23.Parlnos Ewe
Transcript of 23.Parlnos Ewe
PARLONS ÉWÉ
Parlons...Collection dirigée par Michel Malherbe
Déjà parus
Parlons bété, Raymond ZOGBO, 2004Parlons baoulé, Jérémie KOUADIO N'GUESSAN, KouakouKOUAME, 2004.Parlons minangkabau, Rusmidar REIDAUD, 2004.Parlons afar, Mohamed Hassan Kamil, 2004.Parlons mooré, Bernard ZONGO, 2004.Parlons soso, Aboubacar TOURÉ, 2004.Parlons koumyk, Saodat DONIYOROV A, 2004Parlons kirghiz, Rémy DOR, 2004.Parlons luxembourgeois, François SCHANEN, 2004.Parlons ossète, Lora ARYS-DJANAÏEV A, 2004.Parlons letton, Justyna et Daniel PETIT, 2004.Parlons cebuano, Marina POTTIER-QUIROLGICO, 2004.Parlons môn, Emmanuel GUILLON, 2003.Parlons chichewa, Pascal KISHINDO, Allan LIPENGA, 2003.Parlons lingala, Edouard ETSIO, 2003.Parlons singhalais, Jiinadasa LIY ANARA TAE, 2003.Parlons purepecha, Claudine CHAMOREAU, 2003.Parlons mandinka, Man Lafi DRAMÉ, 2003Parlons capverdien, Nicolas QUINT, 2003Parlons navajo, Marie-Claude FEL TES-STRIGLER, 2002.Parlons sénoufo, Jacques RONGIER, 2002.Parlons russe (deuxième édition, revue, corrigée et augmentée),Michel CHICOUENE et Serguei SAKHNO, 2002.Parlons turc, Dominique HALBOUT et Ganen GÜZEY, 2002.Parlons schwytzertütsch, Dominique STICH, 2002.Parlons turkmène, Philippe-Schemerka BLACHER, 2002.Parlons avikam, Jacques RONGIERS, 2002.Parlons norvégien, Clémence GUILLOT et Sven STORELV,2002.Parlons karakalpak, Saodat DONIYOROV A, 2002.Parlons poular, Anne LEROY et Alpha Oumar Kona BALDE,2002.Parlons arabe tunisien, M. QUITOUT, 2002.
Jacques Rongier
PARLONS ÉWÉLangue du Togo
L'Harmattan5-7, rue de l'École-Polytechnique
75005 ParisFrance
L'Harmattan Hongrie L'Harmattan Italia1053 Budapest Via Bava, 37
Kossuth L.u. 14-16 10214 TorinoHONGRIE ITALIE
(Ç)L'Harmattan, 2004ISBN: 2-7475-7376-1
EAN : 9782747573764
a. adjectif pers. personneadv. adverbe pl. plurielClrc. circonstanciel pOSSe possessifcompI. complément pre pronom personnelCODJ. conjonction pr..pers. pronom personneldém. démonstratif
,prépositionprep.
excl.. exclamation postp. postpositionid. idéophone qe quelque choseint. interrogatif qn quelqu'unin tj . interjection
, , .rec. reclproque
intr. intransitif sn. syntagme nominalloc. locatif SU]. sujetD. nom sv. syntagme verbalD.loc. nom locatif reI. relatifnp. nom propre tr. transitif
,négation, négatif verbeDeg. v.
part. particule v .1oe. verbe locatif
Abréviations
I. LA LANGUE EWE
L'éwé fait partie du groupe kwa de la famille de languesdénommée Niger-Congo qui s'étend depuis le Sénégaljusqu'à l'Océan Indien et au Nord du Kalahari. Il estparlé dans le Sud-Togo jusqu'au niveau d'Atakpamé etjusqu'au Lac Volta au sud-est du Ghana. Au Togo, quicompte près de 5 000 000 d'habitants en 2004, on évalueles Ewé à 2 900 000 mais on estime que la langue éwéest parlée par près de 3 200 000 personnes car elle estutilisée par de nombreuses autres ethnies du Togo (Minaet Guin, Ouatchi, Adja, Akébou, Akposso, Ahlon). Lavariante dialectale mina, qui est devenue le parlerpopulaire de Lomé, constitue une langue véhiculaire pourl'ensemble du pays. Au Ghana, on compte 3 000 000d'Ewé. La langue y est enseignée dans de nombreusesécoles primaires. Enfin, l'éwé est encore parlé ou aumoins compris par des ethnies béninoises (650 000 PIa,Péda et Mina et 780 000 Adja) et il est plus ou moinscompréhensible pour beaucoup de Fan qui est la languela plus importante du Sud-Bénin. L'éwé est donc comprispar près de 8 millions de personnes. La langue présentéeici est standard mais toutes nos recherches ont été faitesexclusivement au Togo.
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II. Carte d'identité du Togo
Nom officiel: République du Togo (indépendance en1960)
Population: environ 5 000 000 d'habitantsSuperficie: 56 785 km2
(600 km de long sur 50 à 150 de large)Frontières: 644 km avec le Bénin
126 km avec le Burkina877 km avec le Ghana
: 56 km sur l'Océan AtlantiqueErosion importante, recul de 140 m parendroits en 6 ans
Point culminant: Mont Agou : 984 mRégions: Maritime (6 100 km2, 927 753 hab.)
des Plateaux (15 540km2, 662 873 hab.)de la Kara (4 490 km2, 280 697 hab.)
Les Ewés occupent la Région Maritime et en partiecelle des Plateaux.
Climat: Climat tropical chaud et humide avec une grandesaison des pluies de juin à septembre coupéepar une une saison fraîche peu arrosée au mois
d'août.Grande saison sèche de novembre à avril avecharmattan au nord.On note des variations selon la latitude et lesreliefs.
Température moyenne: 28 0
Population (estimée en 2000): 4 680 000 habitantsEspérance de vie en 1998: 49 ans (45,66% de moins de
15 ans et 3,03% de plus de 64 ans)Mortalité infantile en 1999: 80%
Côtes
Réfugiés en 1999: 10 000 GhanéensCapitale: Lomé (375 000 habitants en 1997)Autres villes importantes:
Sokodé, à 350 km de Lomé: 50 000 hab.Kara, à 428 km : 35 000 hab.Kpalimé, à 120 km : 30 000 hab.Atakpamé, à 167 km : 30 000 hab.Bassar à 407 km : 22 000 hab.Dapaong, à 662 km : 22 000 hab.Tsévié, à 35 km : 20 247 hab.Aného, à 45 km : 14 272 hab.Vogan à 53 km : Il 087 hab.
Seules Kpalimé, Tsévié, Lomé, Aného et Vogan sont enpays éwé. Aného, Vogan et une grande partie de Lomésont Mina (= Guins), le mina étant un dialecte de l'éwé.Siège du gouvernement et capitale économique: LoméStatut: République
Constitution du 27 septembre 1992Président élu pour 7 ans au suffrage universelAssemblée Nationale: 81 membres élus au suf-frage universel
Partis principaux :R.P.T. (Rassemblement du Peuple Togolais)
Parti unique de 1969 à 1991U.F.C. (Union des Forces de Changement)C.A.R. (Comité d'Action pour le Renouveau)C.F.N. (Coordination des Forces Nouvelles)U.T.D. (Union Togolaise pour la Démocratie)U.J.D. (Union pour la Justice et la Démocratie)
Monnaie: le franc CF AUn franc = 100 FCFA ; 1 euro = 650FCFA
PNB: 330 $ par habitant en 1999Dette extérieure: 1,35 milliards de $ en 1998
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Agriculture: coton, manioc, maïs, palmistes, sorgho, riz,arachides, café, cacao
Elevage: volailles, chèvres, moutons, bovinsMines: phosphate, fer, marbreIndustrie: ciment, boissons, industrie alimentairePrincipales exportations: phosphates, café, cacao, cotonRoutes : 7 520 kmVoies ferrées: 525 km
Religions: Animisme: 50%Catholiques: 26%, essentiellement dans lesudMusulmans: 15%, surtout dans le nord maisen expansion dans le sudProtestants: 9%
Langue officielle: le françaisLangues nationales: éwé et kabyè
A utrcs langues: une quarantaine (v. carte linguistique)dont les plus importantes sont:
l'éwé (utilisé par environ 42% de la population)le temle kabiyèle ntchaml'akpossol'adélé ...
Chronologie:
- 500 000 Début de l'âge de la pierre taillée.Les habitants du Togo fabriquent des haches.On construit des maisons en pierre.Des agriculteurs d'Oyo se joignent auxforgerons Alu de Tado qui deviendront lesAdja et fonderont le royaume d'Agbomé.
- 20 000XVe s.
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Du XVe au XVlle s. : Passent les Portugais, les Danois,les Français et les Anglais.Commerce de l'or, des épices et des perlesbleues.
XVlle s. Les Fanti provenant d'Elmina (Ghana)s'installent sur le littoral.
XVIlle s. Traite négrière.Les Anufo ou Tchokossi provenant du paysBaoulé en Côte d'Ivoire s'installent dans leNord du pays.Le Brésilien De Souza s'installe à Adjido etentre en conflit avec le prince Komlagan quiva fonder Agoué.
XIXe s. Des missionnaires protestants et catholiquesévangélisent le pays. Les protestants deBrême sont très actifs.
05-07-1884 Plaku, représentant le roi Mlapa III de Togoet le Dr Nachtigal, envoyé de Bismarck,signent un traité. Le pays devient colonieallemande.
1894-1914 Protectorat allemand1897-1900 Pacification. Les Allemands développent
l' agriculture (cacao).1900-1912 Développement du commerce. Construction
du wharf et de trois voies ferrées.Les Français cèdent Aného et Porto-Seguroaux Allemands.Délimitation du Togo en accord avec les voi-sins français et britanniques.
26-08-1914 Occupation franco-anglaise.Les Allemands sabotent leur station de TSFde Kamina.
19-07-1919 Traité de Versailles. Mandat confié à la
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Dès 1920
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1957
27 -04-58
France et à la Grande-Bretagne (Togoland).Le Togo Britannique (Togoland : 30 000 km2)est rattaché à la Gold Coast (Ghana).Togo français (55 000 km2).Le peuple éwé se trouve ainsi divisé.Le Togo Bund réclame l'unification du Togo.Les Français développent la culture du café etintroduisent l'igname dans le Nord du pays.Fin du mandat anglais. Le Togo devient unerépublique autonome. Nicolas Grunitzky de-vient chef du gouvernement.Après plébiscite, le Togo Britannique estintégré à la Côte de l'Or (Ghana).Le peuple éwé se trouve ainsi divisé.Sylvanus Olympio forme un nouveau gouver-nement.
Le Togo indépendant
27-04-60
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Le Togo accède à l'indépendance.Sylvanus Olympia est le premier président dela République Togolaise.Gnassingbé Eyadéma renverse le gouverne-ment par un coup d'Etat militaire. Olympioest tué. N.Grunitzky devient chef de l'Etat.C'est la Seconde République.Eyadéma intervient pour la deuxième fois. Legouvernement est renversé. Eyadéma devientle chef de l'Etat. Il sera confirmé dans cettefonction en 1972, 1979, 1986, 1993 et 1998.Politique d'unité nationale, de développementéconomique, culturel et artistique au servicede la nation.
Il
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Nationalisation des mines de phosphate.Accord de coopération technique avec laFranceProclamation de la Ille Réplublique avec unenouvelle Assemblée Nationale.La frontière avec le Ghana est fermée pourraison de contrebande avec le café et le cacao.Visite du Président français F.Mitterrand.
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ill. LE PEUPLE EWE
A. Histoire
Certains prétendent que les Ewés auraient traversél'Ethiopie, le Soudan et le Nigéria avant de s'installer auBénin puis au Togo et au Ghana actuels. En tout cas,toutes les traditions orales s'accordent pour les faireprovenir d'Oyo au Nigéria. Ils auraient émigré d'abord àKétu (au Bénin actuel) puis, beaucoup plus tard, le clanroyal se serait installé à Tado (actuellement au Togo) quiétait alors le centre métallurgique du bassin du Mono.Les agriculteurs Ewé se joignent alors aux forgerons Alude la localité dont l'ancêtre serait descendu du ciel avecle marteau et l'enclume à la main pour constituer lepeuple dénommé Adja. Aujourd'hui, Ewe et Adja consti-
tuent plus de 40% de la population du Togo. Vers la findu XIVe siècle, une partie des Adja franchit le Mono ets'installa, vers 1450, à Notsé. Au début, les relationsentre Notsé et Tado restèrent amicales jusqu'au jour où leprince Sri, issu d'un mariage entre une fille du chef desclans de Notsé et le roi Asimadi de Tado s'enfuit à lamort de son père en emportant son trône, provoquantainsi une scission. Par la suite, un certain Ajawutoconduisit ses hommes au-delà du fleuve Kufo à Alladad'où, plus tard, certains émigreront vers Agbomé auBénin: ce sont les Fon qui établiront le royaumed'Agbomé. Les autres atteindront la Côte et fonderont laville qui deviendra Porto-Nova: Ce sont les Gun.
Au cours du xve siècle, sous le règne de Da, le plusancien souverain, deux remparts (àgbôgbôwo) furentédifiés à Notsé. Le premier (àgbôgbovi) protégeait les
palais royaux. Le second (àgbôgbôg~ ou simplementàgbôgbô), construit vers 1600 par le roi Agokoli, avait unpérimètre d'une quinzaine de kilomètres et englobait lessecteurs habités par les autres clans et les champscultivés, soit en tout 1470 hectares. L'épaisseur de lamuraille, renforcée avec de l'argile pétrifiée, variait de 6à 8 mètres. Sa construction coïncide avec une période detrouble et d'insécurité, ce qui explique sans doute latyrannie, la violence et la cruauté imputées au roiAgokoli et la haine à son égard engendrée chez sessujets. C'est pourquoi, la population organisa, vers 1620,un exode massif (Cf. Les Ewe deKouma, Uset Coutumes,A.D.E.T.O.P,
2000, pp. 26 à 28). La légende raconde que la fuite futorganisée une nuit, lors d'une fête au palais du roi.Depuis plusieurs mois, les femmes conservaient les eauxusées. profitant du son des tamtams et des réjouissancesau palais, elles allèrent déverser les jarres d'eau contre lemur de terre, là où il était le plus étroit. Elles parvinrentainsi à percer une brèche par laquelle les émigrantss'enfuirent. Les uns se dirigèrent vers les montagnes: leMont Agou, Kpalimé, Klouto, le Plateau de Dayes(Dànyl), certains poussèrent jusqu'à Ho et Péki (Ghanaactuel) et s'implantèrent dans toute la région située à l'Estde la Volta. D'autres partirent vers le Sud, jusqu'à Gamé
d'où ils se scindèrent en plusieurs groupes: Les At]l:> sefixèrent sur la côte et créèrent le centre de Kéta(aujourd'hui au Ghana et envahi par la lagune). Les Tot]atteignirent le pays Adangbé dans le bassin inférieur dela Volta. D'autres encore s'établirent sur la lagune auTogo. Leur village deviendra, au début du XXe siècle, un
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quartier de la ville de Lomé. Enfin quelques-uns allèrentse fixer dans la brousse, près du fleuve Zio. On lesappelle Aveawo (ceux de la forêt) car, à cette époque, lepays était encore couvert de forêts tropicales. Parmi
ceux-là, les Watsi (Ouatchi, déformation de I)uatsi(Notsé» s'installèrent dans le bassin du Mono, enparticulier à Afanya, Tabligbo et Vogan. Plus tard, unautre groupe quitta Notsé pour des terres plus fertiles,vers Komé et Dzofi tandis que les clans Hudu et Blakpas'installaient à Atakpamé.Dès lors, l'unité politique des Ewé était rompue maisNotsé est néanmoins restée la ville ancestrale où setrouve le chef traditionnel choisi à tour de rôle parmi lesmembres des anciens clans. Le territoire des Ewé s'étenddonc aujourd'hui depuis le Bassin de la Volta au Ghanajusqu'à l'Est du Mono au Bénin. Les Guin proviennent duGhana. En 1680, des Gan qui venaient d'Accra, puis lesFanti d'El-Mina, demandèrent l'hospitalité au roi deTado. Anécho est le centre le plus important avec Loméque le chemin de fer a transformé en zone de contactentre entre Ewé et Mina. Il est issu de ce contact unelangue véhiculaire commerciale (le guin ou gggbe), quecertains nomment éwé-mina, qui gagne progressivementdu terrain sur l'ensemble du territoire togolais au pointque la plupart des gens nomment cette langue indif-féremment tfJV~ guin ou mina, ce dernier terme étantd'ailleurs impropre puiqu'il devrait désigner un peuple(les Mina) et non une langue.
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Dans la carte linguistique du Togo qui suit, les parlersgbc (proche de l' éwé) sont Ie gain (g~gbe), l' adangbc(adi,!gbe), le hwc, le watsi, l'adja (orthographié parfois
a;a, adza en éwé), le maxi le wudu et le kpcsi Leslocuteurs ahlon, akposso, ana, akébou, délo, adélé etanyanga sont au moins bilingues, l'éwé étant leurdeuxième langue. A noter que les Ahlon parlent l'igo, les
Akposso l' ikp:Js:J:Jles Adélé le gldlre, les Akébou lek~kp~~k~, les Anyanga le kinyanga.
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AFRIKA
TIT/NA-FU
A TLANTIKA.. F U
rCarte linguistique du T 080
I
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T f ul.ful de
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EUE
Â~g'~ ghe (IIina)
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B. Espace culturel
Comme partout dans le monde, et surtout dans les villes,les Ewés s'occidentalisent peu à peu. Les traditions quivariaient d'une région à l'autre se sont modifiées aucours du temps en se resituant dans un contexte nouveauet l'administration moderne en relègue certainesinexorablement dans le passé. Cependant, beaucouprestent encore aujourd'hui bien vivantes. Nous enprésenterons quelques-unes, passées ou encore actuelles,grâce à des extraits des Ewés de Kouma~ Us et Coutumes(Association Découverte Togo Profond), de Srjc[èc[è lèEvèdùk:J me (Mariage traditionnel dans les pays Ewé)d'Akakpo Nyaletasi, et du roman de David Ananou,Le F11s du Fétjche~ traditions décrites il y a seulement undemi-siècle, au travers de tranches de vie.Il faut savoir, par ailleurs qu'une partie de la populationéwé s'est convertie au christianisme (principalement aucatholicisme et au protestantisme) abandonnant, mais pastoujours, les rites animistes. Voici donc le cadre de vieet les traditions des Ewés.
1. La fondation d'un village
Celui qui a eu l'idée de réunir les siens est considéré commeresponsable du groupe.. [.. .J. Très souvent cette tâche revient àla personne qui a organisé l'exode de la famille et qui l'aconduite dans une autre contrée..Après la cérémonie de la pose de la première pierre, on
délimitait le village par des pierres ou par des arbres (enparticulier des yucca) et l'on choisissait un nouveau chef.
(Les Ewe de Kouma. Us et coutumes~ A.DE.TO.P., p.31)
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2. Les chefferies
L'organisation sociale des chefferies est considérée commeune forme de démocratie. L'administration est fondée surl'assemblée de chefS et de notables. Les notables sont dessages de tous les quartiers. Ils se réunissent autour de lachefferie pour débattre de tous les problèmes inhérents au
village et adoptent les lois devant régir la vie de lacommunauté. Ce corps est proche de la monarchieconstitutionnelle.La cheffèrie est conlposée du chef central appelé dùfià ouencore t:Jgbui; de son chef guerrier àsàfo (qui gère les conflitset les accidents et qui assure la sécurité du village contre touteagression extérieure); du porte-parole !sami (qui doit êtrehabile, bon parleur, garant et maître des us et coutumes, quidirige les discussions et transmet le message au public) ~.duresponsable de la jeunesse s~nEfià (fià: chef; s:J'he: les jeun es)(qui est le bras valide du village et qui canalise l'énergie desjeunes); de celui des femmes fiànY;)DU ou ny3nuJià (cheftaine
- nY;)Du: femme~ qui dispose d'une certaine autonomieadministrative et s'entoure de son porte-parole et de saresponsable de guerre, et défend les femmes dans lesassemblées ~. de celui de l'autorité foncière (dùt;)) (qui s'occupedu respect et de l'intégrité du territoire, qui gère les problèmesfonciers au niveau du village, qui est censé connaître lecadastre, les limites de propriétés de chacun, qui contrôle lesactivités du chef et l'assiste dans le règlement des litiges);
d'un conseiller particulier du chef central~. du rassembleurpublic dit le gongonneur; et enfin de la police du chef (àsràfo,qui escorte le chef et en est son garde du corps). [... ]
La chefferie est coutumière et les membres sont choisis à vie.
(Les Ewe de Kouma. Us et coutumes, A.DE.TO.P., pp. 33-36)
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3. L'intronisation d'un chef
L 'intégrit~ l'élégance et l'éloquence constituent les principauxcritères de sélection. Le chef n'est pas élu mais son choix doitrefléter la volonté populaire. On consulte alors un conseil desages composés de vieu~ des riches et des guérisseurstraditionnels. [..] Le chef règle les conflits interoes etextemes. Il a le pouvoir de décision et d'exécution. [..] Il doitêtre une personnalité disponible~ impartiale et puissante. Avantson intronisation~ le futur chef doit être préparé moralement etspirituellement pendant neuf ou quinze jours. [...] Il estenfermé dans une pièce obscure. [..] Les femmes qui sont enpériode de menstruation ne sont pas autorisées à lui préparerses repas. [..] Les prêtres coutumiers les plus renommés et lessorciers les plus puissants des régions plus ou moins prochesviennent le fortifier en esprit et en puissance. [..] Des familleslui proposent leur fille en mariage. D'autres lui laissent leurchamp. Au demier jour des cérémonies~ le chef estaccompagné à la rivière pour un bain dit de renaissance qui semit tôt le matin avant la première lueur du soleil. Durant labaignade~ le chemin qui conduit à la rivière est gardé par desguerriers. Après le bain~ le chef est présenté à toute lapopulation [. n] On invite les chefS des villages et cantonsenvironnants ainsi que plusieurs hautes personnalités., desfamilles alliées ainsi que ceux qui peuvent apporter leur
concours spirituel. [...] Une fois le chef é111~on ne peut plusélire un autre chef de son vivan~ du fait de la force intril1sèqueet sacrée des sennents. [...] La démission ou la trahison d'unchef intronisé est à proscrire~ parce que ces actes constituent
un véritable sacrilège. Mais il arrive que le chef ne puisseremplir ses fonctions~. il peut alors être amené à choisir unremplaçant. Dans ce cas-là~ une simple prière et un sacrifice debête suffisent pour permettre au Régent de jouer pleinement lesfonctions du chef mais il ne sera intronisé chef qu'après lamort de son prédécesseur. [..].Aujourd'hui toutes ces traditions tendent à disparaître avec lemodemisme et la dégradation de nos us et coutumes. Parfois~
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ce sont des décisions interministérielles qui nomment les chefSsouvent sur des bases politiques.
(Les Ewe de Kouma. Us et coutumes, A.DE.TO.P., pp.37-40)
4. Les cérémonies de protection du village
[..] Protéger un village signifiait lui éviter les maladies
mortelles ou incurables telles que la rougeole~ la varicelle~ lalèpre etc... De même~ les vents violents qui emportaient leshabitations~ les morts accidentelles comme les fausses couches~les nl0rt-nés et enfin les agressions extérieures font partie desmalheurs à écarter du village. ( . .) Pour la cérémonie deprotection~ il est demandé à tous les natifS du village~ mêmeceux qui sont à l'étrange~ une contribution financière pourpermettre la tenue effective des cérémonies. A vec cet argentcollect~ les vieux achètent des bouc~ des poulets~ desliqueur~ des pots de vin de palme~ de la farine de maïs~ del'huile rouge etc... [..] Les fils du village viennent faire dessacrifices [auprès du trône) et expriment leur vœux: trouver du
travai~ de la protection au service~ la sécurité lorsqu'ilstravaillent à l'extérieur; bref la chance et le succès dans leursentreprises respectives. Le trône est une chaise sculptée surbois entourée de fétiches gardées dans un appartement. Il estsacr~ représente le pouvoir du chef et constitue un objetimportant pour tout le village.
On doit observer les principes et les règles.
Il ne doit pas y avoir de feu dans les foyers durant toute lacérémonie. Ceux qui veulent vaquer à leurs occupation~ c'est-à-dire les fonctionnaires d'Etat résidant dans le village maisn 'étant pas des autochtones~ doivent respecter aussi les règlesdans leur résidence et dans leur famille. Ils ne peuvent mangerque des aliments cru~ de l'eau et du gari.
Tôt le matin~ les vieux et les adeptes de différents fétiches duvillage se rassemblent et font un grand feu sur la placepublique. Le feu provient des pierres comme au temps de nos
ancêtres. [...] Ce grand feu servait à préparer les animaux et
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les pâtes avec de l'huile rouge. Les mets ainsi obtenusserviront à l'offrande, L 'omande est divisée en deux; l'uneest déposée à l'entrée du village pour les aïeux, juste devantl'idole~ l'autre partie sous le grand arbre à palabre du village.[. . ,] Dans le temp~ seuls les vieux étaient autorisés à se rendre
sous cet arbre~' personne n'avait le droit de lui enlever unebranche~ même pas une feuille. {.. ] Une fois les cérémoniesterminées~ chaque responsable de foyer va chercher un vieuxrécipient us~ abandonné sur un dépotoir pour récupérer desbraises du feu sacré qui seront u!11isées ce jour-là pour le feudes ménages. Les cérémonies durent jusquà quinze heures.
(Les Ewe de Kouma. Us et coutumes, A.DE. TO.P., pp.48-53)
5. La maison
Les Ewé vivent dans des cases rectangulaires, construitesen pisé et avec des toits couverts avec des palmes. Enville, on vit souvent dans des concessions dont les piècesdonnent sur une cour intérieure qui ne comporte pasd'aménagements~ seulement un ou deux arbres. La concessionest généralement bordée sur un de ses côtés par l'l1abitationprincipale et clôturée par un mur sur les trois autres faces.
(Alain Ricard, in Recherche Pédagogique et Culture, n.57, 1982).
6. L'agriculture
Les Ewé cultivent surtout le manioc (àgbèll) et le maïs(bli) qui sont à la base de leur alimentation mais aussi}'arachide (àzl), le haricot (àYl), l'igname (tè) et le taro
(màIJkàni). Et dans la région de Kpalimé, les paysanstirent l'essentiel de leurs revenus de la vente du café
(k3fi) et du cacao (kôkô). Le coton (4,èti) dit Mono du
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nom du fleuve principal du Togo, se cultive entre Notséet Sokodé.
7. Les cocotiers
Les cocoteraies sont en bord de mer. On grimpe cueillirles noix et on les taille avec un coupe-coupe. Le lait decoco est désaltérant. Ensuite la noix est fendue en deux etl'on râcle la chair avec la cuillère du pauvre qui n'estautre qu'un éclat extrait de la coque. Les noix de coco(yèvunè) sont vendues sur les marchés. Une partie estdestinée à l'exportation.
8. La pêche
Elle est pratiquée par les AIJl~ et les Mina en mer, dansles lagunes, sur les lacs, en particulier au Lac Togo, et en. .
"rlVlere.
En mer, on pêche au filet (<t:)kp3kpI3). Les immenses
filets (~p) nécessitent un grand nombre de pêcheurs
(<l:)kp31awo), en deux longues files, pour les tirer en lesrapprochant, et le franchissement de la barre par lesbarques pour atteindre le rivage est toujours périlleux. Lebut est de croiser les filets pour emprisonner poissons et
crustacés: maquereaux (dzàclu), crevettes (b3Iuvi),
crabes (àgl~ et l~gbàli), capitaines (tsikoè), raies (tàtrà),dorades (slkaslka), thons (kpàku), anguilles (t3dà),baracoudas (llzi), silures blancs etc... Sur la plage, lesfemmes attendent avec leurs bassines sur la tête pour serépartir le butin. On fait sécher les petits poissons
nommés dey} (essentiellement des s11urcs blancs) sur le
sable, soit sur la plage, soit le long de la route. Les dey}se vendent à la mesure.
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Dans les lacs, on pêche des s11ures (àdèyè), des tl1apias
(àkpàvi), des brochets (tàgbàlizi), des soles (àfdfàmè),
des chrysicthys (bldlàvi), des perches (àslk:», des
angul11es ou des capitaines d'eau douce (ànyat:» à partirde pirogues (àkro) creusées dans des troncs de fromagers(uiiti). A la saison des pluies on recherche les crevettesde lagune (bdlu). Parfois, on pratique aussi, surtout auBénin, la pêche à l'àkàdzà. Des filets délimitent uncertain espace à l'intérieur duquel on jette desbranchages qui, en pourrissant, deviennent un bon appât.Au bout de six à neuf mois, les poissons ayant grossi nepeuvent plus traverser les mailles des filets. Ce genre depêche est très rentable.
9. L'élevage
On élève des bœufs (nyi), des chèvres (gb;2), des porcs
(hà) et de la volal11e (àfemèxèwo), mais cela resteinsuffisant au niveau national, d'où la nécessitéd'importer la viande. Les Ewé font peu d'élevage. Celuides bovins est réservé en particulier aux Peuhls dans leNord. En pays éwé, il existe néanmoins quelquesimportantes fermes avicoles.
10. Le palmier à huile et l'extraction du vin de palme
Les produits des palmeraies sont faiblement exportésmais couvrent les besoins de la population en huile(dèm'i). C'est aussi du palmier à huile (dèti) qu'on extraitle vin de palme (dèhà) :Le palmier est un arbre fàcile à planter. Il connaît unecroissance rapide dans les pays à climat tropical humide (1350à 1450 mm/a). Le malafoutier doit abattre un palmier pour
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recue11lir le vin. Les branches sont coupées au maximum~ puison laisse le tronc élagué deux ou trois semaines. On perce untrou à l'extrêmité supérieure où se trouve le bourgeon terminal.A l'aide d'un tuyau de bambou placé dans ce trou~ on recueilleun liquide blanchâtre qui tombe goutte à goutte dans un petitcanari en argile placé au-dessous. Des branches coupées etta11lées sont disposées pour protéger le trou et empêcherpoussière et saletés dy tomber. Au fur et à mesure que lesjours ptlssen~ on agrandit le trou pour le tenir propre. A l'aidedes brindilles on chauffe l'intérieur du trou matin et soir afinde laisser le jus s'échapper. Le chauffâge permet aussi de tuerles petits insectes et nlicro-organismes susceptibles defavoriser la pourriture du tronc. [...] On peut ainsi obtenir unjus doux et bien mousseux. Un canari irrégulièrement rincéfavorise le développement des moisissures qui provoquent lafermentation rapide du vin. Le vin de qualité inférieure a ungoût âcre. En généraL le vin se récolte les matins et les soirsau lever et au coucher du soleil. Fraîchement recueill1: 11 estcapiteux nlais passé cinq J.our~ il devient for~ âpre et exercelin effet plus enivrant. C'est une boisson appréciée et utiliséeaussi bien au cours des réjouissances que lors des événementsmalheureux.Les cabarets de vin de palme sont des lieux de retrouvailles etde distraction des paysans de retour des champs. Les amateursde ce vin témoignent qu'accompagné du pili-pili piment forton s'enivre moins vite. [...]
(Les Ewe de Kouma. Us ct coutumes~ A.DE.TO.P., pp.79-81)
Il. L'industrie
L'exploitation d'un gisement de calcairc (kàlàbâ) près deTabligbo a permis la création de cimcntcrics (slmaw:)fe-wo) qui sont d'une importance capitale si l'on tientcompte de l'accroissement démographique, de l'urbanisa-tion et des besoins en infrastructures. Et la découverte
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d'un gisement de phosphate en 1952 au nord du LacTogo sur une bande de 35 km a suscité de grands espoirs.Exploité à partir de 1961, les exportations de phosphateont connu leur apogée en 1974 avec 2 600 000 tonnesmais ont été par la suite concurrencés par les autres paysproducteurs. En 1999, 2 millions de tonnes seulementont été exportées. Enfin le barrage de Nangbéto sur leMono fournit une partie de l'électricité aux Togolais,l'autre partie provenant du barrage d'Akossombo sur laVolta au Ghana.
12. L'artisanat
Les artisans éwés sont de véritables artistes quiapprennent sur le tas dès le plus jeune âge. On sespécialise soit dans la poterie (zemèmèd~), soit dans lesbatiks (bàtikl) , soit dans la confection de colliers(k5wlàwo), de bracelets (à15nùgèwo) ou de boucles
d'oreilles. Ou bien on devient sculpteur (à4.àIJùnukpàlaou nukpàla), peintre (nutàla) ou tisserand (àv51~la). Ontransforme des calebasses en divers ustensiles. Parfois,c'est tout un village qui se spécialise dans le tissagecomme à Assahoun ou dans les colliers faits de coquillesd'escargots découpées en fines rondelles à Agbeliko.Mais ces activités sont liés à la demande. Tant qu'il y ades touristes, ce type d'artisanat est florissant.Malheureusement, depuis une décennie, les touristes seraréfient et les artisans artistes se reconvertissent dans lamenuiserie (àtikpàd~), la couture (nut5d~), les petitsboulots. .. Il existe aussi des centres artisanaux commecelui de Kloto réputé pour en particulier pour ses beauxbatiks.
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13. Le commerce
Suite à l'arrivée des premiers Européens au XVe siècle,des échanges commerciaux s'instaurèrent dont leprincipal fut la traite négrière. Au négrier débarquant sesarticles de traite sur la plage~ le négociant africain proposaitpar l'intermédiaire du courtie~ des matières premières(morphil (défenses d'éléphant), perles~ gomme~ huile de palme~or)~ des de l'artisanat (tissus~ articles ouvragés)~ des épices~des victuailles (viande~ céréale~ légume~ eau potable) pourl'approvisionnement du navire~ et bien entendu~ des esclaves[... J. En contre-partie, les négociants européens proposaient
une gamme très variée d'articles dits de traite [...]: (nousrésumons) du tabac à prise~ des armes à feu et leursaccessoires~. des métaux et articles métallique~ des pacotilleset « guinéal1/erie» (cauris~ verroteries~ pipes de traite~chapeaux ordinaires ou de fantaisie~ babiole~ habits de paradeetc.)~ des eaux de vie~ des textiles (cotonnades peintes oujndienne~ toiles de lin~soierie~ draps...)
(Histoire des Togolais~ Vo1.1, des origines à 1884, sous la direction duprofesseur N.L.Gayibor, Lomé, 1997, pp.236-251)
Les Ewés du Bassin du Mono, par la position de leurroyaume, pouvaient, au XVIIe siècle, faire du commercenon seulement avec les peuples du Nord mais aussi avecceux de la côte qui, eux, faisaient des échanges avec lespremiers navigants espagnols~ anglais et français. Denombreux produits manufacturiers de pacotille: tissus, fusils~alcools~ sels et surtout tabac étaient échangés contre desproduits tropicaux: l'huile de palme~ l'huile de karit~ le cotonet même l'or.
(Les Ewe de Kouma. Us ct coutumcs~ A.DE.TO.P.)
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Entre 1960 et 1990, le gros commerce togolais étaitprïncipalement aux mains des étrangers et le moyencommerce se partageait entre des étrangers, surtout desLibanais, et une minorité nationale active dont lescélèbres Nana Benz qui ont bâti leur spectaculaireréussite sur la vente des pagnes (àv?». Certaines sociétésont pu réaliser des chiffres d'affaire de plusieursmilliards de F CFA. Mais aujourd'hui, de nombreuxétrangers ont quitté le pays devant une insécuritégrandissante et le commerce en subit les conséquences.Quant au petit commerce, il est assuré par une grossemasse. de Togolais et surtout de Togolaises qui ont du
mal à gagner leur vie.
14. Les cauns et l'argent
Autrefois, la monnaie d'échange était le cauris, un petitcoquillage blanc, provenant de l'archipel des Maldives.Le cauris servit de monnaie dès le début de ce millénairejusqu'au vingtième siècle. On transportait les cauris parcolliers de 40 nommés' hokà (liane (kà) de cauris (ho)).On les mettait dans un sac nommé kàtàku. Petit à petit,ce terme a pris le sens de mille francs parce que, danschaque sac, on mettait mille cauris. En guin, kàtàku enest venu à traduire tout simplement le nombre mille etaussi la poche, là où l'on met l'argent, tandis qu'en éwé,mille se dit àkpe. Aujourd'hui, sac se dit àkpo (peut-êtreà rapprocher de àkpe (?) mais le grand sac qui sert àtransporter du maïs, du manioc ou des haricots se ditkàtàku.De nos jours, au Togo et au Bénin, la devise est le francCFA tandis qu'au Ghana, c'est le cédi. Au Togo, lespremières pièces de 25 F avaient un chameau en effigie.
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On les a nommées kpond, c'est-à-dire le bossu (la mère
(nd), de la bosse (kpo»). Le chameau se dit kposo (so:
cheval)., A Kpalimé, les pièces avaient en effigie unetête de cheval tandis qu'à Atakpamé et dans le Nord, on
les nommait dz~ta (lion). La pièce de 50 F était kpovè,
contraction de kpond èvè (deux bossus). Aujourd'hui, ondit biyè èwo (10 billets, le billet étant autrefois un billetde 5 F). L'unité de monnaie continue, non seulement enpays éwé mais dans toute l'Afrique Noire francophone etmême à Madagascar, à être la pièce de 5 F. Pour avoirles prix en centimes ou francs CFA, ils faut doncmultiplier par 5. Biyè dz~ (un billet rouge) est la pièce de100 F car autrefois, les billets de 100 F étaient rouges.
15. La cuisine éwé
Le maïs, le manioc et dans une moindre mesure l'ignameétant à la base de l'alimentation des Ewé, nous allonsnous attarder quelque peu sur les différents mets que l'onen tire.
a. Les préparations à base de maïs
Le maïs peut être bouilli ou grillé. Lorsqu'il est frais, on
l'appelle bllfa, bllmu ou blltimu (fa ou mu: frais).Lorsqu'il est à moitié sec, on le nomme dzèkpèli. Râpé ettransformé en pâte, on le fait soit bouillir, soit frire, pouren faire le kplti ou kpàkpàlili que l'on assaisonne avec dusel, des oignons ou des piments. Sec et moulu, on en fait
également de la pâte (àkpl~) ou de la bouillie (dz3gb:».
àkpl~ désigne donc la pâte ordinaire obtenue en faisantsimplement bouillir la farine délayée dans de l'eau touten la remuant. Il existe toutefois plusieurs variétés
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d'àkpI~ : w~kpI~ est une pâte de farine séchée non
fermentée (w~: farine) et w~t3t3kpI~ une pâte de farinegrillée (torréfiée) (t3t3 : grille).
dzèIJ1mmè, dzèts'ik:pl~, dzèkpI~ ou dzolJgoli sont autant determes qui désignent une pâte que l'on prépare en versantla farine dans la sauce (detsl) bouillante dans laquelle onmet des haricots, du poisson, du crabe ou des écrevis-ses. ..La farine de maïs délayée (dzà ou dzàtsl) est utilisée lorsdes prières ou des libations, mais on peut aussi l'ajouter àla sauce pour la rendre plus consistante. On obtient alorsune sauce de farine (w:>detsl).Le maïs sec et moulu peut encore être frit dans l'huilepour en faire des beignets nommés kàklo. Sec et grillé,on l'appelle z3kIàIê, bIi kloIoè ou bli t3t3. Avec la farineobtenue à partir du maïs grillé (w~ t3t3), on fait de labouillie (w~t3t3dzogb~) ou de la pâte (dz31Jg3li). Labouillie est préparée à partir d'une farine sèche, c'est-à-dire non fermentée que l'on appelle w~dzogb~. On peutobtenir plusieurs types de bouillies: soit une bouillielourde, épaisse (dzog~ toto) (toto: épais), soit unebouillie granuleuse avec de gros grains (dz3gb~ to1m) (to1m : faire des grains; litt. : pousser des grains), soit unebouillie légère (dz3gb:> tsroloe) (tsroIoe: pas épais) si lemaïs est cru ou torréfié. Ce type de bouillie est destiné
généralement aux bébés (vidzj dzogb:> ou vif~dzogb~)
(vidzlè ou vif~: bébe) ou aux malades (d3n3dzogb:»(d3nd : un malade).Lorsque la pâte est fermentée, on l'appelle àm:>. Ellediffère des autres par le goût, l'odeur et la couleur. àm:>est un terme général qui désigne la pâte de céréalefermentée, moulue et crue. Selon les régions, il prend les
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formes dialectales àm;:?, ma, ema, maw£ ou àmawe.L'àm:> de maïs s'appelle blim:>, celle de mil rouge, qui
contient davantage d'amidon que le maïs, Jam:>. Les pâtesdiffèrent enfin selon que le maïs aura été préalablementbien hydraté ou légèrement mouillé seulement. On
obtient du Irutdnù ou du tSlg~dzi.Le Irut3nù (cette préparation proviendrait de Cotonou)désigne le maïs mouillé légèrement puis moulu à moitiéde façon à ce que l'on puisse enlever facilement lestéguments (tsro). On obtient alors une pâte blanche dontla valeur n'est pas très nutritive. Le Irutdnù donnera:
. l'àm:>kplç qui est une pâte fermentée que l'on fait cuiredans un peu d'eau bouillante, tout en remuant, de façon àce qu'elle puisse être modelée. C'est la préparation la pluscourante.. l'àm:>dzogb:> ou bouillie d'àm:>.. l'àblo qui est un pain de maïs cuit avec du levain sur unfeu de charbon (kpomèbolo) (pain (àbolà) dans (mè) lefour (kpo)) ou à la vapeur (tsimèbold) (pain dans l'eau(tsi)) : de l'eau est mise à bouillir sur le feu, dans unrécipient sur lequel on place un plafond en bois en formede grille où l'on dépose les boules de pâte sur desfeuilles, le tout recouvert d'un linge puis d'un couvercleafin que la chaleur soit bien conservée.
Quant au tSlg~dzi (sur la grande eau), il désigne le maïsque l'on a mis à tremper pendant deux jours. Il est alorsbien imbibé. On l'écrase au moulin (mdte) puis on lelaisse fermenter pendant 24 heures. Il a une grande
valeur nutritive. A partir du tSlg~dzi, on obtient, comme
avec le kutdnù, de l'àm:>kpl~, de l'àm:>dzdgb:> et du k:>IJmais qui seront plus nutritifs.
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Citons encore:
. l'àkp~ ou karn, généralement désigné en français par le
terme d'akassa, qui se prépare comme la pâte àkpl~ : ontamise les grains, on enlève les téguments que l'ondonnera aux poules ou aux vaches puis on mouille et onva écraser au moulin. Une fois prêt, l'akassa est servi ouvendu sous forme de boule dans une feuille vertenommée karnmàkpà (feuille d'akassa; àmakpà= feuille).
. le gbl~ qui est une variété d'akassa : la pâte déjà àmoitié cuite est mise dans un emballage de feuilles et l'onfait cuire ensemble la pâte et les feuilles.
. le k:>~ que l'on nomme <t3Irunu au Ghana, et qui estégalement une variété ,d'akassa.Enfin, la pâte d'àm:> peut donner les bouillies suivantes:. l'àkluidzdgb:> qui est une bouillie granuleuse.. le k3dzogb:> qui est en gros grains car on ne remue pasvite.. l'àkàtsa qui est une sorte de pâte fermentée qu'on écrasepour être délayée dans de l'eau, de façon à ce qu'onpuisse la boire.
b. Les préparations à base de manioc
A cause de ses multiples utilités, on dit que le manioc,c'est la vie (la vie (àgbè) y est (Ii). Pourtant on le nommeaussi Irutè (l'igname (tè) de la mort (Iru» parce qu'ilcontiendrait des substances nocives. Et chez les wàtsi dela région d'Afanya, on le nomme àtitè (J'igname del'arbre (àti». On ne jette rien du manioc: On le mangeen fùfù, en tranches, en beignets ou en pâte; les feuillessont préparées en légumes et les écorces qu'on laissepourrir dans un trou permettent de produire deschampignons comestibles. Mais on peut aussi brûler ces
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écorces en leur mettant par-dessus un canari renversé. Cecanari ainsi enfumé, donne, après avoir été nettoyé, unagréable parfum à l'eau qu'on y conserve.Lorsque le manioc a moins d'un an, il peut arriver que
l'on en mange les tubercules crus, mais généralement onen fait plutôt des tranches (àgbèlik~) que l'on fait cuire:
ou bien on lui enlève l' écorce (kl~) ou bien on le pèle
(kpà). àgbèllctàblul (manioc boul1li (ctà) en le (-1) remuant
(blù» est une variété d'àgbèllk:>. On y ajoute descondiments et de l'huile pendant la cuisson de façon àobtenir un ragoût de manioc, une sorte de manioc augras. Avec les tranches de manioc cuites puis pilées, onprépare le foufou, pâte que l'on consomme avec unesauce. Le foufou de manioc s'appelle àgbèllfùfù mais ilexiste bien entendu d'autres types de foufou: le foufou
d'igname (tèfùfù), le foufou de banane plantain(àblàdzofùfù), le foufou de taro (mà1Jkànifùfù)...Les petites tranches séchées de tubercules s'appellentkdkdte ou kdkd1Jte (cossette). Ces tranches mouluesdonnent une fàrine très fine (kdko1Jtew:» avec laquelle on
fait de la pâte nommée kokà1Jtekpl~.Le manioc râpé s'appelle àgbèllm~. S'il ne contient pastrop d'eau, on le prépare tout de suite et on obtient:
. de l'àgbèllm~kpl~ qui, est une pâte plus élastique quecelle du maïs fermenté.. du gari (gàli) qui a un aspect granuleux. Le manioc râpéest pressé, séché et torréfié.. des beignets de manioc (àgbèllkàklo) : le manioc râpéest pressé afin de le déshydrater un peu, puis on le meten boules que l'on fait iTire (kàklo).. du yàkàyake : le manioc râpé est déshydraté et tamisé,puis on le fait cuire à la vapeur d'eau. Pour cela, on metde l'eau à bouillir dans une cuvette, une casserole ou une
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marmite sur laquelle on pose un couvercle trouérecouvert d'un linge. Le manioc râpé est placé sur celinge et le tout est recouvert pendant deux à troisminutes. Le yàkàyake se mange avec du poisson frit, destomates, de la sauce et du piment. Il est recommandé dene pas en consommer une trop grande quantité à la foiscar il provoque une soif intense.. du pain de manioc (àgbèlikp~n~) qui est plutôt une sortede biscuit.Si le manioc râpé contient trop d'eau, on le presse en lemettant dans un sac de raphia par exemple, sous un grospoids de sable ou de pierre. L'eau qui en sort contient de
l'amidon (gomà) qu'on recueille pour en faire du tapioca(tàpiokà) ou de la colle.
c) Les préparations à base d'igname
Avec l'igname on fait du foufou (tèfùfù) ou des fiitesnommées tèkàlikà ou simplement kdlikà.
16. Le mariage
a. La demande en mariage
En principe~ pour les demandes de main régulières dans lalocalit~ on offre deux boute17lcsd'alcool aux beaux-parents. Sila requête est agréée~ on donne soit immédiatement soit à laveille du mariage~ une dot qui varie avec les époques et laposition de l'un ou l'autre fiancé (..). On ajoute à cela sixbouteilles d'alcool que l'on sert à tous les membres de la belle-maison afin d'implorer la bénédiction de tous sur la future vieconjugale de la jeune fille. Bien entendu~ on n'oublie pas la
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part qui doit revenir de droit aux fétiches et aux mânes desancêtres... (...).Certains paient la dot de préférence en nature: pagnes divers~fichus de tête~ bijo~ parfum~ pommade~ poudre de riz etc...~
le tout soigneusement rangé dans une grande cuvette émailléeflambant neuf (. . .).A u cours de la période qui s'étend entre la demande de main etle mariage~ le fianc~ d'habitude~ se doit d'aider souvent sesbeaux-parents dans leurs travau~ de leur offIir les prémices deses récoltes~ de faire preuve vis-à-vis d'eux de la plus grandecourtoisie. Plus la date des noces est lointaine~ plus leprétendal1t doit multiplier ses bienveillantes attentions afin deparer aux évictions possibles et... tant mieux pour les beaux-parents qui se frottent les mains d'aise.
La célébration des noces fut flXée au dimanche de la semainesuivante. En attendant ce jou~ les deux fiancés~ sous laconduite de la future belle-mère se rendirent chez un féticheurde Togoville pour le bain et les cérémonies rituelles quiprécèdent les alliances qu'on voudrait durables et fécondes. Aleur retou~ Sodji leur fit ramasse~ à chacun~ un peu de sableet d'ordures de la place du marché. A vec cela~ il leur fit ungrigri ayant pouvoir de neutraliser l'effet... psychique des
cancans et des mauvais souhaits.
(Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
Akakpo Nyaletasi précise qu'habituellement, le père,l'oncle paternel cadet ou aîné et le frère aîné duprétendant se rendent chez les parents de la jeune fille,saluent par leur nom de jour de naissance et que le pèredit: Je ne vous apporte aucune mauvaise nouvelle. Je voudraisque vous me donniez votre fille pour qu'elle me puise del'eau. Dans le cas où il y aurait plusieurs filles à marier,le père de la prétendue demande laquelle il voudrait,après quoi il dit: Rentrez chez vous~ J.e vous donnerai laréponse plus tard.
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b. La femme est conduite à son prétendant
Dans certaines régions comme celle de Tsévié, si la jeunefille était restée vierge jusqu'à la demande en mariage,on l'emmenait chez le prétendant où avait lieu lacérémonie de la mise de la corde de raphia. Les parentsde la jeune fille lui nouaient aux poignets et aux bras unecorde de raphia, utilisée par ailleurs pour tresser desnattes, puis on demandait au futur mari et à sa famille devenir couper le raphia afin de s'emparer de la promise endisant: « Comme vous avez bien élevé cette fille~ nous vousremettons cette somme d'argent (qui variait entre 2 et 15hoka (1) selon les possibilités de sa famille) et cette bièreet lui coupons la corde de raphia avec votre pennission »).Puis, s'adressant à sa future épouse, il disait: « Je tecoupe aujourd'hui ce raphia. C'est pour la paix et pour unelongue vie que je te le coupe ». La jeune femme prenaitalors place face à tout le monde, entourée de sa mère etde sa tante paternelle aînée tandis que le prétendant allaits'asseoir avec sa famille dans un coin parmi les gens.Les parents de la jeune fille annonçaient ce qui avait étéapporté. L'argent revenait aux parents de la fille mais labière était pour tous ceux qui assistaient à la cérémonie.Puis on invoquait les mânes des ancêtres et ce n'étaitqu'après cette prière que l'on avait le droit de boire.Alors une journée entière de réjouissances pour les deuxfamilles ainsi que pour les vieux et les notables duvillage commençait. La jeune fille ne rejoignait pas sonmari tout de suite mais seulement deux ou trois jours plustard lorsque le jeune homme, à la tombée de la nuit,l'envoyait chercher et l'on faisait alors une deuxièmecérémonie, celle de la préparation de la bière locale.
(1) Voir le chapitre L'argcnt.
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c. La préparation du mariage
A Séva et dans les régions environnantes~ les mariagesréguliers se pratiquent de deux mçons : ou bien la jeune fillequitte sa maison un soi~ au su ou à l'insu de ses parents etgagne furtivement le toit de son fiancé qui alors fait résonnerle tamtam annonciateu~ ou bien elle se mit emmener de chezelle par un cortège que le prétendanflui envoie à la tombée dela nl/it. (..)Dès l'aube~ ce fut un véritable remue-ménage dans les deuxfamilles (..) [Seules~ les tantes) devaient parler à la fiancée et
lui prodiguer des conseils relatifS à la vie conjugale (..). Icion égorgeait des porcs pour les repas du soir et du lendemain.
Là~ on préparait le hangar pour le tamtam des noces. Des amiss'offraient pour la pêche dans la lagune. Des voisines sedépensaient activement dans une cour intérieure transforméeen cuisine en plein air (..). La bouteille d'alcoo~ de temps àautre~ faisait sa ronde stimulante (. .).
