RAPPORT DE MISSION - SAKSS
Transcript of RAPPORT DE MISSION - SAKSS
République du Sénégal Un Peuple – Un But – Une Foi
--------------- MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE L’EQUIPEMENT RURA L
---------
DIRECTION DE L’ANALYSE, DE LA PREVISION ET DES STAT ISTIQUES AGRICOLES
Voyage d’étude – Echange d’expérience SAKSS Rwanda
RAPPORT DE MISSION
Décembre 2014
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Sommaire
Liste des encadrés ………………………………………………………………………………………………………………………….… 3
Liste des annexes …………………………………………………………………………………………………………………………..... 3
Liste des abréviations, acronymes et sigles ……………………………………………………………………………………... 4
1. Introduction …………………………………………………………………………………………………………………………………. 5
1.1 Contexte et justification ………………………………………………………………………………………………………….. 5
1.2 Objectifs de la mission ……………………………………………………………………………………………………………. 5
1.3 Composition de la délégation ……………………………………………………………..…………………………………. 5
2. Bref rappel sur le SAKSS …………………………………………………………………..…………………………………………… 6
2.1 Fonctions du SAKSS ……………………………………………………………………………………………………….……….. 6
2.2 Objectifs du SAKSS ………………………………………………………………………………………………………………..… 6
3. Présentation du SAKSS Rwanda ………………….………………………………………………………………………………... 6
3.1 Dispositif institutionnel …………………………………………………………………………………………………………… 6
3.2 Nœud SAKSS Rwanda ………………………………………………..……………………………………………………………. 6
3.3 Relation entre PNIA et SAKSS …………………………………………………………………………………………………. 7
3.4 Dialogue et accountability – national ……………………………………………………………………………………… 8
4. Rôles du SAKSS …………………………………………………………………………………………………………………………... 10
4.1 Suivi-évaluation .…………………………………………………………..…………………………………………………….… 10
4.2 Renforcement de capacités ………………………………………………………………………………………………….. 10
4.3 Gestion des connaissances …………………………………………………………….………………………………….….. 12
5. Financement SAKSS ………………………………………………….………………………………………………………………... 12
6. Etudes SAKSS ………………………………………………………………………………………………………………………….….. 13
7. Contraintes et difficultés rencontrées pour le fonctionnement du SAKSS du Rwanda …….…………. 14
8. Documentation collectée …………………………………………………………………………………………………………… 14
9. Risques liées à la mise en place du SAKSS Sénégal ………………………………………………………..……………. 14
10. Conclusion et recommandations …………………………………………………………………………………………….… 14
11. Plan d’actions …………………………………………………………………………………………………………………………… 16
Annexes ……………………………………………………………………………………………………………………………………….… 18
3
Liste des encadrés
Encadré 1 : Stratégie de renforcement des capacités …………………………………………………………………….. 11
Encadré 2 : Etapes de la préparation du PNIA II - Rwanda ……………………………………………………………… 17
Encadré 3 : Compte rendu – Visites de terrain …………………………………………………………………………..…… 17
Liste des annexes
Annexe 1 : Motion de remerciement ……………………………………………………………………………………………... 18
Annexe 2 : Documents collectés …………………………………………………………………………………………….………. 19
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Liste des abréviations, acronymes et sigles
ANSD Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie
ATOR Annual Trends and Outlook Reports
BAD Banque Africaine de Développement
CER Communauté Economique Régionale
CEP Cellule d’Etude et de Planification
CNCR Conseil National de Concertation et de coopération des Ruraux
DAPSA Direction de l’Analyse, de la Prévision et des Statistiques agricoles
DCEF Direction de Coopération Economique et Financière
DDP District Development Plan
DPVE Direction de la Planification et de la Veille environnementale
EDPRS Economic Development and Poverty Reduction Strategy
FIDA Fonds International
GAFSP Global Agriculture and Food Security Program
IFPRI International Food Policy Research Institute
ISRA/BAME Institut Sénégalaise Recherche Agricole/Bureau Analyse Macro-Economique
JICA Agence Japonaise de Coopération Internationale
MINAGRI Ministère de l’Agriculture et des ressources animales
NC Note Conceptuelle
NTIC Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
PASA-Lou-Ma-Kaf Programme d’Appui de la Sécurité Alimentaire dans les régions de Louga Matam et Kaffrine
PDDAA Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture Africaine
PNIA Programme National d’Investissement Agricole
PSTA Plan Stratégique de Transformation de l’Agriculture
PT Plan de travail
PTF Partenaires Techniques Financiers
RAB Rwanda Agriculture Board
RCSA Revue Conjointe du Secteur Agricole
ReSAKSS Systèmes Régionaux d’Analyse Stratégique et de Gestion des Connaissances
Rw Rwanda
SAKSS Système d’Analyse Stratégique et de Gestion des Connaissances
S.E/CNSA Secrétariat Exécutif du Conseil National de Sécurité Alimentaire
TDR Termes de Référence
UCAD Université Cheikh Anta Diop de Dakar
UE Union Européenne
USAID Agence des États-Unis pour le développement international
UTC Unité Technique de Coordination
WA Afrique de l’Ouest
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1. Introduction
1.1 Contexte et justification
Les Systèmes Régionaux d’Analyse Stratégique et de Gestion des Connaissances (ReSAKSS) ont été
établis en appui à la mise en œuvre du Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture
Africaine (PDDAA), en tant que nœuds régionaux. L’objectif de ces nœuds régionaux est de faciliter
l’accès des Communautés Economiques Régionales (CER) et des Etats membres à des analyses de la
plus haute qualité, afin de générer la connaissance nécessaire pour améliorer la formulation et la
mise en œuvre de politiques, suivre les progrès réalisés au fur et à mesure, documenter les succès
obtenus et tirer les leçons qui peuvent être intégrées dans le processus de revue et d’apprentissage
pour la mise en œuvre du PDDAA.
