VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

218
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D'INGENIEURS DU MANS - UNIVERSITE DU MAINE 2008-2009 V V I I B B R R A A T T I I O O N N S S e e t t A A C C O O U U S S T T I I Q Q U U E E 2 2 Jean-Claude Pascal

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Page 1: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D'INGENIEURS DU MANS - UNIVERSITE DU MAINE

2008-2009

VVIIBBRRAATTIIOONNSS eett AACCOOUUSSTTIIQQUUEE 22

Jean-Claude Pascal

Page 2: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

ii

Page 3: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

iii

VIBRATIONS & ACOUSTIQUE 2

I – VIBRATIONS DES SYSTEMES MECANIQUES CONTINUS II – PROPAGATION ACOUSTIAQUE A UNE DIMENSION ET SILENCIEUX III – ACOUSTIQUE MODALE ET STATISTIQUE IV – INTRODUCTION AU RAYONNEMENT ACOUSTIQUE

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1

I - VIBRATIONS DES SYSTEMES MECANIQUES

CONTINUS

1. VIBRATIONS TRANSVERSALES DES CORDES

1.1 - Equation des cordes 1.2 - Description des conditions aux limites 1.3 - Techniques de séparation des variables 1.4 - Exemple : corde

2. VIBRATIONS LONGITUDINALES DANS LES BARRES

2.1 - Equation des ondes longitudinales 2.2 - Fréquences naturelles et déformées modales 2.3 - Conditions aux limites

3. VIBRATIONS DE TORSION DANS LES BARRES

3.1 - Equation des ondes de torsion 3.2 - Conditions aux limites

4. VIBRATIONS DE FLEXION DANS LES POUTRES 4.1 - Equation des poutres 4.2 - Conditions aux limites 4.3 - Détermination des fréquences naturelles et des déformées modales 4.4 - Un exemple : les lames du xylophone

5. VIBRATIONS DES MEMBRANES

5.1 - Equation des membranes 5.2 - Membranes rectangulaires 5.3 - Solution générale et conditions initiales 5.4 - Membranes circulaires

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I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

2

6. VIBRATIONS DES PLAQUES

6.1 - Equation des plaques minces 6.2 - Méthodes pour obtenir des solutions 6.3 - Plaque rectangulaire simplement supportée 6.4 - Introduction de Rayleigh-Ritz

7. MODELES D'AMORTISSEMENT 7.1 - Facteur d'amortissement modal 7.2 - Coefficient d'amortissement dans l'équation d'onde 7.3 - Dissipation aux limites

8. REPONSE FORCEE

8.1 - Réponse forcée par décomposition modale 8.2 - Exemple pour une poutre en flexion 8.3 - Cas des plaques rectangulaires 8.4 - Synthèse modale

9. PROPAGATION DES ONDES VIBRATOIRES

9.1 - Ondes quasi-longitudinales dans les barres 9.2 - Ondes de flexion dans les poutres 9.3 - Flux de puissance transmis par les ondes de flexion

dans les poutres

10. REPONSE FORCEE PAR DECOMPOSITION EN ONDES 10.1 - Présentation de la méthode pour les barres 10.2 - Extensions de la méthode 10.3 - Cas des poutres en flexion 10.4 - Comparaison avec la méthode de la synthèse modale

ANNEXE A Identification des paramètres modaux généralisés pour la poutre en flexion

ANNEXE B Solution approchée pour les plaques utilisant des fonctions de poutre

0508

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Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

3

Bibliographie Niveau élémentaire D.J. Inman, Engineering vibration, Prentice-Hall, 1996. M. Lalanne, J. Der Hogapian, P. Berthier, Mécanique des vibrations linéaires (2eme Edition), Masson, 1986. S.S. Rao, Mechanical vibration (3rd Edition), Addison-Wesley, 1995. Niveau supérieur M. Géradin, D. Rixen, Théorie des vibrations (2eme Edition), Masson, 1996. J.L. Guyader, Vibrations des milieux continus, Hermès, 2002. L. Meirovitch, Principles and techniques of vibrations, Prentice-Hall, 1997. A.W. Leissa, Vibration of plates (originally published 1969),Acoustical Society of America Publications. W. Soedel, Vibration of shells and plates (2nd Edition), Marcel Dekker, 1993.

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I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

4

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Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

5

1 – VIBRATIONS TRANSVERSALES DES CORDES 1.1 - Equation des cordes Une corde de masse linéique m (en kg/m) est tendue avec une tension τ entre deux points d'attache. L'équilibre des forces d'un petit élément x∆ de la corde est observé.

Figure 1.1 – Déplacement transversal et équilibre des forces pour une corde tendue La résultante des forces agissant sur l'élément x∆ doit être égal à la force d'inertie dans la direction z

( ) ( )2

2

2211

,,sinsin

t

txwxmxtxf

∂∂∆=∆++− θτθτ

Les angles 1θ et 2θ sont petits, si bien que l'équilibre des forces dans la direction x conduit à

τττθτθτ ==⇒= 212211 coscos et il est possible d'écrire également

( )

( )2

1

,tansin

,tansin

22

11

x

x

x

txw

x

txw

∂∂=≈

∂∂=≈

θθ

θθ

donc ( ) ( ) ( ) ( )

2

2 ,,

,,

12t

txwxmxtxf

x

txw

x

txw

xx ∂∂∆=∆+

∂∂−

∂∂ ττ

Si on considère pour une quantité scalaire ( )xs , le développement en série de Taylor

tronqué au second ordre autour de 0x , le point central de l'élément x∆

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )22

0

02

0

01 2et

2xO

x

xsxxsxsxO

x

xsxxsxs

xxx

xxx

∆+∂

∂∆+=∆+∂

∂∆−=

( )txf ,

τ 0 l

( )txf , densité linéique de force m masse par unité de longueur

( )txf ,

( )txw ,

2θ 1θ

x∆

x

z

corde au repos

( )txw , déplacement transversal

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I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

6

donc

( ) ( ) ( )2

002

1 2

,,xO

x

w

x

x

x

txw

x

txw

xxx

x∆+

∂∂

∂∂∆

∂∂=

∂∂ τττ m

L'équation d'équilibre devient donc

( ) ( )2

2 ,,

0t

txwxmxtxfx

x

w

xx ∂

∂∆=∆+∆

∂∂

∂∂ τ

Dans le cas où la force externe est nulle (( ) 0, =txf ), cette relation conduit à l'équation des cordes

avec mc τ= , la vitesse de propagation de l'onde transversale.

Sans considérer de conditions aux limites, la solution représente la propagation des ondes (le long d'une corde très longue ou infinie, par exemple)

( ) ( ) ( )ctxgctxgtxw ++−= 21, , 21 et gg sont des fonctions arbitraires. Avec une excitation harmonique, l'équation peur se mettre sous la forme semblable à celle de l'équation de Helmholtz en acoustique

( ) ( ) ,022

2

=+ xwkdx

xwd où le nombre d'onde

ck

ω=

dont la solution est ( ) jkxjkx eBeAxw += − ,

(la dépendance temporelle en tje ω est omise tel que ( ) ( ) tjexwtxw ω=, ). Pour une code de dimension finie, le déplacement dépendra des conditions de fixation aux extrémités : les conditions aux limites. 1.2 - Description des conditions aux limites Si l'extrémité de la corde n'est pas maintenue fixe, la résultante dans la direction z des forces à cette extrémité doit être nulle

( )0ext. forces

,

0sextérieure forcessin

0

0

00direction

=+∂

∂=

=+=∑

xx

xz

x

x

txw

F

τ

θτ

( ) ( )0

,1,2

2

22

2

=∂

∂−∂

∂t

txw

cx

txw

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Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

7

Par exemple pour l'extrémité l=x : fixe

( ) 0, =tw l

glissière

( )

( )0

,

0ext. forces,

=∂

=+∂

l

ll

x

txw

x

txwτ

0ext. forces =

l

raideur

( ) ( )

( ) ( )twk

x

txw

twkx

txw

,,

0,,

l

l

l

l

τ

τ

−=∂

=+∂

( )twk ,ext. forces l

l=

Tableau 1.1 – Exemples de conditions aux limites pour une corde.

1.3 - Technique de séparation des variables Cette technique permet d'obtenir les solutions du mouvement pour une corde de dimension finie avec des conditions aux limites particulières. La solution recherchée pour le déplacement transversal se présente sous la forme d'un produit de deux fonctions, dont l'une dépend de l'espace et l'autre du temps

( ) ( ) ( )tTxXtxw =,

L'équation des cordes s'écrit alors

( ) ( ) ( ) ( )tTxXtTxXc &&=′′2

avec ( ) ( )2

2

dx

xXdxX =′′ et ( ) ( )

2

2

dt

tTdtT =&& , et peut se mettre sous la forme suivante :

Les rapports de fonctions qui dépendent des variables indépendantes x et t , ne peuvent être que constants pour satisfaire l'égalité. Cette constante vaut 2σ− et permet d'écrire deux équations séparées

( ) ( )( ) ( )

=+=+′′

0

022

2

tTctT

xXxX

σσ

&&

dont les solutions sont ( )( ) ctbctatT

xxxX

σσσβσα

cossin

cossin

+=+=

k

l=x

( )( )

( )( )

22

-constante1 σ===

′′tT

tT

cxX

xX &&

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I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

8

1.3.1 – Utilisation des conditions aux limites : ex emple fixe – fixe Les conditions aux limites sont employées pour détermineσ et β :

CL en ( ) 000 ==⇒= βXx

donc le déplacement se réduit à

( ) xxX σα sin= Figure 1.2 – Conditions aux limites fixe-fixe CL en ( ) llXlx σα sin=⇒=

Les solutions du problèmes sont celles qui vérifient l'équation caractéristique 0sin =lσ ,

c'est à dire πσ nl = où n est un entier ( 0=n est écarté car il conduit à ( ) 0=xX , c'est à dire à l'absence de mouvement), soit Il y a donc un nombre infini de solutions qui correspondent aux modes de la corde

( ) xxX nnn σα sin= (pour L,2,1=n ) pour lesquelles ( ) ( ) 00 == lXX nn

nα est une constante arbitraire. Il y a donc aussi un nombre infini d'équations

différentielles de la fonction de la variable t qui s'écrivent maintenant sous la forme

( ) ( ) 022 =+ tTctT nnn σ&& , (pour L,2,1=n )

et dont les solutions sont

( ) tcbtcatT nnnnn σσ cossin +=

Les solutions du déplacement et de la vitesse de la corde s’expriment à partir de la somme sur n du produit des fonctions ( ) ( )tXtT nn

Les nA et nB sont des constantes arbitraires telles que nnn aA α= et nnn bB α= . Il apparaît

clairement que les cnσ sont les pulsations propres de chaque mode

( ) 0==lX

lx

( ) 00

0

==

X

x

L,3,2,1, == nl

nn

πσ

( ) ( )

( ) ( ) xtcBtcActxw

xtcBtcAtxw

nn

nnnnn

nn

nnnn

σσσσ

σσσ

sinsincos,

sincossin,

1

1

∑∞

=

=

−=

+=

&

l

cncnn

πσω ==

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Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

9

Remarque Les deux équations qui représentent les conditions aux limites (CL) peuvent se mettre sous la forme matricielle

=

0

0

10

0sin

βασ l

Le vecteur [ ]Tβα est non nul et les solutions correspondent à

0sin10

0sindet ==

l

σ.

1.3.2 – Utilisation des conditions initiales pour d éterminer A et B Les fonctions xnσsin représentent la distribution spatiale du déplacement sur toute la

longueur de la corde pour chaque mode n et se nomment les déformées modales. Ce sont des fonctions orthogonales qui satisfont la relation d'orthogonalité

≠=

== ∫∫ mn

mnldx

l

xm

l

xndxxx

l

m

l

n 0

2sinsinsinsin

00

ππσσ

La condition initiale ( 0=t ) sur le déplacement s'écrit

( ) ( ) ∑∞

=

==1

0 sin0,m

mm xBxwxw σ

En multipliant à droite par xnσsin et en intégrant par rapport à x sur [ ]l0 , la relation

d'orthogonalité permet d'obtenir

( )2

sinsinsin1 00

0

lBdxxxBdxxxw n

m

l

nmm

l

n == ∑ ∫∫∞

=

σσσ

donc

( ) L,2,1sin2

0

0 == ∫ ndxxxwl

Bl

nn σ

De la même manière, l'utilisation de la vitesse initiale permet d'écrire

( ) ( ) ∑∞

===

10 sin0,

mmmm xcAxwxw σσ&&

et d'obtenir en utilisant la relation d'orthogonalité

( ) L& ,2,1sin2

0

0 == ∫ ndxxxwcl

Al

nn

n σσ

1.3.3 – Interprétation Pour une corde de longueur l , le déplacement libre s'écrit donc

( ) ( ) ( ) ( )xtBtAtxwtxw nn

nnnnn

n φωω∑∑∞

=

=+==

11

cossin,,

Page 14: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

10

( )txwn , représente la contribution de chaque mode, pour lequel nω est la pulsation

propre et ( )xnφ la déformée modale. Par exemple, pour une corde tendue entre deux points fixes, nous avons obtenu :

les pulsations propres ml

n

l

cncnn

τππσω === ou les fréquences propres

ml

n

l

cnf n

τ22

== . Les fréquences sont "harmoniques" :

les déformées modales ( )l

xnxx nn

πσφ sinsin == ,

Figure 1.3 – Déformées modales des 3 premiers modes d'une corde fixées à ses extrémités Technique des "harmoniques" au violon

Figure 1.4 – Déformées modale pour le fondamental et les harmoniques

0 l x

( )x1φ

( )x2φ ( )x3φ

noeud

La corde pincée fortement au 1/3 de sa longueur produit le fondamental ( 1=n ) d'une corde de longueur 32l

( ) l

c

l

cf

4

3

3221 ==

En effleurant cette corde au même endroit, le fonda-mental de la corde de longueur l est étouffé ainsi que l'harmonique 2. L'harmonique 3 qui présente un nœud à cet endroit n'est pratiquement pas atténué : la fréquence

l

cf

2

33 =

est entendue : on gagne une octave.

0

0 l

l 3l

3=n

1=n

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Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

11

1.3.4 – Résumé de la démarche : fréquences propres et déformées modales

( ) ( )

( ) ( )∫

=

=

l

nn

n

n

l

nnn

dxxgxwN

B

dxxgxwcN

A

0 0

0 0

1

1

tscoefficien des ionDéterminat

σ

σσ

&

( ) ( )( ) ( )xwxw

xwxw

0

0

0,

0,

initiales Conditions

&& ==

( ) ( )∫ =l

mnnmn Ndxxgxg0

itéorthogonald' Relation

δσσ

( ) ( ) ( )

[ ] ( )∑

+=

=

nnnnnn

nn

n

xtBtA

xXtTtxw

φωω cossin

,

( ) ( ) ( )xxgxX nnnnn φγσγ ==modale Déformée

tiquecaractéris Equation

)et entre(rapport

constantes des ionDéterminat

βα

( ) ( ) 02 =+′′ xXxX σ

( ) xxxX σβσα cossin

Solution

+=

( ) ( )( ) ( )lXlX

XX

′′

ou

0 ou 0

limitesaux Conditions

( ) ( ) 022 =+ tTctT σ&&

( ) ( ) ( )( )( )

( )( )

22

1

,

variablesdes Séparation

σ−==′′

=

tT

tT

cxX

xX

tTxXtxw&&

( ) ( )0

,1,

elledifférenti Equation

2

2

22

2

=∂

∂−∂

∂t

txw

cx

txw

( )c

ctbctatT

nn

nnnnn

σωσσ

=+= cossin

Solution

Page 16: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

12

1.4 - Exemple : Corde On considère ici une corde montée fixe à une extrémité et sur un support de raideur k à l'autre extrémité.

Equation ( ) ( ) 02 =+′′ xXxX σ Solution générale : ( ) xxxX σβσα cossin +=

Figure 1.5 – Configuration d'une corde montée sur un support de raideur finie Les conditions aux limites

( )

( ) 00

0,0

=

=

X

tw

( ) ( )

( ) ( )lXk

lX

tlwk

x

txw

lx

τ

τ

−=′

−=∂

=

,,

entraînent

( ) ( )( ) xxX

xxXX

σασσαβcos

sin00

=′=⇒==

( ) ( ) lk

llXk

lX σατ

σαστ

sincos −=⇒−=′

ce qui conduit à l'Equation caractéristique Sur la figure 1.6, les intersections de la courbe lσtan et de la droite de pente klτ− sont

les solutions lnσ cherchées.

0 l

k

x

llkl

σστtan=−

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Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

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Figure 1.6 – Représentation des solutions de l'équation caractéristique. Les solutions de cette équation s'obtiennent numériquement (fonction Matlab fzero) en prenant 1,0=klτ . Elles sont comparées au cas où la condition à la limite en lx = correspond à une rigidité infinie (fixe). L'écart se réduit quand l'ordre du mode augmente.

n ( )lnσ pour 1,0=kl

τ

( )lnσ pour 0=kl

τ

( )∞→k

écart par rapport à une raideur infinie

1 2.86277259 π 88.8− %

2 5.76055793 π2 32.8− %

3 8.70831383 π3 60.7− %

4 11.70267808 π4 87.6− %

Tableau 1.2 – Exemple de la solution qui permet d'obtenir la pulsation propre

( )( )llc nn σω =

( )lσtan

( )lkl

στ−

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I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

14

2 – VIBRATIONS LONGITUDINALES DANS LES BARRES 2.1 - Equation des ondes longitudinales Les ondes longitudinales sont des ondes de traction-compression dans la direction x .

Figure 2.1 – Déplacement longitudinal dans une barre L'équation d'équilibre de l'élément dx s'écrit

( ) ( )2

2 ,

t

txwdxxAFdFF

∂∂=−+ ρ

avec ( )txw , le déplacement longitudinal, ( )xA la section et ρ la masse volumique. Le tenseur de la contrainte est

=000

000

00xxσσ avec ( )xA

Fxx =σ

Le tenseur des déformations s'obtient par la loi de Hooke (E : module de Young, υ : coefficient de Poisson)

( ) Iσσε tr1

EE

υυ −+= où ( ) xxσ=σtr

Or, ( )x

txwxx ∂

∂= ,ε et ( )xAE

F

EEExx

xxxxxx ==−+=σσυσυε 1

, d'où

( ) ( )x

txwxAEF

∂∂= ,

Puisque dxx

FdF

∂∂= , l'équation d'équilibre devient

( ) ( ) ( ) ( )dx

t

txwxAdx

x

txwxAE

x 2

2 ,,

∂∂=

∂∂

∂∂ ρ

Dans le cas d'une section constante ( ) AxA =

( ) ( )2

2

2

2 ,,

t

txw

x

txwE

∂∂=

∂∂

ρ

x

0 l

( )txw ,

x

z section ( )xA

dxx +

dFF + F

section ( )xA

Page 19: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

15

et en notant la vitesse de propagation des ondes longitudinales ρE

cL = , l'équation de

propagation peut se représenter sous la forme

La loi de Hooke montre qu'il existe aussi une déformation dans la direction z (et y )

xxxxxxzzzz EEEευσυσυσυε −=−=−+= 1

où on a considéré que 0=zzσ car il s'agit d'une surface libre, donc

( )x

txwxxzz ∂

∂−=−= ,υευε

La propagation des ondes de traction-compression dans les barres s'accompagne d'une déformation en z. On parle alors d'onde quasi-longitudinale

Figure 2.2 - Onde quasi-longitudinale : onde de traction-compression dans une barre 2.2 – Fréquences naturelles et déformées modales C'est une démarche identique à celles des cordes qui est suivie ici : le déplacement longitudinal est représenté par des fonctions indépendantes

( ) ( ) ( )tTxXtxw =,

Introduite dans l'équation des ondes, cette relation va conduire (voir les cordes) à deux équations indépendantes dont les solutions sont

( )( ) ctbctatT

xxxX

σσσβσα

cossin

cossin

+=+=

Fréquences naturelles et déformées modales vont dépendre des conditions aux limites.

( ) ( )0

,1,2

2

22

2

=∂

∂−∂

∂t

txw

cx

txw

L

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I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

16

La barre encastrée à une extrémité et libre à l'autre (cantilever) est prise comme exemple.

Figure 2.3 – Barre encastrée - libre

Les conditions aux limites se décrivent par : en 0=x , le déplacement est nul ( ) 0,0 =tw ( ) 00 =⇒ X

en lx = , la contrainte est nulle ( ) ( )0

,, =

∂∂=

=lxxx x

txwEtlσ ( ) 0=′⇒ lX

soit CL en 0=x : ( ) ( ) 000cos0 =⇒== βσβX

d'où l'équation du déplacement ( ) xxX σα sin= et sa dérivée ( ) xxX σσα cos=′

CL en lx = : ( ) ( ) 0cos ==′ llX σσα

conduit à l'équation caractéristique : L,2

5,

2

3,

20cos

πππσσ =⇒= ll

Les solutions sont Les déformées modales sont

( ) ( )l

xnxx nn 2

12sinsin

πσφ −==

et vérifient la relation d'orthogonalité

( ) ( ) nmm

l

n

l

mn

ldxxxdxxx δσσφφ

2sinsin

00==∫∫

avec le symbole de Kronecker

≠=

=mn

mnnm 0

1δ . Les pulsations naturelles sont

( ) ( )ρ

ππσω E

l

n

l

cnc L

Lnn 2

12

2

12 −=−

==

Les solutions du déplacement et de la vitesse peuvent s'écrire

A 0 l x

L,3,2,1,2

12 =−= nl

nn πσ

( ) ( )

( ) ( )

( ) xxc

xtcBtcActxw

xtcBtcAtxw

nnLnn

nnLnnLnnLn

nnLnnLnn

σφσω

σσσσ

σσσ

sin

sinsincos,

sincossin,

1

1

==

−=

+=

∑∞

=

=

&

Page 21: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

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Les conditions initiales (pour 0=t ) et la relation d'orthogonalité (voir les cordes) sont employées pour déterminer les coefficients nA et nB

le déplacement initial: ( ) ( ) ( )∑∞

===

10 sin0cos0,

mmLmm xcBxwxw σσ

( )2

sinsin0

2

0

0

lBdxxBdxxxw n

l

nn

l

n ∫∫ == σσ

donc

la vitesse initiale: ( ) ( ) ( )∑∞

===

10 sin0cos0,

mmLmmLm xcAcxwxw σσσ&&

( )2

sinsin0

2

0

0

lAcdxxAcdxxxw nLn

l

nnLn

l

n σσσσ ∫∫ ==&

donc

Exemple A 0=t , la vitesse initiale ( ) 00 =xw& et une force 0F est appliquée à l'extrémité libre de la

barre encastrée

( ) ( )

AE

xFxw

AE

F

x

xw 00 0,0, =⇒=

∂∂

soit ( )

( )2

1

20

12

18

−−=

+

nAE

lFB

n

n π et 0=nA car ( ) 000 =w&

Le déplacement libre de la barre est complètement défini par ses conditions aux limites et ses conditions initiales

( ) ( )( )

( )l

xnt

nAE

lFtxw

nn

n

2

12sincos

12

18,

12

1

20 πωπ

−−

−= ∑∞

=

+

( )∫=l

nn dxxxwl

B0

0 sin2 σ

( )∫=l

nLn

n dxxxwlc

A0

0 sin2 σ

σ&

0 l 0F

( ) ( ) ( )( )

( ) 1

22

120

20

0

20

0

0

10

12

142

212sin

1

212cos

2

sincos

2sin

2

+

+

−−=

−+−−=

+−== ∫

n

n

nn

l

n

nn

n

l

nn

n

l

lAE

Fnn

l

lAE

F

xx

x

lAE

Fdxx

AE

xF

lB

ππ

σπ

σ

σσσ

σσ

Page 22: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

18

avec ( )

ρπω E

l

nn 2

12 −= , L,3,2,1=n .

2.3 – Conditions aux limites Les déformées modales et les fréquences naturelles dépendent des conditions aux limites aux deux extrémités de la barre. Différents types de conditions aux limites peuvent être envisagés :

a) extrémité libre : la contrainte est nulle 0=∂∂

x

w

b) extrémité encastrée : le déplacement est nul 0=w

c) extrémité fixée à un ressort de raideur k x

wAEkw

∂∂=

d) extrémité attachée à une masse m x

wAE

t

wm

∂∂=

∂∂−

2

2

Le tableau suivant donne les pulsations naturelles et les déformées modales pour quelques combinaisons de CL

Tableau 2.1 – Pulsations naturelles et déformées modales pour les déplacements longitudinaux dans la barre

configuration pulsations naturelles nω déformées modales ( )xnφ

Page 23: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

19

3 – VIBRATIONS DE TORSION DANS LES BARRES 3.1 - Equation des ondes de torsion Une barre peut vibrer en torsion : la vibration est caractérisée par un déplacement angulaire (mouvement de rotation) autour de l'axe longitudinal de la barre. Figure 3.1 – Notations pour la barre en torsion Le moment de torsion s'écrit

( )x

txIGM t ∂

∂= ,0

θ

où 0IG est la raideur à la torsion, ( )υ+=

12

EG le module de cisaillement et 2

0 DI π= le

moment d'inertie de rotation de la section. L'équilibre des moments est

dxt

IMdxx

MM t

tt 2

2

0 ∂∂=−

∂∂

+ θρ

soit ( ) ( ) ( ) ( )

2

2

2

2

2

2

00

,,,,

t

tx

x

txG

t

txI

x

txIG

x ∂∂=

∂∂

⇒∂

∂=

∂∂

∂∂ θθ

ρθρθ

L'équation de propagation des ondes de torsion peut s'écrire sous la forme habituelle

avec la vitesse de propagation des ondes de torsion ρG

cT = .

dxx

MM t

t ∂∂

+

tM

On considère l'équilibre des moments d'un petit élément dx d'une barre de section circulaire uniforme. Soit tM le moment de

torsion en x et dxx

MM t

t ∂∂

+ le

moment de torsion en dxx + .