(Le Fils du Fétiche~ David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
d. La cérémonie
La promise est conduite en cortège à la maison de sonfutur mari tandis que l'on chante en chœur en frappantdes mains. On s'arrête à l'entrée de l'enclos pour chanter1'hymne des époux et exécuter quelques pas de danse etl'on pare la jeune épouse. Elle est alors accueillie par sonbeau-père et l'on entre dans la concession tandisqu'explosent des pétards. Les invités prennent placeautour des nouveaux époux auxquels on adresse conseilset souhaits de bonheur. Les tamtams entrent en action, lecognac, le sodabi, le peppermint et la bière mettentl'ambiance et les danses deviennent de plus en plusanimées. On jette aux visages des danseurs des
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mouchoirs ou des pagnes en signe de remerciements et lafête dure toute la nuit.Au petit matin, les époux reçoivent les visiteurs mais parla suite, pendant plusieurs mois, ils ne sortent jamaisensemble.
(Voir Akakpo, N., 1976, SrJ4.èqè lè Evèdùk:J mè, Kpomé et sa traductionAkakpo, N. 1976, Mariage traditionnel dans les pays E~vé).
17. La naissance des jumeaux
La naissance des jumeaux donne lieu à de grandesmanifestations. C'est là que les dieux sont fàvorables et c'estun honneur pour les parents qui doivent leur témoigner leurreconnalssance.
Au huitième jour, on mit une fête comme pour tous les enmnts.Mais la première sortie des jumeaux occasionne descérémonies particulières. Les jumeaux de la région et leursparents cueillent de la main gauche certaines plantes qu'ilsviennent déposer dans une jarre. Cette jarre contiendra l'eau
pour la toilette et la boisson des jumeaux pendant sept jours.On s'enivre~ on danse~ on s'amuse. Plus taret on achète quatrecoqs ou quatre poules ou deux poules et deux coqs selon les
sexes des jumeaux, et deux marmites identiques. On cueille ànouveau les plantes que l'on vient déposer à côté desmarmites.Les jumeaux invités bénissent les plantes et les mettent dansdes vases qu'ils placent sur un tas de terre pétrie dans unecase. Cette case est désormais vouée au culte des nouveaux-nés. On remplit les marmites sacrées d'eau potable. On répandtout autour un mélange de gingembre~ de kolas~ de haricots etd'huile de palme. Chants et danses reprennent. On mange~ onboit, on mit des don~ on formule des vœux. Les dieux sontcontents~ on est heureux. Chacun s'en va de son côté.
(Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
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18. La première enfance
Dès que la maman le pouvait elle reprenait ses activités:cuisineJ lessiveJ corvées d'eauJ travaux champêtresJ foiresetc. .. L 'hygiène et la puériculture étaient inconnues. Le jeuneenfant courait de nombreux risques. Il était nu et souventmalade. En cas de maladieJ on l'initiait aux décoctions etautres thérapeuthiques indigènes sans souci de doses et d'à-propos. On s'arrêtait lorsqu'il vomissait. Alor~ on le misaitgigoter en l'air de fàçon à ce que le liquide ingurgité luidescende dans toutes les parties du corps et on lui misaitprendre une deuxième dose. En cas de fièvreJ on le plongeaitdans un bain froid d'où il ressortait en grelottant. En cas dejaunisseJ on triturait certaines herbes dont le jus caustiqueservait de collyre. On s'en prenait aux yeux mais on nes'attaquait pas à la fièvre même.La mortalité infàntile était élevée. Elle était due en grandepartie à l'ignorance des mamansJ mais aussi aux sorciers quel'on consultait et qui préconisaient des traitements néfastes etde nombreux sacrifices de poulets ou de moutons aux ancêtresaprès avoir prétendu reconnaftre le coupable et identifiéJ'ancêtre dans lequel le malade s'était réincamé et usé duchantage (mute de quoi J'enfànt serait irrémédiabJementperdu).
(Le Fils du Fétichc~ David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
19. Parents et enfants
A voir beaucoup d'enfants (...) est Je plus grand rêve des foyersafricains. }Jais Je manque de formation dont souffrent lesenfant~ la quasi indifférence que les parents témoignent quant
à J'éducation de ces petits qui sont Je monde de demainJ necessent pas d'être un spectacle effrayant et lourd deconséquences fiicheuses. Fils ou petit-fils de pères polygamesJ
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trop souvent polygames à notre to~ nous n'avons guère levéritable esprit de fàmille (.. .).Dans une même fàml1le., on voit le père manger à part., la mèrese servir à la cuisine et l'enmnt attendre les reliefs de part etd'autre. Bien rarement on nous verra sortir ensemble pour leculte., le spectacle ou les promenades. Chacun ira de son côtéet avec qui il voudra. Les parents sont souvent bien habilléstandis que l'enfànt devra se contenter d'un pagne en haillonsou d'une vieille chemise du papa. Père et mère auront leurs litsmoelleux mais le pauvre rejeton couchera sur une natteétendue sur le so1., entre les fàuteu11s du salon ou les marmiteset les foumeaux de la cuisine.Un autre mal qui frappe nos enfants est qu'ils sont souventdonnés comme boys aux amis des parents. C'est à croire qu'onne veut vraiment plus d'eux une fois qu'on s'est réjoui de lesa voir. (...)La perversion gagne du terrain., surtout dans les villes par suitede la prévarication des parents. Aussi n'est-il pas rare., hélas.,de voir des enfants qui à peine âgés de douze à quinze ans.,connaissent tous les secrets de la débauche...
(Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
20. L'éducation traditionnelle de l'enfant
L'enfant n'est jamais exclu du cercle des adultes pourvu qu'ilsache y demeurer silencieux et tranquille. En écoutant leurconversation., son intelligence s'ouvre à la connaissance dumonde. En principe., il n y a pas de sujets défèndus auxenfants., mais on prendra quelque prétexte pour les envoyerailleurs lorsqu'on veut tenir des propos qui doivent restersecrets.On éduque l'enfànt à ne pas manger ce qu'il a reçu en cadeauavant de l'avoir montré à sa mère ou à un frère aîné; à ne paslever les yeux devant l'adulte qui lui parle., l'interrompre pardes questions.,. à obéir à ses aînés et aux voisins en leurrendant les petits services qu '11peut fàire sans accepter de
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récompense ~" à ne pas crier quand il est frappé ~" à supporter lestatouages et la circoncision sans qu'on lui offre à manger"En générai, tous les membres de la faml1le participent de prèsou de loin à l'éducation de l'enfant." chacun essaie de luitransmettre intégralement la forme de vie qu'il a lui-mêmereçue des parents. Le drame actuel est que les éducateurstraditionalistes ne se rendent pas toujours compte que le mondea changé" L'école enseigne aux jeunes des notions quidemeurent incompréhensibles et mystérieuses pour les adultesnon scolarisés et les porte parfois à démissionner plus oumoins de leur rôle d'éducateurs. Si le système éducatif de lafamille traditionnelle s'appuie sur le respect de l'autorité et sur
Jes barrières des interdi~ J'écoJe~ de par sa mentalitéscientifique~ tend à détruire ces interdits et à soumettre àcritique l'enseignement des ancêtres.
(Roberto Pazzi, L 'hommc Evé, Aja~ GED~ P"D et SOD UDivcrs~ pp. 275-277)
21. La réincarnation et le culte des ancêtres
Les Ewé sont persuadés que sous la peau de chaque êtrehumain vit un ancêtre" La transmigration n'est possiblequ'entre aïeux et petits-fils d'une même famille. Il estdonc facile pour le devin d'identifier l'ancêtre enquestion. Il suffit de connaître la liste des défunts de lafamille et de tenir compte du sexe et de les tirer au sortau cours d'une cérémonie. On consulte les morts et onsollicite leur appui pour chaque événement important oupour chaque malheur ou gros problème familial"
22. Le sorcier
La sorcellerie est conçue comme un pouvoir mystérieux quedétiennent les individus qui en ont reçu J'initiation" Lessorciers sont craints comme Jes ennemis de l'humanité. Sur
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leur initiation et leur activité qui demeurent couvertes du plusstrict secret, on raconte des détails horrifiants: on ditnotamment qu'ils ont le pouvoir de saisi~ maltriser et démolirl'esprit pendant le sommeil et en lui donnant forme de chat, devautour ou de hibou. Leur force réside dans le rapport qu'ilsentretiennent avec les forces maléfique~ les Na. (..)L'identification des sorciers demeure un problème très délicat.En principe~ ce n'est que l'oracle qui peut révéler que tellepersonne est un sorcie~ mais les devins évitent de poser cettequestion~ lors de leur consultation~ pour éviter de fàire peserune grave suspicion sur certaines personnes.
(Roberto Pazzi, L llomme Eoo, Aja, OED, F"D et SOD UDivers, pp. 303)
- Estimez-vous heureux d'être ici à cette heure et n'ayez pluspeur d'aucune puissance occulte. Je vous demanderai une
somme de cinq mille francs contre les trois mille francs que jevoulais prendre à vos adversaires ca~ vous comprenez bien~ ilest plus difficile de détruire. Ensuite~ J.e vous remettrai ce qu'ilmut pour votre sauvegarde (...).Le sorcier se leva et, craquant comme un vieux chariot rouilléque l'on remet en service~ il sortit de la pièce~ pénétra dans unappartement sombre d'où il ressortit, tenant une besace en peaude caïman. Il reprit place dans sa chaise longue et, chantonnantun air de lui seul connu~ il sortit de son sac les obJ.ets les plushétéroclites: amulette~ peigne~ fourchettes~ fiole~ dentsd'hippopotame~ fémur d'enfant cauri~ portraits du Kaiser etd'Aristide Briand etc... Il prit un flacon de poudre noire~ versaun peu du contenu dans la paume de ses hôtes et leur dit del'avaler. C'était la poudre préventive~ capable d'immunisercontre tout assaut d'ordre spirituel. Confiants~ les visiteursobéirent sans discuter. Ensuite~ le viel1lard leur remit septcauris à enterrer aux carrefours de Séva et dans leur maison.Ces cauri~ frottés contre l'os fémoral du sac et enduits de suifde phacochère avaient la vertu de confondre les ennemis lesplus achamés et d'attirer la sympathie de tout le monde.
(Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
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23. La mort
a. L'annonce du décès
fA vlessi] imposa le silence et recommanda la discrétion à sesenfants. Pui~ torse nu selon la règle du couvent., elle courutannoncer la nouvelle au féticheur-chef du village. Ce demierfit prévenir ses adeptes qui se réunirent aussitôt. Les femmes
se rendirent dans la forêt., et exactement comme pour lacérémonie des jumeau~ elles cueillirent., de la main gauche~certaines plantes qu'elles vinrent déposer sur le cadavre. Deschansons et des danses religieuses furent exécutées. Alor~ uncoup de canon retentit pour indiquer la fin des pratiquesfétichistes et le commencement des obsèques selon la coutumeordinaire. (..)« Un arbre gigantesque venait de choir ».Dès le décè~ toutes les femmes de la famille se lamententbruyamment. En signe de deuil~ elles se détressent les cheveu~quittent leurs boucles d'oreilles et autres bijoux. Puis elles serasent la tête.Au décès de l'homme marié, son épouse fàit le deuil par deslamentations et des gestes qu'on pourrait dire rituels: mainsJ.ointes pointées vers le haut (je suis seule désormai~ traquéepar la mort)~ mains au-dessus de la tête (qui pourvoira à mesbesoins ?)~index sur les lèvres (je n'ose dire mot)~ bras croisésSllr la poitrine et mains sur les épaules (je suis à la merci detous)~ mains sur les épaules d'autrui (qui me protègera ?)~ enpiétinant le sol et en se ûappant les cuisses (j'aimerais mieuxmourir moi aussi)~ en traînant les fesses par terre (c'est ladésolation)~ assise en s11ence~ le menton entre les mains et lescoudes sur les genoux (méditation).
(D'après P.Ametozion, fascicule sur les ouvrages du Togo, p. 291)
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Un avis de décès (kugbèJiJqèqè)
1. Agdd na ml L.. (1)
2. Nyèmedo àJa cle niiàtà dzro o.
3. T~gbui be mâgbl~ na ml beàmètsitsià N egl~ d.
4. Egbè fi~ woàd~ IJÙ(2).
5. Ets3 t)di woadzrè eto Idd L.. G01J.
d3Je megàva nyo na
1. Attention à vous f...2. Je n'ai pas crié sur votre tête inutilement.3. Le grand-père (a dit) que je vous dise que la couche
n'est plus devenue bonne pour le vieux Néglo.4. Aujourd'hui soir, ils veilleront.5. Demain matin~ ils l'arrangeront! Dong! (son de la
cloche).
On peut constater combien la traduction littérale sembleéloignée du contenu du message. Voici la traduction de
l'annonce dans le style officiel qui convient ici.
A vis f... Le chef a le regret de vous informer que le vieuxNéglo n'est plus. Ce soir aura lieu une veillée funèbre etl'enterrement a été fixé à demain matin. Qu'on se Je dise!
b. Avant l'enterrement
Le fils du Fétiche commanda un cercueil à Porto-Séguro etplusieurs estagnons de sodabi dans les distilleries du sous-boisde Vogan. Vers dix heures du soir, Je corps du défunt futtransporté dans une cour intérieure et déposée sur Je so~ Jamce contre terre. Ruisselant de sueur, les travailleurs avaientpresque terminé la construction de l'apatam. L 'un d'e~ semisant J'interprête des autres~ entonna la chanson composée
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par Dansou au sujet des obsèques. En choeu~ tout le monde luirépondit à partir du passage suivant:
Pleurer une nuit entièreSans la moindre goutte de liqueurEst inadmissible en cas de funérailles
-Amenez des boisson~ égorgez des bêtes.- Tant pis pour la personne qui est décédée.- Les vivants doivent jouir! (...)
Soucieux avant tout de faire des funérailles dignes de son père~c'est-à-dire entourées de tout le faste désirable~ Dansouapporta cinq bouteilles d'alcoo] que les quinze hommesprésents vidèrent comme des siphons amorcés.Alors commença une veillée qui se prolongea jusqu'à l'aube.Dès la pointe du jou~ on procéda à la préparation du cadavre(. . .J.Bientô~ des jarres d'eau bouillantes furent introduites dans lapetite cour privée. On apporta du savon et des éponges.Amagan et Kodjo dévêtirent le corps raidi et le placèrent sur
trois escabeaux: un sous la tête~ un autre sous les reins et letroisième sous les pieds. Puis commença le bain ou plutôt lacuisson~ à en juger par la très haute température de l'eau. Lecorps fut mouill~ puis énergiquement frotté pendant plus detrois quarts d'heure. Le ravitaillement en eau bouillante étaitassuré par des fèmmes qui s'activèrent de leur mieux. Quand lecadavre dut jugé suffisamment décrass~ autrement dit quandl'extérieur fumant parut assez râcl~ on procéda au nettoyagede l'intérieur. Cela consistait à faire des pressions surl'abdomen à l'effet de le vider complètement. Ensuite~ onempoigna les membres raides~ e~ le dos arc-bout4 les deux
hommes brisèren~ en ricanan~ les articulations des genou~des coudes~ et des épaules. Il fàllait que le défunt fût souple enarrivant chez les ancêtres! Et il devenait mieux et plus qu'unacrobate. Enfjn~ on fit la barbe au vieux Sodji afin de lerajeunir avant son départ pour le grand voyage. Puis on rinça àl'eau froide le corps supplicié que Sassi essuya et couvrit deparures aux emblêmes du Tonnerre. A vec des chiffons et du
coton~ les yeux furent bandés et les orifices bouchés. Comme
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linceu~ un carrt! de t011e blanche fut enroulé autour du cadavreque l'on coucha dans le beau cercue11 de Porto-Séguro" Enguise de viatique:} des pièces de monnaie:} des billets de banqueet des grigris furent placés à côté de lui" Entre ses mainsbrillait un rasoir bien tranchant car il fallait que le défunt tuele sorcier ou l'empoisonneur qui lui avait donné la mort" Puison cloua la bière qu'on transporta ensuite dans la grande couroù il y avait un monde fou" Des pleurs éclatèrent de partoutstimulés par des détonations assourdissantes"
(Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvel1es Editions Latines, Paris, 1981)
c. Les funérailles
D'habitude:J après l'enterrement du défunt on reporte la datedes funérailles à une époque assez reculée surtout lorsqu'onn 'est pas en mesure de supporter immédiatement les frais (.""),,
D'une part le décès de son père n 'ayant pas eu lieu dans la« période de recue11lement»:} et d'autre part considérant lepotentiel de ses moyens d'action:J il fit savoir qu'il désireraittout clore dans la huitaine (...)"Durant la semaine:J des séances de tamtam et des coups decanon maintinrent dans la maison la lourde atmosphère dedeuil (...).Le village fut sur pied avant l'aube:} brutalement tiré dusommeil par des détonations successives" Bientôt tout lemonde afflua vers la demeure du bon fils qui honorait son père
(.. .).Alors Aholou:} le « chairman» des manifestations sortit d'unecase et suivi de Têko:} de Dansou et de quelques autresparents:} se porta à l'entrée de la maison et s'arrêta:J face à la
rue" Un silence de mort s'établit dans l'assistance. Le vieux sedécoiflà et arrangea son pagne qui traînait derrière lui. Dansou
lui donna une calebasse contenant un mélange d'eau et defàrine de maïs. Aholou toussota et de sa voix sépulchralc:Jdéclara:
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- Sodji., nous ignorons la cause de ta mor~ mais nous savonsque du lieu où tu te trouves maintenan~ tu vois le pass~ leprésent et le futur. Nous serons toujours fidèles à ta mémoireet te rendrons tous les services que tu es en droit d'attendre denous. Si ta mort est voulue des die~ dors en paix et veille surnous.
Ensuite~ le Fils du Fétiche lui tendit un verre plein d'alcool. Ille reçut et reprit sa harangue:
- Tout homme a des ennemis et des ennemis. Il peut se faireque ton décès provienne d'une source adverse. Dans ce cas~enivre-toi de cet alcool que nous t'offrons et venge-toi sansdélai! (...)La grande séance funéraire était ouverte. Bientô~ des cuvetteset des marmites d'aliments furent amenées sous le hangaz;accompagnées de bouteilles de sodabi et de gourdes de bière.On dansa avec joie. On fit bombance. On but à tire-larigot. Lesinvités s'en donnèrent à cœur joie. Dans l'après-midi., onrecueillit des dons substanciels qui permirent de couvrir tousles frais engagés depuis le jour du décès. Dansou n'avait rienperdu. A u contraire~ il enregistrait même un excédent decaisse.
(Le Fils du Fétichc~ David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
d. Le veuvage
Selon la coutume~ tout époux (homme ou femme) mêmedivorc~ ayant eu de son mariage des enfants vivants ou mor~est tenu~ sous peine d'aliénation mentale~ de pratiquer le ritedu veuvage en cas de décès de son partenaire. A vlessi se devaitde se conformer à la loi de son pays (.. .).Ce qui l'ennuyait terriblemen~ c'était d'avoir à vivre côte à
côte~ durant cinq longs mois~ avec ses co-épouses~ lesanciennes femmes que Sodzi avait répudiées et qui tombaientelles aussi., sous le coup de la loi du veuvage. A vant de hirepratiquer cette coutume~ les anciens de la famille éplorée
consultent d'abord un devin avant de connaître les désirs de
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l'époux décédé. A cet effet Aholou et Têko allèrent chez lecharlatan Afo (...).Afo remplit d'eau sa calebasse magique~ y regarda longuementet dit:-J'ai déjà fait venir l'esprit de Sodzi. Posez-lui des questionsvous-mêmes.
- Sodzi fit Aholou~ nous venons demander si tu consens à ceque tes trois fèmmes subissent ensemble l'épreuve du veuvage.
- Non~ répondit sèchement une voix qui n'était ni celle deSodzi ni celle d'Afo~ mais qui résonna tout près dans la casemême où étaient les trois hommes.
- Alors~ comment devons-nous nous y prendre?- Qu'A vlessi seule fasse les cérémonies! Quant aux deuxautres fèmmes~ renvoyez-les chez elles.
- Si nous les renvoyons~ elles deviendront folles.- Tant pis pour elles.
(Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
24. Les vaudous (voduwo)
Dans le Sud-Togo, dès qu'un individu meurt, il devientancêtre et vaudou. Ce qui maintient les vivants aucontact des ancêtres et des puissances invisibles estl'interdit.
De tout être humain qui meurt on peut dire qu'11 est devenuvôdu car la mort l'a introduit dans le domaine obscur etmystérieux de l'au-delà. On appelle aussi vôdu les enmntsanormaux (ou présentant dans leur corps des particularitésétranges~par exemple les yeux bleus~ la taille naine etc.). Desobjets que les ancêtres ont vénérés peuvent aussiéventuellement être remis en vénération et constituer des vôdunouveaux (mais rattachés aux grandes familles de la Foudre~ dela Variole etc.). Chaque famille peut ainsi avoir ses propresvôdu auxquels on offre les prémices du champ et des sacrifices
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au commencement de la nouvelle année et dans les momentscritiques (...). TOlites ces Puissances sont conçues commeinférieures à Dieu mais au-dessus des hommes: pratiquementl'homme les vénère pour les avoir à son service.
(Roberto Pazzi, L 'honlme Eut; Aja~ Gen~ F.,n et son Univers~ Lomé, 1980,p. 302)
25. Les interdits (k?inuwo)
L'intcrdit est en quelque sorte le lien juridique qui maintienten contact l'être humain (vivant) avec les Ancêtres (défunts)~avec les puissances invisibles et aussi en dernier ressort avecDieu lui-même. La vie religieuse et sociale se fonde surl'observance des Interdits: on croit que la transgression desInterdits imposés par la tradition provoque inévitablementcalamités et malheurs.L 'observance des mênles Interdits marque l'appartenance à unmême clan ou association ou confrérie: ((Les gens qui font lesmêmes gestes rituels sont nlenlbres d'un même clan...».Certains interdits sont propres aux fenlmes enceintes (ex. nepas regarder un caméléon).La plupart (tant ceux que les Ancêtres ont laissé que ceuxqu'importe l'Oracle) sont de nature alimentaire." ne pasmanger tel ou tel produit ou le produit cuit de telle manière.
Pour les adeptes" dans le tenlps de leur initiation" il y a aussides interdits qui visent le COl11portel11ent:ne pas cultiver lechamp avec une halle à 111anche de bois" ne pas utiliser uncoupe-coupe de fabrication européenne" ne pas monter sur lesmoyens de tral1sport moderlle~ ne pas porter les charges sur latête~ ne pas se couvrir la tête avec le foulard (pour lesfemmes)~ ne rien révéler de ce qu'ils ont vu dans l'enceinte du
vôdu etc.." Certains de ces interdits seront même observésensuite pour toute la vie: par exel11ple" celui des devins de nepas cultiver la terre (Cf. Wolf; Totenismus dans Anthropos" ~1911).
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La transgression d'un interdit peut exiger des recours coûteuxà l'Oracle~ qui prescrira le rite de réparation à accomplir.
(Roberto Pazzi, L 'homme Evt; Aja" Oen" F:Jn et son Univers" Lomé, 1980, pp.298-299)
26. Le rite de la réconciliation
Traditionnellement, la réconciliation peut être unevéritable cérémonie: la veille, on brûle un épi de maïsdépourvu de ses grains que l'on met dans une calebassed'eau qui reste au dehors dans la fraîcheur de la nuit,
fraîcheur qui symbolise la paix (1Jutifafa signifie à la foispaix et ffaîchcur). Au réveil a lieu la réconciliation avec
l'eau de la calebasse. Celui qui est offensé asperge sonantagoniste de fines goutelettes d'eau avec la bouche.
27. Les griots
Le griot (hàs1n5) est un poète ambulan~ dépositaire de laculture orale~ et jouissant d'un statut social ambigu (à la foisobjet de crainte et de mépris).
(Le Petit Larousse)
Le griot est estimé et redouté à cause de la puissance qu'il a demettre en chansons les travers de ses adversaires.
(Roberto Pazzi, L 'homme Evé" Aja" Oen" F:Jn et son Univers" Lomé, 1980,p.243)
Profitant du caractère universel des chansons~ nos musiciens
(= nos griots) utilisent également l'art de la composition pourbattre en brèche les principes de leurs adversaires particuliersou commun~ tant dans le domaine politique que dans celui dela vie courante. Parfoi~ on confie des idées à élaborer et à
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mettre en musique~ tout comme l'on apporte des articles auxdirecteurs de joumaux.
(Le Fils du Fétiche, David Ananou, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1981)
28. Une puissance invisible: la foudre
La foudre est considérée comme une puissance invisible qui« venge les crimes et les larcins» (définition du Père Labat1730). Son culte est assuré par des confréries. Les sàkpe(pierres de tonnerre) sont des météorites que l'on conservedans les sanctuaires de la foudre. Quand elles font une victime~le prêtre de la confrérie se rend sur les lieux avec ses adeptes.On fouille le terrain jusqu'à ce qu'on trouve la pierre que lafoudre~ en frappant sa victime~ y aurait laissé.
(Roberto Pazzi, L 'homme Evé, Aja, Oen, F~n et son Univers, Lomé, 1980,p.41)
29. Les age
Dans la mythologie éwé, age désigne un esprit malin, unnain qui égare les curieux, les explorateurs ou les simplespromeneurs dans la forêt, et qui les emporte. Ainsi,lorsqu'il arrive que des personnes disparaissent, on peutaller jusqu'à leur faire des funérailles. Mais si cesdisparus reviennent après un long temps d'absence, alorsils deviennent des êtres puissants auxquels on attribue lafaculté de prédire l'avenir, de guérir des malades, defaire des miracles. Ils peuvent aussi devenir prêtresvaudous.
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30. Un jeu : le jeu de six (àqjto)
Le jeu de six, appelé ailleurs awalé est une sorte deplateau à deux rangées de six cases dans lesquelles les
joueurs déplacent des billes nommées àc1).qui sont lesgraines de l' euphorbia drupifera, arbuste épineuxsemblable à une ronce. Le jeu de six est très ancien. Il estconnu jusque chez les Soussou de Guinée et mêmejusqu'en Océanie. On met quatre billes dans chaque case,puis l'un des joueurs vide une case et dépose les billes ensuivant, une à une, dans les autres cases. Le deuxièmejoueur aussi ramasse le contenu d'une case de son côté etjoue. Ils continuent alternativement jusqu'à ce que l'und'eux pose un piège à l'autre. Si on ramasse le contenud'une case et qu'en jouant, la dernière bille tombe surune case où il n'y a qu'une bille, c'est gagné. Il fautjouer de plus en plus vite pour amener l'adversaire à setromper.Il existe différentes règles de jeu. Et il existe aussi le jeude deux, le jeu de quatre, le tokpoè auquel on joue parhémisphères, etc...
31. Ampè
Un peu partout, aussi bien en ville que dans lescampagnes, on verra des petites filles ou desadolescentes en train de jouer à ampè. Il s'agit d'un jeutrès répandu qui consiste à sauter en frappant des mainset du pied en même temps que l'autre jambe est en l'air.Les joueuses décident dans quel cas elles gagnent: soit le
pied levé du même côté (<tèka ~ku: gauche pour l'une,droite pour l'autre) soit de l'autre côté (bù tjku : gaucheou droit pour les deux).
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32. Les lieux sacrés et les totems
Les lieux sacrés sont en général des sites qui ont uneparticularité (au pied d'un grand arbre, au bord d'untorrent...) ou qui sont difficiles d'accès (rochers, sommetde montagne, forêt dense...). Mais bien entendu,n'importe quel lieu peut être décrété sacré. A KoumaKanda, c'était une grotte découverte par des chasseurs,devenue aujourd'hui un site touristique. Lors de la guerrecontre les Ashanti venus de la Gold-Coast, les Kouma s'yréfugièrent en 1869. Cette grotte était envahie de chauve-souris. Quand les ennemis arrivèrent, ils n'entendirentque les cris des chauve-souris. Ils se dirent qu'il n'yavait personne à l'intérieur et rebroussèrent chemin.Les populations de Kouma furent sauvées par la grotte et leschauve-souris. [...] Les chauve-souris deviennent donc untotem et la grotte un lieu sacré pour toutes les populations deKouma. Aucun natif de ce canton ne consomme de chauve-souris. [. . .] Chaque année~ tous les natifs de Kouma seréunissaient devant la grotte pour faire des offrandes à Kevuvu(leur dieu protecteur et dieu de bonheur).
(Les Ewe de Kouma. Us et coutumes, A.DE.TO.P., pp. 55-63)
33. La chasse et la guerre
Les chasseurs pourchassent le gibier des joumées entières.Certains chasseurs passionnés quittent leurs villages et vonts'installer assez loin en dehors du territoire du canton. Depetites cabanes de brousse constituent leurs habitations.Parfoi~ ces jeunes sont taxés de paresseux par leurs fIères carla chasse occupe leur temps et n'arrivent pas à cultiver la terre.Leur équipement impressionne souvent: une casquette de peau
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de bête sur laquelle sont accrochées des amulettes~ uneguenille taillée dans la peau d'une bête sauvage souvent endéconfiture autour des reins~ une grosse ceinture en cuirportant des capsules de bois renfermant des pochettes rempliesde poudre noire ti [qui représente la vertu et le pouvoir pourles féticheurs et les prêtresses vaudou], de petits tubes en cuirsur le côté gauche dans lesquels on range soigneusement lesballes de plomb mbriqués par eux-mêmes. De petits grains decailloux peuvent être utilisés lorsque les balles de plombmanquent. De petits poignards sont fixés sur la ceinture. Lesobjets de protection ne manquent pas. Souven~ sur un bandeau~des amulettes mites de plusieurs dents de léopard ou de plumesde rapaces constituent les éléments d'un porte-bonheur. [...jLes clubs de guerriers vénèrent des fétiches qui sont les dieux
de la guerre. Ce n'est donc pas à l'habileté ni à l'enduranceseule qu'on attribue la mort de l'animal ou la victoire surl'ennemi pendant la guerre mais aussi à des forces surnaturel-les.Après une partie de chasse~ lorsque le chasseur est arrivé à tuerune bête féroce tel un bufle ou une panthère~ il est organisé descérémonies de délivrance et de purification pour que lechasseur puisse se protéger contre l'âme de l'animal ou
l'ennemi tué. Pendant dix-neuf jours ~ le chasseur respectecertaines règles spéciales de conduite. [.. .j.
(Les Ewe de Kouma. Us et coutumes, A.DE.TO.P., pp. 72-73)
A vant de participer à une guerre~ [les Kouma] organisaient les
cérémonies d'awasa. Sur A wasaft~ le lieu sacré du fétiche~ lesgrands prêtres rassemblaient les vaillants futurs guerriersparmi lesquels on comptait des jeunes femmes volontaires. Les
hommes y participaient de fàçon obligatoire.Il y a toujours en Affique beaucoup de pratiques ancestralesqu'on n'arrive pas à expliquer. Les gardiens de ces traditionsdemeurent réticents à livrer aux autres générations leurssecrets liés aux préparatifs de guerre. On sait seulement qu'unedécoction d'herbes était préparée et déposée au milieu de la
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troupe. Tour à tou~ chaque participant à Ja guerre venaitprendre Je liquide pour se laver la tête et les pieds. Ceux pourqui Je liquide rougissait les cheveux n'étaient pas admis aufront car il était dit qu 'ils y laisseraient leur vie. Les jeunesadmis voyaient leurs cheveux blanchis. [...] Toute l'arméeainsi préparée devenait invulnérable aux balles et était prêtepour tout combat.Le héros de la bataille contre les Ashanti fut Tusa(Gâchette de Fusil) qui suivait son père lors des partiesde chasse lorsque la guerre des Ashanti éclata.C'est lui qui tua le porteur du tamtam fétiche et magique desAshanti mettant ainsi fin à l'avancée de ces envahisseurs [en1869, dans les Monts Kloto]. [...]. Le jeune Tusa entra entranse~ comme pris de folie. Son père se jeta sur lui enleva deson sac une poudre noire ti qu'il mit dans ses narines.Quelques instants après~l'enfant reprit conscience. Le tamtammagique Glawu abandonné fut ramassé et rapporté au campdes Kouma. Depuis ce jou~ il est soigneusement gard~ seuldans une chambre~ car sa peau originelle qui le recouvre estcelle d'un homme et le bâton pour le taper est une côtehumaine.
(Les Ewe de Kouma. Us et coutumes, A.DE.TO.P., pp. 75-78)
34. La musique et la danse
En Afrique, la musique ne peut être dissociée de la vie.Elle est un langage qui offre à ceux qui l'entendent J'occasionde s'extériorise~ une manière d'invitation au dialogue. On nejoue pas n'importe quelle musique à n'importe quel moment.Par ailleurs, La musique est indissociable de la danse, lesdanses sont innombrables et chacune est réservée à desoccasions particulières.Parmi les plus répandues, se trouvent l'akpese (danse deréjouissance des jeunes, toujours offerte aux visiteurspour rehausser l'éclat de l'accueil et généralement
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exécutée pendant les fêtes de fin d'année et au cours descérémonies de sortie de deuil, des anniversaires etc...),l'àtrlkpoè, danse purement folklorique, et l'àdèhu ouàdèuu qui est une danse de chasseurs au cours de laquelle iln'est pas rares que les exécutants entrent en transe. Chez lesGuins, l'adzogbo et le gbeko sont des dansesspectaculaires. L'ategble est une danse des chasseurs deKouma accompagnée par le tamtam fétiche nomméategbleuu ou glauu. Certaines danses tendent à disparaî-tre et ne sont plus exéçutées qu'en de rares circonstances.Tel est le cas de la danse royale dzokoto.Les instruments de musique sont aussi souvent réservés àcertaines circonstances et à certaines personnes. Les tamtamssont variés et omniprésents. Les atopani étaient surtout des'moyens de communication à longue distance (on pouvait
transmettre des messages en se fiant à la successions destons hauts et bas, ce qui montre à quels points le ton estimportant dans la langue) mais ils servaient aussi et servent
encore à rythmer l'agbogbo~ la grande fète des ethnies éwé(..J. Le gà-kokoé est une double cloche à battant exteroe pourannoncer les nouvelles et battre la cadence. et est aussi uneclochette destinée à appeler un fétiche. L'ese est unassemblage de sonal1les utilisé par les féticheurs éw~ mina etouatchi et représente l'âme des revenants. [...J Les cors sontréservés aux chasseurs. C'est de cet instrument qu'il convienten effet de rendre aux nobles animaux abattus l'hommagequ'ils ont largement mérité. Enfin les asogoé sont desmaracas qui donnent un rythme aux danses de réjouissance.Le kpèti est un tambour de forme évasée~ utilisé dans larégion maritime pour les réjouissances et les funérailles.L'àwàgà est constitué de quatre sonailles Joints l'un à l'autreen une barre centrale qui permet de tenir l'instrument en main.Il accompagne les danses des féticheurs Ewé et lvfina.
(Le Togo aujourd'hui, M.Piraux, Ed. j.a, Paris, 1977, pp. 55-58)
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Enfin, certains tamtams sont spécifiques à une ethnieparticulière. L'apendza est exclusivement le tamtam desKouma de Kouma-Konda. C'est un tamtam sculpté dans duvitex (bois local) et couvert de peau de bouc blanc teinté denoir.. Apendza est un modèle unique, pouvant être jouéseulement par une seule personne initiée [... ..J.. /1 est gardé dansune salle spécialement aménagée chez le chef de guene ou unvieux initié.. Deux personnes sont chargées de lui faire dessacrifices.. [.. J Kouma-Konda est l'unique village du canton à
l'avoir adopté jusqu'à ce jour.. Partout où un chef ou un notableest intronisé ou inhumé, que ce soit dans le canton ou ailleurs,
ce groupe apendza est sollicité.. Apendza est également le
nom d'une danse accompagnée par ce tamtam. Apendza
demeure à ce jour - outre akpese - la danse de réjouissancepopulaire, l'unique danse traditionnelle qui regroupe les gens..
(Les Ewe de Kouma.. Us et coutumes, A.DE.TO.P., pp. 64-69)
L'Africain aime passionnément la musique et l'auteur qui aécrit La Nuit, toute l'Afrique Danse n'a rien exagéré. Lamusique tient une place dans les manifestations indigènes.C'es( elle qui préside aux cérémonies de naissance, demariage, de deuil.. Elle est l'âme des réjouissances lors desmoissons, des fëtes coutumières, des événements extraordi-naires comme l'éclipse de lune, les invasions acridiennes, lesétats de siège.. Comme dans tous les pays, elle est vocale ouinstrumentale. Compositeurs et virtuoses forment une casterare, privilégiée.Dans les pays évolués, les chansons ont souvent plusieursauteurs, les uns pour l'air, les autres pour les paroles.. Maisdans nos milieux, le compositeur de la musique est en mêmetemps poète, philosophe et nouvelliste.. Chez les tribus où lesinstruments à cordes ou à vent prédominent, les chansons sontpresque toutes en voyelles ou en syllabes simples pouraccompagner l'orchestre.. lvfais dans les régions où le tamtam
59
constitue~ avec les castagnettes~ les seuls instruments., lamusique vocale est toute une littérature orale où l'âme nègre semet à nu et s'épanche à loisir, mieux que dans les contes et lesproverbes. C'est précisément le cas pour le Sud du Togo et duDahomey. [... ]
(Le Fils du Fétichc~ David Ananou, Nouvel1es Editions Latines, Paris, 1981) .
60
IV. DESCRIPTION DE LA LANGUE
A. L'alphabet et la prononciation
La prononciation est la plus grosse difficulté de l'étudede l'éwé qui est une langue à tons, ce qui signifie quelorsqu'on change la musique d'un mot, ce mot change designification. Imaginons une séquence musicale do ré mifa sol la si. Prononcez, par exemple, le mot to sur la notede musique S1: il signifiera montagne. Prononcez-leensuite sur la note ré et il signifiera alors buffle. Pourdistinguer les tons, on utilise des accents sur les voyelles.Comme il n'existe, en éwé, que deux tons pertinents(haut et bas), le ton bas, qui est le moins fréquent, seranoté par un accent grave. On écrira donc:
toto
montagnebuffle
Il existe aussi des tons modulés, prononcés sur deuxnotes, par exemple va (viens I) (ré-si) et âva (il viendra)(si-ré). âva se prononce donc sur trois notes: si-ré siL'accent circonflexe représente donc un ton descendanttandis que l'accent circonflexe inversé représente un tonmontant.Il est surtout important de reconnaître si un ton monte
ou descend, s'il est plus haut ou plus bas que leprécédent. L'écart entre deux tons varie selon les locu-teurs et selon l'expressivité. La fin de la phrase estgénéralement plus basse que le début, c'est-à-dire que ledernier ton bas est plus bas que les autres tons bas et quesi le dernier ton est haut, il est plus bas que les tons hautsprécédents. Enfin, si le ton est pertinent, il n'en reste
,[àvU] chienavu
, .,[àvU] ce chienavu Sla
àvula [àVÙ] le chienàdèvu [àdèvu ] chien de chasse
Exemplesen éwé Exemplesen Explicationavec traductions français quand si nécessaireen français c'est possible
a àvU chien avantb bu perdre beaud di chercher dansdz dzè sel Dzoungarie
dzi ciel Djibouti Devant i, dz seprononce dj oumieux dy.
<t àctu dent d rétroflexe. Lapointe de lalangue touche Iepalais.
eye et été e ferméelè être queue e
pas moins qu'il peut varier en fonction de l'entouragephonologique. Ainsi le radical/vu! de àvu (chien) seprononce selon le contexte [vii], [VÙ]ou [vu].
Voici maintenant l'alphabet, qui comporte 30 lettres et 5digraphes (deux lettres pour un seul son). Chaque lettreou digraphe se prononce théoriquement toujours de lamême façon. Cependant, e, dz et ts peuvent avoir desréalisations différentes et il peut exister de légèresvariations selon l'origine des locuteurs.
62
e ne à lui tête e ouvert
f fu plume feu
I Iu os Bilabiale sourdefricative. Soufflezcomme SI vousvouliez éteindreune bougie.
9,
argentga garegb gbè VOIX Labio-vélaire
sonore.Prononcez g et bsimultanément.
y,
soleil Le g ne sonne pasye
distinctement.Semi-voyelleantérieure.Fricative vélaire
hàsonore. Proche du
h porch anglais.
I VI enfant vIvrek lm mourlr cavekp kpe pl erre Labio-vélaire
sourde.Prononcez k et psimultanément.Le k ne sonne pasdistinctement.
1 10 crocodile lot
m mà vlsage mot
n na donner nousny nya sa VOlr agneau
1] 1]ùti orange anglais: sing0 to montagne tôt o fermé
porte
63
o to pèrep pepepe
exactement
r tro tourner
S àsi malnt ta dessinerts tso venir de
tsi eau
u dù village
v va venlru uu voiture
w wo ilsx xa balai
y ya alr
z zù devenir
poupée
aSSIS
tas
tsé-tsé
tchèque
douxvache
ouate
yachtzèbre
o ouvertCe son est rare enéwé.
Roulé avec lalangue. Une seulevibration.Espagnol: para
Devant 1, ts seprononce tch oumieux ty dialecta-lement.
Bilabiale sonorefricative. Soufflezcomme SI VOUS
vouliez éteindre
une bougie.
Anglais: watch
Vélaire sourde
fricative.
Jota espagnole.
En ce qui concerne les consonnes, il faut bien distinguer:
[b]
rd]
et
et
[gb]
[tij
64
~là viandeJ animal
~àle mouton
~" OUIee
i vi i terne
Q f~ se lever
11 hù soupir
[i] et [fJ[P] et [kp]
[n] et [~]
rh], [y] et [x]
et ne pas confondre les voyelles:
[0][e]
etet
[~][e].
Chaque voyelle peut être soit orale soit nasale àl'exception de e et de o. Les voyelles nasales comportent
un tilde souscrit. L' orthographe ~ correspond à laprononciation ~.
/~ ~, J, Q et -yi se prononcent respectivement an, aln, ln,on et oun comme dans banc, pain, camping, bon etDzoungarie.
Les voyelles longues sont orthographiées par leurredoublement:
fàà
bleWÙù
èè
volontiersdoucement, lentement
OUI
kataa complètem ent
65
B. Catégories grammaticales
1. Le verbe
Mis à part le ton haut qui dans un certain entouragemorpho-phono logique peut être infléchi en ton montant,le radical verbal est invariable. Les marques aspectuelles,temporelles et modales s'y préfixent ou s'y suffixent.
a. Les formes verbales
Les formes verbales se résument à celles de l'aoriste, duprogressif, de l'habituel, du futur et du subjonctifexhortatif. L'impératif a, excepté le ton infléchi, la mêmeforme que l'aoriste à la deuxième personne du singuliertandis qu'aux autres personnes, il se confond avec lesubjonctif exhortatif. Le conditionnel utilise les marquesdu futur et du subjonctif. Les autres formes comme cellesde l'ingressif par exemple, sont périphrastiques ourelèvent du domaine lexical (cf. entre autres les verbesauxiliaires ).
1) L'aoriste
L'aoriste ne comporte aucune marque particulière. Ilexprime une action révolue:
YàWQ w3 d:>. Yawo a travaillé.
2) Le futur
Le futur exprime une action envisagée. La marque a-s'accole à gauche du verbe:
66
Yàwo awd d:>. Yawo travaillera.Yawo va travailler.
Le futur éwé ne correspond pas systématiquement aufutur français.
a) Il peut traduire le subjonctif ou l'infinitif français.
Outre sa fonction de marquer la certitude à venir, lefutur lorsque il est précédé de be (que) ou de hafi(avant de, avant que) peut être traduit par unsubjonctif ou par un infinitif. Il correspond au modesubjonctif français en particulier après les verbes di be(vouloir, vouloir que), dzro be (avoir envie de), lè beou lè na ... be (falloir que) :
Mèdi be woàva.Elè be woàva.
Je veux qui1 vienne.Il faut qu'il vienne.
(il est qu'il viendra)
Elè ne be woàva. Il faut qui1 vienne.(il est à lui qu'il viendra)
Mèdi be nàva. Je veux que tu viennes.Elè be nàva. Il faut que tu viennes.EIè na wo be nàva. Il faut que tu viennes.
Miedzro be miaYI àSlmè.Nous avons envie d'aller au marché.
Remarquons que dans plusieurs cas, on peut traduire par
l'infinitif:
EIè be wààva. Il lui faut venir.
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Elè na wo be nàva.Mèdi be maya.
Il te faut venir.Je voudrais venir.
b) Il peut marquer la probabilité ou l'approximation:
And kpèkpèm (ou: Akpè) Cc doit être lourd.
(Ce sera en train de peser)
M ",.1. ' h ',.1. 'an:>a"t.eme a"t.eo.Il ne doit pas encore être à la maison.Il n'est certainement pas encore à la maison.
Amèdzrodzèfea an:>metà àlàfa ètg tso àfisià.
L'hôtel est à environ 300 mètres d'ici.
3) L'habituel
L'habituel exprime une action fréquente ou habituelle.La désinence -na ou -a s'accole à la droite du verbe:
Yàwo w3à d:>. : Yawo travaille.Yawo a l'habitude de traval1Ier.
4) Le subjonctif-exhortatif
Le subjonctif-exhortatif exprime soit un souhait ou undésir, soit un ordre, une interdiction, une obligation, unconseil ou une pression sur l'interlocuteur (exhorta tif). Lamarque de ce mode est celle du futur mais, à la 3epersonne du singulier et du pluriel elle peut être ne-.
Yàwo neva ! Que Yawo vienne!Mèdi be neva ! Je veux qu'11 vienne!
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va venu ~uyè danser
va! viens! <tUyè ! danse!
bi se presser ge <teemè entrerb---, presse-toi! ge <te emè ! entre!1 .
di chercher la àti couper du bois
di! cherche! la àti coupe du bois!
za être rapide y:> appeler
za dépêche-toi Y5 Kàfi ! appelle Kofi !
,donner de l'argentnaga
na gà mi ! donne-nous de l'argent!
5) L'impératif
A l'impératif, le verbe a la forme nue:
kp:> !gb3 !
t:> !
: regarde!: reviens!: arrête-toi!
Toutefois, si la voyelle du radical verbal a un ton haut etque la consonne est une sonore, le radical prend un tonmontant:
Rappelons que lorsqu'un ton montant est suivi d'un tonhaut, la more haute est reportée sur le ton haut:
ge ~e emè! -- > ge <teemè ! (prononcé [gèctéémè])
69
A la deuxième personne du pluriel, le verbe est précédédu pronom mi-. On ne note pas de variation tonale:
mièvamlva !
miègb3mlgb3
mièdimidi!
mièkp:>mikp:> !
vous êtcs vcnusvenez!
vous êtes revenusrevenez!
vous avez cherchécherchcz !
vous avez regardéregardez!
A la première personne du pluriel, le verbe est précédédu pronom mi-.
miedzomidzo !va midzo !
nous sommes partispartons!partons!
Le sujet énonciateur s'inclut parmi les personnes qu'ilexhorte. Nous nommons ce type d'impératif cohortati£ Ala troisième personne du pluriel, le verbe est précédé dene-:
wonedzo ! qu'ils partent!
A la troisième personne du singulier, ce ne- se contracteavec le pronom personnel:
ney. ! qu'il s'en aille! (e + ne + yi)
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Si le sujet est un nom ou un syntagme nominal, rien n'estchangé:
Yàwo neva !
Arne sià nege <leemè !I)èviawo netsi àfisià !
Que Yawo vienne!
Que cet homme entre!Que les enfants restent ici!
Yàwà kple Amà wone<tà nu !Que Yawa et Ama préparent à manger!
Nous appelons ce type d'impératif impératif-exhortatif.Pour résumer, voici les formes que prend l'impératif enfonction de la personne et du nombre:
2.sg Dzo! Pars!3.sg Nedzo! Qu'ilparte! (exhortatif)
Yàwo nedzo ! Que Yawo parte!
I.PI Midzo!Va midzo !
2.PI Midzo!3.Pl Wonedzo!
(cohortatif)Partons!Partons!Partez!Qu'ils partent! (exhortatif)
Yàwo kple Kàfi wonedzo ! Que Yawo et Kofi partent!
6) Le progressif
Le progressif exprime une action en déroulement et seconstruit sur le modèle des tournures locatives. C'est enquelque sorte une nominalisation du genre «l'action defaire quelque chose» ce qui devient selon les règles denominalisation: chose-rie) manger-action de. Mais pour
71
simplifier, on peut dire (ce qui n'est pas juste) que leprogressif est formé du verbe lè (être) suivi du verbeprécédé de son complément, l'ensemble suivi de -m,soit:
lè + N + V + -m
Elè nu <lùm. Il est en train de manger.Il mange.
(Il (e-) est (lè) dans l'action (-m) du manger (qù) d'une chose (nu).
Si le verbe est intransitif, il est nominalisé parredoublement:
va (venir)Elè vavam.
vava (la venue)Il est en train de venir.
(comme si va prenait la place du nom).
Pour la construction des nominalisations de verbes, cf.III. B. 5) (Autres types de nominalisations : en a) et b».
Enfin, le nom complément peut être déterminé ouremplacé par un pronom.
Elè àgbèll fùfùà tom. Elle p11e le fufu de manioc.Elè etom. Elle est en train de le piler.
Le progressif peut être présent, passé, futur, habituel,itératif-continuatif, impératif-exhortatif.
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a) Le présent progressif
Yàwà lè d:) w:)m. Yawo travaille.
Yawo est en train de travailler.
C'est-à-dire: Yawo est (lè) dans (-m) le fait de faire (wd) du travail(d:». (Mais en aucun cas, -m ne signifie dans)
Le verbe locatif lè qui sert à former le présent progressif,ne peut s'appliquer aux autres temps (passé, futur,habituel). Il est alors remplacé par n3 (rester, être).
b) Le passé progressif
Il se forme comme le présent progressif, mais avec leverbe locatifn3 à l'aoriste (forme neutre) :
En3 nu clùm 11était en train de manger11mangeait
c) Le futur progressif
Il se forme comme le présent progressif, mais avec leverbe locatif n:) au futur. Ce temps a deux valeurs. Ilindique:
soit une action en déroulemen~ probable ou supposée,soit une action envisagée en déroulemen~
ce qui implique un contexte approprié.
An:) nu clùm. Il doit être en train de manger.
Gà si mè nàva <ta la, an3 nu <tùm.Quand tu arriveras, il sera en train de manger.
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d) L'habituel progressif
Il se forme comme le présent progressif, mais avec leverbe locatif nd à l'habituel et il indique une actionfréquente ou habituelle considérée dans son déroulement.Il peut être passé, présent ou futur. S'il est passé ouprésent (c'est-à-dire s'il renvoie à une période révolue ouà une période en cours), ndà ou ndnà (habituel de nd)s'emploie dans les deux cas. S'il est futur (c'est-à-dire s'ilrenvoie à une période envisagée), and (futur de nd)conserve ses deux valeurs fondamentales à savoir actionenvisagée, et probabilité ou supposition.Au passé et au futur, un contexte approprié est
".
necessalre.
En3à nu ~ùm. Il est toujours en train de manger.
Lè jè SI va YI mè la, endà nu <tùm <tegàmè dzi.
L'an deroier, 11mangeait toujours à l'heure.
Lè kdsi<ta SI gb3nà mè la, an3 nu <tùm lè gà mè nèva
<tona.La semaine prochaine, il sera toujours en train de
manger à l'heure à laquelle vous avez l'habitude
d'aITiver.
An3 nu <tùm lè yèsiaYI SI nàva <to.Il sera probablement touJ.ours en train de mangerchaque fois que tu aITiveras.
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e) L 'itératif-continuatif progressif
L'itératif indique qu'une action est faite à nouveau, unedeuxième fois. Le continuatif indique que l'action secontinue. La forme (gà- : re-J à nouveau) qui précède leverbe lè In3) est identique dans les deux cas.
Egàlè z3z3m. Il marche à nouveau.Il continue à marcher.
f. L' impératif-exhortatif progressif
Il nécessite un contexte du genre qu '11 soit en train defaire cela quand...
