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DE L'IMAGE DU TEXTE A U TEXTE DE L'IMAGE par Marc Soriano Attentif comme toujours à l'actualité du livre de jeunesse et convaincu de la nécessité de l'inscrire dans une large perspective culturelle, Marc Soriano nous a confié ce texte quelques jours avant sa mort. Il y envisage les relations qu'ont entretenues au cours de l'histoire de la culture occidentale les textes et les images dans la construction de l'imaginaire. Cette mise en perspective éclaire tout à la fois la production contemporaine de livres pour enfants et le renouvellement des approches critiques. N otre tradition culturelle pose pour Or les stratégies d'apprentissage de la principe que les textes sont composés lecture^, l'étude des proverbes^, de la publici- de concepts qui s'organisent suivant des lois 3 , ou des discours politiques 4 , par exemple, logiques et que le lecteur - ou l'auditeur - les montrent qu'il en est tout autrement. Les perçoit avec sa seule intelligence. enfants et la plupart des adultes ne perçoivent 1. Le conflit entre la méthode globale et l'analytique semble dépassé : presque tous les maîtres savent à présent qu'il faut les associer et que le plus important, c'est le contenu des premières lectures. Il doit correspondre aux centres d'intérêt des plus jeunes et se présenter sous forme d'images et de jeux. 2. Sur les images qui ont assuré le succès des proverbes, voir la magistrale étude de Nathalie Davis, Les Cultures du peuple : savoirs, rituels et résistances au XVI e siècle, Aubier-Montaigne, 1980 ; et mon étude sur les proverbes antiféministes dans « Les Mille et Une Nuits. Ce que dit aussi Shahrazed », revue Dire, n°18, printemps 1993. 3. La publicité, en particulier à la télévision, est centrée sur une image ou sur une histoire en images. Le texte, très bref et toujours laudatif, l'explicite ou le signe. A la limite, Benetton se borne à para- pher des images-chocs. 4. Dans la campagne pour les élections présidentielles, en novembre 1994, deux candidats de droite se sont affrontés par des « petites phrases » : combat non de programmes ou d'idées, mais d'images des- tinées à discréditer l'adversaire : l'un était accusé de « s'enfermer dans la citadelle » (de son parti) ; l'autre de trop se fier « au vent des sondages », ce qui lui promettait « un destin de feuille morte ». 46 / LA REVUE DES LIVRES POUR ENFANTS

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par Marc Soriano

Attentif comme toujours à l'actualité du livre de jeunesse et convaincude la nécessité de l'inscrire dans une large perspective culturelle,

Marc Soriano nous a confié ce texte quelques jours avant sa mort.Il y envisage les relations qu'ont entretenues au cours de l'histoire

de la culture occidentale les textes et les images dans la constructionde l'imaginaire. Cette mise en perspective éclaire tout à la fois la

production contemporaine de livres pour enfants etle renouvellement des approches critiques.

N otre tradition culturelle pose pour Or les stratégies d'apprentissage de la

principe que les textes sont composés lecture^, l'étude des proverbes^, de la publici-de concepts qui s'organisent suivant des lois té3, ou des discours politiques4, par exemple,logiques et que le lecteur - ou l'auditeur - les montrent qu'il en est tout autrement. Lesperçoit avec sa seule intelligence. enfants et la plupart des adultes ne perçoivent

1. Le conflit entre la méthode globale et l'analytique semble dépassé : presque tous les maîtres saventà présent qu'il faut les associer et que le plus important, c'est le contenu des premières lectures. Il doitcorrespondre aux centres d'intérêt des plus jeunes et se présenter sous forme d'images et de jeux.2. Sur les images qui ont assuré le succès des proverbes, voir la magistrale étude de Nathalie Davis, LesCultures du peuple : savoirs, rituels et résistances au XVIe siècle, Aubier-Montaigne, 1980 ; et monétude sur les proverbes antiféministes dans « Les Mille et Une Nuits. Ce que dit aussi Shahrazed »,revue Dire, n°18, printemps 1993.3. La publicité, en particulier à la télévision, est centrée sur une image ou sur une histoire en images.Le texte, très bref et toujours laudatif, l'explicite ou le signe. A la limite, Benetton se borne à para-pher des images-chocs.4. Dans la campagne pour les élections présidentielles, en novembre 1994, deux candidats de droite sesont affrontés par des « petites phrases » : combat non de programmes ou d'idées, mais d'images des-tinées à discréditer l'adversaire : l 'un était accusé de « s'enfermer dans la citadelle » (de son parti) ;l 'autre de trop se fier « au vent des sondages », ce qui lui promettait « un destin de feuille morte ».

