seminaire "Critères de sauvagitude des rivières"

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Participez à la protection des dernières rivières sauvages ! 185, rue de la Fontanette, Sénissiat, 01250 Révonnas | [email protected] | www.rivieres-sauvages.fr Synthèse des échanges des 4 et 5 octobre 2011 à Bellegarde-sur-Valserine Séminaire de définition des critères de sauvagitude des rivières habilité

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Bellegarde sur Valserine

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Participez à la protection des dernières rivières sauvages !185, rue de la Fontanette, Sénissiat, 01250 Révonnas | [email protected] | www.rivieres-sauvages.fr

Synthèse des échanges des 4 et 5 octobre 2011 à Bellegarde-sur-Valserine

Séminaire de définition des critères de sauvagitude des rivières

habilité

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ObjetComment définir les critères de « sauvagitude » des rivières remarquables de France, notamment à l’aide de la base Syrah de l’ONEMA et des exemples concrets de bassins versants (Valserine/Semine, Chéran, Vis, Léguer)

Le séminaire s’est déroulé à Bellegarde sur Valserine, sur deux journées. Il a été organisé par le Groupement Valserine et le Fond pour la Conservation des rivières sauvages, avec l’apui du WWF. Il a regroupé trente personnes : des représentants du fonds, d’institutions (PNR, Agence de l’Eau, Conseil Régional, villes, Universités), des responsables de bureaux d’études, des scientifiques, des élus, des acteurs des territoires. (Liste en annexe). La plupart s’étaient inscrites lors du colloque d’Annecy. Gilbert Cochet et Arnaud Caudron, de la « commission scientifique » du fonds, étaient excusés.

L’objectif était de définir une batterie de critères opérationnels, robustes, pratiques, « simples » à mettre en oeuvre sur une première série de bassins versants expérimentaux, pilotes dès 2012, dans le but de valoriser ces territoires pionniers. Le séminaire a permis de balayer diverses approches et de trouver une série de 5 critères, recoupant les outils existants permettant enfin de mobiliser des fonds pour protéger, et non uniquement pour restaurer. Le séminaire a été suivi par deux représentants de l’AFNOR. L’organisme pourrait aider à mettre en place le processus de labelisation sur les bassins versants pilotes : l’intérêt de cette institution pour l’action du Réseau de Rivières Sauvages illustre la montée en puissance des enjeux de conservation de la nature dans notre société.

Ce séminaire de travail sur les critères s’est limité aux parties supérieures des cours d’eau. Un autre séminaire sera organisé, dans le courant de l’année 2012, pour déterminer des critères pour les rivières du lit moyen.

PrésentsRégis Talguen (SMIAC), Catherine Boisneau (Imacof), Marc Pichaud (PNR Périgord Limousin), Eric Bonis (PNR Périgord Limousin), Henri Bourgeois Costa (FRAPNA Ain), Joël Herbach (Allier Sauvage), Samuel Jouon (Comité BV Léguer), Hugues Jourdan (FDPPMA 12), Hélène Luczyszyn (Mountain Wilderness), Yannick Manche (PN Cévennes), Romain Parrot (Biotec Biologie), Hélène Denis-Bisiaux (Région R Alpes), Raphaël Thiebaut (MW), Julien Levrat (Fédé Conservatoires Espaces Naturels), Céline Vérité (AFNOR), Benoit PHUEZ (AFNOR), Patricia Derty (CETE Méditerrannée), Héri Andriamaefa (AE Seine-Normandie), Mehdi El Bettah (FDPPMA39), Olivier Lebrun (Mairie Rogues – Vis), Claire Vetele (Vis Vallée Nature), Renault François (AESeine Normandie), Jérôme Jamet (FDPPMA61), Julie Eyda-leine (CDC P Gex), Romain Serive (ONEMA01), Benjamin Bulle (FDPPMA01), Christian Bruneel (PNR Haut Jura), Denis Caudron (Fonds Rivières Sauvages), Pascal Grillet (AAPPMA Albannais), Martin Arnould (WWF), Philippe Laforge (Biologiste réalisateur), Jean-René Mala-voi (Onema), Jean-Pierre Trembelland (Groupement Valsemine), Michel Barrel (Groupement Valsemine), Mélanie Taquet (Fonds Rivières Sauvages), Arnaud Thomas (AAPPMA Belleydoux), Clément Morey-Bailly (Dynamique Hydro)

Excusés : Roberto Epple (SOSL Vivante), Gilbert Cochet (naturaliste museum), Arnaud Caudron (INRA Thonon), Hervé Caltran (c. Agglo. Grand Lyon), Partick Martin (CNSS), François Bontemps (technicien rivière), Berne André (AE Seine Normandie), Pigeaud Céline (AE RMC), Cottet Marylise (ENS Lyon), Crouzet Marie-Martine (riverain Doubs), Desoeuvres Emilie (Syndicat Boler), Jérôme Dubois (SHEM SARL), Hamm Adrien (Sinbio), Emilie Person (EAWAG), Christian Schwoehrer (Aster), Cyrille Deshayes (WWF), Stéphane Roux (MW), Georges Emblanc (WWF)

