VILLE .DE LA SEYNE-su,-MER (Va

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VILLE . DE LA SEYNE-su,-MER (Va<) o4f.Jpel ''°"' fo ee.n tJe.ealion du 2"'" e emqcèa Q7le.ndial dea <j)acliaawJ de la <j)aix. adopt é par le Bureau d.,. Comité Mondial dH Partisans de la Paix G PRAGUE, le 18 AOUT 19SO Des centaines de mi11ions d'hommes el de femmes se sont rassembl(S et tontinuent à se n1ssembler autouc de L'Appcl de Stockholm. Au nom de ces millions d'hommes et de femmes, le bureau du Comi mondial des Parcisans de la Paix convoque te 2•• Congrès du Mouvement, du 13 au 19 Novembre, .en Grande-Bretagne. L'aggravation récente de la situation internaliona!e, qui met directement en cause la Paix du monde, impose aux hommes de Paix des d evoirs nouveaux d plus urgen1s qu'ils ne le furent jamais. Les Partisans de la Paix poursuivent leur ac1 ion pour l'interdiction des armu atomiques et se prononçent à no11veau pour la réduction et contrôlée des armements de 1ou1e 1tature. dont !'açcroisscment aggrave le danger de guer re et impose aux peupl es les plus lourds sacn ficcs. Les Partisans de la Paix l'agression, où qu'elle se produise. etcon- damnentl'intervention armée de danslesaflairesinté- rieuresdesptuples,ils demandentlacessation de ces interventions partout où elles ont lieu. dangereux. lis vent avec force contre les b o mba rdeme nts mass i fs dont so nt victimes les paisiblu populations. Les Partisans de la Paix demandent que Le Conseil deStcurité, comprenanl les repré· sentan!s qualil1ésdes ci nqgr.indespuissan· Lesl'art\sansde ces,sesaisisseauplus Paix saluent et ap- tôt du rè!( lement de puient les initiati ves ce1te questionpardes p.1cifiquts d entre- moyens pac ifiques , en prises po\lr arrêter la do nna nt aux deux guNre de Corte, qui part ies en cau se la constitue le foyer de possibillté de selai re con!li t général!eplus entendre. Les partisans de la Paix demandent l'interdiction de foules les formes de propagande favo1isant la guerre,dansquelquepaysquecesoit. Nous appelons donc tous les hommes de la paix dans le monde à instiluerdelargesdébats publics sur ces propositions et à élire qui porteront leurs voi x devant le 2'"' Congrès mondial. Nous demandons à tous les {lroupements politiques, syndicaux. culturels, sociaux et religitux, aux lemmes, à la jeunesse. à toutes personnes soucieuses de la paix du monde, de pariciper à l'accomplissement de cet acte, quelles que soient leurs convictions politiques, la foi qui les anime ou la ph! osophie dont ils se Nous sommes conscients de la force que rrprt'sentf, dès maintenant, l'immense rassemblement autour de \'Appel de Srnckllo!m, qut doit encore se p'l ursuivre et s'étendre. Nous avons pu mesurer l'efficacité de la lutte entreprise. Ainsi, fçs premie rs pas ont étéf peuve 11 et doivent donner aux. peup'es la Pa ix durable à laquell e Ils nspirent. Cette Paix ne peul llre l"'po1ée par la force dei arme1. Elle 1era gagnée por. l'acUon concertée et malilve dei homme1 et dei femme1 de bonne volonté, capoble1 de faire triompher la roi 1on et la ju1tlce. Pou•lBu•eou' le Pré5/dent du. Comité mondial des Partisans de la Paix : Frédéric JOLIOT·CURIE.

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o4f.Jpel ''°"' fo ee.n tJe.ealion du 2"'" e emqcèa Q7le.ndial dea <j)acliaawJ de la <j)aix.

adopt é par le Bureau d.,. Comité Mondial dH Partisans de la Paix G PRAGUE, le 18 AOUT 19SO

Des centaines de mi11ions d'hommes el de femmes se sont rassembl(S et tontinuent à se n1ssembler autouc de L'Appcl de Stockholm. Au nom de ces millions d'hommes et de femmes, le bureau du Comi té mondial des Parcisans de la Paix convoque te 2•• Congrès du Mouvement, du 13 au 19 Novembre, .en Grande-Bretagne.

L'aggravation récente de la situation internaliona!e, qui met directement en cause la Paix du monde, impose aux hommes de Paix des d evoirs nouveaux d plus urgen1s qu'ils ne le furent jamais.

Les Partisans de la Paix poursuivent leur ac1 ion pour l' interdiction des armu atomiques et se prononçent à no11veau pour la réduction ~é u~ rale et contrôlée des armements de 1ou1e 1tature. dont !'açcroisscment aggrave le danger de guer re et impose aux peupl es les plus lourds sacn ficcs.

