Supllb 20130913 art full

16
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. PLONGÉE EN 1)BED-WETTERS LAUDERING 2012 © WON-SEOUNG WON COURTESY OF GALERIE PARIS-BEIJING CORÉE PP.4-5 Supplément à La Libre Belgique - N°199 - Semaine du 13 au 19 septembre 2013

description

Arts Libre du 13 septembre 2013 : Plongée en Corée

Transcript of Supllb 20130913 art full

Page 1: Supllb 20130913 art full

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

PLONGÉE EN

1)BED-WETTERS LAUDERING 2012 © WON-SEOUNGWON COURTESY OF GALERIE PARIS-BEIJING

CORÉEPP.4-5

Supplément à La Libre Belgique - N°199 - Semaine du 13 au 19 septembre 2013

Page 2: Supllb 20130913 art full

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

2 L'actu SEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Infos pratiques

Lucia Bru. “Aucune ombre”. Axel Ver-voordt Gallery, Vlaeykensgang (Oude-markt), 2000 Anvers. Jusqu’au 13 octobre.Du mercredi au samedi de 14h à 18h.

Commentaire

La critiquedésabusée ?

Par Roger Pierre Turine

Lemétier de critique d’art n’est pas detout reposmais, Dieu, qu’il est pas­sionnant ! Chaque jour apporte à cepasseur d’infos sur les arts sa dose dedécouvertes, de révélations, de récri­minations, d’espoirs. Pour rien aumonde nous ne le troquerions pourtout autre activité que ce soit. Certesles artistes critiquent­ils les critiques,les accusant de violation de propriété,quand ils n’en exigent pas des comptessur sa légitimité face à une création quin’est pas la sienne. Mais les artistesn’ont de cesse aussi d’en attendremonts et merveilles pourvu que… lacritique leur soit favorable. De grandsauteurs furent à la barre de celle­ci et,de Baudelaire à Aragon, ils auront jouéun rôle en vue. Passeur, accompagna­teur de vocations et d’idéaux, le criti­que est un auteur à sa façon, étantentendu qu’une critique bien écritesera plus efficace et entendue que cellequi s’écrit avec les pieds. Quand lestemps changent, le critique lucide ethonnête, parfois, se demande ce qu’ilfait en cette galère. Bien vrai de nosjours, le talent d’un artiste n’étant plusle paramètre de sa valeur. Sans êtregrand clerc, même vu de loin, la valeurmarchande d’un auteur est devenue laseule valeur étalon à laquelle se réfèreune certaine critique de l’art actuel. Et,avec elle, galeristes, marchands etmêmes directeurs demusées et d’insti­tutions à la solde dumarché et de sesretombées. Nonagénaire averti, tou­jours d’attaque, Michel Ragon fut ungrand critique, le spécialiste incon­tournable d’arts abstraits qu’il porta àbout de bras. Ses amis sont des référen­ces de première ligne qui surent recon­naître en lui un homme intègre auregard percutant. Soulages, Atlan,Poliakoff, Dubuffet… Ce bonmonde nes’est pas trompé. Ragon a publiémaints livres de compilations et ré­flexions de première valeur. Il a écritnombre de romans d’une plume vi­vante. Et voici qu’il propose, chez AlbinMichel, juste sorti des rotatives, le“Journal d’un critique d’art désabusé”.Un programme dont la lecture en­chante. Les pensées d’un sage en­tre 2009 et 2011. Ragon n’est pas dupedes dérives de ces arts qui se tordent laqueue, il fait flèche de tout bois. EntreSoulages et Hirst, entre Hartung etKoons, sa plume vitriole. Comment nepas adhérer à la défenestration d’un artqui banquerait sans émouvoir ni susci­ter les vraies questions ! Ragon n’estpas un réactionnaire. La création ducœur : la voilà sa religion.

Bio express

Née en 1970 à Bruxelles où elle vit ettravaille, Lucia Bru a suivi un cursus sculp-tural à La Cambre où elle a égalementenseigné. Elle est actuellement professeurà l’Aca de Saint-Gilles. Outre de nombreu-ses expos collectives en Belgique et enFrance, ses principales manifestations ensolo ont eu lieu dans les galeries Baronian(Bruxelles), Philippe Casini (Paris), à laMaison Grégoire et chez Bela Éditions àBruxelles. Cette expo est la première chezAxel Vervoordt à Anvers. Elle fut lauréateen 2010 du Prix de Sculpture contempo-raine de la Fondation Marie-Louise Jac-ques. Œuvres dans les collections publi-ques de la Communauté française et duLimousin (Limoges).

JANLIÉG

EOIS

/COU

RTESYTH

EAR

TIST

ANDAX

ELVE

RVOO

RDTGA

LLER

Y

PUBLICATIONA l’occasion de cette exposition, la galerie a publié uncatalogue illustré reprenant quelques pièces de son par­cours antérieur et un ensemble de photographiesd’œuvres exposées dans la galerie Axel Vervoordt. 48 pp.,texte (fr/ang) de Joël Benzakin, biographie.

“[…] l’éclectisme apparent de sarecherche nous renvoie sans cesse àla question centrale du corps dansson travail. Corps de l’artiste,présence discrète ou imposante desobjets dans l’espace, circulation,fluidité, tension… Toute la démarchetourne autour de ces problématiques[…]”Joël Benzakin

Page 3: Supllb 20130913 art full

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

3L'actuSEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Tensions lumineusesde la fragilité d’êtreh Pour l’artiste bruxelloise Lucia Bru la rentrée est anversoise à la galerie Axel Vervoordt où son expo monographique, toutede blancheur, repose sur la sculpture pour évoquer l’être au monde.

L’EXPOSITION DE LUCIA BRU DANS LA GALERIE an­versoise d’Axel Vervoordt, et bien qu’elle soit consa­crée exclusivement à la sculpture, tient davantage duconcept d’œuvre totale que de l’installation dans lamesure où elle est une occupation de tout l’espace ar­chitectural présentant non pas seulement un ensem­ble d’œuvres, mais reflétant tout autant d’une esthéti­que, d’une philosophie, voire même d’une certainemétaphysique, voire aussi d’une spiritualité non reli­gieuse, découlant des différentes pièces, de leur posi­tionnement et de leur rapport au lieu. Cette com­plexité est en apparente contradiction avec la simpli­cité des formes, avec l’option minimaliste qui peutrevendiquer le “Les sis more” de l’architecte LudwigMies van der Rohe, autant qu’avec la transformationd’une architecture patrimoniale en white cube, et aufinal des rapports d’harmonie et de tension entre lecontenant et le contenu. Tout ici baigne dans la lu­mière blanche, dans la sobriété, dans une ambiance desilence, de déférence même par rapport aux œuvresdont on ressent d’emblée l’extrême fragilité.

La démarche de l’artiste et l’exposition telle que dis­posée, en leur unité, sont en soit une quête de sens parla voie de l’abstraction et de la blancheur diffuse, ellesapparaissent comme une interrogation sur l’existence,partant son contraire, à travers des formes, des matiè­res et des positionnements. Si chaque œuvre a sa per­sonnalité et a trouvé sa place distinctive, toutes sontdes défis dans leur manière d’être au monde et de te­nir, de persister dans leur singularité. La blancheurpour ainsi dire immaculée, discrètement brillante oumate, n’est pas un monochrome au sens artistique ha­bituel du terme, c’est avant tout une luminosité, uneréserve, une humilité, une discrétion, et une épipha­nie, soit une façon de naître, d’apparaître et d’exister.Une façon d’être. Et l’on pourra attribuer de multiplessymboliques à ce blanc en fonction de la relation en­tretenue intimement par chacun.

Toutes les matières utilisées, le plâtre, la porcelaine,le verre, le papier, assument leur fragilité d’être, on saitqu’un rien peut les atteindre, les déstabiliser, les briser.

Mais de manière inattendue, cette fragilité est aussi sapugnacité à être. Elles sont vulnérables de l’intérieuret de l’extérieur. Elles sont nous, métaphoriquement.D’aspect premier géométrique, les sculptures pren­nent toutes des libertés avec la rigueur de la droite etdes angles. Elles imposent leur propre souplesse, leursirrégularités qui constituent leur singularité. Tapiedans un coin, adossée à une colonne, rangée sur un ap­pui de fenêtre, posée au sol, dressée contre le mur sansattache, chaque œuvre, qu’elle soit individualité, accu­mulation ou construction temporaire, semble avoirtrouvé son aire de repos momentané, sa stabilité et en­tretient des relations avec les autres. Parfois en consti­tuant un groupe comme ces faux cubes de porcelaine,

parfois dans une sorte de dialogue comme ces troisformes cubiques : l’une de verre transparent conte­nant un fruit : le seul élément naturel et coloré qui vaimmanquablement évoluer, l’une de plâtre noirci àmine de plomb pour se confondre (mimétisme ?) avecle sol; la troisième incomplète en sa forme volumiqueconstituée de multiples parallélépipèdes et rivalisantavec la colonne architecturale contre laquelle elle s’estréfugiée. Parfois encore, esseulée comme cette suite depetits cubes de verre translucide jouant avec la lumi­nosité extérieure et arpentant le support de béton dela fenêtre. En ce monde, chacun recherche sa place etses affinités entre tensions et sérénité.Claude Lorent

ANLIÉG

EOIS

/COU

RTESYTH

EAR

TIST

ANDAX

ELVE

RVOO

RDTGA

LLER

Y

ANLIÉG

EOIS

/COU

RTESYTH

EAR

TIST

ANDAX

ELVE

RVOO

RDTGA

LLER

Y

ANLIÉG

EOIS

/COU

RTESYTH

EAR

TIST

ANDAX

ELVE

RVOO

RDTGA

LLER

Y

Page 4: Supllb 20130913 art full

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

4 L'actu SEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Une ère révolue et la nostalgie déjà

POUR SA NOUVELLE EXPOSITION “New photogra­phy in Korea”, la Galerie Paris­Beijing a mis en évi­dence – tel un manifeste de trois mètres de long – uneimage de Kim In­Sook. C’est une superbe photogra­phie représentant un intérieur d’appartement envahipar des livres dans une lumière de fin de journée toutjuste griffée par un dernier rayon de soleil. Assise aumilieu de ce capharnaüm, une jeune femme sembletoute pensive. Se désole­t­elle du jour qui tombe ou dutemps qui fuit ? Est­elle dépressive ou sous sédatifcomme pourrait le laisser penser le titre “Downers” ?Ou, plus simplement, comme celui qui la regarde, s’in­terroge­t­elle sur le degré de réalité de ce que l’onvoit ?

