Rapport 2015 : Les tendances et références canadiennes en...
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Rapport 2015 :
Les tendances et références canadiennes en matière de
consommation de médicaments
Perspectives | Été 2016
Table des matières
3 Introduction
4 Rétrospective 2015 : tendances des données sur les demandes de règlement
6 Rétrospective 2015 : facteurs influant sur les coûts
13 Rétrospective 2015 : tendances en matière de gestion des médicaments
16 La voie à suivre : les stratégies de réduction des coûts
19 Conclusion
TELUS Santé - Rapport 2015 sur les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments2
Les découvertes scientifiques sont à l’origine de nouveaux traitements qui vont au-delà du soulagement des symptômes et permettent de guérir des maladies auparavant incurables. Malheureusement, bon nombre de ces nouveaux traitements sont coûteux, ce qui représente une menace significative à la pérennité des régimes privés d’assurance médicaments.
Bien que le coût des médicaments soit une importante préoccupation, cet aspect ne constitue pas l’unique défi. Il n’est maintenant plus possible d’évaluer la pérennité d’un régime uniquement à partir des augmentations annuelles du coût des médicaments. Pour obtenir un portrait de la situation réelle, il faut tenir compte d’autres facteurs d’influence, dont la gestion des médicaments, l’invalidité et la productivité des employés. Nous devons trouver des moyens de réduire les coûts, tout en assurant l’accès des patients aux traitements dont ils ont tant besoin. Ce rapport fournit des données et des observations importantes sur les tendances en matière de demandes de règlement, les inducteurs de coûts et la gestion des médicaments ainsi que des stratégies qui pourraient aider les preneurs de régime à réduire leurs coûts.
Plus que jamais, il est crucial que les preneurs de régime assurent un usage optimal des programmes traditionnels de gestion des médicaments et qu’ils instaurent des mesures plus strictes pour l’approbation du remboursement des médicaments coûteux. Tous les intervenants impliqués dans la conception ou l’application des régimes privés d’assurance médicaments doivent s’assurer qu’ils contribuent au contrôle des coûts d’acquisition des médicaments.
Bien que les médicaments de spécialité aient une incidence significative sur les coûts croissants des régimes d’assurance médicaments, ils sont utilisés uniquement par une faible proportion d’adhérents, soit ceux qui souffrent de maladies complexes pour lesquelles il y a peu d’options de traitement. Toutefois, les coûts associés à la majorité des adhérents d’un régime peuvent être atténués grâce aux caractéristiques novatrices de certains régimes qui visent la réduction de coûts sans pour autant engendrer des répercussions majeures sur l’expérience de l’adhérent.
3
Mise en contexte et terminologie
n L’information contenue dans ce rapport est fondée sur une analyse des demandes de règlement de médicaments d’ordonnance effectuée par TELUS Santé, qui évalue des demandes touchant 12 millions de personnes. n Les données utilisées pour l’analyse proviennent de la banque de données de TELUS Santé en date du mois de mars 2016 et concernent des personnes âgées de 0 à 64 ans. n Titulaire de carte : toute personne assurée en vertu d’un contrat fourni par un preneur de régime; aussi appelé « assuré ». n Titulaire principal de carte : l’employé uniquement, sans les personnes à sa charge; aussi appelé « adhérent » ou « titulaire de certificat ». n Tous les titulaires de carte : l’employé assuré et les personnes à charge. n Titulaire du certificat : le titulaire principal de carte.n Réclamant : le titulaire de carte qui fait une demande de règlement, c.-à-d. le patient. n Coût admissible : le coût du médicament admissible selon TELUS Santé; ce coût n’inclut pas la franchise, la coassurance ou d’autres caractéristiques des régimes privés d’assurance médicaments. n Montant accordé : le montant payé par TELUS Santé, selon les caractéristiques du régime privé.
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Rétrospective 2015 : tendances des données sur les demandes de règlement
Les données sur les demandes de règlement de 2015 démontrent que l’augmentation du nombre de ces demandes n’est pas le principal facteur influant sur l’augmentation des coûts
des régimes d’assurance médicaments.
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TELUS - Portefeuille d’affairesTELUS - Portefeuille d’affaires
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Les coûts des régimes d’assurance médicaments ne cessent de croître. Le nombre de demandes de règlement ou de réclamants ainsi que le coût par demande de règlement sont tous des facteurs qui influent sur cette croissance.
En 2015, chaque titulaire de carte avait présenté, en moyenne, 6,2 demandes de règlement durant l’année (graphique 1), ce qui représente une légère augmentation par rapport à 2014. La moyenne annuelle des coûts admissibles par titulaire de carte est de 424 $, laquelle a augmenté de 7,1 % au cours des trois dernières années (graphique 2).