Les Partisans de la Pa ix .d~non c e nt l'agression, où qu ' elle se produise. etcon­damnentl'intervention armée de l'é1rang~r danslesaflairesinté­rieuresdesptuples,ils demandentlacessation de ces interventions partout où elles ont lieu.

dangereux. lis s'é l~ ­vent avec force contre les bo mba rdeme nts mass ifs dont so nt victimes les paisiblu populations.

Les Partisans de la Paix demandent que Le Conseil deStcurité, comprenanl les repré· sentan!s qualil1ésdes ci nqgr.indespuissan·

Lesl'art\sansde ces,sesaisisseauplus 1~ Paix saluent et ap- tôt du rè!( lement de puient les initiati ves ce1te quest ionpardes p.1cifiquts d j~ entre- moyens pac ifiques, en prises po\lr arrêter la do nna nt aux deux guNre de Corte, qu i part ies en cau se la constitue le foyer de possibill té de selaire con!li t général!eplus • en tendre.

Les part isans de la Paix demandent l 'interdiction de foules les formes de propagande favo1isant la guerre,dansquelquepaysquecesoit.

Nous appelons donc tous les hommes de la paix dans le monde à insti luerdelargesdébats publics sur ces propositions et à élire ~eux qui porteront leurs voix devant le 2'"' Congrès mondial. Nous demandons à tous les {lroupements politiques, syndicaux. culturels, sociaux et religitux, aux lemmes, à la jeunesse. à toutes personnes soucieuses de prése1ve~ la paix du monde, de pariciper à l'accomplissement de cet acte, quelles que soient leu rs convictions politiques, la foi qui les anime ou la ph! osophie don t ils se ro~clament.

Nous sommes conscients de la force que rrprt'sentf, dès maintenant, l'immense rassemblement r~a lisé au tour de \'Appel de Srnckllo!m, qut doit encore se p'lursuivre et s 'étendre. Nous avons pu mesurer l'efficacité de la lutte ent repr ise. Ainsi, fçs premie rs pas ont été f 1it~, d 'autres ~uiv ro nt ,q ui peuve 11 et doivent donner aux. peup'es la Pa ix durable à laque ll e Ils nspirent. Cette Paix ne peul llre l"'po1ée par la force dei arme1. Elle 1era gagnée por. l'acUon concertée et malilve dei homme1 et dei femme1 de bonne volonté, capoble1 de faire triompher la roi1on et la ju1tlce.

Pou•l• Bu•eou' le Pré5/dent du. Comité mondial des Partisans de la Paix :

Frédéric JOLIOT·CURIE.

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UNIS POUR ÉVITER LA GUERRE ! Le 23 nvril 1950, le Conseil municipu! de La Seyne était dissous. Le 18 j uin !!>50, après une

c:un pngne é.leclorale ardente, e nthousias te, mais calme. la population u magnifl<1ucmcnt ré1mndu au cl <'.'e rct de d is.solution du ministère de l'intérieur. aux calomnies quotidienn es de 4 Hépubl iq ue >,

aux provocnlions fascistes des dirigcanl s B.P.F.: La lish! d 'U. lUt, con1posCe de com nrnn istcs, de républicains, gagna it 005 voix et un siège. \'ous avez ap11 rouvé notre gestion municipale, honnètc, au serv ice du 11<'uple ; flOs nombreuses

rh ifüations; no!reliscalité dém ocrat ique. ) lais vom; avez surtou t approuvé ln liste d'U.R.R. qui a toujours mis ln défcuse de la Pni1< au

premier rang de ses pn'.'occupations: avnnl les Clcctions, pendant la campagne èlectorale, après l e~ élections.

:• repr{~i~~sîi:î c~~r la voloutè .de l:i po1rnlntioll seynoise, depuis

Elle n 'u jamais ètè facile . Elle !"est encore moins depuis.

