Soins pour le développement de l’enfant - unicef.org · Développement de l’enfant. 2....

Soins pour le développement de l’enfant

Guide de la

pratique clinique

Catalogue à la source : Bibliothèque de l’OMS

Soins pour le développement de l’enfant : Améliorer la prise en charge des jeunes enfants

Sommaire : Manuel du participant – Fiches de conseils – Notes à l’intention du facilitateur – Guide de la pratique clinique – Cadre de suivi et d’évaluation – Poster – CD-ROM comprenant des supports de cours, des présentations, des comptes rendus et des vidéos.

1. Développement de l’enfant. 2. Personnel de santé – éducation. 3. Prestation de soins de santé.4. Matériel éducatif. I. Organisation mondiale de la santé.

ISBN 978 92 4 154840 3 (Classification NLM: WS 105)

© Organisation mondiale de la santé 2012

Tous droits réservés. Les publications de l’Organisation mondiale de la Santé sont disponibles sur le site Web de l’OMS (www.who.int) ou peuvent être achetées auprès des Éditions de l’OMS, Organisation mondiale de la Santé, 20 avenue Appia, 1211 Genève 27 (Suisse) (téléphone : +41 22 791 3264 ; fax : +41 22 791 4857 ; email : [email protected]). Les demandes relatives à la permission de reproduire ou de traduire des publications de l’OMS – que ce soit pour la vente ou une diffusion non commerciale – doivent être envoyées aux Éditions de l’OMS via le site Web de l’OMS à l’adresse suivante : http://www.who.int/about/licensing/copyright_form/en/index.htmlLes appellations employées dans la présente publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part de l’Organisation mondiale de la Santé aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les lignes en pointillé sur les cartes représentent des frontières approximatives dont le tracé peut ne pas avoir fait l’objet d’un accord définitif.La mention de firmes et de produits commerciaux ne signifie pas que ces firmes et ces produits commerciaux sont agréés ou recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé, de préférence à d’autres de nature analogue. Sauf erreur ou omission, une majuscule initiale indique qu’il s’agit d’un nom déposé.L’Organisation mondiale de la Santé a pris toutes les précautions raisonnables pour vérifier les informations contenues dans la présente publication. Toutefois, le matériel publié est diffusé sans aucune garantie, expresse ou implicite. La responsabilité de l’interprétation et de l’utilisation dudit matériel incombe au lecteur. En aucun cas, l’Organisation mondiale de la Santé ne saurait être tenue responsable des préjudices subis du fait de son utilisation.

Imprimé à Malte.

Soins pour le développement de l’enfant

Guide de la pratique clinique

TABLE DES MATIÈRESVue d’ensemble : Pratique clinique

Objectifs

Les séances cliniques

L’instructeur clinique

La séance en clinique interne : Interagir avec un enfant

Préparation de la séance en clinique interne

Tâches à accomplir au cours de la séance en clinique interne

Restitution de la séance en clinique interne

Les séances en clinique externe : Conseils au dispensateur de soins

Préparation de la séance en clinique externe

Tâches à accomplir au cours de la séance en clinique externe

Restitution de la séance en clinique externe

La réunion des facilitateurs

Annexe A

Résumé : Séance en clinique interne

Annexe B

Résumé : Séance en clinique externe

1

1

1

3

4

5

7

10

11

12

13

15

16

17

18

Guide de la pratique clinique Soins pour le développement de l’enfant

ii

1

Vue d’ensemble : Pratique clinique

La pratique clinique est un volet essentiel du cours Conseils à la famille en matière de soins pour le développement de l’enfant.

Objectifs du cours Dans le cadre de la pratique clinique, les participants mettent leurs nouvelles compétences en pratique auprès des enfants et de leurs parents/autres adultes responsables. Les participants seront en mesure :

• D’identifier les caractéristiques des interactions entre les parents/l’autre adulte responsable et les enfants.

• De conseiller les parents/l’autre adulte responsable en ce qui concerne les activités de jeu et de communication.

• D’observer les réponses des enfants et des parents/de l’autre adulte responsable aux activités de jeu et de communication recommandées.

• D’aider les parents/l’autre adulte responsable à reconnaître les signaux émis par l’enfant et d’y répondre de manière appropriée.

Séances cliniques Le tableau ci-dessous présente succinctement les objectifs spécifiques de chaque séance clinique. Séances cliniques : Objectifs spécifiques

Jour Thème

Jour 1

Les participants vont :• Entrerencontactavecunenfantmalade• Retenirl’attentiondel’enfant.• Suivrelessignesémisparl’enfant.• Joueretcommuniqueravecl’enfantenayantrecoursàdesactivitésetdes

jouets adaptés à son âge et à son état de santé.• Renforcerleniveaud’activitédel’enfantetmettreenœuvredenouvellesaptitudes.• Êtreattentifauxsignesémisparl’enfantetyrépondredemanièreappropriée.

Séances en clinique externe : Conseiller le parent/l’autre adulte responsable

Jour 2

Les participants vont :• Poserdesquestionsauparent/àl’autreadulteresponsableafindecomprendre

comment il joue et communique avec l’enfant à la maison.• Observerlesrelationsentreleparent/l’autreadulteresponsableetl’enfant• Féliciterleparent/l’autreadulteresponsable.• Conseillerleparent/l’autreadulteresponsableencequiconcernelesactivités

de jeu et de communication à réaliser avec l’enfant.