Le coût moyen par demande de règlement est de 68,81 $ (graphique 3), ce qui représente une augmentation de 6,4 % en trois ans. On observe toutefois une variation significative de ces coûts selon les régions du Canada.
Graphique 4 Montant admissible moyen par titulaire principal de carte
Ouest du Canada
1,093 $ (2014)1,127 $ (2015)3,1 %
741 $ (2014) 768 $ (2015)3,6 % 1,147 $ (2014)
1,207 $ (2015)3,1 %
1,003 $ (2014)1,114 $ (2015)12,4 %
OntarioQuébec
Prov. del’Atlantique
974 $ (2014)1,013 $ (2015)4 %
TELUS Santé
Le montant admissible moyen par titulaire principal de carte a dépassé le cap des 1,000 $ et a augmenté de 4 % en 2015 comparativement à 2014. À travers le pays, on observe des variations significatives du montant et de la croissance des demandes de règlement. C’est au Québec que le montant est le plus élevé, soit 1,207 $, alors qu’il est le moins élevé dans l’Ouest du Canada, soit 768 $. L’Ontario affiche le plus faible pourcentage de croissance, à 3,1 %, et les provinces de l’Atlantique affichent quant à elles le plus élevé, à 12,4 %.
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Graphique 1 l Moyenne des demandes de règlement par titulaire de carte
Graphique 2 l Moyenne des coûts admissibles par titulaire de carte
Graphique 3 l Moyenne des coûts admissibles par demande de règlement
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Graphique 5 Coûts admissibles et coûts accordés par demande de règlement en 2015
25 %
42 %
28 %
20 %
9,8 9,2 14,6
8,3 9,4
10.0
0.0
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50.0
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10 $
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TELUSPortefeuille d’affaires
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28 %
Montant accordé Demandes de règlement par réclamantCoût admissible
Si l’on compare le coût admissible (facturé par la pharmacie) au montant accordé (payable par le preneur du régime), on remarque que c’est au Québec que le montant accordé par demande de règlement est le moins élevé. Toutefois, chaque réclamant du Québec a présenté en moyenne plus de 14 demandes de règlement dans l’année comparativement à 9 demandes de règlement présentées en moyenne par les réclamants de l’Ontario. Par conséquent, chaque ordonnance représente une plus petite quantité de médicament et sera donc moins coûteuse.
La différence entre le montant admissible et le montant accordé est la quote-part payée par l’adhérent au régime ou par un tiers. Le plus grand écart se situe dans l’Ouest du Canada et s’explique par les régimes provinciaux d’assurance médicaments qui absorbent une grande partie du coût du médicament une fois que le montant de la franchise déboursée par le patient est atteint. Le plus petit écart se situe au Québec et reflète la limite maximale à débourser par l’adhérent imposée par le Régime général d’assurance médicaments (RGAM) aux régimes privés pour les produits figurant sur la Liste des médicaments du Québec.
Pour mieux comprendre les raisons expliquant la hausse des coûts des régimes d’assurance médicaments, nous devons regarder de plus près les facteurs qui influent sur ces augmentations.
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Rétrospective 2015 : facteurs influant sur les coûts
Les deux principaux facteurs qui influent sur les coûts sont le vieillissement de la population et les types de médicaments utilisés. À mesure que les gens vieillissent, le coût admissible moyen
des médicaments augmente, et ce, particulièrement dans la cinquantaine. On observe que la part des demandes de règlement pour des médicaments génériques tend à augmenter et que les
médicaments de spécialité non biologiques et coûteux affichent la plus forte croissance.
Graphique 6 Distribution selon l’âge et les coûts en 2015 Population vieillissante : 27 % de tous les coûts admissibles de TELUS Santé proviennent des assurés âgés de 50 à 60 ans
-2 %
0 %
2 %
4 %
6 %
8 %
10 %
12 %
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5 %
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20 %
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<20 20-29 30-39 40-49 50-59 60-69 70+
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Tranches d’âge
Réclamants
Croissance du nombre de réclamants distincts
Total des coûts admissibles
Croissance du total des coûts admissibles
-1,1 %
% %
2,2 % 1,7 % 0,6 % 2,7 % 4,5 % 2,0 %4,5 % 3,8 % 4,6 % 4,6 % 6,7 % 10,9 % 6,8 %
En 2015, les adhérents qui étaient âgés entre 50 et 60 ans engendraient les dépenses les plus élevées en termes de demandes de règlement, correspondant à 27 % de tous les coûts admissibles de TELUS Santé. Il s’agit d’une croissance de 6,7 % par rapport à 2014. Les adhérents qui étaient âgés entre 60 et 69 ans représentaient la plus forte croissance des coûts admissibles entre 2014 et 2015 avec 10,9 %, mais occupaient le deuxième rang pour le total des coûts admissibles le plus élevé, avec 21 %.
