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la dépêchede l ’Aube

www.ladepechedelaube.org

Hebdomadaire de la fédération de l’Aube du Parti Communiste Français N° 1254 du 4 octobre 2013 - Prix : 0,58 €

L’HUMEURDE GUY CURE

“C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches.”

INtermarché eN guerrecoNtre la vIe chère

23, boulevard de Dijon - SAINT-JULIEN-LES-VILLAS

70, rue des Marots - TROYES - Les Rives de Seine (anc. FENWICK) - SAINT-JULIEN-LES-VILLAS - 64, mail des Charmilles - TROYES

Loi de finances 2014

un budget sur mesure pour les patronsPour satisfaire Bruxelles et le Medef, le budget 2014 taille comme jamais auparavant dans les dépenses publiques et allège la contribution desentreprises. Mais les ménages vont “banquer”.

PAR LDA

La retraite à 60 ans à taux plein,c’est possible. Et c’est possible maintenant. Tournant le dos à uneréforme de gauche, les choix dugouvernement ne laissent planeraucun doute sur leur objectif.

60 ans : une belle idée à regagnerLE DOSSIER DU MOIS... en page 4

Le projet gouvernemental s’inscrit dans la continuité des réformes dedroite depuis 1993 : salariés, retraités, jeunes en seront pour leurs frais.

Englué dans une vision purement comptable d’équilibre descomptes publics et sociaux, le gouvernement reprend unefois encore à son compte les dogmes néolibéraux de baissedu coût du travail et de réduction de la dépense sociale, enl’occurence de retraite. Une politique dangereuse, qui créele désarroi dans le peuple, et conforte l’assise d’une reconquêtedu pouvoir par la droite. La responsabilité de la gauche quin’a pas renoncé au changement et du mouvement syndicalest immense. Derrière cette réforme, ajoutée aux autres, s’or-ganise la consolidation d’un système antisocial et d’un typede civilisation universelle, [dé]régulée par la “compétition”.

Retraite, un combat capital

VICtor HUgo - L’HommE qUI rIt (1869)

DE la semaine

Si le gouvernement grec a arrêté des néonazis, il n’enreste pas moins que la tache brune s’étend en Europe,avec des liens et une parenté idéologique évidents.

GRÈCELE GOUVERNEMENTCONTRAINT DE SÉVIRSOUS LA PRESSIONDE L’OPINIONPUBLIQUE

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Le maire et sa majorité ont opté pour la construction d’unemaison de santé libérale. Les élus communistes émettent descraintes sur son adéquation avec la situation de cette ville.

ROMILLY : MAISONDE SANTÉ

PAS FORCÉMENT LASOLUTION ADAPTÉEPOUR CETTE VILLE

Page 3

Colère des usagers suite à la suppression de dessertes. LeConseil régional vient d’adopter un voeu en réponse au “coupde force” de l’état et de la SNCF. Interview de Pierre Mathieu.

LIGNE SNCFPARIS-TROYESMOBILISATION SURFOND DE COLÈREDES USAGERS

Page 3

Le

DESSIN

VOX POPULIUn malfaiteur tué par un bijoutier à Nice, un garçon violédans le parloir d’une prison, le cadavre d’une fillette assassi-née qui reste introuvable. Aussitôt, des dizaines de milliersde Zorro sautent sur leurs claviers, et déversent des logor-rhées similaires. Sans états d’âme, sans retenue, avec l’assu-rance tranquille d’avoir raison et d’être capables de résoudretous les problèmes de la justice.Des réseaux informatiques de communication sont à leur dis-position. Ils portent des noms anglo-américains pour bienmarquer qu’ils sont la modernité, la liberté, la démocratie.Les avis péremptoires s’y juxtaposent ; le doute n’est pas per-mis ; l’hésitation est faiblesse. Ainsi, cuirassés de certitudes,des interlocuteurs sans visages et sans noms soliloquent enchœur.Il fut un temps où les débats au comptoir du café du com-merce donnaient lieu à des échanges, tissaient et renfor-çaient des liens de camaraderie. Dans l’atmosphère enfumée,des effluves d’haleines imbibées de gros rouge s’affrontaient.Ce n’était pas toujours le paradis ; des mères et des enfantsn’y trouvaient pas leur compte.Autres temps autres mœurs, mais les réseaux sociaux por-tent bien mal leur nom. Et les Brèves de comptoir ne sont pasremplacées par des Brèves de clavier.

“Pause fiscale” pour le patro-nat, resserrement de l’étau fis-cal sur les foyers. Les dotationsd’état aux collectivités territo-riales seront diminuées de 1,5milliard d’euros. Double peinepour des millions de françaisqui subiront une baisse de leurpouvoir d’achat, accolée à unreflux prévisible de l’interven-tion publique de proximité.

EFFORTS INÉGALITAIRES

“Cap sur la croissance et l’em-ploi”, ainsi est baptisé le budget2014. C’est une cure de rigueursans précédent. Même la droiten’avait pas envisagé un budgetqui entérine 15 milliards d’€ decoupes dans les dépenses ! Onmarche sur la tête, à plus forteraison que l’effort demandé esttrès loin d’être équitable. Nonseulement les entreprises sontlargement épargnées, mais ellesvont siphonner une grande par-

tie des charges supplémentairessuportées par les ménages. En2014, dix milliards obtenus parla hausse de l’impôt le plus in-juste - la TVA - vont être utiliséspour financer le crédit d’impôtcompétitivité, décidé l’an passé

par le gouvernement. Une me-sure déjà en place et qui profiteà Carrefour, Peugeot et autresSanofi, autant d’entreprises quiempochent l’argent public et li-cencient, n’ayant aucun compteà rendre sur son utilisation. Lepoint d’indice salarial des fonc-tionnaires restera gelé pour laquatrième année consécutive etles ministères devront fonction-ner avec, en moyenne, un bud-get diminué de 2%. à la Justice,l’annonce récente d’une réduc-tion de 32 millions de l’aide ju-

ridictionnelle accordée aux pluspauvres en découle directement.De bout en bout, à quelques ex-ceptions près, ce budget porte lamarque des dogmes d’austérité.

