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VERDUN La ville de Verdun Verdun garde une mémoire vive de la Grande Guerre. La ville a été l’objectif, jamais atteint, de l’offensive allemande de février 1916. Elle constitue aujourd’hui la porte d’entrée des champs de bataille meusiens. La ville de Verdun n’a pas été le théâtre de combats directs pendant le conflit. Elle a cependant été l’enjeu crucial de la bataille qui porte son nom. Pendant 300 jours, de février à juillet 1916, la plus grande concentration des troupes françaises et allemandes s’affrontent dans la zone de Verdun. Dans la ville assiégée, seuls l’état-major, qui occupe la Citadelle souterraine, et la brigade des Sapeurs- pompiers stationnée dans les caves de la Mairie, sont présents. Les populations civiles ont fui la ville. Sévèrement bombardée par l’artillerie allemande, la ville sort exsangue des combats. Les Croix rouges française et américaine portent secours aux habitants de retour en installant une cantine à la gare, un dispensaire rue Saint Sauveur et une coopérative municipale à l’Hôtel de Ville. Le 13 septembre 1916, la ville est décorée de la Légion d'Honneur et de la Croix de Guerre avec palmes par le Président Poincaré. Aujourd’hui, la ville de Verdun symbolise le souvenir de l’expérience dramatique de la guerre et offre de nombreux lieux de mémoire de la bataille.

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La ville de VerdunVerdun garde une mémoire vive de la Grande Guerre. La ville a été l’objectif, jamais atteint, de l’offensive allemande de février 1916. Elle constitue aujourd’hui la porte d’entrée des champs de bataille meusiens. La ville de Verdun n’a pas été le théâtre de combats directs pendant le conflit. Elle a cependant été l’enjeu crucial de la bataille qui porte son nom. Pendant 300 jours, de février à juillet 1916, la plus grande concentration des troupes françaises et allemandes s’affrontent dans la zone de Verdun. Dansla ville assiégée, seuls l’état-major, qui occupe la Citadelle souterraine, et la brigade des Sapeurs-pompiers stationnée dans les caves de la Mairie, sont présents. Les populations civiles ont fui la ville. Sévèrement bombardée par l’artillerie allemande, la ville sort exsangue des combats. Les Croix rouges française et américaine portent secours aux habitants de retour en installant une cantine à la gare, un dispensaire rue Saint Sauveur et une coopérative municipale à l’Hôtel de Ville.Le 13 septembre 1916, la ville est décorée de la Légion d'Honneur et de la Croix de Guerre avec palmes par le Président Poincaré.Aujourd’hui, la ville de Verdun symbolise le souvenir de l’expérience dramatique de la guerre et offre de nombreux lieux de mémoire de la bataille.

La citadelle souterraine de VerdunLa citadelle de Verdun, construite entre 1886 et 1893 dans le cadre du système Séré de Rivières, a joué un rôle majeur pendant la bataille de Verdun.Dès le début de la bataille de 1916, la citadelle devient un centre logistique et une véritable ville souterraine organisée pour pouvoir accueillir l’état-major et ses services.Ses galeries se composaient de bureaux, de dortoirs, d’équipements dédiés au repos et au divertissement du soldat, d’une boulangerie, d’un moulin, d’un central téléphonique et télégraphique, de machines élévatrices d’eau pour la ville et les forts, de cuisines, d’une infirmerie et de vastes magasins à poudre et de munitions pour ravitailler le front.

Le 13 septembre 1916, une cérémonie a été organisée dans l’une de ces galeries afin de remettre à lacité ses premières décorations. Le 10 novembre 1920, c’est dans ces galeries encore qu’a été désigné le soldat inconnu reposant sous l’Arc de Triomphe à Paris.

Le Mémorial de VerdunLe Mémorial de Verdun est un musée consacré à l’histoire et à la mémoire de la bataille de Verdun.Le Mémorial de Verdun est créé en 1967 à l’emplacement de la gare de Fleury-devant-Douaumont àl’initiative du Comité National du Souvenir de Verdun et de son président Maurice Genevoix. Dès l’entrée, le visiteur est invité à situer la bataille de Verdun dans le temps et l’histoire, puis à mettre ses pas dans ceux d’un soldat qui part vers les premières lignes. Au cœur de la visite, un spectacle audiovisuel de 100m2 évoque l’expérience combattante dramatique de ces hommes sur unchamp de bataille dévasté, tandis qu’une crypte permet d’entrer dans l’intimité fragile d’un soldat exposé au feu des canons.Le second niveau laisse découvrir aviateurs, artilleurs, états-majors qui prennent part à la bataille ainsi que la vie en Meuse aux arrières immédiats du front où les médecins travaillent sans répit. Le quotidien en France et en Allemagne est mis en scène au travers du regard des soldats en permissiontandis qu’un film raconte la construction de la mémoire de la bataille de Verdun,Au dernier niveau de visite, entièrement ajouté en 2015, les murs du Mémorial s’ouvrent sur le paysage environnant. Le champ de bataille se contemple et s’apprivoise à l’aide de bornes interactives, aux côtés d’un espace d’exposition temporaire, d’un centre de documentation, d’un lieu de détente et d’une salle pédagogique.

