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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 Avril 2012 : 97ème anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 97 ans de déni : ça suffit ! --------------------------------------------------------------- ---- VEILLE MEDIA Lundi 23 janvier 2012 Retrouvez les news sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 et Rubrique News (Revue de Presse) : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1 SOMMAIRE Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES24 Avril 2012 : 97ème anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc97 ans de déni : ça suffit !

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VEILLE MEDIA

Lundi 23 janvier 2012

Retrouvez les news sur notre site :http://www.collectifvan.org

Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

et Rubrique News (Revue de Presse) :http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1

SOMMAIRE

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigi-lance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une re-vue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre rubrique http://www.collectifvan.org/ru-brique.php?r=0&page=1. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture.

Interdiction des injures : le Sénat adopte la loi

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – "Le 19 janvier 2012, le Sénat a adopté la proposition de loi portant reconnaissance de la nation et contribu-tion nationale en faveur des Français rapatriés. La commission a constaté que le législateur, en interdisant dans la loi du 23 février 2005 la diffama-tion et l'injure en raison de la qualité de Harki, n'avait pas prévu les sanc-tions pénales qui auraient donné tout leur effet à ces dispositions. La pré-sente proposition de loi, comme l'a souligné le rapporteur, répare cette la-cune. La présente proposition de loi, déposée par M Raymond Couderc (Hé-rault, UMP) et plusieurs de ses collègues, a pour objet de compléter l'article 5 de la loi n° 2005-158 du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Na-tion et contribution nationale en faveur des Français rapatriés qui a posé le principe de l'interdiction de toute injure envers les Harkis. Ce texte vise à remédier à deux lacunes de la loi de 2005 : - sanctionner pénalement cette interdiction ; - permettre aux associations, dont l'objet est de défendre les intérêts moraux et l'honneur des anciens combattants harkis, d'exercer les droits reconnus à la partie civile en ce qui concerne le délit de diffamation ou d'injures qui a causé un préjudice direct ou indirect à la mission qu'elle remplit."

Sénat : Contestation des génocides Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – A l'Agenda du Sénat, ce lundi 23 janvier 2012, à 15 heures et le soir : "La présente proposition de loi a pour objet de punir d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende, ou de l'une de ces deux peines seulement, ceux qui auront publiquement fait l'apologie, contesté ou banalisé des crimes de génocide, les crimes contre l'humanité et crimes de guerre, tels que définis aux articles 6, 7 et 8 du Sta-tut de la Cour pénale internationale, à l'article 6 de la charte du Tribunal mi-litaire international annexée à l'accord de Londres du 8 août 1945, ou re-connus par la France. Le texte modifie en conséquence la loi sur la liberté de la presse, afin que les infractions à caractère raciste visées constituent désormais un délit de droit commun inscrit dans la loi sur la liberté de la presse. En outre, elle permet à toute association régulièrement déclarée de-puis au moins cinq ans à la date des faits, qui se propose, par ses statuts, de défendre les intérêts moraux et l'honneur des victimes de crimes de gé-nocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre d'exercer les droits re-connus à la partie civile en ce qui concerne l'apologie, la négation ou la ba-nalisation des crimes de génocide, crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité."

Turquie : nombreuses arrestations dans l’opposition pro-kurde Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – « Les bureaux et les résidences de personnes liées au parti pro-kurde, le Parti pour la paix et la démocratie et à la confédération syndicale KESK ont été perquisitionnés le 13 janvier. Des dizaines de membres du BDP et du KESK ont été arrêtés par la police à Istanbul et Diyarbakır. » Le Collectif VAN vous livre la traduction en anglais de cet article paru sur le site Bianet, le 16 janvier 2012.

Pénalisation du négationnisme : la séance du Sénat en direct Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Aujourd'hui le Sénat examine le projet de la loi qui pénalise la négation du génocide arménien. Vous pouvez suivre le débat en direct sur le site du Sénat.

A l’instar du racisme, le négationnisme est un délit Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – A l’occasion du vote, ce jour au Sénat, de la loi pénalisant la négation des génocides, le Collectif VAN a adressé aux sénateurs une « LETTRE AUX FEMMES & AUX HOMMES POLI-TIQUES » qui se termine en ces termes : « Cette proposition de loi doit être ratifiée sans amendements le 23 janvier 2012 et promulguée sous l’actuelle législature : elle garantira la paix civile contre un négationnisme outrancier et son corollaire, l’incitation à la haine raciale, déversés sans aucun garde-fou sur le territoire de la République française.

Collectif VAN : l'éphéméride du 23 janvier Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Info Collectif VAN - www.collectif-van.org – La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). "23 janvier 1913 -- Empire ottoman : Enver pacha et un détachement de soldats font irruption dans la salle du Conseil des mi-nistres, abattent Nazim pacha, le ministre de la Défense, et obligent, revol-ver au poing, Kamil pacha à démissionner. Quelques ministres, dont Gabriel Noradounghian, parviennent à s'échapper par une porte située à l'autre ex-trémité de la salle du Conseil. Chevket pacha devient grand-vizir, tandis que Talaat est nommé à l'Intérieur, Enver pacha à la Défense et Djemal pacha comme gouverneur de Constantinople. Le CUP occupe désormais le pouvoir jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale".

Valérie Boyer : "Pourquoi faut-il pénaliser la négation des géno-cides ?" "Pourquoi faut-il pénaliser la négation des génocides ?", tribune de Valérie Boyer, Députée des Bouches-du-Rhône et Adjointe au Maire de Marseille - Auteur et rapporteur de la proposition de loi visant à réprimer la contesta-tion des génocides reconnus par la loi.

Sénat/Négationnisme : Philippe Kaltenbach au nom du PS Le sénateur Philippe Kaltenbach écrit sur son blog : "Je m’exprimerai lundi 23 janvier, lors de la séance publique du Sénat, au nom du groupe socialiste en faveur de la proposition de loi « tendant à réprimer la contestation de l’existence des génocides reconnus par la loi »."

Vidéos: Vote au Sénat sur le génocide arménien Le Collectif VAN vous présente des vidéos sur la manifestation turque avant le vote au Sénat ainsi que des points de vue de hautes personnalités sur la loi pénalisant la négation du génocide arménien.

Loi sur les génocides : La Turquie veut des "sanctions" Le Sénat devrait donner son feu vert ce lundi à la loi pénalisant la négation des génocides, dont le génocide arménien. Le gouvernement turc menace la France de nouvelles représailles. De son côté, Paris appelle à l'apaise-ment.

Dépêche de l'APA [ 23 jan 2012 17:19 ] - Agence de Presse d'Azer-baïdjan Le Collectif VAN vous propose un article de l'APA (Agence de presse azérie) daté du 23 janvier 2012. Les articles de ce site (écrits généralement dans un français rudimentaire) ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "« En tant qu’un parle-mentaire français, je suis tout à fait contraire à l’adoption de la proposition de la loi élaborée par un groupe des députés de l’Assemblée nationaleé » a indiqué pour l’APA, le nouveau président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) Jean-Claude Mignon."

Turquie : les produits français boycottés ? Un site Internet a même été créé pour expliquer aux Turcs comment ne pas acheter français. En dépit des pressions de la Turquie, le Sénat pourrait don-ner à son tour, après l'Assemblée nationale, le feu vert à la pénalisation de la négation du génocide arménien de 1915. Le texte prévoit de punir d'un an de prison et 45.000 euros d'amende la négation d'un génocide reconnu par la loi française, dont le génocide arménien.

Génocide arménien. La Turquie menace, la France tente l'apaise-ment

La France s'apprête à pénaliser toute négation de génocides, dont celui de 1915 contre les Arméniens. Ce projet de loi est à l'origine d'une crise ma-jeure entre la France et la Turquie. Ankara a d'ailleurs renouvelé ce matin ses menaces de représailles contre la France en cas d'adoption du projet cet après-midi par le Sénat français.

Le génocide arménien trouble à nouveau les relations franco-turques Le retour devant le Parlement de la proposition de loi sur le génocide armé-nien, lundi 23 janvier, ravive les querelles franco-turques qui s'étaient déjà manifestées fin décembre, lors d'un premier vote à l'Assemblée nationale. La Turquie avait alors gelé sa coopération militaire et politique avec Paris.

Ankara promet de nouvelles sanctions avant le vote au Sénat, tandis que la communauté turque en France donne de la voix.

L'info vue par la TRT (3) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Ra-dio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide ar-ménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "A l'amont du vote au Sénat sur la proposition de loi condamnant la négation des allé-gations arméniennes infondées sur les incidents de 1915, le président de l'Assemblée nationale Cemil Çiçek et le vice-Premier ministre Egemen Bağış ont fait des déclarations importantes."

Loi sur les génocides : Ankara menace Paris de "sanctions perma-nentes" Malgré les menaces de représailles diplomatiques d'Ankara, les sénateurs français devraient voter ce lundi en faveur de la loi pénalisant la négation des génocides, dont celui des Arméniens en 1915 reconnu comme tel en France.

Dépêche de l'APA [ 23 jan 2012 16:06 ] - Agence de Presse d'Azer-baïdjan Le Collectif VAN vous propose un article de l'APA (Agence de presse azérie) daté du 23 janvier 2012. Les articles de ce site (écrits généralement dans un français rudimentaire) ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "La rencontre trilatérale des présidents azerbaïdjanais, russe et arménien consacrée au règlement du conflit de Haut-Karabagh a touché à sa fin. La Déclaration commune a été adoptée à la fin de la réunion, a indiqué l’APA."

La boîte de Pandore Un lent et beau film turc de 2008, diffusé tard mercredi soir sur Arte, nous a ramenés - comme malgré lui - à l’actualité de ces jours-ci en France. Et sin-gulièrement à l’examen par le Sénat, lundi prochain, de la proposition de loi visant à pénaliser la négation des génocides, dont le génocide arménien. Poignante fiction, en effet, que cette œuvre (intitulée La Boîte de Pandore) qui évoque l’errance d’une vieille Anatolienne guettée par l’amnésie et lan-cée à la recherche de sa « montagne », comme elle dit : le lointain village de son enfance.

L'info vue par la TRT (2) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Ra-dio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide ar-

ménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoğlu qui a mis en garde une dernière fois la France avant le vote critique sur la proposition de loi controversée, a affir-mé que les sanctions seront passées en revue lors d’une consultation conjointe face à un vote défavorable."

Exclusif. Bernard Kouchner sur le “génocide arménien” Suite à l’entretien vidéo avec Lakhdar Brahimi, Bernard Kouchner, ancien chef de la diplomatie française – que nous avons rencontré à Madrid à l’oc-casion d’un séminaire organisé du 10 au 12 janvier par l’organisation Casa Mediterraeo – s’exprime sur la position de la France vis à vis du “génocide arménien”. Une prochaine vidéo exclusive de B. Kouchner sera disponible sur sa position par rapport aux propos d’Erdogan sur le “génocide algérien”.

Carnet de Jean-Pierre Chevènement: Le poisson pourrit par la tête Retenu à Belfort par les obsèques de Philippe Garot qui fut mon adjoint à la Ville de 1989 à 2007, je ne pourrai intervenir à la tribune du Sénat lundi 23 janvier, comme je me le proposais, pour dire ma ferme opposition au type de proposition de loi que, sous l’impulsion conjointe du Président de la Ré-publique et du Parti socialiste, on s’apprête à faire voter par la Chambre haute après son adoption par une poignée de députés à l’Assemblée Natio-nale.

L'info vue par la TRT (1) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Ra-dio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide ar-ménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. " "Les Fran-çais d'origine turque, se sont mobilisés contre la proposition de loi" note Li-bération. Relatant que des milliers de personnes avaient rempli samedi les rues de Paris, le quotidien fait savoir que la proposition de loi a réuni des milliers de citoyens turcs en France. "

Isaak Alaton demande à la Turquie de reconnaître le génocide ar-ménien Isaak Alaton, l’un des plus grands hommes d’affaires de Turquie demande à Ankara de reconnaître le génocide arménien. Selon le journal « Radikal » Isaak Alaton (de confession juive) a écrit à la Fondation d’études écono-miques et sociales de Turquie (TESEV) de réaliser des efforts pour faciliter la reconnaissance du génocide arménien par Ankara.

Le gouvernement turc dit prévoir un nouveau plan de représailles Le gouvernement turc mettra en oeuvre un nouveau train de représailles contre la France si le Sénat français adopte lundi une proposition de loi pu-nissant la négation du génocide arménien, nié depuis toujours par la Tur-

quie, a annoncé lundi 23 janvier le ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu. "Nous avons déterminé au préalable les mesures que nous pré-voyons de prendre si ce texte est finalement adopté. Personne ne doit en douter", a-t-il dit lundi devant la presse.

Manifestation turque avant le vote au Sénat sur le génocide armé-nien La question du génocide arménien a jeté dans les rues de Paris des Turcs venus de toute l’Europe. Car lundi, les sénateurs français doivent adopter la loi qui pénalise la négation d’un génocide reconnu par la loi française, dont le génocide arménien. Les associations franco-turques jugent “immoral d’instrumentaliser une tragédie historique à des fins politiques”. A quatre mois de la présidentielle en effet, le poids du vote des 500 000 Arméniens de France est important.

Qui se cache derrière la manifestation négationniste de samedi Se présentant comme un bloc unifié il s’avère qu’il y a au moins deux orga-nisateurs derrière la manifestation négationniste du samedi 21 janvier de-vant le Sénat. Sur internet circule deux dépôts de déclaration de manifesta-tion où il apparaît que les organisateurs de la manifestation sont d’une part le DITIB et de l’autre la Fransa Turk Federasyon.

Le Sénat examine ce lundi la proposition de loi sur les génocides Au grand dam de la Turquie, qui a menacé Paris d'une nouvelle série de me-sures de rétorsion... C'est le jour J. Le Sénat doit examiner ce lundi la propo-sition de loi sanctionnant d'un an de prison et de 45.000 euros d'amende la négation d'un génocide reconnu par la loi française, comme c'est le cas du génocide arménien depuis 2001. suite

Les Français d’origine turque font bloc Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé, samedi à Paris, contre le vote, aujourd’hui au Sénat, de la loi réprimant la négation du génocide arménien.

Génocide, une loi inconstitutionnelle Le Parlement s’apprête à voter une proposition de loi «visant à réprimer la contestation de l’existence des génocides reconnus par la loi». En cause, la contestation du génocide arménien sur laquelle le débat s’est concentré, les parlementaires entendant ainsi achever l’œuvre engagée avec la loi du 29 janvier 2001 par laquelle «la France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915».

19 janvier, Istanbul : Hommage à Hrant Dink Aujourd’hui, 19 janvier, comme chaque année depuis cinq ans, a eu lieu à Istanbul une immense manifestation pacifique pour commémorer l’anniver-

saire de la mort de Hrant Dink.

«Sans le génocide arménien, la Shoah n’aurait pas eu lieu» L’avocat Serge Klarsfeld est coauteur de l’appel «Respect pour les victimes du génocide arménien», avec Charles Aznavour, Robert Guédiguian, Ber-nard-Henri Lévy, Michel Onfray ou encore Erol Ozkoray. Pourquoi cet appel ? Une loi reconnaissant le génocide arménien existe depuis dix ans.

Loi Contre la Négation du Génocide des Arméniens: Mobilisation Turque Depuis le 22 décembre 2011, date à laquelle l’Assemblée nationale fran-çaise a adopté la proposition de loi de la députée Valérie Boyer visant à pé-naliser la négation de tous les génocides reconnus par la loi, dont celui des Arméniens, une mobilisation sans précédent des forces négationnistes turques ont investi la capitale française en provenance de diverses régions de l’hexagone, de Belgique, du Luxembourg, des Pays-Bas et d’Allemagne.

Loi sur les génocides - Le comportement de la Turquie critiquée par la presse européenne Le journal autrichien Wiener Zeitung a relaté dans son édition d’hier les mences de la Turquie quant à la proposition de loi visant à pénaliser la né-gation du génocide arménien. Le journal précise que la Turquie “ est liée par l’union douanière avec l’UE“ et que “par conséquent, il n’y aura pas de boy-cott des produits français par le gouvernement“.

Ragip Zarakolu : En finir avec "l’esprit génocidaire" Il existe en Turquie deux sujets dont la seule évocation peut vous attirer de graves ennuis : le génocide arménien et les droits des Kurdes. L’usage du mot de "génocide" accolé au mot "arménien" est toujours passible de pour-suites pénales au titre de l’infamant article 301 qui punit toute "atteinte à la turcité". Quant à la cause kurde, elle est systématiquement assimilée au terrorisme et à ce titre susceptible d’entraîner de lourdes condamnations.

Génocide arménien. L'heure du vote au Sénat Sauf surprise, la France s'apprête à pénaliser toute négation de génocides, dont celui de 1915 contre les Arméniens. Un projet de loi à l'origine d'une crise majeure entre la France et la Turquie, dont le vote au Sénat est atten-du aujourd'hui.

Génocide arménien : le vote qui tend les relations franco-turques La France s'apprête ce lundi, sauf surprise, à pénaliser la négation du géno-cide arménien de 1915, avec un dernier vote attendu au Sénat d'une propo-sition de loi UMP. Ce week-end encore, Turcs et Arméniens de France ont pu-blié dans la presse des lettres ouvertes adressées aux sénateurs.

Dijon: Les Franco-Turcs manifestent

Une manifestation « pour garantir la liberté d’expression et la dignité du peuple turc », s’est déroulée hier à Dijon. Le 22 décembre, l’assemblée na-tionale a voté une proposition de loi réprimant d’un an de prison et d’une amende la contestation du génocide arménien, entre 1915 et 1917. Un texte qui devrait être bientôt examiné par le Sénat.

«Gang des barbares» : l’appât au bout de sa peine Mineure en 2006, la fille chargée par Fofana de séduire Ilan Halimi, a été li-bérée, après six ans de prison. A 23 ans, «Yalda» en a passé six en prison pour avoir attiré le jeune juif Ilan Halimi dans le guet-apens du «gang des barbares» en janvier 2006. Condamnée à neuf ans comme complice de ce crime antisémite, Emma S., de son vrai nom, a payé sa dette à la société et retrouvé la liberté sous conditions. Elle pouvait y prétendre depuis dix-huit mois déjà et n’a donc «pas bénéficié d’un traitement de faveur», selon son avocate Dominique Attias, «bien au contraire» : «Sur instruction de la chan-cellerie pour ne pas la libérer, le parquet s’y est systématiquement oppo-sé.» Malgré les avis favorables du juge d’application des peines et de la di-rectrice de la maison d’arrêt de Fresnes.

Mémoire : Comment transmettre aux lycéens la leçon d’Auschwitz Des lycéens de cinq établissements alsaciens et des élus du parlement des jeunes, accompagnés par Philippe Richert, se sont rendus vendredi à Ausch-witz, en Pologne. Pour en tirer des leçons pour demain…

"Compter les cadavres d'hier pour engranger des votes demain" Le Sénat doit se prononcer le 23 janvier sur la loi qui pénalise la négation du génocide arménien. L'historien et essayiste britannique Timothy Garton Ash plaide en faveur d'un rejet de ce texte.

Colère des kurdes contre Eutelsat, complice de la Turquie Plusieurs manifestations ont été organisées en Europe pour protester contre Eutelsat qui a décidé de suspendre « la voix du peuple kurde » Roj TV sur ses satellites, se substituant à la justice.

Le manteau arménien de Jean-Jacques Rousseau A l’occasion du Tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, Les Films du Horla produisent un documentaire de création de 52 minutes « Le manteau arménien de Jean-Jacques Rousseau » réalisé par Patrick Cazals, qui a reçu le soutien des départements de l’Oise et du Val d’Oise, des Mu-sées Rousseau de Montmorency et Môtiers-Travers, de l’Institut de France et de l’Abbaye de Chaalis qui participeront activement aux célébrations de 2012.

Saint-Sulpice. Emile Portet en Arménie À la fin de l'année 2011, Émile Portet est parti pour l'Arménie en voyage or-ganisé. Rien d'extraordinaire, et pourtant ! L'Arménie est le 80e pays visité

par Emile, l'année de ses 80 ans ! Notre photographe est tout heureux de son séjour, le pays « beau dans la rudesse et la sobriété » l'a séduit. C'est en car et durant 12 jours qu'Emile a sillonné et photographié le pays : « Ce sont des paysages montagneux, avec très peu de végétation, parfois quand c'était trapu de monter en car par des routes escarpées à flanc de mon-tagne, on utilisait un minibus ».

Génocide arménien: Ankara redouble d'efforts pour faire plier Paris

La Turquie a redoublé d'efforts samedi pour convaincre la France de rejeter une loi pénalisant la négation des génocides reconnus par la justice fran-çaise. Quelque 15'000 manifestants ont défilé à Paris et Ankara, menaçant Paris de "sanctions" permanentes si elle ne change pas de position.

Loi sur le génocide arménien: les Turcs défilent à Paris Des milliers de Turcs de partout en Europe ont défilé dans la capitale fran-çaise, samedi, pour dénoncer un projet de loi qui criminaliserait le fait de nier que les meurtres d'Arméniens par des Turcs ottomans il y a près d'un siècle étaient un génocide. Jeunes et vieux, brandissant leur drapeau natio-nal ou drapés de celui-ci, ont marché en direction du Sénat, où le projet de loi sera débattu lundi après son adoption, en décembre, à la chambre basse.

Génocide arménien : campagne dans la presse avant l'examen au Sénat La Turquie redouble d'efforts pour convaincre la France de rejeter une loi pénalisant la négation du génocide arménien. Des manifestations ont eu lieu à Paris et à Ankara. Le Comité de Coordination des associations franco-turques de France a publié une lettre ouverte dans plusieurs journaux ce week-end pour dire "qu'il est immoral d'instrumentaliser une tragédie histo-rique à des fins politiques".

La communauté arménienne d’Alsace à fond pour la loi Demain, le Sénat examine à son tour le projet de loi pénalisant la négation du génocide arménien de 1915. Un débat suivi avec ferveur par la très dis-crète communauté arménienne d’Alsace.

Ban Ki-moon condamne l'attaque contre la mission conjointe de l'ONU et de l'UA au Darfour Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné samedi l'embus-cade tendue par un groupe non identifié à une patrouille de la mission conjointe de maintien de la paix de l'ONU et de l'Union africaine (UA) au Darfour.

Conférence de Wannsee : la Solution finale

Hitler est déterminé à se débarrasser des Juifs en Europe et il n'a aucun scrupule pour que les méthodes les plus radicales soient mises en place par la hiérarchie SS. Si les mesures antisémites sont une spécialité du Reich, le gouvernement de Vichy a conduit une politique restrictive des libertés so-ciétales envers les Israélites.

Guatemala: un ex-dictateur pourrait être accusé de génocide L'ancien dictateur guatémaltèque Efrain Rios Montt devra se présenter en cour dans le cadre d'une affaire de génocide s'intéressant à des crimes commis contre des autochtones locaux lors de son gouvernement des an-nées 1980, a annoncé samedi un procureur fédéral.

Nouvelles violences meurtrières contre les chrétiens au Nigeria Au Nigeria, le président Goodluck Jonathan est arrivé ce dimanche après-mi-di 22 janvier à Kano, dans le nord du pays pour inspecter les lieux visés par des attaques à la bombe vendredi. Il a annoncé que les policiers ont arrêté des membres présumés de la secte Boko Haram qui a revendiqué ces at-taques. Le bilan de ces attentats s'élève maintenant à 178 morts selon un médecin d'un hôpital de la ville. Ce dimanche, il y a eu de nouvelles vio-lences religieuses. Au moins 9 personnes ont été tuées la nuit dernière dans une opération menée contre des chrétiens. A l’aube des attaques ont visé une église catholique et un temple évangélique à Bauchi sans faire de vic-times.

Loi contre la négation des génocides: vous voteriez pour ou contre?

Tour d’horizon des arguments contradictoires sur une proposition de loi qui divise la classe politique. Dernière ligne droite pour les lobbys arménien et turc. Ultimes lettres, pétitions et argumentaires adressés aux sénateurs. Objectif: convaincre ces derniers de voter —ou de ne pas voter—, lundi 23 janvier, la «proposition de loi visant à réprimer la contestation de l’exis-tence des génocides reconnus par la loi» avec des peines pouvant aller jus-qu’à un an d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.

Génocide arménien : Ankara remet la pression La Turquie appelle les sénateurs français à ne pas voter le texte adopté par l’Assemblée le 22 décembre. Alors que le Sénat doit approuver lundi un pro-jet de loi sanctionnant «la négation ou la minimisation» des génocides, dont l’arménien, Ankara hausse à nouveau le ton. «Ceux qui exploitent l’histoire seront les victimes de cette exploitation», a lancé vendredi le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, appelant les sénateurs à ne pas voter une loi «qui serait une tache noire dans l’histoire intellectuelle de la France».

Le Sénat adopte un délit d'injure aux harkis A la quasi-unanimité, les sénateurs ont voulu tirer les leçons de l'«affaire

Frêche». C'est une lointaine conséquence d'une des dernières polémiques suscitées par Georges Frêche avant son décès en 2010. Les sénateurs - dé-sormais en majorité à gauche - ont adopté jeudi matin, à la quasi-unanimi-té, une proposition de loi UMP qui institue des sanctions pénales en cas d'injure ou de diffamation des harkis, ces supplétifs musulmans qui ont ser-vi dans l'armée française pendant la guerre d'Algérie.

Génocide arménien : une loi en débat Ce lundi 23 Janvier, un mois après son passage à l'Assemblée Nationale, le texte visant à pénaliser la négation du génocide arménien (1915-1916) ar-rive au Sénat. L'historienne Esther Benbassa est aujourd'hui sénatrice (EELV). Elle votera contre le texte.

Erdogan cible l'armée Le général Ilker Basbug dort en prison. Pour la première fois, un ancien chef de l'état-major de l'armée turque a été placé en détention par un procureur civil. L'officier à la retraite, âgé de 68 ans, est inculpé pour complot contre le gouvernement islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan et accusé d'avoir fondé et dirigé"une organisation terroriste".

L'Etat turc reste arc-bouté sur la négation du génocide arménien Une "monstruosité". D'un mot, le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdo-gan, avait condamné le Monument de l'humanité, une statue colossale in-achevée symbolisant la réconciliation entre la Turquie et l'Arménie, à Kars, dans l'est du pays, en janvier 2011. La sculpture a été démembrée quelques mois plus tard. Les grues sont entrées en action le 24 avril... jour anniversaire du déclenchement du génocide arménien de 1915.

Manifestation négationniste - Les slogans sont de plus en plus hai-neux Nouvelles d'Arménie - il y a 56 minutes. Paris - Manifestation négationniste - Les slogans sont de plus en plus haineux. Il n’y a désormais que des dra-peaux turcs, signe que la manifestation a été organisée par une puissance étrangère.

Génocide arménien > Pourquoi la Turquie nie Génocide arménien > Pourquoi la Turquie nie. Les explications de Vincent DUCLERT, historien, professeur à l'Ecole des hautes études en sciences so-ciales, qui a vécu et enseigné en Turquie dans les années 1980.

Contre le projet de loi, Les associations turques en manif à Paris Aujourd'hui, plusieurs centaines de Turcs du département de la Marne se rassembleront devant l'Assemblée contre la loi sur « la contestation des gé-nocides ». "La communauté turque dont la plupart sont de nationalité fran-çaise : « Ce sont des centaines de milliers de voix »." note le journaliste. Il ne parle pas - comme c'est étrange -"d'électoralisme", cet argument pour-

tant tellement utilisé pour stigmatiser les Français d'origine arménienne...

INFOS COLLECTIF VAN

Pénalisation du négationnisme : la séance du Sénat en direct

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Aujourd'hui le Sénat exa-mine le projet de la loi qui pénalise la négation du génocide armé-nien. Vous pouvez suivre le débat en direct sur le site du Sénat.

Sénat

La séance en direct

http://videos.senat.fr/video/seance_direct_flash.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=60603

Interdiction des injures : le Sénat adopte la loi

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Le 19 janvier 2012, le Sénat a adopté la proposition de loi portant reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés. La commission a constaté que le législateur, en interdisant dans la loi du 23 février 2005 la diffamation et l'injure en raison de la quali-té de Harki, n'avait pas prévu les sanctions pénales qui auraient donné tout leur effet à ces dispositions. La présente proposition de loi, comme l'a souligné le rapporteur, répare cette lacune. La pré-sente proposition de loi, déposée par M Raymond Couderc (Hérault, UMP) et plusieurs de ses collègues, a pour objet de compléter l'ar-ticle 5 de la loi n° 2005-158 du 23 février 2005 portant reconnais-sance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés qui a posé le principe de l'interdiction de toute injure en-vers les Harkis. Ce texte vise à remédier à deux lacunes de la loi de

2005 : - sanctionner pénalement cette interdiction ; - permettre aux associations, dont l'objet est de défendre les intérêts moraux et l'honneur des anciens combattants harkis, d'exercer les droits reconnus à la partie civile en ce qui concerne le délit de diffama-tion ou d'injures qui a causé un préjudice direct ou indirect à la mission qu'elle remplit." Mais voilà qui est parfait ! Vous n'avez pas entendu parler de cette loi visant à protéger (à juste titre) les Har-kis, et qui se rapproche de celle pénalisant la négation des géno-cides ? Normal, presqu'aucun media n'en a parlé. Et Pierre Nora a "oublié" de monter au créneau pour brocarder une "loi mémorielle" et tenter ainsi d'interdire une protection dûe aux Harkis. Curieux, non ? Voyons au terme de la discussion de ce jour au Sénat, et por-tant sur la pénalisation du négationnisme, si des citoyens français, démunis face aux coups de boutoir de l'Etat turc qui prône, en France, la négation injurieuse du génocide arménien, "ont vocation à être cocus jusqu'à la fin des temps" comme l'avait dit avec mé-pris Georges Frêche en 2006, à deux dirigeants d'une association de harkis...

Sénat

22 janvier 2012

Harkis et Français rapatriés

19 janvier - Le Sénat a adopté la proposition de loi portant recon-naissance de la nation et contribution nationale en faveur des fran-çais rapatriés

Le Sénat a adopté la proposition de loi présentée par Raymond Couderc tendant modifier la loi n°2005-158 du 23 février portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.

Le dossier législatif http://www.senat.fr/dossier-legislatif/ppl09-264.html

La petite loi http://www.senat.fr/petite-loi-ameli/2011-2012/42.html

Le compte rendu analytique http://www.senat.fr/cra/s20120119/s20120119_2.html#par_15

Réunie le mercredi 18 octobre 2011 sous la présidence de M. Jean-Pierre Sueur, président, la commission des lois avait procédé à l'examen du rap-port de Mlle Sophie Joissains relative à la proposition de loi portant recon-

naissance de la nation et contribution nationale en faveur des français rapa-triés.

La commission a constaté que le législateur, en interdisant dans la loi du 23 février 2005 la diffamation et l'injure en raison de la qualité de Harki, n'avait pas prévu les sanctions pénales qui auraient donné tout leur effet à ces dispositions. La présente proposition de loi, comme l'a souligné le rap-porteur, répare cette lacune.

La commission a adopté, à l'initiative de son rapporteur, quatre amende-ments corrigeant des erreurs de référence et harmonisant les dispositions relatives à l'exercice par une association des droits reconnus à la partie ci-vile avec celles de la loi du 21 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Elle a en outre intégré une amélioration formelle proposée par MM. Alain Richard et Patrice Gélard.

Les conclusions de la commission des lois http://www.senat.fr/rap/l11-041/l11-0410.html#toc1

Lire aussi :

Le Sénat adopte un délit d'injure aux harkis http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60550

URL origunale :

http://www.senat.fr/les_actus_en_detail/article/reconnaissance-de-la-nation-et-contribution-en-faveur-des-francais-rapatries.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=60544

A l’instar du racisme, le négationnisme est un délit

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - A l’occasion du vote, ce jour au Sénat, de la loi pénalisant la négation des génocides, le Collectif VAN a adressé aux sénateurs une « LETTRE AUX FEMMES & AUX HOMMES POLITIQUES » qui se termine en ces termes : «

Cette proposition de loi doit être ratifiée sans amendements le 23 janvier 2012 et promulguée sous l’actuelle législature : elle garan-tira la paix civile contre un négationnisme outrancier et son corol-laire, l’incitation à la haine raciale, déversés sans aucun garde-fou sur le territoire de la République française.

Voir la lettre globale Sénat : Votez la loi contre le négationnisme, suivie d’une liste de faits négationnistes! et de sites internet pro-blématiques.

La manifestation du samedi 21 janvier 2012, de Denfert Rochereau au Sé-nat, à laquelle ont pris part des membres du groupe ultra-nationaliste turc « Comité Talaat Pacha » (l’équivalent de ce que serait un « Comité Adolf Hitler ») signe la prédominance d’un discours de haine et de racisme au sein de ceux qui prétendent manifester pour « la liberté d’expression » en France. Ils sont, et c’est révélateur, particulièrement muets sur les dérives autorita-ristes du gouvernement AKP qui enferme les défenseurs des droits de l’homme en Turquie, tel l’éditeur Ragip Zarakolu, incarcéré pour « terro-risme » dans une prison de haute sécurité depuis le 1er novembre 2011, et dont le seul crime est d’avoir publié des ouvrages traitant du génocide ar-ménien et des droits des Kurdes.

A l’instar du racisme, le négationnisme est un délit. Pour le punir il faut une loi.

Séta Papazian Présidente du Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnis! me] BP 20083 - 92133 Issy-les-Moulineaux - France Boite vocale : 09 50 72 33 46 - Email: [email protected] www.collectifvan.org

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=60597

Sénat : Contestation des génocides

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - A l'Agenda du Sénat, ce lundi 23 janvier 2012, à 15 heures et le soir : "La présente proposi-tion de loi a pour objet de punir d'un an d'emprisonnement et de

45 000 euros d'amende, ou de l'une de ces deux peines seulement, ceux qui auront publiquement fait l'apologie, contesté ou banalisé des crimes de génocide, les crimes contre l'humanité et crimes de guerre, tels que définis aux articles 6, 7 et 8 du Statut de la Cour pénale internationale, à l'article 6 de la charte du Tribunal militaire international annexée à l'accord de Londres du 8 août 1945, ou re-connus par la France. Le texte modifie en conséquence la loi sur la liberté de la presse, afin que les infractions à caractère raciste vi-sées constituent désormais un délit de droit commun inscrit dans la loi sur la liberté de la presse. En outre, elle permet à toute asso-ciation régulièrement déclarée depuis au moins cinq ans à la date des faits, qui se propose, par ses statuts, de défendre les intérêts moraux et l'honneur des victimes de crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre d'exercer les droits reconnus à la partie civile en ce qui concerne l'apologie, la négation ou la ba-nalisation des crimes de génocide, crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité."

Sénat

Contestation des génocides

Proposition de loi visant à réprimer la contestation de l'existence des génocides reconnus par la loi :

Objet du texte

La présente proposition de loi a pour objet de punir d'un an d'emprisonne-ment et de 45 000 euros d'amende, ou de l'une de ces deux peines seule-ment, ceux qui auront publiquement fait l'apologie, contesté ou banalisé des crimes de génocide, les crimes contre l'humanité et crimes de guerre, tels que définis aux articles 6, 7 et 8 du Statut de la Cour pénale internatio-nale, à l'article 6 de la charte du Tribunal militaire international annexée à l'accord de Londres du 8 août 1945, ou reconnus par la France.

Le texte modifie en conséquence la loi sur la liberté de la presse, afin que les infractions à caractère raciste visées constituent désormais un délit de droit commun inscrit dans la loi sur la liberté de la presse. En outre, elle permet à toute association régulièrement déclarée depuis au moins cinq ans à la date des faits, qui se propose, par ses statuts, de défendre les inté-rêts moraux et l'honneur des victimes de crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre d'exercer les droits reconnus à la partie ci-vile en ce qui concerne l'apologie, la négation ou la banalisation des crimes de génocide, crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité.

Liste des amendements par ordre de dépôt

Proposition de Loi : Répression de la contestation de l'existence des génocides 1ère lecture

N° 1

18 janvier 2012

Exception d'irrecevabilité

Motion présentée par

M. SUEUR

au nom de la commission des lois

TENDANT À OPPOSER L'EXCEPTION D'IRRECEVABILITÉ

En application de l'article 44, alinéa 2, du Règlement, le Sénat déclare irre-cevable la proposition de loi, adoptée par l’Assemblée nationale, visant à réprimer la contestation de l'existence des génocides reconnus par la loi (n° 229, 2011-2012).

Objet

La commission des lois condamne toute forme de négationnisme, qui constitue une atteinte odieuse à la mémoire des disparus et à la dignité des victimes. Elle réaffirme son infini respect pour le peuple arménien qui a été victime d’un génocide reconnu par la loi.

La commission des lois considère que la création d’un délit pénal de contes-tation ou de minimisation outrancière des génocides reconnus par la loi en-court un fort risque de porter atteinte à plusieurs principes reconnus par notre Constitution – en particulier le principe de légalité des délits et des peines, le principe de liberté d’opinion et d’expression et le principe de li-berté de la recherche.

Par ailleurs, elle a jugé qu’il existait un risque de remise en cause de la loi du 29 janvier 2001, par laquelle la France a officiellement reconnu l’exis-tence du génocide arménien de 1915, dans le cas où le Conseil constitution-nel serait conduit à se prononcer sur la constitutionnalité du délit créé par la proposition de loi.

Sur la proposition de son rapporteur, la commission des lois a donc décidé

d’opposer à la proposition de loi une motion d’exception d’irrecevabilité.

NB :En application de l'article 44, alinéa 2, du Règlement, cette motion est soumise au Sénat avant la discussion des articles.

http://www.senat.fr/amendements/2011-2012/229/Amdt_1.html

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N° 2

Question préalable

Motion présentée par

M. MÉZARD

TENDANT À OPPOSER LA QUESTION PRÉALABLE

En application de l’article 44, alinéa 3, du Règlement, le Sénat décide qu’il n’y pas lieu de poursuivre la délibération sur la proposition de loi, adoptée par l’Assemblée nationale, visant à réprimer la contestation de l’existence des génocides reconnus par la loi (n° 229, 2011-2012).

Objet

La loi n°2001-70 du 29 janvier 2001 a reconnu le génocide arménien de 1915. Le Parlement français a ainsi porté une attention particulière à un événement historique tragique qui s’est déroulé sur le territoire de l’empire ottoman. Si l’on peut partager le souci de formuler un hommage à toutes les victimes d’un génocide et à leurs descendants, on peut cependant re-gretter la généralisation du recours aux lois mémorielles. C’est d’ailleurs l’une des conclusions de la mission d’information conduite par le président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer, qui affirme : «…le rôle du Parle-ment n’est pas d’adopter des lois qualifiant ou portant une appréciation sur des fait historiques, a fortiori lorsque celles-ci s’accompagnent de sanctions pénales ». En effet, outre le débat légitime sur l’intrusion du législateur dans le champ de l’histoire qu’elles engendrent, les lois mémorielles ouvrent également la porte à une escalade juridique dont les fondements sont réfutables, en particulier sur le plan constitutionnel. Parce que la pro-position de loi tendant à réprimer la contestation de l’existence des géno-cides reconnus par la loi participe de cette logique de surenchère par la création d’une infraction pénale de contestation ou de minimisation d’un ou plusieurs crimes de génocide, il n’y a pas lieu de poursuivre son examen.

NB :En application de l'article 44, alinéa 3, du Règlement, cette motion est

soumise au Sénat avant la discussion des articles.

http://www.senat.fr/amendements/2011-2012/229/Amdt_2.html

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N° 3

Renvoi en commission

Motion présentée par

M. MÉZARD

TENDANT AU RENVOI EN COMMISSION

En application de l’article 44, alinéa 5, du Règlement, le Sénat décide qu’il y a lieu de renvoyer à la commission des lois constitutionnelles, de législa-tion, du suffrage universel, du règlement et d’administration générale, la proposition de loi, adoptée par l’Assemblée nationale, visant à réprimer la contestation de l’existence des génocides reconnus par la loi (n° 229, 2011-2012).

