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Groupe de travail sur le Sahel par Peter Gubbels 1
Échapper au cycle de la faim
Les chemins de la résilience au Sahel
Présentation du rapport– Analyse détaillée des changements intervenus depuis 2005 dans les politiques
et programmes au Sahel : les enseignements tirés de 2005 ont-ils été appliqués pendant la crise de 2010 ?
– Commanditée par le Groupe de travail du Sahel / Suivi de « Beyond the Drought » (La sécheresse dans tous ses états)
– Question centrale : comment l’aide pourrait être plus efficace pour réduire la vulnérabilité au Sahel ?Quels enseignements tirés des expériences récentes pour orienter la prise de décision et améliorer l’efficacité de l’aide afin de prévenir les futures crises alimentaires ?
– Etude basée sur : examen de la littérature (rapports et documents), des entretiens avec plus de 70 personnes (issues de toutes les catégories d’acteurs), et visites réalisées sur le terrain, dans les zones du Niger et du Tchad les plus affectées par la crise de 2010.
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Contexte : une crise humanitaire croissante
•Les crises alimentaires sont plus fréquentes au Sahel (2005, 2007-08, 2010) et les réponses se limitent souvent à des interventions humanitaires coûteuses et non durables, et à l'aide alimentaire.
•« La sécheresse dans tous ses états », le rapport publié par le GTS (2007) avait souligné le problème de la vulnérabilité chronique.
Dimension aiguë de la crise
En 2010, plus de 10 millions de personnes ont souffert d'une crise alimentaire aiguë dans le Sahel.
Dimension chronique
• Un tiers de la population du Tchad souffre de sous-alimentation chronique• Au Niger, plus de 50 % de la population souffrent d'insécurité alimentaire
chronique, et 22 % de la population se trouve dans une situation d’insécurité alimentaire extrême
3 Les chemins de la résilience au Sahel
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La nature chronique de la malnutrition infantile
Les chemins de la résilience au Sahel
Les données d'enquête recueillies par ECHO indiquent que les moyennes nationales pour la malnutrition aiguë sévère (MAS) dépassent souvent le seuil d’urgence de l'OMS de 2% dans le Sahel.
Les enquêtes nationales estiment que 300 000 enfants souffrent de MAS au Sahel tous les ans.
Les progrès réalisés depuis 2005 :
• Quelles leçons tirées de 2005 ont été appliquées dans les programmes de développement à long terme et dans la réponse humanitaire de 2010 ?
• Qu'est-ce qui a été appris sur la façon de renforcer la résilience des groupes vulnérables ?
Les chemins de la résilience au Sahel
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Fosses de semis « zaï »
Les chemins de la résilience au Sahel
L’agroécologie et l’écologisation• De nombreux exemples connus de systèmes agro-écologiques productifs et
diversifiés qui ont portés leurs fruits et qui intègrent la production alimentaire, la plantations d’arbres et l’élevage de bétail
• Ces systèmes productifs mis en place dans certains programmes de développement renforcent la résilience et donc permettent d’apporter une réponse adéquate, même si encore très suffisante évidemment, au problème de l’insécurité alimentaire
Digues en pierre entourant la zone
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http://maps.grida.no/go/graphic/reforestation-town-of-galma-and-surroundings-niger-1975-and-2003
Régénération naturelle assistée / Écologisation
Difficultés rencontrées par les éleveurs et défis pour leur mode de vie:Les efforts pour « moderniser » le régime foncier, privatiser les pâturages,
sédentariser l’élevageDes programmes visant à sédentariser les éleveurs ont fragilisé les systèmes
traditionnels de gestion de l'eau, des pâturages et des conflits
Preuves de changement ?• Codes pastoraux qui protègent les droits et les moyens de subsistance (Niger,
Mali)• Systèmes bien planifiés pour les puits pastoraux, pour permettre la mobilité• Initiatives de réduction des risques de catastrophes (RRC) dans les zones
pastorales• Images satellite des pâturages et des points d'eau pour les SAP (Mali)
8 Les chemins de la résilience au Sahel
Amélioration du soutien au pastoralisme
Intégration de la réduction des risques de catastrophes
• En 2009, la RRC représentait 4 % de l'aide humanitaire mondiale, comparé à seulement 1 % du financement en 2005. Mais elle est encore largement sous-financée.