Nd dd warn hafi màva eta.Sois en train de travailler quandJ.'arriverai.
Résumons les formes verbales du progressif:
Présent progressif Elè nu etùm.Il est en train de manger.
Passé progressif End nu <tùrn.Il mangeait.Il était en train de manger.
Futur progressif And nu etùrn.Il mangera.Il sera en train de manger.Il doit être en train de manger.
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Habituel progressif En3à (ou: n3nà) nu {ùm.Il mange.Il mange continuellement.
Itératifprogressif Egàlè nu {ùm.Il est à nouveau en train de manger.
Continuatifprogressif Egàlè nu <tùm.Il continue de manger.
Exhortatif progressif N end nu <tùm !Qu'il soil en train de manger!
Impératifprogressif Nd nu <tùm hafi miava <to !Sois en train de manger quandnous arriverons!
Mln3 nu <tùm hafi miava {o !Soyez en train de manger quandnous arriverons!
7) Le conditionnel
Le conditionnel est le mode propre à exprimer que
l'action indiquée par le verbe de la proposition principaledépend d'une condition. Selon que cette condition estréalisée dans une situation révolue, actuelle (etgénéralisable) ou à venir, le conditionnel est passé,présent habituel ou futur.
On considèrera deux sortes de conditionnels: l'irréel etI 'hypothétique.
76
a) L'irréel
L'irréel est le mode propre à exprimer que l'actionindiquée par le verbe dépend d'une condition que l'onjuge improbable ou irréalisable. Selon que cette
condition se rapporte à une situation révolue, actuelle, àvenir ou généralisable, l'irréel est passé, présent, futur ouhabituel.A l'irréel, chaque proposition (principale et hypothéti-que) est introduite par ne (SI). Si l'on commence par la
proposition hypothétique, le sujet est précédé de ete et laproposition est close par le démarcateur la ou -a.
Irréel passé
Le verbe de la proposition principale est au futur tandisque celui de l'hypothétique est à l'aoriste:
MaYl kpe wo ne èva.Je serais allé t'attendre si tu étais venu.
(mais tu n'es pas venu)
Ne 4.e èva la, ne maYl kpe wo.Si tu étais venu, je serais allé t'attendre.
Irréel présent
La proposition hypothétique est à l'aoriste si l'aspect estaccompli, au présent progressif si l'aspect est inaccompli.Dans les deux cas, le verbe de la proposition principalese met au futur progressif:
Ne 4.e èva la, ne mian3 d:>w:Jm fifia.Si tu étais venu, nous serions maintenant en trainde traval1ler.(mais tu n'es pas venu)
77
N e ~e èle d:>warn la, féfern wornand.Si tu étais en train de travailler, il ne serait pas entrain de s'amuser.(mais tu n'es pas en train de travailler)
Irrél futur
Le verbe de la proposition principale est au futur tandisque celui de l'hypothétique est à l'aoriste:
Ne ~e àva èts3à, ne maYI kpe WOe
Si tu venais demain, je viendrais t'attendre.(mais tu ne viendras pas)
Irréel habituel
Le verbe de la proposition hypothétique est à l'habitueltandis que celui de la principale est au futur simple ouprogessif.
N ,:I."" b "" " " 1 "" " à "e "\.eamewo ua tàme a, womaw:>a au o.Si les hommes étaient raisonnables, 11sne feraientpas la guerre.
(mais ils ne le sont pas)
Ne 4.e àmèwo bùà tàmè la, woman3 àuà wam o.Si les hommes étaient raisonnables, ils ne
seraient pas en train de faire la guerre.
b) L'hypothétique
La proposition hypothétique est introduite par ne (si,quand, chaque fois que...) et le verbe de cette propositionse met à l'aoriste.
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Si l'on commence par la proposition hypothétique, celle-ci est close par le démarcateur la ou -a.
Hypothétique passé ou présent
Le verbe de la proposition principale se met à l'habituel:
Ne Kati kp:> gà la, eq,ùnè fifia.Quand Kofi gagnait de J'argent, il Je dépensaitaussitôt.Quand Kofi gagne de l'argent, l11e dépenseaussitôt.
Ne Kafi va la, mèkpenÊ lè uudzèfe.Quand Kofi venait, j'allais J'attendre à la gareroutière.
Hypothétique futur
Le verbe de la proposition principale se met au futur del'habituel:
Ne Kati kp:> gà ètsa la, a4.ùl kaba.Si Kofi gagne de l'argent demainJ il le dépenseraaussitôt.
Ne tsl dzà ètsa la, Kati mava o.S'11 pleut demainJ Kofi ne viendra pas.
Hypothétique habituel
Si l'on a affaire à une vérité ou à une constatation d'ordregénéral, le verbe de la proposition conditionnelle se metà l'aoriste tandis que celui de la principale est à l'habituel:
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Ne àmèwo s3 gb3 akpa la, ectèà ru.Si on est trop nombreux~ on se gêne.
Ne tsl dzà la, nyèmeylnà w3à d:>o.Quand il pleut., je ne vais pas travailler.
8) L'ingressif (se mettre à~ commencer à) :
L'expression se mettre à (faire gc.), ou commencer à setraduit par de àsi ... mè (mettre la main dans...). Le termequi s'insère ne peut donc être qu'un nom ou un syntagmenominalisé:
Ede àsi nuctùctù mè. Il s'est mis à manger.Yàwo de àsi d:>w3w3. Yawo s'es! mis à travailler.
D3 de àsini WÙWÙmè. Je commence à avoir fàim.(la faim a mis la main dans le fait de me tuer)
9. La réitération
Lorsqu'une action a lieu une nouvelle fois, on utilise leverbe gbùgb3 (recommencer à~ re-) suivi du verbe enquestion. C'est gbùgb3 qui prend les marques modo-aspectuo-temporelles, le verbe restant le plus souvent,(mais pas obligatoirement) invariable à l'exception del'habituel qu'il est préférable de répéter. Le complémentd'objet peut suivre soit gbùgb3, soit le verbe principal.
W ogbùgb3 w5 m:>a. Ils ont refait la route.
W ogbùgbd w5 m:>a. Ils ont refait la route.
80
W ogbùgb3è w3.W ogbùgbd w~è.
Ils l'ont refaite.Ils l'ont refaite.
W oagbùgb3 wd m:>a.W oagbùgb3 m~a w:J.W oagbùgb:J aW:Jm~a.W oagbùgb:J m:>a aW:J. )
Ils referont laroute.
W oagbùgb:J m:>a w:Jnà.
W ogbùgb:>nà w:>a m:>a.
W oagbùgb:J w3nà m~a.
W oagbùgbd wdà m:>a.
Ils refont (régulière-ment) la route.
gbùgbd peut être utilisé avec n'importe quel verbe:
gbùgbd gbld
gbùgb:> ~ù nu
redire
remange~ manger à nouveau
etc. ..
10. Les verbes auxiliaires
Certains verbes perdent quelquefois leur sémantismepropre et prennent une valeur purement grammaticale.Nous les appelons verbes auxiliaires.
De fait, le verbe auxiliaire entre tout simplement dans lecadre des séries verbales puisqu'il précède ou suitgénéralement un autre verbe dont le sémantisme est plusmarqué. Avant de présenter les verbes auxiliaires, il estbon d'analyser le fonctionnement des séries verbales.Considérons l'exemple suivant:
Etr:>va ts:>bll nam. Il m a rapporté du maïs.Il est revenu m'apporter du maïs.
(Il est retourné, est venu, a pris du maïs, a donné à moi)
81
Dans une telle phrase, le sujet n'est pas répété, et si le verbe
n'a pas de complément, il peut précéder immédiatement unautre verbe. Le temps grammatical est généralement lemême pour tous les verbes de la série.
Atr~ âva âts~ bl! nam. Il me rapportera du maïs.
Etr~na vana ts~na bl! nam.Il me rapporte (habituellemen~ toujours) du maïs.
Cependant, la répétition des marqueurs modo-aspectuo-temporels rend la phrase lourde. C'est pourquoi le marqueurest le plus souvent mis en facteur commun et dans ce cas,s'il précède le radical verbal, il se met de préférence aupremier verbe tandis que s'il le suit, il se met de préférenceau dernier:
Atr~ va ts~ bl! nam.Etr~ va ts~na bl! nam.
Alors, tout se passe comme si l'on avait un seul verbe:tr~vats~. Mais les variations sont également possibles.
Atr~ âva ts~ bl! nam.Atr~ va âts:J bl! nam.Etr~na va ts~na bl! nam.
Le dernier énoncé gagne à prendre la forme réduite en -a audernier verbe:
Etr~na va ts~a bl! nam.
82
Le verbe gb~ (reveni~ alTiver) a un comportementparticulier. L'inaccompli se rend toujours par l'habituel.
Egb3nà. Il arrive, il vient(Il est là)
par opposition à :
Elè gb~gb~m. Il revient.Il est sur le chemin du retour.
Voici une phrase où l'on dénombre cinq verbes ensérie:
A l'accompli:
Eyi tr~ gb5 va do gbè na wo.Il est revenu les saluer.
Au présent habituel:
Eyinà tr~ gb5nà va doa gbè na wo.Eyinà tr~na gb5 va doa gbè na wo.Il a l'habitude de revenir les saluer.
Principaux verbes auxiliaires:
a) Ceux qui précèdent le verbe et interviennent pour
en marquer l'aspect, le temps ou la modalité:
tr:> (re-, retoume~ recommencer à, marque del'itératif)
83
Etr:J va. Il est revenu.
va (venir:! aller (suivi d'un infinitif):! être sur le pointde:!marque de l'exhortatifou du futur)
Miva dzo! Partez!
gbùgb~ (refaire:! re-:! à nouveau:! encore une fois)
Gbùgb~ yi àfe ! Retourne à la maison!
Migbùgb~ srQ è ! Etudiez-le encore une fois!Egbùgb~ gàgbl~è. Il l'a répété.
dzo (et voilà que)
Edzo yi.Edzo dzo.
Et voilà qu'il est parti.
- id-
nya (bien:! savoir:! avoir accompll~ connaître:! être faclleà)
D~lelea nya v~ gàke nye l~mè mehaya tututu o.Je suis bien guérl~ pourtant je ne suis pas très enforme.(La maladie a su finir mais mon corps n'a pas complètement guéri)
Mènya nya dùa mè ale gàke màte IJu abu.Je connais bien la ville mais il peut arriver que jem y perde.
Enya kp:Jna, menya w:3nà o.C'est facile à regarder:!ce n'est pas facile à faire.
84
gà (re-, encore, continuer à, marque du continua tif oudu réitératif; ne plus)
Egà tr:> va.Il est revenu (une deuxième fois).
Variantes dialectales: kà, gbà
ka (un peu, un peu mieux, à peu près, être assez, faireun peu, augmenter un peu)
Gbèa ka Iu.L 'herbe est un peu plus sèche.
Eka yi ~e mègbe.Il est retourné un peu en aITière.
Eka nyo.Ça va à peu près. C'est assez bien. (devoir...)
a-, la (marque du futur qui pourrait provenir de va)
Comparez : Ava ku. Il va mourir.Aku. Il va mourir. Il mourra.
Màva va.Mava.
Je vais venir.Je vais venir. Je viendrai.
Et dans les formes dialectales:
Kàfi vava ge.Kàfi ava ge.(mis pour Kôfi lè vàva ge).
Kofi va venir.
- id-
85
b) Ceux qui suivent le verbe et interviennent pour
en marquer l'aspect, le temps ou la modalité:
vd (déja, pratiquement, finir, marque du résultatifoudu terminatif)
Eva vd.Evd vd.
Il est déja venu.C'est pratiquement fini.
-na
Nous classons dans cette catégorie ce suffixe aspectuelqui a perdu son sens d'origine. Pour lui en donner un,disons: avoir l'habitude de ou agir souvent.
Ewdnà d~. Il a l'habitude de travailler.Il travaille (souvent).
a (Variante de na)
Ew3à d~. Il traval1le.
kp~ (une fois, Jamais (à la forme négative), voir,pour voir, donc, déja)
Ce verbe, lorsqu'au temps passé il suit le complément,indique que l'action exprimée par le verbe principal aeu lieu au moins une fois.
Miedo go kp~. Nous nous sommes déjà rencontrés.
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Nous nous sommes rencontrés une fois. Il nous est arrivéde nous rencontrer (au moins une fois)
Mimedo go kp:) o.Nous ne nous sommes Jamais rencontrés.
Me<iùgbèkui kp:) o. Il n ajamais mangé de fonio.
Mè<iuikp:). J'cn ai déjà mangé.
Il m'est arrivé d'en manger.
AtsÈ nekà w3 kp:) ! Ose donc!Aie donc le courage!(Le courage~ qu'il te gonfle une fois 1)
c) Ceux qui suivent le verbe et introduisent une
eXpanSIOn:
na (à, pour, donner, marque de l'attributif)
Ets:)è na Kofi. l11'a donné à Kofi.
Egbl3 na Kdfi be yèàdzo.Il a dit à Kofi qui1 partirait.
wu (que, plus que, dépasser, marque du comparatif)
Etsl wu Kdfi. Il est plus âgé que Kofi.
be (que, dire que, image d'énonciation)
E(gb13) be nàva.
Il a dit qui1 fallait que tu viennes.
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be peut devenir bena (forme de l'habituel).
Edi bena nàva. Il veut que tu viennes.
he- (et, être consécutif; marque du consécutif; pour,dans le but de)
Eva hebdb3 n3 ànyi. Il yint s'asseoir.(Il vint et s'assit)
A l'habituel, he- prend la forme normale hena :
W otso àtiawo hena ddydfe aCtefe tùtù.Ils ont abattu des arbres pour la construction d'un hôpital
Au futur, he- devient aha- (e+à+he+a)
Ava ahabdb:> n:> ànyi. /1 yiendra s'asseoir.
se- (Equivalent de he-)
Sedè nyuie ! Bon yoyage !(Et va bien)
Eva sebdbd n3 ànyi. Il yint s'asseoir.
-tà- (pour + infinitif; marque le but)
Yi -tàts:>àbolo. Va chercher du pain (de maïs).(Va pour prendre du pain)
Le verbe va se retrouve dans vaseq,e (jusque) qui sedécompose en va+se (s'arrêter ou atteindre) +se
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(déplacer vers). D'ailleurs des éléments peuvent s'insérerentre ces morphèmes.
Eyi vase<te Tsevie. Il est allé Jusqu'à Tsévié.
Exlç àgbàlçà và yi se cle àxà èw:3lia.Il a lUJ.usqua la dixième page.
(... est venu, est allé, s'est alTêté, s'est déplacé jusqu'à ...)
Eva sena cle Ldmè. Il va habituellementJ.usquaLomé.
b. Les modalités
Nous distinguerons quatre types de modalités:
1) les modalités de l'assertion
Elles rendent compte du fait que le locuteur prend encharge son énoncé en assertant que ce qu'il dit est vraiou faux. L'énoncé est affirmatif ou négatif.
Eva.Meva d.
Il est venu.Il n'est pas venu.
La forme négative est marquée par me- (ne) qui précèdele verbe et de la particule o. Le pronom personnel depremière personne du singulier est nyè-. Au présentsimple et habituel, ceux de la deuxième et troisièmepersonne du singulier s'insèrent entre me- (élidé en m-)et le radical verbal. Aux première et deuxième personnesdu pluriel, ils sont mi- et mi-.
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nyèmenya 0mènya <>
menya <>
mimenya à
m'imenya <>
womenya à
" "Je ne sa1Spastu ne sais pasil ne sait pasnous ne savons pasvous ne savez pas11sne savent pas
Au futur, l'adverbe de négation est partout réduit à m-qui précède la marque du futur a-"
nyèmava 0....
maya 0
maya 0
mimava à
m'imava àwomava d
J"e ne viendrai pastu ne viendras pasil ne viendra pas
nous ne viendrons pas
vous ne viendrez pas
11s ne viendront pas
A la forme progressive, me- précède lè ou n3.
melè vavam d
men:) vavam à
il n'est pas en train deven1r
11n'était pas en train deven1r
Au prohibitif, l'adverbe de négation est mègà-.
mègàva à ! ne viens pas!
La particule à (pas) se place en fin d'énoncé.
Nyèmew3nà o.Nyèmedzè àmi <>.
Je ne travaille pas.Je n'ai pas acheté d'huile"
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Nyèmadzè àmllè aSlmè egbè o.Je n 'achète pas d'hu11e au marché auJourd'hui.
Nyèmenya be wova o.Je ne sais pas s '11ssont venus.
Tout énoncé comporte nécessairement une modalitéassertive. Dans le cas de l'interrogation, le locuteurdemande à son interlocuteur d'asserter à sa place.
Evaà ? Est-11 venu?
La demande d'assertion peut porter sur une formenégative:
Meva dà ? N'est-il pas venu?
L'énoncé peut être totalement assumé par le locuteur ouau contraire être ressenti comme distinct de lui-même.Dans le deuxième cas, il pourra par exemple rapporterun discours. Le style sera direct ou indirect:
Egbl3 be : "Màva". Il a dit: "Je viendrai".Egb13 be yèàva. Il a dit qu'il viendrait.
Le style indirect est reconnaissable à l'écrit à laponctuation et aux guillemets. Dans le discours oral, desmalentendus peuvent se produire:
Egbld be màva.Egbld be : "Màva".
Il a dit que Je viendrais.Il a dit: "Je viendrai".
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2) Les modalités de l'incertain
Elles regroupent le probable, le vraisemblable, lepossible, l'éventuel et la visée (ce que l'on envisage) :
Ava. Il viendra. (visée)Il a dû venir. (probable)
Ate 1JUnye be wààva. Il se peut qu'il vienne.
Dèwohii yèàva. Il viendra peut-être.(éventuel)
Ete 1JU va. Il a pu venir.
3) Les modalités appréciatives
Elles font intervenir l'émotivité, les sentiments, lessensations, les impressions, le jugement. Elles sont doncsubjectives:
X3 sià 1010.
EI?Jàvàva.Eva kabakaba.
Mèsusu be woàva.
Cette maison est grande.
Il aim e venir.Il est vite venu.Je pense qu'11 viendra.
Ces trois types de modalités n'entraînent pas, en éwé, decontraintes grammaticales.
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4) Les modalités intersubjectives
Elles recouvrent:
a) la causation
Le causatif ou factitif est une forme grammaticale quiexprime que le sujet fait en sorte que l'action ait lieu, aulieu de la faire directement lui-même.
En français, le factitif s'exprime entre autres par le verbeauxiliaire faire (faire faire) ou rendre ou par des affixes(purifier, embellir, ridiculiser) ou par le verbe agentif(sans verbe auxiliaire ni suffixe ou préfixe) (b1anchir=rendre blanc).
En éwé, le procédé le plus courant consiste à employer leverbe auxiliaire na (donner) et de le faire suivre de laproposition précédée ou non par bé (que):
Ena (be) ex~IQàwo va. Il a fait venir ses amis.(Il a donné (= il a fait) que ses amis sont venus)
Le verbe auxiliaire prend les marques de tempsgrammatical:
Elè nanam (be) <lèviawo lè d~ w3m.Il est en train de faire travailler les enfants.
Ana (be) woaWÙ àl~. Il fera tuer un mouton.Aha nana (be) mèlea d3. L'alcool me rend malade.
Bien entendu, d'autres constructions peuvent êtreenvisagées qui s'adaptent aux contextes et qui ont doncdes significations différentes.
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Ex. Il a fajt traverser la route à l'aveugle.
(1) Ena ijkugbàgbàt:>a tso m:>.(Il a fait que l'aveugle traverse la route)
(2) Ezi ijkugbàgbàt:>a dzi wdtso m:>.(Il a obligé (il a forcé sur l'aveugle) pour qu'il traverse la route)
(3) Ena wokpl3 t)kugbàgbàt:>a tso m5.(Il a fait que quelqu'un accompagne l'aveugle à traverser la route)
(4) Ekpl3 t)kugbàgbàt:>a tso m:>.(Il a accompagné l'aveugle pour traverser la route)
L'aveugle (t)kugbàgbàt:» est le propriétaire (t:» des yeux(t)ku) cassés (gbàgbà) !
Certains verbes ont par eux-mêmes un sens causatif oubien ils l'acquièrent lorsqu'ils sont SUIVIS d'uncomplément d'objet.
Atia mù. L'arbre est tombé.L'arbre s'est abattu.
Emù àtia. Il a fajt tomber l'arbre.Il a abattu l'arbre.
b) le déontique qui touche aux contraintes so-ciales ou morales (emploi du futur)
Abù dzllawowo. Il faut respecter ses parents.
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Nuq,ùsie nàts~ aq,ù àkpl~.La pâte se mange de la main droite.
c) l'obligation (lè (...) be, dzè (... be),lè vevie be)
Elè be wààva. Edzè be w:3àva. Elè vevie be wààva.Il faut qui1 vienne. /1 doit venir.
d) la nécessité (hig: be)
Ehiaè be wààva. /1 faut qu'11 vienne. Il doit venir.Il est nécessaire qu'11 vienne.
Ehiaè nê be wààva. Il lui faut venir.Il lui est nécessaire de venir.
Le sens de hi~ est être nécessaire à, falloir ou avoirbesoin de, vouloir selon le point de départ de l'énoncé:
Agbàl~vi aq,e hi~. Une carte d'identité m'est nécessaire.
Mèhi~ àgbàl~vi aq,e. J'ai besoin d'une carte d'identité.Il me faut une carte d'identité.
Ehi~ be nay. àslmè. Il faut que tu ailles au marché.
He hia wo. Ii leur mut un couteau.Ils ont besoin d'un couteau.Ils voudraient un couteau.
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e) l'autorisation, la permission et l' empêche-
ment (tt: 1)U,l[è àsi, na m:J)
Até 1JUva. Il peut venir. (On l'y autorise)
W o<tè àsÏi wova. On l'a laissé venir.(On lui a enlevé la main il est venu)
W omena m~è wova o.On J'a empêché de venir.(On ne lui a pas donné le chemin, il n'est pas venu)
f) la volonté (bt:, di be)
Edi be mava. Il veut que je vienne.Mèbe neva. Je veux qui1 vienne.Edi be yèàva. Il veut venir.
g) l'injonction et la prohibition
Vv,a .Neva!Mègàva 0 !
Viens!
Qu'il vienne!Ne viens pas!
Notons que l'exhortatif de ne- est megà- qui devientmègà- à la deuxième personne du singulier (mé + è +gà- ) et éventuellement et màgà- lorsqu'il est combinéavec le futur.
2. Les pronoms personnels
a. Généralités
Les pronoms personnels sujets précédent le verbe:
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eva
wova
il est venuelle est venue
ils sont venuselles sont venues
Les pronoms personnels compléments (d'objet) suiventle verbe. S'ils ne comportent qu'une seule lettre, ils sesoudent à lui:
ekp:>èekp:>m
ekp:> woekp:> ml
ill'a vu(e)11m'a vu(e)
11les a vu(e)s11 vous a vu(e)s
Les pronoms personnels s'emploient aussi commepossessifs. Ils se placent:
soit en position ad.iectivale :
x:>nyèx:>wo
ma chambreta cham bre
(Ils se soudent alors au nom)
soit en position de nom complément:
nye x3
wox:>ma chambreta chambre
(Ils ne s'attachent pas au nom)
eJe x:> sa chambre (lui-de. chambre)
(Le pronom est lié au nom par la particule Je qui sesoude à lui).
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Pronoms Pronoms Pronoms Pronomspersonnels personnels personnels personnelsisolés sujets compléments possessifs
nyè (1)wo (1)eya
mè- nyè- (2)è-, nè- (3)e-, wo- (4)
mlawo mie-, mi-(5) ml""mlawo
woawomlè, ml-wo-
-mwo
-nyè, nye-wd, wo
-è, -1 (6) efe, e- (7)
miafe, miaml "\1': ""mlaj"e, mla
wofe, wowo
(1) nyè et wo se prononcent ènyè et èwo.(2) nyè- ne s'emploie qu'à la forme négative.
" ~1"me't,u nu.
nyème4.ù nu o.J'ai mangé.Je n'ai pas mangé.
(3) nè- et wo- s'emploient lorsque la phrase ne commencepas par un sujet.
è4.ù nu
e4.ù nu
nukà nè4.ù ?
nukà wo4.ù ?
èyleyl
tu as mangé
il/elle a mangé
qu'as-tu mangé?
qu'as-il mangé?
tu cs alléil/elle est allé(e)
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àfikà nèYl ? où es-tu allé(e) ?àfikà waYl ? où est-il/elle allé(e) ?
(4) mi- et ml- s'emploient à l'impératif.
miectù nu
mlèctù nu
mictu nu !
mlctu nu
nous a vons mangé
vous a vez mangé
mangeons!... que nous mangIons
mangez!... que vous mangIez
(5) 1- s'emploie lorsque le radical verbal qui précède est
terminé par un u ou un i8
efaè
e<tùlemIt
il l'a frappé(e)
il l'a mangé(e)il l'a avalé(e)
Après un radical verbal terminé par :>, -è se prononce[è].
mèkp~è [mèkp5è]J8e l'ai vu(e)
Si le radical verbal se termine par a,
mieta
miete
a + -è devient -Êà + -è devient -È
nous avons dessiné
nous l'avons dessiné(c)
99
,---> maa
,+
,---> ae- a
~+ â ---> âe
wonyàwonyè
ils ont chassé (qn)ils l'ont chassé(e)
On peut aussi écrire mietaè et wonyàè mais on prononce[mietè] et [wonyè].
(6) e-, mia-, mià- et wo- s'emploient dans des relations
inaliénables, c'est-à-dire principalement avec les postpo-sitions locatives et les relations parentales.
kpl~à dziedzi
xdà mèemè
àtiawo g3mèwo gdmè
et:>mia t:>mlà n:)
wo dzllawo
sur la tablesur elle~ dessus
dans la maisondans elle~ dedans
sous les arbressous eux~ au dessous
son pèrenotre pèrevotre pèreleurs parents
A certaines personnes, le pronom s'amalgame à lamarque du futur:
Mettons tout cela sous forme de conjugaison.
100
b. Les pronoms personnels et la conjugaison
1) Pronoms personnels affIXes sujets:
Au présent:
mè-va,e-vae-vamIe-vamiè-vawo-va
Remarquons:
je suis venu(e)
tu es venu(e)il/elle est venu(e)nous sommes venu(e)svous êtes venu(e)sils/elles sont venu(e)s
. que seul le ton distingue èva (tu es venu(e)) de eva (il/elle est venu(e)) et mieva (nous sommes venu(e)s) demlèva (vous êtes venu(e)s).
. que mlè- (vous) ne s'emploie que si l'on s'adresse àplusieurs personnes.
Au futur:
ma-vaa-vaa-vamIa-vamIa-vawoa-va
Jee viendrai
tu viendras
11 viendra
nous viendronsvous viendrezils viendront
Les pronoms se contractent avec la marque du futur a- :
101
mè- + a ---> maè- + a ---> aé- + a --- > amie- + a --- > mia-mla- + a --- > mla-
ma-, a-, mla sont prononcés [mà], [à] et [mlà] devant unton haut.
2) Pronoms personnels affixes compléments:
ekp:J-mekp:J woekp:J-èekp:J miekp:J m iekp:J wo
il m'a vu(e)
il t'a vu(e)
111'a vu(e)11nous a vu(e)sil vous a vu(e)sil les a vu(e)s
A la troisième personne du singulier, si le radical verbalse termine en -a, il y a contraction et mutation dephonème:
wogbl3ne. on le dit.
a + e -- > e
3) Pronoms personnels isolés:
nyèwo
mOl
toiIU1~elleye
mlawo nousvous
eux" elles
"mlawowoawo
102
4) Possessifs:
t~-nyè
t=>-wo
t=>-a
yè-t=>
mia-t=>
mlà-t=>
wo-t=>
Remarques:
pèreton pèreson pèreson (propre) pèrenotre pèrevotre pèreleur père
1) yè- réfère au sujet de la proposition principale dansune phrase de style indirect.
2) à la 3e personne du singulier, le nom est précédé dupossessif et suivi de l'article.
3) Si l'on a affaire à une relation de possession, alors lespossessifs prennent les forme suivantes:
vu-nyè ma voiturenyè vu ma voiture
VU-WQ ta voiture
wo vu ta voiture
efe vu
yèJe vu
miaJe vu
mlafe vu
wofe vu
yèwofe vu
Remarquons encore:
sa voiture
sa (propre) voiture
votre voiture
notre voiture
leur voiture
leur (propre) voiture
103
1) que nyè et wo peuvent être soit compléments de nom(ils précèdent le nom), soit adjectifs (ils suivent le nom)
2) que s'ils sont compléments de nom, il se produit desmodifications tonales:
a) si le ton de la syllabe qui suit est montant, ildevient haut:
uu --> nyè uu (ma voiture)
b) si la syllabe qui suit a un ton bas, le possessifprend un ton montant:
nyè --> nye mSl (mon panier)
wo --> wo mSl (ton panier)
c) si la syllabe qui suit a un ton haut, lesmodifications tonales s'annulent:
nyè + kuku ~ nye kuku~ [nyè kuku] (mon chapeau)
d) si le nom qui suit comporte un préfIXe nominal, cepréfixe prend le ton haut:
àgbàl~ --> nyè agbàl~ (mon livre)
3) qu'aux autres personnes, les pronoms personnels se
combinent avec le relateur Je (de) qui ne s'emploie ni à lapremière ni à la deuxième personne du singulier;
104
4) qu'après fe, la syllabe qui suit est modifiée selon lesrègles édictées ci-dessus en a) et d) :
uu --> fe uuàgbàl~ -- > Je agbàl~
5) Pronoms personnels et forme négative
La particule négative me- se place avant le verbe et secontracte éventuellement avec le pronom personnel sujetet la marque à- du futur.La particule d (pas) se place à la fin de l'énoncé ou de laproposition niés.
nyè-me-nya <>
m-è-nya <>
m-e-nya <>
mi-me-nya <>
mt-me-nya àwo-me-nya d
nyè-m-a-va <>
m-à-va <>
m-a-va 0mi-m-a-va <3
ml-m-a-va 0wo-m-a-va 0
Je ne salSpas
tu ne salSpasil/clIc nc sait pasnous ne savons pasvous ne savcz pasils/clIcs ne savent pas
Jetuil/elle
nc viendrai pasne viendras pasne viendra pasnc viendrons pasne viendrez pasne viendront pas
nousvousils
c) Les pronoms personnels è- et nè- (ou n-)
Tous les deux signifient tu, mais si le pronom n'est pasen tête d'énoncé ou s'il n'est pas en position sujet de laproposition principale, il est obligatoirement nè- ou n-.
105
Nukà wdm nèlè ?Qu'est-ce-que tu es en train de faire?
Agbàl~ ka xlèm nèlè ?Quellivre es-tu cn train de lirc ?
Va alebe nadzè si nye xdd~mè la.Vcnez pour que vous connaissiez ma chambre.
Attention! Ne confondez pas nà- ou na- (tu + futur) etnà- (tu + subjonctif-exhortatif) ou na- (il + subjonctif-exhortatif).
Afikà nan3 ?
Ehia be nànd àfii.Edzè be nan3 àfii.
Où t'asseoiras-tu ?
Il te faut t'asseoir ici.Il lui faut s'asseoir ici.
d. Les pronoms personnels c- et wo-
L'opposition e-/wo- est sensiblement la même que cellede è-/nè-. wd- s'emploie lorsque le positionnementcanonique des termes (Sujet-Verbe-Complément-Cir-constanciel) est modifié.
Nukà w3m wdlè ?Qu'est-ce-qu'il est en train de faire?
Amèdzrodzèfe g~ wdnye. C'est un grand hôtel.
Nyàtèfee wonye be èdoa èuègbè mah~ ?Est-ce vrai que vous parlez l'éwé ?
106
Il s'emploie également en tête d'énoncé dépendant, quecet énoncé soit juxtaposé (avec idée de but), coordonné(par eye (et)) ou subordonné (par hafi (avant que).
Kddzo uù u3à na Paulo wdàge ~e uua mè.Kodjo a ouvert la porte à Paul pour qu'il entredans la voiture.
Les énoncés sont ici juxtaposés. wo- réfère à Paul et nonà K~djo. Le futur -à- traduit la glose pour que.
Xd la mè ka eye wokèkè h~.La chambre est claire et vaste.
Les énoncés sont coordonnés par eye.
Yàwo va ~o hafi wodzo.Il est parti quand Yawo est arrivé.
Les énoncés sont en relation de subordination.
e. Le pronom logophorique yè-
Examinons les énoncés suivants:
(1) Edi be yèagbà gàà ?
Veux-tu changer de l'argent?
(2) Edi be yèan3 kplg sià IJutià ?
Voulez-vous vous asseoir à cette table?
'(3) Edi be makp13 yèà ?Veux-tu que J8e t'accompagne?
107
(4) Egbl:3 be yèàva.
Tu as dit que tu viendrais.Vous avez dit que vous viendriez.
(5) Edzro Yàwo be yèafia èuègbèm.
Yawo veut m'apprendre l'éwé.
(6) Edzro Paulo be woàfia èuègbè yè.
Paul veut qu'il (Yawo) lui apprenne l'tfwé.
(7) Egbl:3 be yèàsr;} 1Jlis'igbè.
Il a dit qu'il apprendrait l'anglais.
(8) Egbl:3 be woafia 1Jlis'igbè yè.
Il (Kofi) a dit qu'11(Paul) lui apprendrait l'anglais.
(9) Miedi be miàw:3 d:>.
Nous voudrions trava11ler.
(10) Mèdi be maw:3 d:>.
Je voudrais travailler.
(11) Mièdi be yèwoan:3 kpl~ sià IJutià ?Voulez-vous vous asseoir à cette table?
(12) Mièdi be miakpl:3 yèwo ~oà ?Voulez-vous que nous vous accompagnions?
(13) W odi be yèwoàdzo.
Ils veulent s'en aller.(14) Wodi be woàdzo.
Ils veulent qu'ils s'en aillent.
(15) Wogbld be yèwoàsrg 1Jlis'igbè.Ils ont dit qu'11s apprendraient l'anglais.
(16) Wogbld be woàfia 1Jlis'igbè yèwo.
Ils ont dit qu'11s (leurs amis) leur apprendraientl'anglais.
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On constate:
1) que yè est traduit par:
. la marque de l'infinitif en (1), (2), (5)
. tu ou vous de politesse complément en (3).
. tu ou vous sujet en (4)
. lui en (6) et (8)
. il en (7).
2) que le pluriel yèwo est:
. la marque de l'infinitif en (11) et (13)
. vous complément en (12)
. ils en (15)
. leur en (16).
NB. Le deuxième vous des traductions (2) et (11) n'apparaît pas en éwé (formepronominale en français: D:J (s'asseoir).
3) que le verbe de la proposition est soit un verbe de
volonté ou de souhait (di be), soit un verbeimpersonnel (edzro ...be), soit un verbe d'assertion(gbl5 be).
4) que dans tous les cas, yè, ou yèwo apparaissentdans des propositions subordonnées et réfèrent ausujet réel de la proposition principale (il y aidentité au niveau de la notion).
NB. En (5) et (6), le sujet réel est Yàwo et Paulo. Le sujet syntaxique est e-
Edzè be Kati naj1è kàklo ~èka.Il faut que Kofi achète un poulet.
109
Elè be woatso ketekèm~a hafi w:3àtr~ yi <tùsimè.Il faut qu~1 traverse la voie felTée avant de tournerà droite.
Si la proposition principale ne contient pas de verbeexprimant un souhait ou un ordre, le verbe se met à
l'indicatif.
Elè gb:3gbl3m be ava. Il dit qu'11 viendra.
Eto àSlmè hafi wova.Il a passé au marché avant de venir.
Enfin, le futur peut se traduire en français par le condi-tionnel dans des cas de concordance des temps:
Elè gb3gbl3m be ava. Il dit qu'il viendra.Egbl:3 be ava. Il a dit qu'11 viendrait.
5) que ce que nous venons de constater en (4) ne s'appli-que pas aux premières personnes du singulier et dupluriel (Cf. (9) et (10» :
Miedi be yèwoaw3 d:J. * (inacceptable)Mèdi be yèaw3 d:J. * (inacceptable)
6) qu'à la 3e personne du singulier ou du pluriel, si lepronom ne réfère pas au sujet réel de la propositionprincipale, il prend la forme wo- ou wo-.
Nous pouvons donc dresser le tableau suivant:
110
Proposition principale / Proposition subordonnée
Référence au sujet réelde la principale
Je, ,
me- , m- me- , m-tu
, ,n-
,e- , ne- , ye-
il e- wo-,
, ye-nous mle- , ml- mle- , ml-vous
....,mi-
,mle- , yewo-
ils wo-,
yewo-
Rappelons enfin que yè + a et yè + à- se prononcentrespectivement le plus souvent [ya-] et [yà-].
3. Le nom
Les langues africaines, en général, sont d'une surprenanterichesse lexicale. Le linguiste Benjamin Lee Wharfconstatait qu'un grand nombre de langues amérindienneset africaines abondent en distinctions d'une finesse deconstruction et d'une élégance logique indiscutables surla causation~ l'action~ son résultat, les processusdynamiques~ l'énergie~ les données immédiates del'expérience etc ... toutes choses relevant de la penséeréflexive qui constitue en fait la quintessence du
rationnel. A cet égarrt elles surpassent de loin leslangues européennes (1). L'éwé tire sa richesse despossibilités infinies de formation du vocabulaire. Ce quisuit vous en persuadera.
111
a. Composés et dérivés
L'éwé est une langue isolante à tendance agglutinante:les unités lexicales sont invariables et se soudent les unesaux autres pour former des mots nouveaux. Pourdéchiffrer ces mots composés, il suffit en général decommencer par la dernière unité et de remonter vers lapremière. Ainsi, yafam3 (climatiseur) est la machinc(md) qui rafraîchit (fa) l'air (ya). Pour une glose enfrançais, l'ordre des unités est donc m:J-fa-ya. En outre, ilse produit fréquemment des variations tonales (ya se
réalise yà à cause du ton montant qui suit). Dans yamèvu
(vaisscau dc l'air), vii (voiturc} véhicule} vaisseau)
devient uu parce qu'en composition, tout élément finalayant un ton montant prend un ton haut. Ces motscomposés sont extrêmement nombreux et il s'en créecontinuellement:
dzdkèkekpeddmè
ndfedzèsietc. . .
moto (bicycletteà feu)
kilomètrc (intervalleentre les pierres)
adrcsse (marque du lieu où l'on habite)
Certains termes sont en voie de devenir des suffixes etpermettent ainsi de créer systématiquement du vocabu-laire.
Tous les suffixes (peut-être à l'exception de la) sont enfait de simples noms en voie de grammaticalisation. Ilspeuvent être autonomes, et leurs seules modificationssont morpho-syntaxiques: perte du préfixe vocaliquenominal lorsqu'ils sont en position de déterminés dans unnom composé. Autrement dit, n'importe quel nom estsusceptible de jouer un rôle de suffixe et c'est bien ce qui
112
se passe effectivement. En conséquence, on pourraitconsidérer qu'il n'existe en éwé que des noms-suffixes etnon de purs suffixes.Cette situation ambiguë nous amène à considérer quatrecas:
1) le positionnement des éléments les uns par rapportaux autres ne permet pas de constituer un syntagme, et ledernier de ces éléments n'est pas en voie de devenir unsuffixe. Nous parlerons alors de composition;
2) le positionnement des éléments les uns par rapport
aux autres ne permet pas de constituer un syntagme maisle dernier de ces éléments est en voie de devenir unsuffixe. Nous parlerons alors de dérivation.
3) le positionnement des éléments les uns par rapport
aux autres constitue un syntagme et le dernier de ceséléments n'est pas en voie de devenir un suffixe. Nousparlerons alors de composition par agglutination.
4) le nom composé comporte un ou plusieurs affixes.Nous parlerons alors d'un mixte composition/dérivation.
Quelquefois, certains mots relèvent à la fois de lasuffixation et de la composition par agglutination enraison de l'ambigüité de la catégorie grammaticale dudeuxième terme (dans ny~nùvi, vi peut être interprétésoit comme un nom apposé signifiant enfant, soit commeun nom-suffixe à valeur diminutive, soit encore commeun adjectif qualificatif signifiant petit; dans kôklotsu, tsupeut être interprété soit comme un nom apposé signifiantmâle (àtsu) soit comme un nom-suffixe de même sens).
àfe (pièce, maison) -- > dzàdofe (cuisine)(è)nu (chose) --> dzàdofenu (ustensile de
cuisine)
113
N nom P participeV verbe D déictiqueA Adjectif NN nominalisationL nom locatif NM numéralI terme interrogatif PT particuleS suffixe PV particule verbale
(è)uu (véhiculc) --> t5dziuu (pirogue)
Le préfixe nominal è- n'est jamais écrit mais il estfréquent dans le discours oral, en particulier si le nom esten position de sujet.
1) Composition
Posons les symboles suivants et examinons les diffé-rentes possibilités de création lexicale:
a) Nominaux composés de deux noms
Deux cas sont possibles:
.. le deuxième nom est déterminé par le premier ...
ànyitslnotsl
ml
lait
(eau d'abeille)
(eau de mamelle, eau de sein)
àgbàl~gà billet de banque (argentdepapier)
.. le deuxième nom est mis en apposition au premier ....
kôklotsu coq(gallinacé qui est mâle (àtsu) et non le mâle d'un gallinacé)
114
ny~nùvi fillette(femme qui est enfant et non enfant de femme)
b) Nominaux composés de trois noms
Le dernier élément est déterminé par le second qui à sontour est déterminé par le premier:
nylnotsl lait de vache (eau de mamelle de vache)
c) Nominaux composés de nom + verbe +nom
Pour en découvrir le sens, il suffit de les lire à partir dela droite:
to~onu
nu~ùsi
écouteur
main droite
(chose pour prêter l'oreille)
(main pour manger les choses)
d) Diverses combinaisons
Certaines combinaisons, à l'intérieur même du nomcomposé, constituent à leur tours des unités sémantiques.
N+V+PT+N tofoclonyà conseil(parole qui frappe l'oreille)
N+N+V+N nyàgbèf¥tèm3 radio(machine qui présente l'annonce de la parole)
(= les informations)
N+N+NN èuègbèfiafia enseignement de J'éwé(enseignement de la langue éwé)
NM + NN ~èkaw3wd(le fait de faire un)
unité
115
N+V+N+A
N+P ouN+P
N+NN+A
N+N+NN
N+NN+N
N+V+N+N
N+I+N
N+D+N
N+V+V ouN+NN+V
gbèdox~g~ cathédrale(grande maison où l'on prie)
kpetata statue, monument(dessin de pierre ou pierre dessinée)
tàkpekpeg~ congrès(grande réunion)
1Jdinuclùclù petit d4ieuner(le manger de la chose du matin)
(= repas du matin)
nyàdz~dz3gbàlèjournal(papier de l'avènement des affaires)
(= papier des événements)
nuq,ùsib:> bras droit(bras de la main qui mange les choses)
yèkaYl ? quand?(le moment de quel moment 1) (yè = yi)
yèmaYl ce temps-là(le moment de ce moment-là)
clè nu fia montrer quelque chose(enlever .cho se.montrer)
nuclèfia (OUnuclèclèfia)démonstration, exhibition,présentation, exposition
116
N+V+PT ou
N+NN+PT
do gbè <ta prler
gbèdo<ta (ou: gbèdodoq,a) prière
2) Composition par agglutination
Il s'agit de nominalisation de syntagmes ou d'énoncéspar agglutination des éléments (qui se trouventéventuellement modifiés pour des raisons phono-syntaxiques). L'ordre des éléments n'est pas modifié.
a) Nominalisation d'un nom et d'un verbe
yètr:> après-midi, soir (Ie soleil a tourné)
b) Nominalisation d'un nom et de l'adjectif qui
s'y rapporte ou d'un participe-adjectif:
gà gbàgbàgàgbàgbà
gà ~ù~ù
gàc1.ùc1.ù
àmè kukuàmèkuku
de l'argent "cassé"de la monnaie
de l'argent dépensé (mangé)
monnaie (d'échange)
un homme mortun mort, un défunt(kuku est le participe de 1ru (mourir»
Remarque: La nominalisation du prédicat (nom +complément) prend une forme phonique identique à celledu nom composé par agglutination.
gàgbàgbà
gàctùq,ù
le fait de faire de la monnaie
le fait de dépenser de l'argent
117
c) Nominalisation d'un verbe et d'un complé-ment (ou d'un nom locatif)
xd IJk:>
xdlJk:>
gbd cie emè
gbdq,emè
a VOlr un nom
célèbre~ renommé
se reposer (soufflerdedans)
le repos
d) Nominalisation d'énoncé:
D 'Al",
a "{.uame.
dàciùàmè
Sèsè lè làmè.
sèsèlèlàmè
yè tr:>
yètr:>
Afd fièAfdfiè
Adèe mekp~ xèAdèemekp:>xè
3) Dérivation
Un seIpent a mordu quelqu'un
morsure de serpent
La sensation est dans la chair.
sentiment
Le soleil a tourné.
après-midi
Le pied brûle.Avril
Le chasseur n'a pas vu d'oiseau.
Novembre
Les suffixes sont soit des noms ou particules assimilablesà des noms (les noms-suffixes) soit des noms-adjectifs
tels que -vi (petit) et -g~ (grand)).
Les noms-suffixes les plus usités sont ceux qui réfèrent àdes agents (-la), à des individus (-nd, -t:», à des objets (-nu), à des lieux (-Je), à des qualités, des propriétés ou des
118
caractéristiques (-t3), à des périodes (-yi) ... mais aussi àdes plantes (-ti), à des oiseaux (-xè), à des pots (-ze) ousous l'influence des nouvelles techniques, à des véhicules(-vu), à des moteurs ou des machines (-m:)), à la vaisselleou à certains ustensiles de cuisine (-gba) (de àgba=assiette).
Voyons-en quelques-uns:
Le suffixe de lieu -Je
On peut créer à volonté des noms de lieu par adjonction
du suffixe -fe qui provient probablement de àfe (maison)
nusrQfe lieu d'étude~ école
d:>wdfe lieu de travaiL bureau~ atelier
àmèdzrodzèfe lieu où descendent les étrangers~hôtel
tSl1èfe
dz£)dofe
kpofe
lieu où l'on se lave~ salle de bain
lieu où l'on mit le feu~ cuisine
lieu où 11y a des bosses(sur la route)
Le suffixe agentif -la
On peut créer à volonté des noms d'agent par adjonctiondu suffixe -la, qui provient peut-être de l'article la (le~ la~celui qui, celle qui) :
àfdzdlaàgbàts:Jla
àtikpàla
celui qui marche à pie~ le piétoncelui qui prend les bagages~le porteurcelui qui sculpte le bois,le menuisier
119
àtits3la
d~w:Jla
nufiala
tàksikùla
Le suffixe -f:J
celui qui coupe les arbres,les bûcherons
celui qui fait du tra vail,le travailleu~ l'ouvriercelui qui enseigne (des choses),l'enseignant, le professeurcelui qui conduit le taxi,le chauffeur de taxi
Le suffixe -t~ (de t~, père) note une appartenance ou unefonction:
dùk~mèt~
àfet~
kp3vit~
Lomèt:>Togot~kp:>n~t:>àf3t~
celui qui appartient à un pays~le citoyen
le père de la maison,le chef de famille~ Monsieurcelui qui a un petit bâton~
l'agent de policeun Loméenun Togolaiscelui du pain, le vendeur de painle Pl.opriétaire du pied, le piéton
En langue guin, le suffixe -t:> remplace le suffixe agentif-la:
nufi:Jt:J
Le suffixe -f3
l'enseignant, le professeur(éwé : nufiala)
Le suffixe -t3 note une qualité, une propriété (qui est...) :
120
mumut:Jgbèmumut:J
Ylb:>ta
ctèvita
g~t:3
tsltsit:3
et:)
t3nyè
frais, vertvert, (qui est vert, celui qui est
vert, le vert, la verte)noir (qui est noir, celui qui est noir,le noir, la noire)
petit, cadet (qui est petit, celuiqui est petit, le petit, la petite)
grand, aîné (qui est grand, celui quiest grand, le grand, la grande)grand, aîné (qui est âgé, celui quiqui est âgé)le sien, la sienne (sapropriété)le mien, la mienne (mapropriété)
Dans les deux derniers exemples, t3 n'est pas suffixe.C'est un nom auquel on peut donner le sens de propriété.Ainsi s'explique mieux la formation des pronoms-adjectifs précédents.
Le suffixe -vi
Le suffixe -vi (de vi, enfant, petit) a valeur de diminutif:
1Jutsùviny:>nùvi
àgbàl~vi
Yàwavi
ylètivi
garçonfille
(petit homme)
(peti te femme)
carte (d'identité, de police ...)(petit papier)
(la petite Yawa, ou Yawa la
cadette)
(petite lune)
Yawavi
étoile
121
Le suffixe -gg
Le suffixe -g~ (grand, aîné) a une valeur augmentative:
Ijutsùg!!
ny:>nùg!!
grand garçon
grande fille
Yàwag~ Ya wagan (la grande Yawa, ou Yawa
l'aînée)
x3g~
gàg~
chambre à coucher (grandecase)
billet (de banque) (grandargent)
Les noms suivants ne sont pas encore ressentis commedes suffixes mais sont en voie de le devenir.
-nu (la chose qui, la chose que, la chose de ...)
