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ÉDITORIAL PAR ICI ANFIELD “They don’t care about Rafa, they don’t care about the fans, Liverpool Football Club is in the wrong hands.” C’est en scandant ces mots qu’une grande par- tie de la French Branch a entamé son après-midi dominical lors du match contre Man United. La belle victoire contre le rival séculaire a forcé- ment jeté un peu d’ombre sur la manifestation qui a précédé le match. Entre 3 000 et 10 000 Reds se sont réunis à l’initiative de SOS (Spirit of Shankly) pour chanter leur ras-le-bol des deux guignols qui possèdent notre club. Pour ceux qui n’auraient pas encore pris la mesure de la menace, il faut savoir que Hicks et Gillett sont deux dangereux apprentis-sorciers qui ont fait de Liverpool FC leur instrument financier. Ils n’hésiteront pas à le casser pour amasser un dollar de plus, et leurs mensonges répétés depuis deux ans sont la preuve de leur mauvaise foi : «Get out of my club, You lying bastards !» Tout est bon pour les fragiliser, et n’en déplaise aux grincheux, la marche de dimanche à Anfield était importante. Ce n’est pas le nombre de divi- sions et de canons qui comptent, Staline a bien perdu contre le Vatican, et la succession de démarches à l’encontre des deux Yankees est salutaire. Et préserver le club, son histoire et sa tradition, c’est ça aussi le Liverpool Way . - 1 - SOMMAIRE 1 - Editorial, par Ici Anfield....................................................................... 2 - Les kopites du n°6 : JLB21 et Fencerdam, par Reiterska........................ 3 - Au coin du feu : «44 jours», par Rafa la Bamba.................................... 4 - Actualité : Johnson et Aquilani, par Joker13......................................... 5 - La vie après Xabi, par Crazy Horse........................................................ 6 - Un soir de... : Mai 1981, par Roger Milla................................................ 7 - Aux âmes bien nées : David N’Gog, par Redman................................... 8 - Le dossier : Vive la Kop Cup... et la Kop Team !, par Julien.................... 9 - Quelle histoire ! : Oh Sami Sami, par Candy........................................... 10 - Le monde merveilleux des branches : Suède, par Rodo....................... 11 - Journal de bord, par Vince................................................................... La saison, pour nous comme pour nos adversai- res, est déroutante. Elle est même inquiétante, car hormis ManU, nous n’avons pas réussi à bat- tre la moindre équipe digne de ce nom. Et la nou- velle défaite conte Fulham en est une preuve sup- plémentaire. La saison va être longue, et person- ne ne peut dire où nous en serons en mai pro- chain… Le titre apparaît déjà compromis, et la 7ème place est une réalité palpable. Sauf coup de théâtre, Rafa n’a pas grand-chose à craindre, non pas qu’il soit infaillible, mais il n’y a tout simple- ment personne pour le virer. Du jamais vu à Liverpool, ou ailleurs, mais les décideurs sont absents. «Qui gouverne LFC ?» serait un sujet de Sciences Po ardu et vachard pour des candidats à l’ENA. Bien malin qui sait. Vu de l’extérieur, on répondrait : personne. Les proprios ne se parlent pas ; leurs fils, officiellement directeurs, ne sont pas là… Le malaise est patent, plus d’un l’a souligné depuis l’avant-saison, et cela explique aussi les difficultés actuelles : les déboires dans les coulis- ses ont forcément un impact sur la dynamique de l’équipe. p. 1 p. 3 p. 7 p. 8 p. 15 p. 17 p. 18 p. 19 p. 22 p. 24 p. 25 NEWSLETTER DE L’OLSC - FRENCH BRANCH NOV 2009 LFC French Branch - www.liverpoolfrance.com Novembre 2009 - n°6

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Le 6e newsletter de la French Branch de supporters de Liverpool FC, par les fans pour les fans !

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ÉDITORIAL PAR ICI ANFIELD

“They don’t care about Rafa, they don’tcare about the fans, Liverpool Football

Club is in the wrong hands.”C’est en scandant ces mots qu’une grande par-tie de la French Branch a entamé son après-mididominical lors du match contre Man United. La belle victoire contre le rival séculaire a forcé-ment jeté un peu d’ombre sur la manifestation quia précédé le match. Entre 3 000 et 10 000 Redsse sont réunis à l’initiative de SOS (Spirit ofShankly) pour chanter leur ras-le-bol des deuxguignols qui possèdent notre club. Pour ceux qui n’auraient pas encore pris lamesure de la menace, il faut savoir que Hicks etGillett sont deux dangereux apprentis-sorciers quiont fait de Liverpool FC leur instrument financier.Ils n’hésiteront pas à le casser pour amasser undollar de plus, et leurs mensonges répétés depuisdeux ans sont la preuve de leur mauvaise foi :«Get out of my club, You lying bastards !»

Tout est bon pour les fragiliser, et n’en déplaiseaux grincheux, la marche de dimanche à Anfieldétait importante. Ce n’est pas le nombre de divi-sions et de canons qui comptent, Staline a bienperdu contre le Vatican, et la succession dedémarches à l’encontre des deux Yankees estsalutaire. Et préserver le club, son histoire et satradition, c’est ça aussi le Liverpool Way.- 1 -

SOMMAIRE1 - Editorial, par Ici Anfield.......................................................................2 - Les kopites du n°6 : JLB21 et Fencerdam, par Reiterska........................3 - Au coin du feu : «44 jours», par Rafa la Bamba....................................4 - Actualité : Johnson et Aquilani, par Joker13.........................................5 - La vie après Xabi, par Crazy Horse........................................................ 6 - Un soir de... : Mai 1981, par Roger Milla................................................7 - Aux âmes bien nées : David N’Gog, par Redman...................................8 - Le dossier : Vive la Kop Cup... et la Kop Team !, par Julien....................9 - Quelle histoire ! : Oh Sami Sami, par Candy...........................................10 - Le monde merveilleux des branches : Suède, par Rodo.......................11 - Journal de bord, par Vince...................................................................

La saison, pour nous comme pour nos adversai-res, est déroutante. Elle est même inquiétante,car hormis ManU, nous n’avons pas réussi à bat-tre la moindre équipe digne de ce nom. Et la nou-velle défaite conte Fulham en est une preuve sup-plémentaire. La saison va être longue, et person-ne ne peut dire où nous en serons en mai pro-chain… Le titre apparaît déjà compromis, et la7ème place est une réalité palpable. Sauf coup dethéâtre, Rafa n’a pas grand-chose à craindre, nonpas qu’il soit infaillible, mais il n’y a tout simple-ment personne pour le virer. Du jamais vu àLiverpool, ou ailleurs, mais les décideurs sontabsents. «Qui gouverne LFC ?» serait un sujet deSciences Po ardu et vachard pour des candidats àl’ENA. Bien malin qui sait. Vu de l’extérieur, onrépondrait : personne. Les proprios ne se parlentpas ; leurs fils, officiellement directeurs, ne sontpas là…

Le malaise est patent, plus d’un l’a soulignédepuis l’avant-saison, et cela explique aussi lesdifficultés actuelles : les déboires dans les coulis-ses ont forcément un impact sur la dynamique del’équipe.

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Dans ce contexte financier précaire, la qualifica-tion pour la Ligue des champions est une nécessi-té, c’est par ce biais seulement que nos gaislurons peuvent rembourser, si ce n’est le prêt,tout au moins ses intérêts. Par-delà l’enjeu finan-cier, on ne peut qu’être inquiet d’un point de vuesportif : si l’équipe ne devait jouer que la quatriè-me place, j’imagine mal certains leaders de l’é-quipe rester bien longtemps. Stevie Gerrardacceptera-t-il ce qu’il n’avait plus supporté en2004 et 2005, c’est-à-dire de jouer dans uneéquipe condamnée au mieux aux accessits ? Pis,dans un bateau à la dérive, sans capitaine ni plande route, et pas vraiment de port d’attache, toutest possible, même le pire. Torres vendu pour l’ar-gent, et un Gerrard abattu et démoralisé qui partd’un club qui ne serait plus vraiment le sien, à lafois pour l’aider financièrement et pour retrouverdes enjeux sportifs à la hauteur de son talent, quisait ?

Rafa n’a pas vraiment pu recruter cet été, le coûtréel de Glen Jonhson est inférieur à 10 M£, Rafan’a pas eu l’argent de Xabi Alonso à investir etquand il a fallu pallier aux blessures de Agger etSktrl, le bas de laine s’est réduit comme peau dechagrin. L’équipe type reste forte, au moins aussiforte que celle de nos adversaires, en revanche lebanc est pauvre, et c’est problématique avec lesblessures ou la méforme de certains.Heureusement, en ce début de saison, Torres,Benayoun et Reina sont au rendez-vous, alors queLucas et N’Gog ne sont finalement pas si mauvaisque ça. Que ce dernier soit désormais le premierremplaçant d’El Nino en dit long sur ce manque deprofondeur du banc !!!________Grâce à l’implication des contributeurs et de l’in-vestissement de Fencerdam pour la mise enforme, la Newsletter reprend de la vigueur. Et sur-tout, elle a trouvé un repreneur, ce qui est de bonaugure. C’est une figure respectée de l’associa-tion qui reprend les rênes, en la personne deRodo. Il lui reviendra donc d’apporter sonempreinte à cette publication qui semble procurerde l’intérêt auprès de nombreux membres de l’as-sociation.Sous la houlette d’Ant et de tout le bureau, laFrench Branch continue de grandir et d’améliorersa palette de services aux membres. Tous ceuxqui ont eu l’insigne honneur et l’immense bonheur

d’assister à la rencontre face à ManU pourront entémoigner, je vous renvoie pour cela au fil duforum avec les témoignages et les contributionssonores etvisuelles quiy ont étépostées.Au 31 octo-bre 2009, laF r e n c hB r a n c hrecense 299m e m b r e s ,dont 175 renouvellements de cartes et 124 nou-veaux. Elle reste virile (9% de femmes) et trèsfrançaise (12% d’étrangers). Un tiers environ desmembres ont une fancard et moins de 10% ontun e-season ticket. Le membre le plus âgé a 74ans et le plus jeune 16 mois. La relève est là,puisque 24 membres ont moins de 16 ans (merciAnt pour les stats).Tout ce beau monde se retrouve à l’occasion desdéplacements, des événements ou sur le forum.Habile transition pour un sujet complexe et déli-cat. Je crois qu’il est temps que le bureau de l’as-sociation se penche sur une situation qui peut àterme dégénérer. La qualité et la convivialitégénérale sont de plus en plus souvent pervertiespar un esprit pas très malin. Il ne s’agit pas d’im-poser une doxa ou d’interdire les débats, mais secontenter d’écrire «Rafa est un con, il m’énerve»par exemple, sans argumenter ni tenir compte ducontexte général, est simplement insupportable. Les kopites se sont longtemps enorgueillis d’êtreles meilleurs fans du monde, en raison notam-ment de la transmission de génération en généra-tion de la culture et de l’autodérision du Kop. Ilest peut–être temps d’ouvrir la réflexion sur lamodération du forum.________Ce numéro d’automne 2009 vous permettra delire, pêle mêle, le Journal de bord de Vince, l’ana-lyse de Crazyhorse sur les conséquences dudépart d’Alonso, ou encore un point Actualité surles transferts par notre Helvète de serviceJoker13. Le dossier est consacré à la Kop cup et àla Kop team chères à Julien, et vous pourrez aussilire vos rubriques habituelle comme «Au coin dufeu» (44 days par Rafa la Bamba), «Un soir de»(Red pour toujours par Roger Milla), «Aux âmesbien nées» (David N’Gog par Redman), «Quellehistoire» (Sami Hyypia par Candy), «L’école desfans» (par Gate21) et bien entendu «Le mondemerveilleux des merveilleuses branches étrangè-res» (suédoise, par Rodo), sans oublier les kopi-tes du trimestre, piliers de la French Branch,JLB21 et Fencerdam.Bonne lecture, YNWA et In Rafa we trust !

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Les kopites du n°6JLB21 et Fencerdam, PAR REITERSKADeux quadras, très impliqués au sein de laFrench Branch, mais aux parcours de kopite diffé-rents : l’un est héritier de Keegan, Toshack etHeighway, alors que l’autre est un fidèle deCaptain Stevie et de Gourou Rafa. Il était tempsde les réunir pour parler ensemble de leur pas-sion. A mi-chemin, dans une gare TER de laFrance profonde, où la limonade a le goût devieux. Bon, c’est pas trop grave, on a pris de lacamomille… en pinte ! La discussion s’engage,animée, on n’avait pas le choix, on a reparlé deLyon et de ManU, pas encore de Fulham. Lesmines sont à la fois inquiètes et pleines d’espoir.Tout reste possible, même si on sent bien quequelque chose ne va pas.

Comment voyais-tu le match contre ManU ?Et maintenant ?JLB : Je voyais un match très difficile, très enga-gé, surtout après la défaite contre Lyon. Pour êtrehonnête, je sentais assez mal l'issue de la partie,j'envisageais, la mort dans l'âme, un contremeurtrier de Rooney ou Giggs dans le «Fergietime»... Mais nos Reds m'ont rassuré à tous lespoints de vue ! En fait, si nous arrivons mainte-nant à enchaîner une série de 4 ou 5 victoires,cela devrait nous permettre de travailler un peuplus sereinement et de retrouver définitivement(espérons-le, en tous cas) une confiance qui sem-blait faire défaut jusque-là.F : Ce match était crucial, il pouvait être un super-be tremplin mais aussi le fossoyeur de nos espé-rances ! Les joueurs en avaient pleinement cons-cience et ils se sont battus comme des forcenéspendant tout le match. Avec le succès que l’onsait ! Un engagement de tous les instants, unevolonté maximale mais un peu plus encore chezles Reds, un but formidable de Fernando à l’heu-re de jeu sur une splendide ouverture de Yossi,l’expulsion de Vidic maintenant prévisible lors deces derbys, et un but de Ngog à la dernière minu-te, quelle fête ! Les lads de la FB présents là-basont savouré à haute dose, quel bonheur !

Fan depuis quand ? JLB : Depuis mars 1977, j'ai un repère...F : Depuis bien longtemps, mais il a fallu que toutcela arrive à maturation en moi. Tout petit, je sui-vais les confrontations contre St Etienne et j’avaisété stupéfait par ce club, ce stade, ces chants, cespirit… Puis le hasard de la vie m’a détourné dufoot. En 2005, je suivais d’un oeil distrait la fina-le de la Champions League, et, comme tous, j’a-vais assisté à ce retournement de situation insen-sé. Mais le foot pour moi n’était alors qu’une acti-vité lointaine, étant papa de trois enfants dontdes jumeaux à qui je consacrais beaucoup detemps. Et puis est arrivé 2007, le 11 août exacte-ment, et tout bascule… Comment cela a-t-il commencé ?JLB : Quand les Reds rencontrent les Verts enmars 1977, j'ai 11 ans (enfin presque) et je sup-porte l'équipe de ma ville, les Girondins deBordeaux. Mais le foot français, à l'époque, et sur-tout en Europe, n'existe vraiment qu'à travers StEtienne. Alors comme l'immense majorité desFrançais, petits et grands, je suis à fond derrièreles Verts lors de ce quart de finale. Liverpool, jeconnais mais seulement à travers les très raresimages de foot anglais qui arrivent en France àl'époque (quelques buts pendant Stade 2) et lesarticles que je dévore dans France Foot. Alors aumatch aller, j'apprécie déjà le gros match desdeux équipes. Et au retour, c'est la claque.Anfield, le Kop, les mouvements de la foule, leschants qui déferlent sur le terrain et dans monsalon... La furia des Reds, la frappe de Bathenay,le but de Fairclough... Et voilà !

F : Ce 11 août 2007, en pleine période de vacan-ces, j’avais un peu de temps libre et j’étais plusouvert à d’autres choses. Je reviens d’un petitfooting, crevé, je me mets devant la télé, j’allumeun peu au hasard et je tombe sur Aston Villa-Liverpool. Il reste une dizaine de minutes,Liverpool mène 1-0, je regarde un peu, je voisCarragher faire une main dans la surface et lesVillains égaliser sur pénalty. Bon, voilà. Et d’uncoup, un coup-franc de Stevie en pleine lucarneme laisse bouche bée. D’abord la beauté dugeste, puis tout me revient en pleine face, StEtienne, Istanbul et tant de sentiments accumu-lés depuis.- 3 -LFC French Branch - www.liverpoolfrance.com Novembre 2009 - n°6

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Déjà été à Anfield ? JLB : J'ai eu cette chance, oui. Une première foisen 1990. Régulièrement depuis 2005. Et c'esttoujours un immense plaisir de retourner à L4. Jeme sens un peu chez moi à Liverpool, même si jefais toujours attention à bien garder à l'esprit que,justement, je ne suis pas chez moi.F : Oui, pour mes 40 ans, je suis allé voir le matchcontre Boro en août 2008 avec mes jumeaux,grâce à Ant qui a fait un boulot formidable pourtrouver des places et que je veux remercier unefois de plus. J’ai ensuite pu rejoindre Anfield àplusieurs reprises, notamment contre Bolton pourle Boxing Day 2008, mais il faut dire que j’ai eubeaucoup de chance avec le « ballot » pour avoirdes places destinées à certains e-season ticketsholders puisqu’en un an, j’ai dû gagner au moinshuit fois !

