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POSTER TOBY ALDERWEIRELD J-19 N° 28 MAGAZINE GRATUIT 24 MAI 2014 Vamos Atle-Tibo NOTRE REPORTAGE À MADRID avant la finale de C1 ! !

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RED 24 mai 2014

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POSTERTOBYALDERWEIRELD

J-19

N° 28MAGAZINE GRATUIT24 MAI 2014

VamosAtle­Tibo

NOTRE REPORTAGE À MADRID

avant la finale de C1!!

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LA SEMAINE DIABOLIQUE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

2 I I la dernière heure - les sports

LE TWEETFélicitations la miffe ! @HazardThorgan8 tu le

mérites !!Christian Benteke qui a tenu à féliciter

Thorgan Hazard pour son titrede Footballeur Pro de l’Année

NUMÉRO GÉNÉRAL 02/744.44.55Administrateur délégué et éditeur responsable François le HodeyDirecteur général Denis PierrardRédacteur en chef Ralph VankrinkelveldtResponsable du magazine Benoît DelhauteurResponsable rédaction sportive Philippe LacourtMise en pages IPM Press PrintDirection, administration, rédaction rue des Francs, 79 1040 BruxellesFax > (02) 211.28.70 Publicité IPM Advertising > (02) 211.29.59Abonnements > (02) 744.44.55Fax > (02) 744.45.55.E-mail > [email protected] Internet > www.dh.beCrédits Une Photo NewsMagazine gratuit avec la DH du 24 mai 2014. Ne peut être vendu séparément.

2 La semaine diabolique y De Januzajà Vermaelen, retour sur l’actualité brûlantedes Diables

4 Reportage y Au cœur des socios colchonerosà Madrid

6 Dossier y Thibaut Courtois jugé par ses pairs8 Enquête y Le tour dumonde des supporters10 Souvenirs endiablés y La Coupe duMonde

1998 racontée par Georges Leekenset Éric Deflandre

12 Poster et portrait technique y TobyAlderweireld

SOM

MAI

RE

REP

OR

TER

S6

“ Je sais que jedois fairemieux,à l’entraînementcommeenmatch,

si je peuxmarquer plus,je vais le faire et j’espère

que ce sera le casla saison prochaine”

EdenHazard, lucide. JoseMourinho appréciera…

J-19Ü ÉDITO BenoîtDelhauteur

MÊMELESCHIENSS’YMETTENT

Samedi, c’est fancy-fair à l’école des enfants. Onpensait pouvoir oublier, quelques heures durant, lefootball et les Diables. Raté ! Le thème choisi par lesenseignants cette année : allez la Belgique, allez lesDiables ! Avec, pour décorer la scène principale, desvieuxmaillots Diadora de l’équipe nationale…LaDiablemania est à tous les coins de rues, mêmeaux endroits les plus improbables. Nous avonsmê-me croisé un petit chien… habillé d’un pull à l’effigiedes Diables. On aura vraiment tout vu.Il faut se faire une raison : personne ne pourra yéchapper. Tous les commerçants ou à peu près es-pèrent bien faire leur beurre là-dessus. Tous n’yparviendront pas. Combien de lignées de vêtementsaux couleurs noir-jaune-rouge n’ont-elles pas vu lejour récemment ? Elles ne pourront pas toutes avoirdu succès. C’est la loi de l’offre et la demande.Cette folie des Diables risque surtout de profiteraux grandes sociétés. Au siège italien de Panini, ons’étonne du succès des ventes en Belgique : on y aécoulé plus de 100millions de stickers ! Une célèbrechaîne demagasins vient de proposer de rembour-ser l’achat de votre tablette ou télévision en cas desuccès final de la Belgique auMondial. Il fut untemps où une demi-finale suffisait pour avoir sa télégratuite. Tout le monde n’a pas la (même) chancede tirer profit des Diables… l

10Comme le nombre de titres remportés

par les Diables expatriés : la Supercoupe du Portugal (Steven Defour), le

championnat et la Coupe de la Ligue anglais (Vincent Kompany), le

championnat d’Angleterre (Toby Alderweireld et Thibaut Courtois), la

Coupe d’Italie (Dries Mertens), la Supercoupe d’Europe, le Mondial des

Clubs, la Coupe et le championnat d’Allemagne (Daniel Van Buyten)

PENDANT CE TEMPS­LÀ, AU BRÉSIL

THIAGO SILVA, UNEQUESTION DE MARQUE

Qui a dit que les défenseurs n’étaient pas bankables ? Thiago Silva démontre

lui tout le contraire. Le capitaine du Paris SG et de la Seleçao a profité de

dernières semaines plus calmes sur le terrain pour s’occuper de sa petite

entreprise qui ne connaît pas la crise. Si Luiz Felipe Scolari et Neymar ont les faveurs des annonceurs, celui qui est

considéré comme le meilleur défenseur du monde séduit lui aussi les grandes marques par les valeurs qu’il incarne,

entre calme et solidité. Des géants mondiaux comme Nike, Samsung et

Hugo Boss comme des entreprises plus tournées sur le marché sud-américain

(les bières Brahma, les casques Skullcandy, la compagnie aérienne Tam ou l’opérateur téléphonique Nextel) sont

séduits par son leadership que le Brésilien a décidé de rentabiliser. Avec

IMX, géant du marketing sportif mondial, Thiago Silva a lancé sa propre

marque. Le logo se veut à l’image du joueur : sobre et élégant. “Cette marquepermettra de rendre plus tangible lesqualités et les valeurs de Thiago Silva etelle permettra aussi de faciliter la

relation avec les supporters”, a justifié Marcelo Araujo qui s’occupe des

intérêts du joueur. “En plus d’améliorerson image, la marque offrira aussi denouvelles possibilités avec d’autres

sponsors.”

DR

Ü CAÏPIRINHAL’HOMME SANDWICH Januzaj mange coréen

Ottogi, vous connaissez ? Normal, à moins d’être un fan invétéré de nourriture coréenne.Adnan Januzaj lui en raffole si on se fie au dernier spot de publicité de cette marque de pâtes.Aux côtés de David De Gea et de Robin van Persie, le Diable vante les mérites de la gastronomiecoréenne. Avant de manger du coréen le 26 juin ?

DR

LE COLLECTIONNEURVan Buyten, tout par deuxDaniel Van Buyten ne fait jamais les choses à moitié.Quitte à gagner, autant bien le faire. Comme en2008, en 2010 et en 2013, le Diable signe un nou-veau doublé en remportant sa 4e Coupe d’Allemagneface à Dortmund. Aux dernières nouvelles, son ar-moire à trophées, riche de 11 titres, n’est pas encoretout à fait remplie…

REP

OR

TER

S

LE FÉTICHISTECourtois, c’est le 17

AFP

LA PERFORMANCEMertens : 13+12 = 25

AP

LE SOULAGEMENTVermaelenchasse les fantômes

Une finale comme un raccourci de 9 lon-gues années de souffrance. Mené 0-2après 8 minutes face à Hull, Arsenal vientfinalement à bout des Tigers et ThomasVermaelen, en bon capitaine, brandit sonpremier trophée anglais, la Cup. Et forcé-ment, ça soulage : “C’est incroyable, aprèstant d’années.”

REP

OR

TER

S

LA PROMESSEBenteke penseà son retour

Abattu, lui ? Pas son style. Opéré de sa rup-ture du tendon d’Achille le 15 avril, Chris-tian Benteke devrait faire son retour aumeilleur des cas en octobre. “Mais je re-viendrai plus vite”, a-t-il assuré dans lapresse anglaise. “MarcWilmots a aussi eudes blessures et est revenu à chaque foispour jouer jusqu’à 33 ans. Alors pourquoi cene serait pas mon cas ?”

