Présentation Psymobile - Centre de Prévention du Suicide ...8° Troubles du cours de la pensée :...
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Présentation
Psymobile - Centre de Prévention du Suicide
Information prévention suicide
Equipe infirmière
Centre hospitalier Le Vinatier
4/04/16 IFSI Croix Rouge 1
PsymobileParce que…
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• Les ruptures thérapeutiques : • Première cause de rechute et de réhospitalisation en
psychiatrie
• Beaucoup de patients qui rechutent craignent d’être
hospitalisés à nouveau
• Premier contact avec la psychiatrie :• Les familles se sentent isolées face à la souffrance de
leur proche
• Les professionnels cherchent des moyens d’accès dans
une temporalité adaptée aux situations rencontrées
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4/04/16 IFSI Croix Rouge 4
Parce que pour un médecin généraliste
Il peut être difficile d’avoir un rendez-
vous avec un psychiatre dans un délai
raisonnable
Il peut être difficile de convaincre un
patient réticent à consulter
Ou encore, à être hospitalisé
Objectifs
Améliorer l’accès aux soins des patients
Favoriser la reprise de leur parcours desoins psychiatriques
Prévenir les décompensations aigues, leursconséquences et les hospitalisations sansconsentement
Prendre en compte et écouter la familledemandeuse
Intégrer à la réflexion les acteurs présents(famille proches, professionnel et travailleurssociaux…) dans la situation
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Pour qui et par qui ?
Pour les adultes de 18 à 65 ans qui vivent
dans le Rhône en refus de soins avec un
potentiel de négociation et hors dispositif
du 5 juillet 2011 (SPDRE,SPDT, SPPI)
Par toute personne inquiète pour la
santé mentale du sujet (entourage familial,
social, professionnel, médical…) et qui a
besoin d’un regard soignant, d’une
évaluation médicale.
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Etapes
Appel et enregistrement de la demande
Recueil d’informations complémentaires
Analyse de la pertinence d’une intervention
en équipe pluri professionnelle
Préparation d’une intervention
Intervention et orientation
Retour d’expérience
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Moyens
Véhicule
Téléphones fixe et portable
Messagerie électronique
Humains :
Psychiatres
Psychologue
Infirmiers
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Centre de Prévention du
Suicide
Parce que…
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Les activités du CPS
Evaluation du potentiel suicidaire etélaboration de plans de protection
Soins aux personnes suicidaires et auxsuicidants
Postvention et accompagnement desendeuillés par suicide
Organisation et soutien de la préventiondans la cité
Formation initiale et continue Recherche (EHPAD, postvention…)
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Les moyens d’intervention
• Consultations médico-infirmière
◦ Évaluation du potentiel suicidaire
◦ Projet de protection
◦ Stratégies d’apaisement
On y reviendra dans la prise en charge des personnesen crise suicidaire
• Accompagnement et soutien téléphonique despatients suicidaires ou suicidants en post urgence(en suivi ou en rappel téléphonique)
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Qu’est ce que la postvention ?
• A la demande des personnes ou des structures,suite à la survenue de décès par suicide (uniqueou série) Rencontre sur site avec les personnes responsables des
structures
Analyse du cas de décès
Proposition de temps de réunions avec les équipes surla base du volontariat
• Accompagnement pour la structuration de laprévention
• Répondre aux besoins de formation
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Une équipe pour deux lignes de
soins
• Médecins psychiatres :
• Michèle Pacaut Troncin
• Nicolas Chauliac
• Audrey Couillet
• Jean-Louis Terra
• et un interne
• Psychologue : Patrick Polo
• Cadre de santé : Sylvie Straub
• Infirmiers :
• Benoit Chalancon
• Pierre Depraz
• Valérie Jouglard
• Laure Terrien
• Attaché de Recherche Clinique : Nassima Brochard
• Secrétaire :Yamina Lagha
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Contacts
PSYMOBILE
06 69 20 66 55
Centre de prévention du suicide
06 67 94 00 99
Tél fixe: 04 37 91 52 10
IFSI Croix Rouge 144/04/16
Prendre en soin d’une personne en
crise suicidaire
Equipe Infirmière
Centre de Prévention du Suicide
Service Hospitalo-Universitaire - Pôle Ouest
CH Le Vinatier
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Un peu d’épidémiologie :
Importance du problème 10334 décès par suicide en France en 2010
9695 (7292 hommes, 2403 femmes)en France en 2012.
