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Ann. Kinésithér., 1984, t. 11, nO 10, pp. 461-467© Masson, Paris, 1984
MISE AU POINT
Apport de l'image fixe dans l'enseignementde la pratique en kinésithérapieFrance MOUREY
MCMK, Service de Rééducation, Centre Hospitalier Régional, F21000 Dijon.
Certains auteurs condamnent l'utilisation
de la diapositive lorsque l'objectif pédagogiqueest d'ordre psychomoteur.
Or, elle sert fréquement de support dansl'enseignement de la pratique en kinésithérapie.
Partant de cette contradiction, nous avonsprocédé à une étude comparative entre l'imagefixe et la démonstration.
Nos résultats ne nous autorisent pas à rejetercomplètement la diapositive, mais plutôt àl'envisager comme complément à l'enseignement pratique.
Introduction
La transmission des connaissances estcommunication.
En matière de communication, le schéma debase de la plupart des théories utilise les conceptsd'émetteur, de canal, de récepteur, auxquels ilfaut adjoindre ceux de message et de « bruits »(fig. 1)..
Afin d'analyser l'efficacité de ce système, lepremier élément à considérer est l'objectifpOUrSUIVI.
Davies (1) propose une classification desobjectifs d'étude:- Objectif cognitif: qui concerne l'informationet la connaissance en tant que telles.- Objectif affectif: qui souligne les attitudes, lesvaleurs, les sentiments, les émotions.- Objectif psychomoteur: qui comporte adresse
Tirés à part: F. MOUREY, à l'adresse ci-dessus.
musculaire et motrice, manipulation de matérielou d'objets, ou une activité quelconque demandant une coordination neuromusculaire.
Ce dernier est constamment recherché dansl'enseignement de la kinésithérapie, nous l'avonsdonc choisi comme support de travail.
La définition de cet objectif comprend également d'après Macer (4) :- La définition du comportement final: quiconsiste à préciser ce que l'on attend trèsexactement de l'élève au terme de l'enseignementconsidéré.- Le « critère » : qui est la mesure ou le testqui évaluera le comportement final.
Après avoir cerné précisément son objectif etle comportement final souhaité, l'enseignement(émetteur) est en mesure de choisir son support.
Jusqu'à l'arrivée des moyens audio-visuels, lessupports utilisés se limitaient à l'expressionverbale, au tableau noir, voire dans certains casà la démonstration ou à l'emploi d'un modèle.
Ils sont aujourd'hui volontiers rejetés au profitde l'image, sans que l'on ait pu réellement endéfinir la portée.
Or, l'existence de tel ou tel support ne va passans apporter des modifications aux messages(bruits) ou parfois, réaliser de véritables obstacles à la communication.
Dans l'enseignement des techniques kinésithérapiques, on utilise de plus en plus la diapositive.Cette aide visuelle, simple, qui se définit commeétant une « image fixe » paraît mal adaptée àl'objectif psycl;1omoteur.
En raison de son aspect statique, elle obligel'étudiant "àimaginer le geste ou le déplacementsegmentaire dans l'espace.
Davies, après une étude portant sur d'autrestypes d'enseigneJ:[lent, affirme que la maquette,
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FIG. 1.
les simulateurs et laboratoires de langue, lesvisites et les excursions, conviennent à cetobjectif.
Rapportant cette notion à la kinésithérapie,nous avons cherché à savoir dans quelle mesure,pour une technique donnée, la démonstrationpratique devant l'étudiant représentait un élément d'efficacité par rapport à l'utilisation dediapositives.
Population et matériel
POPULA nON
Notre étude porte sur une population de 80 étudiantsde 3e année en kinésithérapie, qui appartiennent à· troisécoles différentes (Groupes A-B-C).
Tous avaient eu en 1Te année une heure de travauxpratiques consacrée à la technIque dite de « Mennell »au niveau de l'articulation gléno-hul11érale.
Le groupe est homogène, comportant autant de fillesque de garçons.
DOCUMENTS AUDIO-VISUELS
Le support audio-visuel utilisé est constitué de 9 diapositives que nous avons voulues le moins polysémiquespossible.