( ) ( )0

,1,2

2

22

2

=∂

∂−∂

∂t

tx

cx

tx

T

θθ

Page 24: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

20

3.2 – Conditions aux limites

a) extrémité encastrée : déplacement angulaire nul ( ) 00 =txθ

b) extrémité libre : moment nul ( ) 0,0 =txθ&

La méthode pour obtenir les pulsations naturelles et les déformées modales est la même que pour les cordes et les barres en traction-compression. La prise en compte des conditions initiales permettra de déterminer totalement le mouvement de la barre en torsion Le tableau suivant donne les pulsations naturelles et les déformées modales pour quelques combinaisons de CL Conditions aux limites

(Note: dans ce tableau γ=0I )

Tableau 3.1 – Pulsations naturelles et déformées modales pour les déplacements de torsion dans la barre

configuration pulsations naturelles nω déformées modales ( )xnφ

Page 25: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

21

4 – VIBRATIONS DE FLEXION DES POUTRES 4.1 - Equation des poutres

Figure 4.1 – Géométrie pour les poutres en flexion

Le déplacement transversal ( )txw , est l'amplitude du mouvement de flexion. L'équilibre de l'efforts tranchants et des moments sur un élement de poutre dx est décrit par le shéma ci-dessous

Figure 4.2 – Equilibre d'un élément de poutre dx Q est la force de cisaillement ou effort tranchant. Le moment de flexion s'écrit

12

3bhI = est le moment d'inertie de la section droite (selon l'axe y ). L'équation d'équilibre

des forces est établie en considérant que les déformations due au cisaillement peuvent se négliger (les sections droites ne se déforment pas)

( ) ( ) ( ) ( ) ( )2

2 ,,,

,,

t

txwdxAdxtxftxQdx

x

txQtxQ

∂∂=+−

∂∂+ ρ

Pour l'équilibre des moments par rapport au point P, les inerties de rotation selon y sont négligées

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )[ ] 02

,,

,,,

, =+

∂∂++−

∂∂+ dx

dxtxfdxdxx

txQtxQtxMdx

x

txMtxM

( )txf ,

dx

0 l h

b

h

x

y z

( ) ( )2

2 ,,

x

txwIEtxM

∂∂=

P M Q

dxx

QQ

∂∂+

dxx

MM

∂∂+

w

axe au repos

dx

Page 26: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

22

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) 02

,,,

, 2 =

+∂

∂+

+∂

∂dx

txf

x

txQdxtxQ

x

txM

Puisque dx est petit, ( )2dx peut être négligé et finalement Cette dernière expression permet de remplacer Q par M dans l'équation d'équilibre des forces

( ) ( ) ( )2

2

2

2 ,,

,

t

txwdxAdxtxfdx

x

txM

∂∂=+

∂∂− ρ

soit ( ) ( ) ( )txf

t

txwA

x

txwIE ,

,,2

2

4

4

=∂

∂+∂

∂ ρ

Dans le cas où la densité des forces extérieures est nulle Ces équations sont basées sur la théorie des poutres d'Euler-Bernouilli qui fait deux approximations importantes :

les déformations de la section droite dues au cisaillement sont négligées, l'effet d'inertie de rotation est négligé.

La théorie des poutres de Timoshenko prend en compte ces deux phénomènes. 4.2 – Conditions aux limites Elles sont définies en considérant les 4 grandeurs qui caractérisent le mouvement de flexion

- déplacement dû à la flexion : ( )txw ,

- déplacement angulaire (rotation) dû à la flexion : ( ) ( )x

txwtx

∂∂= ,

- moment de flexion : ( ) ( )2

2 ,,

x

txwEItxM

∂∂=

- force de cisaillement (effort tranchant) : ( ) ( )3

3 ,,

x

txwEItxQ

∂∂−=

( ) ( )x

txMtxQ

∂∂−= ,

,

( ) ( )0

,,2

2

4

4

=∂

∂+∂

∂t

txw

x

txw

A

IE

ρ

4 conditions aux limites 2 conditions initiales

Page 27: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

23

extrémité libre

pas de contraintes sur le

déplacement et la rotation ⇒

le moment de flexion et la

force de cisaillement

s'annulent en 0x

( ) ( )

( ) ( )0

,

0,

0

0

3

3

0

2

2

0

=∂

∂−=

=∂

∂=

=

=

xx

xx

x

txwIEtxQ

x

txwIEtxM

extrémité encastrée

les déplacements transversal

et angulaires sont nuls en 0x

( )

( ) ( )0

,,

0,

0

0

0

=∂

∂=

=

= xxx

txwtx

txw

θ

extrémité simplement supportée

le déplacement transversal

est bloqué mais la rotation est

libre ⇒ le moment de

flexion est donc nul en 0x

( )

( ) ( )0

,

0,

0

2

2

0

0

=∂

∂=

=

=xxx

txwIEtxM

txw

extrémité guidée

le déplacement transversal est

libre et la rotation est bloquée

⇒ la force de cisaillement

est donc nulle en 0x

( ) ( )

( ) ( )0

,

0,

0

0

3

3

0

0

=∂

∂−=

=∂

∂=

=

=

xx

xx

x

txwIEtxQ

x

txwtxθ

Tableau 4.1 – Principales conditions aux limites pour les poutres

4.3 – Détermination des fréquences naturelles et de s déformées modales Une solution en variables séparées ( ) ( ) ( )tTxXtxw =, est recherchée. L'équation différentielle du mouvement peut ainsi s'écrire

( ) ( )( )

( )( )

24

2 ωµ =−=tT

tT

xX

xX && avec

A

IE

ρµ =

et produire deux équations séparées. L'équation de la fonction dépendant du temps

( ) ( ) 02 =+ tTtT ω&&

a la même solution que pour les cas précédents

( ) tbtatT ωω cossin +=

pour l'équation différentielle de la fonction spatiale ( )xX

( ) ( ) ( ) 044 =− xXxX β avec IE

A 2

2

24 ωρ

µωβ ==

0x

0x

0x

0x

Page 28: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

24

on suppose des solutions de la forme sxeD , où D et s sont des constantes. En reportant cette solution dans l'équation différentielle on obtient

044 =− βs

soit

−==

⇒=β

ββ

2

1222,1 s

ss et

−==

⇒−=β

ββ

js

jss

4

3224,3

d'où la solution

( ) xjxjxx eDeDeDeDxX ββββ −− +++= 4321

ou encore sous une forme équivalente1

( ) xCxCxCxCxX ββββ coshsinhcossin 4321 +++=

Pour déterminer les coefficients 1D à 4D ou 1C à 4C , quatre conditions aux limites sont utilisées. Exemple : poutre encastrée – simplement supportée

Figure 4.3 – Conditions aux limites de la poutre encastrée-simplement supportée

Pour 0=x , ( ) 000 42 =+⇒= CCX

( ) ( ) 000 31 =+⇒=′ CCX β

Pour lx = , ( ) 0coshsinhcossin0 4321 =+++⇒= lClClClClX ββββ

( ) [ ] 0coshsinhcossin0 43212 =++−−⇒=′′ lClClClClX βββββ

Ces 4 équations peuvent s'écrire sous forme matricielle

=

−− 0

0

0

0

coshsinhcossin

coshsinhcossin

00

1010

4

3

2

1

2222 C

C

C

C

llll

llll

ββββββββββββ

ββ 0CA =⇒

1 2

sinhxx ee

x−−= ,

2cosh

xx eex

−+= , ( ) 00sinh = , ( ) 10cosh = ,

( ) xx coshsinh =′, ( ) xx sinhcosh =′

0 l

( )( )

( )( )

=′′=

=′=

0

0

00

00

lX

lX

X

X

A partir des définitions des CL du tableau précédent on obtient les conditions aux limites de la figure 4.3.

Page 29: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

25

La solution non-trivial (vecteur [ ]TCCCC 4321 non-nul) s'obtient en trouvant la

solution de l'équation ( ) 0det =A , soit vérifiée pour un nombre infini de valeurs nβ ( L,2,1=n ), comme le montre la figure

suivante. Les valeurs lnβ sont obtenues numériquement. Toutefois, pour 5>n , 1>>lβ

et 1tanh →lβ : on peut considérer que l'équation caractéristique est 1tan ≈lβ , et

employer l'approximation ( )

4

14 πβ +=

nln .

Figure 4.4 – Représentations graphique des solution de la poutres encatrée-simplement supportée. Les pulsations naturelles s'obtiennent à partir de

⇒=2

24

µωβ n

n

Pour obtenir les déformées modales, il faut utiliser les relations entre les différents coefficients 1C à 4C . La condition pour 0=x conduit à 42 CC −= et 31 CC −= . En

utilisant ces relations dans l'équation ( ) 0=′′ lX , on obtient

( ) ( ) 0sinsinhcoscosh 34 =−+− llCllC nnnn ββββ

d'où

443 sinsinh

coscoshCC

ll

llC n

nn

nn σββββ

−=−−

−=

ll ββ tanhtan =

-2

-1.5

-1

-0.5

0

0.5

1

1.5

2

l1β l2β l3β

lβtan

lβtanh

π π2 π3 π4

0

lnβ

n exactes approchées par

( ) 414 π+n 1 3.92660231 3.92699082 2 7.06858275 7.06858347 3 10.21017612 10.21017612 4 13.35176878 13.35176878

( ) L,3,2,1,4

2 == nlA

IElnn ρ

βω

Page 30: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

26

La fonction de la variable x peut s'écrire Les déformées modales ( )xnφ vérifient la relation d'orthogonalité

( ) ( )∫ =l

nm dxxx0

0φφ , quand nm≠

L'équation du déplacement est

Figure 4.5 – Déformées modales des 3 premiers modes de la poutre encastrée - simplement supportée.

Le tableau 4.3 donne les valeurs lnβ pour calculer les pulsations ( ) 42 AlEIlnn ρβω = ,

les déformées ( )xnφ et les coefficients nσ .

Free-free ll

lln

nn

nn

sinsinh

coscosh

ββββσ

−−

=

Clamped-free ll

lln

nn

nn

coscosh

sinsinh

ββββσ

+−

=

Clamped-pinned ll

lln

nn

nn

sinsinh

coscosh

ββββσ

−−

=

Clamped-sliding ll

lln

nn

nn

coscosh

sinsinh

ββββσ

+−

=

Clamped-clamped ll

lln

nn

nn

sinsinh

coscosh

ββββσ

−−

=

Tableau 4.2 - Expressions du coefficient nσ pour l'utilisation du tableau précédent.

( ) ( ) ( )[ ]( )xC

llllCxX

nn

nnnnnnn

φββσββ

=−−−= sinsinhcoscosh

( ) ( ) ( )xtBtAtxw nn

nnnn φωω∑∞

=

+=1

cossin,

3 premières déformées modales mode 1

mode 2 mode 3

0 l

Page 31: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

27

Tableau 4.3 – Combinaison des principales conditions aux limites pour la poutre

équation caractéristique déformées modales coefficients

configuration et solutions lnβ ( )xnφ nσ

Page 32: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

28

Remarque : seul le cas simplement supporté aux deux extrémités conduit à une expression analytique complète.

Figure 4.6 – Conditions aux limites pour la poutre simplement supportée.

Pour 0=x , ( )( ) ( ) 0

000

00042

422

42 ==⇒

=+−⇒=′′=+⇒=

CCCCX

CCX

β

Pour lx = , ( )( ) [ ] 0sin

0sinhsin0

0sinhsin0

312

31 =⇒

=+−⇒=′′=+⇒=

llClClX

lClClXβ

βββββ

Les solutions sont donc πβ nln = , avec L,3,2,1=n et le déplacement peut s'exprimer

par

Figure 4.7 – Premières déformées modale de la poutre simplement supportée.

4.4 – Un exemple : les lames du xylophone Le xylophone est un instrument de percussion composé de barres ou lames en bois mises en vibration par l’impact d’une mailloche. Il est d’usage de parler de barre ou de lame pour le xylophone alors que dans la terminologie des vibrations il s’agit bien de vibrations de flexion de poutres libres. Les lames sont maintenues en place par une cordelette et un

0 l

( )( )

=′′=

00

00

X

X

( )( )

=′′=

0

0

lX

lX

( ) ( )

A

IE

l

n

l

xntBtAtxw

n

nnnnn

ρπω

πωω

2

1

sincossin,

=

+=∑∞

=

Page 33: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

29

résonateur constitué d’un tube fermé à une extrémité est utilisé pour renforcer le son rayonné2.

Figure 4.8 – Xylophone. La section transversale des barres du xylophone présente la particularité de n’être pas uniforme pour accorder leurs premières fréquence propres. Les tubes résonateurs ne font que renforcer le fondamental (première fréquence propre des poutres).

Figure 4.9 – Renforcement de la réponse de la première fréquence propre par les résonateurs tubulaires.

Figure 4.10 – Accord des tubes : conditions aux limites. L’accord des tubes est obtenu en réglant leur longueur, en prenant en compte le fait qu’il sont fermés à une extrémité (vitesse nulle) et ouvert à l’autre (pression nulle). La méthode de séparation des variables )()(),( tTxXtxp = permet de calculer cette longueur en

2 D’après A. Chaigne http://wwwy.ensta.fr/~chaigne/percussion/TEXTES/percussion.htm. voir également : A. Chaigne, V. Doutaut, ''Numerical simulations of xylophones. I. Time-domain modeling of the vibrating bars'', J. Acoust Soc. Am. 101 (1997) 539-557, et I. Bork, ''Practical tuning of xylophone bars and resonators'', App. Acoust. 46 (1995) 103-127.

xup,

0)0(0 =′⇒= Xux

0=x l=x

0)( =lX l

Page 34: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

30

utilisant les conditions au limites avec l’équation ( ) ( ) 02 =+′′ xXxX σ (avec cσω = ) dont

la solution et sa dérivée sont respectivement ( ) xxxX σβσα cossin += et

( ) xxxX σβσσασ sincos −=′ . Les conditions aux limites en 0=x permettent d’écrire 0)0cos()0( ==′ ασX ce qui conduit à 0=α , et à exprimer le fonction spatiale de la

pression sous la forme xxX σβ cos)( = . Les conditions en l=x appliquées à cette dernière équation permettent d’écrire 0cos)( == ll σβX et d’obtenir l’équation

caractéristique 0cos =lσ dont les solutions

ππππσ2

12,

2

5,

2

3,

2

−== nn Ll

conduisent aux fréquences propres

l2

)12( cncnn

πσω −== .

La relation entre la fréquence du fondamental ( 1=n ) et la longueur du tube l2

2 1

cf

ππ =

permet de constater que cette dernière correspond au quart de la longueur d’onde acoustique (tube résonateur quart d’onde)

41λ

=l .

L’équation du déplacement de la poutre du xylophone peut s’écrire

t

txwxAtxf

t

txw

x

txMB 2

2

2

2 ),()(),(

),(),(

∂∂=+

∂∂+

∂∂− ργ

avec Bγ le coefficient d’amortissement visqueux du au fluide (qui dépend de la vitesse) et un moment de flexion

x

txw

txEItxM

2

2 ),(1)(),(

∂∂

∂∂+= η

dans l’expression duquel apparaît le facteur de perte qui traduit la dissipation dans la poutre (avec

12

)()(

3 xhbxI = ).

Les conditions aux limites libres se caractérisent par :

aucune contrainte en rotation (moment nul) 0),(

,02

2

=∂

= Lxx

txw

aucune contrainte en translation (effort tranchant nul) 0),(

,0

3

3

=∂

= Lxx

txw

En considérant un modèle simplifié où la poutre est de section constante ( AxA =)( ) et la

dissipation est négligée ( 0=Bγ et 0=η ), les conditions aux limites libres conduisent à l’équation caractéristique 1coshcos =LL ββ et aux fréquence propres

( )A

EI

L

Lf n

n ρπβ

2

2

2= .

Page 35: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

31

La modification de section des lames permet une progression harmonique des fréquences propres. Les lames sont faites en bois de Padouk ou en palissandre.

...,40.5,76.2,11 =ffn ...,9,4,11 =ffn

n Lnβ 1ffn

1 4.73004 1

2 7.85320 2.76

3 10.9956 5.40

4 14.1371 8.93

5 17.2788 13.3

>5 π)5.0( +n 41.0)5.0( 2+n

Lβcosh1 Lβcos

L1β

L2β

L3β

Page 36: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

32

5 – VIBRATIONS DES MEMBRANES Les membranes sont les équivalents en deux dimensions des cordes Ils se retrouvent dans les diaphragmes de microphones, les peaux de tambours et timbales, … Pour simplifier les développements mathématiques et introduire les vibrations des plaques, les membranes sont traitées en cordonnées cartésiennes. Les solutions obtenues pour des membranes rectangulaires ne correspondent pas évidemment aux applications les plus courantes ... 5.1 – Equation des membranes Un petit élément dydx est considéré dans une membrane Ω

Figure 5.1 – Notations et équilibre d'un élément de membrane.

Equation d’équilibre pour l’élément dydx

( )2

2

2

2

2

2

,,t

wdxdyMdxdytyxf

y

wdxdy

y

w

y

wdx

x

wdydx

x

w

x

wdy s ∂

∂=+∂∂−

∂∂+

∂∂+

∂∂−

∂∂+

∂∂ ττττ

soit

( )2

2

2

2

2

2

,,t

wdxdyMdxdytyxfdxdy

y

w

x

ws ∂

∂=+

∂∂+

∂∂τ

En considérant que la force extérieure est nulle : ( ) 0,, =tyxf

( ) ( ) ( )2

2

2

2

2

22 ,,,,,,

t

tyxw

y

tyxw

x

tyxwc

∂∂=

∂∂+

∂∂

x

y x

wdy

∂∂τ dyτ

dyτ

dyτ dyτ

dxτ

dxτ

dx

dy

∂∂+

∂∂

dxx

w

x

wdy

2

2

τ

Ω

τ tension par unité de longueur,

sM masse par unité de surface,

( )tyxf ,, densité surfacique de

force extérieure,

( )tyxw ,, déplacement transversal.

∂∂+

∂∂

dxx

w

x

wdy

2

2

τ

( )tyxw ,,

( ) dydxtyxf ,,

x

wdy

∂∂τ

Page 37: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

33

avec sM

cτ= , et en utilisant le Laplacien

2

2

2

22

yx ∂∂+

∂∂≡∇≡∆

Les solutions devront satisfaire les conditions aux limites sur le contour Γ . Pour les membranes, on peut envisager les mêmes conditions aux limites que pour les cordes. En particulier, on distingue les cas suivants :

Fixée sur Γ : ( ) 0,, =tyxw pour ( ) Γ∈yx,

Libre sur Γ (pas des forces) : ( )

0,, =

∂∂

n

tyxw pour( ) Γ∈yx,

n∂ : dérivée de wdans la direction normale n .

5.2 – Membranes rectangulaires Le déplacement d'une membrane rectangulaire de dimensions ( )yx LL × est représenté par

des fonctions à variables séparées

( ) ( ) ( ) ( )tTyYxXtyxw =,, L’équation différentielle du déplacement se met sous la forme

1 constante1 22

=−==′′

+′′ σ

T

T

cY

Y

X

X &&

d’où on peut tirer

2 constante22 =−=′′

−−=′′ ασ

Y

Y

X

X

soit

+=−=+−=′′

−=′′

222222

2

avec γασγασ

α

Y

YX

X

On obtient trois équations différentielles indépendantes

( )( )( ) ctfctetTTcT

ydycyYYY

xbxaxXXX

σσσγγγααα

cossin 0

cossin 0

cossin 0

22

2

2

+=⇒=++=⇒=+′′+=⇒=+′′

&&

Ainsi, la forme spatiale générale pour le déplacement est

( ) ( ) yxCyxCyxCyxCyYxX γαγαγαγα coscossincoscossinsinsin 4321 +++=

Pour la préciser davantage il faut considérer des conditions aux limites particulières.

( ) ( )0

,,1,,

2

2

22 =

∂∂−∇

t

tyxw

ctyxw

Page 38: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

34

On choisit ici le cas le plus fréquent : la membrane est fixée sur le contour :Γ ( ) 0,, =tyxw

pour ( ) Γ∈yx, . CL pour 0=x

( ) ( ) 0cossin0 43 =+= yCyCyYX γγ

La relation 0cossin 43 =+ yCyC γγ doit être vérifiée pour tout y , ce qui conduit à

043 == CC , donc

( ) ( ) yxCyxCyYxX γαγα cossinsinsin 21 +=

CL pour xLx =

( ) ( ) 0cossinsinsin 21 =+= yLCyLCyYLX xxx γαγα

d’où ( ) 0cossinsin 21 =+ yCyCLx γγα .

Si on rejette la solution triviale 021 == CC , on obtient l’équation caractéristique

παα mLL xx =⇒= m 0sin , ,...2,1=m

CL pour 0=y et yLy =

Ces conditions aux limites conduisent à 02 =C et à l'autre équation caractéristique

πγγ nLL yy =⇒= n 0sin , ,...2,1=n

Les solutions pour la constante σ sont

2

2

2

222

yx

nmmnL

n

L

m +=+= πγασ

Il est alors possible d'obtenir pour une membrane fixée sur ses bords

les fréquences naturelles

les déformées modales ( ) ( )

( )yxC

yxCyYxX

mnmn

nmnm

,

sinsin1

φγα

==

avec la déformée modale

0sin =xLα

0sin =yLγ

syx

mnmn ML

n

L

mc

τπσω2

2

2

2

+==

( )yxyx

mn LyLx

nm

L

yn

L

xmyx

≤≤≤≤=

=0,0

,2,1,,sinsin,

Kππφ

Page 39: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

35

2,21,22,11,1 ======== nmnmnmnm

2222222122122211

44144111

yxyxyxyx LLc

LLc

LLc

LLc +=+=+=+= πωπωπωπω

Figure 5.2 - Représentation des déformées pour les 4 premiers modes (lignes nodales)

Remarque Pour une membrane carrée ( LLL yx == )

- les déformées mnφ et nmφ ont des fréquences naturelles identiques

22 nmL

cnmmn +== πωω

- pour nm= , les déformées sont identiques ("modes doubles").

5.3 – Solution générale et conditions initiales La solution générale pour le déplacement s'écrit Ce sont les conditions initiales qui permettent de déterminer les coefficients mnA et mnB en

employant la relation d'orthogonalité

( ) ( )

≠≠==

=∫ ∫ qnpm

qnpmNdydxyxyx mn

L L

pqmn

x y

et0

et,,

0 0

φφ

On obtient ainsi les relations suivantes

( ) ( ) [ ]tBtANdydxyxtyxw mnmnmnmnmn

L L

mn

x y

ωωφ cossin,,,0 0

+=∫ ∫

et

( ) ( ) [ ]tBtANdydxyxtyxw mnmnmnmnmnmn

L L

mn

x y

ωωωφ sincos,,,0 0

−=∫ ∫ &

A l'instant ,0=t ( ) ( )yxwyxw ,0,, 0= et ( ) ( )yxwtyxw ,,, 0&& = , et les relations précédentes

permettent d'obtenir

xL

yL

( ) [ ] ( )∑∑∞

=

=

+=1 1

,cossin,,m n

mnmnmnmnmn yxtBtAtyxw φωω

Page 40: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

36

Par exemple, pour la membrane rectangulaire fixée sur le contour Γ

( )yx

mn L

yn

L

xmyx

ππφ sinsin, =

d'où

( )4

sinsin,0

2

0

2

0 0

2 yxL

y

L

x

L L

mnmn

LLdy

L

yndx

L

xmdydxyxN

yxx y

=== ∫∫∫ ∫ππφ

5.4 – Membranes circulaires L'équation des membranes circulaires s'obtient en écrivant l'équation des membranes en coordonnées polaires

( ) ( )0

,,1,,

2

2

22 =

∂∂−∇

t

trw

ctrw

θθ

avec le Laplacien 2

2

22

22 11

θ∂∂+

∂∂+

∂∂≡∇

rrrr. Le domaine est définit par ar <<0 et les

conditions aux limites sont données pour ar = . Une solution est recherchée sous la forme de variables séparées ( ) ( ) ( ) ( )tTrRtrw θθ Θ=,, . L'équation différentielle s'écrit alors

01122

=Θ−Θ ′′+

′+′′Θ TRcr

RTRr

RT &&

constante 111 222

←−==ΘΘ ′′

+′

+′′

σT

T

crR

R

rR

R &&

Comme précédemment, cette dernière relation peut se séparer en deux : une équation temporelle dont on connaît déjà la solution

( ) ctfctetTTcT σσσ cossin 022 +=⇒=+&& et une autre équation

constante 2222 ←=+′

+′′

=ΘΘ ′′

− mrR

Rr

R

Rr σ

qui peut encore se séparer en deux par avec l'introduction d'une nouvelle constante

( ) ( ) 02 =Θ+Θ ′′ θθ m

( ) ( ) ( ) 01

2

22 =

−+′+′′ rR

r

mrR

rrR σ .

( ) ( )

( ) ( ) dydxyxyxwN

A

dydxyxyxwN

B

x y

x y

L L

mnmnmn

mn

L L

mnmn

mn

∫ ∫

∫ ∫

=

=

0 0

0

0 0

0

,,1

,,1

φω

φ

&

Page 41: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

37

La première a une solution harmonique de périodeπ2 , ce qui implique que m soit un entier

( ) θθθ mdmc cossin +=Θ

et la deuxième équation différentielle est connue comme étant l'équation de Bessel dont la solution est

( ) ( ) ( )rbrarR σσ mm YJ +=

( ) ( )xx mm et Y J sont des fonctions de Bessel d’ordre m de première et seconde espèce. La Figure montre que la fonction de Bessel de seconde espèce n'est pas finie au centre ( 0=r ) et ne peux donc pas être une solution de notre problème.

Figure 5.3 - Représentation des fonctions de Bessel de première espèce )(Jm x

(gauche) et de seconde espèce )(Ym x (droite).