BEL

GA

LA POSITIVEATTITUDEAlderweireldcontent quand même

Mine de rien, Toby Alderweireld est en trainde se forger un joli petit palmarès. Aprèstrois titres de champion aux Pays-Bas, l’An-versois est désormais champion d’Espagne.Mais, même s’il n’a pas beaucoup joué, il enfaut plus pour gâcher son bonheur. “Menta-lement, c’était ma saison la plus difficile, maisj’ai apportéma pierre à l’édifice, il ne faut pasêtre négatif”, assure-t-il.

AFP

C’est ce qui s’appelle un joli point final.Loin des doutes qui ont escorté le début deson aventure napolitaine, Dries Mertens asoigné sa dernière apparition au San Paolo.Deux buts et deux passes décisives pourun double-double final : 13 buts et 12 pas-ses décisives en 47 apparitions. Le compteest bon.

17 mai 2011 : Thibaut Courtois fait des mi-racles face au Standard pour être sacréchampion de Belgique. 17 mai 2013 : leportier remporte la Ligue Europa. 17 mai2014 : il est couronné roi d’Espagne. “Jen’aurais pas pu en rêver il y a trois ans”,s’enflamme le Limbourgeois qu’il ne vautmieux pas jouer un 17 mai…

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LA SEMAINE DIABOLIQUE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

2 I I la dernière heure - les sports

LE TWEETFélicitations la miffe ! @HazardThorgan8 tu le

mérites !!Christian Benteke qui a tenu à féliciter

Thorgan Hazard pour son titrede Footballeur Pro de l’Année

“ Je sais que jedois fairemieux,à l’entraînementcommeenmatch,

si je peuxmarquer plus,je vais le faire et j’espère

que ce sera le casla saison prochaine”

EdenHazard, lucide. JoseMourinho appréciera…

J-19

PENDANT CE TEMPS­LÀ, AU BRÉSIL

THIAGO SILVA, UNEQUESTION DE MARQUE

Qui a dit que les défenseurs n’étaient pas bankables ? Thiago Silva démontre

lui tout le contraire. Le capitaine du Paris SG et de la Seleçao a profité de

dernières semaines plus calmes sur le terrain pour s’occuper de sa petite

entreprise qui ne connaît pas la crise. Si Luiz Felipe Scolari et Neymar ont les faveurs des annonceurs, celui qui est

considéré comme le meilleur défenseur du monde séduit lui aussi les grandes marques par les valeurs qu’il incarne,

entre calme et solidité. Des géants mondiaux comme Nike, Samsung et

Hugo Boss comme des entreprises plus tournées sur le marché sud-américain

(les bières Brahma, les casques Skullcandy, la compagnie aérienne Tam ou l’opérateur téléphonique Nextel) sont

séduits par son leadership que le Brésilien a décidé de rentabiliser. Avec

IMX, géant du marketing sportif mondial, Thiago Silva a lancé sa propre

marque. Le logo se veut à l’image du joueur : sobre et élégant. “Cette marquepermettra de rendre plus tangible lesqualités et les valeurs de Thiago Silva etelle permettra aussi de faciliter la

relation avec les supporters”, a justifié Marcelo Araujo qui s’occupe des

intérêts du joueur. “En plus d’améliorerson image, la marque offrira aussi denouvelles possibilités avec d’autres

sponsors.”

DR

Ü CAÏPIRINHALA PERFORMANCEMertens : 13+12 = 25

AP

LE SOULAGEMENTVermaelenchasse les fantômes

Une finale comme un raccourci de 9 lon-gues années de souffrance. Mené 0-2après 8 minutes face à Hull, Arsenal vientfinalement à bout des Tigers et ThomasVermaelen, en bon capitaine, brandit sonpremier trophée anglais, la Cup. Et forcé-ment, ça soulage : “C’est incroyable, aprèstant d’années.”

REP

OR

TER

S

LA PROMESSEBenteke penseà son retour

Abattu, lui ? Pas son style. Opéré de sa rup-ture du tendon d’Achille le 15 avril, Chris-tian Benteke devrait faire son retour aumeilleur des cas en octobre. “Mais je re-viendrai plus vite”, a-t-il assuré dans lapresse anglaise. “MarcWilmots a aussi eudes blessures et est revenu à chaque foispour jouer jusqu’à 33 ans. Alors pourquoi cene serait pas mon cas ?”

BEL

GA

LA POSITIVEATTITUDEAlderweireldcontent quand même

Mine de rien, Toby Alderweireld est en trainde se forger un joli petit palmarès. Aprèstrois titres de champion aux Pays-Bas, l’An-versois est désormais champion d’Espagne.Mais, même s’il n’a pas beaucoup joué, il enfaut plus pour gâcher son bonheur. “Menta-lement, c’était ma saison la plus difficile, maisj’ai apportéma pierre à l’édifice, il ne faut pasêtre négatif”, assure-t-il.

AFP

C’est ce qui s’appelle un joli point final.Loin des doutes qui ont escorté le début deson aventure napolitaine, Dries Mertens asoigné sa dernière apparition au San Paolo.Deux buts et deux passes décisives pourun double-double final : 13 buts et 12 pas-ses décisives en 47 apparitions. Le compteest bon.

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REPORTAGE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

4 I I la dernière heure - les sports

Au

cœur

dess

ocio

scol

chon

eros

“TIBO?LEMEILLEURAUMONDE!TOBY?UNFUTURPILIER!”Sacré champion d’Espagne depuis ce week­end, l’Atléticode Courtois et d’Alderweireld vit une saison exceptionnelle.Avant l’apothéose espérée lors du derby madrilène en finale de laLigue des Champions, nous sommes partis à la rencontre des sociosde l’Atleti afin de savoir ce qu’ils pensaient des deux Diables.Si Courtois fait l’unanimité, on a aussi pu constater qu’Alderweireldest également très apprécié par ses supporters…

ENVOYÉ SPÉCIAL EN ESPAGNEDIMITRI DUBUISSON

Affiches géantes sur les bâtiments offi-ciels, drapeaux, t-shirts spéciaux etsupporters à tous les coins de rue…Difficile, ces derniers jours, de ne pas

évoquer le football àMadrid ! Car c’est touteune ville, tout un peuple qui se passionnepour la grande finale européenne entre lesgéants deMadrid. Quand ils apprennent no-tre provenance, le nomdes deux Diables vientforcément sur le tapis. Et suscite un vif en-thousiasme.

“Belgique ? Thibaut et Toby !” s’exclame Alber-to, 15 ans. Avec d’autresmembres de sa fa-mille, il porte fièrement lemaillot de l’Atlé-tico sur la Place royale, en plein centre deMa-drid. “Ces deux joueurs sont très costauds”,explique-t-il. “Courtois, c’est tout simplement

le meilleur gardien de la Liga, devant Casillas.C’est un joueur clé, il est évident que sans lui, leclub n’aurait pas réussi de tels résultats ! Alde-rweireld est aussi un très bon joueur. Évidem-ment, il sort moins du lot que Thibaut évidem-ment, mais il a aussi joué un rôle important dansl’équipe.”

“TOBY N’EST PAS TITULAIREMAIS REGARDEZ SON NIVEAU !”

Un avis que partage Juan, la cinquantaine,qui, comme il le dit lui-même “vit, mange etdort en rouge et blanc”. Cerveza à lamain, ins-tallé comme chaquemidi à la terrasse d’undes cafés de supporters avec vue sur le stadeVicente Calderon, il explique tout le bien qu’ilpense des deux Belges, en s’interrompant seu-lement pour une bouchée de tortilla : “ThibautCourtois est le meilleur gardien dumonde pourle moment, meilleur que Casillas, Buffon, et Val-des par exemple. Il travaille beaucoupmalgréson très jeune âge. Toby Alderweireld, lui, est ungarçon qui promet beaucoup. C’est plus un paripour le futur. Il doit devenir un pilier de l’Atlé-tico.”

