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MEGAVINO SPÉCIAL ESPAGNE SUPPLÉMENT GRATUIT À LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS ET LA LIBRE BELGIQUE

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Supplément IPM du 17 octobre 2013 : Megavino

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MEGAVINOSPÉCIALESPAGNE

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Sherry, Jerez et Xérès, identifient àla fois le vin et sa région de pro-duction située dans la province deCadix au sud de L’Andalousie, surla côte atlantique, à l’extrémitéméridionale de la péninsule ibéri-

que.Elle est baignée à la fois par les courants

frais de l’océan Atlantique qui apporte lapluie, et le vent chaud du Maroc situé juste enface, qui assure la maturité du raisin.

C’est par le nord que souvent le voyageurdécouvre la région de Jerez. Il atterrit à Sé-ville, capital de l’Andalousie, où il est subju-gué par la fierté, la force, le caractère sauvage,le racé des Andalous. En quittant Séville en di-rection de Cadix, pour atteindre le cœur duvignoble, c’est la chaleur ardente du sol et laluminosité du ciel qui l’impressionneront.

Le vignoble de Jerez est concentré dans letriangle sacré formé par trois centres urbains: Jerez de la Frontera, mondialement reconnuau delà de ses vins, par son école d’équitationet comme berceau du flamenco, El PuertoSanta Maria, apprécié pour ses plages et sa cé-lèbre arène, et Sanlucar de Barrameda centrenévralgique de l’élaboration de la Manzanilla.

Une appelation très protégéeEn arrivant à Jerez, vous serez étonné de ne

pas trouver de vignes, il faudra pour ça vousperdre sur les routes qui mènent à El puertoSanta Maria ou à Sanlucar de Barrameda, enne manquant pas de s’arrêter dans les bour-gades rurales qui portent des noms aussi en-chanteurs que, Puerto Real, Chipiona, Rota,Chiclana, Trebujena, Lebrija, etc...

La vigne partage le paysage vallonné avecquelques arbres et des maisons ou fundosétincelants de blancheur. A l’image de tousles vignobles prestigieux, comme le Borde-lais, la Loire ou le Porto, le vignoble de Jerez aété planté à proximité de grands cours d’eau,pour des raisons pratiques de transport. Danstous les cas, ce choix s’est révélé judicieux carc’est à proximité de ces fleuves que s’exprimele mieux le fruit de la vigne.

Le vignoble de Jerez, s’étendant sur unebande côtière de 100 km de long, et 35 km delarge, est bordé à l’ouest par la Guadalquiviret à l’est par le Guadalete. Le vignoble de Jerezd’une étendue de 11.000 ha offre des horizonsouverts légèrement vallonnés dont il fautsouligner la terre blanche si particulière ap-pelée “albariza”. Cette roche blanche riche encarbonate calcique, argile et silice emmaga-sine la pluie tombée en hiver pour la rétrocé-der en été.

La zone de production du Jerez, regroupedeux D.O. (Dénominationd’Origine) : “Sherry-Jerez-Xérès” et “Manzanilla”. Cette zone déli-mitée depuis 1933 par le Consejo Reguladorde Denominacion de Origen est appelée“Marco”.

Un vin n’aura droit à s’appeler

Sherry ou Manzanilla que s’il est exclusive-ment originaire de cette zone. De la mêmemanière qu’il n’est de Champagne qu’enChampagne et de Porto que dans la vallée duDouro.

Le Sherry et la Manzanilla sont facilementidentifiables grâce au sceau de garantie, déli-vré par le Consejo Regulador, qui doit obliga-toirement figurer sur la contre étiquette.

La loi du PalominoSituée dans la zone climatique méditerra-

néenne très aride, la région profite néan-moins de l’influence bénéfique de l’Atlanti-que, dont les vents d’ouest (poniente) humi-difient les vignobles. A l’aube, ces ventsmaritimes couvrent les vignes de rosée tiède.C’est en fait un facteur modérateur qui atté-nue les rigueurs de l’été et l’effet des ventschauds de l’est.

Pour l’obtention du Jerez, le Consejo Regu-lador autorise exclusivement trois variétés devitis vinifera : le Palomino, le Pedro Ximénezet la Moscatel.

Cependant, c’est le Palomino qui domine, ilreprésente 95% du vignoble. C’est un cépageblanc, dont la culture est si ancienne, quel’on peut le considérer comme autochtone.

Parfaitement adapté aux conditions cli-matiques, à la structure du sol etdu sous-sol et au proces-sus magique de lasolera, le Palo-mino est le

cépage emblématique du Sherry.La palette aromatique de son jus n’est pas

très développée et les moûts sont plutôt neu-tres au goût. Les parfums typiques du sherryne se révèleront qu’après de longues annéesd’élevage dans les caves de la région.

Le Pedro Ximenez (PX) est mondialementconnu comme cépage qui est à l’origine devins généreux, comme à Malaga. Il est réputépour son pouvoir aromatique, son gras et saconcentration élevée en sucre.

Lors des vendanges, les grappes une foiscoupées sont étendues sur des nattes et expo-sées au soleil pendant deux jours, afin de pro-voquer encore une plus grande concentra-tion en sucre par évaporation du jus main-tenu sous la fine pellicule de la baie.

La Moscatel (Muscat) tend à disparaître dupaysage de Jérèz où elle ne couvreaujourd’hui que moins d’un pour cent du vi-gnoble. La Moscatel est destinée égalementaux vins doux.

La phase de fermentation réalisée en cuvesen acier inoxydable est tout à fait classique.Elle aboutit à la production d’un vin blanc secde base, assez commun, sans grande expres-sion aromatique.

Tous les vins de Jerez sont mutés. En fonc-tion du type de Jerez que l’on souhaite obte-nir on ajoute donc au moût fermenté, unequantité d’alcool pour atteindre un degré al-coolique qui se situe entre 15° et 22°. Une foisla fermentation terminée, le vin est conservédans des barriques en bois appelées “bota”.On peut dire que c’est à partir de ce momentque débute un peu par magie, le long chemi-nement, si particulier, qui transforme ce vinsingulier en multiple types de Sherry.

Pour bien comprendre les différents chemi-nements qui vont aboutir aux différents ty-pes de Jerez, il faut bien comprendre deuxtechniques spécifiques de la région, l’élevagesous flor (fleur) et le système de Solera.

La Flor :

Le développement de la flor, phénomènecomparable aux vins jaune du Jura, est l’élé-ment capital pour l’élaboration d’une Fino,Manzanilla et Amontillado.

Il s’agit d’un voile qui se forme à la surfacedu vin par la multiplication de levures detype saccharomyces. Ayant consommé tousles sucres présents dans le vin, les levures su-bissent un changement métabolique, et con-somment l’oxygène dissout dans le vin pourle transformer notamment en acétaldéhyde,responsable des arômes de noisette et de noixcaractéristiques du Sherry. On est donc bienen face d’un phénomène de vieillissementbiologique. Le voile est bien vivant et évolueau cours des saisons, en fonction des condi-tions extérieures comme la température oul’humidité de l’air. L’emplacement de chaquebarrique, de chaque cave, est déterminantpour la qualité finale du Sherry. C’est la rai-son pour laquelle, les caves sont orientées demanière à profiter des courants humides enprovenance de l’océan, afin de maintenir unetempérature et une hydrométrie optimale audéveloppement des levures.

Ces différentes conditions de développe-ment de la flor est la raison pour laquelle, leConsejo Regulador a définit deux A.O.C. dis-tinctes pour le Fino et la Manzanilla, unique-ment en fonction de la localisation des cavesd’élevage.

La Solera

L’élevage en Solera, est une autre particula-rité du Sherry. Les barriques (botas) sont em-pilées sur plusieurs niveaux dans les majes-

tueuses caves comparables à des catédra-les. En général on compte trois ou

quatre niveaux ou échelons, ap-pelés “escala”. Traditionnel-

lement le niveau infé-rieur situé au niveau

du sol, appelé “Solera”, renferme le vin le plusvieux. On soutire de la Solera un tiers de sonvolume pour la mise en bouteille. L’espace li-béré est remplacé par du vin contenu dansles barriques situées au niveau supérieur. Cesbarriques se nomment “première Criadera” .L’espace libéré dans la première Criadera estremplacé à son tour par du vin provenant duniveau supérieur, appelé seconde Criadera. Etainsi de suite. L’espace libéré dans les barri-ques situées sur le dernier niveau est rempliavec le vin qui a terminé sa première phasede vieillissement “Anada”. Le Sherry est doncassemblé à l’infini ce qui lui assure à la foiscomplexité et homogénéité. Cette techniqueexige un soin méticuleux afin de ne pas en-dommager le voile ancestrale qui protège leprécieux vin.

L’objectif de l’élevage en Solera est d’obte-nir un Sherry homogène, tout en profitantd’un processus de vieillissement.

La palette des vins de Jerez est extrême-ment variée, en couleur (du jaune paille àl’acajou foncé), en goût (du très sec au trèsdoux), Les principaux types de Jerez sont : Le“Fino” doit sa particularité à cette flore, cevoile protecteur, qui lui confère un goût sec,de couleur paille, il évoque les fruits secscomme l’amande. Il titre entre 15° et 18°0

La “Manzanilla” représente la versionocéane, saline, iodée du Fino de Jerez. Elle estélevée exclusivement dans la ville de Sanlucarde Barameda qui subit l’influence des ventsde l’Atlantique. Il titre entre 15,5° et 18°.

L’“Amontillado”, c’est un Jerez qui a com-mencé sa vie comme un Fino ou une Manza-nilla, mais qui a poursuivi son vieillissementsans la protection de la flore. Le vieillisse-ment par oxydation, rapide et intense, assom-brit la robe, qui prend un aspect ambré. Sesarômes sont puissants et dominés par la noix.Il peut être sec ou plus doux grâce à l’adjonc-tion de Pedro Ximenez. Dans ce cas, on l’iden-tifiera comme medium. Il titre entre 16° et22°.

L’“Oloroso” est issu d’un élevage exclusive-ment oxydatif qui n’a jamais connu la flore. Ilest puissant, plus sombre et très complexe. Ilen existe aussi en sec et en doux. Il titre entre17° et 22°.

Le “Cream” est le Jerez le plus doux, obtenuà partir d’Oloroso muté avec du Pedro Xime-nez ou de la Moscatel.

Baudouin Havaux

A la rencontre d’un vin etd’une région qui sontindissociables

JEREZ AU CŒURde l’Andalousie

LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE MEGAVINO 0302 MEGAVINO LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE

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cépage emblématique du Sherry.La palette aromatique de son jus n’est pas

très développée et les moûts sont plutôt neu-tres au goût. Les parfums typiques du sherryne se révèleront qu’après de longues annéesd’élevage dans les caves de la région.

Le Pedro Ximenez (PX) est mondialementconnu comme cépage qui est à l’origine devins généreux, comme à Malaga. Il est réputépour son pouvoir aromatique, son gras et saconcentration élevée en sucre.

Lors des vendanges, les grappes une foiscoupées sont étendues sur des nattes et expo-sées au soleil pendant deux jours, afin de pro-voquer encore une plus grande concentra-tion en sucre par évaporation du jus main-tenu sous la fine pellicule de la baie.

La Moscatel (Muscat) tend à disparaître dupaysage de Jérèz où elle ne couvreaujourd’hui que moins d’un pour cent du vi-gnoble. La Moscatel est destinée égalementaux vins doux.

