Actu Lycéenne - octobre 2009 - Fédé de Paris

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Les droits lycéens remis en cause ? p. 3 Réinvestir pour de bon dans l’éducation pp. 3 et 5 Les lycéens sans papiers, des conditions d’étude toujours plus problématiques p. 4 Le service public d’orientation (SPO), une proposition de l’UNL p. 4 Les suppressions de postes toujours d’actu ! p.5 Darcos Chatel, les lycéens ne voient pas la différence p. 5

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Les droits lycéens remis en cause ?

p. 3

Réinvestir pour de bon dans l’éducation

pp. 3 et 5

Les lycéens sans papiers, des conditions d’étude

toujours plus problématiques

p. 4

Le service public d’orientation (SPO), une

proposition de l’UNL

p. 4

Les suppressions de postes toujours d’actu !

p.5

Darcos – Chatel, les lycéens ne voient pas la

différence

p. 5

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’est dans un contexte de crise que

s’est effectuée la rentrée des

classes. En effet, même si les

difficultés boursières et financières se sont

apaisées, leurs méfaits sur la société

commencent à peine ! Qui seront les

premiers à les subir ? Les jeunes, bien sûr !

Pour la première fois depuis la fin de la

guerre, une génération va être plus en

difficultés que la précédente pour trouver

un travail décent, et pour vivre dans des

conditions acceptables. L’éducation, elle

aussi, est attaquée, du fait d’un

gouvernement qui décide de désinvestir ce

secteur et rajoute ainsi de la crise à la crise.

Aujourd’hui, ce n’est pas une nouvelle,

le gouvernement mène une politique de

destruction progressive du service public

d’éducation, en supprimant des postes sous

le prétexte inacceptable de faire des

économies. Ces suppressions sont

amplement ressenties par les élèves,

comme on a pu le voir au lycée d’Etampes il

y a peu, où des lycéens se sont vus obligés

de s’assoir par terre, faute de place. La

question se pose donc : comment notre

gouvernement peut-il oser faire des coupes

budgétaires sur l’avenir de millions de

jeunes ?

Un autre problème capital chez la

jeunesse est aujourd’hui sa stigmatisation.

Un peu plus d’un Français sur deux dit avoir

une mauvaise opinion de la jeunesse, et

certains en profitent pour détériorer encore

un peu plus notre intégration à la société.

Un exemple : le refus en juin dernier par

son proviseur de réinscrire Tristan Sadeghi

en terminale parce qu’il avait participé au

mouvement contre la réforme Darcos.

Autre exemple au lycée Geoffroy Saint

Hillaire, où l’administration a estimé le mois

dernier, la jupe d’une élève un peu trop

courte pour la tolérer dans les murs de

l’établissement, avant de la renvoyer

temporairement. Les jeunes ressentent

donc un réel malaise aujourd’hui, que ce

soit à cause des interrogations qu’ils ont

quant à leur avenir ou des regards que la

société a sur eux.

Face à ce malaise, que propose l’Etat

pour la jeunesse ? Pas grand-chose, hélas.

Excepté quelques mesurettes, comme

celles que notre cher président de la

République a présentées le 29 septembre à

travers son plan jeune. Des mesures plus

médiatiques qu’autre chose, tout à fait

insuffisantes et trop peu ambitieuses, qui

une fois de plus oublient totalement

d’énoncer la seule réponse viable : investir

dans l’éducation et dans la jeunesse. Alors

que nous réclamons un droit à la réussite

pour tous, Sarkozy, lui, n’a pour seul but

que de faire trôner la France au classement

européen du niveau scolaire. Autrement

dit, développons l’élitisme, faisons

triompher les meilleurs dans des filières

générales, et abandonnons une fois de plus

les élèves les plus en difficulté aux filières

professionnelles… Une logique aussi

absurde que la dernière proposition qui

provient directement de l’académie de

Créteil : inciter les élèves à venir en cours

en récompensant financièrement la classe

dont les élèves sont les plus assidus. Cela

revient à salarier les élèves, qu’ils

s’intéressent aux cours ou non.