Bien que le vieillissement de la population soit l’un des facteurs expliquant l’augmentation des coûts des régimes, l’arrivée de nouveaux médicaments sur le marché doit aussi être prise en compte. Plusieurs de ces nouveaux traitements permettent d’améliorer de manière significative les résultats en santé, et donc la productivité et la rentabilité des entreprises. Évidemment, il y a un prix à payer.
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Graphique 7 Proportion des montants accordés selon les types de médicaments Les médicaments d’origine à fournisseur unique engendrent un coût plus élevé
26,0 % 25,7 % 25,6 %
64,8 % 65,2 % 67,3 %
0 %
20 %
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TELUS - Portefeuille d’affaires
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Médicament d’origine à fournisseur unique
Médicament d’origine à fournisseurs multiples
Générique
9,2 % 9,1 % 7,1 %
Les médicaments d’origine peuvent provenir d’un seul fournisseur ou de multiples fournisseurs. Ceux qui ont des fournisseurs multiples sont des produits pour lesquels il existe une version générique sur le marché alors que ceux à fournisseur unique sont généralement des produits plus récents qui sont encore sous la protection d’un brevet et pour lesquels il n’existe pas encore de version générique. Lorsqu’on compare les montants accordés (les montants payés par les régimes) pour les produits génériques avec les montants accordés pour les produits d’origine (graphique 7), on remarque que les médicaments d’origine à fournisseur unique représentent le coût le plus élevé et que leur part de marché croît d’année en année. La part des médicaments d’origine à fournisseurs multiples, quant à elle, affiche une baisse. De plus, le montant accordé pour les produits génériques a diminué. Cette réalité s’explique par des prix beaucoup plus bas pour les produits génériques depuis les récentes réformes provinciales en matière de remboursement des médicaments, ainsi qu’en raison de la réglementation des prix de génériques par l’Alliance pancanadienne pharmaceutique.
Graphique 8 Proportion du nombre de demandes de règlement selon les types de médicaments
0 %
20 %
40 %
60 %
80 %
100 %
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59,9 %
8,7 %
31,4 %
56,0 %
10,1 %
33,9 %
57,8 %
7,6%
34,6 %
TELUS - Portefeuille d’affaires
Médicament d’origine à fournisseur unique
Médicament d’origine à fournisseurs multiples
Générique
Si l’on considère la différence entre le nombre de demandes de règlement pour les produits génériques par rapport aux demandes de règlement pour les produits d’origine, et ce, au fil des ans, on constate une augmentation du nombre de demandes de règlement pour les produits génériques. La substitution obligatoire des produits d’origine pour des versions génériques par les régimes privés d’assurance médicaments explique cette hausse.
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Graphique 9 Comparaison du coût des médicaments par rapport au type de médicaments (médicaments de spécialité à fournisseur unique)
$ Demandes de règlement
Faible coût - non biologiques
Coût élevé - médicaments de spécialité non biologiques
Faible coût - biologiques
Coût élevé - médicamentsde spécialité biologiques
7,2 %0,4 %
10,5 %0,5 %
13,3 %0,6 %
0 %
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0 %
20 %
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22,7 %
1,1 %
23,9 %
1,3 %
24,0 %
1,4 %
2013 2014 2015 2013 2014 2015
2013 2014 2015 2013 2014 2015
10,0
00 $
60 %
92 %
56 %
91 %
53 %
91 %
10,4 % 6,1 % 9,9 % 6,7 % 10 % 7 %
Lorsqu’on compare les produits d’origine à fournisseur unique selon le coût relatif, le nombre de demandes de règlement et le type de médicament, on observe des différences significatives. Les médicaments coûteux ou de spécialité sont ceux qui coûtent plus de 10,000 $ par patient annuellement (selon la définition de TELUS Santé ci-dessous). Les médicaments biologiques sont ceux qui sont dérivés d’un organisme vivant plutôt que d’un procédé chimique.
Les médicaments non biologiques coûteux ont affiché la croissance la plus rapide depuis les trois dernières années en termes de coûts des demandes de règlement, bien que le nombre relatif de demandes de règlement soit faible. Ceci s’explique en grande partie par l’arrivée sur le marché de nouveaux traitements contre l’hépatite C depuis les 12 à 24 derniers mois.