La phase de fermentation réalisée en cuvesen acier inoxydable est tout à fait classique.Elle aboutit à la production d’un vin blanc secde base, assez commun, sans grande expres-sion aromatique.

Tous les vins de Jerez sont mutés. En fonc-tion du type de Jerez que l’on souhaite obte-nir on ajoute donc au moût fermenté, unequantité d’alcool pour atteindre un degré al-coolique qui se situe entre 15° et 22°. Une foisla fermentation terminée, le vin est conservédans des barriques en bois appelées “bota”.On peut dire que c’est à partir de ce momentque débute un peu par magie, le long chemi-nement, si particulier, qui transforme ce vinsingulier en multiple types de Sherry.

Pour bien comprendre les différents chemi-nements qui vont aboutir aux différents ty-pes de Jerez, il faut bien comprendre deuxtechniques spécifiques de la région, l’élevagesous flor (fleur) et le système de Solera.

La Flor :

Le développement de la flor, phénomènecomparable aux vins jaune du Jura, est l’élé-ment capital pour l’élaboration d’une Fino,Manzanilla et Amontillado.

Il s’agit d’un voile qui se forme à la surfacedu vin par la multiplication de levures detype saccharomyces. Ayant consommé tousles sucres présents dans le vin, les levures su-bissent un changement métabolique, et con-somment l’oxygène dissout dans le vin pourle transformer notamment en acétaldéhyde,responsable des arômes de noisette et de noixcaractéristiques du Sherry. On est donc bienen face d’un phénomène de vieillissementbiologique. Le voile est bien vivant et évolueau cours des saisons, en fonction des condi-tions extérieures comme la température oul’humidité de l’air. L’emplacement de chaquebarrique, de chaque cave, est déterminantpour la qualité finale du Sherry. C’est la rai-son pour laquelle, les caves sont orientées demanière à profiter des courants humides enprovenance de l’océan, afin de maintenir unetempérature et une hydrométrie optimale audéveloppement des levures.

Ces différentes conditions de développe-ment de la flor est la raison pour laquelle, leConsejo Regulador a définit deux A.O.C. dis-tinctes pour le Fino et la Manzanilla, unique-ment en fonction de la localisation des cavesd’élevage.

La Solera

L’élevage en Solera, est une autre particula-rité du Sherry. Les barriques (botas) sont em-pilées sur plusieurs niveaux dans les majes-

tueuses caves comparables à des catédra-les. En général on compte trois ou

quatre niveaux ou échelons, ap-pelés “escala”. Traditionnel-

lement le niveau infé-rieur situé au niveau

du sol, appelé “Solera”, renferme le vin le plusvieux. On soutire de la Solera un tiers de sonvolume pour la mise en bouteille. L’espace li-béré est remplacé par du vin contenu dansles barriques situées au niveau supérieur. Cesbarriques se nomment “première Criadera” .L’espace libéré dans la première Criadera estremplacé à son tour par du vin provenant duniveau supérieur, appelé seconde Criadera. Etainsi de suite. L’espace libéré dans les barri-ques situées sur le dernier niveau est rempliavec le vin qui a terminé sa première phasede vieillissement “Anada”. Le Sherry est doncassemblé à l’infini ce qui lui assure à la foiscomplexité et homogénéité. Cette techniqueexige un soin méticuleux afin de ne pas en-dommager le voile ancestrale qui protège leprécieux vin.

L’objectif de l’élevage en Solera est d’obte-nir un Sherry homogène, tout en profitantd’un processus de vieillissement.

La palette des vins de Jerez est extrême-ment variée, en couleur (du jaune paille àl’acajou foncé), en goût (du très sec au trèsdoux), Les principaux types de Jerez sont : Le“Fino” doit sa particularité à cette flore, cevoile protecteur, qui lui confère un goût sec,de couleur paille, il évoque les fruits secscomme l’amande. Il titre entre 15° et 18°0

La “Manzanilla” représente la versionocéane, saline, iodée du Fino de Jerez. Elle estélevée exclusivement dans la ville de Sanlucarde Barameda qui subit l’influence des ventsde l’Atlantique. Il titre entre 15,5° et 18°.

L’“Amontillado”, c’est un Jerez qui a com-mencé sa vie comme un Fino ou une Manza-nilla, mais qui a poursuivi son vieillissementsans la protection de la flore. Le vieillisse-ment par oxydation, rapide et intense, assom-brit la robe, qui prend un aspect ambré. Sesarômes sont puissants et dominés par la noix.Il peut être sec ou plus doux grâce à l’adjonc-tion de Pedro Ximenez. Dans ce cas, on l’iden-tifiera comme medium. Il titre entre 16° et22°.

L’“Oloroso” est issu d’un élevage exclusive-ment oxydatif qui n’a jamais connu la flore. Ilest puissant, plus sombre et très complexe. Ilen existe aussi en sec et en doux. Il titre entre17° et 22°.

Le “Cream” est le Jerez le plus doux, obtenuà partir d’Oloroso muté avec du Pedro Xime-nez ou de la Moscatel.

Baudouin Havaux

X?

XNOTES

LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE MEGAVINO 03

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LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE MEGAVINO 0504 MEGAVINO LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE

Miguel Torres est certaine-ment la personnalité la plusremarquable dans le mondedu vin en Espagne.

C’est avant tout un entre-preneur catalan qui a hérité

d’un patrimoine familiale qu’il a administré etfait prospérer dans le but de le transmettre à sesenfants.

C’est un homme généreux qui a toujours par-tagé avec son entourage, ses collaborateurs, sesclients, ses collègues sa passion du vin et le résul-tat de ses recherches, par l’édition de nombreuxouvrages et la participation à de nombreux sémi-naires.

Au delà du cadre purement professionnel, ilfait également preuve de beaucoup de généro-sité au sein de la fondation Miguel Torres qu’ilanime avec son épouse Waltraud Maczassek.

Mais par dessus tout, Miguel Torres est unvisionnaire et un humaniste, qui bien

longtemps avant tous le monde a inté-gré un point de vue holistique dans ledéveloppement de ses activités, quiconsiste à considérer les phénomènesdans leur globalité et comme des to-talités.

Tout d’abord, dans son engage-ment pour le respect de l’environne-

ment. La philosophie de la familleTorres comme viticulteur com-mence par le respect de la terre.“Plus nous prendrons soin de laterre, meilleur sera notre vin”.

Et puis, dans sa volonté deréaliser un commerce équita-ble. Il attache une attention par-ticulière en Espagne mais aussiau Chili au bien-être de ses em-

ployés. Il ne s’agit pas d’une dé-marche opportuniste, il est au

contraire très discret sur ce thème.

Une dynastie de producteurs de vin

Les racines de la famille Torressont implantées dans le Penedès de-

puis le XVIIe siècle, époque où leurs an-cêtres produisaient et vendaient déjà

du vin. La compagnie Torres a été crée en1870 par Jaime et Miguel Torres qui construi-sirent la première cave en face de la stationferroviaire de Vilafranca.

Vilafranca del Penedès qui est toujours lesiège de la société auquel la famille reste trèsattachée. A ce jour, cinq générations de Torres

se sont succédées à la tête de l’entreprise. Mi-guel Torres señor, né en 1941 et diplômé en chi-

mie de l’Universté de Barcelone et d’œnologie àl’Université de Dijon, a cédé en 2012 son poste dedirecteur général à son fils Miguel Torres junior.

En 1979, sous le régime de Pinochet, MiguelTorres achète 100 hectares de vignes à Curico auChili, et importe d’Espagne les premières cuvesen acier inoxydable. Il est considéré comme lerévélateur de ce pays viticole qu’il a lui-mêmequalifié de “Paradis de la viticulture” tant les con-ditions de production du raisin étaient idéales.Véritable pionnier, il est le moteur de la révolu-tion qualitative de l’industrie vinicole chilienne.

En 1982, Miguel Torres achète un vignoble de22,5 hectares dans la région de Russian Riverdans le vallée de Sonoma en Californie pas loinde la ville de Sebastopol, et, en 1993, il inaugure“The Miramar Torres Estate Winery”.

En 2003, il s’aventure hors des frontières cata-lanes et acquière 160 hectares à Jumilla, suivi en2004 par l’acquisition de deux vignobles en cas-tille y León dans les appellations Toro et Riberadel Duero.

Il poursuit son avancée en Espagne en 2007avec l’achat d’un vignoble de 52 hectares à Labas-tida en Rioja.

Torres et la planète

La philosophie de la famille Torres débute parle respect de la terre. “Nous vivons de la planète etcomme entreprise familiale, nous avons le devoir deprotéger la terre et ses ressources. Pas uniquementpour les générations présentes mais égalementpour celles qui vont nous succéder. Ce qui impliqueque toutes les décisions prises doivent être penséesen terme de développement durable”, précise Mi-guel Torres.

Le focus écologique a toujours fait partie despréoccupations de la famille, mais depuis laconstatation d’une augmentation de 1 degrédans le Penedès en moins de 40 ans, aveccomme conséquence l’avance de plus de 10 joursde la date des vendanges par rapport à la der-nière décade du siècle dernier, les mesures depréservation du milieu ambiant se sont accélé-rées.

En 2007, la décision est prise d’investir 10 mil-lions d’euros sur 10 ans dans un programme deréduction des émissions de CO2 de 30% par bou-teille produite.

Dans la cave de Pac 12.000 m2 de panneauxphotovoltaïques assurent 10 % des besoins élec-triques, et 50% de l’eau chaude utilisée sur les li-gnes d’embouteillage est assurée par des pan-neaux solaires.

Dans la cave de la Rioja, 50% de l’énergie estfournie par des panneaux solaires (127.000Kwh),des éoliennes (2.900 Kwh) et des incubateurs debiomasse (150 Kwh).

L’année dernière, un nouvel incubateur d’unecapacité de production d’un million de Kwh aété inauguré, grâce auquel la cave a diminué de10% sa consommation électrique, de 95% celle degaz. Avec comme résultat une diminution an-nuelle d’émission de CO2 de 1.300 tonnes. Mi-guel Torres est également à l’initiative d’une fé-dération de caves en Catalogne qui se sont enga-gées à réduire leur émission de CO2 deminimum 20%.

Il participe à plusieurs programmes de recher-che pour l’amélioration du milieu ambiant et areçu de nombreux titres honorifiques pour sonengagement.

Baudouin Havaux

MIGUEL TORRESLe pape du vin espagnol

MIGUEL TORRES EN 10 PHOTOS1E Au premier plan à gauche, Miguel Torres-Maczas-sek. Derrière et de gauche à droite : Marimar Torres,Arnau Torres, Juan María Torres, Waltraud Maczas-sek, Mireia Torres-Maczassek et Miguel A. Torres.

2E Vignoble emblématique, Mas La Plana couvre prèsde 29 hectares autour de la demeure de la famille Tor-res. Le vin Mas La Plana, provient de la vendange exclu-sive de ce domaine.

3E Au pied du château du XIIe siècle se trouve le domainede 15 hectares de Chardonnay d’où provient notre vin Mil-manda.

4E Une vue du crû Grans Muralles, 32 ha, situé entre lechâteau de Milmanda et le Monastère de Poblet. Du solpierreux du licorella, est palnté avec des anciens cépagescatalans. L’ impressionnant mur qui partage le vignobledate du XVIe siècle.

5E Vue du vignoble de Fransola dans le Penedès Supé-rieur. Au sein de cette propriété de 25 ha se trouve le do-maine de Fransola : Sauvignon Blanc et Parellada, base duvin du même nom.

