evidenceclassics - booklets.idagio.comJacques Brel La Valse à mille temps (arr. Julien Joubert)...

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    Disque enregistré à la Salle Colonne (Paris) les 29, 30 et 31 juillet 2016

    Prise de son, direction artistique, post-production : Arnaud MoralMastering : Brian Lucey

    Photos couverture © Jac. de Nijs / Anefo - Edited version of Nationaal Archief (Brel)© Marcel Imsand DR Association Barbara Perlimpin (Barbara)

    © William Beaucardet (p. 4, 5), Thierry Laporte (p. 11)Design © 440.media

    EVCD055 Little Tribeca · Ensemble Aedes ℗© 20181 rue Paul Bert, 93500 Pantin, France

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    1. Barbara Gauguin (arr. Aurélien Dumont) 5’242. Jacques Brel Le Tango funèbre (arr. Manuel Peskine) 2’323. Jacques Brel Les Fenêtres (arr. Vincent Manac’h) 3’204. Barbara La Mort (arr. Manuel Peskine) 5’195. Jacques Brel La Valse à mille temps (arr. Julien Joubert) 5’356. Barbara Dis, quand reviendras-tu (arr. Manuel Peskine) 2’347. Jacques Brel Voir un ami pleurer (arr. Philip Lawson) 5’228. Jacques Brel L’Air de la bêtise (arr. Victor Jacob) 3’549. Jacques Brel L’Amour est mort (arr. Fabien Touchard) 6’0810. Barbara Attendez que ma joie revienne (arr. Victor Jacob) 3’2511. Barbara Hop-là (arr. Julien Joubert) 4’0812. Jacques Brel Ne me quitte pas (arr. Christophe Looten) 4’4513. Jacques Brel Le Gaz (arr. Manuel Peskine) 2’5514. Jacques Brel Grand-Mère (arr. François Saint Yves) 4’0815. Barbara L’Aigle noir (arr. Philip Lawson) 4’4916. Barbara Septembre (arr. Vincent Manac’h) 4’4917. Jacques Brel La Quête (arr. Fabien Touchard) 4’14

    Brel & BarbaraeNSeMBLe AeDeS

    A CAPPeLLA

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  • 5Mathieu Romano

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    SopranosAgathe Boudet, Roxane Chalard, Judith Derouin, Agathe Peyrat

    AltosJulia Beaumier, Elise Bédènes, Anaïs Bertrand, Laia Cortés Calafell

    TénorsCamillo Angarita, Anthony Lo Papa, Florent Thioux, Marc Valéro

    BassesFrédéric Bourreau, Igor Bouin, Henri de Vasselot, Sorin Dumitrascu, Pascal Gourgand 

    Mathieu Romano direction

    eNSeMBLe AeDeS

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    L’ensemble Aedes se consacre habituellement au répertoire de la musique dite « classique ». Pourquoi ce pas de côté ?

    Mathieu Romano L’idée de ce projet consistait à sortir du cadre de la musique classique, parce que l’Ensemble Aedes a vocation à s’intéresser à la musique dans toutes ses composantes. À mon sens, il n’y a pas d’un côté la musique « savante » et de l’autre la musique « populaire », il y a la musique, et au même titre que beaucoup d’autres répertoires, la chanson francophone y a toute sa place. Nous avons voulu expérimenter une autre approche du répertoire vocal, en allant

    chercher l’inspiration ailleurs, en mélangeant les genres... Comme un croisement génétique, le meilleur de la chanson rencontre le meilleur de l’écriture chorale a cappella.

    Depuis longtemps, je voulais confronter l’Ensemble à Brel, pour qui j’ai un attachement particulier. C’est le metteur en scène de notre spectacle, Jean-Michel Fournereau, qui nous a donné l’idée de bâtir ce programme à partir de deux chanteurs. Associer Brel à une autre figure offrait des possibilités scéniques et musicales plus variées. Le nom de Barbara s’est imposé très naturellement.

    Brel & BarbaraA CAPPeLLA

    Né d’un spectacle, ce disque rassemble une sélection de chansons de Jacques Brel et de Barbara. Mathieu Romano a confié à des compositeurs le soin de se réapproprier l’intimité de leurs univers afin de façonner dix-sept créations pour Aedes : un chemin d’une voix aux voix…

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    Brel et Barbara sont deux géants de la chanson. Comment s’y prend-on pour écrire et chanter ce répertoire avec un chœur a cappella ?

    MR C’est un travail compliqué ! Il faut veiller à ne pas dénaturer les œuvres originales. Ces chansons sont intrinsèquement personnifiées. Les chanter, c’est entendre intérieurement la voix de leur interprète.

    Par ailleurs, un disque de reprises chorales de Brel et Barbara n’avait pas beaucoup d’intérêt en soi. Ce qui m’a enthousiasmé dans ce projet, c’est précisément d’aller sur le terrain de l’expé-rimentation, par la transposition, le mélange, la recherche d’une texture nouvelle. On ne s’est donc pas contenté d’une simple reprise mais d’une véritable recréation, d’une transformation qui nous semblaient nécessaires. Ce disque n’a pas été pensé comme un hommage. Il l’est, de fait, mais il n’est pas que cela. Bien sûr, on reconnaît tout de suite Brel et Barbara mais on entend aussi qu’on a affaire à quelque chose d’inédit.