LES MÉNAGES SAIGNÉS

Côté recettes, l’inégalité de trai-tement est plus criante encore.Alors que le produit de l’impôtsur le revenu augmentera de 3,4milliards, celui de l’impositiondes entreprises baissera de 17,3milliards ! L’augmentation de laTVA au 1er janvier représenteraune saignée de 6,5 milliards d’€dans les porte-monnaie. L’abais-sement du plafond du quotientfamilial de 2 000 à 1 500 eurospar demi-part touchera 13% des

foyers avec des enfants mineursà charge : un peu plus d’un mil-liard d’euros seront ainsi “récu-pérés”. Itou avec la suppressionde la réduction pour frais de sco-larité : 440 millions d’euros prisdans la poche des français. 1,2milliard sera aussi gratté avecla suppression de l’exonérationsur la majoration de 10% des re-traites pour charge de famille.On est loin de la grande réformefiscale annoncée par le candidatF. Hollande. Sourd avec l’oreillegauche aux attentes populaires,son oreille droite a réagi positi-vement au lobbying du Medefavec un budget dessiné sur me-sure, et certifié conforme par leFMI et Bruxelles. Mais le pire,c’est que, loin de mettre le “capsur la croissance et l’emploi”, c’estdans le mur d’une aggravationde la crise qu’il nous conduit.

Au 1er janvier, la TVA passera de 19,6 à 20%, la TVA intermédiaire(transports publics, médicaments non remboursés...) de 7 à 10%.

De bout en bout, le budget 2014 porte lamarque du choix dogmatique de l’austérité.

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30 eurosLa Dépêche de l’Aube 22ter, avenue Anatole-France

10000 - TROYES 03 25 73 32 82

ANNONCES LÉGALESSCP CHATON- COSSARD- MARTIN

Notaires associés à TROYES (Aube)30 Boulevard Victor Hugo

Suivant acte reçu par Me COSSARD, le20/09/2013, enregistré au S I E TROYES, le26/09/2013, Bord. 2013/1131 Case 1,Melle Jennifer Nathalie Myriam MAILLOT,coiffeuse, demeurant à CHATRES (Aube) 6rue GodelandA vendu àLa SARL « VOILLEMIN MARINE » ayant sonsiège social à TROYES (Aube) 29 rue Vol-taire identifiée sous le numéro SIREN 795098 805Un fonds de commerce de COIFFURE connusous le nom de HAIR'CUT situé et exploité àTROYES (Aube) 29 rue Voltaire.Prix : 45.000 €Entrée en jouissance : 20/09/2013Oppositions chez le notaire dans les 10 jourssuivant la dernière en date de la présente in-sertion et de la publicité au B.O.D.A.C.C.

Pour Insertion. Me Pascal COSSARD

Aux termes d'un acte ssp en date à TROYESdu 17/09/2013, i l a été const i tué unesociété :Forme sociale : Société civile immobilière.Dénomination sociale : ART & PLUMSiège social : 19 Zone Industrielle de Belle-vue, 10140 VENDEUVRE SUR BARSEObjet social : L'acquisition, la propriété, lamise en valeur, la transformation, la construc-tion, l'aménagement, l'administration, la ges-tion et l'exploitation par bail, location ouautrement de tous immeubles et de tousbiens et droits immobiliers, de tous droits etbiens pouvant constituer l'accessoire, l'an-nexe ou le complément des biens et droitsimmobiliers en question.Durée : 99 ans à compter de la date de l'im-matriculation de la Société au R.C.S. deTROYESCapital social : 2 000 euros, constitué unique-ment d'apports en numéraireGérance :M. Wilfried GARNET, demeurant 3 Ruelle duMoulin, 10270 MONTREUIL SUR BARSEM. Jean-Louis TOLU, demeurant 4 HameauLes Bures, 10270 MONTREUIL SUR BARSEMlle Sophie TOLU, demeurant 3 Ruelle duMoulin, 10270 MONTREUIL SUR BARSEM. Cyprien TOLU, demeurant 6 Hameau LesBures, 10270 MONTREUIL SUR BARSEClauses relatives aux cessions de parts :dispense d'agrément en cas de transmissionentre associés dans les autres cas, agrémentdes associés représentant au moins les trois-quarts du capital social

La Gérance

CHANGEMENT DE REGIME MATRIMONIAL

Suivant acte reçu par Maître Pascal DU-BOST, Notaire, titulaire d'une étude àTROYES, 19 rue de la Cité , le 27 septembre2013, a été reçu le changement de régimematrimonial portant adoption de la commu-nauté universelle par : Monsieur Kléber Marceau PARISOT, retraité,et Madame Fernande Laure Marie FOUAN,retraitée, son épouse, demeurant ensembleà ROSIERES-PRES-TROYES (10430) 8 rueCharles Perrault.Nés savoir :Monsieur à BALNOT-LA-GRANGE (10210)

le 27 février 1926,Madame à MAGENTA (51530) le 19 juillet1926.Mariés à la mairie de TROYES (10000) le 9avril 1949 sous le régime de la communautéde biens meubles et acquêts à défaut decontrat de mariage préalable.Ce régime n'a subi aucune modificationconventionnelle ou judiciaire depuis.Monsieur est de nationalité française.Madame est de nationalité française.Résidents au sens de la réglementation fiscale.sont présents à l’acte.Les oppositions des créanciers à ce change-ment, s’il y a lieu, seront reçues dans les troismois de la présente insertion, en l’Office No-tarial où domicile a été élu à cet effet.

Pour insertion, Le notaire.