C 'es t Io misè re dons les foyers ouvriers:

le 2-1 ju in, la munieipalitt'

;~un:.~;u::g:~~e:;~0~0~:~::·l~é1:r~ ~u;:(~::~~~~; ~i: ~:1i~:~:~·: ~~ sl: : 1~e~1~ 811~~sv1~e8s~~1i~;t, ks salaires sonl insuffisan1s,cependan t (1uel<.>gouverncmcntr1Jfusc le mininrnm vit11 I à 17.500 francs, uutour (\uquel J" uniou se fait dans nos chantiers. Nous 'voyons donc,aveclamisC1-e,lamnlnclie cnlrerdanslcsfoyers ouvriers. En jui llet e t août, 148 dem andcsd'assislancc médicale gratu ite ont été préseutécs1iardes ouvrie rs pourtant assujettis à la Sécur ité Sociale. C'es t .notre de\·oir d-c les acœpter. Les vieux sonl dans une m isère de 11lus en plus effro~·ab le. Il fau t les aider puisque le gou,·ernemcnt refuse d' aug­menter leur maigre re tra ite. Combien nous disaient, lors du repas des Fêles de La Seyue, offert 1i 500 vieux et vie illes : • Nous ue ma11geo11s 1ms elu1que jour~ noire fa im>. C'est poui:tiuoi nous _a\·ons dù a11g111enler_no\re sub,·entîon au Bureau de lli en fais~ncc, mstituer ta carte municipale aux ecouo­miquernent fai bles. Cc sont dcs dépensessup11lémc11ta 1res, maisindis11ensables.

Pos d'orge nt pourleséçoles:

Le ,:iouverncmcnt décide 53 milliards d 'économies sur tes budgeb publics, ootammcnt sur la SnnlC 1rnblique e t !'Education na tioua le. Il lu i fa u t ccs53 mill ia rds pour ma inten ir sous les <Ira· peaux JIC ndant \<"o is mois les jeunes gens libérnblcs au 15 octobre HKiO. Alon ne sont pas créés les postes d'ins titu teurs et de professeurs nécessaire~. et la ville doi t les 11rcndre ù. sa charge.

Nos pro jets me naçés parlo .politique de guerre:

M. Pleven a annoncé 2.000 milliards su11plCmcnta ires pour la guer re, Il répnr!ir sur 3 années. Oui, mais il supprime les subventions aux communes, il rend pres11 u~ impossible lout emprunt aux consei ls munidpuux. Alors oommc_n1 Hnau~r nos ~tonies d_e vacances ol1 les jern_1cs Seynois vicn-111·nl (! (• vh'L'<-' .15 jours? l\"os 1>rnic 1 ~ de cen1re medico-socml et de maisotl de de11anna.gc sont en cours de ré11 l i~ation cependanl

Le chômage çoÎl teçheraux f inances municipales:

I.e chômage grand ît. L'alloc::ilion de chômage coûte cher aux fi nances m u11 icipalcs. El pour­tant les chùmcurs ne perçoivent quc de~ allO(;a.lio n ~ dérisoi rcs. Ils préféreraient <tu trnv:i iL

Le~ navires français sont commandés en Angleterre, en Suéde, au Danemark, en Allemagne, au J apo11, etc. Les cales sont ' ·ides, -0u vont l'Ctrc, aux Forges e t Chant iers d,• La Seyne. C'es t la misère acc ru <' en perspective 11ou r les ouvrie rs, c'es i la méh11te aggravée 1>our l e~ commerçants, ce •on1 des impôts pc1·dus pou r les finances de la ville alors que les dépenses lie \ou~ ordres grandissent.

C'et t la guerre si nous ne foi sons pos l'e llart suprê me pour éviter la çatastrophe:

:'\ous somme_s en économie de guerre a~·ec ses conséquences : ' "ie chère, bas salaires .. chô· mage. ns~ources rcduites pour lcs munici1rnli tes . C'est vrai. Qu'avons-nous vu depuis le 18 Juin ? Les dangers de guerre que nous dénoncions pendant la campagne électorale se son! précisés. La yucrre fait rage en Corée. Comme Il. La Seyne, en 19-13 et t!).J 1, les avions américains déversent ~ur

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Je vaillant peuple corCen ch:1que jour des tonnes etdestonnes1lebomhes. Desenfantsmeurent1lans les écoles, dans les bras ile leur mêre; des malades sueemnlu:n t dans les hùpitaux; des vie illards sontêcrasêssurlesp!accs publiqucs,dcscroyantsperdentlavîedans leursêg!ises.

La guerre continue au Vict-:\"am. iu jnslc, ruineuse, avec son cortêge de larmes et des:ing pour les mêres, les fiane6es, pour le 1>rolit des mill iardaires américains et de hi Uanque d'Indochine

Le service miHtaü-eest prolongé à 18 mois, puis deux ans. C'est la préparation à la guer re, comme la 11rolongatiou du service mi li taire fut la guerre en 1913, comme il précéda la .guerre en 1œm ·

Par tic ipons ad ivcmcnt oux. o~ scmblée s populoircs préporotoires du Congrès mondiol de Io Poix. :

La 1wp11lntion ne veul 11as la guerr·~.

