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´ Etude sur la relation comp´ etition-densit´ e de l’´ epinette noire au Qu´ ebec emoire Florian Tiedemann Maˆ ıtrise en sciences foresti` eres Maˆ ıtre ` es sciences (M.Sc.) Qu´ ebec, Canada © Florian Tiedemann, 2014

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Etude sur la relation competition-densite del’epinette noire au Quebec

Memoire

Florian Tiedemann

Maıtrise en sciences forestieresMaıtre es sciences (M.Sc.)

Quebec, Canada

© Florian Tiedemann, 2014

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Resume

Un modele integrant des guides de gestion de la densite decrit l’«effet de competition-densite»etant l’effet negatif du nombre d’arbres (densite) sur le volume moyen V . Pour les peuple-

ments naturels d’epinette noire (Picea mariana (Mill.) BSP) au Quebec, Tremblay et collab.

(2000) constatent que le modele simple d’Ando (1968) manque de precision. L’ajout du coeffi-

cient de distribution, defini comme le taux d’occupation des cellules subdivisant une placette

echantillon en autant de cellules qu’il s’y trouvent d’arbres, a significativement ameliore un

modele simplifie de l’effet de competition-densite (critere d’information d’Akaike) pour 63

placettes echantillons situees dans les regions Saguenay–Lac-St-Jean et Cote-Nord. Un faible

CD, indicateur d’une dispersion spatiale en bouquets des arbres, a un effet negatif sur le V .

En utilisant 8197 placettes echantillons du ministere des Ressources naturelles, nous avons si-

gnificativement ameliore (critere d’information bayesien) le modele simple d’Ando (1968) par

l’ajout simultane de (1.a) l’indicateur de distribution diametrale «RD4», qui est le rapport

entre le diametre moyen quadratique et le diametre dominant, (1.b) W , qui est de 1 dans les

sous-domaines bioclimatiques de l’ouest, et de 0 dans ceux de l’est et (1.c) RE2, qui est de

1 pour la vegetation potentielle RE2 et de 0 pour l’autre vegetation potentielle (RE3). Avec

une racine d’erreur quadratique moyenne (RMSE) de 1,055 et un coeffiction de determinan-

tion (R2) de 0,936, nous avons obtenu une veritable amelioration de la precision du modele

reduit (RMSE = 1,369 et R2 = 0,787), tout en n’utilisant que des variables qui sont a la fois

faciles a mesurer sur le terrain et qui se pretent bien, en plus, a etre utilisees dans les autres

modeles composants d’un guide de gestion de la densite. Le modele complete par (2) la classe

de pourcentage de couverture est egalement significativement meilleur (critere d’information

bayesien) et plus precis (RMSE = 1,303 et R2 = 0,81) que le modele reduit.

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Table des matieres

Resume iii

Table des matieres v

Liste des tableaux vii

Liste des figures ix

Remerciements xi

Avant-propos xiii

Introduction 1

1 Influence de la dispersion spatiale des arbres sur la relation competition-densite de l’epinette noire 5

1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

1.2 Materiel et methodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

1.2.1 Donnees disponibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

1.2.2 Compilations dendrometriques des placettes echantillons . . . . . . . . . 9

1.2.3 Variables spatiales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

1.2.3.1 Indice de Clark et Evans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

1.2.3.2 Indice de Ripley . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

1.2.3.3 Indice de Fuldner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

1.2.3.4 Coefficient de distribution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

1.2.3.5 Indice de Morisita . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

1.2.4 Effet des variables spatiales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

1.3 Resultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

1.4 Discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

1.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

2 Influence des variables de structure et de la station forestiere sur la rela-tion competition-densite de l’epinette noire 19

2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

2.2 Materiel et methodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

2.2.1 Donnees disponibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

2.2.2 Compilations dendrometriques des placettes echantillons . . . . . . . . . 22

v

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2.2.3 Effet des variables de structure et de station forestiere . . . . . . . . . . 232.3 Resultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 272.4 Discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 302.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

Conclusion 33

Bibliographie 35

vi

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Liste des tableaux

1.1 Mesures realisees dans les placettes echantillons avec tiges positionnees . . . . . . . 81.2 Resume des variables des modeles complets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141.3 Comparaison entre les modeles complets et le modele reduit . . . . . . . . . . . . . 151.4 Coefficients estimes du modele complet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

2.1 Statistiques descriptives du jeu de donnees . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 242.2 Modele reduit et modeles complets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 292.3 Parametres estimes des modeles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

vii

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Liste des figures

1.1 Localisation des placettes echantillons avec arbres positionnes dans la province . . 71.2 Effet du coefficient de distribution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

2.1 Rapport entre le diametre moyen quadratique et le diametre dominant, un indica-teur de la forme de la distribution diametrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

2.2 Carte du Quebec avec les placettes echantillons du MRN . . . . . . . . . . . . . . 252.3 Predictions du modele complet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

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Remerciements

Je voudrais tout d’abord adresser mes remerciements et toute ma gratitude a mon directeur

de recherche Jean Begin, pour sa disponibilite, sa patience, et surtout la confiance dont il m’a

temoignee. Je voudrais egalement exprimer ma reconnaissance envers mon collegue Martin

Riopel, pour son support moral et intellectuel. Grace a leur collaboration, j’ai pu elargir mes

connaissances sur l’ecologie de la foret boreale au Quebec et sur des methodes scientifiques.

De leur financement, je remercie le «Fonds de recherche du Quebec - Nature et technolo-

gies» et le «Conseil de recherches en sciences naturelles et en genie du Canada» ainsi que le

«Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy inc.». Avec l’equipe de ce

dernier, notamment Donald Blouin et Guy Lessard, un echange enrichissant au niveau des

connaissances forestieres a eu lieu.

Enfin, je tiens a temoigner toute ma gratitude envers Daniel Mailly et Marc-Olivier Lemonde,

pour m’avoir fourni leurs bases de donnees que j’analyse dans le premier chapitre. Aussi, le

Ministere des ressources naturelles m’a donne acces a leur vaste base de donnees dont je me

suis servi dans mon deuxieme chapitre.

David Pothier, Daniel Mailly et Louis Belanger sont a etre remercies pour leurs critiques et

commentaires utiles.

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Avant-propos

Cette etude fait partie d’un projet de recherche dont l’objectif principal est l’elaboration d’un

guide de gestion de la densite pour des peuplements naturels d’epinette noire au Quebec.

Un guide de gestion de la densite est un outil diagnostique et d’aide a la decision pour les

amenagistes et ingenieurs forestiers. L’objectif de ce projet de maıtrise etait d’identifier les

variables explicatives et d’elaborer des relations definissant la relation competition-densite de

l’epinette noire, une relation fondamentale d’un guide de gestion de la densite. Le defi residait

dans l’identification de variables explicatives pratiques d’utilisation et permettant de produire

des predictions valides.

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Introduction

Mise en contexte et problematique de recherche

L’epinette noire (Picea mariana (Mill.) BSP) couvre une tres grande partie de la foret quebe-

coise. Elle est l’essence dominante dans les domaines bioclimatiques de la «pessiere a mousses»(412 400 km²) et de la «pessiere a lichens» (299 900 km²) (Parent, 2010). Il est important

d’etablir la pertinence, le moment et le type d’intervention a appliquer aux peuplements d’epi-

nette noire. En pratique, la sylviculture realisee dans les pessieres noires est actuellement basee

sur la sylviculture du sapin baumier (Abies balsamea (L.) Mill.). En effet, l’historique des tra-

vaux de recherche realises jusqu’a present en termes d’espacement et de strategie sylvicole (ex.

l’auto-eclaircie) provient majoritairement du sud du Quebec. «Il apparaıt donc souhaitable

de determiner, specifiquement pour l’epinette noire, quel est l’espace optimal occupe par les

arbres en considerant aussi la capacite de support du milieu» (FQRNT et FRF-02, 2010). La

disponibilite d’un guide pour orienter les decisions sylvicoles apparaıt meme souhaitable : «Le

plan annuel doit etre accompagne des prescriptions sylvicoles [...] appuyees sur des donnees

d’inventaires forestiers compilees et analysees ou sur d’autres documents ou renseignements

definis ou acceptes par le ministre, lesquels peuvent notamment varier selon les traitements

sylvicoles a realiser.» (Gouvernement du Quebec, 1994).