On entend certaines voix réclamer le départde Rafa ? Qu’en penses-tu ?JLB : Ce serait une énorme connerie. Il construitet ce n'est pas franchement le moment de ledébarquer à cause de 3 ou 4 matchs ratés. Je saisqu'on lui reproche un jeu manquant de créativité,de spontanéité. Mais sans l'organisation qu'ilprône, et avec les effectifs qu'il a eu à sa disposi-tion, je ne sais pas où nous en serions sans lui.Maintenant, il est temps de monter en régime,d'offrir du jeu et de jouer le titre en PL. Mais dece côté-là, c'était déjà très satisfaisant la saisondernière. Et, même si c'est un peu plus compliquéen ce début de saison, il semble que cela soit lecas pour nos concurrents directs et je reste opti-miste.F : Je crois que ce serait une erreur monumenta-le. Depuis janvier et le départ de Rick Parry, Rafaa les coudées plus franches, même si l’aspectfinancier et l’attitude des deux Ricains est unsérieux frein. Il a fait la démonstration de sacapacité à conduire les Reds au plus haut, il doitcontinuer son travail qui finira bientôt par payer,j’en suis sûr.Tu serais favorable à la venue de JoséMourinho ?JLB : Non. C'est un grand entraineur, il a une trèsforte personnalité mais je trouve qu'il ne cadrepas avec l'esprit du club, le Liverpool way.F : Je suis surtout favorable au maintien de Rafaet à sa réussite !

Stevie ou Carra ?JLB : J'aime beaucoup Stevie G mais son côté«diva» le dessert forcément. Carra est un guer-rier, il a un état d'esprit irréprochable. Et quelquechose me dit qu'il pourrait s'asseoir à la place deBenitez un de ces jours et qu'il y serait plutôt àl'aise (enfin, si ses joueurs arrivent à comprendrece qu'il dit...). On va dire Carra.F : Franchement, même si son attitude a parfoisprêté à discussion, Stevie, car c’est ce joueur horspair qui m’a amené ici !Que penses-tu du transfert de Michael Owenà Man United ?JLB : Je ne suis pas pour siffler Owen. Mais j'avaisdéjà mal digéré son départ pour le Real. Ou plu-tôt, la façon dont il est parti, en plantant le clubau dernier moment, sans solution de remplace-ment et après avoir laissé entendre pendant dessemaines qu'il allait signer un nouveau contrat.Là, il va à Man U en sachant parfaitement ce quecela signifie pour ses anciens fans. Ok, c'est unjoueur pro, il mène sa carrière comme il l'entend.Mais que l'on ne me demande pas d'avoir plus quede l'indifférence pour ce type.F : Depuis son départ de Liverpool, il n’a fait quechuter, c’est normal qu’il termine à Manchester…Plus sérieusement, il était aux abois, il a sauté surl’offre de Ferguson en ne pensant qu’à sa carriè-re, qu’à son salaire, sans aucun égard pour lesvaleurs du club qui lui a tout donné ! Il est du côtéde l’ «ennemi» maintenant, et c’est tout !Question la plus dure, Babel, il est encoreplus mauvais que Diouf ? JLB : Je préfère cent fois Babel à Diouf, même s'ilest moins performant. Là encore, l'un montre unbon état d'esprit alors que l'autre... je préfère nepas en parler !F : Non ! Certes, Babel a du mal depuis un anmaintenant, mais son état d’esprit est bien diffé-rent de celui de Diouf !

Joueurs préférés des Reds : actuel, et detout temps ? autres qu’à Liverpool ? JLB : Actuel, probablement Kuyt. Bon, j'adoreTorres, Carra, Gerrard, Agger, mais Kuyt, tu nepeux que l'aimer vu ce qu'il donne sur le terrain àchaque match. Préféré de tous les temps : IanRush. Le Gallois a toujours été mon idole ! En plusdes buts qu'il a marqué à la pelle avec les Reds,j'ai toujours apprécié son attitude sur et en

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dehors du terrain, pleine de simplicité, d'humilitémais aussi de combativité. J'ai aussi adoréKeegan, Dalglish, Heighway et Barnes, maisRushie a une place à part dans mon coeur. Sinon,ailleurs qu'à Liverpool, je suis un fan absolu deJohan Cruyff.

F : Captain Stevie, car c’est lui qui m’a provoquéce déclic et qui m’a fait tomber dans la marmitedes Reds ! J’ai aussi un faible pour BruceGrobbelaar, notre gardien mythique, qui savait nepas se prendre trop au sérieux tout en emmenantles Reds cers des sommets. Et ailleurs, Platinipour sa vision du jeu et sa maestria.

Le plus grand match des Reds ? JLB : Pffff... Difficile là ! Bon, allez, ce n'est pasleur meilleur match mais on va dire celui qui m'aprocuré le plus d'émotions : la finale d'Istanbul(Oh ! Comme c'est original...). Je n'ai jamaisautant braillé, gesticulé, sauté, pleuré et ri pen-dant et après un match.F : La victoire 4-1 à Old Trafford l’an dernier ! Il yavait tout : un péno limite de CR7, la puissance deNando, le coup de rein de Stevie balancé parEvra, l’expulsion de Vidic, le coup de patted’Aurelio et la cerise sur le gâteau : le lob deDossena !Le meilleur moment associé aux Reds ? JLB : Le dernier match à domicile de la saison2005-2006 à Anfield, contre Aston Villa. Une belle

ambiance, une belle victoire 3 à 1, la visite descoulisses d'Anfield dans la foulée, avec la rencon-tre de Rafa, Xabi, Carra, Phil Neal dans les cou-loirs et sur le bord de la pelouse. La fête avec desgars de Bootle après le match, dans un pub prèsde Queen Square. Et surtout, surtout, la rencon-tre d'une bande d'illuminés avec qui j'ai passé unweek end magique. Et qui sont devenus des amis.Ils se reconnaîtront !F : Dans l’absolu, Istanbul un soir de mai 2005,mais à titre personnel, la fin de mon premiermatch à Anfield contre Boro. A la 85e minute, onest menés 1-0 et on retourne la situation demanière magistrale pour l’emporter 2-1. Une vic-toire pour commencer dans le temple du football,je ne pouvais rêver mieux !Comment as-tu découvert la French Branch ?JLB : Via un fil appelé «Ici Anfield» sur le forumdu magazine So Foot. Ce fil de discussion avaitété créé par un éminent supporter des Reds. J'aipris contact avec lui, il m'a dirigé vers George, lefondateur de la Branch, et j'ai adhéré rapidementà la French Branch. F : Sur le net, le 11 août 2007. Je suis allé surinternet visionner des vidéos des Reds, chercherdes infos sur les joueurs passés et actuels, surl’histoire du Club. Je suis tombé aussi sur le sitede la French Branch… et je ne l’ai plus quitté !Le plus méchant c’est Hicks, Parry, Gillett,Moores ou Dr No ? JLB : J'ai longtemps cru que c'était Hicks mais ilsemblerait bien que Gillett remporte la palme. Dela méchanceté, j'entends. Pour celle de la bêtise,Parry devance Moores d'une courte tête.F : Pff, dur le choix ! On s’est débarrassé de deuxdes quatre premiers, plus que deux !Plutôt John, Paul, George ou Ringo ? JLB : J'ai toujours eu un faible pour Paul, même siLennon est immense. En fait, je n'ai jamais ététrop capable de départager ces deux-là. Sûrementparce qu'ils étaient tellement complémentaires.J'ai eu la chance de voir Macca en concert àAnfield en juin 2008. Un grand moment pour lefan des Beatles et des Reds que je suis.

F : Comme au foot, c’est surtout le groupe que jeveux retenir. C’est ensemble qu’ils ont brillé, c’estensemble que je veux me souvenir d’eux !- 5 -LFC French Branch - www.liverpoolfrance.com Novembre 2009 - n°6

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Quelle musique mettrais-tu sur ton montagede la finale d'Istanbul ? JLB : Le choeur «O Fortuna» du «CarminaBurana», de Carl Orff.F : Pour la première mi-temps, «Help» desBeatles… Mais pour la suite, malgré sa connota-tion peu glorieuse, d’un point de vue musical, jemettrais «La Chevauchée des Walkyrie», deWagner, pour son côté magistral.

En début de saison, on parlait de titre ? Tu lavois comment, cette saison ? JLB : Il faudrait régler une bonne fois pour toutesles problèmes avec les propriétaires américains.Si l'on parvient à calmer les esprits de ce côté-là,quelle que soit la solution adoptée (ils restent, ilsvendent, ils restent avant de vendre... tout cequ'ils veulent mais qu'on laisse travailler Rafa etses hommes !!!), j'ai bon espoir de voir nos Redsréaliser une saison au moins aussi bonne que ladernière, à deux conditions cependant : d'unepart, que nous soyons un peu épargnés par lesblessures (celles d'El Niño la saison dernière nousont probablement coûté le titre), d'autre part,qu'Aquilani s'adapte rapidement. La ChampionsLeague ne m'intéresse pas plus que ça, même si,bien évidemment, un bon parcours et une éven-tuelle finale à Madrid pour la 6ème ne me laisse-raient pas insensible. Mais la priorité pour moi estle championnat et, si nous faisons preuve derégularité maintenant, si nous sommes capablesde mettre contre Fulham ou les Wolves la mêmeintensité que contre ManU, on peut espérer en finde saison une place au moins aussi belle qu'en2009, et même mieux car Chelsea, qui est laseule équipe qui nous distance réellement pour lemoment, risque de laisser des plumes au passagede l'hiver, notamment avec la CAN. Bref, autant jene nous voyais pas capable de franchir la derniè-re marche la saison dernière, autant cette fois jereste «réalistement optimiste».F : Difficile, mais surtout, cela se jouera d’un rien.Le début n’a pas correspondu à nos attentes et ànos espoirs, mais la fin pourrait clouer le bec detous ceux qui critiquent à tort et à travers…JLB, tu es administrateur du forum ? Quepenses-tu du niveau des débats en général ?

JLB : Question épineuse... Ne soyons pas hypocri-tes, il faut bien voir la réalité des choses : leniveau des débats est malheureusement, tropsouvent, bien loin de ce que l'on pourrait espéreret, notamment, de ce que l'on trouve sur lesforums anglais. A nous de travailler, d'éduquer etde faire en sorte que cela s'améliore.Fencerdam, pourquoi as-tu voulu t’impliquerdans la NL ? F : Parce que je trouvais que tous ces articlesavaient beaucoup d’intérêt et que c’était domma-ge qu’ils ne soient pas diffusés rapidement avecune mise en page qui les mette en valeur. Je nesuis pas du tout un pro en informatique, mais jevoulais faire mon possible pour que cette news-letter vive et apporte un maximum à tous les pas-sionnés francophones des Reds. J’en profite pouradresser un grand merci à Ici Anfield, pour tout cequ’il a fait pour lui permettre d’exister. Vince et Billy sont convaincus d’avoir vuElvis steward à Anfield ! Avec quelle idole ouancien héros souhaiterais-tu passer unmatch dans le temple des Reds ?JLB : Rushie !!! Je serais totalement ridicule, inca-pable d'articuler deux mots à la suite, mais ceserait le nirvana !F : A ma droite, l’amoureux de peinture que jesuis dirait Nicolas de Staël, qui a fait de superbesséries de tableaux sur le foot. Il aurait admirable-ment retranscrit à sa manière le vert d’Anfield etle rouge du maillot de notre équipe favorite ! A magauche, l’acteur Robert Carlyle, qui a joué dans«The Full Monty», dans des films de Ken Loach,dans «Le 51e Etat» avec cette scène mythique oùil vient défier les supporters des Mancs avec unmaillot des Reds…

Finalement, c’est quoi le plus dur, le climatdéprimant autour du club ou passer aprèsVince et Billy dans la rubrique du Kopite ?JLB : Incontestablement de passer après Vince etBilly. Nos deux rockers de Loire-Atlantique ontplacé la barre très haut !F : Tout cela n’est rien à côté de l’honneur que tume fais de répondre aux mêmes questions quenotre druide omniscient JLB…

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AU COIN DU FEUPAR RAFA LA BAMBA

Quand un auteur de polar parle de foot : «44jours, the Damned United».

Qu'il est agréable de commencer un ouvrage par leclassement de la ligue anglaise saison 1973-1974 !Certes, Liverpool est deuxième derrière Leeds mais onretrouve Chelsea dans les profondeurs du classement,et surtout Manchester United relégué en division infé-rieure...Ce n'est évidemment pas le

seul intérêt de l’ouvrage deDavid Peace, digne représen-tant du néo-polar anglais, «44jours, the Damned United», quiréussit le tour de force, pour cegenre littéraire, renouvelé lorsde son passage à l’écran, deprocurer à son lecteur unevision exhaustive de ce qu'étaitle football britannique dans lesannées soixante-dix.

Le récit se concentre sur les péripéties de BrianClough durant ses quarante-quatre jours de manager àLeeds entre le 31 juillet et le 12 septembre 1974. Avantd'être cet entraîneur reconnu mais controversé, BrianClough a été également un joueur doté d'un sens dubut exceptionnel (251 buts en 274 matchs pourMiddlesborough et Sunderland), mais contraint d'arrê-ter précocement sa carrière de footballeur en 1962 à lasuite d'une grave blessure.

Il entama alors une carrière de manager à HartlepoolUnited (à 30 ans, en quatrième division), avant derejoindre Derby County, avec qui il remporte le titre dechampion de seconde division en 1969 et de premièredivision en 1972, Brighton puis Leeds United, et enfinNottingham Forest, où son palmarès s’enrichira d’unchampionnat de seconde division en 1977, de deuxcoupes d'Europe desclubs champions en1979 et 1980, d’uneS u p e r c o u p ed'Europe, d’un cham-pionnat et de quatreCoupes de la Ligue.

Si ce livre ne traite pas spécifiquement de Liverpool(même si le narrateur considère avec respect le«Liverpool de Shanks» en opposition à «Leeds la tri-cheuse» de Don Revie, l'entraîneur qui lui a laissé laplace à Ellan Road pour prendre en charge la sélectiondes Trois lions), il développe cependant des thèmes quine peuvent laisser insensible tout supporter des Reds :- les relations tendues du manager avec un board ofdirectors indécis, voire incompétent ; Brian Cloughsera, en effet, «démissionné» tant de Leeds pour mau-vais résultats que de Derby County, qu'il avait pourtant

conduit au titre de champion d'Angleterre, occasionnantdes marches de protestation dans la ville. Toute res-semblance avec la situation sur les bords de la Merseyà la fin 2007 serait nécessairement fortuite...- les disputes et réconciliations avec son fidèle adjointjusqu'au moment où la rupture devient inévitable (voirle départ de Pako Ayesteran de Pool en début de saison2007) ;- le pouvoir des médias que l'entraîneur utilise à sespropres fins (B. Clough était «un bon client» et a préfi-guré ces «pundits» omniprésents sur toutes les chaînesde foot), notamment dans ses rapports avec les diri-geants, tout en entretenant une relation parfois tendueau quotidien avec les journalistes ;- la description de la fonction si britannique du mana-ger contraint d’assurer le recrutement (qui ressembleparfois à une «foire aux bestiaux» pour le transfert desjoueurs et la transaction entre les clubs) et de gérer leségos de son groupe ; Brian Clough appartenait plus à lacatégorie des managers extravertis type «grandesgueules» comme Shankly ou Mourinho, capables degalvaniser un groupe avec des méthodes souvent dic-tatoriales et agressives («On en parle pendant 20minutes et on décide que j'ai raison» à propos d'unjoueur en désaccord avec lui) que des tacticiens posésà la Paisley ou Benitez ;- la nécessité d’assumer l'héritage de son prédécesseuret d’une manière générale la culture du club au regardde sa propre expérience ; Brian Clough voit, jour aprèsjour, son équipe lui échapper, amertume que le souve-nir de son éviction à Derby avive. On se rappellera, enparallèle, que Gérard Houllier s’est souvent plaint descommentaires acerbes des anciens joueurs dans lesmédias ;- la difficulté de diriger des joueurs professionnels sansexpérience du haut niveau ; Brian Clough a certes étédeux fois sélectionné en équipe d’Angleterre mais uneblessure l’a empêché de connaître la première division,ce que certains joueurs ne seprivent pas de lui rappeler.Les grands entraîneurs dePremier League (à part désor-mais Ancelotti) présentent, denos jours, plutôt ce profil dejoueur moyen mais de tacti-cien ou de motivateur hors-normes.

Brian Clough restera unefigure «larger than life», quine laissera pas obligatoirement de bons souvenirs (pro-pos quasi-homophobes à l'encontre de J. Fashanu,soupçons de paiements illégaux pour certains transfertsde joueurs), notamment chez les scousers (commen-taires suite à Hillsborough dont il s’excusera), même siun de ses fils Nigel a porté la tunique rouge avec unsuccès certes relatif. Son franc-parler ne doit pascependant pas faire oublier ses qualités de manager quiont permis à Forest de régner sur l’Europe avec uneéquipe sans stars, à l’exception de Peter Shilton. Il estsurtout représentatif d’un âge d’or du football anglais,que l’ère des télévisions et du merchandising a définiti-vement enterré : reverra-t-on un jour ManchesterUnited en Championship ? \\\ RAFA LA BAMBA

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Glen Johnson : un latéral anglais à Liverpool

Depuis le départ de Peter Crouch, Jermaine Pennant,Steve Finnan ou encore Robbie Keane et en attendantl’éclosion de Jay Spearing ou autre Stephen Darby, leLiverpool Football Club avait perdu de sa fibre britan-nique chère aux supporters de la Mersey. Rafa Beniteza néanmoins corrigé le tir cet été en rapatriant GlenJohnson à Anfield. La bataille fut rude pour s’assurer les services du laté-

ral international puisque les millions de Chelsea etManchester City se sont montrés plus qu’intéressés.Finalement, il a décidé de rejoindre la maison rouge duNord-Ouest de l’Angleterre. De quoi réjouir tous lesfans de Liverpool sur le caractère britannique du club,d’autant plus que l’ombre du «6+5» plane au dessusdes clubs européens.