Jour 3

Les participants vont : • Poserauparent/àl’autreadulteresponsabledesquestionsafindecomprendre

comment il joue et communique avec l’enfant à la maison.• Observerl’interactionentreleparent/l’autreadulteresponsableetl’enfant.• Féliciterleparent/l’autreadulteresponsable.• Conseillerleparent/l’autreadulteresponsableencequiconcernelesactivités

de jeu et de communication à réaliser avec l’enfant.• Identifierlesproblèmesrencontrésdanslapriseenchargeàlamaisonetaider

le parent/l’autre adulte responsable à leur trouver une solution. • Aiderlesparents/l’autreadulteresponsableàêtreattentifsauxsignauxémis

par l’enfant et à y répondre de manière appropriée.

Guide de la pratique cliniqueSoins pour le développement de l’enfant Introduction

Veuillez noter que l’emploi du masculin dans ce document est à visée inclusive et a pour seul but d’alléger le texte.

2


La séance clinique est pilotée par un instructeur clinique, assisté par d’autres facilitateurs. Chaque séance commence par une démonstration des aptitudes à appliquer. Les aptitudes ont été d’abord présentées dans le Manuel du participant. L’instructeur clinique doit lire le Manuel du participant et s’informer sur ce que les participants ont appris avant de venir à la séance clinique.

Les participants vont ensuite mettre ces aptitudes en pratique avec les enfants et leurs parents/autres adultes responsables, sous la supervision d’un facilitateur. Les facilitateurs laissent les participants agir en intervenant au minimum.

Après la séance, le groupe retourne dans la salle de classe pour une restitution afin de débattre des expériences vécues par le groupe et de les interpréter.

Remarque : un responsable de l’hôpital ou d’une autre structure peut vous permettre de photographier ou de filmer à des fins éducatives. Il s’agit d’illustrations utiles aux débats prévus au cours de la séance de restitution.

Solliciter la permission du parent/de l’autre adulte responsable avant de prendre des photos. Dire au parent/à l’autre adulte responsable que ces photos aideront les apprenants à comprendre comment s’occuper des enfants. Prendre les photos en veillant à se montrer le plus discret possible. Ne pas perturber la séance pendant la prise des photos.

Ensuite, vous pouvez montrer les photos au cours de la séance de restitution afin d’illustrer les activités du parent/de l’autre adulte responsable et de l’enfant et les aptitudes dont les participants font l’apprentissage. Présenter les photos à l’aide d’un ordinateur ou les projeter sur le mur.

Introduction

3

Guide de la pratique cliniqueSoins pour le développement de l’enfant

L’instructeur cliniqueLes personnes chargées d’organiser le cours doivent choisir un instructeur clinique doté des qualifications suivantes :

• Une formation d’instructeur clinique pour le cours Conseils à la famille en matière de soins pour le développement de l’enfant.

• Des aptitudes pédagogiques avérées, notamment dans l’enseignement de la prise en charge des enfants en milieu clinique.

• Expérience des interventions auprès des enfants et des parents/autres adultes responsables.

L’organisation de la formation est comparable à celle de la pratique clinique du cours sur la Prise en charge intégrée des maladies de l’enfance destiné aux travailleurs de premier échelon. Un instructeur clinique (ou facilitateur) expérimenté en PCIME aura une bonne connaissance du processus.

Lorsque l’instructeur clinique n’est pas originaire de la zone, il se peut qu’il ait besoin de services de traduction simultanée au cours des démonstrations de prestation de conseils et de la supervision des participants. L’instructeur clinique aura également besoin d’une assistance locale pour obtenir la permission d’utiliser l’unité des soins internes et celles des soins externes pour la formation.

Avant chaque séance, l’instructeur clinique doit passer en revue les instructions détaillées présentées ci-dessous. Les instructeurs ayant une bonne connaissance de la démarche peuvent se référer aux Annexes A et B, qui proposent des résumés succincts permettant une consultation rapide au cours de la séance.

Au cours de la réunion des facilitateurs, à la fin de la journée, l’instructeur clinique fait la synthèse des observations faites par les participants pendant les séances cliniques. Les facilitateurs discutent du meilleur moyen d’assurer l’amélioration des aptitudes des participants au cours des séances cliniques et des séances théoriques restantes.

Introduction

4

La séance en clinique interne se déroule l’après-midi du Jour 1, dans le pavillon pédiatrique de l’hôpital.

Même si les participants ne travaillent pas habituellement dans un hôpital, le pavillon pédiatrique leur permettra d’observer les enfants et d’apprendre à travailler plus facilement avec eux. Les participants mettent en pratique les activités de jeu et de communication recommandées et utilisent de simples jouets fabriqués à partir d’objets trouvés dans la maison. Ils apprennent à observer avec attention les signaux émis par l’enfant et réagissent de manière appropriée aux intérêts et aux besoins de l’enfant. Ils regardent comment les enfants manifestent de l’intérêt et répondent aux activités. Ils apprennent à choisir les activités en se fondant sur l’âge et les réactions de l’enfant.

Le fait de passer ne serait-ce qu’un bref moment dans l’unité de soins internes comporte un autre avantage. En effet, cela permet aux participants de reconnaître la valeur des activités de jeu et de communication pour les enfants malades. Ces activités ne sont pas prévues dans le traitement des enfants malades. Par ailleurs, les familles ne jouent pas nécessairement avec les enfants à la maison lorsque ces derniers sont malades. L’activité peut être, à tort, considérée comme alarmante ou fatigante pour l’enfant malade.

Cependant, nous savons que, sans une stimulation appropriée, les enfants malades risquent de souffrir d’un retard dans leur développement, notamment pendant les longues périodes de convalescence. Les activités aident l’enfant à

poursuivre son apprentissage. De même, elles contribuent au rétablissement de l’enfant et peuvent raccourcir la durée des affections aiguës. Pendant que les participants interagissent avec les enfants hospitalisés, les parents et le personnel hospitalier peuvent observer les réactions positives des enfants aux activités simples.


