The Indoor Gardener (French Edition) Vol. 2—Issue 4
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Transcript of The Indoor Gardener (French Edition) Vol. 2—Issue 4
Hoodia Gordonii : la succulente que nous attendions tous?
La nécessité du contrôle du climat en jardinage d’intérieur
Contrôle des champignons :Fongicides, molluscicides, algicides et autres outils du jardinier
Petit tour des principales maladies fongiques
Quels légumes et fruits pour mon système hydroponique?
Galerie :
des jardins d’eau luxuriants pour l’été avec Aquasculpture
Juillet / août 2007
Entrevues exclusives :Docteur John A. A. Thomson (Vitamin Institute) et Raquel Peñalosa (International Flora)
Volume 2 – Numéro 4 Prix : 5,95$
www.tigmag.comISSN : 1718-1097 – Bimestriel
4LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Volume 2 – Numeero 4Juillet / août 2007
Publié par : Green Publications Vertes
Directeur de la publication : J.M.
Rédacteur en chef : Bruno [email protected]
Comité de rédaction : Helene Jutras
Directrice artistique : Anna Kanaras
Coordination éditoriale : Bruno Bredoux
Ont collaboré à ce numéro :
Réal Adam, Aquasculpture, Kari Bayne, G. Benz, Eve Bettan, Pierre Bonnard, Bruno Bredoux, Jessy Caron, Joe Cimino, Créalise, Jean-Pierre Daimé, Stan Daimon, Jean Dionne, Daniel Fortin, Herb Gardner, Vertuda Green, Dave Guillemette, Paul Henderson, Edward Jackson, Helene Jutras, Rob Kelly, Roxanne La-belle, Réjean Lafl eur, Isabelle Lemay, Julie Mailhot, Maia Mancuso, Laura Murphy, Raquel Peñalosa, Marie Roy, Dr. John A. A. Thomson, Patrisha Thomson, Tra-vis Thomson, Soma, William Sutherland, vieux bandit.
Publicité et ventes : Stan [email protected]@tigmag.com
Traduction : Helene Jutras, trad. a.
Couverture : Anna Kanaras, d’après une photo de Jessy Caron
Distribution en kiosques :
Benjamin Limitée, Bois-des-Filion, QC
Distribution en boutiques
hydroponiques:
Voir notre site Internet :www.tigmag.com
Illustrations : Anna Kanaras
Administration : R. [email protected]
Renseignements : [email protected]
Le Jardinier d’IntérieurCase postale 52046, Laval (Québec) H7P 5S1, CANADATéléphone : 450 628-5325 Télécopieur : 450 628-7758www.tigmag.com
© 2007, Les Publications Vertes, Laval, Qc, Canada Les articles, représentations iconographiques et photographies contenus dans ce magazine ne peuvent être reproduits en partie ou au complet sans l’autorisation expresse de l’éditeur.
Dépôt légal : 1er trimestre 2006.Bibliothèque nationale du Canada, No D927565.Bibliothèque nationale du Québec.ISSN : 1718-1097
Imprimé par DMP Communications 2000, Canada
Photos : Canna, Dave G
uillemette, D
aniel Fortin & Jessy Caron
20
12
54
CRÉDITS
Table de conversionMesures linéaires (impérial à métrique)1 pouce 2,54 centimètres 1 pied (= 12 pouces) 0,3048 mètre 1 verge (= 3 pieds) 0,9144 mètre
Mesures linéaires (métrique à impérial)1 millimètre 0,0394 pouce 1 centimètre (= 10 mm) 0,3937 pouce 1 mètre (= 100 cm) 1,0936 verges
Volume (impérial à métrique)1 once liquide (impériale) (= 1/20 chopine impériale) 28,41 ml 1 once liquide (US) (= 1/16 chopine US) 29,57 ml 1 chopine (impériale) (= 20 onces liquides impériales) 568,26 ml 1 chopine (US) (= 16 onces liquides US) 473,18 ml1 gallon (impérial) (= 4 pintes) 4,546 litres 1 gallon (US) (= 4 pintes) 3,785 litres
Volume (métrique à impérial)1 millilitre 0,176 chopine 1 litre (= 1000 ml) 1,76 chopines
Masse (impérial à métrique)1 once (= 16 drams) 28,35 grammes1 livre (= 16 onces) 0,45359237 kilogramme 1 stone (= 14 livres) 6,35 kilogrammes
Masse (métrique à impérial)1 milligramme 0,015 grain1 kilogramme (= 1000 g) 2,205 livres
Température Pour convertir de Fahrenheit à Celsius, soustraire 32 degrés et diviser par 1,8. Pour convertir de Celsius à Fahrenheit, multiplier par 1,8 et ajouter 32 degrés.
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Green Publications VertesGreen Publications VertesGPv
38
VOLUME 2 — NUMÉRO 4 / JUILLET — AOÛT 2007
SOMMAIRE
20 LA PHOTOSYNTHÈSE OU L’ADAPTATION À LA CONDITION D’IMMOBILITÉ Par Dave Guillemette
22 QUELS LÉGUMES ET FRUITS POUR MON SYSTÈME HYDROPONIQUE? Par Bruno Bredoux
26 LE CONTRÔLE DU CLIMAT EST ESSENTIEL EN JARDINAGE D’INTÉRIEUR Par Réal Adam, ing. M.Sc., et Isabelle Lemay, agr., M.A.
30 CALENDRIER DE PRODUCTION DE CONCOMBRES PRIMEURS EN INTÉRIEUR/EXTÉRIEUR AU PRINTEMPS Par G. Benz
32 GALERIE : DES JARDINS D’EAU LUXURIANTS POUR L’ÉTÉ AVEC AQUASCULPTURE
38 LES CORDYLINES (GENUS CORDYLINE) Par Daniel Fortin
40 CONTRÔLE DES CHAMPIGNONS : fongicides, molluscicides, algicides et autres outils du jardinier Par V.G., W.S., B.B. & P.H.
Petit tour des principales maladies fongiques Par P.H. & B.B.
46 SAVEURS ORGANIQUES Par Helene Jutras
48 L’EAU : DU BIG BANG À LA CULTURE INTÉRIEURE Par Créalise
52 ENVIRONNEMENT : LE SIÈCLE DE TOUS LES DANGERS Par V. Green
53 HOODIA GORDONII : LA SUCCULENTE QUE NOUS ATTENDIONS TOUS? Par Helene Jutras
54 DÉCOUVERTE : LES FLEURS ET LEUR PARFUM Par Marie Roy
56 SOIXANTE-SEPT ANS DE SUCCÈS
Entrevue exclusive avec Dr John A. A. Thomson, fondateur du
Vitamin Institute et inventeur de SUPERthrive™ Par Bruno Bredoux
66 UNE BALLADE AVEC RAQUEL PEÑALOSA SUR LE SITE D’INTERNATIONAL FLORA 2007 Par Bruno Bredoux
ET NOS RUBRIQUES HABITUELLES : ÉDITORIAL (6) INTRODUCTION (8) NOUVELLES ET BRÈVES (10 À 12) TRUCS ET ASTUCES (14 À 18) MAGASINAGE (60) NOUVELLES DE L’INDUSTRIE (60 ET 62) BULLETIN D’ABONNEMENT (61) Q & R (64)
HOMMAGEOSHUN BOILARD (1973-2007), UN « GARS D’ENTREPRISE »
PAR BRUNO BREDOUX
Cofondateur et coprésident, avec Michaële
Morin, de la compagnie « Les produits
organiques Cinagro », basée à Boucherville
dans la province de Québec, Oshun Boilard
est décédé subitement dans son sommeil le
26 mai dernier, à l’âge de 34 ans. En peu
de temps, Oshun avait imposé le nom de sa
société comme l’un des leaders incontestés
dans le domaine de la fabrication et de la
distribution de biostimulants organiques
adaptés aux cultures maraîchère, ornementale et médicinale. Les produits
phares de la compagnie – des suppléments naturels de fabrication artisanale
à base d’excréments de vers de terre – sont connus des horticulteurs sous les
noms de Bio-Vers (ou Bio-Worm) et grÜv (en trois déclinaisons : enracinement,
croissance/transplantation et fl oraison).
Oshun Boilard a toujours voulu travailler dans le domaine de l’industrie
hydroponique, et son premier emploi y afférant, c’est à Jean Dionne, de la
compagnie Guy Dionne Hydroponique qu’il le doit. Celui-ci lui rendait ainsi
hommage lorsque nous l’avons interrogé : « Un des faits que j’ai rappelé
récemment à beaucoup de gens, c’est que lorsqu’il s’était présenté pour son
entrevue d’embauche chez Guy Dionne Hydroponique, il m’avait tout de suite
déclaré, dès le début de l’entretien : “Moi, un jour, plus tôt que tard, j’aurai
ma propre entreprise.” Donc son idée était faite dès le départ, c’était un gars
d’entreprise, obstiné, organisé qui s’apprêtait à aller loin. » Oshun a été employé
chez Guy Dionne Hydroponique pendant deux années à temps plein, puis ensuite
à temps partiel à partir du moment où il a créé son entreprise, en 1999.
Sa formation lui a été transmise par la passion paternelle. En effet, en
participant aux activités professionnelles de son père, producteur de compost
dans l’Ouest canadien, Oshun a développé sa propre expérience et ses propres
connaissances, pour ensuite innover dans le domaine des composts de vers
de terre, et plus particulièrement dans la fabrication et le conditionnement
de concentrés d’extraits de compost de vers de terre. L’entreprise Guy Dionne
Hydroponique a été l’un de ses premiers clients : « Très rapidement, nous
avons acheté ses produits, qui ont été acceptés par notre propre clientèle avec
beaucoup d’enthousiasme. Le succès ne s’est pas démenti par la suite. Oshun
était aussi très effi cace au niveau de la mise en marché et du marketing, de la
conception du logo au design d’entreprise, comme de la recherche d’une belle
présentation moderne, en phase avec la qualité de ses produits. Tout cela faisait
partie des nombreuses facettes de son talent », nous a dit Jean Dionne.
Il poursuit : « C’est réellement une grande perte, car il était parti sur une
belle lancée, un succès qui allait grandissant. Il avait de nouveaux produits
en développement et de beaux projets en préparation. C’était un gars qui
innovait continuellement. Son avenir s’annonçait d’autant plus brillant que les
fertilisants chimiques sont de plus en plus contrôlés et qu’il proposait des lignes
de produits organiques qui pouvaient s’y substituer. Heureusement, Michaële
Morin et son employé, Réjean Lafl eur, ont une volonté certaine de continuer
à développer l’entreprise Les produits organiques Cinagro… […]. » C’est le
meilleur héritage que l’on pouvait espérer pour Oshun Boilard, qui laisse dans
le deuil sa compagne, Lyne Bertholet, ses deux enfants, Jacob et Morgane, et
ses deux belles-fi lles, Gabrielle et Catherine. Qu’ils acceptent nos plus sincères
condoléances, auxquelles se joignent celles de notre lectorat.
>> www.cinagro.ca
Nos remerciements à Jean Dionne de Guy Dionne Hydroponique et à
Réjean Lafl eur des Produits organiques Cinagro pour leur sympathie et leurs
témoignages.
Phot
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inag
ro
ÉDITORIAL
« Nous n’irons plus au bois, les lauriers sont coupés.La belle que voilà, la lairons-nous danser ?Entrez dans la danse, voyez comm’ on danse,Sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez.
La belle que voilà, la lairons-nous danser ?Mais les lauriers du bois, les lairons-nous faner ?Entrez dans la danse, voyez comm’ on danse,
Sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez.
Mais les lauriers du bois, les lairons-nous faner ?Non, chacune, à son tour, ira les ramasser.Entrez dans la danse, voyez comm’ on danse,Sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez.... »________________________________________Comptine enfantine traditionnelle – XVIIIe siècle
Après toute une saison de jardinage intérieur, nous serions tentés de rester sous les néons, les lampes à halogénure métallisé ou les lampes à sodium à haute pression, et que sais-je encore… toutes ces nouveautés de l’industrie hydroponique pour l’éclairage de nos cultures intérieures que nous vous présentons encore dans ce nouveau numéro du Jardinier d’Intérieur. Mais voilà, un rayon de soleil, un week-end prolongé comme celui de la Fête des Patriotes, et je passe mes journées les mains dans la terre à parfaire mes plates-bandes citadines. Il n’y a guère de plus grand
plaisir que de manipuler la terre, que d’enfouir ses mains dans cette tiédeur annonciatrice de tous les renouveaux…
Mais oui, contrairement à la comptine, les belles iront encore au bois cette année... et pas seulement elles! Elles croiseront des jardiniers aventureux, des promeneurs à la recherche d’espèces sauvages pour leurs petits jardins, des fous d’expériences incongrues. Un jour de pluie, et me voilà dans le bois à la recherche de différentes variétés de fougères à transplanter sous mes lilas. Un jour mi-fi gue, mi-raisin, et je cours les serres et les centres de jardinage pour comparer parfums et couleurs, associer vivaces et annuelles… Un jour de soleil qui en annonce une succession certaine et je sors les lauriers-roses, les géraniums et les bégonias sur la terrasse, mais encore à l’ombre, pour une adaptation progressive au monde extérieur.
Dans ce numéro, Le Jardinier d’Intérieur sort dans le bois. Nous explorons les bénéfi ces de l’eau et pourquoi il faut la préserver autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Nous abordons le problème du contôle du climat en hydroponie, mais aussi les bons outils nécessaires à l’extérieur pour éviter le gaspillage. Trichogramme, Power Box MH et Power Box HPS, molluscicides, algicides et fongicides, saveur organique, etc.
Voilà certains des mots, des thèmes qui rythment cette édition ouvrant la nouvelle saison. Hé oui, chers lecteurs, Le Jardinier d’Intérieur sort du placard !
Bruno BredouxLe Jardinier d’IntérieurJuin 2007
Nous n’irons plus au bois? Photos : Archives M
odes & Travaux &
Jandigo
Note à l’attention de nos lecteurs et annonceurs anglophonesAu cours de l’impression, notre imprimeur a inversé les plaques des encres bleu et rouge sur huit pages de notre dernier numéro en anglais (The Indoor Gardener Magazine, mai-juin 2007, vol. 2, numéro 6). Nous exprimons ici nos excuses aux annonceurs dont les pages de publicité ont été imprimées dans des tons bien loin de la réalité de leurs produits : Allie’s Wholesale/Grotek, Jardin du Futur/EcoSystem, RGG Distributing inc./Precipitator 360º, Biofl oral/Nutri+ et BGWS/Sunleaves. Nous sommes en train de parvenir à un compromis pour régler ce problème avec notre imprimeur et nous contacterons nos divers annonceurs impliqués dès que nous serons parvenus à un accord. Merci de votre compréhension.
– La rédaction
RemerciementsJe souhaite exprimer ici toute ma gratitude et ma reconnaissance au Dr. John A.A. Thomson et à toute l’équipe du Vitamin Institute à North Hollywood, et en particulier à Patrisha et Travis Thomson, pour l’excellent accueil qu’ils m’ont réservé lors de mon récent voyage en Californie. J’ai eu la chance de passer une heure en tête à tête avec le Dr. Thomson et ce qu’il a à raconter sur sa carrière et les différentes utilisations de son produit SUPERthrive™ depuis la commercialisation de celui-ci en 1940 est absolument surprenant et passionnant. Vous retrouverez de larges extraits de cette entrevue en pages 56 à 59 de ce numéro!
– B.B.
8LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Photos : CityPlantes & G
roZilla — Illustrations : ©
CityPlantesINTRODUCTION
En culture hydroponique, les plantes poussent sur un substrat
(support) minéral ou végétal qui est neutre, amorphe et stérile. Elles
prospèrent grâce à une solution d’éléments nutritifs (eau + engrais
liquides). Le support (substrat hydroponique) agit simplement en
tant que soutien des plantes et de leurs racines, et répartit l’air et
l’eau autour des racines.
Les billes d’argile sont là pour limiter l’évaporation et la formation de
mousses sur la laine de roche (Gardex, coco). On peut aussi utiliser
du gravier de quartz ou des galets en granit ( qui ne réagissent pas
avec les engrais) pour décorer la surface du pot.
Ces matériaux augmentent le poids du pot, ce qui s’avère très utile
sur une terrasse ou un balcon pour permettre à vos plantes vertes
ou à vos fl eurs de résister aux assauts du vent. Une couche de deux
centimètres de billes d’argile couvre le fond du pot pour faciliter le
drainage et l’aération des racines.
1 – Préparer la plante :
- Enlever toute la terre entourant les racines.
- Sortir la plante de son pot, tapoter la terre pour en faire tomber
le maximum.
- Finir en rinçant les racines à l’eau claire.
2 – Préparer le pot :
- Choisir un pot avec un trou de drainage au fond. Dans notre
exemple, le pot fait 26 centimètres de diamètre.
- Mettre deux centimètres de billes d’argile au fond du pot.
- Mouiller la laine de roche (Gardex, fi bre de coco) avec de l’eau
additionnée d’engrais (solution nutritive).
Remarque : éviter de manipuler à sec pour ne pas répandre de
poussière.
- Mettre une couche de 2 à 10 cm de laine de roche dans le pot
(selon ses dimensions).
3 – Installer la plante :
- Étaler les racines nues sur la laine de roche (Gardex, fi bre de
coco).
- Recouvrir les racines d’une couche de trois centimètres de laine de
roche (Gardex, fi bre de coco).
- Finir de remplir le pot avec des billes d’argile. (On peut aussi utiliser
du gravier de quartz, plus décoratif, sans problème).
COMMENT INSTALLER UNE PLANTE DANS DE LA LAINE DE ROCHE EN FLOCONS, DANS DU GARDEX (MÉLANGE DE VERMICULITE, PERLITE ET LAINE DE ROCHE) OU DANS DE LA FIBRE DE COCO. PAR PIERRE BONNARD ET JEAN-PIERRE DAIMÉ (CITYPLANTES)*
Défaites la motte de terreau.
Rincez les racines à l’eau.
Préparez le contenant.
Phot
os :
B.B.
& D
.R. —
Illu
stra
tions
: ©
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INTRODUCTION
4 – L’entretien :
- Arroser quand le substrat est presque sec (une fois par semaine
en hiver en intérieur et deux à trois fois par semaine en été en
extérieur).Ceci dit, vous pouvez arroser autant que vous le désirez
(10 fois par jour si cela vous chante!) car la laine de roche (Gardex,
fi bre de coco) conserve toujours une proportion idéale d’eau et le
trop plein est drainé.
Pour l’eau d’arrosage, un ajustement du pH est conseillé (mais pas
obligatoire). Une fois le pH ajusté, ajouter systématiquement une
dose minimale d’engrais.
(* Reproduit avec leur aimable autorisation)
( Pour une défi nition du Gardex, voir notre volume 1 – numéro 3, page 26).
Pour en savoir plus : www.cityplantes.com.
Entretien
1. Choisissez une plante saine et vigoureuse (ici, une plantule de sarriette étalée saine).
2. Sortez la plante de son contenant (manipulez-la par sa masse racinaire) et permettez aux racines de s’étendre.
3. Pré-mouillez la masse racinaire plusieurs fois.
4. Lavez les racines à l’eau tiède.
5. Laissez les racines de la plante tremper pour un maximum de trois heures afi n d’enlever toute matière organique.
6. À l’aide de ciseaux, coupez les racines brisées ou endommagées (ne les arrachez pas avec vos mains).
7. Coupez le feuillage pour en réduire le volume jusqu’à celui de la masse racinaire. Cela permettra aux racines de reprendre des forces.
8. Plantez dans un substrat de coco, dans un contenant hydroponique approprié.
9. La plante de sarriette en fl oraison, un an après la transplantation.
Transplanter avec succès Par J. Cimino
Placez la plante.
Billes d’argile
Flocons de laine minérale
1 2 3 4
5 6 7 8 9
10LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Photos : Tissue Genesis, Local 6 &
D.R
. Ilustration : Public D
omain Clipart
NOUVELLES & BRÈVES
Viande in vitro, viande équitable
Imaginez : au lieu de provenir d’une vache abattue, votre bifteck
juteux vient… d’un laboratoire, où on l’a cultivé en feuilles et où on
l’a peut-être ensuite roulé pour l’épaissir. Dérangeant? Et si ce steak
était le plus maigre que vous ayez jamais vu, s’il vous procurait des
oméga-3, si sa texture avait été choisie selon vos goûts et que vous
soyez entièrement certain
qu’aucune vache n’a pu souffrir
en vous donnant un bout de
viande? L’idée est intéressante,
n’est-ce pas? Eh bien votre
steak s’en vient, et vous devriez
pouvoir le déguster… oh, d’ici
une dizaine d’années.
Ce que l’on risque de voir
d’abord arriver, c’est du bœuf haché cultivé in vitro en laboratoire. À
l’Université Utrecht, aux Pays-Bas, Henk Haagsman et ses collègues
travaillent présentement à cultiver du porc à partir de cellules souches
de cochons, dans le cadre d’une étude fi nancée par le gouvernement.
Ils en sont maintenant à étudier le meilleur type
de cellules souches, le type qui se multipliera le
plus dans un bioréacteur.
Des recherches similaires sont en cours à
l’Université du Maryland, où Jason Matheny
conçoit des feuilles de viande. Étudiant de
troisième cycle et entrepreneur, Matheny
voit bien des avantages à la viande faite en
laboratoire : on peut la produire et la traiter sous un seul toit, elle
éliminerait les abus d’animaux et la nécessité des fermes industrielles
et des abattoirs, préviendrait le gaspillage (la plus grande partie de
l’énergie dépensée pour élever, par exemple, une vache, est perdue :
l’animal l’utilise pour vivre et pour développer des tissus qui ne sont pas
nécessairement utilisables en alimentation), et on pourrait la tester afi n
d’en garantir la salubrité complète. On pourrait même en modifi er les
protéines.
C’est encore trop étrange
pour vous? Voici le point
de vue de Matheny : « La
viande cultivée est comme
les légumes hydroponiques.
Le produit fi nal est le même,
mais le procédé utilisé pour
y arriver est différent. Les
consommateurs acceptent
les légumes hydroponiques.
Accepteront-ils la viande hydroponique? »
En ce moment, produire un kilogramme de viande faite en laboratoire
est trop coûteux pour y songer sérieusement : ce kilo coûte entre 1000$
et 10 000$ à produire. Matheny, cependant, espère un jour pouvoir
produire cette même quantité de viande pour 2$, ce qui le rendrait
beaucoup plus attrayant. Des obstacles demeurent : la viande, c’est
plus que… de la viande. La chair comporte des vaisseaux sanguins, qui
en font la texture et la saveur, et personne ne sait encore comment
les cultiver, ou cultiver quelque chose de similaire. Entre temps, selon
Matheny : « on peut utiliser les technologies existantes pour satisfaire la
demande en bœuf haché, qui représente environ la moitié de la viande
que l’on consomme (et un marché global de 127 milliards de dollars.) »
— H.J. ( Source: Wired.com )
Du bœuf et du vin dans le moteurDes tripes de bœuf périmées et de la piquette importée illégalement
des pays méditerranéens se
retrouvent dans la composition
d’un carburant suédois, offrant
un combustible renouvelable
et écologique. Depuis 15 ans, à
Linköping (82 000 habitants), les
trains de banlieue, les véhicules
municipaux et, maintenant, les
voitures privées, roulent grâce à ce
biogaz étonnant. Produire du gaz par le traitement des eaux usées à
la station d’épuration locale était compliqué et onéreux. L’idée a alors
germé chez le PDG de Svensk Biogas (Biogaz suédois), Carl Lilliehöök,
d’utiliser les déchets « propres » des usines agroalimentaires et des
abattoirs de la région de Linköping. « C’était faire d’une pierre trois
coups, dit le PDG de Svensk Biogas. Les abattoirs cherchaient à écouler
leurs déchets. Nous manquions de matière première. Et les agriculteurs
avaient besoin de fertilisants. » La décomposition des déchets versés
dans un digesteur dure 30 jours. On y jette pêle-mêle des carcasses de
l’abattoir du coin, une partie des 6 000 tonnes d’alcool illégal saisies par
la douane locale chaque année, des effl uents d’élevage et des ordures
sélectionnées d’usines agroalimentaires et pharmaceutiques. Le gaz
épuré issu de ce super compostage est remis aux stations-services
de Linköping, tandis que le compost lui-même sert de fertilisant aux
agriculteurs locaux, à qui il est redistribué. La municipalité offre des
avantages aux automobilistes qui circulent grâce à ce biocarburant
(stationnement gratuit, prêt de voitures municipales équipées au
biogaz pour les sorties en ville le soir, etc.) « Les voitures qui roulent
au biogaz coûtent plus cher à l’achat, mais en trois ans, la différence
est remboursée, constate Carl Lilliehöök. Ensuite, les automobilistes y
gagnent. » Prochaine étape : à Norrköping, ville voisine, construire une
nouvelle usine de production de biogaz, dont les fertilisants produits
pourront aussi convenir à l’agriculture biologique.