Nous avons visualisé la contre-prise par un « butoir»et le sens du mouvement par une flèche (fig. 2 à la).
Nous avons validé cette série de documents en la
projetant sans commentaire, à des sujets non initiés. Ils'agissait pour eux, à partir de ce qu'ils voyaient,d'expliquer la manœuvre.
TEXTE DU COURS
Un commentaire accompagne la projection des diapositives et la démonstration. Il est constitué d'une courteintroduction et de la description de chaque manœuvre,avec leurs secteurs d'efficacité.
Les mobilisations de la gléno-huméialepar la technique dite de « Mennell »adaptée à la kinésithérâpie
Mennell était un chirurgien britannique, quiapporte l'idée que lorsque l'on mobilisait passivement une articulation, il fallait commencer pardes mouvements de faible amplitude avantd'envisager les mouvements physiologiques. Etcela, compte tenu que les articulations ne sontpas des « charnières » qui fonctionneraient parrapport à un seul axe articulaire, mais unsystème de surfaces convexes et concaves, plusou moins régulières dont l'axe de mouvementse déplace.
Les principes
Ils sont les mêmes que pour des mobilisationsclassiques :
- La prise est confortable, non douloureuse,utilisant de larges surfaces de contact.- La contre-prise est nécessaire pour immobiliser les segments qui ne participent pas à lamobilisation.- La progression est douce, ne dépasse pas leseuil de la douleur et interdit toute manœuvrebrusque.
Toutes les manœuvres sont basées sur ladécoaptation et le glissement.- La décoaptation: elle réalise un écartementdes surfaces articulaires l'une par rapport àl'autre. La tête humérale s'éloigne de quelquesmillimètres de la glène de l'omoplate.- Le glissement: il réalise une translation dessurfaces articulaires l'une sur l'autre.
Manœuvre 1: glissement antérieur de la tête humérale(fig. 2)
FIG.2.
Le sujet est en décubitus dorsal, bras le long du corps,coude fléchi. La prise est réalisée au niveau du creuxaxillaire, la contre-prise à la face externe du coude.
Alors que la main mobilisatrice plaque le coude sur leplan de la table, l'autre main exerce une poussée verticalede bas en haut. Il s'agit d'une mise en tension de la partieantérieure de la capsule. Le relâchement est aussi lent quela mise en tension.
Manœuvre 2: glissement postérieur de la tête humérale(fig. 3)
La position du sujet est la même.La prise est toujours au niveau du creux axillaire, la
contre-prise, à la face externe du coude, immobilise le brascontre le thorax.
La poussée ici est exercée de haut en bas.Il s'agit d'une mise en tension de la partie postérieure
de la capsule.
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FIG. 3.
Manœuvre 3: décoaptation de la tête humérale (fig. 4)
Le sujet est en décubitus dorsal.La prise est au niveau du creux axillaire.La contre-prise est à la face externe du coude.La contre-prise maintient le coude au corps et sur le
plan de la table, l'autre main imprime une forcehorizontale orientée de dedans en dehors.
La décoaptation est maintenue quelques secondes.Dans ce cas, la mise en tension est particulièrement
efficace au niveau de la partie supérieure de la capsule.
FIG.4.
Manœuvre 4: décoaptation de la tête humérale (fig. 5)
Cette fois, le sujet est assis.Le kinésithérapeute est placé derrière lui.L'avant-bras est placé dans le creux axillaire du sujet
(servant en quelque sorte de contre-prise) et la main dusujet est soutenue.
La prise est située face externe du coude.La poussée s'exerce de dehors en dedans.Il s'agit d'une prise de force qu'il vaut mieux réserver
à des sujets ayant une importante musculature périarticulaire.
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Il s'agit d'une mise en tension de la partie postérieurede la capsule avec une action élective sur le ligamentcoraco-huméral.
FIG. 5.
Manœuvre 5: glissement de la tête humérale vers le haut(fig. 6)
Le sujet est assis bras le long du corps, .coude fléchi.La prise saisit le coude.La contre-prise est placée au-dessus du moignon de
l'épaule en dedans de l'interligne articulaire.La poussée s'exerce verticalement du bas vers le haut.Il y a mise en tension de la partie supérieure de la
capsule.
