Dragon 64 ram ené des sommets « Il
est devenu impilotable »
Depuis samedi, l’hélicoptère de la Sécurité civile était cloué au sol à 1800 mètres
après un incident technique. Hier, il a été ramené en vallée lors d’une délicate opération
d’hélitreuillage
9 heures
10 heures
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12 heures
LARUNS
Depuis samedi, l’hélicoptère de la
Sécurité civile était cloué au sol à
1800 mètres après un incident
technique. Hier, il a été ramené en
vallée lors d’une délicate opération
d’hélitreuillageDragon 64 ram ené des sommets
Texte : Sophie Carbonnel Photos :
Quentin Top
s. carbonnel@sudouest. fr
Il y a deux nuits, il a neigé. À tour
de rôle, dans un paysage de roches
et de brouillard glacé, deux
gendarmes du peloton de haute
montagne d’Oloron-Sainte-Marieont dû dormir à 1 800 mètres
d’altitude, dans la carlingue d’unhélicoptère accidenté. Surveillé
non-stop depuis samedi, l’engin de
la Société civile Dragon 64, était
cloué au sol sur une petite surface
plate herbeuse après un incident
mécanique au col de la Taillandère
(lire par ailleurs). Il a été ramené en
vallée, hier matin, à Laruns. La
gendarmerie a fermé les routes, les
hommes de la Sécurité civile de Pau,
de Nîmes et de Paris ont supervisé
l’opération. Quelques curieux aussi.
La manœuvre était exceptionnelle.
L’entreprise hautement délicate a été
confiée à la société Airtelis, filiale
du Réseau de transport d’électricité(RTE), venue d’Avignon. Aux
commandes du Super Puma, deux
pilotes, Julien Tramont et Alain
Peres, et quatre mécaniciens rompus
à l’exercice des vols en terrain
périlleux. S’ils sont plus habitués à
survoler des centrales hydrauliques,
des barrages d’altitude, et
transporter des pylônes en
montagne, ils n’en sont pas à leur
première. « Une fois, nous avons
effectué cette manœuvre pour
hélitreuiller le même appareil, un
EC145, dans les environs de
Clermont-Ferrand », se souvient
Alain Peres. C’était en 2013.
La météo s’en mêle
Hier matin, il a fallu accepter sans
broncher les caprices de la météo.
Depuis samedi, la pluie avait rendu
impossible le rapatriement de
Dragon 64. Les quelques rayons de
soleil annoncés ce mercredi ont
offert une petite opportunité dont
tout le monde s’est saisi. Mais vers
10heures, le brouillard est tombé sur
le col de la Taillandère. L’opérationa failli être reportée à vendredi. Il a
fallu attendre midi pour que les
nuages se dispersent
momentanément. Les autorités se
sont engouffrées dans cette fenêtre
de tir.
Un premier vol de Super Puma a
permis de ramener les pales du rotor
central et du rotor arrière, démontés
sur place par les mécaniciens de la
Sécurité civile, héliportés au col par
un autre EC145. Le deuxième vol
était le plus spectaculaire. Arrivé au
col de Taillandère, l’hélicoptèred’Airtelis est resté en stationnaire, le
temps que son mécanicien Stéphane
Millet accroche la charge au rotor
central. La manipulation a pris
seulement quelques minutes.
Redécollage immédiat. Au bout d’uncâble de 50 mètres, la cellule de
Dragon 64 est apparue dans les airs,
flottant au gré du vent. La machine
pèse 2, 7 tonnes. Super Puma peut
hélitreuiller jusqu’à 4 tonnes. « Sur
place, le point était très accidenté,
escarpé avec une paroi rocheuse
d’un côté et un talus de l’autre,précise Julien Tramont. On a
accroché l’engin à un câble de 50
mètres pour éviter qu’il ne reçoive
trop de souffle et se mette à tourner
sur lui-même. » En moins de 15
minutes, Dragon 64 avait retrouvé
l’herbe verte de la vallée, posé en
douceur devant le stade municipal
de Laruns.
Un hélico de remplacement
Il a ensuite été relevé par une grue
pour être déposé sur un camion de la
Société civile. Direction le
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11 juin 2020 - Edition P. Atlantiques - Pays Basque Cliquez ici pour voir la page source de l’article
groupement hélicoptère de Nîmes oùil sera inspecté, démonté, et a priori
réparé. En attendant, l’hélicoptère de
la gendarmerie basé à Tarbes,
Choucas 65, a pris le relais sur les
secours en montagne. « Comme tous
les étés, on alterne les semaines de
permanence avec le détachement de
gendarmerie de Gavarnie, explique
le lieutenant-colonel Mickaël
Bernier, responsable de la
communication de la Sécurité civile.
Très rapidement une nouvelle
machine va venir à la base de Pau.
Nous avons deux hélicoptères à
Paris par exemple. L’été, nous n’enavons pas forcément besoin. Une
situation normale va être bientôt
retrouvée. » Le bureau enquêtes
accidents pour la sécurité de
l’aéronautique d’État (BEA - É) a
ouvert une enquête pour déterminer
les causes de l’incident.« La machine pèse 2, 7 tonnes.
Super Puma peut hélitreuiller
jusqu’à 4 tonnes »
12h15
12h20
« Il est devenu impilotable »
Samedi dernier, il était 11 heures
lorsque les hommes de la Sécurité
civile de Pau ont été appelés pour un
secours en montagne au col de la
Taillandère. Un randonneur venait
de se luxer l’épaule. Au moment du
redécollage de la machine après la
prise en charge de la victime, une
pale du rotor principal aurait touché
un élément naturel qui l’auraitviolemment déstabilisé. C’est à ce
moment-là, en pleine manœuvre que
le rotor arrière a été cassé, projetant
l’hélicoptère dans une perte de
contrôle à 360°. « On a eu beaucoup
de chance, raconte Mickaël Bernier.
Le pilote et l’équipage sont
expérimentés. La machine était
quasi impilotable. C’est un miracle
qu’il n’y ait eu aucun blessé. » Àterre, d’autres randonneurs doivent
la vie au pilote qui a sauvé la vie des
six personnes présentes à bord.
12h30
12h45
13 heures
La gendarmerie et les hommes de la
Sécurité civile sécurisent le périmètre
La gendarmerie et les hommes de la
Sécurité civile sécurisent le périmètre
La gendarmerie et les hommes de la
Sécurité civile sécurisent le périmètre
La gendarmerie et les hommes de la
Sécurité civile sécurisent le périmètre
La gendarmerie et les hommes de la
Sécurité civile sécurisent le périmètre
La gendarmerie et les hommes de la
Sécurité civile sécurisent le périmètre
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