Objet

La conférence des présidents du 17 janvier dernier a validé la demande de modification de l’ordre du jour formulée le 9 janvier par le gouvernement, conduisant ainsi le Sénat à examiner, le 23 janvier 2012, la proposition de loi, adoptée par l’Assemblée nationale, tendant à réprimer la contestation de l’existence des génocides reconnus par la loi. Les auteurs de cette mo-tion considèrent que les risques juridiques contenus dans ce texte néces-sitent un examen approfondi de ses articles. En conséquence, ils de-mandent le renvoi en commission.

NB :En application de l'article 44, alinéa 5, du Règlement, cette motion est soumise au Sénat avant la discussion des articles.

http://www.senat.fr/amendements/2011-2012/229/Amdt_3.html

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N° 4

AMENDEMENT

présenté par

M. MÉZARD

ARTICLE 1ER

Supprimer cet article.

Objet

Le législateur n'a pas vocation à se substituer aux travaux des Historiens et à écrire l'Histoire. Les auteurs de cet amendement considèrent qu'il n'ap-partient pas au Parlement d'apprécier des faits historiques et de les accom-pagner d'une sanction pénale.

http://www.senat.fr/amendements/2011-2012/229/Amdt_4.html

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N° 6

AMENDEMENT

présenté par

M. GORCE

ARTICLE 1ER

Supprimer cet article.

Objet

Il ne fait aucun doute que le peuple arménien ait été victime d’un génocide.

Il n’appartient cependant pas au législateur d’en décider, mais aux histo-riens, dont la liberté de recherche et d’expression doit rester entière.

De manière plus générale, le Parlement ne doit pas concourir à une guerre des mémoires. Notre mémoire nationale, qui s’est forgée au fil des temps et des épreuves, n’est pas l’addition de mémoires particulières mais leur syn-thèse, et leur dépassement.

Dans ces conditions, la mémoire de nos compatriotes arméniens, pas plus que la mémoire d’autres événements ou catégories de populations, ne doit être prise en compte par la loi.

Il faut se garder de confondre l’Histoire, qui appartient au travail des cher-cheurs, et la mémoire, qui est une construction politique. Si l’une est issue de l’autre, elles doivent être néanmoins distinguées, dans l’intérêt même de notre communauté nationale.

Au-delà du drame arménien, on ne peut que s’inquiéter de l’obsession mé-morielle qui s’est emparée de nos assemblées, qui semblent préférer ré-écrire le passé faute de pouvoir écrire l’avenir.

http://www.senat.fr/amendements/2011-2012/229/Amdt_6.html

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N° 7

AMENDEMENT

présenté par

Mme N. GOULET

ARTICLE 1ER

Supprimer cet article.

Objet

Le Sénat de la République a le 4 mai dernier adopté une motion d’irreceva-bilité portant sur un sujet identique

De nombreux constitutionalistes dont le Président Robert Badinder et de nombreux historiens ont souligné le caractère inconstitutionnel d’un texte législatif dont l objet serait d’écrire l histoire.

Il ne s’agit pas pour le législateur de prendre partie dans un conflit histo-rique qui concerne à titre principal l'Arménie et la Turquie ,deux pays amis de la France.

Ne pas adopter ce texte constitue la meilleure protection des victimes ar-méniennes du Génocide ,en effet le Président Badinter a été très clair l’adoption d’un nouveau texte risque par le biais de la QPC de voir déférer la loi de 2001 reconnaissant le génocide arménien devant le Conseil Consti-tutionnel qui pourrait la déclarer non conforme à la Constitution.

http://www.senat.fr/amendements/2011-2012/229/Amdt_7.html

Lire aussi :

Comptes rendus de la commission des lois

http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20120116/lois.html#toc9

Proposition de loi visant à réprimer la contestation de l'existence des géno-cides reconnus par la loi

http://www.senat.fr/rap/l11-269/l11-269.html

URL originale :

http://www.senat.fr/dossier-legislatif/ppl11-229.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=60562

Turquie : nombreuses arrestations dans l’opposition pro-kurde

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Les bureaux et les rési-dences de personnes liées au parti pro-kurde, le Parti pour la paix et la démocratie et à la confédération syndicale KESK ont été per-quisitionnés le 13 janvier. Des dizaines de membres du BDP et du KESK ont été arrêtés par la police à Istanbul et Diyarbakır. » Le Col-lectif VAN vous livre la traduction en anglais de cet article paru sur le site Bianet, le 16 janvier 2012.

Bianet

Mesures de répression envers le KESK et le BDP

16 janvier 2012

Les bureaux et les résidences de personnes liées au parti pro-kurde, le Parti pour la paix et la démocratie et à la confédération syndicale KESK ont été perquisitionnés le 13 janvier. Des dizaines de membres du BDP et du KESK ont été arrêtés par la police à Istanbul et Diyarbakır.

Ankara - BİA News Center Dimanche 15 janvier 2012

Le bureau d’İsmet Aslan, de la Confédération syndicale des fonctionnaires (KESK) a été fouillé dans le cadre d’une opération KCK (Union des Commu-nautés du Kurdistan) vendredi 13 janvier. Aslan a été placé en détention par la police. Des bureaux régionaux et de districts du parti pro-kurde pour la paix et la démocratie (BDP) ont été perquisitionnés dans diverses pro-vinces.

Parmi les personnes arrêtées, il y a Tuncer Bakırhan du Conseil central du BDP (MYK), l’ancienne député et codéputée du BDP Fatma Kurtulan, le journaliste Murat Çiftçi de Dicle News Agency (DİHA) à Ankara et les res-ponsables de districts du BDP à Esenyurt, Zeytinburnu et Bağcılar (quartier d’Istanbul).

İrfan Uçar, le conseiller de presse du maire de Diyarbakır Osman Baydemir (BDP), a dit à bianet que le bureau local gouvernemental du BDP avait été perquisitionné. D’autres actes de répression ont été menés dans divers en-droits, dans les villes d’Ağrı, Mersin, Adana, Ankara, Mersin, Batman, Şanlıurfa, Diyarbakır, Van et Siirt. À Istanbul, le bureau régional du BDP a été fouillé.

Des raids de police ont été menés au bureau du BDP de Diyarbakır, au quar-tier général du Kurdish Language Research and Development Association (KURDİ-DER), au bureau du BDP pour l’écologie et le bureau gouverne-mental du BDP, au Centre Kayapınar Cegerxwin pour la Culture de la Jeu-nesse, dans les bâtiments de l’Association Dicle Fırat Culture, au Syndicat des travailleurs de l’Education et des Sciences (Eğitim-Sen) et dans la branche de la Fondation des Droits de l’Homme (İHD) de Diyarbakır.

Le président du KESK Lami Özgen a dit qu’il n’avait pas accepté la fouille prévue faute de mandat de perquisition. Murat Oruç président de la branche d’Ourfa Eğitim-Sen et Gülsüm Çelik de la branche de Diyarbakır ont été arrêtés par la police.

Le maire de Diyarbakır, Baydemir, a écrit sur twitter : "Le conservatoire Aram Tigram de notre municipalité a été perquisitionné. Notre bâtiment principal, contenant des instruments de musique à cordes et d’autres ins-

truments criminels, tels que des tambours, des violons ou des pianos est fouillé."

Environ 123 locaux ont été fouillés. 32 personnes au moins ont été arrêtées par la police. On rapporte qu’il y avait des demandes d’arrestation pour en-viron 45 personnes. Le député appartenant au BDP, Emrullah Bingöl, a également été arrêté.

La résidence de Damla Çimen, co-présidente du Parti des travailleurs so-cialistes révolutionnaire (DSİP), a été perquisitionnée par la police à 5 heures du matin vendredi. Son ordinateur a été confisqué.

Les membres suivant de la faction du BDP d’Istanbul ont été arrêtés : Nes-lihan Güner, membre de l’Assemblée des femmes d’Istanbul du BDP ; les responsables exécutifs d’Istanbul Nazire Güreş et Doğan Çiftci ; le pré-sident du district de Zeytinburnu, Nezir Erdemci ; les deux coptésidents du district d’Esenyurt, İlyas Demir et Şafak Özanlı ; le député du district de Pendik, Celal Gürger ; le président du district de Bağcılar, Zekiye İlba-san, l’ancien président du BDP Celal Alpan et un employé du parti, Rama-zan Yıldız.

Lors des raids dans les bureaux de la branche de l’İHD de Diyarbakır, des disques durs et des archives de dossiers contenant les candidatures de fa-milles ont été saisis.

L’Association de solidarité avec les familles des détenus et des accusés (TUHAD-DER) a également été perquisitionnée. Les listes des détenus poli-tiques et des accusés, ainsi que des disques durs ont été saisis.

Pendant le raid sur la branche Egitim-Sen de Diyarbakir des documents et des disques durs ont été saisis aussi que des ordinateurs portables, des ar-chives et des livres publiés par l'organisation. De plus, la branche du Syndi-cat municipal de la collectivité locale (Tüm Bel-Sen) de Diyarbakir a été fouillée et certains documents ont été saisis.

Raid chez Leyla Zana

La maison de la députée BDP de Diyarbakir, Leyla Zana, à Ankara a été fouillée. Bianet a parlé à au président de la faction BDP, Pervin Buldan, qui était dans l'appartement de Zana.

Buldan a annoncé que Zana n'était pas à la maison et la police est entrée avec l'aide d'un serrurier. Apparemment, dix policiers ont fouillé la maison. La police a fait un rapport et quelques documents ont été confisqués.

Buldan a expliqué que Zana était à Diyarbakır et que la fouille avait été mi-

nutieuse.

La police a annoncé qu’elle n’avait pas de mandat de perquisition pour Zana, mais puisque cette adresse n’était pas son lieu officiel de résidence, la fouille a continué.

Il a été déclaré que l’appartement était la résidence officielle de Cahit Yol-das, l'oncle de Leyla Zana. Cependant, la police a confisqué les documents personnels de Zana et l'iPad qu’on lui avait donné au Parlement.

Buldan a appelé le président de l’Assemblée, Cemil Çiçek. Çiçek l'a rappelé plus tard et a dit que la fouille était justifiée parce que Zana n'était pas été enregistrée à l'adresse de la maison fouillée.

KESK : ces raids ne sont pas une coïncidence

Dans un communiqué de KESK, la confédération a annoncé qu’ils continue-raient leur lutte en protestant contre la perquisition dans leur bureau cen-tral et les détentions.

Le conseil du KESK a critiqué les raids et les mises en détention effectués dans le cadre de l’opération KCK. Ils affirment que le gouvernement au pou-voir, du Parti pour la justice et le développement (AKP), essayait de persé-cuter toute personne s’opposant à sa politique.

Le communiqué écrit soulignait également que l’expert juridique du KESK İsmet Aslan avait été arrêté par la police vendredi matin chez lui.

Le KESK a condamné la façon dont une personne dont l’adresse est aussi connue soit arrêtée elle aussi.

La déclaration a souligné le combat mené par le KESK pour faire amender la loi No.4688 (syndicat des fonctionnaires) et a insisté sur le fait qu’une grève générale dans le pays avait eu lieu à l’appel des 21 confédérations. Il a été indiqué que cette opération n’était pas survenue par hasard.

"Les raids ne nous feront pas reculer en ce qui concerne la lute pour les droits des fonctionnaires et leurs libertés ", a-ton déclaré.

DİSK appelle à la solidarité

La Confédération des syndicats progressifs (DISK) a publié une déclaration écrite et a condamné les perquisitions au KESK et les détentions. Ils ont an-noncé : "Cette attaque du pouvoir politique est non seulement dirigée contre le KESK, mais contre toutes les forces des travailleurs et de la démo-cratie". Le DISK invite toutes les organisations internationales de tra-

vailleurs à "instamment" montrer leur solidarité. (NV/IC)

©Traduction de l’anglais C.Gardon pour le Collectif VAN – 23 janvier 2012 – 06:46 - www.collectifvan.org

http://bianet.org/english/minorities/135456-crackdowns-on-kesk-and-bdp

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=60563

Lire le texte original dans la rubrique en anglais

Collectif VAN : l'éphéméride du 23 janvier

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à diffé-rentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des in-formations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spéci-fiées sous chaque entrée).

Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673

Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) http://collectifvan.org/ar-ticle.php?r=3&id=55304

Ça s’est passé un 23 janvier (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) :

23 janvier1639 -- L'Inquisition espagnole sévit également en Amérique du Sud, où de nombreux conversos, enfants de juifs baptisés de force, ont émi-

gré dans l'espoir de pouvoir y pratiquer plus librement le judaïsme. En 1519, le Tribunal suprême a nommé des inquisiteurs dans les colonies d'Amérique latine.

Le 23 janvier 1639, un grand autodafé a lieu à Lima (capitale du Pérou). Sur 72 accusés, 63 sont des judaïsants condamnés à être brûlés sur le bûcher. Les autres sont soumis à des peines diverses. Le plus connu des condam-nés, Francisco Maldonato da Silva, qui se fait appeler Eli Nazareno, a croupi treize ans dans les prisons de l'Inquisition.

Israelvivra.com

http://israelvivra.com/calendjanvier.htm#23

23 janvier 1913 -- Empire ottoman : Enver pacha et un détachement de soldats font irruption dans la salle du Conseil des ministres, abattent Nazim pacha, le ministre de la Défense, et obligent, revolver au poing, Kamil pacha à démissionner. Quelques ministres, dont Gabriel Noradounghian, parviennent à s'échapper par une porte située à l'autre extrémité de la salle du Conseil. Chevket pacha devient grand-vizir, tandis que Talaat est nommé à l'Intérieur, Enver pacha à la Défense et Djemal pacha comme gouverneur de Constantinople. Le CUP occupe désormais le pouvoir jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale.

© Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915

Imprescriptible : Les relations entre le Comité Union et Progrès et la Fédération Révolutionnaire Arménienne à la veille de la Premiere Guerre mondiale d'après les sources arménienneshttp://www.imprescriptible.fr/rhac/tome1/cup_fra

23 janvier 1913 -- Empire ottoman : La carrière infâme du Major Ahmed comme criminel ordinaire commença par l’assassinat, dans les années d’avant guerre des éditeurs anti-Ittihadistes, Ahmed Samim et Zeki, formés et par la suite couverts par les chefs ittihadistes. Après le renversement, le 23 janvier 1913, du régime anti-ittihadiste, au cours duquel le Ministre de la Guerre Nâzım et l’un de ses adjudants furent assassinés, Ahmed, qui avait disparu, fut exempté de toute poursuite judiciaire par la déclaration d’une amnistie générale. Il ré-émergea pendant les déportations arméniennes,

supervisant le déroulement des massacres dans les provinces de l’est et du sud-est de la Turquie.Imprescriptible : Aveux des ex-Officiels civils et militaireshttp://www.imprescriptible.fr/dadrian/corpus/aveux

23 janvier au 10 mars 1916 -- Empire ottoman : pendant cette période de 47 jours, 486 000 déportés arméniens de 364 500, auraient été tués par les Turcs ou sont morts en raison des épreuves de la déportation.Chronology of the Armenian Genocide -- 1916 (January-June)http://www.armenian-genocide.org/1916-1.html

23 janvier 1916 -- Empire ottoman : yélégramme adressé par Abdulahad Nouri à la Direction générale de l'installation des tribus et des déportés de Constantinople le 23 janvier 1916 et portant le numéro 57.

Il a été établi, après enquête, qu'à peine 10 % des Arméniens, soumis à la déportation générale, sont arrivés au lieu de leur destination et que les autres sont morts en route par la famine, les maladies et d'autres causes naturelles semblables. J'espère obtenir le même résultat pour les survivants en les traitant avec rigueur.

Ternon, Yves. Enquête sur la négation d'un génocide, Marseille, Parenthèses, 1989Imprescriptible : Les documents Naïm-Andonianhttp://www.imprescriptible.fr/ternon/2_chapitre1

23 janvier 1916 -- Empire ottoman : télégrammes secrets de Talaat :« A une époque où des milliers d'émigrés musulmans et de veuves de martyrs ont besoin de protection et de nourriture, il n'est pas admissible de faire des frais pour nourrir des enfants de personnes connues qui à l'avenir ne serviront pas à autre chose qu'à être dangereux. Les renvoyer de la Préfecture avec les caravanes des déportés et envoyer, conformément à notre dernière instruction, à Sivas, ceux qu'on est en train d'entretenir. » (23 janvier 1916.)© Jean-Marie Carzou, Arménie 1915, un génocide exemplaire

Imprescriptible : Jusqu’au bouthttp://www.imprescriptible.fr/carzou/p3c1f

23 janvier 1940 -- L'achat des chaussures et de cuir est interdit aux Juifs en Allemagne.

Skynet : 23 janvier, ce jour-là n’oubliez pas

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/01/12/23-jan-vier-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

23 janvier 1941 -- France : lettre de Ph. Pétain exigeant de J. Jeanneney et d'E. Herriot la transmission de la liste des parlementaires juifs.Ajpn : Repères chronologiques 1905 à 1945

http://www.ajpn.org/1941.html

23 janvier 1943 -- 2 000 juifs du ghetto de Theresienstadt sont déportés au camp d’extermination d’Auschwitz, où 1 800 d’entre eux sont gazés dès leur arrivée. 200 jeunes gens sont sélectionnés pour travailler dans l’usine de L’IG Farben Buna-Monowitz (Auschwitz III).

- Un convoi de 516 juifs quitte le camp de regroupement de Westerbork (Pays-Bas) à destination du camp d’extermination d’Auschwitz.

- Un juif est tué par un garde allemand dans le camp de travail forcé de Bi-zerte (Tunise).

Skynet : 23 janvier, ce jour-là n’oubliez pas

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/01/12/23-janvier-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

23 janvier 2006 -- Turquie : lorsque l’écrivain Orhan Pamuk a déclaré, en 2005, à un quotidien suisse, qu'« un million d'Arméniens et trente mille Kurdes ont été tués en Turquie », un sous-préfet de Sütçüler (région d'Isparta, au sud-ouest) a ordonné la destruction de tous ses livres. Le 16 décembre 2005, le procès d'Orhan Pamuk s'ouvre à Istanbul pour ces propos considérés comme une « insulte à l'identité nationale turque » et passibles à ce titre de six mois à trois ans de prison; la justice turque abandonne néanmoins les poursuites le 23 janvier 2006. L’opinion publique n’a accès qu’à la version officielle concernant ces massacres du début du siècle et rejette généralement la qualification de génocide, du moins ouvertement.Wikipédia : Génocide arménienhttp://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nocide_arm%C3%A9nien

23 janvier 2007 -- Turquie : les funérailles de de Hrant Dink, rédacteur en chef du journal Agos (publié à Istanbul en turc et en arménien) assassiné à Istanbul le 19 janvier. 200 000 personnes assistent à ses funérailles.Wikipédia : Turquiehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Turquie

23 janvier 2007 -- l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies a adopté la résolution 61/L.53 condamnant la négation de l'Holo-causte en ces termes :

L’Assemblée générale, […]Notant que le 27 janvier a été désigné par l’Organisation des Nations unies Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste,1. Condamne sans réserve tout déni de l’Holocauste ;2. Engage vivement tous les États membres à rejeter sans réserve tout déni de l’Holocauste en tant qu’événement historique, que ce déni soit total ou partiel, ou toute activité menée en ce sens.Wikipédia : Shoahhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Shoah

Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=60595

Valérie Boyer : "Pourquoi faut-il pénaliser la négation des génocides ?"

Pourquoi faut-il pénaliser la négation des génocides ?

Par Valérie Boyer, Députée des Bouches-du-Rhône et Adjointe au Maire de Marseille - Auteur et rapporteur de la proposition de loi visant à réprimer la contestation des génocides reconnus par la loi.

Le 22 décembre dernier, l’Assemblée nationale adoptait en première lec-ture ma proposition de loi visant à réprimer la contestation des génocides reconnus par la loi, dont le génocide Arménien de 1915 perpétré par le gou-vernement Jeune-Turc dans l’empire Ottoman. Inspirée du droit européen, cette proposition de loi est une première étape dans la transposition de la décision-cadre 2008/913/JAI du Conseil de l'UE sur la lutte contre certaines

formes et manifestations de racisme et de xénophobie qui impose à l’en-semble des Etats membres de l’Union européenne de pénaliser la négation des crimes de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. En 2013, les Etats membres qui n’auront pas transposé cette décision-cadre s’exposent à des sanctions pécuniaires. Il est donc temps pour la France de s’y conformer.

Ce n’est pas une loi mémorielle

Contrairement à ce qu’un lobby corporatiste essaie de nous faire croire, ma proposition de loi n’est en rien une loi mémorielle susceptible d’entraver le travail des historiens. Il s’agit simplement d’une loi prévoyant de pénaliser ceux qui contestent, sur notre territoire, l’existence des génocides que nous avons reconnus par la loi, comme c'est déjà le cas pour la Shoah. Elle re-lève d’une dimension exclusivement pénale. Il n’est question ni d’interpré-ter les faits, ni de légiférer sur le passé. Il s’agit de pénaliser un délit univer-sel tout à fait d’actualité. Si les historiens se présentent comme des chercheurs dans le domaine de la « science historique », ils doivent donc respecter les procédures scienti-fiques, y compris dans les publications. Or, ils omettent totalement qu’en sciences il faut impérativement distinguer les faits des interprétations. Un fait existe ou pas, indépendamment du Droit. Son existence se démontre, quand le fait est établi, on ne le remet pas en cause. Et c’est bien le cas en France pour le génocide arménien !

Comme le précisait Bernard-Henri Levy dans un de ses articles, ne nous y trompons pas, « ce sont les négationnistes qui, jusqu’à nouvel ordre, en-travent le travail des historiens. Ce sont leurs lubies, leurs folies, leurs tru-quages, ce sont leurs mensonges vertigineux et terrifiants qui font trembler le sol sûr où doit, en principe, s’établir une science. Et c’est la loi qui, en les pénalisant, en leur compliquant un peu la tâche, en avertissant le public qu’il a affaire avec eux, non à des savants, mais à des incendiaires des es-prits, protège l’Histoire et la met à l’abri. Y a-t-il un historien que la loi Gays-sot ait empêché de travailler sur la Shoah ? Y a-t-il un auteur qui, en conscience, puisse prétendre qu’elle ait limité sa liberté de recherche et de questionnement ? »

Les réactions qui ont suivi le vote par l’Assemblée nationale illustrent par-faitement combien le négationnisme est omniprésent aujourd’hui en France et pas seulement en Turquie.

Pour cette raison, les 600 000 français d'origine arménienne vivant en France ont le droit, comme c'est déjà le cas pour les juifs avec la Shoah, d'être protégés sur le territoire français des horribles propagandes qui sa-lissent la mémoire de leurs parents massacrés ou déportés en 1915.

Ces actes bafouent la mémoire des victimes du génocide arménien et ajoutent de la douleur à celle déjà existante des Français d’origine armé-nienne. Pour eux, je réclame la protection de la République contre cette in-supportable agression morale. Car dans cette affaire, les autorités turques ne respectent rien, même pas la souveraineté de la France ni le fonctionne-ment de nos institutions. Il s’agit de très graves ingérences dans les affaires intérieures de notre République que de brandir la rupture des relations di-plomatiques ou pire des représailles économiques envers nos entreprises ! La représentation nationale française démocratiquement élue ne légifère pas sous la menace d’un Etat, quel qu’il soit, et qui plus est sur des sujets relatifs à la défense des Droits de l’Homme sur le territoire de la République française. Ces méthodes archaïques assimilables à la « diplomatie de la me-nace » n’honorent pas ce grand pays que devrait être la Turquie et ne peuvent que renforcer les parlementaires de droite et de gauche dans leur volonté de voter ce texte pour protéger nos concitoyens.

Le génocide arménien est reconnu en Russie, au Canada, en Argentine, en Italie, en Suède et même en l'Allemagne ! Sa négation est pénalisée en Suisse et en Slovaquie et le sera prochainement dans beaucoup d’autres Etats. Pourtant, aucun de ces Etats n’est menacé dans ses relations diplo-matiques ou commerciales avec la Turquie !

Alors quand certains s’inquiètent pour « les éternels intérêts commerciaux (…) qui nous font mettre notre drapeau et le drapeau des droits de l’homme dans notre poche » comme le disait Gilles Hertzog sur son site http://laregledujeu.org/, l’élue responsable que je suis, tient à les rassurer en rappelant que même avec une forte croissance, la Turquie reste membre de l'Organisation mondiale du commerce, et liée à l'Union européenne par un accord d'union douanière. Ces deux engagements juridiques, rappelés avec fermeté par le Ministère des Affaires étrangères Français à la Turquie, impliquent un traitement non discriminatoire à l'égard des entreprises de l'Union européenne sous peine de sanction. Quant au plan diplomatique, l’ambassadeur de Turquie en France est rentré – après des vacances de noël en Turquie bien méritées, sous couvert d’une rupture temporaire des relations diplomatiques –, et il semble qu’il ait pour consigne d’utiliser les moyens traditionnels pour essayer de convaincre les sénateurs de ne pas voter le texte. Il faut que les autorités turques poursuivent leur chemin vers la raison et apprennent la tolérance vis-à-vis de ceux qui possèdent une lec-ture différente de l’histoire et qui souhaitent protéger sur leur territoire la mémoire des victimes. Cela paraît le minimum quand on sait que l’article 301 du code pénal turc, empêche de qualifier de génocide les événements de 1915, car cela porterait atteinte aux intérêts fondamentaux de la turcité ! Ce n’est pas une loi liberticide…

Dans tous les Etats démocratiques, la liberté d’expression connaît des limi-

tations. Ces limitations servent généralement à assurer la paix civile, l’ordre public et la sécurité des citoyens. C’est pour cela par exemple que sont pu-nis les délits de diffamation et d’injure mais également l’appel au meurtre. En revanche – indépendamment de la véracité ou non de tels propos – affir-mer être la réincarnation de Napoléon, prétendre que la terre est plate ou que la bataille de Marignan n’a jamais eu lieu n’est pas puni dans la mesure où ces opinions ne visent pas à troubler la sécurité ou l’ordre public. Or, précisément, le négationnisme est une idéologie dont l’objectif fondamental est de justifier des crimes et de réhabiliter les politiques qui y ont conduit. A cet effet, le négationniste utilise des techniques s’apparentant à la manipu-lation mentale en tentant de provoquer ce que les spécialistes appellent une « rupture du consentement » chez ses interlocuteurs de bonne foi. Dans le cas du génocide des Arméniens comme dans celui de la Shoah, la révision ou l’étude de faits criminels par ailleurs parfaitement connus et qualifiés n’est qu’un prétexte à ressusciter la haine raciale à l’encontre d’une catégorie de personnes. Comme l'a écrit Elie Wiesel, « tolérer le né-gationnisme, c'est tuer une seconde fois les victimes ». Nier les génocides avérés, c’est prolonger l'intention génocidaire sur les générations succes-sives des survivants et attenter à leur dignité humaine, un bien fondamen-tal protégé par les Constitutions des Etats européens, notamment de la France. Par conséquent, il est nécessaire d’interdire par un acte législatif le négationnisme, synthèse des délits d’injure, de diffamation et d‘incitation à la haine appliquée à toute une catégorie de personnes, et ceci appelle un vote du Parlement.

… ni inconstitutionnelle !

En reconnaissant un crime contre l'humanité, comme le Génocide Arménien (loi n°2001-70 du 29 janvier 2001) ou l'Esclavage (loi du 21 mai 2001) qui tous, procèdent du Jus Cogens (Droit contraignant), le Parlement n’a pas fait l'histoire – les faits se suffisent à eux-mêmes -, mais il a pris acte de faits historiques que les travaux d'experts internationaux rendent incontes-tables, les a qualifiés juridiquement, conformément au Code pénal français, et les a rendus opposables à toutes les personnes placées sous la juridiction de la France. Le Parlement est le seul détenteur, sur le territoire de la Répu-blique, de la souveraineté nationale et jouit, à ce titre, d'un pouvoir de déli-bération général l'autorisant à s'emparer de toute question qu'il juge digne d'intérêt et à l'ériger en norme nationale. Contrairement à ce que pré-tendent certains, le domaine de compétence de la loi n'est pas restreint à l'article 34 de la Constitution du 4 Octobre 1958, mais s'étend à toutes les situations mettant en jeu une liberté constitutionnelle, comme la liberté d'expression - qui n'est pas absolue, mais seulement relative, - quand il existe une nécessité de la réglementer. Seul le législateur a reçu le pouvoir constitutionnel de limiter la liberté d'expression en cas d'abus. C'est ce que prévoit expressément l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 Août 1789 qui a pleine valeur constitutionnelle. Les parle-

mentaires français n'ont donc pas, en adoptant définitivement ma proposi-tion de loi, à redouter le spectre du Conseil constitutionnel. Quant aux his-toriens, leur liberté d'expression de recherche n'est pas menacée par ce dispositif pénal puisqu’il ne vise que la contestation ou la minimisation ou-trancière du génocide.

Une loi électoraliste ? Mais quelle loi ne l’est pas ?

On ne saurait nier que ce projet de loi arrive dans un certain contexte élec-toral. Ceci dit, il faudrait se demander ce qui n’est pas de nature électorale aujourd’hui. Tout projet de loi peut être vu et considéré comme voté en fa-veur des agriculteurs, des enseignants, des médecins ou des laboratoires pharmaceutiques. Il n’est pas interdit de représenter correctement ceux qui vous ont élus, quand bien même ils seraient français d’origine arménienne. C’est bien le rôle du député que de représenter ceux qui lui ont donné man-dat pour voter et amender les lois ?

Alors bien sûr, on peut considérer qu’il y a des sujets législatifs plus impor-tants, mais si l'approche des échéances électorales en France permet un consensus républicain gauche/droite sur cette question. Pourquoi ne pas en profiter ? La France n'est-elle pas le pays des Droits de l'Homme ? Il s'agis-sait d'une promesse du candidat Sarkozy et d’un engagement que le Pré-sident de la République avait pris lors de son dernier voyage en Arménie et je constate une fois de plus que la promesse a été tenue, et ce malgré des pressions et des menaces inadmissibles de la part de la Turquie.

Oui la liberté d'expression a des limites en France (cf. Loi sur la liberté de la presse de 1881), surtout quand elle porte atteinte à la mémoire de victimes massacrées ou déportées. C’est bien là qu’il est question de défense de droits fondamentaux.

Parce que la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres, il n’y a de liberté que celle qui est bien encadrée. Sinon, c’est l’anarchie. C’est le rôle du législateur de fixer le cadre pour le bon fonctionnement de la socié-té. Henri Lacordaire disait « Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime, c’est la loi qui affranchit. ». En défendant ma proposition de loi, nous nous revendi-quons pleinement de cette maxime.

Pour la mémoire des 1 million 500 mille Arméniens qui ont été massacrés ou déportés en 1915 - soit les deux tiers de la population arménienne vi-vant dans l'empire ottoman à cette époque -, mais également pour leur fa-mille, j’espère que nous irons au bout et que nous montrerons que la France reste à jamais le pays des Droits de l’Homme.

Valérie Boyer

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=60540

Sénat/Négationnisme : Philippe Kaltenbach au nom du PS

jeudi 19 jan 2012

La loi « tendant à réprimer la contestation de l’existence des génocides re-connus par la loi » est bien constitutionnelle

Je m’exprimerai lundi 23 janvier, lors de la séance publique du Sénat, au nom du groupe socialiste en faveur de la proposition de loi « tendant à ré-primer la contestation de l’existence des génocides reconnus par la loi ».

La commission des lois du Sénat a voté hier une motion d’irrecevabilité par 23 voix pour, 8 contre et 9 abstentions. J’observe que l’avis de la commis-sion n’est plus unanime contrairement à celui qui était le sien lors de l’exa-men le 13 avril 2011 de la précédente proposition de loi visant à pénaliser la négation du génocide arménien et qui a été rejetée le 4 mai dernier par la Haute Assemblée.

La Commission des lois a travaillé sans auditions et en restant sur le sché-ma de la proposition de loi rejetée en mai 2011 par le Sénat. Pour ma part, avec Luc Carvounas et pour le groupe socialiste, nous avons organisé des auditions où nous avons entendu des juristes exprimant des avis différents sur l’inconstitutionnalité de la proposition de loi votée par l’Assemblée Na-tionale le 22 décembre dernier. Certains y voyaient un risque, d’autres non.

La proposition de loi « Boyer », si elle répond au même objectif que celle re-jetée par le Sénat le 4 mai 2011, n’utilise pas le même mécanisme juridique et ce, pour au moins trois raisons » :

1) Alors que la précédente proposition était muette sur les éléments consti-tutifs du génocide contesté, l’actuelle proposition incrimine la contestation ou la minimisation d’un crime de génocide tel que défini à l’article 211-1 du Code pénal.

Le fait de renvoyer à une définition pénale du génocide lève le grief d’in-constitutionnalité fait à la précédente proposition et tiré d’une violation du

principe de légalité des délits. On ne donc plus pas accuser le Parlement de vouloir se muer en tribunal car c’est seulement le juge qui, sur le fonde-ment de l’article 211-1 du code pénal, sera amené à qualifier juridiquement les faits. En outre, des condamnations ont déjà été prononcées contre des organisateurs du génocide par des tribunaux turcs entre 1919 et 1921.

2) A l’opposé de la proposition précédente, la proposition de loi « Boyer » vise à incriminer la contestation ou la minimisation d’un génocide quand elle est faite de façon outrancière alors que la précédente proposition n’en-visageait que la contestation sans l’assortir d’un élément intentionnel.

Le fait d’ajouter l’élément intentionnel, fondamental en droit pénal, permet au législateur de démontrer qu’il ne vise pas tant la contestation du géno-cide en tant que telle, que l’incitation à la haine raciale dont elle est por-teuse. Le texte ne peut ainsi plus être considéré comme une volonté d’en-traver la liberté de recherche universitaire. En effet, sans intention de nuire, un historien qui démontrerait la rigueur de la démarche scientifique de ses recherches ne pourrait en aucun cas être condamné pour les résultats aux-quels il a abouti.

3) Enfin, la proposition de loi votée par l’Assemblée Nationale le 22 dé-cembre 2011 amende la loi de 1881 sur la liberté de la presse en y insérant un nouvel article 24ter, alors que la précédente proposition amendait la loi de 2001 reconnaissant le génocide arménien de 1915.

Le fait que la proposition actuelle ne modifie que la loi de 1881 et aucune autre loi, en particulier la loi de 2001 portant reconnaissance du génocide arménien, les griefs d’inconstitutionnalité faits à cette dernière pourraient échapper au contrôle direct du Conseil constitutionnel En effet, il s’agit là d’une position suggéré par la jurisprudence initiée par la décision 85-187 DC du Conseil Constitutionnel aux termes de laquelle une loi en vigueur ne peut être contrôlée par voie d’exception qu’à l’occasion « de l’examen de dispositions législatives qui la modifient, la complètent ou affectent son do-maine ». La loi du 29 janvier 2001 ne serait donc pas susceptible de tomber par effet de domino même si elle reste justiciable d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).

L’histoire du génocide arménien a déjà été « écrite » à travers les re-cherches entreprises par les historiens qui ont démontré la réalité des faits de génocide commis en 1915 et 1916 contre les populations arméniennes dans la Turquie ottomane. Il ne sera pas question lundi d’écrire l’histoire mais de tenir compte des faits historiques pour légiférer. Le Parlement, en votant ce texte qui vise à protéger la mémoire des victimes de génocide, n’outrepassera pas ses prérogatives.

Philippe Kaltenbach Sénateur des Hauts de Seine (depuis septembre 2011)

http://www.philippekaltenbach.com/2012/01/la-loi-tendant-%C3%A0-r%C3%A9primer-la-contestation-de-lexistence-des-g%C3%A9nocides-recon-nus-par-la-loi-est-bien-c.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=60538

Négation des génocides : le Sénat délibère le 23/01 à 15h

Répression de la négation des génocides

Le Sénat examine lundi 23 janvier la proposition de loi visant à réprimer la contestation des génocides

Le Sénat examine lundi 23 janvier à partir de 15h la proposition de loi de Mme Valérie Boyer, adoptée par l'Assemblée nationale, visant à réprimer la contestation de l'existence de génocides reconnus par la loi.

La position de la commission des lois

La commission des lois du Sénat a adopté, mercredi 18 janvier 2012, une « motion tendant à opposer l’exception d’irrecevabilité » sur la proposition de loi qui entend pénaliser la contestation de l’existence des génocides recon-nus par la loi. La commission a en effet estimé que ce texte était contraire à la Constitution.

« Le Parlement n’a pas vocation à s’ériger en tribunal et n’a pas pour mis-sion de faire l’Histoire » explique Jean-Pierre Sueur (Soc, Loiret), président de la commission des lois et rapporteur sur ce texte. La commission s’est en effet longuement interrogée sur la légitimité de l’intervention du législa-teur dans le champ de l’Histoire et a considéré que l’adoption de résolutions ou l’organisation de commémorations constituaient probablement des moyens plus adaptés pour exprimer la solidarité de la Nation avec les souf-frances endurées par les victimes.

Les sénateurs de la commission ont par ailleurs estimé que la création d’un délit pénal de contestation ou de minimisation outrancière des génocides reconnus par la loi encourait un fort risque d’être en contradiction avec plu-sieurs principes reconnus par notre Constitution — en particulier le principe

de légalité des délits et des peines, le principe de liberté d’opinion et d’ex-pression et le principe de liberté de la recherche.

« Nous, sénateurs de la commission des lois, avons voté à une grande ma-jorité pour dire que ce texte est inconstitutionnel ». La motion a en effet re-çu 23 votes pour, 9 contre et 8 abstentions.

« En même temps, nous devons dire notre infini respect pour l’Arménie, les Arméniens et les victimes du génocide que la France a reconnu dans une loi votée en 2001 » précise Jean-Pierre Sueur.

La motion d’irrecevabilité sera examinée en séance publique lundi 23 jan-vier à partir de 15h. L’adoption de cette motion aurait pour conséquence de mettre un terme au débat sur ce texte en première lecture au Sénat.

SENAT

15, rue de Vaugirard 75291 PARIS Cedex 06

Standard : +33 (0)1 42.34.20.00

Lettre du Collectif VAN aux Sénateurs. http://www.collectifvan.org/article.-php?r=0&id=60390

A cosigner et à envoyer aux parlementaires d'ici le lundi 23 janvier 2012.

Les adresses mail des responsables politiques français sont disponibles ici. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60305

Rassemblement citoyen le lundi 23 janvier à 14h devant le Sénat, organisé par le CCAF.

http://www.ccaf.info/item.php?r=0&id=525

URL originale :

http://www.senat.fr/les_actus_en_detail/article/penalisation-de-la-negation-du-genocide-armenien.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=60534

Les textes qui suivent constituent une Revue de Presse des articles parus dans les médias sur les sujets que le Collectif VAN suit au quotidien. A ce titre, s'ils ne représentent pas toujours (hélas) l'opinion de notre association, il est utile d'en prendre connais-

sance pour éventuellement y réagir de manière appropriée.

NEGATION DU GENOCIDE ARMENIEN – LOI AU SENAT

Génocide arménien : une loi en débat

TV5

Ce lundi 23 Janvier, un mois après son passage à l'Assemblée Nationale, le texte visant à pénaliser la négation du génocide arménien (1915-1916) ar-rive au Sénat. L'historienne Esther Benbassa est aujourd'hui sénatrice (EELV). Elle votera contre le texte.

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Entretien.

22.01.2012Propos recueillis par Matthieu Vendrely Vous avec publié récemment une tribune dans le quotidien français Libéra-tion. Dans ce texte intitulé "lois mémorielles et clientélisme électorale", vous expliquez pourquoi vous êtes opposées à la loi pénalisant la négation du génocide arménien. Vos arguments sont multiples...

Mais attention ! Cela ne veut pas dire que je suis contre la reconnaissance du génocide arménien. Il a d'ailleurs été reconnu par la France en 2001. Seulement voilà, et Robert Badinter (ancien ministre socialiste de la Justice, NDLR) l'a rappelé récemment en termes juridiques : nous avons déjà une loi de droit commun qui peut punir l'incitation à la haine, à la violence sur des sujets concernant un groupe ou une communauté. Par exemple, il y a de très très longues années (en 1995, NDLR), nous avons fait condamner l'his-torien Bernard Lewis pour négation du génocide arménien. A l'époque il n'y avait pas de loi sur le négationnisme ni d'ailleurs la loi sur la reconnais-sance du génocide arménien. Donc il est toujours possible de faire condam-ner pour ce délit, on n'a pas besoin de faire une loi juste en période électo-rale. En plus une loi qui a déjà été retoquée l'année dernière...