– B.B. (d’après Libération)
Nouveauté : Le Coco-can™, 100% organique et certifi é OMRI
Les nouveaux substrats de coco d’Hydrofarm
apparaissent sur les tablettes des magasins
hydroponiques. La qualité des fi bres de coco
utilisées s’améliore sans cesse, et les experts
développent sans cesse de nouveaux produits
qui utilisent leurs plus récentes découvertes.
* Mélange de qualité supérieure Coco-can™, format de 50 litresCe mélange est pré-humidifi é et prêt à être
utilisé (des instructions claires sont imprimées sur
l’emballage).
* Coco-Caps de Coco-can™ Les bouchons de coco sont le choix idéal pour
remplacer les bouchons de plastique pour les
cubes de laine de roche. Utilisez-les pour prévenir
la pénétration lumineuse qui peut causer la
croissance d’algues. Le bouchon de 7,6 cm
fonctionne avec les cubes Delta de 7,6 cm de
Grodan, et le bouchon de 15 cm avec les cubes
HUGO de Grodan.
Le Coco-can™ provident des sols riches et des
eaux fraîches de la région de Kurunegala, au
Sri Lanka, au cœur de la région des cocotiers.
Le procédé débute avec de jeunes écorces,
qui sont traitées pendant de quatre à six mois.
Ensuite, on enlève la poussière et les fi bres trop
longues qui pourraient bloquer les systèmes
hydroponiques et fournir un mauvais milieu
d’enracinement, signes indicateurs d’un coco de
mauvaise qualité.
La prochaine étape consiste à mélanger les fi bres de la bonne
longueur et les particules, afi n de créer un environnement parfait
pour l’enracinement.
Le coco est fi nalement lavé à l’eau plate afi n d’abaisser
la quantité de sodium qu’il renferme. Ce procédé
complexe crée des fi bres fl exibles et durables, dont
la conductivité électrique a été ajustée. Grâce à la
recherche et au développement et à l’attention que
nous prêtons aux consommateurs, nous avons créé
une gamme de produits afi n de remplir les besoins
du marché hydroponique.
Coco-can™ est un produit fournissant un rapport air
à eau idéal. Son excellente capacité de rétention d’eau prévient
le stress hydrique, qui peut réduire le rendement, en créant un
environnement plus propice. Durant l’été, on recommande un
drainage de 20 à 30%, et un drainage un peu moindre en hiver.
Coco-can™ est un produit stable, qui crée un environnement
convenant aux microorganismes. Comme ce produit de coco n’est
pas tamponné à l’aide d’engrais chimiques, il a reçu la certifi cation
de l’OMRI. Vous pouvez maintenant choisir de cultiver vos plantes
de façon entièrement organique ou en utilisant des engrais
manufacturés. Si vous choisissez les engrais chimiques, tamponnez-
les avec du nitrate de calcium les deux premières semaines, puis
utilisez une formule d’engrais ordinaire.
On peut utiliser Coco-can™ autrement que comme substrat.
Comme sa structure est poreuse et spongieuse, il devient un
excellent amendement de sol. Il peut structurer les sols argileux
les plus lourds, ou aider à retenir l’humidité des sols sablonneux. Il
représente également la façon la plus effi cace et la plus économique
de réhabiliter les sols endommagés sans risque de contamination.
Coco-can™ est inodore, agréable à manipuler et a une texture
consistante.
Pour trouver un détaillant Hydrofarm autorisé dans votre région,
consultez le www.hydrofarm.com ou appelez le 707 765-9990
– M.M.
Deux incontournables du jardin relookés!BioLithe et Mycorizine : ces auxiliaires naturels
renouvellent votre terre et s’associent à vos
plantes pour des résultats superbes durant
toute la belle saison!
Mycorizine solubleNouvelle formule : maintenant soluble dans
l’eau, Mycorizine peut s’appliquer par simple
arrosage. Les mycorhizes vivent en symbiose avec
les racines. Ces champignons explorent
le terrain en créant des mycéliums très
longs. En échange de sucres, ils ramènent
les nutriments éloignés aux racines.
BioLitheDans BioLithe, algues et zéolite sont
colonisés par des microorganismes aux
actions nettoyantes : BioLithe transforme la
matière organique en engrais ... (jusqu’aux
hydrocarbures!) Un des ces microorganismes
fi xe l’azote de l’air pour le rendre disponible
aux racines. Si vous l’associez à Mycorizine,
vous obtiendrez des résultats étonnants
dans tout terrain comme en pot!
– P.B. & J.-P.D. (CityPlantes)
12LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Photos : Hydrofarm
, Université d’A
berdeen & City Plantes
NOUVELLES & BRÈVES
14LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Photos : Jessy Caron, B & B H
ydroponic Gardens, D
amar®
Worldw
ide & D
.R.
TRUCS & ASTUCES
Une plante croît une fois que tous ses besoins sont remplis. Un environnement chaud et humide fera germer la semence. Une fois que la semence a émergé du substrat de croissance vers la lumière, l’énergie lumineuse commence à attirer l’eau par les feuilles, créant une pression négative à l’intérieur de celles-ci. Cela force les racines à trouver de l’eau et des sels minéraux dissous. La plante utilise les sels, l’eau, du carbone, de l’oxygène et des nitrates de l’air pour construire les cellules végétales. Les changements de température, d’intensité lumineuse et de couleur du spectre lumineux causeront la fl oraison et la reproduction, et le cycle redémarrera.
Les Power BoxLes Power Box de Growing Edge Technologies sont offertes en deux
types distincts : la Power Box MH (halogénure métallisé), qui fournit une lumière blanche
pour la croissance, et la Power Box HPS (sodium à haute pression), qui fournit une lumière
rouge, orange et jaune pour la fl oraison. La meilleure source lumineuse pour la fl oraison sera une combinaison de MH et de HPS. En plaçant deux lampes dans la salle de fl oraison, la lumière obtenue ne pourra être égalée par aucune lampe seule. L’utilisation d’une lampe HPS unique durant la fl oraison est courante et donne de bons résultats.
Lorsque vous déterminez le wattage requis pour votre jardin intérieur, il
vous faut en connaître la taille. Un calcul simple suffi ra : longueur (2 pi) sur largeur (4 pi) = aire (8 pi2), divisé par le wattage de la lampe (400 w) = 50 watts par pied. Le wattage minimum est de 10 watts et le wattage maximum recommandé est de 80 watts par pied carré. L’éclairage idéal en provenance de sources artifi cielles est de 35 watts par pied carré. La distance maximale entre les plantes et la lampe est de 60 centimètres (2 pieds). Débutez en plaçant la lampe à 60 centimètres du sommet des plantes. Laissez-les pousser jusqu’à 40 centimètres de la lampe, puis élevez la lampe de nouveau à 60 centimètres des sommets.
Toutes les Power Box sont vendues emballées dans une boîte de carton fort, et la douille est protégée. Ces systèmes d’éclairage ont une garantie de deux ans, et sont individuellement inspectées et testées pour vous assurer une utilisation sans problème. Chaque unité est préassemblée, et est vendue avec 1,8 mètre de fi l mis à la terre, 3,6 mètres de fi l de lampe et un boîtier d’acier noir galvanisé enduit d’un revêtement en poudre. Lors de l’achat, veuillez préciser quel voltage vous préférez, 100 ou 220 volts, car nous offrons les deux.
Les Power Box sont offertes avec le wattage suivant :
Power box MH Power box HPS
MH 250 HPS 250
MH 400 HPS 400
MH 1000 HPS 430
HPS 600
HPS 1000
Éclairage : Les Power Box Les Power Box de Growing Edge de Growing Edge Technologies Technologies Par W. S.
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.TRUCS & ASTUCES
Les systèmes d’éclairage minimaux fournissent tous les éléments nécessaires pour utiliser la lampe, mais vous devez les assembler. Lorsqu’on les achète, ces systèmes comprennent : le régulateur, l’ampoule, la douille, la boîte octogonale et son couvercle, un fi l électrique de 1,3 mètre et 3 mètres de fi l 3/14. La boîte du régulateur et le réfl ecteur ne sont pas compris.
Une fois la garantie expirée, si votre régulateur cesse de fonctionner, vous aurez besoin d’un régulateur intermémoire, d’un capaciteur ou d’un allumeur pour faire fonctionner votre système de nouveau.
Voici des images de ces appareils pour les lampes à sodium à haute pression (compatibles avec la Power Box HPS) :
a) Capaciteur b) Régulateur intermémoire c) Allumeur
Pour les lampes à halogénure métallisé (compatibles avec la Power Box MH) , voici les appareils utilisables ( d et e ).
d) Condensateur MH 1 500 V e) Régulateur intermémoire
Pour terminer, un clin d’œil aux tortues!
Les reptiles aiment se prélasser sous les lampes à décharge à haute intensité. Ces tortues vivent sous éclairage artifi ciel depuis 1996.
Visitez : www.bandbhydroponics.com et www.growingedgetechnologies.ca ou tél. : 613 723-2132 (télécopieur : 613 723-3507).
1-877-931-3817Tél. : (514) 931-3817 – Fax : (514) 933-4865
2240, rue Pitt, Montréal (Québec), Canada, H4E 4H1
Vente-achat
Location
Relais Commutateurs
Hottes Aspirantes
Transformateurs (5 KV à 225 KVA)
Filage (#18 à 500 MCM)
Panneaux (jusqu’à 600V)
Interrupteurs (250V & 600V)
Chaufferettes (5KW & 30KW)
Disjoncteurs (15A jusqu’à 1200A)
Ballast
Lumières
Engrais
Réfl ecteurs
Filtres au charbon
Systèmes hydroponiques
Contrôleurs d’ozone
Ventilateurs
Minuteries
Tout sous le même toit!
50 000 pieds carrés d’électricité et d’espaces verts
Matériel électrique neuf et usagé
Tout pour le jardinage intérieur!
Que tricote le trichogramme?Ce minuscule insecte (Trichogrammatidae, du genre Trichogramma)
de la famille des hyménoptères, insectes holométaboles,
mesure seulement 0,5 millimètre. Comme il est de
la même famille que les abeilles ou les guêpes,
on l’appelle aussi micro-guêpe ou micro-
hyménoptère. Mais, soyez rassuré, vu sa taille,
il est parfaitement inoffensif pour l’homme.
Par contre, il se révèle un allié effi cace et
sans danger pour les humains, tout comme
pour d’autres animaux, et surtout pour
certaines plantes comme le maïs, la vigne,
le cassissier, le groseillier, la vigne-vierge,
le troène, le frêne, le prunellier, le laurier-
tin, la viorne lantane, le gaillet mou, le lierre et
fi nalement, le garou, une plante sauvage du Sud de la
France (et, accessoirement, un chanteur québécois!).
Certaines espèces, sélectionnées chez cet insecte, sont les plus utilisées
pour la lutte biologique invasive contre les insectes pathogènes dans le
monde. Le trichogramme s’attaque notamment aux larves du principal
ravageur du maïs sucré, la pyrale du maïs, ainsi qu’à des insectes
ravageurs friands de la vigne, les tordeuses de la grappe, l’eudémis de
la vigne et le cochylis de la vigne (qui sont aussi toutes des variétés
de papillons particulièrement dévastatrices chez les plantes citées plus
haut). Le trichogramme s’attaque a plus gros que lui (encore un coup
de semonce à la théorie de ma mère selon laquelle les petites bibittes
ne mangent pas les grosses), puisque la pyrale du maïs est quatre fois
plus grosse que lui (enfi n, elle ne fait que deux millimètres, tout de
même, pas de quoi s’affoler, sauf pour un plant de maïs
peut-être!).
Son moyen d’action est parasitaire. La larve
du trichogramme s’installe à l’intérieur
de l’œuf de l’hôte, qui ne parvient ainsi
jamais à éclore, étant tué très tôt par la
présence de la larve de mini-guêpe qui
se développe aux dépens de son hôte.
Les tissus désintégrés de l’hôte, ainsi que
ses vitellus, servent de base nutritive au
trichogramme jusqu’à sa métamorphose.
Adulte, le trichogramme a la dent sucrée et
se nourrit principalement de pollen des fl eurs et
de miellat de puceron. Il batifole aussi dans la nature,
ne pensant qu’à s’accoupler pour recommencer le processus
de sa reproduction et décimer ainsi une nouvelle génération de pyrales,
de cochylis, de tordeuses ou d’eudémis. Pendant que le mâle mène une
vie de patachon, la femelle se consacre à la recherche d’œuf-hôtes où
elle pourra se soulager de sa ponte.
Les trichogrammes adultes sont disponibles dans le commerce, fi xés sur
des cartes-sachets qu’on accroche aux plantes que l’on souhaite traiter.
Une fois l’emballage ouvert, les adultes se dispersent dans le champ ou
la salle de culture, commencent à se reproduire et partent à la recherche
d’œuf-hôtes. La femelle y pond ses œufs, et en trois à quatre jours, l’œuf-
hôte noircit et périt. Le cycle de vie du trichogramme recommence déjà,
laissant derrière lui des carcasses de chenilles et des plantes saines! Au
Québec, lorsque que vous achetez du maïs sucré, faites bien attention.
S’il porte la mention « Stratégie Phytosanitaire », vous contribuez aux
efforts des producteurs qui luttent biologiquement contre les insectes
pathogènes du maïs et en particulier contre la pyrale du maïs. Alors
soyez vigilant, en achetant
spécifi quement du blé
d’Inde ainsi identifi é, vous
contribuez grandement à
la réduction de l’emploi
des pesticides chimiques
dans l’agriculture de votre
région! Alors après une
épluchette, on se lève tous
et on dit « Bravo! » au
trichogramme!
– B.B.
(Sources : INRA, Biotop, Wikipédia et ministère de l’Agriculture, des
Pêcheries et de l’Alimentation du Québec)
Photos : INR
A —
Illustration : MA
PAQ
TRUCS & ASTUCES
Les photos illustrent les trois stades de la pyrale du maïs.
TRUCS & ASTUCES
Toile dʼenracinement en feutre1 – Petite mise au point sur le terme « felt root cloth » employé dans notre article sur la fabrication des lits de culture organique (Le Jardinier dʼIntérieur numéro 3, pages 16-17)
Contrairement à ce qu’indique la traduction de cet article, il ne faut pas
utiliser de la « toile d’enracinement de feutre bitumé » (hydroinsulating
bituminized – ou asphalted felt cloth), principalement employée en
isolation de toiture, car elle est imperméable! En effet, ces toiles de
feutre sont enduites d’une couche de bitume qui empêche la pluie de
pénétrer dans les maisons par les toitures! (« La plupart des matériaux
de fi bres de verre non tissés sont utilisés comme matériel de base dans
la fabrication de feutre de toiture bitumé ou comme dos pour les
recouvrements de PVC. Le feutre (saturé, à moins d’être fait d’un type
de fi bre de verre non absorbante ou de fi bre synthétique organique)
passe par un processus de revêtement. Le revêtement peut être fait en
passant le feutre dans un bassin, mais il est plus courrant d’y verser
du bitume ou de l’appliquer à l’aide de rouleaux. La vitesse, l’espace
entre les rouleaux (lorsque des rouleaux de transfert sont utilisés) et
la température du bitume sont ajustés pour contrôler l’épaisseur du
revêtement. » Pour plus de renseignements sur les feutres bitumés,
voir : www.800roofusa.com/feltfrm.htm.)
Cette erreur est due à une mauvaise interprétation lors de la traduction
du terme « felt root cloth ». Le problème vient du fait que notre auteur,
S.M. (Soma), vit aux Pays-Bas et que le terme qu’il emploie dans ses
articles (« felt root cloth ») est une traduction littérale en anglais
d’un terme original néerlandais (« [vilt] wortelkleed » c’est-à-dire un
recouvrement de sol – littéralement, en néerlandais : [feutre] racine-
tissu ) et qui identifi e tout simplement un épais tissu couvre-sol en
feutre ou en laine, qui protège une plante fraîchement plantée contre
les invasions et la concurrence de mauvaises herbes, ou tout simplement
contre tout autre agent pathogène des plantes. Voir le site néerlandais
« Tsubo-En » à www.xs4all.nl/~patings/html/sub04.htm.
En fait, il faut utiliser un tissu rétenteur d’eau assez épais au-dessus
de la couche de billes d’argiles et juste sous le substrat de culture.
Le feutre est donc tout indiqué pour sa capacité d’absorption et de
rétention de l’eau. De plus, sa capacité de rétention d’eau permet, par
simple contact, de garder les cubes de laine minérale ou le substrat,
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Recouvrement d’asphalte à l’aide d’un rouleau de feutre
Vêtements de feutre bitumé
18LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
TRUCS & ASTUCESoù grandissent les boutures, humides. Dans la réalisation de son lit
de culture, notre jardinier utilise ainsi des feuilles (ou carrés) de feutre
employées traditionnellement dans le monde de la couture ou de la
chaussure, mais aussi parfois en horticulture. Vous pourrez trouver
une importante gamme de ces produits au Canada sur le site de la
compagnie The Rumpel Felt Co Ltd., basée à Kitchener en Ontario
(www.rumpelfelt.com). Allez sur le site à « Product listing », puis à
« Handicraft and Sewing. » Choisissez les modèles les plus épais pour
qu’ils puissent constituer une bonne réserve d’humidité (photo A). Une
autre compagnie qui vous fournira des feuilles et des rouleaux de feutre
adéquats est Aetna Felt Corporation à Allentown, en Pennsylvanie
(http://aetnafelt.thomasnet.com/product/felt-industrial-felt/adhesive-
backed-craft-felt-rolls-and-
sheets, photo B).
Vous pouvez aussi utiliser ces
tapis de feutre de Trunkliner
(voir photo C) pour les haut-
parleurs ou les intérieurs
automobiles, vendus en
rouleaux de 9,15 ou 10
mètres, qui ressemblent
énormément à ceux qu’utilise
Soma (voir les photos de ce
dernier) et offertes sur www.
dls . se / engl i sh / t i l lbehor /
fi ltyg.htm. Évidemment, et
comme plusieurs lecteurs
nous l’ont demandé et fait
remarquer (avec insistance
parfois!), aucun des magasins horticoles présentés dans nos pages ne
commercialise ce genre de feuilles de feutrine. Il vous faut faire preuve
d’initiative. La méthode de réalisation des lits de culture organique de
Soma est complètement artisanale et elle n’est pas à prendre à la lettre.
Il faut un peu d’imagination pour trouver ses composants. Ils ne sont
pas forcément tous vendus à la boutique hydroponique du coin. Ça
demande de magasiner un peu…
2 – Tapis de laineParallèlement, en faisant cette recherche, nous avons appris
qu’un groupe de chercheurs du Minnesota tente de mettre
au point un tapis de laine de mouton qui pourrait protéger
les plantes contre les parasites et les mauvaises herbes.
Ce tapis est inspiré par les rouleaux de laine utilisés pour
absorber le pétrole sur les côtes lors de marées noires. L’un
des chercheurs de l’Université du Minnesota expérimentant
sur des cultures de fraisiers, Bill Head, a indiqué comment il
prévoit utiliser le tapis de laine en horticulture : « Le sol sous
les plus gros arbustes de fraisiers est recouvert de laine de
faible valeur, façonnée en feuilles ressemblant à du feutre, d’environ
trois millimètres d’épaisseur. Mais les tapis de laine doivent être tout
d’abord soumis à d’autres tests », a dit Head. « Nous n’avons pas encore
trouvé l’épaisseur optimale. » D’autres études sont en cours pour
mesurer l’intérêt des consommateurs et la faisabilité fi nancière d’un tel
produit, qui enchante déjà les éleveurs de moutons du Minnesota! Pour
plus de détails, voir : www.auri.org/news/ainjul00/03wool.htm.
A – Feuilles de feutre pour la couture et l’artisanat, par
Rumpelfelt.
B – Feuilles de feutres sensibles à la pression pour l’artisanat, par AETNA FELT.
C – Tapis de feutre, par Trunkliner.
D – Magic carpet.
Le lit de culture organique en neuf étapes :
1
1. Les différentes couches de matériaux dans la confection du lit de culture de Soma : cadre de contreplaqué, plastique noir imperméable, billes d’argile, grillage de basse-cour plastifi é, tissu rétenteur d’eau, tuyaux en PVC dans les quatre coins et fi nalement, mélange de terreau.
2
2. Lit de culture vide
4
4. Feuille de plastique noir imperméable
6
6. Tuyaux de PVC
8
8. Guano de chauve-souris
5. Billes d’argile et grillage de basse-cour plastifi é
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3. Roulettes installées
3
7. Tissu d’enracinement
7
9. Lit de culture terminé avecmélange de terreau
9
Alors que les producteurs de fruits doivent faire face à de plus grandes restrictions sur les herbicides, les chercheurs de l’Université du Minnesota Bill Head (à gauche) et Steve Poppe essaient de nouvelles barrières anti-mauvaises herbes, les tapis de laine, qui pourraient ouvrir un tout nouveau marché pour les éleveurs de moutons du Minnesota.
Photos : Soma – G
allery/Verarbeitungsvorgänge.org.growbeete &
D.R
.
Photos : Dave G
uillemette
PHYSIOLOGIE DES PLANTES
Certains se questionneront à savoir pourquoi associer la photosynthèse à une « condition d’immobilité »? Le lien est pourtant tout simple : imaginez un instant que vous ayez vraiment faim, mais que vous soyez dans l’impossibilité de vous déplacer pour remplir ce besoin élémentaire. C’est en réponse à cette condition particulière que les plantes ont, au fi l des années, développé la photosynthèse, qui leur permet de synthétiser l’énergie qu’elles emmagasinent sous forme de glucides (glucose) à partir des seules choses venant à elles, sans nécessiter de déplacement : l’eau, l’air et, bien entendu, la lumière. Il existe deux types d’approvisionnement en nourriture : les êtres autotrophes (plantes) qui synthétisent leur propre nourriture, et les êtres hétérotrophes (herbivores et carnivores) qui se nourrissent de ce qui existe déjà, comme une plante ou un herbivore. Voici donc une vulgarisation de la photosynthèse, ce don unique que possède le règne végétal, le plaçant à la fois à la base et au sommet de la chaîne alimentaire, au commencement et à la fi n de toute vie.
Qual i té et quant i té de lum ièreQual ité et quant ité de lum ièreTous les types de lumière ne sont pas bénéfi ques pour assurer la bonne croissance d’une plante. En effet, de
toutes les couleurs dont se compose le spectre électromagnétique, les couleurs les mieux absorbées par les
végétaux sont le violet et le bleu (courte longueur d’onde) ainsi que orange et rouge (grande longueur d’onde).
Pour quelle raison les plantes sont-elles vertes? Pour la simple et bonne raison que le pigment qui se retrouve en
plus grande concentration dans leurs cellules est la chlorophylle et que celui-ci n’absorbe pas ou presque pas la
couleur verte, mais la retourne plutôt vers notre œil!
Saviez-vous que...