Au niveau des pays, il est prévu un relais national appelé Système d’Analyse Stratégique et de
Gestion des Connaissances (SAKSS) national dont la mise en place sera fortement appuyée par le
ReSAKSS WA. Il jouera le rôle de point focal du ReSAKSS WA et de cadre national pour le mécanisme
global de revue et de dialogue afin de faciliter les meilleures stratégies de conception et de mise en
œuvre de politiques et programmes nationaux de développement agricole.
Dans le souci d’un meilleur démarrage du SAKSS Sénégal et de profiter des bonnes pratiques, une
équipe a été dépêchée en mission au Rwanda du 25 au 28 Novembre 2014. Le choix du Rwanda a été
motivé par l’état avancé de mise en œuvre de leur SAKSS. En effet, le Rwanda a signé son compact /
PNIA en 2007 et son SAKSS a été mis en place et opérationnel depuis 2010.
La mission a été rendue possible avec l’appui de Projet d’Appui à la Sécurité Alimentaire dans les
régions de Louga, Matam et Kaffrine (PASA-Lou/Ma/Kaf) financé par le GAFSP, la BAD et le
Gouvernement du Sénégal. Elle s’inscrit dans le cadre global de partenariat entre le PASA-
Lou/Ma/Kaf et la Direction de l’Analyse, de la Prévision et des Statistiques Agricoles (DAPSA).
1.2 Objectifs de la mission
La mission avait pour but de capitaliser les bonnes pratiques du SAKSS du Rwanda.
De manière spécifique, il s’agissait d’échanger sur l’expérience du Rwanda sur :
� l’emplacement du nœud SAKSS
� le fonctionnement du SAKSS
� les activités du SAKSS
1.3 Composition de la délégation
Les participants, au nombre de sept (7), ont été désignés parmi les points focaux des structures
concernées par le démarrage des activités du SAKSS Sénégal. Le PASA/Lou-Ma-Kaf, était également
représenté au voyage d’étude. La délégation était composée comme suit :
Membres de la délégation
n° Nom et Prénoms Structure
1 Alassane Seck DAPSA
2 Amadou Ndiaye CEP Elevage
3 Delphin Léon E. P. Diatta DPVE/MEDD
4 Oumar FADIABA CEP Pêche
5 Seynabou Diouf Direction de l’Agriculture
6 Yacine Ngom ISRA/BAME
7 Alhassane Kane PASA-Lou/Ma/Kaf
6
2. Bref rappel sur le SAKSS
2.1 Fonctions du SAKSS
Le SAKSS a pour finalité de fédérer les systèmes existants et en cours dans les sous-secteurs de
l’Agriculture et de servir en même temps de réceptacle pour les interventions futures en matière de
planification, de suivi, d’évaluation et de capitalisation.
Le SAKSS a trois fonctions :
� la collecte et la centralisation des données pour le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre
du PNIA ;
� l’analyse des politiques et stratégies agricoles ;
� la gestion et la diffusion des connaissances relatives au secteur agricole.
Il sera en effet une plate-forme d’échanges, de collecte, de traitement, de stockage, de capitalisation
et de diffusion d’informations entre les acteurs du secteur agricole, dans le but de leur permettre de
mieux maîtriser leur environnement technique, technologique, économique, juridique, social et
institutionnel.
2.2 Objectifs du SAKSS
L’objectif général du SAKSS national est de : « Mieux informer et guider le processus de
planification, de mise en œuvre et de suivi-évaluation du PNIA ».
De manière spécifique, il s’agira de :
• Générer des connaissances pertinentes pour l’opérationnalisation du PNIA ;
• Promouvoir des cadres de concertations inclusifs entre les parties prenantes du secteur
agricole ;
• Assurer le partage des informations issues du SAKSS à tous les acteurs ;
• Coordonner le suivi et l’évaluation du PNIA ;
• Renforcer les capacités du SAKSS.
3. Présentation du SAKSS Rwanda
3.1 Dispositif institutionnel
Au Rwanda, le regroupement des différents secteurs couverts par le PNIA dans un seul ministère
constitue un grand atout pour la coordination, la planification, le suivi évaluation et la capitalisation
des activités relatives au SAKSS et au PNIA. Il faut rappeler aussi que le RWANDA ne dispose pas d’un
PNIA tel que conçu et vu au Sénégal, mais c’est leur Plan Stratégique de Transformation de
l’Agriculture (PSTA) budgétisé qui fait office de PNIA Rwanda.
