Propositions - Pour Une Gouvernance Innovante de la salle des fêtes
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LA SALLE DES FÊTES DU
GRAND PARC _ QU’EN FÊTES-VOUS ?
R E -O U V R I R # S D F_ Qu’en fêtes-vous ? PROPOSITION Pour une Gouvernance partagée COLLECTIF # S D F
_Bordeaux Grand Parc juin-octobre 2015
PROPOSITION DU COLLECTIF # SDF
Pour une gouvernance partagée au
service de la diversité culturelle
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R E -O U V R I R # S D F_ Qu’en fêtes-vous ? PROPOSITION Pour une Gouvernance partagée COLLECTIF # S D F
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Propositions pour une gestion innovante : Une nouvelle gouvernance au service de la diversité culturelle
Pour Patrice Meyer-Bisch,1 « La société est la somme des individus et de leurs œuvres. La culture est ce qui permet la circulation du sens, c’est le facteur de liaison. L’art est ce qui permet le passage de l’intime au public. Les droits culturels sont les droits d’accès aux ressources nécessaires au processus d’identification. Les objets culturels doivent être des objets de libération. » La diversité culturelle est une richesse seulement lorsqu’elle est connectée. C’est donc le dialogue interculturel, les processus de rencontres et la médiation entre les cultures qui permettent de transformer le multiculturalisme en richesse commune et partagée, en « bien commun » de notre humanité.
La Salle des Fêtes du Grand Parc a longtemps constitué un des pôles de l’identité du quartier, où les habitants avaient plaisir à se retrouver, ainsi qu’un lieu de
culture qui attirait les bordelais, bien au-delà des limites du quartier. Cet espace s’est toujours illustré par sa diversité, utilisé pour plusieurs types
d’événements (ciné-clubs, concerts, théâtre, repas, réunions). Nous pourrions en imaginer bien d’autres (musique classique, créations artistiques urbaines,
expositions, cirque, ...), afin de faire de nouveau du Grand Parc un pôle culturel important.
1 Philosophe, est coordonnateur de l’Institut interdisciplinaire d’éthique et des droits de l’homme (IIEDH) et de la Chaire Unesco pour les droits de l’homme et la démocratie, Université de Fribourg ; fondateur de l’Observatoire de la
diversité et des droits culturels (programme de l’IIEDH). Il mène des recherches d’observation/action dans plusieurs pays en Europe, en Afrique de l’Ouest et au Maghreb. Son enseignement porte sur l’ensemble des droits de l’homme
dans leurs rapports au politique et à l’économie, en particulier les droits culturels et les droits économiques.
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Contenu ......................................................................................................................................................................................................................................................... 1
................................................................................................................................................................................................................ 1
............................................................................................................................................................................ 1
...................................................................................................................................................................................................... 2
1. Diagnostic-analyse : ........................................................................................................................................................................................................................................... 6
1.1. Le quartier manque : .................................................................................................................................................................................................................................. 6
1.2. Un lieu pour tous ....................................................................................................................................................................................................................................... 6
1.3. Une ouverture large aux acteurs culturels et socioculturels du territoire ................................................................................................................................................ 6
1.4. Une complémentarité d’usages ................................................................................................................................................................................................................. 7
1.5. Une gouvernance innovante ...................................................................................................................................................................................................................... 8
1.6. Mettre en place une gestion participative pour promouvoir les initiatives locales .................................................................................................................................. 8
2. Objectifs : ........................................................................................................................................................................................................................................................... 9
3. Une nouvelle gouvernance au service de la diversité culturelle: .................................................................................................................................................................... 15
3.1. Inventer un nouveau type de gouvernance mise en partage : ................................................................................................................................................................ 15
3.2. Imaginer une direction associant un collège d’acteurs et de partenaires différents en incluant une représentation active des habitants : ........................................ 16
3.3. Mettre en place une organisation où chacun des membres de la gouvernance agit en fonction de ses aptitudes et de ses responsabilités: institutionnelles,
administratives, gestionnelles, artistiques. ......................................................................................................................................................................................................... 16
4. Conclusion : ...................................................................................................................................................................................................................................................... 17
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Une réouverture attendue : Une réouverture de la salle aura un impact fort sur l’image du Grand Parc, dans un pan de l’agglomération dépourvu en salle polyvalente. Elle renforcera les
projets existants et contribuera ainsi à le désenclaver. Aujourd’hui, pour l’amateur de spectacles habitant au Grand Parc, les concerts et les événements
culturels du soir imposent souvent un déplacement avec les contraintes que cela représente.
