Syndicats n°05 du 07/03/2008

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N°05 • BIMENSUEL • 63 ème année JOURNÉE DES FEMMES Rencontre à la Women’s School Page 5 Il n’y a pas photo ! 300 millions pour le pouvoir d’achat, et encore pour les revenus les plus bas, comparés aux 2,4 milliards et plus offerts aux entreprises les plus prospères sous forme de déductions fiscales: on ne peut pas dire que le budget 2008 soit équilibré. Certes, L’élargissement au gaz et à l’électricité du Fonds social mazout, le relèvement des pensions anciennes, la reconduction de l’allocation de rentrée et une timide extension aux 18-24 ans, le relèvement du bonus emploi et du minimum exonéré d’impôt: ce sont là des mesures positives. Mais elles sont largement insuffisantes pour apporter une solution aux fins de mois difficiles d’une bonne partie de la population confrontée à la hausse des prix de l’énergie et des produits de première néces- sité. La «prime» gaz/électricité, par exemple, ne couvre même pas la moitié des hausses annoncées. L’avantage fiscal pour les bas salaires représente en tout et pour tout 62,50 euros par an, c’est-à-dire à peine de quoi remplir la moitié d’un caddie… Même les 250 millions imposés à Electrabel - ou du moins espérés - font pâle figure à côte des 500 millions par an que le seul groupe Suez-Tractebel-Electrabel pourrait tirer des fameux «intérêts notion- nels». Le point sur le budget dans notre édito et dans les pages centrales de ce numéro. Pages 8-9 Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90 Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles notre dossier Un budget 2008 trop déséquilibré DISPONIBILITÉ Les chiffres officiels Page 4 INDEXATION + 2% Les pensions du privé Page 7 Photo Isopix 7 MARS 2008 Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

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Un budget 2008 trop déséquilibré. FGTB.

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Page 1: Syndicats n°05 du 07/03/2008

N°05 • BIMENSUEL • 63ème année

JOURNÉE DES FEMMES

Rencontre à la Women’s

School

Page 5

Il n’y a pas photo ! 300 millions pour le pouvoir d’achat, et encore pour les revenus les plus bas, comparés aux 2,4 milliards et plus offerts aux entreprises les plus prospères sous forme de déductions fi scales: on ne peut pas dire que le budget 2008 soit équilibré. Certes, L’élargissement au gaz et à l’électricité du Fonds social mazout, le relèvement des pensions anciennes, la reconduction de l’allocation de rentrée et une timide extension aux 18-24 ans, le relèvement du bonus emploi et du minimum exonéré d’impôt: ce sont là des mesures positives. Mais elles sont largement insuffi santes pour apporter une solution aux fi ns de mois diffi ciles d’une bonne partie de la population confrontée à la hausse des prix de l’énergie et des produits de première néces-

sité. La «prime» gaz/électricité, par exemple, ne couvre même pas la moitié des hausses annoncées. L’avantage fi scal pour les bas salaires représente en tout et pour tout 62,50 euros par an, c’est-à-dire à peine de quoi remplir la moitié d’un caddie…Même les 250 millions imposés à Electrabel - ou du moins espérés - font pâle fi gure à côte des 500 millions par an que le seul groupe Suez-Tractebel-Electrabel pourrait tirer des fameux «intérêts notion-nels». Le point sur le budget dans notre édito et dans les pages centrales de ce numéro.

Pages 8-9

Bureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 82 90Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

notre dossier

Un budget 2008 trop déséquilibré

DISPONIBILITÉ

Les chiffres offi ciels

Page 4

INDEXATION + 2%

Les pensions du privé

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Phot

o Is

opix

7 MARS 2008 • Éd. BRABANT/NAMUR/LUXEMBOURG

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2 SYNDICATS • N°05 • 7 MARS 2008 RÉGIONS

Luxembourg Namur

Brabant

Déménagementde la permanence de Braine l’AlleudNous vous informons du déménagement de l’antenne chômage et de la permanence de Braine l’Alleud au n° 27 de l’avenue Léon JOUREZ (au lieu du n° 70)Ce déménagement est effectif depuis le 1er février.

Les jours et heures des permanences chômage et des permanences sociales restent inchangés

Itinérant dans les petites carrières: une expérience de travail syndical dans les PMEDepuis bientôt 4 ans, les ouvriers des petites carrières de Grès et de Petit granit ont la possibilité de se faire représenter et défendre par un itinérant syndical. Le système, fi nancé par le Fonds Sectoriel, permet aux organisations syndicales de détacher une personne pour faire un travail d’information, de défense et de négociation sur le terrain. Notre itinérant (Manu Piton) fait le tour de ces petites carrières environ trois fois par an. Il rencontre les ouvriers sur leur lieu de travail et relaie leurs demandes

auprès des employeurs.

L’année dernière, la visite de Manu a permis de faire émerger une source de méconten-tement chez les travailleurs de la Carrière de SECY à Yvoir à propos du paiement et de la récupération des heures supplémen-taires. Suite à une consultation des tra-vailleurs et à l’interpellation de la Direction, une convention fi xant de nouvelles règles a été signée en 2007, instaurant un système qui contente toutes les parties!

Tu souhaites travailler dans la région d’Arlon???

On recrute 10 accompagnateurs de train

45 conducteurs de train

1. Inscris-toi sur le site: www.lescheminsdeferengagent.be (important)

2. Tu seras convoqué à une séance de présentation du métier (obligatoire).

3. Lorsque tu auras été à cette séance d’information, prends contact avec: V. Bataille, Jobcoach du CEPPST Tél.: 063/21 91 83.Rue Léon Castilhon, 86 6700 Arlon

Afi n de mettre toutes les chances de ton côté, un atelier de préparation aux entretiens d’embauche sera organisé à ton intention,

ATTENTION: cette formation est réservée aux personnes ayant assisté à la séance

d’information et qui souhaitent travailler dans la région d’Arlon.

CGSP

Délégués, candidats aux élections sociales, retenez la date du 27 avril à 15 heures

«122 ans de solidarité»Fête du travail à la Ferme du Biéreau à Louvain-la-Neuve

Au menu: stands divers, bar, discours de Thierry BODSON, futur secrétaire général de la FGTB Wallonne, et de Pierre LEVEQUE, secrétaire régional

Ensuite: concert gratuit de W DUNKER, le rocker wallon.Vous recevrez chez vous une invitation. Si vous n’avez rien reçu 20 jours avant, contactez votre permanent.

Sans emploi?Participez à notre «PETIT DEJEUNER DES SANS EMPLOI» Quand? le vendredi 14 mars de 9 à 12 heuresOù? à la Centrale Générale, rue de Namur 24 à NIVELLES (2ème étage)

Thème: «LES ALE ET LES TITRES SERVICE»Venez raconter votre expérience, écouter l’avis d’un expert, échanger vos idées tout en savourant croissants et café chaud!

Les frais de déplacement et de garderie (sur production d’un justifi catif) seront rem-boursés.

Bienvenue à tous!

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2 SYNDICATS • N°05 • 7 MARS 2008 BRUXELLES

L’action syndicale de lutte contre les discriminations et de promotion de la diversité sur le marché de l’emploi

Depuis 2003, dans le cadre du Pacte Territorial pour l’Em-ploi (1), la FGTB Bruxelles

participe au Plan d’Action Régional de Lutte contre les Discriminations à l’Emploi.

Les discriminations à l’emploi, loin de diminuer, demeurent aujourd’hui un facteur majeur de la mise à l’écart du marché de l’emploi de bon nombre de travailleurs/ses bruxellois/ses. Actuellement, alors que les of-fres d’emploi augmentent, que l’on parle même de « pénuries de main-d’œuvre», nous ne voyons guère diminuer les discriminations (surtout ethniques) ni…le nombre de chômeurs bruxellois. Prônant l’égalité de tous et toutes face à l’emploi - sans distinction d’âge, de genre, de handicap ou d’origine ethnique - la FGTB Bruxel-les poursuit, en 2008, sa campagne dans les entreprises et les services publics en faveur de l’égalité, de la solidarité et de la diversité dans le travail.

Les Conseillers syndicaux de

diversité En 2007, l’action des organisa-tions syndicales a été étendue à la promotion de la diversité sur le terrain: dans les entreprises et les services publics bruxellois. En juillet dernier, la FGTB a ainsi re-cruté deux conseillers syndicaux de diversité.

Le rôle de ces Conseillers est de former, renseigner, soutenir et conseiller les délégués des en-treprises (notamment -mais pas seulement- dans les entreprises ayant introduit un plan de diver-sité), particulièrement ceux qui veulent mener des actions spéci-fi ques au départ des collectifs de travailleurs/ses.

Les conseillers en diversité sont également les personnes de contact pour enregistrer des plaintes et réorienter les victimes d’actes de racisme, ou/et de discrimination (en fonction du genre, de l’âge, du handicap) vers les organismes spécialisés - notamment le Centre pour l’Egalité des Chances - ou les professionnels en la matière.

Vous souhaitez mener une action en faveur de la diversité

dans votre entreprise? Vous constatez certaines inégalités

ou vous vous sentez victime de discrimination?

Contactez les conseillers syndi-caux de diversité de la FGTB de

[email protected]@abvv.be

Les actions en front communLe front commun syndical bruxel-lois a pris différents engagements pour lutter contre les discrimina-tions et promouvoir la diversité sur le marché du travail. Le but est de développer des collaborations avec les structures sectorielles afi n de lutter contre les discriminations et promouvoir l’égalité. En outre, le front commun syndical va inscrire la problématique de la diversité dans le cadre de la concertation sociale régionale bruxelloise et agir en lien avec d’autres organisations actives dans ce domaine.

(1) www.diversite.irisnet.be

moet je moet je

superheld zijn om superheld zijn om

werk te vinden?werk te vinden?

faut-il être faut-il être

superhéros pour superhéros pour

avoir du boulot?avoir du boulot?

À BRUXELLES, 40% DES JEUNES ISSUS

DE L’IMMIGRATION NE TROUVENT PAS DE TRAVAIL

40% VAN DE BRUSSELSE

MIGRANTENJONGEREN VINDT GEEN WERK

égalitésolidaritédiversité

gelijkheidsolidariteitdiversiteit

Pacte territorialpour l’emploi

en Régionde Bruxelles Capitale

Territoriaal pactvoor de werkgelegenheid

in het BrusselsHoofdstedelijk Gewest

«Egalité de toutes et tous à l’emploi : guide pratique pour une action syndicale en faveur de la di-versité dans les entreprises et les services publics bruxellois» Les Cahiers du Militant n°4, octobre 2007.

Ce guide vise à faire connaître les outils existants pour lutter effi cacement contre les discriminations et à explorer les nouvelles pistes d’actions syndicales qu’offrent les plans de diversité. Face à l’importance et à la récurrence des phénomènes de discrimination, tant dans les procédures de recrutement que de promotion à l’intérieur des entreprises, il devient nécessaire, pour les organisations syndicales, de penser de nouveaux outils et de susciter la participation de toutes et de tous. Car ce combat ne peut qu’améliorer les relations de travail dans les entreprises et permettre à tous de se voir reconnaître le droit d’avoir une place dans la société, de participer à celle-ci et d’y être reconnu.

Disponible gratuitement. Infos et commandes: 02/552.03.53; téléchargeable sur le site www.fgtbbruxelles.be .

Au revoir, Camarade Willain!La FGTB de Bruxelles a appris avec tristesse le décès du Camarade André Willain, le 7 février dernier. Secrétaire Régional de la CGSP Enseignement, de son élection en 1972 à sa pension en 1990, André Willain était un homme de convictions, un vrai démocrate, un homme intègre, un homme de gauche. Son calme, son respect des autres, sa stricte correction, ses compétences lui valaient la considération de chacun. C’était vraiment le secrétaire régional de tous. Pensionné, il s’impliqua encore dans la vie de la Régionale pour défendre sa conception de la solidarité.

La FGTB de Bruxelles présente à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances.

Engagement d’un gestionnaire de dossiers (H/F) pour le service juridique du SETCA-BBTK, section Bruxelles-Hal-Vivoorde

Description de la fonction- vous faites partie du service juridique du SETCa-

BBTK, section Bruxelles-Hal-Vilvorde et rappor-tez au coordinateur de ce service

- vous recevez les membres de la centrale des employés (SETCa-BBTK), écoutez leurs problèmes en matière de droit social et les conseillez

- vous assurez le traitement des dossiers juridiques individuels des membres

- en fonction du dossier, vous prenez contact avec les différentes instances (employeurs, curateurs, organismes de paiement, com-pagnies d’assurances, …)

Profi l- vous possédez un Master en droit ; un Master après Master en

droit social ou une expérience professionnelle pertinente constitue un atout supplémentaire

- vous êtes bilingue néerlandais/français- vous avez un esprit d’équipe ; au sein de votre équipe, vous êtes

capable de travailler de manière parfaitement autonome, avec précision, et vous prenez vos responsabilités

- vous avez un bon esprit d’analyse et êtes proactif- vous avez un style de communication ouvert et direct - votre fl exibilité et votre résistance au stress vous permettent

d’atteindre vos objectifs- vous traitez les dossiers avec la confi dentialité voulue- vous accordez beaucoup d’importance à vos interlocuteurs- vous disposez des compétences sociales requises, ainsi que du

militantisme voulu, de manière à pouvoir vous intégrer facilement dans une équipe syndicale

- vous êtes familiarisé avec MS Offi ce (Word, PowerPoint, Excel, Outlook, …)

Notre offreUn travail diversifi é dans un environnement de travail stimulant le développement et la progression personnel(le).Nous vous offrons un salaire attractif et compétitif, complété par différents avantages extralégaux

Intéressé?Envoyez-nous votre lettre motivation et votre curriculum vitae avant le 25 mars 2008 à Monsieur Erwin DE DEYN, Président du SETCa Fédéral, rue Haute 42 à 1000 Bruxelles, ou par e-mail à [email protected].

Pour de plus amples informations, vous pouvez joindre Isabelle BAEKE au 02.519.72.11.

Dimanche 16 mars: visite du Fort de Breendonk et de la Caserne DossinComme chaque année, la Centrale Culturelle Bruxelloise asbl en partenariat avec la FGTB de Bruxelles organise la visite du Fort de Breendonk et de la Caserne Dossin à Malines.

Cette journée permettra de s’interroger sur les mécanismes de mise en oeuvre des thèses d’extrême droite.

Déroulement de la journée Pour faciliter les visites, les participants seront répartis en deux groupes. Le premier groupe partira le matin au fort de Breendonk et visitera la caserne Dossin l’après-midi. Le deuxième groupe fera le parcours inverse.

* Visite du Fort de Breendonk Pour plus d’informations: www.breendonk.be * Lunch * Visite de la caserne Dossin Pour plus d’informations: www.cicb.be

Infos pratiques

* Date: Dimanche 16 mars 2008 en journée.* Horaire: Départ à 9h00, Place Rouppe. Retour vers 16h30.* PAF: 7 euros (comprenant le voyage aller/retour, l’entrée aux 2

musées et le pique-nique de midi, boissons non comprises). Gra-tuit pour les jeunes, les (pré)pensionnés et les chômeurs affi liés à la FGTB.

Notre journée d’étude vous permettra de découvrir ces lieux en compagnie de guides (francophone et néerlandophone).

* Inscriptions avant le 06 mars 2008: Tél.: 02/213 16 10, Fax: 02/213 16 79, ou par e-mail: [email protected].

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2 SYNDICATS • N°05 • 07 MARS 2008 RÉGIONS

Centre

Tournai-Ath-Lessines

Charleroi-Sud hainaut

Vous voulez aider vos collègues de travail?Alors, engagez vous et devenez délégué(e).

La Centrale Générale FGTB CENTRE recherche des candidatspour les élections sociales 2008 dans les entreprises suivantes:

- GRALEX – Soignies (Carrières)- C.H.R. HAUTE SENNE – Soignies (Soins de santé)- LES BUISSONNETS – Saint-Vaast (Soins de santé)- LA SENIORIE – La Louvière (Soins de santé)

Contact: 064/23.32.00

Vous travaillez dans le secteur de la LOGISTIQUE (CP 226)?Bonne nouvelle ... vous avez droit à une prime syndicale.