• L’intensité lumineuse émise par le Soleil est de 100 000 lux?
• Celle de la Lune est de 0,2 lux?
• La lumière reçue par une feuille est de 10 000 lux?
• L’intensité lumineuse du Soleil requise pour une plante est de 10 000 lux?
• …et de 100 lux pour une plante d’ombre?
• 1500 lux sont nécessaires pour éclairer un stade la nuit?
Photosynthèse La photosynthèse est un phénomène qui permet à une plante, à partir de la lumière du Soleil, de produire de l’énergie chimique qu’elle place à l’intérieur de molécules, comme le glucose, qui serviront par la suite d’aliments pour le fonctionnement des organismes responsables de la photosynthèse.
Son équation globale est :6 H2O + 6CO2 —> C6H12O6 + 6O2 + chaleur
Simplifi ons par :6 eau + 6 gaz carbonique —> glucose + 6 oxygène + chaleur
Pour mettre des mots sur cette formule chimique, disons simplement que le but de la photosynthèse est d’aller chercher la molécule de carbone du gaz carbonique et de l’associer à la molécule d’eau pour relâcher l’oxygène et la chaleur générés par la réaction chimique.
La photosynthèse, ou l’adaptation à la condition d’immobilité
Par Dave Guillemette
20LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
PHYSIOLOGIE DES PLANTES
Phase lum ineuseLa phase lumineuse, ou photophosphorylation acyclique et cyclique, est la portion de la photosynthèse qui se déroule le jour. Pour réduire cette phase à sa plus simple expression, il s’agit de la capture d’énergie. La plante absorbe de l’eau (H2O) pour en faire de l’oxygène (O2); la libération de l’hydrogène (H2) produit de l’énergie. La phase lumineuse produit de l’énergie, mais pourquoi?
Phase obscure (cycle de Calv in)La phase obscure, à l’opposé de la phase lumineuse, est la portion de la photosynthèse qui se déroule la nuit. Cette étape de la photosynthèse, une fois simplifi ée, consiste en la réduction du gaz carbonique. C’est à ce moment que l’énergie produite à la phase lumineuse prend tout son sens. En effet, cette énergie permettra la réduction (ajout d’hydrogène) du gaz carbonique (CO2) pour former un glucose, comme nous l’avons déjà vu.
Les organes soll i c i tés Dans les cellules végétales, particulièrement celles composant
les feuilles, se trouvent de minuscules organes nommés chloroplastes. Ce sont les hôtes de la photosynthèse. La phase lumineuse de la photosynthèse se déroule dans les grana, des piles de disques que l’on nomme thylakoïdes. La phase obscure, par contre, se déroule plutôt dans le stroma, qui correspond à l’espace interne du chloroplaste.
Une autre idée
lum ineuse !Combien d’entre vous ont déjà rêvé de subvenir à leurs besoins sans même avoir à se lever? Combien y parviennent? C’est pourtant ce que les plantes sont parvenues à faire, après des années d’évolution! La photosynthèse, ou transformation de lumière en énergie, permet au règne végétal de créer sa propre nourriture à partir de l’eau et de minéraux, qu’elle va puiser avec ses racines, d’oxygène, de gaz carbonique et d’un minimum de lumière de bonne qualité. Mais si les plantes ont pu réussir un tel exploit, peut-être pourront-elles un jour se déplacer, mettant fi n à cette condition d’immobilité!Ph
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22LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Photos : D.R
.TECHNIQUES
Chacun sait que les fi nes herbes (basilic, persil, ciboulette, marjolaine,
coriandre, thym, romarin, sarriette, sauge, menthe, origan, citronnelle,
etc.) s’adaptent parfaitement à la culture hydroponique. Cependant,
quand il s’agit de se constituer un petit potager intérieur, le cultivateur
intérieur est souvent confronté à la question que pose le titre de
cet article. À part les tomates et les concombres, dont la notoriété
hydroponique n’est plus à faire, les autres variétés envisageables
demeurent un peu fl oues. Mais d’abord, voyons quels avantages,
autres que celui de manger hors-saison des fruits et légumes dont on
raffole, peut procurer un potager intérieur.
Vingt minutes de la cueillette au palaisJ’aimerais commencer par une expérience personnelle récente. J’ai cueilli
dans mon jardin deux aubergines. Bien rincées sous l’eau courante, je
les ai coupées en tranches d’un centimètre d’épaisseur. Je les ai fait
sauter quelques minutes à la poêle dans un fi let d’huile d’olive. Lorsque
les rondelles du légume ont été bien dorées des deux côtés, je les ai
servies. Avant cela, je ne connaissais tout simplement pas le véritable
goût des aubergines. J’en ai mangé toute ma vie, sans savourer cette
délicate saveur, que peu de gens connaissent et qui vaut à l’aubergine
sa réputation de légume fade. Vingt minutes de la cueillette à la
dégustation font bien sûr toute la différence, et cela, pour tous les fruits
et légumes de la création. Le facteur numéro un est incontestablement
le goût, et à lui s’ajoute la valeur nutritive intrinsèque du légume ou du
fruit. Vingt minutes après la cueillette, le légume aura conservé encore
la majorité de ses bienfaits, comme si on le mangeait cru juste après
l’avoir détaché de la plante.
L’hydroponie maison, un gage de sécurité alimentaireL’automne 2006 a été marqué par deux tragédies qui ont durement
frappé le monde agroalimentaire nord-américain. Les méchants
instigateurs en sont l’épinard et la carotte. Les héros malheureux, ou
plus tristement les victimes, des consommateurs comme vous et moi.
D’abord en Californie, alors que la récolte de fi n d’été des épinards de la
vallée de la Salinas battait son plein, un avis de retrait des épinards frais
emballés sous vide était émis par la F.D.A. suite à l’intoxication de plus de
200 consommateurs et la mort de trois personnes. D’après l’enquête, on
aurait retrouvé la bactérie E. coli 0157:H7 dans les épinards consommés.
Comment cette bactérie a pu se retrouver là, connaissant les mesures
d’hygiène et de sécurité qui entourent la cueillette et le conditionnement
des épinards? Peut-être tout simplement en s’étant infi ltrée dans un
système d’irrigation passant par une pâture à bétail des environs.
La région de la vallée de la Salinas réalise un chiffre d’affaire annuel
de trois milliards de dollars, toutes productions confondues. Les
épinards, quant à eux, rapportent près de 180 millions de dollars par
an, avec cette année une perte déjà estimée à un tiers des revenus
(60 M$). Quand on connait l’impact médiatique d’un tel incident, les
agriculteurs de la vallée de la Salinas voient fondre leurs revenus pour
2006, car si l’on considère les enquêtes faites dans la foulée auprès
des consommateurs californiens, ceux-ci veulent désormais à tout prix
éviter de consommer des légumes ou des fruits de la région, que ce soit
des épinards ou non.
Provenant toujours de Californie, mais frappant cette fois des
consommateurs au Canada et en Floride, le jus de carotte organique
des marques Bolt House Farms, Le Choix du Président (Loblaws) et
Earthbound Farm est responsable d’une miniépidémie de botulisme.
À ce jour, deux personnes de Toronto sont restées paralysées suite à
l’ingestion de ce produit, tandis qu’un troisième consommateur au
Québec a été intoxiqué par du jus de carotte de la même provenance.
Enfi n, un quatrième cas de paralysie chez une résidente de la Floride
serait également lié à la consommation de ce même jus de carotte.
Les jus de carotte de ces marques ne sont plus en vente depuis le
30 septembre dernier. Les causes du développement du botulisme
(Clostridium botulinum) dans les boissons incriminées n’ont jamais été
dévoilées. D’après les fabricants, seule une interruption momentanée
de la chaîne de réfrigération du produit pourrait être à l’origine d’un tel
empoisonnement du jus de carotte.
Somme toute, bien qu’on n’en connaisse pas encore avec certitude les
origines, voilà encore deux bonnes raisons de produire soi-même ses
petits légumes ou fruits avec son système hydroponique préféré!
Légumes racines, bulbes et grimpants : pas pour l’hydro !Malheureusement, tous les légumes ne s’adaptent pas à la culture en
hydroponie. Les légumes dont on consomme le rhizome, le bulbe ou les
racines ne peuvent évidemment se passer de la terre pour faire prospérer
leur partie comestible. Ainsi, il faut oublier en hydroponie les carottes,
pommes de terre, topinambours, panais, radis, oignons, échalotes, salsifi s,
rutabagas, navets, arachides, betteraves, ignames, céleri-rave, gingembre,
etc. Leur croissance dans un milieu hydroponique sans terre ne donnerait
que des tubercules rachitiques, et encore seulement si ces légumes
parvenaient à subsister un tant soit peu dans cet environnement.
Quels légumes et fruits pour mon système hydroponique? Par B.B.
Phot
os :
D.R
.TECHNIQUES
D’autre part, les légumes qui nécessitent la mise en place de tuteurs
ou de treillis, bien qu’ils puissent prospérer en hydroponie, ne sont pas
recommandés pour le cultivateur intérieur. L’espace de culture étant
souvent petit, on ne dispose pas toujours en plus de la hauteur de
plafond nécessaire pour faire pousser des tomates grimpantes, des
fèves de Lima ou du maïs! De même, les légumes rampants ou fi lants,
comme les calebasses, cornichons, citrouilles, melons d’eau et toutes
les cucurbitacées en général, envahiraient votre espace de culture et
démantèleraient sous leur poids et leur extension anarchique votre
installation hydroponique. Comme rien n’est impossible, cependant,
certains agriculteurs s’obstinent et vous pouvez trouver sur Internet des
conseils pour faire pousser des légumes grimpants ou fi lants dans des
espaces réduits. Voir par exemple le site du Réseau de radios rurales
des pays en développement (www.farmradio.org); celui-ci donne des
conseils en français (www.farmradio.org/francais/radio-scripts/39-
1script_fr.asp) et en anglais (www.farmradio.org/english/radio-
scripts/39-1script_en.asp) pour adapter la culture des légumes les plus
improbables à l’exigüité d’un espace intérieur restreint!
Il faut aussi savoir que certains légumes ne donnent des fruits qu’après
qu’un ou plusieurs de leurs ovules aient été fécondés. Et à moins d’être
un horticulteur professionnel, il est parfois diffi cile au novice en culture
intérieure de parvenir à mener à bien une opération de fécondation
manuelle sur ses plantes. Cette pratique est délicate et demande une
grande patience. Il faut éviter la visite d’insectes pollinisateurs dans
l’espace de culture et protéger les étamines (en enveloppant la fl eur
fermée dans de la gaze, par exemple) pour empêcher le pollen de se
disperser. Puis, tôt le matin, lorsque les fl eurs sont bien ouvertes, il faut,
à la main, transférer le pollen des étamines sur le pistil! Une gageure! Si
vous ne vous sentez pas capable de le faire, oubliez les tomates, fèves,
aubergines, gombos, piments Jalapeño et poivrons, dont la pollinisation
doit être surveillée au doigt et à l’œil!
Un immanquable : les légumes-feuillesSi tout ce qui précède vous a découragé, ne baissez par les bras pour
autant. Il vous reste la possibilité de cultiver vos propres légumes-
feuilles, dont la méthode de prolifération ressemble beaucoup à celle
des fi nes herbes. Ainsi, la laitue, le pourpier, le cresson, les bettes,
l’épinard, la chicorée, l’oseille, la roquette, la moutarde de Chine,
l’artichaut, etc., seront à portée de main (verte) pour vous. Pour cela
vous ferez vos semis, comme pour les fi nes herbes, dans des blocs de
mousse synthétique (type « Oasis ») ou des carrés de laine minérale.
La germination se fera dans un bac de propagation de type Dôme
Altitude de 18 cm d’Optimum Hydroponix, qui laissera suffi samment
d’espace sous le dôme pour que vos boutures puissent atteindre une
taille raisonnable avant transplantation. La mise en route demandera
16 heures d’éclairage par jour directement au-dessus du dôme (15 cm
de distance au départ) avec une pompe d’irrigation à minuterie réglée
de façon à inonder le bac à raison d’un quart d’heure toutes les six
heures (soit quatre fois par jour).
Après la transplantation de vos boutures, il faudra bien veiller à ce que
l’engrais que vous ajouterez à la solution nutritive de vos plantes ne soit
pas trop riche en azote. En effet, les engrais utilisés peuvent provoquer
une accumulation des nitrates dans les feuilles de vos légumes, ce qui
occasionnera, lorsque vous les consommerez, l’apparition d’un goût
amer, voire âcre, les rendant peu appétissants. Idéalement, les boutures
auront été transplantées dans des cubes de laine de roche. Ce substrat
limite l’entretien et la fréquence des arrosages. Les racines y puisent un
meilleur soutien que dans les billes d’argile (par exemple) et surtout,
les blocs étant indépendants les uns des autres, vous pouvez associer
la culture de différentes variétés de légumes-feuilles dans le même
système hydroponique. Les plantes qui ont tendance à s’étaler y seront
aussi très heureuses.
Produire pour consommer : plus délicat que pour la beauté du gesteAvant de vous lancer dans votre propre production de produits du
potager intérieur, il faut bien être conscient que cela vous demandera
plus de persévérance que pour de simples plantes d’agrément. Ici, il ne
s’agit point de la pure recherche esthétique, mais bien de la production
d’un légume ou d’un fruit qui aura atteint toutes les qualités que vous
ne trouvez pas sur le marché. Pour cela, il faudra être très strict sur
l’éclairage, la ventilation, le choix des engrais, la fréquence des soins
apportés au jardin, etc. Si on peut se permettre d’être moins précis
et régulier avec une banale plante verte, ce n’est pas le cas avec des
légumes destinés à la consommation humaine. D’abord, un éclairage
adapté est nécessaire, il ne faut pas se contenter d’un néon commercial.
Photos : D.R
. & Josh M
orellTECHNIQUES
Laitue Haricot Concombre Tomate Aubergine Épinard Cresson
Éclairage de 16 à 18 heures / jour
Substrat LR LR/BA LR/BA LR/BA LR/BA LR LR
Arr
osa
ge
Laine de roche de une à deux fois par jour au minimum, quatre fois ¼ h par jour au maxim
Billes d’argile toutes les deux heures au minimum, quelques minutes par heure au maxim
pH 5,5-6 5,5-6 6-7 5,8-6,3 5,8-6,8 6,4-6,8 7
Cond. Élect. 1,5-2 mS 1-1,5 mS 2,5-3 mS 3-4 mS <2 mS <3,7 mS 0,4-0,7 mS
Tem
pé
ratu
re
Moyenne 18-20ºC 18-24ºC 20-25ºC 18-25ºC 20-25ºC 15-25ºC 18-20ºC
Maximale 25ºC 29ºC 30ºC 30ºC 30ºC 25ºC 25ºC
Humidité 40-60% 50-70%
En
gra
is Croissance Équilibré NPK
Floraison Équilibré + P et K + P et K + P et K + P et K Équilibré Équilibré
Suppléments
NutritifsConsultez l’horticulteur de votre magasin hydroponique local
Multiplication Semis
Durée du cycle
complet de culture45-90 jours 50-70 jours 50-70 jours 50-80 jours 60-80 jours 50-70 jours 45-90 jours
Légendes des abréviations :
LR : laine de roche BA : bille d’argile EC: conductivité électrique mS : millisiemens / cm N : azote P : phosphore K : potass
Tableau des caractéristiques générales (ou spécifi ques) Tableau des caractéristiques générales (ou s
de 10 légumes adaptés à l’hydroponiede 10 légumes adaptés à l’hydropon
Phot
os :
D.R
. & Jo
sh M
orel
lTECHNIQUES
Le stade de croissance passe obligatoirement par l’utilisation d’une
ampoule à halogénure métallisé (MH) à la lumière blanche ou froide d’au
moins 400 W (et jusqu’à 1 000 W) suivant la surface de votre espace
de culture. Le stade de fl oraison et de fructifi cation nécessitera ensuite
au moins une ampoule au sodium à haute pression (HPS) émettant une
lumière plus orangée. Si un plant de tomate ou d’aubergine manque
de lumière, la production en sera affectée. Il est en est de même pour
la nutrition. Les carences nutritives ont peu d’impacts visibles sur une
plante verte décorative. En production, il faudra que vos engrais soient
concentrés et plus particulièrement adaptés à telle ou telle variété de
légume. Les engrais à vocation généraliste sont à éviter à tout prix. Il est
recommandé d’établir une charte nutritive avec l’horticulteur de votre
boutique hydroponique locale en fonction de la nature de vos cultures.
Poivron Soja Maïs
12-14 h / jour 12 h / jour
LR/BA LR LR
mum
mum
5,8-6,1 5,5+6,2 6,1-6,5
1-1,3 mS 1,5-1,7 mS 1,7-2 mS
20-25ºC 20-30ºC 20-30ºC
30ºC 32ºC 36ºC
30-50% 50-70% 42-55%
+ P et K + P et K + P, Mg et Zn
60-110 jours 50 jours 50-70 jours
sium Mg : magnésium Zn : zinc
Tableau des caractéristiques générales (ou spécifi ques) spécifi ques)
de 10 légumes adaptés à l’hydroponienie
Photos : Nova Biom
atique, incTECHNOLOGIE
Pourquoi cultive-t-on des plantes en serre ou dans une salle de culture? Tout simplement pour leur fournir un environnement le plus près possible de leurs besoins. Quelles que soient les dimensions d’une chambre de culture, de l’armoire à l’entrepôt ou de la serre de jardin au complexe de serres de plusieurs hectares, le concept de base demeure le même. Il est essentiel de fournir à la plante cultivée tout ce dont elle a besoin quand elle en a besoin, en la protégeant des conditions adverses qui ralentissent sa croissance et son rendement.
On crée donc artifi ciellement des conditions de climat qu’on veut les plus proches des conditions de l’espèce végétale qu’on souhaite cultiver. Un jardinier attentif espère toujours optimiser les conditions de culture qui maximisent le rendement à la récolte, tout en obtenant un meilleur retour sur son investissement et en maintenant des coûts d’exploitation bas.
Les plantes construisent leurs cellules à partir de lumière, d’eau, d’éléments nutritifs et de composants du mélange gazeux que nous appelons « air ». Les plantes, organismes vivants, réagissent simplement à l’éclairage : l’intensité et la qualité de la lumière sont plus qu’importantes. Quand il y a de la lumière, c’est le jour et le temps de faire la photosynthèse! Quand il n’y en a pas, c’est la nuit et le temps de compléter la construction des tissus végétaux et de rejeter les sous-produits et les surplus! Quelle heure l’horloge indique-t-elle? Ça n’a pas d’importance!
Toutefois, la durée de l’obscurité complète est primordiale pour les plantes. On devrait éviter d’éclairer les plantes durant leur phase d’obscurité, sous peine de déranger les processus en cours et de ralentir la croissance. Il est bien connu que certaines espèces ont besoin d’une phase d’obscurité continue d’une durée minimale de plusieurs heures pour fl eurir.
Gardons les stomates ouverts!Comme nous, les plantes sont des organismes vivants, avec des mécanismes de sécurité inscrits dans leur ADN pour
survivre aux changements fréquents des conditions climatiques dans un environnement naturel extérieur. On pourrait même dire que chaque espèce végétale agit comme si elle avait une personnalité propre, avec ses caprices : lorsque les conditions climatiques ne leur
conviennent pas, toutes les plantes se mettent à « bouder ».
Comme tous les êtres vivants, les plantes « respirent » au moyen de stomates qui sont principalement situés sous les feuilles. Ces stomates permettent ou bloquent les échanges gazeux dans les deux directions : d’une part, l’air est inspiré; d’autre part, les gaz inutiles et la vapeur d’eau de la transpiration sont rejetés.
Lorsqu’un paramètre climatique menace d’endommager une partie ou toute la plante, les stomates se ferment. Même s’il y a de la lumière, des éléments nutritifs et de l’eau en quantité et en qualité, quand les
stomates ferment, la photosynthèse cesse. Du coup, la croissance et la fl oraison stoppent. La maturation de la plante arrête jusqu’à ce que la variable du climat ayant provoqué l’arrêt revienne dans un intervalle plus confortable pour la plante, afi n d’opérer sa photosynthèse et de continuer son développement.
En fait, les conditions climatiques sont importantes pour les plantes et le contrôle des variables du climat dans un milieu fermé s’avère
En jardinage d’intérieur, En jardinage d’intérieur, le contrôle du climat est essentielle contrôle du climat est essentielPar Réal Adam, ing., M.Sc. et Isabelle Lemay, agr., M.A.(1) , Nova Biomatique inc. - Plug’n’Grow (2)
1. Dans une serre comme en jardinage d’intérieur, il faut recréer des conditions artifi cielles, idéales pour obtenir le
meilleur rendement des plantes.
2. Pour maximiser les quantités récoltées, il faut s’efforcer de créer les conditions qui maintiennent les stomates des
plantes ouverts en tout temps.
3. Selon l’espèce végétale, le nombre de stomates sous chaque feuille peut être de 50 à 500 par millimètre carré.
4. Diagramme d’un stomate ouvert.
5. Diagramme d’un stomate fermé.
1. Un des fondateurs de Nova Biomatique, Réal Adam, ing., M.Sc. en est maintenant le président et directeur général. En plus d’une maîtrise en ingénierie agricole, il a accumulé 25 ans d’expérience en systèmes de contrôle de micro électronique. En tant qu’agronome, Isabelle Lemay œuvre au soutien technique, au service à la clientèle et en R&D. Elle a aussi complété sa maîtrise en sols et environnements, spécialisée en production en serres.
2. Nova Biomatique inc. (Plug’n’Grow) conçoit et fabrique les contrôleurs de climat les plus fi ables (Intelligent Growing Systems) en jardinage d’intérieur et culture en serre, avec des produits qui répondent étroitement à vos besoins : des simples contrôleurs de température ou d’humidité aux systèmes intégrés de contrôle du CO2. Avec plus de 30 appareils entièrement numériques appuyés par le meilleur service téléphonique sans frais et un soutien technique gratuit, nous offrons le meilleur rapport qualité-prix en Amérique du Nord! www.igrowing.com.
incontournable. Si la température est trop chaude ou trop froide ou si l’humidité relative est trop faible, les stomates se ferment et le développement de la plante arrête. Si l’humidité relative est trop élevée, la transpiration ralentit et les racines diminuent l’absorption de l’eau et des éléments nutritifs. Il faut aussi se préoccuper de l’humidité relative élevée, qui fournit une condition idéale pour le développement de bactéries et de moisissures, qui attaqueront les plantes et causeront des maladies.
Quelle est l’importance du CO2?Comme elle obtient du carbone uniquement en respirant le bioxyde de carbone (CO2) de l’air, aussitôt que ses stomates se ferment, la plante se trouve
privée de cet élément essentiel à la construction de ses cellules. Chaque cellule d’une plante est constituée d’un grand nombre de « chaînes organiques » composées, entre autres, d’azote, de carbone, d’hydrogène et d’oxygène. Si un seul de ces atomes n’est pas présent dans la bonne proportion par rapport aux autres dans « l’usine d’assemblage des cellules », le développement des tissus et la croissance ralentissent pour n’utiliser seulement que ce qui est disponible. Comme l’oxygène et l’hydrogène peuvent provenir de l’eau absorbée par les racines et que l’azote et les autres éléments nutritifs sont en solution dans cette eau, le CO2 disponible à respirer devient le facteur limitant la croissance. De bonnes conditions de température et d’humidité relative en présence de lumière maintiendront les stomates ouverts pour favoriser l’absorption du CO2. Il apparaît évident qu’en l’absence d’une forme d’enrichissement de l’atmosphère en CO2, il est clairement nécessaire d’assurer un minimum d’apport d’air frais pour fournir aux plantes du CO2, au fur et à mesure qu’elles le respirent et
l’utilisent. Le contrôle des variables du climat apparaît donc essentiel pour maintenir les stomates des plantes ouverts et favoriser leur croissance soutenue dans un lieu fermé.