\"os élus r unt dil en votre 110111. l is se sont to ujours associés à ceux qui luHenl 11onr la Paix, quelles que soient !curs opinions poliii<rues ou religieuses. C'est pom~1uoi, duns hi séanC:e du 14 sep­tembre, après une large discussion, le Conseil municipal a décidé de faire sien l'appel pour la convocatio11 dn 2""' Congrès mondia l des Partisons de la Paix, qui doit .~e tenir du l:J au 19 novembre, en Grande-Bretagne.

Vous le tronyerez insêr(•dans le bulletin que nous vous présentons. Dans !es qua r tiers, chms les usines, vous èlcsinvités il vous prononcer sur sonconlcnu.Touthommcd\outefemmetlehonue volonté sont d'accord pour le discuter et parti ci1>erai11sî il c l'action concertée et massi,·e ~ 1111i nous conduira il la consolidation de lu Paix.

Chômage. logement, êeole ! Cc sont les sujets qui nous préoccupent actucllernrn1. Par une politiquetlcpnix, tlnnsnotrc pays. i!ssernieut résolusrupidemcnt.:\"ousvousl'expllqueronsdans lespagcsquisuivenl

solicle ~~i~se:Z'f'~~'te~iei~~~asi1:~e t~~~,~~~:~él~~: ~~n~a7x~t1;;uf~~i8~e,c~·,~1~11~é:;~s~;e,:·~~e ~s~; ,~aii~~~· Bien de

Comme le disait Maurice ThoN'z, il Gap, le 14 septembre ; c C'est la, guerre, si nous nç. foisons pas ensemble l'effort ~uprêmc qui s'impose pour éviter la catastrophe -._.

C'est la guerre ... C'est pourquoi, avec leurs élus, dans l'Union, i·épondant au pressant appel de

~~rs~~e~~~1u~111:..,,~~~~a;:i~~~1;.;~0;~s~i~;ê~~~s ~~;;i~~~~~1: ::t::.;~~,; ~e~i~,~~~~~~~~~~î,J:cynois et les Scy-

T. ~IERLE. Maire de La Seyne.

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BULLETIN MUNICIPAL

A LA SEYNE, comme DANS TOUTE LA FRANCE

l::R~PAR~TION à LA GUERRE 1 c est d abord le Chômage

Dcpu is le l .. se111e111hrc l!H9,unfondsdech6magca êtéouvertdans 1101rcloca.lité. Pouniuoi le chUmagc dans une ville ounièrc comme la uôtrc ? C'est la préparntîon il la guerre qui en es t la cause; Sous des as11ects différents, le resultat

cslmnlhcnrcuscmcntlemème.

Premier ucmplc:

Voici un certiticat de liccncie1ncnt, parmi des dizaines. ndrcssé à dcsounicI'l! scynoisd..- I:• Société Provençale de Constructions ~létalliques:

Momicur,

.\'olre co1ilral de réparations wagons S.N.C.F .. primiliucment de 50.000 heuru, o lité rncces-!ivemenl réduit ci;

- 25.000, - 21,000, - 20.000,

pour finolemen! ilrv réduit <i. '3.&33 lmtrcs. Dmu ces comlilfom et bîe11 q11e nous (/yo11s êlé S(l/isfw'/s de vos urnices. no11~ sommes <lmu

lu pùiihl e obligation 1/.> licencier une pnrtie du f!CnOnnû. Nous uous !Wi$Ol!S d911 e, conformêmenl à lu loi, (JU P 110!1$ sere: dêbauché à comfller du

samedi 7 juil/el 1950 Si les condition~ de ce contrai pour 1951 le f!ermelle11/ el û oous êle~ &ans emploi« celle dak ,

nous ne ma11q11eron1 fiai de faire appel ci vour. Ve11ille~agréu, M011sie11r, 110110/11/alio11s1liûi11guées.

f,'Admil1f$/nl/P11r-f)irrr le11r Génér(I / Adjoinl, Signé:

Pas d'argent pour ré1mrc r les wagons? Mnis 2.000 millinrds de pins pHur les cré<lits rnilî1a ires, adil M. Pleven.

Dcu i< ièmc ci<cmple :

L'épa,·e du cuirn~sé ( Provence • a été remorquée en llalic pour y é trr démolie. Les anlori!Cs m ar itiml'S et ~ou,·eruemcntalcs ont donné leur anloriso.1ion. C'est en lia is11 n avec les uccords inter­venus pour foire c l' l~urnpc J.ji1ie •, co111mc déjii l'ont essayé ll illcr et Gœhheh.

<kmolil;;t:u:"(l11~ ~a~r~1~·~1~~~r•q~~:~~i~l~[~1~~~o~~i~i;ll~~~jt~jeiln~~~:l~~rè~ad'; ~o~l~S l::ca~~~é, :l~~-~c r:.1.u c Ü1:: dcusiè111ceutrcpriscoorn menccùlicencierson pcrsonne l.