Cette prime, d’un montant de 100e, sera payée du 1er mars au 30 juin 2008 exclusivement aux syndiqués occupés dans une entreprise ressortissant de la CP 226. Les prépensionnés de l’année civile 2008 ont également droit à cette prime syndicale.

Pour recevoir cette prime, vous devez compléter un formulaire spécifi que disponible au sein de notre centrale et remplir les conditions d’affi liation en vigueur au sein de notre centrale (être affi lié(e) au 1er janvier 2008 et en ordre de cotisations au moment du paiement). Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à contacter notre service prime syndicale (071/20 82 60 option 2).

SETCa Charleroi – quai de Brabant 9 – 6000 CharleroiAccès via la rue Léopold 15 – 6000 Charleroi

L’asbl CEPRé vous informe…

La peur du rouge

Exposition sur l’anticommunisme en BelgiqueDu 6 mars au 18 avril 2008

Accessible gratuitement du lundi au vendredi8h30 à 12h15 / 13h15 à 16h30

rez-de-chausséeBâtiment FGTB CENTRE

Rue Henri Aubry 23 - 7100 LA LOUVIERE

le jeudi 20 marsVernissage de l’exposition à 17h30

Conférence débat à 19h30Les anarchistes, socialistes, communistes,

trotskystes, marginaux…ont inquiété les aristocrates, bourgeois et petites gens.

Quels fantasmes les peurs ont-elles engendrés à des moments forts en Belgique ou à l’étranger?

Quels mécanismes de propagande et de contre-propagande ont-ils déclenchés?

Quelles furent leurs infl uences?

Avec: Michel Host, Historien – Jean-Pierre Michiels, Club Achille Chavée –

Jean Louvet, Ecrivain – Matéo Alalouf, Sociologue ULB

Invitation à toutes et à tous!Info: asbl CEPRE: 064/23.61.18

07 avril 2008

de 16h00 à 17h30 en nos bâtiments à

la rue des Maux, 26 7500 Tournai.

Pour nous permettre de répondre à vos questions,

veuillez vous munir :

• De votre carte d’identité

• D’une description de votre carrière

• Pour ceux qui la possèdent une copie de leur

relevé de compte individuel

(vous pouvez l’obtenir auprès de l’ONP service réception française Tour du

Midi Place Bara 1060 Bruxelles).

Pour plus de renseignements : 069/88.18.11

TOUJOURS PLUS PROCHE…TOUJOURS PLUS DE SERVICES…

Dans notre souci permanent d’ACCUEIL–PROXIMITÉ–SERVICE,

la Régionale FGTB de Tournai Ath Lessines organise des

« permanences pension » les lundis :

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2 SYNDICATS • N°05 • 7 MARS 2008 RÉGIONS

Liège-Huy-Waremme

Verviers Liège-Huy-Waremme

SETCa Liège-Huy-WaremmePermanences pensions

le 1er et le 3ème mardi du moisde 14 h 00 à 15 h 30

Un petit écho de la matinée du 29 février à la Maison des Syndicats Ce vendredi 29 février a eu lieu une ren-contre-débat organisée par la commission des travailleurs immigrés de la FGTB Liège-Huy-Waremme autour du thème : jeunes et femmes d’origine étrangère face à l’accès à la formation et à l’emploi.Parmi le public d’une salle Gillon comble (30 personnes): de nombreux acteurs asso-ciatifs et syndicaux. Dans sa présentation de la matinée, Aziz SAÏDI (Président de la commission) a situé le thème du jour dans son contexte avant de présenter les différents orateurs du jour.Pour sa part, Thierry BODSON (Secrétaire régional) dans son mot d’introduction a explicité les raisons qui ont été à la base de cette rencontre en insistant particu-lièrement sur la transversalité de la thématique abordée. Il a soumis à l’assemblée(en guise de balise) des questions pertinentes sur la cohérence des politiques d’intégration et sur certaines pratiques discriminatoires sur le marché de l’emploi. Parmi les orateurs du jour, la première à prendre la parole fut Yamina MEZIANI (Coordinatrice du Centre Régional pour l’Intégration des Per-sonnes étrangères ou d’origine étrangère de Liège). Elle a commencé par dresser l’historique et les objectifs du CRIPEL avant de stigmatiser les obstacles rencontrés. Parmi ceux-ci, elle a pointé les discriminations sur le marché de l’emploi dont sont victimes les jeunes d’origine étrangère, particulièrement les femmes.Hassan BOUSETTA (Maître de conférences à l’université de Liège et spécialiste des questions liées aux migrations et à l’intégration) a, quant à lui, axé son intervention autour de deux constats concernant les po-pulations issues de l’immigration. Celui de leur faible participation sur le marché de l’emploi et celui de leur taux de chômage élevé. Dans les pistes à suivre, il suggère notamment que l’action publique ne peut pas tout et qu’il convient dès lors d’encourager le volontarisme des acteurs sociaux. Enfi n, Bonaventure KAGNÉ (Chargé de recherches et formations au Centre d’Etudes et de Mémoire des Migrations Subsahariennes) a mis en lumière les facteurs d’exclusion rendant diffi cile l’accès des populations issues de l’immigration de manière générale, et des jeunes et des femmes en particulier, au marché de l’emploi. Parmi ses pistes de réfl exion, on retiendra le rôle de premier plan qu’est appelé à jouer l’acteur syndical (que ce soit dans sa pratique de terrain ou lors de ses nombreux contacts avec le monde économique ou politique) car, dit-il, pour mettre fi n à la marginalisation de ces populations sur le marché de l’emploi, il convient d’agir sans relâche et ce, à tous les niveaux.S’en est suivi de riches échanges avec l’assemblée dont la substance constituera une base de travail pour la commission immigrés.

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ÉDITO SYNDICATS • N°05 • 7 MARS 2008 3

Le fait pour un gouvernement fait de bric et de broc - et de ministres plus occupés à se bouffer le nez qu’à gou-

verner - de parvenir à un compromis, et qui plus est à un double compromis, à la fois sur le budget 2008 et sur le premier paquet de la réforme de l’Etat, est devenu telle-ment exceptionnel ces derniers mois, que le premier réfl exe est de crier au miracle. A l’examen, il faut pourtant bien constater que le Gouvernement intérimaire n’a pas multiplié les pains ni fait de pêche mira-culeuse et que les gros poissons ont une fois encore réussi à passer à travers les mailles du fi let.

Certes, le budget est - artifi ciellement - en équilibre, et on était loin du compte. Mais les mesures destinées à relever le pouvoir d’achat nous laissent largement sur notre faim.

Entre timidité…

Les mesures pour contrôler le dérapage des prix sont plus que symboliques. Les prix des denrées alimentaires, reconnaît la Banque nationale, ont clairement dé-rapé. La Banque nationale sera chargée de surveiller le secteur mais aucun véritable contrôle n’est envisagé et on préfère lais-ser jouer la concurrence. On sait pourtant bien que dans la grande distribution la concurrence est parfois rude mais cède aussi souvent le pas à l’entente cordiale, notamment sur les denrées alimentaires et sur l’électroménager, pour maintenir

des prix artifi ciellement plus élevés que chez nos voisins.

Quant au contrôle des prix de l’énergie, loin de chercher l’harmonisation, on épar-pille les compétences entre le fédéral en confi ant à la Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz le contrôle sur les grands réseaux, sur les tarifs résiden-tiels et sociaux, et on renvoie la balle aux Régions, dans le cadre d’une réforme de l’Etat dont personne, pour l’instant, n’ose-rait parier un copeck sur sa réussite, pour ce qui est du transport local et des tarifs aux entreprises.

…et hypocrisie

La mise à contribution du secteur de l’éner-gie est plus que symbolique et sans com-mune mesure avec les profi ts exceptionnels engrangés dans le passé et à venir.

Les pétroliers sont épargnés. Electrabel conteste quant à elle déjà le principe de la taxe qui lui est imposée et a obtenu de l’aile libérale du Gouvernement d’en né-gocier les termes. Avec l’espoir plausible d’en tirer plus de bénéfi ces que d’y perdre des plumes. Si en effet elle obtient la pro-longation de la durée de vie des centrales nucléaires, Electrabel verra reconduire sa rente de situation.

Enfi n, force est de constater que l’on n’a pas osé porter profondément le fer dans le scandale des intérêts notionnels qui cap-

tent l’essentiel des moyens disponibles de l’Etat. 200 millions ont bien été inscrits au budget mais cette recette reste aussi hypothétique que celles qui relèvent de la lutte contre la fraude fi scale. Sont visés «les abus» du système, mais pas le système lui-même qui est abusif par nature. Car, si on peut s’accorder pour dire qu’il ne faut pas tuer la poule aux œufs d’or que sont les entreprises, on ne voit pas pourquoi il faudrait lui laisser ses œufs d’or et y ajouter une prime par-dessus le marché.

Mention: «insuffi sant»

Partant de là, il est clair qu’il ne restait pas beaucoup de moyens pour améliorer sensiblement le pouvoir d’achat. L’élargis-sement au gaz et à l’électricité du Fonds social mazout, le relèvement des pensions anciennes, la reconduction de l’allocation de rentrée et une timide extension aux 18-24 ans, le relèvement du bonus emploi et du minimum exonéré d’impôt, ce sont là des mesures positives mais largement in-suffi santes. La «prime» gaz/électricité, par exemple, ne couvre même pas la moitié des hausses annoncées. L’avantage fi scal pour les bas salaires représente en tout et pour tout 62,50 euros par an, c’est-à-dire à peine de quoi remplir la moitié d’un caddie…Rien par contre n’a été prévu pour alimen-ter le fonds de vieillissement alors que l’on nous serine que les pensions seront im-payables à moyen terme. On puise dans le budget de la santé au lieu de refi nancer la sécurité sociale. Rien n’est fait pour mieux

taxer les revenus du capital et de la pro-priété en général. L’énergie restera chère et les aides insuffi santes.

Bref, le budget 2008 brille plus par ses absences que par ses réalisations et s’il atteint l’équilibre, on ne peut pas dire qu’il soit socialement équilibré. Nous attendons donc beaucoup mieux de l’agenda socio-économique du Gouvernement, disons «défi nitif» qui prendra le relais à Pâques. Mais ce n’est pas sans inquiétude – même si on nous jure que l’on ne touchera pas à la solidarité entre les personnes - que nous voyons le «deuxième paquet» de la réforme de l’Etat inscrire à son agenda le marché du travail et certains secteurs de la sécurité sociale. C’est pourquoi nous serons doublement vigilants.

Budget en équilibre mais pas équilibré> ÉDITO

Mois 2007 (convertis en base 2004=100) 2008

IndexNormal

Index-Santé

Index-SantéLissé

Index Normal

Index-Santé

Index-SantéLissé

Janvier 105,20 104,92 104,63 108,84 107,85 107,10 Février 105,77 105,46 104,91 109,62 108,71 107,73

Mars 105,78 105,23 105,07 Avril 106,26 105,58 105,30 Mai 106,13 105,34 105,40Juin 106,12 105,28 105,36

Juillet 106,57 105,70 105,48 Août 106,44 105,67 105,50

Septembre 106,54 105,71 105,59 Octobre 107,10 106,19 105,82

Novembre 108,10 106,93 106,13 Décembre 108,40 107,44 106,57

Index normal: quoique cet index n’ait plus aucune infl uence sur l’adaptation des salaires ou des loyers, nous continuons à le publier car il mesure l’évolution réelle des prix. Par rapport à février 2007, l’index normal a augmenté de 3,64%.Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. La hausse maximum autorisée est de 3,08% pour les baux conclus en mars 2007.Allocations sociales: Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales (pensions, chômage...) est de 108,34 (base 2004 = 100). Conversion: l’index-santé de février 2008 (108,71/ base 2004 = 100) correspond à 123,68 (base 1996=100).

Si vous avez Internet, visitez le site http://www.statbel.fgov.be/indicators/cpi_fr.asp. On y trouve les index, un convertisseur d’index et un calculateur d’indexation des loyers.

L’index-santé: 108,71 en févrierAugmentation maximale des loyers: 3,08% en marsEvolution de l’indice des prix (base 2004 = 100)

> INDEX

Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrétaire Générale Président

Page 8: Syndicats n°05 du 07/03/2008

4 SYNDICATS • N°05 • 7 MARS 2008 ACTUALITÉS

> www.LEBIENMANGER.be

> CHOMAGE

Borzée-en-ArdennesBorzée-en-ArdennesSemaines familiales de vacancesen pension complète.Nombreuses activités pour tous.Quatre clubs d’âge pour les enfants de 0 à 14 ans.Prix forfaitaire du lundi 11H au dimanche 14HAdultes : 232e tout compris.Enfants : 0-2 ans : 31e/3-6 ans : 114e/7-10 ans : 139e/11-13 : 180e

Réduction CGSP : 10% - FGTB : 8%RENS : Centre de Borzée - 6980 - LA ROCHE.Tél. 084/41.17.87 - fax : 084/41.23.03e-mail : [email protected] - site : www.borzee.be

Les chiffres officiels du contrôle de disponibilitéÇa y est, on a les chiffres officiels de l’«activation du comportement de recherche d’emploi», appelé par les professionnels «la dispo», ou encore «chasse aux chômeurs» par ceux à qui s’applique le dispositif. Ce rapport devra faire l’objet d’une évaluation politique le 11 mars au sein du comité de gestion de l’ONEm. Objectif: mesurer si le système donne des résultats en termes de remise à l’emploi et si son coût de fonctionnement compense ces résultats. De cette évaluation dépendra l’extension du système au + 50 ans, mais aussi la possibilité de confier aux organismes régionaux de placement/formation (Forem, VDAB…) le soin de conclure les contrats avec les demandeurs d’emplois, voire l’évaluation de ces contrats. Entre-temps, le Forem a procédé à sa seconde évaluation du plan d’accompagnement en Wallonie beaucoup plus positive que la première.Le plan d’accompagnement des chômeurs plus connu sous l’appellation «contrôle de disponibilité» est-il une machine à exclure? L’ONEm s’en défend. Si on fait le simple rapport entre demandeurs d’emplois (environ 500.000) et exclus du chômage à titre défi nitif (2.562 en 2007), on aboutit effectivement à un taux de 0,5%.

Cependant, si on y regarde de plus près, c’est-à-dire que l’on compare le nombre de sanctions par rapport aux personnes effectivement convoquées, les chiffres montent et même grimpent plus on avance dans la procédure.• Sur 230.467 «invités» au 1er entretien, 19.834, soit 8,6%

ont été sanctionnés.

• Sur 42.914 appelés au second entretien, 16.405 ont été sanctionnés (soit 38,2%).

• Sur 4.936 convoqués à un 3e entretien, 3.313 ont été sanctionnés, soit 67,1%.

Par sanctions, il faut entendre à la fois les suspensions provisoires (dites révocables art. 70) de ceux qui ne se présentent pas à un entretien, les suspensions tem-poraires de 4 mois de ceux qui ne remplissent pas les clauses du «contrat» qui leur est imposé, et les exclu-sions à titre défi nitif des allocations de chômage.

Dans le détail, les chiffres donnent pour 2007:

Tel yaourt pour le transit intestinal, tel autre pour être immunisé contre tout, des margarines additionnées d’Oméga 3 et lait enrichi en vitami-nes. Tout fait farine au moulin pour vendre et exploiter l’inquiétude naturelle du consommateur pour sa petite santé.Ces produits alimentaires appelés aussi «alicaments» (contraction des mots aliments et médicaments) fl eurissent dans les rayons des supermarchés. Mais sont-ils réel-lement effi caces et les allégations de leurs étiquettes, sont-elles fon-dées?Un maître mot: la prudence

Ces allégations sont en tout cas réglementées. Le règle-ment européen distingue:

• L’allégation nutritionnel-le qui affi rme ou suggère qu’une denrée alimentaire possède des propriétés nu-tritionnelles bénéfi ques particulières ou contient, ou ne contient pas tel-le ou telle substance.Exemples: sans sucres ajoutés, riche en fi bres, source de vitamine C, en-richi en calcium...

• L’allégation de santé qui af-fi rme ou suggère l’existence d’une relation entre une den-rée alimentaire ou l’un de ses composants et la santé. Exemples: le calcium contribue au développement des os, renforce les défenses immunitaires...

