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  • 7/25/2019 Apararea Sf. Isihasti

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    Revue des tudes byzantines

    Meyendorff (Jean), Grgoire Palamas : Dfense des saintshsychastes. Introduction, texte critique et notesVenance Grumel

    Citer ce document Cite this document :

    Grumel Venance. Meyendorff (Jean), Grgoire Palamas : Dfense des saints hsychastes. Introduction, texte critique et notes.

    In: Revue des tudes byzantines, tome 18, 1960. pp. 250-254.

    http://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1960_num_18_1_1234_t1_0250_0000_2

    Document gnr le 26/09/2015

    http://www.persee.fr/collection/rebyzhttp://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1960_num_18_1_1234_t1_0250_0000_2http://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1960_num_18_1_1234_t1_0250_0000_2http://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1960_num_18_1_1234_t1_0250_0000_2http://www.persee.fr/author/auteur_rebyz_44http://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1960_num_18_1_1234_t1_0250_0000_2http://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1960_num_18_1_1234_t1_0250_0000_2http://www.persee.fr/author/auteur_rebyz_44http://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1960_num_18_1_1234_t1_0250_0000_2http://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1960_num_18_1_1234_t1_0250_0000_2http://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1960_num_18_1_1234_t1_0250_0000_2http://www.persee.fr/collection/rebyzhttp://www.persee.fr/
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    250 REVUE

    DES TUDES BYZANTINES

    Cet

    crit, connu pour la premire fois

    par

    une traduction

    latine

    de Traversari

    (edd. Venise,

    1513, 1516), n a eu

    jusqu prsent

    que deux ditions grecques (je

    ne

    compte pas les rimpressions)

    dues,

    l une Wolfius,

    en 1559,

    sur un seul

    ms.,

    actuellement

    Munich,

    l autre

    Boissonade, en 1836,

    d aprs ceux de

    Paris.

    Il

    manquait donc une dition critique,

    avec

    utilisation de tous les

    manuscrits

    que

    l on

    pt atteindre.

    Mlle

    Colonna

    a

    voulu

    combler

    cette

    lacune. Aprs avoir expos

    l objet

    et

    dvelopp

    la

    trame

    du

    dialogue, l ditrice

    reprend

    et

    complte

    l inventaire,

    dj

    labor

    par plusieurs devanciers,

    des

    manuscrits de Thophraste, et,

    les comparant

    avec une mthode

    rigoureuse, en

    tablit

    les

    rapports et la

    gnalogie et pose

    ainsi

    de sres

    assises pour

    l dition.

    Celle-ci (p. 1-68),

    conduite

    avec grand soin, et d une correction de

    texte

    exemplaire,

    est

    pourvue d un

    apparat

    critique

    double

    registre,

    l un

    pour marquer

    les

    rminiscences de l auteur du dialogue (leur -abondance rvle

    chez

    l ditrice

    une

    connaissance

    approfondie de la littrature classique), l autre pour

    noter

    les

    variantes

    des codd. Il

    faut

    y

    rapporter

    un dense commentaire (pp. 115-138)

    consacr

    justifier, pour

    nombre de

    cas, les leons

    adoptes

    dans le texte.

    Entre

    l dition

    de celui-ci et

    ce commentaire

    vient

    s insrer la traduction italienne. La tche

    tait

    loin

    d tre aise,

    car

    il

    s agit

    d un

    auteur

    la

    pense

    dense

    et nuance,

    la

    phrase concise,

    exigeant

    pour

    tre

    compris

    une

    vive

    pntration d esprit

    et

    une

    attention

    soutenue. C est un grand

    mrite

    de l avoir remplie avec une telle aisance

    et une telle

    clart,

    quoique,

    en certains

    passages, on et souhait une traduction

    plus

    accorde

    l original. Il

    est

    regrettable que l utilit d un

    tel

    travail

    soit

    diminue par la

    difficult,

    faute de

    paragraphes

    numrots, de se

    reporter

    du texte

    la traduction ou

    vice versa.

    De prcieux index terminent

    le volume

    : 1.

    Index

    scriptorum, c est--dire les

    auteurs cits,

    avec

    rfrences prcises; 2. Index nominum: noms de personnes

    et de lieux; 3. Index

    verborum notabilium, comprenant 16 colonnes. Il

    est

    souhaiter que l ditrice, qui fait preuve de tant de conscience et de comptence,

    puisse nous donner dans la suite d autres travaux de semblable valeur.