Ouvert à tous, le lieu sera propice :
- à l’élaboration de projets culturels, pouvant être co-construits avec les habitants dans les principes de l’éducation populaire et des textes de l'Unesco
signés par la France et l'Agenda 21 culture.
- aux activités associatives et festives
Elle sera donc porteuse du développement des personnes et de fait également du territoire. La Salle des Fêtes, enrichie de nouvelles fonctions, concrétisera là une volonté de redynamiser le quartier, en réalisant une réelle mixité sociale au travers
d’une vie culturelle plus riche
Son implantation territoriale est exceptionnelle :
à la césure entre deux typologies d’habitats bien distincts ;
à la jonction de populations différentes, gage de mixité d’usages ;
entourée de nombreux acteurs socioculturels (Centre d’Animation, Centre Social et Culturel, Bibliothèque, …) ;
facilement accessible depuis le réseau des transports en commun ;
à la proue d’un renouvellement urbain du quartier qui s’esquisse sur le territoire Nord de Bordeaux.
Le lieu constituera une réponse aux préoccupations soulevées dans les nouvelles politiques de la ville au niveau des quartiers prioritaires. Bien plus, il sera porteur de développement local à même de changer durablement son image.
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1. Diagnostic-analyse :
Il faut que la Salle des Fêtes soit un lieu culturel, artistique, pluridisciplinaire, polyvalent, vivant, créatif et d’éducation populaire,
rayonnant sur toute la ville de Bordeaux et son agglomération.
1.1. Le quartier manque :
- D’un lieu de vie et de culture animé et ce de manière permanente. Un fonctionnement exclusif les soirs de spectacle n’apporterait aucune plus-value notable au
territoire, d’où l’idée qu’il soit accessible toute la journée.
- d’espaces de création et d’expression pour les habitants.
- d’un lieu de convergence où chacun peut trouver toutes les informations sociales, culturelles, récréatives disponibles.
- d’un lieu largement ouvert et convivial où l’on peut se retrouver (bar ou restaurant associatif par exemple) pour des échanges divers et pour se ressourcer
de façon permanente. La Salle des Fêtes pourrait réunir et incarner tous ces usages. L’espace d’échange et de convivialité situé dans le hall d’accueil a
participé autrefois à son succès.
1.2. Un lieu pour tous
La dimension de l’éducation populaire doit s’exprimer au travers de la vocation future de la Salle des Fêtes, par exemple au travers d’animations culturelles
éducatives et participatives, adaptées à tous les types de publics (programmation) et accessibles aux personnes à faibles revenus. L’éducation populaire doit
trouver sa réalité dans la gouvernance future de la salle, laquelle doit prévoir une représentativité des habitants et des acteurs locaux. La Salle des Fêtes du
Grand Parc ne doit pas être coupée des habitants et des acteurs du territoire d’implantation. C’est la seule garantie d’un lieu vivant, favorisant la mixité
sociale, culturelle et générationnelle. En application notamment des textes de l’Unesco liés à la participation de tous et des droits culturels, la nouvelle Salle
des Fêtes doit permettre à chacun de trouver place pour enrichir et partager sa culture à travers celles de ses voisins.
1.3. Une ouverture large aux acteurs culturels et socioculturels du territoire
Ce nouvel espace doit être un lieu de maillage essentiel pour les différents acteurs socioculturels des environs. Certains acteurs comme les Collectifs Grand
Parc en Fête, Bordonor et MC2A sont déjà très impliqués dans des démarches culturelles participatives, mais d’autres acteurs (issus de Bordeaux Maritime,
de Paul Doumer, des Chartrons, des Aubiers et du quartier Ginko) pourront rejoindre la dynamique dans une logique de réseau.
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1.4. Une complémentarité d’usages
Il faudra veiller à la complémentarité d’usages entre la Salle des Fêtes et les différents équipements du quartier ainsi que ceux existant à l’échelle de
l’agglomération bordelaise. Sa programmation devra se démarquer des offres préexistantes : la dimension participative (locale et extra locale), qui a permis
de relancer et d’impulser sa réouverture, peut constituer en soi un axe thématique fort, avec toutes les démarches artistiques qui prennent en compte et
activent les dynamiques locales.