Les guides de gestion de la densite (GGD) sont des outils pratiques qui synthetisent differentes

caracteristiques dendrometriques des peuplements forestiers. Ils constituent un premier outil

favorisant la prise de decision en ce qui a trait aux traitements sylvicoles. A cet effet, dans

leur expose des priorites de recherche, FQRNT et FRF-02 (2010) suggeraient qu’il «serait

primordial de determiner l’espace optimal occupe par les tiges d’epinette noire et de batir un

guide de gestion de la densite propre a l’epinette noire. Ainsi, il serait plus facile d’augmenter

le rendement de nos forets dans un avenir rapproche». Les travaux de Newton et Weetman

(1994) demontrent en effet l’utilite du GGD de l’epinette noire au Nouveau-Brunswick, a

Terre-Neuve et en Ontario, notamment pour la determination du rendement.

Un GGD est un modele de certaines caracteristiques dendrometriques d’une foret avec un cote

statique et un cote dynamique. Le cote statique du modele permet de predire, en fonction du

nombre de tiges par hectare (densite), de la hauteur dominante et du diametre moyen quadra-

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tique, le volume moyen des tiges d’un peuplement et sa densite relative et, consequemment,

d’estimer le volume de recolte et l’intensite d’eventuelles eclaircies (Drew et Flewelling, 1979).

La relation entre ces grandeurs dendrometriques a en premier ete decrite par Kira et collab.

(1953) qui l’appelait «l’effet de competition-densite». Celle-ci decrit que le volume moyen des

tiges, a une hauteur dominante donnee, diminue avec la competition entre les arbres, c’est-a-

dire avec l’augmentation du nombre de tiges par unite de superficie. Le cote dynamique predit,

en fonction du developpement de la hauteur dominante, le changement de la densite (mor-

talite) et ainsi, par le modele de l’effet de competition-densite, le developpement du volume

moyen (Newton et Weetman, 1994). Les GGD sont a la base concus pour des peuplements

a structure equienne (Newton, 1997). Boucher et collab. (2003) ont montre que la structure

des peuplements d’epinette noire peut etre tres variable. On y trouve en effet des distribu-

tions diametrales normales, bimodales, en J-inverse ou avec asymetrie positive ou negative

(Mussenberger, 2005). La variabilite diametrale est en partie attribuable a l’historique des

feux d’un peuplement (Boucher et collab., 2003), aux methodes de recolte (coupes totales vs

partielles), aux stations forestieres et aux patrons de croissance. Mussenberger (2005) a de-

montre que la variation des structures diametrales doit imperativement etre consideree dans

un GGD, puisqu’elle occasionne des biais importants dans les predictions du volume moyen

des tiges.

La dispersion spatiale des tiges pourrait egalement etre a l’origine d’une variation dans l’es-

timation du volume moyen des tiges. En effet, a densite et hauteur dominante egales, la

competition entre les arbres devrait etre plus grande dans le cas d’une dispersion en groupes

ou bouquets des tiges par rapport aux cas d’une dispersion uniforme ou aleatoire, resultant

en une diminution du volume moyen des tiges. Le degre de regroupement des tiges serait alors

potentiellement a considerer comme variable dans un GGD. Pretzsch (1995) a deja demontre

une influence importante du degre de regroupement sur l’accroissement de la surface terriere

des peuplements d’epicea (Picea abies (L.) Karst.) en Baviere. Cela laisse supposer que cette

variable de structure est egalement importante a considerer dans le GGD pour l’epinette noire,

compte tenu de la grande variabilite dans le degre de regroupement des tiges des peuplements

d’epinette noire (Payandeh, 1974).

Objectifs

Le but de cette etude est d’analyser la relation de l’effet competition-densite dans les peuple-

ments naturels d’epinette noire au Quebec pour lesquels Tremblay et collab. (2000) constatent

qu’une grande partie de la variation du volume total moyen ne peut pas etre expliquee uni-

quement par la densite et la hauteur dominante. La precision des predictions du modele de

l’effet de competition-densite pourrait etre amelioree par l’ajout de variables discriminantes,

notamment celles associees a la structure forestiere des peuplements et a la qualite de station.

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Ce projet comporte deux parties. La premiere vise a determiner l’influence d’une variable

de structure, la dispersion spatiale des tiges, sur les relations d’un GGD, dont l’equation de

l’effet de competition-densite. La deuxieme utilise ces connaissances et vise l’elaboration d’un

modele a grande echelle de l’effet de competition-densite considerant a la fois des variables (1)

de distribution diametrale, (2) de dispersion spatiale des tiges et (3) de station forestiere, de

facon a minimiser les biais dans la prediction du volume total moyen identifies par Tremblay

et collab. (2000) et Mussenberger (2005). Pour les besoins de l’etude, la dispersion spatiale

pourra etre exprimee de differentes facons : soit (a) en mesurant les distances des tiges a leur

plus proche voisin, (b) en subdivisant une aire d’observation et en denombrant les tiges dans

chaque sous-partie ou (c) en utilisant le degre de couverture terrestre, qui, a densite et hauteur

egales, devrait etre plus petit dans les cas groupes que dans les cas aleatoires ou uniformes.

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Chapitre 1

Influence de la dispersion spatiale

des arbres sur la relation

competition-densite de l’epinette

noire

1.1 Introduction

L’epinette noire est une espece adaptee aux feux de foret. La chaleur de ces derniers libere

les graines contenues dans des cones semi-serotineux, qui profitent alors de conditions de sol

favorables pour germer. En absence du feu, l’epinette noire peut se regenerer de facon asexuee

a partir des branches basses qui prennent racine (marcottage). Ce mode de regeneration

par marcottes autour d’un arbre mere peut etre a l’origine des distributions en bouquets

de la regeneration, contrairement a celles apres feu ou les semis seraient plutot aleatoirement

disperses. Les coupes partielles peuvent aussi creer des peuplements ou la distribution des tiges

peut s’apparenter a celle de bouquets. Le mode de groupement des tiges peut conditionner

leur evolution future. Pretzsch (1995) et Stiell (1982) ont trouve que l’accroissement diametral

des arbres est negativement correle a leur degre de regroupement en bouquets qui represente

aussi le degre de competition entre les arbres. Comme l’effet de competition-densite (Kira

et collab., 1953), partie integrante d’un GGD, peut egalement etre influence par le degre de

regroupement des arbres (Willey et Heath, 1969), nous avons formule l’hypothese suivante :

Les placettes echantillons ou les tiges sont uniformement dispersees supportent un volume

moyen par tige superieur a celles ou les tiges sont regroupees sous la forme de bouquets, a

hauteur dominante et densite equivalentes. En d’autres termes, l’effet de competition-densite

des placettes echantillons avec tiges uniformement dispersees est plus petit que pour celles

avec tiges regroupees en bouquets.

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1.2 Materiel et methodes

1.2.1 Donnees disponibles

Dr Daniel Mailly, de la Direction de la recherche forestiere du MRN a mis a notre disposition

des bases de donnees de placettes echantillons (PE, placettes) provenant du projet de recherche

«Modelisation de la dynamique et du rendement des pessieres noires equiennes et inequiennes

du Quebec» (Mailly et collab., 2003). Il s’agit de 26, 18, 8 et 38 placettes qui ont respectivement

ete mesurees en 2000 (M00), 2001 (M01), 2003/2004 (M0304) et 2007/2008 (M0708). Marc-

Olivier Lemonde (2008), de la Direction des inventaires forestiers du MRN nous a fourni sa

base de donnees (L0406) de 135 placettes mesurees entre 2004 et 2006. Le tableau 1.1 donne

un apercu des mesures realisees. Bien que certaines variables soient mesurees differemment, il

est possible de combiner ces bases de donnees. Le tableau 1.1 presente les deux propositions

de fusion ML1 et ML2 de ces bases de donnees sur la base du seuil de diametre a hauteur

poitrine (DHP) de recensement des tiges. La difference entre les deux propositions de fusion est

l’inclusion ou l’exclusion de la base de donnees M01 qui compte 18 placettes, selon que le seuil

d’inventaire soit de DHP>7 cm ou DHP>9 cm. La difference dans la forme des placettes est

negligeable, parce que l’effet de bordure est quasiment similaire. La precision de l’estimation

de volume des arbres different selon le nombre de hauteurs mesurees et selon la superficie

de la placettes de denombrement. Nous avons retenu la variante de fusion ML1 parce que le

gain en nombre de placettes a ete considere moins benefique que la perte du nombre de tiges

positionnees, celle-ci causee par l’augmentation necessaire du seuil de recensement des DHP.