6E Vignoble de Santa Margarita d’Agulladolç face au mas-sif montagneux de Montserrat, où la maison Torres aplanté du Cabernet Sauvignon et du Merlot. La chapelle aucentre de la photographie date du XIIe siècle.

7E Vignoble de 58 ha sur des terrasses du “licorella”, aucœur de la région du Priorat et à 500m sur le niveau de lamer. Planté essentiellement du Garnacha Tinta.

8E Situé à Curicó, a la Vallée Central du Chili, dominé parla présence des Andes et libre du phylloxera, Torres pos-sède environ 700 ha de vignobles, dont 400 ha essentielle-ment plantés avec du Cabernet Sauvignon, Chardonnay,Sauvignon Blanc et du Riesling.

9E Située à l’angle sud-ouest du Russian River Valley, dansla sous-appellation Green Valley du comté de Sonoma. Vi-gnoble Don Miguel, planté avec du Chardonnay (12 ha) etPinot Noir (12 ha) avec une densité de plantation de 5 000pieds par ha. Capacité de la cave : 15.000 caisses.

10E Bodega Waltraud. Inauguré en 2008, le nouveau bâti-ment est situé dans l’enceinte de la bodega de Pacs del Pe-nedès. Il est utilisé pour les vinifications et l’élevage, maisaussi comme centre de réception et de visite ouvert au pu-blic. A ne pas rater : le spectacle multimédia son et lumièrequi relate l’élaboration des vins, le visite des caves souter-raines, le musée, le tunnel des arômes, etc…

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LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE MEGAVINO 05

mie de l’Universté de Barcelone et d’œnologie àl’Université de Dijon, a cédé en 2012 son poste dedirecteur général à son fils Miguel Torres junior.

En 1979, sous le régime de Pinochet, MiguelTorres achète 100 hectares de vignes à Curico auChili, et importe d’Espagne les premières cuvesen acier inoxydable. Il est considéré comme lerévélateur de ce pays viticole qu’il a lui-mêmequalifié de “Paradis de la viticulture” tant les con-ditions de production du raisin étaient idéales.Véritable pionnier, il est le moteur de la révolu-tion qualitative de l’industrie vinicole chilienne.

En 1982, Miguel Torres achète un vignoble de22,5 hectares dans la région de Russian Riverdans le vallée de Sonoma en Californie pas loinde la ville de Sebastopol, et, en 1993, il inaugure“The Miramar Torres Estate Winery”.

En 2003, il s’aventure hors des frontières cata-lanes et acquière 160 hectares à Jumilla, suivi en2004 par l’acquisition de deux vignobles en cas-tille y León dans les appellations Toro et Riberadel Duero.

Il poursuit son avancée en Espagne en 2007avec l’achat d’un vignoble de 52 hectares à Labas-tida en Rioja.

Torres et la planète

La philosophie de la famille Torres débute parle respect de la terre. “Nous vivons de la planète etcomme entreprise familiale, nous avons le devoir deprotéger la terre et ses ressources. Pas uniquementpour les générations présentes mais égalementpour celles qui vont nous succéder. Ce qui impliqueque toutes les décisions prises doivent être penséesen terme de développement durable”, précise Mi-guel Torres.

Le focus écologique a toujours fait partie despréoccupations de la famille, mais depuis laconstatation d’une augmentation de 1 degrédans le Penedès en moins de 40 ans, aveccomme conséquence l’avance de plus de 10 joursde la date des vendanges par rapport à la der-nière décade du siècle dernier, les mesures depréservation du milieu ambiant se sont accélé-rées.

En 2007, la décision est prise d’investir 10 mil-lions d’euros sur 10 ans dans un programme deréduction des émissions de CO2 de 30% par bou-teille produite.

Dans la cave de Pac 12.000 m2 de panneauxphotovoltaïques assurent 10 % des besoins élec-triques, et 50% de l’eau chaude utilisée sur les li-gnes d’embouteillage est assurée par des pan-neaux solaires.

Dans la cave de la Rioja, 50% de l’énergie estfournie par des panneaux solaires (127.000Kwh),des éoliennes (2.900 Kwh) et des incubateurs debiomasse (150 Kwh).

L’année dernière, un nouvel incubateur d’unecapacité de production d’un million de Kwh aété inauguré, grâce auquel la cave a diminué de10% sa consommation électrique, de 95% celle degaz. Avec comme résultat une diminution an-nuelle d’émission de CO2 de 1.300 tonnes. Mi-guel Torres est également à l’initiative d’une fé-dération de caves en Catalogne qui se sont enga-gées à réduire leur émission de CO2 deminimum 20%.

Il participe à plusieurs programmes de recher-che pour l’amélioration du milieu ambiant et areçu de nombreux titres honorifiques pour sonengagement.

Baudouin Havaux

MIGUEL TORRES EN 10 PHOTOS1E Au premier plan à gauche, Miguel Torres-Maczas-sek. Derrière et de gauche à droite : Marimar Torres,Arnau Torres, Juan María Torres, Waltraud Maczas-sek, Mireia Torres-Maczassek et Miguel A. Torres.

2E Vignoble emblématique, Mas La Plana couvre prèsde 29 hectares autour de la demeure de la famille Tor-res. Le vin Mas La Plana, provient de la vendange exclu-sive de ce domaine.

3E Au pied du château du XIIe siècle se trouve le domainede 15 hectares de Chardonnay d’où provient notre vin Mil-manda.

4E Une vue du crû Grans Muralles, 32 ha, situé entre lechâteau de Milmanda et le Monastère de Poblet. Du solpierreux du licorella, est palnté avec des anciens cépagescatalans. L’ impressionnant mur qui partage le vignobledate du XVIe siècle.

5E Vue du vignoble de Fransola dans le Penedès Supé-rieur. Au sein de cette propriété de 25 ha se trouve le do-maine de Fransola : Sauvignon Blanc et Parellada, base duvin du même nom.

6E Vignoble de Santa Margarita d’Agulladolç face au mas-sif montagneux de Montserrat, où la maison Torres aplanté du Cabernet Sauvignon et du Merlot. La chapelle aucentre de la photographie date du XIIe siècle.

7E Vignoble de 58 ha sur des terrasses du “licorella”, aucœur de la région du Priorat et à 500m sur le niveau de lamer. Planté essentiellement du Garnacha Tinta.

8E Situé à Curicó, a la Vallée Central du Chili, dominé parla présence des Andes et libre du phylloxera, Torres pos-sède environ 700 ha de vignobles, dont 400 ha essentielle-ment plantés avec du Cabernet Sauvignon, Chardonnay,Sauvignon Blanc et du Riesling.

9E Située à l’angle sud-ouest du Russian River Valley, dansla sous-appellation Green Valley du comté de Sonoma. Vi-gnoble Don Miguel, planté avec du Chardonnay (12 ha) etPinot Noir (12 ha) avec une densité de plantation de 5 000pieds par ha. Capacité de la cave : 15.000 caisses.

10E Bodega Waltraud. Inauguré en 2008, le nouveau bâti-ment est situé dans l’enceinte de la bodega de Pacs del Pe-nedès. Il est utilisé pour les vinifications et l’élevage, maisaussi comme centre de réception et de visite ouvert au pu-blic. A ne pas rater : le spectacle multimédia son et lumièrequi relate l’élaboration des vins, le visite des caves souter-raines, le musée, le tunnel des arômes, etc…

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LA VUELTA DE MEGAVINOen 6 vins d’Espagne

LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE MEGAVINO 0706 MEGAVINO LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE

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Une sélection à découvrir à Megavino, de 6 vins rouges de6 appellations distinctes, qui affichent avec fierté un ca-ractère commun typique des vins d’Espagne, une bellestructure, une sérieuse puissance, et la fougue des tau-reaux qui entrent dans l’arène. Pour affronter ces vins, ilfaudra les opposer à des plats consistants.

Baudouin Havaux

Mizarán tempranillocrianza 2009,D.O. ManchuelaUn vin jeune, issu d’une récente appella-tion située à l’est de la Mancha ou s’ex-prime particulièrement bien le Bobal. Unjoli nez fruité, légèrement confit, notes deprune. Une bouche pleine, fruits mûrs,passé 12 mois en fûts, la finale un peu dure.Elaboré par Parado Tolosa.

Disponible chez Dulst à Blanden,www.dulst.be, 5,84€

Honoro Vera Monastrell2012,DO Jumilla (Murcia).Un nez floral tout en finesse. En bouche, cesont les fruits rouges, comme les fraisessauvages qui dominent, elle est ronde,gourmande, finement épicé, pleine etgouleyante. Quelle fraîcheur ! Un vin écolo-gique issu de la culture biologique commel’atteste le nouveau logo officiel européen.Un très beau vin produit par la bodegaJuan Gil. Assurément le coup de cœur de lasélection pour sa fraîcheur.

Disponible chez Ad Bibendum à Bruxelles,www.adbibendum.be, 8,75€,

Carmelo Rodero9 Meses, 2011,DO Ribera del DueroElevé 9 mois en barrique et donc consi-déré comme jeune, “Vino Joven” Car-melo Rodero est un 100% tempranillo, lecépage dominant en Castilla y León. Lenez est un peu fermé. Un bouquet defruits noirs explose en bouche. Plusévolué et légèrement fumé, on trouveégalement de la réglisse. Il affiche unebelle puissance et beaucoup de corps,sans perdre en élégance. Une belle piècede viande bien persillée s’impose. Un vinélaboré par Bodegas Rodero à Pedrosa.

Disponible chez Armando’s Vineyard, àMaaseik, www.armando.be, 11,15€

Gamonal2009,Pardevalles, Tierra de LeonUn autre vin de la région de Castille yLéon. Beaucoup plus léger et facile àboire. Il est rond et agréable. L’accentest porté sur le fruit et l’amertume dupoivron vert. www.pardevalles.es.

Disponible à La Riojana à Merelbeke,www.lariojana.be, 10,22€

Beronia2011,RiojaEncore un 100% tempranillo au nez com-plexe, balisé de notes boisées. Une bou-che ample, très concentrée, notes detorréfaction, structuré, tanin puissant,mais pas agressif, épicé, poivre noir, bellelongueur, finale un peu asséchante. Ilfaut manger. Dans le style classique, c’estle second coup de cœur pour son équili-bre, sa complexité et sa prestance enbouche. www.beronia.es.

Disponible chez Cinoco à Bruxelles,

www.cinoco.be, 12,41€Asterisco2010,Pago de Cubas, ToroUne étiquette on ne peut plus sobre pour un troi-sième vin de la région de Castilla y León, une régionviticole phare d’Espagne qui rencontre un succèstoujours croissant en Belgique. Ici on découvre lecépage Tinta de Toro qui n’est finalement qu’un clonedu tempranillo. Un vin costaud, puissant, assez tanni-que, aux notes de pain d’épices.Disponible chez Amor Vini à Meise, www.amorvini.be ,8,10€.

Cette année, l’Espagne se présente augrand complet à Megavino. Cin-quante producteurs et importateursont répondu présents et, évidem-ment, le cava, les bulles à la mode,bé-néficieront d’un éclairage particulier

sans oublier un bar de dégustation. Vous découvri-rez encore un focus sur des domaines spécialisés entourisme et en vin, des workshops autour du vin etde la gastronomie dans le bar à tapas et une grandesalle de dégustation où vous pouvez suivre pen-dant 4 jours des dégustations commentées.