- Polyvalente : permettant de recevoir différents usages, différentes configurations, du théâtre au ciné-club
- Rayonnante : un rayonnement sur toute la Ville de Bordeaux, son agglomération et au-delà
- Pluridisciplinaire : permettant d’accueillir différentes formes d’expressions artistiques
- Interculturelle : valoriser la diversité culturelle,
- Créative : lieu de création, résidences d’artistes, salle de répétitions sonorisée, ateliers amateurs, pratiques artistiques (arts plastiques, musique, danse,
théâtre, vidéo, etc ...)
- Transversale : lien entre les pratiques professionnelles et amateurs
- Convergente : lieu de rencontres, de discussions, d’éducation populaire
- Partagée : chercher un équilibre entre les propositions tant dans leur valeur que dans leur nature, entre l’échelle locale et l’échelle extra locale
- Populaire : accessibilité financière facilitant la mixité sociale des publics et des usagers
- Intergénérationnelle : éviter la spécialisation vers un public particulier
- Accueillante : recevoir les fêtes de quartier et autres manifestations (forum…) identifié et intérêt du point de vue de l’appropriation du lieu)
- Conviviale : présence d’un café, d’une brasserie associative dans le hall d’accueil, qui pourrait également accueillir le public de la piscine juste en face
- Polyvalence de l’accueil : que l’espace d’accueil soit un lieu d’expositions, d’informations culturelles, de productions de petites formes artistiques
- Active : prévoir une large amplitude d’ouverture (faire en sorte que la salle soit ouverte en dehors des temps de spectacle)
- Fonctionnelle : garantir au lieu d’accueil un lien direct avec la salle de spectacle, tout en préservant son autonomie
- Publique : Faire du parvis un espace public vivant, une terrasse (ex. du café du Palais de Tokyo à Paris)
- Aménagée : mettre en valeur l’arrière de la Salle des fêtes sur un plan pratique (accès au tramway) et esthétique (aménagements)
- Partagée : chercher un équilibre entre les propositions tant dans leur valeur que dans leur nature, entre l’échelle locale et l’échelle extra locale.
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1.5. Une gouvernance innovante
La polyvalence et la pluridisciplinarité du lieu supposent d’imaginer une gouvernance innovante afin de préserver l’unité civique du projet sans segmentation
et sans une occupation ciblée. Le lien très fort avec la population locale, la capacité de cette population à s’approprier le lieu (y compris pour une diffusion
culturelle plus exigeante) impliquent la prise de conscience des futurs responsables de l’effort à produire en termes d’animation, de médiation, d’accueil, de
connexion avec les associations locales et les établissements scolaires. Il faut penser la Salle des Fêtes comme un lieu de transmission des cultures mais aussi
de création et de partage interculturel.
Pour cela il faut:
- Imaginer une direction associant un collège d’acteurs et de partenaires différents en incluant une représentation active des habitants.
- Mettre en place une organisation en fonction des aptitudes et des responsabilités de chacun des membres : institutionnelles, administratives,
gestionnelles , artistiques,
- Créer une convergence de ton, de disponibilité, pour faire de ce lieu un espace inédit, une fabrique locale et extra locale ambitieuse et accessible.
- Préserver l’esprit collectif et ouvert du projet, notamment en direction des habitants et ne pas en faire le domaine gardé d’un acteur particulier.
1.6. Mettre en place une gestion participative pour promouvoir les initiatives locales
- Valoriser les initiatives locales au-delà de l’organisation de soirées de patronage et donner une place importante à des spectacles co-construits par les
habitants ou en collaboration avec des artistes.
- Envisager les moyens nécessaires à l’appropriation et à l’exploitation du lieu qui ne se borneraient pas au financement d’une programmation et de sa
« consommation »
- Proposer une programmation artistique diversifiée et ouverte à la création en résidence,
- Éviter la confiscation du projet artistique par des personnalités parachutées qui ne prendraient pas en compte les dynamiques locales ou la population
du territoire.