Le suffixe -nu désigne l'objet qui permet de faire
l'action indiquée par le prédicat (verbe et complé-ment) :
uufonu instrument de musique(chose pour battre le tam-tam c'est-à-dire utilisée parles membres de l'orchestre)
yagb:3nu soufflet(chose pour souffler de l'air)
toctonu écouteur(chose pour prêter l'oreille)
àsitutunu essuie-mains(chose pour s'essuyer les mains)
122
tSllènu serviette de toilette(chose pour passer de l'eau) (lè tsl= se laver)
vu (véhiculc~ voiturcJ piroguc)
yamèuu
t3dziuu
m:)z:Juu
aVIon (véhicule dans l'air)
barque, piroguc (véhicule sur l'eau)
voiture particuJière~ conduite intérieurl(véhicule de voyage)
àmèsimèuu voiture d'occasion
àgbàts:Juu
àsitsàuu
" "auauu
(véhicule de la main de quelqu'un)
camIon(véhicule qui prend les marchandises)
camion (véhicule de commerce)
camion ml1itaire(véhicule pour aller à la guerre)
gàkpodziuu train(voiture sur barres (kp3) de fer (gà))
t3g3mèuu
àv3uu
dzouu
sous-marIn (véhicule sous l'eau)
voilier, piroguc à vOI1c(véhicule à pagne)
canot à moteur (véhiculeà feu)
123
m3 (moteur; machine)
yagb3md ventilateur(machine à souffler de l'air)
nufamd réfTigérateur(machine à raffraÎchir les choses)
gbèf!!ctèrnd radjo~ poste de radio(machine pour annoncer)
agblèdèmd tracteur, motoculteur(machine à cultiver les champs)
nukpldmd aspirateur(machine à balayer les choses)
àk:>1Jtàbùmd calculatrice(machine Apenser les comptes)
àgbàbùmd calculatrice~ ordinateur(hù àgbA : calculer)
àgbàk:>md grue(machine à soulever des charges)
Si l'appareil n'a pas de moteur, alors on utilise le nom-suffixe nu.
yagbdmdyagb3nu
ventilateuréventail, souffl et (objetà souffletde l'air)
tsitsy3md filtre à eau(machine à filtrer l'eau - il Y a un moteur)
124
tsitsydnu filtre à cau(chose à filtrer l'eau - il n' y a pas de moteur)
gba (assiette, récipient)
nu<tàgba casserole(récipient pour faire cuire les choses)
sanyàgba casserolc, cocotte(récipient en aluminium)
nutdgba
tsilègba
detsigba
àkplegba
fùfùgba
poêle(récipient pour faire griller (ou (frire) les choses)
cuvctte, bassinc(récipient pour se laver)
cuvctte ou assiettc pour la sauceassiette de pâte ou assiette pour lapâte
assiette de foufou ou assiette àfoufou
nunyàgba cuvette, bassine(récipient pour laver les choses (pour la
lessive ))
nudzragba plateau(assiette pour vendre les choses)
ze (POt)
nu<tàze marmite (pot pour faire cuire les choses)
125
nu<tàgàzekpeze
tsizedètsizeàhàzedz3gb~ze
àkpl~ze, ,amlZe
wdze
àtàmàze
marmite en métalcrucheJarremarmite à saucejarre pour le vinpot pour la bou11lie
récipient pour la pâtemarmite à huilepot à farineplpe
(gà = fer, métal)
(pot en pierre)
(pot à eau)
(pot à tabac)
yi (période~ époque~ moment, temps)
ddtoyi
nu4,eyi
m~zdyi
d~wdyi
nu<tùyi
kàmètèyi
famine (période où apparaît la faim)
récolte (époque où l'on cueille les
choses)
voyage (période de voyage (où l'onmarche la route»
temps de travail (moment où l'on fait dutravail)
moment du repas (moment où l'on mangeles choses)
moment réservé au sport(moment où l'on tire dans la corde)
àgblèdèyi période où l'on va au champ
ku<tiyi période de sécheresse
126
tsidzàyi saison des pluies(moment de la tombée des pluies)
ti (arbre~ bois~ morceau de bois~ bâton~ tige~ plante)
uùtiàdid3ti
ma1Jg3tibliti
àgbèIitim:)z3ti
gbectèti
kapokierbaobab
(arbre à pirogue)
(arbre à "pain de singe")
manguier (arbre à mangues)
maisJ tige de maismaniocJ tige de manioccanne~ bâton (bâton pour marcher la route)
bâton pour sc frayer un chemin(bâton pour enlever l 'herbe)
àkpl~dàti louche à pâte(bâton pour remuer la pâte)
tètiuuf3ti
àxàfuti
piquet, ramaillat à igname
batte (bâton pour frapper le tamtam)
côte (bâton en os du côté)
t:J (père~ propriétaire de)
~kuagb~t~ un aveugle (le père de l'oeil cassé)
fùw3àmèt:) handicapé, infirme, invalide(le père à qui la peine fait l'homme)
àf3gbegblet:) un hoîteux
àdzèt:) un sorcIer
dz3t:)
(le père du pied abîmé)
(le père de la sorcellerie)
un charmeur, un ensorceleur(le père du grigri)
127
gàt:>
hiàt:>
kdt:>
un riche (le père de l'argent)
un pauvre, un nécessiteux(le père du besoin)
un nécessiteux (le père du manque)
ni (mère -mais s'emploie indifféremment pour lesdeux sexes)
~kundtokundbdk:>ndkdndtsùkund
un aveugleun sourdprêtre vaudoufemme stérile
un fou
(la mère de l'oeil)
(la mère de l'oreille morte)
(la mère du fa)
(la mère du manque)
(la mère de la folie)
àhàndmun3 un lvrogne(la mère qui s'enivre en buvant du vin)
Les noms locatifs peuvent également être interprétéscomme des suffixes. Comparons:
lè za mè
zamè
De même:
yàmèdùmè
fùtà
dans la nuit
la nuit (l'intérieur de la nuit)
an- (l'intérieur de l'air)
v111age, v111e (l'intérieur de village)
plage (tête de la mer)
Le premier nom peut supporter un déterminant:
128
dùamè la ville (mais lè dùa mè : en ville)
Le suffixe nominalisateur -e
Le suffixe nominalisateur -e est l'un des rares véritablessuffixes. Il transforme en nom des groupes de mots,modifie le sens d'un nom ou lui confère une valeurdiminutive, esthétique ou affective. Il devient -i après u, iou en combinaison avec e, et £ lorsqu'il est combiné aveca.
àti kpàkpààtikpàkpè(àti + kpàkpà + è)
bois sculptéobjet en bois sculpté
gbèkugbèkui
graine d'herbefonio
àtàmàzeàtàmàzi
pipe (pot à tabac)
pipe
(àtàmàze + 1)
Le nominalisateur confère au terme une valeur singulièreet concrète:
àtikpàkpààtikpàkpè
bois sculpté (en général)obJ.et en bois sculpté,
statuette en bois
Il n' y a pas de limites à la création des noms qu'on les
considère comme composés ou comme dérivés.
129
4) Mixtes composition / dérivation
Les nominaux suivants comportent soit des suffixes (8)(pouvant affecter les premiers éléments, qu'ils soientcomposés ou non) soit des noms locatifs (L) (pouvantégalement affecter les premiers éléments, qu'ils soientcomposés ou non).
N+L+N+N
N+N+L+NN
àgblèmènuku produit des champ~récolte
(graine de la chose de l'intérieur du champ)
dùtàmèd~d~ missionnairc~étranger; émissaire
(envoyéde l'intérieurde l'étranger)(= envoyéde l'étranger)
N + N + N + S + V + S dùk~tèfendla diplomate~représentant (d'un organisme)(celui qui est à la place d'un pays)
NN + L + NN + V + S n3ndmètata4.èfe cinéma(bâtiment)(lieu où l'on projette des formes dessinées)
N+A+V+S
N+NN+V+S
N+L+V+S
A+S+N+NN
m3dzakactèJe théâtre(lieu où l'on enlève le visage raide)
tàkpekpewdfe salle de réunion~salle de congrès
(lieu où l'on rencontre des têtes)
d~dzitsàla inspecteur(celui qui se promène sur le travail)
dldlJenukp~kp~ télévision(fait de voir les choses d'un lieu éloigné)
130
A+S+N+V+N dldlJenukp:>m:3 poste de télévision(machine à regarder les choses d'un lieuéloigné)
N+V+PV+L gbècloq,afe 6g1ise~lieu de prière(maison où l 'on prie)
L+NN) g3mèdzèdzè commencement(tombée du dessous)
N+N+L dùk:>mè nation(intérieur du groupement humain du pays)(= intérieur de la nation)
N + N + L + N + V + N dùk:>mèb:>lufdhaéquipe nationale de football(groupe qui frappe le ballon dans le pays)
N+A+N+L nyànyuihamè église évangélique(l'intérieur de la société de la bonne
nouvelle)
N+V+S gddofe lieu de rencontre,lieu de rendez-vous(lieu où l'on met la rencontre)
5) Autres types de nominalisation
a) à partir de verbes
Il suffit de redoubler le lexème verbal. Si ce lexèmecomporte un r ou un 1 après une autre consonne, ou bienune voyelle nasalisée, ce 1, ce r, ou la nasalisations'effacent dans la première syllabe de la formenominalisée. De plus, si le ton est haut, il est infléchi en
131
ton montant qui se réalise bas après une consonsonnesonore ou une nasale. Nous notons cette réalisation parun accent circonflexe inversé:
YIylyl
allerallée~ Fait d'aller
ts:>ts~ts~
prendreprise~ mit de prendre
vav3.va
venirvenue~ fait de venir
yra (bénir) -7
tr:> (tourner) -7
j1e (acheter) -7dzra (vendre) -7dzrà (m élanger) -7
1~ (aimer) 7
yayrat~tr:>
fej1edzadzradzàdzrà1315
(bénédiction)(tour)
(achat)(vente)(mélange)(amour)
b) à partir d'un verbe et de son complément
d'objet
Il s'agit en fait d'une composition de deux noms dont lepremier est un nom simple ou composé et le second lanominalisation d'un lexème verbal.
b~lùfofo fajt de jouer au ballon (frappedeballon)
L'élément redoublé disparaît généralement, mais pastoujours, lorsqu'à son tour il devient déterminant:
b~lùfôha équipe (de foot) (b all on! frapper/équipe)
132
c) à partir d'adjectifs
On forme des noms abstraits à partir d'adjectifsprovenant éventuellement de verbes d'état par adjonctiondu suffixe -mè.
dl dldidlmè
kèkèkèkèmè
1dloIdldmè
goglogdglomè
kpèkpèpkèkpèpkèmè
k:>k:>k:>k:>k:>mè
trItltrltltrlmè
être long longla longueur
être large, largela largeur
être gros, être grand, gros, grandla grosseur, la grandeur
être profond, profondla profondeur
être lourd, peserlourd, pesantle poids
être hauthautla hauteur
être épaisépaisl'épaisseur
133
b. La détermination du nom:
1) Les déterminants
Les déterminants suivent le nom auquel ils serapportent. Si ce nom est affecté d'un adjectifdéterminatif, ils suivent l'adjectif. Il est d'usage d'accolerle déterminant -à au terme qui le précède. Ce -à est uneforme réduite de la (qui ne s'attache pas au termeprécédent) :
xi>xi>àx:J la
x:J a<te
xi>g~xi>ga la
X:Jg~ atte
malsonla maisonla maison
une (certaine) maison
la grande maisonla grande maison
une (certaine) grande maison
La marque du pluriel est -wo qui s'accole à droite dunom, de l'adj ectif ou du dernier déterminant:
xi>woxi>àwo
des maisonsles maisons
(mais on ne peut pas dire X:Jlawo (*) )
x:J attewo
xd g!! a<tewo
des maisonscertaines maisons
de grandes maisonscertaines grandes maisons
134
2) La particule ke (n'importe ... / ... que ce soit)
Cette particule sert à extraire un élément quelconqued'une classe d'objets:
SI ke quel que (soit)~
n'importe quel
nu <1.esia<1.eSI ke quoi que ce soit
àmesl ke qui que ce soitn'importe qui
àfisl ke où que ce soi~ n'importe où
gà SI mè ke quand que ce soi~n'importe quand
gbèslgbè ke quel que soit le J.our où
n'importe quel J.our
àleke ke (wdànye h~) quoi qu' (i] en soit)~n'importe comment
c) Détermination par expansion
Le nom peut être déterminé par un ou plusieurs adjectifsdéterminatifs, par un nom complément ou par uneexpansion relative.
1) Par un adjectif déterminatif
L'adjectif déterminatif se place à droite du nom déter-miné:
x5 g~ (une) grande maison (maison.grande)
135
2) Par un complément de nom
Le complément de nom précède le nom déterminé:
Lomè yamèuudzèfe l'aéroport de Lomé (Lomé.aéroport)
Il peut lui être relié par la particule Je (de)
Yàwo fe uu la voiture de Yawo(Y awo.de.voiture)
Si les mots sont vraiment trop longs, on peut lesdécouper:
dùk:>mèb:>lùfàha
dldifenukp~m~-? dùk~mè b~lùf:Jha~ dldlfe nukp:>m5
nyànyuihamègbèdox:Jg~ ~ nyànyuihamè gbèdox3g~
ou: nyànyui hamè gbèdox3g~(grand temple de l'égliseévangélique)
Si un déterminant ou la marque du pluriel s'insère dans lemot, alors ce dernier est scindé en deux:
ndn3mètata~èfe ~ n3n3mètatawo 4.èfe
3) Par une expansion relative
L'expansion relative suit le nom déterminé. Elle estintroduite par SI ( qui, que) et close par la ou -àseulement si l'énoncé n'est pas terminé:
x:J sllè Lomèà (...) la maison qui est à Lomé (...)(. . .) xd sllè Lomè. (...) la maison qui est à Lomé.
136
Sùkuvi SI fi nu kp~ la akp~ tohèhè.L'élève qui a fraudé sera puni.
Kdklo si meJ1e la lè kplga dzi.Le poulet que j'ai acheté est sur la table.
SI est en fait un démonstratif qui s'accorde en nombreavec son antécédent. C'est donc sur lui qu'est reporté lamarque du pluriel.
Kdklo slwo meJ1e la lè kplga dzi.Les poulets que j'ai achetés sont sur la table.
dont se traduit par SI Je (duque~ de laquelle) ou slwo Je
(desque1sJ desque1s)J où par SI mè ... lè ou SI mè ... <to,
quand (ou où s'il s'agit d'un complément de temps) pargà SI mè, 1cjour où par gbèsigbè, à qui par si ... na, a vccqui ou avec 1cquc1par si ... kpli ou si ... kple.
Agbàlç SIJe akpà lè dzjè la nye t~nyè.Lc livrc dont la couverturc cst rouge est à moi.
Mèbe mafia wd àfe si mè wddzirii <to.Jc vais te montrer la maison où J.c suis né.
I)ùtsu SI èfd nù na lae nye nyroènyè.L 'homme à qui tu as parlé cst mon oncle pateme1.
Ny~nù si kp1e wodzo la lè Ldmè.Voici la femme avcc laquelle 11est parti.
Ny:>nù si Ijut:>mèfO tso na wo lae nye esi.Voici la pcrsonnc dont je t'avais parlé.
137
Nyèmenya gà SI mè woava o.Je ne sais pas quand il viendra.
Nyèmegàcto iJku gbèsigbè wova o.Je ne me souviens plus dujour où il est venu.
La locution eSI... tà la,... (puisque, étant donné que,comme: litt. : la tête (c'est-à-dire la raison) de ce que...) encadre une
proposition relative ordinaire, introduite par le relatif SI,close par la et dont l'antécédent est le pronom neutre e-(ce, c'.
Esl àtsiaJù gb:>medidl 0 tà la, mieyl fùtà.Comme la mer n'était pas loin, nous sommes allés à la plage.
4. L'adjectif
a. Généralités
L'adj ectif qualificatif déterminatif (épithète) suit immé-diatement le nom auquel il se rapporte et précède lesdéterminants et la marque du pluriel.
dù
dùg~
dù g~ a4.e
dù g~ aQ.ewo
vl1le
grande ville
une grande ville
de grandes villes
Il existe très peu d'adjectifs non composés, nonagglutinés ou non dérivés en éwé. Et encore pourrait-onse demander s'il ne sont pas tout simplement d'une autrecatégorie.
Ex. ylb3 noir
138
k3 être proprekdk3 propre
k:> être hautk:>k:> haut
Mais on dit:
Elè ylb~ Il est noir.
où lè est un verbe locatif, ce qui suppose que ylb~ est unnom, mais par ailleurs on prononce plutôt ylb~~ ce quisupposerait qu'il s'agisse alors d'un idéophone... C'estdonc seulement par leur positionnement dans l'énoncéque l'on peut leur attribuer une valeur adjectivale.
De même, les adjectifs prédicatifs (attributs) comme dansl'exemple précédent sont rares. Les adjectifs prédicatifsdu français sont traduits en éwé par de véritables verbesd'état qui prennent souvent la forme de l'adjectif épithètecorrespondant.
diill 1. long2. être long
kèkè 1. large2. être large
b. Création d'adjectifs
1) Par réduplication à partir de verbes d'état
2) Par agglutination
," "X:J aSI avoir de la valeur
précieuxx5àsl
139
WÙd5 a voir fàimd5WÙt5 affam é
gàdz~ CUIvregàdz~t5 en CUIvre
gb~ d'abord
gb~t3 premIer
3) Par dérivation
a) Avec le suffixe -e ou -1
De nombreux adjectifs sont crées par adjonction dusuffixe -e /-£ /-i (le même que le nominalisateur) à partirde verbes d'état:
nyo être bon, beaunyoe, nYUl bon, beau
àmà mumu feuille verte, feuille fraîche
vert"".
amamUl
b) Avec le suffixe -t3 (relatif à)
c. Traduction des adjectifs du français
A l'adjectif français correspondent donc diverses cons-tructions :
140
gbl~ abîmergbegbl~ abîmé
tsi être vieuxtsitsl vieux
. un adjectif simple ou un idéophone :
lè dziè être blanclè yeye être neuf; être nouveau
lè ~àctà être bouillilè vi, lè soe être petit
Agàddà lè ctàbdctàbd. Le fossé est profond.
Efe atawul lè dzjè. Son pantalon est rouge.
. un verbe d'état (qui inclut donc la copule être) :
nyo
fu
être bon
être sec
. un adjectif (ou participe passé) composé à partirdu verbe correspondant:
. un dérivé d'un nom ou d'un composé nominal:
gàgàtd
métalmétallique
. un nom (la copule est alors le verbe nye)
nye nyàtèfe être vrai
nye dzldefdt:J être courageux( = être un courageux)
141
1. ~èka Il. wui4,èke2.
, ,12.
., ,eve WUleve
3. èt~ 13. wuièt~4.
, ,14.
.,ene WUlene
5. àt~ 15. wuiàt~
6. àde,àd~ 16. wuiàde7. adre 17. wuiadre8.
,18. wuiènyienYl
9. àsièke 19. wuiàsièke10. èwo 20. blaèvè [blâàvè]
2. wo amè èvè [àmèvè]
3. wo amè èt~ [àmètg]4. '
,[àmèné]wo ame ene
5. wo amè at~ [àmàtg]6. wo amè àde [àmàdé]7. wo amè adre [àmàdré]8. wo amè ènyi [àmènyî]9. '
,[àmàsiékè]wo ame enYl
10. wo amè èwo [àmèw6]
142
. une proposition relative
s3si s3
être procheproche (qui est proche)
d. La numération
Voici les noms des nombres de 1 à 20 :
Si l'un des 10 premiers nombres, à l'exception de ~èka,est précédé du pronom personnel wo, on insère amèentre wo et le numéral même s'il ne s'agit pas depersonnes. Dans la prononciation, le è de àmè s'élide.
blaèvè 20 blaàde 60
blaèt~ 30 blaàdre 70blaènè 40 blaènyi 80
blaàt:> 50 blaàsiekè 90
Les numéraux ordinaux s'obtiennent en ajoutant auxcardinaux le suffixe -lia:
èvèèvèlia
deux
deuxième
Mais premier se dit gb~b.
., ,WUlenewuiènèlia
1414
Au delà de 20, les unités sont reliées aux dizaines par laparticule -v:>- (orthographiée aussi sans traits d'union) :
blaèvè-v:>-èvè
blaèvè-v:>-èt~
22
23
Les nombres indiquant les dizaines sont composés àpartir du verbe bla (attacher) (pensons aux bûchettes que
l'on attachait par 10 pour apprendre à compter) :
aè se prononce [â]. blaèvè [blâvè]
Après les dizaines, <tèka (un) devient <tèke:
wui<tèke
blaèvè-v:>-<tèke
blaètg-v:>-<lèke
blaènè-v:>-<lèke
11
21
31
41
143
Les numéraux ordinaux sont toujours en -lia (-ième) :
blaèvèlia
blaèvè-v~-~èkeliablaèvè-v~-èvèlia
vingtième
vingt-ct-unièmevingt-deuxième
En chiffre, on écrit 20-lia (20e), 21-lia, 22-lia.
Pour l'ensemble des noms de nombre, cf. IV. C. 4.
e. La comparaison
I). Le comparatif de supériorité (plus ... qut:)
L'équivalent de plus que est, en éwé, un verbe (wu) qui ale sens de dépasser.
Kddzo tsi wu Kàfi.
Kod.io est plus âgé que Kofi.(Kodjo est âgé dépasse (= plus que) Kofi)
j1ùtiawo X:J àsl WU àk:J~uawo.
Les oranges sont plus chères que les bananes.(Les oranges ont du prix plus que les bananes)
Kàrà diill WU Sdkd<te.
Kara est plus loin que Sokodé.
Mais il existe d'autres constructions plus complexes quiutilisent des expressions telles que gbd ... IJuti YI (venir
contre ... (et) aller), t6 ... IJuti YI (sortir contre ... (et) aller), Id ... tà(frapper la tête de), nye ... na (être ... pour).
144
K:3dzo Je x:3 gb5 Kdfi-t:3 lJuti YI.La maison de Kodzo est plus grande que celle deKofi.
Yàwd Je agbàlçwo to Kàfi-t:3wo IJuti YI sM.Yawo a beaucoup plus de livres que Kofi.
(Les livres de Yawo sortent contre ceux de Kofi (et) vont en grandnombre)
EJ5 wà tà.Il est plus fort que toi.(Il bat ta tête)
Yàwo nye tsltsl nameYawo est plus âgé que moi.(Yawo est un vieux pour moi)
2) Le comparatif d'infériorité (moins... que)
Il n'existe pas d'équivalent en éwé. On utilisera soit destermes opposés (moins grand que = plus petit que), soitla forme négative du comparatif d'égalité (pas aussigrand que).
Dàd11è soè wu àvu.
Le chat est plus petit que le chien.(Le chat est moins grand que le chien)
3) Le comparatif d'égalité aussi ... que
Pour exprimer le comparatif d'égalité, on utilise soitàbe... ène (comme), soit le verbe sd (être égal).
Yàwo k:>àbe Kdku ène.Yawo est aussi grand que Kakou.(Yawo est haut comme Kokou)
145
Atia k:> si>kple xi>à.
L'arbre est aussi haut que la maison.(L'arbre est haut, est égal avec la maison)
f. Le superlatif absolu
On utilise, comme en français des adverbes appréciatifs :
Yàwo tsl1Jut:>.Yàwo tsl s3gb3.Yàwo tSl akpa.
g. Le superlatif relatif
Examinez les exemples:
Yawo est très grand.Ya wo a beaucoup grandi.Yawo est trop vieux.
(tsl : être âgé, être vieux, avoir grandi)
1) Le deuxième terme de la comparaison est
sous-entendu.
Yàwo tSl wu.ou : Yàwo nye tsltslà.
EI~à 1Jùtiwo wu.
Yawo est le plus âgé.(Yawo est l'âgé)
Il préfère les oranges.(Il aime mieux les oranges)
K3dzo nye g~3 wu. Kodjo est le plus grand.(Yawo est grand (et) dépasse)
2) Le deuxième terme de la comparaison estindiqué.
K3si nye suèt3 lè mia d3mè.Kossi est le plus petit de nous.(Kossi est petit parmi nous)
146
Kddzo nye k:]k:]td wu lè fomèà mè.Yawo est le plus grand de sa famille.(Kodzo est grand, dépasse dans la famille)
Efe katiJ, tà lè èuègbès:]srg mè.Il est le plus fort de tous en éwé.(Il leur bat tous la tête dans l'étude de l'éwé)
5. L'adverbe
a. La fonction adverbiale
Traditionnellement, l'adverbe est une partie du discoursqui sert à modifier le sens d'un verbe} d'un adjectif ou
d'un autre adverbe et il a la caractéristique d'êtreinvariable. En réalité, on regroupe sous ce terme descatégories différentes.
En éwé, la fonction adverbiale se trouve réalisée par lescatégories suivantes:
1) adjectif simples
xoxo déjà} il Y a longtemps} vieux} ancien
mal, mauvaislentement, doucement, calmement, lent,doux} calme
bà~àblèWÙ
2) adjectifs dérivés (en -e, -è ou -t£iè)
VIe
sesIe
un peufort, fortementbienbientôt, brièvement
nYUIekpuiè
147
fafee fac11e seSle fort (Adj)
fafee ~e facilement sesee ~e fort CAdy)
nYUl bon g;! grand
nyuie ~e bien g~~e grandement
IJutsùt:Jè
1:312>t:J
bùbùt:3è
dziIrut:Jè
vir11em ent
avec amourrespectueusementavec colère
td est un marqueur d'adjectivisation du nom pouvant lui-même provenir de la nominalisation d'un verbe ou d'unverbe avec son complément. Pour notre part, nousappellerons adverbe seulement cette catégorie en nousfondant sur le critère morphologique qu'elle présente.
3) Adjectifs dérivés + ~e
L'adjectif peut également prendre une fonctionadverbiale par adjonction à la fois du suffixe nominalisa-
teur (-e / -e / -i) et du déterminant ~e (un, une):
Bien que très courante, cette tournure, qui provient duguin, est mal acceptée par l' éwé standard.
4) Noms à valeur adverbiale
az~titi
tsa
maintenant - le moment présentmaintenant - le moment présent
autrefois - le temps d'autrefois
148
èts:J
nyitsd
egbèàfi
hier, demain - le J.our d'avantle jour d'après
avant-hier, après-demainle deuxième J.our d'avantle deuxième jour d'après
aujourd'hui - le jour de cecilà (où...) - endroit
Ces noms peuvent, dans certains cas prendre desdéterminants, la marque du pluriel, être antécédents derelatives, avoir la fonction sujet, complément de nom ...
egbèàfi fianyitsd ma
àfisiàwoèsd SI gbdnà
ètsd Je d:>
aujourd'hui - ceJourmaintenant -' cc moment-cialors - ce moment-là
ICI - ces endroitsdemain - le jour qui vient
travail d'hier (salutation)
Egbà nye àslgbè. AUJ.ourd'hui est le J.our de marché.
Tutu àfisià ! Nettoie ici! -Nettoie cet endroit!
En conséquence, les règles d'orthographe imposantd'écrire ètsd avec è- ou àfisià en un seul mot ne sont pasjustifiées.
149
b. Les idéophones
Les idéophones constituent une catégorie particulièred'adverbes.
L'idéophone est un élément de la langue qui associe unphonétisme et un sémantisme particulier. Par phonétismeparticulie~ il faut entendre un certain nombre decaractéristiques statistiquement et/ou structurellementmarginales (...). Par sémantisme particulier 11 fautentendre que le sens est lié à l'expressivité, à l'émotion~à l'affectivité; 11 peut s'agir d'un terme amusan~grotesque~ pt[joratif ou recouvrant des domaines lexicauxconsidérés comme "tabou". (1)
(1) Idéophones et Adverbes Expressifs en Bambara, Gérard Dumestre, in
Aûique et Langage n° 15, 1er semestre 1981.
1) Morphologie des idéophones
En éwé, l'idéophone est reconnaissable par samorphologie:
a) allongement de la dernière voyelle
uùùfàà
longtemps
d'accord, sans problème~ volontiers~facl1ement
beaucoup~ en grande quantité, très
au loincalmemen~ sans parleravec certitude~ sans fautelentemen~ doucemen~ calmement
fuu
~aa
kpoogodoo
blèwùù
150
b) réduplication de syllabes
tututukàkàkàti ti ti
bà~àbà~àblèWÙblèWÙ
kakakakakaka
nyàmànyàmàblùh3blùh3h313h313
lilili111111
kprr
kprr
exactement, justecoûte que coûtetrès blanc~ d'une blancheur écla-tante
mal, méchammentlentement, très lentement,doucementtrès longtemps~ longuement(le locuteur choisit son nombre de ka et le débit
devient de plus en plus rapide: ka ka ka ka kakaka)
indistinctementde façon troublede façon incompréhensible
avec une bonne odeuravec une mauvaise odeurrapidement et légèrementlentement, lourdement et pénible-ment
On constate que le ton a valeur modalisatrice et sert àopposer le lourd au léger, le bon au mauvais, le rapide aulent, le gros au petit etc ...
c) par des combinaisons consonnantiques
inhabituelles
kpràkpràkpràkprr, kpITf, kprrrr
bruyamment (en croquant)vite et avec légèreté
151
2) Valeur des idéophones
L'idéophone peut évoquer! :
des bruits
claquementschutescrIs
paroles
chantstambour
trompettebruits faits avecles pieds
des odeurs
agréable
désagréable
des saveurs
insipidesamères
agréables
kpdd,kpàà,kdd,pààkpd, po, kplèè, gblà, tsayi, gbldo
tiàà, tàà, hoo, tinbutubutu, wlewle, h:313h3Id, ti~ti~
bobobo, lelele, l~wl~w, tàbàlàgbùdùgbùdù,kpokpo,kpotokpotogblùgblù, kokoko
tuu, euèuè, h~è~è,fuidd
gbùdùgbùdù, gb'idigb'idl,gblùgblùgblù
lilili
l'ill11,kyq, gèllgè1'i, 11gbà11gbà,sràmàsràmà, l'ikIIlkl, l'ik'iIlk'i1'ikl
yàà, yàyoà, làloàdridri, hoyihoyi, heliheli
~ebi~ebi, IJana1Jana
1 (1) Exemples empruntés à Westermann.
152
le toucher
doux
dur
les formes
largeur
pointucreuxlongueur
rondeursphéricitévolumecircularité
les diminutifs
largeur
pointucreuxlongueur
rondeurvolumecircularité
b3l3b3l3, b3ylb3yl, b3ny3b3ny5,
~d3~d5, biq]blq]
kpàbàà, gbàdzàà, kfitsàà, kpràq]l,kàkdd
kpàbàà,gbàdzàà
blclddgldbdd13b33, tràlàà, lègbèè
gd<tdd, mfimod, gonyddgdnydd, mIllgblàtodkdtoèè, kotdkldd
kpabee,gbadzee
bicloeegloboéélegbee, l:>b:>ee,tralee
gocloee, mlimoee, mlii, gonyoeegblatoeekotoee, kotokloee
Cette série montre que l'on forme les diminutifsrégulièrement en remplaçant les tons bas par des tonshauts, à par -ee et -dd par -oee.
153
Les couleurs (clarté, luminosité...)
vii
VII
nyèè
nyee
hèè
hee., ., ., .,
EnlaEnlamlaEnla
sombre
un peu sombrelumine~ qui ressortun peu lumineux
rouge vif
rouge viflumières sous forme de flash(mià, mià, mià, mià pour chaque flash)
EniaEniamiamia petits Ilashs
tsiritsiri nOlr
heliheli rouge, couleur feu
A titre de curiosité, nous citerons Westermann quirelève plus de trois douzaines d'idéophones pour décrirela façon de marcher:
z:> bafobafo
z:> bèhèbèhè
z:] biabia
z:] b3h5b3h3
z:>bulabula
zd dzedzez:>dziadziaz:] 4.àb3ctàbd
démarche rapide d'un petit hommequi se démènedémarche lourde, traînante etpénibledémarche d'un homme grand quifait de grandes enjambéesdémarche lourde de quelqu'un degrosquand on marche sans savoir où
l'on vadémarche désinvoltedémarche énergique
qui marche en se dandinant(comme un canard)
154
qui marche avec peine
démarche de quelqu'un de gros quise tient raide
démarche dégingandée de quelqu'unqui a de longues jambes
Z:Jgblùlùgblùlù qui marche en regardant droitdevant soi (comme un buffle)
qui marche en dodelinantde la tête
z3 g:)wug:)wu qui marche tête baissée en boitantlégèrementqui marche avec de nombreuxobjets et vêtements qui pendillentautour de lui
qui marche droit, fièrement et sansbouger le buste
z:J kodzokodzo qui marche penché en avantz3 k3nd3k3nd3 démarche d'une personne élancée
et légèrement voûtéez:J k3nd3brèk3nd3brè démarche pénible d'une person-
ne élancée et légèrement voûtée
qui marche les jambes serréesqui marche tranquillement
démarche d'un petit homme pressédémarche pénible d'une personnerespectable élancée et légèrementvoûtéequi marche à petits pas rapides
comme des rats ou des sourisqui marche en remuant la têtequi marche à petits pas
démarche de quelqu'un de petit quise dandine en traînant
z:J ctàcU4.àq)
z:J !èfè
z:Jjiàtàjiàtà
zd g:)~g:)~
zd hloyihloyi
zd kàkà
zd kpa4.ikpa4.izd kpokpoo
zd kpu4.ukpu4.uzd kùnddkùnd3
zd lum~lum~
zd m~em~ezd pia1JpiaJ]
zd sii sn
155
z:} tàkàtàkà
z:} tiàtyràtiàtyrà
z:} tienti,etienti,e
z:} tiàtià
z:} tiaclitiacli
z:} ti~ti~
z:} wud:>wud:>
z:} ulàulà
z:} uuiuui
qui marche sans équilibredémarche puissante d'une personnequi se tient raide
qui marche en balançant le ventremarche rapide
qui marche en se traînant
démarche digne et déterminée dequelqu'un de grand et mince
marche fatiguée d'une femme digneet respectable ou d'une personnehabillée trop grand
démarche pressée, légère, dégagéemais gênée par des vêtements quifont du bruit
qui marche vite
(1) A Study of the Ewe Language, Dietrich Westermann, Oxford
University Press, Amen House, London E.C.4. Traduit par nous.
On se rend ainsi compte de la richesse lexicale apportéepar les idéophones. Et la liste ci-dessus peut bien entenduêtre allongée:
zd blatsiblatsiblatsi démarche gênée (quand le pagneest trop serré)démarche saccadée mais légèredémarche saccadée et lourdedémarche d'une femme de petitetaille qui fait sauter les seinsdémarche d'une grosse femme quifait sauter les seins
z:} tiketiketike
zd tikàtikàtikàzd gebugebu
zd gèbùgèbù
156
z:J kàkàkà démarche décidéez:J kpukpukpu démarche pressée et légère
Enfin, la remarque suivante de Gérard Dumestre (1) estprécieuse pour l'étudiant de langues africaines:
(Les idéophones) (2) témoignent fréquemment d'un sensfluctuant et difficl1e à cerner (..). Un idéophone proposéhors contexte plonge souvent le locuteur dans laperplexité lorsqu'il s'agit de lui assigner un sens précis(..). Le plus fréquemment l'idéophone "évoque" plus
qu'il ne "désigne" et c'est seulement en contexte que sonsens peut être cemé avec netteté (..). Nulle partailleurs (cette constatation) n'apparaît aussi évidente,nulle part ailleurs le pourcentage de termes au sens
''insaisissable'' n'est aussi important.
(1) Les redoublées en a du bambara, Gérard Dumestre, in Afrique et Langage, n° 20,2c semestre 1983.
(2) Par commodité, nous écrivons dans cette citation idéophones au lieu de Ra qui
s'applique essentiellement au bambara et constitue une catégorie particulièred'idéophones. Or la citation est valable pour un grand nombre d'idéophones d'autreslangues afticaines.
6. L'interjection
a. Généralités
Elle précède ou suit l'énoncé dans lequel elle n'exercepas de fonction syntaxique. Elle peut exprimer dessentiments ou des sensations (surprise, étonnement,crainte, honte, mépris, dégoût, acceptation, douleuretc...). Elle sert à interpeler, à attirer l'attention... Enaucun cas, elle ne décrit. Elle constitue à elle seule unénoncé. En ce sens, elle doit être distinguée de
157
l'idéophone qui a un rôle modalisateur portant sur l'undes termes de l'énoncé.Voici regroupées quelques interjections en fonction de cequ'elles expriment:
AccordAccueil
AcquiescementAttention à attirerChagrinColère
Condescendance
ConfirmationDégoûtDérisionDésapprobation
Douleur
EncouragementEtonnement
ExcèsExcuseHonteIgnoranceInterpellationJoieMécontentement
Mépris
Négation
yod, ç~,~~àtuù, dzaà
ç~,èè,yddàgdo, beewoeè, wuiitsia
ts.ü,tsaan
èb~è,àbM, ç~tsddWÙÙ,iihdd,dzroo
aà, ai, ad, M, àdzayi, yii,adzè, àhiijbo, àpldgbenè, 1], éè, od, ke, àlele,
mmsuwà, uwàkaflà, tàflàtsebooohoo00, -eee (ex. Yàwdeee !)yia, ziwoè, àmpatsoo, tsia
ts.ü, tsia, tsoo
o,dà,ao,~ààbi,gbè~e,
gbèctegbècte
158
Permission d'entrer oude passer ...Refus
àgod
àd, ao, 4,ààbi, gbè4,e,
gbèttegbètteRemerciement yooRéponse à une salutation yddRéponse à une sollicitation èèèè, 1)m
(produit au registre supérieur)
dzroo, koo
hod, WÙÙ, ii
ReprocheRidiculeSurprise eè, ad, ke, àlele, 1], dzàlele,
huhuhuyia, chad, ziwè, àmpa
tsod, kp:> 4.a, àk:ùà
Agréable
Désagréable
b. Les énoncés interjectifs
La particule ldd sert à créer des énoncé interjectifs.Son sens est également difficile à définir. On ne l'emploieque lorsqu'on s'adresse à quelqu'un (remerciement,attention à attirer, sympathie, condoléances, consterna-tion, salutations, souhaits...).
Dandddnd Ida!Akpe Ida!Agd Ida!
Merci!Merci!Attention! Veuillez me lais-ser passer, s'il vous plaît!
Kp:> nyuie Ida! Faites bien attention!
Nous regrouperons par thèmes quelques énoncés oulocutions interjectifs. La plupart ne sont interjectifs que
159
dans la mesure où ils sont devenus formules danscertaines circonstances.
1) Reproche
Hod na wd ! Honte à toi!
2) Remerciement
Ew5 d5 ! Tu as kit le tra vail!W de w5 d5 kakaka! C'est toi qui as fait le travail!
(qui a travaillé longtemps)
Akpe na w5 ! Merci à toi!
3) Excuse
Mèclè kuku. Excusez-moi!Je vous en prie.
S'il vous plaît.(Je tire le chapeau)
4) Attention à attirer
Do to !Kp~ <la!
Ecoute!
Tiens! Regarde!
5) Sympathie, condoléances, consternation
Bàbà na wd ldd! Je suis désolé pour vous!Condoléances!(Malchance à toi)
160
6) Salutations, souhaits ...
IJdi na wo !IJdi na mi Idd !IJddna wo !Fi~ na wo !D5 àgbè !Ddd:>nenyo !Ddd~ nyuie !
Nekè <témlldd !
Dzaà, dzaà, dzaà !
Dzaà Idd !Woe z:>è Idd !
Bonjour!Bonjour!Bonjour!Bonsoir!Bonne nuit!Bonne nuit IBonne nuit!
Bonne nuit!
(Matin à toi)
(Matin à vous)
(Midi à toi)
(Soir à toi)
(Dors la vie)
(que le sommeil soit bon)
(Sommeil bien)
(que le j our se lève sur
nous)
Bonne arrivée! (Bienvenu, bienvenu,
bienvenu !)
Bonne arrivée!Bonne arrivée! (C'est toi qui as marché)
Woe <lùmègbe 100 ! BonJ.ourl Enfin te voilà!(C'est toi qui arrives après moi!
C'est toi qui as mangé derrière)
Hedè nyuie !
Sedè nyuie !
Gbd kaba Ido !
Miagàdo g5 !
Eyi 'ts5 !
Eyi ny'îtsd !
Bon voyage!Bon voyage!
(Et aine bien (1))
Bon voyage!(Retourne vi te)
Au revoir!(N ous nous rerencontrerons)
A demain!(Cela va (à) demain)
A après-demain!A un de ces jours!
(Cela va (à) après-demain)
161
fè nyui na wd ! Bonne année!(Année bonne à toi)
fè yéye na wd ! Bonne année!(Année nouvelle à toi)
Ces énoncés peuvent bien entendu être augmentés ouréduits, modalisés (en particulier par l'emploi desparticules Id3 ou -e), modifiés en fonction du contexte.Ils ne sont pas entièrement figés.
I] di !I]d
.l '' ,1 00.
I]di na wd !I]di na ml !I)di na mlldd !
Bonjour! (le matin)
Miagàdo go !Miagàdo goè !
Au revoir!
7. L'inverseur mà-
Il est toujours possible de créer des items ayant un sensnégatif ou un sens contraire à celui indiqué par le radicalpar préfixation ou insertion de l'inverseur mà- (particulequi permet d'inverser le sens). Les termes ainsi obtenuspeuvent être soit des noms, soit des adjectifs, soit desadverbes et sont formés à partir de noms, d'adjectifs, deverbes ou de syntagmes complexes (nominalisations,ensembles Verbes+ Complément Locatif etc...). L'inver-seur précède toujours un radical verbal.. Si ce radical n'a pas de complément, l'ensemble est leplus souvent redoublé et l'on obtient un adjectif.
162
kp:>
màkp:>màkp:>
VOlr
invisible
gbl~ dire~parlermàgbldmàgbld indicibledzùdzd sc repose~ cessermàdzùdzdmàdzùdzd inlassable~ incessant
. Si ce radical est complété par un nom, on obtient uneforme nominalisée avec redoublement du radical précédéde l'inverseur.
kp:> dzldzd être content(voir!joie)
dzldz:Jmàkp:>màkp:> mécontentement
~ù m:>lum:>lumà~ùmà~ù
manger du rizfàit de ne pas manger de riz
kp:> 4.èvi tà protéger un enfant(voir la tête d'un enfant)
4.èvitàmàkp:>màkp:> non-protection d'enfantetàmàkp:>màkp:> sa non protection~
fait de ne pas le protéger
~o to obéir(prêter! oreille)
désobéissancetomàctomàcto
L'adverbe est marqué par l'adjonction du suffixe -e (ou -i) t """
[ " ]apres u ou -:>e t:>e :
màdzùdz:Jmàdzùdz3è inlassablement, sans cesse~sans repos
163
màdzùdz5màdzùdzdt:3è " " " " " "
dzidz5màkp:>màkp:>è avec mécontentementdzidz5màkp:>màkp:>t:3è " " " " " "
m:>lumàetùmàetùietàmàkp:>màkp:>t:3è
sans manger de rizsans le protéger
. S'il n'y a pas redoublement du radical précédé del'inverseur, on obtient néanmoins un nom (pouvant êtretraduit par un infinitif, un adjectif ou un participe passéen français) :
, ,masl
màkl:>
màetù
qui n'est pas coupéqui n'est pas la vé
qui n'est pas mangé
. Si le radical verbal est un élément d'un adjectifcomposé, cet adjectif n'est pas redoublé:
nya dà eti
nyadàeti
mànyadàeti
prévoir
prévisible
imprévisible
eto to
etoto
màetoto
obéir
obéissant
désobéissant
car si l'on redouble l'adjectif, on obtient un idéophone ouadverbe descriptif:
màctotomàctoto en désobéissant,avec désobéissance
164
. Si le radical verbal est locatif, c'est tout l'énoncé qui senominalise et si, comme c'est le cas le plus fréquent, ceradical est lè (être), ce dernier se change en na :
D5k:Jkp:J lè ànyi.
d5kp:Jkp:Jrnàn5ànyi
rnokaka lè ... IJU
mokakamàn3IJu
mokakamàn3lJut:J
Il Y a du tra vail.(On embauche)
chômage(fait qu'il n'y ait pas de travail)
reprocher à...fait de ne pas faire de reproches
celui à qui on ne peut rienreprocher
Des modifications morphologiques se produisent lors duredoublement. Les consonnes Irl, III et la marque denasalisation disparaissent de la première syllabe d'unterme redoublé:
dzra (tourner) ---> dziidzra (vendu)
J1è (acheter) --- > JèJ1è (acheté)lQ (aimer) --- > ldl~ (amour)
D. L'emprunt
L'emprunt n'est pas négligeable en éwé qui se trouveactuellement envahi par un flot de termes français auTogo et anglais au Ghana qui risquent de dénaturer lalangue à brève échéance. Pourtant, la plupart du temps, ilexiste des équivalents mais par ailleurs l'emprunt n'estpas ressenti comme tel par les locuteurs. On mélange
165
simplement les langues parce que pour exprimer tellenotion ou telle idée, c'est plus pratique. Le tableausuivant ne retient que des termes véritablement éwéisésqUI d'ailleurs proviennent essentiellement d'autreslangues (anglais: An, allemand: Al, portugais: P). L.E.
= langue d'emprunt; Fr = français)
Terme terme Senséwéisé d'origine original
àflagà flagày:>nl iron fer
bàtalàbatri batterybeletl belt
biyê billet billet F
b:>klti bucketb:>sù busb:>tà butterb:>yl boy boy
garçonbreq} breadbreki brakebiro bureaubutrù beurre
L.E. terme Senséwé
An drapeauAn àWÙligà fer à
repasseràualauu barque
pileceinture
166
PAnAn tèkàli
àfibleàfidzi-blakà
atrex~tùlabiklà brick-
layerblayè Bleistift crayon An nUIJl~ti
àk:anu-IJI~ti
t:>kpo
An
AnAnAnAn d~ts~vi
sub~viAn àboloAn tet:>nuFr d~w~feAn
m~con
crayon
pièce de5F,5F
seauautobusbeurreboy
painfreinbureaubeurre
dàntalà dantala P lampe àpétrole
dinà dinner amer An nu<tù- grandkpl:)gB repas
d'amisdrevà driver An chauf-
feurdr5 draw, tiroir An tiroir,
drawn tiré An armoiredzekè jack An cricdz:)bù job An d~ job,
boulot,gagne-pain
fesrè Fenster Al fenêtrefità fi tter An mécani-
cienfoto photo Fr n5n5mè photo
tatafra franc Fr franc
(devise)fri free libre An àbI34.è- sortie
nana d'ap-prentis-sage
frim i frame cadre An u~truti cadre deporte
gaflo garfo P four-chette
gazù gaz Fr gaz, ac-céléra-teur
glasù glass An k~po verreg:)tà gutter An tsldô gouttière
ts1lè fosségutlè good day An ~d5 bonjour
(vers
167
midi)hamà hammer kérosè- An zùkpe marteauhayà hire ne An louer
(voiture)kakikàkî
kàrokakicarreau
kilo kiloklakè clerc
klasè classeklçzl kerosine
klôp~tù coal-pot
kotùk~bà
k:>fik:>là
k:>làk:>nàk~pô
k~tù
coatcupper
coffeecollar
colourcornercup
court
kukù cookkulà coolerlàtrikl electric
cuivre
col
tasse
carreaucarrelagekilofonc-tionnaire
Fr sùkux?) classeAn pétrole,
essencefourneauà char-bon
vestepièce demonnaieargentcafécol,cravate
An couleurAn dzogoe coinAn tsmônu gobelet,
kplu verre,coupe
An kôdzo- tribunal
<toJe
FrFr
FrAn
An
AnAn
AnAn
AnAnAn
168
àmà
u~nùnu<@latSlzedzi~è-gbèIJusçt~
cuisiniercrucheélectri-cité,êlectri -que
làvindà lavender lavande An ts1m. parfum,àmtueui lavande
lità litre An Iitrel:>~ law An se loil:>yà lawyer An senyala avocatl:>tU lorry camion An uu voiturel:>ki lock An serrureluzù loose desser- An tro, tu dévisser
rermastà master maître An Afet~ Mon-
sieur,patron
matsest matches An dzosinu allu-dzositi mette(s)
metà metre An mètremett mate An d:>sr~vi apprentim:>nl morning matin An gdi bonjour
(le ma-tin)
~fisi office An d:>w~fe bureaupant pan An nu~à- cassero-
gba lepawà power essence An gusç force,
pouvoir,puissan-
àgbàlç ce..... paper An papierpepa
pètrô petrol An essencep:>fisl polish polir An tutu, cirer
.. ....."-SI amI
potô- porte- Fr porte-màntô manteau manteau
serviettesac
p:>ctà powder poudre An poudrede toi-lette
169
p3mpi pompe Fr pomperàdiô radio Fr nyàsè- radio
ID:>rezà razor An gèlùhe rasoirsàbalà cebola P oignonsarna summon convo- An tr:> ... tà porter
quer plaintecontre
sedà seda P soiesilvà silver An argente-
An rie.
"'- season An yèyiyi saisonSlzmsodzà soldier àsrafô soldat
gbàda-gbà,
soupe P soupe,sopasorte desauce
stampo stamp An timbresukl! sucre Fr sucresùkû school An nusr;Ue êcoletaflô Tafel All nUIJI~- tableau
kpetawlô towel An tsllètse serviette
tsllènu de toi-lette
ta yà tyre An pneutelà tailor An àWÙt~la tailleurtèlè- tele- Fr kàJôm~ têlépho-fonù phone ne
tèlè- telegram Fr kàJô- télé-gram gbàlç gramme
t1kè ticket An àgbàlç ticket-vi
tfi tea An thét:>tsi torch An lampe
de poche
170
tre àyè try essayer An,
être ruséW~
à~àIJùtsimin'i chimney chemi- An kà<tJgo verre de
née lampetsi tsà teacher An nufiala enseignant
professeur
tseà chair An zlkpu'i chaise
àblèg~ciseauxsizà scissors An
w~ts1 watch An 'f'montrega 0-
gu~ivlIJ good An ~okulevening fiè bonsoir
baibài bye-bye An miagà- au re-
dogô voir
D. Syntaxe
1. Les schémas de phrase
Si nous posons: S = sujetV = verbeC = complément d'objetCire = complément circonstanciel,
le schéma canonique de la phrase éwé est:
ICire + S + V + C + Cire
I
Chacun des éléments de ce schéma, à l'exception du verbe, peut être absent:
Ex. ( 1 )
(2)
(3)
v
V + c
S + V + C
171
(4) S + V + C + Cire(5) S + V + Cire(6) Cire + S + V + C(7) Cire + S + V + C + Cire
(1) Va!(2) SI dzo !(3) Yàwo SI dzà !(4) Yàwo w3nà d:>lè àgblè mè.(5) Yàwo YI Ldmè(6) Gbèsiagbè la, Yàwà YInà Ldmè.(7) Gbèsiagbè la, Yàwd w3nà d:>lè àgblè mè.
Traduction:
(1) Viens!(2) Allume la lumière!(3) Yawo a allumé la lumière.(4) Yawo trava111e (fàit du travail) au champ.(5) Yawo est allé à Lomé.
(6) Chaquejou~ Yawo va au champ.(7) ChaqueJ.our, Yawo trava111eau champ.
2. Divers points touchant à la syntaxe
a. Le complément d'attribution:
Le complément d'objet suit immédiatement le verbe. Enconséquence, le complément d'attribution se place aprèsle complément d'objet même s'il est direct (c'est-à-direnon introduit par un verbe tel que na (donne~ donner à)):
172
Ets~ gà na Yàwo. Il a donné de l'argent à Yawo.(complément d'attributionintroduit par le verbe na)
Ena gà Yàwo. Il a donné de l'argent à Yawo.(complément d'attribution)
Efia àgbàl~à Yàwd. Il a montré le livre à Yawo.
Si le complément d'attribution est un pronom personnel,il suit également le complément d'objet.
Ets~ gà name
Efia àgbàl~am.
Efia àgbàl~ laè.
Efia àgbàl~ sià mi.
Ena àgbàl~ ~èkam.
Il m'adonné de l'argent.
Il m'a montré le livre.
I11ui a montré le livre.
Il nous a montré ce livre.
Il m'adonné un livre.
Miàna àgbal~ èvè ml.Nous vous donnerons deux livres.
Màna àgbàl~àwo kat~ w3.Je te donnerai tous les livres.
b. Le complément de but: hcna et l[à-
Ces deux particules annoncent un complément de but,mais hena introduit un syntagme nominal (une nominali-
sation) tandis que ctà- précède toujours un verbe.
EYI àSlmè <làj1èàtiIrutsetsewo.Il est allé au marché acheter des fruits.(pour acheter des fruits)
173
Eyl àslmè hena àtikutsetsewo jèFè.Il est allé au marché acheter des fruits.
(pour l'achat de fruits)
c. Renvoi du verbe locatif en fin d'énoncé:
Si, dans une relative, il y a un verbe localisateur (lè pour
une relation statique ou 4.epour une relation dynamique),ce verbe se trouve rejeté en fin de proposition.
Si le verbe localisateur est cle, il se réécrit 4.0.
Esiàe nye àslmè àfisl miej1è kokloàwo lè.Voici le marché où nous avons acheté le poulet.
Emàe nye m:> SI to nudzrala acte di be yèadzraàtikutsetsewo na mi lè la.
Ça" c'est la rue dans laquelle un vendeur voulaitnous vendre des fruits.
Emàwoe nye àti slwo te wolè mia dz3m lè.Voici les arbres sous lesquels ils nous attendent.
Le 1Jku cte àfisl nadà kdtàkua 4.0 la 1]U.
Fais attention où tu vas poser le sac.
d) Renvoi du verbe d'attribution na en fin de pro-
position
Si la relative comporte le verbe d'attribution na (donner),ce dernier est rejeté en fin de proposition.
174
Menya 1Jutsù SI wàfà nù na la à.Il ne connaît pas l'homme à qui il a parlé.
e) Le démarcateur la
Nous appelons démarcateur la particule qui sert àdémarquer une séquence d'énoncé ayant une fonctiondéterminée (circonstanciel, proposition subordonnéerelative ou conjonctive...).
Voyons quelques exemples:
Lè Togo la, ...Lè m~ dzi la, ...Lè ijkèkè gb~ t~ dzi la, ...Gàwu la, ...
Au Togo, ...Dans la rue, ...Le premier jour, ...Surtout. . ., A van! tout.
Ne èlè yèvu nu4.ùclù dim la,...Si tu veux de la cuisine européenne, ...
Esl wogbd cle emè vd ke1J la,...Après s'être bien reposé,...
Ati SI àtitsàlaa mù la nye y=>ti.L'arbre que le bûcheron a abattu est un karité.