Quand les plantes sont apparues sur Terre et ont évolué pour devenir les espèces que nous connaissons aujourd’hui, la concentration moyenne en CO2 de l’air était alors beaucoup plus élevée qu’au 21e siècle. Cette concentration en CO2 était certainement supérieure à 1 000 parties par million (ppm), alors que nous observons actuellement en moyenne 400 ppm à l’extérieur, dans les grandes villes. Ainsi, la plupart des plantes réagissent et se développent plus rapidement avec un air à plus forte concentration de CO2. Voilà pourquoi plusieurs jardiniers utilisent l’enrichissement en CO2
pour fournir à la plante plus de matière première à transformer en feuillage et en tiges, en générant ainsi plus rapidement une récolte plus abondante.
TECHNOLOGIE
6. Les scientifi ques ont démontré hors de tout doute que, quand les plantes sont apparues sur la Terre,
la concentration en bioxyde de carbone était beaucoup plus élevée
qu’elle ne l’est maintenant.
7. Dispositif typique d’enrichissement de l’atmosphère du volume de culture au
moyen de CO2 embouteillé.
Phot
os :
Nov
a Bi
omat
ique
, inc
Photos : Nova Biom
atique, incTECHNOLOGIE
28LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Contrôler le climat est exigeantChaque espèce de plante a son caractère et ses caprices. Chaque espèce requiert un ensemble de conditions qui lui sont spécifi ques et qui diffèrent en présence de lumière ou d’obscurité. Si un jardinier désire obtenir les meilleurs résultats possibles pour une culture donnée, il doit s’assurer que les variables du climat sont maintenues très proches des exigences de la plante. Un jardinier peut choisir de gérer lui-même la température et l’humidité relative en surveillant des cadrans, en poussant des boutons, en tournant des commandes pour augmenter ou diminuer chaque condition. Pour bien faire, c’est un travail continu, 7 jours semaine, jour et nuit. Par
contre, ce même jardinier pourrait se simplifi er la vie avec des contrôleurs simples et peu coûteux : une minuterie pour l’éclairage, c’est parfait; une minuterie cyclique pour des opérations répétitives comme l’irrigation ou la brumisation donnent de bons résultats.
Quand on veut bien contrôler la température et l’humidité relative en jardinage d’intérieur, un simple thermostat et un humidistat pour le confort d’une pièce habitée ne feront pas l’affaire. Il faut des équipements précis, qui contrôlent une des variables avec précision et que l’on peut ajuster au bon degré selon la période de luminosité. Un bon contrôle pour une plante est de ±1° Celsius (±1,8° Fahrenheit) autour de la température idéale. Pour l’humidité relative, la meilleure performance de la plante peut parfois être obtenue dans un intervalle de seulement 5%. On peut choisir de contrôler l’enrichissement en CO2 avec une minuterie. Quelle sera alors la concentration réelle en CO2? Est-ce que la concentration obtenue permettra à la plante de maximiser l’utilisation du CO2 et de se développer plus rapidement?
Les réponses à ces questions ne sont pas toujours faciles. Cependant, plusieurs contrôleurs de climat équipés de capteurs numériques et reconnaissant le jour et la nuit proposent des intervalles de contrôle étroits et une haute précision. Un contrôleur de CO2 s’avère facile à ajuster et affi che la valeur de la concentration réelle. Certains équipements enregistrent même les moyennes horaires de concentration pour vérifi er le bon fonctionnement du système d’enrichissement. Les contrôleurs de climat sont évidemment plus
chers que les thermostats, les minuteries et autres contrôleurs bon marché, mais ils procurent certainement des résultats supérieurs si l’utilisateur les ajuste en fonction des véritables besoins de la plante.
Un contrôleur pour une seule variable de climat ou un contrôleur intégré?Sans ventilation, l’élévation
ou l’abaissement de la température modifi e la valeur de l’humidité relative dans l’air d’un local fermé. Plusieurs jardiniers préfèrent ne pas enrichir l’atmosphère de la chambre de croissance en CO2 et fournissent ce gaz aux plantes en ventilant régulièrement la pièce avec de l’air frais. Si, dans une chambre de croissance, on enrichit l’atmosphère en CO2 au moyen d’un générateur au gaz, la combustion produira en plus du CO2, de la vapeur d’eau et de la chaleur : la température et l’humidité relative augmenteront. Une solution qui vient facilement à l’esprit est de ventiler la chambre de croissance en évacuant de l’air chaud et humide et en faisant entrer de l’air plus froid et plus sec. Toutefois, qu’advient-il du CO2 qu’on a payé pour enrichir l’atmosphère? Est-ce qu’en ventilant, on jette de l’argent par les fenêtres... ou par la ventilation?
Une autre solution qui vient à l’esprit est de peu utiliser la ventilation et d’abaisser la température et l’humidité relative avec un climatiseur : la plupart des climatiseurs déshumidifi ent en condensant de la vapeur d’eau en plus de leur fonction principale de refroidissement de l’air. Dans des cas plus sévères d’humidité relative, on utilisera un déshumidifi cateur qui, comme le climatiseur, condense de la vapeur d’eau, mais souvent en rejetant aussi de la chaleur, qui élève la température.
Il n’y a pas deux chambres de croissance identiques et il est rare que deux jardiniers puissent gérer leur culture de la même façon. On voit encore qu’il est diffi cile d’assurer un contrôle correct du climat 24 heures durant et 7 jours par semaine. Il faut plutôt penser en termes de cause et d’effet. Par exemple, abaisser la température avec un climatiseur assèche l’air. On peut en arriver au point où les plantes sont confortables selon le thermomètre, mais l’humidité relative est trop faible et les stomates se ferment. N’est-il pas évident que les contrôles des variables de climat d’une chambre de croissance ou d’une serre sont interdépendants?
Les jardiniers débutants et peu expérimentés commencent par utiliser des contrôles de climat ajustant un seul paramètre à la fois. Un thermostat est utilisé pour contrôler la température. Un autre thermostat contrôle le refroidissement. Un autre équipement contrôle l’humidité relative, puis un autre l’enrichissement en CO2, que ce soit avec un générateur à combustion ou avec un détendeur à CO2 embouteillé. Avec des contrôleurs individuels, si on veut créer les conditions artifi cielles idéales pour les plantes, on doit procéder à de multiples ajustements pour éviter les actions de contrôle qui s’opposent et gaspillent l’argent et les efforts investis. Par exemple, ventiler pour sortir la chaleur en même temps qu’on enrichit l’atmosphère en CO2 avec un générateur au gaz est un non-sens évident. Ainsi, si les contrôleurs à un seul paramètre et les minuteries sont moins chers que des contrôleurs gérant plus d’un paramètre, on arrive vite à remplir la chambre de croissance avec une multitude de contrôleurs et de fi ls dans toutes les directions, qui encombrent l’espace et compliquent la gestion du climat.
Les contrôleurs de climat intégrés mesurent, analysent et commandent l’ajustement d’au moins deux paramètres du climat simultanément. De tels contrôleurs devraient être aussi équipés pour gérer des ajustements différents pour le jour et la nuit. Ces contrôleurs avec des mesures numériques sont programmés avec des routines optimisant les processus qu’ils contrôlent, en fonction des ajustements choisis par le jardinier. Les contrôleurs intégrés sont plus chers et les préférés des jardiniers expérimentés et bien informés. Ceux-ci vérifi ent régulièrement la température, l’humidité relative et la concentration en CO2 et tiennent un registre de l’évolution de ces paramètres du climat tous les jours, du semis à la récolte. Ces jardiniers pèsent leur récolte et calculent leur rendement par pied carré et par dollar investi. Ils peuvent donc constater régulièrement les retombées positives de leur équipement.
8. Générateur de CO2 par combustion utilisant du gaz naturel ou du gaz
propane et produisant le bioxyde de carbone de façon économique.
9. Contrôleur dédié à l’enrichissement en CO2 muni d’un affi chage fournissant une lecture de la concentration en
continu.
Phot
os :
Nov
a Bi
omat
ique
, inc
Ce qui compte, en fi n de compte : la rentabilité des résultats obtenusMalgré tout, faire pousser des plantes dans un espace clos, dans des conditions artifi cielles avec un objectif chiffré pour la récolte demeure tout un défi . Pour maximiser les volumes de récolte, il faut s’efforcer de créer les conditions qui maintiennent les stomates ouverts en tout temps. On veut faciliter l’échange d’air et l’absorption de CO2, puisque le carbone est un élément essentiel à la fabrication de cellules par la plante. Chaque espèce de plante a ses besoins particuliers et le jardinier, dans un espace fermé à l’intérieur, se doit de contrôler minutieusement la température, l’humidité relative et la concentration en CO2 s’il veut obtenir de bons
résultats à la récolte et éviter les actions opposées des systèmes et équipements qui gaspillent ses efforts. Qu’un seul paramètre du climat s’éloigne de l’intervalle requis par la plante, elle ferme ses stomates et refuse de profi ter de l’éclairage, des éléments nutritifs et de l’eau apportés par les bons soins du jardinier : la photosynthèse est ralentie ou même stoppée et, pire encore, des toxines peuvent être produites dans la plante, sans possibilité d’être évacuées.
La création de conditions artifi cielles de climat dans un espace fermé est un défi exigeant et il existe des familles de contrôleurs de climat répondant aux besoins de jardiniers d’intérieur de tous les niveaux d’expérience et de connaissance. Les contrôleurs de climat à un seul paramètre sont offerts à bas prix. Pour satisfaire les besoins des plantes, il faut les ajuster et surveiller les actions opposées qui peuvent se produire en même temps entre les équipements de chauffage, de refroidissement, de ventilation, et d’enrichissement en CO2.
Des contrôleurs intégrés gérant en même temps au moins deux variables du climat, avec des ajustements différents pour le jour et la nuit sont aussi offerts. Ce sont les équipements demandés par les jardiniers d’intérieur les plus expérimentés. Ces contrôleurs sont plus chers, puisque des routines de gestion prenant en compte les effets des paramètres l’un sur l’autre sont programmées dans chaque équipement.
En fi n de compte, chaque jardinier doit décider des résultats qu’il souhaite obtenir et choisir un ou des contrôleurs qui lui permettront d’atteindre ses objectifs. Après tout, en jardinage d’intérieur
comme ailleurs, ce sont les résultats qui comptent, tout en diminuant le prix à payer pour atteindre ces résultats, sans oublier que le temps personnel du jardinier s’avère tout aussi précieux.
TECHNOLOGIE
10. Contrôleur horticole précis et peu cher pour le maintien de la
température : un contrôleur est requis pour le chauffage et un second peut
être nécessaire pour actionner le refroidissement.
9. Contrôleur dédié à l’enrichissement en CO2 muni d’un affi chage fournissant une lecture de la concentration en
continu.
Photos : D.R
. & ©
dargaud
30LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
EXPERIENCE DE CULTURE
La méthode
• Commencer une culture de concombres
à l’intérieur pendant au moins un mois
(une plus longue période est bien sûr
préférable).
• Dès que la température extérieure
s’adoucit, généralement vers le milieu du
mois de mars ou d’avril, suivant la région
où vous vous trouvez, mettre vos plants
en terre.
• La modifi cation du temps d’ensoleil-
lement, qui était de 18 heures en
intérieur et va tout d’un coup diminuer,
va déclencher la fl oraison de la plante.
• Bien sûr, le problème se trouve du côté de
la température. Le printemps ne doit pas
être trop froid.
• À titre d’exemple, nous avons fait un test
dans le sud de la Drôme (en France), région reconnue pour son
climat très tempéré tôt dans la saison :
- Les plants ont été mis à germer à la fi n
décembre;
- Ils ont grandi deux mois sous des néons;
- Ils ont été placés dans une serre (avec toit
et parois en verre) à la fi n février;
- Résultat : une récolte importante à la fi n
avril.
• Bien sûr, évitez de planter carrément
en extérieur, sans serre, avant le mois de
mars : c’est trop risqué, même dans le sud.
Les avantages
• Économie d’électricité, puisqu’on n’élève
sa plante à l’intérieur que durant un ou
deux mois.
• Pas besoin d’arrosage : un bon arrosage
au démarrage suffi t. Cela, je vous l’assure,
est plus qu’appréciable.
• Pas de risque d’endommagement des
plantules par les animaux, les prédateurs,
les moisissures ou les intempéries de fi n
d’hiver ou début de printemps.
• Etc.
Nous avons donc tenté l’expérience de ce
nouveau moyen de culture.
Calendrier/journal de la culture des concombres – intérieur/extérieur
Samedi 15 janvier• Nous avons commencé la culture intérieure le 15 janvier 2005.
• Les petits plants se portent bien. Température de la pièce :
24°C.
• Le seul petit problème a été l’allongement de la tige (néons trop
éloignés).
• Le problème a vite été réglé.
• Nous avons dépoté les pieds puis les avons rempotés de manière
à avoir les cotylédons à ras du terreau.
• Bien sûr, les pots étant de format réduit (7 par 7 cm et 6 cm de
hauteur), la racine s’est enroulée dans le pot.
• Cela n’a pas gêné le développement de la plante. Le
néon a été disposé à neuf centimètres du
haut des jeunes plants.
Calendrier de production de concombres primeurs
en intérieur et en extérieur au printemps
Par G. Benz
Un de mes amis et moi avons tenté une expérience au printemps dernier dans la Drôme, région de France où nous résidons. Bien sûr, cette expérience a bénéfi cié du climat très doux, qui arrive très tôt dans l’année dans le beau
département de la Drôme. Pour l’Amérique du Nord, adaptez notre technique suivant les régions, et pour le Québec et toute la zone nordique en particulier, il faut compter quelques mois de retard pour réaliser cette expérience.
Une feuille de plant de concombre photographiée à sa taille réelle (vendredi 25 février).
Fleur de concombre.
Concombre masqué de Mandryka
Phot
os :
D.R
. & ©
dar
gaud
EXPERIENCE DE CULTURE
Déroulement de
l’expérience
Mardi 1er février• Cela fait maintenant quinze jours que la
plantation a été commencée.
• Le résultat est extraordinaire.
• Les plants disposés à moins
de dix centimètres des néons
n’ont heureusement pas trop
grandi en tige. Le problème que
nous avions eu au démarrage il
y a dix jours était bien que les
néons étaient trop éloignés du
haut des plants.
• La tige fait actuellement cinq centimètres et il n’y a qu’un
centimètre entre chaque étage de feuilles.
• C’est magnifi que : les petits plants sont déjà en train de développer
le quatrième étage de feuilles.
• La durée d’éclairage est de dix-huit heures.
• La température est à présent
de 25°C.
• Les plants sont disposés à six
centimètres des tubes au néon.
• Nous allons les rempoter
cette semaine dans des pots
plus grands.
Vendredi 25 février
• Les plantes ont maintenant plus d’un mois.
• Le résultat est génial.
• Le plus petit plant fait seize centimètres.
• Le plus grand fait vingt-six centimètres.
• Température à 24°C.
• Avec l’appareil photo numérique, nous avons photographié une
feuille à sa taille réelle pour vous montrer ce que ça donne. Elle
faisait, à elle seule sur le plant, quinze centimètres de haut pour
une moyenne de seize centimètres de largeur (voir photo).
• Nous pouvons commencer à déclencher la fl oraison, mais nous allons
attendre quelques jours afi n d’avoir un volume plus important.
• Nous venons d’expérimenter quelque chose d’extrêmement
intéressant : comment faire pousser sa plante d’au moins deux
centimètres dans la journée. Grâce à un apport nutritif élaboré
et organique, cela fonctionne vraiment très bien et c’est tout à
fait naturel.
Mardi 8 mars• Certains des pieds font maintenant plus de trente centimètres. Ils
sont magnifi ques et bien partis en branches.
• La ruse pour les faire grandir plus vite : les mettre au Soleil sur son
balcon pendant la journée. Les plantes adorent cela.
• La fl oraison a été déclenchée
il y a cinq jours.
• La seule lumière dont ils
disposent actuellement est la
lumière du Soleil sur le balcon,
d’où le déclenchement de la
fl oraison.
• Je pense que les bourgeons seront visibles en début de
semaine prochaine.
• En les mettant dehors, les plants s’habituent à des températures
inférieures à 24°C.
• Dès que la température s’adoucira, les plants bourgeonnés seront
mis en pleine terre.
• Je crois que maintenant c’est pour bientôt.
• Il va être temps de mettre la relève à germer.
Samedi 19 mars
• La fl oraison est maintenant déclenchée depuis plusieurs jours.
• Grande nouvelle : ils sont déjà en pleine terre. Hé oui, nous les
avons plantés cet après-midi.
• Certains plants nécessitent la mise en place de tuteurs pour que le
poids des fl eurs ne les fasse pas trop s’affaisser sur eux-mêmes.
• Il ne nous reste plus qu’à attendre la récolte.
• À la taille qu’ils ont actuellement, ils n’ont pas trop de prédateurs.
C’est le moment où on craint un peu les limaces et les escargots.
• La relève a été mise à germer le 16 mars, toujours à l’intérieur
sous tubes fl uorescents.
AvrilLes premiers pieds mis en terre ont eu un coup de gel et ont pris une bonne baffe. Les autres, mis en terre quelques jours plus tard, ont bien tenu le coup. La forme et la grosseur des concombres sont déjà géniales.
MaiLa récolte a été effectuée mi-mai. L’opération a réussi.
Note :
• Le département de la Drôme offre très tôt au printemps un climat
tempéré permettant le passage de la culture intérieure à la culture
extérieure.
31LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – Numéro 4
… encore lui !
Concombre anglais long
Concombre américain
Concombre arménien
Concombre amer
Concombre péruvien
32LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Photos : Aquasculpture, M
ontréalGALERIE
Aquasculpture…
Merci Grotek!Ai-je vraiment besoin de tout ça?
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36LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Photos : Aquasculpture, M
ontréalGALERIE
Aquasculpture…
38LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Photos : Daniel Fortin
DICTIONNAIRE BOTANIQUE
Cordyline australisOriginaire de l’extrême sud de la
Nouvelle-Zélande, la Cordyline
australis, autrefois appelée
Draceana australis, porte des
feuilles allongées et étroites,
légèrement arquées. Ce sont les
jeunes plants qui sont vendus
comme plantes d’intérieur,
car cette plante peut prendre, à l’instar de certains Draceanas, des
dimensions plus que respectables et atteindre plus de trois mètres de
hauteur grâce à un tronc très vigoureux. Deux cultivars présentent des
feuilles colorées plus intéressantes que l’espèce botanique : ‘Purpurea’,
au feuillage violacé bronzé et ‘Albertii’, moins vigoureux (donc à
rechercher), aux feuilles striées de jaune pâle et aux nouvelles pousses
rosâtres. La plante se plaît dans un sol riche, bien drainé et demande
une exposition au soleil. Durant
la période estivale, elle croît
bien à l’extérieur, où son aspect
singulier en fait un élément
vedette d’une plate-bande de
fl eurs.
Cordyline indivisa
La Cordyline indivisa est une
espèce encore plus vigoureuse
que la C. australis et, de ce fait,
convient moins bien à la culture intérieure. Dans son habitat naturel,
la plante s’érige à plus de quatre mètres de hauteur. Tout comme
les Draceana, son tronc se dénude pour ne conserver qu’une large
touffe de feuilles à son sommet. Les feuilles de 0,90 à 1,20 mètre de
longueur et larges de 7 à 10 centimètres occupent un large espace
dans un appartement. La plante croît dans une terre meuble, riche et
toujours fraîche. Un emplacement ensoleillé, mais pas de soleil direct,
lui convient parfaitement.
Cordyline terminalisLe cordyline à fl eurs terminales, ou la plante Ti, comme on appelle
vulgairement le Cordyline terminalis (également connu sous le nom
scientifi que de Cordyline fruticosa) est l’espèce la plus cultivée et la
plus facile à obtenir dans les centres de jardinage. C’est une plante
largement répandue dans toute la région du Pacifi que; elle était
cultivée par les peuples mélanésiens et polynésiens, qui consommaient
les rhizomes comme un aliment féculent, surtout dans les périodes de
disette, alors que les feuilles entraient dans la fabrication de vêtements.
Bien que l’on maintienne cette jolie plante ornementale dans des
proportions plus adaptées à nos appartements (environ un mètre
de haut), dans son milieu
naturel, elle peut atteindre
plus de 3,50 mètres. Ses
minces feuilles lancéolées,
d’environ 50 centimètres
de longueur et de
15 centimètres de largeur,
vert uni marqué de rose
pour l’espèce botanique,
sont nettement plus
colorées chez les cultivars
offerts dans le commerce. Bien qu’ils ne soient pas toujours identifi és
comme tels, cette espèce recense plusieurs cultivars : ‘Amabilis’, un
vieux cultivar peu intéressant qui présente des feuilles vert foncé et
luisantes à peine tachetées de rose et de blanc; ‘Atom’, qui porte des
feuilles entièrement rose orangé; ‘Baptisii’, aux limbes vert bronze
Les cordylines (Genus Cordyline) Les cordylines (Genus Cordyline) Par Daniel FortinPar Daniel Fortin
Le genre Cordyline compte une quinzaine d’espèces d’arbustes originaires des régions tropicales ou subtropicales,
dont trois sont cultivées comme plantes d’intérieur sous notre latitude : Cordyline australis, C. indivisa et C.
terminalis. Les deux premières espèces ressemblent beaucoup à des Draceana, alors que la dernière, la mieux
connue, présente des feuilles très colorées.
tachetés de blanc et de rose; ‘Imperialis’ aux feuilles vert sombre striées de
rose et de cramoisi; ‘Kiwi’, aux grandes feuilles panachées jaunes et vertes,
bordées de rouge; ‘Red Edge’, aux feuilles vertes plus petites bordées de
rouge; ‘Tricolor’, un vieux cultivar, aux limbes marqués de longues bandes
rouges, roses et vertes.
Si la plante offre un feuillage particulièrement ornemental lors de l’achat,
la culture intérieure pose un certain nombre de défi s qu’il importe de
connaître. Le dragonnier demande un emplacement très lumineux, mais
sans soleil direct, pour maintenir la coloration de son feuillage. La plante
croît dans une terre meuble, riche en matière organique et bien drainée. Sa
température de croissance idéale se situe entre 18 et 24º C. Sa plus grande
exigence est une bonne humidité atmosphérique, plus de 50%, un taux
diffi cile à maintenir dans nos appartements chauffés. À défaut, le bout et
le pourtour du limbe des feuilles sèchent et la plante dépérit lentement. À
moins de placer un humidifi cateur à proximité ou d’abaisser la température
autour de 16º C durant la période de novembre à mi-mars, votre spécimen
a toutes les chances d’offrir un spectacle peu intéressant, mais la beauté
intrinsèque du feuillage de la plante Ti commande au moins un essai.
La plante se marcotte et se bouture assez facilement. Le bouturage des
tiges supérieures se fait en les plaçant dans un substrat d’enracinement
composé de terreau et de vermiculite (ou de perlite) recouvert d’un plastique
transparent. Des portions de tronc coupées en longueur, de six à huit
centimètres, couchées sur un substrat d’enracinement et recouvertes d’un
plastique transparent pour maintenir l’humidité atmosphérique, permettent
d’obtenir de nouveaux jeunes plants.
DICTIONNAIRE BOTANIQUE
produit Bio disponibleproduit Bio disponible
Diffi cile de faire un choix et de traiter de ce sujet en 10 points. En effet, rien que la Collection de cultures fongiques canadiennes (CCFC) possède 11 000 souches de cultures fongiques authentifi ées représentant environ 2 500 espèces. Voici un bref aperçu des plus communes.
A) MILDIOU / OÏDIUM BLANC / BLANC
Moisissure blanche et poudreuse qui attaque les feuilles.
Traitement courant et préventif : éliminer les feuilles atteintes.
Comme pour toutes les pourritures de feuillage, il faut éviter de mouiller les feuilles lorsque l’on est soi-même à risque. Tenez l’humidité de la salle de culture aux environs de 30 à 40%. Application foliaire de Bénomyl ou de soufre (dans ce dernier cas, appliquez le soufre uniquement si la température de votre pièce le permet, soit entre 20 et 25 degrés).