Au programme : les vins de Jerez, les blancs de larégion de Rueda, les différentes styles de cava, letempranillo, connu comme le ‘roi’ des cépages es-pagnols, et bien sûr, beaucoup de domaines quiprésenterons pour la toute première fois leurs bou-teilles aux consommateurs et professionnels bel-ges.

Tous les grands pays viticoles seront aussi de lapartie : la France, bien sûr, avec plus de 100 produc-teurs venus de toutes les régions viticoles. A noterégalement : la superbe salle de dégustation aména-gée dans leur pavillon.

Au programme : des ‘master classes’ sur une di-zaine de thèmes différents.

A ne pas rater non plus : le pavillon des viticul-teurs belges dans le monde. Une vingtaine de pro-ducteurs de chez nous, groupés sur un seul pa-villon, qui se sont installés surtout en France maisaussi dans d’autres pays.

L’Italie est le troisième plus grand pays à Mega-vino. Absolument à voir : le superbe stand de la Si-cile et sa ‘table d’hôte’. Le visiteur peut suivre (et dé-guster !) des mets typiques siciliens, préparé par lechef réputé Giovanni Bruno du restaurant SenzaNoma à Bruxelles, en compagnie de les plus beauxvins siciliens, commenté par le journaliste PatrickMaclart.

Autres régions qui seront présentes :Pise (Toscane), le Piémont, lesPouilles, l’Alto-Adige, Tren-tino, les Abruzzes etl’Umbrie.

Autres pays ? l’Autriche bien sûr, hôte d’hon-neur de Megavino en 2012, l’Allemagne, la Califor-nie, la Bulgarie, le Luxembourg, le Chili, l’Argen-tine, le Brésil, l’Australie et l’Afrique du Sud.

N’oublions pas la Belgique car pour la deuxièmeannée consécutive, une douzaine de viticulteursbelges seront présents à Megavino. Une occasionunique pour déguster les vins de chez nous qui ontfait des progrès énormes ces dernières années.

Les nouveautés ? Une participation importantedes pays de l’Est, des vins encore peu connus de laGeorgie et pour la première fois les vins d’Israël.

A noter également des dégustations commentéeset des workshops non stop pendant 4 jours sur lesdifférents pavillons et dans nos salles de dégusta-tion.

Le lundi 21 octobre le salon est bien sûr ouvert àtout le monde mais les manifestations s’oriententspécifiquement sur les professionnels. Ils pourrontassister aux différentes mini expos, conférences etworkshops, et bien sûr découvrir de nombreuxnouveaux domaines qui présenterons leurs flaconspour la première fois en Belgique.

La 15e édition de Megavino aura lieu de ce ven-dredi 18 au lundi 21 octobre au Palais 1 de Bruxel-les Expo. Heures d’ouverture : Vendredi de 18 à 23h. Samedi de 12 à 20h. Diman-che de 10 à 19h. Lundi 21 octobre de 10 à 18h.Prix d’entrée: 10€, verre de dégustation et plande la foire compris - Bon de réduction de 3 eurosdans vos 2 quotidiens préférés.

MEGAVINOle programme

Incontournables1/ Le verre “collector”Cette année, c’est FrédéricduBus, le dessinateur de “LaLibre” et la “DH”, qui signele cartoon gravé sur les ver-res à dégustation remis àtous les visiteurs du salon.

2/ L’Espagne, hôte d’hon-neurGarnacha, tempranillo, al-varino, verdejo ne sont quequelques cépages qui se-ront à l’honneur cette an-née. Chaque jour, des dé-gustations commentées decava et de vins de Jerez.

3/ Vignerons belges sansfrontièresUne tradition déjà, le pa-villon des vignerons belgescomptera non plus 10, mais20 producteurs, non plusuniquement de France,mais également du Portu-gal et du Chili.

4/ Top Amateur Sommelier2013Dimanche 20 octobre, la fi-nale de la 2e édition du con-cours du meilleur somme-lier amateur, organisé parDelhaize et Megavino, réu-nira les 45 finalistes qui s’af-fronteront sous l’œil atten-tif d’un jury d’experts.

5/ Pavillon “France”La France reste le plusgrand pays de Megavinoavec 70 producteurs. Cha-que jour, plusieurs “MasterClasses” seront.

6/ ŒnotourismePour la première fois, desagences de tourisme propo-seront des destinations ex-clusivement viticoles.

Infos : www.megavino.be

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LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE MEGAVINO 07

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Cette année, l’Espagne se présente augrand complet à Megavino. Cin-quante producteurs et importateursont répondu présents et, évidem-ment, le cava, les bulles à la mode,bé-néficieront d’un éclairage particulier

sans oublier un bar de dégustation. Vous découvri-rez encore un focus sur des domaines spécialisés entourisme et en vin, des workshops autour du vin etde la gastronomie dans le bar à tapas et une grandesalle de dégustation où vous pouvez suivre pen-dant 4 jours des dégustations commentées.

Au programme : les vins de Jerez, les blancs de larégion de Rueda, les différentes styles de cava, letempranillo, connu comme le ‘roi’ des cépages es-pagnols, et bien sûr, beaucoup de domaines quiprésenterons pour la toute première fois leurs bou-teilles aux consommateurs et professionnels bel-ges.

Tous les grands pays viticoles seront aussi de lapartie : la France, bien sûr, avec plus de 100 produc-teurs venus de toutes les régions viticoles. A noterégalement : la superbe salle de dégustation aména-gée dans leur pavillon.

Au programme : des ‘master classes’ sur une di-zaine de thèmes différents.

A ne pas rater non plus : le pavillon des viticul-teurs belges dans le monde. Une vingtaine de pro-ducteurs de chez nous, groupés sur un seul pa-villon, qui se sont installés surtout en France maisaussi dans d’autres pays.

L’Italie est le troisième plus grand pays à Mega-vino. Absolument à voir : le superbe stand de la Si-cile et sa ‘table d’hôte’. Le visiteur peut suivre (et dé-guster !) des mets typiques siciliens, préparé par lechef réputé Giovanni Bruno du restaurant SenzaNoma à Bruxelles, en compagnie de les plus beauxvins siciliens, commenté par le journaliste PatrickMaclart.

Autres régions qui seront présentes :Pise (Toscane), le Piémont, lesPouilles, l’Alto-Adige, Tren-tino, les Abruzzes etl’Umbrie.

Autres pays ? l’Autriche bien sûr, hôte d’hon-neur de Megavino en 2012, l’Allemagne, la Califor-nie, la Bulgarie, le Luxembourg, le Chili, l’Argen-tine, le Brésil, l’Australie et l’Afrique du Sud.

N’oublions pas la Belgique car pour la deuxièmeannée consécutive, une douzaine de viticulteursbelges seront présents à Megavino. Une occasionunique pour déguster les vins de chez nous qui ontfait des progrès énormes ces dernières années.

Les nouveautés ? Une participation importantedes pays de l’Est, des vins encore peu connus de laGeorgie et pour la première fois les vins d’Israël.

A noter également des dégustations commentéeset des workshops non stop pendant 4 jours sur lesdifférents pavillons et dans nos salles de dégusta-tion.

Le lundi 21 octobre le salon est bien sûr ouvert àtout le monde mais les manifestations s’oriententspécifiquement sur les professionnels. Ils pourrontassister aux différentes mini expos, conférences etworkshops, et bien sûr découvrir de nombreuxnouveaux domaines qui présenterons leurs flaconspour la première fois en Belgique.

La 15e édition de Megavino aura lieu de ce ven-dredi 18 au lundi 21 octobre au Palais 1 de Bruxel-les Expo. Heures d’ouverture : Vendredi de 18 à 23h. Samedi de 12 à 20h. Diman-che de 10 à 19h. Lundi 21 octobre de 10 à 18h.Prix d’entrée: 10€, verre de dégustation et plande la foire compris - Bon de réduction de 3 eurosdans vos 2 quotidiens préférés.

MEGAVINOle programme

Incontournables1/ Le verre “collector”Cette année, c’est FrédéricduBus, le dessinateur de “LaLibre” et la “DH”, qui signele cartoon gravé sur les ver-res à dégustation remis àtous les visiteurs du salon.

2/ L’Espagne, hôte d’hon-neurGarnacha, tempranillo, al-varino, verdejo ne sont quequelques cépages qui se-ront à l’honneur cette an-née. Chaque jour, des dé-gustations commentées decava et de vins de Jerez.

3/ Vignerons belges sansfrontièresUne tradition déjà, le pa-villon des vignerons belgescomptera non plus 10, mais20 producteurs, non plusuniquement de France,mais également du Portu-gal et du Chili.

4/ Top Amateur Sommelier2013Dimanche 20 octobre, la fi-nale de la 2e édition du con-cours du meilleur somme-lier amateur, organisé parDelhaize et Megavino, réu-nira les 45 finalistes qui s’af-fronteront sous l’œil atten-tif d’un jury d’experts.

5/ Pavillon “France”La France reste le plusgrand pays de Megavinoavec 70 producteurs. Cha-que jour, plusieurs “MasterClasses” seront.

6/ ŒnotourismePour la première fois, desagences de tourisme propo-seront des destinations ex-clusivement viticoles.

Infos : www.megavino.be

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Olé! Pour beaucoup terre devacances incontournable,l’Espagne est décidémentune contrée de véritablegourmandise.

A l’origine de produitsaussi magnifiques qu’exceptionnels, la pé-ninsule ibérique, qui ne brillait pourtant pasau départ par une cuisine particulièrementraffinée, a su, au cours de ces dernières an-nées, se hisser au rang des premières nationsgastronomiques du monde.

Rappelons, pour ne citer que lui, un chefcomme Ferran Adria qui, avec son célèbre ElBulli, à Roses, a lancé une véritable révolu-tion culinaire en portant bien haut la ban-nière de la cuisine dite moléculaire. Ceci àcôté de chefs plus traditionnels mais pasmoins intéressants, comme au Pays Basqueespagnol Juan Mari Arzak et maintenant sa

fille Elena…Riche d’une variété de terroirs qui s’expri-

ment bien évidemment à travers ses nom-breuses facettes viticoles, l’Espagne présenteégalement la caractéristique d’avoir deux lit-torals très différents, avec toutes les riches-ses halieutiques que cette particularité géo-graphique permet.

Authentique jardin de l’Europe, ce payspropose aussi une offre végétale peu com-mune, avec des exploitations agricoles ethorticoles fabuleuses. Certains produitscomme le fameux safran de la région de laMancha font partie des plus appréciés dansle monde et faut-il encore évoquer les cultu-res fruitières, parmi lesquelles les orangesoccupent une place toute spéciale dans lecœur des consommateurs ?

Tout ceci, sans oublier la très belle huiled’olive, dont l’Espagne est le premier pro-

ducteur mondial. (Sachant que pas mal devolumes sont exportés vers d’autres paysproducteurs, comme l’Italie et la France, etdont ils reviennent curieusement ‘naturali-sés’!)

Evoquons aussi de merveilleux fromages,avec des spécialités bien connues, comme ledélicieux manchego ou nettement moins cé-lèbre, comme le pourtant remarquable ca-brales des Asturies.

Au rang des boissons, à côté des vins évo-qués par ailleurs, parlons également des biè-res très appréciées des touristes belges et,moins connu, toujours dans les Asturies, ducidre servi de manière spectaculaire ! Alors,sur un air de passodoble et au rythme desbandas, plongeons nous, le temps d’un Me-gavino, dans la richesse des saveurs ibéri-ques, avec deux recettes incontournables !