La séance en clinique interne :interagir avec l’enfant

Ph

oto

J. L

uca

s

Bien que cet enfant soit trop malade pour quitter l’hôpital, il ne demande qu’à interagir et à jouer. Il saisit la tasse de plastic aux couleurs vives et joue en la passant au conseiller et en la reprenant. Le jeu et l’interaction sociale permettent à un enfant malade d’être plus alerte et plus actif.

5

Guide de la pratique cliniqueSoins pour le développement de l’enfant La séance en clinique interne :interagir avec l’enfant

Préparation à la séance en clinique interne Les instructeurs cliniques peuvent commencer la préparation de la séance en rencontrant des responsables de l’hôpital et du pavillon. Ensuite, il s’agit d’expliquer les besoins de formation et leurs attentes par rapport à la séance clinique. Ils doivent aussi solliciter une autorisation pour organiser la formation en milieu hospitalier. Ensuite, le jour de la séance avec les patients en interne, identifier les enfants qu’il serait utile pour les participants de rencontrer. Les enfants doivent être conscients, même s’ils peuvent être affaiblis par la maladie. Choisir un enfant au minimum pour chaque participant, plus un enfant pour la démonstration.

Préparer les parents/autres adulte responsables, Demander aux parents/autres adultes responsables s’ils ne voient pas d’inconvénient à ce que les participants jouent avec leurs enfants. Marquer les lits des enfants choisis à l’aide d’un papier de couleur. Écrire le prénom de l’enfant et son âge sur le papier et le coller sur le lit. Le papier de couleur aide les participants à trouver les enfants sélectionnés.

Passer en revue les interventions à démontrer au cours de la séance, et que les participants réaliseront avec les enfants, notamment, en matière de prise en charge, les aptitudes fondamentales de sensibilité et de réactivité (cf. encadré pour référence).

Les participants apporteront des jouets de la salle de classe. Trouver une place où les jouets pourront être exposés afin de permettre leur utilisation par tous les participants. Désigner une source d’eau propre où les jouets pourront être lavés avant chaque utilisation.

6

Guide de la pratique clinique Soins pour le développement de l’enfant La séance en clinique interne :

interagir avec l’enfant

Considérations généralesImportance de la sensibilité et de la réactivité dans la prise en charge de l’enfant

Au cours des séances cliniques, vous aiderez les participants à prendre conscience de l’importance d’une prise en charge sensible et réactive. Pendant la séance en soins internes, les participants auront l’occasion de pratiquer avec un enfant. Dans le cadre des soins internes, les participants aideront ou encadreront un parent/autre adulte responsable pour l’amener à être plus attentif aux mouvements de l’enfant, aux sons émis par ce dernier et à ses humeurs et à y réagir de manière appropriée.

Des études ont montré comment ces deux aptitudes fondamentales en matière de prise en charge contribuent au développement sain de l’enfant.

La sensibilité se rapporte à la capacité du parent/de l’autre adulte responsable à être attentif à l’enfant ainsi qu’à ses actes et à ses vocalisations qui lui permettent de communiquer ses besoins et ses désirs. Ainsi, le parent/l’autre adulte responsable sensible 1) est conscient des signaux émis par l’enfant et 2) les interprète correctement. Pour être sensible, le parent/l’autre adulte responsable doit être capable de considérer l’enfant comme une personne distincte et de voir les choses avec les yeux de l’enfant. Exemples de méthodes pour apprendre à être plus sensible :1) Regarder votre enfant droit dans les yeux ; 2) Selon vous, que pense votre enfant ? 3) Qu’est-ce que votre enfant essaie de faire maintenant ?

La réactivité se rapporte à la capacité du parent/de l’autre adulte responsable à répondre ponctuellement et de manière appropriée aux signes de l’enfant. La réaction ponctuelle est déclenchée par le signe de l’enfant. Elle est prompte et adaptée au signal déclencheur. En conséquence, le parent/l’autre adulte responsable doit être sensible pour être réactif.

Pour le parent/l’autre adulte responsable, l’aptitude à réagir ponctuellement à l’enfant est le fondement essentiel d’une prise en charge efficace et protectrice. Le parent/l’autre adulte responsable dispose d’importantes capacités, notamment celle de nourrir l’enfant à la demande, de le tenir à l’abri des dangers immédiats, de reconnaître les signes révélateurs d’une maladie de l’enfance et d’y répondre, d’apporter à l’enfant une réponse positive. Exemples de méthodes pour apprendre à être plus attentif à l’enfant : 1) imiter les sons et gestes de l’enfant ; 2) Suivre l’exemple de l’enfant ; 3) Se focaliser sur ce qui intéresse l’enfant et l’encourager ; 4) Renforcer l’expérience de l’enfant (en ajoutant à la complexité et en établissant des

liens, ex. : en disant le nom d’un objet pour lequel l’enfant manifeste de l’intérêt).

_______________Ainsworth, M.D.S., Bell, S.M. et Stayton, D.J. (1974). Infant-mother attachment and social development: “Socialization” as a product of reciprocal responsiveness to signals. In M.P.M. Richards (Ed.), The integration of a child into a social world. Cambridge, UK: Cambridge University Press. 99-135.

Laundry, S.H., Smith, K.E., Swank, P.R. et Guttentag, C. (2008). A Responsive parenting intervention: The optimal timing across early childhood for impacting maternal behaviours and child outcomes. Developmental Psychology, 44(5):1335-1353.

7


Tâches à accomplir pendant la séance avec les patients hospitalisésAu début de la séance, informer les participants des activités qu’ils seront appelés à mener dans le pavillon.