La virgule après la n'est pas absolument nécessairepuisque le démarcateur a précisément la même valeurque notre virgule.
f) La particule hi
Elle suit le terme sur lequel elle porte et en conséquenceprécède le complément d'attribution s'il y en a un :
175
Na dehà hâmu. Donne-moi aussi du vin de palme.(Tu m'as déjà donné autre chose)
Na dehà hâè. Donne-lui aussi du vin de palme.
Miena dehà 1Jutsù sià hâ.A cet homme aussi nous avons donné du vin depalme.(Nous en avions déjà donné à quelqu'un d'autre)
Eyà hâ, end dehà. Lui aussi a bu du vin de palme.(Moi, j'en avais déjà bu)
A la forme négative, hi prend le sens de non plus:
Mena dehà hâ mi :J.JI ne nOllS a pas donné de vin de palme non plus.
(et il ne nous avait pas donné autre chose)
Nyè hi, nyèmeno dehà o.Moi non plus~je n'ai pas bu de vin de palme.
Mena dehà woawo hâ o.Il ne leur a pas donné de vin de palme à eux nonplus.
A la forme négative, répété ou bien en corrélation aveckple~ il correspond au français ni ... ni ....
Melè àfil 0, eye melè àfima hi o.Il n'est ni ici ni là-bas.
176
T:>nyè kple n3nyè melè d:>w3m o.Ni mon père ni ma mère ne travaillent.
g) Le thématiseur ya :
Lorsqu'on veut parler de quelque chose ou de quelqu'unen l'opposant à autre chose ou à quelqu'un d'autre, onemploie le terme ya nommé thématiseur.
Yàwa j1è àkpete. Ak:>siwa ya l1è nutata aCte.Yawa a acheté un sac. Akossiwa~ elle~ a acheté un
tableau.
Miawo ya la, mie.f1è àtikpàkpè.Quant à nous~nous avons acheté une statuette en bois.
Nyè ya, mèj1è àgbàl~.De mon côt~ j'ai acheté un livre.
h) Le focalisateur yc ou -c
Lorsqu'on veut parler de quelque chose ou d'une person-ne à l'exclusion de toute autre chose ou de toute autrepersonne, on emploie le terme ye ou -e nommé focalisa-te ur. On le traduit généralement en français par c'es~c'est ... qui, c'est ... que~ ce sont ... qUl~ cc sont ... queetc. . .
Amekà ye kpà esià? ou Amekàe kpà esià ?Qui a sculpté ceci?
Kàfi ye.C'est Kofi (qui l'a sculpté).
177
Dèviawoe va. ou: Dèviawo ye va.Ce sont les enfants qui sont venus.
(personne d'autre n'est venu)
Remarquons que dans les interrogatives, le focalisateurn'est n'est pas nécessairement traduit:
Amekàe kpà esià ?Qui est-ce qui a sculpté ça ? Qui a sculpté ça ?
A la forme négative, on commence par menye ... (ce n'estpas...) :
Menye Katie nye nutiala a.Ce n'est pas Kofi qui est professeur.
i. I)ut:>
Ce mot a deux sens:
Comme adverbe, il signifie très ou beaucoup:
Enyo 1]ut:>. C'est très bien.Ew:3à d:>1]ut:>. Il travaille beaucoup.
S'il suit un nom ou un pronom personnel, il signifie -même, en personne. Il est alors tantôt adverbe et resteinvariable, tantôt adjectif et prend la marque du pluriel.
nyè IJut:>
wo IJut:>
eyà IJut:>
yè IJut:>
moi-même
toi-même
lui-même~ elle-même
soi-même~ lui-même~elle-même
178
mia 1Jut~wo ou miawo 1Jut~ nous-mêmes
mià 1Jut~wo ou miàwo 1Jut~ vous-mêmes
wo 1Jut~wo ou woawo 1Jut~ eux-mêmes, elles-mêmes
yèwo 1Jut~wo soi-même, eux-mêmes,elles-mêmes
Yàwo 1Jut~.
<tèvia 1Jut~
<tèviawo 1Jut~
Yawo lui-mênle.
l'enfant lui-même
les enfants eux-mêmes
j. L'exclamation
Il Y a plusieurs façonsexclamatifs:
de construire les énoncés
1) Si l'exclamation porte sur un terme de
l'énoncé, les constructions suivantes sontpossibles:
a) O! + Nom ou Nom + , ô
*
O! Kuviat~! Quel paresseux! (0, paresseux!)
b) Groupe du nom sujet + kàe nye esl(à) !
I)d:>kutsu kàe nye esl(à) !Quelle chaleur! (C'est quelle chaleur qu'est ceci !)
Agbàl~ nyui kàe nye esl(à) !Quel beau livre!
179
c) Groupe du nom sujet+-e+nye+esl(à) !
Dzox:>x:>enye eSl(à) !Quelle chaleur! (C'est la chaleur qu'est ceci !)
d) Groupe du nom sujet+pee (terme excla-
matif) + nye eSl(à) !
Dzàx~x~ pee nye esl !Quelle chaleur!
2) Si l'exclamation porte sur la totalité de
l'énoncé, les constructions sont les suivantes:
a) Enoncé + 100 !
Avii siàwo wona 100 !Que ces chiens sont aboyeurs!Ce que ces chiens peuvent aboyer!
b) Enoncé + kOIJ !
Avii sià wona kOIJ !Ce que cc chien peut aboyer!
E<t,ùà nu kOIJ !
Qu'est-ce qu'il mange!Qu'est-ce qu'il peut manger!(Il mange énormément)
c) Enoncé + là (donc) !
Cette construction traduit l'agacement, l'incitation,l'exhortation, le conseil, la confirmation...
180
I)è sr~ là ! Marie-toi donc!
N ew3è là ! Qu'il le /âsse donc!
L~à gbl~ là! Mais c'est que la viande est avariée!
k. Les compléments circonstanciels locatifs
1) Généralités
En éwé, les compléments circonstanciels, principalementde lieu, sont introduits par un verbe, assimilable danscertains cas à une préposition, et clos par un nom qui esten même temps postposition. Nous nommerons ces nomset ces verbes noms locatifs et verbes locatifs.
Considérons les deux énoncés suivants:
E.lè xd.à mè.- -
(II.estlchambre.lalintérieur de)
Il est dans la chambre.
Ewdà d~ lè x3.à mè.- -(Il fait/travail/est/chambre.la/intérieur de)
Il travaille dans la chambre.
lè est un verbe locatif. Dans le deuxième énoncé, il estassimilable à une préposition.mè est un nom locatif que l'on peut interprêter soitcomme un nom (l'intérieur) soit comme une postposition(correspondant à la préposition dans en français).
Le nom locatif est souvent inclus dans le lexique. Ildevient alors suffixe.
181
Là. mè
d:>.wd.~Lomé
lieu de travaiL bureau(travail.faire.1ieu)
Le complément circonstanciel locatif peut représenter:
. une localisation spatiale:
Agbàl~à lè kpl~ dzi.Le livre est sur la table.
Kddzo lè Yàwo gb:>.Kodjo est chez Ya wo.
. une localisation temporelle:
Eva lè fè 2004 mè. Il est venu en 2004.
. un procès en déroulement:
E. lè nu 4.ù.m. Il est en train de manger.
. un propos:
Wofa nù lè end ]J1l1i. On a parlé de sa mère.
. une cause:
Mèyi di kèkevi !tek3t5kua fe kpèkpè tà.Je suis allé chercher un chariot parce que le sacétait trop lourd.(... à cause du poids du sac)
182
L'ensemble verbe et nom locatifs traduit les prépositionsde lieu du français.
àctakà mè
lè àctakà mè
l'intérieur de l'armoire
dans l'armoire
àctakà dzi
lè à<takà dzi
le dessus de l'armoire
sur l'armoire
à<takà mègbe
lè à<takà mègbe
l'arrière de l'armoire
derrière l'armoire
Le nom locatif est invariable. C'est le nom localisé quiprend les marques de détermination.
lè x:J.a mè dans la chambrelè x:J sia mè dans cette chambre
lè x:J acte mè dans une chambre
lè x5 nyui acte mè dans une belle petite chambre
2) Les verbes locatifs
Le verbe locatif peut, lorsqu'il fonctionne comme unverbe, supporter toutes les marques modo-aspectuo-temporelles comme tout verbe d'action. Ainsi, le verbe yi(aller) peut prendre les formes yi (impératif ouaccompli), à.yi (futur), né. yi (exhortatif), et peut êtrenominalisé comme dans les tournures progressives etintentionnelles (yiyi.fi (en train d'aller), yiyi gé (sur lepoint d'aller).Cependant, certains de ces verbes sont défectueux. Ils nesupportent pas tous les déterminants adverbaux et lors-
183
qu'ils n'en supportent aucun, ils deviennent de véritablesprépositions.
Les principaux verbes locatifs sont:
lè/nd êtreyi allerdè allerdzè arriver qq part
tom ber
(1) E.lè Lo.mè.
(2) E.lè d5.wd.ft5.
(3) E.lè àti.à dZL
(4) E.lè d5 wd.m.
(5) E.n:) d5 wd.m.
(6) E.yl àfe mè.
(7) E.lè d5 wd ge.
(8) E.dè kùkù ge.
'le à (mouvement)va venut80 venir de
Il est à Lomé.(Il.est/Lo.mé)
Il cst au bureau.(Il.est/travai1.action de.1ieu de)
Il est sur l'arbre.(Il.est/arbre.1e/dessus de)
Il cst en train de traval11er.(Il.est/trav811/action de. (en)train de)
Il était en train de travailler.(Il.était/travail/action de/(en) train de)
Il est allé à la maison.(Il.est allé/maison/intérieur de)
Il va tra vaillcr.(Il.est/travail/action de/le but de)
Il a failli mourir.(Il.est allé/le fait de mourir/le but de)
184
(9) E. va mià gb:J. Il est venu chez nous.(Il.est venu/nous/côté de)
(10) Wo.kafu.llè e.fe tocloclo dzIlà.wo là.(Ils.ont loué/êtrellui.del obéissance/parent.s/tête)
Il a été récompensé pour son obéissance enversses parents.
(11) E.lè àgbàl~à dà.m clé x5.à mè.Il met le livre dans la chambre.(II.estllivre/mettre.( en)train de/àlchambre.lalintérieur de)
(12)
(13)
(14)(15)(16)
EYI tic àve mè.E.yi d~w5Je.
E. va àfe.mè.E.dè dù.a mè.Atia dzè x:J dzi
Il est allé à la forêt. (1)
Il est allé au bureau.
Il est venu à la maison.Il est allé au village.
L'arbre est tombé sur lamalson.
En (12), YI n'est plus locatif. Il est relayé par 4,e, seulevéritable préposition locative en éwé.
Considérons dans cette optique les énoncés suivants:
(12) E.lè nu xlè.m lè x5.a mè.(II.estlchose/le lirelle déroulement d l'actionlêtre/chambre. lail'intérieur de)
Il lit dans la chambre.
(13) E.ge cie x:J.a mè.(II.est tombé (= est entré)/àlchambre.lall'intérieur de)
Il est entré dans la chambre.
185
(14) Ts~ àgbàl~ sià dà tie kpl~à dzi(Prends/livre/ce/pose/à (MVT)/table/le dessus de)
Pose le livre sur la table.
(15) Xèvi a<tedzè tic àti ma dzi.(Oiseau/unlest tombé/de (MVT)/arbre.1e/le dessus de)
Un oiseau est tombé de l'arbre.
(16) E.kpe tiewo1Ju.(I1.a ajouté/à (MVT)/eux/corps)
Illes a aidés.
(17) E.<to yamèuu yi Kùta.nù.(I1.est monté/avion/aller/Cotonou)
Il a pris l'avion de Kotonou.(= qui va à Cotonou)
(18) E.4.o yamèuu tso Kùta.nù(I1.est monté/avion/venir/Cotonou)
Il a pris l'avion de Cotonou.(= qui vient de Cotonou)
(19) E.<to.a yamèuu yi.à Kut5.nù.
Il prend habituellement l'avion pour Cotonou.
(20) E.lè yamèuu <to.m yi.nà Kut5.nù.(L'habituel a ici une valeur de progressif)
ou : E.lè yamèuu <to.m tio là Kuta.nù.Il est en train de prendre l'avion pour Cotonou.
(21) E.jù dù YI ti6 x3.a mè.Il entra dans la chambre en courant.(Il. c ourut/c our se/ aIl a/à/chambre.l ail 'intérieur de)
186
En (20), c'est le syntagme verbal <to tà (se diriger vers(poser/tête»qui prend la valeur locative.
3) Noms locatifs
Tout verbe locatif entraîne une postposition locative quiapporte une précision sur la localisation (l'intérieur de(1), le lieu où (3), le dessus de (4), le déroulement de
l'action de (5) et (6), la proximité de l'action de (8),l'ingressif (cf. g5mè ci-après dans la liste des nomslocatifs), et par métaphore la cause (11), la possession(cf. 2 ci-après), le bénéfactif (15) etc ...).Ces postpositions fonctionnent comme des nomsdéterminés par d'autres noms ou groupes nominaux. Ilsuffit de faire des comparaisons entre les exemplessuivants:
(1) zeàgba
Oarre)(assiette)
(2) àsi (main)
(3) dzi (ciel)
tsl.zefùfù.gba
(jarre d'eau)(assiette defoufou)
E.lè Kàti si.(Il.est/Kofi/la main de)(C'est dans la main de Kofi)
Koli en a.
E.lè àsi.nyè.(Il.est/mainlma)(C'est dans ma main)
J'en ai.
kp:> nu dzi(regarder/chose/ciel)
regarder quelque chose
187
(4) àgbàl~ (livre) àgbàl~.nyè(livre.mon)
mon livre
1JU (corps) E.kpe ~e 1Ju.nyè.(I1.a ajouté/à/corps.mon)
Il m a aidé.
(5) .m E.lè fùfù <tù. m.(ne peut être isolé) Il est en train de manger du foufou.
(II.est/foufou/le manger de.dans l'action de)
Fùfù ~u.m.é wo.lè.C'est du foufou qu~"]est en train de manger.
(foufou/le manger de.dans l'action de.c'est/i1.est)
Kèfi.é. Kèfi.é và.C'est Kofi. C'est Kofi qui est venu.
(Kodi.c'est) (Koti.c'est/est venu)
Dans la première série, ze et agba sont des noms qui nepeuvent avoir une fonction locative. Dans la seconde, àsiet dzl peuvent fonctionner soit comme noms soit commepostpositions.
Dans les deux premières séries, on constate que:
a) lorsque la syllabe finale d'un nom a un tonmontant, elle prend un ton haut dès que cenom se trouve déterminé par un autre nom:
ze ~ -ze
b) le préfixe nominal vocalique à- s'efface dèsque le nom est déterminé à sa gauche par unautre nom:
188
àgba -7 -gba
c) les deux règles précédentes sont valables pour
les postpositions:
dz'i -7àsi -7
dziSI
d) en devenant postposition, le nom perd son
sens premIer:
dz'i (le ciel, le haut)dzi (le dessus de, sur)
, .aSI
SI
(la main)(à, de) (marque lapossession)
Dans la troisième série, on constate:
a) que lorsque le nom est déterminé à sa droite par unpronom personnel à fonction possessive, il ne variepas.
b) que la postposition n'est plus postposition PUIS-
qu'elle précède le terme sur lequel elle porte.
Pour toute ces raisons et parce qu'il est indispensable deles distinguer des postpositions d'origine verbale, on nepeut nommer ces éléments postpositions. Etant donné
qu'ils dépendent d'un verbe locatif, qu'ils ont une fonctionlocative et qu'ils possèdent quelques caractéristiques dunom, nous proposons de les nommer noms locatifs.
189
Par ailleurs, dans la quatrième série, la particule -é est unprésentatif ou un focalisateur qui ne peut apparaître quesuffixée à un nom ou à un syntagme nominal. En
conséquence, l'ensemble fùfù 4.ù.m ne peut être qu'un
syntagme nominal, 4.ù que la nomina1isation du verbe 4.ù
(manger), réduction de la forme 4.ù4.ù parce que cetteforme est déterminée à droite, et donc .m ne peut êtrequ'un nom locatif:Le nom locatif a donc un comportement distinct de celuidu nom proprement dit:. Il est toujours dans une relation de dépendance avec lenom du complément locatif.. Il ne supporte pas de déterminants ad-nominaux.
. Il peut s'intégrer au lexique (Cf. d5.w3.fe (bureau) etLd.mè (Lomé) en (2» et dans des cas plutôt rares, il sedissocie de l'unité lexicale. En effet, un déterminant peuts'insérer entre le nom de lieu et le nom locatif.
E.yl Ld.a mè.(Il.est allé/Là.1e/l'intérieur de)
Il est allé à Lomé.
Id étant, étymologiquement, le nom de la plante (loti)dont on se servait pour faire les cure-dents et quipoussait à l'emplacement actuel de Lomé.
Voici une liste des principaux noms locatifs.
domè (l'espace entre, le milieu de)
A4.àkà la lè kplg.à kple àbàti.a ddmè.La caisse est entre la table et le lit.
190
dzi
~àmè
fe
fd
(le dessus de, le haut de)
Tsùminu1JI~ti.a lè àgbàl~.à dziLe crayon est sur le livre.
(le dessous de)
Dàdi lè kplg d_omè.Le chat est sous la table.
(le lieu ou')
E. lè nù~ù~.Il est au restaurant.
(la surface de)
Mè.kp:>.è lè m:>.a jQ.
Je l'ai vu sur la route.
E.lè dzl.jQ.Il est en haut.
E.lè nu.a tr~.m ~ tsia jQ àgbà la jQ.Il est gênant.
(Il tourne la chose dans la louche dans l'assiette)
E.~ b3.£tIl est allé au champ.
I) t "" " t " r~u su.a.wo ~ :J.~
Les hommes sont allés à la pêche.
191
fomè
gbe
gb:>
ge
godzi
godà
(la surface intérieure de, l'intérieur de, lecreux de)
Tsllè gàtsi fàmè.Il y a de l'eau dans la louche.
(le lieu de)
E.y} nù.gbe.
Il est m orl.(Il est allé dans le lieu de la chose)
(le côté de, la proximité de, chez)
T:>.nyè lè Kàfi gb~.Mon père est chez Kofi.
(le but de, l'imminence de, (sur) le point de)
Mè.lè nu 4.ù geeJe suis sur le point de manger.
((pendant) la période de, vers)
Mè.kp:>.è lè yètr:> godzi.Je l'ai vu dans 1'après-midi.
(le delà de, l'autre côté de, 1'aITière de)
E.lè x3 godoIl est deITière la case.
192
gdmè (le dessous de, le bas de)
IdId
-m
mè
E. dzè d5wdwd gdmè.Il a commencé de travailler.
(la direction de, vers)
E. ~ àfi.ma l:>fo.Il est parti par là.
(le déroulement de l'action de, (en) train de)
E.n~ nu <tù.m.Il était en train de manger.
(l'intérieur de, le dedans de)
Yàwa lè xd.a mè.- -Yawa est dans la chambre.
mègbe (l'alTière de, l'après de)
Lè nyà sià mègbé la, ny:>nù.à dzo.Après cela, la femme s'en alla.(Après cette parole, ...)
Mà.tr5 va lè ylèû ètg mègbé.Je reviendrai dans trois mois.
N ' l ' t',
',.1:' kà ' b 'ut] :>l.a n:> a"l.a meg e.
Le crayon est delTière la boîte.
193
nù (la bouche de, l'entrée de)
~gd
E.lè àuàk~.a nù.- -Il est à la tête de l'armée.
E.lè ~dd nù.Il est au soleil.
(l'avant de, le devant de)
M ' t ' b ' }" d ';I~ K ' fi '
,e. s:> ag a ~.a a ~ 0 1 ~.
J'ai posé le livre devant Kofi.
~kumè (le devant de, la face de, l'opposé de)
1JU
1Juti
E.lè xd la ~kumè.Il est devant la case.
(le corps de, la peau de, la personne de, lecontre)
Dzdgbènyuié lè e.JJY.Il a de la chance.
(La chance est sur son corps)
Wo.dzl hà -dé uiifàfo JjY.On a chanté au son du tamtam.
(le corps de, la personne de, le propos de,
la cause de)
Mi.à.kpe ~ ndvi.wo t)uti.Nous aiderons ton frère.
194
tà
tamè
te
titinà
(la tête de~ la cause de~ la raison de)
E.ts~ àgbà la ~ àb5.tà.Il a mis le fardeau sur l'épaule.
W o.yi va di kèkévi ~ kàtàku.a Je kpekpe tà.On est allé chercher un chariot parce que lesac était trop lourd.(... à cause du poids du sac)
(le haut de~ le sommet de~ le faîte de~ lacime de)
Xèvi.a. wo dzè àti.a tamè.Les oiseaux se sont posés sur la cime de
l'arbre.
(le dessous de~ le bas de)
Dàdllè àlg d~.m lè kplg te.Le chat dort sous la table.
E.Yl ctà.b5b5 nd àti acte te.Il alla s'asseoir sous un arbre.
(le m11ieu de~ le centre de)
E.lè m~ la titinà.- -Il est au milieu de la route.
Mie.lè dù là titinà.- -Nous sommes au centre de la ville.
195
to
(à )si
(à)xà
(Je côté de, Je bord de)
Wo.lè m~ to.- -Ils sont au bord de la route.
(la main de, la possession de)
Vii lè Kàfi si.Kofi a une voiture.(Une voiture est dans la main de Kofi)
(le côté de)
M ' ' b ' }" d, ,1~ K ' fi 'e.ts:> ag a ~.a a ~ 0 I xa.
J'ai posé Je Jivre à côté de Kofi.
On aura remarqué:
1- que les parties du corps sont largement représentées.2- qu'un certain nombre de noms locatifs sont composés
soit d'un, soit de deux noms eux-mêmes chacunlocatifs.
Les morphèmes entrant en composition sont:
dà
<to
fogoàg5dzl
,me
le trou, le creux
les organes génitaux féminins
Ja surface, la plaine, l'étenduele dehors, J'extérieurles fesses, l'anus, Je derrièrele haut, le cielle dos, J'arrière
196
"megbe
IJUàti
IJU,IJtjkuta
le dedans~ l'intérieurle lieu~ l'endroitle corps~ la peau
l'arbre~ le morceau de bois~ la charpentel'oeill'oeil (lui-même formé de 1jù (oeil) et de ]ru (graine))
la tête
Ainsi, mègbe (derrière), c'est l'endroit du dos, ddmè(entre) est le dedans du trou etc...
A cette liste, on ajoutera:
a) des noms locatifs qui ne sont liés qu'à certains
noms et qui par conséquent sont peu rentables; ehè(la direction de) (est lié aux points cardinaux)
W o.lè dzi.ehè.- -Ils sont au nord.
b) un nom locatif g (marqueur zéro) qui touche:
. les noms de pays Togo, Amerikà, Abl3tsi"".
Togo~Amérique~ Europe"".
E.va Togo.
Il est venu au Togo.
. les noms de villes I)3tse, S3k3cte, KàràNotst; Sokodt; Kara)
E.)1 Kàrà.Il est allé à Kara.
197
. un nombre restreint de noms communs:
àfe (le pays, le pays natal)
E.lè àfe.Il est au pays.
àgblè (le champ)
E.yl àgblè.Il est allé au champ
dè (le pays, le pays natal)
E.tr~ yl wo dè.Il est retourné au pays.
xéxé (l'extérieur, le dehors)
E.lè xexe.Il est dehors.
sùkû (l'école)
E.dè sùkû.Il va à l'école. (IlIa fréquente)
Néanmoins, un nom locatif (autre que e) peut intervenirpour déneutraliser:
E.lè àgblè mè. Il est dans le champ.(= il est au champ)
E.lè xéxé nù. Il est dehors.(c'est-à-dire dans la cour ou à l'entréeou près de la porte)
198
1. L'interrogation
On distingue deux catégories de questions: les questionsouvertes auxquelles on peut répondre par oui ou par nonet les questions fermées auxquelles on ne peut répondre. ..nI par OUI nI par non.
1) Les questions ouvertes
Elles sont marquées par la particule interrogative -àaccolée au terme qui précède, en fin d'énoncé:
E<bl nu.
EClùnuà ?
Tu as mangé.
As-tu mangé?
Elè nu <tùm ?
Elè nu <tùmà ?
Il est en train de manger.
Est-il en train de manger?
MeClù nu o.
Mectù nu oà ?
Il n il pas mangé.
Nil-t-il pas mangé?
Womedo go Kofi ~di sià o.Ils n'ont pas rencontré Kofi ce matin.
Womedo go Kàfi ~di sià dà ?N'ont-ils pas rencontré Kofi ce matin?
2) Les questions fermées
Elles sont introduites par un terme interrogatif et ladernière syllabe de l'énoncé prend un ton bas oudescendant
199
La plupart des termes interrogatifs sont composés d'unnom et de l'adjectif inteITogatif kà (quel, quelle).
àfikà ?àmekà ?nukà ?
Afikà wolè ?Afikà nèts:J ?Amekà vâ ?
où ? (quelendroit1)
qui? (quellepersonne1)
quoi? que... ? (quellechose1)
Où est-l1 ?
D'où viens-tu ?Qui est venu?
En conséquence, ces termes peuvent prendre la marquedu pluriel:
Amekàwo vâ ? Qui est venu?(On sait que plusieurs personnes sont venues)
Autres mots interrogatifs :
nukàtà ?
nukà 1Juti ?
àleke ?
àleke .u tiô ?
nenie ?
Nukàtà mièvâ ?Aleke wow3 ?
Aleke nèf~ tiô ?
pourquoi?(à cause (tà) de quelle chose 1)(tà : tête, cause)
pourquoi?(à propos de quelle chose 1)
comment?
-id-
combien?
Pourquoi êtes-vous venus?Comment a-t-l1 fait?
Comment vas-tu ?
200
Vi nenie lè àsiwo ? Combien d'enfants avez-vous?
fè nenie lè àsiwo ? Quel âge as-tu ?(Combien d'années sont dans ta main ?)
Gà nenie JO ? Quelle heure est-l1 ?(Combien d'heures ont sonné 1)
Enfin, il existe un terme (<te ?) pouvant se substituer àdivers mots ou locutions interrogatives:
I]k:>WQtte ?
SrQwo tte ?
Agbàl~à ~e ?
Nyè cte ?
Ne eva xoxo <te?
Quel est ton nom?
Comment va ta femme?
Où est le livre?
Et moi?
Et s'il était dijà venu?
E. Les expressions idiomatiques
L'éwé dispose d'innombrables expressions qui ne selaissent pas calquer sur le français et qu'il est doncpréférable de retenir en bloc:
ka <te edzi be
<tè<ti te e1Ju
«tè<tite IJunyè
q:i cie emègba cie emèmèlè m:>kp:>m be
àlekeke w:Jan:J ha la
etc ...
être sûr que
il est fàtigu6
(être à dessus que)
(la fatigue a pressé
son corps)
Je suis fàtigué
se reposer (descendre dedans)
se reposer (soufflerdedans)
J'espère que Gevois la route que)
de toute façon~ en tout cas,
n'importe comment,quoi qu '11en soit(comment que ce soit aussi)
201
6. Questions d'orthographe
1. Détermination du nom
Lorsqu'un nom se trouve déterminé par un autre nomsans autres marques de détermination, les deux nomssont orthographiés accolés.
goab5b~~ ab3b~
coquilleescargotcoquille d'escargot
nudzràc1.ofe ongmcdz3dz3mè origine} ancienneté
~ dz3dz5mènudzràc1.ofe musée(lieu où l'on conserve les choses anciennes)
Si l'on juge que le mot est graphiquement trop long, noussuggérons de séparer par éléments qui forment un tout.
dz5dz5mè nudzràc1.ofe musée
Si l'on insère une (ou plusieurs) marque(s) de détermina-tion (déterminants, pluralisateur, possessifs, suffixesdiminutifs ou augmentatifs...), il est préférable de couperaprès cette (ou ces) marque(s) de détermination.
kplua uiuliTogo Yeyea kp5kpl3
dispute de la coupefait de diriger le Togo
Nouveau
202
dzddzdmènu wo dzràq,oJe(lieu où l'on conserve des objets anciens)
musée
dzddz:3mènua wo dzrà<toJe(lieu où l'on conserve les objets anciens)
musée
Mais cette règle n'est pas pleinement satisfaisante par lefait que, dans ces deux derniers exemples, le deuxièmeélément est incomplet. Ou bien on doit écrire en un seulmot, ou bien ajouter le complément, ce qui alourditl'ensemble.
dz:3dz:3mènuwodzrà<tofe
dzddz:3mènua wodzrà4.oJe
ou: dzddz3mènuwo nudzrà<toJe
dzddz3mènuawo nudzrà<tofe
C'est pourquoi on écrit généralement:
xexeamèLoamèhanyèvihawovi
àfenyèmèàJewàmèàsig~mè"
. ."aSlVlme
Je mondeLomémon prochain (hilvi: prochain)ton prochain
ma maison
ta maison
grand marché (àsimè : marche)petit marché
Dans la tradition écrite, la lexie a donc tendance às'écrire en un seul mot même lorsqu'elle se trouve briséepar des éléments déterminatifs.
203
Si le nom déterminant est un nom propre, on sépare lesdeux éléments par un trait d'union.
Afrikà-kàsàIJku gongophonc(Afrique-hannonium)
2. àmè, nu et àfi et le pronom relatif si
Le relatif si s'attache aux antécédants àmè (hommc,pcrsonnc), nu (chose), àfi (endroit), et même àle (ainsi,manièrc) :
" "ameSl
nusl
àfisl
àlesl
cclui qui, celui quece qU1,ce queoùalnSl que
De même, l'interrogatif kà ? (qucl ?, quclle ?) s'accoleaux noms àmè, nu et àfi :
àmekà ?nukà ?àfikà ?
qui?quoi?, quc... ?où?
Si l'énoncé comporte le terme àfikà, il se termine par leverbe locatif lè si le procès du verbe est statique, par le
verbe locatif <te qui devient <to, si le procès du verbe estdynamique:
Afikàe WOSTg1Jlisigbè lè ?Où a-t-il appris l'anglais?
204
Nyèmenya àfikà wosrgè lè o.Je ne sais pas où 11l'a appris.
Afikà woda agbàl~via eto ?Où a-t-il mis la carte d'identité?
Nyèmenya àfikà wode clo o.Je ne sais pas où 11l'a mise.
De la même façon, les composés de àmè, nu et àfi avecsia (marque de parcours) s'écrivent en un mot:
, ,. ,ameSlame tout le monde, tous
toutpartout
.,nUSlanuàfisiàfi
Enfin, avec le démonstratif sià (cc, cette), on obtientencore àfisià (iCI) et àfima (là, là-bas). Par contre, onécrit:
, , .,ame Slaàmè ma
cet hommecet homme-làcette chosecette chose-là.
.,nu Slanu ma
205
V. VOCABULAIRE DE BASE
A. Mots-clés Nyàtiwo
OUI èènon àoet (entre deux groupes nominaux) kple
(en fin d'énumération) kpàkple(entre deux prépositions) eye
ou àlomalS gàkesi (condition) nemerCI àkpe, àkpe na WOe
B. Expressions usuelles Nyàgb3gbl3wo
je veux..., je désire...où se trouve... ?y a-t-il... ?y a-t-il... ? (lieu précisé)combien coûte... ?donnez-moi.. .montrez-moi.. .allez à...attendez-moi
arrêtez-vous (iCl]. .
Je ne salS pasil n y en a pasexcusez-mOl
s'il vous plaît
mèdi be...àfikà ... lè ?... Iià ?... lè ... -à ?ho nenle nye... ?ts:>... na namefia... -m, fiam...YI...làlàm, n3 tè kp:>n1
n3 tè (4.eàfi sià)nyèmenya 0men 0kaflà, tàflàtse
mè4.è kukumè4.è kukumède nù di)na wo
. .Je vous enprle
206
parlez-vous (français) ?
parlez-vous (éwé) ?bon appetit
Je ne peux pas
èdoa (fr~segbè)à ?
èdoa (èuègbè)à ?àsi lè nù mè na wonyèmate IJU0
c. Parties du discours (en français)
1. Adverbes
beaucouppeutroptrès
ensemble
1Jut~, 83gb3VIe
akpa
IJut~
hâgà-
mé haele 0
ctèwohjj
gbècte 0
tègbèè, elaafi fia
cte dùàfi8ià
aussIencore
pas encore
peut-être
JamaIs
toujoursmaintenant
ICI
làen basen haut
à droiteà gauchetout droitdevantderrière
àfimate, g~mè, lè ànyi mèdzi
lè <tùsi mèlè m1à mèdz:)dz:)e
prèsloin
1]g:3mègbelè ... gb:)dId1
207
vitelentement
kabablèWÙù
2. Pronoms (voir partie grammaticale)
Jetutu (lorsqu'on ne commence
pas par le sujet)
il, ellenousvousils, elles, on
tous, tout le monde
personne
3. Prépositions
à (statique)
(dynamique)
danssursousavantaprèschezà côté deentrecontreau milieu deavec
mè-
"e-
"ne-
e-mIemlèwo-
" ". "ameSlame
àmè a~eke [àmètteke]
lè
~e
lè ... mèlè ... dzilè ... gdmè, lè ... telè ... ~g3lè ... mègbeè ... gb=>lè ... gb=>,lè ... xàlè ... dàmèlè ... ]JU,lè ... ]Jutilè ... dàmèkple
208
depuis~ à partir deJ.usqu'àpour
4. Adjectifs numéraux
1. etèka2. èvè3. èt::,4. ènè5. àt~6. àdé7. adre8. ènyi9. àsièke
21. blaèvè va etèke
22. blaèvè va èvè
25. blaèvè va àt~
10. èwo20. blaèvè
30. blaèt2>40. blaènè
50. blaàt360. blaàde
70. blaadre80. blaènyi90. blaàsièke
tso
vaseete, va se etebe, bena,na
Xèxlèmèwo
11. wuietèke12. wuièvè
13. wuièt::,14. wuiènè
15. wuiàt~16. wuiàde
17. wuiadre18. wuiènyi19. wuiàsièke
100. àlàfa etèka
101. àlàfa ctèka kple ctèka
110. àlàfa ctèka kple èwo
1 000. àkpe ctèka
1 001. àkpe etèka kple etèka2 000. àkpe èvè10 000. àkpe èwo
1e gb~td 10e èwolia 100e àlàfalia
Z èvèlia 15e wuiàt~lia 1000e àkpeliajC èt::,lia 20e blaèvèlia 10 OOOe àkpe èwolia
1997. .fè àkpe ctèka àlàfa àsièke blaàsièke va adr~lia
209
5. Verbes
avoIrêtre (qc ou qn)être (qq part)allervenIr
entrersortir
ouvrIrfermerprendre
envoyerapporterdonner
achetervendrecoûterpayer
changermontrer
mettre (sur/sous/dans)poser
s'arrêter
SUIvre
laisserperdre (qc)
(argent)(match, jeu)
gagner (argent)
(vaincre)trouver
D~w5nyàwo
lè ... sinyelèyiva
ge <te ... mèdà go
uùtuts:)
ts:) ... clo clats:) ... va ..., ts:) ... vêts:) ... na, na
jlèdzraxdtufè
<tdIifia
ts:) ... (<te ... dzi/g3mè/mè)ts:) ... dàt:) tè
kpld ... eto, ti yomè
clè àsibu
guge lè ...mè
clù (gà), kp:) (gà)
clù ... dzikp:)
210
faireessayer deappelerdemander
répondre
aider
accompagnerrencontrerconduirehabitervouloir
pouvoIrdevoi~ fàlloir quechoisirchercher
aImer
accepterrefuserVOIr
écouter
comprendre
sa voi~ connaître
remerCIer
saluer
parlerparler (une langue)
traduireoublier
se rappeler
lire
apprendreenseIgner
w3... kp:>y:>bia
clokpe <te ... IJU
kpl3 ... <todo go, kp:>kùlèdite IJUelè be, edzè betiadi
l~
l~gbekp:>
sè, <totosè ... g3mè
nyada àkpedo gbè na
fonùdo (gbè)~;'
'"'i.e ... g~meIJl3 ... be
<toijk:u ... dzixlè
sr~fia
211
Adjectifs être -
lointain di dl di dlproche si sd "s~
possible nyawd nya wi), lè bi)b~
212
écrirerépéter
sc réveiller
dormirsc baignersc la verla verla ver (linge)
mangerboireboul1lirfaire bouillir
faire cuirerepasser (vêtement)coudrecoupercompter
réparerallumer (lumière~ feu)éteindrecommencerfinirêtre finiconstruire
1]13gàgb13
f~
d:> à1?JIè tSIIè tSIk1:>nyà
c\.ù(nu)no (tSI)fièfiè tSI
<tàIi (àWÙ)t3tsobù àk:>ntà
dzrà ... <tosi dzotsidzè ... g:3mèwunùv5tù
6. Adjectifs et verbes d'étatNukafunyàwo kple n:JD.:J'mèd:Jw:Jnyàwo
impossiblecher
bon marché
vraI
fàuxfàux (non vrai)fàcile
diffic11efàtiguémalade
saleproprecasst; briséseulautrefortheureuxjeunenouveauVIeux
petit
grandhautbaslonglargebeauJ joli
laidbonbon (à manger)froid
mànyaw3
" "x:>aSI
kp3kpg
vavà
gbegbl~" v
"man:>me
b3b3
sesesi nu ti k3 naled3
fàclik3k3gbàgbà
clèka, cleclekobubù
sesedZldz:>SImetsi àyeyè
tSltslVI, soe
g~k:>k:>ànyidi dlkèkè
nYUI
nyànyr~
nYUIVIVI
fa fa
213
manya w3xd àsl
kpg
nye nyàtèfe
gbl~nye àdzèb3bd, lè b3b:>è
sesenu ti k3 na1e di)
fd clik3gbà
clèka koe
S~ 1JUdzd (dzl -)metsi <>
lè yeyètsllè vi, lè soe,lè tukui
lè g~k:>lè ànyi mèdid!kèkènya kp:>
nyr~
nyo
VIVI
fa
cuit bibi bi
bouilli ~àclà lè clàclàcru mumù lè mumù
mûr 'Û'Û 'ÛnOlT Ylbd lè Ylb:)
blanc YI lè vie
rouge dzi lè dziè
plein y~y~, <l:)<l~ y~, <l~
vide fuj1u lè fiij1u
rapide zaza zalent blèWÙ lè blèWÙùaffamé ddWÙt5 WÙ (d5 - ...)assoifé tSlk5WÙt5 WÙ (tslkd - ...)
D. Vocabulaire thématique
1. Le temps (qui passe) Gàmè
année fèylèti
kdsicla, kwàsi~a~kèkègbègàegbèètsd, èts5 SIva yièts5, èts5 SI gb5nànyltsd, nylts5 SIva YInyltsd, nyltsd SIgb3nà
mOlS
semalneJ.our (durée)
jour (date)heure
aujourd'huihierdemainavant-hieraprès-demain
ma~ ~ilimidi (milieu de la journée) ~dd
214
lundi dzoc@gbè ou dzoq,a
mardi braq,agbè braq,a
mercredi kuctagbè kucta
jeudi yawoq,agbè yawoq,a
vendredi fiq,agbè ficta
samedi memlecta gbè memlecta
dimanche kdsiq,agbè kdsi<ta
après-midi
SOlr
yètr:>
fiè
z~ z~mènuit
2. Jours de la semaine
Parallèlement à la semaine de 7 jours, il existe un cycleagricole et cultuel de 4 ou 5 jours selon les régions: 4
jours chez les Adj a, les Fon et les Ewé (A1JI:), Agou,Kpando...), 5 jours chez les Ewé du littoral du Togo, lesGuin, les Ewé-I)watsi, les Saxwé et les Xwla.
Voici les noms des jours de la semaine de 5 jours chezles Ewé du littoral:
Afen~gbè Journée (gbè) où l'on reste (n~) à lamaison (àJe)
Agblètsugbè Journée (gbè) du champ (àgblè)mâle (àtsu)
(Ce jour-là, on cultive le champ dupère)
215
Domègbè Journée (gbè) du milieu (dome)
Dàtegbè
Fètegbè
Journée (gbè) sous (te) le serpent (dà)(pour le culte des ancêtres)
Journée (gbè) sous (te) la dette (fè)(Les jeunes travaillent au champ deleur futur beau-père pour payer ladot à leur fiancée)
Et voici un calendrier de quatre jours:
Afen~gbèAgblètsigbèAgblèàmègbèAsltogbè
Journée où l'on reste à la maisonJournée où l'on reste aux champsJournée dans (mè) le champJournée que l'on passe (to) aumarché (àsl)
7. Mois de J'année
Les noms de mois du calendrier moderne avaient étéempruntés à l'allemand:
YanuarFebruarMars
AprilMayiYuni
Yuli JktobaAg:>s N3vembaSeptemba Dezemba
Mais ces noms, qui s' accomodent mal du systèmephonique de l'éwé sont aujourd'hui rejetés car l'éwé
216
standard tient à conserver les noms traditionnels tout enles faisant correspondre à ceux du calendrier occidental.
JanVIer
févriermars
avrilmal
JUInj.uillet
août
dzàve
dzàdzètèdoxè
àfdfiedàmè
, ,mas asiatrll3trl
dàsiamlmè
septelnbre àny3ny3octobre kèlè
Le feu (dzo) dans laforêt(-vè).Le feu tombe (dzè).Le trou (do) de l'igname(tè) se ferme (xè).Le pied (à6) brûle (fie).Cueille (dà) des légumes(àmà).(Nom d'une fleur)Sèche (sia) moi (fi)ramasse (I?» moi (fi).
(Il faut se dépêcher deramasser les récoltes àcause des pluies)
Mets (dà) la main (àsl) dans(mè) l'huile (àml).(Eny~ny~: C'est pourri)(Nom d'une herbe prochede la citronelle)Le chasseur (àdèà) ne verrapas (makp:J) d'oiseau (xè).dans (mè) le feu (dzo).
novelnbre àdèmàkp:Jxè
décelnbre dzàmè
1:JCmois traditionnel fààve Abats (Jo) la forêt (àve).
217
Notons également l'existence d'un calendrier lunaireantérieur aux autres. ylèti désigne aussi bien la lune quele mois.
Les mois lunaires sont comptés par numéros progressifsde cinq à quinze. Le premier mois de l'année est celuiqui coïncide avec le solstice d'hiver, en décembre: onl'appelle lune cinq. Le suivant est lune six etc...Le mois (ou les deux mois, selon les années) qui suiventla lune quinze ne sont pas comptés. On les considèrecomme de mauvais mois et l'ont dit ylèti mànya-nyÏk:J(lune sans nom). Le point de commencement du comptepeut varier cependant d'une région à l'autre. Ainsi, lemois lunaire du 5 octobre au 3 novembre 1975 étaitconsidéré comme lune quinze dans la basse vallée duM:Jn:J (chez les Xwla, les Eve et les Ge), tandis que plusau nord, les Aja le considéraient comme lune quatorze. Al}otsé, où le système semble être différent, cette mêmelune était appelée treize.
R. Pazzi, L'Homme Evè, Aja, gÈn, En et son Univers, Dictionnaire, Lomé,1980, p.52.
4. Géographie et nature Anyigba kple xexcamè
NordSud
Est
Ouest
dziehèànyiehè
yèdzèfe
yètoclofe, yèclox3fe
ciel
soleil
lune
dzÏ1Jg5, dzi~g311
yè
ylèti
218
éto11t: ylètivipluie tSlvent yanuage àlili, àlilikpo
pays dùterre ànyigba
mer fù, àtsiafù
côte fùtàplage fùtà, kefùtàmontagne torivière tdsisi
source tSldz3fepuits VÙdoJardin àb:>brousse gbemèforêt "aye
arbre àti
5- Transports Vi1wo
voiture} autobicyclette
garage (pour garer)
(pour réparer)train
gare ferrovière
gare routière
a Vlon
bateauchemin} piste} route} rue
grand'route
uiikèke
uiit:>dzèfe
uiidzrà~ofeketekè
ketekèdzèfe
uudzèfe
yamèuu
tddziuu, mellm:>
m:>g~
219
arrivéedépart
6. Nouniture
boisson (eau)(non alcoolisée)
(alcoolisée)(fait de boire)
eaulaitthécafé
bièrevin de palme
viande
du boeuf
du mouton
de l'agneau
du porc
pOIsson
crabecrevetteoeuf
pouletpaInpain de maïsgâteaubiscuitlégumepomme de telTetomate
vava,gb3gb3dzodzo
Nut[u([ù
tslàhàvivi
àhà, àhàses~nundnotslnylnotsltîk:>fibiyàdèhà
là
nyll~
àlelà
àlevilà
hàlà
t3mèl~, àkpàvi
àgàl~, àgl@b3luviàzi, kdklozl
kdklolàkp:>n:>,yèvukp~n:>àbolàkp~n:>vivi, àbolàvivikp~n~viviàmà, àmàgbeyèvutetlmâtl
220
manIOC
Igname
pâtefoufou
àgbèlltè
garIrIZ
farine
citron
sucre
àkpl~fùfùgàli
m:>lÙ,m:>llw:>Ijùti vi, d3IJùtisùklldzèàta, àtÎ1Jukàlibùtrù, b:>tà
selpOIvrebeurrehuilevmaIgre
" "amI
vinigà, àhàtsltsl
7. Hôtel, restaurant Amèdzrodzèfc~ nuq,ùfc
petit déjeuner
dtfieuner
dînerbouteI1le
oreiller
J]di nuctùctù
J]d:>nuctùctù
fi~ nuctùctùàtùkpak:>pùàgba goba, àgba goboeàgba, àgba gbàdzèhegafl3gàtslx3, x3d:>mèàbiitiàbiidziv:>bellkùntu
suctui
verrebolassi eftecouteaufourchettecuillèrechambrelitdrapmatelascouverture
221
serviette
sa vonbainnote~ addition
8. Vie domestique
malsonétage
adresseportecléloyer
papler
livre
lumièrelampe
tablechaisetapis
toilettesvêtementssoulierspantalonchemisebijoux
cotonSOle
tsllète, pàpahll
à~i, àdzàl~tsllèlè
àk=>ntà
Afemègbèn3n:}'
x:3
dzifàx:3, àsa1Ju
n:3fem~
u:3safuix:3fè
pepà, àgbàl~
àgbàl~
dz:3
àka~ikplg
zlkpui
àf3~odzinu, x:3mènyigbav=>
àf:3dziX:JàWÙwoàf:3kpàwoàtawuldziWÙslkanuwo
~ètifusedà
222
Monsieur Afet:>
Madame Afen:Jnom 1)k:>
nom de famille f:3mèt)k:>,t:>1)k:>prénom dzlgbèt)k:>
amI x~l~
amitié x~IQnyenye
amour 1:31~
hôte (celui qui reçoit) àfet~(celui qu'on loge) àmèdzro
hospitalité àmèdzrox:Jx5homme (en général) àmè, àmègbèt:>homme (mâle) 1)utsùfemme ny:>nù
famille fàmè
mari ou épouse sr~enfant (fils, fille) VI
enfant (en général) ~èviparents dzllawo
" t:>pere
223
fil
aiguille
kààbul
allumettesfeu
matsesldZQ
bruit Zl, toli<tè<tè
9. Relations humaines Amègbèt:J Je kàdodowo
n3vi 1Jutsù frère ("frère" homme)
n3viny~nù sœur ("frère" femme)
vi 1Jutsù fils (enfant homme)
viny~nù fille (en rant femme)
etc...
mèrefrère ou soeur
jeune fille
jeune homme
n3n3vi
~ètùgbul
~èkakpul
10. Termes de parenté
Les termes de parenté présentent quelques difficultéspour J'Européen en raison des champs sémantiques qui necorrespondent pas et de la hiérarchie et des relationsentre les membres de la famille. On devra toujours avoiren tête, au niveau lexical, les principes suivants:
1) On ne distingue pas a priori les garçons des filles, les
hommes des femmes:
n3viVI
frère ou soeurfils ou fille
mari ou femmepetit-fils ou petite-fille
sr~t~gbuiy~vinyr~èy~vi neveu ou nièce
etc.. .
Mais si l'on tient à préciser le sexe, on détermine le nompar une apposition:
224
2) On précise le plus souvent si la personne désignée estplus jeune ou plus âgée que celle qui joue le rôle de
relateur. Les suffixes utilisés sont alors:
g~
vi, -<tè, -c(i
plus âgé que
plus jeune que
~è ou c(i s'emploient avec t:>(père), nd ou da (mère).
fog~ fdfog~fdfovi
grand frère (plus âgé que soi)
petit frère (plus jeune que soi)
t:>g~ oncle paterocl(plus âgé que le père)
t:>c{i oncle pateroel(plus jeune que le père)
etc.. .
Bien entendu, si l'on n'a qu'une seule tante paternelle, parexemple, il est inutile de préciser si elle est plus jeune ouplus âgée que le père. On l'appellera seulement taste
L'aîné et le cadet sont désignés par les adjectifs g~td
(grand, âge) et <tèvit:J (petit, J.eune) :
ndvi 1Jutsù g~td
ndvi 1Jutsù <tèvitd
frère aîné
frère cadet
On utilise aussi des termes spécifiques:
àfetse
àfefe, fui, foè
le cadet, le benjamin
la cadette, la benjamine
225
En outre, les enfants reçoivent des noms particuliers s'ilsarrivent après plusieurs autres du même sexe8 Ainsi:
un sixième garçon successifune sixième fille successive
un troisième garçon successif sera appelé Mesaè,
une troisième fille successive Masaun quatrième garçon successif Ananiune quatrième fille successive Mana
ou TsydtsydAnumuMenu
ou PodviAsi:>mAnayi
ou Asi:>mvi.
un cinquième garçon successifune cinquième fille successive
De plus, on attribue le prénom en fonction du jour de lasemaine où l'enfant est né et certaines salutationscorrespondent précisément aux jours de naissance desinterlocuteurs8 Ces salutations peuvent commencer de lafaçon suivante:
-Awonè ? Es-tu né unJ8eudi? (1)- Ami. Je suis né un samedi.- Adzo. Moi, J8csuis né un lundi.
(1) Il s'agit d'une expression figée qui doit être inter-
prétée comme Quel jour cs-tu né ? 8 On peut dire aussiAwoeà ? (Es-tu de J.eudi ?)
226
Jours Prénoms Prénoms Salutationsmasculins reminins
I)kèkè I)utsù- Ny~nù- Gbèdodo1Jk~wo 1Jk~wo
Lundi Dzocta K3dzo Adzo AdzoKwàdzo Adzowa
Mardi Bracta K3mla Abra AbraK3bla AbIa
Ablewa AkuMercredi Kucta K3ku Aku
Kwàku AkuwaAkuyo
Jeudi Yawocla Yawo Yawa AwoAyaw~Awo
Vendredi Ficla Kôfi Afua AfiAfiwaAfi
Samedi Memlecla K3mi Ami AmiKwàmi Amà
AmeyoDimanche K~sicta K3Si Ak~siwa Awusi
Kwasicta Kwàsi K~siwaEsiAwusi
Le tableau suivant résume les prénoms masculins etféminins ainsi que les salutations qui correspondent àchaque jour de la semaine.
Si cet enfant est un n-ième garçon ou une n-ième fillesuccessive, on fait suivre le prénom du nomcorrespondant de la liste ci-dessus. Par exemple, si
227
l'enfant est né un vendredi (Fitta), on l'appellera Kdfi sic'est un garçon, et s'il est le troisième garçon, on le
nommera Kdfi-Mesa.
Les marques hiérarchiques selon l'âge servent égalementà dénoter le respect ou l'affection:
t:>gbuig~ 1) grand oncle paternel plus âgé que lele grand-père
2) le grand-père (dont on parle avecrespect)
t:>gbuivi 1) grand oncle paternel plus jeune quele grand-père
2) le grand-père (dont on parle avec
affection)
Elles servent enfin à distinguer des notions différentestelles que:
Sfgg~ belle-soeur qui s'est remariée avec lefrère de son premier mari décédé, qui
était plus âgé que lui (alors que srgdésigne habituellement le mari ou lafemme.
sf:Jvi -id- , mais qui était plus jeune que lui.