Un accord a été trouvé avec son ancien club dePortsmouth où Johnson avait encore 5 ans de contrat,à hauteur de 17,5 millions de livres pour un bail de 4ans du côté d’Anfield, devenant ainsi le défenseur leplus cher de l’histoire du club. Si cette somme paraîttrès (trop ?) élevée pour beaucoup de Kopites, ses pre-mières performances sont réjouissantes et tout lemonde est rapidement conquis par la nouvelle recrue.Des débuts à West Ham

Glen Johnson est né le 23 août 1984 à Londres, deparents anglais originaires d’Afrique. Très vite il estpassionné de ballon rond et, dès l’âge de 15 ans, ilrejoint le système de formation réputé de West HamUnited après avoir passé ses classes juniors dans lesclubs de quartiers est-londoniens. Il signe son premiercontrat pro à l’été 2001 pour West Ham, mais débute lasaison avec la réserve, sans réussir à percer en équipepremière. Pour l’aguerrir, le manager des Hammers del’époque, Glenn Roeder, décide de l’envoyer en débutde saison suivante dans le club honni de Milwall – larécente confrontation en Carling Cup ayant accouchéd’une rixe entre les supporters.

Glen fait ainsi ses débuts en Championship au moisd’octobre 2002 lors d’une défaite contre Norwich City.Le prêt étant initialement d’une durée d’un mois, il estprolongé pour la même durée. Néanmoins de nom-breuses blessures forcent le manager à rappelerJohnson dès la mi-décembre pour l’inclure dans l’équi-pe première des Hammers. Ses débuts en PremierLeague pour West Ham interviennent le 22 janvier 2003sur le terrain des Charlton Athletics, lorsque venant dubanc, il ne peut empêcher la défaite des siens.Rapidement, ses prestations font bon effet et lui valentun nouveau contrat de 4 ans chez les Hammers dès lemois de mars.

Au total, il jouera 16 matchs, sans marquer de but,dans la 2ème partie de cette saison 2002-2003.

Malheureusement pour lui, lors du dernier match de lasaison, un match nul à Birmingham dans une rencontreà 6 points, West Ham est relégué.La gloire et le néant à Chelsea

Désirant prolongerson aventure enPremier League,Johnson devient lapremière recrue duC h e l s e ad’Abramovitch. Il estacheté 6 millions delivres et fait sesdébuts avec les Blueslors du tour qualificatifde CL contre Zilina.Son premier but prointerviendra deuxsemaines plus tard,contre le mêmeadversaire, lors de laconfrontation retour.Ses débuts en cham-pionnat ont lieu dansle plus beau stade dumonde puisqueChelsea affronte… Liverpool à Anfield en ouverture desaison (défaite des locaux 2-1). Le 9 novembre, ilinscrit son premier but pour les Londoniens lors de ladestruction de Newcastle 5-0 à Stamford Bridge enouvrant le score pour les siens. Durant les deux saisons2003-2004 et 2004-2005, Johnson joue plus d’unesoixantaine de matchs, scorant trois goals. Il a parconséquent les doubles honneurs du champion à la finde la saison 2005 puisque Chelsea réalise le doubléCarling Cup – championnat, bien que n’étant pas régu-lièrement titularisé par José Mourinho. Pour l’anecdote,cette saison-là, au 5ème tour de la FA Cup, le gardienCudicini se faisant expulser en fin de match et Chelseaayant déjà utilisé ces trois changements, Johnson sedévoue et enfile les gants. Il sauve le coup franc quisuit, mais malheureusement Newcastle menait 1-0 etles prouesses de Glen sont vaines. Il complète uneannée magnifique avec le Community Shield.

L’année suivante, c’est le début de la galère. LePortugais Paulo Ferreira lui est préféré pour le poste delatéral droit. Il ne fait alors qu’une seule apparition enPL de toute la saison, le Camerounais Geremi consti-tuant une concurrence de plus pour Johnson. En consé-quence, il ne sera pas déclaré champion d’Angleterrepour la 2ème fois, puisque le règlement exige qu’unjoueur participe à au moins 10 matches sur la saisonpour recevoir la médaille du lauréat.

Son choix n’est alors pas compliqué à l’été 2006. Dèsle mois de juin, Johnson est prêté à Portsmouth où ilretrouve un certain Harry Redknapp qu’il avait côtoyédurant ses premières années à West Ham, ce dernierayant managé à Upton Park entre 1994 et 2001.

En début de saison 2007, de retour chez les Blues, ildébute le Community Shield (perdu aux tirs au but con-

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tre ManU) ainsi que le premier match de championnat.Néanmoins, les impressions que lui laissent Mourinhone sont pas bonnes et, l’ultime jour du mercato d’été,Johnson est transféré définitivement, pour 4 ans, àPortsmouth pour 4 millions de livres. Une fin en queuede poisson d’autant plus que Mourinho, selon Glen lui-même, «la principale raison pour lequel il est parti», netiendra pas un mois après son départ, puisqu’il estlicencié le 19 septembre. Rédemption à PortsmouthDurant son année en prêt, le compteur but de Johnson

reste bloqué à zéro. Néanmoins, il s’affirme comme untitulaire indiscutable, retrouvant le temps de jeu qui luiavait fait défaut à Chelsea. Au total durant cette saison2006-2007, il prend part à 26 matches de PL, malgréune petite blessure qui le tient écarté pendant deuxmois. Portsmouth finit le championnat à une honorable9ème place, après deux saisons passées à la bataillecontre la relégation.

L’année suivante, le 20 octobre 2007, il inscrit face àWest Ham son premier but pour Pompey qui démontrequ’il est bien un latéral très offensif : une prise de balleau niveau de la ligne médiane et une série de dribblesdans le camp adverse qui l’amène à battre, du piedgauche, le portier des Latics. Glen devient un cadre deson équipe et mène les siens à la victoire en FA Cup(victoire 1-0 contre le Cardiff City de Robbie Fowler quin’avait pu jouer, blessé). De plus, une nouvelle bonnesaison permet à Portsmouth de terminer 8ème.L’an dernier, il continue sur sa bonne lancée et enchaî-

ne avec aisance les matches. Au total, il joue 74 matchspour Portsmouth, inscrivant quatre buts, dont unmémorable contre Hull City le 22 novembre 2008 quiplus tard lui vaudra le titre de «Match of the Day's Goalof the Season» ; un enchaînement, à pleine vitesse,contrôle de la poitrine frappe enchaînée du gauche quivient se loger dans la lucarne du portier Myhill. Un vraidélice à revoir.

Durant le mercato d’hiver, Liverpool se montre trèsintéressé à recruter l’international. Sa valeur marchan-de était alors d’environ 8 millions de livres. Néanmoins,Johnson met un terme à ces rumeurs en prolongeantson contrat de 4 ans et demi, malgré le début de la des-cente aux enfers avec les départs successifs de HarryRedknapp et de Jermaine Defoe, tous deux partis chezles Tottenham Hotspurs, ou encore de Lassana Diarra.

Néanmoins, cette prolongation constitue en fait unepreuve de sympathie de Johnson envers ses dirigeantspuisque le club a de graves problèmes financiers et agrandement besoin d’argent. Son manager Tony Adamslui promet d’ailleurs en avril dernier que si l’occasion seprésente pour lui de jouer la Champions League, alorsPortsmouth ne fera rien pour empêcher son départ. Sonavenir ne se profilait par conséquent plus à FrattonPark. Toutefois, il finit l’année en beauté et malgré unefin de saison très difficile, terminée à la 14ème place, 7points seulement au-dessus de la zone rouge, Johnsonest nommé par la PFA dans l’équipe type de la saison.A Liverpool pour tout gagner

Le 16 juin dernier, après de nombreux jours derumeurs incessantes l’envoyant du côté de Man City,Chelsea ou Anfield, Portsmouth annonce avoir acceptéune offre de Liverpool pour le transfert de son joueur.Alors que le deal semble être conclu, Pompey annonceavoir également accepté une offre de Chelsea, légère-ment supérieure à celle des Reds ; c’est à Johnson dechoisir. «I was not at any point close to going back toChelsea», voilà ce qu’il déclare le 26 juin une fois soncontrat pour les Reds signé. Son choix n’était pas trèsdifficile puisque depuis gosse, malgré le fait qu’il résideà Londres, son premier kit était rouge, un Liverbird surle coeur. Du coup, il a toujours voué une admirationcertaine pour les Reds et la possibilité s’offrant à lui dejouer à Anfield, il ne pouvait la refuser.

Ses débuts interviennent le 15 juillet dernier lorsque,en stage de préparation en Suisse, Liverpool affronte leFC Saint-Gall en amical. Il est utilisé inhabituellementcomme latéral gauche, Rafael Benitez louant immédia-tement ses qualités offensives. Lors de son premiermatch officiel avec les Reds, il affronte son ancienmanager Redknapp, qu’il n’hésite pas à remercier pouravoir relancé sa carrière, alors que Liverpool se dépla-ce sur le terrain difficile de White Hart Lane. Si l’équipepasse à travers lors de ce premier match et perd 2-1,seuls deux hommes sont épargnés des critiques : PepeReina qui a su conserver un score respectable etJohnson qui, par ses montées incessantes dans soncouloir, finit par gagner le penalty qui a permis a StevenGerrard d’égaliser. Mieux, trois jours plus tard, lors dela réception de Stoke City à Anfield, il débloque soncompteur en inscrivant un superbe retourné acroba-tique, en plus de distiller un assist. A «Man of the

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Match» performance. Des débuts en fanfare puisque 10jours plus tard, il inscrit son deuxième but – une frap-pe pied gauche à l’entrée de la surface - à Bolton quipermet aux Reds de revenir dans la partie, pour unevictoire à l’arraché 3-2 que seuls les Reds sont capablesd’offrir. On l’aura compris, Johnson est l’un des défenseurs les

plus offensifs du championnat anglais. Sa mission estde remplacer Alvaro Arbeloa, parti au Real pour 4millions d’euros alors qu’il ne lui reste qu’une année decontrat, mais très vite il fait oublier ce dernier, puis-qu’en 4 matches, il inscrit autant de buts que l’Espagnolen deux ans passés aux bords de la Mersey.

L’an dernier, le titre a sans doute été perdu en concé-dant trop de nuls à domicile. La venue de Glen Johnsonest une aubaine à ce niveau puisqu’il est le genre dejoueur qui peut amener le surplus, faire la différence etengendrer les petits détails qui font basculer un match,malgré un placement loin d’être parfait et une concen-tration pas toujours irréprochable. Mais qu’importe,combien de matches LFC va-t-il gagner grâce à Johnsonqui tire toute l’équipe vers l’avant, malgré ces quelqueserreurs défensives ? D’autant plus que durant son pre-mier gros test en championnat contre Chelsea, il semontre solide en défense malgré la victoire des Blues2-0. De quoi évacuer les derniers doutes qui portaientsur ce joueur.Johnson a choisi de porter le numéro 2 à Anfield, obli-

geant ainsi Andrea Dossena à changer de numéro. Sison poste de prédilection est latéral droit, il n’en estnéanmoins pas le digne représentant. Très habile desdeux pieds, il se porte régulièrement à l’attaque, n’hé-sitant pas soit à déborder dans son couloir droit, où sonentente avec Kuyt va crescendo, pour distiller de trèsbons centres, soit carrément perforer plein axe, seretrouvant à proximité de la surface où sa frappe deballe pied gauche ou pied droit pour être une armeredoutable.A l’heure du bilan, il ne fait nul doute que l’acquisition

de Johnson est une très bonne chose pour le club. Sonintégration rapide, son expérience et ses performancesl’ont rapidement mis dans le rang des leaders au mêmetitre que des Gerrard, Torres ou Kuyt. Le fait qu’il soitinternational anglais est d’autant plus positif queLiverpool perdait de plus en plus son caractère anglais.Avec les Three lions

L’Angleterre justement. Dès 2003, alors à West Ham,Johnson est appelé en équipe nationale espoir. Ses per-formances sont telles qu’il est appelé par le sélection-neur Sven Goran Eriksson et fait ses grands débutspour l’équipe de sa Majesté la Reine, à 19 ans seule-ment, lorsqu’il remplace Gary Neville, blessé, lors d’unamical contre le Danemark, le 18 novembre 2003(défaite 3-2). Deux ans plus tard, une performancecatastrophique de l’équipe contre le même adversaire(4-1) et Johnson pas au mieux de sa forme font qu’il nesera pas rappelé en équipe première jusqu’à l’arrivéede Fabio Capello à la tête des Three Lions. Néanmoins,il continue à jouer plusieurs matchs avec les espoirs.

Son grand retour dans l’équipe s’est effectué au moisde janvier 2008, mais il doit attendre le mois de sep-tembre pour rejouer à nouveau. Auteur de 4 assists lorsde la victoire 6-0 des Anglais face à Andorre en juindernier, sa performance lui vaut la distinction d’hommedu match. Même si certains critiques aiment à releverles erreurs défensivesde Glen et redoutent lesaffrontements contre lesgrandes nations du footet sa faculté à contrerles attaques adverses,Johnson reste le choixnuméro 1 de Capellopour le poste de latéraldroit. Au total, il a étésélectionné à 14 reprisesen espoirs et 20 fois enéquipe première, sansmarquer le moindre butpour le moment.Off the Pitch

Glen a fondé en 2007, en compagnie de l’ancienjoueur de West Ham Sam Taylor, la «Glen JohnsonSoccer School», basée dans le Kent, qui permet ledéveloppement et l’entraînement des jeunes talents dela région. C’est une filière et un excellent tremplin pouraccéder au centre de formation des Hammers dontJohnson a su profiter durant ses plus jeunes années.Notons encore, pour ces demoiselles, que son coeur està prendre…

Welcome Glen, and YNWA !\\\ JOKER13

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Glen Johnson ExpressNé le 23 août 1984, à LondresN°2, latéral droit offensif, 1m83 pour 74kgClubs précédents : - Milwall (2002, en prêt) : 8 matches / 0 but- West Ham (2002-2003) : 15 matches / 0 but- Chelsea (2003-2006) : 41 matches / 3 buts1er but en PL le 9/11/2003 contre Newcastle- Portsmouth (2006–2009) : 84 m / 4 buts- Liverpool FC (2009-?) : 12 matches / 2 buts1er but en rouge le 19/8/2009 contre StokeSélection nationale :- Espoirs : 14 matches (0 but)- Senior : 20 sélections (0 but)4 assists lors de la victoire 6-0 contre Andorrele 10 juin 2009Palmarès : Champion d’Angleterre, vainqueur de la LeagueCup et du Community Shield avec Chelsea(2004-2005), FA Cup avec Portsmouth (2007-2008). «Match of the Day’s Goal of the Season»(2008–2009) pour son but contre Hull le 22novembre 2008.

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Alberto Aquilani :Ce qu’il a de plus que Xabi Alonso

Cet été, au coeur d’un marché des transferts un peufou, la saga estivale a tourné au cauchemar pour lesKopites lorsque Xabi Alonso a signé pour le Real deFlorentino Perez et ses recrues toutes plus chères lesune que les autres. Si, financièrement, le deal était via-ble, Benitez perdait son maître à jouer, son architecte,l’homme de la saison dernière selon beaucoup de fans.C’était le 4 août dernier.

Néanmoins, moins de 24h plus tard, les Reds annon-çaient avoir trouvé son remplaçant. Trois jours et unevisite médicale passèrent et Alberto Aquilani devint letroisième Italien a porté le chandail du Liverpool FCaprès l’éphémère apparition du gardien Padelli lors dela saison 2006–2007 (un seul match joué) et AndreaDossena (2 buts de prestige contre le Real et ManU en29 matchs la saison dernière). Un accord de 20 millionsde livres, portant sur cinq ans et lui rapportant environtrois millions d’euros pas an, trouvé rapidement pourun homme de qualité selon les experts.

Benitez avait bien compris que garder Alonso seraitmission impossible – ce dernier ayant déclaré par lasuite qu’il avait envisagé de partir, dès l’été passé,lorsque Rafa avait tenté de le vendre pour faire venirGareth Barry – mais avec Aquilani, il n’avait pas sim-plement assuré ses arrières, il a amené quelque chosede plus à notre squad. Peut-être le chaînon manquant,celui dont nous avons besoin pour conquérir notre19ème graal. D’autant plus après un début de saisonplutôt mitigé, son apport est grandement attendu. Letitre de cet article est sans doute provocateur tant Xabisemble nous manquer. Il n’empêche qu’avec Aquilani,nous allons découvrir un footballeur pétri de talents,malheureusement jamais épargné par les blessures.Enfance

Le 30 mai 1984 n’est pas une date étrangère à toutfan des Reds. C’est ce jour que les hommes de Paisleyont ramené la 4ème victoire en LDC du club du stadeOlimpico de Rome face à la… Roma (victoire 4-2 auxtab, après le show Grobbelaar). Alberto Aquilani ne s’ensouvient pas. Pas étonnant puisqu’il était encore dansle ventre de sa mère Anna Maria, qui en compagnie de

son mari Claudio, ne pouvait cacher leurs larmes aprèsla défaite des leurs, les Giallorossi. Heureusement poureux, à peine plus d’un mois plus tard, une heureusenouvelle les attendait : Alberto Aquilani vint au mondele 7 juillet, 44 ans après un certain Ringo Starr. Samère a néanmoins déclaré que si à l’époque elle avaitsu que son fiston allait jouer pour Liverpool, elle n’au-rait jamais pu y croire et ne l’aurait pas toléré, tant lesReds de la Mersey les avaient démoralisés.