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d'un texte que les images qu'il évoque, enparticulier dans ses « expressions figurées »•>.C'est seulement à partir de ces images qu'ilsparviennent, souvent après de longs détours,à l'abstraction et à la généralisation desconcepts.

Les rhétoriqueurs de l'Antiquité et du MoyenAge ont entrevu cette vérité, soupçonnéeaussi par Comenius dans VOrbis pictus, parErasme dans ses Adages, puis au XVIIe sièclepar La Fontaine dans Le Pouvoir des Fableset au XVIIIe siècle par Dumarsais dans sesTropes. Mais c'est seulement chez les post-romantiques qu'elle s'impose comme tech-nique de création et comme méthode critique.Paris au XXe siècle^, manuscrit de JulesVerne annoté et refusé par Hetzel, retrouvépar hasard et publié en 1994, est entière-ment construit sur des associations non pasd'idées, mais d'images verbales. Le narra-teur parle d'abondance, mais il est à l'écoutedes locutions figurées que véhicule lelangage : tantôt il les prend à la lettre et tan-tôt à rebours, ce qui donne un texte ludiqueplein de calembours où les métaphores et lesimages prennent corps, deviennent desmoteurs de l'action. Voici par exemple com-ment entrent en scène (il faudrait direentrent en gare) les époux Boutardin, quidirigent la puissante société des Catacombesde Par is , clé de voûte de l'impitoyable« société de consommation » que l'artiste, en1863, nous laisse entrevoir pour 1963 : « Elle

était la locomotive, et lui, le chauffeur mécani-cien ; il l'entretenait en bon état, la frottait, lahuilait et elle roulait ainsi depuis un demi-siècle, avec autant de sens et d'imaginationqu'une [locomotive] Crampton. Inutile d'ajou-ter qu'elle ne déraillait jamais » (op. cit. p.53).Un demi-siècle plus tard, Freud, dans LaScience des rêves, décrit notre univers noc-turne comme une succession, apparemmentincohérente mais en fait surdéterminée,d'images, à égale distance du présent, del'enfance, des pulsions et des censures. Ils'efforcera par la suite d'appliquer une grillecritique du même ordre aux images verbalesde La Gradiva de Jensen7 et à celles de plu-sieurs contes traditionnels. En 1920, MarcelProust, dans son A propos du style de Flau-berfi explique que la qualité d'un écrivaintient essentiellement à celle de ses méta-phores et des images simples et fortes qu'ilcrée et suscite chez ses lecteurs.Dans une perspective qui se veut modeste-ment sémiologique mais qui est, en fait, inter-disciplinaire, Louis Marin a exploré plu-sieurs textes que l'on croyait ultra-connus ens'attachant à leurs expressions figurées et àleur imagerie'.

Il nous fait ainsi distinguer en filigrane dansPeau d'Ane un saisissant portrait de LouisXIV.

Cette orientation critique est particulière-ment opératoire dans le domaine de la litté-

5. Deux références de base sur ce sujet : Claude Duneton, collab. Sylvie Claval : Le Bouquet desexpressions imagées : encyclopédie thématique des locutions figurées de la langue française, éd. duSeuil, 1990 et le Dictionnaire historique de la langue française (3 vol), sous la direction d'Alain Rey.6. Éditions Hachette et Le Cherche Midi, 1994.7. Gradiva .fantaisie pompéienne in Sigmund Freud : Le Délire et les rêves dans la Gradiva de W.Jensen I , Gallimard, 1986.8. NRF, 1er janvier 1920, repris dans Pastiches et mélanges.9. Louis Marin : Etudes sémiologiques, éd. Klincksieck, 1972 (voir en particulier l'analyse du conte dePerrault « Les Fées »). La Parole mangée et autres essais théologico-politiques, Méridiens, 1986 ; LePortrait du roi, Paris, éd. de Minuit, 1981 et Des Pouvoirs de l'image, gloses, éd. du Seuil, 1993, quicontient la délicieuse et profonde analyse de « Peau d'Ane, Amours paternelles » (voir mon compterendu dans La Revue des livres pour enfants, n°151-152, page 28.

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rature pour la jeunesse. On étudie générale-ment les albums et les livres qui en relèventpour les idées qu'ils contiennent ; or souventils n'ont plu à leur public, comme textes, quepar les images verbales qu'ils ont mises encirculation : Don Quichotte se battant contredes moulins à vent, Robinson vêtu et coifféde peaux de bêtes le pied sur la tête de Ven-dredi, Gulliver grand parmi les minusculeset minuscule parmi les grands, etc. Et il enest de même pour nos meilleurs auteurscontemporains pour la jeunesse. Ainsi lestyle de Susie Morgenstern est plein d'imagessimples, contrastées et chargées de sens quis'imposent au lecteur et qui lui font regarderle monde autrement : la métaphore des deuxmoitiés d'orange pour le conflit entre Juifs etPalestiniens ou l'image d'une adolescentedouble, blanche par ses préjugés et noirepar sa spontanéité dans L'Amerloque.

