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AMNESTY TERNATIONAL BULLETIN MENSUEL • • MO BRES1L TURQUIE Enfants de la rue : unmilitant menace Torture et meurtres dans le sud-est WOLMER do Nascirnento, coordonnateur A Rio de Janeiro du Mouvement national bresilien des enfants de la rue, est entre dans la clandestinité et a envoye sa famille resider dans un lieu inconnu apres que lui-meme et ses deux jeunes enfants 'eurent, a plusieurs reprises, éte menaces de mort, verba- lement et par knit, au debut de novembre. A la fin de novembre, il a commence de benéficier de la protection de la police fedérale, sur ordre du ministre de la Justice. Wolmer do Nascimento a trouve un refuge pour les enfants abandonnés du fau- bourg de Duque de Caxias, l'un des plus violents de Rio. Récemment, il a dénonce le role joué par la police, les juges, les hommes d'affaires et les politiciens A l'appui des escadrons de la mort. D'apres lui, ces -groupes d'extermination- auraient tue 184 enfants dans ce guar- tier au cours des cinq pre- miers mois de 1989. Les autorites locales et nationales ne semblent pas s'etre pressées d'enqueter sur les membres presumes des escadrons de la mort ni de les poursuivre. Le presi- dent Collor a demandé en septembre une enquete approfondie sur tous les meurtres d'enfants, mais les groupe de protection des droits de l'homme au Brésil declarent que peu de progres avaient eté accomplis A la fin de 1990. Bien que protege par la police, Wolmer do Nasci- mento est reste a l'écart de Duque de Caxias et du refuge qui s'y trouve. Effrayés par les rumeurs de menaces, certains des enfants qui fréquentaient le refuge l'ont abandonne. A la suite d'une action urgente lancée en sa faveur, Wolmer do Nascimento indique que plus de 1 000 let- tres de membres d'Al expri- mant le souci de sa securite sont parvenues A son bureau de Rio. LES arrestations se sont depuis peu largement repandues dans tout lc sud-est dc la Turquie oit [armee execute des operations contre- revolutionnaires contre les com- hattants du Parti des travailleurs kurdes (PKK). Le PKK se hvre it des attaques it main armee dans cette region depuis 1984. Les force de securite ont fait evacuer des douzaines de villages le long de la frontiere syrienne pour tenter de priver les partisans d'ahri et de nourriture. Des villageois sans aucun antecedent d'activite politique ont ete interroges. souvent sous la tor- ture, etant generalement soup- connes d'avoir ahrite des part isans. 1,c 8 septembre, presque toute la populat ion du v i I lage de ç itmeli, pres de Si irt, a ete arre- tee. La plupart ont ete relaches mais Ahit Ekinci est reste au secret a la gendarmerie d'Eruh pendant 20 jours. Voici ce qu'il a atfirme Huts m'ont lie les mains. ont Ote Ines vetements et m'ont suspendu au plafond par les bras. Fetais constamment hattu et sou- mis it la lidtika (coups administres sur la plante des pieds). suhi trois fois des decharges electri- ques. Ils !Wont lid les testicules avec de la ficelle pour les presser, bride les mains et le cou avec des cigarettes. Ils ont fendu mes LE gouvernement du president Hissein Habre est tombe le 30 novembre 1990 au moment ou les forces rebelles menees par Idriss Dehy ont occupe la capitale, N' Djamena, sans effusion de sang ; Hissein Habre s'est enfui au Cameroun. Le nouveau gou- vernement, dont Idriss Why est devenu president, a promis d'ins- taurer unc democratic a partis multiples et de proteger les droits de l'homme. L'un des derniers actes de la garde presidentielle d'Hissein Hahre, qu'Al avait déja identifiee comme responsahle dc violations tlagrantes des droits de l'homme, a ete [execution extra- plantes de pied avec un rasoir et les ont frottees de sel. Ils m'ont force a signer une declaratiom>. Ahit Ekinci a ete inculpe d'avoir ahrite Lies partisans kurdes et envoye a la prison de Diyarbakir. Line operation analogue a ete menee clans lc village de Yenik(iv, pres de Mardin, apres une echauf- four& entre forces de securite et partisans a la mi-novemhre. V ingt-deux villageois ont ete arretés et plusieurs &entre eux ont plus tard indique qu'ils avaient ete tortures au Commissariat de police de Mardin. Sur les neuf accuses conduits en prison. l'un Ibrahim Miner judiciaire de plus de 3(X) oppo- sants politiques secretement dete- nus au palais presidentiel. Plusieurs centaines d'autres pri- sonniers, detenus dans cies centres secrets it N'Djamena, ont etc rela- ches le ler décembre. Nombre d'entre eux avaient été tortures. D'autres prisonniers ont ete retrouvés en detention secrete dans une residence de l'ancien ministre de l'interieur. I,es prisonniers relaches ont confirme les informations publiees par Al en mars 1990 au sujet de la torture et des mauvais traite- ments systematiques intliges aux prisonniers, pratiques auxquelles aurait eu de graves hlessures aux jambes et un autrc des dents cassees. Le 25 novembre, lc corps de Yakup Aktas, age de 24 ans. ori- ginaire Lie Derik, petite ville de la region de Mardin. a ete rendu it sa famine para gendarmerie de Mardin qui l'avait arrete une semaine plus tOt. Le rapport d'autopsie indiquait qu'il etait mort d'une crise cardiaque. Cependant, ceux qui ont lave le corps ont declare que certaines blessures semblaient indiquer qu'il avait pu mourir sous la tor- ture. 1,a demande d'une seconde autopsie par la famine a ete reje- tee et le corps a ete enterre sous surveillance militaire. Le 28 septemhre, le village de Kayadeler a ete occupe par des troupes et des membres des '<equipes speciales" antiguerilla. Ils ont pet-164redans la mosquee. ob les homilies etaient rassembles. et les ont tous renvoyes chez cux. it l'exception de [imam, Ihrahim Miler. On a entendu des coups de feu et, deux heures plus tard. son corps etait rendu a son frere avec un pistolet et un mot parlant de suicide. Al a fait appel au Gouverne- ment turc pour qu'il entreprenne des enquetes sur tous ces incidents mais n'avait pas recu de reponse it la fin de décembre., l'ancien president Hissein Habre aurait directement participe. Plus de 4(X) prisonniers politiques des communautes Hadjerai et Zag- hawa, arretes en mai 1987 et avril 1988 ont été tues en secret ou sont morts en detention sous l'effet de la torture, de la malnutrition. du manque d'hygiene et de soins medicaux. Al a insiste aupres du nouveau' gouvernement pour qu'il adopte des garanties afin de prévenir le meurtre des prisonniers et qu'il ordonne une enquete sur le sort des centaines de prison- niers politiques qui ont '<disparu" depuis 1982.1 1 TCHAD Le nouveau gouvernement promet des réformes

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AMNESTYTERNATIONAL

BULLETIN MENSUEL • • • • MO

BRES1L TURQUIE

Enfants de la rue :un militant menace Torture et meurtres dans le sud-estWOLMER do Nascirnento,coordonnateur A Rio deJaneiro du Mouvementnational bresilien des enfantsde la rue, est entre dans laclandestinité et a envoye safamille resider dans un lieuinconnu apres que lui-memeet ses deux jeunes enfants'eurent, a plusieurs reprises,éte menaces de mort, verba-lement et par knit, au debutde novembre. A la fin denovembre, il a commence debenéficier de la protection dela police fedérale, sur ordredu ministre de la Justice.