Un texte sans grande utilité donc, mais également et surtout -selon vous- un texte qui risque d'être contre-productif…

Absolument. Cette loi remet en question le dialogue qui doit s'ouvrir en Tur-quie. La Turquie, comme la France, est un pays très nationaliste. Cet ultima-tum venu de l'extérieur ne va faire que crisper les relations et empêcher ce travail. Il y a en Turquie des intellectuels qui ont lancé un appel à la recon-naissance du génocide arménien par leur pays. Ce sont des gens qui tra-vaillent sur place, qui pourraient avoir accès plus facilement que nous aux archives concernant ce génocide. Donc je trouve très préjudiciable qu'on décide ainsi de légiférer sans penser en plus à la communauté arménienne locale qui risque d'avoir des soucis.

Vous pointez également les risques pour la cohésion sociale…

La cohésion sociale, c'est une nation qui commémore ensemble, qui fait une synthèse de toutes ses douleurs, de toutes ses souffrances, et qui écrit son histoire ensemble. Ce ne sont pas des petits groupes comme ça qui ob-tiennent l'appui d'une loi mémorielle et qui, ensuite, demandent des droits. On crée des communautés mémorielles. Vous savez, de grands historiens ou des personnalités juives qui avaient vécu la Shoah s'étaient opposées à la loi Gayssot ! Les lois mémorielles de surcroît empêchent la liberté d'ex-pression et la liberté intellectuelle. Aux Etats-Unis, le premier article de la Constitution, c'est la liberté d'expression. Il n'y a pas de lois mémorielles aux Etats-Unis et ce n'est pas pour autant qu'il y a plus de négationnisme.

Que pensez-vous de l'attitude de la France dans cette affaire ?

Je pense qu'il faut d'abord balayer devant sa porte avant de donner des ordres aux autres pays, avant de réécrire les pages noires de leur histoire. La France devrait faire cela pour ses exactions en Algérie et aussi pour ce qui s'est passé dans les colonies. Sans oublier le 17 octobre 1961 quand on a jeté dans la Seine un certain nombre d'algériens dont le tort était de ma-nifester contre le couvre-feu qui leur était imposé à Paris...

http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redac-tion/France-Debat-sur-le-genocide-des-armeniens/p-19842-Genocide-arme-nien-une-loi-en-debat.htm

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60548

Loi contre la négation des génocides: vous voteriez pour ou contre?

Slate.fr

Publié le 22/01/2012 Mis à jour le 22/01/2012 à 17h38

Tour d’horizon des arguments contradictoires sur une proposition de loi qui divise la classe politique.

Dernière ligne droite pour les lobbys arménien et turc. Ultimes lettres, péti-tions et argumentaires adressés aux sénateurs. Objectif: convaincre ces derniers de voter —ou de ne pas voter—, lundi 23 janvier, la «proposition de loi visant à réprimer la contestation de l’existence des génocides reconnus par la loi» avec des peines pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.

Le 22 décembre dernier, l’Assemblée nationale avait approuvé cette propo-sition de loi, présentée par Valérie Boyer, députée UMP des Bouches-du-Rhône. Une large majorité de la cinquantaine de députés présents l’ayant votée à main levée. C’est maintenant au Sénat de se prononcer sur ce texte.

Or une proposition de loi similaire, visant uniquement le génocide armé-nien, avait été déjà rejetée par le Palais du Luxembourg, le 4 mai 2011. Et mercredi, 18 janvier la commission des lois du Sénat a déclaré cette nou-velle mouture «irrecevable».

Tour d’horizon des arguments pour ou contre cette proposition de loi qui di-vise la classe politique. Cette proposition vise en réalité la Turquie

NON. Son application est générale et ne vise aucun génocide en particu-lier.«Cette loi vise à protéger la mémoire des victimes des tragédies vécues au cours de l'Histoire. Par conséquent elle ne vise aucun pays» expliquait , mercredi 18 janvier, l'ambassadeur de France en Turquie, interviewé par la chaîne turque Kanal D.

La France reconnait deux génocides, celui des juifs pendant la seconde guerre mondiale –punie par la loi Gayssot— et celui des Arméniens sous l’empire ottoman en 1915; si elle venait à en reconnaitre d’autres, la néga-tion de ceux-ci serait punie par cette loi.

OUI. Lorsque Valérie Boyer a déposé sa proposition de loi le 18 octobre 2011, celle-ci visait expressément la négation du génocide arménien. Et c’est lors des débats parlementaires qu’a été supprimée toute allusion à ce

génocide particulier pour tenter d’éviter un nouveau rejet par le Sénat.

L’idée de cette loi avait d’ailleurs été exprimée par le président français lors de son dernier voyage en Arménie, le 6 octobre dernier. C’est là que Nicolas Sarkozy aurait «choisi lui-même d’agiter le chiffon rouge sous les nasaux du taureau turc», écrit l’analyste Jean-François Bayart. Cette loi est judicieuse sur le plan politique

OUI. Elle va aider à la reconnaissance du génocide par la Turquie et par là, permettre de normaliser les relations entre la Turquie et l’Arménie. Elle pousse ainsi la Turquie, candidate à l’Union européenne, à voir son Histoire de façon plus objective, comme l’a fait l’Allemagne lorsqu’elle a reconnu le génocide des juifs. Elle apporte un soutien aux intellectuels libéraux et aux militants des droits de l’Homme turcs qui ont du mal à faire entendre une autre version que celle de l’Histoire officielle.

Et puis elle est politiquement bienvenue en France, à quelques mois de la présidentielle, pour Nicolas Sarkozy à l’origine de cette proposition de loi. Il donne un signal positif à l’électorat arménien et peut ainsi espérer bénéfi-cier du vote arménien.

NON. Cette initiative française est contreproductive. Elle a entraîné une ré-action violente de la part du gouvernement turc et d’une bonne partie de l’opinion publique turque. Elle renforce l’ultra-nationalisme turc vis-à-vis de ce qui est considéré comme un diktat étranger.

Elle peut également mettre en danger la minorité arménienne vivant en Turquie (60.000 personnes), ainsi qu’on l’a vu avec l’assassinat de l’un de leur porte-parole, Hrant Dink, en 2007. Cette initiative va compliquer le long travail des historiens et des intellectuels turcs qui s’efforcent, pour certains, de faire connaître la réalité des événements de 1915.

Ce raidissement rend plus problématique encore l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Il va compliquer les relations entre la France et la Tur-quie à un moment où le rôle de cette dernière dans les printemps arabes en fait un partenaire obligé. Cette loi est anticonstitutionnelle

NON. Elle applique le droit européen. Son auteur la présente comme une transposition dans le droit français d’une décision du Conseil européen prise en 2008 (décision cadre de 2008 demandant aux Etats membres d’intro-duire dans leur droit pénal la répression de l’apologie ou de la négation du crime de génocide). Le Parlement français se conforme donc aux obligations communautaires, ou du droit européen.

Et puis, c’est la conséquence logique de la loi votée en 2001 qui reconnais-

sait publiquement le génocide arménien. Il est cohérent qu’une nouvelle loi permette de réprimer sa contestation par les négationnistes.

OUI. Cette proposition n’est pas l’application exacte de la décision cadre du Conseil de l’Europe. Celle-ci ne demandait aux Etats d’adopter une mesure pénale que lorsque les actes visés comportaient un risque d’incitation à la violence ou à la haine raciale. La proposition de loi adoptée par l’Assemblée nationale ne comporte pas cette précision essentielle, d’ailleurs l’incitation à la violence ou à la haine raciale sont déjà réprimées par le droit pénal français.

Et surtout cette loi qui se propose de sanctionner «ceux qui ont contesté ou minimisé de façon outrancière» l’existence d’un génocide reconnu par la loi n’est pas suffisamment précise et risque de porter atteinte aux libertés d’opinion et d’expression reconnues par la Constitution. Il est du devoir de la France d’intervenir

OUI. La France doit exprimer sa solidarité avec la communauté arménienne française composée des descendants des survivants. La France a une mis-sion «universaliste»; elle est donc fondée à dénoncer les crimes commis contre les valeurs universelles de l’humanité et condamner les négation-nistes qui défendent ces crimes.

D’ailleurs, dès avant la guerre de 14-18, des hommes politiques français, tel Jean Jaurès, ont dénoncé les massacres d’Arméniens perpétrés par l’empire ottoman.

NON: la France n’a pas à donner de leçons, elle n’a pas à inviter les autres Etats à «regarder en face» leur histoire, comme Nicolas Sarkozy a appelé la Turquie à le faire lors de son voyage à Erevan. «Le Parlement n’est pas un tribunal», selon l’ancien ministre de la justice et Président du Conseil Constitutionnel Robert Badinter. Il n’est pas dans son pouvoir de prendre de telles mesures.

De plus, la France n’est pas directement concernée par le génocide armé-nien de 1915, contrairement à la Shoah qui a bénéficié de la complicité du régime de Vichy. Par exemple, le Bundestag évoquant les déportations et massacres arméniens avait parlé de la complicité de l’Allemagne dans cet événement.

Enfin, cette dénonciation pourrait se retourner contre la France concernant son rôle dans le génocide rwandais. Ce texte porte atteinte à la liberté de recherches des historiens

NON. Car le génocide est reconnu par la quasi-totalité des historiens. De plus, la liberté d’expression rencontre des limites lorsqu’elle risque de por-

ter atteinte à la paix publique et à la dignité des personnes. Comme c’est le cas des Arméniens en France, ou des politiques, harcelés par des négation-nistes turcs.

OUI. Si la réalité des massacres ne peut pas être mise en cause, la qualifica-tion de «génocide», un concept qui n’existait pas à l’époque des faits peut elle prêter à discussion. Or cette proposition de loi punit la contestation des faits et la contestation de la qualification de ces faits en «génocide».

Cette initiative législative pose la question de l’histoire officielle imposée. En 2008, Bernard Accoyer, le président UMP de l’Assemblée nationale, com-mandait un rapport sur les lois mémorielles qui s’opposait à de telles lois, en raison de l’article 34 de la Constitution qui ne permet pas de légiférer sur des événements historiques. Question: au vu de ces arguments contradictoires, voteriez-vous pour ou contre la proposition de loi Boyer?

Ariane Bonzon

http://www.slate.fr/story/48925/loi-negation-genocides-turquie-armenie

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60554

La communauté arménienne d’Alsace à fond pour la loi

L'Alsace

le 22/01/2012 à 05:00 par Michel Arnould

Demain, le Sénat examine à son tour le projet de loi pénalisant la négation du génocide arménien de 1915. Un débat suivi avec ferveur par la très dis-crète communauté arménienne d’Alsace.

Ils seraient 8 000 dans la région, à en croire le père Vatché Ayrapétyan, prêtre de la paroisse de l’église apostolique arménienne de France. Une pa-roisse toute jeune, la seule d’Alsace, qu’il organise peu à peu depuis un an grâce à l’accueil fraternel de la paroisse catholique Sainte-Madeleine, du quartier de la Krutenau à Strasbourg, qui lui prête une vaste chapelle.

« Chaque dimanche, une centaine de personnes participent à l’office et, bien sûr, beaucoup plus lors des grandes fêtes », explique le père Vatché.

La religion joue un rôle de boussole pour le peuple arménien qui se flatte d’avoir été le premier État chrétien du monde, avant même l’Empire ro-main, avec la conversion du royaume d’Arménie dès le début du IV e siècle. Aujourd’hui encore, le christianisme dispose d’une écrasante majorité, proche de 100 % de la population, dominée par l’église apostolique, une église orthodoxe orientale.

Pour le père Vatché, le débat franco-français et franco-turc sur la reconnais-sance du génocide arménien est une surprise… quasi divine : « Merci la France, merci le peuple français ! Nous prions pour que cette loi soit accep-tée. Non pas comme une vengeance, mais comme un appel à réfléchir et à condamner tous les génocides… Chaque homme a le droit de vivre sur cette terre. »

Le groupe de jeunes, réuni autour du prêtre acquiesce, mais est plus vif dans son expression.

« En mars 2011, on a été une quarantaine de jeunes Arméniens d’Alsace à monter à Paris pour manifester devant l’Assemblée nationale avec Charles Aznavour et Patrick Devedjian, pour la reconnais- sance du génocide de 1915 », raconte Hamlet Housepian, 22 ans, ouvrier à Strasbourg, arrivé en Alsace à l’âge de 8 ans, en novembre 2004 (lire aussi l’encadré).

Pourquoi la France et l’Alsace ? Parce qu’un oncle y était déjà établi. C’est d’ailleurs le cas de la très grande majorité des Arméniens d’Alsace qui constituent une immigration très récente. La communauté alsacienne s’est constituée seulement au cours des 20 dernières années. « Il y avait peut-être quelques familles anciennes, avant », estime le prêtre. Il faut traduire « familles anciennes » par descendants de familles rescapées du génocide de 1915 et arrivées en France au début des années 1920.

Les nouveaux immigrants ne fuient pas un génocide mais le marasme éco-nomique arménien. Pays semi-désertique, sans accès à la mer et sans grande richesse naturelle, l’Arménie végète économiquement depuis la fin de l’Union soviétique dont elle faisait partie. Elle entretient de plus de très mauvaises relations avec deux de ses quatre voisins, la Turquie et l’Azer-baïdjan. Avec ce dernier pays couve même un conflit armé, gelé depuis 1994.

À ces difficultés s’ajoute une très violente sismicité. Le dernier très gros tremblement de terre, le 7 décembre 1988, a fait plus de 30 000 morts, soit 1 % de la population. « On a tout connu : des séismes, le génocide azéri…, mais on est toujours là », note Souren Azarpyan, 24 ans.

* * * « Mon arrière-grand-père a été sauvé par un Kurde »

Tout nouveau champion d’Alsace de lutte dans la catégorie des 60 kilos, Hamlet Housepian est, ce dimanche 22 janvier, à Sarrebourg, où se dé-roulent les championnats de France. Avec, peut-être l’espoir, d’offrir ce soir un champion de France de plus à sa terre d’adoption…

À 22 ans, le génocide de 1915 est pour lui une histoire, certes ancienne, mais qui résonne encore. « Nous n’avons pas connu ce malheur, admet-il. Mais mon arrière-grand-père a dû fuir l’empire ottoman. Il est venu se réfu-gier en Arménie soviétique de l’époque. Il a été aidé et protégé pour cela par un Kurde, alors même que les autorités ottomanes manipulaient la mi-norité kurde pour qu’elle s’en prenne aux Arméniens. Mon arrière-grand-père a écrit sa vie et je garde ses écrits. »

Le débat sur le projet de loi, le captive. « On espère que la loi passe pour que les États-Unis suivent… » La réaction du gouvernement turc, qui me-nace la France de représailles économiques et politiques, le conforte dans son opinion : « Menacer un pays, c’est montrer qu’on a peur de lui et que la France a raison. »

Enfin, les accusations de manœuvre électorale à quelques semaines d’élec-tions présidentielles et législatives le laissent sceptique : « Les Franco-Turcs sont beaucoup plus nombreux que les Franco-Arméniens. Ils seraient donc plus rentables électoralement, non ? »

le 22/01/2012 à 05:00 par Michel Arnould

http://www.lalsace.fr/actualite/2012/01/22/la-communaute-armenienne-d-alsace-a-fond-pour-la-loi

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60559

Génocide arménien : campagne dans la presse avant l'examen au Sénat

France Info

par Mikael Roparz

le Samedi 21 Janvier 2012 à 21:49

La Turquie redouble d'efforts pour convaincre la France de rejeter une loi

pénalisant la négation du génocide arménien. Des manifestations ont eu lieu à Paris et à Ankara. Le Comité de Coordination des associations franco-turques de France a publié une lettre ouverte dans plusieurs journaux ce week-end pour dire "qu'il est immoral d'instrumentaliser une tragédie histo-rique à des fins politiques". Au moins 15.000 Turcs ont défilé dans les rues de Paris aujourd'hui pour s'opposer une nouvelle fois à la loi pénalisant la négation de génocide. Cette loi doit être votée lundi au Sénat.

A deux jours de l'examen par les sénateurs de cette proposition de loi sanc-tionnant la négation des génocides, Nicolas Sarkozy a invité la Turquie à faire prévaloir le dialogue et la raison à propos d'un texte qui, assure-t-il, ne vise "nullement un peuple ou un Etat en particulier".

A Ankara, le ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a appelé les sénateurs français à rejeter ce texte dont le vote, le mois dernier à l'As-semblée nationale, avait provoqué la fureur de la Turquie.

Même si elle ne désigne pas de pays en particulier, la proposition de loi vise clairement la Turquie pour le massacre d'un million et demi d'Arméniens en 1915, qu'Ankara n'a cessé de contester depuis.

En attendant lundi, les Turcs et les Arméniens intensifient leur campagne de lobbying, et ce week-end chaque camp utilise un nouveau biais pour contrer la campagne de désinformation dont il s'estime victime : les com-munautés publient un encart publicitaire dans les quotidiens "Le Monde" ou "Libération".

http://www.franceinfo.fr/europe/genocide-armenien-campagne-dans-la-presse-avant-l-examen-au-senat-505529-2012-01-21

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60557

"Compter les cadavres d'hier pour engranger des votes demain"

Nota CVAN: Les textes qui suivent constituent une Revue de Presse des articles parus dans les médias sur les sujets que le Collectif VAN suit au quotidien. A ce titre, s'ils ne représentent pas toujours (hélas) l'opinion de notre association, il est utile d'en prendre connaissance pour éventuellement y réagir de manière appropriée.

Courrier International

Le Sénat doit se prononcer le 23 janvier sur la loi qui pénalise la négation du génocide arménien. L'historien et essayiste britannique Timothy Garton Ash plaide en faveur d'un rejet de ce texte.

20.01.2012 | Timothy Garton Ash | The Guardian

Le 23 janvier, le Sénat français doit se prononcer sur une loi qui rendra pas-sible de poursuites la négation du génocide arménien de 1915, ainsi que de tout autre événement reconnu comme génocide par la loi française. Cette loi a déjà été votée par l'Assemblée Nationale. Mais il serait souhaitable que le Sénat la rejette, au nom de la liberté d'expression, de la liberté historique ainsi que de l'article 11 de la déclaration des Droits de l'homme et du ci-toyen de 1789 ("la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme").

La question n'est pas de savoir si les atrocités commises contre les Armé-niens à la fin du règne de l'Empire Ottoman ont vraiment été terribles ou si elles imposent un devoir de mémoire en Turquie et en Europe. Cette ques-tion-là ne se pose pas. Oui, ces atrocités ont été horribles et non, personne ne devrait les oublier. La véritable question est plutôt la suivante : doit-on pénaliser - en France et dans d'autres pays - le fait de remettre en cause le fait que ces événements aient, ou non, constitué un génocide, un terme uti-lisé en droit international ? Le grand spécialiste de l'empire ottoman, Ber-nard Lewis, a par le passé mis en cause ce point précis sans pour autant mi-nimiser les souffrances des Arméniens. Autre question, le Parlement fran-çais a-t-il les moyens et les aptitudes nécessaires pour s'ériger en juge de l'histoire universelle et pour prononcer des sentences sur la conduite pas-sée d'autres pays ? La réponse est évidemment non.

Comment quantifier la minimisation ?

Et pour couronner le tout, non seulement la "contestation" du génocide ar-ménien sera passible de poursuites mais également la "minimisation ou-trancière" de ce génocide. Comme Francoise Chandernagor l'a souligné dans le cadre de la campagne Liberté pour l'Histoire, c'est un concept des plus flous, même à l'aune des lois mémorielles. Côté turc, on estime le nombre de morts à 500 000 et côté arménien à 1,5 millions. A partir de combien de morts pourra-t-on parler de minimisation ? 547 000 ? Et va-t-on arrêter le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, lors de sa prochaine visite officielle pour "minimisation" du génocide? (La loi prévoit une amende de 45 000 euros et un an d'emprisonnement).

Pour qui aurait une vision idéalisée de la nature humaine en général et de

la classe politique française en particulier, il ne peut s'agir que d'une tenta-tive maladroite au service d'une noble intention. C'est une interprétation naïve. Il existe en effet une corrélation évidente entre l'apparition de projets de loi de ce genre au Parlement français et la proximité de l'élection prési-dentielle, où le vote d'un demi-million d'électeurs d'origine arménienne est déterminant. La tragédie arménienne a officiellement été reconnue comme un génocide par le droit français en décembre 2001, juste avant les élec-tions présidentielle et parlementaires. Un projet de loi similaire avait été présenté à l'Assemblée en 2006 (mais rejeté par le Sénat) à l'approche des élections de 2007. Et qu'avons-nous en 2012 ? Des élections bien sûr !

Cette tragédie devrait fait l'objet d'une commémoration solennelle et d'un vrai débat historique, où les hypothèses tirées par les cheveux seraient cal-mement confrontées aux faits avérés, et voilà qu'on l'instrumentalise, qu'on en fait un enjeu électoral. On revient sur le décompte des cadavres d'hier pour mieux engranger des voix demain. Vous m'accusez de génocide, je vous accuse génocide en retour.

Entre-temps, les intellectuels turcs - comme le prix Nobel de littérature Orhan Pamuk - qui ont eu le courage de dire que ce qu'avaient subi les Ar-méniens était bel et bien un génocide risquent d'être poursuivis en Turquie même. Ce qui est une vérité décrétée par l'Etat en France est un mensonge avéré par l'Etat en Turquie.

Le projet de loi français est mal ficelé et opportuniste. La semaine pro-chaine, espérons que le Sénat français donnera l'exemple au Congrès amé-ricain en se faisant le défenseur de la liberté intellectuelle [Le Congrès amé-ricain doit trancher sur la loi sur le piratage, dénoncé par les activistes du web, qui y voit une atteinte à la liberté sur internet].

http://www.courrierinternational.com/article/2012/01/20/compter-les-ca-davres-d-hier-pour-engranger-des-votes-demain

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60536

Génocide arménien. L'heure du vote au Sénat

Le Télégramme

23 janvier 2012

Sauf surprise, la France s'apprête à pénaliser toute négation de génocides, dont celui de 1915 contre les Arméniens. Un projet de loi à l'origine d'une

crise majeure entre la France et la Turquie, dont le vote au Sénat est atten-du aujourd'hui.

Dernière ligne droite aujourd'hui pour la projet de loi sur la pénalisation de tout génocide dont le génocide arménien de 1915. Malgré des réticences au sein de la Haute Assemblée, toutes tendances politiques confondues, et les menaces de la Turquie, une majorité favorable au texte devrait se dégager au Sénat. La proposition de loi de la députée UMP, Valérie Boyer, a déjà été adoptée le 22décembre par l'Assemblée nationale. Si le Sénat la vote conforme (sans amendement), elle sera définitivement adoptée par le Par-lement Elle prévoit de punir d'un an de prison et 45.000euros d'amende toute négation publique d'un génocide reconnu par la loi française.

Deux génocides reconnus

La France reconnaît deux génocides, celui des Juifs pendant la Seconde guerre mondiale et celui des Arméniens, mais ne punit jusqu'à présent que la négation du premier. À moins de cent jours de la présidentielle, l'UMP et le PS soutiennent le texte, ne comptant pas se passer des voix de la com-munauté arménienne, la plus importante d'Europe occidentale (600.000 membres). Nicolas Sarkozy comme François Hollande ont promis de soute-nir la proposition. Le PS avait fait voter un texte similaire par les députés en 2006 avant de l'inscrire au Sénat dans une niche parlementaire en mai2011. Mais le Sénat, alors à droite, l'avait rejetée. Le groupe UMP (132 membres), cette fois-ci, ne fera pas cependant pas obstacle au texte «pour ne pas plomber la campagne de Sarkozy». Parmi les opposants, l'ex-Pre-mier ministre Jean-Pierre Raffarin et l'ancien président du Sénat, Gérard Larcher, qui préside le groupe d'amitié France-Turquie. Le groupe PS (130 sénateurs) est aussi partagé. «Une majorité le votera», assure son pré-sident François Rebsamen. C'est un socialiste, Jean-Pierre Sueur, qui a se-mé le trouble en faisant voter par la commission des Lois qu'il préside une motion de rejet d'un texte jugé «inconstitutionnel», motion qu'il défendra en séance. Comme à l'UMP, la plupart des opposants au texte au PS se met-tront aux abonnés absents aujourd'hui, ce qui devrait faciliter l'adoption. Seuls comptent les suffrages exprimés pour déterminer la majorité. Les 31 centristes et les 21 communistes sont partagés. Seuls les deux groupes mi-noritaires, RDSE(à majorité PRG) et écologiste (10) sont unanimement contre. Le RDSE défendra en séance deux motions de procédure. Le gou-vernement sera représenté par Patrick Ollier (Relations avec le parlement), qui a prédit un débat «plus difficile» qu'à l'Assemblée nationale.

La Turquie garde espoir

De source diplomatique turque on estimait que «l'affaire n'est pas perdue» et qu'il y a «de fortes chances qu'elle soit arrêtée au Sénat». Le vote par les députés a déclenché une crise diplomatique sans précédent avec la Turquie

qui a annoncé de nouvelles sanctions envers Paris si le texte était voté. Le pays réfute le terme de génocide, même si elle reconnaît que des mas-sacres ont été commis et que quelque 500.000 Arméniens ont péri en Ana-tolie entre1915 et1917, les Arméniens évoquant 1,5million de morts.

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/genocide-armenien-l-heure-du-vote-au-senat-23-01-2012-1574325.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60576

Génocide, une loi inconstitutionnelle

Libération

23 janvier 2012 à 0h00

Par Anne Levade Bertrand Mathieu Professeur à l’Ecole de droit de la Sor-bonne-Université Paris-I

Le Parlement s’apprête à voter une proposition de loi «visant à réprimer la contestation de l’existence des génocides reconnus par la loi». En cause, la contestation du génocide arménien sur laquelle le débat s’est concentré, les parlementaires entendant ainsi achever l’œuvre engagée avec la loi du 29 janvier 2001 par laquelle «la France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915». Souci de cohérence et volonté de mettre le droit fran-çais en conformité avec les exigences européennes, et précisément avec une décision cadre de novembre 2008 relative à la pénalisation de la xéno-phobie et du racisme au sein de l’Union européenne, telle est la présenta-tion de ce texte!

En réalité, alors même que la pénalisation du génocide arménien, puisque tel est l’objectif réel de ce texte, n’est en rien imposée par le droit euro-péen, le Parlement s’apprête à voter un texte qui, indépendamment de toute appréciation sur son opportunité, est vicié pour cause d’inconstitu-tionnalité. Tout d’abord, cette loi met en cause la liberté d’expression et la liberté de la recherche. Certes, ces libertés peuvent faire l’objet de limita-tions nécessaires et proportionnées, mais, en toute hypothèse, il n’appar-tient pas au législateur d’écrire l’histoire.

Ensuite, les lois «mémorielles» dont l’objet est de qualifier pénalement une situation historique n’ont de loi que l’appellation car elles sont dépourvues de portée normative. C’est leur multiplication qui justifia, lors de la révision

constitutionnelle de 2008, que les parlementaires recouvrent le droit d’adopter des résolutions leur permettant de prendre des positions poli-tiques afin qu’ils ne fussent plus réduits pour ce faire à l’adoption de lois que l’on savait dénaturées. Leur multiplication encore qui explique qu’un émission d’information sur les questions mémorielles, présidée par Bernard Accoyer, recommanda pour l’avenir, en novembre 2008, que de telles lois ne fussent plus votées !

On arguera peut-être que cette loi n’est pas mémorielle puisque, en tant que telle, elle ne reconnaît ni ne se réfère à aucun génocide particulier et vise tous les génocides que le législateur est susceptible de reconnaître. Mais c’est tout l’édifice législatif qui est construit sur du sable car c’est jus-tement la compétence du législateur pour reconnaître tel ou tel génocide qui est en cause, indépendamment du fait que le génocide arménien a été commis à l’étranger, par une puissance étrangère, et qui plus est par des auteurs qui ont disparu et ne peuvent donc plus faire l’objet de poursuite. Enfin, à cette incompétence du législateur pour écrire l’histoire, s’en ajoute une autre susceptible, celle-ci, de violer le principe de séparation des pou-voirs.

S’il est vrai que le crime de génocide est prévu par le code pénal, le législa-teur n’est pas compétent pour juger et le juge peut seul appliquer une qua-lification pénale à des faits!Où l’on voit que, à l’inconstitutionnalité, s’ajou-terait l’inutilité, puisque le juge, outre qu’il ne saurait être lié par une quali-fication que le législateur a retenue, aumépris de sa compétence, ne serait pas assuré de pouvoir un jour statuer sur des faits dont les auteurs ont phy-siquement disparu.

Au surplus, l’imprécision de l’infraction que l’on entend sanctionner met en cause le principe de légalité des délits. Aussi légitimes que puissent être la mémoire des Arméniens et le souci de voir reconnues les persécutions dont ils ont été victimes, cette reconnaissance ne peut être opérée au prix d’une violation de principes constitutionnels. La législation existante réprimant la provocation à la discrimination, la haine ou la violence à l’égard d’une per-sonne ou d’un groupe de personnes en raison de ses origines suffit aujour-d’hui à sanctionner le négationnisme mal veillant.

Si la violation de la Constitution par consensus était possible lorsque le contrôle de constitutionnalité ne pouvait être opéré que sur saisine poli-tique, tel n’est plus aujourd’hui le cas, alors que la question prioritaire de constitutionnalité permet à chaque justiciable de soulever l’inconstitution-nalité de la loi qui lui est appliquée.

Le fait que la Cour de cassation a refusé de renvoyer au Conseil constitu-tionnel une question prioritaire de constitutionnalité relative à la loi Gayssot qui sanctionne la négation du génocide juif ne change rien à l’affaire; c’est

au motif que ce génocide avait été reconnu par une juridiction internatio-nale, ce qui n’est, en toute hypothèse, pas le cas du génocide arménien.

Le législateur s’expose ainsi à une censure du Conseil constitutionnel qui pourrait, par ricochet, remettre en cause la loi de 2001 reconnaissant le gé-nocide arménien.

http://www.liberation.fr/monde/01012385009-genocide-une-loi-inconstitu-tionnelle

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60583

Le Sénat examine ce lundi la proposition de loi sur les génocides

20 Minutes

Créé le 23/01/2012 à 08h23 -- Mis à jour le 23/01/2012 à 08h29

POLITIQUE - Au grand dam de la Turquie, qui a menacé Paris d'une nouvelle série de mesures de rétorsion...

C'est le jour J. Le Sénat doit examiner ce lundi la proposition de loi sanction-nant d'un an de prison et de 45.000 euros d'amende la négation d'un géno-cide reconnu par la loi française, comme c'est le cas du génocide arménien depuis 2001.

Le vote de ce texte, le 22 décembre dernier à l'Assemblée nationale, avait déclenché une crise majeure entre la France et la Turquie. Celle-ci avait rappelé son ambassadeur à Paris et annulé toutes les rencontres politiques, économiques et militaires prévues avec la France ainsi que l'autorisation accordée aux avions de chasse et aux bâtiments de l'armée française d'at-terrir ou d'accoster en Turquie. Le gouvernement turc a prévenu qu'une se-conde série de mesures de rétorsion pourrait intervenir. Un texte qui ne vise «nullement un peuple ou un Etat en particulier»

Vendredi, Nicolas Sarkozy avait invité la Turquie à faire prévaloir le dialogue et la raison à propos de ce texte qui, assure-t-il, ne vise «nullement un peuple ou un Etat en particulier». Le but de cette proposition de loi «est de protéger la mémoire des membres de notre communauté nationale qui ont eu trop longtemps le sentiment que l'on niait la réalité de ce que leurs an-cêtres avaient vécu et de les aider ainsi à refermer les plaies ouvertes il y

aura bientôt 100 ans», écrit le président français dans une lettre au Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, dont le texte a été diffusé par l'am-bassade de France à Ankara.

«Dans sa rédaction, ce texte ne vise nullement un peuple ou un Etat en par-ticulier. Les auteurs du texte y ont veillé, car ils savent aussi les souffrances endurées par le peuple turc dans le contexte de la disparition de l'empire ottoman, puis de la Première Guerre mondiale», ajoute-t-il. «Une tâche noire dans l'histoire de la France»

Ce week-end, le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a appelé de son côté lors d'une conférence de presse «chaque sénateur à prendre le temps nécessaire pour bien évaluer le sujet». Si le texte est approuvé, «la décision du Parlement ne sera pas acceptée. Elle restera comme une tâche noire dans l'histoire de la France et nous nous en souviendrons toujours», a-t-il ajouté.

La proposition de loi défendue par la députée UMP Valérie Boyer a été adoptée à une très large majorité par des élus de tous bords à l'Assemblée nationale le 22 décembre dernier. Mercredi, la commission des Lois du Sé-nat l'a pourtant rejetée en faisant valoir qu'elle était contraire à la constitu-tion, notamment à la liberté d'expression. Ses partisans estiment que le Sé-nat, réuni lundi en séance plénière, passera outre à la motion d'irrecevabili-té adoptée en commission, qu'ils assimilent à un simple «accident de par-cours». Turcs et Arméniens de France ont prévu de manifester en même temps devant le Sénat.

Bérénice Dubuc avec Reuters http://www.20minutes.fr/politique/864852-senat-examine-lundi-proposition-loi-genocides

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60585

«Sans le génocide arménien, la Shoah n’aurait pas eu lieu»

Libération

Aujourd'hui à 0h00

Serge Klarsfeld, avocat, coauteur de l’appel «Respect pour les victimes du génocide arménien», est favorable au vote de la loi :

Recueilli par Elsa Sabado

L’avocat Serge Klarsfeld est coauteur de l’appel «Respect pour les victimes du génocide arménien», avec Charles Aznavour, Robert Guédiguian, Ber-nard-Henri Lévy, Michel Onfray ou encore Erol Ozkoray. Pourquoi cet appel ? Une loi reconnaissant le génocide arménien existe depuis dix ans.

Mais si le déni de la Shoah est puni, celui du génocide arménien ne l’est pas. Je défends donc ce rééquilibrage, d’autant que ce négationnisme n’est pas le fait d’un individu, d’un mouvement, mais d’un Etat, la Turquie. La France est, depuis mai 1915, à l’avant-garde du combat contre ce géno-cide. C’est à ce moment qu’est née l’idée d’un tribunal pénal international pour juger ce crime de «lèse-humanité». Le tribunal de Nuremberg s’en est inspiré.

Hitler ordonnait à ses troupes d’être impitoyables car «personne ne se sou-vient du massacre arménien». Mon intime conviction est que, sans ce géno-cide, la Shoah n’aurait pas eu lieu. Il a fallu que les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni rééduquent l’Allemagne pour qu’elle reconnaisse la Shoah. Il y a plus de chances de faire changer les choses de l’extérieur que de l’in-térieur. A l’intérieur, ceux qui disent la vérité risquent leur vie et, en France, on n’aurait pas le droit de punir les mensonges sur le génocide?

Certains critiquent des visées purement électoralistes destinées à rallier les 500000 Arméniens vivant en France…

Ce qui est important, c’est l’unanimité politique autour de cette loi. Les Ar-méniens ne s’y trompent pas : ils voient bien que le clivage traverse les partis, car certains craignent de froisser les Turcs, qui sont des partenaires commerciaux importants.

Pourtant, la commission des lois du Sénat a rejeté la proposition… La com-mission des lois est sensible à l’influence de son rapporteur, Robert Badin-ter, mais ne reflète pas l’équilibre de la Chambre. Nous avons le droit d’être en désaccord avec M. Badinter, nous l’avons déjà été à propos du discours du Vel d’Hiv.

Il a promulgué une loi [destinée à faciliter la libération des détenus âgés, ndlr] pour libérer Papon et je ne l’ai pas vu comme avocat contre Bousquet ou Touvier. Par ailleurs, pendant que les socialistes votaient contre la pro-position à la commission des lois du Sénat, la majorité socialiste tenait une réunion appelant à voter pour.

Du reste, Jean-Pierre Bel, le président du Sénat (PS) va voter en faveur de la loi. Des historiens tels que Pierre Nora se positionnent contre cette loi, au

nom du fait que le Parlement n’a pas à donner de vision de l’histoire.Qu’en dites-vous? Le lobby des historiens refuse que d’autres qu’eux-mêmes fassent l’histoire. Pour ma part, je pense qu’il est positif que le Parlement dise l’histoire, que c’est son rôle.

Je trouve qu’il le fait rarement, mais bien. D’ailleurs, la France commémore le 14 Juillet ou le 8 Mai par des lois mémorielles. Le Parlement doit donner des repères aux Français quant à la morale politique. Rien n’empêche les historiens de faire un travail sérieux. Les juges ont réclamé ces lois. Désor-mais, ils ne devront plus juger en fonction de l’histoire, mais en fonction d’une loi.

Recueilli par ELSA SABADO

http://www.liberation.fr/societe/01012385079-sans-le-genocide-armenien-la-shoah-n-aurait-pas-eu-lieu

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60580

Carnet de Jean-Pierre Chevènement: Le poisson pour-rit par la tête

Blog de Jean-Pierre Chevènement

Sénateur du Territoire de Belfort, président d'honneur du Mouvement Répu-blicain et Citoyen et président de la Fondation Res Publica

(A propos de la répression de la contestation de l’existence du génocide ar-ménien)

Retenu à Belfort par les obsèques de Philippe Garot qui fut mon adjoint à la Ville de 1989 à 2007, je ne pourrai intervenir à la tribune du Sénat lundi 23 janvier, comme je me le proposais, pour dire ma ferme opposition au type de proposition de loi que, sous l’impulsion conjointe du Président de la Ré-publique et du Parti socialiste, on s’apprête à faire voter par la Chambre haute après son adoption par une poignée de députés à l’Assemblée Natio-nale.

*****

Curieuse conjonction, à moins de trois mois de l’élection présidentielle ! Mais déjà tout est dit : la proposition de loi visant à « réprimer la contesta-tion de l’existence du génocide arménien » est avant tout une opération de

récupération électoraliste. Et cela des deux côtés. J’ai le plus grand respect pour la mémoire douloureuse du peuple arménien, mais croit-on en servir la cause en ajoutant, loi mémorielle après loi mémorielle, un texte liberticide et anticonstitutionnel, grave atteinte à la liberté de recherche des historiens mais d’abord à la liberté tout court, c’est-à-dire à la République elle-même ? Il n’est un mystère pour personne que les auteurs directs et indi-rects de ces lois mémorielles visent d’abord à capter les suffrages des mi-norités qui ont gardé dans leur mémoire la souffrance de leurs aïeux.

Mais que restera-t-il alors de l’Histoire de France si elle se réduit peu à peu, par l’intervention d’un législateur incontinent, à n’être plus bientôt que la marquetterie de mémoires particulières ?

Jusqu’où la décomposition de ce qui nous unissait : la France et la Répu-blique n’ira-t-elle donc pas ? C’est sur leur cadavre que prospèrent les com-munautarismes aujourd’hui florissants.

La sagesse eût été de favoriser la recherche et d’abord entre Turcs et Ar-méniens d’une reconnaissance des massacres de 1915, à la fois de l’inten-tion politique qui y a présidé et du contexte de la Première guerre mondiale qui les a permis. Est-ce le rôle du Parlement français de s’ingérer dans l’écriture de l’Histoire, fût-ce de peuples qui nous sont proches ? Cela ne peut se faire qu’au mépris des intérêts et de la vocation de la France.

La mémoire des peuples est chose délicate et il est imprudent de vouloir s’y immiscer. Cela est d’autant plus vrai que la Turquie est un grand pays « émergent », héritier d’une civilisation prestigieuse, dont le rôle au XXIe siècle sera essentiel au Proche et Moyen-Orient, en Asie Centrale et bien sûr en Méditerranée.

Quelle méconnaissance de l’Histoire en train de se faire ! Un proverbe chi-nois dit que le poisson pourrit par la tête. Ainsi en va-t-il de notre pauvre France dont l’intérêt national est le dernier souci de ceux qui la dirigent ou prétendent la diriger. Quelle diplomatie un tel pays, mis en coupe réglée par les communautarismes, peut-il encore conduire ?

Je proteste contre ce texte qui porte atteinte au principe de la séparation des pouvoirs législatif et judiciaire. Le législateur n’a qualité que pour fixer les règles concernant la détermination des crimes et délits et les peines qui leur sont applicables. La Constitution ne lui donne pas le pouvoir de pronon-cer l’équivalent d’une condamnation sur des faits qui se sont produits il y a bientôt un siècle, sur un territoire étranger, sans qu’on connaisse ni vic-times ni auteurs français.