Sous-estimation : 10% environ(CépiDC)
1 décès sur 50
Taux : 16,3 / 100 000.habitants
Suicide par classe d’âge et par sexe
(France, 2007) :
Idées suicidaires au cours des 12 derniers mois :
3,9% des 15-75 ans
Tentatives de suicide des plus de 15 ans:
Taux de l’ordre de 350 / 100 000.an, sex ratio 2F / 1H
5,5% vie entière des 15-75 ans
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0
500
1000
1500
2000
2500
5-14 15-24 25-34 35-44 45-54 55-64 65-74 75+
Classe d'âge
Hommes
Femmes
Total
IFSI Croix Rouge
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La taille du risque sur la vie entière
2 décès sur 100
1 décès sur 100 pour les femmes
3 décès sur 100 pour les hommes
7% des personnes souffrant de dépression
IFSI Croix Rouge 17
4/04/16
Rapport entre la prévalence annuelle de suicide, de tentative de suicide et d’idéation suicidaire (d’après A Lesage et INPES, 2011)
Idéation : 3900 pour 100 000 personnes
Détection-protection
Tentative : 300 pour 100 000 personnes
Détection-protection
Suicide : 16 pour 100 000 personnes
IFSI Croix Rouge 18
Idées reçues sur le suicide : vrai ou
faux Les personnes qui souhaitent se suicider ne donnent aucune indication à
leur entourage
C’est son choix il a bien le droit de mettre un terme à sa vie
Pour se suicider il faut être courageux
« Suicidaire un jour, suicidaire toujours »
Le suicide est héréditaire
Les personnes en crise suicidaire sont bien déterminées à mourir
Une amélioration de l’humeur signifie que le risque suicidaire est passé
Si je lui parle du suicide, il va le faire
La menace de suicide est juste une demande d’attention
Noter « risque suicidaire » dans le dossier risque de nous responsabiliser
si la personne passe à l’acte
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Maintenant, quelques idées clés
Nous sommes tous capable d’intervenir demanière adaptée auprès d’une personne suicidaire
Lorsque l’on a détecté une souffrance psychiquela question du suicide doit être posée clairementet si la réponse est positive, notée dans le dossier
La communication d’équipe est très importante
La personne qui a des idées suicidaires neveut pas mourir elle veut juste arrêter desouffrir
Si la personne s’apaise ce n’est pas pour autantqu’elle est sortie de la crise
Poser la question n’induit pas le passage à l’actesuicidaire
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Les moyens utilisés lors des décès
par suicide Par ordre de fréquence décroissante
◦ Pendaison, strangulation (surtout lors d’hospitalisation et en chambred’isolement)
◦ Arme à feu
◦ Intoxication
◦ Train
◦ Précipitation d’un lieu élevé
◦ Noyade
◦ Arme blanche
Les personnes combinent souvent plusieurs moyens, il est nécessaire d’investiguertous les moyens qu’ils envisagent
Les moyens envisagés varient aussi en fonction de l’accessibilité
Bloquer l’accès aux moyens identifiés permet de retarder le passage à l’acte
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Deux choses différentes : Idées de
suicide et penser à sa mort
Bien différencier « Penser à sa mort » et
« Penser au suicide »…Les idées de suicide
sont souvent mal explorées. Envisager la mort comme un soulagement ne conduit
pas systématiquement à des idées suicidaires
Par contre chaque fois qu’une personne évoque avec un
soignant sa mort, il est important que les idées
suicidaires soient explorées et nommées très clairement
Si on demande simplement à une personne « Pensez
vous à votre mort » cela ne suffit pas.