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2. Objectifs :
Implantée sur le quartier du Grand Parc, la Salle des Fêtes doit impliquer les habitants et les acteurs du quartier et des te rritoires
nord bordelais. Elle doit permettre la mise en place d ’espace d’imagination, de réflexion et de formation, pour que chacun puisse
réellement participer au projet dans toutes ses dimensions.
« La culture est un dénominateur commun qui prend en compte et se nourrit des différences.
Elle rassemble : Héritages, Connaissances, Modes de vie, Origines, Arts, Croyances.
La culture permet l’ouverture à l’autre et ainsi de faire humanité ensemble. Elle donne au citoyen le pouvoir d’agir et lui procure dignité en lui offrant une
place au sein de la collectivité.
C’est un outil d’émancipation, et de connaissance que les institutions doivent mettre à la disposition de tout citoyen pour lui permettre d’évoluer, de se
distraire et de se dépasser. »2
2 Textes de référence :
- Définition de la culture dans le dictionnaire de la sociologie. Larousse, 1996
- Définition de la culture par Claude Lévi-Strauss dans un entretien avec Georges charbonnier (extrait) – culture en opposition avec le terme nature - La déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 - Les droits culturels, Déclaration de fribourg
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Domaine Objectifs Généraux Objectifs Intermédiaires Objectifs Opérationnels.
Vo
cati
on
:
Faire de la Salle des
Fêtes un lieu culturel,
artistique, polyvalent,
vivant, créatif et
rayonnant sur toute la
Ville de Bordeaux et
son agglomération ou
culture savante et
cultures populaires
s’articulent dans un
juste équilibre.
Mettre en place une
politique de valorisation
des productions issues des
arts populaires et des arts
« savants »
Mettre en place une programmation artistique professionnelle régionale, nationale
et internationale.
Valorisation des sorties de résidence,
Valoriser les initiatives locales
Permettre aux productions locales (travail d’école, pratiques amateurs) d’être
valorisées dans les espaces de monstration de la salle des fêtes,
Mettre en place un planning d’utilisation des espaces permettant une équité entre
les différentes programmations.
Veillez à une articulation
équilibrée entre les
productions issues des arts
populaires et des arts
« savants »
Mettre en place des résidences d’artistes
Mise à disposition d’espaces de travail,
Mise à disposition de moyens techniques et logistiques pour les artistes
professionnels ou/et en cours de professionnalisation
Mettre en place des ateliers d'expression artistique et de création, à destination des
amateurs et des professionnels
Favoriser des espaces
pluridisciplinaires
Permettre la valorisation de toutes les formes artistiques,
Favoriser la pratiques et les créations dans tous les domaines artistiques
Favoriser la rencontre et l’échanges des différents champs artistiques
Permettre l’accessibilité de
tous à une programmation
Mettre en place une tarification adaptée aux revenus des personnes,
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de qualité Proposer une programmation large et variée, tant dans les champs artistiques que
dans les styles
Mettre en place un service de médiation culturelle.
Terr
ito
ire
s et
Act
eu
rs
Impliquer les habitants
et les acteurs du
quartier et des
territoires nord de la
Ville. En effet,
Implantée sur le
quartier du Grand Parc,
la Salle des Fêtes doit
faire partie intégrante
des ressources des
habitants.
Faire de ce lieu un espace
dédiée aux habitants
«usagers »
Mettre en place dans le hall d’accueil un lieu d’information et d’orientation sur tout
ce qui se déroule et existe dans le quartier, le territoire nord et les autres quartiers
bordelais
Mise en place d’un affichage public,
Mise en place d’un affichage d’information,
Intégrer cette dimension dans les domaines des missions et de compétences d’un
salarié d’accueil.