Wolmer do Nascimento atrouve un refuge pour lesenfants abandonnés du fau-bourg de Duque de Caxias,l'un des plus violents de Rio.Récemment, il a dénonce lerole joué par la police, lesjuges, les hommes d'affaireset les politiciens A l'appui desescadrons de la mort.D'apres lui, ces -groupesd'extermination- auraienttue 184 enfants dans ce guar-tier au cours des cinq pre-miers mois de 1989.

Les autorites locales etnationales ne semblent pass'etre pressées d'enquetersur les membres presumesdes escadrons de la mort nide les poursuivre. Le presi-dent Collor a demandé enseptembre une enqueteapprofondie sur tous lesmeurtres d'enfants, mais lesgroupe de protection desdroits de l'homme au Brésildeclarent que peu de progresavaient eté accomplis A la finde 1990.

Bien que protege par lapolice, Wolmer do Nasci-mento est reste a l'écart deDuque de Caxias et durefuge qui s'y trouve.Effrayés par les rumeurs demenaces, certains desenfants qui fréquentaient lerefuge l'ont abandonne.

A la suite d'une actionurgente lancée en sa faveur,Wolmer do Nascimentoindique que plus de 1 000 let-tres de membres d'Al expri-mant le souci de sa securitesont parvenues A son bureaude Rio.

LES arrestations se sont depuispeu largement repandues dans toutlc sud-est dc la Turquie oit [armeeexecute des operations contre-revolutionnaires contre les com-hattants du Parti des travailleurskurdes (PKK). Le PKK se hvre itdes attaques it main armee danscette region depuis 1984.

Les force de securite ont faitevacuer des douzaines de villagesle long de la frontiere syriennepour tenter de priver les partisansd'ahri et de nourriture. Desvillageois sans aucun antecedentd'activite politique ont eteinterroges. souvent sous la tor-ture, etant generalement soup-connes d'avoir ahrite despart isans.

1,c 8 septembre, presque toutela populat ion du v i I lage deç itmeli, pres de Si irt, a ete arre-tee. La plupart ont ete relachesmais Ahit Ekinci est reste ausecret a la gendarmerie d'Eruhpendant 20 jours. Voici ce qu'ila atfirme Huts m'ont lie les mains.ont Ote Ines vetements et m'ontsuspendu au plafond par les bras.Fetais constamment hattu et sou-mis it la lidtika (coups administressur la plante des pieds). suhitrois fois des decharges electri-ques. Ils !Wont lid les testiculesavec de la ficelle pour les presser,bride les mains et le cou avec descigarettes. Ils ont fendu mes

LE gouvernement du presidentHissein Habre est tombe le30 novembre 1990 au moment oules forces rebelles menees parIdriss Dehy ont occupe la capitale,N' Djamena, sans effusion desang ; Hissein Habre s'est enfuiau Cameroun. Le nouveau gou-vernement, dont Idriss Why estdevenu president, a promis d'ins-taurer unc democratic a partismultiples et de proteger les droitsde l'homme. L'un des derniersactes de la garde presidentielled'Hissein Hahre, qu'Al avait déjaidentifiee comme responsahle dcviolations tlagrantes des droits del'homme, a ete [execution extra-

plantes de pied avec un rasoir etles ont frottees de sel. Ils m'ontforce a signer une declaratiom>.Ahit Ekinci a ete inculpe d'avoirahrite Lies partisans kurdes etenvoye a la prison de Diyarbakir.

Line operation analogue a etemenee clans lc village de Yenik(iv,pres de Mardin, apres une echauf-four& entre forces de securiteet partisans a la mi-novemhre.V ingt-deux villageois ont etearretés et plusieurs &entre eux ontplus tard indique qu'ils avaientete tortures au Commissariat depolice de Mardin. Sur les neufaccuses conduits en prison. l'un

Ibrahim Miner

judiciaire de plus de 3(X) oppo-sants politiques secretement dete-nus au palais presidentiel.

Plusieurs centaines d'autres pri-sonniers, detenus dans cies centressecrets it N'Djamena, ont etc rela-ches le ler décembre. Nombred'entre eux avaient été tortures.D'autres prisonniers ont eteretrouvés en detention secretedans une residence de l'ancienministre de l'interieur.

I,es prisonniers relaches ontconfirme les informations publieespar Al en mars 1990 au sujet dela torture et des mauvais traite-ments systematiques intliges auxprisonniers, pratiques auxquelles

aurait eu de graves hlessures auxjambes et un autrc des dentscassees.

Le 25 novembre, lc corps deYakup Aktas, age de 24 ans. ori-ginaire Lie Derik, petite ville de laregion de Mardin. a ete rendu itsa famine para gendarmerie deMardin qui l'avait arrete unesemaine plus tOt. Le rapportd'autopsie indiquait qu'il etaitmort d'une crise cardiaque.Cependant, ceux qui ont lave lecorps ont declare que certainesblessures semblaient indiquerqu'il avait pu mourir sous la tor-ture. 1,a demande d'une secondeautopsie par la famine a ete reje-tee et le corps a ete enterre soussurveillance militaire.

Le 28 septemhre, le village deKayadeler a ete occupe par destroupes et des membres des'<equipes speciales" antiguerilla.Ils ont pet-164re dans la mosquee.ob les homilies etaient rassembles.et les ont tous renvoyes chez cux.it l'exception de [imam, IhrahimMiler. On a entendu des coups defeu et, deux heures plus tard. soncorps etait rendu a son frere avecun pistolet et un mot parlant desuicide.

Al a fait appel au Gouverne-ment turc pour qu'il entreprennedes enquetes sur tous ces incidentsmais n'avait pas recu de reponseit la fin de décembre.,

l'ancien president Hissein Habreaurait directement participe. Plusde 4(X) prisonniers politiques descommunautes Hadjerai et Zag-hawa, arretes en mai 1987 et avril1988 ont été tues en secret ou sontmorts en detention sous l'effet dela torture, de la malnutrition. dumanque d'hygiene et de soinsmedicaux.

Al a insiste aupres du nouveau'gouvernement pour qu'il adoptedes garanties afin de prévenirle meurtre des prisonniers etqu'il ordonne une enquete surle sort des centaines de prison-niers politiques qui ont '<disparu"depuis 1982.1 1

TCHAD

Le nouveau gouvernement promet des réformes

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2 Février 1991

Campagne pour les prisonniers du moisLes cas exposés ici concernent des prisonniers d'opinion. Tous ont 6t6 arretés pour loursconvictions religieuses ou politiques ou a cause de lour origine ethnique, de lour sex., de lourcouleur ou de lour lahgue. Aucun d'eux n'a recouru 6 la violence ni preconis6 le recours 6 laviolence. Lour maintien en detention constitue une violation de la Declaration universelle desdroits de l'homme adoptie par les Nations Unies. Les appeis internationaux ont pour objetd'obtenir lour liberation ou ramelloration des conditions dans lesquelles lis sont Menus.Dans l'int64t des prisonniers, les lettres adress6es aux autoritis doivent litre rodigoles entermes mesurls et courtois et souligner qu'elles ont pour objet la defense des droits del'homme, sans aucun partl pris politlque. En aucun ca., 11 ne faut 6crire au prisonnier.

IRANMalakeh Mohammadi : journaliste et redactrice, agie de plusde 70 ans, se trouvait parmi les centaines de personnes arre-tees en avril 1983 du fait de leurs activités politiques au seindu parti de gauche Toudeh, qui etait alors

RWANDAInnocent Ndayambaje : 29 ans, etudiant en economiel'Université nationale du Rwanda, il a ete arreté enoctobre 1986 et detenu au secret sans inculpation pendanttrois ans.