En tout cas, l’ordinateur bien ouvert devant elle ren­voie à la désuétude les amas de livres qui l’entourent.Ce crépuscule finement rendu semble bien suggérerque l’ère du papier est révolue. Finie ce que Régis De­bray appelle la graphosphère et, par conséquentoubliée la vérité analogique de l’image argentique. Ceque l’on voit n’est plus la trace directe d’une lumièreréfléchie, mais bien sa traduction, voire son interpré­tation technologique. Oublié le temps de la preuve parl’image, nous voici revenu à l’époque du tableau, à sescompositions métaphoriques, à sa fantaisie.

Précisément, la plupart des 17 artistes exposantdans le bel Hôtel Winssinger se soucient moins del’exactitude de la photographie que de sa capacité àprovoquer l’illusion. Et même ceux qui utilisent lemedium comme représentation de la réalité expri­ment leurs doutes quant à sa fiabilité, quant à ses ef­

fets de stéréotypie, quant à sa tyrannie des esprits. KooSung Soo pointe avec ironie une esthétique de la glo­balisation déréalisant le quotidien; Noh Suntag dé­nonce l’esthétique des spectacles de masse de la dicta­ture Nord Coréenne; Hein Kuhn Oh souligne le ma­laise d’une génération confrontée aux diktats de lamode et du look occidental. Dans ce registre, YoonJeong­Mee dénonce le formatage de nos repères iden­titaires de genre en faisant poser de jeunes enfants­coréens et américains­ dans leurs chambres entourésde tous leurs effets : le bleu est la couleur dominantedes garçons, le rose celle des filles.

Avec ses images de trompe l’œil recouvrant des faça­des bruxelloises, Han Sungpil montre une capitaleplus surréaliste que jamais, mais surtout il questionnel’ambivalence de la photographie à l’ère digitale, les li­mites floues entre le réel et sa représentation. Unefrontière résolument franchie par les autres artistes decette sélection. Certains comme Kim Sohee et KimAyoung affichant le factice des maquettes, d’autrescomme Bay Chan Hyo jouant au clair de ses déguise­ments en aristocrate britannique.

Même remarque quant à Won Seoung­Won qui nedissimule en rien les collages abrupts de ses créations.Ses paysages ruraux idylliques retrouvent par ce côtéfaussement maladroit les accents naïfs des miniaturesmédiévales ou plus tard des vedute jamais loin del’Eden. Manifestement, le sien est bien – tendanceuniverselle ! – du côté des souvenirs d’enfance, du co­con reconstitué par une mémoire sélective.

En définitive, la nostalgie l’emporte dans cette belleexposition car, quel que soit leur positionnement parrapport à leur medium de prédilection, tous ces artis­tes nous disent leur appréhension d’un monde globa­lisé, leur peur de la dépersonnalisation, le regret de lafin d’un monde – entendons d’une Corée ­ d’antan.Jean-Marc Bodson

h Découverte de la photographieCoréenne à la Galerie Paris­Beijing

A l’étrangerInaugurationL’une des galeries les plus en vue de Paris,la galerie Emmanuel Perrotin qui fêteraprochainement (11/10) ses 25 ans au TriPostal à Lille et qui travaille notammentavec Wim Delvoye, Johan Creten, PieterVermeersch et Lionel Estève, inaugurera sagalerie New­yorkaise le 18 septembre pro­chain. Située au coin de 73e rue et de la Ma­dison Avenue (au 909), elle a été aménagéesur deux étages dans un bâtiment patri­monial de 1932. Cette troisième enseigne,la seconde se trouvant à Hong Kong,s’ouvrira par une expo de l’artiste italiennefacétieuse et ludique, Paola Pivi qui inti­tule ce premier solo américain : “Ok, vousêtes mieux que moi, et alors ?”. Elle propo­sera une installation de huit créatures fan­tastiques, notamment des ours polaires.L’an dernier, cette artiste qui a reçu le Liond’or du meilleur pavillon national (Italie) àla Biennale de Venise en 1999, a été grati­fiée de deux commandes publiques instal­lées à new York. (C.L.)

Hyber chez ObadiaLion d’Or à la Biennale de Venise en 1997,l’artiste français Fabrice Hyber (Luçon1961, vit et travaille à Paris) est l’une des fi­gures majeures de sa génération qui a sus’imposer internationalement à travers desexpos en galeries et en institutions dontrécemment le Palais de Tokyo à Paris. Ilparticipe actuellement à la Biennale deLyon. Cet artiste protéiforme rejoint la ga­lerie de Nathalie Obadia où il exposera ensolo en mars prochain Paris, pour venir en­suite, septembre 2014, avec une nouvelleexpo monographique à Bruxelles. Abor­dant à peu près toutes les disciplines dansune hybridation régulière des genres et destechniques, cet artiste appartenant à lamouvance néo conceptuelle s’éloigne fré­quemment en ses recherches et réalisa­tions des champs habituels de l’art pourinvestiguer du côté des sciences biologi­ques, physiques, et travaille principale­ment selon le principe très deleuzien durhizome et de la prolifération, mêlantl’imaginaire, le virtuel et le réel. (C.L.)

Actualité des galeriesAprès un cycle d’expositions en apparte­ment la galerie d’Elisa Platteau reprend pi­gnon sur rue et s’installe dans les paragesdes musées et de Bozar, au 44 de la rue Ra­venstein. Pour son ouverture prévue le28 septembre, elle a opté pour une exposi­tion intitulée “The perfect Marble face”dont le commissaire est l’artiste Jurgen Otsqui a invité à ses côtés : Trisha Baga, AnnaFranceschini et Valérie Mannaerts. Rappe­lons que la galerie van der Mieden a rejointle 196 de la rue Antoine Dansaert et ouvresa saison avec une première bruxelloise ensolo pour l’artiste conceptuel anversoisSteve Van den Bosch (1975). Pour sa part legaleriste parisien Michel Rein confirme savenue toute prochaine à Bruxelles (rue deWashington) alors que l’on déplorera lafermeture à Anvers de la galerie et maisond’édition de François de Coninck Anvers­ville, marquée artistiquement au trait parBenoît Félix. (C.L.)

ErratumVendredi dernier, dans l’article sur les 40ans de la galerie Baronian, les légendes ontété inversées par erreur. L’étoile est biensûr de Gilberto Zorio tandis que le cube estsigné Giulio Paolini.

Page 5: Supllb 20130913 art full

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

5L'actuSEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Une ère révolue et la nostalgie déjà

IN-SOO

KKIMCO

URTESY

OFGA

LERIEPA

RIS-BE

IJING

En haut, “Downers”, 2012. En bas,“Chaeyeon and Her Pink Things”,2009, et “Ethan and His Blue Things”,2006.

Infos pratiques

“New photography in Korea” : Bruxel-les, Galerie Paris-Beijing, rue de l’Hôteldes Monnaies, 66. Jusqu’au 9 novembre,du mardi au samedi, de 11h à 19h. Rens. :http://www.galerieparisbeijing.com

Traduction

Oubliée la vérité analogique de l’imageargentique. Ce que l’on voit n’est plus latrace directe d’une lumière réfléchie,mais bien sa traduction, voire soninterprétation technologique. Oublié letemps de la preuve par l’image, nousvoici revenus à l’époque du tableau, àses compositions métaphoriques, à safantaisie.

JEON

G-MEE

YOON

COUR

TESY

OFGA

LERIEPA

RIS-BE

IJING

Page 6: Supllb 20130913 art full

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

6 Les galeries SEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

ABCBlack Forest. Oeuvres de Diane Bogaerts.‣ Du 19·09 au 27·10. Du Ma. au S. de10h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30 ousur rdv.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27

AliceHead Light. Peintures abstraites de MayaHayuk. ‣ Du 19·09 au 26·10. Du Me. auS. de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com

B-GalleryLiving in an immaterial world, and I wasa material girl. Installation de GeorgiaKokot. ‣ Jusqu’au 21·09. DuMe. au S. de13 à 18h.UGalerie Bortier - Rue Saint-Jean 17 -1000 Bruxelles - 02 279 64 03www.brupass.be

BlankMélanges. Oeuvres de Stephan Laplan-che, Ralph Cleeremans, Clemens Schuel-gen, Arié Mandelbaum et Kool Koor.‣ Jusqu’au 30·09. Du J. au S. de 14 à19h, le D. de 15 à 18h.URue de la Régence 9 - 1000 Bruxelles -02 502 41 02 - www.blan-k.com

c-l-e-a-r-i-n-gAaron Aujla. Oeuvres récentes. ‣ Jus-qu’au 19·10. Du Ma. au S. de 12 à 18h.UAvenue Louise 292 - 1000 Bruxelles -02 644 49 11 - www.c-l-e-a-r-i-n-g.com

Catherine BastideManuel Burgener. ‣ Jusqu’au 12·10. DuMa. au S. de 11 à 18h ou sur rdv.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxelles- 02 646 29 71www.catherinebastide.com

Emilie DujatLumière et Musique. Peintures de DianaBarrault et Rémi Dujat. ‣ Jusqu’au22·09.URue Ernest Allard 22 - 1000 Bruxelles -0475 83 31 67 - www.galeriemiliedujat.com

Espace BlancheTurbulences. Peintures et papiers deSerge Melkebeke. ‣ Du 20·09 au 02·11.de 14 à 18h (présence de l’artiste les S.,D. et j.f.).URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles -02 510 01 41 - www.espaceblanche.be

Etablissement d’en face projectsDirty Dancing. Oeuvres de Danh Vo.‣ Jusqu’au 20·10. Du Me. au D. de 14 à18h.URue Ravenstein 32 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org

Galerie 2016 & MiraPetrus DeMan. Peintures, dessins et gra-vures. ‣ Du 19·09 au 26·10. Du J. au D.de 13 à 18h ou sur rdv.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16 - www.galerie2016-mira.be

Gladstone GalleryWir baden auf der Freianlage. Oeuvresde Claudia Comte. ‣ Jusqu’au 18·10. DuMa. au S. de 10 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Group 2 GallerySigne & Ecriture. Huiles sur toile, goua-ches, aquarelles, dessins et céramiquesde Henri Michaux, Marcel-Louis Bau-gniet, Zéphir Busine, Lismonde, Mig Qui-net, Louis Van Lint... ‣ Du 20·09 au31·10. Du Me. au S. de 14 à 18h.

URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

Hopstreet”00ooOO” holes, dots, balls. Oeuvresde Davide Bertocchi et Shila Khatami.‣ Jusqu’au 19·10. Du J. au S. de 14 à 18h.URue du Houblon 7 - 1000 Bruxelles -02 511 05 55 - www.hopstreet.be

Jan MotOne, two, many. Oeuvres de Manon deBoer. ‣ Jusqu’au 26·10. Du J. au S. de 14à 18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Keitelman GalleryIntersections. Sculptures, photos et vi-déos récentes de Mounir Fatmi. ‣ Jus-

Les découvertes de SenelYasemin Senel aime que cela bouge ! Pas question pour elle deronronner avec des artistes revus selon un rythme derépétitions chroniques. Elle nous avait sorti de sa manchefacétieuse les superbes trouvailles graphiques, oniriques etspirituelles, d’Annabelle Guetatra et voilà que, pour flambersa nouvelle saison au cognac de saines diversions, elle nouslivre en pâture de nouvelles têtes, de savoureux morceaux depeinture et des dessins farcis de sous­entendus et, plusencore, d’imprévus. Tout bénéfice pour le visiteur qui n’encroit ni ses yeux, ni ses oreilles, ni même sa satisfaction !“Discovery”, le titre de cette exposition de groupe, dit bien cequ’il veut exprimer : une diversité de personnalités couplée àune diversité d’innovations, d’artistes inédits sous nos cieuxrarement bleus. Si l’Anglaise Kate Lyddon ne nous est plusinconnue avec ses grandes peintures qui défient les lois de lapesanteur et ses dessins­collages savoureusement déjantés, laretrouver, cette fois, dans des ouvrages de dames à quatremains grâce à sa co­équipière Maria Bajt, est déjà une sorte decerise sur la gâteau (illu.). Cerise que dévore la très jeuneFlamande Lotte Van de Walle, dont on se doit d’apprécier,sinon d’aimer fiévreusement, les délicates peinturesfiguratives, déliées. Tout, chez elle, semble déjà se jouer dansles nuances colorées, les symboles discrets, et même unregard sur le temps. Autre jeune Anglaise à marquer lesesprits par sa verve ingénue, Gabriela Boyd développe ununivers très british, décalé, inspiré, coquin et jouissif à fruitspas vraiment défendus : ses melons et bananes, on enmangerait ! Et puis, il y a, perles parmi d’autres, les aquarellestrès suggestives, enlevées et débridées, sensuelles et sensibles,allègrement poétiques, d’Allyne Dorkip, les images maléfices,surprenantes, de Marie Boraveli, et des surprises signéesCaroline Gaedechens, Reiko Imoto, Maël Nozahic. (R.P.T.)

UGalerie d’ys, 84 rue de l’Arbre Bénit, 1050 Bruxelles. Du 14 au29 septembre, du jeudi au samedi, de 14 à 18h30; le dimanche, de13 à 15h. Infos : 0499.22.57.66 et www.galeriedys.com

Imprévus

@KA

TELYDD

ON/COU

RTESYGA

LERIEYA

SMEINSENE

L

Arts Libre. Supplément hebdoma-daire à La Libre Belgique. Coordina-tion rédactionnelle : Gilles Milecan

et Camille deMarcilly. Réalisation : IPMPress Print. Administra-teur délégué- éditeur responsable : François le Hodey. Rédac-teur en chef : Vincent Slits. Rédacteur en chef adjoint : Pierre-François Lovens. Conception graphique : Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Publicité : Martine Levau (0032.2.211.29.12 –[email protected]).

Page 7: Supllb 20130913 art full

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

7Les galeriesSEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

qu’au 09·11. Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

Mathilde Hatzenberger(Hi)Story [X]-III. Théâtre des opéra-tions. Oeuvres de Claude Panier. ‣ Jus-qu’au 12·10. Du J. au L. (fermé le D.) de11 à 18h ou sur rdv.URue Haute 11 - 1000 Bruxelles -0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu

Meessen De ClercqA Cat’s eye perspective. Oeuvres de l’ar-tiste belge Leon Vranken. ‣ Jusqu’au26·10. Du Ma. au S. de 11 à 18h.Avalanche. Oeuvres d’Evariste Richer.‣ Jusqu’au 26·10.Nothing is left to tell. Un projet de l’ar-tiste mexicain Jorge Méndez Blake évo-quant Samuel Beckett. ‣ Jusqu’au26·10.URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

Morbee GalerieA dialogue between time and space.Oeuvres de Christophe Demaître. ‣ Du14·09 au 02·11. Les V. et S. de 14h15 à19h.UAvenue de Stalingrad 26 - 1000 Bruxelles -02 502 32 67 ou 0475 37 43 73www.morbeegalerie.com

MOTinternationalSimon Mathers. Peintures. ‣ Jusqu’au26·10. Du Ma. au S. de 10 à 18h ou surrdv.UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.com

Pierre HalletAround Stéphane Mandelbaum. Oeuvresd’Alexandra Duprez, Dominique Goblet,Aurélie Piau, Jacqueline Devreux, JoëlleDelhovren... ‣ Jusqu’au 22·09. Du Ma.au S. (fermé le Me.) de 14h30 à 18h30,le D. de 11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com

Roberto Polo GalleryNo Exit. Films et photos de Bert Danc-kaert. ‣ Jusqu’au 03·11. Du Ma. au V. de14 à 18h, les S. et D. de 11 à 18h ou surrdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologallery.com

Schiller Art GalleryJean Rustin. Dessins. ‣ Du 14·09 au01·12. Du J. au D. de 12 à 18h ou sur rdvURue Van Moer 12 - 1000 Bruxelles -0496 23 88 54

Sorry We’re ClosedAlignments. Oeuvres de Brent Wadden.‣ Jusqu’au 31·10. Uniquement sur rdv.URue de la Régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com

SynthèseEté-Zomer 2013. Oeuvres de PhilippeCharpentier, Pierre Duclou, Michel Es-bebe, Luc Etienne, Giusto Pilan, JeanFrançois Guzranjyi, Danielle Stabel etJacques Weyer. ‣ Jusqu’au 20·09. Du J.au S. de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

van der MiedenNo Notion of None. Oeuvres de Steve Vanden Bosch. ‣ Jusqu’au 26·10. Du Me. auS. de 14 à 18h.URue Antoine Dansaert 196 - 1000 Bruxelles -02 513 62 12 - www.vandermieden.com

ArtiscopeSuaires. Oeuvres de Bob Verschueren.‣ Du 20·09 au 15·11. Du L. au V. de 14 à18h ou sur rdv.

UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles -02 735 52 12 - www.artiscope.be

QuadriOndoyantes Planitudes. Peintures et re-liefs de Jean-Pierre Maury. ‣ Jusqu’au21·09. Les V. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianArte Povera. Exposition collective à l’oc-casion des 40 ans de la galerie. Oeuvresde Giovanni Anselmo, Alighiero Boetti,Pier Paolo Calzolari, Jannis Kounellis, Lu-ciano Fabro, Mario Merz, Marisa Merz,Giulio Paolini, Giuseppe Penone, Miche-langelo Pistoletto et Gilberto Zorio.‣ Jusqu’au 09·11. Du Ma. au S. de 12 à18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com

ArtemptationGenerative Drawing. Oeuvres de SamuelLevy. ‣ Jusqu’au 12·10. Du Ma. au V. de11 à 18h30 et le S. de 13 à 18h.UAvenue Louise 475 - 1050 Bruxelles -02 669 77 78 - www.artemptation.com

BodsonLightforms Continuum. Oeuvres de Ra-fael Y. Herman. ‣ Jusqu’au 05·10. DuMe. au D. de 14 à 19h.URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06 - www.bodson-emelinckx.com

Box GalerieDoux-amer. Photographies de MichelVanden Eeckhoudt. ‣ Du 20·09 au19·10. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Charles Riva CollectionSterling Ruby. SelectedWorks. Une sériede collages, peintures à l’aérosol, sculp-tures en bronze, tissu et uréthane tirés durépertoire varié de l’artiste. ‣ Jusqu’au19·10. Du J. au S. de 13 à 18h.URue de la Concorde 21 - 1050 Bruxelles -02 503 04 98www.charlesrivacollection.com