Il faut pouvoir dire :
« Avez-vous des idées suicidaires ? »
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Définition : Crise suicidaire
Période où, pour une personne donnée, lesuicide devient une, puis La solution pourmettre fin à sa souffrance actuelle
La personne ne veut pas mourir, elleveut arrêter de souffrir
Cette période marquée par la souffrance etla tension dure souvent de 6 à 8 semaines,mais peut durer plus longtemps en fonctiondes facteurs présentés par la personne
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Les antécédents psychiatriques à
risque suicidaire majoré
Antécédents suicidaires
Trouble bipolaire
◦ Etre particulièrement attentif avec les patients
mélancoliques et en état mixte.
Dépression
Troubles addictifs
Schizophrénie
Trouble de la personnalité : Borderline
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Une représentation des facteurs de risque
et de leurs poids respectifs (risque relatif)
X 30
ANTECEDENT
DE TENTATIVE DE SUICIDE
X28
TROUBLE BIPOLAIRE
X 20
DEPENDANCE
ALCOOL
X 20
DEPRESSION
X 8
SCHIZOPHRENIE
X 4
ENDEUILLE
PAR SUICIDE
X 3
HOMME
X 7
TROUBLE DE LA
PERSONNALITE
X 6
SYNDROME
DE STRESS
POST-TRAUMATIQUE
4/04/16 IFSI Croix Rouge 25
Un bref retour sur l’épisode dépressif majeur,
constitué et caractérisé. Au moins 5 des 9 symptômes suivants doivent avoir été présents chaque jour pendant au moins deux
semaines. Les symptômes 1 ou 2 doivent absolument être présents pour que le diagnostic de dépression majeure (donc
caractérisée) soit considéré.
1° Humeur dégradée ou irritabilité (l’humeur influe sur les émotions, la douleur morale, la tristesse…). La
régulation émotionnelle ne se fait plus même si la personne essaie de lutter contre cela (pleurs
incontrôlables).
2° Diminution notable d’intérêt ou de plaisir dans la vaste majorité des activités. (Les choses ne sont plus
intéressantes, ne font plus plaisir, les choses deviennent couteuses.) Perte d’envie ou Anhédonie.
3° Perte ou gain de poids (+/- 5 kg)
4° Trouble du sommeil, insomnie (le plus souvent avec réveil précoce) ou hypersomnie (avec souvent
prise de poids).
5° Agitation (plutôt dépression du côté de l’irritabilité) ou ralentissement psychomoteur et lenteur de la
pensée qui est détournée vers des ruminations.
6° Energie réduite ou fatigue.
7° Sentiment d’inutilité ou de culpabilité : le problème n’est pas physique, et donc pas visible, ce qui peut
être mal compris par la personne elle-même et par l’entourage et donner lieu à des interpétations
erronées : « bon à rien ».
8° Troubles du cours de la pensée : de la concentration, et des fonctions attentionnelles, exécutives,
mnésiques,. Difficulté à prendre des décisions.
9° Pensées fréquentes reliées à la mort ou au suicide.
IFSI Croix Rouge 264/04/16
Les liens entre dépression et crise
suicidaire
Nous avons vu à l’instant que 5 des 9
symptômes sont présents dans la dépression.
Alors que 8 des 9 symptômes de la dépression
se retrouve systématiquement lors d’une crise
suicidaire
D’où l’importance d’investiguer
les idéations suicidaires auprès
des personnes déprimées.
4/04/16 IFSI Croix Rouge 27
Importance du traitement antidépresseur
Comment les antidépresseurs agissent-ils ?
Dans le cerveau, les informations circulent sous forme de messagesélectriques, appelés influx nerveux. Les synapses constituent les zonesd’échanges d’information, sous forme de messages chimiques, entre lesneurones. Ces substances chimiques, appelées neurotransmetteurs(comme la sérotonine ou la noradrénaline) sont libérées par les neuronesémetteurs et se lient à des molécules spécifiques sur les neuronesrécepteurs.
Les antidépresseurs rééquilibrent le fonctionnement de certains circuits deneurones impliqués dans les symptômes de la dépression. Chez lespersonnes dépressives, un déséquilibre de certains neurotransmetteurs aété constaté. Les chercheurs ont alors mis au point des médicamentspermettant de moduler les concentrations de ces neurotransmetteurs.
Après quelques semaines de traitement, les antidépresseurs aidentgénéralement à retrouver le sommeil, l’appétit, un regain d’énergie, duplaisir et des pensées positives. Contrairement aux idées reçues, ils necréent aucune dépendance.