    V.

    Grimel.

    Meyendorff (Jean), Grgoire Palamas : Dfense des saints hsychastes.

    Introduction, texte critique et notes, 2 volumes

    in-8,

    l

    - -

    767 pages, Lou-

    vain, 1959.

    L anne 1959 ramenait le sixime centenaire de

    la

    mort de Grgoire Palamas,

    l un des

    crivains spirituels les plus

    importants

    de l glise byzantine pendant les

    derniers sicles de l empire. Plusieurs travaux ont paru pour honorer cette

    circonstance.

    Parmi eux, celui que M. Jean Meyendorff a prsent pour sa thse de

    doctorat

    en

    Sorbonne, Introduction

    l tude

    de Grgoire Palamas, est de beaucoup

    le

    plus

    considrable,

    le

    plus

    utile,

    et

    sera

    certainement

    le

    plus

    remarqu.

    La

    thse

    d accompagnement

    en

    est

    insparable et

    doit

    tre mise sur le mme rang. Elle

    consiste dans l dition d un des plus importants

    ouvrages

    de Palamas, conserv

    dans quelques manuscrits et jusqu ici indit,

    ,

    titre que l auteur

    rend

    par

    Dfense des saints hsychastes

    ,

    traduction commode

    qu il n y

    a

    pas lieu

    de

    critiquer ou

    de

    modifier, mais

    qui aurait d

    tre

    explique

    et justifie dans une note indiquant le sens plus prcis qui est

    :

    Discours

    en

    faveur

    de ceux qui s adonnent saintement l hsychia = tranquillit spirituelle).

    L introduction expose clairement et pleinement tout ce qu il est ncessaire de

    connatre pour

    situer

    l uvre

    dans son temps, son milieu,

    ses

    antcdents,

    ses

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    BIBLIOGRAPHIE

    251

    circonstances.

    D abord

    1

    .

    Le

    cadre

    historique

    :

    vie de Palamas, occasion et

    chronologie de

    ses ouvrages.

    2. Les

    crits

    antipalamites de Barlaam, le grand

    adversaire.

    Ces crits ont

    t

    dtruits, mais J. M.

    les examine

    travers les allgations

    de Palamas, dont

    il dclare la vracit en les comparant

    avec

    des

    lettres

    conserves

    de

    Barlaam.

    Des

    quatre

    exemples

    donns,

    le

    second n est

    pas

    pertinent.

    Dans

    le

    passage

    cit,

    Barlaam

    ne

    dit pas que

    la

    sagesse

    du

    dehors est ncessaire

    aux moines pour tre dlivrs de l ignorance et des

    fausses

    croyances, ce qui est

    allgu dans

    le texte

    de Palamas, mais simplement que

    Dieu

    s approche des

    hommes aprs

    qu ils ont

    t dlivrs des

    passions

    et des

    fausses croyances

    : ce qui

    appartient

    tout

    aussi

    bien

    la doctrine

    de Palamas

    lui-mme. Tous les autres

    exemples

    sont

    cits au cours

    de

    l dition.

    3.

    Nicphore

    l hsychaste et

    son

    trait De

    la

    garde

    du cur

    ,

    o se trouvent exposs pour la premire

    fois

    les

    procds

    bizarres

    qui ont

    provoqu l tonnement

    et

    les

    attaques de

    Baralaam.

    4. Les

    sources

    de Palamas qui apparaissent dans son ouvrage.

    Ce

    sont, d abord

    les grands docteurs : Jean Chrysostome, Cyrille d Alexandrie, et surtout les trois

    Cappadociens

    ;

    puis

    les

    auteurs asctiques et

    mystiques,

    tant anciens

    (tels

    que

    le

    pseudo-Denys,

    Maxime

    le

    Confesseur,

    Jean

    Climaque,

    Evagre

    travers

    Nil),

    Isaac

    le

    Ninivite, Macaire par l intermdiaire

    de

    Symon

    Mtaphraste, Symon

    le

    Nouveau Thologien, Nicphore), que proches et contemporains, surtout Tholepte

    de

    Philadelphie,

    puis

    Athanase, patriarche

    de

    Constantinople

    et

    quelques

    autres,

    inconnus

    par ailleurs).

    5.