De la même manière la proposition de loi porte atteinte au principe fonda-teur de la liberté d’expression et ce, tout particulièrement dans le domaine

de la recherche historique. Si nos dirigeants étaient encore des républi-cains, ils se souviendraient que la vérité est assez grande pour se défendre toute seule, que Clemenceau, Zola, Jaurès n’ont eu recours qu’à des argu-ments pour faire innocenter Dreyfus devant la justice de la République. Les lois qui visent à judiciariser l’espace public constituent une gangrène qui permet à une multitude d’associations plus ou moins instrumentées de res-treindre le champ de la liberté d’expression. Cette gangrène, s’il n’est pas mis un terme à cette dérive, se retournera un jour contre la France et contre la République. La Vendée, la colonisation, et pourquoi pas la Croi-sade des Albigeois ? fourniront le terrain de guerres mémorielles que seule saurait prévenir une recherche historique exigeante.

*****

Ceux qui courent après les quelques centaines de milliers de voix que peuvent leur apporter telle ou telle communauté n’oublient qu’une chose : il y a encore dans le peuple français des républicains (par exemple les 1,5 millions d’électeurs qui s’étaient portés sur ma candidature en 2002) qui, sous une forme ou sous une autre, exprimeront leur refus de voir ainsi s’abîmer la République.

http://www.chevenement.fr/Le-poisson-pourrit-par-la-tete_a1348.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60590

Exclusif. Bernard Kouchner sur le “génocide armé-nien”Algérie-Focus

« qu’il y ait eu un caractère électorale à ce moment la, cela n’est pas dou-teux »

Suite à l’entretien vidéo avec Lakhdar Brahimi, Bernard Kouchner, ancien chef de la diplomatie française – que nous avons rencontré à Madrid à l’oc-casion d’un séminaire organisé du 10 au 12 janvier par l’organisation Casa Mediterraeo – s’exprime sur la position de la France vis à vis du “génocide arménien”. Une prochaine vidéo exclusive de B. Kouchner sera disponible sur sa position par rapport aux propos d’Erdogan sur le “génocide algérien”.

Le 22 décembre dernier, l’Assemblée nationale française vote une loi péna-lisant la négation du «génocide» arménien de 1915. Le lendemain, la Tur-

quie décide le gel de sa coopération politique et militaire avec la France et menace Paris de nouvelles mesures de rétorsion. Ankara rappelle même son Ambassadeur à Paris pour «consultations», revenu depuis à son poste, en attendant l’examen par le Sénat français de cette même loi le 23 janvier prochain.

interrogé par Algérie-Focus, Bernard Kouchner est d’accord avec le parle-ment français : « il y a eu un côté systématique dans les meurtres mul-tiples, dans les meurtres de masse contre les arméniens ». L’ancien chef de la diplomatie française pense que les turcs ont tort de ne pas ouvrir tous les dossiers « Je crois que les turcs ont tort de ne pas ouvrir tous les dossiers comme nous l’avons fait au quai d’Orsay lorsque j’étais ministre des af-faires étrangères ».

Pourquoi les arméniens et pas les autres ?

Certes, mais ne serait-ce pas plus crédible si la France avait agi avec la même insistance et de manière systématique pour tous les autres mas-sacres dans le monde. Les 800 000 morts au Rwanda ou encore les 300 000 morts du Darfour pour ne citer qu’eux ne méritent pas une loi ? Sont-ils moins importants ? Il semblerait que les échéances électorales ont joué un rôle dans la promulgation de cette nouvelle loi… et Bernard Kouchner semble d’accord sur ce point.

« qu’il y ait eu un caractère électorale à ce moment la, cela n’est pas dou-teux ».

N’est-ce pas le rôle des historiens ?

Dans le même temps il précise que « si on pouvait se passer de la loi ce se-rait mieux. Les historiens sont mieux placés… » et remet en cause le rôle du parlement : « et on si on pouvait se passer du parlement, car ce n’est pas vraiment son rôle ».

Pourquoi s’occuper de l’histoire des autres avant la sienne ?

Avec un passé colonial aussi lourd que celui de la France et des déborde-ments multiples qu’on classe sous le mot “guerre”, la France ne se doit-elle pas d’abord reconnaître les erreurs de son histoire, de purger les sujets qui restent tabou avec ses anciennes colonies, avant de passer des lois pour dénoncer les erreurs des autres…

R T

Voir la vidéo : http://youtu.be/ba3QXuf6Xtc

http://www.algerie-focus.com/2012/01/22/exclusif-bernard-kouchner-sur-le-genocide-armenien-quil-y-ait-eu-un-caractere-electorale-a-ce-moment-la-ce-la-nest-pas-douteux/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60589

France/TurquieVidéos: Vote au Sénat sur le génocide arménien

Le Collectif VAN vous présente des vidéos sur la manifestation turque avant le vote au Sénat ainsi que des points de vue de hautes personnalités sur la loi pénalisant la négation du génocide arménien.

euronews

Manifestation turque avant le vote au Sénat sur le génocide armé-nien http://youtu.be/NmFP05jsWbw

Publiée le 21 janv. 2012 par euronewsfr - http://fr.euronews.net/

La question du génocide arménien a jeté dans les rues de Paris des Turcs venus de toute l'Europe. Car lundi, les sénateurs français doivent adopter la loi qui pénalise la négation d'un génocide reconnu par la loi française, dont le génocide arménien. Les associations franco-turques jugent "immoral d'instrumentaliser une tragédie historique à des fins politiques". A quatre mois de la présidentielle en effet, le poids du vote des 500 000 Arméniens de France est important.

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BFMTV

Manifestation contre la loi sur la négation du génocide arménien

http://youtu.be/01VF6cStb8E

Publiée le 21 janv. 2012 par BFMTV

Plusieurs milliers de Turcs ont manifesté ce samedi à Paris devant le Sénat. Ils s'opposent à l'examen de la proposition de loi sanctionnant la négation du génocide arménien de 1915. Loi débattue lundi par les sénateurs.

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BFMTV

La loi qui pénalise la négation du génocide arménien étudiée au Sénat

Publié il y a 2 heures - Céline Blampain

Le Sénat vote ce lundi le texte qui pénalise la négation des génocides, dont celui des Arméniens en 1915. Si cette proposition de loi est votée, la Tur-quie mettrait en application une série de sanctions contre la France.

Voir la vidéo ici

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You Tube

Ecxlusive : Réaction de Kouchner sur Erdogan et le "génocide ar-ménien"

http://youtu.be/ba3QXuf6Xtc

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France 24

Le Sénat se prononce sur le texte pénalisant la négation du géno-cide arménien

http://www.france24.com/fr/20120123-senat-turquie-loi-france-negation-ge-nocide-armenien

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France 24

23/01/2012

Loi sur les génocides : Ankara menace Paris de "sanctions perma-nentes"

http://www.france24.com/fr/20120123-turquie-armenie-france-loi-gen ocides-ankara-menace-paris-sanctions-permanentes-senat

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Europe1

Un sujet sensible

Publiée le 22 janv. 2012 par Europe1

http://youtu.be/psvFSwpTFfg

La Turquie menace la France de sanctions si le Sénat se prononce en faveur de la pénalisation du génocide arménien.

Retrouvez les chroniques d'Alexandre Adler sur http://www.europe1.fr/Infos/Europe-1-matin/

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LCM

Négation du génocide arménien: la loi sera-t-elle adoptée

De : LCM | 23 janv. 2012|

Entretien téléphonique avec Julien Harounyan, président du CCAF de Mar-seille.

http://youtu.be/zj-NcMLFqNw

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60549

Contre le projet de loi, Les associations turques en manif à ParisL'Union – L'Ardennais

Publié le samedi 21 janvier 2012 à 11H00 -

Aujourd'hui, plusieurs centaines de Turcs du département se rassembleront devant l'Assemblée contre la loi sur « la contestation des génocides ».

SAMEDI matin, quatre bus et de nombreuses voitures quitteront notre dé-partement pour se rendre à Paris devant le Palais Bourbon. Les occupants de ces véhicules auront le point commun de faire partie de la communauté turque. Ils veulent exprimer leur colère après la proposition de loi portant sur « la répression de la contestation de l'existence de génocides reconnus par la loi ». Depuis plusieurs semaines maintenant, de nombreux collectifs se sont levés pour dénoncer ce texte, se sentant stigmatisé au sujet du « génocide arménien de 1915 ». Les premières démonstrations de méconten-tement ont débuté dès le mois de novembre. « Bien évidemment que nous nous sentons visés par ce texte. Ce que nous voulons, c'est vivre dans un sentiment d'unité. Cette loi ne sert à pas-grand-chose mis à part diviser des communautés. Ce n'est pas aux députés de décider mais aux historiens et aux scientifiques de travailler dessus. Les associations franco-turques de la Marne pensent également que les députés et sénateurs français ont d'autres textes plus urgents à examiner », insistent Veli Osturk et Abdullah Kaçar.

Perte économique ?

Pour appuyer leurs arguments et dénoncer ce texte de loi, les associations turques jouent également la carte économique. En clair, les relations écono-miques entre la France et la Turquie pourraient en pâtir. C'est d'ailleurs dé-jà un peu le cas. « Nous sommes originaires d'un pays qui est un pont entre deux mondes. De plus, le taux de croissance de la Turquie frôle les 10 %, ce serait dommage pour l'économie française de se priver de tels marchés. Je pense notamment à l'enseigne Carrefour qui est très répandu en Turquie », continue Abdullah Kaçar. Son collègue de l'association franco-turque de Reims, Adem Isik « refuse de voir les fossés se creuser et les plaies se rou-vrir sur cette sombre affaire. Cette loi a remis le feu aux poudres, ce n'était pas la peine sachant que les relations entre la Turquie et l'Arménie vont doucement vers l'apaisement, notamment à travers l'organisation de ren-contres sportives ».

Demain, comme des milliers d'autres, les associations turques de la Marne (d'Epernay, Châlons et Reims) seront dans la rue pour exprimer leur colère.

La communauté turque dont la plupart sont de nationalité française : « Ce sont des centaines de milliers de voix ».

Th. D. http://www.lunion.presse.fr/article/marne/contre-le-projet-de-loi-les-associa-tions-turques-en-manif-a-paris

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60537

Les Français d’origine turque font bloc

Libération

Aujourd'hui à 0h00

Reportage/ Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé, samedi à Paris, contre le vote, aujourd’hui au Sénat, de la loi réprimant la négation du génocide arménien.

Par Marc Semo

«Oh putain Ramzi, t’es où ?» hurle un jeune en survêt sur son téléphone portable. Le petit groupe s’affaire autour de la banderole : «Faites gaffe les mecs à ne pas la déchirer.» Les drapeaux turcs sont partout ; des grands, dont ils s’enveloppent comme d’une cape ; des petits, agités en même temps que ceux aux couleurs de la France. Entre eux, ils parlent le plus souvent français. Ils sont nés dans l’Hexagone ou y sont arrivés tout gosses. Les jeunes sont les plus nombreux dans le cortège qui défile samedi à Paris, de Denfert au Sénat, pour protester contre la loi sanctionnant la «négation ou la minimisation outrancière» des génocides, dont le génocide arménien, qui doit être votée aujourd’hui par la Chambre haute (lire égale-ment page 23).

Boomerang.«Je vote», clament les panneaux avec une reproduction de la carte d’électeur. «Citoyens français mais avec le drapeau turc dans le cœur, assure Yilmaz Betullah, artisan à Thiers (Puy-de-Dôme). Nous voulons montrer qu’il n’y a pas que les Arméniens qui comptent en France et qu’on ne peut pas voter des textes de loi qui stigmatisent tout un peuple.» Sur les pancartes, les mots sont soigneusement pesés : «Ni haine ni vengeance, juste la vérité» ou «Laissons l’histoire aux historiens». Parfois un cri du cœur : «Mon arrière-grand-père n’était pas un assassin.» Il s’agit d’éviter tout débordement nationaliste ou négationniste qui pourrait avoir un effet

boomerang.

Cette manifestation très bien encadrée est sans précédent en France comme en Europe. Quelque 50 000 personnes selon les organisateurs et 15 000 selon la police. Au moins 25 000 selon notre estimation, rien qu’en comptant les passagers des 550 cars arrivés de toute la France, de Bel-gique et d’Allemagne.

Les consulats turcs ont mouillé leur chemise. Les associations ont, pour une fois, fait bloc, les islamistes comme leurs ennemis laïcs kémalistes, les groupes ouvriers de gauche comme les ultranationalistes. Seuls les Kurdes et l’extrême gauche ont refusé «la manifestation étatiste». Cette mobilisa-tion marque le surgissement d’une diaspora de 550 000 personnes, souvent peu visible, sinon en Alsace, éparpillée sur le territoire. «Merci Sarkozy, qui nous a unis comme jamais», se réjouit Demir Onger, élu par la coordination des associations, qui assure vouloir «la réconciliation de deux peuples en laissant travailler les historiens». Dans le cortège, des jeunes filles avec le foulard islamique côtoient celles en jean. De vieux prolos moustachus dé-filent avec des ados en capuche. Des supporteurs brandissent des écharpes des clubs de foot de Galatasaray ou Besiktas.

«Acharnement». Pour tous, la nouvelle proposition de loi a eu l’effet d’un électrochoc. Il y avait déjà eu la loi de 2001 reconnaissant le génocide. Puis, en 2006, un premier projet de texte sanctionnant sa négation présenté par les socialistes, puis abandonné. «C’est de l’acharnement», s’indigne Fatih, de Romans (Drôme), qui s’est inscrit dès le 22 décembre sur les listes élec-torales. «On n’était pas intégré comme les Arméniens. Maintenant, on veut faire entendre notre voix», explique ce jeune maçon. Partout, les associa-tions et les imams ont mené campagne. Avec succès. Par milliers, ils se sont précipités en décembre dans les mairies. Il y aurait aujourd’hui 180 000 électeurs français d’origine turque. «Mais pour qui voter ? Hollande, dans cette affaire, est sur la même ligne que Sarko», soupire un entrepre-neur.

Le plus important, dans l’immédiat, est de montrer sa force. Une nouvelle manifestation a lieu aujourd’hui devant le Sénat. «Nous sommes des ci-toyens de seconde zone», s’insurge un représentant de la puissante asso-ciation islamiste Milligörus. Les laïcs, eux, s’inquiètent pour le modèle répu-blicain français qui avait inspiré Mustafa Kemal. Murat Erpuyan, de l’asso-ciation Ataturquie de Nancy, soupire : «Cette loi a pour effet de pousser en-core un peu plus au communautarisme.»

http://www.liberation.fr/monde/01012385077-les-francais-d-origine-turque-font-bloc

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60582

Qui se cache derrière la manifestation négationniste de samedi

NAM

Se présentant comme un bloc unifié il s’avère qu’il y a au moins deux orga-nisateurs derrière la manifestation négationniste du samedi 21 janvier de-vant le Sénat.

Sur internet circule deux dépôts de déclaration de manifestation où il appa-raît que les organisateurs de la manifestation sont d’une part le DITIB et de l’autre la Fransa Turk Federasyon.

1) Le DITIB

C’est l’émanation européenne du Diyanet (Diyanet iþleri Baskanligi, Direc-tion des affaires religieuses de l’Etat Turc), le DITIB (Diyanet Iþleri Turk Islam Birligi).

Acteur fondamental de la laïcité turque, le Diyanet est en charge de la ges-tion d’un véritable islam d’Etat. Il contrôle notamment la formation, la nomi-nation et les sermons des imams, fixe les fêtes religieuses et gère les mos-quées. Directement rattaché au premier ministre, cette institution se voit allouer le 7ème budget de l’Etat et organise également l’islam turc à l’étranger.

2) La Fransa Turk Federasyon.

La Fédération turque de France (Fransa Turk Federasyon) est rattachée à la Confédération turque européenne (Avrupa Türk Konfederasyonu, association de droit allemand fondée en 2007) qui regroupe les différentes fédérations nationalistes turques basées en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas, en Suisse, en France, au Danemark et en Autriche. L’Avrupa Turk Konfedera-syonu est directement liée au Parti d’action nationaliste (MHP, extrême droite nationaliste) en Turquie.

La sécurité de la manifestation a été assurée par l’Avrupa Turk Federasyon c’est à dire les Loup Gris comme le montre cette photographie.

Selon wikipedia les Loups gris (Bozkurtlar en turc) est le nom donné aux mi-litants des « Foyers idéalistes » (Ülkü Ocakları en turc), mouvement dont la doctrine principale est le nationalisme turc. L’« Idéalisme » (Ülkücülük en

turc), concept développée par Nihal Atsız et repris par Alparslan Türkeş, est un nationalisme pan-turc laïc intégrant des références à l’Islam et au ten-grisme.

Les Loups gris, mouvement armé néo-fasciste, anti-communiste, anti-Kurdes, accusé de terrorisme et d’infiltration dans la politique européenne, se présente toutefois comme anti-fasciste.

Le réseau des mosquées Milli Görüs (« Vision nationale », mouvement isla-mique turque liée à l’ex-premier ministre islamiste Necmettin Erbakan a participé au remplissage des cars.

lundi 23 janvier 2012, Stéphane ©armenews.com

sur la photo le slogan de la banderole est " le génocide arménien est un mensonge impérialiste". C’est la phrase fétiche du Comité Talat Pacha.

Voir les photo: Ici http://www.armenews.com/article.php3?id_article=76422

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=76422

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60584

Manifestation négationniste - Les slogans sont de plus en plus haineuxNouvelles d'Arménie - il y a 56 minutes

FRANCE

Manifestation négationniste - Les slogans sont de plus en plus hai-neux

VIDEO HURRIYET WEB TV

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http://webtv.hurriyet.com.tr/2/27265/0/1/binlerce-turk-paris-mey-danlarinda.aspx

Les nationalistes turcs manifestent pour la "Liberté d'expression" !

19 photos

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http://www.aktifhaber.com/foto-galeri/binlerce-turk-pariste...-4443-p9.htm

Le cortège commence à se diriger vers le Sénat.

Ils se sont rassemblés place Denfert-Rochereau/ Rue Saint Jacques( face à la gare RER)

On compte environ 5000 personnes, ce chiffre va augmenter car ils ne cessent de s’accroître !

Il n’y a désormais que des drapeaux turcs, signe que la manifestation a été organisée par une puissance étrangère.

Plus de la moitié des manifestants ne sont pas de France : il y a plus de 50 autocars venus d’Allemagne, des Pays-Bas et de Belgique. A noter que ces autocars ont été escortés depuis la frontière jusqu'au lieu de la manifesta-tion par la police française.

Il y a beaucoup de policiers en civil dispersés au sein de la manifestation.

Un grand nombre des manifestants sont des jeunes, ce qui montre que la transmission transgénérationnelle de la haine anti-arménienne reste tou-jours vivace.

Les slogans sont :“ Turquie, Turquie !“, “ Allah ou akbar“, “On est musulman et on le restera“, “Islam, Islam“.

Ils vont jusqu’à insulter Sarkozy en disant “ Sarkozy, on va te niquer !“, “ Va faire le guignol ailleurs...“.

Ils insultent aussi la France.

Il y avait des panneaux négationnistes : “ Il n’y a jamais eu de génocide ar-ménien.“ Les organisateurs ont demandé le retrait de ces panneaux et es-saient de “calmer“ les choses quand elles vont trop loin notamment pour les slogans anti Sarko.

Des Kurdes sont venus et ont commencé à distribuer des tracts, ce qui a

généré des embrouilles ! Les organisateurs leur ont demandé d’arrêter et ça a créé de vives oppositions, les forces de l’ordre ont dû intervenir !

Malheureusement les médias français ne sont pas là...pour tout relayer.

En plus du service d’ordre de leur organisation avec des brassards... ils ont un second cercle assurant la sécurité ou restant dans les voitures aux alen-tours. Ces gens sont armés.

Ce qui est notable ce sont les slogans qui sont clairement nationalistes et haineux envers Nicolas Sarkozy.

samedi 21 janvier 2012, Stéphane ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=76392

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60543

Manifestation turque avant le vote au Sénat sur le gé-nocide arménieneuronews

21/01 18:53 CET

La question du génocide arménien a jeté dans les rues de Paris des Turcs venus de toute l’Europe. Car lundi, les sénateurs français doivent adopter la loi qui pénalise la négation d’un génocide reconnu par la loi française, dont le génocide arménien. Les associations franco-turques jugent “immoral d’instrumentaliser une tragédie historique à des fins politiques”. A quatre mois de la présidentielle en effet, le poids du vote des 500 000 Arméniens de France est important.

“Ce sont les historiens qui doivent faire des recherches dans les deux pays, s’indigne un Français d’origine turque, pas simplement dans un pays. La dé-putée qui a déposé ce projet de loi est allée en Arménie. Très bien. Mais pourquoi elle n’est jamais allée à Ankara pour aller voir les archives turques ?”

La proposition de loi déjà approuvée le mois dernier par les députés a créé de vives tensions entre Ankara et Paris. Leurs relations politiques et mili-taires ont été suspendues. Hier, le ministre turc des Affaires étrangères a menacé de prendre de nouvelles mesures si la loi passe.

Plus d'actualités sur : Arménie, Manifestations en France, Paris, Tension di-plomatique, Turquie

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Loi sur le génocide arménien: les Turcs défilent à Pa-risLa Presse Canadienne

Publié le 21 janvier 2012 à 18h29 | Mis à jour le 21 janvier 2012 à 19h16

Elaine Ganley Associated Press Paris

Des milliers de Turcs de partout en Europe ont défilé dans la capitale fran-çaise, samedi, pour dénoncer un projet de loi qui criminaliserait le fait de nier que les meurtres d'Arméniens par des Turcs ottomans il y a près d'un siècle étaient un génocide.

Jeunes et vieux, brandissant leur drapeau national ou drapés de celui-ci, ont marché en direction du Sénat, où le projet de loi sera débattu lundi après son adoption, en décembre, à la chambre basse.

Les manifestants transportaient des bannières indiquant «Non à la loi de la honte de Sarkozy», «L'Histoire pour les historiens, la politique pour les poli-ticiens», ou d'autres slogans dénonçant une tentative alléguée du président Nicolas Sarkozy d'«aller chercher des votes» auprès des Arméniens français avant les élections présidentielles, réparties sur deux tours d'avril et mai. Environ 500 000 Arméniens vivent en France.

La mesure viendrait criminaliser la négation du fait que les tueries de masse d'Arméniens en 1915 par les Turcs ottomans constituent un géno-cide. La peine pourrait aller jusqu'à un an de prison et une amende de 45 000 euros pour ceux qui nient ou «minimisent outrageusement» les mas-sacres, plaçant une telle action sur un pied d'égalité avec la négation de l'Holocauste.

La France a officiellement reconnu les massacres de 1915 comme un géno-cide en 2001, mais n'a imposé aucune pénalité pour toute personne réfu-tant de tels faits.

Malgré le fait que près d'un siècle se soit écoulé depuis les événements, la question demeure toujours aussi délicate pour les Arméniens qui ont perdu des proches, et pour les Turcs qui y voient une atteinte à leur honneur na-tional. La Turquie, courroucée, a brièvement rappelé son ambassadeur en France et a suspendu toute coopération militaire, économique et politique avec la France.

«Les politiciens qui n'ont pas lu un article sur la question disent qu'il s'agis-sait d'un génocide», a déclaré Beuhan Yildirim, un manifestant âgé de 35 ans et originaire de Berlin. Il fait partie de ceux qui ont pris l'autobus en di-rection de Paris pour la marche de samedi.

Les Arméniens prévoient aussi manifester près du Sénat lundi avant le dé-bat et le vote.

Il n'est pas possible de savoir si la mesure sera aussi facilement acceptée qu'à l'Assemblée nationale, la Chambre basse plus puissante.

Le Sénat est contrôlé par les socialistes qui appuyaient précédemment le projet de loi. La Commission sénatoriale sur les lois a toutefois voté contre son adoption la semaine dernière, stipulant que la mesure risquait de violer les protections constitutionnelles incluant la liberté d'expression.

La question est de savoir si les socialistes tiendront compte des recomman-dations pour la simple et bonne raison que la question devient politique-ment très délicate.

http://www.cyberpresse.ca/international/europe/201201/21/01-4488163-loi-sur-le-genocide-armenien-les-turcs-defilent-a-paris.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60558

Loi Contre la Négation du Génocide des Arméniens: Mobilisation Turque

NAM

Depuis le 22 décembre 2011, date à laquelle l’Assemblée nationale fran-çaise a adopté la proposition de loi de la députée Valérie Boyer visant à pé-

naliser la négation de tous les génocides reconnus par la loi, dont celui des Arméniens, une mobilisation sans précédent des forces négationnistes turques ont investi la capitale française en provenance de diverses régions de l’hexagone, de Belgique, du Luxembourg, des Pays-Bas et d’Allemagne.

Samedi 21 janvier, annoncés entre 30 à 50 000 participants, ils étaient en-viron 12 000 encadrés par un service d’ordre impressionnant à redescendre le boulevard Saint-Jacques en direction du Sénat. Présence discrète de poli-ciers en civil et forces de police déployées tout au long du parcours.

Ordre avait été donné par les organisateurs du rassemblement d’être plus“lisse“ que le 22 décembre. Mais il semble que certaines associations turques n’en aient pas tenues vraiment compte, brandissant des bande-roles clairement négationnistes. Un océan de drapeaux turcs côtoyaient le très peu de drapeaux français comme cela avait pourtant été recommandé. Egalement quelques bannières azéries et deux drapeaux bretons...

Parmi les slogans, souvent en langue turque, à relever : “l’impérialisme n’empêchera pas le panturquisme“ “Allah O’Akbar“ et “Sarkozy on va te ni-quer“, hurlés par des groupes de moindre importance au sein du cortège, et le fameux signe des Loups Gris des ultra nationalistes. Le thème algérien avait été remisé au tiroir aux erreurs, laissant place à un amour inconsidéré pour le pays de Jaurès.

Quelques incidents entre kurdes et turcs sont venus troubler la marche qui n’a que peu été couverte par les médias français, reprenant la dépêche de l’AFP titrant avec exagération le chiffre de “plus de 15 000 manifestants“. Seuls, France 3 et BFMTV ont consacré, hier, une minute à l’événement. En revanche plusieurs correspondants de la presse et des télévisions turques recueillaient les témoignages des manifestants et des curieux en marge du cortège. La presse turque, quant à elle titre, selon le support, qu’il y avait entre 35 000 et 80 000 participants !

Des tracts ont été distribué aux passants dans lesquels ont peu lire : “ De-puis quand un groupe de “lobby“ peut encenser le Parlement français à sa-lir l’histoire d’une autre nation au nom du peuple français ?“

Depuis quand le fait de défendre sa patrie contre les forces d’occupation impérialistes et ses collaborateurs locaux est devenu un crime qui aboutit à l’accusation de génocide ?

Vous les citoyens français, est-ce que vous pourriez accepter que les hono-rables résistants français de la deuxième guerre mondiale soient considérés comme des assassins car résistant à l’impérialisme Nazi......

Les dirigeants de l’Empire Ottoman ont forcé les collaborateurs locaux à

quitter le territoire où ils travaillaient comme serviteurs des occupants, ils les ont déporté vers le Moyen Orient, une autre partie de l’Empire Otto-man.“ -Associations de Défenseurs des Idées Kémalistes en France-

Un autre document copié à partir du site ermenisorunu.gen.tr/français , re-prend les thèses négationnistes officielles.

Outre le fait que la France n’a pas à légiférer sur le sujet, les prétextes les plus souvent évoqués par certains des manifestants pour justifier de leur opposition au projet de loi, repose sur l’effet désastreux qu’il aurait sur les échanges économiques entre la France et la Turquie. Et évidemment son aspect “électoraliste“ et les atteintes à la“liberté d’expression“.

Un jeune homme pour lequel la loi ne doit passer parce que ce n’est pas un génocide, est Interrogé par un journaliste sur sa position. Il lui demande “sur quoi vous basez-vous en affirmant qu’il n’ y aurait pas eu de génocide à l’encontre les arméniens ? Et le jeune homme de répondre : “J’ai lu les livres d’Histoire turcs“. Le journaliste poursuit : “Vous n’avez rien lu d’autre sur le sujet ?“- “Si je regarde sur internet“.

Lundi 23 janvier, une nouvelle concentration des organisations turques de-vrait se tenir à proximité du Luxembourg.

Jean Eckian

dimanche 22 janvier 2012, Jean Eckian ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=76395

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60577

Dijon: Les Franco-Turcs manifestentLe Bien Public

le 22/01/2012 à 05:00 par Anne-Françoise Bailly

Une manifestation « pour garantir la liberté d’expression et la dignité du peuple turc », s’est déroulée hier à Dijon.

Le 22 décembre, l’assemblée nationale a voté une proposition de loi répri-mant d’un an de prison et d’une amende la contestation du génocide armé-nien, entre 1915 et 1917. Un texte qui devrait être bientôt examiné par le

Sénat.

Ce texte suscite la colère d’Ankara, contestant le caractère génocidaire des massacres survenus dans les dernières années de l’empire ottoman.

Hier, à l’initiative de l’association franco-turque de Bourgogne, dont le siège est à Dijon, une manifestation, ayant réuni une centaine de participants, s’est déroulée dans le centre-ville de Dijon. Le cortège s’est formé à 10 h 30, place Wilson, pour se rendre jusqu’à la mairie. En colère

« Nous sommes tous en colère contre cette loi ! », s’est exclamée Yaldiz, qui avait fait le voyage depuis Saint-Usage, avec d’autres « Français d’ori-gine turque », habitant dans le canton de Saint-Jean-de-Losne

« Avec la loi du 22 décembre 2011, le parlement français prive les histo-riens de toute possibilité de recherche pour prouver la vérité », a déclaré le président de l’association organisatrice Jean-Louis Akpinar. « Le Parlement français ne peut pas s’autoproclamer « tribunal international de l’histoire ! » « On est contre la montée des tensions entre les communautés turque et arménienne », a souligné pour sa part la Dijonnaise Nuray. « On manifeste pour montrer l’amitié entre les deux peuples, et d’ailleurs lors de notre ma-nifestation, il y a les trois drapeaux : turc, arménien et français ! »

Et de soutenir la proposition de la Turquie : « créer une commission d’en-quêtes composée d’historiens européens et mettre à leur disposition les ar-chives ottomanes. Seuls les historiens pourraient peut-être apporter une ré-ponse, et non pas quelques députés pour leur intérêt électoral ! »

http://www.bienpublic.com/grand-dijon/2012/01/22/les-franco-turcs-mani-festent

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60568

Loi sur les génocides : La Turquie veut des "sanc-tions"

RMC.fr

Le Sénat devrait donner son feu vert ce lundi à la loi pénalisant la négation des génocides, dont le génocide arménien. Le gouvernement turc menace la France de nouvelles représailles. De son côté, Paris appelle à l'apaise-

ment.

La Rédaction | RMC.fr | 23/01/2012

a loi qui punit la négation des génocides, dont le génocide arménien, de-vrait être votée par le Sénat ce lundi, après être passée par l’Assemblée na-tionale le 22 décembre dernier. Cette loi prévoit de punir d'un an de prison et de 45 000 euros d'amende la négation de génocides reconnus par la France, dont le génocide arménien. Elle provoque les foudres de la Turquie, qui refuse le terme de génocide. Ankara menace Paris de nouvelles repré-sailles, économiques et diplomatiques.

« Un allié très important »

Le Premier ministre turc Recep Taiyp Erdogan espère que « le Sénat ne contredise pas les valeurs françaises » des libertés, accusant le président Nicolas Sarkozy, qui a voulu ce texte controversé, de visées électoralistes avant les présidentielles de mai. Si la loi devait passer, il songerait à bouder les visites en France, a-t-il déclaré.

La France de son côté appelle à l’apaisement, rappelant par le porte-parole du ministre des Affaires étrangères que la Turquie est « un allié très impor-tant ».

http://www.rmc.fr/editorial/220829/loi-sur-les-genocides-la-turquie-veut-des-sanctions/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60607

Génocide arménien: Ankara redouble d'efforts pour faire plier Paris

Romandie

La Turquie a redoublé d'efforts samedi pour convaincre la France de rejeter une loi pénalisant la négation des génocides reconnus par la justice fran-çaise. Quelque 15'000 manifestants ont défilé à Paris et Ankara, menaçant Paris de "sanctions" permanentes si elle ne change pas de position.

"Nous espérons ne pas avoir à annoncer ces nouvelles sanctions", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, lors d'une inter-view à la chaîne d'information France 24. "Mais ne croyez pas que la Tur-

quie restera silencieuse. Il y aura de nouvelles sanctions et, cette fois, les sanctions seront permanentes, jusqu'à ce que la France change sa posi-tion",

Le ministre a dénoncé une proposition de loi "contraire aux droits de l'Homme". "Il est temps pour les intellectuels français, pour les sénateurs français de défendre nos valeurs communes, la liberté d'expression. Ce sont des valeurs européennes, des valeurs françaises", a martelé le mi-nistre turc.

Le haut responsable a par ailleurs estimé qu'avec l'adoption de cette loi, "il n'y aura pas de visite officielle à Paris" de responsables turcs. "S'il y a une question d'un journaliste, comment pourrons-nous nous taire ?", a demandé M. Davutoglu, évoquant le caractère pénal de la loi pour toute personne niant un génocide. Devant le Sénat

Les déclarations du chef de la diplomatie interviennent à l'avant-veille de l'examen au Sénat d'une proposition de loi, déjà approuvée par les députés le 22 décembre.

Le texte, qui prévoit de punir d'un an de prison et 45'000 euros d'amende la négation d'un génocide reconnu par la loi française, a déclenché une crise majeure entre Paris et Ankara.

La Turquie réfute le terme de génocide, même si elle reconnaît que des massacres ont été commis et que quelque 500'000 Arméniens ont péri en Anatolie entre 1915 et 1917. Les Arméniens évoquent quant à eux 1,5 mil-lion de morts et une action concertée.

(ats / 21.01.2012 22h30)

http://www.romandie.com/news/n/Genocide_armenien_Ankara_redouble_d_efforts_pour_faire_plier_Pa-ris210120122201.asp

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60560

Le gouvernement turc dit prévoir un nouveau plan de représaillesNouvel Obs

Créé le 23-01-2012 à 10h29 - Mis à jour à 10h55

Par Ursula Gauthier

Le gouvernement turc mettra en oeuvre un nouveau train de représailles contre la France si le Sénat français adopte lundi une proposition de loi pu-nissant la négation du génocide arménien, nié depuis toujours par la Tur-quie, a annoncé lundi 23 janvier le ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu. "Nous avons déterminé au préalable les mesures que nous pré-voyons de prendre si ce texte est finalement adopté. Personne ne doit en douter", a-t-il dit lundi devant la presse.

Ahmet Davutoglu avait prévu de se rendre lundi à Bruxelles pour assister à une réunion des ministres européens des Affaires étrangères, axée sur l'Iran, mais il a finalement préféré rester en Turquie pour suivra le vote au Sénat français. Gèle de la coopération militaire et politique

Ahmet Davutoglu a indiqué avoir eu un entretien samedi avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan pour la riposte à décider contre la France. Il a souligné que "la Turquie n'est plus la Turquie de 2001" lorsque le Parle-ment français avait reconnu le génocide arménien, perpétré sous l'Empire ottoman.

"Penser que la Turquie imposera des sanctions et qu'ensuite elle les révise-ra revient à ne pas connaître la Turquie", acteur régional et pays émergent, a prévenu le ministre.

Après le vote de ce texte par les députés le 22 décembre, la Turquie a gelé sa coopération militaire et politique avec Paris.

Par Ursula Gauthier

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120123.OBS9510/le-gouverne-ment-turc-dit-prevoir-un-nouveau-plan-de-represailles.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60588

Génocide arménien : Ankara remet la pression

Hier à 0h00

Loi . La Turquie appelle les sénateurs français à ne pas voter le texte adop-té par l’Assemblée le 22 décembre.

Par MARC SEMO

Alors que le Sénat doit approuver lundi un projet de loi sanctionnant «la né-gation ou la minimisation» des génocides, dont l’arménien, Ankara hausse à nouveau le ton. «Ceux qui exploitent l’histoire seront les victimes de cette exploitation», a lancé vendredi le ministre turc des Affaires étrangères, Ah-met Davutoglu, appelant les sénateurs à ne pas voter une loi «qui serait une tache noire dans l’histoire intellectuelle de la France».

En milieu de semaine, la commission des lois du Sénat avait jugé «contraire à la Constitution» ce texte approuvé le 22 décembre à l’Assemblée natio-nale par moins d’une cinquantaine de députés.

Après ce vote, la Turquie avait gelé sa coopération politique et militaire avec Paris. L’adoption du texte définitif devrait entraîner de nouvelles me-sures de rétorsion. Ankara aurait notamment prévu de rappeler son ambas-sadeur en France et le niveau de la représentation diplomatique entre les deux pays serait réduit. «Le président français a commencé à rechercher des gains électoraux en utilisant la haine du musulman et du Turc», avait lancé Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre. Ankara refuse toujours de reconnaître la réalité du génocide des Arméniens de l’Empire ottoman (1915-1917), qui a fait plus d’un million de morts. Si les autorités n’ap-pellent pas à un boycott des produits français - illégal au regard de leurs engagements au sein de l’OMC et de l’UE -, des rétorsions viseront les en-treprises qui seront écartées des appels d’offres publics.

Les échanges commerciaux entre les deux pays s’élèvent à 12 milliards d’euros et la Turquie, avec une croissance annuelle de 9%, représente un important marché. Nicolas Sarkozy a écrit à Erdogan, lui demandant «de faire prévaloir la raison», assurant que ce texte «ne vise nullement un peuple ou un Etat en particulier».

http://www.liberation.fr/monde/01012384820-genocide-armenien-ankara-remet-la-pression

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60551

Génocide arménien > Pourquoi la Turquie nie

21 janvier 2012

Génocide arménien > Pourquoi la Turquie nie

Les explications de Vincent DUCLERT*, historien, professeur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, qui a vécu et enseigné en Turquie dans les années 1980.

Ceci est la version intégrale de l'interview parue, ce samedi matin, dans les éditions papier d'Ouest-France.

Quand on évoque le génocide des Arméniens de l'empire Ottoman, en 1915, de quoi parle-on ?

D'un processus d'extermination d'un peuple défini par sa religion, qui com-posait la plus forte des minorités chrétienne et sans doute la plus forte des minorités de Turquie, et la plus fidèle à l'empire Ottoman. D'un processus responsable de la mort, entre 1915 et 1917, de près d'un million de per-sonnes dans des conditions terrifiantes, de l'exil dans la misère des survi-vants et de l'islamisation forcée de plusieurs dizaines de milliers d'enfants. Mais ce processus avait commencé bien avant. Dès les années 1890, le sul-tan Abdülhamid II a fait tuer près de 200 000 Arméniens, moins pour les ex-terminer que pour leur administrer une telle leçon telle qu'ils n'auraient plus jamais revendiqué de droits. Et d'une certaine manière il s'est prolongé : lors du massacre des kurdes alévis de Dersim (est de l'Anatolie) par l'avia-tion, en 1937-1938, sont en même temps visés des Arméniens que ces Kurdes avaient protégés.

L'intention exterminatrice est-elle avérée ?

Oui. À l'ambassadeur américain Morgenthau, qui tente de sauver les Armé-niens, Talaat Pacha, l'un des trois hommes forts du gouvernement Union et progrès (ultra-nationaliste) au pouvoir en 1915, répond qu'il assume cette extermination. Les moyens utilisés tels que l'Organisation spéciale, un ser-vice secret qui sort des détenus de droits communs de prison et les mani-pule, ou bien les pratiques systématiques d'atroce mutilation des corps et de déshumanisation des êtres, ne laissent pas place au doute. D'ailleurs, le juriste Raphaël Lemkin, qui a défini la notion de génocide et la défendra à Nuremberg avant qu'elle soit retenue par l'Onu, s'est appuyé sur le géno-cide des Arméniens - qu'il a lui-même reconnu - pour la concevoir.

La Turquie a-t-elle toujours nié ces massacres ?