Philippe Bidaine

ESPAGNE GOURM ANDE…quelques inconto urnables

PaëllaIngrédients pour 4 personnes : 400g de riz espagnol pour paella – 4pilons de poulet – 8 belles moules de Galice – 200 g de palourdes – 8gambas avec tête – 4 belles langoustines – 4 petits calmars – 1 petitpoivrons rouges- un petit poivrons vert – 1 oignon - 50 g de petitspois fins surgelés ou frais – 1 petite boîte de pimentos del piquillopelés – 2 doses de vrai safran – 1 petit verre de vin blanc sec -2gousses d’ail – 1 cube de bouillons de poule – un gros citron - huiled’olive vierge extra.

1 Peler les pilons de poulet. 2 Ouvrir les moules et les palourdes avec le vin blanc, réserver lescoquillages dans leur coquille et recueillir le jus obtenu. 3 Allonger ce jus avec du bouillon de poule jusqu’à obtenir environ80 cl de liquide. 4 Nettoyer les poivrons et les découper en petits dés. 5 Eplucher l’ail et l’écraser grossièrement. 6 Eplucher et hacher finement l’oignon. 7 Faire revenir les oignons et les poivrons dans une grande poêle (lafameuse ‘paellera’ qui donne son nom au plat) avec quelques cuillè-res à soupe d’huile d’olive et ajouter l’ail. 8 Dans une poêle part, faire dorer les pilons de poulet et les doublescôtes de lapin. 9 Ajouter le riz dans la « paellera » avec les légumes et saupoudreravec le safran puis bien mélanger. 10 Disposer les pilons de poulet parmi le riz. 11 Arroser le tout avec les deux-tiers du jus.

12 Porter à petite ébullition puis ajouter les petits pois de manièrehomogène. 13 Poursuivre la cuisson jusqu’à absorption complète du liquide enajoutant le reste de celui-ci au fur et à mesure (sans remuer !)14 Pendant ce temps, faire sauter les gambas, les langoustines et lescalmars à l’huile d’olive. 15 Une fois le riz cuit, disposer harmonieusement les coquillages, lesgambas, les langoustines et les calmars. 16 Terminer la décoration avec les lanières de “pimentos del pi-quillo”. 17 Couvrir d’aluminium et laisser reposer au chaud au moins 15 mi-nutes. 18 Servir avec des quartiers de citron.

Un plat aussi convivial que festif, qui peut se décliner sous de multiples ver-

HISTOIREDETAPAS

Peu de mets sont aussi mis à toutesles sauces que les fameux tapas.Un peu partout, des établissements, surfant sur lavague de l’hispanophilie gourmande, proposent depetites portions de grignotage vendues de manièresplus ou moins abordables, et qui mélangent souvent,dans un grand “melting pot” imprécis, des notionsaussi différentes que celles des mezzés turques,libanais ou grecs ou des “cicchetti” vénitiens.Parlons en, précisément, de ces fameux tapasespagnols, qui constituent un accompagnementd’apéritif parfait mais qui, en quantités raisonnables,peuvent constituer un véritable repas.Pour mémoire, au départ, en Andalousie, on avaitcoutume de déposer sur son verre de Fino ou deManzanilla une petite tranche de pain pour éviter queles mouches ne viennent s’y noyer. Il s’agissait doncd’une sorte de “couvercle” qui, traduit en espagnol, adonné le terme tapas. Au fil des années, certainspropriétaires d’établissements ont pris l’habituded’agrémenter ce petit toast d’une garniture : un boutde fromage, une olive, une tranchette de jambon outoute autre fantaisie lui passant par la tête. Au pointqu’aujourd’hui, les tapas constituent une véritableculture de petits plaisirs de bouche.Certains de ces tapas sont d’une grande simplicité.Portions de fromage de type manchego (à découperen tranches rondes puis en triangles…), superbescopeaux de “Jamon Iberico”, fines tranches de chorizoou de lomo (filet de porcs en boyau) issus ou non descochons précités, “boquerones” (anchois au vinaigreet à l’ail) typiques de Malaga, conserves de moules etautres produits de la mer souvent présentés à mêmela boîte, voire simples olives…Un peu plus élaboré, bon nombre de produits(calmars, crevettes, champignons) simplement sautésavec un peu d’ail sur une plancha permettentd’encore raffiner le jeu. Des portions de tortilla (lafameuse omelette espagnole aux pommes de terre etagrémentée ou non d’autres ingrédients) viennentencore enrichir ce choix.Précisons que cette omelette, assez difficile à réussirsi l’on n’a pas l’habitude de la préparer, se trouvesous vide en grande distribution dans des qualitéstrès acceptables… Mais pour ceux qui voudraient s’yrisquer, nous vous en donnons tout de même unebonne recette, ainsi que celle des fameusesalbondigas, les délicieuses petites boulettes.A noter que si l’on parle de tapas lorsque la portionest toute petite, on parle de “raciones” lorsque laportion est plus généreuse, une ou deux de celles-cipouvant constituer un repas à elles seules…

Tortilla de patataIngrédients pour 4 personnes : 4 belles pommes de terre de typebintje - 4 œufs - 1 gros oignon - 5 c. à soupe d’huile d’olive- sel – poivre

1 Éplucher les pommes de terreet les couper en fines tranches.2 Faire revenir ces tranchesdans une poêle antiadhésiveavec 3 c. à soupe d’huile d’oliveen remuant bien.3 Lorsque les pommes deterres cèdent sous la pressiond’une cuillère en bois, les trans-férer dans un saladier.4 A l’aide d’une spatule tou-jours en bois, couper les pom-mes de terre en petits mor-ceaux.5 Casser les œufs sur les pom-mes de terre, ajouter l’oignonhaché et mélanger.

Albondigas (petites boulettes)Ingrédients pour 4 personnes : 150 g de porc haché - 150 g de bœuf haché - 1 œuf - 4 c. à café de chapelure - 1 cuillère à soupe de persil haché – farine - huile d’olive vierge extra – sel - poivre Sauce : 1 oignon jaune - 2 tomates – 1 piment vert - 1 feuille de laurier - 2 cuillères à soupe de Fino.

1 Peler et hachez les tomates et l’oignon. 2 Hacher le piment. 3 Mélanger la viande de porc et de bœuf, l’œuf, la chapelure, le persil, et l’ail pressé. 4 Poivrer généreusement. 5 Confectionner une quinzaine de boulettes et roulez celles-ci dans la farine 6 Faire frire les boulettes à la poêle dans un peu d’huile. 7 Egouttez soigneusement les boulettes et les mettre dans un plat en terre à feu.

LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE MEGAVINO 0908 MEGAVINO LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE

8 Faire tomber l’oignon dans le poêle des boulettes avec le piment avant d’ajouter la to-mate, le fino et le laurier. 9 Laisser cuire la sauce jus-qu’’à ce qu’elle prenne une consistance onctueuse. 10 Verser la sauce sur les boulettes et enfourner à four doux (150 °C) pour une petite vingtaine de minutes. 11 Servir avec des petites piques en bois.

6 Remettre la poêle antiadhé-sive sur le feu, avec 2 c. à souped’huile d’olive.7 Verser le mélange œufs-pomme de terre-oignons dans lapoêle et aplatir pour constituerune grosse galette.8 Faire cuire à feu moyenpendant 10 min et faites glisserla tortilla sur une assiette afinde pouvoir la retourner avec lapoêle. Faites cuire la deuxièmeface environ 10 min.9 Poser sur une assiette etservir tiède et découpé, éven-tuellement avec des cure-dentspiqués dans chaque morceau.

Ceci est la version de base mais l’imagination est au pouvoir en ce qui con-cerne les ingrédients à mettre en œuvre : on peut sans problème ajouter dujambon, du chorizo, des poivrons, de l’ail, des calmars… Tout est possible !Précisons qu’avec une salade, cette tortilla constitue un excellent déjeunerléger ou une collation du soir parfaite.

Ces boulettes, qui rappellent les “keftedes” grecques ou le “kefta”marocain sont toujours très appréciées.

sions en fonction des ingrédients disponibles. Une des versions originale de cette préparation ne met en scène, avec le riz, que des produits terrestres, commedu lapin, des escargots et des haricots verts.

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ESPAGNE GOURM ANDE…quelques inconto urnables

HISTOIREDETAPAS

Peu de mets sont aussi mis à toutesles sauces que les fameux tapas.Un peu partout, des établissements, surfant sur lavague de l’hispanophilie gourmande, proposent depetites portions de grignotage vendues de manièresplus ou moins abordables, et qui mélangent souvent,dans un grand “melting pot” imprécis, des notionsaussi différentes que celles des mezzés turques,libanais ou grecs ou des “cicchetti” vénitiens.Parlons en, précisément, de ces fameux tapasespagnols, qui constituent un accompagnementd’apéritif parfait mais qui, en quantités raisonnables,peuvent constituer un véritable repas.Pour mémoire, au départ, en Andalousie, on avaitcoutume de déposer sur son verre de Fino ou deManzanilla une petite tranche de pain pour éviter queles mouches ne viennent s’y noyer. Il s’agissait doncd’une sorte de “couvercle” qui, traduit en espagnol, adonné le terme tapas. Au fil des années, certainspropriétaires d’établissements ont pris l’habituded’agrémenter ce petit toast d’une garniture : un boutde fromage, une olive, une tranchette de jambon outoute autre fantaisie lui passant par la tête. Au pointqu’aujourd’hui, les tapas constituent une véritableculture de petits plaisirs de bouche.Certains de ces tapas sont d’une grande simplicité.Portions de fromage de type manchego (à découperen tranches rondes puis en triangles…), superbescopeaux de “Jamon Iberico”, fines tranches de chorizoou de lomo (filet de porcs en boyau) issus ou non descochons précités, “boquerones” (anchois au vinaigreet à l’ail) typiques de Malaga, conserves de moules etautres produits de la mer souvent présentés à mêmela boîte, voire simples olives…Un peu plus élaboré, bon nombre de produits(calmars, crevettes, champignons) simplement sautésavec un peu d’ail sur une plancha permettentd’encore raffiner le jeu. Des portions de tortilla (lafameuse omelette espagnole aux pommes de terre etagrémentée ou non d’autres ingrédients) viennentencore enrichir ce choix.Précisons que cette omelette, assez difficile à réussirsi l’on n’a pas l’habitude de la préparer, se trouvesous vide en grande distribution dans des qualitéstrès acceptables… Mais pour ceux qui voudraient s’yrisquer, nous vous en donnons tout de même unebonne recette, ainsi que celle des fameusesalbondigas, les délicieuses petites boulettes.A noter que si l’on parle de tapas lorsque la portionest toute petite, on parle de “raciones” lorsque laportion est plus généreuse, une ou deux de celles-cipouvant constituer un repas à elles seules…

Tortilla de patataIngrédients pour 4 personnes : 4 belles pommes de terre de typebintje - 4 œufs - 1 gros oignon - 5 c. à soupe d’huile d’olive- sel – poivre

1 Éplucher les pommes de terreet les couper en fines tranches.2 Faire revenir ces tranchesdans une poêle antiadhésiveavec 3 c. à soupe d’huile d’oliveen remuant bien.3 Lorsque les pommes deterres cèdent sous la pressiond’une cuillère en bois, les trans-férer dans un saladier.4 A l’aide d’une spatule tou-jours en bois, couper les pom-mes de terre en petits mor-ceaux.5 Casser les œufs sur les pom-mes de terre, ajouter l’oignonhaché et mélanger.