Afin d’eviter l’effet du taux de melange en especes sur les relations du GGD (Swift et collab.,

2007; Ducey et Knapp, 2010), les placettes avec moins de 90% en surface terriere d’epinettes

noires ont ete exclues, ce qui ramene le nombre de 207, dont 111 comportent 50% et plus de

surface terriere d’epinettes noires, a 83 placettes. Leur localisation est presentee a la figure

1.1. Les grandes placettes M0304 ont ete subdivisees en quadrants de 400 m², dont un seul a

aleatoirement ete choisi pour eviter l’auto-correlation.

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Baie−Comeau

Saguenay

●●●●

●●

●●●

● ●●

●●●●●●●●●●●●●●●●●

●●●●

●●●●●●●●●●

●●●●●●●●●●●

●●●

83 placettes de 400 m²

21 carrées62 circulaires

Figure 1.1: Localisation des 83 placettes avec arbres positionnes ou l’epinette noire representeau moins 90% de la surface terriere

7

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Table

1.1:

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8

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1.2.2 Compilations dendrometriques des placettes echantillons

Afin d’estimer precisement le volume de bois sur pied, il est necessaire de predire la hauteur de

tous les arbres d’une placette. Pour ce faire, la hauteur des arbres echantillons a ete exprimee

comme une fonction polynomiale de leur DHP : H = 1,3 + DHP 2/(P1 + P2DHP )2 (Begin et

Raulier, 1995) ou les parametres P1 et P2 sont des fonctions avec des variables binaires de

presence d’especes accompagnatrices, de l’indice de densite relative (Pothier et Savard, 1998)

et d’un effet aleatoire des placettes. L’estimation des parametres par regression polynomiale

mixte en etapes de ces equations a ete effectuee en utilisant tous les arbres echantillons sauf les

veterans (Saucier et collab., 2008, non publie). Les placettes avec perturbation ont ete exclues.

Avec ce modele, la hauteur de tous les arbres est predite et la hauteur dominante (H100)

d’une placette de 400 m² est definie par la hauteur moyenne de ses quatre plus gros arbres

representant les 100 plus gros a l’hectare. En utilisant les tarifs de cubage de Honer et collab.

(1983), le volume de chaque arbre est derive de sa hauteur et de son DHP. Correspondant au

seuil de recensement du positionnement de la classe de DHP 8 cm, le volume moyen des tiges

(V8) est le volume total par placette des arbres ayant un DHP superieur a 7 cm divise par

leur nombre (N8).

1.2.3 Variables spatiales

Les positions des tiges, disponibles sous format de coordonnees polaires, ont ete converties

en coordonnees cartesiennes. Des indices de dispersion spatiale ont ete calcules de facon a

verifier si on peut ameliorer de facon significative les predictions du V8 du GGD. Pretzsch

(2009) propose plusieurs indices de dispersion spatiale qui se basent sur deux principes de

mesure differents. Le premier de ces principes depend des distances entre les arbres alors que

le deuxieme depend de l’occupation des cellules subdivisant une placette. Ce dernier principe

n’est pas sujet a un effet de bordure contrairement aux indices dependants des distances qui

sont potentiellement biaises si une correction de l’effet de bordure n’est pas appliquee.

1.2.3.1 Indice de Clark et Evans

L’indice R developpe par Clark et Evans (1954) a ete calcule par placette. L’indice R devient

inferieur a 1 dans le cas d’une distribution groupee, il est environ egal a 1 dans le cas d’une

distribution de Poisson et superieur a 1 dans le cas d’une distribution uniforme. Il est defini

par l’equation 1.1

Rk =rkobs

rkPoisson

=

∑rkNCk√ρ

(1.1)

ou rk est la distance d’un arbre a son k-ieme voisin le plus proche, N est le nombre de

9

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distances mesurees, ρ est le nombre de tiges par unite de superficie et Ck est une constante

qui est respectivement 0,5, 0,75 et 0,9375 pour un k de 1, 2 et 3 (Thompson, 1956). Rk est

alors le rapport de la distance moyenne observee au k-ieme voisin sur la distance moyenne

au k-ieme voisin d’une distribution de Poisson a une densite egale. Les indices Rk calcules de

cette facon sont potentiellement biaises par un effet de bordure. Pour un arbre qui est plus

proche de la bordure que son voisin numero k a l’interieur, il pourrait exister un voisin encore

plus proche a l’exterieur de la placette. La methode «NN2» (Pommerening et Stoyan, 2006)

a servi a corriger les rkobs . Chaque arbre etant plus proche de la bordure que son voisin a ete

exclu du calcul du rckobs . En simulant 1000 distributions de Poisson par placette, les rckPoisson

ont ete trouves et les Rck pouvaient etre calcules.

1.2.3.2 Indice de Ripley

La «fonction de correlation de paires» g (equation 1.2) de la derivee de l’indice de Ripley (1991)

Kr (equation 1.3) est le rapport du nombre moyen d’arbres observes a l’interieur d’un rayon

r autour de chaque arbre et du nombre moyen attendu d’une distribution Poisson de meme

densite pour le meme r (Stoyan et Stoyan, 1992). Ainsi, une valeur superieure a 1 indique une

dispersion en bouquets des arbres et une valeur inferieure indique une dispersion uniforme

comparativement a une distribution de Poisson. A l’aide des fonctions pcf() et Kest() du

progiciel spatstat (Baddeley et Turner, 2005), l’indice a ete calcule pour r = (1, . . . ,4) metres,

correspondant a l’echelle du rayon de cime d’une epinette noire ainsi que pour r etant une

fonction du diametre dominant (D100) de chaque placette. Cette fonction est la relation lineaire

approximative du rayon maximal de la cime pour un DHP donne. La methode de Ohser (1983)

a ete appliquee afin de corriger l’effet de bordure.

g(r) =K ′(r)

2πr, (1.2)

ou K ′(r) est la derivee de

K(r) =A

n(n− 1)

∑i 6=j

I(dij ≥ r), (1.3)

ou A est la superficie de la placette, n est le nombre d’arbres et dij est la distance entre les

arbres i et j.

1.2.3.3 Indice de Fuldner

L’indice de Fuldner (1996), decrit dans Pommerening et collab. (2000), mesure le degre de

differentiation spatiale des diametres des arbres. Autrement dit, il mesure si les arbres voisins

10

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ont des diametres plutot differents ou plutot egaux. Pour un arbre i et ses n voisins, l’indice

de Fuldner est defini par

ti = 1− 1

n

n∑j=1

min(DHPi,DHPj)

max(DHPi,DHPj).(1.4)

Bien que Fuldner propose d’utiliser n = 3 voisins, nous avons tout de meme fait l’exercice

pour n = 1 et n = 2. FUn, la moyenne par placette des ti pour un n donne est une estimation

de la differentiation diametrale dans une placette. Afin de corriger l’effet de bordure, nous

avons utilise la methode «NN2» (Pommerening et Stoyan, 2006) qui exclut du calcul de la

moyenne des ti les arbres qui sont plus proches de la bordure que leur(s) voisin(s).