AVIS DE CONSTITUTION

Aux termes d'un acte sous seing privé endate àFONTAINE-MACON du 27/09/2013, ila été constitué une société présentant les ca-ractéristiques suivantes :Forme sociale : Société civileDénomination sociale : LES MOUETTESSiège social : 65 Route de Soligny, 10400FONTAINE MACONObjet social : assurer la cohésion du patri-moine familial, garder le contrôle de la So-ciété et celui des actifs qu'elle détient,maîtriser l'entrée et la sortie des associés, as-surer l'intérêt général de la collectivité des as-sociés, sans égard à la situation personnellede chaque associé, préserver la cohésion fa-miliale tout en organisant la gestion et latransmission du patrimoine, éviter les incon-vénients des aléas de l'indivision, optimiserla gestion privée des actifs par:- l'acquisition, la propriété, l'échange, la miseà disposition, la gestion de tous biens dejouissance, de placements et de liquidités detoute nature, tels que valeurs mobilières, ti-tres, droits sociaux, parts d'intérêts..., y com-pris les instruments financiers à terme et lesopérations assimilées,- l'emprunt, le cautionnement simple ou hy-pothécaire nécessaires à la réalisation del'objet, - la réalisation de toutes opérations immobi-lières et financières, l'emploi de fonds et va-leurs, la prise de participations directes ouindirectes dans toutes entreprises, - le versement et l'écriture de sommes dansdes comptes ouverts au nom des associés,au débit ou au crédit,- et généralement, toutes opérations quel-conques pouvant se rattacher directement ouindirectement à son objet, sans modifier lecaractère civil de la Société.Durée de la Société : 99 ans à compter de ladate de l'immatriculation de la Société au Re-gistre du commerce et des sociétésCapital social : 28 000 euros, constitué uni-quement d'apports en numéraireGérance : Monsieur Gabriel MARLOT et Ma-dame Aimée TOURNADRE épouse MAR-LOT, demeurant ensemble 65 Route deSoligny - 10400 FONTAINE-MACONClauses relatives aux cessions de parts : dis-pense d'agrément pour cessions à associés Agrément pour les autres cessionsAgrément obtenu à la majorité des droits devote de l'ensemble de la Société.Immatriculation de la Société au Registre ducommerce et des sociétés de TROYES.

La Gérance

P u b l i - i n f o r m a t i o n

Il en va de l’avenir de la mutualité et de la protectionsociale en général” : c’est ainsi que Jean-Paul Benoit a décrit la situation à laquelle font face les complémentairessantés, lors de son introduction à la conférence nationaledes Mutuelles de France.

Des espoirs et des déceptionsLe président de la FMF a ouvert la conférence en effec-

tuant un petit retour en arrière. En 2012, les Mutuelles de

France avaient accueilli avec soulagement l’arrivée du gou-

vernement socialiste au pouvoir. «Nous sortions de dix années

douloureuses pour la sécurité sociale, avec la multiplication des

franchises, des forfaits, et des taxes sur les complémentaires

santé en augmentation constante », a expliqué Jean-Paul

Benoit. «Nous attendions des promesses de François Hollande

qu’elles soient tenues». Soulignant le rôle décisif du mouve-

ment mutualiste lors de la campagne électorale, «qui a permis

d’obtenir ces engagements», notamment une pétition contre

la Taxe spéciale sur les conventions d’assurance (TSCA) qui a

recueilli 1 200 000 signatures, Jean-Paul Benoit a pointé la

déception de la FMF au regard de l’action du gouvernement.

Un grand débat sur le financement de la

sécu hypothétique ?«L’un des engagements du candidat Hollande était de

revenir immédiatement sur l’augmentation de la TSCA à 3.5%,

mais cela a été renvoyé au Projet de loi de financement de la

Sécurité sociale (PLFSS) de septembre», a constaté le prési-

dent de la FMF. La question du financement et du niveau

des remboursements par la Sécurité sociale a aussi été ren-

voyée à la fin de l’été, lors d’un hypothétique «grand

débat». Jean-Paul Benoit a noté pour sa part qu’un «débat

au dernier moment, dans la précipitation, ne correspond

pas du tout au débat de fond dont nous avons besoin pour

réformer le financement de la Sécurité sociale».

Le “contrat d’accès aux soins” : de la

poudre aux yeux !Jean-Paul Benoit en a profité pour regretter le fait

que l’avenant n°8 à la convention médicale, signé en

octobre 2012 par trois syndicats de médecins libé-

raux (CSMF, SML, et MG France), les organismes complé-

mentaire (UNOCAM) et l’assurance maladie (UNCAM), ne

semble pas être suivi d’effets.

L’avenant, qui a pour objectif d’améliorer l’accès

aux soins en limitant les dépassements de tarifs des mé-

decins de secteur 1, prévoit :

• De sanctionner le dépassement qui excéderait

150% du tarif opposable. Un seuil que la FMF considère

comme insuffisant, d’autant plus que, a rappelé Jean-Paul

Benoit, «sous la pression de professionnels de la santé »,

ce seuil n’est désormais plus « une limite absolue, mais un

simple repère, un des indicateurs de l’activité des méde-

cins, qui pourra être différencié à titre dérogatoire, pour

certaines zones géographiques limitées.»

Nous attendionsdes promesses deFrançois Hollandequ’elles soient tenues.”

«

Conférence nationale des Mutuelles de France

L’avenir, c’est maintenant !

(.../...) à suivre

UNIVERSITé POPULAIRE DE L’AUbE

JEUDI 10 OCTObRE

à 18 H 30Amphithéâtre de la Maison

des associations (salle 301) av. Pasteur à Troyes

mICHEL CORDILLOTprofesseur émérite à l’université de Paris VIII

collaborateur du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français (Maitron)

fera une conférence sur le thème

SOCIALISmE ET COmmUNISmE EN fRANCE : 1830-1848

DANIEL CHEROUVRIERingénieur des Arts et Métiers

abordera en miroir les

ITINéRAIRES ET PROfILS RéPUbLICAINS DANS L’AUbEDE LA RESTAURATION AU SECOND EmPIRE

Ebauche de mise en perspective de quelques étapes de l’avancéedes diverses familles républicaines et progressistes dans l’Aube et de

quelques destins exemplaires tombés dans l’oubli.