Albondigas (petites boulettes)Ingrédients pour 4 personnes : 150 g de porc haché - 150 g de bœuf haché - 1 œuf - 4 c. à café de chapelure - 1 cuillère à soupe de persil haché – farine - huile d’olive vierge extra – sel - poivre Sauce : 1 oignon jaune - 2 tomates – 1 piment vert - 1 feuille de laurier - 2 cuillères à soupe de Fino.

1 Peler et hachez les tomates et l’oignon. 2 Hacher le piment. 3 Mélanger la viande de porc et de bœuf, l’œuf, la chapelure, le persil, et l’ail pressé. 4 Poivrer généreusement. 5 Confectionner une quinzaine de boulettes et roulez celles-ci dans la farine 6 Faire frire les boulettes à la poêle dans un peu d’huile. 7 Egouttez soigneusement les boulettes et les mettre dans un plat en terre à feu.

LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE MEGAVINO 09

8 Faire tomber l’oignon dans le poêle des boulettes avec le piment avant d’ajouter la to-mate, le fino et le laurier. 9 Laisser cuire la sauce jus-qu’’à ce qu’elle prenne une consistance onctueuse. 10 Verser la sauce sur les boulettes et enfourner à four doux (150 °C) pour une petite vingtaine de minutes. 11 Servir avec des petites piques en bois.

6 Remettre la poêle antiadhé-sive sur le feu, avec 2 c. à souped’huile d’olive.7 Verser le mélange œufs-pomme de terre-oignons dans lapoêle et aplatir pour constituerune grosse galette.8 Faire cuire à feu moyenpendant 10 min et faites glisserla tortilla sur une assiette afinde pouvoir la retourner avec lapoêle. Faites cuire la deuxièmeface environ 10 min.9 Poser sur une assiette etservir tiède et découpé, éven-tuellement avec des cure-dentspiqués dans chaque morceau.

Ceci est la version de base mais l’imagination est au pouvoir en ce qui con-cerne les ingrédients à mettre en œuvre : on peut sans problème ajouter dujambon, du chorizo, des poivrons, de l’ail, des calmars… Tout est possible !Précisons qu’avec une salade, cette tortilla constitue un excellent déjeunerléger ou une collation du soir parfaite.

Ces boulettes, qui rappellent les “keftedes” grecques ou le “kefta”marocain sont toujours très appréciées.

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Lors du dernier Concours Mondial deBruxelles, plusieurs vins géorgiensont obtenu des médailles d’or etl’un d’eux s’est particulièrementfait remarquer en remportant uneGrande Médaille d’Or.

Jusqu’à ce jour, aucune bouteille n’est distri-buée en Belgique et l’on ignore que la Géorgie,

située au pied du Caucase, sur le rivage orien-tal de la mer Noire, à la limite de l’Europe et del’Asie, est l’une des plus anciennes régions viti-coles du monde. Les premières traces de fabri-cation du vin ont été trouvées à ChoulaverisGora, elles datent d’environ 5 600 ans avant no-tre ère. Des archéologues soviétiques ont datéau Carbone 14 des fragments de pieds de vignevitis vinifera, des pépins de raisin vieux de5 000 ans. Des jarres en terre cuite, des séca-teurs et des pressoirs de l’époque témoignentde la richesse culturelle du pays.

Dans un passé plus récent, en 2000, la Géor-gie a été la première victime du conflit entreMoscou et Tbillissi lorsque la Géorgie qui jus-qu’à cette date exportait plus de 90% de sa pro-duction vers la Russie s’est vue imposer un em-bargo sur l’exportation de ses vins vers ses ex-alliés commerciaux. Cette mesure aurait pu entoute logique signifier la fin de l’activité viti-cole, qui à l’époque était orientée vers des pro-duits de piètre qualité. Au contraire, cette déci-sion provoqua une énergique réaction de lapart des vignerons qui ont troqué leurs vétus-tes infrastructures utilisées sous le régimerusse pour un équipement technologique depointe en provenance de l’Occident.

Dans le vignoble, qui compte à ce jour prèsde 100.000 hectares, on découvre de presti-gieux cépages autochtone comme le Rkatsiteli,Saperavi, Kindzmarauli, Tsinandalli ou Kvanch-kara.

Il n’en fallait pas plus pour éveiller notre cu-riosité et entreprendre une visite dans le Cau-case à la limite de la division entre l’Europe etl’Asie.

A l’est de Tbilisi, la capitale de la Géorgie, laroute traverse la campagne vallonnée où le vi-gnoble partage le paysage avec des élevages debovin et des cultures céréalières. A la sortie dela ville, des puits de pétrole viennent ponctuerce paysage bucolique.

Après deux heures de route, on arrive àKakheti l’une des deux caves du domaine Kha-reba, l’un des plus grands producteurs de vinde Géorgie.

Au total, le domaine compte près de 1.000hectares répartis dans deux régions différen-tes, Kakheti, à l’est, et Imerrti, à l’ouest. La cave,où repose 25.000 bouteilles de vin, a été creu-sée dans la roche granitique à flanc du massifmontagneux du Caucase. C’est un tunnel circu-laire de 7,7 km de long constitué par des gale-ries interconnectées, creusées dans la fin les

années cinquante, comme abri militaire.La température qui oscille naturellement en-

tre 12 et 14 °C et une humidité de 70% sont desconditions idéales pour la conservation du vin.

La cave, qui affiche également des ambitionsœno-touristiques, accueille chaque année desmilliers de visiteurs dans sa boutique, dans sescaves et dans son restaurant qui offre une gas-tronomie traditionnelle abondante.

La visite du domaine révèle, d’une part, le pa-trimoine et la richesse historique de la viticul-ture nationale et, d’autre part, une technologiede vinification de pointe.

Du domaine viticole construit sur les contre-forts du relief caucasien, on aperçoit dans lavallée les parcelles de vigne qui recouvrent laplaine à perte de vue.

La cave de Khareba commercialise à l’exportplus de 35 références. Certaines proviennent del’ouest de la Géorgie comme : Tsitska,Krakhuna, Tsolikauri, Otskhanuri Sapere, Ala-dasturi, Usakhelauri,et d’autres de l’est dupays: Rkatsiteli, Mtsvane, Khikhvi, Kisi, Sape-ravi, Mukuzani, Kindzmarauli, Akhasheni.

Baudouin Havaux

BALADE EN GÉO RGIE,terre des pionniers dans l’art de la vigne

Les QvevrisEncore de nos jours, certains vignerons perpétuent une tradition séculaire en utili-sant de grands récipients en terre cuite appelé “qvevris”, dont la capacité varie de800 à 3.500 litres. Ces cuves, dont la forme évoque les amphores grecques, sont en-terrées dans le sol et sont utilisées pour les fermentations. La température du sol as-sure une certaine inertie et donne des vins très différents des vins élaborés en cuveinox ou en bois.Comme dans les caves de Jerez, le vin y est prélevé grâce à de longues “venencias”. Levin est moins tannique et les arômes plus puissants sont plus ronds et plus souples.La forme des qvevris qui ressemble à celle d’un œuf et qui favorise les mouvementsnaturels du moût lors de la fermentation à également un impact favorable sur l’ex-traction des arômes. Ce n’est certes pas un hasard si des cuves en terre cuite ou enciment en forme d’œuf font leur apparition dans les crus classés et plus spécifique-ment dans ceux reconvertis en bio-dynamie.

Dégustation

“Saperavi Premium 2010” a obtenu la grande médaille d’Or au dernierConcours Mondial de Bruxelles. Ce vin produit à partir du saveravi, lecépage le plus populaire de la région, est gourmand, ample, fruité,épicé et complexe. La finale assez longue est marquée par de subtilstannins bien équilibrés par une acidité dosée. Le vin a subi un élevagede 8 mois pour partie, 80% en bois neuf et 20% en fût d’un an.Prix approximatif : 18 €.

Rkatsiteli 2012Un vin blanc sec provenant deKakheti, à l’Est de la Géorgie. C’est unvin traditionnel qui est produit de-puis 1892 à partir de l’unique cépage

Rkatsiteli. La couleur jaune est in-tense, la bouche assez fruitée estharmonieuse et fraîche. Un vinavec beaucoup de caractère qui semarie avec des poissons cuisinés,des légumes grillés et des froma-ges affinés. A ne pas servir tropfroid pour profiter pleinement del’expression aromatique.Plus d’info à Mégavino sur le stand deKhareba ou sur le site: www.winerykhareba.com

LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE MEGAVINO 1110 MEGAVINO LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE

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années cinquante, comme abri militaire.La température qui oscille naturellement en-

tre 12 et 14 °C et une humidité de 70% sont desconditions idéales pour la conservation du vin.

La cave, qui affiche également des ambitionsœno-touristiques, accueille chaque année desmilliers de visiteurs dans sa boutique, dans sescaves et dans son restaurant qui offre une gas-tronomie traditionnelle abondante.

La visite du domaine révèle, d’une part, le pa-trimoine et la richesse historique de la viticul-ture nationale et, d’autre part, une technologiede vinification de pointe.

Du domaine viticole construit sur les contre-forts du relief caucasien, on aperçoit dans lavallée les parcelles de vigne qui recouvrent laplaine à perte de vue.

La cave de Khareba commercialise à l’exportplus de 35 références. Certaines proviennent del’ouest de la Géorgie comme : Tsitska,Krakhuna, Tsolikauri, Otskhanuri Sapere, Ala-dasturi, Usakhelauri,et d’autres de l’est dupays: Rkatsiteli, Mtsvane, Khikhvi, Kisi, Sape-ravi, Mukuzani, Kindzmarauli, Akhasheni.

Baudouin Havaux

BALADE EN GÉO RGIE,terre des pionniers dans l’art de la vigne

Les QvevrisEncore de nos jours, certains vignerons perpétuent une tradition séculaire en utili-sant de grands récipients en terre cuite appelé “qvevris”, dont la capacité varie de800 à 3.500 litres. Ces cuves, dont la forme évoque les amphores grecques, sont en-terrées dans le sol et sont utilisées pour les fermentations. La température du sol as-sure une certaine inertie et donne des vins très différents des vins élaborés en cuveinox ou en bois.Comme dans les caves de Jerez, le vin y est prélevé grâce à de longues “venencias”. Levin est moins tannique et les arômes plus puissants sont plus ronds et plus souples.La forme des qvevris qui ressemble à celle d’un œuf et qui favorise les mouvementsnaturels du moût lors de la fermentation à également un impact favorable sur l’ex-traction des arômes. Ce n’est certes pas un hasard si des cuves en terre cuite ou enciment en forme d’œuf font leur apparition dans les crus classés et plus spécifique-ment dans ceux reconvertis en bio-dynamie.

Dégustation

“Saperavi Premium 2010” a obtenu la grande médaille d’Or au dernierConcours Mondial de Bruxelles. Ce vin produit à partir du saveravi, lecépage le plus populaire de la région, est gourmand, ample, fruité,épicé et complexe. La finale assez longue est marquée par de subtilstannins bien équilibrés par une acidité dosée. Le vin a subi un élevagede 8 mois pour partie, 80% en bois neuf et 20% en fût d’un an.Prix approximatif : 18 €.

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Des vignobles à New-York ? Etpourquoi pas ? Il y en a biensur la butte de Montmartreà Paris et au parc Josaphat àBruxelles ! Non, on ne parlepas de la ville de huit mil-

lions d’habitant où seuls semblent pousserjusqu’aux cieux les gratte-ciels, mais bien del’Etat de New York, grand comme deux-tiersde la France et où ont débarqué au XVIe siè-cle des milliers d’immigrants en provenancedes Pays-Bas, de l’Angleterre, mais aussi depays viticoles comme la France, l’Allemagneou l’Italie.