Alberto Aquilani est un Romain pure souche. Depuisdes générations, ses aïeuls suivent avec passion lesrésultats de la Roma. Son père est d’ailleurs en chargedu service de santé à l’Olimpico pour tous les matchsde l’AS Roma. Sa mission principale étant de conduire«l’ambulance» venant à évacuer les joueurs blessés.Son fils a adoré ce club depuis tout petit et a idolâtrétous ces grands joueurs, le plus important étantGiuseppe Giannini avec qui il fut souvent comparé.

Son premier club fut le Spas Montesacro dans la ban-lieue nord-est romaine. A l’âge de 13 ans, Albertoaccompagne un ami pour un entraînement d’une équi-pe locale. Il ne savait pas alors que cette dernière étaitune filiale de formation de la Lazio, l’ennemi juré. Ayantrapidement fait forte impression, les Laziali lui ont pro-posé un contrat qu’Aquilani a refusé. Bien lui en a prispuisque quelques semaines plus tard, il rejoignait lecentre de formation reconnu de la Roma ; son rêvedevenait réalité. Néanmoins cette anecdote avec laLazio lui a valu quelques critiques, d’autant plus quel’un de ses meilleurs amis d’enfance est un Ultra desbleus de Rome, contre lesquelles il a dû se défendre cesdernières années en affirmant son amour pour lesGiallorossi.

Moins de 14, moins de 16, moins de 17, Albertoenchaîne avec succès les années de formation. Trèsvite, il attire l’oeil de nombreux recruteurs, notammentceux de Chelsea (où un certain Ranieri dirige l’équipe àl’époque) et d’Arsenal, mais son rêve est de revêtir unjour le chandail de la première équipe de la Roma.La Roma et la Squaddra AzzuraCe sera chose faite le 5 mai 2002 lors d’un match rem-

porté 1-0 par la Roma de Fabio Capello face au Torino.Si l’homme a un talent indéniable, on considère qu’il abesoin de s’aguerrir au rythme des pros et est envoyéen prêt durant toute la saison 2003-2004 à l’USTriestina, club de Série B pour lequel il joua 41 matcheset marqua 4 buts.

De retour à la Roma, Aquilani est placé au rangd’espoir et joue 38 matches la saison suivante sanstoutefois marquer. Il doit son éclosion à CesarePrandelli et surtout à Bruno Conti, - celui-là même quijoua la finale contre les Reds en 84 et qui l’avait faitvenir à la Roma dans sa jeunesse - , deux entraîneursqui ont assuré le long intérim, entrecoupé par des pri-ses de pouvoir de Rudi Völler et Luigi del Neri, entreCapello et Luciano Spaletti. Très vite, et malgré sonjeune âge, ce dernier titularise Aquilani dans le milieude la Roma dont il devient l’une des pièces maîtressesaux côtés de Totti, l’autre enfant du cru.

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Son premier but intervient en tout début de saison2005-2006, au premier tour de la coupe de l’UEFA con-tre l’Aris Salonique (victoire 5-1). Il faudra néanmoinsattendre le mois de décembre pour voir Aquilani déblo-quer son compteur en série A lors d’un match à Naples(victoire 3-0). Au total, cette saison-là, il jouera 34matches pour 6 buts marqués dont un très importantlors du derby contre la Lazio. De quoi le faire accepterdéfinitivement dans tous les cours des Giallorossi quil’ont surnommé «Il Principino », le petit prince. Durantcette année, il a joué les 11 victoires consécutives deson équipe qui marquaient alors un record, battudepuis par l’Inter de Mourinho.

Lors de la saison 2006-2007, Alberto ne pourra mal-heureusement jouer que 22 matches au total pour 3buts. Il aura néanmoins la joie de découvrir les frissonsde la Ligue des champions. Las pour lui, après un débutde saison tonitruant qui l’a vu marquer deux fois lors dela supercoupe d’Italie face à l’Inter (défaite 4-3), il seblesse gravement au genou au mois de novembre etdoit quasiment mettre un terme à sa saison.

L’année suivante, il redémarre sur les chapeaux deroue en marquant deux fois lors des deux premièresjournées dont une magnifique frappe des 25 mètrescontre Palerme, pour ce qui restera comme l’un de sesplus beaux buts, célébrant de la plus belle manière son100ème match avec le chandail de la Roma. Sa saisonfinira comme elle avait débuté, avec un titre : la Couped’Italie remportée une fois n’est pas coutume contrel’Inter.

Rebelote l’année dernière puisqu’il marque à nouveaule premier but de la saison de la Roma face à Naples.Mais une suite de blessures l’ont tenu éloigné des ter-rains dès la fin de l’année 2008, ce qui l’a contraint àmettre un terme à sa saison, à quelques matches près,et l’a privé du doublé en coupe avec ses coéquipiers. Aubilan, 20 matches seulement pour deux buts. Notonsque durant ces années, à quatre reprises, la Roma aterminé deuxième de la Série A derrière l’Inter.Espérons qu’il puisse franchir la dernière marche avecnos Mighty Reds !

Durant toutes ses années, Alberto a également étésélectionné en équipe d’Italie. Dès 14 ans, il joue avecles juniors de la Squadra Azzura. En 2003, il remportel’Euro des U19 avant de réaliser le doublé l’année sui-vante en espoirs en ne jouant toutefois que quelquesminutes. Sa première sélection en A s’est produite le 15

novembre 2006 lorsqu’il est entré lors d’un match con-tre la Turquie (1-1). A la fin de la saison, il participe unenouvelle fois à l’Euro espoir où il figure dans l’équipetype et marque deux buts, même si l’Italie est éliminéeau premier tour.L’an dernier, à l’Euro en Suisse et en Autriche, Aquilani

a participé à deux matches : contre la France et lematch éliminatoire contre l’Espagne, future gagnantede l’édition. Il y a à peine plus d’une année, lors d’unerencontre comptant pour les éliminatoires de la Coupedu monde 2006, il marque un doublé, ses deux pre-miers buts en équipe A. L’adversaire était leMonténégro. C’était le 15 octobre 2008, une date quirestera gravée dans sa mémoire, selon ses propos. Ace jour, il compte 11 sélections avec l’équipe sénior.

Alberto Aquilani est un homme à succès, ayant déjàglané quelques titres, tant au niveau national, qu’inter-national. Son seul gros «défaut» étant ses blessures àrépétitions qui l’ont régulièrement tenu éloigné des ver-tes pelouses.Un homme fragileSi son ratio de buts par match n’est pas mauvais pour

un milieu de terrain, Aquilani a énormément souffert deces blessures à répétitions. D’autant plus qu’elles sonttoujours tombées aux pires moments, alors qu’on levoyait enfin éclore. Si sa première saison complèteavec la Roma se passe sans problème, les pépins s’en-chaînent dès l’année suivante : cheville, genou, han-che… Des petits bobos qui le laissent sur la touche denombreux matches. Mais le pire se produit le 25novembre 2006 lorsqu’il se blesse gravement augenou. Le bilan est très lourd : six mois d’absence.

Même s’il n’avait pas participé à la démolition de laRoma à Old Trafford en 2007 (7-1), il ne garde pas unbon souvenir de Manchester puisqu’il s’est blessé aumollet en phase de poule de la LDC la saison suivante,ce qui le met une nouvelle fois trois mois de côté.

L’an dernier a été une série de calvaires et de petitsbobos qui ne lui ont permis de jouer que 20 matchessur toute la saison, équipe nationale comprise. Le der-nier de ces maux, qui est en passe d’être résolu pourqu’il puisse enfin faire ses grands débuts avec nous, estune blessure à la cheville qui le tient éloigné des ter-rains depuis le 11 mars dernier. Il a même passé unséjour à West Ham ou Gianfranco Zola a accepté de le

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recevoir au sein de son infirmerie, Aquilani admettantrécemment lui-même que celle de la Roma n’était pasà la hauteur avec de continuels changements de méde-cins et peu de suivi dans le processus de guérison.Espérons que le staff médical de Melwood saura leremettre à pied pour de bon, pour qu’une fois pour tou-tes, il puisse évoluer durablement à son meilleur niveauet qu’il puisse nous aider à conquérir l’Angleterre etl’Europe.Liverpool : ce qu’il va amener au groupe

Passés les regrets d’avoir quitté son club de coeur, etce malgré le fait qu’il savait que ce dernier avait énor-mément besoin de cet argent, Aquilani doit maintenantse focaliser sur Liverpool et prouver à tout le monde dufoot qu’il fait partie des tous meilleurs.

Si ses débuts sont très attendus par tous les fans,c’est que le Romain pourrait être le chaînon manquantde notre équipe depuis le départ d’Alonso. Et plusieursindices nous laissent croire que cela pourrait être lecas.

Déjà parce que la Roma et le LFC sont deux équipesqui se ressemblent : une grande histoire, de nombreuxfans qui n’aiment pas être déçus, une culture de lagagne, une volonté à toute épreuve. Et ce même sifootballs anglais et italien sont radicalement différents.De plus, il a confié avoir énormément parlé avec notreancien latéral John Arne Riise, exilé depuis l’an dernierdu côté de la Roma. Ce dernier a fortement recom-mandé à Aquilani de rejoindre notre équipe car noussommes uniques. Et malgré la sollicitation de nom-breux clubs (italiens et anglais entre autres), il a choi-si Liverpool, voulant évoluer dans un club spécial. Anous de lui prouver qu’il a fait le bon choix.

Par ailleurs, même s’il n’a pas encore débloqué soncompteur but dans la compétition, Aquilani possèdeune expérience de la Ligue des champions, de quoi l’ac-climater plus rapidement. Ceci étant également valablepour la PL, puisqu’il a déjà visité de nombreux stadesanglais grâce aux compétitions européennes : TheEmirates, Stamford Bridge, Old Trafford en plus deWhite Hart Lane et Upton Park en pré-saison.

Sur le terrain, Aquilani portera le numéro 4 laissévacant depuis le départ de «Big» Sammy Hyypia àLeverkusen. A la Roma, il portait le 8 qui n’est évidem-ment pas disponible chez nous. Comme Alonso, il estdroitier. Il n’a pas forcément la qualité de longue passed’Alonso, mais son principal avantage, c’est qu’il peutjouer plus haut que le Basque.

De plus, il a une très bonne vision du jeu qui lui per-met de distiller la dernière passe, celle qui fait la diffé-rence, ou de créer un décalage à une touche de balledans un petit périmètre. Pas un luxe pour une attaquede Liverpool que l’on trouve parfois trop stéréotypée…Il peut amener l’étincelle nécessaire à transformer uneaction en un but. Son «pass and move» donne de lavitesse au jeu et de la disponibilité aux attaques. Salourde frappe de balle peut également être un atoutpour casser certains verrous et marquer de plus loin.Selon ses termes, Aquilani se définit comme un joueur

complet pouvant combiner qualité et quantité au coursd’un même match. Sa faculté de pouvoir jouer entre leslignes et très intéressante pour le système de Benitez.Contrairement à Alonso qui revenait chercher la balletrès bas, Aquilani joue un cran plus avancé dans le ter-rain, de quoi porter nos attaques plus vite vers l’avantet donner à notre jeu la vitesse dont les Kuyt, Gerrardet Torres ont besoin.

D’autant plus qu’il sait effectuer les tâches défensivess’il le faut et, en cas de repli, pourra sans problème seloger aux côtés de Mascherano pour annihiler toutes lestentatives adverses, son sens du placement étantexcellent. De même, un peu de permutation avecGerrard pourrait amener un peu d’imprévisibilité afin detromper les défenses adverses.

Notons encore qu’Aquilani est en général très posé etcalme sur le terrain. Il n’est contrairement à plusieurs

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de nos joueurs (Mascherano, Gerrard, Carra, Kuyt...)pas un leader naturel sur le terrain. Rarement il se faitavertir et jamais de sa carrière, il ne s’est fait expulser.De quoi éviter des suspensions inutiles.

Le dernier point sur lequel il est intéressant de reve-nir est qu’il retrouvera à Liverpool la même situationqu’à la Roma, c’est-à-dire juste derrière le local ethéros du coin (Gerrard/Totti) et devant le milieu défen-sif (Mascherano/De Rossi). Sans oublier Carra qui amè-nera la touche locale qu’il a connu à Rome avec lesdeux précités. De quoi l’acclimater dans les plus brefsdélais.

N’oublions pas que Rome ne s’est pas construite enune nuit et, en bon Romain qui se respecte, Aquilani nedérogera pas à cette règle. D’autant plus qu’à seule-ment 25 ans, il a encore de belles années devant lui, àcondition qu’il puisse enfin mettre de côté tous ses pro-blèmes physiques et qu’il explose enfin avec un tricotrouge sur les épaules et un Liverbird sur le coeur.Off the pitch

Hors du terrain, Aquilani est réputé calme et discret,possédant un grand sens de la famille, son tatouagereprésentant d’ailleurs les initiales de ses parents et desa soeur. Sa gueule d’ange lui a permis de fréquenterplusieurs top models dont Giulia Gorietti, FrancescaLana, Pamela Camassa et l’ancienne Miss Italie,Francesca Chillemi. Néanmoins, une sombre affaire de possession de bus-

tes de Mussolini que son oncle collectionne et quelquesdéclarations sulfureuses et non réfléchies à propos del’avortement lui ont valu de nombreuses critiques de lapart des différents milieux politique et sportif en Italie.De quoi poser quelques problèmes auprès de la classeouvrière des bords de la Mersey et Jamie Carragher,

son représentant au club le plus adulé. Enfin, je ne pou-vais pas parler d’Aquilani sans parler de sa femme, lasublime actrice Michela Quattrociocche, qui peut intére-ser à la venue d’Aquilani même ceux qui ne sont pas-sionnés par le football d’Anfield...

Alberto Aquilani est sans doute la plus grosseinconnue de notre mercato. Si le prix payé pour s’atta-cher ses services semble être correct au vu du talent dujoueur, l’incertitude quant à son passage du Calcio à laPL demeure.

Quoi qu’il en soit, ce joueur, bien qu’impatiemmentattendu, représente une solution pour le futur et c’estsouvent payant de pouvoir travailler sur le long terme.Et lorsqu’on voit la peine que son départ a provoquéedu côté de la Roma, il y a de quoi se réjouir sur lesbords de la Mersey.

Welcome Alberto and YNWA !\\\ JOKER13

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Alberto Aquilani ExpressNé le 7 juillet 1984, fils d’Anna Maria et Claudio,frère de Monica. Marié à Michela Quattrociocche.N°4, droitier, milieu relayeur, 1m84 pour 77kgClubs précédents : - US Triestina (2003-2004) : 41 matches / 4buts- AS Roma (2001-2003 puis 2004-2009) : 170matches (27 en coupe d’Europe) /15 buts (1)1er but en Série A le 8/12/2005 contre NaplesSélection nationale :- U15, U16, U17, U18, U19, U20- Espoirs : 20 matches (5 buts)- Seniors : 11 séléction (2 buts)1er but le 15/10/2008 contre le Monténégro(doublé)Palmarès : Euro M19 (2003)Euro Espoir (2004)Supercoupe d’Italie (2007)Coupe d’Italie (2007 et 2008)

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LA VIE APRÈS XABIPAR CRAZY HORSE

Il fut la première recrue de Benitez à son arrivéeà Liverpool, devenant son relais sur le terrain etl’un des hommes de la colonne vertébrale de l’é-quipe. Son départ implique une nouvelle anima-tion offensive… voulue par Rafa !!Chronique d’un départ annoncé «We have the best middlefield in the world, wehave Xabi Alonso, Momo Sissoko, Gerrard andMascherano !» Voilà ce que chantait dans les ruesd’Athènes les supporters de Liverpool – à justetitre - la veille de la finale 2007 de la Ligue deschampions, la seconde en 3 ans contre le mêmeadversaire, le Milan AC, en rêvant de la mêmeissue finale. Pourtant, sur une faute d’Alonso àl’entrée de la surface juste avant la mi-temps,Pirlo – aidé de la main d’Inzaghi – ouvrait lamarque alors que Liverpool avait bien entamé lapartie. On connaît la suite des évènements. Rafa en tiendra rigueur à Alonso et commença àréfléchir à son remplacement. D’abord son idéepremière était d’associer Gerrard et Mascheranodans l’entrejeu, Torres – nouvelle recrue – etKuyt aux avant-postes. Puis Gerrard monta d’uncran et il voulut, durant l’été 2008, recruterGareth Barry d’Aston Villa pour l’associer àl’Argentin dans l’entrejeu. Son idée était de pro-poser une nouvelle animation offensive. Mais letransfert ne put se conclure pour des divergencesentre Rafa et Rick Parry (Arsenal et la Juventusétaient sur Alonso mais Benitez attendait la signa-ture de Barry pour donner son feu vert pour lemilieu espagnol). Et à chaque fois, Xabi sut tirerson épingle du jeu. Mais devant ces tentatives del’écarter de l’équipe, Rafael Benitez montra biensa volonté de se séparer de son milieu espagnol.

