CATÁLOGO JOAN CURSACH 2011

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Exposición de Tánger, Casablanca y Marrakech. Galería Matisse e Instituto Cervantes.

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Joan Cursach

A Juan et CarmenÓscar

Magdalena

No tengo raíces, tengo piesJuan Goytisolo

Joan Cursach

MURS

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Exposition Itinérante

Du 03 au 25 Mars - 2011

Tanger - Instituto Cervantes

Du 29 Mars au 09 Avril - 2011

Casablanca - Matisse Art Gallery

Du 29 Avril au 15 Mai - 2011

Marrakech - Matisse Art Gallery

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Février 2011 - Matisse Art Gallery - Marrakech

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MURS

Murs, escaliers, grillages. Murs épais, murs infranchissables, barrières, forteresses, fron-tières. Mondes séparés, isolés les uns des autres, tels sont les tableaux de Joan Cursach, dénonciateurs des murs de la honte. Certes, il y en a qui tombent, mais on en construit d’autres; il y aura toujours des murailles en ce monde. Ce sont les symboles de la haine, de l’exploitation, du racisme, de la défiance séculaire à l’égard de tout ce qui est de l’autre côté, la crainte implicite de « l’autre », du « différent ».

Il y a heureusement, dans les tableaux de Joan Cursach, des échelles appuyées contre ces murs, certaines hérissées de pointes aigues. Ces échelles, arrimées aux murs de terre, serviront à franchir ces murs et à accéder à l’autre monde… Mais que trouvons-nous de l’autre côté? On l’ignore; et l’auteur ne nous le dira pas! Ce qui le captive, ce n’est pas l’autre bord, c’est la frontière, c’est les limites.

Et sur ces murs énormes et menaçants la foule pullule. Tout là-haut, elle sedéploie et avance sans but dans un incessant et obsessionnel piétinement. Point de paix sur ces puis-santes murailles. Tout tremble et s’agite. Procession de figuresfantomatiques, silhouettes sans mains ni bras. «Les mains ne m’intéressent pas»avoue l’artiste. Et les corps ne sont guère que des coups de brosses, des taches noires ou livides, parfois vêtus de vieux jour-naux. Et il confesse aussi qu’il ne peint pas les figures en accord avec leur corps. Elles sont crispées, ces figures, dolentes,angoissées,elles hurlent de douleur, mortifiées sans doute par cette sarabandeinterminable. Bouches pourpres. Sang. Têtes de mort. Des êtres torturés certes, mais avant tout des profils en mouvement, au rythme des défilés, où les uns se bousculent et se choquent, ou d’autres se penchent et vomissent. Un hymne à la douleur!L’emblème peut-être des éternelles migrations.

D’autres peinturesreflètent, d’une manière peut-être plus émouvante encore,l’incessant ballet maudit de l’exode. Personnages qui tournent autour d’unminuscule monde bleu; personnages abstraits qui ne se regardent pas, ne serencontrent pas, s’ignorent même, envoûtés par leur propre tragédie, leur fuite vers un havre inconnu. Exode? Ou tout sim-plement, la solitude désincarnée de l’homme.

Joan Cursach peint un univers dantesque, un cauchemar. Ce n’est donc pas une œuvre aimable, anodine ou décorative, mais elle ne peut pas laisser personneinsensible ou in-différent. Peinture martiale, faite d’acrylique, de terres, de collages, de cartonsplissés, de journaux déchirés. Il en résulte une beauté inquiétante, même si le peintre déclare: «Seule me touche l’esthétique, non sa possible interprétationlittéraire.»

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Un peintre qui a créé un monde original. Et nous pouvons nous demander si cesmurs ne sont pas les murs invisibles, plus difficiles à abattre, que nous construisons en nous-mêmes.

Jesús Greus, Marrakech, Décembre 2011(Traduction française: Louis Lerne)

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MUROS

Muros, escaleras, alambradas. Muros espesos que separan, que impiden el paso.Barreras, murallas, paredes divisorias. Mundos separados, aislados entre sí. Estas pinturas deJoan Cursach denuncian muros infamantes. Unos muros caen y otros se alzan, pero siempre-hay murallas en el mundo. Símbolos del oprobio y de la explotación, del racismo, de lain-comprensión secular de quien está al otro lado del muro. Y el temor implícito al “otro”, aldiferente.