Si on considère que la membrane est tendue sur un cadre circulaire fixe, la condition aux limites ( ) 0=aR conduit pour être satisfaite à chercher les solutions de l'équation

( ) K,2,1,0,0Jm == maσ

Les solutions discrètes amnmn σχ = (en nombre infini) correspondent aux passages à zéro

des fonctions ( )xmJ , comme le montre la figure ci-dessous (voir aussi le tableau 5.1)

Figure 5.4 – Passages à zéro des fonctions de Bessel )(J0 x et )(J1 x

Page 42: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

38

mnχ 1=n 2=n 3=n 4=n 5=n

0=m 2.40483 5.52008 8.65373 11.79153 14.93092

1=m 3.83171 7.01559 10.17347 13.32369 16.47063

2=m 5.13562 8.41724 11.61984 14.79595 17.95982

3=m 6.38016 9.76102 13.01520 16.22347 19.40942

4=m 7.58834 11.06471 14.37254 17.61597 20.82693

Tableau 5.1 – Valeurs des arguments des fonctions de Bessel correspondant à leur passage à zéro Les fréquences naturelles sont donc ( amnmn χσ = )

s

mnmnmn Ma

cτχσω ==

et la solution générale (bords fixes)

( ) [ ] ( )( )∑∑∞

=

=

++=1 1

m cossinJcossin,,m n

mnmnmnmnmn mdmcrtBtAtyxw θθσωω

La déformée modale ( ) ( )( )θθσθφ mdmcrr mn cossinJ, mmn += apparaît comme composée

de deux modes (à l'exception de 0=m ) qui permettent d'orienter les figures modales par rapport à la position arbitraire des axes choisie, comme on peut le voir en écrivant cette déformée sous la forme équivalente ( ) ( )0m sinJ θθσα −mrmn . Ce sont les conditions

initiales qui fourniront les 4 coefficients, par exemple ici en considérant le déplacement initial

( ) ( ) θθσθπ

ddrrmrrwN

cBa

mnmn

mn ∫ ∫=2

0 0

m0 sinJ,1

( ) ( ) θθσθπ

ddrrmrrwN

dBa

mnmn

mn ∫ ∫=2

0 0

m0 cosJ,1

.

Figure 5.5 – Les déformées modales des membranes circulaires classées par fréquences naturelles croissantes (d'après Berg et Stork3) 3 R.E. Berg, D.G. Stork, The Physics of Sound, 2nd Ed., Prentice Hall, 1995

Page 43: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

39

Les timbales sont des instruments composés d'une membrane fermant un volume acoustique. La peau de veau est remplacée maintenant par une membrane en Mylar parfaitement homogène et insensible à l'humidité. Des tirants actionnés par une pédale permettent de changer l'accord en modifiant la tension de la membrane. La position de la frappe vers le bord à pour effet de sélectionner plus particulièrement les modes (1,1), (2,1), (3,1), (4,1), (5,1), (6,1). Sur la face à l'air libre le fluide agit par effet d'inertie en augmentant la masse en mouvement avec pour conséquence une diminution des fréquences naturelles. La cavité crée un couplage vibroacoustique beaucoup plus complexe où l'amortissement joue un rôle important. Dans le tableau 5.2, les fréquences naturelles de la membrane sont comparées à des mesures de fréquences rayonnées.

fréquences acoustiques mesurées ( )nm, 11ffmn 11ff intervalles musicaux

1,1 1 1 fondamental

2,1 1.35 1.5 quinte

3,1 1.67 1.74

4,1 1.99 2 octave

5,1 2.30 2.25

6,1 2.61 2.49 octave + tierce majeure

… … … …

Tableau 5.2 – Fréquences naturelles de la membrane et harmonique de la timbale (d'après Benade4)

4 A.H. Benade, Fundamentals of Musical Acoustics, Oxford University Press, 1976

Page 44: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

40

6 – VIBRATIONS DES PLAQUES 6.1 – Equation des plaques minces De façon similaire à l'équation qui décrit les déplacements dus aux ondes de flexion dans les poutres, il est possible d'obtenir une équation pour décrire les ondes de flexion qui existent dans un milieu à deux dimensions: c'est l'équation des plaques Figure 6.1 – Notations pour la plaque

( )

∂∂+

∂∂

∂∂+

∂∂≡

∂∂+

∂∂≡∇≡∇

4

4

2

2

2

2

4

42

2

2

2

2224 2

yyxxyx

L'écriture des conditions aux limites dépend du système de coordonnées utilisé. pour une plaque rectangulaire, elles s'expriment pour chaque bord de la même façon que pour la poutre (voir partie 4). Par exemple, pour une plaque rectangulaire simplement supportée

( ) 0,, =tyxw pour 0=x , xLx = , 0=y et yLy = .

( )0

,,2

2

=∂

∂x

tyxw pour 0=x et xLx = .

( )0

,,2

2

=∂

∂y

tyxw pour 0=y et yLy = .

L'équation des plaques ci-dessus correspond à la théorie des plaques minces ou théorie de Kirchoff-Love . Elle est l'équivalent de la théorie d'Euler-Bernouilli des poutres et néglige également les déformations dues au cisaillement et les effets de l'inertie de rotation. A cause de ces approximations, elle est valable pour les plaques minces (quand l'épaisseur est très petite devant les dimensions de la plaque et la longueur d'onde flexion) c'est à dire pour le domaine basse fréquence des plaques isotropes. La théorie plus complète, équivalente de la théorie des poutres de Timoshenko, est la théorie de Mindlin (1951).

( ) ( )0

,,,,

2

24 =

∂∂+∇

t

tyxwhtyxwD ρ

xL yL

x y

w

avec ( )tyxw ,, le déplacement transversal, D la rigidité de flexion

( )2

3

112 υ−=

hED

h épaisseur, ρ masse volumique, E module de Young, υ coefficient de Poisson,

24 ∆≡∇ est l'opérateur biharmonique ou double laplacien.

Page 45: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

41

6.2 – Méthodes pour obtenir les solutions La solution recherchée pour le déplacement transversal est

( ) ( ) ( ) ( )tTyYxXtyxw =,,

En l'introduisant dans l'équation différentielle des plaques on obtient

( ) ( )

42

44

constante1

2 βµ

==−=+′′′′

+T

T

Y

Y

Y

Y

X

X

X

X &&

avec h

B

ρµ =2 ( µ n'est pas la célérité des ondes). La difficulté apparaît dans le membre de

gauche où il n'est plus possible d'obtenir des équations séparées pour ( )xX et ( )yY . Une méthode de résolution consiste à choisir arbitrairement une fonction ( )xX qui satisfait

les conditions aux limites, puis à résoudre l'équation précédente pour obtenir ( )yY . Elle conduit à une solution exacte du problème. Cependant, il n'est pas possible de trouver des solutions analytiques dans la majorité des cas de conditions aux limites. Cette méthode est souvent employée quand deux bords opposés sont simplement supportés (ou appuyés): c'est cette démarche qui est décrite par la suite. Pour traiter les autres cas on utilise le plus souvent la méthode de Rayleigh-Ritz, basée sur la minimisation de l'énergie vibratoire (potentielle et cinétique) ou encore une méthode approximative comme :

- la méthode des fonctions de poutre (voir annexe), - la méthode des effets de bords de Bolotin, - la méthode de Galerkin utilisant une technique variationnelle, - des méthodes basées sur les différences finies et les éléments finis.

6.3 – Plaques rectangulaires simplement supportées sur deux bords opposés La fonction ( )xX est obtenue en satisfaisant les conditions aux limites simplement

supportées pour 0=x et xLx = . La fonction obtenue pour les poutres peut donc être

utilisée :

( ) K,2,1,sin == mL

xmxX

x

π

Figure 6.2 – Plaque simplement supportée sur les deux bords opposés

x y

Page 46: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

42

Ses dérivées spatiales (par rapport à x )

( )xx L

xm

L

mxX

ππsin

2

−=′′ et ( ) ( )

xx L

xm

L

mxX

ππsin

4

4

=

sont reportées dans l'équation différentielle

( )4

424

2 βππ =+′′

Y

Y

Y

Y

L

m

L

m

xx

ce qui conduit à une équation différentielle d'ordre 4

( ) 02 4

42

4 =

+′′

− Y

L

mY

L

mY

xx

βππ

Comme pour les poutres, on recherche des solutions de la forme syeD où D et s sont des constantes. En reportant cette solution générale dans l'équation différentielle, on obtient une équation caractéristique

02 4

4

2

2

4 =

+

− βππ

xx L

ms

L

ms

Les solutions de cette équation caractéristique sont

24231211 ,,, γγγγ jsjsss −==−==

avec 2

21

+=

xL

mπβγ et 2

22

−=

xL

mπβγ

donc la solution pour la fonction ( )yY est

( ) yjyjyy eDeDeDeDyY 22114321

γγγγ −− +++=

ou ( ) yCyCyCyCyY 14132221 coshsinhcossin γγγγ +++=

Cette solution est similaire à celle obtenue pour les poutres avec comme différence deux paramètres 1γ et 2γ à la place d'un seul. En toute rigueur, il faudrait écrire ( )yYm car les

constantes de cette équation dépendent de m : imC , m1γ , m2γ . Les coefficients de

l'équation ( )yY peuvent s'obtenir en fonction des conditions aux limites par la même méthode que celle employée pour les poutres :

- les conditions aux limites en 0=y et yLy = permettent d'obtenir 4 équations qui

s'expriment sous forme matricielle 0CA =

où A est une matrice 44 × et C le vecteur des coefficients iC .

- les solutions de l'équation caractéristique obtenue à partir de ( ) 0det =A permettent de calculer les fréquences propres et les déformées modales.

Remarque : cette démarche utilise la forme particulière de ( )xX pour des conditions aux

limites simplement supportées pour laquelle XX ′′ et ( ) XX 4 deviennent des constantes.

Page 47: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

43

Pour les deux autres bords, il est possible de choisir n'importe quelles conditions aux limites. Exemple : cas d'une plaque simplement supportée sur tous ses bords Ce cas simple permet d'illustrer la méthode : les conditions simplement supportées en

0=y et yLy = conduisent à l'équation matricielle

0

coshsinhcossin

00

coshsinhcossin

1010

4

3

2

1

1211

212

222

22

21

22

1122 =

−−−

C

C

C

C

LLLL

LLLL

yyyy

yyyy

γγγγγγγγγγ

γγγγ

Le calcul de ( ) 0det =A conduit à

( ) 0sinsinh 21

222

21 =+ yy LL γγγγ

En écartant les solutions triviales, reste finalement

K,2,1,0sin 22 ==⇒= nnLL yy πγγ

Par ailleurs, ( )2222 xLmπβγ −= avec µωβ =2 et hD ρµ = , ce qui permet d'écrire

22

2

+

=

yx L

n

L

m ππβ

d'où l'expression des pulsations naturelles µβω 2=mn

L'étape suivante consiste à utiliser les 4 relations obtenues avec les conditions aux limites sur 0=y et yLy = pour exprimer 3 des 4 coefficients 1C à 4C . On obtient alors

l'expression

( )yL

ynCyY

πsin1=

qui permet d'écrire l'équation complète du déplacement d'une plaque simplement supportée

avec la déformée modale

h

D

L

n

L

m

yxmn ρ

πω

+

=

22

2

( ) [ ] ( )∑∑∞

=

=

+=1 1

,cossin,,m

mnb

mnmnmnmn yxtBtAtyxw φωω

( )yx

mn L

yn

L

xmyx

ππφ sinsin, =

Page 48: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

44

Figure 6.3 – Déformée pour le mode (2,3) de la plaque simplement supportée

Cette approche peut être utilisée pour n'importe quelles conditions aux limites associées à deux bords opposées simplement supportés5. Dans les autres cas des solutions approchées utilisant des fonctions de poutre peuvent fournir des solutions dont la précision est très dépendantes des conditions aux limites (voir en Annexe). Dans tous les cas où les solutions analytiques exactes ne sont pas accessibles, c’est la méthode de Rayleigh-Ritz qui est préférée car sa précision est contrôlable. Toutefois, les plaques circulaires permettent aussi des solutions analytiques exactes en variables séparées de la forme

( ) ( ) ( ) ( )[ ] ( ) ( )[ ] θββθββθ mrdrcmrbrarR mnmnmnmnmnmnmnmn cosIJsinIJ mmmm +++=Θ

où ( )xmI sont les fonctions de Bessel modifiées correspondant en fait à des fonctions de Bessel dont l’argument est imaginaire. Ces fonctions croissent en s’éloignant du centre pour pouvoir satisfaire les différentes conditions aux limites. Les coefficients arbitraires

nma , mnb , mnc , mnd et l’argument mnβ sont précisés en fonction des conditions aux limites.

6.4 – Introduction à la méthode de Rayleigh-Ritz Cette méthode approchée qui permet d'obtenir des solutions pour des conditions aux limites quelconques sera examinée en détail en 3ème année. Comme la méthode de Rayleigh-Ritz est très souvent employée, on en donne ici le principe. Le principe de Rayleigh valable pour les systèmes conservatifs (énergie potentielle maximale = énergie cinétique maximale) peut être employée pour trouver la première fréquence propre de la plaque. Par exemple, si on se donne pour la déformée modale approchée du premier mode la déformée statique pour les conditions aux limites considérées, il est possible de calculer les quantités suivantes à partir des valeurs quadratiques de la déformée :

- l'énergie potentielle maximale maxU (énergie de déformation)

- la partie maxT(

de l'énergie cinétique maximale maxT telle que max2

max TT(

ω=

5 voir : A.W. Leissa, "The free vibration of rectangular plates", Journal of Sound and Vibration 31(3), 257-293 (1973).

x

y

Page 49: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

45

La pulsation propre approchée du premier mode s'obtient par

max

max2

T

UR (=ω .

Ritz en 1909 a étendu cette méthode pour calculer les r premiers modes d'une structure. Les déformées modales sont représentées à partir d'une fonction φ comportant r

coefficients arbitraires rCCC ,,, 21 L , qu'il convient de calculer pour chaque mode

rrCCC ϕϕϕφ +++= L2211 . Les fonctions spatiales iϕ doivent satisfaire les conditions aux limites du problème.

Les énergies potentielle et cinétique se calculent à partir de la valeur quadratique de φ et peuvent s'écrire formellement sous la forme

∑∑=i j

jiij CCkU max et ∑∑=i j

jiij CCmTmax

(.

La différence entre énergie potentielle et énergie cinétique est minimisée par rapport aux coefficients iC et on obtient alors r équations homogènes qui peuvent s'écrire sous forme

matricielle.

( )

( )

( )

0

0

0

0

2

1

max2

max

max2

max2

max2

max1

=

=−∂

=−∂

=−∂

r

r

C

C

C

TUC

TUC

TUC

M

(

L

(

(

A

ω

ω

ω

En annulant le déterminant de A , r valeurs propres 2Rωλ = sont obtenues. Les

pulsations propres nRω approximent la pulsation du mode n

εωω += nnR

ε tend vers 0 quand le nombre r de coefficients iC s'accroît par rapport à l'ordre n du

mode, ce qui revient à dire que les dernières valeurs de nRω ne sont généralement pas

utilisables. Pour chaque mode n , 2ω est remplacé par 2nRω dans l'équation matricielle

0AC = , ce qui permet d'exprimer 1−r coefficients et d'écrire la déformée modale correspondante sous la forme

( )rrqn C ϕαϕαϕαφ +++= L2211 , ( 1=qα ).

Page 50: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

46

Note historique En 1787 à Leipzig, Chladni met en évidence expérimentalement la formation de lignes nodales sur une plaque libre avec du sable. Wheatstone (1833) et Rayleigh (1873) utilisent les modes de poutre libre pour essayer d'expliquer les figures de Chladni. Ritz (1909) utilise sur ce problème (la plaque libre) la méthode qui porte son nom et Sezawa donne en 1931 les premiers résultats pour une plaque encastrée. Iguchi (1938) développe une méthode pour obtenir certains résultats analytiques. Les premières synthèses complètes sur les méthodes utilisables pour calculer les fréquences naturelles et les déformées modales de plaques sont dues à Warburton (1954) et Leissa (1969).

Figure 6.4 – Figures de Chladni d'une plaque libre.

Page 51: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

47

7 – MODELES D'AMORTISSEMENT Dans les modèles de cordes, barres, poutres, membranes et plaques étudiées précédemment, l'amortissement n'est pas pris en compte pour simplifier la mise en équation du problème. En conséquence, les solutions pour les réponses libres obtenues ne présentent pas de décroissance de l'amplitude des mouvements avec le temps. Dans tous les cas considérés, la fonction ( )tTn avait pour équation différentielle

( ) ( ) 02 =+ tTtT nnn ω&& , K,2,1=n

7.1 – Facteur d'amortissement modal La méthode la plus simple consiste à inclure un terme dissipatif correspondant à un modèle d'amortissement visqueux

( ) ( ) ( ) 02 2 =++ tTtTtT nnnnnn ωωζ &&&

où nζ est le facteur d'amortissement modal ( 1<<nζ ). La solution correspond à celle

d'un système à un degré de liberté.

( ) [ ])1cos()1sin( 22 tbtaetT nnnnnnt

nnn ζωζωωζ −+−= −

ou encore la forme équivalente

( ) ( )nnnt

nn teAtT nn ϕζωωζ +−= − 21sin

où les constantes ( )nn ba , et ( )nnA ζ, sont déterminées à partir des conditions initiales.

7.2 – Coefficient d'amortissement dans l'équation d 'onde D'autres modèles sont construits en insérant directement un coefficient d'amortissement dans l'équation différentielle

Modélisation de l'amortissement externe représentant la dissipation due par exemple à la présence d'un fluide (air) dans le cas d'une membrane:

équation non-dissipative: 02

22 =

∂∂−∇

t

wMw sτ

équation dissipative: 02

22 =

∂∂−

∂∂−∇

t

wM

t

wcw sτ

c : coefficient d'amortissement

Modélisation de l'amortissement interne en appliquant un coefficient proportionnel à la vitesse de fluctuation des contraintes dans une poutre (modèle d'amortissement de Kelvin-Voigt)

Page 52: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

48

équation non-dissipative : 02

2

4

4

=∂∂+

∂∂

t

wA

x

wEI ρ

équation dissipative: 02

2

4

4

4

4

=∂∂+

∂∂

∂∂+

∂∂

t

wA

x

w

tI

x

wEI ρα

Remarque : Une forme équivalente à ce dernier modèle consiste à considérer le module de Young complexe ( )ηjEE += 1 . En considérant une variable complexe

pour le déplacement tel que tjeWw ω= , l'équation précédente devient

024

4

4

4

=−∂∂+

∂∂

wAx

wIj

x

wEI ρωαω

donc Eηαω ≡ . L'utilisation du facteur de perte η pour représenter le rôle de l'amortissement structural dans la réponse forcée d'une structure mécanique est décrit dans la section 7.

7.3 – Dissipation aux limites L'amortissement peut également être reporté dans la définition des conditions aux limites. En effet, les modes de fixation des structures vont souvent introduire une dissipation. Un exemple en est donné pour des conditions aux limites dans le cas des ondes longitudinales dans une barre

t

twctwk

x

txwAE

x ∂∂+=

∂∂

=

),0(),0(

),(11

0

t

tlwctlwk

x

txwAE

lx ∂∂−−=

∂∂

=

),(),(

),(22

Figure 6.1 – Conditions aux limites dissipatives pour les ondes longitudinales dans une barre.

0 l 1k 2k

1c 2c

Page 53: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

49

8 – REPONSE FORCEE

Les solutions étudiées jusqu'à maintenant correspondent aux réponses libres de systèmes continus. Elles dépendent des fréquences naturelles, des déformées modales et de conditions initiales. On recherche maintenant la réponse en régime stationnaire à une excitation harmonique forcée représentée par une force

( ) tFtF ωcos0=

où ω est la pulsation imposée par l'excitation. Remarque: La notation complexe est souvent employée tjeFF ω

0= (ou plus simplement

0FF = , le terme tje ω étant souvent omis) où F est une force complexe. Le signal

physique réel se retrouve par ( ) tjeFFtF ω0ReRe ==

8.1 – Réponse forcée par décomposition modale

La méthode de décomposition modale est basée sur l'orthogonalité des déformées modales

)(rnφ . Les nφ constituent une base orthogonale sur laquelle sont décomposés les

paramètres du système (ces équations sont démontrées en Annexe dans le cas des poutres)

rrr dmM nn )()( 2φ∫Ω= masse (modale) généralisée avec )(rm la densité

nnn MK 2ω= raideur généralisée

rrr dcC nn )()( 2φ∫Ω= amortissement généralisé

rrr dtfF nn )(),( φ∫Ω= force généralisée avec ),( tf r la densité de force

Ces paramètres modaux permettent d'écrire une équation modale pour chaque mode qui est découplée des autres

( ) ( ) ( ) ( )tFtqKtqCtqM nnnnnnn =++ &&&

Il s'agit là d'un système à 1 DDL dont ( )tqn est la solution du déplacement en coordonnées

pour le mode n . Elle s'exprime selon la nature du signal de la force ( )tF .

8.1.1 - Force quelconque

( ) ( ) ( ) ( )thtFteAtq nnnat

nn n

nn ∗++= − θωωζ sin

( )na

tn teA

n

nn θωωζ +− sin : réponse libre du système dont les constantes nnA φ et dépendent

des conditions initiales à 0=t .

Page 54: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

50

( ) ( )thtF nn ∗ : réponse forcée représentée o=par le produit de convolution de la force par la

réponse impulsionnelle. On a vu6 que la réponse impulsionnelle d'un système à 1DDL conduisait à

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ττωτω

ττ ωζωζ

dteFM

edthtFthtF

n

nn

n

nn

at

t

nan

t

n

t

nnn −=−=∗ −−

∫∫ sin00

avec nn

nn M

C

ωζ

2= et 21 nnan

ζωω −= . Ce terme représente la réponse en régime établi,

quand 0>>t . 8.1.2 - Force harmonique Une force complexe tj

n eF ω produira une réponse de la forme tjnn eBq ω= où nB est

complexe. L'équation du système devient

nnnnnnn FBKBCjBM =++− ωω 2

ou encore

[ ] nnnnnn FBMj =++− 22 2 ωζωωω nn

n FH

B=⇒

en posant

( )[ ]nnnn

njM

Hζωωωω 2

122 +−

=

En représentant nH sous la forme nj

n eH ϕ

( ) ( )2222 2

1

nnnn

n

MH

ζωωωω +−= ,

22

2tan

ωωζωωϕ

−−

=n

nnn

La réponse à la force ( ) tFtF nn ωcos= est ( ) tj

nn eBtq ωRe= , soit

( ) ( )( ) ( )

−−

+−=+=

222222

2arctancos

2cos

ωωζωωω

ζωωωωϕω

n

nn

nnnn

nnnnn t

M

FtHFtq

( )tqn est la solution du déplacement en coordonnées généralisées pour le mode n . La

réponse à la force ( )tF est fournie par la synthèse modale

6 voir cours Vibrations et Acoustique 1 (ENSIM 2A)

( ) ( ) ( )rr1

nn

n tqtw φ∑∞

==,

Page 55: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

51

8.2 – Exemple pour une poutre en flexion La première étape consiste à identifier les paramètres modaux généralisés. La démonstration qui conduit à la relation donnée précédemment est reportée en Annexe. La déformée ( )xnφ et la pulsation naturelle nω pour le mode n satisfont l'équation

homogène des poutres

( ) ( ) 024

4

=− xAdx

xdIE nn

n φρωφ

et la déformée vérifie la relation d'orthogonalité ( ) ( ) 00

=∫l

pn dxxxA φφρ pour np ≠ . En

multipliant par la déformée ( )xpφ et en intégrant, on aboutit à l'équation

( ) ( ) ( ) ( )∫∫ =l

pnn

l

pn dxxxAdxx

dx

xdEI

0

2

04

4

φφρωφφ

La prise en compte de la relation d'orthogonalité dans le second membre conduit à une seconde relation d'orthogonalité dont la symétrie est vérifiée dans l'annexe A. Quand

np = , les deux intégrales de l'équation précédente peuvent s'interpréter aisément comme la raideur généralisée et la masse généralisée

pour que la relation précédente s'écrive sous la forme

La deuxième étape considère une excitation sous la forme d'une densité linéique de force ( )txf , , la réponse forcée de la solution de l'équation inhomogène

( ) ( ) ( )txft

txwA

x

txwEI ,

,,2

2

4

4

=∂

∂+∂

∂ ρ

On cherche une solution sous la forme ( ) ( ) ( )xtwtxw mm

m φ∑∞

==

1

, , donc

( ) ( ) ( ) ( ) ( )txfxtwAdx

xdtwEI m

mm

m

mm ,

4

4

=+ ∑∑ φρφ&&

en multipliant par ( )xnφ et en intégrant

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )∫∫ ∑∫ ∑ =+l

nn

l

mm

m

l

nm

mm dxxtxfdxxxtwAdxx

dx

xdtwEI

0004

4

, φφφρφφ&&

( ) ( ) ( ) ( ) dxxxAMdxxdx

xdEIK n

l

nn

l

nn

n φφρφφ∫∫ ==00

4

4

et

nnn MK 2ω=

Page 56: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

52

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )

44 344 21444 3444 21

&&

444 3444 21tF

l

n

M

n

l

mm

m

K

l

nm

mm

nnn

dxxtxfdxxxAtwdxxdx

xdEItw ∫∫∑∫∑ =+

0

ou 0

0

ou 0

04

4

, φφφρφφ

Quand nm= ( ) ( ) ( )tFtwKtwM nnnnn =+&& .

C'est l'équation d'un système à 1DDL non dissipatif. Un facteur d'amortissement modal nζ

est introduit à ce niveau. Dans le cas d'une excitation harmonique de la force ( ) ( ) tjexftxf ω=, le déplacement de la poutre s'écrira

( ) ( ) ( ) ( ) tj

nn

nnn

n exwxtwtxw ωφφ ∑∑ ==,

soit [ ] nnnnnn FwjM =++− 22 2 ωζωωω

avec la force modale généralisée

( ) ( )∫=l

nn dxxtxfF0

, φ

La solution est

( ) [ ] ( )

( )22

12222

122

2tan

)2()(

2)(,

ωωζωωϕφ

ζωωωω

φζωωωω

ω

ωϕ

ω

−−

=+−

=

+−=

∑∞

=

=

n

nnnn

n nnnn

tjjn

nn nnnn

tjn

avecxM

eeF

xjM

eFxw

n

Figure 8.1 – Réponse fréquentielle en amplitude et phase pour un mode.

