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JANVIER/FÉVRIER 2017 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS 7 L’assemblée générale spéciale des PLQ du 17 novembre 2016 a permis de faire le point sur la production, les marchés et le prix du lait. La veille, les délégués se sont réunis en journée de réflexion afin de discuter de la croissance des marchés et sur les façons d’y répondre. Par FRANÇOIS BERTRAND, agronome, directeur adjoint, Communications et vie syndicale, PLQ ACTUALITÉ ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SPÉCIALE ET JOURNÉE DE RÉFLEXION 2016 Le point sur la production, les marchés et le prix du lait Les délégués des Producteurs de lait du Québec (PLQ) se sont réunis en assemblée générale spéciale le 17 novembre afin de faire le bilan de divers dossiers, notamment sur la pro- duction, les marchés et le prix du lait. Le portrait du marché laitier montre que malgré une croissance des mar- chés et une augmentation importante de la production, les producteurs de lait québécois demeurent confrontés à une situation difficile quant au prix, en dépit d’une légère amélioration par rapport à l’an dernier. On a vu en effet une croissance importante des marchés pour le lait de transformation, croissance qui se poursuit. Les chiffres de vente au détail sont révélateurs à ce propos. Juste pour la dernière année, entre octobre 2015 et octobre 2016, les ventes de crème ont augmenté de 4,2 %, celles du yogourt, de 3,4 %, des fromages, de 5,1 % et du beurre, de 2,5 %. Même la crème glacée, qui avait subi une baisse pendant plu- sieurs mois, a connu une hausse de ses ventes de 3,1 %. Bruno Letendre a lancé un message clair au gouvernement fédéral pour qu’il bonifie l’enveloppe du programme de compensations pour l’AECG.

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JANVIER/FÉVRIER 2017 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS 7

L’assemblée générale spéciale des PLQ du 17 novembre 2016

a permis de faire le point sur la production, les marchés

et le prix du lait. La veille, les délégués se sont réunis en

journée de réfl exion afin de discuter de la croissance

des marchés et sur les façons d’y répondre.

Par FRANÇOIS BERTRAND, agronome,directeur adjoint, Communications etvie syndicale, PLQ

A C T U A L I T É

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SPÉCIALE ETJOURNÉE DE RÉFLEXION 2016

Le point sur laproduction, lesmarchés et le prixdu lait

Les délégués des Producteurs delait du Québec (PLQ) se sont réunisen assemblée générale spéciale le17 novembre afin de faire le bilan dedivers dossiers, notamment sur la pro-duction, les marchés et le prix du lait.Le portrait du marché laitier montreque malgré une croissance des mar-chés et une augmentation importantede la production, les producteurs delait québécois demeurent confrontésà une situation difficile quant au prix,en dépit d’une légère amélioration parrapport à l’an dernier.

On a vu en effet une croissanceimportante des marchés pour le laitde transformation, croissance qui sepoursuit. Les chiffres de vente audétail sont révélateurs à ce propos.Juste pour la dernière année, entreoctobre 2015 et octobre 2016, lesventes de crème ont augmenté de4,2 %, celles du yogourt, de 3,4 %,des fromages, de 5,1 % et du beurre,de 2,5 %. Même la crème glacée, quiavait subi une baisse pendant plu-sieurs mois, a connu une hausse deses ventes de 3,1 %.

Bruno Letendre a lancé un message clairau gouvernement fédéral pour qu’il bonifiel’enveloppe du programme de compensationspour l’AECG.

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Comme le mentionnait dans son dis-cours le président des PLQ, BrunoLetendre: «Nous profitons d’une crois-sance remarquable de notre marché. Laréhabilitation du gras laitier a entraîné unboum de la demande pour les produitsplus riches, la crème, la crème glacée, lesyogourts, les fromages et le beurre.» Defait, non seulement les ventes augmen-tent, mais le choix des consommateursva aux produits plus gras.

Pour répondre à cette croissance,les producteurs se sont vu accorder denombreuses augmentations de leur droitde produire. Depuis 2014, celui-ci a aug-menté de 15 %, sans compter les jour-nées supplémentaires de production.

Cette croissance du secteurdemeure cependant compromise parl’entrée en vigueur imminente del’Accord économique et commercialglobal (AECG) ainsi que par la gestionlaxiste des importations. Le présidentBruno Letendre a lancé un message

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NOUVEAU LOGODES PRODUCTEURSLAITIERS DUCANADALe nouveau logo d’image demarque des PLC et de certifica-tion pour les produits faits de lait100 % canadien a été présentéaux délégués.Le logo qui indique « Lait dequalité » sera utilisé commemarque de certification d’originepour le lait 100 % canadien et lesingrédients laitiers canadiens. Lamarque de certification d’originefera l’objet d’une campagned’information à l’intention desconsommateurs.

INDEXATION DU PRIX DES CLASSES 1 À 4Le résultat de la formule d’indexation du prix du lait des classes 1 à 4 aété présenté lors de l’AGS. Celui-ci donne une baisse de 0,41 % applicableau 1er février 2017 sur les classes 1 à 4, ce qui aura un impact d’environ30 ¢ l’hectolitre sur le prix du lait de la ferme pour P5. Cet ajustement estbasé en parts égales sur l’indice des prix à la consommation (IPC) et sur lecoût de production (CdP).Pour les 12 mois se terminant le 30 septembre 2016, l’IPC a augmenté de1,414 %, alors que le CdP a diminué de 2,235 %, principalement à caused’une baisse des coûts des aliments pour animaux et du carburant. Àcompter du 1er février 2017, la formule d’indexation s’appliquera auxclasses 1 à 4, alors qu’elle s’appliquait auparavant seulement à la classe 1.

clair au gouvernement fédéral pourqu’il bonifie l’enveloppe du programmede compensations pour l’AECG entrele Canada et l’Union européenne. «Lessommes annoncées la semaine der-nière sont nettement insuffisantes.En tenant compte seulement despertes dues à l’AECG, il faudrait entre750 millions et un milliard de dollarspour indemniser les producteurs à lahauteur de ce que le précédent gouver-nement avait annoncé», a-t-il déclaré.