Por fortuna, en las pinturas de Joan Cursach hay también escaleras apoyadas contraesos muros, alguna incluso hecha de palos espinosos. Escalas arrimadas a los muros de tierra.Escaleras concebidas para trepar, para trasponer el muro, para acceder a otros mundos. Pero¿qué hay del otro lado? No lo sabemos. El autor no nos lo muestra. Nos deja la incó-gnita. Entodo caso, a él sólo le interesa la frontera, la linde, no lo que haya del otro lado.

Y sobre esos muros macizos y amenazantes, gentes que pululan. Allá arriba sedespliega una multitud que avanza no se sabe hacia dónde, que camina obsesiva a un ritmoince-sante de pisadas, de arrastrar de pies. Nada parece quieto en lo alto de esos imponentes-muros. Todo se mueve, se agita. Procesión de figuras fantasmales: siluetas carentes de brazosy de manos. “No me interesan las manos”, declara el autor. Los cuerpos son sólo brochazos,manchas negras o blanquecinas; otros, vestidos de papel periódico.

Joan confiesa que tampoco trabaja las caras en conjunto. A pesar de ello, se observanex-presiones contraídas, dolientes, angustiadas. Rostros que chillan de aflicción. Rostros-mortificados, quizá por esa danza ininterrumpida. Una procesión angustiosa. Bocas rojas.Sangre. Calaveras por el medio. Son seres torturados, retorcidos por el dolor. Pero, ante todo,son perfiles en movimiento: hay un ritmo de pisadas, de gente que se entrechoca, que seempuja; otros se arquean, otros vomitan. ¡Toda una sinfonía doliente! Acaso emblema deeternas migraciones.

Otras pinturas reflejan, aún de manera más conmovedora quizás, ese baile maldito einter-minable del éxodo: gentes que dan vueltas en círculo a un pequeño mundo azul.Persona-jes abstraídos que no se miran, que no se encuentran, que ni siquiera reparan en losotros, ofuscados por su propia tragedia, por su huida hacia ningún lugar. Éxodos o,simplemente, la descarnada soledad del ser humano.

La pintura de Joan Cursach encierra, en fin, un universo dantesco, de pesadilla. No esu-na pintura fácil, anodina o simplemente decorativa. Desde luego, no creo que deje a nadieindiferente. Es pintura construida con materia : acrílico, tierras y colaje, papeles

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pegados,trozos de periódicos. El resultado es de una belleza inquietante, a pesar de que él mismodeclare: “Me mueve sólo la estética, no la posible interpretación literaria.”

Joan ha sido capaz de crear con su pintura un mundo propio. Y uno no puede dejar de-pensar en esos otros muros más difíciles de abatir, precisamente por ser impalpables: lasmurallas interiores.

Jesús GreusMarrakech, diciembre 2010

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Nuit de l’Afrique

Des hommesen mouvement qui ne trouvent pas de repos.

Qui trébuchent et qui halètent,

quicrachent leur colère ser les terres arides.

Dans la nuit de l’Afrique: des chacals,

des tonalités terre cuite,

des morceaux de presse arabe

et le sang qui coule à flots

dans la spirale bleue indigo des naufrages.

Des murs exposés toujours au Sud

avecdes escaliers vermoulus

,la partie adversede la boussole,

des ruines de campements

et de murs en terre cuite

etdestraces qui se perdentdans les dunes.

L’insomnie perpétuelle des hommes aux djellaba foncées.

Qui reçoivent l’intempérie

et le creux sous les barbelés.

L’exode et la prophétie dans la nuit africaine.

Un Sud sentant les écuries

et les bois sans sève.

Traducción al francés: María Casado

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Noche de África

Hombres en movimiento que no encuentran reposo.

Tropiezan y jadean,

escupen ira por las tierras áridas.

En la noche de África: chacales,

trozos de prensa árabe

tonalidades terracota,

y la sangre saliendo a borbotones

en la espiral añil de los naufragios.

Muros siempre orientados hacia el Sur

con escaleras carcomidas,

un adverso de brújula,

ruinas de campamentos

y más muros de adobe

y huellas que se borran en las dunas.

Perpetuo insomnio de hombres con chilabas oscuras.

Reciben la intemperie

y la oquedad bajo las alambradas.

Éxodo y profecía en la noche de África.

Un Sur que huele a establos

y a arboledas sin savia.