Delire GalleryGianni Motti. ‣ Jusqu’au 12·10. Du J. auS. de 13 à 18h ou sur rdv.URue de Praetere 47D - 1050 Bruxelles -0487 12 52 50 - http://deliregallery.com

duboisfriedlandDirty troubles against the machine.Oeuvres de Laurent Jourquin. ‣ Jusqu’au19·10. Les V. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com

Elaine Levy ProjectIsrael Lund. ‣ Jusqu’au 26·10. Du J. auS. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com

Esther Verhaeghe Art ConceptsNew Unities. L’influence de la créativitéallemande sur l’art et le design en Eu-rope. ‣ Du 19·09 au 19·10. Du J. au S. de14 à 18h ou sur rdv.URue Mignot Delstanche 51 - 1050 Bruxelles -0476 28 37 35 - www.estherverhaeghe.com

Feizi GalleryIte, missa est. Shi Jinsong investit diffé-rents champs créatifs comme la sculptureet l’installation, explorant les traditionset les mythes de la culture chinoise dansun dialogue toujours instructif avec l’épo-que contemporaine. ‣ Jusqu’au 30·11.Du Me. au S. de 14 à 18h.URue de l’Abbaye 8b - 1050 Bruxelles -02 647 55 16 - www.feizi-gallery.com

Galerie d’YsDiscovery. Oeuvres de Kate Lyddon &

Maria Bajt, Reiko Imoto, Marie Boralevi,Aliye Dorkip, Caroline Gaedechens, MaëlNozahic, Lotte Van De Walle et GabriellaBoyd. ‣ Jusqu’au 29·09. Du J. au S. de14 à 18h30 et le D. de 13 à 15h ou surrdv.URue de l’Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles -0499 22 57 66 - www.galeriedys.com

Galerie LazarewDé-mesure. Peintures d’Isabel Michel.‣ Jusqu’au 05·10. Du Ma. au V. de 14 à19h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxelles -www.galerie-lazarew.fr

Jozsa GalleryThe Revolution in the Mountains.Oeuvres de YerbossynMeldibekov. ‣ Jus-qu’au 26·10. Du J. au S. de 12 à 18h ousur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Nadine FerontKaléidoscope. Thierry Grootaers pré-sente une quinzaine de peintures inédi-tes, de nombreux dessins ainsi que deséléments personnels issus de son travail.‣ Jusqu’au 12·10. Du J. au S. de 14 à18h30.URue Saint-Georges 32 - 1050 Bruxelles -02 640 34 44 - www.nadineferont.com

Puls Contemporary CeramicsHalima Cassell & Anne Marie Laureys.Céramiques contemporaines. ‣ Jusqu’au12·10. Du Me. au S. de 13 à 18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenAlphaBête. Peintures et sculptures récen-tes de Kendell Geer. ‣ Jusqu’au 26·10.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Super DakotaVOID. Exposition collective regroupantdes oeuvres de Jean-Baptiste Bernadet,Jan Groover, Ian Pedigo, Iris Touliatou,Christian Vetter... ‣ Jusqu’au 26·10. DuMa. au S. de 11 à 18h.URue Washington 45 - 1050 Bruxelleswww.superdakota.com

XXL ART on Waterloo 503Dessins [variations]. Oeuvres d’AnneMa-rie Finné. ‣ Jusqu’au 05·10. Du J. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.UChaussée de Waterloo 503 - 1050 Bruxelles -0472 45 81 49

Aeroplastics ContemporaryEverything is Everything. Oeuvres deTracey Snelling. ‣ Jusqu’au 19·10. DuMa. au V. de 11 à 18h, le S. de 14 à 18h.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

Antonio NardoneQuentin Shih. Photos. ‣ Jusqu’au 05·10.Du Me. au S. de 14 à 18h.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

D+T ProjectBelgique & Other Works. Oeuvres del’artiste danois Jens Haaning, qui tra-vaille différents média dont les installa-tions, les performances, les affiches...pour représenter les problèmes que peu-vent rencontrer les groupes sociaux mar-ginalisés et les tensions auxquelles fontface les “étrangers” qui essaient de s’in-tégrer. ‣ Jusqu’au 12·10.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30 - www.dt-project.com

Galerie Paris-BeijingNew Photography in Korea. Expositioncollective réunissant une dizaine de pho-

Page 8: Supllb 20130913 art full

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

8 Les galeries SEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

Noir, le monde au fusainPour sa seconde exposition chez Tim VanLaere, l’artiste anversois n’a pas modifiéfondamentalement son mode de travailmême si le processus a quelque peuchangé. Il est avant tout heureux deconstater que le fusain a gardé ici toutesses lettres de noblesse et toute sonintensité grâce à une grande maîtrise quilui donne sans conteste une puissancevisuelle très contemporaine. Ses grandsdessins en noir et blanc, exécutés dans lecontraste jusqu’à la violence d’oppositionentre la lumière blanche et la profondeurténébreuse quittent le registre réalistepour gagner en expressivité dans unclimat obscur et rendre jusqu’àl’exaspération les tensions entre les

personnages. Toutes les situations sontdes arrêts sur image, des instantanés, danslesquels attitudes humaines et portraitsparaissent plus denses que nature.Travaillant d’après photographies qu’ilmet en scène et réalise désormais lui­même, Rinus Van de Velde (Leuven,1983) campe des personnagesappartenant à son vécu, son galeriste parexemple, et crée des fictions visuelles quise situent dans l’entre deux de sonimaginaire et de réalités. Chaque dessin,par des exagérations, des déformations dedétails ou des approximations quiaccentuent l’expressivité au détriment durendu purement photographique, estl’illustration d’un récit qui n’est

nullement linéaire et dans lequel onn’entrera que par bribes, sans distinguerle vrai du faux. La participation de textesécrits ne fait qu’ajouter à l’ambiguïté dusens. Ce qui est finalement sansimportance car, comme le dit l’artiste :“En fin de compte, il s’agit de trouver unmoyen de vivre dans ce monde, pour créervotre propre structure. Tout le monde doitcréer sa propre fiction et vivre en elle, sinonvous ne pouvez pas survivre”. (C.L.)

URinus Van de Velde. “The Story of Frederic,Conrad, Jim and Rinus”. Tim Van LaereGallery, Verlatstraat 23, 2000 Anvers.Jusqu’au 12 octobre. Dumardi au samedi de14h à 18h.

Expressivité

COUR

TESY

TIMVA

NLAER

EGA

LLER

Y.©D.R.

tographes coréens contemporains. ‣ Jus-qu’au 09·11. Du Ma. au S. de 11 à 19h.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1060 Bruxelles- 02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com

Le Salon d’ArtRésurgence. “Chimigrammes” de PierreCordier et Gundi Falk. ‣ Jusqu’au 19·10.Du Ma. au V. de 14 à 18h30, le S. de9h30 à 12h et de 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Libre ChoixTamar Kasparian. Dessins. ‣ Jusqu’au29·09. Du V. au D. de 14 à 19h.URue Defacqz 152 - 1060 Bruxelles -0476 77 53 60 - www.librechoix.be

Pascal PolarQuel avenir pour notre art ?. Les peintu-res de Chéri Samba, sur une période al-lant de 1989 à 2009, révèlent sa percep-tion de la réalité sociale, politique, éco-nomique et culturelle du Zaïre, exposanttoutes les facettes de la vie quotidienne àKinshasa. ‣ Jusqu’au 09·11. Du Ma. auS. de 14 à 19h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxelles -02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Project Space DO NOT OPENWild. Installation de Marcin Dudek.‣ Jusqu’au 12·10.URue d’Albanie 47 - 1060 Bruxelles -0477 76 35 95 - www.donotopen.org

Thomas RehbeinBenjamin Houlihan & Anna Virnich.‣ Jusqu’au 26·10. Les J. et V. de 14 à 18h,le S. de 11 à 18h ou sur rdv.

UAvenue Jean Volders 24 - 1060 Bruxelles -02 537 91 93 - www.rehbein-galerie.com

Valérie BachJe hais les couples. L’exposition présentele travail de 20 paires d’artistes: Gilbert& George, Niki de Saint Phalle & Tin-guely, Cat Loray & Clément Borderie,Lucy & Jorge Orta... ‣ Jusqu’au 26·10.Du J. au S. de 11 à 13h et de 14 à 19h, leMe. sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles - 02 502 78 24- www.galerievaleriebach.com

RossicontemporaryLeft. Installation de Patrick Carpentier.‣ Jusqu’au 09·11. Les J. et V. de 13 à 17het le S. de 14 à 18h ou sur rdv.Propaganda. Oeuvres de Manon Bara.‣ Jusqu’au 09·11.The Last Symbolist. Dessins de Fran-cesco Carnevali. ‣ Jusqu’au 09·11.URivoli Building - Chaussée de Waterloo 690 -1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

BRABANT WALLONJODOIGNEGalerie du CrabeGeneviève Vastrade & Pierre Debatty.Peintures. ‣ Jusqu’au 28·09. Du Me. auV. de 14h30 à 18h, le S. de 10 à 18h (pré-sence des artistes l’après-midi).URue du Sergent Sortet 23a - 1370 Jodoigne -010 81 40 50 - www.crabe.be

HAINAUTTOURNAIRasson Art GalleryEdouard Buzon, Michel Soubeyrand et

Rocky Zero. ‣ Jusqu’au 13·10. Du J. auD. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue de Rasse 13 - 7500 Tournai -069 64 14 95 - www.rassonartgallery.be

LIÈGE

LIÈGELes Brasseurs / L’AnnexeThe great blue skype. Peintures deThierry Falisse. ‣ Jusqu’au 19·10. DuMe. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue des Brasseurs 6 - 4000 Liège -04 221 41 91 - www.brasseursannexe.be