Invitations Elus : Gilles Thomasset (CDCP Bellegardien), Yvette Brachet (Région R Alpes), Serge Ronzon (Mairie Bellegarde sur Valserine), Excusé : Guy Larmanja (Conseil Général de l’Ain)

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1ere journée Introduction générale du séminaireLe séminaire a débuté par une intervention de M. Serge Ronzon, représentant de la ville de Bellegarde sur Valserine, suivi par Mme Yvette Brachet, Conseillère Régionale de Rhône-Alpes. Ils ont souhaité la bienvenue aux participants et rappelé l’intérêt de la commune et de surtout de l’Assemblée Régionale pour le projet, puisque deux bassins versants pilotes, le Chéran et la Valserine, sont situés sur son territoire. Martin Arnould a rappelé les conditions d’émergence du fonds, l’engagement du WWF et la nécessité de disposer, à l’issue du sémi-naire, d’une première série de critères. L’attente des gestionnaires sur les bassins pilotes, celle des pouvoirs publics qui suivent le projet (Onema, DEB au MEDDTL), celles de nombreux partenaires associatifs sont fortes. Des contraintes de moyens et de gestion du projet ne peuvent pas permettre de repousser l’effort de réflexion à une nouvelle réunion. Le groupe est contraint à l’efficacité.

1. Présentation de la méthode SyrahJean René Malavoi - Onema

Jean-René Malavoi a fait à nouveau la présentation qu’il avait faite au colloque d’Annecy. Il a rappelé le défi scientifique majeur : si nous ne classons que les joyaux « vierges », il ne reste quasiment rien en France. Il faut donc introduire une part de critères « socio-politiques », comme par exemple la motivation des acteurs sur le territoire, si nous voulons que le réseau ait du sens. Si la présence d’un maître d’ouvrage dynamique ne peut pas faire partie des critères d’adhésion, un maître d’ouvrage qui s’engage à protéger un milieu même à priori loin des critères de classement est un élément essentiel pour l’obtention, à terme du label. Une rivière sauvage sans investisse-ments d’acteurs locaux n’a pas beaucoup d’avenir dans le réseau. Donc, il va falloir établir une batterie de critères scientifiques à la fois rigoureux et souples, précis et adaptables, une grille à mailles à la fois larges et fines pour attribuer le caractère de « sauvagitude » (un néologisme auquel Jean René est attaché) en tenant compte de l’investissement des communautés locales. Enfin, ces critères doivent être articulés avec ceux des classements de rivières en cours (Liste 1 et 2), les critères DCE (réservoirs biologiques). Il faut veiller à la cohérence entre les démarches, sachant que les « rivières sauvages » visent le meilleur, le top des rivières de notre pays. Une sorte de quadrature du cercle.Pour déterminer les cours d’eau les plus intéressants, il est possible d’utiliser des « critères de déclassement, selon la base SYRAH qu’utilise l’Onema. Celle-ci inventorie les cours d’eau à partir d’une largeur de 5 mètres. Le petit chevelu n’est pas inventorié : la base SYRAH, compte néanmoins actuellement 235 000 km de cours d’eau ! A l’issue du processus, 1, 2 ou 3 loutrons sont attribués, de la rivière la moins à la plus sauvage. De plus, pour des questions de méthode et de temps, il est nécessaire pour l’instant d’exclure les grands cours d’eau (rang 4 et 5 de l’échelle de Straller) de la démarche et de se limiter à des tronçons de rivières. Dans l’enquête réalisée par l’Onema en Rhône-Alpes, deux méthodes ont été utilisées, de fait complémentaires : a. La méthode descendante : On trie en « déclassant » progressivement les rivières, sur la base du taux d’urbanisation, de la présence ou non de forêts alluviales, de la présence de seuils, de la qualité du corridor biologique, du paysage, de l’artificialisation liée à l’agriculture, du débit réservé et on identifie les cours d’eau les moins dégradés. • Ex. Occupation des sols : on peut déclasser tous les bassins versants systématiquement qui ont plus de 50% d’occupation en culture. • Ex. Corridor : avec un taux d’urbanisation supérieur à 30% dans un corridor de 100 m sur chaque rive, on enlève 9000 km de cours d’eau. • Ex. Seuils dans le cours d’eau : avec plus de 0.5 seuil par km, de rivière, on enlève 20 000 km.• Ex. Linéaire du cours d’eau : avec plus de 50% du linéaire rectifié, on enlève 55 000 km.