Verónica Aranda

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Sur le mur IOctobre 2010Mixte sur toile-bois238 x 153 cm

Sobre el muro I Octubre 2010Mixta sobre tela-madera238 x 153 cms

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Sur le mur IIOctobre 2010Mixte sur toile-bois222 x 137 cm

Sobre el muro IIOctubre 2010Mixta sobre tela-madera222 x 137 cms

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Sur le mur VIDécembre 2010Mixte sur toile138 x 210 cm

Sobre el muro VIDiciembre 2010Mixta sobre tela138 x 210 cms

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ExodeOctubre-noviembre 2010Mixta-collage sobre madera(125 x 122 cms) x 2 piezas

ExodeOctobre-novembre 2010Mixte-collage sur bois(125 x 122 cm ) x 2 pièces

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Sur le mur IIINovembre 2010Mixte sur bois123 x 83 cm

Sobre el muro IIINoviembre 2010Mixta sobre madera123 x 83 cms

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Sur le mur Vdécembre 2010Mixte sur toile-bois123 x 83 cm

Sobre el muro Vdiciembre 2010Mixta sobre tela-madera 123 x 83 cms

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Afrique, la nuitNovembre 2010Mixte sur toile-bois123 x 83 cm

Afrique, la nuitNoviembre 2010Mixta sobre tela-madera123 x 83 cms

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Le murNovembre 2010Mixte sur toile-bois83 x 123 cm

El muroNoviembre 2010Mixta sobre tela-madera 83 x 123 cms

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Figure IOctobre 2009Acrylique et collage sur papier147 x 74 cm

Figura IOctubre 2009Acrílico y collage sobre papel147 x 74 cms

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Figure IIOctobre 2009Acrylique et collage sur papier147 x 74 cm

Figura IIOctubre 2009Acrílico y collage sobre papel147 x 74 cms

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Figure IIIOctobre 2009Acrylique et collage sur papier147 x 74 cm

Figura IIIOctubre 2009Acrílico y collage sobre papel147 x 74 cms

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Escalier-murNovembre 2010Mixte sur papier80 x 63cm

Escalera-muroNoviembre 2010Mixta sobre papel80 x 63 cms

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Escalier INovembre 2010Bois et encre sur papier80 x 63 cm

Escalera INoviembre 2010Madera y tinta sobre papel80 x 63 cms

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Escalier IINovembre 2010Bois et encre sur papier80 x 63 cm

Escalera IINoviembre 2010Madera y tinta sobre papel80 x 63 cms

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murNovembre 2010Mixte sur papier(80 x 62 cm) x 2 pièces

muroNoviembre 2010Mixta sobre papel(80 x 62 cms) x 2 piezas

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Les aveuglesnovembre 2010Acrylique sur carton83 x 154 cm

Los ciegosnoviembre 2010Acrílico sobre cartón83 x 154 cms

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figuresnovembre 2010Acrylique sur papier(62 x 80 cm) x 2 pièces

figurasNnoviembre 2010Acrílico sobre papel(62 x 80 cms) x 2 piezas

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Sans titre2010Acrylique et collage sur papier65 x 50 cm

Sin título2010Acrílico y collage sobre papel65 x 50 cms

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Sans titre2010Acrylique et collage sur papier65 x 50 cm

Sin título 2010Acrílico y collage sobre papel65 x 50 cms

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Sans titre2010Acrylique et collage sur papier65 x 50 cm

Sin título2010Acrílico y collage sobre papel65 x 50 cms

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Sans titre2010Graphite et encre sur papier65 x 50 cm

Sin título2010Grafito y tinta sobre papel65 x 50 cms

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Sans titre2010Graphite et encre sur papier65 x 50 cm

Sin título2010Grafito y tinta sobre papel65 x 50 cms

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Sans titre2010Acrylique et collage sur papier50 x 65 cm

Sin título2010Acrílico y collage sobre papel50 x 65 cm

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Sans titre2010Acrylique et collage sur papier50 x 65 cm

Sin título2010Acrílico y collage sobre papel50 x 65 cm

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Sans titre2010Acrylique et collage sur papier50 x 65 cm

Sin título2010Acrílico y collage sobre papel50 x 65 cm

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Sans titre2010Acrylique et collage sur papier50 x 65 cm

Sin título2010Acrílico y collage sobre papel50 x 65 cm

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Sans titre2010Encre sur papier50 x 65 cm

Sin título2010Tinta sobre papel50 x 65 cms

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Sans titre2010Encre sur papier50 x 65 cm

Sin título2010Tinta sobre papel50 x 65 cms

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Al sur I2010Acrylique et collage sur papier29 x 42 cm