    Plan et style

    des

    Triades (les trois sries de

    discours

    dont se

    compose

    l ouvrage). Les deux premires suivent un dveloppement

    parallle sur

    la

    connaissance par rapport au

    salut,

    sur

    la prire

    et

    la

    participation

    qu y a le corps, sur

    la

    lumire. La troisime consiste dans une rfutation de

    Barlaam, que l auteur met

    en

    opposition avec les Pres de l glise.

    Au sujet

    de

    l expression

    triades employe pour dsigner les sries de trois discours,

    il

    est

    noter

    qu elle n apparat

    aucunement

    dans les manuscrits. On

    ne

    doit

    donc s en servir

    que comme d un terme commun et non la prsenter comme un

    titre

    originel, ce

    que fait

    J. M.

    en

    l crivant

    constamment avec une majuscule et en

    italiques,

    la

    majuscule

    affectant

    mme

    le

    quantime

    de

    chaque

    triade

    :

    Premire...,

    Deuxime...,

    Troisime Triade.

    On ne saurait tromper plus

    compltement

    le lecteur.

    Quant

    au

    style, J. M.

    parle

    de l incontestable

    matrise, ce

    qui est beaucoup

    dire,

    de

    style

    naturel, parfois

    familier et brutal. Il

    pourrait

    ajouter qu il

    est

    embarrass, touffu,

    parfois

    incohrent

    et

    laisse gnralement

    dsirer

    sous

    le rapport

    de

    l aisance

    et

    de

    la clart.

    6.

    Le texte.

    Sont indiqus et dcrits

    les manuscrits o il

    est conserv,

    dont

    le principal

    est

    le Coislin

    100 qui a

    servi

    de

    base

    l dition.

    Quant

    celle-ci,

    on

    peut dire

    que,

    s il

    s agit de l tablissement

    du texte,

    J. M.

    s en

    est

    acquitt avec le plus

    grand soin. Sans doute,

    la

    lecture elle-mme des

    manuscrits

    n offrait

    pas

    de difficult spciale;

    il

    n en est pas moins

    vrai

    que

    la

    mise

    en tat du texte pour

    l impression suppose une connaissance exacte des

    rgles concernant

    les

    rapports grammaticaux qui commandent

    la ponctuation,

    ainsi

    que

    celles

    qui

    regardent

    les

    esprits

    et

    les accents,

    et

    requiert

    une attention

    soutenue

    pour les appliquer.

    De

    ce

    point de vue on

    ne

    peut que louer

    le travail

    accompli,

    avec

    toutefois

    des

    exceptions pour

    la

    ponctuation.

    S il

    s agit de

    la

    traduction, je suis bien oblig de

    constater qu elle ne

    donne pas

    pleine satisfaction. Outre

    qu en

    gnral elle

    ne

    serre pas suffisamment le

    texte,

    elle

    nglige

    parfois ou brouille les rapports grammaticaux, ou encore disloque les

    membres d une phrase complexe et les redistribue

    en

    tranches

    autonomes

    o se

    perd leur fonction dans

    la

    cohrence et le mouvement de

    la pense.

    Il

    en

    rsulte

    une certaine infidlit qui

    ne

    touche

    pas

    au

    fond gnral de la

    pense

    elle-mme,

    mais son

    mode

    de prsentation,

    ses

    nuances,

    ses

    aspects et peut mme

    engendrer

    des contresens de dtail. Telle

    est

    l impression

    que m ont laisse

    divers

    sondages; d autres m ont donn une meilleure ide de la pntration d esprit et des

  • 7/25/2019 Apararea Sf. Isihasti

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    252

    REVUE

    DES TUDES

    BYZANTINES

    possibilits du traducteur. De cette ingalit de valeur nat une

    inscurit

    qui

    empche d utiliser la traduction de

    J. M.

    sans l avoir

    auparavant

    contrle

    mais

    combien

    pourront

    le faire?

    Pour

    justifier cette rserve,

    il n est pas ncessaire

    de choisir

    des

    exemples

    ici

    ou l; ils

    s offrent

    moi ds les

    premires pages de la

    traduction.

    Voici

    en

    effet

    les remarques qu elle

    appelle

    :

    P.

    5,

    1.

    5-8

    :

    ,

    ,

    ...

    ) Traduction :

    J ai entendu

    dire par

    certains qu il

    fallait rechercher la

    sagesse

    profane et

    que les moines... Il n est pas

    question

    dans le texte d obligation gnrale

    de

    rechercher

    la

    sagesse profane, mais

    il y

    est dit simplement que les

    moines

    aussi

    sont rangs parmi ceux qui doivent

    la

    rechercher; le

    sujet

    de ,

    qui

    en

    manquerait autrement, est

    .