b. La méthode ascendante : On trie a postériori sur la base de propositions issues des observations de terrains des agents de l’Onema, (ou d’autres) qui, en fonction de leurs observations propres, de leur expérience, peuvent justifier que telle ou telle portion de rivières soit classée en « rivière sauvage ». La méthode ascendante sera abordée dans le séminaire avec les exemples de bassins versants potentiels. Elle doit correspondre à une vérification / validation sur le terrain des données de la base SYRAH, ou de celles qui seront développées par le label. Bref résumé des critères de la base SYRAHSur les portions de rivières d’au moins 70 - 80 km et d’une largeur de plein bord supérieure à 5 m, on regarde :• La bonne qualité d’eau ;• Le processus géodynamique préservé (pas de modification jugée grave du transport solide ou de l’hydrologie naturelle).• Le corridor alluvial en grande partie préservé (boisement alluviaux, bras morts, bonnes connections entre le lit mineur et le lit majeur). La méthode SYRAH se base sur la largeur du cours d’eau puis il s’agit d’élargir à 10X la largeur du lit pour le corridor. • Le bon état des peuplements biologiques.Si SYRAH était appliqué en région Rhône-Alpes , on trouverait donc 1 loutron sur 40 000 km, 2 loutrons sur 4000 km, 3 loutrons sur 1600 km : à priori, la maille n’est pas assez fine.

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A ce stade de la présentation, les questions émergent : que fait-on avec une rivière bien classée, mais qui héberge des espèces inva-sives ? Quid d’une rivière avec le retour d’une certaine naturalité après des dizaines d’années, voire des siècles d’extractions (Moselle, Tarn entre Florac et Ste Enimie) ? Quel espace de bon fonctionnement / espace de liberté minimal ? Quid d’une rivière en très bon état écologique mais dont la confluence est noyée dans une retenue, comme le Chéran ? Quid d‘une rivière avec un très bon bassin versant mais sans ripisylve ? Quid d‘une rivière avec une magnifique forêt alluviale mais dont le bassin versant est composé exclusivement de champs de maïs irrigués ? Que fait-on avec une rivière comme la Vis, qui présente une naturalité à priori remarquable mais qui a plusieurs seuils très anciens dans sa partie médiane et qui possède une usine hydroélectrique en fonctionnement au cœur de la zone la plus sau-vage, sachant que l’usine est alimentée par un canal d’amenée qui est une zone de reproduction importante pour les truites et que le seuil de prise d’eau est aisément franchissable ? L’usine peut-elle être considérée comme un critère purement déclassant ? Sur le Léguer, un groupe de 5 indicateurs a été élaboré pour qualifier l’état de l’hydrosystème : 1. Biodiversité ; 2. Morphodynamique ; 3. Qualité de l’eau ; 4. Qualité de la gestion des milieux associés (zones humides, boisement, bocage) ; 5. Continuité. Ces critères sont-ils suffisants ? Dernières questions, liées au tourisme de masse, avec les gorges de l’Ardèche, d’une « sauvagitude » incontestable et pourtant fréquentés par des milliers de kayaks : ces derniers lui font-ils perdre tout espoir de classement, du seul fait du nombre ? Quel est leur impact sur le milieu, en dehors du bruit, de l’agitation, sachant que l’activité est de plus en plus encadrée ? Sur le Haut Allier, lui aussi très fréquenté par les sports d’eau vive, une étude dans les années 90 avait montré que leur impact sur la faune piscicole et d’autres était limité.

La méthode SYRAH amène donc plusieurs questions :

Sur le type de rivière et le linéaire :Doit-on réaliser la même démarche sur les torrents que sur les rivières de plaine ? Que fait-on dans le cas des grands cours d’eau ? Loire, Allier, Doubs aval, Ain, Ardèche, « Moselle sauvage » ? Il est rare qu’ils résistent aux critères des petits cours d’eau. Déclasse-t-on un tronçon entier si seule une partie est altérée (ex traversée urbaine) ? Quel pourcentage d’altération et quel type d’altération tolère- t-on sur le linéaire ?

Sur certains thèmes :Doit-on rentrer dans l’historique du cours d’eau ? il serait intéressant de le prendre en compte dans le cas où l’impact est toujours pré-sent et gênant. Quelle est la place de l’homme dans la rivière sauvage, sachant qu’il est absurde de « mettre sous cloche » les bassins ?Les grandes cultures sont-elles un critère éliminatoire ? N’est- il pas intéressant de regarder si la rivière est impactée ou non ?

Sur la méthode :Doit-on mettre des notes pondérées en fonction des critères ou doit-il y avoir des critères éliminatoires? Doit-on remesurer les critères régulièrement ? Il semble nécessaire, dans une logique de labellisation que les critères soient mesurables tous les 5 ans.