1.2.3.4 Coefficient de distribution

Pour calculer le coefficient de distribution (CD), il faut d’abord subdiviser l’aire des placettes

en cellules. Le CD est le rapport entre le nombre des cellules occupees par au moins un

arbre et le nombre total des cellules d’une placette. Pour evaluer a l’aide du CD la qualite

de la dispersion des arbres, il est particulierement interessant de subdiviser une placette en

autant de cellules qu’il y a d’arbres. Dans ce cas, un CD de cent pour cent indique une

distribution plutot uniforme permettant aux arbres de bien utiliser l’espace, tandis qu’un

faible CD indique une mauvaise distribution des arbres. Or, la subdivision des placettes de

forme carree et circulaire par un nombre defini de cellules ayant une forme comparable, est

en soi un defi a realiser. La methode de Masset (2011) a servi a la subdivision en cellules

quasiment carrees des placettes circulaires. Dans une premiere etape, le nombre de cellules

est determine :

Ncell = N1

n∑i=1

(2i− 1) = N1n2 (1.5)

ou Ncell est le nombre total des cellules par placette, N1 ∈ (2, . . . ,5) est le nombre de cellules

par lesquelles on subdivise le beigne central et n est le nombre de beignes concentriques.

Afin d’assurer une forme s’approchant le plus possible a celle d’un carre, N1 a ete limite

entre deux et cinq. La deuxieme etape consiste a trouver la combinaison de N1 et n qui

minimise |Ncell −Ntig|. Avec ce N1 obtenu, les rayons limites de chaque beigne concentrique

sont facilement determines par le ∆rayon =

√A/π

n ainsi que les azimuts limites de chaque

cellule vu que pour le beigne i ∆azimuti = 360N1(2i−1) . Cet algorithme de subdivision est toutefois

contraint a une serie de nombres variables de cellules. L’ecart et l’ecart type entre le nombre

d’arbres et le nombre de cellules en pourcent du nombre d’arbres etait respectivement de

±14% et de 5,77%. Chaque cellule d’une placette a ete indexee par le nombre d’arbres dont

11

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l’azimut et la distance au centre se trouvent a l’interieur des limites d’une cellule. A l’aide

de cette indexation, le CD correspondant au taux d’occupation des cellules par au moins un

arbre a ete calcule.

1.2.3.5 Indice de Morisita

La fonction dispindmorisita() du progiciel vegan (Oksanen et collab., 2013) a servi a calculer

l’indice de Morisita (1962) qui est defini par

Iδ = q

∑qi=1 xi(xi − 1)

T (T − 1)(1.6)

ou xi est le nombre d’arbres dans une cellule i, q est le nombre de cellules et T est le nombre

total des arbres T =∑q

i=1 xi. Les xi ont ete calcules a l’aide de l’indexation decrite dans la

section precedente.

1.2.4 Effet des variables spatiales

L’analyse de l’effet des variables spatiales Xspat (tableau 1.2) a ete realise en les ajoutant a

un modele reduit (equation 1.7). Dans le modele complet ainsi cree (equation 1.8), le niveau

de signification d’une variable additionnelle peut etre mesure par un test de T. Quand une

variable est significative (p ≤ α = 0,05), la valeur estimee de son parametre indique la quantite

ainsi que la qualite de son influence sur les predictions du V8. Le niveau de signification de sa

capacite d’augmenter la precision des predictions du modele complet, par rapport au modele

reduit, se mesure avec un test du rapport de vraisemblance. La comparaison des criteres

d’information d’Akaike (AIC) de ces deux modeles permet une evaluation supplementaire.

V8 = f(H100,N8) (1.7)

V8 = f(H100,N8,Xspat) (1.8)

On trouve dans la litterature trois types de modeles correspondants a l’equation 1.7 :

1. linearise (Newton et Weetman, 1994),

2. en deux etapes (Newton et Weetman, 1993),

3. non-lineaire (Swift et collab., 2007; Smith et Woods, 1997).

Pour l’etendue des grandeurs dendrometriques donnee, un modele linearise (equation 1.9)

suffit a decrire la relation entre V8, N8 et H100. Les variables reponses V8 et H100 sont trans-

formees sous forme logarithmique a base de 10 afin d’assurer l’homogeneite des residus du

modele et de respecter la forme de la relation.

12

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log V8 = B0 +B1 log H100 +B2N8 +B3 log H100N8 (1.9)

A ce modele s’ajoutent, une a la fois, des variables spatiales decrites dans le tableau 1.2. Les

differents indices du degre de regroupement ne sont pas simultanement ajoutes au modele, et

ce pour les raisons suivantes : ils sont potentiellement correles et, le cas echeant, une interpre-

tation ecologique d’un modele complet avec plusieurs variables additionnelles serait difficile.

Cependant, les indices du degre de regroupement et la variable FU decrivent deux caracteris-

tiques de structure differentes. Ils peuvent donc etre ajoutes simultanement au modele reduit.

De cette facon, 39 modeles complets ont ete ajustes et leurs valeurs AIC et leurs valeurs de

p du test du rapport de vraisemblance sont comparees avec celles du modele reduit. Un effet

important de l’indice de Fuldner FU a ete observe. Cependant, cette variable est correlee avec

la variable H100 : si H100 est petit, alors les diametres dominants sont petits faisant en sorte

que ces derniers s’approchent du seuil de recensement de 7 cm. La differentiation diametrale

detectee devient forcement petite. Nous avons donc retire du jeu de donnees les placettes

avec une H100 inferieure a 14 m (tableau 1.2) pour assurer l’independance des variables expli-

catives et ainsi permettre a l’indice de Fuldner de mieux representer la vraie differentiation

diametrale. De cette facon, le nombre de placettes diminue a 63.

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Table 1.2: Resume des variables des modeles complets : Le volume moyen (V8) ; le nombrea l’hectare (N8) ; l’indice de Clark et Evans avec correction de l’effet de bordure par la me-thode NN2 en considerant respectivement l’arbre voisin le plus proche (Rc1), l’arbre voisinle deuxieme plus proche (Rc2) et l’arbre voisin le troisieme plus proche (Rc3) ; la valeur dela «fonction de correlation de paires» de l’indice de Ripley pour un rayon de recensementde deux metres (g(2)), de trois metres (g(3)), de quatre metres (g(4)) et pour un rayon derecensement qui represente une estimation du rayon de cime de l’arbre moyen des arbres do-minants (g(f(D100))) ; l’indice de Fuldner considerant un (FU1), deux (FU2) et trois (FU3)arbre(s) voisin(s) le(s) plus proche(s) ; en subdivisant les placettes en approximativement au-tant de cellules qu’elles comportent d’arbres, le pourcentage de cellules occupees par au moinsun arbre (CD) et l’indice de Morisita (Iδ). Seulement les arbres avec un diametre a hauteurpoitrine superieur ou egal a 7,1 cm sont recenses.

Minimum Maximum Moyenne Mediane

V8 0,05 0,24 0,11 0,09N8 575,00 3500,00 1788,89 1750,00H100 14,02 20,83 16,63 16,56Rc1 0,66 1,16 0,91 0,91Rc2 0,68 1,12 0,92 0,90Rc3 0,67 1,10 0,94 0,92g(2) 0,61 1,65 1,02 1,01g(3) 0,64 1,43 1,01 0,98g(4) 0,49 1,87 1,04 1,00g(f(D100)) -0,42 2,15 1,08 1,10

FU1 0,17 0,40 0,24 0,24

FU2 0,17 0,34 0,24 0,24

FU3 0,17 0,33 0,24 0,24CD 0,46 0,70 0,60 0,60Iδ 0,73 1,95 1,19 1,22

14

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1.3 Resultats

L’ajout simultane des variables FU1 et CD ameliore le plus le modele reduit. Une difference

significative du critere d’information d’Akaike (AIC) par rapport au modele reduit est donnee

pour le modele complet avec les variables additionnelles CD et FU1 ainsi que pour le modele

complet avec CD (tableau 1.3). Avec un seuil de p ≤ 0,05, les tests du rapport de vraisemblance

fournissent la meme conclusion. Toutefois, l’ajout de FU1 au modele avec CD ne resulte pas en

une amelioration significative (|∆AIC|<2). Les coefficients du modele retenu (equation 1.10)

estimes par la methode des moindres carrees sont presentes au tableau 1.4.