Contre toute cette mise en danger de

la jeunesse et de l’Education, l’UNL

revendique, bien évidemment. Quelle est la

meilleure solution face à la stigmatisation ?

L’émancipation. Nous devons tous pouvoir,

arrivés au lycée, nous intéresser et

comprendre le monde qui nous entoure.

Pour cela, une approche plus avancée de la

citoyenneté parait indispensable. Une

possibilité serait de permettre le droit de

vote aux lycéens dès seize ans, ce qui aurait

l’avantage supplémentaire d’obliger le

gouvernement à proposer des réformes du

lycée acceptables, sachant que nous ferions

partie de son électorat. Une autre

revendication de l’UNL, de longue date

celle-ci, serait d’instaurer une Carte

Nationale Lycéenne, qui s’accompagnerait

de l’acquisition d’un réel statut lycéen, et

qui nous permettrait des avantages réels tel

que l’accès à la culture pour tous.

Enfin, pour venir en aide aux élèves

décrocheurs, plusieurs propositions

existent. Il semble évident que l’école de

demain doit être structurée de manière à

ce que le nombre d’élèves à l’entrée au

collège ou au lycée, en chute libre, cesse de

diminuer et, au contraire, augmente. Les

cas de décrochages sont généralement dus

à un problème d’orientation. En effet,

combien d’élèves sont mal orientés en fin

de 3e et de 2

nde et terminent leur scolarité

totalement désintéressés des cours ? Face à

ce problème, l’UNL suggère la mise en place

d’un Service Public d’Orientation.

Autre proposition de l’UNL pour cette

rentrée, un Système d’Aide Scolaire aurait

pour but de permettre aux lycéens

décrocheurs d’assister à des cours en très

petits groupes, voir individuels, et de

rattraper ainsi efficacement les leçons.

Quoiqu’il arrive, la seule possibilité

pour une société de s’émanciper est

aujourd’hui l’accès à la culture qui se fait

par l’éducation. Le seul bouclier de la

jeunesse face à la crise aujourd’hui, ce sont

les diplômes. Ces diplômes ne seront

accessibles à tous que si le gouvernement

cesse sa casse des services publics qui

creuse les inégalités sociales, notamment

au sein des établissements scolaires, et qui

permet une fois de plus aux plus aisés de

s’en sortir lorsque les plus démunis peinent

dans un système éducatif qui n’est pas fait

pour eux.

Victor Colombani

Secrétaire fédéral de l’UNL 75

C

‘’ Si vous pensez que l’éducation coûte trop cher, essayez l’ignorance.’’ Derek Bok

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Alors que des droits lycéens sont

fixés et reconnus depuis très longtemps, on

remarque aujourd’hui encore, hélas, de

nombreuses situations où ils ne sont

absolument pas respectés.

Deux cas - parmi tant d'autres - ont

particulièrement retenu l'attention de la

presse ces trois derniers mois.

Tout d'abord, le cas de Tristan

Sadeghi. Lycéen de première à Maurice

Ravel l'année passée, Tristan s'est vu, en

juillet dernier, conditionner son entrée en

terminale. Celui-ci avait participé en

décembre 2008 et au début de l'année aux

mouvements lycéens - manifestations,

blocus - contre la réforme de Xavier Darcos

; et son proviseur, sous prétexte de vouloir

maintenir "le calme et l'ordre" (alors-même

qu’il n’y a eu aucun problème de ce type

dans ce lycée), a menacé Tristan de ne pas

le réinscrire dans son établissement si celui-

ci ne s'engageait pas à abandonner tout

blocus pour l'année à venir. Suite à

l'intervention de syndicats et

d’organisations telles que l'UNL, Tristan a

obtenu sa réinscription dans l'établissement

"sans conditions".

Encore une fois, on observe là une

tentative de répression et de menace allant

à l'encontre des droits fondamentaux de

tout lycéen mais plus largement de tout

être humain : la liberté d'expression et de

combat pour un monde meilleur.