Et pourtant, il faut se rappeler qu’après le succèsde Liverpool en C1, Benitez préférait Alonso àGerrard dans l’axe et avait même exilé ce dernierun temps sur le côté droit, ce qui montrait l’im-portance pris par le Basque à ses yeux.

Aussi, profitant de l’opportunité du Real Madriddurant l’été 2009, Alonso décida qu’il était tempsde quitter les bords de la Mersey. Si les supportersfurent déçus de son départ, ils ne furent pas sur-pris et reconnurent à l’Espagnol son comporte-ment irréprochable – aucune déclaration intem-pestive - et son professionnalisme devant cettesituation où l’entraîneur montra clairement qu’ilvoulait s’en séparer. Paradoxalement, sa dernièresaison fut sa meilleure sous la tunique de LFC, etsans doute son plus grand regret est d’être partisans avoir accroché ce titre de champion qui fuit leclub depuis 20ans.

Un joueur « équilibrant » La présence de Xabi Alonso sur le terrain per-mettait à l’équipe d’exceller dans les phases detransition, c'est-à-dire à la perte ou à la récupéra-tion du ballon. Lors de la perte du ballon, il était rapidement surle porteur de balle adverse pour empêcher ledéclenchement d’une attaque rapide (ou contre-attaque). Il ne cherchait pas obligatoirement àrécupérer le ballon immédiatement mais cesquelques secondes gagnées étaient capitales dansle replacement défensif de l’équipe. Il avait dansce rôle-là une complicité et une grande efficacitéavec Mascherano. L’un était «au press» avecbeaucoup d’agressivité, l’autre à la couverturepour protéger son axe central (on constate les dif-ficultés défensives actuelles qui ne sont pas duesuniquement à la méforme de Carragher ou à l’in-tégration de Johnson).A la récupération du ballon, il était capable dejouer vers l’avant pour, donc, mettre en difficultél’équipe adversaire ou avait largement le bagagetechnique pour garder le ballon et se sortir à sontour du pressing adverse. Bien sur, son rôle étaitprimordial dans la préparation des attaques depart sa vision du jeu et sa qualité de passe (il futle joueur qui fit expulser le plus de joueurs adver-ses), notamment dans le jeu long qui faisait écar-ter les lignes adverses sur la largeur et les étirersur la profondeur, et donc «atténuer» leurs possi-bles attaques rapides. Pourtant Rafa a l’ambition de revoir quelque peusa copie au niveau de son animation offensive. Ildemande à son équipe d’évoluer avec un bloc

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haut, de déséquilibrer par un jeu court et rapide,et de rechercher la percussion balle au pied pourpouvoir se projeter vers l’avant et chercher à éli-miner les adversaires par le dribble, une desanciennes lacunes du jeu de Liverpool (hormisGerrard, Torres et Benayoun), une caractéristiquequ’Alonso ne possédait pas. Bien sûr, l’équipe s’ex-pose aux contres adverses si elle ne presse pasdès la perte avec beaucoup d’agressivité, et unecharnière centrale qui contrôle la profondeur. Celafut déjà l’animation que Benitez avait mise enplace à Valence avec les succès qu’on lui connaît(2 fois champion en 3 ans et 1 coupe de l’UEFA).Lucas pour l’intérim, Aquilani le successeur ?Alonso était devenu au fil des saisons avecGerrard le «coeur» de Liverpool, celui qui imposeun rythme au match. Son départ tardif et la bles-sure d’Aquilani n’ont pas permis à Rafa de mettreen place sa nou-velle animation.En cette périodet r a n s i t o i r e ,Lucas a unebelle carte àjouer.L’arrivée duBrésilien, précé-dé d’une belleréputation, avaitpoussé levaillant Sissokovers la sortie.Depuis il a déçules supporters et observateurs de n’avoir pasconfirmé les espoirs placés en lui ou simplementsu élever son niveau (comme à l’image du néer-landais Babel). On lui reproche son jeu trop latéralet son manque d’agressivité à la perte du ballon,notamment de ne pas récupérer des ballons dansles pieds des adversaires. On attendait un milieurelayeur percutant, on s’est aperçu qu’il était unjoueur manquant d’initiative dans le jeu. PourtantRafa lui accorde toujours sa confiance et croit enses qualités. Il fait partie régulièrement desjoueurs appelés en Seleçao par Dunga. Il fut del’équipe qui a atomisé ManU chez eux à OldTrafford par 4–1 en mars dernier (Alonso étaitabsent). Il a été buteur lors du quart de finaleretour mémorable contre Chelsea (4-4). Sansdoute la répétition des matchs et l’opportunité des’imposer comme un titulaire de l’équipe peuventle libérer. So wait and see… mais ce sera vraisem-blablement sa dernière chance.

En tout cas, il y en a un qui meurt d’impatiencede rejouer, c’est bien le Romain Alberto Aquilani.Jeune joueur de 25 ans, il a fait toute sa carrièreà l’AS Roma (sauf 1 an prêté à Trieste en2003/2004). Rafa, dans sa logique d’une nouvelleanimation, recherchait un milieu relayeur capabled’aller de l’avant. Alonso avait la capacité d’élimi-ner une ligne par la passe dans les intervalles,Rafa voulait un profil qui était capable de le faire

aussi balle au pied. S’il pensait d’abord à Barryavant que celui ne décide d’aller à ManCity, il jetason dévolu sur l’Italien.Ses qualités sont indéniables dans le jeu offensif.Buteur et passeur, il fut de l’équipe de la Roma quilutta 2 ans de suite face à l’Inter pour le Scudetto.Le jeu léché proposé par les hommes de l’entraî-neur d’alors, Luciano Spalletti, fut le meilleur pro-posé en Italie et l’un des plus aboutis en Europe.Ils furent 2 fois quart de finalistes tombant àchaque fois contre ManU, dont la volée mémorable(7–1) en 2007. Un match dont Aquilani étaitabsent. Car s’il y a bien un bémol à mettre sur cejoueur, c’est qu’il se blesse souvent.Cela commence par le genou qui lui coûte 6 moisd’absence. Puis lors du match de poule de Liguedes champions Manchester United-AS Roma enoctobre 2007, de nouveau 3 mois d'indisponibilité.Il rechausse les crampons pour le mois de janviermais au cours de la saison 2008/2009, une sériede problèmes physiques le tient éloigné des ter-rains et il sera opéré. Depuis en Italie, on consi-dère ce joueur comme très talentueux mais «ensucre». Il est attendu pour ses débuts anglais cou-rant octobre.Assurément, Aquilani est un joueur qui va faireévoluer Liverpool dans son jeu. Doté d'une excel-lente frappe de balle, son poste idéal est milieucentral relayeur, mais il est capable de se muer enmeneur de jeu ou milieu latéral. Par contre, il n’of-fre pas «les mêmes garanties défensives» qu’unAlonso, autrement dit savoir lire le jeu adversepour, que dès la perte du ballon par son équipe,aller au «press» pour pouvoir ralentir la progres-sion et permettrent à son équipe de se replacer. Acharge de Benitez de le faire progresser et s’il estépargné par des blessures, son entente avecl’Argentin détermineront une partie de la saison deLiverpool, notam-ment lors desgrands rendez-vous. En conclusion, onpeut dire qu’onsait toujours ceque l’on perd, onne sait jamais ceque l’on gagne.Pourtant la venuede l’Italien (enattendant peut-être de nouveaux investisseursdonc peut-être aussi de nouveaux joueurs) et leparcours de la saison dernière, jouée aux deuxtiers sans l’association Gerrard/Torres, sont unrenouveau dans le jeu de Liverpool. Un jeu quicommençait à ne plus surprendre les adversaires,et doit permettre à Rafa de faire face à la concur-rence en Angleterre et en Europe pour remporterdes titres, et surtout celui de championd’Angleterre. \\\ CRAZY HORSE

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UN SOIR DE...PAR ROGER MILLA

Ce texte a été publié pour la 1ère fois sur le forum de So Footen septembre 2004, avant de recevoir l’insigne honneur d’êtremis en ligne dans la page «Opinions» de l’excellent site RAWKet d’être publié en 2009 dans le fanzine «The Liverpool Way».Article remarquable et émouvant, pas forcément connu de tousles membres de la French Branch, il nous a semblé opportunde permettre aux uns et aux autres de découvrir ou de redé-couvrir ce texte magnifique !

1981. François Mitterrand abolit la peine de mort, JackLang inaugure la Fête de la musique et Herbert Léonardchante «Pour le plaisir», ou plutôt pour le sien. A cetteépoque, les footballeurs ne changent pas de clubscomme de slip, mis à part DidierSix, personne n’en a rien à cirerdes femmes de joueurs de foot,mis à part Jean-François Larios, etle trophée à grandes oreilles aencore la classe de s’appeler laCoupe d’Europe des clubs champ-ions, avec rien que des championspour y participer. La belle époque.

Cette année-là, excellente cuvéepour C1 millésimée. D’abord parcequ’elle offre un dernier carré derêve : d’un côté, le Liverpool deDalglish et de Mc Dermott face au Bayern de Breitner etde Rummenigge, de l’autre, le Real de Santillana et deCamacho opposé à l’Inter d’Altobelli et de Bergomi.Ensuite parce que Scousers et Madrilènes s’affrontenten finale au Parc des Princes et que Graeme Sounessfinit par soulever la coupe.

Mais que vient alors faire le stade de la Porte de St-Cloud dans cette histoire ? Rien. Rien si ce n’est que lafinale se déroule à Paris, que Paris est envahie par l’ar-mée rouge et qu’en croisant ses choeurs dans les ruesce 27 mai, je rentre en collision avec le LiverpoolFootball Club. Alors malgré de sombres évènementscomme le décès de Bob Marley, la mort de GeorgesBrassens ou la naissance de Natacha St-Pier, commentne pourrais-je garder une émotion toute particulièrepour 1981 ?

Mercredi, jour des enfants. Pour le gosse que je suisen ce tout début des années 80, c’est entraînement à13h30, Prince de LU à 16h, Musclor contre Skeletor à17h. Et ce mercredi-là, je ne sais par quel heureuxhasard je me retrouve assis dans la voiture de mon pèreau lieu de manger des gâteaux, le cul posé devant undessin animé. Toujours est-il que c'est sur le boulevardHaussmann que je sens qu'il se passe quelque chose,lorsque je vois défiler tout le long des grands magasinsun nombre incroyable de personnes portant tous la

même couleur. J’ai une bonne impression quand jeregarde ces visages, un sentiment de joie se dégage detous ces faciès. Je ne sais pas qui ils sont, je ne sais pasoù ils vont, mais je suis subjugué devant l’effectif etdéjà je les aime.

Puis bis repetita quelques minutes plus tard et je nepeux m'empêcher de gueuler dans l'habitacle un «Papa,encore ! Là !», en lui montrant une centaine d'individussur les marches de l'Opéra. Oiseau blanc sur fond rouge,un grand drapeau est étendu au-dessus de toutes cestêtes. Prisonnier de ce flot de bagnoles, aucun bruit neparvient de l'extérieur, juste celui des moteurs, maisapparemment, ils chantent tous. Et toujours cettemême couleur partout, le rouge, comme un signe deralliement. Le temps que mon père m’explique la situa-tion, me parle de la coupe d’Europe et me fasse un bref

cours de géographie anglaise, nous voilà devantl’esplanade du Trocadéro. Manif communiste ?Rassemblement de Pères Noël ? Non, toujourseux ! Pour le coup, ils sont plusieurs centaines,encore et toujours ces mêmes personnes que lerouge unifie. Je me rapproche de cette foule, lamain dans celle de mon père, quand ils se met-tent alors à pousser à l’unisson une gueulantecomme un seul homme. Et là, plus de bruit demoteur pour couvrir leurs chants. C’est fort,c’est juste, ça monte dans le ciel. Un frisson épi-dermique me fait dresser les poils. Je me sou-viendrai longtemps de ce gars qui, chantantface à un gosse ébloui de 6 ans, m’adresse unclin d’oeil en croisant mon regard. Je m’en sou-

viens comme ci c’était hier. Il lui manquait une dent surle devant. Le soir même, devant le poste, je n’avaisd’yeux que pour les supporters de Liverpool agglutinésdans la tribune Auteuil. J’étais définitivement des leurs.

Puis plus tard sont arrivés les drames du Heysel et deHillsborough. Des images horribles, la mort au tournant.Depuis, je repense souvent à mon pote édenté. J’espèrequ’il ne marche pas tout seul au paradis et qu’il va tou-jours au stade…

\\\ ROGER MILLA

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Liverpool FC - Real Madrid : 1-027 mai 1981 à Paris, 48300 spectateursArbitre : M. Palotai (Hongrie) But : Alan Kennedy (82)Liverpool : Clemence - Neal, Thompson, AlanHansen, Alan Kennedy - Lee, McDermott, Souness,Raymond Kennedy - Dalglish (Case 87), Johnson.Entr : Paisley Real Madrid : Agustin - Cortes (Pineda 87), Sabido,Garcia Navajas, Camacho - Angel, Del Bosque,Stielike - Juanito, Santillana, Cunningham. Entr :BoskovMeilleurs buteurs de la compétition : Karl-HeinzRummenigge (Bayern Munich) et Graeme Souness(Liverpool), 6 buts

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AUX ÂMES BIEN NÉESPAR REDMAN

“David N’Gog”né le 1er avril 1989 à Gennevilliers

position : attaquant de pointe

David N'Gog est le cousin du footballeur Jean-Alain Boumsong. Si les sceptiques sont nombreux,le jeune attaquant français commence à faire saplace. Trois buts depuis le début de saison, dontcelui contre ManU à Anfield fin octobre 2009, quimarque peut-être le début d’une belle carrière. Lechoix de Benitez de le faire entrer à la place deTorres dans un match aussi tendu montre qu’il estdevenu le premier des remplaçants d’El Nino etqu’il a donc supplanté Andryi Voronin et RyanBabel. Son match de League cup contre Arsenal aconfirmé l’embellie.Très tôt, on lui décèle un fort potentiel. Ainsi, ilrejoint à l'âge de 12 ans le centre de préformationdu PSG, puis à 15 ans le centre de formation duclub de la capitale. Il est d'ailleurs surclassé car ildébute directement avec les -16 ans nationaux.Son parcours, que ce soit avec les équipes de jeu-nes du PSG ou avec les diverses sélections fran-çaises, est une réussite. Ainsi, il est vainqueur en2005 avec l'équipe de France des -16 ans du tour-noi de Montaigu où il finit meilleur buteur. EnFrance, N'Gog gagne le titre de champion deFrance des -18 ans où, là aussi, il impressionnepar son talent. A cette époque, ce grand espoir dufoot français est suivi par de grands club euro-péens comme Chelsea.Malgré ces sollicitations, David reste fidèle à sonclub formateur et signe son premier contrat pro-fessionnel (3 ans) avec le PSG en juin 2006. Ildébute en Ligue 1 le 18 novembre 2006 contreBordeaux. Cette première saison avec les pros estdifficile car il n'a pas souvent l'occasion de semontrer. Il marque son premier but avec le PSG le26 septembre 2007 contre Lorient en coupe de laLigue, match au cours duquel il signe d'ailleurs undoublé. Cette 2e saison est aussi difficile pourN'Gog, même s’il joue un peu plus souvent que lasaison passée (14 matchs dont 8 titularisations)car le contexte est difficile, le PSG jouant le main-tien. Malgré tout, il arrive cette année-là à intégrerl'équipe de France espoirs.Peut-être lassé du manque de considération ousoucieux de vouloir changer d'air, N'Gog déclarevouloir partir et donc ne pas accomplir la dernière

année de son contrat. Rafael Benitez saute surl'occasion et le convainc de s'engager pourLiverpool. Le club anglais rachète sa dernièreannée de contrat pour 2 millions d'euros. Ce trans-fert, aussi bien du côté parisien que liverpuldian,laisse beaucoup de monde dubitatif.Rafa, lui, est persuadé d'avoir réalisé une bonneaffaire : «Cela fait 2 saisons que nous le suivons.Il est jeune et a besoin d'emmagasiner de l'expé-rience mais il peut beaucoup nous apporter dèsmaintenant et dans le futur», déclare le coach deLiverpool. N'Gog dispute son premier match avecLiverpool contre Villareal en amical. Il marque sonpremier but, toujours en amical, contre lesRangers. Sa première apparition officielle avec lemaillot rouge a lieu contre Aston Villa le 30 août2008 où il remplace Torres. Le 9 décembre, ilmarque son premier but en Champions League,contre le PSV Eindhoven. La première partie desaison est difficile pour le Français, la concurrenceétant plus que rude avec des joueurs commeTorres ou Robbie Keane. Néanmoins, il parvient àgrapiller du temps de jeu et en aura un peu plusen deuxième partie de saison avec le départ deKeane et les blessures de Torres. Il finit la saisonavec un total de 19 matchs (dont 3 comme titulai-res) pour 3 buts marqués. Néanmoins, tout lemonde au club loue son travail et son état d'esprit.