B) BOTRYTIS / MOISISSURE GRISE
Pourriture grise qui attaque le feuillage.
Traitement : le même que pour le mildiou.
40LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
SANTÉ DES PLANTES
Nous avons déjà longuement abordé les maladies fongiques et les maladies des racines dans un précédent numéro du Jardinier d’Intérieur (Vol. 1 – numéro 3, pages 52 à 58). Nous abordons ci-dessous, en complément des articles parus sur le contrôle des insectes dans le numéro précédent, les produits plus particulièrement utilisés comme fongicides, molluscicides, acaricides, algicides, etc.
1 – Fongicides naturels pour le contrôle des maladies
a) Sulfure de calcium liquide : insecticide et fongicideLe sulfure de calcium est un éradicateur bien connu des insectes et des spores de maladies hivernants. L’utilisation de sulfure de calcium sur les arbres et les arbustes caducs durant l’hiver, avant le bourgeonnement, diminue grandement les risques de maladies et d’invasion d’insectes durant l’été qui suit. Un horaire de vaporisation hivernal qui convient parfaitement aux jardins intérieur est l’alternance des applications de sulfure de calcium, de cuivre et d’huile (par exemple l’huile de neem), chaque semaine durant les mois d’hiver.
Précautions : le sulfure de calcium est alcalin et modérément toxique. Ne le mélangez pas à un autre produit à vaporiser ou à un engrais. N’appliquez pas aux plantes durant leur croissance active, ou elles peuvent perdre leur feuilles et subir des dommages. Le produit tache au contact.
Attention : le sulfure de calcium peut endommager les yeux, irriter la peau et peut causer des dommages internes sérieux s’il est avalé. Portez des gants et des lunettes de sécurité lors de l’utilisation. Ne pas avaler. Mettre hors de la portée des enfants (Source : Suntec NZ Ltd).
Fongicide de Safer Brand Garden
Le fongicide de Safer Brand Garden peut être utilisé sur les fruits, les fl eurs, les légumes, les plantes en fl oraison et les plantes ornementales. Il contrôle et prévient la tache noire, la rouille, l’alternariose et l’oïdium des roses. Ce produit est naturel et ne contient pas de sulfure (voir ci-dessus). On le vend en format de 32 oz.
b) Cuivre liquide
Fabriqué par Suntec NZ Ltd en Nouvelle-Zélande, le cuivre liquide contient une suspension concentrée d’hydroxyde de cuivre. Les jardiniers du monde entier utilisent l’hydroxyde de cuivre. Grâce à la taille très fi ne de ses particules, il permet une meilleure couverture par l’ingrédient actif que les autres produits à base de cuivre, comme Bordeaux ou l’oxychlorure de cuivre. Cela signifi e que ce produit est plus économique et risque de fournir un meilleur contrôle pour une durée plus longue. L’hydroxyde de cuivre de Suntec s’utilise de préférence avec un agent mouillant ou collant. Le produit contrôle une large gamme de maladies fongiques et bactériennes sur de nombreuses plantes.
Précautions : le cuivre liquide ne devrait être mélangé avec aucun autre produit à vaporiser ou engrais.
Attention : le cuivre liquide peut endommager les yeux et peut cause de sérieux dommages internes s’il est avalé. Entreposer hors de la portée des enfants (Source : Suntec NZ Ltd)
c) Fongicide de jardin Defender
Defender est un fongicide horticole naturel. On peut l’utiliser au moindre signe de
CONTRÔLE DES CHAMPIGNONSFongicides, molluscicides, algicides
et autres outils du jardinierPar V.G., W.S., B.B. & P.H.
PETIT TOUR DES PRINCIPALES MALADIES FONGIQUESPAR P.H. & B.B.
Photos : D.R
., Remedy, Safer &
Defender
C) PYTHIUM ET RHIZOCTONE
Ils attaquent les racines, votre plante fane rapidement et elle a l’air d’avoir soif même si elle a de l’eau, les racines sont brunes et visqueuses et se détachent assez aisément.
Traitement : il n’y a pas vraiment de remèdes contre le pythium et le rhizoctone, sauf celui de les prévenir en gardant les plantes en santé. Dans un cas de maladie fongique aux racines, mieux vaut jeter la plante que de risquer de contaminer toutes les autres, si ce n’est déjà fait, car les dommages sont rapides et sans pitié. Ensuite, vous devez laver tout, tout, tout et cela bien avant la prochaine pousse.
D) FUSARIUM
Le fusarium est un champignon classé dans la catégorie des deutéromycètes et existe sous deux formes, anamorphe (forme asexuée) et téléomorphe (forme sexuée). Le plus commun est le fusarium monoliforme. D’après les études menées en laboratoire de diagnostic en phytoprotection par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), c’est la forme anamorphe des champignons phytopathogènes qui est le plus souvent présente sur les tissus végétaux. Ce champignon provoque des nécroses éparses au niveau des racines, qui vont vite conduire à un pourrissement généralisé de celles-ci. Le jaunissement des feuilles et le fl étrissement de la plante attaquée sont les signes d’une infestation avancée. Ce champignon est aussi le seul à coloniser le système vasculaire des racines et sous la forme du Fusarium oxysporum asparagi, il est responsable de la fusariose de l’asperge. Des plants ou un sol préalablement infestés sont généralement responsables de la transmission de la maladie, mais des températures trop élevées ou une humidité trop importante favorisent aussi l’infestation par le fusarium.
Traitement : par les fongicides classiques ou par un amendement organique et minéral qui, à raison de 1% par poids de sol, permet de contrôler effi cacement diverses espèces de fusarium. Ce mélange – le mélange S-H – a été mis au point par des chercheurs de Taiwan (Sun et Huang, 1985).
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SANTÉ DES PLANTES
moisissure sur les plants. Il est offert en deux formules : concentrée, à diluer, ou prête à utiliser. Defender est un remède effi cace contre oïdium, la tache noire et la rouille. Il défend les plantes en les couvrant d’une couche protectrice de sulfure liquide.
Defender « prêt à être utilisé » est également disponible en bouteille aérosol. Non concentré.
d) Fongicide Remedy (bicarbonate)
Le fongicide Remedy est un pesticide à risque réduit sous forme de poudre concentrée. Ce bicarbonate de qualité alimentaire fournit un contrôle remarquable de l’oïdium, de l’alternariose, de l’anthracnose, du phoma, du phytoptora, du psoropte, de la pourriture grise et d’autres
maladies foliaires des plantes ornementales ligneuses et herbacées.
2 – Fongicides chimiques pour le contrôle des maladies
a) Carbaryl : molluscicide, acaricide et insecticideCarbaryl est un pesticide à usage général (PUG), un insecticide de carbamate à large spectre qui contrôle plus de 100 espèces d’insectes sur les agrumes, les fruits, le coton, les forêts, les pelouses, les noix, les plantes ornementales, les arbres d’ombrage et d’autres cultures, de même que sur la volaille, le bétail et les animaux domestiques. On l’utilise également comme molluscicide et comme acaricide. Carbaryl fonctionne, qu’il soit ingéré par le ravageur ou absorbé par contact.
Carbaryl est offert sous forme d’appât, de poudre, de poudre mouillable, de granules, de dispersion et de suspension. Ces formules, cependant, ont une toxicité très variable. Par exemple, Tercyl est considéré comme étant hautement toxique, Sevin 803 comme modérément toxique, et d’autres produits comme légèrement toxiques. Les produits à base de carbaryl, selon leur formulation, peuvent porter les mentions « danger », « poison » ou « attention ».
D’autres noms de produits comprenant du carbaryl sont : Adios, Bugmaster, Carbamec, Carbamine, Crunch, Denapon, Dicarbam, Hexavin, Karbaspray, Nac, Rayvon, Septene, Sevin, Tercyl, Torndao, Thinsec, Tricarnam, et Union Carbide 7744.
b) BayletonBayleton est un fongicide horticole du groupe chimique du triazole. Son ingrédient actif? 50g/kg de triadiméfon. La formule la plus répandue sur le marché est sous forme de poudre mouillable, vendue en paquets de 150 grammes. C’est un fongicide systémique, qui a des vertus protectrices et curatives. Le produit est absorbé par les racines et les feuilles, avec translocation vers les tissus en croissance. On le destine à la maison et au jardin, mais ce fongicide est surtout connu pour le contrôle de l’ovulinia de
l’azalée, de l’oïdium et de la brûlure en plaques des pelouses.
Fongicide tout usage Fungonil de Bonide Fungonil est un fongicide systémique qui prévient et guérit les maladies des pelouses, y compris la brûlure en plaques, la plaque brune rhizoctone, l’anthracnose, le charbon strié et les moisissures. Il prévient et contrôle également les maladies des roses, des
fl eurs et des légumes. Il contient du Bayleton (voir ci-dessus), et est vendu sous forme de solution concentrée (32 oz RTU) ou dans un contenant prêt à vaporiser (1 kg), qui représente l’option la plus facile sur le marché : pas de mesures, pas de mélange, pas de dégât! C’est la solution idéale pour des roses, des fl eurs, des arbres et arbustes sains. Ce produit est sans odeur, à base d’eau, contient 0,087% de chlorothalonil et contrôle pratiquement toutes les maladies horticoles.
c) DichloneOn utilise le dichlone comme fongicide pour le feuillage et comme algicide. Il est recommandé contre les tétranyques de la famille des phytoséiidées (comme Amblyseius) et contre les ravageurs tels les punaises. C’est une poudre mouillable et cristalline de couleur jaune, vendue sous l’appellation Phygon®.
Attention : le dichlone n’est pas permis dans certains pays (comme la France) et il faut vérifi er auprès du bureau d’agriculture régional si son usage est permis dans votre pays.
d) DodineDodine est un fongicide et un bactéricide utilisé pour le contrôle des psoroptes sur les pommes, les poires et les pacanes, de la pourriture brune sur les pêches et de plusieurs maladies foliaires des cerises, des fraises, des poires, des platanes et des noyers noirs. On l’utilise également comme agent de conservation et comme biocide industriel. Le composé fonctionne en modifi ant les parois cellulaires des champignons, ce qui cause la perte des matériaux internes de la cellule. On le trouve sous forme de concentré soluble ou de poudre mouillable. Le principal fabricant de Dodine est Rhône-Poulenc Ag. Co.
e) Fongicide Spectracide Immunox
Le fongicide Spectracide Immunox à usage multiple est fait pour procurer une protection systémique contre les maladies des pelouses et des plantes ornementales. C’est un produit effi cace, polyvalent, fi able et facile à utiliser. Il vous permet de traiter de petites plantes ou de vastes étendues rapidement et effi cacement. On peut l’utiliser sur les pelouses, les fl eurs, les arbustes ornementaux, les arbres, les arbres fruitiers et les vignes. Il prévient et bloque le développement des champignons sur les roses, les
E) ANTHRACNOSE
Un champignon, le Colletotrichum orbiculare, plutôt fréquent dans les serres trop humides ou les régions géographiques où la pluviosité est abondante ainsi que pendant les saisons de fortes précipitations, en est responsable. Il est surtout répandu sur les cultures de concombres, de pastèques ou de melons brodés. Par contre, il épargne les courges et les citrouilles. L’anthracnose est l’une des maladies les plus fréquemment fatales aux concombres.
Traitement : en serre, il faut réduire rigoureusement l’irrigation par aspersion, en veillant à limiter la transmission des spores sur les plantes avoisinantes par les éclaboussures d’eau. Assurez-vous aussi que votre serre soit bien ventilée. En cas de persistance, utilisez des fongicides (demandez conseil à l’horticulteur de votre magasin hydroponique habituel pour le traitement spécifi que de ce champignon).
F) RHYNCHOSPORIUM (RHYNCHOSPORIUM SECALIS)
Les symptômes de R. secalis se manifestent avant tout sur le limbe des feuilles (en particulier dans les cultures d’orge), mais peuvent se localiser également sur les tiges et les épis. Il arrive aussi que R. secalis forme une sorte de mycélium d’attente sur les résidus de récolte infectés. Si cela arrive, il est fortement probable que les repousses seront le point de départ de la rhynchosporiose. Une infection par des semences contaminées est également possible, mais en pratique, elle ne devrait avoir qu’une incidence limitée.
Traitement : la trifl oxystrobine, nouvelle molécule fongicide de Bayer Agro, est particulièrement active contre les septorioses du blé ou encore la rhynchosporiose de l’orge. On pourra aussi lui associer une triazole pour un meilleur résultat.
Photos : D.R
., Sluggo & B.B.
SANTÉ DES PLANTES
fl eurs, les arbres et les pelouses.
Avertissement : le produit ne peut être délavé par la pluie. Il cause une irritation oculaire modérée. En cas de contact avec les yeux, rincer à grande eau et appeler un médecin si l’irritation persiste. La fi che technique sur la sécurité des substances du fabricant ne fournit aucune indication
au sujet de problèmes de santé chroniques résultant de l’utilisation fréquente ou prolongée de ce produit.
Cancérogénicité : les ingrédients de ce produit ne sont pas identifi és comme cancérigènes ou comme cancérigènes potentiels.
Manipulation et mise au rebut : les contenants ne doivent ni être percés ni êtres incinérés. Remettez les contenants vides, pleins ou ayant une fuite à un service en mesure de gérer la mise au rebut des contenants sous pression.
Les ingrédients actifs de ce pesticide/fongicide sont les suivants : monobutyléther d’éthylèneglycol, perméthrine et myclobutanil.
f) Fongicide systémique Benomyl sous forme de poudre mouillableCe produit a été abandonné par son fabricant (United industries Corp. P.O. box 142 642, Saint-Louis, MO) et a été annulé par la US Product Registration, mais il a connu tant de succès depuis le début du XXe siècle que bien des renseignements historiques sont encore disponibles à son sujet. Pour un survol historique, visitez le site du Centre National de la Recherche Scientifi que (CNRS) au http://cat.inist.fr/?aModele=affi cheN&cpsidt=5384102 (en anglais).
3 – Molluscicides
a) Appât à limaces et à escargots Sluggo® Sluggo® tue les limaces et les escargots, mais est sans danger pour les animaux domestiques et la faune. Il contient du phosphate de fer, qui est naturellement présent dans le sol. En fait, cet appât à limaces est un mélange unique de phosphate de fer comme
ingrédient actif et d’additifs d’appâts à limaces et à escargots. On l’utilise aussi comme ingrédient dans certains engrais. L’appât qui n’est pas avalé par les limaces et les
escargots se dégrade et devient partie du terreau. Sluggo® demeure
effi cace après la pluie.
b) Draza®
Il est essentiel de contrôler les limaces pour assurer un bon établissement de la culture en automne, et les pastilles Draza® peuvent jouer un rôle crucial en réduisant les
populations de limaces jusqu’à un niveau acceptable.
c) Molluscicides non oxydantsDeux types principaux d’ammonium quaternaire contenant des ions de chlorure sont utilisés commercialement dans les molluscicides non oxydants : Clam-Trol CT-1™ et MacroTrol™ 9210. L’ammonium quaternaire est un surfactant cationique, et son activité de liant de surface qui produit des effets antisalissures et biocides. Lorsque l’ammonium quaternaire est introduit directement dans un système, il peut avoir besoin d’être détoxiqué par adsorption dans l’argile de bentonite ou un autre agent, mais il n’endommage pas les organismes aquatiques une fois qu’il est lié aux substances anioniques.
d) Molluscicides oxydantsLa plupart des molluscicides oxydants sont utilisés contre les moules zébrées et les populations de larves véligères. Font partie de cette catégorie : le chlore, la chloration, le dioxyde de chlore, la chloramine, l’ozone et l’acide cyanurique. La chloration fonctionne contre les adultes (0,5 ppm pendant sept jours tuera 75% de la population; 0,3 ppm pendant 14 à 21 jours tuera plus de 95% des adultes.) À 2 ppm en débit continu, elle tuera 90% des adultes. Le dioxyde de chlore (0,5 ppm pendant 24 heures) et la chloramine (1,2 ppm pendant 24 heures) tuera 100% des populations de larves véligères. L’ozone à 1,5 ppm en débit continu préviendra le développement de toute population. L’acide cyanurique, utilisé à 2000 ppm pendant 17 jours, ne tuera que 50% des populations. 0,5 ppm/24 heures de dioxyde de chlore (ou 1,2 ppm/24h de chloramine) tuera 100% des populations de larves véligères.
4 – Acaricides
a) AmitrazAmitraz est un composé de triazapentadiène, un
La medération a encore et toujoursmeilleur goût !
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G) POURRITURE MOLLE
L’Erwinia carotovora ssp. carotovora est la plus commune parmi les bactéries qui peuvent provoquer la pourriture molle du fruit ou du légume après la récolte. Les sujets les plus sensibles à ce pathogène seront les fruits et légumes cueillis trop mûrs, endommagés lors de la récolte ou pas assez bien nettoyés ni asséchés avant d’être emballés. En effet, la pourriture molle se développe très rapidement dès qu’un début de condensation apparait sous l’emballage rétractable des fruits ou légumes dont la peau ou la surface aura été mal asséchée. D’autre part, la pourriture molle bactérienne nait souvent conséquemment à la présence préalable d’autres pourritures telles que la pourriture noire, la moisissure grise ainsi que la pourriture pénicillienne du fruit.
Traitement : éviter au maximum les lésions mécaniques lors de la cueillette. Refroidir graduellement les fruits ou les légumes en atmosphère sèche avant l’emballage de façon à éviter toute formation de buée.
H) POURRITURE NOIRE DES RACINES
Bien caché dans le sol où il vit, le champignon Phomopsis sclerotioides est l’agent pathogène de la pourriture noire des racines. On peut observer la présence de ce champignon à la loupe, car il se maintient dans les épais tissus racinaires des plantes grâce à de petits sclérotes noirs.
Traitement : certains fongicides peuvent retarder temporairement l’attaque des Phomopsis sclerotioides, mais la seule solution recommandée à long terme est la stérilisation du sol.
43LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – Numéro 4
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seSANTÉ DES PLANTES
membre de la famille chimique de l’amidine. On reconnaît son effi cacité sur les poires, le bétail, les porcs et le coton. Son usage est interdit sur les pommes pour prévenir la présence de résidus dans les pommes transformées ou dans les animaux destinés à la consommation qui consomment des déchets de transformation de pommes. Il s’agit d’un acaricide utilisé pour contrôler les tétranyques à deux points, les mineuses des feuilles, les cochenilles et les pucerons. Pour le coton, on l’utilise contre les vers de la capsule, les aleurodes et les vers rongeurs de feuilles. Sur les animaux, on l’utilise contre les tiques, les acariens, les poux et d’autres parasites animaux. Mitaban® et Preventic® sont deux produits à base d’amitraz.
b) DicofolDicofol est un acaricide (un produit chimique qui tue les acariens) organochloré dont la structure ressemble à celle du DDT. Il est hautement toxique pour la vie aquatique et peut causer l’amincissement des parois de l’œuf chez certaines espèces d’oiseaux.
c) PropagitePropagite (tout comme amitraz, diazinon et dimethoate) peut être utilisé pour un contrôle effi cace des acariens. Son usage, cependant, est régi dans certains États (vérifi ez la réglementation de votre région).
d) TetradifonLe tetradifon est un solide blanc et cristallin utilisé dans les formules acaricides agricoles et horticoles. On l’utilise souvent sur les agrumes. Il est intéressant de savoir que le fabricant principal de ce produit est une entreprise allemande qui le vend sous le nom Tidion®; ce produit a été banni en Inde, entre autres, dès 1992. Une fois de plus, vous devrez vous référer à la réglementation locale.
5 – Algicides
a) Super Algaecide Plus de Water Warehouse
Ce produit concentré peut traiter jusqu’à 160 000 gallons! C’est un algicide très puissant, qui tue même les algues jaunes tenaces. Sa formule puissante, à base de cuivre chélaté, prévient la croissance des algues communes (vertes, jaunes et noires). Il ne mousse pas et ne rend pas l’eau trouble. Il contient 7% de cuivre chélaté. La dose recommandée est de 2 oz pour 10 000 gallons d’eau.
b) Algicide formule deux en un de Clear Choice Cette formule à triple action règle bien des problèmes liés aux algues. Non seulement il
les tue et prévient leur retour, mais il fi nit le travail en dégradant les algues présentes dans l’eau, la rendant claire. Sa formule sans métaux et sans mousse ne tache pas et ne décolore pas les cheveux (si vous l’utilisez dans la piscine). La dose recommandée est
de 4,8 oz pour 10 000 gallons d’eau.
c) Algicide biosécuritaire en granules GreenClean
Contrairement à d’autres algicides, GreenClean agit au contact afi n d’éliminer les algues des jardins d’eau, des bassins ornementaux et des fontaines sans causer de dommages aux poissons ou à la vie aquatique. Ce produit est uniquement disponible à 123 Ponds (http://store.123ponds.com). Pour le commander : 1 954 977-6345.
6 – Une bonne doucheLes plantes aiment recevoir une bonne douche d’eau, mais elles préfèrent encore les solutions nutritives douces. Les vaporisateurs à pompe émettent un jet fi n sans causer de fatigue.
À l’extérieur, la pluie se charge de rincer les minéraux accumulés sur le feuillage; il est donc important de reproduire cela à l’intérieur. Utilisez des bouteilles différentes pour différents produits, et non la même bouteille pour tous les produits à vaporiser. La plupart des pulvérisateurs à pression que vous trouverez sont peu chers et sont bien conçus.
Attention : n’utilisez pas de pulvérisateur en plastique pour l’huile de neem avant de bien savoir la diluer en eau tiède.
a) Agri 2, agent mouillant concentré polyvalentAgri 2 contient un mélange de surfactants biodégradables et non ioniques et d’une préparation sans mousse de silicone émulsifi é. Agri 2 a été conçu surtout pour être utilisé avec des produits chimiques pour l’agriculture appliqués en vaporisation à base d’eau, y compris les poudres mouillables, les mélanges
solubles et les concentrés d’émulsions de type aqueux.
Agri 2 rend l’eau plus mouillée. En brisant la rétention de
l’eau, il fait pénétrer plus d’eau dans votre système
I) ROUILLE DES VÉGÉTAUX
La rouille est une maladie foliaire très présente dans les régions de culture des arachides. Elle est due à Puccinia arachidis, l’un des 16 champignons phytopathogènes différents attaquant les cultures d’arachides. Cette maladie foliaire est souvent associée avec une autre, la cercosporiose. Ces deux maladies fongiques sont malheureusement souvent endémiques en milieu tropical.
En milieu tempéré, la rouille prend beaucoup d’autres formes et de multiples champignons en sont responsables (par exemple, le Cronartium ribicola provoque la rouille vésiculeuse du pin blanc, etc.).
Selon certains jardiniers, si on se trouve au nord (zone 6 et moins) la rouille ne survit pas!
Traitement : il n’est pas nécessaire de saupoudrer puissamment les feuilles atteintes de fongicide. La bonne vieille méthode, qui consiste à couper les feuilles malades avec des sécateurs ou des ciseaux bien nettoyés pour éviter de contaminer les plantes en santé, est tout simplement la meilleure solution. Il ne faut pas oublier de détruire les feuilles infectées en les jetant au rebut et de ne surtout pas composter des plantes ou des feuilles malades de la rouille.
J) CHARBON DU MAÏS
Ustilago maydis est le champignon pathogène responsable de la maladie du charbon du maïs. Son cousin, Ustilago zeae, attaque de la même façon le maïs et la téosinte (ou zéa), une plante sauvage originaire du Mexique et qui est considérée comme l’ancêtre du maïs cultivé. Le charbon du maïs est la maladie fongique la plus facile à identifi er, puisqu’elle forme de grosses tumeurs au niveau des ovaires, transformant les grains de maïs infectés en champignons noirs et poudreux difformes. Les champignons Ustilago peuvent aussi attaquer n’importe quelle autre partie de la plante. Au Mexique, les grains de maïs ainsi infectés sont considérés comme une friandise. Ils sont donc récoltés et consommés.