(gratuit) Plus d’infos : http://upopaube.over-blog.com/

LA BOUTIQUE DE LA FÉDÉTEE-SHIRT COLLECTORà l’occasion de la fête de l’Humanité2013, un tee-shirt collector à l’effigieet dédicacé par Nelson Mandela aété imprimé.En tirage limité, ce tee-shirt est uneexcellente idée cadeau à offrir à unou une camarade. L’occasion aussi de se faire plaisir àsoi-même.

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Extrême droite

la tache brune

L'impunité dont jouissaient les fascistes grecs d’Aubedorée commençait à faire tache pour le gouvernementqui a dû prendre des mesures sous la pression de l’opinion publique.

Le gouvernement hellénique s’est enfin résolu à agir contre lesnéonazis d’Aube dorée. Il a fait arrêter son chef, Nikos Michalo-liakos, et une vingtaine de ses affidés pour appartenance à uneorganisation criminelle. Il était temps! Beaucoup d’exactions au-raient pu être évitées si les autorités n’avaient pas tant tardé.C’est l’assassinat, le 18 septembre dernier, du rappeur antifas-ciste Pavlos Fyssas qui a contraint le premier ministre AntonisSamaras à céder sous la pression de l’opinion publique. Le25 septembre, les Grecs avaient défilé en masse contre le fas-cisme, qui bénéficie de nombreuses complicités au cœur de l’état.Ce qui explique l’impunité dont bénéficièrent les nervis, qui ontperpétré plus de trois cents agressions racistes et autres actes deviolence depuis 2011.

MÊMES RÉFÉRENCES IDÉOLOGIQUE, MÊME DISCOURS

Par la rhétorique et les références idéologiques, les fascistes grecsne se distinguent guère des autres composantes de l’extrêmedroite européenne: négationnisme, notamment à propos des cham-bres à gaz, que, rappelons-le, le Français Le Pen rangea parmi les«détails» de l’histoire, obsession raciste et xénophobe, anticom-munisme musclé. Aube dorée appartient à la même famille que leFPÖ qui vient d’obtenir 22% aux élections parlementaires autri-chiennes. Les nazis d’Athènes sont boostés par le désespoir socialet la perte de confiance à l’égard de partis politiques qui se parta-gent le pouvoir pour appliquer les directives de l’eurolibéralisme.Aube dorée, qui n’était qu’un groupuscule recueillant moins de 1%des suffrages en 2009, a fait une irruption au Parlement en 2012avec la saignée sociale imposée à la Grèce par la troïka (Commis-sion européenne, FMI et Banque centrale européenne). Une annéeémaillée de provocations, d’agressions contre des immigrés, dontl’une coûta la vie à un ouvrier pakistanais, de violences perpétréescontre des militants de gauche - une députée communiste frappéeen plein débat télévisé et, enfin, l’assassinat d’un artiste antifas-ciste -, cela commençait à faire tache pour le gouvernement grecau moment où il sollicite de nouveaux crédits, et où la Grèce s’ap-prête à présider l’Union européenne en janvier 2014.

n Pour un transport ferroviaire auservice de la nation

Document édité par le collectif national«transports» du PCF, animé par Pierre mathieu.

on peut lire cette brochure sur le site nationaldu PCF à l’adresse : http://www.pcf.fr/sites/default/files/brochure_rail_web.pdf

ÉCOUTEZ-VOIR...CE QUI VOUS CHATOUILLE & VOUS GRATOUILLE

ça pue énormémentPour les élections municipales de 2014, des candidatures so-cialistes sont annoncées, à Dieppe et en Seine-Saint-Denis,contre des maires communistes sortants. Pourtant, en juillet,le PS disait vouloir «partir ensemble dès le 1er tour».

à Dieppe, le programme est simple : constituer «un véritablefront anti-Jumel [maire PCF de Dieppe- ndlr]» et «refuser toutealliance avec le Parti communiste au second tour » pour « sup-planter le maire de Dieppe », révèle le journal les InformationsDieppoises. Les membres de la liste Unis pour Dieppe ne recu-lent même pas, confie l’un d’eux, devant l’idée de compter avecle FN pour «affaiblir Sébastien Jumel au premier tour, notam-ment dans les quartiers populaires».

que signifient ces oPA hostiles ? Velléités individuelles politi-ciennes au point de pactiser avec la droite et de chauffer la ga-melle de son extrême ? Plutôt que la droite, pointer commeadversaire le PCF, ça pue. ça pue énormément.

LE CAPITAINE TRICASSE

UN OEIL... sur notre départementRomilly - Pose de la première pierre de la maison de santé

d’autres voies auraient mérité d’être explorées

Le projet de maison de santé,dont la 1ère pierre a été posée le20 septembre, a suscité bien desdébats au Conseil municipal parrapport aux problèmes qui ris-quent de se poser d’ici peu à Ro-milly. En effet, le nombre demédecins généralistes, qui estpassé de 13 à 11 actuellement,devrait encore diminuer avec ledépart à la retraite de praticiensaujourd’hui en exercice.Ce projet de maison de santépermettra-t-il d’attirer de nou-veaux médecins ? C’est la ques-tion que posent les les élu-e-scommunistes du Conseil muni-cipal. Au regard de ce qui sepasse ailleurs, le doute est per-mis : les maisons de santé libé-rales n’attirent pas de nouveauxmédecins. Fort d’un tel constat,ils ont défendu une autre solu-tion : la création d’un centre desanté municipal, avec des méde-cins dont les salaires serait as-surés par les remboursementsdes visites médicales par la Sé-curité sociale. Deux mille cen-tre de santé fonctionnent ainsidans notre pays et tous ont vus’y implanter de nouveaux pra-ticiens. Ceux-ci, en effet, sont deplus en plus nombreux à privi-

légier le salariat au statut libé-ral, pour des motifs de qualitéde vie dans une profession quise féminise de plus en plus.Les élu-e-s communistes ontdonc pris acte de la décision duConseil municipal en souhai-tant que les objectifs annoncés,avec cette nouvelle réalisation,soient atteints. Pour l’heure, leprojet, tel qu’il est conçu, leurpermet d’en douter. Cinq mé-decins généralistes seulement,déjà en activité à Romilly, de-vraient intégrer cette structureaux côtés d’autres profession-nels de la santé, eux aussi im-plantés dans notre ville.Pour cette réalisation d’un peuplus de deux millions d’euros,la Ville empruntera 956 000euros. Le restant provenant deplusieurs subventionnements,dont 325 000 euros du Conseilrégional, subventions dans lecalcul du montant du loyer de-mandé aux divers occupants.Pierre Mathieu, vice-présidentdu Conseil régional, qui repré-sentait Jean-Paul Bachy, pré-sident, a bien sûr évoqué cesdifférents sujets lors de la céré-monie de pose de la premièrepierre (lire ci-contre).