FIG. 6.
Manœuvre 6: mouvement de glissement postérieur de latête humérale (fig. 7)
Le sujet est en décubitus dorsal, épaule à 90° de flexion.La prise est en « empaumement })au niveau du coude.L'autre main est placée entre l'épaule du sujet et la
table, contrôlant le déplacement.
FIG. 7.
Manœuvre 7: il s'agit encore d'un glissement postérieur,mais ici, le sujet est assis, épaule en flexion à 90° (fig. 8)
Le kinésithérapeute est placé derrière le sujet. La prisese fait à deux mains, doigts croisés au niveau du coude.
La contre-prise est assurée par le thorax dukinésithérapeute.
La poussée est horizontale d'avant en arrière.Les effets sont les mêmes que pour la manœuvre
précédente.
FIG. 8.
Manœuvre 8: association d'un mouvement de glissementvers le bas et d'une abduction jusqu'à 45° (fig. 9)
Le sujet est assis. Le kinésithérapeute réalise une priseen « berceau}) au niveau du bras, l'avant-bras du sujet.reposant sur celui du kinésithérapeute.
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L'autre main, placée sous l'acromion, exerce sur la têtehumérale une poussée vers le bas.
Il s'agit ici de permettre la physiologie normale enréalisant une abduction avec glissement vers le bas.
Fm. 9.
Manœuvre 9: association d'un mouvement de glissementvers le bas et d'une abduction jusqu'à 85° (fig. 10)
Le sujet est assis. Les deux mains du kinésithérapeutesont placées, doigts croisés juste en dessous de l'acromion.
L'avant-bras du sujet repose sur celui du kinésithérapeute.
L'amplitude ne doit pas dépasser 90° d'abduction.
Fm. 10. - Schéma de base de la communication.
MÉTHODE
Neuf diapositives sont projetées à 42 étudiants.Chaque image est maintenue en moyenne 1 mn 30 s.Tandis que la démonstration est réalisée devant 38
autres étudiants; chaque manœuvre est exécutée lentement et reprise deux fois.
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La durée du cours dans les deux cas est de 20 mn.Le commentaire est strictement le même dans les deux
cas.Les manœuvres sont présentées dans le même ordre,
qu'il s'agisse du cours avec démonstrations ou avecdiapositives.
« Le comportement final» souhaité est que l'étudiantsoit capable, immédiatement après le cours, de réaliser,sans explication verbale, n'importe laquelle des manœuvres présentées.
Afin d'évaluer cette aptitude, nous avons demandé àchaque élève, à l'issue du cours de reproduire unemanœuvre imposée et nous l'avons noté selon le « critère » suivant: position du sujet, position des mains dupraticien, qualité prise, contre-prise, exécution de lamanœuvre.
Un enseignant ignorant la répartition des élèves aprocédé à une notation de 0 à 20.
La note 0 a été octroyée à l'étudiant qui n'a pas étécapable de reproduire ces 4 paramètres tels qu'ils avaientété enseignés. Dans ce cas, nous n'avons jamais proposéun rattrapage par une autre question.
Résultats
MOYENNES OBTENUES
Les 42 étudiants ayant assisté au cours avecdiapositives obtiennent une moyenne de 8,80/20.
Groupe A = 8,60Groupe B = 8,20Groupe C = 9,40La médiane sur l'ensemble des élèves inter
rogés se situe au niveau de la note 9 (fig. 11).
Fm. 11. - Étudiants ayant vu les diapositives.Total: 42. Moyenne: 8,80/20. Médiane: 9.
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5
7
4
2
8
3
9
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FIG. 12. - Étudiants ayant vu la démonstration.Total: 38. Moyenne: 9,75. Médiane: 12.
FIG. 13. - Résultats par groupe.
• 10
.1
M8.80
FIG. 14. - Répartition entre filles et garçons exprimée en %(cours avec diapositives).
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FIG. 15. - Répartition entre filles et garçons exprimée en %(cours avec démonstration).
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• 5'
9,229,30
Les 38 étudiants ayant assisté au cours avecdémonstration obtiennent une moyenne de9,75/20.
