Rêvegénéral» n'aura pas lieu en 2010 à Calais faute de moyens financiers,notamment de la part de la municipalité calaisienne et de l'aggloméra-tion...� Côté pognon, toujours pas de réaction côté municipalité UMP aprèsla révélation par la section du PCF des bons chiffres sur la gestionmunicipale 2004-2007 de l'équipe de Jacky Hénin. L'audit financier(payé par les contribuables) semble décidément bien gênant pour lesamis de Mme Bouchart... mais ça ne les empêche pas de continuer àdéclarer que la gestion financière de la ville était catastrophique !

L’actualité de la semaine selon Babouse

Déjà en décembre 1999, une hospitalièredéfile, avec plus d'un millier de confrères,médecins, infirmières et aides-soignants,rassemblés à l'appel des syndicats CGT,SUD-CRC, CFDT, CFTC, FO et CMH pourprotester contre les restrictions budgétaires.

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CMJN

Liberté 62 n°876 - Le 28 Août 2009 - 15 -

MondeUNE LETTRE DE SALAH HAMOURI DEPUIS SA CELLULE

AU JOURNAL L’HUMANITÉPALESTINE - Le jeune prisonnier franco-palestinien dʼIsraël a réussi à écrire un courrierdepuis le fond de sa cellule au journal lʼHumanité. Nous en publions ici lʼintégralité.Chers amis, chers camarades,chers combattants de la libertéet de la solidarité

AA PRÈSPRÈS la demande écritedu président françaisNicolas Sarkozy au pre-

mier ministre israélien concernantma libération anticipée, jʼai besoinde parler de certains points.Le ministre de lʼIntérieur israélienEli Ishay considère que la deman-de de Monsieur Sarkozy est inso-

lente… Si on connaît un peu lʼhis-toire contemporaine israélienne, ilfaut parler de Plato Sharon,Franco-Israélien qui a été empê-tré dans des affaires douteusesen France, il a évité lʼextraditiondʼIsraël vers la France qui voulaitle juger et lʼemprisonner parcequʼil a pu devenir député auParlement israélien là aussi aprèsdes transactions financières dou-teuses qui lui ont coûté quelquesmois de prison… En Israël, il y a

une justice à plusieurs vitesses,une justice pour les juifs, unepour les Arabes.En 2001, un colon israélien(Nahum Korman) a battu à mortun enfant palestinien de onze ans(Hilmi Shosha) dans la régiondʼHébron.Après un plaider coupable (pleabargain), il a été condamné à sixmois de travaux dʼintérêt général.Le message est clair : lesIsraéliens peuvent tuer les

Palestiniens en toute impunité.Pour Monsieur Ishay, rien dʼinso-lent à cela…Est-ce la destruction des maisonspalestiniennes à Jérusalem quiest une insolence ou la poursuitede la colonisation et le vol desterres palestiniennes ?Jʼaimerais bien sûr être libéré etrejoindre ma famille mais ce queje souhaiterais surtout, cʼest uneposition européenne qui défendevraiment les Palestiniens, vic-

times de lʼoccupation depuissoixante et un ans. Cʼest aussiune position française qui respec-te et défend le droit légitime desPalestiniens à vivre dignement eten paix dans leur État libre.Cette demande est-elle aussiinsolente ?

Salah Hamouri,prison de Guilboa section I

Le 11 août 2009

"SOIT VOUS ACCEPTEZ SEPT ANS, SOIT CE SERA PIRE"SS ALAH HAMOURIALAH HAMOURI est né le

25 avril 1985 à Jérusalem.Son père Hassan Hamouri,

restaurateur, est un Palestinien rési-dant de Jérusalem-Est. Sa mère,professeur, née Denise Guidoux,est française. Elle est originaire deBourg-en-Bresse (Ain).Salah Hamouri dispose dʼun passe-port français, et est dûment enregis-tré au Consulat général de France àJérusalem. Salah est parfaitementfrancophone.Il a été scolarisé chez les «Frèresde Lasalle», une école privéecatholique de garçons à Jérusalem-Est. Il a été arrêté une première foisle 30 septembre 2001, juste avantla rentrée scolaire. Il était alors enclasse de 11ème (équivalent de la1ère en France). Il est resté 2 moisen isolement à la Moskobieh, centredʼinterrogatoire et de détention deJérusalem, et ce malgré son jeuneâge (il avait à lʼépoque un peu plusde 16 ans). Il a été jugé et condam-né à 5 mois de détention pour avoircollé des affiches et fait de la «pro-pagande anti-israélienne» dans lecadre scolaire. Il a passé le reste desa détention dans la section desmineurs à la prison de Hasharon. Ila été libéré en janvier 2002 et aréintégré son lycée où il a poursuivises études jusqu'à lʼobtention delʼéquivalent du Bac en juin 2003. Il aalors décidé de poursuivre desétudes de sociologie à lʼuniversitétrès réputée de Bethlehem.