Le prix des médicaments non biologiques peu coûteux a diminué, principalement en raison de la réforme des prix de médicaments génériques et de l’arrivée à échéance de plusieurs brevets. Depuis quelques années, de nombreux médicaments d’origine qui connaissaient un volume de vente élevé ne sont plus protégés par un brevet, permettant ainsi à des produits génériques moins coûteux de pénétrer le marché. Les médicaments biologiques coûteux n’ont subi qu’une légère augmentation de coût et du nombre de demandes de règlement. Des changements minimes sur le plan du coût ou du volume des demandes de règlement ont également été observés pour les médicaments biologiques peu coûteux, comme les insulines et les vaccins.
Puisque les médicaments coûteux, ou les médicaments de spécialité, ont une incidence globale si significative sur les tendances en ce qui a trait aux coûts des régimes d’assurance médicaments, il est important d’examiner ces médicaments de plus près.
Table des matières
TELUS Santé - Rapport 2015 sur les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
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Médicaments de spécialité
Les graphiques qui suivent illustrent l’effet majeur des médicaments de spécialité sur la gestion des coûts pour les régimes d’assurance médicaments.
Lorsqu’on considère les facteurs influant sur la croissance des coûts pour les régimes d’assurance médicaments, les augmentations des sept dernières années peuvent être attribuées principalement aux médicaments de spécialité (graphique 11).
Le nombre de nouveaux médicaments de spécialité a en effet plus que doublé depuis les sept dernières années. En 2008, les médicaments biologiques dominaient la catégorie des médicaments de spécialité. Toutefois, en 2015 la majorité des médicaments de spécialité n’étaient pas biologiques (graphique 12). Les médicaments de spécialité atteignent maintenant presque le quart des coûts totaux, mais représentent à peine 1 % du nombre de demandes de règlement (graphique 13). Lorsqu’on examine le coût moyen des médicaments par réclamant, la demande de règlement moyenne pour les médicaments de spécialité est passée de 15,000 $ par année en 2008 à plus de 20,000 $ en 2015 (graphique 14).
La croissance des dépenses pour les médicaments de spécialité est supérieure à celle des dépenses pour les médicaments qui ne sont pas considérés comme étant de spécialité ainsi qu’à celle des dépenses pour l’ensemble des médicaments, et ce, chaque année depuis six ans. De 2008 à 2015, le taux de croissance annuel composé (TCAC) pour les médicaments de spécialité était de 19 % comparativement à 3 % pour les médicaments qui ne sont pas de spécialité (graphique 15). Il est probable que cette tendance se maintienne. En 2014, le nombre d’approbations pour des médicaments de spécialité a dépassé celui des médicaments classiques (graphique 16). Il est également probable que cette tendance se maintienne. Actuellement, près de 40 % des médicaments faisant l’objet d’une évaluation de Santé Canada sont des médicaments de spécialité et il est anticipé que plus de 60 % des nouvelles approbations de médicaments feront partie de cette catégorie à l’avenir.
Définition des médicaments de spécialité
Bien qu’il n’existe aucune définition officielle des médicaments de spécialité dans l’industrie, TELUS Santé les définit ainsi :
n médicament onéreux, c’est-à-dire qui entraîne potentiellement des coûts de plus de 10,000 $ par année par patient; n médicament pouvant nécessiter un mode de délivrance particulier (p. ex., manutention, préparation, administration, entreposage ou distribution);n médicament pouvant exiger un suivi thérapeutique complexe (p.ex., maladie complexe, posologie complexe, suivi et prise en charge clinique intensifs).Il est important de noter que même si bon nombre de médicaments de spécialité sont biologiques, tous les médicaments biologiques ne sont pas des médicaments de spécialité (graphique 10). Les médicaments biologiques comprennent les insulines et les vaccins, qui sont relativement peu coûteux. En outre, certains médicaments de spécialité ne sont pas biologiques. Les médicaments pour traiter l’hépatite C sont coûteux, mais ceux-ci ne sont pas des médicaments biologiques.
