Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

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ÉTUDES et Recherches de l’Institut Supérieur des Métiers DÉCEMBRE 2014 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle Chiffres clés Pratiques et besoins de financement

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Institut Supérieur des Métiers - 28-30, rue des Peupliers - 75013 Parisinfometiers.org

DÉCEMBRE 2014

Tableau de bord des entreprises artisanalesde sous-traitance industrielle

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Pratiques et besoins de �nancement

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L’ISM et la DGE (ex DGCIS) souhaitent que la diffusion des résultats de cette étude soit la plus large possible.Les citations doivent mentionner la source.

© Institut Supérieur des Métiers – Décembre 2014 – ISBN 2-911042-42-5

RemeRciements

Sont vivement remerciées pour leur contribution à la réalisation des travaux d’enquête :• la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de région Nord-Pas-de-Calais• la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de région Alsace• les Chambres de Métiers et de l’Artisanat de Loire-Atlantique, de Mayenne, du Rhône, de

Haute-Savoie et de l’Yonne.

AuteuRs

Ce tableau de bord est réalisé par l’Institut Supérieur des Métiers en partenariat avec le réseau des Chambres de Métiers et de l’Artisanat.

Direction : Catherine Elie, Directrice des Études et du Développement Économique à l’Institut Supérieur des Métiers.

En partenariat avec Christine Uribarri, Directrice de l’Action Économique, Assemblée Permanente des Chambres de Métiers et de l’Artisanat.

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Sommaire

En résumé 5

Notice méthodologique 7

Chiffres clés 2013 9

1 Letissud’entreprisesartisanalesetsonévolution 10

2 Localisationdesentreprisesetbassinsdecompétences 14

Zoomsurlessavoir-fairedesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustrielle 32

3 L’activitééconomique 33

Dossier : pratiques et besoins de financement des entreprises 37

4 Santéfinancièreetperspectivesdesentreprises 38

Zoomsurlesrelationsdesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustrielle avecleursclientsdonneursd’ordre 46

5 Sourcesdefinancementetaccèsaucrédit 48

6 Lesrelationsaveclesbanques 54

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(1)InstitutSupérieurdesMétiers-L’artisanatdesous-traitanceindustrielle-Enquêteauprèsde1000entreprises.-Paris:ISM,2012.-69p.Synthèseenlignesurlesitedel’ISM:http://ism.infometiers.org/ISM/Etudes-et-enquetes/Liste-des-etudes-et-enquetes/Les-entreprises-artisanales-de-sous-traitance-industrielle?from=liste&offset=0&classification=10

en Résumé

Historiquement, l’artisanat a toujours joué un rôle de premier plan dans l’économie de la sous-traitance industrielle : le secteur a été pionnier dans le développement du travail à façon, aux xviie et xviiie siècles, puis dans les industries dites « de métiers », comme la forge, la fonderie ou la mécanique générale, aux xixe et début du xxe siècles. Ces métiers sont d’ailleurs empreints d’une tradition compagnonnique, toujours vivante dans le travail des métaux.

Ce rôle de l’artisanat dans l’économie de la sous-traitance industrielle demeure essentiel au-jourd’hui : prèsde80%desentreprisesdesous-traitancesontartisanales. Environ 26000sontactivesdanslavingtained’activitésquiconstituentlecœurdelasous-traitanceindustrielle.Elles emploient 130000actifs et réalisent unchiffred’affairesde13,4milliardsd’euros.

Une étude menée en 2012 par l’Institut Supérieur des Métiers (1) avait révélé des entreprises fortement intégrées dans les filières industrielles, majoritairement positionnées sur des savoir-faire de spécialité. Ce tableau de bord permet d’en suivre les évolutions pour ce qui concerne la démographie, la répartition territoriale des activités, l’emploi et les performances économiques.

Lepanoramadressémontrelapersistancedessavoir-faireterritoriauxetdesbassinsdecom-pétencesdéveloppésparcesentreprises,maisrévèleégalementleurfragilitééconomique:

z L’emploisalarié,tendanciellementenbaissedepuis2000(-13%),asubiuncoupsévèresuiteàlacriseamorcéeen2008(8700emploissalariésperdus,soitprèsde10%).

z Si la création d’activités reste dynamique dans ces activités, il s’agit principalement d’unités sans salarié. Un enjeu est donc d’aider ces nouvelles entreprises à grandir.

z Certainsbassinsentrepreneuriauxhistoriquesdelasous-traitanceindustriellesontenfortreculentre2003et2013:en Haute-Savoie, l’artisanat du décolletage a par exemple perdu 40 % de ses emplois salariés depuis 2000.

Cette situation économique tendue est confirmée par une enquête flash menée en partenariat avec quelques Chambres de métiers et de l’artisanat pour sonder les pratiques et besoins de financement de ces entreprises (données qui alimentent le « dossier » de ce tableau de bord) :

› L’année2013aétédifficile: un tiers des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle ont subi une baisse de leur activité. Plus inquiétant, le phénomène d’érosion des marges, déjà constaté lors de l’enquête précédente, prend de l’ampleur : 41%desentreprisesfontleconstatd’unedégradationdeleursmarges, un taux supérieur de 9 points à celui de l’en-semble des entreprises artisanales. Deux phénomènes sont pointés : une pression sur les prix de la part des clients/donneurs d’ordre et l’augmentation des coûts de production. En consé-quence, la situation des entreprises est plus dégradée que dans l’artisanat : 37%desentre-prisessontdansunesituationfinancièrepréoccupanteoutrèspréoccupante (contre 28 %).

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› Latrésorerieestparticulièrementtendue:38%desentreprisesfontétatdedifficultés(le taux est de 21 % pour l’artisanat dans son ensemble). Ce problème, déjà pointé dans l’étude menée en 2012, est lié en grande partie aux retards de paiement des clients/don-neurs d’ordre : 36%desentreprisessontainsirégulièrementpayéesavecretardparleursclients/donneursd’ordre.

› L’enquêteconfirmeenfinlesbesoinsélevésdefinancementdecesentreprises,notammentenmatièred’investissements.Lerecoursauxprêtsbancairesestdeuxfoisplusfréquentquedanslesautressecteursdel’artisanat (44 % des entreprises ont sollicité un prêt bancaire durant les douze derniers mois, contre 19 % dans l’ensemble de l’artisanat). Ces entreprises ont également, dans leur ensemble, beaucoup plus diversifié leurs sources de financement.

› La fonte des réserves financières va en outre obérer leur capacité d’emprunt et de finance-ment des investissements (n’oublions pas que la visibilité des carnets de commande dans ces activités est en effet souvent inférieure à un mois). La dégradation des marges peut accélérer le processus de déstabilisation de ces entreprises.

› Face à la fragilité des trésoreries, trois leviers sont à mobiliser. Les premiers sont finan-ciers : l’accès aux crédits de trésorerie doit être facilité et les besoins de recapitalisation de certaines entreprises solutionnés. Un autre axe d’intervention essentiel concerne l’amé-lioration des relations avec les donneurs d’ordre et le meilleur respect, par ces derniers, des délais de paiement.

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Notice méthodologique

ARtisAnAtEnsemble économique juridiquement défini par la loi 96-603 du 5 juillet 1996, l’artisanat regroupe les entreprises exerçant, à titre principal ou secondaire, l’une des 489 activités de fabrication, transformation, réparation, ou prestation de services définies par Arrêté du 10 juillet 2008 relatif à la Nomenclature d’activités françaises du secteur des métiers et de l’artisanat. D’autres conditions sont posées pour relever de l’artisanat :

z être immatriculé au Répertoire des métiers tenu par les Chambres de Métiers et de l’Artisanat

z être économiquement indépendant et ne pas employer plus de 10 salariés lors de la création (ces critères ne s’appliquant pas en Alsace et en Moselle).

Par cette définition, la plupart des TPE de l’industrie manufacturière relèvent du champ de l’artisanat.

Champ de la sous-traitanCe industrielleLa sous-traitance industrielle est l’opération par laquelle un client (donneur d’ordre) de-mande à une autre entreprise (le sous-traitant ou preneur d’ordre) de réaliser des services ou produits spécifiques pour son compte. L’AFNOR définit la sous-traitance comme suit : « les usages professionnels permettent de considérer comme activité de sous-traitance, pour un cycle de production déterminé, une ou plusieurs opérations de conception, d’éla-boration, de fabrication, de mise en œuvre ou de maintenance du produit, dont une entre-prise donneur d’ordre confie la réalisation à une entreprise dite sous-traitant ou preneur d’ordre, tenue de se conformer exactement aux directives et spécifications techniques que ce donneur d’ordre arrête en dernier ressort. Ces spécifications techniques (…) peuvent tenir compte des avis ou propositions formulés par le sous-traitant (…) dès lors que le donneur d’ordres assume seul la responsabilité de la conception finale du produit ».

Les flux de sous-traitance concernent la plupart des activités artisanales, mais pour cette analyse ne sont pris en compte que les secteurs d’activité du cœur de la sous-traitance in-dustrielle, selon la sélection opérée par le ministère en charge de l’industrie dans sa dernière publication consacrée au sujet : « La sous-traitance industrielle en chiffres, édition 2009 » :

z lamétallurgie: fonderie de fonte [2451Z], d’acier [2452Z], de métaux légers [2453Z], d’autres métaux non ferreux [2454Z] ;

z letravaildesmétaux: forge – estampage – matriçage – métallurgie des poudres [2550A], découpage-emboutissage [2550B], traitement et revêtement des métaux [2561Z], décolletage [2562A], mécanique industrielle [2562B], fabrication de moules et modèles [2573A], boulonnerie-visserie et ressorts [2593Z, 2594Z], réparation de ma-chines et équipements mécaniques [3312Z] ;

z lafabricationd’équipementsmécaniques(chaudronnerie): fabrication de structures métalliques et de parties de structures [2511Z], réparation d’ouvrages en métaux [3311Z], installation de structures métalliques chaudronnées et de tuyauterie [3320A],

z lafabricationd’articlesencaoutchouc [2219Z], et de piècestechniquesàbasedema-tièreplastique [2229A] ;

z l’industrieélectronique: fabrication de cartes électroniques assemblées [2612Z].