Malgré un temps de jeu limité, Toby a visi-blement réussi à convaincre ses supporterscette saison. C’est ce qu’explique Daniel, 30ans, devant le fanshop du stade : “C’est un bon

200.000Les supporters de l’Atlético étaient

près de 200.000 dans les ruesde Madrid dimanche dernier

pour fêter ce titre de champion d’Espagne attendu depuis 18 ans

xDe toutes générations, les supporters de l’Atléticopassent, la tradition reste. Ils ont tous deux points

communs: ils sont fans absolus de Thibaut Courtoiset n’ont jamais désespéré de gagner, 18 ans plus tard,

ce titre tant attendu de champion d’Espagne...(AFP/ REPORTERS/ PHOTONEWS)

joueur, mais son problème est que Godin et Mi-randa font une très grosse saison, tout commeJuanfran à droite. Il n’a pas leur niveau pour l’ins-tant, mais je crois que comme troisième défen-seur central de l’Atlético, il fait l’affaire. Même s’ilne joue pas beaucoup, c’est un joueur de qualitéet je crois que dans le futur, il peut être un élé-ment important de la ligne arrière. Mais pour ga-gner sa place dans le centre de la défense, il luifaudra améliorer son positionnement et gagnerplus de vécu.”

Mais Daniel est optimiste : il voit Alderwei-reld gagner sa place dans l’équipe type dès lasaison prochaine. Son but égalisateur con-treMalaga lors de l’avant-dernière journée dechampionnat l’y aidera peut-être : “Il a fait unbonmatch à droite, on voit que c’est un compéti-teur, il en veut et son but nous a sauvés !”

Luis, 27 ans, connaît aussi très bien le défen-seur belge de son club préféré. Il s’apprête àmanger au restaurant du club avec son amiAlonso. “Pour Alderweireld, ça ne doit pas êtrefacile. Il n’a pas beaucoup joué et a peiné danscertains matches. On sent qu’il n’est pas en con-fiance. Il a perdu sa place de titulaire qu’il avait àl’Ajax oui, mais regardez à quel niveau est l’Atlé-tico aujourd’hui ! Personnellement je suis con-tent de lui et je trouve qu’il doit rester à l’Atlético.En tout cas, il a du style et sait marquer, ça c’estsûr ! Il faut lui laisser un peu de temps, il a du po-tentiel.”

Si la finale de la Champions est sur toutes leslèvres àMadrid, les conversations dévient, detemps à autre, sur la Coupe duMonde. “Est-ceque Toby sera titulaire ? Vous êtes sûrs ?”, de-mande Daniel. “Ce qui memarque, c’est l’expé-rience de joueurs comme Kompany ou Van Buy-ten. La Belgique a de très grands joueurs pourl’instant et elle peut aller loin.”

Un sentiment que partage Juàn : “La Belgi-que fait pour moi partie des favoris avec le Brésil,l’Allemagne et… l’Espagne. Avec des jeunes com-me Courtois et Alderweireld, la Belgique peut ter-miner dans le dernier carré !”

Si c’est un supporter de l’équipe champion-ne dumonde qui le dit...l

“Une chose est sûre :Toby, il sait marquer un but !”

Luis, supporter de l’Atlético

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Physique“Grand et costaud,

mais…”“Toby est grand et costaud. Il tient très bien sur ses

jambes et il est vraiment difficile à passer en un contreun. Par contre, il a des difficultés pour pivoter rapidement.Cette caractéristique a une influence directe sur son jeu : ila besoin d’anticiper et d’être proche de l’attaquant, d’êtreen contact avec lui, pour être efficace. Si son adversaire

direct bouge beaucoup, ça devient beaucoup pluscompliqué. Il compense avec un assez bon rapport àl’espace. Avec l’Ajax, il jouait très haut, mais géraitgénéralement assez bien la profondeur laisséedans son dos. Paradoxalement, il a plus de

difficultés à le faire avec l’Atlético,dans un bloc qui joue pourtant

beaucoup plus bas. ”

Ü LE PORTRAIT TECHNIQUE parAlexTeklak, consultantDHetBelgacom

Mental“De leader à bouche-trou,ça sape la confiance”

“Alderweireld était convaincant quand il était titulaire à l’Ajax.En fait, il a besoin de sentir qu’il a un rôle de leader pour

s’exprimer. Si ce n’est pas le cas, ses prestations s’en ressentent.Voilà pourquoi quand il a joué à l’Atlético, il n’a pas souvent étébon. Parce qu’il sait qu’il est le troisième choix. Malheureusement

pour lui, c’est comme ça : ses concurrents sont indéboulonnables. Etquand il reçoit sa chance à droite, il force. À chaque fois

qu’Alderweireld a reçu sa chance à l’Atlético cette saison, il avaitbeaucoup de pression et il ratait des gestes simples à cause d’unévident manque de confiance. Contre Malaga, lors de l’avant-dernière journée de Liga, c’était flagrant. Malgré ses doutes,il avait égalisé de la tête. Cela en dit long sur le profil dujoueur, qui a quand même des ressources mentales. Il

a vécu une saison compliquée parce qu’il estpassé du statut de leader incontesté de l’Ajax

à celui de bouche-trou. Mais je nedoute pas qu’il en sortira

grandi.”

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Toby

Alde

rwei

reld

(Rep

orte

rs)

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Toby

Alde

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reld

(Rep

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Physique“Grand et costaud,

mais…”“Toby est grand et costaud. Il tient très bien sur ses

jambes et il est vraiment difficile à passer en un contreun. Par contre, il a des difficultés pour pivoter rapidement.Cette caractéristique a une influence directe sur son jeu : ila besoin d’anticiper et d’être proche de l’attaquant, d’êtreen contact avec lui, pour être efficace. Si son adversaire

direct bouge beaucoup, ça devient beaucoup pluscompliqué. Il compense avec un assez bon rapport àl’espace. Avec l’Ajax, il jouait très haut, mais géraitgénéralement assez bien la profondeur laisséedans son dos. Paradoxalement, il a plus de

difficultés à le faire avec l’Atlético,dans un bloc qui joue pourtant

beaucoup plus bas. ”

Ü LE PORTRAIT TECHNIQUE parAlexTeklak, consultantDHetBelgacom

Mental“De leader à bouche-trou,ça sape la confiance”

“Alderweireld était convaincant quand il était titulaire à l’Ajax.En fait, il a besoin de sentir qu’il a un rôle de leader pour

s’exprimer. Si ce n’est pas le cas, ses prestations s’en ressentent.Voilà pourquoi quand il a joué à l’Atlético, il n’a pas souvent étébon. Parce qu’il sait qu’il est le troisième choix. Malheureusement

pour lui, c’est comme ça : ses concurrents sont indéboulonnables. Etquand il reçoit sa chance à droite, il force. À chaque fois

qu’Alderweireld a reçu sa chance à l’Atlético cette saison, il avaitbeaucoup de pression et il ratait des gestes simples à cause d’unévident manque de confiance. Contre Malaga, lors de l’avant-dernière journée de Liga, c’était flagrant. Malgré ses doutes,il avait égalisé de la tête. Cela en dit long sur le profil dujoueur, qui a quand même des ressources mentales. Il

a vécu une saison compliquée parce qu’il estpassé du statut de leader incontesté de l’Ajax

à celui de bouche-trou. Mais je nedoute pas qu’il en sortira

grandi.”

Tactique“On ne lui demande pasde dribbler et de centrer”

“Pour moi, c’est très clair : Toby est un défenseur central. Ce nesera jamais un back droit. Si Marc Wilmots le positionne là, c’estparce qu’il privilégie l’aspect défensif à ce poste. Ce n’est pasillogique. La mission d’Alderweireld chez les Diables, c’est de

bloquer le couloir. Mais alors, on doit l’évaluer par rapport auxconsignes données par le coach. Or, j’ai l’impression qu’on le jugesur des instantanés et qu’on est un peu sévère avec lui. Il ne fautpas oublier qu’il remplit un rôle très ingrat. S’il était défenseurcentral, sa technique lui suffirait largement. Mais là, il est à

droite alors on lui fait un faux procès. Bien sûr qu’il ne faut pasattendre qu’Alderweireld dribble et centre. Mais ce n’est pasce qu’on lui demande. Quand Daniel Van Buyten avait dûévoluer au back droit durant sa période au Standard, ilavait été catastrophique. Parce que c’est compliqué

pour un défenseur central de glisser à droite.À cette place-là, Alderweireld sedébrouille et fait ce qu’on lui

demande.”