Autre affaire, concernant un

problème "vestimentaire" dans le lycée

d'Estampes dans le 91. Le proviseur de ce

lycée banlieue parisienne voulait interdire

le port de tenues qu'il jugeait

personnellement incorrecte.

Dans un premier temps, il faut

savoir que tout être humain a le droit de

s'habiller comme il le souhaite, tant que

cela ne nuit pas de façon évidente à autrui

(comme l'indique de façon générale l'article

IV de la Déclaration des Droits de l'Homme

et du Citoyen). Or, comme le précisait

Tristan Ustyanowski, responsable fédéral de

l'UNL 91, "porter un short, jupe, pantalon

troué, etc. ne nuit pas à autrui".

Deuxièmement, aucune loi ou circulaire

(sauf l'article nommé précédemment) ne

stipule heureusement ce qu'est une "tenue

réglementaire". Tout lycéen est ainsi

totalement protégé, même du point de vue

« juridique » actuel, quant à la façon dont il

veut s'habiller.

Ainsi, il faut savoir qu'il existe des

outils pratiques pour défendre mais aussi

revendiquer les droits des lycéens

aujourd’hui. En effet, l’idéal existe ; mais

pour obtenir des réponses et des résultats

concrets à une meilleure éducation dans le

système actuel, il faut dans un premier

temps user, quelque part, des « armes »

propres au système-même : c’est la raison

même de l’existence du syndicalisme. C’est

ainsi qu’on bat, au fond, le système

quotidiennement.

Il existe donc des outils pratiques

comme l’UNL, les organisations lycéennes,

les instances de la Démocratie Lycéenne,

mais aussi les lois spécifiques aux lycéens

(consultables sur le site de l’UNL, rubrique «

droits lycéens »), puis les règlements

intérieurs, etc.. On peut jouer de ces outils,

dans notre système actuel, pour faire ce qui

nous est permis idéalement.

Réinvestir pour de bon dans

l’éducation !

Une décision a beaucoup frappé le

monde lycéen ces derniers jours : celle du

rectorat de l’Académie de Créteil.

En effet, le recteur a lancé le test

dans trois lycées professionnels de

l’Académie de Créteil d’un système de

« cagnotte collective », qui récompenserait

les classes où les élèves sont les moins

absents. Pour résumer, moins la classe aura

d’absents dans une période définie, plus

elle gagnera d’argent ; argent qui serait

réutilisé à « but ludique » : organisation

d’une sortie culturelle, par exemple… Le

ministre de l’Education nationale Luc Chatel

insiste sur la notion de test, estimant « qu’il

faut tout essayer ».

Tout d’abord, cette proposition

met en concurrence les lycéens, puisqu’au

fond elle impliquera des gagnants des

perdants.

Mais ce qu’il faut bien

comprendre, c’est que le gouvernement

propose encore une fausse solution. Il y a

deux problèmes qui entraînent

l’absentéisme dont on parle ici : la fatigue

ou le désintéressement des lycéens. Or, il

faut surtout comprendre que ces deux

problèmes doivent être réglés à la base :

pour éviter la fatigue ? il faut revoir

l’organisation des emplois du temps, rendre

celui-ci moins fatigant, restructurer la

journée scolaire ; pour ré intéresser les

lycéens ? il faut réduire le nombre d’élèves

par classe, il faut débattre, proposer puis

instaurer une nouvelle et meilleure

pédagogie, il faut revoir la formation des

professeurs, remettre au centre du débat la

passion pour l’apprentissage…

Ceci s’accompagnerait

évidemment d’un réinvestissement précis

dans l’éducation nationale : stopper les

suppressions de postes, former plus

d’enseignants, créer et augmenter le

nombre de formateurs pédagogiques, ainsi

que de donner plus de moyens techniques

divers (en améliorant le matériel scolaire

par exemple).

Enfin, il faut savoir que cette

proposition est en opposition avec les

valeurs de l’école de la République : l’élève

ne doit pas être « salarié » ; or il s’agit en

fait là d’une sorte de salarisation, puisque

moins il y a d’absences, plus la classe gagne

d’argent ! Même si celui-ci serait réutilisé à

but « ludique », les idées symboliques

d’argent et de « récompense » subsistent.