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Notice méthodologique

À noter : z deux activités comprenant un nombre élevé d’entreprises ne relèvent que partiellement de la sous-traitance industrielle (2511Z et 3312Z).

z l’activité d’ennoblissement textile (1330Z) n’est pas prise en compte ici, même s’il s’agit d’une activité de pure sous-traitance industrielle. Elle regroupe, en 2013, 461 entreprises artisanales sur un stock total de 644 entreprises.

souRce des donnéesChiffres clés

z Les données INSEE sont issues principalement de la base de données « démographie des entreprises » qui permet de circonscrire les entreprises artisanales.

z Les données ACOSS/URSSAF portent sur le champ des TPE artisanales (ensemble des établissements employeurs de moins de 20 salariés actifs dans les codes du champ).

Enquête sur les pratiques et besoins de financement :L’étude a été menée en deux temps. Une première enquête nationale a été conduite par voie téléphonique en septembre 2013 auprès de 1 402 entreprises artisanales (tous sec-teurs dont 65 entreprises de sous-traitance industrielle). Afin de mieux analyser les pro-blématiques de ce segment d’entreprises de sous-traitance, le questionnaire a été ensuite diffusé, par les Chambres de Métiers et de l’Artisanat partenaires, aux entreprises actives dans ces activités sur leurs territoires (cela par voie postale ou courriel). Un échantillon total de 290 questionnaires complétés a ainsi pu être réuni.

Le questionnaire de ces deux enquêtes étant identique, il est possible de caractériser le comportement des entreprises de sous-traitance industrielle au regard des autres entre-prises artisanales, même si des écarts existent dans les méthodes utilisées :

zz Calendrierz: le volet d’enquêtes complémentaires auprès des entreprises de sous-traitance industrielle a été réalisé six mois après l’enquête nationale (entre décembre 2013 et mars 2014) ;

zz Modezopératoirez: l’enquête a été menée par voie téléphonique pour l’enquête globale « artisanat », et par voie écrite (formulaire papier ou électronique) pour l’échantillon complémentaire d’entreprises artisanales de sous-traitance industrielle. En consé-quence, le taux de non réponses à certaines questions est plus élevé dans l’enquête écrite (notamment concernant les entreprises sans salarié).

zz Champz: l’enquête globale a été menée sur les régions de France métropolitaine. Le volet « sous-traitance industrielle » concerne principalement 4 régions : Nord-Pas de Calais ; Alsace ; Rhône-Alpes ; Pays de la Loire.

zz Traitementz: si l’enquête globale « artisanat » est représentative, les résultats du volet « sous-traitance industrielle » n’ont pas été redressés. On constate bien le poids pré-pondérant des entreprises de mécanique industrielle. Cela dit, la part des entreprises sans salarié est sous-représentée. Les résultats sont donc plutôt indicatifs de la situa-tion des TPE employeuses dans ces activités.

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Chiffres clés 2013

1 Letissud’entreprisesartisanalesetsonévolution

2 Localisationdesentreprisesetbassinsdecompétences Zoomsurlessavoir-fairedesentreprisesartisanales desous-traitanceindustrielle

3 L’activitééconomique

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10 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

1 Le tissu d’entreprises artisanales et son évolution

un nombre d’entreprises stable depuis 2003

des créations d’entreprises en hausse depuis 2007

En 2013, 25913entreprisesartisanales sont ac-tives dans les activités de sous-traitance indus-trielle, soit 81%des32066entreprisesimma-triculéesdanscechamp(2). Les autres PME (en général de plus de 20 salariés) sont quant à elles au nombre de 6 153.Letissud’entreprisesartisanaleseststableen

nombreces10dernièresannées(+1%), si l’on excepte une baisse en 2009 consécutive à la crise de 2008. Le nombre de PME (hors artisa-nat) est quant à lui en forte baisse (-16 %) sur la période. Cette évolution est semblable à celle des activités artisanales de fabrication.

La stabilité du tissu d’entreprises est due en bonne partie à la hausse des immatriculations. La création d’entreprise a en effet fortement augmenté depuis 2009, passant d’un flux de 1 800 immatriculations environ en 2007 à plus de 2 600 en 2013 (soit une croissance de plus de 40 % des installations).

Cette hausse est cependant à relativiser, dans la mesure où elle est liée en grande partie à la mise en place du régime de l’auto-entrepre-neur : en effet, près de la moitié des nouvelles immatriculations se sont opérées sous ce ré-gime entre 2009 et 2012.

2003 2005 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Nombretotald’entreprises 31 866 31 051 31 355 31 547 30 972 31 422 31 370 31 720 32 066

Dontentreprisesartisanales 24 537 24 105 24 373 24 857 24 510 24 928 25 021 25 441 25 913

DontautresPME 7 329 6 946 6 982 6 690 6 462 6 494 6 349 6 279 6 153

Nombretotaldecréationsd’entreprise 1 574 1 685 2 011 1 833 2 397 2 783 2 700 2 649 2 623

Dontcréationsd'entrepriseartisanale 1 409 1 552 1 824 1 637 2 171 2 352 2 493 2 306 2 466

Sources:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementISM.

(2)Ànoter:auseindecechamp,lesactivitésdesous-traitancepartielleregroupent9189entreprises-Fabricationdestructuresmétalliques[2511Z]:2606-Réparationdemachinesetéquipements[3312Z]:7583

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I. Chiffres clés 2013

Évolutiondesimmatriculationsd’entrepriseartisanaledanslesactivitésdesous-traitanceindustrielle(2003-2013)

1409 1552 1824

1637

2171 2352 2493 2303 2466

1082 1024 1259

1489

2057

0

500

1 000

1 500

2 000

2 500

3 000

2003 2005 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Hors auto-entrepreneursCréations d’entreprises artisanales

Source:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementISM.

En 2013, le nombre d’immatriculations se maintient, alors que l’année a été marquée par un recul de l’emploi salarié (mais on sait que, dans les périodes de crise, de nombreux de-mandeurs d’emploi créent leur entreprise). On constate également une évolution des formes d’entreprises : les créations d’entreprises « classiques » (entreprises individuelles hors

auto-entrepreneurs ou sociétés) redeviennent prépondérantes, et cela à un niveau supérieur aux années d’avant-crise. Ce retrait de l’auto-entrepreneuriat va également très au-delà des taux observés dans l’artisanat : en 2013, 84 % des créations d’entreprise se font sous forme classique dans les activités de sous-traitance industrielle, contre 52 % dans l’artisanat.

Partdesauto-entrepreneursdans lescréationsd’entrepriseartisanaledesous-traitanceindustrielle

2009 2010 2011 2012 2013

Immatriculationssousrégime«auto-entrepreneurs» 1 089 1 328 1 234 1 160 409

Partd’auto-entrepreneursdanslesimmatriculations 50 % 56 % 49 % 50 % 16 %

Source:INSEE,traitementISM.

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12 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

1 Le tissu d’entreprises artisanales et son évolution

des poids sectoriels contrastés

Le poids des différentes activités au sein de ce sous-ensemble est très disparate. Les acti-vités du travail des métaux regroupent la très grande majorité des entreprises artisanales

(93 %). La fonderie ne regroupe que 217 entre-prises artisanales, l’industrie du caoutchouc et du plastique 1 097 et l’industrie électronique 272.

Le nombre d’entreprises artisanales est pré-pondérant (au-delà de 80 %) dans les deux principaux secteurs (décolletage et mécanique industrielle, chaudronnerie). Il est moindre (autour de 50 %) dans les activités de bou-lonnerie, visserie, ressorts, dans la fonderie et dans l’industrie électronique. La bonne stabilité du nombre total d’entreprises au

plan national cache des disparités sectorielles. Certains groupes d’activités sont en recul sur la décennie passée, notamment les activités de fabrication de moules et modèles (-28 %), les activités de l’industrie électronique (-18 %) ou du caoutchouc/plastique (-10 %). L’activité de chaudronnerie est en revanche en forte crois-sance (+18 %).

Nombred’entreprisesartisanalesdesous-traitanceindustrielleparactivitéen2013

Décolletage et mécaniqueindustrielle

ChaudronnerieTraitement et revêtement

des métauxForge, estampage, matriçage,

découpageIndustrie du caoutchouc et

du plastique

Moules et modèles

Industries électroniques

Boulonnerie, visserie, ressorts

Métallurgie (fonderie)

13 431

7 545

1 555

1 107

1 097

442

272

247

217

Source:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementISM.

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I. Chiffres clés 2013

2003 2005 2007 2009 2011 2012 2013 Évolution 2012/2013

Évolution 2003/2013

Fonderie 221 220 204 210 210 212 217 +2,3 % -1,8 %

Forge,estampage,matriçage,découpage 1 161 1 114 1 100 1 132 1 111 1 126 1 107 -1,7 % -4,6 %

Traitementetrevêtementdesmétaux 1 518 1 472 1 497 1 515 1 520 1 532 1 555 +1,5 % +2,4 %

Décolletageetmécaniqueindustrielle 12 877 12 520 12 454 12 643 12 805 12 990 13 431 +3,4 % +4,3 %

Chaudronnerie 6 374 6 459 6 836 7 080 7 237 7 358 7 545 +2,5 % +18,4 %

Boulonnerie,visserie,ressorts 231 229 246 254 241 247 247 stable +6,9 %

Moulesetmodèles 614 582 525 512 477 454 442 -2,7 % -28,0 %

Industrieducaoutchoucetduplastique 1 206 1 192 1 206 1 240 1 150 1 103 1 097 -0,55 % -10,0 %

Industrieélectronique 335 317 305 295 270 269 272 +1,0 % -18,0 %

Sources:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementISM.