3) Comme il est courant que dans une famille, il y ait
plusieurs demi-frères ou demi-soeurs, il est naturelque l'éwé dispose de termes spéciaux pour lesdésigner:
228
n3vi
n3td
t:>vi
frère (ou soeur) de même père et demême mère (on précise souvent par t:>
<tèka, nd <tèka (un (seul) père} une(seule) mère)
frère (ou soeur) d'une même mère maisde père différent (celui de (-t3) de lamère (n3))
frère (ou soeur) d'un même père maisde mère différente (enfant(vi) du père(t:>))
àtsuslvi enfant du père né d'un premier mariageàsltsuvi enfant de la mère né d'un premier mariage
4) On distingue les jumeaux et les jumelles(vèn3viwo) d'après leur ordre d'apparition:
àtsuàtse
àk3k:>àkoele
premier jumeau sortideuxième jumeau
première J.umelle sortiedeuxième J.umelle
Le faux-jumeau est désigné par àtsu ou àkoete, la fausse-
jumelle par àtsujè, àk:>kd ou àkoelè.
5) Oncles et neveux, grands-parents et petits-enfants...
On fait toujours la distinction entre oncle paternel etoncle maternel, tante paternelle et tante maternelle:
229
t:Jg!
t:JV
oncle patemel plus âgé que le père
oncle patemel plus jeune que le père
nyroè, nyrul oncle matemelnyinè -id -nyroèg~nyroèvi
ta SI
taslg!taslvi
oncle matemel plus âgé que la mèreoncle mateme1 plus j.eune que la mère
tante patemel1e
tante pateme11e plus âgée que le pèretante pateme11e plus jeune que la mère
n3g~, dàg~ tante mateme11e plus âgée que la mère
n3v, dà<û tante mateme11e plus j.eune que la mère
Les neveux et nièces se désignent par l'enfant qui appelle
l'oncle (ou la tante). Par rapport à l'oncle paternel (t:>g~)
par exemple, le neveu (ou la nièce) est appelé( e) t:Jg~Y:Jvi
(enmnt (vi) qui appelle (y:» l'oncle patemel (t:>g~)). Par
rapport à la tante matemelle (n54.i), le neveu (ou la nièce)
est appelé( e) n34.iY:Jvi. Les grands-oncles et grands tantessont désigné( e)s par:
t:>gbuig! frère du grand-père plus âgé que luit:Jgbuivi frère du grand-père plus jeune que lui
màmag~
, .mamaVl
soeur de la grand'mère plus âgéequ'ellesoeur de la grand'mère plus jeunequ'elle
230
Les petits-neveux et petites-nièces s'appelleront donc
t=>gbuig~y=>vi,t=>gbuiviy=>vi,màmag~y~vi ou màmaviy~vi.
Le système est identique entre grands-parents et petits-enfants~ arrière-grands-parents et arrière-petits-fils~beaux-parents et gendres ou brus:
t=>gbui grand-père
grand'mère,
mama
t=>gbuiy=>vi petit-fils ou petite-fille(par rapport au grand-père)
màmay~vi petit-fils ou petite-fille(par rapport à la grand'mère)
t:Jgbuit~gbui arrière-grand-père
arrière-grand-mère,
"mamamama
t~gbuit~gbuiy~viarrière-petit-fils ou arrière-petite-fille(par rapport au grand-père)
màmamàmày~vi
arrière-petite-fils ou arrière-petite-fille(par rapport à la grand-mère)
Pour les beaux-parents~ on ne distingue pas entre père(ou mère) du mari et père (ou mère) de la femme:
towoto
beaux -parentsbeau-père
231
l?,xo belle-mère
toy:>vi gendre (ou bru)(par rapport au beau-père)
l?'xoy:>vi gendre (OU bru)(par rapport à la belle-mère)
Par contre, pour les beaux-frères et belles soeur~ on faitles différences suivantes:
nyo,ny:>,nyg
t:>g~ t:>4,ènyoy:>VI
beau-frère (mari de la soeur)
beau-frère (frère du marI)beau-frère (frère de la femme)
srg, srgvi, srgg~ belle-soeur (femme du frère)
tasl, taslg~ taslvi belle-soeur (soeur du mari)
nYOY:>Vl belle-soeur (soeur de la femme)
On voit qu'un grand nombre de termes de parenté sontambigus par rapport aux dénominations du français:
srg réfère aussi bien au mari qu'à la femme, comme nous
l'avons vu, mais aussi à la belle-soeur, femme du frèreetc.. .
t:> désigne le père mais aussi l'oncle pa tem el. dàdavipeut-être un diminutif affectueux (maman} petite soeur),un terme pour désigner la tante matemelle plus jeune quela mère (synonyme de davi), ou bien un mot qui signifiesimplement jeune fille ou Mademoiselle.
De même, da ou dag~ désigne soit la tante matemelle(par respect), soit la tante matemelle plus âgée que la
232
mère, soit la grande soeur (dans lequel cas, g~ donne leton du respect).fd ou fofo signifie soit père, soit grand frère soitMonsieur dans lequel cas on écrit avec une majuscule(Fà, Fofo).tasl est la tante paternelle ou la belle-soeur, soeur dumari, mais on appelle aussi tas} la fille unique qui arriveaprès plusieurs garçons.Enfin, ndvi signifie frère, soeur, cousin ou mêmecamarade ou ami quand ce n'est pas compatriote ousimplement son prochain.
6) Les cousins et cousines sont appelés indifféremmentndviwo mais les cousins entre eux se disent:
taslvinyroèvi (par rapport à la tante paternelle et à l'oncle maternel)
t:Jg~vit:>~èvi (par rapport aux oncles paternels)
Pour les cousins par rapport aux tantes maternelles, on
dira dag~vit:>~èvi.
Pour rendre plus claires ces notions, prenons unexemple:
Nyè kpakplil mienye taslvinyroèvi.Nous sommes cousins.
Cela signifie:
1) Ma mère est ta tante paternelle.
Tu l'appelles donc tasl.
233
2) Ton père est mon oncle maternel.Je l'appelle donc nyroè.
Par conséquent, nous sommes enfant de tante paternelle(taslvi) et enfant d'oncle maternel (nyroèvi).
Les cousins germains et cousines germaines se nomment
dag~~et:>~evi (enfant d'une tante maternelle et d'un onclepaternel) ou l'inverse, tasIvinyroèvi.
Dans la famille, certaines personnes jouent un rôleparticulier. Ainsi, les oncles et tantes paternels ont, pourleurs neveux et nièces, autant d'importance sinon plusque les parents eux-mêmes. L'oncle paternel partage avecle père l'autorité familiale. C'est à lui qu'on fait appel encas de conflit avec le père, et en cas de décès du père,
c'est encore à lui que revient la charge des enfants. Maisl'oncle maternel est aussi respecté. Autrefois, l'adolescentpassait plusieurs années auprès de son oncle maternelpour le servir. En reconnaissance, l'oncle laissait à sonneveu une partie de ses richesses.
Il. Vie en société Had:J'm ègbèn:J'n3
vle
mort
àgbèlm
lJutifafapalX
guerre
lutte
, ,aua
uIulI
forcevolvoleur
aide
IJus~fi, fififi, nufififiàfit:>
kpekpe~eIJu
234
secours
conseil
renseignement
rendez-vous
12. Economie
agriculturecommerce
marchéboutique
tra vailconstruction
argentorpriXimpôtscrédit, dette
emprunter, prêter
13. Professions
travailleurpaysan, agriculteurpropriétaire
médecin, docteurta11leur
kpekpe~egu,x5narnè
nux3xIg, nuxIgàrnènya,
tofdcto
numèctèctè, nyàmèctèctè
gbèctocto, gbèctoànyi,
gbèctocti
Gànyàwo
àgblèdèdèàdz:>, àdz5dodo, àSltsàtsà
",
aSlme
fiase
d:>tùtù
gà
slkaàSIàmI5k:>efè
ye
D5wo
d:>w3laàgblèdèlat:>,x3t:>, ànyigbat:>
ct:>kitànut3la
235
réparateur
CU1Slnler
femme de ménage, bonneboy
journaJiste
écrivain
étudiantcordonnier
tisserand
14. Politique
EtatpeupJeprésidentopposition
révolutionprogrès
enseignement
écoleuniversité
15. Religion
Dieuéglise, lieu de prièreéglise (communauté)templeprêtre
prièremessevaudou
nudzràclolanuclàlaàmègb~viàmègb~vinyàdz5dz5d~w5Ia, nyàkàkàla
àgbàl~15Ianusr:)laàf5kpàt51a
àv5I?Jla
Dunyà
dùk~dùk~dùkp15ladùnyàhèlawo
àgl~dzèdzè~g5dèdè
nufiafiasùku, nusrQ.{esùkuk~k~
K:Jnylnyl, suo:Jsub:J
Mawugbèdoxax5sèhagbèdoxa,rna~afadà, nun51a
gbèdodoclarnisà, s51èmèvàdu
236
anImIsme
fétiche
féticheur
féticheuse
tr:>sùb3sub~
trg, legba
tr:>nù
tr:>SI
16. Parties du corps Amègbèt:J Je !Juti nuwo
têtecorpsbraspie~ patteJambemaIndoigtpoitrineépauleseInfesse
tààmèblibd, àmè1Jutiàb:>àf3àta, àf:3àsi, àl3àsibideàk:>tààb~tà
coeurestomac
nogbi, àg3mèdzlàgbdvudzltodzltod3mèd3kààYIIru
à4.ùcl:>goJ)Irut6àI:>, àI~gd1)3ti
poumonventreintestinre111
vess1eoeiloreille
Jouenezbouchelèvre
nù
dent
langue
nùy1
à4.u
àcte
237
peau
os
cheveuxgenoucoude
16. Maladies
boutons
cataracte des yeuxcoqueluchedysentericéléphantiasislèpre
mal de tête
mal de dents
mal au ventrepaludismeplan
tétanostuberculosevariole
épidémie
docteur
hôpital
17. Animaux
chienchien (mâle)chiennechiot
I]uti, I]utigbàI~
fu
clàkIdàb:>gIlgo
D3wo
nutsetse
àctèk01Jko1J,k01Jko1Juislkpuinylzdànyl, dz5bu
tàctù
àctuctùàmè
ddmèq,ùlàtikètslgbodd
ddsesey3mèkpesàkpàted3
ddvoe
cl:>kità, d5ydIa
d3ydfe,kQdri,d5n:>kQdri
Làwo
àvuàviitsu, ,avun:>, v .aVUVl
238
chatchat (mâle), matouchattechaton
mouton
chèvreboeufvachecochonchevalânelapinlièvreplgeoncanardpintadeOlseauperdrixpeIToquetchauve-sourisvautour
épervierantilopephacochèresmgeéléphantgirafe
lion
panthèrehyène
àse, dàdidàdltsudàdln3dàdlvi
àle
gbg, gbgn3
nYI, nYltsunYI, nylndhàs:>tedzif3mizlf3mizl, àzuiàh3nekpakpa,kpakpaxètsàxèxèvitègliàkààgùt5àkàga
àuàkàdzogbezi, sàdègbehàfie,fioàtiglinylzlkdlègbè
dzàta
làklègbètè
239
pangolin (des arbres)
(de terre)agouti: aulacoderenardserpentcrocodile} caïmanvaranlézardmargouillatgeckotortuecaméléoncrapaud
grenouilleescargot (gros)
(petit)
papillon (petit)
(gros)libellulemante religieusemouchemoucheronmoustique
guêpe
cafard
termiteverver de terre
fourmi
fourmi magnanaraignéepou
lluj, IlujIluj
gùmèIlujx~woàtàklalèdà10àgblèIoàdogIoàtakpIatsux:JmènyatrikIdàgàmààkp:>kpl:>, àblto
àdi, àdlgbg,àb3b:>àkdt6
dzjkpàkpà
kpakpalùuui, k3klouàdèblagdmè, fiatàdàyikpodàyikpo, k:>d:>mltàgbàtsutàgbàtsuvimu
àzàz;!, uàu~, Ily
kàkàrakà, gbàgbIàuulbàbàv:>
v:>kII
àc{i4.evi, dzèvi, àslsl
zanuvoylyi, yèvi, woàyawuyiyd
240
18. Plantes
baobabpalmier à huile
".
ronIer
fromager
manguIerarachideépinardsoIgnonpiment
milrIZ
haricot
18. Vêtements
pagnepantalonmanteauvêtement de soiréevêtem ent d'intérieur
pYJamachemise de nuitblousonvesterobepulloverimperméablesurvêtementchemisemaillot (de sport)
Atiwo
àdldo, àdldotidètiàg5ti
uiitimangàtiàzlgbomasàbalààtadi
fdm:>ll, m:>lù
àYI
A WÙwo
àv:>àtawui, àtatràlaàWÙdziWÙ,àVÙv:>kotùàtsy~kotùx3mèWÙànyiml3WÙzâWÙàwudziwulkotùàWÙlègbèàVÙV3WÙ
tslWÙ
kàmètèWÙdziwulkàmètewul
241
mal1lot de bainT-shirtchaussettesous- vêtem entslip~ caleçon~ culotte defemme
culotte courte~ shortécharpe, foulardcache-sexecra vate~ colchaussure~ souliersandale~ samarachapeau~ coiffecasquettemancheceinturepoche
bouton
tsllèWÙtrlkoàBgodeàWÙtewul
gode, godui, godeviàtakpultàkukàmègoek3làà6kpaàtokotakukukukuviàWÙb3àndziblakà, àndziblanukotoku, àkpo
àWÙnùfu
242
VI. CONVERSATION COURANTE, TEXTES
A. SALUTATIONS Gbèdodowo
Aleke nèf~ 4.0 ?
Mèfg nyuie.
Ef~à ?
Eç, mèf~.
Egbè Je d:>.
D:> gbè.
Etsd Je d:>.
D:> tsd. Y 00, d:> tsd.
NYlts:> Je d:>.
D:> nYlts:>.
Gbè4.egbè Je d:>.
Comment allez-vous?
Je vais bien.
Comment allez-vous?
Jt: vais bit:n.
Bonjour(quand on s'est déjà vus dans la journée)
Bonj.our.
Bonjour(quand on ne s'est pas vu depuis la veille)
Bon.jour.
Bonjour(quand on ne s'est pas vu depuis plusieursj ours)
Bonjour.
Bonjour(quand on ne s'est pas vu depuis longtemps)
D:> gbè4.egbè. Bonjour.
I]di. IJdi na WOeM:>nl. Bonj.our (le matin)
I]di. Bonj.our.
I)dd. I)d3 na wo. BonJ.our(aumilieu de la journée)
BonJ.our.I) dd.
Afemèt~wo ~e ?Wofo.
Comment ça va à la maison?Ça va.
Sr~wo ~e ?Ell.
Comment va votre femme?Elle va bien.
Dèviawo ~ ?WoII.
Comment vont les enfants?Ils vont bien.
Fi~. Fi~ 100. Fiç na wo. Bonsoir.Yod. Booro~D5 àgbè. Bonne nuit.Miagàdo go. Au revoir.Miagàdo goè. Au revoir.
244
B. ALEKE WOYJNA NA WO ?
1. - Nyèa, 1Jk~nyèe nye Yawo. W 0 ya <te ?
2. - I)k~nyèe nye Paulo... SrgwQ <te ? Aleke woy~na
nê?
3. - E1Jk~e nye Ami.
4. - M'là viwo 1Jk~ <te?
5. - Woy~a IJutsùviawo be K3dzo kple K3ku.
6. - Nyè ya, woy~ani be Yàwo, eg3mèe nye be wodzlrii
Yawo<tagbè.
7. - Sr~ènyè IJk:>enye Ami elàbe wodzii Memle<ta gbè.
8. - Vinyè 1Jutsù tslt81t3IJk~e nye K3ku elàbe wodzll
Ku<tagbè.
9. - Vinyè IJutsùvi ctèvit3IJk~e nye K3dzo elàbe wodzll
Dzoclagbè.
10. - Kp:> <ta,ny~nùviwo, mlàfe IJk~wo <te?
Il. - W oy~a mi be Afiwa kple Ak:~siwa.
12. - Vinyè ny~nùvi tsltslt31Jk~e Afiwa elàbe wodzll
Fi<tagbè.
13. - Ny~nùvi <tèvit31Jk~e nye Ak:~siwa elàbe wodzll
Kwàsi<tagbè.14. - Woa <te,Paulo? Gbèkagbèe nèdz3 ?15. - Nyèa, nyèmenye o.
245
COMMENT VOUS APPELEZ- VOUS?
1. - MOI:je m'appelle Yawo. Et vous?2. - Je m'appelle Pau1... Et votre femme? Comment
s'appelle-t-elle ?3. - Elle s'appelle Ami.4. - Comment s'appellent vos enfants?5. - Les garçons s'appellent Kodjo et Kokou.6. - Moi, j.e m'appelle Yawo parce que j.e suis né un
j.eudi.7. - Ma femme s'appelle Ami parce qu'elle est née un
samedi.8. - Mon fils aîné s'appelle Kokou parce qu'il est né
un mercredi.9. - Mon fils cadet s'appelle Kodjo parce qui1 est né
un lundi.10. - Et vous} les filles? Comment vous appelez-
vous?11. - Nous nous appelons A.fiwa et Akossiwa.12. - Ma fille aînée s'appelle Afiwa parce qu'elle est
née un vendredi.13. - Ma fille cadette s'appelle Akossiwa parce
qu'elle est née un dimanche.14. - Et vous} Paul? Quelj.our êtes-vous né ?15. - MOI:je ne le sais pas.
246
c. ALEKE NEF8 DO ?
1. - Kp~ <ta,Kdfi!... Aleke nèfg <tô ?
2. - Mèfg nyuie. Wè ya <te?3 Mièzg m~ nyuieà ?4. - Eè,m~z3zdà nyo IJut~.5. Ldmèt~wo <te?6. - Wof~.7. - AJemèt~wo <te?8. - Wofg nyuie.9. - Srgwo <te?10. - En.Il. - Dèviawo <te?12. - W oawo hâ wolle
13. - Gbè (a)~e gbè Je d:>.
14. - Y 00, gbè (a)~e gbè.15. - Gb:>nyè fa.
247
COMMENT VAS-TU?
1. - Tiens, Kofi I... Comment vas-tu ?2. - Bien, et toi?3. - Avez-vous fàit bon voyage?4. - Oui, ça a été un très bon voyage.5. - Alors, comment vont les Loméens ?6. - Ils vont bien.7. - Et à la maison?8. - Ça va.9. - Et ta femme?10. - Elle va bien.Il. - Et les enfants?12. - Ils vont bien aussi.13. - Ça fàit longtemps.
(Travail d'un certain jour)
14. - Oui, ça fait longtemps.(Oui, d'un certain jour)
15. - Chez moi, c'est la paix.(Que m'apportes-tu comme nouvelle ?)
16. -Je viens t'informer que J.e vais marier mafille.
248
D. ASIDEDE
1. "Yovo, va kp:> àkpete sià SI wowd kple logbàdzèla..., àlldziblanu ma SI wowd kple dàgbàdzè.
2. Mexd àSl o. Maw:} àsl bdb:>è na WOe
3. Vèn5vi siàwo x5 fr~ àkpe àtg !
4. Tekti wots:> kpè. Ekpàkpà xd yèyiyi gèetèe, kp:> eta !... !5. - Exd àsl akpa.6. - Nènie y:>m nèlè? ... Gb15 wd asl name
7. - Fr~ àkpe èvè. Max:} wu nenema o.
8 F ' k "'? k ',1;' l '. - r~ a pe evea :>'1-lm ne e ...
9. - Enyo. Akpe. Nyèmelè naneke dim o.10. - Y OVO, fr~ àkpe ètg, màts:>è na WOe
Il. -T s:>àkpe ètg kà nam".12. Nua do àsi Paulo dzodzro mè. Edo àsl.
13. Ena àkpe èvè àlàfa ètg ke fifia nudzrala mebia wuàkpe èvè àlàfa àdre o.
14. Tètè, Paulo wd àbe <tewddzo ylnà ne.15. "Ydvo, n3 tè. Megàdzo o. Ts:> àkpe èvè àlàfa ade va
va k:}, evd.
16. - Ao, nyemayl wu àkpe vè àlàfa àtg o.
17. - Enyo. Ts:> àkpe èvè àlàfa àtg la v£."18. Paulo dzo kple vèn3viawo.
19. "AIet:>, kp:> n5n3mètata sià eta... Nyèe tÊ.
20. - Nenie nèj1è vèn3vi siàwô ?...21. - Nyè ya, mèlè wo dzram àkpe èvè àlàfa èt:>è."
249
MARCHANDAGE
1. - Yovo, viens voir ce sac en crocodile..., cetteceinture en peau de serpent.
2. Ce n'est pas cher. Je te mis bon prix.3. 5000 F, cesjumeaux font 5.000 F.4. C'est du teck. Il y a du travail, regarde!5. - C'est trop cher.6. - Combien tu dis 7... Dis-moi ton prix.7. - 2 000 F, ça ne vaut pas plus.8. - 2 000 F 7... Tu plaisantes...9. - C'est bon. Merci. Je ne veux rien.10. - Yovo, trois mille francs, je te les laisse.Il. Donne-moi seulement 3 000".12. Paul commence à être intéressé. Il marchande.13. Il donne 2 500 F. Maintenant, le vendeur ne deman-
de pas plus que 2 700.14. Alors, Paul mit semblant de s'en aller.15. "Yovo, attends. Ne t'en vapas. Donne seulement
2600, c'est tout.16. - Non, J.ene dépasserai pas 2 500.17. - C'est bon. Donne-moi 2 500.18. Paul s'en va avec les jumeaux.19. (Un peu plus loin)20. ''Monsieur, regarde cette statue... C'est moi qui l'ai
sculptée.21. - Combien vends-tu cesJ.umeaux 7...22. - Moi, je les vends à 2 300 F. "
250
E. ASIGAME
1. ASIg~è lè katolikIt:>wofe gbèdoxa fe mIàkpa dzi.2. E'Ûnà gbèsiagbè.3. E'Ûnà Ijut:>. Amèwo y:>nÊ fy-y.
4. W omedzèà si nudzrala kple nuJ1èla o.
5. Ny:>nù nudzralawo lè àrnèwo y:>m lè àfirnÈ : "Afet:>, va
Fè peyà. W ornexa àSI o. <tèka fe asle nye àlàfa <tèka."6. L~WÙlawo lè l~ korn lè àfil.
7. I)gd vie la, wo<to nuwo qj nyuie.
8. AmI, à<ti, àya, àdzàl~ kple sigàrefi wolè sukll xà.
9. W o<totlmatl àtg àlo àdé.
10. Avddzralawo <toàgbàkà.Il. Kàsefidzralawo lè tè t:>m àmèwo.12. Ny:>nùvi soèwo dro màndàrinlloo fia, 100 àzl, 100 bli
tatd, 100 kakl~ 100 kd1Jkadà àlo màtseslwo <tetà, lèylylrn lè gbdgbdm.
13. I)èviwo lè r:>bàkpetewo dzrarn.
14. Ny:>nù tdmèl~ dzralawo x:J m:><tèka.
15. Woàte IjU kp~ tamèl~ mumù, ylyl kple sasia.
16. Afi bu la, da1Jùti, àtadi soè 'Û'Û, fètri, àgbèllm:>, fd,Ii... woll, gàke womakp:> wohe o.
17. Eye, lè àmèha g~ siàwo d3mè la, uuwo kp:>a m:> tona.
18. - Memle<tagbèe àslà 'Ûnà wu.
251
LE GRAND MARCHE
1. Le grand marché est situé à gauche de la cathédrale.2. Il a lieu tous lesJours.3. Il est très animé. Il grouille de monde.4. On ne sait pas qui achète et qui vend.5. Les vendeuses vous inteIpellent: ''Monsieur, viens
111'acheter des a vocats. Ils ne sont pas chers. 100 F unavocat".
6. Ici les bouchers dépècent la viande.7. Là, ce sont des étalages bien présentés.8. Le sucre côtoie l'huile, le savon, les peignes, la les-
sive et les cigarettes.9. Les tomates sont disposées par petits tas de 5 ou 6.10. Les marchands de tissus font la haie.11. Les vendeurs de cassettes vous accrochent.12. Des petites filles vont et viennent, portant sur la t8te
des mandarines ou bien des pois sucrés, des cacahu-ettes, du maïs grillé, des boulettes de maïs, du nougatou encore des allumettes...
13. Les enfants proposent des sacs en plastic.14. Toute une rue est occupée par des marchandes de
pOlssons.15. On y trouve du poisson frais, du poisson fumé et du
poisson séché.16. Ailleurs, ce sont les citrons verts, les petits piments
rouges, le gombo, la farine de manioc, le mil, lesorgho... mais on n y voit pas de fonio.
17. Et dans cette cohue, les voitures trouvent moyen depasser.
18. C'est le samedi que le marché est le plus animé.
252
F. AGBELI
1. - Nukà dzram wolè lè àfimâ ?
2. - Agbèfi ye. Agbèll nye Togo Je nuq,ùq,ù veviet:Jwo
d3mèt:> q,èka. Agbgèll mèe woq,èà gàli kple tàpiokàtsonê.
3. Woq,ùà eJe mm, nuk:>, àgbèllkàklo àlo àkpl~.
4. Wosiaa àgbèll SI wof11Ia. Ne eJu la, ezùà kdkàte eyewots:>nê Ylà gàte g:Jmè.
5. Ne wotùi la, ezùà w:>eye woctànè lè ze mè.
6. W ots:>a eJe a1Jgbàwo ctàà àmàe eye wots~a eJe atiwodoa dzde.
7. W ol~a àgbèlltsro k:Jnà cte dzd mè eyè wots~a ze tsy~a
edzi eSl mè àdzùdzd <tona la.
8. Eye lè IJùf:>kèJe ~di la, wokl:>a ze la mè eye wokùà
tSl dea emè alebe ueue t:Jxè acte n:Jà tSlla mè.
9. W oate IJu de tsroawo do g~ acte mè, evona lè àfima.
10. Eyè lè ~kèkè actewo mègbe la, ulo SI woclùnà la doàgo tso emè.
Il. W omets~a àgbèll Je naneke Jua gbe d.12. Eyatàe wogbl:Jnà be àgbè Jl.
13. Gàli ya kàkà cte Afrikà dùwo kat~ mè kloe. Wots~a
àgbèll kIlo àdre hew:Jà gàli kIlo ctèka.
14. Gb~ la, wofià àgbèllà; wodea tSl, wotsy3nè. Emègbe,wozia àgbèllm:> eSl wova t:Jnà lè gàlit:Jgba mè.
15. Wo@nè kple kanaml àbe llzi, kpdku alo slkaslka ène
alo àkpàvidetsl. Nuctùctù sià woy:>na be gàJisisi àlo
plng.
253
LE MANIOC
1. - Qu'est-ce qu'on vend là-bas?2. - C'est du manioc. Le manioc est l'un des éléments
de base de l'alimentation togolaise. C'est à partir dumanioc qu'on fait le gari et le tapioca.
3. On mange le manioc en fufu, en tranches, enbeignets ou en pâte.
4. On fàit sécher les tranches. Une fois séchées, cestranches deviennent des cossettes et on les apporteau moulin.
5. On les écrase pour en fàire de la farine que l'onprépare dans la marmite.
6. Les feuilles sont préparées en légumes et mêmeles tiges servent à faire du feu.
7. Les écorces sont brûlées et l'on met par-dessusun canari renversé dans lequel la fumée pénètre.
8. Et le lendemain matin, on lave le canari et on leremplit d'eau. Il prend ainsi un parfum agréable.
9. On peut aussi enfouir les écorces dans un trou etet les laisser pourrir.
10. Au bout de quelquesJours, poussent des champi-gnons comestibles.
11. On ne Jette rien du manioc.12. C'est pourquoi on dit que le manioc, c'est la vie.13. Quant au gari, il s'est répandu un peu partout en
Afrique. Il faut sept kilos de manioc pour faire
un kl10 de gari.14. D'abord, on râpe le manioc, on l'imbibe d'eau puis
on le presse. Ensuite, on le fait fermenter etgriller sur une céramique.
15. On le mange avec du poisson frit -brochet, thonou dorade rose - ou bien avec une sauce de petits
poissons. Ce plat se nomme garisisi ou pinon.
254
G. D8KP8KPL8
1. W osiadeYI <le m:>a to.
2. Ny:>nùwo 1è etr:>m 1è ke dzodzo la dzi.
3. Lè kpeq}q} àctewo mègbe la, <l3kp131aJe ha dIdl èvè
a<lewo lè <l3bl:> hème
4. Dùamèt:>wo kata lè àfima.
5. I]utsùwo kple c.tèviwo b3bd <lekà la dzi helè hà dzlm
eSImè uuIdha soè acte met:> tè eIe uuIdIà d.
6. Ny:>nùwo dro àgba <tetà 1è 1à1àm dzlgb3ctitdè hena
làwo mama.
7 . Es~ na àkroawo be woafla Jùtsotsoe la aq} go.
8. E1è na c.t3kpldla a<lewo be woadzd dzè tsla mè godoo.9. I>dàwo tsaka.
10. S~~ kd la, t3mèl~ soè hamè hamè àkpe nanewo àbe
dzà<lu, bd1uvi, àgl~, l~gbàli ne... eslwo d3mè woàkp:>
g~dwo àbe tsikoè, tàtrà, slkaslka, kpdku, tddà, 11zi
kple àdèyè ène 1è kèldem, lè kpo tlm lè 1Jd:>nù.
255
LA PECHE AU FILET
1. Tout le long de la route, sèchent de petits poissons.2. Des femmes sont en train de les retourner sur le sable
chaud.3. Quelques kilomètres plus loin, deux longues files de
pêcheurs tirent un filet bleu.4. Tout le village est présent.5. Les hommes et les enfants s'are-boutent sur la corde
en chantant tandis qu'un petit orchestre ne cesse deJouer.
6. Les femmes attendent patiemment avec leurs bassinessur la tête pour sc répartir le poisson.
7. Les barques ont du mal à franchir la barre pour attein-dre le rivage.
8. Certains pêcheurs sont obligés de sc jeter à l'eau.9. Les filets sc croisent.10. Bientôt, des milliers de petits poissons de toutes
sortes frétillent et scintillent au solel1: des maque-reaux, des crevettes, des crabes, mais aussi quelques
gros tels que des capitaines, des raies, des dorades,des thons des anguilles, des baracoudas et des siluresblancs.
256
H. LE YAWO GB~
1. ESl mège '-tekp:>a mè la, mèkp:> àmèwo 1è uàuà g! a~emè.
2. Ny:>nùwo kp1e ny:>nùviwo n:>nu kp1:>m1è x:>x:>nùkp1e
xa fOmèvi vovovowo.
3. Ny:>nù actewo n:>x3 slwo kat~ dd cte xexe nù la mè
kp13m, bubùàwo n3 àti slwo te fo q} wu la kp15m.
4. I)utsùvi soè acte sllè àmama la, n3 no fum kple
'-t3kùtsa eye ny:>nù acte n:>tsl1èm na vidzj lè àfeatitinà.
5. Tùgbèdze acte n:>tSl dùm lè VÙd:>mè kple t:>kpo eye
won:) ek:>m '-tetSl1ègba g~ acte mè.
6. Lè dzogoè acte mè la, Afiwa n5 làb5k3 kpàm henakoliko t3t3.
7. Lè dzd sllè exà dzi la, tSl n3 fièfièm eye ctèvi acte n3
b1i ctàctàny3m lè egb:>.
8. "- W3ez~ ldo !9.-Yoo!10. - Elè m:> dzià ?
Il. - Eè!"12 A "" " ' 1 d "..:I~ " ". me SlWO n:> erne a 0 "\.e x:>x:>nu...
14. Ami cto àtsyg. Età eIe av3 dzj la. Enya kp:>kp:>.
15. W onam n3 ànyi <tezl dzi lè yaxdJe la.
16. Wokù tsl <tetre mè nam.
17. Mèmll Zl èvè àlo èt~ eye mèts:>è na àmè SI lè nye xà.
19. Tete Yawo uù soctàbltùkpa acte eye àmèsiamè no vi
acte lè k:>J)k:>la mè.20. Wocto dzè lè nyà 'SI kple ekèmè IJuti.
257
CHEZ YAWO
1. Quand J.epénétrai dans la concession~ je découvris uneanimation particulière.
2. Des femmes et des fillettes étaient en train de balayerla cour avec différentes sortes de balais.
3. Les unes balayaient dans les pièces qui donnent tou-tes sur la cour, les autres balayaient sous les deuxarbres~ là où c'était le plus sale.
4. Un petit garçon~ tout nu~ était en train de faire sa toi-lette avec un filet-éponge et une femme lavait sonbébé au milieu de la cour.
5. Une jeune fille tirait de l'eau du puits avec un seau etla versait dans une grande bassine.
6. Dans un coin~ Afiwa était en train d'éplucher des igna-mes pour en faire des frites.
7. A côté d'elle~ près du feu sur lequel bouillait de l'eau~un enfant mangeait des grains de maïs bouilli.
8. "- Bonne arrivée.9. - Merci10. - Vous avez trouvé le chemin.11. - Oui. "12. Les gens qui étaient à l'intérieur sortirent dans la
cour.14. Ami s'était faite belle. Elle avait mis son pagne rou-
ge.
15. On me fit asseoir sur un banc sous l'apatam.16. On m'apporta une calebassée d'eau.17. J'en bus deux ou trois gorgées et la passai à mon voi-
Sln.19. Puis Yawo déboucha une boute111e de sodabi et cha-
cun en but un fond de verre20. On parla de choses et d'autres.
258
I. AFRIKATJW0.FE .F0MEKADODOWO
1. - Amè sià nye fonyè.2. Eyàe kp:> dzinyè.3. Amè kèmè hi nye ndvinyè bubù.
4. I)utsù siàe nye Kdmla, ndvinyè IJut:>IJut:>: t:>4,èka nd
4,èka viwo mienye.
5. Amè sià nye ndvinyè ny~nù ctèvitd. Taslnyè nye esià.
6. Lè afrikà la, miedea vovototo t:>fomè kple ndfomèdomè.
7. Gàwu la, miedea dzèsi mia dz'ilawo ndviIJutsùwo lè
wofe tSltsl nù, ne wotsl wu mia foro kple mia dada
àlo wow:J 4,èvi wu wo.8. Nènema kee wdnye lè ndgomè ha.9. Gàke melè godoo be woàde dzèsi ndvi 1Jutsùwo tso
n:Jvi ny:>nùwo gb:> à : n3vi koe wonye.
10. Eye mia dzllawo Je Jomèt:>wo (àlo ndviwo) Je viwo
kat~ zù mia n:Jviwo. Eyàtà n3viko miey~na.
Il. Ne mèlè nu Jorn tso ndvinyèwo Je viwo IJuti la,
mày:> wo be t~CÛy~vi,t~g~y:>vi, tasly:>vi, naCÛy:>viàlo
n:Jg~y:>vi kple bubùwo.
12. Mày:> srQnyè ny:>nù Je naviny~nù be nY:Jnyè. Eye ne
srgnyè navia ay:>nyè h~ la, ay~ni be nY:Jnyè.13. Mày:> ndnyè'tsusl yeye be nàvi àlo n3vl.14. Gàwu là, nàvinyè la zù ndnyè ndviny~nù.
15. Ne et si wu danyè la, ezù nàgg àlo n:J'gg.
16. - Mauù emè be nyèmesèà Afrikàt:>wo Je fomèkàdodowo mè nyuie o.
259
LA FAMILLE AFRICAINE
1. - Lui c'est mon grand fTère.2. C'est lui qui s'est occupé de moi.3. Celui-là, c'est un autre fTère.4. Ça, c'est Komla. C'est mon vrai frère, même père
même mère.5. Elle, c'est ma petite soeur. Voici ma tante paternelle.6. En Afrique, nous faisons la différence entre la famille
du côté du père et celle du côté de la mère.7. De plus, nous précisons touJ.ours, s'11s'agit d'un
oncle, s'il est l'aîné ou le cadet de notre père ou denotre mère.
8. Il en est de même de la tante qui peut être aînéc oucadette de notre père ou de notre mère.
9. Par contre, il n'est généralement pas nécessaire dedistinguer les frères des soeurs: c'est toujoursn3vi.
10. Et tous les cousins sont considérés comme des frères:cest encore n5vi.
11. Quand je parle de mes neveux, J.c dois dire le petitqui m'appelle oncle paternel cadet ou aîné de monpère ou le petit qui m'appelle tante paternelle ou
maternelle, cadette ou aînée de ma mère etc...12. Quand je parle de la soeur de ma femme, je dis
ny~nyè (ma belle-soeur), mais quand ma belle-soeurparle de mOl: elle dit aussi ny~nyè (mon beau-frère).
13. J'appe11enàvi celle qu'on a épousée après ma mère.14. De plus, cette nàvi est considérée comme la petite
soeur de ma mère.
15. Si elle est plus âgée que ma mère on l'appellera nàg~.16. - Je dois avouer que je my perds dans la faml1le
africaine!
260
J. MIVA KPL;} I]U! FUFUA BI
1. Lè yèmayl mè la, wo4.o kplg g!! a4.e 4.e rèz~ti gdmè.
2. Ami gb15 be : "Mitè 4.e kpl2 1)uti.3. Mind àfisiàfi SI dzro mila.
4. A, ekp5td zlkpul ~èka.
S. KdIru, ts~ ~èka va !
6. W 0 ya, gbl5 na Aku be nets~ nu Clù~ùla vê".
7 . TSIgba a4.e lè kpl~ dzi xoxo hena àsik~kl:>.
8. W okù tsl ~e àgba bubù a<te mè hena àsidede emè be
ne fùfùà nagàle <teàsi hafi ne woadè <teàgba mè na"" "amewo o.
9. Wots~ àdzàl~ kple àsitutunu hâ dà 4.e kpl~à dzi hena
àsik~kl~ kple etututu lè nu<tùctù la mègbe.
10. Lododo a4.e gbl5 be "4.èvi SI nya àsik~kl~ la ye <tùànu kple àmètsltslwo".
Il. Ev5 la, <lèvi a<leke melè kplgà 1)uti 5.12. Paulo bia eg:Jmè sè.
13. "- fomè a<tewo Il SI mè <lèviwo me<lùa nu kpleàmètsltsl o.
14. Miawo gb~ ya la, melè nènèma 0, esl miesd gbd egbè
sià tà la, <lèviwo <lùnu <levo"
15. Aku ts~ fùfù la vê eye Ak~siwa ts~ detslgba kpl~ <to.
16. "- MiYI edzi ! Amèsiamè nekp~ e<tokui gb:>."
17. Eye àmèsiamè ka fùfùk~e ~èka kple nuctùsi, ts~è t~
detsl eye wo4.ul kple x51~k~.
18. Wo<tùà nu kple nuctùsi yèsiayl.
19. Wo<lù nu lè dzldz5 g~ acte mè.
261
A TABLE LE FOUFOU EST PRET
1. Pendant ce temps} on avait dressé une grande tablesous l'arbre à raisins.
2. "- Passez à table} dit Ami.3. Mettez-vous où vous voulez.4. Tiens} 11manque une chaise.5. Kokou} apportes-en une /6. Toi, va dire à Akou d'apporter à manger".7. Sur la table} il y avait dtfjà une cuvette d'eau pour se
laver les mains.8. A côté, dans un autre bol, 11y avait de l'eau pour
s'humecter les mains avant de prendre une boulettede foufou} sinon la pâte colle aux doigts.
9. Il Y avait aussi le savon pour sc relaver les mainsaprès le repas} et la serviette pour s'essuyer.
10. Un proverbe dit que "l'enfant qui sait se laver lesmains mange avec les adultes".
11. Or il n' y avait pas d'enfànts à table.12. Paul en demanda la raison.13. "- /1 Y a des familles où les enfants ne mangent pas
avec les adultes.14. Chez nous} ce n'est pas le cas} mais comme nous
sommes nombreux aUJ.ourd'hui, les enfants mangent àpart. "
15. Akou arriva avec le foufou et Akossiwa suivit avec lasauce.
16. "- Allez-y! Servez-vous l"17. Et chacun se prit une boulette de foufou de la main
droite} la trempa dans la sauce et la mangea avec unmorceau d'agouti.
18. On mange toujours de la main droite.19. Le repas se déroula dans une bonne ambiance.
262
K. LE DJYJLA GBJ
1. - N3 ànyi... Afikàe lè vewàm ?2. - Nyèmenya tutu o.3. Dè<û te lJunyè. Mègb:>dz:>bâ.
Eye tà lè veyèm edziedzi.
4. - Etso Fr~ va etèfe dldlà ?S. - Ad, k3sicla clèka koe nye esià.6. - Zl gb~3e nye esi nèva Afrikàà ?7. - E~, zl gb~3e. Nukàtà nèlè biayèm nènemâ ?8. - Elàbena lè nyàtèfe mè la, yacl311cl:311na clèq)tea àmè
IJU.
9. - Nyàtèfe. Dzàdzd s3gb3 kple fàfa memam bàcle o.Il. - Màdo wo kp:>... Dè àWÙ... DziWUl ka.12. Enyo. Ml5 àfisià...
13. Do àbd ~a ne maxd dzodzo na wo...
14. Vùwo <ti<tivie.15. Nd ànyi eye nagbd sesie.
16. Kpe kpe... Kè nù eye do àclè <ta.
17 . A<tèà dzi ru.18. Kp~ àklàwo gb:>.19. Ke wo dzi ya lè sesie eye wolè d~ w3m nyuie.
20. Enyo. Gbùgb5 àwùà <to.21. MaIJ13 àtikè na WOe
263
CHEZ LE MEDECIN
1. - Asseyez-vous ... Où avez-vous mal?2. - Je ne sais pas aUJ.uste.3. - Je me sens fatigué et fàible.
Et J.'aiun mal de tête persistant.4 - Etes-vous arrivé de France depuis longtemps?5 -Non, depuis une semaine seulement.6. - Est-ce la première fois que vous venez en Afrique?7. - Oui, c'est la première fois. Pourquoi me demandez-
vous cela?9. - Parce qu'cn général le changement de climat fatigue.10. - C'est vral:J.ene suis pas encore habitué à la forte
chaleur ni à la chaleur humide.Il. - Je vais vous examiner. Déshabl1lez-vous... La che-
mise seulement.12. Bien. Allongez-vous ici...13. Donnez-moi votre bras que je prenne votre tention.14. La tention est un peu basse.15. Asseyez-vous et respirez fort.16. Toussez... Ouvrez la bouche et tirez la langue.17. Cette langue est chargée.18. Il faut soigner le foie.19. Quant au coeur, il est solide et bat régulièrement.20. Bon. Rhabillez-vous.21. Je vais vous mire une ordonnance.
264
L. LE DUA ME
1. Yawo tt:J yt to dzi lè edèdù mè hena 1]kèkè aetewa.
2. Amè gèetèwa dra àgbà ete tà lè m:J dzi lè àst slwa q}.gbèmagbè la tà.
3. Ke est àmèàwa sè kp~ kà la, wodzè fi:J to enùmake.
4. W odo go eye wodzè to viig~ gè4.è IJUlè m~a dzi.
5. Ke esl woeto toa ta mè la, wamegàdo vu à.6. M=>la dzè èvè.
7. W oto esl to ~ùsi mè la dzi; uùuù lè àfima t]ut=>,gàke
woyl ~o àfe kaba.
8. Dùà lè t3 aete to eye àve hâ tè ete eIJu.
9. Eyàtàe ytyl kple gb3gb5 màdzùdz3màdzùdz3l1 ~o.
10. Ny=>nùa~ewo dèà t5 mè zl ètg àlo zl ènè gbè ~èka.
Il. Bubù actewo ylà nakèf3fe.
12. Ne t]utsùàwo meyl àgblè d la, woylà jèdàfe lèt3sisiwo mè.
13. Yèàctewoylla, wodà à8àbù lè àfisl t81 xa ~o 83gb:) la.
W ots:Ja l~viwo gb3nè edziedzi.
14. Afisià la, tùgbèdzewo n3 nu siam cle kà dzi.15. Ke t3mèe wonyàà nu lènà, eye ne nuawo s3 gb3 la,
wosia wo ~e kpe dzi lè t3à to.
16. AfimÈ la, vin3 acle lè dzàgb~ dam na via soè la.
17. Lè blivàwo xà la, wolè kùsllgm.
18. Elè kàko be woaq}. tsà lè dùa mè hena gbèdodo na, ,. ,ameSlame.
19. - W oezo ! - Y 00. - Làmèt:Jwo ?...
265
AU VILLAGE
1. Yawo est retourné pour quelquesjours dans son vil-lage natal, dans la montagne.
2. Il Y avait beaucoup de gens sur la route avec des far-deaux sur la tête~ à cause des marchés qui se te-naient ce jour-là.
3. Mais dès que les gens entendaient le klaxon 11sserangeaient sur le bord de la chaussée.
4. Ils ont croisé et dépassé de nombreux camions.5. Mais en arrivant dans la montagne~ il ny avait plus de
circulation.6. La route se divisait en deux.7. Ils ont pris à droite le chemin poussiéreux et 11ssont
vite arrivés à destination.8. Le v11lage est situé près d'une rivière et la forêt est
toute proche.9. C'est pourquoi il y a un va-et-vient incessant.10. Certaines femmes vont chercher de l'eau trois ou
quatre fois par jour.11. D'autres vont chercher du bois.12. Les hommes~ quand 11sne se rendent pas au champ~
vont à la pêche à la ligne.13. Que1quefois~ ils pêchent au filet là où il y a beaucoup
d'eau. Ils rapportent presque touJ.ours des poissons.14. Ici, des filles étendaient du linge à sécher sur un fil.15. Mais c'est à la rivière qu'on fàit la lessive et s~1 y a
beaucoup de linge~ on l'étale sur des pierres au bordde l'eau.
16. Là une maman donnait de la bou11lie à son re~ieton.17. Près des silos de maïs~ on s'adonnait à la vannerie.18. Bien sûr, il a fallu faire le tour du v11lage et saluer
tout le monde.19. - Bonne arrivée! - Merci. - Et les gens de Lomé? ...
266
M. VEN~VIWO
1.Vèn3viwo dzldzl hèà dzldzakp~kp~ gèctèè vanê.2. Elè àbe mawuwo dà àsi cte edzi ène eye elè na
dzllawo be woactè wofe 1Jùdzèdzèkp~kp~ fia to wofeakpedadzèslwo mè.
3. Lè ijkèkè ènyia gbè la, woctùà àz~ àbe na <tèvimamleawo ke ène.
4. Gàke, vènaviwo fe godddd gb~t3 hèà kanu t3xèwovanê.
5. Nutomè vènaviwo kple famèt~wo lea gbe taxÈwo cte
mla si, esl wodànà cte ze mè.6. Tsl naà ze la mè. Tsl sià wolena na vènaviwo, eyà ke
won3nà ijkèkè àdre S~1J.
7. W omua àhà, wo ctua yè, worenà.
8. Emègbe la, woj1èà kdklôtsu ènè àlo kdklon?> ènè àlo
kdklon3 èvè kple kdklôtsu èvè cte àtsufdmè àlo nafdmè
nù, kple zevi èvè siwo c(iwo naèwo.
9. W ogàwaà gbe slwo wots~ dànà cte zeviawo xà.10. Vènavi slwo wokpe VBla, yraa gbèàwo, eye wo ts~a
wo dea ze mè, est wots~na dàà cte uègba mè lè xamè.
Il. Tso esià dzi ytnà la, x~ sià tr~ zù vlf~wo fe kanuwdfe.
12. W okùà tSt nan3 <teze yayrawo mè.
13. Wots~a àta, blsi, àyl kple àmldzç SI wodzr?> la
hl~a fdà xI~ zeàwo.
15. W o<tùà nu, n3à nu, naa nu; wodia dzldzedzè.Mawuwo kp~a dzldza, àmèwo hâ.
17. Amèsiamè lea efe m~.
267
LES JUMEAUX
1. La naissance desjumeaux donne lieu à de grandesmanifestations.
2. C'est que les dieux sont favorables et c'est un honneurpour les parents qui doivent leur témoigner leur recon-nalssance.
3. Au huitième jou~ on fait une fête comme pour tous lesenfants.
4. Mais la première sortie des J.umeaux occasionne descérémonies particulières.
5. Les jumeaux de la région et leurs parents cueillent dela main gauche certaines plantes qu'11s viennent dépo-ser dans une jaITe.
6. Cette JaITe contiendra l'eau pour la t011ette et la bois-son des jumeaux pendant sept J.ours.
7. On s'enivre~ on danse~ on s'amuse.8. Plus tard, on achète quatre coqs ou quatre poules ou
deux poules et deux coqs selon les sexes des jumeaux~et deux marmites identiques.
9. On cueille à nouveau les plantes que l'on vient poser àcôté des marmites.
10. Lesjumeaux invités bénissent les plantes et les met-tent dans des vases qu'ils placent sur un tas de teITepétrie dans une case.
11. Cette case est désormais vouée au culte des nou-veaux-nés.
12. On remplit les marmites sacrées d'eau potable.13. On répand tout autour un mélange de gingembre~ de
kolas~ de haricots et d'hul1e de palme.14. On mange~ on boit, on fait des dons~ on formule des
voeux. Les dieux sont contents~ on est heureux.15. Chacun s'en va de son côté.
268
N. SODZI JE KU
1. I)kèkè wuiàtg S~IJ,àmèg;! Sàdzi nd ulullm dzl 4.èl~mè-
fOt3è lè Iru kple àgbè dàmè.
2. Gbè etèka fi~ la, egb3 t80 àgblè kple àtikètsl ses~ acle
kpàkple àxàve ses~ acle.
3. EsI 4.èc{ite et]u kelJ la, ey~ gag~wo kat~ vÊ, ké t3tr~
aeteke meva emè à.
4. Amèg~ de àsi hlàlotsàtso mè eye womù dzè efe abàdzi.
5. Lè vdvg SI 4.oè tà la, AvlèsI dzè dzo mè kloe.
6. Edo vdvggbè be "Dakpê ! Dakpê ! Dakpê !"
7. Abe Irud~folaa ke ène la, vm3à hâ. nye tr;2sùbdla.
8. End vodukp~ mè kplil kp~ eye wànya kdnu clèsiacle.
9. Gb~ la, ena 4.àclui zl eye wodè se na vlawo be woma-
gàgbld nyà la na àmè à4.eke o.
10. Eye dzlmè fuJ1u lè kdnua nù la, efu dù YI 4.àka nyà la
tà na tr:mùà dùfià la.
Il. Amè la na wona nyànya et3 slwo fo fu.
12. Ny~nùwo YI àve mè àbe alèsl wow3 lè vèn3viwo Je
k3nuwdyl ène la, wodà gbè àclewo ete miàsi esl wots~
va dà ete àmèIruIru la dzi.
13. Hàdzldzl kple yèclucluwo va emè lè kdnua nù.
14. Tètè, tuti etèka c{ihena nyànyanana tr;2k3nuwo
nùwuwu kple kuk3nua lJut~ fe gdmèdzèdzè lè dùk~
mè 4.àclowo nù.
15. "Ati g;! acte mù".
269
LA MORT DE SODZI
1. Depuis quinze J.ours~ le vieux Sodzi se débat désespé-rément entre la vie et la mort.
2. Il rentra un soir des champs avec une fièvre intense etdes douleurs atroces dans les côtes.
3. A bout de force~ il manda tous les spécialistes de saconnaissance mais rien n y fit.
4. Le vieux se mit à râler et retomba lourdement sur sacouche.
5. Prise de iTayeur, A vlessi faillit tomber dans le feu.6. - Dakpê ! Dakpê ! Dakpê !'~ s'écria-t-elle affolée.7. Tout comme le mourant, la maman était fétichiste.8. Elle avait fait le couvent avec lui et connaissait les
préceptes de la religion.9. D'abord, elle imposa le silence et recommanda la dis-
crétion à ses enfants.10. Puis~ torse nu selon la règle du couvent, elle courut
annoncer la nouvelle au féticheur-chef du village.11. Ce dernier fit prévenir ses adeptes qui se réunirent.12. Les femmes se rendirent dans la forêt et, exactement
comme pour la cérémonie des jumeaux~ elles cuel1-1irent, de la main gauche~ certaines plantes qu'ellesvinrent déposer sur le cadavre.