Cette négation n'a pas été immédiate. Au départ, Mustafa Kemal (le général qui refuse le découpage et l'occupation de l'Anatolie après la guerre et qui fondera la république de Turquie en 1923, N.D.L.R.) a eu des mots très durs pour les crimes monstrueux des unionistes. Il était prêt à les juger. Il s'est éloigné de cette position à mesure que son mouvement nationaliste était menacé par les Grecs et par les alliés en général. En 1922, l'urgence est à

l'union sacrée et Kemal repêche les génocidaires. Dans les années 1920, il n'y a pas de négation, mais une justification du massacre, par le fait que les Arméniens auraient été des traîtres, que l'on était en situation de guerre.

Quels sont les ressorts de ce négationnisme ?

Lorsque les premières demandes de reconnaissance du génocide par les Ar-méniens sont exprimées, après la Seconde Guerre mondiale, la négation s'installe. Parce qu'elle impliquerait de reconnaître une forme de continuité entre l'empire Ottoman et la République turque, et risquerait de déstabiliser la nouvelle bourgeoisie turque, enrichie par les spoliations de biens armé-niens. Aujourd'hui, le gouvernement turc dit à l'Arménie créons une com-mission mixte d'historiens : manière d'aborder le génocide comme une thèse à discuter (et à noyer dans le piège relativiste), et non comme vérité objective, démontrée par les chercheurs.

Était-ce le rôle du Parlement français de s'en mêler ?

Les députés ont fait droit, je pense, à une demande de la communauté ar-ménienne (la France accueille avec les États-Unis le plus grand nombre d'Arméniens), qui souffre de ce que son histoire est peu connue et de l'acti-visme de la propagande des réseaux négationnistes. Lors de la saison cultu-relle turque en France (2010), des programmes ont été ainsi réimprimés et expurgés de toute référence à 1915. La loi part d'un bon sentiment - même si elle est chargée d'opportunisme politique. En tant qu'historien, je me mé-fie de ce qui tend à établir une vérité d'État. La meilleure façon de lutter contre le négationnisme, c'est de soutenir le travail des historiens, de créer des chaires d'études comparées des génocides, de publier et de vulgariser la recherche.

Est-ce que cela fait bouger les choses en Turquie, objectif affiché par Nico-las Sarkozy lors de son voyage en Arménie en octobre 2010 ?

Les choses ont bougé en Turquie, mais cela n'est pas dû à l'action de Nico-las Sarkozy qui a proclamé à de nombreuses reprises que la Turquie n'avait rien à faire en Europe (qu'il se désintéressait des Turcs en d'autres termes). Ce que je note en revanche, c'est que la parole avait commencé à se libérer dans la société civile turque, des intellectuels, des journalistes, des histo-riens participant à plusieurs colloques sur la question depuis 2005. En même temps, ces votes au Parlement français interviennent en plein tour-nant liberticide en Turquie. Après avoir favorisé la démocratisation au début des années 2000, le gouvernement AKP de Recep Tayyip Erdogan la com-bat en faisant notamment un usage exorbitant des lois antiterroristes. De nombreux journalistes, universitaires, et plus de 500 étudiants sont empri-sonnés pour des faits relevant de la liberté d'expression, y compris Ragip Zarakolu, éditeur turc de l'un de mes livres, qui a publié très courageuse-

ment de nombreuses études sur l'histoire des Arméniens et la vérité du gé-nocide.

Recueilli par Bruno RIPOCHE.

*Agrégé d'histoire très connu pour ses livres sur l'affaire Dreyfus, Vincent DUCLERT est aussi l'auteur de « L'Europe a-t-elle besoin des intellectuels turcs ? » (Ed. Armand Colin) et co-fondateur de l'initiative du Groupe inter-national de travail GIT « Liberté de recherche et d'enseignement en Turquie » (www.gitfrance.fr).

http://globservateur.blogs.ouest-france.fr/archive/2012/01/21/genocide-ar-menien-pourquoi-la-turquie-nie.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60542

L'Etat turc reste arc-bouté sur la négation du géno-cide arménien

LEMONDE | 21.01.12 | 14h24 • Mis à jour le 22.01.12 | 20h58

Istanbul Correspondance - Une "monstruosité". D'un mot, le premier mi-nistre turc, Recep Tayyip Erdogan, avait condamné le Monument de l'huma-nité, une statue colossale inachevée symbolisant la réconciliation entre la Turquie et l'Arménie, à Kars, dans l'est du pays, en janvier 2011. La sculp-ture a été démembrée quelques mois plus tard. Les grues sont entrées en action le 24 avril... jour anniversaire du déclenchement du génocide armé-nien de 1915.

A Igdir, plus au sud, le long de cette frontière close entre la Turquie et l'Ar-ménie, une autre "oeuvre" se dresse face à Erevan, sans être inquiétée par les bulldozers : le Monument du génocide contre les Turcs, érigé à la mé-moire des Turcs massacrés par des Arméniens, caricature à l'extrême le dé-ni officiel, toujours omniprésent dans le paysage.

Un boulevard du centre de la capitale, Ankara, et une école à Istanbul portent ainsi le nom du principal ordonnateur des crimes de 1915, Talaat Pacha, tué en 1921 à Berlin par un rescapé du génocide. Et sa dépouille, rendue par Adolf Hitler en 1943, repose dans un mausolée sur la colline de la Liberté, à Istanbul, aux côtés d'autres héros du modernisme turc.

Près d'un siècle après les faits, la Turquie refuse toujours de qualifier de "génocide" la déportation et les massacres organisés de 1 à 1,5 million

d'Arméniens par le gouvernement nationaliste Jeunes- Turcs. Elle admet des "déplacements de populations" et des massacres réciproques, où 300 000 à 500 000 Arméniens périrent, dans le contexte de la première guerre mondiale.

"Il n'y a aucun génocide dans notre histoire", a proclamé récemment M. Er-dogan, fidèle à la doctrine instaurée par ses prédécesseurs. La Turquie mo-bilise toujours d'importants moyens pour lutter contre ce qu'elle nomme "les allégations arméniennes d'un prétendu génocide".

"La négation du génocide arménien est une industrie", lance l'universitaire Taner Akçam, l'un des premiers intellectuels turcs à avoir dénoncé la ver-sion officielle de l'histoire. "C'est une structure, une politique d'Etat de pre-mière importance, continue-t-il. Il faut réaliser que l'on n'est pas face à un simple déni, mais à un régime négationniste. La négation va bien au-delà de la défense d'un ancien régime, dont les institutions et l'idéologie se sont traduites par un génocide. Le déni nourrit jusqu'à aujourd'hui une politique d'agression continue, à l'intérieur comme à l'extérieur de la Turquie, contre tous ceux qui s'opposent à cette idéologie négationniste."

Il suffit de naviguer sur les sites gouvernementaux turcs pour en avoir un aperçu. Celui du ministère de la culture consacre la moitié de ses dossiers historiques à la négation du génocide de 1915. Quant aux services de ren-seignements, le MIT, ils revendiquent eux-mêmes la filiation directe avec l'Organisation spéciale (Teskilat-i-Mahsusa), fondée en 1914 et dont le rôle fut central dans les massacres.

M. Akçam rappelle aussi la création, en 2001, par le Conseil national de sé-curité, la plus haute instance constitutionnelle turque, d'un Comité de coor-dination de la lutte contre les accusations infondées de génocide (Asimkk), rassemblant des représentants des grands ministères régaliens (défense, justice, intérieur, affaires étrangères, éducation, culture) et des militaires.

Ce comité, mis sur pied à l'époque du vote en France de la loi reconnaissant le génocide arménien, était plus ou moins en sommeil depuis 2006, mais risque de reprendre du service.

Autre exemple de ce négationnisme d'Etat, le département de recherches arméniennes de l'Institut d'histoire turque (TTK), une institution fondée sous Kemal Atatürk et chargée de nourrir la rhétorique historique officielle.

Pour cet organe, les Arméniens de l'Empire ottoman en 1915 sont assimilés en bloc à des "traîtres" ou à des "terroristes", alliés aux troupes russes. C'est cette version de l'histoire que l'on retrouve, jusqu'à aujourd'hui, dans tous les livres scolaires, et qui baigne chaque écolier turc de la maternelle à l'université. "La Turquie a poursuivi une politique d'amnésie volontaire et de

tactique dilatoire. Elle a poussé le sujet sous le tapis, prétendu qu'il n'exis-tait pas et espéré que tout le monde aurait la mémoire courte. C'est pour cela qu'il y a tant de colère contre la France. La Turquie n'aime pas qu'on lui rafraîchisse la mémoire", estime M. Akçam.

Mais le centenaire du génocide, en 2015, approche et la Turquie s'inquiète de la campagne internationale qui s'annonce. La proposition de loi présen-tée en France, adoptée par l'Assemblée nationale le 22 décembre 2011 et sur laquelle le Sénat doit se prononcer lundi 23 janvier, n'en est qu'une pre-mière étape. D'autres pays pourraient à leur tour reconnaître officiellement le génocide de 1915, notamment les Etats-Unis, où la question est réguliè-rement soulevée.

Pour contrer ces revendications dans les pays où vivent de fortes commu-nautés arméniennes, la Turquie ne lésine pas sur les moyens. "L'Etat dé-ploie des ressources incalculables pour que la Turquie ne soit pas accusée de génocide", explique Samim Akgönül, professeur à l'université de Stras-bourg.

Aux Etats-Unis, la puissante Turkish Coalition of America dispose de 3,5 mil-lions de dollars par an (2,5 millions d'euros) pour financer des actions de lobbying auprès d'élus, des chaires universitaires ou des campagnes publi-citaires.

En France aussi des associations et des sites Internet sont créés pour pro-pager les thèses de l'histoire officielle. Le Fonds gouvernemental de promo-tion de la Turquie édite brochures et livres promotionnels. Et, pour porter le message, un comité Talaat-Pacha a été créé en 2006 autour de politiciens tels que l'ancien leader chypriote turc Rauf Denktas. Ce rassemblement na-tionaliste a organisé des défilés à Berlin, à Lausanne et, en 2011, à Paris.

Guillaume Perrier

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Article paru dans l'édition du 22.01.12

http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/01/21/l-etat-turc-reste-arc-boute-sur-la-negation-du-genocide-armenien_1632721_3214.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60546

Génocide arménien : le vote qui tend les relations franco-turques

TF1

le 23 janvier 2012 à 05h30 , mis à jour le 21 janvier 2012 à 15h47

La France s'apprête ce lundi, sauf surprise, à pénaliser la négation du géno-cide arménien de 1915, avec un dernier vote attendu au Sénat d'une propo-sition de loi UMP. Ce week-end encore, Turcs et Arméniens de France ont publié dans la presse des lettres ouvertes adressées aux sénateurs.

L'issue du vote programmé ce lundi au Sénat semble faire peu de doutes : malgré de forts tiraillements au sein de la Haute Assemblée, une majorité nette devrait se dégager en faveur de la pénalisation de la négation du gé-nocide arménien de 1915. La proposition de loi de la députée UMP Valérie Boyer a déjà été adoptée le 22 décembre par l'Assemblée nationale. Si le Sénat la vote conforme (sans amendement) elle sera définitivement adop-tée par le parlement.

Ce texte prévoit de punir d'un an de prison et 45.000 euros d'amende toute négation publique d'un génocide reconnu par la loi française. La France re-connaît deux génocides, celui des Juifs pendant la Seconde guerre mondiale et celui des Arméniens, mais ne punit jusqu'à présent que la négation du premier. Or la Turquie réfute le terme de génocide, même si elle reconnaît que des massacres ont été commis et que quelque 500.000 Arméniens ont péri en Anatolie entre 1915 et 1917, les Arméniens évoquant 1,5 million de morts. Et le vote de ce texte par les députés a déclenché une crise diploma-tique sans précédent avec la Turquie qui a annoncé de nouvelles sanctions envers Paris si le texte était aussi voté au Sénat.

Appels du pied à la communauté arménienne

Jusqu'au bout, les tensions politiques et internationales auront été fortes pour tenter d'infléchir ce vote. Les Turcs et les Arméniens de France ont ainsi publié samedi dans la presse française des lettres ouvertes pour de-mander aux sénateurs, pour les uns, de rejeter, pour les autres, d'adopter la fameuse proposition de loi. Le Comité de Coordination des associations franco-turques de France, qui affirme représenter près de 500 associations et plus de 600.000 franco-turcs, a jugé dans une lettre publiée dans Libéra-tion "qu'il est immoral d'instrumentaliser une tragédie historique à des fins politiques". Le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France a publié lui dans Le Monde un appel au "respect pour les victimes du génocide arménien". La veille, c'est le ministre turc des Affaires étrangères qui avait mis en garde : "Ceux qui exploitent l'Histoire seront les victimes

de cette exploitation", tout en invitant "les sénateurs français à procéder à une profonde réflexion". Face aux tensions générées entre la France et la Turquie par l'approche de ce vote, Nicolas Sarkozy a pour sa part écrit au Premier ministre turc, en lui demandant de "faire prévaloir la raison" et "le dialogue".

A quelques mois d'échéances électorales majeures, l'UMP et le PS sou-tiennent ce texte, ne comptant pas se passer des voix de la communauté arménienne, la plus importante d'Europe occidentale (environ 600.000 membres). Nicolas Sarkozy comme François Hollande ont promis à cette communauté de soutenir cette proposition. Le PS avait fait voter un texte similaire par les députés en 2006 avant de l'inscrire au Sénat dans une niche parlementaire en mai 2011. Mais le Sénat, alors à droite, l'avait reje-tée. Aujourd'hui beaucoup de sénateurs ne comptent pas se déjuger. Le groupe UMP ne fera pas cependant pas obstacle au texte cette fois-ci "pour ne pas plomber la campagne de Sarkozy".

Ceux qui sont pour, ceux qui sont contre

Selon le président du groupe UMP au Sénat, Jean-Claude Gaudin, sénateur-maire de Marseille, où vit une forte communauté arménienne, "une forte majorité votera" en faveur du texte. "Une quinzaine votera contre et une trentaine ne prendra pas part au vote", ajoute-t-on au groupe. Parmi les op-posants, l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et l'ancien président du Sénat, Gérard Larcher, qui préside le groupe d'amitié France-Turquie. Le groupe PS est également partagé. "Une majorité le votera", assure son pré-sident François Rebsamen. Deux ardents partisans, Philippe Kaltenbach (Hauts-de-Seine) et Luc Carvounas (Val-de-Marne), ont pris le soin d'organi-ser des auditions d'intellectuels en amont. Mais c'est un socialiste, Jean-Pierre Sueur, qui a semé le trouble en faisant voter par la commission des Lois qu'il préside une motion de rejet d'un texte jugé "inconstitutionnel", motion qu'il défendra en séance.

Comme à l'UMP, la plupart des opposants au texte au PS se mettront aux abonnés absents ce lundi, ce qui devrait faciliter l'adoption. Seuls comptent les suffrages exprimés pour déterminer la majorité. Quant aux 31 centristes et aux 21 communistes, ils sont partagés. Seuls les deux groupes minori-taires, RDSE (à majorité PRG) et écologiste (10) sont unanimement contre. Le RDSE défendra en séance deux motions de procédure.

le 23 janvier 2012 à 05:30

http://lci.tf1.fr/politique/genocide-armenien-le-vote-qui-tend-les-relations-franco-turques-6945595.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60572

Loi sur les génocides - Le comportement de la Turquie critiquée par la presse européenne

NAM

Le journal autrichien Wiener Zeitung a relaté dans son édition d’hier les mences de la Turquie quant à la proposition de loi visant à pénaliser la né-gation du génocide arménien. Le journal précise que la Turquie “ est liée par l’union douanière avec l’UE“ et que “par conséquent, il n’y aura pas de boycott des produits français par le gouvernement“.

“Même avec d’autres résolutions arméniennes dans des États occidentaux ces dernières années, le tonnerre théâtrale turc a été plus impressionnante que des actions concrètes. Cette fois, cela ne devrait pas être différent. “L’ambassadeur va rentrer à la maison, et alors“ a déclaré au journal Cen-giz Aktar affirmant que “le gouvernement turc ne sait simplement pas com-ment faire face à la question.“

« De quoi avons-nous peur de toute façon ?“ écrit le commentateur respec-té Mehmet Ali Birand face au refus turc de regarder l’héritage du génocide face à face. « Avec le déni, nous ne pouvons pas parvenir à quelque chose.“ Le public est sur le sujet beaucoup plus en avance que le monde politique“ a conclu Cengiz Aktar.

lundi 23 janvier 2012, Stéphane ©armenews.com http://www.armenews.com/article.php3?id_article=75398

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60574

Isaak Alaton demande à la Turquie de reconnaître le génocide arménien

NAM

Isaak Alaton, l’un des plus grands hommes d’affaires de Turquie demande à Ankara de reconnaître le génocide arménien. Selon le journal « Radikal »

Isaak Alaton (de confession juive) a écrit à la Fondation d’études écono-miques et sociales de Turquie (TESEV) de réaliser des efforts pour faciliter la reconnaissance du génocide arménien par Ankara.

Isaak Alaton a écrit « Le 24 Avril 2015 se rapproche et nous devons changer notre politique du refus. C’est une honte ! Je suis fatigué de faire face au passé. Faisons entendre nos voix. Nous avons une dette envers les généra-tions (...) durant 90 années nous avons réalisé de nombreux péchés. Nous avons rempli les caves d’ossements et fermé les portes. Depuis 90 ans nous considérons que le monde est aveugle et avons peur de regarder les autres en face. On nous a appris à avoir peur. Les os pourrissent derrières les portes fermées, mais leur odeur est insupportable. Je ne peux plus respi-rer. Et vous ? Je suis très jaloux des bulgares qui ont reconnu leur mauvais comportement envers les turcs. Faisons entendre nos voix aux députés. Et qu’ils se fassent entendre par les responsables politiques. Qu’ils nous aident afin que l’on puisse ouvrir les caves pleines de cadavres. Après leur enterrement nous respecterons une minute de silence à leur mémoire et nous serons libérés de nos péchés. « l’homme juste ne transmet pas ses péchés à ses enfants et petits enfants » disait mon professeur de philoso-phie. Je cherche le respect. Et je donne une haute importance au respect. Aidez-moi ».

Krikor Amirzayan samedi 21 janvier 2012, Krikor Amirzayan ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=76313

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60586

Loi sur les génocides : Ankara menace Paris de "sanc-tions permanentes"

France 24

23/01/2012

Malgré les menaces de représailles diplomatiques d'Ankara, les sénateurs français devraient voter ce lundi en faveur de la loi pénalisant la négation

des génocides, dont celui des Arméniens en 1915 reconnu comme tel en France.

Par FRANCE 24 (vidéo) FRANCE 24 (texte)

"Je crois en la sagesse collective des intellectuels et des sénateurs français, j’espère qu’elle va permettre d’éviter toute décision malencontreuse lundi et dans les semaines à venir". En dépit des apparences, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, ne se fait pas beaucoup d’illusions sur l'examen, ce lundi au Sénat, d'une proposition de loi sanctionnant la né-gation des génocides reconnus par la France, dont celui des Arméniens en 1915 qu’Ankara n'a cessé de contester. Déjà approuvé par une très large majorité à l’Assemblée nationale française le 22 décembre dernier, le texte devrait probablement être adopté par les sénateurs. Une proposition déja rejetée par la commission des Lois du Sé-nat, cette dernière arguant de l'anticonstitutionnalité du texte, notamment celle liée à la liberté d'expression.

"Sanctions permanentes"

C’est dans ce contexte que le chef de la diplomatie turc a menacé Paris de nouvelles représailles lors d'un entretien exclusif accordé à FRANCE 24, dif-fusé le 21 janvier. Se sentant explicitement visé par le vote des députés, le gouvernement turc avait gelé sa coopération militaire et politique avec la France en décembre. "Qui peut croire que la Turquie restera silencieuse ? Il y aura de nouvelles sanctions et cette fois elles seront permanentes, jus-qu'à ce que la France change sa position", a prévenu Ahmet Davutoglu. Et d’ajouter : "personne ne doit s’attendre à ce que la Turquie adoucisse son point de vue, car il s’agit d’une attaque contre ses valeurs humaines".

Il a également souligné que si les sénateurs adoptaient le texte, ce serait "une tache noire dans l'histoire intellectuelle de la France" et que la Turquie rappellerait "à chaque occasion" aux Français l'erreur qu'ils ont commise. De source proche du gouvernement, on souligne que la Turquie prévoit de rappeler son ambassadeur à Paris, pour une durée indéterminée. Ankara exigerait aussi le départ de l'ambassadeur français et pourrait réduire le ni-veau de sa représentation diplomatique en France. Une riposte dans le do-maine commercial et économique est aussi d'actualité.

"Moi, Davotuglu, serai-je traduit devant la justice ?"

Le ministre a par ailleurs affirmé qu'avec l'adoption de cette loi, "il n'y aura plus de visite officielle à Paris" de responsables turcs. "Supposons que moi, ministre des Affaires étrangères de mon pays, je vienne à Paris, et que je prétends que ce qu’il s’est passé en 1915 n’est pas un génocide, serai-je

traduit devant la justice ? S'il y a une question d'un journaliste, comment pourrais-je me taire ?", a demandé M. Davutoglu, évoquant le caractère pé-nal de la loi qui prévoit de punir d'un an de prison et de 45.000 euros d'amende la négation de génocide. "Si chaque jour des dizaines de Turcs résidant en France disent qu’ils ne reconnaissent pas le prétendu génocide et qu’ils refusent que leur histoire soit insultée, est ce qu’ils seront arrêtés par la police française et déférés devant les tribunaux ?", s’est-il interrogé.

En outre, Ahmet Davutoglu a dénoncé le calendrier d’une proposition de loi "opportuniste", insinuant qu’elle est motivée par l'approche des échéances électorales de 2012 (NDLR : 500 000 Français d'origine arménienne vivent dans la métropole). "S’il s’agit d’un problème aussi important, pourquoi est-elle discutée à quelques mois de la présidentielle ?".

Directement mis en cause, le président Nicolas Sarkozy avait tenté vendre-di d'apaiser la colère des Turcs. Dans une lettre au Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, il avait demandé de "faire prévaloir la raison" à propos d'un texte qui, assure-t-il, ne vise "nullement un peuple ou un État en parti-culier".

Voir la vidéo :

http://www.france24.com/fr/20120123-turquie-armenie-france-loi-geno-cides-ankara-menace-paris-sanctions-permanentes-senat

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60596

Le génocide arménien trouble à nouveau les relations franco-turques

FTVi

Publié le 23/01/2012 | 13:03 , mis à jour le 23/01/2012 | 13:26

Le retour devant le Parlement de la proposition de loi sur le génocide armé-nien, lundi 23 janvier, ravive les querelles franco-turques qui s'étaient déjà manifestées fin décembre, lors d'un premier vote à l'Assemblée nationale. La Turquie avait alors gelé sa coopération militaire et politique avec Paris. Ankara promet de nouvelles sanctions avant le vote au Sénat, tandis que la communauté turque en France donne de la voix.

Le Sénat pourrait adopter le texte définitivement

Après son adoption à l'Assemblée nationale le 22 décembre, le texte pénali-sant la négation des génocides, notamment celui des Arméniens en 1915 par les Turcs, pourrait être définitivement validé ce lundi au Sénat.

Mercredi, la commission des lois de la Chambre haute avait rejeté la propo-sition de loi en votant une motion d'irrecevabilité à une large majorité, ju-geant le texte "contraire à la Constitution". Une position défendue par l'an-cien sénateur et ancien ministre socialiste Robert Badinter dans Le Monde.

Le texte devrait toutefois être voté lundi en séance, une majorité semblant se dessiner en sa faveur. Les principaux groupes politiques ont reçu la consigne de voter pour.

Nouvelles menaces de la Turquie

Le ministre des Affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, qui avait prévu de se rendre lundi à Bruxelles pour assister à une réunion des ministres eu-ropéens des Affaires étrangères consacrée à l'Iran, a finalement préféré res-ter en Turquie.

Le ministre a annoncé que son gouvernement mettrait en œuvre un nou-veau train de représailles contre la France en cas d'adoption de la loi. "Nous avons déterminé au préalable les mesures que nous prévoyons de prendre si ce texte est finalement adopté. Personne ne doit en douter", a-t-il mena-cé lundi.

La Turquie pourrait ainsi rappeler sine die son représentant à Paris et ré-duire son ambassade en France. Une riposte dans le domaine commercial et économique est aussi prévue.

Ahmet Davutoglu s'en est pris à une mentalité d'"inquisition" défendue par les élus français pour faire adopter un texte qui, selon lui, n'aura pas de "validité". Bien qu'elle reconnaisse que des massacres ont été commis en Anatolie entre 1915 et 1917, la Turquie réfute le terme de génocide.

La communauté turque se mobilise

Les Turcs de France se sont une nouvelle fois donné rendez-vous devant le Sénat lundi pour protester contre le vote du texte. Samedi, ils étaient déjà au moins 15 000 à manifester à Paris.

Le climat pourrait être tendu car, dans le même temps, des Arméniens ont décidé de se rassembler dans une rue adjacente pour soutenir le texte. Le chanteur Charles Aznavour ou encore le réalisateur Robert Guédiguian pourraient s'y rendre.

FTVi

http://www.francetv.fr/info/le-genocide-armenien-trouble-a-nouveau-les-re-lations-franco-turques_53857.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60599

Génocide arménien. La Turquie menace, la France tente l'apaisement

Le Télégramme

23 janvier 2012 à 14h23

La France s'apprête à pénaliser toute négation de génocides, dont celui de 1915 contre les Arméniens. Ce projet de loi est à l'origine d'une crise ma-jeure entre la France et la Turquie. Ankara a d'ailleurs renouvelé ce matin ses menaces de représailles contre la France en cas d'adoption du projet cet après-midi par le Sénat français. [A suivre en direct sur le site du Sénat] http://videos.senat.fr/video/seance_direct_flash.html

13H36. Les sénateurs RDSE voteront contre Le sénateur Jacques Mézard annonce que les 16 membres de son groupe, le RDSE (Rassemblement démocratique et social européen), à majorité radi-caux de gauche, votera contre le texte visant à pénaliser la négation des génocides. Il dénonce "une opération électoraliste".

13H08. Nicolas Sarkozy a "des visées électoralistes", selon le Premier mi-nistre truc Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan espère que "le Sénat ne contredise pas les valeurs françaises" des libertés, accusant le président Ni-colas Sarkozy, qui a voulu ce texte controversé, de visées électoralistes avant les présidentielles de mai. Il a précisé que si le texte était adopté, il songerait à bouder des voyages en France. "Est-ce qu'il y aura une visite en France?, il faudra y réfléchir", a-t-il dit.

12H55. La France appelle la Turquie à l'apaisement La France réitère son appel "à l'apaisement" à l'adresse de "la Turquie, un "allié très important", a déclaré le ministère des Affaires étrangères avant le vote des sénateurs. "Nous appelons à l'apaisement. La Turquie est un parte-naire et un allié très important de la France", a déclaré le porte-parole du ministère, Bernard Valero, lors d'un point-presse.

12H25. Faire reconnaître le génocide vendéen de 1793-1794 Le porte-parole du Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers, Dominique Souchet, a affirmé vouloir déposer une proposition de loi pour faire reconnaître le "génocide vendéen de 1793-1794".

10H50. La Turquie menace la France de nouvelles représailles Alors que la séance au Sénat doit débuter à 14 h, le gouvernement turc a annoncé ce matin qu'il mettrait en oeuvre un nouveau train de représailles contre la France si le Sénat français adopte une proposition de loi punissant la négation du génocide arménien, nié depuis toujours par la Turquie, a af-firmé le ministre des Affaires étrangères.

"Nous avons déterminé au préalable les mesures que nous prévoyons de prendre si ce texte est finalement adopté. Personne ne doit en douter", a in-diqué Ahmet Davutoglu qui avait prévu de se rendre à Bruxelles pour assis-ter à une réunion des ministres européens des Affaires étrangères, axée sur l'Iran, mais qui a finalement préféré rester en Turquie pour suivre le vote au Sénat français. Il a également souligné que "la Turquie n'est plus la Turquie de 2001" lorsque le Parlement français avait reconnu le génocide arménien, perpétré sous l'Empire ottoman.

Génocide arménien : l'heure du vote

Dernière ligne droite aujourd'hui pour le projet de loi sur la pénalisation de tout génocide dont le génocide arménien de 1915. Malgré des réticences au sein de la Haute Assemblée, toutes tendances politiques confondues, et les menaces de la Turquie, une majorité favorable au texte devrait se dégager au Sénat qui doit se réunir ce lundi après-midi.

La proposition de loi de la députée UMP, Valérie Boyer, a déjà été adoptée le 22 décembre par l'Assemblée nationale. Si le Sénat la vote conforme (sans amendement), elle sera définitivement adoptée par le Parlement. Elle prévoit de punir d'un an de prison et 45.000 euros d'amende toute négation publique d'un génocide reconnu par la loi française.

Deux génocides reconnus La France reconnaît deux génocides, celui des Juifs pendant la Seconde guerre mondiale et celui des Arméniens, mais ne punit jusqu'à présent que la négation du premier.

À moins de cent jours de la présidentielle, l'UMP et le PS soutiennent le texte, ne comptant pas se passer des voix de la communauté arménienne, la plus importante d'Europe occidentale (600.000 membres). Nicolas Sarko-zy comme François Hollande ont promis de soutenir la proposition.

Le PS avait fait voter un texte similaire par les députés en 2006 avant de l'inscrire au Sénat dans une niche parlementaire en mai 2011. Mais le Sé-nat, alors à droite, l'avait rejetée.

Le groupe UMP (132 membres), cette fois-ci, ne fera pas cependant pas obstacle au texte «pour ne pas plomber la campagne de Sarkozy».

Parmi les opposants, l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et l'ancien président du Sénat, Gérard Larcher, qui préside le groupe d'amitié France-Turquie. Le groupe PS (130 sénateurs) est aussi partagé. «Une majorité le votera», assure son président François Rebsamen.

C'est un socialiste, Jean-Pierre Sueur, qui a semé le trouble en faisant voter par la commission des Lois qu'il préside une motion de rejet d'un texte jugé «inconstitutionnel», motion qu'il défendra en séance. Comme à l'UMP, la plupart des opposants au texte au PS se mettront aux abonnés absents au-jourd'hui, ce qui devrait faciliter l'adoption.

Seuls comptent les suffrages exprimés pour déterminer la majorité. Les 31 centristes et les 21 communistes sont partagés. Seuls les deux groupes mi-noritaires, RDSE (à majorité PRG) et écologiste (10) sont unanimement contre. Le RDSE défendra en séance deux motions de procédure. Le gouver-nement sera représenté par Patrick Ollier (Relations avec le parlement), qui a prédit un débat «plus difficile» qu'à l'Assemblée nationale.

La Turquie garde espoir De source diplomatique turque on estimait que «l'affaire n'est pas perdue» et qu'il y a «de fortes chances qu'elle soit arrêtée au Sénat». Le vote par les députés a déclenché une crise diplomatique sans précédent avec la Turquie qui a annoncé de nouvelles sanctions envers Paris si le texte était voté. Le pays réfute le terme de génocide, même si elle reconnaît que des mas-sacres ont été commis et que quelque 500.000 Arméniens ont péri en Ana-tolie entre1915 et 1917, les Arméniens évoquant 1,5 million de morts.

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/genocide-armenien-la-turquie-menace-la-france-tente-l-apaisement-23-01-2012-1574325.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60602

Turquie : les produits français boycottés ?Europe1

Par Europe1.fr avec Arthur Hembacher

Publié le 23 janvier 2012 à 11h05 Mis à jour le 23 janvier 2012 à 11h51

Un site Internet a même été créé pour expliquer aux Turcs comment ne pas acheter français.

En dépit des pressions de la Turquie, le Sénat pourrait donner à son tour, après l'Assemblée nationale, le feu vert à la pénalisation de la négation du génocide arménien de 1915. Le texte prévoit de punir d'un an de prison et 45.000 euros d'amende la négation d'un génocide reconnu par la loi fran-çaise, dont le génocide arménien.

Au-delà des sanctions diplomatiques, Ankara menace la France de sanctions économiques. Et l'enjeu est de taille. En 2010, les échanges commerciaux avec la 17e économie mondiale, ont représenté près de 12 milliards d'euros pour la France.

"La tension monte"

Les entreprises françaises sont aujourd’hui dans le viseur. En Turquie, des associations appellent au boycott des produits made in France. L’ONG Boy-kot Fransa a créé un compte Facebook où elle liste les produits français commercialisés en Turquie, appelant les consommateurs à les boycotter en leur signalant comment différencier les produits importés des biens produits sur place.

"La tension monte", confie un chef d’entreprise, interrogé par Europe 1, qui travaille à Ankara. "On peut s’attendre à un boycott des produits français, je vous rappelle que les entreprises du CAC 40 sont quasiment présentes au complet en Turquie", confie un autre Français installé à Istanbul qui s’oc-cupe de l’implantation des sociétés françaises dans le pays. L’union des Chambres de commerce et des Bourses de Turquie (TOBB) a mis en garde les sénateurs français. En matière économique, "si cette loi est adoptée, il y aura beaucoup de dommages et conséquences pour les deux pays", a estimé le patron de l'Union des Chambres de commerce et des Bourses de Turquie (TOBB), Rifat Hisarciklioglu.

De son côté, la chambre de commerce française en Turquie a écrit une lettre à chaque sénateur pour les prévenir des dommages possibles. "L’adoption de cette loi sera perçu par l’ensemble de la nation turque comme un acte inacceptable et hostile", précise Raphaël Esposito, son di-recteur.

http://www.europe1.fr/International/Turquie-les-produits-francais-boycottes-916109/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60606

La boîte de Pandore

La Croix

Un lent et beau film turc de 2008, diffusé tard mercredi soir sur Arte, nous a ramenés - comme malgré lui - à l’actualité de ces jours-ci en France. Et sin-gulièrement à l’examen par le Sénat, lundi prochain, de la proposition de loi visant à pénaliser la négation des génocides, dont le génocide arménien. Poignante fiction, en effet, que cette œuvre (intitulée La Boîte de Pandore) qui évoque l’errance d’une vieille Anatolienne guettée par l’amnésie et lan-cée à la recherche de sa « montagne », comme elle dit : le lointain village de son enfance.

Pandore est cette femme de la mythologie qui ouvrit, sans plus pouvoir la refermer, la boîte gardée close par les dieux sur les pires maux de l’huma-nité. On peut se demander ce que contient ici la boîte qui a donné son titre au film. À défaut de formulation claire, toutes les interprétations restent possibles. On pressent en tout cas, derrière la souffrance de cette vieille personne (Tsilla Chelton) et l’effroi de son propre petit-fils, un terrible secret de famille, un traumatisme originel et informulé.

Pour notre part, nous avons choisi d’y voir, sinon une évocation directe, du moins une métaphore de ce grand tabou de l’histoire turque qu’est le géno-cide arménien. La publication en 2006 d’un récit de l’avocate stambouliote Fethiye Cetin, Le Livre de ma grand-mère, avait soulevé une chape de plomb à ce sujet. Beaucoup de Turcs avaient alors compris l’existence, au sein de leurs propres familles, de milliers de survivantes chrétiennes prises de force et islamisées en 1915. La grand-mère de Fethiye Cetin était l’une d’elles, comme elle le lui avait révélé sur son lit de mort...

Non, ce génocide n’est pas l’affaire des seuls rescapés ou de leurs descen-dants. Son désastre affecte aussi des milliers de Turcs d’aujourd’hui qui ont, souvent à leur insu, une ascendance pour partie arménienne. C’est cette boîte restée obstinément fermée que la réalisatrice Yesim Ustaoglu a pu vouloir ouvrir, peut-être, avec un tel film méconnu.

PAR PIERRE-YVES LE PRIOL

http://www.la-croix.com/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60594

L'info vue par la TRT (1)

Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévi-sion & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas com-mentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négation-nistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

TRT

Les journaux politiques français qui ne paraissent pas les di-manches, ont donné une large place aux manifestations des Turcs samedi à Paris

La presse française consacre une vaste place au débarquement des Turcs à Paris

Posted 23.01.2012 09:55:21 UTC Updated 23.01.2012 09:55:21 UTC

"Les Français d'origine turque, se sont mobilisés contre la proposition de loi" note Libération.

Relatant que des milliers de personnes avaient rempli samedi les rues de Paris, le quotidien fait savoir que la proposition de loi a réuni des milliers de citoyens turcs en France.

Le quotidien Libération qui a interrogé les citoyens turcs participant aux manifestations, attire l'attention sur la détermination des Français d'origine turque pour former une diaspora telle que celle formée par les Français d'origine arménienne.

L'article d'Anne Levade, professeur de droit à l'Université de la Sorbonne, paru dans le même journal, note que ce projet de loi est 'contraire à la constitution française'.

L'article qui précise que 'la proposition de loi est contraire à la liberté d'ex-pression et de recherche, souligne que 'les parlementaires ne peuvent pas rédiger l'histoire'

Une autre information parue dans le journal Le Figaro, s'attarde sur la dé-claration du ministre turc des Affaires étrangère Ahmet Davutoğlu avertis-sant la France.

L'information titrée 'La Turquie tente de faire pression sur le Sénat français', donne une large place aux opinions selon lesquelles cette proposition de loi est contraire aux droits de l'Homme.

Dans sa déclaration faite sur la chaîne française d'information, France 24, le chef de la diplomatie turque a prévenu qu'en cas d'approbation du projet de loi pénalisant la négation du soi-disant génocide arménien, les repré-sailles de la Turquie seront continuelles.

http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=afdbbe07-6c44-4086-b0fb-cc3e15b8ca88

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60591

L'info vue par la TRT (2)

Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévi-sion & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas com-mentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négation-nistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

TRT

« Les livres ne défendant pas ces opinions historiques commence-ront à être brûler, ceux qui vont exprimer leurs avis et opinions historiques seront emprisonnés. C’est typiquement la conception de l’inquisition… » a indiqué M. Davutoğlu

M. Davutoğlu a mis en garde la France d’être la cause à une nou-velle ère d’inquisition

Posted 23.01.2012 10:51:01 UTC Updated 23.01.2012 10:51:01 UTC

Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoğlu qui a mis en garde une dernière fois la France avant le vote critique sur la proposition de loi contro-versée, a affirmé que les sanctions seront passées en revue lors d’une consultation conjointe face à un vote défavorable.

A quelques heures du vote, Ankara adresse des messages sévères à Paris.

Le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoğlu a déclaré que les re-présailles allaient être passées en revue face à un résultat défavorable lors du vote aujourd’hui au Sénat français sur la proposition de loi sanctionnant la négation des allégations arméniennes sur les incidents de 1915.

M. Davutoğlu a souligné que le vote de cette proposition de loi mettait les valeurs européennes face à un grand danger.

“Si chaque Assemblée nationale adopte et met en application diverses déci-sions suivant ses propres opinions historiques, une nouvelle ère d’inquisi-tion verra le jour en Europe. Les livres ne défendant pas ces opinions histo-riques commenceront à être brûler, ceux qui vont exprimer leurs avis et opinions historiques seront emprisonnés. C’est typiquement la conception de l’inquisition. Nous connaissons tous, les événements qui ont eu lieu du-rant l’inquisition au Moyen-âge. Malheureusement, c’est une honte pour la France de réitérer cette époque” a indiqué M. Davutoğlu.

http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=2b0cdf51-c63f-4771-9d5b-dd3b99fd47df

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60592

L'info vue par la TRT (3)

Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévi-sion & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas com-mentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négation-nistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

TRT

"...Si le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan vient à Paris et dit "Non, il n'y a pas eu de génocide", qu'est-ce que vous allez faire ?" a demandé M. Arınç

Proposition de loi : « Les grands perdants seront la France et l’Ar-ménie »

Posted 23.01.2012 11:16:13 UTC Updated 23.01.2012 11:16:13 UTC

A l'amont du vote au Sénat sur la proposition de loi condamnant la négation des allégations arméniennes infondées sur les incidents de 1915, le pré-sident de l'Assemblée nationale Cemil Çiçek et le vice-Premier ministre Ege-men Bağış ont fait des déclarations importantes.

"Les Parlements ne sont pas compétents à rendre des jugements comme des tribunaux. Ils ne sont pas aptes à se prononcer en jugeant sur un quel-conque événement. Les Parlements ont la mission de servir la paix et l'ami-tié. Des décisions négatives porteront préjudices à ces relations" a affirmé M. Çiçek.