L’UNL demande donc la

suppression de la proposition et de ce

« test ».

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Toujours plus : plus discrètement, plus

violemment... Après les objectifs chiffrés

d'expulsion d'immigrés, notre chère

Ministère du Drapeau et de la Rafle –alias

de l’immigration nationale- continue à

séparer des familles, expulser des immigrés

qui viennent dans notre pays avec l'espoir

de vivre une vie descente et qui sont

renvoyés avec pour seule image du "pays

des droits de l'homme", une matraque et

un uniforme bleu.

La France se revendique nation de

l'Égalité, de la Liberté, de la Fraternité. Mais

l'Égalité ne se trouve-t-elle pas dans un

libre accès à l'éducation pour tous (ce qui,

au cas où certains politiques ne l'aurait pas

compris, inclut les plus démunis) ? La

Liberté ne se trouve-t-elle pas dans

l'émancipation intellectuelle ? La Fraternité

ne se trouve-t-elle pas dans l'entraide entre

les peuples, d'où qu'ils viennent? Car

aujourd’hui, les jeunes lycéens sans papiers

vivent non seulement dans des conditions

déplorables, et souvent dans la peur

constante qu’un membre de leur famille

soit arrêté, mais en plus subissent des

discriminations réelles.

Face à cette politique de

discrimination, l'UNL travaille en

partenariat avec le Réseau Education Sans

Frontière pour défendre les lycéens (et plus

généralement les jeunes) immigrés sans-

papiers. Aujourd'hui aucune loi ne protège

les jeunes sans-papiers scolarisés qui sont

parfois séparés de leurs familles ou encore

renvoyés (pardon, "raccompagnés")

sommairement dans leurs pays à l’unique

condition qu’ils soient majeurs. L'UNL et ses

partenaires se battront donc sur ce terrain

pour acquérir des mesures, des droits, des

lois protégeant tous ces jeunes qui ont

souvent risqué leur vie pour venir jusqu'ici,

et pour leur assurer, une fois sur le

territoire français, une éducation de qualité

et des conditions de travail acceptables.

L'avenir de ses jeunes dépend du

travail d'organisations comme la notre,

battons-nous pour leurs droit, battons nous

pour nos droit !

Le SPO, une proposition de l’UNL

Aujourd’hui, généralement autour

de l’âge de 16 ans, certains jeunes souffrent

d’un réel désintérêt scolaire principalement

dû à une mauvaise orientation. À cause des

moyens financiers attribués à l’Education

de plus en plus réduits, les lycéens

manquent d’informations et de

documentation dans ce domaine. Pourtant,

le choix d’orientation est primordial pour

l’avenir d’un élève puisqu’il influe

directement sur notre futur professionnel.

Actuellement, les lycéens ne

choisissent pas leur orientation mais la

subissent : de fait, les bons élèves sont

dirigés vers les voies générales quand les

élèves en difficultés sont orientés vers le

professionnel. De plus, les conseillers

d’orientation psychologues (ou «COPSY»)

qui ont pour rôle d’aider, d’accompagner et

de conseiller les élèves sur leurs choix

d’orientation sont en nombre très réduit et

souffrent d’une formation insuffisante. En

effet, à raison d’un conseiller pour 1500

élèves, le travail d’encadrement est

difficilement réalisable… Un

approfondissement de la formation des

conseillers d’orientation serait également

profitable à tous car, aujourd’hui, ce sont

des licenciés en psychologie qui bénéficient

d’un stage de formation de deux ans avant

de valider leur diplôme. Les lycéens

manquent donc d’informations et de

soutient qui leur permettrait de construire

leur avenir. Certes, il existe des plateformes

d’information pour l’orientation sur le web,

mais seules les versions payantes sont

intéressantes et complètes.