4/04/16 IFSI Croix Rouge 28
Modalités d’un traitement
antidépresseur Pour être efficace un traitement antidépresseur doit être
suivi régulièrement durant au moins 6 à 8 mois
Il n’y a pas de dépendance au traitement, pour autant
Il est nécessaire d’interrompre très progressivement letraitement ; l’accompagnement médical est indispensable
Attention à la tentation d’arrêt ou de modification dutraitement. Toujours encourager la revue du traitement avecle médecin traitant.
Un travail psychothérapeutique en parallèle est un moyen delimiter le risque de rechute.
IFSI Croix Rouge 294/04/16
Pourquoi une psychothérapie ?
Plusieurs types de psychothérapies existent. Elles sont basées sur
l’échange verbal entre le thérapeute (psychiatre, psychologue,
psychothérapeute) et le patient, dans le but de l’amélioration voire
la disparition des symptômes de ce dernier.
L’exemple de la psychothérapie de type analytique :
◦ Elle est individuelle le plus souvent et a pour but la compréhension de
l’origine du symptôme. Elle rend l’énergie qui est immobilisée par les
conflits inconscients. C’est ainsi que la psychothérapie analytique
apporte une aide concentrée sur certains conflits ; la base est
l’interprétation verbale proposée par le patient. Elle vise à l’explicitation
des conduites et a pour but, la disparition ou la régulation de ces
conflits. La psychothérapie analytique permet de bénéficier d’un
équilibre relatif, de s’accommoder de ses particularités et cela même si
celles-ci restent marquées d’un signe névrotique ou psychotique.
4/04/16 IFSI Croix Rouge 30
Les stratégies d’apaisement La cohérence cardiaque
◦ Il a été démontré cette méthode a de nombreux bénéfices autant sur le plan physiologique que psychologique. La cohérence cardiaque joue un rôle important dans la prévention des maladies cardio-vasculaires et la gestion du stress et de l’angoisse. Il s’agit de réguler la respiration afin de permettre la régulation du rythme cardiaque, Il y a une influence réciproque entre le cœur, le cerveau, le système nerveux et les émotions.
La sophrologie
◦ Technique de relaxation qui a quatre grands principes : la respiration, la détente physique et psychique, la visualisation et la pensée.
La pleine conscience ou Mindfulness
◦ signifie diriger son attention d'une certaine manière, c'est-à-dire: délibérément, sans jugement de valeur au moment choisi.
Le Yoga
◦ Ce terme signifie relier. Il s’agit d’une discipline du corps et de l’esprit qui comprend une grande variété d’exercices et de techniques. Les techniques employées utilisent des postures physiques (appelées asanas), des pratiques respiratoires (pranayama) et de méditation.
Ces techniques sont nombreuses il ne s’agit que d’exemples qui ont été ou sont actuellement explorées scientifiquement.
◦ Elles montrent à ce niveau également de nombreux intérêts
4/04/16 IFSI Croix Rouge 31
Une nouveauté : « Envie » La
psychoéducation pour les patients
en dépression unipolaire Même si une amélioration est observée chez 60–70 % des individus traités par
antidépresseurs, seulement 35 % atteindront la rémission. De plus, parmi les patients
qui ont expérimenté un EDM, il est estimé que 85 % présenteront une rechute.
Deux principaux facteurs sont associés à l’augmentation du risque de rechute : la
faible observance médicamenteuse, et la faible confiance dans ses compétences à
gérer un nouvel épisode.
Le premier programme français de psychoéducation dans la dépression unipolaire,
appelé « ENVIE ». Cette intervention de groupe se compose de neuf séances
hebdomadaires. Son objectif est d’enseigner aux patients les connaissances actuelles
sur la dépression unipolaire et les traitements efficaces, grâce à des séances
didactiques et interactives.
Au cours des séances, les patients sont également encouragés à expérimenter des
compétences psychologiques innovantes (issues de la thérapie ACT) pour faire face
à la symptomatologie dépressive, et maintenir leur motivation dans l’activation
comportementale au cours du temps.