Insister sur le fait que les enfants sont malades, tout en précisant que, dans le cadre d’unepriseenchargemiseenœuvreavecdélicatesse, lesparticipantspeuventjouer et communiquer avec eux. En fait, des études ont démontré que les enfants hospitalisés bénéficiant d’une stimulation progressent plus rapidement que les autres. En outre, le temps que les enfants perdent à l’hôpital sans stimulation retarde leur développement.

Démonstration : faire la démonstration des nouvelles tâches pour la séance clinique.

1. Entrer en contact avec un enfant malade : faire la démonstration des manières d’entrer en contact avec un enfant malade couché dans un lit d’hôpital sans éveiller la crainte chez lui. Ne pas oublier que le personnel du service lui aura fait des piqûres ou autrement mis en situation d’inconfort. Il se peut que l’enfant soit apeuré à la vue d’un inconnu qui s’approche de lui. Quelques suggestions :

• Approchez-vous lentement en vous assurant que l’enfant vous voit. Voir s’il est dans un état léthargique, intéressé ou craintif.

• Asseyez-vous près de l’enfant si ce dernier n’est pas craintif.

• Attendre patiemment que l’enfant soit persuadé que vous n’avez pas l’intention de lui faire mal. Si l’enfant vous tend les bras, réagir de la même manière. Attendre que l’enfant vous touche en premier. Ne pas s’approcher de l’enfant en vous imposant ou de manière rapide.

2. Capter l’attention de l’enfant

• Montrer à l’enfant un petit objet susceptible d’éveiller son intérêt et choisi en fonction de son âge. Déplacer l’objet lentement devant ses yeux. Voir s’il le saisit. Le donner à l’enfant pour qu’il le tienne.

• Si l’enfant est somnolent ou ne réagit pas, le toucher avec un objet dont il pourra distinguer la texture (par ex. : un tissu doux, une éponge sèche). Si nécessaire, recourir à un « effet sursaut » pour alerter l’enfant et attirer son attention. Choisir des jouets adaptés à l’âge et à l’état de santé de l’enfant. Par exemple, pour un jeune enfant, faire un bruit léger avec un hochet. Pour un enfant plus âgé, taper légèrement une cuiller contre un pot de métal.

3. Suivre l’exemple de l’enfant. Imiter ses sons et gestes.

• Il s’agit, dans un premier temps, de s’assurer que vous avez retenu l’attention de l’enfant et que vous vous regardez l’un l’autre.

• Attendre jusqu’à ce que l’enfant bouge ou fasse un bruit. Lorsque l’enfant est malade, ses premiers mouvements peuvent être presque imperceptibles, par exemple il peut se contenter d’ouvrir et de fermer les yeux. Imiter les mouvements de l’enfant en les exagérant. Imiter les sons qu’il émet de manière joyeuse et enjouée.


8


• Répéter jusqu’à ce que vous obteniez en réponse une « conversation » accompagnée de sons et gestes. Demander aux participants de noter le rythme, votre imitation étant consécutive à la réaction de l’enfant. Attendre que l’enfant la répète ou fasse une nouvelle réponse, que vous allez ensuite imiter à nouveau.

• Lorsqu’il n’est pas possible de communiquer avec l’enfant de cette manière, passer à une autre activité (passer au point 4 ci-dessous).

4. Jouer et communiquer avec l’enfant par le biais d’activités et de jouets adaptés à l’âge et à l’état de santé de l’enfant

• Consulter la Fiche de conseils. Choisir une activité de jeu adaptée à l’enfant. Un enfant malade et apathique peut commencer par une activité prévue pour un groupe d’âge plus jeune.

• Ne placer devant l’enfant qu’un seul objet à la fois. Si possible, amener l’enfant à jouer avec l’objet avant d’ajouter d’autres objets.

Remarque : une erreur courante consiste à proposer plusieurs choix à l’enfant. Les choix multiples peuvent le troubler ou le distraire d’une nouvelle activité qu’il n’aura pas pris le temps d’apprendre.

• Intensifier le niveau de l’activité. Par exemple, si l’enfant joue avec un petit objet, ajouter de nouveaux objets et demander à l’enfant de mettre les objets dans un bol. Créer un jeu consistant à trier les objets et à les faire tomber dans des bols pour faire du bruit.

• Féliciter l’enfant et se réjouir de ses progrès.

• Lorsque l’intérêt de l’enfant se relâche, changer d’activité et de jouets.

Ph

oto

J. L

uca

s

Donner à l’enfant un seul jouet à la fois.

L’enfant qui a le choix entre plusieurs objets risque de ne pas bien se concentrer sur l’apprentissage d’une nouvelle activité.


9


5. Relever le niveau de l’activité et faire appel aux nouvelles aptitudes.• Lorsque l’enfantdevientplusactif etarriveàmeneruneactivité, il fautalors

passer à une autre activité de jeu ou de communication plus difficile choisie parmi celles proposées par la Fiche de conseils.

• Aiderl’enfantàselancer.Observercommentl’enfantrépondàl’activité.Ensuite,féliciter l’enfant pour ses capacités. Se réjouir du fait que l’enfant essaie un nouveau jeu.

Répondre à toutes les questions posées par les participants sur la démonstration.

Remarque : à la fin de la démonstration, laver les jouets touchés par l’enfant. Demander aux participants de laver les objets avant leur utilisation par un autre enfant, cela afin de réduire les risques de transmission d’une maladie à un autre enfant du pavillon.

Exercice : pour commencer l’exercice, répartir les participants de telle sorte qu’ils puissent travailler avec un seul enfant. Lorsque les enfants sont en nombre suffisant, chaque participant aura la possibilité de mener une activité avec un enfant.