Malakeh Mohammadi etd'autres dirigeants du partiToudeh ont été accuses de corn-ploter contre la Republique isla-mique d'Iran beaucoup ont etetortures pour les forcer a avouerdes actes d'espionnage et d'aut resdelfts et certains ont ulterieure-ment été executes. Certains sur-vivants, dont le mari de MalakehMohammadi, Mohammed Pou-rhomozan, etaient parmi les mil-Hers de prisonniers politiquessecretement executes vers la fin de1988.

Malakeh Mohammadi est rest&en prison pendant trois ans et demiavant d'etre finalement jugee en1986. Elle n'a éte autorisee a pre-senter aucune defense et n'ajamais ete informée des accusa-tions precises portées contre elle.Condarnnée a mort, sa peine aensuite ete commuee a 20 ansd'ernprisonnement. Elle aurait etetorturee au cours des sept anneeset demie qu'elle a maintenant pas-sees en prison. Elle est detenue

la prison d'Evin avec d'autres pri-sonnieres d'opinion du parti Tou-deh et d'autres groupes de gauche,arrêtees en 1983. Toutes ont etesournises a une pression constantepour les faire renoncer a eursconvictions politiques profondes.En wilt 1990, quelques-unes ontaccepte des offres de mise enliberte provisoire, rnais presquetoutes semblent etre retournées enprison.

Malakeh Mohammadi auraitdecline l'offre, n'ayant plus aucunparent proche vivant et ayantdecide de ne quitter la prison quelorsque les autorites lui accorde-raient uneliberte complete et sansconditions.IIPriere d'envoyer des appelscourtois pour sa liberation imme-diate a : S.E. l'Hodjatoleslarn AliAkbar Hachemi Rafsandjani, Pre-sident de la Republique islamiqued'Iran/La Presidence/Avenue dela Palestine, intersection d'Azer-baidjan/Teheran/Republiqueislamique d'Iran.H

En mars 1990, il a ete juge etcondamne par la Cour de süretede l'Etat a cinq ans d'ernprison-nement pour avoir enfreint laConstitution a parti unique duRwanda. Aux termes de la Cons-titution, tout Rwandais est tenud'être membre du parti au pou-voir, le Mouvement revolution-naire national pour le developpe-rnent (MRND), et creel- ou etremembre d'autres partis est uneinfraction penale.

A son proces, InnocentNdayambaje a plaide non coupa-He de l'accusation d'avoirenfreint la Constitution, mais areconnu etre le seul membre duFront national de resistance(FRONAR) qui, a-t-il dit, visaita rnettre fin aux injustices regio-nales et ethniques au Rwanda. IIfait panic du groupe ethnique desTutsi, nlinoritaire au Rwanda.

II a ete condamne a cinq ansd'emprisonnement pour apparte-nance au FRONAR et distribution

de tracts politiques dans la ville deButare.

AI est préoccupee de cequ'Innocent Ndayambaje n'a pasbeneficie d'un proces equitableil n'a eu acces a un avocat ni avantni pendant son proces et n'a paseu le droit de faire appel de sareconnaissance de culpabilite ni desa sentence.

Les cinq juges de la Cour, nom-mes par decret presidentiel, com-prenaient deux militaires et unfonctionnaire du cabinet du Pre-sident ; aucun d'eux n'aurait eude formation juridique.

II est Menu a la prison centralede Kigali et ne serait pas autorise

communiquer avec sa famine nirecevoir de visites.Priere d'envoyer des lettres

courtoises demandant sa liberationimmediate, : S.E.M. le General-Major Habyarimana Juvenal/Pre-sident de la Republique/Presi-dence de la Republique/BP 15,Kigali/Republique Rwandaise.1

CUBAEsteban Gonzalez Gonzalez et six autres personnes : membres du mouvement non officielpour l'intigration democratique (Movimiento Intergracionista Democratico - MID ont etearretés a La Havane en septembre 1989. En juin 1990, ils ont ete

mois au moins, ils auraient etedetenus dans de petites cellulesavec une lumiere artificielle cons-tante et sans air ni exercice.

Ils ont eté transférds en prisonen décembre 1989, mais on croitqu'ils n'ont eu acces a un avocatqu'en mai 1990 quand le minis-tere public a présente les resultatsde son enquête au tribunal. Ils onttous ete accuses de detenir et dedistribuer de la .propagandecontre-revolutionnaire. ; de sol-liciter des fonds et l'aval desources internationales ; de pre-parer une campagne de désobeis-sance civile ; enfin de vouloirchanger le systeme politique etsocial pour restaurer le capita-lisme. Esteban Gonzalez a etecondamné a sept ans d'emprison-nement ; Arturo Montane Ruiz,Manuel pozo Montero, MarioFernandez Mora, Edgardo Llom-part Martin et Manuel Reguiro

Dernière heureOn peut maintenant se procu-

rer les rapports suivants aupresdes sections nationales d'Al oudu Secretariat international aLondres

Colombie : Al s'inquiete desviolations des droits deI 'homme commises contre desmembres de collectivités indi-genes dans le departement deCaldas, en Colombie centrale,et du manque apparent de pro-gres des enquêtes officiellessur ces abus.(Index Al : AMR 23/61/90)

Sierra Leone : Al a été infor-mée de la condamnation a morten 1990 de 12 personnes incul-pees de meurtre et de volmain armee. Bien que les sen-tences de mort n'aient pas 616exécutées ces dernieres anneespour les cas non politiques, Alcraint que l'execution de sixhommes pour trahison en 1989n'annonce un retour a l'usagede la peine de mort.(Index Al : AFR 51/01/90)

Esteban Gonzalez Gonzalez,professeur de mathematiques agede 60 ans, a fonde le MID audebut de 1989. Ce mouvementrejette expressement toute activiteviolente et prone toute une gammede réformes démocratiques, dontla constitution d'un gouvernementpluraliste, defiant ainsi le mono-pole du Parti communiste, seulparti legal a Cuba.

Apres leur arrestation, les septhommes ont ete Menus au siegede la Sécurité d'Etat pendant plu-sieurs mois sans pouvoir accedera un avocat. Pendant le premier

Prisonniers libérés etcas nouveaux

AI a appris en novembre1990 la liberation de 43 pri-sonniers adopt& ou faisantl'objet d'une enquite ; elle ena adopti 150.

inculpis de «rebellion..Robaina ont recu des sentencesallant de trois a six ans d'empri-sonnement et Isidro Ledesma Qui-jano a ete condamne a trois ans dediberté surveillee., plutOt qu'a laprison, en raison de sa mauvaisesante. Les prisonniers purgentleur peine a la prison Combinadodel Este.

Priere d'envoyer des lettrescourtoises demandant la mise enliberte des six prisonniers a : S.E.Dr Fidel Castro/Presidente de laReptiblica/Ciudad de La Habana/Cuba.r1

LIBREAI a appris que LadjiTraori, prisonnier du moisen octobre 1990, a été liberden novernbre 1990 sans avoirété inculpe ni jug&

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Février 1991 3

Les femmessont en

premiere ligne

Une detenue enceinte est

frappee au ventre pardes policiers. Uric

femme fig& est viol&devant sa fmnille par des soldats

en armes. Uric jeune fille estarretee par des responsahlesgouvernementaux qui lui fontsuhir des humiliations sexuelles.