    Il

    faut

    donc traduire

    :

    J ai

    entendu

    dire

    par certains que les

    moines

    aussi devaient

    rechercher

    la sagesse

    profane

    ... b) et

    que les moines, puisqu ils

    ne

    la possdent pas, ne

    peuvent

    viter...

    La conjonction qui introduit la raison avance pour marquer ce devoir aux

    moines

    n est pas rendue dans cette nuance; c)

    ne

    peuvent viter

    Vignorance

    et

    les

    fausses

    croyances...

    viter l ignorance

    rend

    trs

    mal

    ,

    qui

    veut

    dire

    tre dlivr. viter

    se

    dit

    d un

    mal que l on n a

    pas

    et dont on veut

    se

    prserver,

    tandis que tre

    dlivr

    se dit d un mal qu on a d abord et qui est ensuite

    t

    ou supprim; d) ...

    et

    les

    fausses

    croyances ; mme en parvenant

    V impassibilit

    la

    plus

    grande,

    on ne

    peut...

    Cette partie de phrase

    :

    mme

    en

    parvenant...

    la

    plus

    grande, est spare

    indment

    par

    un

    point

    et

    virgule

    de

    ce

    qui prcde

    pour tre

    rattach la proposition suivante : on ne peut...

    1.

    11 :

    1

    .

    Traduction

    :

    Les dons qu une

    rvlation

    a accords aux aptres et aux

    prophtes...

    Pourquoi une rvlation? une restreint le terme, qui, dans le texte, a une

    acception gnrale.

    Il

    valait beaucoup mieux

    garder la

    tournure de

    l original

    en

    mettant

    :

    les dons accords par

    rvlation...

    b)

    ...

    qu une

    rvlation

    a

    accords

    aux

    prophtes...

    Une rvlation

    n accorde

    pas

    ;

    ce

    verbe

    est

    de

    ceux

    qui requirent

    comme sujet

    un

    nom de

    personne.

    1. 12-15

    :

    .

    (seil,

    )

    ...

    ,

    ,

    .

    Traduction

    :

    Cette ducation

    [profane]

    () confre

    l me la

    connaissance

    des tres et

    enrichit la facult de

    connaissance... ;

    non

    seulement

    elle

    chasse

    de Vme

    toutes les autres

    choses

    mauvaises,

    car toutes

    les

    passions ont Vignorance

    pour

    origine

    et

    pour

    fondement, mais elle amne

    Vhomme

    la connaissance de Dieu.

    a) Si

    la phrase

    s arrtait

    ,

    le traducteur pourrait se

    permettre

    la

    tournure

    active

    de la

    proposition

    o

    le

    complment

    8

    () est

    transform en sujet, mais les propositions suivantes sont galement actives et

    leur

    sujet

    ne

    peut

    tre

    que

    .

    C est

    seulement que peuvent

    se

    rapporter

    , , . Il

    faut

    donc carter l inversion susdite et garder

    aussi le rle de

    sujet

    pour

    .

    b) ... ont l ignorance pour

    origine

    et fondement.

    ne

    se rattache pas

    l ide de construction,

    mais

    celle

    de vigueur, de

    force. La traduction brise la

    continuit de l image, qui est celle-ci : les passions naissent de l ignorance

    et par elles se

    fortifient .

    L ide de fondement est sans

    rapport

    avec celle de

    .

    1.

    18-20 :

    , ...

    . Je

    relve ici une faute de

    ponctuation

    : -

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    5/6

    BIBLIOGRAPHIE 253

    ne devait pas commencer une nouvelle phrase, mais tre inclus dans

    la phrase prcdente,

    comme

    pendant

    .