Technique“Pas donné à tout

le monde, un tel jeu de tête”“Je le suis depuis sa période ajacide et il a déjà beaucoup de buts.De la tête mais aussi sur des frappes lointaines. À l’Ajax, il évoluaitsouvent dans une position très avancée pour un défenseur central. Il

pouvait dès lors faire voir sa très lourde frappe, même s’il était aidé parce championnat néerlandais qui permet davantage ce genre de choses.L’Ajax était aussi plus dominant. À l’Atlético, il a moins d’opportunitéspour frapper. Alderweireld a également un excellent jeu de tête. Il sent lebut et a aussi une capacité, même en reculant, à donner encore de lapuissance dans le ballon quand il reprend. Avoir un jeu de tête de la

sorte, ce n’est pas donné à tout le monde ! Ces qualités-là ontcertainement dû jouer dans le choix de l’Atlético, quand on connaîtl’importance que Diego Simeone accorde aux phases arrêtées. Il aun passing très vertical, même si, là encore, il avait davantagel’occasion de le faire aux Pays-Bas, vu le jeu ouvert. Son jeulong est très bon. Certains joueurs ne savent pas délivrer

de longue diagonale, d’autres le font correctement.Mais lui, il le fait avec précision et il envoie

même des ballons que ses équipierspeuvent contrôler en pleine

course.”

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REPORTAGE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

4 I I la dernière heure - les sports

le meilleur gardien de la Liga, devant Casillas.C’est un joueur clé, il est évident que sans lui, leclub n’aurait pas réussi de tels résultats ! Alde-rweireld est aussi un très bon joueur. Évidem-ment, il sort moins du lot que Thibaut évidem-ment, mais il a aussi joué un rôle important dansl’équipe.”

“TOBY N’EST PAS TITULAIREMAIS REGARDEZ SON NIVEAU !”

Un avis que partage Juan, la cinquantaine,qui, comme il le dit lui-même “vit, mange etdort en rouge et blanc”. Cerveza à lamain, ins-tallé comme chaquemidi à la terrasse d’undes cafés de supporters avec vue sur le stadeVicente Calderon, il explique tout le bien qu’ilpense des deux Belges, en s’interrompant seu-lement pour une bouchée de tortilla : “ThibautCourtois est le meilleur gardien dumonde pourle moment, meilleur que Casillas, Buffon, et Val-des par exemple. Il travaille beaucoupmalgréson très jeune âge. Toby Alderweireld, lui, est ungarçon qui promet beaucoup. C’est plus un paripour le futur. Il doit devenir un pilier de l’Atlé-tico.”

Malgré un temps de jeu limité, Toby a visi-blement réussi à convaincre ses supporterscette saison. C’est ce qu’explique Daniel, 30ans, devant le fanshop du stade : “C’est un bon

200.000Les supporters de l’Atlético étaient

près de 200.000 dans les ruesde Madrid dimanche dernier

pour fêter ce titre de champion d’Espagne attendu depuis 18 ans

“J’ai joué six ans enAngleterre, je n’ai faitqu’aller chercher desballons hauts. C’est donc leseul domaine où j’aurais puconcurrencer Courtois. Ilest très fort en tout : sur saligne, dans son jeu au piedet dans l’anticipation”Jos Vaesen (ex-Birmingham)

xDe toutes générations, les supporters de l’Atléticopassent, la tradition reste. Ils ont tous deux points

communs: ils sont fans absolus de Thibaut Courtoiset n’ont jamais désespéré de gagner, 18 ans plus tard,

ce titre tant attendu de champion d’Espagne...(AFP/ REPORTERS/ PHOTONEWS)

joueur, mais son problème est que Godin et Mi-randa font une très grosse saison, tout commeJuanfran à droite. Il n’a pas leur niveau pour l’ins-tant, mais je crois que comme troisième défen-seur central de l’Atlético, il fait l’affaire. Même s’ilne joue pas beaucoup, c’est un joueur de qualitéet je crois que dans le futur, il peut être un élé-ment important de la ligne arrière. Mais pour ga-gner sa place dans le centre de la défense, il luifaudra améliorer son positionnement et gagnerplus de vécu.”

Mais Daniel est optimiste : il voit Alderwei-reld gagner sa place dans l’équipe type dès lasaison prochaine. Son but égalisateur con-treMalaga lors de l’avant-dernière journée dechampionnat l’y aidera peut-être : “Il a fait unbonmatch à droite, on voit que c’est un compéti-teur, il en veut et son but nous a sauvés !”

Luis, 27 ans, connaît aussi très bien le défen-seur belge de son club préféré. Il s’apprête àmanger au restaurant du club avec son amiAlonso. “Pour Alderweireld, ça ne doit pas êtrefacile. Il n’a pas beaucoup joué et a peiné danscertains matches. On sent qu’il n’est pas en con-fiance. Il a perdu sa place de titulaire qu’il avait àl’Ajax oui, mais regardez à quel niveau est l’Atlé-tico aujourd’hui ! Personnellement je suis con-tent de lui et je trouve qu’il doit rester à l’Atlético.En tout cas, il a du style et sait marquer, ça c’estsûr ! Il faut lui laisser un peu de temps, il a du po-tentiel.”

Si la finale de la Champions est sur toutes leslèvres àMadrid, les conversations dévient, detemps à autre, sur la Coupe duMonde. “Est-ceque Toby sera titulaire ? Vous êtes sûrs ?”, de-mande Daniel. “Ce qui memarque, c’est l’expé-rience de joueurs comme Kompany ou Van Buy-ten. La Belgique a de très grands joueurs pourl’instant et elle peut aller loin.”

Un sentiment que partage Juàn : “La Belgi-que fait pour moi partie des favoris avec le Brésil,l’Allemagne et… l’Espagne. Avec des jeunes com-me Courtois et Alderweireld, la Belgique peut ter-miner dans le dernier carré !”

Si c’est un supporter de l’équipe champion-ne dumonde qui le dit...l

“Une chose est sûre :Toby, il sait marquer un but !”

Luis, supporter de l’Atlético

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Courtois. I

l est déjà l’u

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gardiens d

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ais ilparvi

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encore à pr

ogresser”

Sven Van Der Jeugt (Antwerp)

“J‘étais peu

t-être

un peu plus

vif et

plus alerte

dans

mes sorties

, mais

Courtois es

t bien

meilleur qu

e je ne

l’étais. Ce q

u’il a

déjà réalisé

à son

âge, c’est

inimaginab

le”

Jacky Munaron (ex-Diable)

“ Il y aune d

ifférence

de classe en

tre Courtois

et moi à tou

s les niveau

x !

J’étaisjuste

meilleur

avec mon pie

d droit… pa

rce

que lui, il es

t gaucher !

Wim De Coninck (ex-Waregem)

“Thibaut a

tout.Mais

j’aurais p

u

rivaliser su

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ental: je n

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jamais peu

r, je fonça

is surla ba

lle”

Franky Vandendriessche (entraîneur des gardiens à Mons)

“Les seuls do

maines da

ns lesquels

je peux

me compar

er à lui, c’e

st le coach

ing

des équipi

ers etle cal

me. Mais po

ur lereste

,

la comparai

son est im

possible. P

arceque

Courtois e

st encemo

ment

lemeilleur

gardien de

la planète”

Wouter Biebauw (Malines)

“Nos styles s

ont très d

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lancé. J’ad

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Vedran Runje (ex-Standard)

“Mesréflex

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meilleurs,

maisThiba

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es”

Thomas Kaminski (Anderlecht)

“ J’étaisun sp

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Mark Volders (ex-Genk et Mouscron) “Chaque ga

rdiendu to

p

doit avoir u

n grain de

folie.Je ne

l’avais pas

.

