Dès la rentrée 2015, l’ISTI et la catégorie de Traduction et Interprétation de l’Institut Cooremans seront fusionnées avec l’ULB. Ce qui donnera lieu à la refonte de deux nouvelles Facultés : la Faculté de Lettres, Traduction et Communication (anciennement Faculté de Philosophie et Lettres) et la Faculté de Philosophie et Sciences sociale (anciennement Faculté de Sciences Politiques).

Récemment, la Faculté de Philosophie et Lettres vous a décrit ce processus de fusion comme purement administratif : « Pratiquement, ces changements ne modifieront pas le déroulement de votre cursus ». Néanmoins, certains éléments nous laissent sceptiques et inquiets.

Suite à un travail important réalisé en collaboration avec les délégations de l’ISTI, de Cooremans et de la FSP (Faculté de Sciences Politiques), nous avons dénombré trois points qui risquent d’affecter la qualité de notre cursus.

Département de Traduction & Interprétation(ISTI-Coore-mans)

Département d’Histoire, Arts et Archéologie

Département de Philoso-phie, Éthique et Sciences des religions

Département de Langues et Lettres

Département de Sciences de l’Information et de la Communication

Départements actuels

Faculté de Philosophie et Lettres

Faculté de Sciences politiques (FSP)

1) Maintenir l’offre de cours et l’encadrement

Économie d’un professeur, d’un auditoire, de l’organisation d’un cours de philosophie

Des économies d’échelle (face à un «doublon», réduction des coûts par le biais d’une fusion) dans l’enseignement sont inappropriées si la priorité est donnée à la qualité de l’enseignement. Les 400 étudiants sont peut-être rassemblés dans un même auditoire mais leurs besoins académiques restent intacts.

La question demeure pour le nouvel auditoire de 400 étudiants : le professeur aura-t-il encore la possibilité de se rendre disponible pour l’ensemble des étudiants ? Aura-t-il encore la possibilité d’organiser des guidances et des permanences ? Les examens ne se transformeront-ils pas en QCM à cause d’un manque de moyen pour corriger les copies ? Quelle proximité le professeur aura-t-il avec ses étudiants pendant le cours ?

Un autre élément pourrait venir menacer l’encadrement des étudiants de la future Faculté LTC (Lettres, Traduction et Communication) : l’obligation pour une Faculté de faire de la recherche. La nouvelle Faculté n’a pas un taux suffisant de recherche. Du taux d’encadrement va donc devoir être dévolu à renforcer le taux de recherche de la Faculté. Ce qui se traduit par une baisse de l’encadrement des cours et donc une diminution de la qualité de l’enseignement.

Établissement 1: - 200 étudiants- 1 cours de Philosophie - 1 professeur

Établissement 2: - 200 étudiants- 1 cours de Philosophie - 1 professeur FUSION

Établissements 1+ 2 :- 400 étudiants- 1 cours de Philosophie - 1 professeur

Refonte des Facultés : rien ne va changer ?

Conclusion

La refonte des Facultés présente d’importants risques pour la qualité de notre enseignement et de son encadrement car, bien plus qu’un changement de nom ou de structure, c’est la qualité, la diversité, la pertinence et l’encadrement de notre enseignement qui risquent d’en pâtir.

Notre vision de l’enseignement ne soutient pas des économies d’échelle qui contribuent à appauvrir la qualité de nos cursus (diminution de l’offre de cours et de l’encadrement), l’accessibilité (diminution des moyens financiers et de l’aide à la réussite), la diversité de nos programmes de cours (moins de cours pluridisciplinaires) et le service administratif rendu aux étudiants.

Toute la délégation étudiante est mobilisée pour défendre nos cursus et la pertinence des cours qui nous sont enseignés.

Si tu as des questions ou des suggestions, n’hésite pas à nous contacter :

• Mail : depl@mailoo.org • Facebook : facebook.com/ulb.depl

2) Maintenir le service administratif rendu aux étudiants

La centralisation des services administratifs apporte une diminution du coût de la gestion du nouvel établissement et permet de dégager des fonds (diminution du personnel administratif et des besoins quant à l’infrastructure). Cela impliquerait une diminution de la qualité du service individualisé pour l’étudiant : réponse par mail, aménagement des cursus et des horaires d’examen, conseil personnalisé, connaissance spécifique des filières, etc.

3) Maintenir la diversité de l’offre de cours et garder une place pour la réflexion et le développement de l’esprit critique

Cette dernière priorité n’est pas une conséquence directe du processus de fusion. Il s’agit d’une conséquence indirecte qui apparaît dans un contexte de profond changement. Nous observons la volonté de diminuer la diversité des cours pour un enseignement de plus en plus professionnalisant, profilé par les attentes de nos futurs employeurs. Or nous défendons un enseignement qui participe à notre formation critique en tant que futur travailleur mais aussi que citoyen actif.

Par exemple, si je suis traducteur, est-ce que j’accepte de traduire des propos racistes ? Si je suis scientifique, est-ce que j’accepte de travailler pour n’importe quelle organisation, pour n’importe quelle étude ? Ne faut-il pas proscrire certains comportements qui peuvent créer des dégâts pour la collectivité (santé, éducation, etc.) ?

Si tu as des questions ou des suggestions, n’hésite pas à nous contacter :

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