1. Conclusions provisoires en fin de 1ere journéeA l’issue de cette première journée, une première série d’enseignements s’impose : 1. Il faut combiner les méthodes descendantes et la méthode ascendantes ; 2. La base SYRAH permettra de faire émerger les rivières sur lesquelles il n’y a pas de demandes (porter à connaissance) ; 3. L’analyse de terrain est nécessaire pour compléter et confirmer la méthode SYRAH ; 4. Quelle que soit la méthode, l’évaluation des rivières ne reposera pas uniquement sur la classification selon les critères DCE, insuffisante ; 5. La présence d’un maître d’ouvrage plus ou moins dynamique ne peut pas faire partie des critères, mais un maître d’ouvrage qui s’engage à protéger son milieu est obligatoire pour l’obtention du label.

Pour ce qui est de l’admission de rivières dans le réseau des « rivières sauvages », les gestionnaires d’une rivière candidate devront porter un dossier complet répondant à l’ensemble des critères qui vont être déterminés, avec un taux de pondération éventuel pour chaque critère. Si le score final est bon, la rivière répond aux « conditions d’admissibilité ». Elle peut ensuite peut recevoir le label et faire partie du réseau de rivières sauvages si le maître d’ouvrage s’engage.

La démarche complète pourrait se présenter ainsi : 1. Souhait d’un gestionnaire de s’engager dans la démarche (acte de candidature) ; 2. Audit pour voir si la rivière est éligible ; 3. Rapport d’audit et niveau de label défini par le fonds (ou une commission spécifique) et enfin,4. Engagement ou non du gestionnaire dans la poursuite de la démarche.

Une fois le niveau (1 loutron au minimum) délivré, le maître d’ouvrage s’engage dans une série d’actions pour le faire progresser, le conser-ver. Il faut prévoir un nouvel audit à des périodes régulières (5 ans ?). A priori, il y aura trois niveaux de loutrons, l’acquisition du premier permettant l’adhésion de la rivière et du maître d’ouvrage au « Réseau de rivières sauvages ». Le niveau 3+ (un niveau 4 ?) représente les rivières d’excellence, qui n’existent sans doute pas en France. Si le maître d’ouvrage ou le demandeur ne répond pas aux critères minimaux, il ne peut faire partie formellement du réseau. Mais, s’il s’engage à progresser sur tel ou tel facteur déclassant, il faut voir comment il peut être associé, directement ou indirectement au travail du réseau.

Ces conclusions sont provisoires. Il reste, à l’issue de la première journée, beaucoup de questionnements, des incertitudes, un certain flottement, voire un peu de désarroi. Comment avancer, solidement, dans un paysage aussi embroussaillé, voire confus ? Un bon repas au restaurant a permis aux participants de voir que le monde ne s’était pas arrêté de tourner à l’issue de cette première journée de réflexion !

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Joël Herbach, président d’Allier sauvage, avec une bonne expérience de la conservation, a souligné qu’il fallait des critères / messages permettant de construire de l’adhésion collective, en particulier des autorités. Il a proposé une lecture simplifiée des critères qui permette de ne pas se perdre dans une technicité trop contraignante. Il propose qu’une rivière sauvage soit tout simplement :

Une rivière propre : Qualité de l’eau, transparence, baignade, buvable ;Une rivière active : Fonctionnalité du milieu, morpho-dynamisme non perturbé ;Une rivière vivante : Intérêt biologique, biodiversité, espèces emblématiques ;Une rivière intégrée : Environnement cohérent, agriculture adaptée ;Une rivière tranquille : Ambiance naturelle prédominante (paysage,sons) ;Une rivière protégée : Peu accessible, peu aménagée, peu de traces humaines ;Une rivière respectée : Pas de déchets, détritus, pas de comportement urbain, exclusivement ludique.

La matinée a commencé par un effort de synthèse de Michel Barrel, président du « Groupement Valserine », qui a proposé une série de 6 critères de détermination : 1. L’hydromorphologie ; 2. L’occupation des sols et la qualité du corridor fluvial ; 3. La ripisylve ; 4. La qualité de la faune et de la flore aquatique ; 5. La qualité de l’eau ; 6. Les activités touristiques, en particulier le tourisme de masse (disqualifiant). Il a rappelé les incohérences du classement DCE : la Loue, par exemple, dont le lit est largement recalibré et dont les populations de poissons s’effondrent, est classée en bon état écologique ! L’évaluation « rivière sauvage » doit donc être beaucoup plus exigeante que celle de la DCE, ce qui avait été proposé la veille. A ce stade du séminaire, l’AFNOR a rappelé que le label devait être un label compréhensible, appropriable par le plus grand nombre, même s’il ne s’agit en aucune façon de faire venir des « hordes » dans les rivières sauvages. Le label doit être un appel, lisible, simple, « communicant ». Elle soit inciter à venir sur ces rivières d’une grande qualité.