Uric femme cst torturee au coursd'un interrogatoire pour forcerson mari ii “avouer”. Line mereest ahattue par des soldats pourla simple raison que son fils estsoupconne d'activites pol i-tiques. Une jeure Idle est mena-cee dc mort par des agents de

l'Etat parce qu'elle demande desnouvelles de son pere ,,disparw.

La liste de ces violations fla-grantes des droits de l'homme

a l'encontre des tenures est sanstin. Beaucoup en sont victiniesparce qu'elles sont fortes - parcequ'il s'agit de militaries poli-tiques, d'animatrices en collec-tivites ou parce qu'ellcs exigentle respect de [curs droits ou deceux dc leurs proches. IYautres

en sont victimes parce qu'ellessont vulnerahles - femmes

jeures qu'il est facile d'humilier

ou dont on peut abuser, mereseffrayees qui feront tout pourproteger leurs enfants, oulemnies enceintes qui ont peurpour !cur enfant it nail re.lemmes par qui on peut attein-dre un homme. ou refugiees.isolecs et vulnerahles dans unmilieu etranger.

1,c present rapport decrit lesviolations des droits timdamen-

taus dont souffrent principale-ment les temmes. ainsi qu'uncertain nomhre d'abus suhis tantpar les femmes que par leshommes et les enfants. En con-centrant son attention stir lesviolations des dmits de l'hommecommises ii l'encontre desfemmes. Al espere mohiliser unappui Mternational pour la pro-tection des Femmes et, parextension, de tous les membresdes societes dans lesquelles ellesvivent.

Le present rapport relate['experience de Femmes qui ontsurvecu it la violation de [curs

droits. II raconte aussi l'histoired'un grand nombre qui n'y ontpas survecu. Les violations necessent de se produire dans

toutes les regions du monde ctsous l'autorite de tous les typesde gouvernements.

Le present texte nc construepas line l isle complete de tomesles violations des droits fonda-mentaux commises it l'encontre

des lemmes, mais simplement[indication du type d'atrocitesinfligees aux lemmes et, parconsequent, de cc que personnene dor suhir it l'avenir. II nes'agit pas non plus d'une en-

quêle sur [ensemble cies viola-tions des droits des temmes.rapport porte uniquement sur lesviolations des droits qui relevent

du mandat strictement définid'Al : s'etThrcer d'obtenir laliberation des prisonniers d'opi-nion - hommes et femmes dete-nus uniquement du fait de leursconvictions, de leur couleur. deleur sexe, de leur origine eth-nique, de leur langue ou de !curreligion. qui n'ont jamais utilist

la violence ni preconise sonusage intervenir en taveur d'unjugcment rapide et equitablepour tous les prisonniers poii-

tiqucs et s'opposer sans reserveit la peine de mort. aux execu-

tions extrajudiciaires et a la tor-ture. Si Al ne traite que d'un

AI a recu de nombreuses informations faisant Oat de torture infligee a desfemmes placees en garde a vue en Turquie.

Nevruz Tiirkdogan était tresoriere de l'Association des femmes pour lademocratic, en Turquie. Alors qu'ils distrilmaient un journal. le 15 sep-lembre 1990, a Ankara, la police l'a arrelée ainsi que son mari.

Kien qu'elle ail informe la police qu'elle etait enceinte de deux mois cidemi, Nevruz Tiirkdogan affirme avoir ete battue a plusieurs reprises pen-dant trois jours. Elle a fait tine fausse couche le 19 septembre et a ele con-duite a l'hôpital Numune. I,e 20 septembre, la cour de sécurite de l'Etatd'Ankara a ordonne sa liberation inconditionnelle.

Priere d'envoyer des lettres courtoises demandant instamment qu'uneenquele impartiale el independante soit ouverte sur les allegations de tor-ture et de luaus ais traitements qu'aurail subis Nevruz TiirkdoOn. ci queles responsables soient traduits en justice. Adressez vos appels a : NI. Abdfil-kadir Aksu/Nlinistre de l'interieur/lcisleri Bakanligi/06644 Ankara/Turquie.

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4Février 1991

Einharca mein Taleb ol7Ifusein, speakerine i Law., mine (Sahara occi-dental), a eft' apprehendee chez elle, en septembre 1979, par des policiersen toil; on ne l'a pas ret lie depilis. Elle laisse une filly de 13 ans,

est rune des cenlaines de personnes qui ont -disparu- dans le suddii N lam(' el au Sahara occidental, don( beaucoup 011i ele arretees parcequ'elles tiui !CM'S prOChes soupconnes d'opposit ion a hi dominationulti ierritoire sahranui par le Nlaroc et de s nip:nine um (TsIc 11 1 1111Polka-rio, organisation d'opposition armee.

1,es tenloignages dont dispose .A1 laissent a penser que de non:Owens -dis-yams- all Maroc sont toujours it anis et mint interne,' dans des centresde detention secrets.

Priere d'ecrire en ternies courtois, en Francais si possible, demandalitinsialluneill gill:nib:arca went Taleh Ilusein son liberee i llllll ediate-mein ti inconditionnellement ti moins qu'ulle ne still inculpeu d'un deinde droit conallitin carackrise (pi' elle beneficie d1111 prIni:s equitable.Ent ()ye/ sits appels u: S. NI. le Roi Hassan 11,Palais Ro al 'Raba( /Nlaroc.

nombre limite de droits. cc n'estpas qu'elle ignore ['importancedes autres. File est convaincuequ'il existe une relation etroiteentre tons les droits de l'hommemais reconnait qu'elle pentohtenir plus de resultats en del i-mitant sa tnche.

dniits hindamentaux de lafemme. comme ecux del'homme ct de [enfant. sontproelames dans la Declarationuniverselle des droits del'homme - qui enonee les I iher-tes Mdis idnelles essentielles a la

ic humainc. Celles-ei com-prennent hi liherte de cons-cience. &expression et &asso-ciation. lc droit en vertu duquelnul ne pent etre arhitraircmentarrete on detenn le droit den'etre pas sounlis a la torture.IC droit i un jugement equitahleet lc droit de n'etre pas \ ietimed'une execution extrajudiciaire.Ces droits ont ete {miles au piedpar des gonvernements partoutdans le monde. Quelles quesoient les circonstances. quelqueprofonde que puisse etre la criseeconomique, sociale on poli-tique i la/Indic dolt faire face tingous erncment ii ne pent vd'exense valahle pour contrese-nir aux droits fondamentaux dela personne.

L es lemmes son( les

principales vict Imes de eel--tains illtis. I.e \ iol. Ire-

quemment utilise eomme forlure. est le plus sou \ ent infligeaux delenues. I .a Con \ entiondes Nations Vines eontre la tor-ture et mares peines on traite-ments eruels. inhumains ondegradants interdit -tont ;tete parlequel tine douleur on des soul-Frances aigues, phssiques oumentales. sont intentionnelle-ment infligees it tine personne;nix fins notamment d ohtenir&elle ... des renseignements oudes a\ en\ ... de l'intimider 011

de faire pres \ ion stir elle ...Aneun foncti(mna ire ne doit etreantorise 'a commettre ou a tole-rer lc viol et autres formes&outrage sexuel.

Les temmes sont particuliere-mem suseeptihles d'etrc \ ioleesentre lc moment de lcur arres-tation et leur arrivee a un cen-tre officiel de detention. Danscertain s pays. ICS agents dela force puhlique on le personnelmilitaire se li \ rent au \ iol eta d'autres sev ices sexuels sansmeme avoir arrete of ficielle-ment la vietime. -Foutelois,l'internement dans tin lieuof hetet de detention Ile protegepas necessairement les lentmes.Reancoup ont a ffirme que les

gardiens de prison les avaientviolees ou avaient tente onmenace de lc Litre.