L’objectif global est que les patients deviennent experts et acteurs de
leur maladie.
IFSI Croix Rouge 324/04/16
Pour en revenir à la crise
suicidaire…
4/04/16 IFSI Croix Rouge 33
Comment reconnaître l’état de
crise ? La personne questionnée est submergée par ses
émotions
La tension émotionnelle provoque un épuisement desressources cognitives perturbant sa façon de penser
La perception de la réalité est embrouillée
Elle n’arrive plus à trouver de solutions adaptées à sesdifficultés
La personne se centre sur des solutions d’autantmoins adaptées qu’elle veut un apaisement immédiat
4/04/16 Page 34IFSI Croix Rouge
Progression de la crise : ses états
4/04/16
Page 35
État de
crise
Désorganisation
Phase aiguë - Passage à l’acte
Temps
État de vulnérabilité
(patients)
État d’équilibre
Récupération
IFSI Croix Rouge
Etapes de la crise suicidaire
4/04/16
Page 36
Solution
Suicide
Suicide
Suicide
Suicide
Solution
Solution
Solution
Solution
SolutionSolution
?? ?
Solutions inefficaces ou inadéquates
IFSI Croix Rouge
Evaluation du potentiel suicidaire
Permet de déterminer le degré de perturbation de l’individu afin d’instaurer une intervention appropriée
Se fait par l’évaluation de 3 dimensions (RUD) :
◦ le Risque,
◦ l’Urgence
◦ et la Dangerosité
Chaque dimension doit être évaluée séparément pour avoir une attitude clinique adaptée
4/04/16 Page 37IFSI Croix Rouge
L’importance d’avoir un outil de
cotation Avoir un outil de cotation permet une
harmonisation des cotations
Une évaluation évolutive dans le temps de
la prise en charge
Un cadre support pouvant structurer
l’entretien si besoin
4/04/16 IFSI Croix Rouge 38
Fa
cte
urs
IN
DIV
IDU
EL
S 1. Homme
2. Age compris entre 30 à 59 ans ou de plus de 75 ans
3. Antécédents personnels de tentative de suicide
4. Dépression ou Trouble bipolaire
5. Autre maladie mentale
6. Impulsivité et/ou troubles de la personnalité
7. Addiction
8. Désespoir
9. Problème de santé physique sévère ou douloureux : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Fac
teu
rs
FA
MIL
IAU
X
dan
s
l'en
fan
ce 10. Maltraitance physique, psychologique ou sexuelle
11. Abandon pendant l'enfance
12. Relations conflictuelles entre les parents ou avec eux
13. Antécédents de suicide ou tentative de suicide chez les parents
14. Problèmes de santé mentale chez un parent ou addiction
Fa
cte
urs
Ps
ych
os
oc
iau
x
pré
se
nts
ou
pa
ss
és (
av
ec
rép
erc
us
sio
ns
ac
tue
lle
s)
15. Conflit avec une ou des personnes importantes pour le sujet
16. Séparation ou deuil / personne investie (ou animal très investi)
17. Endeuillé(e) par un suicide
18. Isolement social ou affectif
19. Difficultés économiques persistantes
20. Difficultés professionnelles ou scolaires
21. Vécu de harcèlement moral, victimisation
22. Placement en institution (maison de retraite, foyer, incarcération)
23. Difficultés avec la loi
FACTEURS DE PROTECTION Quand vous avez des idées de suicide, qu’est-ce qui vous retient (énumérer ce qui permet d’écarter les idées de suicide, ex : pratique religieuse, enfants en bas âge, personne ressource à proximité, confiance en ses capacités pour aller mieux, etc)
4/04/16 IFSI Croix Rouge 39
◘ Evaluation de l'URGENCE (Ne cocher qu'une seule case)
0 Absence d’idée suicidaire actuelle
1 Idées diffuses ou précises mais non ruminées. Flashs
2 Idées plusieurs fois par semaine. Suicide envisagé comme une possibilité
3 Idées fréquentes et quotidiennes
4 Seule solution ou solution principale -Scénario complet
5 Projet de passer à l'acte > 48 h
6 Projet < 48h
7 Projet de tentative immédiate
8 Tentative en cours ou débutée et stoppée
◘ Evaluation de la DANGEROSITE (létalité du moyen de suicide et accessibilité)
Ne pense pas concrètement à un moyen de suicide
Dangerosité faible
Dangerosité moyenne
Dangerosité forte
Moyen(s) de suicide envisagé(s) :
Moyen(s) de suicide utilisé(s) dans précédente(s) TS
◘ ACTIONS PROTECTRICES MISES EN ŒUVRE
4/04/16 IFSI Croix Rouge 40
Souffrances durables
et insoutenables
Tentative de suicide
Décès
Pensées Velcro®
retardant ou bloquant
la crise suicidaire
Facteur de risque
Facteur de protection
RISQUE
Risque, Urgence, Dangerosité
Moyen de suicide :
létalité X accessibilité
DANGEROSITE
URGENCE
Idées de suicide
Intention
Programmation
Mise en œuvre
4/04/16 IFSI Croix Rouge 41
Évaluation du risque suicidaire
L’évaluation du risque permet de considérer leséléments pouvant influencer la survenue du décèsà partir des facteurs individuels, familiaux,psychosociaux (passés et présents).