Les participants peuvent travailler par deux si les enfants sont en nombre insuffisant. Un participant mènera une activité avec un enfant, pendant que l’autre observera.

Lorsque l’enfant ne répond pas du tout, l’instructeur clinique trouvera alors un autre enfant avec lequel le participant pourra travailler. Les facilitateurs doivent se déplacer parmi les participants et les observer.

Faire une présentation succincte des tâches à effectuer : 1. Approcher un enfant couché dans un lit décoré d’un papier de couleur. (Les

facilitateurs choisissent l’enfant). 2. Capter l’attention de l’enfant. 3. Suivre l’exemple de l’enfant. Imiter ses sons et ses gestes. Voir comment l’enfant

réagit.4. Jouer et communiquer avec l’enfant en choisissant des activités et des jouets

adaptés à son âge et à son état de santé.5. Relever le niveau de l’activité et introduire de nouvelles activités requérant de

nouvelles aptitudes.6. Féliciter l’enfant pour ses efforts en vue d’apprendre une nouvelle activité.

Avant de quitter le pavillon, les participants doivent décider de la manière de prendre congé de l’enfant. Par exemple, faire participer le parent/l’autre adulte responsable au jeu avec l’enfant. Jouer à « bye-bye ». Laisser un jouet à l’enfant pour qu’il puisse continuer à s’amuser.

Remarque : il ne doit pas s’agir nécessairement d’un jouet acheté. En effet, une tasse ou une cuiller, un récipient vide en plastique ou un tissu qui permet de jouer à cache-cache peut servir de jouet.


10


Demander aux participants de quel temps ils disposent (généralement une heure). Prévoir du temps (une demi-heure au moins) à la fin de la séance pour les séances scientifiques.

Séances scientifiques : Regrouper les participants afin de passer en revue certaines des expériences vécues avec les enfants. Choisir deux ou trois enfants témoins. Poser les questions ci-dessous à chaque participant ayant travaillé avec un enfant :

• Que s’est-il passé lorsque vous vous êtes approché de l’enfant ?

• Comment avez-vous accroché l’intérêt de l’enfant ?

• Comment avez-vous suivi l’exemple de l’enfant ?

• Quelle activité de jeu ou de communication avez-vous décidé de mener avec l’enfant ? Pour quelle raison ?

• Comment l’enfant a-t-il réagi à l’activité ? Quelle façon d’entrer en contact avec l’enfant a donné des résultats ?

• Qu’a appris l’enfant ? Comment le niveau d’activité de l’enfant a-t-il changé ?

• Dans quel domaine avez-vous rencontré les plus importantes difficultés en ce qui concerne votre travail avec l’enfant ?

Demander au participant de faire la démonstration d’une activité avec l’enfant, de telle sorte que le groupe puisse voir comment l’enfant réagit.

Restitution de la séance en clinique interneRetourner à la salle de classe pour la restitution. Après la pause, présenter succinctement les aptitudes mises en pratique par les participants au cours de la séance en utilisant les exemples que vous et les participants avez observés : 1. S’approcher de l’enfant malade.2. Capter l’attention de l’enfant.3. Suivre l’exemple de l’enfant (imiter l’enfant et focaliser l’intérêt de l’enfant

plutôt que de le distraire)4. Jouer et communiquer avec l’enfant5. Relever le niveau de l’activité menée par l’enfant et mettre en pratique de

nouvelles aptitudes physiques (motrices), sociales, cognitives et/ou affectives.

Par le biais de chacun de ces exemples, aider le groupe à identifier les voies et moyens par lesquels les participants ont été attentifs aux signaux émis par l’enfant et y ont répondu de manière appropriée.

Si vous avez pu photographier ou filmer des activités au cours de la séance en clinique interne, les utiliser pour illustrer de manière opportune de bons exemples de ces aptitudes. Les photos numériques et les vidéos peuvent être visionnées sur un ordinateur ou projetées sur le mur, pour susciter des échanges de vues.

Enfin, débattre des activités qui se sont révélé les mieux adaptées à l’enfant malade.


11

Guide de la pratique cliniqueSoins pour le développement de l’enfant Séances en clinique externe : Conseils au dispensateur de soins

Séances en clinique externe : Conseils au dispensateur de soinsLes séances en clinique interne sont organisées pendant la matinée des Jours 2 et 3. Elles peuvent être organisées en clinique externe, dans le cadre d’un programme d’alimentation ou dans un autre cadre dans lequel les enfants et leurs parents/un autre adulte responsable se rassemblent à l’extérieur de l’hôpital.

Les séances en clinique externe sont très différentes des séances en clinique interne. Au cours de la séance en clinique externe, les participants conseillent les parents/autres adultes responsables. Ils aident ou encadrent les parents/autres adultes responsables par des activités de jeu et de communication avec leurs enfants, plutôt que de mener eux-mêmes les activités avec les enfants.

Dans le cadre de la prise en charge en externe, les participants conseilleront les parents/autres adultes responsables des enfants de la naissance à l’âge de 5 ans.

Ainsi, ils vont :

• Observer l’interaction des enfants avec leurs parents/d’autres adultes responsables.

• Poser aux parents/autres adultes responsables des questions afin de comprendre comment l’adulte joue et communique avec l’enfant à la maison.

• Utiliser la Liste de vérification et les Fiches de conseils comme fil directeur pour les conseils aux parents/autres adultes responsables.

• Encadrer le parent/les autres adulte responsables qui s’essaient à une nouvelle activité : aider le parent/l’autre adulte responsable à être sensible aux signaux émis par l’enfant et à y répondre de manière appropriée pendant l’activité.

• Le Jour 3, ils vont également aider les parents/autres adultes responsables à résoudre les problèmes liés à la prise en charge de l’enfant à la maison.

