Vladimir Sorokine(1955- )
Journée d’un Opritchnik
La voie d’un post-moderniste
• Éducation technique
• Débuts comme artiste conceptualiste
• Commence à écrire fin des années 70
• Publié en URSS à partir de 1989
Le moment conceptualiste : Sotsart
• Staline et la muse de Komar et Malamid
• Reproduit de façon ironique les clichés du réalisme socialiste.
• Une sexualité réprimée…
Sorokine…
• … accusé de pornographie
• … incorpore des images choquantes dans ses œuvres : meurtre, viols.
• Une langue « non-censurée »
UNE JOURNÉE D’UN OPRITCHNIK(2006)
L’opritchnina
• Créée par Ivan le Terrible qui craint la trahison parmi les boïars (nobles)
• Un état à l’intérieur de l’état• Existait entre 1565-1572• En effet la police secrète d’Ivan • Assassinait les ennemis d’Ivan, imposait un
régime de terreur
Malioutka Skouratov (? - 1573• Un des dirigeants des
opritchniks
• Semble avoir dirigé la branche d’investigation
• Dans le roman sa statue se trouve devant la « Lioubianka » (où se trouvait longtemps la statue de Félix Dzerjinski, qui créa la police secrète soviétique) p. 57
Les opritchniks
• Portaient une tête de chien et un balai attachés à la selle de leur cheval
• Signe qu’ils « mordaient comme des chiens » et « balayaient les ordures ».
• Créaient un règne de terreur en Russie
Les opritchniks
Sergueï Eisenstein
• Film Ivan le Terrible (1945-56) tourné à la demande de Staline
• « La danse des opritchniks »
• Férocité et éléments homoérotiques…
• Cp. La « chenille » p. 230-231.
Le roman de Sorokine
• Science fiction placée dans un futur proche, avec des éléments historiques, une « mise à jour » du mythe de Moscou, un mythe qui est cyclique, qui se répète.
• Comment interpréter cette opritchnina de l’avenir?
La satire
• Quels éléments de satire retrouvons nous dans le texte?
• Est-ce que le texte contient des parallèles avec la Russie de nos jours?
• Est-ce que le portrait de la Russie de l’avenir paraît convaincant? (cp p. 119 « notre radieuse Crimée »; p. 81 gazoduc)
Le texte…
• Le discours en première personne de Komiaga contient des éléments – mots, expressions – archaïques, du temps d’Ivan le Terrible
• Descriptions de livres, films, etc. existants et non-existants.
• Montage d’éléments archaïques et futuristes : le « destrier », une auto (faite en Chine…) avec la tête de chien et le balai.
• Une « histoire future » est esquissée (p. 138)
Le héros Andreï Danilovitch Komiaga
• Attention aux détails les plus intimes : il pète, il rote, il viole la femme du boïar
• Nous apprenons ses rêves, ses fantasmes (p. 114-5)
• Il va à la confesse (!)
Sorokine sur son art
• « Presque tous mes romans peuvent être considérés comme un description de la recherche d’une sortie; d’une façon ou une autre leur thème commun est le salut du héros. »
• (“Almost all my novels can be seen as descriptions of the search for an exit; they are all in some way about the salvation of their heroes.”)
Le patron et la religion
• Sa confession de foi : il fait tout ce qu’il fait pour défendre la religion orthodoxe (p. 244-5)
• Cp l’admiration de Komiaga pour la peinture de la Boyarynya Morozova, qui fut arrêtée pour ses croyances religieuses et mourut de faim en prison.
La boyarinya Morozova(Vasili Sourikov) (p. 167-8)
Le souverain
• On ne le voit pas, sauf en « bulle » (il paraît sur le plafond – comme Dieu dans les églises orthodoxes)
• Il est l’objet d’un poème que lit Komiaga (p. 124-5)
• Sa femme couche avec les jeunes gardes…
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