Thibaut l’a

Guy Martens (entraîneur des gardiens à Genk)

“Courtois est

meilleur q

ue

moi parce

qu’àl’époq

ue,

l’entraîneu

r desgardi

ens

Jos Beckx

a pule ga

rder

à Genk”

Stijn Stijnen (ex-Diable)

“Je nepeux

tenirla

comparaiso

n quesur m

es

deuxpoint

s forts : les

ballons

aériens et le

s réflexes. M

ais

Thibaut a p

lusieurs éta

pes

d’avance su

r moi. C’est

un

gardien ph

énoménal”

Matz Sels (Gand)

“ Il n’y aaucun

e comparai

son possibl

e. D’ici

à deux ans

, Courtois

sera le mei

lleur

gardien au

monde. J’ét

ais unrien p

lus

rapide dan

s messortie

s, mais c’es

t

simplemen

t dû àsonm

ètre 98…”

Cédric Berthelin (entraîneur des gardiens à Ostende)

“Thibaut e

st complet :

il peut tout

faire!Ma f

orce,c’est

monment

al.MaisTh

ibautn’am

êmepasbe

soinde ça :

il n’ajama

is vécude c

oupdur, il e

st trop fort

pourça !”

FrankBoec

kx (Gand)

“Surnotre

ligne, il y a

uraitmatc

h.Mais

dansl’ense

mble, il es

tmeilleur.

Ce qui est

incroyable

chezlui, c’

est son calm

e.Même

en demi-fin

ale deC1, il d

onnel’imp

ression

de disputer

un petitma

tch d’entra

înement”

Philippe Va

ndeWalle (

ex-entraîn

eur des ga

rdiens des

Diables)

ILS S’INCLINENT TOUS

DEVANT COURTOIS

“J’étaisfort d

ans les un c

ontreun.

Lui, c’est u

n vraigardi

en deligne.

Il a desuper

bes réflexes

, maisavec

sa taille, il e

st aussi pre

squeparfa

it

dansle tra

fic aérien”

Ratko Svilar (ex-Antwerp)

Thibaut Courtois (22 ans) aura certainement un rôle déterminant à jouer dans la finale

de Ligue des Champions ce soir. L’occasion, une fois encore, de démontrer ses incroyables

progrès. Pour juger son niveau actuel, nous avons demandé à des gardiens belges

ou belgicains, actifs ou retraités, de se comparer au portier des Diables. Attention, averse

d’éloges en approche…

“Courtois est

déjàdepu

is un

petittemp

s meilleur

que je

ne l’ai jam

ais été. Il s

ort très

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même

encore le

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i jamais vr

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dans

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e…”

Yves Van Der Straeten (ex-Lierse)

“C’estun ph

énomène. I

l est

grand, mais

il estcapab

le de

très vite se

coucher. Le

seul

pointoù je

peuxrivalis

er,

c’est le jeu

au pied : il p

eut

encore pro

gresser

là-dessus”

Bart Deelkens (ex-Westerlo)

BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

6 I la dernière heure - les sports I 24MAI 2014 24MAI 2014 I la dernière heure - les sports I 7

Page 11: Supdh 20140524 supdh full

PHO

TO

NEW

S

“J’ai joué six

ans en Ang

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’ai fait

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u

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Jos Vaesen (ex-Birmingham)

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Jacky Munaron (ex-Diable)

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Wouter Biebauw (Malines)

“Mesréflex

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Thomas Kaminski (Anderlecht)

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Guy Martens (entraîneur des gardiens à Genk)

“Courtois est

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Jos Beckx

a pule ga

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Stijn Stijnen (ex-Diable)

“Je nepeux

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Thibaut a p

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Matz Sels (Gand)

“ Il n’y aaucun

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Cédric Berthelin (entraîneur des gardiens à Ostende)

“Thibaut e

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FrankBoec

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“Surnotre

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Philippe Va

ndeWalle (

ex-entraîn

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rdiens des

Diables)

ILS S’INCLINENT TOUS

DEVANT COURTOIS

“J’étaisfort d

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Lui, c’est u

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en deligne.

Il a desuper

bes réflexes

, maisavec

sa taille, il e

st aussi pre

squeparfa

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dansle tra

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Ratko Svilar (ex-Antwerp)

Thibaut Courtois (22 ans) aura certainement un rôle déterminant à jouer dans la finale

de Ligue des Champions ce soir. L’occasion, une fois encore, de démontrer ses incroyables

progrès. Pour juger son niveau actuel, nous avons demandé à des gardiens belges

ou belgicains, actifs ou retraités, de se comparer au portier des Diables. Attention, averse

d’éloges en approche…

“C’estun ph

énomène. I

l est

grand, mais

il estcapab

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très vite se

coucher. Le

seul

pointoù je

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c’est le jeu

au pied : il p

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Bart Deelkens (ex-Westerlo)

BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

6 I la dernière heure - les sports I 24MAI 2014 24MAI 2014 I la dernière heure - les sports I 7

Page 12: Supdh 20140524 supdh full

ENQUÊTE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

8 I I la dernière heure - les sports

Supporter, qui es-tu ? Tout récemment,Jean-Michel DeWaele, professeur ensciences politiques et Doyen de la Facul-té des Sciences sociales et politiques à

l’ULB, a eu la bonne idée d’organiser un collo-que international sur le supportérisme deséquipes nationales de football. Deux jours du-rant, une équipe intercontinentale d’orateursavertis a ainsi défilé au Campus du Solboschpour nous en dire plus sur l’origine, l’évolutionet le comportement de ces (pas toujours)mer-veilleux fous chantants dans leurs drôles d’ac-coutrements.

RED était de la partie pour vous offrir un tourdumonde de lamanière dont les supporters secomportent, selon le pays où ils se trouvent.

BRÉSIL : LES TORCIDASONT D’ABORD APPRIS À PERDRE

Le terme torcida désigne un groupe organiséde supporters qui, dans ce cas-ci, est générale-ment instrumenté jusqu’aux dents. Pour expli-quer l’origine de cemot, Bernardo Buarque,professeur d’histoire contemporaine à l’Univer-sité de São Paulo, évoque volontiers “l’anxiétéressentie par la femme qui tord sonmouchoir si lematch devient trop tendu à ses yeux ou qui l’agitefrénétiquement si la victoire est au rendez-vous.”

Avant son triomphe en 1958 en Suède, il ne fut

pas vraiment question de pavoiser pour le Bré-sil et ses partisans régulièrement confrontésjusque-là à la culture de la défaite. À cet égard,Buarque se plaît à épingler une pensée profon-de de FranciscoMaturana, ancien entraîneur dela Colombie et aujourd’huimembre de la com-mission du football de la Fifa : “Perdre, c’est ga-gner un peu.” Autrement dit, on peut perdre unmatch en jouant bien. La victoire finira bien parvous sourire un jour. La défaite face à l’Uruguayen 1950 restera longtemps commeun trauma-tisme. Au rebut lemaillot blanc, place à la va-reuse jaune, commepourmieux chasser lesvieux démons.

Pour la petite histoire, Jaime Rodrigues deCarvalho jouera un rôle prépondérant dans ledéveloppement de la torcida de la formationauriverde, étant le premier à user d’unméga-phone et à s’entourer d’une authentique fanfa-re de carnaval pour encourager la Seleçao.

Une ambiance festive qui risque cependantde prendre un peu de plombdans l’aile. Carlin-hos Brown, un chanteur de Bahiamais aussicompositeur et percussionniste, a créé pourl’événement la caxirola qui a lemérite de fairebienmoins de potin que la soûlante vuvuzela..Mais aux dernières nouvelles, la Fifa ne l’entendpas de cette oreille (au propre comme au figu-ré) et une interdiction de stade plane sur cettefameuse caxirola…

COLOMBIE : ANDRES ESCOBAR,MARTYR DE LA PATRIE

En Colombie, une défaite n’est pas toujoursacceptée avec philosophie, voiremême ungros contretemps comme celui survenu à Fal-cao en janvier dernier et qui suscita à l’épo-que un désir de représailles à l’encontre deSoner Ertek, le joueur dumodeste club deChasselay.