Table 1.3: Comparaison entre les modeles complets et le modele reduit selon leurs AIC etleurs valeurs p des tests du rapport de vraisemblance. Seulement les modeles complets ayantun AIC inferieur de celui du modele reduit sont affiches.

Variable(s)additionnelle(s) AIC p(> Chi)

CD + FU1 -162,535 0,021CD -160,956 0,041

CD + FU2 -160,562 0,055

CD + FU3 -159,125 0,113-158,772 1,000

log V8 = B0 +B1 log H100 +B2N8 +B3CD +B4 log H100N8 (1.10)

Table 1.4: Coefficients estimes du modele complet

Estime Erreur standard Pr(>|t|)B0 −6,7 0,59 2,1E−16B1 4,6 0,47 9,5E−14B2 0,001 0,0003 0,0011B3 0,31 0,16 0,051B4 −0,0009 0,00025 0,00056

Bien que la valeur p du test de T de l’estime associe au CD soit a peine un peu plus elevee

que le seuil α = 0,05, nous acceptons ce modele (|∆AIC|<2). Une hausse de la valeur de CD

a comme effet une hausse des predictions du V8, ce qui veut dire qu’une dispersion plutot

uniforme des arbres a un effet positif sur leur volume moyen pour une hauteur dominante et

une densite donnees (figure 1.2). Pour une densite de 1 500 tiges a l’hectare et une hauteur

dominante de 17 m, le modele predit respectivement pour un CD de (1) 50% et de (2) 70%

un V8 d’environ 0,101 m3 et 0,117 m3, ce qui est grand vu que la hausse d’un metre a 18 m

de la hauteur dominante a pour resultat une augmentaton du V8 a 0,122 m3 dans la situation

(1).

15

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●●

● ●

●●

●●

●●

●●

●●

● ●

1000 1500 2000 2500 3000

0,05

0,10

0,15

0,20

0,25

N [tiges/ha]

Vol

ume

moy

en p

ar ti

ge [m

³]

CD = 0,7CD = 0,6CD = 0,5

15 m

17 m

19 m

Figure 1.2: Effet du coefficient de distribution sur les isocourbes de hauteur dans un guidede gestion de la densite

16

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1.4 Discussion

Le fait que le coefficient de distribution soit la mesure du degre de regroupement des arbres

qui ameliore le plus le modele est une bonne nouvelle du fait qu’il est facile a mesurer ou a

estimer sur le terrain. Cependant, le faible pouvoir explicatif de l’indice de Clark et Evans et

de l’indice de Fuldner est peut-etre en partie due a la methode de correction de l’effet du bord

«NN2» qui exclut certains arbres de la mesure des distances, sans les exclure des variables N8,

V8 ou H100. On risque de surevaluer l’importance des variables qui dependent des distances

aux voisins d’un relativement petit rang. Il est possible qu’un FU>1 soit ecologiquement plus

important que FU1. Les indices qui dependent des distances aux premiers voisins les plus

proches representent cependant bien ceux qui dependent des distances aux voisins d’un rang

plus grand que 1, a moins qu’il y ait des motifs shematiques dans la dispersion spatiale des

arbres (Clark et Evans, 1954). L’interpretation des graphiques des residus du modele reduit en

fonction de l’indice de Fuldner nous portait a croire a une surestimation du volume moyen des

placettes echantillons de faible differentiation diametrale et a une sous-estimation pour celles

de forte differentiation diametrale. Toutefois, cette tendance ne mene pas a une amelioration

signicative du modele reduit par l’indice de Fuldner. Le faible pouvoir explicatif de l’indice de

Ripley, de l’indice de Clark et Evans ainsi que de l’indice de Morisita soutient la conclusion

que les indices comparant une dispersion observee avec une dispersion Poisson, n’ont pas

d’importance pour l’effet de competition-densite de l’epinette noire.

Les types de distribution diametrale (Mussenberger, 2005) expliquent en partie la variation

des valeurs CD. Cela laisse planer le doute sur la spatialite de l’effet de CD qui est peut-

etre plus un effet de distribution diametrale. En meme temps, cette correlation peut etre

representative pour la dynamique des peuplements d’epinette noire. On y trouve souvent des

trouees dans lesquelles s’installe la regeneration, ce qui cause a la fois un faible coefficient de

distribution des arbres de plus de 7 cm de DHP et une distribution diametrale s’approchant

a une forme de J inverse.

Il reste a dire que nous n’avons peut-etre pas exploite tout le potentiel des bases de donnees.

Avec un modele mixte, qui tient compte l’auto-correlation spatiale des residus, il aurait ete

possible d’eviter l’exclusion de 24 placettes echantillons. En incluant les placettes avec 50%

et plus en surface terriere d’epinette noire au lieu de couper a 90%, les degres de liberte

des analyses statistiques auraient pu monter. Le modele complet n’est pas concu pour faire

des predictions ; il sert seulement a demontrer l’effet des motifs spatiaux sur l’effet de la

competition-densite.

17

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1.5 Conclusion

Nous avons trouve que le coefficient de distribution explique une partie de la variation du

volume total moyen par tige, d’une facon qu’il pouvait significativement ameliorer ce dernier.

Ce coefficient est le taux d’occupation des cellules par lesquelles on subdivise une aire, leur

nombre s’approchant du nombre d’arbres. Un faible coefficient de distribution a un effet

negatif sur le volume moyen. La regeneration par marcottage de l’epinette noire peut creer une

dispersion spatiale en bouquets des arbres qui est une origine potentielle d’un faible coefficient

de distribution. Nous n’avons cependant pas pu analyser l’effet direct du marcottage sur les

volumes.

18

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Chapitre 2

Influence des variables de structure

et de la station forestiere sur la

relation competition-densite de

l’epinette noire

2.1 Introduction

En Amerique du Nord, des guides de gestion de la densite (GGD) sont frequemment utilises en

gestion des peuplements forestiers amenages (Newton, 1997). Les GGD sont a la base concus

pour des peuplements purs et equiennes. Au Quebec, les peuplements d’epinette noire font

generalement l’objet d’un amenagement extensif. Le faible niveau d’intervention fait en sorte

que le cycle de feu conditionne assez largement la structure des peuplements forestiers. En

termes de dynamique on constate que le cycle des feux est generalement plus long dans l’est de

la province que dans l’ouest, ou il se situe autour de 100 ans. En absence du feu, l’epinette noire

se regenere surtout par marcottage ou dans des trouees, ce qui cree une structure diametrale

plutot en J-inversee (Boucher et collab., 2003). A l’oppose, la regeneration apres feu est plutot

equienne et les peuplements resultants tendent plus vers une structure diametrale normale, de

meme que des ages uniformes. Une structure en J-inversee peut aussi etre presente dans des

peuplements relativement jeunes, quand la qualite de station est si pauvre qu’elle ne permet

pas aux arbres de fermer le couvert. Dans la litterature, on trouve plusieurs exemples d’analyse

d’integration de variables de structure qui contribuent a ameliorer la precision de GGD :

(1) Swift et collab. (2007) et Sturtevant et collab. (1998) ont utilise la composition d’essences,

(2) Mussenberger (2005) et Sterba et Monserud (1993) demontrent un effet important de

la distribution diametrale. Mussenberger (2005) souligne le lien etroit entre les erreurs de

predictions issues d’un GGD pour les peuplements d’epinettes noires et la variabilite des

19

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structures diametrales. Il existe aussi des etudes sur l’integration des variables de station et

d’historique : (3) Newton et Weetman (1993) ont fait des GGD par classes de qualite de

la station, (4) Farnden (1996) differentie selon l’origine du peuplement, (5) Begin et collab.