La tranchée des baïonnettesEn janvier 1916, des soldats français des 3e et 4e compagnies du 137e régiment d’infanterie sont ensevelis près de Douaumont à la suite d’un bombardement. La présence des corps est signalée par les fusils plantés verticalement le long du boyau. La peur par ensevelissement hante l’esprit des soldats de Verdun, d’où le mythe de la « Tranchée aux baïonnettes », une compagnie ensevelie debout, l’arme à la main.En 1920, précédant la construction du monument commémoratif, des fouilles sont entreprises par le service des sépultures de guerre et d’état civil de la 6e région militaire. La découverte de 21 corps de soldats français, couchés et désarmés, réfute la légende.

Parmi ces 21 corps, 14 ont pu être identifiés et sont enterrés dans le cimetière militaire de Fleury. Les 7 corps inconnus ont été ré-inhumés sur place, des fusils garnis de baïonnettes aux lames brisées plantés à proximité. Le mythe de la tranchée permet de souligner le sacrifice des soldats de Verdun .Inauguré en décembre 1920, un imposant monument de béton financé par un donateur américain et conçu par l’architecte Alexandre Ventre recouvre les sépultures. La Tranchée est accessible par une porte métallique, œuvre du ferronnier d’art Edgard Brandt, qui réalise également en 1923 le brûloir en bronze sur le tombeau du Soldat inconnu à l’Arc de Triomphe.

L'Ossuaire de DouaumontSituée dans la commune de Fleury-devant-Douaumont, la nécropole nationale de Douaumont est unhaut lieu de mémoire de la bataille de Verdun où reposent les restes de 130 000 soldats inconnus.Les premières pierres de l’ossuaire provisoire ont été posées le 22 août 1920 sous l’impulsion de Mgr Ginisty, évêque de Verdun. Il s’agissait de donner une sépulture décente aux hommes tombés lors de la bataille de Verdun.Le transfert de l’ossuaire provisoire à l’ossuaire définitif a lieu le 17 septembre 1927. Ce dernier sera inauguré officiellement par le président Albert Lebrun le 7 août 1932.Le monument se compose d’un cloître de 137 mètres de long qui abrite les tombeaux représentant les différents secteurs géographiques de la bataille de Verdun et recouvrant les restes de 130 000 soldats inconnus français et allemands, d’une chapelle et d’une tour-lanterne de 46 mètres qui offre un panorama sur l’ensemble du champ de bataille. A mi-hauteur de la tour se trouve le musée de guerre qui présente matériel militaire, équipement et uniformes Français et Allemand.

Devant l’ossuaire s’étend l’immense nécropole nationale où reposent plus de 16 000 soldats français. Un mémorial consacré aux soldats de confessions juives, orné d'une bible gravée en lettres hébraïques, se situe à l’ouest du cimetière. A l’est se trouve un monument à la mémoire des soldats musulmans.

Les villages détruitsNeuf villages meusiens situés en première ligne de l’offensive de février 1916 ont été entièrement détruits lors de la bataille de Verdun. Six d’entre eux n’ont jamais été reconstruits. En 1914, le futur champ de bataille de Verdun compte plusieurs villages de quelques centaines d’habitants, dont l’activité est essentiellement agricole. Les villages de Beaumont-en-Verdunois, Bezonvaux, Douaumont, Louvemont-Côte-du-Poivre, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux, Ornes, Vaux-devant-Damloup et Cumières-le-Mort-Homme, situés en première ligne, sont évacués lors du déclenchement de l’offensive de février 1916 et totalement détruits lors des combats.Les vestiges et les noms de ces commune subsistent aujourd’hui. Les emplacements des maisons et des lieux publics sont symbolisés et rappellent les métiers et les activités de ces anciennes communautés villageoises, tout comme les chapelles et les monuments commémoratifs érigés après-guerre.Parmi ces neuf villages, six n’ont jamais été reconstruits en raison de l’importance des dommages subis et de la présence de munitions. Ces communes « mortes pour la France » sont Beaumont-en-Verdunois, Bezonvaux, Cumières-le-Mort-Homme, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux et Louvemont-Côte-du-Poivre. Elles sont administrés par un conseil municipal composé de trois membres (un maire et deux adjoints) nommés par le préfet de la Meuse.