    Je m interromps

    ici pour proposer ma

    traduction de

    tout le passage examin :

    J ai

    entendu

    dire

    plusieurs

    que

    les

    moines,

    eux

    aussi,

    devaient

    rechercher

    la

    sagesse

    profane

    pour

    cette raison

    que

    sans

    elle

    il

    n est pas possible

    d tre

    dlivrs

    de l ignorance et

    des fausses croyances, mme

    si

    l on

    est parvenu

    la

    suprme

    impassibilit,

    et qu on

    ne

    peut atteindre

    la

    perfection et

    la

    saintet qu en

    recueillant

    le

    savoir de

    toutes

    parts, et

    principalement

    de

    la

    culture

    hellnique,

    car elle aussi est un don de

    Dieu, tout

    comme

    ce

    qui a

    t donn par

    rvlation

    aux

    prophtes

    et aux aptres, et

    c est

    par

    son moyen que la connaissance vient

    l me, orne l entendement, qui est la plus noble de ses facults, et chasse de l me

    tout autre

    mal

    tant

    de

    fait

    que

    toute passion nat de l ignorance

    et

    se

    fortifie

    par elle et mme

    conduit

    l homme jusqu

    la

    connaissance de

    Dieu,

    puisqu on

    ne

    peut

    connatre

    Dieu que par ses cratures. En les

    entendant

    profrer ces

    discours, je n ai

    pas t

    le moins du

    monde

    convaincu,

    ma

    petite exprience dans la

    vie monastique me montrant

    tout

    le contraire; je

    ne

    pus pourtant

    leur

    rpondre.

    P.

    7,

    1. 4-5

    :

    ,

    ,

    -

    .

    Traduction

    : [nous voulons

    ainsi], en restant vivants mme aprs la

    mort, acqurir

    la ressemblance du Crateur.

    a)

    veut simplement

    dire

    : durant la vie et

    aprs la mort

    ; b)

    acqurir, terme dynamique, ne

    doit

    pas remplacer

    ,,

    terme

    statique.

    P. 9,

    1.

    11-12 :

    .

    Traduction

    :

    eux qui pensent tout savoir dans la profusion de

    leur sagesse.

    Le mot

    profusion est certainement impropre

    :

    c est

    abondance qu il fallait.

    1.

    17-18 :

    ,

    .

    Traduction

    :

    Quant

    ceux

    qui

    s

    appuient

    sur

    des

    dmonstrations logiques,

    ils

    changeront certainement d avis, mme

    si aujourd hui tu n es

    pour rien ce

    changement.

    Remarque

    :

    est

    le futur

    passif

    de , renverser,

    abattre.

    Si les dictionnaires admettent le sens

    moyen

    pour

    encore

    faut-il

    que le verbe n ait pas

    de

    complment

    d agent

    avec ou

    ou le

    datif

    quivalent

    ils ne l indiquent pas pour le compos . On ne

    pourrait l admettre que si le sens

    de

    la phrase l exigeait.

    Or,

    cela n apparat

    aucunement, et

    ce sens

    est

    au

    contraire

    exclu par le complment

    . Il

    faut

    donc traduire :

    ils

    seront

    compltement

    renverss

    (ou

    abattus), mme

    si

    ce n est

    pas

    par

    toi

    maintenant

    .

    1.

    18-22 : ,

    ,

    ,

    .

    Traduction

    :

    Car

    toute

    parole

    conteste

    une autre

    parole

    ;

    elle

    est

    videmment

    elle-mme un objet de

    contestation.

    a)

    . J. M. suggre que Palamas emploie

    ici

    un

    proverbe,

    je

    le

    crois

    aussi;

    on

    trouve en

    effet une locution apparente

    chez

    un auteur

    anonyme, qui

    la

    qualifie de proverbe

    :

    -

    (1), mais

    il

    s agit

    ici

    de raisonnement. Il doit

    en

    tre de mme dans le

    passage que nous examinons, d autant qu il est

    en

    rapport

    avec

    -

    deux lignes plus

    haut.

    (1) Boissonade,

    Anecdota

    graeca, t.

    III,

    p.

    216, 1.

    15.

    Le proverbe est allgu aussi par

    S. Grgoire de Nazianze, et y

    a

    le sens de raisonnement Ot

    ;

    .

    . Poem.

    mor.

    ,

    V. 976-977, P. G. 37, 750-751.

  • 7/25/2019 Apararea Sf. Isihasti

    6/6

    254 REVUE

    DES

    TUDES BYZANTINES

    b) un objet

    de contestation.