Traitement : à ce jour, aucun traitement effi cace n’existe, car les spores d’Ustilago se répandent dans le sol et y résistent jusqu’à la culture suivante. Il faut donc brûler les plants infectés sur place. Il est conseillé de cultiver des cultivars hybrides résistants ou de faire une jachère tri-annuelle en alternant maïs, soja et céréales, car le soja et les céréales ne sont pas affectés par ce champignon pathogène.
Photo : KK Shrestha, D.R
., Veseys & Clearom
aSANTÉ DES PLANTES
hydroponique, ou en expulse davantage par votre pulvérisateur à pression. Utilisez Agri 2 avec des insecticides, des fongicides et des engrais. Vaporisez jusqu’à ce que l’eau forme des fl aques sur le terreau, puis laissez l’eau pénétrer. Ce produit est fabriqué par Agri-Growth International Inc. (www.agriorganics.com/products/agri2.html).
b) Huile de neem de G.E.T. Vaporisée sur les plantes, l’huile de neem lustre les feuilles. L’huile Neem Power de Growing Edge Technologies est dérivée de l’arbre Azadiracta indica, qui pousse en Asie (Iran, Népal, Indes orientales, Bangladesh, Myanmar, Japon, Malaisie, Indonésie, Cambodge, Laos, et Vietnam), en Australie, en Amérique centrale et
continentale (dans les Caraïbes : Haïti, République D o m i n i c a i n e , Équateur, Porto Rico, Îles vierges, et aux États-Unis : en Floride, en Californie, dans l’Oklahoma et l’Arizona) et en Afrique (en Afrique
de l’Ouest : Burundi, Éthiopie, Soudan, Kenya, Malawi, Mozambique, Tanzanie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe et en Afrique subsaharienne, dans la région du Sahel). Le margousier, ou Azadiracta indica, est un arbre vivace possédant de nombreuses qualités que les insectes n’aiment pas. Lorsque l’huile est extraite des semences de l’arbre, on obtient un répulsif d’insectes qui est sans danger pour les plantes. (Comme c’est un produit huileux, ne vaporisez pas le feuillage trop lourdement, ou vous pourriez bloquer les stomates, qui permettent à la plante de transpirer l’eau, le dioxyde de carbone et l’oxygène.) L’huile de neem, lorsqu’on en inonde le terreau, a un effet systémique sur ce dernier. Pour plus de renseignements au sujet de ce produit : www.growingedgetechnologies.com. Photo : KK Shrestha.
7 – D’autres outils pour le jardinier
a) Bâtonnets et bandes autocollantes
Les bâtonnets autocollants Sticky Stiks attirent les insectes de façon naturelle grâce à leurs surfaces jaunes où se collent les insectes. Ils sont utiles pour vous faire savoir que des insectes se trouvent au jardin. Installez-les autour des plantes. Les bandes autocollantes sont similaires, mais leur surface collante est plus grande. Utilisez-les si vous soupçonnez la présence d’insectes volants ou sauteurs.
b) Le Garden Ghost
Le Garden Ghost effraie les animaux en émettant un fort jet d’air. Une bonbonne d’air comprimé, combinée à un détecteur de mouvement à infrarouge émet un jet d’air dès qu’un mammifère à sang chaud passe devant le Garden Ghost. Chaque bonbonne contient plus de 200 jets d’air.
c) Rabbit Repell de Wilson
Appliquez-le avec un pinceau sur la tige des plantes pour prévenir la collation des bestioles.
d) Skoot® Repellent de Veseys
Skoot® Repellent protège les plantes ornementales, les arbustes, les pousses en pépinière, les arbres à feuillage persistent, les haies et les vivaces des souris, des lapins et des chevreuils. Peignez-le sur les arbres et les arbustes. Skoot® est sans danger pour les animaux
domestiques.
e) Éliminateur d’odeurs en gel Clearoma®
L’éliminateur d’odeur en gel Clearoma® est un produit innovant qui masque les odeurs. Il contient des produits chimiques exclusifs qui suppriment les odeurs, et il est facile à remplir, sans vaporisateur. Ce nouveau produit est entièrement biodégradable et n’émet aucune particule atmosphérique. Ce produit était anciennement connu sous l’appellation Aromask®. Voir : www.clearoma.com.
f) Contrôle des odeurs et minuterie
TimeMist®, SeBreeze®, Ozitape®, etc. sont des contrôleurs d’odeurs à déclenchement retardé, que vous pouvez voir en allant sur www.shoplet.com. La plupart sont programmés pour plus de 3000 jets par bouteille et ont leur propre diffuseur.
44LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
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46LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Photo : D.R
.CULTURE BIO
Certains lecteurs nous ont mentionné avoir goûté des légumes
organiques cultivés à la maison et avoir été entièrement déçus
de ne leur trouver aucun goût, ou encore une saveur amère.
Leur déception était grande : ils se disaient qu’organique signifi e
plus sain, plus savoureux, et que cultivé à la maison voulait
dire simplement meilleur, plus simple, plus respectueux de
l’environnement. Eh bien nous, du Jardinier d’Intérieur, avons
décidé de nous pencher brièvement sur la question, puisqu’il nous
semblait que lorsque nous pensons aux produits organiques, nous
imaginons une saveur plus complète, meilleure. Cette impression
pourrait bien être causée par le fait que les fruits et légumes
organiques que nous achetons sont souvent plus frais,
cultivés sur une plus petite ferme où l’on donne
davantage de soins à chaque plante, et sont
souvent récoltés plus près de
leur mûrissement complet. À
ce sujet, nous encourageons
tous les jardiniers d’intérieurs
que vous êtes à nous
envoyer leurs conseils
et leurs trucs, de même
que leurs expériences!
Les engrais organiques
sont faits, vous vous en
doutez, de matériaux
organiques, dérivés
de choses vivantes :
fumiers, compost, farine
d’os, etc., alors que les
engrais chimiques sont faits de composés non vivants. Les engrais
organiques, à la différence des engrais chimiques, ne sont pas
immédiatement disponibles à la plante : ils doivent d’abord être
dégradés en molécules plus simples par les microorganismes du
sol. Les engrais organiques n’épuisent pas le sol; au contraire, ils
en améliorent la structure et augmentent sa capacité à retenir
l’eau et les nutriments. L’action des microorganismes assure la
libération prolongée des vitamines et minéraux requis, ce qui
signifi e que vous verrez rarement des brûlures causées par ces
engrais.
Si les légumes cultivés de façon organique semblent fades et sans
saveur, une explication possible est que les engrais organiques
intégrés au terreau n’ont pas eu le temps de se décomposer, et
était donc présents mais non disponibles pour la plante. Le fumier,
par exemple, peut demander quelques mois avant de se dégrader
suffi samment, et le compost doit être à maturité complète avant
d’être utilisé. Une autre possibilité a trait au fait que les ingrédients
organiques utilisés pouvaient être vieux ou de mauvaise qualité.
Souvent, le jardinier ne peut connaître la composition exacte du
mélange organique, et il lui faut jouer aux devinettes et procéder
par essais et erreurs.
La production de légumes organiques chez soi demande une
approche entièrement différente de la production commerciale.
Alors que les producteurs commerciaux visent à obtenir un fruit
ou un légume de forme parfaite, qui pourra supporter le transport
et l’entreposage et avoir une longue durée de vie, le jardinier
organique peut plutôt privilégier la saveur et permettre au fruit
ou au légume de mûrir sur le plant. La production
commerciale tend à pousser les plantes à croître
plus rapidement, à fl eurir et à porter le plus
de fruits possible, le plus rapidement
possible. Le résultat organique peut
être moins attrayant que son
cousin du supermarché, la
tomate peut être craquelée,
mais sa saveur peut
être infi niment
supérieure. Il
faut choisir ses
semences avec
soin, et les
semences paysannes
peuvent être un
bon choix pour qui
recherche la saveur « naturelle »
et fraîche du jardin.
Tant en hydroponie qu’en sol, une approche sûre est d’acheter
des marques d’engrais ayant une réputation solide. La plupart
des fabricants offrent des rehausseurs de saveur et des additifs
permettant d’augmenter la production d’huiles essentielles.
Suivez les instructions et les recettes à la lettre. Une fois de plus,
le jardinier doit procéder par essais et erreurs et apprendre de
ces dernières. Les légumes se sont d’abord développés en sol
organique additionné d’ajouts naturels et accidentels, et en tant
que jardiniers attentionnés, nous devons viser non seulement de
retrouver cette saveur naturelle, mais également de l’améliorer
grâce aux percées en recherche et en nutrition végétale. En ceci
comme en toute chose du domaine de l’horticulture, la patience
est de mise, mais elle peut être récompensée à la fois par la
satisfaction du travail bien fait et par une saveur sublime.
– Sources: www.bostongardens.com, wikipedia.org.
Saveur organiquePar Helene Jutras
48LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Photo : vieux banditENVIRONNEMENT
L’eau : source inépuisable?
Quel hommage — en guise d’avertissement solennel aux hommes
pollueurs – l’explorateur Paul-Émile Victor (1907-1995) ne rendait-
il pas à l’eau dans ce véritable
cri : « II y a beaucoup d’eau sur la
terre… Vous croyez vraiment? Alors,
écoutez bien : si la Terre avait la
grosseur d’une orange, toute l’eau
du monde (océans, mers, cours
d’eau, lacs, eaux souterraines, eau
en suspension dans l’air et toutes
les autres) ne représenterait, en
volume, qu’une toute petite goutte
déposée sur l’orange. Les 3/4 de
cette goutte seraient composés d’eau
de mer, salée, non consommable par
l’homme. Un quart seulement serait
de l’eau douce. Toute l’eau douce du
monde serait donc représentée par
une tête d’épingle enfoncée dans
l’orange. Cette minuscule quantité
d’eau douce n’a jamais varié. Elle est
toujours restée la même. Elle parcourt
un cycle immuable. Elle a été bue par
les diplodocus puis rejetée par eux;
bue par les hommes et rejetée par eux. Aujourd’hui les hommes
la polluent au-delà de toute possibilité de récupération… Or 1%
seulement — en réalité beaucoup moins — de cette minuscule
quantité d’eau est plus ou moins disponible, 99% sont sous forme
de glace (90% dans l’Antarctique, 8% au Groenland, 1% dans tous
les glaciers de montagnes du monde)! Alors? Alors soyez prudents :
l’eau douce est une matière de plus en plus rare. Économisez-la.
Soignez-la. Elle vaut mille fois plus que le pétrole, car l’homme peut
se passer du pétrole. Mais il ne peut se passer d’eau. L’homme
peut vivre 50 jours sans manger. Il meurt après
quatre jours sans eau...! »
L’eau : quantité comptée…
En raison du rôle fondamental qu’elle a
toujours joué dans l’histoire de l’humanité,
l’eau a suscité autant de rêves que de
légendes. Certains philosophes de l’Antiquité
pensaient que l’océan constituait une sorte
de socle liquide sur lequel fl ottait la terre
ferme. Aujourd’hui, l’eau est un sujet d’étude
pour toutes sortes de disciplines telles que
l’économie et la biologie. Mais elle n’en
demeure pas moins une source inépuisable
d’inspiration pour tous les imaginatifs, qu’ils
soient poètes ou hommes de science. Pour
les hindous, se baigner dans les eaux sacrées
du Gange (ce fl euve de l’Inde qui descend
de l’Himalaya, et s’étire sur une longueur
de 2 700 km) représente non seulement
un rite purifi cateur mais aussi un contact
avec l’élément même de la vie. Rappelons-
nous aussi l’Arche de Noé, où se retrouve
le thème du déluge généralement associé à l’idée de châtiment.
Et les ouragans, cyclones, tsunamis, inondations… Toutes ces
catastrophes naturelles qui apportent plus d’eau qu’on ne peut
en supporter et qui, malgré elles, ne contribuent pas davantage
à en apporter « plus » qu’il n’y en a déjà sur Terre à l’humanité.
Les recherches sur l’origine de la vie ont fait apparaître le rôle
L’eau : du Big Bang à la
culture intérieure Par Créalise
Il y a quatre milliards d’années, l’eau a permis que la vie se développe sur la terre. Au Québec, sans parler de tout le Canada, on ne compte pas moins d’un million de lacs, que l’on est loin d’avoir fi ni d’inventorier ! C’est dire l’importance de l’eau dans notre vie. L’eau, dont le symbole chimique est H2O, est un élément indispensable à toute vie et, par conséquent, à la culture des plantes. Que ce soit en sol, en hydroponie, en aquaponie ou en aéroponie, l’eau est toujours un élément essentiel incontournable. Elle permet de nombreuses applications à la culture intérieure et, additionnée d’engrais, elle affecte la nutrition et la croissance des plantes.
« De l’océan viennent les nuages. Des nuages nous vient la pluie. De la pluie naissent les rivières. Et des rivières naît l’océan. Ainsi va le cycle du monde ». Tel est le vieux texte indien d’il y a 3 000 ans mis en exergue d’un article sur l’eau du magazine Géo. Plus près de nous, Saint-Exupéry (1900-1944) disait de l’eau : « L’eau n’est pas nécessaire à la vie, elle est la vie ». Et l’eau est bien vitale quand elle permet à l’homme de se désaltérer, aux animaux de s’abreuver et aux plantes de pousser.
Phot
o : B
runo
Bre
doux
ENVIRONNEMENTimportant joué par l’eau. Toutes les formes élémentaires de la
vie végétale et animale vivent dans un milieu aqueux. Quant aux
premiers organismes qui peuplèrent notre planète et dont nous
avons retrouvé des fossiles, ils vécurent d’abord dans la mer avant
d’évoluer pour s’adapter à l’air libre. Loin de notre planète, dans
l’espace, l’eau fait partie de ce que l’on appelle « la poussière
cosmique ».
L’eau : voie de communication
De l’état solide à l’état liquide et gazeux, de la glace aux vapeurs
brûlantes qui jaillissent des geysers, l’eau change d’aspect selon les
températures qu’elle subit et peut ainsi quitter la terre pour rejoindre
l’atmosphère. En sens inverse, l’eau qui tombe des nuages sous
forme de pluie alimente les cours d’eau, mais également les glaciers
et les nappes souterraines. Sous forme de pluie, de brouillard,
de neige, l’eau intervient dans toutes sortes de phénomènes
atmosphériques qui forment, au fi l des saisons, le décor de notre
vie quotidienne. Depuis leur source jusqu’à leur embouchure, les
fl euves parcourent un long chemin au cours duquel ils labourent
la terre et creusent parfois des gorges profondes et des canyons.
Les fonds océaniques, quant à eux, recèlent des richesses (pétrole,
nodules (petits noyaux) métalliques...) dont l’exploitation par
l’homme a tout juste commencé. Née de l’écume de la mer, la
déesse Aphrodite personnifi ait la beauté et la force des eaux.
Dans l’Antiquité, les dieux de la mer étaient représentés dans les
temples sous forme de statues majestueuses, mais également sur
des objets usuels de la vie quotidienne. À la différence de celle de
la Méditerranée, la mythologie scandinave est toute de mélancolie
sous l’infl uence des rigueurs climatiques. Enfi n, le Gange en Inde
et le Nil en Égypte étaient considérés comme des fl euves sacrés :
leurs eaux fertilisaient d’immenses territoires et assuraient ainsi la
subsistance de millions de personnes. Pour l’homme de l’Antiquité,
l’eau fut avant tout un élément indispensable à sa survie
alimentaire; l’agriculture et la pêche étant alors ses principales
activités. Mais l’eau acquit peu à peu une autre fonction : celle de
voie de communication. Par les fl euves et les lacs, puis par la mer,
se fi rent les contacts et s’établirent les échanges. Ainsi, pendant des
siècles, le bois a été le principal matériau utilisé par l’homme pour
construire des bateaux. L’eau participe également à rapprocher
50LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Photos : B.B., D.R
., Impex Cinem
atografi ca (Nice) et V
ia ProductionsENVIRONNEMENTles hommes : l’histoire des canaux est là pour en témoigner, ainsi
que la réalisation d’aqueducs spectaculaires. Et l’eau a largement
contribué au progrès industriel comme énergie de base, que ce soit
la simple roue à eau, la machine à vapeur permettant d’actionner
une pompe à incendie, un bateau ou une locomotive à vapeur,
jusqu’aux impressionnants barrages d’aujourd’hui.
L’eau : au service de l’homme ou gaspillée?
On a vu que l’eau est un élément vital, mais prenons
garde : les déchets industriels et les eaux usées
rejetées par les centres urbains contribuent pour une
large part à la pollution des fl euves et des rivières.
Le magazine américain du dimanche Parade a ainsi
consacré à sept ans d’intervalle deux reportages
sur l’eau : « Gaspillons-nous trop d’eau? » (Are We
Wasting Too Much Water?). Le bilan n’est guère
meilleur en 2005 qu’en 1998, et cela malgré une timide prise de
conscience du problème. On y apprend qu’un Américain
moyen utilise 90 gallons d’eau par jour, qu’un
Européen en utilise 53 gallons alors qu’un Africain
sub-saharien n’en utilise que 5 gallons. Avec
quelques règles simples et strictes, un foyer
américain pourrait économiser jusqu’à
23 000 gallons d’eau par an. Les points
de gaspillage les plus incriminés sont les petites fuites que l’on
ne répare pas tout de suite et qui contribuent jusqu’à 10% de la
quantité d’eau utilisée (ou « perdue ») par foyer. On retrouve aussi
les anciens systèmes de chasse d’eau datant d’il y a plus de 10 ans;
en remplaçant simplement sa toilette, on pourrait économiser plus
de 50% de l’eau du foyer! Enfi n, même chose pour les machines à
laver le linge et la vaisselle : les nouveaux modèles « Energy Star »
permettent de sauver jusqu’à 50% de la consommation d’eau des
anciens modèles. Et que dire du gaspillage sur les pelouses pour
obtenir de son gazon le vert le plus parfait? L’eau participe aussi
à notre santé : les établissements de cures thermales existaient
déjà à l’époque des Carthaginois et des Romains et le sauna est
aujourd’hui de plus en plus pratiqué.
L’eau : le « véhicule » de la vie
La molécule d’eau est formée d’un atome d’oxygène relié à deux
atomes d’hydrogène et est retranscrite par le symbole chimique
H2O. La caractéristique la plus essentielle, lorsqu’il s’agit d’un
liquide, n’est autre que son pH. Celui-ci exprime le caractère acide
ou basique d’un liquide par le rapport des ions H+ et des ions OH-
et varie de 1 (très acide) à 14 (très basique). À pH 7, le milieu est
dit neutre, c’est-à-dire que l’équilibre entre les ions H+ et OH- est
parfait. Avec un pH inférieur à 7, le milieu est dit acide : les ions H+
sont majoritaires. Avec un pH supérieur à 7, le milieu est dit basique :
les ions OH- sont majoritaires. La mesure de ce pH est importante
car de sa valeur vont dépendre la présentation, la disponibilité
et l’absorption des sels minéraux par les plantes. On considère
généralement que la disponibilité
des sels minéraux est optimale à
un pH inférieur à 6, et même plus
précisément entre 5,5 et 6, qui
est le pH préféré de nombreuses
orchidées, par exemple. C’est
le taux de pH le plus approprié
pour l’absorption des minéraux
comme le fer, le phosphore ou
le manganèse, qui ne sont pas
absorbés à pH élevé. Par contre, en
dessous du pH neutre (7), le magnésium est peu soluble et son
apport par le jardinier devient nécessaire. L’azote n’est utilisable par
les plantes que sous la forme d’azote nitrique (ou nitrate : NO3-) ou
d’azote ammoniacal (ou ammonium : NH4+). Ces
formes dépendent du pH et si leur présentation
est incompatible avec le pH, l’azote sera
perdu pour les cultures. Dans les lacs du
Québec, la biodiversité est en danger en raison
des modifi cations anthropiques du Saint-Laurent et de
l’acidifi cation du milieu aquatique. Des études ont démontré
que l’évolution du pH de 5,5 à 5,0 unités entraînait une baisse de
50% de la diversité des espèces de poissons (Tremblay et Richard,
1993). Il se produit également des modifi cations importantes dans
la chaîne alimentaire lacustre dont dépendent les poissons et les
oiseaux aquatiques (DesGranges, 1989; DesGranges et Gagnon,
1994). On voit ainsi toute l’importance du contrôle du pH pour la
culture des plantes.
Sources : Touski No. 14, www.lesjardinssuspendus.com et www.qc.ec.gc.ca.
Pour en savoir plus : La Fabuleuse Histoire de l’eau parue chez
Casterman dans la collection « Les chemins du savoir » et L’ABCdaire
de l’eau, ouvrage collectif, paru chez Flammarion. Ainsi que des fi lms
tels que : Le grand océan, de Jean-Pierre et Daniel Millet (1973), L’eau
et les hommes (Water et Man), de Pierre Willemin, France (1985);
Water: Reserves and Networks (Eau : Réserves et réseaux), de Michel
Barbeau, Canada (2000); Aliens of the Deep, de James Cameron,
États-Unis (2005).
52LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Photos et illustration : D.R
.ENVIRONNEMENT
L’humanité aurait 50% de chance de ne
pas survivre au siècle en cours. Ou, selon
que l’on voit la bouteille à moitié vide
ou à moitié pleine, l’humanité aurait
alors 50% de survivre au XXIe siècle.
C’est en tout cas la théorie du distingué
scientifi que britannique Martin Rees.
Bioterrorisme, erreur ou accident
nucléaire, désastres environnementaux,
prolifération des armes de destruction
massive, brèche dans une expérience
de laboratoire, machines auto-
reproductrices issues de l’intelligence
artifi cielle (bonjour Terminator!),…
Autant de scénarios catastrophes
abordés par l’astrophysicien anglais
dans son ouvrage « Notre dernier siècle? » (Éditions Jean-Claude
Lattès, 2004). Vous riez déjà, mais vous ne devriez pas. Martin Rees
n’est pas un hurluberlu de plus, et pas davantage un Nostradamus
version moderne. Au contraire, ce qui effraie dans son essai, c’est que
tout ce qu’il avance est scientifi que, mathématique, probable…
Martin Rees est un spécialiste des trous noirs, et ce qu’il met ici
en perspective est tout aussi effrayant que ces grands points
d’interrogation qui ponctuent l’Univers. En effet, il suffi rait par
exemple qu’une expérience de laboratoire où des scientifi ques font
se percuter des atomes les uns contre les autres avec une force
inouïe tourne mal. La brèche créée dans le système de sécurité
pourrait provoquer une réaction en chaîne qui désagrègerait tout sur
son passage, dévorant littéralement la Terre en rendant les atomes
qui la composent complètement fous. La réaction pourrait même
s’étendre à l’espace tout entier, modifi ant ou annihilant sa structure,
et se propageant à la vitesse de la
lumière à travers l’Univers entier,
l’engloutissant complètement
comme un trou noir. Le big bang à
l’envers en quelque sorte.
L’originalité de l’œuvre de Rees
réside dans son honnêteté vis-à-
vis des lecteurs. Il offre un ouvrage
de prospective qui se garde de
mélanger ses propres opinions
d’auteur avec l’analyse purement
factuelle des théories qu’il avance.
Ainsi, il met en garde contre lui-
même l’homme trop sûr de lui-
même. Sommes-nous certains de
maîtriser notre futur, ne créons-
nous pas des monstres tentaculaires aussi bien au niveau infi nitésimal
qu’au niveau du gigantisme, qui risquent un jour de nous échapper?