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14 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

2 Localisation des entreprises et bassins de compétences

Localisationdesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustriellepardépartementsen2013

De 600 à 799 entreprises

Plus de 800 entreprises

De 200 à 399 entreprises

De 400 à 599 entreprises

Moins de 200 entreprises

Nombre d’entreprises00

464287306

377

167

563

173

181

390

208

147

320

186

320

859

361

264

166

232

118

150387

187

59

185117

263

90

276

514

266267

374

356

298

254

166

42598

97

471

268

521

124223

73

284

278

261

128350

178

146

308

137

160

223

267

333

125

201

46

573

174

741

34

221

46

131

137

138

229

251

217

326

175

87 26

656

204

165

54

655

489

66

678

92

311

126 39

104

392

274

952295

178

244

118157

80

Source:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementcartographiqueISM.

un tissu fortement concentré géographiquement

L’artisanatdesous-traitanceestfortementconcentrégéographiquement dans les ter-ritoires industriels historiques. La principale région de localisation des entreprises est la

région Rhône-Alpes, notamment au sein des départements du Rhône, de l’Isère, de Haute-Savoie, de la Loire et de l’Ain.

Les autres départements présentant un tissu développé sont les départements du Nord, des Bouches-du-Rhône, de la Gironde, de Moselle,

de Loire-Atlantique, du Bas-Rhin, de Seine-Maritime et de Haute-Garonne.

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15Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

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I. Chiffres clés 2013

2

Cette carte présente en toute logique une très bonne correspondance avec celle de l’emploi industriel salarié en France, exception faite de la Région Ile-de-France où le tissu artisanal est peu dense dans ces activités. Seul le départe-ment de Seine-et-Marne, et dans une moindre mesure le Val-d’Oise, conservent un nombre d’entreprises significatif.

Comparativement à leur population, les dé-partements des Ardennes, de la Haute-Marne, du Doubs et du Jura affichent également des densités élevées, témoignant de la survivance

d’un savoir-faire territorial dans ces activités (voir ci-après).

Entre 2003-2013, certains bassins entrepre-neuriaux historiques de la sous-traitance in-dustrielle sont néanmoins en recul : -17 % en Haute-Savoie, -10 % dans le département du Rhône et le Doubs. Les tissus d’entreprises des départements franciliens sont également tous en recul, hormis la Seine-et-Marne. D’autres sont en bonne progression, comme dans les Bouches-du-Rhône, le Var, la Loire-Atlantique ou le Bas-Rhin.

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16 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

2 Localisation des entreprises et bassins de compétences

Pôles de spécialisation territoriale

chAudRonneRie

La cartographie de la sous-traitance indus-trielle est fortement dessinée par celle de la chaudronnerie, activité dominante en nombre d’entreprises. Cette dernière a pour

principaux bassins d’accueil la région Rhône-Alpes, les Bouches-du-Rhône, la Gironde, la Loire-Atlantique, la Seine-Maritime, le Nord, la Moselle et l’Alsace.

Localisationdesentreprisesderéparationd’ouvragesenmétaux[3311Z]en2013

De 9 à 18 entreprises

Plus de 18 entreprises

Moins de 9 entreprises

Nombre d’entreprises00

21106

7

3

12

10

5

3

10

7

7

47

22

9

11

9

6

15

10

14

20

17

5

6

5

37

6

3

43

7

1

3

1867

13

8

14

14

6

173

2

21

9

28

77

2

6

12

13

411

6

4

15

4

9

5

9

9

6

6

1

18

8

27

1

3

2

9

2

1

7

12

6

4

7

3 2

25

5

1

4

20

24

8

1

9

6

6

19

12

27

2

Source:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementcartographiqueISM.

Page 19: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

17Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

étu

des

et R

eche

rche

s

I. Chiffres clés 2013

2

Localisationdesentreprisesdefabricationdestructuresmétalliques[2511Z]en2013

De 40 à 79 entreprises

De 80 à 119 entreprises

Plus de 120 entreprises

Moins de 40 entreprises

Nombre d’entreprises00

252520

149

34

23

103

10

3

85

15

21

28

56

10

16

27

14

38

16

26

73

36

10

19

15

1343

19

8

2314

15

4

24

482022

43

35

22

17

9

449

5

27

29

58

811

2

50

22

22

1434

17

15

48

18

8

19

36

34

6

13

7

51

19

78

3

16

4

6

9

14

22

20

13

18

15

9 2

83

5

14

3

58

36

38

11

38

12

9

30

30

105

7

Source:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementcartographiqueISM.

La cartographie des entreprises de fabrication de structures métalliques (activité de sous-traitance partielle) présente des caractéris-tiques similaires, avec une forte présence dans les départements de grandes métropoles (hors Île-de-France).

La présence d’un tissu développé d’entreprises est également remarquable dans les DOM (hors Guyane).

Page 20: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

18 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

2 Localisation des entreprises et bassins de compétences

Localisationdesentreprisesd’installationdestructuresmétalliquesetchaudronnées[3320A]en2013

De 50 à 99 entreprises

De 100 à 149 entreprises

Plus de 150 entreprises

Moins de 50 entreprises

Nombre d’entreprises00

413237

87

67

65

62

3

4

96

7

18

1621

101

36

16

34

13

34

26

29

149

48

17

41

12

1849

19

11

339

47

16

43

873862

87

40

40

46

19

4910

8

122

49

135

1441

16

53

27

31

2060

30

38

50

14

23

26

70

63

8

23

1

0

61

23

186

4

43

9

24

17

12

34

40

25

25

20

2

178

12

15

12

83

53

37

13

65

13

12

51

41

155

4

Source:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementcartographiqueISM.

Page 21: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

19Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

étu

des

et R

eche

rche

s

I. Chiffres clés 2013

2

Localisationdesentreprisesdemécaniqueindustrielle[2562B]en2013

De 50 à 99 entreprises

De 100 à 149 entreprises

Plus de 150 entreprises

Moins de 50 entreprises

Nombre d’entreprises00

19

8

9

7

1

9

31

61

3014

1028489

128

83

25

35

35

25

72

37

74

192

88

33

60

33

3686

28

8

4030

31

21

53

93

5646

67

90

73

46

46

10117

15

99

69

104

4160

20

37

60

54

23103

43

28

41

28

28

68

45

85

35

57

8

117

33

155

5

49

6

22

21

36

35

46

65

109

42

21 3

116

48

51

9

213

122

150

24

48

12

17

111

51

204

29

Source:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementcartographiqueISM.

décolletAge, mécAnique industRielle

Autre secteur important, les entreprises de mécanique industrielle, au nombre de 5 020 en 2013, présentent des caractéristiques d’im-plantation proches de celles de la chaudron-nerie. Elles sont plus densément implantées en Rhône-Alpes, mais aussi dans le Nord, en

Moselle, en Alsace, dans le Doubs, dans l’Eure, dans les Bouches-du-Rhône, la Haute-Garonne.

En Île-de-France, les entreprises se concentrent en Seine-et-Marne et dans le Val-d’Oise.

Page 22: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

20 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

2 Localisation des entreprises et bassins de compétences

Localisationdesentreprisesderéparationdemachinesetéquipementsmécaniques[3312Z]en2013

De 50 à 99 entreprises

De 100 à 149 entreprises

Plus de 150 entreprises

Moins de 50 entreprises

Nombre d’entreprises00

89

43

62

31

19

72

57

50

3843

13772

83

83

216

69

80

67

66

109

77

97

248

131

60

67

33

42105

75

21

5645

106

32

99

1539379

119

108

75

97

56

12341

51

111

72

100

3448

24

80

71

85

3789

57

47

98

50

67

62

70

90

47

73

24

128

54

175

16

65

18

40

54

36

104

78

39

82

53

33 16

150

66

58

22

157

143

116

25

83

68

39

101

84

237

25

Source:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementcartographiqueISM.

La cartographie des entreprises de réparation de machines et équipements mécaniques, acti-vité partielle de sous-traitance industrielle, fait apparaître une même polarisation de l’activité en Rhône-Alpes, dans le Nord, en Moselle et en Alsace.

Mais contrairement à la mécanique indus-trielle, l’activité est également bien implantée dans les Pays de la Loire et en Aquitaine.

Page 23: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

21Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

étu

des

et R

eche

rche

s

I. Chiffres clés 2013

2

Localisationdesentreprisesdedécolletage[2562A]en2013

De 10 à 19 entreprises

Plus de 20 entreprises

De 1 à 9 entreprises

Nombre d’entreprises00

32

1

4

22

1

1

1

3

7

1

23

12

12

1

1

2

2

4

2

2

4

1

2

10

1

22

2

2

1

1

8

1

2

1

11

2

6

1

10

4

2

2

7

227

1

4

4

7

2

Source:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementcartographiqueISM.

L’activité de décolletage est la plus spécialisée de toutes : 60 % des entreprises de ce secteur

sont en effet localisées en Haute-Savoie, prin-cipalement dans la vallée de l’Arve.

Page 24: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

22 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

2 Localisation des entreprises et bassins de compétences

FondeRie

Le tissu des 217 entreprises artisanales de fonderie fait apparaître quelques territoires

de spécialisation comme la Seine-et-Marne, la Somme et la Haute-Saône.

Localisationdesentreprisesdefonderie[2451Z,2452Z,2453Z,2454Z]en2013

De 5 à 8 entreprises

Plus de 9 entreprises

De 1 à 4 entreprises

Nombre d’entreprises00

113

1

3

2

6

29

12

2

2

3

1

1

9

2

2

1

2

14

1

11

1

2

2

634

1

2

4

3

2

2

5

11

1

1

9

1

1

1

1

3

1

2

2

2

1

5

2

4

2

2

1

11

3

3

5

5

1

1

6

1

7

1

3

1

4

1

2

7

1

Source:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementcartographiqueISM.