La Voie sacréeCette route stratégique qui relie Bar-le-Duc à Verdun a permis le transport d’hommes, de munitions,de matériel et de ravitaillement lors de la bataille de Verdun.À la veille de la bataille, la route départementale de Bar-le-Duc à Verdun est privilégiée face aux trois voies ferrées du secteur qui sont difficilement utilisables. Elle devient la seule voie routière à pouvoir alimenter le front de Verdun à partir du 21 février 1916.L’entretien de la route a été un véritable défi. S’inspirant du chemin de fer, la route est divisée en sixcantons qui possèdent chacun un service de surveillance qui doit veiller au bon acheminement des hommes et du matériel. Au plus fort de la bataille de Verdun, jusqu’à 8 000 véhicules circulent en continu sur la Voie sacrée. De nombreux soldats territoriaux sont mobilisés pour entretenir la route nuit et jour. Les véhicules en panne que l’on ne pouvait pas remorquer étaient poussés dans le fossé.Après le conflit, elle devient un haut lieu de mémoire de la bataille de Verdun.Le 21 août 1921, le Président de la République Raymond Poincaré inaugure le circuit de la Voie sacrée et scelle la première borne à Bar-le-Duc.En 1967, le Monument de la Voie sacrée est construit sur plateau du Moulin-Brûlé à Nixéville-Blercourt. Il rend hommage aux soldats français ayant participé au fonctionnement de la Voie sacrée.Aujourd’hui encore, il est possible de découvrir le circuit de la Voie Sacrée en parcourant ses 75km balisés de bornes casquées caractéristiques.

QUESTIONNAIRE VERDUNEntourez la bonne réponse.

1) La bataille de Verdun se déroule pendant : La guerre contre la Prusse La première guerre mondiale La deuxième guerre mondiale

2) Cela se passe plus précisément en : 1914 1916 1941

3) A cette époque, la France est engagée dans une guerre : De siège De mouvement De tranchées

4) Verdun est un camp français retranché, sur les bords de : La Meuse La Moselle La Somme

5) Verdun se trouve dans la région : Picardie Champagne Lorraine

6) Celui qui lance l'offensive est : Le général français Foch Le général français Leclerc Le général allemand Falkenhayn

7) Un premier assaut, très violent, commence le : 2 mars 1914 21 février 1916 17 avril 1941

8) Malgré la résistance héroïque des Français, les Allemands s'emparent en quatre jours du fort de : Douaumont Vaux Pontarlier

9) A cette occasion, les Allemands font des prisonniers, parmi lesquels : Le général Philippe Pétain Le capitaine Charles De Gaulle L'empereur Napoléon III

10) Le général en chef de l'armée française est alors : Ferdinand Foch Robert Nivelle Joseph Joffre

11) Celui-ci choisit d'abord pour diriger la bataille : Ferdinand Foch Philippe Pétain Charles De Gaulle

12) Pour que ses hommes restent motivés, le général français met en place : Un système de roulement des soldats Une prime de courage Une cantine roulante mieux approvisionnée

13) Le 12 juin, 57 soldats français meurent tragiquement : Gazés dans leurs sacs de couchages par des espions allemands Enterrés vifs après l'explosion d'un obus Décapités par des Prussiens pour l'exemple

14) Le lieu de ce massacre est appelé : Le Chemin des Dames Le Carrefour du calvaire La Tranchée des baïonnettes

15) Alors qu'on se bat encore à Verdun, les Français lancent plus à l'Ouest la bataille de : La Somme La Marne L'Essonne

16) Cette autre bataille a pour conséquence : De déclencher des mutineries à Verdun D'éparpiller les forces allemandes L'invasion du tiers du territoire français

17) Le fort pris par les Allemands est récupéré par les Français en octobre grâce à : Une utilisation massive de l'aviation Une utilisation du canon à longue portée Grosse Bertha Une contre-offensive du général Nivelle

18) La bataille de Verdun s'achève le : 15 janvier 1915 15 décembre 1916 15 novembre 1941

19) A cause de sa durée et de son intensité cette bataille a mis à contribution : 30% des soldats français 50% des soldats français 70% des soldats français

20) Au total, la bataille de Verdun a entraîné la mort de : Plus de 100 000 soldats Plus de 300 000 soldats Plus de 700 000 soldats

21) Au cours de cette bataille, ce sont les Allemands qui utilisent pour la première fois : Le gaz moutarde Les lance-flammes Les mitrailleuses

22) Le résultat de cette bataille est : Un gain de territoires pour les Français Un gain de territoires pour les Allemands Le retour à la situation antérieure

QUESTIONS :

1) Quel est le nom de la route utilisée pour acheminer soldats et matériels à Verdun ?…………………………………………………………………………………………………………

2) A quoi servent les plaques d’identité distribuées aux soldats ? …………………………………………………………………………………………………………

3) En France, quelle catégorie sociale a été la plus touchée par la guerre ? …………………………………………………………………………………………………………

4) Comment les soldats restaient-ils en contact avec leurs proches ?…………………………………………………………………………………………………………

5) Pourquoi Verdun est restée ancrée dans la mémoire collective ?………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

6) Le premier jour de la bataille, pendant combien de temps les canons allemands bombardent-ils les tranchées françaises ?…………………………………………………………………………………………………………

7) Combien d'obus certaines tranchées françaises reçoivent-elles par heure ?…………………………………………………………………………………………………………

8) Comment se nomme le monument où les corps ont été déposés ?…………………………………………………………………………………………………………