Face à cette dévalorisation de

l’orientation et au manque de moyens

financiers apportés, l’UNL propose la mise

en place d’un service public d’orientation

(ou SPO). Un service gratuit, efficace et

égalitaire qui permettrait aux jeunes de se

sentir guidés dans le choix de leur avenir et

de leurs études. D’ailleurs, Nicolas Sarkozy

a récemment proposé la mise en place d’un

plan pour l’orientation et la lutte contre le

décrochage des jeunes qui prévoit “du

collège au lycée des étapes permettant aux

jeunes de bénéficier d’actions de

découverte des métiers”. Tâchons de faire

en sorte qu’il tienne sa promesse, il qu’il

propose encore mieux pour l’Orientation.

Une revalorisation générale de

l’orientation et de notre avenir devient

donc urgente. Faire bénéficier à tous les

lycéens d’une information complète et en

accord avec leurs attentes et leurs choix est

un enjeu majeur pour le renouveau des

lycées.

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En laissant place à Luc Chatel au

Ministère de l’Education Nationale en juin

dernier, Xavier Darcos annonçait 16 000

suppressions de postes supplémentaires

dans pour la rentrée 2010, soit près de 50

000 depuis 2007. Le résultat immédiat,

nous le savons, est une surcharge de

classes, déjà très peuplées, ainsi qu’une

plus petite aptitude à suivre les élèves

individuellement tout au long de leur

parcours scolaire.

Ainsi, des problèmes se posent,

tels que le manque de remplaçants lors

d’une absence prolongée d’un professeur,

ou que l’orientation, où le nombre de

Conseiller d’Orientation va également

diminuer. Ces suppressions rendent aussi

l’accès aux options diverses, comme

certaines langues ou les matières

artistiques, beaucoup plus difficile.

Ces mesures sont également incompatibles

avec une réforme du lycée ambitieuse, dont

les modules seraient une des premières

caractéristiques. Car qui pourra assurer ces

heures supplémentaires, avec un nombre

d’enseignant qui ne cesse de diminuer ?

L’amélioration de la société et de

son éducation, nécessaire pour sortir de la

crise économique, devient impossible dès

lors que l’éducation nationale dispose de

moyens financiers mais d’un personnel

insuffisant. De plus, les postes supprimés

sont des postes en moins pour les jeunes

sortis des universités, et qui cherchent du

travail dans l’enseignement.

Il faut donc que l’état accorde à

l’Education un budget supérieur à l’actuel,

et que le rehaussement du niveau de

l’enseignement devienne une priorité pour

le gouvernement. Afin de réduire les

effectifs des classes, et donner ainsi de

meilleures conditions d’apprentissage, ce

sont des créations de postes, et non des

suppressions qui doivent être effectuées,

en commençant par la restitution des

postes supprimés. Car si l’état de

l’Education n’était pas excellent avant les

suppressions, il est évident qu’il s’est

dégradé depuis.

Darcos - Chatel : Les Lycéens

ne voient pas la différence

Le 23 juin 2009, Luc Chatel a

succédé à Xavier Darcos au poste de

Ministre de l’Éducation Nationale. Les

lycéens attendaient de ce remaniement une

perspective de dialogue, d’échange et de

réflexion, notamment au sujet de la

réforme du lycée.

C’est en ce but que l’UNL a

rencontré, le 25 août, le Ministre

nouvellement nommé. Un dossier des

propositions de réforme lui a été remis,

propositions restées depuis sans réponse.

Pourtant, en cette période de crise, le

malaise social de la jeunesse exprime bien

la nécessité d’une réforme, mais pas celle

du gouvernement, qui ne pourrait

qu’empirer l’état actuel de l’éducation. Ce

n’est pas en réduisant les crédits accordés à

l’éducation, en supprimant 16 000 postes

d’enseignants que nous réglerons le

problème de la jeunesse. Si, face à nos

propositions, M. Chatel ne s’est pas montré

défavorable, il a pourtant affirmé compter

faire appliquer la réforme contre laquelle

les lycéens ont tant manifesté au long de

l’année 2009 d’ici décembre. Il est donc de

notre devoir de rester vigilants, et de veiller

à ce que les limites ne soient pas franchies…

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« Quand on ouvre une école, on ferme une prison »

Victor Hugo