Page 25: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

23Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

étu

des

et R

eche

rche

s

I. Chiffres clés 2013

2

Localisationdesentreprisesdeforge,estampage,matriçageetmétallurgiedespoudres[2550A]en2013

De 9 à 17 entreprises

Plus de 18 entreprises

De 1 à 8 entreprises

Nombre d’entreprises00

626

3

1

3

1

6

1

2

24

11

6

8

4

5

6

8

2

12

1

1

11

7

1

2

8

2

5

7

12

1

7

7

5

2

89

8

11

6

33

3

6

5

41

3

2

10

1

1

3

2

3

3

1

2

1

6

7

2

3

1

7

4

3

11

2

9

2

1

3

7

1

2

1

5

10

2

2

19

2

6

3

26

8

1

Source:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementcartographiqueISM.

FoRge, estAmpAge mAtRiçAge, métAlluRgie des poudRes, découpAge et emboutissAge

Il existe également quelques pôles de produc-tion de pièces métalliques forgées, estampées ou matricées en région PACA, notamment en

Vaucluse et dans les Alpes-Maritimes, ainsi qu’en Aquitaine.

Page 26: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

24 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

2 Localisation des entreprises et bassins de compétences

De 9 à 17 entreprises

Plus de 18 entreprises

De 1 à 8 entreprises

Nombre d’entreprises00

201012

3

17

1

2

8

16

39

15

1

2

5

2

7

20

4

9

7

1

711

4

2

71

11

2

5

15114

8

15

4

7

2

121

2

9

7

21

16

1

7

6

7

38

3

4

3

6

3

9

5

9

5

3

12

4

24

6

1

4

7

7

10

4

17

9

3

14

6

1

18

36

17

1

5

2

1

13

29

Localisationdesentreprisesdedécoupage,emboutissage[2550B]en2013

Source:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementcartographiqueISM.

Les territoires spécialisés dans la fabrication de pièces découpées ou embouties sont, quant à eux, sis sur la frontière orientale de la France : le premier pôle est celui du Bas-Rhin, suivi du

Rhône et du Nord. On constate également un maintien de ces entreprises dans la grande couronne de l’île-de-France.

Page 27: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

25Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

étu

des

et R

eche

rche

s

I. Chiffres clés 2013

2

Localisationdesentreprisesdetraitementetrevêtementdesmétaux[2561Z]en2013

De 20 à 39 entreprises

De 40 à 59 entreprises

Plus de 60 entreprises

Moins de 20 entreprises

Nombre d’entreprises00

6

7

4

3

3

5

26

30

825

3923

25

23

23

9

5

16

4

10

6

25

42

11

14

12

8

835

12

1

77

21

6

15

311515

10

16

25

5

14

312

3

35

16

30

1113

3

19

35

17

519

8

4

10

6

11

15

8

19

7

8

2

40

12

33

1

18

2

8

10

9

5

18

17

40

9

3 2

31

16

4

0

61

25

37

10

19

3

6

23

16

82

3

Source:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementcartographiqueISM.

tRAitement et Revêtement des métAux

20 % des entreprises de traitement et revê-tement des métaux sont localisées en région Rhône-Alpes, avec une concentration plus im-portante dans le Rhône et la Loire.Les bassins sont également plus importants

dans le Doubs, dans le Nord, la Somme, la Seine-Maritime, la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire ainsi que dans les aires de grandes agglomérations.

Page 28: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

26 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

2 Localisation des entreprises et bassins de compétences

Localisationdesentreprisesdefabricationdemoulesetmodèles[2573A]en2013

Source:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementcartographiqueISM.

FAbRicAtion de moules et modèles

Un tiers des entreprises de moules et modèles sont concentrées en région Rhône-Alpes,

principalement dans l’Ain et dans l’Isère.

De 15 à 29 entreprises

Plus de 30 entreprises

De 1 à 14 entreprises

Nombre d’entreprises00

1254

7

5

5

13

41

1

3

11

4

10

32

2

1

5

2

79

1

2

14

15

47

4

3

8

1

4

41

11

1

2

13

8

3

48

2

3

2

2

1

2

4

2

5

1

52

3

10

1

5

3

3

1

1

8

4

5

8

9

1

17

7

8

2

4

2

21

Page 29: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

27Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

étu

des

et R

eche

rche

s

I. Chiffres clés 2013

2

Localisationdesentreprisesdefabricationd’articlesenfilsmétalliques,dechaînesetderessorts[2593A]en2013

De 4 à 7 entreprises

Plus de 7 entreprises

De 1 à 3 entreprises

Nombre d’entreprises00

621

5

1

3

3

4

2

3

11

4

2

2

1

1

3

1

2

2

3

1

1

2

22

2

1

11

2

1

5

7

21

3

5

4

1

2

9

11

4

1

3

3

1

1

4

2

2

1

1

6

2

8

1

1

12

1

1

2

1

3

10

2

3

5

7

2

2

1

1

2

9

2

Source:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementcartographiqueISM.

boulonneRie, visseRie et RessoRts

Le petit tissu d’entreprises fabricantes d’ar-ticles en fils, chaînes et ressorts (208) est dissé-miné sur l’ensemble du territoire avec quelques

pôles dans le Nord, la Moselle, le Rhône et les Bouches-du-Rhône.

Page 30: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

28 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

2 Localisation des entreprises et bassins de compétences

Localisationdesentreprisesdefabricationdevisetboulons[2594Z]en2013

De 4 à 7 entreprises

Plus de 7 entreprises

De 1 à 3 entreprises

Nombre d’entreprises00

1

1

2

1

1

1

11

1

2

1

1

2

1

1

2

13

1

42

Source:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementcartographiqueISM.

En revanche, l’activité de fabrication de vis et boulons – en voie de disparition pour ce qui concerne le segment artisanal – est

très fortement ancrée sur le territoire des Ardennes : un tiers des 39 entreprises y sont implantées.

Page 31: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

29Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

étu

des

et R

eche

rche

s

I. Chiffres clés 2013

2

Localisationdesentreprisesdefabricationd’autresarticlesencaoutchouc[2219Z]en2013

De 5 à 8 entreprises

Plus de 9 entreprises

De 1 à 4 entreprises

Nombre d’entreprises00

1213

3

5

2

1

6

4

7

34

7

2

1

2

1

3

10

1

1

3

2

13

3

2

32

714

4

1

1

4

1

52

1

3

52

2

3

2

131

3

2

4

1

3

1

3

9

1

1

1

1

1

1

2

2

1

4

2

4

2

3

3

1

3

2

4

3

10

Source:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementcartographiqueISM.

industRie du cAoutchouc et du plAstique

Les 229 entreprises de « fabrication d’autres articles en caoutchouc » sont plus présentes

dans quatre départements : Seine-et-Marne, Rhône et Isère, Nord.

Page 32: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

30 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

2 Localisation des entreprises et bassins de compétences

Localisationdesentreprisesdefabricationdepiècestechniquesàbasedematièreplastique[2229A]en2013

De 15 à 29 entreprises

De 30 à 45 entreprises

Plus de 46 entreprises

De 1 à14 entreprises

Nombre d’entreprises00

3

2

6

3

2

9

6

34

197

9

11

13

3

3

8

4

12

5

17

38

4

7

8

1

814

5

3

62

9

2

10

19

914

14

24

16

7

2

101

14

10

11

314

14

6

15

65

3

1

19

2

5

4

13

8

3

8

67

4

16

8

1

6

5

3

3

13

6

11

10

3 1

14

20

6

6

10

24

2

12

4

22

6

37

2

Source:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementcartographiqueISM.

Concernant la « fabrication de pièces tech-niques à base de matières plastiques » (868 entreprises), un quart des entreprises sont localisées en région Rhône-Alpes, le premier département d’accueil étant l’Ain. On trouve

également de petits pôles dans le Var, le Jura, la Vendée et la Loire-Atlantique.

Page 33: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

31Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

étu

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I. Chiffres clés 2013

2

Localisationdesentreprisesdefabricationdecartesélectroniquesassemblées[2612Z]en2013

De 5 à 9 entreprises

Plus de 10 entreprises

De 1 à 4 entreprises

Nombre d’entreprises00

9128

1

1

7

2

1

2

4

8

33

61

2

2

3

15

2

6

1

25

5

2

16

6

5

1

3

2

1

132

1

4

2

1

3

2

6

2

2

43

3

3

31

1

3

2

1

3

2

5

1

1

1

1

6

1

2

3

2

9

1

2

1

4

2

2

1

3

4

1

12

2

Source:INSEE,basededonnées«démographiedesentreprises»,traitementcartographiqueISM.

industRie électRonique

La fabrication de cartes électroniques as-semblées regroupe un petit tissu de 272 en-treprises. Quelques petits pôles semblent

émerger en Île-de-France, en Rhône-Alpes (Isère et Rhône) et en Haute-Garonne.

Page 34: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

32 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

Zoom sur les savoir-faire des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

ZOOM sur…

les savoir-faire des entreprises artisanales de sous-traitanCe industrielle

L’étude menée par l’Institut Supérieur des Métiers en 2012 auprès d’un échantillon repré-sentatif de 1 000 entreprises artisanales de sous-traitance industrielle a permis de caracté-riser leurs savoir-faire.

85 % de ces entreprises s’inscrivent dans une sous-traitance de spécialité et sont présentes à tous les maillons de la chaîne (rangs 1, 2 ou 3). Globalement, elles ont donc réalisé en l’espace de trente ans une mutation stratégique passant d’un positionnement de sous-traitance de capacité à une réelle intégration dans la chaîne de valeur industrielle.

Elles ont pour ce faire diversifié leurs compétences. Si une majorité d’entre elles (77 %) ont toujours une activité de fabrication de pièces (majoritairement des petites séries ou des pièces uniques), elles ont massivement diversifié leurs compétences : 51 % proposent éga-lement des travaux de finitions, 49 % des travaux d’assemblage de sous-ensembles, 40 % des travaux de prototypage, 38 % des travaux de maintenance.

De plus en plus positionnées sur des prestations de maintenance, les entreprises sont éga-lement nombreuses à intervenir en amont, sur des prestations de conception (30 %). 13 % d’entre elles (les entreprises à taille plus importante) ont créé un bureau d’étude, 10 % pro-tègent leur propriété industrielle (marques, modèles ou brevets).