• L’allégation relative à la réduc-tion d’un risque de maladie qui affi rme ou suggère que la consommation d’une denrée

alimentaire ou de l’un de ses composants réduit sensiblement un facteur de risque de maladie.Exemple: aide à réduire le choles-térol sanguin.

Un site internet pratique

Pour informer de manière indé-pendante le consommateur, qui ne sait souvent à quel saint se vouer, le CRIOC propose d’un simple click d’accéder à toute l’information re-lative aux allégations, étiquetage nutritionnel, ingrédients, avis des experts nutritionnistes et consu-méristes.

www.lebienmanger.be fournit également une liste de centaines de produits dont les allégations santé ont été analysées et discu-tées par un expert nutritionnel et le CRIOC.

www.lebienmanger.be

Un guide d’achat des «alicaments»«Light», «riche en calcium», «riche en Oméga 3»: ce ne sont que quelques-unes des allégations santé que le consommateur doit digérer de plus en plus ces derniers mois. Mais le «light» est-il vraiment assez light, et quelle est la fonction de l’Oméga 3 dans notre corps? Pour répondre à ces questions, le CRIOC, Centre de recherche et d’information des organisations de consommateurs, décode les étiquettes et évalue l’intérêt nutritionnel de plusieurs centaines de produits avec l’aide de nutritionnistes et d’experts. Des centaines de produits sont ainsi analysés et présentés individuellement sur un site internet pratique: www.lebienmanger.be.

Correction pour les chefs de ménage dont l’enfant touche une allocation d’attenteA partir du 1er janvier 2008, le montant mensuel moyen de l’allocation d’attente du travailleur cohabitant âgé de 18 ans ou plus est passée à 359,58 euros suite à l’indexation du 1er janvier. Or ce montant dépasse le plafond de «revenu de remplacement enfant» autorisé pour que le parent chômeur reste chef de ménage. Ce plafond s’élève en effet à 357,10 euros. Certains chômeurs pourraient ainsi perdre le droit à la catégorie «A» (chef de ménage). Pour corriger cet effet «non-intentionnel», un arrêté ministériel porte le plafond de revenu autorisé au parent à 359,58 euros de sorte que l’indexation de l’allocation d’attente de l’enfant ne change rien à la situation de famille.

> ERRATUMMONTANTS SOCIAUX AU 1/1/2008

Aide d’une tierce personneIl est fait référence dans notre article sur les allocations de maladie invalidité(Syndicats n°3 du 08/02/2008) à un complément dépen-dance de 145,34€ pour les invalides qui ont au moins 11 points de dépendance.Il s’agit en fait du forfait pour l’aide d’une tierce personne dont le montant est de 12,24 euros par jour (soit 318,24 euros pour un mois de 26 jours) pour les invalides appartenant aux catégories 3 à 5.

> BROCHURE GRATUITE

Inventaire des groupes d’entraide et de soutienLe service Promotion de la santé de l’Union nationale des Mutualités socialistes vient de rééditer son Inventaire des groupes d’entraide et de soutien en Communauté française de Belgique.

Afi n de la rendre plus pratique et complète, cette nouvelle édition a notamment été enrichie de nouvelles informations (description, type de groupe,…).

Diffusé gratuitement, cet outil pratique répertorie plus de 170 groupes sur des thématiques diverses telles que les maladies rares, les dépen-dances, les handicaps visuel, moteur, ou auditif, l’homosexualité, le deuil, la maternité, la solitude,…Toutes les coordonnées des groupes d’entraide y sont reprises, ainsi que leurs activités et éventuelles antennes locales.

Ces renseignements sont également dispo-nibles sur le site www.self-help.be. Le visiteur y trouvera de plus des actualités tel-les que conférences, publications, nouvelles as-sociations, f o r m a -tions,…

Suspensions révocables Suspensions de 4 mois Exclusions défi nitives12.539 4.896 2.562

Notons également que les exclusions sur base de l’article 80 (chômage anormalement long) diminuent au fur et à mesure que l’on applique le contrôle de disponibilité à une nouvelle tranche d’âge. Il y avait 7.539 exclusions en 2004; 3.961 en 2005; 1.271 en 2006 et 222 en 2007.

Une première conclusion s’impose: l’immense majo-rité des demandeurs d’emploi sont effectivement à la recherche d’un emploi.

Le rapport donne également des précisions intéres-santes sur le profi l des chômeurs sanctionnés.

Plus de Wallons? Certains se sont plu à relever que les Wallons représentent 50% des sanctions contre 21% pour les Bruxellois et 28% pour les Flamands. Mais ces chiffres sont simplement liés au nombre de chômeurs, plus important en Wallonie. Il ressort des chiffres, dit l’ONEM, «un pourcentage de sanctions plus élevé en Flandre».

Plus d’hommes: les hommes représentent presque 60% des sanctions.

Plus de moins qualifi és: l’essentiels des sanctions frappent les chômeurs qui n’ont que le diplôme de primaire ou 1ere secondaire (28%) ou les 2e, 3e et 4e degrés de l’enseignement secondaire (62%).

Toutes les situations de familles: contrairement à l’article 80 qui ne frappait que les cohabitants et encore sous conditions de revenus du partenaire, la dispo touche aussi bien des isolés (32%) que des coha-bitants (27%) que des chefs de ménages avec charge de famille (40%).

Evaluation du Forem

Selon le Forem, le PAC pousse à la formation et serait donc effi cace pour l’insertion des moins qualifi és. Le taux de sortie à l’emploi endéans les 9 mois passe de 13,6 % sans PAC à 21,8% avec PAC.

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INTERNATIONAL SYNDICATS • N°05 • 7 MARS 2008 5

Women’s Network: S’unir pour se renforcerLa FGTB par le biais de la charte du Gendermainstreaming, mais aussi de sa Journée de l’égalité salariale fait du combat des femmes une lutte syndicale au quotidien. Le département international de la FGTB n’est pas en reste: au travers de coopérations, de partenariats et de rencontres, il soutient activement le combat des femmes au-delà des frontières. La Women’s School, créée par un Réseau de femmes de différents pays de l’ancien Bloc de l’Est, est un des nombreux exemples du soutien apporté par notre organisation syndicale.

En novembre 1997, à Gdansk, en Pologne, 12 groupes de femmes venant de 9 pays

européens de l’ancien Bloc de l’Est se sont unis en un Réseau de fem-mes : le Women’s Network.

A cette époque-là, le challenge pour ces organisations de femmes était d’obtenir le soutien de leur syn-dicat et du mouvement syndical international.

Malgré les diffi cultés, ces fem-mes voulaient faire bouger les choses. Elles étaient pleinement conscientes de leur position et de leurs besoins spécifi ques. Il fallait donc construire un véritable ré-seau pour permettre l’échange et la communication et pour renforcer

leurs structures nationales et leur position au sein des organisations syndicales et de la société dans son ensemble.

Une école pas comme les autres…

Afi n de remplir la mission qu’il s’est donné mais aussi pour renforcer sa visibilité et concrétiser son activité, la Réseau a créé, en 2000 (à Rovinj en Croatie), la Women’s School.

Une école des femmes dont l’ob-jectif principal est de nourrir le débat sur les priorités du Réseau et d’établir les plans d’action à mettre en place. Cette école est également un lieu de rencontre entre les différents groupes de

femmes mais aussi un espace de renforceent des structures «fem-mes» et de la démocratie interne au sein des syndicats. Par le biais de cette école, les organisations de femmes ont également pu étendre leurs connaissances.

Le Women’s Network a ainsi dé-veloppé des coopérations avec le monde académique, avec des ONG. Sans oublier la visibilité outre frontière : désormais, le travail de ces organisations de femmes est connu au niveau international, par le biais de la CSI (Confédéra-tion Syndicale Internationale). Des ponts sont construits entre les fem-mes de l’Ouest et de l’Est.

Changer les mentalitésJasna Petrovic est coordinatrice du Réseau des femmes syndicalistes en Europe de l’Est. Face aux problèmes de discrimination auxquels les femmes des anciens pays communistes ont été et sont encore confrontées au travail, elle nous parle de l’importance du travail du Women’s Network et de la Women’s School. Rencontre avec une militante jusqu’au bout des ongles dont l’objectif est le combat pour plus d’égalité envers les femmes, au-delà des frontières.

La chute du Mur de Berlin a marqué les esprits. L’en-gouement et l’espoir d’un avenir meilleur s’est alors emparé des habitants des anciens pays communistes. Les femmes n’étaient pas en reste: elles se sentaient enfi n libres et reconnues… A cette époque, nous expli-que Jasna Petrovic, parler de discrimination était une offense pour ces femmes qui goûtaient à la liberté. «Toute forme de discrimination était niée, parfois même de manière agressive.»

Pourtant, nombreux étaient les problèmes auxquels les femmes des anciens pays communistes devaient – et doivent aujourd’hui encore – faire face. «Elles ont de bas salaires, des pensions encore plus basses, un taux élevé de chômage. Elles sont majoritaires dans l’économie informelle mais aussi dans les jobs à du-rée déterminée. Elles n’ont presque aucune chance d’accéder à des postes de direction; elles n’ont pas de perspectives de promotion.» Sans oublier les problè-mes de harcèlement, la charge des responsabilités familiales...

Pas une organisation parallèle…

Il était donc plus que nécessaire de faire prendre conscience de la discrimination dont les femmes étaient victimes mais également d’améliorer leurs conditions de travail et de vie. «Il était très important que les femmes s’organisent, qu’elles se renforcent» En outre, «il leur fallait des responsabilités pour in-fl uencer la transformation et la démocratisation des syndicats. Ca n’a pas été une période facile car il a fallu convaincre les leaders masculins.» Finalement, la mise en place des structures «femmes» a été acceptée, du bout des lèvres car cette initiative était considérée comme une «mode» venue d’Europe occidentale.

Les femmes se sont donc organisées au niveau local mais les choses n’ont pas changé pour autant… Il fal-lait que leurs revendications soient relayées par leurs syndicats. C’est alors que, l’union faisant la force, le Women’s Network a été créé entre les femmes des

pays de l’ancien Bloc de l’Est.

A partir de ce moment-là, les choses ont changé. Les femmes ont exigé plus de reconnaissance et une place à part entière dans les organisations syndicales et dans leurs instances de décision.

Même sans aucune aide fi nancière, le Women’s Network et son instance «pratique»: la Women’s School ont tout de même pu faire avancer les choses. Les femmes organisent des campagnes de sensibilisation, des manifestations. Elles mettent un point d’honneur à privilégier la formation. Et ce ne sont pas les projets qui manquent au sein du Women’s Network: droit à la santé pour tous, lutte contre le travail au noir, com-bat pour la protection de la maternité, lutte contre la discrimination au travail…

Et puis, le travail syndical est en train d’évoluer et de s’ouvrir à la question «femmes». Leurs revendications sont davantage prises en compte. «Aujourd’hui, il n’y a pas de confédération syndicale qui n’ait pas de structure ou d’organe « femmes ». La plupart de ces structures ont un statut à part entière et sont des organes consultatifs au sein leurs confédérations. Nous sommes confrontés à un processus de fémini-sation des syndicats rapide (…) et les femmes forment aujourd’hui 53% de la totalité des affi liés. Les femmes croient désormais dans le syndicat grâce à la visibilité qu’elles ont.»

Quant à la Women’s School, elle est, après 8 années d’existence, devenue une référence dans l’évaluation des activités «genre» dans la région. Par le bais de cette école pas comme les autres, le Women’s network tente aujourd’hui d’établir un véritable programme commun dans toute l’Europe, d’Ouest en Est…

Comme chaque année, le 8 mars sera la Journée internationale des Femmes. L’occasion de saluer les avancées réalisées pour l’amélioration des droits des femmes mais aussi de dénoncer ce qui doit encore être changé.

Jama Petrovic: «Il y a dix ans, seules deux femmes étaient présidentes

de confédérations (Estonie et Lituanie), elles sont cinq aujourd’hui (Croatie, Slovaquie, Lituanie, Bosnie-Herzégovine et Ouzbekistan), et de

nombreuses femmes détiennent des postes de vice-présidentes.»

Le combat des femmes en IndeLa défense des droits des femmes est une évidence pour la FGTB. Même si elles vivent et travaillent à plus de 7000 km de nos frontières, en Inde. Secrétaire fédérale du SETCa, Pia Desmet s’est rendue à Bangalore pour y assister à une assemblée dont l’ambition est précisément de renforcer ces droits. Témoignage...

Le Women Institute of Management and Entrepreneurship (WIME), le Women’s Institute of Information, Technology and Services (WITS) et The Indian Business Academy (IBA) à Bangalore organisaient une conférence sur les femmes. Depuis la Belgique, le SETCa soutient le WITS. Nous (Pia Desmet, Mariet Vanderstukken - secrétaire Régionale à Charleroi - et Patricia Van Goel - secrétaire Régionale à Anvers -) avons dès lors répondu avec plaisir à l’invitation à partager avec nos collègues féminines indiennes notre expérience en matière de droits des femmes. Nous avons constaté, que sur le marché du travail, même à 12 heures d’avion de distance, il n’y a guère de différences entre le combat quotidien des femmes indiennes et des femmes belges.

Cette journée a été l’occasion de rencontrer des femmes passionnantes. Comme Anjali Bedekar, une femme syndicalement active employée à la State Bank of India (200.000 travailleurs), qui se consacre active-ment aux droits des femmes au travail. Elle a présenté des chiffres qui indiquent clairement la présence d’un véritable plafond de verre au sein de son énorme entreprise. Les femmes sont bien représen-tées dans la classe d’employés inférieure: la moitié de ces 130.000 travailleurs sont des femmes. L’examen de la composition du cadre de personnel donne une tout autre image: à peine une personne sur cinq est une femme. Les fi ches de paie sont éloquentes elles aussi: l’inégalité est monnaie courante.

Ces femmes font d’ailleurs encore partie des privilégiées. Pour garder leurs enfants, elles peuvent compter sur de la main d’œuvre issue des couches inférieures de la société indienne. Ces personnes sont elles aussi généralement des femmes et sont soumises à des conditions de travail et de rémunération abominables.

Pour les femmes occidentales, cette société de classes est diffi cile à saisir, avec notamment l’inégalité hommes/femmes, à laquelle notre délégation a été durement confrontée. A cet égard, la conférence a été très instructive. Mais comme socialistes, nous nous posons encore une autre question: quid de l’égalité proprement dite entre les femmes, indépendamment de la classe dans laquelle elles sont nées?

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6 SYNDICATS • N°05 • 7 MARS 2008 UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

> UBOT LOGISTIQUEPlans de pension complémentaire pour les secteurs maritimes

Du point de vue représentation syndicale dans les secteurs maritimes, l’UBOT occupe depuis de longues années une place dominante. La même chose est, bien évidemment, valable pour le secteur de la Navigation intérieure où l’UBOT prédomine particulièrement.Par conséquent il était de notre devoir et responsabilité de réaliser un deuxième pilier de pension également pour les petits secteurs.Nous avons réussi aux 3 niveaux!

Dans la pêche maritime nous avons pu négocier deux plans de pension séparés: un pour les travailleurs dans les entrepôts et un deuxième pour les marins-pêcheurs. Les deux plans ont été commentés dans des éditions précédentes de Syndicats.En ce qui concerne la marine marchande, les négociations sur le deuxième pilier sont en cours.Dans l’édition actuelle de Syndicats, nous commentons le contenu du plan de pension sectoriel pour les travailleurs de la Navigation rhénane et intérieure.

Ivan VICTORSecrétaire fédéral Navigation intérieure

Plans de pension complémentaire secteur navigation intérieureDepuis le 1er janvier 2007, les tra-vailleurs et travailleuses occupés dans la Navigation rhénane et intérieure bénéfi cient d’un plan visant à constituer une pension complémentaire. Exception est faite pour les travailleurs qui béné-fi cient déjà d’un plan de pension meilleur ou équivalent au niveau de l’entreprise.Le présent article vise à présenter les grandes lignes de ce plan de pension, ainsi que les aspects im-portants pour vous, en qualité de travailleur.Certes, ce commentaire ne permet pas d ’ a p p o r t e r une réponse à toutes vos q u e s t i o n s . Dès lors, n ’ h é s i t e z pas à nous contacter si vous avez en-core des ques-tions.