Vice-président du Conseil régional, Pierre Mathieu, a estimé qu’il “ne suffira pasd’avoir des locaux modernes,encore faudra-t-il avoir des professionnels pour les fairevivre”.PAR LDA

Au centre, Pierre Mathieu, lors de la pose de la première pierre.

Liaisons ferroviaires Paris-Troyes

“il est possible de rétablir immédiatementles deux allers-retours supprimés”

Vice-président du Conseil régional en charge des transports,Pierre Mathieu fait le point de la mobilisation engagée.

La Dépêche de l’Aube : On vous sent très remonté suite à la sup-pression de 2 trains allers-retours entre Troyes et Paris et aux an-nonces que la desserte pourraient encore être réduite en 2015-2016.

Pierre Mathieu : On le serait à moins ! Il s’agit là d’un mépris totalvis-à-vis des usagers et des collectivités de notre région, qui mobilisentdes moyens financiers importants pour moderniser l’infrastructure etélectrifier la ligne, et qui font des efforts conséquents pour améliorerles gares et leur environnement. Je pense d’abord aux usagers dontcertains se trouvent piégés par cette décision unilatérale de l’état etde la SNCF et aux conséquences dramatiques qui peuvent en découlerpour notre activité économique, pour l’université, pour le tourisme...De nombreuses familles ont fait le choix de venir résider dans l’Aubeau regard d’une desserte ferroviaire qui leur permet d’aller au travailsur Paris. On voudrait tuer ce dynamisme d’installation que l’on nes’y prendrait pas autrement ! Cette décision unilatérale et les an-nonces faites vont à l’encontre de tous les engagements pris à ce jourau plus haut niveau de l’état, concernant l’avenir de la ligne nationaleSNCF Paris-Troyes-Chaumont-Belfort, sous responsabilité de l’étatdepuis le 1er janvier 2011. Il n’est pas question pour nous d’entérinerce qui s’apparente à un véritable coup de force contre le sud de laChampagne-Ardenne. C’est pourquoi avec le Président du Conseil ré-gional, nous avons pris l’initiative d’une réunion exceptionnelle descomités de ligne qui rassemblent tous les acteurs concernés (usagers,élus, associations, acteurs socio-économiques…) de l’Aube et de laHaute-Marne. Au cours de celle-ci une unanimité s’est dégagée pourdévelopper l’action, fédérer les efforts de tous et obtenir que l’état etla SNCF respectent pleinement leurs engagements. Nous demandonsau ministre des transports de nous recevoir avec l’ensemble des col-lectivités concernées. Je me félicite que suite au vœu que j’ai proposélors de la session du 30 septembre, ainsi qu’à celui d’autres élus, leConseil régional ait pris position à l’unanimité (Cf. encadré ci-dessous). LDA : La SNCF argue d’impossibilités “techniques” pour assurer les 15 allers-retours entre Troyes et Paris et les prolongations au-delà de Troyes.

P.M. : Il faut arrêter de se moquer du monde ! Cela fait des annéesque nous demandons que le matériel vétuste soit remplacé. Dans l’at-tente, et pour pallier aux difficultés rencontrées, des mesures transi-toires peuvent et doivent être prises pour rétablir les 2 allers-retourssupprimés et assurer l’ensemble de la desserte des Trains d’Equilibredu Territoire dans les meilleures conditions. D’autres locomotivesthermiques sont disponibles et sont en capacité de tracter les voituresCorail. Nous demandons donc que les décisions soient prises pour unretour rapide à la situation antérieure. Il appartient à l’état, autoritéresponsable de la ligne, d’exiger de la SNCF de mettre en place cesmoyens. Il n’est plus acceptable que la SNCF et L’état refusent dediscuter sur la mise en place d’arrêts supplémentaires sur les villesde Romilly-sur-Seine et de Nogent-sur-Seine. Alors que la fréquen-tation ne cesse d’augmenter sur ces deux villes, pourquoi refuser deprendre des usagers supplémentaires et d’améliorer les recettes duservice ? Je pense enfin que la SNCF doit accepter d’ouvrir un travailsur la question de la tarification, notamment en ce qui concerne lesabonnements de travail. Le coût de ceux-ci, s’est envolé depuis 2010et la qualité de service est loin d’être au rendez-vous. Devant l’achar-nement à remettre en cause la desserte ferroviaire de notre territoirela mobilisation doit être exceptionnelle. J’entends y contribuer detoutes mes forces.

INTERVENTION DE PIERRE MATHIEUExTRAiTS :

[...] Nous savons tous l’importance de répondre aux be-soins de santé de la population de nos territoires et à