3.2 Le nœud SAKSS du Rwanda
Le nœud SAKSS Rwanda logé au niveau du Ministère de l’Agriculture et des ressources animales
(MINAGRI) est une partie intégrante du dispositif de planification nationale composé de dix
membres. Il compte avec trois membres qui sont :
� 1 Coordonnateur ;
� 1 Responsable de Suivi et évaluation et ;
� 1 Responsable de Gestion des connaissances.
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Le nœud SAKSS comprend en outre, un réseau et un comité de suivi et de pilotage (oversight body). Il
s’agit de l’équipe PDDAA composée de 12 personnes (ministères, société civile, universités et secteur
privé) et co-présidée par le MINAGRI et le bailleur ayant le plus investi dans le secteur, en
l’occurrence l’Union Européenne pour 2014. Le SAKSS abrite aussi un sous-groupe créé au niveau du
groupe de travail de MINAGRI pour le suivi des activités.
Le schéma organisationnel du SAKSS Rwanda peut se résumé comme suit :
Dans son organisation, le PNIA dispose d’un point focal en la personne du Secrétaire général du
ministre en charge de l’Agriculture. Le coordonnateur du SAKSS est mis à la disposition de la
Direction Générale de la Planification. Il élabore des rapports mensuels et un plan annuel de
formation sur la base d’une évaluation des besoins par le groupe de travail. Un programme
trimestriel de travail est adopté pour une durée de trois ans. Pour l'élaboration des rapports dans
lesquels les résultats et les réalisations du SAKSS du Rwanda sont mentionnées, l'approche
participative est de rigueur, puisqu'il est élaboré avec les acteurs du nœud. Toujours sur le plan
organisationnel, certaines dispositions sont prises par l’Etat afin de contourner les lenteurs
administratives et les retards assez fréquents de réception des invitations aux rencontres de l’Union
africaine. C’est ainsi que par exemple, le staff du SAKSS n’a pas besoin d’ordre de mission pour les
rencontres et autres voyages auxquels il doit participer à l’extérieur du pays.
3.3 Relation entre PNIA et SAKSS
Rappelons d’abord qu’au Rwanda, on appelle PNIA le Plan Stratégique de Transformation de
l’Agriculture (PSTA) budgétisé, qui est le document d’orientation stratégique du Ministère rwandais
de l’Agriculture et des ressources animales (MINAGRI). Il n’y a donc pas de document de PNIA à
proprement parlé. L’exécution de ce PSTA est décentralisée jusqu’au niveau district (équivalent du
département au Sénégal) qui élabore son plan de district en cohérence avec le plan national et le
met en œuvre. Le SAKSS est alors l’organe de suivi et d’évaluation du PSTA ou PNIA.
Ovrsight body
(composition
fonction)
AUC/NPCA
REC
SAKSS NETWORK
ReSAKSS
IFPRI, etc.
Nœud SAKSS
(secrétariat de 3 à
6 personnes
Host institution Donor
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3.4 Dialogue and accountability – national (Redevabilité nationale)
Le « Development forum » a en charge l’exécution du plan sectoriel et comprend les représentants
de l’ensemble des acteurs. On peut citer comme activité :
• Review meeting (reunions de revue)
• Mutual accountability ou responsabilité mutuelle sur la base de la matrice de la stratégie de
développement économique et de réduction de la pauvreté 2013 -2018 (EDPRS II).
Notons aussi que l’Etat évalue les bailleurs sur leur performance par rapport à leurs engagements.
Au moment où beaucoup de pays utilisent la déclaration de Paris, le Rwanda a élaboré un document
national sur la base des priorités des districts. Ce document est alors la base de l’intervention de tous
les bailleurs. Il permet ainsi de répartir les activités entre les bailleurs à raison d’un bailleur par
activité. Chaque activité ciblée par un bailleur doit être une priorité du district et conformément aux
orientations du plan stratégique national.
Ainsi, un groupe de travail du secteur agricole qui regroupe les PTF, la Société civile, le MINAGRI a été
mis en place. Le bailleur ayant le plus investi dans le secteur pour l’année en question assure la co-
présidence du groupe. A notre passage, c’est l’Union Européenne qui assurait cette fonction. Ce
groupe organise régulièrement des réunions en vue de revoir les actions des politiques de
développement du secteur. Pour plus d’efficacité, ce groupe est subdivisé en huit sous-groupes
correspondants aux sous-secteurs (Elevage, développement durable, sécurité alimentaire, etc.).
Chaque sous-groupe dispose d’un comité restreint chargé de produire un plan d’actions qui
alimentera le groupe de travail (Agriculture Sector Working group). Chaque sous-groupe de travail
est composé d’un président (MINAGRI) et un co-président (PTF ou Société civile) qui sont chargés
d’initier les points de l’ordre du jour, l’organisation logistique et les présentations des réunions, etc.
Parallèlement, des discussions sur les questions transversales sont menées : renforcement de
capacités, suivi-évaluation, etc.
Les bailleurs de fonds tiennent souvent des réunions ad-hoc pour la coordination de leurs activités au
Rwanda.
Focus sur la Revue Conjointe du Secteur Agricole (RCSA)
Le Rwanda élabore deux RCSA par an. La première revue est effectuée en mars pour la planification
de l’année fiscale et la deuxième, en juin, pour l’évaluation des activités du secteur.