T<oisièmeexemplc :

Lt:s Fol'gcs e l Chantie rs de ln Médilcr ra.n~e et Les industries annc~cs qui en vivent seront h1rntùt ~ nns travail. '

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{Qju11ul (]•. Œilloux Ida.il mbûalze t'-e la O?eeon4izllelio11

Puul'qiwi? Depuis le 1" janvier Hl50. clix nnvircs fra nçais ont é!é comma11tks ù l'étranger et <kux seule­

ment en France. Pour les seuls mois d'avril et de mui, trois milliards de uavîres ont été commandés àl'étranger:cestroismilliardsreprésententdutruvail pour6.000ouvricrsetleursfamil\espeudanl 2aus.

i\"I. Lamouehe, présidcnt-diredeur général des Forges e1 Chantiers, a pu di~e le î juin 1950:

« Depuis le début de l'été, Je spectre du chômage menace tous J.cs centres de la eonstrueliou navale, répnrtis sur nos côtes, de Dunkerque sur la i\ler du Nord jUS<:JU'ù Bordeaux sur t'Alhmtiquc et jusqu'il La Seyne sur !aMCd itcrranée. »

Pourquoi cette ûluation? Paroè que la pr'éparation à la guerre su11posc, _npr~s le pool du charbon et de l'acier proposé par M. Schuman, le pool des industries métallurgiques qui sacrifie l'industrie française, clone les tra,·aillcurs frança is.

Les conséquences de cette situat ion surlo Yie municipale:

a) Du 1" septembre l~H!l au I" septembre l!l50, le fonds de chômage a "dÇpcusé ù La Seyne; 6.68.'.l.Oïlfranes

C'est vous qui les payez, donc augmentation des impôts.

i\lais. avec cet argent, nous aurions pu construire 5 classes qui manquent aux Ceoles Bcrth{'. Les Sablettes.Les Paincs.

Nous aurions pu remettre en état 10 kms. de chemins ruraux, comme aux quartiers de l'En$­cat, deDonicarde, de la Gare, etc ...

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llULLETIN MUNICIPAL

N"ous aurions pu donner l'eau nu \'Îeux.ehemin des Sablettes, au chemin de Fabre. à Ca\'el, etc ...

b) La "ille, du fait de l'activitê rCduite des îndU$trics, perd e1n· iron 15 millions sur la taxe locale.

Cette somme :wrait suffi, a\'ec les dommages <l e guerre, jlQur reconstruire l'hôtel de ville sinistréù \00 %.c'est-il-d îre donm':r<lulru"ailuu>C chômeursetcmbellirla"illc .

.-) Suns cômptcr la prise en drnrgc gratui te. par la municipalité. des cnnlincs scolaires, 1tc~ colonies de "ncnnc..,s. des di.~t rihulion~ de luhlicrs. etc., pour les cnfanls des d1ômeurs.

Quand nous disons au Conseil municipa l:

a) .. JI funl rCt iihlir des rclutious normales U\'ec les puys du Centre cl de l'Est <le l'Europe>, cc<1ui :rnrn il 11crmis.Jcscommnndcs dccnrgos soviCti11ucsànoschnntîcrs,

b) • Défen dre nos înrlustricscon1re les allcintcs cl les menaces de l'impérnlismc amCricai.n >. cc qui donnerait les commandt's de na\' ircs françnisànoschanticrs .

.-) c DCnoncer le Plan ;\larshall, le l'acte At lantique cl toutes les COU\'Cnlions unncxcs :t ,

Le prérct annule nos délibCru1ions sou~ Il' 1•rClexk 11uc ce n'est pus not re rûlc..

Ces! hîcu notre dc\'oir de tlérnonlrl' r, en chaque occasion. que la guerre. c'cNt d·abord h1 misèrc. lcchôrnagc.

Lutter 1mur la Paix. en part ici 1mn l largement aux nsscmhlCes populaires de \ 'OS quartiers et <lcvosentrcj1riscs. c·cstdoncluttcrpnurdutrn\'ail,pourduhien-êlrc.

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r

Pas de crédits pour l'Êcole,

~-~~-~!11 ~~~~!P.~.~~.l~.9.~~~~~!

Ecoles maternelles

Quelle eâl la âilu.alfon de nf1â 6eele;1

"'' /'' Oefobce 1950 7

Le chùrnage s'ins talle du11s les fumitl o;s SC)' no iscs ; lessalnircssont insurti sanls.Lamnnrnn est nbl ii.il·c .r.., che rcher du trava il. Si les enfa nts ont moins <le ti aus, seules les écoles mate rnelles peu· •· cnl k s rc<.:cvuir.