Cette confiance sera symbolisée à l'été 2009quand le club refuse la demande de prêt deSheffield United pour son attaquant, Rafa comp-tant sur son joueur. En ce début de saison 2009-2010, David joue davantage (6 matchs) et a déjàmarqué autant de buts que la saison passée. Acôté de cela, N'Gog joue toujours avec l'équipe deFrance espoirs, mais la fédération camerounaise lecourtise et David hésite sur la suite à donner àcette offre.Malgré les critiques d'une partie de la presseanglaise, les Kopites aini que le staff de Liverpoolsemblent ravis de l'évolution de N'Gog. Depuis sonarrivée en Angleterre, il semble avoir pris unenouvelle envergure physique et a l'air plus sûrdans son jeu. Il doit toutefois continuer de tra-vailler (notamment être plus rapide dans l'enchaî-nement de certains gestes) mais sa progressionest encourageante et le pari de Rafa avec cejoueur pourrait être en passe d'être gagné.

\\\ REDMANLFC French Branch - www.liverpoolfrance.com Novembre 2009 - n°6

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VIVE LA KOP CUP... PAR JULIEN

La Kop a eu lieu le samedi 4 Juillet 2009 à Juvisy-sur-Orge (91) comme l'an passé. Pour cetteseconde édition du tournoi organisé par LiverpoolFrance, l'organisation avait décidé de faire passerle nombre d'équipes de douze à seize. Un challen-ge audacieux qui semble avoir été une réussitetotale.Près de six mois de travail ont été nécessaires àl'organisation de cette Kop Cup 2009, mais elle abel et bien eu lieu. C'est donc avec plaisir que laFrench Branch de Liverpool a accueilli ses amisd'autres branches de supporters parmi lesquellesPorto, Benfica, ASCFR (Arsenal), l'Inter Milan, leMilan AC, le FC Barcelone, Arsenal France,Marseille, l'Ajax Amsterdam, Manchester United,le Bayern, l'équipe du Rush Bar, Bordeaux ouencore nos amis du Celtic, tenants du titre.

Tout ce petit monde s'était donné rendez-vous à9 heures pour se disputer la désormais tant dési-rée Kop Cup. La journée débuta par le tirage ausort de la phase de poule, qui allait prendre toutela matinée, une matinée sous le soleil parisiendéjà bien éprouvant pour les 16 équipes qui ontsouffert d'une chaleur terrifiante tout au long de lajournée. Mais l'organisation phénoménale de laFrench Branch avait tout prévu puisque des bois-sons fraîches étaient disponibles au bar...Histoire de marquer le coup, la French Branchavait engagé deux équipes et espérait réaliser unbon résultat, en tout cas progresser par rapport àla saison passée où la meilleure équipe de l'asso-ciation avait tout de même, pour sa premièreannée d'existence, réussit à remporter le tournoide consolante (le tournoi des éliminés dès les pou-les). Afin que nos Reds se sentent pousser desailes, la seconde équipe, spécialement baptiséepour l'occasion «équipe folklo», s’est rassembléederrière les cages lors de chaque match joué parLiverpool et a chanté comme dans le Kop. Voilàune journée bien partie, sous le signe du «Spiritde Liverpool» lancé par notre ami lyonnais Pierre-Florian.Il va sans dire que la journée entière aura étésous le signe du fair-play et de la camaraderie.

Dans cette ambiance bon enfant, tout le monde vaprendre son pied -pratique pour jouer au football-et passer un après-midi mémorable sous la cha-leur de ce 4 juillet. C'est vrai que passé midi, il afait vraiment chaud, les organismes ont souffert etles visage ont rougi ! Quelques coups de soleils,quelques coups de chaud, mais aussi une doublefracture de la malléole pour le pauvre Thibaut quiva monter dans la camion de pompiers en fauteuilroulant, mais en chantant un Ring of Fire à couperle souffle ! Bon rétablissement Thibaut !Une fois ce petit accident survenu, place à laphase finale de la compétition où Liverpool affron-te l'OM en quart de finale. L'espoir est réel et laporte des demis est visible pour les Reds qui ontenchaîné les bons résultats lors des matchs de lamatinée, mais sur une erreur défensive, Marseilleouvre le score et malgré les nombreuses occa-sions, Liverpool ne reviendra pas. L'aventure n'esttoutefois pas terminée pour nos Reds qui vontjouer les matchs de classement. Des matchs qu'ilsremporteront pour se hisser àune honorable 5ème place. Il est 17h30 et tous les matchsont été disputés. Tous ? Non, ilen reste un à jouer, sans doute leplus important, puisqu'il s'agit dela finale. Comme l'an passé, leCeltic est en finale, et commel'an passé, le Celtic y affronterale Benfica Lisbonne. L'an passénous avions assisté à une finaletrès disputée, cette année c'estbien là qu'il aura fallu déceler laseule différence aux deux confrontations.Le Celtic a en effet dominé cette finale et n'auralaissé aucune chance aux Portugais. Le Celticconserve donc son trophée en enlevant la finalesur le score de 2-0. A voir la fatigue sur les visa-ges celtes, la Kop Cup aura été plus compliquée àremporter cette année, et la joie visible lors de laremise de la coupe en est la preuve.

Cotérécompen-ses, Eddy,le goleadordu FC Porto,t e r m i n eavec 10buts aucompteur,loin devanttout sesc o n c u r -rents, ets'offre doncle titre deM e i l l e u rbuteur dutournoi. Mais la belle histoire, c'est le trophée dufair-play. Car, après tout, il est bien là, l'enjeu deLFC French Branch - www.liverpoolfrance.com Novembre 2009 - n°6

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cette journée : s'amuser, prendre du bon tempsavec ses amis et rencontrer des gens d'autresassociations. Pourtant pas très à l'aise sur le ter-rain, terminant à l'avant dernière place du tournoi,ce sont les Mancuniens qui ont été élus joueurs lesplus fair-play du tournoi !

Pour terminer ce petit reportage, je vais remer-cier toutes les équipes venues sur le tournoi cejour-là, toutes les personnes de Liverpool Francequi sont venues à Paris depuis la province pourpartager cette superbe journée avec nous.Remercier tout particulièrement mon père, Ant,Naïma, Alain, Pascale, Caroline, Emily, Rodo,Isaac, Franck et Camelia pour leur aide et apportindispensable. Sans eux, cette journée n'auraitpas connu un tel succès. Alors merci à tous !

Voir aussi : http://www.celtic-irish-club.com/index.php?post/2009/07/04/Tournoi-KOP-CUP-version-DEUX-en-2009

... ET LA KOP TEAM !Le Liverpool France Football Club (LFFC) entamesa troisième saison avec de nouvelles ambitions etun calendrier chargé. Le but étant, en jouant leplus souvent possible, d'obtenir une meilleureplace à la prochain Kop Cup. Pour cela, Lénaïcintègre «l'encadrement» de l'équipe pour l'aider à

progresser en apportant son expérience. Il est vrai qu'entre l'organisation des tournois,des matchs, mes études et le travail, je n'avaisplus beaucoup de temps pour moi, pour mafamille, pour le reste. J'ai donc demandé à Lénaïcde m'aider à gérer l'équipe de laFrench Branch car c'est vraimentbeaucoup de travail et tout seul, jen'y arrivais plus. C'est avec unegrande joie qu'il m'a dit qu'il accep-tait et je tenais à l'en remercier.Désormais nous serons deux, et cen'est pas trop, à organiser les évè-nements footballistiques au sein del'association.

Cette année, nous avons décidéde faire au moins deux matchs parmois pour motiver le plus de monde possible avoirun éventail de joueurs plus important. C'est assezobligatoire pour se connaître tous et savoir quifaire jouer pour les tournois importants, comme laKop Cup. D'ici à la fin du mois de novembre, deuxmatchs sont prévus chaque mois et nous installe-rons une trêve hivernale entre décembre et jan-vier pour reprendre les matchs en février. Onessaiera tout de même de trouver quelques spa-ring-partners pour aller jouer sur synthétique àl'Urban-Foot pendant l'hiver, histoire de rester enforme et de ne pas prendre de poids pendant lesfêtes...

La première grosse, que dis-je, ENORME mani-festation du Liverpool France FC sera le match quele club ira disputer à Liverpool contre le staff deLFC TV le 17 avril 2010. C'est quelque chose quime tenait vraiment à coeur, réussir à organiser unpetit match de football en marge d'un déplace-ment, et ce «rêve» va donc devenir réalité, àLiverpool en avril prochain. Une sorte de récom-pense pour les habitués du LFFC. Ensuite nousretournerons à Marseille où nous disputerons letournoi du Celtic Irish Club, puis viendra la KopCup, 3ème du nom, dont la date reste encore àfixer. Entre toust ces évènements magiques, nouscontinuerons bien sûr de jouer tous les 15 jours etje vous invite à venir nous voir, à nous encourager,et même à jouer.\\\ JULIEN

LFC French Branch - www.liverpoolfrance.com Novembre 2009 - n°6

Le Classement final 2009Vainqueur : Celtic (désormais double tenant du titre)Finaliste : Benfica3 : Marseille4 : FC Porto5 : Liverpool French Branch A6: Inter Milan7 : Bayern Munich8 : Arsenal France9 : Lush Bar 10: Bordeaux11: Liverpool French Branch B12: Milan AC13: FC Barcelone14 : ASCFR15: Manchester Utd16: Ajax

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INTERVIEWS : CLAIREET RYAN, DE LFC TV

PAR JULIENPrésente sur le week-end de la Kop Cup, ClaireRourke, présentatrice de LFC TV, a gentiment accep-té de répondre à nos questions. Elle nous a livré sonsentiment sur Paris, la French Branch et la Kop Cup…

Julien : Tout d’abord Claire, comment as-tutrouvé Paris ? Claire : A vrai dire, c’était la première fois que jevenais à Paris et c’était génial. La ville est vraimentincroyable et les gens très accueillants ! Julien : Qu’as-tu pensé de la French Branch ?Des membres de notre association ? Les as-tutrouvés impliqués ? Sont-ils de vrais fans ?Claire : Lorsque nous avons décidé de venir pour laKop Cup, nous ne savions pas vraiment à quoi nousattendre. Tu sais, on a déjà filmé beaucoup de clubsde supporters et chacun a sa propre identité, sa pro-pre histoire, mais il y avait quelque chose de spécialavec la French Branch. D’ailleurs, une femme m’amis les larmes aux yeux car elle dégageait une énor-me passion pour Liverpool !!Julien : Qu’as-tu pensé de la Kop Cup et de sonorganisation ? As-tu apprécié la journée ?Claire : La Kop Cup est une très bonne initiative.C’était différent de tout ce qu’on avait pu filmer avantavec la chaîne. C’était très bien organisé et il y avaitune très bonne ambiance ! Je pense que dès que l’onpeut réunir des supporters ensemble au nom du foot-ball, eh bien c’est brillant et de voir autant de plaisirà supporter les équipes de Liverpool qui jouaient cejour-là, cela faisait plaisir à voir.Julien : Quel est ton sentiment vis-à-vis dureportage «Allez les rouges» ?Claire : Ce qui était sympa dans le reportage, ce n’é-tait pas simplement de pouvoir filmer les supporterset la Kop Cup en elle-même, mais aussi, car il y abeaucoup de liens historiques entre Liverpool FC et laFrance, nous avons pensé qu’il serait intéressant detout placer dans ce documentaire. C’était un vrai plusd’entendre et de connaître les raisons qui ont amené

des supporters français à supporter Liverpool. Aufinal, je crois que le reportage est une bonne vitrinede ce qu’est la French Branch et j’espère que les fansont pris autant, voire plus, de plaisir à le voir que j’aipu en prendre à le réaliser.________Ryan, journaliste producteur de la chaine, était luiaussi présent et nous livre son sentiment sur sonweek-end passé en compagnie de la French Branchet de la Kop Cup.

Julien : Qu’as-tu pensé de la French Branch etdes membres de notreassociation ?Ryan : Tout le monde ausein de la French Brancha été plus qu’accueillantà notre égard. Nousavons eu énormément detravail et la Branch nousa souvent assistés bienau-delà de ce que nousavons espéré pour letournage. D’ailleurs, cedernier n’aurait sûre-ment pas été possible sans leur précieuse aide. Lessupporters ont aussi montré une passion remarqua-ble pour Liverpool FC, j’avais rarement rencontré unetelle ferveur. Auparavant, je n’avais rencontré quedes supporters anglais et je venais à Paris sans vrai-ment savoir à quoi m’attendre. J’ai quitté la villeconquis par la passion des supporters Français.Julien : Qu’as-tu pensé de la Kop Cup et de sonorganisation ? As-tu apprécié la journée ?Ryan : A mes yeux, la Kop Cup est le meilleur denotre voyage à Paris. Le tournoi était vraiment bienorganisé et structuré, ce qui a permis à tout lemonde de jouer sur un pied d’égalité. On a bien vuque tout le monde sur place était content de sa jour-née ! Il y avait différents niveaux de football maistout le monde s’est amusé, cela a renforcé les liensentre les différents clubs de supporters et c’est leplus important. Cela a permis de récolter des fondspour la bonne cause (ndlr : un stand visant à récol-ter des fonds pour le HJC était organisé).

Julien : Quel est ton sentiment vis-à-vis dureportage « Allez les rouges » ?Ryan : D’un point de vue personnel, j’ai trouvé cetteaventure très enrichissante. C’est dommage que leprogramme n’ait pas été plus long pour pouvoirraconter toutes les petites histoires et anecdotes duweek-end.

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OH SAMI SAMI ! PAR CANDY

Sami Hyypia est une légende de Liverpool FC. Saliste de performances et de succès durant une décen-nie à Anfield va rester dans les mémoires. Dès sonarrivée, il s’est rapidement imposé dans la reforma-tion d’une défense qui n’était alors pas le point fortde l’équipe. Depuis, il est devenu une pièce essen-tielle dans une équipe de Liverpool qui gagnapresque tous les trophées qu’un footballeur peutespérer.

À son arrivée en 1999, il était un quasi inconnu etpeu de fans lui prédisaient un tel avenir et un telimpact au club. Avant Hyypia, Liverpool FC étaitconnu comme une équipe qui attaquait de manièrequelque peu cavalière et aveugle et qui avait aussiquelques lacunes à défendre quand il le fallait. Ilsemblait pour beaucoup qu’il faudrait beaucoup plusqu’un renfort de 2,5 millions de livres en provenancede la première division hollandaise pour changercette perception. Mais tout le monde s’est rapide-ment rendu compte qu’Hyypia pouvait devenir unhéros comme ceux d’antan, c’est-à-dire un joueurconsistant et sur lequel on pouvait compter en toutescirconstances.Sami est né le 7 octobre 1973 à Porvoo en Finlande,de parents sportifs (ils ont pratiqué le football, ce quil’incita à se diriger vers ce sport). Durant sa scolari-té, son sujet de prédilection était les maths, mais ilavait aussi de bonnes aptitudes en langues étrangè-res (anglais, suédois et allemand). Durant son enfan-ce, il y avait davantage de foot anglais que de footfinlandais à la télévision nationale, donc il a eudavantage l’occasion de suivre ce championnat.

Liverpool était déjà une des meilleures équipesanglaises, si ce n’est la meilleure, et Ian Rush étaitson joueur favori, son modèle de professionnalisme.En évoluant durant ses jeunes années dans le foot-ball, Hyypia continuait de s’intéresser à d’autressports comme le hockey sur glace et le ski nordique.C’est aussi en s’intéressant à d’autres sports qu’il apu progresser comme footballeur.Durant ses années en tant que junior, Hyypia a évo-lué à toutes les positions (ou presque) avant de sefixer en défense centrale à l’âge de 17 ans (à Kumu).Un hiver, il alla s’entraîner en salle avec son club et,par chance, l’équipe nationale des moins de 18 ansétait dans les environs. Son coach discuta avec lesélectionneur des moins de 18 ans et lui indiqua desuivre le jeune Sami. Vu que les principaux clubs fin-landais ne sont guère intéressés par les jeunes quin’ont pas été sélectionnés dans les équipes nationa-les de jeunes, cette rencontre fut le premier tournantde sa carrière, car il put ainsi jouer quelques rencon-tres avec les moins de 18 ans finlandais.Après son service national, il décida de tenter sachance dans le football professionnel. Il débuta àMyPa en Première Division finlandaise. Durant ses 4ans à MyPa, le club finit 3 fois à la seconde place, àchaque fois derrière le HJK Helsinki, et gagna aussi 2coupes nationales. Lors de la finale de 1992, il jouaaux côtés de Jari Litmanen avant que celui-ci nesigne à l’Ajax.