Pour celles qui sont enceintesau moment de leur detention. les

iolations de leurs (Irons entrai-nent sonvent Une SOUI trance

accrue. Files risqucnt tineattemte an tOctus. tnie tausse-conehe et la perspectived'accoucher dans les conditionspenihles de la prison. LesFemmes (1111se tronvent encem-tes upres avoir ete violees endetention sont encore exposeesit &mitres traumas.

Les lemnics soul trent allssl

deS 11 U111111111 1011s. (les Illenaees

Lie \. 101 el des :thus tie langagedestines a les degrader. Ce sontla des \ iolations de leUrs (Ironsqui letir ni h-1 !gent title peme on1111traitement cruel inhumain 011

tli'gradant.

Des lemmes de tomes lescategories sociales font l'ohjetde siolations des (trolls tonda-mentaux. Dans certain \ cas, lacause en est lice a lelll prOles-

sion OU a des actis ites paeiliqueset leg it lilies. Certains pousoirspuhlies arrilent on at taquent

iolemment des temmes quisont medeculs. as ocates. Jour-

nalistes, s\mhcalistes. enseimilitantes (les droit s de

l'homme. milaantes politiques,aniinatrices de collectivites etmenthres de hien d'aittre, pro-fessions. Dans &mitres cas. les(twits des lenunes sont 5101es duhut de leur origine ethnique onde lcurs eon\ let ions religieuscs.

Certames fenunes s(mt s IC

1 lines Lie k iolations de [ems(Irons (lu simple Ma qdelles se

Irons cut etre epouse. Mere. Idleon antic de personnes que lesautontes considerent comme-dangercuses-

Ces femmes son( memicees, detenues en hell el placede leurs proehes. tortureesmeme t (lees, les pon s otrspuhlics tentant &imposer leUr

‘01011k. a ectix qui ICU s0111 Iles

de pres.

Dans heancoup de societes.ICS principaus militants des(Irons de IThommc sonl lesparents de prisonniers : lemmeset enfants. SOUVent. sans cesseen premiere ligne. taisantcampagne pour la Iihc'ration thi

prisonnier. s'adressant Illlsfonctionnaires, cherchantohtemr des renseignements.tentant de prendre som duprisonnier I es Mind les de

prisonniers la charge de leurassurer tomes sortes d'appins -depins les repas quondiens. les

me(hcaments et les \ elementsjusqu'a hi collecte de tOnds pour

remimerer les as ocats, pa er lesrancons ou donner de hi puhli-cite a ratlaire.

Dans heaucoup de pars itricams, tine forte tradition de sohdank; tannl ou conmuman1111re pl'Olege les prisonmers pat -t lent ierement vulnerahlcs. II enresulte Line certain s gou \ ernemerits exploitent dehherementles hens en emprisonminl. menacant cI harcelant lesparents des prisonniers.FIC'e, soils le gouvernement del'ancien president Sekon Toure.[Hat I aistut pression sur lesepouses pour qu'elles disorcentd'zIS cc curs marls detenus.

D CS ICI-

11111es innonihrahlessont toreces de s lyre dansl'onthre de la -disparition-

(1. tine attire personne. Cnefemme pent soudam se !roil \ ci-te sent souticn de sa !auntie aumoment on elle fait face aI 'ahsence &tin proche et essaye

de retrouver le -disparu-, Ellepetit en tau se trouver 5i:use dutan de 11 -disparition- de sonniari.111:11s dans l'impossihililede reclamer les prestationscielles autres puisque la !thin

(.1C s011 Marl n'a pas etc decla-res', otheiellement on legale-ment. Les memhres du Connienational de coordination dessenses du Guatemala. groupeIllenl 111d1C11 e0111111 s011s le I10111

LIC CONAN/kit...A, ont denonee[attitude de leur gousernementen mailer(' (FOCI 1-01 Indellnll

Ils sollIelnl a plusieursreprises qiie [Mat n'aecorded'indemmtes que si III senseattrihne la mort de son Marl :HI\

loreeS de guerilla de r opposi

non et cesse toutes recherche\stir la mort ou la ..disparition..

de son mari.

proches des -disparus-sont. dans heaueoup de cultures.exposes :I (rantres soulfrancesencore, d'ordre emot il.

Page 5: TERNATIONAL - amnesty.org

Février 1991 5

Wafa Idriss est au nombre d'au moins 77 femmes. arretées en Syrie entre

milt 1977 et fevrier 1988, qui sont loujours en detention sans inculpation

ni jugement.

Des centaines de kmmes ont ete arretees en Sy ne depuis 1985 (hi fait

de !curs liens as ec des hommes recherches par les forces de securite On de

leurs propres actis ites politiques pacifiques.

I,es prisonniers politiques son( systernatiquenient tortures en Sy He. pen-

dant les interrogatoires, pour leur arracher des -aveuv, et des renseigne-

ments et A des fins punitiyes.I,es informations faisant etat de %iol par des membres des forces de securite

son( nombreuses.

Priere d'ecrire en termes courtois primant Ot re inquietude des ant les

nombreuses informations scion lesquelles des detenues mint se% erement tor-

turees et sounlises a des sey ices seyuels, et demandant que ces 77 Femmessoient immediatement liberees a moins qu'elks ne soient inculpees d'un

delit de droit commun earacterise et jugées rapidement et equitablement.

Enyoyez Yos appels a : S. E. NI. AM H Dalin] Khaddam/Vice-president!

Cabinet du President /Palais presidentiel/Damas/Repubhque arabe

rienne.

felonies refusent sous cut

d'abandonner tout cspoir et

recherchent pendant des annees

des maris et des enfants qui ont

-disparu-, hien que relativement

peu de victimes de ,,disparit ion-

nc sun, ivent cette violation

inhumaine dc leurs droits. A

moins qu'ils ne reapparaissent.

ou que lcur corps ne soit

retrouve. Icor famille vit des

annees &incertitude. sans poo-voir porter Icor deuil comme ii

cony lent et peutA.'tre. ainsi.

apaiser leur chagrin.

Dans les zones de troubles

civils ou dc contlit arme. les

femmes sont souvent victimes

de brotalites du simple fait del'endroit on elles vivent ou do

groupe ethnique particulier

auquel elles appartiennent. Hies

se trouvent souvent prises dans

le feu croise des groupes armes

d'opposition et des forces goo-

vernementales. menacees de

iolence de part et &mitre.

Pour Al. c'est one question de

principc de condanmer la tor-

ture et IC meurtre des prison-

niers par qui que cc soit..v cool-

pris les groupes &opposition.

Cependant. elle ne considere

pas ces groupes comme s'ils

a‘aient IC statut de gouverne-

mem, non plus qu'elle ne

s'adresse i cox it moins qu'ils

ne possedent certains ties attri-

huts essenticls d'un gouverne-

ment, tels que le cont rifle &one

partie considerable d'un terri-

toire et &one population. Cest.

apres tout, de la competence des

gouvernements qu'il rcleve de

determiner la responsahilite

penale et tie traduire en justice

les responsahles iolence

contre les ititorites. les forces de

securite et les civils. Dans

lexercice de ces pouvoirs legi-

times, cependant. lEtat doit se

conformer aux nonnes interna-

tionales en matiere de droits de

Fhomme ct observer les regles

de sauvegarde des droits fonda-

mentaux de l'homme prevues

par la legislation interne.