Transferts d’argent/Protection sociale
Transferts d’argent• Plus de 165 000 familles ont reçu des espèces ou des bons au Niger
en 2010, soit plus d’1 million de personnes (7 % de la population).• 15 organismes différents ont eu recours à des transferts d’argent/de
bons pour répondre à la crise alimentaire et nutritionnelle , ce qui représente une croissance rapide et exponentielle depuis 2005.
Protection sociale• Le gouvernement du Niger et la Banque mondiale ont mis en place au
sein des institutions concernées un programme permanent de transferts d’argent en espèces de 10 000 CFA par mois, à verser directement aux ménages souffrant de pauvreté chronique, pour surmonter l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
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Prévention de la malnutrition• Le traitement des enfants souffrant de malnutrition modérée avant
que ceux-ci ne basculent dans la malnutrition sévère, à l’aide d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi (ATPE) supplémentaires
• L’exonération des frais d'utilisation des services de santé fondamentaux pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes allaitantes ou enceintes au Burkina Faso et au Niger
• L'utilisation de transferts directs d’argent liquide conditionnels pour prévenir la malnutrition (Cf. UNICEF au Niger). La malnutrition infantile est beaucoup plus élevés au sein des ménages très pauvres qui ne peuvent s'offrir des aliments nutritifs.
• Les bailleurs de fonds ont pris conscience que la malnutrition était un thème transversal qui se devait d’être intégré à tous les programmes ; (pas uniquement aux programmes sanitaires) : la sécurité alimentaire, l’agriculture, la RRC, la protection sociale.
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Dépasser les « analyses superficielles »L’Approche de l’économie des ménages (AEM/HEA) 20 études de cas réalisées dans le
cadre d’une AEM qui ont été menées à travers le Sahel montrent une profonde mutation qui affecte les moyens de subsistance et fournissent des enseignements pour l’assistance :
• Une inégalité croissante au sein des mêmes communautés : les ménages les plus riches génèrent 9 à 15 fois plus de revenus que les ménages les plus pauvres
• Les ménages pauvres, même dans les zones rurales, achètent la plupart de leur nourriture sur les marchés locaux.
• Le pouvoir d’achat et les moyens de subsistance sont, plus que la disponibilité des aliments, les facteurs déterminants des crises alimentaires.
Le cadre intégré de la phase humanitaire et de la sécurité alimentaire (IPC)•Adapté par CILSS dans le Cadre harmonisé bonifié (CHB); •CHB mis à jour et testé avec les données du Niger, de la Mauritanie et du Sénégal•FEWS Net a adopté l’IPC comme le standard global
Méthodologie SMART – Prise en compte de la nutrition dans l’évaluation des crises• Depuis 2005, elle a été de plus en plus utilisée par les organisations internationales• Elle contribue à placer la nutrition infantile aiguë et chronique et la mortalité infantile
davantage au cœur des évaluations des crises alimentaires
13 Les chemins de la résilience au Sahel
Défis à surmonter sur les chemins de la résilience au Sahel
• Quels ont été les aspects inefficaces dans la réponse humanitaire en 2010 ? Pourquoi ?
• Quels défis ont limité l’efficacité des politiques et des pratiques de développement depuis 2006 ? Pourquoi ?
• Quels sont les obstacles qui se dressent contre les changements pour les différents acteurs ?
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• Alerte sur la Sécurité Alimentaire a été donnée au Niger le 27 octobre, 2009
• Bien que la réponse humanitaire globale à la crise en 2010 ait été significativement meilleure
qu’en 2005, elle n’est pas intervenue suffisamment tôt, et pas à l’échelle requise.
• Perte des moyens d’existence de centaines de milliers de ménages précipités plus profondément dans le cycle de la faim, tout en rendant les crises alimentaires bien plus probables à l’avenir.