Favoriser des espace voués
à la sociabilité du quartier
Favoriser l’investissement de l’accueil par des pratiques d’éducation populaire
Faire de l’accueil un lieu de monstration et de valorisation des productions artistiques
Intégrer la brasserie dans le projet global de la structure comme outil de rencontres
et d’échanges :
- Favoriser la mise en place de cafés thématiques dans l’espace brasserie
(exemple café parents, café philo, café politique,…)
- Permettre l’utilisation de l’espace « brasserie » comme lieu d’exposition
-Privilégier la mise en place d’une gestion associative ou d’entreprise
d’insertion (brasserie associative, brasserie d’application,…)
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Créer un espace
d’expression largement
ouvert aux associations
sociales et culturelles
locales
Mettre à disposition des associations et particuliers des locaux ou espaces
Intégrer dans la gouvernance des structures et associations actives dans la vie du lieu C
on
cert
atio
n, P
roce
ssu
s d
e D
éci
sio
n
Accompagner la
démarche de
concertation par la
mise en place
d’espaces
d’imagination, de
réflexions et de
formations, pour que
chacun puisse
réellement participer à
la réalisation de projets
communs, afin que la
salle des fêtes soit un
lieu d’éducation
populaire réel.
Mettre en place des
espaces de formation,
d’éducation populaire
Diffuser l'offre de formation dans la SDF et par toute voie de communication
Structurer en pôle de ressources l'ensemble des savoirs des structures
Prévoir un agenda des formations
Valoriser les projets issus
d’une véritable démarche
de participation des
habitants
Accompagner les habitants et associations dans leurs projets
Mettre des espaces à disposition des associations et des particuliers
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Go
uve
rnan
ce
Cf.
par
agra
ph
e 5
Définir un objet
juridique chargé du
pilotage du lieu et de
son projet qui prévoit
la représentation
officielle des différents
acteurs :
-
-
-
-
-
Inventer un nouveau type
de gouvernance mise en
partage
Mettre en pratique une gouvernance ouverte et efficiente, favorisant les initiatives et
la circulation des idées
Imaginer une direction
associant un collège
d’acteurs et de partenaires
différents en incluant une
représentation active des
habitants.
Mettre en place un processus démocratique de prise de décision
Mettre en place une
organisation où chacun des
membres de la
gouvernance organise en
fonction de ses aptitudes
et de ses responsabilités :
institutionnelles,
administratives, gestions,
artistiques (idem ci-
dessus : un mot différent
au milieu des adjectifs)
Favoriser la mise en avant des compétences et possibilités de chacun
Mettre en place des bilans et processus de mise à jour des besoins et compétences
des partenaires, habitants, associations
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Activités
culturelles &
artistiques
Favoriser la création
Lier les structures de diffusion avec les créations issues des synergies créatrices du
lieu
Programmer des créations locales co-fabriquées à la Salle des Fêtes
Se mettre en rapport avec les réseaux nationaux de diffusion
Favoriser les synergies entre différents acteurs des mondes socioculturels, senior et
santé
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3. Une nouvelle gouvernance au service de la diversité culturelle3:
L’objet juridique chargé du pilotage du lieu et de son projet doit prévoir la représentation officielle des habitants et des associations
sociales et culturelles dans les espaces décisionnelles.
3.1. Inventer un nouveau type de gouvernance mise en partage :
La forme d’un collectif collégial semble répondre le mieux à cet objectif :
3Cf. : Agenda 21 de la culture
Collège des
bénévoles
Collège des salariés
Collège des collectivités
Collège des associations
Collège des institutions culturelles
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3.2. Imaginer une direction associant un collège d’acteurs et de partenaires différents en incluant une représentation active des habitants :
Nous distinguerons trois catégories de membres :
les membres des 5 collèges,
les membres du Cercle d’Orientation = Assemblée Générale
les membres du Cercle de Gouvernance = Conseil d’Administration Les membres des collèges désignent les membres du Cercle d’Orientation qui, eux-mêmes, désignent les membres du Cercle de Gouvernance. Il est possible si le besoin s’en fait sentir, d’intégrer ultérieurement un autre cercle plus large : Les membres du « collectif des amis » qui seraient des personnes souhaitant soutenir le projet et participer à son évolution, sans toutefois s’y investir par un travail effectif. Toute personne physique peut y adhérer comme membre ami en s’acquittant d’une cotisation ou en réalisant un don de toute sorte. Les modalités de l’adhésion seraient définies dans le Règlement Intérieur.
Le « Cercle d’Orientation » (CO) est le nom donné à ce que l’on appelle le plus souvent l’Assemblée Générale dans le milieu associatif. Sont membres du Cercle d’Orientation les membres élus par les différents collectifs.