Exemple plus sanglant, pour avoirmalen-contreusementmarqué contre son camp faceaux États-Unis en 1994, Andres Escobar, rappe-lez-vous, paya de sa vie son effroyable étour-derie au Rose Bowl de Pasadena.

Professeur à l’Université Externado de Bo-gota, Lucas Gomez insiste sur l’étroite corréla-tion entre “le sport en général, les résultats del’équipe nationale en particulier, et la quiétuded’un pays en proie aux exactions des guerilleros.”JuanManuel Santos, président de la Républi-que et pacifiste dans l’âme, s’est d’ailleurs ré-joui de ce que son pays ait été désigné tête desérie et espère que les Cafeteros joueront àfond la carte de l’unitarisme. Et sans que celane se termine par un bain de sang sur le par-king d’un bar du côté deMedellin…

FRANCE : DES COQS PARFOIS ADULÉS,SOUVENT DÉCRIÉS

Le supporter tricolore est ainsi fait. Chiffresà l’appui, PatrickMignon, responsable du La-

boratoire de sociologie du sport de l’Insep,parle carrément de “désamour quasi chroni-que” entre les Bleus et le supporter fran-chouillard : “82 % ont une opinion défavorableenvers l’équipe nationale.” Et la sortie de routetrèsmédiatisée de l’autobus de Knysna n’apas rafistolé sa cote de popularité. “Contraire-ment à l’Écosse, on ne supporte pas la défaitedans l’Hexagone.” Le succès de 1998 n’a doncpas eu les retombées durables escomptées.Crises urbaines, échecs scolaires, racisme, La-lanne et Footix ont dû battre en retraite.

PierreMignot (Université Sabatier à Toulou-se) a, de son côté, dressé une classificationde lapopulation footeuse pouvant investir le Stadede France. Elle est répartie en cinq catégories :1. Le supporter lambda qui se grime et quin’hésite pas à dénuder le torse.2. Le fan proprement dit, vêtu dumaillot deZidane et concerné par la façon de jouer deses favoris.3. Le spectateur curieux qui vient au stadeavec l’espoir de faire la fête.4. Le suiveur, celui qui accompagne sans êtrepour autant unmordu du ballon rond.5. Le déçu d’office, que la France gagne ou per-de. Doté d’une âme d’expert pas toujours ha-bitée par la bonne foi.

CAMEROUN : ENTRE INGÉRENCESPOLITIQUES, TRIBALISME ET INCANTATIONS

C’est un tableau sans lamoindre complai-sance que brosse Antoine Anafak, directeur du

Centre d’études sur l’environnement, la paix,la sécurité et l’intégration en Afrique à l’Uni-versité de Yaoundé, à propos dumilieu hostiledans lequel évoluent régulièrement les LionsIndomptables. Battus en demi-finale de la Canpar le Congo-Brazzaville en 1972, ils furent invi-tés à passer par la case prison ! Par contre,quand le succès est au rendez-vous, le pouvoiren place s’empresse de récupérer les laurierspour apaiser les tensions internes.

Pas évident du tout d’échapper à l’opprobrepopulaire en cas de contre-performance. Pier-reWomé en sait quelque chose. Un penaltymanqué face à l’Égypte en phase de qualifica-tion pour la CM 2006 lui a valu les pires désa-gréments : le domicile de ses parents a été brû-lé et le salon de coiffure de sa femme, saccagé.

Quant aux

gourous, ils restent plus que jamaisen activité avec leurs incantations et leursprières aux effets (soi-disant)maléfiques. L’und’entre eux n’ayant pas été défrayé, c’est lemi-nistre des Sports qui a été démis de ses fonc-tions.

Au seinmême du groupe des joueurs, cen’est pas la joie non plus. Comme le payscompte plus de 200 ethnies différentes, lessusceptibilités sont légion sans parler de lacorruption qui rôde en permanence…

ITALIE : ULTRAS NE RIMERA PASAVEC SQUADRA AZZURRA

La Botte du football vue de l’autre côté desbalustrades n’a plus de secret pour SébastienLouis, docteur enHistoire à l’Université deLuxembourg. LesUltras, c’est son fonds decommerce. “Ils constituent une branche du sup-portérisme radical et sont très structurés. À la dif-férence des hooligans souvent plus âgés, ils orga-nisent l’animation des tribunes populaires et dansce cadre, chacun a une tâche bien déterminée(installation des banderoles, coordination desscénographies, maniements des drapeaux,chants…). Fidèles, ils suivent aussi leur club à l’ex-térieur. S’ils le jugent opportun, ils contesterontouvertement les choix inadéquats de leurs diri-geants. Les verra-t-on au Brésil ? Pas vraiment carles tifosi qui suivent la Squadra émargent à laclassemoyenne. Financièrement parlant, lesUl-tras préfèrent privilégier leur club. Ne vousmépre-nez pas, ce sont de vrais connaisseurs de footballavec une vision surannée comme leur préférencedans la numérotation sur les maillots, de 1 à 11.”l

DIS-MOID’OÙTUVIENS,JETE

DIRAIQUITUES

Par leur exubérance et leur façon souvent contrastée de vivre un match, ils feront

partie intégrante du décor brésilien. Ils, ce sont évidemment les supporters

des 32 équipes qualifiées et dont certains ne manqueront pas de rivaliser

d’originalité pour attirer l’attention des objectifs et des caméras. Mais qui sont­ils

vraiment ? Et qu’est­ce qui fait leur particularité, d’une nation à l’autre ?

PARMICHEL MATTON

LE TOUR DU MONDE

DES SUPPORTERS

x Brésiliens,

Colombiens, Français,

Camerounais, Italiens :

chacun a sa façon bien

à lui de supporter son

équipe nationale…(PHOTONEWS)

BELGACOM

Page 13: Supdh 20140524 supdh full

ENQUÊTE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

8 I I la dernière heure - les sports

COLOMBIE : ANDRES ESCOBAR,MARTYR DE LA PATRIE

En Colombie, une défaite n’est pas toujoursacceptée avec philosophie, voiremême ungros contretemps comme celui survenu à Fal-cao en janvier dernier et qui suscita à l’épo-que un désir de représailles à l’encontre deSoner Ertek, le joueur dumodeste club deChasselay.

Exemple plus sanglant, pour avoirmalen-contreusementmarqué contre son camp faceaux États-Unis en 1994, Andres Escobar, rappe-lez-vous, paya de sa vie son effroyable étour-derie au Rose Bowl de Pasadena.

Professeur à l’Université Externado de Bo-gota, Lucas Gomez insiste sur l’étroite corréla-tion entre “le sport en général, les résultats del’équipe nationale en particulier, et la quiétuded’un pays en proie aux exactions des guerilleros.”JuanManuel Santos, président de la Républi-que et pacifiste dans l’âme, s’est d’ailleurs ré-joui de ce que son pays ait été désigné tête desérie et espère que les Cafeteros joueront àfond la carte de l’unitarisme. Et sans que celane se termine par un bain de sang sur le par-king d’un bar du côté deMedellin…

FRANCE : DES COQS PARFOIS ADULÉS,SOUVENT DÉCRIÉS

Le supporter tricolore est ainsi fait. Chiffresà l’appui, PatrickMignon, responsable du La-

boratoire de sociologie du sport de l’Insep,parle carrément de “désamour quasi chroni-que” entre les Bleus et le supporter fran-chouillard : “82 % ont une opinion défavorableenvers l’équipe nationale.” Et la sortie de routetrèsmédiatisée de l’autobus de Knysna n’apas rafistolé sa cote de popularité. “Contraire-ment à l’Écosse, on ne supporte pas la défaitedans l’Hexagone.” Le succès de 1998 n’a doncpas eu les retombées durables escomptées.Crises urbaines, échecs scolaires, racisme, La-lanne et Footix ont dû battre en retraite.