Groupe AGroupe B Groupe C = 10,40La médiane pour l'ensemble des élèves inter
rogés, se situe au niveau de la note 12 (fig. 12).
REMARQUES
groupes A-B-C (fig. 13):- Cependant, la médiane est située plus haut
dans l'échelle des notes pour les élèves qui ontassisté à la démonstration.
- Les filles obtiennent des notes inférieures
à celles des garçons.Le nombre des sujets ne nous permet pas
d'exprimer ces résultats en pourcentage.
Nous' avons apprécié les calculs en «pour10 » :
L'écart entre les deux formules pédagogiquesest d'environ 1 point et cela pour les trois
Cours avec diapositives (fig. 14)- 5 des élèves se situent en dessous de la
moyenne dont- 4 sont des filles.
Cours avec démonstration (fig. 15):- 4 des élèves se situent en dessous de lamoyenne dont- 3 sont des filles.
Discussion
Les résultats que nous avons obtenus montrent une légère supériorité pour la démonstration dans le processus d'apprentissage d'un gestethérapeutique précis. Cependant, l'écart obtenun'est pas aussi important que celui que nousattendions.
Cela nous amène à apporter des nuances àcette opposition radicale entre l'image fixe etobjectif psychomoteur communément admisepar les auteurs.
Nous pensons que le peu de contraste obtenudans cette étude comparative est lié à plusieurséléments.
LE THÈME CHOISI
En effet, les déplacements recherchés dans latechnique dite de «Mennell» sont le plussouvent de faible amplitude. L'aspect dynamiquen'est pas <iciprimordial.
Ceci laisse supposer que dans ce cas précis,l'image fixe altère peu le message.
LA MISE EN ÉVIDENCE DU DÉTAIL
La diapositive permet de mettre l'accent surla position des mains, qui est l'élément essentielde cette technique de mobilisation passive.
Les gros plans, réalisés par la photographie,limitent les «bruits» qui surviennent lors dela démonstration.
LE RAPPROCHEMENT AVEC LA RÉALITÉ
Les diapositives que nous avons utiliséesmontrent une situation réelle sans aucuneabstraction. De plus, le fait de commenter
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chaque image la prive de sa valeur première deconcept.
L'image ici, n'a pas été utilisée en tantqu'énoncé.
Ainsi, deux supports pédagogiques apparemment très différents deviennent pour une méthodologie donnée, et pour un thème donné, assezproches, voire complémentaires.
Nous avons également surpris par les résultatsmédiocres obtenus par les sujets féminins.
Nous ne pouvons en tirer aucune conclusion.Cependant, certains auteurs évoquent une plusgrande aptitude de la femme pour les gestesmanuels fins. Or l'épreuve portait ici sur unetechnique qui, si elle réclame une certaineprécision, ne nécessite pas de prises manuellestrès fines, mais plutôt de prises à pleine main.
Conclusion
Le choix d'un support audio-visuel lors d'unprogramme d'enseignement est une tâche plusdifficile qu'il n'y paraît à première vue. L'idéeselon laquelle l'image fixe comporterait bien peud'affinité avec l'objectif psychomoteur, nousparaît à reconsidérer en fonction de la techniqueenseignée, et du mode d'utilisation de ladiapositive.
Nous pensons que la démonstration reste laméthode de choix dans l'enseignement d'unepratique kinésithérapiqùe, mais l'image fixepource qu'elle apporte au niveau du détail, est efficacecomme complément à la fin d'un cours. Nousavons en partie invalidé l'hypothèse de départ;les deux techniques ne sont pas antagonistesmais complémentaires.
Références
1. DAVIES K. - L 'an d'inStruire. Éditions Hommes et techni
ques, Suresnes, 1976.2. GOLEMAN D. - Hommes et femmes ont-ils des cerveaux
différents? Psychologie, 1979, n° 119, 38 à 43.3. LABORDERIE R. - Les images dans la société et l'éducation.
Casterman, Paris, 1972.4. MAGER F. F. - Objectifspédagogiques. Éditions Bordas, 1962.5. VIEL E. - Enseignements des disciplines paramédicales.
Formation des cadres hospitaliers. Monographies Masson,Paris, 1974.