Cette demande plus importante engras combinée à la reconstruction desstocks de beurre a un impact importantsur l’augmentation du quota, mais celaa aussi une conséquence sur le prix dulait. L’utilisation de lait entier pour pro-duire du beurre et de la crème plutôtque du gras provenant de l’écrémageoccasionne une augmentation dessolides non gras qui ne sont pas tou-jours requis par le marché et qui sont

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aux délégués de mieux comprendre lateneur de ces marchés et de voir quela croissance actuelle est bien réelle etsoutenue. Ils ont discuté par la suite desdivers moyens à prendre et des actions àmener afin que le Québec réponde adé-quatement à la demande importante delait et que les producteurs remplissentle droit de produire qui leur est alloué.

Cette analyse des marchés et lesmesures à adopter pour y répondreseront des sujets traités lors des tour-nées d’information régionales d’hiver.

CAMPAGNE DE MARKETING ETVISITE SURPRISE À L’AGSJulie Gélinas, directrice Marketing,

a présenté aux délégués le résultat dela campagne publicitaire Solide liquide.Cette campagne, qui a rejoint 95 % desQuébécois francophones, est un grandsuccès, a-t-elle indiqué.

Les producteurs présents ont eula chance de visionner en primeurles publicités à venir pour le Lait enplus de recevoir une visite surprise :le commandant Robert Piché, qui estvenu raconter comment, en 2001, il aréussi un atterrissage d’urgence, sansmoteurs ni essence, sauvant la vie detous les passagers à bord. M. Piché estla vedette d’une des dernières publi-cités du Lait. Depuis la diffusion de lapublicité, a-t-il dit, on lui offre toujoursun verre de lait lorsqu’il va manger aurestaurant. Il a d’ailleurs profité de sonpassage à l’AGS pour lever son verrede lait avec le président des PLQ. ■

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Les déléguésont eu droit à lavisite surprisedu commandantRobert Piché quel’on peut voir dansune des dernièrespublicités du Lait.

stratégie, qu’il a d’ailleurs qualifiéed’historique. Cette entente permettranotamment de valoriser les solidesnon gras du lait et de favoriser lamodernisation des infrastructures detransformation canadiennes afin deproduire ici toute la gamme des ingré-dients laitiers utilisés dans les produitslaitiers canadiens.

JOURNÉE DE RÉFLEXIONLa veille, lors de la journée de

réflexion des délégués, ceux-ci ontpassé en revue les divers enjeux de ladernière année et discuté des actionsentreprises à ce sujet. Ils ont égale-ment regardé vers l’avenir en se pro-nonçant sur l’orientation stratégiquequi devrait guider les actions des PLQet des Producteurs laitiers du Canada(PLC) au cours de la prochaine année.

Il a aussi été beaucoup question dela croissance des marchés. Des confé-rences et des présentations ont permis

vendus à bas prix. La baisse des prixmondiaux ajoutée à l’effet des solidesnon gras en surplus crée un impact surle prix du lait aux producteurs.

Depuis quelques mois, les prix mon-diaux montrent des signes d’amélio-ration, ce qui permet d’espérer quecela influence positivement le prix.M. Letendre a cependant mis en gardeles producteurs de ne pas espérer deshausses très importantes. «Des prixdu lait à 80 $ l’hectolitre, je ne pensepas qu’il serait honnête de vous lepromettre. Mais tant que nous conser-vons la gestion de l’offre et la mise enmarché collective en restant unis, nousmaintiendrons un bien meilleur prix etun revenu plus stable que ceux de laplupart des producteurs ailleurs dansle monde», a-t-il tenu à préciser.

M. Letendre en a profité pourparler de l’entente nationale entre lesproducteurs et les transformateurspour la mise en place d’une stratégiedes ingrédients laitiers. Cela fait desannées, a-t-il rappelé, que le secteurlaitier tentait d’appliquer une telle

MAINTENIR L’ACCESSIBILITÉ AUX SERVICESVÉTÉRINAIRES PRÉVENTIFS ET CURATIFSFace à la décision du MAPAQ de mettre fin unilatéralement au programmed’amélioration de la santé animale au Québec (ASAQ) pour le rem-placer par le programme intégré en santé animale du Québec (PISAQ),les délégués des PLQ ont demandé de maintenir intégralement le pro-gramme actuel d’aide directe aux éleveurs afin de faciliter l’accessibilitéaux services vétérinaires préventifs et curatifs et aux produits vétérinairespartout au Québec.Les délégués ont fait valoir que l’ASAQ comporte un volet visant à faci-liter l’accessibilité à des services vétérinaires préventifs et curatifs, àtous les éleveurs, peu importe leurs productions et la distance entre leurexploitation et le bureau vétérinaire de leur région. Enfin, ce programmepermet une meilleure connaissance du statut sanitaire des troupeaux, unemeilleure utilisation des médicaments et la collecte de données relativesà l’épidémiosurveillance, à l’antibiosurveillance et la détection d’agentspotentiels de zoonose.

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