(2001) analysent la droite d’auto-eclaircie par regions ecologiques, (6) Mussenberger (2005)

observe un effet de la region sur la relation competition-densite, (7) McCarthy et Weetman

(2007) considerent des informations sur les perturbations par insectes nuisibles. Le defi de la

presente etude consiste a trouver des variables (1) qui ameliorent la precision du GGD, (2) qui

sont faciles a mesurer sur le terrain, (3) dont le developpement est previsible ou stable dans

le temps et (4) dont l’effet suit une logique biologique interpretable.

Les resultats du premier chapitre nous revelent une influence de la dispersion spatiale des

arbres sur les relations d’un GGD mais reposent sur un nombre limite de placettes de dispo-

sitifs de recherche. On sait egalement que la variabilite diametrale conditionne les predictions

d’un GGD et peut etre en partie attribuee a l’historique des feux d’un peuplement (Boucher

et collab., 2003), aux methodes de recolte (coupes totales vs partielles), aux stations forestieres

et aux patrons de croissance. L’utilisation des placettes echantillons d’inventaire du Ministere

des Ressources naturelles (MRN) pour batir un GGD pour l’epinette noire au Quebec apparaıt

souhaitable etant donne leur abondance par rapport a celle des dispositifs de recherche et leur

representativite des differentes conditions des peuplements d’epinette noire de la province. Par

contre, ces placettes ne contiennent pas d’information sur la dispersion spatiale des tiges et

leur historique des feux est le plus souvent encore inconnu. Quant a lui, l’indice de qualite de

station (IQS) calcule sur la simple base de l’age et de la hauteur est potentiellement entache

d’erreur provenant en partie de periodes d’oppression juvenile plus ou moins longues ou des

defoliations causees par les insectes. Une information indirecte sur la dispersion spatiale des

arbres est cependant disponible par la classe de pourcentage de couverture (CPC). En effet,

la classe de couverture d’un peuplement ou les arbres sont regroupes en bouquets devrait etre

plus faible pour une densite et une hauteur dominante donnees. Par ailleurs, la caracterisation

de la qualite de station par l’utilisation des caracteristiques permanentes de station permet

de remplacer la valeur de l’IQS et possede l’avantage d’etre relativement stable dans le temps

et facile a determiner sur le terrain.

Nous avons formule les hypotheses suivantes :

1. Pour une densite et une hauteur dominante donnees,

a) les placettes echantillons d’une classe de pourcentage de couverture elevee sup-

portent un volume par tige moyen superieur aux placettes echantillons d’une CPC

faible,

b) la distribution diametrale explique en partie la variation des volumes par tiges

moyens,

c) (i) la vegetation potentielle, etant un indicateur de la qualite de station et (ii) les

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regions, qui different en termes de frequence et types de perturbations resultant

en differentes structures et dynamiques des peuplements, elles expliquent aussi une

partie de la variation des volumes par tige moyens.

2. L’ajout de ces quatre variables au modele de l’effet de competition-densite resulte en

une amelioration significative de la precision des predictions.

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2.2 Materiel et methodes

2.2.1 Donnees disponibles

Le ministere des Ressources naturelles (MRN) a mis a disposition les donnees des placettes

echantillons permanentes (PEP) et temporaires (PET) des deuxieme au quatrieme programmes

d’inventaire d’amenagement forestier, ainsi que des placettes d’analyse de tiges (PAT). Les

methodes de mesure sont decrites en detail par Philibert (2006) et par Perron et Morin (2007).

Parmi les nombreuses informations disponibles dans les placettes, les plus importantes pour

cette etude sont la liste des tiges par essence et par classe de diametre, les etudes d’arbres

(hauteur, diametre), le type ecologique, la vegetation potentielle (VPOT) et la classe de pour-

centage de couverture (CPC).

2.2.2 Compilations dendrometriques des placettes echantillons

Les calculs du volume total moyen par tige et de la hauteur dominante ont ete realises avec

la methode decrite dans le chapitre 1.2.2. Dans ce chapitre-ci, nous utilisons cependant un

DHP minimal de 3,1 centimetres comme seuil de recensement des arbres dans les placettes

echantillons, correspondant a la classe de diametre 4. Cela permet a la fois (1) d’augmenter

la precision du calcul du volume total moyen par tige (V4) car une partie des gaules moins

precisement inventoriees dans une petite sous-placette de 40 m² est exclue et (2) d’augmenter

la previsibilite du developpement de la densite (N4) et du volume, comparativement aux

grandeurs dendrometriques qui incluraient tous les arbres d’un DHP plus grand ou egal a

1,1 cm. Le rapport entre le diametre moyen quadratique a hauteur de poitrine (DMQ4) et

le diametre a hauteur de poitrine dominant (D100) a ete calcule. Le rapport (RD4) de ces

deux variables est un estimateur de la distribution diametrale (sensu Mussenberger, 2005).

En effet, une abondance relative de petits arbres resulte en une petite valeur de RD4 et vice

versa (figure 2.2.2). La classe de pourcentage de couverture (CPC) a ete transformee sous

forme numerique, en lui attribuant la valeur centrale de la classe soit 0,9, 0,7, 0,5 et 0,3

respectivement pour les CPC A, B, C et D.

Du jeu de donnees, nous avons a priori enleve les placettes echantillons

1. qui comportent moins de 90% de surface terriere en epinette noire afin de reduire l’effet

des especes,

2. qui ont ete perturbees, par exemple par un chablis partiel ou une coupe partielle creant

une diminution de la densite non due a la competition,

3. ou le nombre de hauteurs mesurees de l’epinette noire etait inferieur a 3 afin d’assurer

une exactitude suffisante du modele de la relation hauteur-diametre,

4. qui ne font pas partie des vegetations potentielles les plus abondantes «pessiere noire a

mousses ou a ericacees» (RE2) et «pessieres a sphaignes» (RE3) afin de pouvoir bien

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050

010

0015

0020

00

RD4 = 40 100(a)

RD4 = 50 100(b)

4 8 12 16 20 24 28

050

010

0015

0020

00

N [t

iges

/ha]

RD4 = 58 100(c)

4 8 12 16 20 24 28

● DMQ4

D100

DHP [classes de 2 cm]

RD4 = 68 100(d)

Figure 2.1: RD4, le rapport entre le diametre moyen quadratique (DMQ4) et le diametredominant D100, permet de discriminer la distribution des diametres a hauteur poitrine (DHP).Selon l’algorithme de classification propose par Mussenberger (2005), les distributions (a) a (d)sont respectivement du type «J inverse», «normal, penche a gauche», «normal» et «normal,penche a droite».

analyser l’effet de cette variable avec un grand nombre d’echantillons,

5. qui comportent plus d’une mesure (PEP), en ne conservant qu’une seule des mesures

pour eviter l’auto-correlation des erreurs.

Les caracteristiques dendrometriques et ecologiques des placettes retenues et leurs posititions

sur le territoire sont presentes au tableau 2.1 et a la figure 2.2.

2.2.3 Effet des variables de structure et de station forestiere

Contrairement aux analyses du premier chapitre, un modele linearise ne decrivait pas suffi-

samment bien l’effet de competition-densite. Pour decrire la relation entre V4, H100 et N4,

nous avons alors retenu l’equation non-lineaire 2.1, deja utilisee par Swift et collab. (2007),

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Table 2.1: Statistiques descriptives des 8197 placettes echantillons retenues.Nae est le nombred’arbres echantillons de l’epinette noire, GEPN est le pourcentage en surface terriere d’epinettenoire, Typepe est le type de placette.