Les DrapiersChamp Brodé. Oeuvres brodées de RitaArimont, Michaël Guerra, Floriane Le-blong, Wolfgang Marx, Emmanuel Tête,Dorothée Van Biesen, collectifT.R.E.M.E.N.S, Fanny Viollet... ‣ Jus-qu’au 28·09. DuMe. au S. de 14 à 18h ousur rdv.URue Hors-Château 68 - 4000 Liège -04 222 37 53 - www.lesdrapiers.be

LiehrmannArt for Art. Exposition collective. Oeuvresde William Sweetlove, Pierre Devreux,Philippe Geluck, Pierre Kroll, Mark Hop-kins, Loulou des Bois, Don Ken, Costa Le-fkochir, Edmundo Solari... ‣ Jusqu’au22·09. Du Me. au S. de 13 à 18h30, le D.de 11 à 13h.UBoulevard Piercot 4 - 4000 Liège -04 223 58 93 - www.galerie-liehrmann.be

SPAGalerie AzurPierre Alechinsky. Estampes (lithogra-phies et gravures) et oeuvres originales(encre et acrylique). ‣ Jusqu’au 06·10.Du Me. au S. de 11 à 18h et le D. de 11 à13h et de 15 à 18h.UAvenue Reine Astrid 48 - 4900 Spa -087 77 11 88 - www.galerieazur.be

STAVELOTTriangle bleuLabyrinthian Path. Peintures de SenChung. ‣ Jusqu’au 06·10. Du J. au D. de14 à 18h30.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMUR

JAMBESDétour40e anniversaire. La galerie a invité 40artistes à intervenir sur le fac-similéd’une ancienne lithographie représentantl’orchestre des 40Molons et s’associe, decette manière, au 170e anniversaire de laRoyale Moncrabeau-Namur. Avec AlainBornain, Jacques Charlier, Jacques Len-nep, Lionel Vinche, Bern Wéry, Kikie Cré-vecoeur, Jean-Pierre Ransonnet... ‣ Jus-qu’au 12·10. Du Ma. au V. de 12h30 à17h30, le S. de 14 à 18h, fermé les j.f.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

ANVERS

ANVERSFifty One Fine Art PhotographyEye Witness. Exposition du photojourna-liste de l’agence Magnum Steve McCurry.‣ Jusqu’au 26·11. Du Ma. au S. de 13 à18h ou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen -03 289 84 58 - www.gallery51.com

NK GallerySomething in the Water does not com-pute. Peintures d’Hans Vandekerckhove.

Page 9: Supllb 20130913 art full

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

9Les galeriesSEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

Contact

Agenda CulturelTél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

A l’étranger

COUR

TESY

GAL.M.REIN

COUR

TESY

GAL.NOB

ADIA

COUR

TESY

GAL.D.

TEMPLON

ANNICK

WETTER

FranceRosson Crow – PeintureParis – Galerie Nathalie Obadia

Pour la série “Reconstruction, l’artiste américaine (1982) aentrepris de peindre l’histoire complexe du Sud des États­Unis avec ses traditions protestantes évangéliques, son passécolonial, l’ancienne institution de l’esclavage et de son sépa­ratisme pendant la guerre civile, soit une identité très collec­tive traduite en peinture.U Jusqu’au 2 novembre. Galerie Nathalie Obadia, 3 rue du CloîtreSaint­Merri, 75004 Paris. www.galerie­obadia.com

Yuri Leiderman – SculptureParis – Galerie Michel Rein

Retour à la peinture pour l’artiste (Ukraine 1963, vit à Berlin)dont les thèmes sont généralement liés aux identités nationa­les. Ses peintures sont des portraits étranges aux accents pa­thétiques qui mélangent abstraction onirique et figuration etdialoguent dans l’expo avec des petits livres d’artiste réalisésil y a plus de 25 ans.U Jusqu’au 12 octobre. Galerie Michel Rein, 42 rue de Turenne,75003 Paris. www.michelrein.com

Jitish Kallat – VidéoParis – Galerie Daniel Templon

Première exposition en France du jeune artiste indien (1974,Mumbaï) dont les œuvres sont imprégnées de référencesautobiographiques, politiques et artistiques et qui font bas­culer les visions familières vers des énigmes visuelles déca­lées, des associations métaphoriques teintées d’une joyeuseambiguïté.U Jusqu’au 2 novembre. Galerie Daniel Templon, 30 rueBeaubourg, 75003 Paris. www.danieltemplon.com

LuxembourgGrégory Durviaux – PeintureLuxembourg – Galerie Nosbaum&Reding

Les tableaux de l’artiste (né en 1975 à Bruxelles où il vit ettravaille) réalisés pour cette exposition monographique té­moignent d’une évolution importante de son travail car àpartir des images glanées sur Internet, il travaille avant toutsur ses propres souvenirs : livres, musique, situations person­nelles…U Jusqu’au 21 septembre. Galerie Nosbaum&Reding, 4, rueWiltheim, 2733 Luxembourg. www.nosbaum reding.lu

SuisseDenis Savary – Dessin et vidéoGenève – Galerie Xippas

L’exposition de l’artiste suisse (1981, vit à Lausanne) réunitune poupée librement inspirée d’une étude de Fernando Bo­tero d’après Mantegna, ainsi que des dessins et des vidéos,deux techniques que l’artiste pratique de manière régulièredepuis ses débuts et qui constituent le cœur de son travail.U Jusqu’au 2 novembre. Galerie Xippas Art contemporain, ruedes Sablons, 6, 1205 Genève. www.xippas.com

Pays-BasLiesje Reyskens – PhotographieRoosendaal – Galerie Albus Lux

Les photos de l’artiste belge, à la fois élégantes et aigres­dou­ces, plus virtuelles et fictives que réelles, peuvent apparaîtrecomme des fruits défendus et inaccessibles dans une sorted’enchantement plein de romantisme quelque peu ambigude jeunes filles quittant l’enfance pour l’adolescence.Jusqu’au 19 octobre. Galerie Albus Lux, Mill Hillplein 17, 4701 BSRoosendaal. www.albuslux.nlCO

URTESY

GAL.ALBU

SLU

XCO

URTESY

GAL.NO

SBAU

M&R

EDING

‣ Jusqu’au 19·10. Du J. au S. de 12 à 18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers -03 237 98 22 - www.nkgallery.be

Tim Van Laere GalleryThe Story of Frederic, Conrad, Jim & Ri-nus. Peintures de Rinus Van de Velde.‣ Jusqu’au 19·10. Du Ma. au S. de 13 à18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Antwerpen -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

valerie_traanPlaying Fields. Oeuvres de Robin Ver-meersch. ‣ Jusqu’au 09·11. Du J. au S.de 14 à 19h ou sur rdv.UReyndersstraat 12 - 2000 Anvers -0475 75 94 59 - www.valerietraan.be

BORGERHOUTBase-Alpha GalleryDysideological Reasoning. Oeuvres deTinka Pittoors. ‣ Jusqu’au 02·11. Du Me.au S. de 14 à 18h.UKattenberg 12 - 2140 Borgerhout -03 295 86 36 - www.basealphagallery.com

Zeno X GalleryThe people from the future are not to betrusted. Oeuvres de Michaël Borremans.‣ Jusqu’au 12·10. Du Me. au S. de 13 à17h.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout -03 216 16 26 - www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALE

KNOKKE-HEISTYoung Gallery @Maruani& Noirhomme GalleryKate. L’expo réunit les clichés des plusgrands photographes qui ont jalonné lacarrière dumannequin. Des bribes de vie,des instants volés, des mises en scène

soignées... en écho à la fascinante multi-plicité de facettes du mannequin. ‣ Jus-qu’au 15·09. Les S. et D. de 11 à 18h30.UKustlaan 124-126 - 8300 Knokke-Heist -0473 97 72 36 - www.younggalleryphoto.com

OOSTDUINKERKEDe Muelenaere & LefevereTaf Wallet et Pieter Vanden Daele. Pein-tures et sculptures. ‣ Jusqu’au 29·09.Du V. au D. de 14 à 18h.UPolderstraat 76 - 8670 Oostduinkerke -058 51 47 57 ou 0475 38 66 02www.dmlgallery.be

OTEGEMDeweer GalleryEverything for you. Oeuvres de Jan DeCock. ‣ Jusqu’au 13·10. Du Me. au D.(fermé le S.) de 14 à 18h ou sur rdv.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93 - www.deweergallery.com

FLANDRE ORIENTALEGENTFortlaan 17Life’s a beach and then you die. Une re-construction de l’enfance de Manor Gru-newald basée sur des photos de familleissues des archives de sa mère. ‣ Du20·09 au 31·10. Du Me. au V. de 14 à18h, le S. de 12 à 18h ou sur rdv.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com

L’art au largeParu il y a déjà quelquesmois, ce livre est unensemble des textespubliés ici et là par Jean­Hubert Martin depuisles années septante.Textes qui prennent unsens bien particulierquand on sait combienl’exposition “LesMagiciens de la Terre”montée par lui, en 1989,au Centre Pompidou et

à la Grande Halle de La Villette connut un formidableengouement. Pour la première fois, de manière aussiexplosive et aussi panoramique, c’est tout l’art du monde et,surtout, ses particularités plus marginales ou tropméconnues, qui furent miss sur la sellette. Richard Long, parexemple, y côtoyait de magnifiques créateurs aborigènes.Pour la première fois, l’art occidental n’était plus seul lenombril du monde ! Grâce à l’apport d’André Magnin, quiseconda Martin, l’Afrique et ses artistes se révélèrent à tous,de Chéri Samba à Bruly Bouabré. Un rendez­vousinoubliable, dont l’attrait se retrouve dans des textes deMartin sur le décloisonnement des genres et des continents.L’auteur fut un globe­trotter, encore et toujours bien présentsur la scène artistique. Homme du dialogue entre lescultures et les époques, il se raconte au fil de textes qui,souvenirs de Chine, de Papouasie ou de Paris, rencontres deterrain avec des créateurs à cent lieues les uns des autres, ontnourri sa réflexion sur l’identité créatrice et l’universalitédes gestes, des pensées, des réalisations. Idéal pour nourrirnotre propre réflexion sur les exotismes de partout, voireprès de chez nous. (R.P.T.)