De nomhreux gouvernements

n'appliquent pas ces normes.

Le viol des pay sannes. soil

en detention officielle, soil

detenues par des soldats au

emirs &Operations contre-

revolutionnaires. est un pheno-

mene commun ii heaucoup de

pays. Ces ahus tOnt souvent

l'objet d'une certaine complai-

sance de la part des gouverne-

ments. Des fonctionnaires de la

justice du departement d'Avacu-

cho. an Perou, ont dit en 1986

it des representants d'Al que le

viol de la part des troupes régu-

lieres operant dans les tones

rurales allait de soi. Fin septem-

bre 1990, tine Peruvienne et sa

fille de 17 ans ont ete detenues

dans tine base militaire et io-

lees it plusicurs reprises par un

certain nomhre de soldats. 1,es

deux femmes ont ete ensuite

relUchees mais hien averties de

ne pas signaler lc viol. Flies ont

demande l'anonymite de peon de

represailles. 11 n'y a pas trace

clenquele effective sur les cas

de viol au Perou et les coupa-

hies n'ont pas ete traduits en

justice.

D es refugiees et des

demanderesses d'asile sont

aussi victimcs de sev ices

sexuels de la part de la police.

4 soldats ou autres agents offi-

ciels. Beaucoup de ces lemmes

sont privees de l'appui dont

dies beneficieraient dans leur

propre collect iv ite ou de la part

de Icons proches. Pet, en mesure

de se proteger des alms OU tie

s'assurer reparation. clles se

trouvent souvent exposees

tomes sortes de violations.

circonstances culturelles

ou sociales accentuent partOis

l'isolement des temmes du fait

des violations dont dies soul.-

frent. Hies peuvent s'abstenir

de signaler des sevices homi-

liants dc la part des autorites.

par crainte tic represaillcs de la

part de Icor propre famille. de

repercussions sociales boulever-

santes ou de nouvelles atteintes

par des fonctionnaires.

Les temmes qui decident de

ne pas taire les N.. iolations dont

elles sont victimes peuvent se

heurter it des barrages tels que

la tolerance officielle des dom-

mages qu'elles ont sub's. Si

elles appartiennent it des

groupes sociaux ou economi-

ques defavorises. les voies

de communication peu-

vent sc fernier devant elles. Les

agents de la force puhlique ne

les ecoutent pas et elles ne

savent vers qui se tourner.

D cpuis dix ans, un nombre

croissant de femmes recla-

ment la protection de !curs

droits. Flies ont fait savoir

puhliquement et clairement cc

qu'elles-memes et d'autresmcmhres de leurs communaute

ont souftert. Files ont aussi

organise des groupements com-

munautaires et nationaux pour

protester contre les violations

des &oils de l'homme. Dans

certains pays, cites se trouvent

d'autant plus menacees qu'elles

ont assume puhliquement un

Rile dirigeant et reclame l'adop-

tion tie mcsures speciales pour

protege r les droits fondamen-

taux de la femme. Malgre tout.

cites continuent de se faire

entendre. Le Comite des meres

et des parents tics prisonniers

politiques, tics disparus et des

assassines, connu sous lc nom

de COMADRES, est. depuis

plusieurs annees. it [avant-

garde tie la lune pour la protec-

tion des droits de l'homme en El

Salvation. II poursuit Iolljouns

son oeuvre malgre les menaces

repetees contre ties membres du

groupe et ties violences telles

quc I 'attaque it la homhe de son

bureau de San Salvador en octo-

hre I 989.

1.0 mois suivant. des soldats

tint envahi ce bureau et arrete

neuf militants de COMADRES,

dont certains tint dit plus tard

qu'on Icor avail hande les veux,

passe les mcnottes et qu'on les

avait balms en detention.

Le Groupe d'appui mutuel

pour la reapparition en vie de

nos proches. appele GAM, est

la cihle de violences au Guate-

mala. Les membres du GAM

insistent aupres des autorites

pour qu'elles rendent des comp-

tes it regard des «disparus,. Plu-

sieurs dirigeants du GAM. dont

Rosario Godoy de Cuevas, ont

ete enleves et tues en 1985.

apparemment par ties agents de

l'Etat.

D'autres membres du GAM

font maintenant l'objet tie me-

naces. Nineth Montenegro .de

Garcia, dirigeante du groupe. a

recu tant de menaces de mort

que les militants des droits de

l'homme du monde entier ont

envove it plusieurs reprises des

appels en sa faveur aux autori-

tes guatemalteques. Sa mere.

Page 6: TERNATIONAL - amnesty.org

6 Février 1991

Lite femme et son enfant dans un camp de refogies. I,es refugiees soul particulierement volnerables aux viola-

tions des droits fondamentaux.

dont la maison a ete mitraillée

en juillet 1990. semble aussi

menacee par les fOrces gouver-

nementales ou leurs associes.

Les halles retrouvees apres

Eattaque seraient du meme cali-

bre que celles qui soft utilisees

dans rarmee.

L es femmes jouent un rOle de

premier plan dans les orga-

nisations sud-africaines des

droits de l'homme, comme le

Comite de soutien des parents

de detenus et la Ceinture noire

(Black Sash). Malgre des di-

zaines d'annees de repression,

les militantes continuent de se

mohiliser contre les detentions

de masse, la torture et les injus-

tices perpetuees au nom de

I 'apat-theid.

Noma India Mfeketo a assiste

en 1985 au Congres internatio-

nal des temmes. a Nairobi. 00

elle representait le Congres des

femmes unies ct la Federation

des femmes sud-africaines. Sa

renommee internationale ne ra

cependant pas protegee ii son

retour : elle a ete detenue neuf

mois en 1987. sans etre incul-

pee ni jugee. puis de nouveau

plusieurs mois en 1988 et 1989.

Comme heaucoup de ses colle-

gues, elle n'etait detenue que

pour avoir exerce pacifiquement

ses droits fondamentaux.

Susan Anihan. de r Equipe

speciale detenus. groupe oeu-

vrant en faveur des droits de

l'homme aux Philippines, aurait

ete detenue et torturee en

novembre 1988. De nom-

torture.

La perseverance de temmes

comme cellcs-ci face i de telles

persecutions, ainsi que le cou-

rage de hien (Eautres htunmes et

tenuncs qui continuent de Inner

pour les droits dc rhomme, ont

()Menu ces dernieres annees des

resultats importants. I at coin-

munaute internationale dispose

de plus de renseignements que

. jamais stir ce qu'i1 advicnt aux

Maria Nonna Santa Clara, travail-

leuse sociak i Naga City, et sa coi-

legue. Angelina lienaresas, ont ,,dis-

paru" le 26 avril 1989. Elks avaient

rendu vkite i one femme de Santa

Cruz. Celle-ci a affirme avoir Su

trois inconnus les suivre apres

qu'elles l'eurent quittee. Des

temoins oculaires ont dit que Maria

Nonna Santa Clara avail appek

Eaide plus tard cc meme jour alors

girdle etait i bord d'une jeep de

Earmee, it Naga City.

1,es autorites militaires nient avoir

connaissance de l'endroit oil se trou-

vent ces dens femmes, malgre des

elements de preoves importants

montant qu'elles soul responsables

de leur enlevement. I a famille de

Maria Nonna Santa Clara. et

d'autres personnes qui essay ent de

la reirouver. ont recu des menaces

de mort dont elles pensent qu'elles

emanent de Earmee.