La RCSA est le résumé des acquis et contraintes des années précédentes. Elle oriente également les
actions à venir. Sur la base de la RCSA, l’UE élabore sa requête de développement. Avec cette RCSA,
le Rwanda est l’un des rares pays où l’appui budgétaire est pertinent.
Rôle de l’UE dans le dispositif SAKSS
La participation de l’UE au dialogue politique contribue de façon considérable au suivi des activités et
à l’amélioration de la gestion des connaissances dans le cadre du PDDAA. Pour la mise en œuvre de
ses activités, le SAKSS peut solliciter l’UE pour financer une étude par exemple.
Au Rwanda, un nombre assez réduit de PTF interviennent dans le pays, ce qui facilite leur
coordination. En effet, les PTF intervenant dans le secteur agricole sont essentiellement composés de
l’UE (Angleterre, Suède, France, Belgique, Allemagne, etc.), l’USAID, la Banque mondiale, la BAD, la
coopération Suisse, le FIDA et la JICA.
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Eléments de comparaison avec le Sénégal : Structuration du PNIA/SAKSS Sénégal
C’est une structure légère autonome logée à la DAPSA, sous la forme d’une Unité Technique de
Coordination (UTC), animé par un Coordonnateur, assisté par des experts dans des domaines de
compétence précis.
Le personnel de l’UTC/SAKSS est composé de :
� 1 coordinateur (issu de la DAPSA pour un travail en plein temps)
� Des experts qui se chargeront des taches suivantes :
� Analyse stratégique
� Gestion de connaissance
� Renforcement de capacités
� etc.
� Du personnel d’appui (Financier, Assistant, Secrétaire, Chauffeur, Reprographe, etc.)
Dans le même sillage, l’UTC/SAKSS s’appuiera sur des points focaux auprès des institutions qui
produisent la plus grande quantité d’informations (DAPSA, ISRA, ANSD, CEP Elevage, CEP Pêche,
DPVE Environnement, DA, DCEF, S.E/CNSA, etc.).
Cette structuration a les avantages suivants :
� Capitalisation rapide des innovations technologiques des sous sectoriels, notamment sur les
missions qui leur sont attribuées ;
� Mutualisation des plates-formes d’échanges et de suivi et de l’évaluation ;
� Consolidation et développement des partenariats existants dans la démarche du PNIA.
Ce scénario est certainement le moins coûteux et pourrait être rapidement mis en place puisqu’il se
présente comme un prolongement des missions des Cellules d’Etudes et de Planification (CEP) des
sous-secteurs et se traduirait juste par la création de l’UTC autonome directement rattachée à la
DAPSA.
Comité de pilotage
(CT/PNIA)
Réseau de chercheurs
et d’analystes
Groupes
thèmatiques
Dispositif
SAKSS Groupe dialogue
politique
10
4. Rôles du SAKSS
4.1 Suivi et évaluation
En matière de suivi évaluation, une revue sectorielle de l’agriculture est effectuée chaque année par
la Direction Générale de la Planification et le SAKSS y participe. Pour cette revue, deux jours sont
consacrés à la collecte des données et à la budgétisation par le groupe de travail qui se répartit en
petits groupes de 4 à 5 personnes pour faire le tour du pays.
Le système de suivi évaluation de MINAGRI Rwanda porte sur:
• le cadre de résultats qui se base sur la stratégie nationale EDPRS 2 et le PSTA III (PNIA I) ;
• le plan d'actions qui est réalisé chaque année, avec des contrats de performance signés par
les parties prenantes ;
• le dispositif de suivi évaluation qui a un volet central, au niveau du MINAGRI et un volet
décentralisé au niveau des districts. Un représentant du MINAGRI dans chaque district et
pour chaque projet, collecte les données de suivi évaluation ;
• Le suivi qui est trimestriel avec un rapport des districts, et auquel s'ajoute une visite sur le
terrain par le représentant de MINAGRI pour vérification des données fournies ;
• un rapport annuel est élaboré et une évaluation des performances du secteur est faite lors
de la revue sectorielle ;
• L’utilisation des NTIC avec la 4G (4ème Génération) est de mise dans le suivi-évaluation
(collecte, transmission des données et partage de l’information en temps réel) ;
• la mise en place d'un système d'information (MIS) en collaboration avec l'Union Européenne
est en perspective. Ce système intégrera la géo localisation.
Les projets inscrits dans les plans de développement communautaire sont exécutés par les districts
et le suivi-évaluation est assuré par la Direction de la planification du MINAGRI dont l’équipe du
SAKSS. Cette dernière est chargée de la supervision des activités trimestrielles de suivi-évaluation
organisé dans l’étendue du territoire rwandais. Elles sont effectuées par les spécialistes de suivi-
évaluation des différents districts. Les informations sont collectées et transmises au niveau des
agences par les districts et puis acheminées à la Direction de la planification sur demande. Aussi, les
autorités locales qui sont directement impliquées dans la formulation et la réalisation assurent un
volet du suivi évaluation des projets.