13. Des chansons et des danses religieuses furent exécu-tées.
14. Alors~ un coup de canon retentit pour indiquer la /indes pratiques fétichistes et le commencement desobsèques selon la coutume ordinaire. [...]
15. "Un arbre gigantesque venait de choir".
270
o. LODODO ADEWO
La plupart des proverbes qui suivent sont empruntés àRoberto Pazzi: Ancienne Littérature Ewé-Mina, PremierFascicule, Lomé, 1978. Nous avons éwéisé les formes ettournures dialectales.
1. Ku, màtèkp~.2. Amèkuku kd nu, àmè àgbèàgbè fa àvi.
3. Ne kpg yi do xoxo la, 1J~1Jdèmevdnà Iè eJ)U:J.
4. Amè a4.e mekp~na egbè be yèkp:> ètsd o.
5. KId medz}nà vi woc{inà àb3b:> o.
6. Nyàdikàklo ye <l:>àZl ~e fùt~fe.7. Kdklovi metùnà xo na kàklon:3 o.
8. Amè nyanyawo Je dù mè kd ye z~ dona cle m:>zdla Iè.
9. Kàbfi be : "Afeny:>nù woclènà".
10. Ne l~klè melè àfe oà, ye dzàgolà zùnà dzàta.
Il. Amè ttèka kà Je tae bi~nà, wogbldnà be "Tàdzj"k~mèt:>wo.
12. Nus} W:Jgoà, eyà kee wdnà tree
13. AI3viwo kata mesdnà à.
14. L~ ny} yè<tokui, mec{inà kù d.
15. Aleke woclo àbà ttoa, yèfe alg wod:Jna.16. Gàe nye àgbèt:>.
17 . Ne I~tà Ièà, àmètà meylnà à.
18. L~ SI dzè ~gdà mendnà tSl bùblù o.
19. Nunyui, l~nde : vie wddz}nà.
20. Ne èdzè dà x~Igà, ày} do mè.
21. Dd kp~4.i, àfi <lana.
271
22. Kutè be yèw3 nyui, yèmex3 àkpe o.
23. Hà meq}nà hàsln5 o.
24. Ave SI mè 1~lenu lèà, ye mè ke àvu bènà <lo.
25. Amè Je nyà medz3nà, wots:>a fia <tuna yè o.
26. GbQ[lègà mej1ènà nyl o.
27. KId be yèlè ye ttum lè go mè, gàke meIè dzedzem à.
28. KId be <tàJdJddzro na yè hâ v5à <tàmelè yè si o.29. Dù dld1à, dù gàlè iJg5 nÊ.
30. Gbg med:>na gbètè Je kp:>nù d.
31. To sènu mesèà à<te<tiviJe abàbo o.
32. Kàklotsu meIruna àt=>lè woàtàklalè Je tJIrumè o.
33. Av5lgla metànà àV:Jnyui o.34. Hotsia àIJ3kà mè wolè.
35. Kabll be gege ts3 wu CÛq}.
36. AgI~ gbl5 be kàl~àwoe n3nà àjùtsla nù.37. Kabakabadila mègbeddmè wàtsina.38. Af3kpàdola mesina àIJùdzà o.
39. Atse be x3t:>Je ijIrumè yèkp:>na hafi <tona x3 mè.
40. Gàwu bi~ lè 1]uti, yi Iè d3mè.
41. Amè a<te men3nà nyltà dzi kpànà nyl<tu o.42. Agàmà gbl5 be blèWÙblèWÙ h~, Irue ; kabakaba
h~ gànye Iru.
43. Xexemèàe nye àgàmàgbàl~ wànye.44. W omen3nà t3màtso y=>nalon3 dzùnà d.
45. Amesllè t3ku kum la, ne ekp=>àjlati h~, aleè.
46. AJe bàk:>n5 medzènà àmè 1]Uo.
47. Ne uuti Iru la, à<tùbatie miènà etèJe.
48. Kpg to, àvu bè.
49. Vi màtsàdùkp=> bùnà be yè n3 koe <tànà nu vivi.50. Ne àb3b:> YI nugbea, kId gb=>ewddzènà.51. Ne èYI tJkugbàgbàn3wo dè la, wd h~ àgbà iJIru.
272
52. Gb~wo kat~ Je nù dzo lè yie <tea, àmè a<teke mate IJU
nya wo ddmèt:> <tèka SI <tùw:>d.
53. ZikpuI g~ menye fià 5.
54. Ne àgbàl~ vu lè vu nùà, mekà kId o.
55. Agl~ be : "Ne mègàlè z5z5m àxàdziàxàdzi hâ, menyem:>bum mèlè d."
56. Ze wu zea, t5 gb:>wokp:>nÊ lè.
57. AJel~ medzlnà gbemèI~ o.
273
QUELQUES PROVERBES
1. La mo~ ne la provoque pas!2. Le mort rit, le vivant pleure.3. Même à un vieux léopard, les tâches ne s'en vont pas.4. Ne regarde pas aUJ.ourd'huipour connaître demain.5. La tortue n'accouche pas d'un escargot.6. La poule qui cherche des ennuis pond chez son enne-
mI.7. Le poussin ne raconte pas la tradition à la poule.8. C'est seulement dans le village où il est connu que le
voyageur est surpris par la nuit.9. Le singe dit: "C'est avec une femme de son clan
qu'on se marie".10. Quand le léopard n'est pas làJ la civette devient un
lion.Il. Quand la tête de quelqu'un devient rougeJ on appelle
"Têtes Rouges" tous ceux de son clan.12. Cc qui arrive à la gourde arrive aussi à la calebasse.13. Tous les doigts ne sont pas égaux.14. L'animal qui sc nourrit soi-même ne maigrit pas.15. Comme on fait son lit on sc couche.16. L'argent fait l'homme.17. Quand 11y a une tête de bête} la tête de l'homme ne
tombe pas.18. La bête qui est devant ne boit pas l'eau trouble.19. Le bien, c'est une femelle: 11met au monde ses pe-
tits.20. Si tu deviens l'ami du serpent, tu descendras dans son
trou.21. La souris entre dans le trou qu'elle connaît.22. Le manioc dit qui1 a bien trava111émais qu'on ne l'a
pas remercié.
274
23. La musique n'enterre pas le musicien.24. Dans la forêt où il y a des animaux féroces) même le
chien se cache.25. Ce n'est pas parce que tu as gagné un procès qu'il te
mut danser avec une hache.26. Le prix de la chèvre n'achète pas le boeuf:27. La tortue dit qu'elle danse dans sa carapace mais que
ça ne se voit pas.28. La tortue dit qu'elle aussi aime les tresses mais elle
n a pas de cheveux.29. Si un village est éloign~ 11s'en trouvera un autre plus
éloigné encore.30. La chèvre ne se couche pas à l'entrée de l'hyène.31. Même l'ore11le la plus fine n'entend pas les cris de la
petite fourmi.32. Le coq ne chante pas devant le renard33. Le tisserand ne porte pas de beaux pagnes.34. La richesse se trouve dans les lianes épineuses.35. Le singe dit qUl1 est plus rapide de tomber que de
descendre.
36. Le crabe dit que les courageux restent devant les va-gues de la mer.
37. Qui veut aller trop vite reste en arrière.38. Qui porte des chaussures ne fuit pas les épines.39. Le chat dit qUl1 observe le patron avant d'entrer dans
la case.40. Le beignet de haricot est rouge au dehors mais blanc
à l'intérieur..
41. On ne s'installe pas sur la tête de l'éléphant poursculpter sa défense.
42. Le caméléon dit que si l'on va lentemen~ c'est la
mo~ si l'on va vite) c'est encore la mort.43. Le monde est comme la peau du caméléon.
275
44. On n'insulte pas le crocod11e avant de traverser lefleuve.
45. Celui qui est en train de se noyer s'accroche même àun roseau.
46. Le devin du pays ne convient pas aux gens.47. Si le kapokier meurt c'est le papayer qui pousse à sa
place.48. Quand le léopard sort, le chien se cache.49. Celui qui najamais voyagé croit que seule sa mère
fait de la b01111ecuisine.
50. Quand l'escargot va en voyage, c'est chez la tortue
qu'il descend.51. Si tu vas au pays des aveugles, toi aussi tu perdras la
vue.52. Si toutes les chèvres ont la bouche blanche, on ne
peut savoir laquelle a mangé la farine.53. Le grand trône ne fait pas le roi.54. Si la peau du tamtam est déchirée, cela ne concerne
pas la tortue.55. Le crabe dit: "Ce n'est pas parce que je marche de
côté que je perds mon chemin".56. C'est au bord de l'eau qu'on voit si une jarre est meil-
leure qu'une autrc.57. L'animal domestique n'accouche pas d'une bête sau-
vage.
276
P. NUXEXLELEG£GBEMœ
1. Ed:>a Ie z~à ?
2. Eç, ele ZQ.
3. Nuke ole wd <3?
4. Mule clèfl~sêgbe ggmè clog~gbe mè.
5. Eh~ ! Ojro be yèlakpla g~gbe à ?
6. Eç, nyèmukp:> sè gçgbe nywecle o.
7. Onya gçgbe 1JQIJI:>à ?
8. Eç, mùnya eIJQt]I:>.
9. Dè nU1JQIJI:>yà gQmè nam. clo gggbe mè.
10. JigbMe be d:>ye.
Il. Mùgu àpê gàmè s:>ponupo kndoo.
12. Ao, od'âldn1 sùgb:>.
13. Akpla g~gbe kn àme cle any:> wu be oakple àme-
clemàkp:>.
14. Ne ond Agwç wètri nè à, dlasè g~gbe nyweCle.
15. Eç, mùclo woma vi Clèka lè go mè ne maIJl3 ènu kèo
kpata mùle sè à.
16. Miaclo èd:>a tè.
17. Coo! Gàmè sù v3 à ?
18. Eç, ejè be mia clù nu victe.
19. N è mictù nu v3 à, miaYl drg.
20. Es:) gbè; eye wètr:> mè à, miagbàYl miabe d:>à ji.
(Extraitde Manuel Progressif de Conversation en Langue Guin (Leçons 49 et
SO), deX.Tohouégnon)
277
TEXTE EQUIVALENT EN EWE
1. D~a lè z3z5mà ?
2. E~, elè z5z3m.3. Nukà w5m nèlè ?
4. Mèlè fr~segbè g5mè ctèm cte g~gbè mè.
5. Aha_! Edi be yèasr~ g~gbèà ?
6. E~, nyèmekp:> sè g~gbè nyuie o.
7. Enya g~gbè IJ51)13à?
8. E~, mènya et):Jl)ld.
9. Dè nUIJ:JIJldsià gdmè nam tie gçgbè mè.
10. DZlgb:Jctanyi fe d~ ye.
Il. Mègu gànyèmè ts~ fonufo kple wo.12. Ad, èdo à13ni s5gbd.
13. Ne àsrg gçgbè kple àmè acte la, anyo wu be ne,
" 'A~ ' kasrge amea"t.ema p~.
14. Ne ènd Agoè ylèti ène la, àsè g~gbè nyuie.
15. E~, àgbàl~vi tièka lè àsinyè lè go me nam bena maIJ13
nu slwo kata sèm mèlè.
16. Miacto d~a tè ?17. Tsy03 ! Gàmè sù vdà ?
18. E~, edzè be miactù nu vi acte.
19. Ne miectù nu v3à, miaYI dr~.
20. ES:J gbè; eye yètr~ mèà, miagàYI miafe d:Ja dzi.
278
LECTURE D'UN TEXTE GUIN (MINA)
1. Le travail va-t-il bien?2. Oui, ça marche.3. Que fàis-tu ?4. Je traduis le français en mina.5. Ah, c'est ça ! Est-ce que tu veux apprendre le mina?6. OU1:je ne le comprends pas bien encore.7. Sais-tu écrire le mina?8. Oui, je sais l'écrire.9. Traduis-moi ce texte en mina.10. C'est un travail de patience...11. J'aiperdu mon temps à bavarder avec toi.12. Non, tu mas beaucoup aidé.13. Il est plus facile d'apprendre le mina avec quelqu'un
que tout seul.14. Si tu restes à Agoué pendant quatre mois, tu connaî-
tras parfaitement le mina.15. Oui, j'ai un carnet dans la poche pour écrire tout ce
que j'entends.16. Arrêtons-nous de travailler.17. Comment! Est-il déjà l'heure?18. OU1:il faut que nous mangions un peu.19. Quand nous aurons fini de manger, nous ferons la
sieste.20. D'accord, et dans 1'après-midi, nous continuerons
notre travail.
(1) àme4.emàkp:> sans VOlTpersonne(ne pas (mà-) voir (kp~) un (atle) homme (àmè))
Il s'agit d'un adverbe (avec le suffixe inverseur ma-), c'est pourquoion l'orthographie en un seul mot.
279
Ewé Guin Exemples Signifi-Ewé Guin cation
Idzl Ijl [j] dzi JI sur(devant IiI edze
.,il fauteJe
Iel ou Ir/) dzlgb5qj jlgb5cte patience
dzro Jro désire~vouloir
Idzl Izl dzo zo feu,
(devant loI lumièreI:JIou lui)
Itsl IcI [tc] tsyoo coo Comment!(devant IiIIel ou Ir/)
Itsl /s/ tS:J S:J prendre(devant loII:JIou luI)
Les différences: 1. Le niveau phonologique
280
Ifl Ipl fo nu pd nupo parler,bavarder
luI IhI uu
Iyl Iwl ylèti
yètr~
leI leI mè" "ame
nyè
ne
" "ene
hu
wètriwètr~
mè
" "amenyè
neènè
voiture,tamtam
mois, luneaprès-midi
danspersonnemOl
Sl
quatre
Ce dernier point n'est pas généralisable. Ce qu'onconstate plutôt est que là où l'éwé prononce [a], [A] etparfois [e], le mina prononce [e] (e fermé).
mè [ma] mè [me]àmè [àmà] àmè [àmè]
etc.. .
281
danspersonne
2. Le vocabulaire
Ewé
me- ... 0
sià
a<telè ... si
Guin
mu- ... <>
IJ- ... <>
Signification
ne ... pas
" "" "" "
ce} cetteun} un ccrtain
a VOlr
Agbàl~ ~èka lè Mù~o woma ~èka. J'ai un livre.àSlnyè.
SI, slwo
nufiala
àfemè
hakô
a~eke
<teg~gbè mè
sr~
nYUlenyokples3gb3
m- ... du- ... 0
ylà, yà
<te
~o
kè,kèo
nufi:>t:>
àhomè
cakpo
<tekpe
<tog~gbè mè
kpla
nywe~eny:>ku,kudosùgb:>
282
qui, que (relatifs)
professeurà la maisonaUSSl
seulement
aucun} pas de
en gUln
(ex. traduire -)
apprendre} étudier
bien
être bon
et, avecbeaucoup
àgbàl~ woma livre, cahier,lettre, J.oumal...
kata kpata toutmiagàyl miagbàyl nous continuerons
à aller
hafi keIJgboe avant de,a van! que
di JI vouloir, chercher
àfil fiyè. .
lCl
àfima funu là
Différences au niveau tonal
Ewé: lè (être) Guin: le, le
Nasalisation plus fréquente en guin
Ewé: z3 (marcher) Guin: z~
283
Ewé Guin Signification
Présentprogressif
Elè z:Jz:Jm. Ele z~. Il marche.Elè d:>w:Jm. Ele w:J d:>. Il travailleNukà w:Jm nèlè ? Nuke :Jle W:J:J. Que fais-tu 7.
Futur
AW:J d:>. Elaw:J d:>. Il travaillera
" mù- m- Q- Jeme- , , - ,~-, ,
" tue-, ne- 0-mle- mI- nous
'" ml- vousmle-wo- o- ils~ elles~ on
3. La grammaire
Pronoms personnels
284
Possessifs
nye, -nyèwc, wo
àpêàpôebemiabe
efemiafemlàfewofe
mlàbeoabe
Relateur de détermination nominale
I
Ie
I
be
285
mon} ma} mcston} ta} tcsson} sa} scsnotrc} nos
votre} vos
leu~ leurs
I
de
VII. LEXIQUE EWE -FRANÇAIS
Les consonnes sonores transforment le ton haut de lasyllabe en ton montant. Dans ce lexique, ce ton montantn'est pas indiqué mais il découle de la règle ci-dessus.Par exemple, àb~ doit se lire [àb5] puisque [b] est uneconsonne sonore tandis que àfa doit se lire [àfâ] puisque[fJ est une consonne sourde.
A
àbààbàdziv:>àbalà
nattedrap (de lit)1. teigne2. voile (f.)litàbàtia
àbe ... ène
àb~
commeblessure, plaieblessé (n.)banane plantainvitesseEuropeliberté, indépendancearbre à palabrepain traditionnelgâteau
1. jardin2. grillonbras, manche (f.)escargot
jardiniergrelot
àblàblt:>àblàdzo
àblà~è~èAblàtsi
àbl~<tèàbl~mètiàbolààbolàvivi
àb:>àb:>b:>àb~d:>w~laàb:>gà
286
àb~gllgo coude
àb~gbàfu omoplateàb~nùge braceletàb~tà épaule
àb~tàfu claviculeàb~tàsltikè vacclnàbù pente~ versantàbul aigulïle~ seringueàdè bave~ salive~ sueuràdç SlX
àdègbe chasse
àdèyè s11ureàdèla chasseuràdèlà gibieràdldo baobabàdàglo lézardàdàkpo réchaudàd:, rat palmisteadrè septàdràtsl lait de cocoàduàdu ensembleàdzà cage ~.nageolreàdzàdzà guêpeàdzàlè sa vonàdzè mensonge,. sorcellerie
àdzè<tàla menteuràdzèt:> sorCleràdzexè hibouàdzà devinetteàdz:, taxeàdz~ commerce~ entrepriseàdz?>blè SUleàdz:>doIa commerçant
287
àdzù
à4.àbàfu
à4.àbà.fà.fà
à4.akàgo
àctakà vi
àctàIJùà ctàIJùnyal a
à c1.àIJùnyanya
à ctàIJùw?>l a
àc1.àtsl
àctàuà
àctàuàt:>
àctè
a<te
acteke
actewo
à~
àcti
à~ba
à~bati
à<tjfu
à<tjku
à~kpe
àctinu
àct?>
sourcil
clï
minute
caisse, carton
boîte, tiroir
art ; technique
spécialiste
spécialisation
technicien
larme
folie, délire
fou (m.)
langue
un, un certain, quelque
aucun, aucune
quelques, des
bille
poison, venin; sa von
papaye
papayer
mousse (f.)
mort par empoisonnement
pion (pour J.ouer)
produit toxique
àctù
nuque
fumier, humus, engrais
dent
dentisteà<tu
à<tud~dàla
àctùct:>
àctùct:>toè
urlne
vessle
288
à@kpoàfaàfaàfiàfiàfi acteàfi actekeàfi buàfikà ?àfimaàfislàfisiààfisiafiàflagààBàBbide
àDb~lù.fà.fààDb~lù.fàlaàBdziàBgààDk~eàBkuàBkudzèlaàBkpààBkpàmlàBkpàt~laàBnèàBm~àBti
àBtofeàBt~àBziàBwuI
dépotoiroracledeml~ moitiésourIScendre
quelque part
nulle partailleursoù ?là, YoùICI
partout, n'importe oùdrapeaupied, Jambe, patteorteil
jeu de ballon, football
footballeurcabinets, w.c.grelot (à la cheville)chevilleaccident, catastropheblessé, accidenté, victimechaussure, sabot (d'animal)clragecordonnierquadrupèdepiste, sentierjambe,. roue, pneu,. tréteau
trottoirpiétonpas (m.)chaussette, bas
289
Afrikààfù
àfa
àfe
Afriquebrume
crl
maison, habitation,domicl1e, concession; paysnatal, village
àfelikà
àJemè
àfemèl~
àfen:'
VOlSln
foyer, maison
anlinaldomeshque
maîtresse de maison; dame;
hôtesse
AJen:,
àfet~
Afet~
àJiJi
Madame
maître, monsieur, hôte
Monsieur
àj1ààgààgazààgl~àgàmààgowààgowàtiàg:,mèàg:,ti
àgùt~àgbà
miroir, glace, vitre, carreau,verre (matière)roseauprécipicescorploncra becaméléongoyavegoyavlerfond, dessous (n.)
àgbaàgbàd~
àgbàdrofeàgbàdzè
rônierchauve-sourisfardeau, charge, colis;échaffaudage; étalageassiette, bol, plat, plateauapatam, hangar
kl10mètrcCUlT, peau
290
àgbàBBàgbàgbaàgbàlè
àgbàlçdzrafeàgbàlçdzràla
àgbàlç~akààgbàlçkotokuàgbàlçmanyalaàgbàlç1JI~la
àgbàl~tafeàgbàlçtiàgbàlçvi
déménagementeffort; équilibrecuir~. papie~ document,
livre~ manuel, revue~ lettre~courrler
librairielibraire
bibliothèque (meuble)enveloppeillettré (n.)auteur
àgbàlçxlçlaàgbàlçx~àgbàuuàgbàwoàgbèàgbèfi
àgbèn~n?'àgbèyààgbltsaàgblèàgblèdèdèàgblèdèla
. . .lmprlmerleétagère (à livres)ticket étiquette~ vignette~prospectus~ cametlecteurbibliothèque (salle)camlonbagagesvie~ existencemanIOCexistence~ mœurs
àgblèdèm?'àgblèdènyigba
àgblèd:>àgblèlo
àgblè1]l?'la
oxygèneauberginechamp~ plantationagriculture~ cultureagriculteur, cultivateu~paysanmachine agricole~ tracteurterraintra vail champêtremargouillatlaboureur
291
àgblètààgblèx?'àgboàgboàgbàgblo
àgb~s?'s?'
àgbùgb:>àhà
campagneabri champêtre~ huttebélierportailplanchequantité, abondance ,.affluence ,. dose~ ration
nombrilboisson locale~ liqueur,boisson alcoolisée~ vin (depalm e)serveurivresse~ ébriété
buvette~ barliqueur, alcool, eau-de-vielimonadetire-bouchonmille-pattesveuf; veuve (n.)cyclone~ tempête~ tornade~ouraganveuf; veuve (n.)
àhàkùààhàmumu
àhànofeàhàsesçàhàviviàhàuùnuàhllhaàhààhàm
àhàslàhàvi
àh~hl?'àh~neàhuàka
neveucerveau~ cervellepigeon~ colombebrouillard, roséecharbontatouagelampe} lanterne} phare (d'unvéhicule)
fj-onde~ lance-pierresvautourtorche
àkàbà
àkac1.i
àkàfOàkàgi!àkakati
292
àkaIoàkanaàkàtsaàkIààkIàmà
plâtre~ chaux~ badigeonacompte~ arrhesbouilliefoie
chancepirogueperroquetplnceenfant unique~ fils unique~fille unique
àkIoakoàkàbeàkàgàvi
àk~bIlàk~dàdààk~dala
àk~ttu
àk~4.ugblè
àk?>ttutiàk~ntààk:u
CUivre
élection~ scrutin~ vote
électeur
banane
bananeraie
àkpa
bananierpoitrine~ thoraxgaine~ trousseJ étuiéponge
carpeJ poisson; gale; selle;goussepartie~ élément; lo~séquence~ paragraphetrop~ trop deremerciemen~ merci; mi1lemi1lion
àkùtsaàkpà
akpaàkpeàkpe àkpeàkpedada
àkpIç
àkpl?>àkpoàkp?>kpI?>
àla
reconnaissanceJremerciementpâtelancesaccrapaud, grenouilleraphia
293
àlàfaàlàkpààlàkpàt:>aleale beàIeàlegbègbèàlegellaleke?àleke wonye h~àl~kpl:,laàlen~àlevi
cent, centainemensonge~ simulationmenteur ~.infidèlealnsl~ SIafin de~ afin que~pour
moutonSI: teL tellement, beaucoupratcomment?quoi qu'il en soitbergerbrebis
àllàlldziblanuàliliàloàlobalo
agneauhanche~ rein~ tailleceinturenuage
ou~ ou biencharade
àl?>àl~àl:J
àl:,lefeàl:,nùàl:,nùgààl:,vi
maln
Jouesommeil
àmagulàmàgbeàmàkpà
queue (de casserole...)poignetbraceletdoigtverdure~ légume; couleur,teinturenudit~ sexe~ nubanane plantaincouleurescabeau~ banc~ tabouretlégume~ laituefeuille
àmà
àmaàmadààmàdede
294
àmama
àmè acte
àmè acteke
nuditéindividu~ personne~ typc~homme (en général)
quelqu'un
personnecelui queJ celle queJcelui qui celle quiceux que~ ceux qUl~celles que~ celles quicorpsobéissance~ politesseétranger, hôte
hôtel
, ,ame
, ,ame SI
, , ,ame SIWO
àmèblibààmèbùbùàmèdzro
àmèdzrodzèfe
àmèvvàmèvJeàmèha
, ,. ,ameslame
enteITement
cimetièrefoule~ attroupement., cortège~publicqui?
bus~ cardéfunt., mo~ cadavre
cercueilmasqueAnlérique~ Etats-Unischacun~ n'importe quitout le mondevieillard, vieux (n.)~ adulteassassil1~ tueuraccueilNoirhuile~ graisse~ pommadehUIÏe rouge (de palme)pontterre, argile, torchis,. abeille
àmekà ?àmèk:>uuàmèkuku
àmèkuku<takà, , ,amemo
Amerikà
àmètsltslàmèWÙla,
" "amex:>x:J
àmèYlb~
àmlàml dzè, ,ana
ànyi
295
ànyiehèànyieu~ànyigba
ànyigba1Jutinunyaànyihoànyikpèànyikpe
ànyi1Jèànyitsl
à1Jè
à1JètuàIJkoà1J~àIJùgoèaD
àsaIJuàsl
àsibideàsib:Jlù
àslclèclèàsiekèàsigèàsike
àsilefe
às'imè"
."aSlnu
às'inuàsinùd:>àsinùd:>w~laàsinùd:>w~lawo
sudarc-en-cielterrain~ terre, sol, parcelle~territoire, zone, pays, nationgéographiecssaim d'abcl1lcsruchcbriqueClrcmielcaoutchouc, résine ~.coJle~glu/Tonde, lance-pierresuniforme (n.)goudron; vemis, pcinturecarquolsnonétagcprix, coût tarif; valeur;foire; épouse
doigthandball
marchandagencuf (num.)
anneau, baguequeue (d'un animal)
queue (de casscrole...)marchéécrituremarchandisetravail manuelartisan~ travailleur manuelmain-d'œuvre
296
" " "aSISI
àsltsàlaàsltsàtsààsitutunu
client, clientèle,. fourmicommerçantcommerceeSSUI e-maIns
". .
aSIVIàsluuàsiwulàsraàsràfOàta
àtawulàti
doigttaxi-broussegantplafond
soldat, militairecuisse, Jambesermentpiment
fémur
culotte, shorttabacpIpepoliomyélitepantalonarbre, bois, morceau de bois,plante,. piquet, poteau,bâton, baguette, perche,tringle, poutre, manche (enbois), cadre
àtabuàtadi
àtafuàtakpulàtamaàtamaziàtatutud~
àtidzèfeàtiglinylàtikè
àtikèdzrafeàtikèdzralaàtikèkuiàtikètslàtikutsetseàtikutsetseti
sCIerIeéléphantmédicament, remède ,.
produit
pharmaciepharmacienpilulemalaria, palu, fièvrefruit
arbre fruitier
297
àtikpàlaàtikpoàtil?»àtimèkààtiml
menU1Sier
bûche~ tronc~ fût
branche~ rameau
liane
résine
àtÏt]ùkàleàtitsolaàtitsom?»àtitsroàtiviàtokàta
pOlvrebûcherontronçonneuseécorcebâtonnet, bûchettesamara~ sandalenidclnqananasescalierbouteilleflacon
tire-bouchon
àt?»àt:)
àt:>t:>àtràkpulàtùkpaàtukpaviàtukpauùnu
àtsiaJù.àtsuàtsusl
"avu
mer, océanmâlecoépouse~ rivalegrenlerforêt
bichepleurétoffe~ tissu~ toile~ pagne
tisserandtissagetentecombat, luttechiennicheguerre~ bataille~ combat
" "avaàveàvegb:>çàvifafaàv?»àv?»I2)I~la
àv?»l~l~
" " "av:>x:>
" "avu
" "avux:>
àuà
298
àuàkààuàk:>àualààuàtsoàuàtsotsoàuàtsot:>
àuàw?>feàuàw?>laàuàw?>nu
épervierarméeailemensonge
. . .clrconclSlonmenteur
"ax~àyaàyèàyèmènuw?>la
champ de bataille
guerrier, combattantarmehabi~ vêtemen~ tenuemanche (de vêtement)survêtemen~ blousebouton (de vêtement)sous- vêtemen~ jupon,maillot de corpstailleurpage; hanche; côté, profil,
bas-côtéles côtespucepelgneruse, truc, moyen, prétextehypocriteastuceharicot
àWÙ
àWÙb:>
àWÙdziwuI
àWÙnùgbui
àWÙtewuI
àWÙt?>la
àxà
" "axawo
àyèm:>
àYIàYlku
àZlza
reln, rognonfête, J.our férié; date
célébrationœufarachidecacahouèteconcubine, maîtresse
nain, pygmée
"aza
àzS!~ù~ùàZI
".
aZl
àzi t?>t:>è
àziàvi
299
àz:> Ii
bà
babàbàbàbàk~bàbàmèbàblabàbàbakabàIibàllmèbàtàkànyàbè
bèbe
bèbèfebe<ij.bèlè gudùbèlelebenabèslhebèx~èbebIbI dzôbibi dzibiabiahl~bia nu g~mè sèbia nyà
parcours, marché:
B
bouc; pancréasfouet, cra vachetermite; boue; condoléancestermitièremarécagelienmauvais, vilainmélangervalléebas-fondbourbouilles'abriter, se cacher,se refugierpaillede, que, dire que, pour que,afin que, afin deabri, refuge, repairematelasmasquesoinpour quefaucillepaillottetenaillesbrûler (intr.)brûler, flambercuireêtre mécontent, se vexerdemander, quémanderse vengerse renseignerinterroger, questionner
300
biàbiàbiabIbibibibilelblsibiyàbiyèbiyè dz~blablabla abiblayèblèblè nùblèkp~èblèmànuwo dzràclofeblèWÙblèWÙ, blèwùùbliblibôblileàtsabISbl~sùblù
Blunyàbôk~bOl)bosomlb~b~hab:>b~b2>b~b~èb~kitlb~k~b~lu
rougirdemande} questioncuissonvaillantbiccolabière5 F, pièce de 5 F (CFA)100 F, pièce de 100 F (CFA)lier, attachertôtpanser, faire un pansementcrayonconsolerflatterlèopardmuséelentement, doucementmaïsentier, totalbouillie de maisbleubrosse} pinceautroubler, être trouble;gronder (qn)Noëldevinplutôtbougie} ciergerassembler, réunirs'associerpullulerêtre facile; être moumou; simple} facileseaucalmement, lentementécrevisse
301
b~lùb~lùJoJeb~lùJOJôb~lùvib~tàb~tsribra<ta, bra<iagbèbrekibù
bù àk~ntàbùtàmèbu
bubuf~bum~bùbù
bùbububùbùbuwo (kple-)bul be
bun~bùtrù (= b3tà)
dà
dà
dà àdèdà àk~dà àlàkpà
balle, ballonterrain (de foot), stadefootballcrevettebeurrelibellulemardifreinpenser, réfléchir, estimer ,.respecter, obéir àcalculer, compterpenserdisparaître, perdre;se tromper deautreaccuser, condamnerperdre son chemin, se perdrehonneur, respect, politesse;estimationdisparition, perteautreet autres, etc, ainsi de suites'imaginer que, se figurerqueboiteux, handicappébeuITe
D
jeter, lancer;mettre, poser, placer;peser J.ouer (cartes...) ;serpent; mère, grandesoeur, cousine; arcchasservoter, tirer au sortmentir
302
dàd~dà... cte ... dzi
dà ... cti
dà ct~
dàjèdàk~
dekàde kà vè
de se (be)
soigneraugmentergarderpêcher au filetpêcher à la ligneboxer, donner un coup defeubafouillertirer un coup de feu~ fusillerêtre pauvre~ être misérableremerciermamantanteMademoÎsellechattante matemellepauvrepython~ vipère1. pays, frontière, douane2. palmecultiveravoir la diarrhéeêtre renomméfaillirreculerse perfectionnerblesserépicersalerindiquer,. remarquergrifferemprisonnergrouiller,. être compact, êtredense, être épaisattacher,. coopérerpendre, se pendreêtre interdit (de)
dànùdàtuda àheda àkpedàdadàdag~Dàdavidàdi
dà<ij., dàg~, dàvi
dahèdàkpuidè
dè àgblèdè d~mèdè dùdè ... gedè mègbedè ijg~de àbl ... gude dàdonude dzède dzeside fède gàde ha
303
dà godo
être sucréhumecte~ irriguerclimatisersauce-grainemédecin traditionnel,guérisseurcélèbre~ fameuxpalmeraiepetits poissonsvin de palmenoix de palmefrontièrepatrierègime de noix de palmespalmiersauce~ soupetenue traditionnellecherche~ vouloi~ souhaiterêtre loin de~ être éloigné;être long, y avoir longtempslongrecherche~ souhait, voeulongtemps~ longuementtélévisiontéléspectateurposte de télévisiondistance~ ,éloignement,longueurapparaître~ être saillanttrou~ crevasse~ gouffre~ravin~ tranchée~ sillon~ antre~tanière~ terriersorti~ jaillir1. plante~ cultiver2. mettre3. être dense~ être
luxuriant, être épais
desukfide tslde yàfarn:)dèdetsldèd3y3la
dèdùdègblèdèyldèhàdèkudènùdènyigbadètàdètidetsldèv~didiill
diilldidididlediill Jenukp~kp~diill fenukp~ladiill fenukp~m~diillrnè
dàdô
304
do V~V~dôdokp~
4. mettre dans~introduire~injecter
5. monter (dans unvéhiculè)
6. parle~ pratiquer (unelangue)
7. prête~ emprunter8. produire9. rendre (causatif)JO.tombervaccinerse chaussercrie~ braillers'accouplers 'l1abille~ se vêtirchuchoterintéresse~ plaire àse mettre en colère~sefâche~ s'énerveremprunter, mire un empruntmonter à bicycletterencontrer, se rencontrerparler (une languèpriersaluercrier, s'écrierpédaler, aller à bicycletteen vainessayer, tente~ testerchatouille~ mire rireprécéde~ progresser, avant(de~que)faire peur, effrayerexamen~ concours~ test,compositioncandidatscarabée
do àbuI nado àBkpàdo àfado àtsudoàWÙdo dàfido dzidz~ nado dziku
do gàdo gàs~do godo ... gbèdo gbè '-tado gbè nado ylido kèkedo kpodo kp~do nukôkoèdo ijg~
dôdokp~w~ladôgo
305
dômèdômèdômènyiladômènyinugbàlçd?>
d~
milieu, intervalleentre, pannihéritiertestament1. mal, maladie2. ventre, boyau3. faim, disette4. bectravail, ouvrage, métier,profession, emploi1. envoyer, déléguer2 commander, ordonnerdormir, s'endormirfaire la siesteêtre constipédurer, résisterinfirmerieguérisseurdevoir, exercicedirecteur, contremaîtrelogementestomacintestindindondirigeantventre, abdomendiarrhéecolèremalade, infinnehôpitalambulancecompétencecitron, citronnadecitronnierapprentissagecentre d'apprentissageapprenti
d~
d~ àl?>d~ àl~ gkutàd~ àtsld~d3dàJed?>dàl ad~deàsid~dzikp~lad~fed?>gbod5kàd3kùd~kpl?>lad5mèd?>mèdèdèd?>mèdzoèd5n?>(n)d5n5k~dzid5n5k~uud~nyanyad5IJutid5gùtitid~s~sr~d~sr;Ued~sr~vi
306
dùmèvidùmèvigbàlçdùnyàdùnyàhèla
disette, famineemployeuratelier, chantier, bureau,usinecollègue, confIèreétabli, bureau (table)ouvrie~ travailleu~ employéinstrument, outiltra vaildispensaire, infinnerie,hôpitaldocteu~ médecin, infirmierchauffeur, pilote, conducteurporterbuffetrêve, songepuiservillage, ville, paysministèreministrefonctionnairecoureurvilleétat, peuple, populationam bassadeambassadeurdirigeant, présidentnotablehabitant, villageois,indigènecitoyencarte d'identitépolitiquepoliticien
d3totod3t~d3w3fe
d3W3hatid3w?>kpl3d~w3lad:Jw:>nud:Jw:>w:>d~y:>Je
d?>Y3ladraivàdrodr:Jdr~çdùdùdùd3nun3Jedùd~nun3ladùd3w?>ladùfuladùg~dùk~dùk3tèfen~fedùk~tèfen~ladùkpl3ladùmèg~dùmèt3
307
dzàdzàdzènyenyedzàdzrà4.o
DzàmanyàDzàmayèvudzàtadzè
dzèdzè àdèdzè àdrùdzè à4.àuàdzè àBkpàdzè àgbàgbà
dzè àgbàgbà bedzè ànyidzè dzl nadzè 4.èkadzè ... g~mèdzè kpokpodzè sidzètùgbè
DZ
pleuvoirhygiène} netteté1. préparation} rangemen~préparatifs2 . réparation} réglageAllemagneAllemandlion1 . se pose~ se perche~atterrir2 . sort~ apparaître (soleil)3 . bifurque~ virer4 . scie~ fendre} se flssure~se fendille~ se lézarder5 8 acheter (des liquides)68 payerselsue~ transpire~ être moitemoisirêtre fouavoir un accidentfaire des efforts} sesurmene~ se débrouilleressayer detombersatisfaire} contenterêtre beau (homme)débute~ commencertomber maladeconnaître} reconnaîtreêtre belle} être jolie} êtreélégante} faire J8eune(femme)
308
dzidzldzadzidze
apparaître (personne)~ semontre~ être saillant, avoirl'airêtre magnifique~ êtrepittoresque~ être splendideconversation, causerie~entretienlieu de stationnement,station1 . signe, signal, marque2 . preuve~ signature,symbole~ constatindication, remarque~ note~notice, mentiontatouagepatate douceaccoucher, se reproduire,se multipliernaîtrecoeur, courage, audaceaugmenter, se développerchanteraccoucher1 . dessus (n)2 . ciel, tonnerresur1. effrayer, épouvanter,terroriser2 . être effroyable, êtreaffreux~ être horrible~ êtreterrible, être atroce, êtregrave~ être sérieux(blessure)rougeporc-épiemesurer, doser
dze
dzè àni
dze<to<to
dzèfe
dzèsl
dzè SIde de
dzèsIdodzètèdzl
dzl (x - y)dzldzl <te ... dzidzl hàdzl vidzi
dzidzig~
309
dzidzèdzè
dzodzodzodzo
bonheur, réussite~satisfactionpaix~ quiétude~ sécuritéreproduction~ naissancedéveloppementjoie~ gaît~ enthousiasme1 . foudre~ coup de tonnerre2 . scolopendre1 . administration~ règne~
gouvernement2. victoire~ triompheroyaumevainqueur, gagnantêtre rougenord1 . ciel2 . étage.anniversairepatienceéclaircolère~ mécontentementsurveillance~ protectionparentcielfirmamenteffrayant, épouvantableguitarepoumonchemise~ veste~ vêtement au-dessus de la ceinturefeu~ incendie~ lumière~ pharecuisinefévrier, saison sèche1 . chaleur, température2. vol, en volchauddépart
dzidzèmèdzidzidzidzi4.edzidzidz~dzi4.ègbè
dzi4.ù4.ù
dzi4.ùfedzi4.ùladzi~ (lè -/n~)dzièhèdziJô
dzigbèZi!dzigb~4.idzikèdzodzikudzikp~kp~dziladzigg~dziijg~ndzÙJ :)dzitadzitodzitodziwul
dzodzodofedzodzèdzodzo
310
dzo<ta, dzo<tagbèdzogbedzokadzokekedzokpedzokpodzolemldzomèdzomèfidzorn}dzonudz?i
dzùdz3
lundisavaneJ désertbraisevélomoteur, motofoyer (à trois pierres)fourneauJ réchaud, foyeressencedécembrecendrehuile de palme saléeperle1 . arriver, se passer2 . attendre3 . collecter, recueillir4 . être droit, se redresserplaire àcotiserfaire la tontineveiller sur, garder
J.usticeheureusementmalchanceJ mésaventuregardien1 . conserver, épargner2 . ranger, entreposer3 . préparer, apprêter4 . se prêparer, s'apprêter,
s'êquiper5. régler, réparervendreréparateurquerelleJ conflitavoir envie deinjurier, insultercesser, interrompreJ sereposer1 . repot, répit
dz?i dzl nadz?i gàdz?i S~dz?i ... IJUdz?idz~ènyenyedz~gbènyuit~èdz?igbèv~çdz?iladzrà ... 4.0
dzradzrà<toladzrèdzro bedzùdzùdz3
311
dzùnyà
ctà
tlàq,à-ctànu
<ta<taa
<làbô <taboctàctà{àctà{àfôfôctàfôla
<tàkpàlaq,àsectigbàlç<làse<ij.la,ctàsefoctè
ctè àbla
~è àsl
{è àWÙ{è ... {a
2. fumée, vapeurJuron
D
faire cuire, cuisiner,préparer (un repas), fairebouillircheveuxpourfaire la cuisine,préparer à mangerêtre tranchantindéfiniment, tOUJ.OllIS,souventoiecuisson, distillationbouillicoiffure, tressagetresse use, coiffeuse (pourdames)coiffeurdiplômetémoin1 . enlever, ôter, retrancher,
déduire, extraire2 . cueillir, moissonner3 . attraper, décrocher4 . produire5 . résonnerse presser, se dépêcher,se précipiter1 . marchander2 . laisser, lâcherse déshabillerenlever, supprimer
312
~è~~è~i~èka~èkakpul~èkatsitsictèkaw~w~
jllustrer, présenter, prouver,démontrer, révélerphotographier, filmerpeiner, gêner, agacer,ennuyer, perturber, distrairecontrarier, déranger,embarrasserse moucherse distraire" se divertirautoriser, pennettre" tolérervomirfaire la sieste"faire un sommese marier, être mariécracherensemble-, en communautéêtre solitairedans" mettre danslucioledémonstration-, preuve-,illustrationfatiguefourmiun-, une-, seuladolescen~ J.eune hommesolitudeunion-, communion-, fusion-,réconciliationaucunchaque" n'importe quelcotonautrejeune fille-, adolescenteMademoiselleenfan~ gosseenfancepeut-être
~è fia
clè foto~èru
~èru na
clè mltsl~è môdzakaclè m~ na~ènu
<lè gkutà
ctè sr~<tètacle dù<tevo<le ... mè<tèdzôctèdzoè
<tèclèfia
<tekeclèsiacle<lèti<let~<lètùgbulflètùgbulctèvi<lèvimèctèwohll
313
c.to àtsy~
c.to àtsy:> na
1 . descendre2 . inhumerfaire Je marchétémoigne~ être témoin~attesterse reposerêtre rassasiérésonnerêtre maigre~ être chétifse promene~ déambulersaJeté~ crasse~ déche~détritusrésonne~ retentir, tinter,sonnerguette~ espionnersurprenant1 . descente2 . inhumationmûr1 . son~ sonnerie~ tintement2 . gJissemen~ trébuchement3 . réduction1 . baisse~ réduire~ modérer2 . glisse~ être glissantpollutiondoutemaigre~ chétiftache~ saletése taire1 . arrive~ atteindre2 . destjne~ adresser3 . créer, produire~constituer4 . décide~ fixe~ prescrire5 . mettre (qq part)~ exposerembelli~ être coquetorne~ décorer
cU
cU àsicU <tàse
cU <te emè
cU fô
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cU tsàc.ti
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CUCU
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c1.iIôIôcrùcèkècrùcùc.tinuttô totto
314
<to dzè<to ... <ta, tio ... tie<tofufu<tohèhè<tokpl~<toijku ... dzi<toto
bavarder, causer, converseren voyersoufflersangloters'attablerse rappeler, se souvenir1 . écouter2 . se coucher (soleil)être mouillése coucher1. arrivée2. décision~ décret, mesure
à prendre~ principe~règlement, prescription~règlemen tation
3. classement, rangement,organisation
4. organisme5. programme disciplineenvoi, expéditionorganisateursilence~ calmeétape~ échelonbourbouillesoi-mêmeégoïstechiffon~ torchondécrire1 . fllet2 . trompearranger, corriger, réparer1 . être plein~ être en crue2 . pondreurinerêtre rassasiéessayer, goûter, dégusterpêcheur au fllet
<to tsl<to x~<tôtio
<tô<tocla<tôclow~latiôcluizlzi
<toIe<togbàclogbà<tokui<tôkuit~dila<tôvu
<1.:>
<1.~
<t~ ... <to
<1.:>
<t:> àclùcl:>
el:>Ioctp ...kp~el:>dàla
315
ct3ct~ctO arrangemen~ correctionJrectificationvolley-balldocteurJ . changer, échanger,troquer, altemer, remplacer,2 . réparerJ . changemen~ échangeJtrocJ alternanceJremplacement2 . luxationJ foulureJ entorsecimeJ faîteJ sommetJ . manger, consommer, senourrir, dévorer, grignoter,mâcher, mastiquer, broûter,picorer2 . célébrer, fêter3 . gagner4 . user5 . faire mal, piquer, picoterpoudrefêterrégnermanger, dé.ieuner, âmerJ. conquérir, gagner,vaincreJ triompher deJ avoirla maJ.orité2. administrer, gouvemerdanserorduresJ détrituslécherembrasserJ . consommation2 . piqûreJ picotement3 . privilègegeckoà droite
ct3kàdzib~lù<t~kità<t3fi
ct3fi<1,311
ct3mè
clù
ctùctù àzi!ctù dzi<tù nu<tù dzi
<tu yèctÙ<1,3
<1,u<1,~
ctu<1,~nù na
ctù<1,ù
<1,ùmu
c.iùsi mè
316
E
ê- tu} vous (politesse)-è le} la} l~ cela (pr.pers.)e- iL elle} ce} c ~celaenye eSl voilà ... que} cela fait ... que}
il y a ... queedziedzi souven~ toujourse~okul., na e~okul. seema cela} cela là-basenùmake aussitô~ simultanémen~ dès
quees! kô (la) dès quees! ... tà commeesià ceciev~,ev~à mais} pourtan~ oreya lui elleeye puis} et (entre deux
propositions)
E
ç, èç oui} si
F
fà J . déplorer2 . roucouler
fà àVl pleurerfa être doux} être frais} être
froidfà vipèrefàà volontiersfadà prêtrefàfà plainte
317
fia ID:>fiàdùfiàfit:>fiàsa
re/Ioidissemen~ra/Iaichissement/Iaîcheur, /Iais (n)/Iais, paisible1 . dette2 . griffe1 .jouer, s'ébattre2 . plaisanter3 . fendre, trancherJ.euJ.ouer1 . jeu, amusement2 . plaisanterieterrain de jeu
jouetpoupéethéâtrefacturefenêtrevoletgombopaye, salaire, traitementquittancepaiemen~ remboursementonglepaiement, règlementvoler, dérobervol, pillage, triche/Iauder1 . roi, chef2 . hachemontrer, désigner,enseigner, démontrerguider, montrer le chemincapitale (d'un pays)voleur, cambrioleur, pillardpalais, Présidence
fafa
fafafè
fe
fefe fefèfe
fèfeJefèfenufèfevidzlfèfekp:>fefègbàlçfesrèfesrètunufètrifètufètugbàlçfètutufètsufèxexefififi w~fià
fia
318
fidohafi~a, fi~agbèfiè
coopérativevendredi1 . bouilliL; grésiller2 . démangersingebouillantsoiL; bonsoirsoiréevo~ pillage
J.uste, à l'instant, tout desuite, tout à 1'heure, bientôt1 . le présent, maintenant2 . chaleur3 . sueuL; transpirationmécanicienfanion, drapeauligne, traie, raie, rayure,éraflure, file, rang, rangéecercle1 . feinteL; dérouter2 être distrait, être étourdi,
se tromper3 être embarrassé4 délirergrand frère, cousinpèrecanne à sucre
J.us de cannephoto, portraitphotographeappareil photoramasserse réveiller, se leveraccusation, condamnation,inculpationréveillapin, lièvre
fiefièfièfi~fiëmèfi fififilàà
fifia
fitàflagàID
fll kôtoflù
fôfofofofogfofogtsifotofoto~èlafotô~èm~Bf~f~bubu
Bf~flmizi
319
fùfù
fù yiéfu
fumofùctèctè
fùfù
fùkpekpeFulànifùnefùt:>futukp:>
Jà
Jà.ffijèJejèdàdàjèdàlaJij1èj1è àslfo
jô àsikpefo bàjô detsIfo clàfo cti
être blanc~ blanchir1 . peine~ difficulté2 . deuilêtre blancpoiL pelage~plume~plumagese débarbouillerdérangemen~ gêne~ tracas~perturbation1 . foufou2 . blancheurpeine~ difficulté~ souffrancePeulentonnoiradversaire~ ennemimousse~ écume~ bulles
.F
1 . semer, cultiver, produire2 . roterinfectionan~ année~ âgede (relateur)pêche à la lignepêcheur à la ligneantilope~ bicheacheter, payerfaire les courses1 . ventre2 . miL mille~ sorghoapplaudirêtre boueuxpréparer le repascoiffer, tresser1 . salir, polluer2 . être sale~être taché
320
fofu 1 . assembler, réunir,grouper
2 . se rassembler, se réunir,se regroupertéléphonerêtre enrhuméparler, causer, bavarderfleurirêtre humide, être mouilléjouer du tamtamentourer, encercler, faire letour de tourner autour deventresaleclavierrecueil, ensemblebouillie de mil1 . famille, race2 . semelleespèce, genre, sorte, variété,type, catégorie1 . éructer2 . éponger1 . mer2 . hameçon, lignesécher, tariroscourirJ.eternagervide, libre, pour rienréunionrecueil, réunion, assemblagesec, aridepetite soeur, cousineîlecôte, littoral, rivage, plage
fokàfo kpefonùfo sefo tslfaunfox1!!
fodofodifofefoJufokatsafomè
Iomèvi
.P
fù
fufufudùfu gbèIu tslfùJ1ufufOfefufOfôJuJufuifùmèkpofùtà
321
gà
gà-gà gbàgbàg~gàdo gogàdzàgàdzikp:Jlagàdzràctogàdzràctofegaflogàfô<tôkuigàfofôgàgogàgbèdegàgbl2>gàkàgàke
gàkpôm:Jgàkp:Jgàmè
gàrnèn?>lagànàgànugàÔkuigàs:Jgàtàgbàdzegàtàgbàdzetronugàt~
G
1 . fe~ métaL minerai2 . cloche} sonnette3 . heure4 . argent5 . prisonà nouveau} encoremonnaiegran~ gros} importantse revoirgrillagetrésorie~ intendantéconomie} épargnebanquefourchettemontreheurecuve} bidonforgeronrépéterfil de fe~ câblemais} cependan~ pourtan~orvoie ferrée
prison1 . temps2 . prisonprisonnierhyènecuvette} seaulunettesbicyclettecloutournevisriche (n.)