Pourquoi une pension complémentaire?Chaque travailleur belge a le droit de bénéfi cier d’une pension légale versée par l’ONP (l’Offi ce national des Pensions). Nul n’ignore que les pensions lé-gales se sont «délabrées» sensi-blement au cours des dernières décennies et sont parmi les plus faibles d’Europe. Voilà pourquoi nous nous sommes efforcés à re-médier à cette situation au niveau sectoriel.Après des négociations diffi ciles, nous avons obtenu la constitution d’une pension complémentaire via le Fonds de Sécurité d’Existence. Tous les collaborateurs ont droit à une pension complémentaire, en plus de leur pension légale. Le Fonds pour la Navigation rhénane et intérieure veille sur une exécu-tion correcte du plan.

Cette pension complémentaire va-t-elle remplacer la pension légale?Non. Quand vous prendrez votre retraite, vous percevrez chaque mois votre pension légale. En outre, vous recevrez aussi votre pension complémentaire sous la forme d’un versement unique. Eventuellement, vous pourrez éga-lement demander le versement de ce montant en mensualités.

A combien s’élève cette pen-sion complémentaire?Vous pouvez comparer votre pension complémentaire à un

compte-épargne: vous y versez de l’argent, et vous percevez chaque année des intérêts. Au moment de votre retraite, vous recevez le montant qui était placé sur ce compte-épargne.La contribution pour le deuxième pilier de pension est versée, cha-que année, par le Fonds pour la Navigation rhénane et intérieure, sur un compte ouvert auprès d’une compagnie d’assurance. Ces fonds seront ensuite investis par cet assureur, afi n que vous puissiez également percevoir des intérêts. En outre, vous pourrez éventuelle-ment aussi profi ter d’une partici-pation bénéfi ciaire de l’assureur.

Cependant, la législation actuelle sti-pule que vo-tre compte « P e n s i o n » devra avoir rapporté, au moment de votre retrai-te, au moins 3,25% par an.Le montant de votre pension

complémentaire dépendra donc de deux facteurs : les intérêts (+ l’éven-tuelle participation bénéfi ciaire) et le nombre d’années durant lesquel-les vous aurez travaillé au sein de la Navigation rhénane et intérieure. Plus cette durée sera importante, plus le montant de votre pension complémentaire sera élevé.

Qu’adviendra-t-il de mon compte «pension» si je viens à décéder?Si vous venez à décéder avant la date de votre retraite, vos suc-cesseurs pourront percevoir le montant placé sur votre compte «Pension».

Qu’adviendra-t-il de ma pension si je ne travaille plus pour la navigaion rhénane et intérieure?

Le montant placé sur votre compte «Pension» vous appartient. Même si vous ne travaillez plus pour la Navigation rhénane et intérieure, le montant constitué à votre nom restera placé auprès de l’assureur. Conformément à la loi, vous ne pouvez pas percevoir ces fonds avant votre 60ième anniversaire. En effet, vous ne pouvez recevoir le paiement de votre pension com-plémentaire qu’à partir de l’âge de votre pension, c’est-à-dire entre 60 et 65 ans.

A combien s’élève le montant déjà placé sur mon compte «pension»?Chaque année, l’assureur (Fortis) vous enverra un extrait indiquant la situation de votre compte pen-sion. Cet extrait s’appelle la «fi che de pension». Pour obtenir un aper-çu de la situation de votre compte, consultez la rubrique «réserves» (que vous avez déjà constituées).

A qui dois-je m’adresser si j’ai d’autres questions relatives à ce plan de pension?Evidemment, nous ne sommes pas en mesure de donner une ré-ponse à toutes vos questions avec ce résumé. Dès lors, si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à contacter une des instances sui-vantes:• Assureur: Fortis• l’Union Belge des Ouvriers du

Transport: Paardenmarkt 66 - 2000 Anvers Tél. 03 224 34 18 - Fax 03 224 34 [email protected]• Fonds de la Navigation Rhénane

et Intérieure:Arenbergstraat 24, 2000 AnversTél. 03/221.02.82/Fax 03/221.02.87Nous sommes convaincus que la réalisation de ce plan de pension complémentaire constitue un pas important dans la promotion du secteur à l’égard des jeunes can-didats-travailleurs.

Belle victoire chez LyrecoCette société est implantée dans le zoning de Milmort et souhaitait pouvoir introduire du travail de nuit.

Dans le secteur de la logistique la prime de nuit est de 12,5%. Au vu des horaires qui étaient demandés par la direction, l’UBOT estimait qu’elle pouvait faire un effort pour que cet horaire soit rendu plus sympathique aux yeux du personnel. C’est pourquoi nous avons négocié pendant plus de trois mois régulièrement avec la direction et nous sommes enfi n par-venu à un accord. Nous avons réuni le personnel à plusieurs reprises et la dernière fois c’est à plus de 90% que cet accord a été accepté.Les termes de cet accord sont les suivants:- Les salaires horaires seront augmentés de 2,70% dès la mise en route

des poses de nuit- La prime de nuit sera de 26%;- Pendant les vacances de juillet/août (soit 4 semaines) et la période de

Noël/Nouvel An (soit 2 semaines) s’il y a un retour à l’équipe normale, la société payera une prime d’équipe de 17% sur toutes les heures de cette période afi n que le personnel ne subisse pas une perte de revenus importantes.

- Les chèques repas sont augmentés et passent à e6,-.- Les frais de déplacement seront de 100% au lieu de 60%.- Chaque organisation syndicale aura un délégué syndical supplémen-

taire.- Pour les cas sociaux rencontrant de gros problèmes pour faire la nuit,

nous avons trouvé une solution.- Un système de co-voiturage sera mis en place pour ceux qui ont des

diffi cultés.Frida Kaulen, secrétaire responsable, et ses militants sont enthousiastes du résultat obtenu: «La négociation fut longue, mais je pense que cela en valait la peine et qu’une importante percée a été réalisée. Dès qu’un employeur voudra introduire de nouvelles poses, surtout avec des ho-raires très diffi ciles et déstabilisants pour nos affi liés, il faudra qu’il soit conscient qu’il rencontrera l’UBOT sur son chemin».

CHAUFFEURSDE BUS ET DE CAMIONVOUS RECEVREZ LA VISITE DE LA !

Comme chauffeur, vous faites de LONGUES JOURNEES, à des moments impossibles. Vous n’avez guère l’occasion de consulter votre syndicat. C’est pourquoi, l’UBOT-FGTB vient à votre rencontre. Dans notre bureau mobile, vous pourrez poser des questions concernant les TEMPS DECONDUITE ET DE REPOS, LES HEURES SUP, VOTRE SALAIRE... ou simplement discuter avec nous autour d’une tasse de café.

OÙ POURREZ-VOUS NOUS TROUVER DANS LES MOIS À VENIR ? Voici les endroits où vous trouverez notre bureau mobile qui sera ouvert de 11h à 18h.

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be

Quelques exemples

Si vous travaillez pendant 25 ans comme second, vous percevrez, à 60 ans, une pension complémentaire brute d’au moins 11.543 euros. Attention: il s’agit d’un montant brut, sur lequel vous devrez payer environ 20 % d’impôts. A votre 60ième anniversaire, vous percevrez dès lors une pension complémentaire nette de quelque 9.450 euros.Dans le tableau suivant, nous vous présentons les montants nets et bruts de la pension complémentaire que vous pouvez constituer en tant que matelot, second ou patron auprès de la Navigation rhénane et intérieure.

pLUNDI 10 MARS 2008 : LAR Rekkem MARDI 11/MERCREDI 12 MARS 2008 : Z.I. Houdeng GoegniesJEUDI 13 MARS 2008 : Liège Zoning Logistics LUNDI 17/MARDI 18 MARS 2008 : Bruxelles - BrucargoJEUDI 20 MARS 2008 : Z.I. Liège MillemortMERCREDI 26 MARS 2008 : Anvers Rive Droite Quai 702JEUDI 27 MARS 2008 : Anvers Rive Gauche DeurganckdokMARDI 08 AVRIL 2008 : Gand Skaldenpark MERCREDI 09 AVRIL 2008 : Anvers Rive Droite Quai 702JEUDI 10 AVRIL 2008 : Anvers Rive Gauche DeurganckdokLUNDI 14/MARDI 15 AVRIL 2008 : Bruxelles - BrucargoLUNDI 21 AVRIL 2008 : LAR Rekkem MARDI 22 AVRIL 2008 : KempenMERCREDI 23 AVRIL 2008 : MalinesJEUDI 24 AVRIL 2008 : EupenVENDREDI 25 AVRIL 2008 : Grâce-HollogneLUNDI 28 AVRIL 2008 : AnversLUNDI 05 MAI 2008 : Gand Skaldenpark MARDI 06 MAI 2008 : Bruxelles - BrucargoMERCREDI 07 MAI 2008 : LimbourgJEUDI 08 MAI 2008 : Zeebruges Zone de transportMARDI 13 MAI 2008 : Z.I. LimbourgJEUDI 15 MAI 2008 : LimbourgLUNDI 19 MAI 2008 : LAR Rekkem LUNDI 02/MARDI 3 JUIN 2008 : La Flandre OrientaleMERCREDI 04 JUIN 2008 : Anvers Rive Droite Quai 702JEUDI 05 JUIN 2008 : Anvers Rive Gauche DeurganckdokLUNDI 16 JUIN 2008 : LAR Rekkem JEUDI 19 JUIN 2008 : Liège Zoning LogisticsPOUR PLUS DE DÉTAILS QUANT AU LIEU D’ARRÊT DU ROADSHOW,contactez le secrétariat fédéral UBOT Transport Routier & Logistique.

POUR DE PLUS AMPLES INFORMATIONS SUR LE ROADSHOW DE L’UBOT :APPELEZ L’UBOT – TRANSPORT ROUTIER & LOGISTIQUE AU N° 03/224 34 34 OU ENVOYEZ UN MAIL À [email protected] d’entrée en service

Catégorie Ancienneté Capital Pension brut

Capital Pension net

01/01/2007 Patron 25 19.041,34 EUR 15.747,95 EUR01/01/2007 Second 35 11.543,01 EUR 9.446,19 EUR01/01/2007 Matelot 35 7.583,95 EUR 6.141,48 EUR

Page 11: Syndicats n°05 du 07/03/2008

ALLOCATIONS SOCIALES +2% SYNDICATS • N°5 • 7 MARS 2008 7Activités autorisées aux pensionnésLes règles de cumul concernent tous les pensionnés, ouvriers, employés, indépendants et agents du secteur public.

L’exercice d’une activité professionnelle peut infl uencer le paiement de la pension de deux manières:

- si c’est le pensionné qui exerce cette activité, sa pension est soit main-tenue, réduite soit supprimée;

- si c’est l’épouse du pensionné au taux «ménage» qui exerce une activité, les limites du travail autorisé s’appliquent à l’épouse. Si le plafond est dépassé, le pensionné ne reçoit plus que la pension au taux isolé.

Il faut que le travail (le sien ou celui du conjoint) soit déclaré immédia-tement sous peine de sanction.

Les pensionnés de plus de 65 ans ne doivent pas déclarer leur activité professionnelle. La Banque Carrefour de la Sécurité sociale fera le nécessaire.

Les montants

Si le salaire dépasse légèrement (de 15% maximum) le plafond de revenus du travail autorisés (limites inférieures de notre tableau), la pension est réduite du pourcentage du dépassement. Mais si le dépassement excède 15% (limites supérieures), la pension est supprimée.

Les pensions du privé

A quel âge?

Sauf pour les prépensionnés, qui doivent attendre 64 ans (femmes) ou 65 ans (hommes), le départ à la retraite est autorisé entre 60 et 65 ans. Pour prendre sa pension à partir de 60 ans, il faut toutefois avoir travaillé au moins 35 ans.Pour obtenir une pension complète, quel que soit l’âge du départ, les hommes doivent avoir travaillé 45 ans et les femmes 44 ans jusqu’en 2008 (et 45 dès 2009).

Les montants mensuels minima

- ménage: 1.148,83 e- isolé: 919,36 e- veuve: 904,90 e- cumul pension de retraite et pension de survie:

995,39 e.

Ces minima sont garantis à tous les ouvriers et em-ployés, quelle que soit la date à laquelle ils ont pris leur pension, pour autant que cette pension corresponde à une carrière complète (ou présumée complète pour les veuves qui bénéfi cient de règles de calcul plus favorables).Les mêmes minima sont accordés proportionnelle-ment au nombre d’années prouvées, à ceux et celles qui peuvent justifi er de 2/3 de carrière au moins au titre de salarié ou de carrière mixte salarié/indépendant (30 ans pour un homme, 29 ans pour une femme). Une femme qui a travaillé 29 ans a donc droit à 29/44e de 919,36 e, soit 605,94 e.

Temps partiels et minimum par année de carrièreDans les négociations qui ont accompagné le Pacte de solidarité entre les générations, l’on s’est efforcé de relever le niveau de la pension des personnes ayant une carrière atypique, trop courte ou mal rémunérée. Ce relèvement s’effectue en couvrant divers aspects du droit minimum par année de carrière. Le montant du droit minimum par année carrière a été porté au niveau de la pension minimum.

Ce droit minimum par année de carrière fait que le plafond de rémunération pris en compte sera au minimum de 18.389,19 e (01.01.2008). Si, pour une année déterminée, le salaire annuel est inférieur à ce montant et si l’intéressé a travaillé au moins 15 ans, et au moins à 1/3 temps pendant chacune de ces années, le droit minimum par année de carrière est alors pris

en compte pour l’année concernée.

Seulement, cette augmentation ne peut pas résulter en une pension annuelle supérieure à 15.584,90 e (taux ménage) ou 12.691,91 e (taux isolé).

Cette disposition sera applicable aux pensions qui prennent cours réellement, et pour la première fois, au plus tôt le 1er octobre 2006.

Le Pacte des générations a également étendu l’accès à la pension minimum à ceux qui ne peuvent justifi er que d’un emploi à mi-temps.

Cette disposition s’applique aux pensions qui débutent à partir du 1er octobre 2006.

Les montants maxima

Pour les ouvriers, il n’existe pas de montants maxima en droit, la pension ayant été calculée sur la totalité des salaires jusqu’en 1983, date d’introduction du plafond; c’est donc à partir de 2028 que les pensions ouvrières seront calculées totalement sur un salaire plafonné.Pour les employés, le plafond existe depuis toujours et il y a donc des maxima. Les plafonds changent chaque année. Le plafond salarial pris en compte pour 2007 est de 44.994,88 e.

La pension maximale des employés qui ont, toute leur vie, gagné un salaire égal ou supérieur aux plafonds atteint les montants (arrondis) suivants au 01. 01.2008 - index base 2004: 106,22:

Taux ménage Taux IsolésHommes: 2.168,81e 1.735,05e Femmes: 2.197,07e 1.757,66e

Le niveau plus élevé des maxima féminins s’explique par le calcul en 44e

Les pensions moyennes en 2007

En 2007, les travailleurs:• qui ont une carrière complète (45 ans pour les hom-

mes, 44 ans pour les femmes);• qui ont, tout au long de cette carrière, été rémunérés

au salaire moyen de leur catégorie obtiendront les montants de pension mensuels suivants:

La pension est proportionnelle au salaire moyen de toute la carrière (salaires réels ou assimilés en cas de chômage, maladie,…). Le montant des pensions varie donc d’un pensionné à l’autre en fonction de son passé professionnel.Les salaires sont réévalués pour tenir compte de la hausse des prix et, partiellement, de l’amélioration du niveau de vie. Le taux est de 60% pour un isolé, 75% pour un ménage.

Taux ménage (en euros) Taux isolé (en euros)Ouvriers (du 1er au 12e mois) 17.551,71 14.041,37Ouvrières (du 1er au 8e mois) 14.275,33 11.420,26Ouvrières (du 9e au 12e mois) 14.438,00 11.550,40Employés (du 1er au 12e mois) 24.017,76 19.214,21Employées (du 1er au 12e mois) 19.207,96 15.366,37

Pour l’ouvrière les montants diffèrent selon la prise de cours de la pension avant ou à partir du mois de septembre 2007. Cela s’explique du fait qu’à partir de septembre 2007

le droit minimum par année a été augmenté de 2%. Ce droit minimum est d’application dans le calcul de la femme, donc un résultat différent avant ou à partir le mois de septembre 2007.