M. Bülent Arınç a aussi évoqué le vote au Sénat français en ces termes :

"Nous disons tous qu'elle (la proposition de loi) est contraire du point de vue des droits de l'homme, et de la liberté d'opinion et de pensée. Les intel-lectuels et les politiciens français partagent en majorité le même avis. Si une telle loi est adoptée, je souhaite poser la même question que les jour-nalistes français : Si le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan vient à Paris et dit "Non, il n'y a pas eu de génocide", qu'est-ce que vous allez faire ?" .

Le ministre aux Affaires européenne et négociateur en chef Egemen Bağış

http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=67c7b1fb-4ba3-493f-9c76-bd22f7daf2a8

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60600

Dépêche de l'APA [ 23 jan 2012 17:19 ] - Agence de Presse d'Azerbaïdjan

Le Collectif VAN vous propose un article de l'APA (Agence de presse azérie) daté du 23 janvier 2012. Les articles de ce site (écrits généralement dans un français rudimentaire) ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos néga-tionnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

APA

Nouveau président de l’APCE : la France a avoué certaines erreurs commis auparavant, la Turquie aussi doit penser sur une position adéquate

[ 23 jan 2012 17:19 ]

Strasbourg. Fouad Gulubeyli – APA. « En tant qu’un parlementaire français, je suis tout à fait contraire à l’adoption de la proposition de la loi élaborée par un groupe des députés de l’Assemblée nationaleé » a indiqué pour l’APA, le nouveau président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) Jean-Claude Mignon.

« Cette proposition de la loi ne réglera pas le probème de l’Arménie, y com-pris de la Turquie qui devrait reconnaitre le « génocide arménien ». Ce n’est pas en charge des historiens d’écrire l’histoire, ce sont les historiens qui doivent s’en occuper. Mon pays a avoué certaines erreurs commis aupara-vant. J’espère que la Turquie pense aussi à penser sur une position adé-quate après des longues années » a t il conclu.

http://fr.apa.az/news.php?id=15504

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60604

CONFLIT DU HAUT-KARABAKH

Dépêche de l'APA [ 23 jan 2012 16:06 ] - Agence de Presse d'Azerbaïdjan

Le Collectif VAN vous propose un article de l'APA (Agence de presse azérie) daté du 23 janvier 2012. Les articles de ce site (écrits généralement dans un français rudimentaire) ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos néga-tionnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

APA

Les présidents azerbaïdjanais, russe et arménien ont adopté une déclaration commune

[ 23 jan 2012 16:06 ]

Les présidents déclarent qu’un avancement a été obtenu en matière d’un accord sur les principes de base pour le règlement du conflit de Haut-Kara-bagh

Sotchi – APA. La rencontre trilatérale des présidents azerbaïdjanais, russe et arménien consacrée au réglement du conflit de Haut-Karabagh a touché à sa fin. La Déclaration commune a été adoptée à la fin de la réunion, a indi-qué l’APA.

« Les présidents déclarent qu’un avancement a été obtenu en matière d’un accord sur les principes de base pour le réglement du conflit de Haut-Kara-bagh, en résultat des pourparlers inteinsifiés. Compte tenu l’importance de passage à la préparation du traité de paix et les travaux réalisés, les prési-dents azerbaïdjanais et arménien se déclarent prêts à accélérer le proces-sus pour un accord sur les principes de base » a ton indiqué dans la décla-ration.

Les présidents Ilham Aliyev et Serge Sarkissian ont salué la mission d’inter-médiation de la Russie et de l’OSCE, selon le texte de la déclaration : « les présidents trouvent nécessaire le développement des liens humanitaires pour le renforcement de la confience réciproque dans le cadre du régle-ment du conflit de Haut-Karabagh ».

Les trois présidents ont examiné le rapport de coprésidents ensemble avec le représentant du l’OSCE sur un suivi à la ligne de contact et reccomendé la suite de travail.

http://fr.apa.az/news.php?id=15503

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60593

FRANCE/ARMENIE

Saint-Sulpice. Emile Portet en Arménie

La Dépêche.fr Publié le 22/01/2012 03:46 | Patrick Bernardin

À la fin de l'année 2011, Émile Portet est parti pour l'Arménie en voyage or-ganisé. Rien d'extraordinaire, et pourtant ! L'Arménie est le 80e pays visité par Emile, l'année de ses 80 ans ! Notre photographe est tout heureux de son séjour, le pays « beau dans la rudesse et la sobriété » l'a séduit. C'est en car et durant 12 jours qu'Emile a sillonné et photographié le pays : « Ce sont des paysages montagneux, avec très peu de végétation, parfois quand

c'était trapu de monter en car par des routes escarpées à flanc de mon-tagne, on utilisait un minibus ». De son périple, Emile garde en mémoire certaines images : « L'Arménie est un petit pays de 29.000 km2, ancienne république de l'Union Soviétique, elle est autonome depuis 1994. Abandon-nant le style soviétique, elle se rééquipe peu à peu au niveau de l'urbanisa-tion dans un style personnel, et c'est joli. À Yerevan, j'ai visité le mémorial du génocide arménien, c'est impressionnant.

À Gyumri, dont sont originaires ses parents, je me suis promené dans le square Charles Aznavour. J'ai vu des églises et des monastères perchés au sommet des montagnes. Nous sommes allés sur les rives du Sevan, véri-table mer intérieure au milieu des montagnes. C'est l'un des plus vastes lacs d'altitude du monde ! ». Les Arméniens ont réservé aux voyageurs un accueil bien sympathique, seul petit problème : « La nourriture est à base de viandes dures et bouillies et malgré les précautions quelques désagré-ments ont été enregistrés ». Les Saint-Sulpiciens pourront admirer les pho-tographies prises par Émile durant son séjour arménien, tout le mois de fé-vrier 2012, à l'Office du Tourisme.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/22/1266642-saint-sulpice-emile-portet-en-armenie.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60561

Le manteau arménien de Jean-Jacques Rousseau

A l’occasion du Tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rous-seau, Les Films du Horla produisent un documentaire de création de 52 minutes « Le manteau arménien de Jean-Jacques Rousseau » réalisé par Patrick Cazals, qui a reçu le soutien des départements de l’Oise et du Val d’Oise, des Musées Rousseau de Montmorency et Môtiers-Travers, de l’Institut de France et de l’Abbaye de Chaalis qui participeront activement aux célébrations de 2012.

COMMUNIQUE

A l’occasion du Tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rous-seau

Les Films du Horla produisent un documentaire de création de 52 minutes :

LE MANTEAU ARMÉNIEN DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU

Ce film, réalisé par Patrick Cazals, a reçu le soutien des départements de l’Oise et du Val d’Oise, des Musées Rousseau de Montmorency et Môtiers-

Travers, de l’Institut de France et de l’Abbaye de Chaalis qui participeront activement aux célébrations de 2012.

Au tempo d’une chronique filmée, basé sur des extraits d’œuvres, de com-positions musicales méconnues, de gravures, manuscrits et portraits, tour-né sur les lieux où Rousseau écrivit ses textes majeurs et connut le rejet et l’exil ( de Montmorency à Môtiers – Travers et à l’île Saint-Pierre ), ce film souhaite traduire et montrer la modernité et l’actualité de la pensée de l’écrivain. Tenter de mieux comprendre son caractère parfois ombrageux aussi .

Pourquoi Jean-Jacques Rousseau a-t-il un jour adopté le manteau arménien comme tenue quotidienne de travail et de promenade ? On l’apprendra sans doute mais on ne l’a que trop oublié parfois: l’insolite, l’humour et le drame se côtoient volontiers dans la vie du philosophe…

Avec les témoignages de Yolande Crowe, Angèle et Dickran Kouymjian, Ray-mond Trousson, Frédéric S. Eigeldinger, Roland Kaehr et le concours

du Café Littéraire Les Cascades à Paris et des Armenian Studies de l’Univer-sité de Fresno ( Californie ).

Pièces pour harpe de Rousseau interprétées par Caroline Lieby-Muller

Ce film sera disponible à partir du 10 Mai 2012 auprès des Films du Horla

pour les associations et diffuseurs télévisuels et institutionnels.

Contacts : [email protected] ou [email protected]

Tel : + 33(0) 1 39 47 66 48 website : http://www.lesfilmsduhorla.com

LES FILMS DU HORLA Production – Réalisation – Edition – Distribution 15 rue Laugier 95100 Argenteuil France Tel : + 33(0) 1 39 47 66 48

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60565

FRANCE

Le Sénat adopte un délit d'injure aux harkis

Le Figaro

Par Guillaume Perrault Publié le 20/01/2012 à 11:11

A la quasi-unanimité, les sénateurs ont voulu tirer les leçons de l'«affaire Frêche».

C'est une lointaine conséquence d'une des dernières polémiques suscitées par Georges Frêche avant son décès en 2010. Les sénateurs - désormais en majorité à gauche - ont adopté jeudi matin, à la quasi-unanimité, une pro-position de loi UMP qui institue des sanctions pénales en cas d'injure ou de diffamation des harkis, ces supplétifs musulmans qui ont servi dans l'armée française pendant la guerre d'Algérie. En 2006, Georges Frêche, alors pré-sident PS du conseil régional de Languedoc-Roussillon, avait qualifié de «sous-hommes» deux dirigeants d'une association de harkis à qui il repro-chait d'être «allés avec les gaullistes». «Vous faites partie de ces harkis qui ont vocation à être cocus jusqu'à la fin des temps», avait-il ajouté.

Une lacune du droit

Condamné par le tribunal correctionnel, Frêche avait été relaxé en appel et la Cour de cassation avait confirmé la relaxe. Les plaignants, en effet, n'avaient pas souhaité porter plainte à titre individuel pour une «simple» in-jure, ce qui aurait donné une base juridique solide à leur plainte. Les parties civiles avaient choisi de porter plainte pour «injure à caractère racial» considérant que tous les harkis étaient insultés par les propos de Frêche. Or, la Cour de cassation avait réfuté ce raisonnement. Pour les hauts magis-trats, Frêche ne pouvait être reconnu coupable d'«injure à caractère racial» dans la mesure où la qualité de harki ne désigne pas une origine ethnique.

À l'initiative de Raymond Couderc (UMP, Hérault), les sénateurs de tous bords ont voulu combler ce qu'ils estiment être une lacune du droit. Le texte adopté jeudi prévoit des sanctions pénales en cas de propos général à caractère injurieux ou diffamatoire envers les harkis.

Jusqu'alors, de tels propos étaient déjà interdits, mais la loi ne prévoyait pas de sanctions pénales à l'appui de cette interdiction. La proposition de loi UMP accorde également aux associations de défense de harkis le droit de déclencher l'action publique.

Le secrétaire d'État aux Anciens combattants, Marc Laffineur, a soutenu la proposition de loi UMP. Il a justifié la position du gouvernement en souli-gnant que le texte n'impose aucune interprétation de faits historiques. «Il ne s'agit pas d'une loi mémorielle», a plaidé Marc Laffineur.

La proposition de loi UMP a été adoptée jeudi par les sénateurs socialistes, Verts, radicaux de gauche, ainsi que par leurs collègues de la droite et du centre. Seuls les sénateurs communistes ont pris leurs distances avec le texte, sans aller jusqu'à voter contre, mais en ne prenant pas part au vote. Isabelle Pasquet (PCF, Bouches-du-Rhône) a qualifié la proposition de loi de «pur affichage politique». Elle a observé que ce texte était adopté «à quelques semaines du cinquantenaire du 19 mars 1962», date des accords d'Évian qui ont marqué la fin de la guerre d'Algérie, mais aussi le début des massacres de harkis et de plusieurs milliers de pieds-noirs.

Le texte doit encore être adopté par l'Assemblée nationale avant d'entrer en vigueur.

Par Guillaume Perrault

http://www.lefigaro.fr/politique/2012/01/20/01002-20120120ARTFIG00436-le-senat-adopte-un-delit-d-injure-aux-harkis.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60550

«Gang des barbares» : l’appât au bout de sa peine

Libération

Samedi dernier à 0h00

Mineure en 2006, la fille chargée par Fofana de séduire Ilan Halimi, a été li-bérée, après six ans de prison.

Par PATRICIA TOURANCHEAU

A 23 ans, «Yalda» en a passé six en prison pour avoir attiré le jeune juif Ilan Halimi dans le guet-apens du «gang des barbares» en janvier 2006. Condamnée à neuf ans comme complice de ce crime antisémite, Emma S., de son vrai nom, a payé sa dette à la société et retrouvé la liberté sous conditions. Elle pouvait y prétendre depuis dix-huit mois déjà et n’a donc «pas bénéficié d’un traitement de faveur», selon son avocate Dominique At-

tias, «bien au contraire» : «Sur instruction de la chancellerie pour ne pas la libérer, le parquet s’y est systématiquement opposé.» Malgré les avis favo-rables du juge d’application des peines et de la directrice de la maison d’ar-rêt de Fresnes.

En détention, Emma S. a bossé dur, servant les repas et nettoyant les cour-sives aux services généraux de la prison le jour, révisant ses devoirs le soir dans sa cellule pour passer son Bac. «La détention n’est pas un endroit où on batifole, Emma a eu énormément de mérite et a décroché son Bac STG avec mention Assez Bien, dit Me Attias, alors qu’elle était arrivée d’Iran à l’âge de 11 ans ne parlant que le farsi et pas un mot de français.»

Réfugiée. Issue d’un mariage forcé, Emma S. avait fui l’Iran et les violences du père avec sa mère et sa sœur, handicapée mentale, pour atterrir en Seine-Saint-Denis. Transportée de logements de fortune en foyers, sa mère a obtenu un appartement HLM à Sevran et le statut de réfugiée politique. A 13 ans, en classe de cinquième, Emma a été violée par trois garçons de son collège. «Mineure en danger», elle a été placée en 2003 par un juge des en-fants dans un foyer éducatif à Thiais (Val-de-Marne). Fin 2005, elle est en «seconde consolidée» lorsque Tifenne, une «fugueuse» de Bagneux (Hauts-de-Seine) placée dans le même internat, la met entre les mains de Youssouf Fofana, un dur de sa cité.

La belle Yalda n’avait que 17 ans quand ce caïd franco-ivoirien l’a recrutée comme «une bête de meuf», capable de séduire un juif pour rançonner sa famille. Il l’a poussée à entrer dans une boutique de téléphones du boule-vard Voltaire, à Paris, pour draguer le vendeur, Ilan Halimi : «Vu ton phy-sique, tu peux faire des fortunes», la flattait Youssouf, qu’elle appelait «Oussama», comme Ben Laden. Puis Yalda a participé au stratagème mon-té par l’auto-baptisé Barbarian’s brain, et a donné rendez-vous à Ilan Halimi le soir du 23 janvier 2006 dans un café de la porte d’Orléans. Un Ice Tea et un Coca. Puis, pour «5 000 euros» promis par Fofana, elle a emmené le jeune juif à la Coulée verte à Sceaux, où des costauds l’ont kidnappé.

Elle a appris un mois plus tard par la télé que le garçon était mort. Elle a zappé. Elle a été attrapée, enfermée, jugée et condamnée deux fois à neuf ans de prison. A l’issue du procès en appel à Créteil, l’avocat de la mère d’Ilan Halimi, Me Francis Szpiner, s’était plaint de «l’indulgence surpre-nante» de la cour à l’égard de la fille appât. «A 17 ans, elle a été entraînée dans ce cauchemar qui la poursuivra jusqu’à la fin de ses jours, dit Me At-tias, elle essaie de se former, de se remettre en selle, elle veut se réinsérer. La société doit la protéger des fous qui la poursuivent au lieu de la jeter à la poubelle, ou aux chiens pour qu’ils achèvent de la déchiqueter.»

Arrivée à mi-peine, voilà une année, Yalda pouvait réclamer sa libération en conditionnelle mais sa liaison avec le directeur de sa maison d’arrêt à Ver-

sailles l’a grillée. «Tombé amoureux» d’elle en décembre 2009, Florent Goncalves, 41 ans, marié et père de famille, réputé «ferme et carré» dans la pénitentiaire, a alors été suspecté d’avoir favorisé la détenue qui avait décroché un emploi de femme de ménage et le droit de nettoyer le bureau de son amant, seule avec lui. Ce qui est interdit dans une prison pour femmes. Le directeur avait aussi donné «des petites sommes d’argent et des puces de téléphone» à sa protégée. Il a continué à appeler Yalda lors-qu’elle a été transférée à Fresnes en novembre 2010 en vue de son second procès dans le Val-de-Marne. Il envisageait «de refaire sa vie» avec Yalda, une fois sortie de prison.

«Recel». Mis en examen pour «remise illicite d’une somme d’argent et d’ob-jets interdits, et communication illicite à une détenue», laissé libre mais suspendu de ses fonctions, l’ex-directeur risque trois ans de prison. Yalda attend comme lui de passer devant le tribunal pour «recel» de puces de té-léphone mobile. «C’est de l’acharnement de la poursuivre pour si peu, dé-nonce Me Attias, et bonjour l’affaire du siècle ! Si tous les détenus trouvés avec du cannabis ou des téléphones mobiles sont jugés pour recel, les tri-bunaux vont exploser.»

Avec son Bac en poche et sa formation en cours, Yalda veut repartir de zé-ro, et «servir à quelque chose de bien».

http://www.liberation.fr/societe/01012384801-gang-des-barbares-l-appat-au-bout-de-sa-peine

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60569

TURQUIE/HOMMAGE A HRANT DINK

19 janvier, Istanbul : Hommage à Hrant Dink

Gisèle Durero-Köseoglu, Ecrivaine d’Istanbul Mardi 17 janvier 2012

Aujourd’hui, 19 janvier, comme chaque année depuis cinq ans, a eu lieu à Istanbul une immense manifestation pacifique pour commémorer l’anniver-saire de la mort de Hrant Dink.

Des milliers de personnes de toutes origines ont défilé à partir de la place de Taksim, jusqu'aux bureaux du journal Agos, en signe de protestation contre la violence, le fanatisme ; pour honorer le souvenir de celui qui œu-vra pour la fraternité et dont on a noyé la plume dans le sang.

En janvier 2007, plus de 150000 personnes avaient accompagné son convoi funéraire.

Sauvagement assassiné, le 19 janvier 2007, devant les bureaux du journal Agos, qu’il avait fondé en 1996 et qui publiait en arménien et en turc, Hrant Dink était considéré comme le représentant des Arméniens de Turquie.

Hrant Dink était un symbole de paix et de conciliation, connu pour son franc-parler et son courage, pour ses prises de position humanistes et sa volonté de réconcilier les Arméniens et les Turcs par l’intermédiaire du dia-logue. Il est devenu un symbole de la liberté d’expression.

Paix à l’âme de celui dont la voix ne se taira jamais tout à fait...

Tombe de Hrant Dink photographiée par Nathalie Ritzmann, lors d’une vi-site que nous avons faite ensemble, en août 2011, au cimetière arménien de Balikli.

Poème pour Hrant Dink

Tu étais un pacifiste, humaniste Un chantre de la paix, de la fraternité. Ceux qui t’ont fait taire aiment la guerre Le fanatisme Et les mots en « isme » Ton courage a pourfendu le silence Les tabous et la violence Rien ne sera plus jamais comme avant Ta parole est gravée sur le roc du temps Et continue de vibrer Au nom de la liberté de penser D’écrire et d'exister…

http://gisele.ecrivain.istanbul.over-blog.com/article-19-janvier-istanbul-hom-mage-a-hrant-dink-97336606.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60579

TURQUIE

Ragip Zarakolu : En finir avec "l’esprit génocidaire"

Nouvel Obs

Créé le 22-01-2012 à 23h48 - Mis à jour le 23-01-2012 à 08h05

Par Ursula Gauthier

Il existe en Turquie deux sujets dont la seule évocation peut vous attirer de graves ennuis : le génocide arménien et les droits des Kurdes. L’usage du mot de "génocide" accolé au mot "arménien" est toujours passible de pour-suites pénales au titre de l’infamant article 301 qui punit toute "atteinte à la turcité". Quant à la cause kurde, elle est systématiquement assimilée au terrorisme et à ce titre susceptible d’entraîner de lourdes condamnations.

Ragip Zarakolu est éditeur. Ces sujets tabous, il en a fait littéralement son "fond de commerce". Le catalogue de sa maison d’édition – "belge", fondée en 1977 à Istanbul avec sa femme – n’est qu’une longue liste d’ouvrages consacrés aux thèmes les plus sulfureux. Pas étonnant qu’en trente ans d’activité, il ait été traîné plus de quarante fois en justice. Sa femme, décé-dée prématurément en 2002, a subi la prison et la torture.

Ragip a lui aussi connu la prison, tant pour son travail d’éditeur que pour son rôle dans la défense des droits de l’homme. Membre fondateur de l’As-sociation des droits de l’homme, il a écopé d’un premier séjour à l’ombre en 1971 à cause de ses relations avec une organisation subversive – Amnesty International… Ses ouvrages ont souvent été saisis, il a été souvent condamné à verser de lourdes amendes. Ses modestes locaux, installés dans un sous-sol du quartier central de Sultanhamet, ont même essuyé un attentat à la bombe en 1995…

Retour à la case prison

Depuis le 1er novembre 2011, Ragip Zarakolu, 62 ans et souffrant de mala-die cardiaque, est de nouveau sous les verrous, dans une prison de haute sécurité où son fils Deniz est également incarcéré. Tous deux sont accusés de terrorisme pour leur implication dans la question kurde. Comme preuves de ces "crimes", les enquêteurs ont saisi des manuscrits que Zarakolu s’ap-prêtait à publier, touchant – comme à son accoutumée – au génocide armé-nien et aux droits des Kurdes.

Le journal turc "Radikal" vient de publier un long article écrit par Zarakolu en prison, consacré à la polémique autour de la loi française sur la pénalisa-tion du génocide. Cette loi, explique-t-il courageusement, est la consé-quence de la montée en Europe des actes criminels inspirés par des théo-ries racistes. Le négationnisme n’est pas une simple question d’"opinion", il possède une dimension d’"action" qui rend nécessaire une réglementation juridique. Zarakolu rappelle qu’en 2006, il s’était laissé persuader par son ami Hrant Dink, journaliste turc d’origine arménienne, de signer une décla-ration d’opposition à cette loi. Et que s’est-il passé ? Hrant a été assassiné

en 2007 par des extrémistes. "Hrant n’est plus avec nous. Et après que nous l’ayons perdu, notre glorieuse justice l’a condamné pour avoir qualifié 1915 de génocide… ", écrit Zarakolu. Depuis, il dit avoir pris conscience de la "menace matérielle" que fait peser le négationnisme.

"L’apologie des crimes contre l’humanité ne relève pas de la liberté d’ex-pression."

"La négation des génocides peut avoir d’horribles conséquences, spéciale-ment quand elle mène au discours de haine comme ce fut le cas en Turquie dans les mois qui ont précédé l’assassinat de Hrant Dink".

Ma première rencontre avec Ragip Zarakolu remonte à plus de dix ans, à Is-tanbul. Avec ses boucles blanches, son sourire malicieux et sa voix douce, il m’évoquait plus le jeune homme qu’il fut dans les années 60, quand il rê-vait de révolution hippie en écoutant Bob Dylan et Joan Baez, que l’impla-cable militant de choc combattant sans relâche un système liberticide. Mais sans jamais élever la voix, il énonçait avec un courage et une détermination remarquables des idées qui pouvaient à chaque phrase l’envoyer en prison. J’ai revu Zarakolu à plusieurs reprises, en Turquie ou en France où il partici-pait au dialogue avec des organisations arméniennes.

Voici la dernière interview qu’il m’a accordée en 2009.

Vous dites souvent que la Turquie doit reconnaître le génocide arménien, non seulement parce qu’elle doit demander pardon aux victimes et à leurs descendants, mais aussi pour se guérir elle-même de "tendances génoci-daires" qui continuent selon vous de l’empoisonner jusqu’à présent.

Pourriez-vous préciser cette idée ?

Depuis 1915, date du génocide des Arméniens et d’autres minorités chré-tiennes d’Anatolie comme les Assyro-Chaldéens, plus de 90 ans se sont écoulés, mais la Turquie reste encore engluée dans l’état d’esprit qui a ren-du possible ces crimes, bien qu’elle se proclame "démocratique" et "laïque". Au cours de l’histoire récente, cette mentalité a entraîné plusieurs épisodes véritablement génocidaires contre tel ou tel segment de la socié-té.

A commencer par la répression interminable des Kurdes, qui sont dans le collimateur depuis l’origine de la république. Rien que depuis le milieu des années 80, 30.000 Kurdes ont été tués ! Au total, des milliers de villages ont été rasés, des populations entières ont été déportées de force, et en 1937, le Dersim, une région kurde, a subi un véritable mini-génocide… Est-ce là le comportement d’un Etat démocratique ? Il y a eu parallèlement de nombreux nettoyages ethniques : l’expulsion des Grecs du Pont et de

Smyrne, les pogroms anti-Juifs de 1955, les massacres des Alévis qui sont considérés comme de "mauvais" musulmans, etc.

J’ajoute aussi à cette liste un fait historique qu’on n’a pas l’habitude de mettre dans la même catégorie que les nettoyages ethniques ou religieux : je parle de l’entreprise menée par la junte d’anéantissement – concret, phy-sique – de la gauche turque, via d’innombrables attentats, assassinats, "dis-paritions", morts en prison, etc., anéantissement parachevé dans les an-nées 80. Le génocide, c’est comme une gangrène. Les dirigeants se sont succédés, les régimes ont changé, mais ils ont tous eu recours aux mêmes "mécanismes de liquidation" mis au point par les Jeunes Turcs contre les Ar-méniens. L’empire ottoman avait connu auparavant des épisodes violents, des massacres. Mais c’est le génocide réussi de 1915 qui é été le point de départ d’une ère, celle de la terreur d’Etat, au cours de laquelle le pouvoir n’a cessé de "modeler" la société en recourant aux techniques les plus vio-lentes d’"ingénierie sociale".

La persistance de cette mentalité génocidaire se nourrit bien sûr du néga-tionnisme d’Etat. Un système arquebouté sur le négationnisme génère des comportements génocidaires. Mustafa Kemal, le fondateur de la Turquie moderne, n’avait pas trempé dans le génocide. Il avait d’ailleurs exprimé du mépris pour ces "criminels". Mais, dans les années 40, la Turquie kémaliste a rapatrié les restes des auteurs du génocide, Talaat et Enver. Un monu-ment a été érigé à leur gloire, dans le centre d’Istanbul. Ce monument existe toujours.

C’est comme si l’Allemagne d’après-guerre avait élevé un mausolée dans le centre de Berlin pour abriter les cendres de Hitler et de Goebbels ! L’Etat turc n’a en fait cessé d’honorer les criminels et d’incriminer les victimes. Un renversement des rôles que seul le négationnisme rend possible, et qui a des conséquences gravissimes jusqu’à aujourd’hui. Voyez ce qui est arrivé en janvier 2007 à mon ami Hrant Dink. Son assassinat en plein centre d’Is-tanbul a été vécu par nous comme le dernier épisode du génocide de 1915. Car Hrant, qui se voulait un pont entre les Arméniens et les Turcs, avait été traîné en justice et ainsi désigné à la vindicte des éléments les plus extrê-mistes, parce qu’il avait utilisé le mot de "génocide" pour parler de 1915.

Depuis l’arrivée de l’AKP (parti islamiste) au pouvoir, on assiste à l’affaiblis-sement du système militaire qui a perpétré les violences que vous évoquez. Pensez-vous que cette évolution débouchera sur une reconnaissance du gé-nocide et un règlement pacifique de la question kurde ?

Il est vrai que nous assistons depuis une dizaine d’années à une mutation des pensées qui touche désormais, au-delà des militants des droits de l’homme, de plus en plus de gens dans les cercles académiques, culturels, voire économiques. Les gens sont en général plus conscients de la nature

réelle de l’Etat, c’est à dire un système totalitaire sous couvert de démocra-tie.

Ce qu’on appelle en Turquie "l’Etat profond", qui est un héritage à la fois des mécanismes créés par les Jeunes Turcs à la fin de l’Empire ottoman, et des structures créées par l’Otan pour faire face à une éventuelle menace communiste… Ce système est extraordinairement pregnant, et ma crainte est qu’il contamine tous ceux, de quelque bord qu’ils soient, qui dirigent le pays. Le concept sacro-saint de "sécurité nationale" permet à ce système de se perpétuer. Un tel système a toujours besoin de se trouver des enne-mis, et quand il n’y en a pas à l’extérieur, il en trouve à l’intérieur.

La Turquie ne pourra pas faire de progrès réel sans mettre fin à la mentalité et aux méthodes de gouvernement héritées des auteurs du génocide de 1915. Il faut en finir avec cette conception nationale qu’on peut résumer par : "une nation (turque), une religion (musulmane), un groupe religieux (sunnite)" et au nom de laquelle toutes les exactions sont autorisées. Si nous ne le faisons pas, les démons de l’ultra-nationalisme continueront à faire des ravages, comme il y a un siècle à l’époque de l’extermination des Arméniens.

Par Ursula Gauthier

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120122.OBS9495/ragip-zarakolu-en-finir-avec-l-esprit-genocidaire.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60575

Colère des kurdes contre Eutelsat, complice de la Tur-quie

MédiaPart

21 Janvier 2012 Par Maxime-Azadi

Plusieurs manifestations ont été organisées en Europe pour protester contre Eutelsat qui a décidé de suspendre « la voix du peuple kurde » Roj TV sur ses satellites, se substituant à la justice.

Des centaines de personnes se sont rassemblées samedi 21 janvier devant le bâtiment d’Eutelsat sur la rue de Balard, pour protester contre la décision injuste de suspension de la diffusion de Roj TV.

Le 19 janvier, l’organisation européenne de télécommunications par satel-lite a décidé de suspendre la présence de Roj TV sur ses satellites, « pour ne pas être en situation de se rendre complice d'une activité terroriste. »

Cette décision intervient après la condamnation de la télévision kurde par le Tribunal de Copenhague, le 10 janvier, pour "soutien à une organisation terroriste" pour ses liens avec le PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan, qui lutte pour les droits légitimes du peuple kurde. La justice la justice danoise n’avait cependant pas suivi les réquisitions du parquet sur le retrait de l'au-torisation d'émettre.

Roj TV est la voix du peuple kurde

Criant des slogans tels que « Erdogan fasciste, Sarkozy complice », « Eutel-sat n’est pas la justice », les manifestants portaient des banderoles sur les-quelles on pouvait lire notamment « Existence du Roj TV = Existence du peuple », « Non à la censure », « Roj TV est la voix du peuple kurde ».

D’autres manifestations ont été organisées à Montpellier et à Marseille, ras-semblant plus de 1000 personnes. Dénonçant la « terreur » de l’AKP, parti au pouvoir en Turquie, contre les kurdes, les manifestants ont également montré leur colère contre la complicité des Etats-Unis et de l’Union Euro-péen avec ce régime qui refuse toute revendication légitime du peuple kurde.

L’association kurde de Rennes, Amara - Maison du peuple kurde, a condam-né dans un communiqué la décision visant Roj TV, affirmant que cette chaine est « la voix du peuple kurde qui exprime toutes ses souffrances, toutes ses inquiétudes, toutes ses luttes mais aussi tous ses espoirs. »

« C’est tout un peuple qui reste branché 24/24 h sur ce canal, à Diyarbakir, au Kurdistan nord (Turquie) comme au Kurdistan sud (Irak), dans toute la diaspora kurde, en Europe comme dans le reste du monde, comme à Rennes. Roj TV, c’est la voix de l’espérance et de la liberté » souligne le communiqué.

A Bremen, en Allemagne, des centaines de personnes ont défilé dans le centre ville jusqu'au parlement de Bremen, exigeant l’annulation de la déci-sion d’Eutelsat.

Appel à la résistance

En Turquie, la co-présidente du principal parti kurde BDP, Gultan Kisanak, a appelé les kurdes à la résistance contre la décision « inacceptable ». «C’est une décision contre la liberté d’expression » a-t-elle affirmé avant

d’ajouter : « Roj TV est la voix de nous tous. J’appelle notre peuple à la ré-sistance pour défendre sa voix. »

La décision Eutelsat coïncide avec la montée des tensions entre la Turquie et la France sur la proposition de loi qui envisage de réprimer la contesta-tion de l'existence du génocide arménien, ce qui laisse croire que les kurdes ont été une nouvelle fois victimes d’un sale marchandage entre ces deux pays, pour calmer le gouvernement AKP.

Abasourdie par la décision de l’entreprise européenne Eutelsat, Reporters sans frontières avait dénoncée le 19 janvier « cette décision unilatérale et scandaleuse, prise au mépris de la liberté d’expression. »

« En suspendant la diffusion de Roj TV, Eutelsat prend une initiative dont s’est bien gardée la justice danoise. La cour n’a jamais ordonné la ferme-ture de la chaîne, qui a d’ailleurs fait appel de sa condamnation à une peine d’amende », a rappelé l’organisation. De la Chine à l’Iran, en passant par l’Arabie saoudite, Eutelsat s’est déjà illustrée par son peu de considération pour la liberté de l’information. L’entreprise contribue désormais à promou-voir une rhétorique ‘antiterroriste’ à la portée politique majeure. Faut-il rap-peler qu’il s’agit là de l’argument de choix des régimes répressifs pour justi-fier leurs atteintes à la liberté de la presse ? C’est encore sous ce prétexte que la Turquie a jeté en prison une trentaine de journalistes il y a moins d’un mois. L’Etat français, actionnaire d’Eutelsat, est-il prêt à endosser la responsabilité de sa décision ? » (Avec ActuKurde)

http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-azadi/210112/colere-des-kurdes-contre-eutelsat-complice-de-la-turquie

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60566

Erdogan cible l'armée

Le Point - Publié le 20/01/2012 à 17:15

Guillaume Perrier

Le général Ilker Basbug dort en prison. Pour la première fois, un ancien chef de l'état-major de l'armée turque a été placé en détention par un procureur civil. L'officier à la retraite, âgé de 68 ans, est inculpé pour complot contre le gouvernement islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan et accusé d'avoir fondé et dirigé"une organisation terroriste".

L'humiliation suprême pour un militaire. Aux commandes de 2008 à 2010, il aurait supervisé la création de sites Internet hostiles au gouvernement. Le général Basbug rejoint derrière les barreaux plusieurs dizaines de hauts gradés, eux aussi accusés de complot. Depuis 2007 et l'affaire Ergenekon, une cellule militaro-putschiste présumée, les procédures se multiplient contre les "pachas", longtemps intouchables. Mais la machine judiciaire turque s'est emballée. Faiblesse des actes d'accusation, bricolage juridique et durée excessive des détentions préventives... tout laisse aujourd'hui pen-ser à un vaste règlement de comptes, mené par une justice aux ordres des nouveaux maîtres du pays.

http://www.lepoint.fr/monde/erdogan-cible-l-armee-20-01-2012-1421666_24.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60547

NIGERIA/CHRETIENS

Nouvelles violences meurtrières contre les chrétiens au Nigeria

RFI

Article publié le : dimanche 22 janvier 2012 - Dernière modification le : di-manche 22 janvier 2012

Par RFI

Au Nigeria, le président Goodluck Jonathan est arrivé ce dimanche après-midi 22 janvier à Kano, dans le nord du pays pour inspecter les lieux visés par des attaques à la bombe vendredi. Il a annoncé que les policiers ont ar-rêté des membres présumés de la secte Boko Haram qui a revendiqué ces attaques. Le bilan de ces attentats s'élève maintenant à 178 morts selon un médecin d'un hôpital de la ville. Ce dimanche, il y a eu de nouvelles vio-lences religieuses. Au moins 9 personnes ont été tuées la nuit dernière dans une opération menée contre des chrétiens. A l’aube des attaques ont visé une église catholique et un temple évangélique à Bauchi sans faire de victimes.

Ce dimanche, c’est la ville de Tafawa-Balewa dans l’Etat de Bauchi qui a été le théâtre de violences. Des assaillants ont lancé des grenades artisanales dans des maisons surprenant les habitants endormis, d’autres ont été tués

à l’arme automatique alors qu’ils tentaient de prendre la fuite.

D’après le leader de la communauté chrétienne visée, l’attaque a été per-pétrée par des Haoussas musulmans. En 2011, les affrontements intercon-fessionnels avaient déjà endeuillé Tafawa-Balewa. 35 personnes étaient mortes, des mosquées et des habitations brûlées.

Ce dimanche matin, des explosions ont également secoué deux églises de Bauchi mais sans faire de victime. Ces nouveaux incidents interviennent moins de 48 heures après la meurtrière série d’attaques coordonnées de Kano revendiquée par la secte islamiste Boko Haram.

Ce dimanche, la deuxième ville du Nigeria restait très calme, les rues dé-sertes. Le couvre-feu total en vigueur depuis vendredi soir a été assoupli mais la sécurité reste maximale. De nombreux policiers et militaires sont déployés aux carrefours stratégiques et sur des barrages de contrôle instal-lés sur les principales avenues.

http://www.rfi.fr/afrique/20120122-nigeria-le-president-le-nord-violences-poursuivent

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60553

GUATEMALA

Guatemala: un ex-dictateur pourrait être accusé de génocide

La Presse Canadienne

Publié le 21 janvier 2012 à 21h52 | Mis à jour le 21 janvier 2012 à 21h52

Associated Press

L'ancien dictateur guatémaltèque Efrain Rios Montt devra se présenter en cour dans le cadre d'une affaire de génocide s'intéressant à des crimes commis contre des autochtones locaux lors de son gouvernement des an-nées 1980, a annoncé samedi un procureur fédéral.

Le général à la retraite devra témoigner jeudi devant la juge Carol Flores, qui décidera si elle ira de l'avant avec les accusations de génocide, a préci-sé le procureur Manuel Vasquez.

Selon lui, il existe suffisamment de preuves pour déposer des accusations de génocide et de crimes contre l'humanité.

M. Rios Montt a dirigé le Guatemala de 1982 à 1983 après un coup d'État militaire et a été accusé d'avoir orchestré quelques-uns des pires mas-sacres de la guerre civile de 1963 à 1996. Il possédait l'immunité législative jusqu'à ce que son mandat de membre du Congrès arrive à terme le 14 jan-vier.

M. Rios Montt dit avoir pris part à la guerre et se dit prêt à faire face à la justice.

Dans l'affaire en question, l'armée est impliquée dans au moins 100 inci-dents impliquant minimalement 1771 morts, 1400 violations des droits de la personnes et l'expulsion d'au moins 29 000 personnes, a précisé le pro-cureur Vasquez.

Le dossier comprend les premières accusations de génocide du pays dépo-sées contre les généraux à la retraite Mauricio Rodriguez Sanchez et Hector Mario Lopez Fuentes, le chef d'état-major sous l'autorité de M. Rios Montt.

Les accusations de crimes contre l'humanité ont été suspendues plus tôt ce mois-ci en ce qui concerne le général à la retraite Oscar Humberto Mejia, le ministre de la Défense pour M. Rios Montt qui l'a plus tard renversé pour ac-céder à la présidence. La cour a déterminé que Mejia n'avait pas les capaci-tés physiques ou mentales pour subir un procès.

MM. Rodriguez et Lopez ont eux aussi argué que leur état ne leur permet pas d'être traînés en cour. Tous sont octogénaires.

Le conflit armé au Guatemala a pris fin après trois décennies, en 1996, avec la signature d'accords de paix entre le gouvernement et les guérillas gau-chistes. Le conflit a fait plus de 200 000 morts et disparus, selon un rapport onusien, 93 pour cent des incidents étant attribués aux forces nationales et aux groupes paramilitaires.

Rigoberta Menchu, lauréat du Prix Nobel de la paix en 1992, a lui aussi ac-cusé M. Rios Montt de génocide devant une Cour espagnole.

http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201201/21/01-4488191-guatemala-un-ex-dictateur-pourrait-etre-accuse-de-genocide.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60552

SHOAH

Conférence de Wannsee : la Solution finale

L'Union – L'Ardennais

Publié le dimanche 22 janvier 2012 à 11H00

Shoah. Hitler est déterminé à se débarrasser des Juifs en Europe et il n'a aucun scrupule pour que les méthodes les plus radicales soient mises en place par la hiérarchie SS.