"Soit vous acceptez sept ans,soit ce sera pire"

Il a été arrêté une seconde fois àBethlehem alors quʼil passait lasoirée chez des amis, fin février2004. Une des personnes présen-te à cette soirée était recherchéepar lʼarmée israélienne. La maisonoù il se trouvait a été encerclée etles jeunes présents à cette soiréeont été arrêtés. Salah, qui nʼavaitrien à se reprocher, a dû malgrétout passer 4 mois en «détentionadministrative» (système repris dela réglementation de lʼépoque duMandat britannique, et permettantà Israël le maintien de Palestiniensen détention sans inculpation nijugement, sans limitation dedurée). Il a passé ces 4 mois dansdifférents camps militaires (Ofer,Katziot puis Maggido). Il dépendaitde la juridiction militaireLa 3ème fois, Salah a été arrêté le13 mars 2005 alors quʼil se rendaità Ramallah. Il a été emmené à laprison de Moskobiah à Jérusalem.Il y est resté 3 mois, en isolementet en interrogatoire. Un mois aprèsson arrestation, sa famille a apprispar la presse quʼil était accusédʼavoir comploté avec 2 autresjeunes contre le rabbin OvadiaYossef, chef spirituel du parti reli-gieux dʼextrême droite SHAS, aumotif quʼils étaient passés en voi-ture devant le domicile de celui-ci.A cela sʼajoute la présomption de

lʼappartenance de Salah à unmouvement de jeunesse réputéeproche du FPLP, dont Salah nʼajamais été membre. Un «délit dʼin-tention» a été ainsi constitué par letribunal militaire. Salah a ensuiteété transféré à la prison deBeersheba où il est resté un an etdemi. Il a ensuite été transféré aucentre de Hadarim, puis àRimonim.Le 17 avril 2008, après trois ansdʼemprisonnement au cours des-quels une vingtaine dʼaudiencesont fait lʼobjet de reports succes-sifs faute de témoins et/ou dʼélé-ments de preuve permettant dʼéta-blir sa culpabilité, Salah a étécondamné par le tribunal militaireisraélien dʼOfer (situé dans lesTerritoires palestiniens illégale-ment occupés) à 7 ans de prisonpour «complot et appartenanceaux jeunesses du FPLP», et ce àla suite dʼune procédure de com-promis («plea bargain»).Salah a été contraint dʼaccepter cecompromis, sur les conseils deson avocate israélienne, MaîtreLéa Tsemel : les termes du com-promis étant, en effet, «soit vousacceptez 7 ans, soit ce sera pire».Depuis, Salah a fait lʼobjet dʼunnouveau transfert, et se trouve à laprison de Gilboa au Nord dʼIsraël.Selon les termes du jugement ilsera libérable le 21 novembre2011.

DD EPUISEPUIS son élection en2006, le président FelipeCalderon a en effet lancé le

Mexique dans une véritable guerrecontre les trafiquants. Lʼarmée aété appelée à la rescousse dʼunepolice minée par la corruption, etimpuissante face à la violence des«narcos». Environ 36 000 soldatset policiers ont ainsi été déployésdans les États les plus affectés parles activités des cartels.Ciudad Juarez, ville frontière duNord, est devenue la vitrine de la«guerre contre les drogues». Septcadavres liés au crime organisé y

seraient découverts quotidienne-ment. Dix mille militaires et poli-ciers y ont été envoyés en 2008.Selon les habitants, si la violence abaissé à leur arrivée, le bain desang a repris une fois les trafi-quants «habitués». Il sʼest mêmeaggravé.Lʼefficacité de la militarisation resteaussi à prouver à lʼéchelle nationa-le. La presse mexicaine a ainsi faitétat début août dʼun nouveaurecord macabre : déjà 4 300 mortsliés aux cartels depuis janvier2009 (5 300 en 2008). Lʼattaquefrontale, bien que médiatiquement

intéressante, ne serait pas forcé-ment la plus efficace pour le longterme. Elle aurait même des effetspervers. Les témoignages de vio-lations des droits de lʼhomme per-pétrées par des militaires peu for-més se multiplient… Elles restentsystématiquement impunies, puis-quʼaucun cadre légal nʼest prévupour leurs activités dans la luttecontre le narcotrafic.Plusieurs questions restent aussien suspens. Quid des garantiesque les militaires ne succomberontpas, eux aussi, à la corruptionendémique qui ronge la police et

rend inefficace toute tentativecontre les cartels ? Certainementpas les salaires. Et comment nepas craindre que des soldats cor-rompus vendent aux rois de lacocaïne techniques et matérielmilitaires, rendant par cette occa-sion la lutte vouée à lʼescalade sté-rile de violence ? Rappelons quele groupe Los Zetas, regroupantde sanguinaires tueurs à la soldedu cartel du Golf, fut créé à la findes années 1990 par dʼancienshauts gradés de lʼarmée mexicai-ne attirés par les sommes astrono-miques brassées par le business

des drogues. Auparavant gardéeshors du débat public, les voix plai-dant pour une approche préventi-ve sont aujourdʼhui davantageécoutées. Lʼefficacité de la belli-queuse «guerre contre lesdrogues» reste très largementsoumise à lʼassainissement enprofondeur des forces de police, àla fin de lʼimpunité judiciaire, à lamise en place dʼune politiquesociale de grande envergure, etsurtout, à lʼassainissement dʼunpersonnel politique historiquementtrempé dans le commerce desdrogues illicites.

MEXIQUE : LA GUERRE DES DROGUESQuarante morts en trois jours, cʼest le dernier bilan macabre des violences liées aux cartels dela drogue au Mexique. Ultime cadavre en date, celui dʼun garçon de quatre ans, victimecollatérale dʼun règlement de compte au cours duquel la voiture de ses parents a été criblée deballes par des tueurs. Malgré la mise en avant de chiffres impressionnants par lesquels legouvernement mexicain entend prouver la réussite de la «guerre contre les drogues», unnombre croissant de voix sʼélèvent pour réclamer un débat plus profond sur la question etsʼemploient à souligner les limites et dérives dʼune politique militarisée ultra-répressive.

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