(Montants au 1/01/2008)

Salaire annuel brut autorisé pour conserver

Toute sapension

Une partie de sa pension

Retraités + 65 ans, Retraitées et veuves + 64 ans

Sans enfant 17.149,20e 19.721,58e

Avec enfant 20.860e* 23.989e

Retraités - 65 ans, retraitées - 64 ans

Sans enfant 7.421,57e 8.534,81eAvec enfant 11.132,37e 12.802,23e

Veuf ou veuve - 65 ans

Sans enfant 16.000e 18.400e

Avec enfant 20.000e 23.000e

Activité indépendante

Pour une activité indépendante ou comme aidant, les limites sont les suivantes:

Veuf ou veuve âgé de moins

de 65 ans

Pour les bénéfi ciaires de pension(s) de retraite ou/et

de survieAvant l’âge légal de la

pension

Après l’âge légal de la

pensionSans enfants à charge(au 01 janvier de l’année)

12.800e 5.937,26e 13.719,35e

Avec charge d’enfant (au 01 janvier de l’année)

16.000e 8.905,89e 16.687,98e

La cotisation de solidarité sur les pensions

La cotisation de solidarité est prélevée sur la totalité des pensions, légales et extralégales, que touche un retraité (les capitaux tou-chés sont transformés en rentes fi ctives, ajoutées aux pensions du mois). La formule, qui donne une cotisation passant de 0 à 2 % est complexe. Nous en retiendrons:• qu’il n’y a pas de cotisation sur les pensions inférieures à 1.257,53

euros (isolés) ou 1.571,92 euros (ménage) ;• que la cotisation est de 1 % sur les pensions comprises entre 1.571,93

euros et 1.886,30 euros (isolés) ou comprises entre 1.905,48 euros et 2.200,67 euros (ménages):

• que la cotisation est de 2 % pour les pensions qui dépassent 2.223,57 euros (isolés) ou 2.541,22 euros (ménage).

A l’occasion du budget 2008, le taux de cette cotisation sera baissé mais les modalités et les bénéfi ciaires de cette réduction ne sont pas encore connus.

Cotisations soins de santé pour les pensionnés

Les pensionnés doivent verser 3,55% de leur pension, à titre de cotisation «soins de santé». Cette cotisation ne peut toutefois avoir comme conséquence de ramener la ou les pensions en dessous de 1.402,01 euros si le pensionné a des personnes à charge (c’est notamment le cas du pensionné au taux «ménage») ou en dessous de 1.182,99 euros si le pensionné n’a personne à charge.

Le bonus pension

Un bonus de 2 euros par jour de travail, en sus de la pension, est accordé à ceux qui continuent de travailler:

- après l’âge de 62 ans;- après une carrière de 44 années.

Ce bonus de 2 euros par journée supplémentaire de travail s’ajoute au montant annuel de la pension et n’est applicable qu’aux pensions qui entrent en vigueur pour la première fois, et au plus tôt, à partir du 1er janvier 2007 et, en outre, uniquement pour les périodes de travail ultérieures au 1er janvier 2006.

Pécule de vacances

• Pension «Ménage»: 670e• Pension «Isolé»: 535,99e Le montant du pécule est aug-menté de 5 % pour les bénéfi -ciaires d’une pension de retraite ou de survie qui a pris cours avant le 01.01.1968 et s’élève alors à:

• Pension «Ménage»: 703,50e• Pension «Isolé»: 562,79e

Page 12: Syndicats n°05 du 07/03/2008

8 SYNDICATS • N°05 • 7 MARS 2008 DOSSIER

Le budget 2008 de l’Etat est en équilibre même si une partie des recettes relèvent du pari sur l’avenir (hausse des recettes fiscales, lutte contre la fraude, contrôle des intérêts notionnels, remise à l’emploi de 15.000 chômeurs,etc.).Est-il pour autant équilibré? Ce que l’on peut dire en tout cas c’est que les mesures destinées à relever le pouvoir d’achat sont plutôt maigres: quelque 300 millions sont prévus pour répondre aux premières urgences. Et si Electrabel a été mis à contribution pour 250 millions, le budget soins de santé de la Sécu y va aussi de sa poche à hauteur de 580 millions.Attention, beaucoup de ces mesures manquent encore de précision. Les montants indiqués doivent être confirmés.

Réduire la facture énergétique?Une aide «sociale» gaz-électricitéLe Fonds «social» Mazout avait déjà été élargi (mais avec une intervention inférieure de moitié à savoir max. 105 euros au lieu de 210) aux ménages disposant de moins de 22.873 euros.

Les ménages dont les revenus sont inférieurs à 22.0873 euros qui se chauffent au gaz ou à l’électricité recevront une aide annuelle:• de 75 euros pour le gaz ou • de 50 euros pour l’électricité

On ne sait pas encore s’il sera possible de cumuler les deux ou s’il faut né-cessairement se chauffer à l’électricité pour bénéfi cier de cette aide. Notons que ces montants ne couvrent pas les augmentations prévues en 2008 de 100 euros pour l’électricité et 200 euros pour le gaz.

Les tarifs du gaz et de l’électricité sous monitoringLa Commission de contrôle du gaz et de l’électricité verrait son rôle de contrôle des tarifs renforcé, en tout cas pour le transport qui n’est pas réellement soumis à la concurrence (Elia et Fluxys, transporteurs de l’électricité haute tension et du gaz haute pression sont tous deux sous contrôle de Suez qui contrôle aussi Electrabel). Pour ce qui est de la distribution, où la concurrence est supposée jouer, la Commission de régulation de l’électricité et du gaz devrait tenir à l’œil les tarifs pour les consommateurs résidentiels (privés) et les tarifs sociaux.

Le contrôle des tarifs de l’énergie pour les clients non-résidentiels (entreprises) ainsi que les tarifs de transport local et le contrôle des gestionnaires de réseau seraient liés à la régionalisation de la politique des prix. Cette proposition du comité des sages chargé de débroussailler la réforme de l’Etat fait partie du premier paquet de compétences régionalisables. Mais le transfert dépend de l’accord sur le 2e et plus gros paquet.

Electrabel passera à la caissePar contre Electrabel devra passer à la caisse: une taxe de 250 millions lui serait imposée, ou à tout le moins serait «négociée». Cette contribution serait en effet volontaire et justifi ée par l’amortissement accéléré des centrales nucléaires. Mais qui dit négocier dit contrepartie. Electrabel conteste déjà le principe d’une taxe et pourrait essayer d’obtenir en échange la prolonga-tion de la durée de vie des centrales atomiques. Quoi qu’il en soit, ces 250 millions réels ou virtuels seront versés au budget et pas directement aux consommateurs.

Budget 2008: une réponPouvoir d’achatLes mesures destinées à relever le pouvoir d’achat visent d’une part les allocataires sociaux, et principalement les pensions; d’autre part les travailleurs à bas revenus via la fi scalité et les réductions de cotisations sociales.

PensionsLiaison au bien être

Le bonus pension sera intégré, comme nous le réclamions, dans les montants mensuels:

+ 2% au 1er janvier 2008 pour:• les pensions minimales• les pensions ayant pris cours il y a plus de 15 ans

+ 2% le 1er juillet 2008 pour:• les pensions minimales.Ainsi, les pensions minimales augmenteront de 4% en 2008• Les bénéfi ciaires de la garantie de revenu aux personnes âgées (GRAPA).

+ 2% au 1er septembre 2008 pour: • les pensions ayant pris cours entre il y a 5 et 15 ans

Réduction progressive de la cotisation de solidarité

30 millions sont inscrits au budget pour cette réduction.

Travail autorisé

Relèvement de 25% du m o n t a n t qu’un pen-sionné peut gagner en plus de sa pension.

Incapacité de travail- handicapRelèvement des minima invalides+ 2% le 1er juillet 2008 pour les minima dans l’invali-dité.

Suppression du «prix de l’amour» pour les personnes handicapéesCette belle expression vise la limitation de cumul entre une allocation d’intégration pour la personne handicapée qui a 7 à 11 points de dépendance (catégories 1 et 2) et un revenu du travail du partenaire. Le revenu professionnel du partenaire bénéfi cie d’un abattement de 1.757,55€/an. SI le revenu dépasse ce revenu l’allocation d’intégration

de 85 euros (cat. 1) ou 289 euros (cat. 2) est supprimée.

A partir de 2009, l’abattement sur les revenus du parte-naire serait porté à 19.162,13 euros par an comme pour les catégories 3à 5.

Notons que «le prix de l’amour» vaut pour d’autres secteurs de la sécurité sociale – dont le chômage - qui fi xent des montants d’allocations réduits pour les co-habitants.

Allocations familiales

ChômagePas d’améliorations directes des allocations de chômage, mais:

• 18 millions d’euros pour lutter contre les pièges à l’emploi: un avis urgent est demandé aux partenaires sociaux concernant l’affectation de cette somme,

• 5 millions d’euros pour l’amélioration de la mobilité.

La prime de rentrée scolaire sera dorénavant payée début août au lieu de début septembre et sera appelée «sup-plément d’âge annuel».

• Pour les 6-11 ans et les 12-17 ans, le montant annuel reste égal à respectivement 53 et 74 euros.

• Les 18-24 ans, jusqu’ici exclu, recevront:- 25 euros en 2008 et en 2009, - 50 euros en 2010, - 75 euros en 2011 et 100 euros à partir de 2012.

• Les 0-5 ans, un montant de 25 euros est prévu à partir de 2009.

Page 13: Syndicats n°05 du 07/03/2008

DOSSIER SYNDICATS • N°05 • 7 MARS 2008 9nse molle à la vie chère

SalairesBonus emploi + 32 eurosLe bonus emploi pour les bas salaires (c’est-à-dire une réduction de cotisations sociales personnelles de 154,44€ pour les ouvriers et 143€ pour les employés) sera relevé de 32 euros à partir du 1er octobre 2008. Le bonus permet d’augmenter le salaire net mais il est dégressif dès que l’on dépasse le salaire minimum. L’avantage fi nal varie donc en fonction du salaire et de la situation fi scale (enfants à charge, etc.).

Notons cependant que le salaire minimum brut sera encore augmenté de 25 euros au 1er avril 2008 comme prévu dans l’accord interprofessionnel 2007-2008. Ce qui portera le salaire minimum brut à 1.335 euros.

Précompte professionnel réduit en mai 2008En 2007, le Gouvernement avait décidé d’augmenter le forfait pour frais professionnels de 26,1 à 27,2% pour la première tranche de revenu professionnel (jusqu’à 4.880 euros/an) mais les barèmes de précompte professionnels (retenue fi scale à la source sur les salaires) étaient toujours calculés sur base de 25 % (taux 2006).

La mesure prise dans le cadre du budget consiste à inté-grer cette baisse d’impôt en une seule fois, en mai 2008, dans le précompte professionnel. Cette même opération avait eu lieu l’année passée et avait donné lieu à une réduction de précompte unique de 28 à 42 euros selon les revenus correspondant à la différence entre le taux de 26,1 et de 27,2%.Si le calcul repose sur la différence entre 25 et 27,2% l’avantage serait alors de maximum 80 euros.

Relèvement du minimum exonéré d’impôtQuel que soit son revenu, on ne paie pas d’impôt sur une première tranche de 6.150 euros. Le Gouvernement a décidé de relever ce minimum exonéré de 6.250 à 6.400 euros pour les contribuables dont le revenu du travail imposable ne dépasse pas 22.873 euros par an. Cela représente un avantage ANNUEL de 62,5 euros… Soit 5 euros par mois!

A titre de comparaison, le crédit d’impôt social pour les bas et moyens salaires que propose la FGTB repré-senterait un avantage dégressif de 83 à 43 euros PAR

Contrôle des prix?Avec un taux d’infl ation de 3,64% en février, on a battu un record inégalé depuis 17 ans. La Banque nationale a rendu publique à la mi-février une étude sur l’infl ation en Belgique. La BNB fait, comme nous, le constat que les produits de base et l’énergie qui représentent 22 % des dépenses de consommation, ont augmenté bien plus que le taux d’infl ation, lui-même record. Que certaines augmentations (énergie, produits alimentaires) ne sont

pas complètement justifi ées.Là encore il n’y aura pas de réel contrôle des prix mais la Banque nationale sera chargée de «monitorer» les prix des denrées alimentaires. Des mesures devraient être prises pour augmenter la concurrence entre les entreprises de distribution ce qui signifi e que le contrôle des prix est confi é aux lois du marché….

Titres servicesComme tout le monde, le salaire des travailleurs Titres services sont liés à l’indice de santé des prix. Et comme le système coûte très cher à l’Etat, il a été décidé:

1°) d’augmenter l’intervention de l’utilisateur de 6,7 à 7 euros (toujours fi scalement déductibles).

2°) de limiter le nombre de chèques services à 750 par an par utilisateur, sauf pour les handicapés, invalides et familles monoparentales.

3°) ( à confi rmer) de permettre aux personnes à faible revenu qui ne bénéfi cient pas de la déduction fi scale puisqu’ils ne paient pas d’impôts, de payer 5 euros le titre-service, c’est-à-dire au même prix de revient que les autres utilisateurs qui peuvent déduire.

Intérêts notionnels sous «monitoring»

Les intérêts notionnels, c’est quoi?Le terme est un peu compliqué mais le principe est sim-ple. Une entreprise qui fait appel au crédit pour investir, peut déduire la charge d’intérêts de ses impôts. Depuis 2006, l’entreprise qui investit sur fonds propres peut aussi le faire sur base d’un taux d’intérêt fi ctif d’environ 4,5%. Sous couvert d’égalité de traitement, on neutralise la charge d’emprunt pour les uns et on fait un cadeau fi scal aux autres.

Et de fait, le but principal de la mesure est de bien placer la Belgique dans la compétition fi scale que se livrent les membres de l’Union européenne. Objectif atteint: l’impôt des société théoriquement de 34% est dans les faits ramené à 25 ou 26%.Supposée favoriser l’investissement, la mesure n’est soumise à aucune condition d’investissement ou de création d’emploi.

Les coûts explosent: le budget trinque.Les entreprises ont bien compris l’avantage du systè-me. Certaines ont développé toute une ingénierie pour passer deux fois à la caisse: une société X emprunte à Z fi liale de Y et déduit des intérêts. X investit dans sa fi liale Y et déduit des intérêts notionnels.

Le coût budgétaire la mesure était estimé à environ 540 millions €. On l’estime aujourd’hui à 2,4 milliard €. Ceci explique pourquoi il n’y a plus de sous.La droite étant largement majoritaire au sein du gou-vernement intérimaire, il n’a pas été possible de revenir sur les intérêts notionnels mais il a été décidé de placer le système «sous monitoring» (de la Banque nationale) et de faire (par le fi sc) la chasse aux «abus». 200 petits millions ont été inscrits en recettes au budget. Les

libéraux et la FEB pavoisent. Pas nous.

Quelques exemples montrent en effet que les cadeaux fi scaux peuvent grimper très vite: Electrabel qui a réalisé 2,3 milliards de bénéfi ces en 2006 a bénéfi cié de 30 millions de déduction fi scale mais selon Trends, le groupe Suez-Tractebel-Electrabel grâce à l’imbrica-tion de ses sociétés pourrait profi ter d’une déduction fi scale de 500 millions! Par an!!

Inbev qui a réduit l’emploi, triplé ses dividendes pour atteindre le milliard et demi et qui affi che plus de 190 millions de bénéfi ces, va aussi en bénéfi cier pour plusieurs dizaines de millions…

> RÉFORME DE L’ÉTAT

L’accord sur le «premier paquet»Le «Comité des sages» s’est mis d’accord sur un projet de loi spéciale qui prévoit le transfert d’une série de compétences. Ce projet a été approuvé également par le Groupe Octopus. Ce même projet esquisse déjà les contours et le calendrier d’un deuxième paquet de transferts de compétences, plus consistant que le premier sur lequel un accord doit intervenir avant la mi-juillet.