:.ions ;"·ons tleux écoles nwtc rn cllcs dc 5ch1sscs chucunc. C'est nc\tcmcn\ insufHsoul. l!fom.lrnil:

-- Ouvrir une école maternel le de 2 classes au:i: Sablettes ; - Crécruneclasseenfnn tinc ,\l 'école Berthe; - Ouvrir une école mate rnel le de 2 d as.scs à ln Rouve. après ln loca tion des nouveaux

up1i;:1 rl ~m en ts.

Xuus nous m!rcSM' ll "> il ln Hccon~!rnclim1 po ur d<'s locaux provisoires ; pas d'a rgent ! Xous nous adrc~soll ~ ù :'Actu k mir f><>u r des maît resses : pas d'argent ! ChlltfUe militai re 11u'on envoie en Corée va loucher 100.0CO frs pur mois, C:,, lllO.OGO frs suflir:iien l -;, pa~·er le !ru itcment de 5 ins!i lu trices débulan t('s pour les ch•s>c.i

u•:1l(' r 11 rll1·s c1 u im:i1l('.Ul' n t

Ect:co prima:n <

Xc11f {coks p:·i m ain·s fo 1wlj<. llll(' lll. !)e ux scu;, t: (•Jl1, :ll111·tini ~ l Cu1-ic, pourront réccvo ir conn­uu 1J k 111 c nl kurs élève >.

l i fo ui H i11 s tituteu rs ou ins1i1 11 lr k1·s s1 pp!<' m en\!lircs pour les nuh·cs et au moi ns .J dusses mn1 u1 m·n l. l'ns <l c ( ' r<~alion d« c'.asscs mniv-~lks, nnus a -\-011 répondit uvunl les vacances

Et depuis 2 rnill iants d 't'conmn ic onl <'.>té déddêssurle btu.lge t <l éj il si m aigre <le l'E<!m·at io11 n t1 !io11ule

Cinq minutes <k dépenses mil il1•ircs s nrflni :~ ut il nous donner les classes et les m aitn 's <1ui m Ull<[lll'lll .Juns nos i>("~1!cs 1•rîmuîrcs.

ç ,UO:gei modernes et techniques

Et nos collêgcs techniques 1110<terncs?

cl usscsl~:·ul\~~;n~~ ~~a~~l;~,~~i l nmnid pnl n dem:l nd~ la créal)on d'une clusse au Collège Cl!ri c, de deux

Ué /Wll"I.' du Minislt"'"' d t: l'l~'du c111ion 1wlionn/P: pas d'argent r Fullui !-il laisser 180 j eunes gens et jcun ~s filles à la rue? Non

nvc<.; l~~n 1;~1;~;1i~;1~~11iJ;c~sJ~i~ 1~rt: t'l~l~~~~i~~l t~~i1~~~~c~!st::~ 1~'\?~f;; ';;~J,ii~~l. i spen sublc nprès d iscuss ion

Les 3 classes nouvell es. plus ce lle ouvortc l'on dernier, payées pur la , .illc, représentent •I mînutcs de lu-guerre ruincusc du \'ic i-Nam.

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Pas de crédits pour l'Êcole,

~-~~-~!11 ~~~~!P.~.~~.l~.9.~~~~~!

Ecoles maternelles

Quelle eâl la âilu.alion de mM 6 ee le;1

"'' /'' Oefobce 195 0 7

Le c hùrnage s'i11stalle dum• les fumillo;s SC)'noiscs; lessalnircssontinsurti sanls. Lamanrnn est nh lii.il·c <le chercher du travail. Si les enfants on t moins <le liaus. scu!cs lcsécolcsmatcrnclles peu· •·cnl ks rc<.:cvuir

:.ions ;l\·ons tleux écoles 11111tcrn cllcs dc3ch1sscschucunc. C'csl nc\tcmcn\ insufHso ul. l!fom.lrnil:

-- Ouvrir une école maternelle d e 2 classes au:i: Sablettes ; - Crécruneclasseenfnntinc ,l l'écoleBcrthe; - Ouvrir une école maternelle de 2 dns.scs à ln Rouve. après la location des nouveaux

upparl ~ments.