322
gàtsigàtsyalagàtulagàvigàwu
gàx~gàx5gbàlçgàzaz!!gàzege
ge ~e ... mègè~ègègeGànaglMugl~g5mèglègllgli
gligfi4,olaglitolaglùgo
go (lè - 4,esia4,e mè)gôdevigodô
gôdodogodôdôgôdofe
cuillèresoudeurforgeronfil de fer1 . galette2 . râteauprisonchèque} mandatdépensecasserole1 . tomber2 . échouerentrer, pénétrerplusieurséchecGhanamâchoirementonvipèrem ur, paroi} rempart1 . se tordre2 . dévier3 . branlercontemaçonconteurcultiver (le rjz)1 . gourde} carapace}coquille2 . rivagede toute fàçon} en tout cascaleçonà l'extérieur de} en dehorsderencontre} retrouvaillessortierendez-vous
323
godoogodzigo<tôgoègoglôgogogomèkàq,igomèkp:Jkp:Jgomèkp:Jlagoslmitlgôvig~mèg~mèg~mèdzèdzèg~mèdzègbàlçg~mèdzèklasèg~mèdzèlag~mèdzèsùkug~mèq,èq,èg~mèsèsèg:Jtàgugùdùgùmètakui
gbà
gbà gàgbà ijkugbi!
gbàdagbàgbàdzà
en général, naturellementcôté~ directionnoix de colagourde~ cabosseprofonds 'approcher de~ être près delampe de pocheparticipationparticipantbikoutierpotbas~ base~ fond, dessoussouscommencement, débutsyllabairecours préparatoiredébutantécole primairedéfinitionsigniflcation~ raisonrigoleperdrelabourergingembre
GB
1 . casse~ brise~ croque~écraser2 . démoli~ défoncer3 . s'écroulerfaire de la monnaieêtre aveugled'abord, premièrementauparavantgendarmelarge~plat, étendu
324
Gbàgàgbàgblàdzègb~t~gbè
gbè
gbe
Lac Togocafardpremier, primitif1 . cueillir2 . résonner1 . jour, date2. voix, bruit, son3 . langue, langage4 . fois1 . herbe2 . infusion, tisanerefuser, rejeter, nierrépudier, divorcerforgeronsalutationprièreéglise, chapelle, templecouleuvrepâturagedécoctionjamaisorduressouris, rat des champsposte de radioabîmé, détruit, dévasté,mauvaisphacochèredépotoirfoniodépotoirpoubellebrousselianeanimal sauvagesentiervertgrammaire
gbegbe sr~gbèdegbèdodogbèdodotiagbèdox~gbedrôgbedzigbe<tà<tàgbè<tegbe<tù<t~gbefigbèJ!!<tèm~gbegbl~
gbehàgbek~<t~fegbekuigbel~fegbel~nugbemègbemèkàgbemèl!!gbemèm~gbemumugbèIJutise
325
gbèsèlagbèsètolagbèsiagbè
gbetslgbigbl~
gbl?igbl?i dzÙDyàgbl?i ~igbl~ mawunyàgbôgblogbogbotsugbôgbotsuyàmêuugbomagb~
gb?i ~e emègb:>gb~gb?i~emêgb~gbl?igb?igb?i
gb?inugb:>tsugb:>vigbùgb3
interprètetraducteurquotidiennemen~ chaquejou~ tous les jourstisanefesseJ . abîme~ gâche~ détruire,dévaste~ endommage~ravager2 . être abîmé, être avarié,être endommagédire, raconte~ citerjure~ dire des juronsprédireprêcherplanchesauterelle, criquethélicoptèreépinard (variété)J . se détendre2 . respire~ aspire~ inspirer3 . renifler, humer4. veni~ revenir5. vannerse reposerchez, auprès de, à côté dechèvrerépit, pause, repostiède1 . souffle, respiration,haleine2 . esprit3 . arrivéevanboucboyreveni~ re-
326
y
yayla caché~ secret~ confidentielyàylafe cachette~ repaireyè soleilye prêter, emprunterye craieyèatlewoyl parfois~ quelquefois~ tantôtyèbià rouilleyèdzèdzè lever de soleilyèdzèfe es~ orien~ levantyètlox2>fe oues~ occidentyètlox2>yl crépusculeyètlutlu danseyètlula danseuryèkayl ? quand?yèmayî à cette époque-làyèsiayl n 'importe quan~ toujoursyèsiayl SI quan~ chaque fois queyètr~ après-midi, soiryètr3kpa après-midiyèsi ombrelle~ parasol, parapluieyèyiyl époque~ période~ momen~
saison~ tempsYI époque~ périodeyi blancyla cacher, se cacher, dissimulerylèti lune~ moisylètigbàI~ calendrierylètivi étoileyIi cri
H
hà 1 . cochon~ pore2 . chan~ chanson
327
ha
hâhab:>b:>
hadedehàdzldzlhàdzlhahàdzilahà4.e ... Ôhafthàlàhamè
hamèvihamèWÙhatihaya
indzlnIndzlniyàIstà
kà
kà
ka àuàtsoka ... gutikaba,kabakaba
1 . groupe, équipe2 . trousseau3 . variété, espèce, typeaussi, même, ainsi quesociété, association,organisme, troupe, clubcompagnie, camaraderiechantchoralechanteur, griotpas encoreavant, avant de, avant queviande de porc, du porc1 . société, troupe2 . catégoriemembre d'un club, équipieruniformecamarade, compagnon1 . louer (qc)2 . être guéri
I
moteuringénieurPâques
K
1 . concemer2 . être tant pis pour3 . dépouillerliane, 111,ficelle, corde,lacetmentirtoucher1 . vite, à la hâte
328
Kablèkàdodo
kàdzid:Jèkà~ùgbikafu
kàfùkafu
kàfùkafuhàkàfofôkàfogbàlgkàkà
kakakakaka,kakakakakàka~edzikàkàrakàkakatikak£
kàklakàklokàleylkàmètètèkàsàtJku
kàtàpilàk.bb. (kple bubùwo)kèkèkè q}kekèdzoèkèdzoèkefùtà
2 . tôtKabiyèliens, relations,communication, coopérationécureuilnoeudlouer, féliciter,complimenterfélicitation, louange,appréciationcantiquetéléphonetélégrammecommuniquer (qc), diffuser,propager, divulguer,dévoiler, publiermorceau, portionbeaucoup, infinimentassurance, certitudecancrelattorchemorceau, fragment, bout,tessonséparation, divorcebeignetpoivregymnastique, sport, matchinstrument à cordes, piano,guitarretracteuretc...s'épanouirracinedoutersable, poussièrelucioleplage (de sable)
329
kloeklôsalô
être large, être vaste, êtrespacieuxlarge, vaste, spacieuxs'agrandirs'étendre, se développer,s'agrandir1 . chariot, brouette, caddie2 . bicyclette3 . quenouillecyclistelueur, lumière, reflet,clarté,éclairageautrecomplètement, tout à fait,entièrementsingetrésor, fortune, richesseriche (n.)trainchemin de fer, voie ferréekilo(gramme)ratem brasser1 . afficher, avertir2 . séparer, se séparer,divorcerprêt (a.)décortiquer, écosser,éplucherluire, briller, scintiller,étinceler, resplendirpétroleheurter, buter, trébucher1 . genou2 . tortuepresque, approximativementargent (métal)
kèkè
kèkèkèkè {e ...dzikèkè tà
kèke, kèkevi
kèkedolakèkle
kèmÈkeg, kegkeg
kèsekèsln~nukèsln~t:>ketekèketekèm:>kIlokislkislkla
klalôkle
klç
klèzikllklô
330
kl=>kl=>à6kl:) àgbàwokôkôkô àl~gb~nukônukokôdzoè, kôdzulkôklokôklotsukôklôzikôkôkôtôkuk~
k~k~ emèk=>
laverfaire la toilettefaire la vaissellese moquer deseulementsourireriredépece~ couperhouepoulecoqoeuf de poulecacaopoche~ sac~ enveloppe1 . être cla~ être propre~être pur2. verser, déverser, vidercouêtre cla~ être évident1 . être hau~ être grand2 . soulever, porte~transporter1. amas~ tas2 . morceau3 . poing4 . quartiercuivre~ pièce de monnaiehôpital, cliniquecafécaféierferme~ hameau~ villagefermie~ villageoisclarté~ pureté~ propretépropre~ purhau~ supérieursain~ sacréteigne
k~
k~bàk~dzik:)fi
k~fiti
k=>Iek=>Iet=>k~k~k~k~
k=>k~k~k~è
k=>k=>è
331
k~l£dzlk5nu
kuku
collège, lycéecérémonie, tradition,coutumecérémonie d'initiationreligionverre (à boire)tasse, gobeletdimanche, semainedimancheethnie, triburacismedialecteNoël1 . conduire, piloter2 . déterrer, extraire, puiser,récolterprendre de l'eau avec lamain (pour se laver...)mourir, être mort1 . mort (f.), décès2 . grain, graine, noyau,pépin, fève3 . comprimé, cachet4 . sécheresserêverêtre sourdmercredisaison sèchecuisinierchapeaumort, crevécouverturedu toutpanierfruitarbl'e fruitierparesse
k5nuw~w5k5nylnylk~gk:>k~pôk5si<tak~si<tagbèkôtàk~tà<tè<tèk~tàgbèKrismàskù
kù tSl
ku droçku tokucta, ku~gbèkucUVlkukùkukukukukùntrukurakùslkutsetsekutsetsetikuvia
332
kuviat~
kpà
kpà clàkpakpa,kpakpaxèkpakpalùuulkpàtà
kpàtsàkpàtsàtikpè
kpè gùkpekpe
kpe àk~kpe cle ... IJUkpe fùkpe kpekpe tàkp~kpecleIJut~kpefoàmèkpèkulakpekuikpèkpè
paresseux
KP
1 . couper, tailler, sculpter,peler (de l'igname) du taro)2 . composercoiffercanardpapillonsubitement, tout à coup}soudaincoupe-coupeflamboyant (n.)1 . être lourtt peser2 . être énormeêtre timidein viter1 . caillou} pierre} roche}
rocher, dalle2 . tableau
3 . pion
4 . pile (électrique)
5. toux} rhume6 . séchoir7. tribunelutteraider, dépannerpeiner, souffrir detousserse réunircome} trompetteaide} assistant, collaborateurgrippearbitregalet, gravier, latéritelour~ pesant
333
kpèkpekpèkpectel)ukpèkpèmèkpè1Juid5kpètàkpetatakpetikèkpçvikpèkpEkplànyààkplekple bubùwokpl5
kpôd5kpodzokpôkpôkpon5kpos:>kpovit:>kp:>
invitationsecours} aide} contributionpoidsépilepsiedysenteriestatuebonbonsiffletmenottespartoute~ avec} à} en} de} paretc.. .1 . conduire} guide~ escorter2 . dirige~ gouveme~préside~ arbitrerbalayersuivreamene~ ramenermener, emmener, remmenertableguide} leade~ dirigeantnappecoupe1 . bâton} trique} massue2 . raiL voie ferrée1 . bosse} butte} côte}montée2. bloc} massif3 . sautlèprefourfièvrelépreuxdromadaire} chameaupolicie~ agent de policevoi~ apercevo~ regarde~constate~ trouve~ ausculter
kpl5 nukpl5 ... clo
kpl5 ... valVE
kpl5 ... yikpl~kpl5lakpl~v5kplukpo
kpo
334
kp~
kp~kp~ dzidz::,kp=>~a
kp=>m:>kp:> nyuie !kp=>IJusçkp:> ... dzi
kp:>n:>kp~n~fôfe, kp=>n:>mèfekp:>n=>t:>kp~n:>vivikpuikpuiè (lè/n~ -)
là àkulaill
la
l~ctè~èlàful~gbàdzèlàhalàklèl~pakpalàlàlàmèsçl~nyl1alànylnyi
enclos, clôture, palissade,haiefoisêtre content, se réj.ouir1 . regarder, voir, vérifier2. visiter, rendre visite àespérerattention!être fort, être résistants'occuper de, prendre soinde, protégerpainboulangeriemarchand de painbiscuit, gâteaupetit, court, brefêtre petit, être court
L
sifflerle, la, f (déterminant)J . animal, bête2. viande, chair, muscle1 . abattre, couper, amputer,dépecer2 . être aigrepêchelainepeautroupeaupanthèrepunaise (insecte)attendresantééleveurélevage
335
làWÙlalàxalàxalèlèlè esimelè/n:>
lè/n:> ... dzi
boucherscieexister, être présentàtandis que1 . être (qq part), être situé,se trouver, se tenir debout, yavoir2 . habiter, demeurer, vivreà3 . égaler, être égal àvivre, être vivant, subsister1 . s'asseoir, être assis,rester assis2 . être présentavoir, posséderêtre à côté defalloir queêtre facileêtre àjeunêtre tranquilleêtre rougeêtre éternelêtre platêtre prêtdevoir, falloir queêtre fort, être vigoureux,être en bonne santéêtre au-dessus deêtre debout, se tenir deboutêtre petitêtre important, compterêtre différent, être distinct,être varié1 . être sur2 . être sur le point deêtre au-dessous de
lè/n:>àgbèlè/n:>ànyi
lè/n:>àsilè/n:>àxàlè/n:>belè/n:> b:>b~èlè/n:>d~lè/n:>dzààlè/n:>dziçlè/n:>4,aalè/n:>gbàdzààlê/n:>klalôlê/n:>na ... belê/n:>sesiç
lê/n:> tàmèlê/n:> tsitrè (nù)lè/n:> vielè/n:> vevielè/n:> vôvô(vô)
lè/n~ ... g~mè
336
lè/n:> ... gb:>
fi
fiàWÙ
liàliàlia
être auprès de, être àproximité de, être chezêtre en train de1 . être dans, mire partie de2 . comporter, contenirêtre contre, être suravoir, posséderavoir lieu à cause deêtre sousêtre à la place de,représenterêtre au bord de, borderêtre à côté dese laver, prendre un bain,faire la toiletteattraper, saisir, capter, tenirprendre soin deêtre tristeêtre maladecouverrouillerétranglercontrôler, inspecter,observerêtre attentif àidole, fétichelettreenveloppeélectriquey avoir, exister, être présent,se porter (santé)mil, milletrepasser (un vêtement)durcir, être raide, raidiréchellegrimper, monter, escalader,franchir, gravir
lè/n~ ... -mlè/n~ ... mè
lè/n~ ... IJulè/n:> ... silè/n~ ... tàlè/n:>... telè/n:> ... tèfe
lè/n:>... to(mè)lè/n:> ... xàlè tsi
lele bèle blanuile d~le fèle yèbiàle hlôle gku tte ... IJU
le to <te ... IJUlegbaletàletàkôtôkuletrikifi
337
lifofillfi]lfiuui1010
10101010lolomè
100 àlo1~l~
l~ wul~fôl~kl1~1~1~1~
1~I~nùI~xo
lùlùlù
lùu~
-mma
limitefrotter, frictionnerguêpepangolinfondre, être en fusion1 . crocodile2 .proverbeêtre gros, être grandgros, grand, vaste, étendugrosseur, grandeur, volume,calibre, superficieou, ou bienramasser1 . aimer, estimer, accepter,admettre2 . tisser, tresserpréféreraux environs de, àpeu prèsserrureramassage, vidangeamour, estime, affection,passionvolontébelle-mère (mère del'épouse)
s'abattre (sur qc, sur qn)bléJ . se raser2 . se précipiterâme
M
, .me, m , mOl1. diviser, décomposer,séparer
338
mawux:>mèmèmè-mègà ... 0mègbemègbemègbectoctomègbetsitsimemimemlecta(gbè)mètsonu
2 . distribuer, répartir,partagerce/cette ... -làimpoliincompletsous-développésuperflcielétrangeimpur1 . grand-mère2 . distribution, répartition,partage3 . division, décomposition,séparation4 . habitudesirènederniermanguemanguiertaro
J.uinallumetteéternel, inflniimmobiledieutemplefaire grillerdans, à l'intérieur deJ-e,j'ne ... pas (prohibitif)dos, arrière, reversderrière, à l'arrière detestamentretardfln (sable, farine...)samediempêchement
mamàbùàmèmàdèblibomàdèijg~màdètomàdz~kp~màk3màk~màma
màmiwàtamàmlemaI)gomaI)gotimàI)kànimàsàmatseslmàv5màuàmàuàmawu
339
mI~èbamomodzaka~ctèmodzakatsàq}q}modzakatsàq}lamofufe
conséquence~ résultatnavire~ bateauportavale~ déglutir1. vous (compl.)2. vous (su}.)1. nous (compl.)2. nous (su}.)votre1 . rétrécir, serrer2 . se rétrécir, se serre~ secontracternotrevotrenotregauche (n.)1 . pousse~ bourgeonne~germer2 . tarirvous (SU}..)
nous (su}.)minutemorvedresse~ dompte~domestiquerréchaudrouler, arrondirdérouler1 . être couché2 . se coucherenflnflgure~ visage~ minedistraction~ divertissementtourismetouristelavabo
mètsonumEnmERdzèfemimi
mi
mlà-mia
mia-miàfemiafemiàmèmiè
miè-mie-minitimit simla
mlekpuimlimloml=>ànyi
340
m~tem~trakpulm~tr:>num:>uèm:>xafem:>xenum:>xetim:>xexe
cuvette (de WC), bassine(pour la toilette)
1"
machine, appareil, engin2
"
piège1
"
chemin, piste, route,voie, rue, traj"ectoire, traj"et2
"brèche, entaille
3"
guichetembranchement, carrefourtaxi-brousseguidon, volantpermissionpermisordinateurfeu de signalisationguidepoteau indicateur, panneaudéviationtalusbulldozermécaniciencongé, vacancesespoirrizrizièreautorisationmanière, méthode, procédé,moyen, possibilitémoulinascenseurmanivellera vintournant, viragebarrièreclaieobturation, obstruction,barrage (sur la route)
môfugba
m~
m:)
m:>dzèfem:>dziyluum:>dz~tim:)<tè<tèm:>c.tègbàlèm~<tèsùsum:>fiadzom:>fialam:)fiatim:>giglim:>gom:>gbàuum~gbèdem:>kèkèm3kp3kp3m3fim3figblèm3nanam3nù
341
m~z~ctakàm~z~gQàlèvim~z~Iam~Z~Z3mù
mumumud~mùmùmumumùzikl
na
nana nonakè
nakègbànaneke 0nè-nenegbenegblènekunènemanenie ?netinonojànono no
valisepasseportvoyageur, passagervoyageJ transport1 . abattreJ faire tomber2 . s'abattreJ tomber, chuter,choir, se renversers'enivrermoustiquemoustiquairechuteJ renversementfraisJ crumusique
N
1 . donner, céder, offrir,décemer, foumir2 . mireJ rendreJ provoqueràJpourallaiterboisJ morceau de boisJ boissecfagotrienJ zérotusi, quandexceptéJ saufco co teraie
amande de palmisteainsicombien?cocotierboireJ consommer (essence)ronD crmamelleJ pisJ seintéter
342
nôgoènoleWÙnonùvi
nudodokp~nudzadzranudzôdzoènudzôdzoètikènudz3dz3nudzrala
rondsoutien-gorgenourrissonrester, habiter, demeurer,résider, séjournermèrel'un l'autre, les uns lesautresdemeure, logement,résidenceadresseaspect, attitude,comportement, tempéramentétatfrère, soeur, cousin, cousine1 . bouche, gueule, mufle2 . entrée, embouchure3 . bout, extrémitéchose, obJ-et, article1 . union2 . testamentpaquetdemande, revendication,sollicitationmendiant, quémandeurpitié, tristessebalance1 . mise, mit de mettre2. vêtement, tenue3 . semence, plantexamenventeinsecte, bestioleinsecticideévénementvendeur, vendeuse,marchand
n~
n:>n:>èwo
n3fe
n3fem~n3n3mè
n~vinù
nunubabla
nubablenubiabia
nubialanublanuinudànunudodo
343
nu~à~ànuctàgbanu~àlanu~èfianu~ù~ù
nukunukapkpànukpàlanukp~Jenukp~kp~
cuisine~ fait de cuisinercasserolecuisinierexpositionnourriture~ alimentation~repasmenurestaurant, lieu où l'onmangemangeur, consommateursalle à manger, réfectoireglacièrecongélateur, réfiigérateurenseignement, cours~instructionenseignant, instituteur,maître~ professeur, moniteurvol (délit)achatacheteurba vardage~ entretien~
entrevue~ récitcompréhensionboîteêtre vivantlèvre
.9 9quol .~ que... .charlatan~ voyant, devinrire (n.)sourire (n.)étonnement, stupéfaction~surprise~ mystèresemencesculpturesculpteurthéâtreJ . vue~ visibilité
nu~ù~ùgbàlçnu~ùJe
nu4,ùlanu4,ùx5nufagonufam5nufiafia
nufiala
nufifinufèJ1ènuJ1èlanùJôJô
nug:imèsèsènuguinugbagbènùgbinukà ?nukàlanukôkônukômoènùku
344
nus~sr~
2 . séance~ spectacle3 . gain~ revenuspectateurbrouettevannerie1 . distribution~ partage2 . habitudeexplication~ renseignementplantecadeau~ offIe~ don~
récompenseboissonboissonrichesseintelligence~ sagesse~instructionlavoirlaveuse~ blanchisseursavantconnaissance~ sa voirmoisson~ récolteoublicahiercraieardoise1 . écrivain~ auteur2 . secrétairecrayon~ styloécriture1 . incision~ balaJre~tatouage2 . peinture1 . étude2 . leçoncentre d'apprentissage, lieud'étudemanuel (n.)
nukp:>lanul:>kèkenul~l~numama
numè<tè<tènumèmiènunana
nunononun~lanun~mèsinunya
nunyàfenunyàlanunyalanunyanyanugegenugl~benugl~<temègbal~nugl~yenugl~kpenugl~la
nugl~tinug~gl~nustst
nusr;Ue
nusr2gbàl~
345
nusr~IanutaIanutata
nutonutogènut~lanut~t~nùtunuÎnutùtùnùtuvinutsetsenuv~nuv~w~lanuv5w~w~nuxèxlçnuxlèIanux~xl~nùyi
nyà
nyà
nyà a~ekenyà nunyanya kp~
nya kp~kp~nya nu
étudiantpeintre1 . dessin, image, gra vure,tableau2 . reptilerégion, localitémoustachecouturier, tailleurcouturebouchonforgecouvercle, capuchongrainemal, péché, vicemalfàiteur, délinquantdélinquancelecturelecteurconseillèvre
NY
1 . chasser, éloigner,exclure, expulser, renvoyer2 . laver3 . pétrir1 . parole, mot, terme2 . palabre, histoire, affaire,cas, problème, sujetrienfaire la lessiveconnaître, sa voirêtre charmant, être mignon,être rayonnantêtre beauêtre instruit
346
ny1nyi
journal, périodique,magazine, revue, pressej.ournalisteles informationstextephrasevieille femmetraductiondictionnairetraducteurmagnétophoneantenne (radio, télévision)intelligentauditeurtransistor, poste (radio,télevision)vérité, réalitévraiment, évidemment, eneffetmalheuréternuermoi, je (forme négative)déféquerroterêtre (qc, qn)être fauxêtre toxique, être vénéneuxêtre exténuantêtre misérableêtre bruyantnourrir, alimenter, élever(des animaux)boeuf; vache1 . se dissoudre, se diluer,fondre2 . sucer3 . user
nyàdz~dz~gbàlè
nyàdzfidz~gblfilanyàdz~dz~wonyàttoànyinyàf3kpenyagg.nyàg3mèttèq,ènyàg3mè<tègbàlçnyàg:>mèq,èlanyàlem~nyàletinyanunyàsèlanyàsèm~
nyàtèfe(le - mè)
nyàv;2nyènyènyè rnjnyè g~nyenye àdzènye àcUnye àgbànye fùmènye ziny1
347
nyuie (lè -/n~)
hériterdéfense (d'éléphant)oncle matemellait de vacheavant-hier, après-demaintaureauêtre bon, être beau, êtrefertilebeau-frère (frère del'épouse)meilleur quebeauté, qualité, prospérité1 . noircir2 . être renommé, êtreréputéégrener1 . éveiller, réveiller2 . se réveillerbele-soeurfemmefille, filletteréveilnoyade, immersion,submersiongronder (qn)être vilain, étre laidoncle matemelneveu, niècese noyer, sombrerle bien, le beaubon, beau, j.oli, chicbien, couramment,normalementêtre sain, être en bonnesanté, aller bien, bien seportermieux que
nyi tsr2nyl<tunylnenylnotslnylts~nyltsunyo
nyo
nyo wunyonyonyE>
ny~ny~
nY;2ny~nùnY:JnùvinyE>ny~nyE>nyr~
nyrànyr~nyroènyroèy~vinyr~nyuinyuinyuie
nyuie wu
348
~di~d~
~d31~gège
ggo~g~~gàdèdè~gàylyl~kèkè~kèkènyuigk~gk~gbàlègk~g5gl:igk:Jgàgl:i ~e ... tegk:JY:Jgbàlègk:JY:JY:J~ku~ku~odzinu~kumè
~kutà~kutsro~kuuùuùglisl-I)lisl-bl3tsiI)lisl-yèvugl:i
I)
matin, bonjour (le matin)bonJ.our(à midi et l'après-midi)siestegémir1 . casser, lIacturer, plier2 . moissonner, récolter3 . tondjgelIontdevant, avantprogrès, perfèctionnementprogrès, développementJ.our, datejour férié, fêtenom, prestigelisteinscriptionsignatureregistreappeloeil, yeux, vuesouvenir1 . visage, façade2 . cadranfaire un sonmepaupièrecivilisationanglaisAngleterreAnglais (un -)1 . défricher2 . écrire, rédiger, inscrire,prescrire, marquer,enregistrer
349
gl2>àb~gl2>àsidede ... tegl2>àzi!gl2> ... beIJl~
J8ardinersignerdateroubliers'enroule~ se tordre~ setortille~ se pelotonne~ seblotti~ se serrertroue~ perce~ transperce~perfore~ crever (qc)1 8 ve~ astico~ chenille2 8 peteffroi, épouvante~ terreu~menaceintimidation~ terrorismerevenan~ fantômecaractère~ lettre~ alphabetcrevaison~ perforation
ne~ museaunarineécharde~ épine~ piquantcontre~ su~ au sUJ-et de1 _ réponse~ réplique2 _ solution~ résultatréponseforce~ puissance~ énergie~résistance~ ardeurorangepeau~ corps
Jaunepaixhistoireoranger
IJ~
IJ~
IJ~dzi
g~dzidodog~ng~IJl2>dzèslIJ2>g~g~tiIJ3tidôIJÙgugu<tocto
gùkàgus~
gùtigutigùticUcUgutifafaIJutinyàgùtiti
gut~ 1 8 beaucoup~ très~énormément2 _ même~ -même~ soi-même~ propre
350
lJutsù hommelJutsùvi garçon
0
os:>fô pasteur
p
pepà papierpepàts:>nu portefeuillepepi harmattanpe, pepeepe précisément
.... poste (f.)posu
R
ràdio radioJ poste de radior:>bà plastiquer:>bàtu fronde
S
sà nouersa v~ sacrifier, immolersàbalà oignonsafui clefsàladà saladesanyàgba casserolesàIJku orgueJ hannoniumsè comprendreJ entendreJ
sentir, ressentirsè g~mè comprendrese 1 . loi, règlement
2 . défenseJ interdiction3 . destinJ destinée
sç IJU étre fort, être résistant
351
sefofôsès~
fleur1 . force, puissance2 . dureté, difficulté3 . gravité1 . être dur, être difficile2 . être fort, être puissant3 . etre grave1 . allumer (feu, lumière)2 . oindre, enduire3 . couper, blesser, entaillerpeindre, colorier1 . fuir, s'enfuir, se sauver,déguerpir, détaler, s'évader,s'échapper2 . couler, ruisselerétaler, étendre, faire séchertous les, chaqueséchoirjuilletcigaretteorbIioucinémaciseauxmolleteau-de-vie, sodabiêtre égal, être ex-aequo, êtreidentique, être pareil, êtresemblable, être conformeêtre prêtêtre abondant, être suffisant,être copieux, être nombreux,pulluler, grouiller1 . cheval2 . tontinemilitaire, soldatpelle
ses~
si
si àIJ~si
sia-sia-siafesiariil~riisigàr£tlslkasikanusinimaslzôsobosô<1.àbis~
s~ gbès~ gbE>
s~
s~dzàs~fi
352
s:Jgàs:Jgbes3gb3s:Jhesràsrèsrçsr3sr:>
SÙSU
tontinegazonassez, beaucoupJ-eune (n_)tamiserfondre, faire fondrecactusépoux, épouse, mari, femmeappl.endre, étudier, imiterfaire des études, s'instruire,s'exercer, s'entraînermariagedivorcetimbresuffire, être suffisantadorer, servirculte, religion, messeboycoussin, oreillerpetit, minusculeun peusucreécolelycée, collègegrande école, universitéboulon, écrou, vistournevisélève, écoliersalle de classerester (qc)dernier, reste1 _ pensée, avis, opinion,idée, supposition2 _ mémoire3_intention, proposition,proJ-et
sr:>nu
sr~~èclèsr~gbegbestamposùsub:>sùb~sub:>sub:>visu<tuisuèsuè a<tesuklisùkûsùkug~sùkuk~k~sùkulùsùkulùtronusùkuvisùkux~sùs~sùs:>è
353
su su
tàtà
tànuta
ta
tàbatàbazetàdz:>tàclofetafiatàgbàtsutàgbàtsuvitàkolultàkutàkuvitàkpefetàkpekpetàkpex:>tàrnètàrnèbùbù
tagkàtàsitasi
tàta
penser, supposer, en visager,deviner, imaginer
T
mettre (un pagne)1 . têteJ le haut de2 . causeJ.urer, parier, prêter serment1 . dessiner, gra ver,imprimer, publier2 . castrer3 . ramper1 . saliveJ crachat2 . lacJ étang, mareJ maraistabacpipeimpôtdestinationJ directiontableaumouchemoucheroncrânefoulardmouchoirlieu de réunionréunionJ meeting, congrèssalle de réunionhaut, cimeJ sommet1 . penséeJ réflexion2 . souciréservoir (essence...)taxi1 . tante patemelle2 . belle-soeur1 . portrait, carteJplan2 . castration
354
tàulufitayàtètètè fifiatè gbètè kàmè
te IJU
défensepneuenflerignamesue~ transpire~ être moitegrogner, rugirfaire du spor~ faire unmatchessaye~ tenter, s'exercer àêtre debout1 . piquer (insecte)2 . presse~ compresse~comprimer3 . affûtermeulesousêtre épuisan~ être exténuan~être fatigantpouvoir, arriver à (mire qq),réussir àêtre fatiguese pouvoir que, êtreprobable queâneendroi~ place, lieu, sitereprésentant, remplaçant,successeurprésence, représentation,successionperdrixtouJ.ours,continuellementpuispressionépreuve, exercice, tentativemeuniersauter, sautiller, bondirpoursuivre, persécuter
tè kp~tè nùte
tetete ttètU ...gu
te ... IJU (~ètU -)te IJU Dye be
tedzitèfetèfeD3la
tefen3n3
tèglitègbèètètètètetètèkp~tetùlatl kpoti yomè
355
tokun~tomètotitotro
chois~ sélectionner, élire}voterthécitronnelletomateépaisépaisseurêtre trapu} être épais1 . buffle2 . mortier3 . cercle4 . creux1 . pousser, croître} fairesortir2 . piler3 . citer, conter, raconter4 . décortiquer1 . bord, rebord, lisière2 . beau-père (père de lafemme)3 . montagne4 . oreille} ouïeau bord debrûlerbien queêtre différent, variersaignerTogoLac togocolline} coteau}plateaumalgrépunition} amende} sanction}châtiment, pénalisationsourd (n.)claque} giflepilontuyau
tia
tiltfigbet1mafifitrltltr1mètoto
to
to
toto dzoto egb=>beto vovôto uùTogoTogo-t~nùtogbètogb=>tohèhè
356
toy~vit~
belle-Elle} bru} gendre1 . coudre} repriser,confectionner2 . rôtir, mire rôtir, mirefrirefleuve} rivière} laguneboiter1 . s'arrêter, stationner,cesser, se tenir debout2 . piquer3 . être en délire4 . tremperpèretouchertressers'arrêter, se tenirse garerbateau} navire1 . arrêt, stop2 . parkingaïcul, grand-pèretraditionseaupoissonarête de poissonhippopotamecours d'eau} fleuve} rivière}courantcouture} confectionfrit, glillé1 . arrêt, stationnement2 . cessation} interruption3 . mélange} confusion}trouble} complication4 . équilibrebouleverser, troubler,embrouiller, compliquer
t~t~ but~
t~t~ àsit~ 4.àt~ tèt~ uùt~dziuut~fe
t~gbuit~gbuinut~ka, t~kpot~mèlàt~mèlMut~mènylt~sisi
t~t~t~t=>
t=>t~
t~t~
357
t~tr~ changement, transfonnation,tournant, variationruisseau, torrentparticulier, spécial, typiqueparticulièrement,spécialement,exceptionnellementmince, fincélibatairecoller, cachetervieille fille, femme nonmariéeêtre épais, être grostourner, pivoter, fairetournervisser, dévisserchanger, varier, modifier,transformer, convertir, fairedemi-tour, virerrepartirretourner, revenir, rentrerrevenirréorganiserrepartir, regagnerredevenirféticheféticheurfétiche usevomir1 . construire, bâtir, édifier2 . fra vaiJJer, fabriquer3 . moudre, broyer, écraserfumer, faire de la fuméefermer, barrer, barricader,boucher (un trou), obturerfusilremue-ménage
t~uut:Jxèt:Jxèè
traIetrètretrèn:J
trItro
tro visltr~
tr~ dzotr:J gb~tr:J vatr:J w5tr:J YItr:J zùtr:Jtr:Jnutr:JsItm (nu)tu
tù dzùdz~tu
tutùkaéla
358
tukuitukpe
tukpultùmètùtùtùtùtùtututu
tutuutu
tsà
tsà àsltsà àsitsatsàcUcU
tsàcUfetsakatsàxetsetsetsetsl
tsi
tsitsi mègbetsi t?>mètsi trè
tout petitcartouche, balle (de fusil),obuspistolet, revolverdospousser (qc)constructionfermetureessuye~ astiquer, nettoyer,effacer (un tableau)
J.uste, justement,précisément, exactement
TS
1 . errer, flâner2 . ruisselerfaire du commercetâtonnerautrefoispromenade, randonnée,excursionexcursion, lieu d'excursionbrouiller, mélanger, diluerpintadeproduire (plante)cabosse1 . grandir, pousser, croître,vieillir2. fermenter1 . éteindre2 . resterlouche (n.)être en retard, tarderse noyerse tenir debout
359
tsi trè tie ... nu
tsotits~
conteste~ contredire~protester contre~ s'opposer àpluiesaison des pluiessourcepiscinenage~ natationnageurcitemegourdesoifgrêle~ glace, neigelieu de baignade~ lieu où onse lave, salle de bainbarrage~ retenue d'eautoiletteserviette de toiletteparfumcascadevieux (a.)arrosoircouper, découper, casser,rompre, tondre, moissonnerégorgertra verser1 . venir de, provenir de2 . se leverde, depuisprovenance~ motif; raison~circonstancepieu, piquet1 . être habile, être rapide2 . être précoce1.prendre, saisir, se munirde2 . porte~ supporte~transporter
tsldzàdzàtsldzàyltsidz~fetsifudôtsifufutsifulatsigôtslgoèts1k~ts1kpetsilèfe
tsilefetslleletsl1etsetsimltsltsetsetsitSItslwunutso
tso hlô natso ... mètso
tsotsofe
ts=>
360
ts~ ... vets~ ... w~ts~ ... YItsrànuitsritsro
tsr~nutsr;2nyilatsùtsyatsyàtsyàgga, tsy!tsylggatsyàtsy~
tSY;2tSY;2evitsy~nutSY;2W~W~
vàvava emèva y!vasectevàvavavave
ve dzèvènàvivète
apporterentreprendreemportertamis~ vandédaigner, mépriser, haïrcoqul1le~écaille~ cosse,épluchure~ goussehéritagehéritierterre glaise~ argilesouder, raccorder, joindrebrochettefiltrer, s'infiltrer, suinter1 . couvrir, recouvrir, secouvrir, s'obscurcir (ciel)2 . encombrer3 . se ren verserfunéraillesorphelinpassoireobsèques, organisation desfunérailles
v
ensemencervenirse réaliser, se produirepasserJ.usqu'àvenue~ arrivéeréel, vrai1 .picoter, fàire mal2 . regretterêtre saléjumeaucaleçon, slip
361
vèvevèvesèsè
vovo
douleur, amertume, regretpeine, souffrance, supplice,douleursympathieimportant, principal, de basesurtout, notammentbougie, chandelleenfant, flls, fllleJ petit (d'unanimal)petitpeu, un peu debébé, nouveau-nématernitéproflt, bénéflce, intérêt,avantage, utilitéun peu, légèrementêtre bon, étre doux, êtresucré, être appétissantbon, doux, sucré, succulent,délicieux, exquissaveur, bon goûtobscurité, mystèrepetit à petit,progressivementde temps en tempsêtre insolent, être vilaindéplier, déployer, déroulerêtre libre, être à l'aisese gâter, être pourrifaute, erreur, infractioncoupable (n.)vaudouJ . temps libre, liberté2 . indépendancedistinct, différentpourriture, moisissure, moisipourri
vèvesèsè<t,eàmètivevivèviet~velèvi
-vivi attevidzlvidzlfevi<t,e
vievivi
vivi
vlvimèvlvltivlvlvl
vIàvôôvlovInvovovodàdàvodàlavodu
vovovovovovo
362
vovonanavovoovovovovov~
"""v~
v~
v~
V~
v~
V;2q}
V;2q}
v~sa, v~sasav~v:)
v~v~nVÙVÙ 4.àvuvu doVÙv~VÙv~WÙ
vu vu
uàuàuàuauàuèuèuèwu
libérationséparément, différemmentdifféren~ variéflnir de~ être flni~ être usédéJ.à1 . ver de terre} lombric2 . offrandeavoir peul; craindre}redoutermal (n.)mauvaisêtre méchan~ être crueL êtreodieux} être insupportableméchan~ vilain} crueLodie~ terriblesacrificepeu~ crainte} épouvante}frayeu~ panique} terreurombre} silhouettetirerse peignerêtre déchirépuitsfroid (n.)pullove~ vêtement contre le/i-oid1 . dévorer2 . déchjre~ user
u
tremble~ bouge~ remuertremblemen~ mouvementguêpemanque~ falloir de peufosséêtre plus petit que
363
uukùsùkûuukpeuum:>uutiuut~feuùuù
sentir mauvais} avoir uneodeu~ empesteroragecriquetodeurJutte} combatdisputer (un match...)} Jutte~se débattrechampignontièdehérisser1 . porte2 . pythontribunal
J.ugementporte1 . ouvri~ déboucher2 . sentir bon1 . sang2 . soufflet1 . tamtam} tambour2. véhicule} voiture}embarcationgaregarage (de réparations)garagistekapo~ duvetplanchevaisseau sanguinchauffeu~ conducteu~automobiliste} piloteauto-écoleklaxonchaussée} grand'routefromage~ kapokierparking1 . poussière
ue
uèdziuètsuviuèueuIunun
ulôuloulovluu:)
u:)nùu:)nùd~dr~u~truuù
uù
uu
uudzèfeuudzrà4.oIeuudzrà4.olauùfuuùfouùkàuukùla
364
uùuuuuuu
uùuùdediuùuùvalauùuuuuuux~
wluiwluiwowowowo--wowo
wowo-wowo àviwôàlçwodzoewôwo
woxiw~
w~w~ àbe ... ène
w~ àmêw~ àuà
2 . exodesecousse, tremblementtrembler, remuer, secouer,agiter, grelotterpoussièreimmigrétremblemen~ secoussewagon
w
fin, en petits morceauxpétillertoi, te, vouston, ta, votreil, elleton, ta, votreJ . aboyer2 . éclater, exploser, craquerils, elles, les, leur (pr.pers.)leur (poss.)[marque du pluriel]sangloteraprès-midi, bonsoirléger, souple, simpleJ . aboiement2 . éclatemen~ explosionparapluie, ombrelle, parasolJ . faire, fàbriquer,confectionner, accomplir2 . mimer3. égaler, être égal ànéréparaître, sembler, Fairesemblantêtre gentil, être aimablecombattre, guerroyer
365
w?i bàw?i d:Jw?i dzrèw?i 4.èka
w?i 4.ottow?i kuviaw?i kpew?i lèkèw?i nuw?i nublanuiw?i nùku
w?i gud:JW:Jw?inà
w?inùkuw?itiw:JtùlaW:JX£
WÙ
WÙ(d?i -)WÙ (ts1k:J -)wuwuwunùwu tsi
xàxàxa
être boueuxtravaillerse querelle~ se disputer1 . s'aJJie~ s'uni~ coopérer2 . se réconcilierorganiser, programmerêtre paresseu~ être oisifêtre rocailleuxêtre élégantagirfaire pitié~ être lamentable1 . être étonnant, êtremystérieux2 . étre ému~ s'émerveillerutiliserfàrine~ poudreacte~ cérémonie~manifestationsurprenant, extraordinairenéré (arbre)meunierfoniotue~ assassine~ abattre~massacre~ immoleravoir mimavoir soifdépasserdavantage~ plus~ Je plusachever, terminer, finirarroser, asperger
x
nasseauprès de~ à côté de1 . se courbe~ se tordre
366
xa
2 . moissonne~ récolte~cueillir (haricots)1 . balai2 . guet, affûtbâillers'enroulertracas1 . étroit2 . courbeoiseau1 . obstrue~ barre~ coincer2 . paye~ rembourser3 . s'étendre4 . rattraperpayerempêcher (de)mange-miloiseau, petit oiseaudehorsla nature1 . monde, terre, univers2 . temps (météorologique)parapluie, ombrelle, parasol1 . compte, énumération2 . déchjffj-ement, lecturetou~ pourtou~ périmètre,circuitrôdeur1 . compter, énumérer2 . déchiffrer, Jireconseiller, recommandermeugler, mugir, hennir,bêle~ barrir, J.appe~miauler, coasse~ croasserdé.iàvieux, vieille (a.)
xakoxatsaxàxaxaxe
xèxe
xe fèxe m~ (na)xè4.ùfôxèvixexexexeamèxexemè
xèxixèxlè
xl!!fôfo
xl !!fOl axlè
xl~ nuxl~
xoxoxo
367
x~
x~
x~ àblx~ àslx~ dzôx~ gk~x~ sèX~x~d~mèx~fèx~gbalax:>hayat~x~15x~15w~w~x~mènux5mègini, x5mètre
"...x~ml
x:>namèx5n5mèx:>gk~x~sèhax:>tàx:>tùtùx:>x~nù
yà
ya
1 . accueillir, recevoir,capter2 . coûter, valoir3 . envahir, s'étendre,occuper1 . bâtiment édifice,immeuble, case, maison,chambre, salle2 . agoutiêtre blesséêtre cher, avoir de la valeurêtre chaudêtre renommé, être réputécroireamichambre à coucher, dortoirloyercharpentierlocataireamiamitiémeublegeckocharpentesecourslogementrenommé, célèbreéglisetoitconstruction (d'un bâtiment)terrasse, cour
y
air, gaz, atmosphère,courant d'air, vent vide (n.)quant à
368
yàfam?>yàgb?>nuyàkàyakeyàmèyàmèuuyàmèuudzèfeyàmèuukùlayawo cta(gbè)yayrayè-
YIgg3yiylb~yl~3,y1kàyitiYIYIylylmèyomètitiyoo
climatiseuréventai~ ventilateurcouscouscie~ cosmos~ climat, tempsavionaéroport, aérodromeaviateurJ.eudibéni1 . i~ elle2 . i~ elle~ te, vous (logoph.)3 . son, samelui ellec'est ... que, c'est ... quiBlancoienoix, noix de cocococotierpomme de terreEurope, Occident, Pays desBlancsneuf; récent, modemealleraller aux toilettes1 . augmenter, ajouter2 . continuer à~persisterse perfectionner, progressercoupe-coupe, machettenoirtoile d'araignéeflamboyant (n.)araignéerythmepersécution, poursuitemerci (réponse à unesalutation)
-yè-yeyeyèvuyèvukpakpayèvunèyèvunètiyèvutèYèvuwodè
yeyeYIYIà6dziYI... dzi
369
y:i
y:i,y~dôY:J
Y:Jkuy~laY:Jtiyrayr~
za
zaz~nuv~çzezemèlazernèrnè,zernèrnèd~zlzl
Zl <1,èkaZl kpizizizi ... dzi
zlkpulzôbo
1 . fumer, enfumer2. guérir (qn)tombe1 . appeler, invoquer,convoquer, interpeler2 . prononcer, épeler3 . être plein4 . remplirkarité (fj.uit)fumeurkarité (arbre)bénirse dessécher, faner
z
1 . utiliser, dépenser2 . être actif; être habile3 . être assaisonnénuitfourmi magnancanari, pot, vasepotierpoterierégner1 . siège2 . bruit, vacanne3 . gazelle4 . fois, repriseune fois, à la foisse tairepipeappuyer, presser, enfoncerforcer, obliger, contraindre,pousser (à)chaise, banquette, selleéléphantiasis
370
zogb~Z3
bouilliemarcher., parcourir., rouler.,défller
Jarrevoyager., faire une touméereculeravancercopain, compagnon,compagneteignemarche, défllé1 . être lisse2 . polir., nivelerdevenirmarteau, massue, masses'évaporerenclume
Z3z3m~Z3 mègbez~ yi gg~z~he
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ZÙzùzù dzùdz?izùkpe
371
TABLE DES MATIERES
I. LA LANGUE EWEII. LE PEUPLE EWE
A. HistoireB. Espace culturel
1. La fondation d'un village2. Les chefferies3. L'intronisation d'un chef4. Les cérémonies de protection du village5. La maison6. L'agriculture7. Les cocotiers8. La pêche9. L'élevage
10. L'industrieIl. Le palmier à huile et l'extraction du vin de palme12. L'artisanat13. Le commerce14. Les cauris et l'argent15. La cuisine éwé
a. Les préparations à base de maïsb. Les préparations à base de maniocc. Les préparations à base d'igname
16. Le mariagea. La demande en mariageb. La femme est conduite à son prétendantc. La préparation du mariaged. La cérémonie
17. La naissance des jumeaux18. La première enfance19. Parents et enfants
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20. L'éducation traditionnelle de l'enfant21. La réincarnation et le culte des ancêtres22. Le sorcier23. La mort
a. L'annonce du décèsb. Avant l'enterrementc. Les funéraillesd. Le veuvage
24. Les vaudous25. Les interdits26. Le rite de la réconciliation27. Les griots28. Une puissance invisible: la foudre29. Les àge30. Un jeu : le jeu de six (àq}to)31. Ampè32. Les lieux sacrés et les totems33. La chasse et la guerre34. La musique et la danse
ill. DESCRIPTION DE LA LANGUEA. Alphabet et prononciationB. Catégories grammaticales
1. Le verbea. Les formes verbales
1) L'aoriste2) Le futur
a) traduit le subjonctif ou l'infinitif françaisb) marque la probabilité ou l'approximation
3) L'habituel4) Le subjonctif-exhortatif5) L'impératif6) Le progressif
a) présent
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b) passéc) futurd) habituele) itératif-continuatif
f) impératif-exhortatif7) Le conditionnel
a) L'irréelb) L'hypothétique
8) L'ingressif9) La réitération
10) Les verbes auxiliairesa) ceux qui précèdent le verbeb) ceux qui suivent le verbec) ceux qui suivent le verbe et introduisent
une expanSIonb. Les modalités
1) Les modalités de l'assertion2) Les modalités appréciatives3) Les modalités de l'incertain4) Les modalités intersubjectives
a) La causationb) Le déontiquec) L'obligationd) La nécessitée) L'autorisation, la permission et l' empêche-
ment
f) La volontég) L'injonction et la prohibition
2. Les pronoms personnelsa. Généralitésb. Les pronoms personnels et la conjugaison
1) Pronoms personnels affixes sujets2) Pronoms personnels affixes compléments
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3) Pronoms personnels isolés4) Pronoms personnels possessifs5) Pronoms personnels et forme négative
c. Les pronoms personnels è- et né- (ou n- )d. Les pronoms personnels è- et WQe. Le pronom logophorique yè-
3. Le noma. Le nom simpleb. Composés et dérivés
1) Compositiona) Nominaux composés de deux nomsb) Nominaux composés de trois nomsc) Nominaux composés de nom+verbe+nomd) Diverses combinaisons
2) Composition par agglutinationa) Nominalisation d'un nom et d'un verbeb) Nominalisation d'un nom et d'un adjectifc) Nominalisation d'un verbe et de son com-
plémentd) Nominalisation d'énoncé
3) Dérivation4) Mixtes composition / dérivation5) Autres types de nominalisation
a) à partir de verbesb) à partir d'un verbe et son complément d'ob-
jetc) à partir d'adjectifs
b. La détermination du nom1) Les déterminants2) La particule ke
c. Détermination par extension1) par un adjectif déterminatif2) par un complément de nom
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3) par une extension relative4. L'adjectif
a. Généralitésb. Création d'adjectifs
1) par réduplication à partir de verbes d'état2) par agglutination3) par dérivation
a) avec le suffixe -e ou -ib) avec le suffixe -t?) (relatif à)
c. Traduction des adjectifs du françaisd. La numération.e. La comparaison
1) Le comparatif de supériorité2) Le comparatif d'infériorité3) Le comparatif d'égalité
f. Le superlatif absolug. Le superlatif relatif
1) Deuxième terme de la comparaison sous-en-
tendu2) Deuxième terme de la comparaison indiqué
5. L'adverbea. La fonction aderbiale
1) Adjectifs simples2) Adjectifs dérivés (en -e, -è ou -t?)è)
3) Adjectifs dérivés + ~e4) Noms à valeur adverbiale
b. Les idéophones1) Morphologie des idéophones
a) Allongement de la dernière voyelleb) Réduplication de syllabesc) Combinaisons consonnantiques inhabituelles
2) Valeur des idéophones
6. L'interjection
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a. Généralitésb. Les énoncés interjectifs
1) Reproche2) Remerciement3) Excuse4) Attention à attirer5) Sympathie, condoléances, consternation6) Salutations, souhaits...
7. L'inverseur mà-C. L'empruntD. Syntaxe
1. Schémas de phrases2. Divers points touchant à la syntaxe
a. Le complément d'attribution
b. Le complément de but: hena et ttà-c. Renvoi du verbe locatif en fin d'énoncéd. Renvoi du verbe d'attribution na en fin d'énoncée. Le démarcateur laf. La particule hig. Le thématiseur ya
h. Le focalisateur ye- ou e-i. lJut~j. L'exclamation
1) porte sur un terme de l'énoncé2) porte sur la totalité de l'énoncé
k. Les compléments circonstanciels locatifs1) Généralités2) Les verbes locatifs3) Les noms locatifs
1. L'interrogation1) Les questions ouvertes2) Les questions fermées
E. Expressions idiomatiques
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F. Question d'orthographe1. Détermination du nom2. àmè, nu et àfi et le pronom relatif SI
IV. VOCABULAIRE DE BASEA. Mots-clefsB. Expressions usuellesC. Parties du discours (à partir du français)
1. Adverbes2. Pronoms3. Prépositions4. Adjectifs numéraux5. Verbes6. Adjectifs et verbes d'état
D . Vocabulaire thématique1. T emps (qui passe)2. Jours de la semaine3. Mois de l'année4. Géographie et nature5. Transports6. Nourriture7. Hôtel, restaurant8. Vie domestique9. Relations humaines10. Termes de parentéIl. Vie en société12. Economie13. Professions14. Politique15. Parties du corps16. Maladies17. Animaux18. Plantes19. Vêtements
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v. CONVERSATION COURANTE, TEXTESA. SalutationsB. Comment vous appelez-vous?C. Comment allez-vous?D. MarchandageE. Le grand marchéF. Le maniocG. La pêche au filetH. Chez YawoI. La famille africaineJ. A table, le foufou est prêt.K. Chez le médecinL. Au villageM. Les jumeauxN. La mort de Sodzio. Quelques proverbesP. Lecture d'un texte guin (mina)
VI. LEXIQUE EWE-FRANÇAISTABLE DES MATIERESBIBLIOGRAPHIE
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BIBLIOGRAPIllE
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