L’objectif est, pour les participants, de travailler en duo, pour voir trois à cinq enfants et leurs parents/autres adultes responsables au cours de chaque séance en clinique externe. Un participant interroge et conseille un parent/autre adulte responsable pendant que l’autre observe. Les deux participants remplissent une Liste de Vérification pour la séance de conseils.

Dissuader les participants (et les facilitateurs) de céder à la tentation d’interagir directement avec les enfants, étant donné que ces derniers risqueraient de se focaliser sur le conseiller ou de s’attacher à lui, plutôt que de se focaliser sur le parent/l’autre adulte responsable.

Il peut être difficile d’éviter les échanges directs avec l’enfant, notamment en raison du fait que les participants ont joué avec les enfants au cours de la séance avec les patients hospitalisés. Les facilitateurs devraient rappeler aux participants qu’il est préférable d’aider ou d’encadrer le parent/l’autre adulte responsable, au lieu de jouer avec l’enfant.

12


Les enfants viennent consulter en externe pour se faire soigner. Lorsqu’il s’agit d’une structure de santé ou d’un centre d’alimentation, les facilitateurs sont aussi chargés de s’assurer que les enfants bénéficient des traitements ou autres articles nécessaires pour continuer le traitement à la maison.

Une fois que les participants auront conseillé les groupes de parents/d’autres adultes responsables et leurs enfants, les facilitateurs feront en sorte que les enfants puissent voir un agent de santé et recevoir des médicaments, des piqûres et d’autres services dans les meilleurs délais. Les enfants ne devraient pas avoir à attendre pour bénéficier de ces services après leur séance avec les participants au cours. Le nombre important de tâches à réaliser au cours de la première séance en clinique interne, organisée le Jour 2, peut susciter une certaine confusion. Les participants sont généralement plus à l’aise lorsqu’ils retournent à la séance en externe le Jour 3 pour répéter le processus.

Préparation aux séances en clinique externe L’organisation des séances en clinique externe est cruciale pour l’efficacité de la pratique clinique. L’instructeur clinique doit :

• Préparer le personnel de la structure à l’arrivée et aux activités des participants au cours de la séance clinique.

• Identifier un endroit où les participants peuvent travailler à deux pour conseiller les aidants et leurs enfants. Prévoir le flux des enfants et des parents/autres adultes responsables, de l’entrée dans la structure à la zone de conseils et de retour à la structure, pour recevoir traitement et autres services.

• Préparer le matériel, notamment en exposant les jouets de telle sorte qu’ils soient faciles d’accès et placés dans la pièce où se trouvent les conseillers.

• Identifier un parent/autre adulte responsable et un enfant qui sont disposés à participer à une démonstration lors d’une séance clinique.

L’instructeur clinique doit également préparer les facilitateurs à leur rôle au cours de la séance en clinique externe. Les facilitateurs vont :

• Organiser les participants par deux afin qu’ils travaillent ensemble.

• Préparer un espace et des meubles pour les séances de conseils.

• Identifier les parents/autres adultes responsables et les enfants que les participants verront au cours de la séance et les présenter aux duos de participants, pour les conseils. Les enfants à choisir sont ceux qui ne sont pas gravement malades et n’ont pas besoin d’être hospitalisés. Plusieurs enfants de différents âges et une série d’interactions entre parents/autres adultes responsables et enfants permettront aux participants de mettre en pratique différentes aptitudes et activités.

• Exposer les jouets et veiller à ce qu’ils soient rendus et lavés entre les différentes séances de conseils.

• Observer les participants et, si nécessaire, les encadrer pendant les premières séances de conseils.

• Rappeler aux participants qu’ils doivent se focaliser sur l’aide aux parents/autres adultes responsables, plutôt que d’interagir directement avec les enfants.

• Rendre compte aux participants à la fin de la séance de conseils.

• Veiller à ce que les enfants reçoivent leur traitement ou autres services dans les meilleurs délais après la séance de conseils.


13


Tâches à accomplir au cours de la séance en clinique externeAu début de la séance en clinique externe, présenter le but de la séance et des activités :

• Les participants travailleront par deux.

• Un participant conseillera le parent/l’autre adulte responsable pendant que l’autre l’observera. Ils devront tous les deux remplir une Liste de vérification pour l’enfant.

• Un facilitateur observera et commentera pour aider les participants à améliorer leurs aptitudes en matière de conseils.

• Au cours de la première séance des soins en externe, poser des questions, observer les parents/autres adultes responsables et les enfants ensemble, en encourageant les parents/autres adultes responsables et en les conseillant.

• Les participants se baseront sur la Liste de vérification pour les guider dans la prestation de conseils.

• Ils utiliseront les Fiches de conseils pour les aider à identifier des activités de jeu et de communication appropriées.

• Le Jour 3, les participants vont aussi aider le parent/l’autre adulte responsable à résoudre les problèmes liés à prise en charge des enfants à la maison.

Démonstration : faire la démonstration d’une séance de conseils avec un parent/autre adulte responsable et un enfant. Au cours de la démonstration, demander aux participants de prendre note des informations ainsi recueillies sur une Liste de vérification au cours de la séance. Prévoir les étapes suivantes pendant la démonstration :

1. Accueillir chaleureusement le parent/l’autre adulte responsable : interroger le parent/l’autre adulte responsable pour remplir la première partie de la Liste de vérification.