Si les mesures antisémites sont une spécialité du Reich, le gouvernement de Vichy a conduit une politique restrictive des libertés sociétales envers les Israélites. Les persécutions qui sont déjà engagées à l'Est sont soutenues par une politique de ghettos destinée à séparer les Juifs des autres familles de la population. L'obsession nazie de l'antisémitisme est telle que le gouvernement décide de rationaliser et de radicaliser sa politique. Les mesures discriminatoires sont désormais jugées insuffisantes. Il faut passer à une étape supérieure qui relève de la programmation d'une politique d'extermination. C'est la finalité de la conférence qui se déroule le 20 janvier 1942 dans l'hôtel de police de la Sécurité du Reich à Wannsee. Sont réunis autour du SS-Obergruppenführer Reinhard Heydrich, chef de la Police de sûreté et du Service de sécurité, des bureaucrates, des techniciens, des idéologues, des militaires profondément convaincus qu'il faut : « éradiquer le mal européen » incarné par les Juifs. Les mesures administratives destinées à restreindre les droits des Israélites sont jugées insuffisantes et trop douces à l'égard de familles représentatives du mal.

Industrialiser la mort

Passer à la vitesse supérieure revient à mettre en place une politique industrielle d'élimination des Juifs. Depuis le 31 juillet 1941, Heydrich a obtenu le feu vert du maréchal Göring pour ne pas se limiter à épurer les Juifs du Reich mais à réfléchir sur toutes les composantes d'un arsenal prompt à régler définitivement la question juive en Europe. Avant Wannsee, des exécutions massives ont lieu dans les territoires occupés et on estime alors que 230.000 de ces malheureux ont été tués dans les Pays baltes ainsi qu'en Ruthénie.

L'action des groupes SS chargés des basses œuvres est jugée médiocre et des dignitaires du Reich soulignent l'insuffisance mathématique des résultats. Devant ses interlocuteurs, Reinhard Heydrich affirme : « Le temps des massacres sauvages est terminé. J'exige de la méthode, une envie de

perfection, la mise en place d'une extermination scientifique qui interdira à tout Juif de passer à travers les mailles du filet de la purification. Cette solution doit être la fierté d'une Allemagne garante de la pureté originelle ».

Froid, méthodique, l'officier qui a mûrement réfléchi son plan déroule devant son auditoire une machine de mort. Il cible onze millions de Juifs européens en situation : « d'urgence de traitement ».

Il présente une fiche détaillée et énumère son infâme comptabilité : cinq millions pour l'Union soviétique, 2.248.000 pour le gouvernement général de Pologne, 865 000 pour la France. Il ose même ajouter le chiffre de 330.000 pour le Royaume-Uni. Heydrich explique que les déportations vers l'Est vont provoquer une sélection naturelle par le travail. Ceux qui ne sont pas très costauds disparaîtront rapidement. Avant de préciser avec un cynisme inouï : « Le résidu qui subsistera sera traité avec les méthodes adéquates pour qu'on n'en entende plus parler ». En d'autres termes, il s'agit d'un assassinat prémédité. Heydrich considère qu'il faut : « balayer l'Europe d'ouest en est » et évacuer en priorité tous les Juifs de moins de 65 ans qui constituent le contingent le plus menaçant. Pour ceux qui sont plus âgés, le chef de la police imagine un mouroir, ghetto pour vieillards et pense l'établir à Theresienstadt. Il propose des conversations approfondies avec les militaires pour assurer les transferts sans que cela ne porte préjudice aux offensives menées à l'est contre l'Armée rouge.

En ce qui concerne le recensement des populations « parasites », Heydrich considère que les difficultés les plus importantes seront rencontrées en Roumanie et en Hongrie. En revanche, il n'imagine pas de problèmes en France parce qu'il considère que le gouvernement de Vichy est soumis et que son administration lui obéit sans se poser de questions.

Le führer applaudit

Adolf Hitler est en phase avec les décisions adoptées à Wannsee. Tout au moins c'est ce que note Joseph Goebbels dans son journal : « Concernant la question juive, le Führer a déblayé le terrain. La guerre mondiale est en cours, l'anéantissement de la juiverie doit en être la conséquence nécessaire. Cette question doit être envisagée sans aucune sentimentalité. Nous ne sommes pas là pour avoir pitié des Juifs mais pour avoir pitié de notre Peuple. Maintenant que le peuple allemand a perdu 160 000 hommes de plus sur le front de l'Est, les Juifs de ce conflit sanglant vont devoir le payer de leur vie ». Le SS-Obsersturmführer Adolf Eichmann note dans le protocole de la Conférence qui n'est diffusé qu'à trente exemplaires : « Le chef de l'Office central pour la Sécurité du Reich au sein de la SS fit part en ouverture de la mission qui lui était confiée par le Reichmarshall du Grand Reich en vue de la préparation de la Solution finale de la question juive en Europe et indiqua que l'objectif de cette conférence était de clarifier les

questions de fond ».

Wannsee suscite une émulation chez les serviteurs zélés du Reich. C'est ainsi que Bühler qui représente le Gouvernement général de Pologne explique qu'il faut débuter par son pays.

Il se justifie. Il n'y a pas de problèmes de transport et sur les deux millions et demi de Juifs présents : « La majorité est inapte au travail ». Ce qui revient à dire qu'elle est prête pour une extermination immédiate et peut servir de cobayes à des processus d'élimination de masse. Eichmann en secrétaire besogneux et avec un vocabulaire administratif qui fait froid dans le dos écrit encore : « Il ressortit qu'on était d'avis qu'il fallait mener immédiatement dans les territoires en question les travaux préparatoires au déroulement de la Solution finale en évitant cependant de provoquer l'inquiétude dans la population ». Visiblement satisfaits tous les membres de la conférence se congratulent et se retrouvent autour de bons cigares et de verres d'eau-de-vie. Heydrich est bien l'homme clé de cette politique folle dont les SS veulent avoir toutes les clés. La guerre doit être gagnée et dans le même temps les Juifs doivent être éradiqués des pays où flotte le drapeau nazi.

Le 25 janvier, une importante réunion a lieu à Berlin. Hitler déclare alors à Henrich Himmler le patron de la SS et à Lammers qui est le chef des services de la Chancellerie du Reich : « Je suis colossalement humain. Au temps de la domination papale à Rome, les Juifs étaient maltraités. Tous les ans jusqu'en 1830, huit juifs étaient traînés en parade à travers la ville par des ânes. Tout ce que je dis c'est qu'ils doivent partir. Si l'opération entraîne leur mort, je ne peux rien y faire. Je n'envisage l'extermination totale que s'ils refusent de partir de leur plein gré ». Hitler toise ses interlocuteurs puis est pris d'une suée et éructe brusquement de colère : « Pourquoi devrais-je considérer le Juif comme différent d'un prisonnier soviétique ? Pourquoi les Juifs ont-ils déclenché la guerre ? ».

Heydrich subjugue si bien ses interlocuteurs qu'à Paris dans la seconde quinzaine de janvier, l'ambassadeur Otto Abetz promet dans les salons où l'on cause que le SS-Obergruppenführer viendra bientôt dans la capitale expliquer comme va se construire la Nouvelle Europe : « libérée de la juiverie ».

http://www.lunion.presse.fr/article/faits-divers/conference-de-wannsee-la-solution-finale

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60555

Mémoire : Comment transmettre aux lycéens la leçon d’Auschwitz

L'Alsace

le 22/01/2012 à 05:00 par Textes : Yolande Baldeweck

Des lycéens de cinq établissements alsaciens et des élus du parlement des jeunes, accompagnés par Philippe Richert, se sont rendus vendredi à Auschwitz, en Pologne. Pour en tirer des leçons pour demain…

« L’enjeu, pour notre génération, c’est de ne pas oublier ce qui s’est passé à Auschwitz et dans les autres camps. Surtout lorsqu’il n’y aura plus de témoins », résume Michaël, un des représentants du parlement de jeunes — invités par le conseil régional d’Alsace à se joindre aux 150 lycéens — à l’issue d’une journée passée à Auschwitz, intense en images et en émotions. « Il est important de se rendre sur les lieux mêmes. C’est plus profond que dans les ouvrages », appuie son camarade, Joey, conscient qu’ « il faut laisser décanter ce qu’on a vu ».

« Vous verrez Auschwitz-Birkenau, un lieu unique dans l’histoire de l’humanité. C’est le plus grand camp d’extermination du système concentrationnaire nazi », avait prévenu Olivier Lalieu, responsable de l’aménagement des lieux de mémoire au Mémorial de la Shoah (*). Les six classes, qui s’inscrivent dans un projet pédagogique sur la politique mémorielle, avaient visité auparavant le mémorial, à Paris.

Partagés en quatre groupes, encadrés par les accompagnateurs du Mémorial de la Shoah, les jeunes suivent le chemin qui avait été celui des déportés. Première étape, la zone industrielle proche d’Oswiecim, quelques maisons coquettes… et une voie de chemin de fer, avec un wagon. Sur une carte, Olivier Lalieu situe le nœud ferroviaire entre l’Est et l’Ouest. « Entre 1942 et 1944, les trains de déportés s’arrêtaient ici. C’est un des rares lieux qu’ils vont connaître. Ceux qui arrivent ne savent pas où ils sont, ni ce qui se passe. Sur un convoi de 1 000 hommes et femmes, 800 sont dirigés vers la mort… »

Il fait presque doux. Ginette Kolinka, une des deux rescapés qui accompagnent le groupe (lire ci-dessous) aurait préféré qu’il fasse « plus mauvais ». En début d’après-midi, la neige tombera, drue, collante… Puis c’est la marche vers l’entrée de Birkenau, célèbre pour son porche et sa « rampe des juifs ». Le quai, à l’intérieur du camp, a été mis en service au printemps 1944, pour diriger les trains au plus près du crématorium. La « sélection » sera immédiate, brutale, avec d’un côté les femmes et enfants

et les vieillards, de l’autre, les hommes et femmes valides qui seront tatoués comme des bestiaux. En principe, car les critères varient selon la place disponible dans les baraques, selon les besoins en main-d’œuvre. Les juifs hongrois, arrivés en 1944, seront tous exterminés. Pour les autres, c’est souvent la loterie… comme le montrent les photos prises par les SS, qui servent de repères dans le camp.

La guide polonaise, qui a le ton juste, sans passion, incite les jeunes à observer les scènes. Elle essaie de leur faire toucher l’indicible. Ainsi ce détenu qui prévient une nouvelle arrivée : « Si ce n’est pas ton enfant, lâche-lui la main ! » La guide explique aussi le fonctionnement des différentes chambres à gaz : dans les plus grandes, les nazis poussent 1 500 personnes, les femmes et les enfants d’abord, sous prétexte de prendre une douche, puis les hommes… Les cadavres sont emportés dans les crématoires par les Sonderkommandos, les cendres dispersées. Les détenus affectés à ces tâches sont tués et remplacés par d’autres. Pour cacher l’existence des chambres à gaz, les SS les dynamitent, à l’approche des troupes soviétiques…

Le périple est long. Les lycéens découvrent le Kanada, les entrepôts où des déportés triaient les effets personnels qui seront ensuite expédiés dans le Reich. Il y a aussi ces quatre vues insoutenables, prises par un résistant, de détenus brûlant des corps en plein air. Et dans une baraque, ces murs de photos rappelant que les morts d’Auschwitz ont eu une vie… Dans l’après-midi, les jeunes visitent le premier camp d’Auschwitz, créé en 1940 pour des prisonniers polonais, transformé en musée qui accueille 1,3 million de visiteurs par an. Avec ses cachots et son mur des fusillés, mais aussi ses vitrines où s’amoncellent des milliers de valises, des tonnes de chaussures, y compris d’enfants, mais surtout ces masses de cheveux… Visions d’horreur qui soulèvent le cœur. « On est dans l’idéologie. Les SS et d’autres comme Klaus Barbie étaient convaincus du bien-fondé de leur action », pointe Olivier Lalieu, pour qui, « à tous les niveaux, certains ont permis cet accomplissement ».

Le ministre et président du conseil régional, Philippe Richert, venu à trois reprises à Auschwitz, a déposé une gerbe devant le monument international. « Honorer les victimes est un devoir, mais cela ne suffit pas », rappelle-t-il aux jeunes, en relevant que « l’antisémitisme et le racisme existent encore ». Évoquant « les idéologies de la haine », il les appelle à « un engagement de chaque instant pour se prémunir contre la barbarie ». En écho, l’autre rescapé, Benjamin Orenstein, met l’auditoire en garde contre l’extrême-droite… « Ces survivants n’ont pas de haine. Ce sont des passeurs de témoin », commente Philipe Richert, dans l’avion du retour. En saluant le « passeur » qu’était Jean Samuel, « le Pikolo » et l’ami alsacien de Primo Levi, décédé l’an passé.

(*) Le voyage a été financé par la Région Alsace et par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

le 22/01/2012 à 05:00 par Textes : Yolande Baldeweck

http://www.lalsace.fr/actualite/2012/01/22/comment-transmettre-aux-lyceens-la-lecon-d-auschwitz

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60567

ONU/DARFOUR/SOUDAN

Ban Ki-moon condamne l'attaque contre la mission conjointe de l'ONU et de l'UA au Darfour

CRI

2012-01-22 14:48:23 xinhua

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné samedi l'embus-cade tendue par un groupe non identifié à une patrouille de la mission conjointe de maintien de la paix de l'ONU et de l'Union africaine (UA) au Darfour.

L'attaque, qui a eu lieu près de Saleah, dans l'est du Darfour, s'est soldée par la mort d'un soldat nigérian et par trois blessés.

Dans un communiqué publié par son porte-parole, M. Ban a exhorté le gou-vernement soudanais à mener au plus vite une enquête sur cet incident et à en traduire les auteurs en justice.

Il a par ailleurs exprimé ses condoléances au gouvernement nigérian et à la famille du soldat tué.

Le chef de la mission conjointe de l'ONU et de l'UA au Darfour (UNAMID), Ibrahim Gambari, a également condamné cette attaque, la qualifiant de "crime de guerre".

M. Gambari, dans un message publié par son porte-parole, a promis que l'UNAMID collaborerait étroitement avec les autorités soudanaises afin de mettre la main sur les auteurs de ce crime le plus rapidement possible.

Depuis le déploiement de l'UNAMID le 31 décembre 2007, 35 membres de la mission de maintien de la paix ont été tués dans des actions hostiles.

http://french.cri.cn/621/2012/01/22/301s268182.htm

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60556

RUBRIQUE EN ANGLAIS

Crackdowns on KESK and BDPOffices and homes related to the pro-Kurdish Peace and Democracy Party and the KESK unions confederation were raided on 13 January. Dozens of BDP and KESK members were taken into police custody in Istanbul and Di-yarbakır.

Ankara - BİA News Center15 January 2012, Sunday

The office of the Confederation of Trade Unions of Public Employees (KESK) union employee İsmet Aslan was searched in the scope of a KCK opera-tion (Union of Kurdistan Communities) on Friday (13 January). Aslan was taken into police custody. Provincial and district offices of the pro-Kurdish Peace and Democracy Party (BDP) were raided in several provinces.

Among the people taken into custody were BDP Central Steering Board (MYK) member Tuncer Bakırhan, former MP and BDP Deputy Co-Chair Fatma Kurtulan, Dicle News Agency (DİHA) Ankara reporter Murat Çiftçi and the district heads of the BDP in Esenyurt, Zeytinburnu and Bağcılar (Is-tanbul districts).

İrfan Uçar, press advisor of BDP Diyarbakır Mayor Osman Baydemir, told bianet that the BDP local government office was raided. Other crackdowns were carried out in several places in the cities of Ağrı, Mersin, Adana, Ankara, Mersin, Batman, Şanlıurfa, Diyarbakır,Van and Siirt. In Istanbul, the BDP Provincial Office was searched.

Police raids were made on the BDP Diyarbakır Provincial Office, the Head-quarters of the Kurdish Language Research and Development Association (KURDİ-DER), the BDP Ecology and the Local Government Office, the Kayapınar Cegerxwin Culture Youth Centre, buildings of the Dicle Fırat Cul-ture Association, the Education and Science Workers' Union (Eğitim-Sen) and the Diyarbakır Branch of the Human Rights Foundation (İHD).

KESK President Lami Özgen said that they did not accept the planned search on the headquarters due to the lack of a search order. Urfa Eğitim-Sen Branch Manager Murat Oruç and Gülsüm Çelik for the Diyarbakır Branch were taken into police custody.

Diyarbkır Mayor Baydemir wrote on twitter, "The Aram Tigram Conservatory as part of our municipality was raided. Our headquarters with stringed mu-sical instruments and other criminal instruments like drums, violins or pi-anos is being searched".

About 123 addresses were searched. At least 32 people were taken into po-lice custody. It was reported that decisions for police custody were released about 45 people. BDP Party Assembly member Emrullah Bingöl was also taken into custody.

The home of Damla Çimen, Deputy Chair of the Revolutionary Socialist Workers' Party (DSİP), was raided by the police at 5.00 am on Friday morn-ing. Her computer was confiscated.

The members of the BDP Istanbul Provincial Faction taken into custody within the operation were reported as follows: Neslihan Güner, member of the BDP Istanbul Women Assembly; Istanbul Provincial Executives Nazire Güreş and Doğan Çiftci; Zeytinburnu District Chair Nezir Erdemci; Es-enyurt District Co-Chairs İlyas Demir and Şafak Özanlı; Pendik District Deputy Chair Celal Gürger; Bağcılar District Chair Zekiye İlbasan, former BDP provincial executive Celal Alpan and party employee Ramazan Yıldız.

During the crackdown on the İHD Diyarbakır Branch hard discs and files containing archives and applications of families were seized.

The Association of Solidarity with Families of Detainees and Convicts (TUHAD-DER) was searched as well. Lists with political detainees and con-victs and hard discs were confiscated.

During the raid on the Eğitim-Sen Diyarbakır Branch documents and hard discs were seized as well as laptops, archives and books published by the organization. Moreover, the Municipal and Local Authority Trade Union (Tüm

Bel-Sen) Diyarbakır Branch was searched and certain documents were seized.

Crack dwon on Leyla Zana's home

The home of BDP Diyarbakır MP Leyla Zana in Ankara was searched. bianet talked to BDP Faction Chair Pervin Buldan who was at Zana's apart-ment.

Buldan reported that Zana was not at home and the police went in with the help of a locksmith. Apparently  ten police officers searched the home. The police took a record and some documents were confiscated.

Buldan explained that Zana was in Diyarbakır and that the search was car-ried out in detail.

The police announced that there was no search warrant about Zana but since this address was not her registered place of residence the search was continued.

It was declared that the house was the official residence of Cahit Yoldaş, the uncle of Leyla Zana. However, the police confiscated Zana's personal documents and the iPad given to her in parliament.

Buldan called Assembly President Cemil Çiçek. Çiçek called her back later on and said that the search was justified because Zana was not registered at the address of the raided house.

KESK: Raids are not a coincidence

In a statement released by KESK, the confederation announced that they were going to continue their struggle by protesting the crackdown on their central office and the custodies.

The KESK Steering Board criticized the raids and custodies carried out in the scope of the KCK operation. They claimed that the government of the ruling Justice and Development Party (AKP) was trying to persecute everybody who opposed their policies.

The written statement also emphasized that KESK expert on law and collec-tive bargaining agreements İsmet Aslan was taken into police custody at his home on Friday morning.

KESK condemned the way a person whose address was well known was taken into custody.

The statement pointed to KESK's struggle for the amendment of Law No.4688 (Public Servants' Trade Unions) and stressed that a country-wide strike was done on 21upon the confederation's call. It was indicated that this operation did not happen by coincidence.

"The raids will not make us take a step back from the fight for union rights of civil servants and for their freedoms", it was declared.

DİSK called for solidarity

The Confederation of Progressive Trade Unions (DİSK) issued a written statement and condemned the searches at KESK and the custodies. They announced, "This attack of the political power is not only directed against KESK but against all labour and democracy forces". DİSK called on all inter-national labour organizations to "urgently" show their solidarity. (NV/IC)

http://bianet.org/english/minorities/135456-crackdowns-on-kesk-and-bdp

Turkey warns of new measures against France23 January 2012 / AP, ANKARA

Foreign Minister Ahmet Davutoğlu warned France on Monday that Turkey is ready to take new measures against Paris, in a last-ditch push to fend off a bill that would make it a crime to deny that the killing of Armenians by Ot-toman Turks was genocide.Turkey briefly recalled its ambassador to Paris and suspended military, eco-nomic and political ties when the bill was passed in France's lower house last month. The French Senate is scheduled to take up the bill later on Mon-day.

"Turkey will continue to implement sanctions as long as this bill remains in motion," Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoglu told reporters ahead of the debate. "We hope however, that this won't be necessary and that com-mon sense will reign in the French Senate."He did not spell out the measures Turkey would take if the bill - making it a crime to deny that the mass killings of Armenians in 1915 by Ottoman Turks constitute genocide - is passed.The bill sets a punishment of up to one year in prison and a fine of 45,000 euros ($59,000) for those who deny or "outrageously minimize" the killings - putting such action on par with denial of the Holocaust.France formally recognized the 1915 killings as genocide in 2001, but pro-vided no penalty for anyone rejecting that.Turkey maintains there was no systematic campaign to kill Armenians and that many Turks also died during the chaotic disintegration of the Ottoman Empire.Turkey has argued that the bill would compromise freedom of expression in France."European values are under threat," Davutoğlu said Monday. "If each parlia-ment takes decisions containing its own views of history and implements them, a new era of Inquisition will be opened in Europe.""Those who voice views that exclude this view of history will be jailed," he said. "It would unfortunately, be a great shame for France to revive this."

http://www.todayszaman.com/news-269321-turkey-warns-of-new-measures-against-france.html

I won't go to France again if genocide bill passes: Erdoğan

Hürriyet Daily News

Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan has vowed never to visit France again if a proposed bill that would criminalize the rejection of Armenian genocide claims passes in the country's Senate today. 

When asked what his reaction would be in the event the bill was approved

by the French Senate, Erdoğan said, "I won't go to France again if the bill is approved."

Erdoğan said the proposed bill was against freedom of speech and was only a ploy for the coming elections in May.  

The prime minister said he hoped that the French Senate would not vote for a decision that conflicts with the country's history.

The contentious bill that was approved by the French Parliament in December penalizes the rejection of Armenian genocide claims with a 45,000-euro fine and one year in jail. The bill needs to be approved by the Senate before it can come into effect. 

January/23/2012

http://www.hurriyetdailynews.com/i-wont-go-to-france-again-if-genocide-bill-passes-erdogan--.aspx?pageID=238&nID=12074&NewsCatID=338

Minister says no need to be Armenian to condemn Dink killing

23 January 2012 / TODAYSZAMAN.COM,In an apparent reference to a slogan frequently used by those who call for justice in the case concerning the killing of Turkish-Armenian journalist Hrant Dink -- “We are all Armenians” --Labor Minister Faruk Çelik has said that “we do not all have to be Armenians” to condemn the murder.Çelik released a written statement on Monday on the 2007 killing of Dink, which last week once again topped Turkey's agenda with a court verdict that ruled out the involvement of a criminal network in the assassination. The ruling came two days before the fifth anniversary of Dink's death on Jan. 19, spurring a widely attended demonstration in İstanbul to both re-member Dink and to protest the ruling.Carrying banners that denounced the vicious attack against Dink in a num-ber of languages, including Turkish, English, Armenian and Kurdish, tens of thousands once again shouted “For Hrant, for justice” and “We are all Hrant, we are all Armenians” on the fifth anniversary of Dink's killing. Çelik commented that “there is no need to change one's identity to condemn the brutal killing of a person” in his statement.

“We should not use race and belief as a basis for criticism. We should not use them as a basis for our criticism. There is no need to look for an identity to condemn the murder. It is sufficient to be human and have a conscience. We do not all have to be Armenians,” he said.“We should stay away from discourses that will hurt others while trying to share our pain and empathize with some. It is a day for unity and solidar-ity,” he said referring to a bill that is set to be taken up by the French Sen-ate later on Monday and that aims to make it a crime to deny the killing of Armenians by Ottoman Turks was genocide. The bill sets a punishment of up to one year in prison and a fine of 45,000 euros ($59,000) for those who deny or “outrageously minimize” the killings -- putting such action on par with denial of the Holocaust.France formally recognized the 1915 killings as genocide in 2001, but pro-vided no penalty for anyone rejecting that. Turkey maintains there was no systematic campaign to kill Armenians and that many Turks also died dur-ing the chaotic disintegration of the Ottoman Empire.http://www.todayszaman.com/news-269328-.html

RASSEMBLEMENTSEXPOSITIONS-CONCERTS-SPECTACLES-PARUTION

"Dossier Zarakolu" mis à jour sur le site du Collectif VANInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Retrouvez sur le site du Collectif VAN toutes les informations sur le Dossier Ragip Zarakolu, éditeur, journaliste, militant des droits de l'homme en Turquie, arrêté à Istanbul le vendredi 28 octobre 2011 avec la sociologue Busra Ersanli, inculpé comme elle le mardi 1er novembre 2011 d'«appartenance à un groupe terroriste armé» et actuellement incarcéré dans la prison de haute sécurité de Metris. La Turquie détient le record du nombre de journalistes emprisonnés : près de 60. «Aucun pour leurs écrits, tous pour des dossiers de terrorisme», se justifie Egemen Bagis, le ministre des affaires européennes ! Le Collectif VAN vous invite expressément à signer les pétitions internationales de soutien aux intellectuels turcs et kurdes détenus arbitrairement en Turquie.

Trouvez le Dossier Ragip Zarakolu en cliquant ici http://www.collectifvan.org/article.php?r=9&id=58378

Agenda - 26 janvier /Ciné-Club de Rouben Mamoulian : le documentaire "Khatchatourian"

Agenda - 26 janvier /Ciné-Club de Rouben Mamoulian : le docu-mentaire "Khatchatourian" - Agenda Collectif VAN - www.collectif-van.org - Paris - UCFAF - JAF - Ciné-club Rouben Mamoulian - Jeudi 26 janvier 2012 à 20h - Cité Vauxhall - Directeur des programmes : Arto Pehlivanian - "Khatchatourian" - Réalisation et production : Peter Rosen - Durée 83 mm - Production 2033 - Débat en présence Alexandre Siranossian (sous réserve) - Ce documentaire s'appuie sur les mémoires du compositeur arménien Aram Khatchatourian né à Tbilisi en Géorgie et mort à l'âge de 75 ans

Diasporamag

En se basant sur de nombreux documents d'archives et des entretiens fil-més avec des membres de sa famille, ce documentaire dresse le portrait d'une vie, celle de l'un des compositeurs les plus appréciés de ce siècle. Khatchatourian qui vivait à Moscou était président de la puissante Guilde des compositeurs. Il exerça une grande influence sur la musique russe et arménienne de son époque. Il fut aussi l'ami personnel de compositeurs tels que Chostakovitch, Prokofiev et bien d'autres.

Alexandre Siranossian, ancien directeur du conservatoire de Romans, chef d'orchestre, pianiste et musicologue (sous réserve)

TÉLÉCHARGER :  Bulletin d’adhésion et Programme du Ciné-Club

http://www.diasporamag.com/agenda/iledefrance/ucfaf---cine-club-rouben-mamoulian.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=60388

Agenda - Ivry/Semaine de la Mémoire

Agenda - Ivry/Semaine de la Mémoire - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Association pour la mémoire des enfants

juifs déportés d’Ivry, a l’honneur de vous inviter à une cérémonie au-tour de « L’Arbre aux enfants » le vendredi 27 janvier 2012 à 10h30 et à une conférence « Génocide : transmettre et entendre », le samedi 28 janvier 2012 dans le cadre de la Semaine de la mémoire, organi-sée par la ville d’Ivry-sur-Seine. Le Collectif VAN, partenaire de ce colloque, tiendra un stand à Ivry l'après-midi du samedi 28 janvier 2012.

Le vendredi 27 janvier 2012 à 10h30 Au parc des Cormailles, une cérémonie autour de « L’Arbre aux enfants », planté en 2008, rendra hommage aux enfants juifs déportés d’Ivry pendant la Seconde Guerre mondiale et qui n’étaient pas scolarisés. Avec le soutien du Conseil général, de la Municipalité et la participation des écoles de la ville.

Le samedi 28 janvier 2012 En Mairie, à la salle des fêtes, notre association et l’association « Appui Rwanda » organisent un après-midi sur le thème : Génocide : transmettre et entendre. Réservation indispensable au 01 49 60 25 20

À 14 heures Exposés-débats animés par Joseph Kastersztein, psychosociologue. Intervenants : • Hélène Piralian, psychanalyste et philosophe, sur le génocide des Armé-niens • Romani Rose, président du Conseil central des Sinti et Roms allemands, sur le génocide des Tsiganes, traduit par Nicole Taubes • Régine Robin, historienne et sociologue, professeure à l’université de Montréal, sur le génocide des Juifs •Marie-Odile Godard, psychologue, psychanalyste et maître de confé-rences à l’université de Paris-7, sur le génocide des Tutsis au Rwanda.

À 16h45 Rencontre Des associations concernées par le travail de mémoire sur les génocides échangent avec le public, autour d’un café. Table de littérature proposée par la librairie Envie de lire.

À 17h30 Concert contre les génocides Réservation indispensable au 01 49 60 25 20 Artistes accompagnés par leurs musiciens : • Gaël Faye, rappeur-slameur franco-rwandais • Yerso, chants arméniens • Alexandra Yaron, chants yiddish • Loulou Djine, chants tsiganes

• Tous : chanson inédite contre les génocides

Le Collectif VAN, partenaire de ce colloque, tiendra un stand à Ivry l'après-midi du samedi 28 janvier 2012.

TÉLÉCHARGER :  Invitation

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=60375

Agenda - 29 janvier/ESG Management School : « Le négationnisme d’Etat »

Agenda - 29 janvier/ESG Management School : « Le négationnisme d’Etat » - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Les 9è En-tretiens de l’ESG Management School : « Le négationnisme d’Etat »

Communiqué de Presse

Paris, le 12 janvier 2012

Les 9è Entretiens de l'ESG Management School présentent : « Le négation-nisme d’Etat » dans le cadre des Assises annuelles de la lutte anti-négation-niste, dimanche 29 janvier 2012 de 9h30 à 18h.

Avec la présence amicale du dessinateur JUL.

Au programme de ce cycle de conférences :

9h30 Accueil par Armand Derhy, directeur de l’ESG Management School, et Frédéric Encel, politologue, professeur à l’ESG M. School

10h45 Ouverture des travaux par Serge Klarsfeld, écrivain et chasseur de nazis

10h30-11h45 Techniques et manœuvres des régimes négationnistes, avec : Christophe Bourseiller, essayiste, journaliste Valérie Igounet, essayiste, historienne Gaïdz Minassian, maître de conférences à Sciences-Po Paris

Yves Ternon, historien, ancien chef de mission d’information citoyenne sur le génocide des Tutsi

12h-13h15 Comment combattre le phénomène ? avec : Jonathan Hayoun, président de l’UEJF Patrick Klugman, avocat, conseiller de Paris Alexis Govciyan, conseiller régional, président de Europe de la Mémoire Dominique Sopo, président de SOS Racisme

14h15-15h30 La France face au négationnisme d’État, avec Christian Makarian, rédacteur en chef à L’Express Patrick de Saint-Exupéry, grand reporter, directeur de XXI Yves Thréard, rédacteur en chef au Figaro

15h45-17h15 Qu’en disent les grands partis de gouvernement ? avec : Valérie Boyer, députée UMP des Bouches du Rhône Bruno Le Roux, député PS de Seine Saint-Denis Ivan Levaï, journaliste

17h30 Clôture des travaux avec Marek Halter, rescapé et écrivain.

Partenaires : L’Arche – Mémorial de la Shoah – Collectif VAN – UEJF - SOS Racisme – Licra - Editions Autrement – Institut Tchobanian – RCJ – AYP FM - Nouvelles d’Arménie Magazine

Rendez-vous dimanche 29 janvier 2012 dans l’amphithéâtre de l'ESG Management School, 25 rue Saint Ambroise, 75011 Paris.

Contact : Amélie Malinverno / 01 53 36 44 27 / [email protected]

ESG Management School Pôle ESG

www.esg.fr

25 rue Saint-Ambroise, 75011 Paris

Tél : 01 53 36 44 00

Contact Presse

Morgane Leneveu

Service de presse Pôle ESG

Tél : 01 55 25 69 29 [email protected]

http://collectifvan.org/article.php?r=5&id=60513

ACORT : Soirée en Hommage à Hrant Dink

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - A l’occasion du cin-quième anniversaire de l'assassinat du journaliste arménien de Tur-quie Hrant Dink le 19 janvier 2007 à Istanbul, l’Assemblée Ci-toyenne des Originaires de Turquie (L’ACORT) organise le lundi 30 janvier à 20h une projection-débat du film « Affaire criminelle-HRANT DINK ». Cette soirée se tiendra en présence du réalisateur Osman Okkan et de Markar Esayan, éditorialiste du quotidien Taraf et de l'hebdomadaire arménien en langue turque, Agos (fondé par Hrant Dink en 1996). Il sera intéressant de découvrir, à l'occasion de cette projection, si l'association Acort a évolué dans ses prises de position. Jusqu'à présent, ses dirigeants évacuaient la question du génocide perpétré dans l'Empire ottoman en 1915 contre les Ar-méniens, les Assyro-chaldéens-syriaques et les Grecs en privilé-giant un "dialogue fraternel" fondé sur le non-dit et le tabou, au nom de la recherche historique à respecter. C'est très à la mode, ça, la recherche historique, près de 100 ans après les faits. Ca évite de nier clairement le génocide arménien et ça permet de don-ner une bonne image de soi. Curieusement, ce sont les Turcs et les Kurdes de Turquie, qui émettent sur place, à Istanbul ou Ankara, les prises de position les plus courageuses en faveur de la recon-naissance du génocide arménien, et ce malgré les menaces de mort et d'emprisonnement qu'ils y subissent. En ce qui concerne Markar Esayan, romancier arménien de Turquie, certains de ses écrits ne nous incitent pas à penser qu'il sera un ardent défenseur de la mé-moire du génocide arménien, mais vu les risques encourus en Tur-quie par les Arméniens, il serait difficile de le lui reprocher. Une soirée à suivre donc, ne serait-ce que pour le film projeté qui, selon l'annonce, met en lumière les événements qui ont conduit à l’as-sassinat de Hrant Dink. En espérant une bonne surprise concernant le débat.

ACORT

A l’occasion du cinquième anniversaire de la disparition de Hrant DINK

Rémi Féraud, Maire du 10ème arrondissement et L’Assemblée Ci-toyenne des Originaires de Turquie (L’ACORT)

ont le plaisir de vous inviter

Le lundi 30 janvier à 20h

à la projection-débat du film « Affaire criminelle-HRANT DINK »

En présence du réalisateur Osman Okkan et de Markar ESAYAN, roman-cier turco-arménien, éditorialiste du quotidien Taraf, ainsi que de l'hebdo-madaire turco-arménien Agos (fondé par Hrant Dink en 1996).

« Affaire criminelle-HRANT DINK » Un film par OSMAN OKKAN et SIMONE SITTE. ARTE/WDR TV 2009

Ce film passionnant de 80 minutes, œuvre des réalisateurs Osman Okkan et de son épouse Simone Sitte, aujourd’hui disparue, met en lumière les évé-nements qui conduisirent à l’assassinat du journaliste arménien Hrant Dink en janvier 2007. Ce documentaire, produit en 2009 en Allemagne, aborde aussi les relations malaisées entre Arméniens et Turcs et le procès en cours, qui a révélé les agissements criminels d’Ergenekon, cet « Etat profond » de la Turquie

Mairie du 10ème Salle des Fêtes – 2ème étage 72, rue du Faubourg Saint Martin -75010 Paris Métro : Château d’Eau

Soirée en Hommage à Hrant DINK

Pour mémoire, Acort avait organisé le 27 janvier 2007, une mani-festation silencieuse en hommage à Hrant Dink, avec des panneaux "Nous sommes tous Arméniens", "Nous sommes Tous Hrant Dink". A cette occasion, le Collectif VAN avait publié cette lettre envoyée aux organisateurs (Acort) par une Française d'origine arménienne :

Paris, le mardi 23 janvier 2007

Monsieur,

Votre appel pour samedi a été diffusé. Je m'exprime ici à titre personnel, mais il est vraisemblable que d'autres se-ront du même avis.

J'étais présente lors de la soirée fertile organisée autour de l'expérience d'une université d'été pour étudiants arméniens et turcs, et je pense aussi que le dialogue est important.

Cependant, les circonstances ne sont pas les mêmes aujourd'hui : il y a eu assassinat, pas de n'importe qui, pas n'importe où, et pas par n'importe qui, et maintenant que la victime a été portée en terre, dans un pays, la France, où le contexte est différent de celui de la Turquie, il me semble qu'un ras-semblement silencieux est bien léger. Au contraire, l'heure est venue pour les hommes et les femmes de justice de crier.

Nul doute que vous ayez du coeur et des désirs de démocratie pour votre pays d'origine. Mais non, nous ne sommes pas tous des Hrant Dink : lui il est mort, et pour le moment nous sommes vivants. Et nous ne sommes pas tous des Arméniens : c'est nous et nous seuls qui sommes les enfants d'une extermination, pas vous. C'est nous qui avons été spoliés de tout, seule-ment nous, et c'est un fait.

Votre douleur par rapport à ce crime, c'est une vraie douleur, mais ce n'est pas la même que la nôtre, et la nôtre n'est pas la même que celle de la fa-mille. Hrant Dink n'a pas été poursuivi, condamné et exécuté parce qu'il prônait le dialogue et l'amitié, il a été tué parce qu'il était arménien, et su-tout pour faire taire la vérité qu'il énonçait, comme l'a dit le patriarche ce matin pendant les funérailles, que j'ai suivies intégralement (on a pu remar-quer d'ailleurs que l'officiel du premier rang, trouvant le temps long, regar-dait sa montre). Et la télévision arménienne a rediffusé aujourd'hui une des conférences de Dink, où celui-ci insistait fermement sur le fait que même en Turquie, on ne lui ferait pas dire que ce n'était pas un génocide.

Alors, si vous ne voulez pas que nous pensions que ce qui motive ce ras-semblement de samedi à la mémoire de cet homme, c'est la crainte des conséquences politiques de cet assassinat (candidature à l'UE freinée, vote par le Sénat de la pénalisation de la négation du génocide, vote d'une réso-lution par le Congrès américain), par respect pour lui, inscrivez-vous vous aussi dans la démarche de vérité qui était la sienne.

Vous voulez nous tendre la main? Alors dites que ce qui l'a tué, c'est le né-gationnisme d'Etat, c'est ce qu'on enseigne dans les écoles turques aux en-fants turcs avec le contenu des manuels turcs et à coup de dissertations de négationnisme (également rappelé par le patriarche, devant des ministres turcs), dites qu'en Turquie, n'importe quelle figure abjecte, meurtrier, terro-riste ou autre, jusqu'à Ali Agça et à l'assassin même de Dink, se voit immé-

diatement attribuer une origine arménienne, dites que vous ne voulez plus de l'article 301, que vous ne voulez plus de mensonges sur ce qui s'est pas-sé entre 1894 et 1896 puis en 1915 et dans les années qui ont suivi, dites que vous ne voulez plus de Comités Talaat en Europe ou ailleurs, que vous ne voulez plus d'un mausolée de Talaat, d'un boulevard Talaat, de sites in-ternet comme tetedeturc et dites que la Turquie ne peut pas se prétendre européenne en traitant ainsi ses "restes de l'épée", et en continuant à nier l'extermination programmée d'un peuple. Dites maintenant, sans attendre dix ans de conversations, que ça suffit!

Ne le dites pas dans un tract (le vôtre n'est pas mal, mais quand on voit le nom de l'association de Valentigney, on se rappelle surtout ce qui y est arri-vé à une exposition de photos d'A. Agoudjian), engagez-vous à le dire sa-medi publiquement et devant les caméras. Et pourquoi ne pas finir la mani-festation au monument du génocide, place du Canada?