Variable Min. Moy. Med. Max. Variable Valeur n

V4

[m3]· 1000 3,9 50,0 35,7 372,2 VPOT RE2 5620

N4 275,0 3127,8 2700,0 17925,0 RE3 2577H100 [m] 7,1 14,5 14,3 25,5 W 0 2694DMQ4 [cm] 4,4 10,1 9,6 24,1 1 5503RD4 [%] 24,0 54,1 53,3 87,4 Typepe PAT 180CPC [%] 30,0 47,6 50,0 90,0 PEP 852Nae 3,0 3,9 3,0 15,0 PET 7165GEPN [%] 90,0 97,3 98,5 100,0Lat. 45,4 49,0 48,8 52,6Long. -79,5 -73,2 -73,8 -61,4

qui exprime une relation biologiquement raisonable (Willey et Heath, 1969; Drew et Flewel-

ling, 1977). L’analyse des residus nous a servi a determiner dans un premier temps le pouvoir

explicatif et la forme d’effet des variables. Par exemple, dans l’interpretation des graphiques

des residus en fonction des sous-domaines bioclimatiques nous avons decide de creer une va-

riable binaire W qui prend la valeur 1 pour les sous-domaines bioclimatiques de l’ouest et

0 pour les sous-domaines de l’est. Contrairement a Mussenberger (2005), nous nous sommes

limites a ces deux regions (figure 2.2, tableau 2.1). Une autre analyse preliminaire consistait

a l’ajustement des parametres de l’equation lineaire simple de l’effet de competition-densite,

V −14 = k1 + k2N4 (Kira et collab., 1953), par classes de H100 (Newton et Weetman, 1993),

de RD4, de W et de VPOT. Les graphiques de k1 et de k2 en fonction de H100, RD4, de

W et de VPOT nous ont instruit sur la forme de l’effet de ces variables : le logarithme de

ki semblait etre une fonction lineaire du logarithme de H100, ce qui se deduit egalement par

l’equation 2.1. Alors cette derniere equivaut a l’equation 2.2. De plus, ces graphiques nous

laissaient soupconner que RD4, W et VPOT ont un effet lineaire sur la relation entre ki et

H100. Nous avons alors exprime l’effet de competition-densite sous forme de l’equation 2.3.

V −14 = B0H

B1100 +B2H

B3100N4 (2.1)

V −14 = 10logB0+B1 log H100 + 10logB2+B3 log H100N4 (2.2)

V −14 = 10

∑ni=1 Pi + 10

∑ni=1QiN4, (2.3)

ou Pi et Qi sont des n fonctions lineaires des variables VAR = (H100,RD4,W,RE2). Ainsi,

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New York

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Québec

8197 placettes de 400 m²

W = 0W = 1

Figure 2.2: Carte du Quebec avec les 8197 placettes echantillons du MRN dont 4886 ont servia estimer les parametres des modeles de l’effet de competition-densite. Il y a respectivement5503 et 2694 placettes qui se trouvent dans les sous-domaines bioclimatiques de l’ouest (W =1) et de l’est (W = 0).

quatre modeles niches ont ete definis. Pour le premier (i = 1), le modele reduit, P1 = B0 +

B1 log H100 et Q1 = B2 + B2 log H100, ce qui correspond a l’equation 2.2. Nous avons par la

suite etalonne des modeles complets en introduisant les variables selon un ordre correspondant

a leur pouvoir explicatif, RD4 >> W > RE2, et cela de facon cumulative : pour le premier

modele complet (i = 2), P2 = f(P1,RD4) et Q2 = f(Q1,RD4), pour le deuxieme (i = 3),

P3 = f(P2,W ) et Q3 = f(Q2,W ), et ainsi de suite. Plus specifiquement, a chaque etape

d’ajout d’une variable i, l’effet de cette derniere a ete exprime comme effet lineaire avec ou

sans interaction double ou triple et nous avons retenu la combinaison de Pi et Qi qui ameliore

le plus le critere d’information bayesien (BIC) du modele resultant. La classe de pourcentage

de couverture (CPC) a ete exclue de cette procedure parce que cette variable n’etait pas assez

performante dans les autres modeles composants du GGD. De ce fait, nous ne cherchons alors

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pas a l’inclure dans le modele de la relation competition-densite. Toutefois, nous avons ajuste

un modele avec P5 = f(P1,CPC) et Q5 = f(Q1,CPC) pour analyser l’effet de la classe de

pourcentage du degre de couvert. Les parametres des modeles ont ete estimes a l’aide de la

fonction nls() du progiciel stats (R-Team, 2008), mais en utilisant seulement 60% des placettes

echantillons, qui ont ete aleatoirement selectionnees, dites le jeu de donnees d’entraınement.

Les 40% placettes restantes, le jeu de donnees de validation, servent a valider les conclusions

faites dans l’analyse du jeu de donnees d’entraınement (validation croisee). Dans le calcul

des moindres carres, nous avons pondere les residus par le V4 afin d’assurer l’homogeneite

des residus. Les erreurs standards des predictions ont ete calculees avec la methode delta

(Weisberg, 2005).

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2.3 Resultats

La meilleure facon d’ajouter RD4, en termes du critere d’information bayesien (BIC), etait

de le mettre en interaction avec la H100 et cela sur P et Q. Quant au BIC, a la racine de

l’erreur quadratique moyenne (RMSE) et au coefficient de determination (R2), une veritable

amelioration du modele reduit est obtenue en introduisant la variable RD4 (tableau 2.2). Sur

ce modele, W s’ajoute au terme P et cela en interaction avec RD4. Ainsi, le modele predit

plus de tiges par metre cube dans les sous-domaines bioclimatiques de l’ouest que pour ceux

de l’est. C’est-a-dire que le volume total moyen par tige est plus grand dans l’est que dans

l’ouest, a densite, hauteur et RD4 egaux. Le terme d’interaction fait que l’effet positif de RD4

sur le volume moyen est plus fort dans l’ouest que dans l’est. Pendant que W amene encore

une amelioration remarquable du modele du BIC, du RMSE et du R2, l’ajout de RE2 semble

peu avantageux. La classe de pourcentage de couverture ameliorait le plus le modele reduit

en la mettant en interaction avec la H100 sur le Q. L’ensemble des estimes des parametres est

presente au tableau 2.3. Le fait que certains estimes, notamment B21 et B31, sont sensibles a

l’ajout de la variable RD4, laisse presager la presence d’une multicolinearite entre les variables

explicatives. Toutefois, les valeurs VIF (anglais : «variance inflation factor») des variables

explicatives N4, H100, RD4, W, RE2 et CPC sont respectivement de 2,04, de 1,54, de 1,62, de

1,04, de 1,06 et de 1,49, indicant l’absence d’une multicolinearite critique (VIF< 10).

La figure 2.3 montre que l’effet de RD4 est plus fort dans les densites elevees, ce qui est du

au parametre B321. Par exemple, pour une H100 de 12 m dans un sous-domaine bioclimatique

de l’ouest et la vegetation potentielle RE2, le changement de RD4 de 0,45 a 0,65 cause une

augmentation predite du V4 de 69,9% quand la densite est de 1000 tiges a l’hectare tandis

qu’elle est de 80,7% quand la densite est de 3000 tiges a l’hectare. L’effet de RD4 est egalement

en interaction avec la H100 : a une densite de 1000 tiges a l’hectare, l’augmentation predite

du V4 est respectivement de 111,6% et de 69,9% pour des hauteurs de 12 m et de 19 m.

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500 1000 2000 5000 10000

0,00

50,

010

0,02

00,

050

0,10

00,

200

N4

V4

12 m

19 m

RD4 W RE20,65 0 00,45 0 00,65 1 00,45 1 00,65 0 10,45 0 10,65 1 10,45 1 1

Figure 2.3: Predictions du modele complet numero 4 sous forme d’isolignes de hauteur do-minante d’un guide de gestion de la densite avec une droite d’auto-eclaircie preliminaire. RD4

est le rapport entre le diametre moyen quadratique et le diametre dominant ; W est une va-riable binaire d’appartenance aux sous-domaines bioclimatiques de l’ouest (W = 1) ou del’est (W = 0) ; RE2 est respectivement de 1 et de 0 pour les vegetations potentielles «pessierenoire a mousses ou a ericacees» (RE2) et «pessieres a sphaignes» (RE3).

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Table 2.2: Modele reduit et modeles complets. Le RMSEm et le R2m sont calcules avec le jeu de

donnees d’entraınement, le RMSEv et le R2v avec le jeu de donnees de validation. ∆BIC est la

difference de BIC par rapport au modele reduit (VAR = 1). Les termes P et Q correspondenta l’equation 2.3.