Ecouter voir

Mettre l'accent sur l'imagerie d'un texte, cen'est pas l'y réduire. Il a bien d'autres pou-voirs, en particulier celui que Roman Jakob-son décrit comme poétique : lu avec les yeux,il chante à notre oreille ; elle l'entend commeune petite musique qui, en écho, suscite lenôtre et, par ces divers biais, mais très lente-ment, notre capacité de comprendre, c'est-à-dire de prendre à notre compte, d'assumeret finalement de recréer un texte.Cette analyse du plaisir et du pouvoir dutexte relève de la recherche fondamentale.Elle remet en question beaucoup de fiches delecture et de comptes rendus rapides etpéremptoires qui se bornent à résumerl'argument d'un livre de jeunesse et qui lejugent dans une perspective pédagogique etesthétique adulte, sans même soupçonnerparfois que les enfants peuvent le percevoir

comme musique et comme imagerie généra-trices de métaphores et de symboles.

L'image-texteL'étude du texte comme imagerie permet demieux comprendre le rôle qu'a joué dansl'évolution de notre espèce l'image elle-même, non seulement comme tentative dereproduire la réalité, mais comme texte.L'archéologie montre que l'homo sapiens,avant l'invention de l'écriture, a transmisson savoir par deux canaux qui communi-quent et se relaient : la voie orale et lessculptures-peintures rupestres.Sur le plan pratique, elles « fonctionnent »comme des textes évidents mais concis quiexigent, pour être compris, d'être explicitéspar la parole.

Les scènes, erotiques ou sacrées, représen-tées sur les vases grecs, les frises des templespaïens ne sont pas seulement des images,mais, au même titre que VŒdipe-Roi ouVŒdipe à Colone de Sophocle, des textesdestinés à rappeler les rites et les traditionsdes « lieux de mémoire ».Quelques repères pour une histoire del'image comme texte : une enluminure dupsautier et livre de prières de Bonne deLuxembourg, duchesse de Normandie, datédes environs de 1345-1350 et analysé parPierre Legendrel". Sur la couverture d'unlivre fermé apparaît l'image d'un livreouvert, avec, sur la page de gauche, quinzelignes de texte et sur celle de droite uneimage identifiée comme la blessure du Christpar la lance d'un centurion, amanite verticaled'un rouge carminé cernée d'une ligneblanche. Ce qui saute aux yeux, c'est la res-semblance de cette plaie avec un sexe fémi-nin. L'illustration est ici un autre texte quicontredit ou démultiplie le sens des prières.

10. Pierre Legendre, Leçons III, Dieu en miroir, étude sur l'institution des images, Fayard, 1994.

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Autre repère historique, Arcimboldo,peintre de la Renaissance : ses portraitsproches des anamorphoses font déboucherles visages humains dans une metempsychosedélirante où nous rêvons d'avoir été - et deredevenir - fruits ou légumes.L'histoire de la peinture - reconnue commemessage - explique que l'illustration ait étéassez vite étudiée comme texte, tantôt expli-citant l'écrit et tantôt indépendant par rap-port à lui.

Ainsi Anne-Marie Christin, avec son équipe,étudie à la fois le sens des idéogrammes etleur texture comme texte. Dans une perspec-tive proche, Catherine Velay-Valantin etSegolène Le Men identifient les constantes etles variations des contes dans leurs contami-nations illustrées, théâtrales et cinématogra-phiques.

Claude-Anne Parmegiani aborde l'illustrationdes livres de jeunesse comme un code ayantses lois propres et, en même temps, comme unmessage qui tantôt explicite et tantôt contre-dit celui du texte. Perspective interdiscipli-naire féconde. Le second volume de LesPetits Français illustrés est attendu avecimpatience.

En Italie, même créativité critique, inspi-rée, comme en France, par la sémiologied'Umberto Eco, par l 'anthropologie deClaude Lévi-Strauss et par l'étude du regardselon Régis Debray.