Priere d'ecrire des lettres cour-

toises demandant instamment au

gouvernement d'agir rapidement

pour ret miner NIaria Nonna Santa

Clara et sa collegue et traduire en

justice les responsables de leur Ais-

parition. Envoyez vos appels a :

Alme la Presidente Corazon

Aquino/l'alais de Malacanang/

Manille/Philippines.

temmes du monde entier. Au

fur et it mcsure que les femmcs

s'unissent pour faire connaitre

les faits et pousser au change-

ment. [action engagee pour

mettre fin aux ahus prend de

'ampleur.

Lt campagne internationale

s'elargit et s'accelere au nom

des Femmes qui ont lutte pour

[curs droits sans pouvoir survi-

vre, en faveur de celles qui Int-

tent en ce moment pour survi-

vre et en faveur non seulement

de ces temmes mais (le tons

ccux qui ne devraicnt jamais

plus etre exposes'a des viola-

tions des droits de l'homme.

militants des droits de l'homme

exigent que la protection garan-

tie par les traites internationaux

devienne realite dans tous les

pays.

I ,es packs internat ionaus des

droits de homme, la Conven-

tion des Nations Unies contre la

torture. la Convention de,,

Nations Unies stir [elimination

de toutes les formes de discri-

mination i t egard des temmcs.

et hien &awes instruments

fixent des normes minimales de

responsahilite gou xernementale.

Si les pouvoirs publics ne

tiennent pas compte de 'curs

responsabilites i r egard (Fun

secteur qucl qu'il soit de la

societe - les kmmes, Ia jeunesse

ou les membres de minorites

ethniques ou religieuses - nul ne

peut etre assure du respect de

ses

breuses femmes de cc pays ocu-

vrant pour les droits dcl'homme

ont aussi suhi le meme

traitement.

Des fonctionnaires tures ont

arrete plusieurs membres d'une

organisation feminine en janvier

1990, apres une descente de

police dans les bureaux de

[Association des femmes

democratiques d' Ankara. Elles

auraient ete interrogees sous la

Page 7: TERNATIONAL - amnesty.org

Févner 1991 7

IRAQ

Violations massives après

Ce corps, suspendu a tine grue a Kowa serait celui d'un soldat iraquienexecute le 16 aoUt pour pillage.

dations comprenant : l'autorisa- sonniers d'opinion [institutiontion d'acces immediat pour le d'enquetes sur tous les cas signa-Comite international de la Croix- les de torture, d'execution extra-Rouge afin de lui permettre judiciaire et de <,disparitiom, :d'assurer la protection des prison- enfin. [adoption immediate deniers et des civils au Kowa ; la mesures pour prevenir de nou-mise en liberte immediate et velles tortures, de nouvelles exe-inconditionnelle de tons les pri- cutions ou d'autres abus..

VENEZUELA

Exhumation de tombes a Caracas

l'invasionAPRES Einvasion du Koweit, le2 aoUt 1990, les forces iraquien-nes ont commis des violations desdroits de Ehomrne dans tout lepays. On peut citer Earrestationarbitraire et la detention sans pro-ces de milliers de civils et de mili-taires, la torture systernatique. lacondamnation a mort et Eexecu-tion extrajudiciaire de centaines decivils non armes, dont des enfants,enfin la .disparition. de centainesde Menus dont on craint quebeaucoup ne soient morts. Cesahus sont decrits en detail dans unrapport publie par Al en decem-bre 1990.

AI ne prend pas position al'egard du conflit du Golfe. Tou-tefois. l'organisation s'inquietedes violations des droits de[homme qu•il occasionne.

Le rapport d'Al contient denombreux temoignages d'anciensdetenus. qui ont dit avoir ete tenusau secret sans inculpation ni pro-ces et tortures tout le temps de leurdetention. Non moins de 38 me-thodes de torture sont citees dansle rapport, qui conclut que lacruaute du traitement intlige auxdetenus semblc destinde a terro-riser l'ensemble de la populationet it decourager toute expression,sous quelque forme que ee soit,d'une opposition it la presence ira-quienne au Kowa.

LE Gouvernement yemenite ainforme une delegation d'Al ennovembre 1990 que le pays adhé-rerait a la Convention des NationsUnics contre la torture et autrespeines ou traitements cruels, inhu-mains ou degradants. Huit prison-niers politiques condamnes a mortdepuis 1985 ont ete grades en[honneur de la visite d'Al. Legouvernement a aussi assure Alqu'il reverrait les cas de tous lesdetenus politiques qui n'avaientpas encore ete juges.

Les representants d•AL ayant a!cur tete le Secretaire general. ontvu le President et le Vice-President. ainsi que les ministresdes affaires etrangeres. de linte-rieur et de la Justice. aupres des-quels ils ont souleve les sujetsd•inquietude d'Al au Yemen, etnotamment les cas des prisonnierspolitiques condamnes et des dete-nus non juges. les irregularites desprocedures d•arrestation et dedetention, la poursuite du recoursa la peine de mort et l'enchaine-ment des prisonniers. Le Secré-taire general s'est en outre adresse

Les families ne regoiventaucune notification officielle del'arrestation ni du lieu de deten-tion des detenus, qui par conse-quent <<disparaissent. effective-ment. et restent dans l'ignorancede leur sort et de l'endroit ou ilsse trouvent jusqu'a cc quils soientrelaches ou executes. Dans ce der-nier cas. les corps sont soit aban-donnes dans les rues de Koweitsuit jetes devant la maison desvictims.

A partir de la mi-aoUt. unsysteme d'execution extrajudi-claire s'est instaure, en vertuduquel, scion un temoin : “Les Ira-

quiens ramenent le détenu chez luiet demandent a sa famine del'identifier. Une fois identifie. lesIraquiens lui tirent une balle dansla nuque sous les yeux de safamille.. Des enfants sont mortsde cette maniere.

L]raq a aussi étendu la porteede la peine de mort cn aoUt. peuapres [invasion. Toutefois, Alconclut que des infractions osten-siblement penales, comme le pil-lage. servent de pretexte aux auto-rites iraquiennes pour executerceux qui prennent part a des acti-vites d'opposition contre lesforces iraquiennes au Kowa.

En décembre, Al a demandé auGouvernement iraquien de se con-former a une serie de recomman-

au Parlement yemenite, se felici-tant des progres recents du respectdes droits de Ehomme dans lepays mais attirant [attention surles questions qui continuent depreoccuper Al.

Al avait ete officiellement invi-tee a visiter le pays par le Prési-dent du Yemen en fevrier 1990.1 -

JORDANIE

Des prisonniersbénéficient de laclémence royaleHUIT prisonniers ont ete relachesen septembre et novembre 1990apres que le roi Hussein bin Talalleur eut accorde sa grace. L'unavait ete condamne a mort et lesautres a de longues peinesd'emprisonnement a la suite deproces inequitables devant le tri-bunal de la loi martiale au titred' infractions politiques entrainantla violence, dont une tentatived'assassinat du Roi.1 1

FN novembre, un juge a ordonnel'exhumation de tombes sans ins-cription qu'on pensait contenir lesrestes d'un certain nombre deceux qui sont morts a Caracasentre lc 27 fevrier et le 10 mars1989, au moment ou les forces desecurité ont fait des centaines devictims.