La figure ci-contre représente la fonction de transfert ( )ωnH

si ( )ω,xw est écrit sous la forme

( ) ( ) tjnn

nn exFHxw ωφω ∑=, .

10 -2 10 -1 10 0

10 1

nHlog20

dB10

nKlog20−

0

2

π−

π− nϕ

( )2log20 ωnM−

( )nnK ζ2log20−

dB/octave12−

Page 57: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

53

Exemple : Cas d'une force ponctuelle sur une poutre simplement supportée

La poutre est excitée par une distribution de force (force ponctuelle)

( ) ( ) tjexxFtxf ωδ 00, −= Figure 8.2 – Excitation d'une poutre par une force ponctuelle

La force modale généralisée s'écrit ( ) ( ) ( )0000 xFdxxxxFF nnn φφδ =−= ∫

Remarque : si la force est appliquée sur le nœud du mode p , ( ) 00 =xpφ et la force

généralisée pour le mode p est nulle : 0=pF . Pour une poutre simplement supportée

l

xnFFn

00 sin

π=

Si la force est appliquée au centre 20 lx = , 2sin0 πnFFn = et seuls les modes impairs

seront excités. 8.3 – Cas des plaques rectangulaires

Cas général pour les plaques homogènes avec excitat ion harmonique

Les expressions sont similaires à celles des poutres.

( ) [ ] ( )yxjM

eFyxw mn

m n mnmnmnmn

tjmn ,

2,,

22φ

ζωωωωω

ω

∑∑ +−=

avec la masse généralisée ( )∫ ∫=x yL L

mnmn dydxyxhM0 0

2 ,φρ

la force généralisée ( ) ( )∫ ∫=x yL L

mnmn dydxyxyxfF0 0

,, φ

Cas particulier d'une plaque simplement supportée

la déformée modale ( )yx

mn L

yn

L

xmyx

ππφ sinsin, =

la masse généralisée 4

sinsin0 0

22 yxL L

yxmn

LLhdy

L

yndx

L

xmhM

x y ρππρ == ∫ ∫

Cas particulier d'une excitation ponctuelle (plaque simplement supportée)

la force ( ) ( ) ( )000, yyxxFyxf −−= δδ

la force généralisée

( ) ( )yx

L L

yxmn L

yn

L

xmFdy

L

ynyydx

L

xmxxFF

x y

000

0 0

000 sinsinsinsinπππδπδ =−−= ∫ ∫

0 l

0x

0F

Page 58: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

54

8.4 – Synthèse modale 8.4.1 – Contribution de chaque mode Quand une structure est excitée à la pulsation ω , tous les modes sont plus ou moins excités. Le champ vibratoire est créé par la superposition de tous les modes. La contribution de chacun dépend

- de la force modale généralisée du mode (donc de la position de la force d'excitation),

- de la proximité de la pulsation naturelle du mode de celle de l'excitation.

Figure 8.3 – Réponse totale due à la contribution de 3 modes tel que cBA wwww −+=

Sur la figure ci-dessus :

- le mode A ( ωω <A ) en fonction de la masse modale généralisée 2ωAA MF ,

- le mode B ( ωω ~B ) est contrôlé majoritairement par l'amortissement, - le mode C ( ωω >C ) contribue en fonction de la raideur généralisée CC KF .

8.4.2 – Cas particulier d'une plaque carrée Les pulsations naturelles de la plaque carrée de côtés L sont données par

( )h

Dnm

Lmn ρπω 22

2

+

=

Il y aura plusieurs combinaisons ( )nm, ayant la

même valeur 22 nm + , comme le montre la table ci-contre. Plusieurs modes différents auront donc la même pulsation naturelle. Exemple : (1,7), (7, 1) et (5,5).

Tableau 8.1 – Fréquences propres normalisée pour une plaque carrée

1 2 3 4 5 6 7

1 2 5 10 17 26 37 50

2 5 8 13 20 29 40 53

3 10 13 18 25 34 45 58

4 17 20 25 32 41 52 65

5 26 29 34 41 50 61 74

6 37 40 45 52 61 72 85

7 50 53 58 65 74 85 98

wlog20

ωlog

ω

Aω Bω Cω

Awlog20

Cwlog20

Bwlog20

anti-résonance

m n

22 nm +

Page 59: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

55

Leur superposition va conduire à une forme apparente qui va dépendre de l'excitation et poura tromper l'expérimentateur. Considérons les modes (1,2) et (2,1) avec une excitation à leur pulsation naturelle

h

D

L ρπωω

2

2112 5

==

excitation en 20

Lx = ,

40

Ly = , sur la ligne nodale

du mode (2,1). La déformée du mode (1,2) apparaît

L

y

L

xA

ππ 2sinsin1212 =Φ

excitation en 40

Lx = ,

20

Ly = , sur la ligne nodale

du mode (1,2). La déformée du mode (2,1) apparaît

L

y

L

xA

ππsin

2sin2121 =Φ

excitation sur la diagonale en 40

Lx = ,

40

Ly = .

Les deux modes sont également excités car les forces modales généralisées sont identiques. Ainsi,

2112 AA = et

+=ΦL

y

L

x

L

y

L

xA

ππππsin

2sin

2sinsin1221,12

Cette déformée présente une ligne nodale pour xLy −= où 021,12 =Φ .

Figure 8.4 – Déformées apparentes (non-modale) pour une plaque carrée.

Cependant, si la position du point d'excitation est changée, 1221 AA α= et une forme modale différente apparaît, comme la figure suivante permet de le constater pour les modes (1,2) et (2,1), (1,4) et (4,1), (1,5) et (5,1). Ces formes ne sont pas orthogonales car si

2112 φαφ AA +=Φ et 2112 φαφ BB +=Φ alors

( )( ) 02

212

12

22121121221

212

≠+=

+++=ΦΦ

∫∫

∫∫∫∫

S BA

S BABAS BA

dS

dSdS

φααφ

φααφφαφφαφ

y

x

y

x

12Φ

21Φ

y

x

21,12Φ

Page 60: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

56

Figure 8.5 – Lignes nodales des déformée apparentes dues aux combinaisons de modes pour une plaque carrée

7.4.3 – Grandeurs quadratiques moyennes

Ce sont souvent ces quantités qui sont mesurées sur les structures mécaniques vibrantes. Soit le déplacement

( )),, tyxw et la vitesse ( )tyxv ,,

( ) ( ) ( )yxHFetyxw mnm n

mnmntj ,,, φωω ∑∑=

( ) ( )tyxwjtyxv ,,,, ω=

La vitesse quadratique moyenne se définit par

( ) ( )

( )

( ) ( )22

2

0

22

,2

,,2

1

,,1

,,

2

∑∑

=

=

=

m nmnmnmn yxHF

tyxv

dttyxvT

tyxv

φωω

ωπ

Figure 8.6 – Réponse d'un mode en déplacement et en vitesse

wlog20

ωlog dB/oct12−

vlog20

ωlog

dB/oct6− dB/oct6+

Page 61: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

57

En considérant que ∑∑∑ ∗=i j

jii i zzz2

L'intégration de ( )tyxv ,,2 sur la surface d'une plaque yx LL × conduit à

( ) ( ) ( )∫ ∫ ∑∑ ∫ ∫=x y x yL L

m n

L L

mnmnmn dydxyxHFdydxtyxv0 0 0 0

2222

2 ,2

,, φωω

avec

( ) ( ) ( )[ ]22222

2

2

1

mnmnmnmn

mnM

Hζωωωω

ω+−

=

Pour une plaque homogène simplement supportée

( )∫ ∫ ==x yL L

yxmnmn

LLhdydxyxhM

0 0

2

4,

ρφρ

d'où La vitesse quadratique moyenne sur la surface de la plaque peut s'exprimer par une simple somme de la valeur quadratique des composantes de chaque mode. 8.4.4 – Facteur de perte et amortissement structura l Pour les calculs dynamiques de structures mécaniques, le module de Young est souvent considéré sous la forme complexe

( )ηjEE += 1

où η est le facteur de perte qui se définit par

maximale potentiele Energie2

cyclepar dissipée Energie

πη =

La raideur modale généralisée de la structure (poutre, plaque, etc.) qui est proportionnelle au module de Young, devient elle aussi complexe

)1( ηjKK nn +=

Une excitation harmonique ωj

n eF produit une réponse ( ) tjnn eBtq ω= et l'équation du

système mécanique est

nnnnn FBKBM =+− 2ω

d'où

( ) ( ) ( ) ( ) ( )∑∑∑∑ ∗∗=m n p q

pqmnpqmnpqmn yxyxHHFFtyxv ,,2

,,2

2 φφωωω

( )( ) ( ) ( )∫ ∫ ∑∑

+−=

m n mnmnmn

mn

yx

F

LLhdydxtyxv

2222

2

2

22

22

4,,

ζωωωωρω

Page 62: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

58

( ) ( )22 ωω

ω

−=

nn

tjn

nM

eFtq

avec nnn MK=2ω la pulsation propre complexe ( )ηωω jnn += 122 , soit

A la résonance nωω = et ( ) ( )222

nnn

tjn

njM

eFtq

ωηωω

ω

+−= nζη 2=

Page 63: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

59

9 – PROPAGATION DES ONDES VIBRATOIRES Sous l'action d'une excitation mécanique, les ondes vibratoires se propagent dans les structures mécaniques de grandes dimensions ou dissipatives. la solution générale du déplacement peut s'écrire

( ) ( ) ( )tTxXtxw =,

Pour une excitation harmonique ( ) tjetT ω= , donc

( ) ( ) tjexXtxw ω=,

9.1 – Ondes quasi-longitudinales dans les barres A partir de la relation

( )( )

( )( ) constante

12

==′′

tT

tT

cxX

xX

L

&&,

ρE

cL =

on obtient avec ( ) tjetT ω=

( )( )

22

2

2

1L

LL

kctT

tT

c−=−= ω&&

ce qui conduit à l'équation ( ) ( ) 02 =+′′ xXkxX L dont les solutions sont (en notation complexe)

( ) xjkxjk LL eBeAxX += −

LL ck ω= est le nombre d'onde (Lc : célérité des ondes longitudinales) xjkLeA − : onde se propageant vers les x positifs

xjkLeB : onde se propageant vers les x négatifs 9.1.1 – Onde dans une barre semi-inifinie Ainsi, une force ( ) tjeFtF ω

0= appliquée à une barre semi-infinie va créer une onde

propagative ( ) tjxjk eeWtxw L ω−=,

Figure 9.1 – Déplacement longitudinal produit par une force appliquée à l'extrémité d'une barre infinie

En considérant la relation d'équilibre des forces à l'extrémité 0=x

( )0sextérieure forces

,0

00

=+∂

∂==

==∑ x

xx x

txwAEF

0

0F x

( )txw ,

Page 64: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

60

En calculant ( ) tjxjk

L eeWkjx

txwL ω−−=

∂∂ ,

, la relation d'équilibre devient

00 =+− tjtjL eFeWAEkj ωω

Elle permet d'obtenir l'amplitude de l'onde AEkj

FW

L

0= . L'onde propagative (avec

l'hypothèse que l'onde n'est pas réfléchie) s'écrit 9.1.2 – Impédance mécanique L'impédance mécanique au point d'application de la force s'exprime par

( )twj

eFZ

tj

xm ,0vitesse

force 0

0 ω

ω==

=,

Pour une barre semi-infinie avec une onde purement propagative, l'impédance mécanique

mZ correspond à l'impédance caractéristique

( ) LLL

tj

c cmcAc

AE

twj

eFZ ==== ρ

ω

ω

,00 , m : masse par unité de longueur

(et l'équation du déplacement devient ( ) ( ) tjxjkc eeZjFtxw x ωω −= 0, )

Dans le cas où l'onde incidente xjkLe− est partiellement réfléchie, un terme xjkLe apparaît dans l'équation et l'impédance mécanique est modifiée. Exemple d'une barre libre de longueur l

Figure 8.2 – Déplacement longitudinal produit par une force appliquée à l'extrémité d'une barre finie libre de longueur l

Expression du déplacement

( ) ( ) tjxjkxjk eeWeWtxw LL ω−−+ +=,

+W : amplitude de l'onde qui se propagent vers les 0>x −W : amplitude de l'onde qui se propagent vers les 0<x

La barre est libre donc les conditions aux limites sont

( ) tjxjk

L

eeAEkj

Ftxw L ω−= 0,

0

0F x

( )txw ,

l

Page 65: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

61

0=x ( ) tj

x

eFx

txwAE ω

00

, −=∂

=

lx = ( )

0, =

∂∂

= lxx

txwAE

Puisque ( ) ( ) tjxjkxjk

L eeWeWkjx

txwLL ω−−+ −−=

∂∂ ,

,

la première condition aux limites permet d'écrire AEkj

FWW

L

0=− −+ et la seconde

( ) ( )−+−+ +=− WWlkjWWlk LL sincos , soit

( )−+ += WWlkjAEkj

FL

L

tan0

L'impédance mécanique est

( ) ( ) lkc

EAj

j

lkAEk

WWj

F

twj

eFZ L

L

LLtj

m tantan

,000 =−=+

== −+ ωωω

ω

En considérant cL

ZE

AAEc

EA ===ρ

ρρ , l'impédance mécanique au point

d'application de la force pour une barre libre est L'impédance mécanique dépend donc de la structure et de ses conditions aux limites7. 9.1.3 – Puissance mécanique injectée La puissance mécanique injectée dans une structure par une force se définit comme le produit moyen dans le temps de cette force par la vitesse au point d'application

( ) ( )tvtF ,0=Π , ce qui correspond aussi

( ) 0Re2

10

∗=Π vF

si on utilise la notation complexe. En écrivant ( ) mZFv 00 =

Pour une barre semi-infinie la puissance injectée par une force 0F est

Lc cA

F

Z

F

ρ22

20

20 ==Π .

7 lkZjZ Lcm cot−= si l'extrémité de la barre est encastrée (( ) 0, =tlw ).

lkZjZ Lcm tan=

20

00

1Re

2

1Re

2

1F

ZZ

FF

mm

=

=Π ∗

Page 66: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

62

Pour la barre finie libre décrite précédemment 01Re2

021 ==Π mZF car l'impédance

mécanique mZ est purement imaginaire. Aucune puissance n'est injectée dans la barre qui

n'est pas dissipative et qui n'est pas connectée à une structure à laquelle elle pourrait transférer de l'énergie. Si maintenant on considère un module de Young complexe pour introduire le facteur de perte ( )ηjEE += 1 . Avec l'hypothèse 1<<η , on exprime

- la célérité du son complexe ( )

+≈+==2

11ηρρηρ jEjEEcL

- le nombre d'onde complexe

−=

−≈=2

12

1ηη

ρωω

jkjEc

k LL

L

L'impédance mécanique devient complexe

+≈=2

1tan2

1tanηηρ jlkjjZlkAEjZ LcLm

et la puissance ne sera pas nulle. 9.2 – Ondes de flexion dans les poutres Si on considère un déplacement transversal ( ) ( ) ( )tTxXtxw =, , l'équation de propagation des ondes de flexion conduit à

( ) ( )( )

( )( ) constante

4

=−=tT

tT

xX

xX

A

IE &&

ρ

Si ( ) tjetT ω= alors ( )( )

2ω−=tT

tT&& et

( ) ( ) ( ) 044 =− xXkxX B , avec Les solutions pour ( )xX peuvent s'écrire sous la forme

( ) xkxkxjkxjk BBBB eBeBeBeBxX 4321 +++= −−

xjkBeB −

1 est une onde qui se propage vers les 0>x xjkBeB2 est une onde qui se propage vers les 0<x xkBeB −

3 est une onde dont l'amplitude décroît dans la direction des 0>x ,

sans rotation de phase, xkBeB4 est une onde dont l'amplitude décroît dans la direction des 0<x ,

sans rotation de phase.

IE

AkB

ρω 24 =

Page 67: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

63

Les deux dernières ondes se nomment ondes évanescentes. Bk correspond bien à la

définition d'un nombre d'onde de flexion BB ck ω= , où Bc est la célérité des ondes de

flexion dans la poutre (Bc : vitesse de phase). Comme par ailleurs IEAkB ρω 24 =

La célérité des ondes de flexion dans la poutre dépend de la pulsation ω : elle n'est donc pas constante avec la fréquence et le nombre d'onde n'est pas une droite comme pour les ondes acoustiques ou les ondes longitudinales dans les barres.

Figure 9.3 – Nombres d'onde des ondes longitudinales et de flexion en fonction de la fréquence 9.3 – Flux de puissance transmis par les ondes de f lexion dans les poutres Comme pour l'intensité acoustique, on parle couremment d'intensité de structure. Pour les poutres ce terme désigne la puissance transmise à travers la section de la poutre (en Watt). En considérant les deux mouvements couplés du modèle d'Euler-Bernouilli

a) le déplacement transversal w et l'effort tranchant Q ,

b) la rotation de flexion θ et le moment flechissant M , l'intensité (ou flux de puissance) à travers la section de la poutre s'écrit en utilisant les variables complexes

∗∗ += wQMI &&θRe2

1

Les vitesses dans l'expression précédente s'écrivent wjwv ω== & et θωθ j=& . En utilisant les expression obtenues précédemment

x

w

∂∂=θ ,

2

2

x

wEIM

∂∂= ,

3

3

x

wEIQ

∂∂−=

44 etA

IEc

IE

Ak BB ρ

ωρω ==

ω

4IE

A

ck

BB

ρωω ==

Eck

LL

ρωω ==

Page 68: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

64

on obtient l'intensité exprimée en fonction du déplacement

∂∂−

∂∂

∂∂−=

∂∂−

∂∂

∂∂= ∗

∗∗

∗w

x

w

x

w

x

wEIw

x

w

x

w

x

wEII

3

3

2

2

3

3

2

2

Im2

Re2

ω&

&,

en fonction des vitesses vibratoire en posant ωjvw =

∂∂−

∂∂

∂∂= ∗

∗v

x

v

x

v

x

vEII

3

3

2

2

Im2ω

,

où encore en fonction de l'accélération en posant ωjav =

∂∂−

∂∂

∂∂= ∗

∗a

x

a

x

a

x

aEII

3

3

2

2

3Im

2ω.

En un point de la poutre suffisemment éloigné des extremités ou des forces d'excitations (c'est à dire d'une discontinuité du champ vibratoire) les différentes dérivées spatiales s'écrivent simplement sous la forme

x

vkeBeAjk

x

v

vkeBeAkx

v

eBeAjkx

v

eBeAv

Bxjkxjk

B

Bxjkxjk

B

xjkxjkB

xjkxjk

BB

BB

BB

BB

∂∂−=−=

∂∂

−=+−=∂∂

−−=∂∂

+=

233

3

222

2

)(

)(

)(

L'utilisation de ces relations dans la formulation générale de l'intensité structurale dans la poutre conduite à l'approximation dite de champ lointain

∂∂−=

∂∂+

∂∂−=≈

∗∗

x

vv

kEIv

x

vk

x

vvk

EIII B

BBCL ImIm2

222

ωω.

Exprimer le nombre d'onde par sa valeur IE

AkB

ρω=2 , conduit à l'expression usuelle de

l'intensité en champ lointain

∂∂−=

∂∂−=

∗∗

x

aa

AEI

x

vvAEII CL ImIm

2ωρ

ρ .

Cette approximation a souvent été utilisée avec un schéma aux différences finies ( xaaxa ∆−≈∂∂ )( 12 et 2)( 12 aaa +≈ ) pour mesurer l'intensité de structure dans une poutre à l'aide de deux accéléromètres à condition de valider l'approximation de champ lointain

212Im

2aa

x

AEII CL

∆≈

ωρ

. x∆ 1a

2a

x

Page 69: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

65

10 – REPONSE FORCEE PAR DECOMPOSITION EN ONDES Cette méthode permet d'obtenir des solutions analytiques à partir de la connaissance des conditions aux limites et des excitations. Elle est limitée aux structures unidimensionnelles et aux excitations harmoniques. Méthode : Le système vibrant est divisé en sous-structures (ou tronçons). Dans chaque tronçon, les conditions aux limites et les conditions de raccordement permettent de trouver des solutions en termes d'ondes forcées. Cette méthode est également désignée sous le nom de méthode spectrale et les tronçons sont appelés éléments spectraux. 10.1 – Présentation de la méthode pour les barres Pour les barres ou les systèmes dont les équations ondes sont représentées par des opérateurs différentiels d'ordre deux, les conditions aux limites sont décrites par deux équations (pour 0=x et lx = ) et les conditions de raccordement portent sur un déplacement et un effort. Le cas d'une barre excitée en torsion est choisi comme exemple. Les déplacements angulaires ( )tx,θ sont les solutions de l'équation différentielle

( ) ( )0

,,2

2

02

2

0 =∂

∂−∂

∂t

txI

x

txIG

θρθ

En adoptant une solution harmonique de la forme ( ) ( ) tjextx ωθθ =, , l'équation différentielle précédente peut se mettre sous la forme

( ) ( ) 02

02

2

0 =+ xIdx

xdIG θωρθ

Il est considéré que cette barre est encastrée aux deux extrémités et qu'elle est excitée par un couple harmonique en 0xx =

( ) tjeMtxM ω00 , =

Figure 10.1 – Excitation des ondes de torsion dans la barre encastrée

0 l

0x

x 0M

( ) 00 =θ ( ) 0=lθ

Page 70: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

66

10.1.1 – Conditions de raccordement La méthode consiste à diviser la barre en deux tronçons et à chercher les solutions ( )x1θ et

( )x2θ pour chaque tronçon. A la jonction des deux tronçons en 0xx = , il faut exprimer les

conditions de raccordement : continuité des déplacements

( ) ( )0201 xx θθ =

discontinuité du moment de torsion dx

dIG

θ0 dû au couple d'excitation 0M

( ) ( )

02

01

0

00

Mdx

xdIG

dx

xdIG

xxxx

=−==

θθ

auxquelles s'ajoutent les conditions aux limites

( ) 001 =θ et ( ) 02 =lθ

Les solutions générales pour les déplacements angulaires dans les deux tronçons sont

( )( ) jkxjkx

jkxjkx

eBeAx

eBeAx

222

111

+=

+=−

θθ

ou encore la forme équivalente

( )( ) kxbkxax

kxbkxax

cossin

cossin

222

111

+=+=

θθ

avec le nombre d'onde de torsion Tck ω= et la célérité des ondes de torsion dans la barre

ρGcT = .

Les solutions qui satisfont les conditions aux limites pour toutes les valeurs de k sont

( )( ) ( )lxkax

kxax

−==

sin

sin

22

11

θθ

L'utilisation des conditions de raccordement permet d'écrire des équations qui peuvent se mettre sous la forme matricielle

( )( )

=

−−−−

0

0

2

1

00

000

coscos

sinsin

IGk

Ma

a

lxkkx

lxkkx

10.1.2 – Solution du déplacement L'équation précédente conduit aux solutions suivantes pour 1a et 2a

Page 71: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

67

( )( )

( )

∆−

∆−

−=

−−−−

=

0

0

0

0

0

0

0

0

1

00

00

2

1

sin

sin0

coscos

sinsinkx

IGk

M

lxk

IGk

M

IGk

Mlxkkx

lxkkx

a

a

avec le déterminant du système klsin=∆ . Les équations pour les deux tronçons de la barre sont donc

( ) ( )

( ) ( )

≤≤−−=

≤≤−

−=

lxxlxkkl

kx

IGk

Mx

xxkxkl

lxk

IGk

Mx

00

0

02

00

0

01

sinsin

sin

0sinsin

sin

θ

θ

Cette méthode fournit donc une solution analytique ("close form") de la réponse forcée. Les zéros de la fonction klsin (qui apparaît dans la solution des deux tronçons) correspondent aux fréquences naturelles

πωnl

ckl

T

== soit l

cn Tn

πω =

Elle met aussi en évidence des fréquences d'anti-résonances pour ( ) 0sin 0 =− lxk et

0sin =kx (tronçon 1), et pour 0sin 0 =kx et ( ) 0sin =− lxk (tronçon 2). Contrairement

aux fréquences naturelles, ces anti-résonances dépendent de la position du point d'excitation et du point d'observation. En particulier, quand ( ) 0sin 0 =− lxk , c'est à dire à

la pulsation ( )0xlcn T −= πω , la réponse est partout nulle sur le tronçon 1, alors que

l'amplitude sur le tronçon 2 est correspond à celle d'une barre de longueur 0xl − dont les

extrémités sont encastrées. La situation est inversée pour 0xcn Tπω = .

Cette solution sera comparée plus loin à la méthode modale. 10.2 – Extensions de la méthode 10.2.1 – Barres et poutres hétérogènes Les caractéristiques mécaniques peuvent varier pour les tronçons. Dans l'exemple suivant, la méthode va considérer 3 tronçons dans lesquels les solutions générales seront

( )( )( ) lxxkxbkxax

xxlkxbkxax

lxkxbkxax

≤≤+=≤≤+=≤≤+=

0333

01222

1111

cossin

cossin

0,cossin

θθθ

Page 72: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

68

Figure 10.2 – Cas de deux barres connectées En 1lx = , les conditions de raccordement seront

( ) ( )1211 ll θθ = et ( ) ( )

11

21

lx

bb

lx

aa dx

xdIG

dx

xdIG

==

=θθ

Avec les conditions aux limites elles permettent de constituer un système linéaire de 3 équations dont la résolution conduira aux solutions dans les 3 tronçons. Le nombre de tronçons à prendre en compte dépend du nombre de singularités (excitations et discontinuités de structure). 10.2.2 – Milieux dissipatifs L'amortissement est introduit par l'intermédiaire du module de Young complexe

( )ηjEE += 1 , η facteur de perte de même pour le module de cisaillement ( )υ+= 12EG

( )ηjGG += 1

Dans les solutions du déplacement ( ) jkxjkx eBeAx += −θ

le nombre d'onde de torsion Gc

kT

ρωω == est remplacé par G

kρω= , soit

ηjk

k+

=1

Comme η est très faible, l'approximation suivante peut être employée8

( )( )

−≈−+

−=

21

11

1 ηηη

ηjk

jj

jkk .