Paola Pallottino, après sa classique Histoirede l'illustration italienne, publie chez Selleriosous le titre L'Occhio délia Tigre (L'Œil de latigresse, 1994) une monographie précise etpleine d'humour sur Alberto délia Valle etl'équipe des illustrateurs de Salgari : intru-sion de la photographie perçue par quelques-uns comme la mort de la peinture, « tableauxvivants », exotisme en chambre. Trente-quatre pages d'analyses pleines de finesse quiconfirment et nuancent cent-trente somp-tueuses illustrations en noir et en couleurs.Dans une perspective elle aussi interdiscipli-

naire, Angelo Nobile, criminologue et experten littérature de jeunesse, intègre la lecturedans la nébuleuse du jeu, indispensable àl'enfant. Dans Gioco et Infanzia (La Scuola,1994) synthèse scrupuleusement informée,Nobile situe les problèmes de l'image et de lalecture dans le contexte plus général del'ignorance et du mépris de l'enfance quicaractérisent notre société de consommation.C'est une magnifique et intelligente réhabili-tation du jeu et de l'art qui oriente le lecteurvers les solutions qui pourraient nous sortirde cette impasse.

Ces recherches ne sont pas seulement théo-riques. Elles ont été précédées, souvent, parl'intuition de certains artistes à vocationdouble, à la fois dessinateurs et écrivains.

Des oreilles qui voientPef par exemple écoute les images de sestextes avec une oreille qui se veut visuelle etqui les rend insolites : ainsi, dans son titre leplus célèbre, « la belle histoire » devient LaBelle lisse poire du Prince de Motordu.Calembour qui a pu, on s'en souvient, hérisserles partisans de la pédagogie traditionnelle,mais qui a enthousiasmé les enfants et quis'est révélé efficace pour les enfants les pluséveillés. Pour ceux qui le sont moins, les des-sins facétieux de l'artiste à double casquettesont là et leur rappellent les règles du jeu.Les albums qui misent sur l'aller et retourentre les images du texte et le texte des imagessont de plus en plus nombreux.En voici quelques-uns qui m'apparaissentcomme des réussites.

ABC, c'est assez, Vert de Terre et Le Vieuxbanc, de Nathalie Rizzoni (éd. Grandir,1992 et 1994) sont des jeux simples et subtils.Le texte apparaît comme limitatif (« j ' a iassez appris pour aujourd'hui, le quotidienme suffit ») mais il est contredit par la com-plexité et la polysémie des images riches encouleurs nuancées.

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Le Taël d'Argent, de Jean-Louis Le Craver,l 'un des meilleurs titres de la collectionParole de conteurs, aux éditions Syros,innove sur un autre plan. La typographie secalque sur la voix du narrateur et granditquand il la hausse : les images et les effets dutexte deviennent visibles.Ombres et lumières de Jacqueline et ClaudeHeld (L'Ecole des loisirs, 1994) fait corres-pondre sur la page de gauche des poèmesbrefs aux images somptueuses et claires etsur celle de droite de très belles reproduc-tions de tableaux célèbres dont le sens nousinterroge : des Hollandais du XVIIe siècle àDegas, Derain, Balthus et Van Gogh.L'Empereur et l'Immortel de Pierre Aronéanuet Dehong Chen (Ipomée-Albin Michel, 1994)apparaît comme une gageure : raconter lespictogrammes et les idéogrammes de l'écriturechinoise comme une histoire qui serait aussicelle de la création de l'univers. Les auteurs yparviennent, grâce à une habile harmonisa-tion des signes, des images et des sens. Unalbum qui donne envie d'apprendre le chinoiset de s'initier à l'art et à la culture de ce grandpays.

Le Livre épuisé de Frédéric Clément (Ipo-mée-Albin Michel) : un enfant des dunestrouve dans le sable un vieux livre, épuiséd'avoir été léché et ballotté par les vagues. Ilen tourne les pages et c'est le monde qui sedécouvre à lui. Avec un suspense : l'enfantcherche ce qui est le plus rare pour lui, laneige. C'est un superbe poème, plein de bon-heurs d'expressions, d'images simples etgénéreuses qui soulignent, amplifient oucontredisent des illustrations photogra-phiques cadrées avec beaucoup d'art. Onsouhaite que ce conte qui fait réfléchir surles pouvoirs du livre et sur la connaissancehumaine ait le même succès que Le Petitprince. I

Marc Soriano envisageait de compléter cetarticle par des développements sur quelquesautres publications récentes (celles du Sou-rire qui mord et de la collection Mes Pre-mières découvertes chez Gallimard notam-ment) et de conclure en insistant sur lesconditions nécessaires au développement deces recherches « si neuves et si fécondes ».Il n'en a malheureusement pas eu le temps.

111. Dehong Chen, in L'Empereuret l'immortel, Ipomée-Albin Michel

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