4.2 Renforcement de capacités
Pour déterminer les besoins du secteur agricole rwandais en matière de renforcement de capacités,
une étude d'évaluation des capacités des institutions impliquées dans le nœud SAKSS du Rwanda a
été réalisé par l'équipe SAKSS et l'unité responsable du renforcement de capacités de MINAGRI.
Conformément à l'étude et aux besoins des parties prenantes (MINAGRI, bailleurs, secteur privé et
Organisations de producteurs), des thèmes de formation prioritaires ont été retenus.
Des acteurs impliqués dans le nœud SAKSS ont été choisis tour à tour pour bénéficier de ces
formations selon des critères de sélection objectifs.
Cf. document liste des formations réalisées, étude sur l'évaluation des capacités des institutions
impliquées dans le nœud SAKSS.
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Eléments de comparaison avec le Sénégal :
Une étude sur la « Stratégie de renforcement des capacités à travers l’évaluation des capacités des
institutions impliquées dans le SAKSS » a été réalisée avec l’appui technique et financier du ReSAKSS-
WA. La stratégie est mise en exergue par l’encadré ci-dessous.
Encadré 1 : Stratégie de renforcement des capacités
L’animation de ce dispositif nécessite sans doute un renforcement de capacités des acteurs impliquées dans le processus sans oublier les autorités politiques. En effet le portage du PNIA par ces dernières est très insuffisant ce qui plombe la mise en œuvre programme. Ainsi cela va nécessiter une stratégie adaptée au contexte et aux besoins des acteurs opérationnels et politiques. Partant du principe de s’appuyer sur les systèmes existants, cette stratégie va prendre en compte le renforcement des capacités des systèmes existants au sein des institutions et la capacitation des points focaux du SAKSS sur des thèmes spécifiques indispensables à la mise en œuvre du dispositif. Elle va aussi tenir compte de la capacitation des acteurs impliquées dans le processus politique afin qu’ils puissent jouer convenablement leur rôle, sans oublier la sensibilisation des décideurs sur l’importance du PNIA qui fait office de référence dans le processus de planification dans le secteur agricole. En effet la capacitation a pour but d’améliorer les compétences des institutions impliquées dans le processus et donc de ses agents dans leur contribution pour l’opérationnalisation du SAKSS. Rappelons que la compétence est « la capacité à mobiliser savoirs, savoir-faire, savoir-être, pour résoudre
des problèmes, pour atteindre les objectifs assignés à un poste pour remplir une mission.1 » La compétence
est, en ce sens, « la capacité d’acquérir des savoirs divers et hétérogènes pour les finaliser sur la réalisation
d’activités2 » elle n’est donc pas un état mais bien un processus et une résultante.
Un professionnel n’est pas ainsi celui qui possède des savoirs et des savoir-faire, mais celui qui sait les
mobiliser dans un contexte professionnel. En d’autres termes, c’est un « savoir agir en situation.» L’agent peut ainsi puiser dans divers types de ressources pour construire ses compétences La stratégie proposée est définie à partir de la comparaison, pour chaque acteur entre les connaissances et
savoir-faire requis pour la fonction qu’il occupe et ses savoir-faire concrètement mis en œuvre.
Pour la mise en œuvre de cette stratégie, trois voies sont possibles : La voie interne
Le comité technique du PNIA dispose de compétences larges et diversifiées en son sein. Un certain nombre d’axes de formation pourront être pris en charge par ses membres à condition que la cellule de coordination du SAKSS qui sera mise en place connaisse bien leurs compétences, qu’elle dispose d’un véritable référentiel des compétences du comité technique du PNIA et que le comité de pilotage du PNIA fasse un plaidoyer pour favoriser la mobilité de ses experts identifiés. Il est nécessaire dans cette perspective de proposer l’élaboration d’une base de données des compétences du comité technique et même du comité de pilotage. Cette gestion « internalisée » d’une partie de la stratégie de renforcement de capacité des institutions, des individuels et du processus politique permettra de valoriser les compétences internes, de faciliter l’échange et le dialogue au sein des équipes et de mieux alimenter les contributions du comité technique au profit du nœud SAKSS. Elle devrait enfin favoriser des coûts limités pour ces renforcements de capacités internes. Un dispositif de réunions d’échanges de pratiques directement lié à la capitalisation devrait également permettre des temps d’auto-capacitation. En effet les outils de renforcement de capacités doivent être multiples et ne pas se limiter à des séminaires « classiques » en salle : il s’agira essentiellement de travailler sur des pratiques et par là même de privilégier les échanges, les visites et les travaux de terrain. Ces démarches de renforcement de capacités devront corrélativement veiller à associer les sous sectoriels et structures impliquées dans l’exécution du PI pour se développer dans une dynamique de dialogue et de partage avec l’ensemble des parties prenantes du PNIA.