L’accord relatif au premier paquet s’articule autour de trois lignes de force:✓ L’homogénéisation de compétences par le transfert intégral ou partiel

de compétences dans les domaines suivants:- la politique économique & industrielle: législation sur les baux, poli-

tique énergétique, politique des prix, fonds de participation - l’économie sociale- la politique familiale (FESC)- la mobilité (code de la route)- la politique agricole- les expropriations et la défi nition des normes en matière de sécurité

incendie✓ Le fonctionnement effi cace des institutions: représentation au sein

des organes de gestion fédéraux/régionaux/communautaires et guichet d’investissements interfédéral

✓ L’adaptation du fi nancement de Bruxelles (notamment mobilité).

Le «premier paquet»Prix de l’énergieSelon l’accord, seront régionalisés:• les tarifs de distribution de l’électricité et du gaz• les tarifs de transport local d’électricité au moyen de réseaux dont la

tension est inférieure ou égale à 70.000 volts• la politique des prix pour la fourniture d’électricité et de gaz aux

clients non résidentiels.

Politique des prix, des baux de location et autres La politique des prix des secteurs suivants ne sera plus du ressort du Fédéral et fera clairement partie des compétences des Régions et des Communautés:• la politique des déchets;• la politique de l’eau;• les services de taxi et les services de location de voitures avec chauf-

feur;• la location de biens destinés à l’habitation et le bail à ferme; • les aspects hôteliers de la gestion des maisons de repos ;• la télédistribution.

Sécurité routièreLa proposition prévoit la régionalisation d’une série de compétence en matière de sécurité routière, tels que l’écolage, le contrôle technique.

Economie socialeL’accord vise à préciser que les régions ont les mêmes compétences en matière d’économie sociale que pour le reste de la politique éco-nomique

Communautarisation du Fonds des Equipementset de Services CollectifsLe FESC a pour mission l’accueil parascolaire, l’accueil des enfants malades et l’accueil urgent et fl exible.

Article 60 de la loi sur les CPASIl s’agit de la mise à disposition d’un travailleur engagé par un CPAS en vue de réintégrer le marché du travail. La reconnaissance des projets éligibles dans le cadre de cette disposition appartiendra dorénavant aux régions.

Contours du deuxième paquetUn accord est intervenu également sur les thèmes qui seront abordés dans le cadre des négociations concernant le deuxième paquet :• La politique du marché du travail• Certains aspects de la politique de santé et de la politique familiale• Une plus grande autonomie des Régions et des Communautés dans

le domaine de la fonction publique (Selor et principes généraux)• L’élargissement de l’autonomie fi scale des Régions• La Mer du Nord• La réforme du système bicaméral • Le moment des élections fédérales et régionales• Bruxelles-Hal-Vilvorde

Il est prévu explicitement que de nouveaux transferts de compétences ne pourront en aucun cas mettre en cause la solidarité interperson-nelle et plus particulièrement la sécurité sociale. L’élargissement de l’autonomie politique des entités fédérées ne peut pas conduire non plus à l’établissement de nouvelles cloisons entre les régions, il doit au contraire aller de pair avec le renforcement de la coopération entre les régions ou le cas échéant de l’Etat fédéral lui-même.

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10 SYNDICATS • N°05 • 7 MARS 2008

> INDUSTRIE GRAPHIQUE

> REGARD SUR LES CONGRÈS PROFESSIONNELS - n°2

Les délégués se penchent sur l’avenir de leur secteur

Des congrès professionnels se tiennent dans tous les secteurs de la Centrale Générale – FGTB. Dans notre série d’articles, nous cherchons ce qui se vit à la base. Que veulent entreprendre les délégués afin d’améliorer la situation dans leur secteur?A l’approche des élections sociales, c’est une bonne chose que d’être au courant. Vous trouverez sur notre site plus d’informations et de photos de nos différents congrès professionnels: www.accg.be.

Ouvriers et employés, coude à coudePrès de 16.000 personnes tra-vaillent dans le secteur graphique. Un secteur qui compte pour une grande majorité des petites entre-prises de moins de 50 travailleurs. L’évolution rapide des fonctions est très frappante, combinée à l’envol des technologies. Ce qui provoque un glissement du statut d’ouvrier vers celui d’employé. Quatre per-sonnes sur dix travaillent à pré-sent dans le secteur sous un statut d’employé.

Toute cette évolution demande un suivi minutieux des délégués syndicaux de la FGTB. Les délégués de la Centrale des employés SETCa et de la Centrale Générale doivent travailler en étroite collaboration. Nous avons demandé un mot d’ex-plication à trois délégués qui ont participé à la rencontre pour le secteur, organisée par la Centrale Générale.

«Dans notre secteur, nous voyons les statuts d’employé et d’ouvrier se fondre l’un dans l’autre. Mais nous devons bien entendu tenir cela à l’oeil. La protection sociale des travailleurs doit rester intac-te. Notre vigilance sur ce thème est un excellent argument pour mener campagne pour les élec-tions sociales. C’est aussi une excellente occasion de montrer

qu’ouvriers et employés peuvent très bien collaborer de manière cohérente. C’est pour cette raison que nous insistons tant sur l’im-portance d’une bonne communi-cation entre la Centrale Générale et le SETCa» nous raconte Marc Verstraeten de Zele. Et l’Anversois Eddy Truyen ajoute: «aujourd’hui, il est surtout nécessaire d’avoir de nouvelles classifi cations de fonc-tion dans le secteur. C’est une vé-ritable préoccupation, parce que sans bonne classifi cation, les gens risquent de se retrouver dans des catégories salariales trop basses. La question est comment arriver à réaliser un nouveau système correct dans les nombreuses PME du secteur où le contrôle syndical

existe à peine.

Il n’y a pas de meilleur exemple pour montrer l’importance d’avoir une délégation syndicale dans les petites entreprises.»

Herwig Kempenaers de Turnhout aborde d’autres questions prio-ritaires. Ainsi, il trouve qu’il faut veiller à ce que les jours de for-mations auxquels les travailleurs ont droit soient bien utilisés. «Ces formations ne sont pas destinées à nous apprendre comment bien utiliser une nouvelle machine. L’argent dégagé ne sert pas à cela. Les formations doivent aider les gens à améliorer leur sécurité par exemple ou encore donner une instruction complémentaire aux personnes peu scolarisées.»

> POINT DE VUE

Interim: l’unité syndicale est un mustL’heure n’est pas à tenir des discours démagogiques sur l’in-térim. Voyons les réalités en face. Défi nissons les enjeux et fi xons nos priorités et puis surtout adaptons nos actes à nos principes.La fédération des entreprises intérimaires est de plus en plus infl uente au sein de la FEB mais aussi dans la fédération pa-tronale européenne. De même, le lobby exercé vis-à-vis de la Commission Européenne est toujours plus puissant. Tout cela en dit plus encore que tous les discours sur l’explosion du phénomène. Or, des négociations vont démarrer demain, tous azimuts, sur le travail intérimaire. Au CNT, dès le 5 mars prochain. A l’Europe, avec le projet de directive européenne. Dans la commission paritaire, à propos du deuxième pilier.

Aujourd’hui, la législation belge fait fi gure d’exemple. Pour-quoi? Parce que les organisations syndicales ont pu imposer trois grandes priorités. 1° Maintenir une négociation sectorielle dans la commission

paritaire. Ainsi, nous avons évité un éclatement de la dé-fense des intérêts des travailleurs et imposé un statut quasi unique en Europe.

2° Imposer l’équivalence des salaires et même élargir cette notion à d’autres composantes du revenu (2e pilier des pensions, avantages liés aux résultats…)

3° Imposer un contrôle syndical grâce à la règle des trois mo-tifs qui prévoit une autorisation préalable des délégations syndicales, sauf en cas de remplacement.

A ces trois priorités s’ajoutent encore, notamment, l’inter-diction de recourir à des intérimaires en cas de grève et le paiement d’une prime de fi n d’année après 65 jours de pres-tation dans l’année. Unité de statut, équivalence dès le 1er jour de prestation et contrôle syndical doivent rester nos points d’appui pour toutes les négociations futures. Si nous pouvons les renforcer, ce ne sera que mieux pour tous ceux et toutes celles, toujours plus nombreux, qui doivent passer par ce statut qui doit impéra-tivement rester temporaire. Un combat droite-gauche se prépare sur ce terrain, mené par un puissant lobbying de Federgon et par des poussées régionalistes de certains partis politiques. Préparons-nous à resserrer les rangs et à nous accrocher à nos points de rupture, pour des négociations qui doivent rester aux mains des partenaires sociaux.

(3 mars 2008)

Jacques Michiels Alain ClauwaertSecrétaire général Président

De gauche à droite: Herwig Kempenaers, Marc Verstraeten et Eddy

Truyen. Avec le changement des statuts, il faut surtout veiller à ce que la protection sociale reste intacte.

> SECTEUR DU VERRE

La sécurité reste une prioritéLe secteur du verre est soumis à une rude situation concurrentielle, notamment vis-à-vis des pays de l’Est. Mais les délégués du secteur l’ont réaffi rmé: pas question pour autant de mettre la santé ou la sécurité d’emploi des travailleurs en danger.

Les délégués en témoignent: les patrons mettent les différents sites de production d’une même entreprise en concurrence afi n de déterminer qui va bénéfi cier d’un investissement ou même d’un simple entre-tien. Dans un tel contexte, la fl exibilité est poussée à l’extrême et les pertes d’emplois sont nombreuses. Autre conséquence, le recours à la sous-traitance et à l’intérim. Lors du congrès professionnel du verre, les participants se sont réunis en groupes de travail se sont penchés sur ce thème et on peut dire que les

délégués syndicaux sont conscients du problème des intérimaires et des sous-traitants et qu’ils y accordent toute l’attention nécessaire. Un contexte général qui souligne l’importance des Comités d’Entreprise Européens pour communiquer des stratégies et des évolutions industrielles. Les ef-forts doivent se poursuivre afi n d’arriver à former un contre-pouvoir syndical capable d’infl échir les décisions stratégiques des groupes.

Amadoro Giuseppe (à gauche), délégué chez

AGC - Fleurus: Nous avons visité le site Tchèque d’AGC.

Outre un accueil glacial, nous avons constaté que

d’un point de vue sécurité, ils sont loin du compte.

Ils ont des cadences très soutenues alors

qu’ils tournent avec des intérimaires.

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SYNDICATS • N°05 • 7 MARS 2008 11> REGARDS SUR LES CONGRÈS PROFESSIONNELS - n° 2 (SUITE)

> INDUSTRIE DU TABAC

> TITRES-SERVICES

L’ergonomie mérite plus d’attention

Nettoyer mérite plus de respect

Pour la toute première fois, les délégués de la Centrale Générale – FGTB du secteur des titres-services ont tenu un congrès professionnel. Le système est encore récent, mais il y a peu, nous avons obtenu qu’une délégation syndicale puisse être installée dans les entreprises à partir de 20 travailleurs. Et en mai, des élections sociales y seront organisées pour la première fois.

Il s’agissait donc essentiellement de nouveaux visages lors de cette ren-contre importante. Une chose a fait l’unanimité: il faut des règles claires et suffi samment de marge fi nancière pour améliorer les conditions de travail et salariales. Pour maîtriser l’importante contribution du gouver-nement dans le système, il faut que les utilisateurs des titres-services paient un prix correct. Aujourd’hui, ce prix est trop bas. La déduction fi scale des titres-services y est pour beaucoup et c’est sur ce point que le gouvernement doit oser intervenir.

Mais ce qui a beaucoup occupé nos nouveaux délégués, c’est principale-ment la qualité du travail. Ils ont établi un cahier de revendications bien étoffé visant à améliorer les conditions de travail. C’est normal puisque la concertation sociale dans ce secteur y est elle aussi toute jeune. Ainsi par exemple, il faut de bonnes réglementations en ce qui concerne les vêtements de travail, pour les accidents du travail, pour les frais de déplacement. Il faut aussi veiller d’urgence à ce que les travailleuses ne perdent pas de salaire lorsqu’elles sont envoyées chez un client qui n’est pas à la maison.

Lorsque nous avons demandé à plusieurs personnes ce qui devait être amélioré, elles ont toutes avancé les mêmes priorités. Aussi bien Hadda, Fabienne et Geneviève, du côté wallon qu’Ingrid et Anne du côté fl amand attendent plus de reconnaissance et de respect pour leur tâche. Les clients ne peuvent pas demander n’importe quoi. Il faut nécessairement un intermédiaire qui défi nisse clairement les tâches que la travailleuse peut accomplir et le matériel que l’utilisateur doit mettre à la disposition de la travailleuse ainsi que des produits sans danger.» Pour ce genre de choses, il vaut mieux fi xer des règles sectorielles» dit Anne, et Hadda ajoute immédiatement qu’il faut plus de formations. «Nous devons avoir des occasions d’avancer dans la vie, pour pouvoir un jour aussi commencer un autre job.»

L’industrie du Tabac en Belgique représente aujourd’hui encore une vingtaine d’entreprises, essentiel-lement spécialisées dans la pro-duction de cigares. Près de 2.000 personnes sont occupées dans le secteur. Leurs délégués syndi-caux FGTB se sont penchés lors du congrès professionnel du secteur sur l’importance de l’ergonomie, de bonnes positions de travail de manière à ce que les muscles et les articulations ne soient pas trop sollicités.

A ce niveau, les besoins sont énor-mes si on écoute Maartje Wouters, Inge Vanlommel et Freddy T’Syen de l’entreprise de tabac campinoise Agio. «Lorsque les gens nous inter-pellent, il s’agit surtout de stress» nous dit Maartje.

«Nos machines tournent toujours plus vite. Par équipe, près de 80.000 cigares sortent de la bande. C’est un rythme effréné. Nous devons nous débrouiller avec deux pauses de 15 minutes.» De nombreuses possi-bilités existent pour remédier au stress et à la fatigue physique, le tour de rôle par exemple ou l’ap-pareil de levage. Mais Freddy es-time qu’à ce propos, les meilleures solutions et les meilleurs accords viennent pour tout le secteur, au moins comme ça, on sait que des efforts sont faits dans toutes les entreprises.

Les travailleurs apprécient au plus haut point le fait qu’à présent, il existe dans le secteur une assurance contre

la perte de revenu en cas de mala-die. De même le jour de congé petit chômage accordé aux grands-pa-rents lors de la naissance d’un petit enfant est très apprécié. Et oui, la sauvegarde du pouvoir d’achat est un sujet qui préoccupe les gens. La constitution d’un fonds de pen-sion serait une bonne chose, pour autant qu’il n’y ait pas d’incidence sur la pension légale. Mais le plus important, c’est bien que l’on ne touche pas à l’indexation des salai-res. Il ne faut pas d’un mécanisme de correction lors des négociations salariales, c’est une chose claire pour Maartje, Inge et Freddy.

Pour les élections sociales, les dé-légués FGTB du sec-teur du tabac ont un programme qui met l’accent sur un tra-vail plus humain et de meilleures condi-tions salariales. C’est en toute confi ance qu’ils les abordent, sachant qu’ils res-sortiront renforcés de ces élections.

> ENTREPRISES DE TRAVAIL ADAPTÉ

Un emploi à dimension humaine, pour tousAu cours de ces dernières années, les entreprises de travail adapté ont connu pas mal de réalisations. Un point qui a fait l’unanimité lors du congrès professionnel du secteur. Les délégués et les travailleurs ont également mené pas mal d’actions afi n de faire comprendre aux employeurs et au gouvernement que l’on travaille dans ces entreprises tout aussi dur que dans les autres.

Le salaire minimum a été augmenté. En ce qui concerne la prime de fi n d’année, elle a, elle aussi, été augmentée. Une bonne chose, mais ça ne suffi t pas. Nous voulons une hausse salariale pour tous les travailleurs et une meilleure classifi cation de fonctions.

Le pouvoir d’achat diminue. Nos délégués le consta-tent aussi. De plus en plus souvent, des travailleurs viennent les voir pour leur dire qu’ils n’arrivent plus à payer leurs factures.

Les travailleurs plus âgés reçoivent plus de jours de congé pour pouvoir être plus détendus. Ils sont les premiers à souffrir de l’augmentation de la pression au travail. Malheureusement, il semblerait que de plus en plus, seuls les intérêts économiques aient de l’importance. Les travailleurs les «moins forts» sont les premiers frappés. Les délégués veulent un travail à dimension humaine, qui respecte chacun.