Ainsi, Rees écrit : « Ce n’est peut-être pas une hyperbole absurde
– en fait, ce n’est même peut-être pas une exagération – d’affi rmer
que le moment et l’endroit les plus cruciaux dans l’espace et dans le
temps (à part lors du big bang) pourraient être ici et maintenant. » Et
quand une journaliste de La Presse* lui demande s’il est pessimiste,
il répond : « Je me décrirais plutôt comme un réaliste. Je pense que
certains sont trop optimistes et préfèrent nier ces possibilités. Un peu
comme un homme qui tomberait d’un gratte-ciel et qui se répèterait
à chaque étage que jusqu’ici, tout va bien… »
Il croit cependant que les scientifi ques du vingt et unième siècle
appliqueront le principe de précaution qui les empêchera de tenter
d’innover dans leurs recherches respectives sans être
convaincus que leurs travaux n’entraîneront pas
de conséquences catastrophiques. Mais notre
destin est peut-être ailleurs, car en même
temps, comment limiter, par exemple, les cas
de bactéries mangeuses de chair ou de
bactéries C. diffi cile qui se propagent
dans nos hôpitaux? Une autre source
d’inquiétude pour l’humanité…
*La Presse, samedi 9 août 2003
Le siècle de tous les dangersPar V. Green
53LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
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oDÉCOUVERTE
Depuis des milliers d’années, les Bochimans (qui se nomment
eux-mêmes « San ») du désert du Kalahari mâchent la tige d’une
variété de Hoodia (une succulente) avant et pendant leurs longues
expéditions de chasse et de cueillette, afi n de supprimer leur soif et
leur faim. Le « Xhoba », tel qu’ils l’appellent, procure apparemment
une sensation de vivacité d’esprit, mais sans agitation.
Au XXe siècle, le Council for Scientifi c and Industrial Research (CSIR)
de l’Afrique du Sud s’est mis à étudier le « cactus » Hoodia, et a
découvert une molécule inconnue. Le CSIR l’a nommée P57 et l’a
brevetée en 1997, puis a octroyé une licence à Phytopharm, qui en
a cédé les droits aux États-Unis à Pfi zer.
Les 100 000 Bochimans, qui vivent en Afrique du Sud, au
Botswana et en Namibie, se sont plaints quand ils ont
appris que leur plante allait être commercialisée.
Une entente a été conclue, par laquelle les
Bochimans recevront 6% des droits payés
au CSIR lorsque le médicament sera lancé,
probablement en 2008.
Le Hoodia est entièrement naturel, n’a
aucun effet secondaire et est considéré
sécuritaire pour la plupart des gens. Le
Dr Richard Dixey, président de
Phy topharm,
explique ainsi
son action :
« Dans l’hypothalamus
de notre cerveau se
trouvent des cellules
nerveuses qui évaluent
la glycémie. Lorsque
vous mangez, le taux
de sucre sanguin
augmente à cause
de la nourriture; ces
cellules s’activent, et
vous ressentez de la
satiété. Le Hoodia
semble contenir une molécule qui est environ
10 000 fois plus active
que le glucose.
Elle se rend dans
l’hypothalamus et active
ces cellules comme si
vous étiez rassasié. Mais
vous n’avez pas mangé.
Et vous ne voulez pas
manger. » Cela permet à
quiconque – même aux gens très
obèses – de réduire la quantité
de calories ingérées, sans effort ni
diffi culté.
Des suppléments de Hoodia sont
déjà en vente, mais contiennent malheureusement souvent
d’autres substances, comme de la caféine et de l’éphédrine. Ce
que Pfi zer entend lancer est plutôt un médicament d’ordonnance
contenant P57 ou une version synthétique de P57. Pour certaines
personnes, le Hoodia fonctionne en quelques minutes, mais
la plupart doivent prendre des suppléments pour au moins
deux semaines avant de ressentir ses effets. Ceux qui prennent
ces suppléments disent que leur intérêt pour la nourriture a
diminué, que leur faim est retardée, qu’ils se sentent rassasiés
plus rapidement et qu’ils ressentent un bien-être général.
Hoodia gordonii: Hoodia gordonii: la succulente que nous attendions tous?la succulente que nous attendions tous?
Par Helene JutrasPar Helene Jutras
54LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Photo : Jessy CaronDÉCOUVERTE
Des anciens Égyptiens qui paraient leur coiffure d’un cône d’huile parfumée qui fondait doucement en relâchant son arôme aux lecteurs fascinés du Parfum de Suskind en passant par les femmes de l’époque victorienne qui se gardaient des odeurs de la rue, le nez dans leurs violettes, le parfum des fl eurs a toujours su nous charmer, nous obséder, nous séduire. Fermez les yeux et imaginez-vous vous baladant dans un jardin aux bosquets fl euris, imaginez l’odeur d’un rosier sauvage après la pluie, la fadeur des géraniums au crépuscule, l’odeur résineuse d’un sous-bois... les odeurs végétales font partie de notre expérience commune. Elles font appel à un sens puissant : l’odorat humain peut déceler 10 000 odeurs distinctes, souvent même si quelques parties par milliard sont présentes dans l’air! À titre de comparaison,
notre sens du goûter ne permet que d’identifi er cinq saveurs : sucré, salé,
amer, sûr et la cinquième, que les Japonais ont nommée unami.
C’est dire l’importance des parfums!
Chez le fl eurist e, point de
parfumsDans les dernières décennies,
cependant, nos fl eurs favorites ont vu leur parfum disparaître : il n’est pas rare de se voir offrir des roses, que l’on approche doucement de son nez, humant... en vain! Elles ne sentent absolument rien. C’est que les généticiens et horticulteurs spécialisés ont recherché d’autres traits que le parfum. Ils voulaient une fl eur à plus longue tige, ou plus fournie, plus colorée... et le parfum a pris la clef des champs, en faveur d’une durée de vie allongée et d’envois plus lucratifs pour les producteurs. Il y a, en fait, 26 traits recherchés par les généticiens, et le parfum n’en fait pas partie! Pour les roses, la transformation s’est faite à partir de la Deuxième Guerre mondiale : on en a fait des roses à plus longues tiges, avec de nouvelles couleurs, moins
d’épines, et qui survivent coupées beaucoup plus longtemps; les pétales plus épais ne laissent pas les molécules de parfum s’évader, et elles restent emprisonnées jusqu’à ce que les pétales pourrissent.
Devant la déception et les demandes de plus en plus croissantes des jardiniers amateurs, cependant, les roses à parfum font un retour en force. David Austin, un producteur de roses, a senti venir la tendance, et s’est mis, il y a déjà plusieurs années, à croiser des roses de thé, reconnues pour leurs couleurs et leur longue fl oraison, à des roses antiques, dont elles ont acquéri le parfum. Son entreprise vend ses roses parfaites à travers les États-Unis, où elles connaissent une grande popularité.
Une hist oire de sex e...Le parfum des fl eurs ne s’est pas développé au cours des millénaires simplement pour les plaisirs de nos nez. C’est plutôt de reproduction qu’il s’agit. Les fl eurs attirent les insectes pollinisateurs, et en particulier les petites bestioles nocturnes qui ne sauraient que faire de leurs belles corolles colorées. La pétunia, entre autres, a tout le jour une odeur subtile. Au début de la soirée et durant une partie de la nuit, toutefois, elle dégage un parfum riche, capiteux, aux accents de clou de girofl e, qui attire les papillons de nuit. Ces phalènes peuvent capter le parfum d’une fl eur à près de 300 mètres; elles aiment les parfums forts et sucrés comme celui du jasmin.
Ces milliers de fl eurs qui ne révèlent leur parfum qu’à la nuit tombée sont souvent de couleur blanche, refl étant parfaitement les dernières lueurs crépusculaires et attirant à elles comme à de jolies fl ammes tous les insectes dont elles ont besoin pour procréer. Elles sont souvent de forme tubulaire ou en trompette, soit la forme idéale pour les phalènes de la nuit. Les nicotianas en sont un bon exemple, elles qui dégagent leur plus beau parfum à la brunante.
Toutes les fl eurs dégagent des substances volatiles qui contribuent à leur parfum et sont répandues pour attirer les pollinisateurs, qu’ils soient une espèce d’insecte ou une autre, un oiseau ou même une chauve-souris. Chaque fl eur a sa signature parfumée, unique. Il s’agit d’un mélange subtil
Les Fleurs et leur parfum Par Marie Roy
Rudbeckia Paciniata
55LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Phot
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DÉCOUVERTEde composés volatiles qui se transforme en gaz et se déplace dans l’air, et ce mélange peut être composé de n’importe quels des 1700 composés fl oraux identifi és à ce jour. Une orchidée peut produire une centaine de composés, alors qu’un mufl ier se contente de moins d’une dizaine. Moins de composés, d’accord, mais de la ruse néanmoins : les mufl iers dégagent quatre fois plus d’odeur durant le jour, quand les abeilles qui les pollinisent sont actives au travail, que la nuit.
Une fois l’ami pollinisateur envolé, les pétunias et les mufl iers, entre autres, décroissent leur production de parfum. Et une fois la fl eur fertilisée, c’est à dire à l’étape suivant la pollinisation, l’odeur dégagée décroît de nouveau, et le parfum est de moins bonne qualité. Il faut aussi savoir que les fl eurs qui viennent d’éclore ne produisent pas autant de parfum que les plus vieilles. C’est donc à vous de jouer : si votre jardin se trouve à l’extérieur et que vous souhaitez y cueillir un bouquet somptueux et odorant, il vaut mieux couper les fl eurs de votre choix avant leur pollinisation, mais il faudra tout de même leur laisser le temp de développer leur parfum.
Les fl eurs composées, comme les pâquerettes, et les ombelles, comme la carotte sauvage, ont souvent des odeurs déplaisantes, des odeurs de pourriture ou de fumier; c’est que ces fl eurs comptent sur les mouches pour leur pollinisation, et qu’il faut bien les attirer. Les fl eurs qui se reproduisent par autofécondation n’ont pas besoin des insectes, et comme celles qui attirent les abeilles surtout par la vue, elles n’ont souvent aucun parfum. Les oiseaux et la plupart des papillons n’ont pas un sens de l’odorat très développé, et les fl eurs qui dépendent d’eux ne gaspillent pas leur énergie en parfum.
... Et une aff aire de santéCertaines plantes utilisent sans doute leur parfum pour se protéger des insectes ou même pour se mettre à l’abri des
c l i m a t s chauds et secs.
En effet, les composés volatiles qui forment le parfum font une couche protectrice autour des feuilles. Le romarin, par exemple, est 74 fois plus rafraîchissant que l’air frais, et c’est pourquoi les Britanniques en couvraient leurs murs de brique. Le thym et la lavande sont également rafraîchissants. De la même façon, les parfums fl oraux peuvent nous protéger :
l’huile de cannelle tue les germes de la typhoïde en douze minutes. D’autres huiles essentielles
font de même en moins d’une heure. L’essence de rose a sept fois la force
antiseptique de l’acide phénique et l’huile de thym, douze fois.
Au jardinSi vous êtes tentés par un
jardin de parfums à l’extérieur, voici quelques conseils. Tout
d’abord, attention aux allergies : ces belles parfumées attirent les insectes
dont elles ont besoin, mais leur venue peut tourner au cauchemar si l’un des habitants est allergique à leur morsure, par exemple. Si ce n’est pas un problème, choisissez un endroit près de la maison, afi n que les arômes puissent y pénétrer, et vous profi terez doublement de votre jardin. Sachez ensuite que la chaleur refl étée par un mur ou un parterre en pierre peut intensifi er le parfum de bien des fl eurs : servez-vous en! Finalement, le vent peut amener vos parfums au loin : privilégiez les endroits semi-clos, comme une petite cour ou une petite enclave où les parfums s’accumuleront et s’intensifi eront.
Suite aux demandes répétées des horticulteurs amateurs, plusieurs banques de semences et pépinières offrent maintenant des fl eurs à parfum, et de plus en plus de catalogues incluent cette donnée avec les autres, comme il se doit. À vous, donc, de suivre votre nez!
Rosa Anna Ford ‘Harpiccolo’
Phalaenopsis World ‘Bonnie Vasquez’
56LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
PORTRAITPhotos: Bruno Bredoux
North Hollywood, 9 avril 2007 – Par une matinée cristalline, j’ai gravi les collines de Hollywood pour me rendre au Vitamin Institute, sur la tranquille rue Saticoy dans le quartier de North Hollywood. J’allais y rencontrer une légende vivante, une personne dont j’ai entendu parler à de nombreuses reprises depuis que je travaille pour ce magazine, quelqu’un qui a inventé un supplément miraculeux qui peut, entre autres, permettre aux arbres adultes fraîchement transplantés de prospérer et de survivre au stress du déplacement.
Né le 23 novembre 1911 à Détroit, dans le Michigan, le Dr John A. A. Thomson a reçu le prix « Lifetime Achievement », la plus haute distinction offerte par la Lawn and Garden Marketing and Distribution Association lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à Phoenix en janvier 2006 (voir notre volume 1, numéro 5, page 40). Il a été le premier chimiste à recevoir ce prix. Sa carrière couvrant 69 années, de 1938 à aujourd’hui, est résumée dans le Who’s Who in America. Il est avant tout connu pour son SUPERthrive™ et pour des produits comme Cutstart™ ou Seedyield™ – deux hormones parmi environ 100 produits
d’hormones végétales qu’il a inventé au long de sa carrière, et qui sont maintenant abandonnés ou ont été ajoutés à la recette fi nale de SUPERthrive™! On trouve aussi le nom du Dr Thomson dans 28 autres répertoires Who’s Who.
Le Jardinier d’Intérieur : Je crois que nos lecteurs voudront d’abord connaître l’histoire
de votre éducation et comment vous avez débuté votre carrière. Cela remonte au début des
années 1930, je crois?
Dr John A. A. Thomson : « Ah, c’est une longue histoire. J’ai commencé à m’intéresser au
domaine de la nutrition quand j’étais enfant. Ma mère s’y intéressait et j’ai commencé avec
elle. Puis elle m’a donné un chiot terrier gallois à Noël. J’ai donc dû apprendre comment
l’élever et le nourrir pour qu’il soit en santé. J’ai dû étudier le sujet et j’ai été visiter les
animaleries, voir l’information qu’ils avaient, lire leurs documents, etc. À cette époque ils
connaissaient déjà un peu les vitamines et les minéraux et certaines autres substances, qu’ils
assemblaient dans ce but. Quand mon chiot a eu huit mois, j’avais déjà gagné plusieurs prix
offerts par des clubs, des galons et des médailles. Quand j’y repense, je vois bien que cela a
un lien avec mon intérêt continuel pour le sujet, qui ne s’est jamais lassé avec les années. »
67 années de succèsEntrevue exclusive avec le Dr John A. A. Thomson, fondateur du Vitamin Institute et inventeur de SUPERthrive™Propos rapportés par Bruno Bredoux
Travis Thomson, Dr. John A. A. Thomson et Patrisha Thomson devant les locaux du Vitamin Institute, à North Hollywood, le 9 avril 2007.
57LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
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J.d’I. : Où avez-vous étudié?
Dr Thomson : « À Pasadena. J’ai eu de la chance : dans la ville
de Pasadena, où j’ai fait mes études secondaires, se trouvait un
grand bureau du département de l’agriculture américain, et un
chimiste y donnait un cours d’été. Il donnait aussi les cours de
chimie que j’ai pris, et cela m’a aidé. »
J.d’I. : Et vous vouliez déjà être biochimiste?
Dr Thomson : « En fait, je voulais devenir avocat et j’ai pris
toutes sortes de cours au collège pour y parvenir. J’étais alors
en terminale à la USC School of Government. Mais quand je me
suis fi nalement marié en 1938, j’ai décidé que je devais gagner
ma vie et que je ne pouvais pas attendre toutes les années
requises pour obtenir mon diplôme en droit et devenir avocat.
Je devais manger!... [rires].
En même temps, par mes lectures de magazines scientifi ques, je
me familiarisais avec les nouvelles découvertes sur les vitamines
et leurs effets sur les plantes, les humains et les animaux. Cela
me fascinait et j’en lisais toujours davantage. Il m’est clairement
apparu que je pouvais gagner ma vie dans ce domaine. D’abord,
j’ai hésité et j’ai poursuivi mes études de droit. Mais j’étais si
enthousiaste que j’ai changé d’idée et j’ai décidé que c’était un
domaine plus concret, plus fondamental et plus important pour
le bien-être des gens. Je trouvais que ce serait une excellente
façon de passer une vie! »
J.d’I. : Et avez-vous eu l’idée de votre SUPERthrive™ à ce
moment-là? Avez-vous commencé à le développer si tôt?
Dr Thomson : « Oh oui! C’était en 1938. J’ai commencé à
y travailler en 1938 et la première formule en a été prête en
1940. J’exposais à l’exposition internationale de San Francisco,
qui était l’exposition universelle de 1940, et j’ai encore des
dépliants pour mes produits, que j’avais laissés là pour le public.
La direction de l’exposition a accepté que je présente mes
produits gratuitement. En fait, ils m’ont dit que je pouvais les
vendre, mais je n’avais personne pour le faire. Notre présentation
a connu un bon succès et bien des gens de partout dans le
monde ont pris nos dépliants.
À cette époque, j’appelais mes produits Horms #1 : Cutstart™,
Horms #2 : Seedyield™, Horms #3 : Rootall™, Horms #4 :
Transall™, Horms #5 : Fruitcling™. Au tout début, j’appelais
mon produit Transall™. Rapidement je me suis mis à produire
plutôt de petites bouteilles, que j’ai appelées SUPERthrive™,
avec le nom Transall™ (imprimé au-dessous). Chaque bouteille
portait deux noms, mais c’était le même produit. J’ai simplement
adopté un nom plus professionnel que Transall™/Horms #4,
parce que Transall™ met l’accent sur le fait que le produit est
parfait pour la transplantation. Avec SUPERthrive™, j’indiquais
que le produit était aussi bon pour tout [rires]... C’est comme
cela que j’ai commencé. »
J.d’I. : Avez-vous modifi é la recette au fi l des ans?
Dr Thomson : « Graduellement, je l’ai améliorée, mais je
peux vous dire que tout restant du produit que j’ai depuis
des décennies est encore bien meilleur que
tout ce qu’on trouve dans le marché, encore
aujourd’hui! »
J.d’I. : Travailliez-vous avec d’autres
professionnels ou associés à cette
époque?
Dr Thomson : « Non! Je faisais tout, tout
seul. Je posais des questions aux gens
qui écrivaient des articles scientifi ques,
comme je le fais encore. J’appelle
souvent des gens qui font des recherches
de pointe sur la nutrition humaine
pour leur poser les questions que leurs
articles m’inspirent. C’était simplement
une bonne idée, et je le faisais déjà à
l’époque. S’ils ne publiaient pas tous
les résultats de leurs recherches, c’est
en partie parce que presque toutes les
découvertes et les enquêtes scientifi ques
répondent à des questions et en font
surgir de nouvelles en même temps. Et
ces nouvelles questions génèrent d’autres questionnements au
sujet de leurs autres résultats […]. » [Pour illustrer ce propos et
le fait qu’il est très au courant des dernières découvertes dans le
PORTRAIT
58LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Photo: © V
itamin Institute
monde scientifi que et en particulier
sur les questions de nutrition
humaine, Dr. Thomson entre dans
une longue digression au sujet de
l’utilisation des vitamines dans le
domaine de la santé humaine, et
en particulier des vitamines K pour
l’anticoagulation et la régulation du
fl ux sanguin, ainsi que comment 1
mg de vitamine B1 en une seule
prise par voie buccale a pu guérir
aux Philippines un homme atteint
du béribéri et à l’article de la
mort.]
J.d’I. : Alors comment avez-vous
fait un lien entre les études et les
expériences sur les vitamines pour
les humains et les vitamines pour
les plantes?
Dr Thomson : « […] On peut
considérer que tout le domaine des vitamines pour les humains
est parallèle au développement de nos connaissances des
vitamines pour les plantes. Sauf que les vitamines pour les
plantes sont un peu différentes. Les humains doivent, par
défi nition, obtenir les vitamines de l’extérieur. Dans le cas de la
plupart des vitamines pour les plantes, la plupart des végétaux
les PRODUISENT si leurs conditions de culture sont idéales et
qu’ils en ont le temps. Ces éléments – les conditions idéales
et le temps – sont deux des éléments nécessaires aux plantes
qui doivent se débrouiller seules pour les vitamines et les
hormones. En pratique, cependant, très peu de gens veulent
attendre longtemps et ils pensent qu’ils n’atteindront jamais les
conditions idéales. C’est là qu’intervient SUPERthrive™, pour
que les gens obtiennent des résultats rapidement plutôt que de
se fi er à un avenir incertain! »
J.d’I. : Faites-vous le produit à partir de plantes?
Dr Thomson : « Non, je ne le fais pas avec des plantes. J’achète
des cristaux purs. À une certaine époque, je devais en faire
certains moi-même parce que je ne trouvais pas la pureté que
je désirais. J’ai graduellement trouvé des fabricants desquels je
les achète tous. Je reçois des produits chimiques de partout au
monde. Parfois ce sont de petites quantités, parfois de bien
plus grosses. En fait, je commande la quantité et la qualité que
les plantes peuvent normalement utiliser. »
J.d’I. : Et qui sont ces compagnies qui produisent les cristaux?
Dr Thomson : « Vous savez, dans la plupart des cas, ils n’ont
aucune idée des usages que l’on peut en tirer [rires]... »
J.d’I. : Sur quel type de plantes avez-vous fait vos premières
expériences avec des vitamines?
Dr Thomson : « Sur toutes sortes de plantes. J’ai déjà dit que
j’avais la plus grande station expérimentale au monde, parce que
j’avais toutes les meilleures pépinières du sud de la Californie et
les agences gouvernementales et tous les autres. J’allais partout
pour faire des tests, sans cesse. Les gens étaient heureux de
m’aider et de voir ce qu’on pouvait apprendre. Et ils ont tous
été extrêmement heureux parce que j’ai fi ni par faire un produit
qu’ils pouvaient utiliser et qu’ils étaient contents d’utiliser. »
J.d’I. : Donnez-vous aux gens de l’industrie, comme les
architectes paysagistes, une quantité précise de SUPERthrive™
afi n qu’ils l’essaient ou l’utilisent?
Dr Thomson : « Ah non! Ils doivent payer, comme les autres!
[...] Souvent, les architectes paysagistes ne connaissent pas
le produit. Lorsque les promoteurs immobiliers développent
un terrain, ils peuvent engager un architecte et un architecte
paysagiste qui vient de New York ou quelque chose du genre.
Ils veulent, par exemple, construire un gros hôtel à Las Vegas et
ils veulent transplanter des arbres tout autour. Ils ne savent rien
du climat et ils ne nous connaissent pas. Mais avant que le projet
soit fi ni, ils utilisent tous SUPERthrive™. Tous, même ceux qui
ont déjà été démolis [le Dr Thomson parle des plus vieux hôtels
qui ont été démolis pour faire place aux hôtels encore plus gros
et luxueux, comme le Old Frontier, le Stardust, le Dunes, etc.
– La Rédaction] ont été traités avec le produit original il y a des
années... Dans tout gros hôtel de Las Vegas, les arbres et les
autres plantes sont cultivés avec SUPERthrive™... »
J.d’I. : Avez-vous d’autres exemples d’utilisation de
SUPERthrive™ dans un endroit autrefois désertique, devenu
une oasis de verdure?
Dr Thomson : « À Las Vegas, Phoenix, Tucson, Palm Springs,
Disneyland, Disneyworld... ils ont tous utilisé mon produit. En
Arizona, près de la rivière Colorado, un industriel qui fabriquait
de l’équipement agricole – je crois qu’il s’appelait Robert P.
McCulloch – a acheté un énorme terrain long d’environ 72
kilomètres et assez large pour y construire une ville entière. Ce
terrain a fi ni par devenir Lake Havasu City. C’était en 1964. Ils
m’ont appelé après avoir commencé leur plantation en janvier
de cette année-là. En février, la température s’est réchauffée
et les plantes commençaient déjà à mourir. Et si le temps se
réchauffe en février, disaient-ils, il se réchauffera encore
davantage jusqu’à ce que la plantation soit terminée. Alors
qu’ils commençaient à s’inquiéter de l’ensemble de leur projet,
ils ont entendu parler de mon produit. Ils ont utilisé dix-neuf de
ces barils [Dr Thomson me désigne un baril de 60 litres dans un
coin de son bureau] et ils ont continué de planter durant tout
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le printemps et l’été, la ville entière. Une ville entière, « pré-
plantée » dans le désert. Je n’avais jamais rien entendu de tel!