L’appel d’offre dans le cadre de renforcements de capacité programmés dans le SAKSS
Certaines formations identifiées dans le cadre de cette étude pourront être planifiées dans le processus de
1
ALCOM conseil/Ressources Humaines et Formation
2 G. Le Boterf, De la compétence, les éditions d’Organisation, 1994.
12
mise en œuvre du SAKSS. Ces axes de formations devront évidemment être intégrés dans un plan de formation final et traduits en activités de formation/cahiers de charge dont le maître d’ouvrage serait la cellule de coordination du SAKSS. Les financements seront normalement prévus dans le processus d’opérationnalisation du SAKSS. Les partenaires et structures intervenant dans le secteur de la formation
Ces partenaires qui ont jusque-là proposé des formations au « coup par coup » pourront sur la base d’une bonne connaissance de la stratégie de renforcement de capacités mieux appuyer les offres de formations du SAKSS. La cellule de coordination cherchera corrélativement à mieux gérer ces offres en fonction des besoins en formation. Ainsi une base de données des partenaires pouvant potentiellement financer des formations devra être établie et les sessions de formation devront leur être communiquées. La cellule de coordination du SAKSS devra établi et géré un tableau de bord relatif aux formations délivrées et aux agents en ayant bénéficié.
4.3 Gestion des connaissances
Dans sa stratégie de communication, le MINAGRI a mis en place un site web actualisé tous les jours
avec des fenêtres en langue locale et en anglais (langue officielle du Rwanda).
L’utilisation des NTIC est de mise dans la stratégie de communication du secteur agricole rwandais.
En effet, le gouvernement considère que le renforcement des capacités dans les NTIC est un moyen
favorisant l’ouverture et l’interactivité entre les populations. De ce fait, l’Etat a mis en place des
mécanismes pour faciliter l’accès à l’information agricole à toute la population et en temps réel à
travers :
� l’installation d’une entreprise chinoise fabricant des téléphones portables à moindre coût ;
� l’utilisation de la 4G pour une bonne diffusion et dissémination de l’information agricole.
Notons par ailleurs que, chaque marché est suivi. Les producteurs et consommateurs ont
l’information en temps réel.
Le SAKSS du Rwanda est en train de préparer l’élaboration de sa propre stratégie de communication
en se fondant sur les bases posées par celle du ministère. Le financement est déjà acquis.
Le site web logé au niveau du site du ministère est opérationnel et mis à jour quotidiennement
(www.minagri.gov.rw et cliquez sur le lien SAKSS Rwanda)
Eléments de comparaison avec le Sénégal :
Un site internet SAKSS sera mis en place et une stratégie de communication élaborée.
5. Financement du SAKSS
Les bailleurs du SAKSS du Rwanda sont l’Etat (majoritaire), l’USAID et l’IFPRI. Les ressources fournies
par l’Etat ont permis de couvrir entre autres les salaires à hauteur de 50% et le reste est assuré par le
financement de l’IFPRI.
La réussite et l'autonomie du SAKSS du Rwanda reposent notamment sur un financement pour
l'essentiel de l'Etat et en second lieu de l'IFPRI. L'Etat rwandais a pris l'option de préparer
progressivement l'autonomie de son SAKSS, sachant que l'appui de l'IFPRI est ponctuel.
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Eléments de comparaison avec le Sénégal :
� PASA-Lou/Ma/Kaf va appuyer le SAKSS pendant toute la durée du projet (5 ans et demi)
� IFPRI par FIDA (requête à envoyer au FIDA par le MAER)
� USAID et Coopération canadienne sont disposés à accompagner le SAKSS
6. Etudes SAKSS – Préparation PNIA II
Le SAKSS du Rwanda a réalisé des études pour répondre à sa fonction d’analyse stratégique.
L'objectif de ces études est dans un premier temps de fournir des informations utiles pour
l'évaluation du PNIA I et pour une meilleure préparation du PNIA II, et dans un second temps d'offrir
plus de visibilité au SAKSS. Dans un souci que ces études aient une plus grande crédibilité, elles sont
réalisées en collaboration technique et/ou financière avec d'autres structures. Il s’agit de:
(i) The Role of Agriculture in the Fast Growing Rwandan Economy: Assessing Growth Alternatives and
Public Investment Cost – IFPRI
• Economy-wide assessment of growth and structural change
• Agricultural growth options
• Assessing growth-related public investment cost
(ii) Agricultural Markets, Private Sector Development, Supply and Competitiveness Study - Associates
for International Resources and Development
• Review key outcomes & lessons learned in implementation of PSTA II/ CAADP I
• Review and make recommendations on key factors to enable the private sector investment
• Overview of major national, regional, and global agricultural market opportuni8es
• Analyze prospects for achieving sustainable agriculture growth
• Analyze paIerns of competitiveness and comparative advantage in Rwandan agriculture
• Therefore constitutes an input to PSTA III/ CAADP II
(iii) Public Financial Management - MINAGRI/USAID Rwanda
• Improve government’s capacity and systems to utilize public funds towards meeting the
Vision 2020 and EDPRS targets
(iv) Agricultural Sector Risk Assessment – Agricultural Risk Management Team/World Bank
• Identify agricultural sector risks, quantify them and assess their potential budgetary impacts
(v) Doing Business in Agriculture – World Bank
• Inform and leverage policy reforms which enable the emergence of a stronger commercial
agriculture sector
(vi) Public Expenditure Review - MINAGRI
• Allocation and management of Agricultural sector expenditures under CAADP I
• Document commitments and disbursements of ASIP/PSTA II
cf. documents sur les études du SAKSS du Rwanda
Le SAKSS du Rwanda assure également la promotion de chercheurs rwandais, en leur assurant un
financement pour la publication au niveau international d'articles sur des thématiques relatives au
secteur agricole.