La Centrale Générale – FGTB veut elle aussi améliorer la situation des travailleurs qui sont mis au travail par les mutuelles. Lorsqu’il y a une hausse salariale ou une prime, ils n’en voient pratiquement pas la couleur, la plupart du temps, ce n’est pas cumulable avec ce qu’ils touchent de la mutuelle.

Gauche à droite: Inge Vanlommel,

Freddy T’Syen et Maartje Wouters. La sauvegarde du pouvoir d’achat,

voilà ce qui préoccupe les gens.

Lors du Congrès des ETA, nous avons demandé à Myriam Steenhuyzen de Mechelen un mot d’explication sur le

«travail d’enclave» dans le secteur. Elle nous raconte: «les travailleurs des ETA sont de plus en plus souvent envoyé dans des entreprises «normales». En soi, il n’y a rien de

mal et certains aiment même le faire, mais… Ils font souvent le travail des travailleurs fi xes. Ils ont

alors le sentiment d’être utilisé en tant qu’intérimaires bon marché. Le contrôle syndical y est limité. Les délégués

syndicaux doivent ici jouer un rôle plus important.»Nous devons veiller à ce qu’un atelier protégé ne devienne

pas une agence d’intérim bon marché.

Fabienne, Hadda et Geneviève (sur la photo) du côté wallon,

mais aussi Anne et Ingrid du côté fl amand attendent avant tout

plus de reconnaissance pour leur travail.

Page 16: Syndicats n°05 du 07/03/2008

12 SYNDICATS • N°05 • 7 MARS 2008 MÉTAL

La continuité dans la modernitéL’entreprise Technique Electrique Industrielle (TEI) fait partie du groupe TECHNORD, situé à Tour-nai. Le groupe, créé en 1987, est une fédération de PME (Technord Automation, TEI, La Technique et Technord France). Du montage électrique de base à la conception, la fabrication, l’installation et la mise en service d’équipements industriels, les activités du groupe Technord n’ont cessé d’évoluer au rythme de la technologie et des attentes des clients. Ces dix dernières années, le groupe a doublé son chiffre d’affaires et ses effectifs. Aujourd’hui, une équipe de 300 collaborateurs contribue chaque jour au succès de Technord.

Tout en essayant de garder un bon climat social dans l’entreprise, l’équipe syndicale est confron-tée à des diffi cultés lorsqu’elle négocie des avancées auprès de l’employeur. Mais notre avancée syndicale reste signifi cative tant dans le domaine salarial (aug-mentation pour l’ancienneté, par exemple), que dans le domaine social (embauches régulières), dans celui de la sécurité (vigilance plus accrue et régulière pour les équipements de protection indivi-duelle au travail) et dans l’hygiène de vie (société de nettoyage pour les vêtements de travail).

Nos priorités pour les quatre an-nées à venir seront la remise à niveau des différentes classifi ca-tions sur les fi ches de salaire, la mise en application des révision

des taux horaires en fonction de l’ancienneté, l’obtention d’avan-tages extra-légaux (exemple : chèques repas), le respect de la législation en matière d’octroi de primes diverses (exemple: tra-vaux insalubres ou dangereux, travaux en hauteur,…).

Nous sommes et serons tou-jours à l’écoute des travailleurs et nous efforçons de leur rendre le meilleur service possible. Nous continuerons à les représenter de la meilleure façon qui soit, en leur servant de guide dans l’entreprise. Nous savons que le combat est diffi cile et qu’il le sera plus encore dans les prochaines années mais notre motivation reste intacte. Nous continuerons à informer et consulter le personnel afi n d’éviter de nous éloigner de

leurs préoccupations.

Que la direction de la société sache que nous fonctionnerons toujours de manière essentielle dans un combat incessant pour la démocratie interne, nous conti-nuerons à nous battre pour le contrôle ouvrier afi n de permettre aux travailleurs de connaître la situation économique, fi nancière et industrielle de l’entreprise, une surveillance quotidienne par les militants, des faits, gestes et prises de position de ceux qui nous ont mandatés, avec rappels à l’ordre musclés chaque fois qu’il le fau-dra. Notre rapport de force dans l’entreprise restera inchangé.

Pour la MWB-FGTBOlivier Roseau

> POINT DE VUEIrons-nous jusqu’à risquer la vie de nos épouses et de nos enfants?

Pour défendre mes idées, j’irais jusqu’à mettre mes jours en dan-ger. Celle de ma femme et de mon fi ls; je n’en suis pas certain! La MWB a embrayé sur l’initiative de la FGTB et de plusieurs organisa-tions syndicales d’Amérique Latine et d’Europe. Elle s’est rendue enColombie du 17 au 23 février derniers pour un séminaire international réunissant des responsables de formation syndicale français, belges et espagnols en présence de leurs hôtes colombiens mais aussi des responsables du Pérou et de Cuba.L’objectif était de provoquer un échange sur nos méthodes de forma-tions respectives et au delà de fi xer les bases d’échanges systématiques d’informations entre tous. Depuis plus de cinquante ans, la Colombie est le théâtre d’affronte-ments entre l’Etat, les paramilitaires et les forces armées révolutionnai-res. Plus spectateurs qu’acteurs d’une pièce nauséabonde au scénario infecte, les citoyens n’ont même pas le droit de siffl er… Survivre veut dire accepter sous la contrainte et se taire. Depuis la quasi-extermi-nation de la branche politique des forces armées révolutionnaires - Union Patriotique - l’organisation syndicale veut échapper à cette logique militaire pour continuer à représenter une action sociale d’envergure. Elle en paie le prix fort! Elle est la cible permanente de la répression. A ce titre, le syndicalisme colombien est une leçon de courage et d’humilité pour la vieille Europe. Le président de l’U.S.O. (Union Syndicale Ouvrière), Jorge Gamboa est constamment sous la protection de gardes du corps - et pour cause - il a été la victime de deux tentatives d’assassinats, la vie de son épouse a elle aussi été mise en danger et ses enfants furent l’objet de plusieurs tentatives d’enlèvements. Et malgré tout, il redouble d’efforts et de soutien à son équipe dans la préparation du 85ème anniversaire de son Union Syndicale alors que depuis le début de l’année, la violence a fauché une vingtaine de militants.Pour faire face, une des raisons d’être de l’organisation syndicale est de former les travailleurs à plus de capacité critique. Et l’enjeu est le même pour tous, malgré les différences entre maintien et conquête. Le syndicalisme doit donner à ses militants la capacité de remettre en question ce qui les entoure, d’être revendicatifs et de reconstruire une conscience de classe dans une société qui trop souvent sacrifi e le bien-être des travailleurs à l’autel du capi-talisme à outrance!

Nico CuéSecrétaire Général

ASPEL: la direction veut supprimer le conseil d’entrepriseLe groupe Aspel, spécialisé dans la fabrication de pièces plastiques à haute précision destinée à l’électrotechnique automobile et ménagère entre autres, a annoncé récemment son intention de supprimer 35 emplois. Cette décision a déclenché un arrêt de travail. Le 12 février, lors d’un conseil d’en-treprise «surréaliste», la direction a annoncé aux syndicats son intention de supprimer à terme ce même conseil d’entreprise et de renforcer les rôles dévolus aux CPPT des deux sites concernés: Polyform (Dolhain) et Aspel (Eupen), le tout assorti d’une convention de fonctionnement. «Un texte sans aucune valeur légale», a dénoncé Marcel Bartholomi (Secrétaire régional MWB-FGTB), qui a introduit un recours en justice. Débouté (le tribunal s’est estimé incompétent dans l’affaire), il a étudié la possibilité d’aller en cassation (a priori procédure d’urgence, donc quelques semaines) si la direction ne revenait pas à de meilleurs sentiments. Une cassation qui provoquerait la suspension de la procédure Renault. Finalement, il a été décidé de faire appel à un conciliateur social, la procédure Renault suivant son cours en parallèle.

Non-ferreux: Extension de Hydro Aluminium RaerenLa société Hydro Aluminium spécialisée dans l’extrusion d’alu’ a inauguré le 15 février l’extension de ses bâtiments. Cette fi liale d’une entreprise norvégienne compte ainsi dix nouvelles machines ainsi qu’une cellule de recherche et d’innovation. L’entité eupenoise emploie actuellement 43 personnes. Espérons que cette nouvelle aura des conséquences positives sur l’emploi!

L’ELE TRO CHALLENGE est un concours destiné aux jeunes des sections électricité de dernière année. Des présélections sont organisées dans chaque pro-vince depuis le 14 janvier jusque fi n avril 2008. Les meilleurs élèves de chaque présélection prendront part à la fi nale nationale, le 14 mai à Bruxelles Expo.

Après le succès rencontré l’an dernier, ce concours scolaire en est à sa deuxiè-me édition. Au rayon des nouveautés cette année, épinglons le fait que deux disciplines différentes sont cette fois au programme, à savoir: l’électricité résidentielle et l’électricité industrielle. Autre nouveauté: le concours est désormais ouvert aux jeunes en apprentissage en alternance.

Une constatation importante de la première édition était que les élèves de l’Enseignement Secondaire Professionnel enregistraient des résultats similaires à ceux de l’Enseignement Secondaire Technique. Plu-sieurs préjugés ont donc été balayés…

L’ELE TRO CHALLENGE est une initia-tive des organisations d’employeurs et de travailleurs du secteur des élec-triciens. Formelec, le centre de for-mation de ce secteur, se charge de l’organisation pratique. Au travers de ce concours, les organisateurs enten-dent jeter un pont de manière ludique

entre l’enseignement et le marché du travail. Vous retrouverez de nombreuses informations sur ce concours sur www.restezbranchés.be!

Lancement del’ELE TROCHALLENGE 2008 - 2e édition!

Bob

Van

Mol

Page 17: Syndicats n°05 du 07/03/2008

TEXTILE - VÊTEMENT - DIAMANT SYNDICATS • N°05 • 7 MARS 2008 13Le travail syndical: réaliser du progrès pas à pasE

tre délégué, c’est avoir beau-coup de patience, ne jamais abandonner et obtenir des ré-

sultats petit à petit. Uwe Neufcour (secrétaire au Conseil d’entreprise) et Jean-Pierre Desmet (membre du Comité pour la prévention et la protection au travail) savent de quoi ils parlent. Ils sont tous les deux délégués à l’entreprise Mi-crofi bres à Laarne. Cette entreprise de taille moyenne produit des tis-sus d’ameublement, partant de la matière première jusqu’au produit fi nal, et occupe 196 ouvriers et 69 employés.

Depuis les dernières élections so-ciales de 2004, Uwe et Jean-Pierre ont pu mettre plusieurs réalisations importantes à leur compte. Mais cela n’était pas toujours évident. Souvent, réunion après réunion, ils devaient convaincre l’employeur de l’importance des adaptations qu’ils demandaient.

Une des principales réalisations est quand même le montant majoré des chèques-repas. Au moment où les chèques-repas ont été introduits dans le secteur textile, il a été ob-tenu que le montant sectoriel de € 2,50 soit majoré à € 3,20 dans l’entreprise.

L’introduction d’un seul statut uni-

forme pour les travailleurs de la teinturerie est également le mé-rite de ces délégués FGTB. Avec ce nouveau statut, on a mis fi n à la longue pratique qui faisait que les teinturiers étaient payés selon des salaires horaires bien différents.

Les allocations sociales qui sont payées dans l’entreprise à l’occasion d’une naissance ou d’un mariage ont considérablement augmenté, ce qui était plus que nécessaire. Les montants n’avaient en effet plus été adaptés depuis des années. Par exemple, à l’époque, la prime, à l’occasion d’un mariage, était de FB 2.500, maintenant, elle s’élève à € 100.

Quand l’employeur a constaté que beaucoup de gens quittaient l’en-treprise après une brève période, la délégation syndicale a suggéré de motiver les travailleurs par le biais d’un supplément d’ancien-neté. Ainsi, les travailleurs qui ont 5 ans de service gagnent € 0,12 de plus par heure. Après 10 ans d’ancienneté, ils reçoivent un jour d’ancienneté payé. Après 15 ans, ils gagnent € 0,37 de plus. Après 20 ans d’ancienneté, ils disposent de 2 jours de congé d’ancienneté (1 jour octroyé par l’entreprise et 1 jour prévu par la CCT). Après 25 ans de service, un jour sectoriel supplé-

mentaire y est ajouté.

La FGTB a insisté pour que l’em-ployeur prévoie un local syndical avec un ordinateur et une armoire pour le classement. Les travailleurs peuvent, dans une ambiance de confi dentialité, parler avec leur dé-légué quand ils ont un problème.

Au CPPT, il a été obtenu que les conteneurs avec les toilettes qui existaient depuis 10 ans soient remplacés par des nouvelles toilet-tes automatiques. On a également remplacé les anciennes douches. Quand le nouveau règlement de travail a été introduit, une brochure d’accueil adaptée a été dévelop-pée.

Uwe et Jean-Pierre veulent bien évidemment ajouter d’autres réa-lisations à leur liste de résultats positifs après le mois de mai 2008. Un des futurs défi s est l’application de la CCT n°90 relative à l’octroi aux travailleurs d’avantages liés aux résultats. De cette façon, les travailleurs pourraient recevoir une prime si l’entreprise réussit à réaliser un objectif défi ni préalablement.

Les plis ne sont pas repassésdans les entreprises Strijkcentrale!Il y a de sérieux problèmes dans les entreprises Strijkcentrale (centrale de repassage) et Poetscen-trale (centrale de nettoyage). Les deux fi rmes sont en fait un groupe d’entreprises qui sont réparties dans toute la Flandre et Bruxelles et qui sont gé-rées par l’homme d’affaires brugeois, Peter Van Raes. Il y a quelques semaines, les entreprises Strijkcentrale Meetjesland et Poetscentrale Flan-dre Occidentale et Orientale ont été déclarées en faillite. Au moins 80 travailleurs ont été impliqués dans ce drame social. Mais les problèmes n’ont pas encore disparu dans les autres entreprises du groupe.

Souvent, il n’y a pas d’argent pour payer les sa-laires. Presque toutes les entreprises du groupe ont connu de graves problèmes de paiement au cours de l’année passée puisque le chef d’entre-prise devait régler des factures en retard à l’ONSS. Pour cette raison, l’ONSS a fait saisir les revenus des entreprises Strijkcentrale et Poetscentrale. Les travailleurs étaient les victimes de la mauvaise gestion du chef d’entreprise et leur salaire était continuellement payé en retard.

Le 27 février, les repasseuses et les chauffeurs de l’entreprise Strijkcentrale de la région de Bruges en avaient marre. Soutenus par la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant, ils ont arrêté le travail.

Très vite, la grève s’est répandue à l’atelier de repassage à Beernem.

Ni l’intervention agressive et intimidante d’un personnage fantomatique du groupe, ni les paroles d’honneur de Peter Van Raes qui promettait que l’argent serait débloqué très rapidement ont pu faire céder les grévistes. Ce n’est que le lendemain, quand l’employeur est venu payer les salaires arriérés en argent liquide aux piquets de grève et qu’il a promis une prime de compensation de € 100, que les travailleurs ont voulu reprendre le travail.

C’est une bonne chose que cette action résolue et solidaire ait fait se repentir rapidement l’em-ployeur. Mais les problèmes du groupe de Peter Van Raes sont loin d’être résolus. Au moment de la rédaction du présent article (29 février), nous apprenons que dans l’entreprise Strijkcentrale Westhoek (qui a des ateliers à Furnes, Ostende et Middelkerke) les problèmes de paiement en-traînent des inquiétudes sociales.

Les entreprises du groupe Strijkcentrale ont besoin d’une direction plus stable et plus professionnelle. Espérons qu’une percée se réalisera à ce niveau là car la direction actuelle en a fait un chantier.

Action Jeux Propres à Gand

Le 6 février dernier, la Campagne «Vêtements Propres» a organisé une action à Gand. A l’oc-

casion du Nouvel-An chinois, l’athlète Cédric Van Branteghem et la rameuse Annick De Decker ont reçu des biscuits de fortune chinois. On leur a souhaité

beaucoup de chance pour leur sélection pour les Jeux Olympiques 2008.

Les mascottes des Jeux Olympiques, qui représentent les couleurs des anneaux olympiques, ont également distribué ces biscuits aux passants tout en attirant l’attention sur les conditions de travail en Chine.