l’épineuse question de la désertification médicale. Nous savonsl’importance du travail en réseau, du travailler ensemble dansle domaine de la santé. Et ce à tous les niveaux. Les profession-nels ne souhaitent plus travailler seuls. Ils ont besoin d’échan-ger. Cela participe à l’amélioration de la prise en charge despersonnes [...]. Mais il existe aussi d’autres manières de collaborer tout enétant sur des lieux différents. Je pense entre autre aux pôlesde santé. La question de la désertification médicale est au cœurde l’aménagement du territoire, au cœur de la problématiquedu maintien à domicile des personnes âgées et des personneshandicapées et au cœur de l’égalité d’accès aux soins de nosconcitoyens. L’offre de soins est de plus en plus fragilisée dans notrerégion. Les densités médicales et paramédicales sont infé-rieures à la moyenne nationale quelle que soit la profession ob-servée et le phénomène est aggravé dans notre département etsur le bassin de vie de Romilly. Les causes sont multiples : ré-partition très inégale des médecins sur le territoire national.Ceux-ci ne s’installent pas de manière spontanée dans les zonesrurales et dans certaines villes moyennes, évolution sociolo-gique, évolution des modes d’exercice… à cela s’ajoute l’évolution des pathologies et le vieillissementde la population qui fait apparaitre de nouveaux besoins sansqu’il soit pour l’instant toujours possible d’y répondre de ma-nière satisfaisante. Il me semble qu’il y a trois niveaux pourpenser et faire évoluer le maillage médical sur nos territoires :bien connaitre l’organisation des soins,a voir une régulation na-tionale qui apporte des réponses aux installations anarchiques,mettre en place des actions locales et régionales volontaristeset coordonnées entre différentes collectivités et l’état.La maison médicale, dont nous posons la première pierre au-jourd’hui, est une des réponses possibles [...]. Mais il ne suffitpas d’avoir des locaux modernes, encore faut-il et faudra-t-ilavoir des professionnels pour les faire vivre. [...] Comme je l’indiquais précédemment, la future maison mé-dicale est une solution à la problématique de la désertificationde nos territoires mais, certainement pas la seule. Il y a aussi,je le crois, d’autres voies qui méritent d’être explorées. La ques-tion du salariat des professionnels du premier recours des cen-tres de santé font partie des réflexions en cours. Ces centres sontsouvent installés dans des zones urbaines importantes mais desterritoires ruraux commencent aussi à ouvrir cette voie. Si lesprofessionnels de santé ont un rôle majeur pour porter les pro-jets visant à garantir et améliorer une offre de soins de qualitépour les habitants les projets de santé doivent me semble-t-ilviser à associer tous les professionnels et le rôle des collectivitéspour aider à la concrétisation des projets compte beaucoup.Le projet de santé doit s’élaborer autour de la prise encharge globale des personnes sans oublier la prise encompte des aspects de prévention et d’éducation à la santé.Au niveau régional nous avons aussi un point de vigilance à sa-voir que les maisons de santé qui s’installent sur les territoiresne participent pas à la désertification médicale en concentrantdes médecins installés sur un même lieu en en désertant d’au-tres. Il nous faut aussi avoir à l’esprit la question du transport.Tous les malades peuvent-ils venir vers les médecins ?”

CULTURE

Le Petit Louvre plein

à craquer grâce à

Philippe Loubière et

l’UPOP Aube qui ont

a réussi à intéresser

plus de cent per-

sonnes sur un sujet

élitiste en apparence.

Défendre le français :il ne s’agissait pas d’une question de vocabulaire ou d’ortho-graphe, mais de citoyenneté ! à langue unique, système tota-litaire, pensons-nous. L’orateur a traité du sujet avec compétence,audace et humour. Comme nous avions choisi une lecture deChrétien de troyes, il démontra tout à trac la différence es-sentielle entre le Perceval, chevalier médiéval, français, et leParzifal germanique mis en scène par Wagner. Bien qu’issu dela même source littéraire, les deux héros sont différents. LePerceval de Chrestien est un chevalier porté par une passionde justice, de défense des faibles et qui met en avant le fémi-nisme. L’autre, le Parfizal de Wagner, a les connotations ra-cistes propres à son époque, mais aussi populistes, cepourquoi les nazis l’utilisèrent.

J’avais choisi trois auteurs très français pour asseoir Loubièredans son élément : J.-F. Nivet et son Troyes-Roman pour situerl’endroit où évolua Chrestien de troyes (et l’endroit où nousétions !), Chrestien bien sûr et Aragon. Ce dernier dans «Laleçon de Ribérac» veut river leur clou à quelques intellectuelstentés par la philosophie pétainiste : Valéry, giono, monther-lant, gide, Drieu la rochelle, pour leur opposer la manière depenser médiévale que montherlant considère comme de la«morale de midinette». Ce qui signifie que la littérature futdès 1940, une arme pour la résistance.

Le propos de Philippe Loubière sur la langue française a en-thousiasmé une bonne partie de l’auditoire, même si certainsse sont sentis visés, en particulier des enseignants qui avaientutilisés des méthodes de lecture nouvelles dans les années80, méthodes opposées à la méthode syllabique tradition-nelle. or l’orateur ne s’attaquait pas aux enseignants, obligésde fonctionner selon les programmes, il ne visait que la mé-

sauver la langue française (1)

thode, accusée d’aggraver les inégalités scolaires issues d’un sys-tème social lui-même inégalitaire. Les maths modernes dans ladécennie précédente, dont le but était de dépoussiérer les mé-thodes anciennes eurent ce même inconvénient. N’étaient-ellespas jugées élitistes dès le début de leur application ?

Autres grincements de dents lorsqu’il parla de « formatage» desmaîtres, façon sournoise d’obliger tous les enseignants à suivrela voie royale tracée par le ministère.

Une langue ne sert pas seulement à communiquer, elle sertd’abord à penser et la grande question posée ce soir-là, était decomprendre pourquoi il fallait sauver notre langue, attaquéesans doute par l’anglais (l’américain a crié quelqu’un dans lasalle), mais surtout par un système économique dont le fer delance est la langue. La colonisation mentale de l’anglais est enmarche avec la mondialisation.*

JEAN LEFÈVRE* Suite et fin de cet article dans notre prochaine édition.

VOEU ADOPTé PAR LE CONSEIL RégIONALLe Conseil régional de Champagne-Ardenne, réuni le 30 septembre,demande solennellement à l’État : • de rétablir immédiatement les 2 allers-retours supprimés lors de cetterentrée, • d’assurer l’investissement nécessaire à l’horizon 2015-2016 pour disposerde suffisamment de trains neufs pour assurer l’ensemble des liaisons, soit15 allers-retours entre Paris et troyes, dont 6 prolongés au-delà de troyesjusqu’à Belfort, en évitant toute rupture de charge en gare de troyes, • à titre transitoire, de mobiliser, dans l’attente du renouvellement completdes trains, le matériel nécessaire pour assurer l’ensemble de la dessertetEt dans les meilleures conditions.