    Un est de trop et

    ...

    de

    n est

    pas traduit.

    c) ce n est pas la parole disons le raisonnement

    qui est objet

    de

    contestat ion, c est l ide, ou

    la

    doctrine, ou

    le droit,

    ou

    tout ce

    sur

    quoi

    l on

    n est

    pas

    d accord;

    un

    raisonnement pour vient s opposer

    un

    raisonnement contre.

    d)

    ... contestation

    ;

    et

    il

    est

    finalement

    impossible

    de

    dcouvrir

    la

    parole

    qui

    l emporte

    et aucune parole ne peut

    esprer

    que sa propre dfaite. Voil un -peu-prs assez

    peu intelligible o, le rle de ayant

    t

    nglig, on a abouti, je

    ne

    sais comment,

    un

    aphorisme

    que

    l crivain

    assurment

    ne reconnatrait

    pas. Il faut

    comprendre :

    II n est

    pas

    possible

    de

    dcouvrir le raisonnement

    qui l emporte

    finalement

    (

    se relie ) comme tant assur de n tre jamais

    renvers.

    1.

    21-24 :

    ,

    .

    Traduction

    :

    Et les Hellnes Vont

    bien

    montr,

    ainsi que les sages qui suivent

    leur

    enseignement,

    en

    se rfutant perptuellement l un l autre, et se laissant

    mutuellement

    rfuter par l apparence d une

    supriorit

    de

    dmonstration

    verbaL.

    a)

    Pourquoi

    l un l autre

    ?

    Les

    philosophes

    grecs

    sont

    nombreux.

    b)

    se

    laissant

    mutuellement

    rfuter

    dborde

    coup

    sr

    le

    texte

    et

    est

    un

    contresens de situation, car il s agit

    justement

    pour les adversaires de ne pas

    se

    laisser rfuter, mais plutt de l emporter.

    c)

    rfuter

    est

    trop faible pour

    rendre

    :

    c est renverser

    qu il

    faut.

    d)

    rfuter par l apparence d une

    dmonstration

    verbaL, traduction dilue

    quant

    l ide et

    un

    peu

    lourde

    quant l expression.

    Pourquoi ne pas garder l ordre

    de

    l original :

    C est

    ce

    qu ont

    montr les fils

    des

    Hellnes et les sages forms leur

    cole (ou bien :

    les sages

    de leur

    nation

    ,

    avec

    l accusatif pouvant

    avoir

    les

    deux sens;

    personnellement

    je

    prfre le

    premier)

    : en prsentant

    une

    argumentation apparemment

    (ou :

    leur

    sens) meilleure,

    ils

    n ont

    cess de

    se

    renverser

    les

    uns

    les

    autres, et

    d tre

    renverss

    les

    uns

    par les

    autres .

    J arrte

    ici

    ces

    remarques;

    j en

    pourrais

    ajouter beaucoup

    d autres,

    d aprs

    mes sondages. J en ai dit assez

    pour

    justifier

    le

    jugement

    ci-dessus,

    et

    pour

    conclure

    que la traduction de J. M., si elle

    n est

    pas inutile,

    ne

    peut rendre

    les

    services

    qu on tait en

    droit d en

    attendre.

    Le traducteur

    ne

    semble pas avoir eu une claire

    conscience

    des

    exigences d une vraie traduction,

    ni, pour

    l uvre difficile et

    complexe qui s offrait lui, une prparation de tout point suffisante. Les responsables

    de

    la collection

    o l ouvrage parat l ont

    accueilli

    avec

    une

    confiance

    surprenante

    qu ils

    ne

    pourront

    que

    regretter.

    V.

    Grumel.

    Golega

    (Joseph),

    Der

    homerische

    Psalter,

    in-8,

    xvi

    +

    200

    pages

    =

    Studia

    patristica

    et

    byzantina,

    6 Heft),

    Buchkunstverlag Ettal,

    1960.

    Ce titre,

    de

    prime abord quelque

    peu nigmatiqe,

    dsigne la traduction du

    Psautier

    biblique

    en vers homriques, transmise

    dans

    divers manuscrits

    et dans

    les ditions sous le nom

    d Apollinaire

    de Laodice. Bien que certains doutes se

    soient

    quelquefois exprims sur cette appartenance, l opinion prdominante et

    pour

    ainsi

    dire

    traditionnelle en faisait honneur ce

    personnage qui l aurait

    compos

    avant d tre

    l hrsiarque que

    l on sait.

    J.

    G.

    est

    le premier

    qui

    ait

    abord

    ce problme de front et

    y

    ait

    concentr son application.

    Dj

    en 1939, il publiait

    dans

    la Byzantinische

    Zeitschrift, xxxix, 1-22, un

    article

    sous

    le

    titre significatif

    :