VAR Termes Pi et Qi ∆BIC RMSEm RMSEv R2m R2

v

1 P1 = B01 +B11 log H100 0 1,37 1,37 0,79 0,79Q1 = B21 +B31 log H100

2 P2 = P1 +B12RD4 +B121 log H100RD4 −3583 1,15 1,15 0,91 0,90Q2 = Q1 +B321 log H100RD4

3 P3 = P2 +B13W +B131RD4W −4861 1,06 1,06 0,93 0,93Q3 = Q2

4 P4 = P3 +B14RE2 −5041 1,05 1,05 0,94 0,93Q4 = Q3

5 P5 = P1 −1332 1,30 1,30 0,81 0,82Q5 = Q1 +B351 log H100CPC

Table 2.3: Parametres des modeles 1 a 5 estimes par la methode des moindres carres. Tousles parametres sont significatifs (p ≤ α = 0,05).

1 2 3 4 5

B01 5,607 7,943 8,000 8,046 5,967B11 −3,976 −5,134 −5,300 −5,339 −4,395B21 −0,494 −2,452 −2,222 −2,066 −0,938B31 −1,539 0,444 0,289 0,191 −0,807B12 −4,376 −4,683 −4,858B121 2,574 2,940 3,144B321 −1,049 −1,170 −1,224B13 0,209 0,220B131 −0,152 −0,186B14 −0,041B351 −0,572

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2.4 Discussion

Nous avons introduit la variable RD4 qui est un indicateur simple de la structure diametrale

pouvant etre deduit de la surface terriere (G), mesurable avec un prisme, et du diametre

moyen des arbres dominants (D100) : RD4 =√

4G4

πN4D2100

. RD4 est potentiellement utilisable

dans un guide de gestion de la densite et rend les predictions de ce dernier plus precises.

Nos resultats s’accordent bien avec ceux de Mussenberger (2005). Finalement, RD4 corrige le

biais qui est apporte par la variable H100. Cette derniere sert bien a representer le stade de

developpement d’un peuplement, mais elle est un mauvais indicateur de la structure verticale

moyenne qui peut etre tres variable pour une H100 donnee.

La region, dont un effet a deja ete detecte par Mussenberger (2005), nous a servi a augmenter

la precision des predictions du modele de l’effet de competition-densite. Pour une densite, une

hauteur dominante et un RD4 donnes, les placettes echantillons dans l’est ont un diametre

moyen quadratique et un diametre dominant comparativement superieurs. Cependant, il reste

a trouver la raison biologique derriere cet effet. Selon Mitscherlich (1975), cette difference du

diametre moyen quadratique depend, au moins pour l’epinette de Norvege (Picea abies (L.)

Karst.) en Europe centrale, surtout du regime de precipitation et de chaleur. Il serait interes-

sant de tester si des variables climatiques representant ces regimes peuvent expliquer l’effet de

W , et si elles peuvent l’affiner. Meme si l’ajout de la variable binaire RE2 a significativement

ameliore le BIC, le gain en termes de precision reste petit.

La classe de pourcentage de couverture CPC explique en partie la variation du volume total

moyen par tige. Cela confirme les resultats du premier chapitre, etant donne que la CPC et le

coefficient de distribution representent, pour une hauteur dominante et une densite donnee, la

qualite de la dispersion spatiale des arbres, c’est-a-dire l’efficacite d’utilisation de l’espace. Il

est interessant de constater que la CPC ameliore le plus le BIC du modele complet quand elle

s’ajoute en interaction avec la hauteur dominante au terme Q, ce dernier etant en interaction

avec la densite N4 : un couvert mal ferme (faible CPC) a un impact relativement plus grave

sur le volume total moyen par tige dans une forte densite que dans une faible densite.

En nous appuyant sur les resultats de Mussenberger (2005), nous avons reussi a elaborer un

modele qui decrit l’effet de competition-densite dans les peuplements naturels de l’epinette

noire au Quebec, qui semble plus precis que celui de Tremblay et collab. (2000). Les resultats

de nos essais preliminaires indiquent que la variable RD4 se prevoit assez bien dans le temps

et elle est donc potentiellement utilisable dans le modele de dynamique du GGD.

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2.5 Conclusion

Les resultats obtenus portent a croire que les placettes echantillons d’une classe de pour-

centage de couverture (CPC) elevee supportent un volume par tige moyen superieur aux

placettes echantillons d’une CPC faible, pour une densite et une hauteur dominante donnees.

Ces dernieres variables fixees, CPC agit comme un indicateur de la qualite de la dispersion

spatiale des arbres ou bien de la qualite de l’utilisation de l’espace par les arbres. L’effet po-

sitif de CPC sur le volume moyen augmente avec la densite et avec la hauteur. La variable

RD4, le rapport du diametre moyen quadratique et du diametre dominant, est un indicateur

simple de la distribution diametrale d’un peuplement. Elle explique une bonne partie de la

variation des volumes moyens des arbres d’un peuplement. L’appartenance de ce dernier a

un sous-domaine de l’ouest fait qu’il supporte un diametre moyen quadratique inferieur a un

peuplement a densite et hauteur dominante egales qui se trouve dans un sous-domaine de

l’est, cette difference se reflete aussi dans des volumes totaux moyens par tige. La cause de

ce phenomene est vraisemblablement associee a la difference du regime de precipitation. En

ajoutant la variable binaire RE2, le BIC du modele est ameliore. Il nous etait possible de

completer avec ces trois variables le modele de l’effet de competition-densite d’Ando (1968)

resultant dans une augmentation de la precision de la prediction des valeurs reciproques du

volume moyen par tige du jeu de donnees de validation d’un RMSE de 1,369 a 1,055 tiges par

metre cube.

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Conclusion

Une partie de la variation du volume moyen par tige de 63 placettes echantillons des regions

Saguenay–Lac-St-Jean et Cote-Nord est expliquee par le coefficient de distribution qui mesure

le degre de regroupement spatial des arbres. Pour deux placettes de hauteurs dominantes et

de densites egales, celle ayant des arbres plutot regroupes en bouquets supporte un volume

moyen par tige inferieur a celle ayant des arbres plutot uniformement disperses. Une placette

echantillon ou les arbres ont, en moyenne, un voisin d’une dimension plutot egale, comme

ce devrait etre le cas pour des peuplements qui originent d’une regeneration par marcottage,

supporte un volume moyen inferieur a une placette ou la differentiation spatiale des diametres

est plus grande, cette derniere etant exprimee par l’indice de Fuldner. Pour notre ensemble

de placettes echantillons, cette variable etait cependant a la limite d’etre significative. Aussi

n’est-il pas clair a quel niveau l’effet du coefficient de distribution est independant de l’effet

de la distribution diametrale. Il serait interessant d’analyser, avec un nombre de placettes

echantillons plus eleve, l’effet combine de ces deux variables.

Avec 8197 placettes temporaires, permanentes et d’analyse de tiges dominees par l’epinette

noire qui ont ete mises a notre disposition par le ministere des Ressources naturelles, nous

avons bonifie le modele non-lineaire de l’effet de competition-densite d’Ando (1968) en utilisant

trois variables additionnelles de facon a ce que le modele soit potentiellement utilisable dans un

guide de gestion de la densite de l’epinette noire au Quebec : (1) Le rapport entre le diametre

moyen quadratique et le diametre dominant, un indicateur de la structure diametrale, a un

effet positif sur le volume moyen des arbres et il explique une bonne partie de la variation de

ce dernier. (2) Les placettes echantillons faisant partie des sous-domaines bioclimatiques de

l’est supportent, a hauteur, densite et rapport de diametre comparables, un volume moyen

superieur a celles qui appartiennent a ceux de l’ouest ce qui est vraisemblablement du a

la difference de regime de precipitation. (3) Les placettes echantillons dont la vegetation

potentielle etaient classees «pessiere noire a mousses ou a ericacees», supportent un volume

moyen superieur a celles classees «pessieres a sphaignes». Les placettes echantillons d’une

classe de pourcentage de couverture (CPC) elevee supportent un volume par tige moyen

superieur aux placettes echantillons d’une CPC faible.

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