Un anthropologue legiste s'estrendu dans le pays du 26 au30 novembre en tant que represen-tant &Al pour surveiller lesrecherches et recueillir des rensei-gnements sur Eemplacement dulieu d'inhumation, la recuperation

PLUS de 1 000 personnes, dontau moins trois anciens prisonniersd'opinion, ont ete arretées aNouakchott. capitale de la Mau-ritanic, et Nouadhibou en novem-bre et décembre 1990. Elles ontete detenues dans des casernes dela region de Nouakchott. D'apresun representant du gouvernement,elles auraient ete arretees en rai-son d'unc conspiration pour ren-verser le gouvernement, maisaucune elles ne semble avoir etéofficiellement inculpee d'aucune

des corps et leur identification.Plusieurs corps ont ete analysespar des medecins legistes locaux.Les families des victimes se sontlelicitees de ces mesures maisont continue. avec l'appui desurveillants du respect des droitsde Ehomme, a demander uneenquete complete sur les meurtres- dont les circonstances faisaient,dans plusieurs cas, penser queles victims avaient fait l'objetd'une execution extrajudiciaire.A la fin de 1990, toutefois. peude progres avaient eteenregistres.1

infraction. Al a ete informeequ'au moins 15 d'entre elles ontpu mourir en detention a la suitede la torture. Tous les detenusappartiennent au groupe ethniquenoir Hal-pulaar, que les autoritéssoupconnent d'etre oppose augouvernement. Depuis avril 1989,les membres du groupe Hal-pulaar. particulierement dans lesud du pays, sont frequemmentvictims d'arrestations. de tortu-res, de .disparitions,, et d'execu-tions extrajudiciaires.LT

REPUBLIQUE DU YEMEN

Huit condamnés grades al'occasion de la visite d'Al

MAURITANIE

Informations de torture

Page 8: TERNATIONAL - amnesty.org

8 Février 1991

ARABIE SAOUDITE

Des femmes arrêtées pour avoirconduit une voitureLE 6 novembre 1990, desfemmes ont manifesté a Riyadpour protester contre [inter-diction traditionnelle qui leurest faite dans le pays de con-duire une voiture. Des dou-zaines de femmes ont forme unconvoi sur une des grandesavenues de Riyad. Quarante-neuf de celles qui y ont prispart ont etc: détenues quelquesheures puis relachees.

Salih El Azzaz, ecrivain etjournaliste en vue, a aussi etéarrete. etant soupconne d'etrel'un des organisateurs de lamanifestation. alors qu'il pho-tographiait la manifestation. II

LE Gouvernement britannique aannonce en decembre le renvoi encour d'appel de l'affaire d'EnginRaghip. Celui-ci est l'un des troisjeunes gens condamnes a vie pourle meurtre d'un policier au coursd'une entente en 1985 a la cite deBroadwater Farm, a Londres. Legouvernement a fon& sa decisionsur de nouveaux Clements depreuve concernant ['examenpsychologique.

Al n'a cesse d'insister aupres dugouvernement pour qu'il revoictoutes les affaires de BroadwaterFarm dans lesquelles la condam-nation ne reposait que sur lesaveux. L'organisation avait recude nombreuses informations scionlesquelles les aveux avaient eteobtenus par la contrainte et en[absence d'un avocat. Au coursdu proces de fevrier 1987, troisjeunes gens ont ete acquittes denleurtre apres que le juge eut cri-tique la conduite de la police au

LE BULLETIN D'Al estpublie tous les mois enquatre langues pour vous in-former des preoccupationset des campagnes d'Al par-tout dans le monde et desrapports detailles quepublic [organisation.Vous pouvez souscrire unabonnement aupres d' AI(adresse ci-dessous) oudu Secretariat inter-

national, 1 Easton St.Londres WCIX 8DJGrande-Bretagne

aurait ete &term au secret ausiege de la Mabahith al-Ammo(services secrets) dans le guar-tier d'Ulaisha a Riyad et n'a eudroit aux visites de sa familleque fin decembre. Al le con-sidere comme un prisonnicrd'opinion et a demande samise en liberte immediate etinconditionnelle.

Une semaine apres la mani-festation, une loi interdisantaux femmes de conduire a etepromulguee. Cette loi disposeque quiconque viole [interdic-tion faite aux femmes de con-duire est passible d'une peinenon specifiee.

cours de I' interrogatoire de deuxd'entre eux. Au cours d'uneaudience disciplinairc ultericure,le policier qui dirigeait l'enquetestir le meurtre a ete reconnu cou-pable d'avoir refuse a un garconde 13 ans, detenu pendant troisjours, le droit de consulter un avo-cat. Un autre policier demeuresous le coup d'une inculpation dis-ciplinaire relative it l'interroga-toire du garcon en question: '

Une délégation d'Alse rend en hideUNE delegation d'Al s'estrendue it Delhi du 10 au I 7 de-cembre 1990 pour assister auCongres mondial des droits del'homme. Pendant son sejour,elle a sollicite des entretiensavec des membres du gouver-nement, dont le premier minis-tre, Chandra Shekhar.;

II AMNESTYNI INTERNATIONAL

mom ommor

Des families pleurent leurs morts.

QUINZE personnes au monis,dont trois cnthnts, auraient etetuecs et 19 mitres. dont plusieursenfants. blessees lorsque des sol-dats ont ouvert le feu sur des vil-lageois non armes dans tine basemilitaire, Solola (Guatemala). lcsoir du 2 décembre 1990.

D'apres les temoins, tout acommence lorsque des soldats dela base, qui auraient ete pris deboisson, ont force la pone d'unvillageois, tente de le voter etauraient tire sur lui, le blessant.Quelque 1 500 personnes sontallees protester a la base et les sol-dats leur ont tire dessus.

Les survivants, interroges al'hOpital par des representants dela presse locale et internationaleet des groupes de protection desdroits de l'hommc, insistent stir lcfait que cote foule etait pacifiqucet sans armcs Cl que les soldats ontouvert lc feu quand les chefsde la manifestation ont dcmande

a parler an commandant de labase.

Le personnel militairc a com-mence par soutenir que les villa-geois avaient provoquel'incident.Toutefois, apres [indignation lam-gement exprimee a [echelonnational et international, desporte-pa role de [armee ontannonce que deux militaires. l'unsuppose avoir provoque l'incidentinitial au logic du villagcois etl'autre le commandant de la base.avaient ete arretes.

Al a demande au gouvernementsi une enquete serait effectuee eta insiste pour quc tout resultat soitpromptement divulgue. quc lestribunaux soient saisis de tout actccriminel Cl que des mesures soientprises pour garantir des coinsmedicaux aux blesses. la securitede tons les temoins de l'un onl'autre incident et tine indemnisa-tion appropriee de la famille desvictimes.

ROYAUME-UNI

L'affaire de Broadwater Farm va enappel

II AMNESTYNE INTERNATIONALas .41

1/' maavriA=INTERNACIONAL

GUATEMALA

L'armée tue quinze civils

COREE DU SLID : Dans le numéro 1 du Bulletin, publié en janvier 1991,il est mentionné que les prisonniers d'opinion qui ne renoncent pas aleurs convictions communistes peuvern etre détenus indéfiniment. I,a •Loi sur la securite publique, qui autorise ce mainlien en detention, aete ahrogee en 1989. Toutefois, les prisonniers politiques detenus envertu de la legislation sur la securite nationale, notamment les prison-niers d'opinion, ne benéficient pas de mesures telles que la liberationconditionnelle, a moins qu'ils n'acceptent d'etre "anticommunistes".

AMNESTY INTERNATIONAI, PUBLICATIONS. I Easton Street, Londres W(' I X 81),I. Grande-Bretagne. Imprime en Grande-Bretagne par Black Rose Press.Prix de rabonnernent pour un an: 7 !tyres sterling. ISSN 0308 6887.