Xu ux no us "drcS-" ' " "' il ln Hc<:on~ ! ruclim1 po ur dC>s locaux pnwiso1rcs ; pas d'argent ! Xous nous adrc~xoll ~ ù :'AcudCmil' f><>u r des maît resses : pas d'argent ! Cha'!ue militai rc 11u'on envoie en Corée \"Il loucher 100.()()(l frs pur mois. C:., l llO.OGO frs su fli raicn l ·;, payer k !ru itcment de;:; ins!i lu trices débutantes pour les das>e.,

u•:1le rnrll1·s <!Ili lll.311('.Ul'n t

Ect:coprimo:oa<

Xc11f {coks p:·imain's fo1wlj<.nncnl. Deux scu;, i:<·n1, :llu1·tini ~ l Curie, pourront récevoil" con,·c­uu1Jk111 cnl kurs élève>.

li fo ui H i11stituteurs ou ins1i1l 1 l r kt· ~ s1 pp!ém cn\!lircs pour les 1111h·cs et nu moi ns .J clnsscs n11111qm·n l. Pus <l t' t-réaliou d(" 1·'.asscs mniv·~llt•s, nous a-t-on répondit uvanl les vacances

Et depuis 2 rnilliantH d'<>co110111 ic onl été déddês sur Je b111.lge t <léj:i si m aigre <le l'E<~m·atio11 na!ionulc

Cinq m inutes de dépc1»C> mi lih•ires s nrfln1 :~ ut à nous donner les classes et les mailn's 11ui m u. 11 <[Ul"1tl '111ns nos l°<"olcs prîmuîrcs.

c~!lè:ges moderne• et techniques

Et nos collèges techniques 11101ternes?

clusscsl ~:·ul\~~;n~~ ~eru~~lî~i~~il rnunici1)nl n dcm:lnrl~ la créal)on d ' une elnssc au Collège Ü !ric, de deux

Ué1w1w· du ,\/inislt"·rt' de l'l~"ducalion 1wliona/P: pas d'argent 1 Fallai t- il laisser 180 jc1rncs gens d jcun ~s fille~ à la rue? Nou

nve..; l~~n 1;~1;~;1i~;1:~11iJ~c~sJ~i~ 1~rZ: t'l~l~~~~i~~' t~~i1~~~~e~!st::~ 11/\?~f;:•;;~Jiii~~!.ispcnsublc après discussion Les 3 chisscs nouvell es. plus ce lle ouvortc l'an dernier, payées par lu ,.;ne, représentent

•I minutcsdelu-guerrc ruincuse du \'ici-Nam.

Page 9: VILLE .DE LA SEYNE-su,-MER (Va

Voilà un sinis1ré du quartier L tl Galonne qui, avec ses 7. enfant s, vil dans un haraquement de La Rouve,

Voi là 10 per:sonnes, dont 8 enfants , v i,·ant dans 2 pièecs déela rées in s11 h1bres pur le Bureau d'hygiène.

Il fourlrn it donc, Il La Seyn~. construire t.000 logements neufs pour donner sa ti sfaction aux mal-logês ~ t a ux jeunes ménages.

POll rquoi le gouvernementn'oide pos les villesàconstruiré

Pare<: 1111'011 fni1 la guurc Bu Vic1-Num. parce qu 'on prCpurc la guerre l'Union So•·ié tique.

Sav c<1-vous qu e 3 jours des dépenses m il i ta ires ac lud lcs suffirn ie n1 pour constrnirc l e~ \.CMXJ app11rtem cnts qui rnuiu ruent Il Lu Seyn OJ'?

Savez-vous ([UC le gouvcp1cmen t a inscrit :u! hudget '.l e HJ.'iO une s<>rnmc dt· l m il­lüm1 051.7•15.000 frs pour le dôplacem enl d ks casse-croutes <les C.H.S., instrumcn1s <h' h• rCprcs-3ion qui prCcède la guerre? e t qu·a" ec celle somme on pourrai! conslniire ô:.O logem t· nl ~ '?

Lo1oh.tionpourle problème d11 logement .

c Une poli tique d<: P;i ix :> , permettant la (li minntion mn~sive Ù <'~ dê11enses mil itaires <'t l' t• ffcc­t11t ion d'une par t imporla11tc de C<'S erédib à la rC'const r uction l' i Il la m is<' en œu,·rr d'une 1mli tiqn r du logcmenl. :>

Auss i' les sin.ixlrês. l e~ rual-Jog~s. les jeune~ ménages pa r tici 11eot-ils largement au x assemblées ~·opu!airc s de La Se~· nc 1wnr prCpare r sérieusem ent le 2""' Congrès mondial des Part isans de lu Paix.

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L' aequiltement

d'HENRI MARTIN

1

Ln vie d'Henri Martin <'~ t un <'X<'mple adm irable ile droiture, de loyautC, de probité e t de fer veur 11atriot ique. En 1!)13, â l'âge de If- irns. il <list r ihm' des trac t ~ a 11pelanl â la rés istance et par ticipe il de>i trnns11orls d 'armes au maquis. A 17 ans, il s'enrôle dans un groupe de F.T.P.F. engagé dans de durs combats cont re l'occu 11an! hitlérien. La libération survenue, il pour.m il la JuHe contre l'cn nc111i. da ns les rangs de l'armée régulîére. li s'engage cnsui le dans ln Marine Na1 ionale.