8 En utilisant les approximations suivantes pour 1<<ε

( )( ) 1111 2 ≈+=−+ εεε jj et ( )( ) εεεεε 212111 2 jjjj −≈−−=−−

0 l

0x

x 0M

( ) 00 =θ ( ) 0=lθ

1l

lxlGI

lxGI

bbb

aaa

≤≤

≤≤

1

1

pour,,

0pour,,

ρ

ρ

Page 73: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

69

La solution du déplacement angulaire du tronçon 1 dans le premier exemple devient

( )( ) ( )

j

ee

ee

ee

IGk

Mx

xkjxkj

lkjlkj

lxkjlxkj

2

00

0

01

−−− −−−−=θ

Le dénominateur ( ) lkljlkleej lkjlkj

2sinhcos

2coshsin2

ηη +−=− − ne s'annule plus pour

les fréquences naturelles : l'amortissement limite l'amplitude des déplacements. 10.2.3 – Excitation répartie Le déplacement pour une excitation ponctuelle unitaire est la solution de l'équation

( ) ( ) ( )xxxI

dx

xdIG ′−=+ δθρωθ

02

2

2

0

Cette solution élémentaire du problème s'appelle fonction de Green et se note ( )xxG ′ .

D'après les résultats précédents (cas non dissipatif)

( )( ) ( )

( ) ( )

≤≤′−′

−=′

′≤≤−′−=′

=′lxxlxk

kl

xk

IGkxxG

xxkxkl

lxk

IGkxxG

xxGsin

sin

sin1

0sinsin

sin1

02

01

La solution générale d'un problème peut s'écrire à l'aide de la fonction de Green. En considérant une excitation répartie ( )xm (moment), le déplacement angulaire peut s'écrire

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )∫∫∫ ′′′+′′′=′′′=l

x

xl

xdxxGxmxdxxGxmxdxxGxmx 1

0

2

0

θ

Exemple : ( ) ( )00 xxMxm −= δ

( ) ( ) ( ) ( ) ( )∫∫ ′′−′+′′−′=l

x

x

xdxxGxxMxdxxGxxMx 100

0

200 δδθ

soit

( ) ( )( ) ( )

≤≤=≤≤=

lxxxxGMx

xxxxGMx

00102

00201

quand

0 quand

θθ

ce qui correspond bien aux résultats obtenus précédemment.

Page 74: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

70

10.3 – Cas des poutres en flexion La méthode s'applique de la même façon que pour les barres. Les calculs sont plus longs car la solution générale comporte 4 coefficients (ondes propagatives et ondes évanescentes) et la poutre peut être excitée par des forces et des moments. Comme exemple, on considère une poutre encastrée-libre excitée par une force harmonique ( ) tjeFtxF ω

00 , = .

Figure 10.3 – Excitation des ondes de flexion dans la poutre encastrée - libre La poutre est composée de deux tronçons où les déplacements doivent vérifier l'équation

( ) ( ) 02

4

4

=− xwAdx

xwdIE i

i ρω , 2,1=i

Les solutions sont

( )( ) kxDkxCkxBkxAxw

kxDkxCkxBkxAxw

coshsinhcossin

coshsinhcossin

22222

11111

+++=+++=

avec 4

IE

Ak

ρω= .

Les conditions aux limites s'écrivent de la façon suivante

0=x : extrémité encastrée lx = : extrémité libre

( ) ( )

( ) ( )00

000

32

3

0

1

22

2

1

==

==

==

=

lxx

lx

dx

xwdIE

dx

xdw

dx

xwdIEw

Les conditions de raccordement sont

( ) ( )( ) ( )( ) ( )

( ) ( ) nchanteffort tral' de itédiscontinu

moments des continuité

rotations des continuité

tsdéplacemen des continuité

00201

0201

0201

0201

FxwIExwIE

xwIExwIE

xwxw

xwxw

=′′′−′′′′′=′′

′=′=

0 l

0x

x

0F

( ) ( )( )

≤≤≤≤

=lxxexw

xxexwtxw

tj

tj

02

01 0, ω

ω

Page 75: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

71

L'utilisation des solutions ( )xw1 et ( )xw2 avec ces 8 conditions permet d'obtenir un système linéaire à 8 équations

=

×

0

00

2

2

1

1

88

M

M

M

EIF

D

A

D

A

A

et de calculer les coefficients de 1A à 2D . 10.4 – Comparaison avec la méthode de la synthèse m odale Pour faire la comparaison avec la méthode de synthèse modale, le premier exemple d'une barre excitée localement en 0xx = par un couple harmonique de moment 0M est

considéré avec un milieu dissipatif. Avec la méthode modale le déplacement angulaire s'obtient par

( ) [ ] ( )∑∞

= −=

122

nn

nn

n xM

Fx φ

ωωθ

avec la déformée modale

( )l

xnxn

πφ sin=

la masse modale généralisée

( )2

sin 0

0 0

20

20

lIdx

l

xnIdxxIM

l l

nn

ρπρφρ === ∫ ∫

la force modale généralisée

( ) ( ) ( )l

xnMdx

l

xnxxMdxxxxMF

l l

nn0

0

0 0

0000 sinsinππδφδ =−=−= ∫ ∫

la pulsation naturelle complexe

( ) ( )ηωηρ

πρ

πω jjG

l

nG

l

nnn +=+

=

= 11 222

2

soit

( ) ∑∞

= +−=

1222

0

0

0 sinsin2

n nn l

xn

jl

xn

lI

Mx

πηωωω

π

ρθ , avec

ρπω G

l

nn

22

= .

La solution modale tronquée à N = 16 est comparée à la solution ondulatoire sur la figure suivante.

Page 76: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

72

Figure 10.4 – Réponses par la méthode des ondes forcées (trait plein) et la méthode modale tronquée (N = 16, trait interrompu) pour une barre excitée par un couple en

6.00 =lx pour des points d'observation à 25.0=lx (à gauche) et 28.0=lx (à

droite).

Malgré l'intérêt que présente la méthode de décomposition en ondes forcées, elle est moins générale que la méthode modale. Des extensions aux plaques rectangulaires ont été proposées : les conditions de raccordement entre tronçons rectangulaires se font par les composantes de séries de Fourier (tronquées) représentant les grandeurs le long des frontières.

0 20 40 60 80 100-35

-30

-25

-20

-15

-10

-5

0

fréquence réduite kl

depl

acem

ent

[dB

]

Réponse d'une barre encastrée à x/l = 0.25

0 20 40 60 80 100-35

-30

-25

-20

-15

-10

-5

0

fréquence réduite kl

dep

lace

me

nt [

dB]

Réponse d'une barre encastrée à x/l = 0.28

Page 77: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

73

ANNEXE A

Identification des paramètres modaux généralisés pour la poutre en flexion.

Si on considère l'équation homogène des plaques dans laquelle on reporte la solution générale (pour le mode n ) exprimée en fonction de la pulsation naturelle nω et de la

déformée nφ obtenus pour des conditions aux imites particulières, on obtient

( ) ( ) 024

4

=− xAdx

xdEI nn

n φρωφ

En multipliant par la déformée ( )xpφ et en intégrant, on aboutit à l'équation (1)

( ) ( ) ( ) ( )∫∫ =−l

pnn

l

pn dxxxAdxx

dx

xdEI

0

2

04

4

0φφρωφφ (1)

On vérifie la symétrie de chacune des deux intégrales par rapport à n et p . Pour la seconde, la symétrie est évidente

( ) ( ) ( ) ( )∫∫ =l

np

l

pn dxxxAdxxxA00

φφρφφρ

Pour la première, on réalise des intégrations par parties successives

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )l

nnn

ln

l

pn x

dx

xdEIdx

dx

xd

dx

xdEIdxx

dx

xdEI

0

3

3

03

3

04

4

+−= ∫∫ φ

φφφφ

φ

Si on considère des conditions simplement supportées

( ) ( ) ( ) ( ) 0 ,0 ,0 ,00 2

2

0

2

2

====== lx

nn

x

nn dx

xdl

dx

xd φφφφ

On contacte que le terme intégré est nul: il en sera de même pour les opérations successives

dxEIl

np∫0

)4( φφ

[ ]l

np

l

np EIdxEI0

)3(

0

)3( φφφφ +′−= ∫

[ ]l

np

l

np EIdxEI0

0

φφφφ ′′′−′′′′= ∫

[ ]l

np

l

np EIdxEI0

0

)3( φφφφ ′′′+′−= ∫

[ ]l

np

l

np EIdxEI0

)3(

0

)4( φφφφ −= ∫

0

0

0

0

Page 78: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

74

donc la symétrie est vérifiée

( ) ( ) ( ) ( )dxxdx

xdEIdxx

dx

xdEI

l

np

l

pn

∫∫ =0

4

4

04

4

φφ

φφ

En intervertissant les indices n et p dans la relation (1)

( ) ( ) ( ) ( )∫∫ =−=l

npp

l

np dxxxAdxx

dx

xdEI

0

2

04

4

0φφρωφφ

(2)

et calculant (2)-(1) on obtient donc grâce aux relations de symétrie

( ) ( )∫ =−l

nppn dxxxA0

22 0)( φφρωω

• quand pn ωω = , l'équation est vérifiée, et on nomme masse généralisée.

( )∫=l

nn dxxAM0

2φρ

• quand pn ωω ≠ , on obtient la relation d'orthogonalité

En reprenant l'équation (1) ou (2), on en déduit une autre relation d'orthogonalité

( ) ( ) 00

4

4

=∫ dxxdx

xdEI

l

pn φφ

pour pn ≠

qui est vérifiée si la relation de symétrie est vérifiée donc si

( ) ( ) 00

3

3

=

l

pn x

dx

xdEI φφ

et ( ) ( )

00

2

2

=

l

nn

dx

xd

dx

xdEI

φφ

pour tous n et p . Ceci est vrai pour la plupart des conditions aux limites.

Quand pn = , cette relation permet de définir la raideur généralisée

L'équation (1) ou (2) permet alors de montrer que

.

( ) ( ) p)(n 00

≠=∫ dxxxA p

l

n φφρ

( ) ( )dxxdx

xdEIK

l

nn

n ∫=0

4

4

φφ

nnn MK 2ω=

Page 79: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 I – Vibrations des systèmes continus

75

ANNEXE B

Solution approchée pour les plaques utilisant des fonctions de poutre En exprimant le déplacement solution de l'équation des plaques par ( ) ( ) ( )tTyxftyxw ,,, =

et en considérant que la fonction ( )tT est harmonique telle que ( ) ( )tTtT 2ω−=&& , l'équation des plaques devient

( ) ( ) 0,, 24 =−∇ yxfhyxfD ρω et en multipliant chaque terme par ( )yxf ,

0224 =−∇ fhffD ρω

on obtient finalement une expression de la pulsation

∫∫∫∫ ∇

=dydxf

dydxff

h

D2

4

2

ρω .

Considérons que la fonction f est le produit de deux fonctions de x et de y (fonctions de poutre)

( ) ( ) ( )yxyxf βα=,

le dénominateur de la formule de 2ω est

∫∫ ∫ ∫=a b

dydxdydxf0 0

222 βα

et en considérant

fyyxx

f

∂∂+

∂∂∂+

∂∂=∇ 4

4

22

4

4

44 2 et ( )

∂∂+

∂∂

∂∂+

∂∂=∇ 4

4

2

2

2

2

4

44 2

yyxx

βαβααββαβ

et le numérateur ∫∫ ∇ dydxff 4 peut s'exprimer par

( ) ∫ ∫ ∫ ∫∫∫∫∫

∂∂

∂∂+

∂∂+

∂∂=∇

a b a bab

dyy

dxx

dyy

dxdydxx

dydx0 0 0 0

2

2

2

2

4

4

0

2

0

24

44 2

ββααββαβααβαβα

Si α et β sont des fonctions de poutre, ils vérifient les relations suivantes :

044

4

=−∂∂ αλα

mx, et 04

4

4

=−∂∂ βλβ

ny

où 4

mλ est la solution pour la poutre qui satisfait les conditions aux limites en 0=x et

ax = (et même chose pour 4nλ ).

( ) ∫ ∫ ∫ ∫∫∫∫∫

∂∂

∂∂++=∇

a b a b

n

ab

m dyy

dxx

dydxdydxdydx0 0 0 0

2

2

2

222

0

2

0

2224 2ββααβλαβαλβαβα

Page 80: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

I – Vibrations des systèmes continus Vibrations – Acoustique 2

76

Cette dernière forme conduit à l'expression des fréquences propres

∂∂

∂∂

++=

∫ ∫

∫∫a b

ba

nmmn

dydx

dyy

dxx

h

D

0 0

22

02

2

02

2

442 2

βα

ββααλλ

ρω .

Exemple : Pour une plaque carrée encastrée sur 4 bords, les déformées de la poutre encastrée est utilisée

( ) ( ) ( )( ) ( )xS

aS

aCxCx m

m

mm λ

λλλα −=

avec ( ) xxxC mmm λλλ coscosh −= et ( ) xxxS mmm λλλ sinsinh −=

et ,00.11,85.7,73.4 321 === aaa λλλ etc.

Les expressions de ( )xα et de ( )xβ servent à calculer le 3ème terme de 2

mnω . Le tableau

suivant donne les résultats du calcul pour Dha ρω 2

Remarque : Dans le cas de conditions aux limites encastrées ou de mélange avec des conditions aux limites simplement supportées, l'approximation est assez satisfaisante pour obtenir les fréquences naturelles, par contre elle devient imprécise dès que des conditions aux limites libres sont introduites (voir l'ouvrage de Soedel et l'article de Leissa, cités précédemment).

1=m 2=m 3=m

1=n 36.11 73.74 132.48

2=n 73.74 108.85 165.92

3=n 132.48 165.92 220.91

Page 81: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

II - PROPAGATION ACOUSTIQUE A UNE DIMENSION

ET SILENCIEUX

1. ONDES PLANES

2. CHANGEMENT DE SECTION

3. SILENCIEUX A CHAMBRE D'EXPANSION

4. RESONATEUR DE HELMHOLTZ

5. SILENCIEUX A RESONATEUR

6. SILENCIEUX DISSIPATIFS

7. SILENCIEUX INDUSTRIELS

8. TERMINAISONS

9. CARACTERISATION DES SILENCIEUX

ANNEXE A Modélisation matricielle des systèmes silencieux

0106

Page 82: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

II – Silencieux Vibrations – Acoustique 2

78

Page 83: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE
Page 84: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE
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Page 110: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE
Page 111: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 II - Silencieux

107

Références

[1] A.P. Dowling, J.E. Ffows Williams, Sound and Sources of Sound, Ellis Horwood,

1983. [2] A.D. Pierce, Acoustics, McGraw-Hill, 1981.

[3] T.F.W. Embleton, "Mufflers", in Noise and Vibration Control (L.L. Beranek, ed.),

McGraw-Hill, 1971.

[4] D.D. Davies, G.M. Stokes, D. Moore, G.L. Stevens, "Theoretical and experimental

investigation of mufflers with comments on engine-exhaust muffer design",

NACA, Report n°1192, 1954.

[5] D.A. Bies, "Acoustical properties of porous materials", in Noise and Vibration

Control (L.L. Beranek, ed.), McGraw-Hill, 1971.

[6] H. Levine, J. Schwinger, "On the radiation of sound from an unflanged circular

pipe", Phys. Rev. 73 (1948), 386-406.

Page 112: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

II - Silencieux Vibrations – Acoustique 2

108

Page 113: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 II - Silencieux

109

ANNEXE - MODELISATION DES SYSTEMES SILENCIEUX

Méthode de la matrice de transfert

1. Introduction Un système silencieux est constituer d'un ensemble d'éléments mis en série : tuyaux

cylindriques, chambres d'expansion, résonateurs, etc.

NO Name of main function The function of important

1 FLANGE It is connected with flange. It means that it is connected with ex-manifold of engine

with bolts. So be careful for degree of flange and welded spatter.

2 HOLDER EXHAUST SYSTEM HOLDER EXHAUST SYSTEM is connected to

engine with bolts

3,5 HEAT COVER and GLASS WOOL

In order to activate a catalytic action of C converter, reduce noise and warming effect

of glass wool

4 BELLOWS Improve durability of exhaust system by

absorbing vibration of the bellows engine and reduce noisy

6 C/CONVERTER This cleans exhaust gas and reduces noise

7,8 HANGER hanger enables exhaust systems to be connected to the body.

9 RESONATOR With the expansion of contacting surface,

this part turns exhaust gas with high temperature and pressure into one with low

temperature and pressure, which results in reducing the noise.

10 TAIL PIPE This part is used for discharging exhaust gas outside (rear part) of car and reducing

the noise.

- DAMPER This part reduces the noise by changing vibration in accordance with vibration

features

- SEALING and GASKET These parts improve assembling where connection with corresponding parts is

made and prevent leakage of exhaust gas.

- Reinforcement Improve durability by enforcement of

stiffness on welding area

http://www.sejongind.co.kr/homepage/English/RD/rd_3_1.htm

0408

Page 114: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

II - Silencieux Vibrations – Acoustique 2

110

Chaque élément des schémas précédents peu constituer lui-même un système. L'idée est de

représenter les caractéristiques de chaque élément par une matrice qui relie les grandeurs

de sortie aux grandeurs d'entrée.

2. Méthodes des matrices de transfert

On définit une matrice de transfert permettant d'exprimer la pression 1p et le débit de

masse 1111 uSQ ρ= à l'entrée de l'élément en fonction des mêmes grandeurs 2p et

2222 uSQ ρ= en sortie (bi-porte ou quadripôle)

=

=

2

2

2

2

2221

1211

1

1

Q

p

Q

p

TT

TT

Q

pT

Note : la masse volumique moyenne du gaz à l'entrée et à la sortie pourra être différente du

fait des variations de température. Dans ce cas, la célérité des ondes devra aussi varier dans

les différents éléments.

Un système silencieux décrit par une matrice T pourra être représenté simplement à partir

des matrices de transfert des éléments mis en série

=

=

s

s

s

s

e

e

Q

p

Q

p

Q

pTTTT

CBA

La source (caractérisée par une pression ip et une impédance interne iZ ) sera raccordée à

l'entrée du système

eeei uZpp +=

Système silencieux

2

2

Q

p

1

1

Q

p

TA TC TB

s

s

Q

p

e

e

Q

p

Page 115: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 II - Silencieux

111

et la charge en sortie du système sera représentée par une impédance qui permettra de

fournir une relation entre les grandeurs acoustiques de sortie

sss uZp =

Remarque : l'expression usuelle upZ = de l'impédance acoustique est conservée ici mais

on rencontre parfois la définition QpZ =′ : on a alors ZSZ ′= 0ρ .

3. Pertes de transmission

Pour calculer les pertes de transmission de l'élément global dont la matrice de transmission

est CBA TTTT = , on considère comme précédemment qu'il est raccordé sur l'impédance

caractéristique du fluide cZ s 0ρ= (on considère aussi que la masse volumique 0ρ du gaz

et sa célérité c ne change pas de l'entrée à la sortie).

Dans ces conditions la puissance de l'onde transmise en sortie peut s'exprimer par

c

pSW

s

ss

0

2

2ρ=

et l'indice de perte de transmission s'écrit

2

2

log10

ss

Ie

pS

pSD =

La pression incidente Ip (ne pas confondre avec la pression interne ip de la source)

s'exprime en utilisant les caractéristiques de l'onde plane quasi-stationnaire dans la section

d'entré eS

e

e

RIe

RIe

QS

cppuc

ppp

=−=

+=

+=⇒ e

e

eI QS

cpp

2

1

En exprimant ep et eu à l'aide de la matrice de transfert et en considérant

TA TC TB

s

s

Q

p

e

e

Q

p

sZ eZ

ip

T

e

e

Q

pc0ρ

s

s

Q

p

=

s

s

e

e

Q

p

Q

pT

Page 116: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

II - Silencieux Vibrations – Acoustique 2

112

ss

sse

ss

sse

s

s

e

e

pTc

STQTpTQ

pTc

STQTpTp

Q

p

TT

TT

Q

p

+=+=

+=+=

=

22212221

12111211

2221

1211

où le débit de masse a été exprimé en fonction de la pression en utilisant l'impédance de

sortie

cQ

pS

u

pZ

s

ss

s

ss 00 ρρ ===

la pression incidente prend la forme

s

e

s

e

se

e

eI pTS

ST

S

cT

c

STQ

S

cpp

+++=

+= 22211211

2

1

2

1

qui conduit à l'expression suivante de la perte de transmission

s

e

s

e

se

ss

Ie

S

TS

ST

S

cT

c

STS

pS

pSD

4log10log10

2

22211211

2

2 +++

==

4. Exemple pour un silencieux à chambre d'expansion Pour utiliser la méthode des matrices de transfert pour calculer un silencieux à chambre

d'expansion, la première étape consiste à calculer la matrice de transfert d'un conduit droit

Un élément de conduit droit est présenté dans la Figure ci-dessus. La pression et la vitesse

dans le conduit droit de longueur l sont exprimées par ( tje

ω est utilisé) :

( ) jkxR

jkxI eAeAxp += − , ( ) jkxRjkxI e

c

Ae

c

Axu

00 ρρ−= − ,

où 1−−=j , cfk /2π= est le nombre d’onde acoustique. En considérant la pression et

la vitesse à l'extrémité 2xx = du conduit

)(1

, 2222

0

22jkx

Rjkx

Ijkx

Rjkx

I eAeAc

ueAeAp −=+= −−

ρ

x

2

2

u

p

l

1

1

u

p

1x 2x

Page 117: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 II - Silencieux

113

il est possible d'exprimer les amplitudes des ondes incidente et réfléchie dans le conduit de

la manière suivante

( ) 2

2022

1 jkxI eucpA ρ+= , ( ) 2

2022

1 jkxR eucpA

−−= ρ

Ces expressions sont utilisées ensuite pour décrire la pression et la vitesse à l'entrée

212212

0

1

0

1

212021211

)(cos)(sin)(1

)(sin)(cos

11

11

uxxkpxxkc

jueAeA

cu

uxxkcjpxxkpeAeAp

jkxR

jkxI

jkxR

jkxI

−+−=⇒−=

−+−=⇒+=

ρρ

ρ

Cette dernière expression peut se mettre sous forme matricielle

=

2

2

0

0

1

1

cossin

sincos

u

p

klklc

j

klcjkl

u

p

ρ

ρ

puis sous la forme standard (pQ) en considérant 101 uSQ ρ= et 202 uSQ ρ=

=

2

2

1

1

cossin

sincos

Q

p

klklc

Sj

klS

cjkl

Q

p

La perte de transmission apportée par la cha mbre d'expansion de section 2S raccordée à

des sections d'entrée et de sortie identiques 1SSS se == s'obtient en appliquant

l'expression précédente des pertes de transmission

4log10

4log10

2

2221

1

121

11

2

22211211 TTS

cT

c

ST

S

TS

ST

S

cT

c

STS

Ds

e

s

e

se +++

=

+++

=

En utilisant les termes de la matrice de transfert du conduit droit de section 2S et de

longueur l

s

s

Q

p

l

e

e

Q

p

2S1S

1S2S c0ρ

Page 118: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

II - Silencieux Vibrations – Acoustique 2

114

=

klklc

Sj

klS

cjkl

cossin

sincos

2

2T

on retrouve l'expression de la chambre d'expansion déterminée précédemment

( 12 SSm = )

−+= kl

S

S

S

SD 2

2

1

1

2 sin4

11log10

Remarque : c'est la prise en compte de sections différentes de 2S pour l'entrée et la sortie

( 1SSS se == ) qui introduit les changements de section.

Cette méthode peut être appliquée au système ci-dessus en considérant maintenant la

matrice de transfert

=

332

3

2

3

221

2

1

2

112

1

2

1

cossin

sincos

cossin

sincos

cossin

sincos

klklc

Sj

klS

cjkl

klklc

Sj

klS

cjkl

klklc

Sj

klS

cjkl

T

s

s

Q

p

1l

e

e

Q

p

1S1S c0ρ

2S 2S

2l 3l

1S

Page 119: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 II - Silencieux

115

Figure – Différentes configurations de silencieux

Figure – Influence des entrées et sorties de tubes

Page 120: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

II - Silencieux Vibrations – Acoustique 2

116

5. Prise en compte de la dissipation : conduit traité

La dissipation peut facilement être prise en compte en remplaçant les termes en jkxe

± par

des termes en xe

Γ± avec jk+=Γ σ . Le terme σ représente alors la dissipation. Ainsi la

matrice de transfert du conduit droit devient

( ) ( )

( ) ( )

ΓΓ

ΓΓ

=

+−

−+

=Γ−ΓΓ−Γ

Γ−ΓΓ−Γ

)cosh()sinh(

)sinh()cosh(

2

1

2

22

1

2

2

2

2

llc

S

lS

cl

eeeec

S

eeS

cee

llll

llll

T

Comme précédemment, le calcul des pertes de propagation conduit à la formulation

suivante

+++

++= kll

mmlkll

mmlD 2

2

2

2

sincosh1

2

1sinhcossinh

1

2

1coshlog10 σσσσ

Figure – Chambre d'expansion traitée par un matériau dissipatif (courbe supérieure)

comparée à une chambre non traitée (courbe inférieure).

Antres formes de représentations matricielles La matrice d'impédance qui fait correspondre les pressions et les vitesses particulaires

s

s

Q

p

l

e

e

Q

p

1S1S2S c0ρ

0 2 4 6 8 10 120

2

4

6

8

Pert

e d

e t

ransm

issi

on

[dB

]

Page 121: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 II - Silencieux

117

=

2

1

2221

1211

2

1

u

u

ZZ

ZZ

p

p

Chaque terme de la matrice à la dimension d'une impédance : 2121111 uZuZp += . La

matrice de diffusion qui permet d'exprimer les ondes sortantes en fonction des ondes

entrantes et dont les termes sont les coefficients de réflexion R et de transmission S

=

+

+

2

1

2

1

p

p

RS

SR

p

p

Bibliographie sur la modélisation par matrices de transfert A. G. Galaitsis, I. L. Vér, "Passive silencers and lined ducts", Chapter 10 in Noise and

Vibration Control Engineering (L.L. Beranek and I.L. Vér, Eds), Wiley, 1992.