Cela a très bien fonctionné, ont-ils dit. Ils n’ont plus perdu une
seule plante durant le printemps et l’été et ils ont été en mesure
de sauver tout ce qui avait survécu parmi les végétaux plantés
en janvier et février.
Un autre exemple est la ville de Tucson, dans le sud de l’Arizona,
où ils ont planté et développé d’énormes parcs! Ils m’achetaient
deux barils de soixante litres à la fois. L’une des photos sur notre
étiquette montre comment ils ont utilisé la substance une fois
par mois sur des pins, qui ont poussé de 94 centimètres de
plus que ceux traités uniquement avec de l’engrais. Tout ceci en
seulement sept mois, en utilisant le produit une fois par mois!
Sur des pins! »
J.d’I. : Voulez-vous me donner une citation célèbre au sujet de
SUPERthrive™ pour conclure?
Dr Thomson : « L’exemple qui me vient en tête est celui d’un
architecte paysagiste qui travaillait à Disneyland. Il a fi ni son
projet d’aménagement un an plus tôt que requis par Walt
Disney parce qu’il a pu déplacer 400 énormes arbres durant
l’été chaud et sec de la Californie. À la fi n du projet, il a déclaré
à l’American Society of Landscape Architects que “Cela n’aurait
pas été possible sans SUPERthrive™ [...] SUPERthrive™ n’a
aucun équivalent!” Et c’est vrai, bien sûr! »
J.d’I. : Merci infi niment, Dr Thomson, de nous avoir consacré
du temps et d’avoir partagé vos souvenirs avec nos lecteurs!
Dr Thomson : « Merci à vous, et ayez un bon voyage de retour
à Montréal! »
(Mes remerciements s’adressent également à la fi lle du
Dr Thomson, Patrisha, ainsi qu’à son petit-fi ls, Travis, qui
m’ont accueilli dans les locaux du Vitamin Institute et m’ont
permis de visiter la chaîne d’embouteillage et d’emballage de
SUPERthrive™)
courriel : [email protected]
Homebox XXLLes jardiniers ont maintenant un plus grand
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à 7. Les trois produits associés vous donneront des rendements
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MAGASINAGE
NOUVELLES DE L’INDUSTRIEDu 27 juillet au 12 août : « LA QUINZAINE DU JARDIN RÉSIDENTIEL » À L’INTERNATIONAL FLORAL’International Flora, le Festival de jardins de Montréal, répond cette année
à une demande qui se faisait très pressante de la part des visiteurs de la
première édition : celle d’avoir la chance de rencontrer les créateurs de
jardins et leurs fournisseurs afi n de découvrir, de connaître et de mieux
explorer les multiples idées illustrées dans les jardins de Flora.
Voilà comment est née « LA QUINZAINE DU
JARDIN RÉSIDENTIEL », un forum d’échange sur
l’expérience de la création d’un jardin. Ainsi, le
public pourra échanger avec les créateurs des
jardins, en vue d’apprivoiser les prémisses de la
conception d’un jardin, aller encore plus loin dans
leurs recherches ou encore partager certaines de
leurs trouvailles faites au fi l des ans.
Pendant ce forum, plusieurs fournisseurs seront sur place pour présenter
les plus récentes innovations du marché ainsi que les grandes tendances
internationales, qui évoluent à un rythme soutenu dans une perspective de
respect de l’environnement et de développement durable. Ils pourront, avec
vous, trouver des solutions à des interrogations qui vous semblaient à ce
jour problématiques.
Tous les sujets seront abordés. Choix judicieux des végétaux, des accessoires
ou du matériel inerte, fontaines et points d’eau, utilisation des fertilisants et
des insecticides, bref, tout ce qui est nécessaire et qui s’impose aux amateurs
dans la conception d’un jardin. Vous avez des questions? Vous y trouverez
des réponses! Vous avez des idées? On saura vous orienter!
Tenez-vous au courant en juillet en consultant le programme défi nitif de
« LA QUINZAINE DU JARDIN RÉSIDENTIEL », et vous y trouverez de quelle
manière Le Jardinier d’Intérieur, ses distributeurs et ses partenaires seront
aussi présents cet été sur le site de Flora! Ce forum d’échange est présenté
aux jardins des Écluses sur les Quais du Vieux-Port de Montréal, au pied de
la rue McGill. Une invitation à l’innovation!
– Source : Julie Mailhot, www.fl oramontreal.caL’équipe de conception et de production de Romance Urbaine (Christian Dufresne, agr., Sylvie Metthé, Normand Leprohon et Jonathan Baulne – Centre de formation horticole de Laval).
Photos : Sunleaves, Technafl ora, P.G. &
Guy Boily
Magazine expédié directement chez vous!
Pour l’amour du jardinage intérieur!Jardiner à l’intérieur, ce n’est pas seulement materner quelques cactus dans son salon, c’est aussi
produire des tomates, des fraises ou des laitues en quantité industrielle. Voilà la clé de voûte de ce nouveau magazine qu’est Le Jardinier d’Intérieur, couvrir à la fois les attentes du jardinier intérieur
du dimanche et celles du cultivateur commercial à la tête d’une véritable exploitation agricole.
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LE VOL.2 NO.5,SEPTEMBRE 2007,
SERA EN VENTEFIN AOÛT
2007.
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Retournez ce bulletin sous enveloppe suffisamment affranchie à : Les Publications Vertes, Service des abonnements, Case postale 52046, Laval (Québec) H7P 5S1, CANADA
ATTENTION : EXPIRE FIN SEPTEMBRE 2007 (Source : Le Jardinier d’Intérieur #2-4)
NUMÉRO 1 - JANVIER 2006NUMÉRO 2 - MARS 2006NUMÉRO 3 - MAI 2006NUMÉRO 4 - JUILLET 2006
NUMÉRO 6 - NOVEMBRE 2006NUMÉRO 5 - SEPTEMBRE 2006
Nom/Prénom : ____________________________________ Âge (optionnel) : __ Tél. : ________________ Courriel : ______________________
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Province : __________________ Code postal : _____________________ Pays : ________________________
Un numéro : 4,90$
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Je désire que mon abonnement débute avec le numéro : _______
VOL. 2 No. 2 - MARS 2007VOL. 2 No. 1 - JANVIER 2007
VOL. 2 No. 3 - MAI 2007
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VOL. 2 No. 4 - JUILLET 2007VOL. 2 No. 5 - SEPT. 2007
NOUVELLES DE L’INDUSTRIE
62LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Photos: Timpro, Kuntur Béton, Texas A
gricultural Extension Service &
Université Cornell
Trimpro AutomatikL’effeuillage des plantes fraîchement récoltées constitue pour plusieurs d’entre nous une tâche longue et ennuyeuse. L’introduction sur le marché, il y quelques années, des effeuilleuses
Trimpro, pour le cultivateur commercial, et Trimbox, pour le jardinier amateur, a permis à ceux-ci une importante économie de temps et d’énergie. Cependant, si votre problème est d’avoir une récolte si abondante que l’effeuillage se calcule en jours plutôt qu’en heures, la Trimpro Automatik est le produit pour vous! Il suffi t simplement d’y introduire vos fl eurs précoupées et la machine s’occupe du reste. La hauteur de la lame est ajustable afi n de déterminer vous-même avec précision la distance de coupe. La structure circulaire et
hermétique située sur le dessus de la grille crée un effet de tourbillon à l’intérieur de la machine, ce qui garantit une coupe uniforme, puisque vos fl eurs circulent en cercle sur la grille située juste au-dessus des quatre lames aux apparences de ventilateur. Cette nouvelle technologie encore plus silencieuse et effi cace a maintenant fait ses preuves. Les produits Trimpro sont reconnus à travers l’industrie hydroponique comme la référence en ce qui concerne l’effeuillage. Tous des produits sont conçus, développés et fabriqués ici, au Québec. Le prix de la machine Trimpro Automatik est de 3995$. Pour information, au Québec et en Ontario : 450 349-0811, et partout ailleurs : 1 877 384-9376, ou courriel : [email protected] et site Internet : www.trimpro.ca.
– J.B.
Embellir à l’extérieur? C’est possible avec Kuntur Béton!
Envie de redonner de la fraîcheur à votre environnement extérieur? Façade, allées, bordures, trottoirs, balcons, galeries… rien ne résistera à l’équipe de Kuntur Béton. De la réparation des fi ssures de fondation, en passant par la para-injection d’époxy et d’uréthane, la restauration de murs de
briques, les entrées de garage, la réalisation de passages de dalles dans vos carrés de verdure ou de jardins, le montage de bordures solides et résistantes aux variations de températures extrêmes, etc., les travaux sont certifi és sous garantie écrite transférable. Ces maçons professionnels apposent des matériaux imperméables à 100%. Ils réalisent les travaux en toutes saisons. L’équipe de Kuntur Béton offre une estimation gratuite. Profi tez de leur campagne de rabais de 10% durant tout l’été. Téléphonez au 514 678-8504.
– J.d’I.
Nouveauté : Le Cubecap
Qui sommes-nous?Nous sommes partie intégrante de la communauté hydroponique depuis plus de vingt ans. Nous sommes fi ers de créer des environnements de travail sains et écologiques afi n de fabriquer des produits de grande qualité.
La question demeure : comment éliminer les pesticides nocifs utilisés contre les satanées mouches des champignons que l’on trouve dans tous les jardins?
Aucun des produits offerts ne nous convenait tel quel. La plupart des produits de ce type étaient à usage restreint, car il a été prouvé qu’ils ont des effets nocifs sur l’environnement, l’utilisateur et le produit.
Nous avons procédé à des analyses poussées de notre produit révolutionnaire. Ces tests se sont révélés si positifs que le moment est enfi n venu pour nous de commercialiser notre produit.
Notre produitLe Cubecap vous permet d’éliminer les mouches noires et leurs larves mangeuses de racines de façon naturelle et effi cace. C’est l’une des premières solutions offertes qui soit sûre pour l’environnement. Aucun pesticide, larvicide ni fongicide n’est requis. De plus, vous pouvez recycler et réutiliser le Cubecap, ce qui vous permet d’économiser.
Lorsque la lumière est réfl échie ailleurs que sur le dessus du substrat de croissance, les algues vertes ne peuvent se développer. Les algues prospèrent dans les endroits humides et bien éclairés. En privant le cube de laine minérale de lumière, on empêche la photosynthèse, ce qui élimine les mouches noires et leur habitat de reproduction.
Les algues peuvent également faire compétition aux plantes cultivées au plan de l’oxygène, qui est nécessaire pour l’assimilation des nutriments. Lorsque les algues meurent et se décomposent, elles peuvent causer des dommages aux plantes et au jardin en invitant les bactéries et les virus.
L’utilisation de Cubecap au jardin comporte de nombreux avantages : récoltes plus importantes (à cause de la propriété réfl échissante de Cubecap), économies d’eau et d’engrais et taux humidité ambiant réduit.
De nombreuses solutions ont été offertes pour couvrir les cubes de laine minérale afi n de prévenir la croissance des algues. Malheureusement, plusieurs de ces solutions se sont révélées nocives pour les plantes : certaines limitent la circulation de l’oxygène et créent un environnement anaérobie, qui empêche les plantes d’assimiler les nutriments.
Contrairement aux dômes qui peuvent priver une plante de son alimentation cruciale en oxygène, la technologie brevetée du Cubecap permet à l’air de circuler grâce à sa conception à coussin d’air et à évents.
La solution Cubecap est enfi n là, offerte en format de 10 sur 10 centimètres, et bientôt en formats de 7,6 sur 7,6 centimètres et de 15 sur 15 centimètres.
- Contrôle des ravageurs à l’intérieur et à l’extérieur;
- Entièrement sûr pour l’environnement;
- Recyclable;
- Bas prix garanti pour un produit de grande qualité;
- Commande en ligne facile.
Visitez : www.cubecap.ca ou appelez
450 781-1532.
– Eve Bettan
Dégât causé par la mouche noire sur la tige d’un poinsettia.
Mouche noire : adulte et larve
64LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Photos : Hagen &
D.R
.Q & R
Q Q Bonjour!
Le magasin Hydroponique que je fréquente a reçu ses premiers
exemplaires de votre magazine, le numéro de septembre/octobre
2006. Votre magazine m’impressionne et je le trouve très informatif.
Dans ce numéro, dans la section « Industrie », à la page 27, vous
mentionnez des pompes à air, des pierres à air et des rideaux
d’air. Ces « rideaux d’air », qui font de très petites bulles d’air,
m’intéressent. Pourriez-vous m’aider à les trouver, ou me donner le
nom de la compagnie qui les fabrique et/ou me dire où les acheter?
Je vous serais reconnaissant de toute aide fournie à ce sujet.
Merci,
N. Wilson, B.C.
AA Bonjour, Vous trouverez plus facilement cet article nommé rideau d’air dans un
magasin vendant des accessoires pour aquarium que dans votre magasin
hydroponique! Le rideau d’air que notre auteur mentionne est fabriqué
par la compagnie Hagen®. Les deux distributeurs des produits Hagen®
dans votre région sont : Donex Pharmacy (145 South Birch Avenue,
100 Mile House, BC, V0K 2E0, : 250 395-4004, télécopieur:
250 395-2683) et Total Pet (100 Mile House)
(#1 – 530 Horse Lake Road, P.O. box 2377, 100 Mile
House, BC, V0K 2E0, tél: 250 395-8935, Télécopieur :
250 359-8936). Vous pouvez aussi
consulter le site de Rolf C. Hagen® Inc.
à : www.hagen.com (courriel : customer.
[email protected]), vous y trouverez
de plus amples renseignements. Si vous
n’avez pas Internet, leur numéro de
téléphone à Montréal est 514 697-8510 et le numéro
sans frais de la compagnie est : 1 800 225-2700.
Pour nos lecteurs aux États-Unis : Rolf C. Hagen® Inc.
USA Corporation, P.O. Box 634, Mansfi eld, Mass. 02048,
tél: 1 800 225-2700. Le grossiste canadien en matériel hydroponique
Quality Wholesale distribue aussi différents modèles de rideaux d’air.
Tél.: 1 866 421-5858.
En espérant que vous trouverez ce que vous cherchez! Cordialement,
La Rédaction
QQ Bonjour.
J’ai reçu le numéro de juillet/août 2006 gratuitement dans l’une
de mes commandes auprès de Worm’s Way. À la page 65, dans
l’article « Une question… deux réponses! », vous mentionnez
plusieurs produits, comme Tarantula de Advanced Nutrients, Pro-
Mix VP {très poreux} et la série Acme de Herb Science, tous pour
utilisation hydroponique. Je ne voudrais pas avoir l’air ignorant,
mais où pourrais-je trouver ces produits pour les essayer? Worm’s
Way a Flora Nova, mais je cultive uniquement en hydroponie et en
aéroponie. Pourriez-vous me dire où me procurer ces produits?
Merci,
Ted
AA Bonjour Ted,Comme nous ne savons pas si vous vivez au Canada ou aux États-Unis, il
vaut mieux que vous appeliez les fabricants des produits. Ils pourront vous
fournir une liste de détaillants dans votre région :
1 – Tarantula, de Advanced Nutrients : Web : www.advancednutrients.com,
tél. : 1 877 604-8637, soutien technique : 1 800 640-9605.
2 – Pro-Mix VP de PremierTech : Web : www.premierhort.com
Aux États-Unis : Premier Horticulture Inc., Vente, États du sud, du nord et
de l’ouest, comptes nationaux, 127 South Fifth Street, #300, Quakertown ,
PA 18951, Tél. : 215 529-1290 – Tél. ventes : 1 800 525-2553 – Tél. Services
aux jardiniers : 1 800 424-2554 – Télécopieur : 215 529-1288.
Au Canada : Bureaux de Premier Horticulture Ltée, – Ventes canadiennes,
1785, 55e Avenue, Dorval (QC), Canada H9P 2W3. Tél. : 514 631-6700
ou : 1 800 667-5366 – Télécopieur : 514 631-2333, Courriel, service à la
clientèle : [email protected], Courriel, services aux jardiniers :
Ou : Premier Tech Ltée, Siège social, 1, Première avenue, Rivière-du-Loup
(QC), Canada G5R 6C1. Tél. : 418 862-6356 – Télécopieur : 418 862-6685.
Nous signalons aussi à nos lecteurs, avant de recevoir des questions à ce
sujet, que le produit MYKE PRO, un régénérateur de racines à base
de mycorhizes dont nous avons parlé dans plusieurs de nos éditions
précédentes, est fabriqué et distribué par Premier Tech/Premier Horticulture
Limitée. Qu’on se le dise!
3 – Acme Series de Herb Science : fabriqué par HydroTimes Herbscience
/ 147488 Canada Inc. (L’entreprise n’a pas de site Web) – Appelez Jeff :
450 688-4848 – Télécopieur : 450 688-5261.
Nous espérons que ces renseignements
vous seront utiles!
S. Daimon
QU ESTIONS & R ÉPONSESQU ESTIONS & R ÉPONSESBeaucoup de questions reçues à [email protected] ces deux derniers mois concernent des demandes de précisions sur des produits que nous avons cités dans des articles récents. Certains lecteurs (des industriels de l’hydroponie) envoient aussi des renseignements concernant leurs produits à cette adresse, leurs messages s’adressant davantage aux grossistes et détaillants, autres lecteurs assidus de notre magazine! Nous faisons suivre ci-dessous.
Rideau d’air avec diffuseurs – 120 cm, réf A-997, de Hagen®
Photos : Guy Boily
FLORA 2007
66LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 4
Six semaines avant l’ouverture offi cielle de l’International Flora 2007, j’étais convié par Raquel Peñalosa, architecte paysagiste et directrice artistique du projet, à une marche matinale sur le site de l’exposition. Lovées entre le quartier historique du Vieux-Montréal et les friches industrielles de vieux silos à grain bientôt convertis en logements luxueux, les parcelles laissées en l’état depuis l’an dernier reprenaient vie après un hiver québécois fort rude. Partout, plantes vivaces, rustiques, indigènes et carrés de verdure renaissaient. Une manière convaincante d’illustrer le thème du développement durable, un des fers de lance du projet Flora, qui est si cher à son instigatrice.
Le concept de Flora part de la constatation suivante, faite ces dernières années par Raquel Peñalosa, qui a précédemment travaillé comme architecte paysagiste sur l’exposition des Mosaïcultures du Vieux-Port, à Montréal : « L’intérêt [du public] est de retrouver le jardin au cœur d’une rénovation de sites, accompagné d’un souci important de restituer le jardin au cœur d’une activité touristique. Le jardin devient le lieu où l’on crée et aussi le lieu
qui encourage à se poser des questions sur notre relation avec le paysage. » Le concept s’enrichit de l’addition à cette proposition de jardins extérieurs, de l’idée de jardins résidentiels, comme extension de son propre salon. Madame Peñalosa insiste sur le fait que « la majorité des jardins résidentiels en Amérique du Nord se
font à l’intérieur, de
même qu’en Europe, parce que le jardin se met en chantier aux mois de février et mars. C’est une création t o t a l e m e n t artifi cielle où l’on fait pousser simultanément des plantes de toutes les saisons que l’on met ensuite en vitrine en attendant les beaux jours. »
L’idée nouvelle prônée par la directrice artistique de Flora consiste donc à traiter le jardin résidentiel comme activité extérieure : « C’est s’asseoir au milieu d’un espace qui inscrit le lieu privé dans la ville, le sortir de son regard enfermé, provoquer l’idée de pousser les limites de son salon vers la ville, vers l’extérieur, comme une chambre verte. » Elle enchaîne en développant l’idée que le jardin est un fait de culture qui nous amène à interroger notre propre position culturelle vis-à-vis de cette activité. Lire cette culture-là, c’est s’interroger sur notre art de vivre à l’extérieur.
Et le point d’orgue de cet art de vivre réside avant tout dans la tendance très actuelle, liée au réchauffement climatique et autres préoccupations écologiques, du développement durable : « On s’inscrit aussi dans un axe que l’on va développer de plus en plus au cours des cinq ans pour lesquels Flora est programmé sur ce site, celui du développement durable. Il faut que la manière de faire le jardin aujourd’hui rentre dans ces préoccupations : la récupération de l’eau, des solutions de rechange aux pesticides, une mouvance qui rend le jardin plus autonome, où l’on n’a pas besoin de toujours y
travailler, mais la chance plutôt de l’observer et de le “laisser aller” ». Il faut aussi se dire, précise Mme Peñalosa, que nos gestes ont un impact collectif.
On peut travailler, par exemple, avec des variétés
de plantes qui demandent moins d’eau. Le jardin se construit aussi dans le temps, avec des jardins revisités, enrichis chaque année de variétés vivaces qui le complètent et l’embellissent. Cela offre aussi la possibilité de créer un jardin pour un coût moindre. Le grand public au Québec a d’abord été choqué par l’emploi de vivaces, de plantes indigènes comme l’ortie, la digitale, les fougères, etc. Les Québécois sont plus habitués à voir des annuelles, à attendre un impact immédiat, à voir la couleur tout de suite, à ne plus avoir à y revenir ensuite. Jusqu’à présent, l’industrie répondait avant tout à cette demande.
Cependant, sur le site très venteux, très exposé aux intempéries, qu’est celui de Flora, on retrouve un taux de survie des espèces vivaces de 95%. Mme Peñalosa insiste « qu’il faut faire part au public qu’il y a un niveau de patience à développer, que la plante annuelle a toujours sa place, mais qu’il faut aussi mettre en valeur le travail des pépiniéristes sur le développement des plantes vivaces, rustiques et indigènes. » Souvent, quand on demande au public ce qu’est un jardin, les gens répondent d’emblée : « un potager! ». Donc, il faut aussi faire connaître les plantes indigènes comestibles. « Ces plantes qui ne sont pas perçues esthétiquement comme belles
et intéressantes doivent devenir de premier ordre comme ce fut le cas en Californie après la sécheresse de la fi n des années 1980, lorsque j’y travaillais. On y a imposé de drastiques restrictions d’eau, réduit les gazons de 70% et développé le goût pour les plantes indigènes. C’était un facteur de survie, mais c’est aussi là que le paysage devenait plus vivant! La Californie est maintenant en avance de vingt ans pour les plantations indigènes. Cela choque encore ici! Le changement de mentalité s’en vient tranquillement chez le public, mais heureusement beaucoup plus vite chez les pépiniéristes… »
Avant de nous quitter, nous visitons les jardins de toit, qui ont aussi survécu au dur hiver. En effet, presque toutes les espèces reverdissent sur cet espace qui domine la petite chute du canal qui traverse le site. « Mon objectif est de donner une certaine pérennité à Flora, de rendre ce site de plus en plus autonome au cours des cinq années où nous serons ici. Préparer le jardin l’hiver à l’intérieur, faire un roulement ensuite avec l’extérieur, c’est ce que je veux inculquer au public. Est-ce que l’hydroponie, sans que cela devienne un laboratoire, peut apporter des solutions à la pérennité d’un jardin? Je pense que oui… lorsque le matériel sera plus abordable! » de conclure Mme Peñalosa. Alors, chers lecteurs, le débat est lancé!
Une ballade dans les jardins en pleine renaissance de Flora,
avec Raquel Peñalosa, B.A.P.,directrice artistique et chef du développement du produit
Par Bruno Bredoux
En attendant, rendez-vous du 29 juin au 3 septembre, aux Jardins des Écluses sur les Quais du Vieux-Port de Montréal www.fl oramontreal.ca.
Cascade de montagne (Jardins Aquadesign)
Romance urbaine.
Voìlà de quoi les vrais producteurs du Québec discutent en ce moment
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