Objectifs du Fonds pour la Conservation des Rivières Sauvages : - Reconnaissance au niveau national - Législation adaptée - Protection renforcée

2e journée

Rivières avec des altérations,mais en très bon état écologique

Rivières sauvages, indemne d’alté-ration due aux activités humaines

Limite des altérations acceptables pour éligibilité au label «Rivière Sauvage»

1 loutron 2 loutrons 3 loutrons 3+ loutrons

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2. Définition des critèresA ce stade, après de nouveaux échanges, le tour de table entre les divers acteurs présents peut permettre de définir une famille de 5 critères : 1. L’hydromorphologie ; 2. L’occupation des sols du corridor fluvial ; 3. La qualité de l’eau ; 4. La faune et la flore / la biodiversité ; 5. Les activités de loisirs impactantes.

L’image symbolique des loutrons est définitivement retenue. Par ordre croissant, en fonction de l’applicabilité des critères, le classement ira de 1 loutron (premier niveau) à 3 loutrons (meilleur niveau).

I. L’ hydromorphologie- Dynamique fluviale (débit solide et liquide) ; - Continuité écologique (libre circulation des espèces et des sédiments) ; - Diversité des habitats aquatiques ; - Naturalité des berges (berges non recalibrées, rectifiées ou endiguées) ; - Naturalité du régime hydrologique (naturel ou non)- Qualité du substrat du fonds (colmatage)- Taux d’étagement ; - Annexes hydrauliques ;II. L’occupation des sols du corridor fluvial (vallée) ; - Pression anthropique faible ; - Artificialisation du lit majeur (réseau routier, ferroviaire…)- Force de dégradation induite par l’occupation du sol ; - Etat de la végétation naturelle ;- Diversité des activités ; - Présence d’espèces invasives ;III. La qualité de l’eau- Mesures physico-chimiques attestant d’une bonne et très bonne qualité ; IV. La faune et la flore / biodiversité ; - Bio indicateurs (IBGN, poissons , macrophytes, macro algues, diatomées) ; - Présence ou non d’espèces remarquables (emblématiques) ;V. Les activités de loisirs impactantes- Pression touristique commerciale (sports d’eau vive, pêche, baignade,…

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3. Schéma type de certificationLes échanges durant le séminaire montrent qu’à priori, il n’est pas possible que les membres du réseau attribuent seuls le label. Ils n’en ont ni le temps, ni les compétences et le fait d’apparaître comme étant juge et partie peut affaiblir, voire décrédibiliser la démarche. Il est en conséquence nécessaire d’avoir recours à un prestataire indépendant, qui pourrait être l’AFNOR ou un autre organisme indépendant. C’est le principe de toute évaluation, de toute certification. Le problème majeur est pour l’instant celui du coût d’une telle opération, totalement hors de portée du fonds.

Il est proposé un schéma type de certification :

Préselection dossier «Rivières Sauvages»

Très bon fonctionnement écologique(selon les critères du Fonds)

A vérifier selon demandeOui

1ere évaluation pourl’ensemble du bassin

Non

Critères

HydromorphologieDynamique fluviale

Occupation des solscorridors

Qualité de l’eau Faune & floreActivités de loisirs

impactantes

Les moyens : états des lieux, données existantes ou complémentaires

Tenir compte des spécificités de la rivière

Admissibilité «Rivières Sauvages»

Admission «Rivières Sauvages»si engagement du maître d’ouvrage

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4. Exemples concrets sur les bassins versantsLe « Réseau de rivières sauvages » s’attache depuis l’origine à faire le lien entre la théorie et son application. La présence de représen-tants de divers bassins pilotes permet de faire un premier test, avec un exercice pratique illustrant la démarche ascendante. Au vu des caractéristiques présentées sur les 4 bassins pilotes ci-dessous, il s’agissait de proposer un classement en loutrons potentiels pour avancer dans la réflexion sur la définition des différents niveaux de labels.

La Vis

Description : 56 km de rivière dont 10 km à sec (karst), une série de seuils anciens dans la partie aval, un barrage EDF (Madières, 1900) en fonctionnement dans la partie moyenne avec un canal de dérivation sur 12 km. Le débit réservé au seuil est de 20 %.

1. Hydromorphologie : Série de très vieux seuils. Une grande partie du secteur des gorges est en débit réservé (14 km sur 56 Km de cours d’eau). L’impact est présent mais cela ne modifie pas le fonctionnement (pas de marnage, vanne de 1 m de hauteur). Le canal a le même fonctionnement que la rivière au niveau biologique. La présence des barrages en fonctionnement est- elle automatiquement disqualifiante ? Vraisemblablement non, vu le fonctionnement à priori exemplaire de l’ouvrage.