En 1995, Sami Hyypia signe à Willem II, club quiévolue en première division hollandaise. Ses pre-miers temps furent difficiles. De nouveaux systèmesde jeu (marquage individuel au lieu du marquage àla zone) et la différence de culture furent dépassésgrâce à la confiance du coach qui le recruta, JimmyCalderwood. Suite au départ de Calderwood, celui-cifut remplacé par Co Adriaanse et ce coach impres-sionna Hyypia par ses méthodes quasi-militaires.D’ailleurs, Co Adriaanse fut surnommé «Psycho Co»(Co le psychopathe) par certains joueurs. Mais cettepénible expérience rendit Hyypia plus fort et persé-vérant et, quand Liverpool est venu pour le recruter,c’était presque un retour à la normale pour lui. AvantNovembre 2009 - n°6LFC French Branch - www.liverpoolfrance.com

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de rejoindre la Premier League anglaise, il eut l’occa-sion de s’aguerrir face à des attaquants commeKluivert, Van Nistelrooy ou Henrik Larsson. L’Ajax futd’ailleurs une des équipes les plus fortes du continentà l’époque en participant notamment 2 fois en finalede Champions League (1995 et 1996). À l’issue, ilquitta Willem II avec beaucoup d’émotion pourrejoindre Liverpool, alors que le club hollandais étaitqualifié pour la Champions League.En 1999, Liverpool entrait une période de transition.Suite au départ de Roy Evans, Gérard Houllier étaitseul à la tête du club et chercha à renforcer sa défen-se. Certains recruteurs allaient aux Pays-Bas. Un desjoueurs à suivre étaient Peter Wijker, mais il n’a pasconvaincu les recruteurs. Lors d’une de leurs visites,Sami Hyypia leur tapa dans l’oeil. Le Finlandais signeau club très rapidement durant l’été 1999 (pour 2,5millions de livres), rapidement suivi par le SuisseStéphane Henchoz (3,5 millions). À son arrivée àLiverpool, personne ne le connaissait (Henchoz étaitdavantage connu, en provenance de Blackburn, leSuisse avait fait ses preuves en Premier League). Cetanonymat rendit service à Hyypia et lui permit des’acclimater dans un club au début d’une nouvelleère. Il débuta dans un match à Sheffield face àWednesday lors du match d’ouverture de la saison1999/2000. Lors de sa première saison, il s’imposadonc avec Henchoz comme une paire défensive depremier choix.

La saison 2000/01 allait être une saison de rêvepour les Reds avec le fameux triplé (League Cup, FA

Cup et UEFA Cup). Hyypia participa activement à cessuccès. Durant cette saison, Hyypia fait la connais-sance de Gary McAllister (âgé de 36 ans quand il arri-va à Liverpool) et il apprend beaucoup de l’expérien-ce de l’Ecossais. En 2002, Hyypia hérite du brassardde capitaine, suite aux blessures répétitives de JamieRedknapp et du départ de Robbie Fowler. Il garda cebrassard environ 2 ans, jusqu’à la «nomination» deSteven Gerrard pour porter ce brassard.Durant sa décennie à Anfield, Hyypia eut 2 périodesen défense centrale. Une première avec StéphaneHenchoz entre 1999 et 2004 (sous Houillier), puisune deuxième avec Jamie Carragher entre 2004 et2009 (sous Rafa Bénitez). Ces 2 paires furent diffé-rentes, mais eurent le même succès. Avec Henchoz,il gagne une Coupe de l’UEFA dantesque (5-4 aprèsprolongations face à Alavès). Avec Carragher, ilgagne une Champions League hitchcockienne face àMilan (3-3, puis 3-1 aux pénalties, alors queLiverpool était mené 3-0).

À l’issue de son contrat en mai 2009, Hyypia quittale club en entrant contre Tottenham, lors du derniermatch de la saison 2008/09. Il fut acclamé par unpublic admiratif pour ce serviteur du club qui portahaut les valeurs de Liverpool. Ayant refusé un derniercontrat de la part du club de la Mersey, il rejoint leBayer Leverkusen durant l’été 2009. Ses performan-ces avec le club allemand ont rapidement été remar-quées et soulignées par les spécialistes allemands.\\\ CANDY

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LE MONDE MERVEILLEUXDES BRANCHES : SUÈDE

PAR RODOA la recherche d’expériences nouvelles, nousavons pensé presque naturellement à la branchesuédoise pour tout savoir de leur parcours et deleurs activités. J’ai envoyé un e-mail et leur secré-taire m’a répondu. Il rentrait d’Anfield et il étaittrès content - et fier - de répondre à nos ques-tions. Seule condition : que je lui envoie une copiede l’interview pour que sa fille de 13 ans puisseaméliorer son français !

Je me suis proposéde t’interviewer,tu as acceptémais… puis-je tedemander de teprésenter correc-tement, toi, tonactivité, tafamille… ?Je m’appelle PelleEhnberg, j’ai 41 anset je suis employé àmi-temps commesecrétaire/responsa-ble de marketing dela Swedish Branch.Sincèrement, c’estun job de rêve pourmoi. Sinon, je travaille aussi comme journalistefreelance pour quelques magazines. Je suis mariéet j’ai quatre enfants, deux garçons et deux fillesentre 17 et 6 ans. Mon ainé s’appelle Kenny… jepense que tu peux bien deviner pourquoi…Comment est rentré Liverpool dans ta vie ?J’ai été un supporteur pur et dur de LFC depuis lafinale de la FA Cup de 1974 contre Newcastlequand on a gagné 3-0. C’était la première fois quej’ai entendu le nom de Kevin Keegan et qu’il estdevenu mon premier héros. J’ai pleuré quand ilest parti à Hambourg en 77 ; mais quand KennyDalglish est arrivé d’Ecosse, j’ai trouvé un nou-veau héros – je pense qu’il a été notre toutmeilleur joueur. Stevie G n’est pas très loin der-rière.Qu’est-ce que la LFC ISC Swedish Branch ?Nous sommes une branche officielle suédoiseavec l’autorisation de LFC Supporters Club. Noussommes aux alentours de 7000 membres (!!) :Liverpool a beaucoup de fans suédois grâce à ladomination du club dans les années 70 et 80.Quand j’étais petit, je regardais LFC à la télé tousles samedis ! Il y a aussi eu le grand défenseursuédois Glenn Hysén entre 1989 et 1992. Il estmême devenu capitaine de l’équipe pendant l’èreDalglish, quand Jocky Hansen et Ronnie Whelanétaient blessés.

Et quelle a été l’origine ?LFC ISC Swedish Branch a été fondée en 1999,donc cette année on fêtera notre 10ème anniver-saire. Tout a commencé avec quelques suppor-teurs inébranlables qui ont décidé de monter unclub par un forum d’internet et nous avons décidéde communiquer sur le site www.liverpoolfc.nu.Le site reçoit aujourd’hui plus de 10 000 visitespar jour (!!).Avez-vous l’habitude de faire des déplace-ments pour aller voir jouer l’équipe ? àAnfield ou à l’extérieur… ?Moi j’essaie de faire des déplacements 3 ou 4 foispar saison avec des amis, mais la branche organi-se aussi 2 voyages chaque saison avec 40 ou 50membres à chaque fois. Nous organisons desréunions à Liverpool, en invitant des légendes deLFC, en visitant Melwood, etc. Alan Kennedy, PhilNeal, David Fairclough et Bruce Grobbelaar nousont déjà rejoints pour des discours après desdiners. Nous sommes un peu voyageurs et trèsinternationaux aussi dans la French Branch,donc si l’un d’entre nous, FB members, va enSuède, disons par exemple Stockholm, com-ment fait-on pour vous trouver et partagerun match avec des amis rouges ?Nous avons des correspondants de Liverpool dans21 villes en Suède ! Ils se retrouvent de temps entemps et organisent des réunions (à cinq ou six,des fois plus) pour regarder un match ensemble,notamment dans les restaurants O’Leary’s où tousnos membres ont des avantages avec leur cartede membre. Donc si vous venez à Stockholm,écrivez-moi ([email protected]) ouvenez-nous voir directement au restaurantO’Leary’s à Götgatan un jour de match.Je dois t’avouer que beaucoup de nos mem-bres, en plus de supporteurs de Liverpool,sont aussi vos fans : votre site de vêtementssportifs et de ville (samdodds.com) est leurprincipale fournisseur de t-shirts reliés avecLiverpool. Comment êtes-vous arrivés àcette idée ? C’est un site à vous ou à l’un devos membres ?L’un des membres de notre bureau a commencéavec un magasin avec d’autres amis il y aquelques années et ils sont aujourd’hui trèsconnus ! Samdodds.com a besoin de nous touspour trouver plus de clients et nous avons besoind’eux pour trouver plus de membres !Vous avez eu des informations des éditionsde la Kop Cup ? Avez-vous une équipe defoot pour y participer ?Je suis désolé, mais nous n’avions pas connais-sance de la Kop Cup. S’il te plaît Rodolfo, n’oubliepas de nous tenir informés pour la prochaine !!Je n’y manquerai pas, Pelle !!

\\\ RODONovembre 2009 - n°6LFC French Branch - www.liverpoolfrance.com

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JOURNAL DE BORDPAR VINCE

Dimanche 20 septembreStupeur et tremblements

Non, Amélie Nothomb n'a pas signé en tant quejoker à Liverpool, faudrait voir à pas poussermémé dans les orties ; néanmoins cette 6èmejournée de PL m'a d'emblée évoqué ces deux sen-timents.D'abord, la victoire des Reds de Benitez contreWest Ham m'a pour le moins bousculé tant elleparaissait compromise. Faut dire quand même que ce match sentait bonle match à la con : un niveau général poussif, descadres (Torres, Gerrard et Carra) peu inspirés etune défense qui fait penser à la ligne Siegfried...côté français s'entend.

Bref, avant ce match et comme certains l'a-vouaient, on était moyennement confiants etbeaucoup pensaient que notre salut viendraientde nos deux héros du moment, Kuyt et Benayoun.Au sortir de ce match, on peut considérer quenous avions raison ; ces deux-là ont encore prou-vé qu'ils étaient des pions essentiels de l'échiquierde Benitez. Ainsi, même s'il parut plus émoussé, le premiereut le mérite de marquer et de peser sur la défen-se des Hammers ; le second quant à lui continuede m'étonner par une régularité exponentielle etune capacité d'élimination étonnantes.Si on considère en outre le match de Torrescomme une vraie valeur ajoutée sur ce match (2buts qui changent un match piège en victoiremiracle), les semaines à venir peuvent être debonne augure. Reste à Rafa à régler le délicat problème de ladéfense et de l'incidence viscérale, culturelle deCarra sur le peuple rouge. Rafa peut-il objective-ment mettre son emblématique n°23 sur le bancsans provoquer la colère scouse ?Passés les sujets qui fâchent... cette 6ème jour-née m'a ensuite agacé !! Comment ne pas êtrestupéfait au regard du scénario de ManU vs ManCity ? Peut-être en laissant tomber le foot ou en

pestant contre cet arbitre qui donne 6 minutes detemps supplémentaire aux Mancs pour aller mar-quer ce but qui nous coûtera peut-être le titre enfin de saison ?Bref, on aura beau hurler, insulter ou crier aucomplot, rien n'y changera. United a glané 3points, that's all folks !! D'une certaine manière,les Hammers peuvent aussi nous haïr à l'heurequ'il est, tant notre victoire semble un poil heu-reuse. Notre cri de révolte doit s'exprimer sur leterrain, continuons à supporter les Reds, nousirons gagner à Cold Trafford à la 97e s'il le faut !!Alors oui, je suis agacé et stupéfait du scénario decertains matchs, mais c'est ça aussi le football, unconcentré de sentiments divers. Une vie qui s'é-grène en 90 mn quoi... + 6 mn d'added time ;)Dimanche 27 septembre6-1 !! Non, nous n'étions pas dans un tournoi dugrand chelem en ce beau week-end de septem-bre, mais bien à Anfield. Contre Hull City, nosReds nous ont régalés sur fond d'un été indien quidonne place à l'indulgence et au plaisir pur.Même si tout n'a pas été parfait, notammentavec l'axe défensif encore trop perfectible à mongoût, on peut néanmoins se réjouir d'un telmatch. Torres ressemble de plus en plus à sonavatar version 2007-2008, Gerrard nous gratified'un but venu d'ailleurs et même Babel y va deson petit but (voire deux si on considère son«talon de Dieu»), c'est peu dire de considérer cematch contre les Tigers comme exceptionnel.

Et puis, un bonheur n'arrivant jamais seul, lesBlues de Ch€£$€a ont perdu de leur superbe enencaissant un cinglant 3-1 à Wigan. Anyway, LFCavec ses 15 points revient donc à 3 pts des Blueset des Mancs dont je ne ferai aucun commentairede crainte de voir naître sur notre forum un éniè-me débat aussi passionné que (trop souvent) sté-rile. En somme, j'ai envie de partager simplement cedoux dimanche baigné du bonheur simple du peu-ple rouge et de penser déjà à des lendemains quichantent.Mardi 29 SeptembreCe soir, retour à la Ligue des champions !! Un vent

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d'euphorie nous habite tous ; un sacré paquet denos membres sont déjà sur place, prêts à nousreprésenter et à chanter bien haut la fierté de noscouleurs. D'autres, dont je suis, s'excitent quandmême à l'idée de suivre ce match contre laFiorentina via la radio ou un lien de streamingbien nase. Bon, sur le papier, un match difficile à pronosti-quer. La Fio' n'a plus le luxe de son époqueBatistuta et les Reds, même s'ils se sont amuséssamedi contre Hull, n'ont pas encore trouvé unéquilibre solide entre l'efficacité offensive et l'as-sise défensive.En tout cas, nul doute que le Stadio ArtemioFranchi résonnera du YNWA du peuple rouge ainsique de la joie nostalgique du Fields of AnfieldRoad, portés par une French Branch surexcitée etalcoo....hum sur-motivée.Mercredi 30 septembreCe matin, c'est gueule de bois !! Le match d'hiersoir s'est soldé par un cinglant 2-0 et il n'y a rienà y redire si ce n'est qu'un certain Jovetic nous afait un mal dingue. Bon, faut pas se mentir nonplus, on l'y a aidé grandement par les largesseslaissées à la Viola.Juste un détail important, la singularité de LFCen coupe d'Europe habituellement (peut-être plusencore qu'en PL), c'est le peu d'espaces laissés àl'adversaire. Hier soir, ce sont des boulevards quis'offraient aux joueurs florentins ; pas de pressingrouge, peu ou pas de mobilité et un manque évi-dent de liens entre les différentes lignes.Certains accablent des joueurs en particulier(c'est mon cas de temps en temps) mais sur cematch, c'est l'ensemble qui est à blâmer. Rien àsortir de bon autrement que la désagréableimpression que cette saison risque d'être frus-trante encore une fois.

Samedi 3 octobreLe déplacement à Stamford Bridge devrait êtresource d'excitation, du moins c'est le cas habi-tuellement chez moi. Pourtant, les statistiquesparlent d'elles-mêmes !! Notre défense est à la

peine, c'est le moins qu'on puisse dire et sur-tout... Drogba la pleureuse jouera demain etrisque encore de nous faire du mal. Tiens au pas-sage, je mets mon billet qu'il va encore nous jouerun numéro de cirque, simulation, cris de douleursau moindre contact, etc. Bon, n'empêche qu'il aprit la sale habitude de s'amuser à scorer réguliè-rement face à Pepe et, en ce moment, ce n'estpas pour me rassurer.Comptant néanmoins sur Rafa pour savoir ras-sembler ses troupes en leur rappelant les «fonda-mentaux» du football, j'espère que nos Reds irontchercher au moins un bon nul. Sans quoi, avec 3défaites on pourrait objectivement douter déjà dela possibilité d'un titre qui nous manque tant. Les loups crieront au sacrilège, au retournementde veste ou au peu d'entrain à supporter vailleque vaille Liverpool mais NON !! D'abord parceque (j'espère) LFC va aller chercher un gros résul-tat, et ensuite parce qu'on peut douter avec unpeu de recul de la capacité d'aller chercher le titresans pour autant s'y résigner.Dimanche 4 octobre

Difficile de reprocher grand chose à Liverpoolaprès cette défaite 2-0 à Chelsea.D'abord parce que j'y ai vu des Reds plus pré-sents physiquement que dernièrement ; ainsi lacharnière centrale a su s'imposer dans les airs etnotamment là où elle pêchait, les coups de piedsarrêtés. C'est une petite satisfaction mais quandon fait le constat que LFC est l'une des équipesencaissant le plus de buts sur corners ou coupsfrancs, on ne peut qu'y voir une améliorationencourageante.