Les biscuits de fortune chinois contiennent toujours un vœu (voir photo). Mais le contenu de ces biscuits-là était très spécial. Ils contenaient un billet avec un vœu de Nouvel-An unique: «Un monde, un vœu: de bonnes conditions de travail pour tous!».

Les conditions de travail du pays qui accueille les Jeux Olympiques cette année laissent en effet beaucoup à souhaiter. La Campagne «Vêtements Propres» s’adresse, par le biais de cette campagne spécifi que, aux producteurs des vêtements de sport tels que Nike et Adidas afi n que les conditions de travail dans ces entreprises soient garanties!

de gauche à droite: Inge Ongenae, Jean-Pierre

Desmet, Uwe Neufcour

Page 18: Syndicats n°05 du 07/03/2008

14 SYNDICATS • N°05 • 7 MARS 2008 ALIMENTATION-HORECA-SERVICES

Aides familiales:indispensables béquilles des fragilisésE

liane Rorive est, comme elle le souligne volontiers elle-même, «à la porte du troi-

sième âge». Cela fait 40 ans qu’elle travaille comme aide familiale aux services à domicile pour l’entité Liège-Huy-Waremme,. «Le grand public, surtout, sous-estime notre métier. Aide familiale, ce n’est pas que nettoyer des carreaux! A côté de l’assistance dans les tâches de la vie courante - gestion du ménage, courses, préparation et prise des re-pas -, nous assurons également un rôle sanitaire (de l’hygiène person-nelle ou de l’habitation en passant par l’aide lors de visites médicales), éducatif, relationnel et social d’un large public: familles marginali-sées, handicapés, personnes âgées en perte d’autonomie, désorientées dans le temps, l’espace, en fi n de vie». Pour toute la Communauté française, les aides familiales sont au nombre de 4.500 occupées dans les services privés, elles sont 5.000 à 6.000 si l’on ajoute celles qui tra-vaillent dans les services publics.

Fille d’une travailleuse à domicile - «Maman faisait des chemisiers payés à la pièce et des perruques pour le théâtre de Liège» - et d’un monteur de bâtiment devenu mi-litaire de carrière (dans la Force aérienne) par nécessité, Eliane a été élevée «à la dure».

A une époque où «les gens étaient plus simples, moins envieux. Après l’école, c’était la corvée eau: on allait la chercher à la fontaine publique, pour manger comme pour lessiver. Il n’y avait en effet pas d’eau cou-rante ni de salle de bain chez nous à Lamontzée (entre Waremme et Huy). On était 7, on travaillait dès 14 ans, ramenant notre salaire à la maison pour améliorer l’ordi-naire et le confort de tous». Comme ses aînés, Eliane fera d’abord des ménages. Chez les gens aisés des environs.

Bon ascenseur social

Un jour, un voisin travaillant à la «Fédération des Mutualités socia-listes et syndicales» lui indique un sésame pour un emploi stable, vé-ritable ascenseur social: les «Fem-mes Prévoyantes Socialistes» de Liège-Huy-Waremme organisent une formation de jour d’aide fa-miliale. «Pour la suivre, j’ai pris des trains pas chauffés aux banquettes de bois et un bus deux heures le matin, deux heures le soir».

Avant de se lancer à corps perdu dans ce travail social, «maillon es-sentiel d’une chaîne qui maintient la personne fragilisée à domicile», la jeune femme épouse un fi ls de fermiers qui travaille aux fours à chaux de Moha, réputés partout en Europe, pour leurs nombreuses applications industrielles: alimen-taires (sucre) et pharmaceutiques (pansements gastriques).

«Je suis restée quelques mois sans travailler. Je me sentais inutile».

Eliane rejoint alors l’Entraide fa-miliale des Femmes prévoyantes Socialistes de Liège – Huy – Wa-remme «qui n’était encore com-posée, à cette époque, que d’aides familiales. Le service était organisé à partir de Liège; on recevait no-tre grille horaire le jeudi pour la semaine suivante. On devait s’y rendre par nos propres moyens et on avait au moins deux prestations à domicile par jour; ça pouvait être à Sainte Marguerite le matin et à l’autre bout de Liège l’après-midi! Au départ, je n’aimais pas trop ce métier qui me faisait changer de bénéfi ciaires et de lieu de travail… tous les jours. L’ancienne directrice générale ne voulait pas qu’on s’at-tache à nos protégés».

Très vite, Eliane prendra des res-ponsabilités syndicales, poussée par ses collègues qui l’élisent triomphalement en 1983,: «j’ai pris conscience de la dureté de la vie des gens que je visitais.» La délé-guée syndicale - «que je serai en-core pour un mandat, pour trans-mettre le fl ambeau» - a été une des plus déterminées à défendre le métier et à le faire reconnaître «à tous les niveaux», militant sans relâche pour une révision en pro-fondeur du statut d’aide familiale dont elle fut l’une des artisanes. «De tempérament timide, je me suis forcée à le connaître ce métier, sous toutes les coutures».

En autodidacte, Eliane multipliera cours de perfectionnement, for-mations, séminaires, interrogeant sans cesse autour d’elle, échan-geant l’expérience de terrain avec les dix collègues qui prenaient le même train qu’elle.

«Désormais, je me sentais mieux armée»

Subsidiée par la Région wallonne, cette frange du non marchand avec un pied dans le paysage des soins de santé et l’autre dans les services de proximité n’est pas une entreprise classique. Ni dans son fi nancement, ni dans son mode opératoire, ni dans ses relations sociales. «Il fallait plus négocier les conditions de travail que cel-les de fi nancement puisque de fi nancement, il n’y avait presque pas». Des manifs, il y en eut mais l’exercice du droit de grève aurait pénalisé, en premier, les bénéfi -ciaires. «Ce n’est donc pas l’arme que nous avons voulu privilégier. Chez nous, les patrons étaient- dans cette matière -aux côtés des délégués syndicaux».

Parlant pour 700 travailleurs «dont 550 ouvriers», la représentation syndicale exclusivement FGTB (6 mandats ouvriers et 2 mandats employés) dans les différents or-ganes de concertation a engrangé les succès au fi l des ans. «Au sein de la centrale de services à domi-

cile (créée fi nalement en 1986), je citerais: l’amélioration des réu-nions de coordination des cours de perfectionnement; le main-tien de la polyvalence du métier; l’amélioration des vêtements de travail; le remboursement partiel de l’assurance usage professionnel du véhicule; les frais de déplace-ment revus et les chèques-repas; le rencontre des travailleurs pendant les heures de travail». Du côté des instances, Eliane évoque : «l’aug-mentation signifi cative du salaire horaire et de la grille barémique, le reconnaissance de l’utilisation du véhicule privé, les services d’aide à domicile de qualité».

Sournois détricotages

Le travail syndical est pourtant loin d’être bouclé dans un secteur où, paradoxe des paradoxes, les pou-voirs publics ont… eux-mêmes ins-tauré une «concurrence déloyale: les titres services. Ce qu’on nous a donné d’une main, on nous la retire de l’autre. La bataille qui nous reste en travers de la gorge, c’est d’avoir assisté au détricotage du statut en mettant d’autres fonctions à côté, parfois concurrentes. Com-me les travailleurs Titres-Services. Ce qui est choquant ce n’est pas l’existence des titres services mais l’absence d’outils et de formations adaptées qui créent une concur-rence déloyale et développent des statuts précaires. Je n’ai pas été suivie sur la dérogation du travail la nuit alors que les bénéfi ciaires demandent des aides familiales à d’autres moments que 8-16h».

La nouvelle génération syndicale devra aussi se battre sur le front d’un métier encore toujours trop solitaire. «L’aide familiale travaille dans un secteur où elle est toute seule lors de l’exécution de son tra-vail. Il faut absolument améliorer ce sentiment d’isolement».

Des trésors de respect mutuel et de concertation devront encore être consentis, dans une conjonc-ture plus périlleuse que jamais: ce secteur dépend entièrement des subsides; de tout temps, sa reconnaissance, malgré les luttes syndicales d’Eliane et des siens, a constamment vacillé sur ses ba-ses. Même si dans les campagnes, comme au temps des pionniers contraints et forcés bien souvent au seul bricolage, «les troncs d’égli-se ne servent plus d’appoint pour pallier la disette fi nancière chro-nique de l’aide familiale».

«Notre meilleur outil reste la persuasion»La partie de l’Ardenne située sous Liège, Verviers et Spa est surnom-mée l’«Ardenne bleue», en raison de ses captages aqueux. Ainsi, dans un vallon boisé de Chevron (Stoumont), petit village du pays de Stavelot, des eaux crépitent sans discontinuer depuis au moins vingt siècles, sourdant de sources naturellement carbogazeuses. Le captage rationnel de cet or bleu très précieux débuta en 1903.

Aujourd’hui, rattachée à Spa Monopole (groupe belge Spadel) depuis l’année du débarquement allié en Normandie, la nouvelle usine Bru-Chevron livre en toute simplicité…, 43 millions de bouteilles par an. Et, par heure, les deux lignes d’embouteillage remplissent quelque 18.000 bouteilles. «Moi, j’ai débuté tout simplement en bas de l’échelle, à la sortie de la laveuse bouteilles», explique Jean-Pierre Lecoq, chef d’équipe stockage et jeune délégué FGTB de la trentaine d’ouvriers œuvrant quotidiennement sur le site de Lorcé-Stoumont. 85% d’entre eux sont syndiqués, pour la plupart à la FGTB.

Jean-Pierre a travaillé dans une petite entreprise hutoise comme conducteur d’engins de chantier jusqu’à sa faillite en 1995. Il a alors atterri à Bru-Chevron par le biais de l’intérim. «Je n’avais pas du tout envie de chômer. Même si je gagnais au Lotto, je continuerai à travailler: le travail est une valeur noble. Je suis arrivé à Bru-Chevron comme saisonnier. Je me le rappelle comme si c’était hier car c’était en pleine canicule: 30°C pendant trois semaines. Les gens buvaient de l’eau, des litres et des litres». La chance lui a souri rapidement. Une place se libérait peu après son entrée chez les caristes.

Désert syndical

Sa conscience syndicale est née suite au déménagement de l’an-cienne usine vers le nouveau site - éloigné seulement de 2,5 km -, surplombant les captages (une partie des pipelines, en tranchée, remontent eau et gaz carbonique). «Nous étions 37 ouvriers en bas, plus les intérimaires. Le nouveau site de Lorcé n’en a conservé que 28 et 2 CDD. Les automatismes tuent l’emploi. Les prépensionnés n’ont pas été remplacés. Le chômage saisonnier est aussi revenu». De 14 à 17 jours, bon an mal an.

«J’avais peur que ça ne s’amplifi e: on est payé moins et la prime de sécurité d’existence de la fi rme n’est que de 10 euros par jour chômé. On se posait souvent de plus en plus des questions sans réponses: c’était le désert syndical. A part l’indexation des salaires, la seule véritable chose conventionnée, c’étaient… 2 bouteilles de vin et le foie gras reçus en fi n d’année!». Avec un copain de l’atelier mécanique, Jean-Pierre s’est alors rendu compte «que les gens se posaient les mêmes questions que nous».

«J’ai pris conscience de la dureté de la vie des gens que je visitais.»

«On se posait souvent de plus en plus

des questions sans réponses: c’était le désert syndical.»

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EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES SYNDICATS • N°05 • 7 MARS 2008 15Nouveau site www.setca.org: une mine d’informations

Syndicat pionnier sur internet, le SETCa est présent sur la toile depuis bientôt 10 ans. Loin de se reposer sur ses lauriers, votre syndicat renouvelle aujourd’hui de fond en comble son site internet. Design novateur, navigation plus intuitive que jamais, information en libre accès, détails de vos avantages, actualités en temps réel des avancées obtenues secteur par secteur, contacts régionaux… votre syndicat vous offre l’information dont vous avez besoin.

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INDEXATION DE SALAIRES (MARS 2008)FINANCES CP Secteur Augmentation T/B/M 1

308 Prêts hypothécaires, épargne et capitalisation) +1,09% M309 Sociétés de bourse +1,0885% M310 Banques +1,09% B

COMMERCE 201 Petits commerces indépendants +2% M202 Commerce de détail alimentaire +1% T202.01 Moyennes entreprises d’alimentation +2% M312 Grands magasins +2 % T

SERVICES 227 Audio-visuel +2 % TINDUSTRIE 203 Carrières de petit granit +1% T

207 Employés de la chimie +2% T*

1 T = tous les salaires (réels + barémiques) / B = uniquement les salaires barémiques / M = L’adaptation se calcule sur le salaire barémique ; le salaire réel est augmenté avec le même montant qui est calculé sur le salaire barémique. T*= seulement pour les fonctions classifi ées, pas pour les salaires en dehors de la catégorie.

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16 SYNDICATS • N°05 • 7 MARS 2008 EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

> POINT DE VUE

De la poudre aux yeux!

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Comme nous l’avons déjà écrit, il n’y a pas grand chose à attendre de ce gouverne-

ment intérimaire, du moins en termes de progrès social.

Le caractère temporaire de ce gou-vernement ou la marge budgétaire réduite n’en sont pas les seules raisons, il faut aussi compter avec les rapports de force politiques en présence. Il est clair en effet que l’infl uence libérale est plus forte que l’infl uence socialiste. Pas étonnant dès lors que les mesu-res concernant le pouvoir d’achat arrêtées dans le cadre du budget 2008 soient minces.

Les mesures élaborées par le «grou-pe des sages» dans la perspective de la réforme de l’Etat nous inquiè-tent. En dépit des belles déclara-tions sur la solidarité interperson-nelle et le maintien d’une sécurité sociale fédérale, nous pensons que l’on emprunte en l’occurrence des voies dangereuses qui pourraient bien annoncer une régionalisation poussée de la politique de l’emploi et de la sécurité sociale.

BUDGET 2008

Les nombreuses revendications de la FGTB en matière d’amélioration du pouvoir d’achat n’ont guère été entendues. S’agissant des revenus

de remplacement, les mesures pri-ses pour les pensionnés sont celles qui sont les moins éloignées de celles que la FGTB préconise. Les autres allocataires sociaux restent cependant sur le carreau. Quant au groupe des salariés, il rentre bredouille lui aussi, ou pratique-ment.

Entre-temps, les prix des produits de première nécessité continuent d’exploser. Les mesures fi scales ne sont que des cacahuètes pour les salariés.

Tout ceci contraste vivement avec les avantages dont les employeurs et les investisseurs continueront à bénéfi cier. Les intérêts notionnels demeurent inchangés. Voilà bien des termes compliqués, utilisés pour jeter de la poudre aux yeux de la population. Car, enfi n, il s’agit ni plus ni moins que d’une réduc-tion des impôts sur les bénéfi ces des entreprises, sans la moindre obligation d’investir ou d’engager. Les avantages gigantesques que les entreprises peuvent en tirer appa-raissent de plus en plus clairement, de même que leur distribution aux actionnaires. Un scandale, il n’y a pas d’autre mot.

RÉFORME DE L’ÉTAT

Le premier paquet de mesures, qui

franchira rapidement le parcours parlementaire, ne semble pas très spectaculaire à première vue. Les «amuse-gueule» n’auraient pas du nous déranger. Le SETCa estime néanmoins que la régionalisation du Fonds des équipements et des services collectifs, FESC (en charge notamment du fi nancement de l’accueil extrascolaire et de la garde d’enfants malades) est déjà un pas trop loin vers une régionalisation partielle de la sécu et un présage

de ce que l’on peut attendre de la concrétisation des réformes pré-vues dans le «deuxième paquet».

Celui-ci devrait être modalisé avant les vacances parlementaires d’été. Les aspects concernés sont déjà balisés. La régionalisation de la politique au niveau du marché du travail, de la santé et de la famille sera abordée à la table des négo-ciations. Et la régionalisation fera rapidement place à une privati-

sation.Ici aussi, l’on jette de la poudre aux yeux de la population en affi rmant que la solidarité interpersonnelle ne sera pas remise en question.

Les défenseurs du maintien du ca-ractère fédéral de la sécurité sociale devront s’accrocher pour aller à l’encontre des mesures qui seront prévues. La FGTB doit prendre l’ini-tiative en la matière.

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente Président