Par ailleurs, l’organisation d’une véritable concertation avec les autorités or-ganisatrices de transports régionaux et les collectivités concernées s’imposesans délai pour définir l’ensemble des dispositions d’exploitation de la ligne.

Afin de conforter le dynamisme constaté sur cette ligne, vitale pour le Sudde la Champagne-Ardenne, le Conseil régional demande enfin que les cré-dits nécessaires au lancement des travaux de l’électrification soient bieninscrits à la prochaine loi de finances et engagés dans le cadre de la conven-tion de financement des travaux devant être conclue avant la fin de l’année.

Vœu adopté à l’unanimité pour PS-EELV-PCF et UMP-NC-DVDNon participation au vote : FN

Société nouvelle La Dépêche de l’Aube 22ter, av. Anatole-France 10000 - TROYES Tél.: 03 25 73 32 82 - Fax: 03 25 73 84 13 - Mail : [email protected] - SARL aucapital de 300 €. Durée : 99 ans Gérant-directeur : Jean LEFEVRE - Associés à parts égales : Jean Lefèvre, Anna Zajac, Hugues Petitjean, Françoise Cuisin, GenevièveDelabruyère - Inscription Commission Paritaire : n° 0216 C 87550 - Abonnements : 1 an = 30 € - Régie, publicité, petites annonces : La Dépêche de l’Aube - ImprimerieJMI, parc du Grand Troyes, quartier Savipol Fondateur, 8, rue Robert-Schuman 10300 - SAINTE-SAVINE.

LE DOSSIER DU MOIS : RETRAITE, UN COMBAT CAPITALRetraites

pour une vraie réforme de gaucheLa nouvelle réforme dugouvernement s’inscritdans la continuité de cellesde la droite qui ont touteschercher à dévaloriser la retraite comme un “poidsmort” pour la société.PAR RÉMI

terme d’accueil de la petite en-fance ou de l’enfance. Deux exem-ples - il y en aurait tant d’autres -

qui montrent que notre sociéténe pourrait pas “fonctionner”sans l’apport des retraités.

AU COEUR DU DÉBAT

On ne peut sérieusement abor-der le dossier des retraites enescamotant les sujets de l’em-ploi et des salaires. Ils sont aucoeur du débat. Au risque d’énon-cer des évidences, pour toucherune bonne retraite, il faut unemploi convenablement rému-néré. Aujourd’hui, les difficul-tés sont directement liées auchômage massif et aux incita-tions (notamment sous formede dispositifs publics) à privilé-gier les bas salaires. De plus, etles statistiques du chômage desjeunes et des seniors en témoi-

gnent, l’activité est concentréeentre les âges de 30 et 50 ans.Avant, il est de plus en plus dif-ficile de trouver un 1er emploi,à plus forte raison un emploistable ; après, on est considérécomme étant moins “productif”et “trop cher”. Il est urgent des’attaquer à cette réalité, et pasuniquement dans le cadre dufinancement des régimes de re-traite. On comprend aisémentque la baisse du chômage et dela précarité, deux fléaux concer-nant au bas mot cinq millions depersonnes, aurait une incidencepositive à deux niveaux. Enpremier lieu pour les salariés,qui se constitueraient ainsi demeilleurs droits à la retraite, etpour les caisses de retraite, avecdes ressources qui augmente-raient. La réforme proposée estcontradictoire avec la philoso-phie d’une politique de gauche.Celle-ci ne peut pas rester dansles brisées de la droite et du pa-tronat. Une vraie réforme degauche est donc indispensable.

Depuis 25 ans, la question desretraites a été abordée, par lesgouvernements successifs avecle souci d’éviter soigneusementtout débat de fond pour privilé-gier une approche comptable.Or la retraite est avant tout af-faire de choix de société et illus-tre la nature du projet politiqueque l’on veut porter.

UN APPORT INESTIMABLE

Il est extraordinaire, qu’en dixans, ce soit la 5ème réforme jus-tifiée par (et avec) des argumentssimilaires ; à savoir qu’il fau-drait revenir à un équilibre fi-nancier et que, l’espérance devie s’étant améliorée, il faudraitdonc travailler plus longtemps.C’est, avec une telle logique deboutiquier, observer le mal parle petit bout de la lorgnette. Lesretraités sont-ils des improduc-tifs et, à ce titre, constituent-ilsun poids, voire un fardeau, à

alléger le plus possible ? Ou aucontraire, jouent-ils un rôle ir-remplaçable qui profite à toutela collectivité ? Engager un vé-ritable débat sur les retraites,c’est commencer par répondre

à ces questions. Les retraitéssont aujourd’hui plus de quinzemillions dans notre pays. Dansleur ensemble, ils apportent unecontribution inestimable au fonc-tionnement de la société. Si cettecontribution est le plus souvent“non marchande”, elle est indis-pensable. Ainsi leur investisse-ment dans le tissu associatif qui,parfois, ne vit que par cet enga-gement. Autre exemple, le rôlequ’ils jouent dans les famillesqui permet, dans bien des cas,de faire face aux carences en

Vivre plus longtemps est un progrès de civilisation qui doit libérer lesindividus en libérant du temps pour les loisirs et les activités choisies.

Les retraités apportent une contribution inestimable au fonctionnement de la société.

ON VIT PLUS, ON TRAVAILLE PLUS ?Entre 1946 et 1980, les hommes ontgagné quatre ans d’espérance de vie etles femmes cinq.

• Et en 1981, la gauche a abaissé la retraite de 65 à 60 ans.L’abaissement de l’âge de la retraite et aussi un facteur d’al-longement de la durée de vie. L’augmentation des richesseset de la productivité doivent améliorer les conditions de vie,pas les dividendes des actionnaires.

LES SALARIéS DU PUbLIC SONT DES PRIVILégIéS Ce sont les réformes qui ont cassé nos re-traites dans le public comme dans le privé.