Le maintien de compétences pointues est le ressort et la garantie de survie de ces entre-prises : 35 % déclarent être choisies par leurs clients donneurs d’ordre pour ces compé-tences, cela devant d’autres critères comme la réactivité (23 %), la relation de confiance (18 %), le prix (13 %) ou la proximité (7 %).

(3)InstitutSupérieurdesMétiers-L’artisanatdesous-traitanceindustrielle–Enquêteauprèsde1000entreprises.-Paris:ISM,2012.-69p.Synthèseenlignesurlesitedel’ISM:http://ism.infometiers.org/ISM/Etudes-et-enquetes/Liste-des-etudes-et-enquetes/Les-entreprises-artisanales-de-sous-traitance-industrielle?from=liste&offset=0&classification=10

Page 35: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

33Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

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3

3 L’activité économique

Chiffre d’affaires

emploi : près de 130 000 actifs

En 2011, le chiffre d’affaires réalisé par les en-treprises artisanales de sous-traitance indus-trielle était d’environ 13,4 milliards d’euros

(dont 5,3 milliards pour les activités de sous-traitance partielle).

Sur les 130 000 actifs occupés dans ces entre-prises, environ 100 000 sont des salariés (hors apprentis). Cet emploi salarié a fortement bais-sé entre 2001 et 2004, avant de se stabiliser

jusqu’en 2008. Avec la crise, la courbe de l’em-ploi salarié fléchit à nouveau de façon ininter-rompue. Près de 9 000 emplois ont ainsi été perdus entre 2007 et 2013.

Chiffres clés 2011 Chiffre d’affaires (milliards d’euros)

Valeur ajoutée (milliards d’euros)

Ensembledesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustrielle 13,4 5,4

Dontactivitésdesous-traitancepartielle 5,3 1,8

Source:DGE(exDGCIS),SDP3E.

ÉvolutiondesemploissalariésdanslesTPEartisanalesdesous-traitanceindustrielle1997-2013(en milliers)

109,9

114,9 115,4

108,3 108,5

101,7 99,8

90

95

100

105

110

115

120

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Source:ACOSS-URSSAF–champ:effectifssalariésenfindepériodehorsstagiairesetapprentissurlepérimètredesétablissementsdemoinsde20salariésdontl’activitérelèvedesactivitésdesous-traitanceindustrielle.

Page 36: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

34 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

3 L’activité économique

Répartitiondesentreprisespartaillesen2009 Répartitiondesentreprisespartaillesen2013

18 %

5 %

13 %

12 %

35 %

17 %3 à 5

salariés 1 à 2salariés

0salarié

Plus de20 salariés

6 à 9salariés

10 à 19salariés

Source:INSEE,basededonnées«Démographiedesentreprises»–Champ:entreprisesartisanalesimmatriculéesdanslesactivitésdesous-traitanceindustrielle.

16 %

5 %

11 %

10 %

43 %

15 %3 à 5

salariés

1 à 2salariés

0salarié

Plus de20 salariés

6 à 9salariés

10 à 19salariés

Quatre activités sont particulièrement affec-tées par un déclin régulier de l’emploi, pour ce qui concerne les TPE artisanales :

z le décolletage, qui a perdu 40 % de ses em-plois salariés depuis 2000 ;

z la fabrication de moules et modèles (- 32 %) z l’installation de structures métalliques chau-dronnées (- 22 %).

En 2013, la structure d’emploi des entreprises est très disparate : 43 % des entreprises sont unipersonnelles, 42 % ont entre 1 et 9 salariés, 15 % ont plus de 10 salariés.

Par rapport aux années de début de crise, la part d’entreprises sans salarié a considérable-ment augmenté (+8 points) et on constate un glissement vers le bas des tailles d’entreprises.

structure d’emploi : 5 à 8 salariés en moyenne, mais une part croissante d’entreprises unipersonnelles

Page 37: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

35Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

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I. Chiffres clés 2013

3

Cette photographie d’ensemble doit être éga-lement relativisée par une analyse des struc-tures d’emplois de chacun des secteurs. En effet, les entreprises sans salarié sont concen-trées dans quelques activités principales :

z les activités de forge-estampage-matriçage (69 % fonctionnent sans salarié) ;

z la réparation de machines et équipements mécaniques (59 %) ;

z les activités de chaudronnerie (réparation d’ouvrages en métaux : 49 % ; installation de structures métalliques et chaudronnées : 50 %).

Dans les autres activités, les entreprises em-ployeuses sont majoritaires avec une taille moyenne comprise entre 5 et 8 salariés.

Page 38: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

36 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

Page 39: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

37Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

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Dossier : pratiques et besoins de financement des entreprises

4 Lasantéfinancièreetperspectivedesentreprises

Zoomsurlesrelationsdesentreprisesartisanalesde sous-traitanceindustrielleavecleursclientsdonneursd’ordre

5 Sourcesdefinancementetaccèsaucrédit

6 Lesrelationsaveclesbanques

Page 40: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

38 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

4 Santé financière et perspectives des entreprises

un tiers des entreprises ont connu une baisse d’activité en 2013

Plus inquiétant, 41 % des entreprises sont touchées par une baisse de rentabilité

Comme les courbes de l’emploi salarié le montrent, et ainsi que l’avait mis en exergue l’étude menée en 2012 sur ces secteurs, l’im-pact de la crise économique a été sévère en 2008 et 2009 pour les entreprises artisanales de sous-traitance industrielle : près d’une en-treprise sur deux (47 %) déclarait avoir été impactée durement en 2008 et 2009, les an-nées 2010 et 2011 ayant été des années de reprise d’activité.

En 2012, l’emploi salarié a baissé à nouveau, signe sans aucun doute d’une nouvelle tension

sur l’activité. 2013 a été également une année difficile (mais cela est vrai pour l’ensemble des entreprises artisanales) : 34 % des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle in-terrogées déclarent une activité en baisse par rapport à l’année précédente (ce ratio était de 21 % pour les années 2010 et 2011).

Certaines entreprises, néanmoins, s’en sortent bien : 28 % ont amélioré leur chiffre d’affaires par rapport à 2012.

Les entreprises artisanales de sous-traitance sont plus touchées par ce phénomène d’éro-sion des marges qui concerne 32 % de l’en-semble des entreprises artisanales (soit un écart de +9 points).

La baisse d’activité n’explique que très partiel-lement la baisse des marges des entreprises

artisanales de sous-traitance industrielle. Deux autres phénomènes sont mis en exergue par les entreprises :

z une pression sur les prix, que ce soit de la part des donneurs d’ordre ou de concur-rents « cassant les prix »

z une hausse du coût des facteurs de produc-tion (matières premières, travail et fiscalité).

Entreprises artisanales de sous-traitance industrielle (*)

Ensemble desentreprises artisanales (**)

Chiffred’affairesenbaisse 34 % 34 %

Chiffred’affairesstable 31 % 41 %

Chiffred’affairesenhausse 28 % 23 %

Nonréponse/NSP 7 % 2 %

Total 100 % 100 %

Sources:(*)Enquête2014surlesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustrielle-ISM/RéseaudesChambresdeMétiersetdel’Artisanat-Échantillon:290entreprisesdesactivitésdesous-traitanceindustrielleimmatriculéesauRépertoiredesmétiers;(**)EnquêteISM/DGE(exDGCIS)2014:Échantillon:1400entreprisesimmatriculéesauRépertoiredesmétiers.

Page 41: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

39Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

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4

II. Dossier : pratiques et besoins de financement des entreprises

Commentontévoluévosmargesparrapportàl’annéeprécédente?

Commentexpliquez-vouscetteévolutionàlabaissedesmarges?

Non réponse En baisse Stable En hausse

8 % 9 %

41 % 42 %

Les clients négocient durement les prix

La hausse de la fiscalité

Les concurents cassent les prix

Le hausse du prix des matières premières

La hausse du coût salarial

La baisse de l’activité

La hausse du prix des matériaux

Non concernés

19 %

13 %

13 %

10 %

10 %

6 %

5 %

59 %

Enquête:ISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesbesoinsdefinancementdesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustriellebase:290répondants

Enquête:ISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesbesoinsdefinancementdesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustriellebase:290répondants

Page 42: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

40 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

4 Santé financière et perspectives des entreprises

Ce phénomène prend de l’ampleur par rapport à 2012 : lors de l’enquête précédente, 33 % des entreprises mentionnaient cette baisse des marges, soit un différentiel de +8 points. Cette baisse de rentabilité pèse bien évidemment d’ores et déjà sur la situation financière des en-treprises. À court et moyen terme, c’est éga-lement leur capacité d’investissement et leur compétitivité qui vont être touchées.

Pour ce qui concerne le segment d’entreprises signalant des hausses de marges (9 %), ce ré-sultat a été obtenu le plus souvent par des stra-tégies combinées : positionnement sur des tra-vaux de niche, développement de la clientèle, répercussion des hausses de coûts sur les prix ou renégociation avec les fournisseurs.

Commentexpliquez-vouscetteévolutiondesmargesàlahausse(plusieurs réponses possibles)?

Part des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

Jemesuispositionnésurdesmarchésoùlesmargessontplusconfortables 4 %

J'airéduitmonpersonneletmeschargessalariales 1 %

j'aiaugmentétousmesprix 3 %

J'airenégociéavecmesfournisseurs 3 %

J'aidéveloppélaclientèle 3 %

Source:ISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesbesoinsdefinancementdesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustriellebase:290répondants.

Des répercussions sur la situation financière des entreprises

37%desdirigeantsd’entreprisesinterrogésconsidèrentlasituationéconomiquedeleurentreprisepréoccupanteoutrèspréoccupante(contre 28 % de l’ensemble des entreprises ar-tisanales). Ce score, près de 10 points supérieur à la moyenne de l’artisanat, témoigne de l’im-pact particulièrement élevé de la crise écono-mique sur les TPE de sous-traitance industrielle

Les entreprises de 3 à 9 salariés semblent plus touchées.