U“L’art au large”, par Jean­Hubert Martin. Editions Flammarion,384 pages, un cahier d’illustrations couleur, environ 25 euros.

Le livre de la semaine

FLAM

MAR

ION

Page 10: Supllb 20130913 art full

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

10 Adjugé! SEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

GheongaCette statue fémi­nine du Gabon, is­sue de la tribuSango haute de65 cm et provenantd’une vente chezChristie’s à Paris en2002, a été venduedifficilement la se­maine passée chezZemanek­Munsterà Würzburg. A Pa­ris, on en espéraitentre 8 000 et12 000 €. Elle futvendue à 3525 €. Lavente de Würzburgfut compliquée.Presque tous les lots

annoncés au­delà des 3 000 € sont restés enrade, en ce donc compris les meilleurs lotsdont certains provenant de collections belgeset françaises et passées avant cela chez desmarchands comme Dartevelle, Laeremans ouMonbrison. Cette jeune femme issue du Ga­bon a été vendue à 5000 €.

5000 €

ZEMAN

EK-MUN

STER

KhnopffEn ce début demois de septem­bre, il y avait venteface au Shape dansla banlieue deMons. La salle devente Monsanticétait en pleine ef­fervescence etMonsieur Otten abien vendu,comme on peut levoir sur Auction.fr.Il s’y trouvait en­

tre autres cette feuille dessinée à la mine deplomb par Fernand Khnopff (lot 413), que lemaître de maison avait un peu sous­estimée.Elle était annoncée entre 1500 et 2000 €. Il envint 6500 € plus les frais. Le dessin mesurait50 x 88 mm. Une huile sur carton d’AntoCarte figurant une jeune fille nue de dos, à ge­noux, s’est vendue à 800 €. Et une toile figu­rant Orphée, signée par Buisseret et dédicacéeà Hélène Carte, s’en est allé à 3200 €.

6500 €

MON

SANT

IC

l Expo

Dans la lu mière des Flandresh Francis Maere expose dans sagalerie à Gand quelques très bellestoiles d’artistes de l’école deLaethem.

LA POÉSIE EST AU RENDEZ­VOUS depuis ledébut de l’été dans les magnifiques salons del’hôtel Falligan à Gand, sur le Kouter, là oùFrancis Maere a posé ses toiles de marchandd’art depuis moins de trois ans. Après une ex­position autour d’Emile Claus, septembre estconsacré aux frères De Cock.

L’hôtel Falligan est le plus bel hôtel particu­

“The Swing” est unchef-d’œuvre de FranzGaillard. La peintureflamande respire lajoie de vivre, sous

des intitulés britanni-ques. En bas, “Sum-mertime” d’EmileClaus donne aux

cimaises de FrancisMaere une légèreté

estivale et enfantine.

COUR

TESY

FRAN

CISMAE

RE

Page 11: Supllb 20130913 art full

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

11Le marchéSEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

Dans la lu mière des Flandreslier de la cité de Jacques van Aerteveld. A côtéde l’opéra qui est lui aussi une merveille dansson genre entre les styles et époques LouisXVI et Napoléon III, la maison Falligan ex­prime la quintessence de l’art du XVIIIe siècledans les Pays­Bas du sud, soumis à une forteinfluence française.

Une fois gravi l’un des plus beaux escaliersdu pays, on arrive au deuxième niveau, etd’une Flandre francisée où l’on cultive lesDieux du Parnasse antique, on arrive à uneFlandre campagnarde qui observe la naturesous les soleils généreux des étés de la Belle­Epoque. On quitte les dieux pour les paysansmais les personnages sont irradiés de mêmemanière, glorifiés en des peintures joyeuses

souvent, paisibles et heureuses. On est évi­demment à l’opposé du réalisme social lancépar Millet en France dès les années 1840.

Après les meules de foins et les petits che­mins agricoles d’Emil Claus (1849­1924)montrés en août, voici venu le tour des frèresDe Cock, Xavier (1818­1896) et César (1823­1904). On les redécouvre à travers des toilesen accord avec la saison nouvelle qui appro­che; l’ère Claus est close ou presque. Le soleildescend et les ombres se font plus fortes. Lespeintures exécutées parfois sur le motif mon­trent quelques vaches au bord de de la Lys oude l’Escaut, paissant sous des nuages mena­çants. Une autre fois, on entre littéralementau milieu des branches, dans une trouée so­laire au cœur d’une forêt presque profonde,sans que l’on sache vraiment où cela peut­être. Ce n’est pas l’Ardenne, trop sombre. Ici,il y a une légèreté qui n’a rien à voir avec lesartistes du sud du pays. C’est beau, bien peintet apaisant, cela égaye l’œil alors que chez lespeintres liégeois ou ardennais, on en appelleà l’esprit et à plus de réflexion sur les condi­tions de vie des gens. Les paysans montrésavec un certain réalisme quand même, n’affi­chent pas de mines épuisées, mais bien desattitudes fières et joyeuses.

L’exposition­vente ne se limite pas toute­fois à ces deux artistes. On y voit des œuvresd’autres artistes comme De Saegher (1871­1941), montré il y a peu aussi dans ladeuxième galerie de Francis Maere, à Deinze,tout près du château de Ooidonk. Mais il y asurtout “The Swing” de Franz Gaillard(1861­1932). C’est une toile de grande taille(125 x 170 cm), dont l’effet décoratif estéblouissant. Inutile de dire combien Gaillarddoit à l’impressionnisme français. D’aprèsFrancis Maere, il s’agit de son chef­d’œuvre.On le croira sans peine.Philippe Farcy

COUR

TESY

FRAN

CISMAE

RE

Page 12: Supllb 20130913 art full

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

12 Le marché SEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Vente publique

Petites surprises liégeoises

h La salle de ventes Elysée propose une bonne vacation endébut de semaine prochaine. En voici quelques reflets.

CHRISTOPHE FAIRON, SON PÈRE ettoute l’équipe de la salle liégeoise, a tra­vaillé d’arrache­pied depuis mi­juilletpour réunir à la rentrée une belle bro­chette de meubles, objets et élémentsde décors tels que peintures, sculptureset gravures. Les ventes auront lieu les 16et 17 septembre; on exposera le week­end précédent, comme d’habitude. Cen’est pas la grosse vente du trimestremais une sorte de hors­d’œuvre. C’esttrès diversifié et c’est fait exprès danscette maison généraliste qui en donne àtout le monde. Le tout c’est d’être atten­tif. Le catalogue n’est pas encore dispo­nible sur internet mais cela ne sauraittarder.

Ce sont les meubles qui devraientmarquer les esprits et dégager quelquesrentrées convenables. Pour lancer lesopérations, on appréciera un meubled’appui d’époque Napoléon III à uneporte et à pans coupés, richement ornéde bronzes et d’une marqueterie de lai­ton et de nacre. La tablette est en mar­bre blanc. Le lot (315) est annoncé entre500 et 650 €. Toujours dans le mêmegenre de style, une paire de meublesdans l’esprit de “Boulle” sera à prendreentre 2000 et 2500 €. Ici, les bronzes

dorés sont assortis d’écailles de tortuerouge, sous une tablette de marbre noir.Il y a plusieurs autres meubles de cestyle, mais un peu tardifs.

Les styles Louis XIV et Louis XV nesont pas absents de la dispersion. Onverra dans ce genre une console galbéeen bois doré et stuc, de style Louis XIV,longue de 105 cm et placée sous unmarbre blanc. On en attend entre 700 et900 €. Une autre console, mais de styleRégence cette fois, longue de 138 cm,est évaluée entre 1500 et 1900 €. Suivraune commode de forme arbalète deprovenance liégeoise et datant du mi­lieu du XVIIIe siècle. Elle est en chênesculpté, ouvre par quatre tiroirs, possè­dent des pans arrondis et des pieds grif­fes; et avec tout ça, la chose vous seraservie entre 2000 et 2500 €. D’où l’idéede penser que quand époque et stylesont de même valeur, il y a un sérieuxproblème pour l’avenir du mobilier ré­gional.

Pour continuer dans le mode mosan ettout en chêne d’époque, on trouvera unbeau bahut démontable (comme tousles meubles liégeois), sculpté au cordon­net ce qui le rend évidemment plus lé­ger. Ce meuble de belle apparence est

annoncé entre 2600 et 3500 €. Cettedernière somme est l’estimation basse

d’un scriban de dame d’époqueLouis XVI et de provenance

française. Ensuite, un trèsbeau meuble en deux­

corps, liégeois mais duXIXe siècle somméd’une corniche en“chapeau de gen­darme”, devrait se ven­

dre entre 3600 et 4000€.

La vente ren­ferme quelques

pendules à ac­crocher au

mur ou à poser sur un bureau ou surune cheminée. Et de même on pourras’en aller avec une belle série de vases enpâte de verre, de Daum ou de Gallé et deMuller. Les prix sont attrayants.

Pour ce qui est des tableaux, signalonsun portrait de dame au turban signé parErnest Marneff et daté de 1918; on enespère entre 600 et 900 €. De Rassen­fosse apparaîtra un dessin figurant unejeune femme nue vue de dos et portantun chapeau. Il s’agit d’un dessin de 340x 255 mm évalué entre 500 et 700 €. Etil y en a trois autres de la même veine.Ph. Fy.U Infos : 28 Boulevard Cuivre et Zinc,4030 Liège­Grivegnée. Tél. : 04.221.09.09

ELYS

EE

Cette belle pendule aux deux amours écrivantdate de la fin du XIXe siècle. Elle sera à pren-dre chez Elysée contre 1800 à 2300 €.