Le « Cercle de Gouvernance » (CG) est le nom donné à ce que l’on appelle le plus souvent le Conseil d’Administration dans le milieu associatif. Le « processus intégrateur de décision » sera décrit dans le règlement intérieur. Il s’appliquera dans les collectifs, le Cercle d’Orientation et le Cercle de Gouvernance.
3.3. Mettre en place une organisation où chacun des membres de la gouvernance agit en fonction de ses aptitudes et de ses
responsabilités: institutionnelles, administratives, gestionnelles, artistiques.
Le cercle de gouvernance aura en charge la gestion de la Salle Des Fêtes :
- Mettre en œuvre le projet de structure
- Déterminer la programmation artistique, les salles d’exposition, la place des troupes amateurs, les grosses productions, les indépendants …..
- Gérer les activités annexes à la programmation (ex : locations privées, mise à disposition des familles, résidences d’artistes, projections cinématographiques, débats ou conférences, expositions, festivals,…)
- Définir les critères de programmation,
- Tarification des spectacles et des locations,
- Gestion budgétaire,
- Ressources humaines : réserver des postes à des habitants du Grand Parc. Il peut s’organiser par commissions et/ou mettre en place des délégations à des techniciens aux compétences nécessaires.
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4. Conclusion :
Il faut que la Salle des Fêtes soit un lieu culturel, artistique, pluridisciplinaire, polyvalent, vivant, créatif et d’éducat ion populaire,
rayonnant sur toute la ville de Bordeaux et son agglomération. Implantée sur le quartier du Grand Parc, la Salle des Fêtes doit impliquer
les habitants et les acteurs du quartier et des territoires nord bordelais. Elle doit permettre la mise en place d’espace d’i magination, de
réflexion et de formation, pour que chacun puisse réellement participer au projet dans toutes ses dimensions.
Ainsi, l’objet juridique chargé du pilotage du lieu et de son projet doit prévoir la représentation officielle des habitants et des
associations sociales et culturelles dans les espaces d écisionnelles.
« C’est aussi l’approche défendue par Eduard Miralles, conseiller culturel à la Deputacio de Barcelone. Il reprend à son compte la pensée
d’Eduard Delgado sur la « globalité », « penser local, agir global :
la culture peut être présentée comme un écosystème, même s’il faut faire attention au déterminisme biologique.
la culture peut être source d’argent mais il faut que la culture soit surtout source de développement et que ce développement soit
source de développement culturel.
contre le darwinisme culturel : au lieu de s’appuyer sur la diffusion, nous devons nous appuyer sur la création et la citoyen neté ; créer
est facile, mais le droit à être écouté est plus difficile.
l’hybridation : il faut articuler les politiques culturelles entre visibilité et proximité et défendre ainsi une sorte de fertilisation croisée.
la culture comme traducteur : expliquer l’universel sous le prisme du quotidien et vice -versa, comme le souligne Jon Hawkes avec ces
expressions « making sense together » et « the social production of meaning ».
la diversité entendue comme un kaléidoscope ; il faut travailler sur le multiculturel, synonyme de démocratie culturelle, l’i nterculturel,
en relation avec les communautés, et le transcu lturel, afin de reformuler l’expérience individuelle. » Pour les activistes de l’écologie, il
importe de changer de modèle de développement, donc de modèle de civilisation pour privilégier l’être sur l’avoir, le partage à la
propriété, la participation à la consommation. C’est en cela que la culture doit être considérée comme une dimension essentielle du
développement durable. Et c’est le concept de diversité culturelle qui autorise aujourd’hui ces convergences.
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(…)Elle est conditionnée par une nouvelle façon de gouverner, décentralisée, partagée, multipolaire et participative qui oblige à repenser
les contenus, mais aussi la conduite des politiques culturelles.
(…)L’Agenda 21 de la culture a été approuvé par des villes et des gouvernements locaux du monde e ntier qui s’engagent dans les
domaines des droits de l’homme, de la diversité culturelle, du développement durable, de la démocratie participative et de la création de
conditions pour la paix.
(…)Une vision de la culture étendue au -delà de la culture savante trouve aujourd’hui sa place dans ce modèle. »4
4 Extraits de la 16e conférence annuelle du réseau ENCATC : « L’Agenda 21 de la culture : une nouvelle gouvernance au service de la diversité culturelle » Lyon – 16, 17 et 18 Octobre 2008