Partout dans le monde, on dit qu'il est la dernière victime en date de ce gé-nocide. Si dès samedi - et pas après-demain - vous allez partager avec nous le combat éthique pour la vérité, alors je viendrai, et j'amènerai du monde avec moi. S'il s'agit seulement de se tenir en silence les uns à côté des autres sous une pancarte gentillette, je ne méprise pas le geste de solidari-té, mais c'est un peu juste, je regrette.

Pour ma part, je n'ai pas besoin qu'un Turc ou une Turque se dise arménien(ne) pour prouver que ce mot a cessé d'être une insulte du fait que Hrant Dink a été assassiné. J'ai juste besoin qu'il ou elle nous demande, comme un être humain soucieux d'un autre être humain dont l'histoire a peut-être un jour croisé la sienne, comment nous avons vécu nos enfances, ce que nous ressentons depuis que nous sommes nés, et ce que nous res-sentons aujourd'hui, les vieux et les jeunes, et aussi ce qu'il ou elle pourrait faire pour nous.

J'ai juste besoin qu'il ou elle reconnaisse la vérité avec des mots tout simples, et qu'il ou elle se dise désolé(e) tout aussi sobrement, comme on le fait quand on a marché sur le pied de quelqu'un. Alors, nous ne serons ni frère, ni soeur - pas besoin de cela non plus - mais nous deviendrons de vrais, de solides amis unis par des liens très forts.

Moi, j'ai besoin d'autres Ayse Gunaysu.

Signé : Une Française d'origine arménienne

Lire aussi :

Dialogue arméno-turc : instrumentalisation, suite ? http://www.collectif-

van.org/article.php?r=0&id=15051

Arméniens et Turcs de France : que faire ensemble et comment ? http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=15202

Instrumentalisation de la mort de Hrant Dink : interrogations au sujet d'une curieuse manifestation http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=7344

URL originale :

http://www.acort.org/index.php?option=com_content&view=article&id=138:soiree-en-hommage-a-hrant-dink&catid=60:actualites

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60196

Agenda - Ivry/Du 23 au 29 janvier la Semaine de la Mémoire

Agenda - Ivry/Du 23 au 29 janvier la Semaine de la Mémoire - Agen-da Collectif VAN - www.collectifvan.org

ivry94.fr

Semaine de la Mémoire

Expos-conférences Du 23/01/2012 au 29/01/2012

Projections, conférences, commémoration, concerts, fleurisse-ments de plaques… dans le cadre de la Semaine de la Mémoire du génocide des juifs et des tsiganes, pour la prévention des crimes contre l’humanité et la lutte contre le racisme et l’intolérance.

Programme détaillé

Lundi 23 janvier

20 h 30 - Cinéma Le Luxy

Une vie avec Oradour, documentaire de Patrick Séraudie.

Mercredi 25 janvier 17 h 30 - Ecole Joliot-Curie

Inauguration de la plaque à la mémoire des brigadistes ivryens morts en Es-pagne. 19 h - Médiathèque - Auditorium Antonin Artaud

Les Triangles bleus, documentaire d’Anne Lainé. Vendredi 27 janvier 10 h 30 - Parc des Cormailles

L’Arbre aux enfants, hommage aux enfants juifs déportés d’Ivry non inscrits sur les plaques des écoles. 11 h 30 - 14 h 30 - Hôtel de ville

Rencontre avec Jacques Giami, auteur de Chronique d’une tragédie annon-cée. Témoignages et documents. 1933-1939. 12 h Hôtel de ville

Concert sandwich dédié au musicien juif et communiste tchèque Erwin Schulhoff. 19 h - Médiathèque - Auditorium Antonin Artaud

Juillet 1942, une rafle à Ivry, Conférence des collégiens de la 3e 2 de Ro-main Rolland.

Samedi 28 janvier Hôtel de ville - 14 h

Conférence-débat Génocide, transmettre et entendre, par l’association Ap-pui Rwanda et l’Association pour la mémoire des enfants juifs déportés d’Ivry. En partenariat avec le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]

17 h 30 - Concert

Slam rwandais, chants yiddish, arméniens et tziganes. Dimanche 29 janvier Parc Maurice Thorez, puis hôtel de ville

67e anniversaire de la libération des camps d’Auschwitz-Birkenau, commé-

moration organisée par la Ville et la FNDIRP. 16 h -Médiathèque - Auditorium Antonin Artaud

Concert commenté dédié au compositeur juif tchèque Viktor Ullman gazé à Auschwitz.

Du 23 au 29 janvier - Hôtel de ville Exposition d’œuvres de Marie-Christine Defait, auteur de l’affiche de la Se-maine de la Mémoire.

http://www.ivry94.fr/agenda/evenement/semaine-de-la-memoire-2/?cHash=9ee6b704aeb9af7057dedfc983303642

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60268

Pénalisation de la négation des génocides : pour ou contre ?

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - L'Institut de droit pénal du barreau de Paris propose un Colloque intitulé "Pénalisation de la négation des génocides : pour ou contre ?" Modéré par Vincent Nioré, Président délégué de l’Institut de droit pénal, Ancien membre du conseil de l’Ordre, le colloque se tiendra le lundi 6 fé-vrier 2012 de 18h30 à 21h00 à la Maison du Barreau, 2 rue de Har-lay à Paris 75001. D'éminents avocats interviendront sur ce thème qui soulève des débats passionnés.

Colloque

Pénalisation de la négation des génocides : pour ou contre ? Institut de droit pénal du barreau de Paris

Président : Jean-Yves Le Borgne, ancien vice-bâtonnier du barreau de Pa-ris Président délégué : Vincent Nioré, ancien membre du conseil de l’Ordre Secrétaire générale : Marie-Alix Canu Bernard, membre du conseil de l’Ordre

Directrice du comité scientifique : Yvonne Muller, maître de Conférences à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense Lundi 6 février 2012 18h30 - 21h00 Maison du Barreau, 2 rue de Harlay, 75001 Paris Auditorium Louis-Edmond Pettiti

Modérateur :

Vincent Nioré Président délégué de l’Institut de droit pénal Ancien membre du conseil de l’Ordre

Intervenants :

Jean-Yves Le Borgne Ancien vice-bâtonnier du barreau de Paris Président de l’Institut de droit pénal Présentation générale du thème du colloque

Henri Leclerc Ancien membre du conseil de l’Ordre Ancien président de la ligue des droits de l’Homme Président d’honneur de l’Institut de droit pénal «La négation du génocide serait-elle le dernier visage du blasphème ?»

Robert Badinter Professeur émérite à l’Université de Paris I Ancien président du conseil Constitutionnel «Un peu de pitié pour le Droit»

Christian Charrière-Bournazel Ancien bâtonnier du barreau de Paris Président d’honneur de l’Institut de droit pénal «Le négationnisme et la liberté d’expression»

Basile Ader Membre du conseil de l’Ordre «état de la jurisprudence sur la notion de négation depuis la loi GAYSSOT»

Sévag Torossian Avocat au barreau de Paris Docteur en droit, écrivain «Les Arméniens, la France et le négationnisme»

Ron Soffer Avocat aux barreaux de Paris et New York «Pénalisation du négationnisme et droit américain»

Mario Stasi Ancien bâtonnier du barreau de Paris Président d’honneur de l’Institut de droit pénal Synthèse des débats

A l’issue du colloque, dédicace par Sévag Torossian de son ouvrage : «La prophétie d’Ararat»

Ce colloque sera suivi d’un cocktail Entrée gratuite et ouverte aux non avocats Inscription préalable obligatoire EFB - Direction de la formation continue Site : www.efb-formation-continue.com - Tél. : 01 43 43 78 37 ou 78 38

TÉLÉCHARGER :  Colloque - Pénalisation de la négation des génocides : pour ou contre ?

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60243

Génocide : jour historique pour les Tutsi

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Les juges antiterroristes chargés de l’enquête sur l’attentat contre l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana en 1994 viennent de rendre leurs conclusions. Ils exonèrent les Tutsi de cet attentat qui avait déclen-ché la mise en oeuvre, le 7 avril 1994, du génocide - perpétré en 3 mois - d'un million de Tutsi et de Hutus modérés. Les juges chargés de l’enquête viennent en effet de montrer, preuves scientifiques à l’appui, que les tirs de missiles responsables du drame sont partis du camp militaire de Kanombe où se trouvaient des extrémistes Hutus, et qu'ils ne sont donc pas le fait de la rébellion tutsi dirigée par l’actuel président rwandais, Paul Kagame. L’attentat a bien été perpétré par des hommes de la même ethnie que le président as-sassiné Juvénal Habyarimana pour servir de déclencheur au géno-

cide des Tutsi. Les Tutsi parlent d'un jour "historique". A l'occasion de cette information d'importance, le Collectif VAN vous signale l'exposition "Génocide des Tutsi au Rwanda" qui se tient au Musée Edmond Michelet de Brive-la-Gaillarde (19100). Réalisée par le Mé-morial de la Shoah, elle vise à donner une meilleure compréhen-sion de ce génocide. Comme l'indique l'annonce de l'exposition : "La mise en perspective du massacre des Tutsi avec celui des Here-ro, des Arméniens ou des Juifs permet une réflexion sur la notion même de génocide, dont la récurrence a marqué l’Histoire du XXe siècle".

Evene

Génocide des Tutsi au Rwanda

Dates : du 9 Janvier 2012 au 18 Février 2012 Musée Edmond Michelet - Brive-la-Gaillarde (19100)

4, rue Champanatier 19100 Brive tel : 05-55-74-06-08 fax : 05-55-17-09-44 Mel : [email protected]

Présentation

En 1994, en moins de cent jours, étaient exterminées huit cent mille per-sonnes au Rwanda. L’exposition réalisée par le Mémorial de la Shoah vise à donner une meilleure compréhension de ce génocide. Elle renseigne les vi-siteurs sur le contexte historique du conflit entre Tutsi et Hutu, et présente des dessins réalisés par des enfants témoins du génocide. La mise en pers-pective du massacre des Tutsi avec celui des Herero, des Arméniens ou des Juifs permet une réflexion sur la notion même de génocide, dont la récur-rence a marqué l’Histoire du XXe siècle.

Lire aussi :

France/Rwanda - Attentat : Le Rwanda se réjouit des conclusions du rapport balistique http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60220

Rwanda - attentat contre Habyarimana : l'expertise française disculpe les proches de Kagamé http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=60223

Génocide rwandais : 17 ans après la justice accuse finalement les Hutus http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=60198

URL originale :

http://www.evene.fr/culture/agenda/genocide-des-tutsi-au-rwanda-737061.php

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=60219

Agenda - Amnésie Internationale est de retour le 24 mars 2012Agenda - Amnésie Internationale est de retour le 24 mars 2012 - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

24 mars 2012, Amnésie Internationale 6ème édition !

Pour cette édition 2012, Amnésie Internationale présente sa newsletter. Un nouveau moyen pour suivre l'actualité jusqu'au 24 mars. Chaque numéro permettra de découvrir en avant première les nouveautés du programme. Depuis 2001, Annésie Internationale oeuvre pour dénoncer la négation des génocides grâce à l'union de tous les peuples victimes de ces crimes. Un concept inédit où tous les domaines se croisent pour se rejoindre. Au travers de tables rondes et de débats, de concerts de soutien et d'un village de la mémoire, Amnésie Internationale se retrouve tous les deux ans dans un lieu unique de Marseille : les Docks des Suds.

Actu #01 - Concert de soutien : Zebda, de retour à Marseille

Samedi 24 mars 2012 au Dock des Suds, Zebda est à l'affichev

Le célèbre groupe toulousain, composé de Magyd Cherfi, d'Hakim Amokrane et des frères Mouss, rendus célèbres par les morceux "Tomber la chemise", "Motivés", repart en tournée.

Après 8 ans de séparation durant lesquels ils avaient suivi leur route sur le plan artistique mais sont toujours restés politiquement soudés. Leur nouvel album sera dans les bacs début 2012.

Ils ont choisi les Docks des Suds et Amnésie Internationale pour leur grand retour sur la scène marseillaise.

2004 - 2011 : un septennat sans Zebda. Bonne nouvelle : la privation touche à sa fin avec une tournée et la sortie d’un cinquième album studio.

Voilà plus de deux décennies que Magyd, Hakim, Mustapha, Joël et Rémi ont débarqué dans nos vies. C’est à Toulouse que tout a commencé. La musique comme la militance, deux activités d’ailleurs indissociables dans le parcours de Zebda. Au fil des ans, le style s’est affirmé mais l’esprit a demeuré.

C’est sur scène que le groupe donne toute la dimension de son énergie communicative, qu’il parvient à transmettre cette mystérieuse « fibre berbère », capable de contaminer n’importe quel public.

Transmettre, partager, donner espoir. Les mots et les notes de Zebda sont un antidote à la résignation ambiante, à la tentation du repli et de la régression. Porteuses de résistance et d’émancipation, leurs chansons accompagnent de l’indignation à l’action. Avec, au final, un seul dogme : la fête fait partie intégrante de la réflexion.

A n’en pas douter, le ton Zebda nous a manqué. Et si ces années d’absence auront semblé interminables, elles ont eu le mérite de provoquer chez ses membres de l’envie de se retrouver. A chacun son rythme. Et en rythmes, dans Zebda, on s’y connait.

Et comme ils l’ont inlassablement répété à la fin de chaque concert : « Profitez-en ! ». Parce que eux, ils en profitent …

Actu #02 - Thème de la 6ème édition : la transmission

Nous ne voulons pas que le temps qui passe soit celui de l'oubli, oubli des catastrophes génocidaires et de leur mécanisme, oubli des victimes et des survivants.

Mais « avec le temps, va, tout s'en va » et nous devons, nous voulons transmettre, passer, transférer la mémoire aux générations d'aujourd'hui distantes des événements et des témoins, à nos frères humains qui ne réalisent rien de tout cela et à la postérité.

Faire savoir que l'inimaginable s'est produit, que l'indicible s'est imposé, que la banalité du mal a été organisée et que rien, depuis, ne pourra être comme avant.

Comment transmettre la mémoire de ceux que les génocides ont voulu effacer?

Comment faire passer l'idée que cela risque toujours de se reproduire si l'on y prend pas garde?

Comment transférer la pugnacité d'un combat pour une reconnaissance refusée?

Comment faire savoir, faire admettre et faire comprendre que des hommes simples se sont transformés en brutes et en barbares?

Le temps de la transmission que nous revendiquons avec Amnésie Internationale est celui de la mémoire à vif car nous refusons la banalisation et la négation.

Découvrez le clip d'Amnésie Internationale Réalisé par Cédric Apikian

http://www.youtube.com/watch?v=2JkdRMtmmC4

Le clip, Cédric Apikian a remporté de nombreux prix :

- Prix Ethic : 2e Festival du programme court - Paris 2010 - Award Of Merit : Best shorts winner - San Diego USA 2011 - Special Jury Award/TV Commercial - World Peace & Understanding

- 44e Worldfest Houston USA 2011

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58913

Agenda - Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de Voskehat en Arménie

Agenda - Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de Voskehat en Armé-nie - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Vient de pa-raître : « Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de Voskehat en Armé-nie », de Luc Hermann. « Au cours des dernières décennies, de nombreux pétroglyphes furent découverts sur l'ancien territoire de l'Union soviétique, notamment en Arménie. Ce livre vous propose de découvrir les dessins gravés sur pierre, parfois vieux de trois mille ans, de deux sites archéologiques de ce pays. Outre de nom-

breuses photos, l'auteur s'attache à expliquer les thèmes, les tech-niques, la datation et le sens de ces pétroglyphes ».

Books on Demand ISBN 978-2-8106-1197-3, Couverture souple, 108 Pages

Les pétroglyphes de l'Oughtasar et de Voskehat en Arménie

Luc Hermann

18€00 TVA incluse

En vente sur : http://www.bod.fr/index.php?id=1786&objk_id=622430

Biographie de Luc Hermann :

Luc Hermann, né en 1980 à Stavelot (Belgique), est historien de l'art et ar-chéologue. Il a écrit un doctorat en histoire à l'Université de Vienne et est diplômé de l'Académie diplomatique de Vienne. Ses principales recherches portent sur la manipulation du passé et sur l'identification ethnique, notam-ment par l'étude des modes d'inhumation. Dans le cadre de ses recherches, il a réalisé de nombreux voyages en Europe de l'Est et en Asie.

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=59406

Agenda - Seuils de Krikor BeledianAgenda - Seuils de Krikor Beledian - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Traduit de l’arménien par Sonia Bekmézian - Éditions Parenthèses / collection diasporales - Premier volet d’une large fresque autobiographique, Seuils retranscrit les atmosphères d’une enfance beyrouthine. Composé en cinq scansions, le récit, d’une écriture résolument contemporaine, se focalise sur la découverte d’une liasse de photos de famille...

Diasporamag

Sur la sollicitation d’une voix, le narrateur retranscrit ces scènes de vie autour des personnages de trois femmes, Elmone, la tante, Vergine, la grand-mère, et Antika, la voisine. Construit comme une mosaïque, dans une langue ciselée, le texte recrée et réinvente ces vies et ces destins croisés, ces odyssées d’exode vers les pays d’accueil, à travers chaque détail des photographies retrouvées.

Le travail de mémoire du narrateur permet de restituer ces réalités d’enfance, parcourant des périodes, des lieux et des événements qui tous ont contribué à construire les «seuils» de son existence.

Krikor Beledian est né en 1945, à Achrafieh, quartier de Beyrouth.

En France depuis les années soixante-dix, il est maître de conférences à l’Inalco à Paris (Langues orientales).

Écrivain de langue arménienne, tour à tour philosophe, essayiste, poète, romancier, on lui doit de nombreux ouvrages qui en font une figure centrale d’une littérature contemporaine qui a renouvelé la pratique de l’arménien moderne.

Ses œuvres en arménien font actuellement l’objet d’une édition intégrale critique aux éditions Khatchents, à Erevan. Il a publié en français l’ouvrage de référence Cinquante ans de littérature arménienne en France : Du même à l’autre (cnrs Éditions, 2001).

Seuils de Krikor Beledian - Traduit de l’arménien par Sonia Bekmézian 16,5  × 23 cm, 258 p., 2011 / ISBN 978-2-86364-258-0 / 19 € Éditions Parenthèses / collection diasporales

Éditions Parenthèses 72, cours Julien — 13006 Marseille — France téléphone : [33] 0 495 081 820 télécopie : [33] 0 495 081 824 courriel : [email protected]

Contact presse : Jasmine Badr [email protected]

http://www.diasporamag.com/magazine/livresalaune/seuils-de-krikor-beledian.html

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58474

Agenda - Témoigner. Entre Histoire et Mémoire

Agenda - Témoigner. Entre Histoire et Mémoire - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Les interventions faites par Janine Al-

tounian et Annette Becker, en février 2011 à la Fondation Ausch-witz sont parues dans le n°110 (septembre 2011) de la Revue pluri-disciplinaire de la Fondation Auschwitz, Déplacements, déporta-tions, exils, Paris-Bruxelles, Editions du Centre d'Etudes et de Do-cumentation Mémoire d'Auschwitz ASBL/Kimé. "La Grande Guerre a été, sur un mode délibéré ou inconscient, un laboratoire pour le XXe siècle : un terrain d’expérience de la violence, un lieu d’essai pour la mettre en pratique et optimiser ses effets sur les hommes et sur le matériel. En particulier, les zones d’invasions et d’occupa-tions militaires ont permis de tester, grandeur nature, les déplace-ments de populations, les répressions, voire les politiques d’exter-mination, en ce qui concerne les Arméniens dans l’Empire ottoman" (Annette Becker - Université Paris Ouest – Nanterre, Institut Uni-versitaire de France); "Une expérience personnelle cherchera à montrer en quoi se modifie la position psychique d’un sujet qui lit un Journal de déportation témoignant d’événements vécus pendant le génocide arménien de 1915 ; en quoi cette lecture modifie son rapport à la vérité et lui révèle qu’il avait refoulé l’impact de faits trop intimes de son histoire personnelle alors qu’il en avait pour-tant connaissance depuis longtemps" (mise en comparaison du Journal de déportation de Yervant Odian et celui de Vahram Altou-nian, par Janine Altounian, Écrivain, traductrice : Lecture et refou-lement d’un Journal de déportation).

Revue : Témoigner. Entre Histoire et Mémoire

La Fondation Auschwitz et la Mémoire d'Auschwitz ASBL publient trois fois par an leur revue (qui existe depuis 25 ans). Celle-ci diffuse ainsi l’actualité de la recherche pluridisciplinaire sur les camps nazis et le génocide des Juifs et des Tsiganes. Elle a su s’ouvrir aux débats les plus actuels concernant les enjeux de mémoire et d’histoire. Devant l’intérêt grandissant pour les ques-tions mémorielles, au croisement de nombreuses disciplines, de l’histoire à la littérature et aux arts, de la sociologie aux sciences politiques, et devant la demande tout aussi grandissante venant du public, nous avons décidé lors de la parution du numéro 100 de donner à notre revue un nouveau dé-part. Par là même elle entend pallier l’absence d’une publication qui traite autant des questions de mémoire que des questions d’histoire sans les dresser l’une contre l’autre.

Sans abandonner leurs missions premières et fortes de leur expérience comme du savoir acquis, la Fondation Auschwitz et la Mémoire d'Auschwitz ASBL se donnent aujourd’hui pour tâche d’ouvrir leur champ de recherche aux problématiques des violences de masses dans le long terme historique. Se gardant de tout anachronisme, elles se proposent de revisiter de façon critique à la fois le passé et le présent de notre modernité et d’un siècle du-rant lequel se sont accomplis des guerres, des violences politiques à grande

échelle et des massacres de masses – des génocides aux purifications eth-niques – dans lesquels la responsabilité des États est impliquée directement ou indirectement. Avec Témoigner. Entre Histoire et Mémoire, elles tiennent à impulser le mouvement d’une relecture critique de ces problématiques sur les plans à la fois historiographique et mémoriel. C’est un nouvel éclai-rage de notre histoire contemporaine qu’elles proposent.

Dernier Dossier paru : n° 110 (septembre 2011) : Déplacements, déporta-tions, exils

Sommaire et résumés du n° 110

Philippe Mesnard (Fondation Auschwitz, Université Blaise-Pascal – Clermont-Ferrand 2) : Problématisation générale

I. Déplacements et déportations

Annette Becker (Université Paris Ouest – Nanterre, Institut Universitaire de France) : Les déplacements de population pendant la Grande Guerre : exodes, refuges, camps, travail forcé

La Grande Guerre a été, sur un mode délibéré ou inconscient, un laboratoire pour le XXe siècle : un terrain d’expérience de la violence, un lieu d’essai pour la mettre en pratique et optimiser ses effets sur les hommes et sur le matériel. En particulier, les zones d’invasions et d’occupations militaires ont permis de tester, grandeur nature, les déplacements de populations, les ré-pressions, voire les politiques d’extermination, en ce qui concerne les Armé-niens dans l’Empire ottoman.

Le mot exterminare signifie au sens étymologique expulser, mettre hors frontières. Pour les civils envahis et occupés entre 1914 et 1918, « être ex-terminés » impliquerait cette façon d’être littéralement mis hors combat des fronts militaires alors qu’ils s’y trouvent englobés. Fuir, se réfugier, mode actif, mais forcé par l’invasion ; être expulsé, être déporté, mode pas-sif, forcé, comme otage, ou pour le travail ; dans tous les cas arrachement à son lieu de vie pour un lieu d’exil que l’on sait temporaire, le temps de la guerre. Mais un temporaire qui souvent dure quatre ans. On tentera une ty-pologie – trop – générale, de ces déplacements de populations multiples qui ont touché des millions de civils à travers l’Europe.

Janine Altounian (Écrivain, traductrice) : Lecture et refoulement d’un Journal de déportation

Une expérience personnelle cherchera à montrer en quoi se modifie la posi-tion psychique d’un sujet qui lit un Journal de déportation témoignant d’évé-nements vécus pendant le génocide arménien de 1915 ; en quoi cette lec-

ture modifie son rapport à la vérité et lui révèle qu’il avait refoulé l’impact de faits trop intimes de son histoire personnelle alors qu’il en avait pourtant connaissance depuis longtemps.

II. Exils et exodes Sandrine Marchand (Université d’Artois) : Taïwan, l’exil impossible

En 1945, après cinquante ans de colonisation japonaise (1895-1945), Taï-wan est remise aux mains du chef du parti nationaliste chinois Chiang Kai-shek qui, avec son gouvernement et son armée, se verra refoulé hors de Chine par les forces communistes dirigées par Mao, lors de la guerre civile qui s’achèvera en 1949. Les Continentaux, ainsi nommés par les Taïwanais de souche, vivront un exil au départ considéré comme provisoire, mais qui s’éternisera jusqu’à aujourd’hui. Le régime nationaliste construit alors un discours nostalgique, anticommuniste, avec l’espoir de la reconquête du continent, dans lequel se retrouvent les continentaux séparés de leurs pays d’origine et de leurs familles. Les Taïwanais de souche, quant à eux, ne se reconnaissent ni dans ce discours ni dans ce gouvernement dont ils sont écartés dès 1945 et vivent dans l’oppression et le souvenir du massacre du 28 février 1947, causé par le gouvernement nationaliste et qui se prolonge-ra, jusqu’au début des années 1960, par la période dite de la Terreur blanche, touchant particulièrement les intellectuels de gauche.

La situation identitaire complexe de Taïwan est l’objet d’au moins deux ré-cits de mémoire, deux constructions de l’histoire qui entrent en conflits l’un avec l’autre, objets de discours politiques mais aussi d’écrits littéraires et de témoignages. Il s’agira ici de se demander comment une armée déchue et une population exilée s’inscrivent dans une société colonisée par l’enne-mi même que cette armée a combattu. Quel est son rapport à ce territoire d’exil, à cette population à la fois étrangère et familière, au continent aban-donné aux communistes ? Comment, ensuite, en 1987, après la levée de la loi martiale, les Taïwanais de souche répondent-ils à quarante ans de poli-tique privilégiant les Continentaux et mettant sous silence leur propre op-pression ?

Catherine Milkovitch-Rioux (CELIS, Université Blaise-Pascal – Clermont-Fer-rand 2, Institut d’Histoire du Temps Présent (IHTP) ̶ CNRS, Paris) : Enfance violence exil : Témoignages d’enfants de harkis

* Dans le cadre de la réflexion sur les « déplacements, déportations, exils » initiée par la Fondation Auschwitz, cette présentation se donne pour objet les témoignages que les enfants de harkis ont consacrés aux camps de har-kis consécutifs à la guerre d’Algérie. Jean-Jacques Jordi a souligné dans De l’exode à l’exil. Rapatriés et pieds-noirs en France l’ampleur des mouve-ments de populations sur lesquels la guerre d’Algérie s’est achevée. Les po-pulations dites de « Français musulmans rapatriés » sont concernées, avec

les populations pieds-noirs, par cet « exode » et cet « exil » et font spécifi-quement l’objet d’un « rapatriement » pris en charge, avec les manque-ments qu’on connaît, par l’État.

Pour les enfants de harkis, la mémoire de la guerre d’Algérie se prolonge en une mémoire de l’internement : l’espace algérien de relégation se prolonge dans l’exil des « Français musulmans rapatriés », victimes d’une « immigra-tion de guerre ». En France, les espaces réels de relégation – camps d’ac-cueil, hameaux forestiers ou cités urbaines – où « la mémoire est autant re-fusée que tue », constituent le cadre de vie du « fils de harki » : on étudie-ra, dans les témoignages produits par cette seconde génération de la guerre d’Algérie, un héritage paradoxal qui semble faire porter sur les en-fants la qualité, l’histoire, les conditions de déplacement, d’exil et d’interne-ment des anciens supplétifs.

Sofia Volpato (ACLI Limburg) : Le premier après-guerre en Italie

L’article traite de la question de la présence des Italiens en Belgique au XXe siècle. Le phénomène migratoire prend essentiellement son essor après la Première Guerre mondiale : les sociétés de charbonnage cherchent de la main-d’œuvre à l’étranger pour gagner la « bataille du charbon », en stipu-lant les premiers accords pour le recrutement collectif sous contrôle de l’État. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, on estime que 30 000 Ita-liens résident en Belgique. Ce déplacement de population entre les deux guerres est à mettre en corrélation avec la fuite du régime dictatorial de Mussolini. En Belgique, les émigrations politique et économique sont imbri-quées à tel point au fascisme qu’il est difficile de les distinguer. L’auteur re-late des épisodes liés à la propagande, à la Résistance et à la déportation pour arriver jusqu’à la signature du Protocole de 1946 en soulignant que le déplacement, l’exil des Italiens en Belgique est plus une déportation écono-mique car ses caractéristiques rappellent très fortement celle d’une dépor-tation meurtrière.

Maité Molina Marmol (Université de Liège) : Les Niños pendant la guerre ci-vile espagnole, déplacements et placements (le cas de la Belgique)

* La guerre d’Espagne (1936-1939) a provoqué d’importants déplacements de population, volontaires et imposés, internes et externes. Le présent ar-ticle envisage la spécificité du déplacement des Niños de la Guerra, organi-sé par le gouvernement espagnol notamment après le bombardement de Guernica en avril 1937. La Belgique est parmi les sept pays qui répondent à l’appel lancé par la République pour l’accueil des enfants : des 32 000 en-fants évacués, 5 000 arrivent dans ce pays. Seront envisagées les condi-tions d’arrivée des Niños, les modalités de leur accueil et du rapatriement de la majorité d’entre eux lors de l’annonce du deuxième conflit mondial, mais également le sort de ceux qui s’installeront définitivement en Belgique

III. Regards extérieurs Corine Enaudeau (Philosophe) : Réfugiés et apatrides : des droits en moins, des hommes en trop

Réclamer en 1942 la constitution d'une armée juive, c'était pour Hannah Arendt imposer une lecture politique de la persécution et affirmer que le peuple juif, pourtant sans territoire ni État, devait défendre son existence collective et revendiquer son identité sur la scène de l'Histoire. S'ouvre alors la question de savoir comment distinguer et articuler peuples, natio-nalités, nations et États. Car c'est dans le jeu de ces différences que des po-pulations sont exclues du « droit d'avoir des droits », prélude à leur mas-sacre. Nous chercherons à comprendre ce que la persécution doit à la confusion entre droit, territoire et identité. Réfugiés et apatrides sont ces parias qui ont perdu, non seulement une demeure géographiquement située, mais surtout le droit d'être ici, où que ce soit, c'est-à-dire d'appartenir au monde visible, d'y apparaître et s'y faire entendre

Varias Régis Schlagdenhauffen (Docteur en sociologie) – Université de Strasbourg : Le Dodenherdenking à l’Homomonument d’Amsterdam : commémoration des victimes du nazisme et usages politiques de la mémoire

Cet article propose l’analyse d’une cérémonie commémorative en souvenir des victimes homosexuelles du nazisme qui se déroule tous les ans au pied du plus ancien mémorial « homosexuel », l’Homomonument. Dans un pre-mier temps, l’auteur explique l’origine de la cérémonie et la genèse du lieu. Suite à cela, il examine les relations sociales qui sont valorisées et dévalori-sées durant le rite ainsi que la nature des groupes sur lesquels le rite est censé agir, à savoir les nouvelles recrues de l’école de police et les hommes d’origine marocaine principaux auteurs de violences homophobes. L’ana-lyse du rite dans ses dimensions fonctionnelles, performatives et straté-giques montre que la commémoration du Dodenherdenking à l’Homomonu-ment est à la fois une traduction de l’ordre établi et la manifestation d’une situation d’opposition entre groupes minoritaires aux Pays-Bas.

Fleur Kuhn (Université Paris III – Sorbonne Nouvelle) : Nostalgie de la lu-mière de Patricio Guzmán un lieu de la mémoire chilienne

Le cinéma, parce qu’il fixe des images de la réalité susceptibles de s’ancrer dans les représentations collectives, est devenu l’un des principaux vec-teurs de notre mémoire du XXe siècle. À travers l’exemple de Nostalgie de la lumière, qui est à la fois un film-mémoire et une réflexion sur la mémoire, cet article interroge la capacité qu’ont les images filmiques à former notre

représentation du passé et à se constituer en tant qu’acte politique en même temps que comme œuvre artistique. Le documentaire de Patricio Guzmán, empreint d’une poésie contemplative qui contraste avec la lutte active qu’il manifestait dans ses réalisations de 1973, revendique désor-mais la mémoire du passé comme la seule fondation de l’avenir du Chili. Fil-mant un lieu de mémoire qui met en abyme sa propre fonction, il montre au spectateur le vaste désert d’Atacama où se croisent des astronomes contemplant les astres, des archéologues venus observer les restes de civi-lisations précolombiennes et des femmes creusant la terre à la recherche de leurs morts, ensevelis dans ces étendues arides pendant la dictature de Pinochet. À partir de ces regards croisés, ainsi que d’une voix narrative qui ajoute son propre « je » à celui des individus interviewés, le film nous parle tout à la fois de l’origine du Chili, de celle du cinéaste et de celle de l’huma-nité.

Gezichtspunten over de tentoonstelling Gekleurd verleden. Familie in oorlog voorgesteld in de St Pietersabdij te Gent van 25 november 2010 tot 25 april 2011 [À propos de l’exposition Passé coloré. Famille en guerre, présentée à l’Abbaye Saint-Pierre de Gand du 25 novembre 2010 au 25 avril 2011]

Anneleen Spiessens (Hogeschool Gent) : Familiekroniek en oorlogsverleden Philippe Mesnard (Fondation Auschwitz, Université Blaise-Pascal – Clermont-Ferrand 2) : Ingekleurd(e) verleden(s)

Retrouvez dans les ressources vidéos, les interventions d'Annette Becker, Yves Ternon et Janine Altounian :

http://www.auschwitz.be/index.php?option=com_content&view=article&id=444&Itemid=479

La parution du N°110 de la Revue pluridisciplinaire de la Fondation Ausch-witz nous donne l'occasion de proposer ici (voir pdf en téléchargement) une intervention d'Isabelle Delorme,

Professeure d’histoire au Lycée Montaigne à Bordeaux, publiée dans le N°109 - Témoigner. Entre histoire et mémoire.

"Génocide arménien - De la reconnaissance sur la scène internationale à son émergence dans la bande dessinée : histoire d’une rencontre mémo-rielle".

Le génocide arménien (1915-1916) a été peu représenté dans le neuvième art. Sa reconnaissance récente et de plus en plus importante sur la scène internationale s’est traduite par la publication de plusieurs bandes dessi-nées, entre 1979 et 2010. Dans ces albums, la question arménienne est d’abord posée, puis on y voit planer l’ombre du génocide, avant que celui-ci

ne soit violemment mis en texte et en images.

TÉLÉCHARGER :  "Génocide arménien" d'Isabelle Delorme

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=58728

Agenda - "Les persécutions des médecins arméniens pendant la Première Guerre en Turquie"

Agenda - "Les persécutions des médecins arméniens pendant la Première Guerre en Turquie" - Agenda Collectif VAN - www.collectif-van.org - Avec la nouvelle édition du livre de l'Union des Médecins Arméniens, intitulé /"Les persécutions des médecins arméniens pendant la Première Guerre en Turquie/", l'Institut Tchobanian poursuit son travail de témoin actif de l'histoire.

Editions SIGEST

Ce livre n'est pas un livre de plaisance et il n'essaye aucunement de plaire. Le but de l'Union des Médecins Arméniens est autre et il correspond à celui de l'Institut. La préface d'Yves Ternon est impeccable de clarté. Par sa contextualisation, elle met à l'aise aussi bien le chercheur que le combat-tant face à ce livre engagé dépourvu de toute diplomatie en raison de l'am-pleur de la tâche. /Nikos Lygeros/

Lire la suite ici http://www.lygeros.org/lygeros/7905-fr.html

Vous pouvez le commander directement chez l'éditeur http://editions.sigest.net/page00010133.html

ou sur Amazon.fr, Fnac.com ou encore dans votre librairie habituelle

Cordialement, Editions SIGEST

http://editions.sigest.net/

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=57601

Agenda - Le tigre en flammes : le génocide arménien et la réponse de l’Amérique et de l’OccidentAgenda - Le tigre en flammes : le génocide arménien et la réponse de l’Amérique et de l’Occident - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

bibliosurf.com

Phebus, 06/10/2011 - 608 p - ISBN 9782752906694

Le livre "Le tigre en flammes : le génocide arménien et la réponse de l’Amérique et de l’Occident" de Peter Balakiam

Présentation de l'éditeur

Si l’on évoque souvent l’horreur du génocide arménien, la plupart d’entre nous ignorent la réalité de ce qui s’est vraiment passé en Turquie dans les années 1894-1896, puis en 1915-1916. Peter Balakian établit un compte rendu aussi exhaustif que possible des faits commis ou « couverts » à l’époque par les autorités turques. Son grand mérite est aussi de resituer le génocide dans une perspective stratégique globale et d’analyser les calculs et les intérêts des grandes puissances engagées dans le premier conflit mondial. Pétrole, colonialisme, rivalités européennes, démembrement de la Turquie au moyen de la cause arménienne sans se soucier des victimes... Le Tigre en flammes nous tend un miroir, aussi fascinant qu’inquiétant, nous montrant les dessous des cartes et la relation même que notre civilisation entretient avec la realpolitik, la notion de vie humaine et les massacres de masse.

http://www.bibliosurf.com/Le-tigre-en-flammes-le-genocide

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Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34Internet : www.cplus.fr

France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00Internet : http://www.france5.fr/Email : http://www.france5.fr/contact/Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur :http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm

Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedexTel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00Internet : www.arte-tv.comEmail : [email protected]

M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedexTel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10Internet : www.m6.fr

I-Télévision - 6 allée de la Deuxième DB 75015 ParisTel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01Internet : www.itelevision.fr

LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50Internet : www.lci.frQuelques émissions radiosoù les auditeurs peuvent intervenir

Europe 1 www.europe1.frSemaine de 18h55 à 20h00Michel FieldChaque jour, du lundi au vendredi, de 18h55 à 20h00, Michel Field “accouche” en direct les auditeurs, sur un thème d’actualité. Sans se contenter du pour et du contre, il les fait dialoguer à plusieurs sur un même sujet. Ils se forgent ainsi eux-mêmes leur opinion comme lors d’un travail journalistique : croiser des sources puis se rendre compte que la vérité est souvent de l’ordre du compromis entre des idées tranchées. C’est aussi une

façon de prendre chaque jour le pouls de l’opinion publique sur des sujets lourds et graves mais aussi légers et futiles comme en distille, chaque jour, l’actualité. Pour discuter avec Michel Field, il suffit d’appeler le 01 42 32 14 14 ou d’envoyer un courrier électronique sur www.Europe1.fr.Semaine de 10h30 à 12h00Jean-Marc MorandiniCoup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de Jean-Marc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la Télé de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.

RTL www.rtl.frSemaine de 13h00 à 14h00Pierre-Marie Christin Les auditeurs ont la paroleRendez-vous phare de l’information, le 12h30 accueille un nouveau présentateur. C’est en effet Pierre-Marie Christin qui succède à Christophe Hondelatte et Jérôme Godefroy aux commandes du journal de la mi-journée. Pierre-Marie Christin présente ensuite, de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après14H, vous pouvez laisser vos message sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer à l'émission. Chaque vendredi, cette heure d’expression prend une coloration week-end. Les loisirs sont à l’honneur avec la participation des journalistes spécialisés de la rédaction, ou d’intervenants extérieurs. Et, à la veille du week-end, Louis Bodin dialogue avec les auditeurs sur les phénomènes météo de la semaine écoulée ou des deux jours de repos à venir.

France Inter www.radiofrance.frSemaine de 19h20 à 20h00Le téléphone sonneSi vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne...- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms)Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du

téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralitéLe répondeur « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 soit sur notre mail : [email protected] et nous donnerons suite !

RMC www.rmcinfo.frBOURDIN & Co Le 1er show radio d'infoDu lundi au vendredi de 6h à 10h.Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin & Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min).

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L'association des auditeurs de France Culture

L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières.

L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :

- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;

- la préservation de son identité et de sa spécificité ;

- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;

- son ouverture aux différents aspects de la culture ;

- son rayonnement et développement de son influence ;

- sa pérennité.

L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique.

Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected]

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Collectif VAN[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]

Boîte vocale : 09 50 72 33 46 [email protected] - www.collectifvan.org

Collectif VAN - BP 2008392133 Issy-les-Moulineaux Cedex

Les Infos Collectif VAN sur :http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=0