C’est une estimation à partir des connaissancesde l’épidémiologie sur les facteurs de risque et deprotection vis à vis du suicide.
Selon vous quelle tranche de la population seraitla plus à risque ?
4/04/16 Page 42IFSI Croix Rouge
Facteurs de risque individuel,
familiaux et psychosociaux
Antécédents personnels ou familiaux desuicide ou de troubles dépressifs
Perte d’un proche (surtout lorsqu’elle estrécente): deuil, séparation
Violences ou abus dans l’enfance
Difficultés relationnelles, en particulierconflits intrafamiliaux
Isolement social ou affectif
Difficultés financières, chômage
4/04/16 Page 43IFSI Croix Rouge
Évaluation de l’urgence suicidaire
C’est une évaluation clinique de la probabilité dedécéder à court ou moyen terme : l’idéation suicidaire et son intensité
l’absence d’alternative autre que le suicide
le scénario suicidaire et l’imminence du passage à l’acte
Faible : pense au suicide, pas de scénario précis
Moyen : scénario envisagé, mais reporté
Élevé : planification claire, passage à l’acte prévu pourles jours à venir
4/04/16 Page 44IFSI Croix Rouge
Évaluation de la dangerosité du
scénario suicidaire
Évaluer la dangerosité du scénario suicidaire: létalité du moyen et son accessibilité
Si l’accès au moyen est facile etimmédiat, il faut considérer ladangerosité comme extrême et agiren conséquence
Penser aux moyens envisagés par lepatient en service, et également enpermission
4/04/16 Page 45IFSI Croix Rouge
Etapes-clés de la prise en charge
en équipe
4/04/16 IFSI Croix Rouge 46
Conseils pour l’entretien
Soutenir la parole, aller au bout de l’écoute, sanscraintes
Poser des questions ouvertes et éviter les« pourquoi » permettre l’expression de lasouffrance
Evitez les : « Je comprends » vifs et secs, utiliserles relances
Ne pas penser aux solutions trop tôt pourfaire émerger les ressources propres aux patients
Explorer les moments sombres Insomnies
Retour de permission
Départ des visites…
4/04/16 Page 47IFSI Croix Rouge
Etablir un lien de confiance entre
l’intervenant et la personne
suicidaire
La voix douce et grave
Ecouter au lieu de parler
Suivre le rythme de la personne
Ne pas généraliser, ni banaliser
Ne pas utiliser de fausse réassurance
4/04/16 Page 48IFSI Croix Rouge
Peurs et craintes du patient…
L’intervenant veut-il me faire faire des choses que je ne veux pas faire ?
Est-ce qu’il va me dire des choses que je ne suis pas encore prêt à entendre ?
Est-il capable de supporter ce que j’ai à lui confier ?
Se montre-t-il bien intentionné pour m’aider ?
Sera-t-il capable de m’aider ?
Le médecin va-t-il quand même accepter ma permission ?
Vais-je avoir plus de médicaments ?
Vont-ils me garder plus longtemps?