• Les dix meilleures années dans le privé, avec les primes et lacomplémentaire, amènent un taux de remplacement (un niveaude la pension) identique aux six derniers mois sur le salaire debase dans le public. quant aux régimes spéciaux, ils sont consti-tués par des cotisations supplémentaires tout au long de la vieprofessionnelle.

EmPLOI, SALAIRES, RETRAITES, ON NE PEUT PAS TOUT fAIRE !100 000 chômeurs en moins, c’est 1,5 milliard d’euros de cotisations en plus.

• 1% d’augmentation des salaires, c’est 2 milliards de cotisationsen plus dans les caisses des organismes sociaux. • Pourtant, les gouvernements successifs ont appauvri la protec-tion sociale et les retraites en multipliant les exonérations sociales(25 milliards), en encourageant des politiques de bas salaires, enlaissant se développer le chômage de masse, pendant que leCAC40 et les profits des grandes entreprises explosent.

C’EST LA CRISE, IL N’y A PAS D’ARgENTLes revenus financiers ne cessent de croîtreet ils ne sont soumis à aucune cotisation.• En 2010, ils représentaient 317,9 milliards

d’euros. Si on leur avait appliqué le même taux que celui des re-venus du travail, ils auraient rapporté à la protection sociale85,198 milliards d’euros, dont 17,167 milliards pour les retraites.Bouché le «trou» !

LUTTER CONTRE LES INégALITéSHOmmES-fEmmESSeulement 44% des femmes valident une carrière complète.

• 1/3 des retraitées touche une pension inférieure à 600 euros.Établir une réelle égalité salariale hommes/femmes, lutter contrele temps partiel imposé rapporterait 52 milliards d’euros de plusde cotisations. Plus qu’il n’en faut pour améliorer nos retraites !

re pères

Les "va-t-en-guerre" du PS nous ont concocté une jolie

réforme des retraites. L'objectif, nous dit-on, est de trou-

ver sept milliards d'euros pour sauver la France.

"Serrez-vous la ceinture", nous dit-on encore, mais est-cepossible quand une majorité de français s’est déjà résignéeau discours fataliste et aux «efforts» ? quand 1,6 million dejeunes travailleurs de moins de 25 ans est au chômage, com-ment cotiser 43 ans sans dépasser les 65 ans ? Parce qu'il y en a marre que l'on dise que l'on vit plus long-temps donc qu’on doit travailler plus longtemps ; parce qu'ily en a marre d’entendre que les jeunes ne savent rien faire(cf. m. Dassault), les jeunes se mobilisent partout en France,le désespoir doit faire place à la lutte ! quand les 500 plusgrandes fortunes ont augmenté de 25% en un an, le mJCFdemande la taxation des revenus financiers et du capital. Al-lons chercher l'argent là où il coule à flot et plutôt que racket-ter les petites-gens. Le travail n'a pas de coût car il crée à luiseul la richesse. C'est pourquoi le 18 Septembre dernier, avec nos camaradesde la JoC et de la Cgt, nous avons recréé le collectif “Re-traites, une affaire de jeunes !”. L'objectif est de rassemblerle plus de jeunes qui ne voient pas la sortie du tunnel, qui nese voient pas cotiser pendant 43 ans, qui veulent casser lerythme du métro-boulot-tombeau et en finir avec la préca-rité. Pour une réforme juste et une vraie égalité homme-femme, la JC répond présent et se mobilise. à tous les jeunesmotivés et révoltés, rejoignez la lutte !

MOUVEMENT DES JEUNES COMMUNISTES DE L’AUBE

INTOX/ désINTOX

60 ANS : une proposition d’avenir

LE PCf PROPOSE DEn Fixer le départ à la retraite à 60ans à taux plein.

n Assurer le montant du taux deremplacement à 75% du salairede référence à partir des dix meil-leures années dans le privé et dessix derniers mois dans le public,au nom de l’équité public/privé,

en engageant le principe qu’aucune pension ne puisse être in-férieure au niveau du SmIC.

n Indexer sur les salaires l’évolution du niveau des pensionset non sur les prix.

n Valider les années de formation comme des années travailléesafin de ne pas faire des besoins de qualification des handicapsau bénéfice de la retraite à 60 ans.

n Engager de véritables négociations sur la pénibilité du travailpour un réel départ anticipé et sur la situation des «entrées dansle monde du travail précoces» qui doivent permettre un départanticipé (tous les dispositifs d’apprentissage par exemple).

n Développer la prévention, améliorer les conditions de travail,afin d’arriver à la retraite en bonne santé.

n revenir sur les réformes régressives engagées depuis vingtans : abrogation des réformes balladur et fillon avec suppres-sion des décotes et retour aux dix meilleures années commeréférence pour les salariés du privé et aux six derniers moispour ceux du public.

n Développer des services publics en direction des personnesâgées afin de leur permettre d’avoir une vie sociale dans la dignité.

à tous les jeunes motivés et révoltés : rejoignez la lutte !

Wolinski, Charb, Tignous, Lasserpe... Desdessinateurs mettent leurtalent au service de la défense de la retraite etont illustré des cartes pétitions, initiées par lePCF et à adresser au pré-sident de la République. 80 000 ont été signées à lafête de l’Humanité.

Dans les prochains jours,les militant-e-s du PCF del’Aube vont multiplier lesinitiatives publiques dansle département pour faire signer cette carte-pétitionet populariser les proposi-tions alternatives dont ils

sont porteurs pour une réforme de gauche des retraites. On peutaussi se procurer cette carte à la fédération de l’Aube du PCF,22ter, avenue Anatole-France à Troyes, dans les sections auboisesou sur le site national du PCF : http://www.pcf.fr/43944.

Faux

Faux

Faux

Faux

Chiche

L’ACTU DU PCF DE L’AUBE

Signez et faites signer !

Cgt, Fo, FSU et Solidaires appellent à une journée nationaled’actions et de grèves le

mARDI 15 OCTObRE 2013Rassemblement à Troyes sur le thème de la défense de

l’emploi, des salaires, retraites, et de la protection sociale.

Plus d’infos dans notre prochaine édition.