A contrario, 63 % ont pu préserver une situa-tion financière saine.

Page 43: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

41Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

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4

II. Dossier : pratiques et besoins de financement des entreprises

une forte dégradation des trésoreries

Corollairedeladégradationdel’activitéetdesmarges,lestrésoreriessontenbaisseparrap-portàl’annéeprécédentechez35%desentre-prises.Ceratioétaitde26%en2012,soitunedégradationde+9points.

Le financement des besoins en fonds de roule-ment est de fait un réel problème pour les en-treprises artisanales de sous-traitance indus-trielle : 38%déclarentavoirdesproblèmesdetrésorerie,alorsquelamoyennesurlechampdel’artisanatestde21%.

Actuellement,considérez-vousquelasituationfinancièredevotreentrepriseest?

10 %6 %

53 %

31 %Préoccupante

Plutôt saine

Très préoccupante Très saine

Enquête:ISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesbesoinsdefinancementdesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustriellebase:290répondants

Commentaévoluévotretrésorerieparrapportàl’annéeprécédente?

En baisse Stable En hausse NR/NSP

35 %

8 %

46 %

11 %

Enquête:ISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesbesoinsdefinancementdesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustriellebase:290répondants

Page 44: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

42 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

4 Santé financière et perspectives des entreprises

Ces problèmes de trésorerie sont liés à la na-ture du marché de ces entreprises (en BtoB) et ne sont pas uniquement conjoncturels : 19 % des entreprises interrogées déclarent, en effet,

avoir des problèmes permanents de trésorerie (contre respectivement 7 % de l’ensemble des entreprises artisanales).

Interrogées sur ces problèmes de trésorerie, les entreprises artisanales de sous-traitance industrielle mettent en avant les facteurs suivants :

z laprincipaleraisonévoquée–parprèsd’uneentreprisesurquatre–portesurlesretardsdepaiementdesclients (le taux n’est que de 7 % dans l’ensemble de l’artisanat) ;

z 11 % des entreprises évoquent des capi-taux propres insuffisants (ensemble artisa-nat : 5 %) ;

z 11 % font référence à la baisse des marges. z 6 % des entreprises sont en difficulté pour avoir utilisé leur trésorerie à des fins d’in-vestissements.

Avez-vousactuellementdesproblèmesdetrésorerie?

NR NSP 4 %

Oui38 %

Non58 %

permanents : votre trésorerieest tendue en permanence

féquents : cela vous arriveplusieurs fois l’an

ponctuels : vous ne rencontrez querarement ce type de problème

Ces problèmes de trésorerie sont :

19 %

11 %

8 %

Enquête:ISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesbesoinsdefinancementdesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustriellebase:290répondants

Page 45: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

43Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

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II. Dossier : pratiques et besoins de financement des entreprises

Problèmesdetrésorerie:raisonsévoquéesparlesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustrielle

4 %

4 %

6 %

7 %

11 %

11 %

11 %

23 %

2 %

2 %

2 %

3 %

5 %

9 %

6 %

Stock important, lourd à financer

Impayés

Utilisation de la trésorerie pourfinancer des investissements

Exigences des fournisseurs

Réserves financières/capitaux propres insuffisants

Chiffre d'affaires en baisse

Marges en baisse

Délais ou retards de paiementdes clients/donneurs d’ordre

7 %

Ensemble des entreprises artisanales

Entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

Sources:Enquête2014surlesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustrielle-ISM/RéseaudesChambresdeMétiersetdel’Artisanat–Échantillon:290entreprisesdesactivitésdesous-traitanceindustrielleimmatriculéesauRépertoiredesmétiers;EnquêteISM/DGE(exDGCIS)2014–Échantillon:1400entreprisesimmatriculéesauRépertoiredesmétiers.

36 % des entreprises sont régulièrement payées avec retard par leurs clients/donneurs d’ordre

Concernant les délais de paiement pratiqués, la majorité des entreprises ont des délais de 30 à 45 jours. Une part importante (24 %) déclare avoir généralement des délais de paiement su-périeurs à 45 jours.

Les deux tiers des entreprises font face à des retards fréquents dans le règlement de leurs prestations, dont 36 % de façon régulière. Par ailleurs, 14 % des entreprises déclarent avoir souffert d’impayés, cela de façon répétée.

Page 46: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

44 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

4 Santé financière et perspectives des entreprises

Dansvotreentreprise,quelssontgénéralementlesdélaisdepaiementdevosproduitsetprestations?

Au comptant Sousune semaine

Sous30 jours

Sous45 jours

Au-delà de45 jours

7 %

24 %

45 %

24 %

0 %

Enquête:ISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesbesoinsdefinancementdesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustriellebase:290répondants

Certainsdevosclientsvouspaient-ilsavecretard?

Jamais Rarement(1 ou 2 cas par an

au maximum)

Plusieurs foisl’an

Régulièrement

5 %

36 %

30 % 29 %

Enquête:ISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesbesoinsdefinancementdesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustriellebase:290répondants

Page 47: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

45Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

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II. Dossier : pratiques et besoins de financement des entreprises

4

Avez-vousdesimpayés?

NRP Jamais Rarement(1 ou 2 cas par an

au maximum)

Plusieurs foisl’an

Régulièrement

2 %

58 %

9 %5 %

27 %

Enquête:ISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesbesoinsdefinancementdesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustriellebase:290répondants

Ce résultat est élevé, mais cohérent avec les résultats de l’enquête menée en 2012. Cette dernière mettait déjà en exergue ce problème

de retards de paiement comme l’un des prin-cipaux points critiques des relations avec les clients/donneurs d’ordre.

Page 48: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

46 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

Zoom sur les relations des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle avec leurs clients donneurs d’ordre

ZOOM sur…

les relations des entreprises artisanales de sous-tRAitAnce industRielle Avec leuRs clients donneuRs d’oRdRe

z Selon les résultats de l’étude conduite en 2012, les clients des entreprises artisanales du cœur de la sous-traitance industrielle sont diversifiés (48 % des entreprises ont comme client principal une grande entreprise, 37 % une PMI).

z Les secteurs d’activité pour lesquels elles effectuent des travaux sont également variés : métallurgie, industrie automobile, industrie agro-alimentaire, construction, autres in-dustries manufacturières, fabrication de machines et équipements, construction aéro-nautique, etc.

z Concernant les relations avec leurs clients, l’étude a pointé deux problèmes principaux : - Le premier problème porte sur l’absence de formalisation de contrats (60 % en

moyenne de l’activité est négociée de gré à gré, par simple bon de commande). - Le second est le non-respect de la durée réglementaire pour les paiements : 31 % des

entreprises soulignaient alors ce problème.

Certainsdevosdonneursd’ordre:

Jamais Rarement Souvent

95%

78%

61%

70%

35%

55%

39%

34% 31%

30%

14%

12%

9%

3%

3%

1% 4

20%

37%

20%

53%

31%

31%

35%

Vous ont-ils incité à délocaliserune partie de l'activité à l'étranger ?

Se sont-ils dégagés brutalement ?

Vous ont-ils laissé des impayés ?

Vous ont-ils demandé de produirevos états financiers ?

Ont-ils modifié la commandeen cours de production ?

Vous ont-ils imposé une baisse de prixunilatérale ?

Vous passent-ils des commandes avecdes délais irréalisables ?

Vous paient-ils au-delà du délairéglementaire de 45J ?

Source:étudesurl’artisanatdesous-traitanceindustrielle–ISM2012.

Page 49: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

47Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

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II. Dossier : pratiques et besoins de financement des entreprises

4Perspectives de développement

Interrogées sur leurs objectifs de dévelop-pement dans les deux ans, les entreprises artisanales de sous-traitance industrielle affichent majoritairement un objectif de stabilisation de l’activité (67 %), ce taux élevé pouvant s’expliquer par l’incertitude et la morosité persistante du contexte éco-nomique.

36 % des entreprises ont néanmoins des pro-jets de développement (48 % en 2012), par le

déploiement des marchés, de leur outil de pro-duction ou l’innovation.

14 % des entreprises ont pour objectif de « sortir des difficultés ».

13 % envisagent enfin de préparer leur trans-mission. Les dirigeants d’entreprises artisa-nales de sous-traitance industrielle ont en ef-fet une structure d’âge plus avancée (11 % ont plus de 60 ans).

Quelssontvosobjectifsprioritairesdanslesdeuxansàvenir?(3 réponses hiérarchisées)

Choix 1 Choix 2 Choix 3

2%

2

4

4

11%

14%

60%

5

7

6

25%

10%

6%

9%

3%

3%

7%

6%

1%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

Financer l'innovation, la créationde nouveaux produits

Acheter une autre entreprise

Autre

Non réponse

Rationaliser les moyens /baisser les charges d'exploitation

Sortir des difficultés

Préparer la transmission

Prospecter, développer les marchés

Investir dans l'outil de travail,développer les capacités de production

Maintenir l'activité

Enquête:ISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesbesoinsdefinancementdesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustriellebase:290répondants

Page 50: Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

48 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

5 Sources de financement et accès au crédit

des dirigeants plus aguerris aux problématiques de gestion ?

Comparativement à la moyenne des entre-prises artisanales, les dirigeants des secteurs de la sous-traitance industrielle sont plus di-plômés : 37 % détiennent ainsi un diplôme de l’enseignement supérieur et ont donc bé-néficié d’enseignements de gestion plus

poussés, même si leur cursus est majoritaire-ment technique.

Les entreprises interrogées disposent d’ail-leurs plus souvent d’outils de gestion que la moyenne des entreprises artisanales.

Disposez-vousdesoutilsdegestionsuivants?