ELYS

EE

Cette bonbonnière de la manufacture Daum àNancy, émaillée d’un décor de cité lacustre, devraitse vendre entre 1000 et 1250 €.

Page 13: Supllb 20130913 art full

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

13Le marchéSEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Vente

Honneursà LouisBarthou

BARTHOU EST MORT ! C’ÉTAIT À MARSEILLE en 1934.C’était le 9 octobre, quand, ministre des affaires étran­gères sous la présidence de Gaston Lebrun et sous le 2e

gouvernement de Gaston Doumergue, il fut demandé àLouis Barthou, accompagné du ministre de la Marine,d’aller accueillir le roi de Yougoslavie, Alexandre 1er. Ils’agissait d’une visite officielle. Les Oustachi quiaidaient les Macédoniens contre le pouvoir central duroyaume, avaient dépêché le même jour un de leursbire, le nommé Vlado Tchernozemski. Il attendait le roidans la foule, s’en extirpa, et tira à bout portant, le tuantpresque sur le coup. Le roi arrivait en bateau. Le minis­tre descendait du train. Ils montèrent dans une voitureouverte à l’arrière pour retourner à la gare de Saint­Charles et monter à Paris. Dans une foule immense,après trois cent mètres le cortège fut stoppé; le feu cla­qua, une fois, deux fois, trois fois, et pas toujours du faitdu terroriste. La police répliqua, faisant deux blessés : lebandit et le ministre ! Vlado sera lynché par la foule. Uneballe traversa le bras du ministre Barthou. Mal soigné ilmourut d’avoir perdu trop de sang. Marseille déjà rou­geoyait du mépris des vies. Il faut voir la vidéo sur you­tube ou sur www.ina.fr, pour se rendre compte du chocsubit par tous les témoins de cette scène. Ces trois

morts, ces deux meurtres furent, au monde, les pre­miers tournés en direct par des caméras d’une pressedéjà sauvage.

La grande affaire fut autant la perte du roi que celled’un grand ministre et plus encore d’un intellectuel dehaut rang qui écrivait des livres sur la littérature, maisaussi des études historiques ou des biographies (Hugo,Wagner et Danton entre autres). Il fut élu en 1918 àl’Académie française dont les rangs n’avaient pas étééclaircis par la Grande Guerre. En ce lieu qui vise àl’éternité, la seule arme est un stylo. Et puis il y a desâges où tout ce qui monte au front ne sont que des mots.Barthou pris le fauteuil 28, laissé vacant depuis 1914par Henry Roujon.

Barthou, l’homme de Pau né en 1862, fils d’un quin­

caillier, journaliste, avocat, ministre, laisse ici des lettresqui montrent un réseau de gens de premier plan à l’ins­tar de Anna de Noailles, Pierre Loti, Anatole France,François Mauriac, Maurice Maeterlinck, Tristan Ber­nard, Henri Bergson, Juliette Adam et loin de tout cela,Yvette Guilbert, la célèbre chanteuse. La foule des poli­tiques et des militaires en ajoute à de grands momentsde l’Histoire de la IIIe République. Barthou était partout.Il sera la vedette de la vente chez Tajan et on ose espérerquelques préemptions pour que des courriers politi­ques n’échappent pas aux historiens qui trouveront icides mines de révélations sur des faits souvent terribles.Vente le 18 septembre.Ph. Fy.U Infos sur www.tajan.com

TAJAN

Lot de cinq portraits officiels du ministre Barthou à son bureau du ministère par Henri Manuel. Estimation : 200 à 300 €.

h Chez Tajan, on va vendre le18 septembre un fond passionnantconsacré à un ministre qui fut del’Académie française.

l Moyen-Âge

Demotte­Macé au pinacle

CE SERA UN ÉVÉNEMENT, le 23 sep­tembre, sur place à Suresnes, entre leschamps de courses de Saint­Cloud etde Longchamp, au 26 de la rue Re­gnault. Non loin de là, la Seine coule lelong du quai Marcel Dassault. L’endroitainsi cité est d’importance. C’est undépôt industriel comme on en trouvaitdes centaines dans la couronne pari­sienne il y a entre 50 et 150 ans. Lespromotions immobilières en ont sacri­fié la très grande majorité et c’est sansdoute ce qu’il va se passer en partie. Ilen est de même avec les dépôts de feuBernard Steinitz à Saint­Ouen.

Or le 26 de la rue Regnault, par l’en­tremise d’Andrée Macé (1918­2000) etavant elle de Georges­Joseph Demotte,ce fut un temple de l’art, une caverneinsensée où passèrent des milliers

d’objets d’art jusqu’à des élémentsd’architecture et de jardins. Tout acommencé avec le sieur Demotte, néen 1877 quelque part en Belgique etmort lors d’une partie de chasse enFrance en 1923. Son fils Lucien lui suc­céda dans sa tâche mais il mourut en1930. La famille Georges reprit les af­faires mais pas longtemps. Elles furentremises dans les mains d’Andrée Macédont les talents de chineuse firent lebonheur des décorateurs les plus célè­bres de la place parisienne, tels Grange,Molineux, Graf, Pinto ou Garcia.

Demotte lui, avait un sens internatio­nal du négoce et se montrait plus anti­quaire qu’animé par la force décorativedes objets. Ayant quitté notre pays, ils’installa à Paris rue de Berri, oùl’amour de l’art médiéval était en pleinessor. Les musées comme celui deCluny et du Louvre, à Paris, soute­naient cette vogue. Ils furent desclients (voir le site de la base de don­nées “Joconde”), comme le fut le Me­tropolitan à New York.

L’époque de Demotte c’est aussi cellede la formation des grandes collections

anglaises et françaises dominées parles Rothschild, mais surtout avec lesaméricains. Des Vanderbilt aux Ford,en passant par Samuel Kress, les Roc­kefeller, Frick, Hirst et d’autres tels lesPierpont­Morgan, ils achetaient à tourde bras des œuvres de France et d’Ita­lie. Demotte avait un maître, le baronJoseph Duveen (1869­1939) qui alaissé des mémoires symptomatiquesdes goûts et des moyens financiers desindustriels américains. Après avoirouvert une galerie à Paris, il en ouvritune autre à New­York où Duveen avaitégalement son siège principal.

La vente du 23 septembre pérennisele souvenir de ce personnage hors ducommun à tel point que le New YorkTimes parla de son décès dans son édi­tion du 5 septembre 1923. AndréeMacé a préservé l’image de Demotte àtravers le temps, mais avec plus de dis­crétion qu’Henri Matisse qui en fit leportrait. C’est à Andrée Macé que l’ondoit le don dans les années 1980­1981de plus de 4000 photographies sur pla­ques de verre traitant de sculpturesmédiévales européennes; le départe­

ment des sculptures en est le déposi­taire. Au mois d’octobre, le Louvremontera une exposition sur ce trésor.

Les effets mis en vente sont générale­ment d’époque et en pierre ou en mar­bre. D’autres sont en plâtre, à l’instarde ce qui se voit au musée des Monu­ments français et datent des années1850­1950. Parfois ils sont importantssur le plan de l’histoire de l’art, et par­fois ils ne valent pas grand­chose. Lespremiers lots sont à prendre à 100 €,comme cette paire de consoles d’appli­que au n°15. Des Demotte père et fils,proviennent les pièces les plus ancien­nes comme des chapiteaux gothiques,un fragment de gargouille (1 300 à1800€), ou une double baie gothiquedont le haut est ancien et le bas refait àleur demande (5 000 à 8 000 €). Lecommerce d’Andrée Macé fait partiedu groupe H. Chevalier, tailleurs depierre et restaurateurs de monumentsqui emploie quatre­vingt personnes.Ph. Fy.U Infos au tél. : 00.33.142.72.03.65.Vente le 23 septembre à 14h, sur place.Vente visible sur www.drouotlive.com

h Une étude parisienne vavendre un stock historiquede pièces médiévales etbaroques.

Page 14: Supllb 20130913 art full

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

14 Le marché SEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Vente publique

Les Anglais débarquentà Knokke

ENTRE LE 10 ET LE 13 OCTOBRE, Kno­kke, du Zoute à Duinberg va vrombirdu bruit des moteurs de jolies, très jo­lies berlines construites entre 1925et 1960. Philip Kantor, spécialiste de lafirme Bonham’s pour les voitures decollection, est installé à Bruxelles. C’estlui qui fait vivre ce segment dans samaison de ventes, quel que que soit lelieu où Bonham’s décide de travailler.Comme dans le monde du contempo­

rain, les Belges amateurs de belles berli­nes sont regardés à travers l’Europecomme membres d’un pays d’une vita­lité incroyable. Nous sommes juste der­rière les Anglais, les Italiens et les Alle­mands. Et cela fait plus de cent ans quela passion se transmet, pour les voitureset les courses puis pour le sens aigu de lacollection, venu après la SecondeGuerre mondiale.

L’ensemble des automobiles proposése montera à près de 100 lots et la vaca­tion aura lieu le vendredi 11 octobre. Cesera sans doute sous le chapiteau de laplace Albert. Le choix du Zoute tientdans l’accompagnement d’un longweek­end de dévotion aux carrosserieset aux délicieux bruits des moteurs an­ciens. Knokke sera en effet à ce mo­

ment­là le lieu d’un rallye accolé au“Zoute Grand Prix”, et d’un défilé d’élé­gance avec près de 160 véhicules auprogramme. Mais au­delà de l’esthéti­que des quatre­roues, le week­end seraaxé également sur les beaux bateaux etsur l’esprit de vitesse.