14
7. Contraintes et difficultés rencontrées pour le fonctionnement du SAKSS du Rwanda
Les difficultés sont d’abord d’ordre institutionnel avec l’élaboration de rapports parallèles tels que les
ATOR. En effet, il y’a des indicateurs du PNIA qui ne sont pas des indicateurs du secteur (cadre de
résultats) et par conséquent difficiles à renseigner par les données recueillies par le service en charge
de la collecte.
Autre contrainte, les indicateurs du ReSAKSS n’ont pas toujours le même référentiel que ceux du
SAKSS-rw qui relatifs au PSTA (le SAKSS ne se fixe pas d’autres indicateurs). Ceci oblige le SAKSS à
collecte des données additionnelles pour le renseignement des indicateurs du ReSAKSS. Cependant, il
faut noter que le SAKSS n’a pas pour mandat de collecter des données mais d’utiliser les différents
rapports fournis par les structures compétentes. Les données sont collectées au niveau des districts
et sont validées et consolidées au niveau du MINAGRI.
Sur le plan financier, les besoins du SAKSS sont encore loin d’être satisfaits par les ressources
disponibles.
Le dispositif du SAKSS du Rwanda bien que performant possède tout de même des limites: utilisation
moyenne des résultats par les autorités, la disponibilité et la motivation des points focaux.
8. Documentation collectée
Le SAKSS du Rwanda a mis à la disposition de celui du Sénégal les documents suivants :
� CAADP2 Background studies
� CAADP2 Business meeting concept note
� CAADP2 Plan
� CAADP2 Roadmap
� Growth and powerty reduction in Rwanda : Assessing futur agricultural growth option
� SWAp memorandum of understanding on Rwanda CAADP2
� Déclaration de Malabo sur l’accélération de la croissance et la transformation agricole
� EDPRS2 Abridged version
� EDPRS2 Main document
� PSTA3
� Vision 2020 Boklet
9. Risques liées à la mise en place du SAKSS Sénégal
La mise en place du SAKSS au Sénégal comporte un certain nombre de risques liés notamment :
� à la volonté politique (portage)
� au degré de collaboration des différentes parties prenantes du PNIA
� la mobilisation des ressources financières
� l’implication des PTF
10. Conclusion et recommandations
Les principales recommandations de la part du coordinateur SAKSS Rwanda :
� Analyser les institutions nationales
� S’approprier les TDR (mandats) du SAKSS
� Faire le lobbying pour la recherche de financement du SAKSS
� Faire circuler l’information : Publier régulièrement les études menées dans le cadre du SAKSS
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La motivation des points focaux doit être pris en compte dans le budget du SAKSS ou celui alloué aux
activités et au fonctionnement du nœud. Et pour se faire, un plan d’action concernant les points
focaux devra être élaboré pour un travail efficace et rationnel. Ainsi, les points focaux ne seront pas
désignés nommément dans le plan d’action mais, par le nom de la structure qu’ils représentent. Ceci
aura l’avantage de faciliter le remplacement d’un point focal en cas de déplacement de ce dernier.
Il faudra aussi s’assurer que les points focaux puissent participer aux rencontres au niveau régional
dans le cadre du PNIA et du SAKSS.
Concernant le PNIA Sénégal : premièrement, pour son évaluation, il serait pertinent de faire une
étude sur l'état des lieux des initiatives et des politiques sectorielles. Deuxièmement, faire signer des
engagements aux différentes parties prenantes du PNIA II.
Dans la stratégie de communication du PNIA, s’assurer de mettre au plan le PNIA sachant que le
SAKSS est juste le cadre de son suivi.
11. Plan d’actions
But : Mise en œuvre effective du SAKSS Sénégal
Plan d’action 2015 activités SAKSS prévues dans le Protocole
Activités J F M A M J J A S O N D
Renforcement de capacités
Organiser des formations sur les méthodes d'analyses stratégiques et statistiques X
Organiser des formations sur les méthodes et outils de S.E X
Organiser des formations en informatique et système de gestion de base de données X
Services (Appuis - Consultances - Etudes)
Réaliser l'étude : Diagnostic approfondi des systèmes de S.E existants dans le secteur agricole X
Conception d'une base de données sur les projets du secteur agricole X
Réaliser l'étude sur les Tendances des perspectives du secteur agricole (ATOR)
X
Communication
Développer une stratégie de communication du SAKSS X
Conception et Intégration du SAKSS dans le site Web X
Réunions - Ateliers – Séminaires
Organiser des réunions avec les points focaux X X X X X X X X X X X X
Organiser des réunions avec le Comité de pilotage du SAKSS (Organiser un atelier de restitutions des travaux et activités du SAKSS) X
Organiser une réunion de validation du Rapport trimestriel
Organiser une réunion de validation du Rapport annuel X X X
NB :
Ce plan d’actions concernant seulement les activités du SAKSS qui seront financées par le PASA-Lou/Ma/Kaf, d’autres activités seront financées par d’autres
bailleurs.