2. Occupation du sol : Berges naturelles sur 98% du cours, Ripisylve.

3. Qualité de l’eau : très bonne (sauf un peu de métaux lourds à l’aval)

4. Faune et Flore : IBGN très bon. Macrophytes : très bonne qualité, un peu de développement algal sur la Vis aval. Espèces emblé-matiques : toutes présentes, avec cependant une présence d’écrevisses du pacifique à l’aval. Les seuils bloquent la migration amont.

5. Activité de loisirs impactantes : Activité touristique : Rien à l’amont mais une demande croissante. A l’aval : forte pression sur les points touristiques

Conclusion : Hydromorphologie : critère déclassant (mais mérite un approfondissement des critères). Elle n’aura donc pas trois loutrons mais plutôt 2 (sauf si l’on tolère un petit impact de l’homme très peu néfaste sur le milieu). Une visite de terrain avec les scientifiques est nécessaire pour évaluer l’impact de l’usine hydro-électrique. La partie aval doit être enlevée du linéaire à labelliser. On ne trouvera pas de rivières sauvages entières. Il est possible de classer des tronçons de rivières.

Présentation Philippe Laforge (biologiste réalisateur) & Claire Vétélé (association Vis Vallée Nature)

Présentation Pascal Grillet (AAPPMA de l’Albanais) & Régis Talguen (SMIAC)

Présentation Michel Barrel (Groupement Valsemine)

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Le ChéranDescription : 50 km. 2 km de confluence noyés ? PNR des Bauges.

1. Hydromorphologie : AVAL : Rumilly : traversée de la ville mais corridor naturel. Deux seuils artificiels mais un seul point de blocage du transit sédimentaire qui pourrait être effacé dans le futur (passage deux à trois loutrons ?). Quelques enrochements à l’aval.

2. Occupation du sol : Bassin versant : 64% de foret, 32% agricole et 4% urbaine. Ponts : autoroute A 41 qui passe à 100 m (2 ponts + 2).

3. Qualité de l’eau : Bonne

4. Faune et flore : bon fonctionnement, quelques espèces invasives

5. Activités de loisirs impactantes : raisonnable mais présence de canoës. 20 km sans aucun accès.

Conclusion : Il faut prendre en compte le corridor. Pour le Chéran, le passage de la rivière dans les villages est un peu impactant. Cette rivière mérite 2 loutrons mais peut-être pas trois à cause de la pression urbaine importante. Il n’y a pas de gros impact sur 10 fois la largeur du cours d’eau dans l’ensemble du corridor, si on tient compte de la base SYRAH. Question : comment prend-on en compte la qualité du corridor ? Par exemple, il peut être pris en compte sur 50 X la largeur pour 3 loutrons, 10 X pour 2 loutrons ?

Présentation Pascal Grillet (AAPPMA de l’Albanais) & Régis Talguen (SMIAC)

La ValserineDescription : Valserine : 50 km, Semine : 20km. PNR du Haut Jura.

1. Hydromorphologie : Valserine : 1 barrage EDF équipé avec une passe à poisson (travail au fil de l’eau) – dérivation sur 1 km. Très ancien, construit pour le tram de Bellegarde. EDF a repris l’exploitation dans les années 70. Pas de problème sur les débits réservés mais petit problème de transit des sédiments (ouverture de la vanne de fond par arrêté préfectoral). Présence d’un 2ème barrage avant la confluence. Canal de dérivation sur 1 km, (travail au fil de l’eau). Semine : La Semine présente plusieurs seuils qui peuvent être démantelés. Deux gros barrages pas équipés posent problème (passage du poisson et du sédiment). Une pisciculture avec un barrage sans passe à poisson (rivière cout-circuitée, tout le débit part pour alimenter la pisciculture). Problème du débit réservé et problème du rejet (qualité de l’eau).

2. Occupation du sol : Forêt à 90 %, berges naturelles

3. Qualité de l’eau : Très bonne (sauf rejets au niveau de la pisciculture su la Semine, production de poisson pas aux normes)

4. Faune et Flore : l’écosystème fonctionne bien. Rivière de référence pour les populations de truites autochtones, selon une étude du Cemagref.

5. Activités de loisirs impactantes : Problème de canyoning sur la Semine.

Conclusion : La Semine sera difficilement labellisable. La présence des barrages est trop impactante pour le moment. La Valserine peut être labellisée. La présence des barrages est un critère déclassant pour le niveau 3 mais elle est à même d’obtenir le niveau 2 ? Il n’y a aucun autre paramètre déclassant pour ces rivières. Suite à l’étude sur les ouvrages et à un programme d’actions, la Semine pourrait être labellisée.

Présentation Michel Barrel (Groupement Valsemine)

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Le Léguer

Description : 60 km. Bassin versant de 500 km2. Linéaire aval artificialisé. Ville de Lannion.