Son instilu\eur n conservé de !ui le souvenir d'un élève studieux et np11lilp1é. :Ses <:nmurlHles c\ u nu1<1u is, lc souvenir d'un jeune pntdote nu cou rage tranquille. Ses chefs, daus ln Marine, souli­gnen t so lenue et sa conduite porfailes et l'excellence de sa 1,11anière de servi r.

Quel cr ime a-t-il donc commis pour ê tre mnîn!enu en prison depuis le 14 mars 1%0 '!

Hu répandu dans ]'Arsenal un certain nomb re de lrncts .

Que disent ces tracts?

L'un est in ti lulé ; .. Les marins diront non au Fascisme :o. Il développe ce tte idée que, fidèles à ln Bé1rnbli<1 IM', les marins sont opposés à toute tentative d'instaUration d'un regimc contra ire uux liber tés démocratiques.

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Exigeons lacquittement d' Henri MARTIN (Suite)

En <1uoi ce texte sernit-i l séd itieux alors que le prénmbulc de 111 Constitution défi n it k fosci~111c comme un régimcd'asscrvisscment e\de dègradationde la 11crson ne hun111ine,elque l'arl icl J" t ... di s· pose <1ue ln F rnnce est uncHépuhli<1ue, laî<J Ue, démocrat ique e t sociale.

Duns un a'Utre trac\, ou peul lire : c F ace aux corrupteurs, aux corrom1ms. aux chè<1unrds, les mariu~ fran çais répondront: llouncur et Patrie ,. _ C'est là un noble e t fier hm gage. Déclarer 11. '-larlin coupable d'a\"oi r dis tribué un te l tract <'..-quivaudrai t il 11unir le dénonciateur du c rime a lors 11ue les criminels bénéficiera ient de l'im puni t.;. Le T r ibunal ma ritim e. les marins et le J>e11 11le d<' F rance ne sauraient y consentir.

D'aut res lractsencoJ"<', 1es 1>lus no111breux, réclament la ces.sntion de la guerre du \ïet-Xalr Ils en dénoncent le caractè re •ml i-cons titulionnc l. l'injus tice e t les cxcès. l is dem andent tc re lour du Corps ~x péditionnaire. Ils lanceu\ CC' cr i èpcrdu dc sageuc, qui lrouvc un écho poignant dans lecœur de Ioules les mèrcs : ~ Assez de morts ! A~scz de sang ! ~ .

Martin s'es t fait un devoir ile répandre ces tracts, lu i qu i a fait en Jndochiue ta clouloureu:r:: con ~ t u 1 a t io n 11ue dans celle w1erre dont l'i~sue ne peu t ê lre favorable à la France, nos sofdals et uos mur inssontenvoyésà la mort pour lu défense d'intérêts monstri11•11x q ni ne sa ura ien t s'identifie r li c1eux d u 11eup lc de F rnnce.

Où vont les l mp6ts payés par les Seynois

I. - COHTIUBUTIOH MOBILltRE 1

au Consei l Géné ral

1 .. . . .... SO.'>'.!î:X> F rs \Ul70:11t1frs

() ti rn . 10.'JFrs 1t1t l.HU&~ f11 H,lr$

1cit 21UUFrs 11 11oins au Conseil Municipal . .

II . - LE S PAT El'HES,

au Conseil Général . au Conseil Municipal ..

Ul. - LE FONCIER 8.4. Tl & MOH-IA Tl :

au Conseil Général . . au Conseil Munic ipal ..

() 8:l2.l10î Frs

Hi 6:X. 6 15 Frs l ii 6 43. i3:l l'rs u it2.Ml.111Frs•,i&ls 14 .05i.J4S f rs 12 .20i . ii0 Frs llit1.MU7Urs •M

9.6 12. 329 Frs ll .î4î. IOI Frs •~UM.mFrs•,in

ii. J2i .298 fis î .IW1.iOO Frs fli1 llt5U frsu llia

l e Conseil général dirigé par des socialtstes applique scrupu/euumt nl les directives du Gouvernement. Alors, il augmente les impôts et ne rlalise rien.

le Cbnseîl municipal dirigé par des communistes s 'inspire des besoins t.I des possibilités de Io population. Alors, il n'augmente pas ses Impôts, mois il opporte des améliorafirms.

1/ en serait de mèmt sur le pion national si nous avinns un gouvernement d'union dlmocratiqut , un r ouverntmenl de la prosplrilé et de lo Paix.