M. Munjal, Acoustics of Ducts and Mufflers, Wiley, 1987.

+1p

−1p

+2p

−1p

Page 122: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

II - Silencieux Vibrations – Acoustique 2

118

Page 123: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

119

III - ACOUSTIQUE MODALE ET STATISTIQUE

1. PROPAGATION DES ONDES EN MILIEU GUIDE

2. ACOUSTIQUE MODALE DES SALLES

3. ACOUSTIQUE STATISTIQUE

ANNEXE A Modélisation simplifiée des silencieux dissipatifs ANNEXE B Traitement acoustique par encoffrement des sources de bruit

0205

Page 124: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2

120

Page 125: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique

121

1 - PROPAGATION DES ONDES EN MILEU GUIDE

Cette partie traite de la propagation des ondes acoustiques en conduit quand une dimension de

la section est supérieure à 2/λ . Les applications sont les conduits de ventilation, les conduits

hydrauliques, les gaines d'admission et d'éjection de compresseurs, les manches à air de

turboréacteurs, etc.

Pour simplifier l'exposé on considère dans une premier temps une configuration

bidimensionnelle où les ondes se propagent dans la direction z entre deux plans parallèles

réfléchissants.

1.1. Guide d'onde bidimensionnel

Considérant l'équation d'onde

01

2

2

2

2 =∂

∂−∇

t

p

cp avec 0=

y

p

c'est à dire

01

2

2

22

2

2

2

=∂

∂−

∂+

t

p

cz

p

x

p

on cherche une solution à une fréquence d'excitation ω en séparant les variables

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) tjezZxXtTzZxXtzxp ω==,,

ce qui conduit à écrire (en divisant par tje ω )

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) 02 =+′′+′′ zZxXkxXzZzZxX

avec le nombre d'onde c

=

( )( )

( )( )

constante22 ==+′′

=′′

− βkxX

xX

zZ

zZ

H

x

z 0

Page 126: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2

122

Cette dernière relation se transforme en deux équations séparées

( ) ( )

( ) ( ) 0

0

2

2

=+′′

=+′′

xXkxX

zZzZ

x

β

avec

a) Résolution de l'équation en ( )zZ

La solution est ( ) zjzj DeCezZ ββ += − donc la pression dans le conduit peut déjà s'écrire

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )[ ]ztjztjtj DeCexXezZxXtzxp βωβωω +− +==,,

C : amplitude des ondes se propageant vers les z positifs

D : amplitude des ondes se propageant vers le z négatifs

Aucune condition aux limites n'est pas imposée dans la direction z a priori (réflexion à une

extrémité du conduit par exemple).

b) Résolution de l'équation en ( )xX

La solution est ( ) xjkxjk xx FeEexX += −. Dans la direction x, le milieu est limité par deux

parois rigides en 0=x et Lx = . Ces conditions aux limites correspondent à une impédance

des parois infinie, donc à des vitesses particulaires nulles en 0=x et Lx = .

( ) ( ) ( ) ( ) 00 00

,0

=′=′⇒==⇒∞===

HXXHuuu

pZ xx

Hxx

Ces conditions s'appliquent sur la fonction ( ) ( )xjkxjk

xxx FeEejkxX −−=′ −

, donc

( ) ( ) 0 00 =−⇒=′ FEkXx

( ) ( ) 0 0 =−⇒=′ − HjkHjk

xxx FeEekHX

Deux cas sont possibles : d'une part 0=xk qui conduit à ( ) constante=xX , c'est à dire à

l'onde plane et d'autre part

0sin2 =−=−⇒= −HkjeeFE x

HjkHjk xx ,

Cette équation comporte une infinité de solutions

πmHkx

= , pour L,2,1,0=m

Remarque : 0 0 =⇒= xkm , qui correspond également à l'onde plane.

222 β−= kkx

Page 127: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique

123

Avec ces conditions aux limites, il est possible de préciser la fonction en x

( ) ( )H

xmExkEeeExX

x

xjkxjk xxπ

cos2cos2 ==+= −

Solution complète

L'évaluation de xk permet de déterminer la constante de propagation

2

2222

−=⇒−=

H

mkkk mx

πββ

et d'obtenir la solution complète de l'onde se propageant dans le conduit

avec mmmm DEBCEA 2et 2 == les constantes arbitraires qui pourront être calculées à

partir des excitations ou des conditions de réflexion aux extrémités du conduit.

La longueur d'onde transversale m

H

kx

x

22==

πλ dépend de l'indice m donc du mode de

propagation. L'indice m correspond donc au nombre de demi-longueur d'onde 2λ , donc

aussi au nombre de passages par zéro comme le montre la figure ci-dessous.

Les nœuds de vitesse correspondent aux ventres de pression et inversement. La paroi est

rigide et impose une vitesse nulle sur les parois. En conséquence il y aura toujours un ventre

de pression au niveau des parois.

2. Relation de dispersion C'est la relation qui lie les nombres d'onde

2

22

−=

H

mkm

πβ

( ) ( ) ( ) ( )∑∞

=

+==0

cos,,m

tjzjm

zjm

tj

H

xmeeBeAezZxXtzxp mm

πωββω

x

Page 128: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2

124

Le nombre d'onde axial mβ représente la propagation du mode m dans la direction x. Il

dépend de

c

= , le nombre d'onde acoustique,

H

mπ le nombre d'onde transversal xk

Deux cas sont possibles et conduisent à des types d'onde différents.

a) H

mk

π>

L'onde se propage avec une longueur d'onde longitudinale λβ

πλ >=

m

z

2. Par exemple, en

considérant seulement la composante se propageant vers les x positifs :

)0 (avec cos == −m

tjzjm Be

H

xmeAp m ωβ π

tjzjmmz e

H

xme

c

A

kz

p

ckju m ωβ π

ρ

β

ρcos

1

00

−=∂

∂−=

Pression quadratique : H

xmA

c

p

c

m π

ρρ2

0

2

0

2

cos22

=

Intensité active: H

xm

kc

ApuI mm

zz

πβ

ρ2

0

2

* cos2

Re2

1==

b) H

mk

π<

H

mk x

π=

H

mk

π< b)

H

mk

π> a)

k

H

k

ℑ∈< mm ββ donc 02

k H

ℜ∈> mm ββ donc 02

Page 129: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique

125

On peut écrire

mm jkH

mjk

H

ππβ −=−

−=−

−= 22

2

1

d'où l'expression générale de la pression

( ) tjz

m

z

m eH

xmeBeAp mm ωββ π

cos+=−

Dans le cas où 0=mB , pression et vitesse particulaire s'écrivent

tjz

m eH

xmeAp m ωβ π

cos−

=

tjzmm

z eH

xme

c

A

kj

z

p

ckju m ωβ π

ρ

β

ρcos

1

00

−−=

∂−=

Pression quadratique : H

xme

c

A

c

p zm mπ

ρρ

β 22

0

2

0

2

cos22

−=

Intensité active : 0Re2

1==

zzpuI

Il n'y a donc aucune énergie que se propage dans le conduit pour cette configuration

( Hmk π< ). La pression d'un mode m qui a pu être produite par une source va décroître

rapidement dans la direction z. Son atténuation sur une longueur l s'obtient par

Atténuation sur ( )

( )lme

lp

pl

β2

2

2

log100

log10 ==

Atténuation sur 1 m = 2

2

69,82)log10( kH

me m −

=

πβ

Pour un mode m donné, on appelle fréquence de coupure, la fréquence qui correspond à

H

m

c

f

H

mk c πππ

=⇒=2

soit H

cmf

c2

=

Un conduit se comporte donc comme un filtre passe-haut.

cff > , 02 >⇒> m

H

mk β

π : ondes propagatives

cff < , 02 <⇒< m

H

mk β

π : ondes évanescentes

f

cf

évanescent propagatif

0

Page 130: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2

126

La fréquence de coupure dépend du mode m : plus un mode est d’ordre élevé, plus sa

fréquence de coupure est haute. Pour le mode d’ordre, ,0=m k=0β et c’est une onde plane

qui se propage sur toute la gamme de fréquence.

Interprétation : La relation de dispersion 222 β+=x

kk montre qu’il existe un angle α tel que

αα 22222 cossin kkk +=

donc αsinkkx

= et αβ cosk= . Pour chaque nombre d'onde mβ , il correspondra à chaque

fréquence au-dessus de la fréquence de coupure un angle α qui permet de représenter sa

propagation comme celle d'une onde plane d'incidence α qui se réfléchie sur les parois.

Puisque f

c=λ , alors

λ

π2=k et de même

x

xk

λ

π2= et

πβ

2=

Pour une fréquence f donnée

Si H

cmff

c2

=> , c.a.d. si λ

H

c

Hfm

22=< mode propagatif

Si H

cmff

c2

=< , c.a.d. si λ

H

c

Hfm

22=> mode évanescent

3. Conduit à section rectangulaire

Le problème du conduit à section rectangulaire est une simple extension du guide

bidimensionnel. L'onde acoustique doit vérifier l'équation

01

2

2

22

2

2

2

2

2

=∂

∂−

∂+

∂+

t

p

cz

p

y

p

x

p

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

mode propagatif mode évanescent

f

→m

H

cmf c

2=

Page 131: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique

127

Une solution de la forme ( ) ( ) ( ) ( ) tjezZyYxXtzyxp ω=,,, est recherchée par séparation des

variables. L’équation de propagation devient

02 =+′′+′′+′′ XYZkZXYYZXXYZ

avec ck /ω= . On écrit

constante 22 ←=+′′

+′′

=′′

− zkkY

Y

X

X

Z

Z

Equation en Z : ( ) zjkzjk zz eDeCzZ += −

Equation transversale : 2222 avec 0 zTT kkKKY

Y

X

X−==+

′′+

′′

Cette équation peut s’écrire encore de deux façons différentes

ou 2222yTxT kK

X

X

Y

YkK

Y

Y

X

X=+

′′=

′′−=+

′′=

′′−

L’indépendance des variables x et y conduit à équations

( ) ( ) ( ) ( ) 0et 022 =+′′=+′′ yYkyYxXkxX yx

avec 222yxT kkK += . L’utilisation de conditions aux limites (parois rigides) conduit aux

mêmes solutions que pour le cas bidimensionnel : les composantes de la pression pour chaque

mode ( )nm, sont

( ) ykxkeeBeAp yxtjzjk

mnzjk

mnzz coscos

ω+= −

avec x

xL

mk

π= et

y

yL

nk

π=

Relation de dispersion 22

2222222

+

+=++=+=

yx

zzyxzTL

m

L

mkkkkkKk

ππ

x

y

xL

yL

0 z

Page 132: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2

128

Fréquence de coupure du mode ( )nm,

2

2

2

2

,22

yx

Tmnc

L

n

L

mccKf +==

π

Pression totale

( ) ( )∑∑∞

=

−∞

=

+=00

coscos,,,n yx

tjzj

mn

zj

mn

m L

ym

L

xmeeBeAtzyxp mnmn

ππωββ

avec 22

2222

mn

−=−−==

yx

yxzL

m

L

mkkkkk

ππβ

C’est la somme des contributions de tous les modes. Exemple de répartition transversale de la

pression pour quelques modes représentés par des couples ( )nm, .

La superposition des modes va conduit dans la pratique à des fluctuations importantes de la

pression quadratique dans la section droite du conduit. Par exemple, les figures ci-dessous

représentent deux cas des niveaux en dB dans des gaines de refoulement de ventilateurs

centrifuges.

4. Pression en conduit en fonction de la source

( ) ∑∑∞

=

−∞

=

=00

coscos,,,n yx

tjzj

mn

m L

ym

L

xmeeAtzyxp mn

ππωβ

+

+

+

+

+

+

+

onde

plane

0=m 0=m 1=m

2=n0=n 3=n

x

y

z

source Source à une extrémité du conduit

et pas de réflexion : propagation

vers les z positifs.

0=mnhB et il faut déterminer nmA

Page 133: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique

129

On considère une source de débit de masse 0Q en ( )0,, 00 yx . Le débit total Q à travers la

surface S s'écrit

( ) ( )dxdyyyxxeQdxdyuQS

tj

S

z 00002

1−−== ∫∫∫∫ δδρ ω

En remplaçant dans cette équation la vitesse particulaire

par son expression dérivée de la pression (relation

d'Euler) exprimée dans la base modale,

yx

tjzjmnmn

m n

zL

yn

L

xmee

c

A

kz

p

ckju mn

ππ

ρ

β

ρωβ

coscos1

00

−∑∑=∂

∂−=

la relation d'orthogonalité des modes permet d'obtenir une expression qui permet de

déterminer les coefficients mnA de l'amplitude de pression de chaque mode

yxmn

mnmn

L

yn

L

xmQ

S

c

A

k

00

0

0

coscos2

1 ππ

ερ

β= avec

4

2

1

00

00

=

==

=

mn

nm

ε

εε

ε

5. Conduit à section circulaire

Equation d’onde 01

2

2

2

2 =∂

∂−∇

t

p

cp s'exprime en coordonnées cylindriques avec

2

2

2

2

22

2

2

2

2

2

2

2 1111

z

pp

rr

p

rr

p

z

pp

rr

pr

rrp

∂+

∂+

∂+

∂=

∂+

∂+

∂=∇

θθ

On recherche une solution de la forme ( ) ( ) ( ) ( ) tjezZrRtzrp ωθθ Θ=,,, , ce qui conduit à

01 2

2=Θ+′′Θ+

Θ′′+

′+′′Θ ZRkZR

rRZR

rRZ

ou encore

constante 11 22

2←=+

Θ

Θ′′+

′+

′′=

′′− βk

rR

R

rR

R

Z

Z

θ

a

r

z

x

y

0Q

0

S

Page 134: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2

130

Equation en Z : ( ) ( ) 02 =+′′ zZzZ β

Equation transversale

2222

2 avec 0

11β−==+

Θ

Θ′′+

′+

′′kKK

rR

R

rR

RTT

ou

constante 2222 ←=+′

+′′

Θ ′′− mrK

R

Rr

R

Rr T

soit 2 équations :

a) Equation angulaire

( ) ( ) ( ) θθθθθ jmjm FeEem +=Θ=Θ+Θ′′ − ,02

Comme le champ de pression se retrouve identiquement après rotation de π2 ,

( ) ( )θπθ Θ=+Θ 2 , donc Nm ∈ . m est le nombre d’onde angulaire ou nombre de

mode angulaire

( ) ( ) )(,,, zmtjerRtzrp βθωθ ±±=

b) Equation radiale

( ) ( ) ( ) 01

2

22 =

−+′+′′ rR

r

mKrR

rrR T

en divisant par 2TK et en considérant comme variable rKx T= , nombre sans

dimension

( ) ( ) ( ) 011

2

2

2

2

=

−++ xR

x

m

dx

xdR

xdx

xRd

Cette équation est connue comme l’équation de Bessel dont la solution générale est

( ) ( ) ( )xxxR mm YJ γα +=

γα , sont des constantes.

( ) ( )xx mm et Y J : fonction de Bessel d’ordre m de première et seconde espèce (voir

figures)

Au centre du conduit 0=r , la pression doit rester finie sur l’axe z : puisque

( ) −∞→0Ym , alors 0=γ et ( ) )(Jm xxR α= ou ( ) ( )rKrR TmJα=

Page 135: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique

131

L'utilisation des conditions aux limites sur les parois du conduit (parois parfaitement rigides)

→ vitesse particulaire radiale nulle en 0)(

ou 0 ==∂

∂→= == arar

dr

rdR

r

par permet

d'obtenir une équation. Soit ( ) 0J m =′ aKK TTα

En excluant le cas trivial1 0=TK , cette équation a pour solution :

mnT aK χ= , le nième

zéro de la dérivé de la fonction de Bessel d’onde m : ( ) 0J m =′mnχ .

mnχ peut être donnée dans des tables2. n est appelé le nombre mode radial

Relation de dispersion : 222 β+= TKk avec a

K mnT

χ=

βet TK dépendent des deux entiers m et n .

Fréquence de coupure du mode ( )nm,

a

ccKf mnT

mncπ

χ

π 22, ==

le mode ( )nm, se propage seulement si mncT ffKk , ou ≥≥ .

Pression totale

( ) ( ) ( )

++= ∑∑

=

+−∞

= a

rmeBeAtzrp mn

n

ztj

mn

ztj

mn

m

χθθθ βωβωm0

0

)()(

0

Jcos,,,

avec

2

2

−=

ak mnχ

β

1 Si 0=TK , ( ) 00J m = pour 0≠m . Mais pour ( ) 10 ,0 0 == Jm ce qui correspond aussi à l'onde plane. 2 M. Abramowitz and I. A. Stegun, Handbook of mathematical functions, Dover, 1975.

Fonction de Bessel de 1ere espèce )(Jm x Fonction de Bessel de 2nd

espèce )(Ym x

Page 136: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2

132

La plus basse fréquence de propagation d’un mode angulaire m donné correspond à la plus

petite valeur possible de mnχ donc à 1=n .

Si 0 ,1et 0 01 === χnm et les fonctions ( ) ( )rRet θΘ sont des constantes, ce qui

correspond à l’onde plane ( 001, =cf ).

Exemple pour m = 0

( )

=→ r

ar n

nn

0

000 J,χ

θφχ

Exemple pour m = 1

( )

=→ r

ar n

nn1

111 Jcos,χ

θθφχ

x

x

( )x0J ′

( ) ( )xrp 0J←

( ) 0J 00 =′nχ

1=n 2=n 4=n

x

x

( ) 0J 11 =′nχ

( )x1J′

1=n 2=n 3=n

( )x1J

Page 137: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE
Page 138: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE
Page 139: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE
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Page 141: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE
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Page 152: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE
Page 153: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE
Page 154: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE
Page 155: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE
Page 156: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

152

Références

[1] S. Lewy, "Fondements de l'acoustique industrielle, UTC, Compiègne, 1990.

[2] A.D. Pierce, Acoustics : an introduction to its physical principles and applications,

McGraw-Hill, 1981.

[3] K.B. Ginn, Application of B&K equipement to architectural acoustics, Brüel-Kjaer,

Naerum, 1978.

[4] R. Lamoral, Acoustique et architecture, Masson, 1975.

[5] P. Lienard, P. François, Acoustique industrielle, Masson, 1972.

[6] R. Waterhouse, "Interference patterns in reverberant sound fields", J. Acoust. Soc. Am.

27 (1955), 247-258.

[7] H. Kuttruff, Room acoustics, Applied Science, 1973.

Page 157: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique

153

ANNEXE A

Silencieux dissipatifs

Prise en compte de la dissipation

Pertes par insertion

Modèle de matériau dissipatif

Modèles empiriques d'atténuation dans des conduits traités

Modèle paramétrique de Kuntz et Hoover

Perte par propagation normalisée

Méthode approchée de Mechel

Réaction locale et réaction étendue

Bibliographie

D.A. Bies, C.H. Hansen (1996) Engineering Noise Control, Spon, Chapitre 9.

M.E. Delany, E.N. Bazley (1970), "Acoustical properties of fibrous absorbent materials", Appl.

Acoust. 3, 105-116.

W. Frommhold, F.P. Mechel (1990), “Simplified methods to calculate the attenuation of silenceurs”, J.

Sound Vib., 141, 103-125.

A.G. Galaitsis, I.L. Vér (1992), "Passive silencers and lined ducts (Ch.10)", in Noise and Vibration

Control Engineering, (L.L. Beranek and I. Vér, Ed.), (Wiley).

H.L. Kuntz, R.M. Hoover (1987), "The interrelationships between the physical properties of fibrous

duct lining materials and lined duct sound attenuation", ASHRAE Transactions 3082, Vol.93, PT.2 (RP-478), 449-470.

Page 158: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

1

PRISE EN COMPTE DE LA DISSIPATION

Constante de propagation complexe

En considérant l’onde incidente seule

Perte par propagation: perte de transmission sur une

longueur unitaire (1m)

[dB/m]

jk+=Γ σ

x

1x

xjkxI

xI eeAeAxp

σ−−Γ− ==)(

( )

( )( ) Γ==== −

Re89,869,8log10log10 122

2

2

2

1 σσ xx

ae

xpS

xpSD

112 += xx

2x

PRISE EN COMPTE DE LA DISSIPATION

Un effet dissipatif est souvent accompagné d’un effet réactif :

exemple d’un silencieux dissipatif de longeur L raccordé à des

conduits d’entrée et de sortie de même section

[dB]

saet LlDLD ++≅tD

eL

sL

lDa

dB/m en aD

154

Page 159: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

2

QUANTIFICATION DE L’ATTENUATION

Perte par insertion

S

(a)

S

(b)

(c)

Système

silencieux

AVECSANS WW

T

Ti LL

W

WD −==

2

1log10

1TW

2TW

MODELE DE MATERIAU DISSIPATIF

matériaux poreux, laines minérales ou mousses polymères

structure (squelette)

+

fluide (porosité 90 à 98%)

Dissipation visqueuseDissipation visqueuse

Dissipation thermiqueDissipation thermique

Dissipation viscoDissipation viscoéélastiquelastique

l

λ >> l

l

155

Page 160: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

3

MODELE DE MATERIAU DISSIPATIF

Modèles de fluide équivalent Modèle poroélastique

(théorie de Biot)

le plus simple : modèle de Delaney et Bazley

dépend d’une seule variable

avec résistance spécifique au passage de l’air [Ns/m4]

Impédance caractéristique complexe du matériau

Constante de propagation complexe

r

fX 0ρ

=

r

)087.00571.01( 732.0754.0

0

−− −+= XjXZZa

)189.00978.01( 595.0700.0

0

−− −+= XjXkKa

MODELE DE MATERIAU DISSIPATIF

Epaisseur d de matériau sur une surface rigide

Impédance normalisée de la surface

et le coefficient d’absorption en

Incidence normale

résistance normalisée au passage de l’air

d

( )dZ

Za

a Γ= coth0

ξ

0Z

rdR =

1Re2

Re420

++=

ξξ

ξα

102

103

104

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

fréquence [Hz]

coefficient d'absorption

α0 sur p lan rig ide , r = 20000 Ns /m 4, R = r d / Z

0

α0 matéria u (d infinie)

d = 0.02 m, R = 1

d = 0.04 m, R = 2

d = 0.08 m, R = 4

cZ00

ρ=

cZ 00 ρ=

156

Page 161: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

4

Modèles empiriques

4.105.1 αS

PD

a=

αS

PDa 5.1=

)1(log84.2 010 α−=S

PDa

Sabine [dB/m]

Piening [dB/m]

Parkinson [dB/m]

P périmètre traité S section libre

(3.5a) (3.5c)

Modèles empiriques

Modèle proposé Modèle proposé Kuntz Kuntz et Hoover (1987)et Hoover (1987)

ASHRAE (ASHRAE (AmericanAmerican Society of Society of HeatingHeating, Air , Air ConditioningConditioning, , and Refrigerating Engineersand Refrigerating Engineers))

asymptote basse fréquence (125-800 Hz)

asymptote haute fréquence (800 Hz à 10 kHz)

32.1

3.2

3

)17.1(36.008.1

10)2( 2

L

K

bastK

fhdl

S

PD

L

ρ

ρ+

=

( ) 60.18

47.25.2

)/001.0(log61.1(

10)2(

3,min105

−−

= KhW

fl

S

PD

SPK

hautt

h2 W

157

Page 162: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

5

Modèles empiriques

Modèle de Modèle de Kuntz Kuntz et Hoover (1987)et Hoover (1987)h2 W

d

102

103

10

100

101

102

fre que nce [Hz]

d = 0.026 m - ρ = 24 kg:m3

d = 0.048 m - ρ = 27 kg:m3

d = 0.023 m - ρ = 58 kg:m3

d = 0.050 m - ρ = 48 kg:m3

102

103

104

0

10

20

30

40

50

60

Perte par transmission D

t [dB]

fré quence [Hz]

l = 1.5 m , 2 h = 0.32 m , W = 0.5 m

d/h = 0 .25d/h = 0 .5 d/h = 1

Modèles empiriques

Modèle de Modèle de Kuntz Kuntz et Hoover (1987)et Hoover (1987)

h2 W

d

158

Page 163: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

6

Modèles empiriques

la perte par propagation peut s’écrire sous la forme

[dB/m] ha DS

PD =

h 2h

h

hS

P 1=

hS

P 1=

hS

P 1=

h

DD h

a ≅

h

W

WhS

P 11+=

Perte par propagation normalisée

Théorie modale pour les conduits dissipatifs pour la propagation

entre deux plans parallèles d’impédance distants de .

Relation de dispersion

wZ h2

( ) ( ) ( ) tj

y

xtj

y

jKx eykeAeykeAtyxp ωω φφ Γ−− ==,,

h2 jK=Γ

222

2

222 Γ−=+

Γ=+= yyy kk

jkKk 22 kk y −=Γ

159

Page 164: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

7

Perte par propagation normalisée

deux plans parallèles d’impédance

en faisant une hypothèse de matériaux à réaction locale, on

aboutit à une équation transcendante complexe

La solution permet d’exprimer

wZ

h2( ) ( )

hy

yy

tyxp

kjZthxu

±=∂

∂−=±

,,1,,

0

( )w

yyZ

Zkhjhkhk 0tan =

hk y ( ) ( )22hkhkh y −=Γ

ah DhhD =Γ= Re69.8 Γ= Re69.8aD

cZ 00 ρ=

Perte par propagation normalisée

deux plans parallèles d’impédance

Une des premières études due à Morse (1939) a montré que le

mode plan était le moins atténué

wZ

h2

160

Page 165: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

8

Perte par propagation normalisée

d’après Vér

5.0=hd 1=hd 2=hd

Méthode approchée de résolution proposée par Mechel

Solutions

Eq. A

Eq. B

Méthode approchée

( )w

yyZ

Zkhjhkhk 0tan = jUEE =tan

( )jUj

jUjE

+−

−≈

55.088.2

52.074.2

10-1

100

101

102

0

0.5

1

1.5

2

2.5

3

3.5

Dh en fonction de fh - d/h = 0.75 - r = 6.0

fh [ kHz.cm]

Dh

[dB

]

eq. A Mechel

eq. B Mechel

x données Mechel

( ) ( )

( ) ( ) ( ) ( )1304.8673723.28878576203

211.11.16

2.247.3443.594.78

2

2,1

jjUjjUj

jUj

jjUjE

−+−+−=

+−

±−+−≈

161

Page 166: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

9

Méthode approchée

10-2

10-1

100

101

0

1

2

3

4

5

2h/λ

Dh [dB]

1

23

4

5

1

2 3

4 5

Réaction locale et réaction étendue

162

Page 167: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2

163

ANNEXE B

Traitement acoustique par encoffrement des sources de bruit

Introduction

L'efficacité d'un capot

Comportement acoustique d'un encoffrement

Modèle simple pour la prévision des performances d'un capot

Modèle monodimensionnel de Jackson

Bibliographie

Introduction Un encoffrement (ou capotage) est une enveloppe qui enferme la source sonore (machine)

totalement ou partiellement, et dont la fonction attendue est de réduire le rayonnement

acoustique. On distingue :

le capotage complet : il recouvre entièrement la machine, mais peut présenter des

ouvertures pour la commande ou l'aération. La réduction du bruit est assurée de manière

globale.

le capotage intégré : c'est un encoffrement acoustique fermé qui est monté directement sur

le bâti de la machine. Compact, il épouse les formes de la machine.

le capotage partiel : il est seulement mis en œuvre sur les parties bruyantes de la machine

quand celles-ci sont nettement séparées. C'est une protection acoustique de type écran qui

est rarement suffisante pour obtenir une amélioration très importante.