2. Observer l’interaction entre le parent/l’autre adulte responsable et l’enfant. Remarque : il vaut mieux éviter de communiquer vos commentaires sur vos observations avant la fin de la séance de conseils. Rappeler aux participants de remplir la Liste de vérification, en prenant note de leurs observations.a. Comment l’adulte responsable montre-t-il qu’il est conscient des mouvements

de l’enfant ?b. Comment l’adulte responsable réconforte-t-il l’enfant ? c. Comment l’adulte responsable corrige-t-il l’enfant ?

3. Poser des questions afin de déterminer comment le parent/l’autre adulte responsable joue et communique avec l’enfant. De même, demander comment il pense que l’enfant se développe. Écouter les réponses.a. Comment jouez-vous avec votre enfant ? b Comment parlez-vous avec votre enfant ? c. Comment faites-vous pour faire sourire votre enfant ? d. À votre avis, est-ce que votre enfant apprend bien ?

4. Féliciter le parent/l’autre adulte responsable : Citer des initiatives positives précises entreprises par l’aidant pour le bien de l’enfant.

14


5. Conseiller les parents/autres adultes responsables en ce qui concerne les activités de jeu et de communication à faire avec l’enfant à la maison. Aider ou encadrer le parent/l’autre adulte responsable pour : a Capter l’attention de l’enfant.b. Identifier les signes de l’enfant et y répondre de manière appropriée.c. Choisir une activité adaptée à l’âge et aux aptitudes de l’enfant.

Ensuite, formuler des recommandations au parent/à l’autre adulte responsable en ce qui concerne les activités de jeu et de communication de l’enfant.

6. Vérifier que le parent/l’autre adulte responsable a bien compris : Observer l’adulte responsable qui s’essaie à l’activité et l’aider à appliquer ce qu’il aura appris aux activités à la maison.

7. Le Jour 3, poser des questions sur les éventuels problèmes que le parent/l’autre adulte responsable pourrait avoir dans le cadre de ses activités de jeu et de communication avec l’enfant à la maison et aider l’aidant à résoudre les problèmes.

A la fin de la démonstration, après le départ du parent/de l’autre adulte responsable et de l’enfant, discuter de la séance de conseils.

• Passer en revue les étapes de la séance de conseils. Tous les facilitateurs doivent passer en revue les Listes de vérification remplies par les participants. (Veiller à ce que les participants puissent faire l’expérience des Listes de vérification avant de conseiller un adulte responsable.)

• Question : Quelles activités ont été choisies ? Pour quelle raison ?

• Comment le parent/l’autre adulte responsable et l’enfant ont-ils réagi ?

• Demander, enfin, comment la séance de conseils pourrait être améliorée.

A la fin de la démonstration du Jour 3, poser les questions ci-dessous pour aider les participants à mieux observer l’interaction entre l’aidant et l’enfant :

• Demander aux participants ce qu’ils ont constaté en ce qui concerne les interactions entre l’adulte responsable et l’enfant.

• Le parent/autre adulte responsable s’est-il montré attentif aux signaux émis par l’enfant ?

• Dans quelle mesure les réponses du parent/autre adulte responsable à l’enfant étaient-elles appropriées ?

• Le parent/l’autre adulte responsable et l’enfant ont-ils communiqué ?

• Question : qu’a fait le conseiller pour renforcer les interactions entre le parent/l’autre adulte responsable et l’enfant ?

• Question : comment ces interactions influent-elles sur la survie et l’apprentissage de l’enfant ?

Ajouter, si nécessaire, vos observations à la fin.

Pratique : à la fin du débat, déplacer rapidement les participants vers l’endroit où ils pourront conseiller les parents/autres adultes responsables. Demander aux facilitateurs d’affecter un parent/autre adulte responsable et un enfant à chaque couple de participants.

Observer la séance de conseils et écouter les commentaires faits par les facilitateurs au profit des participants pour améliorer leurs aptitudes.


15


Prendre des notes sur les séances de conseils afin de commenter les expériences des parents/autres adultes responsables avec leurs enfants.

Restitution de la séance en clinique externeÀ la fin de la séance de conseils, retourner dans la salle de classe afin de procéder à la restitution.

Après la pause, discuter de quatre à cinq exemples d’interactions aidant/enfant observées au cours de la séance, notamment :

• Interactions positives (l’aidant est attentif à l’enfant et sensible aux signes qu’il émet et l’enfant regarde le parent/l’autre adulte responsable).

• Interactions de mauvaise qualité (faible communication entre le parent/l’autre adulte responsable et l’enfant).

• Autres caractéristiques des parents/autres adultes responsables et enfants (ex. : activité intense, attitude joyeuse, et bonne réactivité ou faible activité, faible affect et absence de réactivité).

• Réactions des enfants et du parent/de l’autre adulte responsable aux activités de jeu et de communication.

• Changements éventuels dans les interactions entre parents/autres adultes responsables et enfants au cours des activités.

Jour 3, discuter des problèmes constatés par les parents/autres adultes responsables en jouant et en communiquant avec leurs enfants à la maison. Identifier comment les participants ont pu aider les parents/autres adultes responsables à résoudre ces problèmes.

Discuter des tâches jugées faciles par les participants et de celles jugées difficiles. Utiliser les éventuelles photos et vidéos de la séance pour illustrer les points de discussion.

Ph

oto

s J.

Lu

cas

Question : Comment arrivez-vous à faire sourire votre enfant?

Les parents qui communiquent bien et souvent avec leurs enfants savent comment les faire sourire, même ceux qui sont très jeunes.

16



Les participants font la démonstration de leurs aptitudes au cours des séances cliniques. En les observant, l’instructeur clinique et les autres facilitateurs peuvent suivre leurs progrès.

À la fin de chaque journée, les facilitateurs se rencontrent pour discuter de la manière dont la journée s’est déroulée et de ce qu’il convient de préparer pour le lendemain.