Parmi les belles machines présentes, ilfaudra noter celle d’une Ferrari 212­250 de 1954 dessinée par Pininfarina etestimée entre 600000 et 900000 €. LaMaserati A6G/54 de 1957, façonnée parAllemano, devrait monter entre450 000 et 650 000 €. Les fourchettessont grandes; cela évite de se tromper.La Maserati Bora 4.9 Coupé, habillée parGiugiaro, datant de 1973, devrait sevendre entre 100 000 et 130 000 €.Voilà pour les italiennes. Les Allemandsseront là en force également. On parleici déjà d’une Berlin III BMW 328 de1950 estimée entre 180 000 and260000 €. Ce sera la rareté germaniquedu jour. La vacation accueillera de nom­breuses Porsches dont une 1962356B/1600 Roadster de 1962, annon­cée entre 110000 et 140000 €, ou en­core cette 911S 2.4 Targa de 1972, à sai­sir entre 90000 et 120000€. Mercedes­Benz en sera aussi bien sûr avec une220S Cabriolet de 1958, évaluée entre85000 et 105000 € et une 190SL valo­risée entre 75000 et 95000 €. Elle datede 1960.Ph. Fy.UA suivre sur www.zoutegrandprix.be etsur www.bonhams.com. On expose lejeudi 10 et le vendredi 11. La vente auralieu le 11 entre 18h et 21h.

h Après le grand succès duSpa­Classic en mai dernier, lasalle de ventes de Londrespose des roues au Zoute.

BONH

AM’S

Cette Ferrari (en bas) et cette Maserati (en haut) seront sans doute les deux points forts de la vente au Zoute le 11 octobre prochain,sous le marteau de Bonham’s.

BONH

AM’S

Décoré par un dessin de KeithHaring, un Skateboard de lagalerie SK8room qui sera

présente à la Beirut Art Fair.

Page 15: Supllb 20130913 art full

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

15Le marchéSEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Foires d’art contemporain

Multiplicationet diversification

LE PHÉNOMÈNE DES FOIRES n’a pas fini de se transformer et de s’affiner.On s’est beaucoup interrogé sur la multiplication des foires d’art contempo­rain et sur l’impossibilité pour les galeries d’être présentes partout, consé­quence pourtant obligée de la mondialisation du marché. On assiste néan­moins à une correction partielle dans la mesure où, sans cesser de se propa­ger et donc de viser une diffusion tous azimuts, les foires s’adaptent à denouvelles réalités et se redimensionnent. Il existe désormais de manièrenette plusieurs catégories de foires qui finalement ne se font pas concur­rence mais se complètent et diversifient l’offre. A côté des quelques grandesfoires internationales devenues plus que jamais inaccessibles à la plupartdes galeries qui ne font pas partie du top mondial, d’autres manifestationsoccupent le terrain avec discernement parce qu’elles s’adressent à une autreclientèle et effectuent un travail de sensibilisation régional ou national. Ellesmontrent aussi que le marché de l’art ne se limite pas à des prix records etque le cotes vertigineuses sont réservées à quelques artistes qui sont les tê­tes d’affiche soutenues par les marchands et les collectionneurs les plus envues, soit par ceux qui travaillent à faire évoluer le graphique mercantilevers le haut.

Plusieurs foires internationales se déroulent désormais conjointementpratiquement chaque semaine et chacun y participe selon sa propre straté­gie, ses connexions, ses réseaux et ses artistes. La foire de Chicago, essentiel­lement américaine, rassemblant plus de cent participants, attire quelquesgaleries européennes, une japonaise et une mexicaine. Parmi elles, une an­versoise, Tim Van Laere qui présentera des œuvres notamment de Gelatin,Kati Heck, Tomasz Kowalski, Rinus Van de Velde…

Deux autres petites foires auxquelles participent également des galeriesbelges, sont de bons exemples de cette mutation lente mais significative. Laspécialisation est la caractéristique d’Amsterdam Drawing qui ne reprendque des œuvres sur papier, dessin, collage, aquarelle… Pour sa seconde édi­tion, elle a inclus des galeries étrangères tout en limitant le nombre de parti­cipants à 40. On reste dans une relative convivialité qui mise sur des rela­tions plus intimes car le dessin exige une autre approche que la plupart desœuvres contemporaines. Y participent entre autres, Fons Welters d’Amster­dam, Van den Berge de Goes avec le belge Paul Gers, Michael Sturm de Stut­tgart, Jean Brolly de Paris avec Morellet et Aubertin, Hilde Van Seggelen deLondres avec Suchan Kinoshita et Pieter Laurens Mol… et deux belges, AnnieGentils d’Anvers avec Marie Cloquet et Dirk Zoete, ainsi que Tatjana Pietersde Gand avec Derek Sullivan, Rein Dufait et Ricardo Brey.

Avec ses 47 galeries en provenance de 14 pays, la Beirut Art Fair qui en està sa quatrième édition a pour mission de faire découvrir et rayonner l’artcontemporain dans un pays où il est encore peu répandu hors d’un cerceld’initiés, et ce dans un contexte international qui tranche d’avec les tradi­tions nationales sans pour autant nier les apports autochtones imprégnésde leur histoire. La répartition des galeries est significative : 22 sont libanai­ses, 27 proviennent du Moyen­Orient, 9 du Sud Est asiatique, une du Véné­zuela et une de Chicago, et 10 sont européennes dont une seule belge, latoute jeune bruxelloise The SK8room spécialisée dans les planches de skate­board décorées par des artistes ! Grace à la diversification des foires les for­mes artistiques les plus variées trouvent leur créneau et un plus grand nom­bre d’artistes peuvent profiter d’une diffusion internationale. Tout lemonde est gagnant.

On notera encore que la Deweer Galery d’Otegem participera pour la pre­mière fois à une foire à Istanbul avec des œuvres des Belges Michaël Aerts,Jan Fabre, Panamarenko, ainsi que de Stephan Balkenhol, Günther Förg, Ka­bakov, et Benjamin Moravec.C.L.UBeirut Art Fair. Du 19 au 22 septembre. Beirut InternationalExhibition&Leisure Center (BIEL), Down Town, Beirut. www.beirut­art­fair.comUAmsterdam Drawings. Du 19 au 22 septembre. NDSM­werf, Amsterdam­Noord. www.amsterdamdrawing.comUExpochicago. Du 19 au 22 septembre. Art moderne et contemporain. NavyPier, Festival Hall, 600 E. Grand Avenue, Chicago. www.expochicago.comUArt International Istanbul. Du 16 au 18 septembre. Haliç Congres Centre.www.instanbulartinternational.com

COUR

TESY

GALERIESK

8ROO

M

h Beyrouth, Amsterdam, Chicago, les foires d’artcontemporain plus nombreuses que jamais attirent despublics variés. Participations belges.

Page 16: Supllb 20130913 art full

© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

16 L'actu SEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Street Art

Expo d’artistesurbainsen colère

LE STREET ART EST SANS DOUTE L’UN des milieuxartistiques les plus en mouvement. En permanenceen dialogue avec la société puisque les artistes in­vestissent l’espace urbain, cet art interroge et bous­cule notre système. Pas question de “faire du beau”résume Axel, l’artiste qui organise l’exposition col­lective “Marqueurs de vie”, “nous avons quelquechose à dire, des messages et des émotions à transmet­tre.” Une dizaine d’artistes, photographes, peintres,graffeurs, dessinateurs, “qui ont besoin de s’expri­mer” exposeront dans une galerie improvisée, “unlieu extraordinaire”, bel espace vitré autour d’unecour intérieure dans le quartier des Marolles àBruxelles, ce week­end et le week­end du 21 et22 septembre. Le point commun entre Arnaud desCressonnières, Axel, Chris, Dave Decat, Dextro,Erick Hikups, Jean­Paul Emonds, Alt, Kool Koor, Kse974 et Philippe Delvaux ? “Chacun est marqué par lavie et chacun marque, explique Axel. Et puis nousparlons tous de problèmes de société, nous sommes tousen colère et nous avons des raisons de râler. Parmi lesœuvres exposées, il y a une grande diversité, les artistessont âgés de 34 à 86 ans et ce dernier n’est pas lemoinsen colère”.

S’ils ont parfois commencé par le graffiti, à l’instard’Axel, nombre d’artistes de street art emploient

désormais plusieurs techniques, de la peinture à lavidéo sans oublier l’aérosol. Lors de l’exposition“Marqueurs de vie”, “l’objectif sera de sortir de l’as­pect muséal”, ajoute Axel. Des intervenants réalise­ront des performances chaque jour. “L’art urbain estun art vivant. Des peintures seront réalisées en direct,devant le public pour montrer comment une œuvre secrée.” Cerise sur le gâteau, une tombola est organi­sée chaque soir avec la chance d’emporter l’une desœuvres.

Rencontres avec les artistes, échanges et convivia­lité seront les maîtres mots de cette exposition trèsvivante. Avec “Marqueurs de vie”, Axel espère “dé­tourner les gens du foot et les ramener vers l’art”. Unemanière d’expliquer qu’il existe d’autres manièresde voir le monde. Une bouffée d’air frais.Camille de Marcilly

UExposition “Marqueurs de vie”, @ “La Galerie”, 18Arue du chevreuil, 1000 Bruxelles. Samedi 14 etdimanche 15 septembre de 12h à 20h. Samedi 21 etdimanche 22 septembre de 12h à 20h. Vernissage cevendredi 13 de 18 h à 22h.UPar ailleurs, deux artistes urbains, Jef Aérosol et Atlasoccuperont les murs extérieurs de la Centrale avec desinterventions permanentes. Surprise à la fin du mois.

h Des expos de street art qui nebougent pas, ça n’existe pas. La preuvece week­end avec “Marqueurs de vie”.

KOOL

KOOR

Œuvres d’Axel (àgauche) et KoolKoor (à droite).

AXEL