L'efficacité d'un capot

L'efficacité d'un encoffrement est liée à l'atténuation du bruit qu'il apporte. Elle se définit par la perte par insertion qui est la différence entre la puissance acoustique de la source sans capot et la puissance

acoustique de la source capotée :

avecLsansLDWW

−= [dB]

sans avec

Page 168: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique

164

Les parois de l'encoffrement constituent une barrière au bruit aérien rayonné par la source, mais il ne

faut pas oublier que c'est l'ensemble des chemins de transmission qui doit être maîtrisé afin

d'optimiser les performances :

la propagation à travers les parois : assure l'isolement acoustique. L'indice d'affaiblissement

acoustique en est la caractéristique principale.

l'étanchéité : elle doit être assurée au niveau des assemblages et des ouvertures fonctionnelles par

des joints, des silencieux, des chicanes, etc.…

la propagation solidienne : les attaches du capot sur la source, les éléments de machine solidaires

du capot ou le traversant doivent être isolés sur le plan vibratoire. Il est indispensable de

désolidariser le capotage de toute source d'excitation, que ce soit la machine ou le sol.

Comportement acoustique d'un encoffrement

C'est l'indice d'affaiblissement acoustique global des parois qui va avoir une influence prépondérante

sur la valeur des pertes par insertion. Mais la transparence acoustique n'est pas le seul phénomène concerné : le confinement créé par le capot autour de la source aura tendance à accroître le niveau de

sonore à l'intérieur et à augmenter le bruit transmis. Pour cette raison, il est souvent nécessaire de

disposer un matériau absorbant sur la face interne des parois.

L'indice d'affaiblissement global des panneaux τ1log=R est obtenu en considérant l'indice

d'affaiblissement en champ diffus de chaque paroi en tenant compte des ouvertures éventuelles. Le

facteur de transmission en champ diffus est 1010 R−=τ

Pour définir un modèle qui nous permette de prédire simplement l'efficacité d'un capotage de machine, on considère

le rayonnement direct de la source dont une partie de la puissance est transmise par les panneaux

( TDW ) , une autre dissipée par les matériaux absorbants disposés sur la face interne et une

troisième partie réfléchie ( RW ).

l'effet de réverbération qui dépend de l'absorption totale (parois + source) sous le capot. La

puissance incidente sur les parois ( INCW ) créée par le champ diffus est en partie transmise vers

l'extérieur du capot ( TRW ).

W

Chemin direct

Chemin diffus

Puissance

transmise champ diffus

interne

source

TWTDW

RW

A

W

c

pR R

0

24

c

pW

R

0

2

INC4

1

ρ=

TRW

Page 169: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2

165

Modèle simple pour la prévision des performances d'un capot

Le niveau de puissance de la source sans encoffrement est

0

log10W

WsansLW = .

1) Rayonnement direct

La puissance acoustique incidente sur les parois correspond à la puissance de la source W . La

puissance transmise TDW est proportionnelle au coefficient de transmission moyen des panneaux.

Puisqu'il s'agit d'un champ direct, les angles d'incidence des ondes sont proches de la normale et c'est

le coefficient de transmission en incidence normale 0τ qui est pris en compte

0τWWTD =

Puisque l'indice d'affaiblissement acoustique en champ diffus τ1log10=R , qui est généralement la

valeur connue, est de 5 dB inférieur à l'indice d'affaiblissement en incidence normale

00 1log10 τ=R (loi de masse)

ττ 316,00 =

2) Effet de la réverbération

C'est la puissance réfléchie par les parois RW après absorption partielle due au matériau qui les

recouvre qui vient alimenter le champ réverbéré sous le capot

)1( α−= WWR

α est le coefficient d'absorption moyen à l'intérieur du capot. Pour connaître le niveau de pression

acoustique du champ réverbéré cpR ρ2 à l'intérieur du capot (produit par les réflexions sur les

panneaux et les parois de la machine), le modèle de Sabine est employé

A

W

c

pRR 4

2

A est l'aire d'absorption du volume intérieur qui correspond au produit du coefficient d'absorption

moyen α par la surface totale intérieure iS (panneaux + source)

=A α iS

Le flux de puissance incident sur les parois dû au champ réverbéré est

i

RR

incS

SW

A

SWS

c

pW

α

α

ρ

)1(

4

2

−===

Page 170: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique

166

et la puissance transmise correspond à

τincWW =TR .

3) Puissance totale transmise et perte par insertion

La puissance transmise totale est la somme des deux contributions : la puissance transmise

due au champ direct TDW et celle due au champ réverbéré TRW

ττ incTDT WWWWW +=+= 0TR .

Le rapport WWT s'écrit alors

−+=

i

T

S

S

W

W

α

ατ

13,0

et la perte par insertion

.

Cette formule, qui permet de calculer une efficacité globale du capot, est souvent donnée sous une

forme encore simplifiée, où il est considéré que

- la surface intérieure i

S est équvalente à l'aire du capot S : ,1≅i

SS

- le coefficient d'absorption moyen α est sensiblement inférieur à 1 pour que

αα

α≈

−1 et

α

1>>0,3.

Ces approximations conduisent à la relation

.

Le tableau suivant compare les pertes par insertion D et D ′ pour différentes valeurs de α et

en considérant que 8,0/ =i

SS .

−+−==

iT S

S

W

WD

α

α

τ

13,0log10

1log10log10

αlog10+=′ RD

Page 171: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2

167

α D D ′ DD −′

1 5+R R 5−

8.0 3+R 1−R 4−

6.0 8.0+R 2.2−R 3−

4.0 8.1−R 4−R 2.2−

2.0 5.5−R 7−R 5.1−

1.0 8.8−R 10−R 2.1−

05.0 12−R 13−R 1−

Les résultats ci-dessus permettent de faire les constatations suivantes :

a) le modèle utilisé montre qu'un coefficient moyen α d'environ 0,6 est nécessaire pour

obtenir des performances équivalentes à l'indice d'affaiblissement moyen R des parois

qui composent le capot. Au-delà, un accroissement du coefficient α de 0,1 apportera

un gain d'environ 1 dB jusqu'à 1=α ( 5+= RD dB).

Cependant, cette rapidité d'accroissement des performances au-dessus de 4,0=α ne

correspond pas aux résultats expérimentaux de Fischer et Veres rapportés par Vér [Vér

1992, p.509] et représentés sur la figure 1.3

Figure - Perte par insertion mesurée sur un encoffrement constitué de panneaux d'acier de 1,5 mm et de matériaux absorbants d'épaisseur variable.

0 mm 20 mm mmm

0 mm

20 mm

70 mm

40 mm

Page 172: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique

168

b) la formule simplifiée sous-évalue le modèle d'autant plus sérieusement que α

s'approche de 1. Compte tenu des remarques faites juste au-dessus, il est souvent considéré qu'elle corrige les excès du modèle.

Figure - Structure typique d’un encoffrement : carcasse support, panneaux avec trappes de

visite, encoffrement monté sur socle avec ouvertures pour passages et aération.

Modèle monodimensionnel de Jackson Le modèle couramment employé, basé sur la théorie statistique des salles (modèle de Sabine) n'est pas

toujours bien adapté pour traiter les problèmes de prédiction des performances acoustiques des encoffrements. En effet,

• la géométrie des sources crée souvent des champs très complexes dans les cavités qui ne peuvent être considérés comme des champs diffus,

• les dimensions des cavités ne sont pas suffisamment importantes (devant la longueur d'onde) pour adopter un modèle statistique,

• la source et le capot sont couplés par la cavité et l'impédance de rayonnement de la source dépend de la distance source-capot et du comportement dynamique du

capot. Devant toute les difficultés à créer un modèle exact trop complexe, Jackson a proposé un modèle

unidimensionnel qui reste simple et qui permette de mettre en évidence certains (mais pas tous) des mécanismes mis en jeu [Jackson 1962][Jackson 1966][Byrne et al 1988]. Ce modèle est bien adapté

aux cas où les panneaux de l'encoffrement se trouvent à faible distance des parois de la machine. La

principale différence entre le modèle et la réalité et que le capotage ajouté ne modifie pas les vibrations de la source (mais seulement son impédance de rayonnement). Cette hypothèse est

acceptable parce que l'impédance interne de la machine est généralement grande devant celle du

capotage [Fahy 1986].

Page 173: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2

169

Le modèle utilisé est décrit par la figure 3.4. Entre la source et le capot, la pression peut se représenter comme une onde quasi stationnaire

jkx

Rjkx

I eAeAp += − , .0 lx <<

Au niveau de la source ( 0=x ), la pression et la vitesse associée sont

RI AAp +=0 et c

A

c

Au

o

R

o

I

ρρ−=0 .

La relation de continuité entre les vitesses acoustique et vibratoire permet d'écrire

00 uv = ,

où 0v est la vitesse vibratoire de la source. Dans la cavité, la pression qui agit sur le capot ( lx = ) est

jkl

Rjkl

I eAeAp += −1 ,

et la vitesse particulaire associée correspond à la vitesse 1v du capot

jkl

o

Rjkl

o

I ec

Ae

c

Auv

ρρ−== −

11 ,

L'impédance mécanique du panneau qui constitue le capot est représentée par

rs

mjzp +

−=

ωω

A cette impédance, on doit mettre en série l'impédance de rayonnement qui est ici supposée égale à

coρ (vibration d'un panneau infini rigide). Donc l'impédance totale est

czz opt ρ+= ,

et la relation qui décrit la dynamique du panneau est

Figure 3.4 - Modèle monodimensionnel de capotage.

Page 174: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique

170

.11 vzp t=

En exprimant 1p dans cette équation et en opérant des substitutions, on obtient

.cos2

,

0

01

jkloI

jklo

jklI

jklIt

eucklA

euceAeAvz

ρ

ρ

−=

−+= −

On dispose également d'une seconde équation obtenue à partir de l'équation de continuité des vitesses

.sin2

,

0

01

jkloI

jklo

jklI

jklIo

eucklAj

euceAeAvc

ρ

ρρ

+−=

+−= −

ce qui permet d'éliminer IA

klj

vceuc

kl

vzeuc ojkl

otjkl

o

sin2cos21010 ρρρ −

=+

,

et, en remplaçant 0u par 0v , d'obtenir

.

sincos

1

0

1

klc

zjkl

v

v

o

t

ρ+

=

On traduit la performance du capot par la perte par insertion ,log101

0

W

WD = avec 0W la puissance

acoustique rayonnée par la source en l'absence de capotage et 1W la puissance acoustique rayonnée

par le capot. Comme les deux surfaces vibrantes sont chargées par l'impédance caractéristique coρ du

fluide, l'équation précédente se traduit par

.log102

1

2

0

v

vD =

A l'aide de l'expression du rapport 01 vv , l'équation précédente fournit les pertes par insertion

D’après cette expression, la perte par insertion est minimale quand

( )2

0

2

1

10

11

0

1tanωω

ωρ

ωω

ρ

−=

−=

m

c

sm

clk ,

où ms=2

0ω est la fréquence propre du panneau constituant le capot dans les conditions de montage.

Dans les basses fréquences, alors lklk 11tan ≈ et

.1sinsincoslog10

2

2

2

++

−−=

c

rkl

c

smklklD

oo ρρ

ωω

Page 175: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2

171

( )2

0

2

1

101

1ωω

ωρω

−==

m

cl

clk

d’où

2

0

2

02

1 ωρ

ω +=ml

c

A la raideur de la cavité lc2

0ρ vient s’ajouter la raideur mécanique du capot. A la fréquence de

résonance 1ω ( 11 <<lk )

++

+≅

+≅

22

0

0

2

0

2

0

1

log101log10

1log10

lkm

l

c

r

c

rlkD

ρ

ρ

ρ

Si 122

0 <<lk et 10 <mlρ , comme c’est généralement le cas, le second terme est négatif. Ainsi,

pour éviter que les performances se dégradent (dans les basses fréquences) autour de la fréquence de

résonance 1ω , le capot doit présenter une raideur importante, un amortissement important et une

faible masse. L’impédance mécanique du capot n’est significative que si elle est sensiblement plus

importante que celle de la cavité

l

cms

2

02

0

ρω >=

Pour augmenter D à 1ω , il est possible d’augmenter la profondeur l de la cavité.

Dans les hautes fréquences, les minima de ILL apparaissent quand

( )ωωρ smckl −= 0tan

En posant α=kltan et en utilisant les relations

( )2

22222

2

2

2

22

1sinsinsin1

sin1

sin

cos

sintan

α

αα

+=⇒=−⇒

−== klklkl

kl

kl

kl

klkl

la perte par insertion peut s’exprimer par

( )2

0

22 1log101log10log10

+++−=

c

rD

ραα .

Comme ces résonances sont bien supérieures à la résonance du capot dans le vide

m

c

ω

ρα 0≈

et

++

+−

=

c

r

m

c

m

cD

0

2

00 1log201log10log20ρω

ρ

ω

ρ

Page 176: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique

172

qui peut être négatif (les fréquences de ces minima sont très proches de celles pour lesquelles

0sin =kl ).

Le modèle utilisé ici est basé sur une simplification de la source et du capot. Il fournit cependant de résultats donnant les grandes tendances de comportement des systèmes plus complexes. Par rapport

aux constatations qui ont été faites, on a pu remarquer que les performances sont augmentées par

l’ajout de matériaux absorbants à l’intérieur du capot, et dégradées si le capot n’est pas désolidarisé de la source (montage souple).

La Figure 3.5 représente la perte par insertion d’un capot en acier de 2 mm placé à 0.1 m d’une surface

vibrante

2kg/m6.15=m , m1.0=l , Hz800 =f , Hz4.921 =f

Figure 3.5 - Perte par insertion calculée à l'aide du modèle de Jackson.

Page 177: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

III – Acoustique modale et statistique Vibrations – Acoustique 2

173

Références bibliographiques

D.A. Bies, C.H. Hansen, (1996), Engineering Noise Control, (Spon).

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acoustic enclosures with predictable performance", Noise Control Eng. J. 31(1), 7-15.

F.J. Fahy, (1985), Sound and Structural Vibration, (Academic Press).

R.S. Jackson, (1962), "The performance of acoustic hoods at low frequencies", Acustica 12, 139-152.

R.S. Jackson, (1966), "Some aspect of the performance of acoustic hoods", J. Sound Vib. 3

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R.K. Miller, W.V. Montone, (1978), Handbook of Acoustical Enclosures and Barriers,(The Fairmont Press).

N. Trompette, T. Loyau, G. Lovat, (2001), "Encoffrements de machines : aide à la

conception", Cahiers de notes documentaires de l'INRS, N° 182. N.P. Norton, (1989), Fundamentals of noise and vibration analysis for engineers, (Cambridge Univ. Press), p. 290.

L.W. Tweed, D.R. Tree, (1976), "Three methods for predicting the insertion loss of close

fitting acoustical enclosures", Noise Control Eng. J. 10, 74-79.

I. Vér (1992), "Enclosures and wrappings (Ch.13)", in Noise and Vibration Control

Engineering, (L.L. Beranek and I. Vér, Ed.), (Wiley).

Norme NF EN ISO 3746, "Détermination des niveaux de puissance acoustique émis par des sources de bruit à partir de la pression acoustique", (AFNOR, 1996).

Norme VDI 2711, "Noise reduction by enclosures", (VDI, 1978). (en allemand).

pr Norme NF EN ISO 15667, "Lignes directrices pour la réduction du bruit au moyen d'encoffrements et de cabines", (Draft ISO/DIS 15667, "Guidelines for noise control by

enclosures and cabins"), (AFNOR, 1998).

Page 178: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 III – Acoustique modale et statistique

174

Page 179: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 IV – Rayonnement acoustique

175

IV - INTRODUCTION AU RAYONNEMENT ACOUSTIQUE

1. SOURCES VIBROACOUSTIQUES ELEMENTAIRES

2. RAYONNEMENT ACOUSTIQUE DES SOURCES PLANES

3. PISTON CIRCULAIRE 4. RAYONNEMENT MODALE DES PLAQUES

5. REPRESENTATION INTEGRALE 3D

0208

Page 180: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

IV – Rayonnement acoustique Vibrations – Acoustique 2

176

Page 181: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 IV – Rayonnement acoustique

177

1 - SOURCES VIBROACOUTIQUES ELEMENTAIRES

1.1. Relation fondamentale de la vibroacoustique

Un grand nombre de sources acoustiques sont constituée par des structures vibrantes. Il est

important de connaître les relations entre champ vibratoire et champ acoustique rayonné, qu'il

s'agisse d'améliorer ce transfert pour les sources désirables (haut-parleurs, instruments de

musique …) ou qu'il s'agisse de la réduire pour les sources indésirable ("bruiteurs"

industriels).

L'étude des relations entre structures vibrantes et champ acoustique rayonné est souvent

désigné par le terme vibroacoustique. Ces relations dépendent de la géométrie des sources et

de la longueur d'onde acoustique.

Le premier principe appliqué pour caractériser le rayonnement d'un corps vibrant est:

Pour un fluide parfait non visqueux comme l'air, il y a continuité entre les composantes

normales de la vitesse vibratoire et de la vitesse particulaire acoustique

0rr=∂

∂−=

n

p

ckjv

n

0

1soit

ρ

Attention : cette relation s'applique seulement entre les composantes normales. En général

)( 0ru≠v

Dans le milieu fluide, l'équation de propagation des ondes doit être satisfaite

01

2

2

2

2 =∂

∂−∇

t

p

cp

1.2. Piston plan infini

Un piston plan infini est animé d'un mouvement vibratoire uniforme tjevtv ω0)( = . Par la

relation continuité des vitesses vibratoire et acoustique (normales), ce mouvement va produire

une onde plane acoustique de pression

ckeAtxp kxtj ωω == − ),( )(

)( 0rnn uv = n

0r

surface vibrante

Page 182: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

IV – Rayonnement acoustique Vibrations – Acoustique 2

178

et de vitesse particulaire

)(

0

),( kxtj

x ec

Atxu −= ω

ρ

La relation de contituité des vitesses à la surface du piston conduit à

tj

x evtu ω0),0( =

Donc en posant 0=x dans l'équation de ),( txu x , on identifie le coefficient A

00cvA ρ=

d'où l'expression de la pression acoustique rayonnée

)(

00),( kxtjecvtxp −= ωρ

La puissance acoustique rayonnée par unité de surface est xISW = avec 2m 1=S . L'intensité

acoustique dans la direction normale est indépendante de la distance

c

ApuxI xx

0

2

*

2Re

2

1)(

ρ==

d'où

Sv

cISW x2

2

0

0ρ== ( 2m1=S )

1.3. Sphère pulsante

n

x

0v

n 0v

a

r

C'est une sphère de rayon a dont chaque point de

l'enveloppe vibre en phase. Il est évident que la

pression acoustique rayonnée correspond à la

solution de l'équation d'onde en coordonnés

sphériques. Si la vitesse vibratoire est harmonique

))(( 0

tjevtv ω= , c'est l'équation de Helmholtz qui

est considérée

Page 183: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

Vibrations – Acoustique 2 IV – Rayonnement acoustique

179

c ,022 ω

==+∇ kpkp

Comme φθ ∂

∂ ppet sont nuls, p2∇ se conduit à

r

p

rr

prp

∂+

∂=∇

2),,(

2

22 φθ

et la solution est de la forme

r

eAtrp

krtj

π

ω

4),(

)( −

= , (rayonnement monopole)

La vitesse particulaire se calcule à partir de cette relation

−=

∂−=

kr

j

r

e

c

A

r

p

ckjtru

krtj

r 14

1),(

)(

00 πρρ

ω

(la composante tangentielle est nulle).

Quand ar = , il y a continuité entre la vitesse vibratoire tjev ω0 et la vitesse particulaire

),( taur

−==

kr

j

r

e

c

Atauev

krtj

r

tj1

4),(

)(

0

0πρ

ωω

Cette équation permet d'exprimer l'amplitude A dans l'équation de la pression en fonction de

0v

kaj

ecvaA

jka

/1

4 00

−=

ρπ

où bien en multipliant numérateur et dénominateur pat jka

jka

ecvajkaA

jka

+=

1

4 00ρπ

Expression de la pression

tjarjk

er

e

ka

jkakacvtrp

ωρ)(

2

2

00)(1

)(),(

−−

+

+=

Intensité acoustique: composante uniquement dans la direction radiale

22

0

2

22

0

2

*

3216

1Re

2

1Re

2

1)(

rc

A

r

krj

c

ApurI rr

πρπρ=

+

==

On vérifie que 2

)()(

0

2

→=c

rprI

source monopolaire.

Page 184: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

IV – Rayonnement acoustique Vibrations – Acoustique 2

180

Puissance acoustique: )(rSIWr

=

24 rS π= est la surface de la sphère de rayon r . La puissance acoustique est invariante avec

la distance r .

On choisit ar = et 2

0 4 aS π= est la surface de la sphère pulsante

c

apaaIaW

r

0

22

2

2

)(4)(4

ρ

ππ ==

soit

Remarque:

• En haute fréquences, quand 1>>ka , 2

4

2

0

0

2v

caW ρπ≈ . La puissance acoustique est

proportionnelle à la vitesse vibratoire quadratique 2

0v

• En basse fréquences, quand 2

2

0

0

2 )(2

4 ,1 kav

caWka ρπ≈<< . La puissance acoustique

est en plus proportionnelle au facteur 2)(ka , c'est à dire qu'à vitesse vibratoire

constante, elle va décroître comme le carrée de la fréquence. C'est pour rendre compte

de ces modifications de puissance rayonnée que l'on définit le "facteur de

rayonnement".

• En définissant le débit de volume de la sphère pulsante par 0

2

00 4 vavSQ π== , la

pression acoustique s'écrit

tjarjk

er

e

ka

jkaQjtrp

ω

πωρ

4)(1

1),(

)(

20

−−

+

−=

si 0→a , on retrouve le champ de pression d'une source monopolaire ponctuelle.

r

eQjtrp

krtj

πωρ

ω

4),(

)(

0

=

2

2

0

42

0

)(1

2

ka

vackW

+=

πρ

Page 185: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

1

1

Facteur de rayonnement

Définition : grandeur sans dimension

Dans le cas ou la vitesse n’est pas constante sur , c’est

la vitesse quadratique moyenne qui est considérée

2

eéquivalent e vibratoir vitessede infini

plan piston lepar rayonnée Puissance

quelconque vibrantestructure unepour

surface de unitépar rayonnée Puissance

2

0

0

0

vc

S

W

ρ

σ ==

00

2

eff

2

0

0

2

0

2

)(1

2 Sn

SvdS

v

S

v=≡ ∫∫

r

0S

2

Facteur de rayonnement

Notation générale

Le facteur de rayonnement s’exprime aussi en dB

Pour une vitesse uniforme

Piston infini ou

0

0

2

eff 00

2

0

02

)(S

n

S

nvSc

W

dSv

c

W

ρρ

σ ==

∫∫r

σσ log10=L

2

)(2

0

00

rnvSc

W

ρ

σ =

dB01 == σσ L

181

Page 186: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

2

3

Facteur de rayonnement de la sphère pulsante

Basses fréquences :

Hautes fréquences :

2

)(2

0

00

rnvSc

W

ρ

σ =2

0

2

02 vacρπ← 2

2

)(1

)(

ka

ka

+=σ

1 1 ≈⇒>> σka

2)( 1 kaka ≈⇒<< σ

4

Facteur de rayonnement de la sphère pulsante

L’efficacité de rayonnement optimal est atteint quand la dimension de la sphère correspond un peu près à la demi-longueur d’onde acoustique

21

λπ =⇒= aka

2

λ

182

Page 187: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

3

5

Onde de flexion dans une plaque infinie

Onde de flexion avec un front d’onde plan

On suppose qu’une onde plane est rayonnée avec un angle d’incidence

ω∝f

k

ω

k

θ

x

y

onde de flexion( )txv ,

onde plane

acoustique

θ

6

Onde de flexion dans une plaque infinie

Onde plane acoustique

θ

x

y

onde de flexion

La célérité dépend de la fréquence

( )txv ,

onde plane

acoustique

xjk fevxv−

= 0)(

4

D

h

ck

f

f

ρω

ω==

)(),(

ykxkj yxeAyxp+−

=

183

Page 188: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

4

7

Onde de flexion dans une plaque infinie

il faut que

(relation de dispersion)

θ

x

y

L’onde plane acoustique

doit vérifier l’équation d’onde

( )txv ,

onde plane

acoustique)(

),(ykxkj yxeAyxp

+−=

02

2

2

2

2

=+∂

∂+

∂pk

y

p

x

p

222

yx kkk +=

θsinkk x =

θcoskk y =θ k

8

Onde de flexion dans une plaque infinie

Continuité des vitesses en

c.a.d.