Médicamentsde spécialité
Médicamentschimiques
Médicaments biologiques
Créés par un procédé de
synthèse chimique
Habituellement en comprimés/
capsules
Grosses molécules complexes créées à partir de cellules vivantes
Administrés par injection ou par perfusion IV
10 000 $ par patient par
année
Nécessitent une manipulation particulière
Suivi complexe du traitement
Graphique 10 Les différences entre les médicaments de spécialité et les médicaments biologiques
Table des matières
TELUS Santé - Rapport 2015 sur les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
Graphique 11 Coûts des médicaments de spécialité admissibles au fil du temps
0 $
500 000 000 $
1 000 000 000 $
1 500 000 000 $
2 000 000 000 $
2 500 000 000 $
3 000 000 000 $
3 500 000 000 $
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2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
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Tous les produits
Médicaments classiques
Médicaments de spécialité
Graphique 12 Médicaments de spécialité, TELUS Santé
Type de médicament de spécialité
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Biologique 29 36 38 40 41 44 47 45
Non biologique 23 28 35 41 45 60 71 70
Total 52 64 73 81 86 104 118 115
Type de médicament de spécialité
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Biologique 56 % 56 % 52 % 49 % 48 % 42 % 40 % 39 %
Non biologique 44 % 44 % 48 % 51 % 52 % 58 % 60 % 61 %
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Table des matières
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Graphique 13 Proportion des coûts et du nombre des demandes de règlement admissibles des médicaments de spécialité
11 %
0,3 % 0,3 % 0,3 % 0,4 % 0,4 % 0,5 % 0,5 % 0,5 %
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
% du nombre total des demandes de règlement
% du total des coûts
10 %
13 %14 %
17 %18 %
21 %23 %
Graphique 14 Coûts moyens des médicaments de spécialité par réclamant
0 $
2 500 $
5 000 $
7 500 $
10 000 $
12 500 $
15 000 $
17 500 $
20 000 $
22 500 $2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Mo
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sib
les
Tous les réclamants
Réclamants de médicaments de spécialité
Réclamants de médicaments classiques
Table des matières
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Graphique 15 Croissance plus rapide des médicaments de spécialité comparativement aux médicaments qui ne sont pas de spécialité
8
18,7
5,2
5,3
19
3
-5
-
5
10
15
20
25
30
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2008-15TCAC (%)
Total Eligible Amount in TELUS Book of Business
Tous les médicaments
Médicaments de spécialité
Médicaments classiques% d
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Graphique 16 Approbations de médicaments par la FDA*
6 7 8 8 10 14 18 22 1927
22 22 18 23 24 12
17 21
9
24
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Approbations demédicaments classiques
Approbations demédicaments de spécialité
Référence : PwC 2016*Food and Drug Administration, États-Unis
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Rétrospective 2015 : tendances en matière de gestion des médicaments
À mesure que la population vieillit et que de nouveaux médicaments arrivent sur le marché, l’impact de certaines classes thérapeutiques et de certains médicaments peut changer au fil du temps.
Comprendre l’effet de certaines maladies sur les dépenses liées aux médicaments est crucial. Cela permet de mieux cerner les aspects sur lesquels les programmes de prévention et de prise en charge
de maladies pourraient se concentrer, ainsi que de mieux cibler les outils de gestion des régimes d’assurance médicaments qui pourraient être adoptés.
Graphique 17 Dix plus importantes classes de médicaments, selon le montant accordé
Classe de médicaments
Rang (selon le montant
accordé)
Pourcentage du montant total accordé
2014 2015 2014 2015
Immunomodulateurs (dont les traitements pour la polyarthrite rhumatoïde, etc.)
1 1 10,6 % 11,0 %
Antidiabétiques 2 2 8,1 % 8,3 %
Antidépresseurs 3 3 6,9 % 6,0 %
Médicaments contre l’asthme 4 4 5,6 % 5,5 %
Antihypertenseurs 5 5 4,7 % 4,5 %
Antibiotiques/anti-infectieux 6 6 4,3 % 4,4 %
Médicaments contre les affections cutanées 8 7 4,0 % 4,3 %
Médicaments contre les ulcères 7 8 4,3 % 4,1 %
Médicaments contre l’hépatite 18 9 1,9 % 3,2 %
Médicaments contre le cholestérol 9 10 3,8 % 3,2 %
Part du montant total accordé 54,1 % 54,4 %
Lorsqu’on examine les dix plus importantes classes de médicaments selon les montants accordés, on constate que les immunomodulateurs (incluant les médicaments qui traitent des affections telles que la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn et le psoriasis) occupent le premier rang et que leur part de marché s’est accrue entre 2014 et 2015. Les antidiabétiques demeurent au second rang et leur part de marché a augmenté en 2015 en raison de l’arrivée de nouveaux médicaments. En 2015, la part de marché des médicaments contre le cholestérol a chuté du 9e au 10e rang. Les médicaments contre l’hépatite se sont insérés dans ce classement, ce qui n’est pas surprenant si l’on considère les nouveaux traitements qui ont été commercialisés durant les 12 à 24 derniers mois.