1. Hydromorphologie : Nombreux seuils de moulin avec plusieurs infranchissables buses…beaucoup de petits ouvrages. Grand barrage de Kernansquillec effacé en 1996. Depuis, remarquable reconquête de la morphologie dans la vallée. Enormément de petits seuils très dégradés.

2. Occupation du sol : Vallée encaissée avec flancs boisés, très agricole, beaucoup de grandes cultures sur les plateaux.

3. Qualité de l’eau : bonne. Deux sites de référence DCE. Classée en très bon état écologique sur la partie amont.

4. Faune et Flore : Ecosystème qui fonctionne bien. Parmi les meilleures rivières en Bretagne pour l’indice de reproduction du saumon.

5. Activités de loisirs impactantes : Non. Reprise de la pêche au saumon.

Conclusion : L’hydromorphologie est le critère déclassant. Les nombreux seuils modifient de manière significative le bon fonctionnement hydromorphologique de la rivière. Le niveau loutron 1 peut être atteint, avec beaucoup de travail sur la continuité, avec un potentiel pour arriver au niveau 2, à moyen terme.

Présentation Samuel Jouon (comité de Bassin Versant du Léguer)

5. DiversUne communication rigoureuse : Il faut être très rigoureux sur le 1er niveau de label. Tant que le label n’est pas attribué, il sera interdit de l’utiliser sur les bassins versants.

Des notes sur les critères ? Il serait possible d’attribuer des notes, avec un taux de pondération pour chaque critère. Si le score final est bon, cela entraîne les conditions d’admissibilité, même en cas de gros problème sur un critère ? Si le maître d’ouvrage s’engage dans la démarche et à progresser rapidement sur le critère le plus déclassant, cela peut-il entraîner une admission ? (Exemple du critère à priori déclassant de la discontinuité, qui pourrait valoir pour le Léguer et empêcher la progression collective par ailleurs sur ce cours d’eau remarquable en Bretagne). Quoiqu’il en soit, le score global doit être très bon et il doit s’engager dans la démarche pour être admis. Une charte d’engagement devrait être rédigée et signée. Le label pourrait être retiré en cas de non-respect de l’engagement (sous forme de charte). Travail du certificateur (AFNOR ? ).

Les trois Loutrons : A priori, il y aura trois niveaux de loutrons. Le premier permettra l’adhésion de la rivière et du maître d’ouvrage au « Réseau de rivières sauvages ». La réflexion n’est pas fermée sur un 4 éme loutron. 4 loutrons pourraient correspondre au « Graal des rivières sauvages », l’état de conservation maximal qui n’existe plus depuis longtemps en France et qu’on trouve peut-être encore, sur quelques portions de rivières semble-t-il dans les Balkans (Soca).

Comment gérer le tourisme de masse ? Il est nécessaire pour le candidat d’intégrer une démarche stratégique de valorisation du territoire local, à travers le développement du tourisme doux, de qualité, de l’écotourisme, pour ne pas se retrouver dans une situation de tourisme de masse. Le tourisme de masse impactant sur le milieu sera pris en compte dans la charte de protection des rivières sauvages.Un calendrier resserré : Fin de l’année : Restitution du séminaire et travail avec la commission scientifique pour mettre en place le cahier des charges définitif. Printemps prochain : Séminaire de restitution. En même temps que le séminaire sur les critères pour les grandes rivières, qui se déroulera à Vichy, organisé par Allier Sauvage ?

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6. Conclusion : un séminaire réussi

1. Le séminaire a permis d’atteindre un premier objectif, déterminer une liste de critères, robustes. Ce n’était pas gagné, tant le sujet est complexe. Des tensions normales sont apparues, tant parce que la méthode (réunir des acteurs qui ne se connaissaient pas sur un temps bref) est innovante que parce que la variété des bassins pilotes pose la question d’une cohérence globale.

2. Il a montré l’intérêt, voire l’enthousiasme des participants pour la démarche. Ces participants viennent d’hori-zons très divers, ce qui est un gage d’appropriation réussie. Le degré de compétences variées rassemblées a permis un choix de critères à priori exportable.

3. Ces critères ont cependant besoin d’être affinés. Nous avons une famille de 5 critères. Il va falloir les traduire dans une matrice » facile » à mettre en œuvre, sur laquelle des améliorations pourront être apportées au fil du processus, dans la démarche participative, ascendante et descendante qui nous intéresse et nous fonde. L’ AFNOR (ou un autre partenaire) pourra apporter une aide précieuse dans cette nouvelle étape, si nous trouvons les financements nécessaires. Un travail de communication vers l’extérieur, vers les acteurs potentiellement intéressés devra être réalisé courant 2012.