PierreMignot (Université Sabatier à Toulou-se) a, de son côté, dressé une classificationde lapopulation footeuse pouvant investir le Stadede France. Elle est répartie en cinq catégories :1. Le supporter lambda qui se grime et quin’hésite pas à dénuder le torse.2. Le fan proprement dit, vêtu dumaillot deZidane et concerné par la façon de jouer deses favoris.3. Le spectateur curieux qui vient au stadeavec l’espoir de faire la fête.4. Le suiveur, celui qui accompagne sans êtrepour autant unmordu du ballon rond.5. Le déçu d’office, que la France gagne ou per-de. Doté d’une âme d’expert pas toujours ha-bitée par la bonne foi.

CAMEROUN : ENTRE INGÉRENCESPOLITIQUES, TRIBALISME ET INCANTATIONS

C’est un tableau sans lamoindre complai-sance que brosse Antoine Anafak, directeur du

Centre d’études sur l’environnement, la paix,la sécurité et l’intégration en Afrique à l’Uni-versité de Yaoundé, à propos dumilieu hostiledans lequel évoluent régulièrement les LionsIndomptables. Battus en demi-finale de la Canpar le Congo-Brazzaville en 1972, ils furent invi-tés à passer par la case prison ! Par contre,quand le succès est au rendez-vous, le pouvoiren place s’empresse de récupérer les laurierspour apaiser les tensions internes.

Pas évident du tout d’échapper à l’opprobrepopulaire en cas de contre-performance. Pier-reWomé en sait quelque chose. Un penaltymanqué face à l’Égypte en phase de qualifica-tion pour la CM 2006 lui a valu les pires désa-gréments : le domicile de ses parents a été brû-lé et le salon de coiffure de sa femme, saccagé.

Quant aux

gourous, ils restent plus que jamaisen activité avec leurs incantations et leursprières aux effets (soi-disant)maléfiques. L’und’entre eux n’ayant pas été défrayé, c’est lemi-nistre des Sports qui a été démis de ses fonc-tions.

Au seinmême du groupe des joueurs, cen’est pas la joie non plus. Comme le payscompte plus de 200 ethnies différentes, lessusceptibilités sont légion sans parler de lacorruption qui rôde en permanence…

ITALIE : ULTRAS NE RIMERA PASAVEC SQUADRA AZZURRA

La Botte du football vue de l’autre côté desbalustrades n’a plus de secret pour SébastienLouis, docteur enHistoire à l’Université deLuxembourg. LesUltras, c’est son fonds decommerce. “Ils constituent une branche du sup-portérisme radical et sont très structurés. À la dif-férence des hooligans souvent plus âgés, ils orga-nisent l’animation des tribunes populaires et dansce cadre, chacun a une tâche bien déterminée(installation des banderoles, coordination desscénographies, maniements des drapeaux,chants…). Fidèles, ils suivent aussi leur club à l’ex-térieur. S’ils le jugent opportun, ils contesterontouvertement les choix inadéquats de leurs diri-geants. Les verra-t-on au Brésil ? Pas vraiment carles tifosi qui suivent la Squadra émargent à laclassemoyenne. Financièrement parlant, lesUl-tras préfèrent privilégier leur club. Ne vousmépre-nez pas, ce sont de vrais connaisseurs de footballavec une vision surannée comme leur préférencedans la numérotation sur les maillots, de 1 à 11.”l

x Brésiliens,

Colombiens, Français,

Camerounais, Italiens :

chacun a sa façon bien

à lui de supporter son

équipe nationale…(PHOTONEWS)

BELGACOM

Page 14: Supdh 20140524 supdh full

SOUVENIRS ENDIABLÉS BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

10 I I la dernière heure - les sports

Chaque semaine, nous vous proposonsde vous plonger dans les Mondiauxdisputés par la Belgique entre 1982et 2002, en publiant des extraits du livreDiables d’hommes. L’épopée belge enCoupe du Monde, de Xavier Thirion,d’Olivier Beaujean et de FrédéricRenson (éditions Mardaga,février 2014). Aujourd’hui, retour sur leMondial français avec les témoignagesde Georges Leekens et d’Éric Deflandre

Débauché de l’ExcelsiorMouscron enpleine saison par l’Union belge,Georges Leekens succède àWilfriedVanMoer, qui n’a pourtant pas dé-

mérité, à la tête de l’équipe nationale. Aprèstroismatches de qualification pour la CoupeduMonde en France, VanMoer affiche un bilande deux victoires pour une seule défaite à do-micile, 0-3 contre le voisin néerlandais. L’arri-vée de Georges Leekens à la tête des Diables

Rouges, début 1997, est donc un peu agitée. “Onm’avait confié unemission à long terme : préparerune équipe compétitive pour l’Euro 2000 qui al-lait se dérouler en Belgique et aux Pays-Bas. Etpuis, sans lamoindre pression, nous avons en-chaîné les bons résultats pour finalement nousqualifier pour la Coupe duMonde après deuxmatches de barrage contre l’Irlande. Par la suite,la préparation avait été excellente…Nous n’avi-ons perdu qu’une seule rencontre, 1-0, contre laFrance, future championne dumonde.”

Georges Leekens réussit à convaincreMarcWilmots de rejoindre le groupe. “Depuis 1996,pour diverses raisons liées notamment aux choixde certains demes prédécesseurs, Marc avait déci-dé de prendre du recul avec l’équipe nationale. Jesuis allé à Schalke pour lui parler et le convaincrede nous accompagner en France. Nous avions be-soin de sa force de frappe et de samentalité debattant.”Un autre revenant est sélectionné : En-zo Scifo. “On ne pouvait pas se passer de son ta-lent et de son expérience. Avec Enzo, c’était clair,dès le départ, qu’il ne jouerait pas tous les mat-ches, mais qu’il serait là pour apporter sa touchede créativité quand nous devrions faire le jeu.”

x Enzo Scifo, très déçud’être remplacé face à laCorée du Sud par FrankyVan der Elst. “Mais j’avais

prévenu Enzo qu’il nejouerait pas tous

les matches”, se justifieLeekens après coup.

(REPORTERS)

Coup

edu

Mon

de19

98

“J’AIFAITREVENIRSCIFOETWILMOTS”

“MON MATCH RÉFÉRENCE AVEC LES DIABLES”Éric Deflandre raconte comment il avait, contre les Pays­Bas,pris la place de Bertrand Crasson, son compagnon de chambrée…

La Coupe du Monde des Diables avait à pei-ne débuté depuis huit minutes qu’Éric De-flandre allait profiter des malheurs de Ber-trand Crasson au back droit, face aux Pays-Bas. “Le début dematch ne se passait pastrop bien pour nous et, en particulier, pourBertrand. Marc Overmars le mettait en diffi-culté par sa vitesse et ses déplacements. Toutvenait de ce flanc-là. Si bien qu’à la huitièmeminute, Georges Leekens me disait déjà d’al-ler m’échauffer. Il sentait le pépin arriver…”L’entrée en matière était plutôt surprenantepour le défenseur du FC Bruges qui allait sai-sir sa chance et ne plus quitter l’équipe type.“Alors que je m’échauffais, j’étais impression-né par ce Stade de France tout en orange avecses milliers de supporters hollandais. Mais j’aitrès bien géré la suite. Dès que je suis entré aujeu, j’ai joué très agressivement sur Overmarspour lui montrer que je neme laisserais pas

faire. Cela m’a d’ailleurs valu une carte jaunetrès tôt dans la partie. Je pense avoir rempor-té tous les duels en homme contre homme et,en plus, j’ai sauvé deux ballons sur la ligne debut. Cela restera monmatch référence avecles Diables Rouges. Il a lancéma carrière in-ternationale.”Le retour à l’hôtel du Golf du Gouverneur àLyon aurait pu être délicat, avec un BertrandCrasson pour compagnon de chambrée. “Jen’arrêtais pas de recevoir des coups de fil defélicitations. À côté demoi, Bertrand était dé-pité. Il savait que son tournoi était fini, mais ila accepté la situation et n’a jamais cessé dem’encourager. Je n’ai que du positif à dire delui. Boffin et Bassegio osaient même le char-rier… C’était un exemple dans le groupe oùtout le monde s’entendait bien.” Les occa-sions de souder les troupes n’ont pas man-qué : un barbecue le soir du match contre