Des imigrants qui, à peine débarqués, fu-rent surpris de rencontrer en abondancedes vignes indigènes qui poussaient naturel-lement.

Les nouveaux venus se sont empressés deplanter des cépages originaires d’Europe.Par croisement, des hybrides naturels sesont formés entre les Vitis Lambrusca indi-

gènes et les cépages Vitis Vinifera euro-péens.

Ces vignes indigènes, très résistantes auxmoisissures et aux parasites, donnent desvins au goût particulier, dit “foxé”. Néan-moins, les viticulteurs new-yorkais ont, dèsle début du XXe siècle, réintroduit des varié-tés Vinifera traditionnelles.

Le climat est considéré comme assez froidet similaire à ceux rencontrés en Champa-gne ou en Bourgogne. Les vignobles sonttous situés près d’importantes masses d’eauconstituées par des rivières, des lacs oul’océan atlantique qui jouent un véritablerôle de modérateur thermique.

A noter également que les vignobles deNew York partagent les mêmes latitudes quedes vignobles aussi célèbres que ceux deBordeaux. La région des Finger Lakes et duLake Erie sont suspendues au 43e parallèlealors que Bordeaux partage le 44e. Les condi-tions climatiques modérées permettent une

maturation lente du raisin et un bon déve-loppement des arômes primaires sans irri-gation des vignes. L’Etat de New York, qui estle troisième producteur d’Amérique,compte 335 wineries réparties en cinq ré-gions viticoles principales : Long Island,Hudson River, Finger Lakes, Lake Erie et Nia-gara Escarpment.

La région la plus importante est celle desFinger Lakes qui regroupe 150 wineries. Engrande majorité, ce sont des entreprises fa-miliales de taille modeste, qui ont privilégiéune production de vins de qualité et des mé-thodes d’élaboration artisanales. En général,ces wineries sont ouvertes aux visiteurs quiy sont toujours les bienvenus et qui pour-ront profiter d’une visite et d’une dégusta-tion personnalisée.

On y retrouve des vins issus de cépageseuropéens classiques - plutôt nordiques -comme le riesling, le chardonnay ou le ca-bernet franc mais aussi élaborés à partir devariétés traditionnelles natives d’Amériquecomme le catawba, le niagara, le cayuga oule traminette.

Les assemblages des deux styles de cépa-ges tentent d’accaparer le meilleur des deuxmondes. La diversité des variétés plantéesest très importante, les plus répandues sontle riesling et le cabernet franc dans les Fin-ger Lakes, le merlot et le sauvignon blancdans la région de Long Island, le concord etcatawba sur les rives du lac Erie, le pinotnoir et le chardonnay dans la vallée del’Hudson. Pour le moment, ces vins ne sontpas présents sur le marché européen, à l’ex-ception de la Grande Bretagne où on peuten trouver dans certains restaurants. Maisdans l’avenir, il ne faudra pas s’étonner devoir apparaître des vins de l’Etat de NewYork sur les cartes de restaurants et chez descavistes spécialisés car à l’initiative de Chris-tian Claessens, une nouvelle société de dis-tribution, New York Wines sarl, spécialiséeexclusivement dans les vins de l’Etat new-yorkais débute la commercialisation detrois vignobles qui se sont associés pour per-cer sur notre marché.

Les trois entreprises, Fox Run Vineyards,Anthony Road Wine Company et Villa Bel-langelo sont toutes les trois établies dans larégion des Finger Lakes près de Rochester.

Baudouin Havaux

A la découvertedes vins de NY

Villa BellangeloLa famille Missick a acquis tout récemment la Villa Bellangelo située sur le sommetd’une colline qui offre une vue à couper le souffle sur le lac Seneca. La winery s’estparticulièrement démarquée avec ses vins blancs.A épingler un beau riesling 2012 bien sec et très frais qui ne titre que 11% alcool, unmoscato 2012 “frizzante” réalisé à base du cépage valvin muscat et plusieurs fois mé-daillé, ou un chardonnay élevé en barrique aux notes à la fois citriques et toastées.Plus d’infos : www.bellangelo.com

Anthony Road Winery

Le slogan de la winery, “Un vin pour la célébration quotidienne de la vie” invite déjà àla réflexion sur le sens de la vie. Une belle entrée en matière pour comprendre les

vins vinifiés à l’ouest du lac de Seneca. Anaet John Martini, les propriétaires d’An-thony Road Winery, ont développé unetrès large gamme de vins pour satisfairetous les goûts, du plus sec au plus doux,des vins rouges et blancs, passés en barri-que ou non. La gamme de vin variétal àbase de vitis vinifera originaire d’Europecomprend : des riesling secs et semi- doux,un chardonnay fermenté en cuve inox, unpinot gris aux arômes citriques, ungewurztraminer aromatique, un cabernetfranc, un lemberger et un pinot noir, etmême un rosé à base de cabernet franc.Du côté des assemblages entre Hybrides etVitis vinifera, il faut déguster le Devonianblanc, un blend de chardonnay, pinot gris,riesling and cayuga.Pour la cuvée Devonian rouge ce sont lecabernet franc, le lemberger, le pinot noiret le rougeon.Plus d’info : www.anthonyroadwine.com

Fox RunLes premières plantations datent de 1984. A la fois dans le vignoble et aux chais, la notion de “sustainablepractices” est une réalité, et une attention particulière est portée pour préserver au mieux l’écosys-tème, et notamment la préservation de l’eau du fleuve et du lac qui fond partie de leur proche envi-ronnement et constituent la pierre angulaire même de leur exploitation. De plus, à la cave, les ins-tructions données par le patron Scott Osbone au winemaker Peter Bell, ne peuvent être plus claires :“Intervention humaine minimum car celui qui comprend et maîtrise les technologies sait que ce qu’il y a demieux à faire, c’est de ne pas les employer”.Plus d’info : www.foxrunvineyards.com

Les vins importéspar New York Wines

sont présentsau salon Megavino

à Bruxelles.

Plus d’infos : www.newyorkwines.eu

LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE MEGAVINO 1312 MEGAVINO LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE

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Villa BellangeloLa famille Missick a acquis tout récemment la Villa Bellangelo située sur le sommetd’une colline qui offre une vue à couper le souffle sur le lac Seneca. La winery s’estparticulièrement démarquée avec ses vins blancs.A épingler un beau riesling 2012 bien sec et très frais qui ne titre que 11% alcool, unmoscato 2012 “frizzante” réalisé à base du cépage valvin muscat et plusieurs fois mé-daillé, ou un chardonnay élevé en barrique aux notes à la fois citriques et toastées.Plus d’infos : www.bellangelo.com

Fox RunLes premières plantations datent de 1984. A la fois dans le vignoble et aux chais, la notion de “sustainablepractices” est une réalité, et une attention particulière est portée pour préserver au mieux l’écosys-tème, et notamment la préservation de l’eau du fleuve et du lac qui fond partie de leur proche envi-ronnement et constituent la pierre angulaire même de leur exploitation. De plus, à la cave, les ins-tructions données par le patron Scott Osbone au winemaker Peter Bell, ne peuvent être plus claires :“Intervention humaine minimum car celui qui comprend et maîtrise les technologies sait que ce qu’il y a demieux à faire, c’est de ne pas les employer”.Plus d’info : www.foxrunvineyards.com

Les vins importéspar New York Wines

sont présentsau salon Megavino

à Bruxelles.

Plus d’infos : www.newyorkwines.eu

LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE MEGAVINO 13

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LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE MEGAVINO 1514 MEGAVINO LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE

Beaucoup de buveurs d’étiquet-tes se plaignent que les“grands” vins de bordeaux oude bourgogne sont trop chers.Pourtant, ils répugnent à s’inté-resser à d’autres vins, moins

prestigieux, par snobisme ou par peur de setromper.

Pour les amateurs que nous sommes et quine sont pas nés avec une cuillère en argentdans la bouche, les prix sont devenus inac-cessibles. Ainsi des crus de bordeaux dont lesprix astronomiques des 2009 et 2010 sont laconséquence de la demande chinoise.

Malheureusement, cette situation ne ris-que pas de changer. Tout simplement parceque ces crus sont “rares” et que la demandene fera qu’augmenter dans le futur. C’est lejeu de l’offre et de la demande. Et cette offre amême tendance à baisser puisque les rende-ments sont plus faibles qu’il y a vingt ans etque les sélections qui déterminent les volu-mes des grands vins sont plus drastiques,d’où l’apparition et le développement des se-conds vins.

Qu’elle stratégie adopter par l’amateur ?Une solution est de rechercher les “bonsvins”. Mais qu’est ce qu’un “bon vin” ?

L’amateur recherche un vin qui lui procuredu plaisir, cela semble évident. En dehors duplaisir qu’on vous fait quand on vous offreune grande bouteille à table, si on se place auniveau gustatif, un “bon vin” procure pres-que les mêmes sensations qu’un grand vin; ilest seulement beaucoup moins cher et pres-tigieux. Par contre, il ne faut pas le confondreavec un petit vin qui ne donnera pas les mê-mes sensations.

Un “bon vin” est un vin qui sera difficile àdistinguer des “grands” en dégustation àl’aveugle. Les bons vins sont difficiles à pro-duire parce que leurs coûts de productionsont les mêmes ou très proches de ceux des“grands” et leur prix beaucoup plus bas.

Nous nous sommes intéressés aux vins desdomaines de Denis Dubourdieu, célèbreœnologue bordelais, professeur à l’Univer-sité de Bordeaux, consultant, fondateur et di-recteur de l’ISVV (Institut scientifique de lavigne et du vin). Il est probablement le seulprofesseur à exploiter en parallèle un vigno-ble constitué de 4 domaines sur Bordeaux etcouvrant près de 130 has, de quoi associer lathéorie à la pratique. Nous vous livrons quel-ques-unes de ses réflexions. Et si vous désirezen savoir plus, nous vous recommandons lalecture de l’ouvrage de Gilles Berdin Autourd’une bouteille avec Denis Dubourdieu. L’oenolo-gie dans tous ses états, ed. Elytis. Passionnantet instructif.

Un bon vin doit démontrer une véritabletypicité et une aptitude au vieillissement,tout comme un grand vin. Les objectifs àcourt terme, l’obsession de plaire très vite in-

terrogent à présent les œnologues car onconstate que les millésimes de ces dernièresannées vieillissent trop vite et parfois mal. Encause, cette volonté de présenter des vinsplaisants aux critiques internationaux lorsde la présentation des primeurs, soit bienavant que ces vins n’aient terminé leur éle-vage ? La question est posée. La tendance dela dernière décennie à récolter des raisinssur-mûris et à concentrer les moûts pour-raient expliquer ce phénomène.

Denis Dubourdieu dit ceci : “... il y a un mo-ment propice pour vendanger, et ce n’est pas leplus tard possible. Beaucoup pensent qu’il suffitde retarder indéfiniment la récolte pour faire des

grands vins et rattraper même les insuffisancesde la viticulture. C’est faux. Les raisins récoltésquasiment morts, épuisés, ratatinés, donnerontdes vins sans grâce, au goût confituré, prématu-rément vieillis.... Pour vieillir, il faut avoir étéjeune...”.