θ

x

y

( )txv ,

)(),(

ykxkj yxeAyxp+−

=

Onde plane acoustique

Vitesse particulaire

yjkxjky

yyx ee

c

A

k

k

y

p

ckjyxu

−−=∂

∂−=

00

1),(

ρρ

)()0,( xvxu y =0=y

⇒=⇒−− xjkxjky fx eve

c

A

k

k0

0ρy

fx

k

kcvA

kk

00ρ=

=

222

fy kkk −=

184

Page 189: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

5

9

Pression rayonnée par une plaque infinie

θ

x

y

( )txv ,

Pression acoustiquerayonnée

ykkjkxjk

f

ykkjxjk

f

ff

ff

eekk

vc

eekk

kvcyxp

2

22

)/(1

2

00

2200

)/(1

),(

−−−

−−−

−=

−=

ρ

ρ

10

Pression rayonnée par une plaque infinie

Pression acoustique rayonnée

ykkjxjk

f

ff eekk

kvcyxp

22

2200),(

−−−

−= ρ

fkk =

ω∝f

k

ck

ω=

ωc

ω

22

positif

fkk −

donc

est réel

propagatif

22

négatif

fkk −

donc

est imaginaire pur

évanescent

185

Page 190: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

6

11

Onde propagative rayonnée par une plaque infinie

Au-dessus de la fréquence critique

puisque

donc

Onde plane propagative avec une direction

front d'onde plan

cfkk ωω >>

22

fy kkk −=

θcos22 kkkk fy =−=

θsinkkk xf ==

λλ >f

λθ

θ

θ

ρ cos00

cos),(

yjkxjkee

vcyxp f −−

=

θ

12

Onde propagative rayonnée par une plaque infinie

Au-dessus de la fréquence critique

puisque

donc

Onde plane évanescente

λ

cfkk ωω <<

2222 1 kkkkk ffy −−=−=

22 kkjk fy −−=

j−=−1

ykkxjk

f

ff ee

k

k

vcjyxp

22

1

),(2

00 −−−

=

ρ

λλ <f

( ) ykykjjyjk yyy eee−−−−

==

186

Page 191: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

7

13

Onde de flexion dans une plaque infinie

Onde évanescente Onde propagative

( ) ( )zkkzjk fz

22expexp −±=± ( ) ( ) ( )θcosexpexpexp

22jkzkkjzjk fz ±=−±=±

ω∝f

k

ω

k

ck

ω=

14

Intensité acoustique pour une plaque infinie

Onde évanescente Onde propagative

C’est l’intensité d’une onde plane dans la direction de propagation

ω∝f

k

ω

k

ck

ω=

θ

ρθ

θ

ρ

ρ cos2cos

cos22

2

00

2

2

00

0

2vc

IIIvc

c

pI yn ===⇒==

187

Page 192: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

8

15

Intensité acoustique pour une plaque infinie

Onde évanescente Onde propagative

On calcule la vitesse particulaire

ω∝f

k

ω

k

ck

ω=

ykkxjk

y

ykkxjk

k

f

x

ff

ff

eevy

p

kcju

ee

k

k

kkvj

x

p

kcju

22

22

0

0

2

0

0

1

1

)/(1

−−−

−−−

=∂

∂−=

=

∂−=

ρ

ρ

16

Intensité acoustique pour une plaque infinie

Onde évanescente Onde propagative

La composante normale est nulle : pas d’énergie rayonnée

ω∝f

k

ω

k

ck

ω=

yn II =

( ) ykk

f

f

xx

fe

k

k

kkvcpuI

222

2

2

0

0

*

1

/

2Re

2

1 −−

== ρ 0

1

Re2

1Re

2

1 222

2

2

00* =

==

−− ykk

f

yy

fe

k

k

vcjpuI

ρ

188

Page 193: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

9

17

Facteur de rayonnement pour une plaque infinie

Onde évanescente Onde propagative

pas d’énergie rayonnée en dessous de la fréquence critique

ω∝f

k

ω

k

ck

ω=

θσ

θρ

cos

1

cos2

2

0

0=⇒==

vScISW

y

2

2

0

0

vcS

W

ρ

σ =

00 =⇒== σyISW

18

Rayonnement acoustique des sources planes

Si la distribution de la vitesse vibratoire est quelconquesur la surface, on ne peut faire aucune hypothèse sur la forme du champ rayonné.

Solution de Rayleigh (1896) : le champ rayonné est créé

par une distribution de sources élémentaires ponctuellesdisposées sur le plan

Amplitude du débit proportionnelle

aux vitesses vibratoires

0S

189

Page 194: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

10

19

Facteur de rayonnement pour une plaque infinie

pulsation critique fkk =

( )2

222 112

hEc

D

hcc

υρρω

−==

ck

ω=

ωωω cf kk =22

>

<

−=

kk

kk

f

f

f

f

c

0

1

1

σ

Au-dessus de la fréquence critique

2

222

1

1

cos

1

k

kkk

k

k

k

ffy

=−

==θ

41

=

D

hk f

ρω

20

Facteur de rayonnement pour une plaque infinie

Eh

c

Eh

hcf c

)1(12

2

)1(12

2

2

3

22 νρ

π

νρ

π

−=

−=

épaisseur 2 mm épaisseur 1 mm

f

σ

kHz 6 kHz 12

Excitation 9 kHz

1 mm2 mm

190

Page 195: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

11

21

Facteur de rayonnement pour une plaque infinie

22

Facteur de rayonnement pour une plaque

xkV fcos

( )xxkV f Πcos

k

k

fk−

fk

xjk feV−

kfk

191

Page 196: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

12

23

Facteur de rayonnement pour une plaque

( )xp k2Φ+ +

xk

ykfk− fk

infinie

finie

amπ− amπ

24

Facteur de rayonnement pour une plaque

xk

fk− fk

infinie

finie

xk

fk− fk

+ ++ +

c1ω c2ω

1ω2ω

192

Page 197: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

13

25

Puissance rayonnée par une plaque rectangulaire

quatre bords simplement supportés Modes de coin

Modes de bord

Modes de bord

26

Facteur de rayonnement approché pour une plaque rectangulaire

Formule de Maidanik

( ) ( ) ( )( ) ( )( )

( )

>−

≈+

<++

=−

cc

cc

ccc

ffff

ffra

ffgargar

,1

,11

,122

21

21

2

λ

αλαλ

σ

bar = cc fc=λ Dhcfc ρπ )2( 2=

( ) ( )

>

<−

=

c

c

ff

ffg

5.00

5.01

214

2

2

41 αα

α

πα ( )( )

( ) 232

2

22

1

21

1ln1

4

1

α

αα

αα

πα

+−

+−

=g

cff=2α

rapport dimensions longueur d’onde critique fréquence critique

où les deux fonctions sont définies par

193

Page 198: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

14

27

Facteur de rayonnement approché pour une plaque rectangulaire

Formule de Maidanik

28

Méthode simplifiée de Müller et al

Facteur de rayonnement pour une plaque finie

cf

dB/oct 15

dB/oct 5,1

dB/oct 6

a

b

σL

0

−1

82

22

S

P

fS

c

c

S

c

2

log10λ

( ) baSbaPD

hcf

f

cc

c

c =+=== 22

2 ρ

πλ

194

Page 199: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

15

29

Facteur de rayonnement pour une plaque finie

cf

a

b

σL

0

−1

82

22

S

P

fS

c

c

S

c

2

log10λ

1h1 oct

1 oct

Influence de l’épaisseur

12 2hh =

12 2hh =

dB 6

30

Facteur de rayonnement pour une plaque finie

cf

a

b

σL

0

−1

82

22

S

P

fS

c

c

1

2

2log10

S

1S

1 oct

Influence de la surface

12 2SS =

dB 3

1S

12 2SS =1

2

log10S

12 2SS =

195

Page 200: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

16

31

Facteur de rayonnement excitation mécaniques / excitation acoustique

(d’après Macadam, 1976)

32

Facteur de rayonnement plaques raidies

196

Page 201: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

17

33

Rayonnement acoustique des sources planes

La source élémentaire est une sphère pulsante

a

r

e

jka

Qjrp

arjk

π

ω

41)(

)( −−

+=

0

2

000 4 vavSQ πρρ ==

Symétrie du

rayonnement

r

eQjrp

jkr

πω

4)(

=Quand le rayon est plus petit

que la longueur d’onde

Débit de masse

34

Rayonnement acoustique des sources planes

Pression rayonnée

dSvQ

n02

ρ=

r

eQjrp

jkr

πω

4)(

=

Champ de pression produit par la source élémentaire

et sur la totalité de la surface

≡2

Q

nv0ρ

dS

dSr

evjrdp

jkr

ρω2

)( 0

=

dSR

ev

jp

jkR

n∫∫∑−

= )(2

)( 00

rrπ

ωρ0

r

( )rp

0r

( ) dSvn 0r Σ

0rr −=R

197

Page 202: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

18

35

Rayonnement acoustique des sources planes

Les différences de parcours entre deux points du plan

produit des interférences

0

r

( )rp

0r

( ) dSvn 0r Σ

0rrR −=

0

r

( )rp

0r

( ) dSvn 0r

Σ

θθ

0rrR −=

ξr

rr ⋅0

Champ proche

Champ lointain

36

Rayonnement acoustique des sources planes

La pression est approchée en champ lointain

est parallèle à

la différence de distance est

si alors

et

0

r

( )rp

0r( ) dSvn 0r

Σ

θ

0rrR −=

ξ

Champ lointain

r

rr ⋅0

rr

rr ⋅=− 0

0 cosξ

R r

rrR

rrrr

⋅−≈−= 0

0rR

11≈

0rr >>

rjkjkrjkR

er

e

R

e /rr0⋅

−−

198

Page 203: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

19

37

Rayonnement acoustique des sources planes

Deuxième intégrale de Rayleigh

Le terme

représente l’influence des phases

relatives de chaque point qui sont

à l’origine des interférences :

elles dépendent de

DIRECTIVITE DES SOURCES ETENDUES

0

r

( )rp

0r( ) dSvn 0r

Σ

θ

0rrR −=

ξ

Champ lointain

r

rr ⋅0

dSevr

ejp

rjk

n

jkr/

00 )(2

)(rr0rr⋅

Σ

∫∫≈π

ρω

)sinexp()cosexp()/exp( 000 θξ jkrjkrrjk ==⋅rr

θ

38

Piston circulaire

Exemple de calcul utilisant l’intégrale de Rayleigh

dSevr

ejp

rjk

n

jkr/

00 )(2

)(rr0rr⋅

Σ

∫∫≈π

ρω

0vφ

θ

r ( )rp

0r

Σ

Champ lointainx

xy

z

ϕ

Le point est repéré par des coordonnées sphériques

L’élément de surface vibrante est repéré par les coordonnées polaires

( )φθ ,

r

dS

( )ϕ,0

r

r

rr ⋅0évaluer le terme

199

Page 204: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

20

39

Piston circulaire

Exemple de calcul utilisant l’intégrale de Rayleigh

dSevr

ejp

rjk

n

jkr/

00 )(2

)(rr0rr⋅

Σ

∫∫≈π

ρω

0v

φθ

r ( )rp

0r

Σ

Champ lointainx

xy

z

ϕ

L’intégrale du champ de pression devient

)cos,sinsin,cossin( θφθφθ rrr=r

)0,sin,cos( 000 ϕϕ rr=r

)cos(sin)sinsincos(cossin 00 φϕθϕφϕφθ −=+=⋅

rrr

0rr

00

2

0

cossin

0

000

2),,( drdre

r

evjrp

jkr

ajkr

ψπ

ρωφθπ

ψθ

∫∫−

=

ψ

40

Piston circulaire

Calcul de l’intégrale

Par définition

d’où

Par définition

et avec le changement de variable

0vφ

θ

r ( )rp

0r

Σ

Champ lointainx

xy

z

ϕ

00

2

0

cossin

0

000

2),( drdre

r

evjrp

jkr

ajkr

ψπ

ρωθπ

ψθ

∫∫−

=

ψπ

πψ

dexjx

∫=2

0

cos

02

1)(J

00

0

0000 )sin(J),,,( drrkrr

evjtrp

ajkr

∫−

= θρωφθ

)(J)(J 10 µµµµµ =∫ d

θµ sin0kr=

[ ]θ

θµµ

θµµµ

θθ

θθ

sin

)sin(J)(J

)sin(

1)(J

)sin(

1)sin(J 12

sin

0

sin

0

1202

0

0000ka

kaa

kd

kdrrkr

kakaa

=== ∫∫

200

Page 205: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

21

41

Pression rayonnée en champ lointain par le

piston circulaire

Le terme

représente la directivité du piston

en champ lointain

0vφ

θ

r ( )rp

0r

Σ

Champ lointainx

xy

z

ϕ

=

θ

θρθ

sin

)sin(J2

2),( 1

2

00ka

ka

r

ekavcjrp

jkr

x

x

ka

ka )(J2

sin

)sin(J2 11 =θ

θ

x x

x

x)(J2 1

x

x)(J2log20 1

42

Intensité rayonnée en champ lointain par le

piston circulaire

Le diagramme de rayonnement dépend aussi de

c.a.d. de la dimension du piston devant la longueur d’onde

Quand , alors

Rayonnement omnidirectionnel dans les basses fréquence

Intensité acoustique radiale

=

θ

θρθ

sin

)sin(J2

2),( 1

2

00ka

ka

r

ekavcjrp

jkr

ka

1<ka8

)sin(1

sin

)sin(J2 2

1 θ

θ

θ ka

ka

ka−≈

2

1

2

422

0

0

0

2

sin

)sin(J2

422

),(),(

==

θ

θρ

ρ

θθ

ka

ka

r

akvc

c

rprI r

201

Page 206: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

22

43

Directivité du piston circulaire

ka−

kakaka +≤≤−+≤≤− θθ sin1sin1

2

1

2

422

0

0

0

2

sin

)sin(J2

422

),(),(

==

θ

θρ

ρ

θθ

ka

ka

r

akvc

c

rprI r

θalors

-10 -5 0 5 10

0

0.5

1

ka

θsinka

6=ka

44

Directivité du piston circulaire

ka 2

λa2

22

2

πλ=⇒= kaa

2

1

2

422

0

0sin

)sin(J2

42),(

=

θ

θρθ

ka

ka

r

akvcrI r

202

Page 207: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

23

45

Pression dans l’axe du piston circulaire

Dans ce cas l’approximation en champ lointain n’est plus

utilisable et l’intégrale suivante doit être calculée

Le résultat traduit les interférence présentent dans le champ proche d’une source étendue

dSR

ev

jp

jkR

n∫∫∑−

= )(2

)( 00

rrπ

ωρ

46

Facteur de rayonnement du piston circulaire

La puissance acoustique rayonnée par le piston se calcule en intégrant la composante radiale de l’intensité acoustique sur une demi-sphère de rayon r située dans le champ lointain

2

)(2

0

00

rnvSc

W

ρ

σ =2

0 aS π=←

( )

−=

=

===

∫∫∫∫∫Ω

ka

kaa

vc

dka

kakaa

vc

drIrddrrIdsIW rrr

2

)2(J21

2

sinsin

)sin(J2

2

)(

2

sin),(2sin),(

12

2

0

0

2

0

2

1

22

2

0

0

2

0

22

0

2

2

0

πρ

θθθ

θπρ

θθθπφθθθ

π

πππ

r

203

Page 208: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

24

47

Facteur de rayonnement du piston circulaire

Basses fréquences :

Hautes fréquences :

2)( 1 kaka ≈⇒<< σ

ka

ka

2

)2(J21 1−=σ

1 1 ≈⇒>> σka

σ [dB]σL

dB/oct. 6

48

Méthodes intégrales pour le calcul du rayonnement

Utilisation de la méthode de Rayleigh pour les plaques rectangulaires bafflées (Walace 1972)

Utilisation du principe de Huyghens et de l’intégrale de Kichhoff pour les vibreurs de forme quelconque

204

Page 209: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

25

49

Rayonnement modal des plaques

Plaque rectangulaire bafflée (simplement supportées)

Vitesse vibratoire correspondant à un mode

baffle plan infini et rigide

0

r

( )rp

0r

Σ

θ

0rrR −=

ξ

Champ lointain

r

rr ⋅0

dSevr

ejp

rjk

n

jkr/

00 )(2

)(rr0rr⋅

Σ

∫∫≈π

ρω

Utilisation de l’intégrale de Rayleigh pour calculer la pression en champ lointain

50

Rayonnement modal des plaques

Plaque rectangulaire bafflée

vitesse du mode (m,n)

propriété des déformées modales (othogonalité)

Facteur de rayonnement pour le mode (m,n)

∫∫=

S

mn

mn

dSyxvc

W2

021 ),,( ωρ

σ

),()(),,(),,( yxAjyxwjyxvmnmnmnmn

φωωωωω ==

∫∫∫∫ ==S

mnmnmn

S

mn AdSyxAdSyxv22222

)(),()(),,( ωωφωωω

22

021 )(ωωρ

σmn

mn

Ac

W=

w

xy

xLyL

205

Page 210: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

26

51

Rayonnement modal des plaques

Calcul de la puissance acoustique : intégrale de la pression quadratique sur un hémisphère en champ lointain

Pour une plaque simplement supportéeWallace (1972) obtient

Facteur de rayonnement pour le mode (m,n)

ϕθθρ

ωϕθω

π π

ddrc

rpW sin

2

),,,()(

2

2

0

2

0 0

2

∫ ∫=

−−

−−−=

22

sinsin

22

cossin

0

2

)()sinsin(

1)1(

)()cossin(

1)1(),(2),,(

πϕθπϕθπρωϕθ

ϕθϕθ

nkL

e

mkL

eyxALLmn

r

erp

y

jkLn

x

jkLm

mnyx

jkr yX

[ ][ ]∫ ∫

−−=

π π

ϕθθπϕθπϕθ

ϕθϕθ

πωσ

2

0

2

0

2

22

cos

sin

cos

sin

226

2

sin1)sinsin(1)cossin(

)2sinsin()2cossin(64)( dd

mkLmkL

kLkL

nm

LLk

yx

yxyx

mn

52

Facteur de rayonnement modal

plaque rectangulaire simplement supportée

Wallace (1972)

mnσ mnσ

206

Page 211: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

27

53

Influence des conditions aux limites résultats par mode

acier 0.55 m x 0.45 m

(r = 1.2), épaisseur 1 mm,

fréquence critique 12 kHz

Le facteur de rayonnement d’une plaque encastrée est pratiquement le double de

celui d’une plaque simplement supportée

encastrée

simplement supportée

Berry, Guyader, Nicolas, JASA 1990

54

Influence des conditions aux limites résultats globaux

acier 0.55 m x 0.45 m

(r = 1.2), épaisseur 1 mm,

fréquence critique 12 kHz

amortissement 1%

Force ponctuelle au centre

encastrée

simplement supportée

Berry, Guyader, Nicolas, JASA 1990

207

Page 212: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

28

55

Influence des conditions aux limites Plaque libre partiellement encastrée

acier 0.55 m x 0.45 m

(r = 1.2), épaisseur 1 mm,

fréquence critique 12 kHz

amortissement 1%

Force ponctuelle au centre

Berry, Guyader, Nicolas, JASA 1990

56

Influence du baffle

Atalla, Nicolas, Gauthier JASA 1996

Plaque simplement supportée Plaque libre

bafflée

non bafflée

208

Page 213: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

29

57

Facteur de rayonnement excitation mécaniques / excitation acoustique

(d’après von Venzke)

58

Extension de cette approche

Cette approche peut être étendue pour des géométries particulières

209

Page 214: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

30

59

Formulation générale

du problème de rayonnement

Un problème de rayonnement peut se représenter par

terme de sources

Le champ de pression rayonné peut être obtenu principalement par deux méthodes :

la méthode modale : les fonctions propres de l’opérateur

la méthode intégrale (basée sur les fonction de Green)

( ) ( ) ( )

Σ

−=+∇

surfacela sur limitesaux conditions

dans 22

Ωfpkp rrr

n

0r

( )rp

Σ

Ω

( )22 k+∇

( )rf

60

Conditions aux limites

Deux types de conditions aux limites sont utilisées sur

D’autres conditions aux limites dites inhomogènes pourront se rencontrer. Par exemple

L’utilisation des formules de Green pour résoudre ce problème, impose un milieu fermé par une enveloppe : pour le problème extérieur, une condition aux limites à l’infini est utilisée

condition de Sommerfeld

n

0r

Σ

Σ

( ) ( )( ) ( )

( ) ( ) ( )homogène mixte ,0

homogène Neumann ,0

homogène Dirichlet,00

000

00

00

=∂

∂−

∞=⇒=∂

=⇒=

n

pZp

Zn

p

Zp

rrr

rr

rr

( ) βα =∂∂ np 0r

0lim =

+

∂∞→

jkpR

pR

R

( )rp

Ω

( )rp

210

Page 215: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

31

61

Généralisation avec les fonctions de Green

Une solution consiste à rechercher une solution en utilisant des fonction de Green :

la solution peut s’exprimer comme la somme de 3 composantes de pression

intégrale de

Rayleigh

n

0r

Σ

( ) ( ) ( )

Σ

−−=+∇

surfacela sur limitesaux conditions

00

2

0

2rrrrrr δGkG

dsfpppp ++=

( ) ( ) ( )

( ) ( ) ( )

( ) ( )( )

∫∫

∫∫

∫∫∫

Σ

Σ

Ω

Σ∂

∂=

Σ−=

Ω=

dn

Gp

dGp

dGfp

dd

ss

f

0

0

00

00

rrrr

rrrr

rrrr

µ

µ

62

Généralisation avec les fonctions de Green

L’utilisation de la formule de Green

permet de donner une représentation intégrale à l’aide de fonction Green en espace infini

Cette solution qui permet de représenter le rayonnement d’une source quelconque est l’équation de Kirchhoff

( ) ( ) ( )

−−=+∇

Sommerfeld que autre limitesaux conditions de pas

00

2

0

2rrrrrr δgkg

( )R

eg

jkR

π40

=rr

( ) Σ

∂−

∂=Ω∇−∇∫∫∫ ∫∫

Ω Σ

dn

G

nGdGG φ

φφφ 22

211

Page 216: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

32

63

Intégrale de Kirchhoff

Représentation de la pression pour un problème extérieur

pas de source dans le domaine

opérateur de découpage

( ) ( )R

eRgg

jkR

π40

==rr

( ) ( ) ( ) ( ) ( )( )

dSn

gpgvjph

Sn∫∫

∂+=

00

0

0000

rrrrrrrr ωρ

Ω

( )rp

Ω

0n

0S

( )

==

0

00

0

à intérieur est quand 0

)( sur est quand 2

1

à extérieur est quand ,1

S

S

S

h

r

rrr

r

r( )rh

64

Principe de Huyghens

Permet d’expliquer l’intégrale de Kirchhoff comme la contribution de sources secondaires élémentaires

( ) ( ) ( ) ( ) ( )dS

n

RgpRgvjp

Sn∫∫

∂+=

00

000 rrr ωρ

( )rp

Ω

0n

0S

R

eRg

jkR

π4)(

=

( )0rp

( )0rp

( )0rv

( )0rv

( ) ( )Rn,ˆcos1)(

−=

kR

jRjkg

n

Rg

R0rr −=R

212

Page 217: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

33

65

Cas particuliers

Si on ne choisit pas à priori la fonction de Green en espace infini, une technique permet de calculer une fonction de Green

est la fonction de Green en espace infini (ne vérifie que les conditions de Sommerfeld)

est une autre fonction qui permet de vérifier les autres conditions du problème : elle est souvent construite par la méthode des images

Exemple de la source ponctuelle placée à proximité d’un plan réfléchissant

et

( )rp

0n

0S

( )0rv

XgG +=

g

X

( ) ( ) ( ) ( ) ( )dSRgvjdSRGvjpS

nS

n ∫∫∫∫ ==00

20000 rrr ωρωρ

( )Rg

( )Rg

( )RX ′

( ) ( )RgRX →′

0sur 0 Sn

p=

66

Approximations

Basses fréquences

Le terme dipolaire peut être négligé

Hautes fréquences

On considère que l’impédance de rayonnement vaut donc

Et en champ lointain :

( )0rv

( ) ( )Rn,ˆcos1)(

−=

kR

jRjkg

n

Rg

( ) ( ) ( )dSRgvjpS

n∫∫=0

00 rr ωρ

c0ρ

( ) ( )000 rrn

vcp ρ=

( ) ( ) ( ) ( ) dSkR

jRgvjp

Sn∫∫

−+=

0

,ˆcos1100 Rnrr ρω

( ) ( ) ( ) ( )[ ]dSRgvjpS

n∫∫ +=0

,ˆcos100 Rnrr ρω

01 →kR

213

Page 218: VIBRATIONS et ACOUSTIQUE

34

67

Solution de l’intégrale de Kirchhoff

Formulation de la pression sur la surface :

valeur principale de l’intégrale singulière

En remplaçant l’intégrale par sa forme discrète (éléments de surface)

( )2

1=

0rh

( )rp

Ω

0n

0S

( )0rp

( )0rvR ( )

0rr →p

0n

0S

( )0rp

( )0rv

0→R

( ) ( )( )

( ) ( ) dSgvjn

gpVPp

Sn∫∫

′+

′∂=

00000

0

00

02 rrrrr

rr'

0ρω

∫∫VP

( ) ( ) MVDIPMVPDIMVDPP1−

−=⇒=−⇒+=

68

Références

Rayonnement acoustique des structures (C. Lesueur, Ed.), Eyrolles, 1988.

Acoustique générale (P. Filippi, Ed.), Les Editions de Physique, 1994.

M. Bruneau, Manuel d'acoustique fondamentale, Hermès, 1998.

F.J. Fahy, Sound and Structural Vibration, Academic Press, 1985.

(nouvelle édition 2007)

M.C. Junger, D. Feit, Sound, Structures, and their Interaction (2nd ed.), MIT

press, 1986. (réédition : Acoustical Society of America, 1993).

A.D. Pierce, Acoustics : an introduction to its physical principles and

applications, McGraw-Hill, 1981.

E.G. Williams, Fourier Acoustics, Sound Radiation and Nearfield Acoustical

Holography, Academic Press, 1999.

214