les Pays-Bas et une visite à Euro Disney lelendemain. “J’étais jeune, et être suivi par lescaméras de télévision dans le parc d’attrac-tion avait quelque chose de valorisant. À l’hô-tel, Lorenzo Staelens, Luc Nilis et Enzo Scifoprofitaient du terrain de golf. Enzo avait mê-me amené son propre matériel. Un jour, il m’aprêté son club pour que j’essaie de taper la

balle, mais il aglissé demesmains et a termi-né sa course dansl’étang voisin. Sicela a bien fait ri-re les autres, moi,j’étais quandmê-

me embarrassé. Je me suis mouillé pour allerle rechercher.”(...) Éric Deflandre reviendra de France avecun gros sentiment de déception. “Être élimi-né sans avoir perdu unmatch, ça faisait mal,même si ma cote personnelle avait été bonneavec encore un excellent match face auMexi-que. Cela a poussé le FC Bruges àme refairesigner pour cinq saisons.”Deux ans plus tard,Éric Deflandre retrouvait… Lyon, en deve-nant joueur de l’Olympique. l

Le premiermatch des Diables Rouges con-tre les Pays-Bas se déroule dans un décor derêve : le flambant neuf Stade de France et ses80.000 spectateurs. “Cela a été un vrai derbydes plats pays, rugueux et tactique. Pour contrerla force offensive des Bataves, j’avais aligné troisdéfenseurs centraux. Mais le danger en début derencontre est venu des flancs. Overmars étaitdans la forme de sa vie. Et en face, Bertrand Cras-son était malheureusement dans un jour sans.Après moins de 20minutes de jeu, je devais leremplacer par Éric Deflandre. Par la suite, lesHollandais n’ont quasiment plus eu d’occasion.Aveu de faiblesse, Kluivert, énervé par l’emprisede Lorenzo Staelens, se faisait exclure en fin departie.” Ce nul 0-0, arraché de haute lutte,était plutôt encourageant pour la suite dutournoi. “Pourtant, en conférence de presse, cer-tains journalistes flamands, comme souvent, ontcritiqué notre tactique qu’ils jugeaient trop dé-fensive. Effectivement, nous n’avions eu aucuneoccasion, mais nous n’en avions pas donné nonplus à l’adversaire.”

“NOUS AVONS PERDULE TOURNOI FACE AU MEXIQUE”

Quelques jours plus tard, direction Bor-deaux pour une rencontre déjà capitale con-tre leMexique. Malheur aux vaincus. “Il faisaitune chaleur accablante… plus de 35°c. Le débutdematch était clairement à l’avantage des Mexi-cains, plus vifs et plus techniques. Dans le pre-mier quart d’heure, ils ont touché deux fois lesmontants de Filip DeWilde. Puis, il y a eu l’exclu-

12 ans qu’on l’attendait, les Diables rouges se sont qualifi és

pour une 12 ème Coupe du Monde !

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Un livre de :Olivier Beaujean Frédéric Renson Xavier ThirionEditeur : MARDAGA

sion d’un joueur adverse suite à une agressionsur Vital Borkelmans. Le jeu s’est alors équilibréet MarcWilmots amarqué juste avant la mi-temps. À la reprise, il a remis ça grâce à un raidtout en force et en énergie. Nous étions sur duvelours même si les joueurs souffraient énormé-ment de la chaleur.”

Pourtant, la rencontre va basculer en quel-quesminutes. Un penalty converti par lesMexicains et l’exclusion de Geert Verheyenvont semer le doute dans les esprits belges.“Puis, unmauvais positionnement d’Éric Deflan-dre offre un boulevard à l’ailier mexicain dont lecentre est repris victorieusement demanièreacrobatique par Blanco. Le Mexique a encorepoussé pour marquer un troisième but. Maisnous avons tenu bon. Filip DeWilde sauvantune dernière fois ses filets grâce à une sortie ka-mikaze en toute fin de rencontre. Ce nul alorsque l’onmenait 2-0 nous a assommés. Physique-ment, les joueurs étaient allés puiser dans leursréserves et moralement, ils étaient très abattus.C’est là que nous avons véritablement perdu letournoi.”

Pour se qualifier, les Belges n’avaient plusle choix. Ils devaient battre la Corée du Sudpar trois buts d’écart au Parc des Princes.“C’était unmatch bizarre. Luc Nilis a pourtantmis l’équipe sur de bons rails enmarquant dansles premières minutes. Mais par la suite, nousavonsmanqué de rythme et de créativité pourmenacer les Coréens. L’équipe n’avait plus dejus et l’entrée au jeu des frères Mpenza n’a paschangé grand-chose. Nous n’avons pas pumar-quer. Pire, les Coréens ont égalisé. Nous étionséliminés. C’est dommage, car au tour suivant,nous aurions joué l’Allemagne. Cela aurait étéla revanche de 1994…Un an plus tard, le règnede Leekens Ier à la tête de l’équipe nationale pre-nait fin après une défaite enmatch amical con-tre la Finlande.”l

(REPORTERS)

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10 I I la dernière heure - les sports

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La Coupe du Monde des Diables avait à pei-ne débuté depuis huit minutes qu’Éric De-flandre allait profiter des malheurs de Ber-trand Crasson au back droit, face aux Pays-Bas. “Le début dematch ne se passait pastrop bien pour nous et, en particulier, pourBertrand. Marc Overmars le mettait en diffi-culté par sa vitesse et ses déplacements. Toutvenait de ce flanc-là. Si bien qu’à la huitièmeminute, Georges Leekens me disait déjà d’al-ler m’échauffer. Il sentait le pépin arriver…”L’entrée en matière était plutôt surprenantepour le défenseur du FC Bruges qui allait sai-sir sa chance et ne plus quitter l’équipe type.“Alors que je m’échauffais, j’étais impression-né par ce Stade de France tout en orange avecses milliers de supporters hollandais. Mais j’aitrès bien géré la suite. Dès que je suis entré aujeu, j’ai joué très agressivement sur Overmarspour lui montrer que je neme laisserais pas

faire. Cela m’a d’ailleurs valu une carte jaunetrès tôt dans la partie. Je pense avoir rempor-té tous les duels en homme contre homme et,en plus, j’ai sauvé deux ballons sur la ligne debut. Cela restera monmatch référence avecles Diables Rouges. Il a lancéma carrière in-ternationale.”Le retour à l’hôtel du Golf du Gouverneur àLyon aurait pu être délicat, avec un BertrandCrasson pour compagnon de chambrée. “Jen’arrêtais pas de recevoir des coups de fil defélicitations. À côté demoi, Bertrand était dé-pité. Il savait que son tournoi était fini, mais ila accepté la situation et n’a jamais cessé dem’encourager. Je n’ai que du positif à dire delui. Boffin et Bassegio osaient même le char-rier… C’était un exemple dans le groupe oùtout le monde s’entendait bien.” Les occa-sions de souder les troupes n’ont pas man-qué : un barbecue le soir du match contre

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Pourtant, la rencontre va basculer en quel-quesminutes. Un penalty converti par lesMexicains et l’exclusion de Geert Verheyenvont semer le doute dans les esprits belges.“Puis, unmauvais positionnement d’Éric Deflan-dre offre un boulevard à l’ailier mexicain dont lecentre est repris victorieusement demanièreacrobatique par Blanco. Le Mexique a encorepoussé pour marquer un troisième but. Maisnous avons tenu bon. Filip DeWilde sauvantune dernière fois ses filets grâce à une sortie ka-mikaze en toute fin de rencontre. Ce nul alorsque l’onmenait 2-0 nous a assommés. Physique-ment, les joueurs étaient allés puiser dans leursréserves et moralement, ils étaient très abattus.C’est là que nous avons véritablement perdu letournoi.”

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