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Graphique 18 Dix plus importantes classes de médicaments, selon la fréquence des demandes de règlement
Classe de médicaments
Rang (selon le nombre de demandes de
règlement)
Pourcentage du nombre total de demandes de
règlement
Rang selon les montants accordés en
2015
2014 2015 2014 2015
Antihypertenseurs 1 1 8,9 % 8,7 % 5
Antibiotiques/anti-infectieux 2 2 8,6 % 8,3 % 6
Antidépresseurs 3 3 8,0 % 8,2 % 3
Antidiabétiques 4 4 6,2 % 6,3 % 2
Analgésiques narcotiques 5 5 5,8 % 5,8 % 15
Médicaments contre l’asthme 6 6 5,6 % 5,6 % 4
Médicaments contre le cholestérol 7 7 5,3 % 5,1 % 10
Médicaments contre les ulcères 8 8 4,6 % 4,7 % 8
Médicaments contre les affections cutanées
10 9 4,4 % 4,4 % 7
Contraceptifs 9 10 4,5 % 4,3 % 14
Part des demandes de règlement totales
61,8 % 61,4 %
Lorsqu’on compare les dix plus importantes classes de médicaments selon la fréquence des demandes de règlement, différentes catégories figurent en haut du classement. On remarque que ce classement n’a pratiquement pas changé entre 2014 et 2015.
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Graphique 19 Quinze plus importants médicaments d’origine à fournisseur unique, selon le montant accordé*
Nom de marqueMontant
accordé (%)Classe thérapeutique
Coût admissible moyen par réclamant
Remicade 6,4 % Immunomodulateurs 26,324 $
Humira 4,5 % Immunomodulateurs 15,703 $
Insulines 3,1 % Antidiabétiques 1,038 $
Harvoni 3,0 % Médicaments contre l’hépatite 68,894 $
Enbrel 2,2 % Immunomodulateurs 13,925 $
Cymbalta 1,9 % Antidépresseurs 967 $
Advair 1,5 % Médicaments contre l’asthme 452 $
Symbicort 1,3 % Médicaments contre l’asthme 285 $
Stelara 1,3 %Médicaments contre les affections
cutanées18,254 $
Concerta 1,2 %Médicaments contre le TDA/
Narcolepsie688 $
Coversyl 1,1 % Antihypertenseurs 296 $
Valtrex 1,1 % Antibiotiques/Anti-infectieux 240 $
Victoza 1,0 % Antidiabétiques 1,814 $
Vyvanse 0,9 %Médicaments contre le TDA/
Narcolepsie765 $
Sovaldi 0,9 % Médicaments contre l’hépatite 71,296 $
Total 31,3 %
* Le coût admissible comprend la marge bénéficiaire et les frais d’exécution de l’ordonnance
En 2015, les 15 principaux médicaments d’origine à fournisseur unique selon le montant accordé comprenaient trois immunomodulateurs, deux antidiabétiques, deux médicaments contre l’hépatite et deux médicaments contre l’asthme.
Bien qu’il soit possible de prévenir ou de prendre en charge certaines affections grâce à des programmes de prévention et de mieux-être, d’autres affections plus complexes résultent malheureusement du hasard de la génétique. Il n’est pas possible de prévenir ou de prendre en charge ces maladies sans avoir accès à certains des nouveaux médicaments de spécialité. Dans le cadre de la gestion d’un régime d’assurance médicament, il importe de tenir compte des répercussions des différentes mesures sur ces affections.
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La voie à suivre : les stratégies de réduction des coûts
Même si les preneurs de régime disposent de stratégies pour réduire les coûts, bon nombre ne les utilisent pas. Or, la substitution générique, le partage des coûts, l’autorisation préalable et les produits biologiques ultérieurs (aussi appelés « biosimilaires ») représentent tous d’importantes
mesures qui peuvent conduire à des économies considérables.
Graphique 20 Mesures pour gérer les coûts des médicaments
Stratégies du régime d’assurance médicaments
Choix du médicament Partage des coûts Coûts des demandes de règlement
Substitution générique
Autorisation préalable (spéciale), Pharmacothérapie par étapes
Exigences quant à l’efficacité clinique pour le remboursement
Quotes-parts/montants maximums des régimes
Mutualisation de l’assurance médicaments
Coordination des prestations
Marge de profit
Plafond des honoraires professionnels des pharmaciens
Ententes d’inscription
Les preneurs de régime peuvent recourir à plusieurs mesures afin de contrôler les coûts des régimes d’assurance médicaments, mais ces mesures sont sous-utilisées depuis plusieurs années. Les différents outils de ces régimes peuvent influer sur la manière dont les médicaments sont utilisés par les assurés et peuvent avoir un effet positif sur la rentabilité.
Pourtant, des recherches démontrent que malgré les augmentations des coûts auxquelles ils font face, 70 %1 des preneurs de régime n’ont apporté aucune modification à leur régime, et seulement 42 %2 d’entre eux prévoient y apporter des modifications au cours des deux prochaines années. Parmi les preneurs de régime, 33 %3 n’ont pas mis de programmes en place pour répondre aux demandes de règlement liées aux médicaments de spécialité.