Avec son équipe de chercheurs, D. Dubour-dieu a démontré que la concentration desmoûts par des macérations à trop haute tem-pérature et/ou des remontages trop consé-quents donnent des vins de presse durs etmalingres alors que les vins de goutte ont lamême teneur en tannins et en anthocyanes.“... Hors, leur contribution dans les grands vinsest essentielle pour parfaire le milieu de bouche

et donner la puissance aux grands vins... On pra-tique des extractions de plus en plus fortes de-puis trente ans pour plaire à la critique censéeaimer les vins très concentrés et les sensationsfortes...”

A contre courant de cette mode, on re-trouve dans les vins de D. Dubourdieu “unstyle marqué par la pureté aromatique, la fraî-cheur, la complexité, la légèreté dans la puis-sance, la buvabilité...”

Voici les vins produits par Denis Dubour-dieu.

• le réputé Château Doisy Daene, 2e cru deSauternes (sur Barsac), propriété familiale de18 has depuis 1924. Planté à 86% de Sémillonet 14% de Sauvignon. Il y produit un DoisyDaene sec, moins connu, que vous pourreztrouver, tous deux, en grande distribution..

o Château Doisy Daene, blanc liquoreux,Sauternes et Barsac AOC, 2e cru de Sauternes

o Château Doisy Daene, blanc sec, Bor-

deaux Blanc AOC

• le Château Cantegril, Sauternes, pro-priété familiale de 20has sur le plateau deBarsac.

o Château Cantegril, blanc liquoreux, Sau-ternes et Barsac AOC : Sémillon (65%) - Sauvi-gnon (35%)

• le très connu Clos Foridène, situé à Pu-jols sur Ciron, propriété de 40 has qu’il aconstituée petit à petit en rachetant des vi-gnes sur des zones peu valorisées car non re-prises dans l’appellation Barsac. Les sols dePujols sur Cirons sont faits de sables rougisd’argile déposés sur un rocher calcaire pres-que affleurant. Ce terroir est le prolonge-ment du plateau calcaire de Barsac quidonne ces fameux vins liquoreux. Néan-moins, le microclimat de Pujols sur Ciron,soumis à de l’air froid nocturne amené par lavallée du Cirons permet d’y produire des vinsblancs secs remarquables. Denis Dubourdieuqualifie Pujos-sur-Ciron d’endroit le plus“bourguignon” de Bordeaux. Clos Floridèneest devenu une marque qui se vend bien surla place de Bordeaux. Il y produit un blancsec remarquable et un rouge distingué.

o Clos Floridène, Graves AOC, blanc sec : Sé-millon (50%) - Sauvignon (50%).

o Clos Floridène, Graves AOC, rouge : Ca-bernet Sauvignon (72%) - Merlot (28%)

•le Château Haura, situé à Illats, dans leSud des Graves. La propriété se trouve dansle prolongement de Barsac, on y produisaitauparavant essentiellement un blanc li-quoreux. Le vignoble a été replantémais il a gardé 1,5 ha en appellationCérons qui produit un liquoreux.

o Chateau Haura Rouge, GravesAOC : Cabernet Sauvignon (60%) -Merlot (40%).

o Chateau Haura, blanc liquo-reux, Cérons AOC (1.5 has) : 2/3 sé-millon - 1/3 sauvignon

• le Château Reynon, sur la rivedroite, proche de Cadillac, pro-priété de son épouse. Situé sur dessols argileux, très bien exposés, leDomaine a été complètement re-planté en 30 ans. Il y produit :

o Château Reynon, rouge, 1e Cô-tes de Bordeaux AOC : assemblagede merlot (80%) et de cabernet sau-vignon (20%). Depuis le millésime2008, le petit Verdot fait partie del’assemblage (2% en 2008, 4% en2009... objectif 10-15%). L’assem-blage de petit verdot à une forteproportion de merlot est pratique-ment unique. L’objectif est de don-ner un côté plus “épicé” au vin. Ungrand vin.

o Château Reynon Blanc sec,AOC Bordeaux, à dominante deSauvignon (87%), sur la partie pluscalcaire du domaine.

o des “seconds vins” produitssous nom de Clos Reynon.

Il pratique sur tous ses domaines

une viticulture la plus traditionnelle possi-ble, en respectant l’environnement. Les solssont travaillés toute l’année, aucun herbiciden’est utilisé sur aucune de ses propriétés. Lesvignes sont cultivées comme un “jardin”. Lesraisins sont récoltés à leur maturité optimaleet les vinifications sont menées avec beau-coup de soins. Comme déjà dit plus haut, ilne cherche pas à plaire à tout prix aux criti-ques internationaux mais force est de consta-ter que ses vins plaisent et qu’ils sont appré-ciés de plus en plus par les critiques les plusconnus (Parker, Bettane et Dessauve, JeanMarc Quarin...). Et last but not least, exceptéson 2e cru de Sauternes, tous ces vins sont dis-ponibles dans une fourchette de prix entre 10et 20 Euros. N’est ce pas merveilleux ? L’ama-teur trouvera, dans toute cette palette de ter-roirs différents, chaussure à son pied.

Un bel exercice de dégustation pour lesamateurs. Tous les vins de D.D sont disponi-bles sur le marché belge, il suffit de chercherun peu dans la grande distribution et chez

les cavistes. Quant à la capacité devieillissement, les commentairesde dégustation sur des millési-mes anciens pourront vous con-forter sur ce point.

Nous vous convions aussi à vi-siter le site de Denis Dubourdieu,tous les millésimes y sont com-mentés www.denisdubour-dieu.fr.

Une vraie alternative aux crusde bordeaux.

QU’EST-CE QU’UN BON VIN ?Pourquoi acheter un vin plutôt qu’un autre ?

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LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE MEGAVINO 15

et donner la puissance aux grands vins... On pra-tique des extractions de plus en plus fortes de-puis trente ans pour plaire à la critique censéeaimer les vins très concentrés et les sensationsfortes...”

A contre courant de cette mode, on re-trouve dans les vins de D. Dubourdieu “unstyle marqué par la pureté aromatique, la fraî-cheur, la complexité, la légèreté dans la puis-sance, la buvabilité...”

Voici les vins produits par Denis Dubour-dieu.

• le réputé Château Doisy Daene, 2e cru deSauternes (sur Barsac), propriété familiale de18 has depuis 1924. Planté à 86% de Sémillonet 14% de Sauvignon. Il y produit un DoisyDaene sec, moins connu, que vous pourreztrouver, tous deux, en grande distribution..

o Château Doisy Daene, blanc liquoreux,Sauternes et Barsac AOC, 2e cru de Sauternes

o Château Doisy Daene, blanc sec, Bor-

deaux Blanc AOC

• le Château Cantegril, Sauternes, pro-priété familiale de 20has sur le plateau deBarsac.

o Château Cantegril, blanc liquoreux, Sau-ternes et Barsac AOC : Sémillon (65%) - Sauvi-gnon (35%)

• le très connu Clos Foridène, situé à Pu-jols sur Ciron, propriété de 40 has qu’il aconstituée petit à petit en rachetant des vi-gnes sur des zones peu valorisées car non re-prises dans l’appellation Barsac. Les sols dePujols sur Cirons sont faits de sables rougisd’argile déposés sur un rocher calcaire pres-que affleurant. Ce terroir est le prolonge-ment du plateau calcaire de Barsac quidonne ces fameux vins liquoreux. Néan-moins, le microclimat de Pujols sur Ciron,soumis à de l’air froid nocturne amené par lavallée du Cirons permet d’y produire des vinsblancs secs remarquables. Denis Dubourdieuqualifie Pujos-sur-Ciron d’endroit le plus“bourguignon” de Bordeaux. Clos Floridèneest devenu une marque qui se vend bien surla place de Bordeaux. Il y produit un blancsec remarquable et un rouge distingué.

o Clos Floridène, Graves AOC, blanc sec : Sé-millon (50%) - Sauvignon (50%).

o Clos Floridène, Graves AOC, rouge : Ca-bernet Sauvignon (72%) - Merlot (28%)

•le Château Haura, situé à Illats, dans leSud des Graves. La propriété se trouve dansle prolongement de Barsac, on y produisaitauparavant essentiellement un blanc li-quoreux. Le vignoble a été replantémais il a gardé 1,5 ha en appellationCérons qui produit un liquoreux.

o Chateau Haura Rouge, GravesAOC : Cabernet Sauvignon (60%) -Merlot (40%).

o Chateau Haura, blanc liquo-reux, Cérons AOC (1.5 has) : 2/3 sé-millon - 1/3 sauvignon

• le Château Reynon, sur la rivedroite, proche de Cadillac, pro-priété de son épouse. Situé sur dessols argileux, très bien exposés, leDomaine a été complètement re-planté en 30 ans. Il y produit :

o Château Reynon, rouge, 1e Cô-tes de Bordeaux AOC : assemblagede merlot (80%) et de cabernet sau-vignon (20%). Depuis le millésime2008, le petit Verdot fait partie del’assemblage (2% en 2008, 4% en2009... objectif 10-15%). L’assem-blage de petit verdot à une forteproportion de merlot est pratique-ment unique. L’objectif est de don-ner un côté plus “épicé” au vin. Ungrand vin.

o Château Reynon Blanc sec,AOC Bordeaux, à dominante deSauvignon (87%), sur la partie pluscalcaire du domaine.

o des “seconds vins” produitssous nom de Clos Reynon.

Il pratique sur tous ses domaines

une viticulture la plus traditionnelle possi-ble, en respectant l’environnement. Les solssont travaillés toute l’année, aucun herbiciden’est utilisé sur aucune de ses propriétés. Lesvignes sont cultivées comme un “jardin”. Lesraisins sont récoltés à leur maturité optimaleet les vinifications sont menées avec beau-coup de soins. Comme déjà dit plus haut, ilne cherche pas à plaire à tout prix aux criti-ques internationaux mais force est de consta-ter que ses vins plaisent et qu’ils sont appré-ciés de plus en plus par les critiques les plusconnus (Parker, Bettane et Dessauve, JeanMarc Quarin...). Et last but not least, exceptéson 2e cru de Sauternes, tous ces vins sont dis-ponibles dans une fourchette de prix entre 10et 20 Euros. N’est ce pas merveilleux ? L’ama-teur trouvera, dans toute cette palette de ter-roirs différents, chaussure à son pied.

Un bel exercice de dégustation pour lesamateurs. Tous les vins de D.D sont disponi-bles sur le marché belge, il suffit de chercherun peu dans la grande distribution et chez

les cavistes. Quant à la capacité devieillissement, les commentairesde dégustation sur des millési-mes anciens pourront vous con-forter sur ce point.

Nous vous convions aussi à vi-siter le site de Denis Dubourdieu,tous les millésimes y sont com-mentés www.denisdubour-dieu.fr.

Une vraie alternative aux crusde bordeaux.

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2x3 Sur présentation de ce bon à l’entrée de MEGAVINO 2013 vous avez droit à une réduction de 3€ sur votre ticket d’entrée de 10€ ainsi que pour la personne qui vous accompagne.

Vous recevrez un verre à dégustation.

Info: [email protected]

Vendredi 18/10 : de 18 à 23 hSamedi 19/10 : de 12 à 20 hDimanche 20/10 : de 10 à 19 hLundi 21/10 : de 10 à 18 h

Hôte d’honneur :

Espagne

18-19-20-21 octobre 2013Palais 1 – Bruxelles Expo – Heysel

15 E ÉDITION DU PLUS GRAND SALON ‘VIN’ DU BENELUX