4/04/16 Page 49IFSI Croix Rouge
Les souffrances fondamentales
La solitude
Le sentiment d’être sans valeur
Le rejet, l’abandon
L’échec
Perte du contrôle externe : impuissance face auxévénements
Perte du contrôle interne : peur face aux pensées
hallucinations
impulsions
L’inconnu
4/04/16 Page 50IFSI Croix Rouge
Évaluation de l’urgence
Aborder directement les intentions suicidaires :
« Est-ce que vous souffrez au point de vouloir vous tuer ? »
« Est-ce que vous avez pensé à la manière dont vous pourriezvous suicider ? »
Si oui : explorer le « couloir de la mort » et rechercher les« penséesVelcro® » (=facteurs de protection)
Degré de progression du processus suicidaire : idées,intention, programmation, mise en œuvre, soulagement et finde la recherche extérieure
« Avez-vous pensé quand le faire ? »
4/04/16 Page 51IFSI Croix Rouge
Évaluation de la dangerosité
Létalité du moyen de suicide couplée à l’accessibilité
Un exemple trop fréquent : les armes à feu
Une arme tue les personnes du foyer
Multiplie par 5 le risque de suicide
Ce risque est réduit à 2,7 si elle est bien entreposée
La létalité est considérable, supérieure à 90% et les séquelles considérables
Chaque année, en France, les armes donnent la mort à environ 1 600 personnes par suicide
4/04/16 Page 52IFSI Croix Rouge
Évaluation du facteur précipitant Identifier le dernier événement qui a augmenté la détresse
L’intervention va consister à atténuer cet événement pour obtenir une petite diminution de la souffrance
Et anticiper : identifier le ou les événements qui pourraient survenir dans les heures ou jours suivants (« déminage de l’agenda personnel »)
Signes d’alertes…
Le patient ne souhaite pas parler à un membre de la famille
Il écrit plus que d’habitude
Il donne la sensation d’être sorti de la souffrance, il est « comme » soulagé…
4/04/16 Page 53IFSI Croix Rouge
Formulation de la crise
Reformuler et exprimer ce qui a été compris du « vécu » du patient
Expliquer de façon compréhensible notre perception de ce qui arrive à la personne
Penser à demander confirmation au patient
Il s’agit d’une réelle compréhension empathique et évolutive de la crise en incluant tous ses déterminants.
4/04/16 Page 54IFSI Croix Rouge
Mise en place des structures de
protection Briser l’isolement, faire intervenir la famille et les proches, et mettre en
place des structures de protection auprès de la personne suicidaire
L’intervention vise à mobiliser l’ensemble des personnes qui peuventdonner le goût de la protection ou protéger la personne
Tenir les engagements relationnels avec la personne suicidaire (planningd’entretiens psychiatre, psychologue, IDE…) envisager avec lui desactivités… Planifier sa journée.
Rassurer le patient sur l’écoute possible de sa souffrance par l’équipe
Limiter l’accès aux moyens du suicide, ne pas laisser la personne seule,favoriser son engagement, organiser la protection sur 6 à 8 semaines
4/04/16 Page 55IFSI Croix Rouge
Apprendre et transmettre des
données objectives et utilisables
après l’exploration Formuler clairement le scénario imaginé par la
personne en relève et sur le dossier patient afin de susciter une vigilance particulière sur les moyens choisi par le patient
La formulation claire permet de garder à l’esprit le mode d’action choisi
Eloigner du patient les moyens évoqués lui permettant un passage à l’acte
Coter le risque, utiliser le RUD
4/04/16 Page 56IFSI Croix Rouge
Savoir utiliser les ressources de
l’équipe La parole doit circuler entre équipes, repérer les patients en
crises en s’appuyant sur les observations de tous lesmembres de l’équipe
Communiquer : Ne pas rester seul avec la parole d’unepersonne suicidaire, création d’un binôme…
Rassurer le patient en rappelant la permanence de l’équipe
En référer au médecin qui s’occupe du patient
En son absence, si la crise semble aigüe, appeler un autremédecin et argumenter la demande
4/04/16 Page 57IFSI Croix Rouge
Des questions ?
Merci de votre attention
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IFSI Croix Rouge