Au cours de cette rencontre, l’instructeur clinique fait également la synthèse des avancées réalisées par chaque participant. Les facilitateurs débattent ensemble :

• Des résultats obtenus par les participants dans la salle de classe et dans le cadre de la pratique clinique.

• Des difficultés auxquels ils sont confrontés.

• De ce qui pourrait être fait pour prendre en charge les problèmes, par exemple :

• Affecter un facilitateur qui travaillera en étroite collaboration avec chaque participant ayant des difficultés afin d’offrir un encadrement plus direct dans la salle de classe et au cours de la pratique clinique.

• Changer les binômes au cours de la séance clinique, en mettant ensemble un participant fort et un participant plus faible.

• Passer en revue les aptitudes au cours de la séance théorique avant de passer à la prochaine séance de pratique clinique.

• Améliorer la préparation des séances cliniques afin d’en renforcer l’organisation pour une pratique mieux supervisée.

Réunion des facilitateurs

17


Résumé : Séance en clinique interne Démonstration (15 minutes)

1. Entrer en contact avec un enfant malade.2. Capter l’attention de l’enfant. 3. Suivre l’exemple de l’enfant. Imiter les sons émis par l’enfant et ses gestes.4. Jouer et communiquer avec l’enfant en choisissant des activités et des jouets

adaptés à son âge et à son état de santé. 5. Relever le niveau de l’activité pratiqué par l’enfant et faire appel à de nouvelles

aptitudes. 6. Féliciter l’enfant des efforts consentis à l’apprentissage d’une nouvelle activité.

Séances scientifiques (30 minutes pour la présentation aux conseillers de deux ou trois enfants témoins).

• Que s’est-il passé lorsque vous êtes entré en contact avec l’enfant ?

• Comment avez-vous capté l’attention de l’enfant ?

• Comment avez-vous suivi l’exemple de l’enfant ?

• Quelle activité de jeu ou de communication avez-vous décidé de réaliser avec l’enfant ? Pour quelle raison ?

• Comment l’enfant a-t-il répondu à l’activité ? Quelle méthode d’approche de l’enfant s’est révélée efficace ?

• Comment le niveau d’activité de l’enfant a-t-il changé ? Qu’a appris l’enfant ?

• Quel aspect du travail avec l’enfant s’est révélé le plus ardu ?

[Demander au conseiller de faire la démonstration d’une activité.]

Restitution (dans la classe, débattre et résumer les aptitudes suivantes) 1. Entrer en contact avec l’enfant malade.2. Capter l’attention de l’enfant.3. Suivre l’exemple de l’enfant (imiter l’enfant et focaliser l’intérêt de l’enfant, plutôt

que de le distraire,). 4. Jouer et communiquer avec l’enfant.5. Relever le niveau de l’activité et faire appel à de nouvelles aptitudes.6. Féliciter l’enfant.

Débat : Quelles activités étaient adaptées à l’enfant malade ? Pour quelle raison ?

Annexe A. Résumé : Séance en clinique interne

18



Résumé : Séances en clinique externeDémonstration (15 minutes, les participants observent et remplissent la Liste de vérification)

1. Accueillir chaleureusement le parent/l’autre adulte responsable.2. Observer les interactions entre le parent/l’autre adulte responsable et l’enfant :

• Comment le parent/l’autre adulte responsable montre-t-il qu’il est conscient des mouvements de l’enfant ?

• Comment le parent/l’autre adulte responsable réconforte-t-il l’enfant ?

• Comment le parent/l’autre adulte responsable corrige-t-il l’enfant ?3. Poser des questions afin de déterminer comment le parent/l’autre adulte responsable

joue et communique avec l’enfant.

• Comment jouez-vous avec votre enfant ?

• Comment parlez-vous avec votre enfant ?

• Comment arrivez-vous à faire sourire votre enfant ?

• À votre avis, est-ce que votre enfant apprend bien ?4. Encourager le parent/l’autre adulte responsable.5. Conseiller le parent/l’autre adulte responsable sur les activités de jeu et de

communication à faire avec l’enfant à la maison. Expliquer à l’adulte comment l’activité aidera l’enfant à connaître une bonne croissance et à apprendre.

6. Vérifier la compréhension du parent/de l’autre adulte responsable (le parent/autre adulte responsable mène l’activité avec l’enfant et l’applique aux activités à la maison).

7. S’informer des problèmes et aider à les résoudre.

Restitution (dans la salle de classe, débattre et résumer des exemples de ce qui suit)

• Interactions satisfaisantes (le parent/l’autre adulte responsable est attentif à l’enfant et l’enfant regarde l’aidant)

• Interactions peu satisfaisantes (faible relation parent/ enfant)

• Autres caractéristiques (niveau d’activité, affect, réceptivité ?)

• Modification des interactions entre parents/adultes responsables et enfants pendant les activités.

• Jour 3 : problèmes identifiés par les parents/autres adultes responsables au cours des activités à la maison, quelles solutions se sont révélées efficaces ?

Débattre également des points suivants :

• Quelle solution s’est révélée facile ?

• Quelle solution s’est révélée difficile à appliquer ?

Annexe B. Résumé : Séances en clinique externe

Pour plus d’informations, contactez :Organisation Mondiale de la SantéDepartment of Maternal, Newborn, Child and Adolescent Health (MCA)20 Avenue Appia, 1211 Geneva 27, SwitzerlandTél +4122 791 3281Fax +4122 791 4853E-mail: [email protected] web: http://www.who.int/maternal_child_adolescent/en/

Soins pour le développement de l’enfant - unicef.org · Développement de l’enfant. 2....

Documents

Transcript of Soins pour le développement de l’enfant - unicef.org · Développement de l’enfant. 2....