Al sur I2010Acrílico y collage sobre papel29 x 42 cms

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Al sur II2010Acrylique et collage sur papier29 x 42 cm

Al sur II2010Acrílico y collage sobre papel29 x 42 cms

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Al sur III2010Acrylique et collage sur papier29 x 42 cm

Al sur III2010Acrílico y collage sobre papel29 x 42 cms

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Al sur IV2010Acrylique et collage sur papier29 x 42 cm

Al sur IV2010Acrílico y collage sobre papel29 x 42 cms

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Al sur V2010Acrylique et collage sur papier29 x 42 cm

Al sur V2010Acrílico y collage sobre papel29 x 42 cms

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Al sur VI2010Acrylique et collage sur papier29 x 42 cm

Al sur VI2010Acrílico y collage sobre papel29 x 42 cms

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Biographie

Joan Cursach, artiste-peintre espagnol, est né en 1973. Il étudie les Beaux-Arts à Valence (Espagne) de 1992 à 1996. Il quitte alors l’Université pour traverser la Méditerranée et vivre pendant 4 ans à Majorque, où il se dédie exclusivement à la peinture.

Il s’installe ensuite pendant près de 10 ans à Cuenca, une petite ville proche de Madrid, où il continue à perfectionner sa technique et participe à plusieurs expositions de peinture.Il fit ensuite deux voyagesauMaroc lors desquels il tombaamoureux de ce pays.Actuellement, il vit à Marrakech (Maroc).

Ses oeuvres sont exposées en permanenceà la Matisse Art Gallery (Marrakech et Casa-blanca) et figurentdans des collections privées enEspagne,enFrance,au Maroc,enSuisse, etc...

Principales expositions individuelles

Matisse Art Gallery, Marrakech (Maroc), mai 2011.

Matisse Art Gallery, Casablanca (Maroc), avril 2011.

Instituto Cervantes de Tànger, Maroc, mars 2011.

Salle municipale « Can Creu d’Inca », Capdepera (Majorque), juillet 2008.

Exposition « Oeuvres sur papier », Encuadernaciones La Eriza, Madrid, mars 2007.

Café-Galerie Ánima, Sevilla, avril 2006

Peintures 1999-2000, Musée du Parc municipal de Elche (Alicante), octobre 2000.

Salle d’expositions «CCM», Cuenca, novembre 1998.

Galerie d’art Pilares, Cuenca, septembre-octobre 1997.

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Principales expositions collectives

Galerie Vidrart, Ciutadella (Menorque), décembre 2010-février 2011. (exposition collective)

Marrakech Art Fair, octobre 2010. (exposition collective, Matisse Art Gallery)

Galerie La Escalera, Cuenca, décembre 2002 (exposition collective).

Manos Unidas, CAM, Elche (Alicante), 2000 (exposition collective).

Concours

Tableau sélectionné pour le 1er Prix Antogonza de Peinture 1997. Parrainé par la revue Revist Artetla Mairie d’Alicante. Décembre 1997, Alicante.

Deux tableaux sélectionnés pour le concours Arte Joven Alicantino 1997. Alicante, dé-cembre de 1997.

Sélectionné pour le 8ème Concours de Peinture»Villa de Capdepera» (Majorque), no-vembre 1997.

Scénographie

TÁLEM de Sergi Belbel, Compagnie Artanenc.Artá (Majorque), mai 1998.

LA LLADRIOLA de Eugène Labiche, Compagnie Es Mussol. Capdepera (Majorque), août 1998.

Publication

La Rella, Elche (Alicante) 2002

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Biografía

Joan Cursach, pintor español, nace en1973.Inicia la carrera de Bellas Artes en Valencia (España) en 1992. En 1996 abandona los estudios y se marcha a vivir a Mallorca donde sededica intensamente a la pintura.

Posteriormente se traslada a Cuenca, pequeña ciudad próxima a Madrid, en donde a lo largo de 10 años continua volcado en su actividad pictórica y realiza exposiciones tanto individuales como colectivas. A lo largo de estos años realiza dos viajes en solitario a Marruecosy queda definitivamente atrapado por la belleza, sobre todo humana, delpaís.Actualmente reside en Marraquech.

Susobras se encuentran en Matisse Art Gallery (Marraquech y Casablanca) así como en colecciones privadas de España, de Francia, de Marruecos, de Suiza, etc.

Principalesexposiciones individuales

Matisse Art Gallery, Marraquech (Marruecos), mayo 2011.

Matisse Art Gallery, Casablanca (Marruecos), abril 2011.