Encadré 2 : Etapes de la préparation du PNIA II - Rwanda
Le Rwanda est en train d'amorcer la seconde phase du PNIA. La préparation a suivi les étapes suivantes:
• Evaluation interne du PNIA I lors des revues du secteur de l'Agriculture ;
• Evaluation externe sous la conduite d'une équipe de la sous-région ;
• Réalisations d'études spécifiques ;
• Plan de travail établi avec IFPRI, Bailleurs.
Encadré 3 : Visites
1. Visite de l'Institut rwandais de statistiques NISR
Le Rwanda a commencé a développé les statistiques agricoles dans les années 1980. Puis il y a eu un arrêt des activités de collecte suite aux événements de 1994, suivi d'une reprise en 2006. De 2009 à 2014, la NSDS I (Stratégie Nationale de développement de la statistique phase 1), a été déroulée, et la phase II est en cours d'exécution (2014-2019). Les statistiques agricoles sont collectées depuis leur avènement par le service statistique de MINAGRI. Mais compte tenu du fait que l'Agriculture contribue à hauteur de 30% du PIB national, la NISR a commencé à y travailler depuis 2013 (enquête agricole). Dans l'avenir, il est espéré que les statistiques agricoles seront sous la responsabilité de la NISR, qui souhaite travailler en étroite collaboration avec le service statistique de MINAGRI. Cette réorganisation permettra d'avoir une évaluation objective du PSTA III (PNIA I) et une mutualisation des ressources. 2 Projet RWH du District de Nyanza
La visite s’est portée sur le projet RWH du District de Nyanza, qui a été financé à hauteur de six millions d’euros (6 millions euros) et a permis la construction d’un pont (coût de réalisation 2,8 millions euros). Ce pont alimente un canal long environs de 27 km et traverse 3 secteurs. Au total 2 130 hectares ont été aménagés et occupaient par 5 022 ménages sur 23 sites. 1 200 personnes dont 53% sont des femmes. On y retrouve des cultures comme le manioc, le maïs, le haricot, la pomme de terre, le riz, la carotte, le choux, la salade etc. Le manioc et le maïs demeurent les spéculations les plus importantes de la zone. A titre d’exemple le maïs a un rendement par hectare de 2 à 3 tonnes alors que le manioc en obtient 20 tonnes par hectare. Le riz enregistre un rendement compris entre 7 à 9 tonnes à l’hectare. Le piment aussi est une culture très développé dans la zone. Son écoulement est facilité par l’existence d’un marché local. Le projet s’est fixé d’atteindre un objectif de 20 tonnes de production piments fort par semaine, 20 tonnes tous les deux semaines de piments léger. 3 Mairie de Nyanza
Le processus de transfert des compétences au Rwanda met en exergue par l’adjoint du Maire. Il a expliqué avant la décentralisation le Rwanda avait 140 district. Monsieur NKURUNZIZA dira que c’est à partir de 2001 que son pays a démarré la décentralisation et le nombre de district passe de 140 à 90. Ensuite le pays a connu une seconde phase de décentralisation, en 2006 et le nombre de district a été réduit depuis lors à 30 districts. Il a précisé que les districts ont une autonomie financière mais ont l’obligation de rendre compte au niveau central. L’adjoint au maire a précisé qu’ils ont un mandat de 5 ans et sont élus démocratiquement avec à la tête un maire, un vice maire chargé des affaires économiques et un vice maire chargé des affaires sociales. Ces maires signent des contrats performance avec le Président. Les évaluations sont effectuées en fonction des réalisations et des sanctions peuvent suivre si les objectifs ne sont pas atteints. 4 Centre de recherche rwandais (RAB)
Le centre de recherche rwandais (le Rwanda Agriculture Board) est né de la fusion de trois instituts de recherche. Les différentes stations qui composent le centre sont présentées pour ensuite rappeler la mission du RAB qui est de suivre la vulgarisation et l’application des résultats de la recherche. Le centre a suscité un intérêt particulier à la délation notamment :
• sa relation avec les districts, MINAGRI et les producteurs
• de la façon dont les résultats sont vulgarisés
• de l’appropriation de ces résultats par les acteurs
• l’existence des plates formes d’innovation. Les modules de formations de développement de la culture sont dispensés aux acteurs et eux aussi à leur tour forment d’autres agriculteurs. Il a ainsi rappelé le partenariat existant entre le MINAGRI et le RAB. En effet, le RAB mène des activités de recherche à la demande aux besoins des experts du MINAGRI et parfois des acteurs. Ces résultats sont vulgarisés par aux près d’un groupe acteurs pour ensuite une généralisation des résultats. Il a expliqué à la délégation que les acteurs s’approprient de ces résultats pour améliorer leurs productivités.
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Annexe 1 Motion de remerciement
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Annexe 2 : Documents collectés auprès de SAKSS Rwanda
� CAADP2 Background studies
� CAADP2 Business meeting concept note
� CAADP2 Plan
� CAADP2 Roadmap
� Growth and powerty reduction in Rwanda : Assessing futur agricultural growth option
� SWAp memorandum of understanding on Rwanda CAADP2
� Déclaration de Malabo sur l’accélération de la croissance et la transformation agricole
� EDPRS2 Abridged version
� EDPRS2 Main document
� PSTA3
� Vision 2020 Boklet
(pour les documents voir fichiers joints)