Autant la défaite est inquiétante au niveaucomptable, autant le niveau montré face auxBlues peut présager d'un avenir plus joyeux. Ledébut de première période et la poussée forte enfin de seconde doivent notamment servir de réfé-rence tant Liverpool a semblé capable d'aller mar-quer ce but qui aurait sans doute changer le coursdu match ; les corners se sont enchaînés, lesdécalages ont été nombreux et on a pu enfin voirde la mobilité et du lien entre les lignes. Novembre 2009 - n°6LFC French Branch - www.liverpoolfrance.com

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Nous sommes désormais relégués à 6 points deChelsea mais l'espoir demeure pourtant ; reste ànégocier au mieux ce mois d'octobre capital avecdes matchs à venir difficiles. Sunderland est alléchercher un bon point chez les Mancs que nousaccueillerons ensuite après un périlleux déplace-ment à Lyon en C1. Bref, au 31 octobre, on en saura beaucoup plussur l'avenir des Reds tant en PL qu'en CL et onpourra alors esquisser un semblant de bilan sur lasaison. Avant ça, continuons d'y croire coûte quecoûte, malgré nos finances, H&G, les rumeurs derachat, l'interminable débat sur Lucas, la méfor-me de Carra, l'arrogance de Stevie ou le systèmede jeu post-Alonso...Anyway keep on singing... 'cause we havedreams and songs to sing of the glory round thefields of Anfield road !!Jeudi 8 octobre

Après la défaite frustrante à Stamford Bridge,Canal + sport nous a régalé en invitantaujourd’hui Rafa Benitez pour une émission d’uneheure. Présents sur le plateau, Desailly, Puel,Garcia et Denoueix se sont essayés à décrire lescaractéristiques de l’entraîneur des Reds ; aufinal, l’émission a permis de comprendre un peumieux les choix de Rafa et de faire tomber cer-tains mythes consécutifs à Istanbul.Concernant l’équipe 2009-2010, la questioninévitable de l’absence d’Alonso dans le systèmen’a pas semblé embarrasser Benitez. Au contrai-re, il m’a semblé très optimiste (trop ?) sur l’ap-port offensif d’Aquilani qu’il voit comme le maillonencore manquant pour que l’équipe tourne à pleinrégime. J’espère qu’il dit vrai car actuellement, etmême si la défense prend cher, le milieu de ter-rain n’apporte pas le rendement souhaité.A ce propos, le positionnement de Gerrard expli-cité par Rafa fut un régal et a suscité la curiositédes techniciens français sur le plateau ; d’ailleursl’explication de son schéma tactique a permis enoutre de confirmer l’importance de Lucas. N’endéplaise à certains, dont moi, Lucas sera là etbien là tout au long de la saison comme titulaire.Mystère. J’attendrai la présence d’Aquilani pourvoir comment Rafa va accommoder ces deuxjoueurs. In Rafa I trust.Pour le reste, on a pu voir un Rafa souriant, pastrop langue de bois et qui semble avoir parfaite-ment pris la mesure du club. Conscient de l’atten-te d’un titre, il a glissé avec malice que la diffé-rence entre Liverpool et ManU ou Chelsea, c’estbel et bien cet argent qui manque pour acheter 2-3 joueurs qui font la différence sur toute une sai-son.Wait and see car pendant que Rafa faisait sapetite escapade parisienne, Gillett s’offrait unpetit voyage saoudien qu’on espère prolifique.Mercredi 14 octobreThe Times, The Guardian ou encore BBC Sport en

parlent aujourd’hui. En ce début d’après-midi, larumeur a enflé et confirmé finalement que Gilletta bien rencontré le Prince Faisal pour discuter dela vente de ses parts au sein de LFC. Le deal sem-ble très proche entre les deux parties même si leproblème de la hauteur de la dette risque deralentir la conclusion de l’affaire.

Pour autant, ne nous réjouissons pas trop vite !!D’abord, on ne connaît pas ce type ni ses inten-tions, si ce n’est une association de l’Academyavec des joueurs saoudiens supposés en devenir.Ensuite, et ce n’est pas un petit problème, Hicksest encore là avec ses parts et n’a pas donné designes pouvant laissé croire que le club va chan-ger de mains dans l’immédiat. Franchement si Tic & Tac ont définitivement quit-té le club en juillet prochain, ce serait déjà génial.Le divorce entre les deux Yankees est bienconsommé, c’est clair, et d’ailleurs on peut douterqu’il y ait eu la moindre lune de miel ; pourautant, ceux qui voudraient que les millions pleu-vent au mercato en seront pour leurs frais. La saison sera longue et je le crains frustrante ;à moins d’un apport réellement extraordinaired’Aquilani, je pense objectivement qu’il sera plusdur cette année d’aller chercher ce titre qui nousmanque tant. Je ne suis pas un pessimiste mais jecrois, comme Rafa (qui ne le dira jamais haut etfort), que nos moyens financiers sont insuffisantspour apporter une plus-value à cette équipe. Noussommes trop dépendants du trio Gerrard-Mascherano-Torres et, actuellement, si l’un de cesjoueurs se blesse, aucun joueur sur le banc nepeut maintenir le même niveau de compétitivité.A Manchester (désolé d’en faire ici l’exemple),quand le score est nul et qu’il faut forcer la déci-sion, on sort un cadre un poil émoussé et on faitrentrer un Giggs qui apporte le petit plus. Nousn’avons pas ce luxe à Liverpool et la différence sejoue là comme elle se joue sur ce stade qu’onnous a promis et qui fait l’Arlésienne.Bref, ça frémit en coulisses et j’en suis heureux,attendant une conclusion rapide et voir Liverpoolretrouver son lustre passé en PL. Alors certains considèrent qu’on doit garderAnfield, refuser le fric des Emirats, voire mêmedescendre en Championship pour garder lesvaleurs du foot à papa (valeurs qu’on a déjà per-dues voilà 15 ans au passage), mais que fait-onNovembre 2009 - n°6LFC French Branch - www.liverpoolfrance.com

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alors ? On ira voir les matchs accoudés sur lamain courante d’un vieux stade à discuter dutemps où le Kop chantait “She loves you” devantun journaliste médusé ? On vannera ces Italiensqui se sont vus, un soir à Istanbul, gagnants 3-0à la mi-temps ?J’ai aimé et j’aimerai toujours Liverpool, mêmes’il fait quelques concessions au business ; après,tout est une question d’alchimie fragile.Il y a un truc particulier à Liverpool, qui tient dudétail, de l’histoire ou d’un je ne sais quoi quin’est pas propre au foot d’ailleurs ; et ce petit trucme fait croire que même avec un nouveau stade,un sponsor à la con ou un proprio émirati, tout mefait penser que Liverpool est éternel et qu’à cetitre on n’a pas à craindre le changement.WE ARE LIVERPOOL !!!!Samedi 17 octobre

Aujourd'hui c'est jour de match avec le déplace-ment à Sunderland. Voilà quelques temps, nousaurions été nombreux à considérer ce matchcomme étant largement à notre portée ; la donnea bien changé malheureusement.D'abord parce que cette année, les Black Catsfont un début de championnat plus qu'honorableavec un jeu plus posé qu'on ne l’a connu (mêmesi Turner fait exception en jouant toujours au bonvieux kick'n'rush). Ensuite, et surtout, Liverpoolest en proie au doute avec déjà 3 défaites aucompteur et un jeu encore trop perfectible pourespérer glaner le trophée suprême qu'est la PL.Si on ajoute à cela les blessures de Stevie G etTorres lors des qualificatifs pour la CM 2010, cedéplacement au Stadium of Light ressemble à unbon vieux traquenard qui pourrait nous coûtercher en cas de résultat défavorable. Croisons les doigts pour que les Reds aient cedéclic qui permettra enfin de lancer la saison ; leréveil de LFC s'est toujours avéré brutal, espéronsdonc que les Cats en fassent les frais.Dimanche 18 octobreArfffff !! Rien ne nous aura épargné cette année.Quelle poisse !! On se réveille ce matin avec lesentiment que Liverpool est la risée de toutel'Angleterre tant les images de ce but gag encais-sé fait le tour du monde. Attribuer le but à Bentparaît curieux mais en même temps un csc d'unballon rouge estampillé Liverpool, ça prête à rire.Ou à pleurer, c'est selon.La nuit portant conseil, j'ai pris le pouls de notreforum favori afin de voir comment avait été res-sentie cette défaite terrible qui place nos adver-saires du jour devant au classement. J'avoue avoir parfois un mal fou à éviter d'inter-venir sur le forum, tant on peut y lire de conne-ries les lendemains de défaites. Alors oui, cettedéfaite fait mal et nous place à 7 pts des Mancs.NON, l'arbitre n'aurait jamais dû accorder ce but,et alors ? Sur le fond rien à dire tant on a étémauvais et sans mobilité. N'entrons pas dans les

détails du jeu fourni, rien n'a été ou presque hier.Est-ce une raison pour vomir sa haine sur unforum qui se veut d'abord fraternel (voire quasifamilial entre certains membres) ? Liverpool n'estpas bon en ce début de saison, point barre !! Jefais partie de ceux qui doutent de la capacité deLFC à aller chercher le titre cette année mais pourautant je continue d'essayer d'y croire et je ne tirepas sur l'ambulance. J'ose espérer que l'âge decertains, encore très (trop ?) jeunes, est uneexcuse suffisante à leurs relents haineux les soirsde défaites.

Liverpool, c'est d'abord un art de vivre et à larigueur le foot, la victoire, la défaite, tout ça c'estdes conneries !! On peut critiquer la direction queprend le club, mais avec raison et respect de nosvaleurs, car au final, Liverpool doit être viscérale-ment ancré en nous. C'est cet état d'esprit qui abâti LFC au fil des décennies et on doit tous s'yaccrocher si on ne veut pas devenir un club defootix comme tant d'autres.LIVERPOOL WE LOVE YOUUUU !! YES WEDOOOOO !!Mardi 20 octobreCe soir, Lyon se présente sur le chemin des Redsà Anfield avec le sentiment étrange que tout peutarriver. Lyon comme Liverpool sortent d'unedéfaite en championnat ; l'une étonnante à domi-cile contre Sochaux, l'autre plus inquiétante tantle niveau a semblé indécent contre les Black Cats.Depuis samedi les médias nous refont le sketchdu mythique Liverpool, se gargarisent de cettelégende d'Anfield, chialent à en trembler à la sim-ple évocation du YNWA... Bullshit !!Non pas que je veuille tuer la légende, loin de là,tant j'aimerais revivre le Liverpool des années 60à 90, mais depuis tout ça, il y a eu le Heysel, il ya eu Hillsborough. Bref, comme l'a dit ce bon ton-ton Gregos, les lads peuplent maintenant les pubset leurs chants de chiens enragés manquent sou-vent terriblement dans les travées d'Anfield. Ainsi donc on nous gonfle encore et toujoursavec les poncifs du genre et j'ai peur qu'on ne seplaigne dès demain du manque de ferveurd'Anfield, qu'on enrage de voir que ces Gones sesont fait plus entendre que les Scousers présents

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au stade. Ce coup de gueule passé, j'espère voir LFC sesurpasser au moins sur ce match ; voir Aulas toutsourire au sortir du match me ferait trop mal auc.. !! Gerrard sera présent et Liverpool n'a jamaisété aussi fort que dos au mur, et là le mur se rap-proche dangereusement. Fingers crossed !!Ah j'oubliais, cette nuit j'ai fait un rêve. Celui derevivre la fabuleuse ambiance de la demi-finalecontre Chelsea. Je me suis réveillé, tremblant àl'idée que peut-être cela n'arriverait pas.Un jour, un type a dit qu'il fallait vivre sesrêves... Grand bien lui fasse !Mercredi 21 octobre

1-2 !! Voilà, ce qu'on craignait au fond de nousest arrivé. Lyon est venu nous battre et nous metdans une position extrêmement délicate pour unequalification devenue très hypothétique.

Que dire ? Encore une fois difficile d'accabler lesuns ou les autres. Gerrard sort au bout de 25 mn,non remis visiblement de ses adducteurs, etLiverpool tente tant bien que mal de retrouver unfond de jeu qu'il a perdu depuis quelques temps. Malgré ça, quelques aspects positifs indéniables.Carra a semblé plus à l'aise associé avec Agger, latitularisation de Kelly s'est avérée audacieuse etplutôt très réussie, Benayoun nous a gratifié d'untrès bon match, Kuyt a fait du Kuyt, rien à dire, etN'Gog confirme un potentiel réel contrasté pourl'instant par un certain complexe (d'infériorité ?)et un manque de confiance évident.Encore une fois, cette défaite à été pour certainsde nos membres (faut-il encore les considérercomme des nôtres ?) l'occasion de se déchaînercontre le club, ses joueurs et Rafa.C'est quelquefois désespérant, voire propice àl'abandon, mais abandonner ce forum à la conne-rie infâme de certains, c'est déjà leur donner rai-son donc... pas question !!Il y a des jours comme ça où supporter Liverpooltient plus du sacerdoce que de la raison et dans ladéfaite, je me sens, comme heureusement la

majorité d'entre nous, habité par ce club au plusprofond de moi. Envers et contre tous. Maisquand l'ennemi du club vient de l'intérieur, ça faitplus mal encore... Ainsi, aujourd'hui plus encore,que ceux qui portent nos valeurs chantent la gloi-re de Liverpool au-delà du foot et que les autrespassent leur chemin.

A Liverpool, on est tolérant et on ne leur en tien-dra pas rigueur.Samedi 24 octobre

Voilà, on y est. Ce week-end, c'est LE match !!Celui qu'on a tous coché sur le calendrier avec desrêves plein la tête et des étoiles dans le fond desyeux. Man U, on arrive !!Faut pas se mentir, on est tous frustrés par cedébut de saison, on s'accroche en se disant qu'ona déjà joué pas mal de «gros» et que Liverpool ycroira jusqu'au bout parce que c'est ça, leLiverpool way...Néanmoins, on sait que psychologiquement unegrosse partie de la saison se joue demain ; unevictoire nous ramènerait à 4 pts des Mancs, unedéfaite nous donnerait le rôle de voiture balai duBig Four. Autant dire que, vu les circonstances(blessures et tensions internes notamment), allerchercher le titre serait purement grandiose.Pour en revenir au match de demain, un signepositif : pas de guerre des mots avant le matchentre Rafa et Ferguson. On sait qu'à ce petit jeu,Rafa est rarement sorti vainqueur et parions qu'ila pu cette fois se concentrer sur le match plutôtque de se disperser.Plus concrètement, la présence ou pas deGerrard & Torres aura forcément une incidencesur le déroulement du match même si l'an dernierl'absence du premier ne nous avait pas empêchéde l'emporter à Anfield. Cette année, notre posi-tion au classement nous envoie masqués défierl'équipe de Shrek avec un seul mot d'ordre :GAGNER !!Parallèlement à la rencontre, un autre événe-ment aura lieu demain : la manifestation du«Spirit of Shankly» opposée à la politique désas-treuse de Hicks & Gillett. Même si manifester n'estpas culturel au LFC, cette fois l'heure est grave.Novembre 2009 - n°6LFC French Branch - www.liverpoolfrance.com

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L'empathie a toujours été énorme entre les fanset les joueurs, mais la cassure semble profondeavec le club, du moins avec ses dirigeants ;jamais en effet Liverpool n'a été aussi exposéfinancièrement, la viabilité du club étant grande-ment engagée.«Spirit of Shankly» fait de son mieux, certains yvoient un coup de pub. Et alors ? Pour se faireentendre, ne faut-il pas être visible et entendu ? Demain, la journée sera capitale ; deux victoiresse joueront mais la plus importante ne sera peut-être pas celle qu'on croit. Faire entendre notrevoix demain sera un signe fort contre la politiqueet les mensonges de H & G ; se taire signifieraitune certaine résignation générale.Liverpool, ce n'est pas ça !! Ce n'est ni la rési-gnation ni l'abandon ; Liverpool, c'est le combat,la rage au ventre. Liverpool, c'est le cri du peupleet le rouge au coeur. Liverpool, c'est un coup depied au cul asséné par un Kop en furie !! Liverpool sera toujours Liverpool à Stanley Parksi on garde ce cri en nous, quoi qu'on en dise ;mais Liverpool sera mort à Anfield si on le laisseà la mollesse consensuelle de ceux qui ont desoursins dans les poches. Yanks out !!Lundi 26 OctobreLiverpool 2, Man U nil !! Oh purée, quel bonheurd'avoir assisté à ça, quel bonheur d'avoir vu lepeuple d'Anfield aussi heureux !! Des sourires degamins sur le visage, des gens qui s'enlacentdevant le stade, des chants qui n'en finissent pluset un chauffeur de bus qui nous klaxonne dans larue à minuit passé. On est heureux pour long-temps, quoi qu'il advienne, Torres et N'Gog, four-nisseurs officiels de bonheur en barre.

Les Reds nous ont rendu une bien belle copiehier et notre mémoire itinérante, Serge aka l'a-venturier, a confirmé ne pas avoir vécu une telleambiance depuis quelques années. Ferguson a eu beau essayer de tromper Rafa entitularisant finalement Rooney, rien n'y a fait, lesMancs ne sont jamais (bon, une fois ou deux, pasplus) parvenus à inquiéter Reina, bien aidé parune défense retrouvée et solide.

Pour ma part, la rentrée d’Owen était passéeinaperçue, mais avec le recul des images à la tv,il y avait quelque chose de pathétique là-dedans.Une ancienne icône d'Anfield sifflée et traitée deJudas !! Jamais tel traitement n'avait eu lieu ici,c'est dire comment le transfert (pourtant indirect)vers ManU a été considéré. Le roi est mort... VIVELE ROI !!

On est revenus à 4 pts de nos adversaires dujour mais, comme on le sait, le plus dur sera deconfirmer le week-end prochain à Fulham; enfinne boudons pas notre plaisir. «Carpe diem»comme on dit... Demain sera un autre jour et, enattendant, je me suis endormi comme un gamin,avec des rêves à la pelle et le souvenir empli devous tous. Difficile de revenir sur terre quand ona touché du doigt le paradis ; merci à ceux quifont vivre tout ça et qui sont le nerf de la Branch. Même si j'imagine que certains ont crié (un peuvite ?) que LFC est revenu dans la course, queRafa est le meilleur... vous savez ? Ceux-là mêmequi voulaient le voir au pilori la semaine dernièreaprès Lyon, bref, malgré ceux-là et leur bonheuréphémère, j'ai pris un pied dingue en voyant ourevoyant cette bande de cinglés, fous furieux dela French Branch qui crachent leur bonheurunique d'être ensemble, simplement, et de chan-ter toujours plus haut et plus fort leur amour pourla tunique rouge. Peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse,dit l'adage, et bien c'est ce que je ressens avecvous, lads ; j'ai beau être très réservé, mais avecvous, peu importe le résultat de nos Reds finale-ment, ma victoire c'est de voir que la Branch estune putain de belle famille qui représente bien leLiverpool Way : des joies, des tensions, des lar-mes, mais au final, un esprit de groupe soudé etdes rires plein les gosiers. WE SHALL NOT BE MOVED !!\\\ VINCE

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