Instituto Cervantes de Tánger, Marruecos, marzo 2011.

Sala municipal “Can Creu d’Inca”, Capdepera (Mallorca), julio 2008.

“Obras sobre papel”, Encuadernaciones La Eriza, Madrid, marzo 2007

Galería-Taberna Ánima, Sevilla, abril 2006.

Pinturas 1999-2000, Museo Parque Municipal de Elche, octubre 2000.

Sala de Exposiciones «CCM», Cuenca, noviembre 1998.

Galería de Arte Pilares, Cuenca, septiembre-octubre 1997.

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Principalesexposiciones colectivas

Galería VidrART, Ciutadella (Menorca), diciembre 2010.

Marrakech Art Fair (Matisse Art Gallery), Marrakech, octubre 2010.

Galería La Escalera, Cuenca, Diciembre 2002.

Manos Unidas, CAM, EIche, 2000.

Concursos

Obra seleccionada en el I Premio Antogonza de Pintura 1997. Patrocinado por Revist Art y Ayuntamiento de Alicante, diciembre 1997. Alicante.

Dos obras seleccionadas en Arte Joven Alicantino 1997. Alicante, diciembre 1997.

VIII Concurso de Pintura «Villa de Capdepera» (Mallorca), noviembre1997.

Escenografías

TÁLEM de Sergi Belbel. Grupo escénico Artanenc.Artá (Mallorca), mayo 1998.

LA LLADRIOLA de Eugéne Labiche. Grupo de teatro Es Mussol.Capdepera (Mallorca),agosto1998.

Publicaciones

La Rella, Elche (Alicante), otoño de 2002.

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Mes sincères remerciements vont à toute l’équipe de Matisse Art Gallery.Mes remerciements vont aussi aux équipes de l’institut Cervantes de Tanger, Casablanca et Marrakech.A toutes les personnes qui m’ont fait confiance.

Joan Cursach

Texte : Jesús GreusPoéme : Verónica ArandaPhotos : Nour eddine Tilsaghani Edition : Matisse Art Gallery Conception : Fatimaezzahra AjlilimImpression : EUROPRINT

Instituto Cervantes 99, Av sidi Mohamed Ben Abdellah

90000 -Tanger Email : centan@cervantes.es

www.cervantes.es

Instituto Cervantes 31, rue d’Alger

20 000 - Casablanca Email : cencas@cervantes.es

www.cervantes.es

Matisse Art Gallery2,rue du 6 octobre, quartier Racine

20 100 - CasablancaTél : 0522 944 999

Email : contact@matisseartgallery.comwww.matisseartgallery.com

Matisse Art Gallery61, Rue Yougoslavie, N° 43 Passage Ghandouri

Guèliz 40 000 - MarrakechTél/ Fax : + 212 5 24 44 83 26

Tél : + 212 6 74 92 79 25Email : contact@matisseartgallery.com

www.matisseartgallery.com

Ce catalogue a été tiré à mille exemplairesdont trente de luxe, comportant chacun

une œuvre originale de l’artiste

Joan CursachMurs

Et sur ces murs énormes et menaçants la foule pullule. Tout là-haut, elle se déploie et avance sans but dans un incessant et obsessionnel piétinement. Point de paix sur ces puissantes murailles. Tout tremble et s’agite. Procession de figures fantomatiques, silhouettes sans mains ni bras. « Les mains ne m’intéressent pas » avoue l’artiste. Et les corps ne sont guère que des coups de brosses, des taches noires ou livides, parfois vêtus de vieux journaux. Et il confesse aussi qu’il ne peint pas les

figures en accord avec leur corps. Elles sont crispées, ces figures, dolentes, angoissées, elles hur-lent de douleur, mortifiées sans doute par cette sarabande interminable. Bouches pourpres. Sang. Têtes de mort. Des êtres torturés certes, mais avant tout des profils en mouvement, au rythme des défilés, où les uns se bousculent et se choquent, ou d’autres se penchent et vomissent. Un hymne à la douleur ! L’emblème peut-être des éternelles migrations.D’autres peintures reflètent, d’une manière peut-être plus émouvante encore, l’incessant ballet maudit de l’exode. Personnages qui tournent autour d’un minuscule monde bleu ; personnages abstraits qui ne se regardent pas, ne se rencontrent pas, s’ignorent même, envoûtés par leur propre tragédie, leur fuite vers un havre inconnu. Exode ? Ou tout simplement, la solitude désincarnée de l’homme.