    Concrètement, j’ai commencé par écouter les quelque 500 chansons existantes... Et durant de longues semaines, j’ai patiemment sélectionné

    celles qui me semblaient transposables pour un chœur.

    Ensuite, j’ai contacté des compositeurs- arrangeurs qui me semblaient pouvoir, à la fois coller à chaque chanson, mais aussi apporter leur touche créative. Le premier travail était de voir avec eux s’ils se sentaient proches des chansons que je leur proposais ! Ils ont réalisé un important travail de réécriture, voire de composition, tout en veillant à respecter le raffinement des textes et des mélodies. Je voulais les laisser autant que possible libres de contraintes ! Il y a par conséquent dans cet album autant d’esthétiques et de styles que de chansons. Certaines sont conçues comme de véritables orchestrations : les sopranos chantent par exemple une ligne de flûte, les basses des pizzicati. D’autres s’apparent plus à des motets polyphoniques, comme Ne me quitte pas.

    À la fin, ces chansons possèdent des textes profonds, portés par des musiques travaillées et raffinées : tout cela est parfaitement propice à un passage au chœur !

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    Comment distribue-t-on le texte quand on passe d’une œuvre très individuée, chantée à une voix, au collectif ?

    MR C’est très variable suivant les textes. Par exemple dans L’Amour est mort, les passages chantés par le chœur entier alternent avec les passages solistes parce que certaines lignes nécessitent une seule voix, pour traduire l’intimité du texte. On entend donc par moment une sorte de concerto avec accompagnants, qui peut se transformer en tutti et inversement. La compréhension ne doit jamais être sacrifiée, c’est un défi permanent. L’orchestration est importante car elle permet, si on le souhaite, de morceler le texte : il peut ainsi être chanté successivement par les dix-sept voix. Les choix de modelage du texte ont été minutieusement discutés avec les compositeurs-arrangeurs. Mais parfois, on a laissé simplement et spontanément la magie suggestive de la poésie opérer. Un seul impératif : je tenais à ce qu’on puisse offrir à tous les chanteurs la même opportunité de s’exprimer, de s’emparer du texte, à tour de rôle, ou bien ensemble.

    Le résultat musical conjugue trois dimensions : Brel, Barbara et leur mise en musique originelle,

    le compositeur-arrangeur, et la personnalité de l’Ensemble Aedes et de ses chanteurs.

    Les chanteurs ont-ils des rôles attribués ?

    MR Je travaille depuis longtemps avec les mêmes dix-sept chanteurs ; leurs voix, leurs person-nalités me sont familières. Aedes est comme une grande famille. Les rôles ont donc été distribués naturellement au moment du travail avec les compositeurs-arrangeurs, en fonction de ce qu’ils voulaient obtenir, et de ma connaissance de chaque personnalité vocale.

    Parmi les centaines de titres de Brel et Barbara, un thème en particulier a-t-il aiguillé le choix des œuvres ?

    MR Au fil de mes écoutes, je me suis rendu compte que tout tournait de l’amour, comme dans nos vies, de l’amour naissant à l’amour finissant. L’amour, au sens étendu, qui contient aussi l’amitié fraternelle, l’alliance, la connexion, les sentiments, ces liens qui nous unissent. Or la voix fusionne avec les sentiments, elle en est le canal d’expression...

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    Néanmoins, le spectacle n’est pas une traduction littérale de ce thème, il propose des ambiances, des atmosphères qui laissent libre cours à la rencontre entre les chansons et l’imaginaire des auditeurs.

    Il ne cherche pas à raconter une histoire mais part de l’amitié et de l’estime que se vouaient Brel et Barbara. Leurs vies d’écorchés vifs se répondent comme se reflétant dans un miroir. L’amour, à la fois comme ressort vital et cause de souffrance, est un sujet qui leur est commun. Brel et Barbara sont seuls avec leur mal de vivre, la solitude leur colle à la peau.

    Ce disque, comme le spectacle qui l’a précédé, propose d’ouvrir une porte sur leur univers, leurs sensibilités. Il embrasse le public dans un moment consolateur, un spectacle poétique pour chœur a cappella, nourri d’impressions à portée universelle. De l’humain conjugué à l’universel. Ce projet est une sorte de manifeste pour Aedes, qui n’est pas un ensemble de solistes mais une communion d’individualités qui mettent leur personnalité au service du groupe.

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    La Caisse des Dépôts est le mécène principal de l’Ensemble Aedes. Il est conventionné par le Ministère de la Culture – DRAC Bourgogne-Franche-Comté et est soutenu par la DRAC Hauts-de-France, les Conseils Régionaux de Bourgogne-Franche-Comté et des Hauts-de-France ainsi que le Conseil Départemental de l’Yonne. Il reçoit également le soutien de l’ADAMI et de la SPEDIDAM. L’ensemble est en résidence au Théâtre Impérial de Compiègne, à la Cité de la Voix de Vézelay ainsi qu’à la Fondation Singer-Polignac. Il est également Lauréat 2009 du Prix Bettencourt pour le chant choral, membre de Tenso (réseau européen des chœurs de chambre professionnels), de la FEVIS et du PROFEDIM.

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    ensemble-aedes.fr

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    EVCD055 Little Tribeca · Ensemble Aedes p© 2018

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