Maximisation des économies liées aux médicaments génériquesÀ l’heure actuelle, l’une des options les plus utilisées pour réduire les coûts des régimes est la substitution générique.
Graphique 21 Substitution générique
33 % 44 % 47 %
24 % 23 %
0 %
20 %
40 %
60 %
80 %
100 %
2013 2014 2015*
Pro
po
rtio
n d
es t
itula
ires
de
cart
e
Aucune
Régulière
Obligatoire
40 %32 % 31 %
27 %
Portefeuilles d’affaires de TELUS
1 Sondage de TELUS Santé auprès des preneurs de régime, 2014; 2,3 Référence : Sondage sur les soins de santé, Sanofi Canada, 2015
*Les pourcentages sont arrondis pour un total de 101 %Table des matières
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17En 2015, 78 % des titulaires de carte de TELUS Santé possédaient un régime à substitution générique : 31 % détenaient un régime à substitution générique régulière et 47 % détenaient un régime à substitution générique obligatoire. Il s’agit d’une augmentation nominale par rapport à 2014; les régimes à substitution générique obligatoire affichant la croissance la plus marquée.
Graphique 22 Économies potentielles grâce à la substitution générique (demandes de règlement en Ontario, 2014 et 2015)
Ordonnances exécutées pour les réclamants âgés de 30 à 50 ans
Règlement en matière de substitution générique
$ % vs aucune substitution
Aucune substitution générique 81,74 $ s.o.
Régulière 81,11 $ -0,7 %
Obligatoire 76,15 $ -6,8 %
Une étude de cas portant sur des réclamants ontariens âgés de 30 à 50 ans a été réalisée par TELUS Santé afin de mesurer les économies potentielles que pourrait entraîner la mise en place d’un régime à substitution générique. Cette étude a été réalisée en comparant le coût moyen des médicaments d’ordonnance couverts par des régimes avec et sans substitution générique. Dans cette situation, un régime à substitution générique régulière permettait de réaliser des économies de 0,7 %, alors qu’un régime à substitution générique obligatoire entraînait une réduction considérable des coûts de 6,8 %.
Bien que les économies réelles soient réalisées en fonction du régime spécifique, notamment en tenant compte de la province, des données démographiques du groupe et des paramètres du régime, cette étude de cas démontre que la substitution générique permet de réaliser des économies substantielles tout en ayant très peu de répercussions sur les adhérents au régime.
Partage des coûts La coassurance permet facilement de partager les coûts des médicaments entre le preneur de régime et l’adhérent. Une certaine part de responsabilité revient alors à l’adhérent. Ce dernier doit explorer des solutions alternatives pour réduire les coûts devant être déboursés pour ses médicaments d’ordonnance.
Graphique 23 Titulaires de carte avec coassurance
0 %
5 %
10 %
15 %
20 %
25 %+
Proportion des titulaires de carte
Mo
ntan
t d
e la
co
assu
ranc
e
2015
2014
2014
2014
2014
2014
2014
2015
2015
2015
2015
2015
42 %
1 %
16 %
3 %
30 %
7 %
41 %
1 %
18 %
3 %
29 %
8 %
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Bien qu’il soit relativement facile de partager les coûts des médicaments, 41 % des titulaires de carte n’ont pas de coassurance et parmi les 59 % qui en détiennent une, la coassurance ne couvre dans la plupart des cas que 20 % du montant de la demande de règlement (chez 29 % des titulaires de carte). Même si une augmentation de la quote-part de l’adhérent au régime est susceptible de générer des économies pour le preneur du régime, il est possible que cela affecte l’observance du traitement si le montant à débourser devient trop élevé pour l’adhérent.
Autorisation préalable : Le bon médicament, à la bonne personne, au bon moment L’autorisation préalable consiste à vérifier les critères d’admissibilité des patients avant d’autoriser le remboursement lié à une demande de règlement.
Graphique 24 Incidence de l’autorisation préalable
2013 2014 2015
Nombre de médicaments nécessitant une autorisation préalable de TELUS Santé
69 88 107
Pourcentage des réclamants d’autorisation préalable qui ont reçu une approbation
67 % 66 % 58 %
Le nombre de médicaments pour lesquels TELUS Santé exige une autorisation préalable croît d’année en année. En 2015, 107 médicaments devaient faire l’objet d’une autorisation préalable. En 2015, 58 % des réclamants qui devaient amorcer un traitement médicamenteux exigeant une autorisation préalable ont fait la démarche et reçu une approbation. Toutefois, ce ne sont pas tous les réclamants qui soumettent un tel formulaire lorsqu’on les informe qu’ils doivent en premier lieu demander une autorisation préalable. Parmi un échantillon de réclamants qui ont soumis des formulaires aux fins d’évaluation, 84 % des demandes ont été approuvées.