Entreprises artisanales de sous-traitance industrielle (*)

Ensemble desentreprises artisanales (**)

Ont un compte de résultat prévisionnel 50 % 33 %Ont un plan de trésorerie prévisionnel 46 % 29 %Ont un tableau de bord de suivi de l’activité 65 % 48 %

Pourlesquestionsfinancières,àquidemandez-vousconseilàl’extérieurdel’entreprise?(plusieurs réponses possibles)

Entreprises artisanales de sous-traitance industrielle (*)

Ensemble desentreprises artisanales (**)

Personne 10 % 13 %L'expert comptable ou l'association de gestion 79 % 75 %La banque 33 % 38 %La Chambre de métiers et de l'artisanat 6 % 3 %La CCI 3 %L'organisation professionnelle 2 % 1 %Des relations personnelles 14 % 6 %Des relations professionnelles 15 % 3 %Un autre organisme 1 % 0 %Non réponse 1 % 0 %Total 100 % 100 %

Sources:(*)EnquêteISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustrielle–base:290entreprises(**)ISM,Étudesurlesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustrielle,2012–base:1000entreprises

Pour les questions financières, les dirigeants s’appuient principalement, comme les autres artisans, sur leur expert comptable. Le ban-quier est consulté par un tiers des entreprises.

Les chefs d’entreprises prennent conseil égale-ment de façon plus importante auprès de leur réseau personnel ou professionnel.

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49Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

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II. Dossier : pratiques et besoins de financement des entreprises

5

Avez-vous,ces12derniersmois,autofinancéentotalité,grâceauxréservesfinancièresdel’entreprise,certainsprojetsoubesoins?

NR NSP11 %

Oui47 %

Non42 %

je n’y recours jamais

j’y ai recours quandje ne peux pas faire autrement

j’y ai recourspour chaque projet

Non réponse

Concernant les prêts bancaires,diriez-vous :

22 %

49 %

14 %

9 %

Enquête:ISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesbesoinsdefinancementdesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustriellebase:290répondants

Une priorité donnée à l’autofinancement, comme dans les autres secteurs de l’artisanat

L’enquête menée sur le champ global de l’ar-tisanat a montré que les dirigeants avaient tendance à privilégier l’autofinancement pour leurs projets et besoins, plutôt qu’à mobiliser des financements externes : 69 % empruntent quand ils ne peuvent pas faire autrement. Ce comportement est également visible dans les activités de sous-traitance industrielle, même s’il est minoré : 49 % des entreprises em-pruntent par défaut, parce qu’elles ne peuvent pas tout autofinancer. A contrario, 22 % des en-treprises recourent systématiquement au prêt

bancaire. Cette part augmente au-delà de dix salariés (15 % en deçà, près de 35 % au-delà).

L’autofinancementrestedoncmassif:47%desentreprisesinterrogéesdéclarentavoirin-tégralementautofinancédesprojetsen2013(contre 27 % pour l’ensemble des entreprises artisanales). Ce taux plus élevé peut trouver plusieurs explications : l’importance des be-soins d’investissement dans ces activités ; et aussi, sans doute, une disponibilité de liquidi-tés chez certaines entreprises.

Interrogés sur ce comportement de finance-ment, les dirigeants font d’ailleurs valoir prin-cipalement la présence d’une trésorerie et des montants d’investissements peu élevés. Le

souci de ne pas alourdir les frais fixes est éga-lement évoqué. Enfin d’autres arguments font référence aux exigences des banques (lourdeur des procédures, coût du crédit, garanties…).

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50 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

5 Sources de financement et accès au crédit

Lechoixdel’autofinancement:lesraisonsévoquéesparleschefsd’entreprises(par ordre décroissant de citations)

Présenced’unetrésoreriesuffisante«Nousdisposonsdelatrésorerienécessaire.»–«Peudegainàréaliserdescomptesàtermesenraisondestauxactuels.»

Volontédeminimiserleschargesfixes«Leschargesfixesdoiventêtreminimiséespourpérenniserl’activité.Noschargesaugmententdéjàsuffisammentsansrienfairedeplus.»

Investissementsdefaiblesmontants

Autocensure«Sousprétextequel’entrepriseestjeune,labanquenefaitpasd’effort.»–«J’yaurairecourssijepouvaisemprunter.»–«Paslapeined’yavoirrecourslaréponseesttoujoursnon.»

Refusdescautionspersonnellesetducoûtducrédit«J'yauraisrecourssilesgarantiesdemandéesn'étaientpassiélevées(garantiepersonnelle+assurancemédicale).»

Manquedesouplesseetderéactivitédelapartdesbanques«Troplongpouravoirlefinancement.»

Lourdeurdudossierd’emprunt«Lesjustificatifsdemandéssontdisproportionnésparrapportaumontantdemandé.»

Projetnonfinançableparl’empruntbancaire(ex:investissementsdesécurité)

Source:EnquêteISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustrielle–base:290entreprises

Des besoins de financement externes beaucoup plus importants

L’autofinancement ne pouvant suffire à couvrir leurs besoins, près de trois entreprises artisa-nales de sous-traitance industrielle sur quatre

ont mobilisé un financement externe dans les douze derniers mois, soit 17 points de plus que l’ensemble des entreprises artisanales.

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51Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

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II. Dossier : pratiques et besoins de financement des entreprises

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On constate en premier lieu l’importancedesbesoinsdefinancementliésauxinvestisse-ments:35%desentreprisesontmobilisédesfinancementsexternespourcefaire,quecesoitàtraversdesprêtsbancairesouducréditbail.C’est14pointsdeplusquel’ensembledesentreprisesartisanales. Dans les activités de sous-traitance industrielle en effet, il est es-sentiel de conserver un haut niveau d’équipe-ment pour rester dans la course ou se diffé-rencier. On constate également que le taux de recours au crédit-bail est trois fois plus élevé que dans l’artisanat (21 % contre 7 %).

Concernantlesbesoinsdetrésorerie,36%desentreprisesontmobilisédesfinancements

externes.Lesleviersutilisésdiffèrentdanscedomainedeceuxdesautresentreprisesar-tisanales: le découvert bancaire est moins sollicité (26 % au lieu de 34 % pour l’ensemble de l’artisanat), au profit notamment du prêt bancaire de trésorerie (10 % contre 3 % de l’ensemble des entreprises artisanales). Ce meilleur accès au prêt de trésorerie doit être toutefois minimisé au regard de la part im-portante d’entreprises faisant face à ce type de problème (38 %). Il est donc patent que toutes les entreprises concernées n’ont pas eu accès à cette solution. Plus de la moitié des entreprises en difficulté de trésorerie (58 %) y seraient d’ailleurs favorables.

Cartographiedesfinancementsexternesmobilisésparlesentreprisesces12derniersmois

Entreprises artisanales de sous-traitance industrielle (*)

Ensemble desentreprises artisanales (**)

Ontmobiliséaumoinsunesourcedefinancementexterne 73 % 56 %

Renforcement des fonds propres

Ont réinjecté des fonds personnels dans l’entreprise 16 %

19 %

22 %

23 %Prêts d’amis, de la famille 4 % 3 %

Prêts d’autres entreprises 1 % 1 %

Besoins de trésorerie

Découvert bancaire 26 %

36 %

34 %

36 %

Prêt bancaire de trésorerie 10 % 3 %

Crédit commercial fournisseur 6 % 4 %

Dailly 7 % 3 %

Affacturage 11 % 3 %

Financement des investissements

Prêt bancaire 37 %35 %

16 %21 %

Crédit-bail 21 % 7 %

Sources:(*)EnquêteISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustrielle–base:290entreprises(**)ISM,Étudesurlesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustrielle,2012–base:1000entreprises

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52 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

5 Sources de financement et accès au crédit

L’affacturage est aussi relativement dévelop-pé au sein de ces entreprises (il s’agit d’un le-vier de financement désormais préconisé par les banques) : 11 % y ont eu recours (contre 3 % de l’ensemble des entreprises artisanales). Cette solution de financement est plus mobi-lisée par les entreprises de plus de 10 salariés. Le crédit commercial fournisseur ne concerne que 6 % des entreprises. De façon générale, il semble que le levier de l’escompte soit moins mobilisable que par le passé.

Pourcouvrirleursbesoinsdefondspropres, enfin, les dirigeants demeurent la princi-pale clé d’ajustement : 16 % ont réinjecté des fonds personnels dans l’entreprise les

12 mois précédant l’enquête (contre 22 % des entreprises artisanales : une partie de l’écart provient notamment de la moindre propor-tion d’entreprises individuelles dans les sec-teurs de la sous-traitance industrielle).

Interrogées sur leur intérêt vis-à-vis des fonds d’investissement publics et privés, 8 % des en-treprises se déclarent ouvertes à ouvrir leur ca-pital. Actuellement, seules 2 % des sociétés ont fait appel à ce type de partenariat financier. De façon générale, on constate que les entreprises artisanales de sous-traitance industrielle struc-turées en sociétés ont plus souvent ouvert leur capital en dehors du cercle familial.

Sivousêtesensociété:lecapitaldevotreentreprisecomprend-il?

Origine des associés Part des entreprises

Des membres de la famille 36 %

Des associés actifs dans l'entreprise 12 %

Des salariés de l'entreprise 4 %

Des personnes physiques non présentes dans l'entreprise 8 %

Des entreprises 4 %

Des partenaires financiers (fonds d'investissement public ou privé) 2 %

Autres 5 %

NR, non concernés 40 %

Total 100 %

Source:EnquêteISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustrielle–base:290entreprises

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II. Dossier : pratiques et besoins de financement des entreprises

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une méconnaissance des aides proposées

Les fonds de garantie de l’artisanat (SIAGI, SOCAMA) demeurent très largement mécon-nus par les entreprises artisanales de sous-traitance industrielle : seules 12 % des entre-prises déclarent les connaître (le taux était similaire dans les autres activités de l’artisa-nat). Seules 1 % des entreprises ont d’ailleurs mobilisé un tel dispositif dans l’année écoulée.