Défis: Intervention rapide
Défis : Rendre le système d’alerte précoce plus performant
• La multiplicité des SAP par plusieurs agences
• Un modèle de prévision obsolète : la tendance à mesurer la sécurité alimentaire à partir de la production de céréale écarte les problèmes de l’accès à la nourriture, et du pouvoir d’achat des foyers les plus pauvres
• L’enquête de vulnérabilité est souvent limitée au niveau des régions/départements. Disparités non reflétées
• L’évaluation de la vulnérabilité des personnes marginalisées itinérantes insuffisante
• Peu d’investissements effectués pour le renforcement des capacités du SAP au niveau communautaire et du gouvernement
• Peu d’attention apportée aux besoins des populations pastoralistes et itinérantes dans les zones urbaines
15Les chemins de la résilience au Sahel
Défis : Améliorer l’aide internationale• La confiance excessive placée dans l’aide alimentaire en nature : concept de protection
des moyens de subsistance par des transferts d’argent n’est pas encore généralisé
• Cibler l’aide d’urgence
• Des difficultés pour intégrer le travail humanitaire et de développement : pas de réponse aux besoins en nourriture dans le contexte d’une résilience chronique et de long terme
• Une attention insuffisante portée à la RRC et à la nutrition : aucune n’est prise en compte
• Une concentration continue de l’aide au développement sur la croissance économique classique pour les Stratégies de réduction de la pauvreté (SRP) et la faiblesse de la lutte contre la vulnérabilité des plus pauvres.
• Les petits agriculteurs qui vivent sur des terres marginales sont largement négligés, tout comme les stratégies durables de l'agriculture.
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Leadership politique /gouvernance
• La crise alimentaire de 2010 au Sahel a illustré l’importance essentielle pour les autorités nationales de reconnaître la crise afin de permettre une réponse d’envergure et rapide qui protège les moyens de subsistance et les biens de production
• Les États fragiles : la crise alimentaire de 2009-2010 au Tchad a mis en lumière une série d’échecs politiques à long terme, pour prévenir ou gérer une crise alimentaire, liés à la gouvernance.
• Les capacités institutionnelles et les stratégies des bailleurs de fonds et de l'ONU ne sont pas suffisamment solides pour faire face au défi important et de long terme de la gouvernance
• Les directives internationales sur la façon de traiter avec les États fragiles ne sont pas bien appliquées dans le Sahel
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Défis : Le coût élevé de l’augmentation des prix et de l’absence de régulation des marchés
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Les données issues de l’AEM ont indiqué un niveau beaucoup plus élevé de malnutrition parmi les ménages pauvres que parmi les ménages plus aisés. Nombre des ménages les plus pauvres doivent acheter 60 % ou plus de leur nourrituresur les marchés locaux.
La volatilité des prix et les marchés
• Les marchés réagissent à la demande, pas aux besoins.
• Tant qu’aucun mécanisme de régulation des marchés et de contrôle de la volatilité des prix n’est en place, les systèmes nationaux actuels de prévention et d’atténuation des crises alimentaires au Sahel resteront trop faibles et inefficaces.
• Face aux prix élevés et aux défaillances du marché, les investissements en matière de RRC et l’utilisation des programmes de protection sociale, auront également des résultats limités.
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Qu’est ce qui doit changer pour une résilience renforcée?
Recommandations
Les chemins de la résilience au Sahel
Quels changements pour un résilience au Sahel ?
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Quels changements pour une résilience au Sahel ?
• Modifier la vision déterminant ce qui est « normal » et ce qui relève d’une « crise d’urgence » au Sahel
• Développer une approche plus diversifiée (au-delà de l’aide alimentaire), pour assurer des modes d’assistance plus rapides et plus pertinents pour la gestion de l’insécurité alimentaire chronique et saisonnière.
• Adapter les politiques et les pratiques des bailleurs de fonds au Sahel - « prévenir la perte significative des moyens de subsistance » (SPHERE) - appliquer les directives et principes internationaux pour renforcer la gouvernance et travailler avec les États fragiles
• Renforcer la capacité de la société civile, des ONG et administrations locales et des communautés pour renforcer la résilience, et mettre en place un travail de plaidoyer.
• Évaluer le changement dans la résilience : utiliser le taux de malnutrition des enfants comme indicateur clé
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Que se passe-t-il aujourd’hui au Sahel ?
• Map?
23FEWS Net: Perspectives de Juillet à Décembre 2011
Les rapports en français et en anglais sont disponibles sur
http://community.eldis.org/sahelworkinggroup
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