Les participants remercient Denis Caudron, Mélanie Taquet, le Groupement Valserine, Michel Barrel et Jean-Pierre Trem-belland ainsi que la commune de Bellegarde pour la qualité de l’accueil et l’organisation du travail effectué. C’est leur engagement qui a permis cette réussite, malgré les petits moyens humains et financiers du fonds, reposant encore très largement sur une base bénévole.

Un pas important, collectif, pour la reconnaissance de la démarche a été, collectivement, franchi.

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AnnexesAnnexe 1 | Texte d’ouverture Yvette Brachet (conseillère régionale Rhône-Alpes)

« Merci d’avoir choisi Bellegarde pour tenir votre séminaire et cette salle, au pied de laquelle s’écoule un fleuve sauvage (ou presque encore) juste après que la «future» rivière sauvage (j’espère) la Valserine a mêlé ses eaux claires pures au Rhône.

Même si votre programme de travail est intense, Il vous restera j’espère bien un moment pour aller la rencontrer au tomber du jour dans son écrin de couleurs automnales.

Après ces quelques mots de poéste locale, revenons à ce qui vous rassemble aujourd’hui : 2 journées de travail organisées conjointement entre le Fonds pour la Conservation des Rivières Sauvages, le Groupement Valse-mine et le Parc naturel régional du Haut Jura, journées décidées suite au colloque du mois de mai à Annecy, où la mobilisation des acteurs de la protection des rivières a été très importante, avec près de 200 participants issus d’horizons divers: associations, fédérations de pêche, acteurs privés, élus, bureaux d’études, institutions, collectivités locales maîtres d’ouvrages de programmes de restauration des rivières, Parcs Naturels Régionaux et Nationaux, ... etc

C’est l’occasion d’affirmer l’Importance de la création du « Fonds pour la conservation des rivières sauvages» en tant qu’outil de protection des dernières rivières patrimoniales, fonds pouvant fédérer les acteurs publics et privés dans une structure nouvelle, moderne et ouverte à tous, mals aussi lieu d’échange pour réfléchir à l’évo-lution des financements publics consacrés à la préservation des rivières. Ces journées sont en effet consacrées à la définition des critères qui permettront de préciser ce que sont les rivières sauvages, les derniers joyaux nationaux à protéger, car ces rivières présentent un très bon fonctionne-ment écologique au service et au profit de la collectivité: des services qui ont donc une valeur économique et sociétale.

Le travail engagé par le Fonds pour la conservation des rivières sauvages avec les associations, les gestion-naires des rivières les plus patrimoniales en Rhône-Alpes confirme bien que sur certains bassins, on peut col-lectivement dépasser le «bon» ou «très bon état écologique » et promouvoir la valeur sauvage des rivières. Il est urgent et capital, en Rhône-Alpes et ailleurs, en plus de la restauration des rivières dégradées, de préserver les dernières rivières intactes et de récompenser enfin les «bons élèves», c’est-à-dire les gestionnaires, les élus, qui privilégient leur préservation en la transformant en atout économique.

En région Rhône Alpes, 2 bassins versants ont été identifiés comme prioritaires au niveau national: la Valserine et le Chéran. Cette réflexion sur la construction d’un programme ambitieux avec des outils contractuels permettra de renforcer leur caractère sauvage. Les élus sur ces bassins sont très fortement engagés dans cette démarche pour aboutir un jour à l’obtention d’un label « rivières sauvages».

Ce futur label», rivières sauvages » et la labellisation d’une ou 2 rivières en Région Rhône-Alpes serait à la fols une reconnaissance, une récompense pour le travail exemplaire engagé par les gestionnaires de ces espaces naturels et un atout de valorisation de ces territoires au niveau national et européen. La construction du label passe par la définition des critères de la valeur sauvage des rivières, c’est l’objet de ces 2 journées de travail,

Bon travail et merci pour votre investissement, votre engagement dans ce programme d’intérêt général.»

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Annexe 2 | Articles de presse

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Participez à la protection des dernières rivières sauvages !185, rue de la Fontanette, Sénissiat, 01250 Révonnas | [email protected] | www.rivieres-sauvages.fr

Avec le soutien du et de et la participation de

GRO

UPE M E NT VA LSE MIN

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Association, entreprise, collectivité, vous pouvez participer à ces différents projets sur www.rivières-sauvages.fr

Projets Rivières Sauvages pour 2012Bassin de la Vis, Léguer, autres

Construction du programme LIFE+ Rivières Sauvages

Anais Prod & Philippe Laforge

Documentaire «Sauvons les Rivières Sauvages»

Valeur économique des rivières sauvages

Investigations avec l’Ecole Centrale de Paris (Vis, Valserine, Soca...)

Maison de la Vis dédiée aux rivières sauvages

Mise en oeuvre de l’Observatoire des Rivières Sauvages