Économies potentielles grâce aux produits biologiques ultérieurs (PBU) Les médicaments biologiques influent considérablement sur le coût des régimes privés d’assurance médicaments. Toutefois, les brevets de bon nombre de médicaments biologiques populaires sont échus ou arriveront bientôt à échéance (graphique 25), ouvrant ainsi la porte aux PBU.
Graphique 25 Approbation des PBU au Canada
Omnitrope® (Somatropin)Référence : Genotropin®
2009 ... 2014 2015 2016 2017
Inflectra® (Infliximab)Référence : Remicade®
Basaglar® (Insulin Glargine)Référence : Lantus®
Grastofil® (Filgrastim)Référence : Neupogen®
? (Etanercept)Référence : Enbrel®
? (Adalimumab)Référence : Humira®
En 2013, TELUS a mis en place le processus d’autorisation préalable pour le régime d’assurance médicaments de ses propres employés et a réalisé des économies de 0,9 %4. (4Référence : http://www.conseiller.ca/files/2015/09/MedManage_
Telus_1115AVA_FR.pdf)
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Les PBU permettent d’alléger les coûts croissants des régimes privés d’assurance médicaments, mais puisque ces médicaments ne sont pas considérés comme des génériques, les programmes classiques de substitution générique ne pourront être utilisés. Les preneurs de régime devront prendre en considération les caractéristiques des régimes, telles que l’autorisation préalable ou les pharmacothérapies par étapes. En ce sens, cela fait en sorte que les adhérents au régime qui débutent un nouveau traitement biologique utilisent plutôt un PBU.
Optimiser l’accès tout en contrôlant les coûtsBien que les coûts liés aux régimes d’assurance médicaments ne cessent de croître (l’une des nombreuses préoccupations exposées dans ce rapport), les médicaments de spécialité coûteux sont parallèlement des traitements importants qui contribuent à la productivité et à la santé au travail des adhérents. En outre, comme le pourcentage le plus élevé de demandes de règlement appartient au groupe des 50 à 60 ans, la prévention est d’autant plus importante. Ainsi, des programmes de mieux-être intelligemment conçus peuvent aider les employés à adopter des comportements plus sains avant qu’ils n’atteignent la cinquantaine.
De plus, les preneurs de régime peuvent trouver des solutions gagnantes et durables, tant pour eux que pour les adhérents, en tirant profit des nombreuses stratégies déjà existantes qui permettent de réduire les coûts sans engendrer de répercussions majeures sur l’expérience des adhérents. La substitution générique obligatoire n’est qu’un exemple pouvant mener à des économies considérables. Toutefois, malgré le fait que des stratégies d’optimisation comme cette dernière soient accessibles à la majorité, il est surprenant qu’à ce jour, 70 %4 des preneurs de régime n’aient apporté aucun changement à leur régime, et que 33 %5 n’aient pas adopté de stratégie relative aux médicaments plus coûteux.
En maximisant l’utilisation des programmes traditionnels pour la gestion des régimes d’assurance médicaments, en plus de mettre en place des programmes novateurs qui permettent de gérer les coûts d’acquisition et d’instaurer des mesures plus strictes pour l’approbation des médicaments coûteux, les preneurs de régime pourront continuer à offrir des régimes de grande valeur et concurrentiels dont la pérennité sera assurée.
4 Sondage de TELUS Santé auprès des preneurs de régime, 2014; 5 Référence : Sondage sur les soins de santé, Sanofi Canada, 2015
L’Alliance pancanadienne pharmaceutique négocie au nom des régimes d’assurance médicaments financés par l’État à l’échelle provinciale et territoriale afin d’obtenir des prix confidentiels plus bas pour les médicaments d’origine et les médicaments génériques. Au début de l’année 2016, l’Alliance pancanadienne pharmaceutique a établi des lignes directrices afin que les ententes sur la réduction de prix provenant des fabricants de PBU soient transparentes et accessibles à tous les Canadiens, y compris ceux bénéficiant d’un régime privé d’assurance médicaments. Les fabricants de médicaments biologiques d’origine peuvent proposer une entente afin de figurer sur la liste. Toutefois, ils doivent fournir une tarification transparente équivalente ou inférieure à celle des PBU. C’est pourquoi le prix d’Inflectra, qui correspondait à 66 % du prix de Remicade au moment du lancement, a subséquemment chuté à 47 %.
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Perspectives | Été 2016