5 % des entreprises déclarent par ailleurs avoir mobilisé une aide : quatre entreprises citent le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE), trois ont bénéficié d’une aide de la Caisse d’as-surance Retraite et Santé (CARSAT), deux ont mobilisé une aide de Bpifrance (dont l’une concerne la Prestation Technologique Réseau). Sont également mentionnées l’Agence de l’Eau et des aides régionales à l’investissement. Ce taux est certes plus élevé que la moyenne de l’artisanat (moins de 2 %), mais reste faible au regard de l’effort d’investissement dans ces

activités (notamment pour ce qui concerne les investissements permettant un saut tech-nologique).Concernant enfin le CICE, 47 % des chefs d’en-treprises interrogés déclarent connaître le dis-positif.

Quelques remarques montrent la déception de dirigeants vis-à-vis des aides et la difficulté à faire passer l’information dans ce domaine :

z «AprèsétudeduCICE,lemontants’élèveàenviron4000€surl’année,çanevautpasletempspassépourlesdémarches!».

z «Tropdetsunamimédiatiquesurlesaidesauxentreprises:aufinall’entrepriselambdan’yapasdroitetperdsontemps».

z «Aucuneaideàdispositionpourl’internatio-nalconcernantlesprojets».

z «Êtreassistépourrecruteretembaucherenbénéficiantdesaidesdel’état.C’esttelle-mentcompliqué!»

Connaissez-vouslesgarantiesSIAGIouSOCAMA?

12 %4 %

84 %

Non

NRPOui

Enquête:ISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesbesoinsdefinancementdesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustriellebase:290répondants

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6 Les relations avec les banques

un recours aux prêts bancaires deux fois plus important

Comme le montrent les données précédentes, et malgré une diversification plus importante des sources de financement, les banques demeurent les principaux pourvoyeurs des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle.Outre les facilités de caisse, 44%desen-treprisesontsollicitéunprêtbancairedanslesdouzederniersmois,contre19%del’en-sembledesentreprisesartisanales.

Le principal poste d’investissement financé par prêt bancaire concerne le renouvellement de matériel (17 % des entreprises ont deman-dé un prêt bancaire pour ce type de projet). Il s’agit en général d’investissements indispen-sables pour le maintien de l’activité, comme en témoigne un dirigeant : «Silasituationéco-nomiquenes’améliorepas,nousallonslimiteràl’indispensablenosinvestissements».Suivent les achats de véhicule (12 %).

Partd’entreprisesayantinvestienfonctiondutypedefinancements?

Part d’entreprises ayant intégralement autofinancé des projets

Part d’entreprises ayant sollicité un prêt bancaire pour financer les projets

0%

1%

1%

2%

6%

10%

10%

12%

17%

2%

3%

6%

6%

4%

10%

8%

20%

Acquérir ou créer une autre entreprise

Créer de nouveaux produits, innover(conception, prototypage…)

Financer un effort commercial (site internet,prospection commerciale, salons…)

Autre

Réaliser un projet immobilier (achat,rénovation, extension, aménagement de local)

Faire face à un problème de trésorerie

Financer l'achat d'équipements nouveaux dans votreentreprise et permettant un saut technologique

Acheter un véhicule à usage professionnel

Financer le renouvellement d'équipements de production (=matériel, machines, hors véhicules)

Enquête:ISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesbesoinsdefinancementdesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustriellebase:290répondants

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Les investissements de matériel permettant un saut technologique concernent 10 % des en-treprises (un taux équivalent à celui de l’arti-sanat dans son ensemble) : il s’agit là d’inves-tissements susceptibles d’être reportés dans le temps. Ils permettent à l’entreprise d’innover en produits ou processus et de se différencier.

10 % des entreprises ont également recouru au prêt bancaire pour financer leurs besoins de trésorerie.

Sans surprise, les projets de développement commercial, de création de nouveaux produits/procédés sont peu financés par prêt bancaire.

Ces derniers sont principalement autofinan-cés : 6 % des entreprises déclarent ainsi avoir autofinancé des projets d’investissement com-mercial, 3 % la création de nouveaux produits/procédés…

Ces données relatives aux projets autofinan-cés ou ayant fait l’objet de prêts bancaires nous permettent d’évaluer les comporte-ments d’innovation dans ces activités : une entreprise artisanale de sous-traitance indus-trielle sur trois a investi et innové par l’im-portation de technologies nouvelles, le dé-veloppement commercial ou la création de produits/procédés.

Accès au crédit : 85 % des entreprises ont obtenu leur prêt (contre 87 % des entreprises artisanales)

Concernant l’accès au crédit, 85 % des entre-prises ont obtenu satisfaction à leur demande de prêt bancaire. Le taux est similaire à celui des entreprises artisanales dans leur ensemble.

Les entreprises artisanales de sous-traitance industrielle ne font pas l’objet d’un ration-

nement du crédit. En revanche, en raison de difficultés financières, 27 % des entreprises déclarent avoir reporté des investissements. On constate donc également dans ce sec-teur un phénomène d’autocensure dans les demandes de prêt.

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56 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

6 Les relations avec les banques

Avez-voussollicitéplusieursbanquespourobtenircefinancement?

Oui47 %

Non53 %

Le prêt a été accordétotalement

Le prêt a été refusé

Le prêt a été accordépartiellement

Je n’ai pas donné suiteaux propositions

Quelle a été la décision finale ?

5 %

8 %

3 %

85 %

Enquête:ISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesbesoinsdefinancementdesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustriellebase:290répondants

Si l’accès au crédit ne semble pas rationné, les garanties demandées sont plus importantes que dans le reste de l’artisanat, en raison sans doute des montants plus élevés : 42 % des en-treprises ayant sollicité un prêt bancaire ont dû produire une garantie, principalement des

gages ou hypothèques sur l’investissement réalisé (19 citations), des garanties sur le patri-moine personnel (17 citations), des garanties d’associés (8 citations), ou sur le patrimoine professionnel (4 citations).

42 % des entreprises ont plusieurs banques

Un autre indicateur différencie les entre-prises artisanales de sous-traitance indus-trielle de l’ensemble artisanal : le taux de multi-bancarisation y est beaucoup plus éle-vé. Ainsi, 42 % des entreprises y ont plus de 2 banques, contre 20 % des entreprises arti-sanales prises dans leur ensemble.

De meilleurs réflexes en gestion (« la mise en concurrence des fournisseurs ») peuvent ex-pliquer ce résultat.

z «Lesbanquessonttropprudentesetneprennentpasderisques,ilyacependantmoyendesefairefinanceràconditiond’avoirfaitsespreuvesetprouverlarentabilitédesonentreprise.Cequejem’efforcedefaire».

z «Encasdebonnegestion,pasdeproblèmedefinancementdansuneentrepriseavecdesdirigeantsquiconnaissentleurmétier».

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La multi-bancarisation est aussi liée aux be-soins de financements plus importants de ces entreprises, qui les conduisent mécanique-ment à consulter plus largement. 47 % des

entreprises ayant sollicité un prêt bancaire ont d’ailleurs consulté plusieurs banques (contre 30 % de l’ensemble des entreprises artisanales).

Danscombiendebanquesdétenez-vousuncomptebancaireprofessionnel?

Une Deux Trois Plus de trois NRP

52 %

8 % 2 % 6 %

32 %

Enquête:ISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesbesoinsdefinancementdesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustriellebase:290répondants

Commentjugez-vousaujourd’huilarelationavecvotrebanqueprincipale?

NRP Trèssatisfaisante

Satisfaisante Moyennementsatisfaisante

Passatisfaisante

7 %

49 %

21 %

10 %14 %

Enquête:ISM/RéseaudesCMA–Enquête2014surlesbesoinsdefinancementdesentreprisesartisanalesdesous-traitanceindustriellebase:290répondants

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58 Tableau de bord des entreprises artisanales de sous-traitance industrielle

6 Les relations avec les banques

Les relations avec les banques sont bonnes dans 70 % des cas, mais les déceptions sont vivaces

Le fait de démarcher plusieurs banques pro-vient enfin parfois de relations tendues avec la banque principale. Les entreprises artisanales de sous-traitance industrielle sont d’ailleurs plus nombreuses à être insatisfaites de leur banque principale (30 % au lieu de 20 % pour l’ensemble des entreprises artisanales), sans doute parce qu’elles sont plus nombreuses à être en difficulté.

Or, les banques sont plus prudentes en cas de difficultés. Les réponses défavorables des

banques aux demandes exprimées sont sou-vent interprétées par les chefs d’entreprises comme un manque de confiance : ces derniers prennent des risques personnels pour leur en-treprise et attendent un comportement iden-tique de la part des banques. Témoin de cette amertume, la plupart des propos libres laissés par les entreprises interrogées portaient sur les banques.

Verbatim d’artisans

z «Lesbanquesontcréélesproblèmesactuelsetneprennentplusderisques».

z «L’État,etnosimpôtsontaidélesbanques.Etaujourd’huipasdebanquepourfinancer,aider…»

z «Aucuneaide!Labanquenesuitpas!Nousavonsfaitappelàuncourtierpourqu’ilnoustrouveunebanquepourlesprofessionnels.»

z «Cautionà100%pourtoutedemandebancaire.»

z «Monentrepriseauraitbesoind’unprêtbeaucoupplusimportant,maislesbanquessontméfiantesetneveulentpasprendrederisquemalgréuneprogressionconstantedel’activitédepuissacréationen2006».

Lasituationestparticulièrementtenduepourlesentreprisesenredressementjudiciaire:

z «Lemédiateurdecréditn’apurienfaire,ilestquasiimpossibledefinancerunpro-jetquandonestenredressement,mêmesil’activitéestrentable.Nousrestonslestêtesnoiresdesbanques,cequelaGrèceestàl’Europe…sansleuraide».

z «Noussommesenredressementdepuis1/09/2010.Labanquenousaaccordéundé-couvertde15K€jusqu’en2013etl’aarrêtédèsquenotresituationfinancières’estaméliorée!»

z «Soutenirlesentreprisesquisontenplanderedressementcarcelaesttrèsdifficiledemaintenirl’activité.Depluslesbanquesneveulent absolument pas les aider».

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Pratiques et besoins de �nancement des entreprises artisanales

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FÉVRIER 2014

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